Mental




Construction extrêmement complexe

de structures, concepts, symboles,

manifestations apparemment réelles et illusions



Dernière mise à jour : le 1 / 4 / 2021



Le mental est si riche, compliqué et vaste que l'on peut finalement en arriver à la conclusion que tout l'univers perçu à l'extérieur de soi est le seul et unique véritable mental et que le nôtre n'en est personnellement qu'une infime parcelle, et cela sans sombrer dans la folie d'un solipsisme infantile.



5 / 2 / 2019


Au paradis de la culture moderne occidentale

"Vous êtes si gentils que je me demande comment vous avez pu survivre jusqu’à présent."

Avec de telles pensées, on pourrait presque se demander s’il ne faudrait pas en fait être méchant pour bien vivre.



2 / 9 / 2019


Ignorant mais libre de choisir


A vrai dire, on ne fait de bonne foi jamais d'erreur, mais que des choix, qui auront bien sûr des conséquences favorables ou défavorables à court terme, puis favorables ou défavorables à moyen terme selon les mêmes choix, et encore favorables ou défavorables à long terme toujours en fonction de ces mêmes choix, sans compter que de nombreux autres décisions auront été prises entre temps.

En fait, on ne peut qu'imaginer les conséquences immédiates de nos choix sans toujours en connaître le résultat. On ne fait donc jamais d'erreur dans la vie du fait que tout choix peut se révéler favorable à un certain moment ou malheureux à un autre. La vie ne permettant pas de le savoir, cela signifie que c'est une expérience, qui vaut la peine d'être vécue parce qu'en vérité, on ne sait jamais, autrement dit, on ne sait absolument rien. Mais cela n'empêchera personne de toujours choisir le meilleur et évidemment le regretter ensuite pour finalement s'en réjouir, et ainsi de suite jusqu'à la fin des temps.

Le mental ne se lasse jamais de ce genre de stratégie, et il semblerait même que cet idiot trouve ça parfois amusant.



1 / 10 / 2019


Excessif, mais pas tant que ça


Le pouvoir, pour ne pas dire "totalitarisme" du mental sur la conscience et l'être en soi ne peut pas mieux s'exprimer par ces paroles bien connues de Georges Orwell : "La liberté, c'est l'esclavage. L'ignorance, c'est la force. La guerre, c'est la paix. Le mensonge passait dans l'histoire et devenait vérité", ou en d'autres termes, la vérité, c'est le mensonge... dans notre histoire personnelle.

Le mental ne peut pas s'empêcher d'être esclave de la pensée et tout un système de croyance en considérant que c'est en cela qu'il est libre, et évidemment libre de penser et croire en ce qui lui plaît. Il ne peut pas s'empêcher d'être ignorant puisqu'il est perpétuellement à la recherche de connaissance, compréhension et vérités d'où il tire sa puissance et force. Il ne peut pas non plus s'empêcher d'être en guerre et conflits continuels avec lui-même ou "les autres", ce qui produit dans son fonctionnement un grand nombre de mécanismes de défense, une sorte de sécurité et paix si l'on veut l'entendre ainsi. Et finalement, toutes ses vérités personnelles, ce en quoi il croît vraiment, ne sont que des illusions ou mensonges dès qu'il se soumet à une sorte de méditation introspective ou psychanalyse. Elles ne peuvent pas être au mieux plus que des interprétations et points de vue, des opinions, si ce n'est des idées préconçues et préjugés.

Fort heureusement, le mental est aussi capable de raisonner intelligemment et honnêtement quand il ne cherche plus à avoir systématiquement raison, mais devenir conscient. Reste à savoir ce que peut signifier "être conscient" dans son fonctionnement. En d'autres termes, comment peut-on introduire la conscience dans le processus de la pensée pour, comme on le dit ordinairement, ouvrir l'esprit ? Il est vrai que nous ne pouvons pas passer notre temps à explorer la conscience telle qu'elle est et où il n'y a rien de toute façon, absolument rien. La conscience doit illuminer le mental et son fonctionnement si nous voulons vraiment spiritualiser notre vie. La spiritualité ne devrait pas être une recherche, qui exclut la vie quotidienne, mais justement le contraire. Elle ne devrait pas être exclusive, mais inclusive, c'est-à-dire qu'elle devrait intégrer tout ce que nous sommes, faisons et percevons.


