Dés l'adolescence, les Bara s'agrippent à la bosse des zébus lors des passages à gué ou au cours du piétinement des rizières. Les violentes ruades ne les décourageront pas, car il faudra prouver à l'autre sa force morale mais surtout physique.
Plus tard, ce jeu se poursuivra sur la terre ferme. En cas de blessure, voire de décès, il est de tradition de ne jamais se retourner contre le propriétaire du boeuf.
" Ce jeu avec les taureaux qui consiste à s'agripper sur les bêtes énervées. Jeu ludique et violent. Ce qui m'étonne toujours dans le Tolon 'Omby, c'est cette explosion de joie populaire, ces cris débridés et ce plaisir féroce de voir un jeu brutal sous la sonorité stridente et en "picolo" des instruments de musique de Kabaosy. Sauf que les bêtes sont surtout exhibées pour leur pelage, pour leur force et que les coups contre elles ne sont pas permis, à l'instar du terrible corrida hispanique dont certains essaient d 'en faire maladroitement une fausse comparaison. Les paysans, eux, respectent leurs bêtes.” Bekoto
Dans un autre contexte, certains jeunes Bara tenteront de mettre à terre un zébu destiné au sacrifice, lors des cérémonies funéraires.