Limites de la démocratie

Étymologie : Emprunté, via le bas latin democratia, au grec ancien δημοκρατία, dêmokratía, dêmos (« peuple »), kratos (« pouvoir »).

Donc, en théorie, en démocratie, le pouvoir est pour le peuple qui élit ses dirigeants.

Mais en réalité, cette élection se passe comment ?

Nous savons tous qu'une campagne est lancée par les différents partis. Chacun ayant un (ou des) candidat(s) à choisir. Cette campagne nécessite de l'argent. En réalité, ce sont des investisseurs qui défendent leurs intérêts en influençant l'opinion publique pour qu'elle choisisse leurs candidats. Dès la fin du 19ème siècle, Mosei Ostrogorski a dit : en démocratie, les dirigeants ne sont pas élus mais « se font élire ». Ce constat invite à considérer le vote moins comme le résultat du civisme et de l'intérêt spontané des citoyens pour les enjeux électoraux que comme le produit d'un travail politique des candidats et dirigeants. Les mobilisations électorales sont de plus en plus professionnalisées et basées non seulement sur les sondages mais aussi sur Internet et les focus groups, qui permettent de cibler de plus en plus finement les publics. Le volume des ressources de tout type (notamment financières) investies dans la compétition électorale tend à s'accroître. La persuasion politique obéit à une logique de plus en plus industrielle, contribuant à une standardisation des techniques de campagne. Les outils de campagne se professionnalisent en lien avec le développement des médias, des sondages et des savoir-faire de la communication politique.

Après ces élections acharnement disputées, nous avons une équipe qui a le pouvoir. Il y a certes une opposition mais c'est la majorité qui dicte sa vision. Elle en a le droit car elle est choisie par le peuple (dans les circonstances financières et publicitaires que nous venons d'énoncer).

Le plus gros problème réside dans le fait que ceux qui sont élus peuvent agir contre l'intérêt général et contre l'avis général et ceci causera beaucoup de dégâts à la nation :

    • On se souvient de la propagande mensongère lancée par Gorges W. Bush et Tony Blair pour envahir l'Irak.

    • Actuellement, en France, malgré toutes les protestations, ce qui est appelé « mariage pour tous » est voté par le parlement.

    • Des exemples similaires sont nombreux...

Les pays comme la France ou les États-Unis ont adopté la démocratie. C'est leur choix. Revenons aux pays musulmans. Et avant d'aborder l'actualité, je voudrais effectuer un bref passage dans la vie de notre bien aimé le messager de Dieu (saws). Après avoir eu le message, il est resté à la Mecque avec ses compagnons pendant treize ans. Les musulmans y subissaient beaucoup de tortures. Les notables de Qoraïch ont proposé au prophète la seigneurie et le pouvoir qui auraient pu lui faciliter la voie vers l'extension de l'Islam, mais il a compris que le pouvoir acquis par des voies douteuses, même s'il peut faciliter la propagation de l'islam, ne permettrait pas de conquérir les cœurs. Il refusa donc cette proposition. Puis, avec ses compagnons, il émigra vers Médine. Et c'est dans cette ville que les musulmans ont pu établir leur premier État dans lequel ils ont pu pratiquer leur foi en paix. Le messager de Dieu représentait aussi le référent à Médine (En cas de dissensions et de divergences susceptibles de mener à la perversion, les signataires du pacte s'en réfèrent à Dieu le Tout Puissant et à Mohamed, Messager de Dieu; article 9 du traité de Médine).

De la vie du saint prophète, on constate que ce dernier n'a pas mené une course au pouvoir. Son objectif était tout autre : appeler les gens à adorer Dieu le Seul l'Unique. L'établissement de l'État de Médine permettait de protéger les croyants et d'appliquer la loi divine. Cet État n'a pas vu le jour suite à des négociations ou concessions ni avec Qoraïch ni avec les juifs ou arabes de Médine ni d'ailleurs.

Dieu nous enseigne dans le coran : [21] Vous avez, dans le Prophète de Dieu, un si bel exemple pour celui qui espère en Dieu et au Jugement dernier, et qui évoque souvent le Nom du Seigneur. Sourate des Coalisés (Al-Ahzâb).

    • Pourquoi les musulmans d'aujourd'hui courent-ils vers le pouvoir à travers des élections démocratiques ?

    • Certains diront : oui, on veut accéder au pouvoir pour appliquer la loi de Dieu (charia). Mais ces derniers empruntent forcément une fausse route car le prophète n'a pas utilisé la démocratie. Cette dernière ne fait pas partie de l'islam. Elle vient de la Grèce antique !!

    • Un autre argument contre cette façon de penser : l'islam se base sur l'application de la loi divine ; la démocratie donne ce pouvoir au peuple : il y a donc incohérence. Certains diront : oui mais les peuples musulmans choisiront forcément le parti islamique donc la charia car ils sont musulmans. Où est la garantie ? Et comment va réagir celui qui est assis sur un siège de député lorsque la majorité choisira de transgresser la charia ? Va-t-il démissionner, ou bien va-t-il attendre l'hypothétique prochain tour ? Comment répondra-t-il à Dieu lorsqu'il sera questionné ? N'est-il pas préférable de rester en retrait du pouvoir comme l'a fait notre prophète à Médine ?

    • Force est de constater que les partis dits « islamiques ou islamistes (je n'aime pas ce mot) » élus en Tunisie, en Égypte ou à Gaza n'appliquent pas du tout la charia. D'autres expériences en Jordanie ou au Maroc n'ont pas donné de résultats différents.

Il faudra que ceux qui veulent le retour de l'islam réfléchissent et agissent autrement (revoir la vie du prophète). C'est mon humble avis.

Sources :

wiki

Souveraineté nationale

mediapart

Contre la violence hégémonique de l'empire us-otan

Les anti-mariage gay manifestent dans toute la France

Le miracle dans la vie du prophète Mohamed

Le traité de Médine

La tolérance dans l'œuvre du Prophète à Médine