1. Un coma est l'état défini par l’absence d’ouverture des yeux, spontanée ou provoquée, l’absence d’émission verbale cohérente et de réponse aux ordres, traduisant la perte de la conscience et de la vigilance, les fonctions végétatives [respiration, circulation] étant normales ou altérées. Ce nom est emprunté au grec κ ω ̃ μ α, -α τ ο ς « sommeil profond », spécialement « état léthargique (contexte médical) ».
Le coma est la forme la plus sévère d’altération de la conscience. Il s’agit en général d’un état transitoire, durant au maximum quelques semaines. Dans les cas les plus graves son évolution peut conduire au décès. Dans les cas les plus favorables, le retour à la conscience est rapide, se produisant au bout de quelques jours. Mais le plus souvent, l’amélioration est lente et peut passer par d’autres états de conscience altérée, tels que l’état végétatif et l’état de conscience minimale. En savoir plus : Inserm. On lit un coma dépassé, un coma éclamptique, un coma hépatique, un coma hystérique, un coma vigile.
L'adjectif comateux, comateuse, qualifie ce qui est propre au coma ; ce qui provoque ou annonce le coma ; ce qui ressemble au coma. Une comateuse, un comateux sont des malades qui sont dans le coma
Une comathérapie est une création intentionnelle d'un état de coma dans un but thérapeutique.
L'adjectif comatogène qualifie ce qui provoque le coma.
2. Une coma est une aberration géométrique d'un système optique centré, provoquant une image en aigrette des objets situés hors de son axe. Ce nom vient du grec « queue, nébuleuse d'une comète », par l'intermédiaire de l'anglais coma attesté depuis 1765 dans cet emploi d'astronomie et depuis 1867 comme terme d'optique. L'adjectif comatique qualifie ce qui présente l'aberration de la coma.
Familièrement, l'adjectif comac qualifiait ce qui est grand, gros, impressionnant par sa taille, son volume, ses dimensions ; ce qui est fameux ; ce qui est formidable. On a lu aussi comaque. Ce mot est l'abréviation de comme aco, une expression composée de comme et du provençal aco « ceci » (voir l'étymologie de quésaco).
Une comandante, ou co-mandante, un comandant ou co-mandant donnent un mandat avec une autre personne ou plusieurs. Une, un comandataire ou co-mandataire sont chargés d'un mandat avec une autre personne ou plusieurs.
Les comastéridés sont une famille de crinoïdes articulates comatulides.
comateux, comathérapie, comatogène: voir un coma (ci-dessus).
L'adjectif comatique qualifie ce qui présente l'aberration de la coma.
Less comatules ou comatulides sont des échinodermes crinoïdes au disque très petit et à 10 bras groupés par deux. Le nom (une) comatule est une adaptation du latin scientifique comatula, emprunté à l'adjectif féminin latin comatula « à la chevelure abondante », de coma « chevelure ».
Un combat est une lutte ; une bataille ; une opposition ; une rencontre sportive ; en savoir plus : CNRTL.
Un combat libre est la pratique de combat, proche du pancrace antique, dans laquelle les adversaires associent lutte au corps à corps et échanges de coups. L'emploi de l'expression free fight, qui n'a pas d'usage en anglais, est à proscrire. En anglais : mixed martial arts ; MMA. JORF du 19/12/2010.
L"adjectif combattant, combattante, est relatif à celle, celui qui prend part au combat. Une combattante, un combattant sont ceux qui participent, qui se livrent à toute espèce de combat ; une, un adversaire. Un combattant désigne un poisson et un oiseau. Une unité non-combattante, un militaire non-combattant ne participent pas directement au combat. Une non-combattante, un non-combattant sont celle, celui qui ne portent pas les armes dans un conflit.
L'adjectif combattif, combattive (anciennement : combatif, combative) qualifie celle, celui qui fait preuve d'ardeur, d'agressivité dans la lutte ; ce qui est envisagé sous le rapport de l'ardeur à combattre.
Une combattivité (anciennement : combativité) est un penchant, une disposition qui porte tout être vivant à combattre, à lutter ; une ardeur au combat ; un esprit de lutte.
L'affaire semble donc entendue : deux t pour les dérivés de combattre, sinon rien. Mais voilà que se profile une nouvelle anomalie qui, cette fois, ne semble guère émouvoir nos spécialistes : combattif serait le seul mot de la langue française en -atif à doubler la consonne ! Et pour cause : le suffixe -if servirait à la formation d'adjectifs à partir d'un nom, et non d'un verbe, selon les mécanismes d'adjectivation analysés par Thiele. Alors, combatif dérive-t-il de combat ou de combattre ? Le... combat reste ouvert. En savoir plus : Parler français.
Le verbe combattre signifie lutter, s'opposer. Ce verbe vient du latin populaire combattere « combattre », altération du latin combattuere (voir aussi battre).
je combats, tu combats, il combat, nous combattons, vous combattez, ils combattent ;
je combattais ; je combattis ; je combattrai, je combattrais ;
j'ai combattu ; j'avais combattu ; j'eus combattu ; j'aurai combattu ; j'aurais combattu ;
que je combatte, que tu combattes, qu'il combatte, que nous combattions, que vous combattiez, qu'ils combattent ;
que je combattisse, qu'il combattît, que nous combattissions ; que j'aie combattu ; que j'eusse combattu ;
combats, combattons, combattez ; aie combattu, ayons combattu, ayez combattu ;
(en) combattant.
-machie tiré du grec -μ α χ ι α de μ α ́ χ η « combat » entre dans la construction de mots empruntés directement au grec, ou plaisants.
Un combava est une variété de citron.
Une combe est une petite vallée encaissée ; un repli de terrain ; une dépression longue et étroite formée par l'érosion dans l'axe d'un anticlinal. Une combe à neige est une station montagnarde orientée au nord et comportant une flore particulière. Ce nom est issu du gaulois cumba. Le nom (une) comblète (une fente qui est au milieu du pied du cerf) est un diminutif de combe.
L'adverbe combien signifie quelle quantité ; quel prix ; quel nombre ; en savoir plus : CNRTL. Ce mot est composé de l'ancien français com (comme) et de bien.On a lu le combientième pour demander le rang, la place dans un classement, le combientième ou combiennième pour le quantième.
L'adjectif combinable qualifie ce qui peut être combiné.
A. Une combinaison est l'action, la manière de combiner ou de se combiner ; le résultat de cette action ; un assemblage, une union ; un plan, des moyens ou des calculs élaborés et disposés en vue d'un certain résultat ; une manœuvre habile et peu honnête pour parvenir à ses fins ; une affaire supposant la mise en œuvre d'une série de moyens habiles.
B. Une combinaison est un sous-vêtement féminin de tissu léger ; un vêtement d'une seule pièce, faisant office de veste et de pantalon. Une combinaison-short est utilisée pour le sport ou comme tenue d'été, de vacances. Une combinaison ailée ou combinaison volante sont une combinaison à voiles souples intégrées qui permet à un parachutiste de planer avant d'ouvrir son parachute ; par extension, c'est la pratique sportive consistant à utiliser ce type de combinaison (en anglais : wing suit ; wingsuit. JORF du 19/12/2010). Une combinaison anti-g est un vêtement de protection permettant aux pilotes ou aux spationautes de mieux résister à certains effets de l'accélération sur l'organisme ; le symbole g désigne l'accélération due à la pesanteur (en anglais : anti-g suit. JORF du 30/01/2005). Une combinaison isotherme est une combinaison en matière synthétique protégeant du froid en milieu aquatique, qui est conçue pour s'ajuster au corps et emprisonner, à même la peau, une mince pellicule d'eau (en anglais : wet suit. JORF du 10/08/2013).
Selon les sens (une) combinaison est emprunté au bas latin combinatio « assemblage de deux choses » ou est une adaptation de l'anglais combination désignant un vêtement.
Familièrement, l'adjectif combinard, combinarde, qualifie quelqu'un qui est habile à utiliser des combines, des moyens astucieux et peu honnêtes pour parvenir à ses fins. On lit une combinarde ou combineuse, un combinard ou combineur.
Un combinat est un groupement, en une organisation unique, de plusieurs firmes ou de plusieurs centres industriels ayant des activités complémentaires. Ce nom vient probablement du mot russe [kombinat] formé sur le correspondant russe [kombinirovat'] de combiner.
Un combinateur est un appareil de commutation servant à effectuer différentes combinaisons de circuits.
L'adjectif combinatoire :signifie qui est propre, qui tend à former des combinaisons. Une combinatoire est un système intellectuel groupant des phénomènes ; un ensemble de phénomènes.
Une combine est un moyen ingénieux et généralement malhonnête de parvenir à ses fins ; une affaire hasardeuse, généralement malhonnête, préparée à plusieurs et en cachette. Ce nom est une abréviation populaire de combinaison « mesures concertées » et « vêtement ».
L'adjectif combiné, combinée, qualifie ce qui est associé à un ou plusieurs autres éléments suivant des rapports déterminés concourant à un certain effet ; ce qui résulte de cette association ; ce qui est préparé, organisé, calculé avec minutie et adresse. Un combiné est un appareil fait de la réunion de deux éléments complémentaires ; un vêtement ; une compétition sportive ; un composé chimique ; la partie mobile d'un ancien appareil téléphonique ; un giravion possédant une voilure tournante d'hélicoptère pour le vol vertical ou stationnaire en plus d'une voilure fixe et d'un propulseur d'avion pour le vol en translation (en anglais : compound helicopter ; compound. JORF du 22/09/2000).
Le verbe combiner signifie associer, assembler, suivant des rapports déterminés, deux ou plusieurs choses en vue d'un résultat précis ; préparer, mettre au point, organiser avec minutie et habileté. Ce verbe est emprunté au bas latin combinare (bini) « unir deux choses ensemble ».
Un combishort ou combi-short est un vêtement de sport.
Le combisme est l'ensemble des idées politiques du ministre Émile Combes et de ses partisans, touchant notamment les relations de l'Église et de l'État. L'adjectif combiste se rapporte au combisme.
Un comblanchien est un calcaire très dur qui peut être poli, utilisé en construction. Comblanchien est une commune en France.
1. Un comble est ce qui est au sommet d'une construction. Des combles sont l'assemblage de pièces de bois ou de fer situé au-dessus d'un édifice pour supporter la couverture. De fond en comble signifie complètement. Le comble est le plus haut degré que l'on pourrait atteindre et qui constitue parfois un excès, une démesure. Ce nom vient du latin cumulus « tas, amoncellement, grande quantité » et au figuré « surplus » et « couronnement, apogée », synonyme en ce dernier sens de culmen, mot auquel le sens de « sommet, faite » semble emprunté. Le verbe culminer est emprunté au bas latin culminare « mettre le comble », dérivé du latin culmen (culmen).
2. Les adjectifs comblant, comblante ou combleur, combleuse, signifient qui comble. L'adjectif comble qualifie ce qui est rempli au maximum de sa contenance avec un surplus qui dépasse ; ce qui est bien rempli. Une salle comble est occupée au-delà de sa contenance normale, en sorte que personne ne peut plus entrer. L'adjectif comblé, comblée, qualifie ce qui est rempli entièrement et de manière très apparente ; quelqu'un qui a reçu tous les biens, toutes les satisfactions possibles. Un comblement est l'action de combler. Le verbe combler signifie remplir entièrement de façon compacte et bien apparente ; satisfaire ; donner quelque chose en surabondance à quelqu'un, au-delà de la mesure normale. Combler une lacune, combler un vide, c'est rétablir entièrement l'enchainement des faits ou des idées. Ce verbe vient du latin classique cumulare « entasser, accumuler » « remplir quelque chose en entassant » « pourvoir quelqu'un en abondance ». Le verbe cumuler est emprunté au latin classique cumulare « assembler, accumuler » à côté du dérivé populaire combler.
Le nom (une) comblète (une fente qui est au milieu du pied du cerf) est un diminutif de combe.
Un combo est une petite formation de jazz.
Une combourgeoise, un combourgeois étaient ceux qui habitaient la même ville ; ceux qui y possédaient le droit de bourgeoisie. La combourgeoisie était un droit de bourgeoisie attribué anciennement en Suisse aux citoyens de villes associées dans la défense de leurs intérêts communs.
Les combrétacées est une famille de plantes dicotylédones. Combretum désigne des arbres tropicaux.
Le nom (une) combrière (un filet pour prendre des thons et d'autres grands poissons) est emprunté au provençal (es)coumbriero « filet de pêche pour les gros poissons » d'origine obscure.
Le verbe combuger (imbiber d'eau un tonneau avant de l'utiliser), emprunté aux patois du Sud-Ouest, est composé de com- et du verbe dialectal correspondant à buer. On lit un tonneau combugé, une futaille combugée.
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Un (corps) comburant, en se combinant avec un autre corps, permet la combustion de celui-ci. Le verbe comburer signifie bruler, consumer ; permettre la combustion d'un corps en se combinant avec lui. Ce verbe est emprunté au latin classique comburere « bruler entièrement ».
Une combustibilité est l'aptitude à bruler. L'adjectif combustible qualifie ce qui a la propriété de bruler en se combinant avec l'oxygène de l'air ou avec un autre comburant. On lit une production multi-combustible. Un combustible est une substance qui a la propriété d'entrer en combustion et de dégager de la chaleur utilisable. Ce mot est dérivé du radical de combustion, avec le suffixe -ible.
L'adjectif incombustible qualifie ce qui n'est pas combustible ; ce qui ne brule pas ou ne brule que très difficilement. Une incombustibilité est la qualité de ce qui est incombustible.
Un combustible nucléaire est une matière contenant des nucléides dont la consommation par fission dans un réacteur nucléaire permet d'y entretenir une réaction en chaîne. On utilise aussi le terme « combustible nucléaire » pour désigner les éléments façonnés composant le cœur d'un réacteur. En anglais : nuclear fuel. JORF du 22/09/2000. Un combustible à particules est un élément combustible formé de billes de matière fissile ou fertile de taille millimétrique, enrobées de couches de matériaux, dont une couche poreuse, assurant leur intégrité et le confinement des produits de fission. Dans les réacteurs à haute température, les billes sont dispersées dans une matrice inerte qui joue le rôle de modérateur. En anglais : coated particle fuel. JORF du 03/06/2012. Un combustible à plaques est une mince couche de combustible nucléaire placée entre deux lames métalliques qui en constituent la gaine. Ce type de combustible est utilisé principalement dans les réacteurs de recherche. En anglais : plate fuel. JORF du 10/11/2007. Un combustible d'oxyde d'uranium est un combustible nucléaire qui se présente sous la forme d'oxyde d'uranium naturel, généralement enrichi, ou d'uranium de retraitement enrichi. On trouve aussi les termes « combustible UOx » et « combustible URE », qui désignent respectivement le combustible d'oxyde d'uranium naturel, généralement enrichi, et le combustible d'oxyde d'uranium de retraitement enrichi. En anglais : UOX fuel ; uranium oxide fuel. JORF du 20/02/2011. Un combustible de fusion est une matière contenant des nucléides dont la fusion dans un plasma thermonucléaire produit de l’énergie. Les nucléides privilégiés pour la constitution du combustible de fusion sont le deutérium et le tritium. En anglais : fusion fuel. JORF du 30/09/2017. Un combustible mox est un combustible nucléaire à base d'un mélange d'oxyde d'uranium et d'oxyde de plutonium. Ce terme est utilisé essentiellement pour des combustibles de réacteurs à neutrons thermiques. « Mox » est l'acronyme de « mélange d'oxydes » (en anglais : mixed oxide). Les variantes « combustible MOX » et « Mox » sont également utilisées. En anglais : mixed oxide fuel ; MOX. JORF du 22/09/2000. Un combustible porteur (d'actinides mineurs) est un combustible nucléaire dans lequel un ou plusieurs actinides mineurs ont été introduits en vue de leur transmutation dans un réacteur. En anglais : MA bearing fuel ; minor actinide bearing fuel. Un combustible usé est un combustible nucléaire irradié, déchargé d'un réacteur et dont la matière fissile ne peut être réutilisée sans avoir subi un traitement approprié. En anglais : spent fuel ; SF ; spent nuclear fuel ; SNF. JORF du 20/02/2011.
Une combustion est un phénomène résultant de la combinaison d'un corps avec l'oxygène de l'air, ou celui contenu dans un produit chimique, et s'accompagnant d'un dégagement de chaleur avec ou sans flammes ; l'action de bruler entièrement ; une réaction chimique exothermique entre un corps réducteur et l'oxygène ou un autre corps oxydant (en anglais : burning ; combustion. Voir aussi : combustion décroissante. JORF du 22/09/2000). Ce nom est emprunté au bas latin combustio « action de bruler par le feu ».
En spatiologie, une combustion érosive est une combustion d'un bloc de propergol dans le cas où l'écoulement des gaz de combustion provoque une érosion du bloc (en anglais : erosive burning). Une combustion longitudinale ou combustion en cigarette sont une combustion d'un bloc de propergol, caractérisée par une surface plane de combustion progressant dans la direction longitudinale, vers l'avant ou vers l'arrière (en anglais : cigarette burning ; end burning). Une combustion transversale extérieure est la combustion d'un bloc de propergol, caractérisée par une surface de combustion s'étendant longitudinalement et progressant de l'extérieur vers l'intérieur (en anglais : external burning). Une combustion transversale intérieure est la combustion d'un bloc de propergol qui s'effectue de l'intérieur vers l'extérieur à partir d'un canal central (en anglais : internal burning). JORF du 22/09/2000. Une combustion décroissante est une combustion d’un bloc de propergol dont la forme permet d’obtenir une diminution continue de la surface de combustion et, partant, de la poussée (en anglais : regressive burnin). JORF du 06/06/2014.
Une combustion nucléaire est une transformation d'atomes provoquée par le fonctionnement d'un réacteur. Ce terme peut être appliqué au combustible ou à d'autres matières susceptibles de se transformer par réactions nucléaires. La combustion nucléaire est un phénomène physique que l'on caractérise par deux grandeurs mesurables qui sont la combustion massique et le taux de combustion. En anglais : burn up. JORF du 22/09/2000. Une combustion massique est l'énergie libérée par un combustible nucléaire au sein d'un réacteur en fonctionnement, rapportée à sa masse initiale en métal lourd tel l'uranium, le plutonium ou le thorium. La combustion massique est communément exprimée en mégawattjours par tonne de métal lourd initial (MWj / t). Le terme « combustion massique » ne doit pas être confondu avec le terme « taux de combustion ». On trouve aussi le terme « épuisement spécifique », qui est déconseillé. En anglais : burn-up ; specific burn-up. JORF du 20/02/2011.
Un come back est un retour au premier plan d'une star ou d'une personnalité ; un retour ; un regain d'activité après une période de déclin.
La locution nominale come back est un anglicisme tiré du verbe anglais to come back « revenir ». Elle s’est d’abord entendue dans le monde du sport, puis de la politique et s’emploie aujourd’hui dans tous les domaines. Mais il convient de ne pas oublier que la langue française dispose de suffisamment de termes pour exprimer cette idée et qu’il serait dommage de ne pas les employer en lieu et place de come back ou de ses monstrueux dérivés come backeur et come backeuse. En savoir plus : Académie française.
Une comédie est une pièce de théâtre dont le propos est de faire rire le public ; autres sens : CNRTL. La comédie est ce genre littéraire. Jouer la comédie signifie simuler par une mise en scène des sentiments que l'on n'éprouve pas. Ce nom est emprunté au latin comoedia (en grec κ ω μ ω δ ι ́ α) « pièce de théâtre, comédie (genre et pièce) ».
Une comédie-ballet est une forme de comédie mise au point par Molière et comprenant une partie dansée et chantée.
Une comédie bouffe ou comédie-bouffe fait rire par des procédés d'un comique grossier.
Une comédie de caractère est une pièce, un genre, où l'auteur met en lumière en les exagérant certains travers de ses personnages et, à partir d'eux, de la société.
Une comédie de mœurs provoque le rire par la peinture satirique des mœurs d'une époque.
Une comédie de situation est une comédie de mœurs en plusieurs épisodes autonomes et comportant des personnages récurrents (en anglais : situation comedy ; sitcom. JORF du 18/01/2005).
Une comédie d'intrigue est une pièce, un genre, dont le comique est lié aux complications de l'intrigue.
Une comédie-farce est une comédie utilisant les procédés de la farce, c'est-à-dire fondée essentiellement sur un comique assez grossier de mots, de gestes et de situations.
La comédie italienne ou la commedia dell'arte sont le genre théâtral dont les personnages traditionnels se livrent à toutes sortes d'improvisations à partir d'un thème préétabli.
Une comédie musicale ou américaine est une comédie où se mêlent chants et danses.
Une comédie-parade est une comédie empruntant le genre de la parade, une farce grossière jouée au début d'une représentation, pour inciter le public à entrer dans la salle et y voir la fin du spectacle.
Une comédie romantique est un film basé sur une comédie sentimentale, une histoire d'amour.
Une comédie-vaudeville était, au 19ème siècle, un genre de comédie où s'intercalent des couplets.
Une comédienne un comédien sont ceux dont la profession est de jouer la comédie ; ceux qui, dans la vie courante, aiment se donner en spectacle, excellent dans l'art de la mise en scène, des attitudes, des propos et des gestes théâtraux. Être bonne comédienne, être bon comédien, c'est montrer, dans la vie quotidienne, des dispositions à jouer la comédie, à adopter des attitudes et des propos d'actrice et d'acteur, à feindre des sentiments.
Le mot comique est emprunté au latin comicus « qui a rapport au théâtre, à la comédie ».
Un comédocarcinome est une variété de cancer du sein caractérisé par la sécrétion intragalactophorique d’une substance sébacée.
L'adjectif comédogène signifie susceptible de favoriser l'apparition de comédons. Une comédogénèse est un processus aboutissant à la formation de comédons.
Une comédomastite est une mastite à plasmocytes.
Un comédon est un point noir, un follicule pilosébacé fait d’une glande sébacée volumineuse à large canal excréteur et d’un poil assez fin, dont l’orifice d’évacuation a été obturé par un amas de kératinocytes adhérents les uns aux autres. Ce nom est une adaptation du mot latin comedo, comedonis « mangeur », cette matière sébacée était réputée manger la peau.Un tire-comédon est un instrument pour l'extraction par pression des comédons.
Un hamartome comédonien (anciennement : nævus comédonien, nævus à comédons) est une lésion congénitale rare, pouvant siéger aux différents endroits du corps, constituée de plages uni- ou bilatérales de dimensions variées sur lesquelles s’ouvrent de nombreux orifices folliculaires dilatés, remplis de kératine jaune-brun ou noire simulant un comédon et contenant parfois un poil lanugo.
On a lu une comeneuse, un comeneur faisant partie des meneurs.
On a lu une co-messagère, un co-messager qui sont messagers avec une, un autre.
Une comessation a signifié une collation, un repas. Ce nom est emprunté au latin classique comissatio « festin avec danses ; partie de plaisir ; la fête », de comissari (en grec κ ω μ α ́ ξ ω « célébrer les fêtes de Dionysos »).
Une comestibilité est la qualité de ce qui est comestible, de ce qui peut être mangé par l'homme. On lit un (aliment) comestible. Ce mot est emprunté au latin médiéval comestibilis, dérivé de comestum supin de comedere « manger ».
L'adjectif cométaire est relatif aux comètes. Une comète est un astre d'aspect nébuleux souvent accompagné d'une traînée lumineuse ; autres sens : CNRTL. C'est aussi le nom usuel donné à un lépidoptère glossate de la famille des saturnidés, un papillon nocturne de Madagascar, Argema mittrei dont les ailes se terminent par une traine deux fois plus longue que chacune de ses ailes. Ce nom est emprunté au latin cometes, cometae « comète », en grec κ ο μ η ́ τ η ς « chevelu » d'où le substantif « astre chevelu, comète ». Tirer des plans sur la comète signifie faire des projets audacieux, parfois chimériques. Une héliocomète est le phénomène que présente quelquefois le soleil couchant consistant en une bande lumineuse, semblable à la queue d'une comète.
Au Québec, un cométique est un traineau tiré par des chiens.
La France est connue pour la précision de sa langue, pour la beauté de ses paysages, mais aussi pour la richesse de sa cuisine. Ainsi, le 14 décembre 2020, lors de la séance de clôture de l’Académie des sciences morales et politiques, a été prononcé, à l’occasion du dixième anniversaire de l’inscription par l’UNESCO du Repas gastronomique des Français sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité, un discours intitulé « Un trait distinctif de la géographie culturelle de la France : la passion gastronomique ». Comment dès lors ne pas s’étonner et s’attrister en voyant que commence à se répandre dans notre langue l’expression comfort food pour désigner une cuisine généralement roborative et qui provoque un sentiment de réconfort. Le français a pourtant assez d’adjectifs à sa disposition pour évoquer cette nourriture : ravigotant et revigorant, fondus par la langue populaire dans la forme ravigorant ; ou roboratif, qui signifie proprement « qui rend fort comme un chêne, un rouvre », voire réconfortant. En savoir plus : Académie française.
Des comices étaient une assemblée du peuple romain présidée par un magistrat ; une réunion, une assemblée de citoyens pour les élections. Ce nom est emprunté au latin classique comitium « endroit où se réunissait le peuple en assemblée à Rome », comitia « assemblée générale du peuple romain ». Un comice agricole est une association privée d'agriculteurs visant à l'amélioration de leurs techniques et de leurs productions ; un concours de bestiaux organisé par une telle association. L'adjectif comicial, comiciale, comiciaux, comiciales, qualifie ce qui est relatif aux comices. On lit aussi : comitiale, comitial, comitiales, comitiaux. L'adjectif comitial, comitiale, comitiaux, comitiales, qualifie aussi ce qui est relatif à l’épilepsie. Ce mot est emprunté au latin classique comitialis « relatif aux comices », dies comitialis « jour des comices », spécialement morbus comitialis « épilepsie » (appelée ainsi parce qu'on ajournait les comices quand quelqu'un y tombait d'épilepsie). On a lu une comitialité pour une épilepsie.
Le nom anglais comics (une bande dessinée aux États-Unis) est un emploi au pluriel de l'adjectif comic « comique, amusant » par abréviation d'expressions telles que comic papers, strips ou books « journaux, bandes (dessinées) », ou « livres comiques », attesté depuis 1910.
Le nom anglais coming out est employé pour le fait de révéler son homosexualité. On lit aussi un jour de courage.
On a lu un film comico-larmoyant (qui appartient à la comédie larmoyante), une virtuosité comico-maléfique, un air comico-tragique (tragicomique), un accent comico-piteux.
L'adjectif comique qualifiait ce qui appartient au théâtre et plus spécialement à la comédie et aux comédiens ; quelqu'un qui écrit des pièces de théâtre ; ce qui se compose de comédiens ; ce qui met en scène des comédiens ; ce dont le style, l'écriture relèvent de la comédie. Ce motest emprunté au latin comicus « qui a rapport au théâtre, à la comédie ». Un opéra-comique est un drame lyrique où alternent des airs chantés avec accompagnement orchestral et des dialogues parlés ; l'opéra-comique est ce genre artistique. L'Opéra-Comique est le nom d'un théâtre lyrique.
Par extension de sens, l'adjectif comique qualifie ce qui fait rire par son aspect, ses éléments drôles et bouffons. Une, un comique sont des personnes dont le rôle suscite le rire et la gaieté ; des personnes qui ne semblent pas sérieuses, à qui on ne peut pas se fier. Le comique est le principe du rire ; l'ensemble des traits comiques d'une œuvre, d'une situation, etc. ; le genre comique. L'adverbe comiquement signifie d'une manière comique. On a lu le verbe comiquer signifiant rendre comique.
Un comitadji était un combattant macédonien, le plus souvent d'origine bulgare, qui, au début du 20ème siècle, faisait partie des comités d'agitation qui luttaient contre la domination turque afin de défendre leur cause nationale. Ce terme de la région des Balkans représentant le turc komitaci « membre d'un comité » est dérivé de komita « comité » (emprunté au français) au moyen du suffixe -ci [dzi] servant à former des noms de métiers.
Familièrement, une comitarde, un comitard étaient des membres d'un comité d'un parti politique.
Le nom (un) comite (un officier commandant la chiourme d'une galère) est emprunté à l'italien comito, d'abord « commandant des galères » puis « chef de la chiourme », du latin comes, comitis (comte).
Un comité est un petit groupe de personnes faisant partie d'un ensemble constitué, investi d'un pouvoir de surveillance, de décision ; un ensemble de personnes groupées en vue d'un intérêt particulier. Ce nom est emprunté à l'anglais committee d'abord terme de droit, au sens de « commis », puis terme politique au sens de « réunion d'un nombre restreint de personnes choisies, désignées pour délibérer sur une question », probablement dérivé du verbe to commit « commettre, confier une mission (notamment domaine politique) ».
Au Québec, les expressions être sur un comité ou siéger sur un conseil, calquées de l’anglais, signifient siéger à un comité, être membre d’un comité, être nommé à un comité ou à un conseil. OQLF
Un comité exécutif est une réunion restreinte de personnes qui, dans l'administration publique, sont désignées par une assemblée parmi ses membres pour exercer la totalité ou une partie du pouvoir ou pour exécuter les décisions prises par celle-ci. OQLF.
