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Pratiques spirituelles


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30 / 11 / 2011


Jnana Yoga

Le but du Yoga de la connaissance se situe au-delà de l'expérience spirituelle.

La réalisation du Soi n'est pas une expérience.

Notre vraie nature est un fait que tout le monde connaît et que personne ne perçoit.

Pourquoi ?

Désir, choix, pensée et volonté, encore et encore et toujours !

Une très vieille histoire que l'on redécouvre vie après vie sans vraiment en comprendre la signification.

Chercher...

et ne pas qualifier,

c'est-à-dire caractériser par un signe linguistique.

L'introspection et le renoncement

dans le yoga de la connaissance se pratiquent sans pensée.

Le mot magique du Yoga de la connaissance :

"comprendre."

Comprendre au-delà de la raison et de la pensée,

au-delà de tout processus mental.

Cette compréhension est purement silencieuse.

5 / 12 / 2011

Tout ce qui vit sur notre planète est avant tout le produit de la nature. Pourquoi a-t-elle donc créé un cerveau doté du pouvoir de la pensée, l'intelligence, le mental et l'ego ?

Si nous reconsidérons le propos de la libération spirituelle, l'annihilation de l'ego ou du mental n'est pas ce que la nature attend de nous. Gaya n'a pas créé des êtres vivants pour qu'ils détruisent mais préservent toutes leurs facultés mentales.

Les a-t-elle créés pour se détruire elle-même ?

On ne peut pas concevoir que la nature ou le Divin ait commis une erreur pour une très simple raison : "Ici, nous sommes". Ce n'est pas de l'arrogance, juste un fait évident... avec un peu d'amour-propre ; je vous l'accorde.

La libération ou réalisation du Soi correspondrait peut-être alors à une phase que la nature n'a pas encore réussi à atteindre.

Qui sait ?

Nous savons actuellement sans le moindre doute qu'en matière spirituelle, c'est à nous seuls de faire le travail et ne rien attendre de la nature, de Dieu, du cosmos ou d'extraterrestres pour le faire à notre place. Ceux qui attendent une mystérieuse connexion cosmique pour se libérer de leurs illusions et souffrances et devenir soudainement sans le moindre effort des êtres purement spirituels sont vraiment des rêveurs. C'est comme attendre la grâce divine sans pratiquer de discipline spirituelle et sans avoir de Dharma, en commençant bien sûr par l'honnêteté, la sincérité et la véracité. Jusqu'à preuve du contraire, les délires de l'imagination sont exclus de la recherche et vie spirituelle.

Choix :

Vous contrôlez le mental ou

le mental vous contrôle.

Quand vous contrôlez le mental,

vous vous contrôlez vous-même.

Quand vous vous contrôlez,

qui contrôle quoi ?

Jnana Yoga :

La voie du renoncement et de l'introspection.

Paradoxe !

Comment poursuivre une recherche spirituelle en pratiquant le renoncement à soi-même et l'introspection si l'on renonce à tous désirs, y compris celui de se connaître et de réaliser le Soi ?

Mais c'est ainsi que l'on pratique.

Et ne pas oublier :

qui parcourt cette voie dangereuse où l'on peut se perdre ?

Vous ou votre ego ?

Si vous pensez pouvoir vous libérer de votre ego, à quoi bon pratiquer le renoncement à soi-même et l'introspection.

Auriez-vous rater le plus important ?

Savez-vous qu'il existe 2 processus de la pensée ?

Un avec des mots et un autre sans.

Voyez par vous-même.

Pratiquez la méditation ne serait-ce que 5 minutes par jour.

5 minutes, c'est mieux que rien

et très vite, vous en demanderez plus.

6 / 12 / 2011

La perfection n'est pas une illusion.

On cherche la perfection à l'extérieur de soi.

C'est le jeu de la vie.

Puis on réalise qu'elle se situe à l'intérieur de soi.

Mais on ne la trouve pas.

Pourquoi ?

Parce qu'elle est le Soi,

ni à l'intérieur ni à l'extérieur,

seulement partout.

7 / 12 / 2011

Au-dessus de l'entrée du Kuti de Brahma Chaitanya à Gangotri :

"Vivez le présent

et ne faites de mal à personne"

Au-dessus de la porte de mon Gourou à Uttarkashi, il n'y a rien.

Jouissez de ce que vous êtes et faites ce que vous voulez.

Au-dessus de ma porte ? Laquelle ?

Il y a tellement de portes qu'avant d'entrer, vous vous retrouverez déjà dehors.

Mais quel rapport y a-t-il avec des pratiques spirituelles ?

Entre Haridwar et Rishikesh, il y a des stèles commémoratives de la "Divine Life Society" sur lesquelles est écrit :

"Be good

Do good"

"Sois bon

Fais le bien"

La phonétique et la simplicité de la formule m'ont toujours fait rigoler.

Mais finalement, y a-t-il autre chose à être et faire ?

Une des meilleures pratiques spirituelles :

"Cesser de rêver."

La réalité est toujours plus intéressante que n'importe quel fantasme.

Et se prendre au sérieux,

c'est fantasmer.

Jnana Yoga :

Un concept philosophique important :

"En soi"

signifie "qui existe indépendamment du contenu de l'esprit (mental),

et pour Kant "indépendamment de l'apparence et de la connaissance humaine".

"L'être en soi", par conséquent, qu'est-ce que c'est ?

Vous êtes.

Cela ne peut pas être une illusion

parce que, pour connaître une illusion ou autre chose,

vous devez être,

être présent et quelque chose,

qui ne peut pas être une illusion.

Quelle est donc la vraie nature de cet être en soi ?

Seule l'expérience peut vous le faire réaliser.

Ce n'est alors plus de la philosophie mais de la spiritualité.

Que cherchez-vous vraiment ?

Illumination, libération, réalisation du Soi, l'absence de souffrance, le bonheur, la vérité, le paradis... ?

Si vous ne savez pas ce que vous cherchez et où le trouver,

comment allez-vous le découvrir ?

8 / 12 / 2011

Il est en fait aussi impossible de se forcer à s'endormir que de cesser de penser.

C'est en l'absence de tout effort que s'établit le silence mental.

Observer le mental et voir qu'il n'y a rien dedans est sans aucun doute le moyen le plus évident pour contempler le vide et le silence.

Et après ?

Peut-on continuer à vivre sans penser ?

Oui, absolument.

Il suffit d'essayer.

10 / 12 / 2011

Jnana Yoga :

Quand nous pratiquons le Yoga de la connaissance, qu'est-ce que nous faisons avant tout ?

Nous développons notre faculté d'observer le corps, l'esprit, le mental..., et en devenons ainsi le témoin. Ce témoin ne tombe pas du ciel. C'est l'ego qui observe son corps, ses pensées et le fonctionnement de ses facultés mentales sans identification. C'est sans aucun doute l'ego dans un état d'esprit passif, attentif et tranquille, qui exerce "sa" volonté pour mieux connaître "ses" propres facultés. Nous ne réalisons pas le Soi ni n'incarnons soudainement "Chit", la conscience pure, simplement en observant le corps et le mental.

Pour réaliser le Soi, c'est-à-dire cesser toute forme d'identification, l'ego témoin des manifestations du mental ou leur absence doit aussi disparaître. Oui, mais comment ?

Fausse réponse, mais pas loin de la vérité :

Le témoin, ego ou "Je" passif, doit prendre conscience de lui-même, autrement dit de sa propre faculté d'observer, non pas d'observer quelque chose en particulier, mais seulement de rester pleinement conscient. S'il a l'impression d'observer le pouvoir universel de la conscience elle-même, il s'illusionne. L'entité spirituelle qu'il représente pendant cette introspection ne pourra jamais découvrir la présence de la conscience pure. Mais il peut néanmoins sortir de ses illusions en s'abandonnant corps et âme au pouvoir de la conscience, ce qui signifie en renonçant à tout pouvoir, y compris celui d'être personnellement conscient. Le Jnana Yoga est donc bien la voie pour réaliser le Soi. Mais ne vous illusionnez pas quand il est dit que "Brahman est le témoin". Ce n'est pas en observant seulement votre corps et le contenu du mental que vous deviendrez Brahman, la conscience pure.

Vraie réponse, mais pas loin de l'ignorance :

Je ne sais pas.

Pour réaliser le Soi, peut-être le Gourou est le seul responsable, peut-être l'effort et la volonté, peut-être le Karma, peut-être la pratique spirituelle, peut-être parce que l'on atteint le point de non-retour où il n'y a plus rien à perdre, peut-être à cause de l'épuisement et du désespoir. "Je ne sais pas" est la seule vraie réponse. Et je ne dis pas comme beaucoup de gourous occidentaux le font actuellement pour augmenter leur clientèle que les pratiques spirituelles sont inutiles. C'est précisément ce que signifie "Je ne sais pas".

13 / 12 / 2011

Il n'existe en vérité qu'un seul Yoga pour l'ego :

"Pratiquez la discipline spirituelle que vous aimez, qui vous fait plaisir et qui vous accorde toujours plus d'importance, celle qui s'adapte le mieux à votre caractère et votre personnalité, celle avec laquelle vous trouverez le meilleur équilibre psychologique. Il n'y a rien de mal à cela. Bien au contraire !"

Le reste est intéressant,

mais ce ne sont que des mots déjà trop entendus.

L'absence de pratique spirituelle n'est pas le moyen de pratiquer le Yoga de la connaissance.

Pour comprendre qu'il n'y a rien à faire,

il faut commencer par "faire".

Pour réaliser qu'il n'y a pas d'ego,

il ne faut pas s'imaginer autre chose que l'ego.

Toujours commencer par le commencement !

"Réfléchir" est le moins important de tous les Yogas.

Et ce n'est pas inutile non plus.

Dans l'Himalaya, les enfants adorent chanter :

"No Bhakti, no Shakti."

"No Dharma, no Karma."

Comme on dit : "La vérité sort de la bouche des enfants."

17 / 12 / 2011

_ Comment vraiment évoluer spirituellement ?

_ En se regardant en face pour finalement découvrir qu'il n'y a rien à voir.

Que représentons-nous au milieu de l'univers ?

Rien.

Et si en plus, nous ne pouvons rien faire d'absolument bien,

nous pouvons néanmoins remercier le Divin d'en être conscient.

C'est mieux que de se plaindre.

Le champion du monde toutes catégories de la dévotion marchait dans la campagne. Quand il vit juste en face de lui un serpent qui l'attendait pour un baiser plein d'amour, il changea immédiatement de direction.

La réalisation du Soi devient une éventualité quand on cesse de la chercher en s'intéressant à celui qui la cherche et pour quelle raison il la cherche. S'il ne voit pas d'égocentrisme dans sa recherche, il est loin de la vérité. Et s'il ne réalise pas qu'il est lui-même l'ego qui cherche à détruire son ego, il n'est pas sorti de ses illusions.

Libre arbitre.

Oui, j'ai le choix.

Non, je n'ai pas le choix.

Les deux sont vrais.

Le choix offre l'opportunité de chercher le Soi en pratiquant l'introspection.

L'absence de choix donne le pouvoir de s'abandonner au Soi en pratiquant le renoncement.

Nous pouvons choisir de nous libérer de la souffrance.

Nous pouvons aussi accepter la vie telle qu'elle est.

De toute manière, est-ce que nous avons le choix ?

28 / 12 / 2011

Le pouvoir du renoncement

Donnez avant qu'on vous le demande.

C'est très facile.

Il suffit d'être généreux ou ne rien avoir.

12 / 1 / 2012

Comment expliquer que la voie de la connaissance est identique à celle de la vérité et qu’il n’y a pas de vérité sans honnêteté et sincérité ?

Pas de mensonge dans cette discipline.

Ne pas mentir est cette discipline.

C’est simple et loin d’être facile…, surtout quand on ne peut plus se mentir à soi-même.

Il faut alors chercher à vraiment comprendre pour ne pas devenir fou.

C’est ainsi que l’on s’engage sur la voie de la connaissance.

