C est la troisième lettre de l'alphabet.
Aujourd’hui toutes les lettres de notre alphabet sont des noms masculins, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Les six voyelles, et les consonnes dont le nom, à l’oral, se termine par une voyelle : b (prononcé [bé]), c d, g, j, k, p, q, t, v, w, mais aussi x et z, étaient du genre masculin et le sont restées. Les autres, celles dont le nom à l’oral est composé d’une voyelle suivie d’une consonne, c’est-à-dire f (prononcé [èf]), h, l, m, n, r et s, ont changé de genre. En savoir plus : Académie française.
La lettre "c" se prononce [g] dans : second, une seconde, secondaire, secondairement, seconder, un zinc.
C'est à moi. Qu'est-ce que c'est ?
C'est allé de mieux en mieux.
C' pour le pronom démonstratif ce : c'est bien.
C'est-à-dire s'abrège en c.-à-d., le point abréviatif note les lettres absentes.
L'adjectif démonstratif ce ne s'élide pas devant une voyelle, il change de forme et il devient tonique : ce garçon, cet adolescent. L'élision intervient pour ça : ç'aurait été bien, ç'a eu payé.
L'élision dans c'te heure, c'film est populaire, elle se produit pour l'adjectif mais il s'agit à plus proprement parler d'une syncope ou chute de phonèmes internes. On peut noter d'autres élisions populaires pour le pronom comme : c'pas ? (n'est-ce pas), c'peut êt' (ce peut être), c'qu'i d'vient (ce qu'il devient).
En savoir plus : site de Dominique Didier.
La cédille n'est pas une lettre, mais un signe diacritique. Il s'agit, à l'origine, d'un petit z souscrit. Le nom vient du diminutif de zeda en castillan, de zeta en latin et dzêta. Le mot zedilla qui a été réformé en cedilla désignait le signe ou la lettre qui en était affectée. Son passage en français a altéré sa forme et sa prononciation, la cédille ne dérive pas de la lettre c. En tout cas, le signe est antérieur à la découverte de l'imprimerie et ce fait est notable, mais il a été adapté au français en 1531 par Tory puis réellement employé par le même Tory en 1533. Le mot n'apparaît dans les textes qu'au XVIIe siècle.
Le problème de la prononciation c ou s était souvent résolu en français, avant la généralisation de la cédille, par l'ajout d'un e avant les voyelles a, o, u, comme c'est le cas pour g. On conservait la trace de ce e diacritique dans l'adjectif douceâtre (devenu douçâtre).
En savoir plus : site de Dominique Didier.
Deux mots commencent par ç : ça ; le çivaïsme (ou shivaïsme).
ça ou cela : Regardez ça, c'est étrange. Ça me va. C'est comme ça. Fais comme ça. Il ne manquait plus que ça !
Comment ça va ? Comment vas-tu ? Comment allez-vous ?
Ça y est. Ça alors !
Ç'a été ? Ça a été ? Cela s’est-il bien passé ? Cela vous a-t-il plu ?
Le ça ira est une chanson de l'époque révolutionnaire française « Ah ça ira, ça ira… »
Le ça est l'ensemble de pulsions inconscientes formées par les instincts primaires et les pulsions refoulées, et constituant l'une des trois instances de la personnalité.
Le pronom cela a été victime du long travail de sape de son diminutif ça. Les quatre premières éditions du Dictionnaire de l’Académie française avaient superbement ignoré ce dernier, mais, en 1798, peu d’années après qu’on avait beaucoup entendu chanter « Ah ça ira, ça ira… », en pleine période révolutionnaire, il se faufila dans la cinquième édition : « Ça se prend quelquefois pour Cela, mais il est populaire et familier. Qu’est-ce que ça vaut ? Donnez-moi ça. » Une édition plus tard, en 1835, on cessa de le présenter comme populaire : « Ça se dit par contraction, dans le langage familier, pour Cela. » Il faut dire que ce fourbe de ça était bien servi par la chance : des deux rivaux qu’il avait, ce et cela, le premier était atone et le second trop long. En savoir plus : Académie française.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique : ça que l’on dit, ça que l’on entend, ça que vous voudrez, ça que je dois faire (ce que l'on dit, ce que l’on entend, ce que vous voudrez, ce que je dois faire) ; on fait ça qu’on peut avec ça qu’on a (on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a) ; ça mien, ça tien, ça sien, ça de (ce qui est à moi, à toi, à lui, à cette personne) ; chacun ça sien ! (pour dire qu’on doit s’occuper de ses propres affaires).
Le Dictionnaire des belgicismes indique :
ça fait que (donc ; ainsi donc) Ça fait que vous êtes venu ? Ça fait que vous ne viendrez pas avec nous ?
ça plus, ça moins, ça mieux (d’autant plus, d'autant moins, d'autant mieux) Vous en aurez ça plus. Vous le ferez ça mieux.
ce n’est jamais ça (ce n’est jamais suffisant).
Ce qui est difficile, c'est de partir. Ce qui sera difficile, ce sera de partir, ça sera de partir. Ce qui était difficile, c'était de partir, ça était de partir. Ce qui a été difficile, ç'a été de partir, cela a été de partir, ça a été de partir.
Ici ç n’est pas la forme élidée d’un adjectif démonstratif, ni celle du pronom démonstratif ça, mais la forme élidée du pronom démonstratif ce, que l’on trouve aussi dans c’est. Devant le a d’avait, pour respecter la prononciation, on ajoute une cédille à la lettre c. Ce tour est de meilleure langue que la forme courante ça avait été, dans laquelle ça, qui ne s’élide pas, est l’abréviation familière de cela. On dira également ç’a été, ç’a eu un grand succès, ç’aura été son grand regret, etc. Courrier des internautes (Académie française).
1. La locution çà et là signifie ici et là, par-ci par-là, à droite et à gauche, sans ordre, sans but ; de temps à autre, de-ci de-là ; en-deçà de ... signifie de ce côté-ci, au-dessous de ...
Çà (1080) est un adverbe issu de l'agglutination de ecce-hac en latin populaire, « voici » renforcé à l'aide de « par ici ». Sa composition est comparable à celle des démonstratifs ce, ci. Il a aussi été écrit çai en ancien français, l'accent correspond donc à une lettre disparue. Il entre dans l'adverbe deçà (12ème siècle). L'adverbe céans s'écrivait aussi çaens, il provient de ça-enz, le dernier élément provient d'intus, « dedans » en latin. Çà ne s'emploie guère que dans l'expression çà et là. En savoir plus : site de Dominique Didier.
2. çà par exemple ! allons ! voyons ! eh bien !
ah çà ! (pour traduire une émotion, une surprise, une indignation, etc.)
Cette interjection est de même origine que çà (1).
Une caatinga est le nom local de la végétation typique du Nordeste du Brésil, une brousse "fermée", avec des arbustes denses et épineux.
1. Un cab est un cabriolet couvert, à deux roues, d'origine anglaise, où le cocher occupe un siège élevé à l'arrière de la capote. Le mot anglais cab est l'apocope de cabriolet. On a lu un cabman pour un cocher de cab.
2. Un cab est une ancienne mesure de volume en usage en Mésopotamie valant 2,20 l environ. Ce nom est une transcription de l'hébreu qab « mesure de capacité équivalant au sixième du boisseau ».
Le nom (un) caback ou cabak (un cabaret russe) est emprunté au russe kabak « bistrot, taverne ».
Un cabajoutis est une construction formée de parties ajoutées, disparates ; un débarras. Ce terme normanno-angevin, attesté dans ces dialectes sous la forme cabagétis au sens de « cahute, bicoque » et de « vieux meubles, vieilles hardes jetées en monceau », est formé du normand cabas « vieux meubles, meubles encombrants », même mot que cabas. La deuxième partie est constituée, pour cabagetis « vieux meubles, vieilles hardes » par le verbe jeter, et pour cabajoutis par ajoutis.
Le nom (un) cagibi (un local de petite dimension à usage de rangement ; une pièce exigüe, un réduit aménagé pour qu'une personne y habite ou y travaille) vient d'un mot dialectal de l'Ouest, issu par métathèse de cabigit, cabagit « cahute » forme apocopée de cabagitis, issu par assimilation de cabagétis (cabajoutis).
A. Une cabale (1) ou kabbale, cabbale est une interprétation ésotérique de la Bible ; une science occulte. Une cabaleuse, un cabaleur (1) font partie d'une société secrète. Le verbe cabaliser signifie pratiquer l'art cabalistique. Un cabalisme est un système de pensée et de pratiques propre à la cabale. Une, un cabaliste ou kabbaliste, cabbaliste sont des spécialistes de la kabbale. L'adjectif cabalistique ou kabbalistique, cabbalistique qualifie ce qui est relatif à la cabale hébraïque ; ce qui est relatif à une interprétation de textes et documents ésotériques ; ce qui est obscur, énigmatique, mystérieux. L'adverbe cabalistiquement signifie d'une manière cabalistique, selon des connaissances dont la signification ésotérique échappe au non-initié. On a lu l'adjectif médico-cabalistique qualifiant ce qui a un caractère médical et cabalistique.
B. L'adjectif cabalant, cabalante, qualifiait quelqu'un qui aime à cabaler, qui est intrigant. Une cabale (2) est une intrigue secrète ourdie contre quelqu'un, pour l'atteindre dans sa réputation, ses actions ou ses œuvres ; l'association de ceux qui montent une cabale. Le verbe cabaler signifiait susciter une cabale, faire partie d'une cabale ; intriguer, comploter. Une cabaleuse, un cabaleur (2) étaient ceux qui intriguent ; ceux qui manifestent bruyamment dans une salle de spectacle.
Le nom (une) cabale est emprunté à l'hébreu qabbāla « tradition reçue, doctrine ésotérique », du verbe qibbel « recevoir par tradition ».
Le nom (une) cabalette ou cabaletta (une phrase musicale facile à retenir, généralement placée à la fin d'un morceau) est emprunté à l'italien cabaletta, altération de cob(b)oletta « petit couplet », probablement emprunté à l'ancien provençal cobla « couplet » qui est issu du latin copula (couple).
On a lu un caballero désignant un cavalier faisant partie de la petite noblesse espagnole. Le mot espagnol caballero, cavallero « homme qui va à cheval » puis « gentilhomme » vient du latin tardif caballarius (à comparer avec cavalier et chevalier).
Un caban est un manteau ; une longue veste de tissu épais ; une pèlerine [Belgique]. Ce nom est un emprunt, probablement par l'intermédiaire du provençal caban, au sicilien cabbanu, lui-même dérivé de l'arabe qabā « tunique ».
Un cabanage est l'action de cabaner et un endroit où l'on construit des cabanes.
Une cabane est une construction rudimentaire. En Suisse, c'est un refuge d'alpinisme. Dans l'ouest de la France, ce nom peut désigner une exploitation agricole. Être en cabane, c'est être en prison. Ce nom est emprunté au provençal cabana « cabane, chaumière », du bas latin capanna. Une cabane à lapins est un clapier, un abri destiné à ces animaux et, de façon familière, une, un HLM.
Au Québec, une cabane à sucre est une cabane où l'on traite la sève d'érable.
Le verbe cabaner signifie habiter dans une cabane ; construire une cabane ; renverser une embarcation, la mettre sens dessus dessous ; chavirer ; glisser sur le fond de la mer.
Une cabanette est une petite cabane ; un bateau qui, à son milieu, portait une sorte d'abri, de cabane.
Une cabanière, un cabanier sont, dans l'ouest de la France, des exploitants agricoles ; des ouvriers des fromageries de Roquefort.
Une cabanisation est le mitage d’un espace par l’implantation, généralement illégale de caravanes et de constructions diverses, ne respectant aucune règle architecturale ou paysagère, à des fins d’activités de loisirs.
Un cabanon est une petite cabane ; un cachot pour prisonniers dangereux ; une habitation rustique à la campagne ou en bord de mer, souvent de dimensions réduites, faisant l’objet d’aménagements variés, où l’on passe son temps de loisir, voir le Dictionnaire des régionalismes de France. On a lu une cabanonnière, un cabanonnier (aussi cabanonier) pour ceux qui possèdent un cabanon de loisirs.
Le verbe encabaner signifie mettre des petites haies de branchages où les vers à soie feront leurs cocons. D'où un encabanage.
1. Un cabaret était un plateau ou une table utilisés pour servir le café, le thé, des liqueurs ; un service à café, à thé, à liqueurs, ou une cave à liqueurs. C'est un plateau pour transporter de la vaisselle, des boissons et de la nourriture [Québec, Antilles] ; au jeu de la trinquette, c'est trois cartes qui se suivent immédiatement, depuis le valet jusqu'à l'as ; c'est habituellement un débit de boissons, une taverne ou un établissement de spectacles où l'on peut parfois prendre des repas, consommer des boissons, danser. Ce nom est emprunté au moyen néerlandais cabaret (caberet, cabret) « auberge, cabaret, restaurant à bon marché », forme dénasalisée de cambret (cameret, camerret), lui-même emprunté à l'ancien picard camberete « petite chambre » correspondant à chambrette. Une cabaretière, un cabaretier sont des cafetiers, des tenanciers d'un cabaret, d'un estaminet.
De fait, les noms « bar » et « cabaret » ne sont pas liés étymologiquement. « Bar » est bien un emprunt de l’anglais bar-room. Le nom « cabaret » a beaucoup voyagé entre la France et les Pays-Bas. Il est emprunté du moyen néerlandais cabaret (aussi écrit caberet ou cabret), qui désignait une auberge, un restaurant à bon marché. Cette forme était une altération de cambret (mais aussi cameret ou camerret), qui était lui-même emprunté de l’ancien picard camberete, « petite chambre », qui était tout simplement un équivalent du français chambrette dans une région où un « c » latin continuait à être prononcé « k » et non « ch ». D’autre part, c’est vers la fin du XIXe siècle que les cabarets ont commencé à présenter des attractions et à devenir aussi des lieux de spectacle et de restauration. Courrier des internautes (Académie française).
2. Un cabaret ou asaret d'Europe sont une plante. Un cabaret ou sizerin flammé sont un oiseau.
Un cabaret des oiseaux ou une cardère sauvage sont une plante. Ce nom est une métathèse d'après cabaret (1) de bacaret, de même sens, attesté en 1541 lui-même dérivé avec le suffixe -et du radical du latin impérial baccar, baccaris ou baccaris, baccarisis « espèce d'immortelle orientale » emprunté au grec β α ́ κ κ α ρ ι ς.
Un cabarouet ou cabrouet sont un petit chariot à deux roues ; une petite charrette à deux roues pour transporter les cannes à sucre. Ces noms régionaux sont composés à partir de brouette, voir : CNRTL.
Un cabas est un panier en fibres végétales qui servait d'emballage à des fruits secs, parfois à des gâteaux ; une voiture à cheval vétuste et peu confortable, dont le corps est d'osier clissé ; un panier à provision plat, à anses ; c'était un vieux chapeau déformé. Ce nom dont l'aire d'origine est la péninsule ibérique et le domaine d'oc, est issu probablement du bas latin capacium, d'origine douteuse, peut-être dérivé de capax « qui contient ». Le français est emprunté au provençal où ce terme désigne particulièrement un panier contenant des figues ou du raisin.
Un cabasset était un casque de métal à timbre ovoïde, à bords étroits et généralement plats, sans crête, sans gorgerin et sans visière. Ce nom est dérivé de cabas en raison de l'analogie de forme, avec le suffixe -et (ou plus probablement du provençal cabas pour des motifs chronologiques).
1. Un cabasson était un chapeau de femme démodé, ridicule.
2. Un cabasson ou une athérine sont un poisson. Un cabassoun ou un sauclet sont un poisson.
L'ancien nom familier (une) cabèche (une tête) est emprunté à l'espagnol cabeza « tête », lui-même issu du latin vulgaire capĭtĭa, forme qui remplaça caput sur le territoire ibérique.
Un cabécilla ou cabecilla était, en Espagne et en Amérique du Sud, un chef de bande dans les guerres civiles. Le mot espagnol cabecilla « chef de rebelles » signifiant proprement « petite tête » est le diminutif de cabeza « tête ».
Un cabécou est un fromage de chèvre. Le pluriel est des cabécous. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un cabeliau est un cabillaud, de la morue fraiche.
En Belgique, un caberdouche est un caboulot, un petit café mal famé.
Un cabère est un genre d'insectes lépidoptères, de la famille des géométridés.
Familièrement un caberlot est une cabèche, caboche, ciboule, cafetière, calebasse, la tête en tant que partie du corps ; une caboche, une ciboule, un ciboulot, le crâne, le cerveau (se creuser le caberlot). L'origine de ce nom est obscure.
Un cabernet est un cépage ; un vin. Ce terme du Médoc est peut-être dérivé du latin caput, désignant un cépage de vigne noire qu'on appelait au Moyen Âge vitis biturica.
Un cabestan est un treuil à axe vertical autour duquel s'enroule un câble servant à tirer un fardeau ; un treuil destiné à étarquer les drisses ou à border les écoutes de voile (en anglais : winch. JORF du 22/09/2000). L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
L'ordre des (oiseaux) piciformes (les grimpeurs) comprend les familles des bucconidés (tamatias et barbacous), des capitonidés (certains cabézons), des galbulidés (jacamars), des indicatoridés (indicateurs), des lybiidés (barbicans), des mégalaimidés (barbus), des picidés (pics, picumnes et torcols), des ramphastidés (toucans et alliés), des semnornithidés (certains cabézons).
Un cabiai : un cochon d'eau, un mammifère. On a lu aussi cabiais, cabyai, cabiaï. Ce nom, un terme galibi (Guyane), composé de cabi « herbe » et de aïca « manger » correspond au tupi capibara, capivara composé de capii « herbe » et vara « celui qui mange ».
Un cabillaud est un églefin, un poisson. Du cabillaud, c'est de la morue fraiche. Ce nom est emprunté au moyen néerlandais cab(b)eliau [en néerlandais kabeljauw]. Autres graphies : cabliau, cabéliau, cabeliau, câbliau, cabillau, cabiau, voir CNRTL.
Un cabillot est une cheville servant à amarrer les manœuvres courantes ; c'était un soldat passager d'un navire. Ce nom est emprunté au provençal cabilhot « cheville » dérivé de cabilha « cheville » correspondant au français cheville.
Le nom anglais cabin-cruiser (1921 à propos d'un hydravion, puis 1928 pour un yacht) est composé de cruiser "bateau qui croise" et de cabin correspondant au français cabine.
Une cabine est un local ou une construction de petite dimension et à usage déterminé.
En Afrique, le verbe cabiner signifie aller aux WC, aux cabinets.
Un cabinet est une petite pièce d'un appartement ; un lieu d'exercice de certaines professions libérales ; l'ensemble des moyens de travail, de la clientèle, des affaires de ces professions ; les entreprises qu'elles peuvent constituer ; une salle ou un ensemble de salles où sont exposés des objets rares ; un meuble ; un ensemble de proches conseillers d'une personnalité officielle de l'État ; un ensemble de ministres, secrétaires et sous-secrétaires d'État, solidairement responsables du pouvoir exécutif devant le Parlement. Un cabinet ou des cabinets (d'aisances) sont des WC ; une pièce, un endroit réservés aux besoins naturels. Ce nom est dérivé de cabine qui est d'origine obscure bien qu'il est difficile de dissocier cabine et cabane.
En Belgique, une cabinière, un cabinier sont des agents responsables de cabines du réseau électrique.
Une cabiole est une cabane de bucheron ; une petite maison. Ce mot dialectal du Centre, d'origine obscure, est peut-être à rattacher à cabane, avec le suffixe -iole.
Dans la mythologie, les adjectifs cabiréen, cabiréenne ou cabirique, cabirien, cabirienne, qualifient ce qui se rapporte ou appartient aux cabires, des divinités. Un cabirisme est une doctrine et un culte concernant les cabires.
Un câblage est une fabrication d'un câble ; une transmission d'une dépêche ; une réalisation d'un réseau de télécommunications ; l'opération qui consiste à réaliser des connexions entre les divers éléments d'un composant, sous-ensemble ou matériel ; l'ensemble de ces connexions qui peuvent être, par exemple, électriques ou optiques (en anglais : wiring. JORF du 26/03/2002).
Un câble est un faisceau de fils textiles ou métalliques tressés ; un gros cordon ou une moulure ; un faisceau ou un fil conducteurs ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du bas latin capulum « espèce de corde ». Un câble de liaison est un câble reliant entre eux les différents supports fixes ou flottants des éoliennes. L'ensemble de câbles de liaison est disposé en nappe. En anglais : array cable. Voir aussi : éolienne flottante en mer, parc éolien en mer. JORF du 14/01/2023. Un câble coaxial est un câble formé de deux conducteurs concentriques isolés, utilisé notamment pour l'alimentation électrique de certains types d'antennes. On dit aussi, substantivement, « un coaxial » (langage professionnel). En anglais : feeder. Voir aussi : ligne d'alimentation. JORF du 22/09/2000.
L'adjectif câblé, câblée, qualifie ce qui est relié par câblage, ce qui est branché ; ce qui a l'apparence d'un câble. Un câblé est un fil obtenu en retordant plusieurs fils retors ; un gros cordon de passementerie.
Un câbleau ou câblot est un petit câble.
Le verbe câbler signifie fabriquer un câble, réaliser un réseau de télécommunications ; établir des connexions ; transmettre un message.
Une câblerie est une fabrication ou un commerce de câbles. La câblerie est la fabrication et le commerce des câbles.
Une câbleuse, un câbleur sont des spécialistes.
Un (navire) câblier est équipé pour l'installation et la réparation des câbles. Une câblière est une pierre percée, employée par certains pêcheurs pour y étalinguer leur câble ou y amarrer les parties inférieures de leurs filets.
Une, un câbliste sont chargés de manipuler les câbles d'une caméra lors de ses déplacements dans une prise de vues (en anglais : cableperson. JORF du 22/09/2000).
Un câblodistributeur est une entreprise de télédistribution. Une câblodistribution est une télédistribution par câble. OQLF.
Un câblogramme ou un câble est un télégramme transmis par câble.
Un câblo-opérateur est une entreprise qui gère la production et la distribution des programmes sur un réseau câblé.
Une encablure ou encâblure est la mesure de distance en mer d'environ 200 mètres qui représente la longueur moyenne d'un câble d'ancre.
L'adjectif monocâble signifie qui a un seul câble. Un monocâble est un support de transport aérien. L'adjectif multicâble qualifie ce qui comporte plusieurs câbles. Une multicâble est une installation minière.
Familièrement, l'adjectif cabochard, cabocharde, qualifie quelqu'un qui est indiscipliné, impulsif ; qui est têtu. Une cabocharde, un cabochard sont des fortes têtes. Une caboche est une tête. Avoir une bonne caboche, c'est, familièrement, avoir de l'intelligence, du jugement, de la mémoire. Ce nom est composé de ca- et de l'ancien français boce (bosse 1). Une caboche est aussi un clou à large tête servant à ferrer les chaussures de marche ; un écabochage, l'ensemble des têtes de feuilles de tabac réunies dans une manoque.
L'adjectif cabochien, cabochienne, est relatif à la faction de Simon Caboche, chef de la faction bourguignonne sous Charles V. Une cabochienne, un cabochien étaient des membres, des partisans de cette faction.
Un cabochon est une sorte de clou à tête décorée ; une pierre précieuse ou semi-précieuse polie mais non taillée, de forme convexe ; un motif décoratif incrusté dans une façade ; un mollusque ; une protection d'un système optique d'un véhicule. Ce nom est dérivé de caboche, avec le suffixe -on. Un mot-cabochon est un mot saillant dans le discours.
Une cabosse (1) est une baie contenant les amandes du cacao ; un épi de maïs ; une loupe, une protubérance qui se développe sur un arbre. C'est le même mot que l'ancien français caboce « tête » (caboche).
Un cabossage ou cabossement sont l'action de cabosser ; son résultat. Une cabosse (2) [Suisse] est une bosse, une contusion ; le creux de ce qui est cabossé. L'adjectif cabossé, cabossée, qualifie ce qui est déformé par des bosses ou des creux. Le verbe cabosser signifie déformer par des bosses ; battre, contusionner, meurtrir. Se cabosser signifie se déformer par des bosses ; se heurter, se meurtrir. Ce verbe est dérivé de bosse avec le préfixe ca-.
1. Familièrement, un cabot est un chien.
2. Dans l'argot militaire, un cabot est un caporal, un cabot-chef est un caporal-chef.
3. Une cabote, un cabot sont une cabotine, un cabotin, des comédiens inexpérimentés, ou de talent ou de renom médiocres.
4. Un cabot ou chabot sont un poisson.
L'origine de ces noms est incertaine, voir : CNRTL.
Un cabotage est une navigation le long des côtes, de port en port ; un transport maritime à courte distance.
Le mot cabotage signifie, étymologiquement, une navigation marchande de cap en cap, soit non loin du littoral et sur de courtes distances. On parle aussi de transport maritime à courte distance ou "short sea" en anglais, par opposition à la navigation au long cours ou "deep sea" sur l'Océan mondial. On distingue le cabotage national entre ports d'un même État, et cabotage international entre ports nationaux et ports étrangers. Le cabotage national est en général effectué dans les eaux territoriales et est réservé au pavillon national. En savoir plus : Géoconfluences.
Le verbe caboter signifie faire le cabotage. L'origine de ce verbe est obscure, voir : CNRTL. Une caboteuse, un caboteur sont des marins qui font le cabotage. Un caboteur est un bateau qui sert au cabotage. On lit aussi une (barque) cabotière, un (bateau) cabotier.
Une cabotine, un cabotin étaient des comédiens ambulants ; ce sont des comédiens de second rang ou d'un jeu trop extérieur ; ceux qui manquent de naturel, dont les attitudes, les manières sont trop étudiées et trop théâtrales. Une attitude cabotine, un air cabotin, un ton cabotin manquent de naturel, sont trop étudiés et trop théâtraux. L'origine de ce mot est incertaine, voir : CNRTL. Un cabotinage était la profession de cabotin, de comédien ambulant ; le monde du mauvais théâtre ; c'est un jeu prétentieux et trop extérieur d'acteur sans talent ; une manière d'être affectée, prétentieuse. On a lu l'adverbe cabotinement signifiant à la manière d'un cabotin. Le verbe cabotiner signifiait exercer la profession de comédien ambulant ; jouer en amateur ; se comporter en cabotin. Un cabotinisme est une manière d'être affectée, prétentieuse.
Aux Antilles, un cabouillat est une variété d'herbe longue et facile à nouer ; un agave ; une corde ; des herbes, du foin.
Une caboulée était une soupe ; en Belgique, c'est une chaudronnée destinée aux porcs. Ce nom régional est composé du préfixe ca- péjoratif (à comparer avec caboche) et de bolée, boléye « bouillie » correspondant au français bouillie.
Un caboulot était un réduit obscur ; un petit café plus ou moins mal famé, à clientèle régulière. Ce nom est formé avec boulot dérivé du celte buta « cabane, hutte ». Une caboulotière ou caboulottière, caboulote étaient une serveuse de petit café.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'un animal domestique cabourd est atteint du tournis ; est imprévisible, impossible à contrôler ; est entêté. Une personne cabourde est nigaude, imbécile ; est folle.
Les habitants de Cabo Verde (nom masculin) ou la République de Cabo Verde sont les Cap-Verdiennes et les Cap-Verdiens. La capitale est Praia.
1. Une cabrade est un cabrage ; le bond que faisaient les anciens canons au moment du départ du coup ; un mouvement de redressement qu'esquisse le corps d'un sujet au début d'une anesthésie générale (en anglais : bucking. JORF du 22/09/2000). Ce nom est emprunté au provençal moderne cabrado, dérivé de cabrar « (se) cabrer », ou dérivé de cabrer. Un cabrage ou une cabrade sont le mouvement d'un animal, en particulier d'un cheval, qui se dresse sur ses membres postérieurs. Un cabrage non commandé est un cabrage d’un avion non provoqué par le pilote, qui peut se produire sous le seul effet de forces aérodynamiques et dans certaines plages de vitesse ; on a lu un autocabrage (en anglais : pitch-up. JORF du 21/12/2013).
2. Le nom (une) cabrade (un troupeau de chèvres) est emprunté au provençal cabrado, dérivé de cabro « chèvre ». Une cabre est une chèvre ; un appareil de levage ; un chevalet du métier à tisser. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal cabra « chèvre » et « machine pour élever les pierres , du latin capra (voir : chèvre).
L'adjectif cabré, cabrée, signifie dressé(e) sur ses membres postérieurs ; braqué(e) dans une attitude d'opposition, de refus ou de révolte ; en musique, qui est d'une ascension rapide.
Un avion cabré a le nez dirigé vers le ciel, bien au-dessus de la ligne de vol. Un cabré d'un avion est l'action d'en relever la partie antérieure, soit pour lui faire prendre une ligne de vol ascendante, soit pour faire diminuer sa vitesse.
Un cabrement est un cabrage ; une attitude de raidissement moral.
Le verbe cabrer signifie dresser, faire dresser sur les membres postérieurs ; agir sur les commandes pour faire monter un avion ; choquer, provoquer une réaction d'opposition, d'hostilité. Se cabrer, c'est se dresser sur les membres postérieurs ; se raidir, se redresser ; se braquer dans une attitude d'opposition, de refus ou de révolte. Ce verbe est probablement dérivé du radical de l'ancien provençal cabra « chèvre ».
C’est toujours au caractère sautillant de cet animal, et à son entêtement, que l’on doit les différents sens de notre verbe cabrer, et c’est aussi parce qu’il semble toujours en mouvement qu’on a donné à un petit crustacé le nom de chevrette, avant que le normand, par une métathèse du « r », n’en fasse une crevette. En savoir plus : Académie française.
Une cabrette est un instrument de musique à vent muni d'un réservoir d'air en peau de chèvre. Ce nom est emprunté au provençal cabreto « musette, cornemuse », proprement « petite chèvre » (parce que cet instrument était fait avec la peau de cet animal), dérivé de cabro « chèvre ». Une, un cabrettaire ou cabretaire sont des joueurs de cabrette.
Un cabri est un chevreau, le petit de la chèvre ; une chèvre ; une pièce de bois qui soutenait la tente sur les anciennes galères ; une chèvre, un chevalet ou un trépied pour poser une pièce de bois à scier. Ce nomest emprunté à l'ancien provençal cabrit, du latin vulgaire capritus attesté au sens de « bouc », dérivé du latin capra (chèvre).
L'adjectif cabriolant, cabriolante, signifie qui fait des cabrioles ; qui est animé(e) de cabrioles, de sautillements. Une cabriole est une gambade, un bond léger ; autres sens : CNRTL. Ce nom est emprunté à l'italien capriola (proprement « femelle du chevreuil »), issu du bas latin capreola « chèvre sauvage ». Le verbe cabrioler signifiait faire des bonds, des cabrioles, des culbutes. Une cabrioleuse, un cabrioleur étaient ceux qui font des cabrioles.
Un cabriolet est une voiture légère et rapide munie d'une capote mobile, le plus souvent montée sur deux roues et tirée par un seul cheval ; une automobile décapotable ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé du radical de cabrioler. Un cab est un cabriolet couvert, à deux roues, d'origine anglaise, où le cocher occupe un siège élevé à l'arrière de la capote.
Le nom (un) cabrion (un madrier servant d'assises à de lourdes pièces de matériel) est emprunté au provençal cabrion « chevron », dérivé du latin capreus.
Un cabarouet ou cabrouet sont un petit chariot à deux roues ; une petite charrette à deux roues pour transporter les cannes à sucre. Ces noms régionaux sont composés à partir de brouette, voir : CNRTL.
Un cab-signal est un système de signalisation ferroviaire.
Cabucala sont des arbres endémiques de Madagascar et des Comores.
Le mot (un chou) cabus est emprunté à l'ancien provençal cabus, dérivé du latin caput « tête ».
Le CAC 40 est l’indice principal de la Bourse de Paris. Créé en 1988 à partir de la valeur de 1000 points, il reflète l’évolution de la capitalisation boursière de quarante sociétés majeures cotées à la Bourse de Paris. La composition de cette liste peut évoluer dans le temps. En savoir plus : Dico de l'éco.
1. Dans le langage enfantin, un caca est un excrément de l'homme et, plus rarement, des animaux. Du caca est une chose sale. C'est caca signifie c'est sale. Ce nom est un mot enfantin de formation expressive. Une couleur caca d'oie ou un caca d'oie sont une couleur jaune verdâtre. Voir aussi : copr(o)-, scato- et fécal.
2. Un pain caca était un kriegskartoffelbrot, un pain de guerre à base de pomme de terre.
Le verbe cacaber (pour la caille ou la perdrix, crier) est emprunté au bas latin cacabare lui-même emprunté au grec κ α κ κ α ϐ ι ́ ζ ε ι ν.
Une cacade est une brusque évacuation d'excréments ; une déchéance par un effondrement soudain. Le mot caguade ou cagade (voir ce mot), emprunté au provençal moderne cagado « selle » « entreprise manquée, mauvais succès », dérivé de cagar (caguer, déféquer), est devenu cacade par réfection sur caca.
Familièrement, le verbe cacafouiller signifie cafouiller.
Dans le même registre, on peut mentionner le mot cacagne (ou sa variante, cagagne), qui signifie « diarrhée » (voir l’occitan cagagno, de même sens). Le mot s’emploie également au figuré, pour exprimer une grande peur : il m’a foutu une de ces cacagnes revient à dire : il m’a foutu une de ces peurs (ou de ces trouilles, trouille ou drouille signifiant, dans certains dialectes de France, « diarrhée »). En savoir plus : Français de nos régions.
Une cacahouète ou cacahuète est le fruit de l'arachide ; une graine contenue dans ce fruit ; un shoot ou un coup puissant. Ce nom est emprunté à l'espagnol cacahuete « arachide », auparavant cacaguate et tlacacahuatl, emprunté au nahuatl (Mexique) tlacacahuatl, composé de tlalli « terre » et cacahuatl « cacao ».
En Belgique, une cacaille est un objet sans valeur ; du toc ; de la camelote. C'est de la cacaille.
En Belgique, être cacame ou cacane, c'est être confus, ahuri, interdit.
Un cacao est le fruit extrait des cabosses du cacaoyer ; une poudre ; une boisson. Un beurre de cacao est une matière extraite de cette graine. Une cabosse de cacao est la baie volumineuse et ovoïde du cacaoyer [Côte d'Ivoire]. Ce nom est emprunté à l'espagnol cacao, lui-même emprunté au nahuatl cacahuatl. Une cacaoculture est une exploitation de cacaoyers. L'adjectif cacaoté, cacaotée, qualifie ce qui contient du cacao ; ce qui est à base de cacao ; ce qui a la couleur du cacao. Un cacaotier ou cacaoyer sont un arbre dont le fruit est le cacao. Une cacaoyère ou cacaotière sont une plantation de cacaoyers.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un cacaoui ou kakawi est un canard des régions arctiques.
cacaoyer, cacaoyère : voir cacao (ci-dessus).
Un cacardement est le cri de l'oie. Le verbe cacarder (pour l'oie, crier) est une formation onomatopéique à partir du cri de l'oie. L'adjectif cacardeur, cacardeuse, a signifié qui cacarde.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une cacarinette est une coccinelle. Avoir une cacarinette dans la tête, avoir des cacarinettes plein la tête, c'est avoir la tête remplie d'idées foisonnantes ou un peu folles.
L'ordre des (oiseaux) psittaciformes (les becs crochus tropicaux) comprend les familles des cacatuidés (cacatoès, calopsitte), des psittacidés (perroquets et alliés), des psittaculidés (coryllis, eclectus, inséparables, loris, loriquets, palettes, perruches, psitacules et alliés), des strigopidés (strigops et nestors). Ce nom est emprunté au portugais cacatua, lui-même emprunté au malais kakatūwa, probablement composé de kaka « corneille » transposé au perroquet, et de tūwa « vieux ». L'adjectif cacatoésien, cacatoésienne, signifie qui ressemble à un cacatoès.
Une fièvre cacatoire est accompagnée d'abondantes déjections, parfois de coliques. Un cacatoire a désigné un lieu d'aisances. Ce mot semble issu du latin classique cacare « évacuer des excréments » (chier).
Un cacatois est une petite voile carrée, très légère. On lit un (mât de) cacatois. Ce nom (un) cacatois est une transposition de cacatois (cacatoès), cette voile étant gréée au-dessus de la voile appelée perroquet. On a entendu aussi un catacois.
On a lu aussi un cacatois pour un cacatoès.
Les cacatuidés sont la famille d'oiseaux comprenant les cacatoès.
Le nom (un) cachalot (un mammifère cétacé) est probablement emprunté à l'espagnol cachalote, emprunté au portugais cachalote, aussi cacholote, dérivé de cachola « grosse tête ».
L'adjectif cacharde a signifié cachottière, sournoise ; cachard a signifié cachottier, sournois. Ce mot régional est dérivé de cacher, avec le suffixe -ard.
Un cachat est un fromage pétri qui acquiert par fermentation un gout extrêmement piquant. On lit aussi un cacha. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Le nom (un) cacha ou cachat est emprunté au provençal moderne cachat, de cachar « écraser, presser », du latin coactare « forcer » fréquentatif de cogere (cacher).
Une cache (1) est un filet de pêche tendu sur des piquets en forme de palis ; un filet empêchant la sortie fortuite du gibier. Ce nom est une forme normanno-picarde de chasse.
Une cache (2) est un lieu secret propre à cacher quelque chose ou quelqu'un, à se cacher ; un objet propre à cacher quelque chose.
Un cache est un objet qui fait écran, voir CNRTL.
En informatique, un cache est une mémoire ou une partie de mémoire dans laquelle sont stockés de façon temporaire les données ou les programmes les plus fréquemment ou les plus récemment utilisés, que l'ordinateur peut interroger afin de réduire les temps de réponse. Parmi les caches les plus utilisés, on trouve les antémémoires ou mémoires caches, les caches situés sur disque, ceux destinés à améliorer les performances des disques eux-mêmes (cache-disque), ainsi que des zones de la mémoire principale qu'occupent certains logiciels. En anglais : cache. Voir aussi : antémémoire, cache-disque, cache-toile, disque dur hybride. JORF du 20/04/2007.
L'adjectif caché, cachée, signifie qu'on ne peut pas voir ; qu'on ne peut pas connaitre ou comprendre immédiatement.
Un cache-aiguille est un étui à aiguilles. Le pluriel est des cache-aiguilles.
Un cache-adent est une petite entaille au talon d'une varangue, qui entre dans l'adent de la contre-quille et la couvre entièrement. Le pluriel est des cache-adents.
Un cache-borne est un couvercle qui recouvre les bornes et les extrémités des conducteurs d'un appareil électrique ou d'une machine. Le pluriel est des caches-bornes.
Un cache-brassière est une petite blouse de tissu fin ou fantaisie portée par un bébé par dessus la brassière de laine. Le pluriel est des cache-brassières.
Jouer à cache-cache, c'est chercher ceux qui sont cachés. On lit un (jeu de) cache-cache, des cache-cache.
Un cache-cache mitoulas ou cache-mitoulas sont un cligne-musette, un furet, un jeu d'enfants qui consiste à se passer secrètement un objet que le joueur désigné doit localiser. Le pluriel est des cache-mitoulas.
Un cache-chignon est un ornement de ruban, etc., disposé souvent sur un chapeau et cachant le chignon. Le pluriel est des cache-chignons.
Un cache-clavette est une protection métallique fixée sur les clavettes du pédalier d'une bicyclette. Le pluriel est des cache-clavettes.
Un cache-cœur est un petit vêtement court croisé sur la poitrine, utilisé en layette et dans l'habillement féminin. Le pluriel est des cache-cœurs.
Un cache-col ou un cache-cou sont une écharpe. Le pluriel est des cache-cols, des cache-cous.
Un cache-corset est une pièce de lingerie ou de tricot léger. Le pluriel est des cache-corsets.
Un cache-couture est un ruban cachant intérieurement les coutures d'un vêtement non doublé. Le pluriel est des cache-coutures.
Une cachectine est une protéine sécrétée par les macrophages stimulés, capable de participer à la destruction de cellules tumorales.
L'adjectif cachectique qualifie ce qui se rapporte à la cachexie ; quelqu'un qui est atteint de cachexie. Ce mot est emprunté au bas latin cachecticus, lui-même emprunté au grec κ α χ ε κ τ ι κ ο ́ ς. L'adjectif cachectisant, cachectisante, qualifie ce qui est relatif à la cachexie ; ce qui provoque la cachexie. Le verbe cachectiser a signifié être atteint de cachexie.
Un cache-disque est, en informatique, un cache, intercalé entre le processeur et le disque, qui évite une lecture sur le disque auquel l'accès serait plus lent. En anglais : disk cache. Voir aussi : cache. JORF du 20/04/2007. Le pluriel est des cache-disques.
Une, un cache-douille étaient des voleurs qui "dissimulaient une pièce dans un compte". Le pluriel est des cache-douilles
Un cache-entrée est une petite pièce métallique qui couvre l'entrée d'une serrure. Le pluriel est des cache-entrées.
Un cache-éperon est un étui de cuir dont on se servait pour couvrir les éperons. Le pluriel est des caches-éperons.
Un cache-épouti est une couleur liquide servant à retoucher les étoffes teintes aux endroits où la teinture n'a pas marqué. Le pluriel est des cache-époutis.
Le nom (un) cachef (un administrateur de district égyptien) est emprunté à l'arabe kāšif « chef de district (en Égypte) ».
Un cache-fente est une lamelle de bois ou de métal dissimulant une fente, employée surtout en carrosserie. Le pluriel est des cache-fentes.
Un cache-feu était une buche traditionnelle de Noël. Le pluriel est des cache-feux.
Un cache-flamme est un appareil fixé au bout du canon de certaines armes. Le pluriel est des cache-flammes.
1. Une, un cache-folie est de fausses boucles de cheveux que les femmes ajoutaient à leur coiffure ; un postiche en cheveux. Des cache-folies sont des nattes, des chignons, des postiches vendus par les coiffeurs. Cz nom est composé de la forme cache du verbe cacher, et de folie, par allusion à l'aspect extravagant de ces coiffures, ou parce que ces postiches servaient à dissimuler une chevelure en désordre.
2. Un cache-folie a désigné un caleçon. Le pluriel est des cache-folies.
Un cache-fri-fri a désigné un slip. Le pluriel est des cache-fri-fri.
Familièrement, un cache-fringue ou cache-frusque sont une armoire. Le pluriel est des cache-fringues ou cache-frusques.
