« L’Art est un anti-destin » André Malraux
7° Art
René Fulgence Tovondrainy est né à Toliara un 17 septembre. Plus tard il étudiera au lycée Laurent Botokeky de la même ville. Ensuite cet autodidacte au tempérament curieux deviendra professeur d'anglais dans la capitale malgache.
Depuis 2011, plus de 3500 personnes ont pu apprendre et se perfectionner en anglais grâce à la méthode qu'il a mis au point.
Soucieux de la sécurité de ses élèves, René Fulgence a déménagé la première école du quartier insalubre d'Anatihazo Isotry pour un appartement à Ampefiloha. Fort de sa persévérance, il a pu ensuite faire "éviter" les escaliers du second lieu à ses élèves, car dorénavant, ils peuvent prendre l'ascenseur pour accéder à leur classe dans l'Immeuble Aro. Cette anecdote montre bien l'envie de partager et de progresser de ce professeur au tempérament original.
A mainte reprises il s'est rendu compte lors des échanges avec ses élèves que ces derniers ignoraient complètement ce que c'est un malaso.
C'est à partir de 2007 que ce cinéphile eut envie de faire un film. Entre temps, il prend des cours par correspondance de cinéma auprès d'une institution américaine. Puis l'écriture du scénario débuta en 2013, tiré de sa propre histoire. ( 19mn33 : "Don-Dresaka du 30.08.2015 - TV Plus" )
Il raconte que René, son père, fut l'un des fondateurs du village d'Andohanilakaka. C'était d'avant la découverte de saphirs dans cette future ville champignon.
Sa famille fut victime des malaso à trois reprises. Lors de la première attaque, 15 zébus furent dérobés par les malfaiteurs.
C'est en analysant cette situation d'insécurité dans une ambiance très violente du sud malgache que tout prend forme.
Le phénomène malaso resurgit systématiquement pendant la saison morte, entre les campagnes agricoles. Sans emploi et dépourvus de revenus, les jeunes succombent à la tentation du brigandage. Ils acceptent la moindre proposition, même la plus malhonnête et pour pas grand chose (20mn32). Et ce dernier point nécessite quelques explications.
Comme son nom l'indique en malgache "asan-dahalo" il s'agit bien ici d'activité rémunératrice.
Ces actes de malveillances se font souvent dans le cercle de leurs propres connaissances.
La jalousie (donc l'envie) est le catalyseur de ces exactions, donc principale inspiration du scénario (21mn45).
A vrai dire, le commanditaire du vol ne paie pas les petites mains qui vont subtiliser les zébus. Sa joie réside tout simplement dans le fait d'avoir puni le "fanfaron" possesseur de zébus (panarivo). Il laissera la totalité du butin aux malaso qui souvent vont céder à un prix symbolique leur capture !
Chez les Bara, il est recommandé de ne pas trop afficher la taille de son cheptel afin de ne pas susciter la convoitise des autres. La moindre arrogance d'un propriétaire provoquera sa propre perte !
MALASO Madagascar ou Bandits de Madagascar
est un docu-fiction-autobiographique dont le théâtre est l'Isalo, dans région Ihorombe en plein pays Bara.
Le Tsenan’Ampela (prostitution), les maladies sexuellement transmissibles ainsi que le vol de zébu sont les thèmes traités par la fiction “Horombey".
Sortie en salle en décembre 2008, ce film est réalisé par Henri Randrierenana avec la participation de Romain Rakotonirina, Gégé Rasamoely, Médard et Suzette, avec la musique de Tsiliva.
“ Horombey” a été sélectionné pour représenter Madagascar au 21ème édition du Fespaco (festival Panafricain de cinéma de Ouagadougou) en catégorie Fiction/TV Vidéo le 24 février 2009.
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