co- est tiré de la préposition latine cum « avec » et du préfixe latin co- de même sens.
Une coaccusée, un coaccusé sont accusés avec une, un autre ou plusieurs autres.
Un coacervat est un système formé de couches de solutions colloïdales de concentrations différentes et en équilibre ; c'est aussi la couche inférieure, la plus concentrée. Ce nom est emprunté au latin coacervatum, participe passé du classique coacervare « mettre en tas ». Une coacervation est la formation d'un coacervat.
A. Un coach était une grande voiture fermée comportant deux portes latérales ; une automobile dont la carrosserie à quatre glaces latérales ne comporte que deux portes et oblige à rabattre le dossier des sièges avant pour accéder aux sièges arrière. Ce mot anglais, emprunté au français coche « voiture », a été attesté au sens de « coche, carrosse » « répétiteur qui aide un étudiant en vue d'une épreuve » (l'entrainant comme une voiture), d'où « entraineur en vue d'une compétition sportive ».Un coachman était celui qui conduit un coach ; un manteau porté par un coachman.
B. Une, un coach sont l'entraineuse, l'entraineur d'une équipe ; une, un mentor, une conseillère professionnelle ou un conseiller professionnel. Le verbe coacher signifie sélectionner une équipe ; l'entrainer ; conseiller et guider quelqu'un. Un coaching est l'action de sélectionner et/ou d'entrainer ; un mentorat, l'action de conseiller et guider.
Emprunté à l’anglo-américain, le terme coach, qui dérive lui-même de coche, d’abord utilisé dans le monde du sport pour désigner un entraîneur, s’est progressivement étendu, ainsi que ses dérivés coaching et coacher, au domaine des entreprises pour la formation et le perfectionnement du personnel. Il envahit désormais la sphère privée et s’applique à de multiples sortes de formation et de conseil proposées aux individus et touchant au développement personnel (life coaching). Véritable phénomène de mode, le coaching est une profession en pleine évolution et en pleine expansion. Il donne lieu à un diplôme d’université et touche depuis peu à l’administration, dans le cadre de la formation continue.
Des équivalents français sont déjà recommandés officiellement, notamment dans le domaine du sport : entraîneur, pour coach, et dans celui de l’économie d’entreprise : mentor et mentorat. Dans les universités, les termes tuteur et tutorat ont reçu consécration, de même que moniteur de santé en médecine. L’emploi du terme mentor et de son dérivé mentorat semble bienvenu et doit pouvoir être étendu à plusieurs domaines autres que celui de l’entreprise. En effet, quel que soit le secteur où s’exerce cette activité en vogue, il s’agit d’une prise en charge individuelle ou collective des personnes, suivant des techniques de conseil et d’accompagnement personnalisé, en vue d’améliorer des comportements, de surmonter des difficultés et d’atteindre des objectifs professionnels ou de trouver un épanouissement personnel.
Toutefois il convient de ne pas se priver de termes traditionnels parfaitement adaptés, comme entraîneur dans le domaine sportif ou répétiteur dans celui du spectacle ou de la musique, et se restreindre à une seule série lexicale, alors que ce champ sémantique est couvert par de nombreux verbes tels accompagner, aider, assister, conseiller, encadrer, entraîner, former, guider, soutenir, suivre…, qui peuvent parfaitement décrire l’activité du coach, de même qu’un seul verbe ne résume pas la fonction de maître ou de tuteur.
Au Canada, pays touché depuis longtemps par ce phénomène, coaching a pour équivalent assistance professionnelle ou accompagnement professionnel. Au Québec, le terme retenu pour coaching est accompagnement individuel, et accompagner pour coacher. En conclusion, la Commission générale recommande d’utiliser les termes d’usage courant déjà implantés dans le domaine du vocabulaire considéré, ou bien si le domaine est général, les termes accompagnement et accompagner, et, dans les cas où le domaine est plus précis, les termes mentor et mentorat.
Le terme de coach ainsi que ses dérivés coaching et coacher, d’abord employés à propos de sport, tendent aujourd’hui à être appliqués à toutes sortes d’activités professionnelles ou privées. Ces mots anglais ont des équivalents français qu’il convient d’utiliser. On parlera de l’entraîneur et de l’entraînement d’une équipe, on dira d’un sportif qu’il est bien ou mal entraîné. Selon les situations, on se servira des termes de conseiller, de guide, de répétiteur, de tuteur, de mentor, et on aura recours aux nombreux verbes qu’offre la langue usuelle, comme accompagner, aider, assister, encadrer, former, soutenir, suivre, etc. Académie française.
Une coacquéreuse, un coacquéreur acquièrent quelque chose en commun. On a lu aussi une coacquéresse.
Un coacteur était dans la Rome antique, un collecteur d'impôts ou celui qui dans les ventes publiques recueillait l'argent pour les objets vendus.
L'adjectif coactif , coactive, signifiait qui a le droit ou le pouvoir de contraindre ; qui a le caractère d'une coaction ; qui agit sur le libre arbitre. Un verbe coactif sert à exprimer une action comportant un effort. Ce mot est emprunté au latin coactivus qui au Moyen Âge prit le sens actif de « cogens » (après avoir eu en bas latin, le sens passif « coactus »). Une coaction est l'action de contraindre une personne ou un groupe de personnes à faire ou à ne pas faire quelque chose ; une contrainte exercée sur la volonté ; une influence que les organismes exercent les uns sur les autres. Une coactivité est la qualité d'une force coactive.
Une coadaptatrice, un coadaptateur adaptent une œuvre pour le cinéma, le théâtre, la télévision, conjointement avec une autre personne. Une coadaptation est une transposition à la scène ou à l'écran d'une œuvre littéraire ou d'un jeu vidéo, faite en collaboration ; un phénomène par lequel des espèces s’adaptent de façon réciproque l’une à l’autre. Le verbe co-adapter signifie adapter deux choses l'une à l'autre.
Un coadjuteur est un évêque adjoint par le pape à un évêque résidentiel pour l'assister dans l'exercice de ses charges avec le plus souvent droit de succession. Une coadjutrice, un coadjuteur sont des religieux adjoints à la supérieure ou au supérieur d'un couvent, d'une abbaye et destinés à lui succéder ; ceux qui assurent des fonctions d'aide ou de remplacement ; l'amante ou l'amant d'une femme mariée ou d'un homme marié ; une seconde amante, un second amant ; ce qui renforce l'action d'une chose ou la supplée. Ce nom est emprunté au latin médiéval coadiutor « celui qui aide ». Une coadjutorerie est une charge de coadjuteur ou de coadjutrice.
Une coadministratrice ou co-administratrice, un coadministrateur ou co-administrateur sont ceux qui remplissent les fonctions d'administrateur en même temps qu'une personne ou plusieurs autres. Une coadministrée, un coadministré sont soumis en même temps que d'autres, à une autorité.
Le nom (une) coadunation (un assemblage, une réunion) est emprunté au latin médiéval coadunatio « assemblée », le bas latin signifiant « addition, union ».
une coagulabilité : la propriété de se coaguler.
une hypercoagulabilité : une augmentation de la coagulabilité normale d'un liquide organique, essentiellement du sang.
une hypocoagulabilité : une diminution de la coagulabilité d'un liquide organique, essentiellement du sang.
une incoagulabilité : le caractère de ce qui est incoagulable.
L'adjectif coagulable qualifie ce qui peut se coaguler. L'adjectif hypercoagulable se rapporte a une hypercoagulabilité. L'adjectif hypocoagulable se rapporte à une hypocoagulabilité. L'adjectif incoagulable qualifie ce qui ne peut pas être coagulé.
Un (produit) coagulant provoque, qui favorise la coagulation. Un anticoagulant est un facteur naturel ou substance pharmacologique qui s’oppose à l’initiation ou au développement de la coagulation. L'adjectif procoagulant, procoagulante, qualifie ce qui est précurseur d’un agent de coagulation.
Une coagulase est l'enzyme responsable de phénomènes de coagulation. Une staphylocoagulase est l'enzyme sécrété(e) par les souches pathogènes de staphylocoques, en particulier Staphylococcus aureus, pouvant coaguler le plasma par transformation du fibrinogène en fibrine.
L'adjectif coagulateur, coagulatrice, qualifie ce qui produit la coagulation.
Une coagulation est l'action de coaguler ; une masse coagulée ; une transformation d’une substance organique liquide en une masse de consistance plus ou moins molle, solide ou semi-liquide. Ce nom est emprunté au latin impérial coagulatio « coagulation ». Une cryocoagulation est une méthode de traitement par le froid. Une cyclophotocoagulation endoscopique est une photothérapie laser sur procès ciliaires, sous contrôle direct endoscopique, dans le traitement des glaucomes compliqués réfractaires. Une diathermocoagulation est un échauffement des tissus qui doivent être détruits par la traversée d’un courant de haute fréquence et forte intensité entre deux électrodes cutanées. Une électrocoagulation est une méthode chirurgicale utilisant les courants électriques pour coaguler les tissus. Une endophotocoagulation endoscopique est un traitement par laser sous contrôle endoscopique, in situ. On lit une photocoagulation en damier, une photocoagulation focale, une photocoagulation panrétinienne ou disséminée. Une thermocoagulation est un procédé visant à induire une sclérose rétractile d’une muqueuse hypertrophiée à l’aide soit d’une électrode bipolaire soit, aujourd’hui, d’une sonde laser diode.
L'adjectif coagulé, coagulée, qualifie ce qui est figé en une masse plus ou moins solide ; ce qui est souillé de sang coagulé. L'adjectif incoagulé, incoagulée, qualifie ce qui n'est pas coagulé.
Le verbe coaguler signifie, pour un liquide organique, figer en une masse plus ou moins solide les particules en suspension. Coaguler ou se coaguler signifient se figer en une masse plus ou moins solide. Ce verbe est emprunté au latin classique coagulare « coaguler ».
Une coagulopathie est un état pathologique lié à une anomalie des facteurs qui permettent la coagulation ou son contrôle.
Un coagulum est une masse coagulée ; un coagulant.
Une coalescence est une réunion d'éléments voisins ; une réunion normale ou pathologique de tissus voisins ; une réunion de particules en suspension ; une fusion de deux voyelles voisines en une voyelle nouvelle ; une union des granules d'une solution colloïdale ou des gouttelettes d'une émulsion ; en métallurgie, c'est une concentration d'un constituant structural sous une forme globulaire. Ce nom est dérivé du radical de coalescere « s'unir », spécialement en parlant des éléments formant un mot et des lèvres d'une plaie en voie de cicatrisation.
L'adjectif coalescent, coalescente, qualifie ce qui est réuni, soudé à un élément proche mais distinct.
Coalescer un métal, c'est le traiter pour obtenir la coalescence d'un constituant.
je coalesce, tu coalesces, il coalesce, nous coalesçons, vous coalescez, ils coalescent ;
je coalesçais ; je coalesçai ; je coalescerai ; je coalescerais ;
j'ai coalescé ; j'avais coalescé ; j'eus coalescé ; j'aurai coalescé ; j'aurais coalescé ;
que je coalesce, que tu coalesces, qu'il coalesce, que nous coalescions, que vous coalesciez, qu'ils coalescent ;
que je coalesçasse, qu'il coalesçât, que nous coalesçassions ; que j'aie coalescé ; que j'eusse coalescé ;
coalesce, coalesçons, coalescez ; aie coalescé, ayons coalescé, ayez coalescé ;
(en) coalesçant.
L'adjectif coalescible qualifie ce qui peut être soumis à un phénomène de coalescence.
Une coalisation est l'action de coaliser, de se coaliser. L"adjectif coalisé, coalisée, qualifie quelqu'un qui est engagé dans une coalition ; ce qui est lié, associé à d'autres objets ou éléments de même espèce. Une coalisée, un coalisé sont une personne, une puissance liguée dans une coalition.
Le verbe coaliser signifie rassembler des individus, des nations, pour agir contre un adversaire ; les grouper dans une coalition ; réunir, grouper. Se coaliser signifie s'allier en vue d'une lutte contre un ennemi, ou pour marquer une opposition à quelque chose ; s'unir pour agir de façon concertée.
L'adjectif coaliseur, coaliseuse, qualifie ce qui groupe des individus afin de donner plus de force à leur action.
Une coalition est une agrégation de plusieurs substances ; une union momentanée de peuples, d'États, de puissances, en vue d'une action politique ou militaire contre un ennemi commun ; un ensemble de forces liguées contre un ou plusieurs adversaires ; une entente des membres dispersés d'un même groupe social ou politique pour obtenir certains avantages ; une association de partis politiques en vue d'une action concertée. Ce nom est dérivé de coalitus, participe passé de coalescere « s'unir, se lier, se développer », à comparer avec le latin médiéval coalitio « réunion ». Une, un coalitionniste sont des membres d'une coalition.
Ces mots se prononcent généralement comme un colt.
Un coaltar est un goudron minéral extrait de la houille utilisé pour prévenir la pourriture des bois et en thérapeutique comme puissant désinfectant. Le mot anglais coal-tar est composé de coal « charbon » et de tar « goudron ». Les verbes coaltarer ou coaltariser signifient enduire de coaltar.
Familièrement, un rouge-coaltar était un gros vin rouge. Être dans le coltar ou coaltar, c'est ne pas avoir les idées claires ; être dans la confusion, l'hébétude.
Une coaptation est une opération chirurgicale ou une manipulation consistant soit à remettre en place un os luxé soit à réajuster les deux parties d'un os fracturé ou les deux lèvres d'une plaie ; chez certains insectes et chez la plupart des céphalopodes, c'est un ajustement réciproque de deux organes indépendants formant alors un ensemble fonctionnel unique. Ce nom est emprunté au latin chrétien coaptatio « ajustement de parties entre elles, harmonie ». Le verbe coapter signifie adapter, attacher, unir, approprier ; associer chimiquement, combiner. Un coapteur est une attelle métallique utilisée lors d'une ostéosynthèse pour maintenir en bonne position, après réduction, les deux segments d'un os long fracturé.
Une coarctation est un rétrécissement d'un conduit naturel, soit congénital, soit dû à une circonstance occasionnelle. Une coarctation de l’aorte est un rétrécissement congénital de l’isthme de l’aorte thoracique à l’union de l’aorte horizontale et de l’aorte descendante. Un organe coarcté, un conduit naturel coarcté présentent un rétrécissement congénital. La larve d'une chrysalide coarctée est enfermée dans sa peau desséchée, de façon à ne laisser voir aucune des parties de l'insecte parfait. On lit un individu coarté (en psychologie). Le mot coarcté ou coarté est emprunté au latin classique coartatus, participe passé de coartare « serrer, resserrer », notamment dans le domaine médical, dérivés de artare, artatus, transcrits sans fondement coarctare, coarctatus [arctare, arctatus] dans les manuscrits.
Une coassaillante, un coassaillant sont ceux qui assaillent avec une, un autre.
Une coassassine, un coassassin sont ceux qui sont assassins avec une, un autre.
L'adjectif coassant, coassante, qualifie une grenouille, un crapaud, qui crient ; un autre animal ou une personne qui émettent des sons et/ou des paroles désagréables. Un coassement est le cri de la grenouille, du crapaud ; des sons et/ou des paroles désagréables. Le verbe coasser signifie, pour la grenouille, le crapaud, crier ; pour un autre animal ou une personne, émettre des sons et/ou des paroles désagréables. Ce verbe est emprunté au latin classique coaxare, lui-même formé à partir du grec κ ο α ́ ξ, onomatopée imitant le cri des grenouilles.
Une coassociée, un coassocié sont des associés avec d'autres dans une entreprise commerciale, financière, industrielle.
Une coassurance est une assurance par plusieurs assureurs en commun, des coassureurs.
On lit le coasteering ou canyoning côtier.
Le nom (un) coati (un mammifère) est emprunté au tupi.
une coautrice ou coauteure ou co-autrice, co-auteure, un coauteur ou co-auteur collaborent à une œuvre ou ont participé à titre principal à un acte criminel commis par plusieurs complices.
L'adjectif coaxial ou co-axial, coaxiale ou co-axiale, coaxiaux ou co-axiaux, coaxiales ou co-axiales, signifie qui a un axe commun avec une autre pièce. Un (câble) coaxial est formé de deux conducteurs concentriques séparés par un isolant. Le pluriel est des coaxiaux.
Un cob est un cheval trapu de taille peu élevée ; un chien de chasse à courre aux formes ramassées. Le mot anglais cob est d'origine obscure.
Un cobæa ou cobéa, cobée sont une plante grimpante. Ce nom est emprunté au latin scientifique cobaea de même sens, le nom donné à cette plante en 1791 à partir de celui de B. Cobo, un jésuite espagnol missionnaire aux Antilles, au Mexique et au Pérou.
Une cobalamine est le nom générique des vitamines appelées B 12. Ce nom est composé à partir de cobalt et d'amine, le cobalt entrant dans la composition des vitamines B 12.
Un cobalt est un métal ; un élément chimique ; un radiocolbalt, un isotope radio-actif du cobalt, utilisé en particulier en radiothérapie ; un sel ou oxyde de cobalt. Le cobalt 60 est un radionucléide se désintégrant par émission utilisé en téléradiothérapie, plus rarement en curiethérapie des cancers. Ce nom est emprunté à l'allemand Kobalt, Kobolt « minerai de cobalt », de Kobold, le nom d'un lutin malicieux hantant les anciennes mines, qui aurait subrepticement dérobé le minerai d'argent pour le remplacer par ce minerai jugé alors inutilisable.
Un cobaltage est l'opération qui consiste à provoquer un dépôt de cobalt sur une surface métallique, soit par voie chimique, soit par électrolyse.
L'adjectif cobalteux, cobalteuse, se dit des composés de cobalt bivalent.
Une cobaltiamine ou cobaltiammine, cobaltoamine, cobaltoammine sont un composé de cobalt bivalent ou trivalent dont le radical complexe renferme au moins une molécule d'ammoniac ou de corps analogue ou homologue.
L'adjectif cobaltifère qualifie ce qui contient du cobalt.
Une cobaltine est un minérai de cobalt sous forme d'arséniosulfure.
Un cobaltinitrite ou cobaltihexanitrite est le nom générique des complexes renfermant l'anion trivalent [Co(NO2)6].
L'adjectif cobaltique se dit d'un composé renfermant du cobalt trivalent.
Une cobaltite est un sulfure naturel de cobalt cristallisant dans le système cubique ; un nom générique de sels complexes.
L'adjectif cobalto-argentifère qualifie ce qui contient du cobalt et de l'argent.
Une cobaltothérapie ou cobalthérapie sont une radiothérapie par les rayons émis par le cobalt. Le terme "bombe au cobalt" était improprement utilisé pour l'emploi du cobalt 60 en radiothérapie, puisqu'il ne s'agit que de la désintégration lente du cobalt 60 radioactif. Un télécobalt est un appareil de téléradiothérapie équipé d’une source de 60 Co. Une télécobalt-thérapie est une téléradiothérapie.
Un cobaye est un cochon d'Inde, un mammifère ; un sujet d'expérience. Ce nom est probablement emprunté au tupi sabúya par l'intermédiaire du portugais cobaya écrit d'abord çabuyâ.
Un cobe ou kob est une antilope. Ce nom a été donné par Buffon d'après les mots wolofs koba et kob désignant deux espèces d'antilopes et sur lesquels est formé le nom de genre latin kobus.
Un cobæa ou cobéa, cobée sont une plante grimpante. Ce nom est emprunté au latin scientifique cobaea de même sens, le nom donné à cette plante en 1791 à partir de celui de B. Cobo, un jésuite espagnol missionnaire aux Antilles, au Mexique et au Pérou.
Une cobelligérance est la situation dans un conflit où des pays alliés combattent un même ennemi. Un (État) cobelligérant lutte aux côtés d'un pays en guerre contre un ennemi commun. On lit aussi une (nation) cobelligérante.
Une, un cobénéficiaire sont bénéficiaires en commun avec une, un autre ou plusieurs autres.
Un cobia est un poisson. Voir : OQLF.
Un cobier est le premier réservoir de la série des chauffoirs dans les salines de l'Ouest.
Les cobitidés sont la famille de poissons téléostéens d'eau douce regroupant toutes les espèces de loches européennes ainsi que les espèces asiatiques dont certaines sont élevées en aquarium pour leurs qualités ornementales (exemples : Cobitis fossilis L., Cobitis taenia). Les cobitoïdes sont un taxon de cypriniformes, de poissons téléostéens. Ces noms ont été formés sur le latin savant cobitis « loche » selon le latin savant cobitidae, avec le suffixe -idés.
Une cobla est un ensemble intrumental catalan, jouant notamment d'instruments à vent traditionnels, et qui accompagne les sardanes ; un air, une danse exécutés par un tel orchestre. Ce nom est emprunté au catalan cobla, issu du latin copula (voir l'étymologie de couple 2) et désignant un couplet chanté (à comparer avec l'ancien provençal cobla et l'étymologie de couplet) ou un ensemble de musiciens.
Le cobol est un langage de programmation utilisé surtout pour écrire des programmes de gestion. Ce nom est emprunté à l'anglo-américain COBOL formé des initiales de common business oriented language (1960) désignant un langage de programmation destiné à la gestion qui pourrait être utilisé communément sur différents types d'ordinateurs.
Des cobourgeoises, des cobourgeois sont, dans certains ports, celles, ceux qui ont un intérêt commun sur un vaisseau marchand.
Un cobra est un grand serpent venimeux du genre naja, dont le cou se gonfle lorsqu'il est irrité. Une plante cobra désigne une plante carnivore. Ce nom est emprunté au portugais cobra, de capel(l)o, proprement « couleuvre » (cobra « couleuvre » étant issu du latin vulgaire cŏlŏbra pour cŏlŭubra) « à capuchon » (capello) parce que la peau du cobra forme sur sa tête une sorte de capuchon.
Un coca est un arbuste andin, cultivé pour ses feuilles dont on extrait la cocaïne ; cette substance. Le mot espagnol coca est lui-même emprunté à l'aymara, une langue indigène du Pérou.
Un coca ou coca-cola sont une boisson gazeuse qui était à base d'extraits de feuilles de coca et de noix de cola ou kola.
Un cocaïer est un coca, un arbuste.
Une cocaïne est un alcaloïde, extrait des feuilles du coca ou produit par synthèse ; un sel de cocaïne ; une substance, solide ou liquide, préparée à partir de l'alcaloïde ou de l'un de ses sels. Une novocaïne est un composé de synthèse, dérivé de la cocaïne. Une cocaïnisation est une anesthésie au chlorhydrate de cocaïne. Une, un cocaïnomane font usage de la cocaïne comme stupéfiant et en sont intoxiqués. Une cocaïnomanie est une toxicomanie à la cocaïne, caractérisée par une dépendance psychologique sans dépendance physique ; une habitude morbide de prendre de la cocaïne.
Cocagne est le nom d'un pays imaginaire où tout est en abondance.
Une cocagne était une fête, une réjouissance ; une cause de réjouissance, ce qui est porteur de chance. Un mât de cocagne est un mât enduit d'une matière glissante, au sommet duquel sont accrochés des objets. Dans un pays ou une vie de cocagne, tout a un air de fête, est agréable, facile et abondant. On disait cocagne ! (pour marquer une surprise agréable). (C'est) cocagne signifiait tout va bien ; il n’y a pas d’inquiétude à avoir ; il n’y a pas de problème. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. L'origine de ce mot est discutée, voir : CNRTL.
Une cocarboxylase est un ester pyrophosphorique de l'aneurine dont le rôle est essentiel dans le métabolisme des glucides.
Des (facteurs) cocarcinogènes, s'ils sont associés, peuvent favoriser l'apparition d'un cancer.
Un cocard (1) ou coquard (1) est un vieux coq ; c'est aussi un métis obtenu par le croisement du faisan et de la poule. Une cocarde ou coquarde était une niaise prétentieuse, débauchée, etc. ; un cocard ou coquard était un niais prétentieux, débauché, etc. L'adjectif cocard ou coquard, cocarde ou coquarde, qualifiait quelqu'un qui est sot ou naïf. Un cocardeau ou coquardeau était un jeune galant prétentieux et niais ; un personnage allégorique, type du mari trompé et bafoué. Une cocarderie était une sottise, une niaiserie. Le mot cocard ou coquard est dérivé, avec le suffixe -art, -ard, du nom de l'oiseau de basse-cour coq, par référence, pour le premier sens, au comportement fanfaron que l'on attribue à cet animal. Les attestations comme nom de personne dans des textes de latin médiéval du début du 12ème siècle sont peut-être à identifier avec ce mot.
Familièrement, un cocard (2) ou coquard (2), coquart, coquillard (1) sont un œil ; une cocarde, un œil tuméfié, un œil au beurre noir. S'en tamponner le coquard ou le coquillard signifient s'en moquer, s'en battre l'œil. Ces noms sont probablement dérivés de coque.
Une cocarde est un insigne d'étoffe ou de métal, indiquant un grade, l'appartenance à une nation, à une armée ou à un parti ; une partie d'un ornement ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé du moyen français cocard, cocarde « sot, fat », dérivé de coq. Le verbe cocarder a signifié orner d'une cocarde ; garnir comme d'une cocarde. Se cocarder a signifié s'enivrer. Un (taureau) cocardier, en tauromachie, qui porte une cocarde. L'adjectif cocardier, cocardière, qualifie quelqu'un qui aime les uniformes, les décorations, la vie militaire ; qui est nationaliste et chauviniste. Une cocardière, un cocardier sont des patriotes exaltés, chauvins. Un cocardisme est un amour outré de la patrie.
L'adjectif cocasse signifie d'une drôlerie un peu bizarre, voire ridicule ; en savoir plus : CNRTL. Le cocasse est le caractère de ce qui est d'un comique saugrenu ; l'ensemble des traits comiques ou bouffons d'une personne, d'un écrit, d'un langage ou d'une chose. Ce mot vient du français coquard (voir : cocarde). L'adverbe cocassement signifie d'une manière cocasse. Une cocasserie est le caractère de ce qui est cocasse, risible jusqu'au ridicule ; un propos, un acte, une situation portant au rire ou à la moquerie ; en savoir plus : CNRTL.
Une cocassière ou coquassière est une coquetière, une marchande de beurre, œufs, volailles ; un cocassier ou coquassier : un coquetier, un marchand de beurre, œufs, volailles.
Un cocâtre ou coquâtre est un coq que l'on a châtré à moitié, un demi chapon.
Ces mots sont dérivés de coq.
Une cocatrix est une créature imaginaire avec une tête de coq, des ailes de chauve-souris et un corps de serpent, qui nait d’un œuf pondu par un coq et couvé par un crapaud.
Une cocaution est: celle ou celui qui est caution avec une, un autre.
cocc(i)- et cocco- sont tirés du grec κ ο ́ κ κ ο ς « graine, pépin ».
On lit parfois des cocci pour des coccus (voir ci-dessous).
Les coccidés sont la famille d'insectes hémiptères sternorhynques aphidomorphes coccoïdes, dont les cochenilles font partie.
Une coccidie est un parasite unicellulaire de la classe des sporazoaires. Ce nom est composé du grec κ ο ́ κ κ ο ς « grain » et ε ι ̀ δ ο ς « aspect extérieur » avec le suffixe -ie. L'adjectif coccidien, coccidienne, qualifie ce qui est relatif aux coccidies ; ce qui est dû aux coccidies. Un (médicament) coccidiocide tue les coccidies. Une coccidiose est une parasitose provoquée par des sporozoaires parasites de la classe des coccidies. Un (médicament) coccidiostatique empêche la prolifération des coccidies sans les tuer.
Coccidioides ou les coccidioïdes sont des champignons microscopiques responsables de mucormycoses appelées coccidioïdomycoses. Coccidioïdes immitis est un micromycète classé parmi les phycomycètes. Une coccidioïdomycose est une mycose pulmonaire provoquée par Coccidioïdes immitis, presque exclusivement limitée aux régions désertiques du sud-ouest des États-Unis et connue aussi en Russie. Paracoccidioïdes brasiliensis est un champignon dimorphique, agent de la paracoccidioidomycose, dont la forme levure ronde, à double contour, mesure de 10 à 60 µm. Paracoccidioïdes moraseliensis est un champignon dimorphique dont la forme levure est observée en culture à 37°. Une paracoccidioïdomycose est une mycose pulmonaire sévissant en Amérique centrale, aux Antilles et en Amérique du sud, provoquée par un micromycète opportuniste, dimorphique, Paracoccidioides brasiliensis.
Un (insecte) coccidiophage ou coccidiphage est prédateur de cochenilles.
L'adjectif cocciforme qualifie ce qui a la forme d'un pépin, d'une petite graine.
Un coccimorphe est un genre de coléoptères tétramères.
Une coccinelle est un nom vernaculaire et un genre d'insectes coléoptères de la famille des coccinellidés ; un type de véhicule. Ce nom est une adaptation du latin scientifique coccinella, dérivé du latin impérial coccinus « d'écarlate » dérivé de coccum « kermès, espèce de cochenille qui donne une teinture écarlate ; écarlate », en raison de la couleur des élytres de l'insecte. Les coccinellidés sont la famille d'insectes coléoptères polyphages cucujoïdes dont la coccinelle en est le type. Ce sont les populaires « bêtes à Bon Dieu ». Les coccinelliens sont une famille de coléoptères.
Les entomologistes considèrent comme « vraies coccinelles » les insectes de la famille des coccinellidés réparties dans deux tribus : celle des coccinellinés (Coccinellini) avec près de 1000 espèces réparties entre 90 genres et celle, réduite, des chilocorinés (Chilocorini). La famille des coccinellidés se classe au sein d’une super-famille (coccinelloidés) qui regroupe 15 familles et plus de 6000 espèces, apparentées aux « vraies » coccinelles mais très différentes d’aspect. Et tout ce beau petit monde se niche au cœur du méga-groupe des coléoptères (les « scarabées », les beeetles des anglo-saxons) ! Extrait de Au menu des coccinelles (Zoom nature). Voir aussi : Coccinelles-pucerons : l’empire des sens (Zoom nature).
Les désignations romanes de la coccinelle présentent le taux le plus élevé de variation lexicale parmi les animaux non domestiques. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson
Un coccobacille est une bactérie courte et renflée, de forme intermédiaire entre un coque et un bacille.
Un coccobore est un sous-genre du genre coccothrauste.
Les coccodiscidés sont une famille d'eucaryotes polycystines spumellaria.
L'adjectif coccoïde signifie dont la forme arrondie rappelle celle du coccus. Les coccoïdes sont une super-famille d'insectes hémiptères sternorhynques.
Les coccolithales ou coccolithophores, coccolithophorides sont des êtres unicellulaires marins couverts de coccolithes, des plaquettes calcaires. Une coccolite ou coccolithe est un fossile constitué d'une substance calcaire revêtant des algues unicellulaires, une plaque calcaire fossile devenue la craie ; un diopside ferrifère. Ce nom est composé de cocco- tiré du grec κ ο ́ κ κ ο ς « graine, pépin » et -lithe tiré du grec λ ι ́ θ ο ς « pierre ». Une coccolithophoracée est un protiste couvert de coccolites.
Le nom (un) coccolobe (un arbre) est composé de cocco- tiré du grec κ ο ́ κ κ ο ς « graine, pépin » et -lobe tiré du grec λ ο ́ ϐ ο ς « cosse, gousse ».
Un coccophage est un genre de la famille des chalcidiens, de l'ordre des hyménoptères.
Une coccophore est un genre d'algues, de la famille des fucacées.
Une coccospore est une spore de bactérie, à paroi épaisse et qui ressemble à une coque.
Coccotheus était un poisson des mers du Dévonien, de l'ère primaire.
Un (oiseau) coccothrauste brise le noyau des fruits pour se nourrir de l'amande. Ce mot est composé de cocco- tiré du grec κ ο ́ κ κ ο ς « graine, pépin » et -thrauste tiré du grec θ ρ α υ ́ ω « briser ».
Un coccus est un coque, une bactérie de forme sphérique ou ovoïde ou réniforme. Ce nom est une adaptation du latin impérial coccum « grain » « kermès donnant une teinture écarlate », emprunté au grec κ ο ́ κ κ ο ς. On lit Aerococcus, Alliococcus otitis, Cryptococcus neoformans, Echinococcus granulosus, Echinococcus multilocularis, Echinococcus oligarthrus, Echinococcus vogeli, Enterococcus, Micrococcus, Peptococcus niger, Peptostreptococcus, Pneumococcus, Rhodococcus, Staphylococcus, Streptococcus.
Une coccyalgie ou une coccygodynie sont une douleur d’origine traumatique ou idiopathique localisée au coccyx, après un accouchement ou une chute. Une coccydynie est une variante de la coccygodynie.
Un coccycéphale est un acéphale chez qui les os de la sommité du corps ont la forme d’un coccyx.
On lit un ligament coccy-cutané.
Un (muscle) coccy-fémoral est un des muscles de la cuisse de la grenouille. Le pluriel est des (muscles) coccy-fémoraux.
Une coccygectomie est une résection du coccyx.
L'adjectif coccygien, coccygienne, qualifie ce qui est relatif au coccyx : une fossette coccygienne, une fistule coccygienne, un ganglion coccygien, une glande coccygienne, un ligament coccygien, une moelle coccygienne, un muscle coccygien, un nerf coccygien, une pédale coccygienne, un plexus coccygien, un prolongement coccygien, des vertèbres coccygiennes. L'adjectif anococcygien, anocccygienne, qualifie ce qui relie l’anus et le coccyx : un corps anococcygien, un ligament anococcygien, un nerf ano-coccygien, un raphé anococcygien. On lit un ligament duro-coccygien, un muscle ilio-coccygien, un raphé iliococcygien, un muscle ischio-coccygien, une articulation médiococcygienne, un axe ombilicococcygien, un muscle pubo-coccygien, une agénésie sacrococcygienne, une articulation sacrococcygienne, une fistule sacrococcygienne, un hiatus sacro-coccygien, un ligament sacro-coccygien, un tératome sacrococcygien, une tumeur sacrococcygienne.
Un (muscle) coccygio-anal est commun au coccyx et à l'anus.Le pluriel est des (muscles) coccygio-anaux.
L'adjectif coccygo-mésentérique est relatif au coccyx et au mésentère.
Une coccygotomie est une section du coccyx pratiquée pour élargir la filière génitale.
L'adjectif coccy-périnéal , coccy-périnéale, coccy-périnéaux, coccy-périnéales, est relatif au coccyx et au périnée : un diaphragme coccypérinéal
Une rectococcypexie est une fixation du rectum au tissu fibreux qui entoure le coccyx, pour traiter un prolapsus rectal.
L'adjectif coccy-pubien, coccy-pubienne, est relatif au coccyx et au pubis. Le diamètre coccysouspubien est la distance de 9,5 cm au détroit inférieur du bassin entre le bord inférieur de la symphyse pubienne et la pointe du coccyx. Le diamètre sous- coccy-souspubien ou diamètre pubococcygien est la mesure antéropostérieure du détroit inférieur, du bord inférieur du pubis à la pointe du coccyx.
Un (os) coccyx est, chez l'homme, et chez les animaux vertébrés dépourvus de queue, un petit os impair, de forme triangulaire, s'articulant avec le sacrum et résultant de la fusion des cinq vertèbres terminales ; chez les animaux vertébrés pourvus d'une queue, c'est un ensemble de petits os s'articulant les uns à la suite des autres à la partie inférieure du sacrum. Ce nom est emprunté au grec κ ο ́ κ κ υ ξ « coucou » d'où par analogie de forme avec le bec de cet oiseau « coccyx ».
