Peyrestortes

Peyrestortes (Paretstortes)

Population : 1 348 Peyrestortencs /Paretstortencs

Canton : Rivesaltes

Arrondissement : Perpignan

Région naturelle : Salanque




Baixas

Espira-de-l'Agly

Peyrestortes[1]

Saint-Estève



Rivesaltes

Perpignan

Communes limitrophes de Peyrestortes

  • Saint-Jean l'évangéliste

C’est des hauteurs du village que dévalèrent le 17 septembre 1793, les troupes françaises qui sous les ordres du représentant du peuple Cassanyes, chassèrent les Espagnols de leur position.

Autour du gros œuvre de l’église qui date du XVIII° siècle se distingue les vestiges de constructions antérieures dont quelques pièces ont été remployées et associées de la sorte à l’édifice moderne.

Ainsi, derrière le chevet peut-on voir un étroit vaisseau voûté en plein cintre qui paraît être celui de la première église.

De même, les corps de bâtiments qui à l’est et au revers du chevet abritent les sacristies semblent être les vestiges d’un ancien dispositif unitaire de construction fort antérieure à celle de l’église actuelle. De même enfin quelques fragments d’une muraille que l’on peut dater du XIII° siècle ont été remployés comme murs gouttereaux par les bâtisseurs modernes (face nord).

Sans doute ces derniers fragments sont-ils les vestiges d’une deuxième église, on ne sait presque rien de l’histoire de ces édifices. Si ce n’est un marché passé entre " Madona agna de Perapertusa, dona y senyora dell lloch de Peyrestortes " et les consuls avec Pierre et Jean Fabre le 16 janvier 1418, tel est l’unique document qui nous soit parvenu touchant l’histoire de l’ancienne église paroissiale.

C’est en effet la date du 4 mars 1706, portée sur la clé du portail, qui permet de penser que l’édifice actuel a été érigé à cette époque.

L’église semble ne pas avoir changé d’aspect depuis le XVIII° siècle. Quelques restaurations ont pu lui être apportées au XIX° siècle, puisqu’on trouve en 1873 une demande de secours pour la réparation du presbytère et de l’église.

Au XX° siècle, une autre restauration de l’église eut lieu (1930), et celle des années 60 défigura la façade, les murs furent crépis, et la paroi nord consolidée au béton comme ce fut le cas également en 1980.

Il s’agit d’un édifice de plan rectangulaire dont la nef comporte quatre travées voûtées en ogives, terminé par un chevet plat voûté lui aussi en ogive.

Quatre chapelles à fond plat voûtées en plein cintre bordent l’édifice de chaque côté, deux d’entre elles sont visibles de l’extérieur sur le mur nord.

La paroi du chœur, qui dépasse l’alignement de la nef paraît plus archaïque que celle ci : elle est appareillée de galets disposés en arrêtes de poisson avec arases de briques pilées (XIII° siècle ?) Une élévation supplémentaire lui a été apportée pour permettre, lors de la couverture du chœur (au XVIII° siècle) de donner à celui ci une plus grande extension en hauteur que la voûte de la nef.

Au sud, un petit vaisseau en plein cintre orienté nord sud, qui sert à présent de débarras, paraît pouvoir être considéré comme le noyau primitif de l’église (époque romane).

On accède à l’édifice par une entrée située sur la façade principale au sud. Dans l’axe s’ouvre une ouverture en plein cintre qui éclaire la tribune, et le porche à double rouleau en plein cintre chanfreiné auquel on accède par quelques marches. La clef porte l’inscription : " als 4 mars 1706 ", surmontée.

Le pignon de la façade sud à redans porte un clocheton arcade à trois baies en plein cintre, accostée de deux petits massifs cubiques. Il est appareillé en briques rouges.

L’église est appareillée par endroits de galets de rivière liés au mortier et disposés en opus spicatum avec arases de briques pilées et chaînage d’angle en harpe.

Le reste de l’édifice est recrépi.

L’église conserve des retables du maître autel (1706), de Sainte Thérèse (fin XVII° siècle), de Sainte Apollonie (début XVII° siècle), une Mise au Tombeau ( XV°, XVI° siècle), des statues du XVII° et XVIII° siècles, deux toiles (XVII° siècle) et deux baldaquin des XVII° et XVIII° siècles.