do est la première des sept notes de la gamme (do ré mi fa sol la si). On lit un do dièze. Ce nom vient de ce mot italien inventé pour remplacer ut.
Un doberman ou dobermann est un chien de garde et de défense. Ce nom vient de celui de l'éleveur allemand du 19ème siècle Ludwig Dobermann qui produisit ce type de chien appelé proprement Dobermann Pinscher (voir : pinscher).
Une doblade ou blade, oblade sont un poisson.
Une doc est une documentation. Un doc est un document.
Une, unu docète sont ceux qui professe le docétisme, l'hérésie des premiers siècles de l'Église, qui niait l'Incarnation et n'attribuait à Jésus-Christ qu'une apparence humaine. Le nom (un) docète est emprunté au grec δ ο κ η τ α ι ́ de même sens.
En argot, une doche est une mère, une belle doche ou belle-doche est une belle-mère. Le nom (une) doche est peut-être formé sur dab par l'intermédiaire de la forme daboche (à comparer avec dabuche « mère »), réduite à doche.
Un dociostaurus est un genre d'insectes orthoptères acrididés.
L'adjectif docile signifie qui obéit facilement, qui se laisse diriger et persuader ; qui manifeste de la soumission, de l'obéissance ; qui cède facilement aux influences, qui réagit avec soumission ; qui s'adapte facilement ; dont on fait ce que l'on veut ; qui se laisse facilement saisir par l'esprit. Une, un docile sont des personnes dociles. Ce mot est emprunté au latin classique docilis de même sens. L'adverbe docilement signifie d'une manière docile ; avec docilité.
On a lu dociliser signifiant rendre docile.
Une docilité est une tendance naturelle à obéir, à céder ; un comportement soumis ; le caractère de ce qui est docile, de ce qui se laisse facilement manier. Ce nom est emprunté au latin classique docilitas, docilitatis de même sens.
Le mot indocile (qui n'est pas docile ; qui n'obéit pas, qui ne se laisse pas persuader ; qui est difficile à maitriser, à soumettre) est emprunté au latin classique indocilis « qu'on ne peut instruire ; inculte, ignorant », d'où : indocilement. Le nom (une) indocilité (le caractère de celui ou de ce qui est indocile) est emprunté au latin indocilitas « incapacité d'être instruit ».
Une docimasie est un examen auquel étaient soumis, à Athènes, tous les fonctionnaires ; une étude des minerais, qui consiste à déterminer la qualité et la quantité de métaux utiles qu'ils contiennent. Ce nom est emprunté au grec δ ο κ ι μ α σ ι ́ α « épreuve, essai » et particulièrement à Athènes « vérification de l'aptitude ou de l'éligibilité des candidats à certaines charges ».Une docimasie pulmonaire désigne des épreuves auxquelles on soumet l'appareil respiratoire d'un fœtus pour savoir s'il a respiré avant de mourir. L'adjectif docimastique qualifie ce qui a rapport à la docimasie.
La docimologie est la science des examens et des concours, l'étude de la qualité et de la validité des différents systèmes de notation scolaire et de contrôle des connaissances. Ce nom est composé du grec δ ο κ ι μ η ́ « épreuve » et de -logie tiré du gr. -λ ο γ ι ́ α de λ ο ́ γ ο ς « parole, discours ». Une, un docimologue en sont des spécialistes.
Un dock est un vaste bassin d'un port de commerce, entouré de quais et destiné au chargement et au déchargement des navires ; une cale couverte pour la construction ou la réparation des navires. Un dock flottant, un dock de carénage à flot sont un bassin de radoub flottant utilisé pour soulever les navires de façon à effectuer leur mise à sec et leurs réparations. Des docks sont les vastes magasins, les hangars situés en bordure des quais et où sont stockées les marchandises débarquées ; le quartier des docks du port ; la réunion de vastes magasins qui ne sont plus situés sur un port et qui sont destinés au stockage d'une même marchandise. Ce nom est emprunté soit à l'anglais dock lui-même emprunté au moyen néerlandais docke, soit, moins probablement, au moyen néerlandais. docke « dock ».
Une, un docker sont des ouvriers qui travaillent sur les docks au chargement ou au déchargement des navires, et qui assurent la manipulation dans les entrepôts. Ce nom vient de l'anglais docker de même sens.
Pour une construction, un bajoyer se dit en anglais : dock wall.
Un accostage est une opération de rapprochement coordonné et progressif de deux engins spatiaux jusqu'à leur contact. En anglais : soft docking. Un adaptateur d'amarrage est un dispositif destiné à rendre mécaniquement solidaires deux engins spatiaux. En anglais : docking adapter ; docking adaptor. Un amarrage est une opération réalisée dans l'espace et destinée à rendre mécaniquement solidaires des engins spatiaux. En anglais : hard docking. Un attelage est un amarrage d'engins spatiaux dont l'un au moins est un véhicule destiné à remorquer les autres ; par extension, un dispositif servant à cette opération. En anglais : docking (unit). Un collier d'amarrage est un adaptateur d'amarrage de forme annulaire.En anglais : docking ring. Un désamarrage est une opération réalisée dans l'espace et destinée à séparer mécaniquement deux engins spatiaux précédemment rendus solidaires par amarrage. En anglais : undocking.
Une station d'accueil sous-marine ou SAS est une structure immergée qui est utilisée pour l’amarrage et le rechargement électrique des porte-drones sous-marins. En anglais : docking-station.
Un transbordement direct est une opération de transfert de marchandises d’un véhicule à un autre, sans stockage intermédiaire. En anglais : cross-docking.
Les docodontes sont un groupe de mammifères primitifs de l'ère secondaire.
Un docosane est un hydrocarbure saturé.
L'adjectif docte qualifiait quelqu'un qui possède des connaissances étendues, notamment une grande culture classique. Une docte apparence, un air docte montrent ou font montre d'une grande érudition, sont infatués d'un savoir réel ou simulé. Un docte ouvrage témoigne de connaissances étendues. Ce mot, qui est emprunté au latin classique doctus, du participe passé de docere « enseigner », a éliminé l'ancienne forme populaire duit « expérimenté, habile » participe de l'ancien français duire « instruire ».
L'adverbe doctement signifie d'une manière docte ; d'une manière savante, érudite ; d'une manière pédante ; avec une solennité, une gravité affectées.
L'adjectif doctissime a qualifié quelqu'un qui est très savant.
A. Une docteure, un docteur sont ceux qui sont savants en matière religieuse, métaphysique, qui étudient et expliquent les textes sacrés, philosophiques, etc., qui peuvent servir de guide à autrui sur le plan moral, spirituel ; des personnes qui ont une grande expérience en matière intellectuelle, idéologique, artistique, etc., et qui peuvent en faire bénéficier autrui ; ce nom a désigné des personnes qui se mêlent abusivement de régenter autrui, d'inculquer des valeurs contestables.
B. Une docteure, un docteur sont des personnes ayant obtenu le plus haut grade universitaire, généralement après soutenance d'une thèse d'État, par exemple, docteur ès lettres ; des personnes habilitées à exercer la médecine après avoir été admises à différents examens sanctionnant plusieurs années d'études médicales universitaires et hospitalières, et après avoir soutenu une thèse de doctorat ; des médecins. Ce nom est emprunté au latin classique doctor « celui qui enseigne », en latin chrétien « docteur de la loi; prêtre qui enseigne la religion » et « médecin ».On a lu une doctoresse pour une médecin. Un docteur honoris causa est un personnage important qui a reçu d'une université une distinction spéciale, à titre honorifique.
L'adjectif doctoral, doctorale, doctoraux, doctorales, qualifie ce qui caractérise le docteur, ses qualités de savant, ses titres, ses travaux, etc. ; ce qui dénote le docteur, le savant par un comportement empreint de dignité, de sérieux, etc. ; quelqu'un qui fait montre de ses qualités de docteur, de savant d'une manière pédante, suffisante ; quelqu'un qui cherche à se donner des airs de docteur, de savant en affectant un comportement impérieux et pontifiant. Ce mot est emprunté au bas latin doctoralis de même sens. L'adverbe doctoralement signifie de façon doctorale ; d'une manière qui dénote le docteur ; avec beaucoup de science, d'autorité, de solennité, etc. ; de manière pédante, suffisante.
Une doctorante, un doctorant sont des étudiants qui préparent un doctorat (en anglais : PhD student. JORF du 25/09/2009). Un doctorat est le grade universitaire le plus élevé, obtenu après soutenance d'une thèse généralement d'État ; l'ensemble des travaux et/ou épreuves qui permettent d'obtenir le doctorat. Ce nom est emprunté au latin médiéval doctoratus. En Belgique, un doctorand ou doctorant, une doctorande ou doctorante sont des thésards, ceux qui préparent une thèse de doctorat.
Les doctrinaires étaient les membres de la Congrégation de la Doctrine chrétienne, une congrégation religieuse vouée à l'enseignement ; les membres d'un parti politique fondé sous la Restauration. Une, un doctrinaire sont des personnes strictement attachées à leurs opinions politiques, figées en un système étroit, et qui cherchent à les imposer comme doctrine, comme principe à suivre ; des personnes qui soutiennent avec opiniâtreté et intransigeance leurs idées, et qui cherche à les ériger en vérités absolues, à les imposer comme doctrine, modèles de valeur, règles d'action. L'adjectif doctrinaire signifie qui se caractérise par un dogmatisme borné, une phraséologie péremptoire, etc. ; qui caractérise un individu imbu de théories et généralement étroit d'esprit, sectaire ; qui fixe une doctrine ou se réfère à une doctrine ; qui verse dans l'abus de théories, dans l'excès dogmatique. Ce mot est dérivé de doctrine, d'où un doctrinarisme.
L'adjectif doctrinal, doctrinale, doctrinaux, doctrinales, qualifie ce qui se rapporte aux docteurs, à leur autorité morale, intellectuelle, à leurs modes de penser, à leurs directives, à leurs travaux ; quelqu'un qui se donne des airs importants pour paraitre savant, imiter les docteurs ; ce qui se rapporte à une doctrine quelconque, à un système d'idées, à une morale de conduite. Ce mot est emprunté au bas latin doctrinalis, lui-même dérivé de doctrina. Au Moyen Âge, un doctrinal était un ouvrage ayant pour but d'enseigner, notamment en matière de morale. L'adverbe doctrinalement signifie d'une manière doctrinale, systématique ; comme une doctrine ; d'une manière péremptoire, emphatique ; du point de vue de la doctrine, du contenu idéologique.
Un doctrinarisme est la position ou le système politique des doctrinaires de la Restauration ; une attitude d'esprit qui rappelle celle des doctrinaires de la Restauration ; une tendance à établir, promouvoir, imposer une doctrine politique ; une tendance à établir, répandre, imposer une doctrine quelconque ; un esprit de système.
Une doctrine est un ensemble de principes, d'énoncés, érigés ou non en système, traduisant une certaine conception de l'univers, de l'existence humaine, de la société, etc. et s'accompagnant volontiers, pour le domaine envisagé, de la formulation de modèles de pensée, de règles de conduite ; une prise de position ponctuelle, nettement et publiquement définie, d'une école de pensée ou d'un individu sur un problème spécial, généralement délicat et sujet à controverses ; une opinion bien arrêtée sur un point précis, une interprétation, une thèse. Ce nom est emprunté au latin classique doctrina « enseignement » et « théorie, méthode », en latin chrétien « enseignement religieux ; enseignement de Dieu ».
On a lu doctriner quelqu'un signifiant l'endoctriner, l'instruire ; doctriner quelque chose signifiant l'ériger en doctrine ; en soutenir la thèse.
Le verbe endoctriner (faire adopter ou imposer un dogme, une idéologie, une opinion) est dérivé de doctrine, d'où un endoctrinement, endoctriné.
L'expression latine doctus cum libro qualifiant quelqu'un qui n'est savant que le livre à la main, est composée de doctus, du participe passé de docere « instruire », de la préposition cum « avec » et de l'ablatif de liber, libri « livre ».
Un docudrame est un téléfilm intégrant des évènements réels.
Une docufiction est un téléfilm reconstituant un évènement.
Un document était un enseignement, oral ou écrit, transmis par une personne ; c'est une pièce écrite, servant d'information ou de preuve ; ce qui apporte un renseignement, une preuve ; en publicité, c'est la réalisation définitive avant reproduction (en anglais : artwork. JORF du 22/09/2000). Les documents sont les pièces se rapportant à la vente, à l'expédition et, éventuellement, à l'assurance d'une marchandise. À titre de document, à titre documentaire signifient à titre de renseignement. Ce nom est emprunté au latin classique documentum « enseignement », en bas latin « acte écrit qui sert de témoignage, preuve », dérivé de docere « enseigner, informer ».
Un document de position est un document par lequel une organisation expose de façon officielle ses vues sur un sujet, dans un contexte donné (en anglais : position paper. JORF du 16/10/2011). Un document d’accompagnement ou document d'appui sont un document imprimé qui est mis à la disposition d’un auditoire et qui accompagne un exposé, un cours ou une présentation (en anglais : hand-out ; handout. JORF du 16/03/2021).
On appelle les documents d’urbanisme l’ensemble des documents, en particulier des cartes, qui réglementent l’usage des sols. En savoir plus : Géoconfluences.
L'adjectif documentaire qualifie ce qui a le caractère, l'intérêt d'un document ; ce qui offre une source de documents ; ce qui est relatif aux documents. Uun (film) documentaire est un film à caractère informatif ou didactique, présentant des documents authentiques. L'adverbe documentairement signifie sous forme d'un film documentaire.
Le métier d'une, un documentaliste :consiste à rechercher, classer, diffuser, et conserver des documents.
Le documentarisme est l'art, la technique du film documentaire. Une, un documentariste sont une autrice, un auteur de film documentaire.
Une documentation ou une doc est l'action d'utiliser des documents ; un ensemble de documents relatifs à une question, à un ouvrage ; le travail spécialisé consistant à rechercher, sélectionner, classer, diffuser et conserver tous documents portant sur un ensemble de sujets ou sur un sujet particulier.
L'adjectif documenté, documentée, signifie qui est informé(e), est renseigné(e) ; qui est fondé(e) ou complété(e) par des documents. Le verbe documenter signifie fournir des documents ; renseigner, instruire ; collecter des documents, des informations. Se documenter signifie collecter des documents, les utiliser pour son travail ; s'informer.
La documentologie est une recherche des sources de documentation pour les recueillir, enregistrer et diffuser les notions qu'elles contiennent tout en assurant la conservation méthodique des sources. L'adjectif documentologique ressortit à la documentologie.
dodéca- est tiré du grec δ ω ́ δ ε κ α « douze ».
Une dodécade était une douzaine, un groupe de douze choses ou personnes.
Un dodécaèdre est un solide ou un volume à douze faces ; un cristal à douze facettes ; un polyèdre à douze faces. Ce nom est emprunté au grec δ ω δ ε κ α ́ δ ρ ο ς « de douze faces, dodécaèdre » de δ ω ́ δ ε κ α « douze » et de ε ́ δ ρ α « siège ; base ». L'adjectif dodécaédrique qualifie ce qui a rapport au dodécaèdre.
L'adjectif dodécagonal, dodécagonale, dodécagonaux, dodécagonales, qualifie ce qui a la forme d'un dodécagone, un polygone comportant douze angles et, par conséquent, douze côtés. Ce nom est emprunté au grec δ ω δ ε κ α ́ γ ω ν ο ν de même sens, de δ ω ́ δ ε κ α « douze » et γ ω ν ι ́ α « angle » particulièrement terme de géométrie.On lit une table dodécagone.
La dodécandrie est la classe du système de Linné qui renferme les plantes dont les fleurs ont douze étamines. Ce nom vient du latin scientifique dodecandria, composé du grec δ ω ́ δ ε κ α « douze » et α ̓ ν η ́ ρ,α ̓ ν δ ρ ο ́ ς « mâle ». Une fleur dodécandre a douze étamines.
Un dodécane est un hydrocarbure saturé.
L'adjectif dodécaphonique est relatif à l'utilisation des douze sons de la gamme chromatique. Le dodécaphonisme est le système musical atonal basé sur la succession des douze sons de la gamme chromatique, en une série sans répétition dont l'ordre détermine la structure selon laquelle se développe l'œuvre. Une, un dodécaphoniste sont des compositeurs qui utilisent le dodécaphonisme. Une musique dodécaphoniste, un concert dodécaphoniste ont rapport au dodécaphonisme.
L'adjectif dodécastyle signifie qui a douze colonnes.
Un (vers) dodécasyllabe est un vers qui a douze syllabes ; un alexandrin.
On a lu une marche dodelinante, un garçon dodelinant, qui dodelinent. Un dodelinement est une oscillation légère de la tête ou du corps. On a lu aussi dodinement. Le verbe dodeliner signifiait balancer doucement, bercer ; balancer doucement une partie du corps. Se dodeliner signifie se balancer doucement. Ce verbe est un allongement de dodiner. On a lu un rythme dodelineur.
Et ce cas n’est pas isolé : une autre activité de loisir s’anglicise puisque la balle au prisonnier ou aux prisonniers (dite aussi ballon prisonnier ou ballon-chasseur) des cours de récréation de notre enfance a vu récemment un toilettage de ses règles, mais ce dernier s’est effectué au prix du changement de son nom puisque, désormais, on l’appelle de plus en plus dodge ball, proprement « la balle à éviter ». En savoir plus : Académie française.
Une dodine est une sauce au blanc faite d'ognons, de champignons et de jus de volaille rôtie ; des filets de canard rôti ; une ballotine.
Le verbe dodiner signifiait bercer, choyer ; balancer doucement une partie du corps ; dodeliner, balancer doucement ; faire le paresseux, agir avec nonchalance. Se dodiner signifiait prendre grand soin de sa personne, se dorloter. Ce verbe est formé sur la base onomatopéique dod- exprimant le balancement.
1. Le mot dodo est utilisé pour inviter un enfant à dormir. Avoir dodo, c'est avoir sommeil. Faire un gros dodo, c'est dormir longtemps. Au dodo signifie au lit. Ce mot dodo est formé sur la base onomatopéique dod-, exprimant le balancement (pour bercer un enfant) avec peut-être l'influence de dormir.
2. Un dodo ou dronte étaient un oiseau exterminé par l'homme.
Les habitants de Dodoma, la capitale de la Tanzanie, sont les Dodomaises et les Dodomais.
Les adjectifs dodonéen ou dodonien, dodonéenne ou dodonienne, qualifient ce qui rappelle les chênes sacrés de Dodone, célèbres dans la Grèce antique par les oracles de Zeus, tirés du bruit du vent dans leur ramure.
L'adjectif dodu, dodue, qualifie quelqu'un qui est gras et bien en chair ; quelqu'un a de l'embonpoint, dont la chair est ferme et replète ; ce qui est arrondi, épais, rebondi ; ce qui présente une certaine consistance. Ce mot est issu de la base onomatopéique dod- exprimant le balancement.
Le nom doer (prononcé doueur) est bien ancré en anglais ; il désigne une personne qui agit pour affronter un problème, et s’oppose au thinker, qui resterait, lui, au stade de la réflexion. Cette opposition entre ces deux attitudes est très ancienne ; ainsi, dans son Bellum Jugurthinum, Salluste loue Jugurtha de réussir à les concilier : Ac sane, quod difficillumum in primis est, et proelio strenuus erat et bonus consilio (« Et de fait, il réunissait les deux qualités les plus difficiles à concilier, la bravoure au combat et la sagesse au conseil »). Si le français n’a pas un substantif équivalent à doer, alors que « penseur » traduit fort bien thinker, il a à sa disposition de nombreuses formes verbales, comme « ceux qui agissent, qui font, qui réalisent, qui sont dans l’action », ou nominales, comme « hommes d’action ». Académie française.
Un dog-car ou dog-cart, dogcar, dogcart était une petite voiture à cheval, de fabrication anglaise, découverte, à deux roues très élevées, et munie d'un panier pour loger des chiens de chasse. Le pluriel est des dog-cars ou dog-carts, dogcars, dogcarts. Le mot anglais dog-cart signifie « charrette à chiens ». L'orthographe dog-car est sans doute à considérer comme fautive.
Un doge était le premier magistrat, élu comme chef nominal, des anciennes républiques de Gênes et de Venise. Ce nom vient du mot vénitien, en italien duce « chef », désignant le magistrat suprême de la République de Venise, puis de la République de Gênes, du latin classique dux, ducis « chef » (à comparer avec duc et duce). Une dogaresse était l'épouse d'un doge. Ce nom est emprunté au vénitien dogaressa « femme du doge », emprunté au bas latin ducatrix, ducatricis attesté au sens de « conductrice ». On a lu aussi une dogesse.
Le dogger est le jurassique moyen de l'ère secondaire compris entre le malm et le lias. Ce nom est emprunté à l'anglais d'origine obscure dogger désignant un minerai de nodules se présentant sous forme de fer dans le langage des mineurs (1670), peut-être dérivé de dog « chien » (à comparer avec l'appellation cats-heads « têtes de chats », d'où son emploi pour désigner une couche géologique du jurassique présentant ce type de minerai (1822).
[en anglais : doggy bag] une boite à emporter (les restes d'un repas).
L'adjectif dogmatique qualifie ce qui est relatif à un dogme ; quelqu'un qui exprime ses opinions d'une manière péremptoire. La dogmatique est la partie de la théologie qui expose et donne les preuves du dogme ; l'ensemble de la doctrine d'un système de pensée. Ce mot est emprunté au bas latin dogmaticus « relatif aux dogmes » spécialement en latin chrétien « qui concerne la foi chrétienne », en grec δ ο γ μ α τ ι κ ο ́ ς, dérivé de dogma, δ ο ́ γ μ α (dogme).
L'adverbe dogmatiquement signifie du point de vue dogmatique ; de manière dogmatique ; d'une manière péremptoire. On a lu aussi dogmativement.
Une dogmatisation est l'action de dogmatiser, d'ériger un dogme, en principe absolu ; d'établir, de formuler des dogmes ; d'énoncer des affirmations d'une manière tranchante, autoritaire. Ce verbe est emprunté au bas latin dogmatizare « établir un dogme » spécialement en latin chrétien « enseigner une croyance religieuse », en grec δ ο γ μ α τ ι ́ ζ ε ι ν « soutenir une opinion » dérivé de dogma, δ ο ́ γ μ α (dogme). Une dogmatiseuse, un dogmatiseur prétendent établir des dogmes.
Un dogmatisme est une doctrine qui affirme pour l'homme la possibilité d'aboutir à des certitudes, à des dogmes ; le fait de croire à ces dogmes ; la disposition d'esprit d'une personne à affirmer de façon péremptoire ou à admettre comme vraies certaines idées sans discussion ; un système qui en résulte. Ce nom est emprunté au latin chrétien dogmatismus « enseignement de la foi », dérivé de dogma (dogme). Une, un dogmatiste sont des personnes qui établissent ou qui soutiennent des dogmes ; des partisans du dogmatisme.
Un dogme est une proposition théorique établie comme vérité indiscutable par l'autorité qui régit une certaine communauté ; ce qui est considéré comme incontestable dans une doctrine, ce qui parait intangible et indiscutable. Ce nom est emprunté au latin classique dogma « doctrine, thèse » spécialement en latin chrétien « croyance orthodoxe, croyance catholique », en grec δ ο ́ γ μ α « opinion, croyance ».
L'adjectif dogon est relatif à un peuple d’agriculteurs, les Dogons, installé dans une zone montagneuse du centre de Mali et du nord du Burkina Faso, près du fleuve Niger. Le dogon, la langue de cette population, comporte de nombreux dialectes.
Un dogre est un petit bâtiment ponté, à voiles, qui servait à la pêche du hareng et du maquereau dans la Manche et en mer du Nord. Ce nom est emprunté au néerlnadais dogger de même sens.
Un dogue est un chien de chasse et de garde, trapu, au museau écrasé, à fortes mâchoires et lèvres pendantes ; une personne ou une chose dont la physionomie, le comportement, la fonction rappellent ceux d'un dogue ; une personne fruste et violente. Ce nom est emprunté à l'anglais dog « chien ».
Un dogue d'amure est un trou pratiqué dans le plat-bord d'un navire, présentant à son orifice extérieur un masque de chien aboyant et abritant un réa destiné à faciliter la manœuvre de l'amure de la grande voile.
Une doguine, un doguin sont des dogues de petite taille, résultant du croisement du dogue commun et du petit danois ; de jeunes dogues femelles ou mâles ; en Normandie, ce sont c'est une désignation d'un porc femelle ou mâle, court, trapu, à oreilles droites, ressemblant à un dogue. En Suisse, une doguine de ..., un doguin de ... sont une grosse ..., un gros ...
En Belgique, doguer quelqu'un signifie le rosser, le battre. Ça dogue signifie je ressens des élancements, des palpitations dans une partie du corps. Le verbe doguer signifie travailler avec acharnement.
doguin : voir dogue (ci-dessus).
Les habitants de Doha, la capitale du Qatar, sont les Dohanaises et les Dohanais.
On lit parfois un dohle pour un dhole : un carnivore de l'est de l'Asie, un chien sauvage qui ressemble au loup.
Les doïdés sont une famille d'insectes lépidoptères glossates (hétérocères) eulépidoptères ditrysiens noctuoïdes.
Un doigt est chacune des parties distinctes, articulées et généralement libres qui terminent la main et le pied de l'homme et de certains animaux ; ce qui a la forme d'un doigt ; une unité de mesure grossièrement évaluée à l'épaisseur d'un doigt. Ce nom vient du latin classique digitus, ditus « doigt de la main, du pied », d'où le verbe doigter et multidigité (qui a plusieurs doigts ; qui présente de nombreuses divisions en forme de doigts).
Un doigt de pied est un orteil.
En biologie, un doigt à zinc est un motif formé d'une trentaine d'acides aminés de certaines protéines régulatrices, que stabilise un atome de zinc et qui confère à ces protéines la propriété d'interagir spécifiquement avec certaines régions des acides nucléiques. Le doigt à zinc est souvent présent dans les facteurs généraux de transcription. En anglais : zinc finger. Voir aussi : facteur général de transcription. JORF du 10/06/2012.
En Belgique, un doigt blanc ou blanc doigt sont un panaris.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un doigt de dame est une langue de chat, un biscuit sec de forme allongée, léger et absorbant, consommé tel quel ou utilisé dans la confection de certains desserts. Ce nom est le calque de l’anglais ladyfinger « a small finger-shaped sponge cake », attesté en anglais depuis 1820, variante de lady’s finger.
Dans l'industrie nucléaire, un doigt de gant est un tube de petit diamètre fermé à une extrémité et permettant d'effectuer certains échanges entre des milieux physiques séparés. Voir aussi : chaussette. En anglais : thimble. JORF du 22/09/2000.
Pointer du doigt [en anglais : to point one’s finger at, to point the finger] signifie montrer du doigt, désigner, montrer, faire observer, dénoncer, accuser, critiquer. Pointer quelqu’un du doigt signifie le désigner (avec un doigt tendu).
À lèche-doigt signifiait en trop petite quantité ; en y prenant plaisir.
Un doigté est la manière de placer les doigts sur un instrument à cordes, à clavier ou à vent dans l'exécution d'un morceau de musique ; une annotation portée sur une partition et indiquant le doigt à employer pour jouer les différentes notes ; l'adresse des doigts dans l'exécution d'un morceau ; une habileté manuelle dans une tâche délicate ; un tact et une délicatesse dans le comportement.
Le verbe doigter signifie placer les doigts de façon convenable pour jouer d'un instrument ; indiquer sur une partition musicale les doigts employés pour jouer les notes.
Un doigtier est un fourreau de protection qui recouvre le doigt en épousant sa forme ; un dé de cuivre du passementier, ouvert aux deux bouts ; le nom vulgaire de la digitale pourprée et de la clavaire digitée, des plantes.
Le doigt, comme d’autres parties du corps, a été utilisé comme unité de mesure dans l’Antiquité, mais le Moyen Âge et le monde anglo-saxon lui préférèrent le pouce. Aujourd’hui, doigt est une mesure approximative correspondant à l’épaisseur d’un doigt, et désignant une petite quantité, comme dans boire un doigt de porto ou La balle est passée à deux doigts de sa tête. Mais si le doigt a servi d’unité de mesure, on l’a aussi employé pour compter. C’est ce système de numération que Rosny aîné prête à ses personnages dans La Guerre du feu : « Faouhm, dans la lumière neuve, dénombra sa tribu, à l’aide de ses doigts et de rameaux. Chaque rameau représentait les doigts des deux mains. » C’est aussi pour cette raison que les mots anglais digit et digital, tirés du latin digitus, signifient respectivement « chiffre » et « numérique ». En savoir plus : Académie française.
Entre le pied et le doigt, la métrologie grecque avait de nombreux intermédiaires. Le condyle valait deux doigts. La palme, correspondant à la largeur de la paume de la main, valait quatre doigts. Le dikhas, proprement « la moitié », valait un demi-pied. L’empan valait douze doigts. Le nom pugmê, dont a été tiré pugmaios, « pygmée » et, proprement, « haut comme un poing », désignait à la fois le poing et la distance comprise entre le coude et la naissance des doigts (soit dix-huit doigts). La coudée allait du poignet au coude et valait un pied et demi. En savoir plus : Académie française.
Doigt vient du latin digitus, qui a été abrégé en ditus en latin populaire. Le g que comporte l’orthographe de doigt ne représente l’évolution d’aucun son du mot latin. Il sert seulement à rappeler l’étymologie et à différencier doigt de doit (du verbe devoir). En savoir plus : Georges Gougenheim.
Daktulos, « dactyle » et, proprement, « doigt », désigne en poésie grecque et latine un pied composé d’une syllabe longue suivie de deux syllabes courtes (comme le doigt est composé d’une longue phalange suivie de deux courtes). Mais ce mot, par analogie de forme, est aussi à l’origine du nom « datte », fruit qui ressemble à un doigt. En savoir plus : Académie française.
Dactyle et dactyl(o)- sont empruntés au latin classique dactylus ou directement au grec δ α ́ κ τ υ λ ο ς « doigt ».
Le nom (un) dé (2) vient du bas latin digitale, proprement « ce qui couvre le doigt », de digitalis « du doigt, de la grosseur du doigt », dérivé de digitus « doigt ».
Le mot digital (1) est emprunté au latin impérial digitalis « qui a la grosseur d'un doigt ». Le mot digital (2) vient de l'adjectif anglais digital notamment dans digital computer « ordinateur digital » (de digit « doigt » mais aussi « chiffre, [primitivement « compté sur les doigts »] ») « ordinateur employant des nombres exprimés directement en chiffres dans un système décimal, binaire ou autre ». Les noms des doigts viennent du latin. « Pouce » est issu de pollex ; « index » vient d’une forme latine identique, index, qui est dérivée du verbe dicare, « montrer » (l’index est le doigt qui sert à montrer) ; « majeur » vient du latin major, le comparatif de magnus, « grand » (« majeur » est donc le nom du plus grand doigt) ; « annulaire » est tiré du latin anularis, un dérivé de anellus, « anneau », l’annulaire étant le doigt où l’on passe l’anneau de mariage ; enfin, le « petit doigt », qui est aussi appelé « auriculaire », un nom tiré du latin auris, « oreille » est ainsi nommé parce qu’il est suffisamment petit pour entrer dans l’oreille. Courrier des internautes (Académie française).
Le Doi Moi (Đổi mới en vietnamien), d'un mot signifiant « renouveau » désigne l'ensemble des réformes économiques initiées à partir de 1986 au Vietnam, faisant passer le pays d'une économie socialiste dirigée à une économie dite « socialiste de marché ». Selon un processus comparable aux réformes entamées en Chine sous Deng Xiaoping après 1978, dites des « quatre modernisations », le Doi Moi est l'ouverture au capitalisme et à l'économie de marché, sans transition démocratique ni concessions faites à la société civile. En savoir plus : Géoconfluences.
Une doïne est un genre musical improvisé, propre au folklore roumain et d'origine très ancienne. Ce nom est emprunté au roumain doina.
Un doïran est un lait entier fermenté au Turkménistan.
Un doit était le montant de ce que l'on doit ; la partie gauche d'un compte où sont portées les sommes que doit le titulaire, par opposition à l'avoir ; le passif ; le montant de ce que le titulaire d'un compte doit à un autre. Ce nom vient du verbe devoir.
Un dojo est une salle pour les arts martiaux.
En droit, un dol est une manœuvre frauduleuse cherchant à porter préjudice aux intérêts de quelqu'un en l'incitant à accepter des conditions désavantageuses ; une intention criminelle, une volonté de commettre un acte interdit ou d'omettre un acte prescrit par la loi ; une tromperie. Ce nom est emprunté au latin classique dolus « ruse, fraude, tromperie ». Voir aussi dolosif (ci-dessous).
Les dolabellopsocidés sont une famille d'insectes psocoptères psocomorphes épipsocètes.
Une dolabre est l'outil constitué par un long manche muni d'une double tête de métal dont un côté forme hache et l'autre un pic recourbé, et utilisé pour couper, tailler, casser et creuser ; une doloire, une hache de guerre utilisée au Moyen Âge ; un genre de mollusques lamellibranches comprenant des formes fossiles du carbonifère. Ce nom est emprunté au latin classique dolabra « outil à deux faces, servant de hache et de pic ».
Un dolage est l'action de doler ; le résultat de cette action.
Un procédé dolby [nom déposé] est utilisé pour les enregistrements sonores.
Sur une partition, la mention dolce signifie avec douceur. La mention dolcissimo signifie très doucement. On a lu un dolce pour une chose donnant une impression de douceur.
Une dolce vita est une vie douce et aisée. La Dolce Vita est un film du réalisateur F. Fellini.
Le mot italien dolce signifie proprement « doux ».
Des doldrums sont une zone des basses pressions équatoriales.
Une dôle est un vin suisse du canton du Valais. Ce terme de Suisse romande est d'origine incertaine.
Une doléance est une souffrance, un état pénible incitant à se plaindre. Des doléances sont une plainte orale ou écrite exposant un grief, afin d'obtenir réparation, ou seulement de faire connaitre un malheur, une infortune ; des plaintes abondantes et continuelles de quelqu'un qui cherche à se faire plaindre. Le nom (une) douliance, devenu doléance, est dérivé du verbe douloir, en ancien français.
Un doleau est utilisé pour équarrir les ardoises.
L'adverbe dolemment signifiait d'une manière dolente ; d'une manière qui évoque une plainte. On a lu dolentement, d'une manière dolente, pénible.
Une dolence est l'état de celui qui est dolent ; une expression plaintive de la douleur ou de l'inquiétude.
L'adjectif dolent, dolente, signifiait qui est dans un état de souffrance diffuse, de malaise pénible ; qui exprime la souffrance ; qui est affecté(e) par une souffrance morale, ressentie avec une certaine passivité ; qui se plaint continuellement ou de manière exagérée ; qui souffre physiquement et/ou moralement, de manière passive ou plaintive. Les mots dolence et dolent sont empruntés au latin classique dolens, dolentis, participe présent de dolere « éprouver de la douleur ».
L'adverbe indolemment signifiait d'une manière indolente. Une indolence est une indifférence ; une apathie, une insouciance, une paresse. L'adjectif indolent, indolente, qualifie quelqu'un qui est insouciant, apathique, indolore, insensible. Le nom (une) indolence est emprunté au latin classique indolentia « absence de toute douleur ; insensibilité ». Le mot indolent est emprunté au bas latin indolens « qui ne souffre pas ».
Le mot français le plus ancien qui ait servi à exprimer la tristesse est l’adjectif dolent fait sur le verbe doloir (ou douloir), issu du latin dolere, qui signifie « souffrir ». Dans La Chanson de Roland (v. 951) le roi des Sarrasins Marsile prédit aux siens la prochaine victoire de leurs armes : Franceis murrunt, Caries en sera dolent (« Les Français mourront, Charles en sera affligé. ») Au début du 17ème siècle, Jean Marot, père de Clément Marot et comme lui poète, qualifie le noir de dolente couleur. Au 17ème siècle l’adjectif dolent passe dans la langue de la comédie. Ainsi Racine décrit, dans Les Plaideurs (acte I, scène 5), la pauvre Isabelle « invisible et dolente ». L’idée de « se plaindre », de « geindre », l’emporte sur celle de tristesse. Littré remarque judicieusement que, dans l’usage moderne le plus ordinaire, dolent comporte « une idée de moquerie ou du moins d’exagération dans la plainte ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le verbe doler signifie amincir, aplanir à l'aide d'un instrument tranchant ; équarrir, aplanir, dresser une pièce de bois avec la doloire ; enlever les bavures de plomb adhérant à la lingotière ; amincir, apprêter une peau en raclant et en ponçant sa surface du côté chair à l'aide d'un couteau ou, le plus souvent, à l'aide d'une meule spéciale, afin d'en égaliser l'épaisseur ; ébaucher, préparer des cornes d'animaux pour en faire des pièces de tabletterie. Ce verbe est emprunté au latin classique dolare « dégrossir, façonner, équarrir ». Voir aussi : dolage, doleau, doloire.