Nous devons comprendre.

Nous n'avons besoin que de comprendre.

La compréhension, la connaissance et la conscience ne font qu'un.

8 / 2 / 2012

Ethique : "Yamas et Niyamas"

Il n'y a pas de spiritualité sans une éthique de base. "Yamas", et son complément, "Niyamas", représentent une série de principes fondamentaux à toute pratique, recherche et vie spirituelle. Ce sont des codes de conduite pour mettre fin à l'égoïsme, l’avidité et l'hypocrisie, autrement dit "le culte de l'ego".

Un Yama, mot qui signifie littéralement "mort", est une règle qui contribue à un anéantissement sans violence de l'ego que l’on appelle aussi "le soi inférieur". Les Yamas représentent ce qu’il ne faut pas faire dans notre relation avec le monde extérieur et les Niyamas représentent ce qu’il faut faire dans nos rapports avec notre petit univers intérieur.

Les cinq Yamas selon les Sutras de Patanjali sont :

- Ahimsa : la non-violence ou ne pas blesser. Elle conduit naturellement à Kshama : la patience et le renoncement aux pulsions instinctives de l’ego.

- Satya : véracité, honnêteté ou sincérité en paroles et pensée. L’absence de mensonge conduit naturellement à la voie de la connaissance, c’est-à-dire la quête de la vérité.

- Asteya : ne pas voler ou de ne pas prendre sans autorisation conduit naturellement à Arjava : honnêteté et droiture, et au silence mental en qui concerne la pensée, du fait que toute pensée est d'une certaine manière empruntée à quelqu'un d'autre et ne peut pas être considérée absolument personnelle.

- Bramacharya : contrôle des instincts du corps, en particulier sexuels. Cette pratique conduit naturellement à l'introspection et le renoncement.

- Aparigraha : absence d'avarice ou d'égoïsme, qui conduit naturellement à la pratique du renoncement.

Les cinq Niyamas sont :

- Shaucha : pureté. Cette recherche en ce qui concerne le corps, la pensée et le discours conduit naturellement à l’introspection et le renoncement, et finalement au silence mental, qui ne permettra plus à l'ego de s'exprimer avec ses pensées.

- Santosha : satisfaction et contentement. Etre satisfait de ce que l'on a conduit naturellement à un état de plénitude et de contentement contraire aux manifestations de l'ego.

- Tapas : austérité. Pour comprendre ce mot très fort, il suffit de pratiquer tous les jours la même discipline spirituelle si possible au même moment. Très vite, on comprendra ce que signifie le mot "austérité" quelle que soit la discipline pratiquée et la durée de la pratique. Austérité ne signifie pas violence ou souffrance gratuite, mais surtout régularité d'une pratique, ce que l'ego détestera très vite.

- Svadhyaya : étude des Écritures sacrées, ce qui conduit naturellement à la voie de la connaissance et la réalisation de la vérité. L'étude du Vedanta permettra aussi de comprendre que l'ego en tant qu'identité personnelle n'est pas une montruosité mentale à détruire.

- Ishvarapranidhana : soumission au Divin. Dans le yoga de la connaissance, il suffit de s’abandonner corps et âme à la présence de la conscience qui réside à l’intérieur de soi pour réaliser la vérité et ainsi comprendre que "notre vraie nature n'est pas la pensée" comme le dit si bien Ramana Maharshi.

Quel que soit le but de notre vie ordinaire ou spirituelle, nous ne sommes pas à la recherche d'un mensonge ou de quelque chose de faux. Nous sommes donc tous en quête de la vérité et sur la voie de la connaissance sans même le savoir. Le Jnana Yoga n'est rien de plus que cette quête poussée à son extrême logique.

Que pouvons-nous considérer comme absolument vrai ? De nos perceptions sensorielles pour le moins limitées d'un monde extérieur que nous ne pourrons jamais vraiment comprendre en dépit de ce que la science prétend, nous en arrivons naturellement à l'introspection de soi, une psychologie des profondeurs qui ne semble pas avoir de fond, et finalement à l'absence de pensées, qui ne pourront jamais non plus nous expliquer ce qu'est vraiment la réalité telle quelle, mais qui, par contre, montrent très bien la complexité et l’immensité du mental. Que reste-t-il donc dans cette recherche de la vérité après avoir renoncé à nos perceptions et pensées ? Qu’est-ce qui est absolument vrai si ce n'est le fait d’être et en être conscient que nous ne pourrons pas nier à l’extrême limite de notre pratique de l'introspection et du renoncement, qui définissent le yoga de la connaissance ?

10 / 2 / 2012

Pas ceci, pas cela.

Le Yoga de la connaissance comprend habituellement 3 pratiques : investigation ou introspection, renoncement ou imperturbabilité, et la pratique de "Neti Neti" (Pas ceci, pas cela), qui peut être entendue comme la voie de la négation ("Via negativa" en Latin).

Extrait d’une lettre peu connue des adeptes du Jnana Yoga et Vedanta Advaïta :

"Où dois-je donc être ? Nulle part selon vous !" me diras-tu ! Et tu auras tout à fait raison. "Nulle part", c’est là où je te veux. Pourquoi ? Parce que quand tu es nulle part physiquement, tu es partout spirituellement. Fais tout ce que tu peux pour que ton esprit ne s’attache à "rien" de matériel, et tu verras qu’il se trouve là où tu portes ton attention aussi sûrement que tu te trouves physiquement là où ton corps se situe. Bien que ta raison maintenant ne trouve "rien" pour se nourrir car elle pense que tu ne fais rien, continue à faire ce "rien" et fais-le pour l’amour de Dieu. Ne renonce pas à cette méditation, mais persévère au contraire avec vigilance et la volonté de posséder ce Dieu que nul ne peut connaître. En vérité, je préfère n’être "rien" physiquement et continuer à lutter avec cet obscur "rien" en me délectant de ce "tout" comme s’il était moi-même, plutôt que d’être un de ces grands seigneurs qui peut se déplacer physiquement partout où il le désire et qui s’imagine avec son pouvoir être tout ou pour le moins quelque chose d’important.

Dédaigne ce "tout", "quelque chose" et "partout". Admire ce "rien" et "nulle part" à la place. Peu importe que l’on ne puisse pas comprendre ce "rien", je l’en aime que mieux car cela en montre l’excellence. Il a tant de valeur en lui-même qu’aucune pensée ne pourra lui rendre justice. Il est en fait plus facile de ressentir ce qu’il est que de le voir car il est totalement obscur et caché pour ceux qui commencent à le chercher. C’est à vrai dire beaucoup plus une lumière spirituelle qui aveugle l’âme quand elle en fait l’expérience qu’une réelle obscurité ou absence de lumière matérielle. Qui est donc cette partie de nous-mêmes qui l’appelle "rien" ? La superficialité de notre entendement bien sûr, pas l’être en soi ! Pour cet être que nous incarnons, ce "rien" est "tout", car c’est avec ce "tout" qu’il découvre le secret de chaque chose, aussi bien matérielle que spirituelle, et cela sans avoir à la séparer de la totalité.

Cet extrait provient d’un ensemble de lettres regroupées dans un livre intitulé « Le nuage de l’inconnaissance » écrit par un prêtre anglais anonyme du XIVe siècle. Il existe une traduction plus littéraire que la mienne de D. M. Noetinger, moine de Solesmes, éditée par "Maison Alfred Mame et fils". C’est un classique du mysticisme chrétien qui n’a rien à voir avec le Vedanta. Mais la voie de la connaissance enseignée par cet extraordinaire maître ou vrai Gourou est remarquablement proche de la pratique du Jnana Yoga. Chaque tradition témoigne toujours du même mystère et de la même vérité, mais elle le fait bien sûr avec ses propres concepts culturels.

"Mieux vaut chercher quelque chose là où il n'y a rien

que de ne rien trouver là où il y a quelque chose."

Confucius

23 / 2 / 2012

Le Tao gouverne l’univers non pas en dominant, mais en laissant toute chose arriver et évoluer comme elle l’entend. Pour parcourir cette voie, il suffit d’en faire autant.

Comment?

En observant et non en cessant de "faire".

Qu’est-ce que serait une machine sans fonction ? Une oeuvre d'art, un cadavre ?

Nous créons une différence entre la vie et le "Moi, je…" parce que nous sommes incapables de vivre notre vie telle qu’elle est. Il n’y a évidemment pas de différence entre "ma vie" et "moi-même".

Le Yoga, le Zen, le Tao, etc. nous ramènent dans la réalité pour cesser de vivre dans le mental.

Le problème de l’ego.

Est-ce que je respire ou est-ce que respirer est un phénomène naturel ?

C’est comme choisir, les deux sont vrais.

C’est un phénomène naturel quand je n’y pense pas. Et cela ne l’est plus lorsque je contrôle ma respiration.

Et quand je me contente de l’observer, l’ego est encore en train de faire, mais seulement le minimum.

Intellectualiser n'est pas la voie. Quel dommage pour les occidentaux !

Un jour, j’ai demandé à un copain chinois qu’est-ce qu’il pensait du Tao. La réponse fut très claire : « Pratique seulement. C'est inutile de poser des questions à ce propos. »

27 / 2 / 2012

Toute action est peut-être une illusion dans un monde délirant, elle porte néanmoins ses fruits et nous en subissons les conséquences.

Le mensonge ne sème par contre que la confusion.

Dans le royaume de l'ignorance, c'est-à-dire le mental, il n'est pas nécessaire d'en ajouter.

Mieux vaut la vérité et la réalité telle qu'elle est.

La spiritualité est juste à propos de ça

et non un nouveau rêve.

"La discrétion est le mot poli pour hypocrisie." Christine Keeler

La circonspection n'est pas une preuve de sagesse, mais d'hypocrisie et de lâcheté. Au lieu d'apprendre à surveiller très prudemment nos paroles et actions afin de ne pas laisser transparaître nos véritables pensées et intentions, nous pouvons observer très attentivement nos pensées et intentions en pratiquant la méditation pour en découvrir leur origine. Mais cela demande un peu de courage et la volonté de découvrir la vérité.

Pour ceux qui n'ont pas de temps à perdre dans la spiritualité parce qu'ils ont mieux à faire, mais qui s'y intéressent quand même, il y a un traitement de choc qu'ils ne peuvent absolument pas rater : la retraite de 10 jours de méditation Vipassana. Là, pas besoin de courage ou de volonté, vous n'avez qu'à vous asseoir et observer, et avant la fin de la retraite, soyez sûr que vous saurez ce que l'on peut attendre de la spiritualité. Non seulement c'est gratuit ou presque (donations), mais ces 10 jours valent au moins 10 ans de psychanalyse. Quel est cet Occidental qui n'en aurait pas besoin de temps en temps dans le monde d'aujourd'hui ?

12 / 3 / 2012

"Ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse."

Tout le monde le sait.

Tout le monde est d'accord.

Tout le monde s'en moque.

Mais pourquoi donc?

Demandez à l'ego !

Il vous expliquera qu'il vous suffit d'écouter vos propres pensées pour le savoir.

Vos leçons, vous pouvez vous les garder !

Au lieu de se forcer à suivre des préceptes moraux, il est préférable d'en comprendre la nécessité.

Mais l'ego n'a pas besoin de comprendre quoi que ce soit parce qu'il sait déjà tout.

Le jeu de la vie

Nous jouons le jeu ou nous ne le jouons pas.

Mais que signifie "nous ne le jouons pas".

Comment pouvons-nous arrêter de jouer le jeu comme tous les autres.

Si le choix existe, il ne peut pas se situer au niveau du jeu.

Nous sommes le joueur ou nous observons le joueur jouer le jeu.

C'est notre seule véritable liberté.

Cesser de jouer ou en d'autres termes, se libérer du jeu est une illusion à moins d'être suicidaire.

Mais cela ne concerne plus la pratique de la spiritualité.

"Connais-toi toi-même."

