1 La première méthode

elle consiste à restreindre les sources de l’esclavage qui étaient nombreuses :

- Les guerres sous toutes leurs formes. Les combattants de l’armée vaincue ne pouvaient échapper à l’un de ces deux sorts : l’exécution ou l'esclavage.

- Le débiteur en cessation de paiement devenait l’esclave de son créancier.

- L’autorité des parents leur conférait le droit de vendre leurs enfants, garçons comme filles.

- Le renoncement personnel à la liberté : certains étaient contraints par la nécessité de troquer leur liberté contre un bien quelconque.

- Le rapt, l’enlèvement et la piraterie : ceux qui en étaient victimes étaient traités comme des captifs et faits esclaves.

- La perpétration de certains crimes comme l’homicide, le vol, le viol. Le coupable devenait l’esclave de la victime ou de ses ayants droit.

- Les enfants d'une femme esclave étaient aussi considérés comme des esclaves, même si leur père était un homme libre.

Telles étaient quelques-unes des sources de l’esclavage. Quand l’Islam apparut, il interdit formellement toutes ces sources sauf deux d’entre elles :

La première : L’asservissement des prisonniers de guerre pris lors des guerres légitimes qui étaient déclarées et ordonnées par le dirigeant. Cependant, les prisonniers n’étaient faits esclaves que si le dirigeant en décidait ainsi, car en Islam, tout prisonnier ne devient pas forcément esclave : on peut le libérer gracieusement, ou en échange de prisonniers musulmans ou contre une rançon, comme Allah le dit dans ce verset : ( Une fois la guerre terminée, vous pourrez les libérer gracieusement, ou les échanger contre rançon )[1].

Ceci étant, il apparaît clairement que cela concerne surtout le début de l’Islam, quand il y avait des gens qui lui étaient hostiles, le combattaient et empêchaient sa transmission et sa propagation. La sagesse commandait dans ce cas de ne pas libérer les prisonniers des ennemis, puisque des prisonniers musulmans étaient détenus comme esclaves chez eux. Ils étaient donc pareillement traités.

La seconde : l’esclavage qui se transmet par voie d’héritage. Il s’agit de l’enfant dont les deux parents sont esclaves. Celui-ci a le même statut que ses parents. Mais si son père est le maître même de sa mère, alors leur enfant est libre et a la filiation de son père libre. Dans ce cas, cette esclave femme est appelée « la mère de l’enfant » (Oummou-l-Walad), on ne peut plus la vendre ou l’offrir à quelqu’un d’autre, et elle devient automatiquement libre à la mort de son maître.

[1] Sourate 47, verset 4.