Un dolic ou dolique est une plante légumineuse ou fourragère des pays chauds. Ce nom est emprunté au grec δ ο ́ λ ι χ ο ς « sorte de haricot », en latin impérial dolichos.
dolicho- est emprunté au grec signifiant « long, allongé », par opposition à brachy-.
Un crâne dolichocéphale correspond à la dolichocéphalie, une morphologie ovoïde du crâne par allongement de son diamètre.
Un dolichocôlon est un allongement anormal d'un segment du gros intestin pouvant exister seul ou accompagné d'une augmentation de son calibre, un mégadolichocôlon. Un dolichomégacôlon est une affection caractérisée par un allongement, une dilatation et une atonie d'une partie ou de la totalité du côlon.
L'adjectif dolichocrâne est relatif à la dolichocrânie, l'état, la forme allongée du crâne d'un squelette. L'adjectif dolichocrânien, dolichocrânienne, signifie dolichocéphale.
Les dolichodérinés sont une sous-famille d'insectes hyménoptères formicidés comptant environ 300 espèces.
Un dolichodrome était, dans l'Antiquité grecque, un coureur qui parcourait la carrière la plus longue, en général l'espace de douze stades ; un terrain préparé pour les longues courses.
Une dolicho-ectasie artérielle désigne des allongements, dilatations et tortuosités irrégulières des artères du système carotidien et/ou vertébrobasilaire, caractérisées histologiquement par une raréfaction de la limitante élastique interne et une transformation de la média en un tissu fibreux paucicellulaire.
Une dolichogyne est un genre de plantes, de la famille des composées.
Un dolichol est un alcool polyisoprénique. Un dolichol-phosphate est la forme phosphorylée du dolichol. Un dolichol-phosphate-mannose est la forme pospohrylée du dolichol portant un résidu de mannose. Un pyrophosphoryl-dolichol est un ester pyrophosphorique du dolichol.
Une dolicho-mégaartère ou mégadolichoartère sont une anomalie morphologique d’une artère constituée par un allongement et une dilatation sur un point de son trajet, sans qu’il s’agisse d’un anévrisme vrai.
La forme d'un animal dolichomorphe est élancée.
Un bassin dolichopellique ou bassin anthropoïde sontun bassin ovale, rappelant le bassin des grands singes, qui se rencontre dans 25% des cas dans la classification de Caldwell et Moloy.
Un animal dolichopode a de longues pattes. Une dolichopode est un genre d'insectes orthoptères de la famille des rhaphidophoridés. Les dolichopodidés sont une famille d'insectes diptères brachycères orthorrhaphes asilomorphes empidoïdes.
Un dolichosaure est un reptile saurien à quatre pattes.
Un mégadolicho-sigmoïde est la forme de mégadolicho-côlon localisé au côlon sigmoïde et caractérisé par une longueur anormale de l’anse mobile du côlon sigmoïde.
Un dolichosome est, en paléontologie, un amphibien dépourvu de membres.
Une dolichosténomélie est un allongement et une finesse anormale des membres ou de segments de membre caractéristique de certaines maladies constitutionnelles.
L'adjectif dolichostylé, dolichostylée, signifie, en botanique, à style long.
Un mégadolicho-uretère est la forme particulière de méga-uretère qui ajoute l'allongement aux déformations de celui-ci, lui faisant ainsi décrire de nombreuses sinuosités.
Un doliman est un vêtement turc, une longue robe à manches étroites, boutonnée devant sur la poitrine, serrée autour des reins et se portant sur les autres vêtements. Ce nom est emprunté au turc dolama « manteau de parade rouge, porté par les janissaires »
Un dolman est une veste d'abord caractérisée par des manches pendantes et retenue sur les épaules par un cordon seulement, puis ajustée à la taille et pourvue de brandebourgs, que portaient les hussards et les chasseurs à cheval ; un vêtement masculin ou féminin ayant la forme d'un dolman. Ce nom est aussi emprunté au turc dolama, probablement par l'intermédiaire de l'allemand Dolman et du hongrois dolmany.
Le dolman est d’origine turque, de même que la schabraque, couverture en peau de mouton jetée sur le cheval. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une doline est une excavation circulaire fermée de nature karstique, à fond plus ou moins plat, pouvant avoir de dix à plusieurs centaines de mètres de diamètre, utilisée parfois comme terrain de culture. Ce nom est emprunté au serbo-croate dolina « vallée, cuvette », un mot commun à la plupart des langues slaves.
Les dolioles sont des genres de la famille des doliolidés : des procordés, des thalies. Les doliolidés sont une famille de procordés, de thalies.
un dolique : voir dolic (ci-dessus).
1. Les doliums ou tonnes sont des mollusques.
2. Un dolium est une grosse jarre dont les Romains se servaient notamment pour entreposer le vin nouveau avant de le servir en amphores, ou pour transporter la viande conservée dans le sel. Ce nom est emprunté au latin dolium désignant un grand vaisseau de bois ou de terre.
Un dollar est l'unité monétaire de plusieurs pays (Canada, États-Unis, Australie, etc.) divisée en 100 cents.
Au Québec, le nom piastre est parfois utilisé dans la langue familière au sens de « dollar ». On y trouve aussi la variante graphique piasse, fréquemment utilisée pour rendre la prononciation usuelle du mot. L'emploi du nom piastre, qui subsiste encore aujourd'hui au Québec, peut s’expliquer par des faits historiques. OQLF.
Une dollarisation est la substitution d'une monnaie nationale par une devise stable. Être dollarisé signifie être conduit à utiliser le dollar comme monnaie d'échange.
Un eurodollar est un avoir en dollars déposé dans une banque européenne.
Un huard ou huart est un pygargue, un plongeon arctique ; une pièce d'un dollar avec cet emblème, la monnaie canadienne [Québec].
Un narcodollar est un dollar utilisé dans le trafic de stupéfiants. Des narcodollars sont un profit tiré du trafic de la drogue.
Des pétrodollars sont des devises provenant de la production de pétrole.
Le mot anglo-américain dollar, a été à l'origine emprunté par l'anglais au bas allemand daler (voir : thaler) pour désigner cette monnaie des pays germaniques, puis est devenu l'appellation du peso espagnol dans les colonies d'Amérique du Nord, et enfin l'unité monétaire adoptée par le Congrès américain.
Ce que l'on a donc appelé la fête de la Reine (un f minuscule et un R majuscule puisque avec le mot fête, c'est le spécifique qui prend la majuscule) a coexisté au Québec, dès le premier quart du 20ème siècle, avec la fête de Dollard (avec un d final, contrairement au nom de notre devise qui n'en prend pas). Dollard, pour Dollard des Ormeaux bien sûr, que le chanoine Groulx a voulu donner comme héros à la jeunesse canadienne-française. Mais des recherches historiques ont quelque peu terni l'image de ce personnage légendaire, mort en 1660, et c'est sans doute un peu pour cela que la fête de Dollard a été rebaptisée officiellement Journée nationale des patriotes (avec une majuscule à Journée) en 2002. Cette journée vise à commémorer la lutte menée par les patriotes en 1837-1838 et, en particulier, elle rappelle qu'au mois de mai 1837 furent tenues plusieurs assemblées publiques au Québec à la suite de la décision de Londres de rejeter les revendications des patriotes.
Et maintenant que l'on sait mieux qui on honore, retenons que le premier lundi précédant le 25 mai est un jour férié payé.
OQLF.
dolman : voir doliman (ci-dessus).
Un dolmen est un monument mégalithique constitué par une dalle de pierre reposant sur des piliers, utilisé comme autel ou nécropole dans les cultes préhistoriques, celtiques et druidiques. Ce nom est probablement la transcription inexacte par Latour d'Auvergne, du cornique tolmen, une erreur reprise par les autres archéologues français, plutôt que la formation directe par les archéologues français à partir des deux mots bretons taol, tol « table » [du latin tabula] et mean, men « pierre » [du latin moenia « muraille » dont la composition normale en breton aurait dû donner taolvean, tolven. L'adjectif dolménique est relatif aux dolmens.
Une doloire est une cognée à taillant droit, à large lame plane dont le tranchant n'a qu'un seul biseau, oblique par rapport au manche court et un peu courbé, servant à aplanir, dresser et unir les pièces de bois ; une hache utilisée au Moyen Âge, soit comme arme de justice pour décapiter des condamnés, soit comme arme de guerre. Ce nom vient du latin vulgaire dolatōria « hache » formé sur le supin dolatum de dolare « dégrossir à la hache ».
Une doloire de maçon est une pelle en fer utilisée pour gâcher le sable et la chaux en vue de faire le mortier.
Une feuille en doloire ou dolabriforme est en botanique, une feuille cylindrique à sa base, large et plane, épaisse d'un côté et tranchante de l'autre, dont la forme rappelle celle de la doloire.
Un (bandage en) doloire est un bandage enroulé obliquement de telle sorte que chaque tour de bande recouvre les deux tiers du tour précédent.
Une dolomède est le genre d'araignée fileuse, brun foncé ou grisâtre comprenant deux espèces vivant en colonies dans les marais et pouvant se déplacer sur l'eau avec une grande agilité. Une dolomède entourée est une araignée d'eau. Ce nom vient du grec « qui médite des ruses » par l'intermédiaire du latin savant dolomedes.
Souvent, le même terme (dolomie) s'applique à la fois au minéral et à la roche, mais parfois dolomite s'applique au minéral et dolomie à la roche
Une dolomie ou dolomite sont le minéral à cristallisation rhomboédrique, constitué de carbonate double de calcium et de magnésium, et se présentant sous forme de marbre blanc très utilisé pour la construction ; une roche sédimentaire très répandue composée en grande partie de dolomie, et pouvant former des massifs montagneux entiers. Ces noms ont été créés à partir du nom du naturaliste français Déodat de Dolomieu qui découvrit cette roche.
On lit les Dolomites ou Alpes dolomitiques. L'adjectif dolomitique qualifie ce qui renferme de la dolomite ; ce qui a la même composition. Une dolomitisation est le processus de transformation d'une roche en dolomie par action de l'eau.
Une sensation dolorifique cause de la douleur.
Le dolorisme est le gout et l'étalage de la douleur ; une complaisance à la douleur ; la doctrine qui a donné naissance à un mouvement littéraire qui exalte la douleur en lui attribuant une haute valeur morale, un rôle transformateur et générateur d'activité créatrice. Ce nom est un dérivé savant du latin classique dolor, doloris « souffrance, douleur ». Une, un doloriste sont ceux qui se complaisent dans la douleur, ils y trouvent plaisir et justification. L'adjectif doloriste est relatif au dolorisme.
L'adjectif dolosif, dolosive, qualifie ce qui a le caractère du dol ; ce qui est frauduleux, trompeur. Ce mot est dérivé du radical du latin classique dolosus « rusé, fourbe, trompeur ». L'adverbe dolosivement signifie de manière dolosive.
A. Dom est un titre donné à certains religieux, en particulier dans les ordres des bénédictins, chartreux et trappistes : dom Justo, dom prieur. Une domerie est le nom que prenaient autrefois certaines abbayes qui étaient des espèces d'hôpitaux et qui étaient des bénéfices ecclésiastiques dont le possesseur portait le titre de dom.
B. Dom est un titre de noblesse ou de courtoisie employé au Portugal (comme on utilise don en Espagne) : dom Pedro. Don est un titre d'honneur précédant le prénom des nobles d'Espagne et du Portugal (seigneur, sire) : don Carlos. Doña Léonor signifie dame Léonor. On lit aussi dona.
Le mot dom est emprunté à l'italien don, anciennement dom, la forme abrégée tirée du latin classique dominus « maitre ». Le mot espagnol doña est la forme abrégée tirée du latin dom(i)na, féminin de dom(i)nus.
Certaines communes françaises ont un nom commençant par dom- ou dam-, comme Domfront ou Dampierre. Ces préfixes, dom- ou dam-, sont des formes d’ancien français, issues du latin dominus, « seigneur, maître », ou domina, « maîtresse », et qui, entre autres sens, signifiaient, en latin médiéval, « saint, vénérable ». Aujourd’hui, dans la toponymie, cohabitent des formes en Dam(p) et en Saint-. En savoir plus : Académie française.
À l’époque mérovingienne l’usage est de donner aux saints, par respect, le titre de Dominus, « Seigneur ». Il en est resté des noms de localités en Dom ou en Dam : Dompierre et Dampierre, Dommartin et Dammartin, Domrémy, Dombasle (saint Basile). À la même origine se rattache Dannemarie (Domina Maria, sainte Marie). En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une domacie est une structure creuse dans laquelle les myrmécophytes (plantes myrmécophiles) logent des fourmis. On lit aussi une myrmécodomacie.
Un dômage est un dépôt, sur un support imprimé, d’une couche de résine transparente qui forme en se solidifiant une surface bombée, créant ainsi un effet de relief. En anglais : doming. JORF du 01/07/2017.
A. Un domaine est un droit de propriété ou de possession. Être dans le domaine public, tomber dans le domaine public signifient, pour des œuvres littéraires, musicales, artistiques, cesser d'être la propriété des auteurs ou de leurs héritiers après un temps réglementé.
B. Un domaine est une propriété foncière de vaste étendue comprenant généralement une habitation de maitre ; l'ensemble des biens appartenant à un groupe ou à une catégorie sociale ; un ensemble d'adresses internet faisant l'objet d'une gestion commune (en anglais : domain. JORF du 16/03/1999).
Le domaine de quelqu'un est l'ensemble de ce qu'il connait plus particulièrement ; ce qui est de sa compétence.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'un domaine est une exploitation agricole d’une certaine importance, souvent isolée ; un domaine ou une maison de domaine sont un bâtiment de cette exploitation, destiné à l’habitation.
Le nom (un) domaine est soit emprunté au bas latin dominium « pouvoir, autorité » « propriété, droit de propriété », largement attesté en latin médiéval, dérivé de dominus (dom) ou de dominari « dominer », soit moins probablement issu de l'ancien français demaine « qui appartient en propre », emprunté au latin dominicus « relatif au maitre ».
Le domaine public est composé des biens non susceptibles d'appropriation privée. Le domaine privé est composé des biens de l'État ou de collectivités territoriales, non affectés à un service public.
Le domaine aérien est l'espace aérien situé au-dessus d'un État et sur lequel, en vertu d'accords internationaux, il garde sa pleine souveraineté.
Le Domaine public maritime (DPM) a été défini en 1566 et ses limites précisées en 1681. Dès 1681, une ordonnance de Colbert le définit comme "tout ce que la mer couvre et découvre et jusqu'où le grand flot de mars se peut étendre sur les grèves" et déclare que ces espaces ne peuvent faire l'objet d'une appropriation privée. Il concerne tout ce qui est (ou a été) couvert par la mer calme pendant les plus hautes marées possibles (coefficient 120). Il est par définition inaliénable et imprescriptible (l’État n’a pas le droit de le vendre, ni de le céder, ni de le laisser usurper) et il n’a cessé de l’être que pendant une courte période de la Révolution Française.
Cette ordonnance fonde encore aujourd'hui la protection du domaine public maritime naturel depuis l'arrêt Kreitmann. Il est précisé dans cet arrêt que sur la terre ferme, la limite est fixée "au point jusqu'où les plus hautes mers peuvent s'étendre en l'absence de perturbations météorologiques exceptionnelles".
Afin de préserver certaines parties terrestres plus en amont du rivage stricto sensu, on a assisté à une extension du domaine public maritime grâce à un régime d'incorporation de terrains qui jusque là n'en faisaient pas partie.
La loi du 28 novembre 1963 inclut ainsi dans son champ d'application les lais et les relais de la mer, constitués postérieurement et appelés "lais et relais futurs". Les lais sont des terrains formés par les alluvions que la mer dépose sur la côte ; les relais sont des terrains que la mer laisse à découvert en se retirant. Or ces zones ont pour caractéristique commune de n'être plus recouvertes par le plus haut flot.
En savoir plus : Géoconfluences.
Un domaine viticole est un ensemble de terres comprises dans une aire de production, justifiant de droits de plantation, complanté en vigne et des bâtiments rattachés, disposant d'une chaîne d'exploitation, de transformation et de commercialisation du produit fini, le vin), en savoir plus : Géoconfluences
Dans l'industrie nucléaire, un domaine de fonctionnement est l'ensemble des valeurs de paramètres physiques comprises entre des limites dont le respect permet l'exploitation d'une installation conformément aux exigences de sûreté. Les paramètres qui définissent le domaine de fonctionnement sont par exemple la température et la pression du fluide primaire, la puissance du cœur, la quantité de substances radioactives. En anglais : operational limits and conditions. JORF du 03/06/2012. Un domaine de conception additionnel (DCA) ou domaine d'extension de la conception (DEC) sont un ensemble, défini par convention, de situations prises en compte pour la conception d'une installation nucléaire, qui recouvre les conditions de fonctionnement résultant de défaillances multiples, ainsi que les situations résultant d'agressions externes de grande sévérité et d'accidents graves. Les études du domaine de conception additionnel utilisent des méthodes moins conservatives que celles du domaine de conception de référence. Les situations prises en compte pour la conception d'un réacteur sont celles du domaine de conception de référence et celles du domaine de conception additionnel. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « domaine de conception étendu », qui est déconseillé en ce sens. En anglais : design extension conditions (DEC). Un domaine de conception de référence (DCR) est un ensemble, défini par convention, de situations prises en compte pour la conception d'une installation nucléaire, qui recouvre les conditions de fonctionnement normal, les conditions de fonctionnement résultant d'une seule défaillance ainsi que les situations résultant d'agressions externes ou internes. Dans le domaine de conception de référence, les situations sont étudiées avec des méthodes conservatives pouvant inclure la prise en compte de l'aggravant unique. Les situations prises en compte pour la conception d'une installation sont celles du domaine de conception de référence et celles du domaine de conception additionnel. En anglais : design basis conditions (DBC). JORF du 02/02/2023.
Un domaine de liaison à l'ADN est une séquence d’acides aminés d’une protéine qui permet à celle-ci de reconnaître une séquence d’ADN particulière dans un ADN double brin et de se lier à elle. En anglais : DNA-binding domain. Voir aussi : nucléase-effecteur de type activateur de transcription. JORF du 28/03/2018.
Un domaine de mort (cellulaire) est une séquence protéique située dans les régions cytoplasmiques des récepteurs de mort cellulaire, qui est nécessaire au déclenchement de l’apoptose. Par leurs interactions avec d’autres protéines, certains domaines de mort cellulaire, inclus dans de nombreuses protéines de mammifères, interviennent aussi dans les phénomènes inflammatoires, dans la nécrose et dans la réponse immunitaire innée. En anglais : death domain ; DD. Voir aussi : récepteur de mort cellulaire. Un domaine modifiant la chromatine ou un chromodomaine sont un domaine d’une protéine nucléaire qui, en modulant la structure de la chromatine, modifie localement l’expression de certains gènes. En anglais : chromatin organization modifier domain ; chromodomain. JORF du 19/09/2015. Un domaine protéique est une partie d'une protéine ayant une séquence, une structure et une fonction singulières. En anglais : protein domain. Voir aussi : sélectine. JORF du 10/06/2012. Un homéodomaine est une séquence de 60 acides aminés d’une homéoprotéine, qui reconnait une région régulatrice de gènes sur laquelle elle se fixe.
Un domaine de premier niveau ou domaine de tête sont le domaine correspondant au niveau le plus élevé dans la structure d'adressage de l'internet, et dont la représentation codée est située à la fin de tout nom de domaine. Le domaine de premier niveau est identifié soit par la représentation codée d'un nom de pays, telle que « fr », soit par une abréviation telle que « com » ou « org ». En anglais : top-level domain ; TLD. Voir aussi : domaine, office d'enregistrement, registraire, système d'adressage par domaines. JORF du 27/12/2009.
L'adjectif domanial, domaniale, domaniaux, domaniales, qualifie ce qui concerne le domaine ; ce qui est d'un domaine ; ce qui relève du domaine de l'État.
Si l’espace maritime français fait systématiquement partie, jusqu’à la limite des eaux territoriales, du domaine public maritime, les lacs intérieurs relèvent en revanche de statuts juridiques variables. Le droit français distingue, d’une part, les cours d’eau et les lacs « domaniaux » et, d’autre part, les cours d’eau et les lacs « non domaniaux ». En savoir plus : Géoconfluences.
Une domanialité est le régime juridique des biens composant le Domaine.
Une domatie est une déformation d'une plante servant d'habitation à des hôtes [arthropodes, cyanobactéries] vivant en symbiose.
Un dombeya est le genre d'arbres ou d'arbustes, de la famille des sterculiacées, comprenant une centaine d'espèces caractérisées par des feuilles persistantes échancrées en forme de cœur, des fleurs blanches, roses ou rouges, odorantes, groupées en cymes axillaires ou terminales, croissant dans les régions tropicales, parfois cultivées en serre ou poussant en plein air sur la Côte d'Azur ; un végétal appartenant à ce genre. Ce latin botanique est formé sur le nom de l'explorateur et botaniste français J. Dombey (1742-1794).
1. Un dôme est en Italie et en Allemagne, l'église principale d'une ville ; ce nom a désigné une cathédrale. Ce nom est emprunté à l'italien duomo « église cathédrale », probablement issu par ellipse du latin médiéval domus episcopi, proprement « maison de l'évêque ».
2. Un dôme est un comble, de forme généralement hémisphérique, couvrant tout ou partie d'un édifice ; un plafond vouté ; un objet de forme hémisphérique formant la partie supérieure d'un ensemble ; ce qui a une forme bombée, rebondie ; une structure concave élaborée par les fourmis afin d'y constituer leur nid ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal doma « toit en forme de coupole », emprunté au bas latin doma, domatis « toit en terrasse », emprunté au grec δ ω ̃ μ α.
Le nom (une) koubba ou kouba (en Afrique du Nord, un monument composé d'une partie cubique surmontée d'un dôme généralement sphérique ou ogival, élevé sur la tombe ou en souvenir d'un personnage vénéré) est emprunté à l'arabe qubba « dôme, coupole ; édifice en forme de dôme, édifice surmonté d'un dôme ; édifice carré surmonté d'un dôme, abritant la tombe d'un personnage vénéré », à comparer avec alcôve.
Une domerie était le nom que prenaient autrefois certaines abbayes qui étaient des espèces d'hôpitaux et qui étaient des bénéfices ecclésiastiques dont le possesseur portait le titre de dom.
L'adjectif domesticable signifie que l'on peut domestiquer.
Une domestication est l'action de domestiquer ; l'apprivoisement des animaux ; un assujettissement, un asservissement de personnes, de groupes humains, d'idées.
une dédomestication est le fait de laisser une population d'une espèce domestique évoluer naturellement en limitant ses contacts avec l'homme. La dédomestication peut concerner des espèces telles que le chat, le porc, la chèvre ou le cheval. Voir aussi : réensauvagement, sauvageté. JORF du 04/08/2022.
Une domesticité est la condition, la situation d'une personne servant en qualité de domestique ; un état de dépendance envers quelqu'un ou quelque chose ; l'ensemble des personnes, des domestiques, qui servent dans une maison ; l'état de l'animal qui a été domestiqué, apprivoisé par l'homme. Ce nom est emprunté au bas latin domesticitas, domesticitatis « relations, vie commune ».
L'adjectif domestique signifie qui concerne la vie à la maison, le ménage, la vie privée ; qui appartient à l'environnement familial, au patrimoine ; qui est attaché(e) à un foyer ; qui exerce son activité à l'intérieur du milieu familial ; qui appartient à un pays, à un peuple ; qui est choisi(e), élevé(e) par l'homme, vit dans son entourage pour l'aider, le distraire, le nourrir ; qui est cultivé(e) par l'homme pour son plaisir ou son alimentation.
Un appareil électrodomestique est utilisé à la maison, un appareil électroménager. On a lu l'électrodomestique.
Un domestique était, sous l'ancien Régime, un homme, même de noble condition, attaché au service d'un grand personnage. Une, un domestique sont des personnes employées pour le service, l'entretien d'une maison ; des personnes hiérarchiquement inférieures, qui aident, servent. Ce mot est emprunté au latin classique domesticus « de la maison, de la famille ».
Ici, la locution domestique somptueux ne désigne pas un employé de maison d’une très grande beauté. Domestique y a le sens, aujourd’hui très vieilli, d’« ensemble des serviteurs d’une maison », et somptueux signifie « dont le luxe, le faste, la beauté supposent de grandes dépenses ». Balzac signale donc que ce duc a les moyens d’entretenir un personnel très nombreux. Courrier des internautes de l'Académie française.
L'adverbe domestiquement signifie: en qualité de domestique.
L'anglais domestic a une extension de sens plus grande, et celle-ci a donné lieu à l'anglicisme domestique, employé pour désigner « ce qui concerne un pays ou un territoire bien délimité, à l'intérieur de ses frontières ». Bien qu'il soit attesté dans certains dictionnaires avec la mention anglicisme, cet emploi erroné devrait être corrigé par interne, intérieur ou national. OQLF ; Académie française.
Le verbe domestiquer signifie rendre domestique un animal, une espèce animale ; rendre inoffensif, utilisable ; maitriser, dominer.
Le nom (un) maréchal vient de l'ancien bas francique marhskalk « domestique chargé de soigner les chevaux », à comparer avec l'ancien haut allemand marahskalk composé de marh « cheval » et de skalk « valet ».
Un domiati est un fromage blanc dur apprécié en Egypte et au Soudan.
Un domicide est une destruction massive d’habitations pour rendre un territoire inhabitable.
Un domicile est le lieu dans lequel une personne est censée demeurer en permanence ; le lieu personnel d'habitation où l'on fixe sa demeure ou son principal établissement ; le lieu où s'abrite un animal ; le lieu où se situe normalement quelque chose ; en astrologie, le signe correspondant aux caractéristiques d'une planète et renforçant ses qualités. Ce nom est emprunté au latin classique domicilium « domicile, habitation ». Voir aussi : home.
L'adjectif domiciliaire qualifie ce qui se fait au domicile de quelqu'un ; ce qui concerne le lieu d'habitation.
Une, un domiciliataire sont les personnes au domicile desquelles un effet de commerce ou une facture protestable doit être présenté au paiement.
Une domiciliation est une désignation ou un choix du lieu officiel d'habitation ; c'est aussi la désignation du domicile choisi pour lieu de paiement d'un effet de commerce, d'une facture protestable ou d'un chèque.
Une redomiciliation fiscale est une réorganisation d'un groupe de sociétés destinée à transférer son domicile fiscal dans une juridiction dont la fiscalité permet une optimisation.En anglais : tax inversion. JORF du 22/01/2022.
L'adjectif domicilié, domiciliée, signifie qui a un domicile, une demeure certaine. Être domicilié à ... signifie y avoir son domicile.
Le verbe domicilier signifie fixer, assigner un domicile à quelqu'un ; loger, installer. Se faire domicilier à un endroit, c'est le faire reconnaitre comme son domicile légal. Domicilier un effet, une traite, une lettre de change, un chèque, c'est indiquer le domicile du tiers, généralement une banque, choisi pour lieu de paiement de cet effet, de cette traite, etc. Se domicilier signifie choisir le lieu habituel ou principal d'habitation.
Un insecte domicole vit dans les maisons.
Une domienne, un domien sont ceux qui vivent dans les DOM-TOM.
Une domification est l'action de domifier, de diviser la voute céleste en douze secteurs ou maisons correspondant aux signes du zodiaque pour dresser un horoscope. Ce verbe est dérivé du radical dom- du latin domus « maison ».
Une dominance est une prédominance, le fait de dominer, d'exercer un pouvoir souverain ou prépondérant ; le fait d'avoir une importance, une valeur plus grande que d'autres éléments, dans un ensemble ; la prépondérance d'un caractère ou d'un gène sur son allélomorphe, lorsqu'ils sont tous deux présents chez un individu hétérozygote.
L'adjectif dominant, dominante, signifie qui exerce son emprise prépondérante, son autorité sur une personne ou un groupe social ; qui joue un rôle essentiel, occupe une place prépondérante ; qui l'emporte parmi d'autres par l'influence, la valeur, la quantité ; qui occupe une situation élevée par rapport à d'autres personnes ou choses dans l'espace environnant. Une dominante est la tendance prépondérante, la caractéristique principale ; le cinquième degré de la gamme diatonique.
Une dominatrice, un dominateur sont une personne, un peuple, qui exercent sur d'autres un empire souverain ; des personnes autoritaires qui cherchent à dominer autrui. L'adjectif dominateur, dominatrice, signifie qui exerce ou cherche à exercer sur d'autres un empire souverain ; qui cherche à dominer autrui ; qui révèle un caractère autoritaire et qui aime dominer. Ce mot est emprunté au latin classique dominator « maitre, souverain ».
Une domination est l'action ou le fait de dominer, d'exercer une puissance souveraine ou une influence prépondérante. En théologie, les dominations sont les premiers anges de la seconde hiérarchie céleste. Ce nom est emprunté au latin classique dominatio, dominationis « domination, souveraineté ».
Le verbe dominer signifie avoir la suprématie, exercer une puissance souveraine ; avoir la suprématie, exercer une puissance souveraine ; être le plus marquant, le plus important, le plus nombreux ; être plus élevé, occuper une situation plus élevée que les choses ou personnes environnantes. Dominer quelque chose ou quelqu'un, c'est les avoir, les tenir sous sa suprématie, sa puissance souveraine ; être plus fort, exercer une emprise ; se rendre le maitre de, avoir le dessus ; être dans un ensemble plus important, plus fort, plus nombreux ; l'avoir au-dessous de soi. Dominer une question, un sujet, c'est prendre du recul, regarder cette question et ce sujet de haut et pouvoir en faire aisément la synthèse. Se dominer signifie être maître de soi, de ses réactions. Ce verbe est emprunté au latin classique dominari « dominer, être maitre ».
Le verbe prédominer (l'emporter en influence, en importance, par la quantité, la puissance ou la qualité ; exercer une influence prépondérante sur quelqu'un) est emprunté au latin médiéval predominari, de dominari « dominer, être maitre ». d'où prédominant et une prédominance.
1. Une dominicaine, un dominicain sont des religieux appartenant à l'ordre fondé en 1215 par saint Dominique et destiné à la prédication. On lit l'école dominicaine Ce mot est dérivé du radical du nom latin Dominicus de St-Dominique.
2. L'adjectif dominicain, dominicaine, est relatif à l'ile de St-Domingue dont les habitants sont les Dominicaines et les Dominicains. Le mot dominicain (2) est dérivé du radical de Dominique, transcription française de [San] Domingo nom de l'ile de St-Domingue située dans le Pacifique.
L'adjectif dominicain, dominicaine, est relatif à la République dominicaine dont les habitants sont les Dominicaines et les Dominicains. Les habitants de la capitale, Saint-Domingue, sont les Domingoises et les Domingois. Le nom de la République dominicaine dérive du nom de la capitale, Saint-Domingue (Santo Domingo), nommée en honneur du saint espagnol Dominique de Guzmán, fondateur de l'ordre dominicain. En savoir plus : Wikipédia.
L'adjectif dominical, dominicale, dominicaux, dominicales, qualifie ce qui vient du Seigneur, de Jésus-Christ ; ce qui a rapport au dimanche. Ce mot est emprunté au bas latin dominicalis de même sens.
Le nom (un) dimanche vient du latin chrétien dies dominicus « jour du Seigneur » devenu didominicu, puis par dissimilation consonantique diominicu.
Un dominion est un État membre du Commonwealth britannique, politiquement indépendant, uni à la couronne britannique par des liens particuliers (l’Australie, le Canada, l’Irlande, le Pakistan) ; ce nom a désigné un pays colonisé. Le mot anglais Dominion, en moyen anglais « domination, puissance » « domaine placé sous l'autorité d'un seigneur », est emprunté au moyen français dominion « domination », adaptation du latin dominium, voir : domaine.
L'adjectif dominiquais, dominiquaise, est relatif à la Dominique dont les habitants sont les une Dominiquaises et les Dominiquais. La capitale de la Dominique ou le Commonwealth de la Dominique est Roseau dont les habitants sont les Roseliennes et les Roseliens. Le nom de la Dominique vient du latin médiéval dies dominica : dimanche, le jour de la semaine où Christophe Colomb est arrivé sur l'ile. En savoir plus : Wikipédia.
1. Un domino était le camail noir que les ecclésiastiques portaient aux offices pendant l'hiver ; un costume de bal masqué consistant en une robe flottante à capuchon ; une personne revêtue d'un domino ; ce qui cache la réalité. Ce nom représente peut-être le latin domino, extrait d'une formule de prière.
2. Un domino est un parallélépipède dont la face blanche est divisée en deux parties égales portant en creux les différentes combinaisons de points depuis le double blanc jusqu'au double six. Les dominos, c'est le jeu consistant à apparier les combinaisons de points figurées sur les dominos suivant certaines règles départageant les adversaires. Un domino est une nation, une zone faisant partie d'un ensemble politique et menacée de suivre le sort des zones proches par suite de l'évolution générale. Un effet domino est une réaction en chaine ; un effondrement par répercussions. Par comparaison, un domino est un dispositif de raccordement électrique pour conducteurs de faible section. En argot, jouer des dominos signifie manger.
On distingue habituellement les impacts directs et les impacts indirects d'un accident ou d'une catastrophe. Les victimes de nombreux séismes sont ensevelies par l'effondrement des habitations ou des infrastructures, mais sont aussi causées par les incendies ou les inondations (ruptures de digues, de barrages) qui en résultent. Les grandes concentrations industrielles et urbaines sont plus vulnérables, davantage exposées à de tels effets dominos, une catastrophe "naturelle" pouvant entraîner en chaîne une série de catastrophes technologiques. En savoir plus : Géoconfluences.
3. Un domino est une sorte de papier peint et imprimé de diverses couleurs, dont on se sert pour différents jeux, tels que jeu de dame, jeu de l'oie, jeu de loto. Une dominoterie est une fabrication du papier marbré et colorié, le domino, pour des jeux de société. Une dominotière, un dominotier sont des personnes fabriquant ou faisant commerce de dominoterie.
Les sens du mot domino 2 et 3 s'expliquent mal.
Le domisme est la science de la construction et de l'aménagement de l'habitation.
Un dommage est ce qui résulte d'une action qui nuit ; un préjudice porté à quelqu'un ou à quelque chose.
Dommage, c'est dommage, quel dommage ! c'est regrettable, c'est fâcheux !
Des dommages et intérêts ou dommages-intérêts sont une somme d'argent attribuée au créancier pour l'indemniser de l'inexécution partielle ou totale du contrat [dommages et intérêts compensatoires] ou pour l'exécution tardive de cette obligation [dommages et intérêts moratoires] ; des indemnités dues pour la réparation du dommage causé par un délit ou un quasi-délit.
Un dommage d'irradiation est une modification de la structure d'un matériau sous l'effet d'un rayonnement, entraînant une détérioration de ses propriétés initiales. Dans le cas d'une irradiation neutronique, ce dommage peut être quantifié en nombre de déplacements par atome. En anglais : irradiation damage ; radiation damage. Voir aussi : nombre de déplacements par atome, réflecteur de neutrons. JORF du 01/07/2011.
Un dommage par une particule isolée est une altération, temporaire ou permanente, ou une destruction d'un composant électronique sous l'effet d'une particule de haute énergie. En anglais : single event damage ; SED. Voir aussi : effet d'une particule isolée, perturbation par une particule isolée. JORF du 30/01/2005.