La question "Qui suis-je?" vise l'ego et peut aller au-delà. La pratique du Jnana Yoga concerne seulement l'ego et rien d'autre. Qu'est-ce que cet ego qui vous empêche de réaliser la vérité? Y a-t-il une différence entre l'ego et vous? Si vous pensez qu'il y a une différence, cherchez-la au-delà de toute pensée sur vous-même. Aucune pensée ne peut répondre à la question "Qui suis-je?" parce que toute pensée sur vous-même ne peut être autre chose qu'une illusion, une croyance qui ne vous dira jamais la vérité.

Etre, rien de plus

"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas que les choses sont difficiles." Sénèque

La pratique de la méditation est de tenter l'impossible, essayer d'appréhender ce que l'on est en l'absence de toute relation.

C'est extrêmement difficile.

Et il n'y a rien de plus facile aussi.

Il suffit d'être et en demeurer pleinement conscient.

Savoir que l'on ne sait pas et plonger profond à l'intérieur de soi.

Si vous pratiquez sérieusement le Yoga de la connaissance, la seule question importante que vous pouvez vous poser est "Qui suis-je ?". Cela semble peut-être extrême, mais à quoi pourraient servir d'autres questions si vous ne connaissez pas la vraie nature de celui qui se les pose. Quand vous vous posez une question, vous espérez découvrir la vérité sur un sujet particulier. Quand vous jugez quelque chose ou quelqu'un, vous pensez connaître la vérité sur cette chose ou cette personne. Mais quelle peut être la valeur d'une question ou d'un jugement si vous ne connaissez pas en premier la vérité concernant celui qui exprime cette question ou ce jugement ? Et si vous vous posez sincèrement la question "Qui suis-je ?", comment allez-vous procéder si vous ne pratiquez pas "l'introspection" et "le renoncement", une silencieuse méditation introspective et le renoncement à ce que vous pensiez être et que vous n'êtes évidemment pas puisque c'est le sujet de votre recherche ?

Vivre ici et maintenant ou dans le mental.

"Mon intérêt se trouve dans le futur parce que c'est là où je vais passer le reste de ma vie." Charles F Kettering

Mon cher Charles, prends ton temps parce que tu n'es pas encore arrivé.

Et n'est-ce pas ce que nous faisons avec nos pensées ?

14 / 4 / 2012

Inutile de rêver à propos de l'ego

Chercher ce que l'on est exprime bien sûr de l’égocentrisme, mais aussi la fin du culte du moi car tout ce que l’ego découvre sur lui-même, s'il est sincère, ne peut être qu'extrêmement décevant. Cependant, cette entité psychologique se délecte encore de l’importance qu’elle s’accorde durant toute sa recherche. Cela prend du temps pour comprendre le véritable propos de l’introspection car celui qui pratique cette discipline est cet ego qui cherche l’impossible, réaliser et devenir le Soi, ce qu’il ne pourra jamais faire avant de s'anéantir lui-même. Si le Yoga de la connaissance n'est pas un ego-trip, qu'est-ce que c'est ? C'est l'ultime et le meilleur ego-trip pour en finir.

La spiritualité en général

Si vous êtes maître de vous-même, vous êtes évidemment l’esclave aussi. Cela ne semble pas être une bonne solution à long terme. Tôt ou tard, il vous faudra donc trouver une autre pratique spirituelle, quelque chose de plus plausible et subtile.

« Si vous n’avez pas de discipline dans votre vie - par discipline, j’entends surveiller son alimentation, ce que l’on boit, surveiller ses paroles, son mode de pensée, être pur, purifié - si on parvient à se discipliner, on peut recevoir les visions, la connaissance, entrer en contact avec les esprits et aller jusqu’au bout de notre part de spiritualité. »

Propos du shaman d’Amazonie Kestenbetsa, Guillermo Aravalo Valera, recueillis par Jan Kounen dans son reportage "D’autres mondes" disponible gratuitement sur Internet.

Il faut savoir ce que l'on cherche et cesser de s'égarer dans d'autres recherches.

"Sahaja Samadhi" est l’état naturel que l’on découvre en réalisant le Soi ou durant une expérience de la non-dualité. Si c’est notre état naturel que nous découvrons, est-ce que cela signifie que nous l’avions perdu dans le passé ? Sommes-nous nés dans cet état ou est-ce un état sans relation avec la naissance et la mort ? Pourquoi est-ce si difficile de découvrir l’état qui nous est le plus naturel ? Est-ce un état d’esprit ou est-ce la présence de l’être et de la conscience qui détermine cet état? Quelle peut être la différence entre un état d’esprit et l’état de la conscience telle qu’elle est, telle qu’elle a toujours été et telle qu’elle sera pour l’éternité ? Parce que nous sommes des êtres conscients, nous devrions facilement le savoir…, si nous ne cherchons pas autre chose. La persévérance et la simplicité sont des grands secrets de la spiritualité.

10 / 5 / 2012

Karma : relation de cause à effet.

"Suis-je devenu égoïste, avide et hypocrite parce que je suis malheureux ?

Ou suis-je malheureux parce que je suis égoïste, avide et hypocrite ?"

Quelle que soit la réponse, nous ne sommes pas à la recherche d’une explication plus ou moins psychologique pour nous excuser de notre stupidité. Le but de la spiritualité est de sortir de ce cercle vicieux. Comment ? Arrêter d’être égoïste, avide et hypocrite pourrait être une solution. Mais l’ego pensera probablement que c’est trop simple et préférera une recherche spirituelle beaucoup plus compliquée, qui n’aborde pas ce genre de sujet. Dommage ! C'est le seul sujet qui concerne vraiment la spiritualité.

Quelle technique faut-il pour savoir s’il fait jour ou nuit ?

Toutes les techniques pour se libérer du mental sont les moyens qui permettent au mental de se préserver parce que l’ego lui-même est une projection du mental et c’est évidemment lui qui imagine pouvoir s’en libérer. En d’autres mots :

- L’ego pense pouvoir se libérer du mental,

- Le mental pense pouvoir se libérer de l’ego,

- L’ego pense pouvoir se libérer de l’ego,

- Le mental pense pouvoir se libérer du mental.

Et au-delà de la pensée, qui souhaiterait se libérer de quoi ?

Le pouvoir au peuple

Vous ne comprenez déjà pratiquement rien à la réalité du monde et de votre vie, et vous voulez en plus des pouvoirs magiques. Etes-vous complètement fou ?

5 / 6 / 2012

Si simple

Pourquoi est-ce si difficile de réaliser le Soi ?

Parce que l'on est toujours à la recherche d'autre chose,

quelque chose de toujours beaucoup plus compliqué que le Soi,

une chose inconnue que l'on ne peut forcément découvrir ailleurs qu'ici et maintenant.

En d'autres termes, on ne sait pas ce que l'on cherche.

L'ego ne connaît pas le vrai propos de sa recheche spirituelle.

bien que le but de la connaissance soit de l'expliquer très clairement.

Et le comprendre, c'est réaliser que le Soi est identique à la conscience pure.

Mais il n'y a pas de vraie compréhension sans l'expérience de cette conscience.

Etant déjà conscient, est-ce vraiment nécessaire de vivre une telle expérience ?

Sans elle, l'ego n'y croira jamais.

La plus sacrée de toutes les vérités est si simple que personne ne pourrait y croire.

Simple, bien sûr !

Comment pourrait-il en être autrement ?

La vérité est accessible à tout le monde.



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22 / 7 / 2012


Pratique de la méditation

"Quand les pensées évoluent dans le silence comme des nuages dans le ciel, tout est paisible au milieu de la tempête."

Poésie chinoise

27 / 9 / 2012

La plus évidente de toutes les logiques :

"Ceux qui cherchent doivent trouver."

"Serais-je une hallucination de moi-même ?"

En pratiquant le Yoga de la connaissance, on peut en arriver à se poser cette question. Est-ce que cela signifie que ce Yoga conduit à la folie ? Non, c’est une introspection qui prouve a priori que "moi, j’existe", puis qui révèle que ce "moi" n’est pas vraiment celui qui existe.

"Qui suis-je donc ?"

2 / 11 / 2012

Est-ce impossible ou si difficile à comprendre ?

Comment être vrai dans un monde d’hypocrisie ?

En cessant de mentir !

Rien de plus.

Le cerveau

Le cerveau a 2 hémisphères :

- l’hémisphère gauche pour la pensée analytique

- l’hémisphère droit pour la pensée créative

En ce qui concerne l’intelligence, la taille du cerveau n’a pas d’importance.

Mais 20% de l’oxygène que vous inspirez sera utilisé par votre cerveau.

Bonne promenade dans la nature !

Il n’y a rien de mieux pour rafraîchir la pensée.

C’est bon à savoir, c’est encore mieux de le faire.

Et quand vous vous promenez dans l'espace silencieux de la conscience,

c'est une vraie pratique de la méditation.

"Qui suis-je ?"

Est-ce que l’intention d’une question comme "Qui suis-je ?" est de découvrir ma véritable identité ? Bien sûr que non ! Une identité ne sera jamais autre chose qu’une identité évidemment personnelle en ce qui me concerne personnellement, cela va de soi. Mon identité peut seulement déterminer le fait que je suis une personne, c’est-à-dire un corps et un cerveau doté de multiples facultés mentales. L’intention de cette question est simplement d’arrêter de se poser la question, de se poser toutes questions, autrement dit d’arrêter le mental parce que chacune de nos pensées exprime toujours d’une certaine manière la question "Qui suis-je ?", "Qui est celui qui pense ?", "Qui est vraiment le penseur qui croit savoir ou ne pas savoir ?", "Quelle est sa véritable nature ?". Si l’on ne comprend pas l’intention de la question "Qui suis-je ?", la réponse ne peut être que "Moi, c’est moi !", une réponse qui ne répondra évidemment à aucune question.

Du fait que je suis inévitablement la personne qui détermine ma présence ici et maintenant, dans l’espace et le temps, on ne peut pas attendre une réponse sensée à la question "Qui suis-je ?", qui elle-même ne peut qu’exprimer l’existence d’une personne et en l’occurrence la personne que je représente physiquement et mentalement. La question "Qui suis-je ?" soulève donc une autre question beaucoup plus sérieuse si l’on peut dire, la question "Qu’est-ce que je suis ?", "Quelle est ma véritable nature ?" car si je ne vais pas au-delà du fait que je suis une personne, c’est-à-dire un corps et un cerveau, la question "Qui suis-je ?" n’a aucune importance ou pour le moins, elle ne concerne pas une recherche spirituelle.

"Sahaja Samadhi" détermine un état que l’on qualifie de naturel, et pour être plus précis, c’est l’état naturel de la conscience, l’état naturel de l’être en soi, et l’on pourrait même dire l’état naturel de la félicité. "Sahaja Samadhi", c’est "Sat, Chit, Ananda". C’est Brahman, ce que l’on appelle aussi Dieu ; c’est l’Atman, le Soi. Mais en quoi cela me concerne-t-il personnellement du fait que je suis une personne et non Dieu ? Les Hindous disent qu’une personne n’est pas seulement un corps et un cerveau ; c’est aussi ce qu’ils appellent un Jivatman, une personne divinisée par la présence du Soi, de l’être et de la conscience qu’elle incarne. Toute personne, même la plus ignoble, incarne le Divin parce qu’elle est consciente. Toute personne détermine la présence de l’être et de la conscience dont elle ignore l’existence. La question "Qui suis-je ?" n’a pas d’autre intention que de la lui faire découvrir.

Si cela vous intéresse, découvrez-le

Le néant ne peut rien engendrer.

Il y a évidemment quelque chose au commencement.

Et c’est bien sûr présent ici et maintenant.

Tout le reste n’est que littérature

Il suffit de vraiment vouloir connaître le Soi et le chercher pour le trouver.