De son côté, coucou vient de cuculus, mot censé imiter le chant de ce volatile. Comme on avait observé qu’il avait coutume de pondre dans les nids des autres, cuculus désigna aussi un amant adultère et, par antithèse, le mari trompé : c’est à une variante de coucou que nous devons le nom cocu. C’est aussi d’une onomatopée imitant le cri de cet oiseau, kokku, que les Grecs avaient tiré la forme kokkux, pour nommer cet oiseau squatteur. La transcription en alphabet latin de ce mot grec est coccyx, nom qui vint à désigner un os semblable au bec de cet oiseau. En savoir plus : Académie française.
Les coccyzidés sont une famille d'oiseaux néognathes cuculiformes, par exemple Coccyzus.
Une, un cocélibataire partagent avec d'autres la condition de célibataire.
Au Québec, une cochambreuse, un cochambreur sont des personnes hospitalisées dans la même chambre qu'un autre patient.
Un coche (1) était un chaland halé par des chevaux, qui servait au transport des voyageurs d'une ville à une autre. Être débarqué par le coche signifiait être nouveau venu et sans ressources. Un coche (de plaisance) est un petit bateau habitable de tourisme fluvial. Dans la règlementation française, le coche de plaisance a pour dimensions minimales et maximales cinq et quinze mètres, et ne peut accueillir plus de quatorze personnes. Le terme « coche de plaisance » a été formé à l'image des anciennes expressions « coche d'eau » et « coche de rivière » (en anglais : house-boat. JORF du 22/09/2000). Ce terme est attesté en gallo-roman dans les domaines d'oïl (notamment en Picardie et Normandie) et d'oc. Les rapports entre les représentants germaniques (moyen néerlandais cogge, cocge, néerlandais kog[ge], moyen bas allemand kogge « navire de commerce de la Hanse », ancien nordique kuggi, kuggr) et romans (français, provençal ; catalan coca au 13ème siècle ; italien coca au 14ème siècle) sont obscurs, le mot ayant probablement été véhiculé d'un domaine à l'autre à la faveur de courants commerciaux (échanges de la Hanse, croisades).
Un coche (2) était une grande voiture, non suspendue, tirée par des chevaux, qui faisait le service des voyageurs ; toute voiture tirée par des chevaux. Manquer le coche, louper le coche, rater le coche signifient échouer pour avoir laissé passer l'occasion. La mouche du coche, par allusion à la fable de La Fontaine, est une personne qui s'agite beaucoup et inutilement dans une affaire en s'illusionnant sur son importance. Ce nom est emprunté soit au hongrois kocsi « grande voiture couverte », dérivé du nom de Kocs, siège d'un relai de poste sur la route de Vienne à Pest, soit, moins probablement, au tchèque koczi.
Une cochère, un cocher sont la conductrice, le conducteur d'un véhicule tiré par un ou plusieurs chevaux transportant des personnes, tandis que le charretier (dérivé de charrette) transportait des marchandises ; la conductrice, le conducteur d'une voiture de maitre ou d'une voiture publique ; la conductrice, le conducteur d'un traineau. Une porte cochère est une grande porte à deux battants, qui permet le passage des voitures.
Le mot anglais coach, emprunté au français coche « voiture », a été attesté au sens de « coche, carrosse » « répétiteur qui aide un étudiant en vue d'une épreuve » (l'entrainant comme une voiture), d'où « entraineur en vue d'une compétition sportive ».
Une coche (1) est une entaille faite dans un corps solide, sur un morceau de bois ; une marque. L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL. Une première marque ou prime coche [en anglais : lifer bird] est la première observation d'une espèce d'oiseau colligée par un observateur (OQLF). Le verbe cocher (1) signifie faire une coche, une entaille ; marquer d'un trait ou autre repère. Un cochoir est une hache de tonnelier, à lame recourbée, servant à pratiquer des coches dans les cercles destinés à recevoir l'osier. Les verbes décocher (lancer avec un arc ; envoyer comme une flèche) et encocher (entailler un objet, placer une flèche sur la corde d'un arc) sont dérivés de coche.
Une coche (2) désignait une truie, la femelle du cochon. Ce nom est soit un dérivé régressif de cochon, soit issu directement de l'onomatopée koš-koš.
On a lu un cochelet pour un coquelet, un petit coq.
Un cochenillage est un bain de teinture préparé avec la cochenille. Une cochenille est le nom usuel d'un insecte hémiptère sternorhynque de la famille des coccidés. La plus connue, la cochenille du nopal (Dactylopius cacti) fournit une teinture rouge magnifique, le carmin ; ce principe colorant. Ce nom est emprunté à l'espagnol cochinilla « cochenille » « insecte américain dont on extrait ce principe colorant », probable transposition de cochinilla « cloporte à cause d'une certaine ressemblance entre cet animal et la cochenille femelle, lui-même diminutif de cochino (cochon).
Le verbe cocheniller signifie récolter la cochenille : teindre une étoffe dans un bain fait avec de la cochenille. Une cochenilline est le principe colorant de la cochenille. On dit aussi carmine et coccine.
une cochère, un cocher, une porte cochère : voir un coche 2 (ci-dessus).
cocher (1) : voir une coche (ci-dessus)
côcher ou cocher (2) : pour le coq ou un autre oiseau mâle, couvrir la femelle. Le verbe côcher (écrit aussi cocher sous l'influence de coq) vient du latin classique calcare « fouler, piétiner, presser » puis « couvrir » en parlant des oiseaux.
Le nom (une) cocherelle (un champignon) est dérivé du nom de champignon coche « coulemelle ».
On a lu un cochet pour un jeune coq ; un coq de clocher, une girouette. Ce nom est dérivé de coq.
Une cochette est une jeune truie nullipare.
Une (alouette) cochevis ou un cochevis sont une alouette huppée commune en France.
Une Cochinchinoise, un Cochinchinois étaient des habitants de la Cochinchine, le nom donné, dans l'histoire coloniale, à une région du Sud-Est asiatique. L'adjectif cochinchinois, cochinchinoise, qualifie quelqu'un qui habitait la Cochinchine ; ce qui appartient à la Cochinchine, concerne son histoire, sa culture, son identité. On lit des (poules) cochinchinoises. Le cochinchinois est la langue parlée par les habitants de la Cochinchine ou ses ressortissants.
Dans "cochl" et dans cochylis, "ch" se prononce [k].
L'adjectif cochléaire signifie spiralé(e) comme la coquille du colimaçon. Ce mot est dérivé du latin cochlea « escargot, limaçon ».
Une cochléaire officinale est un cranson officinal, une plante.
Pour assurer ses fonctions, l’oreille est divisée en trois parties : l’oreille externe se compose du pavillon (la partie visible) et du conduit auditif qui mène jusqu’au tympan. Son rôle est de capter, amplifier et focaliser les sons vers l’oreille moyenne. Lorsque les ondes sonores frappent le tympan, celui-ci se met à vibrer. Ces vibrations parviennent jusqu’à l’oreille moyenne constituée de petits os articulés. Ces osselets les transmettent jusqu’à une membrane appelée « fenêtre ovale », située à l’entrée de l’oreille interne. Cette dernière renferme la cochlée, une structure en forme de spirale, composée de 15 000 cellules ciliées, des cellules sensorielles capables de transformer les vibrations transmises par les osselets en signaux électriques qui sont transmis au cerveau par le nerf auditif. La destruction des cellules ciliées et du nerf auditif, brutale ou progressive, provoque un déficit auditif irrémédiable. En savoir plus : Inserm. Le nom (une) cochlée est emprunté au latin classique cochlea « escargot » qui, à l'époque impériale, pouvait désigner des objets en forme de spirale.
L’implant cochléaire permet de restituer une audition quand les cellules sensorielles auditives ont totalement disparu. Son fonctionnement passe par l’excitation électrique de la cochlée pour stimuler sélectivement les terminaisons nerveuses qui correspondent à diverses fréquences de son. Une chirurgie est nécessaire pour implanter des électrodes dans la cochlée. En savoir plus : Inserm. On lit une aire cochléaire, une artère cochléaire, un canal cochléaire, un canalicule cochléaire, un conduit cochléaire, une fossette cochléaire, un ganglion cochléaire, un labyrinthe cochléaire, un nerf cochléaire, des noyaux cochléaires, un rameau communicant cochléaire, un récessus cochléaire, une strie cochléaire, une surdité cochléaire, un potentiel endocochléaire, un tractus olivo-cochléaire, une artère vestibulocochléaire, un nerf vestibulocochléaire, un organe vestibulo-cochléaire, une veine vestibulo-cochléaire.
Un processus cochléariforme est la lamelle osseuse étroite, incurvée et saillante qui borde l’orifice tympanique du canal du muscle tenseur du marteau dans la cavité tympanique. On lit un réflexe cochléopalpébral (un réflexe acousticopalpébral), une dégénérescence opticocochléodentelée, une électrocochléographie, une encéphalopathie rétinocochléaire.
Un cochléaria est une plante. Le latin scientifique cochlearia est formé sur le latin impérial cochlear « cuillère ».
Une cochlicelle de Barbarie est une espèce de la famille des Cochlicellidae, un escargot allongé.
Un cochlidion est un insecte lépidoptère.
Cochliomyia hominivorax est un diptère de la famille des Calliphoridae d’origine américaine, agent de myiase cavitaire.
Les cochliopodidés ou cochliopodiidés sont une famille de protozoaires, par exemple Cochliopodium minus.
Cochlosoma désigne des protozoaires trichomonades de la famille des cochlosomatidés.
Cochlospermum désigne des petits arbres ou des arbustes de la famille des cochlospermacées.
Un cochoir est une hache de tonnelier, à lame recourbée, servant à pratiquer des coches dans les cercles destinés à recevoir l'osier. Ce nom est dérivé de cocher (2), avec le suffixe -oir.
A. les animaux.
B. des comparaisons, généralement péjoratives.
A. Un cochon (1) est un mammifère omnivore domestique, de l'ordre des ongulés, de la famille des suidés. On dit aussi un porc, le mâle est le verrat, la femelle est la truie.
Un cochon (sauvage) est un sanglier (la femelle est la laie). Un cochon noir ou cochon d'Amérique sont un pécari. Un cochon des blés est un hamster. Un cochon de mer est un marsouin. Un cochon d'Inde ou cochon de Barbarie sont un cobaye.
Le cas du cochon d’Inde est encore plus sidérant : ce petit rongeur originaire des Andes d’Amérique du sud n’est ni un cochon auquel il ne ressemble en rien, ni ne vient d’Inde ; simplement, on nommait souvent « d’Inde » ce qui venait de loin (voir aussi l’exemple du marronnier). Les Anglais n’ont pas fait mieux avec Guinea pig ni les Suédois ou les Allemands avec des noms signifiant « cochon de la mer » ; seuls les Espagnols s’en sont approché au mieux avec un nom signifiant « petit lapin des Indes ». Dans ces deux exemples, on voit bien la double trace de l’eurocentrisme (en Inde, loin d’Europe) et de l’anthropocentrisme (réduire à un animal domestique proche). Extrait de Nommer les non-humains : l’art humain de dominer le vivant (Zoom nature).
Un cochonglier est un hybride de cochon et de sanglier, élevé en liberté.
Une cochonnaille ou cochonaille est un ensemble de viandes et abats de porc diversement préparés à la manière des charcutiers ; un ensemble de charcuteries.
Un cochonneau est un goret, un petit cochon. Une cochonnée est la portée d'une truie. Le verbe cochonner (1) signifie, pour une truie, mettre bas. Un cochonnet est un porcelet, un petit cochon, ou la chenille du sphinx Chaerocampa qui vit selon l'espèce sur le gaillet ou sur la vigne. Un cochonnet ou bouchon sont une bille que les joueurs prennent comme but et qu'ils tentent d'approcher au plus près lorsqu'ils lancent leurs boules (en anglais : jack. JORF du 21/04/2011).
Un nez-de-cochon est une cagoule, un masque contre les gaz ; une variété de hérisson. Une oreille de cochon est un appareil servant à la remise sur rails.
-chère est tiré du grec χ ο ι ̃ ρ ο ς « cochon » : un halichère (un phoque), un phacochère, un potamochère (des mammifères).
Dans le cochon, tout est bon lisait-on naguère sur les devantures des charcuteries. L’élision, naturelle à l’oral (dans l’cochon…), du e de le faisait que l’on avait un distique, c’est-à-dire une suite de deux vers de même longueur, rimant ensemble et présentant un sens complet. Voici un animal, disposé à la poésie, qui est à la source d’une quantité invraisemblable de mets, préparations culinaires dont les jambons, saucissons, cervelas, andouilles, boudins, saucisses, échines, filets, et l’on en passe et des meilleurs. Mais notre appétissant quadrupède peut aussi susciter notre gourmandise dans le domaine linguistique puisqu’il est à l’origine d’un grand nombre de mots.
Il existe une forme indo-européenne servant à nommer cet animal, dont on trouve des traces dans le grec hus ou le latin sus. Cette racine est aussi à l’origine de l’allemand Schwein. Du latin sus a été tiré le nom savant Suidés mais aussi le verbe d’usage courant souiller. Ce dernier nous vient du latin populaire suculare, « salir comme le ferait un cochon », lui-même dérivé du diminutif sucula qui désignait une jeune truie. Du grec hus est dérivé huaina, qui désigne une hyène, parce que l’on trouvait à ces deux animaux une allure assez semblable et que tous deux étaient réputés fort voraces. D’une forme nordique, voisine de l’allemand Schwein, et du russe svinia, vient notre marsouin : ce nom est en effet emprunté, par l’intermédiaire du néerlandais meerswijn, du norois marsvin, c’est-à-dire « cochon (svin) de mer ». Notons d’ailleurs que Pline appelait déjà cet animal porcus marinus. Cette racine indo-européenne se retrouve également dans le gaulois suteg, proprement « toit à porcs », à l’origine du français soue.
Si le nom cochon n’a pas d’étymologie attestée (on suppose que son nom viendrait d’une onomatopée imitant les grognements de cet animal), le nom porc, lui, nous vient du latin porcus, qui désignait un porc domestique, mâle ou femelle. Mais les latins employaient aussi porcus dans la langue populaire, pour désigner la vulve de la truie, puis le sexe de la femme. Ils nommèrent ensuite ainsi un coquillage dont la forme pouvait évoquer un sexe féminin, coquillage que nous connaissons sous le nom de porcelaine. Ce nom nous vient d’ailleurs de l’italien porcellana, désignant également ce coquillage mais signifiant proprement « vulve de truie ». C’est parce que la coquille de ce mollusque est particulièrement lisse que l’on a ensuite donné ce nom à un type de céramique dur obtenu par vitrification.
Ce même porcus est aussi, indirectement, à l’origine du nom « truie » ; les latins appelaient en effet porcus troianus, proprement « porc à la troyenne », un porc farci de différentes pièces de petit gibier, cet animal étant en quelque sorte une image du cheval de Troie avec les soldats grecs à l’intérieur. Cette locution s’est ensuite abrégée en troia pour donner le français truie.
Cette truie, les latins l’appelaient, eux, scrofa : ce mot est à l’origine de scrofule et de son doublet populaire écrouelles, probablement parce que les porcs étaient souvent atteints par ce mal et présentaient en abondance ce type de ganglions. Mais ce même scrofa a aussi donné le nom « écrou ». L’analogie est la même que pour porc et porcelaine, et l’écrou est ainsi nommé parce que sa forme évoque un sexe de truie.
En ancien français, truie se disait gorre, que l’on trouvait aussi écrit gore ou gaurre. Comme cochon, ce nom, d’où nous vient goret, est tiré d’une onomatopée imitant les grognements des porcs. Par extension de sens, gorre a désigné la syphilis, mais aussi une femme débauchée et enfin le luxe ; la diversité de ces sens amenait parfois des confusions.
Ainsi quand Isabeau de Bavière était appelée « la grand gorre » pour sa pompe et sa magnificence, beaucoup donnaient à ce surnom le sens de « grande truie ». Gorre, sans doute pour l’ensemble de ces significations, est aussi, rappelons-le, à l’origine du nom gourgandine.
Notons, pour conclure, que notre cochon qui aurait, étymologiquement parlant, toute sa place dans un magasin de porcelaine, n’a pourtant pas très bonne réputation. On le considère comme sale, mais l’histoire de la langue lui rend parfois justice ; ainsi le nom souille, le bourbier où le sanglier, le singularis porcus (« porc solitaire »), aime se vautrer, est issu du latin solium, qui pouvait désigner une baignoire mais aussi un trône, le fauteuil d’un juge, ou encore une châsse ou un reliquaire.
Académie française.
B. L'adjectif et le nom, cochon (2), cochonne, qualifient des personnes peu soigneuses, obscènes, grossières. Jouer un tour de cochon ou jouer un pied de cochon [Belgique] signifient faire un méchant tour. Une cochonceté est un objet de mauvaise qualité ; une grossièreté, une action ou un propos qui manquent à la décence. On a lu l'adverbe cochonnément signifiant d'une manière cochonne, malpropre. Le verbe cochonner (2) signifie salir ; traiter, exécuter sans aucun soin l'objet d'une commande, d'une demande en sorte que le résultat a un aspect sali ou totalement manqué. Une cochonnerie est l'état d'une chose ou d'une personne extrêmement malpropre ; une chose sale, mauvaise ou malsaine ; une chose de très mauvaise qualité ; une action ou une parole contraire à la décence, à l'honnêteté ou à la loyauté. Une cochonnière, un cochonnier étaient ceux qui fonit des cochonneries, qui font leur travail grossièrement ou se livrent à des actions grossières.
L'assimilation de l'Allemand au cochon est ancienne. Elle est liée aux présupposés sur des mangeurs de choucroute ou de charcutaille, c'est l'absence de raffinement qui domine alors. On dresse des portraits d'Allemands gras, gros, dodus. On assimile ensuite le mangeur à ce qu'il mange et on le réduit à quelque chose d'indigeste. Mais on fait aussi de l'Allemand une sorte de pourceau afin de lui ôter toute humanité. Tel est par exemple le sens du conte de Maupassant, « le Cochon de saint Antoine ». Saleté, sottise, bestialité sont les traits de l'Allemand dans ce cas. En savoir plus : site de Dominique Didier.
Cochon et porc désignent le même animal. Les différences qui existent entre ces deux mots sont des différences d’emploi. Cochon, parfois suivi de sauvage peut désigner le sanglier, ce qui n’est pas le cas de porc. Si notre suidé est vivant ou n’est pas considéré en tant qu’animal d’élevage promis à la boucherie, on utilisera le terme cochon, comme dans le conte Les Trois Petits Cochons. Dans le domaine de la cuisine, c’est le terme porc que l’on emploie (« la viande de porc », « un rôti, des côtes de porc »), sauf dans des locutions figées, telles que « pieds de cochon », « cochon de lait », ou dans le langage très familier (« je ne mange pas de cochon »). En maroquinerie, on parle de « peau de porc » ; si, dans La Table-aux-crevés, Marcel Aymé nous présente un personnage qui suit l’office « dans son livre de messe en peau de cochon », c’est pour souligner son manque de raffinement. Enfin, seul le mot cochon peut fonctionner comme adjectif avec les sens de « malpropre » ou d’ « érotique », « pornographique » : un travail cochon ; du cinéma cochon, une revue cochonne. Courrier des internautes (Académie française).
Un cochylis ou conchylis sont le nom usuel d'un insecte lépidoptère de la famille des tortricidés, très répandu en France, dit plus communément cochylis de la vigne. Le latin scientifique cochylis ou conchylis est emprunté, peut-être à cause de la couleur rouge du ver, au grec κ ο γ χ υ ́ λ ι ο ν « coquillage d'où l'on tire la pourpre » qui est également à l'origine de conchyle désignant ce type de coquillage.
Un cocker est un chien. Le mot anglais cocker est dérivé de cocking « chasse à la bécasse », de to cock « chasser la bécasse [wood-cock] ».
Un cockney était un badaud de Londres, né dans cette ville et sensé ignorer tout du reste du monde, de culture peu élevée et de jugement simpliste ; un enfant des rues, à Londres ; un badaud. Le cockney est la langue de l'homme de la rue en Angleterre, caractérisée par un accent et un vocabulaire vulgaires. Selon une évolution comparable à celle du nom français coco « œuf » puis « individu », le mot anglais cockney a sans doute son origine dans le moyen anglais cockeney, cokeney « œuf » et probablement « œuf mal formé », ainsi que « enfant mal sevré, trop gâté par sa mère » d'où « personnage efféminé ».
Un habitacle [en anglais : cockpit] est le compartiment accueillant le poste de pilotage d'un véhicule.
Un habitacle ou poste de pilotage [en anglais : cockpit] sont le compartiment d'un avion logeant l'équipage et tous les équipements de pilotage et de contrôle du vol.
Un enregistreur phonique ou EP [en anglais : cockpit voice recorder ; CVR] est un appareil embarqué à bord d’un aéronef, qui enregistre les conversations et le bruit ambiant dans le poste de pilotage. L’enregistreur phonique est un enregistreur de vol.
Une gestion des ressources du poste de pilotage ou GRPP [en anglais : cockpit resource management ; CRM] est l'ensemble des méthodes de compréhension des comportements humains visant à améliorer la communication et l'utilisation des compétences au sein d'un équipage, afin d'y développer une synergie, de réduire le risque d'erreur et d'augmenter la sécurité des vols.
Le mot anglais cockpit désignant à l'origine une arène de combats de coqs, est composé de cock « coq » et pit « fosse, emplacement, parterre ».
Un cocktail ou coquetel [Québec] est une boisson composée d'un mélange de différentes substances et servie glacée ; un mélange ; une réception. Un cocktail Molotov est un projectile incendiaire. Un cocktail lytique est un mélange de médicaments neuroplégiques synergiques utilisé avant une anesthésie générale. Le mot anglo-américain cocktail est une réduction de cocktailed (-horse) « (cheval) auquel on a coupé la queue de manière à ce qu'elle se redresse vers le haut », de to cock « se redresser [à la manière d'un coq] » et de tail « queue » ; cette opération n'étant pratiquée que sur des chevaux de traits, jamais sur les pur-sang, cocktail vint à désigner diverses réalités comportant une notion de « mélange » : homme aux mœurs douteuses, abâtardies, cheval bâtard, la boisson faite d'un mélange d'alcool et de différents éléments.
Une, un co-clerc partagent avec d'autres la fonction de clerc.
1. Un coco est le fruit du cocotier se composant d'une grosse noix ovoïde brunâtre enfermant une amande comestible et un lait sucré au gout très agréable. (un lait de coco, une noix de coco) ; ce qui y ressemble, voir CNRTL. Ce nom est emprunté, d'abord par l'intermédiaire de l'italien et de l'espagnol, au portugais coco qui pourrait être issu de coco « croque-mitaine » à tête sphérique grossièrement figurée avec lequel on effraie les enfants, lui-même issu de l'ibéro-roman coco désignant de nombreux fruits ronds, de même origine que coque. Voir aussi : cocose, cocoteraie, cocotier (ci-dessous).
Un coprah ou copra est de l'amande desséchée de la noix de coco, employée en pâtisserie, et dont on extrait une huile utilisée dans l'alimentation et pour la fabrication du savon.
Le nom (un) narghilé ou narguilé (une pipe orientale dont la fumée après avoir traversé un vase rempli d'eau parfumée est aspirée par le fumeur au moyen d'un long tuyau) est emprunté au persan nārgīle « narguilé », dérivé de nārgīl « cocotier, noix de coco » (parce que, au lieu du flacon de verre ou de cristal, destiné à contenir l'eau, on se sert souvent d'une noix de coco ou d'une boule en métal), lui-même probablement emprunté au sanskrit nārikera « cocotier ». Au persan ont aussi été empruntés l'arabe nāragīla « narguilé », nāragīl « noix de coco » et le turc nargile « narguilé », narcl « noix de coco ».
Par analogie de forme, dans le langage familier, le coco est la tête : un coco déplumé (une tête chauve), avoir le coco fêlé (être fou, perdre la tête), monter le coco (exciter, monter à la tête). C'est aussi le cou, le gosier, l'estomac : n'avoir rien dans le coco, se garnir le coco, se remplir le coco, dévisser le coco (étrangler). Par analogie avec le lait sirupeux contenu dans la noix, un coco était une mauvaise eau-de-vie, un vin de qualité médiocre ; l'eau de coco était une boisson à base de réglisse et de citron additionnés d'eau, vendue par les marchands de coco. Le Dictionnaire historique du français québécois indique une tête (se cogner le coco, se frapper le coco, se gratter le coco, avoir mal au coco, se rentrer quelque chose dans le coco) ; un crâne chauve, tondu ; une coupe de cheveux rase, très rase (se faire faire un coco) ; un chapeau melon.
2. Un coco est, dans le langage infantilisant, un œuf. Au Québec, c'est une confiserie en forme d'œuf (un coco de sucre, un coco de Pâques). Ce nom représente sans doute un redoublement onomatopéique (d'après le cri de la poule) de coque « coquille d'œuf ; œuf » qui appartient à un groupe de formations expressives attestées dans les langues romanes.
Des cocos sont une variété d'haricots.
3. Mon coco est un terme d'affection.
Un coco est un triste individu, un personnage peu recommandable : un drôle de coco, un joli coco, un sale coco.
Au Québec, une cocotte, un coco sont des personnes dépourvues de finesse, de savoir-vivre ; des personnes bêtes, des imbéciles. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
4. On entendait une, un coco pour une, un communiste, la presse coco.
5. Un air coco, une attitude coco sont rococos, démodés, surannés, à la limite ridicule. Le coco était la qualité de ce qui est coco ; un mauvais gout démodé. Le mot rococo est dérivé de rocaille « style qui utilise la rocaille ».
6. On a entendu une coco pour une cocaïne.
7. Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un coco peut avoir le sens de l’anglais coco, une ancienne variante de cocoa : une amande de coco, un beurre de coco (de cacao), une tasse de coco chaud (de chocolat chaud), couleur coco, brun coco (qui rappelle la couleur du cacao). Un cocoa est un cacao, une poudre de cacao ; une boisson préparée avec de la poudre de cacao dissoute dans du lait, de l’eau. On lit aussi un cocoa pour une noix de coco.
Un cocodès était un dandy parisien fat et ridicule de la fin du dix-neuvième siècle, aux manières et à la toilette excentriques. Une cocodette était une femme de mœurs légères, à la mise et aux manières provocantes. Le nom cocodès, cocodette semble formé à partir de coco « individu », de coq « petit prétentieux » et de l'onomatopée imitant le cri de la poule (voir : cocotte 1).
En Belgique, une, un cocogne est un œuf de Pâques, un cadeau de Pâques.
En Suisse, cocoler quelqu'un signifie le choyer, le dorloter, le câliner, le chouchouter ; prendre grand soin de lui.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une cocologie est une manière de penser, un esprit qui témoigne d’intelligence, de jugement, de débrouillardise ; de l'intelligence, du jugement, de la débrouillardise. Avoir de la cocologie signifie être intelligent. Ce nom est formé de coco "tête" et -logie.
Un cocon est un étui protecteur construit par la larve mature de nombreux insectes juste avant la nymphose ; l'enveloppe soyeuse que filent les chenilles de certains lépidoptères pour s'y transformer en chrysalide ; l'enveloppe soyeuse que filent certaines araignées pour y déposer leurs œufs ; un lieu protecteur et agréable. Ce nom est emprunté au provençal coucoun « coque (d'un œuf) » et « cocon » dérivé du provençal coco « coque, coquille » de même origine que coque.
Une mise sous cocon est l'ensemble des opérations de protection effectuées pendant une période d'arrêt sur des équipements et des installations, dans la perspective de leur remise en service ultérieure (en anglais : cocooning ; mothballing). Une mise sous cocon vaccinal ou un cocon vaccinal sont la protection d'un nourrisson ne pouvant être vacciné, qui consiste à vacciner les personnes en contact étroit avec lui. La mise sous cocon vaccinal concerne les nourrissons trop jeunes, selon le calendrier vaccinal, pour être vaccinés contre une maladie donnée telle que la coqueluche, ou les nourrissons atteints d’une maladie contre-indiquant la vaccination. En anglais : cocooning.
Une coconisation est un procédé de protection de marchandises ou de matériel.
Un coconnage, en parlant du ver à soie, est l'action de coconner, de filer un cocon. Une coconnière est une magnanerie, un lieu de stockage des vers à soie.
Une co-condamnée, un co-condamné sont condamnés avec une, un autre ou plusieurs autres.
Le terme (une) co-construction sert à mettre en valeur l’implication d’une pluralité d’acteurs dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un projet ou d’une action. Le verbe co-construire signifie mettre en œuvre une co-construction par l’implication d’une pluralité d’acteurs dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un projet ou d’une action. En savoir plus : Dicopart.
je co-construis, tu co-construis, il co-construit, nous co-construisons, vous co-construisez, ils co-construisent ;
je co-construisais ; je co-construisis ; je co-construirai ; je co-construirais ;
j'ai co-construit ; j'avais co-construit ; j'eus co-construit ; j'aurai co-construit ; j'aurais co-construit ;
que je co-construise, que tu co-construises, qu’il co-construise, que nous co-construisions, que vous co-construisiez, qu’ils co-construisent ;
que je co-construisisse, qu’il co-construisît, que nous co-construisissions ; que j'aie co-construit, que j'eusse co-construit ;
co-construis, co-construisons, co-construisez ; aie co-construit, ayons co-construit, ayez co-construit ;
(en) co-construisant.
Une cocontractante, un cocontractant s'engagent avec une, un autre ou plusieurs autres par un contrat.
Un coconut est une noix de coco ; une noix de coco râpée. On lit une huile de coconut, une essence de coconut, un gâteau recouvert de coconut, des biscuits au coconut, une boule de coconut, une boule au coconut, une tarte au coconut. Ce nom vient de l’anglais, où le mot s’écrit également cocoanut, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Dans l'industrie nucléaire, une coconversion est le procédé de fabrication d’une poudre de cristaux d’oxyde mixte d’uranium et de plutonium à partir d’une solution liquide de ces deux éléments. La coconversion, qui est généralement mise en œuvre après la coextraction, ne permet pas d’isoler le plutonium. La coconversion permet de recycler une partie du combustible et d’obtenir ainsi un combustible neuf. En anglais : co-conversion process ; coconversion process. Voir aussi : coextraction, combustible mox. JORF du 23/09/2015.
Le verbe cocooner signifie rechercher un confort douillet. Se faire cocooner, c'est se faire dorloter. Un cocooning est une recherche d'un confort douillet et protecteur. Ce nom est emprunté à l'anglais cocooning, un substantif verbal de to cocoon « mettre à l'abri, protéger, envelopper avec soin, couver », de cocoon « cocon ».
Un cocorico est le chant habituel du coq. On a lu aussi coquerico. Chanter, faire cocorico signifie crier haut sa victoire. Ce mot est une onomatopée imitant le cri du coq. Le verbe coqueriquer a signifié, en parlant du coq, faire cocorico.
Il en est d’autres que donnent Varron et qui étonnent plus : item haec : anser, gallina, columba (même chose pour anser, « oie », gallina, « poule, géline », columba « colombe »). Il est difficile de voir dans ces formes des onomatopées, mais souvenons-nous que la manière dont nous percevons les cris des animaux est aussi culturelle et que les coqs français font « cocorico », tandis que ceux d’outre-manche font « cock-a-doodle-doo », qu’en Allemagne c’est « kikeriki » que l’on entend et en Espagne « kikiriki »…En savoir plus : Académie française.
Le nom des iles Cocos (territoire d'Australie) vient de la noix de coco, le principal produit local. Les iles Keeling, un nom alternatif, vient du nom de famille du capitaine William Keeling, qui les a découvertes en 1609. En savoir plus : Wikipédia.
Une cocose est une graisse végétale extraite de l'amande du coco ; une matière grasse de mauvaise qualité.
Une cocoteraie est une plantation de cocotiers, de palmiers. Secouer le cocotier signifie se débarrasser des personnes inutiles ou à charge notamment des vieillards impotents ; essayer de faire évoluer une tradition, une situation anormalement stabilisée en examinant avec vivacité les données. S'accrocher au cocotier, se cramponner au cocotier signifient s'accrocher aux privilèges d'une charge depuis longtemps possédée ; défendre avec acharnement une position acquise. Ce nom est dérivé de coco (1) avec le suffixe -ier.
2. Un cocotier [Québec] ou coquetier est un petit récipient en forme de coupe, destiné à servir un œuf à la coque. Ce nom est formé sur coco "œuf", voir le Dictionnaire historique du français québécois.
1. Familièrement, une cocotte ou cocote est une poule ; autres sens : CNRTL. Ma cocotte est un terme d'affection. Ce nom est un mot expressif formé sur l'onomatopée imitant le cri de la poule. Le verbe cocoter (1) ou cocotter (1) signifiait bavarder inlassablement ; se conduire en femme légère. Une cocotterie ou cocoterie était l'ensemble, le monde des femmes richement entretenues. Un cocottisme ou cocotisme était l'état de prostitution ; un gout pour les prostituées. L'adjectif cocotteux, cocotteuse, il est : est propre au monde des cocottes, des femmes entretenues, ou leur ressemble. On lisait le cocotteux.
2. Une cocotte ou cocote est une petite marmite généralement en fonte, servant à mijoter les mets. Ce nom est issu de cocasse, coquasse qui désigne différents récipients en moyen français et dans les dialectes du Morvan et de l'Yonne, lui-même une altération de coquemar (une bouilloire de terre ou de métal, munie d'une anse et parfois d'un couvercle, d'un bec et de pieds ; son contenu).Une cocotte-minute [nom déposé] est un autocuiseur.
3. Au Québec, une cocotte, un coco sont des personnes dépourvues de finesse, de savoir-vivre ; des personnes bêtes, des imbéciles. Le Dictionnaire historique du français québécois indique aussi qu'une cocotte ou cocote est le nom donné communément au cône des conifères : une cocotte de sapin, d’épinette, une cocotte de pin (une pomme de pin). Une cocotte ou cocote est un nom donné au cône, à la capsule qui porte les graines de diverses autres plantes : une cocotte d’aulne, une cocotte de vinaigrier.
4. Familièrement, le verbe cocoter (2) ou cocotter (2) signifie sentir mauvais ; sentir, puer la cocotte, sentir le parfum de mauvaise qualité dont usent les cocottes de bas étage, des femmes de mœurs légères richement entretenues. Ce verbe vient probablement de sentir la cocotte, un parfum trop fort et/ou de qualité médiocre.
Une cocréancière, un cocréancier sont créanciers d'une même débitrice ou d'un même débiteur, conjointement avec une, un autre ou plusieurs autres.
Une cocréatrice, un cocréateur participent à une création en commun.
Une cocriminelle, un cocriminel partage la condition de criminels avec une, un autre ou plusieurs autres.
Une coction était une transformation des humeurs avant leur élimination ; une cuisson, une transformation par la chaleur. La coction était la cuisine. Ce nom est emprunté au latin coctio « cuisson » attesté aussi au sens de « digestion ».
Le nom (une) concoction (une cuisson des aliments ; la transformation des aliments dans l'estomac ; la digestion) est emprunté au latin impérial concoctio, dérivé du radical du supin concoctum du latin classique concoquare (proprement « faire cuire ensemble ») « digérer ; mûrir, méditer ». D'où : concocter (cuisiner, élaborer, préparer), un plat concoctionné (cuit, préparé).
Le nom (une) décoction (une opération consistant à faire bouillir un liquide ; un mélange liquide généralement peu attirant ; autres sens : CNRTL) est emprunté au bas latin decoctio.
Familièrement, une cocue, un cocu sont ceux dont l'épouse ou l'époux manque à la fidélité conjugale ; c'est aussi un terme d'injure. L'adjectif cocu, cocue, qualifie quelqu'un qui est dupé, trompé sans pouvoir réagir face à une situation donnée. Ce mot est une variante de coucou (en latin cuculus). Les coucous ne prenant pas leur progéniture en charge n'ont pas besoin de vivre en couples comme certains autres oiseaux. Le passage de cucu (en ancien français) à cocu est probablement dû à l'influence des mots formés sur coq (CNRTL). Un cocuage était l'état de celle qui est cocue, de celui qui est cocu ; une tromperie, une duperie. L'adjectif cocufiable signifiait qui peut être cocufié(e). Un cocufiage était l'action de cocufier quelqu'un, de le tromper, de le faire cocu ; de le berner, de le duper. Une cocufieuse, un cocufieur étaient ceux qui cocufient.