Les dommages sont les conséquences péjoratives d’un phénomène (accident, catastrophe) sur les biens (dégâts), les activités (perturbations) et les personnes (préjudices). Le degré d'endommagement est un indicateur représentatif de la détérioration matérielle et des perturbations fonctionnelles d’un bien consécutivement à l’action physique d’un phénomène. En savoir plus : Géoconfluences.
L'adjectif dommageable qualifie ce qui cause du dommage à quelqu'un ou quelque chose ; ce qui est fâcheux, préjudiciable. On lit l'adverbe dommageablement.
Le nom (un) dommage est dérivé de dam. Le verbe endommager est dérivé de dommage.
Le mot indemne (qui n'a pas subi de dommage ; qui est sain et sauf ; qui n'est pas atteint par une maladie) est emprunté au latin indemnis « qui n'a pas subi de dommage », qui prit en latin médiéval le sens de « exempt ». Le nom (une) indemnité (une somme d'argent accordée en compensation d'un dommage subi, de frais particuliers ; une rétribution d'un travail, d'une fonction) est emprunté au latin indemnitas « fait d'être préservé de tout dommage », qui prit en latin médiéval le sens de « dédommagement ».
Une domotique est une gestion automatisée d'une habitation.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une domplaine est une sorte de chausson en forme de boule, fait de fruits (général. des pommes) enveloppés dans un carré de pâte que l’on referme par le haut, en en resserrant les bords. Ce nom vient de l’anglais dumpling « a ball of dough cooked with meat or prepared with fruit inside it ».
L'adjectif domptable signifie qui peut être dompté(e). L'adjectif indomptable signifie qui ne peut pas être domptée, soumise, maitrisée, qui ne peut pas être dompté, soumis, maitrisé. Une indomptabilité est le caractère de ce qui est indomptable. On lit l'adverbe indomptablement.
Un domptage est un dressage.
L'adjectif dompté, domptée, signifie qui a subi un fort ascendant, a abandonné toute résistance ; qui est rendue utilisable, inoffensive ; qui est rendu utilisable, inoffensif ; qui est contenu(e), dominé(e) ; à qui l'on a fait perdre son comportement farouche ou sauvage. L'adjectif indompté, indomptée, signifie qui n'a pas été dompté(e), soumis ou soumise à l'obéissance par l'homme ; qui est indocile ; qui ne se soumet pas facilement ; qui n'est pas maitrisé(e).
Le verbe dompter signifie réduire à l'obéissance ; amener un animal sauvage à l'obéissance, en brisant généralement par des méthodes violentes sa résistance ; se rendre maitre ; dominer, maitriser. Se dompter signifie se maitriser, se contrôler. Ce verbe vient du latin classique domitare « dompter », d'après dampnare, temptare (damnare, tentare) ou sous l'influence de compter.
Un dompteur, une dompteuse sont ceux qui soumettent à leur pouvoir d'autres hommes, un peuple ; ceux qui se rendent maitres d'un élément, d'une force naturelle ; ceux qui domptent des animaux pris à l'état sauvage ou des animaux farouches ; ceux qui domptent, dressent et présentent des animaux dans un cirque.
Un dompte-venin est une asclépiade ou un asclépias, une plante. Les dompte-venins sont des plantes toxiques de la famille des asclépiadées.
Certaines plantes de notre flore sont bien plus connues par leur nom « accrocheur » que par elles-mêmes : le dompte-venin officinal en est l’exemple type. Assez ou peu commune selon les régions, cette plante passe facilement inaperçue même en fleurs. Et pourtant, elle ne manque pas de caractères originaux, elle qui appartient à la famille des pervenches, les apocynacées, une famille riche en espèces tropicales extravagantes. Sa répartition souvent fragmentée naturellement en petites populations séparées du fait de ses exigences assez étroites, en fait une plante modèle quant à son système de reproduction. Son nom vernaculaire laisse présager de rapports anciens avec les humains : certes, le dompte-venin était connu pour certaines propriétés médicinales mais il reste avant tout … fortement toxique. Cette fausse réputation d’antipoison ne tient pas qu’à son seul nom français et se retrouve dans diverses autres langues. Extrait de Dompte-venin officinal : un faux antipoison ! (Zoom nature).
Quelle tristesse alors de constater que ces phonèmes, pourtant si utiles, sont parfois appelés des sons parasites et qu’au sujet de l’un d’entre eux, Littré écrivait : « L’Académie devrait supprimer le p de dompter, lettre qui ne se prononce pas, qui n’est pas étymologique, et qui provient d’une vicieuse tendance qu’avait le Moyen Âge à mettre un p après une m ou une n ; d’où temptation, qui est resté en anglais. » Cette « vicieuse tendance » n’est pourtant que le phénomène que nous venons de voir : le p de dompter est une consonne d’appui. La forme latine à l’origine de ce verbe était domitare, mais le i, non accentué, a vite cessé d’être prononcé, ce qui fait que m et t ont été en contact. Pour en faciliter l’enchaînement, la langue a ajouté un p, consonne labiale sourde, qui pouvait idéalement être un pont entre une labiale sonore, m, et une dentale sourde, t. Une fois encore, les locuteurs ordinaires, sans rien connaître des règles de la phonétique, avaient trouvé le phonème le mieux adapté pour faciliter, en un temps où toutes les lettres écrites étaient articulées, la prononciation de ce verbe. En savoir plus : Académie française.
Un don est l'action de donner, de céder gratuitement et volontairement la propriété d'une chose ; l'action d'offrir quelque chose ; l'action de s'abandonner, de se remettre aux soins de quelqu'un, en se fiant à lui ; l'action de renoncer à quelque chose en faveur de quelqu'un ou quelque chose ; ce qu'on donne sans rien recevoir en retour. Un don est aussi un bienfait, une faveur ; une qualité, une disposition innée, une inclination naturelle pour quelque chose ; une faculté, un pouvoir. Ce nom vient du latin classique donum « action de donner, présent ».
Le français avait hérité du latin le mot don (latin donum). C’est le terme de la langue classique du 17ème siècle : Les spectacles, les dons, invincibles appas, Vous attiraient les cœurs du peuple et des soldats. (RACINE, Britannicus, IV, 2.) Le mot était fortifié par le rapprochement avec le verbe donner. Le fils d’Harpagon répond insolemment à son père qui lui donne sa malédiction : Je n’ai que faire de vos dons. (MOLIÈRE, L’Avare, IV, 5.) Malgré cet appui, le mot a cessé d’être courant. Il a souffert d’une véritable désaffection qu’on peut attribuer à son manque d’ampleur : don est un mot trop court, homonyme de mots grammaticaux (dont, donc). De plus, un mot de ce sens est exposé à être précédé d’un possessif et le voisinage des sons produisait des effets peu agréables à l’oreille, surtout dans ton don. Il subsiste dans des emplois d’une langue un peu solennelle et compassée : faire don de quelque chose, faire un don à une œuvre. Il s’est maintenu aussi dans la langue religieuse. En particulier, les dons du ciel sont les qualités que l’on reçoit de Dieu. « Que de dons du ciel ne faut-il pas pour régner ? » s’écrie La Bruyère. Par allusion aux apôtres, on dit avoir le don des langues, pour dire « parler aisément plusieurs langues ». Avoir le don de faire quelque chose signifie « posséder des aptitudes naturelles à faire quelque chose », on va même jusqu’à dire ironiquement de quelqu’un : « Il a le don de m’irriter (ou de m’ennuyer). » Don en est arrivé ainsi à prendre le sens de « qualités naturelles » : avoir de beaux dons n’est pas « avoir reçu de belles choses », mais « avoir de belles qualités, de belles aptitudes ». Don se trouve ainsi, au point de vue du sens, rapproché du verbe douer (avoir de beaux dons, c’est être bien doué), et séparé de son parent étymologique donner. En savoir plus : Georges Gougenheim.
A. Dom est un titre donné à certains religieux, en particulier dans les ordres des bénédictins, chartreux et trappistes : dom Justo, dom prieur. Une domerie est le nom que prenaient autrefois certaines abbayes qui étaient des espèces d'hôpitaux et qui étaient des bénéfices ecclésiastiques dont le possesseur portait le titre de dom.
B. Dom est un titre de noblesse ou de courtoisie employé au Portugal (comme on utilise don en Espagne) : dom Pedro. Don est un titre d'honneur précédant le prénom des nobles d'Espagne et du Portugal (seigneur, sire) : don Carlos. Doña Léonor signifie dame Léonor. On lit aussi dona.
Le mot dom est emprunté à l'italien don, anciennement dom, la forme abrégée tirée du latin classique dominus « maitre ». Le mot espagnol doña est la forme abrégée tirée du latin dom(i)na, féminin de dom(i)nus.
Une donace ou un donax, un haricot de mer sont un mollusque. Les donacidés sont une famille de mollusques. Le nom (une) donace est emprunté au latin impérial donax, donacis « sorte de roseau; sorte de coquillage » lui-même emprunté au grec δ ο ́ ν α ξ « roseau ».
Une donacie est le genre d'insecte coléoptère phytophage de forme allongée, aux belles couleurs métalliques, dont l'espèce la plus courante est la donacie aquatique qui vit en Europe et en Sibérie occidentale dans les prairies humides et au bord de l'eau. Ce nom est emprunté au latin savant donacia formé sur le grec « roseau » par allusion à l'habitat habituel de cet insecte. Les donacinés sont une sous-famille d'insectes coléoptères polyphages cucujiformes chrysomélidés.
Les donacobiidés (troglodyte à miroir) sont une famille de l'ordre des (oiseaux) passériformes (les passereaux).
Une, un donataire sont ceux des contractants auquels est faite une donation ; ceux qui bénéficient d'une donation. Une donatrice, un donateur sont ceux des contractants qui font la donation ; des personnes qui font un don à une œuvre philanthropique, religieuse, etc. ; ceux qui font don de quelque chose. Une donataire ou une donatrice, un donataire ou un donateur sont des personnes qui font don à une église d'un tableau ou d'un vitrail sur lesquels ils se font représenter dans une attitude pieuse. Le nom (un) donataire est un dérivé savant formé sur le radical du supin donatum du latin donare « donner, faire donation ». Le nom (un) donateur est emprunté au latin impérial donator « donateur ».
Une donation est un contrat solennel par lequel une personne, le donateur, se dépouille irrévocablement, sans contre-partie et dans une intention libérale, d'un bien, en faveur d'une autre personne, le donataire, qui y consent, par exemple une donation-partage ; un acte juridique constatant une transmission irrévocable et gratuite d'un bien. Le nom (une) donation est emprunté au latin donatio « action de donner, don » en latin classique et « donation » en bas latin.
Le donatisme est une hérésie doublée d'un schisme, qui affecta l'Église d'Afrique au ivesiècle et dont les adeptes, sous l'autorité de Donat, faisaient dépendre la validité des sacrements de la sainteté du ministre qui les confère et prétendaient que l'Église ne subsistait que dans leur société. Une, un donatiste sont des partisans du donatisme. On lit la controverse donatiste. Ce mot est emprunté au bas latin donatista « donatiste, partisan de Donat » du nom de Donat évêque de Carthage.
Un donativum était une récompense exceptionnelle accordée par un empereur romain à un corps de troupe.
Donau est la période la plus ancienne du pléistocène inférieur.
Donauraum est un concept allemand désignant l'espace du Danube et servant à fixer le cœur de l’Europe centrale, selon les géographes slovaques et hongrois, en savoir plus : Géoconfluences.
donax : voir donace (ci-dessus).
La conjonction donc signifie en conséquence ; en conclusion ; alors ; ainsi.
Donc peut aussi servir à noter une réaction affective ou expressive devant une situation donnée, exprimée ou suggérée par le contexte. Dites donc ! Allons donc ! [Dans ces expressions, donc peut se prononcer comme don et dont.]
Le mot donc vient du latin vulgaire dunc d'origine discutée.
1. Familièrement, une dondon est une femme ou une fille qui a beaucoup d'embonpoint. On a lu aussi un dondon.
2. On chante digue dindaine, digue dondon dans les refrains de certaines chansons populaires. Un dondon était une onomatopée pour un son de cloche. Dondonner les cloches signifie sonner les cloches. Les mots dondaine et dondon sont des redoublements expressifs de la racine onomatopéique dond- exprimant le balancement.
Familièrement, à donf signifie à fond, complètement.
Donfaustoi désigne une tortue géante des Galapagos.
L'onomatopée dong évoque le son grave d'une cloche, d'un gong ou un autre son métallique grave (un dong grave). On lit ding dong pour une sonnerie de cloche(s), de clochette(s) ; l'alternance d'un son grave avec un son aigu.
Un dông est l'unité monétaire principale du Viêt Nam.
Un donjon est la tour maitresse d'un château fort, généralement isolée de la construction, ayant ses fortifications particulières, et servant de dernier refuge aux défenseurs ; un lieu où l'on est en sûreté, où l'on peut s'isoler ; ce qui protège ; une tour fortifiée faisant fonction de prison ; une échauguette, une tourelle placée sur la plate-forme d'une tour et servant de guérite ; un petit belvédère élevé sur le comble d'une maison, d'où l'on peut jouir d'une vue étendue ; la chambre principale du terrier de certains animaux. Ce nom est issu du latin vulgaire dominio, dominionis « tour maîtresse », dérivé de dominus « seigneur » plutôt que du francique dungjo « lieu où travaillent des femmes ». Se retirer dans son donjon signifie se replier sur soi-même, s'isoler volontairement.
L'adjectif donjonné, donjonnée, qualifie ce qui, surun balcon, est représenté en forme de tourelles.
Une donjonnière, un donjonnier sont des gardiens du donjon.
Don Juan est un héros de théâtre d'origine espagnole. Un don juan est un séducteur, le plus souvent libertin et sans scrupules. On a lu l'adjectif donjuanesque ou don-juanesque pour ce qui est propre à un don Juan ; donjuaniser ou don-juaniser signifie faire le don Juan ; se donjuaniser ou se don-juaniser signifie devenir un don Juan, un donjuanisme ou don-juanisme pour une attitude de don Juan.
L'adjectif donnable a qualifié ce qui peut être donné ; ce qui est susceptible d'être donné, ce qui est disponible.
Donnant donnant signifie seulement s'il y a une contrepartie.
On a lu une nature donnante pour quelqu'un qui aime à donner, qui donne facilement.
Une donne est l'action de donner les cartes aux joueurs ; l'ensemble des cartes distribuées et des jeux qui en résultent. Une nouvelle donne est le résultat d'un changement. Une maldonne est une erreur dans la distribution des cartes ; une erreur, un malentendu.
L'adjectif donné, donnée, qualifie ce qui est peu cher ; ce qui est facile. Une quantité donnée, un point donné sont connus et définis ou présentés ainsi. Une situation donnée est fixée, déterminée. Le donné est ce qui est immédiatement présenté à l'esprit avant que celui-ci y applique ses procédés d'élaboration.
À un moment donné signifie à un certain moment ; tout à coup ; soudain.
Étant donné ... signifie eu égard à ... Étant donné que ... signifie attendu que ... ; puisque ...
Une donnée est une quantité connue dans l'énoncé d'un problème et qui sert à trouver la solution ; ce qui est connu et admis, et qui sert de base, à un raisonnement, à un examen ou à une recherche ; une représentation d'une information sous une forme conventionnelle destinée à faciliter son traitement (en anglais : data. Voir aussi : directeur des données, données liées. JORF du 22/09/2000). Les données sont aussi l'idée fondamentale d'une œuvre, l'ensemble des circonstances principales, et aussi des sentiments, des passions, des caractères qui servent de base à un poème dramatique ou narratif, à un roman.
La science des données est la discipline qui fait appel à des méthodes statistiques, mathématiques et informatiques pour analyser des données, en particulier des mégadonnées, afin d'en extraire toute information utile. En anglais : data science. Voir aussi : expert en mégadonnées, mégadonnées.
Des données objectives sont des données portant sur des faits établis, souvent quantifiés. Un exemple de données objectives est le pourcentage des logements français qui sont équipés d’une baignoire. En anglais : hard data. Des données subjectives sont des données portant sur des éléments qualitatifs tels que des opinions, des conjectures ou des interprétations. Un exemple de données subjectives est le pourcentage de Français qui pensent que leur logement est trop petit. En anglais : soft data. JORF du 05/08/2016.
Une donnée contrapolaire ou une donnée en polarisations croisées sont une donnée obtenue à partir d'un signal dont le plan de polarisation est orthogonal au plan de polarisation du signal émis. En anglais : cross-polarization data. Une donnée copolaire ou donnée en polarisations parallèles sont une donnée obtenue à partir d'un signal dont le plan de polarisation est le même que celui du signal émis. En anglais : like polarization data. Une donnée d'apprentissage est une donnée de terrain recueillie sur zone-témoin, dont on se sert comme référence pour instruire un algorithme de traitement dirigé ou interactif. Les données d'initialisation sont utilisées pour mettre en œuvre un apprentissage sur zone. En anglais : training data. Voir aussi : réalité de terrain. Une donnée de trame est l'une des données d'une image matricielle. En anglais : raster data. Une donnée géocodée est une donnée restituée par application d'un géocodage. En anglais : geocoded data. Voir aussi : géocodage, image géocodée. Une donnée satellitaire ou donnée (par) satellite sont une donnée obtenue à partir des instruments faisant partie de la charge utile d'un satellite. En anglais : satellite based-data ; satellite data. Voir aussi : image satellitaire. Des données de terrain sont l'ensemble des données disponibles se rapportant à une scène et obtenu au sol par des moyens appropriés. En anglais : ground data. Voir aussi : réalité de terrain, scène. Des données en hyperespace spectral sont des données issues d'un ou de plusieurs capteurs dont le nombre de bandes spectrales est supérieur à trois : ces données ne sont donc représentables que dans un hyperespace. En vue de leur représentation en deux ou trois dimensions, ces données sont traitées par différentes méthodes de réduction de données telles que l'analyse en composantes principales, l'analyse de Fourier, le recours à des néocanaux. En anglais : hyperspectral data. Voir aussi : capteur, néocanal. Des données par visées multiples ou données multivisées sont l'ensemble des données obtenues par des visées d'une scène sous différents angles. En anglais : multi-angle data ; multi-look data. Voir aussi : scène. JORF du 22/09/2000.
Des données d'activité cognitive sont des données élaborées à partir de traces laissées par un apprenant au cours d'un processus d'apprentissage ou d'évaluation. Une trace peut être, par exemple, la durée d'exécution d'un exercice ou la navigation effectuée dans l'internet ; elle peut aussi prendre la forme d'une production intermédiaire telle qu'un brouillon. En anglais : process data. JORF du 12/12/2023.
Des données (de santé) rapportées par le patient ou DRP sont l'ensemble des données et des observations qu'un patient rapporte au moyen d'un questionnaire, dans le cadre d'une recherche clinique, et qui portent sur ses symptômes, ses fonctions physiques et mentales, et sur sa qualité de vie. Les données rapportées par le patient servent à l'amélioration de la qualité des soins et peuvent être relevées dans le cadre d'un suivi thérapeutique. En anglais : patient reported outcome measures (PROMs), patient reported outcomes (PROs). Voir aussi : expérience rapportée par le patient. JORF du 7 aout 2022.
Des données ouvertes sont des données qu'un organisme met à la disposition de tous sous forme de fichiers numériques afin de permettre leur réutilisation. Les données ouvertes n'ont généralement pas de caractère personnel. Elles sont accessibles dans un format favorisant leur réutilisation. La réutilisation des données ouvertes peut être soumise à conditions. En anglais : open data. Voir aussi : données FAIR, données liées, ouverture des données. JORF du 03/05/2014. Des données FAIR ou données facilement accessibles, interopérables et réutilisables sont des données dont l’identification, la description normalisée, les conditions d’accès techniques ou juridiques et le type de licence facilitent leur mise à disposition et leur exploitation par les personnes intéressées. Les données FAIR sont principalement utilisées dans les domaines scientifiques. Les données FAIR sont généralement des données liées ou des données ouvertes. En anglais : FAIR data ; findable accessible interoperable reusable data. Des données liées sont des données dont la description est normalisée, ce qui permet de les lier, via leur identifiant universel de ressource, avec des données provenant d’autres sources et décrites de la même façon. En anglais : linked data. Voir aussi : donnée, données FAIR, données ouvertes, graphe de connaissances, identifiant de ressource internationalisé, identifiant universel de ressource, toile sémantique. JORF du 09/03/2021.
Un entrepôt de données est une infrastructure logicielle qui collecte, structure et stocke des données d'une organisation afin d'en permettre l'exploitation par des outils d'aide à la décision ; par extension, ces données elles-mêmes. L'entrepôt de données est généralement hébergé dans un centre de données. En anglais : data warehouse. Voir aussi : centre de données, donnée, lac de données, science des données. Un lac de données est une infrastructure logicielle qui collecte des mégadonnées dans leur format d'origine, généralement en continu, et les associe automatiquement à des métadonnées qui permettent d'en préparer l'exploitation ; par extension, ces mégadonnées elles-mêmes. En anglais : data lake. Voir aussi : entrepôt de données, mégadonnées, métadonnée. Un marécage de données est un lac de données qui est devenu inexploitable. Un marécage de données est le plus souvent le résultat d'une insuffisance des moyens consacrés à la gestion d'un lac de données. On trouve aussi le terme « marais de données ». En anglais : data swamp. Un moissonnage (de données) est une extraction automatisée de contenus de sites de la toile, pratiquée en vue d'un traitement spécifique. Le moissonnage de données est utilisé par exemple dans le domaine commercial pour établir des comparaisons de prix ou évaluer la réputation d'une marque. En anglais : web harvesting, web scraping. Voir aussi : mégadonnées. Un triturage de données : est un traitement automatisé de mégadonnées brutes qui consiste à les mettre en forme pour permettre leur analyse grâce aux méthodes de la science des données. Le triturage de données peut inclure des changements de format, des corrections d'erreurs, des filtrages des données. En anglais : data crunching. Voir aussi : mégadonnées, science des données. Une visualisation de données est une représentation d'ensembles de données à l'aide de techniques graphiques qui en facilitent la compréhension. La visualisation de données se fait notamment sous forme d'histogrammes, de camemberts, de cartes ou de nuages de points. En anglais : data visualisation (GB), data visualization (EU), dataviz. Voir aussi : donnée. JORF du 30 avril 2022. Une plateforme de données est une infrastructure logicielle qui regroupe des données, en général structurées, liées à un domaine d'activité et qui les rend disponibles pour l'exploitation par les parties prenantes. Les données sont hébergées dans un ou plusieurs centres de données. Les plateformes de données permettent de regrouper par exemple des données relatives à la santé ou à l'éducation. En anglais : data hub. Voir aussi : centre de données, entrepôt de données, plateforme de données de l'éducation et de l'enseignement. JORF du 24 mars 2023.
Une métadonnée est une donnée qui exprime une propriété commune à un ensemble de données de façon à en permettre l'exploitation. Une métadonnée peut être un nom, une date, un lieu ou toute autre propriété utile à l'exploitation des données. Les métadonnées peuvent être créées a priori, comme dans la conception d'une base de données, ou a posteriori, à partir d'un ensemble de données collectées, comme dans les applications de traitement automatique des langues naturelles. En anglais : metadata. Voir aussi : base de données, donnée, toile sémantique. JORF du 24 mars 2023.
Le verbe donner signifie faire en sorte que quelqu'un ou quelque chose ait, reçoive ou obtienne quelque chose ; faire en sorte que quelqu'un acquière quelque chose ou soit affecté par quelque chose. Donner quelque part signifie être ainsi orienté.
Il s’agit probablement de la reformulation d’une expression plus ancienne (comme Jeter sa langue aux chiens a été remplacée et adoucie en Donner sa langue au chat). En savoir plus : Académie française.
Donner du mou, donner le mou signifie, en escalade, relâcher la tension de la corde entre le grimpeur et l'ancrage dans lequel elle passe. En contexte, le grimpeur utilisera généralement l'expression courte du mou pour demander à l'assureur de lui donner du mou. OQLF.
Donner une bonne main d’applaudissements [en anglais : to give a (good, big) hand (of applause)] signifie applaudir chaleureusement, soulever un tonnerre d’applaudissements, faire une ovation à quelqu’un, etc. Québec.
On commence à entendre, ici ou là, un étrange mélange d’anglais et de français, donner son go, une expression qui n’est correcte dans aucune de ces deux langues. Le français dispose de nombreuses expressions signalant que l’on donne l’autorisation de faire telle ou telle chose : donner son accord, son feu vert ou, plaisamment donner son imprimatur. En savoir plus : Académie française.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique donner aux lapins (leur donner à manger, les nourrir), donner (pour une plaie, un abcès, produire du pus, suppurer), ça donne (ça y va, l’atmosphère est animée ; il y a du mouvement dans un groupe de personnes, dans une fête), donner de l'abonde, faire de l'abonde (donner l’impression de l’abondance, de la quantité), donner la main à quelqu'un (lui apporter de l'aide).
Se donner à ... (elles se sont données à leur cause) signifie se dévouer, se consacrer entièrement à une personne ou à une chose ; se livrer au pouvoir de quelqu'un, se mettre sous sa domination. Se donner en spectacle (elles se sont données en spectacle) signifie se montrer. Se donner la main signifie se serrer la main (elles se sont donné la main). Se donner beaucoup de peine, se donner du mal signifient faire de grands efforts. (elles se sont donné beaucoup de peine, elles se sont donné du mal). Se donner une qualité signifie se l'attribuer faussement (elles se sont donné une qualité).
Le verbe donner peut signifier, entre autres sens, « présenter à un auditoire, à un public ». On peut ainsi donner un concert, une conférence. Dans Hécatombe, Georges Brassens évoquait d’ailleurs les commères de Brive-la-Gaillarde, qui donnèrent […] un spectacle assez croquignol. Ce verbe s’emploie encore à propos d’un professeur qui donne un cours. Mais on se gardera bien de l’utiliser pour évoquer ce qui ne ressortit pas au spectacle ou à l’éducation, et on veillera à ce qu’il n’ait pas comme complément des noms comme hommage, cérémonie ou messe, noms qui s’emploieront avec d’autres verbes comme rendre, célébrer ou offrir. En savoir plus : Académie française.
Le verbe donner vient du latin classique donare formé sur le dérivé de dare « donner » donum (don) et qui a supplanté dare en gallo-roman.
Le verbe adonner vient du latin vulgaire addonare. Le verbe médonner a signifié mal distribuer les cartes. Le verbe pardonner vient du latin tardif perdonare. D'où un pardon. Le verbe redonner est dérivé de donner. Le verbe subordonner est emprunté d'après ordonner au latin médiéval subordinare.
Le nom (un) datif (dans les langues à déclinaisons : le cas marquant l'attribution, la destination) est emprunté au latin impérial des grammairiens dativus (casus), de dare « donner ». Le mot datif (qui est attribué par décision de justice ou par testament et non par la loi) est emprunté au latin impérial juridique dativus « qui est donné ». Le nom (une) dation (l'action de désigner quelqu'un par décision judiciaire ou par disposition testamentaire) est emprunté au latin classique datio « action de donner » et « droit de faire abandon de ses biens ».
L'ancien français ordiner, emprunté au latin classique. ordĭnare « mettre en ordre; arranger, disposer en ordre régulier », est devenu très tôt ordonner sans doute sous l'influence de donner.
Le nom (une) paraguante (une somme d'argent remise en échange d'un service ; un pourboire) est issu de l'expression espagnole dar para guantes « donner un pourboire, une gratification », littéralement « donner [de l'argent] pour [s'acheter] des gants ».
Une donnerie est un lieu où des dons sont mis gratuitement à disposition pour éviter d'acheter et de produire des meubles, des jouets et des vêtements. À distinguer des boites de dons, souvent des armoires, avec le même principe (en anglais : give box).
Une donneuse, un donneur sont ceux qui donnent ; ceux qui aiment à donner ; des personnes qui fontt un don ; ceux qui distribuent les cartes à jouer ; ceux qui dénoncent quelqu'un. Un donneur est un atome qui peut céder un électron.
Don Quijote de la Mancha est le héros du roman de Cervantes. Un don Quichotte ou don quichotte est un redresseur de torts chimérique et généreux ; une personne chimérique. Un donquichottisme ou une donquichotterie sont l'attitude d'un don Quichotte.
Je t'ai parlé de cet enfant. Voici l'enfant dont je t'ai parlé.
Elle vient de ce village. Voici le village dont elle vient.
Il est capable de cela. C'est ce dont il est capable.
Pourquoi donc certains boudent-ils à l'oral (et parfois à l'écrit) le pronom relatif dont, d'un emploi pourtant souvent plus commode que son homologue que (qui présente des difficultés de genre et de nombre) ? Mystère... Enfin, pas tout à fait. La concurrence entre que et dont n'est pas nouvelle : elle date du Moyen Âge. En savoir plus : Parler français.
Si l'emploi de dont pour d'où dans les cas où l'idée de lieu matériel domine (Le pays dont il sort pour Le pays d'où il sort) ne saurait constituer une faute − quoi qu'ait pu en penser Vaugelas (1) −, l'Académie le considère désormais comme « vieilli » (pour ne pas dire archaïque) ou « littéraire ». Deux adjectifs qui, convenons-en, font... tache dans notre décor. En savoir plus : Parler français.
Un donut est un beignet.
Un effet donut ou effet beignet sont le processus socio-spatial par lequel le centre de l’agglomération se vide de sa « substance », ne laissant dans la ville centre que les populations les plus pauvres. En savoir plus : Géoconfluences.
Un donzèbre ou zébrâne, âne-zèbre, donzèbre, donzed ou zonkey sont le résultat du croisement entre le zèbre et l'âne.
Familièrement, une donzelle est une jeune fille en général ; une jeune fille ou une femme prétentieuse et ridicule prétentieuse et ridicule. Les donzelles sont des poissons. Ce nom vient du latin populaire dom(i)nicella (voir : demoiselle). Un donzelon est un garçon d'honneur.
Une dioxyphénylalanine ou dihydroxyphénylalanine, DOPA sont l'acide aminé dérivé de la tyrosine par une hydroxylation du noyau benzénique en position ortho de la fonction phénol.
Un système, un réseau dopaminergique sont relatifs à la dopamine ou aux cellules sécrétant cette hormone. En savoir plus : Inserm.
La dopamine est une petite molécule produite par certains de nos neurones. Ils l’utilisent comme messager chimique, pour transmettre des informations à différents circuits cérébraux : c’est ce que l’on appelle un « neurotransmetteur ». Et bien qu’elle soit synthétisée par un nombre très réduit de cellules nerveuses, la dopamine est impliquée dans la modulation de circuits aux fonctions très variées : motrices, psychiques ou encore comportementales. Ainsi, la dégénérescence des neurones à dopamine conduit à l’apparition des troubles moteurs associée à la maladie de Parkinson. À l’inverse, une production excessive de la molécule dans certaines régions du cerveau serait à l’origine de certaines manifestations de la schizophrénie. Enfin, la dopamine guiderait bon nombre de nos comportements, en provoquant la sensation de plaisir… En savoir plus : Inserm.
La dopamine est la dihydroxyphényléthylamine, neuromédiateur biosynthétisé par différentes cellules nerveuses dites dopaminergiques, de la médullosurrénale ou des cellules chromaffines de l’intestin. Ce nom est formé de dopa et amine.
Une dopamine-β-hydroxylase ou dopamine- β- mono-oxygénase sont l'enzyme qui catalyse l’hydroxylation de la dopamine en noradrénaline.
Un signal dopaminergique est provoqué par la dopamine. Un agoniste dopaminergique est un stimulant des récepteurs présynaptiques et postsynaptiques de la dopamine. Un antagoniste dopaminergique est: un antagoniste compétitif des récepteurs de la dopamine.
L'abréviation DOPA a été formée, en allemand, des lettres dioxyphenylalanine.
Un dopage est l'action de doper une personne ou un animal, ou de se doper, afin de fournir un effort, d'augmenter un rendement (en anglais : doping) ; en chimie, c'est une addition contrôlée d'une faible quantité d'impureté à un corps pur pour lui conférer des propriétés particulières ; c'est aussi une modification des propriétés d'un matériau. On a lu aussi un doping (l'action de doper ; son résultat ; une substance qui permet à celui qui en use une meilleure résistance à l'effort).
Un dopage par sévices auto-infligés ou un dopage par autosévices, des autosévices :sont la pratique de stimulation par laquelle un athlète paraplégique ou tétraplégique s'inflige, sur les parties insensibles de son corps, des sévices qui déclenchent des réflexes de vasoconstriction et provoquent une augmentation de la pression artérielle ainsi qu'une accélération du rythme cardiaque. En anglais : boosting. JORF du 21/04/2011.
Un dopant est une substance, un produit utilisé pour doper une personne, un animal, ou pour se doper. Un (produit) dopant modifie ou renforce les propriétés d'un matériau.
Un dope est une substance dont l'addition en petite quantité modifie ou améliore un produit, en particulier, un produit pétrolier ; un produit tensioactif utilisé pour les granulats. Familièrement, une dope est de la drogue. Ce nom est emprunté à l'anglais dope issu du néerlandais doop « bain, sauce », attesté comme un terme désignant une mixture, un enduit ou une préparation, depuis 1872, spécialement de la drogue en 1889.
Le verbe doper signifie administrer à une personne ou un animal un stimulant chimique avant une épreuve sportive ou intellectuelle ; stimuler ; adjoindre une petite dose d'une substance capable d'augmenter certaines propriétés d'un corps ; augmenter la puissance ; améliorer les qualités d'un produit. Se doper signifie prendre un stimulant ou un excitant. Ce verbe est une adaptation du verbe anglo-américain [to] dope « administrer un narcotique », spécialement « doper un cheval » « enduire (les ailes d'un aéroplane) ». Une dopeuse, un dopeur fournissent des produits à des sportifs. Voir aussi : dopage, dopant (ci-dessus).
L'effet doppler est la modification de la fréquence d'une onde sonore, lumineuse, électromagnétique, détectée par un observateur, lorsque la source de cette onde est en mouvement par rapport à l'observateur.
Un doppler est la mesure de la vitesse du sang dans un vaisseau au moyen de l'effet Doppler ; l'examen qui y correspond. Un doppler pulsé est un doppler utilisant une émission pulsée.
Un effet Doppler-Fizeau est une modification de la longueur d'onde de la lumière reçue d'une source en mouvement par rapport à la longueur d'onde émise.
Ce nom vient de celui du physicien et mathématicien autrichien Christian Doppler (1803-1853) qui mit en évidence, en 1842, à propos des ondes sonores, le phénomène redécouvert en 1848 par le physicien français Fizeau qui l'appliqua à la lumière de telle sorte qu'il fut désigné par les expressions comme principe de Doppler-Fizeau, effet Doppler-Fizeau ou effet Doppler.
Une dorade est un poisson, par exemple une dorade rose, une dorade royale. Ce nom est emprunté, par l'intermédiaire d'un texte italien à l'espagnol dorada, lui-même issu, avec influence de dorar « dorer », du latin impérial aurata « dorade ».
Les doradidés sont une famille de siluriformes. Ce sont des poissons-chats originaires d'Amérique du Sud, exemples : Amblydoras, Anadoras, Centrodoras, Doras, Leptodoras, Opsodoras, Rhinodoras, Trachydoras.
Une doradille est une fougère.
Le centre urbain de Londres héberge une grande diversité de fougères sur les vieux murs avec près de vingt espèces répertoriées, les plus communes étant la scolopendre, le polypode et la rue-de-muraille. Depuis 1998, une cartographie fine des sites à fougères a été entreprise dans le centre-ville (le district métropolitain) (1), soit une superficie de 140 km². Ces recensements annuels ont mis en évidence l’apparition progressive à partir de 1998 de deux nouvelles espèces jusqu’alors absentes de ce secteur, bien que communes ailleurs : la capillaire des murs et la doradille noire. Extrait de La capillaire des murs et la doradille noire jouent les filles de l’air en ville (Zoom nature).
On ne peut guère confondre la doradille officinale avec les autres fougères qui fréquentent les vieux murs, soit une bonne dizaine d’espèces. Extrait de L’herbe dorée, la petite fougère passe-murailles (Zoom nature).
Un dorage est l'action de recouvrir d'or un bijou, un objet, une surface ; le résultat de cette action ; l'action de dorer une pâtisserie.
Une doraphobie est la peur de toucher des fourrures ou des peaux d'animaux.
