Les noms du boa, du python et du crotale ont été empruntés au latin. Mais naturellement ils ne désignaient pas les serpents qu’ils désignent aujourd’hui. Le boa latin était un petit serpent d’eau avant de désigner un serpent gigantesque (et, dans la mode féminine de la fin du XIXe siècle, une longue écharpe de fourrure !). En savoir plus : Georges Gougenheim.
Les boïdés sont une famille de serpents Henophidia, des serpents constricteurs tels les boas.
Une boarmie est un genre d'insectes lépidoptères. On lit aussi une grisaille.
Une conformation en bateau [en anglais : boat conformation] est la conformation du cyclohexane de symétrie C2v dans laquelle les atomes de carbone 1, 2, 4 et 5 occupent des positions coplanaires tandis que les atomes de carbone 3 et 6 se situent du même côté du plan ainsi défini. Une conformation similaire peut se rencontrer également chez certains composés à grands cycles.
Une réfugiée de la mer, un réfugié de la mer [en anglais : boat people] sont des personnes ayant fui leur pays d'origine sur une embarcation de fortune. L'anglais boat-people "les gens (people) en bateau (boat)" désigne les habitants du Vietnam, du Laos et du Cambodge ayant fui leurs pays en bateau lors du règlement du conflit vietnamien par la défaite militaire du régime Sud Vietnamien en 1975, et des bouleversements politiques et conflits qui suivirent.
Un rétreint [en anglais : boat tail ; boattail] est la partie d’un lanceur dont la section droite décroît de l’avant vers l’arrière et qui assure la continuité du profil aérodynamique.
Une navette (de relève) ou navette d'équipage [en anglais : crew-boat ; crewboat ; surfer] sont un navire qui sert principalement au transport rapide de personnel vers les plateformes pétrolières ou vers d'autres installations au large.
Un bateau-dragon [en anglais : dragon boat] est une embarcation de compétition mue par un équipage composé d'une vingtaine de pagayeurs, d'un barreur et d'un batteur qui frappe la cadence de nage sur un tambour. Le bateau-dragon est la pratique sportive consistant à utiliser ce type d'embarcation.
Un (navire) transbordeur [en anglais : ferry-boat ; train ferry ; car ferry] est un navire ayant pour fonction principale de transporter des véhicules routiers ou ferroviaires avec leur chargement et leurs passagers dans les traversées maritimes) [. On dit aussi « ferry ».
Un coche (de plaisance) [en anglais : house-boat] est un petit bateau habitable de tourisme fluvial. Dans la règlementation française, le coche de plaisance a pour dimensions minimales et maximales cinq et quinze mètres, et ne peut accueillir plus de quatorze personnes. Le terme « coche de plaisance » a été formé à l'image des anciennes expressions « coche d'eau » et « coche de rivière ».
1. Un bob est un petit chapeau breton à bord relevé porté surtout par les enfants. Ce nom vient de bob, une forme hypocoristique anglo-américaine de Robert désignant notamment les soldats de l'infanterie légère, probablement introduit en France lors du premier conflit mondial avec l'entrée en guerre des troupes alliées.
2. Un bob était, en argot, une pièce d'un shilling. Ce nom vient de bob, un diminutif de Robert, un surnom fréquent dans les pays anglo-saxons, et très représentatif de l'Amérique.
3. Au Québec, un bob est un traineau tiré par un cheval, formé de deux patins réunis par une traverse, servant à trainer les billes de bois ; le train avant du bobsleigh double ; un traineau similaire utilisé pour transporter diverses marchandises en milieu urbain ; un patin dont est muni ce type de traineau ; un jouet fait d’un seul patin (douve de tonneau ou ski) équipé en son centre d’un court poteau surmonté d’une planchette servant de siège au descendeur de côtes enneigées (autres noms : un branle-cul, casse-cul, cogne-cul, jumpeur, tape-cul, etc.). Ce nom est un emprunt de l’anglais américain bob, attesté depuis 1856, lui-même étant une forme abrégée de bobsleigh. L'anglo-américain bobsleigh est composé de bob « patin de traineau » et de sleigh « traineau ». Le mot le plus usuel sur l’ensemble du territoire est skider (de l’anglais to skid). Un bobage est l'action de trainer des billes de bois avec un bob. Bober les billes de bois, c'est les trainer avec un bob tiré par un cheval, depuis l’endroit où on les a coupées jusqu’à celui où on les empile.
4. Un bob ou bobino étaient, familièrement, une maison de tolérance.
5. Passer au bob est une expression créée au Québec et dont l’origine n’est pas nette. Voir le Dictionnaire historique du français québécois. Passer quelqu'un au bob, passer le bob à quelqu'un, passer quelqu'un sur le bob, c'est le traiter durement, l'étriller, le critiquer violemment ; lui faire des remontrances. Un bob est un châtiment moral visant à tourner quelqu'un en dérision ou à le critiquer vertement. Passer quelqu'un au bob, c'est aussi le rosser, le rouer de coups, le battre, lui donner une raclée. Passer un animal (goret, bouvillon, poulain) au bob, c'est le castrer. Passer au bob, c'est subir une épreuve ; se faire opérer. Voir aussi : bober (ci-dessous)..
Le nom (un) boback ou bobaque (un genre de marmotte) est emprunté au russe babak « marmotte », ce mot slave étant probablement emprunté au tatare babak « marmotte ».
Un bobard est un propos, un conte mensonger ou fantaisiste destiné à tromper un public généralement crédule ; un faux bruit, une fausse nouvelle ou une opinion erronée. Ce nom est probablement dérivé du radical onomatopéique bob- exprimant le mouvement des lèvres, d'où la moue, la bêtise, à rattacher à l'ancien français boban « vanité », bober « tromper », bobert « présomptueux, sot » et au moyen français bobeau « mensonge ». Une bobardière, un bobardier étaient une propagatrice, un propagateur de fausses nouvelles.
Un bobby est un policier britannique. Le pluriel est des bobbys (pluriel anglais : bobbies). Ce nom est emprunté à l'anglais bobby, un nom donné aux policiers britanniques probablement par allusion au prénom de Robert Peel, ministre de l'intérieur lors de l'adoption du décret de 1828 sur la police, Bobby étant un diminutif familier de Robert.
Un lynx roux [en anglais : bobcat ; baycat] est une petite espèce de lynx d'Amérique du Nord appelée aussi lynx rouge. Ce nom est emprunté à l'anglo-américain bobcat composé de cat "chat" et bob "nodosité, queue coupée".
1. Une bobèche est une pièce cylindrique à rebords, adaptée au chandelier pour recevoir la bougie ; une rondelle qu'on adapte au bougeoir pour empêcher la bougie de couler plus bas. Ce nom est probablement de même origine onomatopéique que bobine. Un bobéchon est une petite bobèche à pointe que l'on peut enfoncer dans le bois ou la pierre.
En argot, une bobèche était un sou truqué ou une tête. Perdre la bobèche signifiait s'affoler. Un bobéchon était la tête. Mon nière bobéchon, c'est moi. Se monter le bobéchon signifiait s'illusionner.
2. Un bobèche était un joueur de parade ; un pitre, un bouffon ; un niais. L'origine de ce nom est incertaine, probablement à rapprocher, quant au sens, de l'ancien français bobu « sot » et bobert de même sens (voir : bobard) avec une finale -èche qui fait difficulté ; de là sans doute Bobèche, le surnom du pitre français célèbre sous l'Empire et la Restauration, qui faisait équipe avec Galimafré ; ce surnom fut dès lors considéré comme synonyme de « bouffon ». Une bobècherie, c'était des boniments, des paroles de bobèche.
Un bobelet est un bob (3) à deux places.
Au Québec, bober les billes de bois signifie les trainer avec un bob tiré par un cheval, depuis l’endroit où on les a coupées jusqu’à celui où on les empile. Voir : bob (3) ci-dessus.
Bober un cheval signifie couper court sa queue. Bober les cheveux, c'est les tailler d’égale longueur, à la hauteur des lobes des oreilles (se faire bober les cheveux). On lit des cheveux bobés, une chevelure bobbée. Ce verbe est un emprunt de l’anglais to bob, qui connait ces deux acceptions. Bober « couper court (la queue du cheval) » pourrait être à l’origine de l’expression passer au bob. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
1. L'adjectif bobette signifiait niaise, sotte, nigaude, bobet signifiait niais, sot, benêt. Une chose bobette était bête, stupide.
2. Au Québec, une bobette est un nom donné à une jeune femme portant une coiffure dite « à la garçonne », à la mode dans les années 1920, caractérisée notamment par des cheveux courts dont les extrémités sont bouclées sur les côtés du visage ; une pièce de lingerie féminine consistant en une culotte bouffante descendant jusqu’à la mi-cuisse ou aux genoux et dont la taille et l’extrémité des jambes sont généralement munis d’une bande élastique ; un sous-vêtement de forme analogue pour les fillettes et les jeunes enfants. Des bobettes étaient des cheveux coupés courts, selon une coiffure « à la garçonne » en vogue dans les années 1920. Une bobette à cheveux est une épingle à cheveux. Un chapeau bobette, un bonnet bobette étaient conçus spécialement pour convenir aux femmes portant les cheveux courts, selon une coiffure à la mode dans les années 1920. Des bobettes étaient un sous-vêtement moulant féminin ou masculin couvrant le bas du tronc jusqu’au haut des cuisses, avec deux jambes plus ou moins échancrées. Manger ses bobettes signifiait s’énerver, angoisser, être pris de panique. Ce nom vient de l’anglais nord-américain bob(b)ette comb et hair bar pin Bobbette (ce dernier étant peut-être une marque déposée). Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
3. Au Québec, une bobette est un petit bob servant à débusquer, transporter les billes de bois. Voir : bob (3). Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
une bobeuse, un bobeur : voir bobsleigh (ci-dessous).
1. En argot, un bobinard (1) était un cabaret de deuxième ordre ; une maison de prostitution ; un lieu où règne le désordre. L'origine de ce nom est incertaine ; il est peut-être dérivé de Bobino le surnom du pitre rival de Bobèche au début du 19ème siècle, célèbre par ses spectacles de facéties grossières, avec le suffixe péjoratif -ard. Par apocope et par substitution de suffixe, un bob (4) ou bobino étaient une maison de tolérance.
2. Un bobinage est l'action d'enrouler du fil ou une matière souple sur des bobines ; l'ensemble des fils bobinés ; un enroulement d'un fil électrique sur une bobine isolante ou sur une masse de fer doux ; un ensemble de conducteurs disposés sur un appareil ou une machine électrique. Un bobinard (2) était un commis de mercerie.
Une bobine est un cylindre muni de rebords, sur lequel on enroule du fil, de la laine ou toute autre matière souple ; la matière enroulée sur la bobine ; ce qui en a la forme : CNRTL ; c'est aussi une expression du visage (une drôle de bobine). Ce nom est probablement dérivé du radical onomatopéique bob- exprimant le mouvement des lèvres, donc ce qui est enflé, cylindrique.
Une bobine de démarrage ou un survolteur sont une bobine d'induction excitée par la batterie et destinée à fournir un courant de rupture permettant le démarrage d'un moteur à explosion. En anglais : booster coil. JORF du 22/09/2000.
L'adjectif bobiné, bobinée, qualifie ce qui est mis en bobines.
Un bobineau ou bobinot était une petite bobine ; une montre ; un camelot vendant des bijoux en les faisant passer pour véritables.
Le verbe bobiner signifie enrouler du fil, de la soie, une matière souple sur une bobine ; installer l'ensemble des conducteurs constituant le circuit électrique d'une machine ou d'un appareil. Débobiner, c'est dérouler, démonter les enroulements. Désembobiner, c'est dérouler une bobine, défaire ce qui était enroulé. Embobiner signifie duper ou enrouler autour d'une bobine. Rembobiner, c'est enrouler à nouveau.
Un bobinet est une petite bobine ; la matière enroulée sur celle-ci. Une bobinette est une pièce de bois mobile, maintenue contre le battant d'une porte par une cheville ; c'était un visage, une expression de la physionomie ; un jeu de hasard.
Une bobineuse, un bobineur sont des ouvriers ou des figurants de théâtre. Une bobineuse est tout appareil ou machine servant à enrouler le fil ou des matières souples sur des bobines.
Une bobinière, un bobinier sont des ouvriers qui travaillent au bobinage électrique. Un bobinier est un rouet à bobiner, une machine à étirer la laine. Une bobinière est la partie supérieure de l'ancien rouet à filer l'or.
Un bobinoir est une machine qui dévide mécaniquement les fils, les matières souples sur des bobines.
1. Un bobo est, pour un enfant, une douleur physique, une blessure ; pour un adulte, un mal anodin, une blessure ou une plaie sans gravité. Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un bobo est toute maladie ou blessure et aussi un problème.
2. Une, un bobo sont une bourgeoise-bohème, un bourgeois-bohème qui se veulent anti-conformistes bien que vivant dans un milieu aisé. Se boboïser, c'est adopter le mode de vie du bobo, du bourgeois-bohème. On a lu une boboïsation et la bobosphère.
3. Un bobo ou bobodi, bobody, boboli sont un poney Minianka.
Familièrement, une bobonne était une bonne d'enfant ; une servante ; une femme mariée d'un certain âge, accaparée par les tâches domestiques et ses enfants ; en Belgique, une grand-mère.
Familièrement, une, un bobosse était une personne bossue ou un fantabosse, un fantassin.
Une bobeuse, un bobeur, une, un bobiste sont des sportifs pratiquant le bobsleigh. Un bobsleigh ou bob (3) est un traineau de compétition, articulé et muni d'une direction, à plusieurs places et glissant sur des pistes spéciales.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un bobsleigh est une voiture d’hiver hippomobile, à deux trains articulés, chacun étant formé de deux patins ferrés réunis par une traverse fixe pouvant servir de sommier, qui sert à transporter des billes de bois.
Le nom anglo-américain bobsleigh est composé de bob « patin de traineau » et sleigh « traineau ».
Un bobtail est un grand chien de berger. Le pluriel est des bobtails. Ce nom est emprunté à l'anglais bobtail composé de tail "queue" et bob "nodosité, queue coupée", employé pour désigner un cheval ou un chien à queue coupée ou sans queue.
Bobulaire, qui désigne un livre, le plus souvent verbeux et confus, est de la même famille que l’ancien français baubeter, « bégayer, bredouiller », et le français ébaubi, « stupéfait au point d’en perdre la parole ». C’est un dérivé de l’adjectif baube, « bègue », qui est issu du latin balbus, de même sens, et dont dérive le verbe balbutire, « balbutier ». Balbus est tiré d’une racine onomatopéique, qui est aussi à l’origine du grec bauzein, « aboyer », et du moyen français bobe, « moue, grimace ». Bobulaire, que l’on rencontre aussi dans le Dictionnaire de la langue française du XVIe siècle d’Edmond Huguet, est beaucoup trop rare pour figurer dans un dictionnaire d’usage comme le nôtre. Courrier des internautes de l'Académie française.
Un bocage (1) est un petit bois naturel caractérisé par des arbres peu élevés et clairsemés ; le type de paysage où les terres et les prairies sont encloses par des levées de terre plantées d'arbres, de haies vives et où l'habitat est dispersé. Ce nom est un dérivé dialectal de bosc, à comparer avec (un) bois.
Le bocage est un système agraire typique du Nord-Ouest de l'Europe où il est apparu généralement à partir du 18ème siècle en raison de la spécialisation de certaines régions dans l'élevage bovin ou ovin. En savoir plus : Géoconfluences.
L'adjectif bocager, bocagère, qualifie ce qui est propre aux bocages ; ce qui rappelle la végétation du bocage.
Les adjectifs bocager, bocagère ou bocageon, bocageonne, qualifient ce qui est de la partie de la Vendée qu'on appelle le Bocage dont les habitants sont les Bocagères ou Bocageonnes, les Bocagers ou Bocageons.
L'adjectif bocageux, bocageuse, qualifie ce qui est de la nature des bocages ; ce qui appartient aux bocages.
Un bocage (2) ou boccage est une fonte mélangée aux laitiers et extraite par petits fragments grâce au bocardage. Ce nom est issu de bocard (1).
Un bocain est une ligne de fond pour la pêche.
A. Un bocal est un récipient cylindrique, à col très court et à large ouverture ; son contenu ; ce qui en a la forme ; un vase en forme de globe servant d'aquarium ; un globe de cristal ou de verre blanc, rempli d'eau et monté sur pied, utilisé dans quelques métiers ; une ancienne mesure de capacité ; autres sens : CNRTL. Le pluriel est des bocaux. Familièrement, se remplir le bocal signifie manger, se rincer le bocal signifie boire.
B. Un bocal ou bouquin sont une petite pièce qu'on adapte aux cors, aux trompettes, etc., pour mieux les emboucher (un cornet à bouquin).
Le nom (un) bocal est emprunté à l'italien boccale issu du bas latin baucalis « vase en terre pour rafraichir », emprunté au grec β α υ ́ κ α λ ι ς « vase à rafraichir ».
1. Un bocard ou bocambre sont une machine servant à broyer le minerai destiné à la fonte et à réduire certaines substances en poudres fines. Un bocardage est, en métallurgie, l'action de bocarder, écraser au moyen du bocard le minerai pour le débarrasser de sa gangue. Un boccage ou bocage (2) est une fonte mélangée aux laitiers et extraite par petits fragments grâce au bocardage. Le nom (un) bocard (1) est une altération de l'allemand Pochwerk « moulin à écraser le minerai destiné à la fonte », composé de pochen « frapper » et de Werk « appareil, mécanisme ». Le nom (un) bocambre est une altération de l'allemand Pochhammer « moulin à écraser le minerai destiné à la fonte », composé de pochen « frapper » et de Hammer « marteau ».
2. Familièrement, un bocard ou boxon, boccard, bocson étaient une maison de prostitution, un lupanar. Un boxon est un désordre, un fouillis, une pagaille. Ce nom vient de l'anglais populaire boxon « cabinet particulier de taverne » est dérivé de box « salon particulier, dans un café ». L'origine du nom (un) bocard (2) est obscure.
La boccia est le parasport pratiqué par des joueurs en fauteuil roulant, qui consiste à lancer des balles en cuir le plus près possible d'une balle-cible tout en faisant obstacle aux balles adverses. La boccia se pratique seul ou en équipe. Dans certaines catégories de compétition, les joueurs utilisent, pour lancer les balles, une rampe qui est manipulée par un coéquipier tournant le dos au jeu et tenu au silence. La boccia est accessible à des personnes qui présentent de très fortes limitations motrices. Voir aussi : parasport. JORF du 16 décembre 2023.
Une, un boche est un ancien terme péjoratif désignant une Allemande ou un Allemand. L'expression tête de boche est peut-être issue de caboche « tête ». On a lu l'adverbe bochément (à la manière boche), une bocherie (un objet boche), une bochisante, un bochisant (une partisane, un partisan de l'Allemagne), un journal bochisant.
Le boche (1879) est une aphérèse d'Alboche. Le suffixe -boche a été utilisé en argot : rigolboche (1860), italboche. Le croisement de cette construction avec d'autres expressions a renforcé les connotations négatives :
le mot a été Allemoche avec un renforcement sur moche, « laid » ;
le boche était le mauvais sujet auparavant, un libertin (1866) ;
la tête de boche est une tête de bois, une tête dure à Marseille et c'est la boule qui sert à jouer à la pétanque.
Le mot apparaît d'abord en Lorraine, à Metz en 1862. Or lepeu boch, c'est le vilain, le pas beau en dialecte lorrain. Le boche, ce ne serait donc pas simplement celui qui a le crâne dur, mais aussi celui qui a une tête laide et cela expliquerait le double emploi d'Allemoche et d'Alleboche.
En savoir plus : site de Dominique Didier.
Les Bochimans ou Boschimans [en anglais : Bushmen] sont des peuples du Botswana, de Namibie et d'Angola. Le bochiman ou boschiman est une langue. Ces noms sont empruntés au néerlandais Boschjesman, Bosjesman, littéralement « homme de la brousse ».
Un bock est un verre à bière ; son contenu. Ce nom est emprunté à l'allemand Bock « bière de Bavière, fortement alcoolisée », forme apocopée pour Bockbier dont l'origine est l'allemand Einbeckisch Bier, de Einbeck ou Eimbeck, petite ville de Basse-Saxe dont le nom fut altéré en Aimbock ou Oambock puis abrégé en Bock. On a lu une bockeuse, un bockeur pour des clients de brasserie habitués à consommer des bocks.
Par analogie, un bock est un récipient de métal ou de matière plastique, muni d'un tuyau de caoutchouc terminé par une canule, et dont on se sert pour les injections, les lavements, etc..
Un bocon ou boucon étaient un mets ou breuvage empoisonné. Filer le bocon, coquer le bocon signifiaient empoisonner. Ces noms sont empruntés à l'italien boccone « (petit) morceau », lui-même dérivé de bocca « bouche ».
En Belgique, un bodega est un petit bistrot, un débit de boissons.
En Belgique, un bodet est une malle d'osier.
Un bodhi est le stade final de la méditation bouddhique. Un bodhisattva est, dans le bouddhisme, celui qui est promis à l'éveil ; un homme riche en mérites qui aspire à l'illumination, formule des vœux et mûrit au cours de nombreuses existences pour devenir un bouddha mais en renonçant à jouir du Nirvana parfait tant que le salut des autres n'est pas assuré. Ce mot sanskrit est composé de bodhi- "connaissance parfaite, révélation suprême" et sattva- "existence, état, nature".
Un bodian est un serran, un poisson, par exemple un bodian melanure.
En Belgique, un boding est une sorte de plum-pudding, d'entremets.
Les bodonidés sont une famille de kinétoplastides, de protozoaires flagellés, par exemple Bodo.
Un body est un justaucorps féminin, généralement avec un agrafage entre les jambes, pouvant tenir lieu de sous-vêtement ou porté sous un pantalon, une jupe, un vêtement de ville. Ce nom est l'abréviation de l'anglais body suit "ensemble, combinaison (suit) de corps (body)" ou body stocking "bas, collant (stocking) de corps".
Un body art est un art plastique intervenant sur le corps humain ou l'utilisant ; une modification effectuée dans un but esthétique.
Une planche ventrale [en anglais : bodyboard] est une planche nautique conçue pour permettre d'évoluer à plat ventre sur une vague déferlante. La planche ventrale [en anglais : bodyboarding] est la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche.
Le bodybuilding ou body-building est le culturisme, une forme de musculation destinée à remodeler le corps ou une partie du corps. On lit une salle de body-building, se mettre au body-building, pratiquer le body-building, la vogue du body-building. Ce nom est emprunté à l'anglais body-building "construction (building) du corps (body)".
Un boédromion est le mois de la fête des Boédromies, le troisième mois de l'année athénienne. Le nom (un) boédromion est emprunté au grec β ο η δ ρ ο μ ι ́ ω ν, -ω ̃ ν ο ς.
Un boeing est un avion de transport civil, à réaction, fabriqué par la société Boeing. Ce nom vient de celui de la Compagnie américaine de construction aéronautique Boeing fondée en 1934.
Le Dictionnaire des belgicismesindique qu'une, un boentje est un béguin.
Les Boers étaient des colons de l'Afrique australe, d'origine néerlandaise. Un boer était un inspecteur en civil chargé de faire respecter la règlementation de la Préfecture de Paris concernant les taxis. Ce nom vient probablement de celui des colons néerlandais d'Afrique du Sud connus surtout à l'occasion de la guerre dite des Boers (1899-1902) au cours de laquelle ils attirèrent la sympathie de l'opinion publique européenne.
Un chien Boerboel ou un boerbull sont une race de chien molossoïde originaire d'Afrique du Sud.
Une boerhavie diffuse est une plante.
Une boësse est un outil à ébarber les sculptures ou un outil de doreur.
En Belgique, un boestring ou boustringue sont un hareng fumé.
Du vin en boëte ou boite (1), c'était du vin à point pour la consommation. Une boëte ou boite (1) étaient une boisson courante, une piquette. Ces noms viennent du latin bibita, participe passé de bibere (boire).
Une boëtte ou bouette (1) est l'ensemble des tout jeunes poissons ; c'est aussi un appât utilisé pour la pêche en mer.
Pour la pêche à la morue on utilise la boette (ou bouette). Le mot, qui apparaît au 17ème siècle, est un emprunt au breton boued, qui a le sens de « nourriture » comme les autres désignations des appâts. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un bœuf (1) est un mammifère ruminant de la famille des bovidés ; un bovidé mâle, castré ; autres sens : CNRTL. Du bœuf, c'est de la viande du bœuf, de la vache ou du taureau. Ce nom vient du latin bos, bovis « bœuf mâle (opposé à vache) ». Un effet bœuf est considérable, surprenant.
L'adjectif boolâtre qualifie quelqu'un qui pratique le culte des bovins.
Un foie-de-bœuf est un champignon. Le pluriel est des foies-de-bœuf.
Un garde-bœuf est un héron. Le pluriel est des garde-bœufs.
Une langue-de-bœuf est une dague ; une arme ; un outil de maçon ; un champignon. Le pluriel est des langues-de-bœuf.
Un œil-de-bœuf est une lucarne, une fenêtre ronde ou ovale pratiquée dans la partie supérieure d'un édifice ou dans un mur ; un oculus. Le pluriel est des œils-de-bœuf.
Le nom (les) bovidés (une famille de mammifères ruminants) est dérivé du radical du latin bos, bovis (bœuf). Le nom (un) bovin (un animal appartenant à l'espèce qu'engendre le taureau domestique) est emprunté au bas latin bovinus « de bœuf ». Voir aussi : bouv-.
Le nom (un) boustrophédon (un type d'écriture archaïque utilisé par les orientaux et les Grecs) est la transcription du grec β ο υ σ τ ρ ο φ η δ ο ́ ν « en tournant d'une ligne à l'autre, comme les bœufs d'un sillon à un autre »« en écrivant alternativement de gauche à droite, puis de droite à gauche », de β ο υ ̃ ς « bœuf » et σ τ ρ ο φ α ́ ς, α ́ δ ο ς « qui se meut en tournant ».
Le nom (une, un) goulache ou goulasch (un ragout de viande de bœuf) est emprunté au hongrois gulyás (hús) « viande cuite dans un chaudron par les bouviers » de gulyás « bouvier » et hús « viande ».
Le nom (une) hécatombe (un sacrifice de cent bœufs, d'un grand nombre d'animaux ; un grand nombre de personnes ou d'animaux tués, blessé ou atteints par quelque chose ; un échec d'un grand nombre de concurrents à un examen ou lors d'une compétition) est emprunté au latin hecatombe, du grec ε ̔ κ α τ ο ́ μ ϐ η « sacrifice de cent animaux, généralement des bœufs », composé de ε ̔ κ α τ ο ́ ν « cent » et β ο υ ̃ ς « bœuf ».
Le nom (un) nilgau ou nilgaut (une antilope) est emprunté au persan nīlgāw, littéralement « boeuf» (gāw) « bleu » (nīl).
Le nom (un) ovibos (un bœuf musqué, un mammifère) est composé d'ovi- tiré du latin ovis « brebis » et -bos, du latin bos « boeuf ».
Un bœuf (2) ou une jam-session sont une séance de musique collective au cours de laquelle des musiciens de jazz improvisent librement sur des thèmes donnés.
Les bœuf-carottes ou bœufs-carottes ou l'IGS, l'Inspection générale des services sont des policiers dont la tâche est d'expertiser le travail d'un collègue lorsque celui-ci est suspecté d'avoir un comportement fautif.
bof ! pour exprimer l'indifférence, le désintérêt ; pour exprimer la lassitude, le découragement, la désillusion. La bof génération est la génération des années 1970 en France et en Europe occidentale présentée généralement comme apathique, désabusée, cynique, sans idéal. Cette interjection est peut-être une altération de bon !
Un bog est un marécage, une fondrière, un terrain mou qui cède sous le pied. Ce nom est emprunté à l'anglais bog « fondrière, marécage ».
Un bogage est une introduction de bogues aux fins d'essai des logiciels. OQLF.
Les boganiidés sont une famille d'insectes coléoptères.
Une bauge (3) ou boge était un grand sac, généralement en jute ou en toile grossière ; son contenu ; un cartable, une sacoche dans laquelle les écoliers, les lycéens etc. mettent et transportent leurs livres, leurs cahiers, leurs papiers ; un grand sac à main ; un grand sac fourre-tout ; une jupe trop ample, informe ; une toile de sac. Le verbe embauger signifiait mettre en sac. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un boggie ou bogie est un châssis mobile porté par deux ou quelquefois trois essieux, supportant l'extrémité d'une locomotive ou d'un wagon. Le nom anglais bogie est un terme dialectal du nord de l'Angleterre, d'origine inconnue.
Un boghead est un charbon bitumeux formé par des algues lacustres ou marines microscopiques. Ce nom vient de celui de la ville de Boghead, dans le comté du West Lothian en Écosse, où l'on trouve ce charbon qui est un schiste bitumeux.
Un boghei ou boguet (1), buggy (1) sont une voiture légère et découverte, à brancards longs et minces et montée sur deux roues. Le nom (un) boghei ou boguet (1) est une altération de l'anglais buggy « voiture légère à deux roues ».
En Suisse, un boguet (2) est un cyclomoteur.
Un buggy (2) est une voiture tout-terrain.
Le bogolan est, au Mali, la création de tissus décorés à l’aide de teintes naturelles.
Une, un bogomile sont une, un membre de la secte fondée par le pope Bogomile.
La capitale de la Colombie est Bogota dont les habitants sont les Bogotanaises et les Bogotanais.
Un bograc est un ustensile de cuisson utilisé pour la préparation du goulache. Ce nom est emprunté au hongrois "chaudron".
1. Une bogue est l'enveloppe piquante de la châtaigne, de la faine, de la noisette et de certaines graines de légumineuses. En bogue signifiait en manquant de douceur, en étant agressif, toujours sur la défensive à la manière d'un hérisson roulé en bogue. Une bogue est une pelle servant à enlever la boue. Des fruits bogués sont enveloppés de bogues. Le verbe boguer (1) signifie, en parlant de châtaigniers, former des bogues de ses fruits. Boguer des fruits (raisin, nèfle, coings), c'est les faire mûrir sur la paille. Le nom (une) bogue (1) est originaire de l'Ouest de la France, et probablement issu du breton bolc'h « cosse de lin ».
2. Une bogue est un anneau de fer fixé au manche des gros marteaux de forge. Ce nom est emprunté à l'italien du nord boga « chaine, anneau de fer (que portent les détenus) » emprunté au longobard bauga.
3. Un bogue est un poisson long et rayé de couleur éclatante, de la famille des sparidés, commun en Méditerranée et dans le golfe de Gascogne, à chair recherchée, et représenté surtout par deux espèces, le bogue commun, et le bogue saupe. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal boga, en provençal moderne bogo, du latin boca. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'avoir ou faire les yeux de bogue, regarder avec des yeux de bogue signifient regarder d’un air ébahi ou ahuri, sembler une bogue ravelle signifie avoir l’air idiot, stupide.
4. Un bogue est, en informatique, un défaut de conception ou de réalisation se manifestant par des anomalies de fonctionnement. En anglais : bug. Voir aussi : débogage, déboguer, débogueur. JORF du 22/09/2000. C'est aussi tout dysfonctionnement informatique. Ce nom est une francisation de l’anglais bug « insecte nuisible », puis « défaut », en informatique. Un programme bogué, un logiciel bogué ont des anomalies de fonctionnement. Le verbe boguer (2) signifie introduire un bogue ; ne pas fonctionner correctement. Déboguer, c'est éliminer les bogues. Un débogueur est un programme d'aide au débogage, à l'élimination des bogues.
un boguet : voir boghei (ci-dessus).
Les bohartillidés sont une famille d'insectes strepsiptères.
Qu’un accent change, qu’un nom prenne ou non la majuscule, et tout change. Nous le voyons avec les mots Bohême et bohème. Bohême est tiré du latin Boihemum, « le pays des Boïens », ces derniers étant une tribu celte évoquée par César dans La Guerre des Gaules. Le deuxième élément de ce nom, -hemum, est peut-être à rattacher à une racine scandinave ham, que l’on retrouve dans hameau, dans l’allemand Heimat, « foyer, patrie ». Cette région, la Bohême, qui a Prague pour capitale, a vu naître de très grands artistes, comme Smetana, Dvorak et Janacek, ou encore Jaroslav Hasek, le père du Brave Soldat Chveik. Ce pays est aussi terre d’origine des bohémiens et, de la comparaison avec la vie errante et insouciante qu’on leur prête, est né le mot bohème, pour désigner une personne qui mène une vie vagabonde sans se soucier du lendemain et le mode de vie de cette personne. Si ce mot existe depuis le milieu du 17ème siècle, c’est surtout au 19ème qu’il va être popularisé. La bohème va devenir, dans l’imaginaire courant, le mode de vie des artistes, avec des figures emblématiques comme Verlaine et Rimbaud, dont un des poèmes les plus fameux est d’ailleurs intitulé Ma Bohème. [...]
Cette bohème est aussi celle des étudiants, perçus alors comme les lointains descendants des « goliards », ces étudiants frondeurs du Moyen Âge. [...] La bohème et les bohèmes vont ensuite devenir des objets de littérature. [...] Le bohème s’est allié au bourgeois et l’on ne sait plus s’ils forment encore un oxymore. Cette alliance qu’on aurait pu croire contre nature a donné naissance à l’abréviation « bobos », surnom que l’historien Pierre Hassner, parlant des gauches françaises de la deuxième partie du 20ème siècle, avait déjà utilisé mais avec un autre sens, les bobos étant pour lui les bolcheviks-bonapartistes, qu’il opposait aux lilis, les libéraux-libertaires.
En savoir plus : Académie française
A. Les adjectifs bohême ou bohémien (1), bohémienne, sont relatifs à la Bohême, une région d'Europe centrale, dont les habitants sont les Bohêmes ou les Bohémiennes et les Bohémiens. Le bohême est une langue. Un bohême est un verre, un cristal de Bohême.
B. Les adjectifs bohême ou bohème qualifient quelqu'un qui est membre de tribus errantes venues de l'Orient, que l'on croyait originaires de Bohême ; ce qui est relatif ou appartient à ces tribus. On a lu une, un Bohême ou Bohème. Un bohémianisme est un penchant pour la vie errante et incertaine, le vagabondage, le désordre ; cette vie elle-même. Une bohémienne, un bohémien (2) étaient une ancienne façon de désigner une, un Rom, celle ou celui qui fait partie d'un des peuples tsiganes ; une vagabonde, un vagabond. On a lu l'adjectif bohémien, bohémienne. Le bohémien est une langue. On a lu un bohémillon pour un petit bohémien.
C. Une bohémaillonne, un bohémaillon sont de jeunes bohèmes. Une, un bohème sont des artistes, des écrivains vivant au jour le jour, résolument affranchis des règles et usages établis ; celle, celui qui vivent hors des cadres sociaux (mener une vie de bohème). On a lu aussi bohémienne et bohémien pour cette acception. La bohème est l'ensemble des personnes, des artistes, des intellectuels qui mènent une vie sans règles, hors des cadres sociaux ; ce mode de vie. La Bohème est une chanson écrite par Jacques Plante, interprétée notamment par Charles Aznavour. On a lu une bohémerie pour un genre de vie qui tient de la bohème.
Le nom bohême ou bohème est emprunté au latin médiéval Bohemus, issu du latin Boihaemum, nom du pays des Boii, peuple celte. Voir aussi : bobo (2) : ci-dessus.
Un bohrium est un élément chimique, un élément artificiel radioactif. Niels Bohr était un physicien danois.
Un boïar ou boyard, boïard,... était un ancien seigneur, un gros propriétaire terrien des pays slaves, en particulier de Russie, et, par extension, des provinces danubiennes d'Europe centrale. Ce nom est emprunté au russe boiarin « seigneur ».
Les boïdés sont une famille de serpents Henophidia, des serpents constricteurs tels les boas, les pythons et des serpents apparentés tels que l'anaconda. Ce nom est emprunté au latin savant boidae formé sur boa (voir le suffixe -idés).
Un boier est un bateau utilisé par les Hollandais pour la pêche hauturière. Ce nom est emprunté au néerlandais boeir, du moyen néerlandais boeyer, boyer « petit bateau à voiles », à rattacher à boei « chaine ».
Boiga est une famille de serpents.
Chauffe-eau ou boiler ? Comment appelez-vous l’équipement qui sert à obtenir de l’eau chaude dans les maisons ? Dans notre sondage, la photo était suivie de cinq choix de réponses : un chauffe-eau, un ballon, un cumulus, un boiler (prononcé [boy-leur]), un boiler (prononcé [bwa-lère]). En savoir plus : Français de nos régions.
Au Québec, un boiler est un récipient servant à faire chauffer, à faire bouillir des liquides ; son contenu ; une grande cuve métallique de forme ovale, munie de poignées, dans laquelle on faisait bouillir l’eau destinée à l’usage domestique ; un réservoir à eau chaude dont étaient pourvus certains poêles ; une bouilloire ; un évaporateur d’eau d’érable ; une chaudière à vapeur ; une chaufferie. Une chauffeuse, un chauffeur de boiler sont de ouvriers chargés de l’entretien d’une chaudière à vapeur. Un boiler-maker est un ouvrier chargé de la construction, de l’entretien des chaudières à vapeur. Un boiler-room est une chaufferie. On a lu aussi : boileur, bâleur. Ce nom vient de l’anglais boiler. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Une boille est une ancienne mesure de capacité pour le vin.
Une bouille ou une boille, une berthe sont un bidon à lait.
Une bouille ou une boille sont un ventre, une panse ; une femme ou une fille courte et grosse.
Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
1. Le verbe boire signifie avaler un liquide ; absorber un liquide ; se laisser pénétrer, imprégner par un liquide. Inviter à boire le café, par exemple en Belgique, c'est inviter à prendre le repas de quatre heures, à gouter. Se boire, c'est être bu ou pouvoir être bu. Le boire a désigné l'action de boire et ce que l'on boit, d'où l'expression le boire et le manger.
je bois, tu bois, il boit, nous buvons, vous buvez, ils boivent ;
je buvais ; je bus ; je boirai ; je boirais ;
j'ai bu ; j'avais bu ; j'eus bu ; j'aurai bu ; j'aurais bu ;
que je boive, que tu boives, qu’il boive, que nous buvions, que vous buviez, qu’ils boivent ;
que je busse, qu’il bût, que nous bussions ; que j'aie bu ; que j'eusse bu ;
bois, buvons, buvez ; aie bu, ayons bu, ayez bu ;
(en) buvant.
elles se boivent, ils se boivent, elles se sont bues, ils se sont bus,...
Boire est issu du verbe latin bibere, qui a survécu dans toutes les langues romanes (italien bere, espagnol et portugais beber, roumain bea). En ancien français l’infinitif a la forme beivre, boivre, où le v représentait le second b du latin. Mais les infinitifs en -oivre ont été éliminés : de même que reçoivre (du latin recipere), était remplacé par recevoir, boivre devenait boire, d’après croire, etc. Le v a subsisté dans les formes buvons, buvez, buvais, que je boive, etc. Les dérivés présentent autant de diversité de voyelles du radical que la conjugaison du verbe. On a surtout u : buveur, buvette, buvard, buvable ; beuverie est un vieux mot qui est sorti de la langue au 16ème siècle, mais qui a été repris au 19ème siècle comme archaïsme pittoresque. En savoir plus : Georges Gougenheim. Voir aussi : boisson, boit-sans-soif, boit-tout (ci-dessous).
Le nom (un) déboire (une impression désagréable, une déception) est dérivé de boire.
Le nom (un) drink (une boisson alcoolisée) vient du mot anglais drink « boisson » déverbal de [to] drink « boire », d'où un long-drink (une boisson alcoolisée allongée d'eau ou de soda).
Le verbe emboire (imbiber, imprégner ; frotter d'huile ou de cire fondue, pour empêcher une matière de s'y attacher), s'emboire (pour un tableau, ses couleurs ; devenir terne lorsque le support absorbe l'huile ou l'essence) vient du latin classique imbibere « se pénétrer de, s'imprégner de » de inbibere « boire ».
Le mot fourbu (extrêmement fatigué, harassé de fatigue, usé, défraichi à force d'avoir servi) vient de l'ancien verbe soi forboire « boire avec excès, se fatiguer de trop boire », composé de for(s) et de boire. D'où il l'a fourbu (l'a fatigué excessivement, l'a harassé de fatigue), une fourbure (une inflammation aseptique du tissu kératogène du pied du cheval).
Le verbe imbiber (faire pénétrer un liquide dans un corps, une matière ; mouiller, imprégner, pénétrer), s'imbiber d'une boisson : en boire avec excès) est emprunté au latin classique imbibere « boire, absorber, se pénétrer de » d'où une imbibition (l'action d'imbiber, de s'imbiber ; son résultat ; une imprégnation ; une assimilation).
Le verbe imboire (absorber ; abreuver, imprégner) est une réfection d'après imbu du verbe emboire.
Le mot imbu (imprégné, pénétré ; exagérément conscient de sa valeur, de son pouvoir) est une réfection d'après le latin classique imbutus « imbibé, imprégné » participe passé de imbuere, d'embu, participe passé d'emboire, d'où une imbue (une première couche de peinture, plus ou moins absorbée par une maçonnerie ou un bois.
Le mot imbuvable (impossible ou difficile de boire ; insupportable) est dérivé de buvable.
Le mot potable (qui peut être bu ; qui est acceptable) est emprunté au bas latin potabilis « qui peut être bu », dérivé du latin classique potare « boire ».
2. Une boire est, dans le cours inférieur de la Loire, un petit golfe formé par le fleuve ; une rigole à ciel ouvert faisant communiquer une masse d'eau stagnante avec une rivière ; un fossé pratiqué sur le bord d'une rivière. Ce terme de la Basse-Loire, d'origine inconnue, a été rapproché ultérieurement du verbe boire.
1. Un bois est un ensemble d'arbres croissant sur un terrain d'étendue moyenne ; ce terrain ; ce qui a une disposition similaire ; la partie de l'arbre utilisée comme moyen de chauffage ; la substance compacte de l'arbre utilisée dans la fabrication de nombreux objets ; au golf, c'est une canne à tête arrondie (en anglais : wood. JORF du 22/09/2000). Les bois sont un ensemble d'instruments à vent généralement en bois. Ce nom est un mot d'origine germanique, probablement issu de l'ancien bas francique bŏsk- « buisson ». Le latin faisait une distinction nette entre « l’arbre » arbor et le « bois comme matériau » lignum. Pour les « bois et forêts » il avait d’autres mots comme silva.
Exemples d'utilisations du bois :
le bois buche, le bois d’œuvre, le bois d’industrie, le bois énergie ou bois de feu, bois de chauffage, des bois ronds, le bois de trituration, des bois sous rails.
un bois, un bois à copeaux parallèles, un bois certifié écologique, un bois de charpente, un bois de charpente composite, un bois de dimension, un bois de feuillus, un bois de longs copeaux lamellés, un bois de résineux, un bois d'œuvre, un bois dur, un bois en placage stratifié, un bois ignifugé, un bois jointé, un bois lamellé-cloué, un bois lamellé-collé, un bois lamellé-croisé, un bois massif, un bois tendre, un bois traité ; un bois abattu, un bois sur pied : OQLF.
Bois mort en rivière : un élément clé pour les poissons (Zoom nature).
Le bois mort en rivière : une vieille histoire (Zoom nature).
Un gâte-bois désignait un mauvais menuisier. C'est un papillon dont la chenille creuse ses galeries dans le bois de divers arbres.
Un hautbois est un instrument de musique. Une, un hautboïste ou hautbois joue de cet instrument.
Un jolibois est un arbrisseau.
Une entaille à mi-bois est pratiquée sur la moitié de l'épaisseur d'une pièce de bois.
Un mort-bois est du bois de peu de valeur.
Un sous-bois est la partie sous le feuillage d'un bois, d'une forêt, ainsi que la végétation qui y pousse.
lign(i)- est dérivé du latin lignum « bois ».
ném(o)- est tiré du grec ν ε ́ μ ο ς « bois » : un néméobie (un petit papillon roux orangé, qui vole en été dans les forêts humides), une némophile (une plante), némoral (qui pousse dans les forêts), un némoricole (un passereau qui vit dans les bois et les jardins).
xyl(o)- est tiré du grec ξ υ λ(ο)-, de ξ υ ́ λ ο ν « bois ».
Le nom (un) bosquet (un bois de petite étendue et d'origine naturelle ; un petit groupe d'arbres plantés et aménagés par l'homme à des fins d'agrément ; ce qui en a l'apparence) est plutôt emprunté au provençal bosquet « petit bois » dérivé de l'ancien provençal bosc « bois » qu'emprunté à l'italien boschetto littéralement « petit bois » dérivé de bosco « bois ».
Le nom (un) merrain (un bois de chêne, de châtaignier, débité en planches et utilisé surtout dans la tonnellerie ; la tige centrale de la ramure du cerf et des autres animaux dont la tête est ornée d'un bois) vient du latin populaire materiamen dérivé de materia (voir matière) au sens propre de « bois de construction ».
Quelques expressions :
Ne pas avoir tous ses bois : être un handicapé mental. [Belgique]
Ne pas être sorti du bois, ne pas sortir du bois, [en anglais : not to be out of the wood (woods)] : se trouver dans une situation problématique qui dure, voire qui risque de s’aggraver. [Québec]
Donner (à quelqu'un) une volée de bois vert : le battre, le maltraiter.
Il ne faut pas mettre le doigt entre le bois et l'écorce : il ne faut pas s'interposer entre des personnes étroitement liées.
Il n'est bois si vert qui ne s'allume : la patience a des limites chez quiconque.
Il n'est feu que de bois vert : l'ardeur de la jeunesse est parfois indispensable.
Le bois tortu fait le feu droit : les moyens détournés permettent d'arriver à un but honorable.
Abattre bien du bois : abattre beaucoup d'ouvrage.
Faire flèche de tout bois : utiliser tous les moyens possibles.
Être du bois dont on fait les (généraux, ministres, etc.) : avoir l'étoffe nécessaire pour devenir tel personnage.
Être du bois dont on fait les flûtes : être d'un naturel accommodant.
N'être pas de bois : ne pas être dépourvu de sensibilité, de sensualité.
2. Tout le monde (ou presque) sait que les cerfs n’ont pas de cornes mais des bois ; pourtant, en langage populaire, pour désigner la ramure du cerf ou des autres membres de la famille des cervidés (chevreuil, élan, daim, renne), on utilise le terme de corne. Belle occasion de faire une mise au point anatomique.
Les bois, en dépit de leur nom, sont bien des organes osseux « vivants » dans le sens où ils reçoivent une riche vascularisation et sont recouverts d’une peau sensible (innervée) et protectrice, surnommée velours à cause de son aspect. Quand leur croissance est achevée, le velours se dessèche et tombe en lambeaux que l’animal achève de décrocher en frottant ses bois sur des branches. Après la période du rut, ces organes qui servent à la fois d’ornements et/ou d’armements lors des combats entre mâles, tombent (caducs … comme les feuilles) ne laissant alors qu’une protubérance au niveau du pivot. Ils repoussent pendant l’hiver et se régénèrent donc entièrement chaque année !
Extrait de Cerf, cerf, ouvre-toi ! (Zoom nature).
Un cerf boisé (1) est garni de bois, d'excroissances osseuses en ramure.
Un boisage est l'action de boiser, de revêtir ou consolider avec du bois ; le bois employé pour cette opération. Un déboisage est l'action de dégarnir une galerie, une construction de son soutènement en bois ; l'action de défaire un boisage, un coffrage.
Il existe bien pourtant au moins un arbuste avec le « bon » nom de bois-de-cerf : le sumac de Virginie (Rhus typhina), un arbuste nord-américain introduit, parfois naturalisé et très planté comme ornemental sous le nom populaire de vinaigrier. D’une part, ce nom est bien plus récent que les précédents puisqu’il s’agit d’un arbuste introduit au 18ème siècle. Certes, cet arbuste a bien un port ramifié de manière dichotome (par fourches) mais cela a sans doute très peu joué dans cette dénomination : ce surnom s’applique avant tout à l’aspect des jeunes rameaux brun velouté couverts de poils hérissés et qui ressemblent furieusement à des bois de cerf en velours (voir ci-dessus). Cette ressemblance ressort aussi de manière inattendue dans l’épithète latine de cette espèce, typhina. Extrait de Cerf, cerf, ouvre-toi ! (Zoom nature).
