Baixas

(Baixàs)

Population : 2 567 Baixanencs

Canton : Saint-Estève

Arrondissement : Perpignan

Région naturelle : Salanque




Cases-de-Pène

Calce

Villeneuve-la-Rivière

Espira-de-l'Agly

Baixas[1]

Baho




Peyrestortes

Saint-Estève

Communes limitrophes de Baixas

  • Nativité-de-Notre-Dame de Baixas

Cette église est mentionnée pour la première fois en 925, comme possession des évêques d’Elne.

La première enceinte défensive de la ville protège les abords de l’église. Cet ensemble correspond au niveau le plus élevé du village.

Le clocher de l’église a servi un temps de prison.

Vers 1400, l’église actuelle édifiée sur l’emplacement de l’ancienne fut consacrée au culte. Elle résulte de l’agrandissement de l’édifice antérieur dont l’orientation fut inversée au XVII° siècle.

Les documents attestant de l’existence de l’église datent de 1337, 1361, 1369. Ils sont relatifs aux cloches et se trouvent dans le registre des délibérations du conseil municipal de Baixas.

En 1454, le conseil général de la commune se réunit dans une église neuve.

De 1475 date la délibération de la communauté pour le dépôt de l’argenterie de l’église à la cathédrale Saint-Jean de Perpignan.

La nef du XII° siècle, avec son abside voûtée en cul de four et régulièrement appareillée aurait été couverte au XIV° siècle de voûtes d’ogives en remplacement de la charpente.

Le clocher est du XII° siècle, il comporte trois niveaux, mais a été surélevé au XV° siècle, comme l’atteste un document de 1447, dans lequel Jean Pares maçon est chargé de surélever le clocher, de reconstruire sa toiture qui aura " deux cannes de hauteur ", de ravaler les arcs des fenêtres, et " des espiches ou corondes " qui se trouvent entre les fenêtres, de refaire les gargouilles.

Plus tard, on construisit un porche devant la porte d’entrée dont le tambour porte la date de 1592 et le nom des consuls sur la clef.

Au XVIII° siècle, les murs gouttereaux furent percés d’arcades pour donner accès à des chapelles latérales, sauf la chapelle sud qui paraît être d’origine.

En 1886, trois des chapelles sont reconstruites.

En 1888, le porche fut démoli et remplacé par le narthex actuel.

En 1966, l’effondrement d’un doubleau fait que l’église est menacée de ruine.

L’église actuelle se présente sous la forme d’un vaisseau rectangulaire à cinq travées, munie de 8 chapelles latérales, logées entre les contreforts, le tout voûté en ogives. L’abside en cul de four présente un décor d’arcatures et de lésènes.

Le clocher est situé dans l’angle sud-ouest de l’édifice, le narthex est à l’ouest. On accède au narthex par un porche en plein cintre situé du côté sud, accosté de deux autres portes. Trois niches coiffent ce portail, elles sont pratiquées dans le pignon dont les rampants ont une découpe complexe. Ce porche sert à abriter un vestibule ; il est également bordé de deux tours arrondies, l’une est l’ancienne abside, et l’autre témoigne d’un souci de symétrie.

Le clocher de plan carré est divisé en différents niveaux par trois cordons.

Le 1° niveau ne présente aucune particularité décorative, néanmoins, il sert de sacristie. Les faces ouest et sud du 2° niveau sont ornées de quatre arcs aveugles, légèrement brisés.

Au 3° niveau, sont percées deux baies géminées ménagées sous une arcade en plein cintre sur chaque face. On note la présence de quatre corbeaux sous les fenêtres.

Un crénelage couronne l’ensemble, sauf au sud, où s’élève un clocheton fait de deux pilastres accostés d’ailerons curvilignes, portant une simple voussure en guise d’amortissement.

Les cloches :

La première (diam. : 62 cm ; hauteur : 61 cm) est datée de 1675. Elle est ornée d’une crucifixion, d’une ancre, d’une Vierge à l’enfant et de feuilles de marronnier disposées en croix. Elle porte l’inscription :

" + Men sanct spont honor deo et patrici. Lien + Bers et Hors Ferrariens Amb Fec + DDCMV et SS MNT et BR ".

La deuxième cloche (hauteur : 58 cm) date de 1697, elle est l’œuvre du fondeur roussillonnais Pau Roquer. Elle est ornée de Saint-Pierre, une Nativité, un lézard, une croix, la création d’Eve, six angelots, une frise de rinceaux, une Vierge à l’enfant, un Ecce homo, et un Saint-Jean Baptiste. Elle porte l’inscription :

" Que est ista que assendit quas aurora ent rr lo RNT DR Joan, + (une main)

(Une main) Baxader CS Miquel pui Mr Joan Maurell per a CVLELL lo any 1697 ".

La troisième cloche au faîte du clocher, (diam. : 60 cm ; hauteur : 60 cm) est datée de 1809. Elle est ornée d’une croix, de palmettes, d’une frise de rinceaux. Elle est l’œuvre du fondeur Raimond Cribailler ( elle pèse 900 livres, payée 2 francs la livre).

Le clocher est appareillé en marbre local, au 3° niveau, il change de nature, pour une construction moins solide en galets et briques, indiquant les remaniements du XV° siècle.

A l’intérieur, il est en partie ruiné. Un système de voûtes en berceau brisé séparait les étages. Ces voûtes maçonnées dans un blocage grossier noyé dans du mortier où prédomine la tuile, ont cédé par endroits.

On pénètre à la base du clocher par une porte rectangulaire, au niveau des deux premiers étages, sur la paroi sud qui est percée d’une archère.

L’ensemble de l’édifice est appareillé en pierres veinées de les Fonts, et marbre blanc de Baixas.

Dans l’appareil, on rencontre beaucoup de pierres de réemploi sculptées.

L’église conserve une cuve baptismale (XVI° siècle), retable du maître-autel (1674), c’est le plus grand retable du Roussillon, le retable de Saint-Gaudérique (1670), le retable de la Vierge (1660), le retable de Saint Etienne (XVII° siècle), le retable de l’Immaculée Conception (XVIII° siècle), des inscriptions lapidaires (1337, 1592, 1690, et XVII° siècle), les décors et meubles de la sacristie, gypseries (XVIII° siècle), des meubles du XVIII° siècle, une Vierge du XV° siècle, et de nombreuses statues du XVII° et XVIII° siècle.

  • Chapelle Sainte-Catherine (Santa Caterina)

  • Chapelle du cimetière