Fuilla

Fuilla (Fullà)

Population : 407

Canton : Prades

Arrondissement : Prades

Région naturelle : Conflent

  • Sainte-Eulalie

L’église est mentionnée pour la première fois en 906. Sa deuxième consécration date de 1031.

Elle fut fortifiée au XII° siècle, notamment la nef latérale nord ainsi que la base carrée d’un clocher tour adossé sur la nef latérale sud, qui sert aujourd’hui de sacristie. En effet, la vallée de Fuilla est domaine fortifié dès le XIII° siècle.

Au XIV° siècle, le domaine passe au monastère de Saint Joan de les Abadesses, en Catalogne, et plus tard à Cuxa.

Cette église est une modeste reproduction de Saint-Vincent de Cardona, le commanditaire aurait été Bernat Oliba de Fuilla.

Il s’agit d’un édifice de plan basilical à trois nefs, terminées chacune par une abside semi-circulaire. La nef centrale est voûtée en plein cintre, tandis que les collatéraux sont couverts d’une voûte d’arête.

La face sud ainsi que les faces nord et ouest sont ornées de lésènes et d’arcatures.

On accède à l’édifice par une porte en plein cintre située au sud, ne présentant aucune particularité.

L’édifice est appareillé en blocs de schiste, de granite et galets de rivière, bruts liés abondamment au mortier. Il est couvert d’un toit à deux pentes en schiste.

Le petit clocher tour carré situé en bout de nef à l’ouest, est constitué par quatre piliers en maçonnerie de schiste, surmontés d’un toit pyramidal à quatre pentes également en schiste. Au sommet se dresse également une petite croix en fer forgé.

A ce jour, cette église est celle de 1031, elle s’inspire de Saint-Martin du Canigou, exception faite du clocher qui s’élevait sur l’emplacement de la sacristie actuelle et s’effondra vers 1750.

La partie occidentale de l’église basse date de 1007 – 1009, l’église haute date de 1026, elle s’inspire de Saint-Michel de Cuxa.

Cet édifice introduit en Catalogne du Nord, un système complexe d’architecture, influencé par les formules de Fuilla, Cuxa et Saint-Vincent de Cardona, où les formes de basilique à trois nefs comme à Saint-Martin du Canigou. On y rencontre à la fois, des décorations austères comme à Saint-Martin ou exubérantes comme à Fuilla.

L’église conserve des marbres funéraires (1318 et 1778), des retables (XVII° siècle) de la Vierge, de Sainte Eulalie, statue de Sainte Eulalie (XIII° siècle), toile de Sainte-Thérèse d’Avilar et mort de Joseph (XVIII° siècle), chandeliers (XIII° siècle).

  • Saint-Jean-Baptiste

  • Saint-Clément de la Serra