La méditation naturelle

On pratique la spiritualité en méditant continuellement sur la présence de la conscience. Tout le reste aide à comprendre pourquoi, pourquoi renoncer à l’action, pourquoi chercher le silence et la paix intérieurs, pourquoi apprendre à se concentrer et arrêter de penser, pourquoi chercher l’isolement et l’immobilité. Et une fois compris, il ne reste plus qu’à pratiquer naturellement la méditation parce que tout ce qui aide à comprendre pourquoi n’est évidemment pas naturel.

Le Tao comme un cours d'eau

Tout ce qui demande trop d’effort est absolument inutile pour découvrir votre vraie nature, l'état naturel de l'être que vous êtes. Il y a toujours plus simple et forcément mieux dans la vie que courir après soi-même. Cesser de désirer et là, vous vous connaîtrez.

29 / 1 / 2013

Redécouvrir la paix intérieure

La tranquillité intérieure est le meilleur de tous les états d’esprit.

Il n’y a pas non plus de meilleure méditation.

Mais c’est généralement trop simple pour un esprit compliqué.

Jnana Yoga

Sur la voie de la connaissance, vous n’avez pas besoin de croire en quoi que ce soit. Vous cherchez et voyez pas vous-même si c’est vrai. Croyance et vérité, deux choses très différentes.

Le plus simple est toujours le meilleur

Cesser de tout commenter avec d’interminables pensées en développant le pouvoir de l’attention. Voilà une excellente et reposante discipline spirituelle que l’on peut pratiquer partout et tout le temps.

Problème, quel problème ?

Si vous réfléchissez soigneusement à vos problèmes, le renoncement à soi-même est la seule vraie solution. Mais à moins d’avoir compris ce que signifie vraiment le renoncement à soi-même, la solution semble pire que le problème.

"Qui suis-je ?"

Plus vous essayez de vous libérer de votre égocentrisme, plus vous en êtes eslave. Alors allez jusqu'au bout de votre ego-trip sinon ce ne sera encore qu'un mensonge.

Arrêter de penser alors qu’il suffit d’écouter l’absence de pensée

Plus nous essayons de ne pas penser à une chose, plus nous y pensons.

Plus nous essayons d’arrêter de penser, plus nous pensons à tout et à rien.

Cela s'appelle l'ego-migraine.

La réalité de ce qui n’est pas une réalité

"Je me connais" signifie que je connais les manifestations de mon tempérament, mon caractère, ma psychologie, mes goûts, mes qualités et faiblesses, mon intelligence, mes facultés mentales, mon passé, mon corps, ma personnalité, bref, tout ce que j’ai sauf ce que je suis ; d’où la question "Qui suis-je ?", qui révèle bien sûr que le "Je" lui-même n'a pas de réalité sans les manifestations de ce qu'il possède. Il suffit de s’asseoir cinq minutes, fermer les yeux et chercher la réalité de ce "Je" qui ne peut pas être lui-même une réalité sans manifestation pour comprendre que "Je me connais moi-même" est faux. C’est pourtant le but du Yoga de la connaissance et cette recherche s’appelle Vichara : introspection, la recherche du Soi, de la vérité, de la félicité, de l'être en soi, de la conscience pure, du Divin, etc.

Le penseur n’existe pas vraiment

La pratique de la méditation révèle un fait extraordinaire que tous les psychanalystes et psychologues devraient connaître, le processus de la pensée peut être impersonnel, c’est-à-dire automatique, lorsque l’on cesse de s’y identifier. Cela signifie simplement que vous avez le pouvoir d’être le penseur, qui exprime ses pensées ou l’observateur d’un processus mental, qui n’exprime alors plus vos propres pensées puisque le but de votre méditation se limite à les observer. C’est un fait dont il faut faire l’expérience en pratiquant la méditation pour en comprendre véritablement les implications. Et une fois bien comprises, quelle énigme ! Mais ce n'est pas en pensant que l'on parviendra à résoudre cette énigme.

Quelques chiffres qui en disent plus que de longs discours :

Des recherches en psychologie et sur le fonctionnement du cerveau ont démontré que nous avons environ 60 000 pensées par jour durant notre état de veille, une pensée par seconde, que 95 % de ces pensées sont répétitives et 80 % sont négatives. Elles ont aussi mis en évidence que le subconscient (l’inconscient pour les freudiens qui n’acceptent pas le concept de subconscient) gouverne 95 % de toutes nos activités quotidiennes et que nous sommes seulement conscients de 5 % d’entre elles.

Cela signifie que 95 % de nos actions s’exécutent automatiquement sans l’intervention consciente du « Moi, je fais ceci et cela » et que 95 % de nos pensées sont inutiles bien que nous passions nos journées entières à réfléchir et ressasser toujours plus ou moins les mêmes pensées, qui manifestent principalement des soucis ou du mécontentement. En d’autres termes, nous passons la plus grande partie de notre temps à faire une chose et penser à autre chose de façon répétitive et négative.

Le rôle de la spiritualité et de la méditation en particulier est de prendre conscience de ce fait et de le changer afin de ne plus être esclave du mental après avoir compris l’inutilité d’un tel fonctionnement. Il faut en effet constater ce fait en l’observant et en comprendre pleinement les conséquences avant d’aspirer à changer le fonctionnement du mental ou l’anéantir, sinon le "moi" considérera tôt ou tard qu’une telle démarche est insensée.

Quand il est dit que 5 % de nos activités sont véritablement conscientes, cela suppose entre autres que la pensée et la volition sont à l’origine d’une action. Mais dans quelle mesure cette pensée et la volonté d’agir ne sont-elles pas aussi spontanées et automatiques que le reste de toutes nos pensées et actions ? Comment pouvons-nous être sûrs que nous choisissons nos pensées et par conséquent nos actions ? Comment puis-je décider avant d’y avoir pensé que je vais ou que je dois penser à ceci ou cela ? D’où provient l’impulsion qui me permet d’y penser ? En suis-je moi-même à l’origine ou est-ce le besoin naturel d’y penser qui se manifeste spontanément ? Ce sujet remet inévitablement en question le libre arbitre et l’existence de l’identité personnelle, l’ego, le moi qui pense et décide ce qu’il doit faire. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne nie pas l’existence de la pensée créatrice, qui nous distingue sans aucun doute des animaux. Il semblerait que nous avons la possibilité d'utiliser le mental de diverses façons.

11 / 2 / 2013

Ce n’est pas une chanson d’amour ni à propos de bien-être.

Sur la voie de la connaissance, l’abdication n’est pas une solution. Seuls le renoncement et l’introspection, Vairagya et Vichara, provoque la réalisation du Soi. De toute façon, peut-on concevoir une recherche spirituelle sans passer par le renoncement à soi-même et l’introspection, qui permet de savoir à quoi on renonce ? Pour connaître la vérité, ne faut-il pas renoncer aux rêves, mensonges et illusions ? La spiritualité n’a aucun rapport avec la recherche du bien-être. C’est toujours une pratique du renoncement. Il faut savoir perdre au moins ses propres illusions.

Vairagya

Si vous avez compris que vous n’êtes pas le corps et le mental, cela doit devenir un fait que vous constatez en permanence sinon vous n’avez pas encore compris ce que signifie le renoncement à soi-même, qui est indispensable pour réaliser le Soi.

Vous pouvez nier l’authenticité de toutes vos perceptions du monde extérieur ou de ce que manifeste le mental, et même prétendre que l’univers entier est une illusion, mais vous ne pourrez jamais nier l’authenticité d’en être conscient. Le propos du Yoga de la connaissance est de fixer son attention sur ce fait et non de théoriser sur l’existence ou la non-existence de la réalité dans laquelle vous vivez.

Mouna

La meilleure communication que l’on peut avoir avec le Soi est le silence. Autrefois, on disait que la seule prière que Dieu puisse entendre est la prière silencieuse.

4 / 3 / 2013

Probablement trop simple et difficile

Comme l’a répété Ramana Maharshi durant toute sa vie, il n’y a qu’une seule question qui vaut vraiment la peine d’être posée : « Qui suis-je ? ».

Vider son bol

Tout ce que vous pouvez faire se résume à vider votre "bol". Mais son remplissage avec de la félicité ne dépendra pas de votre choix. Et si vous ne le videz pas, il est évident qu’il ne pourra jamais se remplir de félicité.

Et si quelqu’un prétend que la réalisation du Soi signifie qu’il n’y a en fait jamais eu de bol, il devrait savoir qu’il parle de Maha Samadhi (après la mort) et non de Sahaja Samadhi, l’état naturel d’une personne bien vivante avec un cerveau, qui fonctionne comme celui des autres.

Introspection

Souffrir et jouir sont des expériences bien connues qui expriment l’importance que l’on s’accorde. Mais quelle valeurs ont-elles si l'entité égocentrique qui souffre et jouit n’a pas la moindre idée de ce qu’elle est ? C’est en réalisant ce qu'est la vraie nature de leur existence que, depuis des millénaires, les sages se libèrent autant de la souffrance que de la jouissance.

21 / 3 / 2013

Quelque chose de merveilleux

En un claquement de doigts, asseyez-vous dans la conscience et voyez par vous-même.

Voilà ce qu’est la méditation !

La meilleure méditation est celle que vous pouvez pratiquer partout et n'importe quand.

La technologie pour réaliser le Soi ne changera jamais. Les plus essentiels moyens sont Vairagya, le renoncement, c’est-à-dire se livrer « corps et âme », et l’introspection, chercher dans la conscience la réponse à la question « Qui suis-je ? ». Quelles que soient vos pratiques spirituelles, vous serez amené tôt ou tard à pratiquer le renoncement et l’introspection. Pourquoi donc ne pas commencer directement par ces deux disciplines ? Elles s'appellent le Yoga de la connaissance.

Contemplation, tip top !

Le but ultime de la vie est la contemplation.

Que pourrait-il y avoir d’autre après que tous les désirs soient satisfaits..., absents ?

Et pour commencer à apprendre la contemplation, il suffit de s’asseoir.

Ensuite, faites ce que vous voudrez, mais ne cessez pas de contempler sous prétexte que vous n'êtes plus assis.

Continuez l'illumination.

Que signifie choisir quand vous n’avez pas d’autre choix que de choisir

Vous ne pouvez pas ne pas choisir :

c’est le culte du moi ou celui de la conscience.

Pratiques spirituelles

''Ne jamais remettre au lendemain ce que l'on peut faire le jour même."

7 / 4 / 2013

"Il est plus facile de commencer que de finir."

Plaute

La logique du Karma

Une des utilités de la méditation est de nous permettre de mieux comprendre nos erreurs

et surtout qu’aucune d’entre elles n’était inutile pour arriver à cette compréhension.

Avant de renoncer, nous devons précisément savoir ce à quoi nous renoncons sinon c’est une comédie jouée par le mental.

"Aie confiance en toi-même, et tu sauras vivre."

Goethe "Faust"

Introspection

Puis-je exister sans que le mental me dise que j'existe ?

"Serais-je une hallucination de moi-même ?"

En pratiquant l’introspection, on peut en arriver à se poser la question. Est-ce que cela veut dire que cette pratique conduit à la folie ? Non, c’est une introspection qui prouve a priori que "moi, j’existe", puis qui révèle que ce "moi" n’est pas ce que je suis. Que suis-je donc ?

11 / 4 / 2013

Introspection, Vichara

Celui qui nie toute réalité ne pourra jamais se nier lui-même. C’est dans cette conscience de soi qu’il réalise le Soi suprême.

Ce n’est peut-être pas ce que vous attendiez, mais ça valait la peine

La méditation et l’introspection nous montrent qu’il est plus facile d’attribuer aux autres la responsabilité et prétendre être soi-même la victime.

Et après ? Est-ce que cela va résoudre nos problèmes ou les rendre pires.

Et rejeter la responsabilité de nos problèmes sur l’ego ne va pas aider non plus.

La bonté est encore une voie spirituelle

L’altruisme est toujours fondé sur la recherche d’un intérêt personnel. Et alors ? Que certains profitent de notre égocentrisme n’est pas un problème. C’est quand même mieux que l’égoïsme.