Un cache-lumière est une petite chape de plomb servant à couvrir la lumière d'un canon. Le pluriel est des cache-lumières.
Un cachemagne ou cache-maille étaient une tirelire. Le pluriel est des cachemagnes ou cache-mailles. Ce nom est composé de la forme cache du verbe cacher « mettre en sûreté » et de maille « monnaie », magne étant probablement une altération de maille.
Un cache-maillot était un vêtement d'enfant dont la longue jupe dissimulait le maillot ; un vêtement de plage cachant le maillot de bain. Le pluriel est des caches-maillots.
Un cache-mèche est un vase en cuivre pour abriter la mèche du canon. Le pluriel est des cache-mèches.
L'adverbe cachément a signifié d'une manière cachée ; en cachette.
Un cachemire est une étoffe très fine, légère, obtenue par le tissage du duvet recouvrant la poitrine des chèvres du Cachemire ou du Tibet ; un châle de cachemire ; un tissu de laine très fine. On a lu aussi la graphie anglaise cashmere. Donner un coup de cachemire signifiait donner un coup de torchon ; essuyer. Le Cachemire est le nom français de la région montagneuse partagée entre la République indienne et le Pakistan, de la province du Kashmir au nord-ouest de l'Inde, ou de celui de sa capitale.
Un cache-misère était un vêtement qui permet de dissimuler des vêtements usagés ou l'absence de chemise ; une personne utilisée pour dissimuler un manque ou une lacune. Le pluriel est des cache-misères.
1. Une cachemite est un cache-cache, un jeu d'enfants. En cachemite signifiait en cachette.
2. Une, un cachemitte ou un cachemar, cachemince sont un cachot.
Pour les hypothèses étymologiques, voir : CNRTL.
Un cache-museau est une pâtisserie. Le pluriel est des cache-museaux.
Un cache-musette est un jeu de cache-cache. Le pluriel est des cache-musettes.
Un cache-nez est une longue bande de tissu pour se protéger du froid ; un loup, un masque de velours ; une pièce de la bride. Le pluriel est des cache-nez.
Un cache-œil est un instrument pour les examens ophtalmologiques. Le pluriel est des cache-yeux.
Un cache-peigne désigne des boucles de cheveux qui servent à cacher le peigne qui retient la coiffure d'une femme ; un ornement en dentelles, fleurs ou rubans servant au même usage. Le pluriel est des cache-peignes.
Un cache-platine était une garniture de cuir qui abritait de la pluie la platine du fusil de troupe. Le pluriel est des cache-platines.
Un cache-point est une garniture cachant les coutures. Le pluriel est des cache-points.
On utilise un cache-pot pour entourer et cacher un pot de terre où l'on cultive les plantes d'appartement. Le pluriel est des cache-pots. L'expression à cache-pot signifiait sans payer de droit, en fraude. Ce nom est composé de la forme cache du verbe cacher et de pot « pourboire illégal, dessous de table » et « bac à fleurs ».
Familièrement, un cache-pou est une casquette. Le pluriel est des cache-poux.
En Belgique, un cache-poussière est un vêtement de travail, souvent de teinte grise, porté par-dessus les autres vêtements, par opposition à une blouse (généralement blanche). Le pluriel est des cache-poussières. Ce nom est devenu rare en France où le nom (une) blouse est utilisé quelle que soit la couleur. Voir le Dictionnaire des belgicismes.
Un cache-prise est un dispositif de sécurité. Le pluriel est des cache-prises.
Le verbe cacher signifie soustraire, dérober à la vue ou à la connaissance d'autrui. Se cacher, c'est se soustraire aux regards d'autrui ou à ses recherches, souvent en se retirant dans un lieu secret ; être invisible. Ce verbe vient du latin coacticare. Le sens de « dissimuler », peu fréquent jusqu'au 16ème siècle est dérivé de celui de « presser, comprimer » ; cacher a fini par supplanter en ce sens les verbes escondre, esconser et musser. CNRTL.
crypt- est tiré du grec κ ρ υ π τ ο ́ ς « caché ».
Le verbe dissimuler est emprunté au latin classique dissimulare « cacher, dissimuler ».
Le verbe écacher (aplatir ; écraser) est dérivé de cacher, au sens de « écraser, fouler » qu'on peut lui attribuer en ancien français d'après son étymon coacticare, dérivé de coactare « comprimer ».
Le nom (un) guichet est probablement un diminutif de l'ancien nordique vik « baie » d'où « cachette, recoin ».
Le nom (un) hidjab ou hijab (un voile porté par des musulmanes) est dérivé de la racine ḥ-j-b, hadjaba qui signifie « dérober au regard, cacher ».
Le nom (un) krypton (un gaz rare ; un élément chimique) est formé sur le grec κ ρ υ π τ ο ́ ς « caché ».
Le nom (un) lanthane (un métal ; un élément chimique) est la francisation du latin scientifique lant(h)anum, lant(h)anium, lui-même du grec λ α ν ϑ α ́ ν ε ι ν « être, demeurer caché », ce métal étant difficile à isoler. D'où un lanthanide (le nom générique des éléments contenus dans les minerais dits terres rares).
Le mot latent (qui n'est pas manifeste, qui reste caché, mais demeure susceptible d'apparaitre, de se manifester ; qui est caché, secret) est emprunté au latin latens « caché, secret, mystérieux », participe présent de latere « être caché, obscur, inconnu ». D'où une latence (l'état ou le caractère de ce qui est caché, latent ; un fait latent).
Le verbe mucher ou musser (cacher, dissimuler) vient du gaulois mukyare «cacher», formé sur un radical de base mûc- d'origine celtique. D'où une musse (une cachette, un lieu secret ; un passage étroit ; un passage dans une haie pour le petit gibier) et à muche-pot ou à musse-pot (en cachette).
Le mot occulte est emprunté au latin occultus « caché, secret ».
Le verbe pallier est emprunté au bas latin palliare « proprement couvrir d'un manteau », d'où « cacher, pallier ».
Le mot secret est emprunté au latin secretus « spécial; distinct ; à l'écart, solitaire, isolé ; caché, secret ».
Un cache-radiateur est un revêtement qui dissimule un radiateur de chauffage central. Le pluriel est des cache-radiateurs.
Une cacherie a désigné le soin de se cacher. Ce nom est dérivé de cacher, avec le suffixe -erie.
Un cache-sexe est un slip de dimensions réduites. Le pluriel est des cache-sexes.
Un cache-sottise a désigné une barbe. Le pluriel est des cache-sottises.
Un cachet est un petit objet que l'on imprime sur de la cire ou une autre matière malléable pour fermer une lettre ou servir de marque ; un timbre ou un tampon de caoutchouc avec lequel on imprime à l'encre un cachet distinctive ; une empreinte ainsi réalisée par cet objet ; un caractère particulier d'une personne, d'un objet ; une carte d'abonnement marquée d'un cachet pour chaque prestation à laquelle elle donne droit ; une rétribution d'un artiste par représentation, par concert ; une capsule de pain azyme permettant l'absorption du médicament en poudre qu'elle renferme ; un comprimé. Ce nom est dérivé du radical de cacher pris au sens de « presser ».
Un cachet postal électronique ou sceau postal électronique est une empreinte numérique horodatée et scellée par chiffrement, qui est apposée par un opérateur postal et accompagne un objet postal transmis sous forme électronique. En anglais : digital postmark ; electronic postmark ; EPM. JORF du 28/10/2011.
Un cachetage est l'action de cacheter avec de la cire, du plomb, etc. Le goulot et le bouchon d'un vin cacheté sont enduits de cire. Une lettre cachetée est fermée. Le verbe cacheter signifie appliquer un cachet sur une lettre ou un objet ; fermer hermétiquement avec de la cire ; fermer, en la collant, une enveloppe dont les bords sont gommés.
je cachète ou cachette, tu cachètes ou cachettes, il cachète ou cachette, nous cachetons, vous cachetez, ils cachètent ou cachettent ;
je cachetais ; je cachetai ; je cachèterai ou cachetterai ; je cachèterais ou cachetterais ;
j'ai cacheté ; j'avais cacheté ; j'eus cacheté ; j'aurai cacheté ; j'aurais cacheté ;
que je cachète ou cachette, que tu cachètes ou cachettes, qu'il cachète ou cachette, que nous cachetions, que vous cachetiez, qu'ils cachètent ou cachettent ;
que je cachetasse, qu'il cachetât, que nous cachetassions ; que j'aie cacheté ; que j'eusse cacheté ;
cachète ou cachette, cachetons, cachetez ; aie cacheté, ayons cacheté, ayez cacheté ;
(en) cachetant.
Le verbe décacheter est dérivé de cacheter. D'où : un décachetage, recacheter.
Un cache-tampon est le jeu d'enfants dans lequel on cache un mouchoir roulé en boule à l'insu des joueurs et qu'il s'agit de leur faire découvrir en disant « tu brûles, tu gèles » selon qu'ils se rapprochent ou s'éloignent du but. Le pluriel est des cache-tampons.
cacheté, cacheter : voir ci-dessus.
Le mot espagnol cachetero « torero qui tue le taureau avec un poignard » « poignard » est dérivé de cachete « poignard ».
Un cache-toile est, en informatique, un cache qui contient temporairement une copie des documents consultés récemment et qui permet à l'utilisateur d'en disposer sans qu'il soit nécessaire de procéder à une nouvelle recherche sur la toile. On dit que les documents concernés sont « mis en cache ». En anglais : web cache. Voir aussi : cache. JORF du 20/04/2007.
Familièrement, un cacheton est un cachet payé à un artiste ou un comprimé. Le nom (un) cacheton est dérivé de cachet, avec le suffixe -on. Le verbe cachetonner signifie, pour un artiste, courir le cachet.
Une cachette est un lieu, un endroit propre à cacher quelque chose ou quelqu'un, à se cacher. Ce nom est dérivé du radical de cacher au sens de « dérober à la vue ». En cachette signifie en secret, en se cachant. Jouer à la cachette, c'est jouer à cache-cache. La cachette courante, la cachette délivrante, les cachettes attrapées sont des variantes de ce jeu, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (un) guichet est probablement un diminutif de l'ancien nordique vik « baie » d'où « cachette, recoin ».
Un cache-vis est une pièce en métal malléable placée sur les vis d'un compteur électrique pour éviter les fraudes. Le pluriel est des cache-vis.
Une cachexie est un état extrême de maigreur observé après carence alimentaire grave et prolongée ainsi qu’à la phase terminale de maladies infectieuses ou néoplasiques malignes. Ce nomest emprunté au bas latin cachexia, lui-même emprunté au grec κ α χ ε ξ ι ́ α. Le mot cachectique (ci-dessus) est emprunté au bas latin cachecticus, lui-même emprunté au grec κ α χ ε κ τ ι κ ο ́ ς.
Le nom (un) cachicame (un mammifère d'Amérique ressemblant au tatou) est l'adaptation française d'un mot caraïbe.
Un cachiman ou cachimentier, corossolier réticulé sont un arbre tropical, de la famille des anonacées, dont le fruit est le corossol. Un cachiment ou cochiman, corossol sont le fruit comestible de cet arbre. Le nom (un) cachiman vient d'un terme du créole des Antilles.
Un cachot est une cellule de prison ; une prison ; un petit réduit dans un collège où on enfermait les élèves punis. Ce nom est dérivé du radical de cacher. Le verbe cachotter signifiait faire des cachotteries ; tenir secrètes des choses de peu d'importance. Une cachotterie est une attitude empreinte d'affectation ou de mystère qui consiste à taire ou à cacher une chose généralement de peu d'importance. Des cachotteries, c'est ce que l'on cache ainsi. L'adjectif cachottier, cachottière, qualifiait quelqu'un qui fait des mystères, des cachotteries à propos de tout. Familièrement, une petite cachottière, un petit cachottier n'ont pas dit ce qu'ils savaient.
Le nom (un) mitard (un cachot d'une prison ; une cellule disciplinaire) est dérivé de l'argot mite « cachot ».
Un cachou est une substance aromatique extraite du bois et des gousses fraîches de l'acacia catechu ; une pastille brune aromatisée au cachou ; un produit extrait de la noix d'arec. Le pluriel est des cachous. Ce nom est emprunté au portugais cacho, lui-même probablement emprunté au tamoul kāšu, qui remonte au sanskrit kvath « faire bouillir ». (Couleur de) cachou, c'est brun foncé. Un cachoutier est l'acacia catechu, l'acacia à cachou.
On a lu un cachou pour un arbrisseau.
Une cachucha est une danse populaire espagnole. Ce mot espagnol d'origine obscure désignant une danse andalouse, possède de nombreux autres sens.
Le nom (un) cachundé (une tablette aromatique employée, comme le cachou, pour parfumer l'haleine) est emprunté au portugais cachondé, cachundé « sorte de cachou », composé de cacho (cachou) et du malais ondeh « gâteau ».
Un caciocavallo est un fromage sicilien.
Un caciquat est la dignité de cacique. Une, un cacique (1) sont des notables locaux, en Espagne et en Amérique espagnole ; des chefs de certaines tribus amérindiennes ; des personnalités importantes ; les premiers à un concours d'entrée dans une haute école. Ce nom est emprunté, par l'intermédiaire de récits de voyages italiens, puis par l'intermédiaire de l'espagnol d'Amérique, à l'arawak des Antilles, et à l'espagnol cacique qui prit dans la Péninsule au 19ème siècle le sens de « personne qui, dans un village ou une région, exerce une influence excessive sur les affaires politiques ». Un caciquisme, c'est, en Espagne, des manœuvres électorales dirigées par un cacique.
Un cacique (2) est un oiseau des forêts tropicales d'Amérique, ainsi nommé du fait de son plumage. Ce nom est emprunté à l'espagnol d'Amérique cacique « oiseau remarquable par son plumage », un sens figuré de cacique « chef, roi, chez certains indigènes d'Amérique ».
Les caciques ou congiopodidés sont des poissons.
caco- est tiré du grec κ α κ ο ́ ς « mauvais ».
L'adjectif cacochyme signifiait est d'une santé fragile. Une, un cacochyme étaient une vieillarde, un vieillard. Ce mot est emprunté au bas latin cacochymus « qui est doté d'un mauvais suc, d'où : de constitution appauvrie (en parlant du corps humain) », lui-même emprunté au grec κ α κ ο ́ χ υ μ ο ς, composé de κ α κ ο ́ ς « mauvais » et de χ υ μ ο ́ ς « suc » (chyme). Une cacochymie était un état de fragilité dû à la vieillesse ; une altération profonde des "humeurs" aboutissant à la cachexie.
Une cacocratie est un gouvernement par les plus mauvais, les pires. En savoir plus : La Toupie.
Un cacodylate est un sel ou ester de l'acide cacodylique ou diméthylarsénique, par exemple un cacodylate de sodium ou cacodylate de soude. Un cacodyle est un composé arsénié ; un liquide huileux, vénéneux, d'une odeur nauséabonde. On a lu aussi kakodyle. Ce nom est emprunté à l'allemand Kakodyl, composé du radical du grec κ α κ ω ́ δ η ς « qui sent mauvais » et du suffixe -yl (-yle). On lit un acide cacodylique, un composé cacodylique.
Une cacoecia est un ancien genre d'insectes lépidoptères tortricidés dont les chenilles tordeuses se trouvent sur les rosacées (principalement pommier et poirier).
Une, un cacographe étaient ceux dont l'orthographe est incorrecte ; des auteurs, des utilisateurs d'un recueil de cacographies ; des mauvais écrivains. Une cacographie est une écriture incorrecte, avec déformation des mots et fautes de syntaxes, observée chez les déments et les aphasiques ; une orthographe incorrecte ; une faute d'orthographe ; une faute d'orthographe introduite à dessein dans un mot en vue de la faire découvrir et corriger par les élèves ; un recueil méthodique de phrases, de textes contenant de telles fautes ; une façon d'écrire incorrecte ; un mauvais style, une langue contrevenant aux règles de l'art d'écrire. Ce nom est composé de caco- et de -graphie d'après l'ancien et le moyen français orthographie (orthographe). Le verbe cacographier signifiait écrire un mot en mauvaise orthographe ; écrire dans un mauvais style. L'adjectif cacographique qualifiait ce qui est composé de cacographies ; ce qui concerne l'usage d'un mauvais langage. Une méthode cacographique prétend utiliser la cacographie dans un but pédagogique.
Une cacogueusie est une perception d’un gout désagréable au cours ou en dehors d’un repas.
On a lu une cacolalie ou une cacophasie. -lalie du grec λ α λ ε ω signifie « je bavarde, je parle ».
Un cacolet est un siège double à dossier, fixé de chaque côté du dos d'un mulet ou d'un cheval ; un siège double fixé de chaque côté du dos d'un éléphant. Ce nom est emprunté au béarnais cacoulet, cacolet, qui pourrait être emprunté au basque kakoletak « siège en bois recourbé », de kakola « bâton recourbé ».
Une cacologie est un terme jugé défectueux, une locution considérée vicieuse parce que contraire au bon usage de la langue commune. Ce nom a été d'abord emprunté au grec κ α κ ο λ ο γ ι ́ α « injure, calomnie » composé de κ α κ ο ́ ς « mauvais » et de λ ο ́ γ ο ς « parole ».
Une cacophagie ou un pica est une absorption pathologique itérative, au-delà de l’âge de 12 mois, de substances non comestibles, habituellement plus ou moins répugnantes et parfois nuisibles.
On a lu une cacolalie ou une cacophasie. -phasie est tiré du grec - φ α σ ι α, lui-même de φ η μ ι « dire » pour désigner des troubles de la parole.
Une cacophonie est un mélange de bruits, de sons discordants qui produisent un effet désagréable à l'oreille ; c'est parfois un mélange confus de choses diverses. Ce nom est emprunté au grec κ α κ ο φ ω ν ι ́ α « voix ou son désagréable », dérivé de κ α κ ο ́ φ ω ν ο ς « qui a une voix ou un son désagréable », composé de κ α κ ο ́ ς « mauvais » et φ ω ν η ́ « voix ». L'adjectif cacophonique qualifie ce qui est discordant, désagréable à l'oreille ; ce qui fait entendre des voix, des sons discordants.
L'adjectif cacoplastique qualifie ce qui, en médecine, est défavorable aux actions plastiques ; ce qui se rapporte à une formation pathologique ou la provoque ; ce qui est incapable d'une formation et d'un développement normaux.
Cacops était un grand batracien du Permien.
L'adjectif cacopyge a signifié qui n'est pas callipyge, qui n'a pas de belles fesses.
Une cacosmie est une perception objective ou subjective d’une mauvaise odeur en médecine.
Une cacostomie est une halitose, une mauvaise haleine.
Une cacothanasie est la pratique des médecins qui épuisent tous les moyens, même les plus énergiques, alors qu'il n'y a aucune probabilité de sauver le malade, lui rendant ainsi la mort plus pénible. Une dysthanasie est une mort lente et douloureuse marquée par une longue agonie. Une euthanasie est l'acte de provoquer la mort par compassion à l’égard d’un malade incurable pour mettre fin à ses souffrances. Une apothanasie est une prolongation de la vie. -thanasie est tiré du grec -θ α ν α σ ι α, lui-même de θ α ́ ν α τ ο ς « mort ».
Familièrement, un cacou est un frimeur. Le pluriel est des cacous. Faire le cacou, c'est faire l'intéressant ; frimer.
On lit une tortue cacouanne.
Les cactacées ou cactées sont une famille de plantes grasses à épines de régions sèches originaires d'Amérique. Un cactier de Campêche ou une raquette sans piquants sont une plante de la famille des cactacées.
Un cactus est une plante grasse aux tiges charnues portant des épines en faisceaux. Ce nomest emprunté au latin cactos, cactus « cardon », lui-même emprunté au grec κ α ́ κ τ ο ς « carde, cardon ». Un échinocactus est un cactus ressemblant à un oursin.
Dans l’esprit de nombreuses personnes, cactus rime instantanément avec épine même si ces plantes ont bien d’autres particularités tout aussi étonnantes mais moins accessibles à l’observation. Précisons d’emblée que nous allons ici parler des cactus au sens strict scientifique : les plantes de la famille des cactacées. Ce distinguo est très important car il existe de nombreuses autres plantes à « allure de cactus » ou cactiformes et dotées elles aussi d’épines au sens large (voir la chronique sur les épines) dans des familles non apparentées et souvent très éloignées des cactus : les agaves, yuccas et autres aloès (famille des asparagacées) ; les didiéracées, étranges plantes de Madagascar ; certaines euphorbiacées succulentes ; des apocynacées …. Pour augmenter la confusion, il s’agit en plus souvent de plantes fréquentant elles aussi des milieux désertiques comme nombre de cactus. [...]
Ainsi, dans la tribu des opuntias, les feuilles se présentent sous formes de pointes charnues, étroites de quelques millimètres de long mais bien visibles sur les jeunes pousses ; au delà de un à deux mois après leur sortie, elles disparaissent. Dans la grande tribu des cactoïdés, les feuilles deviennent encore plus réduites, microscopiques le plus souvent, tout en ayant malgré tout les attributs classiques d’une feuille ; leur taille varie entre 2,3mm et … 500 microns (millièmes de millimètres) et les plus réduites ne dépassent même pas le stade bourgeon devenant des micro-protubérances. Mais, comme toujours dans cette famille hautement diversifiée à tous propos, il y a l’exception majeure d’une troisième tribu, peu connue comme ornementale contrairement aux deux autres, les pereskia ou rose-cactus : ce sont des arbres ou arbustes avec des fleurs typiques de cactus mais de grandes feuilles minces à limbe plat, pouvant atteindre plus de vingt centimètres de long, fines ou à peine épaissies ; bref, vraiment pas un look de cactus au sens populaire !
Extrait de Cactus : la quintessence de l’épine (Zoom nature). Voir aussi : Les cactus cherchent la facilitation (Zoom nature).
En phonétique, on lit une articulation cacuminale, un t cacuminal. Le pluriel est cacuminaux, cacuminales. Ce mot est dérivé de cacumine « sommet d'un arbre », emprunté au latin cacumen, cacuminis « cime, pointe, sommet ».
Le nom (un) cad (un genévrier commun) est probablement une altération de cade.
Un cadastrage est l'action de cadastrer ; l'ensemble des opérations du cadastre. L'adjectif cadastral, cadastrale, est relatif au cadastre. Le pluriel est cadastraux, cadastrales. Une cadastration est l'action de cadastrer.
Un cadastre est un ensemble de documents qui contient une matrice des états de section, un plan topographique des propriétés d'une commune, et servant notamment à fixer l'impôt foncier ; un document administratif où sont répertoriées et délimitées les parcelles appropriées, et où sont enregistrées les identités de leurs propriétaires ; en savoir plus : Géoconfluences. Le (service du) cadastre est l'administration fiscale chargée d'établir, de mettre à jour et de conserver les documents du cadastre. Ce nom est emprunté au provençal cathastre, cadastre, emprunté lui-même à l'italien catasto, catastro, issu du vénitien catastico « liste de citoyens possédant une propriété imposable », lui-même emprunté au grec byzantin κ α τ α ́ σ τ ι χ ο ν « compte [κ α τ α ̀ σ τ ι ́ χ ο ν : ligne par ligne] des taxes tenu par un collecteur ».
Un cadastre solaire est l'ensemble des données rassemblées dans une plateforme numérique, qui permettent de cartographier, pour un territoire donné, le potentiel de production d'énergie solaire des toits des bâtiments en fonction de leur niveau d'ensoleillement ; par extension, cette plateforme numérique elle-même. Les données du cadastre solaire sont principalement les données météorologiques et celles qui portent sur l'orientation des toits par rapport au cours du Soleil. Un cadastre solaire permet d'identifier les endroits les plus appropriés pour la pose de panneaux photovoltaïques. JORF du 22/04/2023.
Le verbe cadastrer signifie faire le cadastre ; inscrire au cadastre.
Une cadastreuse, un cadastreur sont ceux qui font le cadastre ; des arpenteurs ; ceux qui sont employés à la rédaction du cadastre. On lit une géomètre-cadastreuse, un géomètre-cadastreur.
L'adjectif cadavéreux, cadavéreuse, signifie qui est propre à un cadavre ; qui a l'apparence d'un cadavre, d'un mort. On a lu une cadavéreuse, un cadavéreux pour ceux dont l'aspect rappelle un cadavre.
Une cadavérine est une diamine, un des résultats de la décomposition des protéines, d'odeur fétide.
L'adjectif cadavérique qualifie ce qui concerne les cadavres, porte sur des cadavres ; ce qui provient d'organisme en décomposition ; ce qui est relatif à un cadavre ou en a l'apparence. L'adverbe cadavériquement signifie d'une manière cadavérique ; de manière à rappeler un cadavre.
Une cadavérisation est l'altération du corps de l'homme ou de l'animal, en cadavre après l'arrêt des fonctions vitales. Le verbe se cadavériser signifie devenir cadavre ; se figer dans une attitude de cadavre.
Un cadavre est le corps d'un être humain ou animal qui a cessé de vivre ; une bouteille vide. Ce nom est emprunté au latin cadaver « corps d'un homme mort ». Le (jeu du) cadavre exquis consiste à composer des phrases au hasard, chaque participant donnant un élément de phrase sans connaitre les autres.
On a lu l'adjectif cadavré, cadavrée, signifiant jonché(e) de cadavres.
Un caddie ou caddy, cadet (1) est celui qui est chargé de transporter l'étui à clubs d'un joueur de golf. Un caddie [nom déposé] est un chariot à la disposition des clients des magasins à libre-service ou des aéroports et des gares, pour le transport des denrées ou des bagages. Le mot anglais caddie, caddy « jeune homme cherchant à faire toutes sortes de besognes (porteur, commissionnaire) » est une adaptation du français cadet.
1. Un cade est un genévrier du Midi. Une huile de cade est un goudron extrait de cet arbuste. Un cadier est un genévrier cade. Le mot provençal cade « sorte de genévrier » est issu du latin des gloses catanum. Le nom (un) cad (un genévrier commun) est probablement une altération de cade.
2. Le nom (un) cade (2) (un baril en usage dans les salines) est emprunté au latin cadus « récipient de terre dans lequel on conserve le vin », lui-même emprunté au grec κ α ́ δ ο ς « vase ou cruche pour les liquides ».
Un cadeau est ce que l'on offre à quelqu'un à titre gracieux pour lui faire plaisir. Un cadeau, en Afrique subsaharienne, ou un bougna ou bougnat, au Sénégal, sont une petite quantité de marchandises qu’un commerçant donne gracieusement à un client après une transaction. Un cadeau publicitaire est un objet de faible valeur distribué gratuitement pour promouvoir un produit ou une entreprise (en anglais : give-away ; giveaway. JORF du 22/09/2000).
Faire cadeau de quelque chose à quelqu'un, c'est lui en abandonner la jouissance, le lui laisser. Ne pas faire de cadeaux à quelqu'un, c'est être intraitable avec lui ou le frapper dur, rendre coup pour coup.
On utilise cadeau pour en cadeau (c'est cadeau, vous l'aurez cadeau), voir le Dictionnaire des belgicismes.
Une boite-cadeau, une carte-cadeau, un chèque-cadeau, un coffret-cadeau, un emballage-cadeau, une étiquette-cadeau, une idée-cadeau, un papier-cadeau, un paquet-cadeau, un sac-cadeau sont pour un cadeau ou en cadeau.
Des cadeaux de bienvenue [en anglais : welcome packs] sont parfois offerts aux participants de congrès ou de réunions internationales.
On a lu cadeauter ou cadoter, cadotter signifiant gratifier quelqu'un de quelque chose.
Deux nouvelles années se passaient et le minime devenait cadet, un nom qui mérite que l’on s’y arrête, ne serait-ce que parce qu’il est apparenté à cadeau. Cadet et cadeau remontent en effet au latin caput, « tête », par l’intermédiaire de son dérivé capitellus, à l’origine du provençal capdel, qui désignait à la fois un personnage placé à la tête d’un groupe d’hommes, un capitaine, et une lettre capitale. Cette dernière, richement ornée, était souvent l’initiale de la personne en l’honneur de laquelle on donnait une fête ou à laquelle on offrait quelque chose, et c’est ainsi que cadeau prit le sens de « présent ». Le provençal a donné le gascon capdet, puis cadet, qui désignait le puîné. En savoir plus : Académie française.
Mais présent lui-même a été supplanté par cadeau. Ce mot a connu jusqu’au 18ème siècle des sens très divers avant de prendre son sens actuel. Il a été emprunté au provençal, au sens de « lettre capitale ». Or, dans les manuscrits, les majuscules étaient décorées d’ornements à la plume auxquels finit par s’appliquer seulement le mot cadeau (on disait même lettres cadelées pour dire lettres ornées). Aussi longtemps que des maîtres d’écriture ont enseigné l’art de la calligraphie, on a appelé cadeaux les fioritures dont ils ornaient leurs exemples. Au 17ème siècle, le mot cadeau désigne une partie de plaisir offerte à des dames, avec repas somptueux et accompagnement de musique (peut-être l’idée de fioriture, de luxe, est-elle à l’origine de ce nouveau sens). On trouve plusieurs exemples de cadeau en ce sens dans les comédies de Molière. Les faux gentilshommes des Précieuses ridicules proposent de promener ces dames hors des portes et de leur donner un cadeau. Dans Le Bourgeois gentilhomme, Dorante donne un magnifique cadeau à Dorimène aux dépens de M. Jourdain. Il faut attendre jusqu’à la seconde moitié du 18ème siècle pour trouver le sens moderne. Cette évolution est assez aisée à concevoir : de fête offerte à une dame, le sens de cadeau s’est étendu à d’autres présents : bijoux, livres, jouets aux enfants, etc. C’est ainsi que cadeau est devenu le mot usuel de la langue moderne. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une cadelle est un nom usuel donné dans le midi de la France à la larve carnassière du trogosite, qui se rend utile en dévorant les larves des charançons et des teignes du blé.
Un cadenas est une serrure mobile et portative, munie d'un arceau métallique. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal cadenat « chaine servant à fermer un accès » « serrure mobile », du bas latin catenatum « cadenas », de l'adjectif catenatus « enchainé » (l'arceau du cadenas étant comparé à une chaine ou faisant fonction de chaine), lui-même dérivé du latin catena (chaine).
L'adjectif cadenassé, cadenassée, qualifie ce qui est fermé à l'aide d'un cadenas ; quelqu'un qui ne laisse pas paraitre ses sentiments. Le verbe cadenasser signifie fermer à l'aide d'un cadenas. Se cadenasser, c'est s'enfermer solidement ; s'obliger à garder le silence. Décadenasser signifie retirer un cadenas.
Une cadence est une succession régulière de sons, de gestes, de mouvements ou d'événements ; autres sens : CNRTL. En cadence signifie selon un mouvement régulier. Ce nom est emprunté à l'italien cadenza « conclusion » « rythme », issu du latin vulgaire cadentia [verba], de cadere « finir, se terminer (en parlant d'un mot) » (voir : choir).
L'adjectif cadencé, cadencée, signifie qui possède une cadence ; qui est bien rythmé(e). Un cadencement est un mouvement bien rythmé ; c'est une organisation de la desserte d’une ligne ou d’un réseau de transports selon un rythme régulier, fréquent et facilement mémorisable ; par extension, la fréquence de cette desserte (en allemand : Taktfahrplan. Voir aussi : desserte cadencée, navette. JORF du 21/12/2013).
Cadencer une période, une phrase, un vers, c'est les rendre harmonieux en leur imprimant un rythme régulier. Cadencer un morceau, un chant, c'est l'exécuter en marquant la cadence. Cadencer signifie faire des cadences, des successions d'accords selon certaines règles harmoniques, terminant une phrase musicale. Cadencer quelque chose, c'est le rythmer, le mettre à une certaine cadence. Cadencer un cheval, c'est lui apprendre par le dressage à avoir une foulée cadencée.
je cadence, tu cadences, il cadence, nous cadençons, vous cadencez, ils cadencent ;
je cadençais ; je cadençai ; je cadencerai ; je cadencerais ;
j'ai cadencé ; j'avais cadencé ; j'eus cadencé ; j'aurai cadencé ; j'aurais cadencé ;
que je cadence, que tu cadences, qu'il cadence, que nous cadencions, que vous cadenciez, qu'ils cadencent ;
que je cadençasse, qu'il cadençât, que nous cadençassions ; que j'aie cadencé ; que j'eusse cadencé ;
cadence, cadençons, cadencez ; aie cadencé, ayons cadencé, ayez cadencé ;
(en) cadençant.
Une cadène ou cadenne est une chaine de fer à laquelle on attachait les forçats ; un ensemble de forçats enchainés ; une chaine de fer à longues mailles servant à rider les haubans contre le bordage d'un navire. Ce nom vient de cat(h)ène, emprunté à l'italien catena, cadena « chaine », issu du latin catena « chaine ».
Une cadenette est une longue tresse de cheveux que les soldats de l'infanterie française portaient de chaque côté des tempes. Ce nom est formé sur Honoré d'Albert, seigneur de Cadenet, une commune dans le département du Vaucluse, en France.
Une (sœur) cadette, un (frère) cadet sont nés après l'ainé(e) ; sont qui est la ou le deuxième.
La (sœur) cadette est la plus jeune, le (frère) cadet est le plus jeune.
Une cadette, un cadet sont celle qui est moins âgée, celui qui est moins âgé qu'une autre personne ; celle, celui qui, dans un certain domaine, vient après un autre ; une élève officière, un élève officier ; une jeune sportive, un jeune sportif appartenant à une catégorie située entre celle des minimes et celle des juniors.
Un cadet était un jeune noble, autre que l'ainé héritier des biens d'une famille; servant d'abord comme simple soldat puis comme officier dans un corps spécial faisant fonction d'école militaire. Le cadet de ses soucis, c'est le moindre de ses soucis, le dernier de ses soucis.
Le Dictionnaire des belgicismes indique : c’est un fameux cadet (c'est un fameux gaillard), un cadet (un adolescent), un cadet (un verre de bière d’une contenance de 25 centilitres).
Le nom (un) cadet est emprunté au gascon capdet « chef, capitaine », correspondant au provençal capdel (cadeau), les capitaines gascons venus servir dans les armées françaises au 15ème siècle étaient en effet des enfants puinés de familles nobles d'où les sens de « puiné » et de « gentilhomme ».
Deux nouvelles années se passaient et le minime devenait cadet, un nom qui mérite que l’on s’y arrête, ne serait-ce que parce qu’il est apparenté à cadeau. Cadet et cadeau remontent en effet au latin caput, « tête », par l’intermédiaire de son dérivé capitellus, à l’origine du provençal capdel, qui désignait à la fois un personnage placé à la tête d’un groupe d’hommes, un capitaine, et une lettre capitale. Cette dernière, richement ornée, était souvent l’initiale de la personne en l’honneur de laquelle on donnait une fête ou à laquelle on offrait quelque chose, et c’est ainsi que cadeau prit le sens de « présent ». Le provençal a donné le gascon capdet, puis cadet, qui désignait le puîné. Comme les biens revenaient à l’aîné, le cadet n’avait guère d’autre choix que celui des armes pour se faire une situation. On a surtout retenu les cadets de Gascogne, chantés par Rostand dans Cyrano, mais les cadets de Normandie subissaient le même sort. Cette inégalité venait de l’ancien droit scandinave, qui voulait que tout aille à l’aîné. Quand un fils naissait après celui-ci, le père se dirigeait vers lui avec une épée qu’il jetait à terre en lui disant : « Je ne te léguerai rien : tu n’auras que ce que tu peux te procurer avec cette arme. » Nos amis québécois appellent les jeunes du même âge des juvéniles. En savoir plus : Académie française.
Une cadhérine est une glycoprotéine transmembranaire dont le fonctionnement est dépendant du calcium, et qui est impliquée dans les mécanismes d'adhérence entre cellules. Les cadhérines des divers tissus constituent une famille. Elles interviennent dans la signalisation, la prolifération et la différenciation cellulaires, ainsi que dans le maintien des tissus. En anglais : cadherin. Voir aussi : caténine, molécule d'adhérence cellulaire. JORF du 06/07/2008.
Un cadi est un magistrat musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses, dont celle de juger les différends entre particuliers. Ce nom est emprunté à l'arabe qādin, al-qāḍī, de qadā « décider, juger ». Un conseil cadial regroupe les cadis à Mayotte.
Le nom (un) alcade (le nom donné autrefois à certains juges et magistrats qui occupaient des charges civiles et judiciaires correspondant à la fois à celles du juge de paix, du lieutenant de police et du maire ; le nom de ce magistrat dans les pays ou régions sous administration espagnole ; en Espagne, un magistrat municipal remplissant les fonctions de maire) est emprunté à l'espagnol alcade « de l'arabe al qādi « le juge », de qádà « juger ».
Un cadier est un genévrier cade.
Une cadière était une chaise ; une monnaie d'or où les souverains sont représentés assis. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal cadera, cadieira, du latin cathedra (à comparer avec chaise).
cadien, Cadien : voir cadjin, Cadjin (ci-dessous).
Le nom (une) cadine (une femme de haute naissance, épouse favorite du sultan) est emprunté au turc kadyn « dame, femme », de la racine kat « joindre ».
Le nom (un) cadis (un tissu de laine du genre de la bure ou de la flanelle) est emprunté à l'ancien provençal cadis « étoffe de laine grossière », lui-même emprunté au catalan cadirs, cadissos, cadins, d'origine incertaine.
Une Cadienne ou Cajune, Cadjine, Cadjiine sont une Acadienne, un Cadien ou Cajun, Cadjin, Cadjiin sont un Acadien. Les adjectifs cadien, cadienne ou cajun, cajune, cadjin, cadjine, cadjiin, cadjiine, qualifient ce qui concerne les francophones de Louisiane qui parlent une langue d'origine acadienne. Cadjin est une graphie descriptive de la prononciation. Cajun, la graphie anglaise, est la forme usuelle. Ce mot est emprunté à l'anglo-américain cajun, une forme attestée en 1880, à côté de cagian (1868) et cajan (1885) qui représente l'altération phonétique de Acadian " Acadien " réduit à cadian.
À partir du 17ème siècle, Français, Canadiens, Acadiens, Noirs, Espagnols, Allemands et Indiens, ici, ensemble, devant la majesté du continent, ont engendré un nouveau peuple appelé Cadien et Créole, prenant possession d'un nouveau pays, la Louisiane. Faut que ça change : l'enseignement du français en Louisiane. David Émile Marcantel (1991).
Regardons d'abord les origines historiques, économiques des Louisianais d'expression française : les Louisianais francophones sont les descendants de trois groupes principaux : les Créoles, les Cadjins et les Noirs créoles. [...] Le français cadjin dans toutes ses variantes régionales est fondé sur les patois paysans de l'ouest de la France. Le français louisianais : Lexique composé par Richard Guidry (1991).
L'alphabet cadméen est un alphabet primitif des Grecs, composé de seize lettres. On lit une écriture cadméenne. Ce mot est dérivé de Cadmus, le nom du fils du roi phénicien Agénor, fondateur de la citadelle de Thèbes après avoir tué le dragon qui gardait la source d'Arès.
Un cadmiage est un revêtement d'une surface métallique par dépôt électrolytique de cadmium. Une cadmie est une suie verdâtre qui s'attache aux parois des hauts fourneaux. Ce nom est emprunté au latin cadméa (cadmia) du grec κ α δ μ ε ι ́ α, κ α δ μ ι ́ α (sous-entendu π ε ́ τ ρ α), littéralement « pierre de Cadmus », parce qu'on la trouvait près de Thèbes, cité fondée par Cadmus.
Un acier cadmié est recouvert de cadmium. Le verbe cadmier signifie recouvrir de cadmium. Un cadmium est un métal ; un élément chimique. On lit un (jaune de) cadmium. Ce nom est emprunté à l'allemand Cadmium, Kadmium, dérivé du radical du latin cadmia, en grec κ α δ μ ε ι ́ α (voir : cadmie).
Le nom (une) calamine vient de calemine, chalemine, qui est une formation semi-savante à partir du latin médiéval calamina, transformation du latin cadmea (cadmie).
Le verlan est ce que l'on nomme un argot à clef, c'est-à-dire qu'il repose sur un système d'encodage fixe. Mais il n'est pas le seul exemple de ce type : l'anglais connaît le rhyming slang, le bambara emploie le nkosoro. Mais il existe encore d'autres argots à clef français anciens. Figurent dans cette page : le largonji, le largonjem ou louchébem, le cadogan, le javanais. En savoir plus : site de Dominique Didier.
Le nom (une) cadole (un loquet qu'on soulève avec un bouton pour ouvrir une porte) est emprunté au provençal cadaula « loquet » issu du grec κ α τ α ϐ ο λ η ́ « action de jeter de haut en bas ».
Une cadolle est un réduit, un abri en torchis ou en pierre. Ce terme franco-provençal est issu, probablement par l'intermédiaire du bas latin catabola, du grec κ α τ α ϐ ο λ η ́ « fondations », d'où le latin médiéval catabulum « base, fondement ».
Un cador est un chien ; une personne importante dans son domaine ; un champion, un caïd. Ce nom, d'origine incertaine, vient de celui du personnage de Voltaire (Zadig ou la destinée, 1747) Cador, un personnage important et ami fidèle de Zadig, selon le même processus que médor et azor.
Le verbe cadotter ou cadoter, cadeauter signifie gratifier d'un cadeau.
Dans l'argot des marins, une cadouille était un bâton ; une bastonnade, une peine consistant à appliquer des coups de bâton. L'origine de ce nom est peu claire.
Un cadrage est une mise en place en fonction de critères ; une adaptation des dimensions ; l'opération qui consiste à mettre rigoureusement à leur place chacune des couleurs de l'ensemble du dessin à imprimer ; en photographie, une délimitation du champ de visée en fonction de l'angle de prise de vues et de l'objectif utilisé ; l'étape initiale d'une évaluation environnementale, qui détermine les facteurs à analyser et le type d'informations à recueillir pour mener celle-ci à bien (en anglais : scoping. Voir aussi : filtrage. JORF du 06/09/2008). Ce nom est dérivé de cadrer, avec le suffixe -age.
Un cadrage prospectif est la stratégie de communication d’une banque centrale consistant à fournir aux agents économiques des indications sur les orientations futures de la politique monétaire afin de réduire la volatilité de leurs anticipations. Le cadrage prospectif précise notamment la trajectoire à moyen terme des taux d’intérêt directeurs, la réduction de l’incertitude sur ces variables étant considérée comme un facteur favorable à la consommation et à l’investissement. En anglais : forward guidance. JORF du 21/09/2017.
