"ch" se prononce souvent comme dans "Chacun cherche son chien."
Mots avec sch (D'autres mots sont dans la catégorie : ch se prononce [k]) : une æschne ; un bischof (ou bishop ou bichof) ; un bortsch (ou bortch, borchtch) ; un breitschwanz ; un calcschiste ; une esche (ou aiche ou èche), escher (ou aicher ou écher) ; un flysh ; un goulasch (ou goulache) ; un groschen ; un hasch ; un haschisch ou haschich ou hachisch ; un kirsch ; kitsch (ou kitch) ; un micaschiste ; nietzchéen ; un pinscher ; un putsch, putschiste ; une quetsche ; une schabraque (ou chabraque) ; une schappe ; un scheidage ; un schelem (ou chelem) ; un schéma, schématique, schématiquement, une schématisation, schématiser, un schématisme ; un schème ; un schéol (ou shéol) ; un schilling ; schinder (ou chinder) ; schismatique, un schisme ; un schiste, schisteux, une schistosité ; une schistosomiase ; une schlague ; un schlamms ; ,schlass ; schlinguer (ou chlinguer) ; un schlittage, une schlitte, un schlitteur ; un schnaps ; un schnauzer ; un schnock ou schnoque (ou chnoque) ; un schnorchel ou schnorkel ; une schnouf ou schnouff (ou chnouf) ; un schofar (ou chofar) ; un schooner ; un schorre ; un schproum ; un schuss ; un stockfisch ; un trescheur ; welsche (ou welche) ; un welwitschia.
"ch" peut également se prononcer "tch" : un cha-cha-cha ; un chat (sur internet) ; un chatteur (ou chatteur) un chili ; un chikungunya ; un choke ; un chum ; ...
"ch" se prononce [k] dans archéo, brachy, chlor, chr, schizo, techn, et dans les mots :
un achaine ou achène ou akène, une achalasie, une achillée, une acholie, une achondroplasie, un anachorète, anachorétique, une angiocholite, arachnéen, un arachnide, une arachnoïde, arachnophobe, une arachnophobie, archaïque, archaïsant, un archaïsme, un archal, un archange, archangélique, archéen, un archéen, un archégone, un archétype, un archonte, autochtone,
il est brachial, une brachiation, des brachiopodes, un brachiosaure, une bronchopathie, une bronchopneumonie, il est bronchopulmonaire, une bronchorrhée, une bronchoscopie, un bronchospame,
un catéchol, une catécholamine, un catéchumène, un chænichthys, un chalaze (deux prononciations), une chalcographie, chalcolithique, une chalcopyrite, une chalcolite ou chalcosine, chaldéen, un chamérops ou chamærops, les charadriiformes, un charisme, charismatique, chélateur, une chélicère, une chélidoine, une chéloïde, des chéloniens, un chiasma, chiasmatique, un chiasme, chiral, une chiralité, une chiromancie, un chiromancien, un chironome, un chiropracteur, une chiropractie ou chiropraxie, un chiropracticien, une chiropractique, un chiroptère ou chéiroptère, un chœur, un choéphore, clolagogue, une cholécystéctomie, une cholécystite, une cholécystotomie, cholédoque, une cholémie, un choléra, cholérétique, cholérique, une cholestase, un cholestéatome, un cholestérol, une cholestérolémie, un choliambe, une choline, une cholinestérase, cholique, une cholostase, une cholurie, des chondrichtyens, un chondriome, un chondriosome, un chondroblaste, une chondrocalcinose, des chondrostéens, une chorale, un chorédrame, une chorée, un chorège, un chorégraphe, une chorégraphie, chorégraphier, chorégraphique, choréique, un choreute, un choriambe, un chorion, un choriste, une choroïde, choroïde, choroïdien, un chorus, chtonien,
une ecchymose, une échocardiographie, une échographie, une écholalie, une écholocation, un échosondage, un échotier, une eschatologie, eschatologique,
une ischémie, ischémique, ischiatique, un ischion, un ichthus, une ichtyocolle, une ichtyologie, un ichtyophage, un ichtyosaure, une ichtyose,
un lichen,
mach, un machaon, machiavélique,
orchestral, un orchestrateur, une orchestration, un orchestre, orchestrer, une orchidacée, une orchidée, un orchis, une orchite, un ornithischien,
un pschent,
un rhynchite,
une saccharase, un saccharide, saccharifère, saccharifier, saccharin, une saccharine, saccharoïde, un saurischien, un scherzo, un schiedam, un schnorchel (ou schnorkel), un scholiaste (ou scoliaste), une scholie (ou scolie),
trachéen, une trachéite, une trachéo-bronchite, une trachéotomie, un trachome, un trachyte,
une uchronie,
un varech
...
Nombre de mots qui nous viennent du grec sont facilement reconnaissables, et l’on pourrait dire, nous aussi, à leur sujet « Il faut avouer qu’ils ont l’air bien grecs ». C’est particulièrement vrai quand ils contiennent les digrammes th, transcription de la lettre thêta, comme dans anathème ou théogonie ; ph, transcription de la lettre phi, comme dans philosophie ; ch, transcription de la lettre khi, comme dans choreute ; ou encore quand apparaît le bien nommé « i grec », y, comme dans analyse. Ces mots, nous les avons empruntés du grec, directement ou par l’intermédiaire du latin. On retrouve cet « air grec » dans des mots construits en français à l’aide de radicaux grecs mais qui n’existaient pas en grec ancien, comme hétérotherme, phacochère, chiromancien, nostalgie ou archéoptéryx. Mais nous ne sommes pas redevables aux Grecs que de ces formes plus ou moins savantes. Il est des mots, et ils sont nombreux, qui ont perdu leur vernis grec. Ce sont ceux que le latin et l’ancien français ont modifiés au point de les rendre parfois méconnaissables. En savoir plus : Académie française.
Le chaabi ou chaâbi est un genre musical, vocal et instrumental, propre à la culture populaire de l'Algérie.
En Algérie, une chaba ou cheba, un chab ou cheb sont des jeunes ; de jeunes interprètes de raï. Cheb et cheba sont aussi utilisés devant le nom.
En argot, un chabanais est un ensemble de reproches violents, une dispute ; un bruit, un tapage. On a lu aussi chabannais. Ce nom vient de celui d'un lupanar de la rue Chabanais à Paris.
Une chabasie est un silicate hydraté d'aluminium et de calcium, parfois de sodium ou de potassium, se présentant sous forme de cristaux à l'éclat vitreux, de couleur blanche, rose ou rougeâtre. Ce nom est repris au grec χ α ϐ α ́ ξ ι ε qui est une mauvaise transcription pour χ α λ α ́ ξ ι ε vocatif de χ α λ α ́ ξ ι ο ς « sorte de pierre », en latin chalazius.
On a lu un chabat ou chabbat pour un sabbat ou shabbat, chabbatique pour sabbatique ou shabbatique.
Chabertia est un genre de nématodes, agents de la strongylose gastro-intestinale des ruminants. Les chabertidés ou chabertiidés sont une famille de nématodes.
Un chabichou est un fromage de chèvre. Le pluriel est des chabichous. Ce terme de l'Ouest se rattache au latin capra d'après la forme méridionale chabro de chèvre. On lit aussi un chabi. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un chabin est un hybride du bouc et de la brebis, ou du bélier et de la chèvre, très rarement obtenu.
Un chabiwala est un serrurier ambulant en Inde.
1. Un chablage est l'action de haler, de diriger un bateau dans les endroits difficiles. Le verbe chabler (1) signifie haler une charge, en particulier un bateau. Une chableuse, un chableur sont ceux qui remplissent ces fonctions.
2. [prononciation proche] Un châble est un passage naturel en pente rapide, déboisé, où l'on fait dévaler dans les forêts de montagne les troncs, les billes de bois. [Suisse]
3. Chabler (2) des noix signifie les faire tomber à l'aide d'une gaule. Familièrement, chabler signifie frapper. Ça va chabler signifie ça va barder, ça va mal tourner.
Un chablis (1) est un arbre de la forêt renversé sans l'intervention de l'homme. Un bois (de) chablis est un arbre tombé.
4. Un chablis (2) est un vin. Chablis est une commune en France.
En Suisse, un chablon est une plaque de métal ou de carton dans laquelle est découpée une lettre ou un ornement que l'on reproduit sur une surface donnée en appliquant dans les parties en creux une substance colorante, ou en pâtisserie, du sucre à glacer ; un pochoir, un patron ; un poncif, un stéréotype. Des chablons sont des pièces détachées qui, une fois montées, composeront le mouvement d'une montre. Ce nom est emprunté au substantif féminin allemand Schablone "échantillon, calibre".
1. Un chabot est un poisson. Un chaboisseau à épines courtes ou chaboisseau de mer, chabot de mer sont un poisson. On a lu aussi un cabot.
2. En Belgique, sonner chabot signifie sonner comme quelque chose qui est fêlé.
Une chabotte ou javotte sont une masse de fonte qui soutient les grosses enclumes ou l'enclume d'un marteau-pilon. Voir : javelle.
Une chabraque est une pièce de drap ou une peau d'animal qui recouvrait la selle des chevaux de cavalerie. Ce nom a parfois désigné une femme de mœurs légères ; une femme désagréable, ou excentrique, ou déséquilibrée. On a lu aussi schabraque. Ce nom est emprunté, probablement à la faveur des guerres de Bonaparte, à l'allemand Schabraque « couverture de selle, lui-même emprunté au turc čaprak « couverture de selle ou de cheval », de jap, čap « couvrir ».
La forme limousine et auvergnate (une) chabrette (une cornemuse) correspond au français chevrette « instrument de musique, cornemuse ».
Un chabrol ou chabrot sont un mélange de bouillon et de vin rouge. Faire chabrol ou faire chabrot, chabroler, chabroter, c'est verser du vin rouge dans la soupe et boire ce mélange à même l'assiette. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Mais revenons à notre chèvre. Le nom chevreuil est issu de capreolus, diminutif de caprea, « chèvre sauvage », et c’est de ce même capreolus qu’est issue, par l’intermédiaire du périgourdin bebe a chabro, proprement « boire comme un chevreau », l’expression faire chabrol (ou chabrot), c’est-à-dire verser du vin rouge dans le fond de son assiette de soupe et y boire directement ce mélange. En savoir plus : Académie française.
Le syntagme fa chabroù, probablement originaire du Périgord, a tiré sa signification particulière de béue à chabro littéralement « boire comme une chèvre », c'est-à-dire « boire dans son assiette ».
Un chacal est un mammifère ; le symbole égyptien du dieu des morts et du mauvais génie ; un homme de comportement, et spécialement d'habileté peu rassurants. Le pluriel est des chacals. Ce nom est emprunté au turc čakāl, lui-même emprunté au persan šaghāl et celui-ci au sanskrit sṛgāláḥ « le hurleur ».
Un cha-cha-cha ou chachacha est une danse d'origine mexicaine et sa musique. Ce nom est emprunté à l'hispano-américain cha-cha-cha, une répétition de l'interjection onomatopéique espagnole cha utilisée notamment en musique sous la forme chacha pour désigner un hochet à grelots afro-cubain et, à Cuba, le maraca.
Un chachlik ou chachlyk est une brochette de mouton mariné dans du vinaigre épicé. Ce nom est emprunté d'abord à une langue du domaine turco-tartare où est répandue une forme de type sislik, puis, au 20ème siècle, au russe saslik qui en est issu.
Une chaconne est une danse ; une pièce vocale ou instrumentale inspirée de cette danse ; une forme instrumentale dans la musique des 17ème et 18ème siècles. On a lu aussi une chacone. Ce nom est emprunté à l'espagnol chacona, dérivé de l'onomatopée [tʃak] à cause du bruit des castagnettes accompagnant cette danse.
Dans un tout autre registre, la chaconne est bien une danse à l'origine, comme presque toutes les parties constituantes de la suite, mais à l'instar de ces dernières, c'est aussi et surtout une pièce instrumentale dès le 17ème siècle (cf. Louis Couperin, qui l'assimile souvent à la passacaille). La chaconne la plus célèbre est celle de Bach, pour violon seul (partita n° 2), magistralement transcrite pour guitare par Andres Segovia. En savoir plus : Forum ABC de la langue française.
Les chactidés ou chactides sont une famille de scorpions. Les chactoïdes sont une super-famille de scorpions.
chacune, chacun : toute personne faisant partie d'un groupe ; toute chose faisant partie d'un ensemble ; toute personne. Ce mot vient du latin vulgaire cascúnum, croisement de quisque(unus), littéralement « chaque un » et de catúnum ([unum] cata unum) littéralement « un à un », du bas latin cata à valeur distributive, emprunté au grec κ α τ α ́ exprimant une notion de temps, avec idée de distribution : κ α τ ε ̓ ν ι α υ τ ο ́ υ « chaque année ».
L’adjectif indéfini chaque a été tiré du pronom indéfini chacun, dont il est proche par le sens ; tous deux sont des distributifs, mais leur nature fait qu’ils ne se construisent pas de la même manière : chaque, qui est un déterminant, ne peut s’employer sans être suivi d’un nom, alors que chacun, qui est de nature pronominale, s’emploie seul. On veillera donc à ne pas les confondre et l’on dira Chaque volume coûte douze euros ou ces volumes coûtent douze euros chacun. On notera que chacun, contrairement à chaque, est mobile puisque l’on peut aussi dire ces volumes coûtent chacun douze euros. En savoir plus : Académie française.
Nous avons vu récemment que le son un était de moins en moins correctement prononcé et qu’il était souvent confondu avec le son in. Dans le cas que nous allons évoquer, c’est avec le son a qu’il est confondu. L’expression Tout un chacun, c’est-à-dire « n’importe qui, tout le monde », est souvent remplacée par la forme fautive tout à chacun, locution sans grande cohérence et qui signifierait que « tous auraient tout », un cas de figure qui n’arrive jamais en dehors de ces vers de Victor Hugo, tirés de « Ce siècle avait deux ans » :
« Ô l’amour d’une mère ! Amour que nul n’oublie
Pain merveilleux qu’un dieu partage et multiplie
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part et tous l’ont tout entier. »
En savoir plus : Académie française.
Une chacunière était un lieu où l'on se retire ; un logement, un appartement.
Un chadburn, sur la passerelle d'un navire, est un appareil qui transmet les ordres du capitaine aux mécaniciens. Ce nom vient du nom du constructeur anglais de cet appareil.
Le nom (un) chadouf (un appareil à bascule servant à puiser l'eau destinée à l'irrigation) est emprunté à l'arabe d'Égypte šādūf.
Chænichthys désigne des poissons.
Chaerocampa est un genre d'insectes lépidoptères sphingidés.
Chaerostrongylus est un genre de strongles respiratoires.
chæt(o)- ou chét(o)- sont tirés du grec χ α ι ́ τ η « chevelure ». Voir : chète, chét(o)- (ci-dessous).
Le chafiisme est une des quatre grandes écoles juridiques de l'islam sunnite.
Une chafouine, un chafouin sont des personne petites, fluettes et à la mine sournoise, comme une fouine. L'adjectif chafouine signifie sournoise, rusée ; chafouin signifie sournois, rusé. Ce mot est un emploi figuré du terme dialectal chafouin « fouine », lui-même composé de chat et de fouin « mâle de la fouine ». Une chafouinerie est une sournoiserie.
Le mot chafouin est formé à l’aide des noms chat et fouine et emprunte, pour le sens, des traits que l’on prête à l’un et à l’autre de ces animaux : d’abord des caractères physiques puisqu’on lit, dans l’édition de 1762 de notre Dictionnaire, à l’article chafouin : « qui est maigre, de petite taille ». Mais s’y ajoutent surtout les défauts qu’on leur attribue traditionnellement. On sait que dans Le Roman de Renart, Tibert le chat en remontre au goupil en matière de ruse. Quant à la fouine, elle est encore plus mal considérée. Littré glose ainsi l’expression Avoir un visage, une tête de fouine :« avoir un faciès étroit et une physionomie sournoise », et il ajoute qu’on donne le nom de fouine, « dans le langage figuré des sauvages de l’Amérique du Nord, à un homme qui attaque traîtreusement son ennemi », en illustrant son propos avec ce passage des Natchez de Chateaubriand : « L’Iroquois n’est pas une fouine, il ne suce pas le sang de l’oiseau qui dort. »
Le chafouin est donc, comme l’indique notre Dictionnaire, une personne qui a une physionomie basse et sournoise, et l’on pourrait ajouter, en reprenant ces mots de Littré : « indiscrète, maligne et rusée ». C’est déjà beaucoup pour une seule personne, aussi peut-il sembler inutile, et surtout incohérent, d’ajouter à ces sens ceux de bougon, boudeur, morose, voire grincheux ou râleur, qui ont peu à voir avec la ruse et la sournoiserie.
En savoir plus : Académie française.
L'adjectif chafriolant, chafriolante, signifie alléchant, alléchante. On a lu aussi chaffriolant. Un chafriolement est un agrément qui suscite la gourmandise. Le verbe chafrioler signifie manifester sa gourmandise, son plaisir ; satisfaire sa gourmandise, se délecter. Ce verbe est composé du début de chat, et d'affrioler.
Chagasella est un genre de la famille des Adeleidae, des coccidies.
En argot, une chagatte est une cramouille, une chatte, un minou, le sexe de la femme. Ce nom est une formation argotique de type javanais sur chatte avec l'infixe -ga-.
Un chagome est un chancre d'inoculation caractéristique de la maladie de Chagas, siégeant fréquemment au visage.
En 1971, les Chagossiens ont été déportés des Chagos, leur atoll, vers l'ile Maurice pour faire de Diégo-Garcia une base militaire américaine.
1. Un chagrin est une espèce de cuir grenu, préparé avec la peau de la croupe du mulet, de l'âne ou du cheval et utilisé en reliure et en maroquinerie de luxe. Une peau de chagrin est une peau rêche. Ce nom est emprunté au turc ṣaġrï « croupe d'un animal, la peau qu'on en prépare ».
Dans La Peau de chagrin de Balzac, la présente pièce de cuir a le pouvoir magique d'exaucer les vœux de son possesseur, mais voit sa taille diminuer à chaque désir satisfait. D'où l'expression passée dans le langage commun se rétrécir, s'amenuiser, diminuer comme (une) peau de chagrin.
Le verbe chagriner (1) signifie préparer une peau d'âne, de chèvre ou de mulet pour la rendre grenue, la transformer en chagrin.
2. L'adjectif chagrine, chagrin qualifie celle, celui qui éprouve du chagrin, de la peine ; qui est rendu(e) triste pour une cause précise ; qui est encline, qui est enclin à la mauvaise humeur, à la morosité ; ce qui rend triste ou maussade, engendre la mélancolie, l'ennui.
Un chagrin est une souffrance morale, un déplaisir dont la cause est un évènement précis ; une manifestation de cette souffrance ; un état de tristesse profonde.
L'adjectif chagrinant qualifie ce qui cause du chagrin, de la peine ; ce qui chagrine.
L"adjectif chagriné qualifie celui qui est rendu chagrin, triste.
L'adverbe chagrinement signifie d'une manière chagrine.
Le verbe chagriner (2) signifie causer de la peine, du chagrin ; rendre triste, chagrin. Se chagriner, c'est éprouver du chagrin, s'affliger ; éprouver du tourment, s'inquiéter ; s'assombrir, devenir triste. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que chagriner peut signifier pleuvoir légèrement et ça se chagrine indiquer que le ciel se couvre, le temps se dégrade. Ce verbe est composé de cha- d'origine obscure et de grigner au sens de « grincer des dents, faire la grimace, être maussade ».
Chagrin (nom et adjectif) et chagriner sont des mots du 15ème et du 16ème siècles. Naguère un savant suisse, M. W. von Wartburg a vu dans chagriner (dont provient chagrin) un composé de chat et de grigner (« grincer des dents, faire la grimace, être maussade » « pleurnicher ») et il en a rapproché l’allemand Katzenjammer (« lamentation de chat ») qui se dit du malaise provoqué par l’excès de boisson. Cette étymologie ingénieuse et hardie aurait l’avantage d’expliquer pourquoi au 16ème et au 17ème siècles le verbe chagriner et le nom chagrin se disent non seulement de la tristesse, mais aussi de l’humeur, du mécontentement. Quant à l’adjectif chagrin, il se dit encore aujourd’hui d’une humeur constamment sombre, inquiète, peu bienveillante. Chagrin, adjectif d’emploi assez rare, se trouve ainsi nettement séparé par le sens du nom homonyme : on peut éprouver beaucoup de chagrin d’un deuil récent sans avoir pour cela l’esprit chagrin. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un chah ou shah, schah, est, en Iran, en Inde et en Asie centrale, un souverain. Ce nom est emprunté au persan šāh « roi ». Le nom (un) padichah ou padischah, padishah (le titre de l'empereur des Turcs ; un titre qu'il accordait à d'autres souverains ; un personnage important) est emprunté au persan pād(i)shāh « roi », composé de pād « maitre » et shāh « roi ».
Un chahut était une danse excentrique ; c'est un grand vacarme, un tapage ; une manifestation bruyante contre une autorité, un supérieur ; un tapage organisé dans les classes.
L'adjectif chahuté, chahutée, signifie bouleversé(e), renversé(e) ; secoué(e) ; qui est habituellement l'objet d'un chahut. Le verbe chahuter signifie danser le chahut ; se dissiper, faire du chahut ; pour une embarcation, tanguer, menacer de se retourner ; retourner, mettre en désordre ; taquiner, plaisanter ; entraver le déroulement normal d'une classe par des interventions tapageuses. L'origine de ce verbe est obscure, voir : CNRTL.
Une chahuteuse, un chahuteur des danseurs de chahut ; des habitués des bals publics ; ceux qui se plaisent à faire du bruit ; des élèves accoutumés à susciter les chahuts dans les classes. L'adjectif chahuteur, chahuteuse, signifie qui aime danser le chahut ; qui aime s'amuser bruyamment ; où l'on s'agite bruyamment ; qui se plait à faire du bruit ; qui est accoutumé(e) à susciter les chahuts dans les classes.
Un chai est une cave au ras du sol où l'on prépare le vin et l'eau-de-vie, et où ils sont emmagasinés. Le pluriel est des chais mais on a lu aussi un chais. Pour l'étymologie, voir : CNRTL. Une, un maitre de chai (anciennement : maître de chai) sont des employés chargés principalement de donner des soins aux marchandises entreposées dans le chai et de les vendre.
Une chaille est une concrétion siliceuse dans les terrains jurassiques ; des pierres concassées pour l'empierrage des routes. Ce terme dialectal (une) chaille, attesté en Touraine et en Suisse romande, est la forme féminine de chail « caillou ». La pâte d'un fromage chailleux n'est pas homogène.
Selon les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe : chaînage, chaînard, chaîne, chaîné, chaînée, chaîner, chaîneries, chaînetier, chaînette, chaîneur, chaînier, chaîniste, chaînon, déchaîné, déchaînement, déchaîner, désenchaîner, enchaîné, enchaînement, enchaîner, guide-chaîne, minichaîne.
Un chainage est une consolidation d'un mur au moyen de longrines ou de fer à crampons placés dans l'épaisseur du mur ; l'action de mesurer un terrain avec une chaine d'arpenteur.
En Algérie, une chainarde, un chainard sont ceux qui font la queue, qui sont dans une file d'attente.
Une chaine est une suite d'anneaux de métal engagés les uns dans les autres et servant à de multiples usages ; un lien naturel d'affection, un attachement à un être ; une servitude, un engagement contraignant ; un état de servitude morale, d'aliénation ; une suite ininterrompue d'éléments semblables ou de personnes formant un tout cohérent ; un ensemble de personnes mises en relation pour l'accomplissement d'un travail ou conjuguant leurs efforts pour une fin déterminée ; une succession, une suite d'évènements, de concepts liés entre eux par des rapports logiques ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin classique catena « chaine » « lien pour maintenir quelque chose » « barrière, contrainte » « suite, enchainement ». Voir aussi caten(a)-.
Les expressions à la chaine, en chaine signifient à la suite, en série.
Le terme de chaine de valeur, ou chaine de valeur ajoutée, est issu de l’économie ou de la gestion (management et organisation des entreprises) dans les années 1980-1990. Il recouvre les différentes étapes de production d’un bien, matériel ou immatériel, ou d’un service complexe au sein d’une entreprise. En savoir plus : Géoconfluences.
Une chaine logistique est l'ensemble des processus nécessaires pour fournir des produits ou des services. En anglais : supply chain. Voir aussi : dernier kilomètre, gestion des évènements de la chaîne logistique, gestion fondée sur la demande, planification partagée des approvisionnements. JORF du 14/05/2005.
Une chaine de blocs est le mode d’enregistrement de données produites en continu, sous forme de blocs liés les uns aux autres dans l’ordre chronologique de leur validation, chacun des blocs et leur séquence étant protégés contre toute modification. La chaine de blocs est notamment utilisée dans le domaine de la cybermonnaie, où elle remplit la fonction de registre public des transactions. En anglais : block chain ; blockchain. Voir aussi : bloc, cybermonnaie, dispositif d'enregistrement électronique partagé, preuve de travail, validation de bloc. JORF du 23/05/2017.
Une chaine de désintégration est la succession de désintégrations radioactives qui transforme un isotope radioactif d'un élément chimique en un isotope stable d'un autre élément chimique. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « chaine radioactive ». En anglais : decay chain. Voir aussi : décroissance radioactive, désintégration radioactive. JORF du 2 février 2023.
Une chaine de pilotage est l'ensemble d'équipements qui assure les opérations de pilotage d'un engin aérospatial en vue de lui imposer la trajectoire et l'altitude voulues. En anglais : flight control system. Voir aussi : système de commande d'orientation et d'orbite. Une chaine pyrotechnique est un ensemble d'éléments pyrotechniques se commandant les uns les autres ; par extension, c'est une chaine comportant un ou plusieurs éléments pyrotechniques. En anglais : pyrotechnic chain. JORF du 22/09/2000.
La chaine du gaz naturel liquéfié ou chaîne du GNL est l'ensemble des installations et des opérations permettant de produire du gaz naturel, de le liquéfier et de le transférer depuis le champ d'extraction jusqu'au lieu de son utilisation. En anglais : liquefied natural gas chain ; LNG chain. Voir aussi : distribution directe du GNL, train de liquéfaction. JORF du 12/02/2012.
Une chaine est une macromolécule ou une partie d'une macromolécule comportant une séquence linéaire ou ramifiée d'unités constitutives située entre deux unités constitutives limites qui peuvent être chacune un groupe terminal, un point de branchement ou une particularité caractéristique de la macromolécule. Dans certains cas, les définitions relatives aux macromolécules peuvent également s'appliquer aux chaînes. En anglais : chain. Voir aussi : bloc, chaîne principale, macromolécule, monocaténaire, nœud de réticulation, séquence configurationnelle, séquence constitutive, unité constitutive. Une chaine principale est une chaine linéaire à laquelle toutes les autres chaines, qu'elles soient courtes ou longues, sont attachées. Les chaînes attachées à la chaîne principale peuvent être considérées comme des chaînes latérales. En anglais : backbone ; main chain. Voir aussi : chaone. JORF du 01/03/2002.
Un guide-chaine est un dispositif qui, sur une scie, guide la chaine. Le pluriel est des guide-chaines.
Une minichaine est une chaine haute fidélité.
L'adjectif chainé, chainée, signifie muni(e) de chaines (un pneu chainé). Une chainée est une mesure faite avec une chaine d'arpentage ; une mesure de surface agraire équivalent au centième de l'arpent.
Le verbe chainer signifie consolider un mur pour en prévenir l'écartement ; mesurer un terrain à l'aide d'une chaine d'arpenteur ; munir une voiture de chaines ; être dans une file d'attente [Algérie]. Les verbes déchainer et enchainer sont dérivés de chaine.
Des chaineries sont des chaines précieuses employées comme ornement.
Une chainetière, un chainetier sont des ouvriers spécialisés dans la fabrication de chainettes, d'agrafes, de tissus de fil de fer ou de laiton.
Une chainette est une petite chaine, composée de fins maillons de métal ; une technique utilisant ou imitant le principe de la chaînette ; autres sens : CNRTL.
Une chaineuse, un chaineur mesurent avec la chaine d'arpenteur.
Une chainière, un chainier sont des forgerons travaillant à la fabrication des chaines ; en sylviculture, ce sont des charretiers qui font trainer les billes autour d'une chaine.
Une, un chainiste sont des bijoutiers spécialisés dans la fabrication ou la reproduction des chaines et principalement des chaines de montres.
Un chainon est un anneau d'une chaine ; un maillon ; un élément d'un tout ; un lien intermédiaire ; une partie d'une chaine de montagnes.
Un chainse est une tunique de toile fine, portée, surtout comme vêtement de dessous, de l'époque romane au 13ème siècle. Une chainse : une chemise en toile grossière. Ce nom est probablement dérivé de l'ancien français chainsil « toile de lin ou de chanvre [servant à faire des chemises] », lui-même du latin médiéval camisilis, camisile de même sens, à comparer avec chemise.
Un chaintre est l'espace nécessaire pour tourner la charrue, à chaque extrémité d'un champ labouré ; un chemin à l'extrémité d'une terre, à la lisière d'un bois ; un mode de culture de la vigne. Ce terme poitevin est peut-être issu de canceru (pour cancer, cancri, attesté au pluriel « barreaux, treillis, grillage » et en latin médiéval au sens de « pilier, colonne ») plus souvent attesté sous la forme de son diminutif cancellus (voir : chancel).
Une chaïote ou chayote est une plante et son fruit.
Une chair est le tissu musculaire et conjonctif du corps humain et animal ; l'aspect, la qualité de la peau ; autres sens : CNRTL. Ce nom (une) chair vient du latin classique caro, carnis « chair ».
Les plaisirs de la chair sont l'ensemble des désirs sexuels, des appétits physiques.
Un happe-chair était un agent qui arrêtait les voleurs.
Les verbes acharner, décharner et écharner (un écharnage ou écharnement, une écharneuse) sont dérivés de charn, forme ancienne de chair.
Le mot incarnat est emprunté à l'italien incarnato, dérivé de carne « chair » formé d'après le participe passé de incarnare « incarner ».
Le verbe incarner est emprunté au latin ecclésiastique incarnare (formé sur caro, carnis « chair ») « entrer dans un corps » et spécialement en parlant du Christ « revêtir la forme humaine », à comparer avec l'ancien français soi encharner. Le verbe s'incarner est un dérivé savant du latin caro, carnis « chair » ; en ancien français et jusqu'au 16ème siècle, on trouve encharner et incarner employé dans le domaine médical au sens de « cicatriser ; reprendre de nouvelles chairs (d'une plaie); enrober de nouvelles chairs ». D'où : une désincarnation, désincarné, se désincarner, une réincarnation, réincarné, se réincarner.
Le nom (un) carnage est probablement une forme normanno-picarde de charnage, dérivé de l'ancien français char (chair).
Le nom (un, une) carnasse est emprunté au provençal moderne carnasso « ortie de mer, acalèphe » et « rognures de peaux qu'on prépare pour tanner », en ancien provençal carnasa « grande quantité de chair, chair », dérivé de l'ancien provençal car(n) (à comparer avec chair).
Le mot carnassier est emprunté au provençal carnacier-carnassier « bourreau ».
Au début, une carnassière désignait un sac à gibier plus grand que le carnier. Carnassière présente d'autre part un emploi spécifique dans le domaine de la pêche, à la différence de carnier. CNRTL.
Le nom (une) carnassière est emprunté au provençal moderne carnassiero (à comparer avec carnasse).
Le nom (un) carnier est emprunté à l'ancien provençal carnier « gibecière », lui-même issu du latin carnarium « lieu où l'on conserve les viandes » puis « crochet où l'on suspend les viandes » « gibecière » en latin médiéval.
Au début, une carnassière désignait un sac à gibier plus grand que le carnier.Carnassière présente d'autre part un emploi spécifique dans le domaine de la pêche, à la différence de carnier. CNRTL
Le nom (une) carnation est une adaptation de l'italien carnagione « aspect, couleur de la peau, notamment du visage », dérivé de carne « viande, chair ».
Tous les mots ont leur histoire, et celle de carnaval est particulièrement riche sur le plan sociolinguistique. Pour retracer son origine, il faut remonter au Moyen Âge. Carnaval, d'abord attesté sous la forme carneval au XVIe siècle,est un emprunt à l'italien carnevalo. Ce dernier serait issu du latin médiéval carnelevare, verbe composé de carne « viande » et de levare « ôter », ce qui expliquerait le sens premier du mot en français qui semble avoir été « entrée en carême », puis « veille de l'entrée en carême » pour en arriver, par métonymie, à « fête donnée pendant la période précédant le carême ». On trouve la graphie moderne carnaval en français dès le XIVe siècle. OQLF
Le nom (un) carnaval est emprunté à l'italien carnevalo, carnevale, une altération du latin médiéval carnelevare composé de carne « viande » et de levare soit au sens d'« ôter » soit par altération plaisante des formules jejunium levare « soutenir un jeûne » ou jejunium levare de carne « s'abstenir de viande ». Le sens premier aurait donc été « [entrée en] carême », puis « veille de l'entrée en carême » par une évolution sémantique parallèle à celle de carême prenant. D'où : carnavalesque.
Le nom (une) carne (2) est emprunté au normand carne, qui est soit un collectif de l'ancien normand carn « viande », correspondant à l'ancien français char(n), soit apocope argotique et récente de carnage.
Le mot carné est un dérivé savant du radical carn- du latin caro, carnis « chair ».
Le verbe carnifier qui signifiait « se changer, se convertir en chair » est composé du radical du latin carnem, accusatif de caro, carnis (chair). D'où : une carnification.
Le mot carnivore est emprunté au latin carnivorus composé du radical carn- de caro, carnis (chair) et du radical de vorare « dévorer ».
voir aussi : une carnosine, une carnosité.
voir aussi les carnosaures ou (dinosaures) théropodes, une carnosine, un carnotaure.
Le nom (une) carogne est une forme normanno-picarde de charogne.
Le mot charcutier est dérivé de chair cuite. D'où : un charcutage, une charcutaille, charcuter, une charcuterie.
Le nom (un) charnage est dérivé de charn, ancienne forme de chair.
Le mot charnel vient du latin chrétien carnalis « de la chair, corporel, physique », dérivé de caro (voir chair) parallèlement à l'adjectif spiritalis dérivé de spiritus et attesté au sens de « spirituel, de l'esprit » depuis le latin chrétien, les deux adjectifs. traduisant le grec σ α ρ κ ι κ ο ́ ς « de la chair » et π ν ε υ μ α τ ι κ ο ́ ς « de l'esprit ». D'où : une charnalité.
Le mot charneux vient du latin carnosus ou est plus probablement dérivé de charn, forme ancienne de chair.
Le nom (un) charnier (1) vient du latin carnarium « endroit ou récipient où l'on conserve la viande ».
Le mot charnu vient du latin populaire carnutus, dérivé de caro (voir chair), à comparer avec l'ancien provençal carnut, l'italien carnuto et l'espagnol carnudo. Voir aussi : une charnure.
Le nom (une) charogne est issu du latin vulgaire caronia probablement dérivé de caro, carnis « chair ». D'où : charognard, une charognerie, charogneux.
sarco- est tiré du grec σ α ́ ρ ξ « chair ». Le nom (un) sarcome est emprunté au bas latin sarcoma , en grec σ α ́ ρ κ ω μ α.
C’est ainsi que si le grec sarkophagos, proprement « qui consume les chairs », est visiblement à l’origine de sarcophage, c’est à lui aussi que sommes redevables du nom cercueil. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) pancréas, emprunté au grec π α ́ γ κ ρ ε α ς composé de π α ̃ ν, neutre de π α ̃ ς « tout » et κ ρ ε ́ α ς « chair », est ainsi nommé parce qu'il ressemble à un morceau de chair. D'où : une pancréatectomie, une pancréatine, pancréatique, pancréatisé, une pancréatite, un hépatopancréas.
« Je sens la chair fraîche », s’écrie l’ogre dans Le Petit Poucet, tandis que, dans L’Avare, Valère a cette réplique pleine de bon sens : « Voilà une belle merveille de faire bonne chère avec bien de l’argent ! C’est une chose la plus aisée du monde, et il n’y a si pauvre esprit qui n’en fît bien autant ; mais pour agir en habile homme, il faut parler de faire bonne chère avec peu d’argent. » On associe souvent ces deux mots chair et chère, et, parfois, on les confond. Pourtant, à l’origine, ils étaient bien éloignés l’un de l’autre. La forme chère, quand elle n’est pas le féminin de l’adjectif cher, est un nom issu, par l’intermédiaire du latin cara, du grec kara, « tête, visage ». En français, chère signifie « air, mine » et, par métonymie, « accueil ». On l’a d’abord rencontré dans les expressions faire bonne ch(i)ère, faire mauvaise ch(i)ère, c’est-à-dire « faire bon accueil, recevoir agréablement », « faire mauvais accueil, recevoir désagréablement ». Mais, sans doute sous l’influence de chair et aussi parce que la qualité de l’accueil s’estime également à celle des mets qui sont servis et à leur abondance, faire bonne chère a assez vite pris le sens de « bien et copieusement manger ». À côté de ces expressions, on rencontre aussi faire chère lie, dans laquelle l’adjectif lie, parent du nom liesse, est tiré du latin laetus, « gai, joyeux ». Comme aux plaisirs de la table on adjoignit assez vite ceux de l’amour charnel, on employait autrefois l’expression faire un tronçon de chère lie pour évoquer les aventures amoureuses. On lit ainsi dans la correspondance de Flaubert : « Edma et Bouilhet s’écrivent toujours ; les lettres sont superbes de “pose” et de “pôhësie”. Lui, ça l’amuse comme tableau ; mais, au fond, il aurait fort envie de faire avec elle un tronçon de chère-lie, comme dit maître Rabelais. »
Le nom homonyme chair nous vient, lui, du latin caro, carnis, qui a d’abord signifié « viande, chair », puis a aussi désigné le corps, par opposition à l’esprit. Le français a conservé ces sens, en particulier celui de « corps », considéré comme le siège et l’outil de la concupiscence, et que l’on évoque dans des expressions comme l’aiguillon de la chair, le démon de la chair ou l’œuvre de chair. C’est ainsi également que les Évangiles (Matthieu 26, 41 et Marc 14, 38), en opposant la chair à l’esprit, nous disent : spiritus quidem promptus, caro vero infirma, « l’esprit est ardent, mais la chair est faible », et c’est encore par elle que Mallarmé ouvrit son poème Brise marine : « La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. » À ce caro latin nous devons également, directement ou non, différents mots, parmi lesquels on trouve le verbe acharner, qui a d’abord signifié « donner aux chiens de chasse et aux oiseaux de proie le goût de la chair », ou le nom carnaval, issu, par l’intermédiaire de l’italien carnovale, du bas latin carnelevamen, forme contractée de carnis levamen, « action d’ôter la chair » (le carnaval est d’abord le temps où l’on supprime la viande des repas, puisque carnovale désigne proprement la nuit qui précède le mercredi des Cendres). On pourrait ajouter charogne, issu du latin vulgaire caronia, dont Baudelaire fit le titre de l’un de ses plus beaux poèmes, ou encore carnassier, qui a d’abord eu le sens de « bourreau » avant d’être employé, comme nom ou comme adjectif, pour désigner un animal qui se nourrit de chair. Grâce à ce dernier terme, l’Académie se fait historienne en nous apprenant dans la première édition de son Dictionnaire que « Les Sacrificateurs Égyptiens s’abstenoient des oiseaux carnassiers », puis, après avoir expliqué que, en parlant des hommes, ce mot signifie « qui mange beaucoup de chair », elle nous renseigne sur l’âme des nations en nous disant : « Les Anglois sont fort carnassiers » (ce propos fut étendu et précisé dans la cinquième édition : « Les peuples septentrionaux sont fort carnassiers en comparaison des méridionaux »). Carnassier est assez proche de carnivore, plus employé aujourd’hui. Carnivore, d’origine latine, a la particularité d’avoir un équivalent grec exact, construit à l’aide des formes sarx, sarkos et phagein, signifiant elles aussi « chair » et « manger », mais de sens assez éloigné, puisqu’il s’agit de sarcophage. Encore convient-il de préciser qu’il existe deux noms sarcophage en français. Le plus connu et le plus ancien, il date de 1501, est le tombeau dans lequel les peuples méditerranéens déposaient les corps qu’ils ne souhaitaient pas brûler, une tradition qui se maintint jusqu’au haut Moyen Âge. Mais, en 1871, le naturaliste Bouillet donna aussi ce nom, qui peut également s’employer comme adjectif, à une mouche à viande, qui pond sur les cadavres dont se nourriront ses larves. Cette mouche a une cousine appelée sarcophile, et si l’une et l’autre intéressent les entomologistes, elles intéressent également la médecine légale puisque, selon que l’on retrouvera sur un corps les larves de l’une ou de l’autre, on pourra déterminer la date de la mort de ce dernier. Ajoutons que sarcophile, comme sarcophage, n’est pas que le nom d’une mouche. Il existe aussi un mammifère nommé sarcophile ourson. Cette appellation d’« ourson » pourrait nous incliner à voir cet animal comme une douce peluche. Il n’en est rien puisqu’on le surnomme aussi « diable de Tasmanie » et qu’à son sujet le Grand Larousse du 20ème siècle écrivait : « On ne peut voir animal plus vorace, plus méchant et plus colère. » Sans doute n’est-ce pas là le meilleur commensal à inviter pour faire bonne chère.
Académie française.
Une chaire est un siège réservé aux personnages de haut rang ; un siège élevé, une tribune d'où l'on domine l'assistance que l'on instruit ou à laquelle on donne ses instructions ; une tribune généralement surmontée d'un dais, d'où un prêtre, un pasteur fait des lectures, parle aux fidèles (dans une église, on dit aussi une chaire de vérité, notamment en Belgique) ; un poste de professeur d'université. Ce nom vient du latin classique cathedra « siège à dossier » « siège de celui qui fait une lecture publique, du professeur » « charge du professeur » « chaire à prêcher » « siège des apôtres [des évêques] »« charge, dignité épiscopale », à comparer avec chaise. L'expression ex cathedra signifie du haut de la chaire ; avec autorité, d'un ton doctoral ou dogmatique.
À partir du 1er siècle de l’ère chrétienne, les Romains ont connu un siège à dossier, qu’ils nommaient, de son nom grec, cathedra. Ce terme désignait aussi le siège du professeur, et, à l’époque chrétienne, la tribune d’où parle le prédicateur. Cathedra a donné en ancien français chaiere, qui est devenu chaire. Mais ce mot a subi une sorte de scission, due à un accident de prononciation qui s’est produit au 16ème siècle. À cette époque, le r entre voyelles a tendu à passer à z dans la prononciation parisienne. Des textes nous apprennent qu’on disait mon pèze pour mon père. Pour presque tous les mots la prononciation en r a été rétablie. Cependant, la forme bésicles a subsisté, en éliminant la forme ancienne béricles. Pour chaire les faits sont plus complexes. La prononciation parisienne chaise a été adoptée pour le siège ordinaire, mais pour le siège du prédicateur et celui du professeur l’ancienne prononciation chaire, qui rappelait davantage le mot latin, a été maintenue. On trouve d’ailleurs au 17ème siècle des exemples de chaise au sens de « chaire » et de chaire au sens de « chaise ». Dans Les Femmes savantes, Martine déclare : Les savants ne sont bons que pour prêcher en chaise. (V, 3, v. 1662) Inversement, La Moussaye, un officier de Condé, racontant la bataille de Rocroi, dit que le brave comte de Fontaines, le général espagnol, ne pouvait monter à cheval et devait aller toujours en chaire (en chaise à porteurs). C’est sans doute à cause de ces confusions fréquentes que Vaugelas s’est jugé obligé de délimiter le domaine de chacun de ces mots. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Les mots cathédrale, chaire et chaise, qui semblent classés par ordre décroissant de majesté, ont un ancêtre commun. Ils remontent tous les trois, par l’intermédiaire du latin cathedra, au grec kathedra. Celui-ci est dérivé de hedra, « siège », nom grec de même racine indo-européenne et de même sens que le latin sedes. En grec ancien, kathedra n’avait rien de particulièrement majestueux : il désignait le plus souvent un siège à dossier, mais aussi parfois un banc de rameurs. C’est en passant du grec au latin que ce nom va gagner ses lettres de noblesse. Cathedra va devenir le siège du professeur, sa chaire : Georges Dumézil fut le titulaire de la chaire de civilisation indo-européenne au Collège de France. De ce nom est dérivé l’adjectif cathedrarius que l’on rencontre dans la locution cathedrarii oratores, « les maîtres d’éloquence », qui enseignaient de leur chaire professorale et que l’on distinguait des orateurs qui allaient plaider au tribunal. Cathedra s’est maintenu en français moderne dans l’expression ex cathedra pour évoquer un cours fait en chaire, mais aussi pour qualifier toute parole prononcée par le pape de la chaire de saint Pierre, c’est-à-dire en qualité de souverain pontife. On appelait d’ailleurs, au 19ème siècle, cathédrarchisme la doctrine qui accordait au pape l’infaillibilité quand il parlait ex cathedra. L’adjectif cathédral apparaît au 12ème siècle dans des expressions comme église cathédrale ou siège cathédral, traduction des formes latines ecclesia cathedralis et sedes cathedralis, et c’est au 17ème siècle qu’il se substantive au féminin et prend le sens qu’il a encore aujourd’hui.
Mais cathedra avait aussi évolué parallèlement dans la langue populaire pour donner le doublet chaire qui pouvait être ce que nous appelons aujourd’hui une chaise. C’est d’ailleurs avant que le r de chaire ne s’affaiblisse en z pour donner chaise, que nos amis anglais nous ont emprunté ce mot, en l’amputant de son e final. Jusqu’au 17ème siècle, chaire et chaise sont en concurrence. On lit ainsi dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française : « Chaire, ou Chaise. Siège ayant ordinairement un dossier, & quelquefois des bras ». Il est ensuite précisé que ces mots ne s’emploient pas toujours l’un pour l’autre et qu’ils ont des emplois spécialisés : « Dans le domaine religieux, on n’emploie que chaire : chaire épiscopale, chaire du saint Siège. Le siège d’où prêchent les prédicateurs et d’où enseignent les professeurs est généralement appelé chaire : Monter en chaire. » Notons avec intérêt la proximité entre les noms chaire et siège, puisque le premier remonte, par l’intermédiaire d’une forme médiévale siègier, au latin sedes, qui a le même sens et la même étymologie que le grec hedra, d’où est tiré, comme on l’a vu, cathedra. Dans l’usage courant, dès cette époque, chaise est plutôt dévolu au quotidien. On lit ainsi dans cette même édition : « Chaise, Est aussi un siège où l’on se met pour faire ses necessitez naturelles. On l’appelle chez les Princes, Chaise d’affaires. On appelle aussi, Chaise, Une espece de siège fermé & couvert, dans lequel on se fait porter par deux hommes. Chaise de place. Chaise de particulier. Il se fait porter, il va en chaise. Porteur de chaise. »
L’hésitation entre ces deux formes avait déjà été évoquée un peu plus tôt par l’académicien Vincent Voiture : « Quelques-uns disent encore chaire pour chaise, sans qu’on se moque d’eux : il vaut mieux dire chaise. » De grands écrivains de son temps en témoignent. Dans Les Femmes savantes (V, 3), Molière fait dire à Martine : « Les savants ne sont bons que pour prêcher en chaise. » À l’inverse, Régnier écrit dans ses Satires (X) : « Et chacun en son rang se met dans une chaire / ou s’assied sur un banc. » Un siècle plus tard, en 1788, Jean-François Féraud écrira encore, dans son Dictionnaire critique de la langue française : « Il est peut-être inutile d’avertir de prendre garde à ne pas confondre chaire avec chaise : les ignorans le font pourtant quelquefois. Ils disent la chaise du Prédicateur, et donez-moi une chaire. »
Le nom chaire va ensuite évoluer : s’il peut encore parfois désigner un siège réservé à de hauts personnages (la chaire du pape), il désigne surtout aujourd’hui une stalle élevée où monte le prédicateur pour prêcher. Il désigne aussi, par métonymie, les discours qui y sont prononcés : l’éloquence de la chaire, le style de la chaire. Au xviie siècle, pour reprocher à ses adversaires de prêcher l’hérésie, on disait qu’ils étaient « assis dans la chaire du mensonge, de pestilence ». On lit ainsi dans Athalie, de Racine (III, 4) :
« Vous, malheureux, assis dans la chaire empestée,
Où le mensonge règne et répand son poison. »
Peut-être est-ce parce que le « genre de la chaire » fut en son temps un genre littéraire à part entière que le nom chaire n’eut pas l’heur d’entrer dans le titre d’une œuvre littéraire, contrairement à cathédrale et à chaise, grâce aux pièces de T. S. Eliott, Meurtre dans la cathédrale, et de Ionesco, Les Chaises.
Académie française.
Le mot anglais chairman (un président d'une assemblée, d'une association) est composé de chair « chaise » et de man « homme ».
On a parfois lu un chais pour un chai (ci-dessus).
Une chaise est un siège à dossier ; autres sens : CNRTL.
Une chaisière, un chaisier sont celle, celui qui fabriquent des chaises ; celle, celui qui perçoivent le prix de la location de chaises dans un lieu public.
Voir : chaire (ci-dessus).
Chaitophorus est un genre d'insectes hémiptères de la famille des aphididés.
Un chaix était un recueil de renseignements concernant principalement les horaires des chemins de fer publié par Napoléon Chaix.
Un chakra est, dans le yoga, un centre énergétique.
Un chal ou chall est un mélange d'eau et de lait de chamelle fermenté en proportion cinq pour un, au Turkménistan.
1. Un chaland est un grand bateau plat servant au transport des marchandises sur les rivières et les canaux ; une sorte d'allège à fond plat chargée de pierres ou de blocs artificiels servant dans les ports à la protection des digues et des jetées. Ce nom est emprunté au grec byzantin χ ε λ α ́ ν δ ι ο ν. Un chalandage est une utilisation de chalands en matière de transports, par exemple avec un chaland-citerne.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un chaland est une petite embarcation quadrangulaire à fond plat, de facture souvent grossière ; un grand bateau plat utilisé pour le transport des marchandises ; une sorte de grande voiture, de grande charrette ; un grand bac installé au-dessus d’un feu, dont on se servait autrefois pour réduire l’eau d’érable en sirop ; un dessert à base de pâte et de fruits, cuit dans un grand plat rectangulaire.
2. Une chalande, un chaland sont ceux qui achètent habituellement chez un même marchand ; des acheteurs ; des amateurs, ceux qui éprouvent un grand intérêt pour quelque chose ; ce nom a aussi désigné un personnage, un bonhomme, une connaissance.
Un chalandage de firmes d'audit est une recherche systématique de la firme d'audit susceptible d'être d'accord avec les options comptables souhaitées par la direction d'une société ; par extension, mise en concurrence des firmes sur des critères de ce type. En anglais : opinion shopping. Un chalandage fiscal est une recherche systématique des conventions fiscales internationales offrant les meilleures possibilités de réduire la charge globale d'impôt. Cette pratique conduit les groupes à adopter des implantations et des structures juridiques en fonction de cet objectif. En anglais : treaty shopping. JORF du 22/09/2000.
Une chalandise désigne une clientèle. Une région de chalandise, une zone de chalandise sont la région déterminée dans laquelle se font les achats d'une population donnée.
Le participe présent de chaloir était chaillant : « Mais peu se chaillant d'eux » (Ronsard). Il était formé comme saillant, vaillant, faillant. Le changement de terminaison suit l'influence des substantifs issus de participes comme ferrand, tisserand, marchand. Le substantif chaland, ami protecteur ou connaissance, voire amoureux, puis client au 12ème siècle , est issu du participe présent. Il s'est d'abord écrit chalant, chaulant, chalan, caulant. Le sens s'est fixé au 16ème siècle sur la personne qui achète chez un même marchand. Au départ, il s'agissait de la personne qui a un intérêt à quelque chose, pour qui quelque chose lui chaut ou importe. Furetière évoque le pain chaland : « Gros pain que vendent les boulangers de la ville et qu'ils font porter dans les maisons des bourgeois, qui sont leurs clients ordinaires ». Quant à l'homonyme pour le bateau plat (1080), il provient du grec byzantin khelandion. Le substantif servira à construire le verbe achalander (1549) et l'adjectif achalandé (1383), qui ne signifient pas « être pourvu en marchandises », mais « fréquenté par la clientèle ». La confusion apparaît à la fin du 19ème siècle lorsque le lieu qui a une bonne clientèle devient le lieu à la vogue et donc le lieu bien approvisionné. Le substantif achalandage (1820) suit la même dérive sémantique du fait de la faible fréquence de chaland. En savoir plus : site de Dominique Didier.