18 / 4 / 2013

Chaque jour est un nouveau jour

Ne jamais rien prendre pour acquis dans la vie spirituelle parce que cela concerne le mental. Cet univers psychique et intangible est beaucoup trop sensible et puissant pour être maîtrisé. Nous ne pouvons que jouer avec en sachant pertinemment que nous devrons perdre pour gagner. C'est la règle.

Méditation naturelle

Observe-le se manifester et laisse-le disparaître de lui-même.

Laisse-le aller.

12 / 5 / 2013

La réalité de la méditation telle qu’elle est

Faites face à vos propres démons et ce sont eux qui auront peur de vous.

Présence immanente

Le problème avec la présence divine de la conscience est, comme le dit Paul Valéry : "Ce qui ne ressemble à rien n’existe pas."

Comment alors la découvrir ?

En ne cherchant rien ou en cherchant ce qui ne ressemble à rien !

31 / 5 / 2013

C'est dans la quotidien que l'on vit

Nous pouvons progresser dans nos pratiques spirituelles.

Et nous ne progressons spirituellement que dans notre vie ordinaire.

Faire le premier pas pour commencer à marcher

Le Dharma est une voie que l’on parcourt en marchant et non en s’asseyant sur un banc pour y regarder les autres passer.

Vous ne trouverez pas la substance dans les apparences

Si vous cherchez le Soi, ne le cherchez pas là où il ne se trouve pas.

Ne cherchez pas Dieu dans la création.

Ne cherchez pas la conscience dans ce que vous percevez.

Ne cherchez pas l'être à l'extérieur de vous-même.

4 / 6 / 2013

"Arrêtez et sachez que je suis Dieu." Psaume 46.10

En d'autres termes : "Calmez le mental pour devenir parfaitement immobile et silencieux à l’intérieur de vous-même et voyez par vous-même que je suis le Divin, l'être, la conscience et la félicité. » La différence est purement culturelle.

"Carpe Diem"

Rien de nouveau sous le ciel.

Le pendule se balance toujours dans les deux sens

Quand je dis "moi", vous êtes bien d’accord que ce n'est qu'un mot et un concept.

Alors pourquoi ne l’est-il pas pour vous ?

16 / 6 / 2013

Question hautement métaphysique :

Est-ce que votre libération spirituelle va aider le sac en plastique que vous rencontrez sur votre chemin à revenir tout seul dans la poubelle où il devrait se trouver ?

Sans le Dharma, une voie juste et correcte, la réalisation du Soi n’a pas la moindre valeur. Cette réalisation est impersonnelle uniquement dans la mesure où elle dévoile l’inexistence du moi, c’est-à-dire de l’ego. Elle n’englobera pas pour autant la totalité de la création et soyez bien sûr que si vous réalisez que votre vraie nature est un océan de félicité, cela n’affectera en rien la vie de votre voisin, le chat qui traverse la rue ou la rosée du matin au milieu de l’Amazonie. Votre Dharma va par contre inclure tout ce que vous rencontrerez durant votre vie, l’univers entier, celuis dans lequel vous vivez réellement. Et c’est sur ce même Dharma que vous ferez véritablement l’expérience d’une libération juste et correcte.

Avec des mots, on peut prouver tout ce que l’on veut ; il suffit de savoir comment jouer avec eux. Mais avec des faits et gestes, il en va autrement. Si la réalisation du Soi vous permet de découvrir que vous n’êtes pas le corps et le mental, sachez néanmoins que la personne que vous incarnez continuera à vivre. Sans le corps de cette personne, aucune libération ou réalisation n’est possible. Et sans Dharma, votre vie n’aura pas plus de valeur que celle d’un être parfaitement ignorant de sa vraie nature divine. Sans éthique, la vie ne vaut rien. Et finalement on peut se demander si le Dharma n’aurait pas en fait plus d’importance que la soi-disant libération spirituelle.

Message d’un Gourou occidental très connu à ceux qui pensent que toutes doctrines et pratiques spirituelles, qui sont censées conduire à la libération, ne font en vérité qu’aggraver la situation et renforcer l’idée que le moi illusoire puisse se libérer de l’esclavage et la souffrance :

"Mais voilà, ici je suis…, Monsieur Spirituel.

Et au moment de ma propre mort,

je n’ai, je n’ai, je n’ai…,

je ne me suis pas tourné vers l’esprit.

Cela montre que j’ai du travail à faire. »

Ram Dass qui parle de son attaque cardiaque dans le film "Fierce Grace" de Mickey Lemle (2001) en anglais et sans sous-titre.

http://www.youtube.com/watch?v=xqbRGzv3KMA

23 / 6 / 2013

Respirez

Vous n’oubliez jamais de respirer.

Mais vous vous souvenez très rarement que vous respirez.

C’est la même chose avec le Soi.

Et c’est pourquoi nous pratiquons Vichara, l’introspection, jusqu’à la réalisation du Soi.

7 / 8 / 2013

Observe-le se manifester dans l’immensité de la conscience, mais n'y touche pas

La méditation n’est pas un combat avec vous-même,

avec votre esprit, vos pensées, émotions et sensations,

avec votre passé et votre avenir,

avec ce que vous êtes et ce que vous devriez être.

C’est simplement observer ce qui se manifeste dans l’esprit et le corps,

puis qui s’en va,

ce qui arrive et repart.

Et quand rien ne se manifeste, rien n’a besoin de s’en aller non plus.

La conscience demeure telle quelle.

C’est la voie de la liberté et de la paix au milieu d’un esprit infernal.

Laisser venir est l’expression de la bonté, l’amour et la compassion.

Laisser s’en aller est le moyen de pardonner.

Qui s’imagine que les pratiques spirituelles sont inutiles ? L’ego ?

A moins d’être très chanceux, vous devrez pratiquer la méditation pour faire l’expérience de la conscience telle qu’elle est, vaste et regorgeant de félicité. Aucune pratique spirituelle n’est inutile si vous cherchez la vérité.

7 / 8 / 2013

"Aide-toi, le ciel t'aidera."

Les Fables d’Æsope

Jnana, Bakti et Karma, il n’y a bien sûr qu’un seul Yoga

Si la "non-dualité" signifie entre autres "pas de différence", il est alors évident que l'instrospection méditative, le renoncement, l’amour, la compassion et les actes désintéressés sont inséparables.

Choisissez ce que vous préférez

C’est votre problème

et ce ne sera jamais celui des autres

Heureux et paisible ?

Après tout, pourquoi pas !

Ce n’est rien de plus qu’un état d’esprit parmi tant d’autres.

Alors autant choisir celui-là !

La bonté est bonne pour tous

Il n’y a pas de petits gestes de bonté.

Toute action a de nombreuses conséquences.

Mais les mauvaises actions aussi !

Que ceux qui pensent avoir transcendé le bien et mal y réfléchissent.

22 / 8 / 2013

Bonne chance avec le néo Advaita plus pseudo qu’absolutiste

Si après de nombreuses années de recherche vous en êtes toujours au même point, sachez qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire. Revenez aux fondamentaux et à un système traditionnel parce que vous vous êtes de toute évidence fourvoyé dans l’enseignement d’un charlatan. Et avec des bouffons qui s’imaginent n’être personne, nulle part et où rien n’est jamais arrivé, et qui enseignent que toute pratique spirituelle est inutile, vous risquez bien en plus de régresser… peut-être pas jusqu’au Big Bang, mais pas très loin des frontières de la bêtise.

Défier l'ego pour voir ce que l'on est vraiment, l'ego ou autre chose ?

L’ego déteste toute discipline.

C’est pourquoi il y a de nombreuses disciplines dans la vie spirituelle, qui lui permettent de remettre en question ce qu’il imagine être sa liberté et qui n’est en fait que de l'expression détournée de ses souffrances.

On fait ce que l’on peut aussi longtemps qu’on le peut

Vous pratiquez avec votre corps et votre esprit, avec ce que vous êtes. La méditation n’est pas une compétition. Certains se retirent du monde pendant de nombreuses années et pratiquent 14 heures par jours. D’autres s’assoient et méditent seulement 20 minutes tous les soirs. Certains vont dans une grotte perdue dans la montagne et passent leur temps à penser à leur vie citadine. D’autres méditent en ville et arrêtent de penser pour s’immerger dans un océan de félicité. La félicité et l’éternité sont inséparables. Si vous profitez ne serait-ce que d’une minute de félicité, ce sera toujours une minute d’éternité, rien de moins qu’un moment éternel.

30 / 8 / 2013

Plus simple que penser, mais pas forcément plus facile

Toute perception est associée à une sensation.

Observez l’espace conscient où elle se manifeste

avant qu’elle devienne une pensée.

Soyez un chercheur,

jamais le trouveur.

3 / 10 / 2013

Un seul Yoga

Tout le monde vit avec un cerveau, un cœur et un corps. Alors, pourquoi séparer le Jnana, Bakti et Karma Yoga ? La vie entière est un Yoga si nous effectuons vraiment une recherche spirituelle.

Il en va de même avec la pratique de la méditation assise et la méditation dynamique. Quant au Dharma, c’est la fondation de toute recherche spirituelle.

Sans Dharma, il n’y a tout simplement pas de spiritualité ; toute pratique ne devient rien de plus qu’un divertissement, un ego-trip qui ne va pas aider à long terme, mais qui conduira tôt ou tard à un vide existentiel encore pire que celui qui a motivé le commencement de notre recherche spirituelle.

Vibration positive et non pas positivisme

Si vous avez une vie spirituelle, vous n’avez pas de temps à perdre avec de mauvaises humeurs ou des problèmes psychologiques parce que vous avez toujours quelque chose de plus intéressant à faire que perdre votre temps avec de telles manifestations mentales. Vous pourriez par exemple vous contenter de les observer dans un paisible état de félicité.

Que la paix et la vérité règnent sur terre.

Ailleurs

Quand vous réalisez qu’il n’y a absolument rien à découvrir d’intéressant dans le mental, en principe après avoir beaucoup pratiqué la méditation, vous commencez à chercher ailleurs, ce qui est à vrai dire le vrai propos de la méditation.

Ailleurs que dans le mental, c’est-à-dire où ? Dans ce vaste espace conscient à l’intérieur de soi, qui n’est pas à proprement parlé le mental, mais qui permet de connaître ses manifestations.

Il faut pratiquer la méditation et observer très attentivement pour vraiment comprendre ce que signifie « ailleurs » dans un contexte spirituel parce qu'en fait, cet « espace ailleurs » est plus prêt de vous que vos propres yeux.

8 / 10 / 2013

Juste observer

Nous ne pouvons soumettre le mental qu’avec un pouvoir beaucoup plus puissant.

Et il n’y a rien de plus puissant que le vide, l’absence totale de contrôle et résistance.

L’attention est ce remarquable pouvoir du vide ; aucune pensée et aucune émotion ne lui résiste.

Il suffit d’observer attentivement les manifestations du mental sans chercher à les combattre pour qu’elles disparaissent instantanément sans laisser la moindre trace.

Il ne reste finalement qu’une attention silencieuse en contact direct avec l’immensité de la conscience.

Le rasoir d'Ockham

Le "rasoir d'Ockham" est un principe de raisonnement philosophique, qui stipule que "les hypothèses les plus simples sont les plus vraisemblables". Aussi appelé "principe de simplicité", "principe de parcimonie" ou encore "principe d'économie", ce système de raisonnement considère en d’autres termes qu’il est toujours préférable de choisir le plus simple et le plus évident. C’est très utile pour résoudre un problème ou conserver un raisonnement logique lorsque l’on s’égare un peu trop loin dans des pensées spirituelles, métaphysiques ou scientifiques, qui parfois peuvent aller bien au-delà du bon sens et devenir franchement stupides. Il en existe de nombreux exemples actuellement en matière de spiritualité concernant la non-dualité et vulgarisation de la physique quantique.

Pour appliquer ce principe dans une situation critique qui requiert une solution, commencez par poser les bonnes questions et vous obtiendrez sûrement les bonnes réponses.