Un comité de ligne est une instance consultative, mise en place par un conseil régional, réunissant sur un axe ferroviaire ou une zone de déplacements divers acteurs, tels que les élus locaux, les usagers (individuels ou représentants associatifs) ou les syndicats cheminots, dans le but (très vaste) de débattre de l’aménagement de l’offre de transport régional. Plusieurs réunions dans l’année, préparées et animées par les services techniques des régions et de la SNCF, souvent présidées par un élu régional référent, permettent ainsi d’aborder les questions d’horaires, de correspondance, d’information, de sécurité en gare ou de perturbations diverses du trafic. En savoir plus : Dicopart.
Les CLIC, comités locaux d’information et de concertation, sont des dispositifs de concertation prévus dans le cadre de la loi Bachelot-Narquin du 30 juillet 2003, ont pour mission le suivi de la mise en œuvre des nouvelles mesures de prévention des risques majeurs et sont tenus informés de tout incident ou accident touchant à la sécurité des installations classées. En savoir plus : Dicopart.
un comité de réflexion ou une équipe spéciale, un groupe d'étude (en anglais : task force). JORF du 22/09/2000.
Un comité de restructuration est, dans le cadre particulier de la restructuration de la dette de certains pays, un comité réunissant les banques chefs de file des crédits à ces pays pour organiser, administrer le financement additionnel et négocier la procédure de rééchelonnement de la dette. En anglais : advisory committee ; steering committee. JORF du 22/09/2000.
comitial, comitialité : voir comices (ci-dessus).
Un comma est une pause, un repos dans une phrase ; la virgule dans les relations télégraphiques internationales ; un intervalle musical inférieur au demi-ton. Ce nom est emprunté au latin comma, commatis (en grec κ ο ́ μ μ α « membre de phrase ») « membre de phrase, période » en latin classique, signe de ponctuation » et terme de musique en bas latin.
Un command est un acquéreur réel sur le commandement de qui un acquéreur fictif, ou un adjudicataire fictif, déclare avoir acquis, mais qu'il se réserve de nommer dans les vingt-quatre heures et dont, par conséquent, l'identité n'est pas précisée dans l'acte de transmission des biens. Ce nom est un déverbal de commander. Une déclaration de command est une déclaration qui révèle l'identité de cette personne, acquéreur ou adjudicataire réel.
L'adjectif commandant, commandante, signifie qui commande ; qui est à la tête, qui dirige ; où se tient le commandement, d'où émanent les décisions ; qui est autoritaire, impérieux ou impérieuse ; qui permet d'exercer un pouvoir, une autorité. Une commandante, un commandant détiennent un commandement militaire, quel que soit son grade. Ce mot vient du participe présent de commander.
Une commandante de composante, un commandant de composante sont des officiers chargés, au sein d'une force interarmées, de la planification et de la conduite d'une opération maritime, terrestre, aérienne ou autre. En anglais : component commander. JORF du 10/02/2005.
Le nom (une) kommandantur (un local où était installé un commandement militaire en Allemagne ou dans les territoires occupés par l'armée allemande ; ce commandement, cette autorité militaire) est un mot allemand signifiant « bureau du commandant » dérivé de Kommandant « commandant », emprunté au français commandant.
Le nom anglais command-car désigne un véhicule automobile de taille supérieure à celle de la jeep, conçu et équipé pour être utilisé comme véhicule de commandement mobile par un chef d'unité entouré de quelques membres de son état-major. Ce mot anglo-américain est composé de command « commandement » et de car « voiture ».
Sur commande (1) signifie sur l'ordre que donne quelqu'un. Une activité de commande est imposée, rendue obligatoire. Une attitude de commande est une apparence dont on s'impose la simulation, que l'on affecte de ressentir sous la pression des circonstances, par calcul, sans naturel, etc. Voir aussi : commende, commendataire (ci-dessous).
Une commande (2) est une mise en action, une mise en marche ; une transmission du mouvement ; un déclenchement, un fonctionnement ; un organe mécanique ou un ensemble d'organes de mise en marche, de fonctionnement et d'arrêt, ou de transmission du mouvement, de manœuvre.
On lit une commande (en anglais : control), une commande à distance (en anglais : remote control), une commande (d'un réacteur) (en anglais : reactor control). Une commande automatique généralisée ou CAG est un système de commande d'un aéronef, basé sur l'emploi de gouvernes commandées par calculateur, afin d'assurer notamment l'autostabilisation, l'atténuation des effets de la turbulence, la limitation des charges de manœuvre et l'élimination du flottement (en anglais : control configured vehicle ; CCV.). Une commande de déviation de poussée est l'action de modifier la direction de la poussée d'un moteur ; par extension, un dispositif permettant cette action (en anglais : thrust deviation control). Une commande de poussée est l'action de modifier l'intensité de la poussée d'un moteur ; par extension, un dispositif permettant cette action (en anglais : thrust control). Une commande de vol électrique est le système de pilotage dans lequel la timonerie mécanique entre pilote et vérins de commande est remplacée intégralement, sans commande de secours mécanique, par une transmission électrique avec interposition d'un calculateur analogique ou numérique (en anglais : fly-by-wire). Une commande directe de portance est, sur un aéronef à commande automatique généralisée, une chaîne de commande agissant directement sur des gouvernes spéciales comme les volets, les plans canard, les déporteurs, en conjugaison avec des gouvernes classiques, pour accroître ou diminuer rapidement la portance et modifier ainsi la trajectoire de vol dans le plan de symétrie, sans créer de moment aérodynamique (en anglais : direct lift control). Une commande du vecteur de poussée est l'action de modifier la poussée d'un moteur en direction ou en intensité ; par extension, un dispositif permettant cette action (en anglais : thrust vector control ; TVC). Une commande latérale directe est, sur un aéronef à commande automatique généralisée, une chaine de commande agissant directement sur une ou des gouvernes spéciales comme les plans canard, en conjugaison avec les gouvernes classiques, pour modifier la trajectoire de vol perpendiculairement au plan de symétrie sans créer de moment aérodynamique (en anglais : direct sideforce control). JORF du 22/09/2000. L'expression à commande électrique se dit de la transmission d'un ordre assurée par une liaison électrique ou électronique (en anglais : by-wire. JORF du 05/04/2006). Une commande d'orientation est l'action d’imposer l’orientation voulue à un engin spatial ; par extension, un dispositif permettant cette action. On trouve aussi le terme « commande d'attitude ». En anglais : attitude control ; orientation. Voir aussi : orientation, stabilisation d'orientation. JORF du 25/07/2015. Une commande gestuelle est un dispositif qui permet au conducteur d’un véhicule de commander par geste, sans contact physique avec un instrument de bord, certaines fonctions non essentielles à la conduite tout en continuant à regarder la route. La commande gestuelle fait appel à des capteurs dont les informations sont traitées par un logiciel capable de reconnaître une gamme de gestes prédéfinis et de déclencher l’action correspondante. La commande gestuelle peut concerner, par exemple, le volume sonore délivré par les haut-parleurs ou la prise d’un appel téléphonique. En anglais : gesture control. Voir aussi : interface avec l'utilisateur. JORF du 03/06/2020.
On a lu une monocommande pour une commande unique pour un appareil.
Une commande (3) est un ordre par lequel une personne demande, en qualité de client, la fourniture d'une marchandise ou l'exécution d'un service dans des conditions déterminées ; la marchandise ayant fait l'objet de la commande ; un travail, un ouvrage exécuté sur l'ordre exprès, sur la demande formelle d'un client.
L'adjectif commandé, commandée, qualifie quelqu'un qui est sous les ordres, sous le commandement d'un supérieur ou d'un groupe de supérieurs ; ce qui est imposé par quelque nécessité, par les évènements ; ce qui n'est pas spontané, naturel ; ce qui a fait l'objet d'une commande ; ce qu'il est nécessaire d'actionner, dont la commande n'est pas automatique. Être en service commandé signifie accomplir une mission.
Un commandement est l'action de commander, de décider ; une manière de commander, d'ordonner ; un acte par lequel l'autorité se manifeste ; un ordre ; une autorité qui a le pouvoir de décider ; en savoir plus : CNRTL.
Un commandement de zone est un commandement qui comprend des éléments organisés appartenant à une ou plusieurs forces ou armées destinées à opérer dans une zone géographique déterminée, et qui sont aux ordres d'un même chef. En anglais : area command. JORF du 22/09/2000.
Le verbe commander signifie avoir l'autorité supérieure sur quelqu'un ; imposer son autorité à quelqu'un ; exercer une action, une influence ; demander en qualité de client, la fourniture d'une marchandise ; en faire la commande ; autres sens : CNRTL. Ce verbe vient du latin commandare réfection d'après mandare « charger, confier » du latin classique commendare « confier » et « commander ». Décommander quelque chose, c'est l'annuler ; le différer ; supprimer ce qui était prévu ou demandé. Le verbe recommander est dérivé de commander. D'où : recommandable, une recommandation, un recommandé.
Le mot impératif est emprunté au bas latin imperativus terme de grammaire, et au passif, au sens de « qui a été ordonné », formé sur le supin imperatum de imperare « commander ».
Le mot impérieux est emprunté au latin imperiosus « qui commande », dérivé de imperium « ordre, commandement » désignant notamment le pouvoir suprême attribué à certains magistrats romains (voir aussi empire.
Une commanderie était la dignité et le bénéfice accordés aux chevaliers de certains ordres militaires et religieux ; la résidence du chevalier honoré de cette dignité ou commandeur. Un commandeur était un chevalier honoré de la commanderie ; c'est un titre ; une dignité.
1. Une, un commanditaire sont des bailleurs de fonds d'une société en commandite, qui ne participent pas à la gestion et dont la responsabilité est limitée à leur apport. Une commandite, c'est les fonds apportés par chaque associé commanditaire. Une (société en) commandite est une société commerciale comprenant d'une part des associés gestionnaires solidairement et personnellement responsables, d'autre part un ou plusieurs associés bailleurs de fonds, responsables jusqu'à concurrence de leurs apports. Ce nom est emprunté à l'italien accomandita, terme de commerce, dérivé de accomandare « confier », dérivé de comandare (commander). Une commanditée, un commandité sont les membres associés d'une société en commandite et qui, en cette qualité, gèrent les fonds apportés par les commanditaires. Le verbe commanditer (1) signifie pourvoir en capitaux une entreprise ou une personne de confiance d'une entreprise ; parrainer, sponsoriser. Commanditer un crime ou un délit, c'est l'organiser, le financer.
2. Une parraineuse, un parraineur, une, un commanditaire [Québec], une argentière, un argentier [Maroc] sont des personnes morales ou physiques qui apportent un soutien financier ou matériel à une manifestation, à un produit, à une organisation ou à une personne en vue d’en retirer des avantages publicitaires directs. Un commandite [Québec] ou un parrainage sont un soutien financier ou matériel apporté à une manifestation, à un produit, à une organisation ou à une personne en vue d’en retirer des avantages publicitaires directs. Les verbes commanditer (2) [Québec] ou parrainer signifient: apporter un soutien financier ou matériel à une manifestation, à un produit, à une organisation ou à une personne en vue d’en retirer des avantages publicitaires directs.
Un commando est un groupe autonome spécialement constitué et entraiîné pour exécuter une mission ; un petit groupe d'intervention armé. Un commando-suicide est un groupe qui accomplit volontairement une mission comportant des risques mortels. Ce nom a probablement été emprunté à l'anglais commando attesté depuis 1824 au sens de « unité tactique de l'armée Boer », mot emprunté à l'afrikaans qui l'est lui-même au portugais comando « commandement », dérivé de comandar (voir : commander). Le nom (un) kommando (un groupe de prisonniers de guerre dépendant d'un camp de détention allemand, qui était détaché pour exécuter un travail déterminé à l'extérieur du camp) est un mot allemand signifiant proprement « ordre, commandement ».
Comme c'est beau ! Que c'est beau !
Vois comme je suis heureuse. Vois combien je suis heureuse.
Voici comme il nous traite. Voici de quelle manière il nous traite.
J'ai fait comme elle. J'ai fait de la même manière qu'elle.
J'arrivais comme elle partait. J'arrivais alors qu'elle partait.
Il a dit comme quoi qu’il y aurait eu un accident. Il a dit qu’il y aurait eu un accident.
Il l’a épousée, comme quoi tout finit par s’arranger. Il l’a épousée, ce qui prouve que tout finit par s’arranger.
C'est arrivé comme prévu. C'est arrivé comme on l’avait prévu,comme il était prévu.
La locution conjonctive quand même est parfois remplacée, à tort, par la forme comme même sans doute en raison de la proximité phonétique de ces deux formes. On doit dire quand même (ou quand bien même) je devrais m’en repentir, je partirais demain. Notons cependant que l’on peut rencontrer comme même, il ne s’agira pas alors d’une locution mais de la succession de la conjonction de subordination comme et de l’adverbe même. On dira ainsi comme même sa famille ne pouvait venir, il a reporté la cérémonie. Mais, en dehors de ce cas, c’est quand même qui s’impose. En savoir plus : Académie française.
Le mot comme vient du latin quomodo (composé du substantif modus) employé à l'époque classique au sens de « de quelle manière » pour introduire une interrogation directe ou indirecte, une exclamation, et au sens de « de la manière dont, ainsi que » pour introduire une relative.
Le mot comment est composé de comme et du suffixe -ment.
Le mot (c'est) kif-kif (c'est pareil) est emprunté à l'arabe maghrébin kīf kīf « exactement comme, c'est la même chose » (littéralement : « comme comme »), redoublement de kīf (en arabe classique kayfa) « comment ? comme, ainsi que ».
La commedia dell'arte ou comédie italienne est la comédie italienne qui a connu un vaste succès en Europe du 16ème au 17ème siècles, dans laquelle les acteurs souvent masqués improvisent sur des thèmes où dominent la ruse, la naïveté et l'ingéniosité ; le genre théâtral dont les personnages traditionnels se livrent à toutes sortes d'improvisations à partir d'un thème préétabli. La locution italienne commedia dell'arte signifie proprement « comédie jouée par des professionnels » où les acteurs professionnels (dell'arte « du métier », à comparer avec figlio dell'arte « enfant de la balle ») improvisent leur rôle.
Les commélinacées sont une famille de plantes monocotylédones.
Une commémoraison est une mention que l'Église catholique fait d'un saint, le jour de sa fête, au cours d'un office célébré à d'autres intentions. Ce nom est une adaptation du latin commemoratio.
L'adjectif commémoratif, commémorative, qualifie ce qui rappelle le souvenir d'une personne, d'un évènement. Des commémoratifs ou une anamnèse, des antécédents sont les renseignements donnés par le propriétaire d'un animal malade ou celui qui le soigne, sur le commencement de la maladie.
Une commémoration est une cérémonie en souvenir d'une personne ou d'un évènement. En commémoration de ... signifie en souvenir de ... Ce nom est emprunté au latin classique commemoratio « action de rappeler, de mentionner, évocation », terme adapté par le latin chrétien sous la forme commémoraison.
Le verbe commémorer signifie marquer par une cérémonie le souvenir d'une personne, d'un acte ou d'un évènement ; rappeler, remémorer ; célébrer, fêter (on commémore un évènement, la naissance ou la mort d’une personne : on célèbre un anniversaire). Ce verbe est emprunté au latin classique commemorare « mentionner, rappeler, évoquer ».
L'adjectif commençant, commençante, signifie qui commence. Une commençante, un commençant sont des débutants ; des apprenants.
Un commencement est la première partie d'un ensemble ; le moment, le point initial de quelque chose.
Le verbe commencer signifie accomplir la première phase d'une opération unique et continue ; accomplir la première d'une série continue d'opérations distinctes ; être situé au début ; constituer le début. Ce verbe est emprunté au latin vulgaire cominitiare, composé de cum et initiare qui, du sens particulier de « initier » est passé en bas latin à celui de « débuter ».
je commence, tu commences, il commence, nous commençons, vous commencez, ils commencent ;
je commençais ; je commençai ; je commencerai ; je commencerais ;
j'ai commencé ; j'avais commencé ; j'eus commencé ; j'aurai commencé ; j'aurais commencé ;
que je commence, que tu commences, qu'il commence, que nous commencions, que vous commenciez, qu'ils commencent ;
que je commençasse, qu'il commençât, que nous commençassions ; que j'aie commencé ; que j'eusse commencé ;
commence, commençons, commencez ; aie commencé, ayons commencé, ayez commencé ;
(en) commençant.
Un recommencement est une reprise après une interruption ; une répétition. Le verbe recommencer signifie commencer une nouvelle fois ; refaire quelque chose qui a déjà été fait, répéter ; avoir un nouveau commencement ; prendre un nouveau départ. On a lu une recommenceuse, un recommenceur pour ceux qui recommencent.
Le mot inchoatif (qui est à ses débuts ; en grammaire, qui indique le déclenchement ou la progression graduelle d'une action) est emprunté au bas latin inchoativus « inchoatif », dérivé du latin classique inchoare « commencer ». D'où : une inchoation : un commencement), une inchoativité (signalant le déclenchement du procès).
Le nom (un) incipit (les premiers mots d'un manuscrit, d'un texte ; le début d'une œuvre musicale) vient de incipit, du latin classique incipere « commencer »
Le mot initial est emprunté au bas latin initialis « primitif, primordial », dérivé de initium « commencement, début ». Le verbe initier est emprunté au latin classique initiare « initier aux mystères », à la période impériale « instruire, initier à », dérivé de initium « commencement, début ».
Obtenir, posséder un bénéfice en commende, c'était, pour un ecclésiastique, être nommé dans un bénéfice avec jouissance de ses revenus pendant la durée de sa vie ; l'obtenir en dépôt, en garde. Une commende était une administration temporaire d'un bénéfice ecclésiastique confiée à un séculier jusqu'à la nomination d'un titulaire ; une collation d'un bénéfice ecclésiastique à un clerc ou à un laïc nommé par le roi. Réduire quelqu'un en commende signifiait l'assujettir pour tirer des bénéfices de son travail. Ce nom est emprunté au latin médiéval commenda, commanda « acte par lequel le propriétaire d'une terre la confie à la garde d'un seigneur en lui accordant le droit de lever un tribut », désignant aussi la terre elle-même, spécialement un bénéfice ecclésiastique régulier confié à un séculier, dérivé régressif de commendare, commandare (voir : commander).L'adjectif commendataire qualifie quelqu'un qui jouissait d'un bénéfice en commende ; ce qui était tenu en commende.
Une commensale, un commensal étaient des compagnons de table ; des hôtes ; ce sont un animal ou un végétal vivant associé à un autre d'une espèce différente et profitant de ses aliments sans lui porter préjudice ; des animaux domestiques nourris par l'homme. Le pluriel est des commensales, des commensaux. Ce nom est emprunté au latin médiéval commensalis « compagnon de table » composé de cum « avec » et mensa « table, nourriture ». Le commensalisme est l'état d'animaux ou de végétaux vivant associés à d'autres espèces et profitant de leurs aliments sans leur porter préjudice.
On divise classiquement les interactions positives ou facilitatrices entre espèces en deux grandes catégories : celles où les deux partenaires impliqués tirent profit l’un et l’autre de la relation : ce sont les mutualismes (symbolisés par +/+), celles où un des deux partenaires tire un profit ou un avantage alors que l’autre n’en tire rien sans pour autant être affecté négativement : c’est le commensalisme symbolisé par +/0. Eb savoir plus : Zoom nature.
Une commensalité est la qualité de commensal ; c'était le fait d'être le compagnon de table de quelqu'un.
Si nous franchissons les Pyrénées, nous trouvons une table appelée mesa. Cette forme est issue du latin mensa, qui désigne la table où l’on prend ses repas. Mais avant de prendre, par métonymie, ce sens, mensa a d’abord désigné un gros gâteau rond sur lequel on plaçait la nourriture offerte aux dieux. De mensa viennent aussi quelques noms français : la mense, la portion des biens qui fournissent un revenu à une communauté ecclésiastique ou à un prélat, ces biens étant essentiellement à l’origine des denrées alimentaires ou le produit de la vente de ces dernières ; il y a aussi la moise, qui désigne, dans la langue de la charpenterie, chacune des deux pièces plates et jumelles que l’on fixe par des boulons de part et d’autre de certaines autres pièces, faibles ou rompues, afin de les renforcer ou de les rendre solidaires. Mais la forme la plus connue est une forme savante, il s’agit du commensal. Ce nom, emprunté du latin médiéval commensalis, « compagnon de table », a d’abord désigné un officier de la Couronne ou des maisons royales ; c’est aujourd’hui une personne qui partage ordinairement les repas avec un autre convive et enfin un animal associé à la vie d’un autre et qui profite de sa nourriture sans lui porter préjudice. On dit ainsi que le rémora est le commensal du requin. En savoir plus : Académie française.
Une commensurabilité est, en mathématiques, le fait qu'une grandeur a une partie aliquote commune avec une autre ; le fait qu'une grandeur quelconque peut être comparée à une autre par l'emploi d'une unité de mesure commune. L'adjectif commensurable qualifie, en mathématiques, ce qui a une partie aliquote commune avec une autre grandeur ; ce qui peut être comparé à une autre grandeur par l'emploi d'une unité de mesure commune. Une commensuration est, en mathématiques, une recherche d'une partie aliquote commune à deux grandeurs ; une recherche d'une unité de mesure commune à deux grandeurs quelconques. Le mot commensurable est emprunté au bas latin commensurabilis « de mesure commune ». Le mot mensurable (que l'on peut soumettre à la mensuration) est dérivé de mensurer emprunté au bas latin mensurare « mesurer » (dérivé tardif de mensura, voir : mesure et mesurer). Le nom (une) mensuration est emprunté au bas latin mensuratio « arpentage ».
1. Deux grandeurs incommensurables n'ont pas de commune mesure ; leur rapport ne peut pas être exprimé par un nombre entier ou fractionnaire.
2. L'adjectif incommensurables signifie habituellement qui sont sans rapport entre eux, qui sont de nature différente, qui ne peuvent pas être comparés ou assimilés. On lit l'adverbe incommensurablement .
3. Les adjectifs incommensurable ou immensurable qualifie ce qui ne peut pas être mesuré ou évalué à cause de sa grandeur, de son immensité. L'incommensurable ou immensurable sont l'immensité, l'infini.
Une incommensurabilité est le fait pour deux grandeurs de ne pas avoir de commune mesure ; le fait, pour deux réalités d'être sans rapport entre elles, d'être de nature différente.
comment : de quelle manière ; par quel moyen.
comment ! (pour exprimer la surprise, l'indignation)
et comment ! évidemment ! bien sûr !
savoir le pourquoi et le comment : découvrir la cause et la façon dont ça s'est produit.
Comment c'est beau ! Comme c’est beau !
Si vous saviez comment il est gentil. Si vous saviez comme il est gentil.
L'adverbe comment est composé de comme et du suffixe -ment.
Un commentaire est un examen critique du contenu et de la forme d'un texte documentaire ou littéraire ; une explication, un éclaircissement ; un jugement, une interprétation. Ce nom est emprunté au latin classique commentarium « recueil de notes, mémoire, compte rendu » « interprétation, notes sur des écrits ». Une commentatrice, un commentateur sont ceux qui font le commentaire critique d'un texte ou d'une œuvre ; ceux qui font part de leur jugement, de leur réaction ; des journalistes chargés de commenter les nouvelles ou un reportage. Le verbe commenter signifie expliquer un texte ou une œuvre en l'éclairant de remarques, de jugements critiques en vue d'une meilleure appréciation de sa valeur ; réagir devant un fait, devant une attitude par des appréciations, des interprétations diverses ; interpréter dans un sens généralement malveillant. Ce verbe est emprunté au latin impérial commentari « expliquer, interpréter [des écrits] », en latin classique « méditer, appliquer sa pensée à quelque chose ».
Un commérage est le fait de se comporter en commère, de bavarder avec indiscrétion et souvent avec malveillance, sur des sujets insignifiants ; un commentaire futile, sans intérêt. Des commérages sont des propos futiles souvent malveillants ; des nouvelles sans intérêt. Voir aussi : un compérage.
L'adjectif commerçable a qualifié ce qui peut être négocié ; ce qui remplit les conditions nécessaires pour être mis en vente dans le commerce.
L'adjectif commerçant , commerçante, signifie qui s'adonne ou est voué(e) au commerce ; où il y a de nombreux commerces ; qui a le sens, le don du commerce. Une commerçante, un commerçant achètent et revendent des marchandises, par profession, en vue de faire un bénéfice. Ce mot vient du participe présent de commercer.
Un commerce était des relations sociales, amicales ou affectives entre plusieurs personnes ; une fréquentation de personnes. Être d'un commerce agréable signifie avoir un comportement agréable avec les autres.
Un commerce est une activité qui consiste à échanger, ou à vendre et acheter, des marchandises, produits, valeurs, etc. ; l'activité, la profession de celle ou celui qui achète et revend dans un but lucratif ; l'ensemble formé par un magasin et les marchandises. Le commerce est la matière, la discipline qui englobe les connaissances et la réglementation nécessaires à la vente et à l'achat des marchandises ; l'ensemble des commerçants d'un pays, d'une ville, d'un quartier ; le circuit commercial, les magasins. Ce nom est emprunté au latin classique commercium « négoce ; lieu où se fait le commerce ; droit de commercer » « rapports, relations humaines, relations charnelles ».
Un commerce en ligne est une technique d'achat et de vente à distance utilisant des procédés électroniques qui permettent la liaison directe et instantanée entre le vendeur et le client (en anglais : e-commerce ; electronic commerce). Un commerce hors ligne est une technique d'achat et de vente à distance utilisant des procédés électroniques qui établissent une liaison différée entre le vendeur et le client. JORF du 12/05/2000. Un commerce sans fil est une technique commerciale recourant à des moyens de communication portables ; l'expression « commerce mobile » est à proscrire (en anglais : mobile commerce ; m-commerce). JORF du 12/06/2007. Un commerce équitable est une forme de commerce international assurant une juste rémunération des producteurs, notamment dans les pays en développement (en anglais : fair trade. JORF du 19/01/2010). Un commerce personnalisé est une activité commerciale fondée sur la mercatique personnalisée (en anglais : dynamic trade. JORF du 30/01/2005). Pour un commerce équitable, un commerce éthique, un commerce solidaire, voir : Géoconfluences.
Un commerce était aussi un grand désordre, un remue-ménage ; un ensemble d’objets disparates, un bric-à-brac, un caillon, un cheni ; un évènement malencontreux ; une situation compliquée, une affaire embrouillée. Le nom (un) commerce "activité d’achat et de vente" a donné divers sens péjoratifs et/ou intensifs, fondés sur l’activité déployée (à comparer avec l’évolution analogue de trafic). Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le verbe commercer signifiait entretenir des relations affectives, culturelles ou spirituelles avec une ou plusieurs personnes ; il signifie se livrer à une activité commerciale.
je commerce, tu commerces, il commerce, nous commerçons, vous commercez, ils commercent ;
je commerçais ; je commerçai ; je commercerai ; je commercerais ;
j'ai commercé ; j'avais commercé ; j'eus commercé ; j'aurai commercé ; j'aurais commercé ;
que je commerce, que tu commerces, qu'il commerce, que nous commercions, que vous commerciez, qu'ils commercent ;
que je commerçasse, qu'il commerçât, que nous commerçassions ; que j'aie commercé ; que j'eusse commercé ;
commerce, commerçons, commercez ; aie commercé, ayons commercé, ayez commercé ;
(en) commerçant.
L'adjectif commercial, commerciale, commerciaux, commerciales, qualifie ce qui est relatif au commerce des biens ; ce qui est en vente dans le commerce ; ce qui a cours ou est en usage dans le commerce ; ce dont le commerce des biens est l'occupation ou la destination ; ce qui vise à attirer le plus large public possible sans se soucier d'abord de la qualité. L'adjectif paracommercial, paracommerciale, paracommerciaux, paracommerciales, qualifie ce qui est en marge du commerce, ce qui est parallèle au commerce. Une commerciale, un commercial, des commerciaux, des commerciales sont chargés des relations avec la clientèle. En Belgique, des commerciales sont des études commerciales de niveau secondaire ou de niveau supérieur.
L'adverbe commercialement signifie en ce qui concerne le commerce, sur le plan du commerce ; en cherchant à attirer le plus large public possible sans se soucier d'abord de la qualité.
L'adjectif commercialisable qualifie ce qui peut être mis sur le marché. En anglais : marketable. JORF du 28/07/2001.
Une commercialisation est l'ensemble des activités et des opérations qui interviennent depuis et y compris la conception d'un produit ou d'un service jusqu'à sa destruction par le consommateur ; le fait de commercialiser une dette.
L'adjectif commercialisé, commercialisée, qualifie ce qui peut se répandre par le commerce ; ce qui est répandu selon les méthodes et les finalités du commerce. Le verbe commercialiser signifie faire entrer dans le circuit de la distribution commerciale, répandre par le commerce. Commercialiser une dette, c'est transformer une dette envers un État étranger en titres souscrits selon les lois du commerce des titres, par des particuliers de l'État créancier.
