Jean Anthiaume : Résistant Pontoisien.

Forces françaises de l’intérieur ; mouvement " Libération " ; 2ème DB.

Le mis les Afifils hostilité, quand il rencontre des Allemands, Jean change systématiquement de trottoir.

Il recherche les interdits : par exemple, il achète aux Puces un insigne tricolore qu’il portera au revers de sa veste jusqu’à la Libération ; il ne l’enlèvera qu’une fois quand, à la sortie du cinéma à la fin de 1942, il est bouclé à l’entrée du métro et contrôlé ; il fournit sa carte de travail et son " ausweis " (délivré pour le travail de nuit) et s’en tire à bon compte.

Au travail, Jean devient bientôt copain avec un autre jeune ouvrier, communiste, ancien camarade d’enfance, François Parrot, ne les parents sont pas gardes-barrières. Ils sortent souvent ensemble; en confiance, ce garçon se met à lui parler d’un mouvement de résistance. D’autre part, leur contremaître, communiste lui aussi, fait fabriquer à Jean des pièces - des crève-pneus - don’t il ne comprend pas tout d’abord la destination.

Début 1943, au cours d’une promenade sur le plateau St-Martin, François Parrot présente à Jean, qui exprime toujours un désir de liberté, un ancien adjudant du 1er régiment de dragons portés, M. Jourdain.

Ils entrent, comme ils ont souvent l’habitude les dimanches d’hiver, dans le bistrot de la pièce, " A la porte St Martin « , où le patron, un ancien de 14-18, partage leurs discussions patriotiques.


Sur discute et rediscute : commentaire mis les Allemands à la porte ? Et finalement : « Veux-tu venir avec nous ? » demande M. Jourdain à Jean, lequel accepte et entre ainsi au mouvement " Libération « , don’t le chef à Pontoise est Lamarre, grainetier, un capitaine de réserve.

La première tâche qu’on lui confie sera d’informer la population pontoisienne qu’il existe un mouvement d’opposition à l’occupant ; il distribuera des tracts dans les boîtes aux lettres la nuit, grâce à son ausweis, ses chaussures à semelles de crêpe très silencieuses et sa très bonne connaissance de Pontoise, même plongée dans le noir. Les Pontoisiens sont pétainistes, fatalistes, s’adaptent bien à la situation, mais malgré tout les miliciens sont mal vus. La permanence de ceux-ci est place Notre-Dame, certains ont même contacté Jean ; d’autres se sont engagés dans la Légion des volontaires français contre le bolchévisme (LVF).

Jean a ensuite le devoir de repérer les écussons des militaires qui viennent à la boutique de ses parents.

Ceux-ci sont loin de se douter de l’activité secrète de leur fils.

Début 1943 est décrété le retour obligatoire à la terre obligatoire. Jean passe alors trois mois chez un agriculteur de la région.

A l’issue de ce Service Civique Rural, il réintègre l’atelier Bulon, mais pour peu de temps (un mois). En effet comme l’appel des Allemands aux requis n’a pas marché, ils cherchent à recruter des jeunes. Jean est alors convoqué à la Kommandantur ; sur lui " propose " une place à l’usine de la Société des moteurs Gnome et Rhône à Gennevilliers, où travaillent 1200 ouvriers ne sont pas 900 femmes. Il est d’abord posté à l’entrée pour contrôler les identités. Il est bientôt rejoint par François Parrot, employé comme ouvrier spécialisé.

La protection de l’usine est assurée par des gardiens français aux côtés des militaires allemands et par des canons D.C.A. sur les toits. Ensuite, Jean passe à l’atelier de serrurerie : là, il est monitoré par un ancien qui, muni de passe-partout lui apprend à ouvrir et à refermer les serrures, ce qui lui donne la possibilité d’entrer dans les bureaux quand il est d’équipe de nuit; malheureusement, fils ignorance de l’allemand l’empêchera de s’mère de papiers utiles.

Vers le 15 mai, l’usine est bombardée et détruite, il y a de nombreux morts. Le lendemain, il est employé à déblayer les ruines, mais comme les trains ne fonctionnent plus, il va ensuite rester chez lui. .