Un cadran solaire ou un cadran lunaire sont une surface plane carrée disposée verticalement ou horizontalement sur laquelle sont gravés ou peints les chiffres des heures sur lesquels le soleil ou la lune projettent l'ombre d'un style. Un cadran est une surface divisée en heures et minutes où se déplacent des aiguilles indiquant l'heure ; une surface portant des divisions pour indiquer les variations d'une grandeur ou se repérer. On utilise un cadran de téléphone pour composer un numéro. Ce nom est emprunté au latin classique quadrans « quart (de l'as) ». Le nom (un) quadrant est également emprunté au latin quadrans.
Une cadranerie est une fabrication d'appareils de navigation à cadran ; un atelier où l'on procède à cette fabrication.
Une cadranure est une maladie des bois caractérisée par des fentes disposées comme des lignes horaires d'un cadran.
Un cadrat est un petit bloc de métal qui, utilisé avec la composition, permet d'obtenir le blanc des alinéas ou de compléter une ligne quand le texte ne remplit pas la justification. Ce nom est emprunté au substantif latin quadratum (carré) peut-être par l'intermédiaire de l'italien quadrato attesté depuis 1583 comme terme de typographie.
Un cadratin est un sous-multiple du cadrat. Ce nom est emprunté au latin quadratum (carré) peut-être par l'intermédiaire de l'italien quadrato. En argot, par référence à sa forme allongée, un cadratin ou cadrat étaient un haut de forme.
Le tiret demi-cadratin est le tiret d'énumération pour une liste (laisser une espace entre le tiret et le mot qui suit) et le tiret d'incise (mettre une espace avant et une espace après : Le pauvre homme – pas si pauvre que cela – ne bougeait plus.Le tiret d'incise n'est pas fermé s'il est suivi par une ponctuation finale : L'homme ne bougeait plus – c'était donc cela !
Le tiret cadratin s'emploie dans les dialogues afin de marquer le changement d'interlocuteur. Le tiret ne doit pas être employé en double des guillemets : les guillemets ouvrent et ferment un dialogue. Le tiret cadratin se rencontre aussi après les noms de personnages écrits en petites capitales et suivis d'un point dans les indications théâtrales. Le point est nécessaire à cause de la présence des didascalies qui forment une phrase. Si le nom est écrit au dessus de la réplique, le point n'est pas nécessaire.
Il existe d'autres conventions : se passer de tout tiret et n'employer qu'un point après le nom du personnage, employer le tiret demi-cadratin afin d'économiser l'espace. Il convient de les éviter.
Une cadrature est l'assemblage des pièces placées entre le cadran et la platine d'une montre, et plus particulièrement celles qui composent la répétition. Ce nom est de même origine que quadrature dont il représente une variante graphique plus conforme à la prononciation et probablement d'après cadran. Une cadraturière, un cadraturier sont des ouvriers qui fabriquent les cadratures.
A. Un cadre est une bordure de bois, de métal, de marbre, etc., qui entoure un tableau, un miroir, une photographie, tout autre objet qu'elle protège et décore ; un assemblage de pièces rigides constituant l'armature de certains objets servant de bordure ou de support ; un espace délimité en vue d'une production, d'une occupation, etc. ; un milieu physique ou humain dans lequel se déroule habituellement l'existence et l'activité d'une personne, d'un groupe ; des limites assignées à un sujet, à une matière, à un pouvoir ; un châssis en bois amovible que l'on dispose dans les ruches et sur lequel est fixée une feuille de cire qui sera utilisée par les abeilles pour construire leurs rayons ; une armature pour béton armé de forme rectangulaire (en anglais : stirrup ; tie. JORF du 22/07/2007) ; une ossature formée par des poteaux rigidement assemblés à des poutres (en anglais : frame. JORF du 22/07/2007) ; une sous-fenêtre de la fenêtre principale d'un logiciel de navigation, qui peut afficher un document différent de ceux affichés dans les autres sous-fenêtres (en anglais : frame. Voir aussi : fenêtre, logiciel de navigation. JORF du 16/03/1999) ; autres sens : CNRTL. Ce nom est emprunté à l'italien quadro « carré ».
Mots dérivés : décadrer ou désencadrer (enlever un cadre), un désencadrement ; encadrer, un encadré, un encadrement, un encadreur ; un lève-cadre (utilisé par les apiculteurs) ; recadrer, un recadrage.
Un cadre ou un schéma sont une structure de données permettant de décrire les connaissances relatives à une entité, sous forme d'un ensemble d'attributs et de procédures liées à ces attributs. En anglais : frame. JORF du 22/09/2000.
En biologie, un cadre de lecture est l'ordonnancement des nucléotides en codon. Le cadre de lecture définit quel ensemble de trois nucléotides est lu comme codon. Il est déterminé par le codon d'initiation AUG et par le codon d'arrêt. En anglais : reading frame. Un cadre ouvert de lecture est une séquence contenant une série de triplets codant les acides aminés, non interrompue par un codon d'arrêt. Cette séquence est potentiellement traduisible en protéines. En anglais : open reading frame ; ORF. Voir aussi : codon d'arrêt, codon d'initiation, décalage du cadre de lecture, fusion traductionnelle, mutation ponctuelle, séquence chevauchante. JORF du 22/09/2000.
Le cadre financier pluriannuel (CFP) est une perspective financière qui prévoit le budget annuel de l'UE pour au moins cinq ans (actuellement 2021-2027). Comme l'Union européenne dépend principalement des contributions financières des États membres et que ces contributions ne sont pas réparties proportionnellement, le CFP implique également un certain degré de redistribution entre les États, en les séparant en contributeurs nets et en bénéficiaires nets. En savoir plus : Géoconfluences.
Un cadre de sécurisation fiscale est un ensemble simplifié de critères dont le respect par le contribuable lui garantit le bénéfice d’un régime fiscal donné, lorsque la complexité de ses conditions générales d’application rend incertain l’accès à ce régime. On trouve aussi, dans le langage professionnel, l’expression « régime de protection ». En anglais : safe harbor (EU), safe harbour (GB). Voir aussi : clause d'exception, prix de transfert. JORF du 21/01/2021.
B. Un cadre est un tableau, un registre sur lequel sont inscrits les noms des officiers et des sous-officiers exerçant un commandement. Les cadres sont les officiers et les sous-officiers exerçant un commandement ; chacune des catégories de ce personnel ; l'ensemble du personnel d'une entreprise investi d'une fonction de commandement de contrôle, de direction. Une cadre, un cadre font partie du personnel d'encadrement.
Cadrer avec quelque chose signifie être en rapport avec quelque chose ; concorder ; s'y adapter harmonieusement. Cadrer quelque chose, c'est le délimiter, le définir. Cadrer une image, c'est faire en sorte que l'image projetée s'ajuste bien à l'écran ou à l'espace prévu. Selon les sens, le verbe cadrer est emprunté au latin classique quadrare « convenir, être conforme » ou est dérivé de cadre.
Une cadreuse, un cadreur ou une opératrice, un opérateur de prises de vues sont des responsables de la caméra et du cadrage des images, sous l'autorité du directeur de la photographie. En anglais : camera person ; camera operator.JORF du 22/09/2000.
L'adjectif caduc, caduque, qualifiait ce qui menace ruine ; ce qui est vieux ; ce qui est cassé, délabré ; ce qui décline, s'affaiblit ; ce qui est exposé à tomber en ruines, à disparaitre ; il qualifie ce qui est tombé en désuétude, ce qui est suranné, dépassé par les évènements. Un acte juridique caduc se trouve annulé pour une raison extérieure. Un phonème caduc est sujet à l'amuïssement. Un organe caduc se détache naturellement de certaines plantes ; se détache après avoir accompli sa fonction. Le mot caduc est emprunté au latin caducus « qui tombe, ou est près de sa chute » d'où « fragile, périssable » « qui tombe du fait de l'épilepsie, épileptique », d'où en bas latin caduca (affectio) « épilepsie ». Voir aussi : caducifolié, caduque (ci-dessous).
2. Une caduc était un réseau de canalisations assurant la distribution de l’eau courante dans une agglomération ; une distribution de l’eau courante dans une agglomération au moyen d’un tel réseau de canalisations ; le service qui en résulte ; un robinet d’eau courante. Ce nom vient d'aqueduc, par suite d’une réinterprétation de l’aqueduc (variante l’aquaduc) en la queduc (d’où la caduc).
Un caducée est l'emblème d'Hermès, qui devint la marque des hérauts, des messagers ; un bâton couvert de velours et fleurdelisé que portaient dans les grandes cérémonies le roi d'armes ou le héraut d'armes ; un emblème adopté par le corps médical. Ce nom est emprunté au latin caduceus, caduceum « verge, attribut des envoyés, des hérauts », emprunt ancien au grec dorien.
Très stylisé dans sa représentation moderne, le caducée des médecins a conservé l’emblème du serpent représentant la science médicale et la sagesse depuis la plus haute antiquité. Il n’est autre qu’Esculape lui-même qui fut transféré d’Epidaure à Rome sous forme d’une couleuvre. Le caducée ne doit pas être confondu avec la « coupe d’Hygie » dans laquelle cette fille d’Asclépios/Esculape donne à boire au serpent. Symbole de l’administration des remèdes, la coupe d’Hygie est l’attribut des apothicaires puis des pharmaciens.
Un arbre caducifolié perd ses feuilles à la saison sèche ou en hiver. Une forêt caducifoliée est composée de tels arbres.
Une caducité est l'état de ce qui est caduc ; c'était la dégénérescence de la vieillesse ; l'état de ce qui est exposé à disparaitre, de ce qui est éphémère ; c'est l'état de ce qui est suranné, désuet ; le caractère d'un organe caduc ; le caractère d'un acte juridique qui, pour une raison extérieure se trouve annulé.
Une règle de caducité est une disposition exceptionnelle, mise en œuvre dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies, qui permet, quand une des parties ne respecte pas les engagements qu’elle a pris lors d’un accord, de revenir instantanément au statu quo ante. La règle de caducité évite la nécessité d’une nouvelle résolution dont l’adoption pourrait se heurter au droit de veto de l’un des membres permanents de l’Organisation des Nations Unies.
Une (membrane utérine) caduque ou membrane déciduale sont la membrane qui est expulsée au cours de l’accouchement et qui « tombe » en même temps que le placenta.
L'adjectif cadurcien, cadurcienne, est relatif à Cahors, une ville en France, dont les habitants sont les Cadurciennes et les Cadurciens.
cæcal : voir cæcum (ci-dessous).
Caecilius est un genre d'insectes psocoptères, qui vit sur les pins, le type de la famille des caeciliusidés. Les caeciliusètes sont l'infra-ordre d'insectes psocoptères psocomorphes regroupant les super-familles des Asiopsocoidea et des Caeciliusoidea. Les caeciliusidés (Caeciliusidae) sont la famille d'insectes psocoptères psocomorphes caeciliusètes caeciliusoïdes cosmopolites. Les caeciliusoïdes sont la super-famille d'insectes psocoptères psocomorphes caeciliusètes regroupant les familles des Amphipsocidae, des Caeciliusidae, des Dasydemellidae et des Stenopsocidae.
A. L'adjectif cæcal, cæcale, qualifie ce qui a rapport au cæcum. Le pluriel est cæcaux, cæcales.
On lit : une fossette iléo-cæcale, une lèvre iléo-cæcale de l’orifice iléal, une tuberculose iléocæcale, une valve iléo-cæcale, une valvule iléo-cæcale, un appendice iléo-cæcal, un labrum iléocæcal de la papille iléale, un orifice iléo-cæcal, un pli iléo-cæcal, un récessus iléo-cæcal, des ganglions lymphatiques iléo-cæcaux ; une artère iléo-cæco-appendiculaire ; des nœuds lymphatiques précæcaux (anciennement : ganglions lymphatiques précæcaux) ; une fossette rétrocæcale, un récessus rétrocæcal ; des nœuds lymphatiques rétrocæcaux (anciennement : des ganglions lymphatiques rétrocæcaux).
Un volvulus cæco-colique est une torsion autour d’un axe longitudinal et vertical du cæcum, du côlon droit et souvent de la partie terminale de l’iléon, secondaire à l’absence d’accolement du mésocôlon droit. On lit : une artère iléocæcocolique, une invagination iléocæcocolique, un fascia précæco-colique.
Une cæco-colostomie est une anastomose chirurgicale entre le cæcum et le colon descendant.
Une cæco-cystoplastie est une variété technique d’entéroplastie urinaire remplaçant la vessie.
Une cæcopexie ou cæcofixation, typhlopexie sont une fixation du cæcum à la paroi abdominale indiquée par une mobilité excessive.
Une cæco-sigmoïdostomie ou typhlosigmoïdostomie sont une anastomose entre le cæcum et l’anse sigmoïde.
Une cæcostomie ou typhlostomie sont une création d’un anus artificiel au niveau du cæcum.
Des cæcotrophes sont des crottes molles formées de résidus alimentaires non totalement dégradés, de corps bactériens et de sécrétions du tube digestif.
Une cæcotrophie est une pseudo-rumination, le phénomène digestif consistant en un double transit intestinal au cours duquel l'animal réingère sans les mâcher les pelotes excrétées lors du transit initial et les restitue lors d'une seconde expulsion.
Un cæcum est le diverticule inférieur du côlon droit en forme de sac ouvert en haut et dont la limite supérieure correspond au bord inférieur de l’orifice iléal. Le pluriel est des cæcums. Ce nom est emprunté au latin caecum intestinum, littéralement « intestin aveugle », cette partie du gros intestin étant fermée à la base.
B. Le foramen cæcum est l'orifice sur la face endocranienne de l’étage antérieur de la base du crâne en arrière de la crête frontale en avant du processus crista galli de l’os ethmoïde. [On disait : trou borgne.]
Le foramen cæcum de la langue est la dépression profonde située au sommet du V lingual.
Le foramen cæcum de la moelle allongée est la petite fossette triangulaire qui marque l’extrémité supérieure du sillon médian antérieur de la moelle allongée, au contact du pont et entre les deux pyramides.
Le foramen cæcum de l’os frontal : l'orifice de la face endocrânienne de l’os frontal situé sur la ligne médiane immédiatement au-dessus de l’incisure ethmoïdale, à l’extrémité inférieure de la crête frontale.
Un punctum cæcum est une projection sur le champ visuel de l’aire d’insensibilité rétinienne correspondant au disque du nerf optique.
C. On lisait aussi cœcum.
Une perforation cœcale postopératoire survient dans la période postopératoire, le plus souvent au décours d’une césarienne.
Une veine iléo-cœco-colique ou veine iléo-coeco-appendiculo-colique sont une veine iléo-colique.
typhlo- est un élément tiré du grec τ υ φ λ ο ́ ς « aveugle; sans ouverture » qui est aussi utilisé pour désigner le cæcum, la première partie, "aveugle", sans ouverture, de l'intestin.
D. Un cæcum est chez les arthropodes, les diverticules de l'intestin moyen (mésentéron) dans lesquels s'effectuent des fermentations particulières consistant en l'absorption et la sécrétion d'enzymes digestives. Chez les larves d'éphémères, c'est un faisceau de trachéobranchies ressemblant à une touffe de frange.
Les cælifères sont un taxon d'insectes orthoptères vrais dont les individus présentent des antennes courtes et dont les femelles ont un ovipositeur court (criquets et sauteriaux). Ce nom est composé, selon le latin neutre pluriel caelifera, sur le latin caelum "burin" (voir : -fère), par référence au faible développement de l'organe de la femelle servant à enfouir les œufs (par opposition aux ensifères "porte-épée").
Les cænidés (Caenidae) sont la famille d'insectes éphémèroptères pannotes caenoïdes, dont le genre Caenis est le type. Cænis est un genre d'insectes éphéméroptères. Les cænoïdes (Caenoidea) sont la super-famille d'insectes éphéméroptères pannotes regroupant les familles suivantes : Baetiscidae, Cænidae, Neoephemeridae, Prosopistomatidae, ou Cænidae et Neoephemeridae.
L'adjectif caennais, caennaise, est relatif à Caen, une ville en France, dont les habitants sont les Caennaises et les Caennais
L'adjectif cænogénétique : désigne toute entité écologique d’origine récente.
cæno-, céno-, est tiré du grec κ α ι ν ο ́ ς « récent »
Les cænophidiens sont un ancien taxon d'ophidiens ou serpents, les plus évolués.
Un cénorhabditis ou cænorhabditis est un ver nématode libre du sol.
Un caerphilly est un fromage anglais.
un cæsium : voir césium.
Un insecte cæspiticole fréquente les prairies herbacées, les pâtures ou les pelouses.
Venons-en maintenant à nos cafards, nom emprunté de l’arabe kafir, « incroyant », puis « renégat » et enfin « faux dévot, hypocrite », et que les guerres de Religion popularisèrent. Comme ces faux dévots affectaient de fuir la lumière et arboraient des vêtements noirs – pour montrer l’austérité de leurs mœurs –, on donna aussi ce nom aux blattes, insectes sombres et à la vie essentiellement nocturne.
Cafard passa ensuite dans l’argot scolaire pour désigner un délateur. De ce sens on tira le verbe cafarder et sa forme altérée cafter. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’au 19ème siècle, les voleurs, qui opéraient plus à l’aise et avec moins de risques quand les nuits étaient bien noires, appelaient la lune la cafarde. À cette même époque, le noir des vêtements des faux dévots et celui des élytres de nos Blattidés fut associé à de sombres pensées, et cafard devint aussi un synonyme de « spleen » ou, pour avoir un nom porteur dans son étymologie de ce noir, de « mélancolie ». Notons, pour conclure, l’élégance bucolique de Rousseau qui, pour désigner ses ennemis, préféra emprunter au registre animalier plutôt que de parler vulgairement de femmes légères et d’hommes empesés. En savoir plus : Académie française.
1. Une cafarde, un cafard étaient ceux qui affectent une dévotion, une vertu de mauvais aloi, ou qu'ils n'ont pas ; ceux qui agissent d'une manière sournoise, tout en affectant des dehors de correction ; des mouchards, des délateurs. Un cafardage était un mouchardage, l'action de cafarder, de moucharder. Faire des cafardages, c'était moucharder. Le verbe cafarder (1) signifiait dénoncer, trahir, se livrer à des manœuvres secrètes ; faire l'hypocrite, le mouchard. Une cafarderie était une dévotion feinte, une ferveur hypocrite. Une cafardeuse, un cafardeur étaient des dénonciateurs, des mouchards. Une cafardise était une dévotion feinte ; l'esprit du faux dévot et de l'hypocrite ; un acte, une parole de mouchard.
Le nom (un) cafard est emprunté à l'arabe kāfir « incroyant » qui prit le sens de « converti à une autre religion que la sienne », d'où « faux dévot », de kafara « être incroyant ». Le nom de l'insecte serait issu de cafard « faux dévot », la blatte étant de couleur noire et fuyant la lumière. Voir aussi : cafeter, cafter, cafeteur, cafteur, cafeteux (ci-dessous).
2. Un cafard est un insecte orthoptère noir et de forme aplatie du groupe des blattidés. On lit aussi une blatte, un cancrelat.
Un cafard est une tristesse lancinante accompagnée d'idées noires et d'un sentiment de profonde lassitude. Un coup de cafard est un acte irréfléchi inspiré par le cafard. Le verbe cafarder a signifié avoir des idées noires, s'abandonner à la mélancolie. L'adjectif cafardeux, cafardeuse, qualifie quelqu'un qui est mélancolique, qui a le cafard, qui est sujet au cafard ; ce qui dénote ou suscite de la mélancolie, de la tristesse. Autres formes de cet adjectif : cafardier, cafardisé et cafareux.
A. Un café est la graine du caféier ; cette graine après torréfaction ; une boisson obtenue par l'infusion des graines torréfiées et moulues (formes populaires ou argotiques : caf, cafieu, cafiot, cafmar, cafemar, cafemon, cafoin, cafeton, cafetiau, caoua,...) ; c'était une réunion mondaine où on buvait du café et d'autres boissons ; c'est un établissement où l'on consomme des boissons. Ce nom est emprunté au turc qahve, emprunté à l'arabe qahwa (voir : caoua) soit directement, soit par l'intermédiaire de l'italien.
En Belgique notamment, inviter à prendre le café, c'est inviter à prendre la collation de quatre heures, à gouter. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique : un café, un café-bistouille, un café-gâteau-lambig, un café-pain-beurre. L'OQLF a publié la nomenclature "Couleur café".
Un irish-coffee est une boisson. Un nescafé [nom déposé] est un café en poudre soluble.
Un café-concert ou caf'conc', café chantant est un établissement où l'on consomme des boissons en assistant à un spectacle. Un café littéraire est un café où se réunissent les gens de lettres. Un café-philo est un échange sur un thème ou une question.
Le nom (un) cafedji (un cafetier oriental) vient du mot turc kahveci « employé de la cour du Prince, chargé de servir le café ; cafetier », dérivé de kahve, café.
Une caféicultrice, un caféiculteur sont des producteurs de café. Une caféiculture est une culture du café à des fins économiques.
Un caféier est une plante. Une caféière : une plantation de caféiers. Une caféière, un caféier sont des propriétaires, des exploitants d'une plantation de caféiers.
Une caféine est un alcaloïde extrait du café, du thé et du maté, ou préparé par synthèse ; un stimulant, analeptique et antimigraineux. Ce nom est dérivé de café, avec le suffixe -ine. L'adjectif caféiné, caféinée, qualifie ce qui contient de la caféine. Une décaféination est l'opération par laquelle on décaféine le café.Un (café) décaféiné est un café dont on a enlevé la plus grande partie de la caféine. Le verbe décaféiner signifie retirer du café tout ou partie de sa caféine.
L'acide caféique est un acide extrait de la caféine. Une (personne) caféique, un caféique sont des personnes intoxiquées par le café. Un caféisme est une intoxication aigüe ou chronique due à une consommation abusive de café. Une caféone est le principe aromatique du café.
Un café-restaurant est un café assurant un service de restauration.
Un cafetan ou caftan est un riche vêtement oriental en forme de longue pelisse fourrée ; une robe fourrée portée en Europe centrale et en Orient par les Juifs. Ce nom est emprunté au turc qaftān « robe d'honneur », lui-même emprunté au persan ḫaftān « sorte de vêtement militaire ».
En argot scolaire, le verbe cafeter ou cafter signifie dénoncer, rapporter, cafarder. Ce verbe est dérivé du radical de cafard, avec le suffixe -eter. Une cafeteuse ou cafteuse, un cafeteur ou cafteur sont ceux qui caftent, qui mouchardent. Une cafeteuse, un cafeteux sont des délateurs, des rapporteurs.
Une cafétéria est un lieu où l'on peut boire du café et diverses boissons ou prendre un repas léger. En anglais : cafeteria. Voir aussi : aire de restauration. JORF du 22/09/2000. On a lu une cafétaria.
Une caféterie est un endroit où l'on prépare le café ; une usine où l'on torréfie le café.
cafeteur, cafeteux : voir cafeter (ci-dessus).
Un café-théâtre est un café, ou une petite salle installée à l'aide de moyens rudimentaires, où l'on peut assister à un spectacle théâtral le plus souvent inédit et hors normes, tout en prenant des consommations. Le café-théâtre est le genre théâtral mettant en scène, sur un rythme rapide, des situations cocasses ou féroces de la vie courante, et présentées de façon comique et caricaturée par des comédiens anti-conformistes.
Une cafetière (1) est un récipient, un appareil, servant à préparer et/ou à servir le café ; le contenu d'une cafetière ; c'est aussi, familièrement, une tête. On a lu une cafetière-réveil.
Une cafetière (2), un cafetier sont des tenanciers d'un café, d'un débit de boissons. On a lu le terme argotique un caouadji pour un cafetier.
Un cafeton a désigné un petit café, un bar. Ce nom est dérivé de café avec le suffixe -eton (-et, -on).
Le nom (un) caffardum (un masque) est probablement une spécialisation du moyen français (damas de) cafar, caffa, cafard, caphart « sorte d'étoffe », d'origine obscure.
caffre : voir cafre (ci-dessous).
Un caffignon ou cafignon est un nom parfois donné au cocon du ver à soie ; c'est aussi un petit recoin obscur. Ce nom est un mot auvergnat, peut-être à rattacher à l'ancien bas francique kaf « cosse ».
En Belgique, une caflorage, des caflorages sont des fleurs sur tissu ou papier peint.
Le nom (un) cafornion (une petite cabane, un abri), qui est un mot dialectal du Centre, vient de la déformation de cafourneau, lui-même croisement de caverne et de fourneau.
Une cafouillade ou un cafouillage sont une façon d'agir, de penser, de parler désordonnée et inefficace ; une situation confuse qui en résulte. Une cafouillarde, un cafouillard étaient ceux qui se mêlent de tout, d'une manière désordonnée. Le verbe cafouiller signifie mal fonctionner ; agir de façon désordonnée et inefficace ; bafouiller. Ce verbe est issu du croisement de cacher et de fouiller. Une cafouilleuse, un cafouilleur ou cafouilleux sotn ceux qui cafouillent, qui agissent de façon désordonnée. Les adjectifs cafouilleur ou cafouilleux, cafouilleuse, signifient confus, confuse ; où l'esprit ne voit pas clair. Un cafouillis est un cafouillage, une grande confusion. On note aussi des versions argotiques : un cacafouillage, une cacafouillade, cacafouiller, un cacafouillis.
Une cafouine ou canfouine étaient une chambre ; un logement rudimentaire ; un abri des tranchées ; de la boue. Ce mot dialectal, particulièrement angevin, est d'origine incertaine, voir : CNRTL.
L'adjectif cafre est relatif à la Cafrerie, le pays des Cafres, en Afrique. Le cafre est une langue. Ce mot est emprunté à l'arabe kāfir « incroyant », appliqué par les Arabes aux non-musulmans, et en particulier à la tribu des Cafres. O lit aussi caffre.
Un cafetan ou caftan est un riche vêtement oriental en forme de longue pelisse fourrée ; une robe fourrée portée en Europe centrale et en Orient par les Juifs. Ce nom est emprunté au turc qaftān « robe d'honneur », lui-même emprunté au persan ḫaftān « sorte de vêtement militaire ».
cafter, cafteur : voir cafeter (ci-dessus).
Familièrement, une cagade est une défécation ; un excrément ; une bêtise, une erreur de jugement, une maladresse ; un grave ennui, un emmerdement ; une situation difficile, inextricable, une confusion, un merdier. C'est la cagade signifie que la situation est très difficile, très confuse. Ce nom est emprunté au provençal cagado "chiure, merde" d'où "entreprise manquée", dérivé de cagar correspondant au français chier. Attesté en 1878 dans la langue populaire au sens de "bêtise, erreur grossière", il était déjà passé en français méridional au 16ème siècle. Ce nom est devenu cacade par réfection sur caca. Un cagadou, c'est des lieux d'aisances, des cabinets. Le pluriel est des cagadous.
Familièrement, une cagagne est une évacuation fréquente de selles liquides, une diarrhée, une chiasse ; une grande frayeur ; un petit objet sans valeur ; un résultat piteux. Des cagagnes sont des matières fécales, de la merde. Ce nom est emprunté à l'occitan cagagno "diarrhée". Ça me fout la cagagne signifie je n'ai plus le courage de faire quelque chose. L'adjectif cagagneux, cagagneuse, signifie souillé(e) d’excréments. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une cage est un espace clos servant à enfermer des êtres vivants ; un espace clos pour quelqu'un ou quelque chose ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin cavea « enceinte où sont enfermés des animaux » « prison ». Une cage d'armatures est un ensemble d'armatures constituant tout ou partie du ferraillage d'un élément en béton armé ou précontraint (n anglais : reinforcement cage ; reinforcing cage. JORF du 22/07/2007). Une cage inviolée est le fait, pour une équipe ou un gardien, qu’aucun but n’ait été marqué contre eux au cours d’un match ou d’une série de matchs (en anglais : clean sheet. JORF du 10/01/2020). Une cage moléculaire est un arrangement d’entités moléculaires liées de façon à définir un espace clos pouvant contenir un atome, un ion ou une petite molécule. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « capsule moléculaire ». En anglais : molecular cage. JORF du 22/03/2019.
Une cagée est l'ensemble des oiseaux d'une cage.
On lit un lion encagé, un oiseau encagé. Un encagement est l'action de mettre en cage. Le verbe encager signifie mettre en cage ; enfermer, tenir enfermé ; mettre en prison.
Le nom (un) gabier est emprunté à l'ancien provençal gabia « cage » et par extension « charpente à jour, lanterne d'un clocher » du latin classique cavea « cage ».
Le nom (un) gabion est emprunté à l'italien gabbione, attesté comme terme de fortification, dérivé de gabbia (cage).
Le nom (une) geôle vient du bas latin caveola, dimutif de cavea (cage). Le verbe enjoler est dérivé de geôle.
Le verbe cageoler ou cajoler signifie, pour un oiseau, et plus spécialement le geai et la pie, chanter, siffler pour attirer la femelle. Voir : cajoler (ci-dessous).
Un cageot était un cajot, une caisse dans laquelle on mettait les foies des morues pour en extraire l'huile ; c'était une petite cage servant au transport de volailles ou de petits animaux ; c'est un emballage léger à claire-voie, servant au transport de fruits, de légumes, de volailles. Ce nom a aussi désigné péjorativement une fille ou une femme mal habillée. Ce nom est dérivé de cage, avec le suffixe -ot.
Un caget ou une cagerotte, un cajet sont une claie en jonc, paille ou bois sur laquelle on dispose certains fromages pour les faire égoutter et fermenter. On a lu aussi un cageret ou caserel, caseret, chaseret, une caserette.
Une cagette est une petite cage ; un trébuchet ; un emballage à claire-voie, servant au transport de fleurs, de fruits ou de légumes. Ce nom est dérivé de cage, avec le suffixe -ette.
Un cagibi est un local de petite dimension à usage de rangement ; une pièce exigüe, un réduit aménagé pour qu'une personne y habite ou y travaille. Ce nom vient d'un mot dialectal de l'Ouest, issu par métathèse de cabigit, cabagit « cahute » forme apocopée de cabagitis, issu par assimilation de cabagétis (cabajoutis).
Un cabajoutis était une construction formée de parties ajoutées, disparates ; un débarras. Ce terme normanno-angevin, attesté dans ces dialectes sous la forme cabagétis au sens de « cahute, bicoque » et de « vieux meubles, vieilles hardes jetées en monceau », est formé du normand cabas « vieux meubles, meubles encombrants », même mot que cabas. La deuxième partie est constituée, pour cabagetis « vieux meubles, vieilles hardes » par le verbe jeter, et pour cabajoutis par ajoutis.
1. Une cagna rayée est un poisson.
2. Une cagna était un abri de tranchée généralement souterrain ; un abri, une cabane. Ce nom est emprunté à l'annamite cai-nha, composé de cai numéral des choses inanimées et nha « habitation, maison, demeure ».
1. Familièrement, l'adjectif et le nom cagnard, cagnarde, qualifiaient quelqu'un qui est indolent, nonchalant. Ce mot est dérivé de cagne (1) « chienne », avec le suffixe -ard. Le verbe cagnarder signifiait faire le cagnard, vivre en cagnard. Une cagnardise était une indolence, une fainéantise.
Le verbe s'acagnarder, formé sur l’adjectif ancien cagnard, signifiant « qui n’aime pas bouger, paresseux », est devenu rare dans son emploi transitif mais reste vivant à la forme pronominale. S’acagnarder, c’est rester oisif, paresser. On s’acagnarde volontiers auprès du feu, dans un confortable fauteuil. Académie française.
Un cagnard était un soleil ardent ; un emplacement ensoleillé à l'abri du vent ; un assemblage de planches ou de toiles sur une passerelle pour protéger un homme de veille contre le vent et la pluie ; un abri où se rassemblaient des vagabonds ; une petite pièce servant de débarras ; un réchaud pour se chauffer à l'extérieur ; un fourneau de cirier. Ce terme originaire de la France méridionale (dérivé de l'ancien provençal canha « chienne », voir : cagne 1) où il est fortement attesté peut-être d'abord avec le suffixe -ale, au sens de « niche, chenil », puis avec changement de suffixe et par extension « endroit retiré, abri », les chiens aimant à dormir dans les coins abrités. Faire du cagnard, c'était se reposer au soleil.
Péjorativement, une cagnasse, un cagnas étaient des gros chiens, plus ou moins laids ; des mauvais chiens. Une cagne (1) était un chien de mauvaise race. Ce nom a aussi désigné une femme paresseuse et méprisée. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal canha « chienne » (attesté à l'emploi figuré de puta canha « de mauvaise race, engeance, sorte »), issu du latin vulgaire cania, formé sur canis « chien ». Avoir la cagne, c'était être paresseux, indolent, avoir la flemme ; avoir le cafard, bouder. Avoir la cagne de ... signifiait ne pas avoir le courage de ... Le verbe cagner (1) qui signifiait reculer devant la besogne ou le danger, renoncer, céder, caner, se dégonfler, est dérivé de cagne « chienne » (à comparer avec la valeur péjorative de ce terme employé pour désigner une personne, notamment au sens de « femme paresseuse », voir aussi caner, de même sens, dérivé du nom d'un animal).
Le verbe cagner (2) signifiait boiter ; se déplacer avec peine, d'un rythme irrégulier ; marcher comme un cagneux [Belgique]. Ce verbe est dérivé de cagne « chienne » d'après cagneux « qui boite ».
L'adjectif cagneux (1), cagneuse, qualifiait quelqu'un qui a les jambes rapprochées à la hauteur des genoux et écartées à la hauteur des pieds. Des genoux cagneux sont ainsi déformés. Un cheval cagneux a les genoux tournés en dedans. Cet adjectif est dérivé de cagne (1) « chienne », avec le suffixe -eux.
Le nom (un) cagnot (un petit chien ; un corniaud, un chien bâtard) est dérivé de cagne « chienne », avec le suffixe -ot. On a lu aussi le féminin une cagnote. Un cagnot désignant un chien de mer, un requin à peau bleue, est soit emprunté au provençal canhot « chien de mer » qui se rattache à l'ancien provençal canha « chienne » (voir : cagne 1), soit dérivé du moyen française cagne « chien de mer », le même mot que le français moderne cagne (1) « chienne ».
Autres formes anciennes : caigne, caignard, caignarder, caigneux, caignon,... Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
2. Une cagne (2) ou khâgne est une classe supérieure de lycée qui prépare au concours d'entrée à l'École normale supérieure, section Lettres. Une khâgneuse ou cagneuse, un khâgneux ou cagneux (2) préparent la khâgne, l'École normale supérieure. Une hypo-khâgne ou hypo-cagne est la classe précédant la khâgne. L'emploi du mot cagneux pour désigner les élèves de la classe de préparation au concours de l'École normale supérieure, est peut-être dû au fait qu'ils n'étaient pas tenus d'avoir une bonne constitution physique, à la différence des élèves des classes préparatoires aux écoles militaires.
Une cagniardelle est une machine soufflante. Ce nom est dérivé de celui de son inventeur Cagniard de Latour.
un cagnot : voir : cagne (ci-dessus).
Un cagnottage est un programme de fidélité commerciale. Une cagnotte est une petite cuve pour écraser le raisin ; un récipient destiné à recevoir l'argent de joueurs ; une caisse commune ; l'argent ainsi recueilli ; de l'argent économisé ou gagné. Ce nom est emprunté au provençal cagnoto probablement à rattacher au provençal cagn, cagno, cagni « chienne », les dérivés de cagne ayant servi à désigner divers objets. Le verbe cagnotter signifie acquérir des points, placer de l'argent sur une carte de fidélité.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une cagole était une prostituée ; une femme de petite vertu ; une fille, une femme.
A. Une cagote, un cagot étaient une cagoue, un cagou, une personne misérable appartenant à un groupe proscrit pour des raisons mal définies, établi autrefois dans le Béarn et en Gascogne.
B. Une cagote, un cagot étaient ceux qui montrent une dévotion outrée, généralement mal comprise ou hypocrite ; des personnes intolérantes, à l'esprit étroit. L'adjectif cagot, cagote, qualifiait ce qui manifeste ou dénote du fanatisme religieux, de la bigoterie. Une cagoterie était une dévotion excessive, bornée, hypocrite ; un esprit cagot, une manière d'agir du cagot ; une action cagote. Une cagotine était une petite cagote. Un cagotisme était une dévotion excessive, bornée, hypocrite ; une croyance ou une pratique de cagot.
Le nom (un) cagot est emprunté au béarnais cagot « lépreux blanc » qui désignait des populations reculées des vallées pyrénéennes (peut-être à l'origine affectées de la lèpre ou d'une autre maladie) a été appliqué par dérision aux bigots (à comparer avec l'évolution sémantique de cafard).
1. Un cagou était un cagot, un misérable, un gueux vivant seul ; en argot, c'était un chef de voleurs. Le pluriel était des cagoux. Ce nom vient peut-être du latin vulgaire cacōsus « breneux », qui serait dérivé du latin cacare (chier) au moyen du suffixe -ōsus (-eux).
2. Un cagou ou kagou est un oiseau. Le pluriel est des cagous ou kagous.
Une cagouillarde, un cagouillard étaient le surnom des Charentais.
Une cagouille est une volute qui sert d'ornement au haut de l'éperon d'un vaisseau ; un bigorneau noir, un mollusque ; un escargot petit-gris, voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Ce mot dialectal est de même origine que l'ancien provençal cogolha « escargot », c'est-à-dire issu de conchȳlia, du latin classique conchylium « coquille ». Le surnom des Charentais semble en rapport avec l'escargot.
Une cagoularde, un cagoulard étaient des membres de la Cagoule, une organisation française d'extrême droite. (l'appellation courante du Comité secret d'action révolutionnaire − C.S.A.R. −, 1932-1940, dont les membres portaient une cagoule à l'occasion de certaines manifestations).
Une cagoule est un vêtement de religieux ; un capuchon enveloppant complètement la tête ; un passe-montagne. Ce nom vient du latin chrétien cuculla « vêtement de moine » qui correspond au masculin cucullus « voile, capuchon couvrant la tête », voir aussi cucule, cuculle.
Des cagoules noires ou un bloc noir sont un groupe d’individus cagoulés et vêtus de noir qui recourt, à la faveur de manifestations sur la voie publique, à des actions violentes concertées, notamment contre des symboles des pouvoirs politiques et économiques. Le terme « cagoule noire », au singulier, peut désigner le membre d’un tel groupe. En anglais : black bloc. JORF du 15/09/2020.
Les adjectifs encagoulé, encagoulée ou cagoulé [Belgique], cagoulée, qualifient quelqu'un qui utilise une cagoule pour masquer son visage. On lit une encagoulée, un encagoulé.
Le nom (une) cague (une sorte de petit bâtiment hollandais qui sert à naviguer sur les canaux) est emprunté au néerlandais kaghe, kaag « bachot » d'origine incertaine.
Les verbes familiers caguer ou caquer (1) signifient déféquer, chier ; foirer, merder ; échouer, tourner court ; fonctionner d'une manière défectueuse. Faire caguer quelqu'un, faire caquer quelqu'un signifient l'embêter, le contrarier, l'emmerder, le faire suer, le faire chier. Se caguer (dessus), c'est avoir peur. Ce verbe se rattache au latin cacare (voir : chier) avec, pour les formes populaires actuelles, notamment caquer, probablement une dérivation sur caca et, pour les formes plus anciennes, l'influence du provençal cagar (voir aussi : caque, caquesangue). Il est attesté depuis 1552 par le dérivé incaguer puis par le composé cague-foireux. On a lu aussi un caquenlit ou caguenlit (une chienlit ?). Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le verbe escagasser (fatiguer, ennuyer ; corriger fortement, assommer à force de coups ; détériorer) est emprunté au provençal escagassa « affaisser, écraser » issu de l'ancien provençal cagar « aller à la selle » « s'accroupir », du latin cacare (voir : chier), d'où s'escagasser (se donner de la peine).
Un cagouince était une manière péjorative de désigner un petit chien. L'origine de ce nom est obscure.
Un cahier est une feuille qui, après pliage, forme un tout cohérent, en format définitif de l'imprimé ; un assemblage de feuilles de papier ; un document enregistrant régulièrement le travail, ses résultats, ses incidents ; un document énumérant des consignes, des souvenirs, etc. ; des mémoires non entièrement rédigés, le journal d'un écrivain ; une revue publiant des textes variés. Ce nom est issu du latin quaterni « par quatre, chaque fois quatre » par l'intermédiaire de la forme quaternum, devenue quadernum sous l'influence de quadrum « carré ».
Un cahier de bailliage, un cahier de doléances, un cahier des états étaient des mémoires adressés au roi et contenant les demandes et propositions requises par les députés des trois ordres.
Un cahier de recherche formalisé ou CRF est un document imprimé ou numérique qui, pour chaque patient participant à une recherche biomédicale, rassemble les informations définies par le protocole correspondant. En anglais : case report form ; CRF ; electronic case report form ; e-CRF. JORF du 06/04/2016.
On lit un cahier des charges d'un appel d'offres [pétrole et gaz / ingénierie] En anglais : bidbook. JORF du 12/01/1999.
La locution cahin-caha signifie péniblement, tant bien que mal (aller cahin-caha). C'est peut-être une formation expressive, influencée par cahot.
L'adjectif cadurcien, cadurcienne, est relatif à Cahors, une ville en France, dont les habitants sont les Cadurciennes et les Cadurciens.
Un cahors est un vin.
Un cahot est un soubresaut, une secousse que l'on ressent à l'intérieur d'un véhicule roulant sur un terrain inégal, accidenté ; un accident de terrain qui provoque le cahot. Des cahots sont des inégalités du comportement ; des difficultés. Ce nom est un déverbal de cahoter.
Un cahotage est l'action de cahoter ; son résultat. L'adjectif cahotant, cahotante, qualifie ce qui provoque les cahots ; ce qui est secoué de cahots. L'adjectif cahoté, cahotée, signifie qui subit les cahots ; qui est secoué(e) de cahots ; qui est heurté(e) dans sa forme, est saccadé(e) dans sa démarche, son expression ; qui a connu dans son existence des hauts et des bas. Un cahotement est l'action de cahoter ; son résultat ; le bruit correspondant ; une secousse.
Le verbe cahoter signifie secouer par des cahots ; secouer rudement ; malmener ; jeter violemment de côté et d'autre, ballotter ; être secoué de cahots ; avoir une démarche heurtée, irrégulière ou pénible. L'origine de ce verbe est obscure, voir : CNRTL.