Un commercialisme est l'action de commercialiser qulque chose ; le résultat de cette action.
Une commercialité est la qualité de ce qui est commercial, de ce qui est propre à des activités commerciales régies par le droit commercial.
Une commère était la marraine d'un enfant par rapport au parrain ou aux parents. Ce nom est emprunté au latin chrétien commater proprement « marraine avec », composé de cum et mater « marraine » en latin chrétien. Par extension de sens, une commère était une femme avec qui on entretient des rapports familiers, une amie, une compagne ; celle qui donne la réplique à un acteur comique, à un clown ; une animatrice dans une revue de music-hall ; une femme hardie et énergique. Maintenant, une commère est une femme curieuse, indiscrète et bavarde, généralement malveillante, à l'affut des moindres nouvelles, vraies ou fausses, et prompte à les colporter. L'adjectif comméreux, comméreuse, signifiait qui a un comportement de commère ; qui colporte des médisances. On a lu l'adverbe commèrement signifiant à la manière d'une commère bavarde et le verbe commérer : faire des commérages. Voir aussi : un compère (ci-dessous).
je commère, tu commères, il commère, nous commérons, vous commérez, ils commèrent ;
je commérais ; je commérai ; je commèrerai ou commérerai ; je commèrerais ou commérerais ;
j'ai comméré ; j'avais comméré ; j'eus comméré ; j'aurai comméré ; j'aurais comméré ;
que je commère, que tu commères, qu'il commère, que nous commérions, que vous commériez, qu'ils commèrent ;
que je commérasse, qu'il commérât, que nous commérassions ; que j'aie comméré ; que j'eusse comméré ;
commère, commérons, commérez ; aie comméré, ayons comméré, ayez comméré ;
(en) commérant.
Une commetteuse, un commetteur sont des ouvriers qui font le commettage, qui commettent les cordages. Le verbe commettre (1) signifie mettre ensemble, réunir par torsion les éléments qui composent un cordage. Commettre quelqu'un ou quelque chose a signifié le mettre malencontreusement avec quelqu'un ou quelque chose, l'exposer mal à propos, le compromettre. Se commettre avec quelqu'un ou ou quelque chose signifie entretenir des relations compromettantes ou déshonorantes.
je commets, tu commets, il commet, nous commettons, vous commettez, ils commettent ;
je commettais ; je commis ; je commettrai, je commettrais ;
j'ai commis ; j'avais commis ; j'eus commis ; j'aurai commis ; j'aurais commis ;
que je commette, que tu commettes, qu'il commette, que nous commettions, que vous commettiez, qu'ils commettent ;
que je commisse, qu'il commît, que nous commissions ; que j'aie commis ; que j'eusse commis ;
commets, commettons, commettez ; aie commis, ayons commis, ayez commis ;
(en) commettant.
je me commets, tu te commets, il se commet, nous nous commettons, vous vous commettez, ils se commettent ;
je me commettais ; je me commis ; je me commettrai ; je me commettrais ;
je me suis commise, je me suis commis ; je m'étais commise, je m'étais commis ; je me fus commise, je me fus commis ; je me serai commise, je me serai commis ; je me serais commise, je me serais commis ;
que je me commette, que tu te commettes, qu'il se commette, que nous nous commettions, que vous vous commettiez, qu'ils se commettent ;
que je me commisse, qu'il se commît, que nous nous commissions ; que je me sois commise, que je me sois commis ; que je me fusse commise, que je me fusse commis ;
commets-toi, commettons-nous, commettez-vous ; sois commise, sois commis, soyons commises, soyons commis, soyez commise, soyez commises, soyez commis ;
(en) se commettant.
B. Une commettante, un commettant sont ceux qui confient à un tiers le soin de ses intérêts politiques ou privés ; ceux qui chargent une, un commissionnaire de réaliser pour son compte des opérations commerciales, moyennant une commission. Commettre (2) quelque chose à quelqu'un, c'est le lui confier, le lui donner en charge. Commettre quelqu'un, c'est le désigner pour remplir une mission, une charge ; le nommer à une fonction déterminée. Une commise, un commis sont chargés par une autre personne d'une fonction ou d'une mission et qui doit en rendre compte ; en savoir plus : CNRTL.
À côté du patachon, le XIXe siècle vit la naissance d’un autre personnage allant lui aussi de ville en ville et courant les chemins, mais cette fois-ci comme passager et non plus comme conducteur ; il sera une forme plus adoucie, plus policée, plus urbaine du patachon : le commis voyageur. Balzac en dessinera une forme d’archétype avec le héros éponyme de L’Illustre Gaudissart. Il le décrit ainsi : « Cet homme a tout vu, il sait tout, il connaît tout le monde car il est voyageur. […] Doué de l’éloquence d’un robinet d’eau chaude que l’on tourne à volonté, ne peut-il pas également arrêter et reprendre sans erreur sa collection de phrases préparées qui coulent sans arrêt et produisent sur sa victime l’effet d’une douche morale ? Conteur, égrillard, il fume, il boit. Il a des breloques, il impose aux gens de menu, passe pour un milord dans les villages. » Ce caractère enjoué fit un temps le charme du père de Charles Bovary : « Bel homme, hâbleur, […] il avait l’aspect d’un brave, avec l’entrain facile d’un commis voyageur. » Cela étant, le type du voyageur qui charme son auditoire par ses récits est bien antérieur à nos patachon et commis voyageur. Ils ont un illustre patronage avec Ulysse qui, pour remercier Alcinoos et ses Phéaciens de l’accueil qu’ils lui ont offert, accepte de leur faire le récit de ses aventures. En savoir plus : Académie française.
C. Commettre (3) quelque chose, c'est le faire, s'en rendre coupable de (commettre un crime ou un délit) ; créer, produire quelque chose. Se commettre a signifié avoir lieu.
Le verbe commettre est emprunté au latin classique committere littéralement « mettre plusieurs choses ensemble » d'où « mettre aux prises » « donner à exécuter [une tâche], confier [quelque chose] » « mettre à exécution, se rendre coupable de ».
Une commination est une figure rhétorique consistant à intimider l'auditeur par l'annonce de malheurs futurs afin de le contraindre à changer d'attitude morale ; une menace de châtiment à l'adresse du pécheur non repenti ; une lecture publique de textes exprimant la colère céleste. Ce nom est emprunté au latin classique comminatio « action menaçante, menace ».
L'adjectif comminatoire qualifie ce qui a la qualité d'une mesure révocable, destinée à faire pression sur le débiteur ; ce qui menace pour intimider ; ce qui contient une menace. Ce mot est emprunté au latin médiéval comminatorius, dérivé de comminatus, participe passé de comminari « menacer ». L'adverbe comminatoirement signifie de manière comminatoire.
En Belgique, comminer une peine signifie la formuler en style comminatoire, l'énoncer dans un code. Comminer une peine, une amende signifie aussi menacer d'une peine, d'une amende. Ce verbe est emprunté au latin classique comminari « menacer ».
Une fracture comminutive produit une réduction des os en fragments menus et nombreux. Ce mot est dérivé du radical du latin classique comminutum, supin de comminuere qui a donné le français comminuer « briser en petits morceaux ».
Commiphora désigne des plantes médicinales.
commis : voir commettre (ci-dessus).
Une commisération est un sentiment qui fait prendre part ou intérêt à la misère, aux malheurs d'autrui. Ce nom est emprunté au latin classique commiseratio « action d'exciter la pitié ».
Une, un commissaire sont chargés, à titre temporaire, de fonctions relatives à un objet particulier. C'est aussi un titre de divers fonctionnaires ou de personnes titulaires de charges permanentes ; en savoir plus : CNRTL. Par exemple, des commissaires sont responsables de la conception, de l'organisation et du déroulement d'une exposition, d'une manifestation scientifique ou culturelle (en anglais : curator. JORF du 16/09/2006).
Une commissaire-priseuse, un commissaire-priseur sont des officiers ministériels chargés de l'estimation et de la vente publique aux enchères des objets mobiliers. Une, un juge-commissaire sont des juges désignés pour certaines procédures.
En Belgique, une, un commissaire d'arrondissement sont les représentants du gouvernement à la tête de chaque arrondissement d’une province.
Un commissariat est la fonction, la qualité de commissaire ; l'ensemble des services qui dépendent d'un commissaire ; la fonction, la dignité de haut-commissaire ; un corps administratif.
Certains hauts fonctionnaires ont le titre de haute-commissaire, haut-commissaire. Un haut-commissariat est leur fonction, l'administration et les services en dépendant.
Il existe en français une vingtaine de noms en -ariat, dérivés de noms en -aire, qui indiquent un état, une fonction. On trouve ainsi les couples notaire/notariat, volontaire/volontariat, secrétaire/secrétariat. L’usage a suivi la même règle pour former le dérivé de commissaire, « commissariat », qui désigne l’emploi, la qualité de commissaire, l’ensemble des services dépendant d’un commissaire (ou d’un haut-commissaire) ou, enfin, le lieu où sont installés les services dépendant d’un commissaire. Académie française.
Une commission est une charge qu'une personne reçoit de faire quelque chose ; un ordre qu'une personne donne à une autre personne de réaliser une opération commerciale pour son compte ; une rétribution perçue par un intermédiaire ; un ensemble de personnes officiellement chargées d'une mission à caractère public ; un groupe de personnes choisies pour accomplir une mission précise ; l'ensemble des frais perçus par une personne ou un établissement financier en rémunération de services rendus. Ce nom est emprunté au latin classique commissio du supin commissum de committere (voir : commettre) proprement « action de mettre en contact » qui en latin chrétien a développé les sens de « action de commettre une faute, un péché » et « réunion d'hommes ».
On lit dans des textes récents du ministère de la Justice et du Journal officiel commission d’un crime. On trouvait aussi, dans le Dictionnaire de Littré, « la commission d’une faute », et, dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française, la locution « peché de commission », qui s’opposait à « peché d’obmission ». Cela étant, on dit également la perpétration d’un crime. Courrier des internautes de l'Académie française.
Faire les commissions, c'est acheter les denrées, les provisions pour l'usage quotidien. Familièrement, faire la petite commission signifie uriner, faire la grosse commission signifie aller à la selle.
Une commission d'engagement est une commission perçue par un syndicat bancaire rémunérant la partie non utilisée d'un crédit que le syndicat s'est engagé à mettre à la disposition d'un emprunteur (en anglais : commitment fee). Une commission de garantie est une commission payée par un emprunteur à un syndicat d'établissements de crédit ou d'institutions financières en rémunération de la garantie de bonne fin de l'opération (en anglais : underwriting fee). Une commission de gestion est une commission perçue en rémunération de la gestion de titres ou de capitaux confiée par un tiers (en anglais : agency fee). Une commission de placement est une commission payée par un émetteur à un syndicat d'établissements de crédit ou d'institutions financières en rémunération de la diffusion et du placement de ses titres (en anglais : underwriting fee). Une commission immédiate est une commission payée en totalité lors de la signature du contrat de crédit ou d'emprunt par l'emprunteur aux établissements de crédit participant au tour de table. En anglais : flat fee. JORF du 22/09/2000. Une commission de direction est le cout des services centralisés d'un groupe facturés aux entreprises qui en ont bénéficié (en anglais : management fee. JORF du 26/03/2004). Une commission de montage ou commission d’octroi de prêt sont une commission destinée à couvrir les frais de montage, imposée par un prêteur pour rémunérer ses activités liées au prêt.
Une, un un commissionnaire sont ceux dont la profession est de faire les commissions d'autrui et, en particulier, de porter les messages et les bagages ; des intermédiaires qui font, en leur nom personnel et moyennant une commission, des opérations pour le compte d'une commerçante ou d'un commerçant.
Un commissionnement est l'action de commissionner. Le verbe commissionner signifie attribuer une fonction, conférer un pouvoir à quelqu'un en lui délivrant une commission ; donner à quelqu'un commission de vendre ou d'acheter des marchandises.
L'adjectif commissoire signifie qui a pour effet d'annuler un contrat (une clause commissoire, un pacte commissoire). Ce mot est emprunté au bas latin juridique commissorius (commissoria lex).
Une commissure est un point, une ligne, une zone de jonction, voir CNRTL. Ce nom est emprunté au latin classique commissura (de committere, voir : commettre) « jonction, endroit où se rejoignent deux choses ».
En médecine, une commissure est une zone d’union de deux formations anatomiques, parfois sur la ligne médiane, entre deux éléments pairs et symétriques. On lit une artère commissurale, des cuspides commissurales, des fibres commissurales, des veines commissurales, un débridement bicommissural du col utérin, un septum précommissural, un organe subcommissural (anciennement : organe sous-commissural de Dendy et Nicholls). Une commissuroplastie est une technique de chirurgie cardiaque qui vise à restaurer la continence d’une valve insuffisante par refixation, raccourcissement, ou remodelage d’une ou plusieurs de ses commissures. Une commissurotomie est une ouverture manuelle ou instrumentale d’une commissure valvulaire cardiaque fusionnée par malformation ou maladie inflammatoire acquise. Un syndrome postcommissurotomie est un syndrome fébrile et inflammatoire observé après certaines commissurotomies mitrales à cœur fermé, manifestation le plus souvent bénigne et transitoire, dont le mécanisme n’est pas élucidé, particulièrement dans ses rapports avec la maladie rhumatismale causale de la valvulopathie mitrale.
Un committimus ou des lettres de committimus sont des lettres de chancellerie par lesquelles les causes qu'une personne avait, tant en demandant qu'en défendant, étaient commises en première instance aux requêtes du palais ou aux requêtes de l'hôtel. Le mot latin committimus (du verbe committere, commettre) signifie proprement « nous confions [notre cause à tel juge] ».
Un committitur était une ordonnance par laquelle le président d'un tribunal commettait un juge pour faire quelque instruction. Le mot latin committitur (du verbe committere, commettre, à la forme passive) signifie proprement « il [ce conseiller, ce juge] est commis comme rapporteur dans cette affaire ».
Un commodat est un contrat qui établit qu'une chose est prêtée gratuitement sous réserve qu'elle soit rendue sans dommage à son propriétaire à une date préalablement convenue. Ce nom est emprunté au bas latin juridique commodatum, participe passé de commodare « prêter ». L'adjectif commodataire est relatif au commodat. Une, un commodataire bénéficient d'un prêt par commodat.
Commode ou Marcus Aurelius Commodus était un empereur romain.
L'adjectif commode qualifie ce qui est particulièrement bien adapté aux services, à l'usage que l'on peut en attendre ; quelqu'un qui est d'un caractère agréable, facile ; quelqu'un dont la fréquentation est plaisante pour son entourage ; ce qui est trop indulgent, complaisant. Au Québec, une jument commode, un cheval commode sont dociles. Ce mot est emprunté au latin classique commodus « approprié, convenable, opportun » et en parlant de personnes « accommodant, bienveillant ».
Une commode est un meuble bas et large souvent richement travaillé et dont les profonds tiroirs permettent de ranger le linge, les vêtements. Au Québec, c'est un meuble de chambre à coucher destiné au rangement des vêtements, en particulier, un meuble plutôt haut et large ne comportant qu’une seule rangée de tiroirs superposés, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
L'adverbe commodément signifie sans gêne, ni difficulté ; facilement ; trop facilement, avec trop d'indulgence, de complaisance ; d'une manière agréable, confortable.
Une commodité est la qualité d'une chose qui satisfait pleinement aux services qu'on en attend ; une facilité, un agrément. Des commodités sont des richesses, des biens, une fortune ; des agréments, un confort, des aises ; des aménagements dans une maison destinés à rendre la vie plus agréable ; des lieux d'aisances, des cabinets, des toilettes ; des équipements qui apportent à une habitation, un immeuble, un quartier, le confort en rapport avec les modes de vie convenant à notre époque (exemples : voirie, eau potable, électricité, évacuation des eaux usées, gaz notamment. En anglais : utilities. JORF du 22/09/2000). Ce nom est emprunté au latin classique commoditas « convenance, facilité, opportunité ».
Une enquête commodo et incommodo cherche à déterminer les avantages et les inconvénients d'un projet soumis à une autorisation administrative. Cette expression vient de la formule latine, de commodo, de commodus « au sujet de ce qui est avantageux ».
L'adjectif incommodant, incommodante, signifie qui incommode ; qui met mal à l'aise. L'adjectif incommode signifie qui n'est pas commode, n'est pas pratique ; qui ne répond pas aux besoins ou aux convenances de quelqu'un ; qui met dans un état d'inconfort physique ou de malaise moral ; qui gêne, dérange, importune ; qui est défavorable, néfaste ; qui est peu accommodant, peu conciliant. Le verbe incommoder signifie mettre mal à l'aise physiquement ou moralement ; gêner, importuner, déranger ; mettre dans une situation de gêne financière. S'incommoder signifie s'embarrasser, s'encombrer de quelque chose ; se gêner, se mettre dans une situation difficile, contraignante. Une incommodité est le caractère de ce qui n'est pas commode, de ce qui n'est pas pratique ; un état de gêne, de malaise physique ou moral ; un sentiment d'inconfort ; ce qui cause de la gêne, de l'inconfort ; une chose importune, pénible. L'adjectif malcommode qualifie ce qui est peu pratique, est maladapté(e) ; ce qui est difficile à vivre, à supporter.
Un commodore est dans les marines britannique, américaine et néerlandaise, le capitaine de vaisseau commandant une division navale, ainsi que son vaisseau. Le mot anglais commodore, d'abord commandore, est une adaptation du néerlandais kommandeur, en moyen néerlandais commandoor, un titre de dignitaire, lui-même peut-être emprunté au français commandeur.
La notion de commons renvoie à un espace ou une ressource dont l’usage et la jouissance est partagé par une communauté de personnes. En savoir plus : Dicopart.
[en anglais : common black film] Un film noir ordinaire est un film noir d'épaisseur suffisante pour qu'il existe un cœur liquide présentant un certain désordre moléculaire.
[en anglais : common bulkhead] Un fond intermédiaire est une cloison assurant l'étanchéité entre deux réservoirs superposés.
[en anglais : (common) marketing standards] des normes de commercialisation
[en anglais : common rail] Une rampe commune (à haute pression) est une rampe d'alimentation commune, maintenue à très haute pression, qui permet une injection directe du carburant dans chaque cylindre d'un moteur.
[en anglais : common carriage] un transport pour le compte d'autrui
[en anglais : common carrier] une transporteuse, un transporteur
[en anglais : commonality] Une communité est le fait, pour certains matériels, d'avoir des caractères communs, du point de vue de la conception, de la fabrication et de la maintenance ; l'ensemble de ces caractères. Les termes « communalité » et « communauté » ne doivent pas être employés en ce sens.
[en anglais : global commons ; GC] Un espace public mondial est un espace ne ressortissant à aucune souveraineté nationale et qui, dans l’intérêt commun, fait l’objet d’une règlementation internationale. Le cyberespace, l’espace extra-atmosphérique, l’espace aérien international et l’espace maritime international sont des espaces publics mondiaux.
Une œuvre en usage partagé est une œuvre que son auteur destine à l'usage commun et dont il abandonne ou concède à titre gratuit tout ou partie des droits d'utilisation, selon certaines conditions. Une œuvre en usage partagé peut faire l'objet d'un contrat qui précise la nature et l'étendue des exploitations consenties (simple usage, possibilité de modification ou de transformation).L'emploi de l'expression « Creative Commons », dénomination sociale en anglais d'une organisation qui propose ce type de contrat, est déconseillé.
Une commotion est une secousse qui perturbe le fonctionnement normal d'un ensemble organisé ; un ébranlement produit dans l'organisme ou dans le système nerveux par un choc violent, direct ou indirect, et entrainant des troubles fonctionnels sans lésion apparente ; une secousse provoquée par une décharge électrique ; un ébranlement de la terre, de l'air ou de l'eau ; un ébranlement psychique et moral, une vive émotion ; un changement brusque à l'intérieur d'une société ; un soulèvement, une révolution. Ce nom est emprunté au latin classique commotio proprement « ébranlement, secousse » et au figuré « agitation de l'âme, émotion, perturbation ».
Une commotion cérébrale est un état difficile à définir, incluant des troubles de gravité et de niveau différents provoqués par un ébranlement global de la masse encéphalique avec retentissement neurovasculaire fonctionnel, et se traduisant par un coma initial. Une commotion labyrinthique, c'est des troubles labyrinthiques secondaires à un traumatisme crânien entrainant acouphènes, vertiges, atteinte de la perception des fréquences aigües. Une commotion laryngée est l'ensemble des manifestations locales ou générales causées par un choc direct sur le larynx. Une commotion médullaire est un état transitoire d’atteinte traumatique des fonctions médullaires sans lésions macroscopiques, mais avec altérations histologiques modérées.
Une réaction collective "commotion-inhibition-stupeur" est un comportement collectif entrant dans le cadre des réactions collectives inadaptées, caractérisé par la déstructuration du groupe, l’inobservance de la discipline et la régression vers un mode archaïque de fonctionnement psychique.
L'adjectif commotionnant, commotionnante, qualifie ce qui provoque une commotion. Une commotionnée, un commotionné ont subi une commotion. L'adjectif commotionnel, commotionnelle, qualifie ce qui consiste dans une commotion. On lit un syndrome postcommotionnel. Le verbe commotionner signifie frapper d'une commotion.
L'adjectif commuable signifie qui peut être commué(e) : une peine commuable. Le verbe commuer signifie changer une chose, transformer une chose en une chose autre ; transformer une peine en une peine moindre. Ce verbe est emprunté au latin classique commutare « changer complètement » francisé d'après muer. Voir aussi commuter (ci-dessous).
L'adjectif commun, commune, qualifie ce qui est le fait de deux ou plusieurs personnes ou choses ; ce qui appartient à un grand nombre ou à une majorité de personnes ou de choses ; ce qui est propre ou incombe à un ensemble donné ; ce qui est répandu dans le plus grand nombre de lieux, chez le plus grand nombre de personnes. Le commun de ... est le plus grand nombre, la généralité. Un homme du commun ne fait pas partie de l'élite, de la classe aisée, des dirigeants. Les communs étaient l'ensemble des bâtiments réservés aux domestiques, au service. Ce mot vient du latin classique communis « ce qui appartient à tous, à plusieurs ».
cœn- ou cén- sont empruntés au grec κ ο ι ν ο ́ ς, « commun ».
Le mot épicène (qui désigne aussi bien le mâle que la femelle ; qui a la même forme au masculin et au féminin) est emprunté au latin classique epicoenus « épicène », en grec ε ̓ π ι ́ κ ο ι ν ο ς « possédé en commun, épicène ».
Le nom (une) koinè (la langue qui est devenue commune au monde grec ; une langue constituée à partir de différents dialectes ; un fonds commun) vient du mot grec κ ο ι ν η ́ « langue commune ».
Voir aussi : common (ci-dessus).
L'adjectif communal, communale, communaux, communales, qualifie ce qui appartient à une commune ; ce qui concerne la commune ou les communes. La communale était l'école communale. Selon les sens, le mot communal est dérivé de commun ou emprunté au latin communalis « qui appartient à la communauté ». Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'une maison communale est une mairie ; un conseil communal, une conseillère communale, un conseiller communal sont un conseil municipal, une conseillère municipale, un conseiller municipal ; une secrétaire communale, un secrétaire communal : une, un secrétaire de mairie.
Une communalité est le mode de vie des insectes communaux dont les femelles coopèrent pour apporter des soins aux jeunes.
L'adjectif intercommunal, intercommunale, intercommunaux, intercommunales, qualifie ce qui concerne plusieurs communes. En Belgique, une intercommunale est un organisme public ou semi-public géré par plusieurs communes. Une intercommunalité est une coopération entre communes ; un groupement, une communauté de communes ; un établissement public de coopération intercommunale. L'adjectif multicommunal, multicommunale, multicommunaux, multicommunales, qualifie ce qui est constitué de plusieurs communes.
On a lu le verbe communaliser signifiant mettre sous la dépendance de la commune, un communalisme pour une doctrine politique favorable à l'autonomie des communes.
L'adjectif communaliste a signifié qui prône l'autonomie des communes. Une, un communaliste étaient des partisans de la Commune de Paris ; des membres de certaines communautés religieuses. On a lu aussi ce nom pour un prêtre habitué d'une paroisse.
Une communarde , un communard sont ceux qui ont participé au mouvement insurrectionnel de la Commune de Paris en 1871 ; des partisans de la Commune. Ce nom a aussi été utilisé pour désigner des communistes.
L'adjectif communautaire qualifie ce qui se déploie en communauté, par principe ou par idéalisme ; ce qui concerne l'Union européenne ; ce qui est relatif aux communautés linguistiques d'un pays. En Belgique, le communautaire est l'ensemble des problèmes touchant les relations entre communautés linguistiques.
L'adjectif extracommunautaire qualifie ce qui ne provient pas ou ne fait pas partie de l'Union européenne. L'adjectif intercommunautaire qualifie ce qui concerne les relations entre plusieurs communautés. L'adjectif intracommunautaire qualifie ce qui se fait à l'intérieur d'une communauté ; ce qui concerne l'Union européenne. On a lu une, un communautaire pour une citoyenne, un citoyen de l'Union européenne.
Une communautarisation est une gestion en commun par plusieurs États ; en Belgique, c'est l'action de communautariser, de transférer une compétence nationale à la compétence de chacune des communautés.
Un communautarisme est une organisation en communautés ou en fonction des communautés ; un système de vie en communauté. L'adjectif communautariste qualifie ce qui est relatif au communautarisme ; quelqu'un qui en est partisan. Une, un communautariste sont des partisans du communautarisme.
Une communauté est l'état, le caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ; un ensemble de biens communs ; un ensemble de personnes vivant en collectivité ou formant une association d'ordre politique, économique, culturel ou cultuel ; un groupe d'humains plus large que la famille et plus restreint que la société, fondé sur un sentiment d'appartenance commun dont le critère peut être national, ethnique, religieux, linguistique. Ce nom est une probable réfection de l'ancien français communité « participation en commun » « groupe de personnes ayant un lien en commun », emprunté au latin classique communitas « communauté », d'après l'adjectif communal.
La communauté est un groupe d'humains plus large que la famille et plus restreint que la société, fondé sur un sentiment d'appartenance commun dont le critère peut être national, ethnique, religieux, linguistique. « La communauté implique des liens plus forts que la société ou la collectivité et signifie qu'il y a eu adhésion volontaire, ou prise de conscience » (R. Brunet (dir.), Les mots de la géographie). Dans un sens plus large, la communauté est un groupe humain possédant un intérêt commun.
Aux États-Unis, la communauté (community) est un groupe humain de taille petite à moyenne composé de plusieurs familles. Liée au passé migratoire du pays, la notion désigne un groupe fondé sur l'identité de pratique religieuse. Elle a aussi une dimension spatiale, la communauté recouvrant (imparfaitement) l'ensemble des foyers fréquentant un lieu de culte. Selon le contexte, community peut se traduire en français par communauté, commune, ville, ou encore quartier.
On peut la comparer à la communauté villageoise d'Ancien Régime en France, ou à la paroisse. Mais si, en France, le maillage des paroisses a largement été repris pour créer le maillage uniforme des communes, les communautés nord-américaines n'ont pas toutes connu la municipalisation. Toute communauté n'est pas devenue une municipalité, et une municipalité peut regrouper plusieurs communautés. On appelle municipalisation le phénomène par lequel des communautés demandent et obtiennent le statut de municipalité, la community devenant alors une city.
Le mot community en anglais a donné naissance à plusieurs notions géographiques comme gated community (quartier résidentiel fermé) ou retirement community (ville de retraités).
En savoir plus : Géoconfluences.
Communauté désigne un groupe humain uni par un lien social. On parle ainsi de communauté familiale, de communauté villageoise ou, plus largement de communauté nationale ou internationale. Par extension, on utilise aussi ce terme pour évoquer ceux qui ont en commun une langue ou une religion ; ces extensions sont légitimes, mais l’on peut s’interroger sur l’étrange prolifération du mot communauté aujourd’hui, qui est de plus en plus souvent utilisé pour désigner tout agglomérat de personnes, quand bien même nombre de ces personnes ne souhaitent pas être définis par leur appartenance à tel ou tel groupe. Dans bien des cas le syntagme la communauté pourrait facilement et élégamment être remplacé par l’article défini les. En savoir plus : Académie française.
En France, la commune-communauté est une commune nouvelle résultant de la fusion de toutes les communes d'une structure intercommunale, reprenant les compétences et l'étendue de cette structure. Elle ne doit pas être confondue avec la communauté de communes qui est l'un des types de structure intercommunale existant en France. En savoir plus : Géoconfluences. Voir aussi : une communauté d'agglomération, une communauté urbaine.
Les communaux sont l'ensemble des biens appartenant en commun aux habitants d'une commune.
