Corneilla-la-Rivière

Corneilla-la-Rivière (Cornellà de la Ribera)

Population : 1 917

Canton : Millas

Arrondissement : Perpignan

Région naturelle : Ribéral

  • Saint-Martin

Donnée par Charlemagne à l’abbaye de Lagrasse, la " villa Cornelianum " est mentionnée dans ses biens en 951. L’abbé était au XII° siècle seigneur temporel de Corneilla, et la nomination du curé lui appartenait.

Il n’existe aucun document sur les fortifications, cependant, il subsiste deux tours d’angles sur les quatre d’origine. L’une est annexée au bureau des PTT, l’autre sert de café. Les deux autres sont détruites ainsi que les remparts de l’ancienne " cellère " qui englobaient l’église, le cimetière et quelques maisons.

La première mention de l’église Saint Martin date de 1145, époque à laquelle elle fut reconstruite et consacrée par Udalgar, évêque d’Elne. Il reste peu d’éléments architecturaux de l’édifice primitif.

En 1640, l’église est saccagée et incendiée par les troupes castillanes. L’église fut probablement, en partie reconstruite à cette époque, mais son mobilier a presque entièrement disparu, hormis quelques statues ou éléments disparates.

Au XVIII° siècle, on possède des ordonnances du viguier concernant l’achat d’une horloge, ainsi que de la correspondance relative à la démolition du clocher adossé à la maison de Mr Campredon : " Il est dans un tel état de vétusté qu’il est absolument irréparable " (1788).

En 1811, le clocher est reconstruit et en 1829, l’église est agrandie de deux travées vers le sud, et par des chapelles latérales.

Il s’agit à l’origine d’une église romane à nef unique, terminée par une abside semi-circulaire à l’est.

Celle-ci a changé d’orientation au XVII° siècle, elle est à présent orientée nord - sud, grâce à l’adjonction de deux travées au midi, et au nord, ainsi que de chapelles latérales.

On y accède par un portail d’entrée en plein cintre situé au sud, dont les claveaux sont en marbre blanc. Cette porte pourrait provenir soit de l’ancienne église, soit d’un couvent perpignanais.

La restauration de 1969 a fait disparaître les voûtes à arcs en boudin, et clefs de voûtes pendantes, mais on peut encore voir les culots de retombées des arcs.

Dans son état actuel, l’édifice a perdu tout son caractère.

Le clocher porte l’inscription suivante : " Clocher bâti par Laurent Bancal père et fils maçons, 1811 ".

Il contient deux cloches, l’une datée de 1812, et l’autre inaccessible.

La première (hauteur : 79cm ; diam. 90cm) est l’œuvre de François Breton, un des derniers fondeurs ambulants de passage en Roussillon au XIX° siècle. Elle porte l’inscription :

" STA MARIA ORA PRO NOBIS SS MARTINE SEBASTIANE AGATHA INTERCEDITE PRO NOBIS 1812 AERE PIORUM FACTA PATRINISQUE D HIERONIMO ROCHA CORNELIANENSI DE REPARIA ET D BASILISSA FUIT RECTORE MARIMON F BRETON F (main dans un cadre) ".

La seconde cloche porte une inscription en français, elle est ornée d’une frise de volutes et de rinceaux sur le bord, une croix est composée avec ses motifs.

L’église conserve le retable du chœur (XIX° siècle) avec des statues du XVIII° siècle, d’autres statues du XVIII° siècle, et dans la sacristie deux vierges du Rosaire (XVII° siècle – C). Oratoire Notre Dame.