1 / 2 / 2020


Libre d'être libre d'être libre d'être libre, etc.


Si nous voulons parler d'éveil spirituel beaucoup plus naturel, évident et efficace qu'illusoire, désiré ou vraiment non ordinaire, nous le trouverons sans aucun doute dans notre liberté de choisir en prenant la saine responsabilité de ses conséquences. Ce sera bien sûr un choix fait dans l'ignorance totale de ses effets à moyen et long terme, mais la vie en ce qui concerne les humains est de toute façon toujours une succession de choix volontaires ou involontaires à court terme. On peut penser que l'on est très intelligent, mais comme nous le savons tous, notre intelligence est aussi très limitée surtout en matière de prédiction d'événements, qui dépendent toujours d'un grand nombre de facteurs inconnus.

Est-ce réellement un problème ? Bien sûr que non car la vie elle-même est toujours une succession de choix conscients ou inconscients, qui résultent de la volonté ou de conditionnements, des sortes de réflexes spontanés programmés de multiples façons, en particulier par notre éducation et culture. À tout moment, nous pouvons évidemment changer le cours des événements si nous le voulons, puis changer encore ce nouveau cours des événements, et ainsi de suite pour toujours au moins jusqu'à la mort. Cela s'appelle Karma, "action", et par conséquent, réaction ou relation de cause à effet.

L'absence de libre arbitre présumée authentique par la neuroscience et des Néo gourous aujourd'hui résulte d'un malentendu et manque total d'observation, quand ce n'est pas en fait un prétexte ou excuse pour faire exactement ce qui nous plaît ou pour simplement nier nos responsabilités envers la vie et nous-mêmes, ce qui peut naturellement se produire lorsque nous sommes, par exemple, submergés par certains événements ou tout bonnement fatiguée, en particulier du monde dans lequel on vit. Ce déni n'est pas mauvais en soi, ce n'est rien de plus que l'expression de mécanismes de défense, instinct de survie et faiblesse, c'est-à-dire des processus mentaux tout à fait naturels. Mais si nous regardons attentivement comment la vie se produit et le mental fonctionne, nous n'avons en fait pas d'autre choix que de choisir nos pensées et par conséquent nos actions aussi.

Cela n'a pas à être prouvé puisqu'il suffit d'observer attentivement une seule de nos pensées et voir si l'on est d'accord ou pas d'accord avec ce qu'elle exprime, et ensuite observer le résultat de ce choix. Il est plus qu'évident que cet acquiescement ou désaccord changera le cours de nos pensées et actions. Toute personne qui pratique sérieusement la méditation, c'est-à-dire "observe et laisse ce phénomène mental s'en aller", fait l'expérience de ce processus naturel. Etre d'accord ou pas d'accord avec une pensée ne signifie évidemment pas réfléchir encore plus à cette pensée, mais simplement utiliser la conscience, la faculté d'être conscient, observer et connaître, pour décider de la poursuivre ou la laisser tomber parce qu'elle semble intéressante ou complètement inutile, correct ou incorrect, bonne ou mauvaise si vous préférez. En d'autres termes, la conscience est capable d'évaluer l'intelligence et la qualité morale d'une pensée sans avoir recours au processus de la pensée lui-même.

C'est un processus mental, qui fait intervenir une conscience capable de "juger" la qualité intrinsèque d'une pensée, c'est ce qu'on appelle entre autres le bon-sens et la conscience morale. Et du fait que ce processus mental est indépendant du processus de la pensée, mais seulement capable de le changer à volonté, on ne peut pas l'observer dans le cerveau comme la neuroscience tente de le faire par des moyens techniques. On ne peut pas le distinguer du processus de la pensée et fonctionnement du cerveau observables avec des instruments techniques parce qu'il accompagne effectivement ou sans intervention le processus de la pensée en permanence.

