Jeanne Dorin

« Faites-vous petit, ne blessez pas l’air » 

Nicolas Bouvier, L’usage du monde, 1963

Quelque chose plane dans les gravures de Jeanne Dorin.  Un mélange de légèreté, naïveté volontaire et possible étrangeté ou inadéquation. Quelque chose bouge et nous échappe. Le regard flotte d’image en image, les couleurs font le lien.

"La gravure est pour moi un moyen de donner forme à mes idées. Je travaille à partir de plusieurs matrices qui me permettent d’avoir une approche fragmentaire de l’image et de me rapprocher des dessins sortis de mes carnets.

J’aime le mot « graver » car il évoque quelque chose qui reste profondément, et en même temps est contredit par la finesse et la fragilité du tirage de l’estampe." 

Jeanne Dorin

Après un DNAP aux beaux arts de Lyon. Jeanne pratique la gravure en pointe sèche en autodidacte, suite à des stages chez l’artiste Anne Laure H-Blanc qui lui ont permis d’ouvrir le champ d’exploration des possibilités techniques de la gravure.

Combinant monotype et pointe sèche, son travail consiste à sortir les sujets de leur place initiale pour qu’ils deviennent incongrus, déplacés, poétiques, comme une invitation à la rêverie.

Sous une apparente légèreté les espaces sont ouverts, parfois tendus par un micro mouvement ou un décalage.

« Ça plane ! » mais doit-on s’en inquiéter ?

Liens

• site de l’artiste

• "Jeanne Dorin, encore un coup de cœur..." (article de Benjamin Bardinet dans le Petit Bulletin)

• "Une rêverie aérienne" (article de Jean-Louis Roux dans Les Affiches)