Un cerf boisé (1) est garni de bois, d'excroissances osseuses en ramure.
L'adjectif boisé (2), boisée, qualifie ce qui est planté en bois, en forêts ; ce qui est garni d'arbres ; ce qui est revêtu de bois ou consolidé avec du bois. Un boisement est l'action de boiser, de planter en bois, en forêts ; son résultat, par exemple un boisement à grande échelle. Un déboisement est l'action de déboiser, de supprimer un bois ou une forêt ; le résultat de cette action.
Le verbe boiser signifie planter une région en bois, en forêts ; garnir d'arbres ; revêtir ou consolider avec du bois. Déboiser, c'est dégarnir une région de ses bois, de ses forêts ; dépouiller de toute sorte de végétation, défricher ; défaire le boisage d'une galerie de mine, ôter un soutènement en bois. Se déboiser signifie perdre ses arbres.
Une boiserie (2) ou une boisure est un revêtement en bois qui garnit les murs d'une pièce ou des ouvrages de menuiserie. Une boiseuse, un boiseur sont des ouvriers qui boisent, qui consolident les galeries avec du bois. Une coffreuse-boiseuse, un coffreur-boiseur construisent les moules dans lesquels sera coulé le béton armé. L'adjectif boiseux, boiseuse, qualifie ce qui est de la nature du bois ; ce qui se rapporte au bois, à ses caractéristiques. Une (charrue) déboiseuse arrache les souches d'un terrain déboisé.
Un boisseau est un récipient de forme cylindrique destiné à mesurer les grains, le sel, le charbon,... ; la quantité contenue dans ce récipient ; un appareil qui a cette forme. Une boisselée est la contenance d'un boisseau ; une mesure agraire. Une boisselière, un boisselier sont des artisans qui fabriquent et qui vendent divers objets en bois, particulièrement des mesures de capacité. La boissellerie est la fabrication et le commerce d'objets en bois, particulièrement de mesures de capacité.
À côté de la barrique, on trouve le baril (ces deux noms sont parents, le premier est emprunté du gallo-roman barrica, le deuxième est issu de son dérivé latin barriculus). Avant d’être l’unité de référence pour le pétrole, le baril servait en effet à mesurer le vin et les grains. Mais sa capacité variait d’un pays à l’autre. À Raguse il valait 74,2 litres, 68,1 à Corfou, tandis qu’à Paris il en valait 235 ou, ce qui nous intéresse plus, car nous quittons le système décimal, 18 boisseaux. En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) modiole (un mollusque) est emprunté au latin scientifique moderne modiola, du latin classique modiolus « petit vase à boire ; auge d'une roue à eau ; moyeu de roue », diminutif de modius « boisseau ». Un modius étant chez les Romains et au Moyen Âge, une mesure de capacité.
Un bois-sec est le nom vernaculaire de Xylena exsoleta, un lépidoptère.
La boisson est l'habitude de boire avec excès des boissons alcooliques ; l'alcoolisme, l'ivrognerie ; un état d'ivresse.
Une boisson est un liquide que l'on boit ou que l'on peut boire ; une boisson fermentée ; une boisson alcoolique ; voir aussi le Dictionnaire des régionalismes de France. Ce nom vient du bas latin bibitione accusatif de bibitio « action de boire ». Il a été concurrencé par breuvage qui, avec un déplacement de l’r, représente un ancien béverage. Tandis que boisson est le mot usuel, breuvage a un caractère affectif et poétique. Dans la fable de La Fontaine, le loup demande à l’agneau : Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? Abreuver provient d’un dérivé de bibere en latin populaire : abbiberare. La forme ancienne est abevrer. L’r s’est déplacé de la même façon que dans breuvage. En savoir plus : Georges Gougenheim.
une boisson de soya [Québec] : une boisson de soja, un jus de soja.
une boisson énergétique, en anglais : energy drink ; power drink. JORF du 14/05/2005.
une boisson-totem : une boisson faisant l'objet d'un respect quasi religieux.
On a lu boissonner signifiant boire avec excès.
Un bois-veiné est le nom usuel d'un insecte lépidoptère.
boitage, boitailler : voir boiter (ci-dessous).
Du vin en boëte ou boite (1), c'était du vin à point pour la consommation. Une boëte ou boite (1) étaient une boisson courante, une piquette. Ces noms viennent du latin bibita, participe passé de bibere (boire).
Selon les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe : boîte, boîtelette, boîtier, déboîtement, déboîter, emboîtable, emboîtage, emboîtement, emboîter, emboîteuse, emboîture, homéoboite, ouvre-boîte.
Un boitard est une boite métallique qui contient les rouages nécessaires à la transmission d'un arbre moteur vertical. Ce nom est dérivé de boite, boîte, avec le suffixe -ard.
Une boite (2) est un récipient généralement muni d'un couvercle, de forme, de matière, de dimensions variables, destiné à contenir des objets de différentes natures ; un récipient ; la cavité d'un os dans laquelle s'articule un autre os ; une cavité osseuse contenant certains organes, en particulier le cerveau et la moelle épinière ; une entreprise ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin vulgaire buxita, forme gallo-romaine issue de buxida, buxis, buxidis, lui-même altération du latin classique pyxis, pyxidis « coffret (utilisé spécialement pour le rangement des médicaments, et des cosmétiques) », emprunté au grec π υ ξ ι ́ ς, de même sens, lui-même dérivé de π υ ́ ξ ο ς « buis ». On a lu aussi boëte, boète, bouate.
une boite à gants : [nucléaire] une enceinte étanche et transparente qui est équipée de gants intégrés permettant la manipulation, sous atmosphère contrôlée, de substances nécessitant un confinement. En anglais : glove box. JORF du 20/02/2011.
une boite aux lettres : [informatique - télécommunications] dans une messagerie électronique, un espace de mémoire réservé à un abonné, dans lequel sont conservés les messages qui lui sont destinés et éventuellement les messages qu'il envoie. En anglais : mail box. JORF du 22/09/2000.
une boite de branchement (d'un intron) : [biochimie et biologie moléculaire] une courte séquence de nucléotides qui est reconnaissable par l'épissosome autour du point de branchement d'un intron. L'épissosome tolère des variations de séquence de la boîte de branchement d'un intron. En anglais : branching box. Voir aussi : épissosome, intron, point de branchement d'un intron, signal d'épissage. JORF du 3 aout 2024.
une boite de vitesses à double embrayage : [automobile] une boîte de vitesses à changement de rapports automatique constituée de deux demi-boîtes, l’une pour les rapports pairs, l’autre pour les rapports impairs, chacune dotée d’un embrayage, qui permet un changement de rapport quasi instantané et sans rupture de traction. En anglais : dual - clutch transmission ; DCT. JORF du 20/05/2014.
une boite noire : un dispositif d'enregistrement des conditions de déroulement d'un trajet aérien.
une boite noire : [automatique - sciences] un dispositif réel ou théorique dont on ignore ou veut ignorer la structure et le fonctionnement pour ne s'intéresser qu'aux fonctions qu'il remplit. En anglais : black box. JORF du 07/12/2008.
une boite quantique : [physique - chimie / mécanique quantique] une région de l'espace dans laquelle une particule est en confinement quantique dans les trois dimensions de l'espace. Un cristal nanométrique de semiconducteur peut être une boîte quantique pour les électrons. On trouve aussi l'expression « point quantique », qui est déconseillée. En anglais : quantum dot. Voir aussi : confinement quantique, feuillet quantique, fil quantique, puits quantique. JORF du 31 mars 2022.
une boite-tampon : [automobile] un élément, situé entre les traverses des boucliers et de la carrosserie, destiné à absorber l'énergie d'un choc. En anglais : crash box. JORF du 22/02/2009.
Une homéoboite est une séquence de 180 nucléotides de la région codante d’un homéogène.
Un ouvre-boite est un instrument destiné à l'ouverture des boites de conserves.
On a lu une boitelette pour une petite boite et une boite-boisson pour une canette ou cannette métallique.
voir aussi : boitier, boîtier (ci-dessous).
Le verbe déboiter (séparer un objet d'un autre dans lequel il avait été encastré ; faire sortir de l'articulation ; luxer ; sortir d'une file) est dérivé de boite, d'où : un déboitement (une luxation, un déplacement d'un os de son articulation ; la sortie d'un véhicule de sa file).
Le verbe emboiter est dérivé de boite, d'où : emboitable, un emboitage, un emboitement, une emboiteuse, une emboiture.
Un boitage ou un boitement sont une claudication.
On a lu boitailler pour boitiller.
Le verbe boiter signifie marcher en penchant son corps inégalement d'un côté ou de l'autre ; ne pas aller droit, en particulier au point de vue intellectuel, moral, logique ; manquer de symétrie, d'harmonie, ne pas suivre les normes habituelles. Ce verbe s'est substitué au verbe plus ancien boistoier, lui-même dérivé de boite « cavité d'un os ».
Une boiterie est la claudication d'une personne.
L'adjectif boiteux qualifie quelqu'un qui boite, qui est atteint de claudication ; ce qui va de travers ; ce qui estmal fait.
Une boiteuse, un boiteux sont celle, celui qui boite. Une boiteuse est une pièce de bois dont une extrémité est scellée dans un mur et l'autre dans un chevêtre ; une danse, l'air de musique correspondant.
voir aussi : boitillant, un boitillement, boitiller (ci-dessous).
Le mot (un cheval) panard (dont les deux pieds de devant sont tournés en dehors) vient du provençal moderne panard « boiteux », probablement dérivé de pan « côté ».
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire boîtier, boîtière sans accent circonflexe.
Un boitier est une boite, un coffret. Ce nom est dérivé de boite, boîte, avec le suffixe -ier.
Un boitier est une enveloppe protégeant un ou plusieurs composants électroniques et comportant des traversées pour le raccordement à l'extérieur (en anglais : package. JORF du 26/03/2002. Un boitier-système est un boitier qui contient les puces nécessaires à la mise en œuvre des fonctions d'un système. On trouve aussi le terme « système en boitier ». En anglais : system in package ; SiP. Voir aussi : puce-système. JORF du 21/04/2011.
un boitier à puce : [électronique] un boitier destiné à l'encapsulation d'une seule puce de circuit intégré et qui présente une surface à peine supérieure à celle de la puce. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « boitier-puce », qui n'est pas recommandé. En anglais : chip-scale package ; CSP. Voir aussi : encapsulation sur tranche, mise en boitier. JORF du 27/12/2009.
Un (boitier) adaptateur est un appareil associé à un téléviseur pour assurer diverses fonctions non remplies par le téléviseur, telles que la réception d'un programme audiovisuel à accès conditionnel, l'accès à des services interactifs, la réception de programmes numériques. Le terme « (boitier) décodeur » est souvent employé pour désigner un boitier adaptateur puisqu'il n'assurait à l'origine que le décodage de programmes à accès conditionnel. En anglais : set top box. JORF du 14/12/2004. Un boitier (multiservice) est un appareil permettant d'accéder, à partir de terminaux, à plusieurs services de communication, tels que l'internet, la téléphonie et la télévision, à travers un même réseau. Le boitier peut intégrer d'autres fonctions telles que le décodage de télévision et une mémoire de grande capacité. L'emploi du mot anglais box, qui entre dans la composition de noms de marque de boitiers multiservices, est à proscrire. Voir aussi : modem, quadruple service, triple service. JORF du 16/06/2007.
Un boitier matriciel est un boitier dont les sorties sont disposées sur le fond, selon une structure en grille. En anglais : grid array. Un boitier (matriciel) à billes est un boitier matriciel dont les sorties sont des billes de soudure. En anglais : ball grid array ; BGA. Un boitier matriciel à broches est un boitier matriciel dont les sorties sont des broches. L'expression « boitier PGA » est à proscrire. En anglais : pin grid array ; PGA. Voir aussi : boîtier matriciel. JORF du 27/12/2009.
Une boitière, un boitier sont des ouvriers chargés de l'assemblage des boitiers de montre ; des employés de la poste chargés de lever le courrier ; des parlementaires qui votent pour les absents.
L'adjectif boitillant, boitillante, qualifie quelqu'un qui boite légèrement et ce qui est irrégulier. Un boitillement est l'action de boiter légèrement. Le verbe boitiller signifie boiter légèrement, être atteint d'une légère claudication. Ce verbe est dérivé de boiter, avec le suffixe -iller.
Un boiton ou boîton est une étable pour les porcs. Ce nom est un terme franco-provençal attesté particulièrement en Suisse romande, dérivé soit du suisse romand boe « écurie » « étable en plaine et à l'alpage » issu du gaulois bo-teg « étable à bovins » soit, moins vraisemblablement, d'un celte bŭta « chaumière ».
Une, un un boit-sans-soif boivent outre mesure, boivent trop d'alcool.
Un boit-tout est un verre qu'on ne peut pas poser car le pied est cassé ; une sorte de puisard creusé dans un terrain humide pour l'assécher ; un ivrogne.
1. Un bol est une terre argileuse contenant de l'oxyde de fer qui lui donne une coloration rouge. Ce nom est emprunté au bas latin bōlus « boulette » emprunté au grec β ω ̃ λ ο ς « motte de terre » « boule ; lingot ». Une terre bolaire est une terre argileuse très fine de la nature du bol d'Arménie ou bol oriental, bol de Sinope, des variétés d'argile qui étaient autrefois utilisées comme médicament et qui sont aujourd'hui employées par les peintres, les doreurs, les relieurs. Un bol jaune est une variété d'argile jaune qui par calcination fournit l'ocre rouge utilisée en peinture. Par extension de sens, un bol est une pilule pharmaceutique ; une préparation médicamenteuse. Un bol alimentaire est la quantité d'aliments mastiqués et imprégnés de salive déglutis en une seule fois. Un bol fécal est la matière fécale rassemblée dans la partie terminale du côlon. Un bolus est une masse d'aliments progressant dans le tube digestif ; une quantité importante d'un médicament injectée en une seule fois par voie intraveineuse.
2. Un bol est une pièce de vaisselle servant à prendre certaines boissons, son contenu, et peut-être par référence au contenu, une grande chaleur (en faire un bol ayant signifié faire très chaud). Ce nom est emprunté à l'anglais bowl.
Un bol est une structure en forme de cuvette dont l'arête et les courbes permettent la réalisation de figures de glisse urbaine. Le bol peut être une structure isolée ou être situé dans un planchodrome. En anglais : bowl, pool. Une épreuve de bol est l'épreuve qui consiste à réaliser, dans un temps limité, des figures dans un planchodrome à bols. En anglais : park, terrain park. Voir aussi : figure, planchodrome à bols, sport de glisse urbaine. JORF du 5 décembre 2023.
Prendre un bol d'air, c'est aller respirer au grand air. Ne pas se casser le bol signifiait ne pas s'inquiéter. Avoir du bol ou avoir du pot, c'est avoir de la chance. En avoir ras le bol, c'est être excédé.
Une bolée est un liquide contenu dans un bol. Le verbe boler a signifié boire du cidre.
Un bolas est un lasso composé de trois cordes à l'extrémité desquelles sont fixés des sacs de cuir lestés de pierres rondes et dont se servaient les Indiens. Ce nom est emprunté à l'espagnol d'Amérique bolas « lasso indien fait de longues courroies terminées par de lourdes boules », extension de sens de bola « boule » et emprunté à l'ancien provençal bola « boule ».
Les bolbitiacées ou bolbities sont une famille de champignons à chapeau à lames.
Les bolbocératidés sont une famille d'insectes néoptères.
Une bolchevike, un bolchevik, une, un bolchevique étaient des partisans de la fraction du parti social-démocrate russe favorable aux thèses de Lénine ; des partisans du marxisme intégral ; des personnes d'extrême gauche révoltées contre les valeurs traditionnelles ; des partisans de la subversion sociale et morale. Les adjectifs bolchevik, bolchevike, bolchevique qualifient ce qui se rapporte aux bolcheviks ; quelqu'un qui est communiste. Le nom (un) bolchevik est emprunté au russe bolchevik formé en 1903 sur le comparatif bolche « plus » de mnogo « beaucoup », qui désignait les partisans majoritaires qui suivirent Lénine lors du vote sur les problèmes d'organisation et de doctrine du parti social-démocrate à la conférence de Bruxelles puis de Londres, par opposition aux minoritaires ou mencheviks.
L'adjectif bolchevisant, bolchevisante, qualifie quelqu'un qui est sympathisant de la doctrine bolchevique, qui est empreint de communisme ; qui sympathise avec les bolcheviks, avec le communisme. Une bolchevisation est l'action de bolcheviser ; le fait d'être bolchevisé. Le verbe bolcheviser signifie rendre bolchevique, soumettre à la domination des idées communistes.
Le bolchevisme est la doctrine de l'aile gauche majoritaire du parti social-démocrate russe, partisan du marxisme révolutionnaire professé par Lénine ; la doctrine des partisans du marxisme intégral ; une mise en commun de tous les biens. L'adjectif bolcheviste qualifie ce qui se rapporte ou ce qui est soumis au bolchevisme. Une, un bolcheviste sont des partisans du bolchevisme ; des communistes.
On remarque aussi les orthographes bolchévique, bolchévisation, bolchéviser, bolchévisme,... qui indiquent une hésitation sur la prononciation. L'orthographe bolchevick ne répond pas aux règles de la translittération du russe. CNRTL.
Un boldo ou boldu, boldeau,... sont: un arbre. Ce nom est emprunté à l'espagnol d'Amérique boldu, boldo, probablement d'origine araucane. Une boldine est un glucoside du boldo.
Un bolduc est un ruban fin, servant à ficeler et à parer l'emballage des paquets. Ce nom est une altération de Bois-le-Duc, une ville du Brabant septentrional en Hollande, où l'on fabriquait ce type de ruban.
Une bolée est un liquide contenu dans un bol.
Un boléophtalme est une espèce de gobie d'Asie.
1. On a lu le verbe boler signifiant boire du cidre.
2. On a lu se boler signifiant s'amuser, rire.
Un boléro ou bolero est un air de danse ou de chant espagnol ; une composition musicale (Le Boléro de Maurice Ravel) ; une petite veste sans manches ; un chapeau d'origine espagnole à bords relevés. Ce nom est emprunté à l'espagnol bolero « danseur professionnel » « air de danse populaire » « sorte de chapeau rond » « petite veste courte ».
Un bolet est un champignon. Ce nom est emprunté au latin impérial boletus. Les boletales sont un ordre de champignons. Un acide bolétique est un acide organique qui se trouve dans les bolets.
Un des champignons les plus connus est le bolet, qui tire son nom du latin boletus. Ce dernier apparaît sous la plume de Pline l’Ancien, qui écrit dans son Histoire naturelle (XVI, 31), au sujet du chêne : « boletos… gulae novissima irritamenta circa radies gignuntur » (« les bolets… tout nouveaux excitants pour le palais, poussent autour de ses racines »). Ce boletus ne nous intéresse pas uniquement parce qu’il était capable de stimuler des appétits blasés, mais aussi parce que c’est lui qui est à l’origine de l’allemand Pilz, « champignon ». En savoir plus : Académie française.
Le nom (une, un) bolge (une fosse, un gouffre, une caverne) est emprunté à l'italien bolgia « chacune des fosses circulaires et concentriques constituant le huitième cercle de l'enfer de Dante » « lieu où est le mal, où l'on souffre les affres de l'enfer, lieu où règnent la confusion et le désordre », lui-même emprunté à l'ancien français bouge « valise, sac ».
Un bolide était une météorite, un corps céleste pénétrant à très grande vitesse dans l'atmosphère terrestre ; c'est un véhicule allant à très grande vitesse. Ce nom est emprunté au latin bolis, bolidis « météore » « sonde ».
Un bolier ou un boulier (1), une boulière, boulièche, boullière, bouillette, bouliche (1), boulèche,... sont un filet de pêche. Le nom (un) boulier (1) est emprunté au provençal boulié, bouliech, de l'ancien provençal bolech, probablement issu du bas latin bolǐdium, bolědium emprunté au grec β ο λ ι ́ δ ι ο ν attesté comme diminutif de β ο λ ι ́ ς « sonde » mais qui a pu représenter également le diminutif de β ο ́ λ ο ς « fait de lancer le filet » puis « filet ».
Un bolinche ou boliche, bouliche (2) sont une sorte de filet de pêche. La bolinche est une technique de pêche qui permet de capturer les poissons pélagiques avec des filets utilisés en surface pour encercler des bancs de poissons. Ce nom est emprunté à l'espagnol boliche emprunté au catalan bolitx de même origine que l'ancien provençal bolech (voir : boulier 1).
Les bolithophilidés sont une famille d'insectes diptères.
Un bolitobie est un genre d'insectes coléoptères.
Un bolitophage est un genre d'insectes coléoptères.
Un bolitophile est un genre d'insectes diptères.
Un bolivar est un chapeau dont le nom vient de celui de Bolivar, libérateur de l'Amérique du Sud (1783-1830), ce chapeau étant porté par les libéraux français de l'époque.
Un boliviano est l'unité monétaire principale de la Bolivie.
L'adjectif bolivien, bolivienne, est relatif à la Bolivie dont les habitants sont les Boliviennes et les Boliviens.
La capitale de la Bolivie ou l’État plurinational de Bolivie est Sucre dont les habitants sont les Sucréniennes et les Sucréniens. Les habitants de La Paz sont les Pacéniennes et les Pacéniens. Sucre est la capitale ; La Paz est le siège du gouvernement et des ambassades.
La Bolivie a été nommée ainsi en honneur de Simón Bolívar (1783–1830), premier président de Bolivie après son indépendance en 1825. Son nom de famille vient lui-même de La Puebla de Bolibar, un village de la région espagnole de Biscaye. L'étymologie de Bolibar pourrait être bolu- (moulin) et -ibar (rivière), donc « moulin sur la rivière ». En savoir plus : Wikipédia.
Une, un bollandiste sont des membres d'une société savante fondée par le jésuite Jean (de) Bolland qui a travaillé à la publication critique des textes hagiographiques. Un bollandiste est un recueil ou ouvrage rédigé par les membres de cette société. On lit un jésuite bollandiste.
Un bollard ou billard, baulard, boulard sont une vorne d'amarrage, une grosse bitte d'amarrage en bordure d'un quai d'accostage. Ce nom est emprunté à l'anglais bollard "pieu, poteau d'amarrage", probablement dérivé de bole, bool, boll "tronc d'arbre" d'où "objet cylindrique, colonne".
Bollywood est une adaptation du nom d'Hollywood pour Bombay où se situent un grand nombre de studios de cinéma.
L'adjectif bolonais, bolonaise, est relatif à Bologne, une ville en Italie, dont les habitants sont les Bolonaises et les Bolonais. Une sauce bolognaise est utilisée en cuisine. Le bolonais est un dialecte. Le mot bolonais est dérivé de Bologne, le nom d'une ville d'Italie du Nord, à comparer avec le latin classique Bononiensis « qui est de Bologne » lui-même de Bononia « Bologne ».
Un bolomètre est un détecteur qui mesure la quantité d'énergie reçue d'une source de rayonnement électromagnétique en convertissant l'énergie de ce rayonnement en celle d'un signal électrique. Ce nom est emprunté à l'anglais bolometer composé du grec β ο λ η ́ « jet, trait » et μ ε ́ τ ρ ο ν « mesure, instrument pour mesurer ». L'adjectif bolométrique qualifie ce qui est quantitativement défini grâce aux indications fournies par un bolomètre.
bolonais : voir Bologne (ci-dessus).
En argot, un bolosse ou boloss, bolos est un client d'un dealeur ; un gogo ; un pigeon ; un terme utilisé pour insulter quelqu'un ou se moquer de lui.
1. Un bolus est une masse d'aliments progressant dans le tube digestif ; une quantité importante d'un médicament injectée en une seule fois par voie intraveineuse. Le bas latin bōlus « boulette » est emprunté au grec β ω ̃ λ ο ς « motte de terre » « boule ; lingot ».
2. Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'un baulus ou bolus est une sorte de brioche en forme de spirale ou pâtisserie circulaire formée d’un ensemble de ces brioches.
Les bolyeridés ou bolyeriidés sont une famille de serpents Henophidia.
A. Un bombage est l'action de bomber, de donner du relief.
B. Un bombage est un tag ou un graff réalisé avec de la peinture en bombe, dans un lieu public.
C. Un bombage est un gonflement d'une boite de conserve indiquant une altération microbienne.
voir : bombe (ci-dessous).
Familièrement, une bombance est un repas copieux, un festin, un banquet. Faire la bombe (2) ou faire bombance), bomber (2), c'est faire un festin, faire bombance. Le nom (une) bombance est à rapprocher de l'ancien français boban « orgueil, fierté », ces mots étant probablement dérivés du radical onomatopéique bob- exprimant une notion de « gonflement », devenu bombance par assimilation régressive ou plutôt sous l'influence de bombarde « machine à lancer des pierres ; trompette ».
Le verbe bombancer a signifié faire bombance.
je bombance, tu bombances, il bombance, nous bombançons, vous bombancez, ils bombancent ;
je bombançais ; je bombançai ; je bombancerai ; je bombancerais ;
j'ai bombancé ; j'avais bombancé ; j'eus bombancé ; j'aurai bombancé ; j'aurais bombancé ;
que je bombance, que tu bombances, qu'il bombance, que nous bombancions, que vous bombanciez, qu'ils bombancent ;
que je bombançasse, qu'il bombançât, que nous bombançassions ; que j'aie bombancé ; que j'eusse bombancé ;
bombance, bombançons, bombancez ; aie bombancé, ayons bombancé, ayez bombancé ;
(en) bombançant.
Une bombancière, un bombancier étaient celle, celui qui aiment faire bombance. On a lu une bombeuse, un bombeur (2) pour celle, celui qui bombent, qui font la noce.
Une bombarde est une machine de guerre qui, à l'aide de cordes et de ressorts, servait à lancer des projectiles ; une bouche à feu servant à lancer des boulets ; une guimbarde, un instrument de musique ; un petit hautbois ; un orgue. Ce nom est dérivé du latin classique bombus « bruit retentissant » à rapprocher du latin médiéval bombarda « sorte de flute », et de l'italien bombarda « machine de guerre ».
L'adjectif bombardé, bombardée, qualifie ce qui subit ou a subi un bombardement ; familièrement, quelqu'un qui a été muté inopinément.
Un bombardement est l'action de lancer, de larguer des obus, des bombes ; l'action de frapper une cible par un flux de particules ou de photons ; l'action de lancer des projectiles de toutes sortes ; un envoi d'une grande quantité de messages à un destinataire unique dans une intention malveillante (en anglais : bombing. Voir aussi : arrosage, incendier, message incendiaire, modérateur. JORF du 01/09/2000), en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
Le verbe bombarder signifie lancer, larguer des obus, des bombes ; presser, harceler ; nommer inopinément quelqu'un à un emploi, à une fonction importante.
Une bombardière, un bombardier étaient des soldats utilisant une bombarde ou un mortier ; des aviateurs chargés du largage des bombes. Un bombardier est un avion qui effectue des missions de bombardement ; un blouson. Les bombardiers sont des petits insectes coléoptères d'Afrique et d'Europe qui peuvent pour se défendre envoyer avec une détonation un jet de liquide caustique bouillant depuis l'extrémité de leur abdomen.
Un bombardon est une contrebasse à vent, en cuivre et à pistons, qui donne des basses très sonores. Ce nom est dérivé de bombarda « instrument de musique » soit directement, soit par l'intermédiaire de l'allemand Bombardone.
Un bombasin est un tissu de différentes natures, en particulier de soie, ou de fil et de coton. Une bombasine est un tissu plus léger que le bombasin, fait généralement de laine et de soie. Un basin est une étoffe croisée dont la chaine est ordinairement de fil et la trame de coton. Ces mots sont empruntés au lombard bombasin(n)a, correspondant à l'italien bambagino « coton », variante bombagino, dérivé de bambagia « coton » lui-même dérivé du latin médiéval bambax « coton », transcription du grec tardif π α ́ μ ϐ α ξ « coton » devenu par assimilation β α ́ μ ϐ υ ξ, à rapprocher de β ο ́ μ ϐ υ ξ « ver à soie » (voir : bombyx).
Un style bombastique a un caractère d'enflure et de redondance. Ce mot est emprunté à l'anglais bombastic « ampoulé, enflé » lui-même dérivé de bombast « emphase, boursouflure de style » variante de bombace « bourre de coton » emprunté à l'ancien français bombace « coton et bourre de coton », lui-même emprunté au latin médiéval bombace, accusatif de bombax, bombacis, forme altérée de bombyx.
Un bombax est un fromager, un grand arbre tropical à croissance rapide, au bois blanc et mou. Ce nom est emprunté au latin botanique bombax qui est une altération du latin bombyx, le nom du ver à soie qui, par métonymie, avait désigné la soie elle-même et, par extension, la bourre du cotonnier, la forme bombax étant attestée au 11ème siècle comme un nom de plantes à coton.
Bombay est une ville de l'Inde.
1. Une bombe (1) était un globe de fer, muni d'une mèche qui communique le feu à la charge ; c'est un projectile rempli d'explosif, qui éclate au contact du point de chute ou au moment réglé par un dispositif spécial ; tout engin explosif posé ou lancé à la main ; un engin ou un appareil préparé pour produire une explosion ; un appareil produisant la diffusion ou la désagrégation de son contenu ; un atomiseur ; un aérosol, un récipient en métal ou en verre armé contenant un médicament liquide ou en poudre, qui peut être projeté par un gaz sous pression (les gouttelettes produites sont plus fines que celles d'un nébulisateur) ; une bombonne ou bonbonne ; une casquette à calotte hémisphérique, généralement en velours, de couleur sombre, portée par les cavaliers. Ce nom est emprunté à l'italien bomba d'origine onomatopéique.
Le mot bombe, qui au départ désignait un engin explosif (par exemple une bombe artisanale), est de nos jours utilisé pour dire bien d’autres choses : soit une personne particulièrement séduisante (cette fille, c’est une vraie bombe) ; soit la casquette hémisphérique porté par un cavalier (il a perdu sa bombe) ; soit un appareil servant à disperser un liquide en fines gouttelettes (bombe aérosol) ; soit un générateur de rayons gamma utilisés dans le traitement des cancers (bombe au cobalt) ; soit un programme introduit par malveillance dans un système informatique (bombe logique). En savoir plus : La langue française et ses caprices.
Une bombe à eau est un projectile en papier rempli d'eau, lancé en manière d'agacerie.
Une bombe cyclonique ou un cyclone explosif sont un cyclone particulièrement violent, qui résulte de l'intensification extrêmement rapide d'une dépression. En anglais : bomb cyclone. JORF du 4 aout 2022.
Une bombe glacée, une bombe pralinée sont des entremets.
Une bombe au cobalt est un terme improprement utilisé pour l'emploi du cobalt 60 en radiothérapie, puisqu'il ne s'agit que de la désintégration lente du cobalt 60 radioactif.
Une bombe volcanique est un fragment de lave en fusion lancé par un volcan.
Une bombe d'essai est un propulseur d'essai à paroi épaisse utilisé pour tester au sol ses différents constituants. En anglais : battleship ; heavy case. JORF du 23/12/2007. Une bombe guidée est un projectile largué d'un avion, non propulsé mais guidé. En anglais : guided bomb ; smart bomb. Une bombe orbitale est un projectile contenant une charge explosive, chimique, etc., qui est satellisé avant d'être dirigé, par l'action de rétrofusées, vers l'objectif qui lui est assigné. En anglais : fractional orbit bombardment system ; FOBS. JORF du 22/09/2000.
Une bombe (programmée) ou une bombe logique sont un logiciel malveillant conçu pour causer des dommages à un système informatique et qui est déclenché lorsque certaines conditions sont réunies. En anglais : logic bomb. Voir aussi : logiciel malveillant, ver. JORF du 20/05/2005.
Faire une bombe [en anglais : cannonball], c'est se jeter dans l’eau, plonger le corps recroquevillé de manière à produire un fort éclaboussement. Le Dictionnaire historique du français québécois indique aussi : une bombe puante (une boule puante, un petit récipient qui libère une substance nauséabonde lorsqu’on l’ouvre, ou lorsqu’on le fait éclater), une bombe (une bouilloire ; son contenu).
On a lu un lance-bombe.
L'adjectif bombé, bombée, qualifie ce qui est arrondi, courbé en arc, convexe. Au Québec, une bombée est le contenu d'une bombe, d'une bouilloire.
Un bombement est l'état de ce qui est bombé ; une convexité, un renflement ; la courbure du profil en travers d'une route, exprimée par la différence de niveau, ou par la pente, entre le bord et le couronnement (OQLF).
Le verbe bomber (1) a signifié frapper, battre quelqu'un ; aller très vite ; tracer ou dessiner avec de la peinture en bombe ; cintrer comme une bombonne, rendre convexe ; prendre une forme convexe, arrondie. Bomber le torse, le thorax, la poitrine, c'est faire le fier. Se bomber de quelque chose, c'était s'en priver, s'en passer.
Une bombeuse, un bombeur (1) fabriquent ou vendent des verres bombés, des globes de pendules.
2. Faire la bombe (2) ou faire bombance, bomber (2), c'est faire un festin, faire bombance. Le nom (une) bombance est à rapprocher de l'ancien français boban « orgueil, fierté », ces mots étant probablement dérivés du radical onomatopéique bob- exprimant une notion de « gonflement », devenu bombance par assimilation régressive ou plutôt sous l'influence de bombarde « machine à lancer des pierres ; trompette ». On a lu une bombeuse, un bombeur (2) pour ceux qui bombent, qui font la noce.
3. Une bomber est une grosse mouche artificielle pour la pêche.
Le verbe bombyciner ou bombiciner (s'affairer inutilement, faire travailler son esprit dans le vide) est dû à une mauvaise transcription d'un passage de Rabelais par E. et J. de Goncourt, par confusion avec bombycinare « travailler la soie », voir : bombiner.
Une bombilla est un tube pour aspirer les infusions, surtout le maté ; une pipette. Ce nom est emprunté à l'espagnol d'Argentine bombilla, dérivé de l'espagnol bomba « pompe » « bombe ».
Un bombillement est un bourdonnement. Le verbe bombiller a signifié, pour les insectes et plus spécialement les abeilles, bourdonner. Ce verbe est emprunté au latin bombilare « bourdonner (en parlant des abeilles) ».
Les bombinés sont une sous-famille d'insectes hyménoptères appelés usuellement bourdons.
Un bombinement est le bruit d'un insecte. Le verbe bombiner (pour un insecte, tournoyer en bourdonnant) est calqué sur le latin bombinare, variante de bombilare.
Une bombinette est une petite bombe. Ce nom est dérivé de bombe, avec les suffixes -ine et -ette.
Une bombonne ou bonbonne, bombe (2) sont une grosse bouteille à large ventre, en verre entouré d'osier en grès ou parfois en métal, utilisée notamment pour la conservation de l'alcool. Une bombonne ou bonbonne est une bouteille de gaz. Le nom (une) bombonne ou bonbonne est emprunté au provençal moderne boumbouno « dame jeanne » lui-même dérivé du provençal boumbo « flacon de terre rond à cou très court » lui-même emprunté au français bombe par analogie de forme avec bombe « projectile ». On lit bonbonne par confusion avec bonbon.
Une fourmi bombonne ou fourmi à miel, fourmi pot de miel sont des noms usuels donnés à de jeunes ouvrières de grande taille qui se transforment en pot de miel en prévision des épisodes de sècheresse.
Les bombycidés sont la famille d'insectes lépidoptères ayant pour type le genre bombyx. Un papier bombycien est un papier soyeux fabriqué avec du coton ou avec des chiffons. Les bombyciens, c'est le nom commun donné à la famille d'insectes lépidoptères ayant pour type le genre bombyx.
Les bombycillidés (jaseurs) sont une famille de l'ordre des (oiseaux) passériformes (les passereaux).
Une bombycine est une soie obtenue à partir de cocons d'animaux autres que le bombyx du mûrier ou ver à soie.
Le verbe bombyciner ou bombiciner (s'affairer inutilement, faire travailler son esprit dans le vide) est dû à une mauvaise transcription d'un passage de Rabelais par E. et J. de Goncourt, par confusion avec bombycinare « travailler la soie », voir : bombiner.
Les bombycoïdes sont un taxon de lépidoptères, les bombyx et les sphynx.
Un bombycol est la première phéromone attractive sexuelle connue, celle du ver à soie femelle vierge.
Un (grand) bombyle est une petite mouche velue à trompe très longue. Les bombylidés ou bombyliidés sont une famille d'insectes, des diptères ressemblant à des abeilles, souvent robustes et velus.
Les bombyles méritent bien leur nom populaire anglais de bee-flies, les mouches-abeilles : ce sont des diptères donc des « mouches » qui ressemblent assez fortement à certaines abeilles qui sont quant à elles des hyménoptères. La ressemblance va au-delà de l’apparence physique puisque, comme ces dernières, ils se nourrissent du nectar (et un peu du pollen) des fleurs et participent à la pollinisation dite entomophile, c'est à dire en servant d’agents de transport du pollen d’une fleur à une autre. On les connaît surtout, dans le monde scientifique, pour leurs mœurs de parasitoïdes avec des comportements très élaborés. Par contre, leur rôle dans la pollinisation est resté longtemps méconnu et largement sous-estimé : cette chronique va donc tenter de mettre en lumière l’importance de ces mouches-abeilles pour la reproduction des plantes à fleurs.
La famille des bombyles compte plus de 6000 espèces dans le monde, la plupart inféodées aux régions chaudes et arides ; le genre Bombylius, les bombyles au sens strict, domine avec 450 espèces. 150 espèces vivent en Europe centrale ; leur taille varie de 8 à 16mm en moyenne. Parmi les espèces communes, on peut citer entre autres : le grand bombyle ou bombyle bichon (Bombylius major), l’anthracine morio (Hemipenthes morio), le bombyle noir (Bombylella atrata) ou le bombyle hottentot (Villa hottentotta).
Extrait de Bombyles : les mouches-abeilles (Zoom nature).
Un bombyx est un genre de papillon lépidoptère nocturne, dont l'espèce la plus connue, le bombyx du murier, a pour chenille le ver à soie. Ce nom est emprunté au latin bombyx « ver à soie » lui-même emprunté au grec β ο ́ μ ϐ υ ξ.
Pour un certain nombre de papillons nocturnes, on connaît souvent bien plus leurs chenilles que les adultes (imagos). Ceci s’explique par le fait que les papillons de nuit (hétérocères) présentent souvent des teintes ternes dans les bruns ou les gris (il y a néanmoins de nombreuses exceptions !), qu’ils se ressemblent beaucoup entre les nombreuses espèces, alors que la majorité de leurs chenilles arborent des coloris très contrastés et des allures parfois étranges. Outre la super médiatisée processionnaire du pin, le bombyx de la ronce, sous sa forme papillon, le plus souvent inconnu du grand public et même des naturalistes amateurs (c’est mon cas : jamais vu !), est un exemple iconique de ce paradoxe : sa chenille ne passe pas inaperçue quand elle arpente les chemins. Impossible alors de la rater. Belle occasion d’observer son comportement défensif si particulier qui lui vaut ce surnom peu engageant. Extrait de L’anneau du diable : la chenille du bombyx de la ronce (Zoom nature).
Une bombyxine est une neurohormone sécrétée par la pars intercerebralis (région médiane du cerveau) des insectes.
Une bôme est un espar qui permet de maintenir et d'orienter certaines voiles ; la sorte de vergue qui s'appuie, par un bout terminé en croissant, sur la partie inférieure du mât d'artimon. Ce nom est emprunté au néerlandais boom "arbre" d'où "mât, vergue servant à haler une voile", avec l'emploi au féminin peut-être d'après vergue. Une bôme double est la partie mobile du gréement, à double arceau, qui permet de manœuvrer la voile (en anglais : wish ; wishbone. JORF du 22/09/2000). Une voile bômée, un foc bômé sont munis d'une bôme.
Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'une bomme est une poutre pour lagymnastique.
Une bonne éducation, une bonne amie, une bonne histoire, un bon garçon, un bon ami, un bon livre, de bons chevaux, de bonnes gens correspondent ou répondent positivement à ce qui est attendu. De bon matin, c'est très tôt. Une bonne part (de), c'est une grosse part. Une bonne demi-heure, c'est plus d'une demi-heure.
L'adjectif bon, bonne, qualifie ce qui est satisfaisant, efficace, exact, bénéfique, excellent, délicieux, agréable, heureux ; quelqu'un qui est généreux, gentil, aimable ou compétent, apte ; ce qui est grand, définitif, violent ; .... En dire de bien bonnes, c'est dire des histoires étonnantes. Une louise-bonne est une poire.
Le Dictionnaire des belgicismes indique : la bonne montre, le bon costume (la meilleure, la plus belle, le meilleur, le plus beau en parlant d’un vêtement ou d’un objet personnel), un bon cent grammes (cette quantité bien pesée, bien mesurée), c’est bon que (heureusement que), pour du bon (pour de bon), c’est tout bon (c’est excellent, surtout pour apprécier une aventure, une plaisanterie, quelque chose de piquant, d’inattendu), être tout bon (être crédule, naïf), bon pour jeter (bon à jeter), avoir bon (avoir du plaisir, se trouver bien), avoir de bon (avoir droit à, garder à son crédit).
Bon ! (pour marquer l'approbation, le mécontentement, la fin d'une discussion, etc.). Ah bon ! (pour marquer l'étonnement, l'incrédulité, l'ironie, etc.). C'est bon ! (pour marquer la satisfaction, l'agacement, etc.). À quoi bon ? (pour exprimer le découragement). Pour de bon (vraiment). Faire bon (avoir un temps chaud, une météo agréable). Si bon me semble, juger bon, croire bon (dans le cas d'une décision favorable). Le Dictionnaire des régionalismes de France indique : faire bon chaud (faire bien chaud), tenir bon chaud (tenir bien chaud).
Lorsque l’adjectif bon suit les verbes faire, sentir, tenir, etc., il est employé adverbialement et il est invariable. En savoir plus : OQLF.
Le bon est ce qui est satisfaisant, avantageux, meilleur. Avoir du bon, c'est être intéressant, avantageux. Rien de bon signifie rien d'intéressant. Avoir quelqu'un à la bonne, c'est avoir de la sympathie pour lui. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique le bon du jour (le milieu de la journée, où la température est censée être la plus agréable).
Une bonne, un bon sont celle, celui qui montrent de la bonté ; celle, celui qui réussissent ; celle, celui ou ce qui correspondent aux attentes, aux normes.
Quand on fait la liaison avec l’adjectif bon, le o perd sa nasalisation et le n est prononcé, ce qui fait que l’on entend bonne, comme dans mon bon ami. Or il y aurait une ambiguïté si la liaison était maintenue dans un tour comme Quel bon à rien ! qui pourrait être compris comme Quelle bonne à rien ! Courrier des internautes de l'Académie française.
Un bon est un document autorisant à faire quelque chose ou à percevoir de l'argent : un bon de commande, un bon de livraison, un bon à tirer (ce qui peut être imprimé), un bon à vue.
Un bon à moyen terme négociable ou BMTN est la catégorie de titre de créance négociable d'une durée initiale supérieure à un an pouvant être émis sur le marché, sous réserve de certaines conditions règlementaires, par les établissements de crédit, les entreprises, les institutions de la CEE et les organisations internationales. En anglais : medium term note ; MTN. JORF du 22/09/2000.
Un bon (d'échange) ou un coupon sont un titre permettant d'obtenir des prestations ou des services payés d'avance ou non, notamment dans les hôtels et les restaurants (nuitées, hébergement, repas), ainsi que la location d'automobiles. En anglais : voucher. JORF du 22/09/2000.
Le mot bon vient du latin classique bonus. Voir aussi (une) bonne (ci-dessous).
Le mot bénéolent (qui exhale une odeur agréable, un bon parfum) est emprunté au latin bene olens (bon, sentir), d'où une bénéolence.
Le nom (un) un embonpoint (l'état d'une personne un peu grosse) est issu du syntagme en bon point « en bonne situation, condition ».
Pour les équivalents français des expressions anglaises avec good, voir : France Terme.
Une bonace est l'état d'une mer très tranquille ; un calme plat ; l'état d'une personne dépourvue de toute agitation ; une période de répit. Ce nom vient du latin vulgaire bonacia, altération d'après bonus « bon », du latin malacia « calme de la mer » pris pour un dérivé de malus « mauvais », et qui est en réalité emprunté au grec classique μ α λ α κ ι ́ α « faiblesse de constitution, mollesse, manque d'énergie ».
Bonamia est un genre d'eucaryotes haplosporidies, de protozoaires, par exemple Bonamia otreae, parasite de l'huitre responsable de la bonamiose.
Un bonapartisme est un attachement à Napoléon Bonaparte, à la dynastie ou au régime impérial des Bonaparte ; un régime autoritaire plébiscité par la nation. L'adjectif bonapartiste est relatif à Napoléon Bonaparte, à la dynastie ou au régime impérial des Bonaparte. Une, un bonapartiste sont des partisans du régime, du gouvernement des Bonaparte. Une lutte intra-bonapartiste est entre bonapartistes.
L'adjectif bonard, bonarde ou bonnard, bonnarde qualifie familièrement quelqu'un qui se laisse facilement duper ou attraper, accuser à la place des autres.
Familièrement, l'adjectif bonasse qualifie quelqu'un qui a bon caractère ; qui se montre très ou trop complaisant ; qui est excessivement tranquille ou accommodant. L'adverbe bonassement ou bonacement signifie d'une manière bonasse, sans malice, en toute simplicité. Une bonasserie est la qualité d'une personne ou d'une chose bonasse. On a lu un air bonasson.
Ces mots sont dérivés de bon. Le mot bonasse est peut-être un emprunt à l'italien bonaccio, lui-même dérivé de buono.
On a rarement lu une bonaventure pour une bonne aventure ; ce qui advient de bon.
Le nom (un) bonbanc (une pierre tendre, blanche, d'usage ornemental) est composé de bon et de banc au sens de « couche de terrain ».
Un bonbec est familièrement un bonbon.
Un bonbon est une petite friandise à base de sucre aromatisé ; une chose très douce, délicieuse jusqu'à l'excès parfois ; un petit gâteau sec, un biscuit [Belgique]. Ce nom est un redoublement enfantin de bon.
Ça coute bonbon signifie familièrement que c'est cher.
Une bonbonnerie est une fabrication de bonbons et un local où l'on confectionne, vend des bonbons.
Une bonbonnière est une petite boite à bonbons. C'est aussi une petite construction ou un appartement, une pièce luxueusement aménagés, coquettement agrémentés.
Une bombonne ou bonbonne, bombe (2) sont une grosse bouteille à large ventre, en verre entouré d'osier en grès ou parfois en métal, utilisée notamment pour la conservation de l'alcool. Une bombonne ou bonbonne est une bouteille de gaz. Le nom (une) bombonne ou bonbonne est emprunté au provençal moderne boumbouno « dame jeanne » lui-même dérivé du provençal boumbo « flacon de terre rond à cou très court » lui-même emprunté au français bombe par analogie de forme avec bombe « projectile ». On lit bonbonne par confusion avec bonbon.
Une fourmi bombonne ou fourmi à miel, fourmi pot de miel sont des noms usuels donnés à de jeunes ouvrières de grande taille qui se transforment en pot de miel en prévision des épisodes de sècheresse.
bonbonnerie, bonbonnière : voir bonbon (ci-dessus).
Un bonbout est une fine couche de caoutchouc ou de plastique fixée sous le talon pour les femmes ou à l’arrière de la chaussure pour les hommes.
Un bon-chrétien est une variété de grosse poire, assez sucrée et parfumée.
1. Un bond est l'action de s'élever par une brusque détente musculaire ; un élan imprévu et isolé ; une progression subite et importante ; un rejaillissement à la suite d'un choc contre un corps dur. Saisir la balle au bond, c'est profiter de l'occasion, de la possibilité. Ce nom est un déverbal de bondir. Faire faux-bond à quelqu'un, c'est ne pas tenir un engagement.
2. Pour trouver les équivalents français des expressions anglaises avec bond (obligation ; liaison), voir : France Terme.
Un bondage est une pratique sadomasochiste.
Un bondard est un fromage dont la forme cylindrique rappelle celle de la bonde d'un tonneau. En argot, une bondarde, un bondard sont des détenus de maison centrale ; aller aux bondards, c'est être condamné à la réclusion. Ce nom est une corruption de bondon qui était le fromage réglementaire dans les prisons.
Une bonde est une ouverture pour que l'eau d'un étang ou d'un réservoir s'écoule ; la pièce de bois qui ferme cette ouverture ; une fermeture hydraulique pour un évier ou un appareil ménager ; un trou au milieu d'une douve de tonneau ; la pièce de bois qui sert à obturer ce trou. L'origine de ce nom est obscure.
L'adjectif bondé, bondée, qualifie ce qui est plein, comble, au maximum de sa charge ou de sa contenance.
Le verbe bonder signifie obturer une ouverture au moyen d'une bonde ; remplir un tonneau ou autre récipient jusqu'à la bonde ; remplir le plus possible. Débonder, c'est ouvrir en retirant la bonde pour faire couler le liquide. Se débonder signifie se vider, s'épancher ; se confier.
Voir aussi : un bondon, bondonner (ci-dessous).
En Suisse, une bondelle est un poisson de lac, un corégone. Ce nom est dérivé du féminin bunda du type gaulois bundos "sol" auquel correspond le moyen irlandais bond, bonn et le cymrique bond "fond" et auquel se rattache le français bonde ; cette dénomination étant due aux habitudes de frai de ce poisson sur les grands fonds.
Le verbe bondériser signifie effectuer une bondérisation, une protection spéciale des métaux contre l'oxydation qui consiste en un traitement au phosphate avant peinture. Ce nomest une adaptation de l'anglais bonderizing avec le suffixe -(a)tion, le terme anglais étant formé comme substantif verbal du verbe to bonderize qui est lui-même refait d'après bonderized, le terme déposé qui qualifie les pièces métalliques auxquelles est appliqué ce procédé. Le terme est formé sur bond "lien, assemblage, joint".
Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'un bondi est un pli horizontal servant à raccourcir une manche, un jupon, etc. ou à orner une robe, une jupe.
L'adjectif bondieusant, bondieusante, qualifie quelqu'un qui croit au bon Dieu, qui a une prédilection marquée pour les choses de la religion. Une bondieusarde, un bondieusard ont une prédilection marquée pour les pratiques religieuses. L'adjectif bondieusard, bondieusarde, qualifie quelqu'un qui témoigne un gout exagéré pour les formes extérieures de la religion, pour ses aspects les plus traditionnels et les plus sentimentaux. Un bondieusardisme est un bigotisme, une cagoterie. Le verbe bondieuser a signifié se prendre pour le bon Dieu, régner en dieu ; identifier au bon Dieu, déifier, diviniser ; donner un caractère sacré. Une bondieuserie ou bondieusarderie sont une dévotion qui donne trop d'importance aux formes extérieures de la religion, à ses aspects les plus traditionnels et les plus sentimentaux ; une représentation figurative d'un sujet religieux, conformiste et fade ; un commerce, un magasin d'objets de piété au gout souvent douteux ; l'expression d'une religiosité affadie par le traditionalisme, la sentimentalité.
Le verbe bondir signifie faire un ou plusieurs bonds, s'élever brusquement en l'air ; s'élancer en avant ; se rendre en toute hâte en un lieu ; réagir sous l'empire d'une émotion ; pour un son, retentir. Ce verbe est emprunté au latin vulgaire bombitire, variante de bombitare fréquentatif de bombire « bourdonner (des abeilles) », lui-même dérivé de bombus « bourdonnement des abeilles, bruit retentissant », en grec β ο ́ μ ϐ ο ς.
je bondis, tu bondis, il bondit, nous bondissons, vous bondissez, ils bondissent ;
je bondissais ; je bondis ; je bondirai ; je bondirais ;
j'ai bondi ; j'avais bondi ; j'eus bondi ; j'aurai bondi ; j'aurais bondi ;
que je bondisse, que tu bondisses, qu'il bondisse, que nous bondissions, que vous bondissiez, qu'ils bondissent ;
que je bondisse, qu'il bondît, que nous bondissions ; que j'aie bondi ; que j'eusse bondi ;
bondis, bondissons, bondissez ; aie bondi, ayons bondi, ayez bondi ;
(en) bondissant.
L'adjectif bondissant, bondissante, signifie qui bondit. Un bondissement a signifié un rebondissement, l'action de bondir.
Le verbe rebondir est dérivé de bondir.
Un bondon est un bouchon en bois de forme cylindrique servant à obturer la bonde d'un tonneau ; un fromage ayant la forme d'une bonde de tonneau. Le verbe bondonner : boucher avec un bondon. Voir : bonde (ci-dessus).
Une bondrée apivore ou buse bondrée sont un rapace. Le nom (une) bondrée, originaire de l'ouest de la France, semble plutôt emprunté au breton bondrask « grive », les deux oiseaux ayant un plumage de la même couleur, que dérivé de bonde.
Le nom (un) bonduc (un arbrisseau) est emprunté à l'arabe bunduk « noisette, aveline », qui serait lui-même dérivé du grec π ο ν τ ι κ ο ́ ν (κ α ́ ρ υ ο ν) « aveline » (littéralement « noisette du Pont ») par l'intermédiaire du persan.
Les bonellies sont des vers marins non segmentés enfouis, de la famille des bonellidés. Francesco-Andrea Bonelli était un naturaliste italien.
Être bon enfant, c'est avoir gardé l'innocence, la fraicheur d'un enfant ; être bienveillant et candide.
Un bong est une pipe à eau.
Un bongare ou bungare sont un reptile. Ces noms sont probablement empruntés à un dialecte indigène de l'Insulinde.
Une beaugeotte ou baugeotte, bongeotte sont un petit panier à deux anses servant à de nombreux usages domestiques. On lit aussi une baugeatte, bongeatte. Ces noms sont empruntés aux patois, eux-mêmes de bougette "sac de cuir que l’on portait en voyage". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un bongo est un instrument de musique ; une antilope.
Le nom (un) bon-henri (une plante) est emprunté au latin médiéval bonus henricus qui est probablement un calque de l'allemand guter heinrich.
Un bonheur est une bonne fortune, une chance favorable, une occasion propice, un évènement propre à apporter quelque satisfaction ; une sensation de satisfaction, d'équilibre, d'épanouissement, d'harmonie. Ce nom (est composé de bon et heur du latin augurium « augure, interprétation des présages, présage (dans la religion romaine) ».Un non-bonheur est le fait de ne pas ressentir de bonheur.
Certains mots ont un charme évocateur. Ainsi ce nom de bonheur-du-jour, désignant un bureau de dame du XVIIIe siècle, servant à la fois d’écritoire et de meuble de rangement pour papiers et objets précieux, posé sur quatre pieds fins reliés par une entretoise, évoque les habitudes et les plaisirs de temps révolus. Autre bonheur, les deux explications données à la formation du mot lui-même : ou bien l’enthousiasme et le plaisir que souleva en son temps ce nouveau meuble, ou bien la place qu’on lui réservait, non loin d’une fenêtre, pour qu’il soit éclairé par la lumière du jour. Académie française.
On a lu un bonhommet ou bonhomet signifiant un petit bonhomme.
Une bonhommie (anciennement : bonhomie) est une bienveillance, une bonté, un altruisme ; la qualité de celui qui est simple, sans détours, qui montre beaucoup de naïveté et de complaisance ; une simplicité d'esprit excessive ; un laisser-aller exagéré.
Un bonhomme est un homme bon, vertueux, d'un comportement favorable, agréable à autrui ; un homme traité sans grand respect ; un homme quelconque ; un homme remarquable (un grand bonhomme) ; un dessin ou une représentation d'une personne (un bonhomme de neige). Le Dictionnaire des régionalismes de France indique son bonhomme pour son mari.
Jacques Bonhomme était un sobriquet du paysan.
L'adjectif bonhomme signifie qui a un bon naturel, se montre favorable, secourable à autrui ; qui est sans manières, d'un laisser-aller excessif. On lit un air bonhomme.
On écrivait et prononçait des bonshommes comme des bons hommes. La tendance actuelle est d'écrire et prononcer des bonhommes (de neige) comme ils sont bonhommes.
Ce mot est attesté vers 1175 au sens d'homme bon, puis de manant, paysan. L'infériorité sociale fait dériver ensuite le sens vers l'idée d'un homme naïf, simplet, puis de mari trompé, d'homme âgé. Ces sens sont archaïques.
Le terme possède des sens spécialisés : jouet comme figurine de plomb, nom vulgaire du bouillon-blanc, outil de verrier ou de vitrier par métaphore.
Il existe encore des sens historiques : le personnage de Jacques Bonhomme (1359) était le surnom traditionnel du paysan. Les Bons-hommes étaient des religieux établis en Grande-Bretagne. C'était le surnom des Minimes en France. Les Albigeois s'appelaient ainsi entre eux.
Le mot entre dans des expressions : petit bonhomme (1762) pour petit garçon ; son petit bonhomme de chemin (1803) pour renforcer l'expression ; bonhomme de neige (1831) ; Nom d'un petit bonhomme, ou hypocoristique du nom de Dieu.
Au Québec, le croquemitaine se nomme le Bonhomme Sept-Heures : il viendrait le soir, vers sept heures, lorsque les enfants ne sont pas encore couchés. L'expression vient du rebouteux. Autrefois, dans les villages passait le bone setter, celui qui arrange les os. Bien sûr il venait le soir, car dans la journée sa clientèle était dans les champs. Lorsqu'il accomplissait son office, des cris étaient poussés dans les chaumières. On disait aux enfants : « Dépêche toi d'aller te coucher, sinon le bone setter va venir te chercher ». Le bone setter est ainsi devenu le Bonhomme Sept-Heures, par déformation enfantine.
Le pluriel de l'expression est bonshommes. Les deux éléments du nom varient, tout comme pour madame, monsieur, mademoiselle, gentilhomme, monseigneur. Toutefois, sous l'influence du pluriel enfantin dans des bonhommes de neige, la tendance populaire est depuis le début du 20ème siècle à dire ou à écrire des bonhommes. Grevisse note des exemples de Martin du Gard et de Jules Romains.
Le mot appartient à un registre familier, il peut entrer dans des expressions antinomiques comme sale bonhomme, vilain bonhomme, méchant bonhomme qui désignent des individus n'ayant rien de bon. La langue soignée préfère employer au pluriel bonnes gens.
Le dérivé bonhomie (1300) vient en fait du provençal bonomia. Elle est liée à la simplicité et à l'égalité d'humeur, sans avoir de vrai rapport de sens avec l'individu quelconque. Les rectifications orthographiques de 1990 acceptent bonhommie avec deux m, tout comme pour prudhomal.
En savoir plus : site de Dominique Didier.
Un boni est le surplus des fonds alloués par rapport à la dépense effectuée ; le surplus de la recette par rapport aux prévisions ; ce qui est en surplus ; ce qui revient au propriétaire sur le produit de la vente de son gage, après retenue par le Mont-de-Piété de la somme avancée et des intérêts. On lit un boni de liquidation (lors de la dissolution d'une société). Le pluriel est des bonis. Le mot latin boni est tiré de l'expression aliquid boni « quelque chose de bon ». Voir aussi bonifier et bonus (ci-dessous).
Un boniau ou bougnou, bouniou,... sont une cavité creusée au fond de la bure et servant à recueillir les eaux provenant des galeries. Le nom (un) bougnou ou bouniou est un terme liégeois (voir : CNRTL).
Une boniche ou bonniche est une manière péjorative de désigner une jeune bonne ou une employée de maison.
Un bonichon ou bonnichon est un petit bonnet.
Boniface est un prénom et un nom propre. Un boniface était celui qui est bon avec simplicité, qui est d'une gentillesse un peu naïve ou excessivement crédule. L'adverbe bonifacement signifiait d'une manière bonasse ; tout simplement. Le nom propre Boniface, du latin Bonifatius composé de bonum « bon » et de fatum « destin » a été ultérieurement altéré en bonifacius qui par étymologie populaire fut compris comme composé de bonus et de facere, d'où le sens de « doux, bénin ».
A. Une bonification est l'action de bonifier, de rendre plus comestible, plus productif ; le résultat de cette action ; l'acquisition d'un meilleur comportement. L'adjectif bonifié, bonifiée, qualifie ce qui est amélioré, rendu ou devenu bon ou meilleur. Le verbe bonifier (1) signifie rendre bon ou meilleur, plus apte à la consommation ou à la production. Se bonifier, c'est devenir bon, meilleur. Ce verbe est probablement emprunté à l'italien bonificare « prospérer » « améliorer », emprunté au latin médiéval bonificare, en latin classique beneficus.
B. Une bonification est l'action d'accorder un boni, un avantage financier quelconque. L'adjectif bonifié, bonifiée, qualifie ce qui est l'objet d'un boni, d'un avantage financier. Le verbe bonifier (2) signifie donner à titre de boni ; accorder un avantage financier.
Un boniment est une annonce orale faite à l'entrée d'un lieu de spectacles ; l'argumentation d'un camelot faisant l'article de sa marchandise ; un discours visant à persuader, séduire, tromper ; des propos insignifiants. Ce nom est dérivé de bonir, bonnir, avec le suffixe -ment. Le verbe bonimenter signifie faire le boniment, faire du boniment ; annoncer, présenter un spectacle avec beaucoup de verve ; faire habilement l'article de sa marchandise. Bonimenter à perte de salive ; tenir des propos plus ou moins artificieux visant à persuader, séduire, tromper. Une bonimenteuse, un bonimenteur sont ceux qui font l'annonce orale d'un spectacle ; ceux qui argumentent habilement pour vendre leur marchandise ; ceux qui tiennent des propos plus ou moins artificieux dans l'intention de persuader, séduire, tromper.
Le verbe bonir ou bonnir signifiait raconter ; tenir un propos quelconque. Ce verbe est probablement dérivé de bon.
je bonis, tu bonis, il bonit, nous bonissons, vous bonissez, ils bonissent ;
je bonissais ; je bonis ; je bonirai ; je bonirais ;
j'ai boni ; j'avais boni ; j'eus boni ; j'aurai boni ; j'aurais boni ;
que je bonisse, que tu bonisses, qu'il bonisse, que nous bonissions, que vous bonissiez, qu'ils bonissent ;
que je bonisse, qu'il bonît, que nous bonissions ; que j'aie boni ; que j'eusse boni ;
bonis, bonissons, bonissez ; aie boni, ayons boni, ayez boni ;
(en) bonissant.
On a lu une bonisseuse, un bonisseur pour ceux qui sont chargés de faire le boniment pour un spectacle.
L'ancien adjectif bonitaire (relatif à la propriété des biens) est formé à partir du latin bonum, boni « bien ».
Une bonite est un poisson de mer comestible proche du thon, par exemple une bonite à dos rayé. Ce nom est emprunté, par l'intermédiaire d'un texte italien, à l'espagnol bonito, probablement identique à l'adjectif bonito « joli », dérivé du latin bonus « bon ».
A. Bonjour ! Ayez un bon jour ! Que cette journée vous soit bonne !
Bonjour est une formule de politesse, de salutation : dire bonjour, donner le bonjour, faire bonjour. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que lever le bonjour à quelqu'un, retirer le bonjour à quelqu'un signifient cesser de saluer une personne, en signe de réprobation de sa conduite.
Bonne journée signifie au revoir.
Formules utilisées quand des personnes se rencontrent : bonjour, bonsoir, bon appétit.
Formules utilisées pour dire "au revoir" : bonne journée, bonne matinée, bon après-midi ou bonne après-midi, bonne soirée ou bonsoir, bonne nuit, bon appétit.
Une bonjourienne ou bonjourière, un bonjourien ou bonjourier pratiquent le vol au bonjour, en s'introduisant sans effraction dans un appartement et, si nécessaire, en saluant et en prétextant chercher quelqu'un d'autre.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique :
bonjour (une salutation usuelle dans la journée lorsqu’on rencontre quelqu'un ou lorsqu’on le quitte).
partir sans dire bonjour, dire bonjour avant de raccrocher (le téléphone).
Bonjour, comment ça va ? Bonjour, à la prochaine ! Merci, bonjour !
bien le bonjour ! (en partant ou à la fin d’une lettre).
dire bonjour à quelqu'un (prendre congé de lui).
un beau bonjour (un salut particulièrement appuyé, chaleureux).
bonjour, là ! (pour clore une conversation).
bonjourer quelqu'un (le saluer, lui dire bonjour).
bonjour la compagnie ! bonjour la visite ! (pour signifier un départ précipité, une disparition soudaine, inattendue, ou encore pour clore abruptement une discussion dont on ne voit plus l’intérêt).
clair comme bonjour (très clair, évident).
bonjour (une exclamation servant à exprimer la surprise, la joie, l’admiration, ou l’impatience).
un bonjour de (pour qualifier négativement quelqu'un ou quelque chose qui agace, énerve).
Un (petit) bonjour (pour exprimer tantôt un léger reproche, tantôt une certaine admiration) est un enfant espiègle, turbulent, ou audacieux.
En France, bonjour ne s’emploie couramment aujourd’hui qu’en arrivant quelque part ou qu’en rencontrant quelqu'un, sauf dans des usages régionaux où il peut se dire aussi en partant. Au revoir est également employé au Québec en quittant quelqu’un, mais est généralement senti comme plus soigné.
Ce qui est bon marché n'est pas cher ou est moins cher (des produits bon marché).
Au Québec notamment, bon matin [en anglais : good morning] signifie bonjour.
L'adjectif bonard, bonarde ou bonnard, bonnarde qualifie familièrement quelqu'un qui se laisse facilement duper ou attraper, accuser à la place des autres. Ce mot est dérivé de bon.
elle est bonne : voir : bon (ci-dessus).
les bonnes pratiques agricoles ou BPA sont les pratiques de culture et d'élevage conformes à des règles qui permettent à la fois l'amélioration de la production agricole et la réduction des risques pour l'homme et pour l'environnement. Les bonnes pratiques agricoles obéissent à des règles imposées par un cahier des charges, la coutume ou la pression sociale. Les risques peuvent concerner l'innocuité des aliments ou l'intégrité de l'environnement. Ils peuvent se traduire par des pollutions, de l'érosion, des atteintes à la biodiversité ou au paysage. En anglais : good farming practices. Voir aussi : innocuité des aliments. JORF du 13/05/2012.
En dire de bien bonnes, c'est dire des histoires étonnantes. Avoir quelqu'un à la bonne, c'est avoir de la sympathie pour lui.
Une bonne (1), un bon sont ceux qui montrent de la bonté ; ceux qui réussissent ; ceux qui correspondent aux attentes, aux normes.
Une bonne (2) était une employée de maison (une bonne d'enfants, une bonne à tout faire).
Familièrement, une bobonne était une bonne d'enfant ; une servante ; une femme mariée d'un certain âge, accaparée par les tâches domestiques et ses enfants.
Une bonne-dame est une arroche des jardins, une plante.
Une bonne-grâce est une pièce d'étoffe à caractère ornemental ; une toile dans laquelle les tailleurs enveloppent les habits.
La bonne heure est une période creuse pendant laquelle un tarif réduit est consenti à la clientèle. En anglais : happy hour. JORF du 28/07/2001.
Une bonne-main est un pourboire, une gratification.
Une bonne-maman est une grand-mère.
L'adverbe bonnement signifie d'une façon bonne, appropriée, directe, favorable. Tout bonnement signifie tout simplement.
Bonne nuit est un souhait ou une formule de politesse, de salutation (souhaiter bonne nuit).
Formules utilisées quand des personnes se rencontrent : bonjour, bonsoir, bon appétit.
Formules utilisées pour dire "au revoir" : bonne journée, bonne matinée, bon après-midi ou bonne après-midi, bonne soirée ou bonsoir, bonne nuit, bon appétit.
La pensée de Pierre de Jade : Il est logique que certains l'aient mauvaise quand on ne les a pas à la bonne.
A. Un bonnet est une coiffure souple, sans bord ni visière ; ce qui en a la forme ; autres sens : CNRTL. Ce nom est peut-être issu du latin médiéval abonnis « bandeau servant de coiffure ».
Avoir la tête près du bonnet, c'est être prompt à s'emporter. Bonnet blanc et blanc bonnet se dit de deux choses, de deux personnes identiques malgré les apparences. Un gros bonnet est un personnage important. Prendre quelque chose sous son bonnet, c'est agir de sa propre initiative, prendre quelque chose sous sa responsabilité. Prendre quelqu'un sous son bonnet, c'est l'accueillir, le protéger.
Un bonnet carré est un foret ou un trépan à quatre ailes ; la tête du cerf quand le nouveau bois atteint le niveau des oreilles ; le nom commun du fusain d'Europe, de son fruit qui en a la forme.
Un bonnet chinois est un macaque ; un instrument de musique formé d'un ou plusieurs disques ou cônes de cuivre, garnis de clochettes et fixés à un manche.
Un bonnet d'âne était une punition qui était infligée aux élèves.
Un bonnet d'archevêque est l'arrière-train d'une volaille découpée.
Un bonnet d'argent est un nom commun de certaines variétés d'agarics.
Un bonnet de bain est un bonnet de caoutchouc destiné à éviter aux cheveux le contact de l'eau. On disait aussi casque de bain au Québec.
Un bonnet d'électeur est un nom commun de certaines variétés de courges, de potirons ; un pâtisson, un artichaut.
Le bonnet de police a été une coiffure de repos des soldats. Les grenadiers de Napoléon portaient un bonnet à poils. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un bonnet d'évêque est une petite loge du dernier étage, en forme de mitre ; l'arrière-train d'une volaille découpée ; une manière de plier les serviettes ; un foret ou un trépan à quatre ailes.
Un bonnet d'évêque ou un bonnet du cardinal, bonnet du prêtre est un fusain d'Europe, un arbrisseau.
Un bonnet de prêtre ou bonnet à prêtre est des redans accolés d'une fortification ; un nom commun de certaines variétés de courges, de potirons ; un foret ou un trépan à quatre ailes.
Un bonnet d'Hippocrate est une capeline de la tête pour la chirurgie.
Un bonnet phrygien ou bonnet rouge était une coiffure des révolutionnaires, en particulier de la Révolution française de 1789.
Un bonnet rouge est un révolutionnaire.
Un bonneteau est un jeu d'argent, souvent une escroquerie. Ce nom serait dérivé de bonneteur « dupeur », par substitution de suffixe (-eau).
Le verbe bonneter (1) signifiait prodiguer des salutations respectueuses à quelqu'un, se montrer empressé ; opiner du bonnet. Le verbe bonneter (2) signifiait coller un morceau de papier sur l'amorce d'une pièce d'artillerie.
je bonnète ou je bonnette, tu bonnètes ou tu bonnettes, il bonnète ou il bonnette, nous bonnetons, vous bonnetez, ils bonnètent ou ils bonnettent ;
je bonnetais ; je bonnetai ; je bonnèterai ou bonnetterai ; je bonnèterais ou bonnetterais ;
j'ai bonneté ; j'avais bonneté ; j'eus bonneté ; j'aurai bonneté ; j'aurais bonneté ;
que je bonnète ou que je bonnette, que tu bonnètes ou que tu bonnettes, qu'il bonnète ou qu'il bonnette, que nous bonnetions, que vous bonnetiez, qu'ils bonnètent ou qu'ils bonnettent ;
que je bonnetasse, qu'il bonnetât, que nous bonnetassions ; que j'aie bonneté ; que j'eusse bonneté ;
bonnète ou bonnette, bonnetons, bonnetez ; aie bonneté, ayons bonneté, ayez bonneté ;
(en) bonnetant.
Une bonneterie est une industrie, un commerce d'articles en tricot. C'est aussi un ensemble d'articles en tricot, ou en d'autres tissus.
Une bonneteuse, un bonneteur étaient celle, celui qui prodiguent les coups de bonnet, les révérences ; une filoute, un filou qui se montrent empressés ; une joueuse, un joueur de bonneteau.
Un bonnetier est un fabricant ou un marchand de bonneterie. Une bonnetière est une fabricante ou une marchande de bonneterie. Une bonnetière est aussi une petite armoire.
Un bonneton était un vendeur dans une bonneterie ; un petit bonnet.
Une bonnette est un ouvrage de fortification ; une voile ; un filtre ou une lentille utilisé(e) en optique ; un niébé, une plante. Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'une bonnette peut désigner un bonnet.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une bonnette désigne un bonnet, en particulier, un bonnet de femme ou d’enfant. Un bonnet (de) boudoir était une coiffure légère à bord froncé, garnie de rubans et de dentelles, portée à l’intérieur par les femmes pour camoufler les bigoudis, protéger la mise en plis, etc. On trouve aussi casque-boudoir. Un bonnet à coucher désigne un bonnet de nuit. Un bonnet écossais est une coiffure masculine du même type que celle que portent les Écossais. Un bonnet bleu était un patriote, un membre ou un partisan du parti politique qui s’est opposé au régime instauré au Bas-Canada par les autorités britanniques au début du 19ème siècle, puis un insurgé ayant participé à la rébellion contre les Anglais en 1837-1838. On trouve aussi tuque bleue, dans le même sens. Un bonnet désigne aussi l'utérus de la vache, d'où montrer, sortir le bonnet signifiant avorter.
Un bonne-voglie était un rameur engagé volontairement sur une galère et non enchainé. Ce nom est emprunté à l'italien b(u)onavoglia « bonne volonté » composé du féminin de buono « bon » et de voglia « volonté », de vogliere « vouloir ».
Une boniche ou bonniche est une manière péjorative de désigner une jeune bonne ou une employée de maison.
On a lu une bonnine, un bonnin pour une institutrice, un instituteur.
Le verbe bonir ou bonnir signifiait raconter ; tenir un propos quelconque. Voir : boniment (ci-dessus).
je bonnis, tu bonnis, il bonnit, nous bonnissons, vous bonnissez, ils bonnissent ;
je bonnissais ; je bonnis ; je bonnirai ; je bonnirais ;
j'ai bonni ; j'avais bonni ; j'eus bonni ; j'aurai bonni ; j'aurais bonni ;
que je bonnisse, que tu bonnisses, qu'il bonnisse, que nous bonnissions, que vous bonnissiez, qu'ils bonnissent ;
que je bonnisse, qu'il réenvahît, que nous bonnissions ; que j'aie bonni ; que j'eusse bonni ;
bonnis, bonnissons, bonnissez ; aie bonni, ayons bonni, ayez bonni ;
(en) bonnissant.
Une bonnote est une pomme de terre.
Un bonobo est un chimpanzé.
Un bon-papa est un grand-père.
Un bonsaï ou bonzaï est un arbre nain cultivé en pot. Ce nom vient du japonais qui signifie "arbres nains".
Le bon sens est la capacité de bien juger, de bien raisonner.
On écrivait et prononçait des bonshommes comme des bons hommes. La tendance actuelle est d'écrire et prononcer des bonhommes (de neige) comme ils sont bonhommes.
Bonsoir ou bonne soirée sont des formules pour se quitter ; des formules de politesse, de salutation (ayez une bonne soirée ! que cette soirée vous soit bonne !).
Formules utilisées quand des personnes se rencontrent : bonjour, bonsoir, bon appétit.
Formules utilisées pour dire "au revoir" : bonne journée, bonne matinée, bon après-midi ou bonne après-midi, bonne soirée ou bonsoir, bonne nuit, bon appétit.
Une bonté est la qualité d'une personne qui est bonne, bienveillante ; un acte ou une parole qui exprime la bonté, l'intention d'établir de bons rapports ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom vient du latin bonitas.
Un bonus est une rémunération supplémentaire représentant une participation aux bénéfices de l'entreprise et récompensant certains mérites, services, etc. ; une réduction du montant d'une police d'assurance automobile ; un ensemble de compléments, d'ajouts ; un ensemble de documents annexes qui complètent l'édition vidéographique d'un film (en anglais : bonus track ; bonus. JORF du 22/07/2010). Le pluriel est des bonus. Ce nom est emprunté à l'anglais bonus « argent ou son équivalent, donné en guise de récompense, ou comme rémunération supplémentaire, pour services rendus » « bénéfice, boni », du latin bonus « bon ». Voir aussi : boni, bonifier (ci-dessus).
Un bonus de capacité est une augmentation de la capacité d’une installation de raffinage de pétrole ou de gaz, induite par des modifications de cette installation ou de ses conditions de fonctionnement. En anglais : capacity creep ; creeping capacity. JORF du 03/04/2014.
Un bonus-malus est le système d'assurance automobile dans lequel le montant de la prime est majoré pour les mauvais conducteurs au prorata des accidents dont ils sont responsables et réduit pour les bons conducteurs sans accident ; un système de primes et de pénalités financières pour influer sur les choix des consommateurs.
Une bonne vivante, un bon vivant sont d'humeur joviale et facile, aiment les plaisirs.
Un bonsaï ou bonzaï est un arbre nain cultivé en pot. Ce mot vient du japonais qui signifie "arbres nains".
Une bonzesse, un bonze sont une religieuse ou un religieux bouddhiste ; familièrement, ce nom désigne ceux qui sont influents ou veulent le faire croire. Ce nom est emprunté au portugais bonzo emprunté au japonais bózu par l'intermédiaire d'une variante dialectale bonsō. Une bonzerie est un monastère de bonzes.
Un boogie-woogie est un style propre au jazz, consistant à jouer le blues primitif sur un rythme rapide, en le ponctuant d'une formule d'accompagnement constante par le jeu de la main gauche qui frappe la même mesure en triolets ; une danse. Le nom américain boogie-woogie est d'origine onomatopéique.
Concluons avec notre hêtre en voyant ce qu’a donné cette même racine dans le monde germanique. On la trouvait sous la forme boko, à l’origine de l’anglais beech et de l’allemand Buche, « buisson ». Mais, comme des écorces ou des tablettes de bois de hêtre servaient aussi de support à des textes écrits, en particulier des runes, par métonymie, cette même forme boko a fini par signifier « livre » et c’est ainsi qu’elle est à l’origine de l’anglais book ou de l’allemand Buch. Ce dernier point ne doit pas nous surprendre puisque le latin liber, qui a d’abord désigné une mince pellicule de bois située entre l’écorce et le cœur de l’arbre, dont on se servait aussi pour écrire, a pris ensuite le sens de « livre ». Et n’oublions pas que les formes grecques bublos ou biblos, d’où sont tirés le nom Bible et tous les mots commençant par biblio-, ont désigné, avant le livre, une variété de papyrus, dont les feuilles servaient elles aussi à écrire. Et, d’ailleurs, l’on sait bien que ce même mot feuille nous fait passer, lui aussi, du végétal à l’écrit. En savoir plus : Académie française.
Un portfolio est un dossier, en partie photographique ou illustré, constitué par un professionnel des arts ou de la mode en vue de présenter ses travaux ou de promouvoir ses activités. Il est déconseillé d'employer le terme book. Un dossier-client [en anglais : customer book ; customer file] est un dossier qui rassemble des informations sur un client, à l'usage du vendeur. Un descriptif [en anglais : fact book ; factsheet ; one pager ; onepager] est une fiche d'information portant sur un sujet donné. Dans le domaine de l'économie et des finances, un descriptif peut porter sur un produit, un service, une entreprise ou un émetteur de titres. Le cahier des charges d'un appel d'offres correspond à l'anglais bidbook. Un carnet d'ordres [en anglais : book-building] est un recueil des intentions de souscription des investisseurs avant une émission de titres. Une note de réservation (de fret) [en anglais : booking note] est un document destiné à réserver un emplacement sur un navire, avant l'établissement du titre de transport.
Un livre numérique [en anglais : e-book ; electronic book] est un ouvrage édité et diffusé sous forme numérique, destiné à être lu sur un écran. Le livre numérique peut être un ouvrage composé directement sous forme numérique ou numérisé à partir d'imprimés ou de manuscrits. Le livre numérique peut être lu à l'aide de supports électroniques très divers.On trouve aussi le terme « livre électronique », qui n'est pas recommandé en ce sens. Un vidéolivre [en anglais : video book ; vook] est un ouvrage composé de textes, de sons et d'images animées, diffusé sur un support numérique. Un livre-éclair [en anglais : quick book] est un ouvrage lié à un sujet d'actualité, qui est écrit et publié dans de très courts délais. Un signet [en anglais : bookmark] est un moyen d'accéder rapidement à une adresse internet préalablement stockée en mémoire par l'utilisateur.
Une liseuse [en anglais : e-book reader ; electronic book reader ; electronic reader ; e-reader ; reader] est un appareil portable doté d'un écran et destiné au stockage et à la lecture des livres numériques ou des périodiques. On trouve aussi le terme « livre électronique ». Un passe-livres [en anglais : bookcrossing] est la pratique consistant à déposer un livre dans un lieu public afin que d'autres personnes puissent le découvrir et le faire circuler à leur tour.
Un livre généalogique [en anglais : herd-book ; breed registry] est un registre dans lequel sont inscrits les reproducteurs d’une race déterminée d’animaux domestiques, avec, éventuellement, leurs descendants et, dans certains cas, leurs performances. Un livre généalogique bovin [en anglais : herd-book] est un livre généalogique des races de bovins. Un livre généalogique équin [en anglais : stud-book] est un livre généalogique des races de chevaux et, par extension, des races d’ânes. Un livre généalogique ovin [en anglais : flock-book] est un livre généalogique des races de moutons.
Un carnet de route [en anglais : road book] est un ensemble de notes et d'indications relatives à la topographie et à la signalisation qui permettent à l'équipage d'un véhicule de rallye de s'orienter plus facilement sur le parcours. Un journal de bord correspond à l'anglais log book ; flight log. Un bloc-notes électronique correspond à l'anglais notebook (computer).
L'adjectif surbooké, surbookée, qualifie ce qui fait l'objet d'une surréservation ; quelqu'un qui est surchargé de travail, de projets. Une surréservation [en anglais : overbooking] est l'action de réserver des places en nombre plus important que celui des places offertes. Le terme « surbooking » ne doit pas être employé.
L’anglais book, « livre », a donné, par métonymie, le verbe to book, « noter, enregistrer », puis « réserver ». Ce verbe s’est d’abord appliqué à des lieux, théâtres, restaurants, etc. Le participe passé booked s’est ensuite appliqué adjectivement à des personnes. La langue française dispose de nombreux équivalents à l’anglicisme booké et à son dérivé overbooké ou au monstre linguistique mi-anglais mi-français surbooké. Des formes comme occupé, très occupé, sans un moment de libre conviennent parfaitement. En savoir plus : Académie française.
Une, un bookmaker ou book reçoivent des paris sur des courses de chevaux ou d'autres évènements. Un book est un livre, un carnet sur lequel les parieurs aux courses et les bookmakers inscrivent leurs paris. Le terme anglais de turf book est mis pour betting-book, composé de betting participe présent de to bet « parier », et de book « livre ».
L'adjectif boolâtre qualifie quelqu'un qui pratique le culte du bœuf, des bovins.
Les adjectifs booléen, booléenne ou boolien, boolienne, booléien, booléienne, sont relatifs aux théories du logicien et mathématicien anglais George Boole.
Remarque : boum tend à se confondre avec boom.
Un boom est une hausse soudaine, habituellement de courte durée, d'un ou de plusieurs titres boursiers, voire de toute la cote ; une phase de hausse générale de tous les indices économiques, concernant notamment la production, les prix et la spéculation ; une prospérité subite et considérable ; une augmentation de prix, de valeur ; une réclame bruyante en vue de lancer une affaire. Être en plein boom (ou boum), c'est être en pleine activité, se développer rapidement. Faire un boum ou un boom, c'est avoir un succès retentissant, faire une forte impression.
Boum (pour suggérer le bruit soudain, fort et grave). Faire boum, c'est éclater ; exploser. Un boum est un grand bruit. Une boum ou surboum sont une surprise-partie, une soirée où on danse. Les verbes boumer ou boomer signifient faire du bruit autour ou à l'occasion d'un évènement, d'une promotion, d'une candidature. Le verbe boumer signifie être en forme ; aller bien ; et, au Canada, faire la noce, faire la bombe. Ça boume ? Ça va ? Ça convient ?
Un baby-boom est une augmentation forte et rapide de la natalité à l'intérieur d'une aire géographique et dans un espace de temps déterminés. Une, un boomer ou baby-boomer sont des personnes nées pendant le baby-boom qui a suivi la Seconde guerre mondiale. OK boomer ! Je n'écoute pas tes arguments car tu ne réagis qu'en fonction de ton âge. Un papy-boom est une augmentation du nombre de personnes âgées.
L'anglais boomburb qualifie, aux États-Unis, des municipalités suburbaines comprises dans les limites d’une des 50 plus grandes aires métropolitaines, ayant connu une croissance supérieure à 10 % sur trois périodes inter-censitaires depuis les années 1970, en savoir plus : Géoconfluences
Un haut-parleur de graves [en anglais : boomer ; woofer] est un haut-parleur spécialement conçu pour assurer la reproduction des fréquences basses du spectre audible.
Un boomerang est une arme de jet qui, lancée d'une certaine manière, peut revenir à son point de départ. Un effet boomerang est contraire à l'effet recherché. Le nom anglais boomerang, rapporté des colonies anglaises, était probablement le nom de la tribu des indigènes de la Nouvelle-Galles du Sud qui utilisait cette arme.
Un boomslang (africain) est un serpent.
Boophilus sont des tiques du bétail.
Les boopiidés sont une famille d'insectes phthiraptères.
Booroola est le nom d'un gène découvert en Australie.
Un moteur d'apogée [en anglais : apogee boost motor ; apogee kick motor ; apogee motor] est un propulseur équipant un satellite, dont la mise en fonctionnement au voisinage de l'apogée communique à celui-ci une impulsion destinée à élever son périgée. Le moteur d'apogée est utilisé généralement pour obtenir une orbite circulaire à l'altitude de l'apogée.
Le verbe booster signifie gonfler, augmenter ; stimuler, encourager, valoriser, faire la promotion, faire monter ; recharger la batterie d’une voiture.
Au Québec, un boost est un coup de pouce, un élan, une relance, une impulsion, un remontant, etc. Des câbles à booster ou câbles de boostage sont des câbles de démarrage, des câbles de batterie.
Un propulseur d'appoint [en anglais : (auxiliary) booster ; strap-on booster] est un propulseur qui est généralement accolé à l'extérieur de la structure principale d'un lanceur et qui contribue à la poussée, le plus souvent au décollage. Le propulseur d'appoint est souvent largué après son extinction. Un moteur de périgée [en anglais : perigee boost motor ; perigee kick motor ; perigee motor] est un propulseur équipant un satellite, dont la mise en fonctionnement au voisinage du périgée communique à celui-ci une impulsion destinée à élever son apogée. l'altitude du périgée de l'orbite finale reste celle de l'orbite initiale. Un étage vernier [en anglais : post boost vehicle ; PBV] est un étage additionnel, ne faisant pas partie du lanceur, d'un missile balistique multicharge destiné à faire d'infimes corrections de trajectoire ou à injecter les différents corps de rentrée sur des trajectoires aboutissant aux objectifs qui leur sont assignés.
Un suramplificateur [en anglais : booster] est un amplificateur de puissance supplémentaire, notamment pour un véhicule automobile. Une bobine de démarrage ou un survolteur [en anglais : booster coil] sont une bobine d'induction excitée par la batterie et destinée à fournir un courant de rupture permettant le démarrage d'un moteur à explosion. Une pompe de suralimentation [en anglais : booster pump] est une pompe auxiliaire de carburant utilisée pour empêcher le désamorçage de la pompe d'alimentation du moteur. Un surcouple temporaire [en anglais : overboost] est un supplément de couple rendu disponible un court instant au moyen d'un accroissement de la pression de suralimentation.
Une barre de dopage [en anglais : booster rod] est une barre de combustible insérée temporairement dans le cœur d'un réacteur nucléaire pour surmonter la baisse de réactivité due à la formation de poisons neutroniques dans le cœur.
Un dopage par sévices auto-infligés [en anglais : boosting] est une pratique de stimulation par laquelle un athlète paraplégique ou tétraplégique s'inflige, sur les parties insensibles de son corps, des sévices qui déclenchent des réflexes de vasoconstriction et provoquent une augmentation de la pression artérielle ainsi qu'une accélération du rythme cardiaque.
Le nom anglo-américain booster (dérivé du verbe anglo-américain d'origine obscure to boost "pousser vers le haut, soulever, propulser") est attesté dans le domaine électro-technique en 1896 puis dans d'autres domaines dont l'aéronautique.
Une, un bootlegger, aux États-Unis, se livraient à la contrebande de l'alcool. Le nom anglo-américain bootlegger « celui qui cache une boisson alcoolisée dans sa botte » est dérivé de bootleg « jambe de botte ».
Des boots sont des bottes courtes. Ce nom est emprunté au pluriel de l'anglais boot "botte" probablement issu de l'ancien français bote (voir l'étymologie de botte 2).
La stratégie étatsunienne du « no boots on the ground » (« ne pas poser les bottes sur le sol ») consiste à se battre sans employer aucune unité de l'armée de terre. En savoir plus : Géoconfluences.
Le bop ou be-bop, re-bop sont un style de jazz. L'onomatopée américaine be-bop traduit le rythme de cette musique.
Bopyrus ou un bopyre sont un crustacé qui vit en parasite d'autres crustacés. Les bopyridés sont une famille de crustacés.
Un boqueteau est un bosquet, un bois de petite étendue, entouré d'espaces non forestiers, en savoir plus : Géoconfluences . Ce nom est dérivé de boquet « petit bois » ou bocquet, forme normanno-picarde du francien boscet, boschet, dérivé de bois.
1. Le nom, d'aire picarde et flamande, (un) boquillon, variante de boskellon « bucheron », est dérivé de bosk- (bois).
2. L'origine du mot boquillon signifiant boiteux, est obscure. Le verbe boquillonner signifiait boiter.
Une bora est un vent de terre du Nord Nord-Est, sec et froid, soufflant avec violence l'hiver sur les côtes de l'Adriatique. Le nom (une) bora est emprunté à l'italien bora issu du latin boreas « vent du nord ».
L'adjectif boracique signifie borique.
Une boracite est un borate de chlore et de magnésium naturel, incolore à gris, jaune, vert et cristallisant dans le système cubique. Ce nom est dérivé de borax, avec le suffixe -ite.
Les boraginacées ou borraginacées, borraginées sont la famille de plantes ayant la bourrache pour type.
Les adjectifs borain, boraine ou borin, borine, sont relatifs au Borinage, une région de Belgique, dont les habitants sont les Boraines ou Borines et les Borains ou Borins.
Un borane est un composé de bore et d'hydrogène.
Borassus ou un borasse sont un palmier de la famille des borassées. Un borassus est un genre de palmiers des Indes et d'Afrique tropicale, dont une espèce est le rônier. Ce nom est emprunté au latin botanique borassus formé sur le grec "datte enfermée dans son enveloppe".
Un borate est le nom générique des sels et esters des acides boriques : un métaborate, un orthoborate, un pentaborate, un perborate, un tétraborate. Un borate de sodium ou borax est un borate sursaturé de soude, ou borax du commerce.
L'adjectif boraté, boratée, qualifie ce qui contient du bore.
BORAX [BOiling water ReActor eXperiment] est le nom du réacteur expérimental dans lequel s'est produit le premier accident de ce type.
Un borax est un sel de sodium utilisé pour ses propriétés de fondant et de décapant. Ce nomcest emprunté à l'arabe būraq, en arabe du Maghreb bau̮ráq, du persan būrāh « nitre, salpêtre », par l'intermédiaire du latin médiéval borax.
Un borborygme est un bruit de gargouillements produit par les mouvements du mélange de gaz et de liquide dans le tube digestif ; une parole incompréhensible ; un son que l'on ne peut pas identifier. Ce nom est emprunté au grec β ο ρ ϐ ο ρ υ γ μ ο ́ ς. L'adjectif borborygmé, borborygmée, a qualifié ce qui est agité de borborygmes. On a lu et entendu : borborisme.
Un borcht ou borsch, bortsch, borchtch, bortch sont un plat populaire russe. Le nom (un) borsch ou bortsch est emprunté au russe boršc̆ « potage de chou » mot qui dans son premier sens désignait une plante « l'acanthe » servant à faire un potage.
A. Pour un bateau ou un autre moyen de locomotion, un bord est l'extrémité supérieure du revêtement qui de chaque côté couvre la membrure ; chaque côté d'un navire, bâbord et tribord.
bord à bord (pour exprimer la proximité de deux bâtiments) ; bord à bord ou BAB (se dit du prix entendu pour une marchandise mise à bord du navire et également reprise à bord, aux frais et aux risques des chargeurs ou des réceptionnaires. Une cotation donnée pour une ligne maritime sur la base BAB indique que toutes les manutentions sont à payer et à assurer en plus. En anglais : free in and out ; FIO. JORF du 22/09/2000).
à bord (se dit d'une marchandise prise en charge à bord du navire au port de déchargement. Le reste de la phrase précise le lieu de la prise en charge. Exemple : à bord Marseille. En anglais : ex ship. JORF du 22/09/2000).
bord sur bord (en parlant d'un bateau qui a un roulis continu, d'un avion qui se trouve en difficulté) ;
de haut bord (concernant les bâtiments hauts sur l'eau qui naviguaient au long cours ; de qualité, de haute lignée) ;
le plat bord (le cordon supérieur qui se place à plat sur le bord du bâtiment) ;
lancer quelque chose ou quelqu'un par-dessus bord (le jeter à la mer) ;
virer de bord (pour un navire, changer de direction en prenant le vent du côté opposé à celui d'où il venait ; pour une personne, changer de conduite, s'attacher à un autre parti) ;
monter à bord, se rendre à bord, coucher à bord (d'un bateau, d'un avion, d'un train, etc.) ;
un journal de bord (un cahier contenant le compte rendu de ce qui se passe à bord) ;
avec les moyens du bord (en faisant appel aux seuls moyens que l'on a sous la main) ;
être du même bord (partager habituellement les opinions de quelqu'un, d'une entité politique, sociale ou idéologique) ;
un faux-bord (une inclinaison d'un navire suite à un défaut de construction ou à une répartition inégale des charges) ;
un moteur in-bord (qui est fixé à l'intérieur de la coque d'un bateau, par opposition à hors-bord), un in-bord (un bateau avec ce type de moteur).
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique : d’un bord à l’autre, d’un bord (et) de l’autre, d’un bord sur l’autre (de part et d’autre ; ici et là ; à droite et à gauche) ; chacun de son bord (chacun de son côté ; séparément) ; partir, repartir, virer chacun de son bord, virer chacun de bord (s’en aller de son côté) ; aller d’un bord et de l’autre (aller à peu près, aller comme ci comme ça) ; ne plus aller d’aucun bord (n’être bon à rien) ; tirer des bords (pour un homme pris de boisson, décrire des zigzags).
B. Un bord est ce qui délimite une surface. Le bord de ... est une partie de terre ferme longeant et délimitant un espace rempli d'eau ; un côté délimitant une route, un chemin, etc. Être au bord de ... c'est être sur un bord ; être prêt à... ; être sur le point d'avoir.... Sur les bords signifie qui est un peu... ; qui a tendance à..., si on y regarde bien.
Un bord de Plateau, en chimie, est la région de l'espace à la périphérie des films de mousse ou des films de mouillage, qui assure la continuité entre le film et la phase liquide génératrice. Du nom du physicien belge Joseph Plateau (1801-1883). En anglais : Plateau border. Voir aussi : film de mouillage, film de mousse, ligne de contact, zone de transition d'un film. JORF du 15/06/2003.
Un franc-bord est un espace de terrain laissé libre sur le bord d'une rivière, d'un canal.
Le nom (un) bord vient de l'ancien bas francique bord « bord d'un vaisseau », que l'on peut déduire de l'ancien nordique bord « bord, arête ; bord de navire ».
