Latour-Bas-Elne

Latour-Bas-Elne (la Torre d'Elna)

Population : 2 148 latourais(e)s

Canton : La Côte Radieuse

Arrondissement : Perpignan

Région naturelle : Plaine du Roussillon

Saint-Cyprien

Canet-en-Roussillon[1]

Elne

Communes limitrophes de Latour-Bas-Elne

  • Saint Jacques

Ce village portait à l’origine le nom d’Arsillac ainsi qu’en témoigne un acte de 914, citant le chemin d’Arsillac à Tresmals. Mais c’est le nom de La Tour qui a prévalu, nom que l’on rencontre pour la première fois en 938, date où l’évêque d’Elne Guadalde acquiert deux parts de la villa de La Tour, autrement dit d’Arsillac, avec les maisons, les cours, jardins, et terres, et avec l’église Saint Jacques. Suit d’ailleurs la délimitation de cette villa, à l’est le vilar Marti, au sud, le milieu du lit du Tech, à l’ouest le territoire de Palol d’Avall, au nord le territoire de la villa de Saint Cyprien.

La dénomination de la Tour doit vraisemblablement son origine, dès avant 938, à quelque tour de vigie devant prévenir les incursions mauresques, tour qui devenu le clocher de l’église.

Cette église crépie depuis longtemps (son enduit avait été restauré dans les années soixante dix) fait l’objet d’une grande restauration de ses murs extérieurs, depuis la fin 1999. Le ciment qui recouvrait l’église et le clocher a été ôté, pour mettre en valeur l’ensemble de l’édifice. Ainsi, depuis peu, les différentes étapes de construction et restauration sont visibles. Cet édifice longtemps jugé du XIX° siècle, à cause de son épais crépi, laisse apparaître ses origines romanes.

Il s’agit d’un édifice à nef unique, terminée par une abside semi-circulaire à l’est. Le vaisseau est bordé de quatre chapelles latérales.

On y accède au sud par une porte en plein cintre, sise en haut d’un perron. Un autre entrée en plein cintre appareillée en briques rouges, existait sur la façade ouest. Elle a été murée lors de la construction de la tribune.

Sur cette même face, se dresse au faîte de le toiture, un clocheton arcade à baie unique en plein cintre, sans cloche. Il est entièrement recrépi.

Le clocher tour s’élève sur l’abside de l’église. Il est donc semi-circulaire et plat d’un côté.

En fait, plusieurs étapes de constructions sont à observer. Au départ, il s’agit d’une tour de défense qui fut édifiée sur l’abside romane. Elle peut être datée d’après la présence de sa bretèche, du XIII° siècle. Elle faisait partie de l’ancien système de défense du village, car ses ouvertures sont en réalités des meurtrières, orientées vers la mer (est) et le sud. Cette tour de défense est l’héritière de l’ancienne tour citée dès le X° siècle, et qui donna son nom au village.

A une période qui est pour le moment imprécise (XVI° siècle ?), cette tour fut transformée en clocher mur, grâce à un exhaussement réalisé sur le côté plat (ouest) de la tour qui correspond au niveau de l’arc triomphal, en forme de pyramide. Il était percé de deux baies en plein cintre qui abritait les cloches. Ces deux ouvertures sont encore visibles dans les clocher, elles ont été simplement obstruées presque entièrement, de façon à servir de bouches d’aération, et forment deux niches à l’extérieur.

Au début du XX° siècle (1901), le conseil municipal décide d’installer une horloge. C’est à cette période que le clocher mur est transformé en clocher tour de plan semi-circulaire. Il est couronné d’une cage en fer forgé, coiffée d’un girouette, placée sur la terrasse, et contenant trois cloches en bronze, qui servent pour le culte et l’horloge. Plusieurs cadrans d’horloge figure au dernier étage du clocher.

L’édifice est composé d’un appareil de galets et de briques, avec un chaînage d’angle en pierre de taille.

L’église conserve des statues des XVII°, XVIII° et XIX° siècles, un Christ du XVII° siècle et un Christ du XVIII° siècle, un groupe de Sainte Anne et la Vierge (XVII°/XVIII° siècles), et une cadireta du XVIII° siècle.