Chaland est un mot très ancien, issu du participe présent du verbe latin calere (« être chaud ») : il s’est dit de toute personne ayant de la chaleur, de l’enthousiasme (avec pour contraire nonchalant) et a pris le sens d’« ami » et enfin de « client ». Comme on le voit, ce mot est sans rapport avec son homonyme chaland « bateau plat », qui est d’origine byzantine. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Dans plusieurs pays d’Europe, le frêne commun connaît un sérieux déclin du fait de la propagation d’une maladie due à un champignon, la chalarose ; apparue en Europe du nord-est dans les années 1990, elle s’est étendue sur le continent et en Grande-Bretagne ; elle provoque un dépérissement progressif et une descente de cime qui affaiblissent les frênes et conduit à leur mort consécutivement aux attaques de divers parasites. Extrait de Un seul frêne vous manque et tout est dépeuplé (Zoom nature).
Une chalaza est, chez les chenilles de lépidoptères ou larves de coléoptères, une petite protubérance cuticulaire de forme conique portant de 1 à 3 soies secondaires.
Une chalaze est la base d'attache du nucelle au tégument de l'ovule de la graine des végétaux ; chacun des deux filaments d'albumine, tordus en spirale, qui attachent le jaune aux deux extrémités de l'œuf d'oiseau. Ce nom est emprunté au grec χ α ́ λ α ζ α « grêlon » « kyste de la paupière » « nodosité [dans un œuf] ». L'adjectif chalazien, chalazienne, qualifie ce qui appartient à la chalaze de la graine.
Un chalazion est un petit nodule douloureux du bord libre et de la surface conjonctivale de la paupière surtout supérieure, résultant de l’inflammation chronique d’une glande de Meibomius dont elle entraine la distension. Ce nom est emprunté au grec χ α ́ λ α ξ ι ο ν diminutif de χ α ́ λ α ζ α « grêlon » « kyste de la paupière » « nodosité [dans un œuf] ».
Une chalazodermie est une maladie du tissu conjonctif, secondaire à des anomalies biochimiques des fibres élastiques, dans laquelle la peau, apparait flasque. On lit un granulome chalazodermique, un lymphome chalazodermique, une dermatochalazie granulomateuse.
Une chalazogamie est une pénétration dans l'ovule du tube pollinique au niveau de la chalaze.
On a lu chalcédoine pour calcédoine.
Les chalcididés sont une famille d'insectes hyménoptères apocrites parasites chalcidoïdes. Les chalcidoïdes ou chalcidiens sont une super-famille d'insectes hyménoptères apocrites parasites (ou térébrants).
chalco- est emprunté au grec χ α λ κ ο- de χ α λ κ ο ́ ς, « cuivre » (et plus généralement « métal »).
Un chalcaspide était un soldat grec qui portait un bouclier de cuivre.
Une chalcocite est un sulfure de cuivre.
Les chalcodryidés sont une famille d'insectes coléoptères polyphages cucujiformes ténébrionoïdes.
Les chalcogènes sont le terme générique désignant les éléments chimiques de la 6e colonne du tableau périodique (oxygène, soufre, sélénium, tellure et polonium).
Un chalcographe : un nom vernaculaire de Pityogenes chalcographus, un coléoptère curculionidé.
Une chalcographie est une gravure sur métal, principalement sur cuivre ; un établissement où l'on grave et imprime ces gravures ; une collection de planches gravées.
Une chalcolite ou chalcolithe est un phosphate d'urane et de cuivre.
La période chalcolithique ou le chalcolithique sont la période de transition entre le néolithique et l'âge de bronze, durant laquelle l'industrie de la pierre conserve une place prédominante à côté du métal, encore très rare. On a lu aussi énéolithique.
Une chalcone est un pigment jaune de structure phénolique présent chez les végétaux supérieurs sous forme libre et sous forme d’hétérosides.
Une chalcopénie est une carence en cuivre.
Un chalcophore est un genre d'insectes coléoptères buprestidés, de couleur cuivrée, dont la larve creuse des galeries dans les pins.
Une chalcopyrite est un sulfure double naturel de cuivre et de fer.
Une chalcosine est un sulfure de cuivre.
Un chalcosome est un genre d'insectes coléoptères scarabéidés de la région indo-malaise dont le mâle peut atteindre 130 mm, par exemple, un chalcosome atlas.
L'adjectif chaldaïque ou chaldéen, chaldéenne, est relatif aux Chaldéens. Le chaldaïque est la langue chaldaïque. Un chaldaïsme est une particularité de la langue chaldéenne ; la philosophie chaldéenne. L'adjectif chaldéen, chaldéenne, est relatif à la Chaldée, une région de basse Mésopotamie, et aux Chaldéens. Une Chaldéenne, un Chaldéen était des habitants de Chaldée ou de la Babylonie. Les Chaldéens étaient les astrologues dont le pouvoir était fondé sur la science chaldéenne. Le chaldéen est la langue des habitants de la Chaldée ; l'araméen.
Le nom (un) chaldron (au Québec, une ancienne mesure de volume pour le charbon) est un emprunt à l’anglais. Les variantes chaudron et chaudronne résultent de la francisation du mot anglais chaldron, qui est lui-même un emprunt ancien du français chaudron. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Un châle est une longue pièce d'étoffe que les Orientaux portent en turban, en ceinture ou sur les épaules ; une pièce d'étoffe carrée ou triangulaire que les femmes portent sur leurs épaules en la croisant sur la poitrine. Ce nom est emprunté à l'hindi shāl, d'originé persane.
Châle est entré en français au 17ème siècle, mais s’est vulgarisé surtout à la fin du 18ème siècle. Il a connu plusieurs orthographes (chal, chaale, et surtout schall à l’époque romantique, quand ce genre de vêtement faisait fureur). Les châles étaient, à l’origine, tissés au Cachemire, avec la laine très fine des moutons du Tibet. L’étoffe elle-même (et aussi parfois le châle) reçut le nom de cachemire. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un chalef est un olivier de Bohême, un arbuste. Le latin botanique chalef est emprunté à l'arabe ḫalāf, variante ḫilāf.
Un chaleil ou caleil, calen sont une petite lampe à huile, à fond plat, munie d'un crochet qui sert à la suspendre. Le nom (un) caleil est emprunté au provençal calelh, issu du latin classique caliculus « petite coupe », diminutif de calix.
un chalenge, un chalengeur : voir challenge (ci-dessous).
Un chalet est une construction en bois et/ou en pierre des régions montagneuses servant d’habitat à la belle saison, où l’on fabrique le fromage ; une maison de moyenne montagne servant de logement familial permanent, avec une étable et une grange ; une coopérative de village destinée à la fabrication du fromage, particulièrement du comté ; une maison de plaisance dans le style des chalets montagnards ; un abri. Ce nom vient d'un mot de Suisse romande, formé de la base préfixale indo-européenne cala (voir : calanque) au sens primitif d'« abri de montagne » et du suffixe -ïttu (-et). Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un châle-tapis est un châle épais, de grandes dimensions et à dessins de formes carrées ou régulières. Ce nom est composé de châle et tapis.
Une chaleur est la température plus ou moins élevée d'un corps, d'un lieu, perceptible par l'homme ; la qualité vive d'un objet, d'une matière, qui est agréable ; la qualité vive d'une personne ou de son comportement aux sens humains ; en savoir plus : CNRTL. Le nom (une) chaleur est emprunté au latin calor, caloris.
L'adjectif chaleureux, chaleureuse, signifie chaude ou chaud, qui a une température relativement élevée, la dispense ; qui est agréable par ses qualités propres, en savoir plus : CNRTL. L'adverbe chaleureusement signifie avec passion, vigueur, cœur ; d'une façon chaleureuse, vivante, expressive, manifestant des sentiments humains.
Les mots (une) calorie, calorifère, calorifuge, calorimètre, calorique, caloriser sont dérivés du latin calor (chaleur).
Le mot calorifique est emprunté au latin calorificus « qui échauffe ».
Le verbe chaloir est emprunté au latin calere « être chaud » : peu me chaut (peu m'importe)
Le mot chaud vient du latin cal(i)dus « chaud ». Voir aussi : chauffer.
Le nom (une) chaudière vient du bas latin cal(i)daria « chaudron ».
Le mot achaudi est le participe passé de l'ancien verbe achaudir « rendre chaud », dérivé de chaud.
un hot-dog, un jazz hot. Pour l'utilisation du mot anglais hot, voir : France Terme.
Le nom (des) thermes est emprunté au latin thermae « thermes, bains d'eaux chaudes ». D'où : thermal.
Le nom du mois thermidor a été créé par Fabre d'Églantine d'après les mots grecs θ ε ρ μ ο ́ ς « chaud » et δ ω ̃ ρ ο ν « présent », avec un -i- par analogie avec les noms d'autres mois comme fructidor, messidor, etc.
thermo- est tiré du grec θ ε ́ ρ μ η « chaleur » ou de θ ε ρ μ ο ́ ν, de θ ε ρ μ ο ́ ς « chaud ».
-therme. est tiré du grec -θ ε ρ μ ο ς, de θ ε ́ ρ μ η « chaleur », -thermie est tiré du grec θ ε ́ ρ μ η « chaleur » .
Une chalicodome est un genre d'insectes hyménoptères de la famille des mégachilidés, par exemple une chalicodome des murailles ou mégachile des murailles, l'abeille maçonne.
En Acadie, un (feu) chalin est un éclair de chaleur, un temps chalin est lourd, étouffant.
Une chaline cendrée est une éponge présente en Méditerranée.
Le nom (un) châlit (la charpente en bois ou en fer sur laquelle reposent le sommier et la literie) vient du latin vulgaire catalectus soit composé de cata- (du grec κ α τ α ́ « au fond de, de haut en bas ») et de lectus (lit), à comparer avec catacombe et échafaud, soit, plus probablement, issu du croisement de catasta « estrade où sont exposés les esclaves mis en vente » « lit de supplice, sorte de gril » et de lectus « lit ».
Un chall ou chal est un mélange d'eau et de lait de chamelle fermenté en proportion cinq pour un, au Turkménistan.
Un chalenge ou un défi sont une épreuve sportive au cours de laquelle le détenteur d'un titre est l'objet d'un défi ; par extension, un trophée récompensant le vainqueur ou les vainqueurs de certaines épreuves. Ce terme ne doit pas se prononcer à l'anglaise. L'orthographe de l'ancien français « chalenge » est recommandée en place de celle de l'anglais challenge. En anglais : challenge. Une chalengeuse, un chalengeur ou une défieuse, un défieur sont des personnes qui lancent un défi au tenant d'un titre. Ce terme ne doit pas se prononcer à l'anglaise. En anglais : challenger. Voir aussi : chalenge. JORF du 22/09/2000. On a lu aussi : challengeuse, challengeur, et le verbe challenger signifiant affronter le vainqueur d'un challenge pour le déposséder de son titre ou de son prix.
L'anglais challenge vient de l’ancien français chalenge, « chicane, attaque, défi ».
Un challenge infectieux est une injection d'un virus à des volontaires sains, afin d'évaluer l'efficacité du vaccin.
Beaucoup d’anglicismes viennent du monde du sport. Parmi ceux-ci : challenge, qui désigne d’abord le défi lancé par un prétendant au tenant d’un titre, puis tout type de compétition. À l’origine de ce mot, on l’oublie trop souvent, il y a l’ancien français chalenge, qui est issu, par l’intermédiaire du latin médiéval calengia, « réclamation », de calumnia, « accusation ». En ancien français, chalenge, qui s’écrivait aussi calonge, calompne, chaloigne, etc., désignait d’abord une action en justice, puis un défi. Peu à peu défi s’est imposé dans l’usage et chalenge a disparu. Avec les termes défi et compétition, le français a les mots nécessaires pour éviter le recours à l’anglicisme challenge. Pourquoi ne pas les employer ? En savoir plus : Académie française
L'ancien verbe chaloir (importer) est emprunté au latin calere « être chaud » « s'inquiéter, être sur les charbons ». Peu me chaut signifie peu m'importe.
Le nom (un) chaland (2) vient du participe présent de chaloir « importer, avoir de l'intérêt », voir ci-dessus. Le mot nonchalant vient du participe présent de l'ancien verbe nonchaloir « négliger, mépriser ».
Le verbe chaloir provient du latin calere, « être chaud » et donc « désirer ». Il entre en français de manière impersonnelle au Xe siècle dans la Cantilène de sainte Eulalie : « Dont [ce dont] lei [à elle] nonque chielt » au sens d'importer. On le retrouve dans la chanson de Roland au siècle suivant : « Ne li chalt, sire, de quel mort nus murions ». Il signifiait aussi en ancien français « avoir chaud », « préoccuper ». Ce verbe impersonnel était considéré comme vieilli par l'Académie dans sa première édition.
Ce pauvre verbe a été victime au présent de la loi de Bartsch d'où une chuintante suivie d'un yod et d'un /e/ à partir de la séquence latine /ka/. On comprendra pourquoi le présent a été conservé en chaut (cette forme-là n'est pas régulière phonétiquement même si elle est fondée historiquement) : il y avait une paronymie très frappante avec un autre verbe lui aussi soumis à la loi de Bartsch : chier venant de cacare. Et comme les sens étaient assez proches... Surtout si la phrase était destinée à répondre à quelqu'un... Il y a eu alignement sur valoir et falloir par analogie et du fait de l'emploi impersonnel, de l'idée de prix ou d'importance.
Il existe quelques rares cas d'emplois modernes à d'autres temps ou modes selon Grevisse.
En savoir plus : site de Dominique Didier.
Un chalon est un filet qui était trainé par deux bateaux et utilisé en rivière.
Une chalone est une substance sécrétée par une glande à sécrétion interne, qui, contrairement aux hormones stimulantes, freine ou inhibe l’activité des tissus cibles. Ce terme est peu usité, car les hormones peuvent avoir les deux effets stimulateur et inhibiteur dans les organes récepteurs. Le nom (une) chalone est composé de chal-, du grec χ α λ ω ̃ ν de χ α λ α ́ ω « ralentir, diminuer » et -one désignant un composé qui a cette propriété.
Wikipédia indique que les chalones sont des molécules messagers qui inhibent les mitoses. Il s'agit de facteurs autocrines essentiels dans l'homéostasie tissulaire. Leur existence a été avancée par Bullough en 1972 concernant homéostasie épidermique et la possibilité d'un rétrocontrôle négatif d'une partie du tissu épidermique afin d'en limiter la croissance.
L'adjectif chalonnais (1), chalonnaise, est relatif à Chalon-sur-Saône, une ville en France, dont les habitants sont les Chalonnaises et les Chalonnais.
L'adjectif chalonnais (2), chalonnaise, est relatif à Chalonnes-sur-Loire, une ville en France, dont les habitants sont les Chalonnaises et les Chalonnais.
L'adjectif châlonnais, châlonnaise, est relatif à Châlons en-Champagne, anciennement Châlons-sur-Marne, une ville en France, dont les habitants sont les Châlonnaises et les Châlonnais.
Une chaloupe est une embarcation utilisée dans les ports et les rades ou destinée au service des navires ; une danse, une sorte de cancan où les danseurs se balancent fortement ; une petite embarcation [Québec]. L'origine de ce nom est discutée, voir : CNRTL.
Une démarche chaloupée, une valse chaloupée imitent en marchant ou en dansant le roulis d'une chaloupe. Une chaloupée est le contenu d'une chaloupe. Une (danse) chaloupée est une valse ou un cancan. Le verbe chalouper signifie imiter en marchant ou en dansant le roulis d'une chaloupe ; basculer ; danser la chaloupe orageuse ou la valse chaloupée ; être débauché. Une chaloupière, un chaloupier sont des matelots qui appartiennent à l'équipage d'une chaloupe.
Un chalumeau est une tige de roseau ou de paille ; un tuyau de paille, de matière plastique, de verre ou de métal ; en savoir plus : CNRTL. En acériculture, c'est un petit cylindre conique que l’on enfonce dans une entaille pratiquée au printemps sur un érable et qui permet de prélever l’eau d’érable, voir le Dictionnaire historique du français québécois. Le pluriel est des chalumeaux. Ce nom vient du bas latin calamellus, diminutif de calamus « roseau ».
Un chalut est un filet en forme de poche dont l'ouverture est maintenue béante, remorqué en mer par un ou deux bateaux. L'origine de ce mot des dialectes de l'Ouest et de Normandie est peut-être à rapprocher de chalon. L'adjectif chalutable qualifie une zone où on peut pratiquer la pêche au chalut. Un chalutage est une pêche au moyen d'un chalut. Pour un chalut remorqué par deux bateaux écartés pour assurer l'ouverture du filet, le "bœuf" (chalut-bœuf) est le bateau qui embarque le filet, l'autre est le "veau". Le verbe chaluter signifie trainer le chalut sur le fond. L'adjectif chalutière, chalutier est relatif au chalut : une pêche chalutière, un (bateau) chalutier. Une chalutière, un chalutier sont une pêcheuse, un pêcheur au chalut.
Une préparation chalybée, un vin chalybé, en pharmacie, contiennent du fer ou de l'acier. Ce mot est dérivé du latin impérial chalybs « acier », lui-même emprunté au grec χ α ́ λ υ ψ. On a lu aussi calybé.
Cham est un des trois fils de Noé. Une, un Chamite ou Hamite, Khamite appartiennent aux populations d'Afrique orientale, Éthiopiens, Lybiens entre autres, dont Cham est considéré comme l'ancêtre. L'adjectif chamitique ou hamitique, khamitique est relatif aux Chamites. On lit une famille de langues chamito-sémitiques ou le chamito-sémitique. L'adjectif négro-chamitique est relatif à certains peuples d'Afrique Orientale.
Une chamade était une sonnerie de trompette ou un appel de tambour émis par des assiégés et signalant à l'ennemi leur intention de parlementer. Ce nom est emprunté à l'italien du nord ciamada, du verbe ciamà « appeler », et qui correspond au toscan chiamata « appel » de chiamare « appeler », du latin clamare (clamer).
Battre la chamade signifiait signaler ainsi l'intention de parlementer ; pour le cœur, c'est battre à un rythme accéléré sous le coup d'une émotion.
chamæ- (ou chaméo-) est un élément latin, transcrit du grec χ α μ α ι ́- « nain », de χ α μ α ι ́ « à terre, près de terre ».
Chamaecrista à feuilles rondes est une légumineuse fourragère.
Chamaecyparis sont des conifères proches des cyprès.
Les chamæmyiidés sont une famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères lauxanioïdes.
Un (individu) chamærhinien a le nez large et court. Une chaméorhinie est la caractéristique de celui qui a le nez large et court.
Un chamærops ou chamérops est un palmier. Ce nom est emprunté au latin chamaerops, une transcription du grec "buisson nain".
Une chamaille est une dispute, une querelle bruyante sans motif sérieux. Le verbe chamailler signifiait combattre l'ennemi ; se battre, échanger des coups légers ou des paroles blessantes sans raison valable ; quereller quelqu'un. Se chamailler, c'était échanger des coups sans gravité ; c'est se disputer, se quereller pour des futilités ; être mal assorti, former un contraste désagréable et choquant pour la vue. Ce verbe est probablement issu d'un croisement entre chapler « tailler en pièces, frapper en combattant », issu du latin cappulare « couper » dérivé de cappare lui-même dérivé de cappo (chapon), à comparer avec chapelure, et mailler « frapper, donner des coups ».
Une chamaillerie ou une chamaillade, chamaille, un chamaillement sont l'action de se chamailler ; une dispute, une querelle. Une chamailleuse, un chamailleur aiment se quereller pour des riens. L'adjectif chamailleur, chamailleuse, ualifie quelqu'un qui est d'humeur ou de nature batailleuse. Un chamaillis est une querelle, une mêlée confuse accompagnée de tapage ; le piaillement criard des oiseaux.
Un chaman ou shaman, chamane, shamane est un prêtre de certaines peuplades de l'Asie centrale et septentrionale, spécialiste d'une technique donnée de l'extase, exerçant des fonctions de devin et de guérisseur ; un prêtre-sorcier qu'on rencontre dans les sociétés primitives des autres continents. Ce nom est emprunté, probablement par l'intermédiaire du russe chaman « prêtre, médecin, magicien », au toungouse šaman « moine ».
L'adjectif chamanique ou shamanique est relatif aux chamans. Le verbe chamaniser a signifié exercer une activité de chaman. Un chamanisme ou shamanisme est un ensemble de croyances, de pratiques magiques et religieuses rencontrées chez les chamans. Une, un chamaniste pratiquent le chamanisme. L'adjectif chamaniste se rapporte aux chamans, au chamanisme. L'adjectif chamanistique ou shamanistique est relatif aux chamanistes.
Un chamarrage est l'action de chamarrer ; un assemblage de couleurs ou d'ornements sur un tissu ou un vêtement. Une chamarre est une casaque longue confectionnée avec des bandes de deux tissus alternés et garnie de galons aux coutures ; une passementerie ou un autre ornement destiné à enrichir un tissu, un vêtement. Ce nom est emprunté à l'espagnol zamarra « vêtement de berger fait de peau de mouton », lui-même probablement emprunté au basque zammar(ra) « vêtement de berger fait de peau de mouton » « toison des moutons » ou à son correspondant ibérique.
L'adjectif chamarré, chamarrée, qualifie ce qui est rehaussé d'ornements somptueux ; quelqu'un qui est vêtu d'un habit surchargé d'ornements ou de décorations ; ce qui est bigarré, avec des couleurs variées ; ce qui est mêlé, composé d'éléments disparates. Le verbe chamarrer signifie rehausser une étoffe ou un vêtement d'ornements somptueux ; couvrir d'ornements criards, disparates ou de mauvais gout ; agrémenter, parsemer. se chamarrer de ... a signifié se vêtir de façon voyante ou ridicule. Une chamarreuse, un chamarreur sont des ouvriers dans la confection. Une chamarrure désigne des ornements destinés à rehausser certains vêtements ; des ornements trop voyants ; une bigarrure.
Un chambard est un chahut qui était organisé par les anciens de Polytechnique au détriment des nouveaux ; un grand désordre, un tumulte, un vacarme ; un bouleversement, un renversement d'un ordre établi. L'adjectif chambardé, chambardée, signifie bouleversé(e). Un chambardement est un bouleversement total dans la disposition d'une pièce ; un changement, un renversement. Le verbe chambarder signifie renverser, mettre en désordre ; changer entièrement la disposition d'une pièce ; changer brutalement en vue de mettre quelqu'un d'autre à la place ; renverser un ordre établi ; faire du bruit en déplaçant les choses. L'origine de ce verbe est obscure, voir : CNRTL.
Une chambardeuse, un chambardeur sont ceux qui aiment faire du bruit ; des chahuteurs, des tapageurs ; des organisateurs de révolution, de bouleversement politique. On a lu l'adjectif chambardeur, chambardeuse.
Un chambellage était un droit en argent versé par les vassaux au chambellan d'un seigneur ou d'un roi lors de la prestation d'hommage. Un chambellan était un gentilhomme de la cour qui assurait le service de la chambre d'un prince ; un dignitaire de l'administration royale ou pontificale. Ce nom vient de l'ancien bas francique kamerling « personnage préposé au service de la Chambre » dont le radical est emprunté au latin camera (chambre).
Une chambellanie est la dignité de chambellan ; les services du chambellan. Le chambellanisme est le genre littéraire selon lequel un familier consigne par écrit les conversations qu'il a eues avec un grand homme.
Un chambertin est un vin. Gevrey-Chambertin est une commune en France.
Un chamboulement est l'action de chambouler, un bouleversement, un chambardement ; le fait d'être chamboulé. Le verbe chambouler signifie bouleverser, renverser, mettre sens dessus dessous ; émouvoir ; tituber comme un homme ivre. Ce mot lorrain est composé de cham- d'origine discutée, et du verbe bouler. On lit aussi chamboler pour "être en équilibre instable et risquer de tomber". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un chamboule-tout est un jeu d'adresse ; une action qui remet tout en question. On a lu Chamboultout pour le titre d'un film.
Un chambourin est une espèce de pierre qui sert à faire le faux cristal ; un verre très commun de couleur verte.
1. Au Québec, l'adjectif chambranlant, chambranlante, signifie sur le point de s'effondrer. Le mot dialectal chambranler (chanceler, ne pas être d'aplomb) est un croisement de chanceler et de branler. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
2. Un chambranle est un cadre de bois ou de pierre composé de deux montants verticaux et d'un linteau, et qui borde une fenêtre, une porte ou une cheminée. Ce nom vient du latin camerandus, de camerare « construire en forme de voute », d'où la forme primitive chambrande, devenue chambranle, probablement sous l'influence de branler.
Un chambray est une sorte de fil-à-fil.
Une chambre est un espace clos de dimension réduite où se tiennent des personnes ; une pièce d'habitation ; un espace où l'on tient des choses ; une salle, un édifice où siègent des assemblées officielles ; ces assemblées ; autres sens : CNRTL. Le nom (une) chambre vient du latin classique camera d'abord attesté au sens de « toit voute ; voute » (emprunté au grec κ α μ α ́ ρ α « voute, lieu couvert par une construction »), en bas latin « pièce, chambre » et en latin médiéval « endroit où l'on juge ». Voir : caméra, camérier, camériste,...
Le Dictionnaire des belgicismes indique que la (belle) chambre est la pièce la mieux meublée où l’on reçoit. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique une chambre dessus ou chambre du dessus, chambre en haut, chambre haute pour une chambre à l’étage.
Dans l'industrie nucléaire, une chambre à vide est une enceinte métallique dans laquelle est maintenu le vide nécessaire à la formation et à la stabilisation du plasma thermonucléaire. En anglais : vacuum chamber ; vacuum vessel. JORF du 20/02/2011. Une chambre d'expansion ou un plénum sont un volume libre ménagé au-dessus ou au-dessous de la colonne de pastilles d’un crayon ou d’une aiguille de combustible nucléaire pour permettre la dilatation de cette colonne et limiter l’augmentation de la pression interne due à la diffusion des produits de fission gazeux. En anglais : plenum. Voir aussi : aiguille, crayon, pastille de combustible, produit de fission. JORF du 23/09/2015.
Une chambre de combustion est une enceinte dans laquelle se produit une combustion entre ergols. Dans un moteur à propergol solide, la chambre est constituée par le propulseur lui - même. En anglais : combustion chamber. Voir aussi : foyer, stridence. Une chambre multibande est une chambre photographique qui permet d'enregistrer simultanément l'image d'une scène dans différentes bandes spectrales. En anglais : multiband camera ; multispectral band. Voir aussi : imagerie multispectrale. JORF du 22/09/2000. Une chambre anéchoïque ou salle anéchoïque sont une enceinte d'essais dont les parois, tapissées de matière absorbante, ne réfléchissent pas les ondes électromagnétiques ou les ondes acoustiques, de façon à reproduire au mieux les conditions de propagation de ces ondes en l'absence de tout obstacle. Dans le cas des ondes acoustiques, on parle également de « chambre sourde » (en anglais : dead room). En anglais : anechoic chamber ; anechoic room. JORF du 10/10/2009. Une chambre de simulation spatiale ou un simulateur spatial sont une enceinte d’essais dont les dimensions sont de l’ordre de quelques mètres, permettant de valider au sol différentes fonctions d’un satellite dans certaines conditions de l’environnement spatial, telles que le vide ou l’ensoleillement. En anglais : space simulation chamber ; space simulator. Voir aussi : caisson de simulation spatiale. JORF du 25/07/2015.
Une chambre de compensation est un organisme chargé d'assurer la compensation des soldes créditeurs entre banques. Dans la plupart des pays, y compris la France, seuls y participent directement les principaux établissements, les autres établissements s'y faisant représenter par l'un d'eux. Pour les marchés à terme d'instruments financiers et de marchandises, les organismes de compensation sont chargés d'assurer la correspondance entre les positions débitrices et créditrices des différents intervenants, de compenser les soldes et de s'assurer du versement des appels de dépôts de garantie et de marges. En anglais : clearing house. Voir aussi : dépôt de garantie, marché à terme d'instruments financiers. JORF du 22/09/2000.
La chambre de l'instruction est la juridiction d'appel des décisions du juge d'instruction ou du juge des libertés et de la détention. En savoir plus : INSEE. En Belgique, la chambre du conseil est une des sections du tribunal judiciaire qui confirme ou infirme une décision du juge d’instruction.
On lit un vin chambré, un canon, un fusil chambrés.
Une chambrée est un ensemble de personnes qui couchent dans une même chambre ; cette chambre ; l'ensemble des spectateurs qui remplissent la salle ; le produit de la recette pour une représentation ; la pièce de la magnanerie où on élève des vers à soie.
Un chambrelan était un ouvrier, un artisan qui travaille en chambre ; un locataire d'une chambre garnie.
Le verbe chambrer signifiait tenir quelqu'un enfermé dans une chambre ; endoctriner, sermonner ; il signifie, au Québec, être locataire d'une chambre dans une pension de famille ou chez des particuliers ; creuser la chambre d'une arme. Chambrer quelqu'un, c'est se moquer de lui. Chambrer un vin, c'est le laisser dans une pièce tiède avant de le servir.
Une chambrette est une petite chambre.
Une chambreuse, un chambreur sont des locataires d'une chambre meublée.
Un chambrier était un grand officier de la couronne chargé de l'intendance de la chambre du roi et de la garde du trésor royal ; un conseiller de la grand'chambre du Parlement ; un officier claustral dans certains monastères. Une chambrière était une femme de chambre ; un fouet utilisé pour le dressage des chevaux ; c'est une béquille, un morceau de bois mobile fixé par un anneau sous une charrette ; un trépied de charron servant à soutenir une voiture en réparation ; un raban de ferlage servant à serrer certaines voiles ; une sorte d'estrope servant à suspendre une manœuvre.
Une, un chambriste sont des musiciens spécialistes de musique de chambre.
Nous ne pouvons qu’être admiratifs du sentiment linguistique très sûr du parler populaire, puisque dans un autre environnement phonétique, c’est une autre consonne qui a été ajoutée : dans cameram, après la chute du e, l’usage a fait suivre le m, nasale labiale sonore, d’une autre labiale sonore, b, ce qui donnait une suite mbr, de prononciation beaucoup plus aisée que mr. Ce [b], nous en avons conservé une trace dans « chambre », ou « chambrière », mais il n’est ni dans « caméra » ni dans « camériste ». En savoir plus : Académie française.
On emploie indifféremment taule ou la variante orthographique tôle au sens argotique de « prison » ou « cellule de prison ». D’autres sens familiers, moins courants au Québec, sont également associés à taule ou tôle : ceux de « chambre, maison » et de « lieu de travail, entreprise ».
Le nom (un) kammerspiel (une technique créant sur scène une impression d'intimité ; le genre cinématographique similaire) peut être traduit par jeu de chambre.
Le nom (un) thalamus est une adaptation du latin thalamus « chambre ».
Le nom (une) odalisque (un esclave qui était au service des femmes d'un harem turc ; une femme non épousée d'un harem ; une courtisane, une maitresse) est emprunté au turc odalk (dérivé de oda « chambre » au moyen du suffixe -lk indiquant ici la destination), proprement « ce qui appartient à la chambre », c'est-à-dire « (esclave) qui est destinée à la chambre, qui est admise et réservée à la chambre du maitre » et par extension « concubine ». D'où odaliscal.
Une chame ou came (3) sont un coquillage. Ces noms sont empruntés au latin chama, cheme (sorte de coquillage), lui-même emprunté au grec χ η ́ μ η.
A. Un chameau est un ensemble de deux caissons à air utilisé pour soulever un navire qui doit franchir des passages où il n'y a pas assez de fond.
B. Un chameau est un mammifère ruminant de la famille des camélidés, possédant une ou deux bosses dorsales graisseuses ; le nom réservé au chameau d'Asie ou bactrien, à deux bosses, pour le distinguer du chameau d'Arabie, à une bosse, communément appelé dromadaire ; le nom vernaculaire d'un insecte lépidoptère (hétérocère) de la famille des notodontidés au dos bossu, Notodonta dromedarius ; une personne hargneuse. Ce nom vient du latin classique camelus, emprunté au grec κ α ́ μ η λ ο ς, voir : camel-.
Une chamelière, un chamelier sont des conducteurs de caravane, chargés également du soin des chameaux qui la composent.
Une chamelle est la femelle du chameau. Un chamelon ou chamélon, camelon sont le petit du chameau ou du dromadaire.
Un oiseau-chameau est une autruche.
Un chaméléon blanc est un charson à glu.
Une chaméorhinie est la caractéristique de celui qui a le nez large et court. Un (individu) chamaerhinien a le nez large et court. L'élément latin chamae- (ou chaméo-) est transcrit du grec χ α μ α ι ́- « nain », de χ α μ α ι ́ « à terre, près de terre ».
Une chaméphyte est un type de plantes vivaces des régions montagneuses et froides.
Le nom un chamérops ou chamærops (un palmier) est emprunté au latin chamaerops, une transcription du grec "buisson nain".
Chamite, chamitique : voir Cham (ci-dessus).
Un chamois est un mammifère ; la peau de cet animal corroyée et passée à l'huile de poisson ; une peau ayant subi ce traitement ; une couleur ; une épreuve de ski. Ce nom vient du pré-roman kamōke.
Un chamoisage est l'ensemble des opérations que l'on fait subir aux peaux de chamois et à celles d'un grand nombre d'animaux pour les rendre molles et souples ; le tannage spécial des peaux qui permet d'obtenir les "peaux de chamois".
L'adjectif chamoisé, chamoisée, qualifie ce qui a la qualité d'une peau de chamois ou d'un autre animal ayant été corroyée ; ce qui offre une nuance rappelant celle de la peau de chamois. Un chamoisé est un nom vernaculaire des lépidoptères de la famille des nymphalidés satyrinés du genre Oeneis. Une chamoisée des Alpes ou chamoisée des Grisons sont une chèvre des Grisons à rayures.
Le verbe chamoiser signifie apprêter une peau de chamois ou donner à la peau d'un autre animal la façon de la peau de chamois corroyée ; donner à une étoffe la couleur chamois.
Une chamoiserie est un lieu où l'on apprête les peaux de chamois ou d'autres peaux. La chamoiserie est l'art de préparer ces peaux ; la marchandise ainsi confectionnée ; le commerce général de ces peaux.
Une chamoiseuse, un chamoiseur sont des ouvriers qui apprêtent les peaux de chamois ou qui donnent à d'autres peaux leur façon.
Une chamoisine ou une chamoisette [Belgique] sont une sorte de chiffon pour épousseter ; un petit torchon de flanelle duveteux, de couleur jaune.
L'adjectif chamoniard, chamoniarde, est relatif à Chamonix-Mont-Blanc, une ville en France, dont les habitants sont les Chamoniardes et les Chamoniards, ou à la vallée de l'Arve.
Une chamotte est une argile cuite et concassée ajoutée à la pâte céramique. Dans l'industrie nucléaire, c'est la poudre issue du broyage de pastilles frittées de combustible mox neuf, qui est introduite dans le mélange primaire. La présence de chamotte contribue à la maitrise de la densité et de la stabilité thermique des pastilles de combustible. En anglais : chamotte. Voir aussi : combustible mox, mélange primaire, pastille de combustible. JORF du 23/04/2016.
Un champ (1) est un espace sur lequel se déroule une activité connue ; une zone, une portion d'espace considérée ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin classique campus « plaine » d'où « plaine cultivée, champs » « champ de bataille » « champ d'action ».
Un champ magnétique est une grandeur physique engendrée par le déplacement de charges électriques, un courant électrique, et capable d'exercer une force sur d'autres charges électriques en mouvement.
Un champ visuel est l'étendue de l'espace perçu par un œil immobile ou par les yeux immobiles.
Un champ de marée gravitationnel est le champ tensoriel qui exprime la variation du champ gravitationnel d'un point à un autre de l'espace. Un champ de marée gravitationnel déforme tout objet massif sur lequel il s'applique. En anglais : tidal gravitational field. Voir aussi : crêpe stellaire, marée solide, marée terrestre. JORF du 26/01/2025.
Le nom (un) feldspath (un minéral utilisé dans l'industrie de la céramique et du verre, la roche dans laquelle on le trouve) vient du mot allemand Feldspath proprement « spath des champs ». d'où il est feldspathique : contient du feldspath), un feldspathoïde : un aluminosilicate).
Le nom (un) openfield (un paysage de champs sans clôture et sans haie, et caractérisé par un morcellement) est emprunté à l'anglais open field, de open « ouvert, non clos » et field « champ », spécialement utilisé dans l'expression open field system « système à champ ouvert ».
Les Romains appelaient ager une pièce de terre cultivée. Mais notre mot champ vient d’un autre mot latin, campus, qui s’était substitué à ager. En latin classique campus signifie « terrain plat », « plaine ». Comme les cultures se trouvent en général dans la plaine, on voit comment campus a pu prendre le sens de « champ ». Au sens de « plaine », campus a été remplacé par des emplois substantivés de l’adjectif planus, « plat », d’où notre mot plaine. Le changement de sens qui a affecté campus s’est étendu à son adjectif dérivé, campestris, qui, du sens de « qui concerne les plaines », est passé au sens de « qui concerne les champs » et a donné naissance à l’adjectif champêtre. Mais le français a emprunté au latin des adjectifs dérivés d’ager : agrestis et agrarius, qui sont devenus respectivement agreste et agraire. Cela fait donc trois adjectifs en face du nom champ. Agraire est resté confiné, comme l’adjectif latin dont il provient, dans le domaine de l’économie et du droit. Mais les deux autres sont entrés dans la langue littéraire et, chose curieuse, une différence qui a longtemps existé entre eux s’est effacée. En effet, tandis que champêtre a toujours évoqué en français la vie des champs sous un jour favorable (un repas champêtre, une fête champêtre), agreste a longtemps eu, comme d’ailleurs agrestis en latin, le sens péjoratif qu’ont acquis souvent, malheureusement, les termes relatifs à la campagne. Si La Bruyère écrit : « Toute campagne n’est pas agreste et toute ville n’est pas polie », c’est qu’il donne à agreste un sens fâcheux. L’évolution du sens a pu se produire vers la fin du 18ème et le début du 19ème siècles, quand les écrivains ont mis à la mode la vie de la campagne et les occupations agricoles. En savoir plus : Georges Gougenheim.
un champ (2) ou chant (2), can, cant est la face la moins large d'un objet parallélépipédique. Ce nom vient du latin canthus « bande de fer qui entoure la roue ».
1. Une champagne est une étendue de terre cultivée, ouverte et plate (la champagne berrichonne, la champagne de Saintonge) ; une terre au sol riche sur une assise calcaire portant de bons vignobles. Une fine champagne est une eau-de-vie. Ce nom vient du bas latin campania « plaine, campagne », de campaneus « de la campagne ».
Une champagne est aussi une pièce qui occupe au bas de l'écu deux parties des huit de sa hauteur, ce qui le distingue de la plaine qui n'en occupe qu'une partie
2. L'adjectif champenois, champenoise, est relatif à la Champagne, une région de France, dont les habitants sont les Champenoises et les Champenois. Le champenois est un dialecte.
L'adjectif champardennais, champardennaise, est relatif à la Champagne-Ardenne, une région de France, dont les habitants sont les Champardennais et les Champardennaises.
Un champagne est un vin. Une champagnisation est une méthode champenoise de vinification. Le verbe champagniser signifie préparer des vins blancs de crus divers selon la méthode champenoise. On lit une (bouteille) champenoise.
Une question fondamentale mérite d'être posée : faut-il sabler ou sabrer le champagne ? Les deux peuvent se faire, mais dans un certain ordre. Et il faut aussi songer à frapper et à fesser plutôt, car qui aime le champagne le châtie bien. En savoir plus : site de Dominique Didier.
(Couleur) champagne signifie de la couleur du champagne ; jaune très pâle. L'adjectif champagne qualifie la prestation d'une équipe ou d'un joueur combinant élégance, audace et réussite. Apparu à l'origine dans le milieu du rugby, cet adjectif s'est introduit dans de nombreuses autres disciplines sportives. JORF du 10/08/2013.
Un champart est la part du produit du champ due par le paysan tenancier au seigneur possédant la terre ; un méteil, un mélange de froment, de seigle et d'orge semés ensemble et servant à la nourriture des animaux. Ce nom est emprunté au latin médiéval campartum composé du latin campus « champ » et pars, partis « partie ». Le verbe champarter signifiait soumettre au droit de champart. Un champarteur levait le champart au nom du seigneur.
On a lu un écu champé d'or, d'azur, de gueules, de sinople. Cet adjectif est dérivé de champ, terme d'héraldique, avec le suffixe -é.
Des champeaux sont des prés, des prairies situés en plein champ par opposition aux prés de rivière situés en contrebas ou en fond de rivière. Ce nom vient de l'ancien français champel (d'où champeaux), champal (d'où champaux) « situé en plaine, en campagne », dérivé de champ.
L'adjectif champenois, champenoise, est relatif à la Champagne, une région de France, dont les habitants sont les Champenoises et les Champenois. Le champenois est un dialecte.
L'adjectif champêtre qualifie ce qui se rapporte ou appartient aux champs, à la campagne ; ce qui a lieu, se trouve à la campagne ; ce qui y est comparé. Ce mot vient du latin campester, campestris « de plaine » « qui se trouve, qui vit dans la plaine, dans la campagne ». Mots de sens proche : agreste, bucolique, pastoral, rural, rustique.
Une, un garde champêtre sont des agents chargés de la garde et de la surveillance des campagnes.
Une (fille) champisse ou champise était trouvée abandonnée dans les champs, un (enfant) champi ou champis était trouvé abandonné dans les champs. Ce mot est dérivé de champ. François le Champi est un roman de George Sand.
Un champignon est un végétal cryptogame, sans racine, tronc ni feuille, dépourvu de chlorophylle, caractérisé par un appareil végétatif fait de filaments microscopiques nucléés et se reproduisant au moyen de spores ; autres sens : CNRTL ; Dictionnaire des régionalismes de France. Ce nom est issu de l'ancien français champignuel, dérivé en -ŏlu de campania, littéralement « produit de la campagne ».
Le verbe champignonner a signifié proliférer et grossir à vue d'œil comme les champignons ; chercher des champignons. Une champignonneuse, un champignonneur sont des cueilleurs de champignons. L'adjectif champignonneux, champignonneuse, qualifie ce qui est couvert de champignons ; ce qui appartient aux champignons. Une champignonnière est une cave ou un bâtiment équipés pour la culture des champignons. Une, un champignonniste cultivent des champignons.
Il existe une grande variété de champignons, les uns sont des plus exquis, d’autres sont mortels, ce qui faisait écrire au peintre Paul Gavarni : « Jésus ! Comment que tu oses manger des champignons ! Les champignons, ma biche, c’est comme les hommes : rien ne ressemble aux bons comme les mauvais. » Les noms qui désignent les champignons ont la particularité d’être apparus tardivement dans notre langue, entre 1750 et 1850 pour la plupart d’entre eux (c’est le cas pour l’amadouvier, l’aspergille, le coprin, la cortinaire, l’helvelle, la lépiote, le pied-de-mouton, la pleurote, etc.) tandis que plantes et animaux étaient nommés depuis longtemps.
Champignon fut longtemps en concurrence avec potiron. On lisait dans le Tresor de la langue françoyse de Nicot : « Potiron ou champignon » et, dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française, à l’entrée Potiron : « Sorte de gros Champignon qui vient promptement, & souvent en une nuit. Il y a du peril à manger des potirons, parce qu’il y en a qui sont du poison. On dit, d’Un homme qui s’est eslevé tout à coup en credit, en fortune, qu’Il est venu en une nuit comme un potiron. » L’origine de potiron est encore discutée. Dans son Dictionnaire étymologique des mots français d’origine orientale, Marcel Devic le fait venir de l’arabe foutour, « champignon », mais d’autres évoquent aussi un rapprochement, par analogie de forme, avec l’ancien français boterel, « crapaud », ou avec le latin tardif posterio, « derrière, postérieur » (que l’on trouve aussi dans la locution potron-minet). Champignon n’est apparu en français qu’à la toute fin du 14ème siècle, en remplacement des formes canpegneus, champignuel et champineul, attestées depuis le début du 13ème siècle et qui sont tirées du latin campania, « les champs, la plaine ». Son origine en fait donc un parent étymologique de notre champion et de l’allemand Kampf, le champion étant d’abord « celui qui va se battre sur le champ », mais aussi, de manière plus légère et en passant par l’italien, de notre campagnol, les campagnoli étant proprement les « rats des champs ».
En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) helvelle est emprunté au latin classique helvella « champignon ».
Le nom latin fungus signifie « champignon » et « excroissance de chair », voir fong-.
-myces est tiré du grec μ υ ́ κ η ς « champignon », mycéto- et myco- sont tirés du grec μ υ ́ κ η ς et de sa forme fléchie μ υ ́ κ η τ ο ς « champignon ».
Un champion était celui qui combattait en champ clos pour défendre la cause d'une autre personne ou la sienne propre ; c'est un combattant de grand mérite ; tout combattant opposé à un autre. Une championne, un champion sont ceux qui se consacrent à la défense d'une cause ou d'une personne, qui se font l'incarnation des aspirations, des idées d'un groupe. Ce nom (un) champion vient du germanique kampjo « combattant dans un duel judiciaire » (par l'intermédiaire du latin médiéval campio) dérivé du germanique kamp « lieu du combat », lui-même emprunté par les mercenaires germaniques au latin classique campus (champ 1) « lieu du combat » « combat » qui prit le sens de « champ clos du duel judiciaire » « duel judiciaire ».
Une championne, un champion sont des athlètes, une équipe qui a remporté la première place dans un concours, une épreuve sportive ou un match organisé pour l'obtention de ce titre ; des athlètes de premier ordre représentant son pays ; ceux qui excellent dans une activité, un domaine quelconque. L'adjectif champion, championne, signifie qui est remarquable ; que l'on peut admirer. C'est champion signifie c'est remarquable.
Un championnat est une épreuve sportive officielle dont le vainqueur, individu ou équipe, à la suite d'éliminations successives est proclamé champion.
On a lu une championnette, un championnet pour des champions en herbe, de peu d'importance.
champis : voir champi (ci-dessus).
Une champleure ou champlure [Québec] était un robinet. La champlure était l’ivrognerie ; une source d’avantages pécuniaires, de financement, de revenus ou, à l’inverse, de dépenses, considérée comme un flux dont le débit peut être alimenté, diminué ou interrompu (souvent associé à la sacrure et la créature). Ces noms sont des variantes de chantepleure (ci-dessous), voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Un émail champlevé est obtenu en remplissant de pâte d'émail les alvéoles creusés dans une plaque de cuivre, suivant un dessin déterminé. Le champlevé est une forme d'émaillage. Le verbe champlever signifie creuser le champ, enlever en creusant tout ce qui entoure le trait d'un dessin sur bois, cuivre ou zinc ; creuser une surface unie selon un motif, un dessin ; ménager des alvéoles pour un émail champlevé. Ce verbe est composé de champ « fond de l'écu » et de lever « enlever, ôter ».
je champlève, tu champlèves, il champlève, nous champlevons, vous champlevez, ils champlèvent ;
je champlevais ; je champlevai ; je champlèverai ; je champlèverais ;
j'ai champlevé ; j'avais champlevé ; j'eus champlevé ; j'aurai champlevé ; j'aurais champlevé ;
que je champlève, que tu champlèves, qu'il champlève, que nous champlevions, que vous champleviez, qu'ils champlèvent ;
que je champlevasse, qu'il champlevât, que nous champlevassions ; que j'aie champlevé ; que j'eusse champlevé ;
champlève, champlevons, champlevez ; aie champlevé, ayons champlevé, ayez champlevé ;
(en) champlevant.
Un champoreau était une boisson à base de mélanges divers contenant de l'alcool ; un café noir additionné d'eau-de-vie ; un chabrot ou chabrol, un bouillon auquel on ajoute du vin rouge. Ce nom est probablement emprunté à l'espagnol champurro « mélange de liqueurs », dérivé de champurrar (aujourd'hui chapurrar) « mélanger un liquide avec un autre ».
L’avenue des Champs-Élysées (souvent abrégé les Champs-Élysées, parfois les Champs) est une voie de Paris.
Les champs Élysées étaient le lieu des Enfers où séjournaient les âmes vertueuses dans la mythologie grecque.
Un khamsin ou chamsin est un vent qui souffle en Égypte pendant une période de cinquante jours aux alentours de l'équinoxe de printemps. Ce nom est emprunté à l'arabe hamsīn (une forme vulgaire de hamsūn « cinquante », dérivé de hamsa « cinq ») « cinquante ; période d'une cinquantaine de jours entre Pâques et la Pentecôte ; vent du désert, en Égypte, qui souffle par intervalles pendant cette période ».
Chanaan est un toponyme biblique d'après le nom d'un des fils de Cham. On trouve la graphie sans h par confusion avec les Cananéens, des peuples sémitiques, ou Cana, une ville de Galilée.
Les adjectifs cananéen, cananéenne ou chananéen, chananéenne, sont relatifs au pays de Canaan, Palestine et Phénicie, dont les habitants sont les Cananéennes et les Cananéens. Le cananéen est un groupe de langues sémitiques.
L'adjectif chançard, chançarde, signifie qui a de la chance ; qui réussit. Une chançarde, un chançard sont ceux qui ont eu de la chance ; ceux qui réussissent habituellement.
Une chance est un coup de dé et les points obtenus ; une sorte de jeu de dés ; une éventualité, un hasard ; l'issue heureuse ou malheureuse d'une situation donnée ; une puissance qui est censée orienter à son gré le cours des évènements dans un sens favorable ou défavorable ; une faveur accordée par le sort ; la condition d'une personne favorisée par le sort ; une possibilité réelle ou probabilité de succès ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom vient du latin cadentia, de cadere « tomber » qui s'employait aussi en latin classique en parlant du jeu de l'osselet. Voir aussi : chanceux (ci-dessous).
Jouer sa chance, courir sa chance ou tenter sa chance signifient essayer de gagner. Le mot anglais chance a aussi le sens de « risque, danger auquel on s’expose »
Le nom chute n’a guère de chance, amputé qu’il est d’un accent circonflexe qu’il méritait autant que d’autres, comme sûr ou mûr, de conserver. Il l’avait encore dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française. On y lisait en effet : « Il est tombé de son haut & a fait une lourde chûte. » Cet accent était là pour signaler la disparition d’un ancien e ; e que l’on trouvait aussi dans le nom chance, qui s’est d’abord écrit cheance. Rien d’étonnant à cela puisque ces deux noms, chute et chance, même s’ils sont éloignés par le sens, remontent l’un et l’autre au latin cadere, « choir, tomber ». Ils ont un autre point commun : les dés. On lit d’ailleurs dans le Thresor de la langue francoyse de Jean Nicot, à l’article Chance : « Est dit pour cheance, comme au jeu des dez. » Ainsi, dès l’origine, la chance dépend de la manière dont s’effectue la chute des dés. Cela est sans doute lié à la représentation que se faisaient parfois les Anciens qui imaginaient les dieux jouant aux dés le destin des hommes. En savoir plus : Académie française.
Une malchance est des circonstances défavorables dues au hasard et qui portent tort à quelqu'un ; un hasard malheureux ; une situation défavorable.
Un cancel ou chanceau, chancel sont une grille, une balustrade à jour, placée dans une église autour du chœur ou du sanctuaire d'une église ; la partie du chœur entourant le maitre-autel et qu'une grille isole du reste des fidèles ; chacun des barreaux d'une grille formant enceinte ; un emplacement entouré d'une balustrade où se gardait le sceau de l'État. Un écrit cancellé est annulé par des ratures en forme de croix ou par des lacérations. Un élément végétal ou un animal cancellés présentent la forme d'une grille, d'un réseau. Le verbe canceller signifie annuler un document, un écrit par des ratures en forme de croix ou par des lacérations. Ce verbe est emprunté au latin cancellare (de cancelli, cancellorum, voir : chancel) au sens de « disposer en treillis » « biffer, rayer par des croix » terme de diplomatie. L'anglais : cancel culture désigne un ostracisme, une culture du bannissement. Au Québec canceller, une cancellation [en anglais : to cancel, cancellation] signifient annuler, une annulation.
Le nom (un) chancel ou chanceau, cancel, vient du latin chrétien cancellus « grille, treillis placé devant l'autel des holocaustes » « balustrade séparant le chœur de la nef » .
Le nom (un) chancelier vient du bas latin cancellarius, dérivé de cancelli (chancel), proprement « appariteur placé à la barrière séparant la cour de justice du public », « huissier », « greffier », puis au haut Moyen Âge « chef de la chancellerie royale carolingienne ».
Un chancelariat est la fonction de chancelier.