Le verbe aborder est dérivé de bord.
Le nom (un) bâbord (la partie gauche d'un navire) est emprunté au moyen néerlandais bakboord, de même sens, composé de bac, bak « dos » et boord « bord ».
Le verbe déborder est dérivé de border.
Le nom (une) lice vient du francique listia, dérivé de lista (liste).
Le nom (un) limbe est emprunté au latin limbus « bord, marge ; zone, cercle zodiacal ».
Le nom (une) lisse (une pièce de bois servant à maintenir la membrure pendant la construction d'un navire ou servant de pièce de construction ; une ligne figurant les différentes sections d'une coque de navire ; une pièce de bois ou de béton servant de main courante dans un garde-fou, à former une barrière, ou pour descendre des blocs sur les terrains en pente) est une variante graphique de lice.
Le nom (une) liste est emprunté comme l'italien lista, au germain occidental lista « bordure, bande ».
Le nom (un) listel est emprunté à l'italien listello, attesté comme terme d'architecture depuis le début du 16ème siècle, dérivé de lista « bordure, bande » (liste).
Le verbe liter (2) et le nom (un) liteau (1) sont dérivés de liste.
Le nom (une) litre est une variante de liste.
Le nom (un) orle est un déverbal de orler, ourler qui vient du latin populaire orulare « border », dérivé du latin classique ora « bord ».
Le verbe reborder est dérivé de border
Le verbe transborder est formé de trans-, bord, -er.
Le nom (un) tribord (la partie du navire située à la droite d'un observateur tourné vers l'avant, vers la proue) est emprunté au moyen néerlandais stierboord, de même sens, variante de stuurboord, composé de stuur « gouvernail » et de boord « bord, côté ». D'où un tribordais : un matelot faisant partie du quart de tribord).
Un bordage (1) est l'action, la manière de border ; ce qui sert à border un navire, à recouvrir les membrures ; un coffrage pour le béton ; la glace qui adhère aux rives des lacs, des rivières [Canada].
Un bordage (2) est une tenure portant sur une maison, une borde, et qui assujettissait à certains travaux domestiques ou à des corvées ; une ferme louée à moitié fruit.
Les verbes bordailler ou bordayer signifient louvoyer à petits bords, c'est-à-dire virer de bord souvent, sans gagner au vent.
Un circuit (de distribution) court est le mode de distribution qui requiert un seul intermédiaire, le détaillant, entre le producteur et le consommateur. En Côte d’Ivoire, la locution bord-champ est employé pour qualifier un produit agricole qui est acheté directement au paysan par le traitant, sur les lieux de la récolte.
Une borde est une petite ferme, une métairie établie aux environs d'une seigneurie, et destinée à fournir au maitre les légumes et les volailles ; un ensemble de bâtiments ou une habitation rurale complexe, comprenant une maison d’habitation et diverses dépendances (étable, grange) ; l’un des bâtiments destinés à l’élevage (une étable, une bergerie) ou à l’exploitation agricole (une grange). Ce nom vient de l'ancien bas francique borda, pluriel neutre de bord « planche », avec valeur de collectif au sens de « maison de planches ». Voir aussi : bordage (2), borderie, bordier. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un bordé est l'ensemble des bordages de la coque d'un navire ; un galon d'or, d'argent ou de soie dont on borde les meubles ou les vêtements ; une bande de peau noire sous des poils blancs au bord d'une marque ou de ladre chez le cheval.
A. Une bordée est le chemin parcouru par un navire sans virer de bord ; la partie de l'équipage affectée au service à bord sur un côté du navire ; une absence illégale, une débauche qui se prolonge.
B. Une bordée est une ligne d'artillerie disposée au complet sur le flanc d'un vaisseau ; une salve d'artillerie ou une fusillade particulièrement nourrie ; une grande quantité ; une attaque verbale.
L'adjectif bordelais, bordelaise, est relatif à la ville de Bordeaux, une ville en France, dont les habitants sont les Bordelaises et les Bordelais, ou au Bordelais, une région viticole. Un bordeaux est un vin. On lit (couleur) bordeaux. Le bordelais est le parler des Bordelais. Une bordelaise est une bouteille ou un tonneau.
Familièrement, un bordel est un lieu de prostitution ; un lieu où règne le désordre ; un grand désordre ; un tapage. Ce nom (un) bordel est dérivé de l'ancien français borde. Une bordelière, un bordelier étaient celle, celui qui fréquentent les lieux de prostitution ; une tenancière ou un tenancier de bordel. L'adjectif bordélique signifie très désordonné(e). Le verbe bordéliser signifie rendre bordélique.
bordelais, bordelaise : voir Bordeaux (ci-dessus).
1. Une bordelière est un poisson du genre cyprins, principalement la brême, ainsi nommé parce qu'il se tient toujours sur le bord de l'eau. L'adjectif bordelier, bordelière de ... a signifié en bordure de ..., en marge de...
2. bordelier, bordélique, bordéliser : voir bordel (ci-dessus).
A. Le verbe border signifie, pour un navire, garnir de bordages ; placer sur le bord d'une embarcation ; saisir par le bord ; longer de son bord, ou longer le bord de quelque chose.
B. Le verbe border signifie garnir quelque chose d'un bord, d'une bordure ; aménager une chose de manière qu'elle ait un bord ; occuper le bord de quelque chose, servir de bord à quelque chose. Border un drap ou une couverture, c'est en replier le bord sous le matelas.
un (chien) Border Collie
un (chien) Border-terrier
Un bordereau est un document indiquant le détail d'un relevé, d'un compte, d'un acte, d'un dossier ; un état récapitulatif.
Une borderie est une petite borde, une petite métairie.
L'anglais borderless signifie sans frontière, sans limite.
Borderline est un terme désignant un état ou une situation intermédiaire entre deux états bien caractérisés.
Cet anglicisme est emprunté au vocabulaire de la psychiatrie, où il a d’ailleurs reçu un équivalent français, personnalité limite traduisant personnalité borderline.
Il est aujourd’hui appliqué de manière fantaisiste à ce qui paraît difficile à comprendre, à cerner, à définir, à ce qui va un peu trop loin pour être tout à fait acceptable, dépasse la mesure, les bornes. Borderline supplante limite, également utilisé en ce sens, en y ajoutant peut-être une nuance d’étrangeté et d’inquiétude. Un candidat borderline, une proposition borderline. Il est un peu borderline.
Rien de ce qu’évoque le mot borderline n’est impossible à exprimer en termes simples et clairs. On se dispensera donc de l’employer.
Académie française.
Bordetella ou les bordetelles sont un genre de coccobacilles à Gram négatif, aérobies, dont le développement en milieu de culture nécessite la présence de facteurs de croissance. Bordetella pertussis est la bactérie aérobie stricte gram négatif qui est l’agent de la coqueluche.
1. Un navire bordier incline de côté parce qu'il a un bord plus fort que l'autre.
L'adjectif bordier, bordière, signifiait qui borde, sépare deux terrains limitrophes. Une mer bordière est située en bordure d'un continent. Une bordière, un bordier (1) étaient une riveraine, un riverain d'une route, d'une rue, d'un chemin.
2. Une bordière, un bordier (2) étaient une métayère, un métayer qui tenaient une borde et était soumis au droit de bordage ; celle, celui qui louaient une ferme à condition de partager les produits.
Une bordigue ou bourdigue sont une enceinte formée avec des claies, composée de différents réservoirs, et qui, au bord de la mer, sert à prendre ou à garder le poisson. Ces noms sont empruntés au provençal bourdigo, bordigo, à rapprocher de l'ancien provençal borda « fêtu, immondice ».
Familièrement, une bordille était une petite saleté (sur un liquide, dans l’œil) ; un objet hors d’usage et/ou considéré comme bon à jeter ; un individu considéré comme méprisable ; un animal domestique considéré comme sans grande valeur. Les bordilles étaient les ordures ménagères. Ce nom est emprunté au provençal bourdiho, bordiho, bourdilho "fétu, immondice, balayures" de même origine que bourdigo (voir l'étymologie de bordigue). Il a été aussi attesté aux sens de "dénonciateur" et "brouille-tout". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un bordj, en Afrique du Nord, est un lieu fortifié et isolé à usage de résidence officielle, caravansérail, poste de défense, etc. Ce nom est un emprunt fait en Algérie à l'arabe burg « tour, fortin », lui-même emprunté au bas latin burgus « ensemble d'habitations fortifiées », à comparer avec bourg.
Un bordoir est une sorte de petite enclume dont se servent les ferblantiers pour rabattre les bords de la tôle.
Une bordure est ce qui garnit ou renforce le bord de quelque chose ; ce qui s'étend sur le bord, occupe le bord ou la lisière de quelque chose. Une bordurette sépare deux voies de circulation.
Un bore est un corps simple, métalloïde ; un élément chimique. Le bore, présent dans l’eau du circuit primaire sous forme d’acide borique dissous, permet de modérer, par sa capacité à absorber les neutrons, la réaction en chaine. La concentration en bore est ajustée pendant le cycle en fonction de l’épuisement progressif du combustible en matériau fissile. L'adjectif boré, borée, se dit d’une substance contenant du bore (en anglais : borated ; boronated ; boron-bearing. Voir aussi : américié, béryllié, gadolinié, tritié. JORF du 23/04/2016).
Le nom (un) bore est tiré de borax qui est emprunté à l'arabe būraq, en arabe du Maghreb bau̮ráq, du persan būrāh « nitre, salpêtre », par l'intermédiaire du latin médiéval borax. Voir aussi : borane, borate (ci-dessus), boremètre, borication, borico-, borique, boroborax, borosilicate, borosilicaté, boruration, borure (ci-dessous).
L'adjectif boréal, boréale, qualifie ce qui se situe au nord de l'Équateur ; ce qui est dans l'hémisphère Nord ; ce qui est antarctique, se trouve à proximité du Pôle Nord ; ce qui est relatif à l'extrême nord de la planète. Le pluriel est boréals ou boréaux, boréales. Ce mot est emprunté au bas latin borealis. La région boréale est la région biogéographique/climatique au sud de l’Arctique, équivalent à la région subarctique. L'Océan boréal est l'Océan glacial arctique.
Une aurore boréale est un arc de lumière apparaissant dans l'atmosphère polaire − en particulier au Pôle Nord − lors de la projection d'électrons d'origine solaire. Un ruban auroral est un phénomène lumineux atmosphérique qui est visible de nuit au voisinage de la zone aurorale, et prend la forme d'un mince ruban brillant mauve orienté selon un alignement est-ouest. Le ruban auroral se distingue de l'aurore boréale ou australe, qui a la forme d'un voile ou d'une draperie à grande extension latérale. Il dure environ une heure et se situe à plus haute altitude qu'une aurore boréale ou australe ; il a pour origine un chauffage local du plasma dans les hautes couches de l'ionosphère et il est parfois accompagné d'un alignement de courtes bandes vertes. En anglais : steve, strong thermal emission velocity enhancement. JORF du 26/01/2025.
Le boréal est la subdivision de la période Holocène, succédant au préboréal et précédant l’Atlantique.
L'aire de la zone boréo-atlantique s'étend au nord ouest de l'Europe tempérée (nord des îles britanniques, façade nord-ouest de la Norvège). L'aire actuelle disjointe de la zone boréo-montagnarde se situe d'une part dans les régions boréales, d'autre part dans les montagnes tempérées.
Le mot hyperborée (qui est propre aux régions du Grand Nord) est emprunté au latin hyperboreus, en grec υ ̔ π ε ρ ϐ ο ́ ρ ε ο ς « septentrional » formé de υ ̔ π ε ́ ρ « au-dessus, au-delà » et β ο ́ ρ ε ο ς « du nord » de β ο ρ ε ́ α ς « Borée ». D'où hyperboréal. Le mot hyperboréen (de l'extrême nord) est emprunté au bas latin hyperboreanus « septentrional », dérivé de hyperboreus.
Boreaspis, c'est des poissons fossiles.
1. Un borée est un genre d'insectes mécoptères. Les boréidés sont une famille d'insectes, de mouches-scorpions, exemples : Boreus brumalis, Boreus hyemalis, Boreus westwoodi,...
2. Un borée est un vent du nord ; Borée est une personnification de ce vent. Ce nom est emprunté au latin boreas « vent du nord, aquilon » et « nord, septentrion », emprunté au grec β ο ρ ε ́ α ς, nom propre du vent du nord.
1. Émile Borel était un mathématicien français. Un borélien : un élément de la tribu engendrée par les ouverts d'un espace topologique E. On lit une partie borélienne, un ensemble borélien.
2. Pétrus Borel était un écrivain français.
Un boremètre est un dispositif permettant de mesurer le taux de bore du circuit primaire d’un réacteur.
boréo- : voir boréal (ci-dessus).
Un borghot est un voile derrière lequel les musulmanes dissimulent leur visage jusqu'aux yeux. Ce nom vient d'un mot arabe.
Un borgnat ou borgniat est un oiseau, un roitelet ou une bécassine sourde.
L'adjectif borgne signifie qui ne voit plus que d'un œil ; qui n'a qu'un œil ; autres sens : CNRTL. Une, un borgne ne voient que d'un œil. L'origine de ce mot est obscure, voir : CNRTL. En argot, la borgne ou le borgnon, borgnion, borgnio sont la nuit. Voir aussi : bornoyer.
Un éborgnage ou ébourgeonnage, ébourgeonnement sont l'action d'éborgner un arbre. Un éborgnement est l'action d'éborgner; état qui en résulte ; l'action de donner un douloureux coup sur l'œil. Le verbe éborgner signifie rendre borgne, priver d'un œil ou de la vision ; retirer les yeux, les bourgeons inutiles d'un arbre.
Une borication, dans l'industrie nucléaire, est une injection de bore dans le circuit de refroidissement primaire d’un réacteur à eau sous pression, effectuée afin de maîtriser la réactivité du cœur. Le bore agit en tant que poison neutronique. En anglais : boration. Voir aussi : circuit de refroidissement primaire, dilution hétérogène du bore, poison neutronique, réacteur à eau sous pression, réactivité. JORF du 21/12/2013.
On lit un sel borico-ammoniaque, borico-potassique, etc.
Les boridés sont une famille d'insectes coléoptères.
Une borie est une petite construction en pierres sèches.
Les adjectifs borain, boraine ou borin, borine, sont relatifs au Borinage, une région de Belgique, dont les habitants sont les Boraines ou Borines et les Borains ou Borins.
Un acide borique est dérivé du bore (métaborique, orthoborique, pentaborique, perborique, tétraborique). L'adjectif boriqué, boriquée, qualifie ce qui contient de l'acide borique.
Bornavirus est un virus à ARN, responsable d’une encéphalite chez le cheval (maladie de Borna) et infectant d’autres mammifères domestiques ou sauvages. Les bornaviridés sont la famille de virus à ARN monégavirales.
Un bornage est l'action de planter des bornes pour délimiter des propriétés foncières ; la limite d'une propriété ; une délimitation de la navigation côtière.
Une borne est ce qui indique une limite ; ce qui sert de repère ; un bloc de pierre, de maçonnerie, etc. servant de repère sur une voie, un parcours, etc. ; un bloc de pierre que l'on mettait à côté des portes, le long des murs, etc. pour les protéger du choc des roues des voitures ; une partie d'un appareil électrique à laquelle on attache un fil pour le relier à un circuit extérieur. Sans bornes signifie sans mesure ; au plus haut degré. Ce nom vient du bas latin bodǐna, botǐna « borne », représenté en ancien français par bonne (d'où dérive abonner), bosne et borne.
Les distances étaient indiquées par des bornes hectométriques et kilométriques. Une borne est, familièrement, un kilomètre (cinq-cents bornes, mille bornes,...)
L'adjectif borné, bornée, qualifie ce qui est délimité par des bornes ; ce qui a peu d'étendue ; ce qui est limité, restreint ; quelqu'un qui manque d'ouverture intellectuelle ; quelqu'un qui témoigne d'un esprit étroit, médiocre.
Une borne-fontaine est une petite fontaine placée sur la voie publique et ayant la forme d'une borne. Au Québec, c'est une petite colonne d’environ un mètre de hauteur, située en bordure des rues, servant de support à une prise d’eau reliée à la canalisation publique et réservée à l’usage des pompiers, des employés de la voirie. En France, le robinet de prise d’eau servant aux pompiers est situé au niveau de la chaussée et s’appelle pour cette raison bouche d’incendie, mot que certains ont suggéré au Québec pour remplacer borne-fontaine. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Le verbe borner signifie disposer des bornes ; limiter ; restreindre. Se borner à ... c'est se limiter à ... ; être limité ; se contenter de ...
Une borne-taxi ou borne-taxis est une borne-téléphone qui permet d'appeler un taxi.
On a lu un bornillon pour une petite borne.
Les bornéacrididés sont une famille d'insectes orthoptères.
borne-fontaine, borner, borne-taxi, bornillon : voir borne ci-dessus.
Un bornéol est un alcool hydroterpénique bicyclique, proche du camphre.
Une, un borniste sont des employés d'une station de recharge de batteries d'automobiles.
un (cheval) Bornou
Le verbe bornoyer signifiait examiner, en tenant un seul œil ouvert, la rectitude d'un alignement, la régularité d'une surface ; placer ainsi des jalons en ligne droite ; dévisager quelqu'un en tenant un seul œil ouvert. Ce verbe, qui s'est écrit borgnoier, est dérivé de borgne, avec le suffixe -oyer.
je bornoie, tu bornoies, il bornoie, nous bornoyons, vous bornoyez, ils bornoient ;
je bornoyais ; je bornoyai ; je bornoierai ; je bornoierais ;
j'ai bornoyé ; j'avais bornoyé ; j'eus bornoyé ; j'aurais bornoyé ; j'aurais bornoyé ;
que je bornoie, que tu bornoies, qu’il bornoie, que nous bornoyions, que vous bornoyiez, qu’ils bornoient ;
que je bornoyasse, qu’il bornoyât, que nous bornoyassions ; que j'aie bornoyé ; que j'eusse bornoyé ;
bornoie, bornoyons, bornoyez ; aie bornoyé, ayons bornoyé, ayez bornoyé ;
(en) bornoyant.
Un boroborax est un mélange d'acide borique et de borax.
Un borogluconate de calcium est un sel de calcium utilisé contre l'hypocalcémie.
un zébu Bororo
Un borosilicate est une combinaison d'un borate avec un silicate. On lit un verre borosilicaté.
Un borough est une circonscription administrative d'une ville dans certains pays anglophones.
Les borraginacées ou borraginées, boraginacées sont la famille de plantes ayant la bourrache pour type.
une borraginacée ou borraginée, boraginacée
Amédée Borrel était un bactériologiste français. On lit les borrélies pour Borrelia.
Borrelia burgdorferi est une bactérie spiralée, mobile, de la famille des Spirochaetaceae, transmise à l’Homme par les tiques et responsable de la maladie de Lyme.
Borrelia duttoni est une bactérie spiralée responsable, en Afrique, à Madagascar et à la Réunion, de la fièvre récurrente sporadique à tiques. Dans d’autres régions du monde, cette infection est causée par d’autres Borrelia : Borrelia hispanica, B. persica, B. turicatae, B. venezuelensis.
Borrelia recurrentis est une bactérie spiralée, agent de la fièvre récurrente à poux, cosmopolite, très grave, présentant un foyer résiduel en Afrique de l’Est.
Une borréliose est une maladie infectieuse dont il existe plusieurs variétés, dues à diverses espèces de Borrelia : maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi et espèces proches) et fièvres récurrentes (diverses Borrelia dont Borrelia recurrentis) transmise par les poux ou des tiques. On lit la borréliose de Lyme
Une borrérie verte ou borrérie africaine sont un arbrisseau africain.
Un borsalino est un chapeau de feutre. G. Borsalino était un chapelier italien.
Un bort est une variété de diamant, inutilisable comme pierre précieuse à cause de ses défauts. [bort peut se prononcer de deux façons.]
Un borcht ou borsch, bortsch, borchtch, bortch sont un plat populaire russe. Le nom (un) borsch ou bortsch est emprunté au russe boršc̆ « potage de chou » mot qui dans son premier sens désignait une plante « l'acanthe » servant à faire un potage.
Une boruration est un procédé de cémentation par le bore. Un borure est une combinaison du bore avec un corps simple. Ce nom est tiré de borax.
Les adjectifs borusse ou borussien, borussienne, sont relatifs aux Borusses ou Borussiens, une ancienne peuplade établie sur les rives méridionales de la Baltique. On a lu aussi borusci ou borussi. Le borusse ou borussien sont la langue des Borusses, forme primitive du prussien. On a lu (se) borussifier signifiant devenir prussien ; revêtir un caractère prussien. Le mot borusse ou borussien est formé à partir du latin médiéval Borussi, le nom d'un peuple de la famille balte établi sur le littoral baltique entre la Vistule et le Niemen. De ce peuple seraient issus les Prussiens.
Bos est un genre de bovins bovinés, des ruminants de grande taille au crâne bas.
Le latin bos, comme le grec bous, désigne un bovin, sans en préciser le sexe. Ces mots sont à l’origine de formes comme bœuf, bovin ou bovidé, qui sont assez transparentes, mais il en est d’autres dans lesquelles cette origine est moins visible. Il s’agit souvent de termes savants, empruntés de mots latins ou grecs. En savoir plus : Académie française.
Un bosan est une boisson orientale obtenue en faisant bouillir du millet dans de l'eau. Ce nom est emprunté au turc būza « boisson à base de millet ».
1. Un boscard est une tique, un parasite du bœuf.
2. En argot, un boscard est un individu vivant en parasite dans le milieu mondain. Le verbe boscarder signifie se servir de quelqu'un pour vivre en parasite à ses dépens. Une boscardise est la façon de vivre du boscard.
L'origine du nom (un) boscard (1 et 2) est obscure.
Les Bochimans ou Boschimans [en anglais : Bushmen] sont des peuples du Botswana, de Namibie et d'Angola. Le bochiman ou boschiman est une langue. Ces noms sont empruntés au néerlandais Boschjesman, Bosjesman, littéralement « homme de la brousse ».
Un boscia (du Sénégal) est un arbuste.
1. Le nom (un) bosco ou boscot (1) est une déformation argotique ou familière de bosseman (un maitre d'équipage ou un maitre de manœuvre sur un navire) emprunté au moyen néerlandais bootsman « maitre d'équipage », composé de boot « bateau » et man « homme ».
2. L'adjectif bosco ou boscot, boscote ou boscotte, qualifie quelqu'un qui est petit et bossu. Une boscote ou boscotte est une bossue, un bosco ou boscot (2) est un bossu. Ce mot est une déformation argotique de bossu.
Un boscoyo est la partie d'une racine, particulière par la bosse qu'elle forme à proximité du tronc du cipre, visible sur le sol aussi bien qu'à la surface de l'eau. [Louisiane]
Un bosel est une moulure ronde faisant partie de la base d'une colonne et appelée plus communément un tore. Ce nom est emprunté à l'espagnol bocel « moulure lisse de forme cylindrique », lui-même emprunté au catalan bocell.
Les bosélaphins sont une ancienne tribu de la famille des bovidés : le nilgaut et le tétracère.
On lit une (pomme) boskoop, une belle de Boskoop. Boskoop est une ville de production horticole des Pays-Bas.
L'adjectif bosniaque est relatif à la Bosnie dont les habitants sont les Bosniaques.
L'adjectif bosnien, bosnienne, est relatif à la Bosnie-Herzégovine dont les habitants sont les Bosniennes et les Bosniens. La capitale de la Bosnie-Herzégovine est Sarajevo dont les habitants sont les Sarajéviennes et les Sarajéviens. Les habitants de la ville de Banja Luka sont les Baniluciennes et les Baniluciens. Le bosnien, parfois appelé bosniaque, est l’une des variétés standard de la langue appelée « serbo-croate »
L'adjectif bosniaque est aussi relatif à la communauté de confession musulmane de Bosnie-Herzégovine. Une, un bosniaque appartiennent à cette communauté.
Le terme bosniaque est maintenant utilisé pour créer et officialiser une opposition entre les Bosniaques, les Serbes et les Croates.
La Bosnie-Herzégovine consiste en deux régions historiquement distinctes. La partie septentrionale et plus grande, Bosnie, tient son nom de la rivière Bosna. À l'époque de l'Empire romain, la rivière s'appelait Bosona, ce qui est probablement l'origine illyrienne du nom Bosna. La région du sud, Herzégovine, tient son nom du titre de noblesse allemand Herzog (« duc »). Frédéric III du Saint-Empire éleva au rang de duc le dirigeant de la région, le Grand vojvoda Stjepan Vukcic, en 1448. En savoir plus : Wikipédia.
Un boson est le nom donné à un groupe de particules ou « éclats » de la matière, comportant les photons, les mésons π et les mésons K ; un système de particules obéissant à la statistique de Bose. Ce nom est dérivé de (statistique de) Bose-Einstein, composé des noms de Bose (Satyendranath ou sir Jagadish Chunder, physicien indien) et d'Albert Einstein qui a perfectionné cette statistique.
Un bosphore est un petit détroit. Le Bosphore est un détroit entre l'Europe et l'Asie. Le nom du Bosphore est emprunté au latin bosphorus ou bosporus, désignant le Bosphore de Thrace et le Bosphore Cimmérien, lui-même emprunté au grec β ο ́ σ π ο ρ ο ς, nom de divers détroits notamment du Bosphore Cimmérien et du Bosphore de Thrace, interprété généralement comme β ο ο ́ σ-π ο ρ ο ς, littéralement « passage du bœuf ».
Un bosquet est un bois de petite étendue et d'origine naturelle ; un petit groupe d'arbres plantés et aménagés par l'homme à des fins d'agrément, en savoir plus : Géoconfluences ; ce qui en a l'apparence. Ce nom est plutôt emprunté au provençal bosquet « petit bois » dérivé de l'ancien provençal bosc « bois » qu'emprunté à l'italien boschetto littéralement « petit bois » dérivé de bosco « bois ».
Un boss est un patron ; un chef d'entreprise. Le mot boss (ou bos) est angloaméricain.
bossage : voir bosse (ci-dessous).
Une bossa nova est une musique de danse brésilienne, influencée par la musique de jazz des années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale ; cette danse. Ce nom est emprunté au mot portugais du Brésil composé de boça, bossa "penchant, tendance" et novo, nova "nouveau".
Un bossage est un ornement d'un mur ; une saillie sur une pièce mécanique ; autres sens : CNRTL.
Les adjectifs bossant, bossante ou bossard, bossarde, ont signifié très comique.
Une bosse (1) est une protubérance naturelle ; une enflure due à un choc, une contusion, principalement sur la tête ; une élévation, une partie renflée sur une surface ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est issu d'un type bottia d'origine obscure. Voir aussi : bobosse, bosco, boscot.
Le verbe embosser (1) signifie imprimer en relief sur une carte de paiement. Un embossage (1) est cette impression en relief.
Le mot gibbeux (qui a une gibbosité ou plusieurs ; qui a le dos bossu ; est arrondi, en relief) et le nom (une) gibbosité (une difformité provoquant une bosse ; une bosse dorsale ; une protubérance) sont empruntés au bas latin gibbosus « bossu ».
Le nom (une) jubarte (une baleine à bosse) est emprunté à l'anglais jubartes qui semble être une des formes transcrivant le français gibbar désignant cette baleine à bosse et issu du latin gibbus « bosse ».
La pensée de Pierre de Jade : Certains ont la bosse du travail et paradoxalement ce ne sont pas ceux que le boulot assomme.
Une bosse (2) est un cordage fixé par une de ses extrémités à un point solide et qui sert principalement à tenir tendu le câble, etc. autour duquel il s'enroule. Ce nom semble se rattacher à bosse (1) à cause de la forme des nœuds.
Abraham Bosse était un graveur français.
Un bosselage est un travail en relief exécuté sur la vaisselle, sur une pièce d'orfèvrerie ; une inégalité, une partie saillante naturelle d'une surface ; un ensemble de ces inégalités.
Un bosselar ou bosselard était un haut-de-forme, un chapeau.
L'adjectif bosselé, bosselée, qualifie ce qui a fait l'objet d'un travail en relief ; ce qui est déformé par des bosses ; ce qui présente des saillies, des mamelons.
Un bossèlement ou bossellement est un bosselage, l'action de bosseler ; une bosselure, l'état de ce qui est bosselé.
Le verbe bosseler signifie exécuter un travail en relief ; déformer par des bosses. Se bosseler signifie être déformé. Ce verbe est dérivé de bosse, avec le suffixe -eler.
je bossèle ou bosselle, tu bossèles ou bosselles, il bossèle ou bosselle, nous bosselons, vous bosselez, ils bossèlent ou bossellent ;
je bosselais ; je bosselai ; je bossèlerai ou bossellerai ; je bossèlerais ou bossellerais ;
j'ai bosselé ; j'avais bosselé ; j'eus bosselé ; j'aurai bosselé ; j'aurais bosselé ;
que je bossèle ou bosselle, que tu bossèles ou bosselles, qu'il bossèle ou bosselle, que nous bosselions, que vous bosseliez, qu'ils bossèlent ou bossellent ;
que je bosselasse, qu'il bosselât, que nous bosselassions ; que j'aie bosselé ; que j'eusse bosselé ;
bossèle ou bosselle, bosselons, bosselez ; aie bosselé, ayons bosselé, ayez bosselé ;
(en) bosselant.
elles se bossèlent ou se bossellent, ils se bossèlent ou se bossellent ; elles se sont bosselées, ils se sont bosselés,...
Le verbe débosseler signifie retirer les bosses. Au Québec, une débosseleuse est une carrossière, un débosseleur est un carrossier. [Canada]
Une bosselle ou une botte, un bourgnon sont une nasse de pêche allongée et à ouverture conique pour capturer les anguilles. Le nom (une) bosselle est un terme de l'Ouest de la France, dérivé du type représenté par l'ancien français boisse "nasse" issu du bas latin buttia dérivé de buttis (voir l'étymologie de bouteille), avec le suffixe -elle.
Une bosselure est un travail en relief exécuté sur une pièce d'orfèvrerie ; une saillie sur une œuvre artistique ; l'état de ce qui est bosselé ; une aspérité, une saillie naturelle d'une surface.
Un bosseman ou bosco, boscot (1) sont un maitre d'équipage ou un maitre de manœuvre sur un navire. Le nom (un) bosseman est emprunté au moyen néerlandais bootsman « maitre d'équipage », composé de boot « bateau » et man « homme ».
Le verbe bosser (1) a signifié présenter une ou plusieurs bosses ; rire, s'amuser ; il signifie exécuter un travail en relief sur quelque chose ; déformer par des bosses ; travailler.
Le verbe bosser (2) signifie fixer, retenir avec des bosses et avec des chaines. Bosser une ancre, c'est la suspendre au-dessous d'un bossoir. Un embossage (2) est le maintien d'un navire à l'ancre dans une direction. Embosser (2) un navire, c'est l'amarrer pour le maintenir dans une direction. S'embosser, c'est s'amarrer de manière à présenter le travers ; s'installer dans une position défensive, parfois menaçante ; s'installer dans une position solide ; s'abriter, s'envelopper. Une embossure est une amarre, un nœud.
Une bossette est une petite bosse ; un ornement en bosse servant à dissimuler les attaches d'une arme, d'un travail en orfèvrerie, serrurerie, etc. ; un ornement en bosse placé sur le harnais (mors, œillères, etc.) d'un cheval ; un clou à tête ronde et ouvragée employé en tapisserie, en ébénisterie, etc. ; un renflement des ressorts de batterie ou de la tête de gâchette dans une arme à feu.
Une bosseuse, un bosseur travaillent beaucoup. L'adjectif bosseur, bosseuse, signifie travailleur, travailleuse.
Une bosseyeuse, un bosseyeur sont des ouvriers qui taillent les galeries de mine et les boise éventuellement. Une bosseyeuse est une machine pour tailler les galeries.
Un bossoir est une pièce saillante placée à la proue d'un navire et destinée à manœuvrer l'ancre ; le côté avant d'un navire ; une potence servant à suspendre, à larguer et à hisser les embarcations de sauvetage le long d'un navire.
On a lu un bossoir pour les seins, la poitrine d'une femme.
L'adjectif bossu, bossue, qualifie quelqu'un qui souffre d'une déformation de la colonne vertébrale ou de la cage thoracique provoquant une ou plusieurs bosses ; quelqu'un qui se tient vouté ; un animal porteur d'une bosse ; ce qui n'est pas en ligne droite ; ce qui présente des éminences.
Une bossue, un bossu ont une bosse. Un bossu est un poisson ou un lièvre. Une bossue est une sorte de coquille ou une sorte de cétacé.
Deux autres locutions, moins connues mais tout aussi expressives et imagées, méritent d’être ajoutées à cette liste. La première Il a rendu le cimetière bossu s’employait jadis pour parler du mort lui-même. Elle tire son origine du fait que les pauvres n’avaient pas de pierre tombale, et que l’endroit où on les avait inhumés n’était marqué que par un amas de terre remuée, que l’on comparait à une bosse. En savoir plus : Académie française
Un bossuage est l'état de ce qui est bossué ; une saillie d'une surface.
L'adjectif bossué, bossuée, qualifiait ce qui présente des bosses, des inégalités. Le verbe bossuer signifiait déformer quelque chose par des bosses. Se bossuer signifiait être déformé par des bosses.
Jacques Bénigne Bossuet était un écrivain et prélat français.
Un bostangi était un soldat de la milice turque, chargé de la surveillance du sérail, de l'entretien des jardins, et de la constitution de l'équipage du canot du sultan. Ce nom est emprunté au turc bọ́standjī.
Boston est la capitale du Massachusetts aux États-Unis.
Un boston est un jeu de cartes. On a lu le verbe bostonner (1) signifiant faire une partie de cartes appelée boston.
Un boston est aussi une sorte de valse lente ; un air sur lequel se danse cette valse. Ce nom est une abréviation de l'anglo-américain boston-dip littéralement « le plongeon de Boston ». On a lu le verbe bostonner (2) signifiant exécuter cette danse.
Un bostriche ou bostryche est un coléoptère dont la larve cause de grands ravages dans les forêts de résineux. Ce nom est emprunté au grec β ο ́ σ τ ρ υ χ ο ς « boucle de cheveux » en raison du corselet poilu de l'insecte. Les bostrychidés ou bostrichidés sont une famille d'insectes. Les bostrichiformes sont un infra-ordre d'insectes coléoptères. Les bostrichoïdes ou bostrychoïdes sont une super-famille d'insectes polyphages.
1. Le nom (un) bot (une sorte de chaloupe) est emprunté au moyen néerlandais boot « bateau » qui, avec le moyen bas allemand bōt (d'où le haut allemand moderne Boot) est emprunté au moyen anglais bōt (en anglais moderne boat).
2. Une main bote, un pied bot sont déformés avec incurvation. Pour l'étymologie, voir : CNRTL. Le nom (un) nabot (une personne de très petite taille et mal conformée) est probablement une forme dénasalisée de nain bot, nimbot, nambot, composé de nain et bot désignant des objets ou des êtres de petite taille.
3. Un bot est un agent logiciel automatique ou semi-automatique qui interagit avec des serveurs informatiques, utilisé pour la propagande sur internet. Le nom bot est l'aphérèse de robot. Voir aussi : Botnet.
La botanique est la science qui a pour objet l'étude des végétaux. Ce nom est emprunté au féminin de l'adjectif grec β ο τ α ν ι κ ο ́ ς « qui se rapporte aux plantes », η ̔ β ο τ α ν ι κ η ́ « science des plantes », dérivé de β ο τ α ́ ν η « herbe ». L'adjectif botanique est relatif à cette science : un jardin botanique. Voir : La culture contre la cécité botanique (Zoom nature). L'adverbe botaniquement signifie au plan de la botanique. On a lu botaniser signifiant herboriser ; s'adonner à la botanique.
Une, un botaniste étudient la botanique ou s'y intéressent. L'adjectif botaniste qualifie ce qui s'inspire de la manière des botanistes. Une botanomancie est l'art de prédire l'avenir en examinant certaines plantes. Une, un botanophile aiment la botanique.
L'ethnobotanique est l'étude des relations entre les populations humaines et le monde végétal. La géobotanique est l'étude de la distribution des végétaux à la surface du sol. La paléobotanique est une paléontologie végétale, la partie de la paléontologie qui traite des végétaux fossiles. L'adjectif paléobotanique qualifie ce qui concerne l'étude des végétaux fossiles. Une, un paléobotaniste sont des spécialistes de paléobotanique.
Une botargue ou boutargue, poutargue sont une spécialité provençale composée d'œufs de poisson mulets salés et fumés ou confits dans du vinaigre puis pressés pour faire de longs gâteaux. Le nom (une) botargue est un emprunt éphémère à l'italien bottarga, (une) boutargue est emprunté au provençal boutargo ; l'italien bottarga et les provençaux boutargo, poutargo sont empruntés à l'arabe butāriḫ.
1. Une main bote, un pied bot sont déformés avec incurvation. Pour l'étymologie, voir : CNRTL. Le nom (un) nabot (une personne de très petite taille et mal conformée) est probablement une forme dénasalisée de nain bot, nimbot, nambot, composé de nain et bot désignant des objets ou des êtres de petite taille.
2. Une bote ou une vote sont une fête patronale. Ce mot occitan, rencontré sous les formes vaudo, voto, vote, bod, est issu du latin votum ou du pluriel vota où il désigne le vœu, la prière de demande et d'engagement faite aux dieux.
Les bothidés sont une famille de pleuronectoïdes, des poissons plats tel Bothus dont platophrys.
bothri(o)- est tiré du grec bothrion « petite cavité ».
Un bothridère est un genre d'insectes coléoptères qui vit sous l'écorce des arbres aux dépens des coléoptères xylophages. Les bothridéridés sont une famille d'insectes coléoptères.
Une bothridie : une ventouse allongée, dorsale ou ventrale, présente sur la tête des cestodes du genre Diphillobothrium et qui permet la fixation du ver à la paroi intestinale de son hôte. Une bothridie ou une bothrie sont une ventouse en creux, en fente, dans le scolex des cestodes bothriocéphales.
Un bothriocéphale est un cestode de la famille des diphyllobothriidés parasitant à l’état adulte la partie initiale de l’intestin grêle et qui parasite aussi différents animaux constituant des réservoirs de parasite. Une bothriocéphalose est un téniasis provoqué par un cestode de très grande taille, le plus souvent Diphyllobothrium latum, dont le cycle, très complexe, passe successivement par des petits crustacés aquatiques, et par des poissons planctonivores puis carnivores dont l’ingestion, lorsqu’ils sont insuffisamment cuits, entraîne l’infestation humaine.
Bothriochloa sont des graminées fourragères.
Bothriolepis est un poisson cuirassé des mers du dévonien, ère primaire.
Une bothriotriche est, chez les collemboles symphypléones, un phanère sensoriel typique.
Diphyllobothrium latum, Diphyllobothrium pacificum sont des ténias de grande taille de la famille des Diphyllobothriidae, parasites de l’Homme et d’autres mammifères.
Les bothriuridés ou bothriurides sont une famille de scorpions dont le céphalothorax est étroit, par exemple : Bothriurus flavidus.
Bothrops ou une vipère fer-de-lance sont un genre de serpents dont l'œil est situé dans un creux.
Bothus sont des poissons de la famille des bothidés.
Un bothynodère est le genre d'insectes coléoptères curculionidés, le charançon prédateur des betteraves en Europe centrale.
Un botia clown est un poisson.
Botnet est un réseau de machines zombies. Le mot botnet est la contraction de réseau de robots. En savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
botry(o)- est tiré du grec β ο ́ τ ρ μ ς « grappe de raisin ».
Les botryches sont les petites fougères à frondes pennatifides ou pennatipartites et aux sporanges en grappes. Une botryche lunaire est une petite fougère aux frondes avec des lobes en forme de lune.
Un botrylle étoilé est une ascidie stolidobranche, un animal colonial marin de la famille des botryllidés. Les botrylles sont des ascidies stolidobranches, exemples : Botrylloides violaceus, Botryllus planus, Botryllus schlosseri.
L'adjectif botryoïde qualifie ce qui a la forme ou l'aspect d'une grappe de raisin.
Un botryomyces est un amas de cellules en pycnose ou de staphylocoques dorés.
Un botryomycome est une petite tumeur vasculaire, inflammatoire, bénigne, d’évolution chronique, très souvent pédiculée, indolore, succédant à une plaie, surtout au niveau des doigts ou de la plante des pieds. On lit un pseudobotryomycome. On a lu aussi botriomycome.
Une botryomycose est une maladie infectieuse due à diverses bactéries telles que staphylocoques, streptocoques ou bacilles à Gram négatif, responsables de suppurations chroniques cutanées, plus rarement viscérales, nodulaires, pseudokystiques, souvent fistulisées et émettant des grains ; une infection purulente et granulomateuse du cheval et du chameau, due à un staphylocoque. On a lu aussi botriomycose.
Botrytis sont des champignons ascomycètes parasites du ver à soie et de la vigne ; exemples : Botrytis bassiana Bals, Botrytis byssoidea, Botryotinia porri, Botrytis cinerea.
Les Habitants du Botswana ou de la République du Botswana sont les Botswanaises et les Botswanais. Les habitants de la capitale, Gaborone, sont les Gaboronaises et les Gaboronais.
Le Botswana a été nommé ainsi d'après le groupe ethnique le plus important du pays, les Tswana. L'ancien nom du pays, Bechuanaland, est dérivé de Bechuana, une autre orthographe de « Botswana ». En savoir plus : Wikipédia.
1. Une botte est un ensemble de produits de même nature, réunis et serrés par un lien, pour former une unité, un étalon de vente (une botte de radis, une botte de foin,...) ; une quantité importante de choses ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au moyen néerlandais bote « touffe, botte de lin » qui se rattache au verbe néerlandais boten « battre, frapper ». Une bottée est la quantité de végétaux contenus dans une botte. Voir aussi : bottillon (1) ci-dessous. Le verbe botteler est dérivé du moyen français botel-boteau « petite botte » lui-même dérivé de botte.
Un bottelage est l'opération qui consiste à botteler un végétal ; l'action de redresser et de lier des verges de fer. L'adjectif bottelé, bottelée, qualifie ce qui est lié en bottes ; il qualifiait quelqu'un qui est mal habillé, mal fagoté. Une bottelée est un ensemble de végétaux liés en bottes. Le verbe botteler : lier de manière à arranger en botte. Ce verbe est dérivé du moyen français botel-boteau « petite botte » lui-même dérivé de botte (1).
je bottèle ou je bottelle, tu bottèles ou tu bottelles, il bottèle ou il bottelle, nous bottelons, vous bottelez, ils bottèlent ou ils bottellent ;
je bottelais ; je bottelai ; je bottèlerai ou bottellerai ; je bottèlerais ou bottellerais ;
j'ai bottelé ; j'avais bottelé ; j'eus bottelé ; j'aurai bottelé ; j'aurais bottelé ;
que je bottèle ou que je bottelle, que tu bottèles ou que tu bottelles, qu'il bottèle ou qu'il bottelle, que nous bottelions, que vous botteliez, qu'ils bottèlent ou qu'ils bottellent ;
que je bottelasse, qu'il bottelât, que nous bottelassions ; que j'aie bottelé ; que j'eusse bottelé ;
bottèle ou bottelle, bottelons, bottelez ; aie bottelé, ayons bottelé, ayez bottelé ;
(en) bottelant.
Une bottelette était une petite botte, une petite quantité de choses. Une botteleuse, un botteleur sont ceux qui mettent la récolte en bottes ; ceux qui sont chargés de botteler des morceaux de fer, ou d'assurer l'enroulement du fil en bottes. Une botteleuse est une machine conçue spécialement pour botteler. Un bottelier était chargé de compter les bottes de foin et de prélever un impôt proportionné au nombre. Un botteloir est une machine pour mettre les asperges en bottes d'égale dimension.
2. Une botte est une chaussure enveloppant le pied, la jambe et parfois la cuisse ; ce qui en a la forme ; autres sens : CNRTL. La Botte est une façon de désigner l'Italie. Être sous la botte de ... c'est vivre sous un régime d'oppression brutale, d'origine militaire ou non. Cirer, lécher les bottes de ... c'est flatter bassement quelqu'un pour obtenir ses faveurs. Une, un lèche-botte ou lèche-cul flattent servilement quelqu'un pour obtenir un avantage. Être à la botte de quelqu'un, avoir quelqu'un à sa botte signifie être tout dévoué, prêt à obéir. Être droit dans ses bottes, c'est avoir la conscience tranquille. En Belgique, être bien dans ses bottes signifie être à son aise. Ce nom est peut-être à rattacher à (un pied) bot, la botte désignant surtout au Moyen Âge une chaussure épaisse et grossière, à rapprocher du poitevin bot « sabot ». L'adjectif botté qualifie celui qui est chaussé de bottes ou qui est frappé d'un coup de pied. À mi-botte, c'est à la moitié de la hauteur de la botte. Voir aussi : bottier, bottillon (2), bottine, bottinette (ci-dessous).
Le verbe botter signifie mettre des bottes à quelqu'un ; munir quelqu'un de bottes, de chaussures ; fabriquer, fournir des bottes, des chaussures ; convenir, plaire ; donner un coup de pied ; se charger de boue ou de neige. Se botter, c'est se chausser ; c'était partir, se mettre en route. Ce verbe est dérivé de botte (2). Débotter, c'est ôter les bottes. Se débotter, c'est retirer ses bottes. Au débotté ou au débotter signifient à l'improviste.
Une botteuse, un botteur étaient une buteuse, un buteur, ceux qui sont chargés d'envoyer la balle dans les buts. Ce nom est dérivé du radical de botter, un terme de sport, avec le suffixe -eur.
3. Une botte est un coup porté à un adversaire avec le fleuret ou l'épée ; c'est aussi des propos vifs et imprévus. Ce nom est emprunté à l'italien botta « coup », qui peut être considéré comme ancien déverbal de l'ancien italien bottare lui-même emprunté au français boter, bouter.
4. Une botte est un tonneau qui servait de mesure de capacité et de poids. Ce nom a probablement été emprunté à l'ancien provençal bota avec une influence de l'italien botte : l'italien et le provençal sont issus du latin tardif buttis « sorte de vase (contenant des liquides ou des éléments solides) » à comparer avec bouteille. Voir aussi : bottille (ci-dessous).
Les adjectifs botticellesque ou botticellien, botticellienne, botticellique sont relatifs à l'univers pictural du peintre italien Botticelli, le surnom du peintre florentin Alessandro Filipepi, ou à ce qui le rappelle. On a lu une botticellinette pour une jeune fille qui ressemble ou qui affecte de ressembler aux personnes peintes par Botticelli.
Une bottière, un bottier sont des fabricants, des marchands de bottes et de bottines ; des chausseurs, des artisans spécialisés dans la fabrication et la vente de chaussures sur mesure, ou de chaussures hors-série. Un talon bottier est conçu pour une marche intensive. On lit des souliers bottiers. Ce mot est dérivé du radical de botte (2), avec le suffixe -ier.
Une bottille est un petit tonnelet de bois de la contenance d'un litre et demi, servant à emporter du vin aux champs. Cette forme suisse du français bouteille est attestée dans le Valais au sens de « tonnelet de bois servant à porter le vin aux champs » et dans le canton de Berne, district de Neuveville au sens de « bouteille » (boutille).
1. Un bottillon est une petite botte liant des végétaux ; du foin tressé en corde. Ce nom est dérivé de botte (1), avec le suffixe -illon (-ille, -on).
2. Un bottillon est une chaussure confortable et pratique montant au-dessus de la cheville. Ce nom est dérivé de botte (2), avec le suffixe -illon (-ille, -on).
Un bottin [nom déposé] est un annuaire téléphonique ; un répertoire d'une catégorie de personnes. Sébastien Bottin était un administrateur et statisticien français. Une bottinmancie était: la recherche d'une réponse en consultant au hasard les pages du bottin.
Une bottine est une sorte de chaussure ; ce qui y ressemble. Ce nom est dérivé de botte (2), avec le suffixe -ine. On a lu une bottinette pour une petite bottine.
