Elne

Elne (Elna)

Population : 8 100 illibérien(ne)s

Canton : Elne

Arrondissement : Perpignan

Région naturelle : Plaine du Roussillon



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Montescot

Bages

Ortaffa

Alénya

Elne[1]

Palau-del-Vidre



Latour-Bas-Elne,

Saint-Cyprien

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Argelès-sur-Mer

Communes limitrophes d’Elne

  • Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie

En 1058 ou 1059, la cathédrale d’Elne fut consacrée (autel consacré en 1069). En 1285, elle fut réduite au pillage.

C’est entre les années 1404 et 1415 qu’une reconstruction eut lieu, période à laquelle fut édifié le clocher.

Les chapelles latérales datent de 1439. Et en 1528, on acquit un nouvel orgue. En 1721, maître Guiter refond deux cloches de l’église.

Les habitants reçurent l’autorisation de fortifier leur ville en 1157 ; elle subit le siège de Philippe le Hardi en 1255, celui du roi d’Aragon en 1344, celui de Louis XI en 1474 et celui de Turenne en 1641

Depuis le XIV° siècle, son activité déclina au profit de Perpignan qui devint le centre économique du Roussillon et où les évêques résidaient. Le transfert de l’évêché d’Elne à Perpignan en 1602 ne fit qu’entériner un état de fait.

Rattaché à la France avec le Roussillon en 1659, Elne devint un gros bourg agricole.

Le monument est une basilique à nef centrale aveugle flanquée de deux bas côtés, et composée de six travées matérialisées par des piliers composés, tous différents et très complexes. La nef est couverte en berceau plein cintre ; les arcs doubleaux s’appuient sur des piliers ou des colonnes engagées dans les piliers.

Elle est terminée par une abside percée de trois ouvertures et deux absidioles en cul de four. Par-devant la construction romane, on peut voir le début des constructions commencées plus tard et qui n’ont pas abouti. Deux contreforts ont été ajoutés ultérieurement. L’abside est décorée de 11 arcs dont trois ouverts servent de fenêtres.

Le vaisseau est bordé de chapelles latérales des XIV° et XV° siècles.

La façade sud porte la date de 1669.

On note la présence d’une crypte, des chapiteaux du XI° siècle, des restes de la reprise du chœur (XIV° siècle).

Le narthex, (dans les années 1976) devait être restauré ou refait ; il comprenait une niche sur la droite et à gauche l’escalier menant au clocher et aux orgues. Le porche ouest était l’entrée primitive.

L’entrée actuelle se situe au sud dans la quatrième chapelle gothique. Il s’agit d’un portail qui a été construit au XVII° siècle.

Sur cette même façade sud, on peut voir différentes époques de construction, suivant les matériaux utilisés et la manière de les disposer. On remarque les fenêtres des trois premières chapelles gothiques et la fenêtre gothique de la sixième chapelle. Quelques renforts sont situés dans le mur.

Sur la façade ouest, se dressent deux tours.

La tour méridionale romane est le clocher tour situé à droite du porche primitif. Elle est composée de pierres. Sa charpente est en bois, et soutenue par des blocs en saillie et sculptés. En haut de la tour, dans les angles, se trouvent des pendentifs.

Au 1er étage, le clocher comporte sur chaque face quatre arcades aveugles sur lesquelles on peut apprécier la combinaison chromatique de carreaux en basalte et marbre blanc disposés en "opus sectile", au 2e étage, quatre arcades aveugles, et au 3e étage, quatre arcades dont les deux du centre sont ouvertes et les latérales fermées. Le 4e étage est identique au 3e. L’ensemble est couronné de créneaux. A l’intérieur, un escalier menant au 1er étage du narthex, permet d’accéder aux orgues et à l’ancienne chapelle Notre Dame de Latrone.

Le clocher tour sud contient trois cloches, dont une est datée de 1963.

La tour nord du clocher est située à gauche du porche primitif. Elle est postérieure à l’ensemble de l’édifce.

Elle est composée d’un appareil de galets, briques et quelques pierres taillées.

A l’intérieur, un escalier mène en haut de la tour, c’est à dire aux cloches.

Au 1er étage : chaînage d’angle en briques, quelques briques à plat interrompent les façades de galets.

Au 2e étage : briques ; deux arcades sont ouvertes.

Au 3e étage : briques ; une seule grande arcade y est ouverte et permet de voir les cloches. Le 4e étage est constitué de créneaux en briques. La base de ce clocher formé de galets et situé à l’angle nord, semble remplacer un clocher symétrique qui n’aurait jamais été terminé.

Un petit clocheton arcade à baie unique en plein cintre, sans cloche est situé sur le toit de la cathédrale. Il est appareillé de briques rouges.

L’église conserve des tombes de Raymond et de Pierre de Costa (XIV° siècle), cinq autels du XI° au XIII° siècle (C), un bénitier d’époque romaine (C), une croix des Improperes (début du XIX° siècle) ; La porte donnant sur le cloître possède des vantaux et des pentures du XIV° siècle (C), un orgue du XIX° siècle, une Piétat et 13 personnages de marbre (XV° siècle - C), des statues et toiles des XVII° et XVIII° siècles.

Le cloître roman terminé au XIV° siècle (MH) est accolé à la face nord de la cathédrale. La galerie sud date du XII° siècle, avec des chapiteaux, et six tombeaux du XI° au XIV° siècle (MH).

Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie