ac se prononce [ak] pour :
aca-, acan-.
acaude, acaudé, acaudie, acaule, acausal.
acc [ak] dont acce-, accé-, accen-, accès, acci- [aks].
aclinal, aclinique, aclopin, acmastique, acmé, acmée, acmite, acné, acnéiforme, acnéique.
aco-, acqu, acr-, acr-, acu-.
ac se prononce [as] pour : ace-, acé-, acè-, aci-, acy-.
Un aca d'eau ou aga (1) d'eau est une pluie torrentielle, une trombe d'eau. Ce terme dialectal du nord-ouest et du Centre, issu du syntagme il pleut d'aca, est formé par agglutination de la préposition à et de l'ancien français caz, quaz (choir a quaz « tomber comme une masse », prendre un quas « s'écraser sur le sol en tombant de très haut ») dérivé de l'ancien français (sei) quassier « se tasser, s'écraser », du latin vulgaire coactiare « presser » dérivé de coactus, le participe passé de cogere « presser », avec la forme laca, par agglutination de l'article défini, et les formes agas, agaste par contamination du moyen français agaster, depuis 1473 « ravager, commettre des dégâts » (à comparer avec l'angevin agât « dégât »), voir : gâter.
Un acabit était la qualité, bonne ou mauvaise, d'une personne ou d'une chose, d'où les expressions être d'un bon acabit, être du même acabit. L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
Le verbe acacher signifiait appuyer fortement. Acacher le raisin dans le pressoir, c'était: le fouler aux pieds. Le verbe acacher est dérivé du moyen français cacher « presser, écraser » demeuré en usage dans les dialectes de l'ouest et du sud-ouest, du latin coacticare « presser », voir cacher « dissimuler » ; à comparer avec écacher « écraser ».
Un acacia (1) est un arbre. Ce nom est emprunté au latin acacia qui a supplanté les autres formes. Faire ses acacias, c'était se promener par chic, par genre dans l'allée dite des Acacias qui va de la Porte-Maillot à la Concorde, à Paris. La branche d'acacia ou l'acacia sont l'emblème de la franc-maçonnerie, figurant l'amour de Dieu
Un acacia (2) est sur les monnaies, un sachet de pourpre long et étroit à la main des consuls et des empereurs. L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
Voilà de bien tristes prémices, mais l’histoire et l’étymologie de ce nom nous apporteront des faits plus réjouissants.
D’abord parce que, avant de désigner la gardienne de la langue française, le nom Académie a désigné un jardin situé à Athènes où, au début du IVe siècle avant Jésus-Christ, enseigna Platon. Cette forme de patronage horticole explique peut-être la proximité, montrée par les mots, qui existe entre langues et plantes. Celle-ci s’est traduite par un grand nombre de titres d’ouvrages, le plus souvent à vocation pédagogique, parmi lesquels le fameux Jardin des racines grecques, que fit paraître Claude Lancelot en 1660 ou, plus près de nous, cette charmante Flore latine des dames et des gens du monde, ou clef des citations latines que l’on rencontre dans les ouvrages des écrivains français, de Pierre Larousse.
On n’oubliera pas non plus que langues et plantes sont classées par familles, certaines connues et nombreuses, comme la famille indo-européenne pour les langues ou celle des Cucurbitacées, pour les plantes, d’autres moins, comme la famille finno-ougrienne ou celle des Fagacées.
L’Académie, akademia, ou akademeia, était donc un jardin, ainsi nommé car il appartenait à un certain Akadémos. Ce nom, nous apprend le célèbre Bailly, était à l’origine une forme issue du béotien, un des dialectes parlés dans la Grèce ancienne, wheka-damos. Les tours et détours des langues sont parfois bien curieux, qui font que toutes les sociétés savantes appelées académies ont un nom qui vient du béotien, et que ce mot, quand il n’est plus un nom désignant une langue, mais un adjectif, est ainsi présenté dans le Dictionnaire de l’Académie française : « Lourd et grossier, comme l’étaient les Béotiens au dire des Athéniens », définition illustrée par ces exemples : Se heurter à un public béotien. Il a parlé devant des béotiens.
Ce nom, wheka-damos, ou akadémos en grec classique, désigne celui qui a les faveurs du peuple. On ne peut que se réjouir de ce rapport étroit, étymologique et originel entre l’Académie et le peuple, de ce rapport consubstantiel qui les unit. C’est un témoignage de plus de la force du lien existant entre les peuples et leur langue. C’est pour affermir ces liens qu’a été créée l’Académie française. Fénelon, parlant de la Grèce, a bien rendu compte de cette intrication entre un peuple et sa langue, lui qui écrivait : « Chez les Grecs, tout dépendait du peuple, et le peuple dépendait de la parole. »
En savoir plus : Académie française.
A. Un académicien était un membre de l'Académie fondée par Platon ou continuée par ses successeurs. Un édifice académicien est propre à l'Académie fondée par Platon. L'Académie est le jardin d'Académos, près d'Athènes, où le philosophe Platon donnait son enseignement ; l'école des disciples de Platon ou de leurs successeurs. L'adjectif académique est relatif à l'Académie fondée par Platon ou à une des écoles qui lui ont succédé. Les Académiques est le titre d'un ouvrage philosophique dans lequel Cicéron expose la doctrine de l'académie ancienne sur la certitude.
B. Une académicienne, un académicien sont une, un membre d'une société scientifique, littéraire ou artistique ; une, un membre d'une académie. On a lu une formule académicienne signifiant académique. Une académie est une compagnie d'écrivains, d'artistes, de savants ; un lieu où elle se réunit ; toute société dont les membres s'occupent de lettres, d'arts, de sciences ou de quelque autre spécialité. Une, un académique ou académiste sont une académicienne ou un académicien, une, un membre de l'Académie française. On a lu académifier ou académiser, faire de quelqu'un un académicien, l'adjectif académisable, qui mérite d'entrer à l'Académie française, une académisation, une élection à l'Académie française.
C. Une académicienne, un académicien étaient une, un maitre de danse. En argot, ce nom désignait une buveuse, un buveur d'absinthe ; une, un récidiviste. Une académie est une école supérieure ; une représentation peinte ou dessinée d'un modèle nu, servant d'exercice dans les académies de dessin ou formant des études préparatoires à l'exécution de tableaux achevés ; ce modèle ; à l'étranger, une université. Ce nom désignait aussi un établissement privé d'éducation ou d'instruction ; une maison de jeu ou de plaisir (une académie de billard). L'adjectif académique est relatif à une académie, une société ou une école ; est relatif à l'université, à un établissement d'enseignement supérieur ; qualifie ce qui manque d'originalité, de force ; qualifie ce qui est conventionnel ; qualifie ce qui est conforme aux normes et usages reçus. Une figure académique est une figure d'étude nue, traitée sans égard à l'ensemble d'un tableau. Une, un académique sont une, un peintre obéissant passivement aux normes de l'art académique. L'adverbe académiquement signifie d'une manière académique ; conformément aux normes et usages officiels ; d'une manière qui manque de naturel et d'originalité ; conventionnellement. On a lu académiser signifiant soumettre à des normes académiques, conventionnelles, et s'académiser, se soumettre à de telles normes. Un académisme est un attachement excessif à l'enseignement conventionnel reçu dans une académie. Une, un académiste sont une, un élève, une, un artiste qui suivent les cours d'une académie ; celle, celui qui tiennent une académie d'équitation ou s'y forment à certains exercices.
Une formation académique est une formation reçue dans un cadre institutionnel. On trouve aussi le terme « formation formelle », qui n'est pas recommandé. En anglais : formal training. Une formation non académique est une formation de type autodidacte qui est acquise en dehors d'un cadre institutionnel. On trouve aussi les termes « formation informelle » et « formation non formelle », qui ne sont pas recommandés. En anglais : informal training, non-formal training. JORF du 21 novembre 2024.
D. En France, une académie est une division territoriale et administrative de l'Université, l'ensemble des établissements et des maitres d'enseignement public de tous degrés, placée sous l'autorité d'un recteur. L'adjectif académique est relatif à une division territoriale et administrative de l'Université de France.
Une formation académique est aussi une formation dispensée au sein des rectorats et destinée aux agents des régions académiques dans le cadre de leur formation continue. JORF du 21 novembre 2024.
E. En Belgique, une séance académique est une séance solennelle, avec discours. Une salle académique est destinée aux séances solennelles. L'année académique, la rentrée académique, le calendrier académique se rapportent à l'université. Le corps académique est l’ensemble des enseignants.
F. Au Québec, une académie était une petite institution privée où l’enseignement, assumé par un seul maitre, revêtait la forme d’un préceptorat ; un établissement scolaire où l’on dispensait un enseignement se situant d’abord après les premières années d’école et, par la suite, après le cours primaire (cette désignation est restée par exemple pour l'Académie Saint-Louis) ; une société de gens de lettres. L'adjectif académique est relatif à une académie, un ancien établissement scolaire ; est relatif aux établissements scolaires, en particulier à ceux de niveau supérieur, à la formation et à l’enseignement qui y sont dispensés ; qualifie ce qui est scolaire ou universitaire ; qualifie ce qui est orienté vers la culture générale plutôt que vers les techniques ; qualifie ce qui est théorique, sans portée pratique. La liberté académique est la liberté d’expression reconnue aux professeurs d’un établissement d’enseignement, en particulier d’une université. Une salle académique est, dans un établissement d’enseignement, une grande salle réservée à la tenue d’évènements spéciaux.
Le mot académicien est dérivé du thème du latin academicus, adjectif (avec le suffixe -ien).
Le nom (une) académie est emprunté au latin Acadēmīa (en grec Α κ α δ η ́ μ ε ι α) « jardin consacré au héros Α κ α ́ δ η μ ο ς aux alentours d'Athènes, où enseignait Platon ». Pour les sens liés à l'enseignement, il est emprunté à l'italien a(c)cademia (lui-même emprunté au latin acadēmīa) au sens de « lieu où enseignait Platon », et pour les établissements, seulement à partir du 17ème siècle.
Le mot académique est emprunté au latin academicus, substantif et adjectif. Il est aussi formé à partir d'académie « maison de jeu, tripot » et « société de gens de lettres », puis avec la création des circonscriptions universitaires en 1808.
Un acadianisme est une particularité de la langue française en Acadie.
L'adjectif acadienne, acadien est relatif à l'Acadie, une colonie ou des provinces du Canada. les habitants sont les Acadiennes et les Acadiens.
L'acadien est une variante du français canadien ; une phase technique du carbonifère.
On ne sait pas si Acadie vient de Arcadie (1524) ou d'une langue indienne toujours est-il qu'en 1609 (et probablement dès 1603-1604), c'était la Cadie et à partir de 1613 apparait Acadie (la Cadie, l'Acadie ???).
J'imaginais qu'acadien venait d'Acadie et cadien/cajun de Cadie, je croyais ça plus simple que d'imaginer une aphérèse. Mais à partir du 18ème siècle Acadie semble généralisé et acadien apparait plus tard encore (après quelques mentions isolées au début du 18ème, il est bien documenté à partir de 1770).
En savoir plus : Forum ABC de la langue française.
Les adjectifs acagnardée, acagnardé ou acagnardie, acagnardi qualifient quelqu'un qui est installé paresseusement dans une attitude rêveuse ; qui est assis dans une attitude rêveuse ; qui est installé dans une vie oisive. Au Québec, l'adjectif acagnardie, acagnardi signifie bourru, renfrogné, d'humeur difficile.
Le verbe acagnarder signifie rendre cagnard, paresseux comme un chien ; accoutumer quelqu'un à une vie oisive ou libertine. S'acagnarder ou s'acagnardir, c'est cagnarder, fainéanter, s'installer de manière à mener une vie paresseuse. Le verbe acagnarder, formé sur l’adjectif ancien cagnard, signifiant « qui n’aime pas bouger, paresseux », est devenu rare dans son emploi transitif mais reste vivant à la forme pronominale. S’acagnarder, c’est rester oisif, paresser. On s’acagnarde volontiers auprès du feu, dans un confortable fauteuil. Académie française
je m'acagnarde, tu t'acagnardes,...
je m'acagnardis, tu t'acagnardis, il s'acagnardit, nous nous acagnardissons, vous vous acagnardissez, ils s'acagnardissent ;
je m'acagnardissais ; je m'acagnardis ; je m'acagnardirai ; je m'acagnardirais ;
je me suis acagnardi(e) ; je m'étais acagnardi(e) ; je me fus acagnardi(e) ; je me serai acagnardi(e) ; je me serais acagnardi(e) ;
que je m'acagnardisse, que tu t'acagnardisses, qu'il s'acagnardisse, que nous nous acagnardissions, que vous vous acagnardissiez, qu'ils s'acagnardissent ;
que je m'acagnardisse, qu'il s'acagnardît, que nous nous acagnardissions ; que je me sois acagnardi(e) ; que je me fusse acagnardi(e) ;
acagnardis-toi, acagnardissons-nous, acagnardissez-vous ; sois acagnardi(e), soyons acagnardies, soyons acagnardis, soyez acagnardi(e)(es)(s) ;
(en) s'acagnardissant.
Une açainte d'une église est le bas-côté. Ce nom vient du féminin du participe passé de l'ancien français aceindre « cerner, rabattre le gibier », eu latin accingere, terme militaire « cerner, presser, attaquer » « entourer (un objet) » « se mettre en tenue » c'est à dire en retroussant et attachant le manteau à la ceinture.
A. Un acajou est un arbre d'Afrique et d'Amérique dont le bois rougeâtre est utilisé en ébénisterie. Le pluriel est des acajous. (Couleur) acajou, c'est la couleur rouge-brun du bois d'acajou. Le nom (un) acajou « swietenia mahagony » (arbre d'Amérique dont le bois est utilisé en ébénisterie) est très probablement issu, par abréviation, de acajoucantin résultat du croisement du tupi acaiacatinga « swietenia mahagony » avec le français acajou « anacardium occidental ».
B. Un acajou femelle ou acajou à planches est un arbre présentant quelque analogie avec le cèdre, dont le bois sert surtout pour la construction des vaisseaux.
C. Un acajou est un arbre du Brésil, encore appelé anacardier occidental, connu pour ses fruits comestibles. Le nom (un) acajou « anacardium » est directement emprunté au tupi du Brésil acaiou.
Un acajuba est un arbre originaire d'Amérique, dont le bois était utilisé notamment pour la construction d'embarcations. Ce nom est emprunté au tupi acaiuba, relevé à côté de acaiaba et de acaiu.
Une acajuba est une noix d'acajou, un fruit.
Un cajou est un arbre de l'Amérique tropicale plus connu sous le nom d'anacardier ; le fruit de cet arbre, appelé également anacarde, qui se mange comme la cacahuète. Ce nom est emprunté au tupi cajú.
Une acalcicose est une carence en calcium.
L'adjectif acalcique se dit d’un horizon pédologique ou d'un sol ne contenant pas d’ions calcium.
Une acalculie est un trouble spécifique de l’utilisation des chiffres, des nombres et de la réalisation des opérations arithmétiques, secondaire à une affection cérébrale ; un trouble neurologique caractérisé par une perturbation de l'utilisation des chiffres. Ce nom est emprunté à l'anglais acalculia, un terme de latin scientifique formé sur calculare (voir : calculer) avec le préfixe a- privatif et le suffixe -ia d'origine grecque.
Un acalèphe est le nom savant de l'ortie de mer. Les acalèphes sont une classe de l'embranchement des zoophytes. Ce nom est emprunté au grec α ̓ κ α λ η ́ φ η, un terme de botanique et d'ichtyologie.
L'adjectif acalifourchonnée, acalifourchonné signifiait à califourchon.
Le verbe califourchonner signifiait monter à califourchon, chevaucher. S'acalifourchonner, c'était se mettre à califourchon. Ce verbe est dérivé d'à califourchon qui est composé d'un élément inconnu et d'un dérivé de fourche (en latin : furca).
Être à califourchon, c'est être dans la position d'un homme à cheval, les jambes écartées. On disait c'est son califourchon pour c'est sa manie, son dada.
Comment un régime alimentaire pourrait-il être acalorique, sans calories ?
Acalypha désigne des plantes médicinales.
Un insecte acalyptère a les cuillerons alaires (lobes membraneux des ailes) vestigiaux et qui ne recouvrent pas les haltères (balanciers), les rendant ainsi bien visibles. On lit aussi holométope.
Les (diptères) acalyptères n'ont ni ampoule (ampulla, bulbe situé sous la tégula), ni cuilleron (lobes membraneux de la base des ailes) ou ont des cuillerons réduits et ce contrairement aux diptères calyptères. On lit aussi les holométopes et les acalyptrates.
L'adjectif acamandée, acamandé qualifiait celle qui était réduite à l'état de quémandeuse, mendiante ou gueuse, celui qui était réduit à l'état de quémandeur, mendiant ou gueux. Ce mot est peut-être dérivé du moyen français caïmand « mendiant », voir : CNRTL.
Les acanaloniidés [en anglais : acanalonid planthoppers] sont une famille d'insectes hémiptères auchénorrhynques fulgoromorphes fulgoroïdes ou une famille d'insectes néoptères paranéoptères hémiptères euhémiptères néohémiptères archaeorrhynches fulgoroïdes, ne comptant que le genre des Acanalonia.
-acanthe et acanth(o)- sont tirés du grec α ́ κ α ν θ ο ς ou α ́ κ α ν θ α « épine ».
L'élément précédant -acanthe est toujours tiré du grec qu'il soit un numéral ou un quantificateur (δ ε ́ κ(α) « dix », δ υ ́ ο « deux », ε ̓ ν ν ε ́(α) « neuf », ε ̔ π τ(α ́) « sept », ε ́ ξ « six », ο ́ λ ο ς « entier », μ υ ́ ρ ι ο ς « dix mille », ο ̓ λ ι ́ γ ο ς « peu nombreux », τ ρ ε ι ̃ ς « trois »), ou un substantif (κ ο ι ̃ λ ο ς « creux » : coelacanthe ; ν ω ̃ τ ο ς « dos » : notacanthe ; π υ ̃ ρ « feu » : pyracanthe ; τ ρ α ́ γ ο ς « bouc » : tragacanthe).
Un cœlacanthe est un grand poisson osseux très primitif.
Un embryon de ténia hexacanthe est porteur de six crochets.
Un holacanthe ou holocanthe est le genre de poissons thoraciques.
Un notacanthe est le genre de poissons qui ont des épines libres sur le dos.
L'adjectif orthacante signifie qui a des épines droites.
Une pyracanthe est un buisson ardent, une plante [crataegus pyracantha].
Un tragacanthe est le nom donné à plusieurs arbrisseaux du genre astragale qui produisent la gomme adragante.
L'adjectif diacanthe signifie qui porte deux épines au-dessous de chaque feuille.
L'adjectif triacanthe signifie qui porte trois épines.
L'adjectif hexacanthe signifie qui a six épines ou aiguillons.
L'adjectif heptacanthe signifie qui porte sept épines ou aiguillons.
L'adjectif ennéacanthe signifie qui est muni de neuf épines ou aiguillons.
L'adjectif décacanthe signifie pourvu de dix épines.
L'adjectif oligacanthe signifie qui a des épines peu nombreuses.
L'adjectif myriacanthe signifie qui a un grand nombre d'épines.
L'adjectif holacanthe signifie qui est entièrement couvert de piquants.
L'adjectif acanthacé, acanthacée, indique une ressemblance à l'acanthe. Les acanthacées sont une famille de plantes. Ce nom féminin est dérivé d'acanthe, avec le suffixe -acées.
Les acanthaires sont une classe de protozoaires.
Les acanthamébidés sont une famille d'eucaryotes, de protozoaires amibes.
Les acanthamétropodidés sont une famille d'insectes ephémèroptères schistonates (ou pisciformes) baétoïdes.
Acanthamœba est un genre d’amibes telluriques, normalement non parasites et qui ne contaminent l’homme qu’accidentellement (une kératite à Acanthamoeba), par exemple Acanthamoeba culbertsoni. Les acanthamibes sont un genre d'eukaryotes, de protozoaires amibes. Ce nom est féminin. Une acanthamibiase est une protozoose, une infection à Acanthamoeba.
Les acanthasters ou coussins de belle-mère, couronnes d'épines sont des étoiles de mer tropicales pourvues de gros piquants et qui mangent le corail. Ce nom est masculin. Les acanthasteridés sont une famille d'astéries, d'étoiles de mer tropicales à gros piquants.
Une acanthe est une plante herbacée pérenne à fleur labiée et à larges feuilles vertes très ornementales dont les espèces connues en Europe méridionale sont l'acanthe molle et l'acanthe épineuse (ou sauvage); appelée vulgairement branche-ursine, à cause de sa ressemblance avec une patte d'ours. L'acanthe désigne les feuilles d'acanthe dont est ceinte la tête des déesses, muses ou jeunes vierges de l'Antiquité. Ce nom a aussi été donné à une distinction publique accordée à un écrivain ; l'épine du dos ; un ornement caractéristique du chapiteau corinthien stylisant la feuille d'acanthe ; un élément décoratif utilisé dans l'architecture gothique. Ce nom, qui a parfois été utilisé au masculin, est emprunté au latin acanthus.
Un acanthéchinus est un crustacé.
Les acanthées sont une famille de plantes. Ce nom est féminin.
Une acanthéphyre est un crustacé.
Un acanthias est un requin.
Les acanthidés sont une famille d'insectes. Ce nom est masculin.
Une acanthine est une substance inorganique.
Un acanthinion est un genre de poissons.
Les acanthions sont des porcs-épics.
Acanthis désigne des oiseaux passereaux. Les acanthisittidés sont une famille d'oiseaux néognathes passereaux, par exemple : Acanthisitta chloris.
Une acanthite est un sulfure naturel d'argent.
Les acanthizes sont la famille des pardalotidés, des oiseaux néognathes passereaux, par exemple : Acanthiza uropygialis, l'acanthize à croupion roux. La famille des acanthizidés (acanthizes, gérygones et séricornes) fait partie de l'ordre des (oiseaux) passériformes (les passereaux).
Les acanthobdellides ou acanthobdelles, acanthobdelliformes sont des sangsues à trompe épineuse.
Un acanthobothrie est un ver parasite.
L'adjectif acanthocarpe indique que les fruits sont couverts d'épines.
Un acanthocéline est un genre d'insectes coléoptères, de la famille des bruchidés comprenant une trentaine d'espèces principalement répandues dans les régions chaudes du globe, par exemple Acanthocelides obtectus.
L'adjectif acanthocéphale indique que la tête est armée d'aiguillons. Un acanthocéphale est un ver rond appartenant à un phylum particulier qui diffère des nématodes, notamment par l’absence de tube digestif. Les acanthocéphales sont un embranchement de vers. Une acanthocéphalose est une parasitose accidentelle et rare, provoquée par des vers ronds appartenant au phylum des acanthocéphales.
Un acanthocéras est une ammonite.
Les acanthocéridés sont une famille d'insectes coléoptères polyphages scarabéiformes scarabaeoïdes. On lit aussi les cératocanthidés.
Une acanthochéilonémiase est une mansonellose.
Les acanthocheilidés sont une famille de nématodes chromadorés ascarides ascaridoïdes, des parasites de poissons élasmobranches, par exemple : Acanthocheilus, parasites de squales. Acanthocheilonema est un genre de vers nématodes spirures Filarioidea.
Acanthochelys est un genre de tortues.
Un acanthochère est un oiseau.
Les acanthochites sont des mollusques polyplacophores, des chitons aux poils raides, de la famille des acanthochitonidés. Ce nom est masculin. Un acanthochiton est un mollusque voisin des chitons.
Un acanthocine est un genre d'insectes coléoptères cérambycidés, dont le mâle a de longues antennes, deux fois plus longues que la femelle et dont la larve vit dans le bois des conifères.
Les acanthocnemidés sont une famille d'insectes coléoptères polyphages cucujiformes cléroïdes.
Les acanthocolpidés sont des trématodes digènes opisthorchides, parasites de poissons marins.
Les acanthocotyles sont un genre de plathelminthes monogènes, parasites externes de poissons marins.
Une acanthocyte est une hématie en forme de feuille d’acanthe ; au niveau de l’épiderme, une cellule dite à épines du corps muqueux de Malpighi. Une acanthocytose est une anomalie morphologique des hématies, qui semblent hérissées de spicules (une choréo-acanthocytose, une neuroacanthocytose).
Les acanthodactyles sont des lézards du désert aux doigts épineux palmés. Ce nom est masculin.
Les acanthodiens sont une classe de poissons fossiles des eaux douces de l'ère primaire ou Paléozoïque à squelette partiellement ossifié. Ce nom est formé sur le latin scientifique acanthodes emprunté au grec « couvert de piquants » (voir aussi : acanth(o)-), avec le suffixe -ien.
Une acanthofolicine est un polyester carboxylique à longue chaine aliphatique très toxique, produit par le plancton et présent dans les éponges et dans de nombreuses espèces marines.
Une acanthokératolyse est une image histologique marquée par une condensation du cytoplasme autour du noyau des cellules du corps muqueux de la peau et de la couche granuleuse, à laquelle s’associent une acantholyse qui se fait dans la partie supérieure de l’épiderme et une cytolyse. Voir aussi une kératodermie acanthokératolytique de Voerner ou kératodermie épidermolytique de Voerner
Un acantholabre est un poisson.
Une acantholyse est un phénomène de dissociation des kératinocytes lié à la rupture des ponts intercellulaires interkératinocytaires.
un carcinome spinocellulaire acantholytique, une dermatose acantholytique de Grover, une dermatose acantholytique familiale [terme obsolète], une dyskératose acantholytique focale
Un acanthome est une altération bénigne de l’épiderme résultant d’une hyperplasie généralement localisée du corps de Malpighi et des crêtes interpapillaires.
un acanthome à cellules claires, un acanthome des gaines pilaires, un acanthome épidermolytique, un acanthome fissuré rétro-auriculaire, un acanthome intra-épidermique, un acanthome posteczéma
Un adénoacanthome est une prolifération tumorale glandulaire maligne de type adénocarcinome, contenant des foyers de différenciation ou de métaplasie malpighienne (un adéno-acanthome de l’endomètre, de l’ovaire, des glandes sudorales, du col utérin).
Un hidro-acanthome est une tumeur cutanée bénigne.
Un kérato-acanthome ou kératoacanthome est une tumeur cutanée bénigne relativement fréquente.
Un mélano-acanthome ou mélanoacanthome est une tumeur cutanée bénigne.
Un plasmo-acanthome est une lésion périorificielle, qui, cliniquement, peut simuler une tumeur maligne ou une mycose profonde, mais dont l’aspect histologique consiste en l’association d’une acanthose épidermique importante et d’un infiltrat intradermique presque uniquement composé de plasmocytes.
Les acanthomorphes sont un taxon de poissons osseux euptérygiens, par exemple les euacanthomorphes.
Les acanthonozomidés sont une famille de crustacés.
Acanthonyx est un genre de crabes, de la famille des Epialtidae, par exemple Acanthonyx lunulatus, l'araignée de mer glabre.
Un acanthopanax est un arbuste.
Un acanthoparia, chez les larves de coléoptères scarabéidés, est la partie marginale épineuse des régions latérales de l'épipharynx.
L'adjectif acanthope indique que le pourtour de l'œil est garni d'épines.
un acanthopelvis ou bassin épineux est une variété de bassin rachitique caractérisée par la présence de crêtes osseuses situées au niveau de l’insertion des tendons, le pubis notamment.
L'adjectif acanthophage signifie qui se nourrit de chardons.
L'adjectif acanthophile signifie qui recherche les plantes épineuses.
Un acanthophis est un serpent.
Un acanthophœnix est un palmier.
Acanthopholis est un dinosaure ankylosaurien cuirassé à piquants, de forme trapue.
L'adjectif acanthophore signifie hérissé d'épines ou de piquants. Une acanthophore est un genre d'algues marines et un genre de coléoptères.
Les acanthophtalmes sont des petits poissons d'eau douce, qui ont une épine au dessus de chaque œil.
Un acanthophyllum est la famille des caryophyllacées.
Les acanthopidés sont une famille d'insectes néoptères orthoptéroïdes dictyoptères mantodés.
L'adjectif acanthopode signifie dont la patte présente des épines. Les acanthopodes sont un groupe de coléoptères.
L'adjectif acanthopome signifie qui appartient à l'ordre des acanthoptérygiens. Les acanthopomes sont une famille de poissons.
Les adjectifs acanthoptérygien, acanthoptérygienne et acanthoptère signifie qui a des nageoires épineuses.
Les acanthoptérygiens sont des poissons téléostéens acanthomorphes holacanthoptérygiens dont les nageoires sont épineuses, par exemple les euacanthoptérygiens.
Les acanthoptéroctétidés sont une famille d'insectes lépidoptères glossates dacnonyphes ériocranioïdes.
Les acanthoptéroctétoïdes sont une super-famille d'insectes lépidoptères.
Une acanthose est une augmentation de l’épaisseur du corps muqueux de Malpighi. Une hyperacanthose est une lésion histologique élémentaire caractérisée par une augmentation du nombre des assises d’un épithélium malpighien témoignant d’une prolifération des kératinocytes, souvent accompagnée d’une papillomatose.
Un acanthosis nigricans est une affection dermatologique caractérisée par un état rugueux de la peau, symétrique, mal limité et de couleur noirâtre, par exagération du relief cutané avec hyperkératose et hyperpigmentation, le plus souvent située sur le cou et dans les grands plis. Un acanthosis palmaire est un épaississement particulier des paumes et parfois des plantes, associé à un carcinome bronchique ou gastrique. Un pseudoacanthosis nigricans est une dermatose dont l’aspect clinique est celui d’un acanthosis nigricans, et représentant une complication bénigne et réversible de l’obésité surtout chez les adultes noirs.
Les acanthosomatidés sont une famille d'insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes pentatomoïdes.
Un acanthosome, en biologie cellulaire, est une vésicule recouverte de clathrine active dans certains mécanismes de pinocytose. Du grec akantha, « épine ». En anglais : coated vesicle. Voir aussi : clathrine, pinocytose, vésicule recouverte de clathrine. JORF du 04/02/2021.
Un acanthostéga est un des premiers tétrapodes, de la famille des acanthostégidés.
Un acanthothyris est un brachiopode à coquille épineuse.
Un acanthure est un poisson dont la nageoire est munie d'une épine tranchante. Les acanthuridés sont une famille de poissons. Les acanthuroïdes sont un taxon de poissons.
Un acanthus est, en entomologie, une saillie cuticulaire unicellulaire de différente taille ou une forme d'épine ne portant jamais de cavité ou de soie sensorielle.
Un acap est un bois précieux des Antilles. Ce nom est emprunté à l'hispano-américain acap qui se rattache peut-être au tukuna (un dialecte arawak) Acapu qui désigne l'arbre vouacapona americana (dont la graine sert à fabriquer de la farine) bien que l'on ne sache pas si le bois de cet arbre est utilisé en ébénisterie.
Le verbe acaper, en parlant des vents ou des courants, signifie drosser, c'est-à-dire entrainer un bâtiment hors de son cap vers les côtes. Ce mot dialectal (Anjou) est plutôt dérivé, étant donné le sens « drosser », de cap « avant d'un navire » avec le préfixe a-, que de cape « grande voile du grand mât d'un navire ».
Une acapnie est une diminution marquée de la teneur du sang en CO2, entrainant un ralentissement ou un arrêt de la respiration. Ce nom est emprunté au grec α ̓ κ α π ν ο ́ ς « sans fumée », à comparer au latin acapnus de même sens, en parlant du miel qu'on a recueilli sans chasser les abeilles par la fumée.
Une capnie est un synonyme de gaz carbonique, de dioxyde de carbone.
Une eucapnie est la pression partielle de gaz carbonique normale dans le sang artériel.
Une hypercapnie est une acidose gazeuse définie par une pression partielle artérielle de gaz carbonique supérieure à la limite normale due à une inadaptation de la clairance pulmonaire en CO2 et correspondant en général à une ventilation alvéolaire insuffisante.
Une hypocapnie est une pression partielle de gaz carbonique artériel inférieure à la limite normale.
Une normocapnie est une pression partielle normale dans le sang artériel.
Chanter à capella (en latin : a cappella ou a capella), c'est en musique religieuse, dans le style des anciennes chapelles, à plusieurs voix et sans accompagnement instrumental (ou avec un accompagnement à l'unisson) ; plus généralement sans accompagnement d'instruments. Cette locution est emprunté à l'expression italienne a cappella qualifiant le style polyphonique exclusivement vocal, composée de a « à » et cappella « chapelle ».
Un acara rouge ou casque rouge est un poisson d'aquarium.
L'acarapiose des abeilles ou acarapisose, acariose interne des abeilles est une maladie parasitaire sévère des abeilles due à un acarien, Acarapis woodi.
Une acardiacie ou acardie est l'absence du cœur et des gros vaisseaux, constituant une malformation incompatible avec la vie.
L'adjectif acardiaque qualifie l’absence congénitale de cœur.
Un acare est un acarien. C'est aussi le terme habituellement utilisé pour désigner le parasite de la gale, Sarcoptes scabiei. Ce nom est emprunté au latin scientifique acarus, du grec α ́ κ α ρ ι de même sens.
Un acari est un ordre de la classe des arachnides.
Une acariase : une acariose. Une otacariase est la gale des oreilles.
Un acaricide est un produit qui détruit les acariens ; un médicament actif contre les acariens, en particulier Sarcoptes scabiei, agent de la gale.
Les acaridés sont la famille d'acariens sarcoptiformes astigmates acaroïdes.
Les acaridiés ou astigmates sont le taxon d'arachnides Acari acariformes sarcoptiformes.
L'adjectif acarien, acarienne, qualifie ce qui concerne les acares et ce qui ressemble à un acare. Les mots acaride et acarien sont dérivés d'acarus, un terme d'entomologie, avec les suffixes -ide, -ien.
Pour faire connaissance avec les trombidions, entrons par la grande porte de leur groupe d’affiliation, les acariens, un monde diversifié (plus de 50 000 espèces connues dans le monde mais sans doute plus d’un million), mais très méconnu du fait de leur petitesse générale : de quelques millimètres pour les plus grands à quelques centièmes de millimètre, la majorité étant en-dessous du millimètre. Ils se placent au sein des arthropodes, les animaux à pattes articulées et avec une peau durcie servant d’exosquelette, et plus particulièrement au sein des chélicérates l’une des deux grandes lignées qui divergent dès l’origine des arthropodes ; l’autre lignée est celle des mandibulates qui renferment les myriapodes, les « crustacés » au sens large et les insectes. Extrait de Trombidions : des acariens en velours rouge (Zoom nature).
Au sein des acariens, on distingue plusieurs superordres dont les parasitoformes qui renferment les tiques entre autres (voir la chronique générale) et les acariformes au sein desquels se trouvent les trombidions dans la famille des trombiidés. Mais, la diversité des acariformes est immense avec, pour ne citer que des acariens qui « font parler d’eux » et qui appartiennent à d’autres familles : les cirons (ou tyroglyphes) qui grouillent dans les vieux fromages (acaridés) ; le sarcopte responsable de la gale (sarcoptidés) ; les demodex qui vivent en commensaux dans nos follicules pileux (démodecidés) ; les aoûtats responsables de démangeaisons cutanées (trombiculidés) ; les oribates innombrables dans la litière du sol ; les « araignées rouges » parasites des végétaux (tétranychidés) (voir l’exemple spectaculaire de l’acarien des ajoncs et ses toiles communautaires) ; les acariens gallicoles (ériophyidés) ; le varroa qui décime les ruchers d’abeilles (Varroidés) ; les hydroacariens des eaux douces ; et bien d’autres ! Extrait de Trombidions : des acariens en velours rouge (Zoom nature).
L’acarien de l’ajonc appartient à ce tout dernier groupe des végétariens libres et on connaît de nombreuses autres espèces dans ce même genre Tetranychus (étymologiquement : « qui a quatre griffes ») : plusieurs sont très connues sous le surnom d’araignées rouges comme ravageurs des cultures (dont Tetranychus urticae). Lintearius signifie quant à lui « relatif au linge » et traduit bien la ressemblance de ses toiles avec des nappes de tissu. Extrait de L’acarien de l’ajonc, spécialiste du super web ! (Zoom nature).
Un insecte est acariforme si son aspect extérieur fait penser à celui de l'acare. Les acariformes sont un taxon d'arachnides Acari.
Un acarinarium, chez les hyménoptères vespidés euméninés, est une des cavités tégumentaires diversement placées et construites sur leur corps et servant de demeures à des acariens.
Une acariose est une affection liée au parasitisme par un acarien. Les noms (une) acariose ou acariase sont dérivés d'acarien.
Une acarocécidie est une cécidie due à un acarien, en général un ériophyide.
Les acaroïdes sont les acariens sarcoptiformes astigmates.
L'acarologie est l'étude des acariens.
Une, un acarologue sont une, un spécialiste des acariens.
Un acarophage est un prédateur d'acariens.
Une acarophobie est une crainte morbide de contracter des maladies infectieuses comme la gale que produit l'acare. Ce nom est composé d'acare « sarcopte de la gale » et de phobie.
Un acarus est un acarien ; c'est rarement le symbole de ce qui est hideux et méprisable par sa petitesse.
L'adjectif acariâtre qualifie quelqu'un qui manifeste son constant mécontentement par une humeur hargneuse et déplaisante. Ce mot est peut-être dérivé, sous l’influence du latin acer « aigre », du français Acaire, le nom d’un saint qui passait pour guérir la folie.
Une acariâtreté est le caractère d'une personne acariâtre et une humeur acariâtre.
acaricide, acaridé, acaridié, acarien, acariforme, acarinarium, acariose : voir acare (ci-dessus).
L'adjectif acarnanien, acarnanienne est relatif à l'Acarnanie, une région de la Grèce antique. Les habitants étaient les Acarnaniennes et les Acarnaniens.
Le nom (un) acarne (1), un poisson, est emprunté au grec α ̓ κ α ρ ν α ́ ν, attesté comme nom de poisson désignant probablement le loup, une forme voisine de α ̓ κ α ρ ν ω ́ ς, nom de poisson de mer.
Le nom (un) acarne (2), un chardon, est emprunté au grec α ́ κ ο ρ ν α « sorte de chardon », transcrit en latin acorna de même sens, avec la forme acarne, soit par influence de acarne (1) qui n'a cependant aucun rapport sémantique (à moins que le chardon ait été rapproché le poisson dont les nageoires sont soutenues par des rayons épineux), soit par contamination d'un autre terme de botanique α ́ κ α ρ ν α glosé δ α ́ φ ν η « laurier ».
acarocécidie, acaroïde, acarologie, acarologue, acarophage, acarophobie : voir acarien (ci-dessus).
Une plante acarpe est sans fruits ou ne parait pas en porter. Ce mot est formé sur le grec « fruit » (-carpe) et le préfixe a- privatif.
Les acarpomyxés désignaient anciennement des amibes unicellulaires très ramifiées, des protozoaires rhizopodes.
Les acartophthalmidés sont une petite famille d'insectes diptères brachycères muscomorphes dont on ne connait que 4 espèces regroupées au sein du genre Acartophthalmus.
acarus : voir acarien (ci-dessus).
Une cellule acaryote ou akaryote est dépourvue de noyau. On lit aussi un acaryote ou akaryote. Ce mot est formé sur le grec « noix, noyau » avec le préfixe a- privatif.
Un (vers) acatalecte ou acatalectique est un vers complet, auquel ne manque pas le demi-pied final. Ce mot est emprunté au latin acatalectus, de même sens, emprunté au grec α ̓ κ α τ α ́ λ η κ τ ο ς formé de α ̓- privatif et de κ α τ α λ η ́ γ ω « finir, cesser ». La forme acatalecticus se rencontre fréquemment à la place de acatalectus, par analogie avec catalecticus.
1. Une acatalepsie est, en parlant de la doctrine des Sceptiques grecs, une impossibilité de parvenir à la certitude ; c'est aussi la disposition de celui qui renonce par principe à chercher la solution d'un problème.
L'adjectif acataleptique qualifie une personne qui professe l'acatalepsie ; ce dont la teneur est l'acatalepsie.
2. Une acatalepsie est une maladie qui ôte la faculté de comprendre une chose, de suivre un raisonnement.
L'adjectif acataleptique qualifie une personne atteinte d'acatalepsie.
Le nom (une) acatalepsie est emprunté au grec α ̓ κ α τ α λ η ψ ι ́ α « caractère incompréhensible d'une chose », issu de α ̓ κ α τ α ́ λ η π τ ο ς (α ̓- privatif + κ α τ α λ α μ ϐ α ́ ν ω « saisir par l'intelligence, comprendre »).
Un (vélo) acatène est un vélo sans chaine, dont la transmission se fait par un cardan. Un dispositif acatène fonctionne sans l'emploi d'une chaine. Ce mot est formé sur le latin catena, catenae « chaine », avec le préfixe a- privatif.
Une acathisie ou akathisie, acathésie : une incapacité de rester assis, allongé ou immobile. Le nom (une) akathisie est formé de a-, du radical du grec κ α ́ θ ι σ ι ς « action de s'assoir » et du suffixe -ie.
L'adjectif acaude ou acaudé, acaudée, signifie dépourvu(e), par anomalie individuelle, de queue ou de coccyx ; et, pour un fruit, dépourvu(e) de queue. Ce mot est formé du préfixe a- privatif, du latin cauda « queue » et du suffixe -é.
Une acaudie est une absence congénitale de la queue.
Une plante acaule n'a pas ou n'a guère de tige, ou a la tige peu apparente. Ce mot est emprunté au grec κ α υ λ ο ́ ς « tige », avec le préfixe privatif a-.
L'adjectif acausal, acausale signifie sans causalité psychologique. Le pluriel est acausaux, acausales.
La locution à cause de signifie du fait de, en raison de ; à cause que signifie parce que.
L'adjectif accablant, accablante, signifie qui accable, voir CNRTL. L'accablant désigne parfois ce qui accable.
L'adjectif accablé, accablée, qualifie une personne que l'on accable, qui est dans l'accablement. Une accablée, un accablé sont des personnes que l'on accable.
Un accablement est l'état d'une personne accablée par un poids physique ou moral ; c'est aussi une force ou une ambiance qui accable.
Le verbe accabler signifie faire ployer sous une charge physique ou morale excessive, de manière à anéantir toute possibilité ou volonté de réaction. Ce verbe est dérivé, avec le préfixe a-, du moyen français chabler « gauler (les noix) », en ancien normand bosc cablé « bois abattu par le vent ». La forme normande accabler l'a emporté sur achabler pour des raisons qui demeurent obscures.
Les adjectifs akkadien, akkadienne, ou accadien, accadienne, sont relatifs à l'État, la ville ou la dynastie d'Akkad en Mésopotamie, à cette dynastie. Les habitants sont les Akkadiennes ou Accadiennes, les Akkadiens ou Accadiens. L'akkadien ou accadien est une langue ancienne. Le mot akkadien ou accadien est dérivé du nom propre Akkad (ou Accad), désignant la région septentrionale de la plaine de basse Mésopotamie, avec le suffixe -ien.
Le verbe accagner signifiait accabler en criant, en injuriant. Ce verbe est dérivé de cagne « chienne », à comparer avec le picard acanner « crier comme des chiens », acaner « insulter, provoquer, poursuivre d'injures », et, au sens propre, avec l'italien accanare « poursuivre, traquer le gibier avec des chiens ».
Une accalmée est un apaisement momentané du vent et de la mer ; une accalmie.
L'adjectif accalmi, accalmie, a qualifié ce qui a retrouvé son calme ; ce qui est devenu plus calme.
Une accalmie est un calme momentané du vent et de la mer, ou de la tempête ; un apaisement momentané de la tempête sur la terre ferme ; une interruption momentanée d'une activité bruyante, d'un état d'agitation ou de grande activité.
L'adjectif accalminé, accalminée indique qu'un bateau à voiles (ou des personnes qui le gouvernent) est retenu par une accalmie. Un navire à voiles encalminé est immobilisé par un temps calme.
Le verbe accalmir signifie rendre plus calme, apaiser, diminuer la force d'un sentiment, d'une sensation. S'accalmir signifie, pour la mer, le vent, le temps, calmir, devenir calme ; pour une personne, devenir calme.
Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
j'accalmis, tu accalmis, il accalmit, nous accalmissons, vous accalmissez, ils accalmissent ;
j'accalmissais ; j'accalmis ; j'accalmirai ; j'accalmirais ;
j'ai accalmi ; j'avais accalmi ; j'eus accalmi ; j'aurai accalmi ; j'aurais accalmi ;
que j'accalmisse, que tu accalmisses, qu'il accalmisse, que nous accalmissions, que vous accalmissiez, qu'ils accalmissent ;
que j'accalmisse, qu'il accalmît, que nous accalmissions ; que j'aie accalmi ; que j'eusse accalmi ;
accalmis, accalmissons, accalmissez ; aie accalmi, ayons accalmi, ayez accalmi ;
(en) accalmissant.
je m'accalmis, tu t'accalmis, il s'accalmit, nous nous accalmissons, vous vous accalmissez, ils s'accalmissent ;
je m'accalmissais ; je m'accalmis ; je m'accalmirai ; je m'accalmirais ;
je me suis accalmi(e) ; je m'étais accalmi(e) ; je me fus accalmi(e) ; je me serai accalmi(e) ; je me serais accalmi(e) ;
que je m'accalmisse, que tu t'accalmisses, qu'il s'accalmisse, que nous nous accalmissions, que vous vous accalmissiez, qu'ils s'accalmissent ;
que je m'accalmisse, qu'il s'accalmît, que nous nous accalmissions ; que je me sois accalmi(e) ; que je me fusse accalmi(e) ;
accalmis-toi, accalmissons-nous, accalmissez-vous ; sois accalmi(e), soyons accalmies, soyons accalmis, soyez accalmi(e)(es)(s) ;
(en) s'accalmissant.
Mais ce nom kauma, à l’origine de notre chômage, est aussi, comme nous allons le voir, le lointain ancêtre du nom calme et de son dérivé accalmie. Calme vient en effet d’une forme calma employée en portugais, en espagnol et en catalan, trois langues de marins, et qui, dans ces trois langues désigne d’abord, comme le nom grec kauma dont il est issu, une forte chaleur. Ce n’est que dans un second temps que ces noms désigneront aussi ce calme, cette bonace qui caractérise les mers d’huile que rien ne trouble, mais qui semblent aussi écrasées par la touffeur de l’air et que n’agite plus le moindre souffle de vent. En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) accalmée est dérivé de calmer, dans son acception marine, avec le préfixe a-, le suffixe -ée marquant (l'entrée dans) une action ou l'état qui en résulte.
Le nom (une) accalmie est dérivé de calmir, avec le préfixe a-, sur le modèle d'embellie, un terme normand de marine « se calmer », dérivé de calme, voir aussi calmer ; dans la langue courante accalmie supplante accalmée.
Le mot accalminé est dérivé de calminer, en marine « se calmer (s'agissant du temps) ».
L'adjectif accaparant, accaparante, indique que quelqu'un veut, prend ou garde à son usage exclusif une personne ou une valeur attachée à une personne.
L'adjectif accaparateur, accaparatrice, indique que quelqu'un prend et garde quelque chose pour elle seule ou lui seul.
Une accaparation désignait l'action d'accaparer.
Un accaparement est l'action d'amasser, de monopoliser, notamment dans un but spéculatif ; l'action de monopoliser en se les appropriant, des valeurs économiques ; l'action de prendre et garder quelque chose.
Un accaparement de noms de domaine est l'action malveillante qui consiste à faire enregistrer un nom de domaine dans le seul but de bloquer toute attribution ultérieure de ce nom au profit de titulaires plus naturels ou légitimes, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information
Un accaparement de terres ou une mainmise foncière est une acquisition massive de terres agricoles par des investisseurs ou des États étrangers, souvent en vue de cultures spéculatives. En anglais : land grabbing. JORF du 15/09/2013.
L'accaparement des terres est un processus d'acquisition ou de jouissance de terres à des fins principalement agricoles dans un contexte d'économie mondialisée, en savoir plus : Géoconfluences
L'accaparement des mers désigne les processus et dynamiques qui portent atteinte aux droits d’accès ainsi qu'aux modèles de production des personnes et des communautés dont le mode de vie, l’identité culturelle et les moyens de subsistance dépendent de leur participation à la pêche artisanale et aux activités étroitement associées, en savoir plus : Géoconfluences.
Un accaparement des mers est une mainmise de la pêche industrielle ou d'autres activités, telles que l'exploitation pétrolière, l'éolien ou le tourisme, sur les zones de pêche traditionnelles, qui raréfie les stocks de poissons et prive les pêcheurs artisanaux de leurs moyens de subsistance. En anglais : ocean grab, ocean grabbing, sea grabbing. Voir aussi : accaparement de terres. JORF du 12 septembre 2023.
Le verbe accaparer signifie accumuler, à des fins spéculatives et au détriment d'autres ayants droit, des produits ou des valeurs de première nécessité ; monopoliser, en se les appropriant, des biens ou des valeurs économiques ; prendre ou garder abusivement et à son usage exclusif quelque chose ou quelqu'un qui de droit appartient aussi à autrui. S'accaparer (de) quelque chose, c'est s’en emparer, se l’approprier, se l’attribuer indument. S’accaparer (de) quelque chose, (de) quelqu(un), c'est le monopoliser. Ce verbe est emprunté à l'italien accaparrare, un terme lombard passé en toscan au 19ème siècle, dérivé de caparra « arrhes », probablement composé de capo « tête » (du latin caput) et de arra « arrhes » (du latin arra, voir : arrhes), littéralement « arrhes principales »
Une accapareuse, un accapareur sont celle, celui qui veulent, prennent ou gardent seulement pour eux ou dans un but spéculatif, une quantité considérable de denrées, marchandises, valeurs, notamment ; c'est aussi celle, celui qui veut, prend ou garde seulement pour eux une chose qui de droit appartient aussi à autrui. On utilise aussi l'adjectif accapareuse, accapareur. Le mot accaparateur, dérivé d'accaparer avec le suffixe -ateur, a été supplanté par accapareur.
Un accastillage est l'ensemble constitué par les gaillards d’avant et d’arrière ; la partie supérieure des œuvres mortes, généralement recouverte de décorations et de sculptures ; l'ensemble de la partie émergée d'un navire ; l'ensemble des accessoires de pont sur un navire de faible tonnage ; les constructions et les équipements présents sur la superstructure d’un bateau ; l'ensemble des accessoires relatifs aux ouvrants d'une construction.
Un navire accastillé est pourvu de son accastillage.
Le verbe accastiller signifie garnir un navire des gaillards d'avant et d'arrière, le pourvoir de son accastillage. Ce verbe est emprunté à l’espagnol acastillar « fortifier », dérivé de castillo « château » du latin castellum. L'ancien français connaissait achasteler « munir de châteaux de bois ». À côté d'accastiller, existe encastiller, dans le même sens de « garnir un navire d'un château d'avant et d'arrière » et attesté, sous la forme enchastiller. La forme encastiller, du début du 18ème siècle est issue du croisement de l'ancien français enchasteler (qu'elle a remplacée) avec l'espagnol encastillar, attesté sous la forme réfléchie depuis le 15ème siècle au sens de « se retrancher dans un château fort ». Enchasteler, dérivé de chastel « château », attesté depuis 1165 au sens de « fortifier », prend le sens maritime d'« accastiller » à la fin du 13ème siècle.
une accédante, un accédant à la propriété sont une nouvelle propriétaire, un nouveau propriétaire.
Le verbe accéder à un lieu, à quelque chose signifie arriver à un terme dont l'approche peut faire difficulté ; accepter de se conformer à un désir relativement exigeant formulé par une personne ; s'engager à observer les clauses d'une convention élaborée par d'autres. Ce verbe est emprunté au latin accedere au sens de « s'approcher de », employé fréquemment en parlant des astres, à comparer avec accession (1) et accès (2) « attaque, crise (d'une maladie) ». Voir aussi : accès.
j'accède, tu accèdes, il accède, nous accédons, vous accédez, ils accèdent ;
j'ai accédé ; j'accédais ; j'accédai ; j'accèderai ou j'accéderai ; j'accèderais ou j'accéderais ;
que j'accède, que tu accèdes, qu’il accède, que nous accédions, que vous accédiez, qu’ils accèdent ;
que j'accédasse, qu’il accédât, que nous accédassions ; que j'aie accédé ; que j'eusse accédé ;
accède, accédons, accédez ; aie accédé, ayons accédé, ayez accédé ;
(en) accédant.
Jouer accélérando ou accelerando, c'est avec un tempo plus rapide. Accélérando ou accélérez le mouvement indiquent que, dans l'exécution d'une phrase musicale, la mesure doit devenir de plus en plus rapide. Ce mot est emprunté à l'italien accelerando, un terme de musique, gérondif du verbe accelerare « accélérer » du latin accelerare, voir : accélérer.
L'adjectif accélérant, accélérante signifie qui s'accélère, qui est galopant, galopante. Un accélérant est un produit, une matière hautement inflammable dont on se sert pour allumer un feu, en favoriser la propagation. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
L'adjectif accélérateur, accélératrice, signifie qui accélère. Un muscle accélérateur accélère une évacuation. Des nerfs accélérateurs sont des nerfs dont l'excitation accélère l'activité des organes avec lesquels ils sont en rapports. Une force accélératrice est une force qui, continuant d'agir sur un corps mobile après son départ, lui communique à chaque instant une nouvelle vitesse. L'adjectif cardioaccélérateur, cardioaccélératrice, signifie qui augmente la rapidité du rythme cardiaque.
Un accélérateur est un dispositif contrôlant la puissance d'un moteur ; une substance qui augmente la vitesse d'une réaction ; une pompe électrique utilisée pour créer la circulation mécanique dans les petites installations de chauffage à eau chaude ; un appareil adapté à certains mécanismes pour en activer le mouvement ou leur faire regagner progressivement un retard ; une substance capable, à faible dose, de diminuer la durée de la vulcanisation du caoutchouc ou des élastomères analogues ; une substance rendant un bain photographique plus actif ; un appareillage ou une installation dans lesquels des particules sont soumises à une accélération, émettant des rayonnements ionisants d’une énergie supérieure à 1 mégaélectronvolt [MeV]. Ce mot est dérivé d'accélérer, avec le suffixe -ateur
Un accélérateur de prise est un produit qui mêlé au mortier ou au béton réduit la durée de prise et de durcissement.
Un accélérateur de particules est une machine produisant des particules élémentaires de grande énergie destinées à la réalisation d'expériences nucléaires.
Un accélérateur quantique est un ordinateur quantique ou un simulateur quantique utilisé en complément d'un superordinateur classique pour en accélérer les calculs. Les accélérateurs quantiques exploitent des algorithmes quantiques hybrides. En anglais : quantum accelerator. Voir aussi : algorithme quantique hybride, calcul intensif, ordinateur quantique, simulateur quantique. JORF du 20 décembre 2022.
un accélérateur de bronzage, un accélérateur linéaire.
L'adjectif accélératif, accélérative, signifie qui accélère, qui rend plus rapide. Ce mot est dérivé d'accélération qui est emprunté au latin acceleratio, au sens correspondant à accelerare, transitif, « action de rendre son élocution, son débit plus rapide », repris en latin chrétien « action de hâter l'avènement du royaume de Dieu ».
Une accélération est une augmentation de la vitesse ; un renforcement ou une augmentation quantitative ; voir : CNRTL. Une décélération est la réduction d'une vitesse.
L'adjectif accéléré, accélérée, signifie qui est rendu(e) plus rapide, plus vive ou plus vif. Un accéléré est un procédé cinématographique ; un accélérando ; pour les parcheminiers, le gonflement des cuirs par la chaleur du bain. Un hyperaccéléré (en anglais : time-lapse ; timelapse) est la technique qui consiste à effectuer des prises de vues d’un même objet à intervalles réguliers, sur une longue période, et à les assembler en une séquence vidéo de façon à obtenir un effet d’accéléré ; la séquence ou la vidéo ainsi réalisée. L’hyperaccéléré permet, par exemple, de rendre compte d’une réalité qui s’accomplit lentement et est peu perceptible en temps réel, comme l’épanouissement d’une fleur ou le mouvement d’un astre. Une accélérée était une voiture, une diligence, etc. qui faisait un trajet donné avec une vitesse plus grande qu'auparavant.
Le verbe accélérer signifie rendre plus rapide un mouvement ou un développement en cours. S'accélérer, c'est devenir plus rapide. Ce verbe accélérer est emprunté au latin accelerare, transitif, « exécuter plus rapidement une action ». Le verbe décélérer signifie ralentir.
j'accélère, tu accélères, il accélère, nous accélérons, vous accélérez, ils accélèrent ;
j'ai accéléré ; j'accélérais ; j'accélérai ; j'accélèrerai ou j'accélérerai ; j'accélèrerais ou j'accélérerais ;
que j'accélère, que tu accélères, qu’il accélère, que nous accélérions, que vous accélériez, qu’ils accélèrent ;
que j'accélérasse, qu’il accélérât, que nous accélérassions ; que j'aie accéléré ; que j'eusse accéléré ;
accélère, accélérons, accélérez ; aie accéléré, ayons accéléré, ayez accéléré ;
(en) accélérant.
je m'accélère, tu t'accélères, il s'accélère, nous nous accélérons, vous vous accélérez, ils s'accélèrent ;
je m'accélérais ; je m'accélérai ; je m'accélèrerai ou je m'accélérerai ; je m'accélèrerais ou je m'accélérerais ;
je me suis accéléré(e) ; je m'étais accéléré(e) ; je me fus accéléré(e) ; je me serai accéléré(e) ; je me serais accéléré(e) ;
que je m'accélère, que tu t'accélères, qu’il s'accélère, que nous nous accélérions, que vous vous accélériez, qu’ils s'accélèrent ;
que je m'accélérasse, qu’il s'accélérât, que nous nous accélérassions ; que je me sois accéléré(e) ; que je me fusse accéléré(e) ;
accélère-toi, accélérons-nous, accélérez-vous ; sois accéléré(e), soyons accélérées, soyons accélérés, soyez accéléré(e)(es)(s) ;
(en) s'accélérant.
Une, un accélérifère ou célérifère était une sorte de diligence ou voiture publique, légère et rapide. Ce nom est dérivé d'accélérer, avec l'élément suffixal -fère.
Une accélérine est une protéine du plasma intervenant dans la coagulation du sang pour stimuler l’action du facteur Stuart en présence de calcium et pour entraîner la protéolyse de la prothrombine. Ce nom est dérivé d'accélérer, avec le suffixe -ine. Une proaccélérine est une protéine plasmatique intervenant dans la coagulation sanguine, lors de la formation de la prothrombinase.
Un accélérographe est un instrument procurant un moyen graphique d'étudier l'accélération d'un mouvement.
Un accéléromètre est un instrument permettant de mesurer l'accélération d'un mouvement et d'étudier l'intensité des chocs et vibrations qui en résultent. Ces noms sont dérivés d'accélérer, avec -graphe et -mètre (mesure).
Le nom (un) accense se prononce comme accent. Le nom (une) accense se prononce comme ascenseur.
1. Un accense était un officier civil qui avait pour mission de convoquer le peuple aux assemblées, d'appeler devant le tribunal les parties engagées dans un procès, d'y maintenir l'ordre et de marcher devant le consul lorsqu'il n'avait pas de faisceaux. Ce nom est emprunté au latin accensus « huissier attaché à un magistrat, appariteur » et « soldat surnuméraire ».
2. Une accense ou acense, acens était un bail à ferme, à rente ou à cens ; la chose acensée ; un héritage donné à cens ou à ferme, un contrat de fief dans les coutumes normandes ; une petite exploitation rurale ; une contribution en argent que le colon donnait au propriétaire dans certaines localités ; la dépendance, l'appartenance d'un bien.
Un accensement ou accensinement, acensement était l'action de donner ou de prendre à cens ; un héritage donné à cens ou à ferme, un contrat de fief.
Le verbe accenser ou acenser signifiait donner à cens, prendre à cens ; joindre un bien d'administration rurale à un autre comme une dépendance ; réunir deux cantons sous la même division. S'accenser, c'était se donner à cens, se mettre au service d'une personne ou d'une famille contre une rente. Ce verbe est dérivé de cens qui est emprunté au latin census, substantif verbal de censere « évaluer la fortune et le rang de chacun, recenser » (voir : censé).
Une accenseuse ou acenseuse, un accenseur ou acenseur étaient celle, celui qui donnaient ou prenaient à ferme ou à cens.
A. Un accent est une augmentation de l'intensité ou une élévation de la hauteur de la voix, qui met en relief telle syllabe ou telle articulation d'un mot ou d'un groupe de mots.
B. Un accent est un signe graphique placé au-dessus des éléments vocaliques de base de la transcription, l'accent grave (ù, à, è), l'accent aigu (é), l'accent circonflexe (^). On y ajoute souvent le tréma (¨).
L'accent grave est apparu au 16ème siècle dans une série de mots homonymes : a/à, ça/çà, la/là. Cet accent possède aussi des justifications étymologiques. En savoir plus : site de Dominique Didier.
En français, l’accent circonflexe est souvent la trace d’un ancien s. On le rencontre alors dans des mots d’usage courant, tandis que des mots plus techniques ont conservé le s original, comme l’attestent les couples forêt, forestier ou hôpital, hospitalier. Mais on constate que si ce e placé devant un s était en tête du mot, il a généralement été remplacé par un e portant un accent aigu comme écu, épée, été (le participe passé et le nom), étincelle, dont les équivalents en ancien français étaient escu, espée, esté et estincelle. Le verbe être, qu’il soit sous la forme d’un infinitif ou sous la forme d’une deuxième personne du pluriel de l’indicatif présent, êtes, n’obéit pas à ce phénomène parce ces deux formes étant monosyllabiques, le e ne se ferme pas : c’est ainsi l’exception qui confirme la règle. Académie française.
C. En musique, un accent est une augmentation de l'intensité sonore sur un temps. Des accents musicaux sont des signes d'accentuation. Des accents sont des traits par lesquels se distinguent et se reconnaissent un genre, une œuvre, un passage déterminés, ou leur présentation par une personne ou un instrument déterminés.
D. Un accent est une inflexion particulière de la voix traduisant et permettant de reconnaitre comme authentique une émotion, un sentiment ; ce qui donne ou ce qui a du relief ; une spécificité, une originalité. Mettre l'accent sur ..., faire porter l'accent sur ..., c'est mettre en relief, faire ressortir, insister sur tel aspect particulier.
Le nom (un) accent est emprunté au latin accentus « accent de hauteur ».
Le mot oxyton (qui porte un accent aigu sur la dernière syllabe ; qui porte l'accent d'intensité sur la dernière syllabe) est emprunté au grec ο ̓ ξ υ ́ τ ο ν ο ς composé de ο ̓ ξ υ ́ ς « aigu » et τ ο ́ ν ο ς « ton, accent », d'où oxytonique, oxytoniser.
Les accenteurs ou accentueurs sont une famille d'oiseaux. Le nom (un) accenteur est formé d'après le latin accentor « celui qui chante avec, qui accompagne », en savoir plus : CNRTL. Accentueur semble provenir d'une étymologie « populaire » par rattachement du mot à la série accentuer (qui elle-même se rattache, en latin à cantus).
L'adjectif accentuable indique qu'un mot peut recevoir l'accent, le signe graphique.
Une accentuation est l'action d'accentuer une syllabe, une note... ; une manière de répartir les accents ; une manière de placer les signes graphiques appelés accents ; pour un étranger, une manière particulière de placer l'accent, le fait de parler avec un accent ; l'action de souligner quelque chose, de mettre quelque chose en relief. Une désaccentuation rétablit les composantes spectrales d'un signal. On lit aussi une préaccentuation.
L'adjectif accentué, accentuée, qualifie ce qui a reçu un accent, ce qui porte un accent ; ce qui est plus fort, plus intense. L'adjectif inaccentué, inaccentuée, qualifie ce qui ne porte pas d'accentuation, l'accent d'intensité.
L'adjectif accentuel, accentuelle, indique ce qui est relatif à l'accent, ce qui est fondé sur l'accent. Ce mot est dérivé du radical du latin accentus (accent), avec le suffixe -el.
Le verbe accentuer signifie placer l'accent sur une syllabe, ou placer le signe graphique appelé accent sur une lettre voyelle ; placer les accents avec netteté, ou force ; mettre en relief, souligner ; augmenter. S'accentuer, c'est devenir plus fort ou plus net ; augmenter. Ce verbe est emprunté au latin médiéval accentuo, accentuare, attesté au sens « prononcer suivant les règles de l'accent tonique » depuis 1146-1148 ; le moyen français accenter est soit emprunté au latin accentare, variante de accentuare, soit plus probablement dérivé d'accent ; accenter a été supplanté par accentuer. Désaccentuer, c'est rétablir les composantes spectrales d'un signal.
Une acceptabilité est l'ensemble des conditions qui rendent quelque chose acceptable ; l'ensemble des conditions concrètes de réalisation qui font qu'un énoncé est conforme à l'usage naturel d'une langue donnée ; la capacité psychologique variable que présente un individu pour accorder, une fois sorti de son groupe, sa confiance à un autre groupe et être accepté de lui.
L'acceptabilité sociale des risques est fortement liée à la reconnaissance de leur nature anthropique et à leur gestion à travers un ensemble de procédures, de controverses, d'expertises. En savoir plus : Géoconfluences
L'adjectif acceptable indique ce dont les conditions ou qualités sont telles qu'on peut l'accepter ; ce qui est digne d'être agréé. Ce mot est emprunté au latin chrétien acceptabilis, au sens « qui peut être accepté, recevable », d'où est dérivé le sens « agréable », à l'origine employé en référence à Dieu : « recevable, agréé (s'agissant de Dieu) » donc « agréable (à Dieu) ». L'adjectif inacceptable indique ce qui ne peut pas être accepté, ce qui ne doit pas être accepté.
L'adverbe acceptablement signifie d'une manière acceptable.
L'adjectif acceptant, acceptante, signifie qui accepte. Une acceptante, un acceptant acceptent une convention, un legs ; donnent leur consentement à un contrat.
L'adjectif acceptatif, acceptative, qualifie ce qui a pour caractéristique d'accepter. Ce mot est dérivé d'acceptation emprunté au latin acceptatio, attesté depuis l'époque chrétienne.
Une acceptation est l'action pour une personne ou une collectivité d'accepter, voir : CNRTL. On a lu ce nom pour une acception. Une inacceptation est un refus d'accepter. Une non-acceptation est un refus ; le fait de ne pas accepter.
L'adjectif accepté, acceptée, signifie accueilli(e) favorablement ; assumé(e) volontairement, ou subi(e) avec résignation ; admise ou admis sans discussion. L'adjectif inaccepté, inacceptée, qualifie ce qui n'est pas ou n'a pas été accepté.
Le verbe accepter quelque chose signifie donner son consentement ou son assentiment à ce qui est offert, à ce qui arrive. Accepter quelqu'un, c'est: l'agréer. S'accepter, c'est s'agréer. Ce verbe est emprunté au latin acceptare, fréquentatif de accipere « avoir l'habitude de recevoir, recevoir volontiers ».
Un accepteur est un dispositif ou une personne qui accepte. Ce mot est emprunté au bas latin acceptor.
Une acceptilation était, dans le droit romain, un mode solennel d'extinction des obligations ; une remise de dette à la suite de ce paiement fictif. Ce nom est emprunté au latin acceptilatio de même sens.
A. Une acception est un sens variable, une nuance sémantique d'un mot suivant ses conditions d'emploi ou d'interprétation. Les mots sens et acception sont souvent synonymes. Le sens d'un mot désigne son contenu, l'acception concerne les divers sens particuliers qu'il prend ou dans lesquels il est pris suivant les domaines ou son environnement immédiat.
B. Une acception est l'action de tenir compte indument de la qualité des personnes ou de leurs opinions ou conditions.
Ce nom est emprunté au latin acceptio, au sens « action de recevoir (quelque chose) » depuis Cicéron, un terme médical aux 4ème et 5ème siècles ; le sens religieux « action d'accepter les épreuves » s'est développé en français sans équivalent en latin chrétien, de là les confusions entre acception et acceptation avant la distinction moderne des deux mots. Le sens juridique « considération de la personne » s'est également développé en français à partir de l'époque chrétienne. Le sens grammatical « sens donné à un mot » s'est développé en latin médiéval à partir de accipere « intelligere ».
1. Un accès est l'action ou la possibilité d'accéder à un lieu ; un moyen, une voie permettant d'arriver à un lieu ; la facilité plus ou moins grande avec laquelle une personne se laisse approcher.
Un accès est le fait d'engager la consultation d'un document sur un serveur. Le nombre d'accès est une mesure de l'audience d'un site ou de la fréquence de consultation d'un document. En anglais, le terme hit a un autre sens dans le domaine des moteurs de recherche. En anglais : hit. Voir aussi : visite. JORF du 01/09/2000.
Un accès à distance
Un accès anticipé est une offre gratuite ou payante qui permet d'utiliser une version préliminaire d'un jeu vidéo, avant la fin de son développement ou son lancement commercial. L'accès anticipé permet, le cas échéant, au créateur du jeu vidéo de faire évoluer ce dernier grâce aux observations des utilisateurs. En anglais : early access, early pass. JORF du 29 mai 2022.
Un accès sans fil est une technologie de réseau informatique sans fil pouvant fonctionner pour construire un réseau interne accédant à Internet à haut débit, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information
Un accès direct, en informatique, est le mode d'écriture ou de lecture de données se faisant au moyen d'adresses qui repèrent l'emplacement de ces données. En anglais : direct access ; random access. JORF du 22/09/2000.
Un accès hertzien ou accès radioélectrique, accès sans fil, boucle locale radio, BLR est une liaison assurée par voie radioélectrique entre un terminal de télécommunication et un commutateur du réseau d'infrastructure ; par extension, ensemble de telles liaisons. On peut distinguer, selon la nature du terminal : l'accès hertzien fixe (terminal en un point déterminé) ; l'accès hertzien mobile (terminal mobile) ; l'accès hertzien itinérant ou nomade (terminal transportable). Le terme « accès sans fil » peut avoir un sens plus large, et désigner des liaisons autres que radioélectriques, par exemple infrarouges. En anglais : wireless access ; wireless local loop. Voir aussi : réseau d'accès. JORF du 14/06/2003.
Un accès libre est la modalité d'exploitation et de modification sans aucune restriction de ressources en ligne. Les ressources en accès libre sont par exemple des documents, des données métatextuelles ou des logiciels. Voir aussi : accès ouvert. JORF du 24 mai 2022.
Un accès multiple est la technique permettant à un certain nombre de terminaux ou de stations d'utiliser simultanément les ressources d'un moyen de transmission, d'une façon prédéterminée ou en fonction du volume des échanges. L'accès de terminaux mobiles à un système de radiocommunication dans une zone géographique déterminée, l'accès de stations terriennes à un même satellite, l'accès de terminaux à une même ligne de transmission dans un réseau local sont des exemples d'accès multiple. Il convient de ne pas confondre l'accès multiple avec le multiplexage. En anglais : multiple access. Voir aussi : multiplexage, réutilisation de fréquence. JORF du 26/03/2006.
Un accès multiple par répartition en code ou AMRC est le mode d'accès multiple dans lequel chaque terminal est caractérisé par une séquence codée permettant de restituer le signal qu'il a émis ou celui qui lui est destiné. L'accès multiple par répartition en code utilise souvent une modulation à spectre étalé. En anglais : code division multiple access ; CDMA. Voir aussi : modulation à spectre étalé. JORF du 26/03/2006.
Un accès multiple par répartition en fréquence ou AMRF est le mode d'accès multiple dans lequel des bandes de fréquences distinctes sont affectées à chaque terminal. En anglais : frequency division multiple access ; FDMA. JORF du 26/03/2006.
Un accès multiple par répartition temporelle ou AMRT est le mode d'accès multiple dans lequel des intervalles de temps distincts sont affectés à chaque terminal. En anglais : time division multiple access ; TDMA. JORF du 26/03/2006.
Un accès ouvert est la modalité de dépôt, par un public identifié, ou de consultation en ligne de ressources et de travaux issus de la recherche scientifique, sans barrières techniques, éditoriales ou commerciales. En anglais : open access. Voir aussi : accès libre. JORF du 24 mai 2022.
Un accès sans fil à l'internet ou un internet sans fil ou ASFI est un accès à l'internet par des moyens de radiocommunication. Les techniques d'accès peuvent être, par exemple, celles des normes internationales dites « Wi-Fi » (abréviation de l'anglais wireless fidelity) et « WiMax » (abréviation de l'anglais worldwide interoperability for microwave access). En anglais : wireless Internet access. Voir aussi : transmission par diode électroluminescente, zone d'accès sans fil. JORF du 05/05/2005.
Un accès séquentiel est un mode d'écriture ou de lecture de données, effectuées en suivant un ordre préétabli de rangement. En anglais : serial access. JORF du 22/09/2000.
2. Un accès est, en médecine, une apparition brusque d’un phénomène morbide généralement de courte durée ; un trouble brusque et passager, ordinairement violent ; un phénomène optique de réflexion ou de transmission se reproduisant à intervalles réguliers. Par accès signifie de manière irrégulière.
Un accès de fièvre est une situation critique, mais passagère.
Un accès hyperphagique est le trouble du comportement qui consiste à manger une grande quantité d’aliments en très peu de temps. En anglais : binge eating. JORF du 06/04/2016.
3. En droit canonique, un accès ou une accession (2) sont une manière d'accéder à la jouissance d'un bénéfice en raison de l'incompétence d'âge ou de la mort du titulaire ; un ancien procédé de ralliement à un candidat pour l'élection du pape. Un accès ou accessit (2) est le scrutin définitif par lequel les cardinaux, abandonnant le candidat qu'ils avaient premièrement choisi, reportent leur voix sur un autre, pour qu'il ait la majorité voulue.
Le nom (un) accès est emprunté au latin accessus (du participe passé de accĕdere, accéder) au sens de « accès auprès de quelqu'un » depuis Cicéron, et « accès à un lieu », des emplois fréquents en latin chrétien et médiéval ; au sens « crise suscitée par une attaque d'accidents morbides » depuis Pline ; à comparer avec accession (du latin accessio) et accéder (du latin accedĕre).
Un accesseur est celui qui, à la suite d'une initiation, accède au sommet de la connaissance mystique. Ce nom est dérivé du radical d'accession et accessible, avec le suffixe -eur.
A. Une accessibilité est la propriété, la qualité d'un lieu ou d'une personne qui est accessible ; la possibilité matérielle et financière d'accéder à une ressource, à un bien ou à un service. On parle notamment d'« accessibilité » à propos de l'eau ou des médicaments (en anglais : affordability. JORF du 19/01/2010) ; en savoir plus : Géoconfluences. Une inaccessibilité est le caractère, l'état de ce ou celui qui est inaccessible.
L'adjectif accessible indique ce dont l'accès est possible ou facile ; que tout le monde peut aisément approcher ; quelqu'un qui se montre accueillant aux personnes. Être accessible à ... c'est être disposé pour accueillir ; pouvoir être compris par un grand nombre de personnes. Ce mot est emprunté au bas latin accessibilis. L'adjectif inaccessible qualifie ce qui est d'un accès, d'une approche difficile ou impossible ; ce qui est difficile à atteindre, à pénétrer ; ce qui ne peut pas être atteint, obtenu, possédé ; ce qui ne peut pas être compris par la plupart des personnes ; quelqu'un ou quelque chose qui se montrent d'un abord difficile, qui est inabordable ou qui semble hors d'atteinte.
Une accession (1) est l'action d'accéder ; l'action d'adhérer à ; l'action de s'ajouter à ; en savoir plus : CNRTL.
Un accès (3) ou une accession (2) est, en droit canonique, une manière d'accéder à la jouissance d'un bénéfice en raison de l'incompétence d'âge ou de la mort du titulaire ; un ancien procédé de ralliement à un candidat pour l'élection du pape.
Le nom (une) accession est emprunté au latin accessio (dérivé de accēdere dont il prend les différents sens). Le sens « action d'adhérer (à un traité, à un acte, à un contrat) » est emprunté à l'anglais accession, lui-même emprunté au français accession depuis 1588, au sens de « accroissement », un terme de droit ; les nouveaux sens ont été développés probablement sous l'influence du latin.
1. Un accessit était une distinction ou une récompense décernée aux élèves qui ont le plus approché du prix.
2. un accès (3) ou accessit est, en droit canonique, le scrutin définitif par lequel les cardinaux, abandonnant le candidat qu'ils avaient premièrement choisi, reportent leur voix sur un autre, pour qu'il ait la majorité voulue.
Le nom (un) accessit est issu de la formule latine accessit proxime (de accedere « s'approcher », accéder) « il s'est approché de très près (du prix) », une survivance des distributions de prix proclamées en langue latine.
L'adjectif accessoire qualifie ce qui s'oppose à la chose principale dans une étroite dépendance. Un accessoire est une pièce, un instrument, un outil, un ustensile complémentaires (accessoires d'automobiles, de toilette, etc.). Ce mot est emprunté au latin juridique médiéval accessorius, adjectif « qui s'ajoute à un élément principal », substantif « ce qui s'ajoute à l'élément principal ». L'anciens sens « celui qui se joint à un autre, complice » est le reflet du moyen anglais accessorie « complice d'un crime », et « complication, situation difficile, malheur » est dû à la contamination de accessorius avec accidens, accidere signifiant « tomber, arriver de façon généralement fâcheuse ». Toute l'histoire du mot dans la langue juridique et dans la langue commune semble marquée par l'adage latin accessorium sequitur principale.
L'adverbe accessoirement signifie de façon accessoire.
Une accessoirisation est l'action d'accessoiriser et le résultat de cette action.
Le verbe accessoiriser signifie agrémenter, compléter par un accessoire ou plusieurs.
Une, un accessoiriste sont une artisane, un artisan de scène ou de studio qui ont la responsabilité des accessoires.
Le nom (un) épisode (une partie d'une série ou d'un feuilleton ; un fait accessoire se rattachant à un ensemble d'évènements) est emprunté au grec ε ̓ π ε ι σ ο ́ δ ι ο ν « accessoire » et terme de rhétorique « épisode », de ε ̓ π ε ι σ ο ́ δ ι ο ς « introduit en sus ». D'où elle, il est épisodique, épisodiquement, et l'ancien mot épisodie.
En musique, une acciacatura ou acciaccatura, acciacature est une petite note d'agrément frappée très rapidement devant une note principale ; c'est aussi un arpège rapide. Ce nom emprunté à l'italien acciaccatura, est dérivé de accíaccare « affaiblir ; meurtrir, écraser » d'origine onomatopéique.
Le nom (une) appogiature ou appoggiature (une petite note d'agrément hors mesure, étrangère à l'accord avec lequel elle est entendue et sur laquelle prend appui la note principale qu'elle met en valeur) est emprunté à l'italien appoggiatura, dérivé de appoggiare « appuyer » du latin vulgaire appǒdiāre, à rapprocher du verbe appuyer.
Le nom (une) accide, un état de paresse, d'indolence dans le domaine spirituel, est emprunté au bas latin accidia, une forme du latin chrétien acēdia, emprunté au grec α ̓ κ η δ ι ́ α. Voir aussi : une acédie.
A. en philosophie
B. par hasard ; de façon inhabituelle
C. un évènement inattendu et dérangeant
A. En philosophie, une accidence est la qualité, l'état, la possibilité d'être de l'accident. Ce nom est dérivé d'accident, en philosophie, par analogie avec essence.
Un accident est une particularité qui advient à l'être mais qui n'en provient pas, qu'on ne peut pas prévoir, qu'on ne peut pas conclure, qui ne dérive pas de la nature de l'être. L'accident est ce qui s'oppose à la substance ou à l'essence.
L'accidentalité est la qualité, l'état de ce qui est accidentel. Ce nom est dérivé, avec le suffixe -ité, d'accidentel qui est emprunté au bas latin accidentalis, attesté comme terme philosophique au sens « ce qui appartient à l'accident, non à l'essence » depuis le 4ème siècle (en rapport avec substantialis), fréquent en latin médiéval, à comparer avec accident ; le sens « qui arrive par hasard » est seulement attesté en latin médiéval.
