Collioure

Collioure (Cotlliure)

Population : 3 036 colliourenc(que)s

Canton : Côte Vermeille

Arrondissement : Céret

Région naturelle : Côte Vermeille




Argelès-sur-Mer

Mer Méditerranée

Collioure[1]

Banyuls-sur-Mer




Port-Vendres

Communes limitrophes de Collioure

  • Notre-Dame des Anges

Cette église fut construite après la destruction de l’ancienne église, ordonnée par Vauban en 1672.

La première pierre fut posée le 18 juillet 1684, par le prieur Abat et fut bénite en 1691.

Un rempart fut construit en face de l’église pour protéger l’entrée en 1689.

En 1693, la tour de l’ancien phare fut transformée en clocher. Cette tour servait de prison depuis 1677.

Il s’agit d’un édifice semblable à tous les édifices du Roussillon aux XVII° et XVIII° siècles, dérivé du style gothique méridional.

Extérieurement c’est un rectangle régulier, l’abside n’est pas apparente et protégée par le mur sud, le mur ouest est relié au rempart du " bora mar ".

De curieuses latrines en briques rouges ressemblent à un ouvrage de fortification ; un escalier extérieur et couvert, partant de la chapelle du Rosaire, donne accès à la Bâtisse qui relie le clocher à l’église ainsi qu’à la salle construite au-dessus de cette même chapelle, et qui servit à l’origine de maison consulaire. L’abside est semi-circulaire.

Les contreforts extérieurs s’élèvent au-dessus des chapelles et maintiennent les murs de la nef.

Le plan avait été conçu de manière à englober l’église dans les murs de fortification de la ville.

Neufs marches permettent de descendre dans l’église dont le sol se situe au niveau de la mer.

L’église se compose d’une seule nef voûtée en arrêtes et renforcée de doubleaux.

Quatre chapelles latérales voûtées en berceau s’ouvrent entre les contreforts. La nef de cinq travées se termine par une abside semi-circulaire voûtée en cul de four.

L’édifice est éclairé par de larges fenêtres et des oculi.

Le clocher fut édifié en quatre campagnes de construction

le premier niveau est appareillé de schiste brun, il est percé d’une ouverture carrée à un mètre au-dessus de la mer. Il s’agit de la partie médiévale du phare qui fut aussi tour de gué. Des meurtrières de marbre blanc sont percées dans cette partie du XIII° siècle qui s’élève à 7 m de hauteur.

Le deuxième niveau est composé de pierres roulées blanches posées en chaîne et noyées dans le mortier, sa partie supérieure construite sur voûte est recouverte de caïros rouge. Cette partie pourrait dater du XIV° siècle.

En 1693, on fait de cette tour un clocher, la plateforme supérieure devient l’étage où l’on suspendait les cloches.

Au XIX° siècle, on construit la galerie octogonale percée d’ouvertures cintrées qui supportent une coupole rose à pans (1810). Cette coupole est typique en Italie et en Corse ( on retrouve cependant une coupole de même style aux Dominicains.)

Une horloge est placée dans le clocher dans une embrasure au sud. Cette cloche est haute de 85 cm et d’un diamètre de 1 m. Elle date de 1667.

L’édifice est appareillé en schiste et complètement recrépi depuis peu.

L’église conserve un trésor presque entièrement classé, un retable de Saint Jean (1697) et du maître autel (1698-1702) par Joseph Sunyer, du Saint Sacrement vers 1700, du Précieux Sang (1708), de Saint Vincent (1714) par Louis Baixa, de Saint Eloi (1716), de Sainte Lucie (1719), de Notre Dame de Lourdes (1902), du Rosaire (XX° siècle), avec éléments et statues du XVIII° siècle et panneaux primitifs du XV° siècle, une Mise au Tombeau du XVIII° siècle.

Le trésor comporte deux croix processionnelles, chandeliers, ostensoirs, ciboire, deux encensoirs, deux burettes, plats de quête (XVI° siècle), reliquaires, chancel, 4 bourdons (XVII° siècle), des ornements du XVII° siècle.