24 / 10 / 2013

Allez-y doucement

"Pour chaque pas que vous faites vers Krishna, Krishna fait 10 pas vers vous."

A cette vitesse, la rencontre devrait être choquante si j'ai bien compris.

Ne vous mettez surtout pas à courir sur la voie ; on ne sait jamais.

Mieux vaut s’asseoir, méditer et faire un simple pas dans la conscience.

C'est là où de toute manière vous vous situez.

"Tout vient à point à qui sait attendre"

La méditation est aussi l’art d’être d’une patience sans borne,

tant et si bien qu'à la fin, vous n'attendez plus rien.

Vous appréciez simplement le plaisir de méditer

parce que la méditation est de toute évidence le plaisir mental le plus subtil.

A quoi vous attendiez-vous ?

Une définition bon marché de l’illumination

"Tout le monde est déjà illuminé. Maintenant, allez en paix."

Oui bien sûr, mais qui en est vraiment capable ?

8 / 12 / 2013

Amour et compassion

Pourquoi tant d’insistance sur l’amour dans le christianisme ?

Pourquoi accorder tant d’importance à la compassion dans le bouddhisme ?

Serait-ce parce que Jésus et le Bouddha étaient particulièrement sentimentaux

ou parce qu’ils avaient compris que c’est en fait la seule solution

quoiqu’il arrive ?

Le mental est le fondement de toute souffrance

Si vous n’êtes pas capable de contrôler votre propre esprit,

soyez sûr que quelqu’un le fera pour vous,

mais aussi pour son propre intérêt et non le vôtre.

19 / 12 / 2013

Tout se situe dans le mental

La bonne nouvelle est que l’on peut le modifier à volonté.

Mais "la pleine attention", "Sati" comme disent les bouddhistes,

est encore beaucoup mieux parce qu’il n’y a rien à changer.

Et cela devient vite un état extrêmement agréable parce que beaucoup plus naturel que de perpétuellement penser, sans pour autant que cette "pleine attention" empêche de penser.

Il n’y a pas de secret,

mais seulement de la pratique.

Si

Avec beaucoup de "si", cela pourrait bien sûr être très différent,

et seulement dans notre imagination.

Mais ce que nous avons maintenant est précisément ce dont nous besoin…

pour continuer la recherche.

Juste ce qu'il nous faut !

Mental versus conscience

La vraie guerre a lieu contre la conscience.

Réalisez ce qu’est la conscience

et la guerre est finie.

Seul

Vous devez être absolument seul pour connaître la vérité.

C’est aussi effrayant que la mort.

Et puis on s’y fait !

La vraie pause

Tout le monde a besoin d’une pause.

La méditation est cette ultime pause.

Et c’est avant tout un état de relaxation totale.

Ensuite et seulement si nécessaire, on peut chercher à découvrir qui est en train de se relaxer.

Mais toujours commencer par le commencement.

Et si cela devient fastidieux de relaxer,

c’est que nous ne sommes pas en train de relaxer,

mais de penser à ce que cela devrait être.

Méditer et penser que "je" médite n'est pas tout à fait identique.

Egocentrisme

L’égocentrisme est le problème.

Mais vous pouvez utiliser le problème vous libérer de l’égocentrisme.

C’est le propos de l’introspection, Vichara.

23 / 12 / 2013

Le pardon

La pratique du pardon est le seul moyen de se libérer du passé.

Un jour, un ancien prisonnier de guerre demanda à un de ses compatriotes :

"Avez-vous enfin pardonné ceux qui vous ont emprisonné autrefois ?"

Son ami répondit :

"Non, je ne l’ai pas fait. Jamais je ne le pourrais."

Le premier dit alors :

"Si je comprends bien, ils vous tiennent d’une certaine manière encore emprisonné. N’est-ce pas!"

Cette histoire intéressante est racontée par Jack Kornfield dans quelques uns des ses enseignements. Jack Kornfield est un des premiers enseignants à avoir introduit le Bouddhisme Theravada en Occident. Il est l’auteur de nombreux excellents livres dont "Après l’extase, la lessive".

La conscience n’a jamais changé depuis le commencement de la Création

Pensez-vous qu’il est facile de pratiquer la méditation après avoir passé votre journée à mentir, voler ou tuer ?

Si vous pensez que ce serait plutôt difficile, demandez-vous alors pourquoi ?

Il y a quelque chose de très simple et important à comprendre, quelque chose à laquelle on ne pense jamais.

Simple et efficace, rien de plus, mais plutôt beaucoup moins

Pour réaliser le Soi, vous devez commencer par être une personne,

juste un être humain ordinaire.

Serait-ce un problème ?

Oh oui, et ce n'est que le commencement !

Juste méditer

Vous pouvez toujours revenir au centre de la conscience et y rester,

rester là parfaitement conscient et paisible.

C’est une méditation parfaite aussi longtemps qu’elle dure.

N'importe où, n'importe quand.

Lux ex tenebris

Ne cherchez pas le soleil quand il fait nuit.

Admirez-le quand il fait jour.

5 / 1 / 2014

Paisible

L’individu ne peut devenir plus fort à l’intérieur de lui-même qu’en trouvant une plus grande stabilité dans sa vie psychologique.

C’est évident, mais qu’est-ce que cela signifie d’une manière pratique ? Comment obtenir cet équilibre psychologique, qui détermine en fait presque tout ce qui arrive de bon dans la vie ?

Il suffit d’arrêter de penser n’importe où et à n’importe quel moment afin de demeurer pleinement conscient de cette absence de pensée, puis devenir pleinement conscient de tout ce qui se présente, y compris les pensées.

C’est simplement une pratique et un entraînement, qui n’empêchent évidemment pas la pratique de la méditation assise. C'est au contraire une des plus utiles conséquences de la méditation assise.

"Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage."

Henri Michaux

9 / 1 / 2014

Spectacle !

La fonction d’un Satsang est de répondre à des questions afin de faciliter et encourager la pratique d’une discipline spirituelle. Ce n’est pas un divertissement intellectuel pour le samedi après-midi.

Parfois peut-être

A part s’asseoir dans un Satsang avec le maître, Papaji disait qu’aucune autre pratique n’était nécessaire pour être libéré.

Et moi, je vous dis "bonne chance".

18 / 3 / 2014

Karma

"Qui sème le vent récolte la tempête."

Inutile de se plaindre !

Il y a toujours mieux à faire.

Encore faut-il savoir quoi faire.

Et avec des gourous qui enseignent que toutes les disciplines spirituelles sont inutiles,

je vous laisse deviner la suite.

20 / 4 / 2014

Au-delà

Quand le plaisir ne suffit plus, qu’est-ce qu’on fait ?

Compassion

Ce qui est merveilleux avec la compassion, c’est que l’on ne peut plus réagir de façon instinctive.

Il faut réfléchir et essayer de comprendre,

juste un peu pour être sûr que l’on est encore humain.

23 / 6 / 2014

Faire dans l’intention de simplement être et ainsi le "réaliser"

Tous les Yogas sont des Karma, de bonnes actions.

Vichara détermine simplement l’exploration du fait d’être tel quel.

"Etre" est le but suprême d’une quête spirituelle.

Mais la plupart du temps, pour simplement en être pleinement conscient

et réaliser ce que cela signifie vraiment, il faut en faire beaucoup.

Une injonction telle que "Sois ce que tu es" n’a aucune signification en matière spirituelle

à moins de faire l’expérience de l’origine du fait d’exister

parce que notre vraie nature n’a pas de rapport

avec ce que nous avons l’habitude de connaître de nous-mêmes,

c’est-à-dire le corps et l’esprit.

C’est au sens propre une autre dimension.

Introspection ou simplement être

En pratiquant Vichara, l’introspection méditative, le sujet qui est supposé découvrir sa propre nature, devient toujours un objet de contemplation.

Nous devons donc revenir au sujet, qui inévitablement deviendra encore le nouvel objet d'une manifestation

jusqu’à ce que nous comprenions qu’il n’y a ni sujet ni objet dans le fait d’être tel quel, c’est-à-dire dans le Soi.

La vraie pratique de Vichara se résume donc à simplement être et explorer ce que c’est.

Mais qu’est-ce que cet être est vraiment ?

Nous ne le savons pas.

C’est pourquoi nous pratiquons cette introspection méditative et comment le sujet se convertit toujours en nouvel objet .

Et ainsi de suite, aussi longtemps qu'il le faut pour réaliser en vérité ce qu'est le pouvoir du mental !

Morality blues : "Relaxez et contemplez le spectacle, votre propre performance, jusqu'à ce que vous conpreniez le pouvoir du mental." Cette introspection n'est que le jeu du mental parce que le mental lui-même ne peut pas en fait se regarder.

Mais il peut s'arrêter.

Encore faut-il comprendre qui patique cette introspection ?

Le moi ou la conscience ?

Hello !

Quand vous pratiquez la méditation, n’oubliez simplement pas que vous êtes en train de pratiquer la méditation.

C’est si facile de se laisser emporter par des pensées.

Le spectateur

Vous ne pouvez pas observer la source du pouvoir qui est en train observer.

Il suffit de se tenir tranquille et voir.

La voie elle-même est déjà une libération

Est-ce que notre priorité dans la vie devrait être la recherche de la libération ou plus précisément de la réalisation du Soi, le terme libération étant en lui-même beaucoup trop subjectif pour vraiment comprendre ce que signifie la non-dualité ?

Oui, bien sûr ! Il n’y a pas le moindre doute quand on a réalisé que la vie est tôt ou tard synonyme de souffrance.

Mais cette recherche ne peut s’effectuer qu’en empruntant une voie juste et correcte et en respectant le Dharma, sinon ce n’est rien de plus qu’un nouveau rêve et surtout un recherche purement égocentrique, qui conduit à encore plus de souffrance.

13 / 7 / 2014

Verbe

Les mathématiques sont obsolètes au-delà de la technicité de l’existence.

Il faut étudier le langage, le vrai code.

Nous apprenons en éprouvant des sensations et des émotions.

Les mots engendrent des sensations et émotions.

Mais les nombres ne sont que des lettres mortes.

Les Mantra sont des phrases d’amour.

Les équations sont des outils insensibles.

Ils disaient que le verbe était au commencement

et non un calcul arithmétique.

6 / 9 / 2014

Ne rien faire n’est pas la voie de l’illumination

"Sois le changement que tu veux voir dans le monde."

Mahatma Gandhi

Réalisation

Chercher la conscience à l’intérieur du mental, c’est comme s’évertuer à explorer le monde extérieur pour y découvrir la dimension spatiale qui le contient.

A moins de l’appréhender sans chercher, ce sera impossible de la trouver.

9 / 10 / 2014

Extrême

Pour vraiment vivre à l’extrême, il suffit d’observer constamment le mental.

Et juste dans la marge se trouve la sensation.

25 / 10 / 2014

Rien à perdre

Certaines personnes ne comprennent pas très bien ce qu’est "l’axe de signification" que je mentionne dans mon livre.

Prenons donc un exemple pour mieux appréhender ce que représente ce concept. Il est très facile à certains moments, et surtout quand on fatigue, de lire des pages entières d’un livre sans ne plus comprendre un seul mot. Lire devient un automatisme bien que cela demande une certaine concentration de l’attention. Sans cette axe de signification, l’attention peut être portée sur la lecture elle-même, mais ne plus rien signifier.

Il en va de même avec la pensée. Le mental peut discourir avec lui-même, ce qu’il fait la plupart du temps, devenir extrêmement fatiguant, pour ne pas dire franchement pénible, et se révéler contraire à la raison, excessif et aberrant jusqu’à la démence. Imaginez seulement que l’on ne puisse plus marcher dans la rue sans exprimer verbalement toutes les pensées qui nous traversent l’esprit ; plus personne n’oserait aller dehors.