Le verbe bottiner signifiait solliciter quelqu'un avec insistance ; quémander, demander avec insistance (le plus souvent de l'argent).
Ce verbe est probablement dérivé, avec le suffixe -iner, de botte (3) employé dans l'expression porter une botte à (quelqu'un) au sens de "emprunter de l'argent à (quelqu'un)" d'où botter "soumettre (quelqu'un) à une demande d'argent" dont bottiner serait la forme plus fréquente.
« Top down » et « bottom up » désignent deux modalités de gouvernance opposées. Les expressions anglaises « top down » (de haut en bas) et « bottom up » (de bas en haut) tendent à remplacer dans le jargon politique et économique leurs équivalents « descendant » et « ascendant ». En savoir plus : Géoconfluences.
L'adjectif botuligène qualifie ce qui produit le botulisme. Une botuline est la neurotoxine du bacille botulique. On lit l'adjectif botulinique. L'adjectif botulique qualifie ce qui concerne le bacille du botulisme ou sa toxine (une toxine botulique). Un botulisme est une maladie rare, due à une toxi-infection alimentaire, des conserves avariées, provoquée par l’exotoxine d’une bactérie anaérobie sporulée, Clostridium botulinum, laquelle interfère sur la libération de l’acétylcholine au niveau des terminaisons présynaptiques. Ce nom vient du radical du latin impérial botulus « boudin » puis « boyau, intestin ».
1. Un boubou est, en Afrique, une ample tunique flottante à manches courtes. Le pluriel est des boubous. Ce nom est emprunté au malinké, un dialecte du mandingue, bubu.
2. Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'un boubou est une brosse du type tête-de-loup.
Le verbe boubouler (pour le hibou, faire entendre son cri) est une formation à base onomatopéique avec l'influence possible du latin bubo « hibou ».
Un bouc est le mâle de la chèvre. C'était un homme qui sent mauvais ou d'une lubricité anormale. Ce nom vient probablement du gaulois bucco. Une peau de bouc ou un bouc sont une outre. Un bouc émissaire est celui sur qui on fait retomber les fautes des autres. Un bouc ou une barbe de bouc sont une petite barbe qui se porte au menton, le reste du visage étant rasé. En Belgique, un bouc et gatte est un hermaphrodite.
Un boucage est une plante fourragère dont la souche a une odeur de bouc ; un anis vert. Ce nom est dérivé de bouc.
Mais les accotements ne sont pas vraiment des prairies pour tout un tas de raisons et on a du mal à savoir s’ils peuvent réellement jouer cette fonction de refuge floristique. Une équipe de chercheurs norvégiens a entrepris une série d’études sur ce sujet et a ciblé une espèce test, le petit boucage, une ombellifère, pour évaluer ce potentiel de refuge de la part des accotements. Voilà en tout cas une belle occasion de faire au préalable connaissance avec cette espèce fortement méconnue et qui connait effectivement un certain déclin dans toute l’Europe.
Petit boucage ne deviendra pas grand : il porte ce nom par opposition à une autre espèce proche mais assez différente, le grand boucage. Il fait partie du vaste groupe des ombellifères à fleurs blanches qui « se ressemblent toutes » pour le profane. Mais lui se démarque par sa taille modeste de 50 à 60 cm de haut (rarement au-delà de 1m) et surtout sa floraison nettement estivale à automnale ; pas de risque donc de le confondre avec les hordes blanches des anthrisques, cerfeuils, berces et autres torilis qui déferlent au printemps dans les prés et le long des chemins.
Extrait de Des accotements refuges pour le petit boucage ? (Zoom nature).
Un ovicapre est un hybride né du croisement d'un bouc et d'une brebis, ou d'un bélier et d'une chèvre.
Le nom (un) boucher est dérivé de bouc. D'où une boucherie.
Le nom (un) bouquet (4) (un petit bouc, chevreau ou lièvre, lapin mâle, bouquin ; une grosse crevette rose) est issu par analogie de l'ancien français bouquet « petit bouc » diminutif de bouc.
Le nom (un) bouquin (2) (un vieux bouc ; le mâle du lièvre ou du lapin) est dérivé de bouc. D'où bouquiner (2) : couvrir la femelle).
Les mots hircin (qui est relatif au bouc), une hircine (une substance malodorante contenue dans la graisse des caprins et des ovins), un hircocerf (un animal fabuleux moitié bouc, moitié cerf) sont empruntés au latin classique hircinus « de bouc » dérivé de hircus « bouc ».
-trague, en latin -tragus, du grec τ ρ α ́ γ ο ς signifie « bouc » (un hippotrague : une antilope chevaline), un néotrague (une antilope royale), un oréotrague (une antilope), un tragelaphe (une ancienne désignation du cerf des Ardennes), Tragoselinum (des plantes).
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une boucaille est une petite pluie fine ; un crachin sur les bancs de Terre-Neuve. Ce nom dérive peut-être, par changement de suffixe, de boucane "fumée" ; voir le français de l’Ouest s’emboucaner "s’obscurcir (s'agissant du temps)".
Un boucan (1) est un gril de bois sur lequel les habitants de l'Amérique et des iles Caraïbes fumaient les viandes ou les poissons ; un lieu où se pratiquait cette opération ; de la viande ou du poisson ainsi fumés. Ce nom est emprunté au tupi mokaém « gril de bois ». Un bois boucan est un bois vieux, vermoulu, servant à cette opération. À la Réunion, un boucan est une cabane, une paillote rudimentaire, ou ; une cuisine construite à l'arrière de la maison, dans la cour. Un boucanage est l'opération consistant à fumer les viandes et les poissons pour les conserver en les séchant. Au Québec, une boucane est une fumée.
L'adjectif boucané, boucanée, signifie bruni(e), tanné(e). Le verbe boucaner (1) signifie fumer de la viande, du poisson pour les conserver ; dessécher ; préparer les peaux en les exposant à la fumée ; aller à la chasse des bêtes sauvages pour en avoir la viande et les cuirs ; mener la vie des boucaniers ; en Nouvelle-Calédonie, il signifie sentir mauvais, et, à la Réunion, fumer, faire de la fumée ou se mettre en colère. Boucaner de l'encens, c'est en bruler. Boucaner des abeilles, des guêpes, c'est les enfumer. Boucaner quelqu'un, c'est le railler, se moquer de lui.
Une boucanerie est un lieu où l'on boucane la viande, le poisson ; une association de boucaniers. Une boucanière, un boucanier étaient des aventuriers d'Amérique et des Antilles chassant le bœuf sauvage pour boucaner la viande et faire le commerce des peaux ; des pirates écumant, au 17ème siècle, les mers de l'Amérique et des Antilles. On lit un (fusil) boucanier.
Un boucan (2) était un lieu de débauche ; c'est un bruit assourdissant ou un désordre, une agitation bruyante. Ce nom est probablement un déverbal de boucaner « imiter, faire le bouc » « fréquenter les mauvais lieux », lui-même dérivé de bouc. En Côte d'Ivoire, faire le boucan, c'est faire le malin, le vantard, se montrer prétentieux. En Nouvelle-Calédonie, un boucan est un poison ou un maléfice. Le verbe boucaner (2) signifiait faire du boucan à propos de quelque chose.
Un boucaro ou bucaro, bocaro, bucchero sont une sorte d'argile poreuse que l'on trouve en Espagne et utilisée en poterie pour faire notamment des vases à rafraichir. Le nom (un) boucaro est emprunté à l'espagnol búcaro d'abord « vase d'argile », emprunté probablement par l'intermédiaire du portugais púcaro, à une forme mozarabe tirée du latin poculum « coupe ».
Un boucassin est un lainage serré et lustré, parfois mêlé de soie ; une étoffe de coton dont on fait des doublures. Ce nom vient de bougosi qui est emprunté au turc bogasi « sorte de futaine ». Un tissu boucassiné est fait à la manière du boucassin.
Un boucau est l'entrée d'un port. Le pluriel est des boucaus.
On a lu un boucaud pour un boucot, une crevette grise.
Un boucaut est un baril de bois blanc très léger. L'étymologie de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
1. un bouchaud, une bouche, un bouche-à-bouche, un bouche-à-oreille, une bouchée, une bouchelle, une bouche-en-flute, un boucholeur ou bouchoteur, un bouchot.
2. une bouchère, un boucher, une viande bouchère, une boucherie, bouchoyer.
3. un bouchage, bouché, un bouchement, un bouche-pore, boucher, un bouche-trou, un boucheur, un bouchoir, un bouchon, bouchonner, une bouchonneuse, un bouchonnier.
Un bouchage est l'action de boucher une ouverture ; son résultat ; une terre argileuse qui sert à fermer le trou de coulée d'un haut fourneau.
Un bouchage ou un bouchonnage sont, dans l'industrie nucléaire, la mise en place du bouchon de fermeture d'un crayon renfermant des pastilles de combustible. Après le bouchage du crayon, l'étanchéité est obtenue en soudant le bouchon sur la gaine. En anglais : rod plugging. Voir aussi : combustible nucléaire, crayon, gainage, gaine de combustible, pastille de combustible. JORF du 2 février 2023.
Un bouchain est une partie courbe de la carène d'un navire.
Un bouchardage est une opération effectuée à la boucharde. Une boucharde est un marteau de tailleur de pierre ; un rouleau métallique présentant des aspérités, utilisé par les maçons. L'origine de ce nom est obscure. Le verbe boucharder signifie travailler la pierre ou le ciment frais à l'aide d'une boucharde ; colmater. Une bouchardeuse est une machine.
Un bouchaud est une vanne placée à l'écluse d'un canal, d'un moulin ; un parc à huitres, à poissons créé sur les rivières ; un gué. Ce nom est dérivé du bas latin buccale « embouchure ».
Une bouche est l'ensemble formé par la cavité buccale constituée par le vestibule de la bouche et la cavité buccale proprement dite ainsi que par les structures qui la délimitent (lèvres de la bouche, langue, voile du palais, face interne des joues) ; plus spécifiquement l'orifice externe de la cavité buccale bordé par les lèvres de la bouche ; cette cavité en tant qu'elle communique avec les voies respiratoires et donne passage à l'air ; une personne, par rapport à ses besoins alimentaires ; une personne qui parle ; la cavité buccale des animaux montés ou attelés, des grenouilles, de certains poissons ; un orifice d'une cavité, d'un objet creux ; une ouverture à l'air libre d'un lieu ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin classique bŭcca « joue », puis par extension « bouche » dans le langage familier, qui a remplacé os dans les langues romanes.
Les métiers de bouche (préparation de produits et mets relevant de l'alimentation humaine) sont boucher, bouchère, boulanger, boulangère, charcutier, charcutière, cuisinier, cuisinière, fromager, fromagère, pâtissier, pâtissière, sommelier, sommelière.
Une mouille-bouche est une variété de poire.
Un ouvre-bouche est un instrument destiné à maintenir ouverte la bouche d'un patient lors d'une opération.
Les bouches du Rhône, les bouches du Rhin sont une embouchure à plusieurs bras. Les Bouches-du-Rhône sont un département français.
Voir aussi : un bouche-à-bouche, un bouche-à-oreille, une bouchée, une bouchelle, à boucheton, une bouchette, buccal (ci-dessous).
Le nom (une) bouque est emprunté à l'ancien provençal boca « bouche, ouverture », en provençal moderne bouco, terme maritime « passe ». D'où : embouquer, débouquer.
Le verbe bouquer est probablement emprunté au provençal moderne bouca « tourner ou appuyer la bouche contre ».
Les verbes aboucher (d'où : un abouchement), déboucher (2) et emboucher (1) (d'où : un embouchoir, une embouchure) sont dérivés de bouche.
stom(o)- et stomato- sont empruntés au grec σ τ ο μ(α/ο) et σ τ ο μ α τ(ο)-, de σ τ ο ́ μ α, σ τ ο ́ μ α τ ο ς « bouche » (les mots stomacal et stomachique sont tirés du latin stomachus « œsophage, estomac »).
oral est dérivé du latin os, oris « bouche ».
oro- est soit tiré du grec oρ(o)-, de ο ρ ο ς, ο ρ ε ο ς « montagne » (voir aussi oréo-), soit tiré du latin os, oris « bouche ».
Le nom (un) oscule (un orifice arrondi par où l'éponge rejette l'eau absorbée par les pores) est formé par emprunt au latin osculum « petite bouche ».
L'adjectif bouché, bouchée, signifie rempli(e), fermé(e), obturé(e),... CNRTL.
Un bouche-à-bouche est un procédé de respiration artificielle.
Un bouche-à-oreille est une transmission orale d'une information.
Le bouche à oreille est la technique mercatique fondée sur l'exploitation des messages circulant entre les consommateurs. En anglais : buzz marketing ; word of mouth marketing ; WOMM. Le bouche à oreille électronique est la technique mercatique reposant sur la transmission de proche en proche, par voie électronique, de messages commerciaux. Les expressions « marketing viral » et « marketing de propagation » sont à proscrire. En anglais : viral marketing. JORF du 12/06/2007.
Une bouchée est une quantité de nourriture solide, un morceau d'aliment que l'on introduit en une seule fois dans la bouche ; une croute de pâte feuilletée garnie ; un petit four ; un bonbon de chocolat.
La pensée de Pierre de Jade : Je ne comprendrai jamais ces gens qui mettent les bouchées doubles pour tenter de perdre du poids.
Une bouche-en-flute (anciennement : bouche-en-flûte) est une cornette, un poisson.
Une bouchelle est une entrée par laquelle le poisson engagé dans une bordigue pénètre dans une des tours.
Un bouchement est l'action de boucher une ouverture, un trou ; le résultat de cette action. Un bouche-pore est un enduit pour le bois. Le pluriel est des bouche-pores. Le verbe boucher signifie remplir, combler ; faire obstacle ; obstruer ; encombrer en gênant ou empêchant le passage. Se boucher signifie s'obstruer ; empêcher le passage. Ce verbe est dérivé de l'ancien français bousche « poignée de paille, fagot » « botte de chanvre » attesté par son dérivé bouchon et issu du latin vulgaire bosca « broussailles, faisceau de branchages », bosci, en ancien français bos, bosc (bois).
Le verbe déboucher (1) est dérivé de boucher. D'où : un débouchage, un débouchement, un déboucheur, débouchonner, un débouchoir.
Le verbe obstruer est emprunté au latin classique obstruere « construire (un mur, etc.) devant quelque chose », d'où « fermer, boucher ».
Le verbe obturer est emprunté au latin obturare « boucher ».
1. Une bouchère, un boucher étaient ceux qui abattaient le bétail pour vendre la viande au détail, d'où le sens d'une femme, un homme aux instincts sanguinaires. Une boucherie était un lieu où l'on abat le bétail, le sens est devenu une hécatombe, un massacre.
2. Une bouchère, un boucher sont celle, celui qui tiennent un commerce de viande au détail. Une viande bouchère est une viande de boucherie. Une boucherie est une boutique de vente au détail de la viande. La boucherie est le commerce de la viande. Ce nom désigne aussi l'ensemble des personnes appartenant à cette profession.
Plusieurs métiers ont déjà à cette époque leur nom moderne. Étienne Boileau réglemente, par exemple, le statut des bouchers. Le mot hérité du latin macellarius était maiselier. Mais maiselier ressemblait fâcheusement à mesel, un des noms du lépreux au Moyen Âge. Il fut remplacé par boucher. On a proposé pour ce mot boucher beaucoup d’étymologies fantaisistes. Il faut se résigner à voir à l’origine du boucher l’homme qui vend de la viande de bouc. De même l’italien beccaio, « boucher », est un dérivé de becco, « bouc ». Consommait-on réellement de la viande de bouc, ou le mot a-t-il été forgé par plaisanterie ? La question n’est pas encore tranchée. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le verlan est ce que l'on nomme un argot à clef, c'est-à-dire qu'il repose sur un système d'encodage fixe. Mais iln'est pas le seul exemple de ce type : l'anglais connaît le rhyming slang, le bambara emploie le nkosoro. Mais ilexiste encore d'autres argots à clef français anciens : le largonji, le largonjem ou louchébem, le cadogan, le javanais.
Le largonjem a été utilisé au bagne de Brest en 1821. Il utilise l'encodage du largonji mais avec un seul suffixe invariable : -em. Ainsi bon devient lonbem, boucher louchébem ou loucherbem.
Le mot louchébem a été le plus connu car il a été employé par les bouchers de La Villette. Il remonterait à 1850. Quelques exemples de louchébem attesté : labatem, tabac ; laquépem, laq'çonpem, paquet ; larantequem,quarante ; larq'bem, quart ; latrequem, quatre ; lerchem, cher ; linguem, couteau ; lonjourbème, bonjour ; louivème, oui ; loussem, sous ; luctrème, truc. Comme on le voit, cet argot est plus pauvre que le largonji.
En savoir plus : site de Dominique Didier.
1. À boucheton signifie à plat ventre ; sens dessus dessous.
L'expression à bouchetons (15ème siècle) est tirée de à bouchons avec un infixe « et ». Le sens du mot « bouche » est ici : face contre terre, la bouche collée au sol. En Champagne, elle renvoie à l'idée d'être à plat ventre. L'expression usuelle et populaire au 19ème siècle était encore « tomber à bouchon », ou tomber sur le ventre, au sens propre, sur la bouche. En technique, quand des pièces de faïence creuses, comme des saladiers, sont placées dans un four, on les place l'une sur l'autre, ce qui est « poser à boucheton ». En savoir plus : site de Dominique Didier.
On a lu une bouchette pour une petite bouche.
2. En Belgique, tirer à la bouchette signifie tirer à la courte paille.
Un bouche-trou est celui qui sert à combler un vide, un manque, ou ce qui sert à boucher un trou. Le pluriel est des bouche-trous.
Une boucheture est une clôture de végétaux, une plantation en ligne d’arbustes vivaces, destinée à enclore une parcelle de terrain ; un système de clôture construit, excluant les plantations vivaces, et destiné à protéger une parcelle de terrain. Ce nom est, comme bouchure, formé sur le moyen français boucher "entourer d’une clôture". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une boucheuse, un boucheur sont des ouvriers.
Un bouchoir est une plaque métallique à poignée ; un bouche-four.
boucholeur : voir bouchoteur (ci-dessous).
A. Un bouchon est un bouquet de feuillages servant d'enseigne pour un débit de boisson ; un débit de boisson, une brasserie, une auberge ; un débit de boissons offrant une restauration à base de plats simples et traditionnels. Ce nom est une métonymie du moyen français bouchon "botte de feuillage placée au-dessus de la porte et constituant l’enseigne d’un cabaret". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
B. Un bouchonnage (1) est l'opération consistant à bouchonner une planche ou une feuille de placage. Le verbe bouchonner (1) signifie substituer un bouchon de bois sain à un nœud, dans une planche ou dans une feuille de placage. Un bois ou un papier bouchonneux, une soie bouchonneuse comportent des irrégularités ou bouchons. Une bouchonneuse : une machine à bois effectuant automatiquement le bouchonnage d'une planche ou d'un placage.
C. Un bouchon est du linge ou du papier chiffonné et tortillé, roulé en boule, en tampon ; un tortillon de paille, de foin, d'herbe. Un bouchonnage (2) ou bouchonnement sont l'action de bouchonner un cheval. L'adjectif bouchonné (1), bouchonnée, signifie dorloté(e), câliné(e) ou froissé(e), chiffonné(e). Le verbe bouchonner (2) signifie frotter le poil d'un cheval, le frictionner, le plus souvent avec un bouchon de paille ; frotter, frictionner, astiquer.
D. Un bouchon est un objet qui sert à boucher une bouteille ou un flacon ; ce qui obstrue, ce qui encombre.
Un mâche-bouchon sert à comprimer et ramollir les bouchons avant utilisation.
Un bouchon de vapeur est la vapeur de carburant dont la présence dans une canalisation d'alimentation d'un moteur provoque l'arrêt ou la diminution du débit. En anglais : air lock ; vapor lock (EU), vapour lock (GB). JORF du 22/09/2000.
Un bouchon tournant ou BT est, dans l'industrie nucléaire, un dispositif intégré à la dalle de fermeture d’un réacteur rapide refroidi au sodium, constitué d’un grand cylindre et d’un petit cylindre excentré, qui sont emboîtés l’un dans l’autre et dont les rotations combinées permettent d’amener les dispositifs de manutention à la verticale d’un assemblage combustible ou absorbant, quelle que soit sa position ; par extension, chacun de ces cylindres. Les dispositifs de manutention sont notamment le ringard et le bras de transfert. En anglais : rotating plug ; RP. Voir aussi : assemblage combustible, cœur, dalle de fermeture, ringard. JORF du 02/04/2019.
Un bouchage ou un bouchonnage sont, dans l'industrie nucléaire, la mise en place du bouchon de fermeture d'un crayon renfermant des pastilles de combustible. Après le bouchage du crayon, l'étanchéité est obtenue en soudant le bouchon sur la gaine. En anglais : rod plugging. Voir aussi : combustible nucléaire, crayon, gainage, gaine de combustible, pastille de combustible. JORF du 02/02/2023.
Un vin bouchonné (2) a un gout de bouchon.
Le verbe bouchonner (3) a signifié flotter, danser sur l'eau à la manière d'un bouchon, sans se retourner.
Une bouchonnerie est une fabrique de bouchons de liège. Une bouchonnière, un bouchonnier sont des ouvriers ou des industriels fabriquant des bouchons de liège. L'industrie bouchonnière a trait à la production ou à la vente du bouchon.
Le nom (un) bouchon est dérivé de l'ancien français bousche « poignée de paille, faisceau de branchage », avec le suffixe -on, voir : boucher (1).
E. Les expressions à bouchon, à l'abouchon, d'abouchon, d'à bouchon, d'abochon, en abouchon signifiaient sur la face, à plat ventre ; la tête penchée en avant et reposant sur les avant-bras ; à l'envers ; sens dessus dessous. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
1. Une boucholeuse ou bouchoteuse est une mytilicultrice, un boucholeur ou bouchoteur est un mytiliculteur. Un bouchot est une pêcherie installée au niveau de la marée basse ; un parc aménagé pour la culture des moules ; un pieu délimitant ce parc. Ce nom vient du terme poitevin buccaudum à rapprocher du latin médiéval buccale « embouchure, bouche d'un étang », dérivé du latin bucca (bouche), à comparer avec le provençal boucau « ouverture, embouchure ».
2. En Belgique, un bouchot est un bouton de fièvre.
En Suisse, le verbe bouchoyer signifie abattre et dépecer un animal. Ce verbe est dérivé du radical de boucher (2), boucherie, avec le suffixe -oyer.
je bouchoie, tu bouchoies, il bouchoie, nous bouchoyons, vous bouchoyez, ils bouchoient ;
je bouchoyais ; je bouchoyai ; je bouchoierai ; je bouchoierais ;
j'ai bouchoyé ; j'avais bouchoyé ; j'eus bouchoyé ; j'aurais bouchoyé ; j'aurais bouchoyé ;
que je bouchoie, que tu bouchoies, qu’il bouchoie, que nous bouchoyions, que vous bouchoyiez, qu’ils bouchoient ;
que je bouchoyasse, qu’il bouchoyât, que nous bouchoyassions ; que j'aie bouchoyé ; que j'eusse bouchoyé ;
bouchoie, bouchoyons, bouchoyez ; aie bouchoyé, ayons bouchoyé, ayez bouchoyé ;
(en) bouchoyant.
Une bouchure est une haie (vive), une clôture de végétaux, une plantation en ligne d’arbustes vivaces, qui enclôt et protège une parcelle de terrain agricole ; tout type de clôture visant à enclore une parcelle de terrain, particulièrement une clôture faite d’éléments non plantés (palissade, clôture en fil de fer) ; un bourrage d’un trou dans une haie, un bourrage d’un point faible d'une haie avec une botte de feuillage ou de branchages ; un passage, ou un trou (dû à l’usure, à un accident, ou à une négligence), dans une haie clôturant un pâturage. Ce nom est un dérivé, avec le suffixe -ure, du moyen français boucher "entourer d’une clôture". Voir aussi : boucheture (ci-dessus). Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un bouclage est l'action de fixer quelque chose au moyen d'une boucle ; une fermeture, un arrêt imposé ; l'action de cerner et d'isoler une zone, un quartier, une portion de terrain, en vue d'une opération militaire ou policière.
On a lu en argot (un lieu) bouclarès pour fermé, bouclé.
Une boucle est un anneau fixé à l'extrémité d'une courroie ou d'une ceinture pour en assurer et en régler le serrage ; un objet en forme d'anneau ouvert ou fermé (une boucle d'oreille) ; ce qui a la forme d'un cercle, d'un anneau ; un processus scientifique ou montage technique évoquant un cercle. Une boucle de cheveux est une mèche de cheveux recourbée. Ce nom vient du latin buccula, diminutif de bucca « joue » « bouche ».
Boucle désigne au Moyen Âge le renflement qui se trouve au milieu de l’écu : l’écu bocler est celui qui est muni de ce renflement (de là le nom du bouclier). Puis boucle a désigné des anneaux servant à assurer une fermeture (probablement d’abord celui qui servait à tenir le bouclier). En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une boucle est la figure de voltige aérienne dans laquelle l'avion décrit une boucle fermée dans un plan vertical. En anglais : loop. JORF du 22/09/2000.
En génie génétique, une boucle est une séquence simple brin, repliée en épingle à cheveux, à l'extrémité d'un acide nucléique, par exemple dans un ARNt. En anglais : loop. C'est aussi une séquence simple brin correspondant à une séquence non homologue, lors de l'hybridation de deux brins issus de deux molécules différentes. En anglais : loop. Une boucle D est une boucle d'ADN simple brin au sein d'une chaine d'ADN en double brin. En anglais : D loop. Une boucle en épingle à cheveux ou une épingle à cheveux, une structure en épingle à cheveux sont une structure formée par l'appariement de deux régions complémentaires d'un même brin d'acide nucléique séparées par une courte boucle simple brin. En anglais : hairpin loop. Une boucle R est une boucle d'ADN simple brin formée d'une hybridation avec un ARN. En anglais : R loop. JORF du 22/09/2000.
Dans l'industrie nucléaire, une boucle est un dispositif permettant de faire circuler un fluide suivant un trajet fermé. En anglais : loop. Une boucle en pile est une boucle expérimentale dont la section d'essai est placée dans un réacteur nucléaire. En anglais : in-pile loop. Un réacteur à n boucles est un réacteur nucléaire dans lequel le refroidissement du cœur est assuré par n boucles. En anglais : n-loop reactor. JORF du 22/09/2000.
Un accès hertzien ou accès radioélectrique, accès sans fil ou une boucle locale radio ou BLR est une liaison assurée par voie radioélectrique entre un terminal de télécommunication et un commutateur du réseau d'infrastructure ; par extension, un ensemble de telles liaisons. En anglais : wireless access ; wireless local loop. Un réseau d'accès ou une boucle locale est l'ensemble des moyens servant à relier des terminaux de télécommunication à un commutateur du réseau d'infrastructure. En anglais : access network ; local loop. JORF du 14/06/2003.
Une boucle fermée ou boucle de réaction est le mode de fonctionnement d'un système naturel ou artificiel caractérisé par une réaction de son entrée ou de son fonctionnement aux valeurs du signal de sortie. Une boucle fermée peut avoir un effet régulateur et permettre, par exemple, de maintenir, en dépit de perturbations, une sortie ayant les valeurs souhaitées. Elle peut au contraire être une source d'instabilité, comme lors de l'effet Larsen, sifflement intempestif provoqué par une trop grande proximité entre le microphone (l'entrée) et le haut-parleur (la sortie) d'un dispositif de sonorisation. En anglais : closed loop ou feedback loop. Une boucle ouverte est le mode de fonctionnement d'un système naturel ou artificiel dont le comportement est indépendant des valeurs de la grandeur de sortie. En anglais : open loop. JORF du 07/12/2008.
Un entrainement en boucle est l'entrainement musculaire et cardiovasculaire qui consiste à répéter un enchainement d’exercices physiques brefs et intenses avec des temps de récupération réduits. En anglais : circuit training. JORF du 10/01/2020.
Une boucle de rétroaction est le processus itératif qui consiste à développer un incrément de produit, à inspecter le travail réalisé, à évaluer la satisfaction de l'utilisateur, du client ou des membres de l'équipe de développement envers l'incrément, puis à le modifier en fonction des commentaires reçus. Voir aussi : une boucle de rétroaction négative, une boucle de rétroaction positive (OQLF).
L'adjectif bouclé qualifie ce qui est garni de boucles, ce qui est fermé, ce qui a la forme d'une boucle, ouverte ou fermée, par exemple des cheveux bouclés. Le corps d'un squale bouclé ou d'une raie bouclée est armé d'un aiguillon recourbé.
Un bouclement est l'action de fixer un anneau à un animal.
Le verbe boucler quelqu'un ou quelque chose signifie attacher au moyen d'une boucle ; fermer, verrouiller ; mettre un point final à quelque chose, achever ; enfermer, mettre en prison. Boucler un lieu, un quartier, une zone, c'est: l'encercler, l'isoler en vue d'une opération militaire ou policière. Boucler la bouche, la bouclern c'est se taire. Boucler, c'est prendre ou donner la forme d'une boucle. Boucler les cheveux, c'est les rouler en forme de boucle, les friser. Le verbe boucler est dérivé de boucle « élément de fermeture » « élément de forme arrondie ». D'où le verbe déboucler (défaire une boucle, un anneau, une attache, des cheveux bouclés ou enroulés).
Une bouclerie est une vente ou une fabrication de boucles métalliques, un atelier de fabrication.
Un boucleteau est la partie repliée d'une ceinture ou d'une courroie dans laquelle est assujettie la boucle.
Une bouclette (1) est une petite frisure des cheveux ; ce qui y ressemble ; une petite boucle ; une serrure.
Un bouclier est une arme défensive que l'on tient devant soi pour se protéger ; un dispositif de protection ; ce qui constitue un moyen de défense ou une protection. Une levée de boucliers est une protestation unanime. Ce nom vient de escut boucler « écu garni d'une boucle ».
Un bouclier est le blindage entourant le cœur d'un réacteur nucléaire. En anglais : shield ; shielding. JORF du 22/09/2000. Un bouclier biologique est un bouclier dont l'objet principal est de réduire les rayonnements ionisants à un niveau admissible du point de vue biologique. En anglais : biological shield ; biological shielding. Voir aussi : bouclier. JORF du 22/09/2000. Un écran de protection radiologique ou une protection radiologique, un bouclier radiologique sont un dispositif matériel utilisé pour réduire l'exposition externe des personnes et des matériels aux rayonnements ionisants. L'emploi du terme « protection biologique » est déconseillé dans cette acception. En anglais : radiation shield. Voir aussi : radioprotection. JORF du 2 février 2023.
Un bouclier thermique est un dispositif destiné à protéger une partie d'un engin spatial contre l'échauffement cinétique. Un bouclier thermique est constitué par un matériau isolant, un matériau ablatif ou la combinaison des deux. En anglais : heat shield. Voir aussi : cône d'ablation, écran thermique, protection thermique. JORF du 22/09/2000.
Un bouclier est un système de protection mobile pour les opérations de construction en sous-sol d'une galerie ou d'un tunnel. En anglais : shield. JORF du 22/07/2007.
Un bouclier de protection (des données personnelles) est un ensemble de dispositions de protection des données personnelles mises en œuvre pour contrôler l’exportation et l’exploitation de ces données à des fins commerciales. On trouve aussi le terme « bouclier de confidentialité ». En anglais : privacy shield. Voir aussi : accord parapluie de protection des données personnelles, protection des données personnelles. JORF du 31/08/2019.
Une bouclure est un ensemble de cheveux tournés en boucles.
Le nom (un) écu vient du latin classique scutum « bouclier ».
Le nom (un) looping, une acrobatie aérienne consistant à décrire une boucle dans le plan vertical, vient de l'expression anglaise looping the loop « action de boucler la boucle ».
Le nom (une) loque vient du moyen néerlandais locke « boucle, mèche de cheveux ».
Le nom (un) odontaspis, un genre de poissons, est formé de odont- emprunté au grec ο δ ο ν τ ο-, tiré de ο ̓ δ ο υ ́ ς, ο δ ο ́ ν τ ο ς « dent » et -aspis, du grec α ̓ σ π ι ́ ς « bouclier ».
Le nom (une) parmélie, un lichen, est emprunté au latin scientifique parmelia dérivé du latin parma « petit bouclier rond ».
Un boucon ou bocon étaient un mets ou breuvage empoisonné. Filer le bocon, coquer le bocon signifiaient empoisonner. Le nom (un) bocon ou boucon est emprunté à l'italien boccone « (petit) morceau », lui-même dérivé de bocca « bouche ».
Un boucot ou boucaud est une crevette grise. Ce nom est dérivé de bouc désignant aussi la crevette, avec le suffixe -ot.
Bouddha est l'éveillé, l'illuminé, le surnom de Gautama, appelé aussi Çâkya-Mouni, fondateur du bouddhisme. Un bouddha est celui qui, par détachement, a rompu la chaine des renaissances, a atteint l'illumination, et est entré dans le nirvâna ; une statue, un bibelot représentant le ou un bouddha dans la posture du lotus.
Une bouddhéité est l'essence, le principe vivant du bouddhisme. L'adjectif bouddhique est relatif à Bouddha. L'adjectif gréco-bouddhique qualifie ce qui a subi l'influence de l'art grec, à la suite des conquêtes d'Alexandre le Grand. Un bouddhisme est une doctrine philosophique et religieuse. Une, un bouddhiste sont des adeptes du bouddhisme. L'adjectif bouddhiste qualifie ce qui est relatif ou appartient au bouddhisme.
On a aussi lu Boudha, boudhisme, boudhique, Buddha.
Le Bouddha (Le Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse nous rappelle qu’il s’agit du surnom de Çakya-Mouni et que ce mot doit être précédé d’un article), c’est proprement « l’éveillé », un participe passé devenu patronyme. Ce participe passé est celui du verbe sanscrit bodhati, « être éveillé ; comprendre », lui-même formé à partir de la racine indo-européenne bheudh- qui traduit à l’origine l’idée d’éveil, d’attention. La signification de cette racine s’est ensuite étendue et a permis de former, dans de nombreuses langues, des mots ayant trait aux notions d’information, d’apprentissage mais aussi d’observation et de surveillance. En savoir plus : Académie française.
Rappelons pour conclure qu’il existait une autre racine indo-européenne, bheudh-, qui traduit à l’origine l’idée d’éveil, d’attention. La signification de cette racine s’est ensuite étendue et a permis de former, dans de nombreuses langues, des mots ayant trait aux notions d’information, d’apprentissage mais aussi d’observation et de surveillance. C’est à cette dernière que nous devons, entre autres, les noms bouddha, participe passé du verbe sanscrit bodhati, « être éveillé ; comprendre », et bedeau, issu du latin médiéval bedellus, « sergent chargé de veiller au maintien de l’ordre ». En savoir plus : Académie française.
Le verbe bouder signifie manifester du mécontentement, de l'humeur par l'expression du visage, par son silence, par son attitude ; manifester de l'humeur, de l'irritation contre quelqu'un ou quelque chose, refuser de s'y intéresser. Ce verbe est un mot expressif d'origine onomatopéique d'un radical bod- désignant quelque chose d'enflé comme l'est la lèvre du boudeur.
Une bouderie est un comportement de froideur et de retrait par lequel une personne manifeste son ressentiment. L'adjectif boudeur, boudeuse, qualifie quelqu'un qui boude souvent, qui manifeste de la bouderie. Une boudeuse, un boudeur manifestent ainsi leur irritation, leur mécontentement. Une boudeuse est un siège double où les personnes assises se tournent le dos. L'adverbe boudeusement signifie d'une façon boudeuse, maussade. Un boudoir est une petite pièce élégante dans laquelle la maitresse de maison se retire pour être seule ou s'entretenir avec des intimes ; c'est aussi un biscuit.
boudi ! boudiou ! boudu ! boudu con ! bon Dieu ! putain ! (pour exprimer la surprise, la joie, l'admiration, la lassitude, la déception). Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Ces interjections sont des altérations de bon Dieu, probablement d'abord dans le Sud de la France d'après les formes boun de bon et Diou de Dieu.
Un boudin est une préparation faite d'un boyau rempli de sang, de graisse et de divers aromates, une charcuterie à base de chair de volaille ou de poisson et de lait ; ce qui en a la forme ; une insulte ; autres sens : CNRTL. Familièrement, tourner, finir en eau (ou en os) de boudin signifie tourner court, échouer. Pour un jeune enfant, caca boudin signifie que c'est sale.
Un boudinage est l'action de tordre légèrement un fil avant de le mettre sur la carde ou sur une bobine ; une opération par laquelle on passe une matière dans une boudineuse ; en géologie, c'est une déformation microtectonique qui consiste en une rupture d'un banc rocheux, en panneaux allongés disjoints, en réponse à un effort d'extension appliqué parallèlement à la surface du banc.
1. Une boudine est, dans la fabrication des vitres par le procédé des plateaux, une bosse que présente le verre au centre du plateau, une ouverture circulaire pratiquée à cet endroit.
2. En Belgique notamment, familièrement, une boudine est un ventre, le trou de la boudine est le nombril.
L'adjectif boudiné, boudinée, qualifie quelqu'un qui est serré dans un vêtement ; ce qui est boursouflé, épais. Un boudiné était un élégant prétentieux de la fin du 19ème siècle portant une redingote étriquée.
Un boudinement est l'action de boudiner. Le verbe boudiner signifie exécuter l'opération du boudinage ; pour un vêtement, serrer exagérément. Se boudiner signifie devenir trop serré ; enfler de manière à ressembler à un boudin. Ce verbe est dérivé de boudin.
Une boudineuse est un appareil servant à tordre certains textiles avant de les mettre en bobine ; une machine utilisée dans le moulage de certains produits tels que le parfum, le chocolat, le caoutchouc, etc.
Une boudinière, un boudinier sont des fabricants, des marchands de boudins. Une boudinière est un petit entonnoir à large ouverture servant à introduire la préparation dans le boyau.
boudi ! boudiou ! boudu ! boudu con ! bon Dieu ! putain ! (pour exprimer la surprise, la joie, l'admiration, la lassitude, la déception). Ces interjections sont des altérations de bon Dieu, probablement d'abord dans le Sud de la France d'après les formes boun de bon et Diou de Dieu. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un boudoir est une petite pièce élégante dans laquelle la maitresse de maison se retire pour être seule ou s'entretenir avec des intimes ; c'est aussi un biscuit.
Une boudrague est le nom provençal de l'éphippigère, un insecte.
Un boudreuil est une baudroie, un poisson.
boudi ! boudiou ! boudu ! boudu con ! bon Dieu ! putain ! (pour exprimer la surprise, la joie, l'admiration, la lassitude, la déception). Ces interjections sont des altérations de bon Dieu, probablement d'abord dans le Sud de la France d'après les formes boun de bon et Diou de Dieu. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une boue est un mélange d'eau et de terre ou de poussière ; un mélange extrêmement sale de terre, d'eau et d'immondices ; une terre délayée ou détrempée ; une terre détrempée qui possède certaines propriétés ; une matière y ressemblant ; une chose vile et méprisable. Ce nom vient du gaulois bawa, que l'on peut déduire du gallo baw « saleté ».
Une boue rouge est un effluent constitué de résidus de l'industrie extractive, dont la couleur provient de matières en suspension riches en oxydes de fer. Les boues rouges sont principalement issues des centres de production d'alumine ou de dioxyde de titane. Les boues rouges présentent des risques environnementaux et sanitaires en raison d'une part de leur caractère basique et de leur teneur en métaux lourds, d'autre part de leur sédimentation lorsqu'elles sont déversées en mer ou en eau douce, ou encore stockées à terre dans des décharges.En anglais : red mud. JORF du 16 juillet 2021.
Un garde-boue ou garde-crotte sont une bande de métal épousant le dessus d'une roue pour empêcher les projections de boue. Le pluriel est des garde-boues ou garde-crottes.
Un pare-boue est une bande de caoutchouc à l'arrière des roues. Le pluriel est des pare-boues.
Une boueuse, un boueur étaient des charretiers payés pour enlever les boues des rues avec un tombereau ; des employés municipaux chargés d'enlever chaque matin les ordures ménagères et les boues des rues. On a lu une boueuse, un boueux pour une éboueuse, un éboueur.
On a lu l'adverbe boueusement signifiant d'une manière peu nette, peu intelligible.
L'adjectif boueux, boueuse, qualifie ce qui est couvert de boue, ce qui est comme la boue, ce qui contient de la boue, ce qui y ressemble.
Le verbe ébouer (débarrasser de la boue; débarrasser des ordures ménagères) est dérivé de boue, d'où un ébouage, une éboueuse, un éboueur.
Le verbe embarder (faire une embardée) est emprunté au provençal embarda, dérivé de bard, en ancien provençal bart semblant se rattacher au latin vulgaire barrum « boue », d'où une embardée (un écart brusque et dangereux fait par un véhicule ; un changement soudain de direction d'un bateau).
Le nom (un) limon vient du latin populaire limonem, accusatif de limo « limon », dérivé du latin classique limus « boue ».
Voir aussi : une fange, un limon, une lise.
Une bouée est un objet flottant, fixé par un système d'attache au fond de l'eau ; un flotteur mobile pour se maintenir à la surface de l'eau. Ce nom est probablement emprunté au moyen néerlandais boeye, à rattacher au francique baukan « signe ».
En Suisse, le verbe bouéler signifie crier.
je bouèle, tu bouèles, il bouèle, nous bouélons, vous bouélez, ils bouèlent ;
je bouélais ; je bouélai ; je bouèlerai ou bouélerai ; je bouèlerais ou bouélerais ;
j'ai bouélé ; j'avais bouélé ; j'eus bouélé ; j'aurai bouélé ; j'aurais bouélé ;
que je bouèle, que tu bouèles, qu'il bouèle, que nous bouélions, que vous bouéliez, qu'ils bouèlent ;
que je bouélasse, qu'il bouélât, que nous bouélassions ; que j'aie bouélé ; que j'eusse bouélé ;
bouèle, bouélons, bouélez ; aie bouélé, ayons bouélé, ayez bouélé ;
(en) bouélant.
Les verbes bouéner ou bouiner signifiaient passer son temps à des activités secondaires ou futiles ; ne pas avancer dans son travail. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Qu’est-ce que tu bouines ? Qu'est-ce que tu fabriques ? Qu'est-ce que tu fais ? (pour marquer l’impatience ou pour exprimer un jugement défavorable sur l’activité d’une personne).
Peut-être moins connu que les deux précédents, le verbe bouiner (et sa variante bouéner) est emblématique du français que l’on parle dans une région qui inclut grosso modo la Basse-Normandie, une partie de la Bretagne et une partie des Pays de la Loire. En savoir plus : Français de nos régions.
1. Une bouette ou boëtte (1) est l'ensemble des tout jeunes poissons ; un appât utilisé pour la pêche en mer. Le nom (une) boëtte est une altération du breton boued « nourriture, mets, pature ».
2. Au Québec, une bouette est une terre détrempée à la surface du sol ; un mélange de neige fondante et d'eau qui forme une couche plus ou moins épaisse et malpropre sur le sol ; des cristaux de glace mêlés de neige fondante qui se forment en une masse plus ou moins compacte à la surface de l'eau ; un mélange pâteux préparé pour les animaux de la ferme au moyen de divers aliments réduits en une sorte de bouillie ; toute nourriture peu appétissante dont la consistance, l'aspect rappelle celui de la bouette qu'on donne aux animaux ; une chose insignifiante, sans valeur, sans intérêt ; une condition peu enviable, misérable. C’est de la bouette signifie c’est de la merde. Être dans la bouette, c'est être dans le pétrin, dans la misère.
L'adjectif bouetté, bouettée, qualifie ce qui est couvert de bouette. Les verbes bouetter (1) ou embouetter quelque chose signifient le salir, le couvrir de bouette. Bouetter, c'est être, devenir couvert de bouette. Se débouetter, c'est se laver pour enlever la bouette couvrant le corps. Voir le Dictionnaire historique du français québécois. L'adjectif bouetteux, bouetteuse, qualifie ce qui contient, ce qui a la consistance de la bouette ; ce qui est formé de bouette, ce qui est couvert de bouette ; ce qui est caractérisé par la présence de bouette. Une bouetteuse, un bouetteux sont des personnes qui se déplacent, qui se salissent dans la vase, dans la bouette.
Une bouette est aussi un mélange pâteux préparé pour les animaux de la ferme au moyen de divers aliments (grains moulus, herbes, tubercules, etc.) réduits en une sorte de bouillie ; tout aliment, toute préparation ou tout mélange peu appétissant dont la consistance, l’aspect rappelle la bouette qu’on donne aux animaux. Le verbe bouetter (2) signifie donner de la bouette à (un animal). On a lu aussi bouettasser et un bouettasseux pour une personne qui prépare la bouette des animaux.
Ce nom vient du latin bibita « boisson ». Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
un boueur, boueusement, il est boueux, un boueux : voir boue (ci-dessus).
En Belgique, faire bouf, c'est faire partie égale, sans vainqueur ni vaincu ; sortir d’une affaire sans perte ni bénéfice.
En Suisse, un boufetas est un saucisson de porc. [Suisse]
Une chevelure bouffante, un vêtement bouffant gonflent, ont du volume. On peut utiliser un papier bouffant (pour l'édition). Un bouffant est une partie bouffante d'une robe, de la manche d'une robe, d'un costume ou d'une jupe ; un bandeau de cheveux. Une bouffante est un panier qui servait autrefois à faire bouffer les jupes des femmes ; une sorte de guimpe gaufrée que les femmes portaient autour du cou en guise de fichu ; un vêtement gonflant ou un accessoire servant à faire bouffer les vêtements ; de larges rubans gaufrés dont on ornait la chaussure.
L'adjectif bouffard, bouffarde a qualifié quelqu'un qui est glouton, gourmand. Un bouffard était un fumeur. Une bouffarde était une pipe. Le verbe bouffarder signifiait fumer ; fumer la pipe. Le mot bouffard qui est dérivé de bouffer est à l'origine du sens « manger gloutonnement ».
A. Une bouffe est un gonflement des joues ; un accès de vanité.
B. Une bouffe (2) ou bouffetance sont de la nourriture ; un repas. Voir aussi une boustifaille, boustifailler, un boustifailleur.
Le verbe bouffer est une forme expressive se rattachant à la racine onomatopéique buff- qui désigne quelque chose de gonflé en général, et suggère plus particulièrement l'action de lâcher l'air après avoir gardé la bouche close et gonflée.
C. Une bouffe est une gifle, une baffe, un coup sur la joue, appliqué du plat ou du revers de la main ; un choc physique plus ou moins brutal, notamment au rugby ; un coup de poing au menton. Ce nom est un emprunt à l’occitan de même sens, lui-même de la racine onomatopéique buff- "souffler". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
D. L'adjectif bouffe qualifie ce qui est plaisant, léger ; ce qui est gai, burlesque. Une actrice bouffe, un acteur bouffe ont un rôle comique dans un opéra bouffe. Une, un bouffe sont des chanteurs d'un opéra bouffe ; des personnages comiques, souvent vulgaires. Les (acteurs) bouffes sont une troupe du théâtre italien à Paris. Les bouffes sont un théâtre comique. Le mot bouffe est emprunté à l'italien buffo, buffa « ridicule, qui suscite le rire » buffo étant un dérivé régressif de bouffone (bouffon).
Une bouffée est un souffle brusque, intermittent ; une manifestation soudaine et passagère d'un sentiment. Par bouffées signifie par intervalles irréguliers.
Une bouffée de chaleur est une sensation soudaine et intermittente de chaleur qui envahit le corps et monte au visage.
Une bouffée de neutrons est en cinétique des réacteurs nucléaires, une émission intense et brève de neutrons due, le plus souvent, à la divergence rapide d'un milieu multiplicateur de neutrons. On trouve aussi, dans une acception voisine, « salve de neutrons ». En anglais : neutron burst. Voir aussi : milieu multiplicateur. JORF du 22/09/2000.