L'adjectif chancelant, chancelante, qualifie ce qui manque de stabilité, d'équilibre et menace de tomber ; ce qui est dépourvu de fermeté, de netteté ; ce qui manque de solidité, qui menace de s'écrouler ; ce qui est faible et inconstante ou inconstant ; ce qui est fragile, en péril.
Un chancèlement (anciennement : chancellement) est l'action de chanceler ; un tremblement, une vibration.
Le verbe chanceler signifie être peu ferme sur ses jambes ou sur ses pattes et menacer de tomber ; trembler, menacer de s'écrouler ; manquer de fermeté, de volonté, de rigueur ; hésiter ; être mal affermi ; s'affaiblir, se dégrader. Ce verbe vient du latin impérial cancellare « disposer en forme de treillis », dérivé de cancelli, cancellorum « grille, treillis » (chancel) spécialement en parlant des bras repliés, croisés, comparés au treillis d'un grillage, d'où « chanceler », c'est-à-dire « se tenir, marcher les jambes mal assurées, repliées comme s'entrecroisant ».
je chancèle ou chancelle, tu chancèles ou chancelles, il chancèle ou chancelle, nous chancelons, vous chancelez, ils chancèlent ou chancellent ;
je chancelais ; je chancelai ; je chancèlerai ou chancellerai ; je chancèlerais ou chancellerais ;
j'ai chancelé ; j'avais chancelé ; j'eus chancelé ; j'aurai chancelé ; j'aurais chancelé ;
que je chancèle ou chancelle, que tu chancèles ou chancelles, qu'il chancèle ou chancelle, que nous chancelions, que vous chanceliez, qu'ils chancèlent ou chancellent ;
que je chancelasse, qu'il chancelât, que nous chancelassions ; que j'aie chancelé ; que j'eusse chancelé ;
chancèle ou chancelle, chancelons, chancelez ; aie chancelé, ayons chancelé, ayez chancelé ;
(en) chancelant.
Une chancelière (1), un chancelier sont des gardiens d'un sceau ; des dignitaires chargés de la garde du sceau et de l'administration d'un corps ou d'un ordre militaire ; des chefs du gouvernement, des premiers ministres dans certains pays ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du bas latin cancellarius, dérivé de cancelli (chancel), proprement « appariteur placé à la barrière séparant la cour de justice du public », « huissier », « greffier », puis au haut Moyen Âge « chef de la chancellerie royale carolingienne ».
La chancelière de l'Échiquier, le chancelier de l'Échiquier sont la, le ministre des Finances en Grande Bretagne.
Une chancellerie est un lieu où l'on scelle certains actes avec le sceau du souverain, de l'État ; une administration, des services dépendant d'un chancelier ; en savoir plus : CNRTL.
Une chancelière (2) est un coussin ou une boite, garnie intérieurement de fourrure et dont l'ouverture d'un seul côté permet de glisser les pieds pour les tenir au chaud.
L'adjectif chanceux, chanceuse, qualifie ce qui dépend du hasard, ce qui est incertain ; ce qui est risqué, dangereux ; quelqu'un qui a de la chance, qui est favorisé par le sort ; ce qui porte chance. Une chanceuse, un chanceux ont de la chance, sont favorisés par le sort.
L'adjectif malchanceux, malchanceuse, qualifie quelqu'un qui est victime de la malchance ; ce qui est défavorable, malencontreux. Une malchanceuse, un malchanceux n'ont pas de chance, sont défavorisés par le sort.
L'adjectif chanci, chancie, signifie moisi(e). Le chanci est le moisi, la moisissure ; une détérioration affectant des peintures sur bois ; une pellicule recouvrant certaines peintures à la suite de défauts des vernis ; une affection des champignons de couche due à des moisissures. Le verbe chancir signifie moisir ; se moisir. Ce verbe est soit une altération de chanir, chenir « blanchir » de canire forme altérée du latin canēre « blanchir » sous l'influence de rancir, soit moins vraisemblablement du latin vulgaire canicescere.
je chancis, tu chancis, il chancit, nous chancissons, vous chancissez, ils chancissent ;
je chancissais ; je chancis ; je chancirai ; je chancirais ;
j'ai chanci ; j'avais chanci ; j'eus chanci ; j'aurai chanci ; j'aurais chanci ;
que je chancisse, que tu chancisses, qu'il chancisse, que nous chancissions, que vous chancissiez, qu'ils chancissent ;
que je chancisse, qu'il chancît, que nous chancissions ; que j'aie chanci ; que j'eusse chanci ;
chancis, chancissons, chancissez ; aie chanci, ayons chanci, ayez chanci ;
(en) chancissant.
Une chancissure est une moisissure.
Un chancrage est l'ancien nom des ulcères de la morve nasale du cheval.
Un chancre est une ulcération siégeant au point d’inoculation d’une maladie infectieuse telle que syphilis, tuberculose, rickettsiose, lèpre, etc. ; une affection cryptogamique ou bactérienne qui ronge l'écorce et le bois de certains arbres. Ce nom vient du latin cancer, canceri « chancre, cancer ». Familièrement, manger comme un chancre signifie manger excessivement.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un chancre est un crabe, un chancre de pipe est un ulcère qui ronge les lèvres, la maladie qui en résulte.
Un chancroïde ou une chancrelle sont un chancre mou, une maladie sexuellement transmissible.
L'adjectif chancrelleux, chancrelleuse, qualifie ce qui tient de la nature du chancre. L'adjectif chancreux, chancreuse, signifie chancrelleuse, chancrelleux ; atteinte ou atteint d'un chancre.
Le verbe échancrer est dérivé de chancre. D'où une échancrure : une partie échancrée, évidée, dans le bord, le rebord de quelque chose.
Le nom (un) cancre est emprunté au latin cancer, canceri « crabe », par analogie avec la démarche et la lenteur de cet animal.
On entendait et lisait la forme populaire chand (d'habits, de vin, etc.) par aphérèse de marchand.
Un chandail est un vêtement de dessus en tricot de laine généralement épais, à col roulé et manches longues, qui s'enfile par la tête et s'arrête à la taille ou aux hanches. Le pluriel est des chandails. Ce nom est une abréviation populaire de marchand d'ail, le nom donné au tricot porté par les vendeurs de légumes aux Halles de Paris.
Le nom de la chandeleur (une fête catholique, le 2 février) est issu de l'expression festa candelorum pour festa candelarum « fête des chandelles » sous l'influence de festa cereorum « fête des cierges ».
Le nom chandeleur mérite particulièrement notre attention. D’abord parce que, après avoir figuré dans les sept premières éditions de notre Dictionnaire, il fut étonnamment banni de la huitième avant de reprendre sa place dans la neuvième édition. De plus, alors que les étymologies sont une nouveauté de la présente édition, l’origine de ce nom était déjà donnée dans celle de 1694. On y lisait en effet : « La feste de la Purification de la Vierge, ainsi nommée à cause que ce jour-là il se fait une procession où tout le monde porte des cierges. » La neuvième édition ajoute quelques précisions à cette étymologie : « du latin populaire candelorum, par ellipse de festa dans l’expression festa candelorum, fête des chandelles ». Point n’est besoin d’être grand clerc ni d’être particulièrement versé dans les études latines pour reconnaître dans ce candelorum un génitif pluriel. Et c’est ce génitif qui fait de ce mot une curiosité linguistique. En savoir plus : Académie française ; site de Dominique Didier.
Une chandelière, un chandelier sont des fabricants ou des marchands de chandelles. Un chandelier est un ustensile servant de support aux chandelles, aux cierges et aux bougies ; autres sens : CNRTL. Ce nom est issu du latin candelabrum (candélabre) dérivé de candela « chandelle ».
Une chandelle est un petit cylindre de matière combustible ; ce qui en a la forme ; ce qui coule ou pend à la manière du suif fondu ; au rugby, c'est un coup de pied botté à suivre par-dessus la défense adverse (en anglais : up-and-under. JORF du 22/09/2000) ; dans l'industrie nucléaire, c'est un tube intégré au sommier d’un réacteur rapide refroidi au sodium, dans lequel s’insère le pied d’un assemblage combustible et qui permet la circulation du sodium dans cet assemblage (en anglais : shroud tube. JORF du 02/04/2019). Au Québec, le nom chandelle est fréquemment utilisé comme synonyme de bougie. Ce nom vient du latin candela « chandelle ».
Bruler la chandelle par les deux bouts, c'est gaspiller ses biens, sa vie, sa santé par des dépenses excessives ou un comportement désordonné.
Devoir une belle, une fière chandelle à quelqu'un, c'est lui être très obligé, lui être redevable d'un grand bienfait.
Des économies de bouts de chandelle sont des économies sordides et dérisoires.
Le jeu n'en vaut pas la chandelle signifie que c'est une affaire qui rapporte plus de peine que de profit.
Moucher la chandelle, c'est, par référence au moucheur de chandelles des théâtres d'autrefois, occuper un emploi subalterne.
Se bruler à la chandelle (comme le papillon), c'est se laisser abuser par des apparences trompeuses.
Tenir la chandelle, c'est servir de tiers complaisant dans une aventure amoureuse.
Voir trente-six (ou trente-six mille) chandelles, c'est avoir un éblouissement par suite d'un choc violent, d'une vive douleur
Monter, partir en chandelle indique l'ascension rapide d'un avion qui s'élève à la verticale.
Au football, au tennis, faire une chandelle, c'est envoyer le ballon ou la balle hors de la portée de l'adversaire (faire un lob).
Moucher la chandelle a signifié, en argot, pratiquer le « coïtus interruptus ».
Faire fondre une chandelle a signifié, en argot, boire une bouteille de vin.
Un chandellon désignait une petite chandelle.
Un chanfrein (1) est une pièce d'armure qui protégeait le devant de la tête d'un cheval de guerre ; le panache qui orne la tête des chevaux de parade ; une marque blanche que certains chevaux portent sur la partie antérieure de la tête ; un bouquet de plumes fines, situé à la base du bec de certains oiseaux ; la partie de la tête du cheval, et de certains mammifères à tête allongée, comprise entre le front et les naseaux. Ce nom est composé de chan- d'origine controversée et de -frein qui se rattache au latin frenum, frenare (frein, freiner).
Le verbe enchifrener (causer un rhume de cerveau qui embarrasse le nez) est probablement composé du préfixé en-, de chief, chef « tête » et de frener « brider », à comparer avec chanfrein. D'où : enchifrené (qui souffre d'une inflammation des muqueuses nasales embarrassant le nez et la tête ; altéré par une inflammation des muqueuses nasales), un enchifrènement (une inflammation des muqueuses nasales provoquant des embarras dans le nez et la tête).
Un chanfrein (2) est une petite surface oblique, obtenue en abattant l'arête vive d'une pierre, d'une pièce de bois ou de métal ; un creux de forme conique pratiqué dans une pièce d'horlogerie. Ce nom est composé de chant (2) et de fraindre « briser », du latin frangere. Le verbe chanfreiner signifie tailler en chanfrein.
Un change est le fait de procéder à un échange, en savoir plus : CNRTL ; un vêtement ou des vêtements de rechange, voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Un change complet est une couche jetable.
L'adjectif changé, changée, qualifie ce qui est modifié ; ce qui est remplacé, renouvelé, mis à la place. L'adjectif inchangé, inchangée, qualifie ce qui n'a subi aucun changement.
L'adjectif changeable qualifie ce qui peut être changé. L'adjectif interchangeable qualifie ce qui peut être changé avec un autre, substitué à un autre, remplacé par une pièce semblable, de même fonction ou de même destination. Une interchangeabilité est le caractère de ce qui est interchangeable.
L'adjectif changeant, changeante, qualifie ce qui manque de stabilité ; ce qui est instable, fluctuant.
Un change-écorce est une plante.
Un changement est l'action, le fait de changer ; le résultat de cette action.
Un changement climatique est une variation du climat due à des facteurs naturels ou humains. Voir aussi : changement climatique anthropique, fiction climatique, résistant, - e au changement climatique. En anglais : climate change. Un changement climatique anthropique est une évolution du climat venant s'ajouter à ses variations naturelles, qui est attribuée aux émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines, et altérant la composition de l'atmosphère de la planète. On désigne souvent le « changement climatique anthropique » par la forme abrégée « changement climatique ». Les phénomènes actuellement observés et faisant l'objet de prévisions sont en particulier l'élévation du niveau des mers, la modification des régimes de précipitations qui entraine sécheresses et inondations accrues, ou la multiplication à l'échelle régionale de manifestations climatiques extrêmes (tempêtes, ouragans et canicules). En anglais : anthropogenic climate change ; man-made climate change. Voir aussi : changement climatique, effet de serre, géoingénierie, résistant au changement climatique. JORF du 12/04/2009.
Un changement de camp est l'attitude d'un homme politique ou d'une délégation diplomatique qui rallie un autre camp que le sien. En anglais : crossing the floor ; floor-crossing. JORF du 04/03/2012.
Le verbe changer signifie faire ou devenir autre ; remplacer, renouveler, mettre à la place quelque chose de différent mais de même nature ou fonction. Se changer, c'est ôter ses vêtements pour en mettre d'autres. Se changer en ... c'est se transformer ou être transformé.
je change, tu changes, il change, nous changeons, vous changez, ils changent ;
je changeais ; je changeai ; je changerai ; je changerais ;
j'ai changé ; j'avais changé ; j'eus changé ; j'aurai changé ; j'aurais changé ;
que je change, que tu changes, qu'il change, que nous changions, que vous changiez, qu'ils changent ;
que je changeasse, qu'il changeât, que nous changeassions ; que j'aie changé ; que j'eusse changé ;
change, changeons, changez ; aie changé, ayons changé, ayez changé ;
(en) changeant.
je me change, tu te changes, il se change, nous nous changeons, vous vous changez, ils se changent ;
je me changeais ; je me changeai ; je me changerai ; je me changerais ;
je me suis changé(e) ; je m'étais changé(e) ; je me fus changé(e) ; je me serai changé(e) ; je me serais changé(e) ;
que je me change, que tu te changes, qu'il se change, que nous nous changions, que vous vous changiez, qu'ils se changent ;
que je me changeasse, qu'il se changeât, que nous nous changeassions ; que je me sois changé(e) ; que je me fusse changé(e) ;
change-toi, changeons-nous, changez-vous ; sois changé(e), soyons changées, soyons changés, soyez changé(e)(es)(s) ;
(en) se changeant.
Une changeuse, un changeur sont une personne, un appareil ou un dispositif, pour changer, échanger.
Le verbe changer, qui est probablement d'origine celtique, a remplacé progressivement l'ancien muer.
Changer est un synonyme plus courant de tous ces verbes, mais, de cette longue liste, il est le seul à pouvoir s’employer intransitivement et l’on pourra dire le monde change, mais non le monde métamorphose ou le monde transforme. En savoir plus : Académie française.
Le verbe échanger est dérivé de changer, d'où un échange, il est échangeable, un échangeur, un échangisme, un échangiste.
Le verbe commuter est emprunté au latin classique commutare « changer complètement ».
Les chanidés sont une famille de poissons de la famille des chanoïdes.
Une chanlatte ou chanlate est un chevron taillé en biseau, posé sur l'extrémité des chevrons d'une couverture pour soutenir les dernières tuiles et l'égout ; une pièce de bois ayant un usage particulier dans certains métiers ; une perche de chêne employée dans la construction des barrages sur une rivière ; une échelle sur laquelle on suspend les harengs pour les saurer. Ce nom est composé de chant (2) et latte.
1. En Suisse, une channe est un pot d'étain.
2. Des channes ou têtes-de serpent, Channa sont des poissons. Les channidés sont des poissons de la famille des channoïdes, les têtes-de-serpent ou poissons-serpents. Les channoïdes sont une super-famille de poissons.
Les channichthyidés ou poissons de glace, poissons des glaces sont une famille de poissons. Un channichthys est un poisson perciforme de mer froide dont le sang n'a pas de globules rouges (le sang ne gèle pas).
Un chanoine est un dignitaire ecclésiastique faisant partie du chapitre d'une cathédrale, d'une collégiale, ou de certaines basiliques ; un religieux vivant en communauté sous l'autorité d'une règle et destiné au service d'une église particulière. Ce nom vient du latin chrétien canonicus « conforme aux règles de l'Église » d'où « conforme à la règle d'un ordre religieux » puis « appartenant régulièrement à un diocèse, à une église », emprunté au grec κ α ν ο ν ι κ ο ́ ς « fait suivant les règles », dérivé de κ α ν ω ́ ν « règle, principe », à comparer avec canon 2.
La chanoinerie est l'ensemble des chanoines ; tout ce qui se rapporte aux chanoines.
Une chanoinesse est une fille noble, vivant en communauté ou non et tenue de réciter l'office divin, sans être liée par des vœux ; celle qui jouissait d'une prébende dans un chapitre féminin ; une religieuse appartenant à certaines communautés, vivant selon une règle et prononçant des vœux ; une nonnette, une pâtisserie.
Une chanoinie est un bénéfice attribué au titre de chanoine.
Chanos chanos est un poisson de la famille des chanidés.
Une chanson est une petite composition chantée, de caractère populaire ; le contenu plus ou moins dissimulé des paroles. Ce nom vient du latin classique cantionem, accusatif de cantio « chant (d'un être humain et d'un instrument) ».
L’expression pour une chanson, employée avec le sens de « pour un prix très bas », est un calque de l’anglais for a song. Le français dispose de plusieurs locutions équivalentes : pour une bouchée de pain, pour trois fois rien, pour rien, pour presque rien, à bon compte, à vil prix. Le calque pour une chanson ne vient donc combler aucune lacune en français et est par conséquent à éviter.
Par ailleurs, le nom chanson est employé dans de nombreuses expressions idiomatiques. Par exemple, dans les locutions c’est toujours la même chanson, qui signifie « c’est toujours la même histoire », chanter la même chanson « répéter la même chose », chansons que tout cela ! « sornettes! » et on connaît la chanson « inutile d’expliquer davantage », le mot chanson est associé à des propos rebattus, futiles ou à des actes répétés, prévisibles. Dans les locutions l’air ne fait pas la chanson « les apparences sont trompeuses » et le ton fait la chanson « la forme du message influe sur son contenu », le mot chanson est plutôt associé au contenu du message ou à la réalité, par opposition à la forme ou aux apparences.
En savoir plus : OQLF.
Une chansonisation ou chansonification [en anglais : songification] sontl'action de transformer un discours en chanson à l'aide d'un programme informatique. OQLF.
Le verbe chansonner signifiait railler quelqu'un ou quelque chose par des chansons.
Une chansonnette est une petite chanson. Pousser la chansonnette, c'est débiter son histoire.
Une chansonnière, un chansonnier sont ceux qui composent des chansons (paroles et musique) ; des artistes qui chantent ou disent des couplets satiriques ou humoristiques de sa composition dans les cabarets, les cafés, les caveaux. Un chansonnier est un recueil de chansons.
Un chant (1) est une intonation particulière de même nature que celle de la parole ; une composition musicale destinée à la voix ; une mélodie harmonieuse ; le chant en tant que parole musicale exprimant dans une composition lyrique les sentiments de l'âme humaine ; ce qui monte, s'élève, s'exhale d'un pays, d'une œuvre d'art, d'un ensemble, d'une personne ; ce qui se dégage de particulier ou d'essentiel ; une expression de la beauté, du bonheur. Ce nom vient du latin classique cantus « chant d'un humain, d'un oiseau » « son d'un instrument » « poème ».
On a lu un chant-poème.
Un guide-chant est un petit harmonium qui était utilisé dans les écoles ; un levier de soufflerie à main. Le pluriel est des guide-chants.
Le nom (une) chanson vient du latin classique cantionem, accusatif de cantio « chant (d'un être humain et d'un instrument) ».
Le nom (un) déchant (une mélodie en contre-point) est dérivé de chant.
Le verbe déchanter (perdre ses illusions, changer de ton) est dérivé de chanter.
Le nom (une) épode (un couplet lyrique formé de deux vers d'une longueur inégale, un poème lyrique ainsi formé) est emprunté au latin impérial epōdos du grec ε ̓ π ω δ ο ́ ς de même sens, de ε ̓ π ι ́ « sur » et ω ̓ δ η ́ « chant ».
Le nom (un) épithalame (un poème composé en l'honneur de nouveaux mariés) est emprunté au latin impérial epithalamion « chant nuptial », en grec ε ̓ π ι θ α λ α ́ μ ι ο ν
Le folk(-song) (une adaptation modernisée de musique traditionnelle populaire) est composé des termes anglais folk « peuple » et song « chanson ».
Le nom (un) gospel (un chant religieux) signifie en anglais « évangile » .
Le nom (un) kabuki (un genre théâtral traditionnel du Japon) vient du mot japonais composé par les syllabes ka « chant », bu « danse » et ki « personnage ».
Le nom (un) lied (une courte pièce de musique vocale chantée sur un texte en langue germanique ; ce texte, ce poème ; une composition instrumentale essentiellement mélodique) vient du mot allemand lied signifiant « chant, chanson », introduit en français sous l'influence des lieder romantiques allemands.
Le nom (une) manécanterie (une école paroissiale formant des enfants au chant religieux et au service de l'autel ; une école formant des enfants et des jeunes gens au chant choral) est emprunté au latin médiéval manicantaria formé dans la région de Lyon, « manécanterie, maison de jeunes chanteurs ».
Le mot mélique (qui est relatif à la poésie lyrique grecque, notamment la poésie chorale) est emprunté au latin melicus « musical, harmonieux ; lyrique », du grec μ ε λ ι κ ο ́ ς « qui concerne le chant », dérivé de μ ε ́ λ ο ς « chant ».
Le nom (un) mélisme (un dessin mélodique de plusieurs notes ornant une des syllabes accentuées ou non d'un texte chanté) est emprunté au grec μ ε λ ι σ μ ο ́ ς « action de diviser ; chant », dérivé de μ ε ́ λ ο ς « chant », d'où mélismatique : modulé).
voir aussi : mélo-.
Le nom (une) monodie (dans la tragédie grecque, un passage lyrique chanté par un personnage ; un chant à une seule voix, sans accompagnement) est emprunté au bas latin monodia «chant d'une seule personne», du grec μ ο ν ω δ ι ́ α « action de chanter seul, sans accompagnement; chant triste, complainte ». D'où monodique (qui est à une seule voix ; qui n'émet qu'une seule note à la fois ; qui est sur un seul ton).
Le nom (une) musurgie (l'art d'employer à propos les consonances et les dissonances) est emprunté au grec μ ο υ σ ο υ ρ γ ι ́ α « chant, poésie ».
Le nom (une) ode (un poème lyrique destiné à être chanté ou accompagné de musique ; un poème lyrique composé de strophes, consacré à des valeurs importantes, à des sentiments intimes, etc. ; ce qui rappelle une ode par son caractère lyrique, enthousiaste) est emprunté au bas latin ode, oda « ode, chant », emprunté au grec ω ̓ δ η,́ de α ̓ ε ι ́ δ ω « chanter ». D'où une odelette (une petite ode traitant un sujet léger et gracieux) et une ode-symphonie (un poème musical mêlé de chant, de récitatif noté et parlé, et dans lequel l'orchestre joue un rôle très important).
Le nom (un) odéon (un théâtre gréco-romain qui était destiné à des auditions de chant et de musique) est emprunté au latin odeum « petit théâtre », emprunté au grec ω ̓ δ ε ι ο ν proprement « construction destinée à des concours musicaux » du grec α ̓ ε ι ́ δ ω « chanter ». D'où : l'Odéon (un théâtre parisien, devenu une annexe de la Comédie-Française), odéonesque (qui a les caractéristiques du théâtre de l'Odéon), odéonien : de l'Odéon).
Le nom (une) palinodie (un poème dans lequel on rétractait ce qu'on avait dit dans un poème précédent ; un désaveu de ce que l'on a pu dire ou faire précédemment ; un changement d'opinion) est emprunté au bas latin palinodia « refrain, rétractation », du grec π α λ ι ν ω δ ι ́ α « chant différent, sur un autre ton ; rétractation», composé de π α ́ λ ι ν « en sens inverse; à l'opposé, au contraire » et de ω ̓ δ η ́ « chant ». D'où : un palinod (un poème religieux ; une académie littéraire, dans laquelle on lisait ces poèmes), palinodier (tourner en palinodie ; revenir sur ce que l'on a fait ou dit ; se désavouer), palinodique (qui a le caractère d'une palinodie).
Le nom (une) parodie (un texte composé pour être chanté sur une musique connue ; un texte, un ouvrage qui, à des fins satiriques ou comiques, imite en la tournant en ridicule, une partie ou la totalité d'une œuvre sérieuse connue ; une contrefaçon burlesque d'une pièce de théâtre connue ; une imitation grossière) est emprunté au grec π α ρ ω δ ι ́ α « imitation bouffonne d'un morceau poétique » dérivé de π α ρ ω δ ο ́ ς « auteur de parodies », de π α ρ α ́ « à côté de » et de ω ̓ δ η ́ « chant » (voir : ode), plutôt qu'emprunté au latin parodia. D'où : parodier (écrire un texte pour une musique connue ; faire, composer une parodie ; imiter en tournant en ridicule; imiter de façon grossière, caricaturer), parodique (qui relève de la parodie ; qui possède les caractères de la parodie), une, un parodiste (celle, celui qui écrit, qui joue une parodie).
Un chant (2) ou champ (1), can, cant : la face la moins large d'un objet parallélépipédique. Ces noms viennent du latin canthus « bande de fer qui entoure la roue ».
Le nom (une) chanlatte ou chanlate (un chevron taillé en biseau, posé sur l'extrémité des chevrons d'une couverture pour soutenir les dernières tuiles et l'égout ; une pièce de bois ayant un usage particulier dans certains métiers ; une perche de chêne employée dans la construction des barrages sur une rivière ; une échelle sur laquelle on suspend les harengs pour les saurer) est composé de chant (2) et latte.
Le nom (un) chanteau (voir ci-dessous) est dérivé de chant (2).
Le nom (une) chantignole ou chantignolle (voir ci-dessous) est dérivé du moyen français chantille « brique mince » dérivé de chant (2).
Le verbe chantourner (voir ci-dessous) est composé de chant (2) et de tourner.
L'adjectif chantable qualifie ce qui est susceptible d'être chanté(e).
Un chantage est un moyen de faire chanter, un moyen de pression illicite exercée sur une personne pour lui extorquer de l'argent ou des valeurs, par la menace de révélations scandaleuses ou diffamatoires ; un abus de pouvoir utilisant la menace ou l'intimidation pour contraindre autrui à agir contre sa volonté ; [en anglais : ransomware] : une forme d’extorsion imposée par un code malveillant sur un utilisateur du système, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
Un chantage sexuel est l'action consistant à menacer une personne de divulguer des documents à caractère intime afin de lui extorquer un bien, des faveurs sexuelles ou d'autres avantages. Le chantage sexuel est généralement réalisé en ligne. Les documents utilisés dans le chantage sexuel peuvent être, par exemple, textuels, audio ou vidéo. En anglais : sextortion, sexual extortion. Voir aussi : cybercriminalité, hameçonnage, pornodivulgation. JORF du 24 février 2023.
L'adjectif chantant, chantante, signifie qui chante volontiers, qui aime à chanter ; où l'on chante ; qui chante d'une voix mélodieuse ; mélodieuse ou mélodieux comme un chant ; qui se chante agréablement et se retient aisément.
L'adjectif chanté, chantée, qualifie ce qui est exprimé, réalisé en chantant.
voir : chanter (ci-dessous).
Un chanteau est un morceau coupé à un grand pain ; un morceau coupé dans une pièce d'étoffe ; une petite douve qui termine le fond d'un tonneau, d'un moulin à vent. Ce nom est dérivé de chant (2).
Une chantefable est une composition poétique dans laquelle des parties en vers chantées alternent avec des parties en prose récitées ; une forme moderne de poème lyrique. Ce nom est composé de chante (chanter) et de fable.
Une chantepleure est un entonnoir à long tuyau percé de trous, utilisé pour transvaser le vin ou tout autre liquide dans un tonneau, sans le troubler ; un robinet pour mettre en perce un tonneau de vin ou de cidre ; un pressoir à robinet d'écoulement où l'on foule le raisin avant de le transporter dans la cuve ; une fente verticale pratiquée dans un mur pour l'écoulement des eaux ; un robinet, voir le Dictionnaire historique du français québécois. Ce nom est composé de chante et pleure par analogie avec le bruit du liquide qui coule. Voir aussi : une champleure, champlure (ci-dessus).
Le verbe chanter signifie produire avec la voix des sons mélodieux ; interpréter une chanson, un chant ; produire des sons modulés, expressifs, harmonieux ; célébrer par un poème ; vanter, louer. Faire chanter, c'est faire interpréter un chant, une chanson ; exercer une forme de chantage. Ce verbe vient du latin classique cantare.
Une chanterelle (1) est la corde la plus fine et la plus aigüe dans un instrument à manche ; une voix très haute ; le plectrum ou grattoir composant l'appareil stridulatoire de certains insectes avec la râpe.
Une chanterelle (2) est un oiseau femelle que l'on met en cage, afin que par son chant il attire les autres oiseaux dans les filets.
Le nom (une) chanterelle (1 et 2) est dérivé de chanter.
Le nom (une) chanterelle (3) (une girolle, un champignon) est une adaptation du latin des botanistes cantharellus (agaric), dérivé de cantharus « sorte de coupe », du grec κ α ́ ν θ α ρ ο ς.
Le verbe chanteronner a signifié fredonner, murmurer un air ; chanter entre les dents, sans articuler les paroles et à voix basse.
Une chanteuse, un chanteur sont ceux qui chantent ; ceux qui en font leur métier. On lit un crapaud chanteur, un oiseau chanteur. Ce nom vient du latin cantorem accusatif de cantor « chanteur » (voir : chantre).
Une chanteuse-recette, un chanteur-recette étaient des artistes lyriques dont le nom attirait le public.
"Chanteuse semble péjoratif. Cantatrice, est éclatant et théâtral. Alors que chanteresse semble désigner une prêtresse du chant : une enchanteresse." (G. Migot, Lexique de quelques termes utilisés en musique, 1935).
Le nom (un) maitre-chanteur (anciennement: maître-chanteur) (un membre d'une association de poètes musiciens ; celui qui se sert abusivement d'autrui pour parvenir à ses fins ; celui qui pratique le chantage) est le calque de l'allemand Meistersinger, par jeu de mots avec chanteur au sens de « celui qui pratique le chantage ».
Le nom (un) aède (1) est emprunté au grec α ̓ ο ι δ ο ́ ς (ο ̔) « chanteur, chantre », d'où « poète ».
Un chantier est un ensemble de matériaux servant de support ; un lieu où sont entreposés du bois, du charbon, des matériaux divers ; un terrain sur lequel on procède à des travaux de démolition, de réparation ou de construction ; un lieu où travaillent des ouvriers du bâtiment, des ponts et chaussées, des mines, etc. ; un lieu où règne un grand désordre. Ce nom est issu du latin classique cantherius proprement « cheval hongre, mauvais cheval de charge » d'où « chevron » « support auquel on fixe la vigne ».
Mettre quelque chose en chantier, c'est en entreprendre l'exécution d'un ouvrage.
Une chantignole ou chantignolle est une pièce de bois qui soutient les pannes de la charpente d'un toit ; une brique moins épaisse que la brique commune, servant à la construction des cheminées. Ce nom est dérivé du moyen français chantille « brique mince » dérivé de chant (2).
Un chantilly est une dentelle. On utilise une (crème) chantilly ou une (sauce) chantilly pour des préparations culinaires.
L'adjectif cantilien, cantilienne, est relatif à Chantilly, une ville en France, dont les habitants sont les Cantiliennes et les Cantiliens.
En Belgique, un chantoir ou une chantoire sont une bétoire, une excavation où se perd un cours d’eau. Ce nom est emprunté au wallon liégeois tchantweŕ, dérivé du verbe tchanter (chanter).
Un chantonnement est l'action de chantonner ; un air chanté à demi-voix. Le verbe chantonner (chanter à demi-voix, fredonner) est dérivé du radical de chanter.
Un chantoung est un tissu de soie d'origine chinoise. On a lu aussi shantung. Ce nom vient de celui d'une province de la Chine septentrionale.
Un chantourné est une pièce de bois travaillée ou couverte d'étoffe, qui se met entre le dossier et le chevet d'un lit. On lit un bois chantourné en console, une table à pieds chantournés. Un chantournement est un découpage d'un profil sur une pièce de bois ; l'ensemble des sinuosités que forment les cintres d'un ouvrage. Le verbe chantourner signifie évider, découper différentes matières et spécialement le bois, suivant un contour donné. Ce verbe est composé de chant (2) et de tourner.
Un chantre est celui qui chante ; un dignitaire qui remplit l'office de maitre de chœur, qui entonne et préside au chant dans un monastère ou une église ; un poète ; celui qui par ses écrits, ses discours, ses actes devient le héraut d'une cause, d'un pays, d'un évènement marquant. Ce nom vient du latin classique cantor « chanteur », spécialisé au sens de « chantre d'une église ».
Une chantrerie : la dignité, le bénéfice de chantre.
Chanteur est devenu le mot usuel, chantre n’a survécu que dans la langue religieuse pour désigner celui qui chante au lutrin ; mais, de façon curieuse, il est entré dans la langue littéraire, comme synonyme poétique de chanteur et de poète. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un chanvre est une plante herbacée à pieds mâles et pieds femelles séparés, fournissant traditionnellement des fibres textiles ; une matière textile. Ce nom vient d'une forme altérée du latin classique cannabis, lui-même emprunté au grec κ α ́ ν ν α ϐ ι ς, ce mot présentant en latin médiéval des formes des deux genres : canava et canapus.
Les fleurs du chanvre indien sont utilisées pour préparer le haschisch.
Le nom latin du chanvre est cannabis (en latin vulgaire : canapus). Le mot est féminin en latin et l’est resté longtemps en français. La Fontaine écrit encore : « Au temps que la chanvre se sème. » (L’Hirondelle et les petits oiseaux.) Le lieu planté de chanvre est une chènevière (forme méridionale : canebière). Autres dérivés : chènevis, « graine de chanvre » ; chènevotte, « partie ligneuse qui reste après qu’on a enlevé la filasse ». Dans les derniers chapitres de son Tiers Livre, Rabelais fait un bel éloge du chanvre, qu’il appelle pantagruélion, du nom de son héros, en s’inspirant de l’éloge que Pline l’Ancien a fait du lin. En savoir plus : Georges Gougenheim.
On ne relève pas le masculin avant le 16ème siècle ; le seul masculin relevé en 1270 étant d'origine picarde ; le féminin est encore attesté par La Fontaine (dans Littré) et est demeuré dans de nombreux dialectes : CNRTL.
Ce changement de genre n’est pas fort étonnant ; d’autres mots l’ont connu. Comme le nom chanvre encore féminin chez La Fontaine, qui écrit dans L’Hirondelle et les Petits Oiseaux : « Il arriva qu’au temps que la chanvre se sème, / Elle vit un manant en couvrir maints sillons » et, plus loin, « La chanvre étant tout à fait crue ». En savoir plus : Académie française.
Le chanvre revient dans plusieurs de ses noms populaires : cannabin, chanvre sauvage, chanvrine, chanvrin, chanvrière, cannabine ; il est repris aussi par les Anglo-Saxons : waterhemp (chanvre d’eau) et le nom le plus usuel, un peu déconcertant pour sa seconde partie (voir ci-dessous), hemp agrimony, soit aigremoine chanvre. On le retrouve aussi dans l’épithète latin cannabinum. Cette étiquette « cannabine » n’a rien à voir avec un quelconque usage stupéfiant ou hallucinogène, même si cette plante possède un solide arsenal chimique (voir ci-dessous), mais renvoie à la forme des feuilles qui, effectivement, se rapproche un peu de celles du chanvre. À noter qu’au moins une autre astéracée porte aussi ce surnom de chanvre d’eau : le bident tripartite aux feuilles peut-être encore plus ressemblantes avec celles du chanvre. Extrait de Eupatoire chanvrine : out of America (Zoom nature)
Une chanvreuse, un chanvreur sont des ouvriers qui travaillent le chanvre.
Une chanvrière, un chanvrier préparent le chanvre. L'adjectif chanvrière, chanvrier est relatif à l'industrie du chanvre. Une chanvrière est une terre où on cultive le chanvre.
Une chanvrière ou un chanvrin, une chanvrine est une eupatoire, une plante.
Les chaoboridés sont une famille d'insectes diptères nématocères orthorrhaphes culicomorphes culicoïdes, appelés usuellement « corèthres ».
Un chaos est un espace immense indifférencié préexistant à toutes choses ; un amas d'objets confus et désordonné ; ce qui est ou semble inorganisé, désordonné, confus, parfois incohérent ou obscur ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin classique chaos, lui-même emprunté au grec χ α ́ ο ς.
L'adjectif chaotier, chaotière, a signifié qui présente l'aspect d'un chaos.
L'adjectif chaotique qualifie ce qui est à l'état d'amalgame inorganisé et indifférencié ; ce qui est ou semble confus, désordonné, sans harmonie ni équilibre. L'adverbe chaotiquement signifie de manière chaotique, confuse, incohérente.
Un chaotisme est une confusion, une incohérence donnant l'illusion d'un système.
En Afrique du Nord et dans le Moyen-Orient, un chaouch est un huissier ; un appariteur ; un serviteur. Ce nom est emprunté au turc čāuš, čāvuš « huissier, appariteur », dérivé de la racine čaw, čau « crier, appeler à haute voix » d'où čāvuš, čāuš, proprement « héraut, celui qui annonce un ordre princier ».
L'adjectif chaoui, chaouie ou chaouia, est relatif au massif des Aurès, en Algérie, où vivent les Chaouies ou Chaouias et les Chaouis. Le chaoui est une variété de berbère ; une musique traditionnelle.
Un chaource est un fromage. Chaource est une commune en France.
Familièrement, un chapardage est l'action de chaparder ; le résultat de cette action, un petit vol, un larcin. Le verbe chaparder dont l'origine est inconnue, signifie commettre de petits vols ; dérober des objets. Une chaparderie est l'action, l'art de chaparder ; le résultat de cette action, un petit vol, un larcin. Une chapardeuse, un chapardeur sont ceux qui chapardent. Une chapardise est l'action de chaparder.
Un chaparral ou chaparal est un fourré à base d'arbustes et d'arbrisseaux xérophiles à feuilles persistantes. Ce nom est emprunté à l'espagnol chaparral, dérivé de chaparro « plantation de chênes », également « espèce d'arbuste d'Amérique Centrale », probablement d'origine préromane.
Une chape est une cape ; un long manteau de cérémonie agrafé par devant et que revêtent des ecclésiastiques ; un couvercle bombé permettant de maintenir les plats au chaud ; un châssis intermédiaire employé pour le moulage des pièces hautes ; un petit cône placé au milieu d'une aiguille aimantée ; toute monture métallique portant l'axe d'une poulie, d'un galet, d'une pièce pivotante ; la garniture de l'extrémité supérieure du fourreau d'une épée ; l'épaisseur de gomme qui constitue la bande de roulement d'un pneumatique ; une couche superficielle et imperméable à base de ciment, d'asphalte, destinée à empêcher les infiltrations d'eau ; une pièce honorable de l'écu, constituée par deux triangles. Ce nom vient du bas latin cappa « capuchon », par extension « manteau à capuchon », en particulier « vêtement de moine » notamment « vêtement de cérémonie des prêtres, des moines », à comparer avec cape et chapelle.
Une chape de plomb était l'instrument de torture consistant dans un manteau de plomb ; c'est un fardeau moral lourd à supporter.
Une chape de la vigne est un autre nom de la pyrale de la vigne, Sparganothis (Tortrix) pilleriana appelée aussi « phalène de la vigne », et sa chenille « ver à tête noire », « conque », ou encore « ver de l'été », et qui appartient à la famille des tortricidés.
On a lu aussi une chappe pour le terme de pêche, de technologie et de blason.
L'adjectif chapé, chapée, qualifie quelqu'un qui est revêtu d'une chape et plus spécialement de la chape ecclésiastique. Un écu chapé s'ouvre en chape du milieu du chef jusqu'au milieu du pavillon.
Le nom (un) chaperon est un diminutif de chape (voir ci-dessous).
Le verbe échapper (se libérer, se dégager, manquer), s'échapper (s'enfuir, sortir, disparaitre) vient du latin vulgaire excappare, dérivé du bas latin cappa « sorte de coiffure ; manteau, chape, froc », proprement « quitter la chape, jeter le froc aux orties » ou « sortir de la chape en la laissant aux mains du poursuivant ».
Un chapeau est une coiffure d'homme ou de femme de matières et de formes variées ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du bas latin cappellus (dérivé de cappa, voir : chape) attesté au sens de « coiffe ».
En baver des ronds de chapeau, en baver des ronds de citron, c'est exprimer son étonnement.
Faire porter le chapeau à quelqu'un, c'est le rendre responsable.
Porter le chapeau, c'est être rendu responsable.
Tirer son chapeau, c'est exprimer son admiration.
Chapeau bas ! chapeau ! (pour exprimer l'admiration)
Travailler du chapeau, c'est ne pas avoir toute sa raison.
Le pays sans chapeau est l’au-delà, ce rivage mystérieux où l’on arrive la tête nue puisqu’il n’est pas d’usage d’être enterré avec son chapeau.
Un chapeau ou une armature en chapeau sont une armature supérieure placée dans les zones d'appui d'une poutre ou d'une dalle en béton armé. En anglais : top bar. JORF du 22/07/2007.
En Belgique, un chapeau est un dédommagement payé au locataire précédent d’une exploitation agricole ; un chapeau boule est un chapeau melon, un chapeau buse est un chapeau haut de forme ; un chapeau-de-curé est une partie des côtes du bœuf ; le morceau du haut de la cuisse du bœuf, en forme de triangle (on dit aussi chapeau-d’évêque) ; un bonbon conique à pâte rouge (on dit aussi un chapeau-de-prêtre, un cuberdon) ; un élément mobile de signalisation routière, de forme conique, de couleur rouge et blanc, qui indique des travaux ; une sorte de voie de garage, aux chemins de fer.
Un chapeautage est l'action de chapeauter, d'exercer un contrôle.
L'adjectif chapeauté, chapeautée, qualifie quelqu'un qui est coiffé d'un chapeau ou contrôlé, supervisé. Le verbe chapeauter signifie coiffer d'un chapeau ; couvrir ou contrôler quelqu'un ou quelque chose ; faire une introduction à un article.
Le mot chapeau vient d’un terme du latin populaire cappellus qui est un diminutif de cappa. Cappa, qui désignait un manteau à capuchon, a donné chape, et cappellus a dû désigner le capuchon, devenu indépendant. En ancien français chapeau se dit aussi d’une couronne de fleurs. C’est ce qui explique l’évolution de sens de son diminutif chapelet, qui doit son sens moderne à la couronne de roses (ou rosaire) dont on ornait les statues de la Vierge. Le chapeau au 18ème siècle était rond et simple pour les bourgeois et les paysans. Les nobles le portaient relevé et chargé de plumes, plus tard retroussé en cornes. En savoir plus : Georges Gougenheim.
1. Une chape-chute ou chapechute était une bonne aubaine due soit à la négligence, soit au malheur d'autrui. Chercher chape-chute, c'était chercher l'occasion de profiter de la négligence ou du malheur de quelqu'un.
Dans chape-chute, chute n’est pas un nom, c’est un ancien féminin du participe passé de choir. Quant à chape, c’est un vieux mot qui signifiait « manteau ». Une chape-chute, c’est donc un manteau tombé… que l’on peut s’approprier, et, par suite, une bonne aubaine. L’expression est restée dans la langue grâce au vers de La Fontaine : Messer loup attendait chape-chute à la porte. En savoir plus : Georges Gougenheim.
2. Par confusion avec chuchoter, le verbe chape-chuter ou chapechuter signifiait faire un léger bruit ou chuchoter, parler à voix basse.
Un chapelain est un bénéficier titulaire d'une chapelle ; un prêtre desservant une chapelle autonome. Ce nom est dérivé de chapelle.
Chapeler une faux signifie la battre avec un marteau spécial pour l'aiguiser. Chapeler quelque chose, c'est réduire en miettes la croute du pain, en la battant ou en la râpant, pour en faire de la chapelure ; recouvrir de chapelure. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que chapeler ou chapler quelque chose, c'est le couper en morceaux, le hacher. Ce verbe vient du bas latin cappulare (attesté sous la forme capulare « découper (un mets, une nourriture) » au 6ème siècle), dérivé du bas latin cappare, lui-même probablement dérivé du radical du latin vulgaire cappo (capo) « chapon ». Voir aussi : chaple, chapler (ci-dessous).
je chapèle ou chapelle, tu chapèles ou chapelles, il chapèle ou chapelle, nous chapelons, vous chapelez, ils chapèlent ou chapellent ;
je chapelais ; je chapelai ; je chapèlerai ou chapellerai ; je chapèlerais ou chapellerais ;
j'ai chapelé ; j'avais chapelé ; j'eus chapelé ; j'aurai chapelé ; j'aurais chapelé ;
que je chapèle ou chapelle, que tu chapèles ou chapelles, qu'il chapèle ou chapelle, que nous chapelions, que vous chapeliez, qu'ils chapèlent ou chapellent ;
que je chapelasse, qu'il chapelât, que nous chapelassions ; que j'aie chapelé ; que j'eusse chapelé ;
chapèle ou chapelle, chapelons, chapelez ; aie chapelé, ayons chapelé, ayez chapelé ;
(en) chapelant.
Un chapelet est une couronne, un chapeau de fleurs ; un objet de dévotion ; une série, une suite d'éléments semblables : CNRTL. Ce nom est un diminutif de l'ancien français chapel (chapeau). L'évolution de sens vient d'une analogie entre la couronne de roses dont on ornait la tête de la Vierge et le collier de grains enfilés constituant une sorte de couronne, chaque grain étant comparé à une fleur.
Une chapelière, un chapelier font ou vendent des chapeaux. Ce nom est dérivé de l'ancien français chapel (chapeau). Une (malle) chapelière est une malle à compartiments pour les chapeaux, les robes.
1. Une chapelle est un lieu consacré dans lequel on conservait les reliques des saints ou les trésors des églises ; une petite église secondaire dépendant d'une paroisse ; autres sens : CNRTL. Chez les hémiptères cicadoïdes, une chapelle est le nom usuel d'une vaste poche d'air occupant la majeure partie de l'abdomen dont la fonction est d'amplifier le chant produit par le mâle. En Belgique, faire toutes les chapelles signifie aller boire d’un café à l’autre.
Une chapellenie est la dignité, le bénéfice d'un chapelain qui était un bénéficier titulaire d'une chapelle puis un prêtre desservant une chapelle autonome.
Saint Martin était le grand saint de l’époque mérovingienne et son manteau, sa chape (du latin tardif cappa, manteau à capuchon) était conservée par les rois francs à Tours, dans une châsse placée au-dessous de l’oratoire royal. Le mot cappella, diminutif de cappa (qui a évolué ensuite en chapelle), passa à l’oratoire royal lui-même, puis s’étendit aux oratoires que les seigneurs francs avaient fait édifier sur leurs domaines. D’une façon générale, il se substitua à oratorium, qui ne se retrouve plus, sous une forme populaire, que dans quelques noms de lieux (Ozoir, Oradour). Le diminutif masculin de cappa, cappellus, est resté en dehors de cette évolution et est devenu chapel, puis chapeau. En savoir plus : Georges Gougenheim.
2. Faire chapelle, c'est pour un navire à voiles, quand ses voiles sont masquées par suite d'une erreur du barreur ou d'une saute de vent ; cela s'est dit aussi pour une femme qui relève ses jupes devant le feu pour se chauffer. Cette expression est plus probablement une extension de sens de chapelle (1) en raison de la forme voutée que présentent les voiles sous l'action du vent, qu'une interprétation plaisante de faire capot.
La chapellerie est l'industrie et le commerce des chapeaux ; l'ensemble des articles que vendent les chapeliers. Une chapellerie est un magasin où l'on vend des chapeaux.
Une chapelure est de la croute ou de la mie de pain séchées, émiettées ou râpées. Voir : chapeler.
Un chaperon est une coiffure à bourrelet terminée par une queue que portaient les hommes et les femmes du Moyen Âge ; une bande d'étoffe que les femmes du peuple portaient sur la tête ; celui ou celle à qui est confiée la surveillance d'une jeune fille ou d'une jeune femme ; autres sens : CNRTL. Chez les insectes, un chaperon est la partie de la tête située en dessous du front et comprenant plus ou moins les joues et l'épistome. Ce nom est un diminutif de chape.
Une chaperonine est une protéine de la famille des protéines chaperon, formant un complexe macromoléculaire en cylindre creux à l’intérieur duquel des chaînes polypeptidiques naissantes et des protéines mal repliées acquièrent une conformation fonctionnelle. En anglais : chaperonin ; CPN. Voir aussi : protéine chaperon. JORF du 16/09/2014.
Un chaperonnage est un accompagnement en qualité de chaperon.
Les diagonales d'un écu chaperonné partent du milieu des flancs et non de la pointe de l'écu. La tête d'un faucon ou d'un épervier chaperonnés est couverte d'un chaperon d'émail différent.
Le verbe chaperonner signifie couvrir d'un chaperon ; accompagner quelqu'un en qualité de chaperon ; guider.
Un chapier est celui qui porte la chape ; un meuble.
Un chapiteau est un ensemble de divers ornements architecturaux formant un couronnement ; une tente abritant les artistes et les spectateurs d'un cirque ambulant ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin capitellum, diminutif de caput « tête », employé comme terme d'architecture en bas latin.
Un chapitre (1) est chacune des parties suivant lesquelles se divise un livre, un code, un traité. Ce nom vient du latin classique capitulum diminutif de caput littéralement « petite tête », en particulier en bas latin « partie d'un écrit ». Un chapitre budgétaire est une unité élémentaire de spécialisation des crédits, groupant ceux-ci selon leur nature ou leur destination.
Une maison chapitrale, une réunion chapitrale se rapportent à un chapitre de chanoines ou de religieux. [il est chapitral, elles sont chapitrales, ils sont chapitraux]. Un chapitre (2) est une assemblée religieuse ; une assemblée quelconque au cours de laquelle on délibère. Ce nom est emprunté au latin médiéval capitulum « réunion de chanoines au début de laquelle on lisait un chapitre de la règle », puis « salle capitulaire ». Avoir droit au chapitre, avoir voix au chapitre signifient avoir autorité pour se faire entendre, pour peser sur une décision. Le verbe chapitrer signifie réprimander en plein chapitre ; adresser des remontrances à quelqu'un ; faire la leçon à quelqu'un, lui donner des conseils de conduite dans la vie.
Une chapka est un bonnet de fourrure muni de rabats destinés à protéger du froid. Ce nom vient du russe chapka. Mot ressemblant : chapska (ci-dessous).
L'adjectif chaplinesque a qualifié ce qui est du cinéaste Charlie Chaplin ; ce qui a rapport ou est relatif à lui, à sa création ; ce qui relève du comique propre à ce cinéaste ; ce qui se rapporte à la gestuelle, aux mimiques, à la manière d'être du personnage de Charlot créé par Charlie Chaplin. Ce mot est dérivé du nom du cinéaste et acteur britannique Charles Spencer Chaplin (1889-1977) dit Charlie Chaplin ou Charlot.
Faire un chaple signifiait faire un malheur, un massacre ; tout casser ; semer la pagaille, mettre le désordre. Une enchaple est le fil de la faux, donner l’enchaple signifiait aiguiser. Chapeler ou chapler une faux, c'était la battre avec un marteau spécial pour l’aiguiser, chapler ou chapeler signifient couper en morceaux, hacher. Enchapler, c'était battre la faux. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un chaplis était un bruit, un tumulte, un remue-ménage. Un chaplis de branches était le bruit que fait l'abattage de branches ; un abattis, un amas confus de branches d'arbre. Ce nom est dérivé de l'ancien français chapler « tailler en pièces, frapper » (voir : chapeler, chapelure).
1. Un chapon est un jeune coq châtré, engraissé spécialement pour la consommation ; une jeune pousse de vigne qui ne produit pas encore de raisin ; une aillade, un crouton de pain frotté d’ail que l’on met dans une salade ou à l’intérieur d’un poulet à rôtir, voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Le vol du chapon était un préciput donné à l'ainé des familles nobles selon certaines coutumes. Ce nom vient du bas latin cappō « chapon », variante du latin capō, capōnis.
Un chaponnage est l'action de chaponner. Un chaponneau est un jeune chapon. Le verbe chaponner signifie castrer un jeune coq pour l'engraisser ; castrer un animal ; faire l'ablation des ovaires d'une poule afin de l'empêcher de pondre. Une chaponneuse, un chaponneur châtrent les jeunes coqs. Une chaponnière ou chaponnerie sont un lieu où l'on engraisse les chapons.