Le nom (une) dorcade (une antilope) est emprunté au grec δ ο ρ κ α ́ ς, -α ́ δ ο ς « chevreuil » et « gazelle, antilope » [en Syrie et en Afrique].
Un dorcadion est un genre d'insectes coléoptères cérambycidés (longicornes) lamiens (Lamiinae).
Un dorcus est un genre d'insectes coléoptères lucanidés.
L'adjectif doré, dorée, qualifie ce qui est recouvert d'or, d'ornements dorés ; ce qui a la couleur, l'apparence, l'éclat ou les reflets de l'or. Une adolescence dorée, un courtisan doré sont dans une aisance matérielle extrême et profitent des privilèges sociaux. En Belgique, un papier doré est un papier d’argent, un papier d’aluminium.
Une dorée est une mince tranche de pain recouverte de beurre ou de confiture. Une dorée ou un saint-pierre sont un poisson. Au Québec, un doré, un doré jaune, un doré noir sont des poissons.
Voir dorer (ci-dessous).
La doreloterie est la fabrication des ouvrages de passementerie, les rubans, franges, broderies. Ce nom est dérivé de l'ancien français dorelot, dorenlot « exclamation servant de refrain dans les pastourelles » qui a désigné par plaisanterie divers accessoires de toilette « agrafe » « boucle de cheveux » d'origine onomatopéique (à comparer avec dorloteur « ouvrier en rubans »).
Le mot dorénavant (à partir de maintenant, désormais) est composé des syntagmes d'ores (« à partir de maintenant ») et en avant (« en regardant vers l'avenir »). Voir aussi : d'ores et déjà (ci-dessous).
Le verbe dorer signifie recouvrir d'or, d'ornements dorés ; donner l'apparence, la couleur, les reflets ou l'éclat de l'or ; embellir, améliorer matériellement ou spirituellement ; donner des apparences flatteuses, trompeuses. Dorer la pilule à quelqu'un signifie lui présenter d'une manière agréable et flatteuse une mauvaise nouvelle, une remarque désobligeante ou un évènement déplaisant. Se dorer signifie prendre la couleur ou l'éclat de l'or. Se dorer au soleil signifie s'exposer au soleil dans l'intention de bronzer. Ce verbe vient du bas latin deaurare « dorer », lui-même dérivé de de (préfixe à valeur intensive) et du bas latin aurare « dorer », dérivé de aurum « or ». Voir : dorage, doreur, dorure.
Le mot mordoré (qui est d'un brun chaud à reflets dorés ; qui a des reflets brun rouge) est composé de more, variante de maure « habitant de Mauritanie » et de doré. D'où mordorer (donner une couleur, des reflets mordorés ; faire paraitre d'un ton, d'une teinte mordorés) et une mordorure (une couleur mordorée ; des reflets dorés, chatoyants).
D'ores et déjà signifie dès à présent : dès maintenant. Le mot ores vient du latin vulgaire hā horā , altération de hac hora, probablement sous l'influence de illa hora. Voir aussi dorénavant (ci-dessus).
Le métier d'une doreuse et un doreur consiste à dorer quelque chose.
Les dorididés sont une famille de mollusques, exemples : Archidoris pseudoargus, le doridien, Austrodoris kerguelenensis, Doriopsis granulosa, Petltodoris atromaculata. On lit un doridien ou citron de mer. Un doris est un mollusque de la famille des dorididés.
L'adjectif dorien, dorienne, est relatif à la Doride, une région de la côte sud-ouest de l'Asie Mineure, ou à la Doride, aux Doriens. On a lu aussi dorique dans ce sens.
Les Doriens sont le peuple grec, venu du Nord, qui envahit la Grèce au cours du 12ème siècle avant J.-C. Le (dialecte) dorien était la langue parlée par les Doriens, l'une des quatre principales familles de dialectes de la langue grecque ancienne. Le mode dorien ou dorique est le mode principal de la musique grecque ancienne (le mode hyperdorien, le mode hypodorien). Le mot dorien est emprunté, avec changement de suffixe, au grec Δ ω ρ ι ́ ο ς « dorien ».
L'adjectif dorique est relatif ou spécifique au dialecte dorien. L'ordre dorique ou le dorique sont le premier et le plus simple des trois ordres de l'architecture grecque ancienne. On a lu l'adverbe doriquement signifiant à la manière des Doriens. Le mot dorique est emprunté au latin classqiue doricus « dorien » lui-même emprunté au grec δ ω ρ ι κ ο ́ ς « dorien ».
Le dorisme est l'ensemble des dialectes doriens ; le trait linguistique spécifique aux dialectes doriens.
Un dorin est un vin.
dorique, doriquement : voir ci-dessus.
1. Un doris est un mollusque de la famille des dorididés. Ce nom vient de Doris, en latin Doris, en grec Δ ω ρ ι ́ ς, le nom d'une nymphe marine.
2. Un doris est une embarcation légère à fond plat, pouvant contenir deux hommes, utilisée par les pêcheurs de Terre-Neuve pour aller mouiller leurs lignes sur les lieux de pêche ; une petite embarcation légère. Ce nom est une adaptation de l'anglo-américain dories (doreys), pluriel de dory (dorey) « embarcation américaine et antillaise, à la fois légère et solide, à fond plat et aux extrémités élancées », d'origine obscure.
Le dorisme est l'ensemble des dialectes doriens ; le trait linguistique spécifique aux dialectes doriens.
Un dorlotage ou dorlotement sont l'action de dorloter ; un procédé par lequel on dorlote quelqu'un, on se dorlote. Être dorloté signifie être entouré de soins attentifs. Dorloter quelqu'un, c'est l'entourer de soins attentifs et de tendresse. Se dorloter signifie se traiter avec beaucoup de soin ou de ménagement. Une dorloterie est le fait de dorloter. Le verbe dorloter est dérivé, comme doreloterie, de l'ancien français dorelot, dorenlot « exclamation servant de refrain dans les pastourelles » qui a désigné par plaisanterie divers accessoires de toilette « agrafe » « boucle de cheveux » d'origine onomatopéique (à comparer avec dorloteur « ouvrier en rubans »).
Familièrement,,le verbe dormailler a signifié dormir mal, dormir d'une façon interrompue. Les verbes dormailler ou dormasser, dormichonner, dormitailler, dormoter ont signifié dormir à demi, somnoler, s'assoupir.
Une dormance est le mécanisme physiologique permettant à un organisme vivant de cesser toute ou une partie de son activité pendant la mauvaise saison sous l'effet du froid, de la sécheresse, d'un éclairement insuffisant.
Une personne dormante, un animal dormant sont en train de dormir. Une eau dormante ne coule pas ou guère. Un bourgeon dormant, un œil dormant sont en état de dormance. Une plante dormante ferme ses feuilles ou ses pétales durant la nuit. On lit un pont dormant par opposition à un pont-levis, des manœuvres dormantes par opposition aux manœuvres courantes. Un châssis dormant ne s'ouvre pas. Un dormant est une partie fixe d'une menuiserie ou d'un cordage. L'adjectif endormant, endormante, signifie soporifique, ennuyeuse ou ennuyeux.
On a lu une dormette ou dormille (1) signifiant un petit somme, une sieste.
Une dormeuse, un dormeur sont des personnes en train de dormir ; des personnes qui dorment beaucoup et facilement, qui ont une propension au sommeil. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'un dormeur est un tourteau, un crabe de l’Atlantique (Cancer pagurus), à chair estimée, pouvant atteindre 25 cm de largeur. Une dormeuse est une chaise longue sur laquelle on peut s'étendre pour dormir ; une voiture de voyage dans laquelle on pouvait s'étendre pour dormir ; une boucle d'oreille dont la perle ou le diamant est monté sur pivot et qui se fixe à l'oreille par un écrou. Une endormeuse, un endormeur sont ceux qui bernent quelqu'un avec des illusions ou des promesses.
Une dormille (2) est une loche de rivière.
Le verbe dormir signifie être dans l'état de sommeil ; demeurer ou sembler immobile ; reposer dans un oubli ou une indifférence qui se prolongent ; demeurer inactif, être sans utilisation pour le moment ; être enfoui dans la conscience. Ce verbe vient du latin classique dormire « dormir ».
je dors, tu dors, il dort, nous dormons, vous dormez, ils dorment ;
je dormais ; je dormis ; je dormirai ; je dormirais ;
j'ai dormi ; j'avais dormi ; j'eus dormi ; j'aurai dormi ; j'aurais dormi ;
que je dorme, que tu dormes, qu’il dorme, que nous dormions, que vous dormiez, qu’ils dorment ;
que je dormisse, qu’il dormît, que nous dormissions ; que j'aie dormi ; que j'eusse dormi ;
dors, dormons, dormez ; aie dormi, ayons dormi, ayez dormi ;
(en) dormant.
Le verbe endormir signifie faire dormir, ennuyer, calmer, mettre en confiance. S'endormir signifie s'assoupir, s'apaiser, s'atténuer. Voir aussi : endormant, endormement, endormeur, endormi, endormissement.
On a lu une dormitation signifiant un sommeil. Une propriété domitive, un (remède) dormitif font dormir. Ce mot est un dérivé savant formé sur le radical du supin dormitum du latin dormire. Une dormition est, dans la religion cathoilque : la mort de la Vierge Marie, considérée comme un court moment qui précéda son Assomption dans la religion catholique. Ce nom est emprunté au latin classique dormitio « faculté de dormir, sommeil ». On a lu un dormitoire pour une chambre à coucher.
Un dormoir est un lieu ombragé et pourvu d'eau où les bestiaux peuvent se reposer.
La pensée de Pierre de Jade : Si vous voulez raconter une histoire à dormir debout, trouvez lui un titre ronflant.
Dornic est une méthode de titration de l'acidité du lait.
Un doronic est une plante dont la racine était utilisée autrefois en pharmacopée. Ce nom est une adaptation du latin médiéval deronicum, deronici, doronicum, emprunté à l'arabe darauniǧ ou daraunaǧ et celui-ci au persan darūnak.
Le nom (un) dos vient du latin vulgaire dossum « dos », en latin classique dorsum. En anatomie, la plupart des composés avec dorso- ne sont plus très usités et sont le plus souvent remplacés par un terme spécifique.
L'adjectif dorsal, dorsale, dorsaux, dorsales, qualifie la face postérieure ou les régions postérieures du corps humain et tout ce qui concerne le dos ; ce qui se porte sur le dos ; ce qui caractérise une structure anatomique postérieure par rapport à une autre ; ce qui caractérise un plan coronal proche de la face postérieure du corps humain. Le grand dorsal, les dorsaux sont les muscles du dos.
On lit une bronche culminale apicodorsale, un tronc artériel apicodorsal ; une bronche segmentaire basodorsale ; une veine interapico-dorsale ; une veine interdorso-ventrale ; l'adjectif médiodorsal, médiodorsale, médiodorsaux, médiodorsales (au milieu du dos ou de la partie dorsale d'un organe) ; un diamètre sternodorsal (le diamètre de 9,5 cm entre la face antérieure du sternum fœtal et la ligne bi-acromiale du dos), une artère thoraco-dorsale (la branche thoracique de l’artère subscapulaire descendant sur le muscle dentelé antérieur qu’elle irrigue en arrière et au-dessous de l’artère thoracique latérale), un nerf thoraco-dorsal, une veine thoraco-dorsale
Une dorsale est une crête montagneuse ; une chaine de montagnes sous-marines ; une ligne de hautes pressions ; la partie principale d'un réseau de télécommunication ou de téléinformatique, caractérisée par un débit élevé, qui concentre et transporte les flux de données entre des réseaux affluents (en anglais : backbone. Voir aussi : centre de données. JORF du 16/03/1999). La dorsale européenne est la zone de forte concentration du peuplement et de l'activité économique entre Liverpool et Milan, en savoir plus : Géoconfluences. Les (consonnes) dorsales sont articulées avec le dos de la langue (les dorsales palatales, les dorsales vélaires).
L'adverbe dorsalement signifie dans la région dorsale, dans la partie supérieure.
Le mot dorsal est dérivé du radical du latin dorsum.
Une dorsalgie est une douleur au dos.
Une dorsarthrie est une affection articulaire de la région dorsale.
Une dorsarthrose est une arthrose du rachis thoracique.
Une dorsiflexion est une inflexion active ou passive d'un organe vers la région dorsale.
Un animal dorsipède a les pattes insérées sur le dos.
L'adjectif dorso-acromien, dorso-acromienne, qualifie ce qui s'étend du dos à l'acromion. Le muscle dorso-acromien est muscle trapèze.
On lit une présentation dorso-antérieure du fœtus.
On lit une artère dorsobasale de l'artère pulmonaire, un segment dorsobasal du lobe inférieur du poumon.
L'adjectif dorso-brachial, dorso-brachiale, dorso-brachiaux, dorso-brachiales, qualifie ce qui appartient au dos et au bras.
L'adjectif dorso-costien, dorso-costienne, qualifie ce qui appartient au dos et aux côtes. Un muscle dorso-costien est un muscle dorso-costal, un muscle dentelé.
L'adjectif dorso-huméral, dorso-humérale, qualifie ce qui appartient au dos et à l'épaule ou, plus spécialement, à l'humérus. Un muscle dorso-huméral est un muscle grand dorsal.
L'adjectif dorso-latéral, dorso-latérale, dorso-latéraux, dorso-latérales, qualifie ce qui appartient au dos et aux flancs.
L'adjectif dorso-lombaire qualifie ce qui appartient à la partie supérieure [dorsale] et à la partie inférieure [lombaire], du dos. On lit un muscle dorsolombaire, une incidence dorsolombo-pelvifémorale.
On lit une présentation dorso-postérieure du fœtus.
Lesadjectifs dorso-scapulaire et dorso-scapulien, dorso-scapulienne, qualifient ce qui appartient au dos et à l'omoplate.
L'adjectif dorso-spinal, dorso-spinale, dorso-spinaux, dorso-spînales, qualifie ce qui appartient au dos et à la colonne vertébrale.
L'adjectif dorso-trachélien, dorso-trachélienne, qualifie ce qui appartient au dos et aux apophyses trachéliennes.
L'adjectif dorso-ventral, dorso-ventrale, dorso-ventraux, dorso-ventrales, qualifie ce qui appartient au dos et à l'abdomen. On lit un axe dorsoventral et l'adverbe dorso-ventralement (qui a une localisation dorso-ventrale).
Un dorsum est la face dorsale du thorax des insectes.
Un dortoir est une salle commune, comportant plusieurs lits, où dorment les membres d'une collectivité ; un lieu où des troupes d'oiseaux (moineaux, étourneaux, corbeaux, etc.) se rassemblent pour la nuit. Une cité-dortoir, une ville-dortoir sont une localité dont la plupart des habitants travaillent de jour à l'extérieur. Ce nom vient du latin chrétien dormitorium « dortoir » [« chambre à coucher » en latin impérial], dérivé du radical du supin dormitum de dormire « dormir ».
Une dorure est une pellicule d'or recouvrant un objet, une surface ; une technique par laquelle on recouvre un objet d'une pellicule d'or ; un objet ou un ornement doré servant à la décoration ; une préparation d'œufs battus appliquée avant cuisson sur des pâtes et d'autres plats que l'on veut dorer ; le caractère de ce qui a une couleur, un éclat doré ; l'apparence de richesse d'une situation aisée. Ce nom est dérivé du radical de dorer, avec le suffixe -ure.
Doryaspis est un poisson.
Une dorycnie est une plante du genre Dorycnium.
Les dorylines sont une sous-famille d'insectes hyménoptères formicidés comptant environ 200 espèces, appelés plus communément fourmis légionnaires ou magnans d'Afrique.
Un doryphore était, dans l'histoire antique, un soldat armé d'une lance, appartenant à certaines milices ou servant de garde du corps. Le Doryphore est la statue de Polyclète supposée représenter l'idéal des proportions humaines.
Un doryphore est un coléoptère s'attaquant aux feuilles de différentes plantes et en particulier un coléoptère originaire d'Amérique, qui se nourrit des feuilles de pommes de terre. Les doryphores étaient les militaires allemands ainsi appelés par la population française des zones occupées pendant la guerre de 1939-1945 en raison de leur nombre.
Le nom (un) doryphore est emprunté au latin doryphorus de même sens, en grec δ ο ρ υ φ ο ́ ρ ο ς « qui porte une lance » en particulier « garde du corps, garde d'un prince », d'où le latin scientifique doryphora.
Moins connu est le surnom donné par certains : doryphores. Le lien avec l'invasion de ces coléoptères a été motivée par la crise du phylloxéra au lendemain de la Première Guerre mondiale qui a affamé l'Europe. Le doryphore est un parasite de la pomme de terre, l'Allemand est connu comme un mangeur de pommes de terre, le doryphore a détruit les cultures juste après la guerre, et de là on passe à une assimilation entre des faits voisins dans le temps. Le souvenir était assez vivace pour que je l'entende encore dans les années 70. En savoir plus : site de Dominique Didier.
Dans certaines régions, on dispose même de mots précis pour désigner ces touristes : monchûs en Savoie, doryphores dans le sud-ouest, baignassoutes en Vendée ou encore pinzutu en Corse. D’où viennent ces différents termes ? On fait le point… Français de nos régions.
Un dorytome est un genre d'insectes coléoptères curculionidés (charançons) vivant sur le saule et le peuplier.
Un dos est la partie postérieure du tronc de l'homme, qui s'étend des épaules aux reins ; la partie d'un siège sur laquelle le dos peut s'appuyer ; la partie d'un vêtement qui couvre le dos ; la partie postérieure d'une surface plane ou d'un ensemble ; une partie d'un relief naturel plus élevée que les parties voisines. Le dos est le haut du corps humain ; la partie supérieure du corps d'un animal, qui s'étend de la tête à la queue ; la partie d'un relief naturel plus élevée que les parties voisines ; la partie postérieure ou supérieure d’un organe. Ce nom vient du latin vulgaire dossum « dos », en latin classique dorsum.
Faire le gros dos, c'est, pour un chat, s'étirer en bombant le dos ; c'était, pour une personne, se donner de l'importance ; c'est maintenant prendre une attitude résignée ou indifférente face à des vexations. Parler sur le dos de quelqu'un signifie dire du mal de lui. En Belgique, porter un enfant à dos signifie le porter sur son dos.
Dos à la vague se dit d'un aquaplanchiste qui évolue sur la pente d'une vague, face au rivage. Voir aussi : aquaplanchiste, face à la vague, pente de la vague. En anglais : back-side ; backside. JORF du 10/08/2013.
Un dos-d'âne est une surface bombée en forme de dos d'âne, dont les côtés forment talus ou contre-pente ; un cassis, le profil d'une route présentant cet aspect.
Un dos nu est un vêtement féminin sans manches couvrant la poitrine et laissant nue la plus grande partie du dos.
Être dos à dos signifie être dos contre dos. Renvoyer des personnes dos à dos, c'est ne donner raison, dans un différend, à aucune des parties. Un dos à dos ou dos-à-dos est une voiture à deux sièges ayant un dossier commun ; une boudeuse, un siège double où les personnes assises se tournent le dos.
Le verbe adosser est dérivé de dos, d'où un ados, un adossement.
Le mot dorsal est dérivé du radical du latin dorsum. Voir ci-dessus.
Voir : dossard, dosse, dosseret, dossier, dossière, dossiste (ci-dessous).
Le verbe endosser est dérivé de dos.
Le nom (un) extrados (la surface supérieure d'un claveau, d'une voute, d'un arc, d'une aile d'avion) est dérivé de dos.
Un gratte-dos est une baguette terminée par une petite main. Le pluriel est des gratte-dos
Le nom (un) gymnote (un poisson) est emprunté au latin des naturalistes gymnotus, du grec γ υ μ ν ο ́ ς « nu » et ν ω ̃ τ ο ς « dos », en raison de l'absence de nageoire dorsale chez ce poisson.
Le nom (un) hémiptéronote (un poisson) est composé de hémi- tiré de l'élément grec η ̔ μ ι- « à moitié », ptéro- tiré du grec π τ ε ρ ο ́ ν « plume » et -note du grec ν ω ̃ τ ο ς « dos »
Le nom (un) intrados (la surface intérieure et concave d'une voute, d'un arc, d'un cintre ; la surface inférieure d'une aile d'avion) est composé de intra- et de dos.
Un lave-dos est une brosse.
not(o)- est tiré du grec ν ω τ ο ς « dos ».
Le nom (un) parados (une masse de terre ou un ouvrage de pieux élevé sur un rempart, une tranchée, pour protéger les défenseurs) est composé de para- et de dos.
Le nom (un) surdos (une courroie placée sur le dos d'un animal et servant à soutenir les traits) est composé de sur- et de dos.
Le nom (un) tournedos (une tranche de filet de bœuf) est composé de tourne (tourner) et de dos.
L'adjectif dosable signifie qui peut être dosé(e).
Un dosage est l'action de doser, de fixer ou de mesurer une quantité quelconque d'une substance ; l'action de mesurer une attitude, un comportement, une action, pour en contrôler les effets ; l'action de mélanger ou de faire alterner des éléments différents, voire opposés, dans une certaine proportion. On lit un sous-dosage et un surdosage.
Un dosage macroéconomique est un arbitrage effectué par les pouvoirs publics entre les instruments budgétaire et monétaire, en vue d'assurer le meilleur équilibre entre croissance et inflation. En anglais : policy mix . JORF du 12/05/2000.
Une dose est une quantité précise ou quelconque d'une substance ; une quantité quelconque d'une qualité, d'une caractéristique comparée à une substance dosée. Ce nom est emprunté au latin médiéval dosis « dose », en grec δ ο ́ σ ι ς « action de donner » et terme de médecine « ce qu'on donne, portion, dose ».
En Belgique, une dose est une papule, une élevure, un bouton sur la peau, accompagné de démangeaisons.
Dans l'industrie nucléaire, une dose est la quantité d'énergie communiquée à un milieu par un rayonnement ionisant. Ce terme général prend un sens particulier lorsqu'il est employé en association avec un ou plusieurs adjectifs qualificatifs tels que « absorbée », « collective », « efficace », « équivalente », « individuelle ». En anglais : dose. Voir aussi : débit de dose, dose évitable, dose prévisible, dosimètre, effet de ciel, seuil d'investigation. Une dose limite est la dose maximale fixée par le commandement pour une mission donnée. Une dose maximale admissible est la dose extrême pouvant être absorbée pendant une durée déterminée. En anglais : maximum permissible dose ; MPD. JORF du 22/09/2000. Une dose à l'organe est une dose absorbée ou équivalente reçue par un organe ou un tissu. En anglais : organ dose. Une dose absorbée est l'énergie d'un rayonnement ionisant absorbée par unité de masse. L'unité de dose absorbée est le J.kg-1. Le nom de cette unité est le gray (Gy). En anglais : absorbed dose. Une dose collective est la dose reçue par une population, définie comme le produit du nombre d'individus par la dose moyenne équivalente ou efficace reçue par cette population. La dose collective s'exprime en homme.sieverts. En anglais : collective dose. Une dose efficace est la somme des doses équivalentes reçues par les différents organes et tissus d'un individu, pondérées par un facteur propre à chaque tissu ou organe. L'unité de dose efficace est le sievert (Sv). L'expression « dose effective » est impropre. En anglais : effective dose. Une dose équivalente est le produit de la dose absorbée dans un tissu ou un organe par un facteur de pondération tenant compte de l'effet biologique lié à la nature et à l'énergie du rayonnement. L'unité de dose équivalente est le sievert (Sv). L'expression « équivalent de dose » est obsolète. La dose équivalente résulte de rayonnements ionisants dont les sources peuvent se trouver à l'extérieur ou à l'intérieur du tissu ou de l'organe concerné. En anglais : equivalent dose. Voir aussi : dose à l'organe, dose collective, dose prévisible. JORF du 18/06/2004. Une dose prévisible ou dose prévisionnelle sont une dose évaluée a priori en supposant qu'aucune action protectrice ou corrective n'est entreprise. En anglais : projected dose. Une dose évitable est l'écart entre la dose que recevrait une personne exposée à un rayonnement en l'absence de protection et la dose qu'elle recevrait si elle était protégée. En anglais : avertable dose. JORF du 21/09/2005.
Une dose létale est une dose nucléaire ou chimique mortelle. En anglais : lethal dose. Une dose létale moyenne est la quantité d'irradiation nucléaire absorbée par l'ensemble du corps et qui, après un temps d'examen, provoque la mort pour 50 % des personnes exposées. En anglais : mean lethal dose. C'est aussi la dose d'un agent chimique toxique qui provoque la mort pour 50 % des personnes exposées. En anglais : mean lethal dose. JORF du 22/09/2000.
Une minidose est une petite quantité d'un produit, une petite dose. On lit une monodose. Une overdose est une dose excessive d'une drogue ; une mort ou un accident survenu(e) par overdose. Une surdose est une quantité excessive d'un produit.
On lit un mélange bien dosé, un régime soigneusement dosé, un mélange sous-dosé, un mélange sur-dosé.
Le verbe doser signifie fixer ou mesurer avec précision la quantité de médicament qui doit être administrée à un malade ; régler la quantité et la proportion des éléments entrant dans la composition d'un mélange ; déterminer, mesurer une quantité quelconque ; mesurer une attitude, une action pour en contrôler les effets ; procéder à un mélange ou une alternance d'éléments différents, selon une certaine proportion. Se doser signifie être mesuré ; être contrôlé.
Une dosette est un conditionnement de la quantité nécessaire.
Les minisachets tubulaires, de forme longue et étroite, sont très populaires. Le terme dosette peut remplacer avantageusement l’emprunt à l’anglais, mal adapté, stick (de stick pouch) qui est utilisé pour nommer ces petits sachets. Dosette est une appellation générique qui a l’avantage de s’appliquer à tout type de conditionnement qui contient une monodose ou une miniportion d’un produit. On utilise d’ailleurs très souvent ce terme : dosette de mayonnaise, dosette de sel, dosette de moutarde, dosette de ketchup, etc. Dans le cas du sucre, bûchette de sucre est souvent attesté. Lorsque le conditionnement n’a pas une forme tubulaire, sachet reste un terme approprié. En savoir plus : OQLF.
Une doseuse, un doseur sont des ouvriers qui introduisent dans les bouteilles pour vins mousseux la quantité de sucre candi nécessaire ; des appareils utilisés pour effectuer avec précision certains mélanges ; des personnes qui savent doser quelque chose.
Un dosimètre est un instrument qui permet d'évaluer ou de mesurer la dose relative à un ou à des rayonnements ionisants, reçue lors de l'exposition d'une personne ou d'un équipement. En anglais : dosemeter, dosimeter. Ce nom est composé du grec δ ο ́ σ ι ς « dose » et μ ε ́ τ ρ ο ν « mesure ». Un dosimètre actif ou dosimètre opérationnel sont un dosimètre qui permet de connaître en temps réel le débit de dose et la dose reçue. Un dosimètre actif est généralement muni d'une alarme pour avertir la personne qui le porte en cas de franchissement de seuils préalablement définis. En anglais : active dosemeter, active dosimeter. Un dosimètre passif est un dosimètre dont la lecture ne peut être faite qu'en différé, après l'exposition. Le dosimètre passif nécessite la mise en œuvre d'équipements de lecture pour connaître la dose reçue. En anglais : passive dosemeter, passive dosimeter. JORF du 02/02/2023. Une dosimétrie est une détermination, par évaluation ou par mesure, de la dose de rayonnement absorbée par une substance ou un individu ou un groupe d'individus. On lit un compte-gouttes dosimétrique.
Des dosinies sont des mollusques, exemples Dosinia exoleta, Dosinia lupinus.
Une doska est une planchette de bois sur laquelle est peinte une icône.
Un dossard est un carré d'étoffe indiquant le numéro que les concurrents d'une compétition sportive portent sur leur tenue. Ce nom est dérivé de dos.
Une dosse est une planche que l'on détache d'une grume en début ou en fin de sciage et dont la face externe bombée reste recouverte d'écorce ; une planche épaisse, grossièrement équarrie, utilisée dans les soutènements, les échafaudages et les emballages ; le côté bombé d'un osselet, opposé à son côté creux. Ce nom est le féminin de dos.
En Belgique, la dossée de ... est la charge de ..., la responsabilité de ...
Un dosseret est le dossier d'un siège en forme de dais ; un dais surmontant un siège ; un pilastre ou une saillie servant de support à un arc, ou de jambage à une ouverture ; une pièce de fer renforçant le dos d'une scie ou soutenant une lime mince. Ce nom est dérivé de dossier, avec le suffixe -et.
Un dosset est l'ensemble du croupon et du collet, pour la préparation du cuir.
A. Un dossier est la partie d'un siège sur laquelle on appuie le dos. Le dossier d'un lit est la partie du lit qui soutient le chevet.
B. Un dossier est un ensemble de documents relatifs à une affaire ou concernant une personne, oar exemple un dossier de presse (en anglais : press kit. JORF du 22/07/2010) ; ce qui contiennent ces documents ; un sujet à étudier.
un dossier compromettant : [relations internationales] un ensemble de documents compromettants, authentiques ou fabriqués, utilisés pour nuire à une personne influente, investie d'une autorité ou ayant accès à des informations sensibles, ou pour faire pression sur elle. En russe : Компромат, kompromat. JORF du 21/12/23.
Un dossier des produits est une documentation relative aux biens ou services proposés par une entreprise et destinée aux clients. On trouve aussi, dans le langage professionnel, la forme abrégée « dossier-produits ». L'expression « book client » est à proscrire. Un dossier du client est un dossier qui rassemble des informations sur un client, à l'usage du vendeur. On trouve aussi, dans le langage professionnel, la forme abrégée « dossier-client ». En anglais : customer book ; customer file. Un dossier du vendeur est l'ensemble des éléments utiles à une négociation commerciale. L'expression « book vendeur » est à proscrire. JORF du 17/06/2012.
Un dossier du passager ou DP est un dossier contenant les données personnelles d’un voyageur que recueillent les entreprises de transport lors de la délivrance de billets. En anglais : passenger name record ; PNR . JORF du 22/03/2016.
Le nom (un) dossier est dérivé de dos, d'où un dosseret.
Une dossière est une large bride ou courroie de cuir passant sur le dos de l'animal pour maintenir la selle ou l'attelage ; la partie dorsale de la carapace d'une tortue ; le dos d'une cuirasse. Ce nom est dérivé de dos.
Une, un dossiste sont des nageurs de dos crawlé.
Une dot était un bien qu'apportait une femme en se mariant ; un bien mis de côté en vue d'un mariage ; des prestations, en biens ou en services, fournies par un prétendant, avec l'appui des siens, en reconnaissance du don constitué par la femme qui lui est accordée en mariage. Ce nom est emprunté au latin classique dos, dotis de même sens.
L'adjectif dotal, dotale, dotaux, dotales, qualifie ce qui a trait à la dot de la mariée. Un régime dotal était le régime matrimonial dans lequel les biens de la femme se répartissaient entre biens dotaux dont le mari avait l'administration et la jouissance, et biens extra-dotaux ou paraphernaux dont la femme gardait l'administration et la jouissance. Une dotalité est l'ensemble des règles de protection qui frappent les biens dotaux entre les mains du mari qui les administre.
Une dotation est l'action de doter ; le résultat de cette action ; l'action d'attribuer un revenu ; le revenu ainsi attribué ; le montant des crédits affectés à une rubrique budgétaire ; une attribution de moyens, d'un équipement, etc. par exemple une dotation en personnel. Ce nom est emprunté au latin médiéval dotatio, dotationis dérivé de dotare.
Être doté d'intelligence signifie être ainsi avantagé.
Le verbe doter signifie pourvoir d'une dot ; attribuer un revenu ; pourvoir une personne physique ou morale, un groupe, de biens ou de moyens destinés à son usage ; donner, fournir. Ce verbe est emprunté au latin classique dotare attesté au propre et au figuré. Voir aussi : douaire, douer.
Une dothiénentérie est une diphtérie.
Le nom (une) dothiénentérie est formé à partir des mots grecs δ ο θ ι η ̃ ν « clou, furoncle » et ε ́ ν τ ε ρ ο ν « intestin ».
D'où vient ce chat ? D'où est-ce qu'il vient ? Quelle est son origine ? Quelle est sa provenance ?
Il accepte les félicitations d'où qu'elles viennent. Peu importe leur origine.
Il a eu peur d'où cette fuite. (en conséquence, en conclusion)
Un douaire était un droit d'usufruit sur ses biens qu'un mari assignait à sa femme par son mariage et dont elle jouissait si elle lui survivait ; une pension, des subsides. Ce nom est emprunté au latin médiéval dotarium de même sens dérivé de dos, dotis (dot) avec l'influence de douer au sens de « gratifier, doter d'un douaire ». Un demi-douaire était une pension alimentaire qui était servie à la femme du vivant du mari.
Un douairier était un enfant qui se tenait au douaire de sa mère, en renonçant à la succession de son père.
Une douairière était une veuve bénéficiant de ce droit ; une femme paraissant hautaine et sévère.
Une douance est la qualité d'une personne douée, c'est-à-dire qui possède des aptitudes supérieures à la moyenne. OQLF.
Une douane est l'administration qui organise et surveille la perception des droits d'importation et d'exportation des marchandises ; le système de surveillance et de taxation du commerce international ; une taxe indirecte perçue sur les marchandises importées et exportées ; un lieu, un édifice où se trouve l'administration des douanes sur les limites du territoire d'un État ; le personnel de la douane. Ce nom est emprunté à l'ancien italien doana, dovana, emprunté à l'arabe vulgaire duwān, altération de l'arabe dīwān, emprunté au persan dīwān « douane » et « divan ».
Traditionnellement, le poste des douanes était le marqueur spatial le plus puissant, le plus visible, de la frontière et de son passage. Dans des entités en voie d'homogénéisation, comme celle de l'Union européenne par exemple, les douanes des anciennes frontières internes, aux fonctionnalités allégées, sont remplacées par des "douanes volantes" au nom évocateur de la disqualification de la frontière comme ligne. En savoir plus : Géoconfluences.
Douaner les marchandises (présentées à la douane) signifie les marquer du plomb de l'administration.
Un dédouanage ou dédouanement sont l'action de dédouaner ; le résultat de cette action ; une justification, une réhabilitation de quelqu'un. Dédouaner un bagage, une marchandise, c'est les faire sortir de l'entrepôt de la douane après avoir accompli les formalités imposées. Dédouaner quelqu'un, c'est le faire sortir de l'isolement, du discrédit ; lui servir de caution. Se dédouaner signifie dégager sa responsabilité ; agir de manière à faire oublier un passé répréhensible. Ce verbe est dérivé de douaner, de douane.
Une douanière, un douanier sont des membres de l'administration des douanes, chargés de la vérification des marchandises qui entrent et sortent d'un pays. Une formalité douanière, un tarif douanier sont relatifs à la règlementation, à l'administration des douanes.
Un douar est, en pays arabe, au Maghreb, un groupement d'habitations, fixe ou mobile, temporaire ou permanent, réunissant des individus liés par une parenté fondée sur une ascendance commune en ligne paternelle ; l'ensemble des personnes composant une famille ; en milieu colonial, une division administrative de base, en Afrique du Nord ; une fraction territoriale de la commune constituant une personne morale distinct. Ce nom est emprunté à l'arabe duwwār « campement de tentes établies en cercle »
Une doubeurre est une variété de courge.
Un doublage est l'action de doubler ; le résultat de cette action ; l'action de mettre, de disposer en double ; le remplacement de la bande sonore originale d'un film par une bande réalisée en post-synchronisation dans une autre langue ; l'action de mettre une doublure à quelque chose, d'associer une chose à une autre de manière à garnir, orner ou renforcer ; l'action de coller un support neuf au revers d'un tableau, d'une peinture sur bois ; l'action de revêtir la carène d'un navire de minces plaques métalliques, afin de la renforcer et de la protéger ; le revêtement fait de plaques métalliques qui protège la carène d'un navire. Un dédoublage d'un alcool est un ajout d'eau.
En Belgique et en Afrique, une doublante ou redoublante, un doublant ou redoublant sont des élèves, des étudiants qui redoublent une classe, qui passent deux ans dans la même classe.
En argot militaire, un doublard ou double était un sergent-major, un sergent-chef, le grade immédiatement inférieur à celui d'adjudant, à cause du double galon de ces gradés.