Une commune était une ville ou un bourg affranchis du joug féodal et placés sous l'administration des bourgeois organisés ; c'est une circonscription administrative ; la personne morale représentée par les habitants d'une commune. Ce nom ient du latin vulgaire communia « communauté de gens » pluriel neutre substantivé de communis (voir : commun) « association jurée des bourgeois d'une ville » puis « l'association jurée urbaine devenue institutionnelle » et « la communauté des habitants d'une ville de commune » et le « territoire d'une ville de commune », devenu commune par influence du féminin de commun.
La Commune de Paris de 1871 était un gouvernement insurrectionnel français.
Créée par la loi du 6 décembre 2010, la commune nouvelle est, en France, une commune née de la fusion de plusieurs communes. Entre 2012 et 2020, autour de 2 500 communes ont fusionné pour former environ 770 communes nouvelles. En 2019, la France comptait 34 970 communes contre 36 793 en 2010 (ViePublique). En savoir plus : Géoconfluences.
Au Québec, une commune est un terrain utilisé en commun pour le pâturage, la culture ou d'autres usages (OQLF). Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'une commune est une municipalité, une mairie, une maison communale ; une commune à facilités est une commune où des facilités sont prévues pour une minorité linguistique.
Pour l'adjectif commun, commune : voir ci-dessus. L'adverbe communément signifie suivant l'usage commun ; couramment, ordinairement. Voir aussi : communisme (ci-dessous).
Une communiante, un communiant reçoivent la communion eucharistique. On a lu des communiantes, des communiants pour ceux qui partagent les mêmes sentiments, les mêmes idées.
Une communicabilité est la qualité de ce qui peut être communiqué. Une incommunicabilité est le caractère de ce qui ne peut pas être communiqué ; une impossibilité de communiquer, de faire pleinement comprendre ses idées ou ses sentiments.
L'adjectif communicable qualifie ce qui se communique facilement ; ce qui peut être communiqué, ce que l'on peut communiquer ; ce que l'on peut relier par un moyen de communication. L'adjectif incommunicable qualifie ce qui ne peut pas être communiqué, transmis ; ce qui ne peut pas communiquer ; ce qui est fermé à la communication.
L'adjectif communicant, communicante, signifie qui communique ou établit une communication ; qui participe à la communication en tant que processus ; qui aime communiquer avec autrui. Une communicante, un communicant sont des spécialistes de la communication, de la transmission d'informations.
L'adjectif communicateur, communicatrice, qualifie ce qui sert à mettre en communication. Une communicatrice, un communicateur mettent en communication. Un communicateur est un organe de transmission du mouvement entre les opérateurs et les récepteurs.
L'adjectif communicatif, communicative, qualifie ce qui se communique facilement ; quelqu'un qui aime à communiquer avec ses semblables, à leur faire part de ses émotions, de ses projets, de ses connaissances ; quelqu'un qui permet, facilite la communication, qui y est spontanément porté.
Une communication est l'action de communiquer quelque chose à quelqu'un ; le résultat de cette action ; l'action de communiquer avec quelqu'un ou quelque chose ; ce qui permet d'établir une relation entre deux lieux, deux ou plusieurs personnes éloignées dans l'espace ; une manière de communiquer ; un mode de communication. Ce nom est emprunté au latin classique communicatio « mise en commun, échange de propos, action de faire part ».
La communication d'entreprise est l'ensemble des messages et des actions destinés à permettre à une entreprise de communiquer. En anglais : business communication. JORF du 14/08/1998. La communication d'attente est la conception et la diffusion de messages, le plus souvent publicitaires, destinés à un public en situation d’attente. La communication d’attente est généralement mise en œuvre dans des lieux publics tels que les salles d’attente médicales, les aéroports, les grandes surfaces, ou encore au téléphone. En anglais : waitertainment (EU), wait marketing. JORF du 05/08/2016. Une communication opportuniste est la technique de communication consistant, pour une entreprise, à profiter du retentissement médiatique d'un évènement dont elle n'est ni l'organisatrice ni la partenaire pour gagner en visibilité et en notoriété. En anglais : ambush marketing. JORF du 30 aout 2022.
Une communication en champ proche ou CCP est la technique d'échange de données par radiofréquence, qui se fonde sur la production d'un champ électromagnétique à faible puissance permettant d'établir, au voisinage d'une antenne, une liaison sans fil de courte distance. La liaison établie est le plus souvent de l'ordre de quelques centimètres. En anglais : near field communication ; NFC. Voir aussi : radio-identification. JORF du 09/08/2013.
Une communication locale est une communication aux populations et aux autorités locales, dans leur propre langue, d'informations concernant le déroulement des opérations sur un théâtre donné. En anglais : local communication. Une communication opérationnelle est une communication aux acteurs concernés d'informations relatives à une opération ou à un exercice destinées à leur en faire comprendre la finalité ou la portée et à en donner l'image souhaitée. En anglais : operational communication. JORF du 02/02/2008.
Une communication de véhicule à infrastructure ou communication VAI est un échange, par une liaison sans fil, d'informations ou de données entre un véhicule et le système de gestion de l'infrastructure routière, grâce à des relais situés le long des axes routiers ; par extension, ensemble des systèmes de communication permettant cet échange. Les informations et les données échangées permettent aux gestionnaires du réseau routier d'établir en temps réel un état de la circulation qui est transmis aux véhicules. En anglais : V2I communication (V2I), vehicle-to-infrastructure communication (V2I). Une communication de véhicule à réseau (de télécommunication) ou communication VAR est un échange, par une liaison sans fil, d'informations ou de données entre un véhicule et un réseau de télécommunication ; par extension, ensemble des systèmes de communication permettant cet échange. En anglais : V2N communication (V2N), vehicle-to-network communication (V2N). Une communication de véhicule à véhicule ou communication VAV est un échange direct d'informations ou de données entre des véhicules par une liaison sans fil, notamment à des fins de sécurité ; par extension, l'ensemble des systèmes de communication permettant cet échange. Les informations et les données échangées portent notamment sur la vitesse, la position et la direction des véhicules. En anglais : V2V communication (V2V), vehicle-to-vehicle communication (V2V). Une communication de véhicule à X ou communication VAX est un échange, par une liaison sans fil, d'informations ou de données entre un véhicule et une infrastructure routière, un réseau de télécommunication ou un objet connecté ; par extension, l'ensemble des systèmes de communication permettant cet échange. La communication de véhicule à X peut être une communication de véhicule à véhicule, une communication de véhicule à infrastructure ou une communication de véhicule à réseau. En anglais : V2X communication (V2X), vehicle-to-everything (V2X), vehicle-to-X communication (V2X). Voir aussi : objet connecté. JORF du 30 mars 2022.
Une intercommunication est une communication réciproque ; un dispositif permettant une liaison entre des personnes.
L'adjectif communicationnel, communicationnelle, qualifie ce qui concerne la communication, les communications de masse.
1. L'adjectif communiel, communielle, a signifié propre à la communion ; en communion.
Le verbe communier signifie être en union spirituelle ou affective avec d'autres personnes ; partager une condition, un sentiment ; être en union avec le monde physique ; s'unir au Christ dans l'Eucharistie ; recevoir l'hostie consacrée. Ce verbe est emprunté au latin chrétien communicare « avoir part, partager », d'où « être en communion avec l'ensemble des fidèles » et spécialement « avoir part avec l'ensemble des fidèles au corps et au sang du Christ ».
Une communion est une union, un accord profond ; une participation au sacrement de l'eucharistie. Ce nom est emprunté au latin classique communio « communauté, mise en commun » qui s'est spécialisée chez les auteurs chrétiens : « union des personnes de la Sainte Trinité », « union des membres de l'Église, fait de partager la même foi », « fait de partager l'Eucharistie, communion eucharistique ».
Le nom (une) excommunication (une sanction qui retranche quelqu'un d'une communauté religieuse ; une exclusion d'une société, d'un parti, comportant privation des droits et avantages ; le fait de rejeter, d'exclure quelque chose comme n'étant pas conforme à un modèle, à une éthique) est emprunté au latin chrétien excommunicatio « exclusion de la communauté chrétienne ». D'où : excommunicateur (qui effectue l'excommunication) et excommunicatoire (qui est propre à l'excommunication). Le verbe excommunier (exclure d'une communauté, d'une société, d'un parti ; retrancher quelqu'un de la communion de l'Église en le privant de l'usage des sacrements) est emprunté au latin chrétien excommunicare « mettre hors de la communion de l'Église », d'où : excommunié (qui est rejeté ou condamné par l'Église catholique).
2. Des communiers étaient les bourgeois d'une commune ; les membres d'une milice communale. Ce nom est emprunté au latin médiéval communarius « celui qui dans une communauté exerce une charge publique », communiarius « membre d'une commune ».
On a lu aussi une communière, un communier pour des propriétaires en commun. Ce nom est dérivé de commun « qui appartient à plusieurs ».
L'adjectif communiqué, communiquée, signifie dont on a fait part ; transmis ; sans idée d'intention. Un communiqué est une information de source généralement officielle et diffusée par la presse parlée ou écrite. Le verbe communiquer signifie faire part de ..., donner connaissance de quelque chose à quelqu'un, par relation plus ou moins directe avec le destinataire ; sans idée d'intention, transmettre par contact plus ou moins direct ; être ou entrer en relation plus ou moins directe avec quelqu'un ; permettre d'aller d'une chose à une autre. Ce verbe est emprunté au latin classique communicare « avoir part, partager » puis « entrer en relation avec ».
L'adjectif communisant, communisante, signifie qui sympathise avec les idées communistes ou s'en rapproche. Une communisation est l'action de communiser, de soumettre un pays, une société à l'influence des idées communistes, donner un régime communiste à un pays. Une décommunisation est l'arrêt du communisme, de cette doctrine politique. Le verbe décommuniser a signifié faire cesser d'être communiste.
Un communisme était une mise en commun des biens ; une communauté ; c'est une doctrine sociale qui prône la mise en commun des biens, la suppression de la propriété individuelle ; une doctrine qui prône l'égalité absolue ; un système égalitaire ; une organisation économique et sociale basée sur le système de la propriété collective des moyens de production ; une doctrine qui préconise une telle organisation de la société ; un système politique, économique et social, tel qu'il a été prôné et/ou réalisé en Union soviétique depuis la révolution de 1917 et dans un certain nombre d'autres pays à la suite de celle-ci. Un néocommunisme est un rétablissement ou une conservation de caractéristiques et méthodes des régimes communistes.
L'adjectif communiste qualifiait ce qui se rapporte à un système communautaire ; il qualifie ce qui est socialiste, se rapporte à une réorganisation de la société basée sur le système de la propriété collective ; ce qui préconise une réorganisation de la société selon la doctrine du communisme ; ce qui se rapporte au système réalisé dans certains pays depuis la révolution russe de 1917 ; ce qui est propre aux partis communistes ou à un parti communiste. Une, un communiste étaient ceux qui sont est dans l'indivision ; ce sont ceux qui sont partisans de la propriété commune et du partage des biens ; des membres d'une communauté prônant et/ou pratiquant un tel partage ; ceux qui sont partisans de l'égalité absolue ; ceux qui sont partisans du communisme ou d'une des formes du communisme ; ceux qui sont favorables aux idées des partis communistes. On a lu une, un non-communiste pour ceux qui ne sont pas communistes. Les noms communisme et communiste sont dérivés de commun.
Une communité était le fait d'être commun. C'est le fait, pour certains matériels, d'avoir des caractères communs, du point de vue de la conception, de la fabrication et de la maintenance ; l'ensemble de ces caractères. Les termes « communalité » et « communauté » ne doivent pas être employés en ce sens. En anglais : commonality. . JORF du 30/01/2005.
Les communs étaient l'ensemble des bâtiments réservés aux domestiques, au service.
Les communs désignent des formes d'usage et de gestion collective d'une ressource ou d'une chose par une communauté. Cette notion permet de sortir de l'alternative binaire entre privé et public en s'intéressant davantage à l'égal accès et au régime de partage et décision plutôt qu'à la propriété. Les domaines dans lesquels les communs peuvent trouver des applications comprennent l'accès aux ressources mais aussi au logement et à la connaissance. En savoir plus : Géoconfluences.
L'adjectif commutable qualifie ce qui peut être commuté. L'adjectif incommutable signifie qui ne peut pas être changé ou qui ne peut pas changer. Un bien ou un droit incommutables ne peuvent pas légitimement changer de propriétaire, de possesseur. On a lu l'adverbe incommutablement. Une incommutabilité est l'état de ce qui est incommutable, de ce qui ne peut changer de propriétaire ; le caractère de ce qui ne peut pas changer ou qui ne peut pas être changé.
Un commutateur est un appareil destiné à couper, à rétablir, à inverser le sens du courant électrique, ainsi qu'à le distribuer à volonté dans différents circuits ; un appareil servant à établir ou à supprimer une communication.
L'adjectif commutatif, commutative, qualifie ce qui est relatif à un échange ; ce dont le résultat reste invariable si l'on intervertit les facteurs ou les termes.
Une commutation est un remplacement, une substitution d'une chose à une autre, voir CNRTL. Ce nom est emprunté au latin classique commutatio « changement, mutation », en particulier, terme de rhétorique « reversion, répétition de mots dans un ordre inverse ».
Une commutation analogique est une commutation appliquée à des signaux analogiques. En anglais : analog switching (EU), analogue switching (GB). Une commutation de circuits est une mise en relation, à la demande, de terminaux, voies de transmission ou circuits de télécommunication, de façon à constituer une chaine de connexion à usage exclusif pendant toute la durée d'une communication. En anglais : circuit switching. Une commutation de messages est le mode d'acheminement de messages complets dans un réseau de télécommunication comprenant dans certains nœuds du réseau une réception, une mise en mémoire et une retransmission des messages vers la ou les destinations voulues. En anglais : message switching ; store-and-forward switching. Une commutation de paquets est le mode d'acheminement de messages dans un réseau de télécommunication, où les messages sont préalablement découpés en paquets munis d'une adresse ; dans les nœuds du réseau, ces paquets sont reçus, mis en mémoire et retransmis sur la voie ou les voies de transmission appropriées ; à l'arrivée, le message est reconstitué à partir des paquets reçus. En anglais : packet switching. Une commutation numérique est une commutation appliquée à des signaux numériques. En anglais : digital switching. Une commutation spatiale est une commutation permettant de mettre en relation des terminaux, voies de transmission ou circuits de télécommunication, à l'aide de supports matériels distincts, affectés à cet usage exclusif pendant toute la durée d'une communication. La commutation spatiale peut s'appliquer à des signaux analogiques ou à des signaux numériques. Lorsque les signaux commutés sont multiplexés dans le temps, des étages de commutation spatiale peuvent être constitués par des portes électroniques multiplexées dans le temps. Un tel étage utilisant la commutation spatiale multiplexée est un élément d'un autocommutateur temporel et est appelé « étage S ». Le terme « commutation spatiale » ne doit pas être utilisé pour désigner une commutation quelconque à bord d'un satellite de télécommunication. En anglais : space-division switching. Voir aussi : commutation temporelle, multiplexer. JORF du 22/09/2000. Une commutation spatiale multiplexée est une commutation entre voies de multiplex temporels distincts, utilisant la commutation spatiale exclusivement, sans permutation ni démultiplexage des créneaux temporels de voie. En anglais : time-multiplex switching. Voir aussi : multiplexer. Une commutation temporelle est une commutation permettant de mettre en relation des terminaux, voies de transmissions ou circuits de télécommunication en opérant sur des signaux multiplexés dans le temps, soit exclusivement au sein d'un même multiplex, soit en association avec la commutation spatiale multiplexée s'il s'agit de multiplex distincts. La communication temporelle peut s'appliquer à des signaux numériques ou à d'autres signaux discrets dans le temps, par exemple des signaux à modulation d'impulsions en amplitude. Un autocommutateur temporel comprend au moins un étage de commutation purement temporel, en abrégé « étage T », qui permute les créneaux temporels de voie au sein d'un même multiplex et peut comprendre aussi des étages de commutation spatiale multiplexée. En anglais : time-division switching. JORF du 22/09/2000.
Une commutativité est la propriété selon laquelle le résultat ne change pas si l'on intervertit l'ordre de deux éléments d'une somme, d'une structure algébrique, etc .
Une commutatrice est un appareil qui permet la transformation des courants alternatifs en courants continus et inversement.
Le verbe commuter signifie changer par commutation la direction d'un courant électrique, d'un son, soit en l'interrompant, soit en établissant un ou plusieurs branchements ; commuer, transformer une peine en une autre moins importante ; échanger avec un autre élément sans changer le résultat final ; substituer un élément à un autre de même classe grammaticale ou lexicale ; modifier par substitution, par transfert. Ce verbe est emprunté au latin classique commutare « changer complètement ». Voir aussi : commuable, commuer (ci-dessus).
L'adjectif comobile se dit d'un objet dont le seul mouvement consiste à être entraîné par l'expansion de l'Univers. L'objet comobile est entraîné, mais ne se déplace pas par rapport à l'espace, qui lui-même se dilate. En anglais : comoving. Voir aussi : coordonnées comobiles, temps cosmologique. JORF du 26/01/2025.
L'adjectif comodal, comodale, comodaux, comodales, se dit d'un mode d'enseignement qui permet aux apprenants de suivre chaque séance de cours soit en présence, soit à distance de manière synchrone ou asynchrone. En anglais : hyflex. Voir aussi : apprentissage combiné, hybride (2), en présence. JORF du 08/02/2023.
Une comorbidité est l'association à une maladie donnée d'une ou de plusieurs affections qui peuvent en aggraver le pronostic ou conduire à en modifier le traitement. En anglais : comorbidity. Une multimorbidité est l'association de plusieurs maladies chez une même personne. En anglais : multimorbidity. JORF du 07/08/2022. En savoir plus : Inserm.
L'adjectif comorien, comorienne, est relatif aux Comores dont les habitants sont les Comoriennes et les Comoriens.
La capitale des Comores (nom féminin) ou l’Union des Comores est Moroni dont les habitants sont les Moroniennes et les Moroniens. Les habitants de Moutsamoudou ou Mutsamudu sont les Moutsamoudaises et les Moutsamoudais.
Le nom des Comores vient de l'arabe Jazā'ir al-Qamar (جزائر القمر), « iles de la Lune ». Ces iles étaient autrefois appelé par les Grecs Ore Selanaie, ce qui signifie « montagnes de la Lune ». En savoir plus : Wikipédia.
On a lu une co-mortelle, un co-mortel pour ceux qui partagent avec d'autres la condition de mortel.
Des comourantes, des comourants sont des personnes respectivement appelées à une succession réciproque et décédées dans un même évènement à des temps voisins, et pour lesquelles la loi établit des présomptions de survie (théorie des comourants) déterminées par les circonstances de fait ou par la force de l'âge ou du sexe.
Une compacité est la qualité, l'état de ce qui est compact, dense.
L'adjectif compact, compacte, qualifie ce dont les éléments sont nombreux, serrés, formant un tout dense, solide, ne laissant pas ou presque pas de vide ; ce qui exprime beaucoup de choses en peu de mots, en peu de phrases musicales, dans un petit espace ; ce qui a des formes lourdes, ramassées ; ce qui manque de finesse, d'ouverture ; ce qui forme un bloc, un tout, ce qui reste uni. Ce mot est emprunté au latin classique compactus « bien assemblé, où toutes les parties se tiennent » participe passé de compingere « fabriquer par assemblage ».
Le Dictionnaire historique du français québécois indique une (voiture) compacte, un véhicule compact (qui appartiennent à une catégorie de véhicules automobiles plus petits, plus économiques que ceux dits intermédiaires), une automobile sous-compacte, un véhicule sous-compact (qui appartiennent à une catégorie d’automobiles encore plus petites, plus économiques que les compactes), un compact (un petit poudrier que l’on peut facilement emporter avec soi).
En 2006, un quotidien de Québec décidait d’adopter le format tabloïde ou tabloïd (les deux graphies sont admises). Ce mot a été emprunté à l’anglais tabloid (sans tréma) qui était à l’origine, c’est-à-dire à la fin du 19ème siècle, une marque déposée d’un médicament qui se présentait sous forme de comprimé (de tablet et -oid). Tabloid en est venu par la suite à désigner tout comprimé, sens qui est aussi passé en français mais qui est aujourd’hui vieilli et rare. C’est ce sens qui, par analogie, a mené en anglais à celui de « journal de demi-format »; l’analogie résidant dans le caractère plus accessible, plus concentré et facilement assimilable du médicament sous forme de comprimé. [...] Par ailleurs, on relève aussi l’emploi de compact (version compacte, format compact) pour qualifier ce nouveau format. OQLF.
Un appareil de forage compact [en anglais : compact rig] est l'ensemble des équipements nécessaires à un forage, comprenant des modules empilables conçus pour des installations de dimension réduite. Un béton autoplaçant [en anglais : self-compacting concrete ; self-consolidating concrete ; SCC ; self-placing concrete] est un béton très fluide, mis en place par gravité, sans nécessiter de vibration. Une colonne ballastée [en anglais : gravel compacted column ; compacted column] est une cavité forée dans un sol argileux puis remplie de graviers ou de cailloux pour améliorer la capacité portante du sol.
[en anglais : compact disc ; compact disk ; CD] un disque compact ; [en anglais : compact disk-interactive ; CD-I] un cédérom interactif ; [en anglais : compact disk read-only memory ; CD-ROM] un cédérom : un disque optique numérique à usage principalement informatique.
L'adjectif compactable signifie que l'on peut compacter.
Un compactage est l'action de compacter des ordures ménagères, du béton, un sol,...
L'adverbe compactement signifie d'une façon compacte.
Le verbe compacter signifie rendre plus compact, plus dense. Décompacter un fichier informatique, c'est lui rendre sa taille normale, le décompresser effectuer un décompactage.
Un compacteur est un engin de travaux publics ; un appareil pour la collecte des ordures ménagères.
Une compaction est, en géologie, l'effet de la charge des matériaux rocheux sur les sédiments ; c'est aussi une densification, une transformation en état compact due à une compression ou à un traitement thermomécanique ; une compression par réduction de volume d'un fichier de logiciel. Ce nom est emprunté au latin compactio, compactionis « assemblage, parties assemblées entre elles » et, comme terme de géologie et géophysique, probablement emprunté à l'anglais compaction attesté dans cet emploi dès 1926.
Un compactage ou une compaction du sol, sous une pression extérieure, peuvent créer des couches imperméables dans le sol qui limitent les cycles de nutriments et de l’eau et réduisent ou empêchent les échanges gazeux entre l’atmosphère et le sol.
Le nom (une) nastie vient du grec ν α σ τ ο ́ ς « compact, solide ».
Une compagnie est le fait d'être d'une manière habituelle ou occasionnelle auprès d'une personne ; un groupe de plusieurs personnes ; un groupe animal composé des parents et des jeunes de l'année, restant parfois jusqu’à la période de reproduction suivante ; en savoir plus : CNRTL . Ce nom est dérivé soit de l'ancien français compain (compagnon, copain), soit de l'ancien français compaign(i)e « compagnie » issu du latin populaire compania, dérivé de companio (compagnon).
Une compagnie à bas prix est une compagnie aérienne dont l'offre commerciale repose principalement sur les tarifs les plus bas possible, obtenus en réduisant les coûts d'exploitation, notamment ceux qui sont liés aux conditions d'utilisation des appareils et aux services proposés aux passagers. On trouve aussi le terme « compagnie à bas coûts ». En anglais : low cost airline ; low cost company ; low fare airline. JORF du 07/06/2007. On lit aussi une compagnie de transport régional ou compagnie régionale (en anglais : commuter airline. JORF du 22/09/2000).
Une (compagnie) majeure ou grande compagnie est une compagnie caractérisée par l'importance de son chiffre d'affaires, par celle de son réseau et l'importance des moyens humains et techniques dont elle dispose, et qui occupe de ce fait une place prépondérante sur le marché. En anglais : major. JORF du 02/12/1997.
Une compagnie pétrolière internationale ou CPI, société pétrolière multinationale, SPM est une société pétrolière dont la majorité du capital est détenue par des intérêts privés multinationaux. En anglais : international oil company ; IOC. Une compagnie pétrolière nationale ou CPN, société pétrolière nationale, SPN est une société pétrolière dont la majorité du capital est détenue ou contrôlée par un État. En anglais : national oil company ; NOC. JORF du 03/04/2014.
La cellule tactique et administrative de la plupart des armées porte un nom français, de même que son chef. Compagnie, dérivé de compain, compagnon, désigne d’abord le groupe qui partage le même pain. Puis, dans La Chanson de Roland, il désigne la troupe qui obéit au même chef. Le traître Ganelon dit au roi sarrasin Marsile en parlant de Roland et d’Olivier : « Ils ont dans leur compagnie 20 000 Français. » D’abord infiniment extensible comme on le voit, la compagnie s’est réglée avec les compagnies d’ordonnance de Charles VII. Groupées en bataillon et en régiment, les compagnies n’en ont pas moins gardé leur personnalité propre. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une compagne, un compagnon sont ceux qui partagent les occupations, les aventures, le sort d'une autre personne ; celle, celui qui aident et consolent une autre personne ; une épouse ou une concubine, un époux ou un concubin ; c'est aussi une espèce qui accompagne les espèces caractéristiques d’une biocœnose. Le nom (un) compagnon vient du bas latin companio (d'où compain devenu copain), companione(m) (d'où compagnon), formé du latin cum « avec » (con-) et de panis (pain), calque du mot germanique gahlaiba « compagnon » littéralement « celui qui partage le pain avec » formé du gothique ga- « avec » et hlaifs « pain ». Le nom (une) compagne vient du féminin de l'ancien français compain (compagnon, copain).
Une compagnonne, un compagnon sont des ouvriers qui ont fini leur apprentissage mais travaillent encore pour le compte d'une, d'un maitre ; des ouvriers, des artisans qui font partie d'une société de gens de métier ; une franc-maçonne, un franc-maçon du grade immédiatement supérieur à celui d'apprenti(e).
Les trois premiers grades de la franc-maçonnerie possèdent les mêmes noms que ceux qui étaient autrefois en usage dans les communautés de métiers dans la plupart des pays d'Europe, pour désigner les trois états successifs de leurs membres : apprenti, compagnon et maître. Ce fait, allié à la revendication de l'Ordre maçonnique d'être une continuité organique des loges médiévales de tailleurs de pierre (maçons, au sens ancien du terme), est à l'origine d'un certain nombre de confusions, notamment en ce qui concerne la parenté entre la franc-maçonnerie spéculative et les compagnonnages de métiers, tout particulièrement en France. En savoir plus : Compagnons, Compagnonnages.
Un compagnonnage désigne des relations de compagnons ; le fait d'avoir quelqu'un pour compagnon, d'être le compagnon ; le temps pendant lequel un ouvrier, après son apprentissage, doit travailler comme compagnon chez un maitre ; une association de solidarité entre ouvriers d'un même corps de métier ; la réunion des ouvriers en différentes associations. Un compagnonnage est aussi la méthode de culture pratiquée par des générations de jardiniers avant la venue des pesticides chimiques consistant à cultiver ensemble des plantes dont le voisinage commun apportera à l'une ou l'autre un avantage.
On a lu une compagnonne pour une compagne, une femme. Le verbe compagnonner avec quelqu'un a signifié l'avoir pour compagnonne ou compagnon ; vivre en compagnonne ou compagnon avec elle ou lui.
L'adjectif compagnonnique est relatif au compagnonnage, aux associations entre ouvriers.
Le verbe accompagner est dérivé de compain.
L'adjectif falot (pour une personne, qui est sans relief, sans intérêt, insignifiant voire comique ; pour une chose, qui est faible, vacillant, peu perceptible) est emprunté à la forme fallow, falow du moyen anglais fel(l)ow « partenaire, compagnon ».
Le nom (une) hétaïre (une courtisane grecque d'un rang assez élevé ; une prostituée) est emprunté au grec ε ̔ τ α ι ́ ρ α « compagne, amie » en particulier « maitresse, courtisane » (par opposition à la femme légitime, γ υ ν η ́, et à la femme de mauvaise vie, π ο ́ ρ ν η), féminin de ε ̔ τ α ι ̃ ρ ο ς « compagnon ».
Le nom (une) hétairie ou hétérie (une association généralement secrète et de caractère politique ; une société littéraire ou politique de la Grèce moderne) est emprunté au latin impérial hetaeria « confrérie, collège, association », lui-même du grec ε ̔ τ α ι ρ ε ι ́ α « association de camarades », en particulier à Athènes : « association politique », de ε ̔ τ α ι ̃ ρ ο ς « compagnon ».
Le nom (un) matelot (un homme d'équipage à bord d'un navire ; un militaire de la Marine nationale ; un navire de guerre qui, dans une file, précède ou suit un autre bâtiment) est emprunté au moyen néerlandais mattenoot, signifiant littéralement « compagnon de couche », deux matelots partageant autrefois un seul hamac.
Une comparabilité est la qualité de ce qui est comparable, de ce qui peut faire l'objet d'une comparaison ; ce qui peut égaler, rivaliser d'intensité ou de valeur avec ... L'adverbe comparablement signifie par comparaison. L'adjectif incomparable qualifie ce qui n'est pas comparable ; ce qui est unique en son genre. L'adverbe incomparablement signifie de manière incomparable.
