PLANIFICATION DES PROBLÈMES
Questions à se poser...
Les problèmes offerts en apprentissage sont-ils en cohérence avec les problèmes offerts en évaluation?
Les problèmes offerts permettent-ils de varier les intentions d'apprentissage?
Est-ce que les élèves ont l'opportunité de vivre des problèmes variés tout au long d'une séquence d'enseignement?
Est-ce que les problèmes offerts aux élèves incitent à la réflexion, à l'engagement et aux échanges? Permettent-ils plusieurs stratégies et solutions possibles?
Est-ce que les problèmes proposés permettent d'amasser des preuves d'apprentissage variées, suffisantes et pertinentes?
La planification permet-elle...
d'anticiper les connaissances antérieures, les erreurs et les obstacles des élèves?
d'anticiper les questions à poser aux élèves?
d'identifier les compétences à développer?
de prévoir les modalités de travail?
de choisir les grilles d'évaluation?
La planification est la clé pour un enseignement-apprentissage de qualité. L'enseignant doit prendre des décisions qui influenceront grandement le déroulement du cours. Il décide quoi enseigner, comment l’enseigner, comment organiser la classe, comment ajuster un problème selon les besoins des élèves, etc.
Lors de la planification des différents problèmes à offrir aux élèves, il est important de se questionner...
Comment s'assurer d'un alignement pédagogique ?
L'alignement pédagogique assure la cohérence d'un cours en arrimant les apprentissages visés, les activités proposées (choix pédagogiques) et les évaluations choisies (preuves d'apprentissage).
Planifier l'évaluation des apprentissages dans le respect de leurs fonctions (fonction d'aide à l'apprentissage et fonction de reconnaissance des compétences) .
S'assurer que l'évaluation est en lien avec la planification.
Est-ce que les problèmes donnés aux élèves en apprentissage sont en cohérence avec les problèmes donnés en évaluation?
Voici des questions à se poser lors de la planification d'une séquence d'enseignement :
Comment cibler l'intention d'apprentissage ?
Selon le programme de formation de l'école québécoise (PFEQ), la résolution de problèmes est au cœur de l’activité mathématique. Il devient important de cibler l'intention d'apprentissage lorsque l'on donne un problème aux élèves en se questionnant sur ce que l'on veut que les élèves apprennent ou développent : un concept, une compétence, une stratégie, etc.
Tableau tiré du (Référentiel d'intervention en mathématique, MEQ, 2019)
Conseillères pédagogiques en mathématique au secondaire, CSSDM
Comment choisir un bon problème ?
Un problème devrait posséder les caractéristiques suivantes :
Adapté de Guide de l’enseignement efficace des mathématiques, fascicule 2. Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2006).
Quand faire vivre différents problèmes aux élèves ?
« Pour apprendre à se servir de ses propres ressources intellectuelles, un être humain doit être régulièrement amené à poser et à résoudre des problèmes, à prendre des décisions, à gérer des situations complexes, à conduire des projets ou des recherches, à piloter des processus à l’issue incertaine. Si l’on veut que chaque élève construise des compétences, c’est à de telles tâches qu’il faut le confronter, non pas une fois de temps en temps, mais chaque semaine, chaque jour, dans toutes sortes de configurations. »
- Perrenoud, dans PFEQ, 2e cycle du secondaire, 2007
L'idée est de varier les types de problèmes tout au long de la séquence d'enseignement :
Conseillers pédagogiques en mathématique au secondaire, CSSMB
« Un problème bien choisi permettra d’atteindre la zone proximale de la majorité des élèves. Cependant, l’enseignant doit prévoir les actions qu’il posera pour aider les élèves pour lesquels la tâche est trop difficile ou trop facile. »
(Référentiel d'intervention en mathématique p. 18)
Pourquoi varier le type de problèmes ?
En proposant des problèmes variés aux élèves, l'enseignant démontre une flexibilité pédagogique pour favoriser l'apprentissage des élèves afin de leur permettre de construire leur savoir et de développer leur compétence de différentes façons. Lorsqu'on favorise la collaboration des élèves dans une résolution de problèmes, les discussions et les échanges vont permettre de laisser la place à la créativité, d'avoir des traces différentes et ainsi, favoriser l'enseignement flexible pour s'adapter aux besoins des élèves possédants différents profils d'apprenants. On peut aussi laisser les élèves choisir un problème parmi certains problèmes dans le but de différencier sa pédagogie et rendre les élèves plus autonomes et plus responsables de leurs apprentissages.
Pour plus d'informations sur la flexibilité, consultez l'article et la vidéo du CTREQ :
http://www.ctreq.qc.ca/amenagement-flexible-la-classe-du-21e-siecle/
Il existe une multitude de types de problèmes :
QELI
problèmes imagés
jeux mathématiques
démonstration
conjecture
Jeux d'évasion
preuve
problème de découverte
Toujours vrai, parfois vrai, jamais vrai
énigme
estimation
etc.
Voici des liens vers différents types de problèmes :
C'est en variant le types de problèmes et le type de traces d'apprentissage (observation, conversation et production) que l'enseignant sera mieux outillé pour juger du développement des compétences de l'élève.
Pour plus d'informations concernant les traces , consultez la section «Triangulation» :
De plus, à partir d'un même problème, l'enseignant peut amener la différenciation en modifiant la question pour certains élèves, en ajoutant une deuxième question, en modifiant les nombres ou encore le contexte.
Comment faire une analyse à priori du problème ?
https://www.flaticon.com
« L’analyse a priori constitue un des outils professionnels d’aide à la décision, en permettant d’anticiper certaines réactions d’élèves et donc d’orienter certains choix de l’enseignant ». Charnay (2003, p. 19)
Cette analyse a priori permet à l’enseignant d’émettre des hypothèses sur :
les démarches, les stratégies et les procédures que les élèves utiliseront;
les obstacles qu’ils rencontreront et les erreurs que ceux-ci engendreront;
l’organisation pédagogique qui favorisera l’apprentissage dans la classe (travail seul ou en équipe, matériel à fournir aux élèves, etc.);
des interventions à mettre en place qui favoriseront l’apprentissage.
Voici des exemples de canevas de planification (Math en 3 temps, Menu Math, Open Middle et Autres problèmes) pour s'assurer de ne rien oublier lors de l'analyse a priori d'un problème.
Document sur L'art de questionner de façon efficace.
Pour plus d'informations sur l'analyse a priori, consultez le Genially Pour vivre une tâche complexe, je pense à ...