Pour résumer ce sujet, qui peut sembler très compliqué ou trop sophistiqué pour être vraiment compris bien que l'on vive continuellement avec tous ces mécanismes mentaux, le processus de la pensée et le mental lui-même sont évidemment conditionnés, si ce n'est une masse de programmes à l'échelle de l'univers, mais la conscience, qui les accompagne, ne peut pas être elle-même conditionnée, et c'est en cela qu'une libération spirituelle est réellement possible.

Le problème principal concernant le sujet du libre arbitre est que ce libre arbitre est en fait illusoire et effectif, les deux sont possibles. Il est toujours disponible, mais seulement si nous le voulons, autrement dit si nous avons recours au pouvoir de la volonté, sinon nous pouvons vivre et fort heureusement très bien survivre avec une sorte de pilote automatique, des programmes et conditionnements naturels plus ou moins inconscients. C'est un choix, le libre arbitre et pouvoir de la volonté ou alors des conditionnements et pas de libre arbitre ! En vérité, le libre arbitre et pouvoir de la volonté ne sont utiles que dans des situations critiques parce que la conscience choisira en général de laisser le mental fonctionner selon ses normes et conditionnements puisque c'est sa fonction.

En tout état de cause, le mental dirige nos actions, mais seulement à condition que la conscience soit d'accord avec ses intentions sinon un conflit se produira entre les deux ; d'où le commencement de problèmes dit psychologiques. En termes très simples, cela signifie que si la conscience n'est pas d'accord avec les décisions ou raisonnements du mental, et que le mental ne veut pas écouter la conscience et ce qu'il en connaît dans son propre fonctionnement, c'est-à-dire le bon-sens et sa conscience morale, qui détermine une nette différence entre ce qui est correct et ce qui ne l'est pas, seul le mental va souffrir de ce conflit.

La conscience est absolument incapable de souffrir, peu importe ce que le mental choisira et ses actions seront effectivement. La fonction du mental est de réagir pour le mieux ou le pire, jouir ou souffrir, celle de la conscience est d'observer, connaître et révéler les qualités intrinsèques d'un mode de fonctionnement mental particulier. Dans une telle recherche spirituelle que personne ne souhaite entendre parler de nos jours, une expérience non ordinaire que l'on appelle "éveil spirituel" n'a plus la moindre importance parce que tout ce que manifeste le mental ne peut plus être ordinaire dès qu'il tient compte de la présence de la conscience qui l'observe.

Et cela signifie aussi que l'origine de la souffrance et l'insatisfaction ne se trouve pas comme la psychologie le croit dans des événements passés, mais dans le mental quand celui-ci rejette sa conscience et son pouvoir ou suggestions. Inutile d'expliquer que c'est un jeu mental extrêmement subtil parce que la nette différence entre ce qui est correct et ce qui ne l'est pas est loin d'être évidente pour le mental dans certaines circonstances. Mais en cela que la vie devient passionnante et vraiment spirituelle du fait le mental pourra toujours se questionner à ce propos dans chacune de ses pensées, et que s'il ne réalise pas que la plupart de ses pensées expriment de l'égoïsme, avidité et hypocrisie, il ne pourra pas néanmoins s'empêcher de réaliser que c'est un gros menteur. Alors que faire si ce n'est cesser d'être égoïste, avide et hypocrite, et voir où cela conduit ? Jusqu'à preuve du contraire, cela conduira inévitablement tôt ou tard à l'exploration du silence mental et de la conscience, qui rendra l'expérience de la vie beaucoup plus que non ordinaire.

Admettons donc que l'éveil spirituel se trouve dans le libre arbitre, le pouvoir de la volonté et la responsabilité de nos choix, un concept pour le moins inattendu à notre époque dans notre Néo spiritualité, qui se veut libérée entre autres de toute responsabilité et dogme, qu'allons-nous alors choisir ? Tout d'abord, nous choisirons d'arrêter de souffrir pour des raisons futiles, ou en d'autres termes, pour des phénomènes mentaux, qui ne sont pas nécessaires pour vivre simplement notre vie selon notre destiné passée. Et cela signifie que ce choix mènera à une sorte d'extrême simplicité, si simple qu'on en arrivera finalement à "Que ta volonté soit faite" et non la mienne. N'est-ce pas drôle ou peut-être plutôt bizarre que notre choix suprême et la responsabilité qu'il encourt soient de renoncer au libre arbitre en prenant pourtant la responsabilité de ses conséquences ?