De cause en conséquence, avec toutes ses pensées insensées, on peut très facilement en arriver à vivre dans un monde qui n’a plus de sens. Où se trouve donc cet axe de signification qui nous empêche de vivre avec des pensées parfois insensées ? A l’intérieur de soi sans aucun doute. Mais comment le trouver pour découvrir qui nous sommes vraiment et dans quel monde nous vivons réellement ? En développant le pouvoir de l’attention et de la méditation, dynamique et passive, mais aussi en pratiquant l’introspection et le culte de la tranquillité, Vichara et Vairagya. Que pourrions-nous bien avoir d’autres pour ne pas se faire emporter par le pouvoir du mental ? Des neuroleptiques ? L’autosuggestion ? Des drogues ? Nous savons que ce n’est pas une solution à moyen et long terme.

Pour comprendre ce qu’est une recherche spirituelle, il suffit de pratiquer et non seulement y réfléchir. La pensée atteint très vite ses limites même pour les gens très intelligents. Au-delà, nous sommes seuls avec le pouvoir de la conscience. Et c’est là que la vraie partie commence et le jeu cosmique devient divin.

Ne sommes-nous pas comme des enfants qui jouent dans un jardin magnifique auquel ils ne comprennent rien ou très peu ?

Cessation de la pensée

Pourquoi le silence mental ne semble pas naturel alors qu’il est si doux et paisible ?

Quel plaisir éprouvons-nous à continuellement penser ?

Mais est-ce vraiment un plaisir ou une nécessité ?

Il semblerait que c’est un besoin comme celui de respirer.

Si c’est alors un besoin vital pour le mental, qu’est-ce qui disparaît quand on cesse de penser ?

Le mental lui-même ou seulement la pensée ?

Cette question devrait intéresser ceux qui pratiquent la méditation pour qu’ils comprennent la différence entre Dhyana et Vichara, la recherche du vide et l’introspection.

3 / 12 / 2014

Avoir très soif et ne pas savoir pourquoi

Ne pas confondre la "pensée positive" avec la "discrimination positive".

La "pensée positive", telle qu’elle est enseignée actuellement par des soi-disant guides spirituelles, n’est rien de plus qu’une absence totale d’esprit critique et un abêtissement systématique de l’individu, ce que l’on appelle aussi un lavage de cerveau.

La "discrimination positive", principe essentiel à toute recherche de la vérité, l’Advaita Védanta et la pratique du Yoga de la connaissance, tel qu’elle a toujours été enseignée depuis des temps immémoriaux et que l’on appelle aussi dans certains contextes le "sabre de la discrimination", détermine une action de l’esprit à reconnaître ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, autrement dit une intelligence capable d’examiner, évaluer, critiquer et juger.

La "pensée positive" est un critère de stupidité.

La "discrimination positive" est un moyen pour se développer personnellement et réaliser une vérité, y compris la vérité suprême, c’est-à-dire le Soi.

Il est bien évident qu’il est préférable de voir son verre à moitié plein qu’à moitié vide, mais le voir plein quand il est vide est sûrement aussi le meilleur moyen de mourir de soif.

5 / 2 / 2015

Ego et mental

"Et si seule une machine pouvait vaincre une machine ?"

Dans le film "The Imitation Game" de Morten Tyldum

Le pouvoir de l’amour

Qu’est-ce que l’amour, l’amour pur, l’amour divin, la dévotion… ?

Goûtez-y et vous le connaîtrez sans explication :

"Lingashtakam"

https://www.youtube.com/watch?v=oMaeHLVu6IM

Amour

J’aime Dieu.

Dieu est amour.

En d’autres termes, j’aime l’amour.

Est-ce un non-sens ? Aimer l’amour ? L’amour de l’amour ?

Non, je ne parle pas de "l’amour de l’amour" ou "aimer l’amour".

Je dis que « j’aime l’amour ».

Cette prétention signifie que mon amour personnel est attiré auprès de l’amour impersonnel qu’est Dieu.

1 / 5 / 2015

Pouvoir

Il n’y a pas de pouvoir sans combat pour l’acquérir.

"Le pouvoir du moment présent" est par conséquent un vrai non-sens

comparé à simplement vivre sa vie telle qu’elle est.

Mais de très intelligentes personnes diront que c’est justement le propos de ce pouvoir

bien qu’il ne puisse évidemment pas être enseigné ni vraiment concerner la vie telle qu’elle est.

Qui pourrait vivre et penser ailleurs que maintenant dans le moment présent ?

Le pouvoir ne peut pas être à propos de ce que nous sommes et vivons déjà.

Le pouvoir concerne toujours ce que nous n’avons et ne sommes pas,

et qui plus est, ce que nous n’aurons et ne serons jamais.

Sinon à quoi servirait-il ?

Le pouvoir est un processus en cours de réalisation.

Ce n’est jamais une réalisation

et encore moins celle du moment présent qui n’a besoin d’aucun pouvoir…

pour se révéler en permanence ici et maintenant !

Correct ?

Si nous comprenons la signification de concepts tels que "juste", "correct", et par conséquent "noble" et "sacré", nous savons à peu près tout sur la spiritualité et son véritable propos.

C’est tout ce que l’on a besoin de connaître, mais il se peut que l’on ait aussi besoin d’étudier et pratiquer beaucoup avant de comprendre ce que ces mots signifient vraiment. Et la vie elle-même sera toujours là pour nous enseigner et défier notre compréhension. Vous pouvez être absolument sûr de cela.

Cette noble voie juste et correcte est un défi pour notre nature individuelle et universelle. Elle détermine une recherche d’équilibre entre la survie et l’altruisme, l’instinct de conservation et l’intelligence fondée sur l’expérience, notre nature humaine et son évolution, le mental et la conscience.

2 / 6 / 2015

"Le véritable lieu de naissance est celui où l'on a porté, pour la première fois, un coup d'œil intelligent sur soi-même."

Marguerite Yourcenar.

"Le monde déteste le changement, c’est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser."

Charles F. Kettering.

Vrai pouvoir et libre arbitre

Le libre arbitre réside dans le pouvoir de porter son attention sur un processus mental et ainsi en prendre soudainement le contrôle.

C’est très facile de le vérifier avec le processus de la pensée ordinaire. Dès que l’on observe attentivement comment les pensées se manifestent, elles s’arrêtent et l’on peut commencer à avoir des pensées totalement différentes du discours intérieur qui a ordinairement lieu lorsque l’on n’y prête aucune attention particulière. Et de cause en conséquence, on peut aussi contrôler nos actions et ainsi agir de façon totalement différente.

Mais qui ce "on" qui semble contrôler le pouvoir de l’attention ? Ce n’est pas le corps et ce n’est pas non plus le mental à proprement parler. C’est quelque chose de beaucoup plus vivant, alerte et intelligent : la conscience de soi, la conscience individuelle qui nous sépare les uns des autres.

Cette conscience de soi n’est pas la conscience pure et universelle, mais sa réflexion sur l’intellect agissant en tant que pouvoir de l’attention. C’est une faculté individuelle et personnelle qui peut radicalement changer la vie d’une personne. C’est même la seule véritable faculté capable de réaliser le Soi et éveiller le mental à la spiritualité. La voie du coeur n'en est évidemment pas exclue.

5 / 7 / 2015

L’esprit en paix ou la paix de l’esprit

Existe-t-il quelque chose dans le monde de plus précieux que la paix de l’esprit ou en d’autres termes, avoir l’esprit en paix, c’est-à-dire simplement paisible ?

Par "paix de l’esprit", je n’entends évidemment pas quelque chose hors du commun comme la félicité, une extase, l’absence de toutes manifestations mentales, l’expérience d’un état surnaturel que l’on appelle aussi dans certains contextes l’état de non-mental, un éveil spirituel, l’illumination, la libération, etc. Je pense seulement à un état d’esprit que tout le monde a déjà connu dans le passé sans rien faire d’extraordinaire…, et sans même chercher un tel état de paix intérieure (un fait très important en ce qui concerne une recherche spirituelle).

Pour certaines personnes, il y a peut-être des choses plus importantes que la paix intérieure pour le moment, mais en fin de compte, tout le monde sera d’accord, je pense, que cette paix de l’esprit est ce qu’il y a de plus précieux quelles que soient les situations dans lesquelles nous nous trouvons et avec lesquelles vous devons vivre tant bien que mal…, car d’une certaine manière et sans véritablement comprendre pourquoi, cet état révèle que tout est parfait et harmonieux. Le problème est donc de découvrir comment parvenir à cette paix intérieure partout et tout le temps. Est-ce que cela dépend de notre vie matérielle ? La relation que nous avons avec "les autres" et le monde en général ? Notre vie personnelle et intime ? Nos pensées, actions, intelligence, comportement, croyances, spiritualité, éthique, profession, compte en banque, amis, animaux domestiques, loisirs, lit, voiture, chaussures, Gourou, musique que nous écoutons, nourriture que nous mangeons… ?

C’est une question que chacun devrait se poser pour trouver une réponse, une réponse "personnelle", parce que nous n’avons évidemment pas la même vie, les mêmes besoins, désirs et aspirations. Mais quels que soient notre vie ou Karma, le contentement et la paix de l’esprit sont les mêmes pour tout le monde. Il n’y a rien à comprendre de plus, par exemple, que la satisfaction d’un désir est un soulagement, l’absence d’une tension intérieure, pour vous, moi et les autres. La vraie question est donc de savoir comment découvrir cette paix intérieure que nous avons déjà vécue. A part cette question, il y a bien sûr beaucoup de baratin intellectuel qui peut être intéressant pour trouver la réponse – c’est ainsi que le mental fonctionne. Mais est-ce que ce discours avec soi ou les autres peut vraiment aider ? Peut-être…, qui sait ? Si nous comprenons que c’est le mental et personne d’autre qui cherche à s’apaiser, et non le 'moi' ou 'je' qui en serait séparé, cela pourrait considérablement aider et enfin permettre d’effectuer une cherche spirituelle qui a un sens.

Mais la première chose qui vient à l’esprit, pour le moins qui traverse le mien, et seulement après avoir bien compris que "le mien" implique une relation entre un sujet et un objet qui "ne sont pas séparés l’un de l’autre", est de commencer par "s’asseoir"…, puis observer paisiblement ce que la réponse à cette question pourrait être… sans pour ainsi dire "se casser la tête". Si nous avons déjà fait l’expérience de cet état d’esprit paisible dans le passé, et de toute évidence ce n’est pas un état qui nous est totalement inconnu, nous devrions connaître la réponse à cette question. Une réponse compliquée pour découvrir ce qui est simple n’a pas de sens. La réponse doit être évidente, ou alors il n’y en a pas. Elle peut être si évidente qu’en fait, il suffit de s’asseoir et observer. Comprenez-vous où je veux en venir ? Le mental cherchera toujours une réponse intellectuelle à ce qui n’est pas intellectuel. La paix de l’esprit est un état qui n’a absolument aucun rapport avec notre faculté de raisonner si l’on cherche à en faire l’expérience. Par contre, cet état d’esprit peut donner naissance à une façon différente de raisonner. L’un n’empêche pas l’autre !

11 / 9 / 2015

Spiritualité à l’envers

Autrefois, avant de commencer à pratiquer une discipline spirituelle et chercher une expérience mystique, la grâce de Dieu, la libération ou la réalisation du Soi, un Gourou enseignait à tout le monde sans la moindre exception à être bon, à cultiver un Dharma de bonne conduite et pensée, à purifier le mental et le cœur, à respecter un code social et moral tel que Yama et Niyama, la base de toute forme de Yoga, parce que c’était et cela est toujours le fondement de la spiritualité et de toutes recherches spirituelles.

Mais maintenant nous commençons par la fin, la libération et le soi-disant éveil qui va résoudre tous les problèmes de chacun et de l'humanité entière, et cela sans aucune pratique, mais simplement en allant à un Satsang et très bientôt en connectant un soi-disant "webinaire" sur Internet parce que c’est moins cher et cela rapporte surtout beaucoup plus aux Neo gourous. Je suppose que nous sommes si occupés que nous n’avons pas de temps à perdre avec des pratiques traditionnelle et que nous devons aller droit à l’essentiel.