De son côté, coucou vient de cuculus, mot censé imiter le chant de ce volatile. Comme on avait observé qu’il avait coutume de pondre dans les nids des autres, cuculus désigna aussi un amant adultère et, par antithèse, le mari trompé : c’est à une variante de coucou que nous devons le nom cocu. C’est aussi d’une onomatopée imitant le cri de cet oiseau, kokku, que les Grecs avaient tiré la forme kokkux, pour nommer cet oiseau squatteur. La transcription en alphabet latin de ce mot grec est coccyx, nom qui vint à désigner un os semblable au bec de cet oiseau. En savoir plus : Académie française.
Pour les composants électroniques, une cocuisson est une opération de cuisson permettant de réaliser un substrat comprenant plusieurs couches par fusion d'un liant (en anglais : cofiring). L'adjectif cocuit, cocuite, qualifie un produit obtenu par cocuisson (en anglais : cofired). JORF du 22/09/2000.
Une coculture est une culture in vitro de deux types cellulaires différents.
On lit l'adjectif cocyclique (en géométrie).
Une coda est la période musicale, vive et brillante, qui termine un morceau ; la troisième et dernière partie d'un pas de deux, un pas de danse ; la partie terminale d'un écrit. Le mot italien coda signifie littéralement « queue ».
Le nom (une) queue vient de cōda, autre forme de cauda « queue ». Le mot caudé (qui est pourvu d'une queue) est dérivé du radical du latin cauda (queue), d'où une note caudée (dans la musique grégorienne).
Les verbes codacher ou cotecoder, cotcodaquer signifient, pour la poule, faire le cotcodac, le cri quand elle va pondre ou lorsqu'elle a pondu. Ces verbes sont formés sur cotcodac, une onomatopée évoquant le gloussement de la poule.
Un codage est un encodage, l'action de coder ; le déroulement de cette action. Un décodage est l'action de décoder. Un encodage est l'action d'encoder, une production de messages selon un code. Un transcodage est l'opération consistant à transformer une information fournie dans un code donné en une information équivalente codée différemment ; l'opération qui consiste à transposer des images télévisées en couleur d'un système dans un autre.
Un gène codant est la partie d’un gène qui est susceptible d’être transcrite en A.R.N. et qui est formée d’exons. Une séquence codante est une séquence d'acide nucléique qui code pour une protéine. Une séquence non codante est l'ensemble constitué par les introns et les parties non transcrites de la molécule d’A.D.N. Ce mot vient du participe présent de coder.
A. Un code est un ensemble de lois concernant les matières d'une branche du droit ; une loi ou un décret étendu régissant une matière de droit ; l'ensemble de la législation qui régit un pays ; un ensemble de coutumes ou de règles parfois écrites, qu'il est convenu de respecter dans une matière, dans un domaine, dans un milieu donné. Ce nom est emprunté au latin codex « tablette pour écrire » d'où « registre, écrit » en latin classique « recueil de lois et constitutions ». Le Code Polaire est un règlement de l’Organisation maritime internationale (OMI) entré en vigueur en janvier 2017, portant sur la navigation en environnement glaciaire (en savoir plus : Géoconfluences). Les (phares) codes sont les feux de croisement, un système du dispositif d'éclairage d'un véhicule automobile : rouler en code, avec les feux de croisement allumés.
Le mot code est un nom commun et s’écrit donc avec une minuscule, sauf, bien sûr, quand il entre dans un titre : il prend alors la majuscule. C’est pourquoi on l’écrit le Code civil, le Code pénal, le Code de procédure pénale, le Code de procédure civile, le Code forestier, le Code rural, etc. Cependant, comme nombre de règles, celle-ci a une exception, puisque l’on écrit, sans majuscule à code, le code de la route, ce qui, somme toute, est logique puisque les articles qui le composent ne sont pas des textes législatifs mais règlementaires. En savoir plus : Académie française.
B. Un code est un langage secret servant à échanger des informations ; un système de symboles permettant de représenter une information dans un domaine technique.
Un code d’exploitation est tout ou partie d’un programme permettant d’utiliser une vulnérabilité ou un ensemble de vulnérabilités d’un logiciel du système ou d’une application, à des fins malveillantes. Un code malveillant ou logiciel malveillant sont tout programme développé dans le but de nuire à ou au moyen d’un système informatique ou d’un réseau, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information. Un code à octets est un ensemble d'instructions indépendant de tout processeur, destiné à être interprété par un logiciel spécialisé. Ce terme désigne, par extension, un programme informatique écrit à l'aide d'un tel ensemble d'instructions. Sur l'internet, les appliquettes distribuées sont fréquemment écrites à l'aide d'un code à octets. En anglais : bytecode. Voir aussi : appliquette. JORF du 01/09/2000.
Un code 2D ou code à barres matriciel, code-barres matriciel sont une représentation en deux dimensions d’informations sous la forme de figures géométriques élémentaires juxtaposées. Les figures géométriques sont généralement des carrés blancs et noirs. Un code 2D peut être lu par un mobile multifonction doté d’un capteur d’image et d’un logiciel spécialisé. Un code 2D peut contenir une information intéressant directement l’utilisateur ou une adresse qui le redirige vers une source d’information. Les noms de marque ou de norme tels que « flashcode » ou « QR code » ne doivent pas être utilisés pour désigner de façon générique ces représentations. En anglais : 2D code ; data matrix ; matrix code ; two - dimensional code. Voir aussi : mobile multifonction. JORF du 11/01/2018.
Le code Gray ou code Gros-Gray est un code binaire qui possède une particularité unique : le passage au nombre suivant n'engendre le changement que d'un seul chiffre. En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.
Un code temporel est un code électronique permettant de fournir ou d'obtenir des indications de temps sur une bande vidéo. En anglais : time code. JORF du 22/09/2000.
Un digicode est un clavier pour composer un code permettant d'accéder dans un bâtiment.
Une codébitrice, un codébiteur ont contracté une dette conjointement avec une, un autre ou plusieurs autres.
Un codécimateur percevait des dîmes (ou dimes) avec un autre décimateur.
Le verbe codécider signifie décider à plusieurs. Une codécision est une procédure législative.
Le nom (une) codéine (un alcaloïde à propriétés narcotiques, utilisé comme sédatif de la toux) est formé sur le grec κ ω ́ δ ε ι α « tête de plante (en particulier de pavot) ».
une codemandeuse, un codemandeur : celui, celle qui, conjointement avec une, un autre, formule une demande en justice. On a lu aussi une codemanderesse.
Une codéputée, un codéputé sont députés conjointement avec une, un autre ou plusieurs autres.
Le verbe coder signifie transcrire un message, une information en échangeant l'écriture courante contre les signes conventionnels d'un code. Le verbe décoder signifie transcrire un message, une information, en rétablissant un texte clair ou celui d'origine, à partir des signes conventionnels d'un texte codé ; traduire en langage clair ; déchiffrer, comprendre. Le verbe encoder signifie constituer un message, un énoncé selon les règles d'un système d'expression, sous une forme accessible à un destinataire ; saisir et traduire en code simultanément ; produire des phrases. Le verbe transcoder signifie passer d'un code à un autre, effectuer un transcodage ; en linguistique, passer d'un sous-code, un niveau de langue, à un autre à l'intérieur d'un même système. Coder s'emploie au sens premier de code (code secret), alors que encoder est le symétrique de décoder et se réfère aux emplois récents de code.
Un codet est, en informatique, un groupe d'éléments représentant, selon un code, une donnée élémentaire.
Le terme « codet » est destiné à remplacer des expressions telles que « combinaison de code » ou « mot de code ». Le terme « code » désigne en effet l'ensemble des règles de représentation des données élémentaires par des codets. Par exemple, selon le code Morse, les caractères et différentes fonctions sont représentés par des codets qui sont des groupes de points et de traits. En anglais : code element. JORF du 22/09/2000.
Une codétentrice, un codétenteur détiennent avec une, un autre, ou plusieurs autres, une somme, une succession, un bien.
Une codétenue, un codétenu sont détenus en même temps et dans le même lieu qu'une, un autre ou plusieurs autres.
Le verbe codéterminer signifie déterminer deux choses en même temps.
Le nom (une) codéthyline (un produit homologue de la codéine) est formé du radical de codéine et d'éthyle.
Une codeuse, un codeur sont ceux qui codent des données. Ce nom est dérivé de coder, avec le suffixe -eur. Une codeuse, un codeur en LPC ou codeuse, codeur en langage parlé complété sont des professionnels de la surdité qui, à l’aide du langage parlé complété, transmettent aux personnes sourdes les messages oraux dans une langue donnée. On trouve aussi, pour le français, le terme « codeuse, codeur en langue française parlée complétée » ou « codeuse, codeur en LFPC ». En anglais : cued speech transliterator. Voir aussi : langage parlé complété. JORF du 18 aout 2023.
Un codeur est un dispositif informatique.un décodeur : un dispositif destiné à extraire et à reconstituer un ou plusieurs signaux utiles à partir d'un signal codé. Un encodeur est un matériel informatique pour coder et stocker de l'information ; un matériel susceptible de saisir l'information et de la stocker, sous forme digitale, en langage-machine. Un transcodeur est un appareil ou un dispositif permettant d'effectuer un transcodage ; un appareil utilisé pour assurer le transcodage d'émissions télévisées.
Un codex est un manuscrit consistant en un assemblage de feuilles de parchemin, de forme semblable à nos livres actuels, par opposition au rouleau de papyrus ; un recueil officiel de formules de drogues et médicaments autorisés en France. Le Codex Borbonicus est un ouvrage rituel aztèque. Ce nom est emprunté au latin classique codex « tablette pour écrire » d'où « registre, écrit, livre ».
Une clause codicillaire, un legs codicillaire sont contenus dans un codicille. Un codicille est un acte soumis aux mêmes formes que le testament qu'il complète ou modifie ; un texte, une clause, ajouté(e) à un traité. Ce nom est emprunté au bas latin de même sens codicillus, du latin classique codicilli « tablettes à écrire » qui a pris en latin impérial le sens moderne.
La codicologie est une science annexe, mais distincte, de la paléographie et ayant pour objet l'étude matérielle des manuscrits en tant qu'objets archéologiques. Ce nom est formé sur le latin codex, codicis (voir : code). L'adjectif codicologique est relatif à la codicologie. Une, un codicologue s'occupent, sont spécialistes de codicologie.
L'adjectif codifiable qualifie ce qui peut être codifié. Une codificatrice, un codificateur codifient un texte de loi, réunissent des lois en un code, rédigent un code. L'adjectif codificateur, codificatrice, signifie qui codifie. Une codification est la réunion de lois éparses en un code ; la rédaction d'un code ; une organisation selon des règles cohérentes. Le verbe codifier signifie réunir des lois en un code ; organiser quelque chose en système selon des règles cohérentes. Ce verbe est dérivé de code.
Une codigestion (anaérobie) est la digestion anaérobie d’un mélange de biomasse de différentes natures. La biomasse soumise à la codigestion anaérobie peut provenir, par exemple, de produits de culture agricole ou de résidus végétaux. En anglais : codigestion. Voir aussi : digestion anaérobie, méthanisation. JORF du 26/05/2018.
Au jeu de l'hombre, faire ou gagner codille :signifiegagner en faisant cinq levées. Ce nom est emprunté à l'espagnol codillo signifiant aussi « coude » ou « épaule » (des animaux), diminutif de codo (coude).
On lit une codimension (en mathématiques).
On a lu une co-dineuse, un co-dineur (anciennement : une co-dîneuse, un co-dîneur) pour ceux qui dinent en compagnie d'une ou d'un autre ou de plusieurs autres.
Une codirectrice ou co-directrice, un codirecteur ou co-directeur partagent la fonction de directrice ou directeur avec une autre personne ou plusieurs autres personnes. Une codirection ou co-direction est une charge directoriale assumée conjointement par plusieurs personnes.
Une codistributrice, un codistributeur distribuent quelque chose en collaboration avec une, un autre ou plusieurs autres.
Une codominance est la propriété d'un gène allèle codominant ; l'expression de deux allèles d'un locus chez un hétérozygote, aucun n'étant dominé. On lit des allèles codominants, des espèces codominantes.
Un codon est un ensemble de trois nucléotides consécutifs de la séquence d’un acide nucléique portant l’information génétique, qui permet l’incorporation d’un acide aminé dans la séquence primaire d’une protéine. Ce nom vient du latin codex (voir ci-dessus).
Un codon d'arrêt ou codon non sens, codon de terminaison sont un triplet qui signale la fin d'un message génétique sur un ARNm. Les codons d'arrêt ne correspondent à aucun acide aminé, la traduction de l'ARNm en protéine cesse donc à partir du codon d'arrêt. Les codons d'arrêt sont le plus souvent UAA, UAG, UGA. En anglais : nonsense codon ; nonsense triplet ; stop codon. Voir aussi : ARN messager, cadre de lecture, cadre ouvert de lecture, codon d'initiation, mutation non-sens, traduction ininterrompue. JORF du 22/09/2000.
Un codon d'initiation est un triplet qui signale le début du message génétique sur un ARNm. La traduction de l'ARNm en protéine commence au codon d'initiation. Le codon d'initiation est le plus souvent AUG, qui code une méthionine. En anglais : initiation codon ; start codon. Voir aussi : ARN messager, cadre de lecture, codon d'arrêt, initiation, séquence de Shine Dalgarno, séquence de tête. JORF du 22/09/2000. On lit aussi un codon initiateur.
Un anticodon est un ensemble de trois nucléotides consécutifs de la séquence d’un acide ribonucléique de transfert (ARNt) portant l’information génétique permettant l’incorporation d’un acide aminé dans la séquence primaire d’une protéine.
On lit aussi un codon ambre, un codon d’élection, un codon d’initiation ou codon initiateur, un codon ocre, un codon opale, un codon-sens, un codon stop.
Une, un codonataire reçoivent une donation en commun. Une codonatrice, un codonateur font une donation conjointement avec une, un autre ou plusieurs autres.
Il n'y a aucune logique dans ces graphies : donation et donner, honorer et honneur, sonore et sonner,...
Une codonolyse ou kodonolysis est une ouverture chirurgicale du pavillon de la trompe de Fallope obstruée par des adhérences cicatricielles.
Une, un coéchangiste font un échange avec une, un autre ou plusieurs autres.
On lit parfois co-écrit pour écrit avec.
Une coécriture est la pratique qui consiste à rédiger un document ou à écrire une œuvre à plusieurs. En anglais : co-authoring. On trouve aussi le terme « écriture collaborative », parfois employé en ce sens. JORF du 31/08/2023.
On lit un cœcum et cœcal, cœco- pour cæcum, cæcal, cæco-.
Coéditer un ouvrage, c'est le publier et le mettre en vente en collaboration avec un autre éditeur ou plusieurs. Une coéditrice, un coéditeur sont des personnes ou des sociétés qui coéditent un ouvrage. Une coédition est une édition d'un ouvrage par plusieurs éditeurs.
Une coéducation a désigné une éducation en commun, garçons et filles ensemble, dans un même établissement.
Un coefficient est la partie constante connue ou inconnue d'une expression algébrique contenant une ou plusieurs variables ou inconnues ; un nombre caractérisant une propriété physique, un phénomène, une relation ou un rapport ; un nombre qui détermine la valeur relative des épreuves d'un examen, d'un concours ; une intensité relative ; un élément qui constitue ou qui modifie. Ce nom est dérivé d'efficient (qui est efficace, qui produit un effet) avec le préfixe co-.
Un coefficient d'infiltration efficace est la fraction du volume des précipitations alimentant une nappe. En drainage, il convient de bien distinguer le coefficient de restitution et le coefficient d'infiltration efficace. En anglais : effective infiltration coefficient. Voir aussi : infiltration efficace. Un coefficient de restitution est le rapport du volume d'eau évacué par les drains, pendant un épisode de drainage, au volume des précipitations générant cet épisode. En anglais : drainage efficiency ; outflow yield. Voir aussi : saison de drainage. JORF du 22/09/2000.
Un coefficient de capitalisation des résultats ou CCR est le coefficient par lequel il convient de multiplier le bénéfice net par action pour retrouver le cours coté. En anglais : price-earning ratio ; PER. JORF du 22/09/2000.
Un coefficient (de jauge) est un coefficient calculé à partir des caractéristiques d'un voilier et que l'on applique au temps réel de parcours pour déterminer le temps corrigé. En anglais : rating. JORF du 20/06/2003
Un coefficient de puissance est le rapport, dans un réacteur nucléaire ou tout autre milieu multiplicateur, de la variation de la réactivité à la variation de puissance qui la provoque. En anglais : power coefficient of reactivity ; power coefficient. Un coefficient de température est le rapport, dans un réacteur nucléaire ou tout autre milieu multiplicateur, de la variation de la réactivité à la variation de la température moyenne qui la provoque. En anglais : temperature coefficient of reactivity ; temperature coefficient. Voir aussi : milieu multiplicateur. JORF du 18/06/2004.
Des coefficients d'égalisation (entre détecteurs) sont, pour une bande spectrale déterminée, un ensemble de rapports utilisés pour normaliser les réponses des détecteurs. On trouve aussi le terme « coefficients d'égalisation interdétecteurs ». En anglais : normalization coefficients. JORF du 22/09/2000.
On lit aussi un coefficient d'ajournement, un coefficient d'anticipation, un coefficient de frottement, un coefficient synaptique (OQLF).
Le verbe coefficienter signifie affecter d'un coefficient.
A. cœl- signifie creux, cavité.
B. cœlio- (ou célio- pour les mots utilisés "couramment") signifie cavité du ventre.
Le nom (un) cœlacanthe (un poisson marin osseux de grande taille) est l'adaptation du latin scientifique coelacanthus composé du grec κ ο ι ̃ λ ο ς « creux » et α ́ κ α ν θ α « épine ». Les coelacanthidés sont la famille des coelacanthes. Les coelacanthiformes ou actinistiens, crossoptérygiens sont une infra-classe de la sous-classe des sarcoptérygiens de la classe des poissons osseux téléostomiens.
Coelaenomenodera lameensis est un coléoptère, mineur des feuilles.
Un cœlambus est un ancien genre d'insectes coléoptères de la famille des dytiscidés.
Les cœlentérés est un embranchement du règne animal, comportant des animaux aquatiques dont les principaux types sont l'éponge, le corail et la méduse. Ce nom est composé du grec κ ο ι ̃ λ ο ς « creux », ε ́ ν τ ε ρ ο ν « intestin » et du suffixe -é. Un cœlentéron ou une cavité gastro-vasculaire sont la cavité gastrique des cœlentérés.
Une co-électrice, un co-électeur partagent avec d'autres la fonction d'électrice ou d'électeur.
L'adjectif cœliadelphes signifie soudées ou soudés par la paroi abdominale. Ce mot est composé de cœli- tiré du grec κ ο ι λ ι ́ α « cavité du ventre » et -adelphe tiré du grec α ̓ δ ε λ φ ο ́ ς « frère ».
Une cœliakie est une maladie cœliaque.
Une cœlialgie est une douleur médio-abdominale, intense et profonde.
L'adjectif céliaque ou cœliaque (qui concerne les intestins) est emprunté au latin classique cœliacus « qui appartient à l'intestin, aux viscères », du grec κ ο λ ι α κ ο ́ ς.
On lit une cœliochirurgie.
On lit une artérite cœliomésentérique.
Une cœliomyosite est une inflammation des muscles abdominaux.
Un cœlioscope ou laparoscope sont un appareil d’optique équipé d’une source puissante de lumière froide qui, introduit dans la cavité péritonéale, permet d’en visualiser le contenu et d’y pratiquer divers actes chirurgicaux. Une cœlioscopie ou laparoscopie, culdoscopie sont une visualisation directe de la cavité abdominale préalablement distendue par un pneumopéritoine et des organes qui s’y trouvent au moyen d’un endoscope introduit par voie transabdominale. La chirurgie cœlioscopique est pratiquée à l'aide d'un cœlioscope. On lit une salpingotomie percoelioscopique, une stérilisation tubaire percœlioscopique.
Une dicrocœliose ou dicrocéliose :est une distomatose hépatobiliaire, à petites douves, Dicrocoelium dendriticum, fréquente chez les ovins et rarissime chez l’Homme étant donné le mode d’infestation.
On lit une cœliosternotomie.
Une cœliotomie ou laparotomie sont une ouverture chirurgicale de la paroi abdominale utilisée pour le diagnostic et/ou le traitement des affections des viscères abdominopelviens. On lit une colpocœliotomie.
Coelioxys est un genre de la famille des apidés, des abeilles-coucous.
Un (animal) cœlomate est pourvu d'un cœlome, c'est-à-dire d'une cavité corporelle d'origine embryonnaire. Un célome ou cœlome est une cavité qui, au cours du développement embryonnaire, apparait dans le mésoderme de beaucoup de métazoaires triploblastiques ; la cavité générale de l'organisme de l'embryon, située entre les deux feuillets mésoblastiques. Ce nom est emprunté à l'allemand cœlom (Zölom), terme forgé par le biologiste allemand E. H. Haeckel, à partir du grec κ ο ι ́ λ ω μ α « cavité ». Les adjectifs cœlomatique ou cœlomique qualifient ce qui est du cœlome ; ce qui est situé dans le cœlome. Un cœlomoducte est un tube reliant le cœlome et plus particulièrement les néphridies (organes excréteurs) à la surface externe du corps chez certains invertébrés (notamment les annélides et les mollusques).
Les cœlomycétacées sont les champignons imparfaits qui ont des zoosporocytes à parois minces (des parasites de larves de moustiques, par exemple : Cœlomyces). Les cœlomycètes sont un taxon de Deuteromycota, les champignons imparfaits qui ont des filaments sporophores dans des cavités.
Cœlomycidium désigne des champignons chytridiales, parasites de simulidés.
Les cœlopidés sont la famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères sciomyzoïdes dont le genre Cœlopa en est le type.
Une cœlosomie est une monstruosité des bovins surtout avec éversion des lames ventrales et des lames thoraciques embryonnaires.
un cœlostat : un appareillage pour l'observation astronomique.
Ce nom, d'abord caelostat, est formé sur le latin caelum, caelum, caeli « ciel », avec -stat.
L'adjectif cœlozoïque qualifie un parasite des organes creux.
Une co-impératrice, un co-empereur partagent avec une, un autre ou plusieurs autres le titre et les fonctions d'impératrice ou d'empereur.
Une coemption était, chez les Romains, un achat réciproque ; c'est une forme de mariage par achat fictif de la femme par le mari. Ce nom est emprunté au latin classique coemptio « mariage par achat réciproque » puis « achat réciproque ».
Un élu coën est un titre donné aux membres d'un rite maçonnique, fondé par Saint-Martin. Un cohen est, dans la religion juive, un descendant d'Aaron qui remplissait des fonctions sacerdotales héréditaires et qui a conservé certaines prérogatives et certaines obligations religieuses. Le nom (un) coën ou cohen est emprunté à l'hébreu kohen « prêtre ».
cœn- ou cén- sont empruntés au grec κ ο ι ν ο ́ ς, « commun ». Voir aussi : cénapse, cénobie.
Les cœnagriidés sont une famille d'insectes odonates zygoptères. Les cœnagrionidés ou cénagrionidés sont une famille d'insectes odonates zygoptères, des demoiselles. Les cœnagrionoïdes sont la super-famille d'insectes odonates zygoptères regroupant les familles des coenagrionidés, isostictidés, platycnémididés, platystictidés, protoneuridés et des pseudostigmatidés.
Les coenaletidés sont la famille de collemboles entomobryomorphes actalétoïdes comprenant 2 genres : Actaletes et Spinactaletes. Les cœnaletoïdes sont la super-famille de collemboles poduromorphes ne comptant que la famille des coenaletidés.
Un cœnenchyme est un tissu vivant intercalaire unissant les polypes d'une colonie de coraux.
Les coendous sont les porcs-épics du nouveau monde, arboricoles et végétariens.
L'adjectif coengendré, coengendrée, signifie engendré(e) en même temps qu'une, un autre ou plusieurs autres.
Une cœnesthésie ou cénesthésie est un terme demeuré ambigu, qui désigne un ensemble de sensations non spécifiques provenant du corps, indépendamment des données des appareils sensoriels ; la sensibilité organique, émanant de l'ensemble des sensations internes, qui suscite chez l'être humain le sentiment général de son existence, indépendamment du rôle spécifique des sens. Ce nom est composé du grec κ ο ι ν ο ́ ς « commun » et α ι ́ σ θ η σ ι ς « sensibilité, perception ». L'adjectif cénesthésique est relatif à la cénesthésie.
Une, un cénestopathe sont des sujets atteints de cénestopathie qui est un ensemble d’altérations de la sensibilité commune (cénesthésie) définies comme simples, essentielles, irréductibles à un autre processus morbide, localisées, circonscrites, proches en soi de paresthésies d’étiologie neurologique, mais sans rapport avec la réalité anatomique.
Une cœnocline est une séquence de biocœnoses observées le long d’un transect correspondant au gradient d’un facteur écologique.
Un cœnocyte ou cénocyte est un organisme en tissu ne présentant pas la structure cellulaire. L'adjectif cœnocytique se dit des filaments non-septés de certains micromycètes ; il qualifie, en parlant du tissu protoplasmique de certains champignons et algues, ce qui présente cette structure non cellulaire.
Un cœnogamète est un gamète renfermant plusieurs noyaux.
Les cénogastéropodes ou cœnogastéropodes sont un taxon de mollusques gastéropodes.
L'adjectif cœnogénétique qualifie, en parlant des caractères morphologiques d'un embryon, ce qui est d'apparition récente, extérieur à l'enchainement phylogénétique de la lignée animale ou végétale dont relève l'embryon ; cet adjectif est relatif à un caractère génétique nouveau acquis lors du développement larvaire alors qu'il était inconnu chez l'adulte. On lit une embryogénie cœnogénétique.
Les cénolestidés ou coenolestidés, rats marsupiaux sont une famille de l'ordre des Paucituberculata de la sous-classe des marsupiaux ou métathériens.
Une cœnontologie est une ontologie cœnoscopique.
Cœnonympha est le genre d'insectes lépidoptères de la famille des satyridés (ou nymphalidés satyrinés) dont la chenille vit sur les graminacées.
Un cœnosarc ou cœnosarque est un cœnenchyme ; un tissu qui relie les membres d'une colonie de coraux.
L'adjectif cœnoscopique a pour objet les propriétés générales des êtres.
1. Une cénose est une évacuation de toutes les humeurs du corps, par exemple la purgation, la saignée, etc. Ce nom est emprunté au grec κ ε ́ ν ω σ ι ς de même sens. Un remède cénotique est évacuant, c'est un purgatif puissant.
2. "cœnose" ou "cénose" pour communauté :
Une biocénose ou biocœnose est la partie d’un écosystème formée par l’ensemble des organismes qui vivent dans les mêmes conditions de milieu et dans un espace donné ; une communauté d'espèces animales ou végétales en équilibre dynamique plus ou moins stable dans un territoire défini. Une biocénotique ou biocœnotique est une étude des biocénoses. Une agrocénose ou agrobiocénose est une biocénose orientée par l'homme pour l'agriculture. Une nématocénose est une biocénose de nématodes. Une zoocénose est l'ensemble des animaux de la biocénose.
Un cœenostéum est le squelette calcaire des bryozoaires ; le squelette commun de certains coraux.
Un cœnozygote est un œuf renfermant plusieurs noyaux.
Une coentreprise est un projet économique élaboré par une association d’entreprises constituée selon des modalités diverses et permettant en général de bénéficier des synergies des entreprises associées. En anglais : joint-venture.
Un cénure ou cœnure est la forme larvaire de cestodes [ténias] qui se développe à partir d’un embryon hexacanthe. Ce nom est une adaptation du latin scientifique cœnurus, composé du grec κ ο ι ν ο ́ ς « commun » et ο υ ́ ρ α « queue », le cénure étant caractérisé par une vésicule commune à plusieurs corps. Une cénurose ou cœnurose est une infestation par les formes larvaires de certains ténias.
Une, un coenzyme est une petite molécule d’origine biologique associée à une protéine enzymatique, appelée apoenzyme, et nécessaire à son activité : une, un acétylcoenzyme A, acylcoenzyme A, butyryl-coenzyme, cobamide-coenzyme, malonyl-coenzyme A, méthylmalonyl-coenzyme A, palmityl-coenzyme A, propionyl-coenzyme A, sénécioyl-coenzyme A, succinyl-coenzyme A
Une coépouse est l'une des femmes d'un polygame.
Une coéquation est une répartition proportionnelle.
Une coéquipière, un coéquipier sont des personnes associées à une autre dans une activité commune ; ceux qui luttent, qui concourent aux côtés d'autres sportives ou sportifs, dans une même équipe.
Le verbe coercer a signifié comprimer, retenir entre des parois ; exercer une pression, une contrainte. Ce verbe coercer est emprunté au latin classique coercere « contenir, réprimer ».
je coerce, tu coerces, il coerce, nous coerçons, vous coercez, ils coercent ;
je coerçais ; je coerçai ; je coercerai ; je coercerais ;
j'ai coercé ; j'avais coercé ; j'eus coercé ; j'aurai coercé ; j'aurais coercé ;
que je coerce, que tu coerces, qu'il coerce, que nous coercions, que vous coerciez, qu'ils coercent ;
que je coerçasse, qu'il coerçât, que nous coerçassions ; que j'aie coercé ; que j'eusse coercé ;
coerce, coerçons, coercez ; aie coercé, ayons coercé, ayez coercé ;
(en) coerçant.
Une coercibilité est la qualité de ce qui est coercible, ce qui peut être resserré, comprimé, ou ce qui peut être maitrisé. Une incoercibilité est l'état, le caractère de ce qui est incoercible, ce qui ne peut pas être retenu(e), contenu(e) ; ce qui est irrésistible ; ce sur qui, sur quoi on ne peut pas agir ; ce qu'on ne peut pas dominer, fléchir ; celui à qui on ne peut pas résister ; ce qui est inébranlable. On a lu l'adverbe incoerciblement.
L'adjectif coercitif, coercitive, qualifie ce qui a le pouvoir de coercition ; ce qui exerce une contrainte. Ce mot est dérivé du radical du latin coercitum participe passé de coercere (coercer). Un champ coercitif est la valeur du champ magnétique annulant l'aimantation. Une force coercitive est la résistance opposée par l'acier ou le fer à l'action d'un aimant. Une coercitivité est l'aptitude d'un aimant à résister à l'action d'un champ magnétique, à garder ses propriétés magnétiques.
Une coercition est l'action, le droit de contraindre quelqu'un à accomplir son devoir, à obéir à la loi. Ce nom est emprunté au latin classique coercitio, en bas latin coer(c)tio, coercio « contrainte, répression ».
On a lu aussi coërcer (je coërce, tu coërces, il coërce, nous coërçons,...), coërcible,. coërcitif.
En philosophie, une coessentialité est l'état de ce qui est coessentiel, coessentielle, ce qui est de la même essence qu'un autre être, qu'une autre entité.
Un coétalement est l'action de déposer ensemble et simultanément, à la surface d'un liquide, deux espèces chimiques, l'une amphiphile et l'autre non amphiphile. En anglais : co-spreading. Voir aussi : amphiphile, composé semi-amphiphile, cuve de Langmuir, sous-phase. JORF du 15/06/2003.
Un co-État, en parlant d'un prince ou d'un État, partage la souveraineté avec un autre.
En théologie, l'adjectif coéternel, coéternelle, qualifie ce qui existe depuis toujours avec un autre être, une autre entité. L'adverbe coéternellement signifie d'une manière coéternelle. Une coéternité est une éternité commune à deux ou plusieurs êtres, à un être et à une entité, à deux ou plusieurs entités.
A. un organe, l'agent principal de la circulation sanguine.
B. ce qui a ou évoque la forme stylisée de cet organe, ce qui présente ou évoque la forme et la position du cœur.
C. avoir mal au cœur, avoir le cœur barbouillé
D. une partie centrale.
E. par cœur : mécaniquement, littéralement ; de façon automatique.
F. le foyer ou réceptacle de la vie intérieure ; une mémoire affective ; un mode de connaissance intuitif.
G. l'ensemble des sentiments et idées intimes commandant le comportement d'un individu.
H. une disposition à souhaiter, faire telle chose.
I. la sensibilité aux phénomènes extérieurs, la disposition à y répondre par des émotions diverses.
A. Un cœur est un organe, agent principal de la circulation sanguine.
Il est recommandé d'adopter, chaque fois que la chose est possible, le préfixe cardio- et les adjectifs cardiaque ou cordial lorsqu'il s'agit du cœur, et le préfixe cardia- et l'adjectif cardial pour le cardia.
Quoique assez utilisé au 19ème siècle en histoire naturelle (cardiacé, cardiopétale, cardiophylle, cardioptère, cardiosperme, etc.), cardio- perd presque toute vitalité au 20e siècle en ce domaine.
Sur la base de -carde se sont formés des termes de médecine (endocarde, hydropéricarde, leptocarde, myocarde, péricarde) ou des termes de zoologie (bucarde, isocarde, vénéricarde). Sur la base de -cardie se sont formés des termes de médecine (bradycardie, dextrocardie, myocardie, tachycardie). CNRTL
B. Un cœur est ce qui a ou évoque la forme stylisée de cet organe ; ce qui présente ou évoque la forme et la position du cœur (un cœur d'artichaut, de laitue, de palmier). Le cœur (de la vague) est la face creuse de la vague qui n'a pas encore déferlé (en anglais : curl. Voir aussi : épaule de la vague. JORF du 15 décembre 2022). Être au cœur d'une activité, c'est avoir un rôle capital ; remplir une fonction essentielle. On dit avoir du cœur (dans un jeu de cartes). Des coeurs volants, c'est une plante africaine, un petit arbre.
L'adjectif cardioïde signifie en forme de cœur. Une cardioïde est une conchoïde du cercle. On note aussi cordiforme composé du radical du latin cor, cordis (cœur) et de -forme.
C. Le cœur est un complexe organique interne, de nature indifférenciée, auquel se rattache parfois une impression de malaise (avoir mal au cœur, avoir le cœur barbouillé) ; l'estomac, le cardia. Un haut-le cœur est une envie de vomir, une nausée ; un sentiment de dégout, une répugnance.
D. Un cœur est une partie centrale : le cœur de la forêt, le cœur de l'été. Cuit à cœur signifie dans toute l'épaisseur. Le cœur du cœur est le fin fond.;
Dans l'industrie nucléaire, le cœur la partie d'un réacteur nucléaire à fission dans laquelle est placé le combustible nucléaire et qui est agencée de manière à permettre une réaction de fission en chaîne. Le terme « cœur » désigne aussi la quantité de combustible nucléaire pouvant être contenue dans cette partie. En anglais : reactor core ; core. JORF du 10/11/2007. Un cœur hétérogène est le cœur d'un réacteur à neutrons rapides, dans lequel sont introduits un ou plusieurs assemblages combustibles entièrement ou partiellement fertiles. En anglais : heterogeneous core. JORF du 20/02/2011. Un cœur homogène :est le cœur d'un réacteur à neutrons rapides dans lequel ne sont introduits que des assemblages fissiles. En anglais : homogeneous core. Voir aussi : cœur hétérogène, fissile, réacteur à neutrons rapides. JORF du 03/06/2012.