L'adjectif accidentel, accidentelle, indique ce qui n'appartient pas à la substance d'un être, d'une chose, par opposition à substantiel ; ce qui n'appartient pas à l'essence d'un être, d'une chose, par opposition à essentiel ou nécessaire. L'adverbe accidentellement signifie d'une manière qui ne tient pas à la substance ou à l'essence d'un être.
B. Un accident est une variation qui rompt une monotonie (un accident de lumière, en peinture) ; c'est aussi une particularité inhabituelle (un accident de terrain, en géologie). Par accident signifie suite à des circonstances indépendantes de sa nature.
Un terrain accidenté ou accidentel présente des accidents, des inégalités. Une vie accidentée, une existence accidentée sont agitées.
L'adjectif accidentel, accidentelle, qualifie ce qui n'est pas lié à la nature d'un être ou d'une chose ; ce qui survient par l'effet d'une cause sans connexion nécessaire avec telle maladie ; ce qui survient par accident, par hasard ; est produite ou produit par une circonstance occasionnelle ; ce qui est habituel, ce qui est exceptionnel ; ce qui n'est pas constant, ce qui n'est pas permanent ; ce qui est utilisé occasionnellement et non régulièrement. L'accidentel est ce qui est non habituel, ce qui est exceptionnel.
L'adverbe accidentellement signifie exceptionnellement ; d'une manière fortuite.
Le verbe accidenter signifie rendre accidenté, rompre l'uniformité ; rendre inégal et d'aspect varié ; rendre mouvementé. S'accidenter, c'est, pour un terrain, devenir inégal, raboteux, prendre des aspects divers. Ce verbe est dérivé d'accident.
C. Un accident est un évènement fortuit, sans motif apparent et sans lendemain, qui affecte une personne ou un groupe de personnes, en interrompant le déroulement normal, probable et attendu des choses (un accident de travail, un accident de trajet, un AVC ou un accident vasculaire cérébral).
Un accident désigne une rupture dans la continuité temporelle ou spatiale. L'événement accidentel porte atteinte à la « normalité » et entraîne une situation perturbée. En géographie des risques, l’accident est la réalisation d’origine anthropique (au moins en partie) : accident industriel, nucléaire… C’est un type particulier de catastrophe, qui aurait pu être évité.
Dans le cas où l’accident n’entraîne pas de rupture majeure dans les choix de société, des fonctions spécialisées sont mises en œuvre pour aider au retour à la normale. La somme des accidents routiers provoque plus de morts que les rares accidents nucléaires, entraînant des politiques nationales de sécurité routière, mais sans remettre en cause l’usage généralisé des voitures individuelles. Mais ceci n'est valable que pour l'accident « classique », celui qui reste dans le champ de validité des capacités de régulation d'urgence et de résilience. Il en va de même des collisions entraînées par les grands navires (comme celle du pont de Baltimore en 2024), qui ne remettent pas en question le transport par porte-conteneurs.
Au-delà de certaines limites, lorsque l'événement initiateur devient un « accident majeur », ou, lorsque le système ou son cadre général sont déjà fortement marqués par le déséquilibre, on entre dans le domaine de la crise. Alors, la remise en question de choix de société, opérés sur le temps long, devient possible. C’est ainsi qu’après l’accident nucléaire de Fukushima au Japon en mars 2011, certains pays comme l’Allemagne ont pu décider la sortie du nucléaire.
En savoir plus : Géoconfluences.
La formule accident-voyageur, utilisée par les sociétés de transport, est un exemple du mauvais emploi qui est trop souvent fait de la construction en apposition. Le français, pour marquer la relation d’un terme à un autre, use de prépositions. Cet accident est-il survenu à un voyageur ou du fait d’un voyageur ? L’effet d’indécision ainsi créé, et parfois voulu, est contraire à l’esprit et aux règles de la langue. Académie française.
Dans l'industrie nucléaire :
Un accident BORAX est un accident caractérisé par une interaction violente entre du combustible métallique fondu et l’eau de refroidissement du circuit primaire, elle-même consécutive à une augmentation brutale de réactivité. L’accident BORAX peut conduire à une explosion de vapeur. « BORAX » est le nom du réacteur expérimental dans lequel s’est produit le premier accident de ce type. En anglais : BORAX accident. [BORAX est l'abréviation de BOiling water ReActor eXperiment]. Voir aussi : explosion de vapeur. JORF du 21/12/2013.
Un accident de criticité est un déclenchement d'une réaction de fission en chaine incontrôlée au sein d'un milieu initialement sous-critique. En anglais : criticality accident. Voir aussi : forme géométrique sûre, sous-critique. JORF du 10/11/2007.
Un accident de réactivité : [nucléaire / fission] une augmentation incontrôlée de la réactivité dans un cœur de réacteur à l'état critique. En anglais : reactivity accident. Voir aussi : réactivité. JORF du 10/11/2007.
Un accident grave est un accident conduisant à la fusion au moins partielle du cœur d’un réacteur nucléaire. L’éventualité d’un accident grave est prise en compte dans l’extension du dimensionnement. En anglais : core melt accident ; severe accident. Voir aussi : extension du dimensionnement, interaction corium-béton. JORF du 21/12/2013.
Un suraccident ou sur-accident est un accident qui aggrave un autre accident.
Le nom (un) accident est emprunté au latin accidens, substantif neutre, (du participe présent de accidere) « évènement fortuit » « évènement funeste », voir : CNRTL.
Une accidentalité est un taux d'accidents rapporté à une variable qui peut être le nombre de véhicules pris en considération, ou un kilométrage parcouru par les véhicules exposés au risque d'accident ; le taux d'accident dans une population ; l'ensemble des statistiques qui caractérise les accidents relatifs à une population donnée durant une période déterminée, en fonction de variables d'exposition au risque. Les statistiques peuvent porter notamment sur les circonstances, la fréquence et la gravité des accidents. Dans le domaine des transports, les variables d'exposition au risque peuvent comprendre les caractéristiques de la population considérée (âge, sexe, etc. ), le mode de transport choisi ainsi que les infrastructures et les parcours. En anglais : accidentality. Voir aussi : accidentologie, accidentologue. JORF du 09/06/2011.
L'adjectif accidenté, accidentée, signifie qui a subi un accident. Une accidentée, un accidenté ont subi un accident.
Une mort accidentelle, un décès accidentel ont été causés par un accident.
L'adverbe accidentellement signifie dans un accident ou par suite d'un accident.
Le verbe accidenter signifie causer un dommage à une personne ou à une chose dans un accident. S'accidenter signifie s'aggraver d'accidents.
Une accidentière, un accidentier désignaient une voleuse, un voleur qui profitent des accidents ou en provoquent.
L'adjectif accidentogène qualifie ce qui peut provoquer un accident ; ce qui est de nature à augmenter la probabilité d'accidents (JORF du 08/06/2011).
Une accidentologie est une étude des accidents, notamment de la circulation routière, de leurs causes, de leurs conséquences et de leur prévention. En anglais : accidentology. Voir aussi : accidentalité. JORF du 09/06/2011.
Le nom accidentologie est formé à l’aide d’accident et du très productif suffixe -logie, tiré du grec logos, désignant une étude, une science. L’accidentologie est l’étude, dans ses différents aspects, des accidents de la circulation. On ne doit donc pas donner à ce nom le sens restreint de « statistiques concernant les accidents ». On évitera également la tendance actuelle qui consiste à en faire un synonyme pompeux d’« accident ». En savoir plus : Académie française.
Une, un accidentologue sont des personnes qui consacrent tout ou partie de leur activité professionnelle à l'accidentologie. En anglais : accidentologist. Voir aussi : accidentalité. JORF du 09/06/2011.
Un accin désignait un enclos à l'époque médiévale. L'accin appartenait à l'aîné et faisait partie de son préciput. Ce mot était encore employé dans les campagnes au 19ème siècle pour indiquer les tenants et les aboutissants.
Le verbe acciper signifiait attraper ; recevoir dans ses mains un objet lancé. Ce verbe familier et argotique est emprunté au latin accipere « prendre ».
Accipiter est le genre comprenant les autours et les éperviers.
Les accipitres sont les oiseaux de proie. Ce nom masculin vient du latin accipiter « oiseau de proie, épervier ou faucon », un terme de zoologie, largement attesté en latin médiéval, fréquemment au sens large pour désigner n'importe quel oiseau de proie, la plupart du temps dressé pour la chasse.
Les accipitridés sont une famille de l'ordre des falconiformes. Ce nom est dérivé du latin accipiter, accipitris par l'intermédiaire du latin scientifique accipitridae.
L'adjectif accipitriforme qualifie un oiseau qui a la forme d'un oiseau de proie.
Il nous reste donc, réunis ensemble, tous les autres rapaces diurnes dans l’ordre des accipitriformes. On distingue trois familles :
– les accipitridés : vautours de l’Ancien Monde (dont les gypaètes), buses, milans, busards, circaètes, pygargues, élanions, « aigles », éperviers et autours, bondrées, harpies, … et bien d’autres puisque cette famille compte 248 espèces réparties dans 69 genres. Une belle diversité donc !
– les sagittariidés qui ne comprennent qu’une seule espèce, le très étrange secrétaire ou sagittaire des savanes africaines, oiseau atypique à plus d’un titre ; cette famille se situe à la base de l’arbre ;
– les pandionidés avec « une » espèce bien connue, le balbuzard pêcheur, rapace spécialisé dans le régime piscivore (voir la chronique consacrée au balbuzard à propos du nombre réel d’espèces) et qui possède des caractères uniques par rapport aux autres rapaces de son groupe (voir la chronique sur la famille des pandionidés).
Extrait de Les rapaces ne sont plus ce qu’ils étaient (Zoom nature).
L'adjectif accipitrin, accipitrine, est relatif à un oiseau de proie, un rapace ; qualifie ce qui a la forme d'un oiseau de proie. Une accipitrine est une laitue sauvage, une épervière. Les accipitrins sont la troisième famille des accipitres ou oiseaux de proie, dans la méthode de Vieillot. Les accipitrinés sont une sous-famille d'oiseaux néognathes falconiformes accipitridés.
Les mots accise et accision se prononcent comme accident.
Au Royaume-Uni, une accise [en anglais : excise] est un impôt indirect spécial ou particulier ; une loi règlementant la vente des boissons alcoolisées.
Au Canada, une accise ou un droit d'accise [en anglais : excise ; excise tax ; excise duty] est un impôt frappant la fabrication ou la vente de produits déterminés. Les accises s'opposent à l'impôt général sur la dépense ou la taxe sur le chiffre d'affaires. Une accise [en anglais : excise] est un bureau où l'on perçoit les droits d'accise. Une régie [en anglais : excise] désigne des travaux publics exécutés par l'État sous la surveillance de ses agents.
En Belgique, les accises sont l'ensemble des impôts indirects portant sur le commerce de certains produits de consommation. Une accisienne, un accisien sont une agente, un agent de l'administration des douanes et accises. L'adjectif accisien, accisienne, est relatif aux accises.
Le nom (une) accise est emprunté au moyen néerlandais accijs devenu en néerlandais accijns « impôt de consommation ; octroi » sous l'influence de cijns (à comparer avec le latin census « imposition »).
Le nom anglais excise qui n'est jamais entré dans la langue française, supplanté par accise, est emprunté au moyen néerlandais excijs « impôt sur les denrées », une transformation de accijs, peut-être par rapprochement avec excĭdere « couper, enlever ».
L'adjectif accitain, accitaine ou accitanien, accitanienne, est relatif à la ville d'Acci en Espagne. Les habitants sont les Accitaines ou Accitaniennes, les Accitains ou Accitaniens. Ce mot est emprunté au latin accitanus qualifiant ou désignant les habitants d'Acci, plus exactement de la Colonia Iulia Gemella Acci, une colonie romaine de la Carthaginoise en Espagne, aujourd'hui Guadix, province de Grenade.
L'adjectif acclamant, acclamante, signifie qui acclame.
L'adjectif acclamateur, acclamatrice signifie qui prend part à des acclamations. Une acclamatrice, un acclamateur prennent part à des acclamations. Ce mot, dérivé d'acclamer avec le suffixe -ateur, est différent du latin médiéval (1062) acclamator, un terme juridique signifiant « plaignant », en rapport avec acclamare « citer devant un tribunal ».
Une acclamation est un cri d'enthousiasme collectif pour saluer ou approuver publiquement une personnalité, le succès d'une œuvre, etc. ; un cri unanime par lequel les membres d'une assemblée approuvent de leur place une proposition. Le vote par acclamation se fait généralement non pas en poussant des cris, mais à main levée. Ce nom est emprunté au latin acclamatio « cri collectif » (pour blâmer ou pour louer), à comparer avec le latin médiéval, un terme juridique du droit franc « cri d'enthousiasme pour ratifier une élection ».
Le verbe acclamer signifie saluer par des cris collectifs d'enthousiasme et d'approbation ; nommer par acclamation ; nommer par des acclamations, approuver. Ce verbe est emprunté au latin acclamare « pousser des cris à l'adresse de quelqu'un ou quelque chose » pour protester, blâmer ou pour louer ; en latin médiéval en rapport avec « approuver par des acclamations ».
Le verbe acclamper signifie renforcer la résistance d'un mât ou d'une vergue au moyen de pièces de bois, appelées clamps ou jumelles, fixées sur le côté ; fixer une machine, une perforatrice par exemple, à l'aide de vérins prenant appui, soit sur le toit, soit sur les parois d'une galerie de mine ; cramponner. Ce verbe est dérivé de clamp (2) qui est probablement emprunté à l'anglais clamp (correspondant au néerlandais klamp, voir : clan 2, clamp 1) désignant différents objets destinés à maintenir ou à serrer et attesté comme terme de chirurgie.
Un clamp (2) ou clan (1) est une pièce de bois appliquée contre un mât ou une vergue pour en renforcer la résistance ; une ouverture latérale pratiquée dans la caisse d'une poulie dans laquelle on insère le réa ou rouet ; le réa lui-même.
L'adjectif acclimatable signifie qui peut être facilement acclimaté(e).
Une acclimatation est le fait de s'acclimater ; une modification physiologique permettant à une espèce de mieux survivre à un environnement modifié (par exemple la température) ; le fait d'acclimater. Un jardin d'acclimatation est un endroit où l'on essaie d'acclimater des plantes et des animaux.
Un acclimatement était pour un être vivant, un organisme, une acclimatation, le fait de s'habituer ou d'être habitué à vivre et à se reproduire dans un milieu différent de son milieu d'origine ; pour une personne, le fait de vivre dans un nouveau milieu.
Le verbe acclimater signifie accoutumer à un nouveau milieu biologique ; accoutumer à de nouvelles conditions de vie, d'activité, de pensée ; adapter à une situation nouvelle. S'acclimater, c'est s'accoutumer à un nouveau milieu biologique ; s'accoutumer à de nouvelles conditions de vie, d'activité, de pensée ; s'adapter à une situation nouvelle. Ce verbe est dérivé de climat, avec le préfixe a-.
Une acclimateuse, un acclimateur acclimatent des plantes, des animaux.
L'adjectif accliné, acclinée, (en botanique, en zoologie) qualifie une partie qui recouvre une autre partie par le côté.
Le verbe accœurer, s'accœurer signifiait s'entendre, s'accommoder.
Un accoinçon est une pièce de charpente servant à rendre régulière la pente d'un toit. Ce nom est de même origine que écoinçon, avec le préfixe a-.
Une personne accointable peut être aisément accointée.
Une accointance, des accointances sont des relations familières ou d'intérêt ; des relations commerciales avec des marchands ; un commerce amoureux hors mariage, une liaison entre deux personnes.
Une accointe était l'ensemble des parents par alliance ; les familiers, les amis. Ce nom vient du latin accognitus « reconnu, éprouvé, ami » du participe passé de accognoscere « reconnaitre », à comparer avec l'italien acconto « ami fidèle » et le latin cognitus en relation avec fidelis.
Un accointement était un commerce, une fréquentation ; un commerce amoureux.
Le verbe accointer quelqu'un signifiait le fréquenter, avoir des relations intimes ; mettre en relation, lier ensemble. S'accointer avec quelqu'un, c'était se lier familièrement avec elle ou lui. Ce verbe vient du latin accognitare formé sur accognitus (ci-dessus). Accognitare est attesté en latin médiéval au sens de « faire connaitre, promulguer » depuis le 9ème siècle. En savoir plus : CNRTL.
Un accoisement était l'action d'accoiser ; le résultat de cette action ; la paix de l'âme, de l'esprit.
Le verbe accoiser signifiait rendre coi par cessation d'un mouvement naturel, soit physique, soit moral, considéré comme excessif ; calmer. Ce verbe est dérivé de l'ancien français coisier, de même sens, du latin vulgaire quietiare (dérivé de quietus « calme »), qui, au sens de « taire » a supplanté tacere dans le domaine est de la France.
Pendant la période de la féodalité] une accolade était le témoignage donné en public, consistant à embrasser quelqu'un en lui passant les bras autour du cou, en vue de lui conférer, dans la cérémonie de l'adoubement, le titre de chevalier. L'accolade a souvent été confondue avec la colée, un grand coup que du plat de la main, ou de l'épée, selon l'usage du Moyen Âge finissant, le parrain assenait sur la nuque ou l'épaule du jeune aspirant, d'où la graphie (une) accolée.
Une accolade est un témoignage donné en public, consistant à embrasser quelqu'un en appuyant les joues les unes contre les autres en vue de lui manifester l'estime officielle ; un geste consistant à embrasser quelqu'un ou à le serrer dans ses bras pour lui manifester de l'amitié, de l'affection. Une accolade est le signe graphique à double courbure { } utilisé pour regrouper plusieurs lignes, plusieurs articles, etc. formant un ensemble. Mettre en accolade, c'est réunir. En architecture, une accolade est un arc en forme d'accolade à double ou quadruple courbure (un arc en accolade, une ogive en accolade). En argot, donner l'accolade à une bouteille, c'est en boire le contenu. Au Québec, une accolade désigne aussi une galanterie ; un croc-en-jambe ; une ruse pour supplanter quelqu'un. Ce nom (une) accolade est une réfection de l'ancien français acolée, dérivé d'acoler devenu accoler.
Le verbe accolader signifiait donner l'accolade ; réunir par une accolade des mots ou des lignes.
Un accolage est l'opération qui consiste à fixer à l'aide d'un lien les sarments de la vigne ou les branches des arbres fruitiers à des échalas ou à des espaliers, en vue de leur permettre une meilleure utilisation de l'air, de la lumière et de la chaleur solaire.
Être accolés, c'est être serrés l'un contre l'autre.
Un accolement est la position de deux personnes qui se prennent dans les bras, qui s'embrassent ; un rapprochement, une réunion de deux éléments mis côte à côte.
Le verbe accoler signifie donner l'accolade, prendre quelqu'un dans ses bras en posant les mains autour du cou ou sur les épaules et en appuyant les joues l'une contre l'autre ; serrer contre ; prendre dans ses bras, embrasser ; mettre l'un à côté de l'autre, par juxtaposition, contigüité. S'accoler, c'est se serrer l'un contre l'autre. Ce verbe est dérivé de l'ancien français col (cou). Au fur et à mesure qu'il est concurrencé par l'ancien français embracier − qui finit par le supplanter − au sens de « prendre, tenir dans ses bras », au figuré « entourer, englober », on constate dans accoler un affaiblissement des notions « cou » et « bras » au bénéfice de celle, dérivée, de « rapprochement » : le sémantisme du préfixe l'emporte sur celui du radical.
Une accolerie était le temps de l'accolage ; un accolage.
Une accolure est ce qui sert à accoler ; un lien pour attacher la vigne, les branches d'un arbre ; une ligature qui réunit des feuillets à relier ; une chose accolée ; un assemblage d'un train de bois flottant. Ce nom est dérivé d'accoler, un terme de viticulture « lier la vigne à l'échalas ».
Un organe végétal accombant est couché sur les bords d'un autre organe. Ce mot est une francisation du participe présent du latin accumbere « se coucher ».
Des cotylédons sont incombants quand la radicule s'applique sur leur face.
L'adjectif accommodable qualifie ce que l'on peut accommoder.
Un accommodage est l'action d'accommoder ; son résultat.
L'adjectif accommodant, accommodante, qualifie quelqu'un qui s'accommode à, avec ou de son entourage ; quelqu'un qui est d'un commerce aisé ; quelqu'un avec qui on peut traiter facilement ; ce dont la forme s'adapte aisément.
Un accommodat est une modification permettant de s'adapter à un milieu, non transmissible à ses descendants ; un ensemble non héréditaire de caractères morphologiques et physiologiques qu'un organisme acquiert par accommodation au milieu ambiant.
L'adjectif accommodateur, accommodatrice, qualifie l'action d'un mécanisme ou d'un organe, qui assure l'accommodation. Ce mot vient du latin accommodator, attesté au sens de « celui qui remet en état ».
Un réflexe visuel accommodatif consiste dans l'accommodation. Ce mot est dérivé du radical du participe passé du latin accommodare, avec le suffixe -if.
Une accommodation est l'action d'accommoder ou de s'accommoder ; le résultat de cette action ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin accommodatio « action d'accommoder à quelque chose, de conformer », et au sens « prêt d'argent ») en latin médiéval.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une accommodation est l'action de répondre adéquatement aux besoins de quelqu'un ; le résultat de cette action. Être d’accommodation, c'est aimer rendre service, être une personne obligeante ; être d’adon. Une accommodation, des accommodations sont un ensemble de choses propres à satisfaire des besoins de confort et de bien-être, à faciliter le travail, etc.; des équipements, des commodités, des installations, des services ; un espace, un emplacement pourvu de toutes les installations destinées à loger ou à héberger temporairement, en vue de répondre à des besoins de confort et de bien-être ; (notamment dans l’hôtellerie) une chambre, une unité d’hébergement, une pension.
Au Québec, un billet d’accommodation est un effet de commerce par lequel le signataire se déclare fictivement débiteur de quelqu'un. On lisait aussi un billet d’accommodation, qui permet au voyageur de se promener gratuitement.
Une facture d’accommodation ou facture de complaisance est une facture fictive émise par un tiers à une personne ou une entreprise qui cherchent à obtenir, le plus souvent par fraude, des avantages financiers ou fiscaux.
Une vente d’accommodation est la transaction qui consiste, pour l’acheteur d’une nouvelle automobile, à vendre son véhicule usagé à un autre acheteur qu’il trouve lui-même, la vente étant toutefois réalisée par l’intermédiaire d’un commerçant d’automobiles.
Un train d’accommodation, un convoi d’accommodation est un train qui dessert toutes les stations sur son trajet.
Une accommodation est un dépanneur, un petit commerce destiné à répondre à des besoins courants (une accommodation station-service, un centre d’accommodation, un commerce d’accommodation, une épicerie-accommodation ou épicerie d’accommodation, un magasin d’accommodation, une tabagie-accommodation). L'accommodation est le commerce des produits d’alimentation et de consommation courante offerts dans les dépanneurs et les commerces du même type. On lit aussi une accommodation pour un hébergement.
L'adjectif accommodé, accommodée, qualifie ce qui est arrangé(e), préparé(e). Être accommodé à ..., être accommodé sur ..., c'est être adapté à ... Être accommodé en ..., c'est être transformé en... Être accommodée de ..., c'est pour une personne ou une demeure, être pourvue de....
Un accommodement est l'action, le résultat de l'action d'accommoder ou de s'accommoder ; un moyen employé en vue de cette action ; un arrangement, une amélioration du confort ; l'action de s'accommoder, de s'adapter avec facilité à une situation, de se prêter à des concessions ; l'action de (se) mettre ou le fait d'être en accord avec quelqu'un ; un règlement à l'amiable, une transaction.
Au Québec, un accommodement raisonnable [en anglais : reasonable accomodation] est un compromis ou un consensus visant à concilier les droits fondamentaux et les particularités. Consentir des accommodements, c'est conclure un arrangement convenable.
Le verbe accommoder quelqu'un de quelque chose signifiait lui céder quelque chose pour de l'argent, le lui vendre.
Accommoder quelqu'un, c'était servir ses intérêts ; le traiter avantageusement ; l'habiller et/ou le coiffer ; le maltraiter, l'injurier. Accommoder un prisonnier, c'était attacher ensemble ses pouces. Accommoder quelqu'un, c'était le posséder sexuellement. Accommoder une demeure, c'était l'aménager, l'orner.
Accommoder des aliments, des restes, c'est les apprêter pour un repas selon des recettes appropriées. Accommoder quelqu'un à toutes les sauces, c'est l'employer à toutes sortes de service.
Accommoder des personnes signifie les mettre d'accord. Accommoder un différend, c'est le régler en y mettant un terme.
Accommoder quelque chose, c'est l'adapter à ... ; le mettre en correspondance avec quelque chose ou plus rarement avec quelqu'un ; lui faire subir des modifications. Accommoder sa vision, c'est la mettre au point.
Au Québec, accommoder quelqu'un [en anglais : to accommodate], c'est lui rendre service.
S'accommoder signifiait se procurer les ressources nécessaires à un niveau de vie normal ; arranger son aspect physique, faire sa toilette, s'habiller ; s'accorder ensemble. S'accommoder dans un immeuble, dans ou sur un meuble, c'était s'y installer. S'accommoder de quelque chose était consentir à s'en rendre acquéreur, l'acheter. S'accommoder avec ..., c'est s'accorder, souvent par résignation ou opportunité. S'accommoder à ..., c'est s'adapter à... S'accommoder de ..., c'est se contenter d'une situation matérielle ou morale médiocre.
Le verbe accommoder est emprunté au latin accommodare « placer convenablement quelque chose quelque part » « rendre propre, conforme à ». Le verbe incommoder est emprunté au latin incommodare « être à charge, gêner, incommoder ». Le verbe raccommoder est dérivé d'accommoder.
Une accommodeuse, un accommodeur étaient celle, celui qui accommodent.
Un accompagnage est une trame fine dont on garnit le fond d'une étoffe de soie brochée d'or.
Une voix accompagnante, un instrument accompagnant accompagnent. Une accompagnante, un accompagnant sont celle, celui qui guide, surveille, soutient une personne ou un groupe.
Une (bénévole) accompagnatrice, un (parent) accompagnateur accompagnent, temporairement, occasionnellement, une autre personne ou un groupe de personnes en déplacement. Une raccompagnatrice, un raccompagnateur raccompagnent quelqu'un à son domicile pour des raisons de sécurité.
L'adjectif accompagné, accompagnée, signifie que quelqu'un n'est pas seul.
Un accompagnement est l'action d'accompagner ; ce qui accompagne. Un raccompagnement est l'action de ramener quelqu'un à son domicile pour des raisons de sécurité.