Un espace double, un volume double valent deux fois un espace ou un volume. Mettre les bouchées doubles, c'était manger très vite ; c'est précipiter l'accomplissement de quelque chose ; aller deux fois plus vite qu'à l'ordinaire, en faire deux fois plus. Une encre double est meilleure, a plus de force. Une double vie a deux aspects dont un seul est connu. À double tranchant signifie qui présente autant d'inconvénients que d'avantages. Un gras-double est une membrane de l'une des parties de l'estomac du bœuf. La double corde est le jeu dans lequel des partenaires font tourner deux cordes au-dessus desquelles un ou plusieurs coéquipiers enchaînent des sauts prestes ou acrobatiques (en anglais : double dutch. JORF du 04/12/2011). En chimie, une double couche est une couche que l'on peut décrire sous la forme de deux sous-couches adjacentes dissemblables, mais interdépendantes. Exemple : double couche électrique (en anglais : double layer. Voir aussi : couche, couche interfaciale. JORF du 15/06/2003). Une double déduction est une combinaison de règles internationales aboutissant à pratiquer des déductions fiscales dans deux pays à la fois, éventuellement à plus de deux pays (en anglais : double dip. JORF du 30/01/2005).
Payer double, c'est payer deux fois. En double signifie en deux exemplaires ou replié en deux. Le double est ce qui vaut deux fois une quantité. Un double est une chose identique à une autre sur un aspect précis ; une doublure, une actrice ou un acteur qui en remplace une, un autre ; le reflet de quelqu'un ; une apparence ou un être identique à une personne. Au tennis, un double dames, un double messieurs, un double mixte se pratiquent à deux joueurs dans chaque camp ; ce sont des équipes de deux joueuses ou joueurs qui jouent ainsi.
Le nom (un) double vient du latin classique duplum, duplus « le double, deux fois autant ».
L'adjectif doublé, doublée, qualifie ce qui a été multiplié par deux ; ce qui est mis en double ; ce qui est garni d'une doublure ; ce qui est aussi, ce qui est en même temps ; ce qui est traduit simultanément.
L'adjectif redoublé, redoublée, qualifie ce qui est répété deux fois, ce qui est recommencé une deuxième fois ; ce qui est répété à plusieurs reprises, en augmentant ; ce qui est accru, augmenté en intensité, en force. Un pas redoublé s'exécute à une vitesse double du pas cadencé normal. En musique, un intervalle redoublé est un intervalle simple augmenté d'une octave.
Un doublé est une chose, un évènement qui se répète deux fois de suite. Un doublé ou doubler est une figure d'équitation.
Un doubleau est une solive d'un plancher plus forte que les autres. Un arcdoubleau ou arc-doubleau est une sorte de contrefort saillant placé sous la courbure intérieure d'une voûte dont il suit le tracé et assure le maintien et la solidité ; une portion de courbe architecturale. Le pluriel est des arcdoubleaux ou arcs-doubleaux
L'élément formateur double- (doubles- au pluriel) n'est pas vivant dans le langage scientifique où des préfixes savants dominent : ambi-, amphi-, bi-, di- ou dipl(o)-. En revanche il est productif dans le langage courant et dans celui des techniques à grande diffusion. Dans certaines techniques avancées, des locutions ou mots composés comportant double(-) sont des calques de l'anglais.L'usage du trait d'union est fluctuant.
En double-aveugle signifie sans que les patients et les médecins sachent qu'ils font partie d'un essai randomisé.
Un double-blanc est un domino dont chaque partie est dépourvue de points. On lit aussi un double-cinq, un double-deux, un double-quatre, un double-six, un double-trois, un double-un.
On lit un ADN double-brin.
Un double-clic, c'est deux pressions rapides sur la souris. Double-cliquer, c'est appuyer rapidement deux fois sur la souris.
Une double-commande ou double commande est le dispositif permettant à un moniteur de parer aux fautes de conduite de son élève, soit sur une automobile, soit sur un avion ; le dispositif de pilotage permettant à deux pilotes d'agir sur les gouvernes de l'avion.
En chimie, une double couche est une couche que l’on peut décrire sous la forme de deux sous-couches adjacentes dissemblables, mais interdépendantes. Exemple : double couche électrique. En anglais : double layer. Voir aussi : couche, couche interfaciale.
Un double-crème est un fromage frais préparé à partir du lait non écrémé, et additionné de crème après l'égouttage.
Une double croche ou double-croche est une note qui vaut la moitié d'une croche et dont la représentation porte deux crochets.
Un double décalitre est une mesure de volume valant deux décalitres.
Un double décimètre ou double-décimètre est un instrument, gradué en centimètres et en millimètres, mesurant vingt centimètres.
Une, un double-double est, au basket-ball, une joueuse, un joueur qui marquent plus de 10 points et prend plus de 10 rebonds dans une partie.
On lit une boite de vitesses à double embrayage, un moteur à double injection.
Une double-étoffe est une étoffe à quatre éléments, deux chaines et deux trames, tissée directement sur le métier à tisser, et qui présente un aspect différent sur chaque face. Une double-face est une étoffe à trois éléments, deux chaines et une trame, ou deux trames et une chaine, laissant apparaitre une armure différente sur chaque face.
Une double-fenêtre est une fenêtre associée à une contre-fenêtre ou une fenêtre à deux châssis et deux surfaces vitrées.
Un double-fond est l'espace creux situé entre le fond intérieur et le fond extérieur d'un objet ; l'espace vide situé entre le bordage extérieur et le bordé intérieur d'un navire et divisé en compartiments étanches.
Un double-hunier est un hunier divisé en deux parties à la hauteur de la troisième bande de ris.
Une double-imposition est le fait pour un revenu perçu à l'étranger de subir l'impôt deux fois, une fois dans le pays d'origine et une autre fois en France.
Une double-main est la capacité d'occuper deux fonctions différentes ; le mécanisme d'un orgue à clavier simple qui permet, en baissant une touche, de faire baisser la même touche de l'octave au-dessous, de manière à renforcer le son.
L'adverbe doublement signifie à double titre, de deux manières, à un degré double.
Un doublement est l'action ou le fait de doubler, de rendre double ; l'action de multiplier par deux ; le fait d'accroître, d'augmenter beaucoup ; l'action ou le fait de répéter deux choses identiques, d'ajouter une chose à une autre ; en escrime, c'est l'énoncé abrégé d'une action offensive composée d'une feinte de dégagement suivie du trompement d'une parade circulaire. Un dédoublement de personnalité consiste à avoir deux types de comportement. Un redoublement est l'action de rendre double, de répéter une deuxième fois ; le résultat de cette action ; l'action d'augmenter, de reprendre avec plus de force ou d'intensité ; le résultat de cette action.
Un double-mètre est une longueur égale à deux mètres ; un instrument de mesure, divisé en centimètres et millimètres, d'une longueur de deux mètres ; ce nom a désigné un homme très grand.
Un double-oméga [figure of eight] est un nom vernaculaire de Diloba caeruleocephala, un lépidoptère de la famille des noctuidés.
Une double pause ou double-pause est, en musique, une pause d'une durée deux fois plus longue qu'une pause simple.
Un double-phaéton est une voiture hippomobile ou automobile comportant deux banquettes se faisant face à l'avant.
Une double-quotidienne est une fièvre intermittente qui a chaque jour deux accès.
Le verbe doubler signifie multiplier ou être multiplié par deux ; recommencer ; dupliquer ; augmenter beaucoup ; mettre en double ; associer une chose à une autre dans une forme et une dimension égales, de manière à garnir, orner, renforcer ; constituer le double, la doublure ; remplacer un acteur dans un rôle ; dépasser en contournant ; dépasser un véhicule automobile en mouvement ; redoubler une classe. Se doubler signifie devenir double. Se doubler de ... signifie être associé à ... ; être en outre, être en même temps. Ce verbe vient du bas latin duplare « doubler ».
Le verbe dédoubler signifie enlever une doublure, faire un dédoublage ; partager en deux, faire un dédoublement.
Le verbe redoubler signifie rendre double, multiplier par deux ; réitérer, recommencer, renouveler avec insistance ; suivre une seconde fois un enseignement ; augmenter en force ou en nombre, en intensité ou en quantité ; remettre une doublure à un vêtement ; dépasser une seconde fois, lors d'une course ; apporter plus de, agir avec encore plus de ; devenir plus intense, reprendre de plus belle.
Un double-rideau est un rideau de tissu épais placé devant une fenêtre à l'intérieur d'un appartement. Le pluriel est des doubles-rideaux.
Un double-scull est, en aviron, un bateau monté par deux rameurs en couple ; un deux de couple. Le pluriel est des doubles-sculls.
Un doublet est une chose, un exemplaire en double ; une paire d'électrons, un dipôle, un mot dérivé, une imitation, etc.
Le nom doublet s’emploie essentiellement en linguistique pour désigner deux mots de formes et de sens différents qui remontent à un même mot étranger, le plus souvent latin, mais dont l’un est d’origine populaire, l’autre, d’origine savante. Ainsi les verbes écouter et ausculter viennent-ils du latin auscultare. On pourrait aussi citer « mâcher » et « mastiquer » venant de masticare, « prêcheur » et « prédicateur », de praedicator, « grêle » et « gracile », de gracilis ou « captif » et « chétif », de captivus. Il faut éviter de confondre doublet avec le participe passif substantivé doublé, qui, dans le domaine du sport désigne une série de deux victoires dans deux épreuves différentes ou dans deux éditions de la même épreuve, ou bien encore le fait que les deux vainqueurs appartiennent à la même équipe, à la même nation. Signalons d’ailleurs que cette série peut se prolonger et que l’on peut parler de triplé, de quadruplé, etc. En savoir plus : Académie française.
Il existe en français un très grand nombre de mots, ordinairement qualifiés de savants, qui sont formés à l’aide d’éléments grecs ou latins. Parmi ceux-ci on trouve de nombreux couples de synonymes, comme florilège et anthologie − dans lesquels l’un est composé à l’aide de mots latins (florilège), et l’autre à l’aide de mots grecs (anthologie) −, qui ont le même sens. C’est aussi le cas avec les couples piscivore et ichtyophage, quadrupède et tétrapode, polymorphe et multiforme, etc. En savoir plus : Académie française.
Frêle et fragile. Ce couple de mots est souvent cité dans les grammaires parmi les exemples de ce qu’on appelle les doublets : deux mots français provenant du même mot latin, l’un par voie « populaire » (c’est-à-dire que le mot a été toujours transmis par voie orale, de génération en génération), l’autre par voie « savante » (c’est-à-dire que le mot a été emprunté au latin écrit à une époque quelconque, parfois très ancienne). D’une manière générale, on peut dire que le mot « savant » ressemble davantage au mot latin, parce qu’il n’a pas participé à l’évolution phonétique, qui a éloigné la forme du mot français de celle du mot latin. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une double-tierce est une fièvre intermittente qui parait composée de deux tierces.
Un double-toit est une toile supplémentaire recouvrant complètement une tente de camping pour la protéger.
Un double-toman est la monnaie persane d'or qui est un multiple du toman.
Une doublette est une équipe de deux joueurs.
Une doubleuse, un doubleur sont des ouvriers qui posent des doublures, qui garnissent en partie l'intérieur des vêtements, des chaussures ; des acteurs de doublage qui prêtent leur voix à un personnage ; des doublants ou redoublants [Belgique]. Un doubleur de fréquence est un appareil qui produit un courant alternatif d'une fréquence double de celui qui l'alimente. Un doubleur de focale est un dispositif que l'on place entre le boitier et l'objectif d'un appareil pour doubler la longueur de la focale.
Un double-zéro [Heart moth] est un nom vernaculaire de Dicycla oo, un lépidoptère de la famille des noctuidés.
Un doublier est une grande nappe de table que l'on doublait lorsqu'on recouvrait la table ; un râtelier double placé au milieu d'une bergerie.
1. Le nom (un) doublon (une monnaie d'or espagnole) est emprunté à l'espagnol doblón.
2. Un doublon est l'erreur typographique consistant à imprimer deux fois une même lettre ou un même passage ; une répétition, un doublet ; une feuille de tôle pliée en deux ; une double bande de métal qu'on fait passer au laminoir pour obtenir des lames très minces. Ce nom est dérivé de double. Le verbe doublonner signifie faire double emploi. Un dédoublonnage est une opération visant à supprimer dans un même fichier des adresses redondantes ou doublons d'un même destinataire.
Une doublure est une chose ou une personne servant de double à une autre, avec laquelle elle est dans un rapport d'identité ou de similarité ; une étoffe ou une autre matière souple qui sert à garnir l'intérieur de quelque chose. Ce nom (une) doublure est dérivé du radical de doubler, avec le suffixe -ure.
Le nom (un) duplex (un appartement sur deux niveaux ; une maison avec deux logements ; un immeuble formé de deux maisons attenantes [Canada] ; un système de transmission de l'information ou de programmes) est emprunté au latin classique duplex « double ». On note aussi duplexer une information (la transmettre) et un homoduplex (un acide nucléique bicaténaire dont toutes les bases sont appariées).
Le nom (un) duplicata (un second exemplaire d'un document) vient du latin médiéval duplicata [littera] « copie » du participe passé du latin classique duplicare « doubler, renouveler, copier en double ». Le verbe dupliquer (répondre à la réplique du demandeur ; copier un document), se dupliquer (subir la formation d'un fragment plus ou moins long d'ADN) est emprunté au latin classique duplicare « doubler » et « dupliquer » en bas latin juridique, dérivé du radical de duplex, duplicis « double ».
On note aussi un duplicate (un tournoi où tous les joueurs ont la même donne), un duplicateur (un appareil pour reproduire un document), une duplication (l'action de doubler, la copie ou l'enregistrement d'un document, une mutation génétique), une duplicité (d'une personne qui a deux attitudes, qui joue deux rôles).
Le Doubs est un département et une rivière de France.
Un douçain est une variété de pommier utilisé comme porte-greffe ; l'eau de mer mêlée d'eau douce ; le nom dialectal de l'oursin ; une terre argilo-sableuse, limoneuse, douce au toucher, évoluant vers la podzolisation ; le gout douçâtre que prennent parfois les vins de mauvaise qualité ou mal vieillis, et de médiocre teneur en alcool. Ce nom est dérivé de doux, douce, avec -ain. On a lu aussi un doucin.
Une douçaine est une forme primitive de hautbois au Moyen Âge ; un jeu d'orgue cylindrique à anche douce de 8 ou 16 pieds. Ce nom est dérivé de doux, avec -aine.
L'adjectif douçâtre était agréable mais fade. On a lu douceâtre. Le suffixe -âtre donne une marque dépréciative.
L'adjectif doux, douce, qualifie ce qui fait sur les sens une impression agréable en n'étant ni rude ni âpre ; ce qui produit une sensation de bien-être ; ce qui est, reste modéré, sans écart important ; ce qui est agréable en raison de son calme, de sa tranquillité, etc. Ma douce , c'est mon amie, ma fiancée. En douce signifie discrètement.
L'adjectif doux-amer, douce-amère, qualifie ce qui est à la fois doux et amer au gout ; ce qui est à la fois agréable et désagréable ; ce qui mêle le plaisir et la peine. Une douce-amère est une plante.
L'adverbe doucement signifie délicatement ; faiblement ; médiocrement ; calmement.
L'adverbe doucereusement signifie d'une douceur désagréable, fade ; d'une douceur hypocrite. L'adjectif doucereux, doucereuse, signifie d'une douceur affectée.
Plusieurs adjectifs exprimant une idée de douceur ont pris à une date plus ou moins récente un sens défavorable empreint d’une nuance d’affectation ou d’hypocrisie. Ce sont d’abord des dérivés de doux (mais jamais le simple lui-même). Au Moyen Âge et au 16ème siècle, doucereux ne diffère pas de doux. À la fin du 16ème siècle, l’écrivain Taboureau des Accords présente Rémy Belleau comme un « doucereux et gentil poète ». Au 16ème siècle, doucereux ne se dit plus que d’une douceur excessive et affectée. Dans sa lettre imprudente, Célimène écrit que Clitandre, qui fait tant le doucereux, est le dernier des hommes pour qui elle aurait de l’amitié (Le Misanthrope, V, 4). La Bruyère ne veut pas que la tragédie soit « un tissu de mots doucereux » (chap. 1, 51). Mme de Maintenon se fait gloire, dans une de ses lettres, de n’être « ni doucereuse ni importune ». Dit des aliments, doucereux se rapporte à une douceur peu agréable au goût. Il en est ainsi du vin qui est servi aux convives du Repas ridicule de Boileau. Il est « rouge et vermeil, mais fade et doucereux ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
L'adjectif doucet, doucette, qualifiait ce qui a un caractère très doux ou le simule ; ce qui est à un prix raisonnable. Un doucet est une variété de poire, de pomme à cidre, de raisin à saveur très douce et sucrée. Une doucette est une mâche, une plante herbacée annuelle (Valerianella olitoria), dont les feuilles se mangent en salade ; la sorte de soude dans la composition de laquelle entre cette plante. Une doucette des champs est une laitue sauvage. L'adverbe doucettement signifie très doucement.
Un autre dérivé de doux, doucet, est parfaitement innocent jusque vers la fin du 16ème siècle. Mais Mathurin Régnier l’emploie plusieurs fois pour évoquer des personnages hypocrites, hommes ou femmes. La souris de La Fontaine (VI, 5) avertit son jeune souriceau de ne pas se fier à l’animal si sympathique qu’il a rencontré dans son voyage : « Mon fils, dit la souris, ce doucet est un chat. » En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une douceur est la qualité de ce qui est doux, agréable aux sens ; la qualité de ce qui progresse ou permet de progresser par un rythme suivi, peu saccadé ni cahotique ; la qualité de ce qui procure une sensation de bien-être ; la qualité de ce qui est dépourvu de rigueur, de sévérité ; la qualité morale d'une personne douce. Des douceurs sont des choses douces, agréables au gout ; des friandises, des sucreries, des pâtisseries ; de petits agréments, des jouissances, des plaisirs ; des paroles flatteuses, des gentillesses ; des égards, des ménagements qu'on a pour une personne ; les parties d'une gravure les plus délicates, les moins chargées de tailles et les plus éclairées. Ce nom est une réfection, d'après le féminin de doux, du bas latin dulcor saveur douce » dérivé du radical de dulcis « doux ». En douceur signifie sans brusquerie, sans à coups, par une gradation insensible, avec précaution ou ménagement ; paisiblement, tranquillement, sans hâte, avec calme, sans émotion.
Les habitants de Douchanbé, la capitale du Tadjikistan, sont les Douchanbéennes et les Douchanbéens.
Une douche est une projection d'eau sur le corps, sous forme de jet ; cette eau ainsi projetée ; une robinetterie qui permet de prendre des douches ; une salle de bain avec douche ; une installation de douches ; une réprimande, une attitude ou un évènement qui met fin à un état d'exaltation. Ce nom est emprunté à l'italien doccia, déverbal de docciare « couler en jet plus ou moins abondant », dérivé de doccia « conduit, tuyau », d'origine incertaine.
En Belgique, une douche est une grande cuve dans laquelle on cuit le repas d’une communauté ou dans laquelle on faisait bouillir le linge.
Une douche écossaise est une douche d'eau chaude, immédiatement suivie d'une douche d'eau froide ; une alternance d'impressions, d'actions opposées et vives.
Un pare-douche est un panneau pour éviter les projections d'eau. Le pluriel est des des pare-douches.
Le verbe doucher signifie projeter de l'eau sur le corps sous forme de jet, à des fins hygiéniques ou thérapeutiques ; arroser, asperger ; infliger une déception, rabattre l'exaltation. Se doucher signifie prendre une douche.
Une douchette est un appareil pour laver ou se laver. Une scanette ou douchette est un instrument qui scanne les codes-barres.
Une doucheuse, un doucheur sont chargés de doucher les curistes.
En Afrique, une douchière est un cabinet de toilette. [Afrique]
Un douci est l'opération intermédiaire entre l'ébauchage et le polissage, destinée à doucir une glace ; le résultat de cette action. Les faces d'une glace doucie sont dressées et parallèles mais non polies.
Un adouci est l'opération de l'adoucissage ; une substance minérale dont se servent les polisseuses pour effacer les traits que la pierre et le charbon peuvent avoir laissés sur l'ouvrage. L'adjectif adouci, adoucie, qualifie ce qui est rendu plus doux, moins rude aux sens ; ce qui est rendu moins raide, moins abrupt.
Un doucin ou douçain est un pommier utilisé comme porte-greffe.
Une doucine est un instrument à anche, proche du hautbois, dont le fut percé de cinq à huit trous se termine par un pavillon évasé ; une moulure formée de deux arcs de cercle, l'un convexe en haut, l'autre concave en bas, terminant ordinairement les corniches en architecture et employé comme ornementation en menuiserie ; un rabot de menuisier utilisé pour faire des moulures et dont le fer a la forme d'une doucine.
Aux Antilles, le verbe douciner signifie caresser.
Le verbe doucir signifie débarrasser de ses rugosités la surface d'une glace brute ; polir par frottement une surface métallique.
je doucis, tu doucis, il doucit, nous doucissons, vous doucissez, ils doucissent ;
je doucissais ; je doucis ; je doucirai ; je doucirais ;
j'ai douci ; j'avais douci ; j'eus douci ; j'aurai douci ; j'aurais douci ;
que je doucisse, que tu doucisses, qu'il doucisse, que nous doucissions, que vous doucissiez, qu'ils doucissent ;
que je doucisse, qu'il doucît, que nous doucissions ; que j'aie douci ; que j'eusse douci ;
doucis, doucissons, doucissez ; aie douci, ayons douci, ayez douci ;
(en) doucissant.
Un doucissage est un douci au moyen d'émeri et d'eau. Une doucisseuse, un doucisseur sont des ouvriers chargés du doucissage.
Un adoucissage est l'opération consistant à adoucir la fonte ; l'opération consistant à rendre une couleur moins vive par le mélange de substances qui l'éclaircissent ; l'action de rendre une couleur moins vive par le mélange combiné de ce qui peut en diminuer l'éclat ; l'opération consistant à adoucir les glaces brutes, le cristal ébauché par la taille, les bois, certains métaux, les pierres de taille, le marbre ; l'une des opérations de la dorure en détrempe ; l'opération consistant à adoucir l'eau ; une substance en poudre dont on se sert pour adoucir.
Ces mots, ainsi que le verbe adoucir, sont dérivés de douce, doux.
Un doudou est un objet fétiche choisi par un enfant, un "nin-nin". Le pluriel est des doudous. Ce nom est le redoublement de doux.
Aux Antilles, une doudou est une jeune femme aimée. Le pluriel est des doudous.
Un doudouk est un instrument à vent arménien qui existe depuis plus de 1 500 ans. Il se distingue par sa fabrication artisanale et son timbre profond, souvent comparé à la voix humaine. En savoir plus : Nouvelles d'Arménie.
Une doudoune est une veste matelassée très chaude.
Familièrement, des doudounes sont des seins.
Être doué de ... signifie être doté de telle caractéristique ou propriété ; être pourvu d'une qualité survalorisée ou du moins appréciée. Être doué pour ... signifie avoir des aptitudes particulières. Être doué signifie avoir des aptitudes innées au-dessus de la moyenne. On a lu les sous-doués.
L'adjectif surdoué, surdouée, qualifie quelqu'un qui a un quotient intellectuel très supérieur à la moyenne.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique ma doué ! mon dieu ! (pour manifester diverses émotions telles que la surprise, l’embarras, l’admiration, la tristesse, l’accablement), ma doué béniguet.
Le verbe douer signifiait assigner un douaire. Douer (2) quelqu'un ou quelque chose de ... signifie lui donner un caractère, une qualité en partage ; le pourvoir de qualités qui lui deviennent propres ; le pourvoir de qualités supposées ou imaginaires. Ce verbe, qui ne s'emploie guère qu'à l'infinitif présent et aux temps composés, vient du latin classique dotare « doter de ; pourvoir de ».
je doue, tu doues, il doue, nous douons, vous douez, ils douent ;
je douais ; je douai ; je douerai ; je douerais ;
j'ai doué ; j'avais doué ; j'eus doué ; j'aurai doué ; j'aurais doué ;
que je doue, que tu doues, qu'il doue, que nous douions, que vous douiez, qu'ils douent ;
que je douasse, qu'il douât, que nous douassions ; que j'aie doué ; que j'eusse doué ;
doue, douons, douez ; aie doué, ayons doué, ayez doué ;
(en) douant.
Une douelle est une petite douve d'un tonneau, un parement d'un claveau, d'un voussoir ; une courbure d'une voute.
En Belgique, il fait douf signifie que le temps est lourd et étouffant.
En Belgique, avoir une doufe signifie avoir une cuite, être ivre.
Un douglas est un genre de conifères, originaires d'Amérique du Nord et introduits en France au siècle dernier, à ramure très fournie, à croissance rapide, donnant un bois d'excellente qualité. Ce nom vient de celui du botaniste écossais David Douglas (1798-1834) qui a servi à désigner cet arbre dans le syntagme de latin botanique pinus Douglasii, en anglais Douglas pine.
Les douglasiidés [Douglas moths] sont une famille d'insectes lépidoptères glossates, eulépidoptères ditrysiens, tinéoïdes.
1.
2. L'adjectif douillarde, il est douillard : est très douillette ou douillet.
Une douille (1) est la partie d'un instrument ou pièce de métal, creuse et généralement cylindrique, destinée à recevoir une tige, à assembler deux pièces, ou à servir de manche, de poignée ; la partie qui permet de fixer une ampoule électrique ; un cylindre pour une cartouche ; un ustensile de cuisine ; un tuyau soudé sur le côté d'un alambic et par lequel on peut introduire le liquide. Ce nom vient du germanique dulja « douille », à comparer avec l'ancien haut allemand tulli et le moyen haut allemand tülle « douille où est ajustée la pointe d'une flèche, d'un épieu », l'allemand Tülle « bec, tuyau d'écoulement d'un récipient ».
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'un douillon est une pomme ou une poire entièrement cuite dans la pâte. Ce nom est dérivé de douille (1).
En argot, une douillarde, un douillard étaient des richards (qui ont de la douille). De la douille (2) est de l'argent ; un paiement. Le verbe douiller signifie payer ; valoir cher.
En argot, les douilles (3) sont les cheveux. Des douilles savonnées sont des cheveux blancs. Se faire des douilles signifie se faire des cheveux, se tourmenter.
L'adjectif douillet, douillette, qualifie ce qui est doux et délicatement moelleux ; ce qui est aménagé avec un confort délicat, raffiné, intime ; ce qui est vécu avec bien-être, agrément et calme : ce qui est doux, tendre et délicat au toucher ; quelqu'un qui est exagérément sensible aux petites douleurs physiques ; quelqu'un qui aime la mollesse, un confort raffiné. Ce mot est dérivé de l'ancien et moyen français douille « mou, tendre », du latin classique ductilis « malléable, ductile ».
Une douillette est un vêtement d'hiver ouaté ou fourré, porté sur les autres vêtements ; une robe de chambre ; un pardessus d'ecclésiastique ; un couvre-pied.
L'adverbe douillettement signifie de façon douillette, confortablement ; avec un soin précautionneux ; à la façon d'une personne douillette ; avec des formes douillettes.
Une douilletterie est le caractère de ce qui est douillet ; le caractère d'une personne douillette.
Une douleur est une souffrance physique ou morale. Ce nom vient du latin classique dolor, doloris « souffrance, douleur ». D'où une sensation dolorifique (qui cause de la douleur).
Une non-douleur est le fait de ne pas ressentir de douleur. Une, un souffre-douleur sont des boucs émissaires, ceux qui subissent les avanies, les vexations, les mauvais traitements.
Le mot douloureux est une réfection d'après douleur du bas latin dolorosus « douloureux ».
Le nom douliance, devenu (une) doléance (une plainte, une réclamation) est dérivé du verbe douloir, en ancien français.
Les mots dolence et dolent sont empruntés au latin classique dolens, dolentis, participe présent de dolere « éprouver de la douleur ».
_ une mater dolorosa (une représentation de la Vierge ; une femme affligée, plongée dans la douleur).
Le nom (un) dolorisme (le gout et l'étalage de la douleur ; une complaisance à la douleur ; la doctrine qui a donné naissance à un mouvement littéraire qui exalte la douleur en lui attribuant une haute valeur morale, un rôle transformateur et générateur d'activité créatrice) est un dérivé savant du latin classique dolor, doloris « souffrance, douleur ». D'où doloriste
L'ancien verbe douloir (se plaindre ; souffrir) vient du latin classique dolēre « souffrir, s'affliger ». Voir : site de Dominique Didier.
Le verbe endolorir (rendre douloureux) est dérivé de douleur, d'où endolori et un endolorissement.
Le nom (une) indolence (le fait de ne pas provoquer de douleur ; une apathie, une insouciance, une paresse) est emprunté au latin classique indolentia « absence de toute douleur ; insensibilité ».
Le mot indolent (qui est nonchalant ; qui manque de vitalité ; qui agit avec lenteur et mollesse) est emprunté au bas latin indolens « qui ne souffre pas ». D'où indolemment.
Le mot indolore (qui ne cause pas ou ne provoque pas de souffrance physique) est emprunté au bas latin indolorius « qui ne souffre pas ».
Le mot luctueux (qui provoque l'affliction, la douleur ; qui est funèbre ; qui est pénible, douloureux) est emprunté au latin luctuosus « qui cause de la peine, du chagrin, douloureux », dérivé de luctus « douleur, chagrin, deuil ».
Voir aussi : algie et ses dérivés.
Une doulose est, chez les sociétés d'insectes, et notamment les fourmis parasites, le fait de pratiquer des raids pour capturer le couvain, principalement des nymphes, d'autres espèces afin d'en faire des esclaves qui devront de manière obligatoire apporter un soin au couvain des deux espèces. L'esclavagisme est une des formes du parasitisme social qui peut être obligatoire ou facultatif.
L'adverbe douloureusement signifie d'une manière douloureuse.
L'adjectif douloureux, douloureuse, qualifie ce qui fait souffrir, ce qui fait mal ; ce qui s'accompagne de douleur ; ce qui est pénible, cruel ; ce qui exprime la souffrance ; ce qui éprouve une douleur morale. Ce mot est une réfection d'après douleur du bas latin dolorosus « douloureux ». Familièrement, une douloureuse est une facture à payer, une addition.
L'adjectif extra-douloureux, extra-douloureuse, qualifie ce qui est très douloureux.
En argot, un doulos était un chapeau d'homme ou un individu lié avec le milieu et servant d'indicateur de police. On lit aussi un doul ou doule. Porter le doule signifie être indicateur de police. Ce nom serait issu, par analogie de forme (voir : décalitre), de douil « vaisseau à vendange » (du latin dolium), avec la finale populaire et argotique -os.
Le nom (un palmier) doum est emprunté à l'arabe dawm, dū.
Une douma est une chambre du Parlement russe ; une ancienne assemblée législative russe. Ce nom est emprunté au russe duma « assemblée ».
Un doupion ou double, duppion sont un cocon simple tissé par 2 chenilles.
Une doura ou dourah est un sorgho d'Égypte. Ce nom est emprunté à l'arabe ḏurra « millet, sorgho ».
Une dourbine barbichette est un poisson.
Une dourine est une trypanosomiase, une parasitose des équidés. En 1852 une description de cette maladie en Algérie signale que les Arabes la nomment daaurith et en 1855 qu'ils la nomment el dourine.
Un douro est une ancienne monnaie d'argent espagnole valant cinq pesetas. Ce nom est emprunté à l'espagnol duro, issu de peso duro « monnaie d'argent pesant une once », proprement « poids dur ».
Les douroucoulis ou singes de nuit, singes-chouettes sont des singes.
Le doute estl'état naturel de l'esprit qui s'interroge, caractérisé à des degrés différents soit par l'incertitude concernant l'existence ou la réalisation d'un fait, soit par l'hésitation sur la conduite à tenir, soit par la suspension du jugement entre deux propositions contradictoires.
Un doute est ce qui fait l'objet du doute ; un point particulier qui laisse dans le doute ; un scepticisme ; une incertitude. Sans doute signifie probablement ; certes ; je vous l'accorde.
Douter de ... signifie être dans le doute sur l'existence de quelque chose, la valeur ou la vérité d'une affirmation ; avoir des doutes ; ne pas avoir confiance ; se le demander ; le remettre en cause. Le verbe douter signifie être dans le doute ; avoir des doutes ; être incertain ; ne pas savoir ; être méfiant ; hésiter. Se douter de ..., se douter que ... signifient avoir (une) idée de quelque chose ; croire sur certains indices à une chose qu'on peut redouter. Ce verbe vient du latin classique dubitare « hésiter, douter ».
Une douteuse, un douteur sont ceux qui sont portés à douter ; des malades mentaux qui vivent dans un doute perpétuel ; ceux qui sont en proie à une manie d'interrogation et de vérification.
L'adjectif douteux, douteuse, qualifie ce dont le fait, l'existence, la réalisation sont mis en doute, sont mal assurés ; ce qui donne lieu à plusieurs interprétations, ne peut pas être nettement déterminé(e) ou qualifié(e) ; ce qui ne correspond pas à une valeur clairement définissable ; ce dont la valeur, la qualité n'est pas conforme à ce qu'on est en droit d'attendre.
L'adverbe douteusement signifie en émettant des doutes ; d'une manière qui incite au doute, qui est suspecte.
Le mot dubitatif (qui exprime le doute) est emprunté au bas latin dubitativus « douteux ; qui exprime le doute (en grammaire) », d'où dubitativement.
Le nom (une) dubitation (l'action de mettre en doute ; un état de doute ; une hésitation feinte) est emprunté au latin classique dubitatio, dubitationis « doute, hésitation, irrésolution ».
Le verbe redouter (craindre, appréhender) est dérivé de douter, d'où : il est redoutable.
La pensée de Pierre de Jade : Le doute s'installe quand la vérité fait défaut.
Un douvain est le bois de chêne utilisé pour faire des douves. Une douve (1) est une planche longue et courbée, qui assemblée à d'autres planches analogues entourées de cerceaux, forme le corps d'un tonneau, d'un baril. Une douelle ou douvelle sont une petite douve d'un tonneau. Une douelle est un parement d'un voussoir, d'un claveau.
Une douve (2) est un fossé entourant un château, une tour, une fortification ; un large fossé plein d'eau, précédé d'une barrière qui constitue l'un des obstacles du steeple-chase.
Le nom (une) douve (1 et 2) vient du bas latin doga « sorte de vase ou mesure de liquides », emprunté au grec δ ο χ η ́ « récipient, réservoir ».
Une douve (3) est une renoncule qui pousse dans les marais. Ce nom vient du bas latin dolva « sorte de ver » parce qu'on supposait que cette plante produisait cette sorte de ver.
Une douve (4) est un ver de la classe des trématodes, parasite à l'état adulte des canaux biliaires de certains ruminants et de l'homme. Ce nom vient du bas latin dolva « sorte de ver ». Un médicamement douvicide ou trématocide détruit les douves.
L'adjectif doux, douce, qualifie ce qui fait sur les sens une impression agréable en n'étant ni rude ni âpre ; ce qui produit une sensation de bien-être ; ce qui est, reste modéré, sans écart important ; ce qui est agréable en raison de son calme, de sa tranquillité, etc. Ma douce , c'est mon amie, ma fiancée. En douce signifie discrètement. Le mot doux vient du latin classique dulcis « doux ».
L'adjectif doux-amer, douce-amère, qualifie ce qui est à la fois doux et amer au gout ; ce qui est à la fois agréable et désagréable ; ce qui mêle le plaisir et la peine. Une douce-amère est une plante.
Filer doux signifie se soumettre.
Tout doux ! du calme !
Les adjectifs dulçaquicole ou dulcicole signifient qui vit d'eau douce, en eau douce.
L'adjectif extra-doux, extra-douce, signifie très doux, très douce.
voir : adoucir, il est adoucissant, un adoucissant, un adoucissage, un adoucissement, un adoucisseur, radoucir, un radoucissement.
voir : dolce, dolcissimo.
voir : douçain, douce, douceur, doucine, doucir, doucissage, doudou, doudoune.
Le verbe dulcifier est emprunté au bas latin dulcificare « rendre doux ». D'où dulcifiant, dulcification dulcifié.
gluco- et glyco- sont tirés du grec γ λ υ κ υ ́ ς « doux, sucré ».