Un cœur de marque est une marque commerciale essentielle pour l'activité et l'image d'une entreprise (en anglais : core brand) . Un cœur de métier ou un métier de base est l'activité première d'une entreprise (en anglais : core ; core activity ; core business). JORF du 26/03/2004.
Un cœur (de processeur) est une unité de calcul d'un processeur. Un processeur multicœur en comporte plusieurs. En anglais : processor core ; core. JORF du 27/12/2009.
E. Par cœur signifie mécaniquement, littéralement ; de façon automatique (apprendre, savoir par cœur).
F. Le cœur est le foyer ou réceptacle de la vie intérieure ; une mémoire affective (graver, garder dans son cœur ; connaitre quelqu'un par cœur) ; un mode de connaissance intuitif (en avoir le cœur net). Le cœur a ses raisons que la raison ne connait point.
G. Le cœur est le fond secret d'un être, dans son unité et sa vérité primitives, cachées sous les apparences ou se révélant dans un élan de spontanéité, de sincérité ; l'ensemble des sentiments et idées intimes commandant le comportement d'un individu. Cœur-à-cœur signifie intimement ; à cœur ouvert signifie en toute franchise ; avoir le cœur sur les lèvres signifie s'exprimer spontanément ; avoir du cœur signifie avoir du courage, de la vaillance, une force d'âme ; être généreux. On lit aussi au plus profond de son cœur, un cœur candide, un cœur pur, un cœur bien né, un noble cœur. À cœur vaillant, rien d'impossible.
H. Le cœur est une disposition à souhaiter, faire telle chose. Le cœur n'y est pas. Si le cœur vous en dit. Avoir du cœur à l'ouvrage. Prendre quelque chose à cœur, c'est être décidé à le faire. Faire quelque chose de tout son cœur ou à contre-cœur.
I. Le cœur est le foyer ou réceptacle de la vie affective (le cœur affligé, le cœur bouleversé, le cœur gros, le cœur en fête) ; la sensibilité aux phénomènes extérieurs ; la disposition à y répondre par des émotions diverses (se fendre le cœur, plonger un poignard dans son cœur, s'en donner à cœur joie) ; l'affectivité, le sentiment, la sentimentalité (un cœur aimant, ardent, changeant, embrasé, enflammé, épris, fidèle) ; une personne qui inspire ou éprouve de l'affection. On lit joli comme un cœur (joli comme un amour), un cœur de pierre, la sècheresse du cœur, La basilique du Sacré-Cœur (de Jésus). Loin des yeux, loin du cœur.
Nos amis anglais ont pris, sans le modifier le mot discus comme terme de sport, mais, pour le support des enregistrements, ils ont utilisé record ; on ne s’intéressait plus à l’objet, mais à l’enregistrement lui-même, au témoignage qu’il représente. Ce record est tiré de l’ancien français recorder, « se souvenir de », lui-même issu du latin recordari, qui a la même signification, et auquel on doit encore l’italien ricordarsi et l’espagnol recordarse. Tous mots remontant, in fine, au latin cor, cordis et renvoyant à l’idée de conserver dans son cœur, idée que l’on retrouve dans les locutions apprendre par cœur et savoir par coeur. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) cœur vient du latin classique cǒr qui, dans la conception antique, est à la fois le siège de la vie et des fonctions vitales, et celui des passions et des émotions, des pensées et de l'intelligence, de la mémoire et de la volonté, à comparer au grec κ α ρ δ ι ̓ α « cœur » et aussi « entrée de l'estomac », « siège des passions et des facultés de l'âme.
Le mot cordial est emprunté au latin médiéval cordialis, d'où cordialement, une cordialité.
Le nom (un) courage est dérivé de cœur.
Le verbe écœurer est dérivé de cœur.
Une coévolution est une évolution interdépendante de deux ou plusieurs espèces ayant une relation écologique.
L'adjectif coexistant, coexistante, qualifie ce qui coexiste. Un coexistant est, en philosophie, une chose, un être qui coexiste avec un autre être. Un coexistentialisme est une mise en relief de l'importance philosophique qu'a l'existence simultanée de deux ou de plusieurs objets concrets. Une coexistence est une existence concomitante ; une entente explicite ou tacite permettant à des États ou à des blocs d'États d'entretenir des relations pacifiques, en dépit de structures économiques, politiques et sociales opposées et de sources possibles de conflits. L'adjectif coexistensif, coexistensive, signifie en coexistence avec ... Le verbe coexister signifie vivre ensemble, exister de manière concomitante.
L'adjectif coextensif, coextensive, qualifie ce qui présente la même extension.
Dans l'industrie nucléaire, une coextraction est le procédé de traitement des combustibles usés qui permet d’extraire conjointement, à l’aide d’un solvant, le plutonium et une partie de l’uranium présents dans ces combustibles. À la différence du procédé PUREX dont elle est dérivée, la coextraction ne permet pas d’isoler le plutonium. En anglais : co-extraction process ; coextraction process. Voir aussi : coconversion, combustible usé, procédé PUREX. JORF du 23/09/2015.
Un coextrudat est un des polymères entrant dans la composition de la matière extrudée.
Une coextrusion est le procédé consistant à extruder simultanément, à travers une seule filière et à l'aide de plusieurs extrudeuses, des polymères thermoplastiques différents qui se répartissent en couches superposées dans le produit élaboré. En anglais : coextrusion. JORF du 16/10/2011.
Un cofacteur est un agent ou un élément qui exercent une action conjointement avec d'autres.
Une cofermière, un cofermier prennent à ferme ou à loyer un terrain, une exploitation agricole, en association avec une ou plusieurs autres personnes.
Un cofferdam est une séparation formée par deux cloisons transversales entre un compartiment à cargaison et la chambre des machines, chambre de chauffe, etc. Ce nom est emprunté à l'anglais cofferdam, composé de coffer, issu de l'ancien français cofre, coffre (voir : coffre) et de dam « barrage » d'origine germanique, et désignant une enceinte au caisson permettant d'assécher une zone de fondations (1736), puis différents dispositifs d'isolation de différentes parties dans un bateau.
Dans certains dialectes, un coffin est un petit panier, un coffret ; un coyer, un étui contenant de l'eau que le faucheur porte à la ceinture et dans lequel il met sa pierre à aiguiser. Le nom (un) couffin est emprunté à l'ancien provençal coffin, du latin impérial cophinus « corbeille, panier », lui-même emprunté au grec κ ο ́ φ ι ν ο ς de même sens. Coffiner du bois, des planches, signifie les courber. Coffiner ou se coffiner signifient, pour du bois, des planches, courber ou se courber. Ce verbe est dérivé de coffin (voir aussi : couffe, couffin), proprement « se replier, se courber en forme de corbeille ».
Un coffrage est la pose de coffres ou de panneaux destinés à maintenir en place des matériaux qui risquent de s'ébouler pendant leur temps de prise ; un coffre, un panneau, l'ensemble des formes servant de moule pour cette opération ; une méthode qui consiste à coller un bourrelet de cire tout autour d'une empreinte dentaire ; un emprisonnement. Un décoffrage est l'opération consistant à enlever le coffrage d'un ouvrage en béton.
Un coffrage glissant est un moule que l'on fait glisser le long de la paroi d'un ouvrage en béton au fur et à mesure de sa construction, afin de le couler en continu. On emploie des coffrages glissants pour réaliser, par exemple, des piles de grande hauteur, des tours pour les relais de télécommunication, des murets de sécurité entre les chaussées routières. En anglais : sliding formwork ; sliding form ; slip formwork ; slip form. JORF du 22/07/2007.
Un coffre est un meuble ayant la forme d'une caisse munie d'un couvercle ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin impérial cophinus (couffin) « coffre », « caisse » en latin médiéval.
Un coffre-fort est un coffre de métal blindé, muni de dispositifs secrets de sureté. Le pluriel est des coffres-forts.
Un coffre-surprise est un élément de jeu vidéo qui contient un ou plusieurs objets virtuels censés faciliter la progression du joueur ou enrichir son expérience d'utilisateur, ou parfois aucun objet, et dont le contenu n'est connu généralement qu'après paiement. Les objets virtuels peuvent être, suivant les jeux, des armes, une vie supplémentaire, un bonus de temps. JORF du 9 juillet 2021.
Le verbe coffrer signifie procéder à la pose d'un coffrage autour de quelque chose pendant le temps de prise ; installer une charpente dans une mine ; enfermer, mettre en prison. Le verbe décoffrer signifie enlever le coffrage d'un ouvrage en béton.
Un coffret est un petit coffre où l'on range des objets rares ou précieux ; un emballage luxueux ; un ensemble de disques, de livres,... vendus dans un même emballage. Un coffret électrique est installé pour une installation électrique. Un coffret long format ou un format long, un long format sont un boitier allongé renfermant un ou plusieurs disques compacts et des documents se rapportant à l'œuvre ou à l'auteur (en anglais : long box. JORF du 15/09/2006).
La coffreterie est la profession, le commerce du coffretier ; les produits de cette profession. Une coffretière, un coffretier sont des fabricants, des marchands de coffres ou de coffrets.
Une coffreuse, un coffreur sont des spécialistes du coffrage à béton, par exemple une coffreuse bancheuse, un coffreur bancheur, une coffreuse-boiseuse, un coffreur-boiseur.
Le nom (une) huche (un coffre de bois rectangulaire, à couvercle plat) est issu du latin tardif hutica « coffre ».
Un cofidéjusseur est chacun de ceux qui ont cautionné un même débiteur pour une même dette. Le nom (un) fidéjusseur (un garant, celui qui s'engage envers le créancier pour garantir l'exécution de l'obligation du débiteur principal, au cas où ce dernier ne l'exécuterait pas) est emprunté au latin impérial juridique fideiussor « garant ». Le nom (une) fidéjussion (une caution) est emprunté au latin impérial juridique fideiussio « garantie », d'où une caution fidéjussoire.
Le verbe cofinancer signifie s'associer pour financer des travaux ou un prêt par un cofinancement.
je cofinance, tu cofinances, il cofinance, nous cofinançons, vous cofinancez, ils cofinancent ;
je cofinançais ; je cofinançai ; je cofinancerai ; je cofinancerais ;
j'ai cofinancé ; j'avais cofinancé ; j'eus cofinancé ; j'aurai cofinancé ; j'aurais cofinancé ;
que je cofinance, que tu cofinances, qu'il cofinance, que nous cofinancions, que vous cofinanciez, qu'ils cofinancent ;
que je cofinançasse, qu'il cofinançât, que nous cofinançassions ; que j'aie cofinancé ; que j'eusse cofinancé ;
cofinance, cofinançons, cofinancez ; aie cofinancé, ayons cofinancé, ayez cofinancé ;
(en) cofinançant.
Une cofondatrice, un cofondateur sont fondateurs avec une, un autre ou plusieurs autres.
Une cofossoyeuse, un cofossoyeur sont fossoyeurs avec une, un autre ou plusieurs autres.
Un cofrittage, pour des composants électroniques, est l'opération de cuisson permettant de réaliser un substrat comprenant plusieurs couches par agglomération des matériaux utilisés (en anglais : cofiring). L'adjectif cofritté, cofrittée, se dit d'un produit obtenu par cofrittage (en anglais : cofired). JORF du 22/09/2000.
Une cogénération est une production simultanée d'électricité et de chaleur utile. En anglais : CHP generation ; combined heat and power generation ; CHPG. JORF du 04/02/2010. On lit des installations de cogénération d'électricité et de chaleur valorisée à partir de gaz naturel.
Une cogérance est l'action de gérer une entreprise avec une cogérante ou co-gérante, un cogérant ou co-gérant ou plusieurs. Le verbe cogérer ou co-gérer signifie gérer en commun.
je cogère, tu cogères, il cogère, nous cogérons, vous cogérez, ils cogèrent ;
je cogérais ; je cogérai ; je cogèrerai ou cogérerai ; je cogèrerais ou cogérerais ;
j'ai cogéré ; j'avais cogéré ; j'eus cogéré ; j'aurai cogéré ; j'aurais cogéré ;
que je cogère, que tu cogères, qu'il cogère, que nous cogérions, que vous cogériez, qu'ils cogèrent ;
que je cogérasse, qu'il cogérât, que nous cogérassions ; que j'aie cogéré ; que j'eusse cogéré ;
cogère, cogérons, cogérez ; aie cogéré, ayons cogéré, ayez cogéré ;
(en) cogérant.
Une cogestion ou co-gestion est une gestion en commun d'un organisme par les différents membres qui le composent ou par leurs représentants. Une, un cogestionnaire sont des personnes associées à un ou plusieurs autres gestionnaires dans la supervision de l’organisme ou de l’entreprise.
En philosophie, la cogitabilité est la faculté de penser. L'adjectif cogitant, cogitante, qualifie quelqu'un qui pense, qui réfléchit. Les adjectifs cogitatif, cogitative ou cogitif, cogitive, sont relatifs à la cogitation. On a lu un air cogitatif signifiant sérieux, réfléchi. La (faculté) cogitative est la faculté de faire des inférences immédiates ne comportant ni la construction ni la rigueur d'une déduction.
Une cogitation est l'action de diriger sa pensée sur un objet ; le résultat de cette action ; l'action de réfléchir ; le résultat de cette action, le plus souvent une pensée parcellaire ou inefficace. Le verbe cogiter signifie penser ; réfléchir de façon laborieuse et souvent inefficace. Ce verbe est emprunté au latin classique cogitare « penser, méditer ».
Le cogito est un argument philosophique développé par Descartes (Cogito ergo sum. Je pense donc je suis.); c'est l'expérience fondamentale du sujet pensant.
Un cognac est une eau-de-vie fabriquée avec les vins blancs de la région de Cognac, en Charente.
L'adjectif cognaçais, cognaçaise, est relatif à Cognac, une ville en France, dont les habitants sont les Cognaçaises et les Cognaçais
Familièrement, un cognage était l'action de cogner quelqu'un, de se battre, d'échanger des coups avec quelqu'un ; le résultat de cette action ; une demande d'argent, un emprunt. Ce nom est dérivé de cogner, avec le suffixe -age.
Une cognasse est un coing sauvage, le fruit du cognassier non greffé. Ce nom est dérivé de coing.
1. Un cognat était chez les Romains, une personne liée à une autre par un lien de parenté naturelle sans distinction de lignes. Ce nom est emprunté au latin classique cognatus (composé de con- et natus) « parent par les liens du sang ».
Une cognation est un lien de parenté entre tous les descendants d'une même souche, par les cognats, les hommes et les femmes indifféremment. L'adjectif cognatique qualifie ce qui est réalisé par cognation, ce qui concerne les cognats, ce qui lie au même titre les parents par les mâles et les parents par les femmes, par opposition à agnatique (une descendance cognatique, une succession cognatique)
2. Un cognat est, dans la comparaison de deux langues, un mot génétiquement apparenté (à un autre mot) et de sens équivalent. C'est un emploi particulier de cognat d'après l'anglais de même origine cognate utilisé dès le 19ème siècle pour qualifier des langues apparentées (1827) ou des mots (1868).
Une cognée est une hache utilisée par les bucherons et les charpentiers. Ce nom vient du latin médiéval cuneata (ascia) « (hache) dont la section est en forme de coin ». Jeter le manche après la cognée signifie renoncer à quelque chose par lassitude, désespoir.
En argot, un cogne était un gendarme, un agent de police.
Un cognement est l'action de cogner ; l'action de donner des coups ; un bruit provoqué par le fait de cogner ; un bruit sourd dans un moteur dû au mauvais fonctionnement de certaines pièces. Le verbe cogner signifie frapper sur quelque chose pour l'enfoncer ; frapper ; heurter ; faire entendre des bruits sourds et répétés. Au Québec, cogner des clous, c'est: hocher la tête lorsqu'on dort assis. Se cogner signifie se battre ; se heurter ; rencontrer par hasard, par surprise. Ce verbe est plutôt dérivé de coin qu'issu du latin impérial cuneare « serrer, maintenir avec un coin ». Une cogneuse, un cogneur sont ceux qui cognent, qui donnent des coups. Un cogneux est un outil utilisé par les fondeurs pour battre le sable dans le moule.
Une cogniticienne, un cogniticien sont des spécialistes des logiciels experts ("l'intelligence artificielle").
L'adjectif cognitif, cognitive, qualifie ce qui concerne la connaissance ; ce qui est capable de connaissance ; ce qui concerne les moyens et mécanismes d'acquisition des connaissances. Ce mot est emprunté au latin médiéval cognitivus. On lit une fonction cognitive ou fonction référentielle du langage (en linguistique). Un détournement cognitif [en anglais : gaslighting] une manipulation visant à faire douter une personne d'elle-même en ayant recours au mensonge, au déni, à l'omission sélective ou à la déformation de faits, et ce, afin de tirer profit de l'anxiété et de la confusion ainsi générées (OQLF).
Une cognition est un processus d'acquisition de la connaissance ; une connaissance. Ce nom est emprunté au latin classique cognitio « action d'apprendre à connaitre ; connaissance ».Une métacognition est la connaissance personnelle de ses capacités et des fonctionnements cognitifs.
Un cognitivisme est une modélisation des processus d'acquisition des connaissances, de recherche et de traitement de l'information ; un modèle explicatif fondant les croyances sur des raisons. L'adjectif cognitiviste qualifie ce qui est relatif au cognitivisme ; quelqu'un qui en est partisan. Une, un cognitiviste sont des partisans d'un modèle explicatif.
"gn" se prononce comme agnostique et gnou.
Une cognoscibilité est la qualité de ce qui est cognoscible, ce qui est connaissable, peut être connu(e). Ce mot est emprunté au bas latin cognoscibilis « que l'on peut connaitre ».
Le verbe cogouverner signifie former un gouvernement avec plusieurs partis ou composantes.
Un cogriffage ou une alliance de marques est une alliance entre marques commerciales. En anglais : cobranding. Voir aussi : cogriffage valorisant. JORF du 14/08/1998. Un cogriffage valorisant est la stratégie de cogriffage qui permet à une enseigne de grande distribution de rehausser son image en s’associant à une marque de prestige. L’association entre un réseau de grande distribution et un grand couturier est un exemple de cogriffage valorisant. En anglais : mass-luxury ; mass - tige ; masstige. Voir aussi : cogriffage. JORF du 28/03/2018.
L'adjectif et le nom cohabitant, cohabitante, qualifient ceux qui partagent une même habitation. Une cohabitation est la situation des personnes vivant dans une habitation commune ; la vie commune de deux personnes mariées ou vivant maritalement ; un voisinage, une vie commune ; un gouvernement représentant une majorité parlementaire d'une tendance politique opposée à celle du chef de l'État. Le verbe cohabiter signifie habiter ensemble, vivre dans la même demeure, le même immeuble.
Une cohana (dorée) est un poisson. Les cohanas ou némipteridés sont une famille de percoïdes, de poissons.
Un élu coën est un titre donné aux membres d'un rite maçonnique, fondé par Saint-Martin. Un cohen est, dans la religion juive, un descendant d'Aaron qui remplissait des fonctions sacerdotales héréditaires et qui a conservé certaines prérogatives et certaines obligations religieuses. Le nom (un) coën ou cohen est emprunté à l'hébreu kohen « prêtre ».
Le verbe cohériter signifie hériter à plusieurs d'un même héritage. Une cohéritière, un cohéritier héritent d'une succession concurremment avec une ou plusieurs autres personnes.
Une cohérence est une liaison étroite d'éléments d'un tout, une adhérence mutuelle ; une harmonie, un rapport logique, une absence de contradiction ; une unité continue des membres d'un groupe, d'une équipe.
La cohérence est un phénomène textuel, qui fait qu' « un texte est senti comme un texte ». On l’associe généralement à la cohésion, qui se matérialise notamment (mais pas seulement), par les faits d’anaphore. Si la cohésion se préoccupe du liant entre les parties du texte, par exemple par la répétition d’instructions référentielles (« Jean… il… ce garçon… il… » etc.), la cohérence renvoie à la façon dont l’énoncé apporte, quant à elle, des éléments nouveaux. En savoir plus : Questions de langue.
L'adjectif cohérent, cohérente, qualifie ce dont les parties se tiennent et s'enchainent avec ordre de manière à former un ensemble logique, harmonieux, satisfaisant pour l'esprit. On a lu cet adjectif pour des membres qui sont étroitement unis entre eux par des liens de solidarité. Les parties d'une masse cohérente adhèrent étroitement entre elles. Les mouvements de sources lumineuses cohérentes produisent des interférences. Ce mot est emprunté au latin cohaerens, participe présent de cohaerere « être attaché ensemble » « avoir de la cohésion ».
Une incohérence est un manque, une absence de cohérence, de continuité, de logique, de raisonnement ; le caractère, l'état de ce qui est incohérent ; un manque de suite, une contradiction, un désordre ; un manque d'accord, d'unité, de lien logique. L'adjectif incohérent, incohérente, qualifie ce qui manque de cohérence, de liaison, d'accord entre ses parties ; quelqu'un qui a un comportement bizarre, désordonné ; ce qui manque de logique, de réflexion, de rationalité.
Un cohéreur était le premier appareil récepteur des ondes hertziennes, inventé par Branly.
L'adjectif cohésif, cohésive, a qualifié ce qui assure la cohésion, l'unité de quelque chose. Une cohésion est une force d'attraction qui fait se tenir solidement entre elles les molécules d'un corps, qui en assure la cohérence physique ; la résultante de forces convergentes qui tendent à maintenir l'unité des parties d'un ensemble ; une union, une solidarité étroite ; le caractère quasi indestructible du lien qui unit les membres d'un groupe ; un lien logique qui unit entre eux des arguments, les parties d'un ensemble. Ce nom est dérivé du radical du latin cohaesum, supin de cohaerere « être attaché ensemble ». On a lu le verbe cohésionner signifiant opérer la cohésion ; rendre cohérent.
La cohésion désigne ce qui maintient associés entre eux les membres d’une même communauté. Dans l’Union européenne, elle se fonde sur la solidarité entre les États et les régions de l’Union pour remédier aux disparités économiques et promouvoir ainsi un développement harmonieux des territoires européens, la croissance et l’emploi. La politique de cohésion est un des axes essentiels du projet européen, d’autant que la solidarité entre les membres doit participer à renforcer le sentiment d’appartenance à une communauté. En savoir plus : Géoconfluences.
On a lu l'adjectif cohibant, cohibante, qualifiant ce qui a la propriété d'isoler d'un contact électrique. Un cohibant a désigné un isolant. Ce mot est emprunté au latin cohibens, participe présent de cohibere « maintenir, empêcher ». Le verbe cohiber a signifié empêcher d'agir, une cohibition étant un empêchement d'agir.
Une cohobation est une distillation d'un liquide déjà distillé. Le verbe cohober signifie remettre dans la cornue la liqueur qui a passé dans le récipient, pour la distiller de nouveau ; il a signifié condenser, exalter. Ce verbe est emprunté au latin médiéval cohobare de même sens, probablement formé sur l'arabe quhba « couleur sombre ».
Une cohorte était une division de la légion romaine constituée de six cents hommes de toutes les armes ; sous le premier Empire, c'était une division de la Légion d'honneur, une division de la Garde nationale active ; c'est un groupe plus ou moins important de combattants, d'hommes de guerre ; un groupe de personnes animées, au moins momentanément, par un esprit commun et agissant plus ou moins de concert ; en épidémiologie, c'est un ensemble de sujets ou de patients considérés dans une étude statistique ; c'est aussi l'ensemble des élèves fréquentant ou ayant fréquenté la même classe (échelon du programme d'études) au cours du même intervalle de temps (OQLF). Ce nom est emprunté au latin classique cohors, cohortis de même sens.
Une cohue est une assemblée de justice ; un marché ; une réunion tumultueuse d'un grand nombre de personnes ; une foule confuse, désordonnée ; un tumulte, une confusion, un désordre. Ce nom vient d'un terme du Nord-Ouest et de l'Ouest, emprunté au breton koc'hu, koc'hui « halle ».
Les adjectifs coi et quiet sont issus du même adjectif latin quietus, l’un par la langue populaire, l’autre par évolution savante. Coi ne s’emploie plus guère aujourd’hui que dans des locutions : se tenir coi, immobile et silencieux ; rester, demeurer coi, se taire. Quiet, par opposition à inquiet, se dit surtout de qui est serein, paisible, a l’esprit tranquille. Demeurer quiet malgré des revers de fortune. On parle par extension d’un quiet abandon, d’une vie quiète. Académie française.
Le mot coi vient du latin vulgaire quētus, en latin classique quiētus « qui est au repos ». Le féminin était coite. L'adverbe coitement signifiait de façon tranquille, silencieuse, douillette.
Un coiffage est l'action de coiffer ; l'action de couvrir ou recouvrir avec une enveloppe, une protection ; l'ensemble des opérations permettant de reprendre le contrôle d'un puits de pétrole et gaz en éruption (en anglais : capping. JORF du 12/01/1999) ; l'ensemble de la coiffure comprenant la coiffe et ses accessoires. On lit un décoiffage ou décoiffement.
Une coupe coiffante, un chapeau coiffant coiffent bien. Le coiffant est le caractère de ce qui coiffe bien.
Une coiffe est une coiffure de femme, en toile ou en tissu léger, comprenant le bonnet et ses divers accessoires, et dont la forme varie d'une région à l'autre ; la partie du camail qui habillait au Moyen Âge le crâne des hommes de guerre et qui se portait sous le casque ; une petite pièce de lingerie qui se mettait directement sur les cheveux et par-dessus laquelle on plaçait une autre coiffure ; une doublure de toile, de taffetas qui garnit un chapeau, un casque, une coiffure quelconque ; ce qui recouvre, ce qui surmonte un objet quelconque ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom vient du bas latin cofia « coiffe, bonnet », un mot d'emprunt, d'origine peut-être germanique. Une coiffe est aussi l'extrémité antérieure, à profil aérodynamique, d'un lanceur ou d'une fusée-sonde destinée à assurer la protection de la charge utile, au début de la séquence de vol (en anglais : nosecone ; nose fairing ; shroud. Voir aussi : pointe de fusée-sonde. JORF du 22/09/2000). En génie génétique, une coiffe ou un chapeau est une courte séquence nucléotidique ajoutée, par modification post-transcriptionnelle, à l'extrémité 5' de l'ARN messager chez les eucaryotes (en anglais : cap. JORF du 22/09/2000).
L'adjectif coiffé, coiffée, signifie qui porte une coiffure ou dont les cheveux sont peignés, brossés, disposés d'une certaine manière.
Le verbe coiffer signifie mettre une coiffe sur la tête de quelqu'un ; placer au-dessus de ... ; être placé à la tête d'un organisme, exercer son autorité sur, coordonner les actions ; battre un adversaire d'une courte tête, juste sur le poteau d'arrivée ; mettre sur sa tête, porter comme coiffure ; arranger les cheveux d'une certaine manière, en les peignant, en les brossant, etc. ; autres sens : CNRTL. Le verbe décoiffer signifie défaire, ôter la coiffure de quelqu'un, ce qui sert à couvrir la tête, à la protéger, ou à l'orner ; enlever ce qui surmonte, ce qui recouvre une chose ; déranger l'ordonnance des cheveux de quelqu'un. Se décoiffer, c'est enlever sa coiffure, ce qui couvre la tête ; défaire, déranger l'ordonnance de sa chevelure. Le verbe recoiffer signifie coiffer à nouveau, arranger, réparer le désordre d'une coiffure ; remettre une coiffe, un chapeau sur la tête de quelqu'un. Se recoiffer signifie réarranger sa chevelure ; remettre sa coiffe, son chapeau.
On a lu une coiffette pour une petite coiffe.
Une coiffeuse, un coiffeur sont ceux dont le métier consiste à arranger les cheveux en les coupant, en les frisant, en les soignant, etc. ; ceux qui s'occupent aussi de tailler, de raser la barbe. On lit aussi une perruquière-coiffeuse, un perruquier-coiffeur. Une coiffeuse est une petite table à tiroirs ou à abattants, surmontée d'une glace.
Une coiffière, un coiffier fabriquent les coiffes.
Un coiffis est une sorte de coiffe portée dans l'ouest de la France.
Une coiffure est ce qui sert à couvrir la tête, à la protéger, ou à l'orner ; un arrangement des cheveux ; la manière dont ils sont coiffés. la coiffure : l'art de coiffer ; ce métier.
Un exemple d'anglomanie : les noms des salons de coiffure parisiens. Carnet d'un linguiste
Le terme qui englobe tous les chapeaux, bonnets, casquettes, etc., qui nous couvrent la tête est coiffure. C’est un dérivé de coiffer, lui-même dérivé de coiffe. Ce mot coiffe est d’origine obscure : on le trouve, sous la forme cofia, dans le latin du 6ème siècle. Comme on ne voit, dans le latin classique, rien qui s’y rattache, on pense à un emprunt. Mais est-ce un emprunt à un mot germanique (du mot apparenté au mot allemand Kopf « tête ») ou au mot grec skyphion « crâne » ? Il est difficile de se prononcer.
Au Moyen Âge, la coiffe est le bonnet de toile ou le capuchon de mailles que le chevalier portait sous le heaume. Aujourd’hui, nous appelons coiffe une sorte de bonnet féminin, et aussi l’étoffe qui double le fond d’un chapeau. Coiffure est un mot très commode, puisqu’il évite de préciser si l’on a en vue un chapeau, une casquette, etc. Ainsi les règlements militaires prescrivent de saluer en portant la main à la coiffure, celle-ci pouvant être un képi, un béret, un casque, etc. Toutefois, le mot offre un inconvénient, c’est qu’il est doté d’un autre sens : il s’applique en effet à la façon d’arranger les cheveux. Le même double sens existe pour le verbe coiffer (« mettre un chapeau » et « arranger les cheveux ») et pour son contraire décoiffer (« ôter un chapeau » et « mettre les cheveux en désordre »). Coiffeur, en revanche, ne se dit que de la personne qui coupe et arrange les cheveux. L’ambigüité de coiffer et de décoiffer a eu une conséquence linguistique. Une dame ne dit pas à un monsieur qui lève son chapeau pour la saluer : « Coiffez-vous », ou « Restez coiffé », ou « Ne vous décoiffez pas ». Elle lui dit : « Couvrez-vous », ou « Restez couvert », ou « Ne vous découvrez pas ». L’emploi des verbes coiffer et décoiffer pourrait donner lieu à des méprises comiques. Coiffer, au sens de « mettre une coiffure », a donné naissance à l’expression se coiffer de quelqu’un (ou d’une idée, d’un livre, etc.) qui signifie « s’enticher » ou, comme on disait aussi au 17ème siècle, « en être entêté ».
On dit aussi encore parfois d’une personne qui a de la chance qu’elle est née coiffée. On rappelle ainsi, sans le savoir, une vieille croyance : les enfants qui venaient au monde la tête recouverte d’une membrane passaient pour avoir de la chance dans la vie.
En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un bitcoin est une monnaie représentée par un code informatique crypté, échangé anonymement entre deux ordinateurs, sans contrôle bancaire ou gouvernemental. Les « stable coins » (tels que le projet « Libra » de Facebook) peuvent être vus comme une deuxième génération de crypto-actifs (après le bitcoin par exemple), ayant pour ambition d’avoir une valeur plus stable. En savoir plus : Banque de France.
Un coin est un outil servant à fendre les troncs d'arbre dans le sens de la longueur ; un morceau de bois de forme triangulaire, servant à maintenir, à assujettir certaines pièces ; une pièce d'acier trempé servant à frapper les pièces de monnaie et les médailles ; un poinçon d'acier. Un coinçage est l'action de coincer ; l'action de serrer les rails avec des coins. Le verbe coincer (1) signifie fixer, assujettir avec des coins.
Un coin est aussi un angle formé par l'intersection de deux lignes ou de deux plans ; un espace délimité par un angle ; un endroit intime, étroit ou aménagé pour un usage ; un espace près d'une intersection ; une partie de la bouche ou des paupières ; une petite partie d'un objet ; autres sens : CNRTL. Familièrement, en boucher un coin, c'est étonner. On peut aménager un coin-repas et un coin-repos. Ce nom vient du latin classique cuneus « coin à fendre ou à caler » et par extension désignant tout objet ayant cette forme, spécialement en latin médiéval « morceau d'acier gravé en creux dont on se sert pour graver la monnaie ». Voir aussi cunéiforme et cunéirostre.
L'adjectif coincé, coincée qualifie ce dont le fonctionnement est bloqué et quelqu'un qui est immobilisé.
Un coincement est un blocage dans le fonctionnement d'une pièce mécanique.
Un coincement est la technique d'escalade qui consiste à coincer volontairement une partie du corps dans une fissure, afin de se servir de celle-ci comme appui. Un coincement de genou est, en escalade, le coincement qui consiste à caler le pied et le genou entre deux prises, ou encore entre les deux parois d'une fissure. OQLF.
Un coincement côtier est le phénomène par lequel un écosystème côtier est coincé entre une montée des eaux, qui cause l'érosion du bord de mer, et un obstacle naturel ou artificiel. Des obstacles comme une falaise, une route ou une digue peuvent nuire à la migration de la faune et de la flore côtières vers l'intérieur des terres. OQLF.
Le verbe coincer (2) signifie introduire un corps étranger dans le mécanisme d'un objet de manière à bloquer son fonctionnement ; agir sur un objet de manière à l'immobiliser complètement ; immobiliser complètement une personne par la pression d'agents extérieurs ; acculer quelqu'un à une situation telle qu'il ne puisse échapper à ce qu'on veut obtenir de lui ; prendre, arrêter quelqu'un qui ne peut plus s'échapper. Se coincer, c'est se bloquer sous l'action d'un agent extérieur ; se bloquer, s'immobiliser. Ce verbe est dérivé de coin.
je coince, tu coinces, il coince, nous coinçons, vous coincez, ils coincent ;
je coinçais ; je coinçai ; je coincerai ; je coincerais ;
j'ai coincé ; j'avais coincé ; j'eus coincé ; j'aurai coincé ; j'aurais coincé ;
que je coince, que tu coinces, qu'il coince, que nous coincions, que vous coinciez, qu'ils coincent ;
que je coinçasse, qu'il coinçât, que nous coinçassions ; que j'aie coincé ; que j'eusse coincé ;
coince, coinçons, coincez ; aie coincé, ayons coincé, ayez coincé ;
(en) coinçant.
je me coince, tu te coinces, il se coince, nous nous coinçons, vous vous coincez, ils se coincent ;
je me coinçais ; je me coinçai ; je me coincerai ; je me coincerais ;
je me suis coincé(e) ; je m'étais coincé(e) ; je me fus coincé(e) ; je me serai coincé(e) ; je me serais coincé(e) ;
que je me coince, que tu te coinces, qu'il se coince, que nous nous coincions, que vous vous coinciez, qu'ils se coincent ;
que je me coinçasse, qu'il se coinçât, que nous nous coinçassions ; que je me sois coincé(e) ; que je me fusse coincé(e) ;
coince-toi, coinçons-nous, coincez-vous ; sois coincé(e), soyons coincées, soyons coincés, soyez coincé(e)(es)(s) ;
(en) se coinçant.
Un taquet coinceur, sur un voilier, est un dispositif formé d'un filoir et de deux mâchoires, qui permet de tirer à soi une manœuvre et de la laisser se coincer par sa propre traction. Un coinceur est un accessoire d'escalade formé d'une boucle de filin attachée à une petite masse métallique de forme symétrique ou asymétrique, qui se coince dans une fissure du rocher sous l'effet de la traction.
Le verbe décoincer (dégager ce qui est bloqué, détendre, mettre à l'aise), se décoincer (se débloquer, être moins timide) est dérivé de coincer, d'où un décoinçage.
Le nom (un) écoinçon (un ouvrage ou une pierre formant une encoignure, un angle intérieur) est dérivé de coin.
Le nom (une) encoignure (l'angle intérieur de deux murs, un meuble conçu pour cet angle) est dérivé d'encoigner (coincer, serrer comme dans un coin), lui-même dérivé de coin.