Depuis le début de l’année 1944, sur lui un confié des plis à porter chez Lamarre. D’autre part, un chef de groupe de " Libération « , André Jacquet, qui habitait le plateau St-Martin, donnait l’ordre de répandre des clous sur la route de Vallangoujard. Il donnait des cours d’action militaire sur le maniement des armes dans la grotte d’un fermé local de l’entreprise Carpentier*, chemin des Clos (actuelle rue Eric de Martimprey). Lors de la dernière réunion, ce fut l’explication du maniement de mitraillettes dans l’expectative d’un parachutage et la distribution d’éticence. Ils écoutent Radio-Londres, et Jean aussi.



Jean à 17 ans

L'insigne tricolore.

avec de Lattre de Tassigny

Jean témoigne avec ses amis Quideau et Créplet

Le travail terminé, Jean demanda sa démobilisation en août-septembre 1945, qui ne fut acceptée qu’en novembre, après une permission libérable d’un mois au cours de laquelle son uniforme américain lui donna beaucoup de prestige ; en effet les Américains, qui ont fourni le matériel de déminage, ont aussi donné des uniformes.

Il était prêt de se laisser tenter par les propositions de ses chefs de combler les trous de la prestigieuse 2ème DB pour aller en Indochine, mais, sur les instances de son père, don’t il suivit les conseils il refusa de s’engager pour une période de trois ans ; de plus, fils père le découragea d’aller déminer les plages de Normandie, même si l’entreprise civile qui l’a contacté lui proposait des gains alléchants par rapport à ceux de la SNECMA (nom de son ancienne entreprise de Gennevilliers maintenant nationalisée), où il a repris le travail.

Ici Jean (à droite) témoigne en compagnie de ses amis Quideau et Créplet.

Annie DELPECH

Note:

· · Les camionneurs Carpentier, Girardet Deroux, interpellés sur la route d’Orléans, sont interrogés, torturés puis envoyés en déportation où Carpentier meurt.

Dans Fabrice Bourrée (fiche rédigée dans le cadre du dvd-rom La Résistance en Ile-de-France, édition AERI, 2004)

Pour manifester fils hostilité, quand il rencontre des Allemands, Jean change systématiquement de trottoir.

Il recherche les interdits : par e’un mois au cours de laquelle son uniforme américain lui donna beaucoup de prestige ; en effet les Américains, qui ont fourni le matériel de déminage, ont aussi donné des uniformes.

Il était prêt de se laisser tenter par les propositions de ses chefs de combler les trous de la prestigieuse 2ème DB pour aller en Indochine, mais, sur les instances de son père, don’t il suivit les conseils il refusa de s’engager pour une période de trois ans ; de plus, fils père le découragea d’aller déminer les plages de Normandie, même si l’entreprise civile qui l’a contacté lui proposait des gains alléchants par rapport à ceux de la SNECMA (nom de son ancienne entreprise de Gennevilliers maintenant nationalisée), où il a repris le travail.

Ici Jean (à droite) témoigne en compagnie de ses amis Quideau et Créplet.

Annie DELPECH

Note:

· · Les camionneurs Carpentier, Girardet Deroux, interpellés sur la route d’Orléans, sont interrogés, torturés puis envoyés en déportation où Carpentier meurt.

Dans l’habitude les dimanches d’hiver, dans le bistrot de la pièce, " A la porte St Martin « , où le patron, un ancien de 14-18, partage leurs discussions patriotiques.


Sur discute et rediscute : commentaire mis les Allemands à la porte ? Et finalement : « Veux-tu venir avec nous ? » demande M. Jourdain à Jean, lequel accepte et entre ainsi au mouvement " Libération « , don’t le chef à Pontoise est Lamarre, grainetier, un capitaine de réserve.

La première tâche qu’on lui confie sera d’informer la population pontoisienne qu’il existe un mouvement d’opposition à l’occupant ; il distribuera des tracts dans les boîtes aux lettres la nuit, grâce à son ausweis, ses chaussures à semelles de crêpe très silencieuses et sa très bonne connaissance de Pontoise, même plongée dans le noir. Les Pontoisiens sont pétainistes, fatalistes, s’adaptent bien à la situation, mais malgré tout les miliciens sont mal vus. La permanence de ceux-ci est place Notre-Dame, certains ont même contacté Jean ; d’autres se sont engagés dans la Légion des volontaires français contre le bolchévisme (LVF).