Oui bien sûr, c’est évident dans le monde moderne, mais l’essentiel de quoi au juste ? De la stupidité de croire que nous pouvons nous libérer de la souffrance simplement en écoutant un idiot, qui nous explique que nous sommes déjà illuminés et libérés avant même de rechercher quoi que ce soit ?

La souffrance est le vrai problème et ce n’est pas la connaissance d’être déjà illuminé qui va y remédier. Si c’était le cas, personne ne souffrirait. Pensez-y après un merveilleux Satsang où l’on vous bourre le crâne avec de jolis contes de fée pour adultes complètement en dehors de toute réalité !

14 / 6 / 2016

Surf

Un surfeur n’a pas besoin d’aller au paradis pour apprendre à surfer.

Il n’a qu’à commencer avec une petite vague, puis une plus grande et une plus grande

et ainsi de suite jusqu’à ce qu'il puisse jouer avec n’importe quelle vague.

Il n’y a pas d’enseignement au paradis, mais qu’une félicité qui rend stupide !

Sortez de votre nuage d’éveil spirituel si vous voulez voir la vague qui arrive.

Vous la verrez de toute façon, mais probablement pas debout et en jouant dessus.

Le surfeur peut très vite découvrir la plongée sous-marine,

mais sans le moindre équipement ni connaissance des profondeurs.

5 / 7 / 2016

Renoncement

Sans abnégation totale de soi (Vairagya), l’introspection méditative (Vichara) n’a aucun sens parce qu’elle est exclusive et avant tout l’expression d’un désir, qui comme tous les autres désirs est à l’origine de la souffrance en général.

Une telle voie spirituelle ne serait rien de plus qu’un ego-trip à la recherche d’une expérience transcendantale purement égoïste et illusoire, exactement ce qu’elle est devenu actuellement dans le Neo Advaita, une grosse carotte tout au bout d’une supposée "Voie Directe", si directe qu’elle est censée s’arrêter là où elle commence.

La recherche de libération ou d'éveil spirituel sous forme d’expérience non ordinaire ne peut être qu’un non-sens.

Que reste-t-il alors ? La sagesse, la félicité, la non-dualité, le Dharma et Tao, la seule véritable libération, celle qui libère de tout désir, avidité, hypocrisie, égoïsme, stupide prétention, arrogance et image de soi…, la souffrance en un mot !

5 / 5 / 2017

Méditation au-delà du temps et de l'espace

Si vous voulez vraiment savoir si “l'être en soi”

se situe au-delà de l'espace et surtout du temps,

vous devez simplement observer

le fait que vous n'éprouver aucune sorte d'impatience,

rien de plus et rien de bien extraordinaire en vérité.

"Observer et réaliser" sont les secrets que vous cherchez.

Ne cherchez pas d'expérience hors de l'ordinaire.

C'est ce que signifie vraiment à mon avis “ici et maintenant”.

L'impatience est un “piège à ego”, qui lui accorde plus d'importance.

L'absence complète d'impatience n'est rien de plus que la fait d'exister tel quel,

et cette absence détermine aussi assez bizarrement l'absence de toute pensée.

Tirez-en toutes les conclusions que vous voudrez !

Question méditative

"Qu'est-ce qui a vraiment de la valeur dans ma vie ?"

C'est une question que l'on devrait se poser tous les jours en s'éveillant

et dont on devrait conserver l'échos toute la journée.

Je pense que cela pourrait se résumer à très peu de chose,

si peu en fait que l'on presque dire "rien".

Mais c'est aussi dans ce rien que l'on pourrait découvrir la vraie valeur de la vie.

Ne cherchez pas à comprendre, c'est uniquement à propos de méditation : "être".

1 / 9 / 2018

"Celui qui meurt avec le plus de jouets à gagner ..."

mais gagne quoi…, personne ne voudrait sûrement le savoir

Tout le monde connaît le capharnaüm d’objets matériels que nous adorons tous accumuler dans nos tiroirs et notre Lego suprême, la propriété dite privée que la grande majorité ne peut que louer ou rêver. Mais qu’en est-il de tous les jouets beaucoup moins matériels que nous aimons encore plus entasser dans notre tour défensive faite d’ivoire, nos pensées, définitions, croyances, amour-propre, images de soi, ego-trips, démons intérieurs, moi, je suis ceci, moi, je suis cela, mais pour rien au monde je voudrais être ça, etc. ?

Si l’on veut sérieusement parler de libération spirituelle, il se pourrait bien que cela commence en faisant le ménage chez soi…, un bon nettoyage par le vide comme on dit. Et là nous nous retrouvons instantanément avec un nouveau et plus grand problème. Plus on se débarrasse de nos ordures mentales à la décharge municipale, qui est tout aussi mentale et bien sûr constituée d’ordures, plus on peut en fait avoir l’impression de jeter ses déchets existentiels dans un endroit, qui ne se trouve nulle part ailleurs que chez soi, toujours en fait le même espace mental, qui est bien évidemment le nôtre et non loin de nous.

Ce sale commentaire pour le moins nauséabond concerne peut-être le non-attachement et renoncement à soi, les seuls véritables décapants connus depuis des millénaires. Je n’en suis pas certain, mais il faut quand même bien lui donner un sens… propre ! Cela sera peut-être le défi de toute notre vie si nous acceptons cette mission impossible, mais pas totalement irréalisable non plus.

5 / 11 / 2018


Pas de méditation sans concentration


Personne ne pratique Mindfulness, un état de pleine conscience ou conscience réfléchie, comme on dit en français, pour développer et maintenir ce soi-disant état de conscience pure, qui en vérité n’est rien d’autre qu’un état d’esprit et modalité mentale que tout le monde peut saisir volontairement pour une très courte durée en portant son attention sur le simple fait d’être conscient. Il y a toujours et nécessairement un objet de concentration dans ce type de pratique de méditation généralement assise, la plupart du temps celui de la respiration que l’on appelle alors en anglais Mindfulness of breathing : "conscience réfléchie avec concentration sur la respiration."

Si quelqu’un pouvait vraiment pratiquer Mindfulness sans effort et l’aide d’une technique de concentration, mais seulement pour le plaisir de s’immerger constamment dans un état pleinement conscient et complètement détaché de toutes manifestations mentales, sensation, émotions, etc., cette personne serait déjà un Bouddha, libérée de tout attachement, et elle n’aurait bien sûr pas besoin de méditer ou pratiquer d’autres disciplines spirituelles.

La cessation de la pensée est ce qui détermine en premier la pratique de la méditation, la deuxième étant la cessation de toute fluctuation mentale, c’est-à-dire sensation, émotion, extase

ou autre état non-ordinaire, la cessation en fait de toute expérience possible. Et comme tout le monde peut facilement le constater sans même pratiquer la méditation, il est quasiment impossible d’arrêter de penser, ne serait-ce que quelques minutes, sans fixer l’attention sur un objet de concentration ou avoir recours à d’autres techniques plus ou moins hypnotiques.

L’objet de concentration lui-même n’est évidemment pas le propos de la pratique de la méditation, mais il est indispensable pour aller au-delà de la cessation de la pensée. En d’autres termes, il demeure présent même s’il devient facile d’arrêter de penser pendant toute la durée de la méditation parce que l’on ne cherche pas en fait un état mental particulier, mais l’absence totale de toute expérience d’état conditionné, qui éveillerait inévitablement des fluctuations mentales. C’est ce que l’on appelle Mindfulness ou état de pleine conscience réfléchie et inconditionnée.

La grande difficulté dans la pratique de la méditation est donc en premier lieu la cessation de la pensée. Les autres difficultés seront plutôt de ne pas succomber aux plaisirs fascinants de méditer et cesser de penser. Et pour surmonter cette difficulté initiale, il suffit de comprendre contrairement à ce qu’enseignent aujourd’hui de nombreux néo gourous qu’il faut absolument fixer son attention sur un objet de concentration, mais aussi et surtout relaxer totalement le mental lors de cette concentration.

Cela peut paraître contradictoire parce que la concentration requiert en principe un constant effort très intense et la relaxation suppose l’absence totale d’effort et de concentration. Mais quand on comprend qu’en fait, il est absolument impossible de pratiquer une concentration mentale durant une certaine durée plus ou moins longue sans une relaxation totale de ce même mental, il n’est alors plus nécessaire d’essayer d’arrêter de penser parce que le processus de la pensée s’arrête instantanément sans le moindre effort. Ces 2 principes ne sont pas du tout contradictoires, mais complémentaires, et de plus, l’un ne va pas sans l’autre. Pour vraiment comprendre cette apparente incompatibilité, il suffit de pratiquer. Autrement dit, à vous de jouer et en faire l’expérience !

Un dernier mot sur la pratique de la méditation. Même si vous ne pratiquez que 20 minutes par jour et tous les jours bien sûr du fait que c’est la condition sine qua non de toute pratique spirituelle, et que cela devient le meilleur moment de votre journée, le moment d’apprécier pleinement la différence entre "l’être pensant" rapidement pénible quand on l’observe attentivement à plus forte raison quand l’objet de la méditation est de le réduire au silence et "l’être conscient", qui lui est d’une sérénité parfaite et immuable en toutes circonstances, vous parcourez sans aucun doute une excellente voie spirituelle.

Une discipline ou la vie spirituelle en général n’est pas et surtout ne doit pas devenir frustrante, mais exactement le contraire, quelque chose que l’on peut difficilement imaginer sans y goûter. En ce qui concerne la pratique de la méditation quand celle-ci est bien comprise, c’est un moment de contemplation, admiration et sublimation. Ceux qui se complaisent dans leurs souffrances avec ou sans pratique de la méditation sont à plaindre , mais c’est peut-être aussi ce dont ils ont besoin pour ne pas sombrer dans un vide existentiel encore pire : "Je souffre donc je suis."

Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, le Karma des autres non plus parce qu’il est impossible de le comprendre si toutefois il est possible de comprendre le sien. La pratique de la méditation est une voie spirituelle extraordinaire, et fort heureusement, il y en existe d’autres.



1 / 12 / 2018


Rien d’autre

Quelle que soit l’expérience spirituelle, aussi authentique, divine et sublime soit-elle, elle ne sera jamais rien de plus qu’une expérience, et de plus une expérience extraordinaire, rien d’autre que la manifestation d’un phénomène surprenant, puis malheureusement sa disparition, c’est-à-dire l’objet d’une perception ne révélant absolument rien sur le sujet, qui le perçoit, ce que l’on appelle aussi le "témoin", qui en est vraiment conscient, et encore moins sur la vraie nature du fait même d’être conscient, le seul et unique véritable propos de la recherche spirituelle, la réalisation du Soi, l’illumination, la libération, la connaissance absolue, la vérité, la fin de la souffrance, etc.

En d’autres mots, la recherche de libération et réalisation du Soi est l’antithèse de tout le mysticisme. Aucune expérience a la moindre importance, et pour rendre la plus authentique recherche spirituelle encore pire, aussi longtemps qu’il y aura des expériences, la libération, la paix parfaite de l’esprit et la fin des illusions sera une utopie, un grand rêve et une hallucination.

Lors d’une introspection méditative, il faut en fait toujours "revenir à soi" jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à percevoir, mais attention, sans entrer en transe. Il faut au contraire demeurer dans un état parfaitement naturel à l’opposé de tout état et expérience non-ordinaire. L’état naturel du fait d’être purement conscient ne peut et ne doit pas être extatique ou hors du connu parce qu’il se situe inévitablement déjà dans tout état et expérience ordinaire ou non-ordinaire. Et il est si naturel que l’on se demandera en effet pourquoi tant de peine pour le découvrir.

La simplicité n’est jamais simple pour tout ce qui est compliqué. Ainsi vogue l’ego navire dans un océan mental d’incertitudes, d’inextricables complications et finalement d’incompréhension et confusion, autrement dit d’ignorance.

A vous de jouer et bonne réalisation !




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