Hélène Jacquier
Là, au bord du monde
peintures, dessins et textes
exposition du 20 mars au 20 avril 2025 du jeudi au dimanche de 14h30 à 18h30
de 10h à 19h les samedi 5 et dimanche 6 avril à l'occasion du Parcours des Arts en fête
vernissage le samedi 22 mars à 17h
et le vendredi 4 avril à 18h à l'occasion du Parcours des Arts en fête
présence de l'artiste tous les samedis et dimanches sauf le dimanche 13 avril
à l'occasion du printemps des poètes, lectures par :
Hélène Jacquier le samedi 29 mars à 17h (intermèdes musicaux par Alain Lafuente & Bertille Puissat)
Jean-Pierre Chambon & Emmanuel Merle le samedi 5 avril à 17h
Elisabeth Chabuel & Sylvie Fabre G. le samedi 12 avril à 17h
Elisabeth Chabuel, Jean-Pierre Chambon, Sylvie Fabre G. & Hélène Jacquier le samedi 19 avril à 17h
entrée libre dans la limite des places disponibles
Diptyque 2 (100cmx100cm. Huile sur toile) © Hélène Jacquier
Orage (100cmx100cm. Huile sur toile) © Hélène Jacquier
Paysage (100cmx100cm. Huile sur toile) © Hélène Jacquier
"Écrire sur un paysage, peindre un paysage revient peut-être à sonder cette part d’histoire enfouie qu’il enferme et qu’un regard viendrait révéler.
Peut-être le paysage est-il en nous un rythme et un mouvement qui interrogent, en les touchant, une réalité humaine et une beauté qui nous débordent ?
Là, au bord du monde évoque avant tout cet éphémère lieu de passage qui est le nôtre mais aussi la fragilité d’un équilibre que nous avons rompu. Ce titre nous situe dans une sorte de regard sur le regard : comment traduire par la peinture, l’écriture, l’importance du regard que nous portons sur ce qui, fondamentalement, nous relie à l’existence ?
A contrario de ce monde en errance, en rupture de sens et de fondements, Là au bord du monde peut s’envisager en ce sens : nos forces tendues et rassemblées pour tenter d’en saisir et d’en vivre l’ardente beauté, quelques fragments, quelques mesures…
Dans ce travail entre abstraction et figuration, j’ai cherché a suggérer le paysage plutôt qu’a le dire, à le saisir dans ce qu’il suscite de retrouvailles, de sensations, d’ouvertures, de brèches, à l’image d’un cheminement poétique ou il devient possible de toucher un temps fait de fissures, de failles et de secousses et de retrouver des images, de franchir le temps, d’assumer des fulgurances.
Là, par la peinture et l’écriture se dit une façon de retrouver ce que le paysage a pu laisser en nous comme empreinte, ce qu'il signifie de nos propres rencontres avec lui.
Nous sommes touchés par un paysage parce que quelque chose de lui exprime métaphoriquement ces instants où nous sommes présents à nous-mêmes. Nous ressentons ce que l'immensité d'une plaine, le ciel, le vent, la montagne, le soleil font advenir de vaste, de bouleversant, illustrant ce mystère à l'intérieur de nous, d’être touchés. En explorant ce point de bascule entre abstraction et figuration, c’est donc non pas un lieu précis qui se cherche, mais un souffle, une lumière, la lenteur du matin qui apparaît ou bien une de ces heures indécises, laissant le paysage émerger dans son indéfinissable apparition."
Hélène Jacquier (février 2025)