Une comparaison est une mise en évidence des ressemblances et des différences ; une figure de style qui consiste à établir explicitement un rapport de ressemblance entre deux réalités (OQLF)
Le nom (une) parabole (1) (un court récit dans lequel se cache un enseignement moral ou religieux ; un récit symbolique) est emprunté au latin ecclésiastique parabola, parabole « récit allégorique des livres saints sous lequel se cache un enseignement », en latin classique « comparaison, similitude », emprunté au grec π α ρ α β ο λ η ́ « comparaison ». Le nom (une) parabole (2) (une courbe géométrique) est emprunté au grec π α ρ α β ο λ η ́ « comparaison, rapprochement ; rencontre », également terme de mathématiques « parabole », dérivé de π α ρ α β α ́ λ λ ω « jeter quelque chose, jeter le long de, étendre le long de » (π α ρ α ́ « auprès de » et β α ́ λ λ ω « lancer, jeter »).
Le verbe comparaitre (anciennement : comparaître) signifie se présenter en justice, personnellement ou par mandataire légalement admis, selon les formes prévues par la loi ; se présenter devant un officier ministériel pour la rédaction d'un acte ; se présenter devant quelqu'un ayant autorité. Ce verbe est une réfection d'après paraitre de l'ancien français comparoir, lui-même emprunté au latin médiéval juridique comparere (en latin classique « se montrer, apparaître ») avec la désinence d'après l'ancien français paroir issu de parere « apparaitre ».
je comparais, tu comparais, il comparait ou comparaît, nous comparaissons, vous comparaissez, ils comparaissent ;
je comparaissais ; je comparus ; je comparaitrai ou comparaîtrai ; je comparaitrais ou comparaîtrais ;
j'ai comparu ; j'avais comparu ; j'eus comparu ; j'aurai comparu ; j'aurais comparu ;
que je comparaisse, que tu comparaisses, qu’il comparaisse, que nous comparaissions, que vous comparaissiez, qu’ils comparaissent ;
que je comparusse, qu’il comparût, que nous comparussions ; que j'aie comparu ; que j'eusse comparu ;
comparais, comparaissons, comparaissez ; aie comparu, ayons comparu, ayez comparu ;
(en) comparaissant.
Une comparante, un comparant comparaissent en justice ou devant un officier ministériel (une partie comparante, un accusé comparant). L'adjectif et le nom comparant viennent du participe présent de comparoir, forme ancienne de comparaitre. L'adjectif et le nom non-comparant , non-comparante, qualifient quelqu'un qui ne se rend pas à une assignation en justice, qui ne comparait pas en justice.
Voir aussi le participe présent de comparer (ci-dessous).
L'adjectif comparateur, comparatrice, qualifie quelqu'un qui aime chercher des différences et des ressemblances. Un comparateur est un instrument de précision pour comparer une cote d'une pièce à celle d'un étalon ; un outil pour comparer, un moyen de comparer.
L'adjectif comparatif, comparative, qualifie ce qui sert à comparer, ce qui établit une comparaison entre deux ou plusieurs éléments.
Une étude autocomparative est une étude épidémiologique menée sur un groupe de personnes, au cours de laquelle on compare l'état d'une même personne avant, pendant et éventuellement après l'administration d'un traitement, ou de plusieurs traitements successifs, afin d'en étudier les effets. L'étude autocomparative se distingue de l'étude croisée par l'absence de tirage au sort pour l'attribution des traitements étudiés. En anglais : self-controlled case series study (SCCS), self-controlled study.
Un comparatif est une comparaison, un moyen pour mettre en évidence les différences. On lit le comparatif (en grammaire).
Un comparatisme est un point de vue, une méthode scientifique consistant à étudier une science d'une manière comparative. Une, un comparatiste sont des spécialistes d'une science étudiée selon la méthode comparative ; des spécialistes de la grammaire comparée, de la littérature comparée. L'adjectif comparatiste qualifie quelqu'un qui appréhende, étudie une science selon la méthode comparative, spécialement selon le point de vue de la littérature comparée.
L'adverbe comparativement signifie par comparaison.
Une science comparée, une discipline comparée, une étude comparée consistent à comparer. Le verbe comparer signifie rapprocher pour mettre en évidence des rapports de ressemblance ou de différence ; mettre en parallèle, égaler, faire rivaliser en intensité ou en valeur ; rapprocher pour que soit mis en lumière un trait de ressemblance ou d'analogie. Ce verbe est emprunté au latin classique comparare.
Le nom (une) conférence est emprunté au latin médiéval conferentia « confrontation ; réunion », du latin conferre « rapprocher » en particulier « mettre en commun des propos » « comparer », voir aussi le verbe conférer.
Une, un comparse sont des personnages jouant un rôle muet ou un rôle insignifiant dans les représentations scéniques ; ceux qui ne jouent qu'un rôle très effacé dans une affaire, dans une société ; des complices ne jouant généralement qu'un rôle secondaire. Ce nom est emprunté à l'italien comparsa, d'abord « apparition », de comparire (en latin vulgaire comparire, en latin classique comparēre, en ancien français comparoir devenu comparaitre.
Un compartiment est une division cloisonnée d'une pièce, d'un meuble, d'un récipient ; une catégorie, une partie ; une division formée par la disposition régulière de lignes droites ou courbes ; une des parties d'une voiture de chemin de fer. Ce nom est emprunté à l'italien compartimento, dérivé de compartire « partager, diviser », du bas latin compartiri (compartiteur).
Un compartiment (coupe-feu) est, dans une construction, un volume protégé par des parois coupe-feu. En anglais : box. JORF du 22/09/2000. Un compartiment de propulsion est la partie d'un véhicule spatial où se trouvent groupés les moteurs et certains organes de pilotage. On rencontre aussi le terme « baie de propulsion », qui n'est pas recommandé. En anglais : engine bay ; motor bay ; propulsion bay. JORF du 18/04/2001. Un compartiment individuel est un compartiment de voitures-lits aménagé pour une seule personne. En transport maritime, on utilise le terme « cabine individuelle ». En anglais : single JORF du 22/09/2000.
Un compartimentage est l'action de compartimenter ; le résultat de cette action. On lit aussi une compartimentation pour l'action de compartimenter ; le résultat de cette action ; une segmentation, un partage.
L'adjectif compartimenté, compartimentée, qualifie ce qui est divisé à l'aide de cloisons ; ce qui est délimité. Le verbe compartimenter signifie diviser en compartiments ou en catégories ; diviser une surface de terrain en la délimitant.
Le nom (une) locule (une petite loge, une petite alvéole que l'on trouve en nombre variable dans les fruits ou dans les anthères) est emprunté au latin loculus « compartiment, cellule », diminutif de locus (lieu).
Un compartiteur était celui des juges qui avait ouvert un avis contraire à celui du rapporteur, et sur l'avis duquel la compagnie s'était partagée. Ce nom est dérivé du radical de compartitus, participe passé du bas latin compartiri « partager avec ».
Une comparution est l'action de comparaitre en justice ou devant un officier ministériel. Ce nom est dérivé de comparaitre d'après le participe passé comparu. Une non-comparution est le fait de ne pas comparaitre en justice.
A. Un compas est un instrument servant à prendre ou à reporter des mesures, à tracer des cercles, composé de deux branches, dont l'une se termine par une pointe en métal et l'autre peut porter une pointe, un crayon ou un tire-ligne ; spécialement, un compas à balustre, un compas quart de cercle, un compas de proportion, un compas de réduction, un compas d'épaisseur, un compas maitre à danser, un compas à ellipse, un compas à verge. Longue règle portant un point fixe et une autre coulissant .
Ce nom a parfois désigné les jambes. Ouvrir, fermer le compas, c'était marcher. Allonger le compas signifiait marcher rapidement.
Ce nom a désigné une mesure, une évaluation. Une ouverture de compas était une ouverture d'esprit, une largeur de vues. Faire quelque chose par compas ou au compas signifiait avec exactitude, rigueur, minutie. Avoir le compas dans l'œil, c'est estimer, à première vue mais précisément, une dimension.
B. Un compas est une boussole de navigation. Partir de tous les points du compas ou faire le tour du compas signifient, pour le vent, souffler de tous les points de l'horizon. Un compas magnétique est basé sur le champ magnétique de la terre. Un gyrocompas ou compas gyroscopique sont un dispositif gyroscopique employé comme instrument de navigation parce qu'il possède la propriété d'indiquer le nord.
Le nom (un) compas est un déverbal de compasser. L'évolution sémantique, due à la forme circulaire de la boussole, est souvent donnée comme ayant eu lieu en italien (compasso « compas azimutal »).
L'adjectif compassé, compassée, qualifiait ce qui est mesuré au compas ; ce qui est fait comme au compas, avec régularité, symétrie ; ce qui est réglé minutieusement, codifié, ne laisse aucune place à l'imprévu ; ce qui est mesuré, étudié, retenu dans de strictes limites ; ce qui bannit toute spontanéité, toute vivacité. Une compassée, un compassé étaient ceux qui ne laissent aucune place à la spontanéité, à la vivacité.
Un compassement était l'action de mesurer avec un compas ; une raideur, une affectation ; une mesure, une modération.
Le verbe compasser signifiait prendre, reporter des mesures avec un compas ; faire quelque chose avec exactitude, régularité, symétrie ; régler minutieusement ; mesurer, peser ses mots. Ce verbe vient du bas latin compassare « mesurer avec le pas » dérivé de passus (un pas).
Une compassion est un sentiment qui incline à partager les maux et les souffrances d'autrui ; une fête liturgique. Ce nom est emprunté au latin chrétien compassio « action de souffrir avec, compassion, pitié », dérivé de compatior (compatir).
L'adjectif compassionnel, compassionnelle, qualifie ce qui est accordé par compassion ; ce qui est destiné à susciter un sentiment de compassion. Une saturation compassionnelle est l'épuisement de la capacité de compassion de l’opinion publique, qui survient quand on fait appel à elle de façon récurrente et insistante (en anglais : compassion fatigue. On a lu se compassionner signifiant éprouver de la compassion, s'attendrir.
Une compatibilité est l'état d'une chose pouvant s'accorder à une autre ; en savoir plus : CNRTL. En biologie, c'est la capacité de deux plasmides à coexister de façon stable à l'intérieur d'un hôte commun (en anglais : compatibility. JORF du 22/09/2000).
Une compatibilité alimentaire est la capacité d’un matériau à être mis en contact avec un aliment sans transfert de molécules dommageable à la qualité et à l’innocuité de l’aliment. La compatibilité alimentaire d’un matériau dépend de ses qualités intrinsèques, de ses conditions d’utilisation, ainsi que de l’aliment qui est à son contact. On trouve aussi le terme « alimentarité ». En anglais : food compatibility. Voir aussi : innocuité des aliments. JORF du 18/06/2017.
Une compatibilité électromagnétique est la propriété d'un système, d'un équipement ou d'un dispositif, qui lui permet de fonctionner à plein rendement en présence d'un rayonnement électromagnétique donné, avec une marge de sécurité donnée, sans qu'il y ait perte de performance imputable au rayonnement reçu, ou perte inacceptable de performance d'un matériel attribuable au rayonnement émis. En anglais : electromagnetic compatibility. JORF du 22/09/2000.
Une biocompatibilité est la capacité d’un matériau inerte d’être toléré d’une façon durable à l’intérieur des tissus vivants ; la capacité de deux éléments vivants, tissus ou organismes, de s’accepter l’un l’autre sans réaction antigénique de l’un par rapport à l’autre.
Une hémocompatibilité est la compatibilité d’un matériel avec le sang.
Une histocompatibilité est le degré de similitude des caractères antigéniques des tissus d’un donneur et d’un receveur déterminant l’acceptation ou le rejet des allogreffes. Un complexe majeur d'histocompatibilité ou CMH est la région du génome des vertébrés regroupant l'information génétique qui code des protéines présentes sur la face externe de la membrane plasmique, responsables de la reconnaissance du soi et permettant la réponse immunitaire. Les protéines codées par le complexe majeur d'histocompatibilité sont spécifiques de chaque individu. Le rejet d'une greffe de tissus ou d'organes est dû notamment à des différences trop importantes entre les complexes majeurs d'histocompatibilité de deux individus. En anglais : major histocompatibility complex (MHC). Voir aussi : apprêtement de l'antigène, présentation de l'antigène. JORF du 9 avril 2022.
Une incompatibilité est le caractère ou l'état de ce qui est incompatible ; une contradiction, une opposition, une impossibilité ; le fait de ne pas pouvoir être mélangés, de ne pas se tolérer mutuellement, de ne pas pouvoir coexister, s’entendre, s’accorder.
L'adjectif compatible signifie qui est susceptible de s'accorder avec ... ; qui est conciliable. Ce mot est emprunté au latin médiéval compatibilis dérivé du radical du latin compati « être compatible avec » développé en latin médiéval d'après pati « admettre, permettre ».
L'adjectif hémocompatible signifie qui a un groupe sanguin compatible avec un ou d'autres groupes.
L'adjectif incompatible signifie qui n'est pas compatible ; qui ne peut pas coexister ; qui a mauvais caractère ; qui ne peut pas être utilisé(e) ou réalisé(e) en même temps.
Le verbe compatir signifie éprouver un sentiment de compassion ; prendre part, superficiellement, à la douleur de quelqu'un. Ce verbe compatir est emprunté au bas latin compati « souffrir avec, prendre part aux souffrances de » dérivé de pati (pâtir).
je compatis, tu compatis, il compatit, nous compatissons, vous compatissez, ils compatissent ;
je compatissais ; je compatis ; je compatirai ; je compatirais ;
j'ai compati ; j'avais compati ; j'eus compati ; j'aurai compati ; j'aurais compati ;
que je compatisse, que tu compatisses, qu'il compatisse, que nous compatissions, que vous compatissiez, qu'ils compatissent ;
que je compatisse, qu'il compatît, que nous compatissions ; que j'aie compati ; que j'eusse compati ;
compatis, compatissons, compatissez ; aie compati, ayons compati, ayez compati ;
(en) compatissant.
Une compatissance était un sentiment de compassion, des compatissances ou un compatissement étaient l'action de compatir.
L'adjectif compatissant, compatissante, signifie qui incline à la compassion ; qui manifeste de la compassion.
Voir aussi une compassion (ci-dessus).
Une, un compatriote sont issus du même pays ; ont la même patrie ; sont originaires de la même région, de la même localité qu'une autre personne. Ce nom est emprunté au bas latin compatriota, dérivé de patriota (patriote), probablement calqué sur le grec σ υ μ π α τ ρ ι ω ́ τ η ς. L'adjectif compatriotique qualifie ce qui se rapporte à un compatriote, à des compatriotes. Un compatriotisme est l'état, les sentiments de compatriote.
L'adverbe compendieusement signifie en résumant l'ensemble ; en abrégé, mais sans rien omettre d'essentiel.
L'adjectif compendieux, compendieuse qualifie ce qui résume un ensemble de connaissances ; ce qui est bref, concis, mais néanmoins complet ; celle qui est concise, celui qui est concis, qui s'exprime en peu de mots tout en n'omettant rien d'essentiel. Ce mot est emprunté au latin impérial compendiosus « abrégé, raccourci », dérivé de compendium qui avait pour sens en latin médiéval « résumé sommaire » et en latin classique « abréviation ».
Un compendium est un résumé de l'ensemble d'une science, d'une doctrine ; une brève synthèse d'une totalité.
À l'origine du Compendium, il y a bien entendu le plaisir de présenter une collection d'instruments scientifiques anciens appartenant souvent au domaine de l'Enseignement, mais il y a aussi le désir de faire connaître ou reconnaître les plus modestes d'entre eux comme, par exemple, les microscopes Stanhope. Ce sont des petits instruments oubliés ou méconnus que l'on retrouve aujourd'hui à l'étalage des vide-greniers et des brocantes. Et il suffit de s'attarder sur ces objets pour se rendre compte de l'ingéniosité dont ont fait preuve leurs créateurs. En savoir plus : Le compendium, par Albert Balasse.
L’aspect phonétique des mots peut produire à l’oreille une impression très différente de leur sens et cette impression peut l’emporter dans l’esprit sur le sens véritable. Dans le cas de compendieux et surtout de l’adverbe compendieusement, c’est la longueur même du mot qui contredit son sens. Comment croire que cet adverbe si ample, qui remplit à lui seul un hémistiche de vers alexandrin, signifie « en abrégé » ? C’est pourtant bien son sens propre, puisqu’il est fait sur le nom latin compendium, qui signifie « un abrégé ». On a tendance à lui donner le sens de « en détail », « longuement et minutieusement ». C’est en ce sens que semble l’employer dans Les Plaideurs de Racine le faux avocat l’intimé, quand il annonce : Je vais, sans rien omettre et sans prévariquer, Compendieusement, énoncer, expliquer, Exposer à vos yeux l’idée universelle De ma cause et des faits exposés en icelle. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une compénétration était une pénétration mutuelle, une liaison intime entre des personnes ou des choses. Le verbe compénétrer signifiait pénétrer profondément ; imprégner, influencer. Se compénétrer signifiait se pénétrer mutuellement. Ces mots sont dérivés de pénétration et pénétrer.
je compénètre, tu compénètres, il compénètre, nous compénétrons, vous compénétrez, ils compénètrent ;
je compénétrais ; je compénétrai ; je compénètrerai ou compénétrerai ; je compénètrerais ou compénétrerais ;
j'ai compénétré ; j'avais compénétré ; j'eus compénétré ; j'aurai compénétré ; j'aurais compénétré ;
que je compénètre, que tu compénètres, qu'il compénètre, que nous compénétrions, que vous compénétriez, qu'ils compénètrent ;
que je compénétrasse, qu'il compénétrât, que nous compénétrassions ; que j'aie compénétré ; que j'eusse compénétré ;
compénètre, compénétrons, compénétrez ; aie compénétré, ayons compénétré, ayez compénétré ;
(en) compénétrant.
elles se compénètrent, ils se compénètrent, elles se sont compénétrées, ils se sont compénétrés,...
L'adjectif compensable signifie qui peut être compensé(e).
L'adjectif compensateur, compensatrice , qualifie ce qui constitue une compensation ; ce qui contrebalance et corrige un effet par un autre. Un repos compensateur est la durée séparant une extrasystole du cœur de la contraction cardiaque normale qui la suit.
Un compensateur est un mécanisme destiné à contrebalancer en les corrigeant les effets perturbateurs ou les déficiences qui peuvent entraver le bon fonctionnement d'un appareil ou d'un dispositif, par exemple un (pendule) compensateur.
Une compensation est l'action, le fait de compenser, de réaliser ou de rétablir l'équilibre entre deux choses complémentaires ou antagonistes ; ce qui compense un inconvénient, un désavantage, etc. ; une contrepartie, un dédommagement ; en ophtalmologie, c'est un processus sensoriel ou moteur de suppléance qui tend à contrebalancer complètement ou partiellement les effets d’une perturbation de l’oculomotricité ou de la vision binoculaire ; en psychiatrie, c'est un processus inconscient par lequel un sujet essaye de suppléer à un manque tel qu’une frustration, une infirmité, une carence ou, plus généralement, un sentiment d’infériorité, par des satisfactions substitutives gratifiantes. Ce nom est emprunté au latin classique compensatio « compensation, balance (commerciale) ; équilibre ».
Une compensation est aussi une correction de l'effet des réactions aérodynamiques sur les gouvernes d'un avion en vue de réduire les efforts sur les commandes de vol généralement obtenue à l'aide de surfaces auxiliaires appelées « compensateurs » (en anglais : trim). Un compensateur est un volet auxiliaire monté au bord de fuite d'une gouverne en vue de réaliser une compensation aérodynamique et qui peut être fixe, commandé ou automatique (en anglais : flettner ; tab). Un compensateur à ressort est un volet compensateur d'une gouverne muni d'un ressort (en anglais : spring tab). JORF du 22/09/2000.
Une compensation avec déchéance du terme est une clause d'une convention prévoyant la déchéance du terme de l'ensemble des obligations réciproques régies par le contrat en cas de défaillance de l'une des parties et le paiement du solde net de ces obligations (en anglais : close-out netting. Voir aussi : clause de forfait). Une compensation sans déchéance du terme est une clause d'une convention prévoyant des obligations réciproques par solde net au fur et à mesure de leur exigibilité (en anglais : on-going netting). JORF du 12/05/2000. Une compensation monétaire de groupe ou CMG est la technique d'optimisation de la trésorerie d'un groupe, principalement à l'égard du risque de change, et consistant à compenser les dettes et créances, par devises, à l'intérieur du groupe (en anglais : netting. JORF du 22/09/2000).
Une compensation des émissions de gaz à effet de serre ou compensation des GES est l'ensemble des mesures techniques ou financières permettant de contrebalancer, en partie ou en totalité, les émissions, dans l’atmosphère, de gaz à effet de serre d’origine anthropique qui n’ont pu être évitées. La compensation des émissions de gaz à effet de serre se fonde sur le fait qu’une quantité donnée de gaz à effet de serre émis en un lieu peut être compensée par l’absorption ou la réduction d’une émission de quantité équivalente de gaz à effet de serre en un autre lieu. Quand la compensation concerne les émissions de dioxyde de carbone, on parle de « compensation des émissions de dioxyde de carbone » ou de « compensation carbone » (en anglais : carbon compensation). Voir aussi : absorption anthropique de carbone, décarbonation, effet de serre, marché des émissions de gaz à effet de serre, neutralité en matière de gaz à effet de serre, puits de carbone. JORF du 24/09/2019.
Une compensation écologique est un ensemble d'actions en faveur de l'environnement permettant de contrebalancer les dommages causés par la réalisation d'un projet qui n'ont pu être évités ou limités. La compensation écologique peut consister en la protection d'espaces naturels, la restauration, la valorisation ou la gestion dans la durée d'habitats naturels. En anglais : environmental offset ; offset. Voir aussi : mesure compensatoire, opérateur de compensation écologique, ratio de compensation écologique, site naturel de compensation écologique. JORF du 04/02/2010. Un opérateur de compensation écologique est un opérateur qui constitue un ensemble de sites naturels de compensation écologique afin de les vendre à des maîtres d’ouvrage devant compenser les dommages causés à l’environnement par leurs projets. Un ratio de compensation (écologique) est le rapport entre la surface des milieux qui doivent être sauvegardés, réhabilités ou restaurés et celle des milieux endommagés par un projet, dans le cadre d’une compensation tenant compte de l’évolution écologique probable des écosystèmes considérés. L’estimation de la surface des milieux qui doivent être sauvegardés prend en compte la qualité et la complexité des écosystèmes endommagés ; elle doit aussi intégrer leurs fonctions écologiques dans le processus de sauvegarde, de réhabilitation ou de restauration, ainsi que les perspectives de réussite à long terme de l’action de compensation. En anglais : compensation ratio. Un site (naturel) de compensation (écologique) est une réserve foncière d’habitats naturels ayant bénéficié d’une opération de sauvegarde, de réhabilitation ou de restauration écologiques de la part d’un opérateur de compensation écologique pour être proposés ultérieurement à des maîtres d’ouvrage qui doivent compenser les dommages causés à l’environnement par leurs projets. Un site naturel de compensation écologique doit présenter des fonctions écologiques équivalentes à celles de la zone endommagée ; il peut se trouver à proximité ou à distance des zones qui subissent les dommages. On trouve aussi le terme « banque d’actifs naturels », qui n’est pas recommandé.
Un contrat de compensation à l'exportation ou une compensation à l'export sont un contrat par lequel une entreprise exportatrice accorde une contrepartie financière, industrielle ou commerciale à un pays importateur ou à une entreprise de ce pays. Le contrat de compensation à l'exportation peut porter, par exemple, sur un octroi de crédit, un transfert de technologie ou de compétences, une sous-traitance ou une mutualisation des réseaux commerciaux. En anglais : offset (agreement), offset contract.
Une décompensation est une altération progressive ou brutale de l’état de santé survenant au cours de l’évolution de diverses maladies jusque là latentes ou bien tolérées après la disparition des processus de suppléance. Une hypercompensation est une activité compensatoire dont l'intensité dépasse le but à atteindre. Une surcompensation est, en psychiatrie, un processus par lequel un sujet tente d’effacer un vécu d’infériorité, de culpabilité, d’échec, en obtenant une satisfaction ou une revanche, notamment en s’efforçant de renverser la situation sur le terrain même.
L'adjectif compensatoire qualifie ce qui établit ou constitue une compensation.
L'axe de rotation d'un gouvernail compensé est situé en un point intermédiaire entre l'avant et l'arrière du safran. Les effets pathologiques d'une affection compensée, d'une lésion compensée sont neutralisés par les réactions de l'organisme. Un compas est compensé quand les variations dues à l'action des masses métalliques de l'avion ou du bateau sont corrigées. Une semelle à talon compensé ou semelle compensée sont une semelle à base plate, formant un seul bloc avec le talon haut. Un trouble compensé se dit d’un trouble oculomoteur maintenu complètement ou partiellement latent par les mécanismes de compensation sensorielle et motrice.
L'adjectif décompensé, décompensée, se dit d’une manifestation pathologique privée des processus de compensation.
Le verbe compenser signifie faire équilibre à un fait ou un effet, généralement négatif ou défavorable, par un effet opposé ; indemniser. Ce verbe est emprunté au latin classique compensare « mettre en balance, contre-balancer, compenser ». Décompenser signifie réagir inhabituellement suite à une tension nerveuse ; ne plus avoir de mécanismes régulateurs face à une maladie.
A. Un compérage était le fait d'être compères ; un lien spirituel existant entre le parrain et la marraine d'une part, entre les parents de l'enfant et le parrain ou la marraine d'autre part. Un compère était le père de l'enfant par rapport au parrain ou à la marraine ; le parrain d'un enfant par rapport à la marraine ou aux parents.
B. un compérage se dit de relations de compères, de personnes associées secrètement ou tacitement dans une action douteuse ou dans une entreprise lucrative ; d'un copinage. Un compère est celui qui participe à l'action d'une autre personne et se trouve généralement lié à elle par des rapports de complicité ou de connivence ; un personnage rusé, habile et souvent peu scrupuleux ; le partenaire d'un acteur, d'un clown, d'un illusionniste, d'un bateleur ; l'un des deux personnages d'une revue de music-hall, qui avec la commère, anime le spectacle, présente les personnages, assure l'enchainement des scènes, etc. ; une personne avec qui l'on a des rapports de familiarité ; un ami, un compagnon ; un homme d'un commerce agréable, gai, plein d'entrain. Ce nom vient du latin chrétien compater « compère, parrain ». Voir aussi : commère (ci-dessus).
A. Un compère-loriot ou loriot sont un oiseau.
B. un compère-loriot ou compère ou loriot sont un orgelet, un petit furoncle qui se forme sur le bord de la paupière.
L'étymologie de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
L'adverbe compétemment a signifié de manière compétente. L'adverbe incompétemment a signifié d'une manière incompétente ; sans compétence.
Une compétence est l'aptitude d'une autorité publique à effectuer certains actes ; la capacité que possède une personne de porter un jugement de valeur dans un domaine dont elle a une connaissance approfondie ; un système de règles grammaticales ; en microbiologie, c'est un état naturel ou obtenu artificiellement au laboratoire qui permet l’entrée d’ADN étranger dans une bactérie au cours de la transformation ; en psychiatrie, c'est la capacité active du nourrisson à utiliser ses aptitudes sensorielles et motrices pour agir ou tenter d’agir sur son environnement. Selon les sens, le nom (une) compétence est emprunté au bas latin competentia « proportion, juste rapport » ou emprunté à l'anglo-américain competence.
Une compétence génétique est l'état d'une cellule qui permet la pénétration d'un acide nucléique étranger. Cet état peut exister naturellement ou être obtenu expérimentalement. En anglais : genetic competence. JORF du 22/09/2000.
Une immunocompétence est la propriété d’agent de l’immunité acquise par certaines cellules dérivées de la moelle osseuse et peuplant les tissus lymphoïdes.
Une incompétence est un manque de compétence, de connaissances ou d'habileté ; une inaptitude d'une autorité publique à accomplir un acte juridique.
Une omnicompétence est une connaissance approfondie de toutes choses.
L'adjectif compétent, compétente, signifie qui appartient, qui revient à quelqu'un en vertu d'un droit ; qui a la compétence requise pour effectuer certains actes ; qui a une connaissance approfondie d'une matière lui conférant la capacité d'en bien juger. Ce mot est emprunté au bas latin competens « qui convient, qui est compétent », participe passé de competere (compéter) « être propre à, convenir à, appartenir à » (proprement « aller, tendre vers un même point »).
L'adjectif immunocompétent, immunocompétente, signifie susceptible d'intervenir dans les processus immunitaires ; il se dit d’un sujet dont le système immunitaire fonctionne normalement.
L'adjectif incompétent, incompétente, qualifie quelqu'un qui n'est pas compétent ; qui n'est pas qualifié, capable. Une incompétente, un incompétent n'ont pas les aptitudes ou les capacités nécessaires.
