Jean-Loup DUPIN

Les créations de Jean-Loup DUPIN invitent à entrer dans des espaces temps.

Pour leur visualisation l'artiste utilise différents supports, papier, assemblage, installation, sculpture, ce sont les morphologies.

Bien que cela puisse paraître antinomique, le point d'ancrage des œuvres se situe dans un processus de répétition, d'énumération.

A l'acte de dénombrer l'artiste associe des formes animées d'un rythme où le temps s'égrène.

Les créations, osmoses parfaites d'un espace physique et mental, sont dépositaires d'un événement, qui déployé par la structure, spatialise un temps humain.

Les chiffres dans l'œuvre de l'artiste participent à cela, ils donnent accès aux signes, ouvrent sur les nombres qui eux-mêmes se multiplient jusqu'à ce que l'entité temps les absorbe.

Une œuvre fondatrice du travail de Jean-Loup DUPIN nommée «obsolescence programmée», est une spirale de dates qui témoignent d'une existence, la sienne, et qui donne à voir la mesure d'une vie dans le temps.

Penser la création de Jean-loup DUPIN uniquement comme une conception abstraite, serait un parfait contresens, parce que par une maîtrise absolue du propos, son approche visuelle de l'immatérialité du temps est indubitablement sensible et poétique.

Je laisserai Jean-Loup DUPIN conclure :

«Je mets en perspective l'existence et le temps, je crée une allitération temporelle en procédant à la répétition d'objets et de chiffres... Le temps perd de sa subjectivité pour devenir tangible. L'instant existe et perdure, le temps ne passe plus, il se fige comme une empreinte. Une ride n'est pas un effet du temps, c'est le temps lui-même.»

Jean-Luc DIDIER – avril 2024

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