Odile est née en 1922 dans une famille patriote très attachée à cette région de Metz où son père, militaire de carrière, était en garnison en 1939.Les quatre enfants ont grandi dans le souvenir de l’annexion de la Lorraine en 1870. Les vacances se déroulaient à Aubigny au Nord de la Moselle puis dans les Deux-Sèvres à Régné. Sur la route, chaque année, la famille s’arrêtait à Verdun pour visiter les champs de bataille, les forts, les cimetières militaires de la Première Guerre Mondiale. Son grand-père maternel s’investissait dans les associations patriotiques de Lorraine. Il était général à la retraite et défendait, dans les articles qu’il écrivait, les idées avancées en matière de stratégie nouvelle du colonel De Gaulle.Odile a donc été éduquée dans le respect de l’autorité, de l’armée, et de la France. Le 18 juin 1940, elle n’a pas hésité à s’opposer au défaitisme du Maréchal Pétain et s’est lancée dans la vie clandestine.
Mais comment entrer en relation avec la Résistance ? Dans les premiers temps, avec ses deux soeurs, elle arrache des affiches dans la rue, dessine des croix de Lorraine à la craie sur les murs, des « broutilles », nous dit-elle…Le 11 novembre 1940, elles participent à la manifestation de l’Arc de Triomphe à Paris et pour suivre la consigne « tous avec un insigne tricolore à la boutonnière », elles ont fabriqué des petits pompons de laine bleue, blanche, rouge attachés trois par trois. Ce n’était qu’un début !
Commentaires fermés sur 10 Odile de Vasselot : Les voyages d’Odile au Service zéro puis au Service comète pour le sauvetage des boys