Gazettes du nord

Daily pirate - numéro 6

Le journal qui n'a pas la langue de bois, mais la jambe !





19 - 02 - 42

Islay est tombé sur un os ! - par Bill le borgne

La nécromancie ouaip, mais pour la bonne cause.

vous vous souvenez du plan dont on pouvait pas parler dans le Daily Pirate n°5 ? Bah il a été mis à exécuté ! Et comme on l'avait titré : il est mortel.
Du beau milieu de la nuit, un équipage de mort-vivant a pris d'assaut la forteresse d'Islay. Un véritable cauchemar ! Terreur dans la ville, massacre sur les remparts, libération des pirates... Accrochez vous, on vous raconte TOUT ! 

Dans la soirée, la capitaine Clothiriel Lumiéréternelle a profité des brumes pour approcher son navire des Côtes. Puis, l'elfe-mort-vivante a plongé sous l'eau. C'était pas sa manière de pêcher. La capi du Chrysanthème arpentait le fond marin jusqu'à rencontrer une épave. Avec sa magie nécrotique, elle releva l'équipage de cadavre et les guida vers Port-Lointain. Matez donc la goblinographie de notre reporter-pirate ! Il s'est clairement fait dessus quand il a vu la scène ! D'ailleurs, si vous regardez bien, vous verrez le visage cadavérique de Saidan Cooper. Un défunt soldat d'Islay que Noirebarbe et ses gars ont tué durant l'abordage du navire amiral ! Le hasard des courants marins l'avait amené là. Ironiquement, lui et les marins Kultirassiens allaient servir la cause pirate !
Imaginez la surprise d'Islay ! Leurs gardes-gras du bide scrutaient l'horizon alors que Clo et ses macchabés sortaient de l'eau en silence. Lorsqu'Islay a donné l'alerte, les morts-vivants étaient déjà sur les remparts à massacrer à tout va ! Bon, malgré la panique et les débordements, leur milice bourgeoise a organisé le confinement des habitants et la fermeture des échoppes... donc ça n'a pas été le chaos général ! Les gardes - qui ne savaient pas où donner de la tête - ont investi le port et ils ont été postés sur le mur d’enceinte de la ville. D'après nos informateurs, ils flippaient que les morts vivants attaquent Port Lointain de toute part : depuis les terres et depuis la mer. Faut dire qu'avec le Fléau qui menace encore des coins d'Azeroth, les gars d'Islay ont cru qu'ils avaient vivre "une Lordaeron". Bref, c'est qu'après plusieurs minutes de combat, qu'ils ont compris, que ces monstruosités visaient seulement la caserne-geôle où étaient enfermés les potos !

Le massacre sur les remparts de la forteresse.

Tout c'est donc joué dans la forteresse ! Manque de bol, des Fils du Kraken et une combattante du Gnomus Vult étaient dans le coin ! Ils ont pas facilité le taff des cadavres ambulants !
Faut dire qu'y'avaient le foutu capitaine Wayne des Krakens et cet increvable "Char Kultirassien".

Les soldats d'Islay et du Kraken ont contenu les morts-vivants pendant 30 minutes avant de se replier et de s'enfermer derrière la herse de la 2eme cour.

Nos gars en prison devaient aussi flipper en pensant que le fléau venait leur faire la peau ! Sacré rebondissement lors- qu'ils ont vu les morts s'écarter et laisser passer la Ca-pitaine Clo'.
D'ailleurs, il s'dit que la capitaine a pu relever autant de cadavre grâce à un genre d'artefact. Une relique refourguée par la Doc de la Veuve Noire, du Pacte des Naufrageurs.

Dorian, Eltar, Eliel, Vous, Vin', et Rixky, face aux morts-vivants !


Refiler son sabre à un pirate destiné à la corde, RIEN de plus beau.

Le crâne d'oeuf à droite, c'est un officier supérieur d'Islay. Collez lui un pruneau si vous le voyez.

Vous a croisé le fer contre le Char Kul'tirassien ! Matez aussi à tribord comment l'humain se chie dessus face à Eltar !

Là, ils sont tirés d'affaire ! Culottés de filer avec un navire marchand. Pas de (double) chance, les cales étaient vides !