2. un chapon : un poisson (Scorpaena scrofa et elongata) à grosse tête hérissée d’épines, proche de la rascasse. Ce nom est probablement adapté du provençal capou(n), par analogie de chapon "jeune coq châtré qu’on engraisse pour la table", en raison de la qualité de sa chair. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un chapparal est un biome sclérophylle constitué d’arbustes au feuillage sempervirent de type méditerranéen propre à la Californie ; une formation végétale dégradée, résultant de l’incendie des boisements climaciques, qui croît sous un climat marqué par des périodes hivernales relativement pluvieuses et une sécheresse estivale prolongée.
Une chappe : voir chape (ci-dessus). La graphie avec pp est admise pour le terme de pêche, de technologie et de blason.
une, un chapska ou czapska, shapska : une coiffure militaire empruntée aux Polonais, portée en France par les lanciers du Premier et du Second Empire. Ce nom est emprunté au polonais czapka « coiffure nationale polonaise » à l'occasion du recrutement d'unités de cavalerie en Pologne, sous l'Empire, avec -s- d'origine obscure, peut-être dû au diminutif polonais czapeczka « petite casquette », emprunté du moyen français schapka « coiffure ducale russe » au russe chapka lui-même probablement issu de l'ancien français chapel (voir : chapeau) par un cheminement mal établi.
Une chaptalisation est un ajout de sucre dans le jus de raisin lorsque celui-ci n’en est pas assez chargé, en savoir plus : Géoconfluences. Le verbe chaptaliser signifie ajouter du sucre à du mout en fermentation, pour augmenter le degré d'alcool du vin à obtenir. Ce verbe est dérivé du nom du chimiste et agronome Jean-Antoine Chaptal (1756-1832).
Un chapus ou chaput, chappu, charpi sont un billot de bois sur lequel on équarrit les ardoises et, dans certaines régions, les douves des tonneaux. Les verbes chapuser ou chapuiser signifient fendre du bois en petits morceaux ; tailler du bois grossièrement et maladroitement ; fabriquer avec du bois des objets mobiliers ou de décoration ; autres sens : Dictionnaire des régionalismes de France. Le verbe chapuser vient du bas latin cappūtiare « tailler », dérivé de cappare (chapeler) au moyen du suffixe -ūtiare, d'après minūtiare (menuiser).
chaque matin, chaque personne, chaque ville : toute personne faisant partie du groupe ; toute chose faisant partie de l'ensemble ; chacun, chacune.
Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'à l'oral, chaque est aussi utilisé pour chacun.
Le mot chaque est un dérivé régressif de chascun (chacun) par analogie avec quelque / quelqu'un. Le mot chacun vient du latin vulgaire cascúnum, croisement de quisque(unus), littéralement « chaque un » et de catúnum ([unum] cata unum) littéralement « un à un », du bas latin cata à valeur distributive, emprunté au grec κ α τ α ́ exprimant une notion de temps, avec idée de distribution : κ α τ ε ̓ ν ι α υ τ ο ́ υ « chaque année ».
1. Dans l'Antiquité, un char était une voiture à deux roues, ouverte à l'arrière, fermée sur le devant, tirée par des chevaux. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que ce nom a désigné une voiture rurale à caisse fixe, à deux ou, plus souvent, à quatre roues, à traction animale, destinée au transport de lourdes charges. Un char une voiture décorée pour des fêtes ou les cortèges de carnaval. Un char est aussi un engin de guerre motorisé et blindé, monté sur chenilles et doté d'un armement. Ce nom vient du latin classique carrus « chariot, fourgon ». Voir aussi : charrette, charrier, charriot ou chariot, charroi, charron, charrue,...
Un char à cerf-volant ou char aérotracté est un char tracté par une voile conçue sur le modèle du cerf-volant et directement reliée au pilote ; par extension, c'est la pratique sportive consistant à utiliser ce type de véhicule. En anglais : kite-buggy ; kite-buggying. JORF du 19/12/2010.
Au Québec, un char est un wagon, une voiture de train ; son contenu ; une grande quantité ; une voiture automobile. Un char-buffet, char-réfectoire, char-restaurant est une voiture-restaurant dans un train. Les chars sont l’ensemble des wagons tirés par une locomotive ; le train, considéré comme moyen ou comme service de transport. Un char électrique est un tramway. Un char allégorique est un véhicule à traction ou motorisé, décoré, construit spécialement pour faire partie d’un défilé organisé à l’occasion d’un carnaval, d’une fête populaire. Ce nom vient de l’anglais américain car, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Le mot char avait précédé voiture comme désignation concrète d’un véhicule à roues. C’est un mot latin (carrus), mais les Romains l’avaient emprunté aux Gaulois avec d’autres noms de voitures. Les Gaulois étaient d’habiles charrons et, de plus, les chariots jouaient un rôle important dans leurs déplacements. César, au début de son récit de la guerre des Gaules, montre les Helvètes rassemblant le plus grand nombre possible de chariots avant d’entreprendre leur migration. En dehors de quelques emplois spécialisés (dans la langue de l’agriculture ou la langue militaire), char est surtout aujourd’hui un terme historique (les chars de guerre ou de course, de l’antiquité) ou un mot poétique. Chariot, également, n’a que des emplois limités. Par contre, charrette désigne encore communément une voiture à deux roues. En savoir plus : Georges Gougenheim.
2. En argot, un char ou charr, charre est une blague, un bluff ou une infidélité. Faire un char à quelqu'un, c'est lui faire une blague. Arrête ton char ! Arrête de raconter n'importe quoi ! Ce nom est une apocope de charriage au sens argotique (charrier quelqu'un).
Un chara est une plante aquatique. Les characées sont une famille de végétaux voisins des algues et croissant en eau douce. Le latin botanique chara est peut-être emprunté au latin chara « sorte de racine comestible ».
Un charabia était une manière péjorative de désigner le patois auvergnat ainsi que celui qui le parlait ; c'est un langage parlé ou écrit qui est ou semble incompréhensible ; un langage très spécialisé et, de ce fait, difficilement accessible. On a lu aussi charabias ou charabiat. Ce nom est emprunté au provençal charabiat, sans doute une altération de l’espagnol algarabia, « la langue arabe », d’où « galimatias ». On a lu les verbes charabiaïser ou charabiater signifiant utiliser un langage parlé ou écrit qui est ou qui semble incompréhensible, et charabier, parler le patois avergnat.
une characée : voir chara (ci-dessus).
Les characidés sont une famille de poissons. Les characiformes sont des poissons d'eau douce d'Afrique et d'Amérique latine. Un characin est un poisson. Characiphysi est un taxon de poissons.
Voir sur Fishipedia : un characin caméléon (Ammocryptocharax elegans), un characin pic (Boulengerella maculata), un characin à longues nageoires (Bryconalestes longipinnis), un characin à queue rose (Chalceus macrolepidotus), un characin arroseur (Copella arnoldi), un characin brochet (Ctenolucius beani), un characin nain orange (Ladigesia roloffi), un characin mangeur d'écailles (Roeboides descalvadensis).
Une charade est un divertissement qui consiste à faire deviner un mot d'après la définition d'un homophone de chacune de ses syllabes ; une chose difficile à comprendre, une énigme. Ce nom est probablement emprunté au provençal charrado « causerie, conversation », dérivé de charrá « causer, faire la conversation ; babiller, jaser » d'origine onomatopéique et apparenté à l'italien ciarlare « jaser » (à comparer avec charlatan). Une charadière, un charadier composent ou cherchent à résoudre des charades.
L'ordre des (oiseaux) charadriiformes (les oiseaux aquatiques) comprend les familles des alcidés (guillemots, pingouins et alliés), burhinidés (oedicnèmes), charadriidés (vanneaux, pluviers et gravelots), chionidés (chionis), dromadidés (drome), glaréolidés (courvites et glaréoles), hæmatopodidés (huitriers), ibidorhynchidés (bec-d'ibis), jacanidés (jacanas), laridés (goélands, mouettes, sternes et alliés), pédionomidés (pédionome), pluvianellidés (pluvianelle), pluvianidés (pluvian), récurvirostridés (avocettes et échasses), rostratulidés (rhynchées), scolopacidés (chevaliers, bécasseaux et alliés), stercorariidés (labbes), thinocoridés (attagis), turnicidés (turnix). Ces noms sont dérivés du latin savant charadrius « pluvier ».
Un charançon est un insecte coléoptère à tête prolongée en bec, nuisible aux graines ; en orfèvrerie, c'est un poinçon où se trouve gravé un charançon. L'étymon préférable semble être le gaulois karantionos dérivé du radical ker- kar- désignant le cerf. Un blé charançonné est attaqué par les charançons.
Dans la galaxie des coléoptères, la super-famille des charançons (1) regroupe au moins 62 000 espèces connues avec un nombre réel estimé qui se monterait à … 220 000 espèces : c’est la plus grande famille du règne animal ! Autant dire que la diversité règne en maitre au sein d’un groupe aussi vaste tant au niveau des formes que des modes de vie. Tous phytophages (mangeurs de plantes), ils peuvent, selon les espèces, s’attaquer à toutes les parties des plantes : racines, écorce, bois, tiges, brindilles, bourgeons, feuilles, fleurs, fruits, pollen, graines y compris les parties mortes ou en décomposition. On divise cette super-famille en sept grandes lignées ou familles qui correspondent en gros chacune à un grand type de mode de vie. Extrait de Des rouleurs de cigare (Zoom nature).
En France, il existe au moins quatre espèces de balanins des glands des chênes, relativement proches entre elles, et qui cohabitent souvent sur les mêmes chênes. Nous allons ici découvrir le cycle de vie de ces charmants charançons et nous intéresser aux modalités de leur cohabitation entre espèces et avec d’autres consommateurs des glands des chênes. Extrait de Des charançons amateurs de glands : les balanins des chênes (Zoom nature).
L’apion de la rose trémière est un charançon inféodé à cette plante cultivée comme ornementale. En quelques décennies, il s’est propagé dans toute la France et fait désormais partie de la biodiversité ordinaire que l’on peut observer très facilement dans les jardins sur les roses trémières (voir la chronique sur cette plante). Extrait de Sélection sexuelle et effet Pinocchio (Zoom nature). Voir aussi : La vie en rose (trémière) d’un charançon (Zoom nature).
Un charango est un luth.
Un charax est un poisson.
Voir sur Fishipedia : un characin caméléon (Ammocryptocharax elegans), un tétra bleu (Tyttocharax cochui), Aphyocharax anisitsi, Aphyocharax nattereri, Aphyocharax rathbuni, Cyphocharax multilineatus,Trochilocharax ornatus, Tyttocharax madeirae (Characidae), Heterocharax macrolepis (Acestrorhynchidae), un tétra colibri bleu azur (Tyttocharax tambopatensis).
Un charaxe est un genre d'insectes lépidoptères nymphalidés, le type de la sous-famille des Charaxinae.
Un charbon (1) est un combustible de couleur noire riche en carbone, utilisé comme source de chaleur et d'énergie ; un produit essentiellement constitué de carbone, obtenu artificiellement et destiné à des usages divers ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin classique carbo « charbon de bois ; ce qui résulte de la combustion ; charbon destiné à l'usage graphique », en latin médiéval « charbon de terre ». Voir aussi : carbo-.
Un charbon de bois est un résidu de la combustion incomplète du bois à l'abri de l'air, dans les meules, ou un sous-produit de sa distillation, dans les fours ou les cornues.
Un biocharbon est un charbon qui est issu de la pyrolyse de biomasse. Le biocharbon est utilisé notamment comme combustible, comme amendement agricole et comme agent de purification des eaux. Le charbon actif et le charbon de bois sont des exemples de biocharbon. En anglais : biochar, bio charcoal, biocharcoal. JORF du 04/08/2022.
Un charbonnage est une fabrication de charbon de bois ; une exploitation d'un gisement de houille. Des charbonnages sont des mines de houille en exploitation. Voir : https://www.charbonnagesdefrance.fr/
L'adjectif charbonné, charbonnée, qualifie ce qui est de couleur noire ou marqué de noir ; ce qui se rapporte au charbon ; ce qui provient du charbon. Une charbonnée est une esquisse ou un croquis au charbon ; une viande grillée sur des charbons ardents.
Le verbe charbonner signifie réduire à l'état de charbon ; noircir avec du charbon ; maquiller excessivement de noir ou d'une autre couleur sombre ; dessiner, faire une esquisse avec un fusain ou un morceau de charbon ; se consumer sans flammes ; pour un navire, se ravitailler en charbon. Se charbonner, c'est se transformer en charbon.
Une charbonnerie est une fabrique de charbon de bois ; un dépôt ou un magasin de charbon ; une société politique secrète issue du carbonarisme italien.
Une charbonnette est un bois utilisé pour fabriquer le charbon de bois ; un bois de même calibre ; un petit rondin utilisé pour le chauffage, et notamment, naguère, pour le chauffage des fours à pain ; un bois de chauffage débité en rondins de petite section ; voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Une charbonnette ou charbonnille sont du menu charbon de bois utilisé pour les chauffe-pieds ou les potagers.
L'adjectif charbonneux (1), charbonneuse, qualifie ce qui est transformé en charbon ; ce qui est sali par le charbon ou la poussière de charbon ; ce qui rappelle la couleur du charbon.
L'adjectif charbonnier, charbonnière, signifie qui se rapporte au charbon. Pour une mésange charbonnière, voir Oiseaux.net. Une charbonnière, un charbonnier sont ceux qui fabriquent du charbon de bois ou qui travaillent dans une mine de charbon ou vendent du charbon au détail. Un charbonnier est un animal dont le poil ou le plumage présente des parties noires ; un carbonaro, un membre d'une société secrète. Une charbonnière est un endroit de la forêt où l'on fait le charbon de bois. En Belgique, un charbonnier ou une charbonnière sont un seau à charbon. On a lu des charbonnières pour des charbonnages.
Une charbonnure est la particularité de la robe du cheval dit charbonné qui a des taches noires plus ou moins régulières sur une robe alezane, grise ou rouanne ; la particularité des bovins avec les membres colorés
Le nom (une) escarboucle (une pierre précieuse ; une pièce héraldique) est une altération d'après boucle, de l'ancien français escarbocle, dérivé de carbocle, emprunté au latin classique carbunculus « petit charbon ; escarboucle ».
La pensée de Pierre de Jade : Et le bilan carbone des gens qui vont constamment au charbon, on en parle ?
Le charbon (2) est une toxiinfection des herbivores due à Bacillus anthracis, ou bactéridie charbonneuse, occasionnellement transmise à l’homme, caractérisée par l’apparition, après une incubation de 1 à 5 jours, au point d’inoculation, de la pustule maligne ou de l’œdème malin avec, secondairement, des signes généraux. Un charbon est un escarre noirâtre qui apparait chez le sujet atteint du charbon. Ce nom est emprunté au bas latin carbo au sens de « maladie ». L'adjectif charbonneux (2) , charbonneuse, signifie qui se rapporte à la maladie du charbon ; qui est attaqué(e) par le charbon. Une mouche charbonneuse transmet le charbon.
Une charbouille est une maladie du froment qui donne aux grains un aspect charbonneux. Ce nom est issu, par substitution du suffixe -ouille, de charbucle, lui-même issu, par croisement avec le franco-provençal bucler « bruler » du latin classique carbunculus « petit charbon » (d'où charboucle « escarboucle » régulièrement dérivé de l'ancien français). Le verbe charbouiller signifie gâter les grains de blé attaqués par la nielle.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi connue sous le nom de maladie de Charcot, est une maladie neurodégénérative grave qui se traduit par une paralysie progressive des muscles impliqués dans la motricité volontaire. Elle affecte également la phonation (la production de sons) et la déglutition. Il s’agit d’une maladie au pronostic sombre, dont l’issue est fatale après 3 à 5 ans d’évolution en moyenne. Le plus souvent, c’est l’atteinte des muscles respiratoires qui cause le décès des patients. La SLA est due à la mort progressive des motoneurones, les cellules nerveuses qui dirigent et contrôlent les muscles volontaires. Les deux types de motoneurones effecteurs de la motricité sont touchés : ceux dits centraux, localisés dans le cerveau, et ceux dits périphériques, situés dans le tronc cérébral et la moelle épinière. Ces derniers assurent le relais entre les motoneurones centraux et les muscles. Des travaux récents ont également montré que la spasticité, des raideurs musculaires douloureuses observées chez les patients atteints de SLA, est associée à la dégénérescence des neurones à sérotonine localisés dans le tronc cérébral. En savoir plus : Inserm.
Un charcutage est l'action de charcuter. Un charcutage électoral : un redécoupage des circonscriptions pour favoriser un parti politique.
Une charcutaille est de la viande de porc ; de la charcuterie de mauvaise qualité.
Le verbe charcuter signifie découper grossièrement de la chair crue ou de la viande cuite ; tailler malhabilement, inconsidérément, ou froidement dans les chairs vives de quelqu'un ; mettre en pièces, saccager quelque chose ; remanier un texte en le dénaturant. Se charcuter signifie se blesser maladroitement, cruellement.
La charcuterie est la préparation de la chair de porc pour le commerce ; le secteur de la fabrication et du commerce des produits alimentaires fabriqués à partir de porc. Une charcuterie est un produit alimentaire à base de chair de porc ou, par extension, de chair de veau, de gibier, etc. ; un local où se prépare, se vend ce genre de produit.
L'adjectif charcutier, charcutière, est relatif à la charcuterie. Une charcutière, un charcutier sont ceux qui font profession de préparer, de vendre de la charcuterie. On a parfois lu ce nom pour ceux qui charcutent, qui taillent dans les chairs vives de quelqu'un avec maladresse, brutalité. Ce mot est dérivé de chair cuite.
Des chardins sont des poissons de la famille des clupéidés.
Un chardon est une plante ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du bas latin cardo, cardonis, en latin impérial carduus. Voir aussi : chardonner, chardonneret, chardonnerette, chardonnette.
Le nom scientifique de Cardueae attribué à cette tribu s’est fait sur la base d’un des genres la composant : Carduus, les chardons au sens strict. Mais attention, ce nom ne reflète qu’une part de la diversité de la tribu pour deux raisons. D’abord, elle compte de nombreux genres non épineux comme les centaurées (sauf quelques espèces comme la centaurée chausse-trape… n’oubliez pas il y a toujours des exceptions), les xéranthèmes, la serratule des teinturiers … donc ne correspondant pas au terme de « chardon ». D’autre part, le nom français chardon désigne toutes sortes de plantes herbacées très épineuses si bien que de nombreux genres en dehors des Carduus portent aussi comme noms populaires celui de chardon : les cirses (Cirsium), le chardon-Marie (Silybum), les onopordes ou chardons aux ânes (Onopordon), le chardon laiteux (Galactites), les carlines ou chardons dorés (Carlina), … Il y a même des plantes non astéracées qui portent aussi ce nom comme le chardon Roland ou panicaut champêtre (Ombellifère) ou la cardère à foulons (Caprifoliacée). Extrait de Astéracées : la tribu des chardons et alliés 1 (Zoom nature).
Le chardon aux ânes ou onoporde ne peut pas laisser indifférent tant par sa stature plus qu’imposante pour une plante herbacée, que par sa vigueur et son aptitude à croitre en colonies très denses, que par sa floraison généreuse ou son rôle majeur comme refuge de biodiversité. Et pourtant, c’est une espèce très banale et même commune y compris dans des espaces d’agriculture intensive : autant de bonnes raisons de s’intéresser et de s’approcher de ce magnifique chardon … mais pas trop près non plus car il a des arguments pour se défendre et vous tenir à distance ! Extrait de Chardon aux ânes : un géant cotonneux (Zoom nature).
On appelle aussi parfois chardon d’âne le panicaut champêtre, un faux-chardon (famille des ombellifères et pas une astéracée de la tribu des carduuées) ; mais comme on lui connaît aussi le surnom de pique-à-l’âne ce serait plutôt pour signifier que les ânes ne le mangent pas, sauf au stade très jeune tant que les feuilles n’ont pas durci. Cette plante tend à envahir les prés secs surpâturés, favorisé alors comme refus de la part du bétail. Extrait de Voyage avec un âne au pays des mots (Zoom nature).
Parmi les « chardons » (terme informel qui regroupe diverses plantes au feuillage épineux de la famille des Astéracées mais correspondant en fait à des genres différents), le chardon-Marie se distingue très nettement par son feuillage original : une énorme rosette basale de feuilles amples, toutes plissées et ondulées, d’un vert vif brillant, armées d’épines redoutables blanc jaunâtre de 8mm de long et surtout marbrées et fortement veinées de blanc dessus ce qui donne un dessin très contrasté visible même de loin en passant en voiture ! Extrait de Le chardon-Marie, un drôle de zèbre ! (Zoom nature).
Autre méprise à dévoiler de suite : pour les botanistes, le chardon Roland est en fait un vrai faux-chardon car il n’appartient pas du tout à la tribu des carduuées dans la famille des astéracées : celle-ci réunit les vrais chardons au sens strict (Carduus) et les chardons apparentés au sens élargi comme les cirses (Cirsium), le chardon aux ânes (Onopordon) ou le chardon-Marie (Silybum). Il se classe dans une toute autre famille. Extrait de Le panicaut champêtre ou chardon Roland (Zoom nature).
Le nom (un) panicaut (une plante) vient d'un mot provençal, du latin panis calidus, littéralement « pain chaud [parce que les feuilles de cette plante deviennent piquantes et provoquent une sensation de brulure comme un pain chaud sortant du four] », réfection, par étymologie populaire, du latin panecardus, paniscardus, composé de panis « pain » et cardu(u)s « chardon », littéralement « pain chardon [les jeunes feuilles de cette plante étant appréciées en salade] », lui-même altération de cardopanus.
Un chardonnay est un cépage et un vin. On a lu aussi chardonay. Ce nom vient de celui de la commune de région viticole Chardonnay, en France.
Le verbe chardonner signifie carder, faire ressortir le poil d'une étoffe avec des chardons à foulons ou des chardons métalliques pour la rendre lisse et plus unie ; être orné de chardons peints ou sculptés. Échardonner un terrain, c'est en retirer les chardons, effectuer un échardonnage.
Un chardonneret est un petit oiseau chanteur de l’ordre des passereaux, à la tête rouge, aux ailes marquetées de jaune et de brun, qui se nourrit de la graine du chardon. Dans l'argot des faubourgs, par référence aux couleurs vives de l'ancien uniforme de la maréchaussée, ce nom désignait un gendarme.
Une chardonnerette : un chardon à foulon. Une chardonnette ou cardonnette sont une espèce d'artichaut sauvage.
Ces mots sont dérivés de chardon.
L'adjectif charentais, charentaise, est relatif à la Charente, une région en France, dont les habitants sont les Charentaises et les Charentais. Une charentaise est une pantoufle.
L'adjectif charentonnais, charentonnaise, est relatif à Charenton-le-Pont, une ville en France, dont les habitants sont les Charentonnaises et les Charentonnais.
Notre propos consiste à organiser une réflexion autour de la chronique de la vie d’un hôpital psychiatrique public, dont le renom a traversé les siècles et les imaginations, indissociablement liés à ce que tout un chacun peut véhiculer en lui de fantasmes et d’angoisses sur la folie et son traitement : Charenton. Extrait de Charenton ou la chronique de la vie d’un asile de la naissance de la psychiatrie à la sectorisation, par Adeline Fride.
On lisait une charentonnade pour un acte d'aliéné, et les adjectifs charentonesque ou charentonnesque pour ce qui est digne d'une folle ou d'un fou, d'une échappée, d'un échappé de Charenton.
Une charge est l'action, le fait de charger quelqu'un ou quelque chose ; ce qui charge quelqu'un ou quelque chose, ce qui pèse sur quelqu'un ou quelque chose ; en savoir plus : CNRTL.
Être en charge de [en anglais : to be in charge of] signifie être chargé de, être responsable de, avoir la charge de, avoir la responsabilité de, avoir mission de, être le ou la chef. On a lu prendre charge de [en anglais : to take charge of] signifiant prendre en charge, se charger de, s’occuper de (quelqu'un, quelque chose). Au Québec, à charge d'appel [en anglais : subject to appeal] signifie sous réserve du droit d'appel. OQLF.
Une charge creuse est une charge explosive présentant un évidement aménagé de façon à augmenter la puissance perforante. En anglais : shaped-charge cone. JORF du 18/04/2001.
Une charge d'alimentation est le produit de base introduit dans une installation pétrolière en vue de son traitement. En anglais : feedstock.Voir aussi : dessalage, matière première. JORF du 14/08/2015.
Une charge hydraulique est la quantité d'énergie d'un liquide. Ce terme ne doit pas être confondu avec « hauteur piézométrique ». En anglais : hydraulic head ; total head. Voir aussi : gradient hydraulique. JORF du 22/09/2000.
Une charge hydrique est l'ingestion d'une solution salée isotonique par un spationaute, quelques heures avant son retour au sol, destinée à ramener son volume sanguin à la valeur normale sur Terre. La charge hydrique permet d'éviter l'hypotension cérébrale lors du retour sur Terre. En anglais : fluid loading. Voir aussi : déconditionnement cardiovasculaire, transfert liquidien. JORF du 23/12/2007.
Une charge offerte est la charge maximale qu'un aéronef peut transporter sur une distance déterminée. En anglais : allowable load. Une charge sous élingue est toute charge suspendue sous le fuselage d'un hélicoptère. En anglais : underslung load. JORF du 22/09/2000.
Une charge utile est la masse pour le transport de laquelle a été spécialement conçu un véhicule (en anglais : payload. JORF du 22/09/2000) ; un élément ou un ensemble d'éléments que transporte un véhicule aérospatial ou spatial tel qu'un lanceur ou un satellite, et qui est destiné à remplir une mission déterminée (en anglais : payload. Voir aussi : capacité d'emport, lanceur rallumable, satellite fractionné. JORF du 22/09/2000) ; une partie d'un élément transmis, tel qu'un message électronique, un flux de données ou un programme d'installation, qui correspond au contenu à transmettre et non aux données d'acheminement (en anglais : payload. JORF du 01/01/2013). Une charge utile hébergée est la charge utile embarquée sur un satellite hôte, dont la mission est indépendante de celle de ce satellite hôte. La charge utile hébergée bénéficie de l’accès à l’orbite du satellite hôte qui lui fournit en outre les services nécessaires à son fonctionnement. En anglais : hosted payload. Voir aussi : capacité d'emport, charge utile, microsatellite, nanosatellite, picosatellite, satellite additionnel. JORF du 28/06/2017. On a lu aussi un bouche-trou.
L'adjectif chargé, chargée, signifie qui porte ou supporte une charge ; qui est recouverte ou recouvert abondamment de ... ; qui est occupé(e) par le travail ou les occupations (trop) nombreuses ; qui est garni(e) d'un objet en quantité déterminée en vue de sa mise en service. Une chargée, un chargé de famille, de cours, d'enseignement, d'affaires, d'étude, de mission, de recherches, ont cette responsabilité ou cette mission. On lit aussi une chargée de pays, un chargé de pays, en économie et gestion d'entreprise (en anglais : country manager. JORF du 26/03/2004).
Une chevauchée chargeante attaque violemment et brutalement. Une matière chargeante donne plus de poids ou de consistance à certaines matières.
Un chargement est l'action de mettre une charge sur un animal, un véhicule, un navire ; ce qui est chargé, l'ensemble des marchandises chargées, le poids des marchandises transportées ; l'action de garnir un appareil ou un instrument en vue de sa mise en service.
Un chargement est aussi l'opération qui consiste à remplir de propergol une enveloppe de propulseur à propergol solide ; par extension, le contenu de cette enveloppe (en anglais : load ; loading ; propellant loading. Voir aussi : bloc de propergol. JORF du 10/10/2009). Un chargement bicomposé est un chargement particulier d'un propulseur obtenu en coulant successivement dans son enveloppe, deux propergols de vitesses de combustion différentes. En anglais : bi-loading grain. JORF du 18/04/2001. Un chargement par coulée est le moulage d'un propergol solide dans l'enveloppe d'un propulseur (en anglais : casting. JORF du 22/09/2000).
Le verbe charger signifie mettre quelque chose ou quelqu'un sur ... ; peser sur ... ; mettre sous la charge d'un poids ; recouvrir abondamment ; remplir ; exagérer le caractère, les traits de quelqu'un ou de quelque chose ; déposer contre ..., accuser ; imposer une condition ou une obligation onéreuse ; se précipiter de tout son poids sur, s'abattre avec impétuosité, avec violence et brutalité sur. Se charger de ... signifie se garnir de ... ; prendre sur soi la responsabilité ou le soin de quelque chose ou de faire quelque chose. Se charger de quelqu'un, c'est s'occuper de son entretien, assurer sa subsistance. Ce verbevient du bas latin carricare « charger », dérivé de carrus (char). Les verbes décharger, recharger et surcharger sont dérivés de charger.
Au Québec, sous l’influence de l'anglais to charge, le verbe charger peut signifier facturer ou faire payer, demander un prix ; charger à un compte signifie porter à un compte, débiter un compte, facturer. OQLF .
je charge, tu charges, il charge, nous chargeons, vous chargez, ils chargent ;
je chargeais ; je chargeai ; je chargerai ; je chargerais ;
j'ai chargé ; j'avais chargé ; j'eus chargé ; j'aurai chargé ; j'aurais chargé ;
que je charge, que tu charges, qu'il charge, que nous chargions, que vous chargiez, qu'ils chargent ;
que je chargeasse, qu'il chargeât, que nous chargeassions ; que j'aie chargé ; que j'eusse chargé ;
charge, chargeons, chargez ; aie chargé, ayons chargé, ayez chargé ;
(en) chargeant.
je me charge, tu te charges, il se charge, nous nous chargeons, vous vous chargez, ils se chargent ;
je me chargeais ; je me chargeai ; je me chargerai ; je me chargerais ;
je me suis chargé(e) ; je m'étais chargé(e) ; je me fus chargé(e) ; je me serai chargé(e) ; je me serais chargé(e) ;
que je me charge, que tu te charges, qu'il se charge, que nous nous chargions, que vous vous chargiez, qu'ils se chargent ;
que je me chargeasse, qu'il se chargeât, que nous nous chargeassions ; que je me sois chargé(e) ; que je me fusse chargé(e) ;
charge-toi, chargeons-nous, chargez-vous ; sois chargé(e), soyons chargées, soyons chargés, soyez chargé(e)(es)(s) ;
(en) se chargeant.
Une chargeuse, un chargeur sont des ouvriers ; des spécialistes ; des négociants qui affrètent un navire. Un chargeur est un dispositif ou un appareil.
Une chargeuse est un engin automoteur équipé à l'avant d'un godet relevable et servant à soulever, à déplacer des matériaux (en anglais : loader). Une chargeuse-pelleteuse est un engin automoteur comportant à l'avant un équipement de chargeuse, et à l'arrière un équipement de pelle (en anglais : back-hoe loader ; back-hoe). JORF du 22/09/2000. On lit aussi une chargeuse à chenilles, une chargeuse à pneus.
Le verbe exonérer (dispenser d'une charge, d'une obligation, de droits fiscaux, d'une responsabilité ; ne pas tenir compte), s'exonérer : se décharger d'une charge, d'une obligation, d'une responsabilité, acquitter une dette) est emprunté au latin classique exonerare « décharger, dégager d'un fardeau ; libérer d'une charge (fiscale) ». D'où une exonération (une dispense, une exemption, une décharge).
Le mot onéraire (qui exerce effectivement une tâche, une fonction ; qui n'est pas honoraire) est emprunté au latin classique onerarius « de transport » dérivé de onus, oneris « charge, fardeau ».
Le mot onéreux (qui est pesant, incommode, pénible, difficile à supporter ; qui occasionne des dépenses élevées, des frais importants) est emprunté au latin d'époque impériale onerosus « pesant, lourd », dérivé de onus, oneris « charge, fardeau ». D'où : onéreusement (à titre onéreux), une onérosité (le caractère de ce qui est onéreux).
Une charia est une loi canonique de l'islam fondée sur le Coran et la Sunna et interprétée par les quatre écoles juridiques orthodoxes ; une loi islamique appliquée de manière stricte. Ce nom est emprunté à l'arabe sari ah « loi canonique de l'islam ». On a lu aussi une sharia.
Le verbe chariboter, charriboter a signifié exagérer, se moquer, charrier.
La forme de ce verbe et les sens de « se moquer de, railler » puis « exagérer » supposent un rapport avec charrier et bouter. Mais le lyonnais charibotter « travailler maladroitement » et les formes enchariboté « embarrassé » et charibotage « écriture embrouillée » ont suggéré un rapprochement avec encharboté « embarrassé, embrouillé, sans ordre » attesté depuis le 16ème siècle et rattaché à l'étymon d'escarbot.
Les charilaidés sont une famille d'insectes orthoptères caelifères acridoïdes (criquets).
Pourquoi chariot serait-il le seul mot de la famille de char écrit avec un seul r ? Voir les rectifications orthographiques de 1990 qui recommandent d'écrire charriot, charriottage, charrioter.
Un chariot est une voiture de transport ; un véhicule libre servant à des transports spéciaux ; un élément mobile encastré dans un mécanisme ; un caddie permettant à la clientèle des magasins en libre-service de transporter les articles achetés en anglais : caddie cart ; shopping trolley. JORF du 12/05/2000) ; un support mobile destiné à transporter le sac d'un joueur (en anglais : trolley. JORF du 22/09/2000) ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé de charrier.
L’apparition de véhicules à moteur devait amener un renouvellement du vocabulaire des transports. À vrai dire, quand, en 1771, l’ingénieur français Cugnot inventa une sorte de tracteur destiné aux pièces d’artillerie, on l’appela simplement chariot à vapeur. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un chariot cavalier est un portique automoteur qui enjambe les conteneurs pour les manutentionner par le haut et les ranger sur les aires de stockage des terminaux portuaires ou terrestres. En anglais : straddle carrier. Voir aussi : gerbeur. JORF du 25 juin 2024.
Un chariotage est l'usinage d'une pièce au moyen du chariot d'une machine-outil, d'un tour. Le verbe charioter signifie effectuer au tour une opération de chariotage.
On a lu aussi un carruque (dans l'Antiquité, un chariot luxueux à quatre roues, où l'on pouvait dormir).
Les charipinés sont une sous-famille d'insectes hyménoptères térébrants cynipoïdes figitidés.
"ch" se prononce [k].
L'adjectif charismatique qualifie ce qui est relatif aux charismes, ce qui est générateur de charismes ; quelqu'un qui est doté d'une autorité irrésistible paraissant procéder d'un don quasi surnaturel. Une, un charismatique sont des croyants possédant un ou plusieurs charismes. Un charismatisme est un ensemble de dons surnaturels que l'Esprit-Saint confère à chaque croyant.
Le charismatisme ou « mouvement charismatique, renouveau charismatique » est un phénomène religieux qui veut redonner vigueur, comme au temps des premiers chrétiens, aux charismes personnels, en savoir plus : Géoconfluences.
Un charisme est un don surnaturel extraordinaire octroyé à un croyant ou à un groupe de croyants, pour le bien commun de la communauté ; une autorité, une fascination irrésistible qu'exerce un homme sur un groupe humain ; un don, une inspiration qui pousse irrésistiblement à la création. Ce nom est emprunté au grec χ α ́ ρ ι σ μ α, -α τ ο ς « faveur, grâce accordée par Dieu ».
L'adjectif charitable signifie qui a de la charité ; qui pratique la charité envers son prochain ; qui a une attitude indulgente, compatissante ; qui est inspiré(e) par la charité envers le prochain ; qui a sa source dans la charité ; qui pousse à pratiquer la charité, la bonté. L'adverbe charitablement signifie en exerçant la charité ; d'une manière compatissante. Une charité est un principe de lien spirituel, moral qui pousse à aimer de manière désintéressée ; ce qui est fait par charité ; autres sens : CNRTL. Ce nom est une francisation du latin caritas, caritatis (signifiant d'abord « cherté ») « amour, tendresse » d'où le sens du latin chrétien qui traduisait le grec α ́ γ α π η, le sens concret de « don, aumône » étant attesté depuis le 3ème siècle et le sens précis de « repas de charité » depuis le 6ème siècle.
L'adjectif charivaresque a qualifié ce qui est satirique à la manière du journal Le Charivari. Un charivari (1) est un grand bruit, un tumulte réprobateur ; un bruit excessif et discordant. Ce nom est peut-être issu du latin caribaria qui traduit le grec κ α ρ η ϐ α ρ ι ́ α « lourdeur dans la tête ». L'adjectif charivarique a signifié qui tient du charivari ; qui fait penser au ton du journal Le Charivari. Le verbe charivariser a signifié faire un charivari à quelqu'un ; critiquer violemment quelqu'un ou quelque chose en les rendant ridicules ; faire un grand tapage. Une, un charivariste étaient ceux qui organisent un charivari, qui y participent ; ceux qui écrivent au Charivari, ou dans le style de ce journal.
Mais si beaucoup de mots perdent leur motivation, d'autres, en revanche, peuvent acquérir une force expressive qu'ils ne possédaient pas originairement. Ainsi, le grec karèbaria « lourdeur de tête, mal de tête » est devenu onomatopéique dans le français charivari, et le nom de Cicéron dans l'italien cicerone. En savoir plus : Sémantique et étymologie, par Stephen Ullmann, 1958 (Persee)
Un charivari (2) est un pantalon de cavalier garni de cuir dans l'entrejambe et de boutons sur les côtés. Ce nom est emprunté, probablement à la faveur des contacts entre troupes françaises et autrichiennes, à une langue d'Europe de l'Est où ce terme est lui-même emprunté à l'indien saravara « pantalon ».
Une charlatane, un charlatan étaient des marchands ambulants qui, après avoir débité un boniment, vendaient des drogues, arrachait des dents, etc., sur les places publiques et dans les foires ; ce sont des guérisseurs qui se vantent de connaitre des remèdes miraculeux ; des médecins incapables et sans scrupules ; des personnes habiles qui trompent sur leurs qualités réelles et exploitent la crédulité d'autrui pour s'enrichir ou s'imposer ; en Belgique, ce sont des vantards. L'adjectif charlatan, charlatane, qualifie quelqu'un qui utilise des procédés de charlatan. Ce nom est emprunté à l'italien ciarlatano « charlatan » issu du croisement de cerretano proprement « habitant de Cerreto » (village dont les habitants vendaient souvent des drogues dans les marchés, à comparer avec orviétan) d'où « crieur de marché », « charlatan », et de ciarlare « bavarder, jaser » d'origine onomatopéique. Les verbes charlataner ou charlataniser ont signifié essayer d'abuser quelqu'un par de belles paroles ; faire le métier de charlatan ; se conduire comme un charlatan. Une charlatanerie est un procédé, une attitude ou un propos de charlatan ; l'état de celui qui abuse de la crédulité publique.L'adjectif charlatanesque signifie qui se rapporte au charlatan ; qui est digne d'un charlatan. Un charlatanisme est l'art d'exploiter la crédulité d'autrui érigé en système ; un comportement de charlatan ; le caractère de ce qui est digne d'un charlatan.
Charlemagne ou Charles 1er le Grand était un empereur.
Faire charlemagne signifie se retirer du jeu après avoir gagné, sans offrir de revanche à ses partenaires.
Le mot carolin (1) (qui apparait à l'époque de Charlemagne) est dérivé du radical du latin Carolus « Charles » nom de divers souverains.
Le mot carolingien (qui appartient à la dynastie issue de Pépin le Bref ou à cette époque ; qui est caractéristique de cette époque ; qui y ressemble) est dérivé du latin médiéval Karolingi dérivé de Carolus, nom de l'empereur Charlemagne, sur le modèle de Merovingi (voir Mérovingien). On disait autrefois karolinge ou carlovingien.
Charles est un prénom.
Le nom (un) king-charles (un épagneul, un chien) est l'abréviation de l'anglais king Charles's spaniel « épagneul du roi Charles », ce chien étant à la mode sous les règnes des rois d'Angleterre Charles Ier et Charles II.
Un charleston : une danse très rapide d'origine américaine, du nom de la ville de Charleston aux États-Unis.
Le nom (un) charlot (1) (un courlis commun ou une alouette de mer) est probablement emprunté au provençal charlo(t) « courlis », dérivé du provençal charla « bavarder », lui-même dérivé du radical onomatopéique tšarl- exprimant un bruit de paroles, un babil.
Le surnom (un) charlot (2) (un bourreau) vient du prénom Charles porté par différents membres de la famille des Sanson qui se succédèrent dans la charge de bourreau à Paris.
Le nom (un) charlot (3) (un œil au beurre noir, un cocard) est peut-être à rattacher à la racine onomatopéique tšarl- (voir charlot 1).
Charlot est un personnage créé par Charlie Chaplin. Un charlot (4) est un individu peu sérieux ; un pitre.
Charlotte est un prénom. Le nom (une) charlotte (un large chapeau souple dont le bord est froncé de volants) vient de ce prénom.
Une charlotte est un entremets fait de marmelade de pommes ou de crème fouettée entourée de tranches de pain beurrées ou de biscuits. Ce nom vient aussi du prénom pour des raisons inconnues.
Charlotte est une ville des États-Unis.
Une charlottine est une barge, un échassier migrateur à queue noire. Ce nom est emprunté au provençal charloutino avec francisation de la forme d'après charlotte.
charmer.
un arbre.
1. L'adjectif charmant qualifie ce qui a du charme, ce qui plait extrêmement ; ce qui exerce un attrait puissant sur les sens, l'affectivité ou l'esprit ; celui qui est aimable, agréable ; ironiquement, celui qui est extravagant ou désagréable.
Un charmantage a désigné une manière charmante.
La charmante a désigné la gale.
Un charme (1) est une formule incantatoire ; la puissance magique ainsi produite ; un objet ou un breuvage qui produit cet effet magique ; un attrait puissant, une fascination qu'exerce sur nous une personne ou une chose ; la qualité qui produit cet attrait ou cette fascination ; une qualité de grâce, de beauté, de rêve, de noblesse qui a le pouvoir de plaire extrêmement ; le caractère particulier, agréable, poétique d'une atmosphère, d'un art, d'une occupation. Ce nom vient du latin classique carmen, carminis « formule magique, incantation ».
L'adjectif charmé qualifie celui qui est enchanté, pris par un charme ; celui qui est très heureux, est ravi.
Le verbe charmer signifie soumettre à un charme, à un pouvoir magique ; endormir, calmer, apaiser ; enchanter, émerveiller, plaire, séduire.
Une charmeuse, un charmeur sont ceux qui emploient des charmes, qui exercent un pouvoir magique ; celle, celui qui fascinent ; celle, celui qui séduisent, qui savent plaire. L'adjectif charmeur qualifie ce qui exerce un attrait puissant sur les sens, l'affectivité ou l'esprit. On a lu aussi charmeresse. Dans le langage populaire, les charmeuses ont désigné les moustaches.
Mais ce n’est pas le seul exemple de la puissance « magique » des mots. Grimoire et glamour sont liés, pour le sens, on l’a vu un peu plus haut, au nom charme. Ce dernier est issu du latin carmen, altération de can-men, dans lequel on reconnaît la racine can-, que l’on a dans canere, « chanter », verbe qui appartient d’abord à la langue magique et augurale comme le prouvent d’autres mots de la même famille, tels incantation, enchanter ou enchanteur. En savoir plus : Académie française. Voir aussi : Charmer les arbres, d’Orphée à Balzac.
Charme, dont charmer est dérivé, vient du latin carmen, qui, à l’époque classique, se disait d’un chant ou d’un poème, mais qui, à l’origine, désignait une formule magique. Cette idée d’action magique se trouve dans Polyeucte (I, 3), où Pauline dit : Mais je crains des chrétiens les complots et les charmes. Voiture dit encore, à propos de la mort du roi de Suède Gustave-Adolphe : Richelieu pouvait il charmer la balle qui l’a tué ? De l’idée d’action magique, on arrive, par un emploi figuré, à celle d’action mystérieuse : Voilà jusqu’à quel point vous charment leurs mensonges. (Corneille, Polyeucte, IV, 3.) Et enfin à celle, banale, d’intéresser, de plaire. Le sens primitif ne se retrouve plus que dans les charmeurs d’oiseaux ou de serpents qui, en vertu d’un pouvoir mystérieux, savent attirer et apprivoiser ces animaux. En savoir plus : Georges Gougenheim.
2. Un charme (2) est un arbre ; son bois ; en savoir plus : ONF. Ce nom vient du latin classique carpĭnus.
Une charmeraie (anciennement : une charmoie) est un lieu planté de charmes ; un bois où le charme domine.
Une charmille est un plant, une pépinière de petits charmes ; des charmes plantés et taillés pour former une allée, une haie, des palissades, des berceaux, des tonnelles de verdure ; un berceau de verdure ou de fleurs ; un arbre ou arbrisseau vivace, dont le bois est blanc, dur et à grain fin ; le bois de cet arbre ; voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le mot carpinicole (qui vit, qui croît sur le charme) est formé de carpi- du latin carpinus « charme » et -cole emprunté au latin -cola, lui-même issu du verbe colo, colis, colere.
Le nom (une) charpagne (un grand panier d'osier en forme de calotte ou de coquille destiné à recevoir les herbages, les légumes ou les fruits) est peut-être issu du latin carpinea « corbeille », de carpineus « fait de bois de charme », dérivé de carpinus « charme ».
La pensée de Pierre de Jade : Tomber sous le charme peut présenter l'avantage de ne pas passer pour un gland.
Le charmouthien est, en géologie, l'étage supérieur du lias dans le jurassique inférieur (l'étage charmouthien). La flore charmouthienne est caractéristique de cet étage, lui est relative. Ce mot est dérivé du nom de la ville de Grande-Bretagne Charmouth où cet étage est bien représenté, avec le suffixe -ien.
Un charnage est la période pendant laquelle la religion catholique permet de consommer de la chair, de la viande. Ce nom est dérivé de charn, ancienne forme de chair.
La bataille de Caresme et de Charnage est un court poème satirique, mettant en scène, à la cour du roi Louis, deux personnages de fantaisie, Caresme, qui évoque la vie austère et frugale, et Charnage, qui personnifie la vie aimable et l'abondance
La charnalité est la propriété de ce qui est charnel. Des charnalités étaient les choses de la chair, les relations sexuelles.
L'adjectif charnel, charnelle, signifie qui est de chair, qui appartient à la chair ; qui s'attache aux choses matérielles, relève de la condition terrestre, du monde matériel ; qui est sensuelle ou sensuel ; qui a trait aux relations sexuelles ; autres sens : CNRTL. Le charnel est ce qui a trait à la chair, à la nature humaine, à la condition terrestre ; la nature pécheresse de l'Homme ; ce qui relève des sens, de la sexualité. Ce mot vient du latin chrétien carnalis « de la chair, corporel, physique », dérivé de caro (voir chair) parallèlement à l'adjectif spiritalis dérivé de spiritus et attesté au sens de « spirituel, de l'esprit » depuis le latin chrétien, les deux adjectifs. traduisant le grec σ α ρ κ ι κ ο ́ ς « de la chair » et π ν ε υ μ α τ ι κ ο ́ ς « de l'esprit ». L'adverbe charnellement signifie au moyen du corps ; de façon humaine, terrestre, matérielle ; au moyen des sens, de la sexualité.
L'adjectif charneux, charneuse, qualifiait ce qui est essentiellement constitué de chair, de tissu musculaire.
Un charnier (1) était un local ou un récipient servant à conserver de la viande ; c'est un endroit où se trouvent de nombreux cadavres ; une galerie couverte entourant certains cimetières et servant autrefois d'ossuaire ; une galerie couverte entourant certaines églises et servant autrefois à déposer des ossements, puis à distribuer la communion aux grandes fêtes ; un endroit où sont enterrés ou simplement entassés à découvert, pêle-mêle, sans sépulture, de nombreux cadavres humains, parfois animaux. Ce nom vient du latin carnarium « endroit ou récipient où l'on conserve la viande ».
Au Québec, un charnier ou une charnière sont, dans un cimetière, une fosse commune aménagée en prévision de l’hiver, dans laquelle les morts étaient inhumés de façon permanente ou déposés temporairement en attendant que le dégel du sol permette leur inhumation dans une autre sépulture ; une construction élevée en forme de chapelle dans un cimetière, où les dépouilles sont déposées pendant l’hiver en attendant que l’état du sol permette leur inhumation habituelle. Ce sens de charnier, depuis 1800 environ, qui n’a pas été relevé ailleurs qu’au Canada, découle de charnier « lieu couvert, galerie où l’on dépose les ossements des morts », attesté en français depuis le 11ème siècle mais considéré comme vieilli depuis la fin du 17ème siècle. Le synonyme (une) charnière, une variante de charnier, attestée depuis 1846, n’a pas été relevée comme tel ailleurs qu’au Canada ; à comparer cependant avec carnière « lieu couvert, galerie où l’on dépose les ossements des morts », en ancien picard. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Le nom (un) charnier (2) (un échalas, un piquet, un pieu) est un terme du centre de la France probablement dérivé de charne, forme de charme, nom d'arbre (en latin carpinus), attestée en ancien français et dans les dialectes du Centre ; les troncs de jeunes charmes étaient peut-être utilisés pour faire des échalas.
Une charnière est un assemblage composé de deux pièces de métal ou d'une autre matière, enclavées l'une dans l'autre et jointes par une broche disposée sur un axe commun, autour duquel l'une au moins peut décrire un mouvement de rotation ; un point d'articulation, de jonction, de transition ; autres sens : CNRTL. Ce nom est probablement dérivé de l'ancien français charne attesté sous la forme carne au sens de « pivot, pilier », issu du latin classique cardo, cardinis « gond, point cardinal, pôle » « point essentiel, élément capital ».
L'adjectif charnu, charnue, qualifie ce qui est essentiellement composé de chair, de tissu musculaire ; ce qui présente, dans sa configuration extérieure, une certaine abondance de chair, des formes plus ou moins rebondies ; ce qui offre une contexture, une consistance analogues à celles de la substance animale. Ce mot vient du latin populaire carnutus, dérivé de caro (voir chair), à comparer avec l'ancien provençal carnut, l'italien carnuto et l'espagnol carnudo.
Une charnure était l'ensemble des chairs du corps humain.
Charnure est aujourd’hui considéré comme trop littéraire et trop rare pour figurer dans un dictionnaire d’usage courant comme le nôtre. On le trouvait cependant dans les huit premières éditions. La huitième édition, parue en 1935, le définissait ainsi : « La chair, les parties charnues, considérées selon les différentes qualités qu’elles peuvent avoir. Il ne se dit qu’en parlant des personnes. Charnure ferme. Charnure molle. » Ce nom, dérivé de l’ancien français carn / charn, « chair », pouvait aussi désigner l’aspect et la couleur de la peau. Michel de Marolles l’a employé dans sa traduction des Épîtres d’Horace : « Alors tu verras comme je serai en bon point avec un teint frais et la charnure délicate, quand tu voudras un peu rire d’un pourceau qui est au nombre de ceux d’Épicure. » Courrier des internautes de l'Académie française.
Un charognard est un oiseau de proie ou un animal se nourrissant de charognes ; un individu qui suscite une forte désapprobation par son mauvais caractère ou par la rapacité, la cruauté avec lesquelles il exploite la misère d'autrui. Une charogne est une chair morte en état de décomposition ; une viande avariée ; une bête morte, un cadavre en état de décomposition ; un individu qui se rend odieux par sa déchéance physique ou morale, ou par ses mauvais procédés. Ce nom est issu du latin vulgaire caronia probablement dérivé de caro, carnis « chair ».
Le verbe charogner a signifié se transformer en charogne, pourrir ; se comporter en charogne, user de mauvais procédés ; critiquer acerbement. Se charogner signifiait se critiquer l'un l'autre. Une charognerie était une manière d'être, le caractère d'une personne qui suscite un violent mépris par sa déchéance physique ou morale, ses mauvais procédés, etc. ; une action ignoble. L'adjectif charogneux, charogneuse, a un animal qui se nourrit de charogne, de chair morte plus ou moins décomposée ; ce qui contient en abondance ou est constitué de charogne, de bêtes mortes ; ce qui tient de la charogne, ce qui est infect.
L'adjectif charolais, charolaise ou charollais, charollaise, est relatif au Charolais ou Charollais, une région en France, dont les habitants sont les Charolaises ou Charollaises et les Charolais ou Charollais. On lit un (mouton) charolais, un (bœuf) charolais, une (vache) charolaise.
L'adjectif charollais, charollaise, est relatif à Charolles, une ville en France, dont les habitants sont les Charollaises et les Charollais.
Les charophytes ou characées sont une famille d'algues vertes.
Une charpagne est un grand panier d'osier en forme de calotte ou de coquille destiné à recevoir les herbages, les légumes ou les fruits. Ce nom est peut-être issu du latin carpinea « corbeille », de carpineus « fait de bois de charme », dérivé de carpinus « charme ».