L'adjectif cahoteux, cahoteuse, signifie dont la nature, l'état, la constitution est d'être secoué par des cahots ; qui est marqué(e) par les vicissitudes de l'existence ; qui provoque des cahots ; qui a une surface, une morphologie, une typographie inégale, irrégulière. Mot ressemblant : caillouteux, avec beaucoup de cailloux.
L'adjectif cahotique qualifie ce qui est soumis à des cahots, ce qui est cahoté. Malgré l'homophonie avec chaotique (qui est confus, désordonné), cet adjectif est parfois utilisé de préférence à cahoté ou cahoteux, par exemple pour une carrière professionnelle.
Une cahutte (anciennement : cahute, cahuette) est un abri, une habitation misérable. Ce nom est soit un croisement de hutte et de mots tels que cabane, caverne, soit dérivé de hutte avec le préfixe péjoratif ca-.
Un caïd était, en Afrique du Nord, un notable qui cumule des fonctions administratives, judiciaires, financières ; un chef de tribu(s). Un caïd est un chef ; un personnage important de la société ; un homme qui s'impose avec dureté. Ce nom est emprunté à l'arabe qā'id « chef, commandant », de qāda « conduire, gouverner ». L'ancien français auquaise, par l'intermédiaire de l'ancien espagnol alcaide « commandant d'une forteresse » ou alcayaz, est de même origine avec agglutination de l'article arabe. Un caïdat est la dignité, la fonction de caïd ; un pouvoir exercé par un caïd, un chef de bande.
Le nom (un) cadi (un magistrat musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses, dont celle de juger les différends entre particuliers) est emprunté à l'arabe qādin, al-qāḍī, de qadā « décider, juger ».
Le nom (un) alcade (le nom donné autrefois à certains juges et magistrats qui occupaient des charges civiles et judiciaires correspondant à la fois à celles du juge de paix, du lieutenant de police et du maire ; le nom de ce magistrat dans les pays ou régions sous administration espagnole ; en Espagne : un magistrat municipal remplissant les fonctions de maire) est emprunté à l'espagnol alcade « de l'arabe al qādi « le juge », de qádà « juger ».
Un caïeu ou cayeu est un petit bourgeon souterrain poussant à l'aisselle des écailles de l'oignon des plantes bulbeuses et constituant le bulbe de remplacement. Le pluriel est des caïeux ou cayeux. Ce nom vient d'un terme normand, même mot que l'ancien français caiel « petit chien », forme normanno-picarde de l'ancien français chäel qui désignait également les petits de toutes sortes d'animaux, du latin catellus « petit chien ».
Un caïlcedra ou caïlcedrat est un grand arbre du Sénégal, de la famille des méliacées, ainsi que son bois. L'origine de ce nom est inconnue.
Un cailla est une masse consistante obtenue après empressurage du lait ; un fromage blanc. Une caillade est un fromage blanc frais, de lait de chèvre ou de vache ; un fromage blanc sec. Blanc comme une caillade signifiait qui a le visage particulièrement pâle. Un caillage est l'action de faire cailler le lait. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
En Belgique, il fait caillant signifie qu'il caille, il fait très froid.
Un caillassage est un jet de pierres. Une caillasse, c'est des cailloux ; une pierre concassée pour l'empierrement des chaussées. Des caillasses sont des bancs discontinus de calcaire grossier. Ce nom est dérivé de caillou par la substitution du suffixe -asse à -ou. Le verbe caillasser signifie jeter des pierres.
Un caillat est un lait caillé ; un fromage blanc frais. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une caille (1) est un oiseau migrateur au plumage brun tacheté ; familièrement, c'est une jeune fille, une jeune femme. Ce nom est issu de la forme d'origine onomatopéique quaccola. Voir aussi : cailleteau, caillette (2).
L'avoir à la caille (2) signifiait être mécontent. Avoir quelqu'un à la caille, c'était le détester. Le nom caille (2) est issu de caille « estomac » d'après cail « présure, organe digestif dont on fait la présure » qui est à l'origine de caillette « quatrième estomac des ruminants », avoir quelqu'un à la caille signifiant « l'avoir sur l'estomac ». De l'homonymie entre caille « estomac » et caille dérivé de cailler forme dialectale issue de cacare « déféquer, fienter » sont formés l'avoir à la crotte, l'avoir à la mouscaille, d'où l'hypothèse que caille était issu de mouscaille par aphérèse (CNRTL).
caillé : voir cailler (ci-dessous).
Une caillée est un fromage frais. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un caillebot est une viorne obier, une plante.
Une caillebotte est une masse ou un morceau de lait caillé. Un lait cailleboté ou caillebotté est caillé. Un précipité cailleboté ou caillebotté est formé de caillots blancs, blanchâtres. Le verbe caillebotter signifiait cailler. Se caillebotter signifiait se cailler. Ce verbe est formé de caille du verbe cailler, et de botter « s'agglomérer ».
Un caillebottis ou caillebotis est un treillis fermant les écoutilles d'un navire ; un treillis ou un assemblage de rondins servant de plancher. Piétiner le caillebotis signifiait exagérer. Ce nom est issu de caillebotte par référence à l'empreinte des claies sur lesquelles on fait égoutter le lait caillé et qui ressemblent à des caillebottis.
Un caille-lait ou gaillet, galium, gallium sont une plante. Ce nom est formé de caille, une forme du verbe cailler, et de lait. Le galium a pris son nom de ce qu'il sert de presure à cailler le lait ; le nom (un) gaillet est le croisement de caille-lait et de galium, gallium.
1. Du sang ou du lait caillé présententdes caillots. L'adjectif caillé, caillée, qualifie ce qui a l'aspect ou la consistance du lait ou du sang caillé. Un caillé est la partie solide du lait caillé ; un fromage arrêté au premier stade. Un caillement est, pour le lait ou le sang, l'action de se cailler ; le résultat de cette action. Le verbe cailler signifie faire coaguler le sang ou le lait en caillots ; se coaguler en caillots ; avoir froid. Ça caille signifie il fait froid. Se cailler, c'est se coaguler en caillots ; se figer. Ce verbe vient du latin classique de même sens coagulare.
2. Au Québec, le verbe cailler signifie avoir sommeil ; être sur le point de s’endormir. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
En verlan, une caillera est une racaille.
1. Une caillette (1) est le quatrième estomac des ruminants. Ce nom est dérivé de l'ancien français cail, caille « présure, ou organe digestif dont on fait la présure » postulé par de nombreuses formes dialectales, du latin coagulum « présure ». Une caillette est aussi une crépinette à base de foie de porc et/ou de lard haché et de verdures, cuite au four et servie chaude ou refroidie. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
2. Un cailleteau est le petit de la caille. Une caillette (2) est une variété de pétrel dont le plumage est identique à celui de la caille.
3. Un cailletage était un caquetage, un bavardage frivole. On lisait des caquetages cailletins. Caillette était un bouffon de Louis XII et François 1er. Une caillette (3) était une personne bavarde et frivole. Le verbe cailleter signifiait bavarder à la manière d'une caillette.
je caillète ou caillette, tu caillètes ou caillettes, il caillète ou caillette, nous cailletons, vous cailletez, ils caillètent ou caillettent ;
je cailletais ; je cailletai ; je caillèterai ou cailletterai ; je caillèterais ou cailletterais ;
j'ai cailleté ; j'avais cailleté ; j'eus cailleté ; j'aurai cailleté ; j'aurais cailleté ;
que je caillète ou caillette, que tu caillètes ou caillettes, qu'il caillète ou caillette, que nous cailletions, que vous cailletiez, qu'ils caillètent ou caillettent ;
que je cailletasse, qu'il cailletât, que nous cailletassions ; que j'aie cailleté ; que j'eusse cailleté ;
caillète ou caillette, cailletons, cailletez ; aie cailleté, ayons cailleté, ayez cailleté ;
(en) cailletant.
Voyons maintenant les caillettes. Il semble que ce nom soit tiré d’un nom propre, Caillette, qui fut le fou de Louis XII et de François Ier, mais l’influence de caillette, le diminutif de caille, a fortement contribué à son expansion. Ce volatile avait en effet la réputation de criailler continuellement et on supposait que la chaleur de cet animal, signalée par l’expression chaud comme une caille, était liée à une grande ardeur sexuelle. Nicot écrit d’ailleurs dans son Dictionnaire que « L’usage de telle chair engendre le sperme », et Littré signale que l’on appelait familièrement une femme galante « une caille coiffée ». Mais caillette peut aussi qualifier un homme frivole et babillard, appelé franche caillette dans la quatrième édition du Dictionnaire de l’Académie française. En savoir plus : Académie française.
Familièrement, un caillon est un désordre, une absence d’ordre dans la disposition d’objets, dans le rangement ; un chahut, un désordre, une absence de respect de la discipline, de la tranquillité d’un groupe (mettre le caillon). On lisait une chambre caillonneuse, un endroit caillonneux, en désordre. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un caillot est une petite masse coagulée dans le sang ou une autre substance liquide. Ce nom est dérivé de caille « petite masse de lait caillé » (voir : caillette 1). Un décaillottage est l'action de vider et laver une cavité naturelle des caillots sanguins qui l’encombrent : plèvre, cavités rénales, vessie, abdomen, etc.
Un caillou est un morceau de pierre de petite ou moyenne dimension ; ce qui y ressemble. Le pluriel est des cailloux. Familièrement, le caillou c'est la tête.
Un cailloutage est l'action de caillouter, de revêtir de cailloux ; un sol constitué par un lit de caillou ; un parement de murs fait de cailloux et de mortier ; un mélange dans lequel entrent des cailloux.
L'adjectif caillouté qualifie un parement, une ornementation faits de cailloux de diverses couleurs ; un mélange de plumes noires et blanches ; un mélange de cailloux colorés. Un caillouté est une ornementation faite avec des cailloux de diverses couleurs ; un cailloutage, une faïence fine faite de quartz pulvérisé.
Le verbe caillouter signifie revêtir, garnir de cailloux.
L'adjectif caillouteuse, caillouteux qualifie ce qui contient beaucoup de cailloux ; ce qui est fait de cailloux ; ce qui est d'une rudesse désagréable ; ce qui est heurté.
Un cailloutis, c'est des cailloux concassés pour l'empierrement des routes, des chemins ; cet empierrement ; un dépôt sédimentaire à l'extrémité inférieure des glaciers.
La forme normanno-picarde caillou a supplanté la forme francienne chaillou, ainsi que le moyen français chail directement issu du gaulois caljo (pierre), et ses dérivés caillo(t), chaillo(t) et c(h)aillel. Ce que l'on retrouve dans de nombreux noms de lieux, par exemple Chelles (Seine-et-Marne) et Caille (Alpes-Maritimes). CNRTL.
Le nom (un) calcul est emprunté au latin classique calculus « caillou » et médical « calcul ».
Voir aussi : caillasse, caillasser (ci-dessus).
Un caïmacan est un titre de dignité donné en Turquie au gouverneur de Constantinople et au lieutenant du Grand Vizir. Ce nom est emprunté au turc qā'imaqām « lieutenant » lui-même emprunté à l'arabe qā'im maqām composé de qā'im participe présent de qäma « se tenir » et maqām « lieu ».
Un caïman est un alligator, un crocodile ; une personne comparable par sa voracité cupide ou son autorité. Ce nom est emprunté à l'espagnol caymán, probablement d'origine caraïbe.
Le caïman que nous connaissons aujourd’hui est bien un mot des Caraïbes, attesté dans notre langue depuis le XVIe siècle. Mais on trouvait aussi en ancien et en moyen français une forme caïmant, également écrite caymant, quaymant, cahymant, chaymant, etc., qui signifiait « mendiant, quémandeur », et dont on ignore l’origine. Ce caymant était parfois considéré comme un malheureux (on lit dans un poème de Charles d’Orléans « Aidez ce povre cayment »). Mais le plus souvent il était considéré comme une personne dangereuse ; c’est le cas dans le texte que vous nous proposez puisque les caïmans sont associés à des voleurs et des meurtriers qui confessent, après avoir été torturés, qu’ils ont emblez enffens, « volé des enfants ». De ce nom a été tiré le verbe caymander, refait ensuite en quémander. Courrier des internautes de l'Académie française.
Christophe Colomb découvre les iles Caïmans (territoire britannique d'outre-mer) en 1503 quand les vents font dériver ses caravelles du Panama à l'ile de Hispaniola. Il appelle les iles Las Tortugas (« les tortues » en espagnol) dû aux nombreuses tortues. Vers 1540, les iles sont nommées Caymanas, du mot karib pour les caïmans trouvés sur les iles. En savoir plus : Wikipédia.
Un (ou une) caïmite, un caïmitier sont un arbre dont le fruit est la pomme de lait.
Caïn est un personnage biblique, fils ainé d'Adam et Ève, qui tua son frère Abel par jalousie. On a lu un caïn pour celui qui est jaloux de son frère ou de sa sœur. Le complexe de caïn est étudié en psychologie. Le droit caïnique était le droit du frère ainé. On a lu un caïnisme signifiant une haine entre frères.
Un caïon ou cayon était un cochon, un porc élevé pour l’alimentation ; du porc, la viande de cet animal. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France ; Français de nos régions.
Une caïpirinha est un cocktail.
A. Une, un caïque ou caïc, caïk est une petite embarcation légère à voiles ou à rames, longue de 6 à 7 m, relevée à chaque extrémité. Un caïkdji est un batelier embarqué sur un caïque.
B. Un caïque est un bateau de pêche de construction suffisamment légère pour pouvoir être remonté à l'aide d'un cabestan sur les plages de galets.
Le nom caïque est emprunté au turc qāyïq « sorte de bateau à rames ».
Un cairn est un monticule ou tumulus de terre ou de pierre élevé par les Celtes en Europe, les Tibétains en Asie ; une pyramide élevée par les alpinistes et les explorateurs comme point de repère ou pour marquer leur passage. Ce nom vient du terme écossais carne, devenu cairne, cairn en écossais moderne, issu du gaélique carn « tas de pierre ». On lit un (chien) Terrier cairn ou Cairn-terrier.
L'adjectif cairote est relatif au Caire, la capitale de l'Égypte, dont les habitants sont les Cairotes. Ce mot est dérivé du nom de la ville Le Caire probablement sur le modèle de mots comme massaliote.
Une caisse est une grande boite généralement en bois dans laquelle on enferme des objets, des marchandises pour les conserver ou pour les transporter ; une grande boite affectée à une destination particulière, ou dans laquelle on range des objets déterminés ; un coffre, un meuble, un tiroir où l'on enferme l'argent, les valeurs, etc. ; l'ensemble des fonds qui sont en caisse ; un bureau d'une entreprise où se font les paiements et les encaissements ; un organisme public ou privé qui gère des fonds en dépôt ; une boite, un dispositif qui renferme un mécanisme ; une carrosserie d'automobile ; autres sens : CNRTL. Ce nom est emprunté, sans doute à la faveur de rapports commerciaux, à l'ancien provençal caissa « caisse », du latin capsa « caisse pour enfermer des livres », puis « caisse pour renfermer diverses choses, notamment des fruits ». Les verbes décaisser et encaisser sont dérivés de caisse.
Une caisse de criée est utilisée en pêche maritime (en anglais : box. JORF du 22/09/2000).
Une caisse en libre service permet à un client d’enregistrer ses achats et d’en effectuer le paiement lui-même (en anglais : self check-out ; self scanning. JORF du 05/06/2014).
Une caisse mobile est une superstructure amovible d'un véhicule de transport routier ou ferroviaire dont les dimensions et certains dispositifs sont issus des normes routières (en anglais : swap body. JORF du 22/09/2000).
Une caisse profonde (d'un navire) est une cale spécialement prévue pour le lest d'eau mais pouvant éventuellement recevoir des cargaisons liquides (en anglais : deep tank. JORF du 22/09/2000).
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une caisse à bourrier est une poubelle.
La caisserie est l'industrie de la fabrication des caisses et de tout ce qui s'y rattache. Une caisserie est un atelier où l'on fabrique spécialement des caisses.
Une caissette est une petite caisse ou une petite boite contenant des fruits sélectionnés.
Une caissière, un caissier sont une employée, un employé qui tiennent la caisse d'un établissement commercial, d'une banque,... et qui sont chargés des écritures de caisse.
Un caisson est une caisse servant, en tant que contenant, à divers usages techniques ; un compartiment ou une enceinte étanche ; un compartiment creux d'un plafond résultant de l'assemblage des solives ou servant à la décoration ; familièrement, une tête. Le dérivé italien cassone (pourvu d’un suffixe augmentatif) a été francisé en caisson au 16ème siècle. On s’en est servi dans la langue militaire pour désigner la caisse montée sur des roues qui portait les munitions d’artillerie et aussi dans diverses techniques pour désigner des sortes de caisses, parfois de dimensions considérables. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un caisson à lumière ou caisson de prise de vue sont un caisson dont l'intérieur est éclairé de manière uniforme, ce qui permet d'obtenir des images photographiques parfaitement détourées, sur fond blanc, des objets qui y sont placés. Le caisson à lumière peut être constitué de matériaux divers (textile, carton, etc.), souvent translucides. La source de lumière peut être située à l'intérieur ou à l'extérieur du caisson. En anglais : light box. JORF du 13/02/2025.
Un caisson d'un réacteur UNGG est la structure en acier ou en béton armé précontraint qui contient le cœur d'un réacteur à uranium naturel, graphite et gaz, ainsi que tout ou partie des équipements de récupération de la chaleur produite par celui-ci. Voir aussi : réacteur à uranium naturel, graphite et gaz. JORF du 26/09/2024.
Un caisson de simulation spatiale est une enceinte d’essais dont les dimensions sont de l’ordre du mètre, permettant de valider au sol différentes fonctions de petits satellites ou sous-ensembles d’un satellite dans certaines conditions de l’environnement spatial, en particulier le vide. En anglais : space simulation box. Voir aussi : chambre de simulation spatiale. JORF du 25/07/2015.
Un haut-caisson [en anglais : subbox] est un module en forme de prisme rectangulaire fixé sur une plateforme en haut d'une rampe, que les adeptes de planche à roulettes, de vélocross et de sports analogues utilisent pour exécuter des figures. Les haut-caissons permettent notamment d'effectuer des glissés et des calés. On les trouve surtout dans les parcs de planche à roulettes et les installations spécialement aménagées pour la pratique de sports analogues. OQLF.
L'adjectif caissonné qualifie, en architecture, ce qui est à caissons.
Le nom (un) caïtier (une plante) a été emprunté à un dialecte d'Amérique centrale.
Un caitya est, pour les bouddhistes, un édifice consacré.
Un cajan de l'Inde ou Cajanus sont un pois d'Angole.
Un cajeput ou cajeputier, Melaleuca leucadendron sont un arbre des Indes. Un cajeput est l'essence qui en est extraite. Ce nom est emprunté au malais kayu-putih composé de kayu "arbre, bois" et putih "blanc".
Le verbe cajoler (1) signifie, pour un oiseau, et plus spécialement le geai et la pie, chanter, siffler pour attirer la femelle ; entourer quelqu'un d'attentions délicates, lui prodiguer des caresses, des paroles douces et affectueuses ; caresser légèrement ; entretenir avec complaisance un sentiment, une idée, un état. Cajoler quelqu'un, c'est lui tenir des propos galants ; la ou le caresser en vue de la séduire. L'origine de ce verbe est incertaine, c'est peut-être une adaptation sous l'influence de cage du moyen français gayoler « caqueter, babiller comme un oiseau », dérivé de gaiole une forme picarde de geole « cage » avec l'influence sémantique d'enjôler « attirer (dans une cage) par des vocalises qui flattent ». Une cajolerie, c'est des paroles, des manières douces et caressantes à l'égard d'une personne aimée ; des propos ou des manières flatteuses ; des propos, une attitude galante dont on se sert pour séduire une femme. Une cajoleuse, un cajoleur sont ceux qui cajolent en manifestant par des gestes tendres ou de douces paroles son attachement ou sa sympathie envers une autre personne ; ceux qui cherchent, par la flatterie, à gagner les bonnes grâces de quelqu'un. L'adjectif cajoleur, cajoleuse, signifie qui cajole, flatte.
Cajoler (2), c'est pour un navire, aller à la dérive en suivant un courant par vent contraire. Cajoler un navire, c'est le faire marcher contre le vent, en profitant d'un courant. Ce verbe est probablement une extension de sens de cajoler (1), le courant facilitant la dérive du bateau.
En Belgique, l'adjectif cajoli, cajolie, signifie bigarré(e). Voir le Dictionnaire des belgicismes.
Un cajou est un anacardier, un arbre ; un anacarde, son fruit (une noix de cajou). Le pluriel est des cajous. Ce nom est emprunté au tupi cajú.
Le nom (un) acajou « anacardium » (un arbre ; son bois) est directement emprunté au tupi du Brésil acaiou.
Une Cadienne ou Cajune, Cadjine, Cadjiine sont une Acadienne, un Cadien ou Cajun, Cadjin, Cadjiin sont un Acadien. Les adjectifs cadien, cadienne ou cajun, cajune, cadjin, cadjine, cadjiin, cadjiine, qualifie ce qui concerne les francophones de Louisiane qui parlent une langue d'origine acadienne. Cadjin est une graphie descriptive de la prononciation. Cajun, la graphie anglaise, est la forme usuelle. Ce mot est emprunté à l'anglo-américain cajun, une forme attestée en 1880, à côté de cagian (1868) et cajan (1885) qui représente l'altération phonétique de Acadian " Acadien " réduit à cadian.
À partir du 17ème siècle, Français, Canadiens, Acadiens, Noirs, Espagnols, Allemands et Indiens, ici, ensemble, devant la majesté du continent, ont engendré un nouveau peuple appelé Cadien et Créole, prenant possession d'un nouveau pays, la Louisiane. Faut que ça change : l'enseignement du français en Louisiane. David Émile Marcantel (1991).
Regardons d'abord les origines historiques, économiques des Louisianais d'expression française : les Louisianais francophones sont les descendants de trois groupes principaux : les Créoles, les Cadjins et les Noirs créoles. [...] Le français cadjin dans toutes ses variantes régionales est fondé sur les patois paysans de l'ouest de la France. Le français louisianais : Lexique composé par Richard Guidry (1991).
Cadjin est une graphie descriptive de la prononciation. Cajun, la graphie anglaise, est la forme usuelle. Ce mot est emprunté à l'anglo-américain cajun, une forme attestée en 1880, à côté de cagian (1868) et cajan (1885) qui représente l'altération phonétique de Acadian " Acadien " réduit à cadian.
Une cajute est une petite chambre, une cabine dans un navire ; un lit logé dans une armoire ; une cahute. Ce nom est emprunté, par l'intermédiaire de la langue écrite, au néerlandais cajuit « cabine dans un bateau », en moyen néerlandais kayhute, lui-même emprunté au français cahute.
Un cake est un gâteau.
Le nom (un) pancake (un gâteau ressemblant à une crêpe épaisse ; une plaque de glaces sur un océan) est emprunté à l'anglais pancake « crêpe » composé de pan « poêle, sauteuse » et cake « gâteau », d'où un pannequet (une crêpe destinée à être enduite ou fourrée d'une préparation salée ou sucrée, puis roulée ou pliée en quatre et glacée au four ; une crêpe ainsi fourrée).
Le nom anglo-américain cake-walk (une danse ; une musique) est composé de cake « gâteau » et de walk « marche (danse) ».
Un cakilier maritime ou caquillier maritime, coquillier maritime sont une plante.
Un cal est une callosité, un épaississement et durcissement de l'épiderme qui se forme à la suite d'un frottement continu ; un tissu de régénération osseuse qui soude les deux fragments d'un os fracturé ; un tissu ligneux qui se forme sur les arbres à la suite d'une blessure. Le pluriel est des cals. Ce nom vient du latin callus « durillon » dont chal représente une forme populaire, cal une réfection savante qui supplantera la première. Voir aussi : calleux, callosité, calus.
L'adjectif calabrais, calabraise, est relatif à la Calabre, une région d'Italie, dont les habitants sont les Calabraises et les Calabrais. On disait aussi calabrois ou calabrien. Le calabrais est un dialecte.
Une calade est un lieu de passage pavé (une cour, une place, un escalier, surtout un chemin, une rue) ; une rue pavée en pente, en escalier ; une rue en pente ; un terrain en pente sur lequel on exerce les chevaux à descendre au galop ; une pierre servant à paver ; un petit sentier, un passage étroit (dans la neige). Ce nom est emprunté à l'italien calata « déclivité, pente », de calare « descendre ». On a lu aussi une chalade, une callate. Une rue caladée, un passage caladé sont pavés. Le verbe calader signifiait couvrir d'un pavage. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un caladium ou caladion sont une plante.
Le terme de latin botanique caladium a été formé en 1750 sur le malais kélady pour désigner le genre d'une plante alors appelée caladium esculentum mais classée par la suite sous le genre colocasia, le nom de genre caladium étant resté pour d'autres plantes.
Un calage (1) est l'action de caler, de baisser les voiles, les mâts ; c'est aussi un arrêt brusque d'un moteur. Voir : caler (1).
Un calage (2) est l'action d'assurer l'équilibre d'une chose au moyen d'une ou de plusieurs cales ; un réglage. Voir : caler (2).
L'adjectif calaisien, calaisienne, est relatif à la ville de Calais, en France, dont les habitants sont les Calaisiennes et les Calaisiens.
Une calaison est un tirant d'eau, l'enfoncement d'un navire en raison de son chargement. Ce nom est dérivé de caler (1) « s'enfoncer dans l'eau (s'agissant d'un navire) », avec le suffixe -aison.
Un calalou ou callaluh, karoulou sont un mets exotique préparé avec des légumes divers. Un calalou est une plante utilisée dans la cuisine antillaise. Le pluriel est des calalous. Ce nom vient d'un mot d'Amérique centrale, probablement des Antilles, où il semble désigner un légume.
Les calamagrostis ou calamagrostides sont des graminées fourragères.
Un calamandrier ou germandrée petit chêne sont une plante gazonnante.
1. Un calmar était un étui où l'on mettait les plumes à écrire. Ce nom est emprunté à l'italien calamaro, issu du bas latin calamarium, de calamarius (calamaria theca « boite pour les roseaux à écrire »).
2. Un calmar ou calamar sont un mollusque, par exemple un calmar opale. Le nom (un) calmar (2) est soit issu de calmar (1) en raison de la poche de liquide noirâtre qu'ont ces animaux, soit plutôt emprunté à l'italien calamaro.
Parmi les nombreux exemples de développements inattendus dans l'évolution des mots, je voudrais rappeler brièvement l'histoire à la fois grecque et française du mot calmar. Le grec KaXafios « roseau » est emprunté dans le latin calamus, d'où calamarius « qui sert à contenir le roseau pour écrire » avec le grec byzantin Ka\ayt,apiov « boîte où sont rangés les roseaux avec l'encre, encrier », et finalement « calmar » à cause de l'encre que contient l'animal ; parallèlement le français calemart désigne une sorte d'écritoire portative, mais finalement aussi calmar pour le céphalopode. En savoir plus : Étymologie historique et étymologie statique, par Pierre Chantraine, 1970 (Persee).
Le nom (un) onychoteuthis (un mollusque céphalopode) est composé de onycho- tiré du grec ο ν υ ξ, ο ν υ χ ο ς « ongle », et -theutis du grec τ ε υ θ ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς « calmar, seiche ».
Un calambour ou calambac, calambar,... sont une variété d'aloès ou de bois d'aigle. Les nombreuses formes désignant cette variété d'aloès ou de bois d'aigle remontent au malais kalambac par l'intermédiaire du portugais.
Un calame était un roseau dont se servaient les anciens pour écrire sur le papyrus ou le parchemin ; ce nom a parfois été utilisé pour une plume, un stylo. Ce nom est emprunté au latin calamus « roseau », lui-même emprunté au grec κ α ́ λ α μ ο ς. Voir aussi : calamistrer, calamus, calamite (ci-dessous).
Un calament ou une calaminthe sont une plante. Le nom (un) calament est emprunté au latin médiéval calamentum, le nom (une) calaminthe est emprunté au bas latin calamintha, ces deux mots étant à rattacher au grec byzantin κ α λ α μ ι ́ ν θ η.
Un calaminage est pour un métal, le fait de se calaminer. L'adjectif calaminaire signifie qui contient de la calamine. Une calamine est un des principaux minerais de zinc, un hydrosilicate de zinc ; le carbonate de zinc ou Smithsonit ; un minerai constitué de carbonate impur, silicate et oxyde de zinc ; un dépôt charbonneux résultant de la combustion de l'huile et du carburant ; un oxyde qui se produit sur la surface des métaux soumis à une haute température, au contact de l'air. Ce nom qui a été écrit calamie, calemine, callemine, chalemine, vient du latin médiéval calamina, transformation du latin cadmea (cadmie) par un procédé obscur et très ancien.
Un moteur calaminé est encrassé de calamine. Le verbe se calaminer signifie se couvrir de calamine. Un décalaminage est l'action de décalaminer ; le résultat de cette action. Décalaminer, c'est débarrasser les organes d'un moteur à explosion, ou une pièce métallique, de la calamine qui s'y est déposée.
un calaminthe : voir calament (ci-dessus).
Des cheveux calamistrés sont frisés, ondulés. Un objet de toilette calamistré est lustré, apprêté. Calamistrer des cheveux, c'est les faire friser, les onduler avec le fer (à calamistrer). Ce verbe est formé d'après le latin calamistratus « frisé » formé sur calamistrum « fer à friser », lui-même dérivé de calamus (calame).
Dans cette grande famille des noms tirés de calamus, on trouvera aussi la calamite, ou plutôt les calamites. En savoir plus : Académie française.
Une calamite (1) est une pierre d'aimant que l'on mettait dans un roseau pour la faire flotter ; une boussole ; de la marne ou de l'argile blanchâtre qui, mise dans la bouche, attire la salive. Ce nom est emprunté à l'italien calamita , lui-même emprunté au grec médiéval κ α λ α μ ι ́ τ α « aimant », de κ α λ α μ ι ́ τ η ς « fait de roseau » dérivé de κ α ́ λ α μ ο ς « roseau » (le roseau était employé à l'origine comme flotteur de l'aiguille aimantée de la boussole).
Une calamite (2) est une résine extraite des roseaux ; un crapaud. Ce nom est emprunté au latin médiéval calamita, issu du bas latin storax [styrax] calamites, transcription du grec σ τ υ ́ ρ α ξ κ α λ α μ ι ́ τ η ς « styrax en roseau ».
Une calamité est un malheur qui afflige un grand nombre de personnes, qui affecte une grande étendue de pays ; une catastrophe, un désastre. Ce nom est emprunté au latin classique calamitas. Le verbe calamiter signifie affliger, consterner comme le ferait une calamité. L'adjectif calamiteux, calamiteuse, qualifie ce qui est marqué par les calamités ; ce qui annonce de grands malheurs ; ce qui présente un caractère de calamité ; ce qui est pitoyable. Une calamiteuse, un calamiteux étaient des personnes de condition misérable. Ce mot est emprunté au latin calamitosus.
Les calamocératidés (Calamoceratidae) sont une famille d'insectes trichoptères (phryganes).
Calamodius est un genre d'insectes coléoptères cérambycidés ne comptant qu'une seule espèce en France, Calamodius filum.
Une calamovilfa à longues feuilles ou un jonc des sables sont une graminée fourragère.
Un calamus est l'axe creux et rigide d'une plume d'oiseau.
Le nom roseau ne nous vient pas du latin, mais de l’ancien français ros, qui est issu de l’ancien bas francique rausa. Le latin avait pourtant deux noms pour désigner cette plante, harundo, dont le sens s’étendait à tous les objets faits en cette matière (canne à pêche, flûte, etc.) et dont la langue française n’a pas conservé de trace, et calamus, emprunté du grec kalamos, qui avait les mêmes sens que harundo, et auquel notre langue est redevable de beaucoup de mots. En savoir plus : Académie française.
Une calance ou calence était, pour les typographes, un chômage technique par manque de copies. Le nom (une) calence est dérivé du radical de caler terme en usage chez les ouvriers typographes, extension du sens de caler (1) « ne pas travailler ».
Le verbe argotique calancher (mourir) est dérivé de caler (1) « s'arrêter, faiblir ».
A. Une calandre est une grille décorative protégeant le radiateur d'une automobile contre les projections de gravillons.
B. Un calandrage est l'action de calandrer. Une calandre est une machine composée de plusieurs cylindres chauffés qui servait autrefois à presser et lustrer les étoffes, le papier, et qui est destinée aujourd'hui à la fabrication de feuilles en caoutchouc, chlorure de polyvinyle, etc. ou à l'enduction de tissus avec des feuilles de chlorure de polyvinyle. Le verbe calandrer signifie passer à la calandre ; laminer dans une calandre pour donner un apprêt. Une calandreuse, un calandreur sont des ouvriers qui travaillent à la calandre à papier.
Le nom (une) calandre est probablement issu par assimilation vocalique de l'ancien français colandre, lui-même issu du bas latin colendra adaptation du grec κ υ ́ λ ι ν δ ρ ο ς (cylindre).
3. Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'une calandre est une machine à repasser le linge. Calandrer le linge, c'est le repasser. Une calandreuse, un calandreur travaillent à la calandre, dans une laverie automatique.
4. Le nom (une alouette) calandre (4) est emprunté à l'ancien provençal calandra « alouette », lui-même issu du latin vulgaire calandra du grec κ α ́ λ α ν δ ρ ο ς. Une calandrelle est une alouette.
5. Les calandres sont une famille d'insectes dont le type est le charançon du blé. Le nom (une) calandre (5) est probablement une variante dialectale de charançon.
6. Une calandre des glaces, une calandre fil sont des poissons. Voir : OQLF.
Une calanque est une crique ou une petite baie entourée de rochers. On a lu aussi une calangue. Ce nom est emprunté au provençal calanco « pente rapide, ruelle étroite, cale, crique », calanca « chemin, sentier », composés de la base préindo-européenne cala « abri de montagne » « pente raide » probablement par croisement avec calare (à comparer avec caler « descendre », et du suffixe -anca (à comparer avec avalanche).
Le nom (une) cale (4) (une crique, un abri entre deux pointes de terre ou de rocher) est emprunté à l'ancien provençal cala de même sens qui remonte lui-même à la base préindo-européenne cala (à comparer avec calanque).
1. Un calao est un oiseau. Ce nom est probablement emprunté au malais par l'intermédiaire de l'espagnol calao "grand oiseau prédateur des Philippines".
2. Le calao est l'argot des malfaiteurs portugais. Ce nom est emprunté au portugais formé sur le nom de l'argot espagnol.
Le nom (une) calasiris (une tunique de lin que portaient les anciens Égyptiens) est emprunté au grec κ α λ α ́ σ ι ρ ι ς.
Un calathéa est une plante.
Une calavérite est un tellurure naturel d'or contenant une faible proportion d'argent. Ce nom est emprunté à l'anglais calaverite (1868) dérivé du nom de lieu Calaveras, en Californie, voir le suffixe français -ite.
L'adjectif calcanéen, calcanéenne, qualifie ce qui se rapporte au calcanéum. Une calcanéite est une inflammation du calcanéum. Un calcanéum [en anglais : calcaneus] est le plus volumineux des os du tarse. Ce nom vient du latin calcaneum « talon ».
On lit un ligament calcanéo-astragalien, une articulation calcanéo-cuboïdienne, un ligament calcanéo-cuboïdien, un ligament calcanéo-cuboïdo-métatarsien, un ligament calcanéo-fibulaire, un ligament calcanéo-naviculaire, un ligament calcanéo-scaphoïdien, un ligament calcanéo-trigonal, une synostose astragalocalcanéenne, un angle astragalocalcanéen, un creux astragalo-calcanéen, un ligament astragalo-calcanéen, un sinus astragalo-calcanéen, une articulation astragalo-scapho-calcanéenne, un ligament péronéo-calcanéen, une bourse séreuse rétrocalcanéenne, une articulation talo-calcanéenne, un angle talocalcanéen, un ligament talo-calcanéen, une articulation talo-calcanéo-naviculaire, un angle talométatarsien.
L'adjectif calcaire qualifie ce qui renferme de la chaux ou un sel de calcium, notamment le carbonate (une eau calcaire) ; ce qui rappelle la couleur blanche de la plupart des roches calcaires. Un calcaire est une roche sédimentaire composée essentiellement de carbonate de calcium. On a lu un manque de calcaire pour un manque de calcium. Le mot calcaire est emprunté à la forme latine calcarius (fornacem calcariam « four à chaux », dérivé de calx, calcis (chaux). Voir aussi : calci- (ci-dessous).
L'adjectif calcareux, calcareuse, signifiait qui contient du calcaire ou de la chaux. En Belgique, une eau est calcareuse si elle contient beaucoup de calcaire. On a lu l'adjectif alumino-calcareux, alumino-calcareuse. L'adjectif calcarifère signifie qui contient du calcaire.
Un (produit) anticalcaire, un dispositif anticalcaire sont utilisés pour empêcher un dépôt de calcaire ou l'éliminer. Un liniment oléocalcaire est un mélange à parties égales, d'huile d'olive et d'eau de chaux.
Le nom (un) muschelkalk (une roche) vient d'un mot allemand signifiant proprement « calcaire (kalk) coquillier (Muschel) ».
Les calcars sont, chez les hyménoptères et les orthoptères, des éperons mobiles, généralement par paires, situés à l'apex des tibias, utilisés comme peigne pour les antennes. Ce nom vient du latin calcar "épine".
Les calcariidés (plectrophanes [faux bruants]) sont une famille de l'ordre des (oiseaux) passériformes (les passereaux).
Une calcédoine : une pierre précieuse précieuse composée de quartz et de silice, généralement d'un blanc laiteux. Ce nom vient du toponyme latin Calchēdon, le nom d'une ville de Bithynie, située en face de Byzance, près de laquelle on trouvait cette sorte d'agate. Les adjectifs calcédoineux, calcédoineuse ou calcédonieux, calcédonieuse, qualifient ce qui a l'apparence de la calcédoine ; ce qui présente des taches d'un blanc laiteux. On a lu aussi : chalcédoine, chalcédonieux, chalcédoineux.
Une calcémie est la concentration sérique en ions calcium ; la présence ou le taux de calcium dans le sang. Ce nom est formé du latin calx (chaux), du grec haima (sang) et du suffixe -ie. Une hypercalcémie est une augmentation de la concentration en calcium du sérum sanguin. L'adjectif hypercalcémiant, hypercalcémiante, qualifie ce qui augmente le taux du calcium dans le sang. Une hypocalcémie est une diminution de la teneur du sérum sanguin en calcium.
Le nom (une) calcéolaire (une plante dont la fleur rappelle la forme d'un petit soulier) est dérivé du latin calceolus « chaussure, soulier ».
Une calcéole (calcéola) est un coquillage bivalve fossile, dont la valve inférieure se prolongeait comme le bout d'un soulier. Ce nom a été créé sur le latin calceolus, diminutif de calceus « chaussure, soulier ».
La calcéologie est l'étude des chaussures. Une, un calcéologiste ou calcéologue collectionnent et/ou étudient les chaussures.
En argot, le verbe calcer signifiait posséder sexuellement. Ce verbe est soit emprunté à l'argot espagnol calzarse a una " posséder, avoir une femme ", de calzar " chausser ", soit formé sur le radical calç- de caleçon (à comparer avec les connotations licencieuses de caleçonnade).
je calce, tu calces, il calce, nous calçons, vous calcez, ils calcent ;
je calçais ; je calçai ; je calcerai ; je calcerais ;
j'ai calcé ; j'avais calcé ; j'eus calcé ; j'aurai calcé ; j'aurais calcé ;
que je calce, que tu calces, qu'il calce, que nous calcions, que vous calciez, qu'ils calcent ;
que je calçasse, qu'il calçât, que nous calçassions ; que j'aie calcé ; que j'eusse calcé ;
calce, calçons, calcez ; aie calcé, ayons calcé, ayez calcé ;
(en) calçant.
Un calcet est, en marine, un taquet percé de clans rapporté en tête d'un mât latin. On lit un mât de calcet. Ce nom est emprunté à l'italien calcese représentant le latin tardif calcese issu de carchesium, lui-même emprunté au grec désignant un vase à boire et, par analogie de forme, la partie supérieure du mât avec la hune .
calci- (quelquefois calcio- ou calco-) signifie calcium ou calcaire, il est formé sur le radical de calx, calcis « chaux ».
Une (plante) calcicole est une espèce végétale vivant sur des sols neutres ou basiques, donc à dominante calcaire.
Un calcidiol est un dérivé hydroxylé en 25 du cholécalciférol.
Familièrement, un calcif ou calecif, calebar sont un caleçon ou un slip.
Un calcifediol est une forme de vitamine.
Un calciférol est un stéroïde obtenu par irradiation d’un stérol. Ses principaux dérivés naturels sont le cholécalciférol et l’ergocalciférol. Un précalciférol est chacun des sécostéroïdes formé par irradiation de l’ergostérol ou du déhydro-7-cholestérol. Un précholécalciférol est un sécostéroïde formé par irradiation du déhydro-7-cholestérol et qui peut s’isomériser en cholécaliférol ou en tachystérol.
On lit une chondrodystrophie calcifiante, une pancréatite calcifiante, une panniculite calcifiante et l'adjectif décalcifiant, décalcifiante.
Une calcification est un processus physiologique contribuant à la formation des os et des dents ; un processus pathologique consistant en dépôt de sels de calcium, particulièrement en hydroxyapatite, au sein des tissus mous ; un processus physiologique se traduisant par le dépôt de sels calcaires dans les cartilages et aboutissant à la formation des os ; un dépôt de sels de calcium dans les tissus et les organes qui n'en contiennent pas à l'état normal. Une décalcification est un appauvrissement du squelette en calcium, apprécié par un dosage biochimique, et par une augmentation de la la transparence radiologique des os et par l’ostéodensitométrie. Une microcalcification est une très petite concrétion calcaire, parfois en groupement suffisamment important pour être visible radiologiquement.
L'adjectif calcifié, calcifiée, signifie qui a subi une calcification ; qui est converti(e) en carbonate de chaux ; dont le thalle est incrusté de calcaire. On lit l'adjectif décalcifié, décalcifiée. Le verbe calcifier signifie produire une calcification. Se calcifier, c'est se durcir par suite d'un processus de calcification. Ce verbe est dérivé du radical du latin calx, calcis (chaux), avec le suffixe -ifié, -ifier, à comparer avec le latin médiéval calcificare. Le verbe décalcifier signifie priver d'une partie de son calcaire, provoquer une déminéralisation.