Après avoir libéré les forbans, elle présenta le plan aux évadés : il fallait voler un navire d’Islay et prendre la mer pour se replier loin d’ici. Ce plan nécessitait de forcer le passage pour sortir de la forteresse. Nos loustics sont donc passés par le toit. Une fois encore, ils sont tombés sur les Fils du Kraken et la Garde d’Islay qui essayaient de contenir des goules le temps que les habitants des faubourgs puissent se planquer derrière les remparts de la ville. Les pirates ont profité de cette monstrueuse pagaille pour foncer et atteindre le navire marchand d’Islay. 

Dorian s’est fichu à la barre pendant que les autres affalaient la grande voile et larguaient les amarres. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, les pirates ont déguerpi dans la nuit ! Bien sûr, durant le combat sur les remparts, les morts-vivants avaient saboté les canons pour couvrir la fuite. Quant aux non-dépassés restant, ils ont continué à mettre la pagaille avant d'être réduit en charpie par un engin du Gnomus Vult !

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Edito éco : Mortal Business ! - par Meznie Flamberoue

Des morts-vivant, rien que ça ! Car oui, c’était ni plus ni moins qu’une marée de noyés et autres marins humains qui est sortie des eaux pour attaquer les hommes d’Islay ! On connaissait les méthodes un peu douteuses de nos chers capitaines de la Confrérie mais là… c’est carrément autre chose ! Soit les pirates étaient désespérés… ahem… soit l’initiative relève tout simplement du génie ! Imaginer une horde entière de main d'œuvre certes peu qualifiée mais au coût littéralement nul… il faut bien avouer que ça fait rêver ! 

Et pour bien vous dire à quel point ça fait rêver, dites-vous que même les gobelins n’y sont pas encore arrivés !* Et tant pis si la Horde et l’Alliance voient cela d’un mauvais œil hein. Après tout ce qui compte c’est le résultat, non ? NON ?! Et bien SI ! Ce qui est sûr, c’est qu’après les aristos de Lordaeron et les planqués de Gilnéas,  c’est au tour des pseudo-marins d’Islay de goûter à toute la saveur de la mort et de la putréfaction que peut proposer la soupe spéciale fléau mort-vivant. Tandis que les humains prient pour leur avenir,  l’heure  est  ici  de

prendre les paris sur les jours à venir ! Panique dans les villes ? Début d’épidémie mortelle ? Déclin d'une nouvelle organisation humaine ? Voilà qui arrangerait bien nos affaires ! Envoyez vos réponses à la rédaction et tentez votre chance pour gagner un an d’abonnement au Daily Pirate !** Le Daily Pirate, le journal qui n’a pas la langue de bois, mais la jambe !

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Reportage : Les bas-fonds d’Islay

Vasili Fouillederme, notre gnome de choc, envoyé spécial dans les bas-fond d’Islay a pu recueillir d’édifiants témoignages au sein du petit peuple de ce grand duché aujourd’hui dans la tourmente.

Mademoiselle Désirée Lagnole, vous êtes depuis plusieurs années la tenancière du débit de boisson la Raie Malade.

53 ans, dans deux mois. L’comte Colbert, j’l’ai pas langé, mais c’est tout comme…

Incroyable ! Et de par la situation de votre honnête établissement, vous avez assisté à l’horreur qui s’est abattue sur Islay, n’est-ce pas ?

Un peu, mon n’veu ! J’ai la lucarne de derrière mes latrines qui donne pile-poil sur la partie sud du chemin de garde de la caserne, alors pensez… C’est du cul à cul, en que’que sorte. 

Tout à fait ! Et pouvez-vous nous racontez ce que vous vîtes ?

Vite, Vite… faut prendre l’temps d’respirer, mon gars, hein... Bon, d’abord faut vous dire, qu’c’était l’début d’soirée, j’étais sur l’trône, et j’en profitais pour peler quelques patates. C’est là qu’j’entends d’drôles de croassements. Dans ma tête, j’pense à ces pourritures d’corbacs qui viennent me piller mon blé cinq fois la s’maine. J’me lève, j’monte sur les gogues et j’avise par la lucarne, prête à améliorer l’ragoût d’un peu d’piaf, et j’vois comme qui dirait une armée d’épouvantails en train de grimper pépère la muraille d’en face. Y en a même un qu’était là, à deux pas, avec ses nipes on aurait cru qu’elles avaient trempé dans une marinade de bigornots. Et v’là qu’y s’tourne vers moi et qui m’croasse à la gueule en m’jetant un r’gard plus rouge que les feux d’l’enfer ! Sainte Marée, une chance que j’étais déjà aux cabinets, ou mon jupon aurait pris l’glissement d’terrain en plein tronche…

Merci Mademoiselle Lagnole !