Le nom (un) recoin est composé de re-, repris à l'ancien français recoi « endroit retiré, cachette », du latin requier « repos » (voir : requiem), et de coin.
Du sens premier de coin (le coin du bûcheron), plusieurs mots ont été dérivés. La cognée est le coin primitif muni d’un manche, qui est l’outil du bûcheron. Le mot provient d’un adjectif féminin latin cuneata, dérivé de cuneus : on a dû dire securis cuneata (une hache munie d’un coin). À vrai dire cuneata n’est pas attesté dans les textes, mais les Capitulaires de Charlemagne ont la forme intermédiaire cuniada. L’expression jeter le manche après la cognée est devenue proverbiale (abandonner complètement une entreprise sans essayer de la redresser). Dans la littérature française, La Fontaine (Fables, V, 1) a raconté, après Rabelais, l’histoire du bûcheron qui avait perdu sa cognée.
Le verbe cogner a été tiré de coin au Moyen Âge. Dès les premiers textes où il figure (12ème siècle), il a le sens de « frapper, heurter ». Encogner signifie au Moyen Âge « pousser, enfermer dans un coin ». Le verbe n’a pas survécu au 16ème siècle, il a été remplacé par rencogner, fait avec le re- intensif. Ce verbe, de la langue familière, ne nous semble plus guère usité. En revanche, le nom encoignure (qui se prononce cogn) a subsisté : il se dit de l’angle intérieur d’une pièce. D’autres dérivés de coin ont une forme plus étrange : ils comportent un ç, peut-être d’après poinçon : écoinçon apparaît dès le 14ème siècle ; ce mot désigne en architecture une certaine surface triangulaire.
En français coin a perdu le sens militaire (une formation en forme de triangle, la pointe en avant) qu’il avait acquis en latin. Mais il a gardé son sens technique primitif (le coin du bûcheron). Il est devenu aussi la dénomination de la pièce d’acier qui sert à frapper les monnaies et les médailles. Jusqu’ici coin a gardé le sens de triangle plein qu’il avait toujours en latin. C’est ce sens qu’il a dans le coin d’une maison (vue du dehors). Mais on est passé au sens d’angle vu du dedans : le coin d’une chambre, le coin du feu (dessiné par les côtés d’une cheminée). En ce sens coin a été renforcé en recoin : on fouille tous les coins et recoins d’une maison (ou simplement tous les recoins). Le préfixe re- a dans ce mot une valeur intensive, rare avec les noms sans verbe correspondant. Mais le sens de coin a largement débordé celui d’« angle ». Le mot s’est dit de la partie la plus reculée, non seulement d’une maison ou d’une pièce, mais d’un pays ou du monde : on se retire dans un coin de province, on passe ses vacances dans un joli petit coin. L’expression appartient à la langue familière.
En savoir plus : Georges Gougenheim.
La coinche est la variété du jeu de belote dans laquelle on annonce le nombre de points escomptés. On lit un jeu de cartes coinché, où l'on peut coincher. Une coinchée est un jeu de cartes populaire, la variété de manille où l’on contre l’adversaire (Je coinche !) en tapant du poing sur la table. Le verbe coincher signifie, dans une variété de manille ou de belote, contrer ; jouer à la manille ou à la belote coinchée. Surcoincher signifie surenchérir à l’annonce d’un adversaire qui a coinché. Une coincheuse, un coincheur sont des joueurs de coinche ou de coinchée. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une coïncidence est une identité, une correspondance exacte, un accord ; le fait de coïncider, d'avoir lieu en même temps, d'être identique en date ou en durée ; une simultanéité fortuite de deux ou plusieurs évènements ou circonstances. Ce nom est emprunté au latin médiéval coincidentia, de coincidere. L'adjectif coïncident, coïncidente (qui coïncide), est emprunté au latin médiéval incidens, participe présent de incidere. Un triangle coïncident peut se superposer point par point à un autre. Le verbe coïncider signifie s'accorder en tout point, correspondre exactement, converger ; avoir lieu en même temps, se produire au même moment, être identique en date et/ou en durée. Ce verbe est emprunté au latin médiéval coincidere « tomber ensemble en un même point », de incidere « tomber ».
Le nom (une) incidence est dérivé d'incident emprunté au latin classique incidens, participe présent de incidere « tomber dans ou sur, venir par coïncidence ».
Un coin-coin est le cri du canard ; ce qui y ressemble.
Une coïnculpée ou co-inculpée, un coïnculpé ou co-inculpé sont inculpés avec d'autres pour la même faute.
Un coing ou une poire de coing [Belgique] sont le fruit du cognassier, un arbre. Une cognasse est un coing sauvage, le fruit du cognassier non greffé. Le nom (un) coing est emprunté au latin impérial cotōneum « coing », probable déformation du grec κ υ δ ω ́ ν ι α [μ η ̃ λ α ou μ α ̃ λ α] pommes de Kydonia en Crète.
Sachons donc, pour conclure, que, même s’il a perdu son ph, le « faisan » est le phasianos ornis, « l’oiseau du Phase », fleuve de Colchide sur les bords duquel s’est d’abord rencontré ce volatile, et que sous les « coings » se cachent les kudônia mêla, « les pommes de Kydonia », ville de Crète qui la première produisit ces fruits. En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) marmelade (une bouillie de fruits ; l'état d'un objet, d'un corps écrasé, réduit en bouillie ; une situation confuse, difficile) est emprunté au portugais marmelada « confiture de coings » dérivé de marmelo « coing », lui-même issu, par l'intermédiaire du latin vulgaire malimellus « pomme douce », « coing », du latin melimelum « sorte de pomme douce » « coings imprégnés de miel, confiture de coings », lui-même emprunté au grec μ ε λ ι ́ μ η λ ο ν « sorte de pomme douce » (de μ ε ́ λ ι « miel » et μ η ̃ λ ο ν « pomme »).
Le nom (une) mélinite (un explosif) est dérivé du latin melinus « de coing », en grec μ η ́ λ ι ν ο ς « de pommier ; fait de jus de pomme ou de jus de coing », dérivé de μ η λ ο ν de « pomme », qui désigne aussi d'autres fruits, dont le coing.
L'adjectif coint, cointe, qui signifiait joli(e), agréable, vient du latin cognitus (de cognoscere « connaitre »), au sens passif en latin classique « connu, reconnu », au sens actif en latin médiéval « qui sait » d'où « sage, avisé, habile ». Une cointise est un ajustement élégant ; une parure, un ornement.
Le nom (une) accointe vient du latin accognitus « reconnu, éprouvé, ami ». Le verbe accointer vient du latin accognitare formé sur accognitus. D'où accointable, accointance, accointement.
En génie génétique, un coïntégrat est une molécule résultant de la fusion de deux réplicons en un seul (en anglais : cointegrate). Une coïntégration est une fusion de deux réplicons, par exemple deux plasmides, en une seule structure appelée « coïntégrat ». Cette fusion peut être due à la présence d'un transposon sur l'un des réplicons. Si l'un des plasmides est un facteur de conjugaison, elle aboutit au transfert du coïntégrat ou des deux plasmides. En anglais : cointegration. Voir aussi : coïntégrat, plasmide, réplicon, transposon, résolution d'un coïntégrat. JORF du 22/09/2000.
Une coïntéressée ou co-intéressée, un coïntéressé ou co-intéressé ont un intérêt commun avec une personne ou plusieurs dans une affaire ou une entreprise.
une cointise : voir coint (ci-dessus).
Un cointreau est une liqueur élaborée à partir d'écorces d'oranges macérées dans de l'alcool. Ce nom vient de celui de la maison productrice Cointreau, fondée en 1849.
Un coir est une fibre de noix de coco.
elle est coite : voir coi (ci-dessus).
Un coït est un accouplement du mâle et de la femelle ; un acte sexuel avec intromission. Un coït interrompu est la technique contraceptive consistant en un retrait du pénis pour une éjaculation extravaginale. Un coït réservé est la technique masculine de rapport sexuel, consistant à prolonger le coït et à l’arrêter avant éjaculation. Ce nom est emprunté au latin coitus « action de se joindre, de se réunir » d'où « accouplement chez l'homme et l'animal ». L'adjectif coïtant, coïtante, qualifie ce qui estdû au coït. Une coïtation est le fait de coïter. Le verbe coïter signifie s'accoupler. On lit une contraception postcoïtale, un test postcoïtal.
Coitocaecum désigne des trématodes.
En Suisse, un coitron est une petite limace.
Un coïtus interruptus est un acte sexuel interrompu, dans lequel l'homme se retire du vagin avant l'éjaculation, soit pour des fins contraceptives, soit pour des motifs névrotiques. Cette expression de latin médical est composée de coïtus, voir : coït, et de interruptus, du participe passé de interrumpere, voir : interrompre.
Un co-jardinage est un jardinage en commun.
Une cojouissance est une jouissance d'un bien commune à deux ou plusieurs personnes.
Un cojureur ou co-jureur, cojurateur était celui qui, selon les lois barbares, prêtait serment pour attester la vérité des affirmations du défendeur. Le mot cojureur vient de jureur, terme de droit ancien « qui a prêté serment ».
1. Un cokage est la formation par craquage thermique d'un dépôt de coke sur les surfaces d'un système soumises à de hautes températures, ayant pour conséquence d'en réduire les performances. En anglais : coking. Voir aussi : craquage. JORF du 12/01/1999.
Un coke est une variété de charbon résultant de la distillation de la houille. Le mot anglais coke, coak, cowke semble représenter une variante de l'anglais du Nord colke « cœur, partie centrale (d'un fruit, d'un objet) », d'origine obscure. Un coke de pétrole est un charbon résultant de la calcination du brai de pétrole. Un coke en aiguilles est un coke structuré en forme d'aiguille (en anglais : needle coke). On lit Un coke supérieur (en anglais : premium coke). JORF du 12/01/1999. Un coke vert est un coke de pétrole brut, de couleur verdâtre, imbibé d'eau à sa sortie du maturateur (en anglais : green coke). Voir aussi : maturateur. JORF du 25/11/2006.
Une cokéfaction est une transformation de la houille en coke ; une transformation des résidus lourds du pétrole ; le procédé thermique de transformation des pétroles bruts lourds produisant du coke (en anglais : coking). Une cokéfaction fluide est le procédé de cokéfaction par lequel le coke produit est fluidifié, partiellement consommé in situ, et utilisé comme agent thermique (en anglais : fluid coking). Une cokéfaction retardée est une cokéfaction effectuée dans une chambre de maturation (en anglais : delayed coking). JORF du 12/01/1999.
L'adjectif cokéfiable qualifie ce qui est transformable en coke. Le verbe cokéfier signifie transformer en coke. Une cokerie est une usine de transformation du charbon en coke et d'élaboration des produits qui en sont dérivés. Une (ouvrière) cokière, un (ouvrier) cokier s'occupent de la fabrication du coke.
2. Le nom (une) coke (une cocaïne) est emprunté à l'argot anglo-américain coke, une abréviation, par apocope, de cocaine.
Cokeromyces désigne des champignons zygomycètes mucorales.
En Belgique, le verbe cokoter signifie, dans l'argot des étudiants, partager un kot. Une cokoteuse ou cokotière, un cokoteur ou cokotier sont ceux qui louent un kot dans le même immeuble qu’un autre étudiant ; ceux qui partagent un kot avec un autre étudiant. Voir le Dictionnaire des belgicismes.
Un col était un cou. C'est la partie rétrécie d'un récipient ; toute portion rétrécie d'un organe qui relie deux segments plus volumineux ; une dépression entre deux espaces élevés ; la partie du vêtement qui entoure le cou ; la mousse d'un verre de bière. Se pousser du col, c'est se faire valoir ; montrer un orgueil provocant. Ce nom vient du latin collum, en latin classique « cou » « goulot d'un vase », en latin impérial « passage entre deux montagnes », en bas latin, terme d'anatomie « col de la vessie, col de la matrice ».
Un faux col est un col de chemise amovible ; la mousse d'un verre de bière.
Un col d'une tuyère, en propulsion, est la partie rétrécie d'une tuyère, raccordant le convergent et le divergent. En anglais : throat. JORF du 22/09/2000.
Une encolure est la partie entre la tête, le garrot et le poitrail de certains animaux ; le tour de cou de l'homme, la partie d'un vêtement par où passe la tête.
Voir aussi : col blanc, col bleu, col de cygne, colée (ci-dessous).
Un cola ou colatier, kola, kolatier sont un arbre. Une (noix de) cola est le fruit de cet arbre, contenant des alcaloïdes stimulants. Le nom (une, un) cola ou kola est emprunté par diverses voies à un dialecte d'Afrique occidentale. Un coca-cola ou coca sont une boisson gazeuse qui était à base d'extraits de feuilles de coca et de noix de cola ou kola, voir l'histoire de l'entreprise Coca-Cola.
Une colamine est une éthanolamine, un aminoalcool, présent en très faible quantité à l’état libre dans les tissus animaux et végétaux, mais en quantité importante sous forme combinée dans les phosphatidyléthanolamines, phospholipides universellement répandus dans les cellules animales, végétales et parfois bactériennes. On lit une phosphorylcolamine ou phosphoryléthanolamine (un ester phosphorique de l’éthanolamine), une monométhylcolamine.
Le nom (un) colao (un ministre d'État dans la Chine impériale) est emprunté au chinois koh-lá « conseiller ou ministre d'État en Chine » par l'intermédiaire du portugais coláo.
Le nom (un) colarin (une frise du chapiteau des colonnes toscane et dorique) est emprunté à l'italien collarino, terme d'architecture, proprement « petit collier », diminutif de collare (collier).
On lisait une (femme) colasse (niaise et stupide), un (homme) colas (niais et stupide). Ce mot est issu par aphérèse de l'anthroponyme Nicolas. Fais dodo, Colas mon p'tit frère est une comptine.
Un colas fil est un poisson.
Une colaspidème est un genre d'insectes coléoptères de la famille des chrysomélidés.
Une colatitude est le complément de la latitude d'un lieu donné, exprimé par la distance angulaire du zénith du lieu considéré au pôle de son hémisphère.
Un colatier ou kolatier, cola, kola sont l'arbre qui produit la noix de cola.
Une colature est l'action de filtrer grossièrement un liquide ; le filtrat ainsi obtenu. Ce nom est emprunté au bas latin colatura « résidu, ce qui reste d'un liquide filtré à la chausse », de colare « filtrer, épurer ».
Un colback est un bonnet à poil porté par différents corps cavaliers des premier et second Empires. Ce nom est emprunté au turc qalpaq « bonnet à poil » ou emprunté à l'arabe d'Égypte qalbaq lui-même emprunté au turc. Un kalpack ou kalpak est un colback, un bonnet à poil porté par certains Orientaux.
En argot, un colback ou colbaque est un cou ; un col, un collet ; une gorge. Attraper par le colback, c'est attraper par le cou ou le col. On lit aussi relever le colbaque, saisir au colbaque, sauter sur le colbaque, agripper au colback
Le colbertisme est le système économique de Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV, reposant sur un strict protectionnisme et le développement de l'industrie et du commerce extérieur. L'adjectif colbertiste est relatif au colbertisme. Une, un colbertiste sont une partisane, un partisan du colbertisme.
Une, un col blanc sont des employés. Une, un col bleu sont des ouvriers ou des marins de la Marine nationale, en France.
Les colchicacées sont une famille de plantes monocotylédones, exemples : Colchicum alpinum, Colchicum autumnale, Colchicum bulbocodium, Colchicum cupanii, Colchicum filifolium, Colchicum longifolium, Gloriosa, Uvularia. La colchicine est une substance toxique du colchique. Un colchique est une plante. Ce nom est emprunté au moyen français colchicum lui-même emprunté au grec κ ο λ χ ι κ ο ́ ν proprement « herbe de Colchide », pays de l'empoisonneuse Médée, le colchique étant vénéneux. On lit aussi une colchique. Colchiques dans les prés est le début de la chanson Automne.
Le colchique, plante vivace, fait partie des plantes dites géophytes dont les parties aériennes disparaissent entièrement une partie de l’année mais qui persistent grâce à un organe souterrain chargé de réserves. En l’occurrence, il s’agit non pas d’un bulbe comme on l’entend souvent dire à tort, mais un corme en forme de poire allongée, de la taille d’une châtaigne. Il correspond à une tige épaisse, formée de plusieurs entre-nœuds très serrés et hypertrophiés (chargés de réserves nutritives) et protégée par des feuilles écailleuses ou fibreuses. Extrait de Colchique d’automne : Filis ante patrem (Zoom nature).
Le colchique (Colchicum autumnale), célèbre pour sa floraison automnale décalée (voir la chronique sur cette espèce) possède des « bulbes » contenant des poisons redoutables qui lui valent le surnom d’arsenic végétal avec notamment la présence de la colchicine, un alcaloïde qui bloque les divisions cellulaires. À la campagne, on le surnommait tue-chien ou mort-aux-chiens (tout comme tue-loup ou oignon de loup) alors qu’il peut être fatal pour une majorité d’espèces. Extrait de Nom d’un chien … (Zoom nature).
On a lu l'adjectif colchique relatif à Colchos, à la Colchide, le pays de l'empoisonneuse Médée.
Un colcotar ou colcothar est un oxyde ferrique de couleur rouge obtenu artificiellement par calcination du sulfate de fer dont il constitue le résidu ; un oxyde de fer de couleur rouge existant à l'état naturel. Ce nom est emprunté à l'arabe qulqutār.
[en anglais : cold case] des affaires (criminelles) non élucidées
[en anglais : cold-cream] une crème protectrice adoucissante pour la peau
[en anglais : cold shutdown] Un arrêt à froid est la situation d'un réacteur nucléaire à l'arrêt dans lequel l'état du fluide de refroidissement se rapproche de celui qui correspond aux conditions ambiantes de pression et de température.
[en anglais : cold shutdown] Un atome froid est un atome appartenant à un groupe d'atomes qui ont été refroidis à une température proche du zéro absolu, de l'ordre de quelques microkelvins, afin qu'ils aient la même vitesse. Les atomes froids sont utilisés dans les horloges atomiques pour en améliorer la précision, qui peut aller jusqu'à 10-17 en valeur relative.
[en anglais : cold crucible] Un creuset froid est un creuset utilisé pour la vitrification de déchets radioactifs, dont les parois sont maintenues à une température inférieure à celle du verre en fusion qu’il contient, ce dernier étant chauffé par induction directe.
[en anglais : cold weather mask ; ski mask ; snow mask] Un masque de froid est un accessoire conçu pour protéger le bas du visage, en particulier le nez et la bouche, des effets de l'air froid et des vents de neige.
[en anglais : cold peace] Une paix froide est une situation de tension entre États qui altère leurs relations mais exclut l’engagement de forces.
[en anglais : cold trap] Un piège froid est un dispositif de purification d’un métal liquide, qui consiste à le refroidir pour cristalliser ses impuretés sur un support adapté. Dans les réacteurs rapides refroidis au sodium, les pièges froids cristallisent l’oxyde et l’hydrure de sodium.
[en anglais : cold shock protein ; CSP] Une protéine de coup de froid est une protéine de stress qui se lie aux acides nucléiques et se comporte comme un activateur de la transcription chez les plantes, les animaux et les microorganismes exposés à une chute brutale de température.
Un col de cygne est une pièce, un tuyau ou un robinet à double courbure. Un cou de cygne est une cheville sur un bateau ; une partie de l'avant-train d'une voiture à quatre roues ; un motif style Empire sur un meuble.
Une colectasie est un état compliquant l’évolution de certaines maladies coliques : rectocolites hémorragiques, maladies infectieuses, se traduisant par une distension gazeuse diffuse qui concerne tous les segments coliques dilatés par l’atonie des parois. Ce nom est formé de col- pour côlon et -ectasie tiré du grec ε ́ κ τ α σ ι ς « dilatation ».
Une colectomie est une ablation chirurgicale de la totalité ou d’un segment de gros intestin. Ce nom est formé de col- pour côlon et -ectomie tiré du grec ε ̓ κ τ ο μ η ́, « ablation ». Une hémicolectomie est une ablation de la moitié du côlon. Une proctocolectomie est une exérèse complète du côlon et du rectum, indiquée dans les maladies diffuses de la muqueuse côlorectale, polypose rectocolique et rectocolite ulcérohémorragique. On a lu aussi proctocôlectomie.
Une colée est une paumée, un coup donné sur la nuque lors de la cérémonie de l'adoubement.
Une, un colégataire sont légataires avec une, un autre ou plusieurs autres.
Une, un co-légionnaire sont légionnaires avec d'autres.
Une colégislatrice, un colégislateur : sont législateurs avec une ou autre ou plusieurs autres.
coléo- est tiré du grec κ ο λ ε ο ́ ς « fourreau, étui » (voir aussi coléus).
Les coléoïdes sont un taxon de céphalopodes.
Chez les larves de trichoptères, une larve coléophore est éruciforme (qui ressemble à une chenille), à tête hypognathe et vit en construisant un fourreau (étuis) en soie ou constitué de matériaux agglomérés par de la soie autour de leur corps.
Un coléophore est un genre d'insectes lépidoptères coléophoridés, de petits papillons. Les coléophoridés sont la famille d'insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens géléchioïdes dont le coléophore est le type.
Une coléophylle est un coléoptile.
L'adjectif coléopode signifie qui a les pattes cachées dans un étui.
Les coléoptères sont un ordre d'insectes ptérygotes à métamorphose complète (holométaboles) qui ont pour principale caractéristique d'être pourvus d'ailes postérieures membraneuses pliantes protégées au repos par une paire d'élytres cornés. Ce nom est une adaptation du latin scientifique coleoptera « ordre des coléoptères », emprunté au grec κ ο λ ε ο ́ π τ ε ρ ο ς « dont les ailes sont recouvertes d'une sorte de fourreau, coléoptère » composé de κ ο λ ε ο ́ ς « fourreau, étui » et de π τ ε ρ ο ́ ν « aile ». Les coléoptérides sont la lignée d'hexapodes (appelés traditionnellement insectes) représentée par l'ordre des coléoptères et des strepsiptères.
En français, nous n’avons pas de véritable équivalent du très populaire beetle anglais ; on peut certes le traduire par scarabée mais ce nom désigne par ailleurs un sous-groupe au sein des coléoptères et ne donne ainsi qu’une image partielle de ce groupe si disparate. Nous devons donc utiliser le terme coléoptère pas vraiment populaire. Ce nom a été mis en avant par Linné et remonterait à Aristote (koleopteros) : il est construit sur les racines pteron pour ailes (voir hélicoptère !) et koleos pour étui ou fourreau. Et ma fois, ce nom résume formidablement bien l’un des caractères les plus typiques de ce groupe : au repos, la paire d’ailes antérieures fortement durcies ou élytres (nom masculin issu du grec qui signifie aussi enveloppe ou étui !) recouvre l’abdomen. Extrait de Coléoptères : to be or no to be … a beetle (Zoom nature).
Le nom (un) coléoptile (une petite membrane qui engaine la plumule) est composé du grec κ ο λ ε ο ́ ς « fourreau, étui » et de π τ ι ́ λ ο ν « plume, duvet ».
Une coléorexie est une déchirure traumatique du vagin lors de l’accouchement.
Les coléorrhynches sont le sous-ordre d'insectes hémiptères ne comptant qu'une seule famille, celle des péloridiidés. Les coléorhynques sont un ancien taxon d'hémiptères, en Tasmanie.
Une coléorhize ou coléorrhize est une gaine qui entoure la radicule des graminées.
Coleps est un genre de ciliés prostomes de la famille des colépidés.
Une colère est une vive émotion se traduisant par une violente réaction physique et psychique.
Au 15ème siècle et surtout au 16ème un mot nouveau fait son apparition : c’est colère, écrit généralement cholère jusqu’à la fin du 16ème siècle. Il est d’origine médicale et, à son origine, il y a une erreur commise par les Romains sur deux mots grecs. En grec existaient d’une part un mot kholè, qui désignait la bile, et d’autre part un mot kholéra, qui dénommait la maladie appelée choléra (ou une maladie analogue). Ces deux mots grecs étaient sans rapport entre eux : l’è de kholè était un è ouvert, noté par la lettre « êta », et l’é de kholéra était un é fermé, écrit à l’aide de la lettre « epsilon ». Les Romains, qui étaient peu sensibles à cette différence de timbre, ont rattaché kholéra à kholè ; ils ont cru que le choléra était une maladie de la bile et ont appelé cholera toute maladie de la bile et la bile elle-même.
On sait quelle importance les médecins du Moyen Âge attachaient à l’action, réelle ou supposée, de la bile sur le tempérament : le nom de la mélancolie vient de la « bile noire » qui était censée la provoquer ; nous disons encore familièrement se faire de la bile, « se créer des soucis ». La colère était tenue pour une maladie de la bile. Rabelais a donné le nom de Picrochole (« bile amère ») à un roi, personnage de Gargantua, qui agit sous l’impulsion de la colère. La colère est appelée habituellement chaude choie (bile chaude), ou cholère (affection de la bile).
Au 17ème siècle ire est rejeté de l’usage, sauf de la langue religieuse, souvent archaïque, qui conserva pour un temps l’ire de Dieu ; courroux est réservé à la langue de la haute poésie et au style noble ; colère est devenu le mot universel : perdant son h, il a été dégagé de tout rapport avec le choléra.
En savoir plus : Georges Gougenheim.
On lisait une personne colère (que son caractère porte à se mettre facilement en colère), ainsi qu'un air, une humeur, un regard, un ton, une voix colère.
Nous avons vu qu’à ire et à courroux correspondaient des adjectifs. Le nom colère a été employé comme adjectif par les meilleurs écrivains du 16ème siècle, Rabelais, Amyot, Montaigne ; Littré signale encore être colère, qu’il admet au sens de « qui se met souvent en colère », et non au sens de « qui est en colère ». Mais depuis Littré l’emploi de colère comme adjectif semble s’être raréfié dans la langue courante.
L'adjectif coléré, colérée a désigné une personne qui est mise en colère ; ce qui est dû à la colère.
Le verbe colérer signifiait mettre quelqu'un en colère ; se mettre en colère. Ne pas décolérer, c'est ne pas se calmer, être toujours en colère, rester très mécontent.
je colère, tu colères, il colère, nous colérons, vous colérez, ils colèrent ;
je colérais ; je colérai ; je colèrerai ou colérerai ; je colèrerais ou colérerais ;
j'ai coléré ; j'avais coléré ; j'eus coléré ; j'aurai coléré ; j'aurais coléré ;
que je colère, que tu colères, qu'il colère, que nous colérions, que vous colériez, qu'ils colèrent ;
que je colérasse, qu'il colérât, que nous colérassions ; que j'aie coléré ; que j'eusse coléré ;
colère, colérons, colérez ; aie coléré, ayons coléré, ayez coléré ;
(en) colérant.
L'adverbe coléreusement signifie de manière coléreuse ; avec colère.
L'adjectif coléreuse, coléreux qualifie une personne prompte à se mettre en colère ou qui est en colère ; ce qui dénote la colère.
On a lu un tempérament cholérique ou colérique, c'est à dire bilieux, où la bile prédomine. L'adjectif colérique signifie coléreuse ou coléreux, encline ou enclin à la colère ; où se manifeste un tempérament ou un comportement porté à la colère.
Colérique (écrit cholérique jusqu’à la fin du 16ème siècle) est entré dans la langue dès le 14ème siècle, donc avant colère. C’est d’abord un mot de la langue médicale, qui qualifiait le tempérament bilieux, qu’on croyait porté à la colère, puis il a signifié simplement « enclin à la colère », ainsi dans le Sganarelle de Molière : Je hais de tout mon cœur les esprits colériques. Mais cet adjectif est lui aussi sorti de l’usage courant ; peut-être a-t-il été victime de son homonymie avec cholérique (dérivé de choléra), qui n’en diffère que par l’orthographe. Nous qualifions aujourd’hui de coléreux un homme enclin à la colère. Cet adjectif existe dès le 16ème siècle, mais il a dû avoir peu de vitalité, puisque Littré ne lui a pas donné de place dans son Dictionnaire. Sa diffusion doit donc être récente. Le verbe courroucer signifiait « provoquer la colère ». Sur colère on a fait pendant un temps, au 16ème et au 17ème siècles, un verbe se colérer, « se mettre en colère » ; on a aussi un verbe récent décolérer, « cesser d’être en colère » (uniquement d’ailleurs avec une négation : il ne décolère pas), mais on n’a pas de verbe synonyme de courroucer. Nous sommes donc amenés à dire mettre en colère ou à user d’irriter, emprunté dès le 14ème siècle au latin irritare qui, avec ses dérivés irritable et irritation, est commun au domaine psychologique et au domaine physiologique. Les mots qui sont venus renforcer et renouveler le vocabulaire de la colère, représenté d’abord seulement par ire, témoignent d’une conception de la colère comme une maladie ou de l’âme ou d’un organe du corps. Ce double aspect existe encore dans irriter et dans irritation ; il apparaît aussi dans l’expression un accès de colère (on dit également un accès de jalousie), analogue à un accès de fièvre. L’interprétation du fait psychologique par la physiologie se maintient jusque dans la langue moderne. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le nom (une) colère est emprunté au latin impérial cholera « maladie bilieuse, bile », en bas latin « colère », lui-même emprunté au grec χ ο λ ε ́ ρ α (choléra).
Le nom (un) choléra est emprunté au latin cholera attesté à l'époque impériale au sens de « maladie qui vient de la bile », lui-même emprunté au grec χ ο λ ε ́ ρ α « choléra ».
Le mot irascible (qui s'emporte ; qui s'irrite facilement) est emprunté au latin irascibilis « irascible », d'où : irasciblement et une irascibilité (le caractère, l'état d'une personne irascible).
Le nom (une) ire (un courroux, une colère) vient du latin īra « colère ».
Un coleslaw est une salade de chou blanc et de carottes assaisonnée de mayonnaise.
Une coleta est un petit chignon tressé postiche porté par les toreros. Le mot espagnol coleta ayant d'abord signifié « grosse mèche de cheveux laissée sur la nuque en guise d'ornement » est dérivé de cola « queue ».
Le nom (un) coléus (une plante) vient du latin scientifique coleus, adaptation du grec κ ο λ ε ο ́ ς « étui, gaine ».
1. Le nom (un) coli ou colir (un officier de police de l'ancienne Chine) vient d'un mot chinois.
2. Escherichia coli désigne des bacilles à Gram négatif, aéroanaérobies, encore appelés colibacilles, appartenant au genre Escherichia et à la famille des Enterobacteriaceae.
Une coliade est le nom usuel d'un lépidoptère de la famille des piéridés, Phoebis philea.
Le nom (un) coliart (une raie, un poisson) est probablement le même mot que couillard.
Colias est un genre d'insectes lépidoptères de la famille des piéridés. On lit aussi Phoebis.
Les noms (un) bacille et (un) colibacille, ainsi que leurs dérivés, se prononcent comme (une) ville.
L'adjectif colibacillaire qualifie ce qui est provoqué ou aggravé par la présence du colibacille, un bacille à Gram négatif, de la famille des Enterobacteriaceae, Escherichia coli, un bacille en forme de bâtonnet à l'extrémité arrondie qui vit en saprophyte dans l'intestin de l'homme et des animaux. Ce nom est composé de coli- du grec κ ω ̃ λ ο ν (côlon) et de bacille. Une colibacillémie est une présence du colibacille dans le sang. Une colibacillose est une infection provoquée par le colibacille. Une colibacillurie est une présence du colibacille dans les urines.
Un colibri est un oiseau.
Une colichemarde est une épée de duel d'une certaine longueur dont la lame au large talon va en s'effilant en carrelet. Ce nom est probablement une altération du nom de Hans-Christopher et de Otto-Wilhelm von Königsmarck, hommes de guerre suédois, d'origine allemande.
Une entérobactérie colicigène génère une ou plusieurs colicines. Les souches colicinogènes sont insensibles à la colicine qu’elles produisent. Une colicine est une substance antibiotique produite par des entérobactéries, active sur des bactéries de ce même groupe, en particulier Escherichia coli. Ce nom est dérivé de coli- (abréviation de colibacille), avec le suffixe -cine probablement d'après le nom d'antibiotiques. L'adjectif colicique est relatif à une colicine ou plusieurs
Une (héritière) colicitante, un (héritier) colicitant sont les cohéritiers ou copropriétaires au nom desquels se fait une vente par licitation. Le nom (une) licitation (une vente aux enchères d'un bien indivis qui peut se faire à l'amiable ou en vertu d'un jugement) est emprunté au latin licitatio « vente à l'enchère, licitation ». Le verbe liciter (vendre par licitation) est emprunté au latin licitari « enrichir, surenchérir ».
Une colicystite est une cystite due au colibacille.
Un colifichet est un petit ornement en papier découpé puis collé sur un support ; un ouvrage de broderie collé sur un support de papier ; un petit objet de fantaisie, de peu de valeur et de mauvais gout, sans utilité réelle, utilisé pour la parure ou la décoration ; autres sens : CNRTL. Ce nom est une altération du moyen français coeffichier, un mot de sens obscur paraissant désigner un accessoire de coiffure probablement à rattacher à coiffe, par attraction de coller et affiquet.
Les (bactéries) coliformes sont les bactéries intestinales en forme de bâtonnets, à Gram négatif non sporulés, anaérobies facultatifs, faisant fermenter le lactose en moins de 48 heures à 37°C (à ne pas confondre avec cauliforme, qui a la forme d'une tige).
La coligranulomatose ou maladie de Hjärre sont une maladie infectieuse sporadique des gallinacés domestiques.
Les coliidés sont une famille d'oiseaux coliiformes, tels Colius striatus, coliou strié, coliou rayé, Urocolius macrourus, coliou à grande queue.
un pigeon Colillano
Un colimaçon était un limaçon, un escargot ; une personne lente et molle. En colimaçon signifie en spirale. Ce nom est une altération sous l'influence de coque du normanno-picard calimachon composé d'écale et de limaçon. Le verbe colimaçonner a signifié avoir la forme d'une spirale.
On lit une coli-malaria et l'adjectif coli-malarien, coli-malarienne.
Une colimycine est une colistine.
1. Un colin est un poisson de mer, une variété de merlan de grande taille ; un merlu. Un colin noir est un églefin. Un colineau ou colinot est un colin, un poisson, de petite taille. Un colinet est un merlu. Le nom (un) colin (1) est soit issu du néerlandais koolvis ou de l'anglais coalfish, littéralement « poisson-charbon (en raison de la couleur de son dos) », d'où le moyen français colfisch, soit plus probablement dérivé du moyen français cole, emprunté au néerlandais kole, forme abrégée de koolvis.
2. Le nom (un) colin (2) (un oiseau) est une transposition au domaine animal de Colin, diminutif de Nicolas.
3. Le nom propre Colin (issu de Nicolas) fut souvent porté, avec Colette, par les amoureux de village des opéras-comiques. Un colin (3) était un rôle de jeune berger amoureux. Colinette était un nom propre, diminutif féminin de Colin. Une colinette est une coiffe de nuit que portaient autrefois les femmes. Un colin-maillard est un joueur qui, gardant les yeux bandés, doit attraper un autre joueur et l'identifier, afin que celui-ci prenne sa place ; ce jeu. Voir aussi : colin-tampon (ci-dessous).
L'adjectif colinéaire qualifie ce qui est juxtaposé avec d'autres sur une même ligne droite. Des segments colinéaires sont situés sur une même droite. Des vecteurs colinéaires ont la même direction.
colineau, colinet, colinette, colin-maillard, colinot : voir ci-dessus.
Colinici désigne des pucerons gallicoles de deuxième génération qui ont migré sur un hôte intermédiaire.
Une colinsia ou collinsia est une plante. Ce nom est formé sur celui de Zaccheus Collins, un botaniste américain.