Le verbe accompagner une personne ou un animal signifie se déplacer avec elle, avec lui. (On lit aussi accompagner, sans complément, en Belgique). Accompagner quelque chose, c'est être avec, se passer en même temps ; aller de pair avec quelque chose ; mettre en valeur, orner ; en musique, ajouter à la partie principale chantée des parties accessoires destinées à la soutenir ; exécuter cet accompagnement à l'aide de la voix ou d'un instrument. Ce verbe est dérivé de compain, cas sujet, duquel provient aussi compagnon, du bas latin companio, formé du latin cum « avec » et de panis « pain » « nourriture, moyens de subsistance » et « motte, boule ». Raccompagner, c'est accompagner quelqu'un qui prend congé, qui part ; le reconduire.
Une accompagneresse d'honneur faisait temporairement office de dame de compagnie auprès d'une princesse.
L'adjectif accompli, accomplie, signifie réalisé, exécuté complètement (le fait accompli, le devoir accompli). Une durée accomplie est réalisée dans sa totalité, est complète. Un nombre accompli est réalisé dans sa totalité, est complet. Une comédienne accomplie, une beauté accomplie sont parfaites en leur genre, un héros accompli est parfait en son genre. Pour l'accompli (en grammaire), voir : CNRTL. L'adjectif inaccompli, inaccomplie indique que ce n'est pas accompli, réalisé. L'adjectif non-accompli, non-accomplie signifie imperfectif, imperfective. Le non-accompli est une forme verbale exprimant qu'une action est considérée dans son déroulement.
Le verbe accomplir signifie mettre à exécution, mener jusqu'à son terme ; réaliser pleinement. S'accomplir, c'est se réaliser, avoir lieu ; se réaliser pleinement. Ce verbe est dérivé de l'ancien français complir « réaliser (la Promesse, en parlant de Dieu) » « satisfaire (un désir) » du latin complēre, devenu complīre « remplir ». Voir aussi des complies.
j'accomplis, tu accomplis, il accomplit, nous accomplissons, vous accomplissez, ils accomplissent ;
j'accomplissais ; j'accomplis ; j'accomplirai ; j'accomplirais ;
j'ai accompli ; j'avais accompli ; j'eus accompli ; j'aurai accompli ; j'aurais accompli ;
que j'accomplisse, que tu accomplisses, qu'il accomplisse, que nous accomplissions, que vous accomplissiez, qu'ils accomplissent ;
que j'accomplisse, qu'il accomplît, que nous accomplissions ; que j'aie accompli ; que j'eusse accompli ;
accomplis, accomplissons, accomplissez ; aie accompli, ayons accompli, ayez accompli ;
(en) accomplissant.
elle s'accomplit, elles s'accomplissent, elle s'est accomplie, elles se sont accomplies,...
Un accomplissement est l'action d'accomplir ; le résultat de cette action ; [en anglais : accomplishment] une œuvre accomplie, un projet réalisé. Un inaccomplissement est un défaut d'accomplissement. Un non-accomplissement est ce qui n'est pas terminé ou réalisé. Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un accomplissement, des accomplissements sont une aptitude, une connaissance requise pour faire preuve d’un certain savoir-faire, d’un certain savoir-vivre.
On a lu un accomplisseur pour celui qui accomplit.
Un accon ou acon est une embarcation à fond plat, servant à divers usages (aller sur les vases ; pour la pêche des huitres ; dans les parcs à moules ; au chargement ou déchargement des navires de commerce). Ce nom, poitevin à l'origine et localisé particulièrement dans l'ouest de la France, en Anjou, en Saintonge, a pris des sens légèrement différents suivant les régions ou pays où il s'est implanté et l'usage qui était fait de cette embarcation. La localisation du mot à l'origine et les circonstances historiques de la guerre de Cent ans permettent de supposer un emprunt à l'anglosaxon naca « barque », un mot très attesté dans les langues germaniques. En savoir plus : CNRTL.
Un acconage ou aconage est une opération de transport, de manutention, de chargement ou de déchargement des marchandises, faite au moyen d'accons entre le bateau en mer et le quai ; une opération de manutention des marchandises à bord d'un navire.
Une acconière ou aconière, un acconier ou aconier sont une entrepreneuse, un entrepreneur ou une entreprise de manutention spécialisés dans l'embarquement et le débarquement de marchandises.
En Belgique, acconduire ou aconduire quelqu'un ou quelque chose, c'est l'amener, le conduire.
Une vie accoquinante ou acoquinante, un feu accoquinant ou acoquinant acoquinent, sont de nature à acoquine.
Un acoquinement désignait l'état de celui qui s'acoquine ; une attache, un attachement stables, mais socialement irréguliers ; un attachement malsain.
Le verbe accoquiner ou acoquiner quelqu'un signifiait l'attirer et l'installer dans une habitude ou un attachement excessifs. Acoquiner à ... c'était attacher fortement quelqu'un à quelque chose, en particulier à un lieu. S'accoquiner ou s'acoquiner signifiait s'attacher à quelqu'un, avoir des fréquentations avec quelqu'un en s'installant auprès de lui ; vivre en concubinage ; avoir des relations avec des personnes d'un niveau généralement assez bas ; s'attacher à quelque chose, en particulier à un lieu. Ce verbe, dérivé de coquin avec le préfixe a-, est entré dans la langue après le moyen français coquiner « mendier », qu'il a supplanté.
L'accorage d'un navire est l'action de l'accorer. Un accorage est l'ensemble des éléments utilisés pour accorer. Ce nom est dérivé d'accorer, avec le suffixe -age.
A. Un accord est une union établie avec ou entre des personnes ; une entente, à portée souvent juridique, réglant un différend entre États ou communautés ou entre particuliers ; une union ou une convenance existante ou réalisée avec ou entre des choses ; un réglage destiné à produire ou à capter des signaux électriques ou acoustiques de fréquences déterminées (l'accord d'un récepteur, d'un filtre, d'un instrument de musique ou d'une antenne sur une fréquence spécifiée ; en anglais : tuning ; JORF du 22/09/2000) : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : deal. Voir aussi : négociation, transaction. JORF du 28/07/2001. Un désaccord est une mésentente, un différend, une incompatibilité ; un écart de réglage d'une fréquence. On a lu un inaccord pour une absence d'accord, d'entente ; un manque d'accord grammatical.
un accord à l'amiable, un accord de gré à gré, un accord de principe, d'un commun accord (ou de commun accord, en Belgique), en accord avec, un accord-type
Battre l'accord, perdre l’accord, se rapportent au mouvement destiné à marquer un rythme, une mesure, en particulier une mesure musicale. En accord avec ... peut aussi signifier aux sons de, en suivant la musique de...
Un accord à taux différé ou ATD, en finance, est un contrat par lequel les partenaires concluent qu'une opération sera réalisée sur la base du taux de marché constaté au moment du dénouement de celle-ci, à une date fixée dans le contrat. En anglais : delayed rate settlement ; DRS. JORF du 22/09/2000.
Un accord-cadre est un accord servant de cadre, de modèle, à d’autres accords ultérieurs ; un contrat conclu par un ou plusieurs acheteurs avec un ou plusieurs opérateurs économiques ayant pour objet d’établir les règles relatives aux bons de commande à émettre ou les termes régissant les marchés subséquents à passer au cours d’une période donnée.
Un accord de créneaux est un accord passé entre armements pour vendre ou échanger des créneaux, qui favorise le développement et la gestion de lignes maritimes régulières de porte-conteneurs. En anglais : slot agreement. Voir aussi : créneau. JORF du 21/12/2013.
Un accord de règlement est une transaction globale portant sur des sinistres, négociée par une société d'assurances qui désire mettre un terme à la liquidation d'une activité qu'elle ne pratique plus. Lorsqu'un tel accord concerne l'intégralité d'une catégorie de sinistres et qu'il est conclu pour solde de tout compte, mettant définitivement un terme aux engagements de l'entreprise dans cette catégorie, on parlera d'« accord de règlement définitif » (en anglais : clean-cut). En anglais : cut-off. JORF du 14/08/1998.
Un accord global est l'aboutissement d'une négociation qui a porté sur de multiples aspects des relations entre deux ou plusieurs États. En anglais : global agreement ; package ; package deal. Voir aussi : grand marchandage, regroupement d'enjeux. JORF du 04/03/2012.
Un accord parapluie (de protection des données personnelles) est un accord international de coopération pénale qui permet de protéger les données personnelles en encadrant leur exportation et leur exploitation. L’accord parapluie est un élément du bouclier de protection des données personnelles. L’accord parapluie a pour but de prévenir ou de réprimer la commercialisation abusive des données personnelles. En anglais : umbrella agreement. Voir aussi : bouclier de protection des données personnelles, protection des données personnelles. JORF du 31/08/2019.
Un accord prénuptial est une convention passée entre les futurs époux et destinée à fixer les droits de chacun d'eux en cas de dissolution du mariage. L'accord prénuptial est une convention de droit anglo-saxon. En anglais : prenuptial agreement. JORF du 05/12/2013.
Un accord-type est un modèle d'accord à respecter.
d'accord (ou d'ac) : oui ; je suis du même avis, j'accepte. Être d'accord, sembler d'accord, tomber d'accord, c'est trouver un terrain d'entente. Être d’accord avec, pour ..., c'est reconnaitre quelque chose comme acceptable, bien fondé, légitime, l’approuver, y souscrire.
Être d’accord que ..., c'est accepter, admettre, reconnaitre que... Je suis d’accord que c’est une belle réussite. Nous sommes d’accord qu’il fallait agir autrement. Nous sommes d’accord (pour) qu’il vienne la semaine prochaine.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un accord est une entente entre des personnes ; une conformité avec quelque chose ; un assentiment donné à quelque chose. Faire l’accord, c''est se réconcilier, faire la paix. Une ligne, une clôture d’accord sont une ligne, une clôture qui borne des terrains contigus et dont le tracé repose sur une entente à l’amiable, non enregistrée officiellement. Des accords sont des conventions préliminaires d’un mariage, fiançailles. D'accord avec ... signifie en conformité avec... En accord avec ... signifie conformément à. Mettre son accord, c'est, aux cartes, faire une mise égale à celle de ses adversaires, qui permet de rester dans le jeu.
Le nom (un) accord vient du verbe accorder emprunté au latin accordare, formé à la suite de concordāre, discordāre (de cor « cœur »). L'ancien français connaissait deux synonymes : accorde et accordance.
L'adjectif accordable signifie qui peut être accordé, par exemple pour un instrument de musique, et, au pluriel, qui peuvent s'accorder. Ce motest dérivé d'accorder, avec le suffixe -able. L'adjectif inaccordable signifie qui ne peut pas être accordé, octroyé, et, au pluriel, qui ne peuvent pas être mis d'accord.
Un accordage est l'action d'accorder un instrument de musique à cordes ; le résultat de cette action. Ce nom est dérivé d'accorder, terme de musique, avec le suffixe -age.
Des accordailles sont une réunion de caractère généralement familial au cours de laquelle sont conclus les accords et échangées les promesses préliminaires à un mariage ; une promesse de mariage échangée entre les intéressés ; le temps compris entre la promesse de mariage et le mariage. Voir le Dictionnaire historique du français québécois. Ce nom est dérivé d'accorder au sens de « promettre une fille en mariage », avec le suffixe -aille par analogie avec espousailles et fiançailles (12ème siècle). Jusqu'au milieu du 19ème siècle, accordailles signifiait proprement « l'acte de signature d'un contrat de mariage », acte généralement accompagné d'une cérémonie familiale, tandis que fiançailles désignait « l'acte d'échange de promesses de foi entre deux personnes », accompagné aussi d'une cérémonie familiale.
Une accordance était un accord. Ce nom est dérivé d'accorder, avec le suffixe -ance.
L'adjectif accordant, accordante, signifie qui concorde, qui s'accorde avec. Voir le Dictionnaire historique du français québécois. Des tons accordants, des sons accordants s'accordent bien entre eux. Une accordante, un accordant sont une sonneuse professionnelle, un sonneur professionnel normalement attachés à une église.
(C'est) accordé ! c'est d'accord !
Un instrument de musique est accordé ou désaccordé. Ce mot vient du participe passé d'accorder.
Une accordée, un accordé étaient celle, celui que lie un engagement verbal ou écrit contracté devant témoin(s) en vue du mariage ; une fiancée, un fiancé.
Un accordement était l'action d'accorder des personnes ; dans le Berry, un droit seigneurial dû pour les mutations d'héritages censuels, autres que les successions en ligne directe ; un accordage d'instruments de musique. Ce nom est dérivé d'accorder, avec le suffixe -ment.
Un accordéon est un instrument de musique. Ce qui est en accordéon a la forme du soufflet de cet instrument de musique. Une, un accordéoniste sont celle, celui qui jouent de l'accordéon. Le nom (un) accordéon est emprunté à l'allemand Akkordion, créé par Damian, inventeur de l'instrument, par dérivation de Akkord, emprunté au français accord, et adjonction du suffixe -ion sur le modèle de Orchestrion devenu -éon en français sur le modèle d'Orphéon.
Le verbe accorder des personnes signifie établir une entente entre des personnes d'opinion divergente ou contraire, les mettre d'accord. S'accorder, c'est être ou se mettre en harmonie. Désaccorder, c'est rompre un accord, une harmonie.
Accorde ! est un commandement fait aux rameurs.
Accorder sa fille à quelqu'un, c'est la promettre en mariage au demandeur.
Accorder des choses, c'est les mettre en harmonie des choses éventuellement ou effectivement opposées.
Accorder ses violons, c'est se mettre d'accord.
Accorder quelque chose à quelqu'un, c'est se déclarer d'accord avec quelqu'un en allant au-devant de ses désirs, de son attente ; concéder par faveur ou privilège, octroyer ; donner son assentiment intellectuel à ce qui a été fait, en reconnaitre la valeur juridique ; donner son assentiment intellectuel à ce qui a été dit ou pensé, le reconnaitre comme exact ou vrai.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'accorder peut signifier convenir, correspondre, se présenter favorablement. Accorder à quelqu'un, c'est lui convenir, lui aller, lui plaire.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'accorder signifie établir une entente, la bonne entente entre des personnes ; engager quelqu'un en vue du mariage, la ou le fiancer ; mettre en harmonie, en conformité ; aux cartes, faire une mise égale à celle d’un adversaire afin de pouvoir rester dans le jeu ; battre, marquer, suivre la mesure d’une musique, avec les pieds ou avec les mains ; marquer, suivre le rythme d’un travail collectif qui s’accomplit en cadence. Accorder une demande à quelqu'un, accorder la demande, le désir, la requête de quelqu'un, c'est lui donner satisfaction en répondant favorablement à l’objet de sa demande, exaucer sa demande, son vœu. Accorder un contrat, c'est adjuger un contrat d’entreprise. S'accorder, c'est se fiancer ; être ou se mettre en harmonie, en accord. Être accordé, c'est vivre en concubinage. L'expression Accordez-vous donc, c’est si beau l’accordéon ! encourage des personnes à établir ou à maintenir la bonne entente entre elles.
Le verbe accorder est emprunté au latin accordare, formé à la suite de concordāre, discordāre (de cor « cœur ») d'après des couples tels que consentio − adsentio. Le latin concordāre, intransitif, signifie « être d'accord », très rarement transitif « mettre d'accord », cet emploi transitif ayant été assumé par le nouvel accordare. À la différence de consentio, réputé « abstrait », concordo s'intègre dans la série des verbes exprimant un accord intellectuel ou moral d'après une image empruntée aux sens, du type concino, consono, d'où l'association faite dès le latin, de cor- c(h)orda (au pluriel « instruments à cordes, lyre ») dans concordare. En savoir plus : CNRTL.
Pour l'emploi d'accorde comme terme de marine, on peut se demander si l'explication habituelle comme forme impérative du verbe accorder est acceptable, et s'il n'est pas plutôt la continuation technique de l'ancien français accorde, un substantif féminin synonyme de accort « accord ». (à comparer avec estre d'acorde, faire quelque chose d'une acorde « de concert »).
Une accordeuse, un accordeur étaient celle, celui qui met d'accord des personnes, des choses ; ce sont des personnes dont la profession est d'accorder certains instruments de musique. Un accordeur est un petit instrument composé de douze diapasons d'acier disposés sur une planchette sonore ; une planchette de sapin aux deux bouts de laquelle est fixée une corde sonore qu'on allonge et qu'on accourcit à volonté, au moyen d'un chevalet mobile, pour donner les douze demi-tons de la gamme calculés sur autant de lignes transversales. Ce nom est dérivé d'accorder comme terme général et terme de musique, avec le suffixe -eur.
Un accordo est un instrument de musique de la famille des violes. Ce nom est emprunté à l'italien accordo de même sens.
Un accordoir est un outil, de forme variable suivant qu'il s'agit de traiter des cordes ou des tuyaux, servant à accorder les instruments de musique. Ce nom est dérivé d'accorder, terme de musique, avec le suffixe -oir.
1. Une, un accore (1) est une pièce de bois servant à caler un objet, spécialement un navire. Des accores de bouchains sont de courtes pièces de bois, placées en guise de supports sous le petit fond d'un navire en cale sèche. Ce nom est emprunté au moyen néerlandais schore « étai », un terme marin [à comparer au néerlandais moderne schoor « étai d'un navire », au moyen anglais schore, à l'anglais moderne shore, à l'ancien nordique skorða, au norvégien moderne skorda, au moyen bas allemand schore « étai ».
Accorer un navire, c'est le maintenir en équilibre sur sa quille par des accores placées, sous les flancs, l'étrave et derrière l'étambot. Accorer un objet placé sur un navire, c'est le caler, l'immobiliser pour éviter le déplacement au roulis. S'accorer, c'est, pour un navire, s'immobiliser sur sa quille ; pour un matelot, se fixer en une position stable, comme s'il était étayé ou soutenu d'accores.
2. Une côte accore, un littoral accore présentent une brusque dénivellation au-dessus et au-dessous des eaux. Cet adjectif accore est emprunté au néerlandais schor « escarpé », un terme de marine [à comparer avec le moyen anglais shore « abrupt », un terme de marine, le frison de l'ouest skor, le frison du nord schōr, skor « escarpé », le moyen néerlandais shore « escarpement d'un écueil ».
Un, une accore (2) est un bord escarpé d'une roche, d'un banc, plus ou moins immergés et représentant un danger pour la navigation. Ce nom est emprunté au moyen néerlandais schore « rivage escarpé », un terme de marine [à comparer avec le moyen anglais schore, l'anglais moderne shore « rivage », l'ancien haut allemand scorro « rocher », le moyen haut allemand schor, schorre « haute rive rocheuse », le moyen bas allemand schore « entaille ».
Le Dictionnaire historique du français québécois indique que la forme accore pour le bord escarpé (d’un cours d’eau, d’une étendue d’eau, et une falaise, a manifestement été choisie par les lettrés pour éviter l’emploi de écore (d’usage répandu) et se conformer ainsi à l’usage décrit dans les dictionnaires français depuis le 19ème siècle. En France, toutefois, le mot accore désigne plutôt le contour d’un écueil, d’un banc.
L'adjectif accorné, accornée, indique en héraldique, qu'un animal ou sa tête ont des cornes d'autres couleurs. En fortification classique, une demi-lune accornée est protégée d'un côté de la courtine par un ouvrage à corne(s). Ce mot est dérivé de corne, avec le préfixe a-.
L'adjectif accort, accorte, se disait d'une femme avisée, habile ; d'une disposition réglementaire accommodante, souple ; de ce qui est plein de civilité, courtois ; d'une personne aimable et enjouée ; d'une personne gracieuse, complaisante, sachant habilement faire valoir ses charmes. Ce mot est emprunté à l'italien accorto (dérivé de l'italien accorgersi « s'apercevoir », composé du latin accorrigere « redresser, améliorer une opinion fausse en considérant les faits »). Du faux rapprochement avec cour est probablement issue la notion de « civil, courtois » ; de celui avec accorder, celle de « complaisant, accommodant ».
L'adverbe accortement signifiait adroitement et plaisamment.
Une accortise était une amabilité, une gentillesse. Ce nom a remplacé (une) accortesse. Ce nom est formé à partir de accortesse probablement dérivé d'accort, mais fréquemment rapproché de l'italien accortezza (dérivé de accorto « avisé, habile »), au sens de « sagacité, habileté ».
L'adjectif accostable indique que l'on peut accoster ; que c'est abordable. Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un bateau pas accostable ne peut pas être mis à quai facilement.
Un accostage est l'action d'accoster. Ce nom est dérivé d'accoster « aborder », avec le suffixe -age.
Un accostage est une opération de rapprochement coordonné et progressif de deux engins spatiaux jusqu'à leur contact. En anglais : soft docking. Voir aussi : amarrage, rendez-vous spatial. JORF du 22/09/2000.
un accostage assisté est un accostage au cours duquel un engin spatial, lors d'une approche contrôlée, est capturé par un bras robotisé piloté depuis un autre engin spatial. En anglais : berthing. Voir aussi : accostage, rendez-vous spatial. JORF du 10 janvier 2023.
L'adjectif accostant, accostante, désignait une personne qui lie facilement conversation, se laisse accoster avec gentillesse.
Une accoste était un accostage (commander l'accoste). Ce nom vient de l'impératif d'accoster (à moins qu'il en soit un déverbal)
L'adjectif accosté, accostée, signifie qu'une personne est abordée de manière familière ou importune. Être accosté de ... signifiait l'avoir à côté de soi.
Le verbe accoster signifie s'approcher de quelqu'un avec l'intention de lui parler, de lier commerce avec lui ; pour un bateau, venir se placer le long et à côté d'un quai, d'une côte ; en technologie, approcher deux pièces jusqu'au contact. Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'accoster un bateau signifie le mettre à quai, le faire accoster quelque part ; accoster à, après, contre un quai signifie se mettre à quai, s’en approcher le plus possible. Ce verbe est dérivé de l'ancien français coste, côte.
Il y a eu des interférences entre les sens d'accoster et accoter (acoster et acoter en ancien français) qui ont été homophones.
A. Un accot est ce qui sert à étayer, à accoter ; en céramique, une petite cale en matière réfractaire, servant à maintenir verticales les piles de cazettes pendant la cuisson ; en horticulture, un adossement de paille, de feuilles mortes, de terreau, de vieux fumier, placés autour des couches pour protéger les jeunes plantes contre le gel.
Un accotar est une pièce de bordage enchâssée à coulisse entre deux couples d'un vaisseau pour empêcher que les détritus ne s'infiltrent dans les mailles et ne descendent dans la cale.
L'adjectif accoté, accotée signifie soutenu(e) par le contact de quelque chose.
Un accotement est la partie latérale de soutien d'une route, entre la chaussée et le fossé, le talus ou les propriétés riveraines ; la partie latérale du ballast, de part et d'autre du rail ; un frottement anormal de 2 pièces d'horlogerie qui gêne leur mouvement.
Un accote-pot ou accotepot est un appuie-pot, un cercle ou demi-cercle en fer servant de pied à un pot pour l'empêcher de tomber.
Le verbe accoter une chose à, contre, sur quelque chose, signifie la soutenir en la plaçant au contact de quelque chose. Accoter quelque chose, c'est le soutenir à l'aide d'une cale. Accoter une personne, une partie du corps, etc. à, contre, sur quelque chose ou quelqu'un, c'était la soutenir en la plaçant au contact de quelqu'un ou de quelque chose. Accoter un coffre, une couche, c'est, en horticulture, mettre un accot. S'accoter à, contre, sur quelqu'un ou quelque chose, c'était se placer à côté ou au contact de quelqu'un ou de quelque chose pour se soutenir. S'accoter à, contre, sur quelque chose, c'était être placé à côté ou au contact de quelque chose, généralement en y prenant appui. S'accoter ou accoter signifie que des pièces d'horlogerie frottent l'une contre l'autre en se gênant. Ce verbe vient du bas latin accŭbĭtāre « être étendu sur le lit de table » qui est considéré soit comme fréquentatif de accubare « se mettre au lit » [accoucher ?] dont d'ailleurs il devient synonyme, soit comme dérivé de cubitus « coude » (voir aussi accouder). En savoir plus : CNRTL.
Un accotoir est ce qui sert d'appui à quelqu'un ou à quelque chose, voir : CNRTL.
B. Québec.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique que l'adjectif accotable signifie que quelque chose ne peut pas être égalé(e) ou surpassé(e) facilement ; avec qui, avec quoi il n'est pas possible de rivaliser.
Un accotage est un concubinage.
L'adjectif accoté, accotée, signifie que quelqu'un jouit d’un soutien, d’un appui, d’une protection, ou qu'il est cerné par des problèmes (souvent financiers), ou qu'il est rassasié (avoir l'estomac accoté). Être accoté au plafond, dans le plafond, c'est avoir atteint son niveau limite, sa pleine capacité ; être poussé au maximum. Être accoté dans le tapis, dans le plancher (par allusion à une pédale d’accélérateur), être accoté dans la barrure, à la barrure (par allusion au système de limitation de vitesse de certains véhicules), c'est aller à vitesse maximale, à pleine capacité, être poussé au maximum.
Être, vivre accotés, c'est être, vivre en concubinage. Des accotés sont des concubins.
Un accote-pieds est un pouf.
Un accote-toué-donc est une personne, une chose sur laquelle on peut s’appuyer.
Le verbe accoter signifie appuyer (concrètement) ; placer, installer ; pousser, maintenir de force ; mettre dans une situation sans issue ; soutenir au moyen d’un étai, d’un étançon, ou en servant d’étai, d’étançon ; retenir, fixer, bloquer ; fournir un appui tenant lieu d’enclume (dans une opération de clouage, de rivure) ; trouver un appui prendre appui sur ou contre quelque chose ; entrer en contact avec, frotter contre quelque chose qui fait obstacle ; confiner, toucher (à) ; apporter son appui à quelqu'un, lui fournir un soutien, une protection ; être égal ou supérieur à, rivaliser avec ; aux cartes, faire une mise égale à celle d’un adversaire afin de pouvoir rester dans le jeu.
S'accoter, c'est s’appuyer, se fonder sur quelque chose ou quelqu'un ; être de force égale, se valoir ; se mettre, vivre en concubinage ; s’associer dans une affaire, une entreprise ; avoir une relation sexuelle, s’accoupler. S’accoter sur, après, à, contre quelque chose ou quelqu'un, c'est se placer, être placé de manière à prendre appui. S’accoter la tête, les mains, les coudes, les pieds. Accoter ou s'accoter l’estomac, c'est (se) remplir l’estomac, (se) rassasier. (Se) raccoter, c'est (s’)appuyer de nouveau.
Une accoteuse, un accoteur étaient une, un aide qui retiennent l’appui tenant lieu d’enclume.
Un accotoir est ce qui sert à soutenir, à retenir quelque chose.