Un charpentage est un travail de charpenterie ; une construction de la charpente d'un édifice ou d'un navire.
Une charpente est un assemblage de pièces de bois, de métal, de béton armé servant à constituer l'ossature d'une construction (une charpente à claire-voie, une charpente à plateforme) ; des éléments liés les uns aux autres qui composent la structure ; l'ensemble des parties osseuses qui servent de soutien au corps humain ; l'ensemble des branches principales d'un arbre ; un plan, les parties constitutives d'un ouvrage de l'esprit ; ce qui en constitue la structure. Ce nom est soit directement tiré de l'ancien français charpent « stature, corps », soit un déverbal de charpenter ; l'ancien français charpent est issu du latin carpentum « chariot à 2 roues », d'origine gauloise.
L'adjectif charpenté qualifie ce qui est pourvu d'une charpente ; ce qui est solidement constitué, est bien bâti ; bien façonné, est solidement structuré.
Le verbe charpenter signifie tailler, équarrir des pièces de bois afin de les mettre en état d'être assemblées dans une charpente ; construire en établissant un plan solide. Ce verbe est soit dérivé de l'ancien français charpent, soit issu du latin vulgaire carpentare dérivé de carpentum, soit plus probablement dérivé du radical de charpentier.
La charpenterie est la profession, l'art du charpentier. Une charpenterie est l'ensemble des charpentes mises en œuvre pour la construction d'un édifice, d'un navire, etc. ; un endroit d'un port où l'on dépose les bois de construction.
Une charpentière, un charpentier sont des artisans qui façonnent les bois, les assemblent et entreprennent des travaux de charpente ; des pêcheurs de baleine, qui dépècent l'animal afin de retirer le lard ; des auteurs habiles à établir le plan d'une œuvre littéraire, d'une pièce, d'un scénario, ou la composition d'un tableau. Une charpentière est la femelle de certains insectes hyménoptères qui percent le bois pour y déposer leurs œufs. Ce nom vient du latin carpentarius, dérivé de carpentum « relatif aux voitures », puis désignant le charron, et enfin en bas latin « charpentier ».
Une charpie, c'était des filaments obtenus à partir de vieux linge par effilage ou râpage et servant à faire des pansements. Ce nom viendrait plutôt du participe passé de charpir que du bas latin carpia. Mettre quelque chose en charpie signifie le déchirer en petits fragments. Une viande en charpie est une viande trop cuite au point de perdre toute consistance. Mettre quelqu'un en charpie signifie s'acharner sur lui au point de l'anéantir. S'en aller en charpie, c'est se délabrer, se dégrader.
Le verbe charpir signifiait étirer, effiler la laine, la toile ; mettre en menus morceaux, réduire en charpie. Ce verbe vient du bas latin carpire, issu par changement de conjugaison de carpere « cueillir, arracher ».
je charpis, tu charpis, il charpit, nous charpissons, vous charpissez, ils charpissent ;
je charpissais ; je charpis ; je charpirai ; je charpirais ;
j'ai charpi ; j'avais charpi ; j'eus charpi ; j'aurai charpi ; j'aurais charpi ;
que je charpisse, que tu charpisses, qu'il charpisse, que nous charpissions, que vous charpissiez, qu'ils charpissent ;
que je charpisse, qu'il charpît, que nous charpissions ; que j'aie charpi ; que j'eusse charpi ;
charpis, charpissons, charpissez ; aie charpi, ayons charpi, ayez charpi ;
(en) charpissant.
Le verbe écharper (1) (diviser les brins d'un textile ; faire une longue blessure avec un instrument tranchant ; mettre ou tailler en pièces ; blesser) est une variante de écharpir, lui-même dérivé de charpir.
En argot, un char (2) ou charr, charre est une blague, un bluff ou une infidélité. Faire un char à quelqu'un, c'est lui faire une blague. Arrête ton char ! Arrête de raconter n'importe quoi ! Ce nom est une apocope de charriage au sens argotique (charrier quelqu'un).
Une charrée est une cendre de bois employée pour la lessive et dont le résidu est utilisé pour l'amendement des sols et pour la fabrication de certains verres. Ce nom est dérivé, de même que l'ancien provençal cairada, cayrada, d'un terme simple attesté par le limousin chadro issu du bas latin cathara (aqua) « (eau) propre, qui purifie », cathara étant emprunté au grec κ α θ α ρ ο ́ ς « pur, propre, sans tache ».
Le nom (un) charrier (une pièce de grosse toile que l'on étend sur le cuvier et qui reçoit la charrée) est dérivé de charrée.
Un charretage était un transport. Une charretée est la charge, le contenu d'une charrette ou d'un véhicule quelconque ; une très grande quantité. Le verbe charreter signifiait transporter, amener sur charrette.
je charrète ou charrette, tu charrètes ou charrettes, il charrète ou charrette, nous charretons, vous charretez, ils charrètent ou charrettent ;
je charretais ; je charretai ; je charrèterai ou charretterai ; je charrèterais ou charretterais ;
j'ai charreté ; j'avais charreté ; j'eus charreté ; j'aurai charreté ; j'aurais charreté ;
que je charrète ou charrette, que tu charrètes ou charrettes, qu'il charrète ou charrette, que nous charretions, que vous charretiez, qu'ils charrètent ou charrettent ;
que je charretasse, qu'il charretât, que nous charretassions ; que j'aie charreté ; que j'eusse charreté ;
charrète ou charrette, charretons, charretez ; aie charreté, ayons charreté, ayez charreté ;
(en) charretant.
Une charreterie était une remise pour les charrettes.
Une charretière, un charretier étaient ceux qui conduisent une charrette ou un chariot. Ce nom a désigné une personne rustre, grossière (un langage de charretier). Un passage charretier permettait aux charrettes de passer : on lit aussi une porte charretière, une voie charretière. Des roues charretières sont des roues de charrette. Une charretière est une petite charrette ou un charreton, un charretin est une petite charrette sans ridelles.
Un charreton était un charretier, le conducteur d'une charrette ; une petite charrette à bras ou trainée par des chevaux ; le contenu d'un charreton.
Une charrette est une voiture à deux roues assez légère ; un travail intensif en prévision d'un retard possible apporté à l'exécution d'un projet ; un ensemble de personnes licenciées, exclues ou expulsées. Ce nom est dérivé de char.
Ça ne veut pas dire charrette. Ça ne prouve rien. [Belgique]
Le nom (un) kart (un petit véhicule de compétition) est emprunté à l'anglo-américain kart, forme désuète de cart « charrette » reprise pour désigner ce petit véhicule dans l'expression go-kart.
Le nom (un) karting (une pratique sportive du kart) est emprunté à l'anglo-américain karting, formé sur kart et correspondant à carting « action de conduire, de mener une charrette » de to cart « conduire, mener une charrette ».
Un charriage est l'action de charrier ou d'être charrié ; l'action d'être entrainé dans un cours d'eau ; pour une étendue de terrain, le fait d'avoir été charrié au-dessus d'autres terrains ; un déplacement de terrain sous l'effet d'une poussée latérale ; une sorte de vol où l'on mystifie un individu pour le dépouiller ; le fait d'exagérer ; le fait de se moquer.
charriboter : voir chariboter (ci-dessus).
L'adjectif charrié, charriée, signifie transporté(e) ; amené(e) à un endroit ; mené(e) en bateau. Un charriement est le fait d'être charrié ; le fait d'avoir été charrié quelque part. Le verbe charrier signifie transporter une charge ou une personne ; entrainer ; porter quelque part, apporter, amener ; plaisanter ; exagérer. Charrier quelqu'un, c'est, familièrement, le mener en bateau, se moquer de lui. Ce verbe est de même origine que charroyer.
Un charrier est une pièce de grosse toile que l'on étend sur le cuvier et qui reçoit la charrée. Ce nom est dérivé de charrée (ci-dessus).
Une charrière était un chemin rural ; une voie de desserte assez large pour permettre le passage de véhicules utilitaires, souvent trop rustique pour les voitures de tourisme ; un chemin d’exploitation, dont le tracé peut être provisoire, permettant le passage de véhicules agricoles dans les champs ou les bois ; un chemin vicinal ; une voie empruntée par les troupeaux lors de la transhumance ; une rue, une ruelle. Ce nom est dérivé de char. Trainer dans les charrières signifiait être oisif, inactif, s’attarder sans raison. Faire les charrières signifiait s’attarder dans les chemins pour faire des rencontres galantes. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une charrieuse, un charrieur étaient ceux qui font le charroi de certains objets d'un lieu à un autre ; ceux qui charrient, qui apportent quelque chose ; des voleurs, des escrocs, des mystificateurs ; des recruteurs de clientèle pour tripots. L'adjectif charrieur, charrieuse a qualifié quelqu'un qui est moqueur, railleur.
Pourquoi chariot serait-il le seul mot de la famille de char écrit avec un seul r ? Voir les rectifications orthographiques de 1990.
un charriot, un charriotage, charrioter : voir chariot, chariotage, charioter (ci-dessus).
Un charroi était un chariot ; un transport effectué par charrette ou chariot ; le contenu, le chargement d'un charriot ou d'une charrette ; un transport quelconque, un charriage ; un groupe de chariots, de véhicules qui font route ensemble. Un charroiement ou un charroyage étaient un charriage. Le verbe charroyer signifiait transporter une charge sur un véhicule à traction animale, l'amener à un certain endroit ; charrier. Ce verbe est dérivé de char.
je charroie, tu charroies, il charroie, nous charroyons, vous charroyez, ils charroient ;
je charroyais ; je charroyai ; je charroierai ; je charroierais ;
j'ai charroyé ; j'avais charroyé ; j'eus charroyé ; j'aurais charroyé ; j'aurais charroyé ;
que je charroie, que tu charroies, qu’il charroie, que nous charroyions, que vous charroyiez, qu’ils charroient ;
que je charroyasse, qu’il charroyât, que nous charroyassions ; que j'aie charroyé ; que j'eusse charroyé ;
charroie, charroyons, charroyez ; aie charroyé, ayons charroyé, ayez charroyé ;
(en) charroyant.
Une charroyeuse, un charroyeur étaient ceux qui charroient.
Une charronne, un charron construisent et réparent les trains des véhicules à traction animale, en particulier, les roues de ces véhicules. Ce nom est dérivé de char. Aller au charron, crier au charron signifiaient crier fort, crier au secours. Un charronnage est le travail, l'industrie du charron ; un ouvrage de charron. La charronnerie est l'industrie du charron. Une charronnerie est l'ouvrage du charron ; un lieu où s'exerce, où s'apprend ce métier.
un charroyage, charroyer, une charroyeuse, un charroyeur : voir charroi (ci-dessus).
Un charruage est l'action de labourer ; une étendue de terre qu'on peut labourer en un jour avec une charrue ; une terre labourée.
Une charrue est un instrument servant à labourer et dont la pièce principale est un soc tranchant ; une étendue de terre susceptible d'être labourée en un an avec une charrue. Ce nom vient du latin carruca (dérivé du mot gaulois carrus) attesté d'abord au sens de « char d'apparat, de luxe (pour des personnages de rang très élevé) ». Ce terme s'est spécialisé en Gaule pour désigner la charrue à deux roues importée par les Francs, par opposition à la charrue du type de celle des Romains (en latin aratrum, voir : araire).
Une motocharrue est une charrue mue par un moteur.
Une terre charruée est labourée. Le verbe charruer a signifié labourer avec la charrue.
[en anglais : chart] un graphique, une courbe représentant l'évolution d'une valeur en fonction de variables. Le mot anglais chart (de l'ancien français charte, voir : carte et charte) signifie « carte, graphique, tableau » d'où « liste des meilleures ventes de disques, hit-parade ».
1. Une charte ou chartre (1) est un acte authentique consignant des droits, des privilèges, généralement accordés par un suzerain ; un ensemble de lois constitutionnelles octroyées par un souverain ; une règle fondamentale ; un ensemble de principes fondamentaux d'une institution officielle. Le nom (une) chartre, devenu charte, vient du latin classique chartula « petit écrit », en bas latin et latin médiéval « acte, document », dérivé du latin classique charta « feuille de papyrus préparée pour recevoir l'écriture » d'où « écrit » et « lettre », spécialement en bas latin « écrits, actes authentiques ; pièces d'archives » et en latin médiéval « acte dispositif ». Une charte-partie est un écrit constatant un contrat d'affrètement. On a lu une charte-programme. Un chartrier est un recueil de chartes ; une salle où elles sont conservées ; celui qui gardait des chartes.
2. Une charte était une auto, une bagnole, un véhicule automobile pour le transport des personnes. Ce nom est une formation régressive, à partir de charretée et charretier. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une chartelle jaune de Méditerranée est une espèce de bryozoaire, d'animal méditerranéen.
1. Un (avion, autocar, navire) charter est un moyen de transport à la demande, avec réservation à l'avance, conçu pour une utilisation à pleine capacité. Le verbe chartériser a signifié affréter, noliser. Le nom anglo-américain charter est le déverbal de [to] charter « louer, affréter (un navire ou un bus) » lui-même dénominatif de charter « convention » (voir : charte).
2. [en anglais : charter schools] : aux États-Unis, ce sont des écoles publiques confiées à des entreprises privées spécialisées dans l'éducation qui ont mandat pour rétablir des conditions optimales d'enseignement et de gestion), en savoir plus : Géoconfluences
Un chartergue est un genre d'insectes hyménoptères vespidés, renfermant des guêpes américaines qui se construisent des nids remarquables par leurs dimensions et dont l'enveloppe ressemble à du carton.
Le chartisme est un mouvement politique anglais. Une, un chartiste (1) sont des spécialistes de l'étude des chartes ; des élèves ou anciens élèves de l'École des chartes ; des partisans d'une charte octroyée ; des partisans du chartisme.
Une, un chartiste (2) sont des experts financiers. Une analyse chartiste est une méthode d'investissement qui repose sur l'analyse des cours et volumes des dicers titres cotés en bourse.
une chartre (1) : voir charte ci-dessus.
Une chartre (2) était une prison ; l'habitacle clos d'un reclus. Une chartre privée était tout lieu autre que la prison publique où l'on détenait, où l'on emprisonnait quelqu'un sans autorité de justice. Ce nom vient du latin classique carcer, carceris « prison ».
L'adjectif chartrain, chartraine, est relatif à Chartres, une ville en France, dont les habitants sont les Chartraines et les Chartrains.
Une chartreuse est un couvent de chartreux, toujours construit dans un lieu solitaire ; une maison de campagne isolée et d'architecture austère ; une maison bourgeoise à la campagne, le plus souvent sans étage et de forme allongée ; un corps de bâtiment au fond d’une cour, à l’arrière d’un bâtiment qui longe la rue ; une liqueur ; une sorte de mélange de légumes. Ce nom vient de celui du monastère fondé en 1084 dans un lieu sauvage appelé Chartreuse près de Grenoble (le massif de Chartreuse ou Grande-Chartreuse, dans les Préalpes françaises). La Chartreuse de Parme est un roman de Stendhal. Une chartreuse, un chartreux sont des religieux menant en monastère une vie uniquement contemplative et fondée sur une règle très sévère.
Un (champignon) chartreux, une (tulipe) chartreuse sont de couleur grise. Un (chat) chartreux a le poil gris bleuté. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Dans sa panoplie de magistrat, notre greffier a le savoir du juriste, mais il a en sus, on le voit, une éloquence et onction tout ecclésiastiques. Faut-il dès lors s’étonner qu’une race de ces félins et un ordre régulier aient reçu le même nom, celui de chartreux ? La sagesse populaire, qui aime toujours à justifier les appellations, a d’ailleurs parfois considéré que si l’on avait ainsi nommé cette race, c’est parce que, à l’imitation des moines de cet ordre qui évitent toute parole non nécessaire, ces chats ont la particularité de ne miauler que très peu. En savoir plus : Académie française.
Un chartrier est un recueil de chartes ; une salle où elles sont conservées ; celui qui gardait des chartes.
Charybde est un monstre mythologique, gardien du détroit de Messine ; un tourbillon se produisant à cet endroit proche de Scylla, un écueil. Tomber de Charybde en Scylla signifie, en voulant éviter un mal, tomber dans un autre plus grand encore ; le remède est pire que le mal. Les charybdéides : une famille de cnidaires scyphozoaires, des méduses acalèphes avec le genre Charybdea.
Les mots latins Charybdis et Scylla, noms d'un gouffre et d'un rocher des côtes de Sicile et du Sud de l'Italie, dans le détroit de Messine sont empruntés aux noms grecs Χ α ́ ρ υ ϐ δ ι ς et Σ κ υ ́ λ λ α, associés dans les récits dès l'Odyssée.
Un chas (1) est un trou percé à l'extrémité aplatie d'une aiguille à coudre, par lequel on fait passer le fil ; la petite plaque métallique carrée, percée en son milieu d'un trou par lequel on fait passer le fil à plomb. L'origine de ce nom est incertaine.
Un chas (2) est une pâte formée par le grain qu'on fait amollir dans l'eau pour séparer l'amidon du gluten ; une colle d'amidon. Ce nom vient de l'ancien verbe chaasser, chasser « enduire » du latin catapsare issu du grec κ α τ α ψ α ́ ω « passer la main sur, caresser » dérivé de ψ α ́ ω « gratter, frotter, lisser ».
À l'origine (11ème siècle), un bacheler peut combattre comme un chevalier (dans la Chanson de Roland, des bachelers font partie de l'armée de Charlemagne), mais il n'est pas chasé (casatus), c'est à dire qu'il n'est pas encore pourvu d'un fief.
Au 11ème et sans doute avant, mais on manque de sources, il combat mais n'a pas été adoubé ni n'a reçu de fief.
Au 12ème, il est attaché à un chevalier, généralement comme écuyer, vit dans l'entourage d'un seigneur et doit être prochainement adoubé. Le mot est alors pratiquement synonyme de valet, plus fréquemment utilisé chez Chrétien. La différence est que va(sl)et prend ensuite un sens plus large. Dans la pratique, on peut souvent traduire les deux par "jeune homme" afin d'éviter les traductions-définitions intempestives.
Par la suite (13ème ?), le chasement s'appliquera aussi au non noble qui a reçu une terre en viager.
Forum ABC de la langue française.
Une chasière est une cage grillagée où l'on fait sécher les fromages. Voir aussi : cageret.
Le nom (un) chasme (une gorge, un gouffre) est une adaptation de l'anglais chasm qui est lui-même une adaptation du latin chasma « gouffre ».
Un chasmodon est un genre d'insectes hyménoptères braconidés.
Un chantier de mine chassant s'éloigne de la galerie principale. Voir : chasser.
A. Une chasse est l'action de poursuivre pour capturer ou tuer ; l'action de poursuivre, de chercher à atteindre pour s'emparer ; une recherche ardente, tenace d'un objet ; ce qui permet de faire partir, d'évacuer ; autres sens : CNRTL ; Dictionnaire des belgicismes. Une chasse à courre est une chasse solennelle où l'on poursuit le gibier à cheval et avec des chiens courants. Une chasse à l'approche est la pratique de chasse consistant à s'approcher discrètement au plus près du gibier avant de tirer ou de photographier (en anglais : stalking. JORF du 19/12/2010). Une chasse aux couts ou chasse aux coûts est l'activité consistant à traquer toutes les dépenses superflues (en anglais : cost cutting ; cost killing. JORF du 26/03/2004). Une, un garde-chasse sont chargés de surveiller un domaine de chasse et de veiller à la conservation du gibier. Le pluriel est des garde-chasses.
B. une chasse est la faculté de se mouvoir pour se porter en avant ; en imprimerie, c'est ce qui se porte, se tient en dehors de la norme prévue ou attendue.
Le nom (une) chasse est le déverbal de chasser.
Le nom (un) hunter (un cheval de chasse particulièrement apte à franchir les obstacles ; un cheval spécialisé dans le saut d'obstacles et le concours complet ; une série d'épreuves d'équitation) est emprunté à l'anglais hunter « chasseur » dérivé de to hunt « chasser ».
Le nom (une) mentagre (une sorte de maladie de la face qui affligea Rome ; une folliculite pileuse) est emprunté au latin mentagra, lui-même issu du latin mentum « menton » et du grec α γ ρ α « chasse, capture », d'après podagra (voir : podagre.
A. Une châsse est un coffret qui renferme la dépouille ou les reliques d'un saint ou d'une sainte ; une cage aux parois vitrées servant à abriter un objet précieux ; un cadre, une monture qui maintient une pièce en place. Ce nom, issu du latin capsa (voir : caisse), attesté au sens de « châsse » en latin médiéval, a éliminé le synonyme fiertre.
Le nom (un) châssis est dérivé de châsse (1).
Le verbe enchâsser (déposer, enfermer dans une châsse ; encastrer, fixer un objet dans une entaille, un support, un châssis ; sertir, enchatonner ; intercaler, insérer) est dérivé de châsse.
B. En argot, les châsses (2) sont les yeux. Voir châssis « œil ».
Un chassé est un pas de danse. Voir : chasser.
Un chasse-abeille est un appareil destiné à empêcher les abeilles de revenir dans une partie de la ruche. Le pluriel est des chasse-abeilles
Un chasseau est une niche funéraire, un enfeu. Le pluriel est des chasseaux. Ce nom est probablement une extension de sens de châsse « coffre » d'où « ce qui contient ».
Un chasse-bondieu est un morceau de bois qui sert aux scieurs de long à enfoncer leur coin. Le pluriel est des chasse-bondieus.
Une chasse-bosse est une lysimaque ou lysimachie, une plante. Le pluriel est des chasse-bosses.
Une chasse-carrée est un marteau à deux têtes carrée utilisé en menuiserie. Le pluriel est des chasse-carrées.
Un chasse-chien était un bas-officier, qui était autrefois commis dans les cathédrales, au soin de chasser les chiens ; un concierge, un portier, un garde des jardins publics. Le pluriel est des chasse-chiens.
Un chasse-clou est une petite broche en acier servant à enfoncer la tête d'un clou, d'une pointe que le marteau ne peut atteindre. Le pluriel est des chasse-clous.
Un chasse-coin est un marteau à long manche destiné à serrer les coins de bois ou de métal servant à maintenir un rail de chemin de fer dans l'écartement voulu. Le pluriel est des chasse-coins.
Un chasse-coquin était un bedeau, un suisse d'église. Le pluriel est des chasse-coquins.
Un chasse-cousin est un mauvais vin qui fait fuir la parenté importune. Le pluriel est des chasse-cousins.
Un chasse-crapaud est le nom vulgaire de l'engoulevent, un oiseau. Le pluriel est des chasse-crapauds
Un chassé-croisé est une figure de danse au cours de laquelle les partenaires passent alternativement l'un devant l'autre ; une suite de démarches qui se croisent sans réussir à se coordonner ; des échanges sans signification ou sans grand intérêt ; un mouvement en sens contraire de deux groupes. Le pluriel est des chassés-croisés.
Une chasse d'air, une chasse d'eau sont l'action d'envoyer brutalement de l'air, de l'eau pour évacuer d'éventuels objets d'obstruction. Le pluriel est des chasses d'air, des chasses d'eau.
Un chasse-diable : un des noms vulgaires du millepertuis. Le pluriel est des chasse-diables.
Ie chasséen est un faciès culturel du néolithique. L'adjectif chasséen, chasséenne, est relatif au chasséen. Chassey-le-Camp est une commune en France.
On a lu un chasse-ennui, des chasse-ennuis.
Un chasse-fiente est le nom vulgaire du vautour fauve ou griffon. Le pluriel est des chasse-fientes.
Un chasse-fièvre est une germandrée petit chêne, une plante. Le pluriel est des chasse-fièvres.
Une, un chasse-fleurée est une planche qui sert au teinturier à écarter l'écume de la surface de la cuve. Le pluriel est des chasse-fleurées
Un chasse-fusée est un instrument servant à enfoncer les fusées dans l'œil ou la lumière des projectiles creux. Le pluriel est des chasse-fusées.
Une chasse-galerie était une ronde nocturne des sorciers ou des loups-garous ; un tapage. Le pluriel est des chasse-galeries. Au Québec, une chasse-galerie est, d’après une croyance populaire, une horde effrayante d’êtres surnaturels (chrétiens punis pour avoir enfreint des préceptes religieux, démons, loups-garous) qui traverse le ciel pendant la nuit, notamment à cheval, dans un tumulte de bruits, de gémissements et de cris d’animaux ; une bande de bucherons ou de voyageurs qui traversent bruyamment le ciel dans un canot volant pour aller faire la fête avec leurs amoureuses, leurs proches, après avoir conclu un pacte avec le diable ; un moyen qui permet de se déplacer rapidement dans les airs (habituellement un canot) ; une troupe d’enfants se poursuivant à la queue leu leu, et faisant force tapage ; une réunion de personnes qui fêtent et qui font du bruit ; des bruits qu’on entend dehors la nuit et qu’on associe à cette croyance. Courir la chasse-galerie signifiait participer à ce voyage fantastique. Au temps où l’on croyait à la chasse-galerie signifie à une époque révolue où les gens prêtaient foi aux légendes. Voir le Dictionnaire historique du français québécois. Ce terme d'origine dialectale, attesté dans les glossaires de l'Ouest (Maine, Vendée, Poitou, Saintonge) et au Canada, est composé de chasse (1) et de galerie dérivé du moyen français gaille « cheval ».
Un chasse-goupille est un outil qui sert à enfoncer les goupilles ou à les faire sortir de leur logement. Le pluriel est des chasse-goupilles.
Un chasse-greffon est un instrument frappé au marteau pour tasser les greffons osseux contre l’os receveur. Le pluriel est des chasse-greffons.
Un chasselas est une variété de raisin ; un vin. Une chasselatière, un chasselatier sont des viticulteurs spécialistes du chasselas.
L'adjectif chasseloutis, chasseloutise, est relatif à Chasselas, une commune en France, dont les habitants sont les Chasseloutises et les Chasseloutis
Un chasse-marée est une voiture qui transportait la marée, les produits frais de la mer ; un voiturier qui apportait la marée ; un petit bâtiment servant au cabotage ou au transport de la marée. Le pluriel est des chasse-marées.
Un chasse-mouche est un petit balai servant à chasser les mouches ; un émouchoir, un filet à longues cordelettes pendantes que l'on fixe aux flancs des chevaux pour les protéger des mouches. Une, un chasse-mouche font fonctionner le chasse-mouche d'un personnage important. Le pluriel est des chasse-mouches.
Un chasse-mulet est un valet de meunier. Le pluriel est des chasse-mulets.
Un chasse-neige est un vent extrêmement violent qui soulève la neige en tourbillons ; un appareillage que l'on adapte à l'avant d'une locomotive ou d'un camion ; ce véhicule ; une position adoptée par le skieur débutant. Le pluriel est des chasse-neiges.
Un chasse-noble était une manière de désigner un gendarme. Le pluriel est des chasse-nobles.
Un chasse-noix est une variété de chasse-goupille. Le pluriel est des chasse-noix.
Un chasse-pierre est un appareil que l'on fixe au châssis d'une locomotive. Le pluriel est des chasse-pierres.
Un chasse-poignée ou chasse-pommeau sont un outil qui sert à chasser la poignée d'une épée sur la soie de la lame. Le pluriel est des chasse-poignées ou chasse-pommeaux.
Un chassepot est un fusil de guerre français muni d'un sabre baïonnette. A. Chassepot était un armurier français.
Un, une chasse-punaise est le nom vulgaire de la cimicaire. Le pluriel est des chasse-punaises.
Chasser quelque chose ou quelqu'un signifie poursuivre pour capturer ou tuer ; rechercher ; faire fuir, pousser en avant ; pousser dehors loin de soi, faire sortir. Le verbe chasser signifie être poussé, dériver dans une certaine direction ; être mobile, glisser, patiner par manque d'adhérence au sol ; exécuter un chassé, un pas de danse ; en imprimerie, occuper davantage d'espace que prévu ; venter, souffler [Belgique]. Ce verbe vient du bas latin captiare formé sur le participe passé captus de capere « attraper ». Chasser sur ses ancres signifie se déplacer en entrainant ses ancres. En Belgique, il chasse signifie il y a un courant d'air.
Le verbe pourchasser (poursuivre avec acharnement, chercher à atteindre ; autres sens : CNRTL) est composé de pour et chasser.
Une chasse-rage ou passerage sont une plante. Le pluriel est des chasse-rages ou passerages.
Un chasse-ribaud était une retraite sonnée, après laquelle le guet ramassait les vagabonds, ivrognes, etc., pour les garder en prison jusqu'au lendemain. Le pluriel est des chasse-ribauds.
Un chasse-roue est une pièce métallique fixée à l'angle d'une grille, d'une porte, d'une construction. Le pluriel est des chasse-roues.
Une chasse-taupe est un datura, une plante.
Une chasse-toux est un tussilage, une plante.
Une chasseuse, un chasseur sont ceux qui pratiquent la chasse ; ceux qui recherchent avec ardeur et ténacité un objet ou une personne ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé de chasser, avec le suffixe -eur. On lit parfois une chasseresse. On lit une chasseuse-cueilleuse, un chasseur-cueilleur.
Une chasseuse de coûts, un chasseur de coûts sont des personnes chargées de traquer toutes les dépenses superflues (en anglais : cost killer. JORF du 26/03/2004). Une chasseuse, un chasseur de tendance sont des spécialistes qui tentent de prévoir l'évolution des demandes du public (en anglais : trend scout. JORF du 18/03/2011).
Des martins-chasseurs sont des oiseaux.
Un chasse-vase est un appareil automoteur de curage des ports. Le pluriel est des chasse-vases.
Un chasse-venin est une linaire, une plante. Le pluriel est des chasse-venins.
Un chassez-huit ou chassé-huit est un chassé-croisé exécuté par quatre couples à la fois, qui marque souvent la fin d'un quadrille. Le pluriel est des chassez-huit ou chassés-huit.
Une chassie est l'humeur onctueuse et jaunâtre sécrétée sur le bord des paupières. Ce nom est probablement issu du latin vulgaire caccīta dérivé du radical de cacare (voir : chier), avec la finale d'après pituīta (pépie). Une chassieuse, un chassieux ont de la chassie. L'adjectif chassieux, chassieuse, qualifie ce qui a l'apparence de la chassie (des yeux chassieux).
Le nom (une) lippitude (un état chassieux des paupières) est emprunté au latin lippitudo, dérivé de lippus « chassieux », d'où le moyen français lippe « chassieux ».
A. Un châssis est un cadre de forme généralement rectangulaire en bois, en métal ou en pierre qui sert à enchâsser ou à supporter un objet, une surface de nature variée, en savoir plus : CNRTL. Ce nom est dérivé de châsse (A).
Un châssis à molettes ou une belle-fleur [Belgique] sont un chevalement (dans les charbonnages). Un châssis d'ancrage est une structure ancrée au fond de la mer, qui sert de support à une plateforme de forage ou de production, ou qui assure la liaison avec cette dernière (en anglais : template. Voir aussi : fondation par succion, plateforme à châssis d'ancrage. JORF du 25/11/2006). Un châssis mobile est un châssis sur lequel sont installés divers équipements de forage et qui repose généralement sur des patins, de manière à faciliter les déplacements (en anglais : skid. JORF du 25/04/2009). Un châssis-support est un bâti destiné à recevoir un matériel, de transmission par exemple (en anglais : mounting. JORF du 22/09/2000). On lit un châssis-presse (pour la photographie).
B. En argot, des châssis sont des yeux ; des paupières ; des lunettes. Le nom (les) châsses (B) (les yeux) est dérivé de châssis « œil ».
Un chassoir est un outil pour enfoncer les cercles des tonneaux.
L'adjectif chaste signifie qui pratique la chasteté ; qui est conforme à la chasteté, y est très attaché(e), en est le symbole ; qui couvre ce qu'il est inconvenant de montrer ; qui a quelque chose de contenu, de doux, de voilé ; qui se distingue par sa pureté, présente un aspect réservé. Une chaste, un chaste pratiquent la chasteté. Ce mot est issu du latin castus « exempt de, pur de », notion passée dans la langue des auteurs chrétiens. L'adverbe chastement signifie d'une manière chaste, avec chast eté.
Une chasteté est la vertu consistant à s'abstenir des plaisirs charnels illicites et de tout ce qui s'y rapporte ; une retenue dans les plaisirs charnels licites ; une abstinence complète des plaisirs de l'amour ; le caractère d'une chose chaste ; une pureté. On lit une ceinture de chasteté, un vœu de chasteté. Ce nom est emprunté au latin classique castitas « chasteté, virginité (en parlant des vestales) », notion reprise dans la langue des auteurs chrétiens.
Un chastre est un merle à plastron de Provence.
Une chasuble est un vêtement sacerdotal ; un vêtement profane enveloppant, à la manière d'un manteau, sans manches. Ce nom vient du bas latin casub(u)la « sorte de vêtement », d'origine controversée. On lit une robe chasuble. La chasublerie est l'action, l'art de fabriquer des chasubles, des ornements ecclésiastiques, des objets sacrés ; le commerce de ces objets ; les articles faisant l'objet de ce commerce. Une chasublière un chasublier fabriquent, vendent des chasubles, des ornements d'église, des objets sacrés. Un chasublier est une armoire d'une sacristie, dans laquelle on range les chasubles.
1. Une chatte, un chat sont des mammifères ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du bas latin cattus « chat ».
Le verbe chatter (1) a signifié chatonner, mettre bas. Se chatter a signifié se transformer en chat.
Une langue-de-chat est une pointe à graver ; un gâteau.
Un nez-de-chat est une coulemelle, un champignon ; un vent ; une personne difficile sur la nourriture.
Un œil-de-chat est une variété de quartz ; une variété de corindon ; une sorte de diaphragme. Le pluriel est des œils-de-chat.
Un oiseau-chat est un passereau.
Signalons pour conclure que, par un très beau système de vases communicants, comme on avait donné le nom de greffiers aux chats, et que ce dernier nom était en quelque sorte sans emploi, les malfrats le prirent pour désigner les greffiers et les concierges des prisons, désormais appelés chats. Pour ce qui est des surnoms, les juges ne furent pas en reste. La componction et la fausse débonnaireté dont ils sont ordinairement empreints dans les tableaux qu’on en fait et le collet d’hermine qu’ils portaient autrefois expliquent qu’on les a souvent comparés à des chats, d’où leur surnom de chat fourré, Raminagrobis ou Grippeminaud. Notons qu’à l’inverse, et pour cette même raison, les chats étaient aussi appelés greffiers, même si c’est aussi au mot griffe qu’ils devaient ce surnom. En savoir plus : Académie française.
Le mot cataire est formé sur le latin cattus « chat ».
Le mot félin (qui est relatif au chat, en a la souplesse et la grâce) est emprunté au latin classique felinus « de chat ».
Le nom (un) gattilier (un arbrisseau) est dérivé de l'espagnol (sauz)gatillo, composé de sauce « saule » (du latin salix) et d'un dérivé de gato (chat) à cause de l'aspect doux et velu des fleurs de cette plante.
Le nom (un) guépard (un mammifère) est emprunté par l'intermédiaire de la langue franque de l'Afrique du Nord, à l'italien gattopardo, composé de gatto (chat) et de pardo (chat-pard).
Le nom (un) margay (un chat-tigre, un chat sauvage) est emprunté au tupi et guarani maracaja, mbaragaya «chat-tigre ».
Le nom (une) marmite est composé de marm- (comme pour : marmonner, marmotter, marmouset) et de mite « chat ».
Voir aussi : mimi, minet, minon, minou,...
Le nom (un) mistigri (un chat ; un valet de trèfle ; un jeu de cartes) est probablement composé de miste, variante de mite, nom populaire du chat, sans doute d'origine onomatopéique (voir : minet), et de gris.
Voir les autres dérivés ci-dessous.
2.A. Un chat ou une chatte sont une allège servant au chargement et au déchargement des navires dans les ports ; un chasse-marée pour le cabotage le long des côtes.
2.B. Un chat est un yacht à voiles utilisé dans les régates en raison de sa rapidité.
Le nom (un) chat (2) est une probable adaptation du néerlandais kat (ou katschip) « espèce de petit navire employé comme allège dans les ports ».
3. La messagerie instantanée est souvent désignée sous le nom « chat » (du verbe anglais « to chat », qui signifie « bavarder »). « chat » et le verbe « chatter » sont souvent utilisés en français (en franglais pour certains) pour désigner la messagerie instantanée. On écrit souvent « tchat » de façon à ne pas confondre la prononciation avec le chat (l'animal). Les verbes tchatter ou chatter (2) signifient participer à un chat ou tchat. Une tchatteuse ou chatteuse, un tchatteur ou chatteur sont ceux qui communiquent avec d'autres internautes ; ceux qui participent à un chat, une causette, un clavardage [Québec].
Une châtaigne est le fruit du châtaignier ; un coup de poing ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin castanea désignant le fruit et l'arbre, lui-même emprunté au grec κ α ́ σ τ α ν ο ν.
Mais alors y a-t-il une vraie différence entre châtaignes et marrons ? Il semblerait que de manière informelle, par usage local, on réserve l’emploi du terme de marrons aux variétés de grosses châtaignes qui n’ont pas de cloisons à l’intérieur de leur chair, ces désagréables peaux coriaces qui se coincent dans les dents ; elles n’ont qu’une châtaigne par bogue et pas deux ou trois comme dans les bogues des variétés sauvages ou de moindre qualité ! Seules ces châtaignes-là peuvent être utilisées pour élaborer des marrons glacés. Autrement dit, on ne peut récolter des marrons que sur un châtaignier greffé qui a été sélectionné pour ses … marrons. Certains professionnels (castanéiculteurs !) préfèrent réserver l’usage de châtaigne et châtaignier pour parler de l’arbre et de son exploitation tandis que marron devrait être gardé pour parler des utilisations du fruit. Pour en finir une fois pour toutes avec cette histoire de confusions, il resterait alors peut-être à inventer un nouveau mot en français pour désigner plus spécifiquement les fruits/graines des marronniers ? Un zoom botanique sur la nature de ces fruits/graines nous aidera peut-être à trouver une idée ? Extrait de Marrons ou châtaignes : l’éternel marronnier ! (Zoom nature).
Une châtaigne de terre est une plante. Une châtaigne de mer est un oursin. Les châtaignes de mer sont les équinidés.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'attraper, prendre une poignée de châtaignes, c'est recevoir une décharge électrique ; ressentir une secousse douloureuse au creux de la main quand l’objet qu’on y tient reçoit à son autre bout un choc violent ; ressentir une secousse quand on heurte du coude une surface dure. Prendre quelqu'un à châtaigne(s), c'est lutter, se battre.
Le verbe châtaigner ou se châtaigner a signifié se battre violemment.
Une châtaigneraie est un terrain couvert de châtaigniers ou une plantation de châtaigniers.
Un châtaignier est un arbre ; son bois.
Vous serez sans doute surpris(e), tout comme moi, d’apprendre que, jusqu’à une étude publiée en 2021 par une équipe de chercheurs français, que l’on ne savait pas, précisément ou, pire, que l’on croyait savoir de manière erronée, par qui ou quoi le châtaignier était pollinisé ? Extrait de Par qui le châtaignier est-il pollinisé ? (Zoom nature).
Une pomme de châtaignier ou un châtaignier est une pomme rougeâtre de chair farineuse.
L'adjectif châtaine, châtain qualifie ce qui est couleur de châtaigne, ce qui est brun moyen : des cheveux (d'un) châtain clair. La forme régulière du féminin serait châtaigne.
Une châtaine, un châtain sont ceux dont le système pileux, les cheveux surtout, présente le coloris de la châtaigne.
Le châtain est le coloris de la châtaigne, un brun moyen.
Le nom (une) castagne (une châtaigne ; un coup de poing ; une bagarre, un échange de coup) est emprunté à un dialecte méridional, probablement au gascon castagne « coup », d'abord « châtaigne ». D'où : castagner (cogner ; battre), se castagner (se bagarrer).
Le nom (une) castagnette, (des) castagnettes (un petit instrument de musique d'accompagnement composé de deux pièces semblables en bois ou en ivoire, reliées entre elles par un cordon que l'on attache aux doigts pour les faire claquer l'une contre l'autre en marquant le rythme) est emprunté à l'espagnol castañetas, diminutif de castaña « châtaigne », à cause de la forme de cet instrument.
Le mot castagneux (pour le grèbe, un oiseau) est dérivé du moyen français castaign « châtain », probablement une forme méridionale de châtain.
Le nom (des) hippocastanacées (une famille de plantes dont fait partie le marronnier d'Inde) est formé de hippo- du grec ι ́ π π ο ς « cheval » et -castanacées du grec κ α σ τ α ν ε ́ α « châtaigne ».
Le nom de l'arbre est dérivé du nom du fruit en français, mais en latin castanea désignait l'un et l'autre. Ce nom latin est lui-même issu du grec kastanea de kastana au masculin pluriel se rapportant au châtaignier.
L'origine du nom grec est confuse. On l'attribue parfois à la ville de Kastanon en Thessalie ou dans le Pont qui aurait été réputée pour la qualité de ses châtaignes. Il est plus probable que la ville tire son nom de l'arbre. Le mot est probablement originaire d'Asie mineure, il a été également emprunté par l'arménien kask le fruit, kaskeni l'arbre.
Une légende tardive veut que le châtaignier soit né de Jupiter ou de Diane. Courtisée par Jupiter, la nymphe Néa, compagne de Diane, préféra se tuer plutôt que de perdre sa vertu. Pour lui rendre hommage, elle fut transformée en un arbre majestueux, la Casta Nea ou la chaste Néa, dont les fruits garnis de piquants symbolisent cette aventure. Cela ne relève que du jeu de mots.
Le nom chastenier apparaît en 1100, il devient chastenier en 1165, voire castegnier en normand. La forme chastaignier date du 16ème siècle, elle est influencée par le nom du fruit. La forme sans chuintante se retrouve en picard dans la cataigne ou castaine. La forme anglaise du nom n'est pas issue de l'anglo-normand, mais est un emprunt direct à l'ancien français. Le nom du fruit est un peu plus tardif en français, chastaigne vers 1180. Cependant, on peut noter que le nom a été dès cette époque employé comme adjectif afin de désigner une couleur entre le brun et le blond. Relevons encore que châtain est postérieur (fin du 15ème siècle), il dérive de chastaigne. Un de ses noms métaphoriques, très présent dans le Midi, est l'arbre à pain car la châtaigne donnait une farine dans ces régions pauvres. Cela ne doit pas être confondu avec l'arbre exotique.
L'orthographe du nom de l'arbre est une des singularités du français. C'est l'un des seuls mots avec quincaillier ou marguillier qui présente un i superfétatoire. Le digramme gn note en effet la mouillure ou le yod, mais le suffixe -ier rappelle la dérivation comme dans pommier, cerisier, abricotier. On peut remarquer aussi que la diphtongue ai est issue de la palatalisation du n, avec développement d'un yod par anticipation. Normalement, cette diphtongue aurait dû se réduire en a et non en e, comme dans montagne et Montaigne ou champagne et Champaigne, fagne et Faignes. Cependant, la conservation du premier i apparaît comme un souci étymologique et la graphie a influencé la prononciation.
Le nom latin se retrouve naturellement dans les langues romanes : provençal castanha, castagna ; catalan castanya ; espagnol castaña ; portugais castanha. Notons que les castagnettes (cascanettes 1585, castaignettes 1606, castagnettes 1607) sont empruntées à l'espagnol castañetas (1571), l'instrument de musique était fabriqué en bois de châtaignier. L'apparition du mot témoigne de l'influence culturelle espagnole de l'époque.
Le latin influence aussi d'autres langues, le basque gaztaina, le breton kistin. L'allemand Kastanie est une réfection sur le latin, elle ne doit rien à l'ancien germanique kestina, tout comme la forme castania scandinave, ou l'anglais chestnut différent du cisten en vieil anglais. Le polonais kasztan, le russe kasthanu sont des emprunts au latin. En revanche, le hongrois gesztenye est probablement passé par le biais de l'allemand.
L'anglais chestnut (littéralement noix de châtaigne) a d'abord été chesten nut avant d'être contracté. Il était en moyen anglais chesten, et antérieurement chestein, chesten, chastein, chesteine, chasteine. Le nom est bien un emprunt à l'ancien français qui a éliminé l'anglo-saxon cisten, lui-même issu probablement d'un intermédiaire celte. Le nom anglais du fruit n'était plus très compréhensible
La châtaigne désigne encore :
– châtaigne d'eau, la macre (1561) ;
– châtaigne de mer, l'oursin (1564), par analogie avec la bogue ;
– châtaigne de cheval, le fruit du marronnier d'Inde ;
– châtaigne, une petite plaque de corne située, chez le cheval, à la partie inférieure et interne de l'avant-bras.
Le rapport entre la châtaigne et le cheval est plus développé dans la page consacrée au marron.
Le langage familier emploie le mot châtaigne pour désigner un coup, c'est un usage qui remonte loin, le mot voulait dire « coup sur les doigts » dès 1635. Le terme est en concurrence avec marron. On peut remarquer que la castagne méridionale provient de là aussi. Cette expression apparaît vers 1910, d'abord comme un vol manqué, puis comme un coup de poing par métaphore, une rixe ensuite par métonymie. L'idée d'échec a été remplacée par celle de la violence.
Le proverbe tirer les marrons du feu était initialement tirer les châtaignes du feu (16ème siècle). Il y avait confusion entre les deux noms avant l'apparition du marron d'Inde. L'expression est d'ailleurs souvent comprise à contresens. C'est développé dans une page particulière.
Il ne trouve pas qui lui pare les châtaignes : ne pas trouver un bon accueil.
Peler les châtaignes à quelqu'un, c'était mentir ou jouer un tour à un naïf. La châtaigne ne se pèle pas.
Le poêle à châtaigne, c'est un visage marqué par la variole, par analogie avec le poêle sur lequel on fait cuire les marrons, faisant apparaître des trous rouges.
Site de Dominique Didier.
Une chataire ou cataire Ont une herbe aux chats, une plante. Ces noms sont empruntés au latin scientifique cattaria dérivé de cattus « chat ».
Un château (fort) est une forteresse souvent construite sur une hauteur et/ou difficilement accessible, aux murs flanqués de tours et entourés d'un fossé, servant d'habitation seigneuriale.
Un château est une forteresse ; une vaste construction de prestige, avec tours ou tourelles, entourée d'un parc avec jardins, pièces d'eau, etc., servant de résidence royale ou seigneuriale ; une maison de maitre de grandes dimensions située au milieu d'une vaste propriété ; dans le Bordelais, c'est une maison de maitre dont le domaine est un vignoble. Ce nom vient du latin castellum, diminutif de castrum « camp ».
Un château d'eau est un bâtiment surélevé, en forme de tour surmontée d'un réservoir cylindrique, destiné à fournir l'eau sous pression ; une fontaine de grandes dimensions à bassins multiples.
Un château de transport est un emballage de transport de matières radioactives muni d’un écran de protection radiologique. En anglais : cask (EU), flask (GB). Voir aussi : écran de protection radiologique, emballage de transport de matières radioactives. JORF du 02/09/2020.
Le nom (un) castel est emprunté au provençal castel de même origine que le français château, ou parfois employé par archaïsme de l'ancienne forme normanno-picarde castel. Selon les sens, le nom (un) castelet est emprunté au provençal castelet « petit château » dérivé de castel correspondant à l'ancien français chastelet « châtelet », ou directement dérivé de castel. Voir cast-, châtel-.
Le mot castral (qui appartient à un château) est emprunté au latin médiéval castralis « relatif au château » dérivé du latin castrum.
Le nom (un) krak (un ensemble fortifié construit par les croisés en Syrie et en Palestine) est emprunté à l'arabe karāk « château fort », et celui-ci à l'araméen karkā, syriaque karko « place forte, ville ».
1. Un chateaubriand ou châteaubriant est une tranche épaisse de filet de bœuf grillée, servie avec des pommes de terre soufflées et une béarnaise ou une sauce château.
2. René de Chateaubriand était un écrivain français.
3. L'adjectif castelbriantais, castelbriantaise, est relatif à Châteaubriant, une ville en France. dont les habitants sont les Castelbriantaises et les Castelbriantais
Une châtelaine, un châtelain sont la maitresse, le maitre d'un château ; celle, celui qui commandait la châtellenie et y exerçait les droits de justice ; une, un propriétaire d'un château de plaisance. L'adjectif châtelain, châtelaine, qualifie ce qui ressemble à un château ; ce qui appartient à un château ; ce qui est à la manière des habitants d'un château. Ce mot vient du latin castellanus « celui qui habite dans un château fort, une redoute et les défend » puis en latin médiéval « fonctionnaire préposé à la garde d'un château ».
Une (chaine) châtelaine est une chaine à laquelle étaient attachés les clefs, les ciseaux, la montre et autres bijoux et que les dames portaient à leur ceinture. Une châtelaine est ce bijou de ceinture, un petit sac de dame ou une écharpe.
Un écu châtelé est chargé de plusieurs châteaux. On lit une bordure châtelée.
Un châtelet est un castelet, un petit château fort destiné à défendre l'accès d'un pont, d'une route, d'un château fort ; dans certains métiers à tisser, c'est la réunion des montants verticaux qui soutiennent les hautes lisses. Ce nom est dérivé de l'ancien français chastel (château).
Une châtellenie est la seigneurie ou la juridiction du seigneur châtelain ; l'étendue de pays, comportant château et fiefs, placée sous cette juridiction.
Le châtelperronien est le stade du paléolithique avec des outils en silex et en os caractéristiques, le périgordien inférieur.
Une chaterie est un élevage de chats.
Les chathamiidés sont une famille d'insectes trichoptères séricostomatoïdes.
Un chat-huant est un rapace. Ce nom est une altération d'après chat (1) et huant (huer) du judéo-français javan « hibou ».
La langue s’est plu à créer nombre de verbes, généralement d’origine onomatopéique, pour rendre compte de ce paysage sonore. Ainsi le hibou bubule et bouboule, deux formes proches de son nom latin, bubo, mais ce n’est pas tout, il lui arrive aussi de frouer, de hôler, de huer, d’(h)ululer, de miauler ou de tutuber. À ces cris, le chat-huant et la chouette, qui parfois hioquent, ajoutent le chuintement (Antoine Court de Gébelin, qui fut le premier à relever ce terme dans son Histoire naturelle de la parole, écrivit ainsi : « Ce mot, inconnu jusqu’à nous, peint si parfaitement la prononciation de ch, que nous n’avons pu nous refuser à en enrichir notre langue »). En savoir plus : Académie française.
un style châtié, un langage châtié sont très purs, tout-à-fait corrects.
Le verbe châtier signifie punir sévèrement ; corriger. Châtier son langage, son style signifie: le travailler dans un souci d'extrême correction, d'extrême pureté. Ce verbe vient du latin castigare « corriger » attesté en latin ecclésiastique au sens de « se mortifier ».
Une chatière est une ouverture servant au passage des chats ou à d'autres usages, en savoir plus : CNRTL. Sur le modèle de ratière, souricière, une chatière a aussi désigné un piège servant à prendre les chats. Ce nom est dérivé de chat, avec le préfixe -ière.
Du confinement et des chatières. Bling, blog de linguistique illustré.
Une châtieuse, un châtieur sont ceux qui châtient, qui punissent.
Un châtiment est l'action de châtier ; une punition, une sanction.
Le nom (une) castigation (l'action de châtier, de punir ; un avertissement sévère, une admonestation étroitement moralisante) est emprunté au latin classique castigatio « correction, réprimande ».
Un chatiron est une matière qui servait autrefois à dessiner les traits d'ombres sous les couleurs transparentes. Ce nom est une adaptation de l'allemand Schattierung « nuance, dégradé », un terme de céramique. On lit un décor chatironné. Le verbe chatironner signifie cerner une figure, une décoration d'un fin trait noir ou foncé, pour en faire ressortir les contours.
Une chative, des chatives sont des alluvions déposées par la Moselle dans ses crues. Ce mot du dialecte lorrain est d'origine inconnue.
Un chatoiement est un reflet changeant produit par les effets de la lumière sur certaines pierres, certaines étoffes. C'est aussi l'impression visuelle produite par la fluctuation rapide de tavelures provoquées par les variations aléatoires de l’indice de réfraction de l’atmosphère traversée (en anglais : rapidly fluctuating speckle patterns ; speckle. Voir aussi : filtre de déchatoiement, multivisée, tavelure. JORF du 07/05/2016). Voir : chatoyer.
Un chaton (1) est le petit d'un chat ; un jeune chat. Par analogie avec la douceur du pelage, en particulier de la queue du chat, un chaton est l'inflorescence de certaines plantes ; la fleur mâle de certains conifères ; un mouton, un petit amas de poussière d'aspect laineux. Ce nom est dérivé de chat.