Une plante calcifuge ou calciphobe évite les terrains calcaires, n'est pas calcicole.
Une calcimoduline est une protéine.
La forme et le développement d'une plante calcimorphe ou calcimorphique sont dominés par la présence de calcaire.
Un calcin est une croute calcaire qui se forme à la surface des pierres de taille exposées aux intempéries ; un poudingue ou conglomérat quaternaire fait de galets ou cailloux réunis par un ciment calcaire et utilisé comme moellons. C'est aussi un verre récupéré et recyclé, le plus souvent dans l’industrie verrière. Dans l’industrie du verre, le terme « calcin » est préféré à « groisil ». Le terme « calcin » est aussi employé pour désigner le verre finement broyé utilisé dans la fabrication des émaux. En anglais : cullet. JORF du 25/04/2014. Ce nom est un déverbal de calciner.
L'adjectif calcinant, calcinante, signifie qui calcine, consume. Une calcination est l'action de calciner ; une transformation en chaux par chauffage ; l'opération qui consiste à soumettre un corps inerte à une chaleur intense, soit pour le décomposer, soit pour lui faire subir une action chimique ; un examen critique d'une impitoyable et sèche rigueur ; une réduction en cendres par action du feu ou de la chaleur.
Une catacalcine est un polypeptide provenant du clivage protéolytique de la calcitonine, ayant les mêmes propriétés que celle-ci.
Une ostéocalcine : la plus importante des protéines non collagéniques de l’os.
L'adjectif calciné, calcinée, qualifie ce qui a été soumis à une forte chaleur ; ce qui est brulé. Le verbe calciner signifie soumettre à l'action du feu les pierres calcaires pour les transformer en chaux ; soumettre à une très forte température pour obtenir une combustion totale ; dessécher, bruler. Se calciner, c'est bruler jusqu'à totale combustion ; se dessécher, bruler. Ce verbe est emprunté au latin médiéval calcinare, lui-même dérivé de calx, calcis (chaux).
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que calciner ou carciner quelqu'un, c'est lui inspirer des inquiétudes, lui causer du souci à quelqu’un ; lui adresser des reproches. Se calciner, se carciner pour quelqu'un, pour quelque chose, signifient se faire du souci pour, s’inquiéter pour ..., se donner du mal pour ... Se calciner à ..., se carciner à ... signifient se donner du mal à, s’acharner à, s’épuiser à ... Se calciner ou se carciner, c'est se tracasser.
Une calcineurine est une protéine-phosphatase qui, une fois activée par les ions calcium du cytosol, déphosphoryle certaines phosphoprotéines, notamment des facteurs de transcription ainsi que des protéines membranaires intervenant dans la communication entre neurones, et en régule ainsi l’activité. En anglais : calcineurin. Voir aussi : protéine-phosphatase. JORF du 14/06/2017.
On lit la calcinogranulomatose de Reed, la lipocalcinogranulomatose de Teustchländer.
Une calcinose est une présence de dépôts calciques dans les tissus mous qui survient à la suite de processus morbides, traumatiques, inflammatoire, dégénératifs ou néoplasiques. Une chondrocalcinose est une maladie caractérisée par la présence de cristaux de pyrophosphate de calcium dans les articulations mais également dans les tendons et la capsule périarticulaires. On lit une ferrocalcinose cérébrovasculaire. Une médiacalcinose ou médiacalcose sont une calcification de la média d’une artère. Une méniscocalcinose est un encroutement du cartilage méniscal par des cristaux de pyrophosphate de calcium. Une néphrocalcinose est une présence dans le parenchyme rénal, de dépôts calciques, radiologiquement visibles, isolés ou associés à une lithiase de la voie excrétrice.
Une calcipala est, chez les simulies, une petite protubérance aplatie située à l'extrémité du basitarse.
calcio- est une variante de calci- signifiant « calcium » ou « calcaire » : une calciorachie, calciorégulateur.
Un calciosome est une organelle cytoplasmique supposée servir de réserve de calcium chez les leucocytes.
Un calciostat est un système de régulation du métabolisme calcique dépendant de la parathormone hypercalcémiante et de la calcitonine hypocalcémiante.
On lit une calciothermie (en métallurgie).
L'adjectif calcipare signifie qui transporte de la chaux.
Une calcipexie est une fixation du calcium.
Une plante calciphile ou calcicole croît dans les terrains calcaires, n'est pas calcifuge ou calciphobe.
Une calciphilie est une affinité de certains éléments de l'organisme pour le calcium.
Une (plante) calciphobe ou calcifuge évite les terrains calcaires, n'est pas calcicole.
Une calciphylaxie est un phénomène très rare, nécessitant la coexistence de plusieurs facteurs, notamment une insuffisance rénale avec hyperparathyroïdie secondaire, et caractérisée par une calcification tissulaire avec phénomènes inflammatoires et parfois nécrose.
Un calcipotriol est un analogue structural de la vitamine D 3.
L'adjectif calciprive caractérise ce qui est secondaire à un manque de calcium.
L'adjectif calcique qualifie ce qui se rapporte au calcium ; ce qui contient du calcium ; ce qui est relatif au calcium ou à la chaux. Ce mot est dérivé du radical du latin calx, calcis (chaux), avec le suffixe -ique. L'adjectif monocalcique qualifie ce qui possède dans une molécule un seul atome de calcium. L'adjectif phosphocalcique est relatif au calcium et au phosphate.
Une calcirachie est la concentration du calcium dans le liquide cérébro-spinal qui est normalement de 51,5 mg/L ou 1,29 mmol/L.
Les calcisponges ou éponges calcaires sont les éponges marines dont le squelette est calcaire.
Une calcistie est la présence de calcium dans les tissus.
Une calcite est un carbonate de calcium qui cristallise dans le système rhomboédrique et qui est le composant principal des calcaires. La calcite pure est aussi appelée spath d’Islande. Les piquants de l’oursin sont en calcite. Ce nom a été forgé sur le latin calx, calcis (chaux).
Une calcithérapie est une utilisation thérapeutique des sels de calcium.
Une calcitonine ou thyrocalcitonine sont une hormone polypeptidique sécrétée par des cellules épithéliales, dites para-folliculaires ou cellules C, de la glande thyroïde, qui a un effet hypocalcémiant.
Une procalcitonine est la protéine précurseur de la calcitonine, synthétisée dans les conditions physiologiques par les cellules parafolliculaires de la glande thyroïde ; en cas d’infection bactérienne systémique, elle peut toutefois être secrétée par presque toutes les cellules de l’organisme.
Un calcitriol est un dérivé dihydroxylé en 1 et 25 du calciférol, principale forme hormonale active de la vitamine D 3 antirachitique. Un acide calcitroïque est un acide dérivé de l’oxydation du calcitriol.
Un calcium est un métal alcalino-terreux (de symbole Ca), blanc argent, mou, très répandu dans la nature où il existe combiné, sous forme notamment de carbonate ; un élément chimique. Ce nom est dérivé du radical du latin calx, calcis « chaux ».
Une calciurie est l'excrétion urinaire du calcium ; le taux du calcium urinaire. Une hypercalciurie est une élimination urinaire accrue de calcium. Une hypocalciurie est une baisse de l’élimination rénale du calcium.
Les calciviridés sont des familles de virus à ARN. Un calcivirus est un virus à ARN calciviridé, proche des picornavirus.
calco- est une variante de calci- signifiant calcium ou calcaire.
Un calconitre est un engrais granulé verdâtre, un mélange de carbonate de calcium et de nitrate d'ammonium.
Une espèce calcosaxicole est une plante inféodée à des biotopes calcaires rocheux.
Une médiacalcose ou médiacalcinose sont une calcification de la média d’une artère.
Un feldspath calcosodique est un feldspath contenant du calcium et du sodium, très pauvre en potassium. On lit aussi plagioclase.
Un calcosphérite est un corps sphérique fait de lamelles concentriques calcifiées, présent notamment dans l’axe de structures papillaires, dans les cancers thyroïdiens et ovariens, et pouvant se traduire macroscopiquement par la présence de "grains de sable" ou psammomes.
Un calcschiste est un schiste calcaire.
À ces mots, il faut ajouter calcul, « petite concrétion qui se forme dans divers organes », emprunté du mot latin calculus, comme terme médical, au 16ème siècle, par Ambroise Paré. Comme les Romains comptaient à l’aide de petites pierres (de même que plus tard on a compté à l’aide de jetons), le latin avait fait sur calculus un verbe calculare. Ce verbe a été emprunté par le français au 14ème siècle sous la forme calculer et de calculer on a tiré calcul, « action de compter ». Calcul, terme médical, a été concurrencé par d’autres mots, plus populaires, pierre, gravier, gravelle (d’abord synonyme de gravier, resté uniquement dans la langue de la médecine). En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un calcul est une opération ou un ensemble d'opérations portant sur des nombres ou des symboles numériques ; une méthode particulière à certaines branches des mathématiques ; une évaluation des probabilités ; une prévision et une combinaison de moyens d'action en vue de son intérêt personne ; une machination malveillante. Le calcul, c'est l'arithmétique scolaire. Ce nom est un déverbal de calculer.
Un calcul intensif a désigné l'ensemble des techniques et des moyens destinés à traiter des applications complexes en faisant appel à des ordinateurs spécialisés dans le traitement rapide de gros volumes de données numériques. En anglais : supercomputing. JORF du 10/10/1998.
Un calcul est aussi une concrétion solide pouvant obstruer plus ou moins totalement un canal, une voie excrétrice ou se développer dans une cavité d’organe. Ce nom est emprunté au latin classique calculus « caillou » et médical « calcul ».Voir aussi : calculeux (ci-dessous).
Scrupule et calcul sont deux mots de sens éloignés qui, parfois, s’opposent. On dira ainsi que, pour arriver à ses fins, tel ou tel se livre à de froids calculs et agit sans scrupules. Et pourtant, les noms latins dont ils sont tirés étaient synonymes. En savoir plus : Académie française.
Une calculabilité est le caractère de ce qui est calculable. Une incalculabilitéest le caractère de ce qui est impossible à calculer. L'adjectif calculable signifie qui peut être calculé(e). L'adjectif incalculable signifie qui ne peut pas être calculé(e) ; qui est considérable ; qui a une importance, très grande, impossible à évaluer. On a lu l'adverbe incalculablement.
L'adjectif calculateur, calculatrice, signifie qui effectue des calculs ; qui sait effectuer des calculs ; qui fait des calculs d'argent, se préoccupe de ses intérêts matériels ; qui évalue avec précision les conditions d'existence ou de réalisation d'une chose ; qui combine des moyens en vue d'un résultat. Une calculatrice, un calculateur sont ceux qui effectuent des calculs, qui savent effectuer des calculs ; ceux qui font des calculs d'argent, qui se préoccupent de leurs intérêts matériels ; ceux qui évaluent avec précision les conditions d'existence ou de réalisation d'une chose ; ceux combinent des moyens en vue d'un résultat.
Un calculateur est une machine de traitement de l'information, susceptible d'effectuer des opérations numériques, logiques et analogiques (en anglais : computer. JORF du 22/09/2000). Un ordinateur quantique ou un calculateur quantique sont un dispositif de calcul qui exploite des qubits, des portes quantiques et des algorithmes quantiques. L'ordinateur quantique comprend un environnement matériel et logiciel classique qui assure son contrôle. La puissance de calcul d'un ordinateur quantique se mesure notamment par le nombre de qubits qu'il exploite et par le nombre d'opérations quantiques qu'il peut exécuter avant que la décohérence ne rende les résultats non significatifs. En anglais : quantum computer. Voir aussi : algorithme quantique, décohérence quantique, porte quantique, qubit. JORF du 20 décembre 2022.
L'adjectif calculatoire est relatif au calcul mathématique.
Une calculatrice est une machine de bureau ou de poche.
L'adjectif calculé, calculée, qualifie ce qui combine des moyens en vue d'un résultat ; ce qui a été combiné en vue d'un résultat.
Le verbe calculer signifie déterminer une valeur ou une grandeur numérique par un calcul ou une suite de calculs ; évaluer d'avance ; réfléchir (voir le Dictionnaire des régionalismes de France). Calculer quelqu'un, c'est tenter de prévoir ses réactions, son comportement. Ce verbe est emprunté au bas latin calculare, dérivé du latin classique calculus « caillou » spécialement « caillou de la table à calculer ».
Le verbe arabe haseb a de nombreux sens : il signifie « compter, calculer », « avoir un compte en banque », mais aussi « considérer comme important » et « juger » (c’est d’ailleurs un nom appartenant à cette famille qui signifie « jugement dernier »). Il s’utilise aussi, à la forme négative, pour signifier que l’on n’a pas de considération pour tel ou tel. L’emploi familier du verbe calculer en français, au sens de « remarquer quelqu’un, lui prêter attention », vient vraisemblablement d’une traduction littérale de certaines phrases arabes. En savoir plus : Académie française.
Une acalculie est un trouble spécifique de l’utilisation des chiffres, des nombres et de la réalisation des opérations arithmétiques, secondaire à une affection cérébrale. Une dyscalculie est, chez l’enfant, des perturbations dans la réalisation des opérations formelles et dans l’intégration et l’utilisation des symboles numériques, qui sont à la base de difficultés d’apprentissage du calcul et des premières notions mathématiques, l’intelligence étant cependant normale ; chez l’adulte, c'est une forme atténuée d’acalculie, participant au syndrome de Gerstmann en association avec le perte de la connaissance différenciée des doigts, l’agraphie pure et la désorientation droite-gauche.
Une calculette est une calculatrice électronique de petite dimension (en anglais : pocket calculator. JORF du 22/09/2000).
L'adjectif calculeux, calculeuse, qualifiait, en médecine, ce qui est caractérisé par la présence de calculs ; quelqu'un qui est atteint de calculs. Une calculeuse, un calculeux étaient ceux qui sont atteints de calculs. Ce mot est emprunté au latin impérial calculosus.
Un caldarium était, dans l'Antiquité romaine, une pièce des thermes où l'on pouvait prendre un bain d'eau chaude ou de vapeur. Ce nom vient du latin.
Une caldera est un grand cratère volcanique d'effondrement, résultant de l'émission rapide d'un important volume de laves. Ce nom est emprunté au portugais caldeira, lui-même emprunté à l'hispano-américain caldera « cratère ». Le nom (une) chaudière vient du bas latin cal(i)daria « chaudron ».
L'adjectif caldoche est relatif aux Caldoches, les habitants de souche européenne, nés en Nouvelle-Calédonie.
La quête identitaire des Caldoches en Nouvelle-Calédonie, par Benoît Carteron : Cairn.info
1. Une cale était l'action d'immerger ; c'est le plomb fixé au-dessus de l'hameçon ; c'est la partie la plus basse à l'intérieur de la partie immergée d'un navire. À fond de cale signifie au fond de la cale ; à bout de ressources. Se lester la cale signifiait boire et manger. Une cale est aussi un quai incliné construit en partie sous l'eau et qui permet le chargement et le déchargement ; un chantier en plan incliné pour la construction et le lancement d'un bateau, ou sa mise à sec en vue de sa réparation (une cale de construction, de lancement, de halage, de radoub ; une cale sèche). Ce nom est un déverbal de caler (1) « descendre, s'enfoncer » (on descend les marchandises dans la cale) qui est emprunté à l'ancien provençal calar « abaisser » « tendre les filets », du grec χ α λ α ́ ω « détendre, laisser aller » « abaisser le mât ». Voir aussi : un calage (1), une calaison, une calance ou calence, calancher, calé (1), caler (1), un caleur, caleuser, un caleux, un recalage, recaler.
2. Une cale est un morceau de bois, de fer, etc., qu'on place sous ou contre un objet quelconque, afin de le mettre d'aplomb ou de l'immobiliser. Une cale (d'espacement) est un objet placé entre deux armatures, ou entre une armature et un coffrage, pour maintenir leur espacement pendant la mise en place du béton (en anglais : spacer. JORF du 22/07/2007). Ce nom (une) cale est probablement emprunté à l'allemand Keil « coin, cale », peut-être par l'intermédiaire du mosellan. Voir aussi : un calage (2), une cale-étalon, un cale-pied, caler (2), une calure, un décalage, décalé, décaler, un recalage, recaler (2).
3. Une cale était une coiffure de femme ou d'homme, un petit bonnet à brides (au 16ème siècle, ce bonnet se porta sans brides). Ce terme du nord-est du domaine gallo-roman est d'origine obscure, soit dérivé régressif de calotte bien que cette hypothèse fasse difficulté des points de vue chronologique et géographique, soit issu par métonymie de l'ancien français écale au sens de « brou, enveloppe extérieure de la noix », voir : écale ; dans cette seconde hypothèse, calotte serait ou bien dérivé de cale, ou bien un mot différent.
4. Le nom (une) cale (4) (une crique, un abri entre deux pointes de terre ou de rocher) est emprunté à l'ancien provençal cala de même sens qui remonte lui-même à la base préindo-européenne cala (à comparer avec calanque).
5. En Belgique, une cale est, en argot scolaire et universitaire, un échec.
1. Un mât (de hune ou de perroquet) calé est abaissé le long du mât qui le porte.
2. L'adjectif calé, calée, qualifie ce qui est mis d'aplomb au moyen d'une cale ; ce qui est réglé ; quelqu'un qui est installé confortablement ; quelqu'un qui est instruit, qui sait beaucoup de choses ; ce qui est difficile, compliqué ; quelqu'un qui est dans une position, une situation bien établie, avantageuse. Familièrement, avoir les joues calées, c'est être rassasié.
Une calebasse est le fruit du calebassier, un arbre ; son écorce. En argot, c'était une tête ; un abri dans les tranchées. Ce nom est emprunté à l'espagnol calabaza, d'origine discutée.
En argot, une calebombe était une chandelle puis une lampe électrique. Pour les variantes et l'étymologie, voir : CNRTL.
Une calèche est une voiture hippomobile légère, munie à l'arrière d'une capote mobile. Par comparaison, ce nom a désigné une coiffure de femme se repliant sur elle-même, utilisée pour se protéger du soleil. Ce nom est emprunté à l'allemand Kalesche, lui-même emprunté au tchèque kolesa ou au polonais kolaska. On a lu une caléchière, un caléchier désignant une fabricante, un fabricant ou une loueuse, un loueur de voitures.
Un calésin ou calésine, calessine, calesino, calessin était un cabriolet à quatre roues, non suspendu. Ce nom est emprunté à l'espagnol calesín dérivé de calesa « calèche » emprunté au français.
Familièrement, un calecif ou calcif, calebar sont un caleçon ou un slip.
Un caleçon était une culotte descendant sous le genou et portée autrefois par les personnes des deux sexes. C'est un sous-vêtement masculin. Ce nom est emprunté à l'italien calzone « vêtement pour les hommes et les femmes », dérivé de calza, à comparer avec chausse. Un caleçon de bain est une culotte courte utilisée pour se baigner. Un caleçon de combat, de lutte, est une culotte courte portée par les lutteurs. Une caleçonnade était un spectacle dans lequel évoluent des personnages peu vêtus. On a lu le verbe caleçonner signifiant habiller d'un caleçon.
L'adjectif calédonien, calédonienne, est relatif à la Calédonie, l'ancien nom qui désignait la partie septentrionale de la Bretagne insulaire correspondant à peu près à l'Écosse actuelle, dont les habitants étaient les Calédoniennes et les Calédoniens. Cet adjectif est utilisé en géologie.
L'adjectif néo-calédonien, néo-calédonienne, est relatif à la Nouvelle-Calédonie, une collectivité française, dont les habitants sont les Néo-Calédoniennes et les Néo-Calédoniens.
Une calée est une pêche faite avec une senne ou des filets maillants.
On utiilise une cale-étalon pour vérifier des calibres de contrôle.
Un caléfacteur est un appareil permettant une cuisson économique des aliments et la conservation de l'eau chaude. Ce nom vient du radical du latin calefactus, participe passé de calefacere « chauffer ».
Une caléfaction est le fait de chauffer et le résultat de cette action ; le phénomène par lequel une goutte d'eau, projetée sur une surface très chaude, prend un aspect sphéroïdal et ne se volatilise pas immédiatement, soutenue par la vapeur qu'elle émet ; dans l'industrie nucléaire, c'est le processus thermique caractérisé par un mauvais transfert de chaleur entre une paroi et un fluide, et qui résulte de la présence de vapeur (en anglais : film boiling. Voir aussi : assèchement, densité de flux thermique critique. JORF du 22/09/2000). Ce nom est emprunté au bas latin calefactio « action de chauffer (un bain) ».
Un caleil ou calen, chaleil étaient une petite lampe à huile, à fond plat, munie d'un crochet qui sert à la suspendre. Le nom (un) caleil est emprunté au provençal calelh, issu du latin classique caliculus « petite coupe », diminutif de calix.
Un calembour est un jeu d'esprit fondé soit sur des mots pris à double sens, soit sur des mots homophones ou paronymes ; un mauvais jeu de mots ; un jeu de mots produisant un effet humoristique par l'évocation simultanée de deux sens attribuables à une seule forme au sein d'un énoncé. Ce nom est, soit dérivé de calembourdaine, calembredaine, soit directement formé de calem- (calembredaine) et de bourde.
Une calembourdière, un calembourdier, une, un calembouriste font des calembours. Une rime-calembour est le divertissement poétique consistant à terminer des vers par des rimes riches formant un calembour.
Une calembredaine ou calembourdaine sont un propos extravagant, ridicule ou trompeur ; une action un peu folle. Le nom (une) calembredaine est formé de calem-, d'origine obscure, et de -bredaine, à rattacher à tout un groupe de termes dialectaux de la famille de bredouiller. La forme calembourdaine est issue du croisement avec bourde « plaisanterie, parole en l'air ». On a lu le verbe calembrener signifiant débiter des calembredaines.
je calembrène, tu calembrènes, il calembrène, nous calembrenons, vous calembrenez, ils calembrènent ;
je calembrenais ; je calembrenai ; je calembrènerai ; je calembrènerais ;
j'ai calembrené ; j'avais calembrené ; j'eus calembrené ; j'aurai calembrené ; j'aurais calembrené ;
que je calembrène, que tu calembrènes, qu'il calembrène, que nous calembrenions, que vous calembreniez, qu'ils calembrènent ;
que je calembrenasse, qu'il calembrenât, que nous calembrenassions ; que j'aie calembrené ; que j'eusse calembrené ;
calembrène, calembrenons, calembrenez ; aie calembrené, ayons calembrené, ayez calembrené ;
(en) calembrenant.
un calen : voir caleil (ci-dessus).
Le nom (un) calencar (une toile peinte des Indes ou de Perse) est parvenu en France à travers une traduction du portugais, lui-même emprunté au persan qalam-kar, littéralement « étoffe décorée, peinte au crayon d'ardoise ».
Une calance ou calence était, pour les typographes, un chômage technique par manque de copies. Le nom (une) calence est dérivé du radical de caler terme en usage chez les ouvriers typographes, extension du sens de caler (1) « ne pas travailler ».
L'adjectif calendaire est relatif au calendrier civil, au calendrier grégorien. L'année calendaire est l'année civile. Un jour calendaire est chacun des jours de l’année, qu’il soit ouvrable ou férié. Ce mot est emprunté au latin calendarius « qui a lieu aux calendes ».
Les calendes étaient, chez les Romains, le premier jour du mois. Renvoyer aux calendes grecques signifie à une date très éloignée et indéterminée, les calendes grecques n'existant pas. Ce nom est emprunté au latin calendae qui désigne les premiers jours du mois chez les Romains.
Le nom (un) calender (chez les musulmans, un moine mendiant) est emprunté au persan qalandar, d'origine inconnue.
Familièrement, un calendos est un camembert.
Un calendrier est un système officiel de mesure du temps par sa division en années, mois et jours, dont l'organisation est réglée par des facteurs astronomiques, climatiques ou sociaux ; un tableau, généralement imprimé, contenant les principales divisions officielles du temps ; une suite chronologique d'actions qu'un groupe ou un individu inscrit à son programme pour une année, pour une période donnée (en anglais : timing. Voir aussi : planification. JORF du 22/09/2000). Ce nom vient du latin calendarium « registre où étaient inscrits les comptes », dérivé de calendae (calendes).
Calendula est un souci, une plante.
Une calenture est un délire furieux observé chez les marins au moment de la traversée des zones tropicales et s'accompagnant d'un désir irrésistible de se jeter à la mer. Ce nom est emprunté à l'espagnol calentura « chaleur » « fièvre », dérivé de calentar « chauffer » lui-même dérivé de caliente « chaud », du latin calens, calentis, participe présent de calere « être chaud ».
Un calenzana ou niolo sont un fromage.
Un cale-pied est un dispositif métallique fixé aux pédales d'une bicyclette. Le pluriel est des cale-pieds.
Un calepin était un recueil de renseignements ; c'est un carnet de poche, un aide-mémoire ; en Belgique, c'est un cartable d’écolier. Ce nom est emprunté à l'italien Calepino, du patronyme du savant italien Ambrogio Calepino dont le dictionnaire latin Cornucopiae connut une très large diffusion.
Un calepin (à images) est un dessin représentant le travail à exécuter en pierre de taille et sur lequel les dimensions de chaque pierre sont indiquées. Un calepin d'appareil est un dessin qui reproduit à une échelle déterminée, la façade, la partie de l'édifice à construire. Le calepinage, en architecture, correspond à l'anglais lay out ; lay-out ; layout (JORF du 22/07/2007).
Le verbe caler (1) signifie faire descendre dans l'eau ; faire descendre, faire cesser le fonctionnement ; arrêter le fonctionnement d'un moteur par une fausse manœuvre ; cesser brusquement de fonctionner ; céder, reculer, renoncer ; pour les typographes, fainéanter ou manquer d'ouvrage. Ce verbe est emprunté à l'ancien provençal calar « abaisser » « tendre les filets » du grec χ α λ α ́ ω « détendre, laisser aller » en particulier « abaisser le mât »; ce sens, non attesté en latin, est sans doute en ancien provençal une survivance du grec. Recaler (1) quelqu'un, c'est le déclarer non-admis à un concours, une épreuve, un examen. Voir : cale (1).
Le verbe caler (2) signifie mettre d'aplomb au moyen d'une cale ; immobiliser, fixer ; installer dans une position confortable. Familièrement, se caler dans un fauteuil, c'est s'installer confortablement (elles se sont calées dans un fauteuil), se caler les joues signifie manger (elles se sont calé les joues). Ce verbe est dérivé de cale (2) « ce que l'on place sous un objet pour lui donner de l'aplomb ». Le verbe décaler signifie enlever une cale ou des cales ; déplacer dans l'espace ou dans le temps. Le verbe recaler (2) signifie dresser à l'aide d'une cale le bois à travailler en menuiserie ; mettre de nouveau d'aplomb ; immobiliser quelque chose qui s'est ou a été décalé ; autres sens : CNRTL.
En Belgique, caler (3) des boulettes de papier, caler des boules de neige, c'est les lancer avec violence et agressivité.
Un calésin ou calésine, calessine, calesino, calessin était un cabriolet à quatre roues, non suspendu. Le nom (un) calésin est emprunté à l'espagnol calesín de même sens, dérivé de calesa « calèche ». La graphie calesino est empruntée à l'italien calessino, diminutif de calèsse « calèche ». L'espagnol calesa et l'italien calèsse sont empruntés au français calèche (voir ce mot).
Familièrement, les verbes caleter ou calter, se caleter, se calter signifient s'en aller en courant, s'enfuir. Ils sont probablement dérivés de caler (1) « céder, reculer, fuir ».
Une caleuse, un caleur étaient des agents chargés de freiner, à l'aide d'un sabot, les wagons roulant trop vite, pour éviter les accostages brutaux ; des manœuvres qui aident l'enfourneur de porcelainerie, de faïencerie dans son travail en calant les cazettes dans le four. Familièrement, c'était ceux qui cèdent ; des poltrons ; dans une imprimerie, des ouvriers fainéants ; le verbe caleuser :signifiait fainéanter ; une caleuse, un caleux étaient des paresseux, des fainéants. Voir : cale (1).
[en anglais : calf ; box-calf] une peau de veau tannée au chrome et lissée.
Un calfat (1) ou une calfateuse, un calfateur sont des ouvriers chargés de calfater un navire. Un calfatage est l'action de calfater. Le verbe calfater signifie rendre étanche, au moyen d'étoupe goudronnée, les points et les interstices des bordages du pont d'un navire ; fermer hermétiquement; boucher. Le nom (un) calfat est soit un déverbal de calfater, soit emprunté à l'italien calafato, et ce dernier à l'arabe comme pour calfater. Le verbe calfater est emprunté, par l'intermédiaire d'une langue méditerranéenne, à l'arabe qalfata.
Un calfeutrage ou calfeutrement sont l'action de calfeutrer ; son résultat. Le verbe calfeutrer signifie procéder à la fermeture hermétique des ouvertures occasionnant une déperdition de chaleur. Se calfeutrer , c'est s'enfermer chaudement chez soi ; se replier sur soi-même. Ce verbe est une altération de calfater par croisement sémantique avec feutre, le feutre ayant servi de bourre.
Les verbes calfater et calfeutrer sont des paronymes dont le second a été tiré du premier, et ils désignent des opérations qui ne sont pas très éloignées. Calfater est emprunté de l’arabe qalfata, qui remonte au latin calefacere, « chauffer ». En effet, calfater un navire signifie qu’on en bouche, avec de l’étoupe imbibée de goudron préalablement chauffé, les joints des bordages, les fentes et interstices afin d’assurer son étanchéité. Calfeutrer est composé à l’aide de calfater et de feutre, parce que c’est ce matériau qu’on a d’abord utilisé pour rendre étanche une pièce en bouchant toute fente, tout interstice, et ainsi empêcher le vent, le froid, le bruit d’y entrer. On veillera donc à réserver calfater aux navires et calfeutrer aux habitations. C’est également calfeutrer qu’on emploiera en construction pronominale dans le sens figuré de « se mettre à l’abri ». En savoir plus : Académie française.
Un calfat (2) ou un padda sont une variété de sénégali, un oiseau. Ce nom est dérivé de calfat (1).
Un caliban était un personnage dont l'apparence grossière rebute la vue. Caliban est un personnage de La Tempête de Shakespeare.
Un caliborgne ou caliborgnon sont celui qui louche, qui bigle. Ces noms sont des mots dialectaux.
Un calibrage est l'action de mesurer le calibre, les dimensions d'un objet ; l'action de donner le calibre, les dimensions voulues à un objet ; un triage d'objets plus ou moins sphériques d'après leur calibre ; une détermination de l'appartenance d'une mesure à une classe d'intensité comprise entre deux valeurs limites prédéterminées (en anglais : calibration. JORF du 22/09/2000). Un calibrage masqué est la technique de psychométrie qui permet d’évaluer la difficulté des items d’un test en les mêlant à des items déjà calibrés, sans que les candidats soient en mesure de les distinguer (en anglais : seeding test. Voir aussi : psychométrie. JORF du 24/05/2015). On lit une calibration (de courbes de datation).
Un calibre est le diamètre d'un objet de forme arrondie ; une dimension ou les dimensions d'un objet ; un outil ou un instrument servant à mesurer le calibre, les dimensions d'un objet en cours de fabrication ; un outil ou un instrument servant à tracer la forme et les dimensions d'un objet de menuiserie. Familièrement, un gros calibre, un petit calibre sont des personnes évaluées selon leur importance. Ce nom est emprunté à l'arabe qālib, qālab « moule où l'on verse les métaux » « forme de cordonnier » « forme de marbre servant de support pour un turban », lui-même emprunté au grec κ α λ ο ́ π ο υ ς, κ α λ α ́ π ο υ ς « forme en bois pour fabriquer des chaussures » (composé de κ α ̄ λ ο ν « bois » et de π ο υ ́ ς « pied »).
L'adjectif calibré, calibrée, qualifie ce qui a le calibre, les dimensions voulues ou régulières ; quelqu'un qui a les dispositions attendues pour un emploi ou une responsabilité. Le calibré est l'état de ce qui est calibré. Le verbe calibrer signifie mesurer le calibre, les dimensions d'un objet ; donner le calibre, les dimensions voulues à un objet ; trier des objets plus ou moins sphériques d'après leur calibre.
Une calibreuse, un calibreur sont des ouvriers ou des machines. Une, un calibriste sont des ajusteurs fabriquant des calibres.
Les calicagères ou kyphosidés sont une famille de percoïdes, de poissons.
A. Un calice était un vase à boire, de matières et de formes diverses, en usage chez les Anciens ; c'est un vase sacré présentant la forme d'une coupe évasée portée sur un pied élevé et employé dans la célébration eucharistique pour la consécration du vin ; un verre à pied, étroit et haut. Ce nom a aussi désigné la portion d'héritage assignée à une personne, le sort réservé par Dieu à chaque homme ; une épreuve cruelle, une douleur poignante. Boire le calice jusqu'à la lie, c'est épuiser tout ce qu'il y a d'amertume dans une chose pénible.
B. Un calice est l'enveloppe extérieure, constituée par les sépales, qui recouvre la partie inférieure de la corolle d'une fleur ; ce qui y ressemble. En calice signifie en forme de calice ou de corolle. Une étamine caliciflore est fixée sur le calice. Les (végétaux) caliciflores possèdent des fleurs à réceptacle floral concave en forme de calice plus ou moins prononcé. Une caliciflore est une plante appartenant à ce groupe. L'adjectif caliciforme qualifie ce qui présente la forme d'un calice, d'une coupe. L'adjectif calicin, calicine, signifie qui est de la nature du calice. Les adjectifs calicinal, calicinale ou calical, calicale, qualifient ce qui se rapporte au calice ; ce qui lui appartient ; ce qui en tient lieu. Le pluriel est calicinaux, calicinales ou calicaux, calicales.
Un calicule est un deuxième calice d'une fleur ; un ensemble de feuilles semblables à des sépales, les doublant à l'extérieur. Ce nom est emprunté au latin calyculus, calyculi, un diminutif de calyx, calycis (voir l'étymologie de calice).
Dans plusieurs familles, on assiste à une véritable intégration des bractées juste sous le calice, comme un second calice externe : on parle d’épicalice ou calicule. Extrait de Bractées : des feuilles parmi les fleurs (Zoom nature).
C. Un calice est la partie initiale intrarénale de la voie excrétrice urinaire supérieure, qui collecte l’urine de la papille et la draine vers le bassinet. Les calices rénaux sont l'ensemble des cavités excrétrices du rein formées par le calice rénal inférieur, moyen, supérieur, les calices rénaux majeurs, mineurs. Un hydrocalice est une dilatation d’un calice rénal due à l’obstruction fonctionnelle, congénitale de la tige calicielle. Un mégacalice est un calice rénal congénitalement agrandi et déformé dans le cadre de la mégacalicose. Une mégacalicose est une malformation calicielle caractérisée par une augmentation de volume, une anomalie de nombre et de configuration des calices liées à l’hypoplasie de la pyramide de Malpighi.
On lit une désorientation calicielle, une tige calicielle, une ulcération calicielle, un diverticule caliciel, un groupe caliciel, un rétrécissement caliciel, le système caliciel, une ectasie canaliculaire précalicielle, une anastomose urétérocalicielle. Une cellule caliciforme est une cellule épithéliale cylindrique, synthétisant et sécrétant de la mucine.
L'adjectif pyélocaliciel, pyélocalicielle, est relatif au bassinet et aux calices rénaux. Une pyélocalicoscopie est une endoscopie du bassinet et des calices rénants. Une pyélocalicotomie est une incision chirurgicale de la paroi du bassinet étendue à une ou plusieurs tiges calicielles, pratiquée par voie intrasinusale dans la cure des lithiases intrarénales. Un reflux pyélocalicotubulaire est un reflux de l’urine du bassinet vers les calices puis vers les tubes droits des pyramides de Malpighi.
D. Autres sens.
Un calice est l'ensemble des fleurs sculptées dans les chapiteaux corinthiens.
Un calice est la capsule qui contient l'ovule dans l'ovaire de la poule.
Un calice est le tube corné ou chitineux s'épanouissant, chez les cœlentérés, autour de chaque polype, dans les colonies d'hydroïdes.
Un calice est l'enveloppe des coralliaires, de la classe de cœlentérés, formée par la réunion de plusieurs tubes protecteurs des polypes.
Calicivirus est un genre de virus à ARN, non enveloppés, appartenant à la famille des Caliciviridae. Une calicivirose est un coryza contagieux du chat.
Une lipocalicine est une protéine possédant un cœur hydrophobe creux, de forme tronconique, qui lui donne la propriété de s’associer à des molécules hydrophobes.
Selon les sens, le nom (un) calice est emprunté au latin calix « coupe, vase », spécialement « vase à boire », employé en latin chrétien pour désigner la passion du Christ, le sang du Christ et le calice eucharistique, ou est emprunté au latin calyx « enveloppe de la fleur » lui-même emprunté au grec κ α ́ λ υ ξ, de même sens.
1. Un caliche est un minerai de nitrate de sodium du Chili et du Pérou ; une croute calcaire ou dolomitique plus ou moins durcie formée par évaporation des eaux dans les régions méditerranéennes ou subtropicales. Ce nom est emprunté à l'espagnol caliche (dérivé de cal "chaux") "croute de chaux" désignant plus particulièrement au Chili le salpêtre dont on extrait le nitrate de sodium.
2. En Belgique, un caliche est une réglisse.
caliciforme, calicin, calicinal, calicivirose, Calicivirus : voir calice (ci-dessus).
Calicophoron est la famille des paramphistomidés.
A. Un calicot est une toile de coton ; une banderole portant une inscription , un objet ou un symbole de piètre qualité. Une calicotière, un calicotier sont des fabricants ou des marchands de calicot.
B. Une calicote, un calicot étaient des commis élégants, employés de magasin de nouveautés ; des employés subalternes de magasin. La gent calicotière étaient composée des élégants commis appelés calicots.
Le nom (un) calicot vient du nom de la ville de Calicut située sur la côte de Malabar en Inde.
Un calicotome épineux ou genêt épineux sont un arbrisseau. Les calicotomes sont la famille des fabacées.
Un calicule est un deuxième calice d'une fleur ; un ensemble de feuilles semblables à des sépales, les doublant à l'extérieur. Ce nom est emprunté au latin calyculus, calyculi, un diminutif de calyx, calycis (voir l'étymologie de calice).
Le nom (un) calicurgue (un insecte hyménoptère) est emprunté au latin savant calicurgus d'origine incertaine.
Une calière, un calier sont des matelots chargés de surveiller les marchandises en cale.
Un calife ou khalife est un souverain musulman succédant à Mahomet, possédant à l'origine les pouvoirs spirituel et temporel ; une personne possédant un certain pouvoir, dans un domaine particulier. Ce nom est emprunté à l'arabe ḫalīfa, proprement « successeur (de Mahomet) » dérivé de ḫalafa « succéder à ». L'adjectif califal, califale ou khalifal, khalifale, est relatif au khalife, à ce qui le concerne. Le pluriel est califaux, califales ou khalifaux, khalifales. Un califat ou khalifat est la fonction, le titre de calife ; un régime politique dont le chef est un calife ; son territoire ; la durée de gouvernement d'un calife ou d'une dynastie ; un pouvoir excessif détenu par une personne physique ou morale.
L'adjectif californien, californienne, est relatif à la Californie, un État des États-Unis, dont les habitants sont les Californiennes et les Californiens. On a lu une californie pour une contrée aux ressources naturelles innombrables, un eldorado, et une californie de ... pour une masse énorme de ...
Le californium est un corps simple synthétique possédant de nombreux isotopes, tous radioactifs, appartenant au groupe des curides de la famille des transuraniens, obtenu en bombardant du curium avec des hélions. Ce nom est emprunté à l'anglais californium (1950) dérivé du nom de l'Université de Californie où ce corps fut découvert.
Être à califourchon, c'est être dans la position d'un homme à cheval, les jambes écartées. C'est son califourchon signifiait c'est sa manie, son dada. Le verbe califourchonner a signifié monter à califourchon, chevaucher. Le mot califourchon est composé de ca-, d'origine discutée, et de -fourchon, dérivé de fourche, du latin furca.
1. Un calige était une chaussure du soldat romain à forte semelle cloutée et à empeigne découpée en languettes sur le dessus du pied. Ce nom est emprunté au latin caliga, caligae désignant une chaussure de légionnaire romain.
2. Un calige est un pou des poissons, un crustacé microscopique du sous-ordre des copépodes, vivant en parasite sur certains poissons de mer ou d'eau douce en se fixant à leur peau ou dans leur cavité branchiale. Ce nom est emprunté au latin savant caligus probablement formé sur le latin caliga "chaussure de soldat romain à semelle ferrée", par l'analogie avec la forme de l'extrémité des pattes.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une calougeotte ou caligeotte, calugeotte sont une petite cabane servant de remise et parfois de cabinet d’aisance ; un abri quelconque (abri-bus, cabine téléphonique, etc.). On lit aussi une calougeatte ou calojate.
L'adjectif caligineux, caligineuse, qualifie ce qui est de la nature du brouillard ; quelqu'un qui manque de clarté d'esprit. Ce mot est emprunté au latin caliginosus « nébuleux, ténébreux, obscur [pour le ciel] », dérivé de caligo, caliginis « obscurité, ténèbres ».
Une, un calignaire étaient des amoureux, des soupirants. Ce mot provençal est dérivé du verbe provençal caligna « courtiser une femme », lui-même dérivé du latin vulgaire calina (voir câlin).
Caligo désigne des papillons du genre de la famille des nymphalidés.
Gaius Julius Caesar Germanicus avait été surnommé Caligula, proprement « petite sandale », parce que tout jeune enfant encore, il vivait dans les camps de soldats sur les bords du Rhin, avec son père Germanicus qui y commandait des légions, et il y portait la caliga, la sandale cloutée de l’armée romaine. Ce nom, que l’on suppose formé à l’aide de calx, « talon », et ligare, « attacher », avait, entre autres dérivés, caligarius, « fabricant de caliga », et caligatus, qui désignait un simple soldat, puisque les officiers de haut rang ne portaient pas ce type de chaussures. D’ailleurs, pour souligner le caractère extraordinaire de l’ascension, 150 ans plus tôt, d’un autre politique, Marius, Sénèque écrivait dans ses Bienfaits qu’ « il était passé de la caliga [du rang de simple soldat] au consulat » : Marius ad consulatum a caliga perductus. En savoir plus : Académie française.
Caligus désigne des crustacés de la famille des Caligidae.