Le verbe lénifier (calmer une douleur physique ; apaiser, calmer, rasséréner, soulager) est emprunté au bas latin lenificare « adoucir », terme de médecine. D'où lénifiant, une lénification.
Le mot lénitif (qui calme la douleur) est emprunté au latin médiéval lenitivus.
Le nom (une) lénition (un affaiblissement de l'articulation d'une consonne) est emprunté au latin lenire « adoucir, calmer ».
Le mot piano vient de ce mot italien attesté au sens de « tout doucement », d'où un piano(-forte), forte-piano.
Un douzain est une pièce de monnaie qui valait douze deniers ; un ensemble de douze, ou de douze multiplié par dix ou douze, pièces de monnaies constituant la dot d'une jeune fille ; une strophe ou une pièce de poésie de douze vers.
Une douzaine est un ensemble de 12 ou à peu près 12.
(un) douze : 12.
la, le (numéro) douze ; Louis XII
L'adjectif douzième signifie qui a le numéro 12. La, le douzième ont ce rang.
Un douzième est une des douze parties égales d'un tout.
L'adverbe douzièmement signifie en douzième lieu.
En musique, un douze-huit est une mesure à quatre temps contenant une noire pointée par temps ; un douze-quatre est une mesure à quatre temps contenant trois noires par temps ; un douze-seize est une mesure à quatre temps contenant trois doubles croches par temps. Un douzième est l'intervalle entre douze notes ; l'intervalle redoublé de la quinte.
Le mot douze vient du latin vulgaire duodecim « douze », en latin vulgaire dodeci. Voir aussi : dodéca-.
Le mot duodécimal (qui procède par 12 ; qui a pour base le nombre 12) est dérivé du radical du latin classique duodecimus « douzième ». On note aussi duodécimain : qui est adepte d'un mouvement religieux chiite).
Le nom (un) duodénum (une partie de l'intestin grêle) vient du latin médiéval médical duodenum (digitorum) « de 12 doigts » parce que cet organe a une longueur de douze travers de doigt. D'où duodénal et duodénite.
Le nom (une) once (1) (une unité de poids ; une très petite quantité ; une monnaie) vient du latin uncia « la douzième partie d'un tout ; petite quantité ».
Le nom (une) une oque (une ancienne unité de poids) est emprunté au turc oka, mesure de poids valant environ 1,280 kg, lui-même emprunté à l'arabe uqqa, de même sens (et non à l'arabe ūqiyya, qui désigne un poids six fois moindre), lequel est à son tour emprunté, par l'intermédiaire de l'araméen, au grec ο υ ̓ γ κ ι ́ α « once », et celui-ci au latin uncia (once).
Le mot (un caractère) oncial, (une écriture) onciale (une écriture romaine composée de capitales arrondies) est emprunté au bas latin uncialis, d'après le sens de « haut d'un pouce » donné par Pline, au latin uncialis « d'un douzième ; d'une once (poids) ». D'où une écriture semi-onciale (une écriture dérivée de l'onciale, qui mêle les minuscules aux majuscules).
Un douzil est un fausset, une petite cheville de bois servant à boucher le trou que l'on fait à un tonneau avec un foret, pour gouter le vin. Ce nom vient du bas latin duciculus « robinet », dérivé de dux « conducteur ».
Dow Jones, l’indice de la Bourse de New-York (Wall Street) est le plus ancien et le plus célèbre indice boursier du monde. Il est composé des trente valeurs principales de la Bourse de New-York. Son mode de calcul étant assez obsolète, on lui préfère l’indice S&P 500 (qui prend en compte 500 sociétés américaines majeures) pour se faire une idée de l’évolution du marché boursier américain. Dico de l'éco.
Le mot down est un ordre utilisé dans le dressage du chien.
Un down est un chien d'arrêt.
Pour trouver les équivalents français d'expressions anglaises avec down, voir : France Terme.
Downing Street est l’adresse des bureaux du premier ministre britannique, et son domicile s’il le désire.
[en anglais : downtown] le centre-ville d'une ville américaine.
Une doxa est l'opinion commune, l'idéologie d'une époque ; pour une civilisation donnée, c'est l'ensemble des opinions communes à ses membres, considérées comme évidentes, qui s'imposent sans discussion et sans avoir besoin d'être étayées par des arguments. Ce nom est emprunté au grec « opinion, avis ».
L'adjectif doxique qualifie ce qui est de l'ordre de l'opinion, de la croyance ; ce qui est relatif à la doxa.
Une doxocratie est un système politique régi par l'opinion, où règnent les sondages, les modes médiatiques, les pensées dominantes, et qui se traduit par une forme de populisme.
Une, un doxographe sont des auteurs de compilations relatives aux philosophes anciens. Une doxographie est une connaissance des opinions, des doctrines ; une compilation qui s'y rapporte. L'adjectif doxographique est relatif à la doxographie.
Une doxologie est une parole, un discours qui correspondent à l'opinion dominante ou généralement admise, la doxa ; une formule de louanges utilisée dans la liturgie chrétienne, pour célébrer la gloire de Dieu. Ce nom est emprunté au grec δ ο ξ ο λ ο γ ι ́ α « glorification, hymne de louanges ».L'adjectif doxologique est relatif à une doxologie.
Une, un doxosophe sont ceux qui se consacrent à la transmission d'une doxa sans jamais la remettre en cause, par opposition aux philosophes ; des 'faiseurs d'opinion", qui, par sondages interposés, interviennent dans les médias pour diffuser une pensée censée représenter celle de l'opinion publique. La doxosophie est l'art de transmettre une doxa au peuple.
En savoir plus : La Toupie.
Une doyenne, un doyen sont la personne la plus âgée ; la directrice, le directeur d'une unité universitaire ; un titre d'une dignité ecclésiastique. Ce nom vient du latin chrétien decanus « dizenier ; celui qui a la charge de dix personnes dans un monastère » [en bas latin « chef de dix soldats »], attesté en latin médiéval aux sens de « maitre d'un groupe d'artisans domaniaux » et « doyen d'une gilde », « le plus ancien (des évêques) ».
Un doyenné est une dignité ecclésiastique ; la demeure et la circonscription correspondantes.
On lit une (poire de) doyenné.
Une doyenneté est la qualité du doyen d'âge.
L’organisation internationale de défense des droits de l’homme, Amnesty international (AI) accuse, dans un rapport publié jeudi, des dozos notamment de créer un climat de peur au retour des personnes déplacées à leurs domiciles. AIP.
Héritiers d'une tradition millénaire, les Dozos, "doson" en bambara (bamanan), "celui qui rentre à la maison après avoir chassé en forêt", constituent une confrérie de chasseurs. [...] Aujourd'hui, les Dozos constituent une confrérie toujours très puissante, représentée dans tout l'espace mandingue, en Côte d'Ivoire, Mali, Guinée, Burkina Faso, Sénégal... Appartenant à une société initiatique où l'on entre par cooptation et passage d'épreuves (initiation), ils sont des maîtres de forces occultes, spécialistes de la faune et de la flore, chasseurs, guérisseurs, guerriers, gardiens de traditions, musiciens... Africamix.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique que l'adjectif drab, drabe, signifie de couleur beige ou d’une couleur s’apparentant au beige ; dépourvu(e) d’intérêt, terne, moche, ennuyeuse ou ennuyeux. Ce mot vient de l'anglais drab.
Un darbon est une taupe ; une courtilière, une taupe-grillon ; voir : darbon (ci-dessus).
Un drac ou drak est un esprit follet, capricieux et malfaisant ; un esprit malin, protéiforme, qui noie celui qui le chevauche lorsqu'il a pris la forme d'un cheval. Ce nom est emprunté au provençal drac, du latin classique draco « dragon » utilisé en latin chrétien pour désigner le dragon de l'Apocalypse et le diable. On a lu aussi une drée désignant plutôt un animal fantastique.
Un dracéna ou dracæna, dracœna est une famille de plantes des régions tropicales, dont le dragonnier fait partie ; un dragonnier, un arbre des régions tropicales dont la résine rouge est appelée sang-dragon.
Un dracène ou dracéna sont un lézard-caïman, un grand lézard d'Amérique du Sud.
Ces noms sont empruntés au bas latin dracaena « dragon femelle », en grec δ ρ α ́ χ α ι ν α féminin de draco, δ ρ α ́ κ ω ν (dragon).
Dans le nord de la France et en Belgique, une drache ou drachée sont une forte averse. Le nom (une) drache est un terme d'origine flamande issu du bas allemand draschen « pleuvoir à verse ». Le verbe dracher signifie pleuvoir à verse, pleuvoir très fort.
il drache ; il drachait ; il dracha ; il drachera ; il dracherait ; il a draché ; il avait draché ; il eut draché ; il aura draché ; il aurait draché ; qu'il drache ; qu'il drachât ; qu'il ait draché ; qu'il eût draché ; (en) drachant.
À la page 91, les auteurs s’intéressent à l’un des particularismes locaux les plus emblématiques de la Wallonie et de l’ex-région Pas-de-Calais, le mot drache (à rapprocher du flamand draschen), qui désigne une pluie soudaine et abondante. En savoir plus : Français de nos régions ; Dictionnaire des belgicismes.
Un drachme est une monnaie d'argent en usage dans l'Antiquité, notamment en Grèce ; c'est l'ancienne unité monétaire de la Grèce moderne. Un drachme est une unité de masse, huitième partie de l'once (on a lu aussi dragme). Ce nom est emprunté au latin classique drachma, en grec δ ρ α χ μ η ́, « unité de poids et monnaie à Athènes ».
Un dracocéphale est une plante. Ce nom est composé du radical du grec δ ρ α ́ κ ω ν « dragon » et de -céphale tiré du grec κ ε φ α λ η ́ « tête ». On lit un dracocéphale de Moldavie ou tête de dragon de Moldavie, dracocéphale moldavique.
Une draconculose est une affection parasitaire due à des filaires qui se fixent dans le tissu cellulaire sous-cutané de l'homme et de certains animaux (chien, cheval, bœuf, chacal). Ce nom est dérivé du latin dracunculus, dracunculi, un diminutif de draco, deaconis « dragon, serpent fabuleux » utilisé pour désigner le vers parasitaire engendrant cette affection (en latin médical dracunculus medinensis dit dragonneau), avec le suffixe -ose.
L'adjectif draconien (1), draconienne, qualifie ce qui est de Dracon (en grec Δρα κων) , un législateur athénien célèbre pour sa rigueur ; ce qui est d'une sévérité excessive, d'une rigueur extrême. Ce mot draconien (1) est dérivé, Dracon, législateur d'Athènes, célèbre pour sa sévérité.
L’adjectif draconien garde le souvenir de Dracon, législateur athénien du 7ème siècle avant l’ère chrétienne, dont les lois étaient d’une rigueur inflexible. Le mot n’apparait pas avant le Dictionnaire de Littré. Peut-être le hasard fournira-t-il le nom de l’homme de lettres du siècle dernier qui a remis en honneur le nom de ce législateur bien oublié. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une tête draconienne, un animal draconien (2) ressemblent à un dragon. Ce mot est dérivé de dragon d'après le latin draco, draconis.
Les adjectifs drastique et draconien sont proches par le sens, et cette synonymie semble renforcée par la proximité de leur forme. Drastique est emprunté du grec drastikos, « qui opère ; violent, efficace, énergique ». C’est un dérivé de drân, « faire, agir », et donc un parent de « drame », un mot emprunté de drama, proprement « devoir », c’est-à-dire « ce qui est à faire ». Drastique signifie « efficace » dans la langue médicale, comme dans « un purgatif drastique », mais, par extension, il s’emploie surtout, dans la langue courante au sens de « très rigoureux, très contraignant ». Draconien, lui, est tiré du grec Drakôn, « Dracon », nom d’un législateur athénien auteur d’un code pénal célèbre pour la sévérité de ses sanctions. Mais ce nom semble en lui-même tout un programme : drakôn est en effet le participe aoriste de derkesthai, « voir ». Notre législateur était donc, étymologiquement, « celui qui voit » ; ce n’est pas tout : drakôn, auquel nous devons notre « dragon », désignait d’abord un serpent, particulièrement quand on s’attachait au fait que celui-ci fascinait et paralysait ses proies par la fixité de son regard, tout comme notre législateur aurait paralysé d’effroi qui aurait eu l’intention d’enfreindre ses lois. Ce lien avec les dragons explique d’ailleurs que l’on trouvait dans le Complément du Dictionnaire de l’Académie française, paru en 1842, et dans le Dictionnaire de la langue française, de Littré, un autre adjectif draconien, présenté comme un « terme de zoologie » signifiant « qui ressemble à un dragon ».
Drastique signale donc essentiellement l’efficacité, tandis que draconien suppose une grande sévérité. Il est des contextes où les deux adjectifs peuvent s’employer et l’on dira des mesures draconiennes autant que des mesures drastiques. En revanche, si l’on peut dire un médicament drastique, voire, substantivement, un drastique, on ne peut dire un médicament draconien. On dira de même un règlement draconien et non un règlement drastique. Notons enfin que, contrairement à des adjectifs comme sévère ou rigoureux, qui leur sont proches, ni draconien ni drastique ne peuvent qualifier une personne.
Académie française.
En astronomie, l'adjectif draconitique a rapport au nœud de la lune. Un mois draconitique ou dracontique est l'espace de temps que la lune met à faire sa révolution, par rapport à son nœud. Ces mots sont composés du grec δ ρ α ́ κ ω ν, -ο ν τ ο ς « dragon » et du suffixe -ique.
Une dracontite est une pierre précieuse que les anciens naturalistes imaginaient comme étant localisée dans la tête des dragons. Ce nom est emprunté au bas latin draconitis, dracontites « pierre précieuse qui se trouvait selon certaines croyances dans la tête du dragon ».
Les dracunculoïdes sont un sous-ordre de nématodes spirures ressemblant aux filaires.
Pour trouver les équivalents français d'expressions anglaises avec drag, voir : France Terme.
Un drag est une course simulant une chasse à courre, dans laquelle les cavaliers suivent un chef de file dont le cheval, pour figurer la bête traquée, traine, attaché à sa queue, un objet quelconque, par exemple une peau de renard, pour le faire reconnaitre ; un mail-coach dans lequel les dames suivaient ce genre de courses ; le nom anglais du frein qui se trouve sur certains moulinets de pêche. Le substantif anglais drag (déverbal de to drag « trainer » à comparer avec draguer) a été attesté aux sens de « véhicule tiré à la main » « véhicule tiré par des chevaux » « piste, trace (en parlant du renard) » « chasse de renard à la piste » et enfin « ce qui ralentit la marche d'un navire » d'où « frein sur certains moulinets ».
Nous avons déjà vu que le substantif drag est un abrègement de drag queen et peut également désigner l’univers des drag queen, le monde du drag. Cependant, drag a un autre sens totalement différent. Tant en France qu’au Québec, on appelle courses drag ou simplement drag des épreuves d’accélération, ou drag racing, de voitures ou de camions qu’on appelle des dragsters. On trouve sur internet de nombreuses vidéos et photos de cette activité. En savoir plus : États de langue. Voir aussi : drage race, dragster, dragfest.
Un dragage est l'action de trainer une drague ou un engin similaire pour ramasser ou pour nettoyer ; l'action de draguer quelqu'un. Ce nom est dérivé du radical de draguer. On a lu aussi draguage.
Une dragée est une confiserie formée d'un noyau dur comestible enrobé d'une couche mince de sucre durci et poli ; un menu plomb, fondu à l'eau ou au moule, dont on se sert pour tirer des oiseaux. Ce nom vient probablement du latin impérial tragemata « dessert » (en grec τ ρ α γ η ́ μ α τ α).
Familièrement, avaler la dragée signifie supporter quelque chose de désagréable et s'y résigner. Tenir la dragée haute à quelqu'un, c'est lui faire payer cher ce qu'il demande, le faire attendre.
Le verbe dragéifier signifie mettre en forme de dragée.
Un drageoir est une coupe, un vase aux bords relevés, souvent en orfèvrerie, dans lequel on servait les dragées et autres confiseries ; une boite ou un cornet dans lequel on portait sur soi des dragées.
Dragée est plus ancien que bonbon, puisqu’on le trouve dès le 14ème siècle. Il vient du pluriel grec tragemata, passé en latin, qui se disait de friandises. La dragée s’est maintenue de façon constante, car elle a été liée aux fêtes de la naissance et du baptême de l’enfant. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un drageon est une jeune pousse qui sort du sol à une distance plus ou moins grande soit des tiges, soit des racines et qui, détachée et replantée, peut servir à la reproduction. Ce nom vient probablement de l'ancien bas francique draibjo « pousse, rejeton ». Un drageonnage ou drageonnement sont l'action de drageonner, d'avoir des drageons qui poussent ou de couper la racine qui porte le drageon et la planter.
Le nom (un) surgeon (un petit jet d'eau qui jaillit du sol, d'une roche, ou à la surface de la mer, d'une rivière ; un drageon, une jeune pousse qui nait au collet ou à la souche d'un arbre et qui, séparée avec une partie de la racine et replantée, peut donner un nouvel individu ; un descendant, un rejeton) est dérivé des anciennes formes en j de sourdre (en particulier le participe présent sourjant) avec influence ultérieure du latin surgere.
On a lu un drag king pour une femme s'habillant selon le stéréotype masculin et de façon extravagante, par opposition à drag queen.
Une dragline est un équipement de terrassement ou de dragage composé d'un godet actionné par une grue. Ce nom est emprunté à l'anglais drag(-)line composé de drag « drague, dragage » et de line au sens de « câble », attesté depuis 1919 pour désigner un engin de dragage ou d'excavation dont le godet est tiré par un câble métallique.
On a lu un dragme pour un drachme (ci-dessus).
Un dragon (1) est un monstre fabuleux qu'on représente généralement avec des griffes de lion, des ailes d'aigle et une queue de saurien ; une personne qui exerce une surveillance jalouse, farouche et vigilante ; une personne d'humeur acariâtre et vindicative. Ce nom est emprunté au latin draco, draconis, en latin classique « animal fabuleux ; constellation », en latin chrétien « diable, démon », en bas latin « enseigne de cohorte ». Voir aussi : drac- (ci-dessus).
Dragon ball est le titre d'un manga.
Une dragonne est un dragon femelle.
Un animal dragonné est, en héraldique, un animal auquel on a ajouté une queue ou des ailes de dragon. Une lettre dragonnée est une initiale totalement ou partiellement formée d'animaux monstrueux.
Les quatre dragons asiatiques sont la Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong Kong. On distingue parfois les "petits dragons" du "grand dragon" japonais. Appelés NPI, nouveaux pays industrialisés, ils ont connu une forte croissance industrielle dans la deuxième moitié du 20ème siècle, en suivant le modèle économique développé par le Japon auquel ils font concurrence dans les activités industrielles (automobile, électronique grand public) depuis 1980. En savoir plus : Géoconfluences.
Un dragon (2) était un soldat de cavalerie de ligne, qui servait à pied ou à cheval ; un soldat d'une unité motorisée ou blindée. Jurer comme un dragon signifiait jurer abondamment. Des dragonnades sont les persécutions exercées sous Louis XIV contre les protestants qui refusaient de se convertir et contre lesquels on employa des colonnes de dragons. À la dragonne signifiait à la hussarde, d'une façon cavalière, hardie. Dragonner une personne ou un pays, c'était les maltraiter à la manière des dragonnades.
Un dragon (3) est une tache dans l'œil du cheval, qui annonce la cataracte ; une tache dans l'œil de l'homme ; un lézard ; un grain soudain et violent soufflant des montagnes vers la mer. Une dragonne :est une courroie reliant le poignet à la poignée d'un bâton de ski ou à la garde d'une épée, d'un sabre (en anglais : pole strap. JORF du 04/12/2011) ; une lanière attachée à un objet et au poignet ou au bras ; une plante.
Les dragonneaux ou gordiens, gordiacés sont un taxon de némathelminthes nématomorphes, des vers très allongés.
Un dragonnet ou dragonneau sont un poisson.
Un dragonnier est l'arbre des régions tropicales, à tiges ramifiées, dont la résine rouge est appelée sang-dragon.
Un bateau-dragon est une embarcation de compétition mue par un équipage composé d'une vingtaine de pagayeurs, d'un barreur et d'un batteur qui frappe la cadence de nage sur un tambour ; la pratique sportive consistant à utiliser ce type d'embarcation.
Les mots enseigne et gonfanon sont employés aussi bien pour les Sarrasins que pour les chrétiens. Mais deux termes semblent réservés aux Sarrasins. C’est d’abord dragon, qui figure en cinq passages. Aucun indice ne permet de savoir ce qu’était exactement ce dragon ni quel rapport il avait avec l’animal fantastique dénommé dragon (du latin draco). C’est faire œuvre de pure imagination que de supposer qu’une représentation de cet animal fantastique était peinte ou brodée sur l’enseigne. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le nom (un) drakkar (un snekja, un navire à voile carrée et à rames, dont la proue était souvent ornée d'une tête de dragon, utilisé par les Vikings au Moyen Âge) est emprunté au suédois drakar, pluriel de drake « dragon ; drakkar ».
Le nom (une, un) longane (=: un fruit) est emprunté au chinois long-ien ou lumien, littéralement « œil (yen) de dragon (long) ».
Une drag-queen est un homme vêtu selon le stéréotype féminin et maquillé de façon extravagante, notamment lors de manifestations revendicatives du mouvement gay. On lit aussi drag. Ce nom est emprunté à l'anglo-américain composé de l'argot drag « partenaire féminine, vêtements de travesti » et de l'argot queen « homosexuel masculin d'allure et de manières efféminées».
Un dragster est un engin motorisé construit à partir de pièces détachées, doté d'un moteur surpuissant, capable d'atteindre très rapidement une très grande vitesse sur une courte distance. Ce nom est emprunté à l'anglo-américain dragster (1954) dérivé de drag « course automobile sur courte distance où prime l'accélération » avec la finale –ster de roadster.
Un dragage (1) est l'action de trainer une drague ou un engin similaire pour ramasser ou pour nettoyer. On a lu aussi draguage.
Une drague (1) est une nasse employée pour la pêche à la traine, dont l'embouchure possède à la partie inférieure une forte racloire destinée à arracher les coquillages se trouvant sur les fonds marins ou les rochers ; un câble lesté ou un grappin de fer qu'on promène au fond de l'eau pour en tirer les objets immergés ; un engin conçu et utilisé pour enlever à des fins de nettoyage et de curage ce qui se trouve au fond généralement de l'eau ; en médecine, c'est une sorte de curette en mousse, généralement à longue tige, agissant d'avant en arrière, utilisée surtout pour l'évacuation des corps étrangers dans un conduit naturel.
Le verbe draguer (1) signifie racler, faire racler un sol ou un fond pour un usage déterminé ; nettoyer le fond d'une rivière, d'un bassin, d'un port au moyen d'une drague.
Un dragueur (1) est un bâtiment équipé pour la pêche à la morue, au maquereau ou au hareng ; un navire spécialement équipé pour draguer des mines explosives. On utilise un (engin) dragueur pour les travaux publics.
une dragueuse d'huitres, un dragueur d'huitres : une marin-pêcheuse, un marin-pêcheur assurant le dragage d'huitres sur des bancs en mer.
Une dragueuse, un dragueur sont des ouvriers chargés d'extraire la vase ou le sable au moyen d'une drague ou responsable d'une drague mécanique.
Familièrement, un dragage (2) est l'action de draguer quelqu'un ; une tentative de séduction. Aller à la drague, faire la drague signifiaient aller à la maraude, faire la maraude. La drague (2) est l'action de flâner à la recherche d'une aventure galante. Le verbe draguer (2) signifie rôder à la recherche ; entrer en relation, déambuler à la recherche d'une aventure galante. Une dragueuse, un dragueur (2) sont des personnes qui draguent, qui cherchent une relation amoureuse.
Le nom (une) drague (1 et 2) est emprunté au moyen anglais dragge, en anglais drag, se rattachant à l'ancien nordique draga « tirer », drag « madrier sous la quille d'un bateau ; isthme où l'on doit tirer un bateau ».
En argot, une drague (3) était une vente de plantes médicinales, d'orviétans, de remèdes plus ou moins charlatanesques ; le fonds de commerce ou l'état de saltimbanque ; l'attirail d'escamoteur ; le métier de banquiste. Un drague ou dragueur (3) étaient celui qui vend de la drague, des plantes médicinales. Un drague était un médecin. Ce bom est peut-être issu de drague (1) « filet pour pêcher à la traîne », « le charlatan essayant d'attirer, de prendre des victimes comme dans une nasse ».
Une draille (1) est sur un navire, un cordage tendu, le long duquel peut glisser une voile d'étai, un foc ou une tente, au moyen d'anneaux, de bagues, etc. fixés sur la toile. Ce nom est probablement emprunté au languedocien dralho, variante de traio « câble servant à conduire un bac », auquel correspond le français traille.
Une traille est un bac qui servait au passage de certaines rivières et qui se déplaçait, par la force du courant, au moyen d'une poulie mobile, le long d'un câble tendu d'une rive à l'autre ; la corde qui sert à guider le bac d'une rive à l'autre. Ce nom vient du latin tragula « javelot muni d'une courroie, herse, filet ».
Une draille (2) est un chemin de transhumance pour les troupeaux ; un chemin emprunté par le bétail ; un chemin de campagne, un sentier ; une rigole, une trajectoire grâce auxquelles la boule que l’on joue ne peut manquer d’atteindre le but. Manquer la draille signifiait pointer avec maladresse. On lit aussi dralhe, draye, traye. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (une) draille (2) est une adaptation du type draya des parlers du sud du domaine franco-provençal et du domaine languedocien provençal probablement déverbal de trailla « faire une trace en marchant », à comparer avec le moyen français trailler « chercher la bête avec les chiens, sans avoir aucune piste et sans avoir quêté avec le limier » de tragulare « suivre à la trace », dérivé de trahere d'après tragula « herse » parallèlement à traginare, voir : trainer.
Un drain est un conduit établi dans un terrain humide pour recueillir et évacuer l'excédent d'eau ; un tube percé de trous et destiné à assurer l'évacuation des suppurations ; un tuyau collecteur utilisé pour la vidange des compartiments d'un navire ; ce qui assure l'écoulement des biens ou des personnes vers un point de concentration donné. Ce nom est emprunté à l'anglais drain « conduit, canalisation » déverbal de [to] drain « évacuer, faire écouler des eaux ; assécher, dessécher (un terrain) ».
Un drainage est une opération d'assainissement d'un terrain trop humide à l'aide d'un ou de plusieurs drains ; un système ainsi mis en place ; le fait de favoriser l'écoulement de suppurations au moyen d'un drain ou d'une mèche ; le fait de rassembler, de concentrer des biens ou des personnes en un point donné.
Un drainage-taupe est une technique associée au drainage, consistant en la création de galeries moulées dans un sol plastique suffisamment stable et débouchant dans un fossé ou une tranchée drainante très perméable. En anglais : mole drainage. JORF du 22/09/2000.
La pensée de Pierre de Jade : Son heure est arrivée le jour où son chirurgien a loupé son drain.
Une draine (1) ou drenne est une variété de grive de grande taille, un oiseau.
Une draine (2) était une rengaine, une vieille chanson. Ce nom dialectal vient de l'ancien français deraisnier « parler ; défendre en justice », lui-même dérivé de raisnier, du bas latin rationare, de ratio, voir : raison.
Le verbe drainer signifie débarrasser un terrain de son surplus d'eau ; favoriser l'écoulement des eaux, les collecter ; débarrasser une plaie, un organe, de collections liquides ; favoriser l'écoulement de collections liquides ; attirer, rassembler en ramenant à soi ou dans une direction.
Une draineuse, un draineur sont des ouvriers qui font les opérations de drainage. Une (charrue) draineuse est un engin qui permet de creuser des tranchées de drainage, et de mettre en place immédiatement les drains en poterie, ou en plastique. On lit un (produit) draineur.
Une draisienne est un moyen de locomotion à deux roues, parfois trois, mu par la poussée alternative des deux pieds sur le sol et muni d'une direction à pivot, considéré comme l'ancêtre de la bicyclette. Une draisienne électrique est une variante du vélo électrique. Ce nom est dérivé du nom de son inventeur le Baron Drais de SaverbrunnKarl.
Une draisine est un wagonnet léger utilisé pour l'entretien et la surveillance des voies ferrées. Ce nom est une altération de draisienne.
Un drac ou drak est un esprit follet, capricieux et malfaisant ; un esprit malin, protéiforme, qui noie celui qui le chevauche lorsqu'il a pris la forme d'un cheval. Ce nom est emprunté au provençal drac, du latin classique draco « dragon » utilisé en latin chrétien pour désigner le dragon de l'Apocalypse et le diable. On a lu aussi une drée désignant plutôt un animal fantastique.
Un drakkar est un snekja, un navire à voile carrée et à rames, dont la proue était souvent ornée d'une tête de dragon, utilisé par les Vikings au Moyen Âge. Ce nom est emprunté au suédois drakar, pluriel de drake « dragon ; drakkar ».
Un dralon [nom déposé] est une fibre synthétique.
Une dramaticule était une petite pièce dramatique.
Une œuvre dramatique, une artiste dramatique, un jeu dramatique sont du théâtre, propres au théâtre. Une écrivaine dramatique, un écrivain dramatique créent des textes pour le théâtre ou à propos du théâtre. Une (émission) dramatique est une création radiophonique ou télévisuelle. Une musique dramatique, un ouvrage dramatique sont destinés au théâtre.
L'adjectif dramatique qualifie ce qui possède les caractéristiques du drame ; ce qui est caractérisé par le genre du drame ; ce qui évoque les caractères du drame, ce qui est susceptible d'émouvoir ou d'intéresser vivement ; ce qui suscite une vive émotion, constitue un drame violent et pathétique ; ce qui évoque un drame psychologique. Le dramatique est le caractère de ce qui est dramatique. Ce mot est emprunté au bas latin dramaticus « qui concerne le théâtre », en grec δ ρ α μ α τ ι κ ο ́ ς.
L'adverbe dramatiquement signifie d'une manière propre au théâtre ; d'une manière propre au drame ou qui évoque le drame ; d'une manière dramatique.
Contrairement à l’anglais dramatic, dramatique n’a pas le sens de « qui frappe l’imagination », ni celui d’« extraordinaire ». On le remplacera, selon le contexte, par des adjectifs tels que impressionnant, saisissant, remarquable, phénoménal, frappant, etc. De même, dramatiquement ne peut pas s’employer comme synonyme de extraordinairement, énormément. OQLF.
L'adjectif mélodramatique ou mélo qualifie ce qui a rapport au mélodrame ; ce qui en présente les caractères ; ce qui tient du mélodrame par l'outrance des sentiments et des attitudes. On a lu l'adverbe mélodramatiquement.
L'adjectif dramatisant, dramatisante, qualifie ce qui est théâtral ; ce qui renforce le caractère dramatique d'une situation, réelle ou fictive. Une dramatisation est le fait de mettre dans une forme propre au drame ; le fait de présenter sous une forme dramatique, exagérément pathétique. Dramatiser une histoire, dramatiser une expérience signifie les mettre dans une forme propre au drame. Dramatiser quelque chose, c'est le présenter sous un aspect dramatique, violent ; y accorder une importance et une gravité excessive. Dédramatiser signifie rendre moins dramatique, moins grave, d'où une dédramatisation. On a lu mélodramatiser signifiant rendre mélodramatique.
Un dramatisme était une tension dramatique, violente. Une, un dramatiste étaient des auteurs de drame.
Une, un dramaturge sont des auteurs de pièces de théâtre ; des auteurs, des artistes qui recherchent les effets dramatiques. Ce nom est emprunté au grec δ ρ α μ α τ ο υ ρ γ ο ́ ς « auteur de théâtre ». Une, un mélodramaturge sont des auteurs de mélodrame.
La dramaturgie est l'art de la composition théâtrale ; un traité de composition théâtrale ; les orientations littéraires et artistiques d'une mise en scène. L'adjectif dramaturgique qualifie ce qui est propre à la dramaturgie ; ce qui se rapporte à la dramaturgie, aux techniques de théâtre.
Le drame est le genre littéraire incluant tous les ouvrages joués pour le théâtre ; le genre théâtral dont l'action généralement tendue et faite de risques, de catastrophes, comporte des éléments réalistes, familiers, selon un mélange qui s'oppose aux principes du classicisme, aux 18e et 19e siècles, par opposition à la tragédie et à la comédie classique. Un drame est une pièce appartenant au genre du drame ; une pièce d'un caractère général grave ou pathétique, lorsqu'il ne s'agit pas d'une tragédie ; un évènement ou une situation grave et tragique, présentant souvent un caractère violent, mortel ; une situation individuelle pénible ou dangereuse ; les évènements tragiques impliquant une telle situation. Ce nom est emprunté au bas latin drama, en grec δ ρ α ̃ μ α « action jouée sur scène, pièce de théâtre ».
Un mélodrame ou un mélo sont une œuvre dramatique où le texte est accompagné de musique instrumentale ; un drame populaire caractérisé par une intrigue compliquée et par l'accumulation de situations violentes et pathétiques ; une œuvre, une situation grotesque par ses exagérations, notamment dans l'expression des sentiments. Un mimodrame est une pièce représentée sous forme de pantomime. Un monodrame est une œuvre dramatique unissant la voix parlée et une musique instrumentale évocatrice, écrite pour un unique acteur.
Une dramédie est la contraction des termes « drame » et « comédie », deux genres qui s'opposent en règle générale.
Un drap est une étoffe résistante de laine dont les fibres sont feutrées et le tissu est lainé ; une étoffe dont les fibres ne sont pas en laine ; une pièce rectangulaire de toile qui isole, dans un lit, le corps du matelas et des couvertures. Ce nom qui vient du bas latin drappus « morceau d'étoffe », probablement d'origine gauloise, s'est substitué à linceul au sens de « drap de lit ».
Être dans de beaux draps signifie être dans une situation embarrassante qui ne peut procurer que des désagréments. Un drap de bain est une grande pièce rectangulaire d'un tissu dont les fibres absorbent l'eau. Le Dictionnaire des belgicismes indique un drap de vaisselle (un torchon) ; un drap de maison (une serpillère) ; un drap de mains (un essuie-main).
Un drapage ou drapement sont l'action ou la manière de draper, de se draper. Un drapage est le mode d'emballage de matériaux à l'aide d'une feuille de matière plastique transparente qui recouvre étroitement le produit sur palette.
Une ville drapante fabriquait et vendait des draps de laine au Moyen Âge.
Un drap-d'or est le nom usuel d'une noctuelle, Gortyna flavago ou « noctuelle de l'artichaut » aux ailes jaune-or dont la chenille est nuisible aux artichauts.
Une étoffe drapée, un tissu drapé sont épais, préparés comme le drap. Un drapé est l'ensemble des plis harmonieusement disposés d'un vêtement ; la disposition des plis d'une tenture.
Un drapeau est une pièce d'étoffe portant les couleurs, les emblèmes d'une nation, d'un gouvernement, d'un groupe ou d'un chef et qui est attachée à une hampe de manière qu'elle puisse se déployer et flotter pour servir de signe de ralliement, de symbole ; une pièce de tissu ou de matière rigide de forme généralement rectangulaire, fixée à un manche et servant de signal ; celle, celui qui, par sa personnalité, ses actions, son dynamisme, représente le mieux un parti, un courant de pensée ; ce qui symbolise le mieux la position d'un groupe, d'un courant de pensée ; une cause, une idée pour laquelle on combat. Ce nom est dérivé de drap avec la spécialisation de sens due à l'influence de l'italien drappello attesté au sens de « bannière ».
En escalade, un drapeau est la technique de positionnement qui consiste à croiser la jambe libre derrière l'autre, en appui sur une prise, et qui permet notamment de pallier un manque de prise ou d'éviter un effet porte de grange. OQLF.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'un drapeau est toute pièce de tissu utilisée pour envelopper les bébés au maillot ; l'ensemble des langes (couche et pièce de coton molletonné recouvrant le tout) ; toute pièce de tissu réservée à l’usage du bébé ; un petit drap ; une pièce de tissu souple et absorbant placée directement contre la peau, utilisée comme couche pour envelopper les bébés au maillot .
On a lu une religion drapeautique signifiant patriotique, nationaliste.