Le verbe accouardir signifiait rendre couard. S'accouardir, c'était devenir couard, perdre la combattivité. Ce verbe est dérivé de couard qui est dérivé, avec le suffixe -ard, de cüe, cöe, coue, des formes anciennes de queue, littéralement « qui porte la queue basse ».
j'accouardis, tu accouardis, il accouardit, nous accouardissons, vous accouardissez, ils accouardissent ;
j'accouardissais ; j'accouardis ; j'accouardirai ; j'accouardirais ;
j'ai accouardi ; j'avais accouardi ; j'eus accouardi ; j'aurai accouardi ; j'aurais accouardi ;
que j'accouardisse, que tu accouardisses, qu'il accouardisse, que nous accouardissions, que vous accouardissiez, qu'ils accouardissent ;
que j'accouardisse, qu'il accouardît, que nous accouardissions ; que j'aie accouardi ; que j'eusse accouardi ;
accouardis, accouardissons, accouardissez ; aie accouardi, ayons accouardi, ayez accouardi ;
(en) accouardissant.
je m'accouardis, tu t'accouardis, il s'accouardit, nous nous accouardissons, vous vous accouardissez, ils s'accouardissent ;
je m'accouardissais ; je m'accouardis ; je m'accouardirai ; je m'accouardirais ;
je me suis accouardi(e) ; je m'étais accouardi(e) ; je me fus accouardi(e) ; je me serai accouardi(e) ; je me serais accouardi(e) ;
que je m'accouardisse, que tu t'accouardisses, qu'il s'accouardisse, que nous nous accouardissions, que vous vous accouardissiez, qu'ils s'accouardissent ;
que je m'accouardisse, qu'il s'accouardît, que nous nous accouardissions ; que je me sois accouardi(e) ; que je me fusse accouardi(e) ;
accouardis-toi, accouardissons-nous, accouardissez-vous ; sois accouardi(e), soyons accouardies, soyons accouardis, soyez accouardi(e)(es)(s) ;
(en) s'accouardissant.
Une accouchante est une parturiente, une femme qui accouche. Un accouchant : celui qui aide à mettre un enfant au monde ou qui produit, qui crée, qui s'exprime avec difficulté.
Une accouchée est celle qui vient de mettre un enfant au monde. Faire l'accouchée signifiait se tenir au lit par mollesse et sans nécessité.
Un accouchement est l'acte associant des phénomènes physiologiques et mécaniques par lequel une femme se délivre ou est délivrée par voie naturelle du produit de la conception, à une époque où le fœtus a commencé à être viable ; c'est aussi une élaboration pénible et lente.
Le verbe accoucher signifie pour la mère, donner naissance, mettre au monde (on lit aussi s'accoucher, en Belgique) ; pour la sage-femme ou l’accoucheur, aider à mettre au monde, assister la parturiente ; produire ; créer ; se décider à parler ; terminer avec difficulté (Accouche ! parle ! exprime-toi !). Ce verbe est dérivé de coucher, avec le préfixe a- (ad) ; accoucher au sens de « mettre un enfant au monde » s'est substitué à l'ancien français gesir d'(un enfant) et à l'ancien français agesir.
Pour donner la vie, les oiseaux pondent, les humains accouchent. Il était donc normal que le verbe accoucher connaisse pareille extension de sens. Notre Dictionnaire en rend compte, qui signale que ce verbe signifie aussi, figurément et familièrement, « créer non sans peine un ouvrage de l’esprit » qu’il illustre par cet exemple : « Accoucher d’un médiocre drame historique ». On accouche aussi d’un axiome dans le Journal des Goncourt, d’un livre dans Les Caves du Vatican, de Gide ou d’un modeste petit traité dans Pitié pour les femmes, de Montherlant. Accouchement aussi dans Les Femmes savantes quand Trissotin présente à son public énamouré : « Hélas, c’est un enfant tout nouveau-né, Madame. / Son sort assurément a lieu de vous toucher, / Et c’est dans votre cour que j’en viens d’accoucher. » On constatera avec amusement que les lois de la biologie n’empêchent pas que si l’on pond une œuvre ou si on en accouche, on en revendique la paternité et non la maternité. En savoir plus : Académie française
Une accoucheuse, un accoucheur (une obstétricienne, un obstétricien, une sage-femme) assistent une parturiente pour la naissance. Un (crapaud) accoucheur est un alyte. Une accoucheuse de ..., un accoucheur de ... désignaient celle, celui ou ce qui aide quelqu'un à connaitre ou à expliciter son savoir ou ses facultés inconscientes.
Mots formés à partir du grec τ ο ́ κ ο ς « accouchement » : Une eutocie est un déroulement harmonieux des différentes phases de l’accouchement (un accouchement eutocique, un bandage eutocique, une ceinture eutocique). Une dystocie est un obstacle à la progression de l’accouchement (un accouchement dystocique). Une ocytocine ou oxytocine est une hormone (une proocytocine ; une substance ocytocique ou oxytocique). Une omotocie est un accouchement prématuré. Une pitocine est une ocytocine purifiée. Un syntocinon ou une ocytocine synthétique est un polypeptide de synthèse à action ocytocique dépourvu d’effet antidiurétique ou hypertensif. Onlit aussi une vasotocine, une provasotocine.
Le nom (des) lochies (un écoulement vaginal d'origine utérine, qui se produit après l'accouchement) est emprunté au grec λ ο ́ χ ι α, de λ ο ́ χ ι ο ς « qui concerne l'accouchement ».
Le nom (une) maïeutique (une méthode socratique reposant apparemment sur l'interrogation et se proposant d'amener un interlocuteur à prendre conscience de ce qu'il sait implicitement, à l'exprimer et à le juger ; une méthode heuristique) est emprunté au grec μ α ι ε υ τ ι κ η ́ [τ ε ́ χ ν η] « art d'accoucher », de μ α ι ε υ τ ι κ ο ́ ς « relatif à l'accouchement », de μ α ι ε υ ́ ο μ α ι « accoucher ». D'où un maïeuticien (un homme qui exerce la profession de sage-femme).
Une personne accoudée, un homme accoudé ont le coude, les coudes, le bras, les bras posé(s) sur quelque chose qui sert d'appui.
Un accoudement est l'action de s'appuyer sur le coude ; la position d'une personne accoudée. Un accoudement est aussi, en parlant des fantassins, la position au coude à coude sur les rangs ; la partie antérieure du parapet d'une tranchée, destinée à l'appui des coudes des tireurs.
Le verbe accouder signifiait faire s'accouder. S'accouder, c'est poser le coude ou les coudes sur quelque chose qui sert d'appui ; s'appuyer du coude ou des coudes contre quelque chose. Ce verbe est dérivé de coude, avec le préfixe a- (voir aussi accoter).
Un accoudoir est un objet (une partie de meuble, une balustrade ou un mur) sur lequel on peut appuyer le coude ou le bras. Ce nom est dérivé d'accouder, avec le préfixe -oir, voir aussi : accotoir.
Le verbe accouer signifie attacher des chevaux les uns aux autres à la queue par le licou de manière à les mener en file. Accouer le cerf, c'est, en vénerie, approcher au plus près d'un jeune cerf au moment de l'hallali afin de lui couper un des jarrets de derrière. On a lu aussi acouer. Ce verbe est dérivé de l'ancienne forme cue, coue de queue, avec le préfixe a-.
Un accouplage est une union deux à deux en vue d'une fonction conjointe ; un accouplement ; un moyen par lequel deux animaux sont liés ensemble à l'attelage. Un couplage ou un couplement est l'action de coupler ; le résultat de cette action. Un couple est un ensemble de deux personnes unies par les liens de l'amour et/ou du mariage ; un ensemble de deux personnes liées par un sentiment, un intérêt quelconque ou réunis occasionnellement ; un ensemble de deux animaux réunis pour la procréation ou pour un travail commun ; un ensemble de deux choses souvent opposées.
Une accouple est une courroie qui relie les attelles d'un collier en passant devant la tête du collier, dans certains cas dedans, avec laquelle on attache ensemble les chiens de chasse deux à deux et quelquefois trois à trois. Une couple est un lien avec lequel on attache deux chiens de chasse ensemble ; un ensemble de deux animaux réunis occasionnellement ; un ensemble de deux choses réunies occasionnellement ; un petit nombre. Le nom (une, un) couple vient du latin classique copula « lien, chaine ; groupe de deux personnes liées par l'amitié, l'amour » en latin impérial « groupe de deux choses ».
L'adjectif accouplé, accouplé, signifie est jointe ou joint deux à deux pour former une paire ou un couple en vue d'une fonction commune ; uni(e) par l'accouplement physique, sexuel ; rapproché(e) dans une harmonie qui dissimule mal une opposition. Elles sont couplées, ils sont couplés signifie qu'elles sont réunies, qu'ils sont réunis deux par deux.
Un accouplement est l'action de réunir par couple ; le fait d'être accouplé ; l'union de la femelle et du mâle pour accomplir l'acte de la reproduction ; un rapprochement entre des choses de manière à obtenir une harmonie. Un accouplement en mer est l'opération en mer consistant à positionner et à assembler par ballastage les éléments constitutifs de la superstructure d’une plateforme fixe [pétrole et gaz]. En anglais : mating. JORF du 14/08/2015.
Le verbe accoupler signifie réunir par couple(s) en vue d'une fonction ou d'un résultat communs ; apparier en vue de la reproduction ; rapprocher des choses en vue d'obtenir un effet d'harmonie ; rapprocher des choses ou des êtres dans une harmonie qui dissimule mal une opposition. S'accoupler, c'est s'unir pour la reproduction ; être rapprochés, réunis. Ce verbe est dérivé de coupler (réunir deux par deux ; réunir deux chiens de chasse avec une couple ; assembler ; attacher) qui vient du latin classique copulare « lier ensemble, attacher ».
Un accoupleur désignait un adaptateur sans scrupule d'une œuvre musicale à un texte, ou d'un texte à une œuvre musicale. Un coupleur est un dispositif permettant de coupler deux ou plusieurs circuits électriques.
L'adjectif accourci, accourcie, indiquait que quelque chose a été rendu ou est devenu (plus) court. L'adjectif raccourci, raccourcie, indique que quelque chose a été rendu plus court qu'initialement ou que ce qui était prévu. Intervenir à bras raccourcis, c'est agir d'une manière non mesurée, de toute sa force, de toute son autorité.
Un accourci désignait le résumé d'un ouvrage. Un raccourci est ce qu'on voit dans une perspective qui raccourcit les distances ; ce qui est exprimé de façon plus brève, plus concise ; un itinéraire, une voie plus courte qui permet d'arriver plus rapidement en un lieu.
Le verbe accourcir signifiait rendre court ou plus court ; faire paraitre un trajet moins long de manière à rendre agréable. Accourcir (son chemin), c'était prendre quelque route de traverse qui rende le chemin plus court. Accourcir la bride dans sa main, c'est tirer les rênes par le bouton avec la main droite, en les faisant couler dans la main gauche, avec laquelle on les ressaisit pour s'élancer à cheval. Accourcir le trait, c'est le retirer à demi ou tout à fait pour retenir le limier. Accourcir une syllabe, c'est rendre brève une syllabe qui est longue. Raccourcir quelque chose, c'est le rendre plus court, le diminuer. Raccourcir, c'est devenir plus court. S'accourcir signifiait devenir court ou plus court. Le verbe raccourcir est dérivé d'accourcir qui est formé sur l'ancien français acorcie, du participe passé de l'ancien français acorcier « raccourcir », du latin adcurtiare.
j'accourcis, tu accourcis, il accourcit, nous accourcissons, vous accourcissez, ils accourcissent ;
j'accourcissais ; j'accourcis ; j'accourcirai ; j'accourcirais ;
j'ai accourci ; j'avais accourci ; j'eus accourci ; j'aurai accourci ; j'aurais accourci ;
que j'accourcisse, que tu accourcisses, qu'il accourcisse, que nous accourcissions, que vous accourcissiez, qu'ils accourcissent ;
que j'accourcisse, qu'il accourcît, que nous accourcissions ; que j'aie accourci ; que j'eusse accourci ;
accourcis, accourcissons, accourcissez ; aie accourci, ayons accourci, ayez accourci ;
(en) accourcissant.
je m'accourcis, tu t'accourcis, il s'accourcit, nous nous accourcissons, vous vous accourcissez, ils s'accourcissent ;
je m'accourcissais ; je m'accourcis ; je m'accourcirai ; je m'accourcirais ;
je me suis accourci(e) ; je m'étais accourci(e) ; je me fus accourci(e) ; je me serai accourci(e) ; je me serais accourci(e) ;
que je m'accourcisse, que tu t'accourcisses, qu'il s'accourcisse, que nous nous accourcissions, que vous vous accourcissiez, qu'ils s'accourcissent ;
que je m'accourcisse, qu'il s'accourcît, que nous nous accourcissions ; que je me sois accourci(e) ; que je me fusse accourci(e) ;
accourcis-toi, accourcissons-nous, accourcissez-vous ; sois accourci(e), soyons accourcies, soyons accourcis, soyez accourci(e)(es)(s) ;
(en) s'accourcissant.
Un accourcissement était l'action ou le résultat d'accourcir ou de s'accourcir. Un raccourcissement est l'action de raccourcir et le résultat de cette action.
Des accoures ou accourres sont des plaines ou landes situées entre deux bois dans lesquelles la meute est mise en attente de la bête pour l'attaquer au débucher. Ce nom vient de l'ancien français acorre, accoure « accourir » du latin accurrere.
Le verbe accourir signifie venir en courant à toute hâte ; survenir rapidement. Ce verbe vient du latin accurrere, avec un changement ultérieur de conjugaison d'après courir.
j'accours, tu accours, il accourt, nous accourons, vous accourez, ils accourent ;
j'accourais ; j'accourus ; j'accourrai ; j'accourrais ;
j'ai accouru ; j'avais accouru ; j'eus accouru ; j'aurai accouru ; j'aurais accouru ;
que j'accoure, que tu accoures, qu’il accoure, que nous accourions, que vous accouriez, qu’ils accourent ;
que j'accourusse, qu’il accourût, que nous accourussions ; que j'aie accouru ; que j'eusse accouru ;
accours, accourons, accourez ; aie accouru, ayons accouru, ayez accouru ;
(en) accourant.
Une accourse est une galerie extérieure par laquelle on accède aux appartements ; ce nom désigne aussi des coursives.
Une boutique accoursée est achalandée. Cet adjectif est probablement dérivé de l'ancien français acors « affluence, foule », à comparer, au 16ème siècle, avec acoursier « client », acourserie « clientèle ».
Le verbe accourser signifiait poursuivre quelqu'un à la course. Ce verbe est dérivé de course (en ancien français corse), avec le préfixe a-.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une accourue, un accouru sont des personnes étrangères à la région, au village ; des personnes qu'on ne connait pas ; une nouvelle venue, un nouveau venu.
Un accoutrement était un vêtement d'une élégance recherchée ; un uniforme, un équipement de guerre, de chasse, de sports ; c'est maintenant un vêtement non conforme à la manière habituelle de s'habiller.
Le verbe accoutrer signifie arranger des vêtements, vêtir des personnes avec un soin ou une élégance recherchés ; équiper pour la guerre, la chasse, le voyage ; vêtir en comédien ; vêtir de façon comique, bizarre, à la manière d'un étranger, etc ; déguiser. S'accoutrer, c'est se vêtir d'une manière bizarre ou misérable ; se déguiser. Ce verbe est dérivé soit du latin vulgaire ac-cons(u)turāre (dérivé de consutura, couture) qui aurait signifié à l'origine « rapprocher en cousant, raccommoder » d'où « préparer, orner » (à comparer avec le développement sémantique de bâtir), soit de coutre, du latin culter, l'évolution sémantique serait alors « équiper d'un soc », « équiper, préparer, disposer » ou en partant du sens « couteau tranchant » « ébaucher »« préparer » (« parer, vêtir »), à comparer avec l'évolution sémantique d'habiller. Dans les deux hypothèses, l'évolution sémantique fait difficulté. De plus des contaminations sont possibles. En savoir plus : CNRTL.
Une accoutreuse, un accoutreur sont une ouvrière tireuse d'or, un ouvrier tireur d'or, qui remettent en état, en les resserrant et en les polissant, les trous des filières. Ce nom est dérivé d'accoutrer au sens de « préparer », avec le suffixe -eur.
Une accoutumance est le fait, pour un être animé, de s'accoutumer ou d'être accoutumé à quelqu'un ou à quelque chose ; un processus par lequel un organisme devient progressivement insensible à certaines modifications de l’environnement ; un processus de durée variable par lequel une cellule, un individu ou une population est capable d’accepter une modification du milieu ; un phénomène qui consiste en une diminution progressive de la sensibilité de l’organisme à un médicament ou à un toxique et qui se traduit par la nécessité d’augmenter la dose pour obtenir le même effet ; une habitude, une coutume. D'accoutumance signifiait d'habitude.
L'adjectif accoutumé à ..., accoutumée à ... indique que quelqu'un y est habitué. Une distraction accoutumée est habituelle, familière, ordinaire. Un trajet accoutumé est habituel, familier, ordinaire. (Comme) à l'accoutumée signifie que c'est habituel.
Le verbe accoutumer quelqu'un à quelque chose signifie lui faire prendre une habitude, le disposer à supporter quelque chose. S'accoutumer à ..., c'est s'y habituer. Ce verbe est dérivé de coutume, avec le préfixe a-.
Un accouvage est le procédé qui permet de faire éclore des œufs à l'aide de couveuses artificielles
L'adjectif accouvé, accouvée, signifiait accroupi(e) comme une poule qui couve ; qui reste habituellement au coin de son feu.
Le verbe accouver signifie faire couver en préparant un nid et des œufs ; faire incuber artificiellement des œufs ; couver. S'accouver, c'était se mettre à couver ; s'accroupir comme une poule qui couve. Ce verbe est dérivé de couver. L'étymologie le rattachant au latin accubare « être couché » ne semble pas satisfaisante, voir : CNRTL. Accouver n'a d'équivalents ni en provençal ni dans le reste de la Romania. La formation de l'ancien français acoveter, dérivé de l'ancien français coveter est parallèle à celle d'acouver, accouver, dérivé de couver.
Une accouveuse, un accouveur pratiquent l'incubation artificielle des œufs (l'accouvage) et vendent des poussins d'un jour.
Un feu accouvi couve, continue au ralenti et à l'abri. Le mot accouvi est dérivé de couver au sens de « bruler sans flamme, sous la cendre du feu », avec un changement de conjugaison sous l'influence de l'adjectif couvi (de l'ancien français couveiz), considéré comme un participe passé.
L'adjectif accouvillonné, accouvillonnée, signifie blotti(e), recroquevillé(e), pelotonné(e), comme pour se chauffer. Ce mot est un dérivé expressif par le suffixe -onner de s'accouviller « s'accroupir » (lui-même dérivé du radical d'accouver, avec le suffixe -iller), à comparer avec le picard couviller « avoir une chaufferette ».
Accra est la capitale du Ghana. Les habitants sont les Accréennes et les Accréens.
Un accra est une variété de copal africain.
Des accras ou acras sont une préparation culinaire créole, des boulettes de morue ou de légume.
L'origine de ce nom est obscure.
Le verbe accrassiner signifiait ennuyer ; chercher querelle. Ce verbe est un mot solognot dérivé du normand crassiner « bruiner (se dit d'une pluie fine et épaisse tombant lentement) », l'idée d'agacement, de harcèlement étant liée à l'effet d'une petite pluie froide et fine qui fouette, à comparer avec crachiner.
Le verbe accravanter ou acravanter signifiait ployer sous un fardeau ; s'écraser, s'écrouler. Ce verbe est dérivé de l'ancien français cravanter, de même sens, avec le préfixe a-, qui, après une grande vitalité au 16ème siècle, est sorti de l'usage au début du 17ème siècle mais subsiste dans des dialectes et spécialement en picard (acravanter « apesantir, fatiguer » « fatiguer ») et en normand « renverser, accabler ». L'ancienne forme agraventer est due au croisement avec l'ancien français agrever « rendre plus pesant, accabler ».
Un État accréditaire est un État auprès duquel un agent diplomatique est accrédité.
Une accréditation : l'action d'accréditer (auprès d'un gouvernement étranger ou d'un organisme international) un agent diplomatique au moyen de lettres de créances ; une autorisation donnée à un journaliste d'agir ès qualité ; une attestation délivrée par une tierce partie, ayant rapport à un organisme d'évaluation de la conformité, constituant une reconnaissance formelle de la compétence de ce dernier ; une reconnaissance par un organisme tiers de la compétence d'un organisme dans un domaine donné ; la procédure permettant d'attribuer à une personne ou à une entité des droits d'accès à des ressources ou à des services électroniques ; par extension, ensemble des informations caractérisant ces droits. En anglais : credentials. JORF du 15/08/2010.
L'adjectif accrédité, accréditée qualifie quelqu'un qui est en crédit (auprès de) ; quelqu'un qui est reçu, admis.
Une accréditée, un accrédité sont aussi une, un bénéficiaire d'un accréditif.
Un accréditement est un acte par lequel un chef d'État délègue à un ambassadeur l'autorité nécessaire pour agir en qualité de représentant de cet État ; un acte par lequel un ambassadeur est reconnu comme représentant d'un État par le chef de l'État auprès duquel il est envoyé.
Le verbe accréditer quelqu'un signifie le faire reconnaitre comme son représentant ; le recommander de manière à le faire accepter. Accréditer quelque chose, c'est le faire accepter, faire croire à la vérité d'une chose ; donner cours à ... S'accréditer de ... c'est se recommander de ... Ce verbe semble emprunté à l'espagnol acreditar, d'abord pronominal, « obtenir la confiance, le crédit de quelqu'un », puis actif « mettre (une personne) en crédit », composé de credito « crédit », issu du latin creditum, de credere au sens de « confier en prêt ». Décréditer signifiait discréditer, déconsidérer, déprécier. Discréditer, c'est faire perdre la valeur, la réputation. Un discrédit est une diminution de la confiance, de l'estime, de la valeur. Se discréditer, c'est perdre l'estime des autres.
Une accréditrice, un accréditeur sont celle, celui qui donnent leur garantie en faveur d'un tiers. Ce peut être aussi un organisme accréditeur.
L'adjectif accréditif, accréditive, signifie qui accrédite. Un accréditif est une lettre par laquelle une banque demande à une de ses agences ou un de ses correspondants l'ouverture d'un crédit en faveur d'un de ses clients ; ce crédit lui-même.
L'adjectif accrémentitiel, accrémentitielle, qualifie, pour le mode de génération de certains végétaux et animaux inférieurs, ce qui consiste dans une accrémentition.
Une accrémentition est le phénomène caractérisé tant par la naissance d'éléments anatomiques entre ceux qui existent déjà et semblables à eux, aux dépens d'un blastème qu'ils fournissent, que par la reproduction fissipare de ceux qui existaient déjà. Ce nom est dérivé du latin accrementum « ce dont s'accroît une chose ».
L'adjectif accrescent, accrescente, signifie, pour un calice, un style, qu'il continue à croître après la floraison. Ce mot est emprunté au latin accrescens, le participe présent de accrescere « grandir, se développer (en parlant de plantes) ».
L'adjectif accrêté, accrêtée, signifie surmonté(e) comme d'une crête de coq ; fière, fier comme le coq dont la crête se dresse. Ce mot vient du participe passé de l'ancien verbe s'accrester « lever la crête en signe d'orgueil (d'un coq) », dérivé de crête.
Le verbe accréter, signifie, en astronomie, capturer par accrétion.
j'accrète, tu accrètes, il accrète, nous accrétons, vous accrétez, ils accrètent ;
j'ai accrété ; j'accrétais ; j'accrétai ; j'accrèterai ou j'accréterai ; j'accrèterais ou j'accréterais ;
que j'accrète, que tu accrètes, qu’il accrète, que nous accrétions, que vous accrétiez, qu’ils accrètent ;
que j'accrétasse, qu’il accrétât, que nous accrétassions ; que j'aie accrété ; que j'eusse accrété ;
accrète, accrétons, accrétez ; aie accrété, ayons accrété, ayez accrété ;
(en) accrétant.
Une accrétion est un accroissement, un processus d'agglomération d'éléments matériels quelconques ; pour des minéraux, l'action de croître par juxtaposition ; un accroissement de masse d'une étoile dû à la force de gravitation que cette étoile exerce sur la matière interstellaire environnante ; une accumulation de la quantité de matière d'un élément de l'organisme ; la création d’une terre, par l’action des forces de la nature, sur une plage en raison du dépôt lié à l’eau ou au transport de matériaux par le vent. L’accrétion peut également être le résultat de l’action de l’homme, par dépôt mécanique, parfois afin de mettre en place des ouvrages de protection. Ce nom, supplanté par (un) accroissement, est emprunté au latin médiéval accretio « action d'augmenter (quelque chose) ».
Une, un accro sont celle qui est dépendante, celui qui est dépendant d'une drogue ; une passionnée, un passionné. L'adjectif accro (de) signifie dépendante, dépendant (de). Ce mot est l'apocope d'accroché.
Une, un accrobranche [nom déposé] (s'accrocher aux branches) ou acrobranche (des acrobaties dans les branches) est une activité sportive dans un site forestier. Un acrosport est un sport acrobatique.
Un accroc est une déchirure dans un tissu ; un incident imprévu et passager qui cause un préjudice en arrêtant ou en faussant le déroulement d'une action ; une infraction à une norme ; une détérioration localisée d'un support d'enregistrement qui se traduit par une perte de l'information ou l'apparition d'un signal parasite. Selon la nature du défaut, on utilise divers termes imagés comme « clic », « crac », « tache », « éclair », « crachement » ou « cerne ». En anglais : scratch. JORF du 22/09/2000. Ce nom est un dérivé régressif d'accrocher.
L'adjectif accrochable qualifie ce qui peut être accroché. Ce mot est dérivé d'accrocher, avec le suffixe -able.
Un accrochage est l'action d'accrocher ou de s'accrocher ; son résultat ; une sensation de ressaut ou de frottement qui survient lors du mouvement d’une articulation, provoqué par le contact de deux surfaces irrégulières ; en savoir plus : CNRTL. En Belgique, ce nom désigne aussi un moyen de scolariser à nouveau les élèves en décrochage. Ce mot est dérivé d'accrocher, avec le suffixe -age.
Une accroche est une agrafe, une attache, un croc ; une difficulté, ce qui retarde ; une partie d'une annonce publicitaire, généralement le titre, attirant l'attention (en anglais : catching ; catchline. Voir aussi : corps d'annonce, signature. JORF du 22/09/2000) ; une séquence ou un montage destinés à attirer ou à retenir l'attention du spectateur ou de l'auditeur (en anglais : teaser. JORF du 23/12/2007) ; une séquence ou un montage destinés à attirer ou à retenir l’attention du spectateur ou de l’auditeur. Ce nom est un déverbal d'accrocher.
Un accroche-cœur est une mèche de cheveux formant une boucle plate sur les tempes ; des favoris. Le pluriel recommandé est des accroche-cœurs.
Un accroche-lumière est un fard qui rehausse l'éclat. Le pluriel recommandé est des accroche-lumières.