Le verbe compéter a signifié être de la compétence de ... ; appartenir, revenir à quelqu'un en vertu d'un droit.
je compète, tu compètes, il compète, nous compétons, vous compétez, ils compètent ;
je compétais ; je compétai ; je compèterai ou compéterai ; je compèterais ou compéterais ;
j'ai compété ; j'avais compété ; j'eus compété ; j'aurai compété ; j'aurais compété ;
que je compète, que tu compètes, qu'il compète, que nous compétions, que vous compétiez, qu'ils compètent ;
que je compétasse, qu'il compétât, que nous compétassions ; que j'aie compété ; que j'eusse compété ;
compète, compétons, compétez ; aie compété, ayons compété, ayez compété ;
(en) compétant.
Compétiter est un hybride du verbe anglais to compete « être en concurrence avec ; concourir », et des noms français compétition et compétiteur. Ce verbe est assez étrange pour n’être employé, jusqu’à présent, qu’à l’infinitif, mais, même à ce mode, il convient de le bannir et de le remplacer par une des nombreuses formes déjà en usage qu’offre le français. En savoir plus : Académie française.
Une compétitrice, un compétiteur sont des concurrents, des individus ou des groupes qui rivalisent avec d'autres dans la poursuite d'un même but ; une joueuse, un joueur ou une équipe qui disputent une épreuve sportive.
L'adjectif compétitif, compétitive, signifie qui se rapporte à la compétition ; où il y a possibilité de compétition ; qui est susceptible d'affronter la compétition.
Une compétition est une lutte, une rivalité simultanée de plusieurs personnes ou groupes de personnes dans la poursuite d'un même but ; une interaction concurrente entre deux ou plusieurs corps ou organismes vivants pour l'accaparement des ressources d'un milieu donné ; une lutte, une rivalité commerciale pour conquérir les marchés ; une épreuve sportive mettant en concurrence plusieurs joueurs ou équipes. Ce nom est emprunté à l'anglais competition « rivalité, compétition » spécialement dans le domaine du commerce et de la politique (lui-même emprunté au bas latin competitio « accord, compétition en justice ; candidature rivale »), le terme sportif usuel en anglais étant plutôt challenge.
Une compétition toutes catégories est, au judo, une compétition qui se déroule sans que les catégories de poids des participants soient prises en compte. En anglais : open. Journal officiel de la République française du 18 avril 2025.
En biologie, un compétiteur est un animal ou une plante de la même espèce ou d'une espèce différente de celle de ses voisins, qui entre en concurrence avec eux pour l'exploitation d'une ou de plusieurs ressources de leur milieu. En anglais : competitor. Voir aussi : métabolite secondaire. JORF du 06/07/2008. Une compétition est la concurrence existant entre des individus d'une même espèce ou des individus d'espèces différentes qui utilisent les mêmes ressources nutritives ou énergétiques de leur milieu. La compétition peut entrainer l'élimination d'une ou de plusieurs espèces, ce qui modifie la communauté d'un biotope. En anglais : competition. Voir aussi : biotope, compétiteur, espèce envahissante. JORF du 18/09/2011.
On a lu le verbe compétitionner signifiant prendre part à une compétition sportive ; être en compétition ; se faire concurrence.
Une compétitivité est l'aptitude d'un individu ou d'un groupe à affronter la concurrence.
On a lu l'adjectif compétitorial, compétitoriale, compétitoriaux, compétitoriales, signifiant qui fait l'objet d'une compétition.
Une compil ou compile est une compilation, un assemblage de succès musicaux.
Une compilatrice, un compilateur sont ceux qui rassemblent en un seul ouvrage des extraits provenant de sources différentes. Un compilateur est un programme informatique.
L'adjectif compilatif, compilative, est relatif à une compilation.
Une compilation est l'action de compiler ; un recueil de documents, de textes de divers auteurs, de chansons ou de morceaux musicaux ; une compilation : une sélection des meilleures chansons d'un chanteur, des meilleures musiques d'une époque, d'un rythme, d'une danse, rassemblées sur un album [en anglais : best of] ; un livre fait d'emprunts, et de ce fait sans originalité propre ; en informatique, c'est la traduction d'un programme écrit en langage évolué en un programme équivalent en langage machine. Ce nom est emprunté au latin classique compilatio « action de piller, larcin (spécialement dans le domaine littéraire) ».
Le verbe compiler signifie rassembler en un seul ouvrage des extraits provenant de sources différentes ; emprunter les idées, les passages d'un auteur, d'un ouvrage, pour en faire un recueil sans originalité ; rassembler sur un même album les enregistrements d'un même musicien, sur un même thème, sur une même période ; transformer un programme source écrit en langage symbolique en un programme objet écrit en langage machine. Ce verbe est emprunté au latin classique compilare « piller quelque chose, dépouiller quelqu'un, plagier (un auteur) » puis « composer, écrire » en latin médiéval.
Le verbe compisser (souiller de son urine) est composé de com- et de pisser. On a lu une compisseuse, un compisseur désignant ceux qui compissent.
Des compitales étaient des fêtes que les Romains célébraient, dans les carrefours, en l'honneur des dieux domestiques. Ce nom est formé sur le latin compitalia, nom des fêtes données en l'honneur des Lares des carrefours (de Compitales [Lares], dérivé de compitum, au pluriel compita « carrefour »).
La partie complaignante se plaint en justice de quelque tort qu'il prétend qu'on lui a fait. Le verbe complaindre a signifié plaindre quelqu'un ; témoigner de la compassion à quelqu'un. Se complaindre a signifié se plaindre à haute voix. Ce verbe vient du latin vulgaire complangere formé de cum et de plangere (plaindre).
je complains, tu complains, il complaint, nous complaignons, vous complaignez, ils complaignent ;
je complaignais ; je complaignis ; je complaindrai ; je complaindrais ;
j'ai complaint ; j'avais complaint ; j'eus complaint ; j'aurai complaint ; j'aurais complaint ;
que je complaigne, que tu complaignes, qu’il complaigne, que nous complaignions, que vous complaigniez, qu’ils complaignent ;
que je complaignisse, qu’il complaignît, que nous complaignissions ; que j'aie complaint ; que j'eusse complaint ;
complains, complaignons, complaignez ; aie complaint, ayons complaint, ayez complaint ;
(en) complaignant.
je me complains, tu te complains, il se complaint, nous nous complaignons, vous vous complaignez, ils se complaignent ;
je me complaignais ; je me complaignis ; je me complaindrai ; je me complaindrais ;
je me suis complainte, je me suis complaint ; je m'étais complainte, je m'étais complaint ; je me fus complainte, je me fus complaint ; je me serai complainte, je me serai complaint ; je me serais complainte, je me serais complaint ;
que je me complaigne, que tu te complaignes, qu’il se complaigne, que nous nous complaignions, que vous vous complaigniez, qu’ils se complaignent ;
que je me complaignisse, qu’il se complaignît, que nous nous complaignissions ; que je me sois complainte, que je me sois complaint ; que je me fusse complainte, que je me fusse complaint ;
complains-toi, complaignons-nous, complaignez-vous ; sois complainte, sois complaint, soyons complaintes, soyons complaints, soyez complainte(s), soyez complaint(s) ;
(en) se complaignant.
Une complainte est un chant plaintif ; des lamentations ; une chanson populaire à déroulement généralement tragique et ayant pour thème un sujet pieux ou les faits et gestes d'un personnage légendaire. Une complainte est aussi l'action de se plaindre en justice ; une action possessoire introduite par celui qui est actuellement troublé dans sa possession. Ce nom est formé sur le participe passé de complaindre.
Complaire à quelqu'un signifiait se rendre favorable à ses désirs. Se complaire signifie trouver des satisfactions dans la pratique d'une chose ou la compagnie d'une personne. Ce verbe est emprunté au latin complacere, à l'époque classique « plaire », à l'époque chrétienne « se plaire à, mettre ses complaisances en ».
je complais, tu complais, il complait, nous complaisons, vous complaisez, ils complaisent ;
je complaisais ; je complus ; je complairai ; je complairais ;
j'ai complu ; j'avais complu ; j'eus complu ; j'aurai complu ; j'aurais complu ;
que je complaise, que tu complaises, qu'il complaise, que nous complaisions, que vous complaisiez, qu'ils complaisent ;
que je complusse, qu'il complût, que nous complussions ; que j'aie complu ; que j'eusse complu ;
complais, complaisons, complaisez ; aie complu, ayons complu, ayez complu ;
(en) complaisant.
je me complais, tu te complais, il se complait, nous nous complaisons, vous vous complaisez, ils se complaisent ;
je me complaisais ; je me complus ; je me complairai ; je me complairais ;
je me suis complu ; je m'étais complu ; je me fus complu ; je me serai complu ; je me serais complu ;
que je me complaise, que tu te complaises, qu’il se complaise, que nous nous complaisions, que vous vous complaisiez, qu’ils se complaisent ;
que je me complusse, qu’il se complût, que nous nous complussions ; que je me sois complu ; que je me fusse complu ;
complais-toi, complaisons-nous, complaisez-vous ; sois complu, soyons complu, soyez complu ;
(en) se complaisant.
Comme pour plaire et déplaire, aux temps composés, le participe passé "complu" reste invariable. Mais cette règle n'est pas toujours respectée par les auteurs.
L'adverbe complaisamment signifie en faisant preuve d'obligeance, de gentillesse ; en faisant preuve d'une satisfaction qui manque de retenue.
Une complaisance est un désir de faire plaisir, d'être agréable, de rendre service à autrui (par complaisance, de complaisance) ; des soins attentifs, de la délicatesse ; une délectation, un contentement, une satisfaction. Avoir la complaisance de, abuser de la complaisance de quelqu'un signifient avoir ou abuser de la gentillesse, de la bonté, de l'amabilité. Une attestation de complaisance, un certificat de complaisance sont une attestation, un certificat délivrés illégalement à une personne qui n'y a pas droit. Avec un billet de complaisance ou un effet de complaisance on se déclare fictivement le débiteur de quelqu'un. Ce nom est emprunté au latin chrétien complacentia « volonté de complaire ».
L'adjectif complaisant, complaisante, signifie qui est bien disposé(e), favorable à l'égard d'autrui ; qui fait preuve de gentillesse, d'amabilité ; qui fait preuve d'indulgence, parfois coupable ; qui veut ignorer ou favorise les intrigues galantes de quelqu'un ; qui dénonce une satisfaction, un plaisir auxquels on s'attarde.
Le verbe morigéner (former les mœurs de quelqu'un, instruire quelqu'un aux bonnes mœurs ; adresser des réprimandes à quelqu'un ; réprimander avec insistance et affectation, avec une sorte de pédantisme), se morigéner (s'accuser soi-même et se promettre de se corriger) est emprunté au latin médiéval moriginatus, morigenatus « complaisant, docile », altération du latin classique morigeratus, morigerari « (être) complaisant pour (essayer de plaire à quelqu'un) » et qui a pris le sens de « rendu docile, éduqué » sous l'influence de morigerus « complaisant, docile, soumis ».
Un complant est l'action de complanter ; un plant de vignes ou d'arbres ; un lieu planté de vignes ou d'arbres. On lit un bail à complant. Ce nom est un terme des pays de Loire, emprunté au latin médiéval complantus « contrat par lequel un propriétaire cède une terre à un tenancier sous l'obligation de la planter en vigne dont chacun aura la moitié », de complantare qui prit le sens de « exploiter en vertu d'un contrat de complant ».
Le verbe complanter signifie planter ensemble des espèces différentes ; couvrir d'arbres, de plantations. Ce verbe est emprunté au bas latin complantare littéralement « planter ensemble ».
Un complément est un élément nécessaire devant être intégré à un ensemble pour former un tout complet, de manière que rien d'essentiel ou d'utile ne lui manque. Ce nom est emprunté au latin classique complementum « ce qui complète » de complere « remplir, achever, parfaire ».
Un complément de plein ou un ouillage est un maintien à un niveau constant, par additions successives, des ergols volatils contenus dans les réservoirs d'un lanceur, jusqu'au décollage de celui-ci. En anglais : topping-up. JORF du 26/01/2025.
Un complément de service est une fonction qui complète ou modifie les fonctions techniques de base d'un service de télécommunication. Le terme « service supplémentaire », qui était employé pour les réseaux analogiques, est tombé en désuétude. Le terme « facilité » est, en ce sens, un anglicisme déconseillé. En anglais : supplementary service. Voir aussi : réseau privé virtuel. JORF du 02/03/2002.
L'adjectif complémentaire qualifie ce qui constitue le complément de quelque chose. On lit un complémentaire (en mathématiques), une (retraite) complémentaire. L'adverbe complémentairement signifie d'une manière complémentaire. Une complémentarité est le caractère de ce qui est complémentaire. On lit une complémentation (en mathématiques ou en linguistique). Le verbe complémenter, en mathématiques, signifie se compléter, être complément.
L'adjectif complet, complète, qualifie ce qui possède tous les éléments qui la ou le constituent ; ce dont tous les membres sont présents ; ce qui possède toutes les caractéristiques de son genre sans exception ; ce qui est à son degré maximum de perfection ; ce qui est chargé, rempli au maximum de sa contenance ; ce qui est entièrement réalisé, dans un état de complet achèvement. Un complet est un vêtement d'homme composé de trois pièces taillées dans le même tissu, à savoir veste, pantalon et gilet (un complet-veston, un complet-jaquette). Le mot complet est emprunté au latin classique completus, du participe passé de complere « remplir, compléter, achever ».
L’adverbe complètement signifie « entièrement, tout à fait ». Il faut, pour ne pas l’affaiblir, éviter d’en faire un adverbe de phrase qui serait l’équivalent de « oui ». L’emploi d’un adverbe d’intensité pour donner plus de force à une réponse est un tic de langage et une mode dont on peut espérer qu’ils sont passagers et qu’ils disparaîtront bientôt. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à un autre adverbe d’intensité, absolument, dont on abusait naguère, une fois encore, à la place de « oui ». Académie française.
L'adjectif incomplet, incomplète, qualifie ce qui n'est pas complet ; ce qui ne comporte pas tous les éléments ; ce qui n'est pas terminé. On lit l'adverbe incomplètement.
Un complètement est l'action de compléter ; le résultat de cette action, un achèvement, un accomplissement. On lit un test de complètement ou de complétion (en psychologie).
Le verbe compléter signifie rendre complet en ajoutant ce qui manque ; rendre achevé, parfait, porter à la perfection en comblant les lacunes, les insuffisances. Se compléter signifie former un tout harmonieux en s'unissant ; être complété progressivement, devenir plus complet.
je complète, tu complètes, il complète, nous complétons, vous complétez, ils complètent ;
je complétais ; je complétai ; je complèterai ou compléterai ; je complèterais ou compléterais ;
j'ai complété ; j'avais complété ; j'eus complété ; j'aurai complété ; j'aurais complété ;
que je complète, que tu complètes, qu'il complète, que nous complétions, que vous complétiez, qu'ils complètent ;
que je complétasse, qu'il complétât, que nous complétassions ; que j'aie complété ; que j'eusse complété ;
complète, complétons, complétez ; aie complété, ayons complété, ayez complété ;
(en) complétant.
L'adjectif complétif, complétive, signifie qui a la fonction syntaxique d'un complément ; qui complète.
Une complétion est l'action de compléter ; le résultat de cette action, un achèvement, un accomplissement ; une réalisation poussée jusqu'en ses moindres détails ; l'ensemble des opérations d'achèvement d'un puits de pétrole qui précèdent sa mise en production. On lit un théorème de complétion (en mathématiques), un test de complétion ou complètement (en psychologie)
Une complétude est l'état, le caractère de ce qui est complet, achevé, parfait ; la propriété d’un système formel dans lequel toute proposition vraie est démontrable, et réciproquement. Une incomplétude est l'état de ce qui n'est pas complet, de ce qui n'est pas achevé.
Complet est tiré d’une racine indo-européenne pel-/ple- qui a servi à former des mots en rapport avec la multitude, comme le grec polus, « nombreux », à l’origine de notre préfixe poly-, ou avec la plénitude, comme le latin plenus, « plein ». De cette racine sont issus, entre autres, nos adjectifs complet, plein et replet, et nos noms complément et complétude. Elle est aussi à l’origine du grec plêthôrê, « plénitude, surabondance, pléthore ». En savoir plus : Académie française.
L'adjectif complexant, complexante, qualifie ce qui suscite un complexe psychologique. On lit un (corps ou agent) complexant (en chimie).
L'adjectif complexe qualifie ce qui est composé d'éléments qui entretiennent des rapports nombreux, diversifiés, difficiles à saisir par l'esprit, et présentant souvent des aspects différents.
Les tentatives pour résoudre les équations du troisième degré, faisant appel aux racines carrées de nombres négatifs, ont conduit à l'invention des nombres complexes. En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.
On lit une cellule hypercomplexe (en médecine), un nombre hypercomplexe (en mathématiques).
A. Un complexe est un ensemble d'éléments divers qui, par suite de leur interdépendance, constituent un tout plus ou moins cohérent. En chimie, un complexe est une entité moléculaire formée par l'association de deux ou de plusieurs entités moléculaires, ioniques ou neutres ; l'espèce chimique correspondante. En anglais : complex. Voir aussi : adduit, composé en couronne, entité moléculaire, exciplexe, liaison de coordination, molécule hôte, molécule incluse. JORF du 18/04/2001.
Un complexe industriel est un groupement d'entreprises. Un complexe (touristique) est un ensemble d'installations hôtelières et d'équipements de loisirs aménagés en un lieu par un même promoteur. On évitera de confondre « complexe » et « station », qui désigne un lieu de villégiature, bien que ces deux termes aient le même équivalent en anglais. En anglais : resort. Voir aussi : station. JORF du 12/02/2006.
Un complexe cohésine ou une cohésine est un complexe protéique qui assure la cohésion des chromatides sœurs entre elles durant la méïose et la mitose. En anglais : cohesin ; cohesin complex. Voir aussi : chromatide. JORF du 19/09/2015. Un complexe de blocage de l'expression génique par des ARN est un complexe de protéines s'associant à un micro-aRN ou à un petit ARN interférent, qui intervient dans l'interférence par ARN en bloquant les ARN messagers cibles complémentaires ou en les hydrolysant. On trouve aussi le terme « complexe RISC ». En anglais : RNA-induced silencing complex ; RISC. Voir aussi : ARN guide, complexe de blocage transcriptionnel par des ARN, interférence par ARN, micro-aRN, petit ARN interférent, protéine argonaute. JORF du 18/09/2011. Un complexe de blocage transcriptionnel par des ARN est un complexe protéique nucléaire qui, en se liant à de petits ARN interférents, inhibe la transcription de séquences génomiques cibles par la formation et le maintien d’hétérochromatine, et entraîne simultanément la dégradation d’ARN messagers naissants. En anglais : RITS complex ; RNA-induced transcriptional silencing complex. Voir aussi : ARN guide, ARN messager, complexe de blocage de l'expression génique par des ARN, interférence par ARN, petit ARN interférent. JORF du 19/09/2015. Un complexe de reconnaissance de l'origine est un complexe protéique lié à l'ADN, qui reconnaît le site où commence la réplication de l'ADN dans les chromosomes eucaryotes. En anglais : origin recognition complex ; ORC. Voir aussi : origine de réplication. JORF du 10/06/2012. Un complexe majeur d'histocompatibilité ou CMH est une région du génome des animaux supérieurs, qui regroupe l'essentiel de l'information génétique codant des protéines cellulaires de surfaces spécifiques de chaque individu. En anglais : major histocompatibility complex ; MHC. Voir aussi : apprêtement de l'antigène. JORF du 22/09/2000.
B. Un complexe est un ensemble de représentations et de souvenirs à forte valeur affective, contradictoires, partiellement ou totalement inconscients, et qui conditionnent en partie le comportement d'un individu ; un trouble de caractère, et particulièrement une inquiétude ou une timidité ; un gout, une attirance plus ou moins maladifs pour quelque chose ; en savoir plus : CNRTL.
L'adjectif complexé, complexée, qualifie quelqu'un qui souffre de complexes, particulièrement d'un complexe d'infériorité ; qui est maladivement, exagérément timide. Le verbe complexer signifie rendre quelqu'un complexé, par opposition à décomplexer, libérer de complexes, d'une gêne, d'un sentiment d'infériorité.
Selon les sens, le mot complexe est emprunté au latin ccomplexus participe passé du latin classique complecti « embrasser, comprendre » d'où la notion de « fait d'éléments différents, imbriqués », ou emprunté à l'allemand Komplex.
L'adjectif complexif, complexive, se dit d'une fleur dont les pétales s'embrassent par superposition.
Une complexification : le fait de complexifier, de rendre complexe.
Une complexion est la constitution et le tempérament physique ou moral de quelqu'un ; l'étendue et leur généralité ; la répartition et la structure. Être de complexion à ... signifie être d'humeur à ... Ce nom est emprunté au latin classique complexio « assemblage, union d'éléments » puis en bas latin et en latin médiéval « tempérament ». L'adjectif complexionné, complexionnée, signifie qui possède une certaine complexion. Le verbe complexionner signifie douer d'une certaine complexion.
Une complexité est le caractère de ce qui est complexe ; le fait d'être complexe. On lit une hypercomplexité.
L'adjectif complexuel, complexuelle, est relatif au complexe psychologique.
Un complexus est l'ensemble des phénomènes qui caractérisent une maladie ; un ensemble complexe. On lit un muscle petit complexus, un muscle grand complexus.
Une compliance est, en cardiologie, la capacité d’une grosse artère de se dilater lorsque la pression augmente (c’est l’inverse de l’élasticité, son rôle est d’amortir le choc de l’ondée systolique) ; la facilité avec laquelle se fait l'insufflation pulmonaire, exprimée par le rapport de la variation du volume pulmonaire à la variation de la pression correspondante ; une souplesse, une élasticité ; la souplesse, l'aptitude d'un robot à corriger de lui-même des erreurs de positionnement de l'organe de préhension ou de l'outil ; en thérapeutique, c'est l'observance du traitement. Ce nom est emprunté à l'anglais compliance « accord, acquiescement, soumission » dérivé de to comply « se soumettre, se conformer à » attesté depuis le 17ème siècle et dans des emplois techniques au 20ème siècle.
Une compliance est l'aptitude d'une cavité organique à changer de volume sous l'influence d'une variation de pression. En français, il est recommandé de ne pas utiliser compliance pour « observance ». La compliance se mesure par le rapport de la variation de volume à la variation de pression, le rapport inverse étant appelé « élastance ». En anglais : compliance. JORF du 03/06/2003.
On a lu l'adjectif compliant, compliante, signifie pourvu(e) de compliance.
Une écoconformité [en anglais : cross compliance] est une adéquation d'un projet, d'une activité ou de leurs conséquences au respect d'une écocondition ou d'une règlementation environnementale. La vérification de l'écoconformité peut faire l'objet d'une écocertification.
Une écocondition [en anglais : cross compliance requirement] est une clause subordonnant au respect d'un ou de plusieurs critères environnementaux l'octroi d'une autorisation ou d'une aide financière à une entreprise ou à un organisme.
L'adjectif complicatif, complicative, a qualifié ce qui complique.
Une complication est un ensemble complexe d'éléments divers ; un ensemble compliqué d'éléments défavorables, d'un gout discutable ou simplement hétéroclites ; ce qui complique, une difficulté, un embarras. Des complications sont des phénomènes pathologiques nouveaux résultant de l'évolution d'une maladie et appelant généralement un traitement particulier. Ce nom est emprunté au bas latin complicatio proprement « action de plier, de rouler », au figuré « embarras, confusion » et en mathématiques « multiplication ».
Une, un complice sont ceux qui ont pris ou prennent part au même délit qu'une autre personne, qui ont aidé ou aident quelqu'un à commettre un délit ; ceux qui participent à quelque action plus ou moins répréhensible ou menée avec un certain secret, qui aide quelqu'un dans l'accomplissement d'une telle action ; ce qui aide une personne dans l'accomplissement d'actions généralement répréhensibles. Un comportement, un geste, un regard complices manifestent un accord secret. Ce mot est emprunté au bas latin complex, complicis « uni, associé » spécialement en latin ecclésiastique au sens de « celui qui s'associe à quelqu'un pour commettre un méfait ».
Une complicité est une participation à un délit ou à un crime, une aide apportée à celui qui commet le délit, une entente criminelle ; une entente secrète ou tacite entre deux ou plusieurs personnes ; une aide secrète apportée par quelque chose à quelqu'un dans l'accomplissement d'une action. Ce nom est dérivé de complice, avec le suffixe -ité.
Les complies sont l'heure canoniale portant l'office divin à son achèvement et venant après les vêpres. Ce nom est une adaptation d'après l'ancien français complir (voir : accomplir) du latin chrétien completa [hora], completae [horae], littéralement « heure qui termine, complète l'office ».
Un compliment est une parole élogieuse que l'on adresse à quelqu'un en différentes occasions ; une formule de civilité adressée oralement ou par écrit à quelqu'un ; un petit morceau en prose ou en vers que l'on adresse à quelqu'un à l'occasion d'une fête ou d'une cérémonie officielle. Ce nom est emprunté à l'italien complimento « acte ou expression d'hommage », lui-même emprunté à l'espagnol cumplimiento « abondance » « compliment », dérivé de cumplir, du latin complere (accomplir).
On a lu une complimentaillerie pour un compliment tenant plus de la moquerie que de l'éloge.
Le verbe complimenter signifie adresser à quelqu'un des compliments ; flatter. Se complimenter de ... signifie se féliciter de ...
L'adjectif complimenteur, complimenteuse, qualifie quelqu'un qui adresse beaucoup de compliments ; ce qui exprime des compliments. Une complimenteuse, un complimenteur font des compliments.
La pensée de Pierre de Jade : Le compliment d'abject, direct ou indirect, ne s'accorde avec rien.
On a lu compliquailler signifiant familièrement rendre compliqué.
L'adjectif compliqué, compliquée, qualifie ce qui est composé d'éléments qui entretiennent des rapports nombreux, diversifiés et difficiles à saisir ; quelqu'un qui a l'air de chercher la difficulté en fuyant la simplicité ou en s'en montrant incapable ; ce qui est mêlé à d'autres choses de telle sorte que l'ensemble ainsi constitué est complexe ; une maladie aggravée par des complications.
Le verbe compliquer signifie rendre moins simple en multipliant les composantes. Le verbe compliquer est emprunté au latin classique complicare littéralement « plier en enroulant » d'où au figuré la notion d'embarras, d'entrave : complica notio « idée confuse ».
L’emphase est produite par une volonté d’exagération, mais aussi par un manque de confiance dans les mots. Il semble ainsi que difficile ne soit plus guère employé, comme si ce qui n’était que difficile paraissait trop simple pour être digne d’attention, et cet adjectif se voit bien souvent remplacé, à tort, par compliqué, voire par complexe. Il conviendrait pourtant de redonner aux mots leur véritable sens plutôt que de les affaiblir en les employant à tort et à travers, et de réserver l’hyperbole à quelque tournure plaisante. En savoir plus : Académie française.
Une complosphère ou sphère complotiste, sphère conspirationniste [en anglais : online conspiracy community] sont la partie du cyberespace constituée par l'ensemble des sites et des communautés virtuelles où des internautes formulent, propagent ou défendent des théories fondées sur l'existence de complots. Ce mot-valise issu de la fusion de complot et de sphère, est formé sur le modèle de blogosphère. Bien qu'il existe une nuance de sens entre les adjectifs complotiste et conspirationniste, ils sont utilisés indifféremment dans les termes sphère complotiste et sphère conspirationniste. OQLF.
Un complot est un dessein secret, concerté entre plusieurs personnes, avec l'intention de nuire à l'autorité d'un personnage public ou d'une institution ; un projet quelconque concerté secrètement entre deux ou plusieurs personnes. L'origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.
Le verbe comploter signifie préparer secrètement et à plusieurs ; ourdir des complots ; élaborer des projets mystérieux et secrets.
Une comploteuse, un comploteur sont ceux qui complotent.
On a rarement lu une complotation pour un complot, une comploterie pourl'action de comploter sans cesse, une complotière, un complotier, une complotine, un complotin pour une comploteuse, un comploteur.
Un compluvium est une ouverture carrée dans le toit de l'atrium pour que les eaux de pluie se déversent dans l'impluvium.
En argot scolaire, une compo ou compote sont une composition, un exercice scolaire, par exemple une compo de version latine.
En imprimerie, la compo est la composition, l'atelier de composition.
Ce nom est l'abréviation de composition, la forme compote est un calembour dans l'argot des lycéens en 1885.
Une compograveuse, un compograveur sont une entreprise ou une personne qui font de la compogravure, l'activité regroupant la composition et la photogravure pour l'imprimerie.
Une componction est une douleur, une amertume ; une contrition ; une attitude de regret, d'humilité, de recueillement qui peut être affectée et ostentatoire ; un air solennel un peu ridicule, une gravité exagérée. Ce nom est emprunté au bas latin compunctio proprement « piqure » employé dans le domaine médical au sens de « douleur poignante » et chez les auteurs chrétiens au sens de « piqure morale, amertume » et « douleur de l'âme causée par le sentiment du péché ». L'adjectif componctueux, componctueuse, qualifient une personne ou un aspect de son comportement physique pleins de componction.