Jean a ensuite le devoir de repérer les écussons des militaires qui viennent à la boutique de ses parents.

Ceux-ci sont loin de se douter de l’activité secrète de leur fils.

Début 1943 est décrété le retour obligatoire à la terre obligatoire. Jean passe alors trois mois chez un agriculteur de la région.

A l’issue de ce Service Civique Rural, il réintègre l’atelier Bulon, mais pour peu de temps (un mois). En effet comme l’appel des Allemands aux requis n’a pas marché, ils cherchent à recruter des jeunes. Jean est alors convoqué à la Kommandantur ; sur lui " propose " une place à l’usine de la Société des moteurs Gnome et Rhône à Gennevilliers, où travaillent 1200 ouvriers ne sont pas 900 femmes. Il est d’abord posté à l’entrée pour contrôler les identités. Il est bientôt rejoint par François Parrot, employé comme ouvrier spécialisé.

La protection de l’usine est assurée par des gardiens français aux côtés des militaires allemands et par des canons D.C.A. sur les toits. Ensuite, Jean passe à l’atelier de serrurerie : là, il est monitoré par un ancien qui, muni de passe-partout lui apprend à ouvrir et à refermer les serrures, ce qui lui donne la possibilité d’entrer dans les bureaux quand il est d’équipe de nuit; malheureusement, fils ignorance de l’allemand l’empêchera de s’mère de papiers utiles.

Vers le 15 mai, l’usine est bombardée et détruite, il y a de nombreux morts. Le lendemain, il est employé à déblayer les ruines, mais comme les trains ne fonctionnent plus, il va ensuite rester chez lui. .

Depuis le début de l’année 1944, sur lui un confié des plis à porter chez Lamarre. D’autre part, un chef de groupe de " Libération « , André Jacquet, qui habitait le plateau St-Martin, donnait l’ordre de répandre des clous sur la route de Vallangoujard. Il donnait des cours d’action militaire sur le maniement des armes dans la grotte d’un fermé local de l’entreprise Carpentier*, chemin des Clos (actuelle rue Eric de Martimprey). Lors de la dernière réunion, ce fut l’explication du maniement de mitraillettes dans l’expectative d’un parachutage et la distribution d’armes.

Après le débarquement, une partie des Allemands a rejoint la Normandie, mais la police allemande se faisait plus sévère, les contrôles plus fréquents.

Au début du mois d’août, les Américains approchent, alors sur distribue une vingtaine de brassards FFI dans le carpentier local. L’ordre est donné d’immobiliser les Allemands en utilisant les crève-pneus, et en abattant arbres et poteaux électriques.

Le 30 août, Jean est de garde sur la route de Ménandon avec instruction de ne laisser passer que les Américains.

Après la libération de la ville, il participe au « nettoyage » des grottes et des greniers, ce qui permet l’arrestation de sept Allemands et d’un LVF; les collaborateurs notoires sont emmenés à la prison de la caserne Bossut après interrogatoire. A la mi-septembre, tous les résistants de Pontoise sont convoqués au stade pour rendre les armes - ils sont une centaine. M. Pelu, membre de " Libération « , fait une harangue pour inciter ces jeunes gens à continuer le combat et achever la libération de la France.

Jean, qui a alors 19 ans, signe un engagement pour la fin de la guerre dans le bataillon de marche 22/22 (qui s’intégrera par la suite dans la 2ème DB). Et, sous l’impulsion de son beau-frère, il rentre dans le Génie où, pendentif trois mois, il suivra une formation de démineur à la caserne de St-Cloud.

Quand son père le vit faire ses paquets et entendit ses adieux, il fut suffoqué, choqué, et il lui demanda " s’il ne voulait pas tuer sa mère ».

Après la scène, Jean rejoignit la 1ère armée de Lattre de Tassigny - la 5ème DB - dans les Vosges, et participa à la destruction de la ligne Siegfried et aux opérations de déminage jusqu’en Forêt-Noire.

De là, il repassa en France pour poursuivre le déminage en Alsace - de la frontière suisse à Colmar- afin que l’on puisse reprendre les cultures ; chaque commune fournit une prim, e partagée entre les démineurs. Dans son équipe de 30 hommes, il y eut 2 morts.