GRENOBLE
vu par Vo Trong Hong
aquarelles
exposition éphémère du mercredi 18 au dimanche 22 décembre 2019 de 10h à 12h et de 15h à 19h
vernissage le jeudi 19 décembre à 18h
présence de l’artiste durant toute l'exposition
La fontaine du Lion - Grenoble © Vo trong Hong
Vue du musée dauphinois - Grenoble © Vo trong Hong
Église Saint-Louis - Grenoble © Vo trong Hong
Pour terminer l'année 2019 Alter-Art présente l'exposition "Grenoble vu par Vo Trong Hong". Hong est né au Vietnam en 1990; après avoir obtenu un diplôme d’architecte à Hanoï en 2014, il est venu à Grenoble en 2017 pour suivre une spécialisation en design à l’école d'Architecture.
Hong a profité de son séjour à Grenoble pour s'adonner à sa passion de l'aquarelle. Il a peint la ville et la vie qui l'anime : "un regard aimant, poétique qui révèle des lumières et des espaces plein de charmes" que l'on ne sait pas toujours voir... Certains l'ont probablement déjà croisé en train de peindre nos lieux familiers.
Après avoir obtenu son "master" à Grenoble, Hong va retourner dans son pays au début de l'année prochaine, et Alter-Art lui a proposé d'exposer, avant son départ, son travail sur Grenoble et ses alentours.
Hong s'est largement impliqué dans la vie Grenobloise. Il a en particulier participé aux activités des "urban sketchers" de Grenoble, et à la biennale de dessin Saint Laurent 2018. Il a également participé en avril 2019 à l'exposition de la "société des amis des arts de Grenoble” à l’Ancien musée de peinture de Grenoble, et a organisé plusieurs stages d’aquarelles.
Cette exposition éphémère à Alter-Art est organisée en partenariat avec le Café des Arts, où Hong expose également une série d'aquarelles durant tout le mois de décembre, lieu où il a déjà présenté son travail lors d'une exposition personnelle en mars 2018.
"Ce jeune homme originaire du Viet Nam a quitté sa contrée natale -momentanément- pour venir terminer à Grenoble ses études d'architecture. Il a embarqué avec lui sa passion, l'art de l'aquarelle. Avec le dépaysement il a donné une nouvelle figure à sa pratique en accentuant quelques traits.
Qui s'est déjà confronté à certaines de ses œuvres aura remarqué au moins deux aspects de son talent : il est aussi à l'aise dans l'évocation de la nature que dans celles des paysages urbains. On aura pu aussi l'apercevoir planter son chevalet en plein centre ville. Ce fût mon cas, un jour d'automne, alors que je déambulais ente les places Grenette et Victor Hugo. Il était campé face à l'église Saint louis dont il réalisa une magnifique aquarelle qui servit ensuite d'affiche à son exposition. On y retrouve déjà quelques caractéristiques de son œuvre : les personnages, autant de créatures erratiques, traînant derrière elles leurs ombres comme un léger fardeau ; et puis cette lumière dorée qui paraît émaner des feuillages.
Intermède : un de mes amis de longue date, philosophe et peintre, qui s'est souvent confronté à l'aquarelle, m'a un jour confié cette maxime, toujours juste à mon sens : « c'est un art qui ne supporte pas le repentir ».
Entendez: dans nombre de pratiques artistiques, on a le droit de revenir sur qui apparaît comme insuffisant,voir raté. Dans cette technique il n'y a pas d'alternative : c'est soit réussi du premier coup, sinon inopportun.
Avant d'en revenir à notre artiste, je me permets de glisser ici une incise sur le « malheur du chroniqueur ». Il s'autorise à croire qu'il pourrait rendre compte, de façon objective et subjective, d'un ensemble constitué d'oeuvres singulières. Force lui est de déchanter. Tout au mieux peut-il par son obstination à « voir », déclencher chez les spectateurs éventuels d'endosser à leur tour cette position de « voyeur-voyant ».
Je m'en tiendrai donc à quelques traits saillants qui m'ont subjugué lors de la visite de ces deux expositions. L'évocation de lieux familiers – ainsi ce pont St Laurent que j'ai traversé des milliers de fois, la capacité à rendre une foule compacte sans entrer dans le détail. Et puis cette oeuvre, très récente, qui reprend le thème des arbres, mais en poussant la dénudation, en tirant vers le dépouillement, comme si les ramures -peut-être des mains- fouillaient le sol dont elles étaient issues pour partir en quête de la source leur énergie. C'est une hypothèse plausible, il en est probablement d'autres qui se tiennent."
Laurent Henrichs - décembre 2019