Un accrochement est l'action d'accrocher ; un effet de cette action ; une difficulté, un embarras causant un retard. Ce mot est dérivé d'accrocher, avec le suffixe -ment.
En Belgique, un accroche-pied est un croche-pied, un croc-en-jambe.
Un accroche-plat est un support fait de lames métalliques pour fixer au mur des plats de porcelaine, de faïence, etc. Le pluriel recommandé est des accroche-plats.
Le verbe accrocher signifie suspendre une chose à un crochet, ou l'attacher à l'aide d'un crochet ; retenir ; heurter par un coup sec et comme avec un crochet, un objet, en particulier une voiture à côté de laquelle on passe ; retenir quelqu'un comme par un crochet pour se l'attacher par sympathie ou intérêt ; arrêter quelqu'un au passage ; retenir l'ennemi pour le forcer à combattre. Accrocher quelque chose, c'est le fixer ou y faire un accroc. Accrocher sur un point signifie ne pas être concluant. Accrocher avec quelqu'un signifie avoir un bon contact. S'accrocher à quelque chose, c'est s'y attacher de toutes ses forces ; s'y attacher avec parfois l'idée d'un secours demandé. S'accrocher à quelqu'un, c'est s'attacher passionnément à lui. S'accrocher l'un l'autre signifie se disputer vivement. S'accrocher signifie s'attacher l'un à l'autre ; pour des automobiles, se heurter réciproquement. Ce verbe est dérivé de croc, avec le préfixe a-.
Un tampon accroche-tubes est utilisé pour le tubage des trous de sonde dans les mines.
Une accrocheuse, un accrocheur sont celle, celui qui s'accrochent, qui sont tenaces ; une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de l'accrochage dans les forages, les mines, etc. Un accrocheur est un outil pour retirer les portions de sonde qui se sont brisées pendant le creusement des puits artésiens. Une accrocheuse : une machine permettant d'accrocher le papier peint pour le faire sécher.
L'adjectif accrocheur, accrocheuse, signifie qui s'accroche, qui est tenace ; qui accroche, qui retient l'attention. Une publicité accrocheuse est une accroche. Ce mot est dérivé d'accrocher, avec le suffixe -eur, -euse.
Une (gomme) accroïde ou acroïde, acchroïde est une résine odorante produite par certaines plantes de la famille des liliacées. L'origine de ce mot est obscure.
Faire accroire signifiait faire croire à quelqu'un quelque chose que l'on sait n'être pas vrai ; le tromper sciemment. En faire accroire à quelqu'un, c'était le tromper. S'en faire accroire signifiait se laisser tromper ; se tromper sur son propre compte, se faire illusion. Laisser accroire quelque chose à quelqu'un signifiait lui laisser croire une chose que l'on sait n'être pas vraie ; permettre sciemment qu'il soit trompé. Ce verbe vient du latin accredere « ajouter foi à quelque chose qui n'est généralement pas vrai », d'où en latin médiéval le sens « faire croire quelque chose (qui n'est pas vrai) à quelqu'un » et de fréquentes confusions avec faire a croire, la construction faire a + infinitif étant fréquente depuis le 12ème siècle au sens de « faire + infinitif ».
Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent de supprimer l'accent circonflexe sur i et u, mais de conserver sur les terminaisons de conjugaison et sur des mots qui deviendraient homographes (jeune /jeûne, mur/mûr, certaines formes de croitre et de croire).
Une accroissance a désigné une croissance des êtres vivants.
Un accroissement est l'action d'accroître ou de s'accroître ; le résultat de cette action ; une augmentation ; en savoir plus : CNRTL.
Un accroît ou accroit est un accroissement, une augmentation ; un croît. Ce nom est un déverbal d'accroître, accroitre.
Le verbe accroître ou accroitre signifie faire croître, rendre plus grand par une augmentation d'ordre quantitatif ou qualitatif. S'accroître ou s'accroitre, c'est augmenter en quantité ou en qualité ; en savoir plus : CNRTL. Ce verbevient du latin accrescere « croître ».
j’accrois, tu accrois, il accroit ou accroît, nous accroissons, vous accroissez, ils accroissent ;
j’accroissais ; j’accrus ; j’accroitrai ou accroîtrai ; j’accroitrais ou accroîtrais ;
j'ai accru ; j'avais accru ; j'eus accru ; j'aurai accru ; j'aurais accru ;
que j’accroisse, que tu accroisses, qu’il accroisse, que nous accroissions, que vous accroissiez, qu’ils accroissent ;
que j’accrusse, qu’il accrût, que nous accrussions ; que j'aie accru ; que j'eusse accru ;
accrois, accroissons, accroissez ; aie accru, ayons accru, ayez accru ;
(en) accroissant.
je m’accrois, tu t'accrois, il s'accroit ou s'accroît, nous nous accroissons, vous vous accroissez, ils s'accroissent ;
je m’accroissais ; je m’accrus ; je m’accroitrai ou m'accroîtrai ; je m’accroitrais ou m'accroîtrais ;
je me suis accru(e) ; je m'étais accru(e) ; je me fus accru(e) ; je me serai accru(e) ; je me serais accru(e) ;
que je m’accroisse, que tu t'accroisses, qu’il s'accroisse, que nous nous accroissions, que vous vous accroissiez, qu’ils s'accroissent ;
que je m'accrusse, qu’il s'accrût, que nous nous accrussions ; que je me sois accru(e) ; que je me fusse accru(e) ;
accrois-toi, accroissons-nous, accroissez-vous ; sois accru(e), soyons accrues, soyons accrus, soyez accru(e)(es)(s) ;
(en) s'accroissant.
Voir aussi : accru, accrue (ci-dessous).
Un accrolivre est un livre si captivant qu’on le lit d’une traite. En anglais : page turner. JORF du 25/06/2019.
Un trappe-lecteur ou un accrolivre [en anglais : page-turner] est un livre dont le style et le thème entretiennent le désir de poursuivre la lecture à un point tel qu'il en devient difficile de prendre une pause. OQLF.
L'adjectif accroupi, accroupie, signifie que quelqu'un est ramassé sur soi, pelotonné ; qu'il est avachi, veule ; découragé ; qu'un un animal est ramassé sur lui-même.
Le verbe s'accroupir signifie se baisser, se ramasser sur soi-même en ployant les genoux ; se vautrer, s'abaisser ; s'abrutir ; pour un animal, se pelotonner, se baisser. Ce verbe est dérivé de croupe.
je m'accroupis, tu t'accroupis, il s'accroupit, nous nous accroupissons, vous vous accroupissez, ils s'accroupissent ;
je m'accroupissais ; je m'accroupis ; je m'accroupirai ; je m'accroupirais ;
je me suis accroupi(e) ; je m'étais accroupi(e) ; je me fus accroupi(e) ; je me serai accroupi(e) ; je me serais accroupi(e) ;
que je m'accroupisse, que tu t'accroupisses, qu'il s'accroupisse, que nous nous accroupissions, que vous vous accroupissiez, qu'ils s'accroupissent ;
que je m'accroupisse, qu'il s'accroupît, que nous nous accroupissions ; que je me sois accroupi(e) ; que je me fusse accroupi(e) ;
accroupis-toi, accroupissons-nous, accroupissez-vous ; sois accroupi(e), soyons accroupies, soyons accroupis, soyez accroupi(e)(es)(s) ;
(en) s'accroupissant.
Un accroupissement est l'action de s'accroupir, de se baisser en ployant les genoux ; la position d'une personne accroupie, assise sur les talons, agenouillée ; la position d'un animal accroupi, assis sur son arrière-train ; un changement de l'assiette du navire par enfoncement de l'arrière, dû à son déplacement dans l'eau (en anglais : squat. JORF du 22/09/2000).
L'adjectif accru, accrue, signifie que quelque chose a augmenté ; s'est étendu ; est devenu plus important.
Un accru est un rejeton provenant d'une racine. Des accrus sont les peuplements forestiers colonisant une accrue, en savoir plus : Géoconfluences. Une accrue est une augmentation de surface par le retrait des eaux ; une maille qu'on ajoute à chaque rangée des mailles d'un filet ; un accroissement de la superficie forestière par colonisation spontanée, à la différence du reboisement qui résulte d'une action volontaire, planifiée ; une augmentation, un enrichissement.
Ces mots viennent du participe passé d'accroître (ci-dessus).
Un accu, des accus sont un accumulateur électrique, un appareil destiné à mettre en réserve de l'énergie électrique au cours d'une opération appelée charge et qui restitue cette énergie lorsqu'on l'utilise comme générateur. Recharger ses accus signifie reprendre des forces. Ce nom est l'abréviation d'un accumulateur.
Un accubiteur était un officier de la cour de Constantinople chargé de coucher dans la chambre de l'empereur pour veiller à sa sécurité ; celui qui, par amitié ou par altruisme, veille ou assiste une personne qui souffre. Ce nom est emprunté au latin accubitor (attesté au sens de « voisin de table »), littéralement « celui qui est couché à côté de », utilisé pour désigner le « praefectus sacri cubiculi » des empereurs byzantins.
Un accueil est le fait d'accueillir, une manière d'accueillir ; le fait d'être accueilli ; la manière dont quelqu'un ou quelque chose est accueilli(e), par exemple un accueil-réception. Il y a deux sortes d'accueils : celui que l'on fait, celui que l'on reçoit, cette distinction correspondant à celle de l'emploi actif et de l'emploi passif du verbe accueillir. L'accueil que l'on fait témoigne des dispositions, d'une attitude de l'« accueillant » pour celui qui est accueilli. Parfois il révèle un aspect psychologique de la personnalité qui accueille.
On devrait écrire "accueuillir". Le deuxième "u" a disparu après gu (un orgueil,...) et cu (un accueil, un bouscueil, cueillir, un écueil, recueillir, une cueillette, un recueil, un cercueil,...).
Un accueillage était le louage des domestiques ; le lieu, l'assemblée où on les gageait. Ce nom est dérivé du moyen français accueillir « prendre (un domestique) à gage » demeuré aussi en ce sens dans les dialectes du Centre.
Une accueillance signifiait une disposition à l'accueil.
L'adjectif accueillant, accueillante, signifie que quelqu'un fait bon accueil ; que quelque chose est caractéristique du bon accueil ; qu'un lieu ou quelqu'un sont ouverts aux personnes et aux choses ; que l'on se sent bien accueilli, où l'on aime se trouver ; qu'un endroit offre de grandes qualités d'agrément aux visiteurs. Une accueillante, un accueillant sont une, un membre d'une association qui soutient des personnes démunies.
Un accueillement était l'action d'accueillir ; l'état qui en résulte pour celui ou ce qui est accueilli.
Le verbe accueillir signifie recevoir bien ou mal une personne ou une chose qui survient, qui se présente ; se comporter devant elle d'une certaine manière. Ce verbe vient du latin vulgaire accolligĕre, formé de ad- et colligĕre, voir : CNRTL. D'où un accueil.
Le monde de la cuisine et celui de l’immobilier sont, ces temps derniers, particulièrement sujets à l’emphase. Peut-être ce phénomène est-il lié aux nombreuses émissions qui leur sont consacrées à la radio ou à la télévision. Nous en avons un exemple probant avec la prolifération de l’emploi du verbe accueillir. On entend en effet de plus en plus souvent que telle recette « accueille de la coriandre » et que cette salle de bains « pourrait accueillir une baignoire ». Rappelons donc que le verbe accueillir signifie « aller au-devant de quelqu’un à son arrivée » (le Président a accueilli son homologue étranger à sa descente de l’avion), « recevoir de telle ou telle manière » (le public a accueilli chaleureusement l’orateur) et enfin « donner l’hospitalité à quelqu’un » (ce centre accueille les indigents) et qu’il convient de ne pas étendre de manière incorrecte les sens de ce verbe. Académie française.
j'accueille, tu accueilles, il accueille, nous accueillons, vous accueillez, ils accueillent ;
j'accueillais ; j'accueillis ; j'accueillerai ; j'accueillerais ;
j'ai accueilli ; j'avais accueilli ; j'eus accueilli ; j'aurai accueilli ; j'aurais accueilli ;
que j'accueille, que tu accueilles, qu'il accueille, que nous accueillions, que vous accueilliez, qu'ils accueillent ;
que j'accueillisse, qu'il accueillît, que nous accueillissions ; que j'aie accueilli ; que j'eusse accueilli ;
accueille, accueillons, accueillez ; aie accueilli, ayons accueilli, ayez accueilli ;
(en) accueillant.
Un accul est un lieu qui n'a pas d'issue, où l'on est acculé ; un ensemble de piquets destinés à empêcher le recul du canon ; une petite anse ou crique ; le fond du terrier où les chiens poussent les renards, les blaireaux. Ce nom est un déverbal d'acculer qui est dérivé de cul avec le préfixe a-. Un acul est le fond d'un parc à huitres, du côté de la mer.
L'adjectif acculé, acculée signifie poussé(e) dans un coin, dans une pièce sans issue ou contre un mur ; poussé(e) dans un lieu qui fait obstacle, de telle sorte qu'il est impossible de reculer ou de fuir ; poussé(e) dans un endroit sans issue ; situé(e) près d'un lieu qui constitue un obstacle naturel. Être acculé à, dans, contre ... c'est être retranché dans ..., être retranché contre ... ; être poussé dans ... ; être poussé, forcé, contraint à une action ; être réduit par nécessité et sans autre issue possible, à un état extrême ; être réduit aux extrémités, poussé(e) dans ses derniers retranchements.
Une acculée est le mouvement vers l'arrière d'un bateau qui cule ; l'action d'un navire qui frappe la mer avec sa poupe ; l'enfoncement de l'arrière d'un navire.
Un acculement est l'état d'une voiture qui accule, qui baisse son arrière quand il est plus chargé que le devant ; le déséquilibre d'un cheval qui met trop de poids sur ses membres postérieurs, provoquant en particulier une certaine précipitation dans le reculer ; l'état d'un navire qui accule. L'acculement d'une varangue est la courbure d'une varangue ; l'angle formé par la tangente menée à la partie arrondie, inférieure, de la varangue avec le plan horizontal.
Le verbe acculer signifie pousser dans un endroit où tout recul est impossible ; mettre dans une position extrême, contraindre à une action. S'acculer, c'est s'appuyer contre quelque chose pour se défendre et n'être pas pris par-derrière ; pour un animal, mettre l'arrière-train contre quelque chose ; pour une chose, s'appuyer par sa partie postérieure à quelque chose ; pour une voiture, une charrette, aller à cul, pencher à l'arrière ; pencher de manière que l'arrière baisse.
L'adjectif acculturatif, acculturative, qualifie ce qui est d'acculturation ; ce qui est relatif à l'acculturation.
Une acculturation désigne des modifications qui se produisent dans un groupe culturel par suite du contact permanent avec un groupe appartenant à une autre culture ; un processus par lequel un individu apprend les modes de comportements, les modèles et les normes d'un groupe de façon à être accepté dans ce groupe et à y participer sans conflit. Ce nom est emprunté à l'anglo-américain acculturation « adoption et assimilation d'une culture étrangère », attesté depuis 1880.
L'adjectif acculturé, acculturée, signifie assimilé(e) par contact permanent à un autre groupe culturel.
Les préfixes grec a- et latin in-, avec, pour ce dernier, les variantes il-, im- et ir-, indiquent la privation ou l’absence. Acéphale signifie « qui n’a pas de tête » et imberbe, « qui n’a pas de barbe ». Mais il existe aussi un préfixe latin ad-, qui indique le passage d’un lieu à un autre, d’un état à un autre, comme dans atterrir ou assouplir, et qu’il convient de ne pas confondre avec le préfixe négatif grec a-. Dans inculte, le préfixe in- est négatif et ce mot qualifie une personne ou une terre qui ne sont pas cultivées. Ce n’est pas le cas avec acculturation et acculturé, formes dans lesquelles le préfixe a- indique un passage, une transformation. Le nom acculturation n’est donc pas synonyme d’inculture, mais désigne l’« adoption progressive par un groupe humain de la culture et des valeurs d’un autre groupe humain qui se trouve généralement, relativement à lui, en position dominante ». En savoir plus : Académie française.
Le verbe acculturer signifie, par le phénomène de l'acculturation, assimiler un groupe ethnique, les individus d'un groupe culturel, à un autre groupe culturel. Ce verbe est dérivé du radical d'acculturation sur le modèle de hachuration, hachurer, structuration, structurer, de manière à créer un pendant français à l'anglo-américain to acculturize « modifier la culture (d'un peuple) par assimilation d'éléments étrangers » attesté en ce sens depuis 1895.
Un accumulat est une accumulation caractérisée par le grand nombre et la diversité des éléments réunis.
L'adjectif accumulateur, accumulatrice (de ...) signifie qui accumule. Une accumulatrice, un accumulateur sont celle, celui qui accumule. Un accumulateur est le nom donné à des dispositifs capables d'emmagasiner temporairement de l'énergie électrique, solaire, thermique, etc. et de la restituer à la demande. Un accu, des accus sont un accumulateur électrique, un appareil destiné à mettre en réserve de l'énergie électrique au cours d'une opération appelée charge et qui restitue cette énergie lorsqu'on l'utilise comme générateur. Recharger ses accus signifie reprendre des forces.
Un accumulateur (électrochimique) ou une cellule (de batterie) sont une cellule électrochimique rechargeable qui stocke de l'énergie électrique et qui la restitue. On trouve aussi, dans ce sens, les termes « accumulateur électrique » et « élément (de batterie) ». En anglais : battery cell, cell, electrical accumulator, electrochemical accumulator. Voir aussi : batterie d'accumulateurs électrochimiques, cellule électrochimique. JORF du 12 décembre 2024.
L'adjectif accumulatif, accumulative, indique que quelque chose porte en soi un principe d'accumulation.
Une accumulation est l'action d'accumuler ; le résultat de cette action ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au bas latin accumulatio (déjà comme terme horticole « rechaussement d'un arbre ») au sens propre « état de ce qui est accumulé ».
Le verbe accumuler signifie réunir progressivement et en vue d'une utilisation précise un ensemble important de choses ou d'éléments constitutifs d'une chose. Ce verbe est emprunté au latin accumulare « amasser ».
Un accumulis est une accumulation désordonnée. Ce nom, dérivé d'accumuler, est péjoratif, le suffixe -is est attaché notamment à des radicaux exprimant une idée de désordre : arrachis, cailloutis, culbutis, éboulis, fouillis, gâchis.
L'adjectif accurvé, accurvée signifiait incliné(e), penché(e), courbé(e) sur. Pour l'étymologie, voir : CNRTL.
L'adjectif accusable signifie qui peut, est susceptible d'être accusé(e). Ce mot est dérivé d'accuser au sens de « faire grief à quelqu'un de quelque chose », avec le suffixe -able.
L'adjectif accusataire signifie qui accuse, soutient une accusation. Ce mot est dérivé du radical du participe passé du latin accusare (accuser), avec le suffixe -aire.
L'adjectif accusateur, accusatrice, qualifie quelqu'un porte une accusation. Une accusatrice, un accusateur sont celle, celui qui porte une accusation devant un tribunal ou dans les relations humaines. Une auto-accusatrice, un auto-accusateur s'accusent eux-mêmes. Une hétéroaccusatrice, un hétéroaccusateur sont des personnes présentant les troubles de l'hétéroaccusation, une tendance de certains malades mentaux à accuser autrui de délits imaginaires. Le mot accusateur est emprunté au latin accusator « celui qui dénonce comme coupable » suivi d'un génitif de personne, fréquent en latin médiéval juridique. Le féminin vient du latin accusatrix « celle qui accuse » non attesté en latin juridique.
Pour l'accusatif, un cas accusatif (en grammaire), voir : CNRTL. Ce mot est emprunté au latin accusativus, un terme de grammaire attesté comme adjectif, toujours dans le syntagme accusativus casus, et comme substantif.
L’expression sans coup férir associe deux termes appartenant au même champ lexical. L’ancien français aimait beaucoup ce type de rapprochement, et il en allait de même des langues anciennes, qui prisaient particulièrement les constructions dans lesquelles un verbe avait pour complément un nom de sa famille ou proche par le sens. On appelait ce complément accusatif d’objet interne ou accusatif de relation. On lit ainsi, chez Sophocle, noseî noson agrian, « il souffre d’un mal cruel », et zô bion mokhteron, « je vis une vie misérable », ou, chez Cicéron, juravi… jusjurandum, proprement « j’ai juré un serment ». En savoir plus : Académie française.
A. Une accusation est une action en justice par laquelle on accuse l'auteur d'une infraction, d'un délit ou d'un crime avec l'intention de le faire condamner ; le fait d'imputer à quelqu'un une action coupable ou répréhensible, un reproche. Une auto-accusation est un reproche qui s'adresse à soi-même. Une hétéro-accusation est une calomnie.
L'adjectif accusatoire est relatif à l'accusation. Dans une procédure accusatoire les parties ont l’initiative de l’instance, de son déroulement, de son instruction, par opposition à inquisitoire. La procédure accusatoire est en vigueur dans les pays anglo-saxons. Dans le système accusatoire, le rôle du juge ou du jury est celui d’un arbitre impartial entre l’accusation et la défense, qui s’affrontent de façon orale, contradictoire et publique.
Une accusée, un accusé, présumés innocents, sont déférés à la justice comme possibles auteurs d'une infraction, d'un délit ou d'un crime. Une coaccusée, un coaccusé sont accusés avec une ou plusieurs autres. L'adjectif accusé, accusée indique que quelqu'un fait l'objet d'une accusation.
Le verbe accuser signifie déférer à la justice un individu désigné comme l'auteur d'une infraction, d'un délit ou d'un crime, afin de le faire condamner. Accuser quelqu'un de quelque chose, c'est lui reprocher, lui imputer un défaut, une faute, une action coupable et répréhensible. Accuser quelque chose de quelque chose, c'est reprocher à quelque chose un état de fait, une situation que l'on voudrait voir s'améliorer. S'accuser de quelque chose, c'est se reconnaitre coupable, se confesser ; se reconnaitre mutuellement coupable. S'entraccuser, c'est s'accuser mutuellement. On a lu réaccuser.
B. Une accusation est aussi une mise en évidence, une accentuation, une révélation.
L'adjectif accusé, accusée, qualifie ce qui est accentué, mis en évidence. Un accusé de réception est une attestation de la remise d'un envoi au destinataire.
Le verbe accuser signifie faire ressortir, mettre en évidence, accentuer. Accuser réception d'une lettre, d'un paquet... c'est prévenir l'expéditeur de la réception de son envoi. Accuser le coup, c'est laisser paraitre qu'on est affecté d'une chose. S'accuser, c'est se marquer, s'accentuer, se révéler.
Le nom (une) accusation est emprunté au latin accusatio de même sens, d'emploi abstrait depuis Cicéron, et le même emploi en latin médiéval.
Le verbe accuser est emprunté au latin juridique accusare. Le verbe excuser est emprunté au latin classique excusare « excuser, justifier, disculper ». Le verbe récuser est emprunté au latin recusare « repousser, décliner, refuser » « repousser une accusation ; opposer une réclamation, une objection ».
Le verbe incriminer est emprunté au bas latin incriminare/incriminari « accuser », dérivé du latin classique criminare/criminari, lui-même dérivé de crimen, criminis « accusation ; crime, méfait », d'où : elle, il est incriminable, elle est incriminatrice, il est incriminateur, une incrimination, elle est incriminée, il est incriminé.
[en anglais : ace]
un as : [tennis] une balle de service réussie, l'adversaire n'ayant pu la toucher. On parle de « service gagnant » dans le cas où l'adversaire a touché la balle. Équivalent admis : ace. JORF du 22/09/2000.
au golf, un trou en un ou un as : un coup réussi qui permet de mettre la balle dans le trou en une fois. Au Canada, on emploie le terme « trou d'un coup ».
au base-ball, un as : un point marqué.
Le nom ace vient du moyen anglais as, aas (en anglais moderne ace) emprunté à l'ancien français as lui-même emprunté au latin as « unité de monnaie ».
Une acédie est une accide, un état de paresse spirituelle, d’abord observé dans la vie érémitique et monastique, qui se traduit, même et surtout chez les âmes les plus avancées, par un relâchement de l’ascèse et conduit au découragement, à la tristesse et au dégout de Dieu. Dans les listes modernes des péchés capitaux, le terme d’« acédie » est parfois remplacé par celui de « paresse ». Au chant VII de l’« Enfer » de Dante, certains pécheurs sont coupables d’acédie. On a lu aussi une acedia ou acédia. Ce nom est emprunté, par l’intermédiaire du latin chrétien acedia, « nonchalance, dégout, paresse spirituelle », au grec akêdia, « indifférence, négligence », et, en particulier, « négligence dans les soins apportés aux morts », lui-même dérivé de kêdos, « soin, souci ». Les formes tardives des gloses acidia, accidia sont à l'origine du français accide.
Un aceinturage est, en lutte, une prise par laquelle l'adversaire est saisi à hauteur de la ceinture. Ce nom est dérivé du verbe dialectal aceinturer « mettre une ceinture » probablement dérivé de ceinturer « entourer de ses bras (en parlant d'un lutteur) ».
L'adjectif acellulaire qualifie un milieu biologique sans structures cellulaires ; se dit d’une synthèse chimique ou enzymatique qui s’effectue en l’absence de cellules vivantes. Le tégument des insectes est une structure complexe composée d'une cuticule acellulaire. Ce mot est dérivé de cellulaire, avec le préfixe a- privatif.
Un animal dont la cavité générale n'est pas un cœlome est acélomate ou acœlomate. Les acélomates ou acœlomates sont les invertébrés eumétazoaires bilatériens opposés aux Cœlomata et aux Pseudocœlomata. Ce nom est formé sur le grec « creux, cavité » parallèlement à cœlomates, avec le préfixe a- privatif et la finale -ate(s) correspondant au latin -ata.
Un acénaphtène est un hydrocarbure dérivant du naphtalène ; un extrait du goudron de houille. Ce nom est formé par le croisement d'acétylène et de naphtène.
Un acénaphtylène : un hydrocarbure dérivant de l'acénaphtène. Ce nom est formé par le croisement d'acétylène et de naphtylène.
A. Une, un acène est un genre de plantes rosacées du Brésil, ne renfermant qu'une espèce, dont le fruit est hérissé de petites épines courbées en bas.
B. Un acène est un genre de papillons nocturnes, de la famille des géométridés.
C. Une acène était une mesure d'arpentage valant 10 pieds grecs.
D. Un acène est le nom générique de carbures aromatiques à noyaux condensés, enchainés linéairement (un naphtacène, un pentacène, un hexacène, etc.). Les acènes dérivent de l'anthracène.
Ce nom est emprunté au grec α ́ κ α ι ν α « aiguillon pour les bœufs », cet aiguillon ayant servi à l'arpentage des terres.