Le verbe bouffer signifie enfler les joues ; être en colère ; souffler violemment ; prendre du volume en se distendant ; gonfler ; manger avec avidité ; dépenser sans discernement, dilapider ; consommer abondamment. Ce verbe est une forme expressive se rattachant à la racine onomatopéique buff- qui désigne quelque chose de gonflé en général, et suggère plus particulièrement l'action de lâcher l'air après avoir gardé la bouche close et gonflée.
Une bouffette est une petite houppe ou un nœud bouffant de ruban, de laine ou de soie ; la troisième voile du grand mât des galères.
Familièrement, une bouffeuse est une grosse mangeuse, un bouffeur est un gros mangeur. Une bouffeuse, un bouffeur d'argent, de pognon dépensent sans compter. Une bouffeuse, un bouffeur de blanc sont une souteneuse, un souteneur. Une bouffeuse, un bouffeur de kilomètres sont des marcheurs, des automobilistes qui parcourent beaucoup de kilomètres. Une bouffeuse, un bouffeur de curé sont anticléricaux. Une bouffeuse, un bouffeur de juif sont antisémites. Une bouffeuse, un bouffeur de macchabées sont des employés des pompes funèbres.
L'adjectif bouffi, bouffie, qualifie quelqu'un qui a pris du volume de façon excessive ; qui a le visage enflé sous l'effet de la colère ; qui manifeste une excessive satisfaction de soi au point d'en être ridicule. Un hareng bouffi a séjourné dans la saumure moins longtemps qu'un hareng saur. Une (grosse) bouffie, un (gros) bouffi étaient des insultes envers ceux qui sont très gros ou très suffisants. Le verbe bouffir a signifié faire prendre du volume de façon excessive, gonfler, enfler ; s'enfler. Ce verbe est une variante de bouffer.
je bouffis, tu bouffis, il bouffit, nous bouffissons, vous bouffissez, ils bouffissent ;
je bouffissais ; je bouffis ; je bouffirai ; je bouffirais ;
j'ai bouffi ; j'avais bouffi ; j'eus bouffi ; j'aurai bouffi ; j'aurais bouffi ;
que je bouffisse, que tu bouffisses, qu'il bouffisse, que nous bouffissions, que vous bouffissiez, qu'ils bouffissent ;
que je bouffisse, qu'il bouffît, que nous bouffissions ; que j'aie bouffi ; que j'eusse bouffi ;
bouffis, bouffissons, bouffissez ; aie bouffi, ayons bouffi, ayez bouffi ;
(en) bouffissant.
Un bouffissage est la préparation des harengs bouffis. Une bouffissure est l'état ou le caractère de ce qui est bouffi.
Une bouffonne, un bouffon sont des comédiens qui jouent la farce, la pantomime ; ceux qui étaient chargés d'amuser un roi par ses facéties ou ses moqueries ; ceux qui aiment à faire rire ; des rustres, des personnes sans délicatesse. Servir de bouffon signifie faire rire à ses dépens. L'adjectif bouffon, bouffonne, signifie qui provoque le rire par son côté comique ; qui est incompatible avec la réalité. Ce mot est emprunté à l'italien buffone dérivé de la racine onomatopéique buff- qui exprime le gonflement des joues.
On peut s’amuser des tours et détours des mots au gré des modes. Ainsi la langue parlée par la jeunesse s’empare parfois de mots anciens en leur donnant une nouvelle vitalité. Par exemple, les adolescents et les spectateurs des stades s’invectivent souvent en se traitant de « Bouffons », terme que le français a emprunté dès le XVIe siècle à l’italien et qui évoque d’abord un personnage de théâtre destiné à susciter le rire, la moquerie. En savoir plus : Académie française.
L'adjectif bouffonesque ou bouffonnesque a signifié qui a le caractère ou les manières d'un bouffon ; qui aime la bouffonnerie. Une, un bouffoniste ou bouffonniste étaient des partisans de la musique bouffe italienne. Une bouffonnade était une pièce jouée ou dansée, relevant le plus souvent d'un comique de bas-étage.
L'adjectif bouffonnant, bouffonnante, a qualifié quelqu'un qui plaisante ou qui est ridicule. On a lu l'adverbe bouffonnement signifiant d'une façon bouffonne. Le verbe bouffonner a signifié amuser, distraire ; plaisanter ; affecter un ridicule exagéré dans les actes et les paroles ; prendre quelque chose ou quelqu'un comme objet de plaisanterie ou de raillerie. Une bouffonnerie est ce que l'on dit ou fait pour faire rire ; le caractère, la qualité d'une personne ou d'une chose bouffonne.
Les mots bouffre ou boufre, bougre étaient des jurons.
Une bougainvillée ou un bougainvillier sont une plante. Les bougainvillées sont une famille de plantes. Louis-Antoine Bougainville était un navigateur français.
un bouge, une bougerie, une bougette
un bougeoir, une bougie, bougier
un bougé, bougeant, un bougement, bougeoter, la bougeotte, bougeotter, bouger, un bougeur, un bougillon
Un bouge était une petite pièce, une pièce de grenier en hémicycle où il n'y a place que pour un lit ; un hôtel, une chambre d'hôtel misérable ; une maison, un logement misérable ; un taudis ; un café, un cabaret mal famé ; une partie concave ou convexe d'un objet. Ce nom est emprunté au latin bulga « bourse de cuir » sans doute d'origine gauloise. Voir aussi : une bougerie et une bougette.
On lui doit aussi le nom bouge, qui, bien avant de désigner un logement exigu, malpropre et sordide, désignait un sac de cuir, sens qu’avait le latin bulga, dont il est issu. Ce mot latin, par analogie, désignait aussi le ventre, et plus particulièrement l’utérus, car celui-ci se gonfle pendant la grossesse. En savoir plus : Académie française.
Un bougé est un mouvement qui rend une photographie floue.
L'adjectif bougeant, bougeante, signifie sans cesse en mouvement ou doté(e) de mouvement.
Un bougement était l'action de bouger.
Un bougeoir est un petit support de bougie, bas et à plateau, que l'on saisit par une poignée ou un anneau fixé au plateau ou qui n'est pas portatif.
un bougeon : voir boujon (ci-dessous).
Avoir la bougeotte, c'est avoir la manie de ne pas rester en place, de bouger sans cesse ; avoir envie de voyager. On a lu les verbes bougeotter ou bougeoter signifiant bouger légèrement.
Le verbe bouger signifiait, pour le sang, bouillonner ; il signifie faire un mouvement, remuer ; manifester son existence en remuant, en faisant quelque chose ; changer de place, quitter un lieu ; se mettre en mouvement ; changer ; se mettre à agir. En Belgique, bouger à quelque chose signifie toucher à quelque chose. Se bouger, c'est changer de place ; se mettre à agir ; se lever. Familièrement, se bouger le sang signifie se déplacer, sortir de l'inaction. Ce verbe vient du latin vulgaire bullicare, fréquentatif de bullire « bouillonner, bouillir » (voir bouillir).
je bouge, tu bouges, il bouge, nous bougeons, vous bougez, ils bougent ;
je bougeais ; je bougeai ; je bougerai ; je bougerais ;
j'ai bougé ; j'avais bougé ; j'eus bougé ; j'aurai bougé ; j'aurais bougé ;
que je bouge, que tu bouges, qu'il bouge, que nous bougions, que vous bougiez, qu'ils bougent ;
que je bougeasse, qu'il bougeât, que nous bougeassions ; que j'aie bougé ; que j'eusse bougé ;
bouge, bougeons, bougez ; aie bougé, ayons bougé, ayez bougé ;
(en) bougeant.
je me bouge, tu te bouges, il se bouge, nous nous bougeons, vous vous bougez, ils se bougent ;
je me bougeais ; je me bougeai ; je me bougerai ; je me bougerais ;
je me suis bougé(e) ; je m'étais bougé(e) ; je me fus bougé(e) ; je me serai bougé(e) ; je me serais bougé(e) ;
que je me bouge, que tu te bouges, qu'il se bouge, que nous nous bougions, que vous vous bougiez, qu'ils se bougent ;
que je me bougeasse, qu'il se bougeât, que nous nous bougeassions ; que je me sois bougé(e) ; que je me fusse bougé(e) ;
bouge-toi, bougeons-nous, bougez-vous ; sois bougé(e), soyons bougées, soyons bougés, soyez bougé(e)(es)(s) ;
(en) se bougeant.
Une bougerie était une pièce où l'on emmagasine des objets de nature diverse ; un local pour les cuves ; un pressoir. Une bougette est une sacoche. Ces noms sont dérivés d'un bouge, avec les suffixes -erie et -ette.
L'adjectif bougeur, bougeuse, signifie qui bouge.
Une bougie est un petit cylindre de cire, entourant et alimentant une mèche ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient de Bougie (de l'arabe Bugāya), le nom de la ville d'Algérie d'où cette cire était importée. Au Québec, le nom chandelle est fréquemment utilisé comme synonyme de bougie. Le verbe bougier signifie passer de la cire fondue sur le bord d'une étoffe pour éviter qu'elle ne s'effiloche.
Une (personne) bougillonne, un bougillon bougent beaucoup, ne tiennent pas en place. Ce mot est dérivé de bouger par l'intermédiaire du fréquentatif suisse roman bougiller, avec les suffixes -iller et -on.
1. Un bougna ou bougnat était un marchand de charbon au détail, souvent d'origine auvergnate ; un tenancier d'un débit de boissons, d'un café ; un café, un débit de boissons. Ce nom est un mot pseudo-auvergnat issu, par analogie avec la finale d'auvergnat, de charbougna « charbonnier » qui est lui-même une création populaire parisienne par imitation des parlers méridionaux.
2. Un cadeau [Afrique subsaharienne] ou un bougna ou bougnat [Sénégal] sont une petite quantité de marchandises qu’un commerçant donne gracieusement à un client après une transaction.
Une bougnette est un beignet de pâte très fine et étirée, cuit dans l’huile bouillante puis saupoudré de sucre fin, traditionnel de la Chandeleur et du Mardi-gras ou des repas de fête d’hiver ; une boulette de viande de porc hachée, mêlée d’œuf et de mie de pain, présentée dans une crépinette ; une tache sur un vêtement, faite en mangeant. Ce nom est un emprunt au languedocien bougneto "beignet". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un bougnou ou bouniou, boniau... sont une cavité creusée au fond de la bure et servant à recueillir les eaux provenant des galeries. Le nom (un) bougnou ou bouniou vient d'un terme liégeois qui est une altération d'un type primitif boyoû, bouyoû composé du thème boy- que l'on retrouve dans le namurois bouye « bulle (d'air, d'eau) », issu du latin bulla (boule), avec le suffixe diminutif -oû (en latin -eolum).
Le nom (un) bougnoul ou bougnoule (une injure raciste) est emprunté à la langue ouolof (Sénégal) bou-gnoul « noir », un terme d'injure.
J'ai souvent entendu l'idée que le mot bougnoule aurait d'abord désigné les Allemands par les Français ou les Français par les Allemands. Il s'agit d'une de ces rumeurs qui reposent sur des confusions. Le mot bougnoule apparaît en 1890 au Sénégal et il a d'abord servi à désigner les Africains noirs. Cependant, ce terme xénophobe a servi ensuite dans les colonies à l'ensemble de tous ceux qui n'étaient pas français, donc en priorité aux Arabes, les indigènes. Il a pu voyager en métropole et s'appliquer aussi à des paysans, à des Bretons, bref à tout ce qui n'était pas parisien. En savoir plus : site de Dominique Didier.
1. Des harengs bougons ont perdu la tête ou la queue. C'est peut-être même mot que l'ancien mot boujon « morceau, tronçon ».
2. L'adjectif bougon, bougonne, signifie qui bougonne, qui grommèle. Une bougonne, un bougon sont grognons, murmurent leur mécontentement. Une bougonnade ou un bougonnage étaient l'action de bougonner. Un bougonnement est le fait de bougonner ; le propos de celui ou de celle qui bougonne. Le verbe bougonner signifie grommeler, murmurer entre ses dents pour manifester sa mauvaise humeur ; réprimander quelqu'un, chercher querelle à quelqu'un. Ce verbe d'origine obscure semble être un régionalisme. Une bougonnerie est l'action de bougonner, un tempérament bougon ; une manifestation du tempérament bougon. L'adjectif et le nom bougonneur, bougonneuse, signifient qui bougonne.
Une bougraine ou bougrande, bougrane, bougratte sont une bugrane commune, une plante.
Un bougran est une étoffe aussi fine que la batiste et fabriquée en Orient ; habituellement, c'est une toile gommée que les tailleurs placent entre le drap et la doublure de certaines parties d'un vêtement pour en assurer le maintien. Ce nom est une altération de Buḫārā (Boukhara), le nom d'une ville de l'Uzbékistan d'où était importée une étoffe assez fine, bien que le mot ait servi peu à peu à désigner des toiles plus grossières ; l'origine orientale du mot expliquant la grande diversité des formes graphiques rencontrées. Le verbe bougraner signifie rendre une toile semblable au bougran.
Un bougre était un sodomite ; un mauvais drôle ; un brave homme. L'expression ne pas être un mauvais bougre et l'insulte bougre d'idiot sont employées. Ce nom vient du bas latin bulgarus « bulgare », les Bulgares étant considérés comme hérétiques notamment en tant que population d'où au 10ème siècle sont issus les célèbres Bogomiles de tendance dualiste, adversaires de la hiérarchie ecclésiastique. On a lu aussi boulgre.
Une bougresse était une drôlesse ; une brave femme. Une bougrerie ou bougrie étaient une sodomie ou un excès de langage. Bouffre ou boufre, bougre étaient des jurons.
On entend bougre ! ça alors ! et l'adverbe bougrement signifiant extrêmement, diablement.
Le nom (un) bigre (2) (un bougre, un homme rusé, subtil, adroit et méchant, qui sait se retirer des affaires les plus embrouillées) est une altération euphémique de bougre. D'où un bigre de forban, un bigre d'animal, bigre ! ou bougre ! (pour exprimer la surprise et l'étonnement), bigrement (extrêmement).
bouh ! (pour exprimer le chagrin, les pleurs, la lassitude).
Une bouhite est une lymphomatose pulmonaire maligne du mouton, une pneumonie chronique qui existe en France chez le mouton dans les Landes. Une bouhite ou un maedi-visna sont une maladie respiratoire chronique, infectieuse, insidieuse, des ovins et caprins de plus de 2 ans.
Un bouiboui ou boui-boui est un théâtre, un café-concert, un cabaret de dernier ordre ; un petit bal mal famé. Le pluriel est des bouibouis ou bouis-bouis. L'ancien nom (un) bouis (un cloaque, une maison de débauche et de prostitution où les honnêtes gens se gardent bien d'entrer) est peut-être à rapprocher du bressan boui « local des oies et des canards », lui-même d'origine inconnue. Le nom (un) boui-boui est peut-être même mot par analogie de sens ; le redoublement faisant peut-êtreréférence au boniment du personnage faisant la parade à l'entrée de l'établissement.
Le nom (un) bouif (un cordonnier) est une aphérèse de l'argot ribouis « savetier ».
Une bouillabaisse est une soupe provençale composée notamment de poissons divers et de crustacés ; un mélange hétéroclite de personnes, d'idées, de choses. On a lu aussi bouille-à-baisse, bouille-abaisse. Ce nom est emprunté au provençal moderne boui-abaisso (boulh-abaisso, boulh-abais) composé des formes verbales bouie « bouillir » et abaissa « abaisser », ou bouie-abaissa, littéralement « bous et abaisse [adressé au mets cuisant dans la marmite] », ou boui-abaissa « elle [la marmite] bout, abaisse-là ».
Un bouillage est l'action de faire bouillir ; la fermentation du vin en tonneaux. Une bouillaison est la fermentation du cidre.
L'adjectif bouillant, bouillante, qualifie ce qui bout ou ce qui est très chaud ; quelqu'un qui est ardent, passionné. Un bouillant ou bouilleur de Franklin sont un instrument pour démontrer l'abaissement du point d'ébullition d'un liquide aux faibles pressions. Familièrement, une bouillante était une cafetière.
Le nom (un) bouillard (un bouleau ou un peuplier noir) est une forme régionale du nom bouleau.
Familièrement, la bouillasse est la misère ; une boue épaisse ; une pluie fine et continue. Ce nom est formé par croisement de boue et bouillie.
1. Une bouille est une hotte pour la vendange ; une mesure de charbon de bois, de braise employée dans les salines.
Une boille est une ancienne mesure de capacité pour le vin.
Une bouille ou une boille, une berthe sont un récipient métallique ou en matière plastique (naguère en bois, et porté sur le dos avec des bretelles, aujourd’hui muni de poignées), fermé par un couvercle étanche, qui sert au transport du lait.
Une bouille ou une boille sont un appareil qu’on porte sur le dos pour pulvériser diverses bouillies insecticides ; un ventre, une panse ; une femme ou une fille courte et grosse.
Le nom (une) bouille (1) est probablement d'origine préromane, à rapprocher de la glose : Hec bullia « boile ».
2. Une bouille ou un bouloir sont une longue perche dont les pêcheurs se servent pour remuer la vase et troubler l'eau. Le verbe bouiller (1) signifie remuer l'eau d'une rivière avec une bouille. Ce verbe est issu du croisement avec des verbes comme bouillir, brouiller, fouiller, de bouler « agiter (un liquide) » qui est issu du latin bullare « bouillonner, faire des bulles ». Une bouilleuse, un bouilleur (2) troublent l'eau, en utilisant une bouille.
3. Une bouille était une marque de plomb apposée sur les pièces de drap et d'autres étoffes déclarées au bureau des fermes du roi ; un droit payé pour l'apposition de cette marque. Ce nom est emprunté au catalan bolla (à comparer avec bulle) « sceau qu'on appliquait sur les draps » puis « sceau de douane qu'on appliquait sur les tissus de laine ou de soie ». Le verbe bouiller (2) signifiait marquer une étoffe suivant les règles prescrites.
4. Familièrement, une bouille est la tête, l'expression du visage (avoir une bonne bouille. Être la bonne bouille signifiait être la dupe. Une (bonne) bouille était un brave type ou un imbécile, un naïf. Ce nom est issu par apocope de l'argot bouillotte.
1. Une bouillée (1) était l'action de faire bouillir un liquide. Un bouillement était un bouillonnement.
2. Une bouillée (2) était un bouquet, une touffe d'arbres, de fleurs, d'herbes. Ce terme dialectal se rattache sans doute au radical de bouleau (en ancien français boul). On lit aussi une bouillerée et une bouée. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
bouiller 1 et 2 : voir bouille (ci-dessus).
Une bouillette est un appât en forme de bille, pour pêcher la carpe.
1. Une bouilleuse, un bouilleur (2) troublent l'eau, en utilisant une bouille. Voir bouiller (1) ci-dessus.
2. Une bouillerie est un lieu où l'on distille des liquides contenant des principes spiritueux ; c'était une décoction possédant un pouvoir magique. Une bouilleuse, un bouilleur (1), par profession, font bouillir une substance ou convertissent le vin en eau-de-vie. Une bouilleuse de cru, un bouilleur de cru sont des propriétaires autorisés à distiller chez eux, pour leur consommation personnelle, des produits provenant exclusivement de leur récolte. Un bouilleur est ce qui fait bouillir l'eau ; un tube placé dans ou sous une chaudière à vapeur et destiné à provoquer une vaporisation rapide de l'eau ; un appareil servant à faire évaporer l'eau de mer et à la distiller pour la transformer en eau douce destinée aux besoins du bord ; un réchauffeur d'eau, dans lequel il ne se produit pas d'ébullition ; un réacteur nucléaire de petites dimensions, où la matière active est un sel d'uranium dissout dans l'eau ; un appareil d'une installation frigorifique à absorption, dans lequel le fluide frigorigène est comprimé à une pression suffisante pour être condensé.
Au Québec, un bouilleur est, dans une cabane à sucre, une personne qui contrôle l’ébullition de l’eau d’érable pour en fabriquer du sirop et d’autres produits sucrés ; dans une confiserie, une personne qui contrôle l’ébullition des ingrédients (sirop de glucose, sucre, eau, etc.) servant à la fabrication des bonbons et d’autres sucreries ; c'est aussi une personne qui distille l’eau-de-vie (on lit aussi un bouilleux). Un bouilleur est une annexe (un tube ou un cylindre) d’une chaudière à vapeur qui a pour fonction de préchauffer l’eau pour celle-ci ; une chaudière à vapeur ; un grand récipient dans lequel on fait bouillir l’eau d’érable pour en faire du sirop et du sucre ; un évaporateur. Une bouilleuse est un grand récipient, placé sur un foyer, dans lequel on fait bouillir l’eau d’érable. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
L'adjectif bouilli, bouillie, qualifie ce qu'on a fait bouillir ; ce qui a été cuit dans un liquide en ébullition ; ce qui a subi le traitement d'un liquide en ébullition. Un bouilli est un morceau de viande bouillie, généralement dans un pot-au-feu. Au Québec, un bouilli est un mets composé de légumes (pommes de terre, navets, carottes, haricots, général. appelés fèves, chou et parfois épis de maïs) et de viande (surtout de bœuf) bouillis dans l’eau avec du lard salé, voir le Dictionnaire historique du français québécois. Une bouillie est un aliment composé de lait ou d'eau et de farine bouillis ensemble ; un mélange confus, indistinct ; ce qui a été écrasé ; un mélange pâteux ; une suspension épaisse d'un matériau insoluble dans un liquide (en anglais : slurry. JORF du 25/04/2009).
Le verbe bouillir signifie être en état d'ébullition ; être en état d'excitation ; cuire dans un liquide en ébullition ; nettoyer, stériliser dans l'eau bouillante ; faire bouillir ; porter à ébullition. Ce verbe vient du latin bullire « bouillonner ».
je bous, tu bous, il bout, nous bouillons, vous bouillez, ils bouillent ;
je bouillais ; je bouillis ; je bouillirai ; je bouillirais ;
j'ai bouilli ; j'avais bouilli ; j'eus bouilli ; j'aurai bouilli ; j'aurais bouilli ;
que je bouille, que tu bouilles, qu’il bouille, que nous bouillions, que vous bouilliez, qu’ils bouillent ;
que je bouillisse, qu’il bouillît, que nous bouillissions ; que j'aie bouilli ; que j'eusse bouilli ;
bous, bouillons, bouillez ; aie bouilli, ayons bouilli, ayez bouilli ;
(en) bouillant.
Un bouillissage est l'action de faire bouillir les matières dont se fait le papier. Un bouillisseur est un appareil dans lequel s'effectue le bouillissage. Une, un bouillitoire est l'opération consistant à faire bouillir les flans du monnayeur dans un liquide spécial pour les nettoyer. Un bouillitoire est un liquide dans lequel on plonge un objet de cuivre que l'on veut argenter.
Un bouilloir est un récipient dans lequel on fond les métaux destinés au monnayage. Une bouilloire est un récipient utilisé pour faire bouillir de l'eau ou un autre liquide ; une chaudière à vapeur ; une capsule utilisée pour la confection d'un bijou. Au Québec, une bouilloire est un récipient pour faire chauffer de l’eau ; un petit récipient métallique muni d’un couvercle, d’un bec et d’une poignée ou d’une anse servant à faire bouillir de l’eau pour les besoins domestiques ; un grand récipient dans lequel on faisait bouillir le linge avant de le laver ; son contenu ; un grand récipient rectangulaire placé au-dessus d’un foyer, dans lequel on fait bouillir l’eau d’érable pour fabriquer le sirop, puis le sucre d’érable ; un grand récipient fermé chauffé par un foyer et dans lequel l’eau est transformée en vapeur qu’on utilise pour le chauffage central des bâtiments, l’alimentation de moteurs, de locomotives et de bateaux, ou autres usages industriels ; voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Le verbe bouger vient du latin vulgaire bullicare, fréquentatif de bullire « bouillonner, bouillir ».
Voir aussi : un boulage (ci-dessous).
Le verbe ébouillanter (passer à l'eau bouillante), s'ébouillanter (se bruler avec de l'eau bouillante) est dérivé de bouillant. Le nom (une) ébullition (le passage d'un liquide à l'état gazeux sous l'action de la chaleur, un mouvement d'un liquide qui bout, une vive agitation) est emprunté au bas latin ebullitio, ebullitionis « jaillissement par ébullition ».
Bouillon est une ville de Belgique.
On a lu bouillu et boullu pour bouilli.
1. Le nom (un) bouillon blanc (une plante) vient probablement du bas latin bugillonem, accusatif de bugillo « molène », avec l'influence de bouillon due à l'emploi de cette plante en décoction pour ses qualités pectorales. Un bouillon noir est une bardane, une plante.
2. Un bouillon est une agitation qui se produit à la surface d'un liquide, dès qu'il entre en ébullition ; un état d'effervescence ; une bulle, une onde qui se forme dans un liquide en état d'agitation ou d'ébullition ; un aliment liquide où l'on fait bouillir certaines substances. Ce nom est dérivé du radical de bouillir. Un bouillon de culture est un milieu de culture de microbes constitué par une viande macérée ou un hydrolysat de protéines ; un milieu très contaminé ; un milieu favorable à un développement. Familièrement, prendre un bouillon, c'est avaler de l'eau en nageant ; se noyer par suicide ; subir une perte considérable à la suite d'une mauvaise spéculation. Un bouillonnage est la proportion d'invendus pour un journal donné, le bouillon étant l'ensemble des exemplaires invendus d'une publication.
L'adjectif bouillonnant, bouillonnante, signifie qui bouillonne ; qui a la faculté de bouillonner ; qui se trouve en effervescence. Un verre bouillonné présente des bulles d'air. Un vêtement bouillonné est orné de bouillons. Un bouillonné est un ornement d'étoffe plissé en bouillons, en plis bouffants.
Un bouillonnement est l'agitation d'un liquide qui bouillonne ; une agitation violente, un état d'effervescence.
Le verbe bouillonner signifie produire des bulles gazeuses par suite d'ébullition ou de mouvement ; être en effervescence ; pour un tissu, présenter des plis bouffants, faire ces plis.
Une bouillonneuse, un bouillonneur sont des ouvriers chargés d'exécuter, à l'aide de fils de métal et de cannetilles, des franges de métal ; une plisseuse ou un plisseur d'étoffes. Une bouillonneuse, un bouillonneur sont des employés de cuisine. L'adjectif bouillonneux, bouillonneuse, a qualifié ce qui bouillonne ; ce qui produit des bulles gazeuses ; ce qui présente des plis analogues à ceux d'un tissu. Une bouillonnure est le défaut consistant dans la présence de bouillons dans la porcelaine ou la faïence.
Le nom (un) exéma (anciennement : eczéma) (une affection de la peau) est emprunté par l'intermédiaire du latin scientifique eczema au grec ε ́ κ ζ ε μ α, -α τ ο ς « éruption cutanée, eczéma » de ε ́ κ ζ ε μ « sortir, bouillonner ».
Le mot effervescent est emprunté au participe présent effervescens, effervescentis du latin effervescere « s'échauffer, entrer en ébullition ».
Le verbe bouilloter ou bouillotter a signifié bouillir doucement. Une bouillotte est un récipient de métal utilisé pour faire bouillir de l'eau ; un réservoir d'eau chaude installé sur une cuisinière ; un récipient contenant de l'eau chaude et servant à se chauffer ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé de bouillir. Une bouillotte en daim est un chat sphinx. Un bouillottement est l'état d'un liquide qui bouillotte. Une bouillotterie est une fabrique de bouillottes.
Familièrement, les verbes bouéner ou bouiner signifient passer son temps à des activités secondaires ou futiles ; ne pas avancer dans son travail.
Qu’est-ce que tu bouines ? Qu'est-ce que tu fabriques ? Qu'est-ce que tu fais ? (pour marquer l’impatience ou pour exprimer un jugement défavorable sur l’activité d’une personne). Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Peut-être moins connu que les deux précédents, le verbe bouiner (et sa variante bouéner) est emblématique du français que l’on parle dans une région qui inclut grosso modo la Basse-Normandie, une partie de la Bretagne et une partie des Pays de la Loire. En savoir plus : Français de nos régions.
Un boujaron était une mesure en fer-blanc contenant un seizième de litre pour la distribution des boissons aux marins ; une ration d'eau-de-vie des marins. Ce nom est emprunté au provençal boujarroun « petite mesure de fer-blanc qui sert à distribuer les liquides à l'équipage d'un navire », issu par métaphore ironique de boujarroun « bougre, sodomite », emprunté au latin bulgarus « bulgare » (à comparer avec bougre).
Un boujon est un barreau d’un siège, d’une échelle, d’un râtelier ; l’une des barres transversales reliant les montants d’une échelle. Ce nom vient probablement de l'ancien bas francique bultjo « boulon ». On lit aussi un bougeon, un buson, un bouson. Le verbe boujonner signifie garnir de boujons. Voir le Dictionnaire des belgicismes.
Une boukha est une eau-de-vie de figue.
Les adjectifs boukhare ou boukharien, boukharienne, sont relatifs à la Boukharie, une province d'Asie centrale, actuellement Ouzbekistan, dont les habitants sont les Boukhares ou les Boukhariennes et les Boukhariens.
Un boulage est la quantité de linge que l'on met bouillir dans une chaudière. Ce nom est dérivé, avec le suffixe -age, d'une ancienne forme de bouillir.
Une boulaie ou bouleraie sont une plantation de bouleaux.
Une boulaie ou boulaye, boullaye sont une masse courte faite de bois ou de cuir bouilli et que portaient autrefois les huissiers et les sergents de police.
Les noms (une) boulaie ou bouleraie et le nom dialectal (une) boulassière sont dérivés de l'ancien français boul (bouleau).
La boulange est la fabrication du pain par le boulanger ; ce commerce ; le produit de la mouture du blé transformé par la meule en son, gruau, farine.
Le verbe boulanger signifie pétrir et cuire la pâte pour en faire du pain.
je boulange, tu boulanges, il boulange, nous boulangeons, vous boulangez, ils boulangent ;
je boulangeais ; je boulangeai, ils boulangèrent ; je boulangerai ; je boulangerais ;
j'ai boulangé ; j'avais boulangé ; j'eus boulangé ; j'aurai boulangé ; j'aurais boulangé ;
que je boulange, que tu boulanges, qu'il boulange, que nous boulangions, que vous boulangiez, qu'ils boulangent ;
que je boulangeasse, qu'il boulangeât, que nous boulangeassions ; que j'aie boulangé ; que j'eusse boulangé ;
boulange, boulangeons, boulangez ; aie boulangé, ayons boulangé, ayez boulangé ;
(en) boulangeant.
Une boulangère, un boulanger sont celle, celui qui font et qui, le cas échéant, vendent du pain. Les boulangers sont appelés talemeliers dans Le Livre des Métiers. C’est un des noms du boulanger au Moyen Âge. Parmi les autres noms, pestre ou pesteur, du latin pistor, est rare, mais fournier, dérivé de four, est fréquent, comme l’atteste le nom de famille Fournier, très répandu. Boulanger est un mot du nord de la France : en Picardie, le boulanger était appelé boulenc, dérivé de boule (pain rond), à l’aide du suffixe -enc, d’origine germanique. Mais comme boulenc tranchait par sa finale avec les autres noms de métiers, on a ajouté au suffixe -enc le suffixe habituel des noms de métier : -ier, qui se réduisit plus tard à -er après g et ch. En savoir plus : Georges Gougenheim.
La boulangerie est la fabrication et le commerce du pain. Une boulangerie est un lieu où l'on fait le pain ainsique le magasin d'un boulanger. Ce magasin est fréquemment une boulangerie-pâtisserie.
Le général Boulanger était un homme politique français. Le boulangisme est un mouvement politique et ce qui y ressemble. L'adjectif boulangiste est propre à ce mouvement, s'y rapporte. Une, un boulangiste étaient une partisane, un partisan de ce mouvement.
Un terrain boulant s'éboule facilement.
Un (pigeon) boulant peut gonfler son jabot au point de former une boule volumineuse.
voir : bouler (ci-dessous).
Une boulassière est un lieu planté de bouleaux. Les noms (une) boulaie ou bouleraie et le nom dialectal (une) boulassière sont dérivés de l'ancien français boul (bouleau).
Une boulbène ou bolbène sont une terre composée principalement d'argile et de sable. Le nom (une) boulbène est emprunté au gascon boulbeno d'origine incertaine.
Une boule est un objet naturel ou façonné, creux ou plein, de forme sphérique ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom vient du latin classique bulla « bulle d'eau ; objet sphérique ».
Le Dictionnaire des belgicismes indique : une boule (un bonbon, une friandise sucrée) ; une boule sure (un bonbon acidulé) ; une boule de ficelle, de laine (une pelote) ; une boule à aiguilles (une pelote à épingles, à aiguilles) ; une boule de savon (un pain de savon) ; un (chapeau) boule (un chapeau melon).
Être en boule, c'est être en forme de boule. Familièrement, perdre la boule, c'est perdre la tête, avoir un comportement insensé ; mettre en boule, c'est mettre en colère ; avoir les nerfs en boule, avoir l'air en boule, être en boule, c'est être énervé, en colère.
Une boule azurée est un oursin bleu.
Une boule de commande est, en informatique, une boule qui, par rotation dans son logement, permet de déplacer un curseur sur un écran et d'en relever à volonté les coordonnées. En anglais : rolling ball ; trackball. Voir aussi : souris. JORF du 22/09/2000.
Une boule de fort est une boule en bois cerclée de fer, méplate et déséquilibrée par un côté plus lourd que l’autre, pour le jeu du même nom. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
L'adjectif boulé, boulée, a signifié pelotonné(e), recroquevillé(e). Un lapin boulé est ramassé sur lui-même sous l'effet d'un coup de fusil mortel. Un boulé est une étape de la cuisson du sucre. Un roulé-boulé est une culbute qui suit une chute et où le corps se roule en boule pour amortir le choc, en particulier lors de l'atterrissage des parachutistes.
Le nom (un) bowling : un jeu de quilles avec enregistrement automatique du nombre des points obtenus ; un lieu où se pratique ce jeu) vient du mot anglo-américain bowling « jeu de boules » de to bowl « lancer (la boule) ».
La pensée de Pierre de Jade : Rien ne nous met plus en boule que de nous faire rouler.
Une boulè ou boulê était le conseil d'une ancienne cité grecque ; le principal organe du gouvernement démocratique d'Athènes avec l'ecclésia, qui était formé d'un conseil de cinq cents membres tirés au sort annuellement à raison de cinquante par tribu. Ce nom est emprunté au grec "conseil, assemblée" spécialement à Athènes "conseil des Cinq cents, Sénat". Un bouleute était un membre de la Boulè. Un bouleutérion était un bâtiment avec des gradins en hémicycle où siègeaient les bouleutes.
Un bouleau est un arbre et son bois. C'est aussi un balai fait avec ce bois. Ce nom est dérivé de l'ancien français boul, bououl issu d'un latin vulgaire betullus pour le classique betulla d'origine gauloise.
Le nom (une) boulaie ou bouleraie et le nom dialectal (une) boulassière (des plantations de bouleaux) sont dérivés de l'ancien français boul (bouleau).
Les noms (les) bétulacées, bétulinées, bétulées, la famille de plantes dicotylédones qui comprend l'aune et le bouleau, sont dérivés du radical du latin betulla « bouleau ».
La bétuliculture [en anglais : birch syrup production] est la culture et l'exploitation d'une boulaie en vue de la récolte, du traitement et de la transformation de la sève de bouleau. La bétuliculture se pratique principalement en Alaska et en Europe du Nord. Ce nom est dérivé du latin classique betulla, qui signifie « bouleau », et de -culture, sur le modèle d'arboriculture. OQLF.
Les boules de Bichat sont les boules de graisse du haut des joues, sous les pommettes et les tempes de l'homme.
Une boule de neige est de la neige tassée en boule (faire une bataille de boules de neige). Faire boule de neige signifie s'accroître progressivement comme une boule de neige qui augmente de volume en roulant.
Une boule-de-neige est un obier, un arbrisseau ; un champignon
Une boule des moines est un fromage.
Un bull-dog est un chien de garde, une variété de dogue de race anglaise.
Un bouledogue est un chien d'agrément, une variété de dogue de race française ; une personne ayant un comportement semblable à celui du bull-dog.
Le mot anglais bull-dog ayant été francisé en bouledogue, il semble exister de ce fait une confusion entre les 2 races de chiens.
Le nom anglais bull-dog, littéralement « chien pour harceler les taureaux » est composé de bull « taureau » et dog « chien ».
Le nom (un) bull-terrier (un chien) est composé de bull (pour bull-dog) et terrier.
Le goujon à la boulée, la pêche à la boulée sont une façon de pêcher le goujon.
Les verbes bouléguer ou bouliguer, bouliquer signifient agiter, bouger, remuer sans ménagement ; apporter des changements brutaux à quelque chose ; causer une vive émotion à quelqu'un ; s'agiter, bouger, remuer ; aller et venir ; s'exprimer plus ou moins violemment dans le plaisir sans contrainte ; travailler dur. Se bouléguer ou se bouliguer, se bouliquer, c'est se tracasser, se tourmenter. Parallèlement à bouger, le verbe bouléguer, emprunté à l'occitan méridional boulegá "remuer, bouger ; émouvoir" et bien implanté dans le Midi de la France, a gagné Lyon sous la forme bouliguer depuis 1858.
je boulègue, tu boulègues, il boulègue, nous bouléguons, vous bouléguez, ils boulèguent ;
je bouléguais ; je bouléguai ; je boulèguerai ou bouléguerai ; je boulèguerais ou bouléguerais ;
j'ai boulégué ; j'avais boulégué ; j'eus boulégué ; j'aurai boulégué ; j'aurais boulégué ;
que je boulègue, que tu boulègues, qu'il boulègue, que nous bouléguions, que vous bouléguiez, qu'ils boulèguent ;
que je bouléguasse, qu'il bouléguât, que nous bouléguassions ; que j'aie boulégué ; que j'eusse boulégué ;
boulègue, bouléguons, bouléguez ; aie boulégué, ayons boulégué, ayez boulégué ;
(en) bouléguant.
On a lu aussi bouler pour bouiller (1) ci-dessus.
Le verbe bouler a signifié tomber en se ramassant sur soi-même comme une boule ; tuer un lapin, un lièvre ; faire rouler à terre d'un mouvement précipité ; culbuter ; renverser ; donner une forme arrondie. Bouler son texte, ses répliques, c'est précipiter son débit verbal. Bouler les cornes d'un taureau signifie les rendre moins dangereuses par des boules fichées à leur extrémité. Bouler des fleurs artificielles, c'est: donner à l'aide d'une boule, une forme aux pétales. Familièrement, envoyer bouler quelqu'un, c'est l'éconduire ou le renvoyer sans ménagement. Se bouler a signifié se pelotonner ; prendre une forme arrondie. Ce verbe est dérivé de boule.
Le verbe abouler (donner quelque chose ; apporter quelque chose sans retard et quoi qu'il en coute ; payer) est dérivé de bouler.
Le verbe débouler (arriver ou descendre très vite ; fuir ; tomber en roulant) est dérivé de bouler. D'où un déboulé (une course rapide ou un départ à l'improviste), au déboulé (à la sortie du gite).
Un boulerot ou boulereau, bouleron sont un poisson du genre gobie vivant en Méditerranée.
A. Un boulet (1) est un projectile sphérique d'artillerie ; une boule de métal fixée par une chaine à un pied du forçat ; une contrainte, une obligation pesante ; un aggloméré de charbon ; en Belgique, c'est une grosse boulette de viande hachée, porc ou porc et veau (un boulet-frites). Tirer à boulet(s) rouge(s) sur quelqu'un ou sur quelque chose, c'est l'attaquer en termes violents. Un bouletage est une agglomération en boulettes d'un minerai pulvérisé. Des lettres bouletées (1)sont terminées en boule. Une boulette est une petite masse molle ou dure, de forme plus ou moins arrondie ; une petite boule ; une bévue ; un fromage blanc fermenté présenté dans une forme moulée (la boulette d’Avesnes).
B. Un boulet (2) est la grosseur ronde que forme chez le cheval l'articulation du canon et du paturon. Un cheval bouleté (2) a une bouleture, une déviation du boulet en avant chez un ongulé.
Les noms (un) boulet et (une) boulette sont dérivés de boule.
1. Une bouleuse, un bouleur sont une actrice, un acteur qui boulent leur texte, qui précipitent leur débit verbal. Ce nom est dérivé de bouler.
2. Une jument bouleuse, un (cheval) bouleux sont courts et trapus et par conséquent propres aux gros travaux. Un (homme) bouleux signifiait qu'il est fort, qui a des muscles. Ce mot est dérivé de boule.
bouleute, bouleutérion : voir boulè (ci-dessus).
Un boulevard est une fortification extérieure d'une place forte constituée par un terre-plein en avant des remparts ; ce qui sert de défense, de protection, de sauvegarde ; une promenade publique plantée d'arbres ; une large voie de communication et d'échanges des grandes villes. Le Boulevard est, à Paris, le boulevard qui va de la place de la République à la Madeleine, les cafés, les salles de spectacles de ce boulevard que fréquentent les artistes. Le théâtre de boulevard a pour but de divertir. Ce nom est probablement emprunté au moyen néerlandais bolwerc « bastion » plutôt qu'au moyen haut allemand bolwërc ; la finale du mot a été ultérieurement assimilée au suffixe -ard. Le français a été à son tour emprunté par les autres langues romanes.
Des rues particulièrement larges portent le nom de boulevards ou d’avenues. Le mot boulevard, emprunté au Moyen Âge à l’allemand ou au néerlandais, a signifié d’abord « rempart ». Mais peu à peu les villes ont abattu leurs anciennes fortifications et les ont remplacées par des promenades publiques qui ont gardé ce nom. À Paris, les noms des grands boulevards et des boulevards extérieurs sont justifiés bien que l’enceinte qu’ils ont remplacée n’ait pas été fortifiée. Mais sous le Second Empire, on a abusivement donné le nom de boulevards à de larges rues percées dans le centre de la ville (comme le boulevard Saint-Michel). En savoir plus : Georges Gougenheim.
On a lu boulevarder signifiant flâner sur les Grands Boulevards, à Paris.
L'adjectif boulevardière, boulevardier est relatif à l'esprit, à la vie des Grands Boulevards de Paris. Une boulevardière, un boulevardier désignaient des habitués des établissements des Boulevards ; des auteurs qui donnent dans le genre boulevard.
Un boulevari ou boulvari étaient un vacarme, un tumulte ; un désordre. Ces noms sont peut-être formés de bouler et de varier.
L'adjectif bouleversant, bouleversante, signifie qui agite, trouble, émeut profondément. On a lu une bouleversante, un bouleversant pour des personnes qui ont un air catastrophé. L'adjectif bouleversé, bouleversée, qualifie ce qui est mis sens dessus dessous ; quelqu'un qui est ébranlé, profondément troublé ; quelqu'un qui est ému. Un bouleversement est un renversement, un retournement, une mise sens dessus-dessous ; une perturbation profonde, un trouble violent ; une émotion intense, un changement radical, une transformation de fond en comble. Le verbe bouleverser signifie retourner, mettre sens dessus-dessous ; agiter, troubler, émouvoir profondément. Ce verbe est un composé tautologique, formé de bouler pris au sens de « renverser, abattre » et de verser.
Un boulgour est un blé concassé.
Un boulier (1) ou un bolier, une boulière, boulièche, boullière, bouillette, bouliche, boulèche,... sont un filet de pêche. Le nom (un) boulier (1) est emprunté au provençal boulié, bouliech, de l'ancien provençal bolech, probablement issu du bas latin bolǐdium, bolědium emprunté au grec β ο λ ι ́ δ ι ο ν attesté comme diminutif de β ο λ ι ́ ς « sonde » mais qui a pu représenter également le diminutif de β ο ́ λ ο ς « fait de lancer le filet » puis « filet ».
Un boulier (2) est un appareil destiné au calcul élémentaire et formé de dix tringles sur lesquelles coulissent des boules ; un appareil composé de boules que le joueur déplace le long d'une tringle pour comptabiliser ses points. Ce nomest dérivé de boule.
bouliguer : voir bouléguer (ci-dessus).
Une boulimie est un accès répété d’hyperphagie, de fringales alimentaires, auxquels met fin une sensation inconfortable de réplétion, associés à une préoccupation excessive concernant le contrôle pondéral, avec alternance habituelle entre des périodes boulimiques et anorexiques ; une sensation continuelle de faim intense et entrainant la consommation d'une grande quantité de nourriture ; un grand appétit ; un désir immense et impérieux de quelque chose. Ce nom est emprunté au grec β ο υ λ ι μ ι ́ α littéralement « faim » (λ ι μ ο ́ ς) « de bœuf » (β ο υ ̃ ς), à comparer avec faim de loup. Une diaboulimie ou autorestriction insulinique : une pratique qui vise, pour une personne diabétique insulinodépendante s’estimant en excès pondéral, à limiter, de sa propre initiative, la prise de poids par une réduction de la dose d’insuline qu’elle s’administre.
L'adjectif boulimique qualifie ce qui présente un rapport avec la maladie de la boulimie ou avec une grande faim. Un visionnage boulimique est la pratique qui consiste à regarder à la suite un très grand nombre de contenus audiovisuels, notamment les épisodes d’une même série télévisée. Une, un boulimique sont ceux qui sont atteints de boulimie ; ceux qui mangent beaucoup.
Du grec nous vient la boulimie, interprétée tantôt comme le fait d’avoir « une faim de bœuf » (expression supplantée dans l’usage par la « faim de loup »), tantôt comme le désir de manger un bœuf. En savoir plus : Académie française
Un boulin est un trou pratiqué dans un mur de colombier et servant de nid aux pigeons ; un vase de terre servant au même usage ; un trou pratiqué dans un mur pour y engager les traverses servant à soutenir les poutres horizontales d'un échafaudage ; une poutre horizontale d'un échafaudage. L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
Un boulinage est l'action d'aller à la bouline, les boulines halées le plus près possible. Une bouline est une corde tressée qui servait aux châtiments corporels sur les bâtiments de guerre ; la partie du gréement dite manœuvre courante, et servant à orienter la voile de biais pour lui faire prendre le vent de côté ; une voile ainsi placée. Ce nom est probablement emprunté au moyen anglais bou(e)line « cordage » dont le deuxième élément est line « corde ». Courir la bouline, c'est subir ce châtiment. Faire de la bouline, c'est faire de la voile. Le verbe bouliner signifie haler la bouline ; aller à la bouline, recevoir le vent de côté. Uune boulinette est la bouline du petit hunier. Un (voilier) boulinier navigue à la bouline, au plus près du vent.
Un boulingrin est un parterre de gazon entouré le plus souvent de bordures. Taillé en boulingrins signifie taillé comme le sont les arbustes qui entourent les boulingrins. Ce mot est une adaptation de bowling-green, littéralement « emplacement gazonné autour d'un jeu de boules », composé de bowling « jeu de boules » et de green « pelouse ».
bouliquer : voir bouléguer (ci-dessus).
Le boulisme est l'ensemble des jeux de boules ; la pratique des jeux de boules. Une, un bouliste sont ceux qui jouent aux boules. Les adjectifs bouliste et boulistique sont relatifs aux jeux de boules. Un boulodrome est un terrain aménagé pour la pratique des jeux de boules. On a lu une, un boulomane pour une amatrice, un amateur du jeu de boules. Ces mots sont dérivés de boule.
Le verbe boulocher signifie, pour un tricot ou un tissu, former des boules pelucheuses.
Un bouloir est un rabot ; un instrument utilisé par les tanneurs ; une bouille, une longue perche de bois léger terminée par un tampon, utilisée pour agiter le fond de l'eau et en faire sortir le poisson. Ce nom est dérivé de l'ancien verbe bouler (1) « remuer en fouillant ».
Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'un bouloir est une sorte de jeu avec cinq quilles.
Un boulon est un moule de fer rond pour faire les tuyaux de plomb ; une pièce du métier de tisserand ; une tige de fer filetée, ronde ou prismatique, comportant une tête et un écrou et servant à relier entre elles des pièces de bois ou de métal. Ce nom est dérivé de boule, avec le suffixe -on.
