Saint-Laurent-de-la-Salanque

Saint-Laurent-de-la-Salanque (Sant Llorenç de la Salanca)

Population : 9 014

Canton : Saint-Laurent-de-la-Salanque

Arrondissement : Perpignan

Région naturelle : Salanque



Salses-le-Château

Saint-Hippolyte

Claira

Leucate (Aude)

Saint-Laurent-de-la-Salanque[1]

Torreilles



Le Barcarès

Communes limitrophes de Saint-Laurent-de-la-Salanque

  • Saint-Laurent

Cette église paroissiale a donné son nom au village de Saint Laurent de la Salanque, elle est mentionnée pour la première fois en 981.

La seigneurie citée au XII° siècle passa à la couronne d’Aragon puis à celle de Majorque, avant de revenir à l’Aragon jusqu’au Traité des Pyrénées qui la rattacha à la France, avec le Roussillon.

Plusieurs documents attestent la présence de cette église au XIV° siècle. Elle fut néanmoins entièrement reconstruite à la fin du XVIII° siècle, dans un style gothique méridional. Cette église fut à nouveau consacrée en 1789. ( Elle ne conserve aucun vestige des édifices antérieurs).

Un compte rendu des travaux de la reconstruction de l’église peu avant la Révolution, nous donne l’état de l’église primitive vers 1775. " Celle-ci s’étendait depuis l’entrée du sanctuaire jusqu’à la tribune, la porte d’entrée se trouvait là où elle est à présent, la chapelle de Saint Pierre, et le sanctuaire occupait l’emplacement actuel de l’avant dernière travée entre les chapelles de Sainte Catherine et de Saint Gaudérique ".

En 1723, la première pierre de la chapelle de Notre Dame du Rosaire est posée.

En 1761, l’église est agrandie, Joseph de Gazamuola citoyen noble de Perpignan fut le directeur des travaux. Cinq maisons et deux cours avoisinantes furent achetées pour permettre l’agrandissement, la longueur de l’église fut ainsi augmentée de 15m de chaque côté. Les travaux se poursuivent jusqu’en 1790 pour le prix de 50 000 F. La même année, le cimetière est transféré route de Torreilles.

En 1810, la grande porte est posée.

En 1860, la voûte est refaite et exhaussée.

L’édifice actuel est englobé dans d’autres édifices.

Il s’agit d’un édifice rectangulaire inversement orienté, comportant cinq travées voûtées d’ogives et terminé par un chevet en hémicycle voûté en cul de four. Cette partie est la plus ancienne, elle a été surélevée et amortie d’une sorte de pignon qui s’élève au-dessus des toitures du chœur. Des chapelles latérales sont logées entre les contreforts.

On accède à l’église par un porche situé à l’est qui abrite une porte en plein cintre. Le portail encadré de deux pilastres soutient un court entablement, il porte la date de 1810.

Le clocher de plan rectangulaire s’élève sur la troisième travée au sud. Le premier étage est sur croisée d’ogive chanfreinée, et arc brisé, un animal sculpté décore d’ailleurs la clef de voûte de cette croisée. C’est une des parties les plus anciennes de l’édifice. Son couronnement en poivrières aux quatre angles est de facture moderne.

L’édifice est appareillé en moellons et galets de rivière avec arases de briques, recouvert d’un crépi. Les contreforts et les ouvertures sont en pierres de taille et briques.

L’église conserve des retables du maître autel (XVIII°/XIX° siècles) et de la Sainte Trinité (XVIII° siècle), des panneaux peints (XVIII° siècle), des toiles du XVI° siècle, une du XVII° siècle, une du XVIII° siècle, un ex-voto marin (1848), des statues du XVIII° siècle de Saint Gaudérique et de la Vierge des Sept Douleurs, deux Christ (des XVII° et XVIII° siècles), un bénitier du XVII° siècle, une croix en fonte des Impropéries (XIX° siècle), avec les instruments de la Passion (dans le village).