Un colin-tampon était une batterie de tambour des régiments suisses. Se soucier de quelqu'un ou de quelque chose comme de colin-tampon signifie n'en faire aucun cas, ne pas s'en préoccuper. Le nom de la batterie de tambour des régiments suisses est formé du nom propre Colin, abréviation de Nicolas et de tampon employé par plaisanterie pour tambour et peut-être par référence à la corpulence des soldats suisses.
L'ordre des (oiseaux) coliiformes comprend l'unique famille des coliidés (les colious).
Une colipase est une protéine jouant un rôle co-enzymatique pour la lipase pancréatique, qu’elle protège contre l’effet inhibiteur exercé par les acides gras produits dans la réaction, ainsi que celui exercé par les sels biliaires qui servent à émulsionner les triglycérides dans l’intestin. Une procolipase est une protéine précurseur de la colipase synthétisée par le pancréas.
Un coliphage est un bactériophage dont l’hôte est Escherichia coli ; un type de bactériophage spécifique contre certaines affections de l'appareil digestif.
Familièrement, une coliquarde, un coliquard étaient une poltronne, un poltron.
Une colique est une douleur spasmodique violente du côlon et plus généralement de la cavité abdominale ; un trouble somatique ou psycho-somatique ; une diarrhée. Avoir la colique signifie avoir une diarrhée et, familièrement, avoir peur. Ce nom est emprunté au latin médiéval colica issu du bas latin colica passio « maladie du côlon ».
Une colique hépatique est un syndrome douloureux abdominal déterminé par la distension soudaine de la vésicule biliaire et/ou de l’arbre biliaire, en rapport avec l’obstruction temporaire, généralement par un calcul, du canal cystique ou de la voie biliaire principale. Une colique néphrétique est un syndrome douloureux lombaire paroxystique irradiant vers l’hypogastre et les organes génitaux externes, lié à un obstacle aigu, souvent lithiasique, du haut appareil urinaire. Une colique salivaire est une crise douloureuse lors de la migration d’un calcul dans le canal excréteur d’une glande salivaire principale, surtout sous-maxillaire.
L'adjectif colique qualifie ce qui appartient au côlon ou s'y rapporte : une angiodysplasie colique, un angle colique, une artère colique, une bosselure colique, un conduit colique, des crêtes coliques, une diverticulite colique, une diverticulose colique, une empreinte colique du foie, un épiploon colique de Haller, une face colique de la rate, des ganglions lymphatiques coliques, une haustration colique, un ligament colique, des nœuds lymphatiques coliques, une pneumatose colique, un prolapsus colique, une pseudomélanose colique, une pseudo-occlusion colique, un rameau colique de l’artère iléo-colique, un transit colique, des valvules coliques, une veine colique, un ligament abdomino-colique de Charpy, un volvulus caeco-colique, une anastomose colocolique, une invagination côlocolique, un ligament cystico-colique de Bricon, un pli duodéno-mésocolique, un épiploon gastro-colique, une fistule gastrocolique, un ligament gastro-colique, un tronc gastro-colique de Henle, une veine gastro-colique de Henle, une fistule gastrojéjunocolique, un ligament hépato-colique, une acidémie hyperpipécolique, une veine iléo-cœco-colique, une veine iléo-coeco-appendiculo-colique, une artère iléocolique (anciennement : artère iléocaecocolique), une fossette iléo-colique de Lockwood et Rolleston, des ganglions lymphatiques iléo-coliques, un labrum iléocolique de la papille iléale, une lèvre iléo-colique de l’orifice iléal, des nœuds lymphatiques iléo-coliques, un orifice iléo-colique, une valve iléo-colique, une valvule iléo-colique, une veine iléo-colique, une bandelette mésocolique du côlon, des ganglions lymphatiques mésocoliques, des nœuds lymphatiques mésocoliques, des ganglions lymphatiques paracoliques, des nœuds lymphatiques paracoliques, des sillons paracoliques, un ligament pancréatico-colique, un ligament phrénico-colique, un ligament pleuro-colique, un fascia précæco-colique, un adénocarcinome rectocolique, une polypose rectocolique (qui sont relatifs au rectum et au côlon), un ligament spléno-colique (anciennement : ligament spléno-mésocolique), une implantation urétérocolique, une réimplantation urétérocolique. Le latin colicus « qui concerne le côlon, qui souffre du côlon » est emprunté au grec κ ω λ ι κ ο ́ ς « qui souffre du côlon », dérivé de κ ω ̃ λ ο ν (côlon).
L'adjectif coliqueux, coliqueuse, qualifiait quelqu'un qui est sujet à la colique ; quelqu'un qui souffre de la colique ; ce qui est de la nature de la colique ; ce qui est propre à la colique ou fait penser à la colique ; ce qui provoque la colique.
Le nom (un) coli ou colir (un officier de police de l'ancienne Chine) vient d'un mot chinois.
Un colis est une marchandise, un objet emballé en vue de son transport, de son expédition.
Un colis de déchets (radioactifs) est un ensemble constitué d'un conteneur et des déchets radioactifs qu'il contient (en anglais : radioactive waste package, waste package). Un colis d'entreposage (de déchets radioactifs) est un colis de déchets radioactifs destiné à être placé, en l'état, dans un lieu d'entreposage (en anglais : storage waste package). Un colis de stockage (de déchets radioactifs) est un colis de déchets radioactifs destiné à être placé, en l'état, dans une installation de stockage (en anglais : disposal waste package). Un colis primaire (de déchets radioactifs) est un colis de déchets radioactifs tel qu'il est élaboré par l'installation qui est à l'origine des déchets (en anglais : primary radioactive waste package). JORF du 5 septembre 2021. Un colis de transport (de matières radioactives) est un ensemble constitué d’un emballage de transport, y compris ses aménagements internes et ses équipements externes, et des matières radioactives qu’il contient. Un panier est un exemple d’aménagement interne ; une coque de transport est un exemple d’équipement externe (en anglais : package ; radioactive material package.). JORF du 02/09/2020. Un modèle de colis de transport est un document qui, pour un emballage de transport donné, décrit les différents types de colis de transport possibles et définit leurs conditions d'exploitation et de maintenance. En anglais : package design, package model.
Un colisage est la préparation de colis de les expédier. Le verbe coliser a signifié mettre en colis pour une expédition.
Le nom (un) colis est emprunté à l'italien colli, pluriel de collo « chargement que l'on porte sur le cou (collo) ». Le nom (un) torticolis (la dénomination de l’ensemble de toutes les positions vicieuses de la tête ainsi que de la torsion du cou, avec inclinaison latérale de la tête, due à la contraction de l’un des deux muscles sternocléidomastoïdiens ou à celle du trapèze et du splénus) est emprunté à l'italien torti colli, pluriel de torto collo « faux dévot, bigot », proprement « cou tordu », les faux dévots tenant la tête penchée pour marquer leur dévotion.
Le Colisée est un amphithéâtre de Rome.
Une colisepticémie ou septicémie colibacilaire sont une septicémie due à des colibacilles.
Le verbe coliser a signifié mettre en colis pour une expédition.
une colistière, un colistier sont inscrits sur uneliste se présentant à une élection.
Une colistine est un antibiotique polypeptidique, bactéricide vis-à-vis des bacilles à Gram négatif tels que les entérobactéries et le bacille pyocyanique.
Une colite est une affection inflammatoire du côlon diffuse ou localisée. Ce nom est dérivé du radical de côlon. L'adjectif colitique est relatif à la colite. Une, un colitique sont des malades atteints de colite.
Une entérocolite est une maladie inflammatoire des muqueuses de l’intestin grêle et du côlon. Une rectocolite hémorragique est une maladie inflammatoire, de cause inconnue, généralement au long cours et évoluant par poussées, atteignant de façon presque constante le rectum où elle peut prédominer, mais s’étendant souvent par contigüité à une partie ou à la totalité du côlon, et se traduisant par des hémorragies et une hypersécrétion de mucus, parfois accompagnées de diarrhées dans les formes graves. Une pancolite est une atteinte de la totalité du côlon et du rectum, quelle que soit l’étiologie de la lésion inflammatoire. Une typhlocolite est une colite segmentaire du cæcum et du côlon ascendant.
Une plaideuse colitigante, un plaideur colitigant sont engagés dans un même procès.
Une colitoxémie est une colibacillémie. Une colitoxicose est une colibacillose.
On lit un bacille coli-typhique.
[en anglais : coliving] une colocation de luxe avec des services comme le ménage, internet et même parfois les petits-déjeuners.
L'adjectif collabé, collabée, signifie en état de collapsus.
1. Une collaboratrice, un collaborateur participent à l'élaboration d'une œuvre commune, d'un travail commun. L'adjectif collaboratif, collaborative, qualifie ce qui fait appel à la contribution, à la participation de chacun, par exemple une agriculture collaborative. Un atelier (de fabrication) collaboratif est un lieu ouvert à tous, dans lequel des ressources intellectuelles et matérielles sont mises en commun pour faciliter l’innovation et le processus de création et de fabrication de prototypes. Un robot collaboratif est capable d’interagir avec l’homme dans un espace de travail partagé, pour accomplir une tâche prédéfinie (en anglais : cobot ; collaborative robot).
Une collaboration est une participation à l'élaboration d'une œuvre commune ; un concours, une aide, une participation. Le verbe collaborer signifie travailler en collaboration ; participer à l'élaboration d'une œuvre, contribuer à un résultat. L’expression collaborer ensemble, dans certains contextes, ne sera pas sentie comme pléonastique parce qu’elle vient répondre à un souci de clarté (OQLF). Ce verbe est emprunté au bas latin collaborare « travailler avec quelqu'un ».
2. En France, pendant l'occupation allemande, une, un collabo ou kollabo était des collaborateurs, des partisans de la collaboration, ceux qui coopéraient avec l'ennemi. L'adjectif et le nom collaborationniste qualifiaient les partisans de la collaboration avec l'ennemi, le verbe collaborer signifiait coopérer avec l'ennemi.
Un collage est l'action de coller des choses quelconques ; le résultat de cette action ; un assemblage, au moyen d'outils numériques, d'éléments visuels ou sonores provenant de différentes sources (En anglais : bootleg [collage musical], mash-up ; mashup. JORF du 22/07/2010) ; une composition faite d'éléments hétérogènes, qui constitue une œuvre originale (en anglais : cut-up. Voir aussi : collagiste. JORF du 22/07/2010) ; autres sens : CNRTL.
Un décollage (1) est l'action de détacher ce qui est collé ; l'action de se séparer. Un décollage (2) est l'action de quitter le sol, la surface de l'eau, le pont d'envol d'un porte-avions ; une phase marquant le passage d'une économie du stade de la croissance à celui du développement.
Un encollage est l'action d'appliquer un apprêt à base de colle ; le résultat de cette action ; une couche de colle qu'on étend sur les murs, les lambris, les peintures, avant de peindre ou de dorer.
Un scrapbooking ou collimage, créacollage sont l'activité de loisir créatif qui consiste à réaliser, essentiellement par collage, une composition personnalisée de photos, d'images ou d'autres objets particuliers ; un montage d'album-souvenir. Au Québec, la forme abrégée scrap, qui est répandue ailleurs dans la francophonie, fait référence à des choses de rebut ou de très mauvaise qualité. On lit aussi les termes scrapbooker, scraper, scrapbookeur, scrappeur (OQLF).
Une collagénase est l'enzyme protéolytique catalysant l’hydrolyse de certaines liaisons peptidiques dans la molécule de collagène. Une procollagénase : une protéine précurseur de la collagénase.
Une substance collagène, un élément collagène produisent de la colle ou de la gélatine en se transformant sous l'effet de la chaleur. En médecine, on lit une colite collagène, des fibres collagènes, un hamartome collagène (anciennement : nævus collagène), une lentille collagène.
Un collagène est une glycoprotéine du tissu conjonctif, biosynthétisée par les fibroblastes et constituant la plus grande partie du derme et des autres tissus conjonctifs sous forme, le plus souvent, de fibres. Un collagène injectable est un produit utilisé dans la technique de comblement servant à la correction temporaire des rides profondes du visage ou pour gonfler les lèvres. Ce nom est dérivé de colle d'après l'étymon grec κ ο ́ λ λ α, et de -gène tiré du radical du verbe grec γ ε ν ν α ̃ ν « engendrer ».
Un préprocollagène est une protéine précurseur du procollagène telle qu’elle est synthétisée dans les fibroblastes, les ostéoblastes et d’autres cellules du mésenchyme au niveau des ribosomes à partir d’un ARN messager comportant plus de 4500 bases. Un procollagène est une protéine précurseur du tropocollagène. Un tropocollagène est une sous-unité de collagène de masse moléculaire 285 kDa, formée de trois chaines polypeptidiques de 1 050 acides aminés comportant un résidu glycine tous les trois acides aminés, ainsi que des acides aminés hydroxylés : hydroxyproline, hydroxylysine.
On lit un collagénome éruptif, un collagénome familial, un collagénome perforant verruciforme.
Une collagénose est une maladie provoquée par une formation anormale de collagène dans les tissus conjonctifs, les artères, etc.
Une, un collagiste sont des artistes pratiquant le collage. En anglais : collagist. Voir aussi : collage. JORF du 19/04/2018.
L'adjectif collant, collante, signifie qui colle, adhère comme de la colle. Un papier collant est enduit de colle sèche sur l'une de ses faces. Un vêtement collant dessine les formes du corps en les moulant étroitement. Un collant est un maillot qui s'applique étroitement sur la forme du corps ; un pantalon étroit que moule uniquement la jambe et la cuisse ; un sous-vêtement féminin. En argot scolaire, une collante était une convocation à un examen.
L'adjectif autocollant, autocollante, qualifie ce qui est autoadhésif. Un autocollant est un support de texte ou d'images autoadhésif.
Le verbe collapser a signifie s'évanouir.
Une collapsologie est une spéculation prospective qui, en s'appuyant sur des données chiffrées, produit des scénarios décrivant la disparition plus ou moins proche de la civilisation industrielle. Les données sur lesquelles se fonde la collapsologie concernent par exemple le changement climatique, l'évolution démographique ou la disponibilité des ressources.Voir aussi : catastrophisme, théorie de l'effondrement. JORF du 16 juillet 2021. Une, un collapsologue cherchent à démontrer cet effondrement.
Une collapsothérapie désigne des méthodes thérapeutiques médicales ou chirurgicales destinées à mettre le poumon au repos en provoquant son affaissement partiel ou total pour faciliter la cicatrisation des lésions. L'adjectif collapsothérapique est relatif à la collapsothérapie.
Un collapsus est un terme général donnant l’idée de chute, d’affaissement ; une chute subite des forces avec ralentissement des fonctions vitales provoquant un état intermédiaire entre la syncope et l'adynamie dû à une diminution de l'excitabilité du cerveau ; un état de lassitude, d'affaiblissement des forces physiques ou morales. Ce nom est emprunté au latin collapsus, participe passé de collabi « tomber d'un bloc, s'écrouler, s'affaisser ».
L'adjectif collabé, collabée, signifie en état de collapsus.
Le nom (un) collargol (un argent colloïdal) est composé de coll- (colloïde), arg- (argent) et du suffixe -ol.
collataire : voir collateur (ci-dessous)
L'adjectif collatéral, collatérale, collatéraux, collatérales, qualifie ce qui est situé de côté par rapport à quelque chose ; ce qui a une origine commune ; ce qui est parallèle, est indirect ; ce qui est accessoire, secondaire ; en anatomie, il qualifie une artère, une veine ou un nerf qui se détache ou rejoint un tronc principal ou une veine qui suit parallèlement le trajet d’une artère ; en droit, il qualifie le lien de parenté existant entre un individu et une ou plusieurs personnes descendant d’un auteur commun, mais ne descendant pas les uns des autres. Des dommages collatéraux ont des conséquences imprévues ou indirectes. Ce mot est emprunté au latin médiéval collateralis « qui se trouve à côté de » « parent en ligne indirecte », composé de cum « avec » (con-) et de lateralis (lateral).
Un collatéral est la nef latérale d'une église moins élevée que la nef principale. Le pluriel est des collatéraux. Une collatérale, un collatéral, des parents collatéraux appartiennent à la même famille mais ne descendent pas les uns des autres (les frères, les sœurs, oncles, tantes, neveux, nièces, cousins). Les collatéraux privilégiés sont les frères, sœurs d'une personne et enfants de ces derniers ; les collatéraux ordinaires sont les oncles, tantes, cousins, cousines. Une collatérale est, en anatomie, une branche d’un vaisseau plus petite que le vaisseau d’origine. L'adverbe collatéralement signifie, pour une famille, en ligne collatérale. Une collatéralité est la qualité de collatéral.
une conférence, un repas.
une comparaison.
l'action de conférer une dignité, un honneur.
1. Une collation était l'action de conférer avec quelqu'un ; une petite conférence qui avait lieu au cours de la soirée chez les moines ; le léger repas que prenaient les moines après cette conférence ; c'est un gouter, un repas léger pris dans l’après-midi, notamment par les enfants et par les travailleurs des champs pendant les travaux de l’été ; un repas léger. Une collation soupante était un léger repas, sans plat chaud, qui tient de gouter et de diner. Ce nom est emprunté au latin chrétien collatio « conférence, entretien, discussion » « réunion de moines, conférence faite aux moines », dérivé. du radical du participe passé du latin classique conferre « échanger des propos, s'entretenir avec quelqu'un » (voir : conférer). Le verbe collationner (1) a signifié faire le repas qu'on appelle collation. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
2. Une collation est l'action de comparer des copies avec l'original afin de s'assurer de leur conformité avec celui-ci. Ce nom est emprunté au latin classique collatio « comparaison, confrontation » spécialement « comparaison, collation de textes » en bas latin dérivé du radical du participe passé du latin classique conferre « comparer, notamment deux textes » (voir : conférer). Un collationnement est l'action de collationner ; le résultat de cette action. Le verbe collationner (2) signifie comparer une copie avec l'original afin de s'assurer qu'elle lui est conforme ; vérifier des textes, des actes ; vérifier l'ordre des feuillets, des cahiers, la correspondance des planches et des gravures, lors de la confection d'un livre. Collationner les rôles signifie vérifier la longueur de ceux-ci lors de leur attribution. Une collationneuse, un collationneur sont des ouvriers. Une collationneuse est une machine. Une collationnure est l'action de vérifier l'assemblage des feuillets d'un livre.
3. Un collataire était celui à qui un bénéfice avait été conféré, un collateur conférait, ou avait le droit de conférer un bénéfice ecclésiastique. Un bénéfice collatif, une dignité collative peuvent être conférés. Une collation (3) est l'action, le droit de conférer quelque chose à quelqu'un ; le droit, l'action de conférer un bénéfice, un grade universitaire, un titre de capacité, un sacrement. Une collation des grades est l'action de conférer des grades universitaires (OQLF). Ce nom est emprunté au bas latin collatio « action de conférer (une dignité, un honneur) », spécialement « action de conférer un bénéfice » en latin médiéval, dérivé du radical du participe passé du latin classique conferre « conférer, confier des honneurs, une charge » (voir : conférer). Le verbe collationner n'est plus usité pour cet usage.
Une colle (1) est une matière gluante que l'on étend entre deux surfaces pour les faire adhérer l'une à l'autre ; une chose ennuyeuse ou contrariante ; une personne dont on ne peut pas se débarrasser, une personne importune ; une question embarrassante ou difficile ; des exercices d'interrogations périodiques ; une obligation, pour un élève, de venir en dehors des heures de cours habituelles ; une cancoillotte, voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Ce nom est emprunté au grec κ ο ́ λ λ α « gomme, colle » par l'intermédiaire du latin vulgaire colla. Dérivés : collage, collagène, collant, autocollant, collante, incollable, indécollable ; coller, colleur, colleuse ; colloblaste, collodion, colloïdal, colloïde, collure ; décollage, décollé, décollement, décoller, décolleuse ; encollage, encoller, encolleur, encolleuse ; un glycocolle (une désignation désuète de la glycine ou l'acide amino-acétique) ; une ichtyocolle ou ichthyocolle 'une colle de poisson).
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une colle (2) était une équipe de travailleurs saisonniers de l’agriculture ; une équipe de vendangeurs. On lit aussi une cole ou colhe. Ce nom caractéristique du français du Languedoc, est emprunté à l'occitan colo "troupe de journaliers", lui-même par métaphore de l’occitan colo "couple de chevaux attelés de front", un déverbal de coula "mettre le collier à un cheval".
[en anglais : ask and collect] Demandez et attendez (votre commande faite en magasin, à l'intérieur d'un commerce).
[en anglais : click and collect] Cliquez et venez (chercher une commande).
Un collectage était l'action de collecter.
Une collecte est l'action de recueillir des choses dispersées en vue d'une action précise ; le produit de cette action ; l'action de ramasser des produits en vue d'un stockage ou d'un traitement approprié ; l'action de recueillir des informations statistiques, des données ; l'action de recueillir des dons en nature ou en espèces faits au profit d'une personne ou en vue d'une œuvre d'intérêt général ; le résultat de cette action. Ce nom qui est emprunté au latin collecta (de colligere « ramasser, relever ») « écot, quote-part » en latin classique, en latin chrétien « quête », « réunion, assemblée des fidèles » a évincé l'ancien français coilloite, cueillote dérivé de l'ancien français coillir, cueillir au sens de « percevoir, quêter » (voir : cueillir).
Une mégacollecte est une collecte de données issues d’un grand nombre de terminaux mobiles ou d’objets connectés souvent munis de capteurs, qui est effectuée en vue de leur analyse, de leur partage ou de leur exploitation par un fournisseur de services ou un groupe d’utilisateurs. La mégacollecte peut avoir lieu à l’insu des utilisateurs, avec leur accord ou avec leur participation active. Les données collectées concernent, par exemple, les itinéraires et les moyens de transport, l’activité physique d’une population, les conditions météorologiques ou encore le niveau de pollution de l’air. L’exploitation des données recueillies par mégacollecte fait en général appel aux techniques de l’intelligence artificielle. En anglais : crowdsensing.
Une somme collectée est recueillie. Des informations collectées sont rassemblées. Un liquide organique collecté est amassé dans une cavité naturelle ou accidentelle du corps. Un amas de pus collecté est bien rassemblé et donc presque parvenu à maturité.
Le verbe collecter signifie recueillir, rassembler les éléments en vue d'une action précise ; recueillir des dons en nature ou en espèces. Au Québec, collecter des comptes signifie faire des recouvrements, percevoir des impôts. Se collecter signifie, pour un liquide organique, s'amasser dans une cavité naturelle ou accidentelle du corps et y produire un certain effet.
Une collectrice, un collecteur sont ceux qui collectent des éléments, des objets, des faits, des impôts, des amendes ; ce sont aussi des intermédiaires qui achètent aux producteurs certains produits d’exportation qu’ils revendent à des compagnies.
Un collecteur est ce qui sert à collecter ; en savoir plus : CNRTL. Un collecteur est une conduite ou un fossé destinés à recevoir les écoulements captés dans les parcelles par plusieurs types d'ouvrages et à les acheminer jusqu'à l'exutoire. On utilise souvent le terme « collecteur » pour « collecteur enterré ». En anglais : carrier drain ; main drain. Voir aussi : exutoire. JORF du 22/09/2000. Un collecteur est aussi un programme qui parcourt la toile pour en extraire des éléments de repérage de contenus, destinés à être utilisés par un moteur de recherche. En anglais : crawler. JORF du 01/01/2013. Un collecteur-distributeur est un dispositif qui collecte les fluides provenant de plusieurs pipelines et les redistribue dans diverses directions. Les collecteurs-distributeurs sont principalement utilisés dans les installations de production en mer. En anglais : pipeline-end manifold ; PLEM. JORF du 12/02/2012.
Dans l'industrie nucléaire, un collecteur chaud est la zone supérieure de la cuve d’un réacteur à neutrons rapides refroidi par un métal liquide, dans laquelle circule le métal chaud sortant du cœur (en anglais : hot collector ; hot plenum). Un collecteur froid est la zone inférieure de la cuve d’un réacteur à neutrons rapides refroidi au métal liquide, dans laquelle circule le métal froid allant vers le cœur (en anglais : cold collector ; cold plenum). Voir aussi : cœur, déversoir, réacteur rapide refroidi au plomb, réacteur rapide refroidi au sodium, redan. JORF du 02/04/2019.
L'adjectif collectif, collective, qualifie ce qui concerne un ensemble limité, mais d'une certaine étendue, caractérisé par des traits communs ou considérés comme tels ; ce qui concerne une collectivité de personnes ; ce qui appartient à une collectivité ; ce qui est le fait, l'œuvre de plusieurs individus. Jouer collectif signifie que les actions individuelles ne sont pas privilégiées. Un nom collectif est employé au singulier pour désigner un ensemble d'éléments : bande, cohorte, ensemble, file, foule, groupe, infinité, majorité, minorité, meute, multitude, (grand, petit, certain) nombre, nuée, paquet, partie, pile, poignée, reste, série, tas, totalité, troupe, etc. Il s'emploie le plus souvent avec un complément (toujours au pluriel) introduit par de. Le mot collectif est emprunté au latin collectivus « ce qui groupe, rassemble » terme de grammaire (collectivum nomen).
Le collectif est ce qui concerne une collectivité. Un collectif est un ensemble de personnes agissant de manière concertée ; un immeuble collectif d'habitation. Un collectif est un groupe de graffeurs qui collaborent ou ont la même approche de leur pratique. Les initiales d’un collectif peuvent figurer à côté de la griffe de chaque graffeur du groupe. Le terme « collectif » est également employé dans d’autres pratiques et disciplines artistiques. En anglais : crew. Voir aussi : griffe. JORF du 19/04/2018. Un collectif scénique est un principe qui soumet les interprètes aux directives du maître de ballet, nivelant tous les rôles. Un collectif budgétaire est un document parlementaire.
Une collectine est une protéine animale du type des lectines capable de reconnaitre certaines structures glucidiques présentes à la surface de bactéries, de champignons ou de virus, mais plus rarement de cellules animales.
Une collection est l'action de réunir, recueillir, rassembler ; ce qui a été réuni, recueilli ; un amas d'un liquide organique dans une cavité naturelle ou accidentelle du corps ; un ensemble d'éléments groupés en raison de certains points communs ; un ensemble de spécimens réunis et entretenus à des fins d'étude ou d'exposition. Ce nom est emprunté au latin classique collectio « action de recueillir, de rassembler » et « ce qui est recueilli ensemble ». Une (collection) capsule est une ligne de vêtements ou de produits composée de pièces fabriquées en série limitée, qui est diffusée pendant un temps assez court, en dehors des collections permanentes et saisonnières (JORF du 25/06/2019).
Un objet collectionnable est apte à être collectionné ; est digne de figurer dans une collection. Un collectionnement était l'action de constituer une collection.
Le verbe collectionner signifie réunir systématiquement, rassembler peu à peu, les objets ayant certains points communs ; accumuler, acquérir en grand nombre et sans véritable discernement ; subir des épreuves en grand nombre au point d'en être accablé.
Une collectionneuse, un collectionneur sont ceux qui aiment à réunir des objets ayant certains points communs, en raison de leur valeur scientifique, artistique, esthétique, documentaire, affective ou vénale ; ceux qui ont la manie de réunir des choses concrètes ou abstraites.
Un collectionnisme est une tendance à l’accumulation, sans choix particulier ni but raisonnable, d’objets quelconques, hétéroclites, généralement de peu de valeur. Une collectionnite est la manie de vouloir constituer toutes sortes de collections.
Il existe en français une « collection » de termes pour désigner les divers collectionneurs. Si certains, d’usage courant, comme philatéliste (« collectionneur de timbres ») ou numismate (« collectionneur de pièces de monnaie ») sont connus du public et enregistrés dans les dictionnaires généraux, la plupart de ces termes ne sont guère répandus. Ils relèvent davantage d’un jeu de composition linguistique. En savoir plus : Académie française
L'adverbe collectivement signifie d'une manière collective ; en envisageant telle pluralité comme un ensemble dont les parties ont le même comportement ou le même sort.
Une collectivisation est l'action de collectiviser des moyens de production et des biens de consommation non immédiate ; une appropriation collective des diverses catégories de biens productifs. Le verbe collectiviser signifie procéder à l'appropriation collective des moyens de production ; appliquer les doctrines collectivistes ; prôner la collectivisation. Ce verbe est dérivé de collectif, avec le suffixe -iser. Décollectiviser, c'est privatiser des moyens de production et d'échange.
Un collectivisme est un système d'organisation sociale fondé sur la mise en commun des moyens de production et généralement aussi de consommation non immédiate ; un système qui admet une intervention de l'État dans le domaine économique par le moyen de planifications et de nationalisations ; un état social résultant de la collectivisation ; une manière de vivre, un système dans lequel les individus sont liés entre eux par des obligations réciproques librement consenties et/ou par des contraintes extérieures. Ce nom est dérivé de collectif, avec le suffixe -isme. L'adjectif collectiviste signifie qui est favorable au collectivisme ; qui professe, exprime ou diffuse sa doctrine ; qui est le propre du collectivisme ou s'en inspire ; qui est régi(e) selon la doctrine collectiviste. Une, un collectiviste sont des partisans du collectivisme.
Une collectivité est le caractère collectif de quelque chose ; le caractère de ce qui constitue un ensemble indissociable ; une mise en commun ; une appropriation commune ; une doctrine collectiviste. Une collectivité est aussi un ensemble d'individus groupés naturellement ou rassemblés pour une certaine durée par des sentiments, des intérêts, des droits ou des devoirs communs perçus comme distincts de ceux des individus qui le composent et tendant à s'exprimer dans une organisation commune. Une collectivité locale ou territoriale est un ensemble organisé de la population coïncidant avec une subdivision du territoire ; la personne morale représentée par les élus de chacune de ces subdivisions territoriales (OQLF). Ce nom est dérivé de collectif, avec le suffixe -ité.
Un collector est un objet commercial recherché par les collectionneurs.
une corporation, un groupe.
un établissement scolaire.
1. Un collège est un corps de personnes revêtues d'une même dignité ou chargées d'une même fonction ; une corporation ; en Belgique, c'est le corps constitué par le bourgmestre et les échevins. Ce nom est emprunté au latin classique collegium « ensemble, corps (de magistrats, de prêtres) » qui au Moyen Âge désigne diverses communautés de laïcs ou de religieux. Un collège (électoral) est l'ensemble des électeurs appartenant à une même circonscription ou à une même catégorie convoqués en vue d'une élection.
L'adjectif collégial (1), collégiale, collégiaux, collégiales, était relatif à un collège de chanoines ; il qualifie un pouvoir de décision exercé par un conseil généralement restreint dont les membres possèdent des pouvoirs égaux. Ce mot est emprunté au bas latin collegialis « qui appartient à une communauté, un collège », collegialis aedes « maison du collège des chanoines ». Une (église) collégiale est une église qui, sans être le siège de l'autorité épiscopale, possède cependant un chapitre de chanoines. L'adverbe collégialement (2) signifie d'une façon collégiale.
Une collégialité est un système de gouvernement d'un État, de direction d'une société de caractère économique ou d'une administration, où les décisions émanent d'un organe collectif dont les membres ont des pouvoirs égaux.
2. Un collège est, en France, un établissement qui ne comporte que le premier cycle de l'enseignement du second degré ; en Belgique, c'est un établissement libre d’enseignement secondaire complet, généralement catholique. L'adjectif collégial (1), collégiale, collégiaux, collégiales, est relatif à un collège, un établissement d'enseignement secondaire ; selon l'OQLF, il se rapporte à l'enseignement dispensé dans les collèges d'enseignement général et professionnel et dans les établissements assimilés. L'adverbe collégialement (2) a signifié à la façon du collège ou des collégiens. L'adjectif collégien, collégienne, est relatif à ce type d'établissement d'enseignement, à l'âge de ces élèves. Une collégienne, un collégien sont des élèves d'un collège ; des personnes naïves, sans expérience et sans maturité.
Un collégium est un regroupement d’instances d’enseignement supérieur et de recherche autour de projets ou d’objets d’intérêt commun. JORF du 16/04/2014.
Une, un collègue ont la même fonction ou de la même charge que d'autres dans une institution ou exercent une activité avec d'autres. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que ce nom désigne aussi une personne avec laquelle on a des relations de proximité, de travail, parfois des liens d’amitié. Ce nom est emprunté au latin classique collega « collègue dans une magistrature ; compagnon, camarade ».
Les collègues sont les personnes qui travaillent dans le même bureau ou remplissent la même fonction ; les confrères et consœurs sont les personnes qui exercent la même profession libérale ou indépendante (médecins, avocats, notaires, architectes, pharmaciens, écrivains, journalistes, libraires, etc.).
Les collemboles sont les plus anciens hexapodes connus, anciennement considérés comme des insectes.
Le nom (un) collenchyme (un tissu de soutien des végétaux supérieurs) est composé du grec « gomme, colle » et « infusion, injection ».
Le verbe coller signifie joindre et fixer deux choses ensemble en se servant de colle ; faire adhérer, agglutiner au moyen d'une substance collante quelconque ; autres sens : CNRTL. Ce verbe est dérivé de colle. Décoller (1) signifie détacher une chose qui était collé ; séparer ce qui était en contact. Se décoller, c'est cesser d'être collé ou en contact avec quelque chose. Décoller (2) signifie quitter le sol, le pont d'envol d'un porte-avions, la surface de l'eau ; s'élever intellectuellement ou socialement ; quitter le domaine de la réalité pour celui de la fiction et vice versa ; sortir de la stagnation ; prendre de l'avance, démarrer.
Les verbes collimager ou créacoller signifient créer des compositions personnalisées de photos, d'images ou d'autres objets particuliers présentées dans un album, ou sous toute autre forme originale. Le verbe encoller signifie appliquer, étendre sur quelque chose un apprêt de colle ou de gomme. Un (bois) lamellé ou un lamellé-collé sont un matériau formé de minces feuilles de bois assemblées et collées sous pression.
Une collerette est un tour de cou généralement plissé que les hommes et les femmes portaient autrefois ; un petit volant froncé ou plissé garnissant le bord d'une encolure ou le décolleté d'une robe ; ce qui a une forme ou un usage similaires : CNRTL. Ce nom est dérivé de collier. Le verbe colleretter a signifié entourer d'une collerette.
un collet, un colletage, se colletailler : voir colleter (ci-dessous).
Une collète est un genre d'insectes hyménoptères apocrites aculéates apoïdes, le type de la famille des collétidés. C'est une abeille solitaire qui enduit les parois de son terrier sablonneux d'une substance laqueuse.
Un collet est la partie d'un vêtement qui entoure le cou ; un petit col ou un rabat de linge ou de dentelle ; un cordon disposé en nœud coulant pour capturer le gibier ; ce qui, par sa forme ou sa position, rappelle le cou de l'homme : CNRTL. Ce nom est dérivé de col (cou), avec le suffixe -et. Prendre au collet, c'est saisir violemment ; forcer quelqu'un à écouter.
Un colletage était l'action de se colleter.
L'adjectif colleté, colletée, qualifiait un cou entouré d'un col ou d'un collet. Un vêtement colleté est muni d'un col.
Le verbe colleter signifiait entourer le cou ou le col ; saisir brutalement quelqu'un au collet pour le renverser ; tendre des collets pour attraper du gibier.
je collète ou collette, tu collètes ou collettes, il collète ou collette, nous colletons, vous colletez, ils collètent ou collettent ;
je colletais ; je colletai ; je collèterai ou colletterai ; je collèterais ou colletterais ;
j'ai colleté ; j'avais colleté ; j'eus colleté ; j'aurai colleté ; j'aurais colleté ;
que je collète ou collette, que tu collètes ou collettes, qu'il collète ou collette, que nous colletions, que vous colletiez, qu'ils collètent ou collettent ;
que je colletasse, qu'il colletât, que nous colletassions ; que j'aie colleté ; que j'eusse colleté ;
collète ou collette, colletons, colletez ; aie colleté, ayons colleté, ayez colleté ;
(en) colletant.