Un boulon d'ancrage est un boulon dont la tête ou l'extrémité non filetée est insérée dans une maçonnerie ou des fondations afin de fixer un élément de construction à l'autre extrémité. En anglais : anchor bolt. OQLF.
Un boulon pyrotechnique ou boulon explosif sont un boulon muni d’un dispositif pyrotechnique, dont la destruction sur commande entrayne la rupture de la liaison mécanique qu’il assurait. Les boulons pyrotechniques sont utilisés en particulier pour réaliser la séparation des étages d’appoint d’un lanceur. En anglais : explosive bolt ; pyrotechnic bolt ; pyrotechnic fastener. Voir aussi : étage d'appoint, séparation pyrotechnique. JORF du 06/06/2014.
Un boulonnage est un assemblage de pièces au moyen de boulons. Ce nom a aussi familièrement désigné un travail. Un déboulonnage ou un déboulonnement sont l'action de déboulonner ; le résultat de cette action.
L'adjectif boulonnais, boulonnaise, est relatif à Boulogne-sur-Mer dont les habitants sont les Boulonnaises et les Boulonnais, et à ses environs. On lit un (cheval ou mouton) boulonnais.
Le verbe boulonner signifie arrêter, assembler des pièces de fer ou de charpente au moyen de boulons, et, familièrement, travailler. Déboulonner, c'est enlever des boulons ; démonter ce qui était boulonné ; détruire le prestige d'une personne ; déposséder quelqu'un de son poste, de sa place. L'adjectif indéboulonnable peut qualifier quelqu'un qui ne peut pas être destitué ou révoqué.
Une boulonnerie est une fabrique de boulons et d'écrous forgés ; la partie de la grosse quincaillerie qui concerne la vente des boulons. Une boulonnière, un boulonnier sont des ouvriers qui exécutent à la machine des corps de boulons. Une boulonnière ou un boulonnier sont une tarière de charpentier servant à percer les trous de boulons. Ces noms sont dérivés de boulon.
1. L'adjectif boulot, boulotte, qualifie quelqu'un qui est petit et rondelet. Un (pain) boulot est de forme arrondie, ovale. Ce mot est dérivé de boule, avec le suffixe -ot.
2. Un boulot est un travail : aller au boulot, rentrer du boulot, chercher un boulot. L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
1. Le verbe boulotter (manger) est soit dérivé de boulot « pain en forme de boule »« repas, nourriture » soit de même origine que boulotter (2) avec une contamination de boulot.
2. Le verbe boulotter qui signifiait mener un train de vie tranquille, sans surprise, est dérivé de bouler « rouler ».
Le verbe boultiner, qui signifiait courir en sautant, est peut-être dérivé de boulette « petite boule ».
L'adjectif boulu, boulue, signifiait de forme arrondie. Ce mot est dérivé de boule.
Un boulvari ou boulevari est un vacarme, un tumulte ; un désordre. Ce nom est peut-être formé de bouler et de varier.
Remarque : boum tend à se confondre avec boom.
Un boom est une hausse soudaine, habituellement de courte durée, d'un ou de plusieurs titres boursiers, voire de toute la cote ; une phase de hausse générale de tous les indices économiques, concernant notamment la production, les prix et la spéculation ; une prospérité subite et considérable ; une augmentation de prix, de valeur ; une réclame bruyante en vue de lancer une affaire. Être en plein boom (ou boum), c'est être en pleine activité, se développer rapidement. Faire un boum ou un boom, c'est avoir un succès retentissant, faire une forte impression.
Boum (pour suggérer le bruit soudain, fort et grave). Faire boum, c'est éclater ; exploser. Un boum est un grand bruit. Une boum ou surboum sont une surprise-partie, une soirée où on danse. Les verbes boumer ou boomer signifient faire du bruit autour ou à l'occasion d'un évènement, d'une promotion, d'une candidature. Le verbe boumer signifie être en forme ; aller bien ; et, au Canada, faire la noce, faire la bombe. Ça boume ? Ça va ? Ça convient ?
Un baby-boom est une augmentation forte et rapide de la natalité à l'intérieur d'une aire géographique et dans un espace de temps déterminés. Une, un boomer ou baby-boomer sont des personnes nées pendant le baby-boom qui a suivi la Seconde guerre mondiale. OK boomer ! Je n'écoute pas tes arguments car tu ne réagis qu'en fonction de ton âge. Un papy-boom est une augmentation du nombre de personnes âgées.
L'anglais boomburb qualifie, aux États-Unis, des municipalités suburbaines comprises dans les limites d’une des 50 plus grandes aires métropolitaines, ayant connu une croissance supérieure à 10 % sur trois périodes inter-censitaires depuis les années 1970, en savoir plus : Géoconfluences
Un haut-parleur de graves [en anglais : boomer ; woofer] est un haut-parleur spécialement conçu pour assurer la reproduction des fréquences basses du spectre audible.
On a lu le provençal boumian pour bohémien.
Un bouniou ou bougnou, boniau... sont une cavité creusée au fond de la bure et servant à recueillir les eaux provenant des galeries. Le nom (un) bougnou ou bouniou est un terme liégeois (voir : CNRTL).
Une bouque est une embouchure d'une passe, d'un canal, d'un bras de mer. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal boca « bouche, ouverture », en provençal moderne bouco, terme maritime « passe ».
Familièrement, le verbe bouquer signifiait donner un baiser par contrainte. Faire bouquer quelqu'un, c'est le forcer à faire ce qui lui déplait ; l'amener à renoncer, refuser, craindre, ne pas oser entreprendre. Faire bouquer le renard, le blaireau, etc. signifie les faire sortir de leur terrier. Ce verbe est probablement emprunté au provençal moderne bouca « tourner ou appuyer la bouche contre ».
Un bouquet (1) est un ensemble de végétaux ; un assemblage, une botte de fleurs ; ce qui y ressemble.
C'est le bouquet ! C'est le comble !
Un bouquet garni est un petit paquet lié de plantes aromatiques.
Un bouquet de Saint-Eloi ou bouquet de Saint-Eloy est une enseigne d'un maréchal-ferrant constituée de fers à cheval soudés assemblés en rosace.
Un bouquet énergétique est la répartition, généralement exprimée en pourcentages, des énergies primaires dans la consommation d'un pays, d'une collectivité, d'une industrie. En anglais : energy mix. JORF du 25/04/2009.
L'adjectif bouqueté (1), bouquetée, qualifie ce qui est garni de bouquets d'arbres, de fleurs. Le verbe bouqueter (1) a signifié garnir de bouquets d'arbres, de fleurs.
je bouquète, tu bouquètes, il bouquète, nous bouquetons, vous bouquetez, ils bouquètent ;
je bouquetais ; je bouquetai ; je bouquèterai ; je bouquèterais ;
j'ai bouqueté ; j'avais bouqueté ; j'eus bouqueté ; j'aurai bouqueté ; j'aurais bouqueté ;
que je bouquète, que tu bouquètes, qu'il bouquète, que nous bouquetions, que vous bouquetiez, qu'ils bouquètent ;
que je bouquetasse, qu'il bouquetât, que nous bouquetassions ; que j'aie bouqueté ; que j'eusse bouqueté ;
bouquète, bouquetons, bouquetez ; aie bouqueté, ayons bouqueté, ayez bouqueté ;
(en) bouquetant.
Un (jardin) bouquetier est garni de fleurs. Un bouquetier est un vase à bouquet. Une bouquetière, un bouquetier composent et vendent des bouquets de fleurs.
Un bouquet (2) est un arôme qui donne une qualité spéciale à un vin, une liqueur. L'adjectif bouqueté (2), bouquetée, qualifie ce qui a un arôme spécial ; ce qui est agréablement parfumé. Le verbe bouqueter (2) signifie donner du bouquet, un arôme spécial.
Le mot œnanthique (qui est relatif au bouquet du vin, à son arôme) est une traduction de l'expression bouquet de vin par œn- « vin » (du grec ο ι ̃ ν ο ς) et -anthe « fleur, bouquet ».
Le nom (un) bouquet (1 et 2) vient d'une forme normanno-picarde du francien boscet, boschet, à comparer avec boqueteau.
Un bouquet (3) est un noir museau, une gale qui affecte le museau du mouton. Ce nom est dérivé de bouque, une forme normanno-picarde de bouche.
Un bouquet (4) est un petit bouc, un chevreau ; un lièvre ou un lapin mâle, un bouquin ; une grosse crevette rose. Ce nom est issu par analogie de l'ancien français bouquet « petit bouc » diminutif de bouc.
Pour conclure, arrêtons-nous un instant sur le crustacé que les savants nomment palaemon serratus, proprement « Palaemon (dieu marin grec) en forme de scie », et dont le nom courant est bouquet. Lui aussi doit son origine, à plusieurs titres, aux caprins : le bouquet tire son nom de bouc, d’abord parce qu’il est un peu plus gros que la crevette, comme le bouc est un peu plus gros que la chèvre, mais aussi parce qu’il saute comme un bouc, et enfin parce que ses longues antennes rappellent la barbe de ces animaux... En savoir plus : Académie française.
Un bouquetin (1) est une chèvre des montagnes. Ce nom est probablement emprunté à l'ancien haut allemand steinboch, de même sens, composé de stein « rocher » et de boch « bouc », littéralement « bouc vivant dans les rochers ».
Un bouquetin (2) ou boucage sont une plante.
Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'une bouquette est une crêpe faite avec de la farine de sarrasin pure ou mélangée à de la farine de froment.
En Belgique, un bouquet-tout-fait est un œillet du poète.
Un bouquin (1) est un livre. Ce nom est emprunté à un diminutif du moyen néerlandais boec « livre ». Le verbe bouquiner (1) signifiait rechercher les vieux livres aux étalages des libraires ou des bouquinistes ; il signifie lire. Une bouquinerie est une collection, un assemblage de vieux livres ; le fait de rechercher, d'acheter des bouquins, de vieux livres ; un commerce de vieux livres. Une bouquineuse, un bouquineur sont ceux qui fouillent les étalages des libraires ou des bouquinistes pour trouver de vieux livres ; ceux qui aiment lire. Une, un bouquiniste sont une revendeuse, un revendeur de vieux livres, de publications diverses.
Un bouquin (2) est un vieux bouc ; le mâle du lièvre ou du lapin. Ce nom est dérivé de bouc. Le verbe bouquiner (2) signifie couvrir la femelle.
Un bouquin (3) est l'embouchure d'une petite trompe de chasse faite avec une corne de bœuf ; une trompe de chasse ; l'embouchure d'une pipe. Ce nom est à rattacher à l'étymon latin bucca « bouche ».
En Suisse, un bour est un valet d'atout, au jeu de yass.
Le nom (un) bouracan (un tissu de grosse laine utilisé autrefois dans la confection de manteaux de pluie) est emprunté à l'arabe barrakān « étoffe de poil de chameau » d'où le latin médiéval barracānus.
Une bourbe est une boue épaisse qui se forme et se dépose au fond d'une eau stagnante ; ce qui est vil, bas, abject. Ce nom vient probablement du gaulois borvo. Un bourbelier est le poitrail du sanglier. L'adjectif bourbeux, bourbeuse, qualifie ce qui est plein de bourbe, ce qui est boueux, fangeux ; ce qui charrie de la bourbe, du limon ; ce qui est impur, vil. Une (tortue) bourbeuse vit dans la bourbe.
Un bourbier est un lieu en creux dont le sol est recouvert de bourbe ; une situation infâme, une infamie, une abjection ; une situation difficile, sans issue. Un bourbier alimentaire [en anglais : food swamp] est une zone où l'on trouve une surabondance de commerces offrant de la nourriture de piètre qualité nutritionnelle. OQLF.
Le verbe bourbiller a signifié patauger dans la boue. Un bourbillon était un petit amas de boue ; la zone centrale d'un furoncle constituée par des tissus nécrosés et du pus.
Les verbes débourber et embourber sont dérivés de bourbe. D'où un débourbage, un débourbeur, un embourbement. Le verbe désembourber (tirer hors de la bourbe ou de la boue ; tirer d'embarras) est dérivé d'embourber.
Une Bourbonne, un Bourbon sont des membres de la famille des Bourbons, dont une des branches régna sur la France depuis le roi Henri IV. Un nez bourbon ou bourbonien, bourbonnien, à la bourbon est un nez busqué et assez fort. L'adjectif bourbonien, bourbonienne ou bourbonnien (1), bourbonnienne, qualifie ce qui est propre à la famille des Bourbons, a rapport à elle, l'évoque ; quelqu'un qui est attaché à la dynastie, à la cause des Bourbons. Une bourbonienne ou bourbonnienne, un bourbonien ou bourbonnien, une, un bourboniste, bourbonniste sont des partisans des Bourbons. On a lu le verbe se bourboniser signifiant se rallier au parti des Bourbons, se ranger à leurs idées, et l'adjectif bourbonnique qualifiant ce qui est caractéristique des Bourbons, est digne d'eux.
L'adjectif bourbonnais (1), bourbonnaise, est relatif à l'ancienne province du Bourbonnais, tirant son nom de la localité de Bourbon-l'Archambault, dont les habitants sont les Bourbonnaises et les Bourbonnais. Un bourbonnais est une coiffure. Une bourbonnaise est une plante ; une sorte de chanson burlesque ; une poule. Bourbon est le nom de la seigneurie tirant son nom de la localité de Bourbon-l'Archambault.
L'adjectif bourbonnais (2), bourbonnaise, est relatif à la ville de Bourbonne-les-Bains, en France, dont les habitants sont les Bourbonnaises et les Bourbonnais.
L'adjectif bourbonnien (2), bourbonnienne, est relatif à la ville de Bourbon-Lancy, en France, dont les habitants sont les Bourbonniennes et les Bourbonniens.
Une bourbouille est une dermatose secondaire à l’occlusion des canaux sudoraux eccrines dans leur partie superficielle après une hypersudation abondante, caractérisée par une éruption atteignant habituellement le tronc et faite d’éléments très inflammatoires papulovésiculeux, avec parfois un halo autour du pore, plus ou moins prurigineux. Ce nom est probablement emprunté au portugais borbulha "bouton, ampoule, pustule", un déverbal de borbuhlar "bouillonner".
une (poule de) Bourbourg
Le nom (un) bourcet (une voile au tiers) est emprunté au néerlandais boegzeil "voile [zeil] de proue [boeg]", avec peut-être l'influence de bourse (1) pour le -r-.
Une bourdaine est un arbrisseau dont le bois sert à la fabrication de la poudre de chasse ou de la poudre à canon. Une bourdaine marine est un argousier, un arbre ou arbuste.
Un bourdalou ou une bourdaloue sont une tresse garnie d'une boucle ou d'un ruban entourant la forme d'un chapeau, d'une coiffure militaire ; une toile très résistante ; un vase de nuit ; un entremets chaud de fruit divers. Ce nom de divers objets se rattache plus ou moins directement au prédicateur Bourdaloue.
Familièrement, une bourde (1) est une histoire inventée pour amuser ou pour dissimuler la vérité ; une erreur grossière due à l'ignorance ou à l'étourderie. Le verbe bourder a signifié dire des bourdes, des plaisanteries. On a lu une bourdeuse, un bourdeur pour ceux qui disent des bourdes.
Une bourde (2) est un étai permettant de soutenir provisoirement un navire échoué ; une longue perche servant aux bateliers à diriger leur embarcation sur les rivières, les canaux. Ce nom est un dérivé régressif de bourdon (1) « long bâton ».
Une bourde (3) est un mélange de sel et de soude servant à la fabrication du savon et du verre. Ce nom est emprunté de même que le languedocien bourdo et le sicilien burda, à l'arabe burdī « typha angustata », peut-être identique à bardī « papyrus ».
Un bourdelot est une pomme ou une poire enrobée de pâte et cuite au four. On lit aussi un bourdon. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une bourdigue ou bordigue sont une enceinte formée avec des claies, composée de différents réservoirs, et qui, au bord de la mer, sert à prendre ou à garder le poisson. Ces noms sont empruntés au provençal bourdigo, bordigo, à rapprocher de l'ancien provençal borda « fêtu, immondice ».
Un bourdillon est un merrain, un bois de chêne refendu servant à faire des futaies, des douves de tonneaux ; au Québec, c'est une motte de terre gelée ou de neige durcie. Par bourdillons signifie par petits tas inégaux. Ce nom est probablement dérivé de bourde (2).
Un bourdon (1) est un bâton de pèlerin surmonté généralement par une gourde ou un ornement en forme de pomme ; un meuble d'armoiries qui représente un bâton de pèlerin ; pour la couture, c'est une sorte de ganse. Ce nom vient de l'accusatif burdonem du bas latin burdo « mulet » puis « support, baguette ». Planter le bourdon signifiait s'établir dans un lieu. Un point (de) bourdon est un point de broderie utilisé en lingerie. Une bourdonnière, un bourdonnier (1) sont des pèlerins, des porteurs de bourdon. Un bourdonnier (2) ou une bourdonnière sont une penture dans un gond renversé, d'arrondissement en haut d'un chardonnet, de support de bois dans un moulin.
Un bourdon (2) est un insecte hyménoptère de la famille des abeilles ; un bruit monotone et sourd imitant celui des insectes ; un ton qui forme la basse continue ; une cloche ayant un son très grave ; une tristesse invincible. Ce nom est probablement une formation onomatopéique. Avoir le bourdon signifie avoir le cafard.
Au sein des hyménoptères, les bourdons forment un seul groupe sous un seul genre Bombus avec environ 250 espèces répertoriées dans le monde dont 29 dans le Nord de la France. Ils se classent dans le groupe des aculéates qui réunit abeilles, guêpes et fourmis. Dans la famille des « abeilles » au sens large (apidés), les bourdons constituent un sous-groupe (Bombini) aux côtés des abeilles (Apini), des euglossines et des mélipones (deux groupes tropicaux). [...]
La nomenclature populaire engendre une autre forme de confusion à propos des mâles des abeilles domestiques appelés en langage populaire … faux bourdons (sans trait d’union ; faux-bourdon désigne de son côté une forme de chant !). Bruns et velus sur le thorax mais très peu sur l’abdomen, ils sont bien moins gros et moins trapus que les vrais bourdons ; on notera aussi leurs yeux très grands qui occupent l’essentiel de la tête ; et ils n’ont pas de dard contrairement aux ouvrières de la ruche.
On trouve aussi des « imitations de bourdons » au sein des diptères (mouches, moucherons, moustiques et alliés). À priori, aucune confusion n’est possible vu que ces derniers n’ont qu’une paire d’ailes versus deux chez les hyménoptères ; mais quand les uns ou les autres sont posés avec les ailes repliées, ce caractère devient inopérant à observer !
Extrait de Bourdon : qui es-tu ? (Zoom nature). Voir aussi : Quand les bourdons jouent à roule-ta-bille ; L’efficacité discutée des nichoirs à bourdons ; Le cycle de vie des bourdons ; Les bourdons apprennent à récolter le pollen des coquelicots.
L'adjectif bourdonnant, bourdonnante, signifie qui bourdonne ; où l'on entend bourdonner (des oreilles bourdonnantes) ; qui donne l'apparence d'une activité un peu fébrile.
Un bourdonnement est un bruit sourd et monotone ; un bruit produit par le battement des ailes des insectes, et parfois de certains petits oiseaux ; un bruit sourd, un vrombissement ; un murmure produit par la réunion d'un grand nombre de voix humaines indistinctes ; un ton de basse continue produit par certains instruments ; un son produit par les cloches et en particulier par celles qui sont appelées bourdons ; des vibrations aéroélastiques de faible amplitude affectant la cellule d'un avion (en anglais : buzz. JORF du 22/09/2000). Un bourdonnement d'oreille est un acouphène, une perception sonore non liée à une vibration du monde extérieur, inaudible par l’entourage.
Le verbe bourdonner signifie émettre un bourdonnement ; faire entendre un bruit sourd et monotone en battant des ailes ; émettre un bruit plus ou moins fort allant du ronronnement au vrombissement ; murmurer de façon continue des paroles indistinctes ; donner l'apparence d'une grande activité un peu fébrile ; s'agiter, faire du bruit, sans être très efficace ; s'affairer de manière indiscrète, moucharder ; extérioriser ses préoccupations en importunant son entourage ; pour certains instruments, émettre un ton de basse continue ; chanter en bourdon ; pour des grosses cloches, résonner ; mouvoir le battant d'une cloche de façon à la faire résonner sans la mettre en branle.
Un oiseau bourdonneur bourdonne. Un bourdonnier (3) est un appareil employé en apiculture pour éloigner les mâles ou faux bourdons des ruches. Une bourdonnière est un piège à bourdons.
Un bourdon (3) est une erreur de composition qui se traduit par l'omission d'un mot ou d'un membre de phrase. Ce nom est dérivé de bourde (1). Une bourdonnière ou un bourdonnier (4), une, un bourdonniste étaient des ouvriers typographes qui faisaient souvent des bourdes.
Un bourdonnet était un rouleau de charpie qu'on pose sur une plaie pour absorber le pus et empêcher le recollement des bords. L'origine de ce nom est obscure.
bourdonneur, bourdonnier, bourdonnière, bourdonniste : voir bourdon (ci-dessus).
Un bourg est une agglomération rurale moins importante que la ville, voir le Dictionnaire des régionalismes de France. En Grande-Bretagne, c'était une agglomération fortifiée qui jouissait d'une indépendance administrative et politique et qui était représentée au Parlement. Ce nom est issu du croisement entre le latin burgus « fortification, tour fortifiée, redoute » emprunté au grec π υ ́ ρ γ ο ς « tour, enceinte garnie de tours », et le bas latin burgus « ensemble d'habitations fortifiées » issu du germanique burg « localité, ville fortifiée ».
Un bourg est une agglomération plus petite qu'une ville fonctionnant comme un petit centre rural. Il n'y a pas de différence objective entre un gros bourg et une petite ville. En savoir plus : Géoconfluences.
Une bourgade est un village dont les maisons sont plus disséminées que dans le bourg. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal borgada de même sens, attesté depuis 1392, dérivé de l'ancien provençal borc « bourg ». On a lu une bourgadière, un bourgadier désignant une habitante, un habitant d'une bourgade, d'un bourg.
Une, un bourgmestre est le titre donné en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Suisse, etc. au premier magistrat des villes et dont les fonctions sont analogues à celles du maire en France.
Le nom (un) faubourg est une altération, sous l'influence de faux, de l'ancien français forsborc de même sens, composé du préfixe fors « hors de » (du latin foris) et de borc (bourg).
Une, un bourge est une façon familière de désigner une bourgeoise, un bourgeois, celle, celui qui appartient à la classe moyenne et dirigeante.
Une bourgeoise, un bourgeois étaient une libre habitante, un libre habitant d'une ville, qui jouissait de certains privilèges ; une citoyenne, un citoyen d'une ville ; celle, celui qui possède le droit de cité communal [Suisse] ; celle, celui qui appartenait à la classe supérieure du tiers état. Ce nom désigne maintenant celle, celui qui appartient à la classe moyenne et dirigeante, n'exerçant aucun métier manuel et jouissant d'une situation aisée ; celle, celui qui se soucie principalement de sa tranquillité et de son bien-être. Ce nom, dérivé de bourg avec le suffixe -ois, s'applique d'une part au développement d'une classe sociale moyenne, faite surtout de marchands, intermédiaire entre les nobles et les manants (pagenses, rustici), d'autre part dès le Moyen Âge aux privilèges des bourgeois, habitants des bourgs affranchis de la justice féodale, et au 19ème siècle à ceux des bourgeois par opposition à la classe ouvrière.
On a lu une beurgeoise, un beurgeois désignant une, un jeune né(e) en France de parents maghrébins immigrés, qui a généralement grandi en banlieue, dans une cité, et a réussi professionnellement.
L'adjectif bourgeois qualifie ce qui est relatif, propre aux bourgeois ; ce qui est typique de cette classe sociale ; ce qui se rapporte au corps des personnes qui ont le droit de cité dans une commune suisse ; celui qui manque de grandeur d'âme par souci excessif de la sécurité et de la réussite matérielles ; celui qui fait preuve d'un conservatisme étroit.
Une franc-bourgeoise, un franc-bourgeois, au Moyen Âge, était exempte, exempt de charges municipales en raison de sa dépendance vis-à-vis d'un seigneur, d'un ecclésiastique ou du roi.
L'adjectif bourgeoisant a qualifié celui qui joue au bourgeois, qui essaie de parvenir à l'état de bourgeois.
L'adverbe bourgeoisement signifie d'une manière bourgeoise.
En Suisse, l'adjectif bourgeoisial est relatif à la bourgeoisie. Le pluriel est bourgeoisiaux.
Une bourgeoisie est la qualité de bourgeois au Moyen Âge ; une classe sociale ; l'ensemble des bourgeois, de ceux qui n'exercent pas de métier manuel ; le droit de cité que le bourgeois suisse possède dans sa commune d'origine ; le corps des personnes qui possèdent le droit de cité dans une commune suisse.
Un bourgeoisisme a désigné le caractère, la qualité de bourgeois.
L'adjectif débourgeoisé a qualifié celui qui n'a plus ses habitudes conservatrices et morales, qui n'est plus embourgeoisé. On a lu le verbe désembourgeoiser signifiant enlever à une personne son caractère bourgeois.
Le verbe embourgeoiser signifie donner le genre de vie propre à la bourgeoisie. S'embourgeoiser, c'est prendre des habitudes d'ordre, de confort, de respect des conventions. D'où un embourgeoisement.
Un bourgeon est une excroissance apparaissant sur certaines parties des végétaux et donnant naissance aux branches, aux feuilles, aux fleurs et aux fruits ; ce qui est susceptible de se développer ; un bouton poussant sur la peau. Ce nom vient du latin vulgaire burrionem, accusatif de burrio, dérivé du bas latin burra « étoffe grossière » (voir : bourre).
L'adjectif bourgeonnant qualifie ce qui se couvre de bourgeons ou ce qui est couvert de boutons.
Un bourgeonnement est une formation de bourgeons ; la première manifestation d'un phénomène ou le premier développement ; un mode de reproduction par voie asexuée de certains organismes animaux ou végétaux inférieurs ; une formation et un développement de bourgeons charnus à la surface d'une plaie.
Le verbe bourgeonner signifie produire des bourgeons ; apparaitre, se manifester pour la première fois ; commencer à se développer ; se reproduire par bourgeonnement ; se couvrir de boutons ; former un bourrelet, produire des bourgeons charnus à la surface d'une plaie.
L'adjectif bourgeonneux qualifie ce qui est couvert de bourgeons ou de boutons.
Le nom (une) gemme est emprunté au latin gemma « bourgeon » « pierre précieuse ».
Un bourg-épine est un alaterne, un arbrisseau.
Un bourgeron ou bergeron sont une courte blouse de toile que portaient les ouvriers, les soldats. Le nom (un) bourgeron est un terme des dialectes septentrionaux rouchi bougéron « sarrau ou surtout de toile fort court, à l'usage des bucherons » dérivé de l'ancien français bo(u)rge « sorte de toile », du latin vulgaire burrica, dérivé de burra (bourre).
L'adjectif berruyer, berruyère, est relatif à Bourges, une ville en France, dont les habitants sont les Berruyères et les Berruyers.
C’est aussi le nom latin de cet animal, asinus, qui permet de comprendre l’expression, aujourd’hui vieillie, porter, prendre les armes de Bourges, armes qui montraient autrefois un âne assis dans un fauteuil. Durant la guerre des Gaules, cette ville fut assiégée par les troupes de César. Au nombre des chefs gaulois commis à sa défense se trouvait un certain Asinius Pollio, qu’une attaque de goutte cloua sur sa chaise un jour où fut tentée une sortie. Il ne put y participer et en laissa la direction à ses lieutenants. Quand il apprit que ses troupes, en partie défaites, commençaient à se débander, il se fit porter dans sa chaise au milieu des combattants, dont il ranima si bien le courage par la force de conviction de ses harangues que ceux-ci chassèrent les Romains. Plus tard, on confondit les noms Asinius et asinus et, quand la ville de Bourges se dota d’armes, celles-ci représentèrent, dans un premier temps, un âne assis dans un fauteuil. En savoir plus : Académie française.
Des bourgettes ou kraméridés sont des poissons.
Une, un bourgmestre est le titre donné en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Suisse, etc. au premier magistrat des villes et dont les fonctions sont analogues à celles du maire en France. Voir le Dictionnaire des belgicismes. Ce nom est emprunté au moyen haut allemand burgemeister, bürgemeister, bürgermeister, burgemeister, composé de bürger « bourgeois » et de meister « maitre ».
Une, un webmestre sont une administratrice, un administrateur de site internet.
Une bosselle ou un bourgnon sont une nasse de pêche allongée et à ouverture conique pour capturer les anguilles.
Un bourgogne est un vin de la région de Bourgogne. Au Québec, bourgogne est la couleur de ce vin. Une bourgogne est un foin de Bourgogne, un sainfoin, une petite Bourgogne. Ce nom vient de celui de la province de Bourgogne, en bas latin Burgundia, le pays où s'établirent les Burgundiones, un peuple germanique, voir : bourguignon et burgonde.
Un bourgou ou burgu est un pâturage, une cuvette inondée ou une plaine d'inondation de la vallée et du delta intérieur du Niger. Une bourgoutière est un pâturage excellent constitué surtout de Echinochloa stagnina, le gamawarel des Peuls, une graminée panicée.
En argot, un bourgue ou un broque, un broc étaient un sou. Le nom (un) bourgue est une altération de l'argot bourque « sou », métathèse de l'argot bro(c)que « double, pièce de monnaie » forme normanno-picarde de broche (de fer) « obole ».
Un bourgueil est un vin. L'adjectif bourgueillois, bourgueilloise, est relatif à Bourgueil, une commune en France, dont les habitants sont les Bourgueilloises et les Bourgueillois
Une bourguépine ou un nerprun purgatif sont un arbrisseau.
Les bourgueticrinides sont un taxon de crinoïdes articulates.
L'adjectif bourguignon, bourguignonne, est relatif à la Bourgogne, une région en France, dont les habitants sont les Bourguignonnes et les Bourguignons. Le bourguignon est le français régional de Bourgogne. Des bourguignons sont de gros morceaux de glace détachés de la banquise et laissant passer les bateaux de pêche. Ce mot vient du latin Burgundionem, accusatif de Burgundio « burgonde ».
L'adjectif dialectal bourguignot, bourguignote ou bourguignotte, signifie qui est de la Bourgogne. On lit une Bourguignote ou Bourguignotte, un Bourguignot. Une bourguignote ou bourguignotte est un casque utilisé pour la première fois dans les armées des Ducs de Bourgogne. Ce mot vient du radical de bourguignon, avec le suffixe -ot(e).
une (sauterelle) bouriane
On a lu un bourlet ou bourelet pour un bourrelet.
Les bourletiellidés sont la famille de collemboles symphypléones comprenant le genre pseudobourletiella.
Une bourlingue était un congé donné à un ouvrier. Être dans la bourlingue signifiait être dans une situation difficile, précaire.
Le verbe bourlinguer signifie, pour un navire, avancer péniblement, se fatiguer à la manœuvre ; pour une personne, travailler difficilement, sans profit, sans succès ; lutter péniblement, se fatiguer pour un piètre résultat ; voyager beaucoup, mener une vie aventureuse. Ce verbe est peut-être à rattacher à boulingue « voile supérieure voisine de la hune », les deux mots étant d'origine incertaine. Un bourlingueur est un bateau qui roule et tangue facilement. Une bourlingueuse, un bourlingueur sont ceux qui voyagent beaucoup, qui aiment la vie aventureuse ; ceux qui ont des difficultés pour vivre. Ce nom a aussi désigné des patrons menaçant toujours de congédier l'ouvrier.
En Belgique, une bourlotte est une petite boule, une excroissance.
Une bournonite est un sulfure de cuivre, de plomb et d'antimoine naturel, cristallisant dans le système orthorhombique. Ce nom est dérivé, avec le suffixe -ite, de celui du minéralogiste français J.-L. de Bournone en l'honneur de qui ce minéral fut ainsi désigné en 1805 par le britannique R. Jameson.
En Suisse, le verbe bouronner signifie se consumer lentement ; couver sous la cendre.
Une bourrache est une plante médicinale annuelle, à fleurs bleues, à feuilles velues, de la famille des borraginacées, et ayant des vertus sudorifiques. Ce nom est emprunté au latin médiéval borago, borrago, probablement emprunté à l'arabe abûaraq « père de la sueur », devenu būaráq par altération populaire. En argot, l'exclamation De la bourrache ! signifiant Tu me fais suer ! une bourrache était un endroit où le voleur transpire beaucoup, par exemple une cour d'assises.
Les borraginacées ou borraginées, boraginacées sont la famille de plantes ayant la bourrache pour type.
une borraginacée ou borraginée, boraginacée
Une bourrade est une poussée brusque et brutale faite à quelqu'un avec la crosse d'un fusil, ou d'une partie du corps ; une poussée donnée comme marque familière d'amitié ; une vive attaque ou riposte au cours d'une conversation. Ce nom est dérivé de bourrer « maltraiter ». Le verbe bourrader a signifié donner des bourrades.
Un bourrage est l'action de bourrer, de boucher, de remplir ; la matière qui produit ce bourrage ; un incident de fonctionnement qui en résulte ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé de bourrer. Un bourrage de crâne est une présentation sous un jour faussement favorable d'une situation compromise ; des mensonges, des bobards ; une propagande intensive.
Une bourraponie est une culture sur bourre de coco.
A. Un bourras est une bure, une toile grise en étoupe de chanvre ; un bourreau (1), une coiffure pyramidale montée sur une couronne de bure.
B. Un bourras est une étoffe grossière, une grosse toile ; un chiffon ; un filet ou une grande pièce d’étoffe grossière, servant surtout à divers usages agricoles (drap de vannage, transport du foin, du fourrage, du tilleul, etc.) ; une charge transportée dans un bourras.
Le nom (un) bourras est dérivé de bourre. On lit aussi une bourrasse. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une bourrasque est un coup de vent violent, qui survient subitement ; un mouvement de colère explosif ; un accès de mauvaise humeur. On a lu bourrasquer signifiant se livrer ou exposer à des bourrasques, à des emportements brusques. Une bora est un vent de terre du Nord Nord-Est, sec et froid, soufflant avec violence l'hiver sur les côtes de l'Adriatique. Le nom (une) bourrasque est probablement emprunté à l'italien bur(r)asca, bor(r)asca lui-même étant issu de bora, forme vénitienne et triestine issue du latin boreas « vent du nord ».
une bourrasse (1) : voir bourras (ci-dessus).
Une bourrasse (2) est une pièce d’étoffe très épaisse, généralement carrée, de laine ou de coton, dont on enveloppe le bébé au maillot par-dessus les couches. Ce nom est emprunté à l’occitan, principalement au languedocien où il dérive du sens premier "étoffe grossière" (voir : bourras). On lit aussi un bourrasson et un bourrassou. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Au Québec, le verbe bourrasser signifie maltraiter, rudoyer.
Un aliment bourratif, de la nourriture bourrative bourrent, nourrissent avec excès.
Une bourre est un amas de poils provenant de la peau d'animaux à poils ras (bovins, chevaux) grattée avant tannage, utilisé en bourrellerie et pour la fabrication du feutre ; un poil plus court, plus laineux et plus épais que le poil proprement dit, et qui, caché extérieurement par celui-ci, protège la peau ; tout amas de laine, déchets textiles, matières souples et compressibles, souvent sous forme de poils ou de brins, qui peut servir à remplir une enveloppe de tissu, une cavité ; une matière (étoupe, papier, etc.) bourrée dans les armes à feu au-dessus de la charge pour la retenir et la presser ; le partie la plus grossière de textiles avec laquelle on fabrique des fils ou étoffes d'aspect bourru ; une matière de bourrage pour les trous de mine. Par analogie, une bourre est le duvet végétal qui se trouve sur les bourgeons, plus rarement sur les fleurs, feuilles, fruits ou troncs de certaines plantes ; la gousse des légumineuses ; l'épi du trèfle ; le calice de certaines fleurs ; une sorte de duvet laineux mélangé parmi les écailles qui constituent les yeux de certaines plantes, particulièrement ceux de la vigne (de là le verbe débourrer dont on se sert pour désigner le développement des yeux, c'est-à-dire leur transformation en bourgeons). Ce nom vient du bas latin burra « étoffe grossière » attesté dès le 4ème siècle au sens figuré synonyme de nugae.
Les dictionnaires d'argot signalent plusieurs emplois qui semblent se rattacher plutôt au verbe bourrer. À pleine bourre signifiait en plein, tout à fait (déconner à pleine bourre). De première bourre signifiait de premier ordre, excellent (un costar de première bourre). Par référence au chien qui arrache des poils au lièvre, se tirer la bourre signifie rivaliser à fond pour la victoire finale. De bourrer, au sens de « bloquer, arrêter », être à la bourre signifie être en retard. De bourrer, au sens de « rouer de coups », un bourre était un gendarme, un policier, mais on a aussi proposé comme étymon bourrique, au sens de « (méchant) policier ».
Le verbe ébouriffer est probablement à rattacher, de même que le provençal esbourrifa, esbourrifla, esburifia « ébouriffé, dérangé, éparpillé » au bas latin burra, en français bourre, en provençal bourro, bouro.
L'adjectif bourré, bourrée, qualifie ce qui est plein, bien rempli ; un endroit où l'on s'entasse ; quelqu'un qui est ivre, qui est saoul. Être bourré de connaissances, c'est être très érudit.
Le remords est un sentiment douloureux de honte et de regret que fait naître la conscience d’avoir mal agi. Ce nom vient du latin mordere, « mordre ». Le remords est donc une morsure, un tourment. C’est pour cette raison que l’on dira d’un individu qu’il est « bourrelé de remords », c’est-à-dire qu’il souffre comme s’il était aux mains du bourreau ou, comme on disait jadis, du tourmenteur, et non qu’il est « bourré de remords », quand bien même, en lui, ces remords seraient fort nombreux. Académie française.
A. Une bourrée est un fagot de menues branches. Ce nom vient du participe passé de bourrer (proprement « ce avec quoi on bourre un fagot »).; les menues branches dont on bourre l'intérieur du fagot. Le proverbe Fagot cherche bourrée signifiait Les gens de même sorte sont volontiers en commerce les uns avec les autres.
B. Une bourrée est une danse ; un air de musique. Ce nom est soit le même mot que bourrée (A), cette danse se faisant autour d'un feu de joie (à comparer avec l'évolution de brandon) soit issu du participe passé de bourrer au sens de « maltraiter, porter des coups » en raison des mouvements violents de cette danse.
Un bourreau (1) est un bourrelet, un amas de bourre ; un bourrelet, un ornement de la coiffure des femmes. Ce nom est dérivé de bourre. L'adjectif bourrelé, bourrelée, qualifie ce qui est rembourré, ce qui forme des bourrelets, des renflements. Le verbe bourreler (1) signifie rembourrer.
je bourrèle ou je bourrelle, tu bourrèles ou tu bourrelles, il bourrèle ou il bourrelle, nous bourrelons, vous bourrelez, ils bourrèlent ou ils bourrellent ;
je bourrelais ; je bourrelai ; je bourrèlerai ou bourrellerai ; je bourrèlerais ou bourrellerais ;
j'ai bourrelé ; j'avais bourrelé ; j'eus bourrelé ; j'aurai bourrelé ; j'aurais bourrelé ;
que je bourrèle ou que je bourrelle, que tu bourrèles ou que tu bourrelles, qu'il bourrèle ou qu'il bourrelle, que nous bourrelions, que vous bourreliez, qu'ils bourrèlent ou qu'ils bourrellent ;
que je bourrelasse, qu'il bourrelât, que nous bourrelassions ; que j'aie bourrelé ; que j'eusse bourrelé ;
bourrèle ou bourrelle, bourrelons, bourrelez ; aie bourrelé, ayons bourrelé, ayez bourrelé ;
(en) bourrelant.
Un bourrelet était un cylindre de tissu ou de matière souple rempli de bourre, par exemple pour servir de coussin ; c'est une longue gaine de tissu remplie de bourre (ou par extension une bande de feutre, caoutchouc, mousse plastique) qui, ajustée à une ouverture, sert à isoler de l'air et du bruit un appartement ou à amortir un choc. Un bourrelet était un bandeau rembourré, puis coiffure à bandeau protégeant des chocs la tête des jeunes enfants ; une couronne de tissu garni de bourre, diversement disposée sur les coiffures ; une coiffure féminine plus ou moins brodée et enrichie des 14ème et 15ème siècles ; un rouleau de tissu fixé sous les vêtements pour élargir les hanches et gonfler la jupe, un ornement au bas d'une robe. Par analogie de forme, un bourrelet est une protubérance, une saillie, un renflement circulaire ou non, par exemple de chair ou de graisse ; l'ébauche de certains organes chez l'embryon ; en botanique, c'est le nom donné, d'une manière générale, aux divers renflements ou saillies, de formes et de grosseurs variables, qui résultent d'une accumulation de sève qui s'est plus ou moins lignifiée. Un bourrelet est aussi la saillie circulaire à la bouche des anciens canons ou des douilles de projectiles ou des étuis de cartouches ; le boudin, la saillie du bandage d'une roue servant à guider le wagon sur le rail : un cordage tressé ou une garniture de bois fixée à la coque des embarcations en certains points pour les protéger contre les chocs et les frottements ; un rebord roulé d'une plaque de métal. Ce nom est dérivé de bourre (avec le suffixe -et) par l'intermédiaire du dérivé en ancien français bourrel, à comparer avec bourreau (1).
Une bourrelière, un bourrelier sont des artisans, des ouvriers qui fabriquent, réparent, vendent les harnais des chevaux et des bêtes de somme, ainsi que certains articles en cuir. On a lu bourretier pour bourrelier. Une bourrellerie est un commerce, un magasin de vente du bourrelier. La bourrellerie, c'est les techniques en usage dans le métier de bourrelier ; ce métier.
Un bourreau (2) était un exécuteur des arrêts de justice chargé d'appliquer la torture ou d'infliger la peine de mort ; c'est celui qui exerce des violences avec cruauté ; celui qui fatigue, obsède, ennuie son entourage. On lit parfois une bourrelle. Ce nom est dérivé de bourrer qui signifiait « maltraiter », avec le suffixe -eau, -elle.
L'adjectif bourrelé (2), bourrelée, qualifie quelqu'un qui est tourmenté, en proie à la torture morale. Être bourrelé d'affaires : être surchargé de travail. Être bourrelé de remords, c'est être tourmenté, harcelé par les remords, les regrets. Un bourrèlement était un tourment physique semblable à celui que ferait subir un bourreau ; l'état d'une personne bourrelée de remords. Le verbe bourreler (2) a signifié tourmenter comme le ferait un bourreau. Ce verbe est dérivé de bourreau (2), en ancien français bourel.
Une bourre-goule est du riz au lait à la cannelle. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Du bourre-mou est une parole trompeuse, fallacieuse, souvent utilisée pour passer sous silence le problème ou la question.
Un bourre-pif est un coup de poing dans le visage ; une bataille à coups de poing.
Bourrer quelque chose, c'est le remplir complètement de bourre ou de matière souple ; enfoncer la bourre dans une arme à feu que l'on vient de charger et la tasser avec la baguette ; remplir aux limites de la capacité et en tassant la matière qui sert à remplir. Bourrer, c'est, pour un chien, forcer l'arrêt sur le gibier ; pour un cheval, foncer, se lancer brusquement en avant contre la volonté de son cavalier ; pour une chose, constituer un arrêt à la manière de la bourre ou d'un objet bourré. Familièrement, bourrer quelqu'un de nourriture, c'est le faire manger avec excès ; bourrer le crâne à quelqu'un, c'est lui raconter des histoires peu vraisemblables ou présenter une situation compromise sous un jour mensongèrement favorable ; bourrer quelqu'un de coups, bourrer la gueule à quelqu'un, c'est le frapper ; bourrer le mou (à quelqu'un, de quelqu'un), c'est le tromper, l'abuser. En Belgique, bourrer un animal ou quelqu'un, c'est le chasser, le pousser avec brusquerie. Familièrement, se bourrer de pain, se bourrer de gâteaux, c'est en manger avec gloutonnerie ; se bourrer, c'est se saouler ; se bourrer de coups, c'est s'accabler mutuellement de coups. Les verbes débourrer, ébourrer et embourrer, rembourrer, sont dérivés de bourrer qui est dérivé de bourre.
Un bourret était un vin nouveau. Une bourrette est la soie grossière qui entoure le cocon ; un déchet de soie naturelle qu'on obtient lors de la filature de la schappe ; une étoffe en bourrette de soie.
Une bourreuse, un bourreur étaient ceux qui bourrent ; ceux qui maltraitent ; des blagueurs. Un bourreur de crâne ou bourreur de mou sont celui qui présente mensongèrement une situation compromise sous un jour favorable ; celui qui trompe l'opinion publique par ses paroles ou écrits.
Le verbe bourriauder signifiait torturer quelqu'un, le malmener.
Une bourriche est un panier oblong, grossièrement tressé, sans anses ; un sac en filet qu'on immerge pour conserver vivants les poissons. Une bourriche d'huitres est une cloyère. Ce nom est d'origine obscure. Familièrement, une bourriche est une tête ; une bourrique, une personne bête, idiote ; un bourrichon est une tête. Monter le bourrichon à quelqu'un, c'est le faire espérer ; se monter le bourrichon, c'est s'illusionner ; se remonter le bourrichon, c'est se remonter le moral. Le sens familier est une métaphore ironique comme cafetière, carafe, carafon, tirelire, fiole, etc.
Un bourricot est un âne de petite taille ; une personne sotte et bornée. C'est kif-kif bourricot signifie c'est absolument la même chose. Ce nom a été réemprunté par le français d'Algérie à l'espagnol borrico, plutôt que dérivé de bourrique.
Le nom (une) bourride (un plat de poissons) est emprunté au provençal bourride, bourrido, issu de boulido « ce qu'on fait bouillir », de bouli (bouillir).
Le bourrier était l'ensemble des végétaux spontanés ; les mauvaises herbes ; des balayures, des déchets, des détritus, des ordures. Un bourrier était un déchet trainant par terre ; une chose légère et sans valeur ; une ordure ; un récipient destiné aux ordures ménagères ; une personne qui enlève les ordures ; un éboueur ; un fétu, un grain de poussière. Une caisse à bourrier est une poubelle. On lit aussi une manne à bourriers. Un ramasse-bourrier est une petite pelle à bords relevés et à manche court pour ramasser sur le sol les détritus. On a lu aussi un bourier. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un bourrillon est un petit amas de bourre qui se forme dans la soie grège ; c'est le plus développé des yeux basilaires situé à l'articulation du sarment et du bois de l'année précédente.
Les noms (un) bourrier et bourrillon sont dérivés de bourre.
En argot, un bourrin est un mauvais cheval ; celui qui utilise la brutalité, qui manque de délicatesse ; une personne facile, portée sur les rapports sexuels. L'adjectif bourrin qualifie quelqu'un qui est brutal, primaire ; qui recherche les rapports sexuels. Ce mot est emprunté, avec une transposition ironique, à bourrin « âne », un mot dialectal issu de bourrique avec changement de suffixe.
Une bourrine est une maison rurale caractéristique du marais vendéen. Ce terme dialectal de l'Anjou, de la région nantaise, et du haut-manceau, est d'origine obscure.
Familièrment, une bourrique est un âne, une ânesse ; une personne têtue, stupide, méchante. Faire tourner quelqu'un en bourrique, (faire) tourner quelqu'un à bourrique [Belgique], c'est l'exaspérer par des taquineries malveillantes et incessantes. Tête de bourrique ! Quelle bourrique ! Ce nom est emprunté à l'espagnol borrico « âne », du latin populiare bŭrrīcus, une altération, sans doute sous l'influence de bŭrrus « roux » et de bŭrra « bure », du latin būricus « petit cheval ». L'Espagne exportait en effet une race particulière d'ânes, appelée plus tard race poitevine.
Le verbe bourriquer a signifié dénoncer quelqu'un aux policiers ; avoir une relation sexuelle. Une bourriquette, un bourriquet étaient une ânesse, un âne de petite taille ; autres sens : CNRTL. Une bourriquière, un bourriquier étaient une conductrice, un conducteur d'ânes.