1. Un calin est un alliage de plomb et d'étain qui servait en Extrême-Orient à la fabrication des boites à thé ; un tonnelet d'étain dont se servaient les marchands de coco. Ce nom est emprunté au portugais calaim emprunté à l'arabe qala'i, lui-même emprunté au malais kolong « étain » interprété comme ḳalaî « de Kal'a » ville de l'Inde connue pour son rôle important dans le commerce de l'étain.
2. En Belgique, on a lu calin pour méchant, une calinerie pour une méchanceté. Voir le Dictionnaire des belgicismes.
L'origine de câlin, câliner n'est pas établie avec sûreté, mais il est à peu près certain que l'accent circonflexe n'est pas étymologique. CNRTL.
1. L'adjectif câlin, câline, qualifiait quelqu'un qui est niais, naïf ; qui est indolent, délicat. Cet adjectif qualifie quelqu'un qui a la douceur d'un enfant, qui aime cajoler ou être cajolé ; ce qui est tendre, caressant ; ce qui flatte la sensibilité. Familièrement, faire câlin signifie se blottir pour se faire cajoler ou consoler. Une câline, un câlin aiment à cajoler ou à se laisser cajoler. Un câlin ou un câlinou sont un geste tendre, une caresse affectueuse. Le pluriel est des câlins ou des câlinous.
Un câlinage est l'action de câliner, d'attirer la sympathie de quelqu'un par des manières douces et tendres. Un câlinement est l'action de câliner ; une douceur, une tendresse.
Le verbe câliner signifie bercer de gestes, de regards, de paroles tendres, caressants ; amadouer, enjôler quelqu'un pour en obtenir un avantage ; faire le câlin devant quelqu'un pour en obtenir un avantage ; avoir envers quelqu'un ou quelque chose une expression, une attitude, un comportement tendre, caressant. Se câliner signifiait être inactif, rester dans l'indolence, se dorloter ; se blottir tendrement contre quelqu'un.
Une câlinerie est une parole, une manière, une expression douce et tendre ; l'action de flatter, d'amadouer par des démonstrations de fausse amitié.
Une câlineuse, un câlineur se complaisent aux manières câlines et aux caresses. L'adjectif câlineur, câlineuse, signifie qui aime câliner.
Le verbe câliner est probablement emprunté au normand caliner (se dit des animaux qui se reposent à l'ombre dans les grandes chaleurs), dérivé du normand caline « chaleur étouffante, lourde » correspondant à l'ancien et moyen français chaline, du latin vulgaire calina dérivé du radical de calere « être chaud ».
2. Au Québec, une câline est un bonnet de femme, fait généralement de tissu léger, garni de dentelles, de rubans, qui se nouait sous le menton et qui se portait le plus souvent à l’intérieur, la capine se portant surtout à l'extérieur ; c'est aussi un bonnet de nuit. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Une calinotade est un propos naïf, une sottise plaisante. Ce nom est dérivé de Calino, Calinot, le nom d'un niais aux aphorismes étonnants, avec le suffixe -ade.
Le nom (une) caliorne (un palan composé de deux fortes poulies multiples et d'un garant de forte dimension) est emprunté au provençal moderne caliourno, peut-être dérivé de cau « gros câble », peut-être issu lui-même du grec κ α ́ λ ω ς « câble ».
Les caliptomènes sont la famille des eurylémidés, des oiseaux.
Les caliscelidés sont la famille d'insectes néoptères, paranéoptères, hémiptères, euhémiptères, néohémiptères, archaeorrhynches, fulgoroïdes.
Un calisson est une spécialité de confiserie provençale, en forme de losange, faite d'amandes pilées et dont le dessus est glacé. Ce nom est emprunté à l'ancien vénitien calisoni « sorte de friandise ».
Pour trouver les équivalents français, voir : France Terme.
call scam, missed call scam
call center (EU), call centre (GB) ;
call deflection ;
call waiting, CW ; (call) hold
call option, call warrant
call forwarding busy ; CFB call forward on busy (Canada)
call forwarding no reply, CFNR, call forward-no answer
call forwarding unconditional, CFU
(international) call-back
call television, call TV
call transfer
click and talk, click to call, Web call back, Web call through
conference call, conference calling
three-party call, 3PTY, three-party calling, three-party conference, three-way calling
collect call, reverse-charge, reverse charging, REV
eCall ; one-call shopping
malicious call identification, MCID ;
incoming call barring, ICB
outgoing call barring, OCB
automatic call-back, ACB, completion of calls to busy subscribers, CCBS
callable bond
Une calla (des marais) est une plante.
Les callaéidés (glaucope, créadion...) sont une famille de l'ordre des (oiseaux) passériformes (les passereaux).
Le nom (une) callaïs (une pierre précieuse) est emprunté au latin callaïs du grec κ α λ(λ)α ι ̈ ς. On a lu aussi : calaïde, callaïde, calaïte, callaïte, callaïne, callaïnite.
L'adjectif calleux, calleuse, signifie qui présente des cals ou callosités ; il a signifié indurci(e), insensible. Le corps calleux est la partie qui couvre les deux ventricules du cerveau. Les bords d'un ulcère calleux sont épais et durs. Ce mot est emprunté au latin callosus « qui présente des cals ».
Le nom (une) call-girl (une prostituée de luxe) est emprunté à l'anglo-américain attesté depuis 1940 et composé de girl "fille" et call l'abréviation de (tele)phone call "appel, communication téléphonique".
calli- est emprunté au grec κ α λ λ ι-, tiré de κ α ́ λ λ ο ς « beauté ». La variante calo- (calophylle, calopode, calosome, calotrope), faite directement sur κ α λ ο ́ ς « beau » est empruntée au grec tardif.
Calliandra est une légumineuse arbustive considérée comme un buisson ou un petit arbre.
Un callicarpe est un arbrisseau ornemental dont les fruits sont d'un beau rouge.
On lit les callicèbes ou singes titis.
Un insecte callichrome a des couleurs vives et belles.
Un callichte est un poisson. Les callichtyidés ou callichthyidés sont une famille de poissons siluriformes.
Un callidie est un genre d'insectes coléoptères cérambycidés.
Les callidulidés sont la famille d'insectes lépidoptères glossates, eulépidoptères, ditrysiens. Les calliduloïdes sont la super-famille d'insectes lépidoptères glossates, eulépidoptères, ditrysiens, représentée par la seule famille des callidulidés.
Un calligone est un arbrisseau exotique.
Un graffiti calligraphié ou calligraffiti sont la pratique du graffiti ayant recours à l’écriture calligraphique ; un graffiti ainsi obtenu.
L'adjectif calligrammatique qualifie ce qui est sous forme de calligramme. Un calligramme est un texte écrit dont les lignes sont disposées en forme de dessin. Ce nom a été créé par Guillaume Apollinaire par croisement d'idéogramme avec calligraphie.
Une, un calligraphe sont des copistes de manuscrits experts en calligraphie ; ceux qui par gout ou par profession s'appliquent à former de beaux caractères d'écriture. Ce nom est emprunté au grec κ α λ λ ι γ ρ α ́ φ ο ς, de κ α λ λ ι γ ρ α ́ φ ε ι ν « écrire d'une belle écriture », composé de l'élément κ α λ λ ι- tiré de κ α ́ λ λ ο ς « beauté » et de γ ρ α ́ φ ε ι ν « écrire ».
Une calligraphie est l'art de former des caractères d'écriture élégants et ornés ; l'art du calligraphe ; une œuvre exécutée avec une écriture appliquée, soignée. Ce nom a aussi désigné une écriture sans personnalité ; une peinture ou un dessin sans personnalité.
Le verbe calligraphier signifie faire œuvre de calligraphe, écrire avec art et application ; écrire en ne s'appliquant qu'à la forme de l'écriture ; copier avec affectation la réalité ou les œuvres du passé, sans manifester d'émotion, et sans originalité.
L'adjectif calligraphique qualifie ce qui tient de la calligraphie ; ce qui, dans le domaine artistique, est précis, « léché », appliqué. On a lu l'adverbe calligraphiquement signifiant d'une manière calligraphique. Un calligraphisme est un graphisme fondé sur la calligraphie.
Callimico goeldii est un tamarin de Goeldi, un singe.
Un callimorphe est le nom usuel d'un genre d'insectes lépidoptères de la famille des arctiidés.
Un calliomore est le genre platycéphale, un genre de poisson.
Un callionyme bélène est un poisson. Les callionymes ou dragonnets sont des poissons. Les callionymidés sont une famille de perciformes, de poissons.
Une calliope sibérienne est un oiseau.
Les calliostomes sont des mollusques.
La callipédie désignait les conditions nécessaires pour avoir de beaux enfants. L'adjectif callipédique qualifie ce qui concerne la callipédie ; ce qui est relatif à la callipédie. Ce nom est emprunté au latin savant callipaedia, lui-même emprunté au grec tardif κ α λ λ ι π α ι δ ι ́ α « fait d'avoir de beaux enfants ».
Les callipharixenidés sont une famille d'insectes strepsiptères stylopidia.
Un calliphore est un genre de mouches non-piqueuses, de couleur métallique, non brillantes, dont les larves peuvent provoquer diverses myiases. Les calliphoridés sont une famille d'insectes dans laquelle on retrouve la mouche bleue ou la mouche verte, appelée communément "mouches de la viande".
Un callipogon est un genre d'insectes coléoptères cérambycidés aux mandibules hypertrophiées.
Un calliptamus est un genre d'insectes orthoptères caelifères acrididés, par exemple le criquet italien.
L'adjectif callipyge signifie qui a de belles fesses, harmonieusement arrondies, par exemple la statue antique de Vénus Callipyge. Ce mot est emprunté au grec κ α λ λ ι ́ π υ γ ο ς « aux belles fesses ».
Les callirhipidés sont une famille d'insectes coléoptères polyphages élatériformes byrrhoïdes.
Un calliste est un mollusque ; un genre d'insectes coléoptères carabidés, brun-orangé, rouge ou bleu.
Un callisthène est un genre d'insectes coléoptères de la famille des carabidés, noir, carnivore, au corps ovale.
La callisthénie était un ensemble d'exercices de gymnastique appropriés au développement physique harmonieux des enfants et des jeunes filles. Ce nom est composé de l'élément préfixal calli- et de -sthénie. L'adjectif callisthénique qualifiait ce qui a rapport à la callisthénie.
L’histoire de Callistô, aujourd’hui la Grande Ourse dans notre ciel du nord, est certainement une des plus fascinantes. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.
Un callitriche est une plante ; un singe. Les callitrichinés ou marmousets et tamarins sont une sous-famille de cébidés, de singes platyrrhiniens.En botanique, ce nom est emprunté au latin savant callitriche, du grec "à la belle crinière ou chevelure, à la belle toison" qui est aussi à l'origine de latin d'époque impériale callit(h)rix désignant le capillaire, employé par Pline, d'après le qualificatif grec, pour désigner un singe africain. Une autre appellation a été créée en latin savant pour désigner un genre de singe américain.
Une callopsitte élégante ou perruche callopsitte sont une perruche originaire d’Australie, intermédiaire entre les perroquets et les cacatoès.
Les callorhynques ou Callorhynchus sont des holocéphales au museau pourvu d'une petite trompe qui se termine par une spatule mobile.
Les callosciurinés ou Callosciurinae sont une sous-famille de sciuridés.
Une callosité est un épaississement et un durcissement de la peau, de l'épiderme ; la partie de la peau, de l'épiderme ainsi durcis ; un durcissement et une raideur musculaires du corps humain ; un durcissement à la surface du corps des animaux, des organes des plantes. Ce nom est emprunté au latin callositas, callositatis. Voir : calleux, cal.
Le callovien est l'étage géologique le plus récent du jurassique moyen. Ce nom a été formé sur la transcription Kelloway par A. d'Orbigny du nom de lieu d'Angleterre Kellaways (Wiltshire) où cet étage fut mis en évidence.
Une callunaie est une végétation formée de callunes ; un lieu où elle pousse. Une callune est un petit arbrisseau rampant, de la famille des éricacées, poussant dans les terrains incultes et appartenant à une seule espèce couramment appelée bruyère ou brande. Ce nom vient du latin botanique calluna formé sur le grec "rendre beau, orner, nettoyer" soit à cause de l'aspect décoratif de l'espèce calluna vulgaris représentant ce genre, soit à cause de son usage pour faire des balais.
On lit parfois callus pour cal ou calus.
Une calmande est un tissu de laine, poil de chèvre, ou soie et laine, lustré sur l'endroit, uni ou rayé, employé comme étoffe d'ameublement ou dans la confection de certains vêtements. Ce nom est probablement emprunté à l'italien calamandra « étoffe de laine fine, spécialement utilisée pour les chaussures de femmes », d'origine obscure.
L'adjectif calmant, calmante, qualifie ce qui apaise les effets de la maladie, la douleur physique ou l'excitation nerveuse ; ce qui engendre un sentiment de paix, de tranquillité. Un calmant est un remède qui apaise la douleur ou l'excitation nerveuse.
1. Un calmar était un étui où l'on mettait les plumes à écrire. Ce nom est emprunté à l'italien calamaro, issu du bas latin calamarium, de calamarius (calamaria theca « boite pour les roseaux à écrire »).
2. Un calmar ou calamar sont un mollusque, par exemple un calmar opale. Le nom (un) calmar (2) est soit issu de calmar (1) en raison de la poche de liquide noirâtre qu'ont ces animaux, soit plutôt emprunté à l'italien calamaro.
Parmi les nombreux exemples de développements inattendus dans l'évolution des mots, je voudrais rappeler brièvement l'histoire à la fois grecque et française du mot calmar. Le grec KaXafios « roseau » est emprunté dans le latin calamus, d'où calamarius « qui sert à contenir le roseau pour écrire » avec le grec byzantin Ka\ayt,apiov « boîte où sont rangés les roseaux avec l'encre, encrier », et finalement « calmar » à cause de l'encre que contient l'animal ; parallèlement le français calemart désigne une sorte d'écritoire portative, mais finalement aussi calmar pour le céphalopode. En savoir plus : Étymologie historique et étymologie statique, par Pierre Chantraine, 1970 (Persee).
Le nom (un) onychoteuthis (un mollusque céphalopode) est composé de onycho- tiré du grec ο ν υ ξ, ο ν υ χ ο ς « ongle », et -theutis du grec τ ε υ θ ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς « calmar, seiche ».
Un calme est une immobilité de la mer ; une absence de vent dans l'atmosphère ; un moment de l'année sans vent ; une absence d'agitation, de bruit ; une absence de troubles sociaux ; une absence d'activité, un ralentissement économique ; une interruption de la douleur ou des effets de la maladie chez un malade ; une absence de nervosité chez une personne ; une maitrise de soi ; une absence de passions, de sentiments violents ; une paix intérieure ; une tranquillité recherchée par une personne. Le Dictionnaire historique du français québécois indique que faire (du) calme signifie ne pas y avoir de vent. Ce nom est emprunté au grec χ α υ ̃ μ α « forte chaleur » plutôt par l'intermédiaire d'une langue ibérique que par celui de l'italien calma.
L'adjectif calme qualifie ce qui est exempt d'agitation physique, de troubles, de nervosité ; ce qui manque d'activité ; celui qui se contrôle ; celui dont la vie n'est pas troublée par les évènements ou par des passions, des sentiments violents ; celui qui est paisible.
L'adjectif calmé qualifie celui ou ce qui est apaisé ; celui dont la nervosité a cessé ; celui dont la souffrance a diminué ou cessé ; ce dont l'intensité a diminué ; ce que les passions et les sentiments violents ont cessé d'agiter.
L'adverbe calmement signifie d'une manière calme, avec calme.
Le verbe calmer signifie rendre calme ; diminuer la violence ; diminuer ou faire cesser l'agitation d'une chose ou d'une personne ; diminuer ou faire disparaitre l'agitation causée par l'intensité de la douleur, les effets de la maladie ; diminuer ou faire cesser des troubles, des passions ; apaiser, diminuer l'intensité des besoins, des désirs. Se calmer, c'est s'apaiser, diminuer d'intensité ; diminuer d'intensité ; cesser de s'agiter.
Le mot parégorique (un médicament parégorique, un élixir parégorique) est emprunté au latin tardif paregoricus « qui calme », emprunté au grec π α ρ η γ ο ρ ι κ ο ́ ς « propre à calmer ».
Le bacille de Calmette et Guérin est le BCG.
Les verbes calmir ou calmer signifient devenir calme, en parlant de la mer et du vent. Calmir quelqu'un, c'était le rendre plus calme.
je calmis, tu calmis, il calmit, nous calmissons, vous calmissez, ils calmissent ;
je calmissais ; je calmis ; je calmirai ; je calmirais ;
j'ai calmi ; j'avais calmi ; j'eus calmi ; j'aurai calmi ; j'aurais calmi ;
que je calmisse, que tu calmisses, qu'il calmisse, que nous calmissions, que vous calmissiez, qu'ils calmissent ;
que je calmisse, qu'il calmît, que nous calmissions ; que j'aie calmi ; que j'eusse calmi ;
calmis, calmissons, calmissez ; aie calmi, ayons calmi, ayez calmi ;
(en) calmissant.
Un navire à voiles encalminé est immobilisé par un temps calme.
Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Une calmoduline est une protéine des cellules eucaryotes, à forte affinité pour les ions calcium.
Familièrement, calmos signifie doucement, tranquillement. Calmos ! Du calme !
1. Le nom (un) calo (1) (un argot espagnol contenant des expressions et des mots gitans) vient du mot gitan par lequel les Gitans se désignent eux-mêmes, passé également en espagnol.
2. Un calo est un calorifère, un appareil produisant de la chaleur et la diffusant dans une maison, un bâtiment par l'intermédiaire de tuyaux.
calli- est emprunté au grec κ α λ λ ι-, tiré de κ α ́ λ λ ο ς « beauté ». La variante calo- (calophylle, calopode, calosome, calotrope,...), faite directement sur κ α λ ο ́ ς « beau » est empruntée au grec tardif.
calo- peut aussi représenter calori- dérivé du latin calor « chaleur » (caloduc, calogène, caloporteur,...).
Un calocèdre est un cèdre blanc, un arbre.
Les calocidés sont une famille d'insectes trichoptères séricostomatoïdes.
Calocomba est un genre de la famille des flacourtiacées, des plantes médicinales.
Un calocoris est un genre d'insectes hémiptères hétéroptères cimicomorphes de la famille des miridés.
Un calodendre ou calodendron, calodendrum sont un arbre.
Un caloduc est le dispositif de transfert de chaleur, hermétique et autonome, dans lequel un fluide caloporteur prélève de la chaleur dans une zone chaude en passant de l’état liquide à l’état gazeux, puis la transporte vers une zone froide où le retour à l’état liquide permet de la restituer. Le retour du liquide de la zone froide à la zone chaude peut être assuré par capillarité, notamment dans le cas des caloducs spatiaux. Le terme « tube de chaleur » est à proscrire en ce sens. En anglais : heat pipe. JORF du 28/06/2017.
Sur la côte de la Manche on appelle caloges des barques de pêche, droites ou renversées, qui, avec quelques aménagements, ont été utilisées comme logements. Aujourd’hui, elles servent surtout à abriter du matériel de pêche ou des objets divers. En savoir plus : Georges Gougenheim.
On a lu calogène pour calorigène (ci-dessous).
Un calomel est un chlorure mercureux ou mercure doux, une poudre blanche altérable à la lumière, utilisée notamment comme purgatif et comme vermifuge. Ce nom est composé du grec κ α λ ο ́ ς « beau » et de μ ε ́ λ α ς « noir ».
L'adjectif calomniable signifie qui peut être calomnié(e). L'adjectif et le nom calomniateur, calomniatrice, qualifient ceux qui calomnient. Une calomnie est une diffamation, une accusation mensongère portée sciemment contre quelqu'un pour jeter sur lui le discrédit. Ce nom est emprunté au latin calumnia « accusation fausse portée devant les tribunaux » « accusation injuste ». Voir aussi : médisance.
L'adjectif calomnié, calomniée, signifie dénigré(e), noirci(e), vilipendé(e). Le verbe calomnier signifie jeter volontairement le discrédit sur quelqu'un ou quelque chose, en faisant courir sur son compte, par esprit de malveillance, des accusations graves et inventées de toutes pièces. L'adverbe calomnieusement signifie d'une manière calomnieuse. L'adjectif calomnieux, calomnieuse, qualifie ce qui contient des calomnies.
Les calophyidés sont une famille d'insectes néoptères, paranéoptères, hémiptères, sternorrhynches, psylliformes, psylloïdes.
Une plante calophylle porte de belles feuilles. Ce mot correspond au grec κ α λ λ ο ́ φ υ λ λ ο ς « aux belles feuilles ».
Le nom (un) calopode (une spathe des arums) est formé de calo-, du grec κ α λ ο ́ ς « beau », et de -pode, du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».
Calopogonium mucunoides est une légumineuse fourragère.
Un (fluide) caloporteur se dit d'un fluide transportant de l'énergie thermique d'un système à un autre et notamment du fluide circulant dans le cœur d'un réacteur nucléaire pour en évacuer la chaleur. Dans cette acception, on dit aussi « réfrigérant ». En anglais : coolant. Voir aussi : assèchement, circuit de refroidissement primaire, circuit de refroidissement secondaire, contre-réaction de réactivité, desquamation de gaine, ébullition franche, fil espaceur, redan, sommier. JORF du 22/09/2000. Ce mot est formé sur le latin calor (voir : chaleur) en composition avec porteur.
On lit une (perruche) calopsitte.
L'ordre des (oiseaux) psittaciformes (les becs crochus tropicaux) comprend les familles des cacatuidés (cacatoès, calopsitte), des psittacidés (perroquets et alliés), des psittaculidés (coryllis, eclectus, inséparables, loris, loriquets, palettes, perruches, psitacules et alliés), des strigopidés (strigops et nestors).
Les calopsocidés sont une famille d'insectes psocoptères, psocomorphes, homilopsocidés.
Un caloptène italien est le nom vernaculaire du criquet italien, Calliptamus italicus.
Les caloptérygidés ou agriidés, agrions sont la famille d'insectes odonates zygoptères (aux 4 ailes semblables, pédonculées et repliées au-dessus du corps au repos "demoiselles") dont le genre Calopteryx est le type. Les caloptérygoïdes sont un taxon d'insectes odonates zygoptères. Calopteryx est un genre d'insectes coléoptères carabidés.
Le nom (un) caloquet qui désignait familièrement un chapeau, est dérivé de calot (1) d'après paltoquet.
Une calorie est une unité de mesure servant à évaluer la quantité de chaleur dégagée par un corps. Ce nom est dérivé du latin calor (chaleur). Une petite calorie ou calorie-gramme sont une unité mesurant la quantité de chaleur nécessaire à 1 g d'eau pour élever sa température de 1°C, sous la pression atmosphérique normale. Une kilocalorie (kcal) est une unité utilisée pour exprimer la valeur énergétique d'un aliment ou les dépenses et besoins énergétiques de l'organisme. On utilise abusivement le terme calorie à la place de celui de kilocalorie ; le système international recommande le kilojoule, comme unité de mesure : 1 kilocalorie = 4,184 kilojoules.
L'adjectif calorifère qualifie ce qui diffuse de la chaleur. Un calorifère est un appareil produisant de la chaleur et la diffusant dans une maison, un bâtiment par l'intermédiaire de tuyaux ; un radiateur, un élément de cette installation chauffant une pièce ; ce qui produit et fournit naturellement de la chaleur. Ce nom est dérivé du latin calor (chaleur) avec le suffixe -fère issu du latin -fer « qui porte », de ferre « porter ».
L'adjectif calorifiant, calorifiante, signifie calorifère, calorifique, qui donne de la chaleur, qui a un pouvoir chauffant. Ce mot est formé sur le latin calor (voir : chaleur) avec -ifiant correspondant au suffixe -ifier.
Une calorification est une production de chaleur par un corps animal.
L'adjectif calorifique qualifie ce qui produit de la chaleur, mesurée ou non en calories ; ce qui est relatif à la chaleur ou à sa production. Ce mot est emprunté au latin calorificus « qui échauffe ».
Un corps calorifuge, une substance calorifuge empêchent toute déperdition de chaleur parce qu'ils en sont mauvais conducteurs, ou isolent d'une source de chaleur. Un calorifuge est un dispositif, un matériau empêchant la déperdition de la chaleur. Ce mot est dérivé du latin calor (chaleur) avec le suffixe -fuge emprunté au latin -fuga « fuir » « faire fuir ». L'adjectif calorifugé, calorifugée, qualifie ce qui est muni de calorifuge. Un calorifugeage est l'action de calorifuger ; ce qui en résulte. Le verbe calorifuger signifie protéger par un calorifuge.
je calorifuge, tu calorifuges, il calorifuge, nous calorifugeons, vous calorifugez, ils calorifugent ;
je calorifugeais ; je calorifugeai ; je calorifugerai ; je calorifugerais ;
j'ai calorifugé ; j'avais calorifugé ; j'eus calorifugé ; j'aurai calorifugé ; j'aurais calorifugé ;
que je calorifuge, que tu calorifuges, qu'il calorifuge, que nous calorifugions, que vous calorifugiez, qu'ils calorifugent ;
que je calorifugeasse, qu'il calorifugeât, que nous calorifugeassions ; que j'aie calorifugé ; que j'eusse calorifugé ;
calorifuge, calorifugeons, calorifugez ; aie calorifugé, ayons calorifugé, ayez calorifugé ;
(en) calorifugeant.
L'adjectif calorigène signifie qui produit de la chaleur. Un calorigène : un corps produisant de la chaleur. Ce mot est formé sur le latin calor (voir : chaleur), avec -gène. On a lu calogène.
Un calorimètre est un appareil servant à mesurer la quantité de chaleur dégagée ou absorbée par un corps, dans certaines conditions. Ce mot est dérivé du latin calor (chaleur) avec le suffixe -mètre tiré du grec μ ε ́ τ ρ ο ν « instrument qui sert à mesurer ». La calorimétrie est l'ensemble des méthodes permettant de mesurer la quantité, les échanges de chaleur. L'adjectif calorimétrique est relatif à la calorimétrie. Un microcalorimètre est un appareil servant à mesurer des quantités très faibles de chaleur. Une microcalorimétrie est une mesure de très faibles quantités de chaleur.
Un calorique était, selon une ancienne théorie, un fluide véhiculant la chaleur ; une quantité de chaleur. L'adjectif calorique qualifie ce qui est propre à la chaleur ; ce qui contient, transmet de la chaleur ; ce qui apporte au corps des calories ; ce qui est relatif aux calories ; ce qui est énergétique. Ce mot est dérivé du latin calor (chaleur) avec le suffixe -ique. L'adjectif hypercalorique signifie très riche en calories. Un aliment hypocalorique apporte peu de calories à l'organisme. L'adjectif magnétocalorique qualifie ce qui produit un échange thermique accompagnant l'aimantation d'une substance.
Un calorisateur est un appareil permettant de chauffer des liquides, en particulier dans la production de lait pasteurisé et de sucre de betterave. Une calorisation est l'action de caloriser. Le verbe caloriser signifie recouvrir d'aluminium, à haute température, des métaux ferreux afin de les protéger contre l'oxydation. Ce verbe est dérivé du latin calor (chaleur) avec le suffixe -iser.
Un calosome est un genre d'insectes coléoptères carabidés. Ce nom est une adaptation du latin scientifique calosoma composé du grec κ α λ ο ́ ς « beau » et σ ω ̃ μ α « corps ».
1. Un calot était une petite calotte ; une coiffure ; la partie supérieure d'un chignon. Ce nom est dérivé de cale (3) « coiffure ». Il désignait aussi un teigneux, la teigne couvrant la tête comme une calotte. Le nom (un) caloquet, un chapeau, est dérivé de calot d'après paltoquet.
2. Un calot est une coquille de noix ; une noix ; une bille servant à des jeux d'enfants ; un œil. Ce nom vient d'un terme dialectal, dérivé du moyen français cale « noix », lui-même issu d'écale « brou de la noix » (écaler « ôter le brou des noix »).
A. Un calotin ou calottin était un ecclésiastique, un prêtre. Une calotine ou calottine, un calotin ou calottin sont des partisans du clergé, des cléricaux, des dévots. On a lu aussi calotard, calottard. L'adjectif calotine, calotin qualifie ce qui est propre aux partisans du clergé, aux dévots. Une calotine était une petite pièce de vers satiriques. L'adjectif libidino-calotin qualifie ce qui reflète deux tendances, sensuelle et dévote.
Une calotte est un petit bonnet rond ; une coiffure ecclésiastique ; la partie centrale d'un chapeau ; une tape sur la tête ou sur la joue, avec le plat de la main ; la partie supérieure de la voute céleste, le firmament ; une partie supérieure de forme sphérique. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal calota, d'origine obscure. Une calotte de gaz est une accumulation de gaz libres dans la partie supérieure d'un gisement de pétrole (en anglais : gas cap. JORF du 25/11/2006).
Le verbe calotter signifiait coiffer quelqu'un d'une calotte ; donner une calotte, des calottes, frapper sur la tête ou le visage avec le plat de la main ; ébranler, frapper l'esprit ; dérober, chaparder. Décalotter signifie enlever un bouchon ou faire glisser le prépuce.
Au Québec, une calotte est une casquette de forme arrondie ou non ; le fruit de la ronce odorante. Le temps se calotte signifie que le temps se couvre. L'expression (en) dessous de la calotte (du crâne) signifie dans la tête. Décalotter quelqu'un, se décalotter, c'est (lui) enlever son chapeau, sa coiffure. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Un calotrope est une plante.
Un calotropis élevé ou arbre à soie du Sénégal sont une plante.
Un calottin est un noyer, un arbre.
Un calotype est le procédé photographique inventé par l'Anglais William Henry Fox Talbot, qui désigne aussi bien le positif que le négatif dont il est issu.
Un calou est une liqueur tirée du cocotier. Le pluriel est des calous.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une calougeotte ou caligeotte, calugeotte sont une petite cabane servant de remise et parfois de cabinet d’aisance ; un abri quelconque (abri-bus, cabine téléphonique, etc.). On lit aussi une calougeatte ou calojate.
Une caloyère, un caloyer sont des religieux grecs de l'ordre de Saint-Basile. Ce nom est emprunté au grec moderne kalogeros proprement « bon vieillard » de κ α λ ο ́ ς « beau » (en grec classique) puis « parfait » (en grec post-classique) et γ ε ́ ρ ω ν « vieillard », à comparer avec le moyen français calogere.
Une calprotectine est une protéine de liaison du calcium, présente en grande quantité dans les polynucléaires neutrophiles.
Un calquage est l'action de calquer, d'imiter ; un calque, le résultat de cette action.
Un calque est une copie d'un dessin ou de toute autre production graphique, permettant de le reporter sur un autre support ; un procédé par lequel on obtient de telles copies ; une reproduction (trop) fidèle ; un procédé de création d'un mot ou d'une construction syntaxique par emprunt de sens ou de structure morphologique à une autre langue ; une image satellitaire destinée à être superposée à d'autres représentant la même scène à la même échelle pour obtenir une image composite (en anglais : overlay. Voir aussi : superposat. JORF du 23/12/2007). Ce nom est emprunté à l'italien calco, déverbal de calcare. Un papier-calque est un calque, un papier transparent utilisé pour calquer.
L'adjectif calqué, calquée, qualifie ce qui est reproduit par imitation. Le verbe calquer signifie reproduire par calque ; reproduire, imiter. Ce verbe est emprunté à l'italien calcare, issu du latin calcare « fouler, presser ». Une calqueuse, un calqueur sont ceux qui font des calques ; ceux qui, dans la réalisation de films d'animation sont chargés de reproduire les dessins. Une décalcomanie est un transfert d'images coloriées sur un support à décorer. Le verbe décalquer (reporter un calque sur un support quelconque ; reproduire ; imiter servilement) est dérivé de calquer. D'où un décalquage, un décalque.
Familièrement, les verbes caleter ou calter, se caleter, se calter signifient s'en aller en courant, s'enfuir. Ils sont probablement dérivés de caler (1) « céder, reculer, fuir ».
Le nom (une) caltha (une plante) est emprunté au latin caltha « petit souci ; souci des champs ».
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une (personne) caluque ou calude, un (individu) caluc ou calu, calud agissent de façon stupide, excessive, téméraire, inconsidérée.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une calougeotte ou caligeotte, calugeotte sont une petite cabane servant de remise et parfois de cabinet d’aisance ; un abri quelconque (abri-bus, cabine téléphonique, etc.). On lit aussi une calougeatte ou calojate.
En Suisse, le verbe caluger signifie se renverser avec une luge ; échouer.
je caluge, tu caluges, il caluge, nous calugeons, vous calugez, ils calugent ;
je calugeais ; je calugeai ; je calugerai ; je calugerais ;
j'ai calugé ; j'avais calugé ; j'eus calugé ; j'aurai calugé ; j'aurais calugé ;
que je caluge, que tu caluges, qu'il caluge, que nous calugions, que vous calugiez, qu'ils calugent ;
que je calugeasse, qu'il calugeât, que nous calugeassions ; que j'aie calugé ; que j'eusse calugé ;
caluge, calugeons, calugez ; aie calugé, ayons calugé, ayez calugé ;
(en) calugeant.
Un calumet est une variété de bambou endémique de l'ile de la Réunion poussant dans les forêts humides et particulièrement dans les sous-bois de tamarins des Hauts, caractérisé par ses longues tiges ligneuses pourvues de houppettes de feuilles ; un roseau dont les tiges servaient à faire des tuyaux de pipe ; un tuyau ; une grande pipe à long tuyau en usage chez les Indiens de l'Amérique du Nord. Le nom (un) calumet est une forme normanno-picarde de chalumeau qui vient du bas latin calamellus, diminutif de calamus « roseau ». On lit, à la Réunion, un bambou-calumet.
En Suisse, une calure est une personne calée, compétente, qui fait autorité dans son domaine. Ce nom est dérivé de calé, avec le suffixe -ure.
Un calus est un cal ; une callosité, un durillon formé par frottement ; pour un insecte, c'est un épaississement ou un renflement d'une partie de la cuticule sur le corps. Ce nom vient du latin callus, une autre forme de callum (cal) « peau coriace, couenne » « rudesse, insensibilité ».
L'adjectif calvadosien, calvadosienne, est relatif au département français du Calvados dont les habitants sont les Calvadosiennes et les Calvadosiens.
Un calvados ou calva sont une eau-de-vie de cidre fabriquée dans le département français du Calvados, et plus généralement en Normandie.
Le Calvaire est le Golgotha, la colline où Jésus-Christ fut crucifié. Un calvaire est un lieu de pélerinage ; une représentation religieuse ; une croix dressée sur une plate-forme ou à un carrefour ; une épreuve, une souffrance. Ce nom est emprunté au latin chrétien calvaria « crâne », le nom du lieu où fut crucifié le Christ au nord de Jérusalem, qui traduit le grec κ ρ α ν ι ́ ο ν « crâne » lui-même traduit de l'araméen gulgoltâ « crâne » et aussi « sommet, citadelle » (transcrit par le grec Γ ο λ γ ο θ α ̃). Une calvairienne est une religieuse.
Une calvaria est la partie supérieure du crâne cérébral ; l'ensemble d'os de la voute du crâne dérivés de la méninge primitive.
Une calvarnière, un calvarnier étaient des ouvriers embauchés pour la durée de la moisson pour charger, décharger et entasser les gerbes en grange ou en meules. L'origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.
Un calvil est un pommier, une calville est une pomme.
L'adjectif callevillais, callevillaise, est relatif à Calleville, une commune en France, dont les habitants sont les Callevillaises et les Callevillais.
L'adjectif calvinien, calvinienne, qualifie ce qui concerne la personne ou les écrits de Jean Calvin, un réformateur français et propagateur de la Réforme en France et en Suisse. Le calvinisme est la doctrine du réformateur Calvin ; la communauté religieuse professant cette doctrine. L'adjectif calviniste qualifie ce qui concerne le calvinisme. Une, un calviniste professent la doctrine de Calvin.
Une calvitie est une absence plus ou moins complète et définitive de cheveux. Ce nom est emprunté au latin calvities. Une pelade décalvante est une variété de pelade étendue à l’ensemble du cuir chevelu qui devient alors totalement glabre. On lit aussi une kératose décalvante.
Les calycanthacées sont la famille botanique comprenant les calycanthus et chimonanthus. Un calycanthe est un arbrisseau. Ce nom est une adaptation du latin scientifique calycanthus, composé du radical du grec κ α ́ λ υ ξ « calice de fleur » et α ̀ ν θ ο ς « fleur ».
Les calycophoridés sont des cnidaires siphonophores portant des cloches natatoires.
Calymmatobacterium granulomatis est un bacille à Gram négatif, capsulé, dont le seul réservoir connu est l’Homme.
Calypso est une nymphe. Voir : Calypso, la femme cachée. Les billets de François Jacquesson.
Un calypso est une danse à deux temps qui tire ses origines d'une danse folklorique de la Jamaïque ; une musique de type antillais qui accompagne cette danse. L'anglo-américain calypso (du nom de la nymphe Calypso) signifie « musique des Indes occidentales caractérisée par un rythme de jazz sur des paroles satiriques, souvent improvisées et inspirées par l'actualité ».
Calypte est une famille d'oiseaux.
calypt(o)- signifiant "caché, couvert", provient de la forme latinisée du grec kalyptos "caché", dérivé du verbe kalyptein "cacher, dissimuler".
Un calyptère ou calyptre est un lobe bien développé situé à la base de l'aile des diptères notamment des muscoïdes, recouvrant les balanciers. Les calyptères ou calyptrates sont un infra-ordre de diptères brachycères cyclorrhaphes (ou muscomorphes) schizophores se caractérisant par la présence d'un bulbe appelé ampoule (ampulla) situé en avant de l'insertion alaire sous la tégula et par la présence de lobes membraneux placés à la base des ailes, les cuillerons, qui recouvrent les balanciers.
Les calyptoblastiques sont des cnidaires hydraires à bourgeons couverts par une enveloppe.
Un calyptodome est un nid aérien ou souterrain protégé par une enveloppe de papier externe, construit par des hyménoptères vespidés, la tribu des Vespini.
Les calyptomenidés (eurylaimes) sont une famille de l'ordre des (oiseaux) passériformes (les passereaux).
Les calyptoméridés sont une famille d'insectes coléoptères polyphages élatériformes scirtoïdes.
Les calyptophilidés (konichons) sont une famille de l'ordre des (oiseaux) passériformes (les passereaux).
Un calyptorhynque est un cacatoès d'Australie comprenant quatre espèces. Ce nom est emprunté au latin savant calyptorynchus composé du grec "couvert, caché" et "bec, rostre".
Les calyptrées sont des mollusques gastéropodes prosobranches à coquille mince couverte de petites écailles. Les calyptréidés sont une famille de mollusques.
Le nom (un) calythrix (un arbrisseau) est composé de caly-, du grec κ α ́ λ υ ξ « enveloppe d'une fleur ou d'un fruit », et -thrix, tiré du grec θ ρ ι ́ ξ, τ ρ ι χ ο ́ ς « poil, cheveu ».
Un glycocalyx ou glycolemme sont un revêtement fibrillaire visible en microscopie électronique situé à la face externe de la membrane plasmique de certaines cellules, notamment fibroblaste, myofibroblaste, cellules musculaires lisses et striées, à laquelle il adhère étroitement. Une podocalyxine est une glycoprotéine majeure du glycocalyx qui recouvre la surface apicolatérale du podocyte et contient une charge anionique importante.
[en anglais : hydrocalyx, megaclyx] un hydrocalice, un mégacalice
[en anglais : calyceal] caliciel
Une calzone est une pizza repliée en forme de chausson.
Un cama est un hybride entre dromadaire et lama, obtenu par insémination artificielle.
un camagnoc : voir camanioc (ci-dessous).
Un camaïeu est une pierre fine, divisée en deux couches de même couleur avec des tons différents ; une peinture imitant le bas-relief, où l'on n'emploie que le blanc et le noir ; une peinture monochrome, une technique picturale consistant à n'employer qu'une seule couleur, exceptionnellement deux, avec des tons différents ; une gravure en camaïeu ; une œuvre dont le style est fade et monotone ; une uniformité, une monotonie. Le pluriel est des camaïeux ou camaïeus. En camaïeu signifie en dégradé ou d'une teinte dégradée. L'étymologie de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
Un camail était une pièce de mailles portée sur ou sous le casque et protégeant le cou et les épaules ; un petit manteau que portent les dignitaires ecclésiastiques ; une pèlerine à capuchon que le clergé porte en hiver ; un vêtement court, sans manches ; son capuchon ; un capuchon garni d'un masque de toile métallique destiné à préserver les apiculteurs des piqures d'abeilles ; un chapeau excentrique, extravagant ; une capeline d'enfant, qui se porte l'été ; la partie de la housse des chevaux de luxe qui couvre la tête et l'encolure ; un ensemble de longues plumes du cou et de la poitrine, chez le coq et les espèces voisines. Le pluriel est des camails. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal capmalh, capmail, dérivé régressif du verbe capmalhar « revêtir la tête d'une cuirasse ».
Un camala ou kamala est un petit arbre dont les fruits donnent la poudre de kamala.
Une, un camaldule ou camaldolite sont des religieux de l'ordre du même nom. Camaldoli est un lieu de Toscane.
Camallanus est des genres de nématodes de l'ordre des Spirurida.
Le nom (un) camagnoc ou camanioc,... (un manioc cultivé à Cayenne et dans les Antilles) qui vient des parlers créoles de la Guyane française, est formé sur le français manioc avec la syllabe initiale ca- dont l'origine est peu claire.
Un camara commun ou un lantana sont un arbuste.
Une, un camarade sont des personnes à qui on est lié par une vie ou des activités communes et/ou par des liens d'amitié fondés sur un esprit d'égalité. Ce nom est emprunté à l'espagnol camarada « chambrée » « qui fait ou subit quelque chose avec et comme une autre personne », dérivé de cámara (chambre).
On a rarement lu l'adverbe camaradement signifiant comme un camarade et le verbe camarader signifiant avoir de bons rapports, des rapports de camarades.
Une camaraderie est un lien existant entre camarades ; une manière simple, familière de se conduire.
Familièrement, une, un camarluche ou camaro étaient une, un camarade.
Camarasaurus ou un camarasaure sont un genre de la famille des camarasauridés, des dinosaures.
