Palau-de-Cerdagne

Palau-de-Cerdagne (Palau de Cerdanya)

Population : 460

Canton : Saillagouse

Arrondissement : Prades

Région naturelle : Cerdagne

  • Sainte-Marie

Le toponyme de " palau " est cité pour la première fois en 983 dans une donation en faveur de Saint Michel de Cuxa.

Cette possession fut confirmée en 1011 dans une bulle du pape Serge IV.

L’église est mentionnée pour la première fois en 1122 dans le testament de Ramon Guillem d’Enveitg.

L'édifice primitif a été ravagé par le comte de Foix en 1198.

Cette église était édifiée au cimetière, il n’en reste aujourd’hui aucun vestige.

En 1771, il est fait mention à Palau de Cerdagne, d'une église dédiée à Sainte-Marie, qui tombe en ruines. D'où la construction d'une nouvelle église au milieu du village, pour remplacer la précédente qui de plus, était trop éloignée. Le terrain s'appelle l'era de dalt, c'est un don de Raphaël Gambus-et-Pont. L'édifice a été construit grâce à la dîme, sauf la nef, à la charge des habitants. La construction s'est effectuée de 1771 à 1808. De la tribune de l'église, on aperçoit les orifices par lesquels descendent les chaînes permettant d'actionner les cloches.

De 1833 à 1840, durant la guerre Carliste, l'église de Palau de Cerdagne sert de dépôt d'armes. Elle fut à cette occasion endommagée, une cloche cassée, le village de Palau dû dépenser 200 francs pour les dégâts occasionnés. Les troupes campaient sur la place de l'église : " Soit malignité, soit manière d'amusement, toujours est-il que des pierres furent jetées à la cloche, et la cassèrent. Les voisins entendirent le coup, mais ils étaient loin de penser qu'il fut si fatal ".

L'église ayant été destinée à servir de magasin, pour y déposer le matériel de ce corps d'armée qui devait être remis à Monsieur le gouverneur de Puigcerda, l'exercice du culte fut interrompu jusqu’à ce que l'autorité espagnole en eut fait l'enlèvement. La cloche endommagée a été remplacée en 1826. Elle a été achetée pour 150 francs à Martin, fondeur à Foix. Elle porte comme inscription "Sancta Maria ora pro nobis".

En 1867, des réparations urgentes du clocher justifient un vote de 250 francs.

Il s’agit d’une église à nef unique, terminée par un chevet plat à l'est, et couverte d'un berceau en plein cintre. Le vaisseau est bordé de quatre chapelles latérales.

Le portail d'entrée en granite se situe à l'ouest, porte la date de 1808; il est surmonté d'un oculus en granite.

L’église se compose de schiste lié au mortier avec un chaînage d'angle en blocs de granite.

Le clocher tour quadrangulaire est à l'ouest, il est percé de quatre ouvertures en plein-cintre, et surmonté d'un toit pyramidal à quatre pentes.

L'église conserve une cuve baptismale (XIII° siècle – MH), un retable du maître autel (1668), un fragment de retable de J. Serra du XIV° siècle (vers 1370 - C), un retable de la Vierge (XIV°/XV° siècle – C), un retable de Saint Jean Baptiste (XVII° siècle), un retable de la Passion (XVIII° siècle), de Saint François de Paul (XVIII° siècle), un retable de la Vierge (XVIII° siècle), une statue de Sainte Marguerite (XV° siècle), trois cloches, une horloge située à l'ouest et une girouette. A l'intérieur de l'église, on peut aussi voir le monument aux morts pour la France.