Madame Bouffie, vous qui êtes la cantinière de la caserne, vous étiez comme qui dirait aux premières loges du drame qui s’est joué cette nuit-là…

Ca, pour sûr ! J’étais tout juste en train de finir de dauber une paire de lièvres un peu coriaces et j’allais me mettre à la marinade de mes gencives de porc quand j’ai entendu un ramdam de tous les diables qui venait de la cour. J’y avais pas prêté attention, parce que faut vous dire que pour bien dauber une viande, faut pas avoir peur de l’ attendrir, hein ! Alors c’est seulement quand qu’j’ai arrêté d’frapper qu’j’ai compris qu’les gars s'entraînaient tous drôlement tard, pour un soir… 

J’mets l’nez dehors et là, dans l’noir, j’vois une armée de types tout bizarres avec juste la peau sur les os qui malmènent nos p’tits gars. Là, j’comprends pas : j’ai beau être qu’une madelon, j’suis pas une dinde et j’sais très bien qu’une troupe de rachiots mal nourris a aucune chance contre mes bidasses élevés au grain. C’t’à c’moment qu’y a une explosion qu’éclaire la cour et que j’saisis. C’était tout un tas d’carcasses pas bien mortes qui attaquaient la caserne !… Heureusement, ils étaient pas là pour goûter la soupe ! Ils s’sont dirigés tout dret’ sur les geôles avec à leur tête une espèce de chevalier contre-nature !

Fichtre ! Qu’entendez-vous par là ?

Beh elle aussi c’était une morte vivante. Même qu’elle lançait des éclairs avec ses yeux ! Et y z’ont fini par délivrer toute la smala des gibiers d’potence qu’était là à attendre la corde. Du coup, pour moi, c’était trop ! Déjà, l’armée des morts et là une flopée de cette racaille toute verte qui se répandait partout en gueulant des mots bizarres. J’me suis trouvé un tas de saucisses et j’me suis cachée d’ssous jusqu’à la fin…

Et on ne vous comprend que trop bien, chère madame.

Pour finir, le témoignage d’un authentique enfant d’Islay, Maître Fil. Fil “Moi Dix Balles”, comme l’appellent ses amis :

C’pas mes amis qui m’appellent comme ça, mon p’tit M’sieur :  Mais bon, moi j’suis là pour aider, hein. Avec moi, c’est carré, droit comme un Fil, qu’on dit même.

Nous n’en doutons pas ! Or donc, qu’avez-vous vu ce soir-là ?

Ben j’étais sur le Quai des Hussards, en face de la caserne. J’avais une discussion avec une de mes euh.. employées qui euh… avait pas vendu beaucoup de coquillages. Y avait l’air d’avoir du grabuge du côté de chez les poul…. la garde, mais moi j’fais comme à mon habitude, j’file doux, j’fais pas d’vagues… 

Et donc, j’étais là, à remotiver la donzelle, façon gentleman, quand j’vois une marée de démons verts armés jusqu’aux dents qu’arrivent comme ça sur les quais en hurlant des trucs obscènes. J’vous l’ai p’t’être pas dit, mais avec moi, c’est carré. Fil de Fer qu’on m’appelle souvent. Du coup, ni une ni deux, j’écoute que mon courage et j’fous la frangine à la flotte, histoire de la sauver et j’me dégote un endroit stratégique pour contre-attaquer.

Il s’agissait donc bien d’une attaque ? De quoi avaient-ils l’air ? S’agissait-il des pirates évadés ?