L'adjectif camard, camarde, signifiait qui a le nez plat, comme écrasé ; qui est sans nez. Le pêne d'une serrure camarde est taillé en biseau. Une pointe camarde est un instrument de chirurgie. Une camarde, un camard étaient ceux qui ont le nez aplati.
En argot, la camuse ou la camarde étaient des façons de désigner la mort. Épouser la camarde signifiait mourir.
Des camardes sont des poissons de la famille des pleuronectidés.
Le mot camard est dérivé de camus qui est d'origine obscure.
Camargo était une célèbre danseuse du 18ème siècle. Une danseuse à la Camargo est habillée et/ou danse comme cette célèbre danseuse. Une camargo est une danseuse ; une figure de contredanse.
L'adjectif camarguais, camarguaise, est relatif à la Camargue, une région du sud de la France, dont les habitants sont les Camarguaises et les Camarguais. Un camarguais est un fromage.
Une camarilla était l'entourage d'un souverain exerçant sur celui-ci une influence occulte et souvent néfaste ; un groupe d'individus agissant sur le pouvoir ou l'autorité par l'intrigue et la cabale. Ce nom est emprunté à l'espagnol camarilla, dérivé de camara « pièce du palais royal où avaient accès les gentilshommes, les ambassadeurs et les familiers » « chambre ».
Une camarine noire est une plante.
Un camarteau est un empilement de pièces de bois, de métal ou de béton, disposées en couches croisées pour servir de support temporaire à une construction ou à un engin de chantier. Un camarteau peut servir, par exemple, d'appareil d'appui provisoire au tablier d'un pont en construction. En anglais : stack. JORF du 22/07/2007.
Camassia sont des plantes.
Les verbes cambaler ou cambouler ont signifié transporter quelqu'un sur le porte-bagage d'un deux-roues.
En Suisse, le verbe camber signifie enjamber, passer par-dessus ; franchir un obstacle.
L'adjectif cambial (1), cambiale, est relatif au change. Le pluriel est cambiaux, cambiales. Ce mot est emprunté à l'italien (lettera) cambiale, dérivé de cambio « change ». Une, un cambiste sont des professionnels spécialisés dans les opérations de change. Un échange cambiste est un échange, entre banques ou organismes financiers, de créances à court terme libellées en monnaies différentes. Ce nom est emprunté à l'italien cambista, dérivé du radical de cambio « change ».
L'adjectif cambial (2), cambiale, est relatif au cambium. Le pluriel est cambiaux, cambiales. Un cambium ou anneau cambial sont une assise génératrice interne en voie de division, entre bois et liber, ce qui donne naissance au bois et au liber secondaires des plantes vivaces. Ce mot du latin médicinal du Moyen Âge, est formé à partir du verbe latin cambiare « changer ».
Pour les scientifiques, l’écorce est définie comme l’ensemble des tissus (groupes de cellules assurant une certaine fonction) entre la surface et une ligne fine interne circulaire (en section) : le cambium vasculaire ! Un cambium en botanique est une assise ou couche cylindrique de cellules qui se divisent et engendrent ainsi d’autres cellules ; comme elle ne se compose que d’une seule couche de cellules aplaties, elle reste très peu visible. Les cellules cambiales ne cessent de se diviser (pendant la saison végétative) et produisent ainsi des couches de cellules vers l’intérieur (du bois ou xylème chargé par ses vaisseaux de la conduction ascendante de la sève brute, mélange d’eau et sels minéraux prélevé au niveau des racines) et vers l’extérieur (du phloème ou liber), lesquelles provoquent l’accroissement en diamètre des tiges. Cambium dérive d’un vieux mot latin cambiare pour changement du fait de cette transformation induite par leur activité. Extrait de Dans la peau de l’écorce (Zoom nature).
L'adjectif cambodgien, cambodgienne, est relatif au Cambodge dont les habitants sont les Cambodgiennes et les Cambodgiens. Le cambodgien est une langue.
La capitale du Cambodge ou le Royaume du Cambodge est Phnom Penh dont les habitants sont les Phnompenhoises et les Phnompenhois.
Le nom du Cambodge dérive du nom de l'ancien royaume khmer de Kambuja (Kambujadesa ; कम्बोजदेश: « terre de Kambuja »). Le nom sanscrit Kambuja ou Kamboja (कम्बोज) fait référence à une ancienne tribu indo-iranienne, les Kamboja, nommé en honneur de son fondateur, Kambu Svayambhuva (apparemment une variante de Cambyses, Kambujiya ou Kamboja). Kampuchea, le nom donné au pays de 1975 à 1989, dérive de la même origine. En savoir plus : Wikipédia.
Un cambouis est une graisse ou une huile ayant servi à lubrifier les organes d'un moteur, d'une machine, et qui a été noircie par le frottement, les poussières entraînées et les particules métalliques arrachées ; une graisse dont on munit les organes frottants d'une voiture, d'une machine, etc. ; un smegma, une matière sébacée qui s'accumule dans le fourreau de la verge du cheval. Mettre les mains dans le cambouis signifie participer activement. L'origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.
Le nom régional (une) camboule (une ampoule, une tumeur, une grosseur occasionnée par un coup) vient d'un terme franco-provençal probablement dérivé de boule avec le préfixe péjoratif ca-.
Les verbes cambaler ou cambouler ont signifié transporter quelqu'un sur le porte-bagage d'un deux-roues.
Un cambrage est l'action de cambrer quelque chose ; le travail de pressage qui donne au pantalon la forme déterminée par sa coupe. L'adjectif cambré, cambrée, qualifie ce qui a une forme courbe ; le corps (ou une partie du corps) arqué et redressé, voire tendu. Un cambré est un mouvement de danse. Un cambrement est l'action de se cambrer.
Le verbe cambrer signifie courber en arc ; cintrer ; redresser le corps et le pencher légèrement en arrière en creusant les reins. Se cambrer, c'est être infléchi, courbé en arc ; se redresser en creusant les reins et en ramenant la partie supérieure du corps en arrière ; se raidir, se réfugier dans une attitude hautaine ou orgueilleuse ; pour un animal, se dresser en portant la cage thoracique en avant ; pour un avion, se redresser ou se cabrer. Ce verbe est dérivé de cambre « courbé, replié », forme normanno-picarde de l'ancien français chambre, issu du latin camur, camurus « recourbé ».
Une cambreuse, un cambreur sont des ouvriers qui donnent leur cambrure aux cuirs des chaussures.
Une cambrure est la forme de ce qui est cambré, courbé ; le mouvement d'une personne qui se cambre, qui cambre son corps ; un maintien recherché ou affecté.
Une cambrure ou un cambre sont la courbure longitudinale d'un ski qui en rehausse la partie centrale. En anglais : arch ; camber. Une cambrure inversée ou un cambre inversé sont la courbure longitudinale d'un ski telle que, lorsque le ski nu est posé sur une surface plane, la partie la plus basse de la semelle se situe à l'endroit du patin. La cambrure inversée privilégie la maniabilité du ski par rapport à sa stabilité. En anglais : reverse camber ; rocker. Voir aussi : patin. JORF du 10/08/2013. On a lu une cambre pour l'intervalle maximum atteint entre la partie centrale de deux skis placés semelle contre semelle.
L'adjectif cambrésien, cambrésienne, est relatif à Cambrai, une ville en France, dont les habitants sont les Cambrésiennes et les Cambrésiens, ou du Cambrésis, une région.
Une cambrésine est une fine toile de lin fabriquée dans le nord de la France ; une toile de coton ; une coiffe paysanne en toile. Ce nom est dérivé de Cambrai, la ville du nord de la France où se fabriquait à l'origine cette toile, avec le suffixe -ine, et -s-, une consonne de liaison d'après cambrésien.
une cambreur : voir cambrer (ci-dessus).
Le nom (le) cambrien (la période la plus ancienne de l'ère paléozoïque) est emprunté à l'anglais cambrian dérivé de Cambria (variante de Cumbria, latinisation de Cymry), le nom du pays de Galles, à comparer avec cymrique. L'adjectif cambrien, cambrienne, est relatif à cette période de l'ère primaire.
Un cambriolage est un vol qualifié commis dans un local après y avoir pénétré par effraction, escalade ou usage de fausses clés.
En argot, une cambriole était une chambre ; une petite boutique. Ce nom est dérivé du provençal cambro « chambre », avec le suffixe -iole (-ole). Rincer une cambriole ou faire une cambriole signifiaient dévaliser une chambre.
Familièrement, la cambriole désigne l'ensemble des cambrioleurs. Un roi de la cambriole est un grand spécialiste du cambriolage, reconnu comme tel par ses pairs. Le verbe cambrioler signifie commettre un vol en pénétrant dans un local par effraction, escalade, par usage de fausses clés. Ce verbe est dérivé de cambriole « chambre ». Une cambrioleuse, un cambrioleur sont ceux qui cambriolent ; des voleurs. Un gentleman-cambrioleur est un personnage ambigu, gentleman dans le monde, cambrioleur en cachette, à la manière d'Arsène Lupin, héros des romans policiers de Maurice Leblanc.
En argot, souvent péjoratif, une cambroussarde ou cambrousarde, un cambroussard ou cambrousard sont des paysans, des campagnards. La cambrousse (ou cambrouse) est un coin de province retiré ; la campagne. Ce nom est dérivé du provençal moderne cambrouso « femme de chambre » et de de cambrousso « bouge, cambuse », eux-mêmes dérivés de cambra « chambre », la forme cambrousse ayant subi l'influence de brousse. Travailler en cambrouse signifiait voler. Une cambrousière, un cambrousier étaient des cambroussardc ou ceux qui volent dans les campagnes.
une cambrure : voir cambrer (ci-dessus).
Une cambuse est une resserre contenant les vivres d'un équipage ; c'était une cantine d'un chantier, d'une usine, etc. ; un restaurant bon marché. En argot, c'est une petite chambre misérable, un taudis. Ce nom est emprunté au néerlandais kombuis « cuisine de navire, chaufferie », en moyen néerlandais cabūse, issu du moyen bas allemand kabūse, kambūse « réduit de bois situé sur le pont supérieur du navire, servant de cuisine et de lieu de repos ». Une cambusière, un cambusier sont des marins chargés du service de la cambuse.
Une came (1) est un mécanisme permettant de réaliser une transformation de mouvement (un arbre à cames). Ce nom est emprunté à l'allemand Kamm « peigne; came », en moyen haut allemand kamp, kambe, kamme « peigne » « crête d'une roue dentée, spécialement d'une roue de moulin ».
En argot, une came (2) est une marchandise prohibée ; une drogue ; une cocaïne. Ce nom est une apocope de camelote. L'adjectif camé, camée, signifie drogué(e). Une camée, un camé sont des drogués. Le verbe se camer signifie se droguer.
Le nom (une) chame ou came (3) (un coquillage) est emprunté au latin chama, cheme (sorte de coquillage), lui-même emprunté au grec χ η ́ μ η.
Un camée est une pierre fine que l'on sculpte en relief pour mettre en valeur ses couches diversement colorées ; une grisaille peinte qui imite le camée. Ce nom est emprunté à l'italien cam(m)eo, d'origine incertaine, à comparer avec camaïeu.
Une camélée à 3 coques est une plante.
Un caméléon est un reptile saurien insectivore qui a la propriété de changer de couleur ; celui qui change d'opinion, de manière d'être selon les circonstances ; celui dont l'imagination invente et transforme au gré des circonstances. Ce nom est emprunté au latin chamaeleon emprunté lui-même au grec χ α μ α ι λ ε ́ ω ν, littéralement « lion qui se traine à terre ». Une publicité caméléon ou publicité mimétique sont une publicité en ligne, intégrée à un site dont elle adopte les codes formels, et qui n’est pas toujours signalée comme telle (en anglais : native advertising). Les adjectifs caméléonesque, ou caméléonien, caméléonienne, ont qualifié ce qui est changeant comme peut l'être la couleur d'un caméléon.
Les caméléonidés sont une famille de sauriens. Les caméléoniens sont la famille de sauriens, dont le caméléon est le type.
Un caméléonisme est la propriété que possèdent certains animaux et principalement le caméléon de modifier brusquement la couleur de leur peau ; un changement d'opinion, de manière d'être au gré des circonstances ou de l'interlocuteur.
Le nom (un) caméléopard ou camélopard (une girafe) est emprunté au latin cameloparda « girafe » issu du grec κ α μ η λ ο π α ́ ρ δ α λ ι ς, composé de κ α ́ μ η λ ο ς « chameau » et π α ́ ρ δ α λ ι ς « panthère ».
Le nom (un) camélia (un arbuste ; sa fleur) vient du latin scientifique camellia, le nom donné par Linné, en l'honneur de G.J. Kamel, un botaniste.
Les camélidés ou caméliens sont la famille de mammifères ayant pour types principaux le chameau, le dromadaire et le lama. Ces mots sont dérivés du radical du latin camelus (chameau).
Tout le monde ou presque a entendu parler ou connaît de vue les quelques espèces qui composent la famille des camélidés : le chameau de Bactriane en Asie centrale, le dromadaire en Afrique du nord et Arabie et, en Amérique du sud, les lamas, alpagas, guanacos et vigognes. Extrait de Les camélidés : des pseudo-ruminants (Zoom nature).
La famille des camélidés avec seulement quatre espèces actuelles semble bien marginale ; pourtant, elle est le prolongement d’une longue branche très florissante au cours de l’ère tertiaire, celle des tylopodes avec plusieurs familles éteintes représentées par de nombreux genres fossiles. L’histoire de ce groupe est évoquée dans l’autre chronique consacrée à cette famille avec un zoom sur un aspect particulier : leur mode de digestion. En effet, ces animaux ruminent mais ne font pas partie de la lignée des ruminants qui elle par contre s’est fortement diversifiée au cours des dix derniers millions d’années.
Les camélidés ont divergé des autres membres du vaste groupe des cétartiodactyles il y a près de 80 millions d'années ; il n’est donc pas étonnant que dans ce groupe soient apparus des caractères nouveaux et originaux, ce qui en fait des animaux étranges et surprenants à plus d’un titre. Dans cette chronique, nous allons donc explorer ces « bizarreries » propres aux camélidés. Extrait de Les camélidés : des pseudo-ongulés hors normes (Zoom nature).
L'adjectif camélien, camélienne, est relatif au chameau. L'adjectif camelin, cameline, qualifie ce qui appartient au chameau. Un camelin est un drap de laine fine, à double face, primitivement fait de poils de chameau ou de chèvre, mêlés de laine et de soi. Selon les sens le mot camelin est dérivé de camelot (1) ou emprunté au latin camelinus « qui appartient au chameau ».
Une caméline ou cameline est une plante. On lit une sauce cameline. Ce nom est emprunté au bas latin chamaemelina (herba), féminin de chamaemelinus, formé sur chamaemelon (camomille).
Le nom (une) camelle (une pyramide de sel provenant de la réunion de plusieurs javelles) est probablement emprunté au provençal camello proprement « chamelle », puis par image « grand tas, monceau » d'où camello de sau « meule de sel, salorge ».
Un camelon ou chamelon, chamélon sont un jeune chameau.
Le nom (un) caméléopard ou camélopard (une girafe) est emprunté au latin cameloparda « girafe » issu du grec κ α μ η λ ο π α ́ ρ δ α λ ι ς, composé de κ α ́ μ η λ ο ς « chameau » et π α ́ ρ δ α λ ι ς « panthère ».
Camelops est un genre de camélidés fossiles.
Camelostongylus est un genre de nématodes.
Un camelot (1) est une grosse étoffe faite originellement de poils de chameau, puis de poils de chèvre seuls ou mêlés de laine, ou encore de laine quelquefois tissée sur une chaine de soie. Ce nom est emprunté à l'arabe ḫamlāt, pluriel de ḫamla « peluche de laine ». Il est comme le camelot, il a pris son pli, signifiait il est incorrigible.
Une camelote, un camelot (2) sont des professionnels chargés de présenter au public un ou plusieurs articles en vue de la vente ; des marchands ambulants qui vendent dans la rue, dans un lieu public ou dans une foire. Ce nom a aussi désigné des voleurs de rue ; des crieurs de journaux ; des militants royalistes. Ce nom est probablement un dérivé régressif de cameloter, peut-être avec l'influence de camelot (1).
Une camelote est une marchandise caractérisée par sa qualité médiocre, son peu de valeur ou son apparence trompeuse ; une marchandise quelconque. C'était l'équipement du soldat, le matériel militaire ; une marchandise volée. Ce nom est probablement dérivé par apocope de camelotier. Le verbe cameloter a signifié fabriquer des produits de peu de valeur ; vendre sur la voie publique.
Une cameloteuse ou camelotière, un cameloteur ou camelotier étaient des fabricants d'objets de pacotille ou de marchandises de mauvaise qualité, de peu de valeur ; des marchands ambulants, des camelots ; des personnes extérieures au bagne et qui faisaient du commerce illicite avec les prisonniers. Le mot coesmelotier, d'où dérive camelotier par altération d'après camelot (1), est lui-même dérivé de coesme « gros mercier », d'origine incertaine.
Camelus est un genre de la famille des camélidés.
Un camembert est un fromage ; ce qui en a la forme cylindrique. Ce fromage a été fabriqué pour la première fois en 1791 par Marie Fontaine, fermière de la commune de Camembert.
L'adjectif camembertois, camembertoise, est relatif à Camembert, une commune en France, dont les habitants sont les Camembertoises et les Camembertois.
Le nom (des) camènes (des muses) est emprunté au latin Camenae, le nom de nymphes romaines, identifiées avec les Muses « chant poétique ».
Le verbe se camer signifie se droguer. Voir : came (ci-dessus).
Une caméra est un appareil de prise de vues pour le cinéma, la télévision ou la vidéo ; un appareil photographique, voir le Dictionnaire historique du français québécois. Ce nom est emprunté au latin scientifique camera obscura « chambre noire » et à l'anglo-américain movie camera (movie « film de cinéma », issu de moving picture « image mobile »).
Une caméra-témoin de circulation est une caméra embarquée qui enregistre ce qui se passe en avant du véhicule. Le plus souvent, seules les dernières minutes de l’enregistrement sont conservées en mémoire ; elles servent, par exemple, à documenter les circonstances d’un accident. En anglais : dashboard camera ; dashcam ; dash camera ; scene recorder. JORF du 28/03/2018.
Une gammacaméra est utilisée en médecine nucléaire. Une gyrocaméra est une caméra aéroportée, stabilisée par un gyroscope. Une tomocaméra est un ensemble informatisé qui comprend une ou plusieurs caméras à scintillations montées sur un statif tournant, lui permettant d’effectuer l’enregistrement des projections nécessaires à la reconstruction de coupes tomographiques.
On a lu une camérawoman, un caméraman pour une cadreuse, un cadreur, des personnes chargées du maniement d’une caméra et de la prise de vues. On a lu aussi un reporteur-caméraman ou reporteur d'images.
Nous ne pouvons qu’être admiratifs du sentiment linguistique très sûr du parler populaire, puisque dans un autre environnement phonétique, c’est une autre consonne qui a été ajoutée : dans cameram, après la chute du e, l’usage a fait suivre le m, nasale labiale sonore, d’une autre labiale sonore, b, ce qui donnait une suite mbr, de prononciation beaucoup plus aisée que mr. Ce [b], nous en avons conservé une trace dans « chambre », ou « chambrière », mais il n’est ni dans « caméra » ni dans « camériste ». En savoir plus : Académie française.
L'adjectif caméral, camérale, est relatif à une chambre telle la chambre pulpaire des dents ; est relatif aux finances publiques. Le pluriel est caméraux, camérales. Ce mot est un dérivé savant de chambre (du latin classique camera), avec le suffixe -al.
L'adjectif monocaméral, monocamérale, signifie qui ne comporte qu'une seule chambre dans une assemblée parlementaire. Le pluriel est monocaméraux, monocamérales. Un monocamérisme ou monocaméralisme sont un système de représentation nationale dans lequel le pouvoir législatif n'est détenu que par une seule chambre. Les adjectifs monocamériste ou monocaméraliste sont relatifs au monocaméralisme ou monocamérisme.
Un camérier était un officier de la chambre du pape ou d'un cardinal ; un valet de chambre d'un haut personnage. Selon les sens, ce nom est emprunté au latin médiéval camerarius à comparer avec chambrier, ou emprunté à l'italien cameriere de même origine que chambrier. Une camérière ou camériste étaient une femme de chambre d'une personne d'un certain rang social. Le nom (une) camérière est emprunté à l'espagnol camarera « dame d'honneur d'une princesse » et « chambrière ». Une camériste ou camariste étaient une dame d'honneur d'une personne de haut rang ou suivante à la cour. Le nom (une) camariste est emprunté à l'espagnol camarista, dérivé de cámara (chambre). La forme camériste est probablement due à l'influence de l'italien camerista.
Au Québec, une camerise est un arbuste est son fruit. Les camérisiers ou chèvrefeuilles sont des plantes de la famille des caprifoliacées, par exemple un camerisier (à balai) ou chèvrefeuille des haies.
Un camerlingat est la fonction, la dignité de camerlingue, un cardinal de curie assurant l'administration temporelle de l'Église pendant la vacance du siège pontifical. Ce nom est emprunté à l'italien camerlingo, issu du germanique kamerling « chambellan ».
L'adjectif camerounais, camerounaise, est relatif au Cameroun dont les habitants sont les Camerounaises et les Camerounais.
La capitale du Cameroun ou la République du Cameroun est Yaoundé dont les habitants sont les Yaoundéennes et les Yaoundéens. Les habitants de Douala sont les Doualaises et les Doualais. Les habitants de Garoua sont les Garouaises et les Garouais.
Le nom du Cameroun vient du portugais Rio de Camarões (« rivière de crevettes »), le nom que les explorateurs portugais avaient donné au fleuve Wouri au 15ème siècle. En savoir plus : Wikipédia.
Une barrière hématocamérulaire est la structure virtuelle contrôlant les différents mécanismes physiologiques qui règlent la différence de composition du plasma sanguin et de l’humeur aqueuse de l’œil.
Un caméscope est un appareil portatif qui intègre dans le même boîtier une caméra électronique et un magnétoscope. Les termes Camscope et Betacam, qui sont des noms de marques déposées, ne doivent pas être employés. En anglais : camrecorder ; camcorder. JORF du 22/09/2000.
Le nom (une) camigeotte (une chambrette ; un abri de tranchées) est une altération des termes dialectaux canichotte « chambre petite et mal tenue » « coin, recoin, niche », canichot « retraite, petite niche, petit trou » « tout petit lit pour un enfant » (à comparer avec canigeot « petit nid, terrier, retrait quelconque » devenu canijotte). Les mots canichot et canichotte sont dérivés de caniche « niche », terme normand et de l'Ouest, issu du croisement de niche et de cabane.
Les camillidés sont une famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères éphydroïdes.
Un camion (1) était une voiture basse à bras ou à chevaux utilisée pour le transport de charges lourdes. C'est un gros véhicule automobile utilisé pour le transport des marchandises et la charge de ce véhicule. Être beau comme un camion signifie être superbe. Faire du camion-stop est une forme d'auto-stop. Un camion de restauration ou camion restaurant est un camion équipé pour confectionner rapidement des mets, le plus souvent élaborés, à emporter ou à consommer sur place (en anglais : catering van ; food truck ; en allemand : Imbisswagen. JORF du 05/08/2016). On lit un camion-citerne et un camion-grue.
Un camionnage est un transport de marchandises par camion ainsi que les frais occasionnés par un transport de ce type. Le verbe camionner (1) signifie transporter des marchandises, des matériaux par camion.
Une camionnette est un véhicule léger, à cheval, plus récemment à moteur, pour le transport rapide des marchandises. Une camionnettisation est une utilisation croissante de camionnettes, de petits véhicules utilitaires, pour le transport et la livraison de marchandises.
Un camionneur était un cheval de trait pour un camion, une voiture basse utilisée pour le transport de charges lourdes. Une camionneuse, un camionneur sont des routiers, des conducteurs de camion ; des entrepreneurs en camionnage.
Un camion (2) est un récipient cylindrique dans lequel les peintres en bâtiment mélangent les couleurs.
Un camion (3) est une épingle de toute petite dimension utilisée pour les ouvrages délicats. Le verbe camionner (2) signifie attacher quelque chose avec un camion, une épingle.
L'origine du nom (un) camion (1, 2 et 3) est incertaine.
Le nom (une) camisade (une attaque de nuit ayant pour but de surprendre l'ennemi endormi) est emprunté à la forme dialectale italienne camisada, correspondant au toscan camiciata, dérivé de camicia « chemise » en raison de la chemise blanche que les soldats passaient par-dessus leurs armes, en signe de reconnaissance lors des attaques nocturnes.
Une camisarde, un camisard étaient des calvinistes des Cévennes qui, après la révocation de l'Édit de Nantes, se révoltèrent pour défendre leur liberté ; des protestants zélés ou trop zélés ; des soldats des compagnies de discipline. Ce nom est dérivé du languedocien camiso « chemise » : les camisards, dans leurs attaques de nuit, mettant une chemise blanche par-dessus leurs vêtements, pour se reconnaitre entre eux.
Une camisole était un vêtement à manches, qui se portait sous ou sur la chemise (on disait aussi chemisole) ; c'est ce qui ligote, ce qui contraint. Ce nom est emprunté au provençal camisola, diminutif de camisa. Une camisole de force est une camisole ou casaque de grosse toile paralysant les mouvements des bras, autrefois utilisée pour maitriser les malades mentaux agités. On a lu camisoler signifiant mettre la camisole de force. Une camisole chimique est un traitement médicamenteux.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une camisole est un sous-vêtement couvrant le haut du corps, aujourd'hui le plus souvent sans manches et porté surtout par les hommes ; un vêtement analogue, sans manches, porté par les femmes en guise de corsage. En Belgique, une camisole est un maillot de corps.
Le nom (un) camocas (un tissu précieux de provenance orientale, dont l'aspect rappelait le damas) est emprunté à l'arabe kamḫā « brocard ».
Une camomille est une plante ; une infusion. Ce nom est emprunté au latin médiéval camomilla, adaptation du latin chamaemelon, lui-même emprunté au grec χ α μ α ι ́ μ η λ ο ν « pomme du sol », le parfum de la camomille rappelant aux Grecs celui des pommes. On a lu aussi : anthémis et camomèle.
Le nom (une) caméline ou cameline (une plante) est emprunté au bas latin chamaemelina (herba), féminin de chamaemelinus, formé sur chamaemelon (camomille).
Une camorra est une association secrète de malfaiteurs.
1. Un camouflage est l'action de camoufler ; son résultat ; un artifice par lequel on déguise la réalité ; une fraude, une tromperie. Un masquage ou camouflage est un référencement abusif qui consiste à proposer deux versions différentes d’une même page de la toile, l’une visible par les internautes, l’autre destinée uniquement aux robots d’indexation des moteurs de recherche. Du fait du masquage, le même site pourra être indexé plusieurs fois, modifiant ainsi le classement établi par les algorithmes. Un camouflage électronique est l'ensemble des mesures de sûreté, actives ou passives, destinées à soustraire à la détection des capteurs électromagnétiques ennemis le personnel, le matériel et les fréquences utilisées. On distingue le « camouflage électronique actif » et le « camouflage électronique passif ». En anglais : electronic masking. JORF du 10/02/2005.
Le verbe camoufler signifie rendre méconnaissable, en vue de donner le change sur son identité ; déguiser ; rendre invisible ou difficilement visible pour l'ennemi ; masquer. Ce verbe est probablement formé sur le radical de camouflet, la notion de dissimulation étant issue de celle de fumée. CNRTL. Une camoufleuse, un camoufleur sont ceux qui exécutent un camouflage.
2. Une camoufle était une chandelle, une bougie. Souffler sa camoufle signifiait mourir.
Un camouflet était l'espièglerie consistant à souffler, avec un cornet de papier allumé, la fumée au nez d'un dormeur ; c'est un affront blessant. Ce nom désigne aussi un fourneau de mine creusée pour détruire une galerie souterraine adverse ; un chandelier. Un camouflet se disait chault (chaud) mouflet « souffle » au 15ème siècle.
Un camp est un terrain sur lequel des troupes s'installent en ordre avec des tentes ou des baraques pour se loger, s'entrainer ou se défendre ; les tentes et le matériel disposés sur ce terrain ; les troupes qui campent ; une équipe opposée à une équipe adverse occupant l'autre partie du terrain ; un groupe de personnes soutenant la même cause ; un terrain clos équipé d'installations de type militaire où sont placés d'autorité certains types de personnes ; un terrain où s'installe un groupe de campeurs. Ce nom est plus probablement une forme normanno-picarde ou provençale de champ qu'emprunté à l'italien campo. Lever le camp, c'est démonter les installations d'un camp pour s'installer ailleurs. Lever le camp, foutre le camp, ficher le camp, c'est partir rapidement, déguerpir.
On lit un camp de vacances, un camp forestier, un camp militaire, un camp saisonnier. OQLF.
Le nom (un) feld-maréchal (un grade militaire correspondant à celui de Maréchal de France) est un emprunt francisé à l'allemand Feldmarschall, lui-même calque, à la fin du 16ème siècle, du français maréchal de camp.
Le nom (un) oflag (un camp de prisonniers dans lequel étaient internés les officiers des armées alliées) est une abréviation de l'allemand Offizier(s)lager, composé de Offizier « officier » et de Lager « camp ».
Le nom de l'ourdou ou urdu (une langue issue de l'hindi, employée dans l'Inde du Nord-Ouest et au Pakistan où elle est la langue officielle) est emprunté à l'hindoustani urduī, pour zabān-i-urdū proprement « langue du camp », composé des mots persans zabān « langue » et urdu « camp », ce dernier d'origine turco-tatare étant à comparer avec horde.
L'adjectif campagnard, campagnarde, qualifie celui, celle, ce qui vivent ou se trouvent à la campagne. Une campagnarde, un campagnard vivent à la campagne.
Une campagne est une vaste étendue de pays plat ou vallonné, découvert, où se trouvent les prairies, cultures, vergers, etc. entourant les lieux d'habitation rurale ; les espaces cultivés, les champs ; une expédition militaire comportant plusieurs opérations menées sur un vaste théâtre de guerre ; la guerre ; une intense activité menée pendant une période limitée et mettant en œuvre un maximum de moyens en vue d'un résultat précis et concerté ; la période d'activité d'une installation comprise entre deux réglages des paramètres de raffinage de pétrole ou de gaz (en anglais : batch processing, JORF du 25/11/2006). Ce nom vient d'une forme provençale ou plus probablement normanno-picarde correspondant à l'ancien français champa(i)gne « vaste étendue de pays plat » (voir champagne 1) qu'elle a progressivement éliminé en ce sens.
Battre la campagne qui signifiait déraisonner, divaguer a maintenant le sens de parcourir pour rechercher et persuader.
Une campagne d'évaluation est, en pêche maritime, une opération d'évaluation de l'abondance des ressources, mettant en œuvre des navires de recherche, et faisant appel à des méthodes d'échantillonnage. En anglais : survey. JORF du 22/09/2000. Une campagne de pêche correspon à l'anglais fishery. JORF du 30/11/2001.
Une campagne de combustion en réacteur (nucléaire) est la période comprise entre le chargement initial des assemblages combustibles d'un réacteur et leur premier renouvellement, partiel ou total, ou entre deux renouvellements successifs. La durée d'une campagne de combustion est généralement de 12 ou 18 mois. En anglais : operating fuel cycle. Voir aussi : assemblage combustible, cœur, combustible nucléaire, combustion nucléaire. JORF du 26 septembre 2023.
Une campagne de lancement, en spatiologie, est, sur une base de lancement, la période allant du début de la préparation d'une charge utile et de son véhicule lanceur jusqu'à la fin des opérations de lancement. Par extension, le terme « campagne de lancement » est aussi utilisé pour désigner un ensemble coordonné de lâchers de ballons ou de lancements de fusées-sondes. En anglais : launch campaign. Voir aussi : sauvegarde. JORF du 30/01/2005.
Une intercampagne est une période qui sépare deux campagnes de production agricole.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une campagne peut désigner une exploitation agricole ; un domaine viticole ; une propriété à la campagne ; une maison de campagne utilisée comme résidence secondaire. Une campagnette est une fermette.
Revenons à nos champs pacifiques. Le mot latin rus, qui se disait de la campagne conçue comme opposée à la ville, a été remplacé par campanea, féminin d’un adjectif dérivé de campus, ou par Campania, nom de la Campanie, région particulièrement fertile de l’Italie. Telle est l’origine du mot champagne de l’ancien français. Mais il n’est resté que comme nom d’une province (la Champagne) et, au masculin (par abréviation de vin de Champagne), pour désigner le vin produit dans cette province. Au sens général, champagne a été remplacé au 16ème siècle par campagne, emprunté à l’italien. De là des expressions telles que à la campagne, maison de campagne, etc. Dès le 16ème siècle, campagne a pris un sens militaire. Ce sens s’est étendu au figuré : on fait campagne pour un candidat, on se met en campagne pour aider un ami, etc. De campagne on a dérivé, au 17ème siècle, campagnard, à la fois adjectif et nom, qui a souvent une valeur fâcheusement ironique : Boileau, dans sa satire du Repas ridicule, et Molière, dans Les Fâcheux, se moquent des campagnards qui, tout gentilshommes qu’ils sont, ignorent les manières élégantes et les modes des villes. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un campagnol est un rat dont l'espèce principale vit dans les champs. Ce nom est une adaptation par Buffon, de l'italien campagnoli « pour un rat : qui vit à la campagne », dérivé de campagna (voir : campagne et champagne « plaine »).
Le grand campagnol ou rat-taupier (Arvicola amphibius) est trois fois plus gros que le campagnol des champs (Microtus arvalis). Extrait de Des perchoirs à rapaces pour contrôler les rongeurs (Zoom nature).
L'adjectif campanaire est relatif aux cloches ou à leur fabrication. Ce mot est dérivé de campane ou du radical du latin campana.
Une campane est une cloche, une clochette, une sonnaille pour le bétail ; l'ensemble d'un chapiteau corinthien en forme de cloche renversée ; un ornement en forme de cloche. Ce nom est emprunté au bas latin campana « cloche ».
Une campanelle est une sonnaille, un grelot mis aux harnais des chevaux ; un liseron des champs ou un narcisse sauvage. Ce nom est dérivé de campane.
Le mot campanicole (qui vit, qui croît dans les champs) est formé avec le latin campus « plaine cultivée » et -cole emprunté au latin -cola, lui-même issu du verbe colo, colis, colere.
1. L'adjectif campanien, campanienne, est relatif à la Campanie, une plaine de l'Italie méridionale, dont les habitants sont les Campaniennes et les Campaniens. Le campanien est un dialecte.
2. Le campanien est en géologie, un étage stratigraphique du crétacé supérieur. On lit la craie campanienne. Le mot campanien (2) est dérivé du latin campania (avec le suffixe -ien) qui est à l'origine de champagne (1), en référence à la champagne de Saintonge où H. Coquand distingua cet étage en 1857.
Une campanière, un campanier sont des sonneurs de cloches.
L'adjectif campaniforme qualifie ce qui a la forme d'une cloche.
Un campanile ou une campanille sont une tour élevée dans le voisinage immédiat d'une église et servant de clocher ; une lanterne, un petit clocher à jour élevé au-dessus d'un édifice pour abriter une cloche. Le nom (un) campanile est emprunté à l'italien campanile « clocher », dérivé de campana « cloche ».
Un campanilisme est un esprit de clocher, c'est-à-dire un attachement exclusif à sa ville d'origine, en savoir plus : Géoconfluences.
Une, un campaniste sont des spécialistes de la conception, de l'installation, du fonctionnement, du mouvement d'horlogerie et de l'entretien des cloches. JORF du 23/12/2007.
Les campanulacées sont la famille de plantes dicotylédones gamopétales, voisine des composées, comprenant notamment la campanule, le lobélia et la raiponce. Ce nom est emprunté au latin botanique campanulaceae formé sur campanule, voir le suffixe -acées.
Dans la famille des campanulacées qui compte près de 2400 espèces, la diversité règne aussi avec des fleurs très différentes du type clochette : lobélias, raiponces, jasiones, … On y distingue cinq sous-familles dont celle des campanuloïdées, la seule qui regroupe des espèces avec des fleurs régulières et qui englobe donc, entre autres, les campanules au sens large. Extrait de Campanules : des cloches à piston (Zoom nature).
Les campanulaires sont une famille de polypes vivant en colonies ramifiées. Ce nom est une adaptation du latin scientifique campanularia, dérivé de campanula « clochette ».
Le nom (une) campanule (une plante) est emprunté au latin médiéval campanula proprement « petite cloche ».
Les campanules font partie de ces plantes qu’intuitivement tout le monde connaît et associe à la forme de cloche. Effectivement, le mot campanule apparu à la fin du 17ème siècle dérive d’un vieux mot médiéval, campanula (« petite cloche ») qui désignait déjà la plante au 8ème siècle. Il y a même une légende italienne qui prétend que les fleurs des campanules auraient inspiré à un religieux la forme des cloches qui n’existaient pas au début de l’époque chrétienne. Pour le botaniste, il n’y a pas «la» campanule, même s’il existe un genre Campanula avec plusieurs centaines d’espèces, mais « des » campanules, c'est-à-dire des genres différents plus ou moins proches (Campanulastrum, Adenophora, Platycodon, Codonopsis, …) ; et encore, même au sein du genre Campanula, il existe une diversité de formes de fleur qui va au delà de la clochette populaire. Extrait de Campanules : des cloches à piston (Zoom nature).
L'adjectif campanulé, campanulée, signifie en forme de clochette.
Un campas [mot provençal] est une lande ou une friche herbacée en Provence, pâturés au printemps par les ovins transhumants.
1. Une campe était une cabane de bucherons construite en forêt.
L'adjectif campé, campée, qualifie ce qui est établi dans un camp ; ce qui est solidement placé, bien planté ; ce qui a des formes nettes, harmonieuses.
Une campée a désigné l'action de camper.
Voir : camper (ci-dessous).
2. Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'une campe est une boite d’artifice. On tire les campes.
Un campéador était un guerrier remarquable. Le mot espagnol campéador, ayant pénétré en France en tant que surnom du Cid, est dérivé de campear « guerroyer, être en campagne », lui-même dérivé de campo (champ).
Un campêche est un arbre ; une matière colorante extraite de cet arbre. Un vin de campêche est un vin coloré avec du campêche. En argot, du campêche était du vin. Ce nom fait référence à Campêche, un port du Mexique où l'on embarquait les bois de teinture pour l'exportation.
Un campement est l'action de camper, l'installation d'un camp ; le lieu où est faite l'installation des tentes et du matériel ; un détachement militaire envoyé à l'avance pour reconnaitre les lieux et préparer le cantonnement d'un corps de troupe ; une installation provisoire.
Une campenotte est une jonquille, une variété de narcisse à fleurs jaunes odorantes. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Les campéphages ou échenilleurs sont des oiseaux. Les campéphagidés (échenilleurs et minivets) sont une famille de l'ordre des (oiseaux) passériformes (les passereaux).
Le verbe camper signifie établir un camp pour s'y loger et s'y retrancher ; s'installer de façon provisoire ; établir, placer quelque chose avec décision et vigueur. Se camper, c'est établir le camp de ses troupes ou son campement ; se placer avec assurance ; s'établir, s'installer dans une posture impliquant la hardiesse, parfois la bravade ou le sans-gêne.
Une campeuse, un campeur vivent sous la tente, font du camping.
Sur camp ont été faits les dérivés camper et campement. Camper a pris le sens transitif de « placer », « mettre », il se dit en particulier, dans la langue du dessin, de la façon de placer un personnage. Décamper a remplacé escamper, de l’italien scampare, « lever le camp ». Un souvenir d’escamper subsiste dans l’expression plaisante prendre la poudre d’escampette (« se sauver », « s’enfuir »). En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le nom (une) méhalla (en Afrique du Nord, une colonne expéditionnaire) est emprunté à l'arabe maḥalla « camp, campement », en arabe maghrébin « corps, portion d'armée, colonne expéditionnaire », dérivé de ḥalla « descendre dans un endroit, habiter ; faire halte ».
La pensée de Pierre de Jade : Rester dans l'attente c'est toujours un peu camper sur ses positions.
Un camphène est un terpène bicyclique se présentant sous forme de cristaux incolores, insolubles dans l'eau, solubles dans l'alcool, présent dans de nombreuses huiles essentielles : lavande, bergamote, citronnelle, gingembre. Ce nom est composé de campho- et -ène.
Une camphorée de Montpellier ou une camphorine sont une plante.
Un acide camphorique est obtenu par action de l'acide nitrique à chaud sur le camphre.
Un camphre est une substance extraite du camphrier ou ayant des propriétés analogues ; sa couleur ; un camphrier. Ce nom est emprunté au latin médiéval camphora, issu de l'arabe ḳāfūr, lui-même d'origine sanskrite. Un oxycamphre est un dérivé oxygéné du camphre.
L'adjectif camphré, camphrée, qualifie ce qui contient du camphre ; ce qui a rapport au camphre ou rappelle cette substance ; ce qui a été traité au camphre. Une camphrée ou camphorosme sont une plante dont les feuilles froissées exhalent une odeur de camphre.
Le verbe camphrer signifie imprégner, mêler, saupoudrer de camphre. Se camphrer, c'est s'enivrer à l'eau de vie.
Un camphrier est un arbre. Une camphrière, un camphrier étaient des buveurs d'eau-de-vie ; des petits débitants de liqueurs à un sou le verre.
Les campichoetidés sont une famille d'insectes diptères brachycères muscomorphes.
L'adjectif campignien, campignienne, est relatif ou appartient à la période du néolithique caractérisée par de gros outils de silex. La butte de Campigny est un site en France.
Une campine est un type de plaine et une petite poularde fine élevée sur ces terres. On a lu aussi champine.
Campine est une région de Belgique.
Le camping consiste à vivre sous la tente ou dans une caravane. Un camping est un terrain aménagé à cet effet. Le mot anglais camping « action de loger dans un camp, un campement (au cours d'une guerre, d'une expédition) », devenu terme de sport, vient du participe présent de to camp « camper ».
Un camping-car est une autocaravane, un véhicule à moteur dont l'intérieur est spécialement aménagé pour constituer un mode d'habitat itinérant. Ce nom est composé de camping et de l'anglais car au sens de "véhicule automobile" (1896 par abréviation de motor car ; pour les équivalents anglais de camping-car, voir : motor, motor-home). On lit une, un campingcariste pour une autocaravanière, un autocaravanier.