Familièrement, le verbe se colleter signifie se prendre au collet, se battre (elles se sont colletées). Se colleter avec quelque chose, c'est lutter contre quelque chose (elles se sont colletées avec l'adversité). Se colleter quelque chose ou quelqu'un signifie le subir (elles se sont colleté leurs parents). Au Québec, on lit se colletailler.
je me collète ou me collette, tu te collètes ou te collettes, il se collète ou se collette, nous nous colletons, vous vous colletez, ils se collètent ou se collettent ;
je me colletais ; je me colletai ; je me collèterai ou me colletterai ; je me collèterais ou me colletterais ;
je me suis colleté(e) ; je m'étais colleté(e) ; je me fus colleté(e) ; je me serai colleté(e) ; je me serais colleté(e) ;
que je me collète ou me collette, que tu te collètes ou te collettes, qu'il se collète ou se collette, que nous nous colletions, que vous vous colletiez, qu'ils se collètent ou se collettent ;
que je me colletasse, qu'il se colletât, que nous nous colletassions ; que je me sois colleté(e) ; que je me fusse colleté(e) ;
collète-toi ou collette-toi, colletons-nous, colletez-vous ; sois colleté(e), soyons colletées, soyons colletés, soyez colletée(s), soyez colleté(s) ;
(en) se colletant.
Un colleteur était celui qui tend des collets pour prendre du gibier ; celui qui aime à se colleter.
Le verbe décolleter (1) signifie découvrir le haut du buste. Un décolleté est le haut du buste d'une femme, un habit qui le montre.
Le verbe décolleter (2) signifie couper les feuilles de betteraves ou de carottes. Une décolleteuse, un décolleteur sont des ouvriers qui effectuent le décolletage. Un décolleteur est une machine. Une décolleteuse est une machine agricole.
La pensée de Pierre de Jade : Pour un braconnier, être collet monté est indéniablement un gain de temps.
Une glande collétérique est, chez des insectes, une glande accessoire située au niveau de l'oviducte qui sécrète différents produits. On lit aussi une glande accessoire, une glande sébifique ou un collétérium.
colleteur : voir colleter (ci-dessus).
Les collétidés sont une famille d'insectes hyménoptères apocrites aculéates apoïdes, usuellement appelées « abeilles plâtrières » ou « abeilles masquées » ou encore « abeilles à face jaune ».
On a lu colletin et colletiner pour coltin et coltiner.
Une colleuse, un colleur sont ceux qui collent du papier peint ou des affiches ; des importuns dont on ne peut pas se débarrasser ; des professeurs chargés de préparer et d'interroger les élèves en vue d'un examen en leur posant des questions souvent difficiles.
Une, un collimagiste, une créacolleuse, un créacolleur sont des personnes qui créent des compositions personnalisées de photos, d'images ou d'autres objets particuliers présentées dans un album, ou sous toute autre forme originale.
Une colleuse est un appareil. Une décolleuse (1) est un appareil pour décoller le papier peint. Une encolleuse, un encolleur sont des ouvriers qui procèdent à l'encollage du papier ou des fils de chaine. Une encolleuse est une machine destinée à épandre un adhésif sur du bois, des placages, etc. avant leur collage ; une machine servant à encoller les fils de la chaine avant le tissage.
Le nom (un) colley (un chien de berger écossais) vient de l'anglais collie « chien de berger écossais » attesté depuis 1651 et peut-être déjà au 14ème siècle dans le nom propre de chien Colle ; l'origine de ce terme dans lequel on a cru reconnaitre un dérivé de coal « charbon » à cause des taches foncées de certains de ces chiens est incertaine ; l'hypothèse d'une origine gaëlique à partir de cuilean « chien » et cuilidh « chien errant » semble plus sûre.
Un chien border collie ou collie nain est une race de chien berger d'Ecosse.
Un erythrosis interfollicularis colli de Leder est une érythrose héliodermique du cou. Un fibromatosis colli est une fibromatose du cou. Un hygroma colli est un lymphangiome kystique du cou. Un pterygium colli est un ptérygion du cou.
Le nom (un) torticolis qui s'écrivait torticollis (la dénomination de l’ensemble de toutes les positions vicieuses de la tête ainsi que de la torsion du cou, avec inclinaison latérale de la tête, due à la contraction de l’un des deux muscles sternocléidomastoïdiens ou à celle du trapèze et du splénus) est emprunté à l'italien torti colli, pluriel de torto collo « faux dévot, bigot », proprement « cou tordu », les faux dévots tenant la tête penchée pour marquer leur dévotion.
Un utérus acollis est un utérus congénitalement sans col par atrésie ou aplasie. Un utérus parvicollis est un utérus malformé, caractérisé par un arrêt partiel du développement du col.
Une artère colliculaire est un rameau de l’artère cérébrale postérieure vascularisant les colliculus supérieur et inférieur. Une veine intercolliculaire est le tronc veineux qui rassemble les veines de drainage des collicules supérieurs et inférieurs.
Les collicules ou colliculus du toit du mésencéphale (anciennement : tubercules quadrijumeaux) sont les quatre éminences arrondies et blanchâtres qui occupent le toit du mésencéphale, formant la lame tectale ou lame quadrijumelle. Juxtaposés symétriquement deux par deux, ce sont les colliculus supérieurs et les colliculus inférieurs séparés par les commissures colliculaires supérieure et inférieure qui forment un sillon cruciforme. Chacun d’eux est relié par un bras colliculaire aux noyaux des corps géniculés correspondants du métathalamus.
Un colliculus inférieur est chacun des deux colliculi situés à la partie postérieure et inférieure de la lame tectale. Un colliculus supérieur est chacun des deux colliculi situés à la partie antérieure et supérieure de la lame tectale et séparés l’un de l’autre par le lit du corps pinéal.
Un colliculus du cartilage aryténoïde est le petit relief de la face antéro-latérale du cartilage aryténoïde au-dessus de la fossette hémisphérique. Un colliculus facial est la saillie ovoïde de l’étage pontique du plancher du quatrième ventricule bordant de chaque côté la tige du calamus scriptorius ou triangle bulbaire. Un colliculus séminal est la saillie médiane, allongée verticalement, située sur la surface intérieure de l’urèthre prostatique au niveau de sa paroi postérieure.
Un collier est un cercle souple ou rigide qui autrefois entourait le cou des esclaves et par lequel aujourd'hui on attache les animaux domestiques ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin classique collare, collaris « collier ».
Un collier d'amarrage est un adaptateur d'amarrage de forme annulaire. En anglais : docking ring. JORF du 31/12/2005.
Le nom (un) colarin (une frise du chapiteau des colonnes toscane et dorique) est emprunté à l'italien collarino, terme d'architecture, proprement « petit collier », diminutif de collare (collier).
Le nom (une) collerette est dérivé de collier, voir ci-dessus.
Ces mots sont dérivés du latin monile « collier » : un monilethrix (une dystrophie des cheveux et des poils), une moniliase (un terme désuet pour une candidose), un monilie ou une monilia (un champignon ou mycète appartenant au groupe des levures responsable d’infections vulvovaginales), une moniliose (une maladie des fruits due au monilie), moniliforme (qui présente alternativement des étranglements et des renflements, comme un chapelet ou un collier de perles), Armillifer moniliformis, un lichen ruber moniliformis, Moniliformis moniliformis, Porocephalus moniliformis, Streptobacillus moniliformis
Une colligation était l'action d'unir, d'enchainer ; le résultat de cette action ; une opération de l'esprit qui réunit en une conception synthétique unique un ensemble de faits séparément observés. Ce nom est emprunté au latin classique colligatio « lien, liaison ».
Le verbe colliger signifie recueillir, rassembler ; rassembler en recueil les passages caractéristiques d'un texte ; rassembler en vue d'une exploitation scientifique ou d'une opération intellectuelle ; rassembler en vue de la constitution d'une collection. Se colliger, c'est rassembler les éléments de sa personnalité afin de mieux se connaitre. Ce verbe est emprunté au latin colligere « recueillir » (voir : cueillir), d'où également « inférer, conclure ».
je collige, tu colliges, il collige, nous colligeons, vous colligez, ils colligent ;
je colligeais ; je colligeai ; je colligerai ; je colligerais ;
j'ai colligé ; j'avais colligé ; j'eus colligé ; j'aurai colligé ; j'aurais colligé ;
que je collige, que tu colliges, qu'il collige, que nous colligions, que vous colligiez, qu'ils colligent ;
que je colligeasse, qu'il colligeât, que nous colligeassions ; que j'aie colligé ; que j'eusse colligé ;
collige, colligeons, colligez ; aie colligé, ayons colligé, ayez colligé ;
(en) colligeant.
je me collige, tu te colliges, il se collige, nous nous colligeons, vous vous colligez, ils se colligent ;
je me colligeais ; je me colligeai ; je me colligerai ; je me colligerais ;
je me suis colligé(e) ; je m'étais colligé(e) ; je me fus colligé(e) ; je me serai colligé(e) ; je me serais colligé(e) ;
que je me collige, que tu te colliges, qu'il se collige, que nous nous colligions, que vous vous colligiez, qu'ils se colligent ;
que je me colligeasse, qu'il se colligeât, que nous nous colligeassions ; que je me sois colligé(e) ; que je me fusse colligé(e) ;
collige-toi, colligeons-nous, colligez-vous ; sois colligé(e), soyons colligées, soyons colligés, soyez colligé(e)(es)(s) ;
(en) se colligeant.
Une colligeuse, un colligeur sont ceux qui colligent.
Un collignon était un cocher de fiacre que l'on soupçonnait de malhonnêteté. Collignon était un cocher parisien irascible, meurtrier d'un de ses clients et condamné en 1855.
De retour à la maison, après les vacances, la collection de photos vient raviver des souvenirs inoubliables et promet de bien belles heures de détente aux adeptes des loisirs créatifs manuels. Parmi ces loisirs, il y a ce que l'on appelle désormais en français le collimage (en anglais, scrapbooking). OQLF.
Un collimateur est un instrument de visée permettant un pointage précis ; un instrument d'optique produisant un faisceau de rayons parallèles ; un dispositif associé à une source de rayonnement pour en délimiter le faisceau. Avoir quelqu'un dans le collimateur signifie l'observer avec méfiance, avec hostilité.
Un collimateur de pilotage est un dispositif de visualisation présentant les indications d'un groupe d'instruments de vol dans le champ de vision normal du pilote. En anglais : head-up display ; HUD. Voir aussi : affichage tête basse, affichage tête haute, affichage tête moyenne. JORF du 22/09/2000.
Un collimateur multilame est un élément d'un accélérateur de radiothérapie constitué de nombreuses lames métalliques indépendantes commandées par un système informatique et permettant de délimiter des faisceaux d'irradiation de forme complexe. En anglais : multileaf collimator. JORF du 03/06/2003.
une collimation : l'action d'orienter un instrument de visée ; une délimitation d’un faisceau de rayonnement. Une ligne de collimation est une ligne qui passe par le centre optique de la lunette.
On a lu (une) collinéation qui est une adaptation du latin scientifique collineatio, dérivé du latin classique collineare « viser » formé de cum et de linea, « ajuster, viser en droite ligne ». Le nom (une) collimation, est dérivé, avec le suffixe -tion, de collimare, une forme fautive pour collineare.
L'adjectif collinaire qualifie un lieu où il y a des collines ; ce qui pousse sur les collines. Une colline est un relief de faible hauteur dont la pente est généralement douce. Ce nom est emprunté, probablement par l'intermédiaire de l'italien collina, au bas latin (loca) collina, collinus étant dérivé de collis « colline ». Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une collinette désigne une petite colline. Un vent collinier souffle sur les collines.
Une colinsia ou collinsia est une plante. Ce nom est formé sur celui de Zaccheus Collins, un botaniste américain.
L'adjectif colliquatif, colliquative, signifie, en parlant d'excrétions liquides, qui provient de la décomposition de parties solides. Une colliquation est une décomposition des parties solides avec d'abondantes excrétions liquides. Ce nom est dérivé du radical du participe passé du latin médiéval colliquare « se liquéfier », en latin classique colliquesco.
Une collision est un choc de deux corps dont l'un, au moins, est en mouvement ; un accident de véhicules ; un processus dans lequel deux systèmes proches l'un de l'autre entrent en interaction sans qu'il y ait modification physique des particules constituant ce système ; une rencontre violente d'hommes ou de groupes hostiles ; un heurt, un conflit. Ce nom est emprunté au latin classique collisio « choc, heurt ». Le verbe collisionner a signifié entrer en collision avec un véhicule, une personne. On lit un collisionneur (en physique) ; transcollisionner, heurter par collision.
Des colloblastes sont des cellules agglutinantes, en forme de cupules, qui capturent leurs proies en les collant. Le nom (un) colloblaste est composé de collo- tiré du grec κ ο ́ λ λ α « colle » et de -blaste tiré du grec β λ α σ τ ο ́ ς « germe » c'est-à-dire « cellule ».
A. Une collocation était l'action de placer quelqu'un ou quelque chose ; en Belgique, c'est un internement psychiatrique, une incarcération ; c'est aussi un placement d'argent.
B. Une collocation est la place d'un objet ou d'une personne relativement à d'autres ; le placement, la place d'un objet ou d'une personne relativement à d'autres, avec une relation d'ordre ; une somme correspondant à un rang donné.
Ce nom est emprunté au latin classique collocatio « disposition ». Voir aussi : colloquer (1).
Un collodion est une solution de nitrocellulose dans de l'éther alcoolisé, se changeant en une fine pellicule par évaporation.Ce nom est une adaptation du latin scientifique collodium formé sur le grec κ ο λ λ ω ́ δ η ς « collant, visqueux » dérivé de κ ο ́ λ λ α « colle », peut-être par l'intermédiaire de l'anglais collodion. L'adjectif collodionné, collodionnée, signifie recouvert, recouverte de collodion ; qui contient du collodion ; qui rappelle le collodion, qui en a l'aspect.
Un bébé collodion ou une dermatite collodionnée sont un état cutané présent à la naissance, ne laissant pas préjuger du trouble de la kératinisation vers lequel il pourra évoluer (érythrodermie congénitale ichtyosiforme sèche ou autre variété d’ichtyose, ou, plus rarement, guérison). Une desquamation collodionnée du nouveau-né est une desquamation, observée très rarement chez le nouveau-né, caractérisée par l'étendue et la finesse des squames rappelant une lame de collodion sec.
L'adjectif colloïdal, colloïdale, colloïdaux, colloïdales, qualifie ce qui est de la nature d’un colloïde ou en possède les caractères.
Un, une colloïde est une substance constituée de fines particules, des micelles, portant chacune une charge électrique de même signe en suspension dans un milieu, ne traversant pas les ultrafiltres et réfléchissant les rayons lumineux quand le milieu de suspension est liquide ; en anatomie, c'est la partie acellulaire et amorphe de la glande thyroïde, où est concentrée la thyréoglobuline ; en biochimie, c'est une substance de dimension moléculaire ou particulaire importante, qui diffuse lentement en solution et qui ne traverse pas les membranes semi-perméables de dialyse.
L'adjectif colloïde qualifie ce qui est caractérisé par des secrétions gélatineuses ; ce qui est gélatineux. En médecine, on lit un adénocarcinome colloïde, un cancer colloïde, un corps colloïde rétinien, une dégénérescence colloïde, un épithélioma colloïde du sein, un kyste colloïde, un milium colloïde, un pseudomilium colloïde. La formation du mot colloïde, du grec κ ο ́ λ λ α (voir : colle) et ε ι ̃ δ ο ς « forme » (-oïde), est attribuée au chimiste anglais T. Graham qui lui a donné son sens précis en chimie, par opposition à crystalloid (voir : cristalloïde).
Une solution colloïdale ou solution colloïde sont une dispersion dans un liquide de grosses molécules ou de petites particules dont le diamètre efficace est compris entre un nanomètre et quelques micromètres : les plus grosses particules forment plutôt une émulsion qu’une solution.
Un radiocolloïde ou colloïde radioactif sont un milieu composé de particules radioactives dont la taille avoisine 350 Å; deux radionucléides sont habituellement utilisés : l’or colloïdal et le radiophosphate de chrome colloïdal.
Un or colloïdal ou un colloïde d'or, des particules colloïdales d'or sont un ensemble de particules d'or dont le diamètre est inférieur à 1000 nanomètres, qui sont dispersées de manière homogène dans une solution le plus souvent aqueuse. Lorsque les particules d'or ont une taille inférieure à 100 nanomètres, elles constituent précisément des nanoparticules colloïdales d'or, et il arrive souvent que celles-ci soient alors quand même désignées de manière générale par les termes or colloïdal, colloïde d'or et particules colloïdales d'or. Un or nanocolloïdal ou un nanocolloïde d'or, des nanoparticules colloïdales d'or, des particules nanocolloïdales d'or sont un ensemble de particules d'or dont le diamètre est inférieur à 100 nanomètres, qui sont dispersées de manière homogène dans une solution le plus souvent aqueuse. Il arrive souvent que les nanoparticules d'or dispersées dans une solution colloïdale soient désignées de manière moins précise par les termes or colloïdal, colloïde d'or et nanoparticules d'or, tous ces termes ayant par ailleurs un sens plus général. OQLF.
Une colloïdine est une substance colloïdale fournie par certaines glandes en dégénérescence.
Une colloïdité est l'ensemble des propriétés qui caractérisent les colloïdes.
Une colloïdoclasie est une rupture de l'équilibre colloïdal du sang. Un choc colloïdoclasique est un type de choc, englobant essentiellement les chocs anaphylactique et anaphylactoïde. Fondé sur une pathogénie périmée de «déséquilibre» des colloïdes du sang, ce terme est désuet et déconseillé. On lit une crise colloïdoclasique.
Une colloïdopexie est une fixation par un tissu de substances colloïdales, spécialement de colorants colloïdaux. L'adjectif colloïdopexique est relatif à la colloïdopexie.
Une colloïdothérapie est un traitement d'une maladie par des substances colloïdales.
Une collomia à grandes fleurs est une plante.
Un collophore est un organe propre aux collemboles, appelé aussi tube ventral. Les collophoridés sont une famille de collemboles symphypléones katiannoïdes.
Un collopode est un petit pseudopode d'amibes, en touffes.
placer.
parler.
1. Le verbe colloquer (1) signifiait placer ; appliquer ; en Belgique, interner un malade mental [Belgique] ; placer, refiler afin de se débarrasser ;placer des créanciers sur une liste dans l'ordre suivant lequel ils doivent être payés sur la vente judiciaire d'un bien appartenant à leur débiteur. Colloquer quelque chose ou quelqu'un à quelqu'un signifiait le lui placer, le lui refiler afin de s'en débarrasser. Se colloquer signifiait s'assoir. Ce verbe est emprunté au latin classique collocare « placer, disposer » (voir : coucher) d'où également « établir par un mariage, marier (une jeune fille). Le nom (une) collocation est emprunté au latin classique collocatio « disposition ».
2. Un colloque est l'action de parler avec quelqu'un, un entretien, un simple conciliabule ; une réunion de spécialistes pour discuter et confronter leurs informations et leurs opinions. Ce nom est emprunté au latin classique colloquium « entretien, discussion, entrevue » dérivé de colloqui. Le verbe colloquer (2) a signifié s'entretenir, discuter, tenir des colloques. Ce verbe est emprunté au latin classique colloqui « parler avec », dérivé de loqui « parler ».
Les collosphéridés sont une famille d'eucaryotes.
Un collum est, chez les insectes, une pièce de l'arrière de la tête, correspondant au col.
Une collure était l'action de coller ; le résultat de cette action. Ce nom est dérivé de coller.
Le verbe colluder signifiait s'entendre dans un procès avec sa partie adverse au préjudice d'un tiers. Ce verbe est emprunté au latin classique colludere proprement « jouer ensemble, s'entendre », par extension « s'entendre frauduleusement avec ». Une collusion est une entente secrète entre deux ou plusieurs personnes pour nuire à un tiers ; toute intelligence, tout accord secret entre personnes pour nuire à quelqu'un. Ce nom est emprunté au latin classique collusio « entente frauduleuse », dérivé de colludere (colluder). L'adjectif collusoire qualifie ce qui est fait par collusion ; ce qui résulte d'une collusion. L'adverbe collusoirement a signifié d'une manière collusoire.
Le nom (un) collutoire (un médicament) est formé sur le supin collutum du latin classique colluere « laver, nettoyer ».
L'adjectif colluvial, colluviale, colluviaux, colluviales, est propre, relatif aux colluvions, au colluvionnement. Une colluvion, des colluvions sont un dépôt relativement fin mis en place au pied d'une pente par un ruissellement diffus, une érosion éolienne ou gravitique exerçant un faible transport. Ce nom est emprunté au latin colluvio, colluvionis « mélange impur, confusion, ramassis » probablement à la suite de l'anglais colluvial attesté comme terme de géologie dès 1880, d'abord dérivé de colluvies « eaux grasses », du latin colluvies, colluviei apparenté à colluvio, colluvionis. Un colluvionnement est une formation, une mise en place de colluvions.
Des collybies [nom féminin] sont des champignons.
1. Un collyre est une préparation, généralement liquide, destinée au traitement local des affections oculaires ; c'est aussi un produit de beauté pour les yeux. Ce nom est emprunté au latin classique collyrium désignant un onguent, notamment le collyre pour les yeux, lui-même emprunté au grec κ ο λ λ υ ́ ρ ι ο ν employé au même sens.
2. Le nom (une) collyre (2) (un pain d'orge ou un gâteau) est emprunté au latin chrétien collyris, collyridis « sorte de petit pain ou de petit gâteau », lui-même emprunté au grec κ ο λ λ υ ρ ι ́ ς de même sens, diminutif de κ ο λ λ υ ́ ρ α « sorte de pain ovale fait d'orge ». Une collyridienne, un collyridien sont des membres d'une secte dans laquelle le ministère des femmes consistait en l'offrande de gâteaux à la Vierge.
3. Le nom (un) collyre (3) (un coléoptère) est emprunté au grec κ ο λ λ υ ρ ι ́ ς « sorte de petit pain ».
Un collyriclum est une espèce de ver plat trématode digène, parasite interne de la poule et du dindon.
Les collyrines sont des coléoptères adéphages, par exemple : Neocollyris crassicornis.
Le nom (une) collyrite (un silicate d'aluminium utilisé en poterie) est formé sur le grec κ ο λ λ υ ́ ρ ι ο ν au sens spécial de « argile sur lequel on imprime les sceaux », avec le suffixe -ite.
Un colmatage est une opération consistant à obturer quelque chose à l'aide de dépôts ou de matériaux divers ; une opération consistant à exhausser un bas-fond au moyen de terres charriées et déposées par les eaux ; un rétablissement, une consolidation des lignes de défense rompues par l'ennemi. Le verbe colmater signifie boucher de manière plus ou moins hermétique ; exhausser un terrain bas ou marécageux en y faisant déposer des matières terreuses par les eaux naturelles ; rétablir la continuité d'un front en y faisant parvenir des renforts ; combler une lacune, arranger une chose au mieux. Se colmater signifie se combler petit à petit au moyen de certains dépôts. Ce verbe est dérivé de colmate qui est emprunté à l'italien colmata, terme d'agriculture, de colmare « combler », dérivé de colmo, du latin culmen « sommet ».
Une colo est une colonie de vacances.
Une anastomose colo-anale est une anastomose entre le côlon et l'anus, la suture portant en fait sur la partie haute du canal anal.
Les colobathristidés sont une famille d'insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes lygaéoïdes.
1. Le nom (un) colobe (une longue tunique sans manches portée au Moyen Âge) est emprunté au bas latin colobium désignant une sorte de tunique à manches courtes ou sans manches qui fut adoptée par les prêtres chrétiens, le terme s'étant spécialisé en latin chrétien surtout pour désigner un vêtement de moine, lui-même emprunté au grec κ ο λ ο ́ ϐ ι ο ν « tunique sans manches ou à manches courtes », de κ ο λ ο ϐ ο ́ ω « mutiler, tronquer ».
2. Le nom (un) colobe (un singe) est formé sur le grec κ ο λ ο ϐ ο ́ ς « mutilé » (de κ ο λ ο ϐ ο ́ ω, voir colobe (1) à cause de l'absence ou du manque de développement du pouce de ce type de singe. Les colobidés sont cette famille de singes.
Un kyste colobomateux de l’orbite est un petit kyste accolé au voisinage du nerf optique, mais parfois gros kyste envahissant la cavité orbitaire et repoussant au fond de l’orbite un œil microphtalme et mal formé. Une fossette colobomateuse de la papille est une excavation profonde, véritable trou creusé dans le disque optique, le plus souvent unilatérale et en temporal mais parfois en inférieur.
Un colobome est, en ophtalmologie, l'absence d’une portion d’une structure de l’œil. Un colobome de la face est une fissure congénitale oro-oculaire médiane de la face, de la lèvre supérieure à la paupière inférieure homologue, due à un défaut de confluence des bourgeons maxillaires supérieur et frontal ; une malformation du cristallin consistant en une ou plusieurs encoches périphériques. Ce nom est emprunté au grec « partie tronquée, partie enlevée par mutilation ».
Les coloburiscidés sont une famille d'insectes éphémèroptères schistonates heptagénioïdes.
Une colocation ou coloc est une location en commun. Une, un colocataire ou coloc louent une habitation avec d'autres personnes.
Une colocalisation est un regroupement de satellites.
Le nom (une) colocase (une plante) est emprunté au latin impérial impérial colocasia désignant la racine d'une plante égyptienne, et cette plante elle-même, emprunté lui-même au grec de mêmes sens κ ο λ ο κ α ́ σ ι α.
Une colocation ou coloc est une location en commun. Une, un colocataire ou coloc louent une habitation avec d'autres personnes. Une colocation collaborative [en anglais : coliving] est le mode d'habitation dans lequel chaque locataire dispose, au sein d'une habitation, d'espaces privés et d'aires communes de même que d'un accès à différents services, et dans lequel l'accent est mis sur le réseautage, la collaboration et la mobilité. OQLF.
Un colocolo est un petit marsupial insectivore ; un chat sauvage d'Amérique.
Une invagination colocolique est une invagination d’un segment colique mobile (le plus souvent le côlon transverse) dans un segment colique fixe (l’angle colique gauche). Une anastomose colocolique est une anastomose entre deux segments du côlon.
Une colo-colostomie est l'opération qui consiste à aboucher, entre eux, deux segments du gros intestin.
Une colocystoplastie est un remplacement total ou partiel de la vessie par un greffon intestinal isolé, constitué d’un segment du côlon sigmoïde ou du carrefour iléocaecal.
Une colodystonie est un ensemble de troubles attribués à des modifications du tonus colique.
voir : côlon.
Un cologarithme est le logarithme de l'inverse d'un nombre, égal à − log. de ce nombre. Le nom (un) logarithme est emprunté au latin scientifique logarithmus, composé des mots grecs λ ο ́ γ ο ς « rapport » et α ̓ ρ ι θ μ ο ́ ς « nombre ».
Une colographie est une radiographie du colon.
Une colo-hépatopexie est l'opération chirurgicale consistant à suturer le côlon au foie.
Une cololyse est une opération destinée à libérer le côlon de ses adhérences.
La Colombie a été ainsi nommée en honneur de l'explorateur Christophe Colomb, à qui est attribuée la découverte européenne des Amériques. En savoir plus : Wikipédia.
1. Un colombage est l'ensemble des poutres formant la charpente d'un mur. Une colombe (1) est une poutre de colombage ou un outil servant à dégrossir les pièces de bois. Ce nom est une évolution sémantique de l'ancien français colombe, doublet de colonne.
2. L'adjectif colombaire est relatif aux pigeons. Un colombar ou colombard est un cépage blanc (ce nom vient de colombe, sans doute à cause de la couleur de ce raisin).
Une colombe (2) est un pigeon en tant que type représenté en particulier par le ramier, le colombin et le biset ; un pigeon, spécialement un pigeon blanc ; une jeune fille, une jeune femme. Ce nom vient du latin classique columba « colombe, pigeon » dont la forme masculine columbus désignant plus particulièrement le pigeon mâle est à l'origine de l'ancien français colomb, coulon. Une colombe (eucharistique) est un vase en forme de colombe où étaient conservées les hosties consacrées. Les colombes sont les partisanes et partisans d'une politique de paix.
Une colombelle était une petite colombe ; une jeune fille, une jeune femme. Une colombicultrice, un colombiculteur sont des éleveurs de pigeons. La colombiculture est l'élevage des pigeons, voir la Société Nationale de Colombiculture.
L'ordre des (oiseaux) columbiformes comprend l'unique famille des columbidés (les pigeons, tourterelles, colombes, etc.).
L'adjectif colombien, colombienne, est relatif à la Colombie dont les habitants sont les Colombiennes et les Colombiens. La capitale de la Colombie ou la République de Colombie est Bogota sont les habitants sont les Bogotanaises et les Bogotanais. Le colombien est une langue.
La Colombie a été ainsi nommée en honneur de l'explorateur Christophe Colomb, à qui est attribuée la découverte européenne des Amériques. Au début du 19ème siècle, le nom Colombia est créé par le révolutionnaire indépendantiste Francisco de Miranda en tant que nom pour un seul État américano-espagnol indépendant de l'empire espagnol et s'étendant des Californies à la Terre de Feu. Inspiré de Miranda, Simón Bolívar appelle la Colombie la première union de nations indépendantes américano-espagnoles (dans le but de les unir toutes). Peu après la mort de Bolívar, ce pays est divisé en trois parties : le Venezuela, l'Équateur et la Nouvelle-Grenade. Cette dernière changera son nom en États-Unis de Colombie en 1863, puis en République de Colombie en 1886. Christophe Colomb lui-même n'a jamais mis le pied dans le territoire actuel de Colombie, mais pendant son quatrième voyage il atteint le Panama (une partie de Colombie jusqu'en 1903). En savoir plus : Wikipédia.
1. Un colombier est un pigeonnier, un endroit où l'on élève des pigeons ; un poulailler, la galerie supérieure d'un théâtre. Ce nom vient du latin classique de même sens columbarium.
2. Le nom (un) colombier (un grand format d'impression) vient de celui d'un fabricant de papier.
L'ordre des (oiseaux) columbiformes comprend l'unique famille des columbidés (les pigeons, tourterelles, colombes, etc.).
L'adjectif colombin, colombine, qualifie ce qui concerne les pigeons, ce qui en provient ; ce qui a la couleur de la gorge du pigeon ; ce qui est d'une couleur changeante entre le rouge et le violet. Un colombin (1) est un pigeon sauvage caractérisé par les reflets diaprés de son cou et de son jabot et par l'absence de collier blanc et de double bande noire sur les ailes. Les colombins ou columbiformes est un ordre de la classe des oiseaux. Une colombine (1) est la fiente des pigeons et, par extension, d'autres oiseaux de basse-cour. Le mot colombin est emprunté au latin classique columbinus « du pigeon ou de la colombe, de la couleur du pigeon », dérivé de columba (voir : colombe).
Un colombin (2) est le minerai dont on tire le plomb. Ce nom vient peut-être de la couleur et des reflets de ce minerai.
Un colombin (3) est un long rouleau de pâte molle servant à fabriquer certaines poteries sans l'emploi du tour ; une fiente ; un étron. Avoir les colombins signifiait avoir peur. L'origine de ce nom est obscure en raison du caractère tardif des attestations, voir : CNRTL.
Colombine est un personnage de la commedia dell'arte introduit en France par les troupes italiennes venues jouer à Paris à la fin du 16ème et au 17ème siècles. Une colombine (2) était une personne présentant le caractère et/ou le costume de ce personnage : une soubrette vive et délurée.
Une colombine (3) est une ancolie commune, une plante.
Une colombite ou columbite est un mélange de tantalates et de colombates de fer et de manganèse, utilisé comme minerai du colombium, ou niobium.
La capitale du Sri Lanka, anciennement Ceylan, est Colombo ou Kolamba sont les habitants sont les Colomboises et les Colombois.
Un colombo est une plante ; un mélange d'épices d'origine indienne ; un ragout de viande qui a mijoté dans une sauce épicée avec ce mélange. Le nom de cette plante est emprunté au bantou kalumb, cette plante étant originaire du nord du Mozambique, avec réfection d'après le nom de la ville de Colombo.
Une, un colombophile élèvent des pigeons et s'occupent de lâcher en particulier des pigeons voyageurs. On lit une société colombophile. Ce mot est dérivé de colombe (2) d'après le sens du latin columba, columbus désignant plus généralement le pigeon, avec le suffixe -phile emprunté au grec -φ ι λ ο ς οu -φ ι λ η ς de φ ι ́ λ ο ς « ami ».Une colombophilie est un élevage de pigeons, en particulier de pigeons voyageurs ; le fait d'être colombophile.
Le nom (une) colométrie (une disposition de l'énoncé propre à faire apparaitre la division en membres) est dérivé du grec κ ω ̃ λ ο ν « membre » employé en rhétorique pour désigner un membre de phrase ou une division de vers, avec les suffixes -métre tiré du grec -μ ε τ ρ ο ς de μ ε ́ τ ρ ο ν « mesure du vers, mètre » et -ie.
Un côlon est la portion moyenne du gros intestin entre le cæcum et le rectum : le côlon ascendant, le côlon descendant, le côlon sigmoïde, le côlon transverse. Ce nom est emprunté au latin impérial colon « membre, partie de quelque chose » employé en médecine pour désigner cette partie de l'intestin (du grec κ ω ̃ λ ο ν de mêmes sens). De nombreux mots sont formés à partir de côlon : une colectasie, une colectomie, coli-, colo- (écrit parfois côlo-).
Un dolichocôlon est un allongement anormal d’un segment du gros intestin pouvant exister seul ou accompagné d’une augmentation de son calibre [mégadolichocôlon]. Un mégacôlon est une dilatation plus ou moins marquée du gros intestin sur un segment variable de son étendue, qui se traduit cliniquement par une constipation opiniâtre, une distension de l’abdomen et une stase stercorale. Un mésocôlon est un repli péritonéal qui relie les différentes parties du côlon à la paroi postérieure de l’abdomen. Un pneumocolon était autrefois une insufflation après évacuation d’un lavement baryté.
Un colon (1) était un cultivateur, à l'origine ancien soldat, de condition libre mais qui était assujetti à la terre d'un propriétaire ; l'exploitant d'une terre qui lui a été concédée par le propriétaire avec qui il doit partager les fruits de l'exploitation ; un membre d'une colonie pénitentiaire ; un enfant envoyé dans une colonie de vacances. Ce nom qui désigne celui qui a quitté son pays pour aller occuper, défricher, cultiver une terre de colonisation, est emprunté au latin classique colonus « cultivateur, métayer, fermier » « habitant d'une colonie ». Familièrement, mon colon signifiait mon camarade.
Un colonage était une mise en valeur d'une exploitation agricole par un colon, preneur d'un domaine pour un temps déterminé sous condition d'en assurer l'entretien, et d'en partager les bénéfices (un bail à colonage). Un colonat était la condition qu'avaient sous la loi romaine les agriculteurs qui, sans être esclaves, étaient attachés à la glèbe ; l'état de colon ; l'ensemble des colons d'une colonie ou d'une ancienne colonie. Ces noms sont dérivés de colon « fermier ».
Dans l'argot militaire, un colon (2) est un colonel.
Une colonelle, un colonel sont des officiers supérieurs des armées de terre et de l'air commandant un régiment. Ce nom est emprunté à l'italien colonnello, proprement « chef d'une colonne de soldats », dérivé de colonna (colonne). On lit aussi le grade de lieutenante-colonelle, lieutenant-colonel.
