Le tréma

Le tréma très mal placé

Nous avons le souvenir de professeurs qui remplaçaient les deux points du tréma par des traits, ce qui entraine une confusion avec l'umlaut !

Le tréma peut indiquer de ne pas prononcer la lettre précédente : Saint-Saëns se prononce "sens".

Mais le rôle habituel du tréma est la séparation des syllabes : Raphaël, Gaël, Nathanaël, Loïc, aïe, coïncidence,...

Alors pourquoi écrire ambiguë, aiguë, contiguë, exiguë ? Cela revient à séparer une lettre qui ne se prononce pas.
Les absurdités étant toujours très prisées, les éminents spécialistes arguent que cela indique de ne pas lire comme le mot figue.

 Depuis les rectifications de 1990, on peut écrire ambigüe, aigüe, contigüe, exigüe ; arguer peut s'écrire argüer pour retrouver la prononciation ancienne.
Ces mots se lisent plus facilement avec le tréma : gageüre, mangeüre, rongeüre, vergeüre.

 Cependant, cela ne résout pas la difficulté de lecture de "gu". Faut-il lire comme aiguille, guanaco, guanine, guano, Guatémala, Guyane, guyot, lingual, linguiste, ... ou comme anguille et tous les verbes en -guer ?