Drapeaux et étendards. Ces deux mots sont aujourd’hui au centre d’un groupe lexical assez riche, qui comprend aussi oriflamme, bannière, fanion, pavillon, pour ne rien dire d’autres mots qui ont disparu. Pour étudier historiquement ce groupe, nous ne pouvons pas partir du latin : en effet, le signum des légions romaines n’était pas en étoffe, c’était une représentation d’animal en bronze, portée au bout d’une hampe. Seul le vexillum de la cavalerie comportait un morceau d’étoffe. Nous prendrons donc comme point de départ La Chanson de Roland, poème guerrier, qui contient de nombreux mots de ce groupe. Tandis qu’aujourd’hui ces mots sont centrés sur drapeau et étendard, dans La Chanson de Roland ce rôle appartient à enseigne et à gonfanon. Ces deux mots désignent une bande d’étoffe que le chevalier fixait, avant le combat, au bout de sa lance. Plutôt que de véritables drapeaux, c’étaient des « flammes », analogues aux flammes qui, à l’époque moderne, ornaient la lance des dragons. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Mais l’apport le plus remarquable du 16ème siècle, dans le vocabulaire qui nous occupe, est l’emploi de drapeau dans son sens actuel. Etymologiquement drapeau est un diminutif de drap. Au Moyen Âge, on appelle drapeaux des morceaux d’étoffe et surtout de linge. Ambroise Paré invite le chirurgien à mettre un drapeau en double dans la plaie. Au début du 17ème siècle, Mathurin Régnier, dans sa Satire XI, fait allusion au cri des fripiers ambulants : « Vieux linge et vieux drapeaux ! » Peut-être le sens moderne s’est-il développé sous l’influence de l’italien où drapello l’avait déjà reçu. Le drapeau est spécialement l’emblème de l’infanterie. Mais il est aussi le terme le plus général. Ce sont des drapeaux qui décorent les édifices publics, en particulier les écoles. Le mot entre dans diverses locutions : un jeune soldat est appelé sous les drapeaux ; on combat sous les drapeaux d’un pays ou d’un chef (au sens propre et au sens figuré). En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un drapelet est un petit étendard triangulaire.
On a lu un drapal et un drapel pour un drapeau.
Le verbe draper signifie effectuer le foulage et le lainage propres à convertir une étoffe de laine en drap ; habiller, garnir, recouvrir de drap, de draperies ; décorer d'une étoffe en la disposant en plis harmonieux ; cacher ses sentiments, un aspect de sa personnalité en adoptant une attitude trompeuse. Se draper dans ... signifie s'envelopper dans un vêtement ample qui forme des plis harmonieux ; s'enorgueillir, prendre une attitude imposante qui met en avant ce qui est considéré comme une vertu. Se draper de ... signifie faire parade de ...
Une draperie est une étoffe de drap ; une étoffe souple servant de vêtement, formant de grands plis souples et harmonieux ; un vêtement ample formant des plis souples et harmonieux ; un ornement drapé qui décore un vêtement ; une étoffe ample, décorative, disposée en plis harmonieux. La draperie est la fabrication, le commerce du drap.
Un drap-housse est un drap de dessous dont les coins et le rebord sont conçus pour recouvrir parfaitement le matelas. Le pluriel est des draps-housses.
Une drapière, un drapier fabriquent, vendent du drap. Une drapière est une épingle grosse et courte utilisée autrefois pour fermer les ballots. L'industrie drapière, le commerce drapier sont relatifs à la fabrication, à la vente du drap.
Un drap funéraire, un drap mortuaire sont une pièce de drap dont on recouvre la bière ou le cénotaphe aux funérailles. Un drap mortuaire est le nom usuel d'Oxythyrea funesta, un coléoptère cétoniidé, également appelé « cétoine funeste ».
Des drasses sont des araignées, par exemple : Drassus lucifugus.
Un remède drastique a un effet très énergique. Une mesure drastique, un changement drastique sont draconiens, rigoureux, sévères. L'adverbe drastiquement signifie d'une manière drastique.
Les adjectifs drastique et draconien sont proches par le sens, et cette synonymie semble renforcée par la proximité de leur forme. Drastique est emprunté du grec drastikos, « qui opère ; violent, efficace, énergique ». C’est un dérivé de drân, « faire, agir », et donc un parent de « drame », un mot emprunté de drama, proprement « devoir », c’est-à-dire « ce qui est à faire ». Drastique signifie « efficace » dans la langue médicale, comme dans « un purgatif drastique », mais, par extension, il s’emploie surtout, dans la langue courante au sens de « très rigoureux, très contraignant ». Draconien, lui, est tiré du grec Drakôn, « Dracon », nom d’un législateur athénien auteur d’un code pénal célèbre pour la sévérité de ses sanctions. Mais ce nom semble en lui-même tout un programme : drakôn est en effet le participe aoriste de derkesthai, « voir ». Notre législateur était donc, étymologiquement, « celui qui voit » ; ce n’est pas tout : drakôn, auquel nous devons notre « dragon », désignait d’abord un serpent, particulièrement quand on s’attachait au fait que celui-ci fascinait et paralysait ses proies par la fixité de son regard, tout comme notre législateur aurait paralysé d’effroi qui aurait eu l’intention d’enfreindre ses lois. Ce lien avec les dragons explique d’ailleurs que l’on trouvait dans le Complément du Dictionnaire de l’Académie française, paru en 1842, et dans le Dictionnaire de la langue française, de Littré, un autre adjectif draconien, présenté comme un « terme de zoologie » signifiant « qui ressemble à un dragon ».
Drastique signale donc essentiellement l’efficacité, tandis que draconien suppose une grande sévérité. Il est des contextes où les deux adjectifs peuvent s’employer et l’on dira des mesures draconiennes autant que des mesures drastiques. En revanche, si l’on peut dire un médicament drastique, voire, substantivement, un drastique, on ne peut dire un médicament draconien. On dira de même un règlement draconien et non un règlement drastique. Notons enfin que, contrairement à des adjectifs comme sévère ou rigoureux, qui leur sont proches, ni draconien ni drastique ne peuvent qualifier une personne.
Académie française.
Le nom (une) drave (une plante) est emprunté à l'italien draba plutôt qu'à l'espagnol draba qui sont empruntés au latin drabe, lui-même emprunté au grec δ ρ α ́ ϐ η.
Au Québec, une drave est le transport de troncs d'arbres flottés ; l'époque de l'année où il s'effectue ; l'ensemble de troncs ainsi transportés ; un chantier de flottage. Le verbe draver signifie faire flotter des troncs d'arbres sur un cours d'eau pour les acheminer jusqu'à leur destination. Ce verbe est emprunté à l'anglais to drive « conduire » (à comparer avec dériver). Une draveuse, un draveur sont des ouvriers qui travaillent à la drave.
L'adjectif dravidien, dravidienne, est relatif aux Dravidiens, le groupe ethnique et linguistique majoritaire dans l'Inde méridionale. Le dravidien est la famille linguistique propre à ce groupe. Ce mot est dérivé du sanscrit Drāvidah, le nom d'une province du sud de l'Inde.
Une dravière est une vesce fourragère ; un fourrage à base de graminées et de légumineuses. Ce nom est dérivé de l'ancien français drave, de même sens.
[en anglais : drawback] Une admission temporaire ou un rembours ou remboursement de droits et taxes sont le régime douanier qui permet, pour des marchandises étrangères réexportées soit en l'état, soit après transformation ou incorporation dans un autre produit, d'accorder le remboursement total ou partiel des droits de douane ou taxes qu'elles ont supportés lors de leur importation.
On a lu un drawback signifiant le mauvais côté d'une chose ; un inconvénient.
Le mot anglais drawback est formé du verbe to draw « tirer, retirer » et de back « en arrière ».
[en anglais : drawdown] un rabattement : la diminution de la charge hydraulique déterminée en un point donné sous l'effet d'un prélèvement d'eau, naturel ou artificiel.
[en anglais : drawing gum] Une gomme à réserve est un produit servant à masquer certaines zones d'un support à peindre, que l'on enlève une fois la couleur appliquée.
Le mot anglais drawing-room (un salon de réception, en Angleterre) est issu de withdrawing-room proprement « pièce où l'on se retire ».
[en anglais : drawing software] un logiciel de dessin
Un drayage : l'opération de corroyage consistant à drayer, à égaliser l'épaisseur d'une peau. Ce verbe vient du néerlandais draaien « tourner, retourner » à cause de l'emploi du drayoir, utilisable des deux côtés et souvent retourné au cours de son utilisation.
je draie ou je draye, tu draies ou tu drayes, il draie ou il draye, nous drayons, vous drayez, ils draient ou ils drayent ;
je drayais ; je drayai ; je draierai ou je drayerai ; je draierais ou je drayerais ;
j'ai drayé ; j'avais drayé ; j'eus drayé ; j'aurai drayé ; j'aurais drayé ;
que je draie ou que je draye, que tu draies ou que tu drayes, qu'il draie ou qu'il draye, que nous drayions, que vous drayiez, qu'ils draient ou drayent ;
que je drayasse, qu'il drayât, que nous drayassions ; que j'aie drayé ; que j'eusse drayé ;
draie ou draye, drayons, drayez ; aie drayé, ayons drayé, ayez drayé ;
(en) drayant.
Une drayeuse est une machine à drayer les peaux.
Un drayoir ou une drayoire sont un couteau à lame cintrée, muni de deux manches, utilisé par les corroyeurs pour drayer les peaux.
Une drayure est une rognure de peau détachée en drayant.
Des dreadlocks sont de petites tresses de cheveux.
Un dreadnought est un ancien cuirassé d'escadre anglais de gros tonnage, comportant une artillerie lourde et légère. Le mot anglais dreadnought signifie littéralement « celui qui ne craint rien ».
[en anglais : dream team] une équipe de rêve
Une drêche ou drèche est une orge fermentée dont la germination a été arrêtée par chauffage, utilisée pour fabriquer la bière ; le résidu solide de cet orge ou de mil obtenu après brassage pour la fabrication de la bière et utilisé en alimentation animale ; le résidu de la fabrication du tapioca ; le résidu de distillation des pommes, des grains.
Le verbe drécher signifie enterrer des glands arrosés d'eau salée afin qu'ils se conservent pour l'alimentation des porcs.
je drèche, tu drèches, il drèche, nous dréchons, vous dréchez, ils drèchent ;
je dréchais ; je dréchai ; je drècherai ou drécherai ; je drècherais ou drécherais ;
j'ai dréché ; j'avais dréché ; j'eus dréché ; j'aurai dréché ; j'aurais dréché ;
que je drèche, que tu drèches, qu'il drèche, que nous dréchions, que vous dréchiez, qu'ils drèchent ;
que je dréchasse, qu'il dréchât, que nous dréchassions ; que j'aie dréché ; que j'eusse dréché ;
drèche, dréchons, dréchez ; aie dréché, ayons dréché, ayez dréché ;
(en) dréchant.
1. Une drège ou dreige est un grand tramail traîné au fond de la mer, et dont les extrémités sont maintenues écartées par des corps flottants ; une pêche pratiquée avec ce filet.
2. Une drège est un instrument en forme de peigne métallique utilisé pour séparer les graines de lin des capsules. Une drégeuse, un drégeur sont des ouvriers qui travaillent avec une drège. Ce nom vient de l'allemand Dresche, un déverbal de dreschen « battre ».
Les onomatopées drelin ou drelin-drelin imitent le son émis par une clochette ou une sonnette. Un drelin est la sonnerie d'une clochette ou d'une sonnette. Le verbe dreliner a signifié sonner. On a lu une diligence drelindante et le verbe drelindindiner signifiant agiter une sonnette.
Une drenne ou draine (1) est une variété de grive de grande taille, un oiseau.
Drepana est un genre d'insectes lépidoptères glossates, diurne, aux ailes recourbées en faux, dont la chenille est nuisible aux arbres forestiers.
Drepanaspis est un poisson fossile.
Les drépanidés sont la famille d'insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens, drépanoïdes, dont le genre Drepana est le type.
Un drépanidoténia est un genre de vers plats rubanés parasites internes.
Une, un drépanocytaire sont des personnes souffrant de la drépanocytose.
Des haplotypes drépanocytaires sont des séquences nucléotidiques du génome ß communes à certaines populations et situées à l'intérieur ou à proximité du gène ß drépanocytaire.
Une drépanocytose est une hémoglobinopathie congénitale à transmission dominante, due à la présence d’une hémoglobine anormale, HbS principalement, qui déforme les hématies et leur donne une forme de faucille [hématies falciformes, sicklaemia], les rendant fragiles. Ce nom est formé du grec drepanon « faucille » et kutos « alvéole, cellule ».
Mais il existe aussi des maladies génétiques liées à des mutations du gène qui permet la synthèse d’une des sous-unités de l’hémoglobine, la globine bêta. La première et la plus fréquente de ces maladies génétiques est la drépanocytose. Chez les personnes atteintes, l’hémoglobine produite est anormale et déforme les globules rouges. En plus d’une anémie, cette anomalie entraîne l’obstruction des petits vaisseaux sanguins et un risque accru d’infections. En savoir plus : Inserm.
Les drépanoïdes sont la super-famille d'insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens, ne comptant que la famille des drépanidés.
Drepanopteryx est un genre d'insectes névroptères hémérobiidés, aux ailes falquées qui vit sur l'orme.
Drepanornis désigne des oiseaux exotiques.
Les drépanosiphidés sont une famille d'insectes néoptères paranéoptères hémiptères sternorrhynches aphidiformes aphidomorphes aphidoïdes.
Parmi les nombreux termes anglais dont abuse la presse figure dress code, désignant soit ce qui prévaut en matière de mode vestimentaire, soit la tenue requise pour une circonstance déterminée. On préfèrera dire ce qui est à la mode et employer la formule tenue requise, tenue souhaitée. Académie française.
Un dressage est l'action de dresser, de mettre debout, d'installer ; le fait d'habituer un animal ou un être humain à certains comportements ; l'action qui consiste à amener l'élève à exécuter mécaniquement certaines tâches ; une opération pour donner une forme plane ; une préparation ; une présentation ; le fait de donner une certaine direction.
Le dressage western est la discipline d'équitation western au cours de laquelle un cavalier et sa monture doivent effectuer des reprises au galop, agrémentées de changements de pied, d'arrêts et de figures diverses inspirées du travail des vachers à cheval. En anglais : reining. Voir aussi : équitation western. JORF du 21/04/2011.
En Belgique, un dressant est, dans les mines de houille, une couche redressée presque à la verticale.
En Belgique, une dresse est un vaisselier.
L'adjectif dressé, dressée, qualifie ce qui est mis dans une position verticale ; ce qui est installé, construit ; ce qui est arrangé ; ce qui est préparé. Être dressé contre ... signifie être mis en opposition. Un animal bien dressé est bien habitué aux contraintes.
Les dresseines ou dreisseines sont des moules d'eau douce de la famille des dreissenidés, exemples : Dreissena bugensis, Dreissena polymorpha.
Un dressement était l'action de dresser ; l'action de mettre par écrit ; c'est l'action de redresser le fil de cuivre destiné à faire des épingles.
Dresser quelque chose, c'est le mettre dans une position verticale, mettre droit ; le montrer dans une position haute par rapport aux objets environnants ; le placer dans une position verticale ou proche de la verticale ; le faire tenir droit, mettre debout ; le mettre debout de manière à installer ou à construire, à élever ; le préparer, le disposer convenablement ; l'aplanir, le rendre droit ; préparer un document écrit en respectant certaines formes ; le rédiger. Dresser l'oreille, dresser les oreilles signifie tendre l'oreille, être soudain attentif. Dresser une personne ou un groupe contre ... signifie les mettre en opposition. Dresser un animal, c'est lui faire prendre l'habitude de certains comportements. Se dresser signifie être posé verticalement, dans une position dominante ; apparaitre ; pouvoir être dressé. Se dresser contre ... signifie s'opposer à ... Ce verbe vient du bas latin directiare « redresser, mettre droit », dérivé de directus « droit ».
Le verbe dresser, lui, signifie « préparer, arranger, disposer selon les règles » (dresser une table) et, s’agissant de choses qui exigent soin et précision, « exécuter, établir » (dresser le plan d’un ouvrage, une liste, un inventaire), et, particulièrement, « rédiger dans la forme prescrite » (dresser la minute d’un acte, une contravention). En savoir plus : Académie française.
Une dresseuse, un dresseur sont ceux qui habituent un animal à certains comportements ; des ouvriers qui ont pour fonction de dresser certains matériaux ; des ouvriers qui préparent quelque objet ou lui donnent sa forme.
Un dressing ou dressing-room sont une petite pièce de rangement attenante à une chambre à coucher, comprenant penderie et étagères ; un meuble garde-robe avec une penderie et des tablettes. Ce nom est emprunté à l'anglais dressing-room « pièce où l'on s'habille, où l'on fait sa toilette, attenante à la chambre à coucher » (1675).
Un dressoir est une armoire sans portes destinée à exposer de la vaisselle, généralement précieuse, ou à disposer les plats avant de les servir ; un buffet servant à faire égoutter ; une sorte de planche, avec ou sans manche, dont on se sert pour fouler le terreau sur les bords des couches ; l'instrument des graveurs en pierres fines, formé d'une plaque de fer poli sur laquelle on adoucit la pierre à l'aide de l'émeri. Ce nom est dérivé du radical de dresser (les assiettes étant dressées contre la paroi du meuble), avec le suffixe -oir.
Le nom (une) adresse et le verbe adresser sont dérivés de dresser, du bas latin directiare « redresser, mettre droit », dérivé de directus « droit ». Le mot adroit est aussi dérivé de droit.
Le nom (une) érection (le gonflement et le durcissement temporaire de certains organes ou tissus ; le fait d'ériger un monument ; une création, un établissement) est emprunté au latin impérial erectio « action de dresser ». D'où érectile et érecteur.
Le verbe ériger (élever un monument, construire, créer, instituer, donner un statut ou un caractère), s'ériger : s'attribuer un rôle) est emprunté au latin classique erigere « dresser ; construire ».
Le verbe redresser, se redresser, est dérivé de dresser. D'où : à la redresse, un redressement, un redresseur.
La pensée de Pierre de Jade : J'ai beau dresser ma table depuis des années, elle refuse toujours de se débarrasser toute seule.
Un dreux à la feuille ou une feuille de Dreux sont un fromage.
Une drève est une allée ou un chemin bordé d'arbres menant à une ferme ou à une propriété. Ce nom est emprunté au moyen néerlandais dreve « allée ».
Une dreyfusarde ou dreyfusienne, dreyfusiste, un dreyfusard ou dreyfusien, dreyfusiste étaient partisans de Dreyfus, un officier français, et convaincus de son innocence. On lit une idéologie dreyfusienne, un journal dreyfusard. Un dreyfusisme est une opinion favorable à Dreyfus et, par extension, à certaines idées politiques de gauche ; la doctrine correspondante. On a lu aussi un dreyfusardisme, un terme péjoratif.
Dreyfusia est le genre d'insectes hémiptères appelé communément « chermès du sapin ».
Un dreyse est un fusil à aiguille inventé en 1827 par Dreyse, un industriel allemand.
Un dribble est l'action de dribbler ; le résultat de cette action. Ce nom vient de l'anglais dribbling de [to] dribble (dribbler). Un dribble en pivot est, au hand-ball, le geste technique qui consiste, pour un joueur ayant la balle en main, à contourner l’adversaire en effectuant une rotation sur lui-même (en anglais : spin move. JORF du 10/01/2020).
Le verbe dribbler signifie courir en faisant rebondir le ballon sans en perdre le contrôle malgré l'équipe adverse. Dribbler un adversaire, c'est l'éviter en poussant du pied un ballon ou en le faisant rebondir à la main. Une dribbleuse, un dribbleur sont des joueurs qui pratiquent fréquemment et adroitement le dribble.
Un drift ou drifft désigne des matériaux transportés par la glace ; des dépôts entrainés par les glaciers ; aux U.S.A., un bloc de glace flottante. Le mot anglais drift est issu du vieil anglais drifan, en anglais to drive « chasser ; être entrainé ; dériver », voir : driver.
Un drifter est un bateau utilisant des filets pour la pêche à la dérive. Le mot anglais drifter est dérivé de to drift « chasser ».
Un drile est un genre d'insectes coléoptères, le type de la famille des drilidés. Les drilidés sont une famille d'insectes coléoptères polyphages élatériformes élatéroïdes (ou dascilliformes cantharoïdes).
Un drill et un mandrill sont des singes. Ce nom est emprunté à l'anglais mandrill attesté pour la première fois en 1744 dans le récit du voyage en Guinée de W. Smith comme nom usité par les colons européens habitant cette région, peut-être composé de l'anglais man « homme » et drill, terme d'origine incertaine désignant une espèce de babouin d'Afrique occidentale.
En textile, un drill est une variété de serge. Ce nom vient de l'anglais drilling de même sens (1640), abrégé en drill.
Un drill est un entrainement physique imposé aux soldats allemands et visant à faire passer en réflexe le maniement des armes et les gestes de combat ; une technique pédagogique fondée sur la répétition intensive. Le sens militaire est probablement emprunté à l'allemand Drill, de même sens ; le sens pédagogique est probablement emprunté à l'anglais drill, de même sens, également attesté au sens militaire
Un drille était un soldat vagabond, un soudard. Un bon drille, un joyeux drille sont un bon compagnon, un joyeux compagnon. Un pauvre drille est un pauvre diable, un misérable. Ce nom se rattache peut-être à drilles « chiffon, guenille ».
Une drille est un outil à foret utilisé pour certains perçages fins. Ce nom est emprunté au néerlandais dril « foret ».
Des drilles sont de vieux chiffons de chanvre ou de lin, utilisés pour la fabrication du papier. Ce nom est peut-être emprunté au moyen néerlandais dril, drille « trou percé au foret ».
L'onomatopée dring évoque le son d'une sonnette électrique.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une dringue est une cagagne, une déclichette, une évacuation fréquente de selles extrêmement liquides. Avoir la dringue signifie avoir la colique.
En Belgique, une dringuelle est un pourboire ou une petite somme d’argent donnée à un enfant. On a lu aussi une drinquelle, une trinquelle. Ce nom est emprunté au flamand drinkgeld, composé de drinken « boire » et geld « argent ».
[en anglais : drink] une boisson, une consommation. Le mot anglais drink « boisson » est le déverbal de [to] drink « boire ».
S’il est parfois désespérant de voir le nombre des anglicismes qui, peu à peu, envahissent notre langue et les devantures des boutiques de nos quartiers, il est sans doute possible de se rassurer en se disant que ces formes n’ont peut-être qu’une courte espérance de vie. Il est quelques exemples qui le montrent, comme le nom drink. Ce dernier, apparu à la fin du 19ème siècle, d’abord dans un contexte anglais, s’est répandu entre les deux guerres, le plus souvent porté par une forme d’anglomanie un peu snob ou, pour reprendre le mot de François, le facteur incarné par Jacques Tati dans Jour de fête, « pour faire américain ». Mais il est aujourd’hui désuet ou, pour user d’un terme plus familier, ringard. Que cette constatation ne nous amène pas à cesser de lutter contre ces anglicismes, en attendant que le temps, peu à peu, les efface, mais que, au contraire, elle nous pousse à les combattre plus hardiment, en sachant qu’en matière de langue, comme ailleurs, le pire n’est jamais sûr. Académie française.
Un drinn est une graminée des déserts d'Afrique.
Une drisse est un cordage ou un palan qui sert à hisser une voile, un pavillon, un signal flottant. Ce nom est emprunté à l'italien drizza, terme de marine, déverbal de drizzare, attesté au sens de « hisser une voile », proprement « dresser ». Un pavillon à mi-drisse n'est hissé qu'à moitié pour signaler que le navire n'est pas prêt.
Pour les équivalents français d'expressions anglaises avec drive, driven, driver, voir : France Terme.
Un drive est, au tennis, un coup consistant à frapper la balle après un rebond, avec la face de la raquette de telle sorte que la balle rase le filet (on a proposé les équivalents coup rasant, coup droit) ; au golf, un coup de longue distance, donné au départ d'un trou ; en musique, la qualité particulière du jeu d'un musicien qui fait preuve de force, de vigueur et d'enthousiasme ; en psychologie, une tendance impulsive. Le mot anglais drive « coup droit » est un terme de sport depuis 1857.
Un drive ou point de retrait automobile, point de retrait (auto) sont un lieu spécialement aménagé pour permettre à un client de venir avec un véhicule retirer rapidement des achats effectués en ligne.
Un drive piéton ou point de retrait sont un lieu spécialement aménagé pour permettre à un client de venir retirer rapidement des achats effectués en ligne.
Un drive fermier ou retrait à la ferme sont un lieu de vente agricole aménagé pour permettre à un client de venir retirer rapidement des achats effectués en ligne.
Un service au volant [en anglais : drive-in] est un lieu public, d'abord un cinéma, puis un restaurant et un guichet de banque notamment, où l'usager peut bénéficier du service qui y est offert sans sortir de sa voiture.
Un cinéparc [en anglais : drive-in cinema] est un cinéma de plein air où le spectateur assiste à la projection assis dans sa voiture.
Le nom anglo-américain drive-in, de to drive-in « entrer avec un véhicule » a été employé en apposition pour qualifier un établissement où l'on a accès à un service sans sortir de son véhicule (1930), d'où drive-in désignant un tel établissement.
Un driver est un joueur qui drive au tennis, au golf ; un instrument avec lequel on drive, un club de départ ; une batte ; un jockey d'une course au trot attelé ; un pilote de périphériques informatiques. Driver un cheval attelé à un sulky, c'est le conduire dans une course au trot. Driver quelqu'un, c'est le piloter, le conseiller ; le diriger. Driver la balle, c'est, au tennis, au golf, l'envoyer par un drive. Le verbe driver signifie faire un drive ; conduire. Ce verbe est la francisation du verbe anglais [to] drive, d'où un driver (voir aussi : dériver « s'écarter de sa direction »).
Un drogan est un barbeau méridional, un poisson.
Un drogman était, dans l'Empire ottoman, un interprète en fonction dans les ambassades et consulats européens ; un interprète, généralement en Orient. Ce nom est probablement emprunté, comme l'ancien provençal drogoman et l'italien dragomanno, au grec byzantin δ ρ α γ ο υ ́ μ α ν ο ς, lui-même emprunté à l'arabe d'Égypte targumān, en arabe littéraire tarǧumān, à comparer avec truchement.
1. Une drogue était un ingrédient naturel employé en chimie, en pharmacie, en teinturerie, en épicerie, dans l'économie domestique ; la matière première des médicaments officinaux et magistraux. Une substance droguée, un vin drogué sont falsifiés, frelatés, par l'incorporation d'une autre substance. Droguer une substance, c'était en altérer la qualité en y incorporant une autre substance.
Une droguerie était un ingrédient aromatique, colorant, pharmaceutique ; un remède ; l'action de droguer une substance par incorporation d'une autre substance qui en modifie les propriétés, à des fins commerciales ou thérapeutiques ; l'action de droguer ou soigner quelqu'un en droguant ses aliments ; c'est une boutique où l'on vend des drogues ou matières premières, ingrédients ; une boutique où l'on vend principalement des produits de toilette et d'entretien. La droguerie était le commerce et la préparation des drogues ; c'est la fabrication et le commerce de produits d'herboristerie, d'hygiène, de toilette, d'entretien et de ménage.
Le nom (un) drugstore (aux États-Unis et au Canada, un établissement commercial comprenant une pharmacie, débitant divers produits et servant généralement des rafraichissements et parfois des repas légers ; en France, un ensemble comprenant un bar, un café-restaurant, divers stands de vent et parfois une salle de spectacles ; un ensemble de magasins spécialisés) vient de l'anglo-américain drug-store composé de drug « drogue » emprunté au même mot français et de store « magasin ».
Un droguet était une étoffe grossière de laine ou généralement de serge moitié fil et moitié laine, formant une sorte de drap mince et étroit ; un vêtement fait de cette étoffe ; une étoffe ornée de dessins brochés passant à l'envers d'un dessin à l'autre sans être tissés dans le fond de l'étoffe. Ce nom est probablement dérivé de drogue (1) au sens de « objet sans valeur », malgré le décalage chronologique, drogue étant souvent pris avec une nuance dépréciative, même au sens de base « ingrédient utilisé en médecine, en teinture, en chimie ».
Une médecin drogueuse, un médecin drogueur droguaient leurs malades, leur donnaient des médicaments en excès.
Un droguier était un espace de rangement, un cabinet, une armoire, où l'on met différentes sortes de drogues ; une boite portative destinée à contenir des drogues ou médicaments ; une collection d'échantillons de drogues, généralement pharmaceutiques.
Une, un droguiste sont des personnes qui vendent des drogues, des matières premières ou ingrédients, qui en préparent ; des personnes qui fabriquent, vendent des produits de toilette, d'entretien.
Une, un droguiste en pharmacie sont, en France, des pharmaciens ou une société se livrant à la fabrication des produits galéniques, biologiques ou de droguerie à l'usage pharmaceutique et à la vente en vrac de ces produits aux fabricants de produits pharmaceutiques, aux répartiteurs grossistes ou aux pharmaciens d'officine.
2. Une drogue est une substance naturelle ou fabriquée dont l'absorption produit un effet sur les organismes vivants ; un remède confectionné selon une recette d'amateur ; une substance douée de propriétés physiologiques actives administrée à quelqu'un à son insu ; un médicament ; un composé chimique naturel ou de synthèse, utilisable en thérapeutique ; un produit pharmaceutique ; un produit stupéfiant ou hallucinogène dont l'usage peut conduire à l'intoxication, l'accoutumance et la toxicomanie ; une chose qui grise, intoxique l'esprit.
Une personne droguée est sous l'effet d'une drogue, d'un remède, d'un médicament ; est sous l'influence de la drogue, d'un stupéfiant ; est intoxiquée par la drogue ; est intoxiquée par une chose comme s'il s'agissait d'une drogue. Une droguée, un drogué sont des toxicomanes. Les adjectifs et les noms junkie ou junky, junk qualifient une droguée, un drogué par l'héroïne.
Droguer quelqu'un, c'est lui faire prendre beaucoup de drogues, de médicaments ; lui faire prendre de la drogue, des stupéfiants. Se droguer signifie abuser de médicaments ou de substances psychotropes ; s'adonner à la drogue.
3. Une drogue était une petite fourche de bois que le perdant devait garder sur le nez, jusqu'à ce qu'il parvienne à gagner, à un jeu de cartes autrefois en usage parmi les matelots et les soldats. La drogue était ce jeu. Le verbe droguer signifiait garder la drogue sur le nez jusqu'à ce qu'on soit gagnant à ce jeu ; en Belgique, attendre longtemps, en perdant son temps, en s'ennuyant.
4. Une drogue était un maraudage ; une mendicité. Aller en drogue signifiait chercher à faire fortune, mendier en menaçant sa victime. Le verbe droguer signifiait marauder ; mendier. Une droguerie était un maraudage ; une demande, une question ; une mendicité. Un drogueur était un mendiant. Un drogueur de la haute était un mendiant escroc quêtant pour des causes imaginaires. On a lu aussi en 1844 un drogueur de bretelles pour un « mendiant de naissance ».
L'origine du nom (une) drogue est incertaine, voir : CNRTL.
Un droïde est un robot de science-fiction doté d'une intelligence artificielle.
Le nom (un) androïde (un humanoïde ; un automate à forme humaine) est composé du radical du grec α ̓ ν η ́ ρ, α ̓ ν δ ρ ο ́ ς « homme, mâle » et du suffixe -oïde emprunté au grec -ε ι δ η ́ ς, lui-même tiré du grec ε ι ̃ δ ο ς « forme, apparence ».
1.A. droit, gauche
1.B. une ligne droite
2. le droit
1.A. La main droite, le poumon droit sont situés du côté opposé à celui du cœur. La partie droite est ce qui concerne le côté droit du corps ; ce qui correspond au côté droit de l'observateur. Être le bras droit de quelqu'un, c'est être son principal et indispensable adjoint, en particulier au niveau de l'exécution. Un crochet du droit est asséné, à la boxe, avec le poing droit. Ce mot vient du latin classique directus « sans courbure, direct, à angle droit », d'où au figuré « direct, sans détour, juste », du participe passé de dirigere (voir : diriger).
Quant à droit, il provient, par voie populaire, du latin directus, qui qualifie la ligne droite, l’absence de détours. Il a suivi, à quelque distance, l’évolution de gauche, et l’opposition de droit et de gauche est devenue l’expression normale. Les locutions adverbiales à droite, à gauche, sont des abréviations, d’à main droite, à main gauche (d’où le féminin de l’adjectif). En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une (ligne) droite ne présente ni angle, ni courbure. En ligne droite signifie suivant une ligne droite ; directement, sans intermédiaire, sans détour. En mathématiques, une droite est une ligne telle que deux des points par lesquels elle passe sont nécessaires et suffisants à la définir, une demi-droite est une portion de droite indéfinie dans un sens et limité dans l'autre par un point.
Une droitière, un droitier sont ceux qui se sert plus particulièrement de la main droite.
En politique, la droite est le côté droit de l'hémicycle d'une assemblée parlementaire ; l'ensemble des parlementaires qui y siègent ; les idées, les partis, traditionnellement conservateurs ou réactionnaires, qu'ils représentent ; l'opinion publique qui les soutient. On a lu une droitisation (d'un parti politique, d'un gouvernement), droitiser (infléchir une politique à droite), se droitiser, un droitisme (une tendance à adopter les positions des partis politiques de droite), une droitière, un droitier, une, un droitiste (des partisans de la droite, une militante, un militant de droite).
L’expression dernier droit, au sens propre comme au sens figuré, est utilisée uniquement au Québec. Ailleurs dans la francophonie, on emploie plutôt dernière ligne droite. On peut penser que l’emploi de droit (qui n’a pas le sens de « ligne droite » en français) est influencé par l’anglais ; dans cette langue, les expressions équivalentes sont last straight, finishing straight ou home straight, en Grande-Bretagne, et home stretch, en Amérique du Nord. OQLF.
1.B. L'adjectif droit, droite, qualifie ce dont le dessin ou la forme a la ligne droite comme élément de référence (une chaise droite, un nez droit) ; ce qui est debout, dressé, vertical (une partie droite, un mur droit). Ce mot est un emploi de l'adjectif droit « juste, régulier, bon » qui a supplanté l'ancien français destre (voir : destrier, dextre).
Un (angle) droit est un angle de 90° ; un angle dont les côtés sont perpendiculaires. La tête droite est à la verticale, dressée. Une personne droite n'est ni courbée, ni voutée, elle se tient bien. Un mouvement droit s'effectue, se déplace en un mouvement rectiligne horizontal ou vertical. Un coup droit est, en escrime, une attaque qui consiste en un mouvement rectiligne de la pointe du fleuret ; au tennis, un renvoi de la balle effectué du côté habituel. L'action d'un muscle droit s'exerce parallèlement ou perpendiculairement au plan de symétrie du corps. Le droit chemin est ce qui est conforme aux principes de la morale, de la religion. Une nature droite, un homme droit sont francs, honnêtes, ouverts, sans compromission. Un jugement droit, un raisonnement droit sont conformes à la raison, justes, sains, sensés. En Belgique, au droit de ... signifie en face de ...
L'adverbe droit signifie suivant une ligne droite ; directement ; verticalement. Filer droit signifie selon les principes de la morale, de l'ordre établi. Être droit dans ses bottes, c'est n'avoir rien à se reprocher. L'adverbe droitement signifie suivant une ligne droite, directement ; selon les principes de la morale, franchement, loyalement.
On a lu une droiterie pour une dextralité.
Le nom (un) endroit vient de l'ancien français endreit, endroit « justement, exactement » « auprès de, au moment où » composé de la préposition en et de l'adverbe droit « exactement ».
orth(o)- est tiré du grec ο ρ θ ο ́ ς « droit ».
Le mot direct est emprunté au latin classique directus « droit, sans détour » et en bas latin « sans intermédiaire », formé sur le supin directum de dirigere (diriger). Le mot directeur est emprunté au bas latin director « celui qui guide », dérivé du supin directum de dirigere (diriger). Le mot directif est dérivé du radical du supin directum de dirigere (diriger). Le nom (une) direction est emprunté au latin classique directio, directionis « ligne droite », en bas latin « action de diriger (vers un but »), dérivé du radical du supin directum de dirigere (diriger).