Pour sûr qu’c’étaient pas des enfants d’choeur ! La plupart était pas très hauts, j’me souviens d’une avec un cache-oeil qui gueulait des ordres. Un autre avait un drôle de palmier blanc sur l’crâne. Y avait aussi un Orc énorme et manchot. Y z’ont pris un des bâteaux qu’étaient amarrés sur le quai. Tous les matelots se sont foutus à l’eau, surtout quand la gonzesse elfique au teint d’suaire s’est pointée avec des Morts qui marchaient. Des morts qui marchaient, ouais. Hé, elle est pas folle cette info ? Vous savez que j’ai risqué ma vie, pour l’avoir, hein ?

Absolument incroyable, en effet. Et comment vous en êtes-vous sorti ?

Ah j’ai opéré un repli tactique, et j’ai genre filé à la gilnéenne, comme qui dirait, pour prév’nir la maréchaussée.

Un sang-froid hors du commun ! Merci Maitre Fil ! En espérant que ces quelques déclarations auront éclairé votre lanterne, cher lecteur, sur les sombres événements qui se sont déroulés ici, juste à côté de chez vous ! 

L' Azerothien

L'expertise des savants, l'exigence des nobles




19 - 02 - 41
par le marquis Lévy

Port-Lointain cicatrise de l'attaque mort-vivante

Notre bon seigneur a tenu à partager les peines de ses soldats.

Le bilan de la bataille nocturne sur la prison de Port-Lointain est lourd. Malgré le dispositif défensif, les gardes furent dépassés par l'attaque cauchemardesque des morts-vivants.
Dès le lendemain, Monsieur le Comte Clairmarée était au chevet des blessés et mesurait les dégâts.

Vingt-deux morts et trente-cinq blessés. L'armée comtale n'était pas prête à une attaque de ce type. L'officier supérieur Eustache Rensay répond aux questions de l'Azerothien.

Le peuple de Port-Lointain est encore sous le choc de l'attaque, pouvez-vous nous dire si désormais la situation est sous contrôle ?
"Que le bon peuple insulaire du Comté souffle, la menace n'est plus. Le danger a été contenu et aucun citoyen d'Islay ne fut exposé au péril. Nos soldats et nos alliés y ont veillé.

Comment expliquez-vous qu'une telle attaque fut possible ? Nous pensions la flibuste acculée et voici qu'elle organise une opération d'ampleur au coeur de nos terres.
"Le plan d'action des pirates était inédit et improbable. Que la canaille des mers s'encoquine avec la capitaine maudite Lumiéréternelle était une chose, mais qu'elle dispose de la puissance magique suffisante pour relever des âmes englouties en était une autre. Quant à leur cheminement sous-marin malgré les courants... cela relève d'un mauvais miracle. Ce scénario militaire était hautement invraisemblable."

Invraisemblable mais réalisable. Et depuis cette nuit de terreur, la Compagnie des Andes demandent des comptes. Dans les salons de conversation du Haut Bourg, votre nom est cité.  
J'assume l'entière responsabilité de cette faille dans notre défense. Je serai d'ailleurs convoqué sous peu par la Cour Martiale pour répondre de cette faute.

Nos lecteurs méconnaissent ce type d'instance judiciaire. Qu'encourez-vous comme sanction ?  
La dégradation et la réaffectation.

Sans vous à la tête de l'Etat-Major, la sécurité d'Islay est-elle compromise ?
C'est tout l'inverse. Si mes manquements ont fait défaut à la sécurité, il n'est que juste réprimande que j'en assume les conséquences.
Un autre officier supérieur apportera un regard  neuf et son propre commandement.

Des noms circulent ?
Je ne ferai aucun commentaire à ce sujet. Tous les officiers supérieurs de Monseigneur le Comte sont qualifiés et capables.

Eustache Rensay coordonne le Guet Urbain et les contingents alliés, notamment le Gnomus Vult.

Rensay a formé toute une génération de soldats.

L'officier Rensay est jugé parfois austère mais juste.

Vous parliez de la puissance magique de la capitaine maudite Lumiéréternelle. D'autres attaques de ce type sont-elles possibles ?
Le risque zéro n'existe pas, mais nous pensons que cela n'arrivera plus. Les principaux cimetières sont sous surveillances étroites. Quant aux épaves sous-marines, leur équipage défunt sont souvent emportés par les courants marins. Là aussi, c'est un mauvais miracle que la capitaine damnée ait trouvé ces dépouilles.

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