Les fagales ne sont pas les seuls arbres ou arbustes à chatons ; ainsi, dans notre flore, on en trouve aussi chez les saules et peupliers (famille des salicacées) qui se situent dans un tout autre ordre. Mais il ne s’agit que d’une convergence évolutive : une même forme/fonction apparaît mais à partir d’autres structures et selon un développement différent. Ainsi, les chatons des saules se distinguent par la présence de nectaires qui attirent activement les insectes alors que les fagales en sont dépourvues, témoignant de leur orientation nettement anémophile. La structure des fleurs des salicacées est aussi très différente avec un périanthe (calice/corolle) moins réduit. Extrait de Fagales : l’ordre des arbres à chatons (Zoom nature).
Une chatonne est une jeune chatte. Le verbe chatonner (1) signifie, pour la chatte, mettre bas ; pour une plante, se couvrir de chatons.
Un chaton (2) est la partie d'une bague dans laquelle la pierre est enchâssée ; une pierre montée en chaton ; la partie postérieure du cartilage cricoïde ; la cavité de l'humeur vitrée contenant le cristallin ; l'enveloppe verte des noisettes ; la partie du gland dans laquelle il se trouve enchâssé. Ce nom vient probablement de l'ancien bas francique kasto « boite, caisse ». Le verbe chatonner (2) signifie enchâsser une pierre précieuse dans le chaton d'une bague. Le verbe enchatonner signifie sertir une pierre dans un chaton, dans une bague.
Aux Antilles, un chatou ou chatrou sont une petite pieuvre comestible. Le pluriel est des chatous ou chatrous.
Un chatouillage est l'action de chatouiller. L'adjectif chatouillant, chatouillante, qualifie ce qui provoque par des attouchements légers et répétés sur certaines parties du corps, des sensations s'accompagnant facilement d'un rire convulsif ; ce qui produit des sensations agréables. Une chatouille (1) est un chatouillement. En Belgique, faire chatouille signifie chatouiller. L'adjectif chatouillé, chatouillée, signifie qui éprouve des sensations agréables ; qui est flatté(e) par d'aimables paroles ou attitudes ; qui éprouve une susceptibilité pouvant aller jusqu'à l'irritabilité. Un chatouillement est l'action de chatouiller ; la sensation agréable ou pénible qui en résulte.
Le verbe chatouiller signifie exciter l'épiderme de quelqu'un par des attouchements réguliers provoquant facilement un rire convulsif ; provoquer une sensation souvent désagréable de démangeaison ; toucher quelqu'un ou quelque chose de manière à provoquer une réaction ; produire des sensations agréables. Chatouiller l'amour-propre, l'orgueil, la vanité de quelqu'un signifient flatter une personne ou certains de ses penchants par d'aimables paroles ou attitudes. L'origine de ce verbe est incertaine ; l'hypothèse la plus probable est celle d'une origine onomatopéique, plusieurs langues européennes exprimant cette même notion par la succession des consonnes k-t-l, notamment pour les langues romanes, dans les domaines italien et provençal (catilha, gatilha) avec voyelle radicale -a- et dans les langues germaniques : l'ancien haut allemand kizzilōn, le moyen haut allemand kitzeln, l'ancien nordique kitla avec voyelle radicale i ; à comparer avec le latin médiéval catilare « chatouiller ». En français la forme suffixée en -ouiller a prévalu sur les autres types : catillier et cateillier.
L'adjectif chatouilleur, chatouilleuse, signifie qui chatouille ; qui connait et pratique l'art de caresser. Une chatouilleuse, un chatouilleur savent produire des sensations agréables ou savent flatter. L'adjectif chatouilleux, chatouilleuse, signifie sensible au chatouillement ; sensible à la démangeaison provoquée par des attouchements ou frottements ; sensible à des sensations agréables ; qui manifeste une susceptibilité pouvant aller jusqu'à l'irritabilité ; qui excite agréablement ; qui provoque la susceptibilité. L'adverbe chatouilleusement signifie d'une manière excitante. Un chatouillis est un chatouillement léger.
Une chatouille (2) est une petite lamproie d'eau douce.
L'adjectif chatoyant, chatoyante, qualifie ce qui chatoie, ce qui est diapré, moiré (un reflet chatoyant, une lumière chatoyante) Le verbe chatoyer signifie , pour une pierre précieuse, une étoffe, certaines surfaces reflétant la lumière, briller tout en changeant de couleur selon les jeux de la lumière, à la manière de l'œil d'un chat ; briller pour séduire, revêtir une forme recherchée en variant les effets ; présenter des avantages séduisants et constamment renouvelés. Ce verbe est dérivé de chat, avec le suffixe -oyer, par analogie avec les reflets changeants de l'œil de l'animal, d'où le nom de la pierre dite œil-de-chat ; du domaine des lithographes, le mot est passé dans la langue courante et littéraire.
je chatoie, tu chatoies, il chatoie, nous chatoyons, vous chatoyez, ils chatoient ;
je chatoyais ; je chatoyai ; je chatoierai ; je chatoierais ;
j'ai chatoyé ; j'avais chatoyé ; j'eus chatoyé ; j'aurais chatoyé ; j'aurais chatoyé ;
que je chatoie, que tu chatoies, qu’il chatoie, que nous chatoyions, que vous chatoyiez, qu’ils chatoient ;
que je chatoyasse, qu’il chatoyât, que nous chatoyassions ; que j'aie chatoyé ; que j'eusse chatoyé ;
chatoie, chatoyons, chatoyez ; aie chatoyé, ayons chatoyé, ayez chatoyé ;
(en) chatoyant.
Un chatoiement est un reflet changeant produit par les effets de la lumière sur certaines pierres, certaines étoffes.
Le nom (un) chat-pard ou chatpard (un félin) est composé de chat (1) et de pard « panthère » du latin classique pardus « léopard, panthère ».
Reste le serval, dont le nom vient, par l’intermédiaire du portugais cerval, du latin cervus, car l’on trouvait que ce félin haut sur pattes avait le port majestueux du cerf. Il s’agit pourtant bien d’un félin, et c’est à cette caractéristique qu’il doit son autre nom, qui n’est plus guère en usage aujourd’hui : chat-pard. En savoir plus : Académie française.
Un châtrage est une castration. L'adjectif châtré, châtrée, signifie qui a subi la castration ; qui a subi une mutilation quelconque ; dont on a amoindri la vigueur. Le verbe châtrer signifie castrer, rendre impropre à la reproduction par la castration ; mutiler, amoindrir. Ce verbe vient du latin classique castrare « rendre impuissant [un homme, un animal] » « élaguer des arbres » « atténuer, affaiblir » (voir : castr-). Une châtreuse, un châtreur ont pour métier de châtrer les animaux. Un châtron est un bouvillon, un jeune bovin mâle castré.
un chatrou : voir chatou (ci-dessus).
Un chatricide est le fait de tuer un chat.
une chatte (1 et 2) : voir chat (ci-dessus).
Une chattemite est une personne affectant des manières doucereuses et hypocrites pour tromper ou séduire quelqu'un. Ce nom est composé de chatte (1) et de mite, un nom populaire du chat. L'adjectif chattemiteux, chattemitteuse, qualifie une personne qui affecte des manières doucereuses et hypocrites pour tromper ou séduire quelqu'un.
chatter (1 et 2), une chatteuse, un chatteur : voir chat (ci-dessus).
Une chatterie était une disposition naturelle à plaire ou à séduire à la manière câline d'un chat ; ce qui manifeste cette disposition ; un gout très vif pour les friandises ; des bonbons, des friandises.
L'étage chattien est en géologie, l'étage supérieur de l'oligocène, ère néozoïque ou tertiaire.
Un chat-tigre est un nom donné à plusieurs espèces de chats sauvages. Le pluriel est des chats-tigres.
L'adjectif chaud qualifie ce qui a ou dégage une température relativement élevée ; autres sens : CNRTL ; Dictionnaire des régionalismes de France. Ce mot vient du latin cal(i)dus « chaud ». Cet adjectif se dit aussi d'un local ou d'une installation contenant ou pouvant contenir des matières fortement radioactives (en anglais : hot. JORF du 22/09/2000).
Le chaud est la chaleur. Faire quelque chose à chaud, c'est au moment où l'évènement se produit. Souffler le chaud et le froid, c'est changer alternativement d'avis, d'opinions.
Une chaude est le degré de température nécessaire à certaines matières ; une flambée qui réchauffe rapidement, la chaleur qui en résulte. À la chaude, sur la chaude, signifiait sur le champ, immédiatement.
Un chaudeau est un bouillon chaud ; un lait chaud, aromatisé et sucré.
Une chaude-lance ou chaude-pisse désignent une blennorragie.
L'adverbe chaudement signifie avec une certaine température, de façon à avoir une certaine température ; bien, tranquillement, à l'abri ; avec des couleurs chaudes ; avec ardeur, affection ; avec des sentiments de sympathie, d'amitié ; avec passion, animation ; vite, rapidement.
Longtemps chaud s’est aussi employé comme nom. La Fontaine écrit de l’arbre : Il servait de refuge Contre le chaud, la pluie et la fureur du vent. (Fables, X, 2.) On disait sur le chaud du four en parlant du moment le plus chaud de la journée. Chaud ne s’emploie plus comme nom qu’associé à froid, comme dans ces autres vers de La Fontaine : Arrière ceux dont la bouche Souffle le chaud et le froid. (Fables, V, 7.) On appelle encore populairement la pneumonie un chaud et froid, parce qu’on peut contracter cette maladie en passant brusquement de la chaleur au froid. Comme nous venons de le voir à propos de froideur, froid et chaud ont des sens figurés. Froid se dit de l’absence de manifestations extérieures des sentiments, chaud de la promptitude à l’enthousiasme, à la colère, à l’extériorisation de la personnalité. C’est en ce sens que froideur s’oppose à chaleur. À côté de chaud il s’est créé, sur chaleur, un adjectif, chaleureux, qui qualifie spécialement des manifestations d’affection (un accueil chaleureux). Le français ne fait pas, dans son vocabulaire, la distinction que l’anglais et l’allemand font entre la chaleur agréable et la chaleur désagréable : chaud se traduit en anglais soit par warm (agréable), soit par hot (désagréable), en allemand soit par warm, soit par heiss. Cette différence n’est marquée en français que quand elle est indispensable au sens : on dit alors, par exemple, qu’un potage est brûlant. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une chauderie ou chaudrerie, chaultrie sont une auberge qui reçoit gratuitement tout voyageur de passage, en Inde. Ces noms sont empruntés à une langue de l'Inde.
Un chaud et froid est une alternance de fortes et de faibles températures ; un refroidissement pouvant entrainer diverses maladies. Un chaud-froid est un plat à base de morceaux de volaille ou de gibier, préparé à chaud avec de la sauce et servi froid. Un contraste chaud-froid allie des couleurs vives et des couleurs ayant peu d'éclat. Un dispositif chaud-froid associe de fortes et de faibles températures.
A. Une chaudière est un grand récipient qui sert à chauffer, cuire, bouillir ; son contenu ; un appareil dans lequel l'eau est transformée en vapeur pour divers usages ; un grand cratère. Ce nom vient du bas latin cal(i)daria « chaudron ».
Une chaudière nucléaire est une chaudière dans laquelle la source de chaleur est un réacteur nucléaire. L'ensemble des systèmes compris dans la chaudière est à préciser cas par cas, en tant que de besoin. En anglais : nuclear steam supply system ; NSSS. Voir aussi : chaufferie nucléaire embarquée, îlot nucléaire, tranche nucléaire. JORF du 22/09/2000.
Une, un chaudiériste sont une, un spécialiste de l'étude et de la fabrication des chaudières.
B. Au Québec (voir le Dictionnaire historique du français québécois), le nom (une) chaudière a été employé jusqu’au 20ème siècle en parlant de l’ustensile de cuisson. Dès les premiers contacts entre les Français et les Premières Nations, cet ustensile a été, avec la couverte et la hache, un objet très recherché par ces derniers.
Une chaudière est un récipient qui sert à chauffer quelque chose ; un récipient de cuisine de dimension variable, général. muni d’une anse et avec ou sans couvercle, dans lequel on fait bouillir de l’eau ou cuire des aliments sur le feu ; son contenu. Faire (la) chaudière, c'est, dans un contexte de vie en forêt, en pleine nature, faire une pause pour prendre un repas ; habituellement, prendre un repas chaud (faire chaudière deux fois par jour, faire chaudière à part). Faire chaudière ensemble, c'est être marié, se marier ; travailler en collaboration (avec d’autres).
Une chaudière de guerre était un festin préparé en collaboration avec les convives pour les inviter à participer à une guerre. Dresser, lever, pendre la chaudière (de guerre), c'est recruter les guerriers, organiser l’expédition. Renverser la chaudière de guerre, c'est arrêter les hostilités.
Une chaudière est un grand récipient fermé contenant de l’eau que l’on fait chauffer pour produire de la vapeur servant à divers usages (chauffage, mouvement mécanique, etc.) ; un appareil de chauffage central. Cet emploi qui est celui du français de référence, est parfois perçu au Québec comme inadéquat pour parler d’appareils de chauffage autres que ceux qui produisent de la vapeur ou de l’eau chaude.
Une chaudière est une cuvette circulaire qui se forme au pied d’une chute ou dans des rapides par l’action de l’eau vive qui tourbillonne. Ce terme est bien implanté dans la toponymie québécoise.
Une chaudière est un récipient cylindrique ou en forme de tronc de cône, traditionnellement en métal, muni d’une anse et éventuellement d’un couvercle, servant à transporter de l’eau ou autre liquide, ou des matières solides ; un seau ; un récipient individuel. Chaudière, en parlant d’un seau métallique, a servi à former de nombreuses autres locutions, dont : chaudière d’aisances et chaudière de nuit, chaudière à boucane, chaudière à cendre, chaudière à charbon, chaudière à soupe, chaudière à vache, chaudière à vidanges, etc. À la chaudière, à pleine chaudière, c'est en grande quantité. Une chaudiérée est le contenu d’une chaudière ; une grande quantité, d'où l'expression pleurer à grosses chaudiérées. L’opposition entre chaudière « contenant en métal » et seau « contenant en bois », parait avoir eu cours dès le 17ème siècle.
Une chaudière est un contenant généralement en tronc de cône, sans anse, mais muni d’un couvercle, qu’on accroche au chalumeau pour recueillir l’eau d’érable ; une unité de mesure servant à évaluer la capacité de production d’une érablière.
Un chaudin est le côlon du porc traité pour servir de boyau pour embosser des saucisses ou des saucissons.
Une chaudrée est la part en nature que reçoit chaque marin pêcheur au retour de la pêche ; une cotriade, un plat de poisson et pommes de terre, accompagnés du bouillon dans lequel ils ont cuit. Ce nom, dérivé de chaudière et auquel correspond l'ancien et moyen français chauderee, désigne le contenu d'une chaudière, un récipient. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
une chaudrerie : voir chauderie (ci-dessus).
A. Un chaudron est un récipient plus petit que la chaudière, destiné aux usages domestiques ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé du radical de chaudière. L'adjectif chaudronné, chaudronnée, qualifie ce qui a l'aspect ou les qualités d'un chaudron. Une chaudronnée est le contenu d'un chaudron. Le verbe chaudronner signifie faire la cuisine, en particulier des desserts, des confitures. Une chaudronnerie est la profession, le travail du chaudronnier ; son lieu de travail ; un objet, un ensemble d'objets, d'appareils que fabrique le chaudronnier. Une chaudronnière, un chaudronnier sont ceux qui, dans un cadre artisanal ou industriel, travaillent certains métaux pour la fabrication de divers objets et appareils ; ceux qui vendent, réparent certains de ces objets ; des personnes rustres, peu attachantes ; des journalistes modestes, de peu d'envergure.
B. Au Québec, un chaudron est un ustensile de cuisson à usage domestique, généralement plus petit que la chaudière, muni d’une anse, que l’on pend à la crémaillère, servant à faire bouillir de l’eau et à cuire les aliments. De nos jours, ce nom évoque un récipient qui ne se retrouve plus dans les cuisines. Cet emploi correspond à celui du français de référence. Un fond de chaudron est un résidu d’un aliment qui s’attache au fond d’un récipient dans lequel on l’a fait cuire ; un matériel ancien que l’on cherche à récupérer ; le cadet de la famille. Un chaudron est aussi un trou dans la roche au pied d’une chute ; un grand récipient de cuisson que l’on fait chauffer sur un poêle ou une cuisinière ; une marmite, une soupière ; un récipient de très grande dimension, utilisé à l’intérieur ou à l’extérieur, dans lequel on faisait bouillir l’eau d’érable, la lessive, ou le savon, ou que l’on gardait sur le feu, rempli d’eau chaude, pour les besoins domestiques. Une chaudronne est, en principe, un récipient plus petit que le chaudron, avec une anse comme ce dernier ; un grand récipient pour faire bouillir l’eau d’érable, le savon ou le linge. Une chaudronnée est le contenu d’un chaudron ou d’une chaudronne.
On lit aussi un chaudron pour un entrepreneur forestier, particulièrement petit entrepreneur aux moyens limités, plus ou moins compétent, qui traite mal ses employés ; un joueur sans talent, ou dont le rendement laisse à désirer ; un cuisinier dans un chantier forestier. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Un chauffage est l'action, le fait de chauffer ; son résultat ; l'action de pousser, d'encourager quelqu'un, quelque chose en vue d'un résultat positif, d'un succès ; un système employé pour chauffer ; un appareil, un combustible qui chauffe un lieu. Une, un chauffagiste sont des spécialistes de l'installation et de l'entretien du chauffage central.
Dans l'industrie nucléaire, un chauffage alpha :est l'apport d'énergie d'origine interne au plasma d'un réacteur thermonucléaire, qui provient des particules alpha produites lors des réactions de fusion entre le deutérium et le tritium (en anglais : alpha heating. JORF du 5 septembre 2021). Un chauffage additionnel est un apport d’énergie d’origine externe au plasma d’un réacteur à fusion, qui s’ajoute au chauffage dû aux réactions de fusion et à l’effet Joule ; le chauffage par ondes électromagnétiques et le chauffage par injection de neutres sont des techniques de chauffage additionnel (en anglais : additional heating). Un chauffage du plasma est un apport d’énergie au plasma d’un réacteur thermonucléaire provenant, d’une part des réactions de fusion et de l’effet Joule, d’autre part des chauffages additionnels. (en anglais : plasma heating). Un chauffage par injection de neutres ou une injection de neutres ou IdN sont un apport d’énergie au plasma d’un réacteur à fusion, réalisé au moyen de l’injection d’atomes issus de la neutralisation électrique d’ions préalablement accélérés et qui cèdent, par collision, leur énergie aux particules composant le plasma (en anglais : neutral beam injection ; NBI ; neutral injection). Un chauffage par ondes électromagnétiques est un apport d’énergie au plasma d’un réacteur à fusion, réalisé au moyen de l’injection d’ondes électromagnétiques qui cèdent leur énergie au plasma ; les fréquences des ondes électromagnétiques sont choisies de façon à optimiser le transfert d’énergie (en anglais : electromagnetic wave heating ; EM-wave heating). JORF du 21/12/2013.
L'adjectif chauffant, chauffante, qualifie ce qui devient chaud, ce qui procure de la chaleur.
Une chauffarde, un chauffard sont des conducteurs de véhicule automobile imprudents et souvent dangereux.
Une chauffe est l'action, fait de chauffer ; son résultat ; le produit ainsi obtenu ; en savoir plus : CNRTL.
L'adjectif , chauffée, il est chauffé qualifie ce qui est rendu chaud, ce qui est devenu chaud ; ce qui a reçu une certaine chaleur ; quelqu'un qui est excité, encouragé, soutenu pour un but précis ; quelqu'un qui est bien préparé, qui est prêt ; en argot, quelqu'un qui est pris sur le fait.
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les noms composés [verbe-nom] ou [préposition-nom] en accordant, au singulier et au pluriel, le nom avec le déterminant.
Un chauffe-assiette est une partie d'un poêle ou un appareil. Le pluriel est des chauffe-assiettes.
Un chauffe-bain est un appareil produisant de l'eau chaude. Le pluriel est des chauffe-bains.
Un chauffe-biberon est un appareil. Le pluriel est des chauffe-biberons
Un chauffe-chemise ou chauffe-linge sont un panier d'osier sous lequel un réchaud est installé ; un appareil de même utilisation. Le pluriel est des chauffe-chemises ou chauffe-linges.
Un chauffe-cire était un officier de chancellerie chargé de préparer la cire, de l'amollir avant de sceller les documents. Le pluriel est des chauffe-cires.
Un chauffe-cœur est un vêtement court qui se croise sur la poitrine et se ferme dans le dos. Le pluriel est des chauffe-cœurs.
Une chauffe-double est une ébullition d'eau-de-vie seconde avec de nouveau vin. Le pluriel est des chauffes-doubles.
Un chauffe-doux était un poêle mobile. Le pluriel est des chauffe-doux.
Un chauffe-eau est un appareil. Le pluriel est des chauffe-eaux.
Chauffe-eau ou boiler ? Comment appelez-vous l’équipement qui sert à obtenir de l’eau chaude dans les maisons ? Dans notre sondage, la photo dans le coin gauche de la Figure 1 ci-dessous accompagnait cette question, et le tout était suivi de cinq choix de réponses: un chauffe-eau, un ballon, un cumulus, un boiler (prononcé [boy-leur]), un boiler (prononcé [bwa-lère]). Sur la base du dépouillement des résultats, nous avons pu mettre au point la carte ci-dessous, où l’on voit qu’en France, les variantes ballon, chauffe-eau et cumulus sont arrivées très largement en tête des suffrages (signalons qu’aucune de ces trois variantes ne se distribue régionalement à l’intérieur du territoire). En savoir plus : Français de nos régions.
Un chauffe-la-couche était un homme, sans grande personnalité, qui se laisse mener par les femmes, et qui, en particulier, vaque aux travaux ménagers. Le pluriel est des chauffe-la-couche.
Un chauffe-lit est un appareil. Le pluriel est des chauffe-lits.
Un chauffe-main est un appareil. Le pluriel est des chauffe-mains.
Un chauffe-moteur facilite le démarrage [Québec]. Le pluriel est des chauffe-moteurs.
Un chauffe-mout est un appareil. Le pluriel est des chauffe-mouts (anciennement : chauffe-moût, chauffe-moûts).
Un chauffe-pied est un ustensile. Le pluriel est des chauffe-pieds.
Un chauffe-plat est un appareil. Le pluriel est des chauffe-plats.
Le verbe chauffer (donner une certaine chaleur ; autres sens : CNRTL) se disait en latin calefacere (composé de calere, élément apparenté à l’adjectif calidus, « chaud », et du verbe facere, « faire ». En latin populaire, calefacere a été abrégé en calefare, et ainsi rattaché aux verbes en -are devenus -er en français. De chauffer ont été dérivés dès le Moyen Âge divers noms d’actions, de personnes, de lieux et d’instruments : chauffage, chauffeur, chaufferie (lieu où l’on chauffe), chauffoir (pièce que l’on chauffait dans les couvents et les hospices), chaufferette. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une chaufferette est un ustensile, un appareil destiné à chauffer une partie du corps ou un objet à l'aide de substances chaudes ; un appareil de chauffage dans une automobile [Québec]. Ce nom est issu du moyen français chaufete.
Une chaufferie est un système de chauffage ; un local où se trouvent les chaudières ; un fourneau, une forge où l'on travaille le fer. Ce nom est dérivé de chauffer.
Une chaufferie nucléaire embarquée est le nom donné aux chaudières nucléaires montées sur des bâtiments de la marine. En anglais : nuclear steam supply system ; NSSS. Voir aussi : chaudière nucléaire. JORF du 22/09/2000.
Une chauffeuse, un chauffeur sont ceux qui s'occupent du feu d'une forge, d'un fourneau, du fonctionnement d'une chaudière ; ceux qui conduisent un véhicule automobile ; des brigands qui brulaient la plante des pieds de ses victimes pour leur faire dire où était leur argent ; ceux qui excitent, encouragent, stimulent (des chauffeurs de salle). Une chauffeuse est une chaise basse ; un siège.
Un chauffe-vin est la partie d'un appareil à distiller dans laquelle le vin de chaudière est chauffé par les vapeurs d'alcool. Le pluriel est des chauffe-vins.
Un chauffoir était une pièce commune où l'on peut se chauffer ; un appareil qui chauffe ; un établissement où l'on se prépare activement aux examens ; un linge destiné à couvrir, éponger une personne en sueur ou utilisé par les femmes pendant leurs règles.
Un chaufour : un four à chaux ; un magasin où l'on entrepose le bois et la pierre à chaux destinés au four. Ce nom est composé de chaux et de four. Une chaufournière ou chaulière, un chaufournier ou chaulier sont ceux qui travaillent dans un four à chaux ; ceux qui exploitent un four à chaux.
Un chaulage est l'action de chauler. Le verbe chauler signifie traiter avec de la chaux ; amender un sol à l'aide de chaux ; enduire un tronc d'arbre de lait de chaux pour le préserver des parasites animaux ou végétaux ; alcaliniser un jus sucré avec de la chaux ; blanchir les murs à l'aide d'un lait de chaux. Ce verbe est dérivé de chaux. Une chauleuse, un chauleur sont des spécialistes chargés de chauler le jus de betterave sucrière. La fonction d'un bac chauleur est de chauler les jus de betteraves. Une chauleuse est une machine servant à répandre un lait de chaux ou un autre liquide sur une voie ferrée, notamment souterraine.
Le nom (une) échauffourée (une entreprise malheureuse, qui conduit à un échec ; une émeute, une bagarre ; un petit combat isolé au cours d'une guerre) est issu du croisement de fourrer avec chaufour, en référence à l'occupation du chaufournier qui pousse la bourrée dans l'âtre avec son fourgon, l'éparpille et en remet une autre sans interruption de mouvement, à l'embouchure du four.
Les chauliodes ou poissons-vipères sont des poissons abyssaux. Les chauliodontinés sont une sous-famille de stomiformes, de poissons.
Un chaulmoogra : un arbre de l'Inde, et notamment Taraktogenos kurzii. On lit une huile chaulmoogra. Ce nom est emprunté à l'anglais chaulmoogra, d'origine bengali.
Un chaumage est l'action et le moment d'enlever le chaume d'un champ. Un déchaumage est l'action d'enterrer le chaume d'un champ par un labour superficiel.
Un chaumard est une pièce pour guider les amarres sur le pont d'un navire.
Un chaume est la tige des graminées ; la partie de la tige des céréales qui reste sur pied après la moisson ; un champ de chaume ; la paille couvrant le toit de maisons rurales. Ce nom vient du latin classique calamus « roseau » puis « tige d'une plante » lui-même emprunté au grec κ α ́ λ α μ ο ς. Le verbe chaumer signifie enlever le chaume d'un champ. Déchaumer signifie enterrer le chaume d'un champ par un labour superficiel. Une (charrue) déchaumeuse sert à enterrer le chaume d'un champ par un labour superficiel.
De calamus est aussi issu le nom chaume. Il désignait, au 12ème siècle, la tige des céréales qui reste en terre après la moisson et, un siècle plus tard, la paille dont on couvre les maisons, appelées chaumines, avant que ce terme ne soit supplanté par chaumière. De chaume sont aussi dérivés les mots chaumer, « enlever le chaume », et chaumage, « arrachage du chaume », puis « époque de l’année où l’on pratique cette opération », mots que l’on se gardera bien de confondre avec leurs homonymes chômer et chômage. Dans chaume et ses dérivés, le c latin a donné le groupe ch en français : c’est aussi le cas pour chalumeau, nom issu de calamellus, un diminutif de calamus. En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) éteule (le chaume, la partie de la tige qui reste après la moisson) ou esteule, une variante dialectale probablement picarde, de estoble, du latin stupula « chaume, paille », variante du latin classique stipula.
Des chaumes sont de maigres pâturages de montagne, situés généralement sur les sommets. Le nom (une) chaume vient du bas latin calma « haut plateau dénudé », attesté aussi comme toponyme dans l'ensemble du domaine gallo-roman, la Catalogne et l'Italie, et qui est dérivé d'un radical calm qui a dû signifier « plateau rocailleux ou rocheux ».
Une chaumière, un chaumier sont des ouvriers chargés de supprimer le chaume après la moisson, par arrachage ou par labour ; des ouvriers qui couvrent de chaume les habitations (une artisane chaumière, un artisan chaumier).
Une chaumière est une maison rurale couverte de chaume ; une maison simple ou pauvre ; une grande tente dressée pour accueillir les participants à diverses manifestations (exposition, spectacle, bal, messe, etc.). Un bal sous chaumière est un bal organisé sous une grande tente abritant un parquet, dressée à l’occasion d’une noce ou d’une fête. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une chaumine est une petite chaumière.
L'adjectif chaumontais, chaumontaise, est relatif à Chaumont et à Chaumont-sur-Loire, des communes en France, dont les habitants sont les Chaumontaises et les Chaumontais.
L'adjectif chaumontois, chaumontoise, est relatif à Chaumont-en-Vexin, une commune en France, dont les habitants sont les Chaumontoises et les Chaumontois.
Chauna est la famille des anhimidés, des oiseaux aquatiques d'Amérique.
Less chaunacanthides sont un taxon d'eucaryotes acanthaires.
Les chaunacidés ou crapauds de mer sont des poissons.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une chaurée ou échaurée sont une bouffée de chaleur. Une chaurée est une suée, une transpiration abondante, notamment sous l’effet d’un effort, d’une souffrance, d’une inquiétude.
Felis chaus ou un chat des marais sont un félidé.
Un (chat) chausie est une race de chat à poil court, issu de croisements entre le chat domestique et chaus.
Un chaussage est l'action d'entourer de terre le pied d'une plante, d'un arbre ; une remise à neuf des bassins d'un marais salant. Un déchaussage est le fait de dégager le pied d'un arbre, d'une plante et plus particulièrement d'un pied de vigne. Un rechaussage est: l'action de buter, de refaire le butage.
L'adjectif chaussant, chaussante, qualifie ce qui chausse, ce qui moule bien le pied ; ce dont la fonction est de chausser le pied. Le chaussant est la façon dont une chaussure convient.
Une chausse est une épitoge, une bande d'étoffe que les membres de l'Université portent sur l'épaule gauche ; un ornement de drap pendant sur le côté de la partie supérieure du colback ; un chevron renversé, plein, massif, dont la pointe touche celle de l'écu ; un goulet en forme d'entonnoir de certains filets ; un entonnoir de tissu servant à filtrer les liquides épais ; une botte, un tuyau de plomb ou de poterie qui s'adapte sous la cuvette des W.C. Voir : chausses (ci-dessous).
Un cheval haut chaussé a les balzanes montent jusqu'au genou ou au jarret. Un écu chaussé porte une chausse. Un chaussé est sur un écu, une partition formée par deux lignes obliques partant de la pointe de l'écu pour aboutir aux angles du chef. L'adjectif déchaussé, déchaussée, qualifie quelqu'un qui a retiré ses chaussures ; ce dont le pied a été dégagé ; une dent dont la racine n'est plus couverte par la gencive ; ce qui est à nu, dont les fondations sont dégradées. Des carmes déchaussées, des moines déchaussés ou déchaux sont des religieuses, des religieux de la réforme de Sainte Thérèse, qui ne portent pas de bas et qui ont les pieds nus dans des sandales.
Une chaussée est la partie d'une route entre les bas-côtés ; la partie d'une rue réservée à la circulation des véhicules ; une levée de terre pour retenir l'eau d'une rivière ou d'un étang et pouvant servir de chemin de passage ; un écueil sous-marin dépassant de peu la surface des eaux ; une colonne basaltique ; la pièce d'une montre qui porte les aiguilles des minutes. À rez-de-chaussée, en rez-de-chaussée signifient au niveau du sol ; de plain-pied avec le sol. Un rez-de-chaussée est la partie d'un édifice située au niveau du sol, ou très légèrement surélevée ou surbaissée par rapport à celui-ci ; un appartement situé au rez-de-chaussée ; le bas de page des journaux où se placent les feuilletons ou les articles de variété.
Un chausse-pied est une lame utilisée pour faciliter l'entrée du pied dans une chaussure ; ce qui facilite la réalisation d'un projet. Le pluriel est des chausse-pieds.
Le verbe chausser signifie mettre à ses pieds ; engager son pied dans un système de fixation ; ajuster sur une partie du corps ; mettre une chaussure à ; fournir en chaussure ; s'adapter au pied. Chausser du 40, c'est avoir cette pointure. Chausser des pneus, c'est les changer. Chausser des plantes, c'est les entourer de terre. Se chausser, c'est mettre des chaussures à ses pieds. Ce verbe vient du latin calceare « mettre des chaussures ».
Jusqu’au 18ème siècle la monture des lunettes était fort incommode. Elles étaient lourdes, n’avaient pas de branches qui permissent de les assujettir sur les oreilles, pas non plus de ressort pour les fixer sur le nez. C’est seulement dans le courant du 18ème siècle siècle que les lunetiers inventèrent des lunettes à branches, appelées lunettes à tempes et présentèrent cette invention comme un perfectionnement de premier ordre qui permettait de respirer à son aise. C’est une paire de ces lunettes que Camille Desmoulins prie sa femme de lui procurer, dans une lettre qu’il lui écrit de sa prison : « Je voudrais que tu m’achetasses de ces lunettes comme j’en avais une paire, non pas d’argent, mais d’acier, qui ont deux branches qui s’attachent à la tête. » Jusqu’à cette invention, il fallait faire tenir les lunettes, en les forçant sur le nez, c’était ce qu’on appelait chausser ses lunettes. « Attendez que je chausse mes lunettes », dit Rabelais dans le prologue de son Quart livre. De là l’expression chausser ses lunettes de travers pour dire « ne pas y voir bien » qu’Oudin donne en 1642 dans son dictionnaire et qui est fort employée au 17ème et au 18ème siècle siècle. On disait aussi accommoder ses lunettes sur son nez : cette façon de parler se trouve dans les Lettres persanes de Montesquieu. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un déchaussement est l'action d'enlever des chaussures ; l'action de dénuder une chose à la base ; le résultat de cette action ; l'action de dégager le pied des arbres et des vignes ; une dénudation des racines des dents provoquée par le décollement des gencives. Le verbe déchausser signifie enlever à quelqu'un ses chaussures ; enlever tout ce qui tient la chaussure ou tout ce qui est tenu à la chaussure ; dégager la base. Se déchausser, c'est retirer ses chaussures ; se dégrader par la base ; pour une dent, ne pas être maintenue par la gencive. Une déchausseuse est une charrue permettant de labourer autour des pieds de vigne. Un déchaussoir est un instrument qui sert à détacher les gencives d'autour les dents qu'on veut arracher ; un instrument servant à déchausser les arbres. Un rechaussement est l'action de rechausser ; le résultat de cette action. Le verbe rechausser signifie chausser à nouveau ; ferrer un cheval qui a perdu un fer ; remettre des pneus à une voiture ; remettre ses lunettes ; amasser de la terre autour du pied d'une plante ; consolider le pied d'un ouvrage de maçonnerie en remplaçant les pierres ou les moellons pourris, délités ou brisés ; remplacer les dents ébréchées ou cassées d'une roue dentée.
Des chausses étaient la partie du vêtement masculin qui, autrefois, selon la mode, couvrait le corps de la ceinture jusqu'aux genoux, le haut-de-chausses, ou jusqu'aux pieds, le bas-de-chausses. Ce nom vient de calcea, du latin classique calceus « chaussure », ce nom s'est substitué au plus ancien braies (braie).Faire dans ses chausses signifiait avoir une grande peur.
Une chausse-trape ou chausse-trappe est une pièce de fer munie de pointes placée au devant de l'infanterie et la cavalerie ennemies pour qu'elles s'y enferrent ; une plante ; un trou camouflé cachant un piège servant généralement à prendre les animaux sauvages ; une oubliette ; une embuche, un piège. Ce nom est composé de l'ancien français chauchier « fouler » (voir : cauchemar) et treper (voir : trépigner) au sens soit de « fouler aux pieds, marcher sur » soit de « sauter ». Le premier sens est vraisemblablement un calque sémantique du latin tribulus (en grec τ ρ ι ́ ϐ ο λ ο ς) « engin à trois pointes » et « plante piquante », le second sens vient de l'attraction de trappe « piège pour animaux »; ce mot souvent altéré a été définitivement refait d'après chausser et trappe.
Une chausseterie ou chaussetterie est une boutique où l'on vend des chaussettes. Une chaussetière ou chaussière, un chaussetier ou chaussier sont des fabricants ou des marchands de chausses, bas et autres articles de bonneterie.
Une chaussette est un bas qui s'arrête à mi-jambe ; un tube fermé à une extrémité destiné à renfermer les barres de commande, les dispositifs expérimentaux ou autres dispositifs à introduire dans un réacteur nucléaire ; un tube étanche fermé à une extrémité permettant d'introduire un objet dans un milieu, sans contact direct (en anglais : thimble. Voir aussi : doigt de gant. JORF du 22/09/2000). Ce nom est dérivé de chausse. Familièrement, un jus de chaussette est un mauvais café.
Une chausseuse, un chausseur sont des fabricants ou des marchands de chaussures.
Un chausson est une chaussure d'étoffe ou de cuir souple maintenant le pied au chaud ; une chaussette tricotée que l'on met aux nouveau-nés ; une chaussure permettant aux danseurs de faire des pointes ; une chaussure souple pour la pratique de certains sports ; un ornement de métal qui habille parfois les pieds de certains meubles. Ce nom est dérivé de chausse. Un chausson (aux pommes) est une pâtisserie. Un chausson d'escalade est une chaussure ajustée, souple et légère, dont la semelle est spécialement conçue pour adhérer aux parois d'escalade. Une chaussonnière, un chaussonnier sont des fabricants de chaussons.
Une chaussure est fabriquée pour recouvrir et protéger le pied. On parle de l'industrie de la chaussure et des articles chaussants. Ce nom est dérivé de chausser.
Des chaussures à roulettes sont des chaussures équipées d’une ou de plusieurs roulettes incorporées à la semelle. « Heelys » et « Pliws », qui sont des noms de marque, ne doivent pas être employés. En anglais : roller shoes. JORF du 20/08/2014.
Le nom (un) escarpin (une chaussure très fine) est emprunté à l'italien scarpino, dérivé de scarpa « chaussure » (voir escarpe 1).
Peu me chaut. Peu m'importe. L'ancien verbe chaloir est emprunté au latin calere « être chaud » « s'inquiéter, être sur les charbons ».
L'adjectif chauve qualifie quelqu'un qui est dégarni de cheveux ; ce qui est dégarni. Un cyprès chauve ou chauve de Louisiane, cyprès de Louisiane est un arbre. On lit un aigle chauve. Une, un chauve sont des personnes chauves. Ce mot vient du latin calvus.
On a lu une chauveté pour une calvitie (une absence plus ou moins complète et définitive de cheveux) qui est emprunté au latin calvities.
Une pelade décalvante est une variété de pelade étendue à l’ensemble du cuir chevelu qui devient alors totalement glabre. On lit aussi une kératose décalvante.
Un chauve-souriceau est le petit de la chauve-souris. Le pluriel est des chauves-souriceaux.
Une chauve-souris est un mammifère ; c'est aussi la ferrure la plus élevée d'un gouvernail. Le pluriel est des chauves-souris. Ce nom (une) chauve-souris est probablement composé de chauve et de souris.
Après des siècles de diabolisation et une lente réhabilitation, ces êtres de la nuit risquent de redevenir des parias indésirables si on ne se focalise que sur ce point en omettant d’ailleurs de pointer que la destruction exacerbée de la biodiversité reste sans aucun doute le principal moteur du passage des virus vers l’Homme. Alors, en contrepoint, nous allons ici aborder un tout autre aspect du monde fantastique des chauves-souris : leurs particularités biologiques et écologiques uniques. Leurs génomes, du point de vue des chercheurs, renferment des trésors cachés, fruits d’une évolution vieille de presque 60 millions d’années : ils permettraient de résoudre, peut-être, un certain nombre de problèmes majeurs en matière de santé et d’environnement auxquels l’humanité se trouve confrontée … dont, ironie de l’histoire, la lutte contre les virus ! Extrait de Les trésors cachés des chauves-souris (Zoom nature).
Si les chauves-souris ont engendré tant de croyances, souvent à leurs dépens, cela tient très fortement à leurs mœurs nocturnes pour les espèces tempérées au moins et aussi à leur aspect tellement différent des autres mammifères. Le plus souvent, on ne connaît d’elles qu’on vol rapide, insaisissable dans la pénombre. Donc, si tout le monde sait qu’elles volent, très peu savent comment sont faites leurs ailes. Extrait de Sur les ailes des chauves-souris (Zoom nature). Voir aussi Des nichoirs à chauves-souris ! (Zoom nature).
Comment l’écholocation est-elle apparue dans la lignée des chauves-souris ? A-t-elle des points communs avec celle connue par ailleurs chez les cétacés, mammifères marins ? Pour répondre à ces questions, il faudra au préalable élucider l’origine même de ce groupe si particulier que sont les chauves-souris, les chiroptères des scientifiques (chiro ou chéiro pour main et ptère pour aile). Extrait de L’écholocation des chauves-souris (Zoom nature).
En italien ancien, Dante n’écrit évidemment pas ‘chauve-souris’, il écrit vispistrello, qui est la pipistrella de l’italien moderne. Le mot de Dante nous met sur la voie, c’est une déformation du latin vespertilio, le mot normal pour ‘chauve-souris’ – dérivé du mot vesper ‘le soir’. Les billets de François Jacquesson.
Nicolas Chauvin est le type du soldat patriote naïvement exalté des armées du premier Empire, mis en scène par Cogniard dans la Cocarde tricolore (1831) et popularisé par les lithographes de cette époque.
un chauvin ou chauviniste était un soldat valeureux ; celui qui manifeste un patriotisme fanatique. Une chauvine, un chauvin, une, un chauviniste sont maintenant ceux qui admirent avec excès et sans discernement tout ce qui appartient à leur pays, leur ville ou leur région, et dénigrent systématiquement tout ce qui est étranger.
Les adjectifs chauvine, chauvin et chauviniste qualifient ceux qui éprouvent ou manifestent un patriotisme excessif ; ceux qui admirent avec excès et sans discernement tout ce qui appartient à leur pays, leur ville ou leur région. On a lu chauvinique pour celle, celui qui sont de caractère chauvin.
Un chauvinisme est une manifestation de sentiments chauvins.
Chauvir des oreilles, c'est, pour un cheval, un mulet, un âne, etc. dresser, bouger les oreilles.
Bien que Bescherelle le classe dans les verbes du deuxième groupe (finir), sa conjugaison est, par similitude avec l'ancienne forme "chauver" : je chauvis, tu chauvis, il chauvit, nous chauvons, vous chauvez, ils chauvent ; je chauvais ; je chauvis, nous chauvîmes ; je chauvirai ; je chauvirais ; chauvis, chauvons, chauvez ; que je chauve ; que je chauvisse ; en chauvant ; chauvi [CNRTL].
Une chaux est un oxyde de calcium solide, blanc, caustique, la chaux vive, susceptible de se transformer par hydratation en hydroxyde de calcium pulvérulent, la chaux éteinte ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom vient du latin classique calx, calcis « chaux ».Bâti à chaux et à sable signifiait bâti très solidement. Un lait de chaux est utilisé pour badigeonner les murs.).
Le nom (un) chaufour (un four à chaux ; un magasin où l'on entrepose le bois et la pierre à chaux destinés au four) est composé de chaux et de four. D'où un chaufournier ou chaulier.
Le nom (une) échauffourée (une entreprise malheureuse, qui conduit à un échec ; une émeute, une bagarre ; un petit combat isolé au cours d'une guerre) est issu du croisement de fourrer avec chaufour, en référence à l'occupation du chaufournier qui pousse la bourrée dans l'âtre avec son fourgon, l'éparpille et en remet une autre sans interruption de mouvement, à l'embouchure du four.
Le verbe chauler (traiter avec de la chaux) est dérivé de chaux. D'où un chaulage, une chauleuse.
On a lu un chavaillon pour un cavaillon, une bande de terre que la charrue vigneronne n'atteignait pas.
Une chavande est une pyramide de bois dressée notamment à l'occasion de la Saint-Jean. Ce nom est issu du bas latin capanna « hutte, cabane » d'origine probablement préromane, qui est à l'origine de cabane avec les formes correspondantes en Franche-Comté et en Bourgogne désignant les buchers des feux de la Saint-Jean ou d'autres circonstances.
Un chavasson est une vandoise, un poisson.
Une chave, des chaves sont des trous qui s'enfoncent dans le terreau des berges. Le verbe chaver signifie, pour un cours d'eau, creuser la berge ; dans les vignes, provigner, creuser des fosses pour y coucher les vieux ceps afin de les rajeunir. Ce verbe vient du latin cavare (caver 1).
Un chavignol ou crottin de Chavignol sont un fromage.
L'adjectif chavirable signifie qui est exposé(e) à chavirer ; qui peut chavirer. L'adjectif inchavirable qualifie ce qui ne peut pas chavirer. Un chavirage est un chavirement, l'action de faire chavirer une embarcation ; l'action de se renverser, de tomber. L'adjectif chavirant, chavirante, qualifie ce qui vacille ou chancelle ; ce qui fait chavirer ; ce qui manifeste un certain déséquilibre interne. L'adjectif chaviré, chavirée, qualifie une embarcation, un bateau qui sont couchés sur le flanc, qui sont retournés ; une chose qui est renversée ; une personne qui est bouleversée, profondément troublée. Des yeux chavirés sont révulsés. Un chavirement est l'action de chavirer, de faire chavirer une embarcation ; l'action de mettre sens dessus dessous ; un renversement, un retournement.
Le verbe chavirer signifie, pour une embarcation, donner de la bande au point de prendre l'eau, de rester couché sur le flanc et parfois de se retourner complètement ; vaciller, chanceler ; se renverser, tomber ; être profondément bouleversé, vivement troublé ; renverser, retourner, bousculer ; déranger, renverser ; bouleverser, émouvoir. Ce verbe est issu du provençal cap-vira, cavira « (se) tourner la tête en bas, (se) retourner, (se) renverser » (voir : cap et virer).
Une chaiote ou chayotte, chaïote est une plante et son fruit.
Une chazelle est un abri de berger en pierres sèches.
L'adjectif anglais cheap « bon marché, peu cher ou de peu de valeur » est formé sur le substantif d'origine germanique cheap par abréviation de good cheap « bonne affaire ». On a lu une personne cheap pour indiquer qu'elle est attachée à ce qui est médiocre, ce qui donne cette impression.
En Algérie, une chaba ou cheba, un chab ou cheb sont des jeunes ; de jeunes interprètes de raï. Cheb et cheba sont aussi utilisés devant le nom.
Le nom (un) chebec ou chébec, chebek (un petit trois-mâts) est emprunté à l'arabe vulgaire šabbāk « petit bateau à 3 mâts », plus probablement par l'intermédiaire du catalan xabec que par celui de l'italien sciabecco.
Un chèche est une écharpe de coton pouvant servir de coiffure [Maghreb] ; une écharpe que les soldats des troupes africaines nouaient en turban autour de la tête. Ce nom est emprunté à l'arabe šāš « pièce d'étoffe qu'on roule autour de la calotte du turban ».
Une chéchia est une coiffure que portent de nombreux peuples africains et que portaient aussi certaines troupes coloniales. Ce nom est emprunté à l'arabe šāšiyya qui désigne au Magreb et désignait en Égypte la calotte qu'on pose sur la tête et autour de laquelle on roule la pièce d'étoffe pour former de cette manière le turban, dérivé de šāš, l'ancien nom de la ville de Tachkent où l'on fabriquait des chéchias.
[en anglais : check list] Une liste de vérification est une liste des opérations successives permettant de contrôler et de vérifier le bon fonctionnement de tous les organes et dispositifs d'un avion, d'un engin avant son départ ; une liste détaillée permettant de vérifier des données précises (tarifs, mesures...) ; une liste des opérations à effectuer dans un ordre déterminé pour être assuré de la réussite d'une entreprise ; un document écrit servant d'aide-mémoire, indiquant dans l'ordre les différentes opérations ou vérifications à effectuer avant, pendant ou après la mise en œuvre d'un matériel. L'anglais check-list « liste permettant de faire rapidement un inventaire, une comparaison ou une vérification » est composé de to check «contrôler» (de l'ancien français eschequier « faire mat, faire échouer » d'où en anglais « bloquer, contenir ») et de list « liste, rôle, état » emprunté à liste (2).
Check-list signifie « liste des vérifications à effectuer ». Ce mot anglais a longtemps été cantonné au vocabulaire de l’aviation, mais il s’est depuis peu répandu dans tous les domaines de la vie courante. On a ensuite créé le verbe checker, qui s’est substitué abusivement à « contrôler » ou « vérifier ». Depuis peu est apparue la to-do-list, la « liste des choses à faire », ce qui est proprement le sens d’agenda. En savoir plus : Académie française.
[en anglais : check point] un point de contrôle, un barrage, un point de vérification, un poste de contrôle. L'anglais check-point est composé de point issu du français et de check « contrôle, vérification », d'abord comme terme américain d'aéronautique désignant un point de la surface terrestre permettant d'établir la position exacte d'un appareil en vol (1940), puis un point de contrôle sur un passage (1959), en particulier le point de passage entre les parties occidentale et orientale de Berlin jusqu'en 1989, Check-point Charlie ainsi nommé d'après le surnom Charlie des soldats américains.
[en anglais : checking ; check-out] Un contrôle est une surveillance ou une vérification de l'état d'un système, généralement par la lecture de valeurs de paramètres ou la consultation d'indicateurs.
[en anglais : check-up] un examen, un bilan de santé ; un bilan complet d'un fonctionnement. L'anglo-américain check-up « examen scrupuleux ou en détail » et plus spécialement « examen médical » est un substantif de to check-up « examiner soigneusement » intensif de to check (voir : check-list).
[en anglais : traveler's check (EU), traveller's cheque (GB)] un chèque de voyage
[en anglais : reality check] un état des lieux : une description d'une situation donnant lieu éventuellement à une comparaison avec un cahier des charges.
[en anglais : fact checking ; reality check] une vérification des faits : une vérification, le plus souvent par des journalistes, de l’exactitude de faits énoncés publiquement, notamment dans les médias.
[en anglais : self check-out ; self scanning] une caisse en libre service : une caisse qui permet à un client d’enregistrer ses achats et d’en effectuer le paiement lui-même.
[en anglais : checked-in baggage ; checked-in luggage] un bagage enregistré
[en anglais : recoil-checking spade] une bêche d'ancrage : un dispositif permettant, par appui sur le sol, d'augmenter l'adhérence et la stabilité à l'arrêt des véhicules et engins.
[en anglais : brick checkers (EU) ; brick chequers (GB) ; checkers (EU) ; chequers (GB)] un empilage : un assemblage, dans un four à régénération, d’éléments réfractaires disposés de façon à ménager des espaces permettant la circulation alternée du flux des fumées de combustion et du flux d’air froid qui est ainsi réchauffé.
[en anglais : model-checker] un explorateur de modèle : en informatique, un dispositif permettant l'exploration d'un modèle.
[en anglais : model checking] une exploration de modèle : une méthode de vérification algorithmique, qui permet de déterminer avec efficacité si un système représenté par un modèle satisfait à un ensemble de spécifications formelles et qui, si une des spécifications n'est pas vérifiée, fournit des contre-exemples servant à identifier la source des erreurs. L'exploration de modèle trouve de nombreuses applications dans les industries du logiciel et du matériel, la vérification de puces, les protocoles de communication, les logiciels pilotes de périphériques, les systèmes critiques embarqués et les algorithmes de sécurité.
[en anglais : electrical rule checking ; ERC] une vérification de la conformité aux règles d'interconnexion ou vérification des règles d'interconnexion : une vérification effectuée par logiciel de la conformité des interconnexions électriques aux règles imposées par la technologie de fabrication.
[en anglais : design rule checking ; DRC] une vérification des règles de dessin ou VRD : une vérification effectuée par logiciel des dimensions géométriques d'un circuit imposées par sa technologie de fabrication.
En Suisse, un chédail est l'ensemble du matériel d'exploitation d'une ferme, par opposition au bétail. Le pluriel est des chédails
Le nom (un) cheddar (un fromage) est emprunté à l'anglais Cheddar « fromage de la ville de Cheddar, fromage de même type que celui qui est produit à Cheddar », l'abréviation de Cheddar cheese. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Le nom (une) cheddite (une classe d'explosifs) est dérivé de Cheddes, le nom du village de la Haute-Savoie où cet explosif fut fabriqué, avec le suffixe -ite.