Le nom (une) adresse et le verbe adresser sont dérivés de dresser, du bas latin directiare « redresser, mettre droit », dérivé de directus « droit ». Le mot adroit est aussi dérivé de droit.
2. Le droit est le fondement des règles régissant les rapports des hommes en société, et impliquant une répartition équitable des biens, des prérogatives et des libertés ; la science juridique ; un ensemble de droits ; un ensemble de règles à caractère contraignant, régissant le comportement et les rapports des hommes en société. En Belgique, le droit du jeu est la règle du jeu. Ce nom vient du bas latin directum, de directus (droit, droite) « justice, application des principes du droit », puis « règles du droit, ensemble des lois » et droit officiel sur quelque chose.
Lexiques du droit, du droit civil, du droit constitutionnel, du droit d’Ancien Régime, du droit de l’Union européenne, du droit de la copropriété, du droit de la famille, du droit de propriété, du droit des affaires, du droit des conflits armés, du droit des obligations, du droit des sociétés, du droit du travail, du droit européen, du droit féodal, du droit fiscal, du droit international, du droit international privé, du droit international public, du droit pénal, du droit privé, du droit public, du droit romain, du droit social, des droits humains : Wiktionnaire.
Un droit est un avantage consenti, une liberté consentie à l'homme en vertu de la nature ou d'un principe de caractère religieux, moral ou légal, par exemple les droits de l'Homme ; une somme d'argent perçue par l'administration, ou par une personne privée, en échange d'une autorisation, d'un droit.
Le droit à la mobilité est la mise en œuvre par l’État, les pouvoirs publics et la société civile, des conditions nécessaires à l’accès égalitaire aux ressources diversifiées du territoire, par des modes de transport ouverts à tous. En savoir plus : Géoconfluences.
Un droit de sortie conjointe ou une clause de droit de sortie conjointe sont une clause qui, dans le cas où un associé ou un actionnaire majoritaire cède ses titres à un tiers, protège les autres associés ou les actionnaires minoritaires en leur offrant la faculté de céder leurs propres titres aux mêmes conditions. En anglais : tag along clause. Voir aussi : obligation de sortie conjointe. JORF du 15 mai 2024.
Un droit correcteur est un droit de douane appliqué par un pays lorsqu’il constate que le prix d’un produit qu’il importe est inférieur à son prix de revient ou au prix courant de ce produit sur le marché du pays exportateur. En anglais : anti-dumping duty ; antidumping duty . JORF du 05/06/2014.
Un droit d'antenne ou droit de diffusion sont un droit protégeant la transmission d'une émission. En anglais : broadcasting right . JORF du 22/09/2000.
Un droit de jeu ou droit de parcours est une somme que le joueur de golf doit acquitter pour utiliser un parcours dans un club dont il n'est pas membre. Équivalent admis : green fee. JORF du 22/09/2000.
Un droit de reprise est, lors d'une émission ou d'une offre publique de vente, la disposition contractuelle qui permet à un émetteur ou à un vendeur de diminuer le nombre de titres alloués à une catégorie d'investisseurs. En anglais : claw back. JORF du 14/08/1998.
Un droit irrévocable d'usage ou DIU est un droit d'usage exclusif de tout ou partie de la capacité de transmission d'une infrastructure de télécommunication, non résiliable pendant la durée fixée par le contrat, généralement de plusieurs années. L'infrastructure de télécommunication est le plus souvent un câble sous-marin. En anglais : indefeasible rights of use ; IRU. JORF du 09/08/2013.
Le droit souple est la notion doctrinale relative à des textes ou à des dispositions juridiques n'ayant pas par eux-mêmes d'effets contraignants mais susceptibles de contribuer, dans certaines conditions, à la formation de nouvelles règles juridiquement contraignantes. En anglais : soft law. JORF du 19/10/2008.
Des droits patrimoniaux traditionnels ou DPT sont les droits des peuples autochtones à garder et à gérer leurs biens matériels et immatériels. En anglais : traditional resource rights ; TRR . JORF du 19/01/2010.
Bien que l’erreur soit fréquemment commise, état s’écrit sans majuscule dans l’expression état de droit, lorsque l’acception de ce mot est « situation » (comme dans état d’urgence ou état de siège...) et non « corps politique » (comme dans État souverain ou État démocratique...). Ainsi écrit-on : Rousseau imagine le passage de l’état de nature à l’état de droit mais La République française est un État de droit. Académie française.
Le groupe nominal État de droit ou état de droit peut avoir deux significations. Le choix de l’une ou l’autre dépend du contexte, mais il est aussi marqué par la présence d’une majuscule ou d’une minuscule, ainsi que par la forme de l’article qui introduit ce groupe nominal. Si l’on parle de la situation d’une société soumise à une règle juridique qui exclut tout arbitraire, on écrit, sans majuscule, état de droit, et ce groupe est dans l’immense majorité des cas précédé d’un article défini élidé l’. Mais si on parle du pays qui connaît cette situation, on dit que c’est un État de droit. On écrira ainsi l’état de droit veut que tous les citoyens soient traités de la même manière, mais des peuples qui aspirent à vivre dans un État de droit. En savoir plus : Académie française.
Un non-droit est une situation où les lois ne sont pas appliquées ou applicables, éventuellement dans une zone de non-droit.
Une droiture était la qualité de ce qui est droit ; le fait d'être droit ; c'est la qualité d'une personne honnête et loyale.
« En l’absence d’une juridiction spécialement organisée, et en vertu de sa mission générale de dire le droit, le juge ordinaire devait accueillir pour examen les exceptions d’inconstitutionnalité élevées à l’encontre des lois dans les procès dont il était saisi. » Ces mots, tirés de son fameux Manuel élémentaire de droit constitutionnel, sont de l’éminent juriste, devenu plus tard académicien, Georges Vedel. Dire le droit, c’eût été, en pays coutumier, dire l’usage. Si l’on peut rapprocher ces deux expressions, c’est parce que ce que dit le droit n’est pas une vérité éternelle, mais est soumis à l’évolution du monde et à l’épreuve du temps, de même que l’usage en matière de langue n’est pas fixé à jamais, puisqu’il évolue avec la société qui le produit. Ces cadres de notre vie sont mouvants et, sur une longue échelle de temps, langue, droit, usage, panta rheî : « tout passe, tout coule ». Mais tout n’est pas emporté comme par le flot d’un torrent. Il convient en effet de rappeler ce qu’écrivait Jean-François Marmontel, qui fut Secrétaire perpétuel de l’Académie française : « Dans la manière de s’exprimer, comme dans celle de se vêtir, l’usage diffère de la mode, en ce qu’il a moins d’inconstance. » Ce passage par la manière de se vêtir est intéressant, car il nous rappelle que les noms coutume, évoqué plus haut avec le pays coutumier, et costume ont même étymologie. En savoir plus : Académie française.
Les usages que nous allons voir maintenant appartiennent à l’ancienne langue du droit. Ils désignaient l’autorisation accordée aux habitants d’une commune de faire usage des bois, des marais et des prés communaux. À l’époque féodale, ces droits n’étaient accordés qu’en échange d’une redevance due au seigneur. Ces usages étaient strictement codifiés ; ils le furent par des édits seigneuriaux, des chartes communales, puis par le Code forestier. Ils donnèrent souvent lieu à des querelles d’interprétation et à des chicanes et firent, au 19ème siècle particulièrement, les délices de la Cour de cassation. Ils furent aussi, en partie, le sujet des Paysans, de Balzac. Le droit ancien distinguait les petits usages des grands usages. Les premiers autorisaient le ramassage des branches sèches, du bois mort et du mort-bois. Ce dernier désignait des arbrisseaux sans valeur, ne portant pas de bons fruits et dont le bois, impossible à travailler, n’était bon qu’à être brûlé : houx, marsault, épines et genêts, auquel on ajoutait souvent ce que l’on appelait le bois blanc : saule, peuplier et aulne. Les grands usages comprenaient l’affouage, le maronage, le pâturage (ou pacage) et la glandée (ou paisson).
Le droit d’affouage, le droit de ramasser du bois mort dans les communaux pour se chauffer est sans doute le plus connu. Affouage vient de l’ancien français afouer, « allumer un feu » ; au Moyen Âge, il désignait aussi du bois de chauffage. On lit ainsi dans une ordonnance de la première moitié du 14ème siècle : « Donons l’usaige en nos boys de Voisins au chapelain … por son affouage. » Ce bois ne pouvait être cédé : « Ne sera permis auxdits usagers de vendre leurs-dits droits d’affouage à aucuns forains et estrangers », lit-on dans une autre ordonnance. Jacques-Joseph Baudrillart, le grand-père de l’académicien, rendait ainsi compte de cette interdiction dans son monumental Code forestier (1827) : « Des considérations sages et paternelles ont dû déterminer le législateur à empêcher que les habitants des communes affouagères ne vendent le bois qui leur est délivré, afin de les prémunir contre les atteintes du besoin. »
Mais, on l’a vu, avant l’essor des communes libres, ces droits étaient liés à une taxe. Il y eut donc un impôt appelé affouage, à acquitter en échange du droit du même nom. Mais affouage pouvait aussi désigner un autre impôt, plus souvent appelé fouage, que percevaient des officiers nommés fouageurs. Il s’agissait d’une imposition par feu, c’est-à-dire par maison, et qui serait l’ancêtre de notre foyer fiscal. Chateaubriand, dans ses Mémoires d’outre-tombe, montre combien cet impôt exaspéra le peuple : « On ne se doute guère de l’importance du fouage dans notre histoire ; cependant, il fut à la révolution de France ce que fut le timbre à la révolution des États-Unis. Le fouage (census pro singulis focis exactus) était un cens, ou une espèce de taille, exigé par chaque feu sur les biens roturiers. Avec le fouage graduellement augmenté, se payaient les dettes de la Province. » Voici une famille linguistique qui fut source de bien des conflits, puisque le fouage, responsable de la Révolution française avait un cousin étymologique, lié lui aussi au latin focus, la fouace, qui désigne un pain cuit sous la cendre et qui fut, nous dit Rabelais, à l’origine des guerres picrocholines.
Bois et forêts pouvaient aussi servir au maronage. Ce nom, aujourd’hui hors d’usage, et que l’on rattache à merrain, désignait l’autorisation donnée aux mêmes habitants d’aller dans ces mêmes communaux pour y prendre le bois nécessaire à la construction de bâtiments. On le trouve encore sous la plume d’Adolphe de Forcade Laroquette, qui fut plusieurs fois ministre sous le Second Empire. Dans un Rapport au ministre des Finances, du 12 février 1860, il écrit : « Les droits [d’usage] qui se rencontrent le plus communément sont ceux de l’affouage et de maronage. »
Á côté de ces usages, liés aux bois et forêts, on trouvait le pacage, aussi appelé pâturage, c’est-à-dire le droit de faire paître les troupeaux sur les communaux, particulièrement dans des terrains en friche, en jachère ou boisés. Le pacage concernait les vaches, les moutons et les chèvres. Les porcs semblent avoir eu dès les temps anciens un traitement à part ; sans doute parce que ces animaux étaient plus communs, même chez les plus pauvres. Le droit, l’usage, qui les concernait était parfois appelé panage ou paisson. C’était une servitude forestière qui permettait aux éleveurs de porcs de faire pâturer leurs animaux dans les forêts et les bois communaux, mais aussi, là encore, un droit que l’on paya d’abord au seigneur et ensuite au propriétaire d’une forêt. Comme c’était essentiellement des glands que mangeaient ces porcs, ce droit fut généralement appelé la glandée. Il s’agissait d’un fait essentiel dans la vie paysanne médiévale et c’est d’ailleurs une scène de glandée qui illustre le mois de novembre dans Les Très Riches heures du duc de Berry. Chateaubriand en parle aussi dans ses Mémoires d’outre-tombe : « J’entendais le son de la trompe du porcher gardant ses truies et leurs petits à la glandée. »
Pour conclure, rappelons que, même si le sens des mots évolue parfois, le droit de glandée (encore appelé droit de glandage) ne désigne que le droit de ramasser les glands ou de conduire ses porcs dans une forêt pour qu’ils s’en nourrissent, et n’est donc en aucun cas un ancêtre du Droit à la paresse de Paul Lafargue.
Académie française.
La pensée de Pierre de Jade : Il faut faire preuve d'une certaine droiture pour reconnaitre ses travers.
L'adjectif drôlatique qualifie ce qui a de la drôlerie, ce qui fait rire par son pittoresque. On a lu drolatique, drolatiquement (d'une manière drolatique), drolatiser (rendre drôle).
L'adjectif drôle signifie qui divertit ou porte à rire par son originalité, sa singularité ; qui intrigue, parait étrange, surprenant. Une drôle d'histoire, un drôle de type sont bizarres, étranges.
Une drôlesse, une, un drôle étaient des personnages roués à l'égard duquel on éprouve de la défiance et une certaine supériorité ; des personnages rusés et fripons. Le Dictionnaire des régionalismes de France inidique une drôline ou drôlesse (une petite fille), une, un drôle (une, un enfant). On a lu aussi drolle.
Le nom (un) drôle est probablement emprunté au moyen néerlandais drolle, drol « lutin » d'où, au figuré « bon vivant, joyeux compagnon ».
L'adverbe drôlement signifie d'une manière drôle, amusante ; avec drôlerie ; d'une manière bizarre, étrange, imprévue.
Une drôlerie est une parole, un acte ou un fait amusant, divertissant ou pittoresque ; le caractère de celui ou de ce qui est amusant, divertissant ou pittoresque.
L'adjectif drôlet, drôlette, signifiait assez drôle, amusante ou amusant, espiègle ; assez étrange, bizarre. Une figure drôlichonne, un air drôlichon étaient amusants et singuliers. Une drôlichonne, un drôlichon étaient de jeunes drôles, de petits drôles.
Un dromadaire est un animal, de l'espèce du genre chameau, possédant une seule bosse dorsale graisseuse. Ce nom est emprunté au latin dromedarius « dromadaire » (en latin classique dromas, dromadis, en grec δ ρ ο μ α ́ ς [κ α ́ μ η λ ο ς] « [chameau] qui court »). Une dromadairerie est un ensemble de dromadaires utilisés à des fins militaires ou au transport de marchandises.
1. Une drome ou drôme est un assemblage flottant de plusieurs pièces de bois : mâts, vergues, bouts-dehors, futailles, etc. ; l'ensemble des pièces en bois (mâts, vergues, etc.) ; l'ensemble des embarcations en bois qui sont réunies sur un navire, dans un arsenal ou dans un port ; la corde lovée que les hâleurs envoient à bord d'un navire ; le cordage qui retient la bouée sur les filets de pêche ; la sorte de pièce de charpente qui contient le marteau d'une forge. Selon les sens, une drome ou drôme (1) est probablement emprunté, comme d'autres termes du vocabulaire des forges, à l'allemand Drom « poutre », ou emprunté au néerlandais drom « foule, multitude (de personnes ou d'objets) » d'où, probablement au figuré « assemblage de pièces de bois ».
2. Un drome est un oiseau. Les dromadidés sont une famille de l'ordre des (oiseaux) charadriiformes (les oiseaux aquatiques).
3. Un drome était, dans l'Antiquité grecque, une avenue ou un champ destinés aux courses ; en Égypte, c'était une avenue bordée de sphinx, conduisant à un temple. Ce nom est emprunté au grec δ ρ ο ́ μ ο ς, proprement « action de courir, course », d'où « emplacement pour la course à pied, stade » et « lieu de promenade ». Le logothète du drome était, dans l'empire byzantin : le fonctionnaire officiel qui s'occupait des postes et des courriers impériaux. On a lu aussi un drôme.
-drome est tiré du grec δ ρ ο ́ μ ο ς « course » :
Un aérodrome est un terrain aménagé pour les avions.
L'adjectif antidromique se dit d’une propagation d’une impulsion dans la direction opposée physiologique.
Un autodrome est un circuit spécialement aménagé soit pour des courses automobiles, soit pour des essais ou des épreuves de résistance des voitures de série.
Un boulodrome est un terrain aménagé pour la pratique des jeux de boules.
Un cynodrome est un terrain aménagé pour les courses de lévriers.
Un hémérodrome était un coureur grec qui portait des dépêches pour les magistrats ou chefs d'armée.
L'adjectif hémodromique qualifie ce qui régularise et accélère la circulation sanguine.
Un hippodrome est un champ de courses, un terrain plat aménagé pour le sport hippique ; un cirque aménagé pour les courses de chevaux et de chars.
Une histiodromie est l'art de la navigation à voile.
Une loxodromie est une ligne tracée sur la sphère et faisant en chacun de ses points un angle constant avec le méridien ; un itinéraire ainsi décrit par un navire ou un aéronef. L'adjectif loxodromique qualifie ce qui appartient ou est conforme à la loxodromie.
Une fonction monodrome (en mathématiques).
Un motodrome est un terrain pour le motocyclisme.
Une orthodromie est la route que suit un navire, un avion par la voie la plus directe. L'adjectif orthodromique est relatif à l'orthodromie.
Un (mot ou groupe de mots) palindrome peut être lu de la même façon de gauche à droite et de droite à gauche. L'adjectif palindrome qualifie ce dont les éléments sont symétriques par rapport au point central. Un rhumatisme palindromique est un rhumatisme inflammatoire intermittent fait de crises oligoarticulaires de durée généralement brève, séparées par des intervalles libres de durée variable, sans véritable périodicité, pouvant évoluer ainsi la vie durant ou, dans 30 à 40 pour cent des cas déboucher sur une véritable polyarthrite rhumatoïde. Une séquence palindromique est une séquence d’acide nucléique double brin formé par l’association de deux brins complémentaires de séquence identique.
On a lu un ratodrome.
Un tichodrome est un oiseau.
Un vélodrome est une piste permanente, en plein air ou couverte, aménagée pour les compétitions cyclistes et dont la configuration permet aux concurrents d'atteindre une grande vitesse ; l'ensemble des installations entourant la piste. Le Vélodrome d'hiver ou Vel' d'hiv est le vélodrome couvert le plus célèbre de Paris, détruit en 1959. Familièrement, un vélodrome à mouches, un vélodrome à poux sont un crâne chauve. Un stade-vélodrome est un complexe sportif aménagé à la fois en stade et en vélodrome.
Un droméosaure ou lézard griffu sont un dinosaure théropode à griffes en faucilles du crétacé. Les droméosauridés sont des dinosaures carnivores théropodes, chasseurs actifs.
Les dromiacés sont un taxon de crustacés, exemples : Dromioidea, dromioïdes, Homoloidea, homoloïdes.
Une dromie est le genre de crustacés décapodes, de l'ordre des brachyoures, des mers tropicales et subtropicales, à carapace ovale, à corps velu et pattes courtes, dont certaines espèces se protègent des prédateurs en se confondant avec les pierres ou en portant sur leur dos une éponge qu'elles maintiennent à l'aide de leurs pattes arrière. Le nom (une) dromie est emprunté au latin scientifique dromia, formé sur le grec « coureur » désignant aussi une espèce de crabe. On lit une dromie velue ou Dromia personata, Dromia vulgaris, un crabe-pierre, un crabe-nounours, un crabe-béret basque, un crabe-éponge.
Les dromioïdes sont un taxon de crustacés, exemples : Dromia, Dromidia.
Un dromon était, dans l'empire byzantin, un navire de guerre mu par des rames, équipé de feux grégeois et muni d'un éperon ; un navire de transport de troupes. Un dromon était, au Moyen Âge, une galère, un navire de guerre à rames. Ce nom est emprunté au bas latin dromo, dromonis « navire long et léger » lui-même du grec δ ρ ο ́ μ ω ν.
À l’époque du haut Moyen Âge, la marine byzantine était toute-puissante en Méditerranée et des noms de navires byzantins ont pénétré de bonne heure en français. Dès La Chanson de Roland, il est question de dromons et de chalands. Les dromons étaient des vaisseaux rapides, dont le nom grec signifie « coureurs ». Quant aux chalands, leur emploi s’est limité à la navigation fluviale. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un drone est un engin mobile terrestre, aérien ou naval, sans équipage embarqué, programmé ou télécommandé, et qui peut être réutilisé. Les drones militaires sont équipés de systèmes d'armes ou de collecte d'informations. En anglais : drone. JORF du 19/06/2011. Un drone sous-marin téléguidé ou DST est un drone d’exploration évoluant en eau profonde, piloté depuis la surface par des liaisons sans fil. En anglais : autonomous underwater vehicle ; AUV. Un drone sous-marin filoguidé ou DSF est un drone d’intervention évoluant en eau profonde, piloté depuis la surface par liaison ombilicale. En anglais : remotely-operated vehicle ; ROV. Un porte-drone sous-marin ou PDS est une navette téléguidée qui porte un drone sous-marin filoguidé. « SWIMMER » (abréviation de l'anglais subsea works inspection and maintenance with minimum environment ROV), qui est un nom de marque, ne doit pas être employé. JORF du 14/08/2015. Un drone armé ou drone de combat sont un drone qui est piloté et équipé d’un système d’armes pour neutraliser ou détruire un objectif. En anglais : attack drone ; combat drone ; unmanned combat aerial vehicle ; UCAV ; unmanned combat air vehicle ; UCAV. Voir aussi : drone, système d'armes, système d'armes létal autonome. JORF du 29/06/2019.
Le mot anglais drone, de même sens, signifie proprement « faux bourdon », en raison du bruit que cet engin produit. Un drone est aussi une note basse tenue en continu.
Un drongaire ou drungaire était un officier de l'armée byzantine commandant une subdivision de la légion ou un grand amiral de la flotte. Ce nom est emprunté au bas latin drungarius « chef de dronge » [« corps de troupe » en bas latin drungus].
Un drongo est un oiseau passériforme chanteur des Tropiques, qui comprend une vingtaine d'espèces arboricoles et insectivores, au plumage généralement noir ou gris métallique, à la longue queue fourchue, aux pattes courtes, au bec fort et légèrement recourbé. Ce nom est emprunté à un mot malgache. Les dicruridés (drongos) sont une famille de l'ordre des (oiseaux) passériformes (les passereaux).
Un dronte ou dodo étaient un grand oiseau coureur exterminé par l'homme. Le nom (un) dronte est emprunté au néerlandais « Dronte Alijs Dod-Aers ».
1. Un drop est un engin de levage employé pour le chargement sur les navires, de marchandises arrivant par voie ferrée. Le mot anglais drop de même sens est le déverbal de to drop « laisser tomber ».
2. Un drop ou drop-goal est, au rugby, un coup de pied en demi-volée pour envoyer la balle par-dessus la barre des buts adverses. Le mot anglo-américain dropgoal est composé de drop « chute » et de goal « but ».
Un drop shot ou une balle brossée est, au tennis, un coup consistant à lancer la balle d'une manière qui la force à infléchir fortement sa trajectoire.
Au golf, dropper une balle, c'est la faire tomber par-dessus son épaule lorsqu'on la juge injouable.
Le verbe droper ou dropper a signifié larguer, parachuter ; abandonner, négliger. Droper quelqu'un, c'était l'abandonner, le laisser choir. Droper ses études, droper son activité : abandonner ses études, cesser toute activité professionnelle pour vivre en marginal. Ce verbe est une adaptation du verbe anglais [to] drop « tomber (goutte à goutte) ; laisser tomber, laisser choir, négliger (quelqu'un) ». Un droppage est un parachutage de personnel ou de matériel.
Le nom anglais drop-out désigne un jeune qui quitte l'école ou l'université sans diplôme aux États-Unis, ou qui abandonne sa vie professionnelle et vit en marge de la société. L'anglo-américain drop-out, est un emploi comme substantif, attesté depuis 1930, de to drop out « tomber en dehors, quitter sa place ou son état (comme une goutte [en anglais drop] qui tombe) » employé notamment pour évoquer l'action de quitter prématurément l'école.
2. En argot, droper signifiait courir, marcher rapidement. Ce verbe est plutôt issu par aphérèse d'adroper qui vient de l'arabe azreb « dépêche-toi », que l'adaptation de l'anglais [to] drop.
En Belgique, un drops est un bonbon acidulé ou une pastille de chocolat.
Un attrape-gogo [en anglais : dropshipping] est une incitation, par des recommandations ou de faux commentaires, à acheter un produit plus cher sur un site souvent éphémère.
Un droschki ou droski était une voiture hippomobile découverte, utilisée autrefois en Russie, basse et suspendue par des ressorts, servant de cabriolet de place. Le nom (un) droski est emprunté au russe dro žki « cabriolet ». La graphie droschki est peut-être due à l'influence de l'allemand Droschke « fiacre ».
Un droséra est une plante carnivore. On a lu un drosère. Les droséracées sont une famille de plantes.
Les droséras sont des plantes carnivores dont le piège fonctionne sur le mode « papier tue-mouches » : les feuilles portent des « tentacules » collants sur lesquels peuvent s’engluer de petits insectes. Extrait de L’estomac à ciel ouvert des droséras (Zoom nature). Voir aussi Les droséras, adeptes du drapeau rouge ? (Zoom nature).
Une drosophile est un genre d'insectes diptères brachycères, de couleur brune ou noirâtre, fréquent sur les matières décomposées ou à substances odorantes telles que l'éther acétique, les acides organiques, le vinaigre, etc. dont le représentant, le plus connu est communément appelée « mouche du vinaigre ». Ce nom est une adaptation du latin scientifique drosophila, du grec δ ρ ο ́ σ ο ς « rosée » et φ ι ́ λ η « ami », cette mouche recherchant les liquides et les substances fermentées.
Les drosophilidés sont une famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères éphydroïdes comptant près de 3.000 espèces cosmopolites dont la moitié appartient au genre Drosophila. Les drosophiloïdes sont une super-famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères.
Une drosophilienne, un drosophilien étudient la drosophile.
Un drosophyllum est une plante insectivore, de la famille des droséracées, qui englue les insectes par la matière visqueuse qu'elle secrète. Ce nom est emprunté au latin scientifique drosophyllum, composé du grec « rosée » et « feuille ».
Un dross est le résidu provenant de la combustion de l'opium. Le mot anglais dross signifie « scories, écume ; chiasse, mâchefer ; déchet, impuretés ».
Un drossard ou drossart était, au Moyen Âge et à l'époque moderne, un bailli noble, officier de justice en Hollande et dans quelques parties de l'Allemagne. Ce nom est emprunté au moyen néerlandais drossaert, désignant divers types de fonctionnaires.
Une drosse était, sur les anciens navires, un cordage utilisé pour la manœuvre des voiles ; de nos jours, c'est le système de transmission commandant la barre du gouvernail à partir de la roue ou du servomoteur. Ce nom est emprunté, avec croisement avec drisse, à l'italien trozza qui serait issu du latin tradux « sarment ».
Drosser le navire signifie, pour le vent et le courant, le dévier, le détourner de sa route, par opposition à porter. Ce verbe est probablement emprunté au néerlandais drossen, plutôt que dérivé de drosse.
Le château de Drottningholm est la résidence du roi de Suède.
Une drouille était une maitresse de bas étage ; une femme de mauvaise vie. Ce nom, propre aux dialectes du Nord, est un emploi figuré de drouille, proprement « colique », dérivé de drouiller, du néerlandais drollen.
Une drouine était un havresac contenant des outils, que portaient sur le dos les chaudronniers ambulants. Ce nom est emprunté au breton drouin « havresac ».
L'adjectif dru, drue, qualifie ce qui a des pousses nombreuses, serrées et vigoureuses ; ce dont les éléments constituants sont nombreux et resserrés ; ce qui se développe avec vigueur. On a lu un homme dru signifiant qui est d'une solide constitution ; qui est dégourdi, alerte, vif. Une langue drue, un langage dru sont robustes, vigoureux, vifs. Pousser dru, planter dru, tomber dru signifient de manière abondante et serrée. Ce mot vient du gaulois druto « fort, vigoureux ». L'adverbe drument ou druement a signifié de manière drue.
Un drugstore est aux États-Unis et au Canada, un établissement commercial comprenant une pharmacie, débitant divers produits et servant généralement des rafraichissements et parfois des repas légers ; en France, c'est un ensemble comprenant un bar, un café-restaurant, divers stands de vent et parfois une salle de spectacles ; un ensemble de magasins spécialisés. Ce nom vient de l'anglo-américain drug-store composé de drug « drogue » emprunté au même mot français et de store « magasin ».
Un druide était un membre de la classe sacerdotale des Celtes de la Gaule, de la Grande-Bretagne et de l'Irlande anciennes, héritière et gardienne des traditions religieuses, chargée de l'éducation, de la justice et du culte. Ce nom est emprunté au latin classique druida d'origine gauloise rapproché d'après un passage de Pline du grec δ ρ υ ̃ ς « chêne » en raison des pratiques religieuses de ces prêtres ou de druvids « très savant » composé du préfixe intensif dru et de l'irlandais sui de suvids « sage ». Une druidesse était une prêtresse chez les Celtes, faisant figure de magicienne et de prophétesse. L'adjectif druidique est relatif aux druides, au druidisme. Le druidisme est le culte, la doctrine des druides.
La plupart des noms français désignant des arbres sont issus du latin : peuplier de populus, frêne de fraxinus, aulne de alnus, pin de pinus, etc. Mais celui que l’on considère comme le roi des arbres, le chêne, tire son nom du gaulois cassanus. Si ce nom s’est maintenu et s’il n’a pas été supplanté par une forme tirée de l’un des deux noms latins de cet arbre, robur et quercus, c’est parce qu’il était l’arbre sacré des Gaulois, qu’il jouait un grand rôle dans leur religion, religion dont les prêtres étaient les druides, un nom qui signifie « qui connaît » (wid), « le chêne, l’arbre » (dru-). Cette même racine apparaît aussi dans drus, le nom grec du chêne, et, plus largement, de l’arbre. De ce nom, on a tiré celui des nymphes des arbres, les dryades, et également, de manière moins visible, celui de la plante appelée germandrée, lointain descendant du grec khamaidrus, proprement « chêne nain ». C’est de cette racine encore que sont tirés l’autre nom grec de l’arbre, dendron, que l’on retrouve dans tous les composés en dendro-, dans rhododendron et dans dendrite, et le nom doru, « lance », que l’on retrouve dans doryphore, qui était le nom de soldats porteurs de lance. Par analogie ce mot a ensuite désigné un coléoptère, parce que les bandes noires que l’on voyait sur les élytres de cet insecte évoquaient les lances tendues des doryphores en formation de combat, et en particulier, les porteurs de lance de la phalange macédonienne. Cette même racine se rencontre, modifiée, dans d’autres langues : en germanique existe une forme triu, qui est à l’origine de l’anglais tree, « arbre », et en slave une forme dub-, que l’on trouve dans des toponymes et des patronymes comme Dubcek, ou Dubrovnik, proprement « la chênaie ». En savoir plus : Académie française.
drument : voir dru (ci-dessus).
Un drumlin est une colline allongée, façonnée par un glacier et disposée dans le sens du déplacement de celui-ci, formée de dépôts morainiques avec noyau plus ou moins rocheux, que l'on trouve généralement en groupes disposés de manière parallèle et séparés par des dépressions marécageuses. Ce nom est emprunté à l'anglais drumlin (1833), issu par dérivation de l'irlandais ou du gaélique druim « dos, crête » d'utilisation fréquente dans les toponymes et transcrit en anglais drum.
Une drummeuse, un drummeur [en anglais : drummer] sont des batteurs, des percussionnistes, dans un orchestre de jazz ou de rock.Le mot anglais drummer « batteur de tambour » vient du verbe to drum « battre (le tambour) ».
Le mot anglais drums (en jazz, une batterie) est le pluriel de drum « tambour, caisse » attesté depuis le 16ème siècle.
Un drongaire ou drungaire était un officier de l'armée byzantine commandant une subdivision de la légion ou un grand amiral de la flotte. Ce nom est emprunté au bas latin drungarius « chef de dronge » [« corps de troupe » en bas latin drungus].
1. L'adjectif drupacé, drupacée, qualifie ce qui a l'aspect ou la consistance d'une drupe, un fruit charnu, indéhiscent, renfermant un seul noyau. Le nom (une) drupe (1) est emprunté au latin impérial drupa [oliva] « olive mûre ». On a lu aussi un drupe.
2. Une drupe est un mollusque gastéropode, exemples : Drupa morum, Drupa ricinus.
1. Une druse est la cristallisation tapissant la surface d'un minéral ou l'intérieur d'une cavité rocheuse, d'une gangue, et formée par la réunion de petits cristaux appartenant à un autre minéral ; la surface d'un minéral recouverte de cette cristallisation. Ce nom est emprunté à l'allemand Druse.
2. L'adjectif druse ou druze est relatif à la population des Druses ou Druzes au Proche-Orient, dont la religion est dérivée de l'ismaélisme. Ce mot est emprunté à l'arabe duruz, le substantif pluriel désignant les membres de ce peuple et qui serait issu du nom de Ismail al Darazi « Ismael le Tailleur » qui est à l'origine de leur foi.
Pour trouver les équivalents français d'expressions anglaises avec dry, voir : France Terme.
Depuis quelques années nous sommes invités à ne pas boire d’alcool durant le mois de janvier. Louable initiative, mais est-il vraiment nécessaire d’appeler cette période d’abstinence dry january quand « janvier sans alcool » ou « janvier sobre » pourraient dire la même chose, et ce, d’autant plus que l’on emploie parfois l’anglicisme dry pour qualifier un alcool fort que l’on prend pur, sans l’étendre d’eau ? En savoir plus : Académie française.
Un champagne dry est sec, non sucré. Un champagne extra-dry est sec. Un dry est un cocktail. Le mot anglais dry signifie « sec ».
Une dryade ou hamadryade est une divinité féminine protectrice des arbres et des forêts. Une dryade est une plante (on a lu aussi un dryas) ; un papillon ; un oiseau-mouche ou colibri. Ce nom est emprunté au latin dryas, dryadis (le plus souvent au pluriel dryades) « dryade » lui-même emprunté au grec δ ρ υ α ́ ς, -α ́ δ ο ς, dérivé de δ ρ υ ̃ ς « chêne », les dryades demeurant sous l'écorce des chênes.
Le nom (une) hamadryade (une nymphe des bois naissant et mourant avec l'arbre dont elle avait la garde et dans lequel on la croyait enfermée) est emprunté au latin impérial hamadryas, hamadryadis, lui-même du grec α ̔ μ α δ ρ υ α ́ ς, -α ́ δ ο ς « nymphe dont la vie est liée à celle d'un arbre », composé de α ́ μ α « ensemble » et δ ρ υ ̃ ς « arbre, en particulier chêne ». Le nom (un) hamadryas (un singe) vient de hamadryade parce que ce singe est essentiellement forestier.
Un dry-farming est une méthode de culture des régions sèches, consistant à emmagasiner dans le sol l'eau tombée pendant deux années consécutives pour obtenir une bonne récolte, la pluie d'une seule année étant insuffisante. Le mot anglo-américain dry-farming est composé de dry « sec » et farming « exploitation agricole » de [to] farm « exploiter, cultiver une terre ».
Les dryinidés sont une famille d'insectes hyménoptères apocrites aculéates bethyloïdes.
Dryocampa est un genre de papillons de nuit de la famille des saturnidés.
Dryocoetes est un genre d'insectes coléoptères scolytidés dont trois espèces vivent en France, nuisant l'une aux chênes et aux châtaigniers, l'autre aux noisetiers et aux charmes, et la dernière aux conifères.
Les dryomyzidés sont une famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères sciomyzoïdes.
Une dryophante est un genre d'insectes hyménoptères cynipidés.
Les dryophthoridés sont un ordre d'insectes coléoptères polyphages cucujiformes curculionoïdes.
Les dryopidés sont une famille d'insectes coléoptères polyphages byrrhoïdes (ou dryopoïdes). Les dryopoïdes sont une super-famille d'insectes coléoptères polyphages dascilliformes.
Le nom (un) dryopithèque (un primate fossile) est un dérivé savant du radical du grec δ ρ υ ̃ ς, δ ρ υ ο ́ ς « chêne » et π ι ́ θ η κ ο ς « singe ».
Les dryoptéridacées sont une famille de fougères vraies, exemples : Dryopteris expansa, Dryopteris filix-mas, Dryopteris villarii.