L'adjectif componé, componée, qualifie des pièces honorables ou la bordure d'un écu constitués de carrés alternés de couleur ou de métal différents. On a lu aussi componné. Ce mot est une altération, sous l'influence de composer (en latin componere) de l'ancien français coponné, couponné, un terme d'héraldique qualifiant des pièces composées d'éléments carrés alternés, lui-même dérivé de coupon.
Une componende est une taxe perçue par le Saint-Siège, ou par un évêché, auprès de ceux qui veulent obtenir quelque dispense ou les provisions de quelque bénéfice ; c'est aussi un bureau chargé de la perception de cette taxe. Ce nom est emprunté au latin médiéval componendum, de componere (voir : composer).
Une analyse componentielle est, en linguistique, l'analyse du contenu (signifié) en composants, ou éléments constituants. Ce mot est emprunté à l'anglais componential, dérivé de component « composant », attesté en 1947 dans le syntagme componential analysis.
Un componium est un orgue à cylindre pourvu d'un dispositif permettant des variations infinies sur un thème musical donné. Ce nom est dérivé du radical du latin componere (voir : composer), avec le suffixe -ium sur le modèle d'harmonium et de psalterium.
Le nom (une) comporte (une cuve de bois cerclée de fer) est emprunté au languedocien occidental comporta, déverbal de comportar proprement « porter ensemble », en latin comportare (voir : comporter).
Un comportement est une manière d'être ou d'agir ; l'ensemble des manifestations et des actions extérieures d’un individu, habituelles ou occasionnelles, tenant lieu d’interaction et de communication avec l’environnement, depuis la seule apparence physique jusqu’au geste intentionnel.
Un comportement au feu est la manière dont un matériau de construction réagit et résiste à un feu. En anglais : fire performance. OQLF.
un comportement d'entreprise, en anglais : corporate behavior (EU), corporate behaviour (GB). JORF du 17/06/2012.
L'adjectif comportemental, comportementale, comportementaux, comportementales, est relatif au comportement.
Un comportementalisme est un béhaviorisme ; une théorie psychologique issue des travaux des psychologues expérimentalistes.
Une comportementaliste animalière, un comportementaliste animalier sont des spécialistes de la relation et de l’influence que l’homme exerce sur l’animal (et inversement), et des conséquences de cette influence en terme de comportement de l’animal.
Le verbe comporter signifie rendre possible, permettre quelque chose ; se composer de ... Se comporter, c'est agir de telle ou telle manière dans une situation donnée ; fonctionner, réagir d'une certaine façon. Ce verbe est emprunté au latin classique comportare « porter, transporter, réunir dans un lieu, amasser ».
Un (élément) composant ou une composante sont ce qui entre dans la composition d'un tout ou d'un composé.
Même si les noms composant et composante ont pratiquement le même sens, on les emploie généralement dans des contextes différents : composant est plutôt utilisé pour désigner des éléments entrant dans la composition d’une chose concrète, alors que composante désigne plus souvent un élément faisant partie d’un ensemble complexe et abstrait. En savoir plus : OQLF
Un composant est un produit fabriqué comme unité distincte pour une ou plusieurs fonctions spécifiques, destiné à être intégré dans une construction. En anglais : component. JORF du 22/09/2000. Un composant discret est un composant électronique élémentaire. Exemples : diode, transistor, résistance, etc. En anglais : discrete component. JORF du 26/03/2002. Un composant spécifique standard ou CSS est un composant électronique destiné à une application donnée et figurant au catalogue d'un fournisseur. En anglais : application specific standard product ; ASSP. Voir aussi : circuit intégré développé pour un client. JORF du 21/04/2011.
Une composante (au) sol est l'ensemble des installations sur Terre participant au fonctionnement d'un système spatial, telles que station terrienne, réseau de télécommunication, centre de traitement de l'information, centre de contrôle, centre de contrôle de mission. Le terme « composante au sol » utilisé seul désigne toujours des installations sur Terre mais il peut être qualifié pour désigner aussi des installations de la composante spatiale situées sur le sol d'un autre astre ; on dira alors « composante au sol lunaire », « composante au sol martienne ». On dit aussi, dans la même acception, « composante terrestre ». En radiocommunication, on utilise le terme « secteur terrien » (en anglais : earth segment). L'expression « secteur sol » est déconseillée dans ce sens ; l'emploi du terme « segment » à la place du terme « composante » est à éviter. En anglais : ground segment. Une composante spatiale est l'ensemble des engins spatiaux et des installations situées dans l'espace et participant au fonctionnement d'un système spatial. Par exemple, une composante spatiale martienne peut comprendre, à la fois, une composante au sol sur Mars et une composante en orbite martienne. En radiocommunication, on utilise le terme « secteur spatial ». L'emploi du terme « segment » à la place du terme « composante » est à éviter. En anglais : space segment. Voir aussi : composante au sol. JORF du 22/09/2000.
Une composante de force est la partie d’une force interarmées ou d’une force internationale en opération, qui correspond à l’ensemble des moyens fournis par l’une des trois armées ou par les forces spéciales. En anglais : force component. JORF du 05/12/2013.
Un composat est un mélange intime d'un ou de plusieurs polymères avec d'autres substances telles que des charges, des plastifiants ou des colorants, qui est utilisé comme matière première dans des machines destinées à fabriquer des objets en matière plastique. En anglais : compound. JORF du 16/10/2011.
L'adjectif composé, composée, qualifie ce qui est formé de plusieurs parties ou d'éléments divers ; ce qui est élaboré, étudié, travaillé.
Les nombres composés sont les entiers naturels non premiers, c'est-à-dire ceux qui admettent plus de deux diviseurs, autrement-dit qui admettent au moins un diviseur autre que 1 et lui-même. En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.
Un composé est un tout constitué d'éléments divers ; une substance chimique formée de plusieurs atomes et dont la composition est constante ; un corps ou une espèce chimique formé(e) par la combinaison de deux ou plusieurs éléments).
Un composé méso est une espèce chimique constituée d'entités moléculaires achirales du fait de la présence, par paires, de groupes énantiotopes. Du grec mesos, « situé au milieu ». « Méso » a pour origine le qualificatif « mésotartrique » attribué à l'acide tartrique optiquement inactif, indédoublable, découvert par Pasteur. « Méso » est à considérer comme le stéréodescripteur attribué à un membre achiral d'un ensemble de diastéréo-isomères comportant au moins un membre chiral. En anglais : meso-compound. Voir aussi : dédoublement d'un racémique, énantiotope, stéréodescripteur. Un composé racémique est un composé cristallin homogène formé par deux énantiomères présents en quantités égales dans la maille élémentaire. En anglais : racemic compound. Voir aussi : conglomérat racémique, énantiomère, racémique. JORF du 18/04/2001. Un composé d'inclusion est un composé dont l'un des composants forme une cavité de taille limitée ou un réseau cristallin dans lesquels sont logées la ou les entités moléculaires d'une seconde espèce chimique. L'attraction entre l'hôte et la ou les molécules incluses étant due à des forces de Van der Waals, il n'y a pas de liaisons chimiques fortes entre ces espèces. En anglais : inclusion complex ; inclusion compound. Voir aussi : clathrate, entité moléculaire, molécule hôte, molécule incluse. Un composé (en) couronne est un assemblage monocyclique comportant au moins trois sites liants retenus ensemble par des liaisons covalentes et suffisamment proches pour former des chélates avec des espèces cationiques incluses en position centrale ou quasi centrale. On peut citer comme exemples de telles molécules les éthers-couronnes, capables de fixer les cations alcalins. En anglais : coronand ; coronate ; crown compound. Voir aussi : chélate, complexe, cryptand, indice de coordination, ligand, macrocycle. Un composé semi-amphiphile est un composé doué de propriétés amphiphiles, formé par combinaison de deux espèces chimiques, l'une amphiphile et l'autre non amphiphile. L'usage de cette expression est généralement restreint aux composés montrant une activité fonctionnelle spécifique liée à la présence de l'espèce non amphiphile. En anglais : co-amphiphilic compound. Voir aussi : amphiphile, coétalement. JORF du 15/06/2003. Un composé sémiochimique est une substance émise dans l’environnement par un organisme, qui joue le rôle de signal chimique entre individus d’une même espèce ou entre individus d’espèces différentes. Les allomones, les kairomones, les synomones et les phéromones sont des composés sémiochimiques. En anglais : semiochemical compound. Voir aussi : allomone, kairomone, synomone. JORF du 16/09/2014.
Les composées sont une famille de plantes dont le principal caractère est de posséder des fleurs groupées en capitules. On a lu aussi composacées ou compositées.
La famille des astéracées ou composées est l’une des trois familles dites méga-diverses parmi les plantes à fleurs, les trois qui réunissent à elles seules plus de 25% des espèces de plantes à fleurs. Avec une diversité estimée entre 25 et 35 000 espèces, elle est presque à jeu égal avec les deux autres, les orchidées et les fabacées ou légumineuses. La flore française compte pas moins de 1200 espèces d’astéracées. Ce nombre remarquable d’espèces s’accompagne évidemment d’une extraordinaire diversité des formes : une famille foisonnante dans laquelle on distingue de nombreuses lignées différentes, des tribus regroupées en alliances. Extrait de Astéracées : la tribu des chardons et alliés 1 (Zoom nature).
Le verbe composer signifie former un tout par assemblage ou combinaison de divers éléments ; créer un livre, une pièce, un scénario, une chanson, un air de musique, un discours,... ; faire un exercice de mise en ordre et de synthèse sur un sujet donné ; modifier et arranger son attitude ou son expression selon l'apparence que l'on veut donner de soi ; faire un effort pour arriver à une entente avec quelqu'un en faisant des concessions. Se composer de ... signifie en être constitué ; se former ainsi. Ce verbe est une adaptation, d'après poser, du latin classique componere (composé de cum et ponere « placer ») littéralement « poser ensemble, placer ensemble » d'où « faire un tout à l'aide d'éléments, écrire (un ouvrage) » et « accorder, mettre en ordre, régler un différend, convenir de quelque chose ».
Le verbe décomposer (séparer en éléments, analyser, résoudre, altérer, pourrir), se décomposer (se putrifier, pourrir, avoir une physionomie altérée, modifiée) est dérivé de composer, d'où : décomposable, un décomposeur, une décomposition. Le verbe recomposer est dérivé de composer, d'où : recomposé, une recomposition.
Un composeur-titreur est utilisé pour l'imprimerie. Une composeuse est une machine à composer pour l'imprimerie.
L'adjectif composite qualifie ce qui est caractérisé par l'hétérogénéité des éléments d'un tout ; ce qui est composé de plusieurs éléments ou matériaux. Ce mot est emprunté au latin classique compositus (participe passé de componere, composer) « fait d'éléments divers ».
Une compositrice, un compositeur sont ceux qui composent des œuvres de l'esprit ; ceux qui composent pour l'imprimerie ; ceux qui sont chargés d'amener deux parties en conflit à composer ensemble par les voies de la concession et de l'équité et non obligatoirement à l'aide de la loi.
Une composition est l'action de composer ; son résultat ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin classique compositio (de componere « composer ») littéralement « action de mettre ensemble » d'où « préparation de quelque chose », « création d'une œuvre, d'un ouvrage littéraire », « disposition, agencement », « accommodement, accord ».
Une composition colorée est une image dont l'interprétation est facilitée par une ou plusieurs combinaisons de couleurs significatives. Une image en équidensité colorée est un exemple de composition colorée. En anglais : color composite (EU), colour composite (GB). Voir aussi : image en équidensité colorée. JORF du 22/09/2000. Une composition (d'images) est l'action d'assembler différents éléments visuels en vue de constituer une image unique. En anglais : compositing. JORF du 15/09/2006.
L'adjectif compositionnel, compositionnelle, qualifie une méthode ou d'une démarche créatrice qui ont rapport à la composition.
En philosophie, une compossibilité est pour des choses, des événements, la possibilité d'exister en même temps. L'adjectif compossible qualifiant ce qui peut exister, passer à l'acte en même temps qu'une autre chose est dérivé de possible. On a lu l'adjectif in-compossible.
1. Un compost est un mélange de bonnes terres, de fumier, de résidus organiques et de matières minérales, périodiquement arrosé avec du purin, et utilisé comme amendement ; un mélange fermenté de résidus agricoles et urbains. Ce nom vient de l'ancien français compost « mêlé, composé » de même origine que compote. Un compostage (1) est un traitement biologique de déchets organiques par fermentation aérobie permettant d'obtenir du compost. Le terme « compostage » désigne, dans son acception première, l'amendement des terres à l'aide de compost. En anglais : composting. Voir aussi : bioplastique. JORF du 12/04/2009. Le verbe composter (1) signifie amender une terre avec du compost ; transformer en compost. Un composteur ou une compostière [Québec], un bac de compostage, bac à compost, silo à compost sont un contenant utilisé pour la fermentation et la décomposition de déchets végétaux afin de les transformer en engrais.
2. Un compostage (2) est l'action de perforer au composteur. Le verbe composter (2) signifie imprimer, marquer, perforer à l'aide d'un composteur. Un composteur (2) est un outil sur lequel le typographe assemble les caractères lors de la composition ; un appareil mécanique comprenant une série de lettres, de chiffres amovibles, que l'on utilise pour marquer, numéroter, dater, perforer des pages, des fiches, des tickets. Ce nom est emprunté à l'italien compositore, terme de typographie, proprement « compositeur ».
Le nom peu usité (une) compotation (l'action de boire ensemble) est emprunté au latin classique compotatio « action de boire ensemble, réunion de convives » (composé de cum « avec » et de potatio « action de boire, beuverie »).
Une compote est un ragout de gibier à plumes ; un entremets de fruits cuits (une compote de pommes, une compote de rhubarbe) ; un ensemble de choses abstraites confus, fade ou parfois agréable. Ce nom est emprunté au latin composita « mets composé de plusieurs éléments », de componere (composer). Familièrement, être en compote, être en marmelade signifient être tout meurtri, en piteux état.
Une compotée est une préparation de produits cuits très lentement. Le verbe compoter signifie cuire longuement à feu doux. Un compotier estun plat creux monté sur pied dans lequel on sert des desserts variés ou des fruits crus ; son contenu. Familièrement, s'en faire péter le compotier signifie s'efforcer en vain d'obtenir quelque chose.
Le mot anglais compound (pour compouned, de to compound [compoune]) « composé, combiné, composite » est en usage dans de nombreux domaines techniques. Un dispositif compound, une machine compound comportent plusieurs éléments associés. Un produit compound est formé d'un mélange de plusieurs substances. Un compoundage est une association, une combinaison de plusieurs éléments. Le verbe compounder signifie combiner, mélanger.
Un composat [en anglais : compound] est un mélange intime d'un ou de plusieurs polymères avec d'autres substances telles que des charges, des plastifiants ou des colorants, qui est utilisé comme matière première dans des machines destinées à fabriquer des objets en matière plastique.
Un combiné [en anglais : compound (helicopter)] est un giravion possédant une voilure tournante d'hélicoptère pour le vol vertical ou stationnaire en plus d'une voilure fixe et d'un propulseur d'avion pour le vol en translation.
Une monocouche recomposée [en anglais : compound monolayer] est une monocouche composite dans laquelle l'association spécifique entre constituants différents conduit à la structure unique bidimensionnelle recherchée.
Un clathrate [en anglais : cage compound ; clathrate] est un composé d'inclusion dans lequel la molécule incluse est enfermée dans une cage formée par la molécule hôte ou par un réseau de molécules hôtes. Ce nom est tiré du grec klathron, « fermeture ». L'expression « composé en cage » est déconseillée.
Un composé d'inclusion [en anglais : inclusion complex ; inclusion compound] est un composé dont l'un des composants forme une cavité de taille limitée ou un réseau cristallin dans lesquels sont logées l'entité ou les entités moléculaires d'une seconde espèce chimique. L'attraction entre l'hôte et la ou les molécules incluses étant due à des forces de Van der Waals, il n'y a pas de liaisons chimiques fortes entre ces espèces.
Un composé (en) couronne [en anglais : coronand ; coronate ; crown compound] est un assemblage monocyclique comportant au moins trois sites liants retenus ensemble par des liaisons covalentes et suffisamment proches pour former des chélates avec des espèces cationiques incluses en position centrale ou quasi centrale. On peut citer comme exemples de telles molécules les éthers-couronnes, capables de fixer les cations alcalins.
Un composé méso [en anglais : meso-compound] est une espèce chimique constituée d'entités moléculaires achirales du fait de la présence, par paires, de groupes énantiotopes. Ce mot est tiré du grec mesos, « situé au milieu ». « Méso » a pour origine le qualificatif « mésotartrique » attribué à l'acide tartrique optiquement inactif, indédoublable, découvert par Pasteur. « Méso » est à considérer comme le stéréodescripteur attribué à un membre achiral d'un ensemble de diastéréo-isomères comportant au moins un membre chiral.
Un composé racémique [en anglais : racemic compound] est un composé cristallin homogène formé par deux énantiomères présents en quantités égales dans la maille élémentaire.
Un composé semi-amphiphile [en anglais : co-amphiphilic compound] est un composé doué de propriétés amphiphiles, formé par combinaison de deux espèces chimiques, l'une amphiphile et l'autre non amphiphile) [L'usage de cette expression est généralement restreint aux composés montrant une activité fonctionnelle spécifique liée à la présence de l'espèce non amphiphile.]
Un composé sémiochimique [en anglais : semiochemical compound] est une substance émise dans l’environnement par un organisme, qui joue le rôle de signal chimique entre individus d’une même espèce ou entre individus d’espèces différentes.) [Les allomones, les kairomones, les synomones et les phéromones sont des composés sémiochimiques.]
Un préimprégné en feuille [en anglais : sheet molding compound (EU) ; sheet moulding compound (GB) ; SMC] est un préimprégné destiné à être mis en œuvre par compression, constitué d'une nappe de fibres de verre non tissées, d'une résine thermodurcissable et de charges.
Un préimprégné en vrac ou prémix [en anglais : bulk molding compound (EU) ; bulk moulding compound (GB) ; BMC] sont un préimprégné destiné à être mis en œuvre par compression, se présentant sous la forme d'une pâte constituée d'un renfort de fibres de verre coupées, d'une résine thermodurcissable et de charges.
Un turborécupérateur [en anglais : turbocompound] est un dispositif de récupération de l'énergie d'échappement d'un moteur diesel, qui comporte une turbine de suralimentation et une turbine agissant sur l'arbre moteur.
Un comprador était un indigène par l'intermédiaire duquel se faisaient les échanges commerciaux entre les compagnies coloniales et les populations auxquelles leur gouvernement, le plus souvent, interdisait tout rapport avec les étrangers ; un intermédiaire servant les intérêts d'occupants néocolonialistes. Le comprador, la bourgeoisie comprador étaient l'élite locale d'un pays en voie de développement qui s'enrichit des liens tissés avec les métropoles. Ce nom est emprunté au portugais comprador « acheteur » dérivé de comprar « acheter ».
Les adjectifs compréhensif et compréhensible sont attestés depuis plusieurs siècles dans notre langue ; l’un et l’autre viennent du latin, le premier de comprehensivus, « qui comprend, qui contient », le second de comprehensibilis, « qui peut être saisi, concevable, compréhensible », deux formes qui dérivent de comprehendere, « saisir ensemble », puis « saisir par la pensée, comprendre ».
Le nom (une) compréhension est emprunté au latin classique comprehensio (de comprehendere, voir : comprendre) « action de saisir ensemble » d'où « action de saisir par l'intelligence », Cicéron rendant par comprehensio le terme philosophique grec κ α τ α ́ λ η ψ ι ς.
Le verbe comprendre est emprunté au latin classique compre(he)ndere (composé de cum « avec » et prehendere « prendre, saisir ») littéralement « saisir ensemble, embrasser quelque chose, entourer quelque chose » d'où « saisir par l'intelligence, embrasser par la pensée ».
A. L'adjectif compréhensif (1), compréhensive, qualifiait ce qui possède en soi un nombre plus ou moins grand d'éléments ; ce qui a un riche contenu sémantique ; ce qui a une riche compréhension ; ce qui atteint dans sa portée, le maximum d'étendue possible. L'expression anglaise comprehensive insurance se traduit par une assurance multirisque. On lisait l'adjectif omni-compréhensif, omni-compréhensive. Une compréhension (1) est la propriété d'avoir en soi un certain nombre de caractères, de traits spécifiques ; l'ensemble de ces caractères.
Les expressions anglaises comprehensive approach ; integrated management désignent une gestion intégrée, un mode de gestion de certaines activités qui intègre, dès la phase de conception, l'ensemble des facteurs écologiques, économiques et sociaux qui leur sont liés. En évaluant l'ensemble de ses conséquences sur un milieu donné, il apparait que la gestion intégrée contribue à économiser temps, espace et moyens de production et à diminuer les pertes en matière d'énergies et de ressources naturelles.
Le verbe comprendre (1) signifie inclure dans sa nature propre ou dans un système telle et telle choses ou personnes ; avoir en soi tel et tel éléments constitutifs ; faire entrer dans une catégorie, dans un ensemble d'éléments nombrables. Se comprendre (1), c'est être inclus dans tel mot, telle expression, etc.
L'adjectif compris (1), comprise, qualifie ce qui est inclus dans un certain espace ou dans une catégorie, un système de gradations, de valeurs.
B. Une compréhensibilité est la qualité de ce qui est compréhensible, de ce qui peut être compris.
L'adjectif compréhensible qualifie ce qui peut être compris, recevoir une représentation nette dans l'esprit ; ce dont la signification peut être saisie intellectuellement, par actualisation d'une connaissance mémorisée antérieurement ; ce dont on peut saisir le sens profond dans un effort de réflexion, par rattachement aux causes, aux conséquences ; ce qui peut être appréhendé intuitivement dans sa réalité, dans la vérité de sa nature, par une communion affective, spirituelle, voire par une indulgente complicité allant jusqu'à l'approbation explicite.
Une incompréhensibilité est le caractère de celui ou de ce qui est incompréhensible. L'adjectif incompréhensible qualifie ce qui est impossible ou extrêmement difficile à comprendre, à appréhender ; ce qui est inexplicable, déconcertant, injustifiable, inintelligible, obscur. On lit l'adverbe incompréhensiblement.
L'adjectif compréhensif (2) compréhensive, qualifie quelqu'un qui est capable ou permet de saisir intellectuellement le rapport de sens ou de cause à effet existant entre telle et telle chose ; quelqu'un qui est capable ou permet de saisir intuitivement, dans une communion affective, spirituelle allant parfois jusqu'à une très indulgente complicité, la nature profonde d'autrui. L'adjectif incompréhensif, incompréhensive, qualifie quelqu'un qui ne peut pas ou ne cherche pas à comprendre autrui.
Une compréhension (2) est la faculté, l'action de saisir intellectuellement le rapport de signification qui existe entre tel signe et la chose signifiée, notamment au niveau du discours ; la faculté, l'action de saisir intellectuellement les causes et les conséquences qui se rattachent à telle chose et qui l'expliquent ; la faculté, l'action de saisir spontanément la réalité de quelque chose ; la qualité, l'attitude d'une personne compréhensive. Une incompréhension est une incapacité de comprendre ; un manque de compréhension envers autrui. On a lu une intercompréhension pour une compréhension réciproque, une mécompréhension pour le fait de comprendre de travers, une compréhension erronée de quelque chose. Une non-compréhension est le fait de ne pas comprendre.
L'adverbe compréhensivement signifie de manière compréhensive, indulgente.
Une compréhensivité est la qualité de celle, celui ou ce qui est compréhensif ; la faculté de comprendre.
L'adjectif comprenant (2), comprenante, qualifie quelqu'un qui comprend, qui est apte à comprendre.
Le verbe comprendre (2) signifie avoir, élaborer, recevoir dans son esprit la représentation nette d'une chose, d'une personne, se comprendre ; en savoir plus : CNRTL. Le verbe mécomprendre a signifié comprendre quelqu'un ou quelque chose de travers.
je comprends, tu comprends, il comprend, nous comprenons, vous comprenez, ils comprennent ;
je comprenais ; je compris ; je comprendrai ; je comprendrais ;
j'ai compris ; j'avais compris ; j'eus compris ; j'aurai compris ; j'aurais compris ;
que je comprenne, que tu comprennes, qu’il comprenne, que nous comprenions, que vous compreniez, qu’ils comprennent ;
que je comprisse, qu’il comprît, que nous comprissions ; que j'aie compris ; que j'eusse compris ;
comprends, comprenons, comprenez ; aie compris, ayons compris, ayez compris ;
(en) comprenant.
je me comprends, tu te comprends, il se comprend, nous nous comprenons, vous vous comprenez, ils se comprennent ;
je me comprenais ; je me compris ; je me comprendrai ; je me comprendrais ;
je me suis comprise, je me suis compris ; je m'étais comprise, je m'étais compris ; je me fus comprise, je me fus compris ; je me serai comprise, je me serai compris ; je me serais comprise, je me serais compris ;
que je me comprenne, que tu te comprennes, qu’il se comprenne, que nous nous comprenions, que vous vous compreniez, qu’ils se comprennent ;
que je me comprisse, qu’il se comprît, que nous nous comprissions ; que je me sois comprise, que je me sois compris ; que je me fusse comprise, que je me fusse compris ;
comprends-toi, comprenons-nous, comprenez-vous ; sois comprise, sois compris, soyons comprises, soyons compris, soyez comprises, soyez comprise, soyez compris ;
(en) se comprenant.
Familièrement, une comprenette ou comprenoire, comprenure sont la faculté de comprendre, une intelligence de dimension plus ou moins modeste. On a lu une compreneuse, un compreneur pour ceux qui comprennent, qui sont capables de comprendre.
L'adjectif compris (2), comprise, qualifie ce dont on a ou dont on se forme en esprit une représentation nette. L'adjectif incompris, incomprise, qualifie ce qui n'est pas compris intellectuellement ; ce qui n'est pas reconnu, estimé à sa juste valeur. L'adjectif mécompris, mécomprise, qualifie ce qui est compris de travers, ce qui est mal interprété.
Le verbe entraver (2) (en argot : comprendre, piger) vient du latin classique interrogare « interroger, questionner » ; enterver est devenu entraver sous l'influence d'entraver (1) « saisir, lier ».
Le nom (des) pandectes (un recueil qui rassemble toutes les décisions des plus célèbres jurisconsultes romains) est emprunté au latin juridique de basse époque pandectae de même sens, lui-même emprunté au grec π α ν δ ε ́ κ τ α ι proprement « qui comprend tout », composé de π α ̃ ν neutre de π α ς « tout » (voir : pan-) et de δ ε ́ κ τ η ς dérivé avec le suffixe - τ η ς de δ ε ́ χ ο μ α ι « accueillir ».
Une compresse est un morceau de linge fin, généralement de gaze hydrophile, replié plusieurs fois sur lui-même et utilisé au cours des interventions chirurgicales et pour le pansement des plaies et des blessures.
L'adjectif compressé, compressée, signifie comprimé(e), fortement serré(e). Le verbe compresser signifie comprimer, serrer fortement, tasser : en informatique, il signifie diminuer la taille d'un ou de plusieurs fichiers au moyen d'un algorithme permettant leur restitution à l'identique, en vue de les stocker ou de les transférer (en anglais : compresszip. JORF du 02/05/2007). Ce verbe est emprunté au bas latin compressare « comprimer à plusieurs reprises ». Décompresser signifie se détendre. Décompresser le gaz, c'est en réduire la pression. Décompresser (ou décomprimer, décompacter) les fichiers informatiques, c'est les rétablir dans leur taille normale.
Un compresseur est un appareil, un instrument servant à exercer une compression ; un instrument utilisé pour comprimer un nerf, une artère ou un organe quelconque ; un appareil destiné à élever la pression d'un gaz, en particulier de l'air. Un (cylindre, appareil, muscle) compresseur comprime, sert à comprimer. Un compresseur (d'alimentation) est un compresseur entraîné mécaniquement ou électriquement, qui augmente la quantité d'air fournie au moteur (en anglais : supercharger. JORF du 05/04/2006). Ce mot est dérivé du radical du latin compressus (voir : comprimer).Un décompresseur est un appareil ou un dispositif utilisé pour diminuer ou supprimer la compression d'un gaz. Un motocompresseur est un ensemble constitué par un compresseur et le moteur qui l'entraine.
Une compressibilité est la propriété que possèdent tous les corps de pouvoir être comprimés, de pouvoir diminuer de volume sous l'action d'une pression. L'adjectif compressible qualifie ce qui est susceptible d'être comprimé ; ce dont le volume peut être réduit sous l'action d'une pression ; ce qui peut être restreint, limité, amoindri. Une incompressibilité est le caractère de ce qui est incompressible ; la qualité de ce qui résiste à toute compression. L'adjectif incompressible qualifie ce qui n'est pas compressible ; ce dont le volume, soumis à la pression, ne diminue pas ; ce qui ne peut être ni réduit, ni modifié, ni réprimé par aucune force.
