Estagel

Estagel (Estagell)

Population : 1 939 estagellois(es)

Canton : Latour-de-France

Arrondissement : Perpignan

Région naturelle : Corbières catalanes




Maury

Latour-de-France

Tautavel

Estagel[1]

Montner




Cases-de-Pène

Calce

Communes limitrophes d’Estagel

  • Saint-Étienne et Saint-Vincent

L’église primitive d’Estagel est mentionnée pour la première fois en 951. La ville dépendait alors de l’abbaye de Sainte Marie de La Grasse.

L’église fut totalement reconstruite au XVII° et XVIII° siècle, sur l’emplacement de l’édifice antérieur avec quelques matériaux de réemploi.

Il s’agit d’un édifice à nef unique composé de quatre travées et flanqué de chapelles latérales d’inégales profondeurs. Le chœur possède une voûte à nervures multiples avec cinq clefs en pendentif.

L’église est surmontée d’un clocher de style baroque espagnol daté de 1713, qui possède un appareillage et des moulurations caractéristiques de cette époque. Il n’est pas placé dans l’axe de l’église.

L’inscription de la première pierre du clocher, placée sur le montant horizontal supérieur de la fenêtre est la suivante :

" Anno domini 1713 die decima quarta junii fuit positus primus lapis ".

Le clocher est appareillé en briques disposées en assise régulière avec d’importants chaînages d’angle en pierres de taille, tout comme les moulurations des portes et fenêtres de cette partie.

Au sommet, il est surmonté d’une sorte de clocher mur composé de trois ouvertures en plein cintre vides de cloches.

Deux cloches (MH) sont placées à l’intérieur du clocher tour. La première (hauteur : 78cm ; diam. : 85cm) date du XV° siècle. La seconde (hauteur : 60cm ; diam. : 70cm) est datée de 1828, elle est signée du fondeur ambulant romain Vincenso Baguettini. Il est l’un des derniers fondeurs ambulants à avoir exercé en Roussillon.

On peut noter dans la sacristie les retombées d’arêtes sur des corbeaux en forme de têtes, et une clef de voûte ornée (XVI° siècle).

L’édifice est appareillé en pierres non taillées et moellons de " cairos " liés au mortier.

L’église conserve une pierre funéraire de 1713, des retables du Christ (fin XVII° siècle), du Rosaire (XVIII° siècle – C), de Saint Antoine de Padoue (fin XVII° siècle), du chœur (XVIII° siècle) avec groupe sculpté, sept toiles (XVII° et XVIII° siècles), ex-voto (1706 et 1713), une cadireta (XVII° siècle), un Christ du XVI° siècle (C), et un autre Christ (XVII° siècle), une statue de Saint Anne (XV° siècle), trois statues (XVII° et XVIII° siècles).