Eric FERBER
"Instants"
Photographies
Du 2 au 26 février 2011
les mercredi, jeudi, vendredi et samedi de 15h à 19h
Vernissage le jeudi 3 février à 18h
Présence de l'artiste les samedis 5, 12 et 26 février
Jeudi 10 février à 18h : atelier plaisir d'écriture en lien avec l'exposition "Instants" d'Éric Ferber
Samedi 26 février à 17h : performance d'écriture poétique par Élisabeth Chabuel, en écho à l'exposition d'Éric Ferber
© Éric Ferber
© Éric Ferber
Dans ses photographies Éric Ferber saisit des instants comme des petits poèmes visuels.
"Savoir prendre ce que l'occasion du regard capte sans que l’œil rendu soucieux par de furtives pensées n'en retienne attention. Dans les circonstances des plus confuses de chacun j'essaie de traduire ce que le regard a pu voir sans le retenir et d'émerveiller le merveilleux que vous et moi n'ont pu traduire un instant sans en prendre souvenance, en l'ayant pourtant emmagasiner dans sa mémoire. Image perdue, image retrouvée sous un angle qui appelle notre curiosité, au travers de ces images je me sers de la photographie pour qu'elle se rapproche de la plasticité de la peinture. Mettre en valeur matière, lumière et harmonie généreuse de la nature. Pour transmettre ces émotions je me pose des contraintes, aucun recadrage après la prise de vue et aucune rectification du temps de pose de l'image par les nombreuses possibilités numériques ou argentiques. Tout simplement mettre à l'épreuve la sensibilité et la sensualité comme paroles du regard."
Eric Ferber
pour Eric Ferber
Les mots que l’on glisse dans une poche
Une main qui les rejoint
Un regard passé derrière le rideau qu’on écarte
Le chat qui se frotte contre une jambe
Les bas qu’on enfile, qu’on jette sur la chaise
Le nuage qui passe
Le feuillage qui bouge
Les voilages les tissus les étoffes
Un sourire au visage, les refuges du regard
Les lieux où habiter est histoire de désir, de rêve d’où l’on ne se réveille pas
d’intériorité emportée avec soi
La douceur d’une ombre
Un geste qui s’arrête
Un lieu de vie tranquille
Jamais loin de la nature morte
La vie calme et frémissante, où les couleurs se réfugient, où les lignes se posent
Est-ce l’arbre d’une présence, le matériau d’une sensation
la prison tendre d’une attente ou d’un souvenir
Ce discours qui murmure au regard,
gorgé des mots avant qu’ils ne viennent aux lèvres,
Voilà la photo du silencieux bavard qui passe
qui cueille des fruits de regard
discrets baisers envoyés
dans un furtif déclic
Au bonheur de voir
Ainsi cligne de l’oeil le photographe
au passage
Peu occupé à montrer
mais beaucoup à laisser révéler
les regards dociles
les regards amoureux
Gaspard Nocturne
décembre 2010