L'adjectif compressif, compressive, qualifie ce qui exerce une compression, ce qui sert à comprimer.
Une compression est l'action de comprimer, le résultat de cette action ; une pression exercée sur un organe ; l'état qui en résulte ; une pression exercée sur un corps, en particulier un gaz ; la réduction du volume de ce corps, résultant de la pression ; le temps d'un moteur à explosion où le mélange explosif est comprimé ; une action contraignante tendant à empêcher ou à limiter le développement ou la manifestation de certains mouvements sociaux ou individuels ; l'état de contrainte qui en résulte ; le fait d'opérer des réductions de personnel, de dépenses, etc. ; le phénomène d’écrasement du corps qui est ressenti par un sportif un skieur, un planchiste, un cycliste, un motocycliste ou un pilote automobile) lorsqu’il atteint, à vitesse élevée, le point où une pente descendante s’inverse brutalement (en anglais : compression. JORF du 10/08/2013). Ce nom est emprunté au latin classique compressio « action de comprimer ». Une décompression est l'action de décomprimer ; une suppression ou une diminution de la pression exercée sur un corps, en particulier sur un gaz ; le fait de supprimer ou de relâcher une action contraignante ; un état qui en résulte). Une surcompression est une augmentation de la compression d'un gaz ou d'un mélange gazeux, en particulier dans un moteur à explosion ; une compression au-delà des limites normales.
Une compression côtière est un rétrécissement de l'estran qui résulte de l'élévation du niveau de la mer et de la présence d'un obstacle naturel ou artificiel, bordant cet estran. L'élévation du niveau de la mer résulte principalement du changement climatique. La compression côtière nuit aux zones humides, comme les vasières et les marais salants. En anglais : coastal squeeze. Voir aussi : changement climatique, trait de côte. JORF du 16 juillet 2021.
L'adjectif comprimable qualifie ce qui est compressible, ce qui peut être comprimé. L'adjectif comprimant, comprimante, qualifie ce qui comprime, ce qui exerce une pression physique. L'adjectif comprimé, comprimée, qualifie ce qui est fortement serré, pressé ou tassé ; ce dont le volume est réduit sous l'effet d'une pression physique ; ce qui est entravé dans son développement ou dans ses manifestations. Un comprimé est un produit solide, contenant sous un volume réduit, des substances médicamenteuses ou alimentaires, pulvérisées et agglomérées par compression ; c'est aussi ce qui présente sous forme réduite un ensemble d'éléments.
Le verbe comprimer signifie presser, serrer fortement quelque chose; en réduire le volume sous l'effet d'une pression physique ; réprimer, réduire, contenir dans certaines limites en exerçant une action contraignante, une force susceptible d'expansion. Ce verbe est emprunté au latin classique comprimere « serrer, presser, retenir ». Décomprimer signifie diminuer ou arrêter une compression. Surcomprimer signifie porter le taux de compression des gaz, dans un moteur à explosion, au-delà des capacités normales ; comprimer d'une manière extrême.
Un esquichage, une esquiche sont une injection forcée de liquides ou de laitiers de ciment dans un sondage. Le verbe esquicher signifie comprimer, serrer. Le verbe estiver (comprimer des marchandises dans la cale d'un bateau) est emprunté à l'italien stivare « disposer des marchandises dans la cale d'un navire », du latin classique stipare « entasser, comprimer ». D'où : un estivage (2), charger en estive.
L'adjectif compromettant, compromettante, qualifie ce qui met ou peut mettre quelqu'un dans une situation délicate ; ce qui porte ou peut porter atteinte à la réputation, à l'honneur. Le verbe compromettre a signifié s'engager par un acte à s'en rapporter au jugement d'un ou plusieurs arbitres pour régler ses différends avec autrui ; avoir recours à un arbitrage. Compromettre quelque chose ou quelqu'un, c'est le mettre dans une situation qui peut devenir critique, préjudiciable ; l'exposer à un danger. Se compromettre signifie se mettre dans une situation délicate, douteuse, risquer d'y perdre sa réputation ; assumer des risques dans une affaire difficile, engageant à fond sa personne, son avenir. Ce verbe est emprunté (avec adaptation d'après promettre) au latin juridique compromittere (proprement « promettre en même temps »), « s'engager mutuellement à, soumettre un différend à l'arbitrage d'un tiers ».
je compromets, tu compromets, il compromet, nous compromettons, vous compromettez, ils compromettent ;
je compromettais ; je compromis ; je compromettrai, je compromettrais ;
j'ai compromis ; j'avais compromis ; j'eus compromis ; j'aurai compromis ; j'aurais compromis ;
que je compromette, que tu compromettes, qu'il compromette, que nous compromettions, que vous compromettiez, qu'ils compromettent ;
que je compromisse, qu'il compromît, que nous compromissions ; que j'aie compromis ; que j'eusse compromis ;
compromets, compromettons, compromettez ; aie compromis, ayons compromis, ayez compromis ;
(en) compromettant.
je me compromets, tu te compromets, il se compromet, nous nous compromettons, vous vous compromettez, ils se compromettent ;
je me compromettais ; je me compromis ; je me compromettrai ; je me compromettrais ;
je me suis compromise, je me suis compromis ; je m'étais compromise, je m'étais compromis ; je me fus compromise, je me fus compromis ; je me serai compromise, je me serai compromis ; je me serais compromise, je me serais compromis ;
que je me compromette, que tu te compromettes, qu'il se compromette, que nous nous compromettions, que vous vous compromettiez, qu'ils se compromettent ;
que je me compromisse, qu'il se compromît, que nous nous compromissions ; que je me sois compromise, que je me sois compromis ; que je me fusse compromise, que je me fusse compromis ;
compromets-toi, compromettons-nous, compromettez-vous ; sois compromise, sois compromis, soyons compromises, soyons compromis, soyez compromise(s), soyez compromis ;
(en) se compromettant.
L'adjectif compromis, compromise, qualifie ce qui a subi une atteinte, un dommage plus ou moins durable ; quelqu'un dont la réputation, l'honneur ont subi un tort irréparable ; quelqu'un qui est impliqué dans une affaire délicate. Un compromis est un contrat par lequel deux personnes s'en rapportent au jugement d'un arbitre pour régler leur différend ; un engagement réciproque ; un accord obtenu par les concessions mutuelles des parties en présence ; un état, une solution intermédiaire, un moyen terme entre deux extrêmes. Ce nom est emprunté au latin juridique (classique et médiéval) compromissum « compromis » (du participe passé de compromittere, compromettre).
Une compromission est l'action de compromettre quelqu'un, de se compromettre soi-même avec quelqu'un, dans une affaire ; un accord résultant de cette action ; l'action de transiger avec sa conscience ou ses principes en acceptant certains accommodements avec d'autres personnes pour son intérêt personnel. Selon les sens, ce nom est emprunté au latin médiéval compromissio, compromissionis « convention d'arbitrage » ou dérivé de compromettre, compromis.
Une clause compromissoire est une clause insérée dans un contrat par laquelle les parties décident de se rapporter à des arbitrages en cas de conflit dans l'exécution de ce contrat.
Compsilura est un genre de mouches tachinaires.
Les compsocidés sont une famille d'insectes psocoptères troctomorphes amphientometes électrentomoïdes.
Un compsognathe était un petit dinosaure carnivore théropode bipède du jurassique supérieur, de la famille des compsognathidés, par exemple : Compsognathus corralestris.
Le p de compte et de sculpture n'est généralement pas prononcé, à la différence de celui de dompter qui l'est de plus en plus souvent.
L'adjectif comptabilisable qualifie ce qui peut être comptabilisé. Une comptabilisation est l'action de comptabiliser, de déterminer une valeur d'après les techniques comptables et d'inscrire cette valeur dans les livres comptables.
Une comptabilité est une détermination détaillée des dépenses et des recettes, ou de choses qui ne sont pas évaluées en argent ; la tenue des comptes d'une entreprise, d'une collectivité ; un ensemble de livres ou de fichiers comptables ; un service chargé de la comptabilité.
Une comptabilité environnementale est un ensemble de données statistiques d'un pays ou d'une organisation qui se rapportent à l'environnement dans le domaine économique. La comptabilité environnementale d'un pays ou de l'Union européenne est présentée en annexe de la comptabilité nationale ou européenne. La comptabilité environnementale permet, par exemple, de mesurer les dépenses publiques ou privées consacrées à la protection de l'environnement, et d'imputer à chaque secteur économique ses externalités environnementales. En anglais : environmental accounting. Voir aussi : externalité, internalisation environnementale. JORF du 19/01/2025.
Une comptabilité flatteuse est la pratique qui consiste à donner une représentation avantageuse des performances et de la situation financière d'une entreprise en exploitant jusqu'à la limite les possibilités offertes par les règles comptables. En anglais : aggressive accounting ; creative accounting. JORF du 19/11/2008.
La comptabilité générale et la comptabilité analytique permettent de connaitre l’état de santé d’une entreprise et d’analyser les raisons pour lesquelles elle enregistre des profits ou des pertes. La comptabilité générale aboutit à deux documents qui, dans les sociétés, doivent être approuvés chaque année par l'assemblée générale des actionnaires : le bilan (voir définition) et le compte de résultat, qui donnent le détail des charges et des produits enregistrés au cours de l'exercice. En savoir plus : Dico de l'éco.
L'adjectif comptable signifie qui doit des comptes ; qui est responsable ; qui sert à tenir une comptabilité ; qui fait partie d'une comptabilité ; qui est déterminé(e) par les techniques comptables. Une, un comptable sont ceux qui tiennent la comptabilité d'une entreprise, d'une collectivité (une experte-comptable, un expert-comptable» au Québec). L'adjectif non comptable signifie massique ; qu'on ne peut pas compter. Un non-comptable est un nom représentant ce qui ne peut pas être employé avec des numéraux.
Un comptage est l'action de compter, un décomptage est l'action de décompter, un recomptage est un nouveau comptage.
On peut acheter au comptant ou à crédit.
L'adjectif comptant se dit d'un paiement immédiat quel que soit le moyen de paiement utilisé dès lors que ce moyen de paiement ne prévoit pas de délai. Ne s'emploie qu'au masculin, mais l'accord en nombre est possible. En anglais : cash. S'emploie aussi comme adverbe. Exemple : payer comptant [en anglais : pay in cash (to)]. Voir aussi : espèces, payé-emporté. JORF du 22/09/2000.
Un compte est une détermination d'une valeur ou d'une grandeur numérique par un calcul ou une suite de calculs, ou, le plus souvent, par une énumération, un dénombrement ; le résultat de cette détermination ; un total, une somme ; une énumération de la suite des nombres entiers ; un calcul d'argent ; un état détaillé des dépenses et des recettes, de dettes, d'opérations affectant chacun des éléments matériels ou financiers qui constituent une entreprise, une collectivité ou qui sont relatifs à son fonctionnement ; un compte rendu, un état, un rapport détaillé. Ce nom vient du bas latin computus attesté au sens de « calcul » « quantité dénombrée » « estimation, considération ». La graphie étymologique compte s'est spécialisée au sens de « calcul », la graphie conte étant réservée au sens de « récit ». Voir aussi le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un compte-chèques ou compte chèques est un compte bancaire. Le pluriel est des comptes-chèques ou comptes chèques.
Un compte à rebours se dit en anglais : count-down. Un compte positif est la partie de la chronologie de lancement qui suit un ordre de mise à feu déterminé ou le décollage et qui s'étend à toute la séquence de vol. En anglais : count-up. Voir aussi : chronologie de lancement, compte à rebours. JORF du 22/09/2000.
Un compte de mobilité ou mobicompte sont un compte rattaché à un service centralisé qui, par la seule identification d’un voyageur préinscrit, enregistre ses déplacements urbains quels que soient les modes de transport qu’il utilise et lui facture périodiquement sa consommation. Le compte de mobilité favorise le transport multimodal. Le compte de mobilité peut intégrer, outre les frais de déplacement, les frais de stationnement ou de recharge électrique d’un véhicule personnel. On trouve aussi, dans l’usage, le terme « compte mobilité ». En anglais : account-based ticketing ; ABT. Voir aussi : transport multimodal. JORF du 21/05/2020.
Un compte marchand est un compte bancaire permettant aux entreprises de recevoir des paiements électroniques. Les entreprises qui désirent se munir de ce type de compte doivent s'adresser à un établissement financier ou à un fournisseur de services de paiement électronique. Le compte marchand permet au consommateur de régler un achat sur le site ou l'application de l'entreprise avec une carte de débit, une carte de crédit ou par chèque électronique. En anglais : merchant account. OQLF.
tout compte fait ou tous comptes faits : tout bien considéré.
en fin de compte, à la fin du compte, au bout du compte : finalement.
être loin du compte : être loin du total, de la somme qui convient, de ce qui est nécessaire ; se tromper.
prendre compte de : prendre en considération.
pour solde de tout compte : pour interrompre toute relation d'affaires.
à bon compte : moyennant une somme modique ; sans se soucier de qui payera ; facilement, sans grand dommage.
rendre compte : présenter un rapport détaillé ; expliquer.
se rendre compte : remarquer, comprendre, s'apercevoir.
Un décompte est ce qui est à déduire d'une somme ; le calcul de la somme restante ; cette somme ; une déception, une déconvenue ; un dénombrement des éléments constitutifs d'un ensemble. Le mot anglais discount « rabais, réduction » est emprunté au français desconte, décompte. Le nom (un) discompte (anciennement : un discount) (un système de commercialisation permettant d'offrir au client des produits à prix réduit) est un synonyme ancien d'escompte. D'où discompter (ou discounter) (vendre à bas prix), un discompteur (ou discounter ou discounter) (un commerçant ou un magasin vendant à bas prix). Un escompte est un achat ou une vente d'un effet de commerce avant échéance ; une somme déduite pour un paiement avant terme. Un mécompte est un compte inférieur à celui qu'on estimait ; une erreur d'appréciation, de prévision, de conjecture ; une espérance déçue, une déception, une désillusion.
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les noms composés [préposition-nom] ou [verbe-nom] en accordant, au singulier et au pluriel, le nom avec le déterminant.
Un compte-fil est une loupe. Le pluriel est des compte-fils.
Un compte-goutte est utilisé pour doser des solutions, généralement médicamenteuses. Le pluriel est des compte-gouttes. Au compte-goutte signifie en très petites quantités.
Un compte-minute est un minuteur, un appareil avertissant que le temps fixé est écoulé. Le pluriel est des compte-minutes.
Un compte-pas est un appareil pour déterminer la distance parcourue. Le pluriel est des compte-pas.
Le verbe compter signifie déterminer une valeur ou une grandeur numérique par un calcul ou une suite de calculs, ou, le plus souvent, par une énumération, un dénombrement ; énumérer la suite des nombres entiers ; déterminer une valeur ou une grandeur numérique future, la probabilité de réalisation d'une chose espérée ; être inclus dans un ensemble, un total ; avoir une certaine importance. Ce verbe vient du latin classique computare « compter, calculer, comprendre dans un compte ; faire les comptes ; calculer, être avare; faire entrer en ligne de compte ; mettre au nombre de, considérer comme », en bas latin « avoir l'intention de ». La graphie étymologique compter s'est spécialisée au sens de « calculer », la graphie conter étant réservée au sens de « raconter ».
Le latin computare avait le sens de « calculer ». Il a donné naissance en ancien français au mot conter, qui cumule les sens de « raconter » et de « calculer ». Le lien commun entre les deux sens est la notion d’« énumérer ». Quand le chroniqueur Robert de Clari s’émerveille naïvement des splendeurs de Constantinople, il emploie le verbe conter, sans qu’on puisse exactement savoir s’il s’agit d’énumérer les édifices ou de les raconter (c’est-à-dire de les décrire). Ou plutôt, dans sa mentalité, plus concrète que la nôtre, les deux notions n’en font qu’une. Plus tard, on a distingué conter « raconter » et conter « calculer » et, pour bien marquer cette distinction, on a adopté pour le sens de « calculer », après une période de flottement, l’orthographe compter, calquée sur la forme du verbe latin. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le verbe décompter (faire une déduction d'une somme, d'un total ; abandonner ses espérances ; dénombrer ; pour une horloge, indiquer par la sonnerie des heures différentes de celles indiquées par les aiguilles) est dérivé de compter. Le verbe escompter (prévoir, espérer, payer avant l'échéance) est emprunté à l'italien scontare « décompter », dérivé de contare (compter). D'où : un escompte, escomptable, escompteur, escompteuse. Se mécompter signifiait se tromper dans un compte ; se tromper dans ses prévisions ou ses appréciations. Recompter signifie compter de nouveau.
Le verbe imputer (attribuer à quelqu'un une action, un fait, un comportement ; attribuer à une chose des faits, une responsabilité ; affecter une dépense ou une recette à un compte) est emprunté au latin de l'époque impériale imputare « porter en compte ; mettre en ligne de compte, faire valoir ; attribuer ».
Un compte rendu ou compte-rendu est un rapport détaillé sur une œuvre artistique, un ouvrage, un évènement ; l'opération consistant, pour une entreprise, à faire rapport de son activité (en anglais : reporting) ; un document analysant le fonctionnement et l'activité d'une entreprise dans un ou plusieurs domaines, pour une période donnée (en anglais : report). JORF du 26/10/2006. Le pluriel est des comptes rendus ou comptes-rendus.
On a lu une compterie pour l'action de compter. [Verlaine]
Compte tenu de ... signifie étant donné ...
Un compte-tour est un appareil pour compter les tours de l'arbre d'un moteur. Le pluriel est des compte-tours.
Une roue compteuse, un appareil compteur servent à compter, à mesurer. Une compteuse, un compteur sont ceux qui comptent. Un compteur est un appareil. Un compteur de vitesse est un appareil destiné à mesurer la vitesse d'un navire. Le terme « spidomètre » est à déconseiller. On rencontre aussi le terme « loch ». En anglais : speedometer. JORF du 20/06/2003.
Un compteur connecté ou compteur communicant sont un compteur installé chez le consommateur, qui transmet en temps réel aux réseaux les informations sur la consommation d’énergie ou de fluides, et qui permet d’une part aux fournisseurs d’adapter l’alimentation des équipements et d’établir les relevés, d’autre part au consommateur d’optimiser sa consommation. L’énergie est généralement électrique ou thermique ; les fluides sont principalement l’eau, le gaz et le fioul. On trouve aussi les termes « compteur intelligent » et « compteur interactif ». En anglais : smart meter. Un compteur électrique connecté ou compteur électrique communicant sont un compteur installé chez le consommateur, qui transmet en temps réel au réseau les informations sur la consommation électrique, et qui permet d’une part aux fournisseurs d’adapter l’alimentation des équipements et d’établir les relevés, d’autre part au consommateur d’optimiser sa consommation. On trouve aussi les termes « compteur électrique intelligent » et « compteur électrique interactif ». En anglais : smart electric meter ; smart meter ; smart power meter. Voir aussi : objet connecté, réseau électrique intelligent. JORF du 29/01/2019.
Une comptine est une chanson enfantine au rythme scandé servant à déterminer le rôle des participants à un jeu. Ce nom est dérivé de compter, avec le suffixe -ine.
Un comptoir est une longue table, une surface plane, où les commerçants exposent leurs marchandises, servent les clients, se font payer ; un lieu où se font les recettes, où travaillent les commis ; un établissement commercial ; une succursale d'une banque. Ce nom dérivé de compter, avec le suffixe -oir, est à comparer avec le latin médiéval computorium « table où l'on fait les comptes ». On lit un comptoir de cuisine, un comptoir de salle de bains (OQLF).
Un comptoir touristique est un type de lieu touristique créé par et pour le tourisme, maitrisé par un acteur unique, promoteur ou concessionnaire de l’exploitation du lieu, en savoir plus : Géoconfluences.
Un minientrepôt de données ou comptoir de données sont un système de stockage calqué sur le modèle d'un entrepôt de données, qui correspond à une base de données spécialisée se rapportant à un secteur d'activité particulier d'une organisation ou à un métier qui y est exercé. OQLF.
A. On a lu une compulsation ou compulsion (1) pour l'action de compulser, de prendre connaissance d'un acte déposé chez un officier public ; d'examiner, de consulter. Une compulseuse, un compulseur sont ceux qui compulsent. Un compulsoire est une procédure grâce à laquelle un tiers peut se faire délivrer expédition ou copie d'un acte public à la rédaction duquel il n'a pas participé.
B. L'adjectif compulsif, compulsive, signifie qui contraint. Un acte ou un geste compulsif sont accomplis sans raison, même s'ils sont contraires au plaisir de son auteur. Une compulsion (2) est une contrainte intérieure exercée sur une personne ; une impossibilité psychologique de ne pas accomplir un acte. L'adjectif compulsionnel, compulsionnelle, qualifie ce qui est de la nature de la compulsion. L'adverbe compulsivement signifie sans pouvoir résister.
Le verbe compulser est emprunté au latin compulsare « donner des coups, pousser fort » à l'époque impériale, terme juridique au Moyen Âge, fréquentatif du latin classique compellere « pousser ensemble, obliger ». Le nom (une) compulsion est emprunté au bas latin compulsio, compulsionis « contrainte, sommation, mise en demeure (de payer) ». Le nom (une) impulsion est emprunté au latin impulsio « choc, heurt, action de pousser, incitation, excitation à », dérivé de impellere « heurter, pousser, pousser à, inciter à ». Le nom (une) pulsion est emprunté au latin pulsio « action de repousser ».
Un comput est l'ensemble des calculs visant à l'établissement du calendrier des fêtes religieuses mobiles ; l'ensemble des règles permettant de déterminer une date. Ce nom est emprunté au bas latin computus « compte, calcul » (compte) dérivé de computare (compter).
L'adjectif computable qualifie ce qui peut être computé, compté. Une computation est un calcul, une évaluation ; une détermination du jour ou de l'époque d'une fête religieuse. Le nom (une) computation est emprunté au latin classique computatio « calcul ».
Le verbe computer signifiait déterminer une date ; calculer, supputer un temps ; calculer, évaluer. Une, un computiste travaillaient à l'établissement du calendrier des fêtes mobiles.
Un microordinateur [en anglais : microcomputer] est un ordinateur de dimension réduite dont l'unité centrale est constituée d'un ou plusieurs microprocesseurs. Un ordinateur [en anglais : computer] est un équipement informatique de traitement automatique de données comprenant les organes nécessaires à son fonctionnement autonome. Une ardoise électronique [en anglais : notepad computer] est un ordinateur portatif sans clavier dans lequel on fait entrer les données par saisie directe sur l'écran. On lit un ordinateur de bureau [en anglais : desktop (computer)], un ordinateur de poche [en anglais : palmtop computer ; pocket computer], un ordinateur individuel [en anglais : personal computer ; PC], un ordinateur portable ou ordinateur portatif [en anglais : lap top computer ; portable computer], un bloc-notes électronique [en anglais : notebook (computer)], un calculateur [en anglais : computer].
Un calcul intensif [en anglais : supercomputing] est l'ensemble des techniques et des moyens destinés à traiter des applications complexes en faisant appel à des ordinateurs spécialisés dans le traitement rapide de gros volumes de données numériques.
Une centrale aérodynamique [en anglais : air data computer] est un calculateur de bord qui centralise les données brutes fournies par des capteurs aérodynamiques, par exemple sur les pressions, les températures, et les transforme en informations utilisables directement dans le système de pilotage et de navigation de l'aéronef.
Un soutien logistique intégré [en anglais : computer aided acquisition and logistic support ; continuous acquisition and life cycle support] est une méthode de traitement électronique homogène des informations concernant la conception, la fabrication, la commercialisation, la livraison et la maintenance d'éléments industriels. On lit une conception assistée par ordinateur appliquée à l'électronique ou CAOE [en anglais : electronic computer-aided design ; ECAD].
Un couplage de la téléphonie et de l'informatique ou couplage téléphonie-informatique, CTI [en anglais : computer telephony integration ; CTI] sont l'association de l'installation téléphonique d'une entreprise à tout ou partie de ses installations informatiques.
Le cyberrenseignement [en anglais : computer network exploitation ; CNE] est un ensemble d’actions menées dans le cyberespace consistant à infiltrer les systèmes informatiques d’une organisation et à s’emparer de données pour exploiter, à des fins opérationnelles, les renseignements ainsi recueillis. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « exploitation informatique (EI) ».
Le génie informatique [en anglais : computer engineering] est la conception, la réalisation et la validation des systèmes informatiques.
Un réseau (informatique) [en anglais : computer network] est l'ensemble des moyens matériels et logiciels mis en œuvre pour assurer les communications entre ordinateurs, stations de travail et terminaux informatiques. Tout ou partie de ces matériels peuvent être considérés comme faisant partie du réseau. Une informatique en nuage [en anglais : cloud computing] est un mode de traitement des données d'un client, dont l'exploitation s'effectue par l'internet, sous la forme de services fournis par un prestataire. L'informatique en nuage est une forme particulière de gérance de l'informatique, dans laquelle l'emplacement et le fonctionnement du nuage ne sont pas portés à la connaissance des clients. Une grille informatique [en anglais : (computational) grid ; (computing) grid] est un réseau constitué d'un grand nombre d'ordinateurs interconnectés dont les ressources sont exploitées de façon à disposer, à moindre cout, d'une capacité de traitement importante. Chaque ordinateur effectue séparément les traitements qui lui sont demandés par un serveur et renvoie les résultats qui sont intégrés à d'autres. Les ordinateurs peuvent être reliés au moyen de l'internet ou appartenir au réseau d'un même organisme, d'une même entreprise. On trouve aussi le terme « grille de calcul ». L'exploitation d'une grille informatique est désignée par le terme « informatique en grille » (en anglais : grid computing ou distributed computing).
Une habileté numérique [en anglais : computer literacy ; digital literacy ; information literacy] est la capacité d’une personne à utiliser avec aisance les appareils numériques et les outils informatiques de la vie courante. Une inhabileté numérique [en anglais : computer illiteracy ; digital illiteracy ; information illiteracy] est la difficulté, voire l'incapacité, d’une personne à utiliser les appareils numériques et les outils informatiques de la vie courante.
Une lutte informatique défensive ou LID [en anglais : computer network defence ; CND] est un ensemble coordonné d’actions menées par un État, qui consistent à détecter, à analyser et à prévenir des cyberattaques, et à y réagir le cas échéant. Une lutte informatique offensive ou LIO [en anglais : computer network attacks ; CNA] est un ensemble coordonné d’actions menées dans le cyberespace par un État contre des systèmes d’information ou de données pour les perturber, les modifier, les dégrader ou les détruire. Des opérations dans le cyberespace [en anglais : computer network operations ; CNO] sont des actions relatives à la lutte informatique défensive, à la lutte informatique offensive et au cyberrenseignement. Les opérations dans le cyberespace constituent l’une des composantes de la cyberdéfense militaire.
Une mécanique des fluides numérique [en anglais : computational fluid dynamics ; CFD] est une simulation sur ordinateur des écoulements de fluides intervenant notamment dans la conception aérodynamique ou hydrodynamique des structures, des véhicules terrestres, des navires et des aéronefs.
Auguste Comte était un philosophe français.
En Provence, un comtat était un comté. Le Comtat Venaissin est un ancien pays de France.
Une comtesse, un comte étaient des nobles dont le titre, conféré par le souverain ou reçu en héritage, se situe entre ceux de marquis et de baron ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin classique comes, comitis « compagnon », « qui est lié à, au service de quelqu'un » spécialement « personne attachée à la suite d'un magistrat, d'un empereur romain » puis « représentant de ces hauts personnages, chargé de certaines fonctions publiques » ; sous les Mérovingiens et les Carolingiens ce terme désignait le titre donné à de hauts dignitaires, notamment les comites palatii.
Un comté (1) est une terre inféodée par le roi de France ; une terre possédée par les comtes ; une seigneurie ou une terre titrée, conférant à son possesseur le titre de comte ; une circonscription administrative des Îles Britanniques et des pays de langue anglaise. L'ancien provençal comtat « comté » et le nom (un) comté sont issus du latin comitatus (comté).
Les adjectifs comtois, comtoise ou franc-comtois, franc-comtoise, sont relatifs à la Franche-Comté, une région de France dont les habitants sont les Francs-comtoises et les Francs-Comtois. Une comtoise est une horloge de parquet fabriquée en Franche-Comté. Le mot comtois est dérivé de la Comté (de Bourgogne), l'actuelle Franche-Comté. Un comté (2) est un fromage transformé principalement en Bourgogne-Franche-Comté.
Le nom (un) landgrave (un officier qui rendait la justice au nom de l'Empereur germanique ; un titre porté par certains princes souverains relevant directement de l'Empereur) est emprunté au moyen haut allemand landgrave (en allemand Landgraf, proprement « comte du pays », de Land « pays » et de Graf « comte »). D'où une landgrave ou landgravine ; un landgraviat : la dignité de landgrave ; un pays soumis à la souveraineté d'un landgrave).