On peut penser, croire et écrire tout ce que l'on veut à propos de la réalité ou illusion du libre arbitre, la seule chose qui compte vraiment est le résultat de nos choix du fait que l'on ne peut pas s'empêcher d'en subir ou apprécier les conséquences. Et choisir que le libre arbitre est une illusion est évidemment encore un choix puisque l'on pense en général exactement le contraire. Et ce n'est sûrement pas le choix le plus intelligent parce que cela fait de nous des robots organiques, et de toute évidence, personne ne souhaite devenir une espèce de machine. La vie quotidienne est déjà suffisamment répétitive pour la vouloir complètement mécanique ou prédéterminée par une sorte d'intelligence cosmique, qui se moquerait de nos désirs et aspirations personnelles pour une vie meilleure.

Peu importe ce que la neuroscience ou des Néo gourous apparemment éveillés nous disent, nous sommes humains avec toute notre créativité, sensibilité, qualités et faiblesses, sans mentionner notre véritable intelligence qu'il ne faudrait pas non plus oublier, et cela ne va pas changer sous prétexte que le libre arbitre serait une illusion, de même que la science ne va pas changer le jeu de la vie que l'on joue selon des lois naturels ou sociétales, pas plus qu'elle ne pourrait transformer l'ordre cosmique. Mais le concept de "libre arbitre illusoire" si à la mode actuellement, pour ne pas dire très encouragé et sponsorisé de multiples façons, n'est peut-être pas du tout à propos du libre arbitre, et encore à propos moins de science et spiritualité. Cela peut être un simple moyen de contrôle et lavage de cerveau, quelque chose malheureusement très nécessaire pour changer de civilisation sans trop de conflits.

Que cela nous plaise ou non, notre folle civilisation de la consommation à outrance est terminée, et nous sommes en pleine transition vers une nouvelle, on peut l'espérer, moins stupide. L'idée d'absence de libre arbitre signifie simplement que c'est à tenir pour acquis. De toute façon, nous ne sommes pas responsables de ce changement de civilisation bien que l'on essaie de nous faire croire le contraire avec des concepts spirituels tels que co-créateur et co-création, qui sont entre parenthèses totalement contradictoires avec le concept de libre arbitre illusoire. Alors que faire dans un monde de confusion complète où l'on nous gave continuellement de concepts contradictoires et où l'on ne peut que faire réellement ce qui est seulement possible et légal ? Juste demeurer sensé et chercher la sagesse parce qu'elle est totalement gratuite, et en plus, on n'a pas besoin de détruire quoi que ce soit pour la découvrir. Par définition, la sagesse est non violente, et elle fait donc appel à l'intelligence et des solutions correctes. Et pour commencer, la meilleure des solutions serait de sortir de la confusion crée par la Néo spiritualité et culture actuelles, ou pour le moins, essayer de façon non violente et sensée. Cela pourrait être l'expression d'un réel éveil spirituel plus utile qu'une expérience non ordinaire, qui ne sert à rien, si ce n'est se faire passer pour un gourou et devenir une sorte d'égomaniaque burlesque.



1 / 4 / 2021


Radical, mais pas facile


Si l’on cherche la paix et le bonheur sans le savoir... comme tout le monde, il suffit d’être en paix et heureux en connaissance de cause…, mais sûrement plus comme tout le monde.

Le mental a ses propres caractéristiques karmiques et caprices, mais quand il sait ce qu’il cherche, un état d’esprit paisible, il ne peut que le trouver. C’est le grand magicien… pour le meilleur ou le pire.

La question est de savoir ce qui est à l’origine d’un tel état d’esprit. C’est tout le propos de la psychologie, puis de la spiritualité, rien de mystérieux à vrai dire, mais une spiritualité, qui doit bien sûr être pratiquée sérieusement.

Il n’existe pas de question plus sérieuse que celles concernant la paix et le bonheur. Peut-on sincèrement imaginer que les réponses puissent être traitées à la légère sans connaissances et méditations ?

Ces connaissances ne proviennent pas d’expériences non ordinaires, mais d’études et pratiques.




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