On lisait une voix colonelle, un ton colonel (qui a l'autorité, la fermeté du colonel dans l'exercice de son commandement), une compagnie colonelle (sous l'Ancien Régime).
L'adjectif colonial, coloniale, coloniaux, coloniales, qualifie ce qui a rapport aux colonies ou provient des colonies. Ce mot est dérivé du radical de colonie ou peut-être emprunté à l'anglais colonial attesté aux mêmes emplois en anglo-américain depuis 1776. Les insectes coloniaux élèvent leur larve sur un site d'élevage commun, un nid ou une galerie. L'adjectif intercolonial, intercoloniale, intercoloniaux, intercoloniales, est relatif aux échanges entre anciennes colonies.
Une coloniale, un colonial, des coloniaux, des coloniales étaient des militaires des troupes coloniales ; des personnes ayant longtemps vécu dans des pays d'outre-mer. La coloniale était l'infanterie, l'artillerie coloniale.
Un colonialisme est une doctrine politique qui prône l'exploitation par la métropole des territoires sous-développés qu'elle a pris en charge à son seul profit ou au profit unique des éléments métropolitains installés sur ces territoires ; le mode de vie des insectes coloniaux.
« En France, les quatre années de l'occupation allemande sont encore très présentes dans les mémoires. Nous, nous avons subi un siècle de colonisation et le silence pèse encore »... ainsi s'exprime le romancier ivoirien Ahmadou Kourouma. Cette quête de mémoire pèse encore et est un enjeu dans les relations internationales. On peut y voir les racines de certaines situations de violence à travers le continent. En savoir plus : Géoconfluences.
L'adjectif colonialiste qualifie ce qui est relatif au colonialisme ; quelqu'un qui pratique le colonialisme. Une, un colonialiste sont des partisans du colonialisme. Le néocolonianisme est un terme utilisé pour dénoncer le maintien ou le retour du colonialisme, c'est-à-dire de la volonté de domination coloniale, après l'indépendance, éventuellement dans des formes détournées ou discrètes, en savoir plus : Géoconfluences. L'adjectif néocolonianiste est relatif au néo-colonialisme. Une, un néocolonianiste sont des partisans de cette forme de colonianisme.
Une colonie est un groupe d'émigrants qui cultivent, peuplent, exploitent une terre étrangère ; la population qui s'y développe ; un territoire étranger placé sous la dépendance politique d'une métropole ; l'ensemble des personnes de même nationalité ou venant d'une même province établies dans une ville ou une région ; une réunion de personnes que rassemblent des affinités ou des situations communes ; une population autonome d'une espèce de microorganismes ; un rassemblement sur un même territoire de plantes, d'arbres, etc., d'une même espèce ; une réunion d'animaux vivants en communauté. Ce nom est emprunté au latin classique colonia désignant d'abord une propriété rurale, puis un établissement de Romains dans une région étrangère et déjà employé, à partir de l'idée de « groupe de population », pour désigner un groupe d'animaux (en parlant de l'essaimage des abeilles).
Une colonie de vacances est un séjour collectif d'enfants en plein-air pendant la période des vacances scolaires. Une colonie pénitentiaire est un regroupement de condamnés ou de jeunes délinquants. Une colonie cellulaire est un amas de cellules issues d'une seule ou d'un petit nombre de cellules. Une colonie issue d'une seule cellule constitue un clone. En anglais : cell colony. JORF du 22/09/2000.
L'adjectif colonisable signifie qui peut être colonisé(e).
L'adjectif et le nom colonisateur, colonisatrice, signifient qui a participé ou qui participe à la création ou à l'exploitation d'une colonie. Une colonisation est une occupation, une exploitation, une mise en tutelle d'un territoire ; une occupation et une exploitation abusives d'un domaine particulier ; une occupation d'un terrain, d'une partie de l'organisme par un peuplement abondant de plantes, d'organismes vivants. Ce nom est dérivé de colonie, avec le suffixe -isation (-iser et -tion) ou plus probablement emprunté à l'anglais colonization attesté depuis 1770, dérivé de [to] colonize (voir : coloniser). Une décolonisation est l'accès à l'indépendance pour un pays.
L'adjectif et le nom colonisé, colonisée, signifient qui subit la colonisation.
Le verbe coloniser signifie rendre dépendant d'une métropole un territoire en le peuplant de colons ; occuper, peupler, exploiter un territoire étranger ; occuper un lieu en nombre et de façon abusive ; occuper le terrain, une partie de l'organisme par un peuplement abondant ; exploiter. Ce verbe est dérivé de colonie, avec le suffixe -iser, ou peut-être emprunté à l'anglais [to] colonize attesté depuis 1622 au sens de « établir une colonie (dans un pays étranger) », dérivé de colony qui correspond au français colonie. Décoloniser un pays, c'est le rendre indépendant.
Une, un coloniste étaient des habitants d'une colonie américaine ; des partisans de l'établissement de colonies. On lisait un parti coloniste.
Une colonnade est une rangée, simple ou double, de colonnes décorant un édifice ou formant un ensemble architectural ; un alignement de futs d'arbres. Ce nom vient du latin classique columna désignant aussi bien un élément de soutien dans une construction qu'un monument isolé ou des éléments en forme de colonne (les nues, le feu, etc.), et employé également au figuré au sens de « soutien ».
L'adjectif colonnaire a qualifié ce qui a la forme d'une colonne (un pin colonnaire).
Une colonne est un support vertical cylindrique ; ce qui en a la forme ; un monument ; un support cylindrique ; une file de personnes ; autres sens : CNRTL.
Pour l'habitat, une colonne ballastée est une cavité forée dans un sol argileux puis remplie de graviers ou de cailloux pour améliorer la capacité portante du sol. En anglais : gravel compacted column ; compacted column. JORF du 22/07/2007. Une colonne en charge ou colonne humide sont une tuyauterie verticale installée à demeure dans une construction, alimentée en eau sous pression et à l'usage des sapeurs-pompiers (en anglais : wet standpipe). On lit aussi une colonne montante (en anglais : rise pipe), une colonne sèche (en anglais : dry standpipe). JORF du 22/09/2000.
Pour la production de gaz et de pétrole, une colonne de craquage est un réacteur tubulaire, généralement proche de la verticale, utilisé dans les procédés de craquage catalytique et dans lequel le catalyseur est maintenu en fluidisation (en anglais : riser. JORF du 25/11/2006). Une colonne de production est une colonne d'acier utilisée pour l'équipement d'un puits producteur et servant à acheminer les fluides exploités (en anglais : tubing. Voir aussi : tube d'injection. JORF du 22/09/2000). Une colonne montante est un élément de liaison fond-surface rigide, généralement en acier, dans lequel les fluides circulent selon un mouvement ascendant. L'usage de la colonne montante est réservé à des profondeurs d'eau inférieures à 400 mètres. En anglais : riser. JORF du 14/01/2023.
On a lu l'adjectif colonné, colonnée, qui a qualifié ce qui est orné de colonnes ; une colonnette (une petite colonne), un colonnoir (un hall couvert).
Un entrecolonnement est un intervalle entre deux colonnes.
Le nom (une) colombe (1) (une poutre de colombage ; un outil servant à dégrossir les pièces de bois) est une évolution sémantique de l'ancien français colombe, doublet de colonne. D'où : un colombage (l'ensemble des poutres formant la charpente d'un mur).
Le nom (une) columelle (une petite colonne ; ce qui en a la forme : CNRTL) est emprunté au latin classique columella, diminutif de columna « colonne ».
Le mot columnaire (dont la forme rappelle celle d'une colonnette, d'une columelle) est emprunté au bas latin columnaris « en forme de colonne » (dérivé du latin columna « colonne ».
Le nom (un) style (4) est emprunté au grec σ τ υ ̃ λ ο ς « colonne ; pointe » par la langue des savants : distyle (qui a deux colonnes), dodécastyle (qui a douze colonnes), un épistyle (ce qui repose sur le chapiteau d'une colonne), un eustyle (où les colonnes sont à intervalles réguliers), hexastyle (qui présente six colonnes de front), un hexastyle, un plafond hypostyle (soutenu par des colonnes), une colonne monostyle (dont le fut est simple, lisse et rectiligne), un (édifice) monostyle (qui est formé d'une seule colonne), octostyle (qui a huit colonnes ; qui a une façade de huit colonnes), un péristyle (un ensemble de colonnes).
Une colopathie désigne toute affection du côlon.
Une colopexie est une fixation du côlon, soit au rétropéritoine pariétal postérieur, soit aux parois latérales ou antérieures de l’abdomen.
Une colophane est un arcanson, une résine jaunâtre, encore appelée galipot ou brai sec ; la partie solide de la sève du pin, la partie liquide étant l’essence de térébenthine. Ce nom est emprunté au latin (resina) colophonia « (résine) de Colophon » emprunté au grec Κ ο λ ο φ ω ν ι ́ α dérivé du nom de la ville d'Asie Mineure Colophon (Κ ο λ ο φ ω ́ ν).
Un colophon est un achevé d'imprimé ; la note finale d'un manuscrit ou d'un incunable fournissant les références de l'ouvrage et les indications relatives à sa transcription ou à son impression. Ce nom est emprunté au grec κ ο λ ο φ ω ́ ν proprement « faite » et au figuré « couronnement, achèvement (d'une œuvre) ».
Une coloplication ou coloplicature sont une opération destinée à diminuer le volume d’un segment colique en plissant les tuniques intestinales par des sutures, réalisée jadis sur le cæcum [cæcoplicature] ou comme traitement d’un mégacôlon.
Une coloptose est une ptose du côlon transverse.
Une coloquinelle est une fausse coloquinte, une variété de courge. Une coloquinte est une plante ; son fruit ; la pulpe de ce fruit. Ce nom est emprunté au latin impérial colocynthis, colocynthidis (lui-même emprunté au grec κ ο λ ο κ υ ν θ ι ́ ς désignant la coloquinte), en bas latin, sous les formes coloquint(h)is et, avec changement de déclinaison, coloquint(h)ida, coloquint(h)idae auxquelles sont respectivement empruntés coloquinte et coloquintide. On a lu ce nom pour désigner une tête.
Une composition colorée [en anglais : color composite (EU) ; colour composite (GB)] est une image dont l'interprétation est facilitée par une ou plusieurs combinaisons de couleurs significatives. Une image en équidensité colorée est un exemple de composition colorée.
Une gamme de couleurs [en anglais : (color) gamut] est l'ensemble des nuances de couleurs disponible sur un équipement audiovisuel ou informatique.
Une image en équidensité colorée [en anglais : color composite (EU) ; color density slicing (EU) ; colour composite (GB) ; colour density slicing (GB)] est une image dont le codage se fait à l'aide de couleurs conventionnellement choisies et appliquées sur des plages de même densité photographique)
Une indifférence à la couleur de peau [en anglais : color blindness (EU) ; color-blindness (EU) ; colour blindness (GB) ; colour-blindness (GB)]
un infrarouge couleur ou IRC [en anglais : color infra-red (EU) ; colour infra-red (en) (GB) ; CIR]
un tirage couleur [en anglais : color print ; c-print]
Une fausse couleur [en anglais : false color (EU) ; false colour (GB)] est une couleur volontairement modifiée pour donner à l'observateur humain une perception colorée d'une scène, différente de celle qu'il en aurait naturellement ; par extension, toute association de bandes spectrales colorées. Ce terme a été introduit par l'invention de l'émulsion couleur incluant une couche sensible au proche infrarouge (appelé « IRC » ou « infrarouge couleur ») qui est l'exemple le plus répandu de fausse couleur. « Fausse couleur » reste généralement employé pour dénommer les émulsions photographiques qui réalisent un déplacement spectral.
Une image en couleur composée [en anglais : composite color image (EU) ; composite colour image (GB)] est une image en couleur qui résulte de la combinaison d'images monochromes d'une même scène. Le terme « image composite couleurs », parfois employé pour le terme « image en couleur composée », est déconseillé pour désigner la notion d'image en couleur.
Une musicolor est une méthode d'enseignement de la musique au piano.
Une colorabilité est le caractère de ce qui est colorable ; la faculté de prendre une coloration. L'adjectif colorable qualifie ce qui peut être coloré.
Un atelier de colorage était une teinturerie.
L'adjectif colorant, colorante, signifie qui colore, par opposition à décolorant, décolorante, qui décolore. Un colorant est un produit, naturel ou synthétique, capable de teindre une substance ou un ensemble de substances, vivantes ou fixées, d’une manière plus ou moins durable. Un décolorant est un produit qui modifie une couleur.
Un colorant alimentaire est une substance colorante introduite dans de nombreuses denrées alimentaires pour les rendre plus conformes aux habitudes, plus attractives et plus appétissantes.
Une coloraphie ou colorraphie est une suture du côlon.
Une coloration est l'action de colorer ; une teinture de cheveux ; une application de colorants pour l’histologie et pour l’anatomopathologie ; le fait d'être coloré, la qualité de ce qui est coloré ; une teinte, une couleur. Une décoloration est une disparition ou un éclaircissement d'une couleur. Une incoloration est le fait de n'être pas coloré. Ces mots sont dérivés de colorer lui-même dérivé de couleur avec l'influence ultérieure du latin classique colorare « colorer » « embellir, falsifier ».
Un (soprano) coloratur, une (chanteuse) colorature pratiquent le chant d'opéra à grandes vocalises. Une colorature est une composition de chant vocal qui comporte des coloratures, de grandes vocalises du chant d'opéra. Ce nom est emprunté à l'italien coloratura « coloration », dérivé de colorare (colorer); la forme coloratur est emprunté à l'italien par l'intermédiaire de l'allemand Koloratur « vocalise ».
L'adjectif coloré, colorée, qualifie ce qui a une couleur ou des couleurs ; ce qui est en couleur ; ce qui a une teinte vive ou plusieurs. L'adjectif incoloré, incolorée, a qualifié ce qui n'est pas coloré.
L'adjectif colorectal, colorectale, colorectaux, colorectales, quallifie ce qui affecte le côlon et le rectum : un adénome colorectal, une anastomose colorectale, un cancer colorectal.
Une colorectite est une inflammation du côlon et du rectum.
Une colo-rectorraphie ou colo-rectoraphie est une suture du côlon sigmoïde au moignon rectal après résection d’une lésion rectosigmoïdienne (tumeur, diverticules).
Une colorectostomie est une opération, rarement pratiquée, qui abouche une anse colique dans l’ampoule rectale.
Le verbe colorer signifie donner une couleur ou des couleurs ; donner une couleur particulière, caractéristique ; donner des couleurs éclatantes, embellir ; farder, dissimuler. Se colorer signifie prendre une couleur ; rougir sous l'effet d'une émotion ; se teinter de ... ; prendre de l'éclat. Ce verbe est dérivé de couleur avec l'influence ultérieure du latin classique colorare « colorer » « embellir, falsifier ». Le verbe décolorer signifie priver de couleur ; altérer ou modifier une couleur ; priver de beauté ou de signification. Se décolorer signifie perdre sa couleur, son éclat.
Un coloriage est l'action de colorier ; son résultat ; des couleurs vives et tranchées ; ce qui est colorié ou à colorier. L'adjectif colorié, coloriée, qualifie ce qui est coloré, ce qui a des couleurs ; ce qui a de l'éclat ; ce qui est en couleur, ce qui est peint. Le verbe colorier signifie appliquer des couleurs sur un objet, une surface ; mettre en couleur. Ce verbe est dérivé de coloris.
je colorie, tu colories, il colorie, nous colorions, vous coloriez, ils colorient ;
je coloriais ; je coloriai ; je colorierai ; je colorierais ;
j'ai colorié ; j'avais colorié ; j'eus colorié ; j'aurai colorié ; j'aurais colorié ;
que je colorie, que tu colories, qu'il colorie, que nous coloriions, que vous coloriiez, qu'ils colorient ;
que je coloriasse, qu'il coloriât, que nous coloriassions ; que j'aie colorié ; que j'eusse colorié ;
colorie, colorions, coloriez ; aie colorié, ayons colorié, ayez colorié ;
(en) coloriant.
Un rouleau colorieur applique les couleurs sur une étoffe. Une colorieuse, un colorieur sont des coloristes. L'adjectif colorifique qualifie ce qui produit une couleur ou des couleurs.
Un colorigrade ou colorimètre sont un instrument permettant de mesurer la couleur d'un corps par comparaison avec un étalon ; un instrument utilisé au dosage d'un corps en solution par un procédé colorimétrique. Un colorimètre est un appareil destiné à déterminer les composantes et les coordonnées trichromatiques d’un stimulus de couleur dans des conditions rigoureusement normalisées d’observation. La colorimétrie est la partie de la psychophysique ayant pour objet l’étude des couleurs au moyen de trois paramètres qui les spécifient avec précision (luminance, longueur d’onde dominante et pureté). Une colorimétrie est une mesure des couleurs. L'adjectif colorimétrique qualifie ce qui concerne la colorimétrie.
Un coloris est une teinte ; une façon d'utiliser, d'agencer les couleurs ; l'effet obtenu ; un effet résultant de l'emploi d'instruments de musique, de sons, de timbres ; la tonalité générale d'une œuvre, son éclat ; les couleurs du visage. Ce nom est emprunté à l'italien colorito, terme de peinture, de colorire « colorer », dérivé de colore (couleur).
Une colorisation est l'apparition d'une couleur ; un changement de couleur dans une substance ; une application de couleurs ; une technique informatique de mise en couleurs d'un film noir et blanc par interprétation de la gamme des gris. L'original en noir et blanc d'une photo colorisée, d'un film colorisé est reproduit en couleurs. Le verbe coloriser signifie effectuer la colorisation d'un film. Ce verbe vient de l'anglais colorize.
Une, un coloriste sont des spécialistes de la couleur ; ceux qui savent utiliser, agencer les couleurs ; des spécialistes de la coloration des cheveux ; des peintres dont les tableaux sont remarquables par l'éclat du coloris.
Une colorraphie ou coloraphie est une suture du côlon.
Un coloscanner ou une coloscopie virtuelle permettent une reconstruction virtuelle du côlon en 3D après un scanner.
Un coloscope est un endoscope destiné à l'exploration du côlon. Une coloscopie est un examen endoscopique du côlon. On a lu aussi une colonoscopie. Une coloscopie non intrusive est une exploration externe du côlon par scanographie (en anglais : virtual colonoscopy ; VC ; virtual coloscopy ; VC). JORF du 24/10/2012.
Une colo-sigmoïdostomie est une entéro-anastomose entre le côlon ascendant ou transverse et l'anse sigmoïde du gros intestin.
L'adjectif colossal, colossale, colossaux, colossales, qualifie ce qui a des dimensions, des proportions extraordinaires ; ce qui dépasse considérablement la commune mesure. On a lu le colossal pour l'état de ce qui est colossal et colossalement signifiant d'une manière colossale.
Un colosse est une statue aux dimensions extraordinaires ; un homme d'une taille et d'une force exceptionnelle ; celui qui domine dans sa spécialité ; un État, une grande puissance ou un empire à son apogée. Ce nom est emprunté au latin impérial colossus, lui-même emprunté au grec κ ο λ ο σ σ ο ́ ς désignant une statue très grande, notamment le colosse de Rhodes, une statue d'Apollon de très grandes dimensions érigée dans cette ville. Un colosse aux pieds d'argile est une puissance menacée d'écroulement ; un nouveau-né hypertrophique, né de mère diabétique, dont l’aspect extérieur peut être contredit par les risques de complications métaboliques et infectieuses.
Une colostomie est une création d'un anus artificiel, un abouchement d’un segment colique à la peau d’une manière provisoire ou définitive. Une cæco-colostomie est une anastomose chirurgicale entre le cæcum et le colon descendant.
Un colostrum est le liquide de sécrétion mammaire jaune, alcalin, riche en albumine, coagulant à la chaleur, moins riche en graisse que le lait, lequel va le remplacer progressivement. Ce nomest emprunté au latin classique désignant le premier lait colustrum, colostrum, colustra, colostra, colostrœ.
Une colosuccorrhée est une hypersécrétion de la muqueuse du côlon.
Une colotomie est une ouverture chirurgicale du côlon.
Une colo-tuberculose est une tuberculose du gros intestin.
Une colo-typhlite est une inflammation du cæcum et du côlon ascendant.
Une colo-typhoïde, un colotyphus sont les noms parfois donnés aux formes de la fièvre typhoïde où les ulcérations siègent dans le gros intestin.
[en anglais : colour] : voir color (ci-dessus).
Les colpodes ou colpodidés sont une famille de protozoaires ciliés. Colpidium colpoda est un protozoaire cilié. Les colpodides sont un taxon de ciliés (Ciliophora) Colpodea. Le nom (un) colpode est une adaptation du latin scientifique colpoda (d'abord kolpoda) définissant un genre d'infusoire et formé sur le grec κ ο λ π ω ́ δ η ς « sinueux, ayant des replis ».
Les colpodellidés sont une famille d'apicomplexés, exemples : Colpodella edax, Colpodella pontica.
colp(o)- est tiré du grec κ ο ́ λ π ο ς « vagin ».
Un hématocolpos est une collection sanguine développée dans le vagin par suite de la rétention de sang menstruel, complication la plus fréquente des imperforations de l’hymen. Un hydrocolpos (du nouveau-né) est une collection aqueuse et enkystée du vagin. Un hydrométrocolpos du nouveau-né est une collection hydrique du nouveau-né, soit périné-ovulvaire, soit abdominale. Un paracolpos est une ancienne dénomination du ligament cardina, la partie inférieure épaissie sous-péritonéale du paramètre située de chaque côté du col utérin et du fornix vaginal qu’elle relie à la paroi pelvienne latérale. Un pyocolpos est une collection purulente intravaginale consécutive à un hématocolpos infecté.
Une colpectomie est une ablation chirurgicale du vagin ; une résection partielle ou totale des parois vaginales.
Un colpeurynter est un ballon en caoutchouc que l'on introduit vide dans le vagin et que l'on remplit d'eau pour provoquer le travail ou pour pratiquer une réduction de l'utérus inversé.
Une colpite est une vaginite. Ce terme est parfois employé à tort pour désigner une cervicite. Une colpite ponctuée est un état inflammatoire de la muqueuse vaginale.
Une colpocèle est un prolapsus de la muqueuse du vagin (une colpo-rectocèle ou une colpocystocèle).
Un colpocléisis est l'opération qui consiste à oblitérer le vagin par avivement et suture de ses parois et qui se pratique dans certains cas de fistules vésico-vaginales, urétro-vaginales ou entéro-vaginales.
On lit une colpocœliotomie.
Une colpocystite est une inflammation concomitante de la vessie et du vagin.
Une colpocystocèle est une saillie faite dans le vagin par la vessie.
Un colpocystogramme est une représentation graphique du petit bassin à partir de radiographies pelviennes, avec opacification de la vessie, du vagin et du rectum, qui explore les rapports de ces structures au repos et lors d’une poussée.
Une colpocystopexie est un traitement chirurgical de l’incontinence urinaire d’effort, par remise en place du col vésical grâce à la fixation chirurgicale du vagin à la paroi abdominale antérieure ou à des structures ligamentaires de l’arc antérieur du bassin, la symphyse pubienne ou le ligament de Cooper.
Une colpocystostomie est une ouverture de la paroi vésicale au travers de la cloison vésico-vaginale.
Un colpocytogramme ou colpogramme sont un frottis cervico-vaginal, le résultat de l’étude cytologique du frottis vaginal. Une colpocytologie est une étude cytologique du frottis vaginal.
Une colpohystérectomie est une ablation chirurgicale de l’utérus et d’une partie plus ou moins étendue du vagin, par voie abdominale ou vaginale. Une hémicolpohystérectomie est une ablation chirurgicale de la moitié du vagin et de l’utérus.
Une colpohystéropexie ou colpo-hystéropexie est une hystéropexie vaginale.
Une colpohystéroscopie est une exploration de la jonction entre l’endocol et l’exocol utérins, et du canal cervical, à l’aide d’un hystéroscope.
Une colpohystérotomie est une ouverture chirurgicale de l’utérus par voie vaginale.
Une colpokératose est une kératinisation de l'épithélium du vagin.
Un colpomicroscope est un équipement dérivé du colposcope, capable d’agrandir jusqu’à 200 fois l’épithélium cervical teinté par l’hématoxyline. Une colpomicroscopie est un procédé d’examen du col utérin et du vagin effectué à l’aide d’un colpomicroscope.
Une colpopathie est toute affection du vagin.
Une colpo-périnéoplastie est une opération plastique pratiquée sur le vagin et le périnée.
Une colpopérinéoraphie est une opération chirurgicale destinée à réparer le périnée et rendre son volume au vagin distendu, en reconstituant le plan musculo-aponévrotique profond et en suturant avec elle-même la paroi vaginale partiellement avivée et réséquée au préalable. On lit aussi une colpopérinéorraphie ou colpo-périnéorraphie.
Une colpopexie est l'opération chirurgicale consistant à fixer le dôme vaginal prolabé après une hystérectomie totale, au périoste du promontoire par exempleune fixation du vagin relâché à la paroi abdominale.
Une colpophotographie est une photographie des images observées au colposcope, obtenues par un appareil photographique fixé derrière l’optique.
Une colpoplastie est une opération chirurgicale ayant pour but la réfection du vagin, la création d’un vagin artificiel en cas d’aplasie congénitale par exemple.
Une colpoptose est un prolapsus du vagin.
Une colporaphie ou colporraphie est une opération chirurgicale destinée à rétrécir le vagin, le plus souvent indiqué en cas de prolapsus.une suture des parois du vagin.
Une colpo-rectocèle est une saillie faite dans le vagin par le rectum.
Une colporexis est une déchirure vaginale haute en forme de croissant située sous le col utérin, au niveau du cul-de-sac péritonéal, due à un éclatement par surpression dans le conduit vaginal.
Un colposcope est un appareil d’optique binoculaire, comportant un éclairage puissant, servant à visualiser le col utérin et la muqueuse vaginale avec la possibilité d’en agrandir les images, et de les photographier. Une colposcopie est une inspection visuelle du vagin et du col de l’utérus au moyen du colposcope.
Un colpostat est un appareil conçu et articulé de manière à pouvoir garder dans le vagin, où il est appliqué, des rapports anatomiques constants avec le col utérin cancéreux et les viscères, parce qu’il s’appuie sur les culs-de-sac vaginaux et les muscles releveurs.
Une colposténose est un rétrécissement du vagin.
Une colpostricture est l' opération qui consiste à rétrécir le vagin par une série de sutures parcourant circulairement les parois vaginales.
Une colposuspension ou cervicocystopexie sont une suspension chirurgicale du fond vaginal prolabé, après hystérectomie totale.
Une colpotomie est une incision chirurgicale d’un cul-de-sac vaginal, qui précède l’abord de la cavité péritonéale par le cul-de-sac postérieur ou antérieur.une incision du vagin.
Une substance colpotrope, une hormone colpotrope agissent sur le vagin. Un colpotropisme est une action pharmacologique caractérisée par des effets particuliers sur le vagin, par exemple le colpotropisme de l’œstriol utilisé dans le traitement local de l’atrophie muqueuse vaginale.
Un colportage est l'action de colporter des produits ; le résultat de cette action ; un commerce autorisé ou réglementé par la loi consistant à colporter des marchandises. L'adjectif colporté, colportée, signifiait acheté(e) à un colporteur. Une nouvelle colportée, un propos colporté, une rumeur colportée sont propagés. Le verbe colporter signifiait transporter des marchandises d'un endroit à un autre afin de les vendre à une clientèle sollicitée à domicile ; il signifie transmettre à plusieurs personnes une nouvelle, des propos entendus, etc. Ce verbe est une altération de comporter « porter (quelque chose ou quelqu'un) » issu du latin classique comportare « transporter (diverses choses ensemble) » (voir : comporter), spécialement au sens de « transporter ici et là (notamment pour vendre) ». Une colporteuse, un colporteur étaient des marchands ambulants qui vendaient des marchandises à domicile ; ceux qui vendaient dans la rue des écrits, des journaux, des livres, etc. ; ce sont ceux qui propagent des nouvelles, des propos entendus, etc.
Un colt est un pistolet américain à répétition muni d'un barillet ; un pistolet automatique muni d'un chargeur. Samuel Colt était l'inventeur de ce type de pistolet à répétition.
Un coltan est un minerai composé de deux minéraux.
Ces mots se prononcent généralement comme un colt.
Un coaltar est un goudron minéral extrait de la houille utilisé pour prévenir la pourriture des bois et en thérapeutique comme puissant désinfectant. Le mot anglais coal-tar est composé de coal « charbon » et de tar « goudron ». Les verbes coaltarer ou coaltariser signifient enduire de coaltar.
Familièrement, un rouge-coaltar était un gros vin rouge. Être dans le coltar ou coaltar, c'est ne pas avoir les idées claires ; être dans la confusion, l'hébétude.
Un coltin ou colletin était une pièce d'armure protégeant les épaules et le cou et pouvant supporter la cuirasse, les épaulières et le casque à gorge ; un vêtement d'homme couvrant le torse ; un gilet ou un scapulaire des portefaix servant à protéger les épaules et le dos lors du transport des fardeaux ; un chapeau de cuir des portefaix dont les larges bords protègent le cou et les épaules ; une besogne, un travail généralement pénible. Le nom (un) collet est dérivé de col, d'où colleter, un colletin ou coltin.
Un coltinage était l'action de transporter des fardeaux sur l'épaule. Le verbe coltiner ou colletiner signifiait porter une charge sur l'épaule en s'aidant du coltin ; porter quelque chose de lourd, généralement sur l'épaule. Se coltiner quelque chose, c'est porter quelque chose de lourd ; faire un travail fatigant, pénible ou inintéressant. Se coltiner quelqu'un, c'est le supporter.
Logiquement, on écrit "elle s'est coltiné tout le travail" comme "elle a coltiné quelque chose". Cependant les tableaux de conjugaison indiquent l'accord du participe passé avec le sujet comme si on se coltinait soi-même, comme si on devait se supporter.
Un coltineur était un portefaix coiffé du coltin qui porte les fardeaux sur la tête ou sur l'épaule ; un manutentionnaire.
Un coltis est le couple d'un navire qui est situé le plus à l'avant.
Les colubridés sont la famille de serpents colubroïdes type couleuvre. Ce nom est formé sur le latin coluber, colibri, le nom de la couleuvre en latin savant, ou directement sur colubra (voir l'étymologie de couleuvre) d'abord selon le latin savant colubridae. Les colubriformes sont un ancien sous-ordre d'ophidiens, de serpents. Les colubroïdes sont un taxon de serpents.
L'adjectif colubrin, colubrine, est relatif à la couleuvre. Ce mot est emprunté au latin classique colubrinus « qui a rapport avec la couleuvre, le serpent », de colubra (voir : couleuvre). On a lu aussi couleuvrin, couleuvrine. Une colubrine est une argile fine à poterie.
Columba désigne: les pigeons et les palombes. Les columbidés ou colombidés sont la famille d'oiseaux comprenant notamment les pigeons et les tourterelles. Les columbiformes ou colombins (1) sont un ordre de la classe des oiseaux. Le nom (une) colombe vient du latin classique columba « colombe, pigeon » dont la forme masculine columbus désignant plus particulièrement le pigeon mâle est à l'origine de l'ancien français colomb, coulon. Voir aussi : colomb-.
Un columbarium était, dans l'Antiquité romaine, un bâtiment contenant des niches pour les urnes funéraires, réservé aux esclaves et aux affranchis ; dans les cimetières, c'est un édifice où sont conservées les urnes cinéraires. Ce nom est emprunté au latin classique columbarium « colombier » par analogie de forme avec les cavités ou boulins où se nichent les pigeons dans un colombier.
Les columbellidés sont des mollusques.
Columbia est un nom poétique des États-Unis d'Amérique, formé sur le nom de Christophe Colomb.
Columbia est un genre de poux broyeurs.
columbidé, columbiforme : voir Columba (ci-dessus).
On lit un acide columbinique.
Une columbite ou colombite est un mélange de tantalates et de colombates de fer et de manganèse. Ce nom est emprunté à l'anglais columbite, ainsi dénommé par dérivation du nom poétique des États-Unis d'Amérique Columbia formé sur le nom de Christophe Colomb.
Le nom (un) colombo ou columbo (une plante) est emprunté au bantou kalumb, cette plante étant originaire du nord du Mozambique, avec réfection d'après le nom de la ville de Colombo.
Un columbo ou colombo est un mélange d'épices d'origine indienne ; un ragout de viande qui a mijoté dans une sauce épicée avec ce mélange.
L'adjectif columellaire se rapporte à la columelle nasale. Un effet columellaire est le jeu physiologique normal des fenêtres ronde et ovale, permettant aux liquides labyrinthiques d’entrer en mouvement.
Une columelle est une petite colonne, en particulier une cippe élevée sur une sépulture ; une ancienne dénomination du modiolus de la cochlée, la partie axiale conique de la cochlée constituée d’os spongieux ; dans l'oreille interne, c'est l'axe conique osseux autour duquel s'enroule en spirale le tube du limaçon ; chez les reptiles, les oiseaux et les batraciens anoures, c'est la petite formation osseuse située dans l'oreille moyenne et transmettant le son du tympan à l'oreille interne ; c'est l'axe intérieur spiralé de la coquille des gastéropodes; l'axe calcaire du calice des coraux ; en botanique, c'est la colonne centrale qui, dans un ovaire à placentation axile, est formée par les bords des carpelles réunis ensemble ; pour les mousses, les mucorinées et les myxomycètes, c'est le prolongement, à l'intérieur et au centre de la cavité du sporange, de l'axe qui le porte ; pour les ombellifères, c'est l'axe du carpophore du fruit. Ce nom est emprunté au latin classique columella, diminutif de columna « colonne ».
Une columelle nasale est la formation cutanéo-cartilagineuse séparant médialement les deux narines et unissant le lobule ou pointe du nez au philtrum. Une columelle pendante est une malformation nasale mineure entrainant une saillie caudale de la columelle de plus de deux mm par rapport au bord inférieur des orifices narinaires et la rendant trop visible sur le profil. Une columelle rentrante est une malformation nasale mineure entraînant une rétrusion excessive de la columelle dont le bord inférieur est situé à moins de 2 mm des bords inférieurs des orifices narinaires, la rendant anormalement invisible sur le profil.
L'adjectif columnaire qualifie ce dont la forme rappelle celle d'une colonnette, d'une columelle (un épicéa columnaire). Ce mot est emprunté au bas latin columnaris « en forme de colonne », dérivé du latin columna « colonne ».
Une colure est chacun des deux méridiens de la sphère céleste se coupant à angles droits aux deux pôles et contenant, le premier, les deux solstices, le second, les deux équinoxes. Ce nomest emprunté au bas latin colurus en astronomie, emprunté au grec α ι ̔ κ ο ́ λ ο υ ρ ο ι sous-entendu γ ρ α μ μ α ι ́ « les cercles de la sphère céleste », issu de κ ο ́ λ ο υ ρ ο ς « tronqué ».
Un colvert ou col-vert est un canard sauvage de surface très répandu. Ce nom est composé de col (cou) et de vert, en raison du cou vert du mâle.
Les colydiidés sont la famille d'insectes coléoptères polyphages cucujoïdes dont le colydium est le type. Un colydium est le genre d'insectes coléoptères de la famille des colydiidés (ou des zophéridés), de forme allongée, qui dévore les larves de scolytes dans leurs galeries sous l'écorce des arbres.
Les colymbètes sont un genre d'insectes coléoptères dytiscidés.
Les colymbiformes sont les gaviformes, un ordre d'oiseaux aquatiques plongeurs, à ne pas confondre avec les columbiformes.
Le nom (un) colza (une plante fourragère) est une adaptation du néerlandais koolzaad « colza » proprement « graine de chou ». Une colzatière, un colzatier sont des agriculteurs qui cultivent le colza.