Notre animal n’a pas meilleure réputation chez nos voisins ; en Espagne, on dit de quelque personne sotte es un borrico (c’est un âne), voire es un cacho de burro (c’est un morceau d’âne). Notons d’ailleurs que c’est de l’espagnol borrico qu’est emprunté notre bourrique, et sa variante bourrin. Lui-même le tenait du latin populaire burricus, forme altérée, sous l’influence de burrus, « roux », de buricus, qui désignait un petit cheval roux. En savoir plus : Académie française.
Un bourroir est un instrument servant à bourrer. Ce nom est dérivé de bourrer.
L'adjectif bourru, bourrue, signifiait vêtu(e) de bourre ; qui a l'apparence ou les traits caractéristiques de la bourre ; il signifie brusque et rude ; autres sens : CNRTL. Un vin bourru est un mout en cours de fermentation alcoolique. L'adverbe bourrument a signifié d'une manière bourrue. Une bourrure est un rembourrage ou une bourre ; un coussin. Les mots bourru et bourrure sont dérivés de bourre.
Une bourse (1) est un petit sac que l'on ferme à l'aide d'un cordon, utilisé pour porter sur soi des pièces de monnaie ; ce qui y ressemble ; une somme d'argent disponible ou allouée ; une ressource en argent ; une membrane qui a la forme d'une poche, d'un sac. Ce nom vient du bas latin byrsa (bursa) « cuir ».
Une, un gâte-bourse étaient une voleuse, un voleur.
Une capselle bourse-à-pasteur ou bourse de capucin, bourse-à-berger, boursette sont une plante.
Dans une autre chronique (Bourse-à-pasteur : banale mais super conquérante), nous avons présenté la capselle bourse-à-pasteur, cette modeste plante, ultra-banale, devenue presque cosmopolite grâce à sa très forte adaptabilité à toutes sortes de conditions et de milieux de vie liés aux activités humaines. Mais l’une de ses bottes secrètes tient sans doute dans ses graines aux propriétés plus qu’étonnantes et qui ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques. Nous allons donc ici nous concentrer sur ces seules graines car il y a beaucoup à raconter avec le meilleur pour la fin ! Extrait de La bourse-à-pasteur et ses super-graines (Zoom nature).
Une bourse lisse et une bourse loulou sont des poissons.
Une bourse (2) est un lieu aménagé pour suivre les cours ou pour conclure des transactions sur les valeurs mobilières, industrielles, ou sur les biens de consommation ; un lieu où sont évaluées, échangées, vendues, diverses choses.
Une bourse est un marché où se confrontent l’offre et la demande d’une catégorie de biens ou de services. Exemple : les bourses des matières premières (or, cuivre, zinc, etc.). Lorsque l’on évoque « La Bourse », il s’agit le plus souvent du lieu où s’échangent des supports financiers et en premier lieu les actions ou titres de propriété des grandes sociétés qui ont fait le choix de se financer en ouvrant leur capital au public. Auparavant ces échanges s’effectuaient dans les locaux même de la Bourse, aujourd’hui ils sont très majoritairement dématérialisés et effectués par ordinateur. En savoir plus : Dico de l'éco.
Une bourse d'objets virtuels est une revente ou une mise aux enchères par leur propriétaire d'objets virtuels obtenus au cours d'un jeu vidéo. Les objets virtuels peuvent être notamment des accessoires, une vie supplémentaire ou un bonus de temps. En anglais : skin betting, skin gambling. Voir aussi : coffre-surprise. JORF du 29 mai 2022.
Une bourse du travail est un lieu où se réunissent les syndicats ouvriers.
Une bourse professionnelle ou rencontre interprofessionnelle sont une manifestation permettant un échange d'informations ou des négociations entre professionnels d'un ou de plusieurs secteurs d'activité sur les problèmes les concernant. En anglais : workshop. JORF du 22/09/2000.
Les verbes embourser et débourser sont dérivés de bourse. Le verbe rembourser est dérivé d'embourser, d'où dérembourser.
Le nom (une) fonte (2) (chacun des sacs attachés de chaque côté d'une selle pour y mettre les pistolets) est emprunté, probablement avec influence de fonte (1), à l'italien fonda « bourse, étui à pistolets » et celui-ci au bas latin funda « petite bourse » (en latin classique funda « fronde »).
Le nom (un) marsupial (un mammifère dont le développement embryonnaire s'achève dans une poche ventrale) est un dérivé savant du latin marsupium « bourse », du grec μ α ρ σ ι ́ π ι ο ν.
On remarque aussi une oschéocèle (une tumeur ou tuméfaction des bourses).
Un bourseau est une grosse moulure qui s'étend le long du sommet d'un toit ; un outil de couvreur permettant de façonner le zinc ou le plomb. Ce nom (bousseau en 1531) est dérivé de bosse (1) avec l'influence de bourse (1) à l'origine de la forme moderne.
Une boursette ou bourrache sont une plante.
Ue boursette est une petite bourse ou une mâche.
Un boursicaut ou boursicot était une petite bourse ; une somme économisée peu à peu. Ce nom est dérivé de bourse (1) avec le suffixe -aud (variante -aut) avec l'élargissement d'origine obscure en -icaut, puis l'attraction de -ot.Un boursicotage (1) était l'action de faire de petites économies. Le verbe boursicoter (1) signifiait se constituer un boursicot, mettre de l'argent de côté.
Un boursicotage (2) est l'action de faire de petites opérations de bourse. Le verbe boursicoter (2) signifie spéculer, effectuer de petites opérations en bourse. Une boursicoteuse, un boursicoteur spéculent pour un faible montant ou en petites quantités. L'adjectif boursicotier, boursicotière, qualifie ce qui a rapport à la bourse. Une boursicotière, un boursicotier jouent à la bourse.
Une boursière, un boursier (1) étaient ceux qui fabriquent ou qui vendent des bourses ; ceux qui tiennent la bourse commune, qui gèrent l'argent d'une société ou d'une association. Une (élève, étudiante) boursière, un (élève, étudiant) boursier bénéficient d'une bourse d'études.
Une boursière, un boursier (2) effectuent des opérations à la bourse. L'adjectif boursier, boursière, qualifie ce qui concerne la bourse et ses diverses activités.
Un boursillement était l'action de boursiller. Le verbe boursiller signifiait fournir, à plusieurs en se cotisant, une petite somme pour une dépense commune ; tirer continuellement de petites sommes de sa bourse ; vider sa bourse. Ce verbe est dérivé de bourse, avec le suffixe -iller.
Un bourson était un gousset, une petite poche ou une bourse de cuir, attachée au dedans de la ceinture du haut de chausses. Ce nom est dérivé de bourse, avec le suffixe -on.
Les graphies précédant les rectifications de 1990 sont également admises : boursouflage, boursouflé, boursouflement, boursoufler, boursouflure.
Un boursoufflage est l'état de ce qui est boursouflé ; une enflure du style, une pompe excessive. L'adjectif boursoufflé, boursoufflée, qualifie une partie du corps enflée, grosse et molle ; un style, un ton, une parole ampoulés, grossi. On a lu une boursoufflée, un boursoufflé pour des personnes grosses et grasses. L'ancien mot bousouflé formé de bod- exprimant le gonflement et de soufflé est devenu boursouflé par croisement avec bourré « rempli de bourre ».
Un boursoufflement est l'action de boursouffler, le résultat de cette action ; une augmentation de volume d'une substance soumise à l'effet de la chaleur. Le verbe boursouffler signifie rendre enflé, gros et mou par endroits, distendre ; enfler un style, le rendre ampoulé. Se boursouffler, c'est devenir enflé, gros et mou par endroits, se distendre ; augmenter de volume. Une boursoufflure est une distension, un gonflement par places du tissu cellulaire ; une emphase ; un gonflement de soi, une énorme prétention.
Un bousage est une utilisation de bouse pour améliorer la teinture d'un tissu. Un bousard, c'est une fiente ou des fumées molles du cerf au printemps. Un bousat est une partie d'un pâturage où de la bouse a été déposée.
En Afrique du Nord, un bousbir est un quartier réservé. Ce nom est une altération, en arabe parlé au Maroc, du nom français Prosper qui servait couramment à désigner un souteneur (Prosper youp-là boum, c'est le roi du macadam, une chanson de Vincent Scotto), d'où son emploi pour désigner une maison de tolérance ou le quartier réservé à la prostitution.
Une bouscarle de Cetti ou fauvette cetti, bousquerle de Provence [bouscarlido en provençal] sont une fauvette, un oiseau.
Le nom (un) bouscatier (un bucheron) est emprunté au provençal moderne bouscatié, probablement du latin médiéval boscaderius, à rattacher à boscus (bois).
Au Québec, un bouscueil est un mouvement des glaces sous l'action du vent, de la marée ou du courant.
Une bousculade est un heurt violent et rapide qui peut blesser, dérégler ; une attaque violente et rapide visant à désorganiser les troupes ennemies ; un heurt violent qui renverse ; un heurt de l'épaule ou d'une autre partie du corps par lequel une personne, souvent involontairement, en pousse une autre ; des remous, plus ou moins violents provoqués par la foule ; une agitation désordonnée causée par le grand nombre et l'affolement ; une hâte, une précipitation.
L'adjectif bousculant, bousculante, signifie qui bouscule, qui renverse. L'adjectif bousculé, bousculée, signifie renversé(e) ; ballotté(e), secoué(e) en tous sens ; agité(e) parce que trop affairé(e). Un bousculement est une bousculade, l'action de bousculer ; une agitation, un remous.
Le verbe bousculer signifie heurter quelqu'un ou quelque chose avec violence et vivacité en le renversant ou non ; heurter violemment de manière à renverser ; renverser en créant le désordre ; écarter des personnes en les poussant ; renverser, détruire afin de rénover des systèmes devenus routiniers ; contraindre une personne à se presser ; déranger quelqu'un dans ses occupations. Ce verbe est un composé tautologique formé du moyen français bousser « heurter » emprunté au moyen haut allemand bôzen « frapper, heurter » correspondant à l'ancien bas francique bôtan (voir bouter) et de culer « marcher à reculons » dérivé de cul. L'adjectif et le nom bousculeur, bousculeuse, signifient qui bouscule, qui malmène.
Une bouse est l'excrément des bovins. L'origine de ce nom est incertaine, peut-être gauloise.
Le verbe bouser signifie, pour un bovin, évacuer de la bouse ; faire l'aire d'une grange avec un mélange de terre et de bouse de vache ; soumettre un tissu à l'opération du bousage. On a lu une bouseuse, un bouseux pour une paysanne, un paysan.
Les bousiers sont les insectes coléoptères scarabéidés ou géotrupidés qui amassent du fumier, des boulettes ou des poires de bouses dans des cellules de galeries souterraines pour nourrir leurs larves.
Sans eux, l’élevage du bétail serait impossible en plein air : les bouses et crottins s’accumuleraient dans les pâtures et stériliseraient progressivement les surfaces en herbe ; les colons en Australie en ont fait l’expérience au 19ème siècle ! Le terme informel de bousiers désigne un ensemble de coléoptères (voir la chronique générale) qui se nourrissent, autant les adultes que les larves, des excréments des herbivores, autrement dit les bouses des vaches, le crottin des chevaux ou les crottes des moutons et chèvres si on se limite aux seuls animaux domestiques d’élevage. Ils représentent une biodiversité très méconnue à part l’iconique scarabée rouleur de boules de crottin (mais qui n’est pas le plus courant ni le plus représentatif) : plus de 270 espèces sont ainsi connues en France et on peut trouver dans une seule bouse de vache plus de 15 espèces différentes ! Dans cette chronique, la première d’une série que nous allons leur consacrer compte tenu de leur extrême importance écologique, nous allons présenter les trois grandes « familles » de bousiers, leurs caractères généraux et leur mode de reproduction. Extrait de : Les bousiers, des éboueurs fouisseurs (Zoom nature). Voir aussi : De quoi se nourrissent vraiment les bousiers ? (Zoom nature).
Voir aussi : bousage, bousard, bousat, bousin.
1. Un bousillage est un mortier composé de chaume et de terre détrempée. Le verbe bousiller signifie maçonner, construire en bousillage. Ce verbe est dérivé de bouse. Une bousilleuse, un bousilleur sont des ouvriers qui construisent en pisé.
2. Familièrement, un bousillage est un ouvrage bâclé, fait trop rapidement et sans soin ; un massacre, une destruction. Le verbe bousiller signifie abimer ; exécuter un travail trop vite et mal ; tuer ; massacrer une chose. Une bousilleuse, un bousilleur (2) sont ceux qui travaillent mal, qui gâchent l'ouvrage.
Familièrement un bousin (1) ou bouzin était un mauvais lieu, un cabaret borgne. Faire du bousin, c'était faire du tapage, du vacarme. Ce nom est emprunté à l'anglais bousing(-ken) « cabaret de bas étage », composé de bousing « action de boire avec excès, ivrognerie » de to bouse « boire à l'excès, s'enivrer », et de ken « lieu de rencontre des brigands et des mendiants ». Une bousineuse, un bousineur étaient des tapageurs, des faiseurs de bousin.
Un bousin (2) est une tourbe de mauvaise qualité ; la partie tendre que l'on enlève préalablement sur une pierre de taille ; une masse de glace spongieuse et remplie d'herbes, de sable, de terre. Ce nom est dérivé de bouse.
En Belgique, un bousin est un désordre.
Une bousine ou bouzine était un instrument de musique à vent proche de la cornemuse. En argot, c'était un instrument de musique ; une cuisine roulante ; une locomotive ; un camion ; une mitrailleuse ; une motocyclette ; une auto. Ce nom vient du latin bucina « cornet de bouvier, trompette » (voir buccin 1).
Un bousingot était un chapeau de marin en cuir bouilli, à bords plats, légèrement relevé ; un jeune romantique au costume négligé ; un anarchiste ; un cabaret mal famé. Un bousingotisme était les doctrines et mœurs des bousingots. L'ancien nom (un) bouzingo « tapage » est dérivé de bousin (1) au sens de « tapage » et de « cabaret mal famé », avec le suffixe argotique -go(t). Un bousingot en est peut-être dérivé par métonymie et réinterprétation du suffixe comme nom de personne ou de chose.
Une bousserole ou busserole sont un arbrisseau. Ces noms sont empruntés au provençal moderne bouisserolo, dérivé de bouis (buis).
Un bousset est un récipient portatif en bois ou en terre cuite, de faibles dimensions et contenance, reproduisant la forme d’un tonneau, muni d’une anse, et utilisé en particulier par le vigneron pour transporter commodément sa ration de vin à la vigne. Ce nom est emprunté à l'ancien occitan. Un garde-bousset est un petit chien que les paysans emmènent avec eux lorsqu’ils vont travailler aux champs, et qui est chargé de la garde des vêtements et du bousset. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une boussingaultia est une plante. Boussingault était un agronome français.
Une boussole est un instrument construit d'après les propriétés que possède l'aiguille aimantée de se diriger vers les pôles magnétiques de la terre ; un instrument de mesures électromagnétiques ; un instrument utilisé pour les relevés topographiques et servant à mesurer l'angle que forme une droite du terrain avec le méridien magnétique ; un objet qui sert à diriger ; un objet dont la valeur sert de référence ; une personne dont le jugement sert de guide. Perdre la boussole, c'est être décontenancé, devenir comme fou parce qu'on ne sait plus comment ni où diriger sa pensée. Être déboussolé, c'est avoir perdu le bon sens, la rectitude de jugement. Déboussoler quelqu'un, c'est le désorienter.
Les formes de latin médiéval évoquées plus haut ont donné naissance aux dérivés buxtula, bustula, bussula, qui signifient tous « petite boîte ». En passant du latin à l’italien, ces noms ont évolué en bussolo et bossolo, à l’origine de petits vases de bois, mais aussi en bussola, que nous avons emprunté pour en faire notre « boussole », celle-ci étant ainsi nommée parce que, jadis, cet instrument était placé dans une petite boîte de bois. En savoir plus : Académie française.
Familièrement, une boustifaille est un repas plantureux ; de la nourriture. Ce nom est une formation expressive à partir de bouffer « manger gloutonnement ». Le verbe boustifailler signifie faire bonne chère, manger le plus souvent avec excès. Une boustifailleuse, un boustifailleur sont des gros mangeurs.
En Belgique, un boestring ou boustringue est un hareng fumé.
Le nom (un) boustrophédon (un type d'écriture archaïque utilisé par les orientaux et les Grecs) est la transcription du grec β ο υ σ τ ρ ο φ η δ ο ́ ν (de β ο υ ̃ ς « bœuf » et σ τ ρ ο φ α ́ ς, α ́ δ ο ς « qui se meut en tournant ») « en tournant d'une ligne à l'autre, comme les bœufs d'un sillon à un autre » « en écrivant alternativement de gauche à droite, puis de droite à gauche ».
Du grec nous vient aussi le plus rare boustrophédon, composé à l’aide de strephein, « tourner », que l’on retrouve dans strophe, et qui désigne un type d’écriture très ancien dans lequel la main du scribe, qui écrivait alternativement de gauche à droite et de droite à gauche, imitait le mouvement des bœufs, qui changent le sens de leur marche à chaque fois qu’ils arrivent au bout d’un sillon. En savoir plus : Académie française.
Un bout est ce qui est à l'extrémité, à la fin ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est dérivé de bouter « frapper » « pousser ». Voir aussi ébouter, un embout, embouter, emboutir, un emboutissage, un emboutisseur, une emboutisseuse, emboutissoir et les dérivés ci-dessous.
À bout de ... signifie à la fin d'une chose, d'une opération, d'un processus. Un bout de quelque chose est un fragment, une partie. Familièrement, un bout de chou ou bout'chou est une, un enfant. Manger un bout, c'est manger un morceau. Au Québec, en bout de ligne, au bout de la ligne, en bout de piste, en bout de course, en bout de route signifient au bout du compte, en fin de compte, tout compte fait, tout bien considéré, somme toute, après tout, en définitive, finalement.
Un jusqu'au boutisme est l'attitude, le comportement du jusqu'au−boutiste ; un extrémisme. L'adjectif jusqu'au boutiste qualifie quelqu'un qui est partisan d'une action menée jusqu'à la conclusion extrême ; qui va jusqu'au bout de ses idées, de ses engagements. On lit une, un jusqu'au boutiste, pour les autres orthographes, voir : CNRTL.
Une boutade est une saillie d'esprit originale, imprévue et souvent proche de la contre-vérité ; c'était un trait de mauvaise humeur, un caprice ; une petite pièce de vers dans le genre de la satire ; un petit ballet impromptu. Ce nom est soit dérivé de bouter soit emprunté au provençal boutado « caprice, bouderie ».
Un boutage est l'endroit où se tient le marinier pour diriger et faire flotter un train de bois ; l'action de placer les épingles dans les trous du papier pour les ranger. Voir : bouter.
En argot, une boutanche est une bouteille. Ce nom est une altération de bouteille par la substitution du suffixe argotique -anche d'origine italienne et répandu en franco-provençal.
Une boutargue ou botargue, poutargue sont une préparation culinaire provençale. L'italien bottarga et le provençal boutargo, poutargo sont empruntés à l'arabe butāriḫ .
Une boutasse est une pièce d'eau ou une cuve pour les eaux pluviales. Le terme franco-provençal boutasse est dérivé du franco-provençal butta « cuve ».
Un bout blanc est une extrémité blanche ; l'extrémité de la tige de canne à sucre portant des feuilles, coupée à la récolte.
Un bout collant ou une extrémité cohésive sont une séquence d'ADN à l'extrémité d'un brin d'ADN double brin, complémentaire de celle d'un ADN simple brin. Leur appariement permet de donner un ADN circulaire.
Avoir un mot, un nom sur le bout de la langue, c'est être sur le point de s'en souvenir, de l'avoir naturellement à l'esprit.
Savoir quelque chose sur le bout des doigts, c'est le savoir par cœur.
Mener quelqu'un par le bout du nez, c'est lui faire exécuter tous ses caprices.
Le bout-du-nez ou la pointe du nez sont pour un cheval, la région placée en avant du chanfrein.
Une boute est un fut servant au transport du vin ou de l'eau douce à bord d'un bâtiment ; un baril à tabac ; une boite où l'on place les cartes rangées par jeux. Ce nom est emprunté au provençal moderne bouto « tonneau », en ancien provençal bota « barrique », du bas latin buttis (bouteille) ; voir aussi botte (4) « tonneau ».
L'adjectif bouté, boutée, signifie repoussé(e), chassé(e). Un vin bouté est poussé au gras, épaissi. Un cheval bouté a les jambes poussées bien droites depuis le genou jusqu'à la couronne. Une boutée est un choc, une attaque ; un ouvrage en maçonnerie qui soutient la poussée d'une voûte ou d'une terrasse ; une culée d'un pont.
Un boute-en-train est un mâle placé au voisinage des femelles à l'effet de les mettre en chaleur et de les disposer à l'accouplement ; un petit oiseau que l'on place avec d'autres pour les inciter, pour leur apprendre à chanter ; celui qui anime, qui suscite de la gaieté, de la bonne humeur. Voir : bouter.
En Suisse, un boutefas est une grosse saucisse assez grasse. L'origine de ce nom est obscure.
Un boutefeu est une baguette qui servait à mettre le feu à la charge du canon ; un dispositif servant à allumer le feu ; un incendiaire ; celui qui suscite, qui exacerbe les querelles ou les passions. Le pluriel est des boutefeux. Ce nom est composé de boute (bouter) et de feu.
Un boute-hors ou bout-dehors, boute-dehors étaient un jeu où il s'agissait d'expulser un joueur de la partie, afin de prendre sa place ; des pièces de bois que l'on ajoute à chaque bout de vergue du grand mât et du mât de misaine. Le nom (un) boute-hors est composé de boute (bouter) et de hors (dehors).
Une bouteille est un récipient pour un liquide destiné à la consommation ; son contenu ; autres sens : CNRTL ; en Belgique, c'est une potion ou une lotion. Ce nom est emprunté au bas latin buticula, diminutif du bas latin bŭttis « sorte de vase (contenant des liquides ou des éléments solides) », lui-même sans doute emprunté au grec β ο υ ̃ τ τ ι ς « récipient en forme de cône tronqué ».
C'est la bouteille à l'encre signifie que c'est très obscur. Mettre quelqu'un en bouteille, tirer quelqu'un en bouteille, tourner quelqu'un en bouteille [Belgique], c'est le plaisanter, se jouer de lui, le mettre en boite.
Un ouvre-bouteille est un décapsuleur, un instrument destiné à ouvrir les bouteilles capsulées. Une bouteillée était le contenu d'une bouteille. Le verbe bouteiller signifie, pour le verre, se remplir de bulles d'air, se goder en cours de fabrication.
Un bouteiller ou boutillier étaient un grand officier de la Couronne chargé de l'intendance du vin. En Suisse, un bouteiller est un casier, un porte-bouteilles, un cellier ou une cave, pour le vin de qualité. Une bouteillerie était la charge de bouteiller ; un lieu où l'on conserve le vin en bouteille ; c'est une fabrique de bouteilles ; la fabrication et la commercialisation des bouteilles.
Le verbe désembouteiller signifie désencombrer une voie routière, fluidifier la circulation. Un embouteillage est un encombrement de véhicules ; un blocage de navires dans une rade ; une mise en bouteilles. Le verbe embouteiller signifie bloquer une voie de communication par un encombrement ; mettre en bouteilles.
Un bouteillon ou bouthéon sont une marmite dont le couvercle peut servir d'assiette ; une fausse nouvelle, un racontar. Bouthéon, un intendant militaire, est l'inventeur de cet ustensile.
Un bouteillon est un conteneur de quelques litres, en matière plastique ou en métal, utilisé pour le conditionnement et la manutention de matières radioactives peu irradiantes. JORF du 5 septembre 2021.
Le verbe bouter a beaucoup de significations et de dérivés.
mettre, placer.
soutenir une poussée (un arcboutement, un arcbouttant, arcbouter, s'arcbouter).
nettoyer des cuirs avec un boutoir.
placer des aiguilles par rangs égaux sur le papier.
bouter l'ennemi : le pousser hors du pays, le chasser.
bouter à terre : détruire, renverser.
bouter à l'eau, au large : se pousser vers le large.
bouter une bête : la lancer à la poursuite d'un gibier.
bouter le feu : mettre le feu.
Ce verbe vient de l'ancien bas francique bōtan « pousser, frapper ». Les verbes débouter et rebouter sont dérivés de bouter.
Une bouterolle est une garniture métallique que les fourbisseurs fixent au bout d'un fourreau d'épée pour empêcher la pointe de le percer ; un outil qui sert à arrondir l'extrémité martelée d'un rivet ; un poinçon ; une garniture de serrure. Ce nom est dérivé de bouter, avec le suffixe -ole, -olle. Le verbe bouteroller signifie faire des bouterolles ; travailler avec la bouterolle.
Un bouteroue est un dispositif protégeant une construction en repoussant les roues des voitures ; un parement de fer ou une borne. Ce nom est composé de la forme verbale boute (bouter) et de roue.
Un boute-selle est un signal donné avec la trompette pour avertir les cavaliers de placer la selle et de monter à cheval ; le signal d'un départ. Ce nom est composé de la forme verbale boute (bouter) et de selle.
A. Une bouteuse, un bouteur sont des ouvriers qui boutent les épingles en les rangeant sur le papier.
B. Un bouteur est un bulldozer, un engin de terrassement : un bouteur à pneus, un bouteur biais.
Ce nom est dérivé de bouter, avec le suffixe -eur.
Un bouteux est une sorte de grande truble que l'on pousse devant soi à la pêche.
Un bouteiller (A) ou boutillier étaient un grand officier de la Couronne chargé de l'intendance du vin.
Une boutique est un local commercial de dimension modeste ; autres sens : CNRTL. En Belgique, on entendait parfois un boutique, sous l'influence du dialecte. Ce nom est emprunté au grec α ̓ π ο θ η ́ κ η « magasin, dépôt », vraisemblablement par l'intermédiaire de l'ancien provençal botiga / botica.
Une boutique de station-service correspond à l'anglais convenience store. JORF du 12/01/1999.
Une boutique éphémère est un magasin conçu pour une durée de vie de quelques jours, semaines ou mois, en vue de faire connaitre une marque ou un produit. En anglais : guerilla store ; pop-up retail ; pop-up store. JORF du 05/08/2016.
Une boutique hébergée ou un espace-boutique est un espace de vente qui, dans un magasin, est réservé à un autre magasin. En anglais : shop-in-shop. Voir aussi : emplacement promotionnel. JORF du 25 janvier 2023.
Une boutique hors taxes est une boutique où sont proposées à la vente des marchandises qui ne sont pas soumises au paiement de taxes. En anglais : duty-free shop. JORF du 22/09/2000.
Une boutique-concept est une boutique présentant une sélection, limitée et fréquemment renouvelée, de créations dans les domaines les plus variés, notamment ceux de la mode, des accessoires de mode et de l’art de vivre. En anglais : concept store. JORF du 25/06/2019.
Une boutique témoin ou boutique-témoin ou magasin-témoin est un point de vente ouvert par les autorités pour vendre à prix réduit certains produits de première nécessité aux personnes indigentes. [Bénin, Burkina, Mauritanie]
Atelier a désigné d’abord un tas de bois, puis un chantier de charpentier, enfin le lieu de travail de l’artisan. Au 16ème siècle, il est concurrencé par boutique. Dans l’artisanat, le lieu de travail et le lieu de vente se confondaient. Boutique se disait même de l’atelier de l’artiste. En savoir plus : Georges Gougenheim.
On a lu boutiquer signifiant faire, fabriquer, préparer en cachette et souvent à contrecœur. Se boutiquer a signifié se fabriquer.
Une boutiquière, un boutiquier tiennent une boutique ; ce nom a aussi désigné ceux qui n'ont d'autres soucis que le gain et les petits profits sans risques. L'adjectif boutiquier a été utilisé pour celui qui fait preuve d'esprit étroitement mercantile.
A. Un boutis (1) est l'endroit où un sanglier fouille avec son boutoir (1) pour chercher les racines ; les traces de cette fouille.
B. un boutis (2) est un travail à l'aiguille pour assembler deux étoffes en y brodant des motifs en relief ; un couvre-lit, une tenture, réalisé de cette façon. [boutis se prononce de deux façons.]
Une (pierre ou brique) boutisse sont une pierre taillée ou une brique mises en œuvre en sorte que leur plus grande dimension se trouve placée dans le sens de l'épaisseur du mur.
Le nom (un) boutis est dérivé de bouter.
Un boutoir (1) est l'extrémité de la tête du sanglier, du cochon, de la taupe, etc. Un coup de boutoir est un coup violent, une attaque brusque et répétée, une parole rude et blessante.
Un boutoir (2) est un outil servant au maréchal-ferrant pour polir une corne, au corroyeur pour bouter les cuirs, au sabotier pour creuser les sabots.
Le nom (un) boutoir est dérivé de bouter.
Un bouton est un bourgeon peu avancé, un petit corps arrondi ou ovoïde poussant sur les arbres, les arbustes et les plantes et donnant naissance aux branches, aux feuilles, aux fleurs et aux fruits ; une petite saillie arrondie habituellement de couleur rougeâtre apparaissant à la surface de la peau ; une petite pièce servant à la fermeture d'un vêtement ou à son ornementation ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé de bouter.
Un bouton-d'argent, un bouton d'or, un bouton noir, un bouton violet sont des plantes.
En anglais (buttercup), en allemand (butterblume), en néerlandais (boterbloem), les renoncules jaunes ou boutons d’or partagent le même nom populaire de « fleurs du beurre ». Écartons de suite une étymologie fantaisiste qui prétend que les éleveurs d’autrefois croyaient que la couleur jaune du beurre venait des renoncules qu’avaient broutées leurs vaches : ce serait faire injure aux anciens très bons observateurs de leur environnement, les renoncules sont toxiques et âcres pour le bétail qui ne les mange pas : il suffit de voir les prés fleuris de boutons d’or avec les vaches au milieu qui n’y touchent pas. L’origine de ce nom « universel » tient en fait à un jeu très populaire que beaucoup d’entre vous ont peut-être expérimenté dans leur jeunesse ou avec des enfants : cueillir une fleur de bouton d’or et la placer sous le menton de son vis-à-vis en lui posant la question rituelle « on va voir si tu aimes le beurre ». Et la réponse est systématiquement oui car la fleur de bouton d’or possède le pouvoir d’éclairer de jaune (comme du beurre) la peau du menton sous lequel on l’a approchée. Comment réussit-elle ce tour de magie qui fascine petits et grands ? Extrait de Renoncules ou boutons d’or : les fleurs du beurre (Zoom nature).
Un bouton d'Oc, un bouton de culotte sont des fromages.
Un bouton d'or est un oiseau.
Un bouton d'Orient, des boutons canadiens, des boutons d'herbe sont des maladies.
Un bouton de Mescal ou un peyotl est un cactus.
Un bouton de soldat [Belgique] est un capitule de bardane.
Un bouton embryonnaire ou un embryoblaste est une masse cellulaire adhérant à la paroi interne du blastocyste des mammifères quelques jours après la fécondation, à partir de laquelle se forme l’organisme. Les cellules souches embryonnaires sont dérivées du bouton embryonnaire. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « masse cellulaire interne (MCI) ». En anglais : embryoblast ; inner cell mass ; ICM. Voir aussi : cellule souche embryonnaire. JORF du 16/09/2014.
Un boutonnage est l'action ou la manière de boutonner un vêtement. L'adjectif boutonnant, boutonnante, a qualifié ce qui se couvre de boutons ; ce qui est muni de boutons, se ferme à l'aide de boutons.
L'adjectif boutonné, boutonnée, signifie qui porte des boutons ; qui a des boutons ; qui est muni(e) de boutons et donc se ferme au moyen de boutons ; dont le vêtement est fermé à l'aide des boutons dont il est muni ; il a signifié qui ne livre pas ses pensées, n'extériorise pas ses sentiments. L'extrémité d'un fleuret boutonné est garni d'un bouton.
Un boutonnement a désigné une apparition de boutons.
Le verbe boutonner signifie attacher, fermer un vêtement avec les boutons dont il est muni ; il a signifié se couvrir de boutons ; être couvert de boutons ; cacher, dissimuler un sentiment, un état d'âme, etc. Boutonner un adversaire, c'est le toucher avec le bouton dont est muni un fleuret. Se boutonner, c'est pouvoir être fermé à l'aide de boutons ; fermer son vêtement à l'aide de boutons. Les verbes déboutonner et reboutonner sont dérivés de boutonner qui est dérivé de bouton.
Une boutonnerie est une fabrique de boutons ; la marchandise du boutonnier.
L'adjectif boutonneux, boutonneuse, qualifie quelqu'un dont le corps et en particulier le visage, est couvert de boutons ; ce qui s'accompagne de boutons, provoque l'apparition de boutons sur le corps.
Une boutonnière, un boutonnier fabriquent ou vendent des boutons d'habillement. L'adjectif boutonnier, boutonnière, signifiait qui apporte ou provoque des boutons sur le corps. Une boutonnière est une petite fente faite dans un vêtement pour y passer un bouton ; une petite incision chirurgicale ; une dépression géologique.
Un bouton-poussoir est un commutateur électrique.
Un bouton-pression ou une pression sont un bouton en deux parties qui s'engagent l'une dans l'autre, la partie engagée étant maintenue par un petit ressort.
Un boutre est un petit voilier arabe, élevé à l'arrière, fin de l'avant, utilisé surtout en mer Rouge pour le cabotage ou la pêche des perles. Ce nom est probablement emprunté à l'arabe būt « sorte de bateau à voile », lui-même emprunté à l'anglais boat « bateau ».
Un bout-rimé, des bouts-rimés sont des bouts de vers en forme de rimes données d'avance à un auteur pour composer des vers sur un sujet imposé ou non ; une pièce de vers composée sur des rimes ; une pièce de vers dans laquelle les rimes seules ont une valeur.
Un bouturage est une multiplication de végétaux par boutures. On lit un microbouturage (à partir de fragments de plantes). Une bouture est une partie d'un végétal, une branche, une tige ou une feuille, que l'on plante en terre pour lui faire prendre racine ; un drageon qui pousse au pied d'un arbre. Ce nom est dérivé de bouter. Le verbe bouturer signifie propager, reproduire par boutures ; drageonner.
1. Un bouvard était un gros marteau utilisé pour frapper les monnaies avant l'invention du balancier.
2. Un bouvard est un bouvillon, un jeune bœuf ou jeune taureau.
Un bouvardia est un genre de plantes ligneuses ou herbacées ou d'arbustes, originaires d'Amérique, de la famille des rubiacées. Ce nom du latin botanique est formé sur celui du surintendant des Jardins royaux et médecin de Louis XIII Charles Bouvard, avec la finale latine -ia (voir : -ie).
Un bouvement est un rabot servant à faire des moulures sinueuses ; cette moulure. Un bouvet est un rabot servant à creuser des rainures ou à faire des languettes sur les planches, ou les panneaux de bois à assembler. Ce nom est dérivé de bœuf, avec le suffixe -et. L'adjectif bouveté, bouvetée, qualifie ce qui est assemblé avec rainure et languette. Le verbe bouveter signifie travailler une pièce de bois avec un bouvet.
je bouvète ou bouvette, tu bouvètes ou bouvettes, il bouvète ou bouvette, nous bouvetons, vous bouvetez, ils bouvètent ou bouvettent ;
je bouvetais ; je bouvetai ; je bouvèterai ou bouvetterai ; je bouvèterais ou bouvetterais ;
j'ai bouveté ; j'avais bouveté ; j'eus bouveté ; j'aurai bouveté ; j'aurais bouveté ;
que je bouvète ou bouvette, que tu bouvètes ou bouvettes, qu'il bouvète ou bouvette, que nous bouvetions, que vous bouvetiez, qu'ils bouvètent ou bouvettent ;
que je bouvetasse, qu'il bouvetât, que nous bouvetassions ; que j'aie bouveté ; que j'eusse bouveté ;
bouvète ou bouvette, bouvetons, bouvetez ; aie bouveté, ayons bouveté, ayez bouveté ;
(en) bouvetant.
Une bouveteuse est une machine à bois.
1. Une bouverie est une étable à bœufs. Une bouvière, un bouvier étaient ceux qui s'occupaient des bœufs, les gardaient, conduisaient leur attelage ; ce nom désignait aussi une personne rustre, maladroite. Une bouviérade était un repas léger que prennent les bouviers entre eux. Un boiron ou bouaron était un jeune garçon chargé d'aiguillonner les bœufs pendant le labour.
On appelle aussi bouvier un oiseau des champs − gobe-mouches, bergeronnette, motteux − qui suit les bœufs pour se nourrir des mouches tourbillonnant autour d'eux. C'est aussi un type de chien regroupant plusieurs races qui gardaient les troupeaux de bovins.
Le nom (un) bouvier est plutôt issu du bas latin bo(v)arius « marchand de bœufs ».
2. Une bouvière est un petit poisson d'eau douce dont le mâle possède une teinte rose, utilisé comme appât dans la pêche au vif du brochet, de la perche et du chevesne. L'origine de ce nom est incertaine ; un rapprochement avec bouvier, bouvière est probablement à écarter ; ce nom a parfois été mis en relation avec boue, le brochet, etc. se tenant dans les eaux boueuses au moment de la pêche à la bouvière.
Un bouvillon est un jeune bœuf. Ce nom est dérivé de bœuf, avec le suffixe -illon (-ille, -on).
La bouvine est le milieu de l’élevage des taureaux de Camargue ; les jeux et fêtes auxquels ces animaux participent. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un bouvreuil est un passereau, un oiseau. Ce nom est probablement une contraction de bouvereuil, dérivé de bœuf.
Un bouvril est l'enclos des bœufs dans un abattoir.
Une bouzigue est une lande recouverte d'une végétation ligneuse basse de peu de valeur. Ce nom est issu du type prélatin bodica dont la finale -ica laisse supposer une origine celtique, pouvant être rattaché au radical celtique baud- "gagner, conquérir" (radical indo-européen bhoudhi- "victoire") le terme désignant souvent des terres de défrichage. On a lu aussi : bousigue, bovygue, bouyge.
un bouzin : voir bousin (1) ci-dessus.
une bouzine : voir bousine (ci-dessus).
Un bouzouki ou buzuki est un instrument de musique.
Un bouzy est un vin produit dans la commune de Bouzy en Champagne.
Mme Bovary est l'héroïne de cette œuvre de Gustave Flaubert. Les adjectifs bovaryque et bovaryste qualifient ce qui est propre au bovarysme, voir : CNRTL. On a lu aussi un bovarisme : CNRTL. Le verbe bovaryser a signifié avoir le comportement de l'héroïne de l'œuvre de Gustave Flaubert. Une, un bovaryste étaient des défenseurs de Madame Bovary.
Une bove est une excavation, une grotte, une galerie creusée le plus souvent dans le sous-sol calcaire. Une bovette ou bowette est une galerie de mine au rocher. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Bovicola est un genre de poux broyeurs.
Les bovidés sont une famille de mammifères ruminants.
L'adjectif bovin, bovine, qualifie ce qui est du bœuf, ce qui est propre au bœuf ; ce qui rappelle le bœuf, par son aspect extérieur, ses particularités, son comportement. Un bovin est un animal appartenant à l'espèce qu'engendre le taureau domestique. Ce mot est emprunté au bas latin bovinus « de bœuf ». Les bovinés sont une sous-famille de mammifères bovidés.
Un bowal est un plateau ou une cuirasse latéritique, inondable au cours de la saison des pluies. On a lu des bowé.
une bowette : voir : bove, bovette (ci-dessus).
Un bowling est un jeu de quilles avec enregistrement automatique du nombre des points obtenus ; un lieu où se pratique ce jeu. Le mot bowling est anglo-américain. L'anglais bowling attesté depuis 1535 au sens général de « jeu de boules » vient de to bowl « lancer (la boule) » lui-même dénominatif de bowl.
[en anglais : bowser ; fuelling vehicle] un avitailleur
[en anglais : bowsprit] une liaison (de type) beaupré : dans le cyclohexane, ou dans les autres cycles saturés à six chainons se trouvant en conformation en bateau, une liaison exocyclique issue de l'un des deux atomes situés hors du plan renfermant les quatre autres et qui est sensiblement parallèle à ce plan.
Un bow-string est un pont.
Un bow-window est un oriel, une fenêtre en saillie sur une façade. Le mot anglais bow-window « fenêtre en rotonde » est composé de bow « arc, cintre » et de window « fenêtre ».
1. Un box est une stalle où un cheval est logé sans être attaché ; un compartiment dans un garage ou un emplacement particulier où l'on gare un véhicule ; une loge dans laquelle prennent place les accusés d'un procès ; une partie d'une salle cloisonnée. Le pluriel est des box, le pluriel anglais est boxes. Le mot anglais box signifie « boite ». Pour les équivalents français, voir : France Terme.
2. Un box ou box-calf est un cuir obtenu à partir de peaux de veau tannées au chrome et utilisé dans la confection d'empeignes et de tiges de chaussures.
La boxe est un sport de combat. Ce nom est emprunté à l'anglais box « coup ». La boxe dans le vide correspond à l'anglais shadow boxing (JORF du 22/09/2000). Le verbe boxer signifie pratiquer la boxe, livrer un combat de boxe ; frapper à coups de poing. Ce verbe est une adaptation de l'anglais to box « battre ».
Un boxer est un chien de garde, une variété de dogues à poil ras et lisse. Ce nom vient de l'allemand Boxer proprement « boxeur », une appellation transposée à cette race de chien originaire d'Allemagne en raison de sa combattivité.
Un boxer-short ou boxer sont un short ressemblant à celui des boxeurs. Ce nom est composé de short et de l'anglais boxer (voir : boxeur) ou est formé sur le modèle du composé anglais boxer shorts.
Une boxeuse, un boxeur sont des sportifs qui pratiquent la boxe. Ce nom est une adaptation (par le suffixe homophone -eur) de l'anglais boxer attesté depuis 1742 et dérivé du verbe to box.
Le kickboxing est un sport de combat qui se pratique avec les poings et les pieds.
L’expression anglaise Boxing Day désigne le 26 décembre, lendemain de Noël. Elle viendrait vraisemblablement de l’usage britannique selon lequel, à l’occasion de cette journée, on avait coutume de remettre des Christmas boxes, littéralement boîtes de Noël, aux domestiques ainsi qu’aux facteurs et à d’autres employés des services publics. Ce jour est férié depuis 1871 dans de nombreux pays anglo-saxons. Aux États-Unis et au Canada, y compris au Québec, cette journée est maintenant surtout associée à des soldes jugés avantageux qui sont offerts en magasin. Bien que l’emprunt intégral Boxing Day soit en usage dans le français du commerce depuis un certain temps, des équivalents – soldes de l’Après-Noël, soldes d’après Noël et soldes du lendemain de Noël – ont été proposés il y a quelques années pour le remplacer. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
Un box-office est une échelle de succès établie en fonction des recettes d'un spectacle ; le système d'évaluation dans son ensemble, et ses résultats ; la cote du succès d'un livre, évaluée au nombre d'exemplaires vendus ; une cote de popularité ou de succès. Ce nom est emprunté à l'anglais box-office composé de box au sens de "loge de théâtre" et de office "bureau" désignait à l'origine le bureau de réservation des loges et plus généralement le guichet de vente des billets d'entrée d'où son emploi pour désigner la cote de succès d'un spectacle ou d'un artiste par le montant des ventes de billets.
Familièrement, un boxon ou bocard (2), boccard, bocson étaient une maison de prostitution, un lupanar. Un boxon est un désordre, un fouillis, une pagaille. Ce nom vient de l'anglais populaire boxon « cabinet particulier de taverne » dérivé de box « salon particulier, dans un café ».
Un boy était un jeune garçon anglais ; un domestique de couleur ; un serviteur ; un soldat américain ; un danseur faisant partie d'une troupe, d'un ensemble, dans les spectacles de music-hall. Le pluriel est des boys. Le mot anglais boy signifie « garçon » « domestique, esclave ». Un cow-boy est un gardien de troupeaux.
En anglais, avant de désigner un garçon, boy a désigné un jeune esclave, puis un valet. Ce glissement de sens, de l’esclave à l’enfant, ne doit pas nous étonner puisque le français garçon remonte à l’ancien bas-francique wrakkjo, « vagabond », puis « fugitif, banni », et que les noms grec et latin pais et puer servent à nommer aussi bien un petit enfant qu’un jeune esclave. En savoir plus : Académie française.
Un boyard ou boïar, boïard,... était un ancien seigneur, un gros propriétaire terrien des pays slaves, en particulier de Russie, et, des provinces danubiennes d'Europe centrale. Le nom (un) boyard ou boïar est emprunté au russe boiarin « seigneur ».
Un boyau est un intestin ; un passage étroit ; un pneumatique ; en savoir plus : CNRTL. Le pluriel est des boyaux. Ce nom vient du latin botellus « petite saucisse » puis « boyau », diminutif de botulus.
un boyau d'arrosage ou tuyau d'arrosage : un conduit tubulaire souple de petit diamètre et de longueur variable, servant à amener l'eau prise à un réservoir ou à une canalisation jusqu'à une lance d'arrosage ou à tout autre outil d'arrosage. Le boyau d'arrosage sert notamment au jardinage, aux travaux de nettoyage et aux travaux d'entretien paysager. Certains ouvrages déconseillent l'emploi du terme boyau d'arrosage en raison du fait qu'il est vieilli dans le reste de la francophonie. Cependant, ce terme est toujours prédominant dans l'usage au Québec (et ailleurs au Canada francophone), où il est généralement senti comme relevant du style soigné. On constate d'ailleurs que le terme boyau au sens de « conduit ou tuyau souple » est d'usage courant au Québec. Cette acception est toujours consignée dans plusieurs dictionnaires français européens. En savoir plus : OQLF
Un canon boyaudé porte de multiples et fines rayures au pas très allongé. Le verbe boyauder a signifié étriper. Une boyauderie est l'industrie et le lieu de transformation des boyaux de certains animaux. Une boyaudière, un boyaudier sont des ouvriers spécialisés dans la préparation des boyaux destinés à diverses industries. Familièrement, se boyauter signifie se tordre de rire.
Le verbe ébouler (faire tomber, tomber par morceaux), s'ébouler (s'effondrer) est dérivé de l'ancien français bo(i)el « boyau ». D'où : un éboulement, un éboulis.
Un boycott ou boycottage sont une interdiction, un blocus concernant des personnes ou des relations commerciales. Le verbe boycotter signifie interdire, par une mise en quarantaine collective, à un individu ou à une collectivité l'exercice de ses activités professionnelles, de ses échanges économiques ; refuser de participer à l'accueil de quelqu'un ; refuser collectivement d'acheter et/ou de vendre un produit, d'en faire usage ; refuser collectivement de participer à une action publique pour l'empêcher de réussir. Une boycotteuse, un boycotteur sont ceux qui participent à un boycott. Charles C. Boycott était un riche propriétaire irlandais.
Un boy-friend est un petit ami, un flirt. Ce nom est emprunté à l'anglais boy-friend composé de friend "ami" et boy "garçon", attesté depuis 1909 au sens de "petit ami, flirt".
Un boy-scout est un scout, un membre d'un mouvement de scoutisme ; un idéaliste naïf. Ce nom est emprunté à l'anglais boy-scout littéralement « jeune garçon éclaireur » attesté depuis 1908. On a lu boy-scoutesque pour ce qui caractérise les boys-scouts.
Le bozendo est un art martial.
Le bozkachi est un sport en Asie centrale (les cavaliers essaient de s'emparer d'une peau de chèvre et de la poser dans un cercle blanc tracé au sol).
Au Québec, un bozo est un individu simple d’esprit, niais, sot, peu dégourdi, peu déluré ; un individu qui a l’air fou ; un drôle d’individu. Faire le bozo, c'est agir, se comporter en idiot, en imbécile (être bozo, avoir l’air bozo). Les Bozos, c'est le nom d’un groupe de chansonniers, populaire dans les années 1960. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.