Joch

Joch (Jóc)

Population : 238

Canton : Vinça

Arrondissement : Prades

Région naturelle : Conflent

  • Saint-Martin

L’ancienne église de Joch mentionnée dès 1031 du côté nord du cimetière, fort éloignée du village, était située au bord du ravin San Marti.

Elle fut remplacée au XVIII° siècle par une plus grande, située dans le village.

La première pierre fut posée le 5 mai 1756, et la fin des travaux datent de mars 1776 (date gravée sur le portail et la clé de voûte de la première travée).

On aurait utilisé les matériaux de l’ancienne église, dont il ne reste qu’un pan de mur. La tradition veut que les habitants aient fait la chaîne pour porter les pierres de l’ancienne à la nouvelle église.

Il s’agit d’une église à nef unique terminée par une abside carrée, s’ouvrant de part et d’autre, sur trois chapelles latérales au nord et au sud.

La nef est divisée en cinq travées couverte par des croisées d’ogives en briques dont la clef est en granite, ce modèle s’inspire de la cathédrale de Perpignan.

On accède à l’église à l’ouest, par un portail de granite.

Le clocher tour adossé à la partie sud-ouest de la nef, fut construit en 1867, les travaux durèrent six ans.

Ce clocher est composé de deux niveaux. Le 1° niveau est percé d’ouvertures en plein cintre, deux grandes ouvertures sur deux faces, et deux ouvertures géminées sur les autres faces.

La partie supérieure présente une disposition identique, sauf sur une face où l’ouverture est remplacée par un cadran d’horloge.

Sur la terrasse du clocher, se dresse une cage en fer contenant deux cloches.

Une des cloches placée dans le clocher (diam. : 65cm) est datée de 1949, et porte l’inscription :

" Loué soit le nom de Dieu + Sainte Marie PPN Je me nomme Henriette Marie Louise

Bénite par Mgr Bernard évêque de Perpignan parrain Henri Aymerich

Marraine Marie Louise Catala curé Hyacinthe Alomar maire Georges Durand

A. Ginel fondeur à Toulouse 1949 ".

L’édifice est appareillé en moellons de schiste liés à la chaux, le clocher comporte en plus pour le chaînage d’angle et les ouvertures, un appareil de briques rouges.

L’ensemble de l’édifice est couvert en tuiles canal.

Les façades de l’église et du clocher ainsi que les peintures intérieures se trouvaient très dégradées par les intempéries. La municipalité décida de restaurer le tout en 1998.

L’église conserve des retables, du maître-autel (1728), de Saint-Hyacinthe (vers 1600), par Honoré Rigaud, de Sainte Cécile et Agnés (1623), de la Vierge (début XIX° siècle), de Saint-Jean Baptiste (vers 1700), de Saint Sébastien (XVIII° siècle) et de Saint-Martin (1728), des statues du XVIII° siècle, un Christ, une Vierge, Saint-Martin, une chaire du XVIII° siècle, une roue à clochettes.