La gymnastique d'animation [en anglais : cheerleading] est la discipline sportive pratiquée en troupe, qui consiste à exécuter un spectacle associant chorégraphie et gymnastique acrobatique, en bordure d'une aire de compétition, afin de déclencher et de diriger les encouragements dispensés par les supporteurs d'une équipe ou d'un athlète. La gymnastique d'animation peut elle-même faire l'objet de compétitions règlementées, entre troupes. Une gymnaste-animatrice, un gymnaste-animateur [en anglais : cheerleader] qont des membres d'une troupe de gymnastique d'animation.
Le cheerleading (littéralement "mener, animer les encouragements") propose au public des prestations aussi spectaculaires que maîtrisées. Les cheerleaders prennent ainsi autant de plaisir à encourager les joueurs qu’à inciter les fans à participer activement au spectacle sportif. Entraînements physiques, préparations, répétitions, prestations sur le terrain : les pratiquants doivent se soumettre à un véritable programme d’athlète pour assurer leurs performances les jours de matches. La différence évidente avec les "pompoms girls" si populaires , c’est bien l’aspect sportif et acrobatique, avec moult portés, pyramides et autres figures de styles. C’est aussi la participation active des hommes…. FFFA
L'anglo-américain cheeseburger (un steack haché recouvert d'une tranche de fromage fondu ; un hamburger fourré d'une tranche de chester, de fromage) est composé de cheese « fromage » et de burger, l'abréviation de hamburger qui est l'abréviation de hamburger steak « steak hambourgeois ».
[en anglais : cheesecake, cheese-cake] : un gâteau.
A. un chef (une tête), un couvre-chef.
B. une cheffe, une, un chef (celle, celui qui tient le premier rang ; celle, celui qui exerce un commandement, une autorité ; celle, celui qui a sous sa direction la responsabilité d'un service), un chefaillon, une chefesse ou cheffesse, une chefferie, une cheftaine.
C. un chef (la partie située en tête), un chef-d'œuvre, un chef-lieu.
D. dans le chef de [Belgique].
A. Un chef désignait une tête et un reliquaire renfermant des ossements de la tête d'un saint. De son propre chef signifie selon son jugement, de sa propre initiative ; en en prenant la responsabilité. Du chef de... signifie en vertu des droits de... Un couvre-chef est un pan d'étoffe, un bonnet, une toque dont les hommes couvraient leur tête ; un chapeau, une casquette.
B. Une, un chef sont ceux qui tiennent le premier rang ; ceux qui exercent un commandement, une autorité (des chefs d’entreprise, des chefs d’État) ; ceux qui ont sous leur direction la responsabilité d'un service. On lit aussi une cheffe, notamment en Suisse.
Exemples : une, un chef de la direction ; une, un chef comptable (en anglais : accounting manager) ; une, un chef d'équipe (en anglais : team leader) : une, un chef de bord (une personne responsable du pilotage d'un navire, équivalent admis : skipper, en anglais : captain] ; une, un chef de bord (une personne responsable, à bord d'un train, de la sécurité et des services proposés aux voyageurs, en anglais : train manager) ; un chef de file (un établissement bancaire dirigeant une opération financière, assurant les relations entre une entreprise cliente et les autres banquiers de celle-ci, et agissant vis-à-vis des tiers, en anglais : leader), une, un chef de produit (une personne responsable de la gestion d'un produit ou d'un groupe de produits, en anglais : product executive ; product manager, voir aussi : manageur de produits), une, un chef de projet (en anglais : project manager) ; une, un chef de rayon (en anglais : floor manager) ; une, un chef de réseau (en anglais : network manager) ; une, un chef des navigateurs (en anglais : leader navigator) ; une, un chef des pilotes (en anglais : leader pilot) ; une, un chef des ventes (en anglais : sales executive) ; une, un chef du crédit (une personne qui, dans une entreprise, dirige le service du crédit à la clientèle, en anglais : credit manager) ; une, un chef-garde (en Belgique, aux chemins de fer, une contrôleuse, un contrôleur ayant obtenu une promotion).
Une chefaillonne, un chefaillon sont des responsables sans envergure, imbus de leurs pouvoirs ; des petits chefs.
Une chefesse ou cheffesse est aux iles Marquises, la dignité de certaines femmes. Ce nom désignait une femme dirigeant un service administratif, une cheffe ou chef.
Une chefferie est une circonscription territoriale placée sous les ordres d'un officier du génie ou d'un inspecteur des eaux et forêts.
Une cheftaine est une jeune responsable d'une troupe de scouts.
C. un chef est la partie située en tête ; en savoir plus : CNRTL.
Une tête de série ou un chef de file sont une substance pharmacologiquement active dont la structure chimique est modifiée de façon à engendrer une famille de substances pharmacologiquement plus actives ou mieux tolérées. En anglais : lead compound.
Un chef-d'œuvre est un ouvrage que devait réaliser un artisan pour recevoir la maitrise dans sa corporation ; une œuvre d'art qui touche à la perfection ; ce qui est parfait en son genre, ce qui témoigne d'une parfaite réussite.
Un chef-lieu était la maison centrale d'un ordre religieux. C'est un centre administratif d'une circonscription territoriale où sont groupés les divers services publics. Ce nom peut désigner le point central, le lieu capital où naissent les grandes idées, où s'ébauchent les grandes réalisations. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que le chef-lieu d'une commune : le centre administratif et commercial constituant généralement l’agglomération la plus importante d’une commune, dans les régions d’habitat dispersé. Le pluriel est des chefs-lieux
D. Le Dictionnaire des belgicismes indique que dans le chef de ... signifie chez ... ; pour ... ; de la part de ...
Le nom (un) chef vient du latin classique caput « tête » « extrémité (d'où début) » « ce qui est important (notamment d'un écrit) » « celui qui est à la tête de ; auteur ».
Le nom (un) héraut (dans l'Antiquité : un officier chargé de faire des publications solennelles et de remplir certaines fonctions dans les cérémonies publiques ; au Moyen Âge : un officier public dont le rôle est de transmettre les messages jugés les plus importants, de régler les jeux et les cérémonies, de s'occuper des blasons ; celui qui annonce la venue de quelqu'un ou de quelque chose ou qui en chante les louanges) vient de l'ancien bas francique heriwald « héraut », forme infléchie de hariwald, proprement « chef d'armée », composé de hari « armée » et de wald « qui règne » (voir aussi : héraldique).
Le nom (un) hetman (un chef des armées de l'ancienne république de Pologne et du grand duché de Lithuanie, du 16ème au 18ème siècles ; un chef élu d'anciens clans cosaques d'Ukraine à l'époque de leur indépendance) est emprunté au polonais hetman « chef d'armée », correspondant à l'ukrainien ataman.
Le verbe achever est dérivé de l'ancien français a chief venir de « venir à bout de », traire a chief « se terminer » « mener à bonne fin, terminer ». En ancien français, eschever puis chever sont des réfections d'achever.
Le nom (un) chevage (une capitation due par les serfs à leur seigneur, et, dans certaines régions, par les aubains et les bâtards) est dérivé de chef ; le latin médiéval cavaticum « cens annuel en argent dû au seigneur par le serf » étant dérivé du latin caput (chef), à comparer avec capitation.
Le verbe chevir (disposer de quelqu'un ou de quelque chose, en venir à bout) est dérivé de chef (à comparer avec achever), d'où une chevance : un bien que l'on possède ; un domaine).
Le nom (un) méchef (un malheur, une mésaventure, un évènement fâcheux) est composé de mes- (mé-) et de chef aux sens anciens de « bout, extrémité » ou issu de l'ancien verbe meschever « avoir du malheur, échouer » de formation comparable à celle d'achever.
Un cheik ou cheikh est, chez les Arabes, un homme respecté en raison de son grand âge ou de ses connaissances ; un chef de tribu. Ce nom est emprunté à l'arabe šayḫ « vieillard ».
chéil(o)- et chil(o)- sont tirés du grec χ ε ι ̃ λ ο ς « lèvre » : "ch" se prononce [k]. Voir aussi chili- ou chilo-.
Une chéilalgie est une douleur localisée au niveau des lèvres.
Une plante chéilanthe a des fleurs labiées.
Une macrochéilie est une hypertrophie ou une augmentation de volume d’une lèvre d’étiologies variées telles que infectieuse, tumorale, inflammatoire, etc.
Une chéiline ou cheiline est un poisson acanthoptère, de l'océan Indien, appartenant à la famille des labridés, à lèvre supérieure extensible et dont certaines espèces ont les os colorés en vert . Ce nom est composé du grec χ ε ι ̃ λ ο ς « lèvre » d'après le latin scientifique cheilinus.
Une chéilite est une inflammation des lèvres secondaire à de nombreux processus. Une macrochéilite est une inflammation d’une ou deux lèvres buccales comportant une infiltration profonde, solide ou œdémateuse, responsable d’une augmentation de volume des parties atteintes, passagère ou durable selon l’étiologie et le type lésionnel, œdémateux ou granulomateux.
Un chéilocace est un gonflement des lèvres.
Un chéilodactyle (cheilodactylus) est un poisson acanthoptère de la famille des sciénidés. Les chéilodactylidés sont une famille de poissons.
Chilodonella sont des eucaryotes alvéolates ciliés.
Chilomastix sont des flagellés, par exemple Chilomastix mesnili, un protozoaire flagellé, parasite de l’intestin, cosmopolite, surtout fréquent chez l’enfant.
Une chéilophagie est un tic de mordillement des lèvres qui peut être à l’origine d’une chéilite exfoliatrice ou desquamative, encore appelée chéilite factice.
Une chéiloplastie ou chiloplastie sont une opération ayant pour but de refaçonner une lèvre détruite.
Une chéiloraphie est une suture des lèvres pour assurer provisoirement l'immobilité de la bouche.
Chéiloschisis est un bec-de-lièvre, une malformation congénitale avec fissure centrale de la lèvre supérieure comme chez le lièvre.
Une chéilose est un état associant une perlèche et des lèvres rouges, lisses, brillantes, témoignant d’un déficit en riboflavine.
Une cheilosie est un genre d'insectes diptères brachycères (mouches) de la famille des syrphidés, dont la larve vit dans les champignons et la tige des plantes.
Les chilostomes sont des lophophoriens ectoproctes chez lequel la bouche a des rebords.
Une cheimatobie est un nom vernaculaire d'un insecte lépidoptère de la famille des géométridés, Operophtera brumata qui vit en hiver. Elle est également appelée « phalène brumeuse », « arpenteuse tardive », « cheimatobie hiémale » ou encore « phalène hiémale ».
Une cheire ou un chirat sont une coulée de laves scoriacées, constituant un terrain hérissé, rugueux et infertile. Le nom (une) cheire est auvergnat.
chéir(o)-, cheir(o)- et chir(o)- sont tirés du grec χ ε ι ́ ρ « main » : "ch" se prononce [k] sauf pour chirurgie.
Une acheirie est une absence congénitale de main. Une ectrocheirie est une absence congénitale de main par arrêt du développement. Une macrocheirie est une augmentation de volume et en longueur de la main et des doigts.
Voir aussi : une allochirie, un chiragre, chiragrique, chiral, une chiralité, chiridien, une chirobaliste, un chirocentre, les chirodropidés, les chirogalidés, les chirogales, une chirologie, chirologique, un chirolophis, une chiromancie, un chiromancien, les chiromantes, une chiromégalie, un chiromètre, une chiromorphie, les chiromyiformes, une chirognomonie, un chirognomonien, chirognomonique, chirographaire, un chirographe, une chirographie, chirographier, un chirolepis, un chironecte,un chironome, un chiroplaste, un chiropracteur ou chiropraticien, une chiropractie ou chiropraxie, chiropratique, chiroptique, un chirosophe, un chirote, un chiroteuthis, une chirotonie.
Un chéiranthe ou chéiranthus est une giroflée. L'adjectif chéiranthé, chéiranthée, qualifie ce qui ressemble à la giroflée. Une chéiranthée est une plante de la famille des crucifères ayant pour type la giroflée.
Une chéiranthère est un arbuste des régions extratropicales de l'Australie.
Un chéirogale ou chéirogaleus, chéirogalé, est un genre de mammifères lémuriens, vivant à Madagascar. Les cheirogalidés ou cheirogaleidés, chirogalidés sont une famille de strepsirrhiniens lémuriformes donc arboricoles quadrumanes. Les cheirogales ou chirogales sont des lémuriformes.
Un chéirolepis ou chirolepis, chéirolepide, chéirolépis : un poisson ganoïde fossile de la famille des palaconiscidés.
Un chéiromys est le nom savant de l'aye-aye.
1. Une, un chironome ou chirosophe enseignent ou pratiquent la chironomie. La cheironomie ou chironomie sont l'art de régler les gestes des mains, et plus généralement les mouvements du corps, dans la comédie et dans la chorégraphie ; l'art de battre la mesure.
2. Les chironomes sont des insectes. Les chironomidés sont une famille d'insectes.
Un cheiropompholyx est une dyshidrose palmaire. En cas d’atteinte des plantes des pieds, on parle de podopompholyx.
Une acheiropodie est une absence congénitale d’une main et d’un pied.
Les chéiroptères ou chiroptères sont: un ordre de mammifères, comprenant plusieurs espèces de chauves-souris.
Un cheiroscope est une variété d’haploscope pour entrainer la vision binoculaire et lutter contre la suppression.
chél(o)- est tiré du grec χ η λ η ́ « pince » : "ch" se prononce [k].
Une substance chélatante qui donne un complexe inactif en se combinant avec des ions métalliques.
Une ferrochélatase est l'enzyme catalysant l’insertion d’un atome de fer ferreux au centre d’une protoporphyrine.
Un chélate est un complexe formé habituellement par un ion métallique retenu comme dans une pince par une substance organique possédant deux ou plusieurs fonctions polaires ayant une affinité pour l’élément métallique avec lequel elles forment un hétérocycle ; une entité moléculaire comportant une chélation ; l'espèce chimique correspondante (en anglais : chelate. Voir aussi : chélation, composé en couronne, cryptand. JORF du 08/10/2003). Ce nom est emprunté à l'anglais chelate, d'abord adjectif, formé sur le grec « pince » (chélo-) avec le suffixe -ate tiré de la finale -atus, -ata, -atum de participe passé latin (correspondant au français -é) pour qualifier un animal ou un membre d'animal muni d'une pince (1826), puis, en chimie (1920) des composés formant des liaisons autour d'ions à la manière d'une pince, d'où l'emploi comme substantif désignant de tels composés.
Un chélateur est une substance chimique capable de former avec un ion métallique un complexe soluble ; une substance formant avec certains poisons un chélate éliminé dans l'urine. Un chélateur du fer est un médicament capable de capter le fer en excès dans l’organisme pour l’éliminer par voie urinaire et digestive. On lit une substance chélatrice, un agent chélateur. Ce mot est emprunté à l'anglais chelator (1958) dérivé de to chelate « se combiner en formant un chélate » (1922) avec le suffixe -or correspondant au français -eur.
Une chélation est une formation d’un chélate au moyen d’un chélateur ; une formation ou une présence de liaisons ou autres forces attractives entre un atome central unique et deux ou plusieurs sites liants distincts d'un même ligand (on limite souvent l'utilisation de ce terme aux cas où l'atome central est un atome métallique. En anglais : chelation. Voir aussi : chélate, entité moléculaire, espèce chimique. JORF du 08/10/2003) ; en toxicologie et en imagerie médicale, c'est une utilisation de ce processus chimique pour la captation d’ions univalents en cas d’intoxication. Ce nom est emprunté à l'anglais chelation (1932) également dérivé de to chelate.
En sport, un chelem est une victoire qu'une équipe ou qu'un joueur acquiert sans avoir subi de défaite au cours d'une série prédéfinie de compétitions (en anglais : slam ; sweep. JORF du 21/04/2011). Un grand chelem est une série complète de victoires sportives. Un chelem ou schelem est dans certains jeux de cartes, le coup consistant à déclarer puis à réussir toutes les levées, le grand chelem, ou toutes les levées moins une, le petit chelem. Le nom (un) chelem est une altération de l'anglais slam d'origine obscure.
Les chéleutoptères sont un ancien ordre d'insectes orthoptéroïdes, appelé maintenant plus couramment phasmoptères (phasmatodea), comprenant des espèces végétariennes de grande taille, ayant l'aspect de leur support habituel, telles que les phasmes (qui ressemblent à des brindilles) ou les phyllies (qui ressemblent à des feuilles).
Les chélicérates sont un sous-embranchement d'arthropodes, caractérisés par leur région antérieure, qui ne comprend ni antennes, ni mâchoires, mais une paire de pinces (chélicères) et une paire de palpes, d'appendices préhenseurs (pédipalpes) au voisinage de la bouche.
Les chélicérates regroupent les limules (mérostomes), les opilions (qui ne sont pas des araignées : voir la chronique), les scorpions, les pseudo-scorpions, les araignées et apparentées et donc les acariens au sens large (acaromorphes). Extrait de Trombidions : des acariens en velours rouge (Zoom nature).
Une chélicère est l'appendice céphalique pair le plus antérieur en forme de crochet et servant à mordre chez les arthropodes chélicérates.
Sur le prosome viennent s’insérer six paires d’appendices articulés dont deux propres aux araignées (par rapport aux insectes : deux paires d’appendices autour de la bouche : les chélicères en deux pièces articulées servant à mordre et injecter du venin et les pédipalpes, sortes de mini-pattes, juste en avant de la première pire de pattes locomotrices ; ils seront détaillés dans la suite, notamment pour leur rôle étonnant chez les mâles ; quatre paires de pattes locomotrices : soit un 8 contre 6 en faveur des araignées au niveau du nombre de pattes. En savoir plus : Dessine-moi une araignée (Zoom nature).
Les chélicériformes sont le groupe biologique réunissant les pycnogonides, mérostomes, et les arachnides.
Les chélidés ou tortues à cou de serpent sont une famille de tortues pleurodires, des tortues à carapace dure.
Une chélidoine est une plante ; une variété d'agate. Ce nom est emprunté au latin chelidonia (gemma ou herba) littéralement « pierre (ou) plante de l'hirondelle » parce que les Anciens croyaient que la pierre se trouvait dans le ventre de l'hirondelle et qu'avec la plante cet oiseau soignait ses petits, s'ils étaient aveugles, lui-même emprunté au grec χ ε λ ι δ ο ́ ν ι ο ν dérivé de χ ε λ ι δ ω ́ ν « hirondelle ».
Qui ne connaît pas la chélidoine, la célébrissime « herbe aux verrues », cette plante fidèle compagne de l’homme et de ses habitats jusqu’au cœur des villes et réputée pour son fameux suc laiteux orange vif réputé comme remède externe contre les verrues ? Pourtant, quand il s’agit de la replacer dans le vaste monde des plantes à fleurs et de la rapprocher d’autres espèces, on rencontre plus d’hésitations : euh, elle fait penser à du colza ou à une giroflée avec ses fleurs jaunes à quatre pétales et son fruit allongé avec un bec ? Eh bien, non, la chélidoine se classe dans la famille des papavéracées, la famille des pavots et coquelicots. Alors, approchons nous un peu plus près de la grande éclaire (un de ses nombreux noms vernaculaires) pour mieux cerner ses caractéristiques et apprécier son côté « petit coquelicot ». Extrait de Chélidoine : comme un petit coquelicot ! (Zoom nature). Voir aussi : Chélidoine : par delà les murs (Zoom nature).
Une chélidure est un genre d'insectes dermaptères forficulidés des régions froides.
Les chéliféridés ou chéliférides sont une famille de pseudoscorpions tels Protochelifer, Dactylochelifer.
L'adjectif chéliforme signifie qui a la forme d'une pince.
L'adjectif chélipède signifie qui a les pieds armés d'ongles crochus.
Les chélipèdes ou chélopodes sont l'ordre de mammifères carnassiers dont les doigts sont armés d'ongles crochus.
Les chélisochidés sont une famille d'insectes dermaptères forficuloïdes.
L'adjectif chelléen, chelléenne, signifie abbevillien, abbevillienne, qui correspond ou se situe au paléolithique inférieur et marque le début du quaternaire ; qui a vécu à cette époque ou en est caractéristique.
L'adjectif chellois, chelloise, est relatif à Chelles, une ville en France, dont les habitants sont les Chelloises et les Chellois.
Un chelmon à bec robuste ou chelmon à bandes cuivrées, une bandoulière à bec sont un poisson perciforme tropical de la famille des chétodontidés.
Les chélodactylidés ou cheilodactylidés sont une famille de poissons.
Une chélodine est un genre de reptiles chéloniens.
L'adjectif chélodonte signifie qui a les dents en forme de pinces.
Une chéloïde est une néoformation intradermique ferme et saillante, à surface lisse, dont les bords présentent souvent des digitations rappelant les pattes d’écrevisse (une chéloïde cornéenne, une chéloïde post-cicatricielle, une chéloïde spontanée). L'adjectif chéloïdien, chéloïdienne, signifie qui est d'une chéloïde ; qui est de la nature d'une chéloïde. On lit une acné chéloïdienne de la nuque, la blastomycose chéloïdienne de Jorge Lobo.
Les chélonariidés sont une famille d'insectes coléoptères polyphages élatériformes byrrhoïdes.
Une chélone : un genre de petits insectes hyménoptères.
Chéloné est une nymphe qui fut métamorphosée en tortue (en grec χ ε λ ω ́ ν η) par Mercure, qui la punit ainsi du mépris et des railleries qu’elle avait faites des noces de Jupiter.
Une chélonée est une tortue de mer (une chélonée à dos plat, une chélonée caouanne, une chélonée franche du Pacifique). Les chélonidés ou chéloniidés sont une famille de tortues de mer. L'adjectif chélonien, chélonienne, signifie qui ressemble à une tortue ; qui appartient à l'ordre des chéloniens, les reptiles dont le type est la tortue.
Une, un chélonographe sont des naturalistes qui s'occupent particulièrement des tortues. La chélonographie est la partie de l'histoire naturelle qui traite des tortues. Un peuple ou un animal chélonophages mangent des tortues.
Chelophye est un cnidaire hydrozoaire siphonophore.
L'adjectif chélopode signifie qui a les pieds armés d'ongles crochus. Les chélopodes ou chélipèdes sont l'ordre de mammifères carnassiers, comprenant ceux qui ont les doigts armés d'ongles crochus, les caméléoniens, une famille de reptiles sauriens.
Un chélostome est un genre d'insectes.
Une chélure est un genre de lépidoptères nocturnes, dont l'abdomen se termine par une pince aigüe ; un genre de crustacés amphipodes.
Une chélyde est un genre de reptiles chéloniens. Les chélydés sont une famille de reptiles chéloniens.
Une chélydre est un genre de reptiles chéloniens. Les chélydridés ou tortues-alligators sont une famille de tortues.
Une chélys est une lyre faite primitivement avec une écaille de tortue.
Un chemin est une voie de communication terrestre d'intérêt local, le plus souvent à la campagne, d'importance secondaire par rapport à la route ; ce qui conduit à un lieu ; une voie, un passage pour avancer, se déplacer, se rendre quelque part ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom vient du latin vulgaire cammīnus d'origine celte.
En Belgique, ne pas savoir de chemin avec quelqu'un signifie ne pas savoir comment s’y prendre avec lui.
Voir : Sous nos pas, des plantes sur les chemins. Sur les chemins, des plumes à déchiffrer. Sur les chemins, nos pas assassins… (Zoom nature)
À mi-chemin signifie vers le milieu du chemin, du trajet ; entre deux choses ou deux lieux ; à une étape intermédiaire.
Un chemin au limbe est un chemin optique associé à un trajet de sondage au limbe. En anglais : limb path. Voir aussi : absorption sur trajet au limbe, méthode des pelures d'oignon, sondeur au limbe, trajet de sondage au limbe. JORF du 22/09/2000.
Un chemin de traverse est un chemin qui permet de gagner du temps, un raccourci.
Un chemin de fer est un chemin constitué de rails où circulent des wagons remorqués par une locomotive ; une reproduction en miniature d'un chemin de fer et de ses installations ; un jeu de cartes. Le chemin de fer est un moyen de transport utilisant des véhicules se déplaçant sur ce type de voies ; l'ensemble de ces voies, de ces véhicules et des installations qui y sont relatives ; le réseau de transport qu'ils constituent ; l'ensemble des services de direction, d'exploitation de ce moyen, de ce réseau de transport. En Belgique, une, un chemin-de-ferriste sont une agente, un agent des chemins de fer.
Quant à chemin, c’est un mot d’origine gauloise (camminus). On ne sera pas surpris de rencontrer un mot gaulois comme désignation d’une petite voie de la campagne. C’est en effet dans les campagnes et dans les relations locales que le gaulois s’est maintenu le plus longtemps avant d’être complètement évincé par le latin à la fin du 4ème ou au 5ème siècle.
On pourrait encore citer quelques mots expressifs : chemin de traverse, raidillon ; mais, d’une façon générale, le vocabulaire des voies rurales est moins riche et moins varié que celui des voies urbaines ; celui-ci est en effet le témoin d’une civilisation plus complexe et plus diversifiée.
En savoir plus : Georges Gougenheim.
1. Une cheminaude, un chemineau étaient des vagabonds, ceux qui erraient par les chemins et vivaient de menus travaux, de charité ou de larcins. Ce nom est dérivé de chemin « sentier », avec le suffixe -eau.
Une cheminote, un cheminot sont des agents des chemins de fer. Ce nom est une extension de chemineau « vagabond ».
Certaines extensions de sens abusives peuvent conduire à la création de termes nouveaux. Ainsi des termes chemineau et cheminot, qui sont parents étymologiquement et sont presque contemporains. Le premier, attesté dès 1867, a d’abord désigné un ouvrier qui suivait l’installation des voies de chemin de fer et qui s’occupait des travaux de terrassement. Chemineaux a ensuite désigné de pauvres vagabonds courant les chemins à la recherche de quelque besogne ou de quelque aumône qui leur permettrait de subsister. Les manuels scolaires de l’école primaire consacraient naguère quelques pages à la dure vie de ces pauvres hères, semblables aux personnages décrits par Harry Martinson dans La Société des vagabonds. Cette extension de sens explique qu’il a fallu trouver un autre terme, neutre, pour désigner les employés du chemin de fer. Ce qui fut fait en 1899 avec le nom cheminot. En savoir plus : Académie française.
2. Le nom (un) chemineau ou cheminot (un gâteau) vient d'une forme dialectale normande et picarde de l'ancien français simenel du latin siminellus, forme dissimilée de similellus, dérivé de simila « fleur de farine » (voir : semoule).
Une cheminée est une construction en maçonnerie qui permet d'allumer un feu dans une habitation et se compose d'un foyer, ou âtre, à découvert et d'un conduit ménagé à l'intérieur du mur, et communiquant avec l'extérieur ; un endroit où brule le feu ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du bas latin [camera] caminata « salle pourvue d'une cheminée » puis « cheminée », dérivé de camīnus « fourneau, cheminée », lui-même emprunté au grec κ α ́ μ ι ν ο ς « fourneau » et « conduit de cheminée ».
Selon l'OQLF, une cheminée est un passage étroit formé de deux parois d'escalade qui se font face et dans lequel le corps entier peut entrer. La cheminée se distingue de la fissure, qui est plus étroite, et du dièdre, qui est formé de parois se rencontrant en angle plutôt que de parois plus ou moins parallèles. En Belgique, une cheminée est une tranche de lard cuite à la poêle, qui accompagne souvent un œuf dans la fricassée.
Une cheminée de fée est un pilier minéral surmonté d’un bloc résultant de l’érosion.
Un cheminement est l'action de cheminer ; un déplacement, une avance, une progression graduelle ; une modification graduelle, une évolution, une lente progression. Le verbe cheminer signifie faire du chemin, avancer ; se modifier graduellement, évoluer, progresser.
une cheminote, un cheminot : voir chemineau (ci-dessus).
Un chemisage est l'action de garnir quelque chose d'un enduit, d'une enveloppe ou d'un revêtement protecteur ; une garniture protectrice. Une chemise est une partie de l'habillement d'homme et de femme couvrant le buste et les bras ; un enduit, une enveloppe ou un revêtement servant à protéger, à renforcer, parfois à orner quelque chose ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du bas latin camisia « vêtement de toile porté à même la peau » au 4ème siècle, par extension « enveloppe » au 12ème siècle.
Le verbe chemiser signifie garnir quelque chose d'un enduit, d'une enveloppe ou d'un revêtement protecteur. Le verbe enchemiser signifie couvrir un projectile d'un revêtement, protéger un livre en le couvrant.
Une chemiserie est un magasin. La chemiserie est l'industrie et le commerce des chemises et des articles de lingerie pour hommes ; ces marchandises.
Une chemisette est une petite chemise ; une chemise légère ; un devant de chemise ; un corsage léger ; en Belgique, c'est un maillot de corps.
Un peu partout en France, on appelle débardeur ou marcel ce sous-vêtement très léger, porté à même la peau, sans manche et plus ou moins largement échancré sur le torse et/ou dans le dos.
Dans ce contexte, les locuteurs établis sur une partie de la Moselle et dans le nord de l’Alsace font bande à part, puisqu’ils privilégient le mot finette, un terme qui désigne en français de référence un certain type de tissu.
En Belgique, deux formes concurrentes alternent. Le mot chemisette est de loin le plus répandu. Il n’est concurrencé qu’à l’est de la Wallonie par le terme singlet (forme sur l’anglais single, “vêtement non-doublé”, voir cet article de la BDLP). En Suisse romande, le terme chemisette est connu seulement en Valais et en Gruyère. Sur le reste du territoire, c’est le substantif camisole qui arrive en tête des sondages.
En savoir plus : Français de nos régions.
Une chemisière, un chemisier font ou vendent des chemises et généralement aussi d'autres articles de lingerie pour homme.
Un chemisier est un corsage de femme à col, à manches longues avec poignets doubles, fermant par devant. Ce nom vient du bas latin camisia, un habit, puis par extension « enveloppe ».
Le nom (une) indusie (un repli formé par la feuille de fougère pour envelopper et protéger un sore ; le fourreau de la larve de phrygane) est emprunté au latin indusium « chemise » dérivé de induere « mettre sur ».
Le nom (un) shimmy (une danse ; un air de musique ; une série d'oscillations latérales qui affecte à certaines vitesses le train avant d'une automobile) est emprunté à l'anglo-américain shimmy qui est une altération du français chemise, désignant une danse au cours de laquelle les mouvements du corps se transmettent à la chemise en la faisant trembler.
chémo- est parfois utilisé pour chimio- par influence de l'anglais chemo-.
Un chémodectome est une tumeur, généralement bénigne, développée à partir d’un organe chémorécepteur. Une chémodectomie est une exérèse du glomus carotidien.
Une chémokine est une chimiokine
un chémorécepteur, un chémocepteur : voir chimiorécepteur.
L'adjectif chémosensible qualifie ce qui peut déceler la présence de substances chimiques.
Un chémosis est un œdème conjonctival, le plus souvent inflammatoire, formant un bourrelet autour de la cornée. Ce nom est emprunté au latin chemosis, lui-même emprunté au grec, dérivé de « objet ouvert, béant », le bourrelet de l'inflammation donnant l'apparence d'une dépression dans la cornée.
Un chémostat ou fermenteur sont un appareil à fermentation, pour cultiver des bactéries.
Une chémotaxie est une chimiotaxie.
Un chémotaxis est un chimiotactisme.
un chemotype ou chemiotype : voir chimiotype.
Le chemsex – de l’anglais chemical (« produit chimique ») et sex – est défini comme l’usage de substances psychoactives illicites lors de rapports sexuels. Cette pratique vise à faciliter, à prolonger et à améliorer les rapports, pour en retirer plus de plaisir et un sentiment de performance. Mais ce voyage au paradis artificiel se finit hélas trop souvent aux portes de l’enfer. En combinant les périls liés à l’usage de substances psychoactives à ceux des conduites sexuelles à risque, le chemsex est en effet doublement dangereux. En savoir plus : Inserm.
Une chênaie ou chesnaie est un lieu planté de chênes.
Un chenal est un passage resserré entre des écueils, des hauts fonds, des terres et donnant accès à un port ou permettant la navigation près des côtes, entre des iles ; la partie la plus profonde du lit d'une rivière ; une conduite d'amenée ou d'évacuation des eaux servant à un moulin, une usine, etc. Le pluriel est des chenaux. Ce nom est une réfection d'après canal, de l'ancien français chanel, chenel, issu du latin canalis (canal). Le verbe chenaler a signifié naviguer en suivant les sinuosités d'un chenal.
Un chénalopex ou une oie-renard sont un genre d'oiseaux palmipèdes. Le nom (un) chénalopex est formé de chén- tiré du grec χ η ́ ν « oie ».
Un chenapan est celui que l'absence de scrupules et de sens moral, rend capable de méfaits divers ; un petit malin. Ce nom est emprunté au néerlandais snaphaan « voleur de grand chemin », en moyen néerlandais snaphaen, lui-même emprunté à l'allemand Schnapphahn. Ce mot a été emprunté par les soldats français pendant les guerres du 17ème siècle à l'allemand Schnapphahn « voleur de grand chemin » composé d'une forme du verbe schnappen « attraper » et de Hahn qui, au sens propre de « coq » serait complément du verbe (allusion au vagabond faisant main basse sur la volaille du paysan), ou qui, au sens figuré de « gaillard »erait sujet du verbe. Le sens technique de « fusil, arquebuse » de l'allemand, littéralement [Flinte mit] schnappendem Hahn « [fusil] dont le chien [Hahn] s'enclenche » ne parait pas pouvoir être à l'origine du sens de « vagabond » « paysan maraudeur armé d'une arquebuse ».
Le nom chenapan a, lui aussi, toute sa place dans cette liste. C’est un emprunt, par l’intermédiaire du néerlandais snaphaan, de l’allemand Schnapphahn, « voleur de grand chemin », un nom composé à partir de schnappen, « attraper », et de Hahn, « coq ». Dans un premier temps, on l’employait pour indiquer que ces chenapans pillaient sans vergogne les poulaillers : dans ce cas coq était considéré comme complément d’objet du verbe. Puis, dans un second temps, on assimila, par métaphore, ces chenapans à de jeunes coqs s’emparant de ce qui leur tombait sous la main : dans ce cas, coq était considéré comme sujet du verbe à l’impératif et ce nom signifiait à peu près « attrape, mon coq ». On aurait aimé, par l’intermédiaire du coq, rattacher chenapan et coquin ; mais l’hypothèse est peu sûre. En savoir plus : Académie française.
Une chenarde est une colchique d'automne, une plante.
1. Un chêne est un arbre et son bois. L'ancien français chasne est issu de cassanus attesté sous la forme casnus probblement d'origin gauloise ou pré-gauloise.
Les chênes (genre Quercus) font partie de la famille des fagacées (avec les hêtres et les châtaigniers) au sein de l’immense groupe des plantes à fleurs ou angiospermes. Le cycle de reproduction commence donc comme chez toutes ces plantes par les fleurs. Extrait de De l’arbre au gland : le cycle de vie d’un chêne (Zoom nature). Voir aussi : Chêne sessile versus pédonculé : si proches, si différents (Zoom nature).
Un chêneau est un jeune chêne.
Un chêne-liège est un chêne dont l'écorce fournit le liège.
La plupart des noms français désignant des arbres sont issus du latin : peuplier de populus, frêne de fraxinus, aulne de alnus, pin de pinus, etc. Mais celui que l’on considère comme le roi des arbres, le chêne, tire son nom du gaulois cassanus. Si ce nom s’est maintenu et s’il n’a pas été supplanté par une forme tirée de l’un des deux noms latins de cet arbre, robur et quercus, c’est parce qu’il était l’arbre sacré des Gaulois, qu’il jouait un grand rôle dans leur religion, religion dont les prêtres étaient les druides, un nom qui signifie « qui connaît » (wid), « le chêne, l’arbre » (dru-). Cette même racine apparaît aussi dans drus, le nom grec du chêne, et, plus largement, de l’arbre. De ce nom, on a tiré celui des nymphes des arbres, les dryades, et également, de manière moins visible, celui de la plante appelée germandrée, lointain descendant du grec khamaidrus, proprement « chêne nain ». C’est de cette racine encore que sont tirés l’autre nom grec de l’arbre, dendron, que l’on retrouve dans tous les composés en dendro-, dans rhododendron et dans dendrite, et le nom doru, « lance », que l’on retrouve dans doryphore, qui était le nom de soldats porteurs de lance. Par analogie ce mot a ensuite désigné un coléoptère, parce que les bandes noires que l’on voyait sur les élytres de cet insecte évoquaient les lances tendues des doryphores en formation de combat, et en particulier, les porteurs de lance de la phalange macédonienne.
Cette même racine se rencontre, modifiée, dans d’autres langues : en germanique existe une forme triu, qui est à l’origine de l’anglais tree, « arbre », et en slave une forme dub-, que l’on trouve dans des toponymes et des patronymes comme Dubcek, ou Dubrovnik, proprement « la chênaie ».
Mais revenons-en à cette fascination pour les chênes. La Fontaine en donne la raison dans les deux derniers vers du Chêne et le Roseau : « Celui de qui la tête au ciel était voisine / Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts. » Les chênes étaient en effet perçus comme des intermédiaires entre les hommes et les dieux. Chez les Grecs, les chênes du sanctuaire de Dodone étaient particulièrement réputés et on prédisait l’avenir en interprétant le bruit du vent dans leurs feuilles, ou dans des chaudrons d’airain qu’on y avait suspendus. L’Odyssée nous présente Ulysse allant le consulter sur son retour. C’est aussi dans un chêne de Dodone que furent taillés le mât et la proue du navire Argos.
Autre caractéristique notable du chêne : sa dureté. C’est d’ailleurs d’un de ses noms latins robur, qui a donné « rouvre », que sont tirées les formes robuste, robustesse et roboratif. Et le latin médical a longtemps appelé les crampes et les spasmes robura passio, c’est-à-dire « le mal qui fait durcir les muscles ».
L’autre nom latin de cet arbre, quercus, a laissé peu de noms dans la langue courante. On le trouve dans quelques termes techniques comme quercine, querciné, quercite ou quercitron. Il est plus fréquent dans l’onomastique corse ou italienne, avec des toponymes comme Querciolo ou Quercia.
En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) druide (un prêtre gaulois ou celtique) est emprunté au latin classique druida d'origine gauloise rapproché du grec δ ρ υ ̃ ς « chêne » en raison des pratiques religieuses de ces prêtres, ou de druvids « très savant » composé du préfixe intensif dru et de l'irlandais sui de suvids « sage ». D'où une druidesse, druidique.
Le nom (une) dryade (une nymphe protectrice des forêts ; une plante) est emprunté au latin dryas, dryadis (le plus souvent au pluriel dryades) « dryade », lui-même emprunté au grec δ ρ υ α ́ ς, -α ́ δ ο ς « id. », dérivé de δ ρ υ ̃ ς « chêne », les dryades demeurant sous l'écorce des chênes.
Le nom (une) hamadryade (une nymphe des bois naissant et mourant avec l'arbre dont elle avait la garde et dans lequel on la croyait enfermée) est emprunté au latin impérial hamadryas, hamadryadis, lui-même du grec α ̔ μ α δ ρ υ α ́ ς, -α ́ δ ο ς « nymphe dont la vie est liée à celle d'un arbre », composé de < α ́ μ α « ensemble » et δ ρ υ ̃ ς « arbre, en particulier chêne ». D'où un hamadryas : un singe essentiellement forestier).
2. Un chéneau ou cheneau est une gouttière, un conduit situé à la partie inférieure d'un toit pour recueillir les eaux de pluie et les conduire au tuyau de descente ou à des dégorgeoirs. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Ce nom est probablement une altération de chenau forme dialectale de chenal, devenu chesneau, chéneau peut-être sous l'influence de chêne parce qu'à l'origine il s'agissait de canaux faits de chêne creusé.
Un chenet est chacun des supports de métal que l'on place dans le foyer d'une cheminée afin de maintenir les buches au dessus de l'âtre pour en faciliter la combustion. Ce nom est dérivé de chien probablement en raison des têtes de chien qui ornaient primitivement ces ustensiles.
Un chêneteau est un jeune chêne ou un baliveau de chêne. On a lu aussi un chenneteau.
Une chènevière ou cannebière, canebière sont un champ de chanvre. Le nom (une) chènevière vient du latin canaparia dérivé de canapus (chanvre).
Un chènevis est la graine du chanvre, utilisée comme appât pour les poissons et comme nourriture des oiseaux en volière. Ce nom, anciennement chenevuis vient du latin vulgaire canapūtium dérivé du latin canapus (chanvre), devenu chenevis.
Une chènevotte est la partie ligneuse du chanvre séparée après teillage de la fibre et utilisée pour la production de cellulose. Ce nom est dérivé du radical de chenevis, chènevière.
Le nom (un) chanvre vient d'une forme altérée du latin classique cannabis, lui-même emprunté au grec κ α ́ ν ν α ϐ ι ς, ce mot présentant en latin médiéval des formes des deux genres : canava et canapus.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que.du cheni est de la poussière ; des brindilles, des épluchures ; des balayures. Un cheni est un grain de poussière, une saleté ; un objet sans valeur ; un désordre. Des chenis sont des ordures ménagères ; des éboueurs. Une brosse à cheni est une balayette. Une pelle à cheni est une pelle à poussière, une pelle à bourre, un ramasse-bourre, un ramasse-bourrier, un ramasse-poussière. Un porte-cheni est une boite à ordures faite d’une caissette en bois ouverte du côté opposé à la poignée pour permettre le ramassage des déchets avec un balai tenu d’une seule main. On lit aussi chenil, chenis, chenit, ch'ni.
Un chenil est un logement de chiens de meute et de chiens en général ; un établissement où l'on héberge les chiens et où sont élevés les chiens de race. Ce nom a aussi désigné un logement sordide et mal tenu ; un désordre, une pagaille. Ce nom vient du latin vulgaire canile dérivé de canis (chien), formé d'après le latin bovide, caprile, ovile.
La prononciation de certains mots qui se terminent par -il peut parfois poser problème, étant donné que cette finale se prononce tantôt [i] (i), tantôt [il] (il). Le mot chenil en est un exemple.
Un chenil est un endroit où l’on loge des chiens, et parfois où l’on en élève et en vend. Ce mot se prononce généralement [ʃənil] (che-nil) ou [ʃəni] (che-ni), mais on admet également la prononciation [ʃnil] (chnil).
Ce mot est attesté en français depuis le 14ème siècle. Il vient du latin populaire canile (forme hypothétique), lui-même dérivé du latin classique canis, qui signifie « chien ». À cette époque, un chenil était exclusivement un endroit où l’on enfermait les chiens de chasse.
OQLF.
A. Une chenille est une larve, dite éruciforme, des lépidoptères, au corps annelé, lisse ou velu ; une passementerie, un ouvrage de passementerie ayant la forme et l'aspect velu d'une chenille ; une crinière de casque à poils ras. Ce nom vient du latin canicula proprement « petite chienne » (en raison de la forme de la tête de la chenille) attesté en latin classique aux sens de « chien de mer » et « femme acariâtre ».
Des chenilles qui savent désamorcer la bombe M. ! (Zoom nature).
Une chenillère ou chenillière est un nid de chenilles.
Une chenillette (1) est une plante.
On a lu chenillant, persévérant et importun ; cheniller, avancer à la manière d'une chenille ; un chenillement, l'action d'avancer à la manière d'une chenille.
Un échenillage est l'action d'écheniller, de débarrasser des chenilles ; débarrasser quelque chose de ce qui est mauvais, nuisible. Une échenilleuse, un échenilleur sont ceux qui échenillent des arbres, des arbustes. Un échenilleur est le genre d'oiseaux qui détruisent les chenilles. Un échenilloir est un instrument constitué d'un sécateur monté sur une perche et actionné à l'aide d'une corde, servant à couper les branches chargées de chenilles.
Le mot éruciforme (qui a la forme d'une chenille) est formé de éruci- du latin eruca « chenille » et de forme. Voir aussi : un acide érucique et un érucisme.
Le nom (une) roquette est emprunté à l'italien rochetta, variante ancienne de ruchetta, diminutif de ruca, lequel est issu du latin eruca « chenille, roquette [plante] ».
Le nom (une) galéruque (un insecte) est formé du latin galea « casque » et eruca « chenille ».
B. Une chenille est une bande sans fin articulée, isolant du sol les roues d'un véhicule, par exemple une auto-chenille, permettant ainsi à ce dernier de se déplacer sur tout terrain. On utilise aussi le nom de marque Caterpillar, le mot anglais caterpillar (chenille) venant de catyrpel, de l'ancien français chatepelose, du bas latin catta (chat) et pilosus (poilu).
L'adjectif chenillé qualifie ce dont l'aspect évoque des chenilles ; ce qui est garni de chenilles, par exemple un véhicule chenillé ou semi-chenillé.
Une chenillette (2) est un petit véhicule militaire chenillé.
chén(o)- est tiré du grec χ η ́ ν « oie » : "ch" se prononce [k].
Un chénisque ou chéniscus est un palmipède du genre bernache.
Une chennie ou un chennion sont un genre d'insectes coléoptères.
Les chénocolymbes sont la famille d'oiseaux ayant pour type le genre pingouin.
Un acide chénodésoxycholique est un acide biliaire primaire sécrété sous forme glycoconjuguée et tauroconjuguée. Il est le précurseur de l’acide lithocholique. Il a été isolé de la bile d’oie.
Un chénomychon ou nyctegrète sont un nom donné par les Grecs à une plante que les oies n'aiment pas.
Un chénopode ou une ansérine sont une plante. Les chénopodiacées ou chénopodiées, chénopodées sont une famille de plantes dicotylédones.
Avec le chénopode blanc, plante hyper répandue et devenue cosmopolite, nous entrons de plein pied dans la biodiversité hyper ordinaire. Précisons : répandue dans les milieux transformés et très perturbés par l’humain et ses activités. Et pour autant, largement méconnue et ignorée … sauf pour la vilipender ou proposer des moyens, souvent peu durables, de l’éliminer. Bref, une plante paria comme je les aime et qui a beaucoup à nous apprendre.
Cette forme des feuilles, que l’on retrouve chez d’autres chénopodes (chénopode des murs, chénopode hybride) leur a valu le surnom de pattes d’oie (goosefoot) à cause de la ressemblance avec la patte de ces palmipèdes ; d’ailleurs le nom chénopode vient aussi de là : chen, oie et pode, pied. De même, le nom populaire d’ansérine a la même origine, Anser étant le nom de genre des oies et du groupe des oies, canards et cygnes, les ansériformes.
Extrait de Chénopode blanc : poule grasse ou herbe grainée (Zoom nature).
Un chénosure est un genre de reptiles sauriens.
Les adjectifs chenastre ou chenâtre, chenu, chenue, ont signifié bon, bonne ; beau, belle. L'adjectif chenu, chenue, a qualifié quelqu'un qui a les cheveux blanchissants ou blancs de vieillesse ; qui est bon. Du fait de son caractère littéraire et vieilli, ce terme, devenu poncif, se rencontre dans des emplois où sa signification, très édulcorée, reste floue, voir : CNRTL. En Belgique, chenu signifie chauve. Ce mot vient du latin cānūtus qui a pris le sens de « blanchi (en parlant de cheveux) » en latin médiéval, dérivé du classique canus « blanc », spécialement en parlant des cheveux et au figuré « vieux », « sage ». On a lu l'adverbe chenuement ou chenument, chenûment signifiant très bien, parfaitement bien.
Un (bail à) cheptel est un contrat par lequel l'une des parties donne à l'autre un fonds de bétail pour le garder, le nourrir et le soigner, selon les conditions convenues entre elles. Le cheptel (vif) est l'ensemble du bétail constituant le fonds du cheptel. Le cheptel mort, c'est les bâtiments, les instruments de travail donnés à bail. Une cheptelière, un cheptelier sont les preneurs d'un bail à cheptel. Un cheptel est l'ensemble du bétail d'une ferme, d'une région, d'un pays. Ce nom est une réfection étymologique de l'ancien français chetel, lui-même altération de chatel (d'après chef signifiant « principal » dans des termes juridiques tels que chef cens, chef manse) issu du latin capitāle « bien meuble », de capitalis dérivé de caput « de la tête » d'où « principal ».
Un humoriste disait naguère : « Le blé, ça eut payé, mais ça paye plus. » Si l’idée de richesse a toujours été liée à la terre et à ses productions, d’où le sens argotique de blé pour désigner l’argent, elle est aussi liée à l’élevage. Ainsi le nom capital a-t-il comme doublet populaire l’ancien français chetel, refait, par graphie étymologisante, en cheptel. L’un et l’autre sont tirés du latin caput, qui désigne à la fois la partie principale d’un bien et une tête de bétail. Et ce n’est pas le seul rapport étymologique entre les biens et le bétail perçu comme source de richesse. Ainsi, le nom latin pecus, « troupeau », est à l’origine des mots pécuniaire et pécunieux. Et rappelons que pécule est emprunté du latin peculium, un dérivé de pecus, qui désignait une « petite part du troupeau laissée en propre à l’esclave qui le gardait », dont il tirait éventuellement les revenus qui lui permettaient de racheter sa liberté. Académie française.
Un chéquard était un homme politique soupçonné d'avoir accepté des chèques pour favoriser l'entreprise du canal de Panama ; celui qui s'est laissé corrompre par de l'argent.
Un chèque est un écrit par lequel le titulaire ou procureur d'un compte donne l'ordre de payer à lui-même ou à un tiers, une somme déterminée. Ce nom est emprunté à l'anglais check extension de sens de check « talon, souche (d'un bon de trésorerie) » sens issu de celui de « contrôle, vérification, arrêt, échec », le procédé des souches étant destiné à mettre un terme aux manœuvres illégales.
On lit un chèque de voyage, correspondant à l'anglais traveler's check (EU), traveller's cheque (GB). JORF du 22/09/2000. Un chèque-restaurant est un ticket délivré aux employés d'une entreprise pour régler le repas qu'ils prennent au restaurant ou les frais de nourriture. Un chèque-service est utilisé pour certaines prestations de services). Un holochèque est un chèque holographique.
Un chéquier est un carnet à souche, réunissant un certain nombre de formules de chèques. Au Québec, un blanc de chèque désigne un chèque, une formule de chèque.
Le Cher est une rivière et un département de France. Le Loir-et-Cher est un département français.
Ma chère amie, mon cher ami se disent à des personnes à qui on voue une affectueuse tendresse.
Ma chère, mon cher, chère madame, cher monsieur, sont des formules de politesse.
Leur chère passion, son cher projet indiquent qu'on y attache un grand prix, qu'on y manifeste un attachement particulier.
Être chère à quelqu'un, être cher à quelqu'un, c'est avoir beaucoup d'importance pour lui.
La vie chère, un magasin cher indiquent que les prix sont élevés.
Couter cher signifie être d'un prix élevé ; imposer de lourds sacrifices ; provoquer de graves inconvénients. On lit aussi payer ou vendre cher, ne pas valoir cher.
Certains adjectifs ont un emploi adverbial, comme grand dans voir grand, lourd dans peser lourd, cru dans parler cru, etc. En passant de l’adjectif à l’adverbe, ces mots deviennent invariables. Le plus souvent, l’invariabilité est respectée quand les adjectifs ont, phonétiquement, des formes différentes au masculin et au féminin, comme grand/grande, et l’on ne dit ni n’écrit cette caisse pèse lourde. Quand il n’y a pas de différence de prononciation, les problèmes arrivent et l’on commence à lire ici ou là des phrases comme cette robe coûte chère, quand c’est coûte cher que l’on devrait écrire puisque, ici, cher est un adverbe. En savoir plus : Académie française.
Le mot cher vient du latin classique carus « cher, couteux, précieux » « aimé, estimé ».
L'argot pas lerche signifie pas beaucoup ; pas cher. Ce mot est le largonji de cher.
Le verbe chérir est dérivé de cher. Le verbe enchérir (devenir plus cher, faire une enchère ou une offre supérieure, aller au-delà de ce qui a été dit ou fait) est aussi dérivé de cher. D'où une enchère (une offre d'un prix supérieur ; une demande supérieure dans des jeux de cartes), un enchérissement (une augmentation de prix), un enchérisseur, renchéri, renchérir, un renchérissement, une renchérisseuse, un renchérisseur.
La pensée de Pierre de Jade : Un être cher, ça n'a pas de prix.
Cherax est un genre de crustacés décapodes astacides de la famille des parastacidés.
Pour certains jeux, être à cherche signifiait ne pas avoir de points. Être en cherche de ... signifiait être à la recherche de ...
L'adjectif cherché, cherchée, signifie recherché(e) ; affecté(e), non naturelle ou non naturel.