Une accense ou acense, acens était un bail à ferme, à rente ou à cens ; la chose acensée ; un héritage donné à cens ou à ferme, un contrat de fief dans les coutumes normandes ; une petite exploitation rurale ; une contribution en argent que le colon donnait au propriétaire dans certaines localités ; la dépendance, l'appartenance d'un bien.
Un accensement ou accensinement, acensement était l'action de donner ou de prendre à cens ; un héritage donné à cens ou à ferme, un contrat de fief.
Le verbe accenser ou acenser signifiait donner à cens, prendre à cens ; joindre un bien d'administration rurale à un autre comme une dépendance ; réunir deux cantons sous la même division. S'accenser, c'était se donner à cens, se mettre au service d'une personne ou d'une famille contre une rente. Ce verbe est dérivé de cens qui est emprunté au latin census, substantif verbal de censere « évaluer la fortune et le rang de chacun, recenser » (voir : censé).
Une accenseuse ou acenseuse, un accenseur ou acenseur étaient celle, celui qui donnaient ou prenaient à ferme ou à cens.
L'adjectif acentrique (une mitose acentrique) est formé sur excentrique par la substitution du préfixe avec a- privatif.
Un acéphale ou acéphalien est un omphalosite à qui manque tout ou partie de la tête.
un hémi-acéphale : une malformation fœtale majeure: la tête fœtale a l’aspect d’une masse arrondie recouverte de replis cutanés; les membres sont atrophiés, les viscères manquent en partie.
un mylacéphale : un acéphale dont le corps n’est qu’une masse informe qui échappe à toute description.
un omacéphale : qui ne possède pas de membre supérieur et dont la tête est totalement malformée.
un paracéphale : un omphalosite présentant un tronc et des membres plus ou moins déformés, comportant une tête sur laquelle peuvent être reconnus un orifice buccal et des organes des sens rudimentaires. Ils sont dépourvus de tous les organes qui se développent dans le pli embryonnaire céphalique (cœur, intestin antérieur, poumons, diaphragme, foie). C’est la forme la plus précoce, la plus complète de l’ectroptychie céphalique. On lit aussi paracéphalien.
un péracéphale : un acéphalien présentant un arrêt de développement de la partie supérieure du tronc, caractérisé par une absence de tête et de membres supérieurs.
Une acéphalie est une absence totale ou partielle de la tête.
Une hydatite acéphalocyste est un kyste hydatique stérile, ne contenant pas d’éléments figurés (vésicules filles, protoscolex).
L'adjectif acéphale qualifie ce qui est sans tête (une statue acéphale) ; une personne qui n'a pas de personnalité marquée ; un groupe de personnes qui n'a pas un chef dont la personnalité s'impose.
Un insecte ou une larve d'insecte acéphales n'ont pas de structure comparable à une tête. En fait leur tête est bien présente, mais n'est pas visible de l'extérieur, car cachée sous ou à l'intérieur du thorax. Les acéphales sont le nom d'un groupe d'insectes dont on a fait depuis l'ordre des arachnides palpistes.
Les acéphales sont aussi une classe de mollusques.
Un acéphale désigne un ovaire qui ne porte pas immédiatement le style.
En versification ancienne, le commencement d'un hexamètre acéphale est tronqué.
Une acéphalie est une chute, par syncope, d'une syllabe initiale dans un élément rythmique ou un vers.
Les Acéphales sont un peuple, dans la mythologie.
Le mot acéphale est emprunté au latin acephalus qui remonte au grec α ̓-κ ε ́ φ α λ ο ς « sans tête ».
Il faut s'attendre à ce que les choses se passent ainsi. Nous veillerons à ce que vous soyez satisfaits. Continue jusqu'à ce que tu réussisses.
à ce que nul n'en ignore : afin que nul n'en ignore.
de façon à ce que, de manière à ce que : de façon que, de manière que.
acéracé : voir acériné (ci-dessous).
L'adjectif acérain, acéraine, ou acérin, acérine, qualifie ce qui tient de la nature de l'acier. Ce mot est dérivé d'acer, une variante ancienne d'acier.
Un acérathérium ou acérothérium est un genre de mammifères vertébrés, l'ancêtre fossile du rhinocéros. Le nom (un) acérothérium est composé des mots grecs α ̓ κ ε ́ ρ ω ς « sans cornes » et θ η ρ ι ́ ο ν « bête sauvage ». Le nom (un) acérathérium semble refait sur le radical κ ε ρ α- de κ ε ́ ρ α ς, κ ε ́ ρ α τ ο ς « corne ».
L'adjectif acerbe qualifie ce qui est aigre et âpre au gout ; ce qui produit une sensation trop intense et donc désagréable ; ce qui est désagréable, plein d'une âpreté mordante mais généralement passagère. Ce mot est emprunté au latin acerbus.
L'adverbe acerbement signifie de manière acerbe, agressive.
Une acerbité est le caractère de ce qui est acerbe, au propre et au figuré. Ce nom est emprunté au latin acerbitas.
Le nom (une) exacerbation est emprunté au bas latin exacerbatio « action d'irriter ». Le verbe exacerber est emprunté au latin exacerbare « aigrir, irriter, affecter douloureusement » à l'époque classique, « aggraver » en bas latin.
Une acerdèse est un minerai de manganèse ; un oxyde hydraté de couleur gris foncé, appartenant au système orthorhombique. Ce nom est emprunté au grec α ̓ κ ε ρ δ η ́ ς « non profitable ».
Un insecte acère est dépourvu d'antenne. La tête d'un mollusque acère est sans tentacules. Ce mot est formé de a- privatif et -cère emprunté au grec κ ε ́ ρ α ς « corne » (-κ ε ρ ω ς).
Un objet en fer acéré est garni d'acier pour en rendre le tranchant plus affilé ou plus pointu.
L'adjectif acéré, acérée, qualifie ce qui est tranchant, pointu ; ce qui produit une sensation aigüe ; ce qui laisse une impression vive, comme si elle était produite par une lame ou une pointe acérée ; ce qui est fin, pénétrant ; ce qui est vif, mordant.
Le verbe acérer signifie souder de l'acier à un instrument en fer pour pouvoir l'affuter plus finement et plus efficacement ; rendre une douleur plus vive ; piquer très vivement. Ce verbe est dérivé d'acer, une forme ancienne d'acier. Le verbe aciérer est dérivé d'acier. La différenciation sémantique des deux verbes n'apparait qu'au début du 19ème siècle.
j'acère, tu acères, il acère, nous acérons, vous acérez, ils acèrent ;
j'ai acéré ; j'acérais ; j'acérai ; j'acèrerai ou j'acérerai ; j'acèrerais ou j'acérerais ;
que j'acère, que tu acères, qu’il acère, que nous acérions, que vous acériez, qu’ils acèrent ;
que j'acérasse, qu’il acérât, que nous acérassions ; que j'aie acéré ; que j'eusse acéré ;
acère, acérons, acérez ; aie acéré, ayons acéré, ayez acéré ;
(en) acérant.
Les acérentomates ou acérentomoïdes est le sous-ordre d'arthropodes protoures regroupant les familles des acérentomidés, hespérentomidés, protentomidés.
Les acérentomidés est la famille d'arthropodes protoures dont l'acérentomon est le type. On les trouve dans les litières de feuilles.
Un acérentomon est un genre d'arthropode protoure, très primitif sans trachée, qui vit sous les pierres enfoncées dans le sol y recherchant l'humidité, par exemple Acerentomon aceris.
acérer : voir acéré (ci-dessus).
L'adjectif acéreux, acéreuse, signifie (en parlant des feuilles appelées couramment aiguilles) allongé(e), pointu(e) et dur(e). Ce mot est emprunté au latin acerosus « (en parlant de la farine, du pain) mêlé de paille ».
L'adjectif acéricole est relatif à l'acériculture.
Une acéricultrice, un acériculteur exploitent une érablière.
Une acériculture est l'exploitation d'une érablière en vue de la production et de la mise en marché des produits de l'érable (sirop, tire, sucre, beurre). L'acériculture est l'industrie qui en découle.
Ces mots sont dérivés du latin acer, aceris « érable ». Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Un acéride est un emplâtre dans la composition duquel il n'entre pas de cire. Ce nom est emprunté au grec α ̓ κ η ρ ι ́ ς (α privatif et κ η ρ ο ́ ς « cire »).
acérin, voir : acérain (ci-dessus).
Les adjectifs acériné, acérinée, ou acéracé, acéracée, qualifient ce qui ressemble à l'érable. Les acérinées ou acéracées sont d'anciens noms de la famille de plantes dont le type principal est l'érable, devenue sapindacées. L'acide acérique est extrait de l'érable. Ces mots sont dérivés du latin acer, aceris « érable ».
Un acérolier est un arbuste de la famille des malpighiacées, voir le Dictionnaire des sciences animales.
un acérothérium : voir acérathérium (ci-dessus).
L'adjectif acersécome ou acersocome qualifiait quelqu'un qui a une longue chevelure. Ce mot est emprunté au grec α ̓ κ ε ρ σ ε κ ο ́ μ η ς « à la chevelure non tondue », c'est-à-dire « à l'éternelle jeunesse », épithète d'Apollon.
L'adjectif acertainé, acertainée, qualifiait quelqu'un qui se montre assuré ou qui est rassuré, convaincu.
Le verbe acertainer signifiait dire comme une chose certaine, assurer. Ce verbe est formé du préfixe a- et de l'adjectif certain.
Une acérure est un morceau d'acier préparé pour être soudé à une pièce qu'on veut acérer. Ce nom est dérivé d'acérer, avec le suffixe -ure.
Une acescence est une maladie des boissons fermentées caractérisée par la transformation d'une partie de l'alcool en acide acétique.
L'adjectif acescent, acescente, qualifie ce qui commence à devenir aigre, acide ; ce qui sent l'aigre. Ce mot est emprunté au participe présent du verbe latin acescere « devenir acide » attesté depuis le 1er siècle en parlant de liquides et de la digestion.
acét(o)- tiré du latin acetum « vinaigre », tend à disparaitre au profit d'acétyl-.
Une acetabula est un instrument à percussion. Ce nom est emprunté par analogie de forme au latin acetabulum « vinaigrier ».
L'adjectif acétabulaire indique un rapport avec l’acétabulum de l’os coxal ou cavité cotyloïde de l’os iliaque (un sillon infraacétabulaire, un sillon supra-acétabulaire).
Les acétabulaires sont un genre de polypiers qui ont la forme d'un parapluie ouvert. Ce nom est féminin. L'adjectif acétabularié, acétabulariée, qualifie ce qui ressemble à une acétabulaire. Les acétabulariées sont la famille de polypes appelés acétabulaires. Ce mot est dérivé, avec le suffixe -é, d'acétabulaire qui est dérivé d'acétabule, avec le suffixe -aire.
Une acétabule (1) est un récipient ; une cavité ; un genre de cryptogames marines ; le cotylédon de quelques plantes ; le calice des fleurs ; en savoir plus : CNRTL.
En botanique, l'adjectif acétabulé, acétabulée, qualifie ce qui a la forme d'une coupe, comme la fructification de plusieurs lichens, ou le chapeau de certains champignons. L'adjectif acétabuleux, acétabuleuse, qualifie ce qui a la forme d'un vase ou d'une coupe.
Un acétabulum (1) ou une acétabule (2) : est une ventouse postérieure, une poche volumineuse très musclée qui permet la fixation de certains vers trématodes parasites ; le sinus d'une coquille.
Le nom (une) acétabule est emprunté au latin acetabulum « mesure pour les liquides » de acetum « vinaigre » attesté au sens de « vase » « mesure pour les liquides » et qui, par analogie, a désigné de bonne heure des objets de forme concave. À remarquer que le premier sens du mot, celui de « vinaigrier » n'est pas attesté avant la première moitié du 7ème siècle. La forme adaptée acétable semble propre au 16ème siècle.
Les acétabulifères ou dibranchiaux sont une ancienne subdivision de la classe des céphalopodes.
L'adjectif acétabuliforme, en botanique, qualifie ce qui est en forme de bol, avec les bords plus ou moins renversés. Ce mot est composé d'acétabule et de -forme.
A. Une acétabuloplastie est une reconstruction opératoire du cotyle pour insuffisance de couverture de la tête fémorale, à l’aide d’une greffe osseuse ou de l’abaissement d’un volet iliaque.
Un acétabulum ou une cavité cotyloïde, un cotyle est la surface articulaire très excavée située sur la face latérale de l’os coxal, à l’union de ses trois parties constituantes (ilion, ischion et pubis).
B. Un acétabulum (1) ou une acétabule (2) est une ventouse postérieure, une poche volumineuse très musclée qui permet la fixation de certains vers trématodes parasites ; le sinus d'une coquille.
C. un acétabulum (2) [en anglais : socket, acetabulum], en entomologie, est une partie creuse d'un organe, d'une structure, dans laquelle vient se loger un appendice au repos, le protégeant ainsi (par exemple une antenne, une patte). Il s'agit donc d'une fossette, souvent une cavité coxale.
Un acétal est le nom générique de composés organiques obtenus par l'action d'un alcool sur un aldéhyde ou une cétone ; un acétal ordinaire utilisé en pharmacie comme hypnotique, et en parfumerie comme solvant. Le pluriel est des acétals. Ce nom est un emprunt savant à l'allemand acetal, composé du latin acet(um) et de l'allemand al (kohol).
Un acétaldéhyde est un liquide incolore à odeur piquante et fruitée, mobile et volatil, résultant de l'oxydation ménagée de l'alcool éthylique, et préparé industriellement par hydratation de l'acétylène. Ce nom est composé de acét(o)- et aldéhyde.
un acétaldéhyde-adduit, un acétaldéhyde déshydrogénase
Un acétalphosphatide est un phospholipide comportant une fonction acétal, c’est-à-dire qu’un aldéhyde gras s’y trouve lié aux deux fonctions alcool 1 et 2 du glycérol.
Un acétamide est un éthanamide, un amide primaire, solide blanc, d'odeur peu agréable, dérivé de l'acide acétique et préparé par déshydratation de l'acétate d'ammonium. Ce nom est composé de acét(o)- et amide.
Un acétaminophène est le paracétamol, un dérivé de l'acide acétique du para-aminophénol.
Un acétanilide est un composé organique, amide, solide blanc, dérivé de l'aniline et obtenu par action du chlorure d'acétyle sur l'aniline. Ce nom est composé de acét(o)- et d'anilide dérivé d'aniline avec le suffixe -ide.
Un acétarsol est un dérivé arsenical.
Un acétate est le nom générique des sels ou esters résultant de la combinaison de l'acide acétique avec, respectivement, une base minérale ou un alcool. Un acétate d'éthyle est un éther acétique. Ce nom est dérivé du latin acetum « vinaigre », avec le suffixe -ate spécifique des sels dans la nomenclature chimique.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une, un acétate est une pellicule de plastique transparent servant de support à un document (texte, graphique, dessin, etc.) destiné à être visionné au moyen d’un rétroprojecteur ; un document ainsi présenté.
une acéto-acétate-décarboxylase
une glutamate-oxaloacétate-transaminase
un guanidoacétate ou guanidinoacétate : un sel de l’acide guanidoacétique ou glycocyamine.
une guanidoacétate-méthyltransférase
un paracétate
Un acétazolamide est un inhibiteur de l’anhydrase carbonique, utilisé à la fois dans le traitement préventif des paralysies périodiques hypo- et hyperkaliémiques, en fait d’efficacité inconstante, et dans l’étude du débit sanguin cérébral régional.
Un acétite ou acète désignaient des acétates. Ces noms sont empruntés au latin acetum, aceti « vinaigre » bien attesté depuis le 2ème siècle avant J.-C. notamment en médecine.
L'adjectif acété, acétée, indique une transformation en vinaigre ou une saveur aigrelette, acide. Ce mot est dérivé du radical du latin acetum « vinaigre », avec le suffixe -é.
Un acétène est l'hydrure d'éthyle. Ce nom est dérivé du radical du latin acetum « vinaigre », avec le suffixe -ène.
L'acide acéteux était l'acide acétique. Ce mot est emprunté au latin médiéval acetosus « qui a la saveur du vinaigre » (dérivé de acetum « vinaigre »), attesté depuis les 7ème et 8ème siècles, la plupart du temps qualifiant des fruits ou des boissons. Le syntagme sirupus acetosus est attesté au 12ème siècle, herba acetosa « oseille » au 12ème siècle, puis avec substantivation : acetosa, attesté comme synonyme du latin populaire acedula (variante de acidula) « oseille » qui est à la base du français oseille.
Une acétification est une transformation en vinaigre, en acide acétique.
Le verbe acétifier signifie transformer en acide acétique ; rendre acide par l'acide acétique. Ce verbe est dérivé du radical du latin acetum « vinaigre », avec le suffixe -ifier.
Un acétimètre ou acétomètre désignent un acidimètre permettant d'évaluer le degré de concentration d'un vinaigre. Ce nom est composé de acét(o)- et -mètre (mesure).
L'acide acétique est l'acide à l'odeur caractéristique qui fait la base du vinaigre.
un acide indole-acétique
L'adjectif acétique qualifie ce qui est relatif à l'acide acétique, au vinaigre ; ce qui est aigre. Ce mot est dérivé du radical du latin acetum « vinaigre », avec le suffixe -ique.
un acétite : voir acète (ci-dessus).
Une acéto-acétate-décarboxylase est l'enzyme catalysant la réaction de soustraction d’une molécule de gaz carbonique à l’acéto-acétate, produisant un bicarbonate et l’acétone.
Un acide acétoacétique est un acide acétyl-acétique.
un acéto-arséniate
Les acétobacters sont les bactéries qui transforment l'alcool en acide acétique. Ce nom masculin est composé de acéto- et du radical de bactérie.
une acétocellulose
une acétochlororibofuranose
Une bactérie acétogène est une bactérie capable de produire de l’acétate à partir de dioxyde de carbone et hydrogène ou de glucides.
Une acétoïne ou un acétylméthylcarbinol sont un dérivé du lactose, son oxydation produit le diacétyle, principal responsable de l'arôme du beurre.
Un acétol est le nom du plus simple des cétones-alcools ; le nom du vinaigre médicinal. Ce nom est dérivé du radical du latin acetum « vinaigre », avec le suffixe -ol.
Un acétolat est un vinaigre médicinal préparé par distillation.
Un acétolatif estun vinaigre médicinal destiné à l'usage externe.
Une acétolature est un vinaigre médicinal préparé par infusion ou par macération.
Un acétolé est un vinaigre médicinal préparé par solution.
Un médicament acétolique est constitué par le vinaigre tenant en dissolution un principe médicamenteux.
Une acétolyse est une décomposition réalisée sous l'influence de l'acide acétique ou de ses dérivés. Ce nom est composé de acéto- et -lyse.
Un acétomel est un sirop de vinaigre préparé avec du miel.
Un acétomellé est un médicament.
Un acétomètre ou acétimètre est un acidimètre permettant d'évaluer le degré de concentration d'un vinaigre. Ce nom est composé de acét(o)- et -mètre (mesure).
Une acétone est un corps organique, nommé propanone suivant la nomenclature rigoureuse. Les cétones dérivent de ce corps cétonique.
un acétone-chloroforme
Une acétonémie (1) est une présence d’acétone dans le sang, en fait des trois « corps cétoniques » dans le sang : acétone, mais aussi acide acétyl-acétique et acide β-hydroxybutyrique. Le nom (une) acétone est dérivé du radical du latin acetum « vinaigre », avec le suffixe -one. Le nom (une) cétone est issu d'acétone par aphérèse.
L'adjectif acétonémique qualifie le sang dans lequel il y a de l’acétone, ou un syndrome caractérisé par de l’acétonémie. Un vomissement acétonémique est un vomissement débutant brutalement chez l’enfant en bonne santé apparente et s’accompagnant de fièvre, de maux de tête, d’abattement, avec intolérance complète des liquides et des solides.
Une fermentation acétonobutylique est une production d’acétone et de butanol par fermentation anaérobie du glucose par certaines espèces de Clostridium.
une acétonurie : une présence d’acétone dans les urines, en fait des trois corps «cétoniques»: acétone, mais aussi acide acétyl-acétique et acide β-hydroxybutyrique.
Un méthyléthylcétone est un liquide incolore, mobile, à odeur d'acétone.
Une phosphodihydroxyacétone est un triose-phosphate formé au cours de la glycolyse par action de l’aldolase sur le fructose-1-6-diphosphate.
une acétophénone
Une acétose ou acétonémie (2), cétonémie, cétose est une maladie métabolique des bovins due à la présence de corps cétoniques dans le sang par augmentation de la néoglycogenèse au niveau du foie.
Acétospora est un ancien taxon de protozoaires.
acétyl- indique que le radical CH3-CO- s'est substitué dans une molécule organique à un atome d'hydrogène. En chimie, on emploie acétyl- de préférence à acéto-.
Un acétylacétate d'éthyle est un liquide incolore à odeur de fruits. Un acétylacétate d'éthyle (de méthyle) est un solvant pour esters cellulosiques.
Un acide acétyl-acétique ou acétylacétique, acétoacétique est un acide fort, décomposable à chaud en acétone et dioxyde de carbone, qui est le principal responsable de l’acidose fixe chez le diabétique et qui s’accumule dans le sang et l’urine au cours du jeûne glucidique.
Un acide maléylacétylacétique est un diacide cétonique à 8 carbones et une double liaison, métabolite intermédiaire dans le catabolisme de la tyrosine, formé par ouvertrure oxydative du cycle aromatique de l’acide homogentisique.
Un acétylacétonate est une combinaison d'un métal avec l'acétylacétone.
Une acétylacétone est un liquide incolore très mobile malodorant.
Un acétyl-acétyl-coenzyme A est un thioester de l’acide acéto-acétique et du coenzyme A, carrefour métabolique de plusieurs voies du métabolisme intermédiaire, il se forme par condensation de deux molécules d’acétyl-coenzyme A.
Un acétylarsan est un dérivé de l'arsenic.
Une acétylase est l'enzyme catalysant une réaction d’acétylation.
Une choline-acétylase est l'enzyme catalysant le transfert d’un radical acétyle de l’acétylcoenzyme A sur la fonction alcool de la choline, formant l’acétylcholine.
Une déacétylase ou désacétylase est l'enzyme qui catalyse l’hydrolyse de composés acétylés, tels que les osamines et mucopolysaccharides acétylés ou l’acétyl-coenzyme A.
Une phosphotransacétylase est l'enzyme trouvé(e) dans les microorganismes et qui catalyse le transfert réversible du radical acétyle de l’acétylphosphate sur le coenzyme A.
Une acétylation est une réaction chimique de transfert d’un radical acétyle (CH 3 -CO-) d’une molécule vers une autre.
Une acétylcellulose est un acétate de cellulose.
Une acétylcholine est un ester acétique de la choline, un neurotransmetteur excitateur qui permet l'intercommunication entre deux ou plusieurs neurones ou entre un neurone et une cellule glandulaire.
Une acétylcholinestérase est l'enzyme catalysant spécifiquement la réaction d’hydrolyse des esters de la choline.
Une acétyl-CoA-carboxylase est l'enzyme catalysant les réactions de carboxylation de la biotine et de transfert du radical carboxylique de la carboxybiotine sur l’acétyl-CoA.
Une acétyl-CoA-thiokinase ou une acétylcoenzyme A-synthétase est l'enzyme catalysant une réaction de synthèse de l’acétylcoenzyme A à partir de l’acétate et du coenzyme A.
Une acétylcoenzyme A est un thioester de l’acide acétique et du coenzyme A.
Une acétylcystéine est un composé N-acétylé de la cystéine, acide aminé dont le groupe thiol extrêmement réactif, intervient avec le glycocolle et l’acide glutamique dans la formation du glutathion.
Une acétyldigoxine est un glucoside cardiotonique extrait des feuilles de Digitalis lanata, bien résorbé par voie digestive.
Un acétyle est un radical dérivant de l'acide acétique. Ce nom est dérivé du radical du latin acetum « vinaigre », avec l'élément suffixal -hyle (du grec υ ́ λ η « bois »). Un reste acétyle est un radical univalent de très grande importance en biochimie et en pharmacologie. Le verbe acétyler signifie introduire un groupement acétyle dans une molécule. Une acétylisation est l'action d'introduire un groupement acétyle dans une molécule.
Un acétylène est un carbure d'hydrogène insaturé utilisé dans diverses technologies (des phares à acétylène). Ce nom est emprunté à l'anglais acetylene formé du latin acetum « vinaigre », du grec υ ́ λ η « bois » et du suffixe -ene. L'adjectif acétylénique qualifie ce qui dérive de l'acétylène. Un gaz oxyacétylénique est un mélange gazeux composé d'oxygène et d'acétylène, d'où un chalumeau oxyacétylénique. Un acétylénique est un hydrocarbure. Une acétylure est un dérivé métallique de l'acétylène.
Un acide acétylformique : un acide pyruvique. Ce mot est composé de acétyl- et de formique.
Une acétylgalactosamine est une, un amide de l’acide acétique et de la galactosamine. Une uridine-diphosphate-acétylgalactosamine est un composé résultant de la combinaison de l’uridine-diphosphate avec la N-acétylgalactosamine. Une uridine-diphosphate-N-acétyl-galactosamine est un complexe moléculaire formé entre l’uridine-diphosphate et la N-acétyl-galactosamine.
Une acétylglucosamine est une, un amide de l’acide acétique et de la glucosamine. Une uridine-diphosphate-acétylglucosamine est un composé résultant de la combinaison de l’uridine-diphosphate avec la N-acétylglucosamine, isolé de la levure de boulanger (UDP-N-acétylglucosamine ou Uridine-DiPhosphate-acétyl-glucosamine). On lit un déficit en N-acétylglucosamine-1-phosphotransférase.
Un acétylglutamate est un composé formé par le transfert d’un radical acétyle sur la fonction amine du glutamate. On lit une acétylglutamate-synthétase.
Une acétylisation est l'action d'introduire un groupement acétyle dans une molécule.
Une uridine-diphosphate-acétylmannosamine est un composé résultant de la combinaison de l’uridine-diphosphate avec la N-acétylmannosamine.
Un acétylméthylcarbinol ou une acétoïne est un dérivé du lactose, son oxydation produit le diacétyle, principal responsable de l'arôme du beurre.
On lit un acide acétylneuraminique.
Un acétyl-salicylate de lysine est un salicylé, une aspirine injectable, un médicament analgésique.
Un acide acétylsalicylique est l'aspirine, un ester de l’acide acétique avec la fonction phénol de l’acide salicylique, médicament anti-inflammatoire non stéroïdien, antalgique, antipyrétique et anti-agrégant plaquettaire.
Une acétyltransférase ou transacétylase, acétylase est l'enzyme catalysant une réaction de transfert d’un radical acétyle d’un substrat à un autre. On lit un déficit en alpha-glucosaminide-N-acétyltransférase, une glutamate-acétyl-transférase.
Un acétylure est un dérivé métallique de l'acétylène. Ce nom est dérivé d'acétyle, avec le suffixe -ure.