Thuir

Thuir (Tuïr)

Population : 7 248

Canton : Thuir

Arrondissement : Perpignan

Région naturelle : Aspres



Saint-Féliu-d'Amont

Castelnou

Sainte-Colombe-de-la-Commanderie

Saint-Féliu-d'Avall, Le Soler

Thuir[1]

Llupia



Toulouges,

Canohès

Ponteilla

Communes limitrophes de Thuir

  • Notre-Dame de la Victoire

Une église romane est citée en 957, dans le cartulaire de Saint Michel de Cuxa, sur le même emplacement.

Elle fut rebâtie au XII° siècle, une première fois.

L’édifice trop exiguë, fut ensuite remanié au XVI° siècle, et encore aux XVII°, XVIII° et XIX° siècles, époque à laquelle elle fut dédicacée à Notre Dame de la Victoire (1816). Elle n’a donc pas cessé de s’agrandir.

Il s’agit d’un édifice à nef unique, composé de quatre travées, et terminé à l’ouest par une abside semi-circulaire, bordée de deux petites absidioles. Des chapelles rectangulaires s’ouvrent sur la nef par des arcs en plein cintre surmontés d’oculi.

D’après la description de Durliat : " l’édifice de style néoclassique a un chœur semi-circulaire et une nef unique voûtée d’un berceau dont les cinq doubleaux prennent appui sur de minces pilastres ".

Le maître autel de l’église a été consacré en 1816 par Arnaud Ferdinand de la Porte, évêque de Carcassonne. On peut dire que le gros œuvre de l’édifice a été terminé en 1785.

On y accède par un portail d’entrée situé au sud. Il s’agit en fait d’un remaniement datant du XVI° siècle, à partir d’une porte du XII° siècle.

Une autre porte en arc surbaissé, existait sur le mur sud, elle a été murée au XVII° ou au XVIII° siècle.

Le clocher tour est le fruit d’un remaniement du XVII° siècle, par contre la tour d’accès qui lui est accolée pourrait être soit un ancien clocher roman, soit une tour de défense de l’enceinte fortifiée.

Au sommet du clocher sont placées deux cloches dans une cage en fer forgé.

L’église est appareillée en galets, briques, et pierres de taille provenant des édifices antérieurs, liés au mortier.

L’église conserve une inscription du XIII° siècle, un retable du maître autel, des retables des XVIII° et XIX° siècles, des toiles et statues du XVIII° siècle, un grand orgue (1864), une chaire (début XIX° siècle), un bénitier (1708), des fonds baptismaux du XIII° siècle, deux cloches (1686), de nombreux reliquaires et bustes reliquaires (XVIII° siècle), un Christ gisant du XVI° siècle.

Dans la sacristie se trouvent une croix et un coffret reliquaire (XVII° et XVIII° siècles – C) et surtout une Vierge en plomb appelée " Nostra Senyora de la Victoire ", datée fin XIII° siècle (C), mais que la tradition légendaire fait remonter à Charlemagne, des fragments de chasuble (XII° - XIII° siècles – C).