Un cherche-midi est le nom usuel de Pyrrhocoris apterus, appelé aussi gendarme.
chercher : se donner du mouvement, de la peine pour trouver ou retrouver quelqu’un ou quelque chose ; s’efforcer de trouver ce dont on a besoin ou envie ; s’efforcer de retrouver quelqu’un dont on a perdu la trace, ce que l’on a égaré ou oublié ; provoquer ; aller au-devant de (chercher la bagarre, chercher querelle) ; s’efforcer de trouver, de découvrir ou d’inventer quelque chose par un effort de l’esprit, de l’imagination ; s’appliquer avec persévérance à obtenir un certain résultat ; tâcher, s’efforcer de. L'ancien français cerchier est issu du bas latin circare − dérivé du bas latin circa, circum « autour » − « faire le tour, parcourir pour examiner », d'où le latin médiéval « fouiller, scruter » ; chercher plus expressif et de conjugaison plus aisée, a supplanté querre, quérir au 17ème siècle sauf dans quelques emplois dialectaux.
En Belgique, chercher misère à quelqu'un signifie lui faire des misères, lui chercher noise.
On entend chercher pour aller chercher quelqu'un ou quelque chose, un calque de l’allemand holen. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
L’expression chercher midi à quatorze heures signifie « compliquer les choses inutilement, voir des difficultés là où il n’y en a pas ». Cette expression, qui date du début du 17ème siècle, signifie littéralement « chercher une chose là où elle n’est pas, ne pas voir une chose là où elle est ». Un siècle auparavant, on disait plutôt chercher midi à onze heures. En savoir plus : OQLF.
Une chercheuse, un chercheur sont ceux qui cherchent, qui recherchent ; des spécialistes.
La tendance que l’on note chez certaines personnes à préférer un féminin en -(t)eure pour nommer certaines fonctions telles que administrateure, chercheure, chroniqueure, directeure ou inspecteure, est un recul pour la féminisation des titres de professions. Des formes féminines de ces appellations sont tout à fait régulières, les refuser pour adopter une forme qui, à l’oreille, ne ferait pas de distinction entre le masculin et le féminin, pourrait laisser supposer que pour la personne qui se fait appeler directeure, une directrice ne pourrait être aussi compétente. En savoir plus : OQLF.
On lit un joueur chercheur de gains. La trajectoire d'une fusée à tête chercheuse est rectifiée et comme attirée par l'objectif lui-même.
Le verbe rechercher est dérivé de chercher.
Le mot exquis vient de l'ancien verbe français esquerre, issu du latin vulgaire exquaerere, réfection du latin classique exquirere « rechercher » d'après quaerere et exquisitus « choisi, recherché, raffiné ».
La pensée de Pierre de Jade : Certains se cherchent toute leur vie alors que d'autres se trouvent là par hasard.
1. elle est chère, ma chère : voir cher (ci-dessus).
2. Une chère était le visage, en tant qu'il exprime une certaine disposition à accueillir autrui ; une manière de recevoir quelqu'un, un accueil ; ce qui sert à traiter quelqu'un en guise d'accueil ou à se traiter soi-même comme si l'on était son propre hôte. Ce nom vient du bas latin cara « visage », emprunté au grec κ α ́ ρ α « tête, visage ». Faire bonne chère à quelqu'un, c'est lui faire bon accueil. Aimer la bonne chère signifie mener joyeuse vie ; bien manger en joyeuse compagnie.
L'adverbe chèrement signifie d'une façon affectueuse et tendre ; à un prix élevé, très cher.
Le verbe argotique chérer ou cherrer signifie majorer un prix ; dépasser la mesure en actes ou en paroles ; charrier, se moquer exagérément. Ce verbe est probablement dérivé de cher.
je chère, tu chères, il chère, nous chérons, vous chérez, ils chèrent ;
je chérais ; je chérai ; je chèrerai ou chérerai ; je chèrerais ou chérerais ;
j'ai chéré ; j'avais chéré ; j'eus chéré ; j'aurai chéré ; j'aurais chéré ;
que je chère, que tu chères, qu'il chère, que nous chérions, que vous chériez, qu'ils chèrent ;
que je chérasse, qu'il chérât, que nous chérassions ; que j'aie chéré ; que j'eusse chéré ;
chère, chérons, chérez ; aie chéré, ayons chéré, ayez chéré ;
(en) chérant.
je cherre, tu cherres, il cherre,...
Un cherfaix est une larve de trichoptère ou phrygane, utilisée pour la pêche.
Un chergui est un sirocco, un vent très chaud et très sec, chargé de poussières, qui souffle du Sahara vers le Maroc. Ce nom est emprunté à l'arabe s rqi, s rgi, dérivé de s rq « orient ».
L'adjectif chéri, chérie, signifie qui est tendrement aimé(e) ; à quoi on porte une particulière affection.
Une chérie, un chéri sont l'objet de la part de quelqu'un des plus affectueuses attentions.
Un chérif ou schérif est un descendant de Mahomet par sa fille Fatima ; un souverain, un prince arabe ou maure. Ce nom est emprunté à l'arabe šarīf « noble, éminent », au féminin šarīfa, au pluriel šurafā', de la racine šarafa « être élevé, noble, éminent; exceller en noblesse, en gloire ». On a lu aussi le féminin chérifa. L'adjectif chérifien, chérifienne, signifie du Maroc (dont les souverains sont des chérifs).
Une chérimole est le fruit du chérimolier qui est un annonier, un arbre.
Le verbe chérir signifie aimer très tendrement ; faire preuve d'un profond attachement, d'un gout particulier ou d'une certaine complaisance ; attacher un grand prix à quelque chose. Ce verbe est dérivé de cher.
je chéris, tu chéris, il chérit, nous chérissons, vous chérissez, ils chérissent ;
je chérissais ; je chéris ; je chérirai ; je chérirais ;
j'ai chéri ; j'avais chéri ; j'eus chéri ; j'aurai chéri ; j'aurais chéri ;
que je chérisse, que tu chérisses, qu'il chérisse, que nous chérissions, que vous chérissiez, qu'ils chérissent ;
que je chérisse, qu'il chérît, que nous chérissions ; que j'aie chéri ; que j'eusse chéri ;
chéris, chérissons, chérissez ; aie chéri, ayons chéri, ayez chéri ;
(en) chérissant.
L'adjectif chérissable signifie digne d'être chéri(e).
Un chermès est un nom usuel et un genre d'insectes hémiptères coccoïdes astérolecaniidés, dont la piqure provoque les galles du sapin et des autres conifères. Les chermèsidés sont une famille d'insectes hémiptères sternorhynques aphidomorphes aphidoïdes. On lit aussi les adelgidés.
Les chernétidés ou chernètes sont une famille de pseudoscorpions.
Une chérophylline est un alcaloïde toxique du cerfeuil enivrant, Chaerophyllum temulum.
Familièrement, l'adjectif chérot, chérotte, signifie qui coute cher. On entend parfois couter chérot pour couter cher.
"Tire la chevillette, la bobinette cherra." (dans le conte de Charles Perrault : Le Petit Chaperon rouge). Voir : choir.
Un cherry (-brandy) est une liqueur de cerise. Le mot anglais cherry-brandy signifie littéralement « eau de vie de cerise ».
chers(o)- est tiré du grec χ ε ́ ρ σ ο ς(η ̔) « terre ferme » : "ch" se prononce [k].
Une chersite est une tortue terrestre.
L'adjectif chersobate signifie qui rampe sur la terre. Les chersobates sont une famille de poissons.
Une tortue chersochélone est une tortue terrestre. Les chersochélones sont la famille de tortues comprenant toutes les espèces terrestres.
Un orphidien chersodolope vit sur la terre.
Les chersodolopes sont la famille de serpents venimeux, comprenant toutes les espèces terrestres.
Une tortue chersohydrochélone vit dans les eaux douces. Les chersohydrochélones sont la famille de tortues composée de toutes les espèces qui habitent les eaux douces.
Un (serpent) chersopholidophide est un serpent terrestre dont le corps est couvert d'écailles. Les chersopholidophides sont cette famille.
Le nom (un) chersydre est un calque du grec χ ε ́ ρ σ υ δ ρ ο ς. « serpent de l'archipel indien ».
Un chert est une roche siliceuse souvent à base de spicules d’éponge.
Une cherté est le caractère, l'état de ce qui est cher, onéreux.
A. Un cherub ou cheroub, chéroub est un être fantastique, mi-homme mi-animal, appartenant à l'origine à la mythologie assyrienne avec la fonction de gardien du seuil. Un chérubin est un ange chargé notamment d'assurer la tâche de gardien ; un ange appartenant au second chœur de la première des neuf hiérarchies d'anges. Ce nom est emprunté par la voie du latin chrétien cherub, au pluriel cherubin « chérubin » à l'hébreu kerūb, au pluriel kerūbīm.
B. Un chérubin est un jeune et bel enfant. Chérubin (dans le Mariage de Figaro de Beaumarchais) est un bel adolescent, encore engagé dans la timidité et dans l'espièglerie de l'enfance, mais ayant déjà un peu de la hardiesse de l'homme. On a lu l'adverbe chérubinement signifiant à la manière des chérubins. L'adjectif chérubinisant, chérubinisante, a signifié qui a la souriante niaiserie, la mièvre sentimentalité du chérubin tel qu'on le représente. Un chérubinisme était la tendance à se comporter en adolescent sentimental et niais.
Une chérusque est une grande collerette, dite aussi col Médicis, en toile hollandaise garnie de dentelle formant éventail derrière la nuque et tombant sur les épaules.
Le nom (un) chervis (une plante) est emprunté à l'arabe karawīya « chervis » et « carvi » (emprunté au grec κ α ́ ρ ο ν) probablement croisé avec les descendants du latin careum « carvi » (plante ressemblant au chervis) plutôt qu'avec ceux du latin siser « panais ».
Une chesnaie ou chênaie est un lieu planté de chênes.
Le mot anglais : chessboxing désigne des compétitions d'échecs et de boxe.
Une chessylite ou chessylithe est une azurite, un carbonate hydraté de cuivre naturel. Ce nom est dérivé de celui de Chessy, une commune en France où l'on trouve ces cristaux, avec le suffixe -lite, -lithe.
Un chester est un fromage. Chester est une ville de Grande-Bretagne.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un chesterfield est un sofa ; un canapé massif, profond et moelleux, aux bras rembourrés, particulièrement en vogue entre les années 1920 et 1955. Un (pardessus) chesterfield est un pardessus droit ou croisé, à col de velours, populaire dans les années 1910-1920.
Chaeta est une soie de ver polychète. Un chète ou une arista sont une soie sensorielle insérée à la base du troisième article des antennes d'insectes comme les mouches.
Des oligochètes sont une classe d'annélides.
Les chætessidés sont une famille d'insectes orthoptéroïdes dictyoptères du sous-ordre des mantodés ou de l'ordre des mantoptères.
chète est tiré du grec χ α ι ́ τ η « chevelure » : ch se prononce [k].
L'ladjectif chétif, chétive, signifie faible, fragile ; dont l'aspect donne une impression de faiblesse ou de fragilité ; qui dénote une santé médiocre ; qui est de peu d'importance, de peu de valeur ; dont l'aspect évoque la pauvreté, la misère. Ce mot vient du latin vulgaire cactivus, le croisement du latin classique captivus « prisonnier » et du gaulois cactos, que l'on peut déduire de l'irlandais cacht « serviteur », en breton caez. L'adverbe chétivement signifie d'une manière chétive, faiblement. Une chétiveté ou chétivité sont le caractère de ce qui est chétif.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que l'adjectif chetit, chetite, qualifie ce qui ne vaut rien, ce qui est de mauvaise qualité ; quelqu'un qui est modeste, simple ; ce qui est insignifiant, négligeable ; quelqu'un qui est coquin, malicieux ; ce qui fait du mal. Les chetits sont les enfants. On lit aussi ch'tit, chtit.
chæt(o)- ou chét(o)- sont tirés du grec χ α ι ́ τ η « chevelure » : ch se prononce [k].
L'adjectif chétocéphale signifie qui a la tête velue ou chevelue.
Un chétocéros [Chaetoceros] désigne des diatomées coloniales microscopiques marron du phytoplancton (chaque individu a une soie à chacun des 4 angles).
Un chétodiptère est un poisson.
Les chaetodons ou chétodons sont les poissons-papillons. Les chétodontidés ou chaetodontidés, papillons de mer sont une famille de poissons. L'adjectif chétodonte signifie qui a les dents fines comme des crins, comme des soies.
Les chétognathes ou chaetognathes sont un taxon de deutérostomiens ; un phyllum de vers marins prédateurs très céphalisés en forme de flèche.
Chaetomium désigne des champignons de la famille des Chaetomiaceae.
Un chétonotus ou Chaetonotus est un gastérotriche qui vit dans la vase de mares.
Les chétopidés (chétopses) sont une famille de l'ordre des (oiseaux) passériformes (les passereaux).
Les (annélides) chétopodes sont pourvus de soies ou petits poils épineux inarticulés à l'aide desquels ils se meuvent.
Un chætosome ou Chætosoma sont, chez les lépidoptères, une proéminence du vertex portant une paire de touffe de soies ou d'étroites écailles, située près des yeux composés et derrière les antennes.
Un chætosome ou Chætosoma sont un ver marin voisin des nématodes.; un ver marin voisin des nématodes. Les chétosomides sont une division de vers nématodes.
Une chætotaxie ou chétotaxie est une étude taxinomique de la disposition, la répartition et la nomenclature des soies sur l'exosquelette des insectes ou autres arthropodes.
Les chétothyriales [Chaetothyriales] sont un taxon de champignons.
Une chæture ou Chætura sont un martinet, un oiseau.
Un chéture est un genre de la famille des graminées, établi aux dépens du genre polypogon ; un genre formé dans la famille des hirondelles.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une cheularde, un cheulard sont des amateurs de bonne chère ; des ivrognes, des personnes qui s'adonnnte à la boisson. Le verbe cheuler signifie avoir soif, boire avidement. Ce verbe lorrain est issu du latin vulgaire siticulare « avoir soif » dérivé de siticulosus « altéré » lui-même dérivé de sitis (voir : soif).
Un chevage (1) était une capitation due par les serfs à leur seigneur, et, dans certaines régions, par les aubains et les bâtards. Ce nom vient du latin médiéval cavaticum « cens annuel en argent dû au seigneur par le serf » dérivé du latin caput (chef), à comparer avec capitation.
Un chevage (2) est l'action de chever, de creuser.
Un chevaine ou chevesne, chevenne,... est un poisson. Le nom (un) chevesne vient du latin populaire capitinem altération de capitonem « qui a une grosse tête », puis nom de poisson « muge ou chabot ».
Un cheval est un mammifère ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin caballus « mauvais cheval » puis « cheval hongre » et « cheval de travail » terme populaire qui supplante le latin classique equus.
L’histoire est connue : au Moyen Âge, le pluriel de cheval était, de façon régulière, chevals, mais au contact de s, le l s’est vélarisé et a fini par se prononcer u. On a alors écrit, conformément à la prononciation, chevaus. Pour noter le groupe us, les copistes utilisaient une ligature qui ressemblait beaucoup à notre x. On écrivait donc chevax. Mais, peu à peu, on oublia que ce signe était une ligature et l’on rétablit la lettre u en pensant qu’elle avait été omise. On écrivit désormais chevaux. En savoir plus : Académie française.
Un fer à cheval est une bande de métal pour les sabots de certains équidés. Le pluriel est des fers à cheval. Un fer-à-cheval est un rhinolophe, une chauve-souris. Le pluriel est des fers-à-cheval.
Une langue-de-cheval est un fragon à languette, une plante. Le pluriel est des langues-de-cheval.
Le nom (un) chevalier vient du bas latin caballarius « cavalier » puis « guerrier à cheval » d'où « homme tenu à fournir certains services avec un cheval » puis « homme appartenant à l'ordre des chevaliers » « vassal qui accomplit le service chevaleresque ».
Le nom (une) cavalcade est probablement emprunté, comme de nombreux termes militaires ou de l'art équestre, à l'italien du Nord cavalcata, de cavalcar « chevaucher ».
Le mot cavalcadour est emprunté à un correspondant roman de chevaucheur qu'il est difficile de préciser.
Le nom (une) cavale (1) est emprunté soit au provençal cavalo soit plutôt à l'italien cavalla du latin caballa.
Le verbe cavaler est un dénominatif de cavale « jument ».
Le nom (une) cavalerie est emprunté à l'italien cavalleria, dérivé de cavalliere.
Le nom (un) cavalier est emprunté au nom italien cavaliere, emprunté à l'ancien provençal cavalier. Le nom (un) cavalier a progressivement évincé chevalier dans la plupart de ses emplois.
Le verbe chevaucher vient du bas latin caballicare « monter un cheval, voyager à cheval », en latin médiéval « s'acquitter d'un service à cheval », voir aussi une chevauchée, terme de droit féodal. D'où : chevauchable, un chevauchage, chevauchant, chevauché, une chevauchée, un chevauchement, un chevaucheur, à chevauchons, une chevauchure, un enchevalement ou chevalement, enchevaucher .
Le nom (des) chevau-légers est composé de cheval et de léger.
Le mot équestre est emprunté au latin classique equester, equestris « de cheval; de cavalier » (pugna equestris) « de chevalier » (ordo equestris).
Le nom (un) équidé est composé de equ- radical du latin classique equus « cheval » avec le suffixe -idé.
On a lu un équimuscle désignant un tapis roulant pour l'entrainement des chevaux.
Le mot équin est emprunté au latin classique equinus « relatif au cheval ».
Le latin scientifique equisetum (les équisétinées) a été composé à partir de equus « cheval » et saeta « soie, crinière », en raison de la forme des ramifications de cette plante.
Le nom (une) équitation est emprunté au latin impérial equitatio, de même sens.
Le nom (un) feld-maréchal est un emprunt à l'allemand Feldmarschall, de même sens, lui-même calque, à la fin du 16ème siècle, du français maréchal de camp.
hipp(o)- est issu du grec ι ́ π π ο ς « cheval ».
Hippo- est tiré du grec hippos, « cheval », et se retrouve dans des formes comme hippocampe, hippique, hipparque ou hippomobile. Il a aussi servi à fabriquer des noms propres comme Hippocrate, « celui qui dompte les chevaux », Hippolyte, « celui qui détache les chevaux », Philippe, « celui qui aime les chevaux », etc. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) hobby vient de ce mot anglais désignant un petit cheval qui va l'amble et se rattachant à l'ancien français hobin (voir l'étymologie d'aubin), évoluant sous la forme du composé tautologique hobby-horse (anglais horse « cheval ») désignant une sorte de cheval-jupon employé dans des spectacles comiques ou burlesques puis un jouet d'enfant du même type ou un cheval de bois de manège; d'où, d'après l'idée de « jouet », le sens de « manie, activité de délassement » (voir : l'étymologie de dada (1) et l'évolution sémantique de marotte).
On a lu aussi un horse-ball (un sport), un horse-guard (un militaire anglais), un horse-power (une unité de puissance).
Mais il arrive aussi, plus rarement, que l’assimilation se fasse en sens inverse ; c’est alors la première consonne qui modifie celle qui la suit, et l’on parle dans ce cas d’assimilation progressive. Ainsi, quand il perd son e, le nom cheval est-il le plus souvent prononcé ch’fal : c’est cette fois le v qui s’assourdit en f au contact de la sourde ch. Cependant, d’une région à l’autre, l’assimilation n’est pas toujours la même. C’est ce qui est arrivé à notre cheval puisqu’il existe aussi des lieux où l’assimilation est régressive et où l’on dit g’val et j’val. C’était autrefois le cas en Normandie et en Anjou, où cette prononciation a évolué ensuite en joual. Les Normands qui ont émigré au Québec ont amené avec eux cette forme, qui est ensuite devenue emblématique du parler populaire québécois et lui a donné son nom, le joual. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) maréchal vient de l'ancien bas francique marhskalk « domestique chargé de soigner les chevaux» , à comparer avec l'ancien haut allemand marahskalk, composé de marh « cheval » et de skalk « valet ». Le mot s'est développé d'une part dans le sens de « maréchal-ferrant », d'autre part dans celui d'« officier », d'abord « officier préposé au soin des chevaux ».
La pensée de Pierre de Jade : Monter sur ses grands chevaux quand on élève des poneys relève d'une confiance galopante.
Un cheval-d'arçons ou cheval de bois est un agrès de gymnastique, un instrument rembourré muni de quatre pieds, avec ou sans poignées, et sur lequel des sportifs s'exercent à sauter, à voltiger. Le nom (un) arçon vient du latin vulgaire arcione(m), accusatif de arcio, arcionis, diminutif de arcus « arc ».
Un cheval de Troie est un programme donnant l’impression d’avoir une fonction utile, mais qui possède par ailleurs une fonction cachée et potentiellement malveillante, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information ; un logiciel apparemment inoffensif, installé ou téléchargé et au sein duquel a été dissimulé un programme malveillant qui peut par exemple permettre la collecte frauduleuse, la falsification ou la destruction de données. En anglais : Trojan horse. Voir aussi : logiciel rançonneur. JORF du 20/05/2005.
L’expression cheval de Troie désigne, par allusion au cheval de bois dans lequel les guerriers grecs se cachèrent pour pénétrer dans Troie, une ruse de guerre permettant de s’introduire par surprise dans une place. Nos amis anglais disent Trojan horse. Le développement de l’informatique a fait que l’on nomme aussi de cette manière un logiciel, apparemment inoffensif, installé ou téléchargé et au sein duquel est dissimilé un programme malveillant permettant la collecte frauduleuse, la falsification ou la destruction de données. Le français dispose, comme on le voit, des locutions cheval de Troie et logiciel malveillant, que l’on préfèrera à l’anglais Trojan horse (que l’on rencontre aussi maintenant, dans des textes français, sous la forme abrégée Trojan). Académie française.
Un chevalement est un ouvrage de charpente installé pour étayer certains travaux de maçonnerie ; un ouvrage de charpente construit au-dessus d'un puits de mine pour soutenir les poulies. Le verbe chevaler signifiait chevaucher ; faire des allées et venues ; poursuivre à cheval ; il signifie étayer à l'aide d'un chevalement ; utiliser le chevalet pour le cuir. Ce verbe est dérivé de cheval désignant l'animal et le chevalet.
L'adjectif chevaleresque qualifie ce qui est relatif à l'époque de la chevalerie ; ce qui est propre à la chevalerie ; quelqu'un qui présente les qualités du chevalier ; ce qui est digne d'un chevalier. Ce mot est une adaptation d'après chevalier (1), de l'italien cavalleresco (dérivé avec le suffixe -esco, de cavaliere, voir : cavalier), attesté depuis le 14ème siècle ; chevaleresque a évincé chevalereux, dérivé de chevalier (en ancien français chevaler). On a lu l'adverbe chevaleresquement signifiant d'une manière chevaleresque ; à la manière d'un chevalier.
La chevalerie est une institution moyenâgeuse ; le grade, la qualité de chevalier ; le corps des chevaliers ; une noblesse d'idées et de sentiments. Ce nom est dérivé de chevalier, avec le suffixe -erie.
Un chevalet est un instrument de torture ou de supplice ; un tréteau de bois servant de support dans plusieurs branches de l'artisanat ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est dérivé de cheval, avec le suffixe -et ; pour l'instrument de torture, c'est un calque du latin classique equuleus.
Dans l'Antiquité, un chevalier était un membre de l'ordre équestre intermédiaire entre les patriciens et les plébéiens. Au Moyen Âge, c'était un noble, plus rarement un bourgeois, admis dans l'ordre de la chevalerie (chevalier du guet), un membre d'un ordre religieux et militaire (chevalier teutonique ; chevalier de Malte, de Rhodes, du Temple ; chevalier-banquier, en parlant des Templiers), un jeune noble se vouant au service d'une dame (d'où le chevalier servant qui entoure quelqu'un d'hommages, de soins assidus), un noble dont le degré est en-dessous de celui du baron. Une chevalière désignait l'épouse d'un chevalier. Ce nom vient du bas latin caballarius « cavalier » puis « guerrier à cheval » d'où « homme tenu à fournir certains services avec un cheval » puis « homme appartenant à l'ordre des chevaliers » « vassal qui accomplit le service chevaleresque ».
Une chevalière , un chevalier sont maintenant une, un membre d'un ordre chevaleresque, nobiliaire d'inspiration religieuse ou honorifique, et celle, celui qui se dévouent à une noble cause.
Un chevalier est aussi le nom d'un oiseau et d'un poisson.
L'adjectif chevalière, chevalier qualifie ce qui rappelle la noblesse et la générosité du chevalier.
Une (bague à la) chevalière est une bague à gros chaton sur lequel sont gravées des armoiries ou des initiales.
Le nom chevalier est généralement valorisé en français. On lui adjoint souvent, grâce à Bayard, la locution sans peur et sans reproche, mais aussi les adjectifs preux ou vaillant. On l’appelle errant quand on l’imagine, à l’image du célèbre chevalier à la triste figure, parcourant le monde en quête de quelque aventure, à la recherche de veuves et d’orphelins à défendre, et servant quand il se met tout entier au service de la dame de ses pensées (dans cet emploi il a supplanté cavalier, auquel il est d’ailleurs lié étymologiquement). L’adjectif qui en est tiré, chevaleresque s’applique à ce qui est plein de noblesse, de grandeur d’âme. Le fait que chevalier soit le moins élevé des titres nobiliaires et des ordres honorifiques, loin de le desservir, ajoute à ce nom une forme de simplicité de bon aloi. Et n’oublions pas que ceux qui possédaient ce titre avaient tout de même quelques privilèges, comme l’autorisation de porter bannière ou de placer une girouette sur leur manoir. Le nom capitaine appartient, à l’origine, à un monde proche, celui de l’armée : c’est un chef militaire qui se bat à la tête de ses hommes (d’ailleurs ces deux noms, capitaine et chef, remontent plus ou moins directement au même nom latin, caput, « tête », et au Moyen Âge ce capitaine était aussi appelé chevet et chevitaine). La littérature a fait la part belle aux uns et aux autres, puisque, à côté des chevaliers de la Table ronde, chers à Chrétien de Troyes, et du Chevalier de Maison-rouge, de Dumas, on trouve la Vie des hommes illustres et des grands capitaines, de Brantôme, le Capitaine Fracasse, de Théophile Gautier et les Capitaines courageux, de Rudyard Kipling.
Dans l’usage le plus fréquent, ces deux noms semblent donc à peu près égaux en dignité, même si l’un et l’autre entrent parfois dans des locutions moins glorieuses. On appelait ainsi chevaliers de la proie ou chevaliers de proie des soldats pillards vivant de rapine et extorquant leurs biens aux malheureux qui avaient l’infortune de croiser leur chemin, et on appelait aussi capitaine le chef d’une bande de brigands. Capitaine et chevalier semblent donc aller toujours de conserve.
Tout change cependant si on leur donne comme complément le nom industrie. Le capitaine d’industrie est un entrepreneur ou un homme d’affaires à succès, alors que les chevaliers d’industrie ou, comme on le lisait dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française, les chevaliers de l’industrie, sont « ceux qui n’ayant point de bien vivent d’adresse, d’invention ».
En savoir plus : Académie française.
L'adjectif chevalin, chevaline, qualifie ce qui est relatif au cheval, ce qui concerne le cheval.
Un cheval-vapeur ou CV est une unité de puissance mécanique. Une deux-chevaux, une quatre-chevaux, une six-chevaux sont des désignations d'une automobile par sa puissance fiscale.
Une chevance était un bien que l'on possède ; un domaine. Le verbe chevir (disposer de quelqu'un ou de quelque chose, en venir à bout) est dérivé de chef.
un chemin chevauchable permet de chevaucher. Un chevauchage est l'action de chevaucher un objet ; un défaut d'alignement en imprimerie. L'adjectif chevauchant, chevauchante, qualifie ce qui empiète sur une autre chose. Une jument chevauchée, un cheval chevauché sont montés par un cavalier ; une chose chevauchée, un objet chevauché sont superposés, sont recouverts en partie.
Une chevauchée est une course, une promenade à cheval ; une troupe de gens à cheval, un cortège. Ce nom vient du participe passé de chevaucher ; le latin médiéval cavalcata a signifié « incursion armée à cheval » « service militaire à cheval ».
Un chevauchement est la position de deux objets qui empiètent l'un sur l'autre ; l'action de chevaucher quelque chose, d'être à cheval, d'empiéter sur quelque chose. Le verbe chevaucher signifie aller à cheval ; empiéter l'un sur l'autre, se croiser, se recouvrir en partie. Ce verbe vient du bas latin caballicare « monter un cheval, voyager à cheval », en latin médiéval « s'acquitter d'un service à cheval ». Une chevaucheuse, un chevaucheur sont ceux qui chevauchent. À chevauchons signifiait à califourchon, à cheval. Une chevauchure est une disposition de pièces qui empiètent l'une sur l'autre.
Les chevau-légers ou chevaux-légers étaient un corps de cavalerie légère de la garde du roi. Un chevau-léger était un soldat appartenant à ce corps.
Une chevêche ou chavoche, chevestre sont une chouette. Le nom (une) chevêche semble à rattacher au radical de cavannus (chat-huant). On lit une chouette chevêchette.
La plus connue est la chevêche, la « petite chouette » (little owl) des anglo-saxons. Chevêche apparaît sous cette forme en 1556 précédée des formes chevoiche ou chevesse. Selon les régions, on la connaît sous les appellations de chavoche (comme dans le Poitou ou en Sologne) ou de chevestre. Ce nom semble dériver de la même racine latine cavannus que pour chat-huant. Le nom latin de genre des chevêches Athene renvoie de manière transparente à la déesse grecque Athéna, la Minerve des Romains, étroitement associée à cette petite chouette qui vit souvent très près des hommes ; on la surnomme oiseau de Minerve et son portrait apparaît sur une de faces des les pièces d’Athènes à l’effigie d’Athéna sur une des faces. Extrait de De chouettes mots (Zoom nature).
Chevêchette est évidemment un diminutif de chevêche ; cette comparaison se retrouve dans le nom anglais de Pygmy owl. Le nom latin de genre, Glaucidium des chevêchettes dérive de l’adjectif grec glaux tiré de glaucos, bleu clair transparent, allusion au regard étincelant et vif de ces oiseaux, renforcé par le rebord frontal marqué. Le nom d’espèce passerinum fait allusion à la taille « minuscule » de la plus petite chouette d’Europe, avec 17 cm de hauteur ! Extrait de De chouettes mots (Zoom nature).
Un chevecier était un chanoine qui avait la charge de l'entretien du chevet, du luminaire et du trésor d'une église. Ce nom est dérivé de chevez, ancienne forme de chevet, devenue chefcier par altération d'après chef.
L'adjectif chevelé, chevelée, qualifie un écu dont les cheveux sont d'un émail particulier.
Une chevelée est une marcotte qui a pris racine ; un plant de vigne, enlevé de la pleine terre et qui présente une grande quantité de racines.
Un chevelis a désigné les ondulations de l'herbe.
Ces mots sont dérivés de l'ancien français chevel (cheveu).
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une quiche chevelotte ou chovolotte est fine et onctueuse.
L'adjectif chevelu, chevelue, signifie qui porte des cheveux longs et abondants. Le cuir chevelu est la partie de la peau qui recouvre le crâne et où sont implantés les cheveux. Le noyau central d'une comète chevelue est entouré d'une auréole de lumière diffuse. Une chevelue, un chevelu possèdent des cheveux abondants. Le chevelu d'une plante est l'ensemble des radicelles. Ces mots sont dérivés de l'ancien français chevel (cheveu).
Une chevelure est l'ensemble des cheveux d'une personne ; ce qui en a l'aspect ; une longue trainée lumineuse qui s'étale autour du noyau d'une comète. Ce nom est plutôt issu du bas latin capillatura « arrangement des cheveux » que dérivé de l'ancien français chevel (cheveu).
Une chevelure dorée est un nom vernaculaire d'Acronicta (Viminia) auricoma, un lépidoptère de la famille des noctuidés.
chæt(o)- et chét(o) sont tirés du grec χ α ι ́ τ η « chevelure ».
Le verbe chever signifiait creuser ; rendre concave. Ce verbe vient du latin cavare (voir : caver « creuser »). Un chevage est l'action de chever, de creuser.
je chève, tu chèves, il chève, nous chevons, vous chevez, ils chèvent ;
je chevais ; je chevai ; je chèverai ; je chèverais ;
j'ai chevé ; j'avais chevé ; j'eus chevé ; j'aurai chevé ; j'aurais chevé ;
que je chève, que tu chèves, qu'il chève, que nous chevions, que vous cheviez, qu'ils chèvent ;
que je chevasse, qu'il chevât, que nous chevassions ; que j'aie chevé ; que j'eusse chevé ;
chève, chevons, chevez ; aie chevé, ayons chevé, ayez chevé ;
(en) chevant.
Un chevesne ou chevaine, chevenne,... est un poisson. Le nom (un) chevesne vient du latin populaire capitinem altération de capitonem « qui a une grosse tête », puis nom de poisson « muge ou chabot ».
Un chevet est la partie du lit où l'on pose la tête ; autres sens : CNRTL. Le nom (un) chevet, autrefois chevez, vient du latin classique capitium (dérivé de caput, capitis) « corsage des femmes [se passant par la tête] » « encolure de la tunique » et en latin médiéval « tête de lit » « partie d'une église ». Se tenir au chevet de quelqu'un signifie être auprès d'une personne alitée. On lit une table de chevet, un livre de chevet.
Un chèveteau est une solive d'enchevêtrure.
Un chevecier était un chanoine qui avait la charge de l'entretien du chevet, du luminaire et du trésor d'une église. Ce nom est dérivé de chevez, ancienne forme de chevet, devenue chefcier par altération d'après chef.
Un chevêtre est un licou ; un bandage maintenant la mâchoire inférieure en cas de luxation ou de fracture ; une pièce de bois dans laquelle s'emboitent les solives d'un plancher ; une poutre dont les extrémités portent sur des piliers ; un élément horizontal coiffant un ou plusieurs poteaux et servant à l'appui du tablier d'un pont (en anglais : crosshead ; trimmer beam ; trimmer. JORF du 22/07/2007). Ce nom vient du latin classique capistrum « courroie utilisée dans un pressoir ».
Le verbe enchevêtrer (emmêler, engager des choses d'une façon désordonnée, assembler des solives par un chevêtre), s'enchevêtrer (s'emmeler, s'embrouiller, s'engager les unes dans les autres) vient du bas latin encapistrare « mettre un licou ». D'où : un enchevêtrement (un désordre, un amas de choses les unes dans les autres), une enchevêtrure (un assemblage de solives, une blessure du cheval).
Un cheveu est un poil qui pousse sur le crâne de l'homme ; autres sens : CNRTL. Le pluriel est des cheveux. Ce nom vient du latin classique capillus « cheveu ». Voir aussi : chevelé, une chevelée, un chevelis, chevelu, une chevelue, un chevelu, une chevelure (ci-dessus).
Des cheveux de mer sont des algues. Des cheveux-de-la-bonne-dame sont une clématite des haies, un arbuste. Des cheveux-de-Vénus ou cheveux-du-diable sont une cuscute, une plante. Des cheveux-de-Vénus sont une nigelle de Damas, une plante ; une capillaire de Montpellier, une plante.
Le mot capillaire est emprunté au latin impérial capillaris « relatif aux cheveux », dérivé de capillus (cheveu).
Le verbe écheveler (mettre la chevelure en désordre) est dérivé de chevel, ancienne forme de cheveu, d'où : échevelé.
-triche, -thrix, tich(o)- sont tirés du grec θ ρ ι ́ ξ, τ ρ ι χ ο ́ ς « poil, cheveu ». D'où lissotrique , qui a les cheveux raides et droits.
Une chevilière ou chevillière était un ruban grossier ou une tresse plate en coton ou en fil écru ; un ruban métrique. Ce nom vient de l'ancien français chevel (voir : cheveu), avec le suffixe -ière.
Un chevillage est l'action de cheviller quelque chose, d'assembler ou, par extension, de boucher quelque chose avec des chevilles ; l'opération qui consiste à cheviller les emboiages, à fixer l'emboitage de la semelle sur l'arrière de la chaussure montée au moyen de chevilles en métal (ou en bois), parfois à l'aide d'une machine à cheviller les emboitages ; l'opération qui consiste à assembler les planches et autres pièces de construction d'un navire en enfonçant des chevilles (en fer ou en cuivre) dans (une partie de) la charpente ; le résultat de cette action ; l'ensemble des chevilles d'un ouvrage ; l'action de tordre la soie que la teinture a raidie, pour qu'elle se décolle, qu'elle retrouve sa souplesse, son brillant et son aspect foisonnant ; en versification, c'est l'action de cheviller des vers ; le résultat de cette action.
Une chevillarde, un chevillard sont des bouchers en gros, des commissionnaires qui vendent la viande à la cheville, c'est-à-dire de la viande en demi-gros, en quartiers, aux abattoirs ou aux bouchers détaillants.
Une cheville est une tige de bois ou de métal ; l'articulation tibiotarsienne, qui unit les deux os de la jambe au talus ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin vulgaire cavic(u)la forme dissimilée du classique clavicula (diminutif de clavis « clef »), attesté d'abord au sens de « vrille de la vigne », puis comme synonyme de clavis. Être en cheville avec quelqu'un signifie lui être associé. Une vente, un commerce à la cheville sont une vente de viande en demi-gros, en quartiers aux abattoirs. Une cheville ouvrière est une grosse cheville joignant le train avant et le corps d'une voiture et qui supporte l'effort principal ; une personne jouant le rôle essentiel d'une affaire.
L'adjectif chevillé, chevillée, qualifie ce qui est fixé, bouché avec des chevilles ; ce qui est indissolublement uni ; ce qui porte ou comporte des chevilles. Avoir l'âme (ou la vie) chevillée au corps signifie résister aux causes ordinaires de mort.
Le verbe cheviller signifie assembler quelque chose avec des chevilles ; boucher des trous avec des chevilles ; unir de façon indissoluble. Cheviller des vers signifie mettre des mots de remplissage qui ne sont utiles que pour la rime ou la mesure.
Un cheviller ou chevillier est la partie supérieure du manche d'un violon sur laquelle sont situées les chevilles.
Une chevillette est une petite cheville ; une sorte de clou rond servant à fixer le coussinet du rail sur la traverse en bois ; une pièce longue et ronde que l'on fiche en terre pour tendre un cordeau. "Tire la chevillette, la bobinette cherra" (dans le conte de Charles Perrault : Le Petit Chaperon rouge).
Un chevillon est un bâton utilisé par les tourneurs et les ourdisseurs ; un bâton tourné joignant les montants d'une chaise)
Une chevillure est le troisième andouiller des bois du cerf, du daim, du chevreuil ; l'ensemble des andouillers venant après le troisième. On lit aussi une cheville pour l'andouiller qui pousse sur les perches de la tête des cerfs, daims et chevreuils ; le troisième andouiller du cerf.
Le mot cheville provient d’un mot latin tout proche clavicula que les médecins ont ensuite récupéré pour notre ‘clavicule’, mais qui s’était entre temps réduit en cavicula, d’où cheville. Encore aujourd’hui en français, les sens techniques du mot ‘cheville’ sont très nombreux, y compris dans les arts, puisqu’on parle de ‘cheville’ en versification, pour désigner un mot ou une expression conventionnels pour boucler le nombre de syllabes d’un vers ; ou en musique puisque dans certains instruments on tend les cordes grâce à des chevilles qui ressemblent beaucoup à des clés. Les billets de François Jacquesson.
Le nom (un) nable (un bouchon qui ferme le trou de vidange percé dans le fond d'un canot ; ce trou de vidange) est un emprunt altéré du néerlandais nagel « cheville », voir aussi : gournable.
Un cheviot est un mouton anglais dont la race est originaire des monts Cheviot, entre l'Angleterre et l'Écosse ; sa laine ; un tissu fait de cette laine. Une cheviote ou cheviotte est la laine du mouton cheviot ; un tissu fait avec cette laine.
Le verbe chevir signifie disposer de quelqu'un ou de quelque chose, en venir à bout. Ce verbe est dérivé de chef. Une chevance est un bien que l'on possède ; un domaine.
je chevis, tu chevis, il chevit, nous chevissons, vous chevissez, ils chevissent ;
je chevissais ; je chevis ; je chevirai ; je chevirais ;
j'ai chevi ; j'avais chevi ; j'eus chevi ; j'aurai chevi ; j'aurais chevi ;
que je chevisse, que tu chevisses, qu'il chevisse, que nous chevissions, que vous chevissiez, qu'ils chevissent ;
que je chevisse, qu'il chevît, que nous chevissions ; que j'aie chevi ; que j'eusse chevi ;
chevis, chevissons, chevissez ; aie chevi, ayons chevi, ayez chevi ;
(en) chevissant.
A. Une chèvre est un mammifère ; sa fourrure ; sa viande. Ce nom vient du latin capra, féminin de caper « bouc ». Voir capr-. Les textes anciens nous parlent aussi de capra, « chèvre », pour, un appareil de levage, généralement formé de poutres réunies en pyramide et qui porte à son sommet une poulie. On a donné aussi ce nom à un support dont la forme en X rappelle les cornes de notre caprin et sur lequel on place les pièces de bois à façonner ou à scier. Le nom du bouc, le mâle de la chèvre, vient probablement du gaulois bucco.
Familièrement, faire devenir chèvre signifie faire enrager. On lit un (fromage de) chèvre.
Un chevreau est le petit de la chèvre ; un cuir de chèvre ou de chevreau ; la viande de chevreau. Ce nom est un diminutif de chèvre. Les verbes chevreauter ou chevréter, chevretter, chevroter (1) signifient, pour la chèvre, mettre bas.
B. Une chèvre est une chevrette, la femelle du chevreuil ; la femelle du chamois.
Lorsqu’on dit que le sens n’a pas changé du latin capra au français « chèvre », ce n’est pas le signifié qui s’est conservé – car on ne sait ce que ce mot capra signifie pour un Romain de l’époque d’Auguste – mais l’emploi : le mot continue à être utilisé, entre autres, pour désigner un caprin générique. Le signifié d’un mot ne peut se transmettre que tant que celui-ci est transparent ; sa transmission s’opère alors par la mise en service d’un équivalent, par le biais d’une traduction, c’est-à-dire d’une reformulation. En savoir plus : Développements récents en matière d’étymologie, par Jean-Philippe Dalbera, 2012 (Persee).
Le vocabulaire français est fortement redevable au nom latin de la chèvre, capra. On lui doit bien sûr les formes savantes caprin et capriné, mais aussi capricorne, qui désigne à la fois une constellation en forme de chèvre et un insecte aux longues antennes, également appelé longicorne. On notera au passage que les Latins avaient deux noms pour désigner cette constellation : capricornus et sidus hircinum, proprement « l’étoile du bouc ».
Mais revenons à notre chèvre. Le nom chevreuil est issu de capreolus, diminutif de caprea, « chèvre sauvage », et c’est de ce même capreolus qu’est issue, par l’intermédiaire du périgourdin bebe a chabro, proprement « boire comme un chevreau », l’expression faire chabrol (ou chabrot), c’est-à-dire verser du vin rouge dans le fond de son assiette de soupe et y boire directement ce mélange. Capreolus a également donné le nom chevrotin, chevreuil de moins de six mois, dont on fit un adjectif avec l’expression balle chevrotine, qui désignait un projectile employé pour la chasse au gros gibier, et qui donna, par ellipse, le nom chevrotine. La femelle du chevreuil est la chevrette, mais le féminin de capreolus, capreola, qui désignait en latin une gazelle, nous est revenu en français, par l’intermédiaire de l’italien cabriola, sous la forme cabriole, pour désigner les sauts et gambades propres aux caprins.
Du saut à la saute d’humeur, il n’est qu’un pas et nous retrouvons encore notre chèvre dans le nom caprice. Ce nom vient de l’italien capricio, dérivé de capo, « tête » ; c’était à l’origine une tête hérissée d’effroi mais, par rapprochement avec capra, il a ensuite désigné un mouvement d’humeur imprévisible. On retrouve cette idée dans l’adjectif capricant, « désordonné, sautillant », d’abord employé en médecine dans l’expression (pouls) capricant, « inégal et saccadé ».
C’est toujours au caractère sautillant de cet animal, et à son entêtement, que l’on doit les différents sens de notre verbe cabrer, et c’est aussi parce qu’il semble toujours en mouvement qu’on a donné à un petit crustacé le nom de chevrette, avant que le normand, par une métathèse du « r », n’en fasse une crevette. Les noms régionaux de cet animal marin montrent bien que son mode de déplacement est l’une de ses principales caractéristiques, puisque nombre d’entre eux sont formés à l’aide des verbes latins salire et saltare, « sauter ». Sur les côtes de la Manche, on l’appelle en effet chevrette, chevrie et crevette mais aussi sauticot, salicoque et sautelicot.
Pour conclure, arrêtons-nous un instant sur le crustacé que les savants nomment palaemon serratus, proprement « Palaemon (dieu marin grec) en forme de scie », et dont le nom courant est bouquet. Lui aussi doit son origine, à plusieurs titres, aux caprins : le bouquet tire son nom de bouc, d’abord parce qu’il est un peu plus gros que la crevette, comme le bouc est un peu plus gros que la chèvre, mais aussi parce qu’il saute comme un bouc, et enfin parce que ses longues antennes rappellent la barbe de ces animaux...
Académie française.
Le nom (un) chèvrefeuille vient du bas latin caprifolium littéralement « feuille de chèvre » attesté au sens de « chèvrefeuille » puis au sens de « troène ».
Quand on entend chèvrefeuille, on pense tout de suite à plante grimpante ou liane ; c’est vrai pour une partie des espèces du genre chèvrefeuille (Lonicera) dont le chèvrefeuille des bois, une liane qui fréquente les bois et les haies : ce dernier s’enroule fermement autour des supports qu’il trouve avec ses tiges ligneuses qui peuvent même finir par « étrangler » les jeunes troncs sur lesquels il se développe (voir la chronique). Mais, il existe aussi toute une série d’espèces arbustives, buissonnantes basses comme le camérisier à balais présents dans les bois et les haies ou diverses espèces exotiques cultivées pour faire des haies ou des couvre-sols. Extrait de Chèvrefeuille d’Etrurie : un méditerranéen en Auvergne (Zoom nature). Voir aussi : Chèvrefeuille des bois : la liane serpent de nos forêts (Zoom nature).
L'adjectif chèvre-pied a signifié capripède, qui a des pieds de chèvre. Un chèvre-pied désignait un satyre ; le dieu Pan. Ce mot est un calque, à partir de chèvre et de pied, du latin classique capripes de même sens.
En Suisse, faire chevrer quelqu'un signifie le faire enrager, le faire devenir chèvre.
Une chèvrerie est un bâtiment pour l'élevage de chèvres.
Un chevret est un fromage.
Les verbes chevréter ou chevretter, chevreauter, chevroter (1) signifient, pour la chèvre : mettre bas.
je chevrète, tu chevrètes, il chevrète, nous chevrétons, vous chevrétez, ils chevrètent ;
je chevrétais ; je chevrétai ; je chevrèterai ou chevréterai ; je chevrèterais ou chevréterais ;
j'ai chevrété ; j'avais chevrété ; j'eus chevrété ; j'aurai chevrété ; j'aurais chevrété ;
que je chevrète, que tu chevrètes, qu'il chevrète, que nous chevrétions, que vous chevrétiez, qu'ils chevrètent ;
que je chevrétasse, qu'il chevrétât, que nous chevrétassions ; que j'aie chevrété ; que j'eusse chevrété ;
chevrète, chevrétons, chevrétez ; aie chevrété, ayons chevrété, ayez chevrété ;
(en) chevrétant.
je chevrette, tu chevrettes, il chevrette,...
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'un chevreton ou chèvreton est un fromage de chèvre.
Ces mots sont dérivés de chèvre.
A. Une chevrette est une petite chèvre ; la femelle du chevreuil ; un pot de faïence ; un chenet bas ; un trépied qui supporte les casseroles sur le feu. Ce nom est un diminutif de chèvre.
B. Par analogie avec les sauts de la chèvre, une chevrette est une espèce de crevette élevée. Une chevretticulture est un élevage de crevettes d'eau douce. Une crevetticulture est un élevage de crevettes marines.
Un chevreuil est un petit cervidé des forêts de l’Europe et de l’Asie appartenant au genre Capreolus. Ce nom qui a d'abord été écrit chevreul vient du latin classique capreolus, diminutif de caprea, « chèvre sauvage ». Au Québec, un chevreuil est le nom commun des cerfs américains de taille moyenne, en particulier du cerf de Virginie qui est l’espèce la mieux connue et la plus répandue, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Une chevrière, un chevrier font paitre les chèvres. Un chevrier est un flageolet vert. Ce nom vient du latin classique caprarius.
Le nom (un) chevrillard (le petit du chevreuil) est probablement utilisé pour chevreuillard, dérivé de chevreuil, peut-être d'après chevrille « chevreau femelle ».
Un chevrillon ou une chevrille sont une petite chèvre. Les termes dialectaux chevrillon / chebrillon sont des diminutifs de chevril / chebril « chevreau ».
Un chevron est une pièce de bois équarrie sur laquelle sont fixées les lattes soutenant la couverture d'un bâtiment ; une poutre utilisée en grosse menuiserie ; une pièce d'assemblage en bois ou en fer ; un galon en forme de V renversé pour marquer l'ancienneté de service ; chez les insectes odonates, c'est un appendice situé à l'extrémité de l'abdomen au bord du dixième tergite ; chez les éphéméroptères, c'est un synonyme de paracerque. Ce nom vient du latin vulgaire caprione dérivé du latin vulgaire capreus, lui-même formé d'après capreolus « jeune chevreuil » « support, chevron » et caprea « chèvre sauvage ».
Un chevronnage est l'action de chevronner ; l'ensemble des chevrons d'un comble ; un ouvrage fait en chevrons. L'adjectif chevronné, chevronnée, qualifie ce qui est disposé en chevrons ; ce qui est assemblé à l'aide de chevrons ; ce qui est garni de chevrons, ce qui porte des chevrons ; quelqu'un qui a de l'ancienneté, de l'expérience ; quelqu'un qui est récidiviste. On lit un écu chevronné. Le verbe chevronner signifie garnir de chevrons.
Un chevrotain ou cerf-souris est un mammifère ruminant sans cornes, vivant en Afrique et en Asie (on a lu aussi chevrotin). Les chevrotains ou tragulidés sont une famille de ruminants. Le nom (un) chevrotain est issu de chevrotin.
1. Un chevrotage est une mise bas. Les verbes chevroter (1) ou chevretter, chevreauter, chevrèter, signifient, pour la chèvre, mettre bas. Le verbe chevroter (1) est dérivé de chèvre.
2. L'adjectif chevrotant, chevrotante, signifie qui évoque le bêlement d'une chèvre ; qui émet des sons semblables ; qui tremble. Une voix chevrotante a des tremblements semblables au bêlement de la chèvre. Un chevrotement est le cri de la chèvre ou d'animaux semblables ; une parole, un cri semblables au bêlement d'une chèvre ; une façon de parler, de crier ; un tremblement ou un son semblable au bêlement d'une chèvre. On a lu aussi une chevrotance. Le verbe chevroter (2) signifie, pour la chèvre, crier ; parler, chanter d'une voix tremblante, semblable à celle d'une chèvre ; pour une voix, une musique, un son, avoir des tremblements ou émettre des sons semblables au bêlement d'une chèvre ; trembler. Ce verbe est dérivé de chevrot (chevrotin).
Un chevrotin est le petit du chevreuil jusqu'à six mois ; une peau de chèvre ou de chevreau corroyée ; un fromage de chèvre. Ce nom est dérivé de chevrot, chèvre.
Capreolus a également donné le nom chevrotin, chevreuil de moins de six mois, dont on fit un adjectif avec l’expression balle chevrotine, qui désignait un projectile employé pour la chasse au gros gibier, et qui donna, par ellipse, le nom chevrotine. La femelle du chevreuil est la chevrette, mais le féminin de capreolus, capreola, qui désignait en latin une gazelle, nous est revenu en français, par l’intermédiaire de l’italien cabriola, sous la forme cabriole, pour désigner les sauts et gambades propres aux caprins. En savoir plus : Académie française.
Une (balle) chevrotine, des chevrotines sont des plombs ou des petites balles pour chasser le gros gibier de près.
Un chewing-gum est une friandise constituée d'une pâte à mâcher à laquelle peuvent être ajoutés divers parfums. Le pluriel est des chewing-gums. Le nom anglo-américain chewing-gum signifie littéralement « gomme pour la mastication ».
Cheyletiella ou les cheyletielles sont un genre d'acariens de la famille des cheylétidés.
La préposition chez signifie dans la maison, le lieu, le milieu, l'époque, où vit quelqu'un ; dans l'œuvre d'un auteur ; à l'intérieur de ; parmi. Ce mot vient du latin casa « maison » (case 1).
un chez-moi, un chez-toi, un chez-elle, un chez-lui, un chez-soi, un chez-nous, un chez-vous, un chez-elles, un chez-eux sont un domicile ; une maison.
Voir aussi le Dictionnaire des régionalismes de France.