Un camping-gaz est un petit réchaud à gaz. Ce nom de marque déposée de réserves portatives et de réchauds pour le camping, est composé de camping et de gaz. Le plus petit modèle de ces réchauds a été désigné, par métonymie, du nom de cette marque.
Un campion était un nomade, un romanichel.
Donner campos ou campo (1) signifiait donner un congé, un repos. Un campos ou campo était un repos que l'on donne ou que l'on prend au cours d'occupations quelconques. Ce mot est emprunté à l'argot latin des écoliers campos (dare, habere) proprement « (accorder, avoir) les champs », c'est-à-dire « (donner, avoir) la permission d'aller jouer aux champs ».
Un campo (2) est une grande place dans une localité italienne. Le mot italien campo « place à Venise » signifie proprement « camp ; champ ».
Un campo (3) ou des campos sont une lande dénudée et sans arbres. Le mot hispano-américain campo, signifiant proprement en Espagne « plaine », vient du latin campus (champ).
Un campode est un genre de diploures. Les campodéidés sont la famille de diploures, dont le genre Campodea en est le type. Une larve campodéiforme prend la forme d'un hexapode diploure Campodea avec une cuticule épaisse sur un corps aplati dorso-ventralement et trois paires de pattes fonctionnelles bien développées. Les campodéoïdes sont la super-famille d'hexapodes diploures regroupant les familles des campodéidés, des octostigmatidés et des procampodéidés.
Les camponotes sont un genre d'insectes hyménoptères formicidés, une grande fourmi des forêts, cosmopolite. On lit aussi les fourmis charpentières.
campos : voir campo (ci-dessus).
Un campo-santo ou campo santo est un cimetière italien ; une nécropole réservée à de hauts personnages. Ce mot italien signifie littéralement « champ consacré » d'où « cimetière ».
campto- signifie recourbé.
Une camptocormie est une inflexion en avant de la colonne vertébrale en hypercyphose avec flexion sur le bassin, flexion des hanches et redressement de l’extrémité céphalique.
Une camptodactylie est une déformation d’un ou de plusieurs doigts en flexion permanente. Une camptodactylie du pouce est une flexion permanente de l’articulation interphalangienne du pouce.
On lit un camptorachis.
Un campus est un ensemble de bâtiments édifiés sur de vastes espaces verts et comprenant locaux d'enseignements, restaurants et résidences universitaires ; le parc et les terrains d'un collège ou d'une université aux États-Unis ; en savoir plus : OQLF. On lit un campus virtuel. Ce nom est emprunté au latin campus « large espace, place » par l'intermédiaire de l'anglo-américain campus.
Un camp-volant était un membre du peuple des tziganes nomades ; une personne sans domicile fixe, un vagabond ; un artisan ou marchand ambulant ; un individu instable, au mode de vie marginal ; un individu peu recommandable. On lit aussi une camp-volante. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
campylo- semble correspondre à virgule en grec.
Campylobacter est un genre de bactéries de la famille des campylobactériacées. Les campylobactérales sont un ordre de bactéries : les campylobactériacées et les hélicobactéracées. Une campylobactériose bovine ou campylobactériose génitale, vibriose sont une maladie contagieuse et vénérienne des bovins et des ovins due à une bactérie mobile, Campylobacter fetus. Une campylobactériose ovine est une infection du placenta de brebis et du fœtus par Campylobacter fetus fetus.
Une campylognathie est une mandibule courbée.
Les campyloptères sont un genre d'oiseaux-mouches ou colibris (les plumes principales sont courbées comme des sabres).
Albert Camus était un écrivain français.
L'adjectif camus, camuse, qualifiaient un nez ou un museau courts et aplatis ; quelqu'un qui est désappointé, penaud. Un nez camus est court et plat. Une camuse, un camus étaient ceux qui ont le nez court et aplati. L"adjectif camuset, camusette, signifiait un peu camus, un peu camuse.
Un camus est un dauphin ordinaire ; un poisson du genre polynème ; le nom donné à l’esturgeon jaune d’âge adulte (Acipenser fulvescens, de la famille des acipenséridés), dont le museau et la tête paraissent plus courts que chez le jeune, voir le Dictionnaire historique du français québécois. Au Québec, sentir le camus, puer le camus signifient dégager une mauvaise odeur. Une camuse était une carpe.
L'adjectif camard, camarde, signifiait qui a le nez plat, comme écrasé ; qui est sans nez. Le pêne d'une serrure camarde est taillé en biseau. Une pointe camarde est un instrument de chirurgie. Une camarde, un camard étaient ceux qui ont le nez aplati.
La camuse ou la camarde étaient des façons de désigner la mort. Épouser la camarde signifiait mourir.
Le mot camard est dérivé de camus qui est d'origine obscure.
Les canacidés ou canacéidés sont une famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères carnoïdes.
Canadaspis est un arthropode fossile de l'ère primaire.
L'adjectif canadien, canadienne, est relatif au Canada dont les habitants sont les Canadiennes et les Canadiens.
Les habitants de la capitale Ottawa sont les Ottaviennes et les Ottaviens. L’Outaouais est la région d’Ottawa.
Les habitants d'Halifax sont les Haligoniennes et les Haligoniens. Les habitants de Moncton sont les Monctoniennes et les Monctoniens. Les habitants de Montréal sont les Montréalaises et les Montréalais. Les habitants de Québec sont les Québécoises et les Québécois. Les habitants de Toronto sont les Torontoises et les Torontois. Les habitants de Vancouver sont les Vancouvéroises et les Vancouvérois.
Une canada est une pomme. Une, un canada est un topinambour.
Un canadair [nom déposé] est un avion conçu pour intervenir sur de vastes zones de sinistres (lutte contre les incendies de forêts, pollution par hydrocarbure) en déversant de grandes quantités d'eau ou de produits détergents. Ce nom vient de celui de la firme aéronautique canadienne, ainsi dénommée depuis 1944, qui produit ce type d'appareil, le CL 215.
Une canadianisation est une influence des pratiques canadiennes sur le Québec. Un canadianisme est un mot, une locution propre au français parlé au Canada. Le canadien est le parler français du Canada. Une canadienne est un canoë ; une veste ; une tente ; une charrue.
L'adjectif et le nom néo-canadien, néo-canadienne, qualifient quelqu'un qui est installé depuis peu au Canada.
Le nom du Canada vient du mot Kanata, signifiant « village » ou « implantation » dans la langue laurentienne (iroquoise) parlée par les habitants de Stadacona (près de la ville de Québec) au 16ème siècle. En savoir plus : Wikipédia.
La canaille est la partie du peuple considérée comme méprisable dans ses idées, ses gouts, ses actes. Une canaille est un individu malhonnête et sans scrupules. Un air canaille dénote la vulgarité, la malhonnêteté ou la perversité. Ce mot qui a remplacé l'ancien français chienaille/chenaille, est emprunté à l'italien canaglia, littéralement « troupe de chiens », dérivé avec le suffixé péjoratif -aglia, de cane « chien ».
On a lu l'adverbe canaillement signifiant d'une manière canaille, le verbe canailler signifiant se comporter en canaille, être malhonnête, sans scrupules, une canaillerie signifiant le caractère d'une canaille, de sa conduite, de ses actes, etc. ; un acte malhonnête ; le caractère de ce qui est vulgaire, trivial ou seulement polisson, une canaillocratie pour une suprématie de la canaille.
Un canaillou est un enfant espiègle et malicieux. Petit canaillou ! Petit coquin ! Le pluriel est des canaillous.
L'adjectif encanaillé, encanaillée, qualifie quelqu'un qui fréquente la canaille. Un encanaillement est l'action, le fait d'encanailler ou de s'encanailler ; l'action de déchoir ou de faire déchoir socialement ; l'action de dégrader ou de se dégrader, de faire perdre ou de perdre sa qualité, sa distinction. Le verbe encanailler signifiait faire déchoir quelqu'un socialement en lui faisant fréquenter de la canaille, des gens d'un rang inférieur ou considérés comme de mauvaise compagnie ; abaisser, ramener à une qualité inférieure, dégrader en rendant vulgaire, trivial. S'encanailler, c'est déchoir socialement en fréquentant des personnes d'un rang inférieur ou de mauvaise compagnie ; perdre en qualité, se dégrader en prenant des caractères vulgaires.
Un canal est un conduit d'écoulement de forme creuse et allongée, permettant le passage des liquides ou des gaz d'un endroit à un autre ; un lit ou un bras d'un cours d'eau ; un bras de mer resserré entre deux rivages ; un cours d'eau artificiel creusé par l'homme ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin canalis « caniveau qui se déversait dans la Cloaca Maxima » « conduite d'eau ».
Un canal de fréquences est la partie du spectre des fréquences comprise entre deux fréquences spécifiées et destinée à être utilisée pour une transmission. Un canal peut aussi être caractérisé par sa fréquence centrale et la largeur de bande associée, ou par toute indication équivalente. Le mot « canal » peut être employé seul quand le contexte est tel qu'aucune confusion ne peut en résulter. En anglais : channel ; frequency channel. Un canal radioélectrique ou canal RF, canal de radiofréquences, radiocanal sont un canal de fréquences destiné à être occupé par une émission radioélectrique. Le terme « canal » peut être employé seul quand le contexte est tel qu'aucune confusion ne peut en résulter. En anglais : radiofrequency channel ; channel ; RF channel. Un canal banalisé ou CB est une partie de la bande de fréquences publique utilisée pour une radiocommunication particulière. En anglais : citizens' band radio ; CB. Voir aussi : bande de fréquences banalisée, cébiste. JORF du 22/09/2000. Un canal spectral est une bande de fréquences dans laquelle on mesure la puissance réfléchie ou diffusée par une cible, afin de déterminer, éventuellement en combinaison avec des mesures faites dans d'autres bandes, certaines propriétés de la cible ; par extension, la chaîne de mesures permettant d'observer cette bande. En anglais : spectral channel. JORF du 07/10/2012. Un canal caché est un canal de communication qui permet à un processus malveillant de transférer des informations d’une manière dissimulée, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
Un canal de distribution est la partie aval d’un four verrier permettant l’alimentation en verre fondu d’une ou de plusieurs machines de mise en forme. En anglais : feeder ; feeder channel. JORF du 25/04/2014.
Un récepteur multicanal peut recevoir des émissions provenant de stations utilisant des fréquences situées dans des canaux différents.
Le nom (un) typhlosolis (une sorte de cæcum formé par invagination de la paroi intestinale des lombrics) est formé de typhlo- tiré du grec τ υ φ λ ο ́ ς « aveugle ; sans ouverture » et de -solis, du grec σ ω λ η ́ ν « canal, tuyau, conduit ».
Des canalicoles étaient dans l'histoire romaine, les pauvres qui habitaient les bords d'un canal au Forum.
L'adjectif canaliculaire qualifie ce qui se développe dans les conduites d'eau ; ce qui a la forme d'un canalicule. Un canalicule est un petit conduit ; un petit canal anatomique ; une branche de ramification d'un canal plus important formant avec d'autres un réseau très dense ; une petite rainure architecturale. Ce nom est dérivé de canal, avec le suffixe -(ic)ule. L'adjectif canaliculé, canaliculée, qualifie ce qui est creusé ou prolongé en forme de canal.
L'adjectif canalisable qualifie ce qui peut être canalisé. Une canalisatrice, un canalisateur sont ceux qui creusent des canaux. L'adjectif canalisateur, canalisatrice, qualifie ce qui centralise.
Une canalisation était l'action d'améliorer la navigabilité d'un cours d'eau ; l'action de sillonner une région d'un réseau de canaux ; c'est un canal, un câble, un tuyau, un tube destiné au transport à distance ou à la distribution d'un liquide, d'un gaz, de l'électricité ; un ensemble de conduits ; la formation d'un complexe entre les diverses enzymes d'une voie métabolique, qui permet le passage ultrarapide du produit d'une réaction à la réaction suivante (en anglais : channeling. JORF du 18/09/2011). Ce nom est dérivé de canaliser, avec le suffixe -ation (-tion).
L'OQLF a défini une canalisation comme le fait de diriger des personnes, des véhicules, etc., selon des voies déterminées ; une canalisation Web étant l'approche de marketing qui consiste à diffuser du matériel de promotion ou de la publicité dont le contenu vise essentiellement à inciter le consommateur à se diriger vers un site Web commercial (en anglais : drive-to-Web) ; une webcanalisation en magasin étant une stratégie de marketing qui utilise le Web et les technologies mobiles afin d'inciter le consommateur à effectuer des recherches relatives à l'achat d'un produit avant de finaliser son achat en magasin (en anglais : Web-to-store ; online-to-store).
L'adjectif canalisé, canalisée, qualifie ce qui est rendu propice à la navigation, ce qui a un débit régularisé ; ce qui est dirigé selon des voies déterminées ; ce qui n'est pas dispersé ; ce qui est endigué. Le verbe canaliser signifie transformer un cours d'eau afin de le rendre apte à la navigation, ou de régulariser son cours ; sillonner un pays par un système de canaux ; transporter à distance un liquide, un gaz, etc., au moyen de conduites ; régulariser le mouvement d'une foule ou d'automobilistes ; empêcher la dispersion, concentrer, diriger selon des voies déterminées. Ce verbe est dérivé de canal, avec le suffixe -iser.
une canamelle : voir cannamelle (ci-dessous).
On trouve la graphie sans h par confusion avec les Cananéens, des peuples sémitiques, ou Cana, une ville de Galilée. Les adjectifs cananéen, cananéenne ou chananéen, chananéenne, sont relatifs au pays de Canaan, Palestine et Phénicie, habité par les Cananéennes et Cananéens. Le cananéen est un groupe de langues sémitiques. Chanaan est un toponyme biblique d'après le nom d'un des fils de Cham.
Cananga odorata ou un ylang-ylang sont un arbre exotique.
Un canapé est un siège à dossier, pourvu d'accoudoirs, où plusieurs personnes peuvent s'assoir, pouvant aussi servir de lit de repos pour une personne ; une tranche de pain de mie, ou une tranche de pain frite au beurre, garnie de préparations diverses. Ce nom, en ancien français conopé, est issu du latin conopeum, conopium "moustiquaire" d'où "sorte de lit entouré d'une moustiquaire", lui-même emprunté au grec κ ω ν ω π ε ι ̃ ν « moustiquaire » dérivé de κ ω ́ ν ω ψ « moustique ». Un canapé-lit est un canapé pouvant être transformé en lit.
Un canapsa était un havresac en cuir ou en toile ; un simple soldat ou un compagnon artisan qui portait ce havresac. Ce nom est emprunté au néerlandais knapzak « sac à vivres », composé du verbe knappen « manger, saisir rapidement » et de zak « sac », ou au bas allemand knapsack « sac à vivres pour le voyage ; vagabond portant un tel sac ».
Une Canaque ou Kanake, un Canaque ou Kanak sont des autochtones de plusieurs iles d'Océanie, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Nouvelles Hébrides notamment. L'adjectif canaque ou kanak, kanake, est relatif à ce peuple ayant une identité forte en Nouvelle-Calédonie ; à ce qui en fait partie. Le mot canaque vient d'un mot indigène (hawaïen) signifiant « homme ». La nouvelle graphie « kanak » n'a pas de justification.
Un canar ou une buse d'aérage sont une conduite d'aspiration ou de refoulement de l'air installée dans une galerie souterraine ou un tunnel (en anglais : ventilation duct ; duct. JORF du 22/07/2007). Le nom (un) canar, un mot du vocabulaire des houilleurs borains du département du Nord est une forme dialectale issue du latin canalis « tube, tuyau » et autres formes dialectales du même type.
Les adjectifs canarais, canaraise, ou canara, kanada, kanara, kanarais, karnata, karnataca sont relatifs au Canara ou Kanara, une ancienne province de l'Indoustan, dont les habitants étaient les Canaraises et les Canarais ou Canara, Kanada, Kanara, Kanarais, Karnata, Karnataca. Le canarais est une langue.
Un canard est un oiseau ; un morceau de sucre que l'on trempe en général dans de l'alcool ou du café ; une tasse à long bec permettant de donner à boire à un malade en position allongée ; une note manquée par un musicien ; une pièce d'artifice qui se lance dans l'eau, plonge et en ressort ; une fausse nouvelle amplifiée jusqu'au mélodrame dans des journaux de seconde catégorie ; un mauvais journal ; un journal quelconque.
Avec le cobaye, le guanaco, le lama et le dindon, le canard de Barbarie est l’une des cinq espèces animales domestiquées par les amérindiens. L’espèce originelle vit toujours à l’état sauvage sur une vaste aire en Amérique centrée sur le bassin amazonien. Récemment, de nombreuses populations férales (retournées à l’état sauvage) se sont développées un peu partout dans le monde y compris sous des climats froids où on ne s’attendrait pas à le voir vivre en liberté ! Nous allons donc faire des va-et-vient entre formes sauvage, domestique et férale ! Extrait de Le canard de Barbarie : sauvage, domestique et féral (Zoom nature).
Récemment, une équipe chinoise a séquencé l’ADN mitochondrial de ce canard ; des comparaisons avec d’autres espèces montrent que le plus proche parent des deux espèces du genre Aix (mandarin et carolin) est …. Cairina moschata, le canard musqué d’Amérique du sud et centrale, bien connu sous sa forme domestiquée, le canard de Barbarie ! Un gros canard noir un peu lourdaud, loin des canons de beauté des mandarins et des carolins ! Ce groupe Aix/Cairina est parent des tadornes et du céréopse cendré, sorte « d’oie » grise à bec court des côtes sud de l’Australie, surnommée « oie-cochon » pour ses cris. Tous ensemble, ils forment une sous-famille, les tadorninés. Extrait de Canard mandarin : le joli petit canard (Zoom nature).
Une mularde, un (canard) mulard est un canard hybride, provenant du croisement de la cane domestique et du canard de Barbarie.
Un canardeau est un jeune canard.
Un canardement est l'action de canarder qui signifie tirer sur quelqu'un des coups répétés en restant soi-même à couvert ; pour un navire, tanguer beaucoup et embarquer de l'eau par l'avant ; produire une fausse note, un couac.
Une canarderie est une installation d'élevage de canards.
Une canardière, un canardier sont celle, celui qui chasse aux canards ; celle, celui qui invente, débite des canards, des fausses nouvelles ; celle, celui qui fait des fausses notes, des couacs. On a lu l'adjectif canardier. Une canardière est un étang aménagé pour chasser les canards ; une barbotière, une mare à canards ; un fusil pour tirer les canards.
Le mot latin anas, anatis signifie « canard ». D'où Anas : le genre de la famille des anatidés, de la sous-famille des anatinés. Au cours du Moyen Âge, ane « canard » était devenu homonyme d’asne « âne », dont l’s avait cessé de se prononcer. Le nom (un) canard est probablement dérivé du même radical onomatopéique que l'ancien français caner « caqueter » avec le suffixe -art, -ard, que l'on retrouve dans malard, la plus ancienne désignation du canard mâle. Le nom (une) cane (la femelle du canard ; le nom commun de plusieurs espèces d'oiseaux aquatiques) est dérivé de canard. D'où une canepetière (un oiseau appelé aussi petite outarde), un caneton (un jeune canard ; un petit canard de journaliste), une canette (1) (une petite cane ; une sarcelle d'hiver).
Le vieux mot ane « canard » subsiste cependant dans le nom d’un outil de menuisier dont la lame rappelle par sa forme le bec du volatile : le bec d’âne ou bédane. Encore ce mot a-t-il été, par méconnaissance de l’étymologie, pourvu d’un accent circonflexe dans une de ses formes. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le mot anatifère est composé du radical du latin anas, anatis « canard » et du suffixe -fère issu du latin -fer « qui porte », de ferre « porter » par allusion à la croyance nordique selon laquelle des canards sauvages se forment dans la coquille d'un anatife ou une (conque) anatifère : un pousse-pieds ou pouce-pieds, un crustacé cirripède, muni d'un pédoncule qui lui permet de se fixer sur les objets flottant en mer. D'où : anatiféracé, anatifériforme. On note aussi les anatosaures, les dinosaures à bec de canard.
Le nom (un) cancan (2) (une danse) vient d'une comparaison de la danse avec la démarche du canard. D'où un french cancan (une danse ; sa musique) et cancaner (2) (danser le cancan).
Le nom (un) halbran (un jeune canard sauvage de l'année) est emprunté au moyen allemand halberant « demi-canard ». D'où halbrener (chasser le halbran), un faucon halbrené (qui s'est rompu des pennes à la chasse au halbran), il est halbrené (est rompu de fatigue, épuisé).
Le nom (une) nille (un manchon de bois mobile qui entoure le manche d'une manivelle pour empêcher que le fer ne blesse ; un petit piton de fer carré dans lequel on fait passer une clavette pour retenir les panneaux des vitraux d'église) est issu d'anille (une béquille ; un crochet de frein) emprunté au latin anaticula « petit canard ». Le nom (des) nilles (les articulations des doigts) [Suisse] semble avoir la même origine.
1. Un canari est un serin, un oiseau de couleur jaune vif, originaire des iles Canaries. Ce nom, qui a peu à peu supplanté entièrement la forme canarin influencée par serin, est emprunté à l'espagnol canario. Un canari des mers est un bélouga, un cétacé. On lit (couleur de) canari, un jaune canari.
Une canarie est une gigue, une danse. Ce nom est emprunté à l'espagnol canaria « danse ancienne originaire des Canaries ».
L'adjectif canarien, canarienne, est relatif aux Canaries, un archipel de l'Atlantique, dont les habitants sont les Canariennes et les Canariens.
2. Le nom (un) canari (un récipient de terre cuite) est emprunté au galibi canáli, proprement « terre ».
Le nom (un) canasson (un mauvais cheval, une rosse ; un cheval) est une altération péjorative de canard, un mot argotique, « mauvais cheval, petit cheval ».
Une canasta est un jeu de cartes ; une série étalée de sept cartes ou plus, de même rang, comprenant au moins quatre cartes naturelles et pas plus de trois cartes volantes. Ce nom est emprunté à l'hispano-américain canasta « grand panier rond », dérivé régressif de canastillo « petit panier », issu du latin canistellum, diminutif de canistrum « panier ».
Une canavanine est un acide aminé obtenu à partir de Canavalia ensiformis, un haricot.
Pour ce dernier, et la majorité des gens je crois, le mot québécois désigne ici le registre familier et non pas l'ensemble du français du Québec. C'est en quelque sorte synonyme de ce qu'on appelait autrefois le joual ou, à une époque encore plus lointaine, le bon canayen. En savoir plus : États de langue.
La capitale de l'Australie est Canberra dont les habitants sont les Canberriennes et les Canberriens.
Une cancale est une huitre en provenance de la baie de Cancale
L'adjectif cancalais, cancalaise, est relatif à Cancale, une ville en France, dont les habitants sont les Cancalaises et les Cancalais.
Familièrement, un cancan est un grand bruit fait autour d'une chose qui n'en vaut pas la peine. Des cancans : des propos malveillants, des bavardages médisants qu'on répand en société. Ce nom est emprunté au latin quamquam « quoique », employé dans les disputes d'école. Un cancanage est l'action de cancaner. Le verbe cancaner signifie, pour le canard, les volailles en général, crier ; pour une personne, bavarder, répandre des propos malveillants. L'adjectif cancanier, cancanière, qualifie quelqu'un qui fait habituellement des cancans. Une cancanière, un cancanier bavardent, répandent des propos malveillants. Une cancannerie est l'action de cancaner. Un cancanoir est un endroit où l'on cancane.
Un cancan était aussi une danse. Ce nom est la répétition de can-, du radical du mot canard par comparaison de la danse avec la démarche du canard. Un french cancan est une danse ; sa musique. Dans ce cas, cancaner signifie danser le cancan.
Un cancel ou chanceau, chancel sont une grille, une balustrade à jour, placée dans une église autour du chœur ou du sanctuaire d'une église ; la partie du chœur entourant le maitre-autel et qu'une grille isole du reste des fidèles ; chacun des barreaux d'une grille formant enceinte ; un emplacement entouré d'une balustrade où se gardait le sceau de l'État. Un écrit cancellé est annulé par des ratures en forme de croix ou par des lacérations. Un élément végétal ou un animal cancellés présentent la forme d'une grille, d'un réseau. Le verbe canceller signifie annuler un document, un écrit par des ratures en forme de croix ou par des lacérations. Ce verbe est emprunté au latin cancellare (de cancelli, cancellorum, voir : chancel) au sens de « disposer en treillis » « biffer, rayer par des croix » terme de diplomatie. L'anglais : cancel culture désigne un ostracisme, une culture du bannissement. Au Québec canceller, une cancellation [en anglais : to cancel, cancellation] signifient annuler, une annulation.
Le nom (un) chancel ou chanceau, cancel, vient du latin chrétien cancellus « grille, treillis placé devant l'autel des holocaustes » « balustrade séparant le chœur de la nef » .
Le nom (un) chancelier vient du bas latin cancellarius, dérivé de cancelli (chancel), proprement « appariteur placé à la barrière séparant la cour de justice du public », « huissier », « greffier », puis au haut Moyen Âge « chef de la chancellerie royale carolingienne ».
Le Cancer est la quatrième constellation du Zodiaque située dans la partie la plus septentrionale de l'écliptique.
Le tropique du Cancer est le tropique boréal.
Le Cancer est une constellation zodiacale. Une, un cancer sont nés sous ce signe zodiacal.
Un cancer est une prolifération anarchique de certaines cellules à la suite d’un dérèglement des mécanismes de contrôle de leur croissance ce qui entraine leur multiplication et leur éventuelle migration à distance formant alors une ou des métastases d’où la locution « tumeur maligne » souvent employée ; un mal insidieux. En vieille médecine, on comparait le cancer du sein à un crabe, évoluant en digitations dans les différentes directions, d’où le terme grec "karkinos", puis le latin "cancer", le français "chancre" puis cancer. Un cancer vert est une expression parfois employée pour définir le caractère invasif de certaines espèces animales ou végétales. Les mots concernant le cancer sont formés à partir du latin cancer « écrevisse, crabe » du grec κ α ρ κ ι ́ ν ο ς (voir aussi : cancre). On utilise aussi onco- du grec onkos, une grosseur, une tumeur, et carcin(o)- du grec κ α ρ κ ι ́ ν ο ς « crabe » « cancer ».
Au Québec, un cancer de pipe ou chancre de pipe sont un ulcère qui ronge les lèvres, la maladie qui en résulte. Un vieux cancer est une voiture qui ne vaut plus grand-chose, qui est bonne à mettre à la ferraille, en raison de son grand délabrement, de son mauvais fonctionnement. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
L'adjectif cancéreux, cancéreuse, qualifie ce qui est de la nature du cancer ; quelqu'un qui est atteint d'un cancer. Une cancéreuse, un cancéreux sont atteints d'un cancer. Une substance anticancéreuse, un anticancéreux sont un terme générique pour toute substance utilisée dans le but de détruire les cellules cancéreuses ou d’en empêcher la prolifération. On lit aussi des antinéoplasiques. Un centre anticancéreux est un établissement public ou privé spécialisé dans le dépistage, le traitement et la recherche en matière de cancérologie. On lit une dermatose précancéreuse, un état précancéreux ou prénéoplasique, une lésion précancéreuse.
L'adjectif cancéricide signifie qui a la propriété de tuer les cellules cancéreuses.
L'adjectif cancériforme signifie qui ressemble à un cancer.
Les adjectifs il est cancérigène ou cancérogène, carcinogène, oncogène signifient qui peut provoquer un cancer. Un (gène) oncogène provoque ou favorise l'apparition de tumeurs. Les virus oncogènes provoquent des tumeurs malignes chez l’Homme ou chez l’animal. Un gène anti-oncogène ou gène suppresseur de tumeur sont un gène qui inhibe la prolifération et la dédifférenciation des cellules. Un anti-oncogène est un gène ou une substance apte à empêcher le développement d’un cancer. Un proto-oncogène est un gène existant dans le génome d'une cellule et pouvant devenir oncogène à la suite d'une activation consécutive à une mutation, une translocation ou à l'insertion d'un promoteur viral actif.
L'adjectif cancérisant, cancérisante, signifie qui annonce ou provoque la cancérisation. Une cancérisation est une transformation d'une tumeur bénigne en cancer. L'adjectif cancérisé, cancérisée, signifie qui a subi une cancérisation. Le verbe se cancériser signifie subir une cancérisation, se transformer en cancer.
Les adjectifs cancérigène ou cancérogène, carcinogène, oncogène signifient qui peut provoquer un cancer.Une cancérogénéité ou la cancérogénicité sont la propriété d'une substance qui peut provoquer le cancer. Une cancérogenèse ou carcinogenèse sont le processus de formation d'un cancer. Une oncogénétique est une étude des prédispositions génétiques aux cancers afin de prendre en charge les personnes à risque, de prévenir les atteintes tumorales et/ou d’en faire un diagnostic précoce.
Une cancérologie ou carcinologie, oncologie sont une étude du cancer. Les adjectifs cancérologique ou carcinologique sont relatifs au cancer. Une, un cancérologue ou oncologue sont des spécialistes du cancer. L'oncopharmacologie est la partie de la pharmacologie consacrée aux médicaments anticancéreux.
Une, un cancérophobe ont une phobie du cancer. L'adjectif cancérophobe signifie qui a peur du cancer. Une cancérophobie est une phobie du cancer.
L'adjectif carcinophile qualifie ce qui est favorable au développement des cellules cancéreuses. Une carcinophilie est l'état d'un milieu favorable au développement des cellules cancéreuses ou une affinité à leur égard.
Un cancéropôle ou oncopôle sont un centre de recherche, de soins et de formation consacré à la lutte contre le cancer.
Une cancérose désigne tout cancer disséminé. Une carcinose est une atteinte diffuse et généralisée d'un sujet par un carcinome (une carcinose pelvienne, une carcinose péritonéale).
Une canche est un genre de graminée haute des prairies, utilisée pour le fourrage, la pâture et parfois comme plante ornementale. L'origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.
Une cancoillotte est un fromage à pâte semi-liquide et fermentée, préparé à partir de metton que l’on fait fondre en y incorporant du vin blanc, du beurre, des aromates et parfois des œufs. Ce terme franc-comtois est peut-être de même origine que caillot et correspondrait au moyen français caillotte « masse de lait caillé ». On a lu aussi canquoillotte et canquoillote. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un cancre est un crabe tourteau. On lit les cancridés ou cancers, crabes de rochers. Ce nom est emprunté au latin cancer, cancri « crabe ».
Par référence aux pinces du crabe, un cancre était une personne méprisable par son extrême rapacité.
Par allusion à la marche oblique du crabe, dont la progression est lente et difficile, un cancre est un élève nul et paresseux. Un cancre las est un élève nul, paresseux et fatigué. Un air cancre est sot, niais. Une cancrerie était la paresse, la nullité d'un élève.
Le nom (un) chancre (une ulcération siégeant au point d’inoculation d’une maladie infectieuse telle que syphilis, tuberculose, rickettsiose, lèpre, etc. ; une affection cryptogamique ou bactérienne qui ronge l'écorce et le bois de certains arbres) vient du latin cancer, canceri « crabe » « chancre, cancer ».
Le nom (un) cancrelat (une blatte, un cafard) est emprunté, avec attraction ultérieure de cancre, au néerlandais kakkerlak (lui-même originaire d'Amérique du sud ou d'Espagne) « blatte d'Amérique ».
cancrerie, cancridé : voir cancre (ci-dessus).
Une espèce cancritrophique a un régime alimentaire spécialisé sur les crustacés.
L'adjectif cancroïde qualifie ce qui a l'apparence du cancer. Un cancroïde est une tumeur d'apparence cancéreuse affectant la peau et les muqueuses. Voir aussi : carcinoïde.
Une candéla est l'unité fondamentale d'intensité lumineuse du Système International, correspondant au rayonnement émis dans une direction perpendiculaire à une ouverture de 1/60e de cm² d'un corps noir à la température de solidification du platine (symbole : cd). Le mot latin candela "cierge, chandelle" (voir l'étymologie de chandelle) a été recommandé par la Commission Internationale de l'Éclairage, en 1948, comme nom d'unité de mesure d'intensité lumineuse à la place du français bougie ou de l'anglais candle.
Un candélabre est un dispositif d'éclairage placé sur les voies publiques, constitué d'une colonne métallique creuse, portant une ou plusieurs lampes ; un grand chandelier à plusieurs branches ; un motif ornemental ou un arbre, un arbuste y ressemblant. Ce nom est emprunté au latin candelabrum dérivé de candela « chandelle ».
En latin médiéval, on appelait aussi corona un candélabre suspendu (candelabrum pensile). L’allemand a repris ce sens pour en faire un Kronleuchter, « un lustre » ou, mieux, « une couronne de lumière ». En savoir plus : Académie française.
Une candeur était une blancheur éclatante, très pure ; c'est un comportement simple et sincère ; l'innocence de cœur d'une personne sans expérience de la vie ; une naïveté de l'expression physique, du jugement, qui détonne chez un adulte. Ce nom est emprunté au latin candor « blancheur » « éclat » « probité ».
1. Un (sucre) candi s'est cristallisé après avoir été dépuré et liquéfié. Des (fruits) candis sont recouverts d'une couche de sucre candi. Ce mot est emprunté à l'arabe qandī, de qand, qanda « sucre de canne ». Voir aussi : candir, une candisation (ci-dessous).
2. En Belgique, une candi est une candidature, le premier grade universitaire (être en première candidature, en seconde candidature). Voir le Dictionnaire des belgicismes.
Candida est un genre de champignons micromycète levuriforme, anascosporé dont les colonies ont une couleur blanche [dénomination ancienne : Monilia]. Le nom Candida vient d'une forme de l'adjectif latin candidus, candida, candidum "blanc" utilisée pour désigner un genre de levures comprenant en particulier l'espèce pathogène appelée candida albicans (du participe présent de albicare "rendre blanc") d'abord appelée notamment endomyces albicans ou monilia albicans. Voir : candidémie, candidiase, candidiasis, candidine, candidose, candidosique, candidurie (ci-dessous).
Une candidate, un candidat sont ceux qui postulent une charge, un emploi ; ceux qui aspirent à une dignité, qui se présente à un examen ou à un concours pour obtenir un diplôme, un titre, un poste ; ceux qui sollicitent un mandat électoral ; ceux qui recherchent un bien, qui montrent des dispositions pour l'obtenir ; ceux qui sont exposés à quelque chose. Ce nom est emprunté au latin candidatus, dérivé de candidus (candide) « vêtu de blanc », les postulants aux fonctions publiques à Rome étant revêtus de la toga candida pour solliciter les suffrages. On lit une candidate en ligne, un candidat en ligne (en anglais : e-applicant ; on-line applicant. JORF du 14/05/2005). On a lu une candidate-suicide, un candidat-suicide pour ceux qui accomplissent une tâche risquant de ruiner sa carrière, son image.
On n’avocate pas, on ne lauréate pas, on se gardera de candidater. On utilisera des formes comme postuler, être candidat (à), briguer, poser sa candidature. En savoir plus : Académie française.
Une candidature est l'action de se porter candidat ; l'état, la situation de candidat.
En Belgique, une candidature ou candi sont le premier grade universitaire (être en première candidature, en seconde candidature). Voir le Dictionnaire des belgicismes.
Candidatus est un statut taxinomique intérimaire utilisé pour désigner un micro-organisme procaryote non cultivable.
L'adjectif candide signifiait d'un blanc d'une pureté absolue ; d'une grande pureté morale ; il signifie sans détours, d'une spontanéité sans calcul ; innocente, innocent par inexpérience de la vie ; d'une naïveté choquante chez un adulte, un peu niaise, un peu niais. Ce mot est emprunté au latin candidus « éclatant (en parlant de la lumière des astres) » d'où « bon, sincère ». L'adverbe candidement signifie avec candeur.
Appliqué à une personne, l’adjectif candide signifie essentiellement en français « naïf, pur, innocent, ingénu ». Quand il qualifie un adulte, il comporte souvent une légère connotation péjorative (il n’est pas bon d’être trop naïf). L’utilisation de candide dans le sens de « franc, qui ne cache rien, sans détours » emprunte l’acception de l’anglais candid, qui insiste sur la transparence et la franchise d’une action ou d’une personne, plutôt que sur son ingénuité. La même remarque s’applique à l’adverbe candidement, qui ne signifie pas « en toute franchise ou franchement » comme l’anglais candidly, mais « en toute ingénuité, en toute candeur ». OQLF
Une candidémie est une présence dans le sang de champignons levuriformes du genre Candida.
Une candidiasis [terme anglosaxon peu utilisé] ou candidiase sont une candidose.
Une candidine est un extrait de Candida albicans, utilisé pour la recherche de l’allergie à ce champignon.
Une candidose est une mycose provoquée par un micromycète levuriforme du genre Candida, surtout Candida albicans, qui peut être superficielle ou profonde. On lit une folliculite candidosique, un granulome candidosique, un intertrigo candidosique, une onycholyse candidosique, une perionyxis candidosique, une perlèche candidosique.
Une candidurie est une présence de levures du genre Candida dans les urines.
Une Candiote, un Candiote sont une Crétoise, un Crétois, des habitants de la Crète. L'adjectif candiote qualifie ce qui appartient à la Crète ou la concerne. Ce mot est dérivé de Candie désignant la Crète d'après le nom médiéval Candie (en vénitien Candia) de la ville d'Hêraklion probablement sur le modèle de mots comme massaliote.
Le verbe candir signifie revêtir d'une couche de sucre candi. Candir du sucre, c'est le faire fondre et le laisser se réduire jusqu'à ce qu'il se cristallise en gros cristaux. Se candir signifie pour le sucre ou ce qui en contient, se cristalliser.
je candis, tu candis, il candit, nous candissons, vous candissez, ils candissent ;
je candissais ; je candis ; je candirai ; je candirais ;
j'ai candi ; j'avais candi ; j'eus candi ; j'aurai candi ; j'aurais candi ;
que je candisse, que tu candisses, qu'il candisse, que nous candissions, que vous candissiez, qu'ils candissent ;
que je candisse, qu'il candît, que nous candissions ; que j'aie candi ; que j'eusse candi ;
candis, candissons, candissez ; aie candi, ayons candi, ayez candi ;
(en) candissant.
elles se candissent, ils se candissent, elles se sont candies, ils se sont candis,...
Une candisation est l'action de candir le sucre ou les fruits ; l'action de se candir.
Voir : candi (ci-dessus).
Candirus ou Vendellia, des poissons-chats vampires sont des petits silures de l'Amazonie.
Un candomblé est un culte afro-américain du Brésil (Nordeste) mêlant les croyances religieuses ou magiques d'origine africaine importées par les esclaves, les croyances indiennes et le christianisme, qui est pratiqué par des communautés dirigées le plus souvent par des femmes, et qui fut longtemps interdit par l'hégémonie catholique ; un lieu où se déroulent les cérémonies de ce culte ; une communauté ou une société secrète où s'exerce ce culte. Ce nom est emprunté au portugais du Brésil candomblé qui est considéré d'origine onomatopéique.
Au Québec, un candy est une friandise, un bonbon ; une petite douceur, une gâterie ; un plaisir sexuel. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Une cane est la femelle du canard ; le nom commun de plusieurs espèces d'oiseaux aquatiques. Ce nomcest un dérivé régressif de canard. Voir aussi : une canepetière, caner (1), un caneton, une canette (1), un caniche (ci-dessous).
Familièrement, être cané, c'est être fatigué. En Belgique, être cané signifie être trempé par la pluie.
Une canebière ou chènevière, cannebière étaient un champ de chanvre. Le nom (une) chènevière vient du latin canaparia dérivé de canapus (chanvre).
La Canebière, une avenue de Marseille, (autrefois "la Cannebis") vient du provençal canebe, qui provient lui-même du latin cannabis signifiant le chanvre. Marseille était, en effet, l'un des plus grands comptoirs de chanvre au monde pour la fabrication et le commerce des élingues et cordages. En provençal, une canebiera est une plantation de chanvre, ou "chènevière", en français. Source : Marseille.fr.
Le nom (un) chanvre vient d'une forme altérée du latin classique cannabis, lui-même emprunté au grec κ α ́ ν ν α ϐ ι ς, ce mot présentant en latin médiéval des formes des deux genres : canava et canapus.
Le nom (un) canéficier (un arbre) est dérivé de canéfice « casse » (le fruit de cet arbre), emprunté à l'espagnol cañafístula.
Le nom (une) canepetière (un oiseau appelé aussi petite outarde) est composé de cane et de pétière dérivé de pet, en raison du bruit que fait cet oiseau en s'enfuyant.
Une canéphore étaient une jeune fille qui portait les offrandes et objets sacrés du sacrifice dans une corbeille d'osier posée sur la tête ; sa représentation ; une jeune fille ou jeune femme portant une corbeille. On a lu aussi un canéphore pour un jeune homme. Ce nom est emprunté au grec α ι ̔) κ α ν η φ ο ́ ρ ο ι composé de κ α ́ ν ε ο ν « corbeille » et φ ο ́ ρ ο ς « qui porte ».
Un canepin est une peau très fine d'agneau ou de chevreau utilisée notamment pour la fabrication des gants de femme et pour essayer la qualité du tranchant des instruments chirurgicaux. L'origine de ce nom est inconnue, voir : CNRTL.
1. Le verbe caner signifie faire la cane, avoir peur, reculer devant le danger. Ce verbe est dérivé de cane d'après l'expression faire la cane « se dérober précipitamment, faire le poltron ».
2. Le verbe caner ou canner signifie se dérober, céder ; mourir. Un canné était un cadavre.
Un canesou ou canezou (1) est le corps d'une robe, en général sans manches. Le pluriel est des canesous ou canezous. L'origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.
un canetage, une canetière : voir : canette (ci-dessous).
une canetille : voir cannetille (ci-dessous).
1. Un caneton est un jeune canard. C'était un petit canard de journaliste, une infox. Une canette est une petite cane ; une sarcelle d'hiver. Ces noms sont dérivés de cane.
2. Un canetage ou cannetage est l'opération qui consiste à enrouler le fil de trame sur une canette. Une canetière ou cannetière, canneteuse, un canetier ou cannetier, canneteur, sont des ouvriers qui disposent la soie sur les cannettes. Une canetière ou cannetière est une machine servant à garnir de fil les navettes des métiers à tisser. Une canette ou cannette est une petite bobine de métal, bois ou carton sur laquelle on enroule le fil dans la navette d'un métier à tisser, ou dans une machine à coudre. Ce nom est emprunté au dialecte de Gênes cannetta (diminutif de canna, voir : canne) ; on faisait, en effet, venir de cette ville le fil d'or et d'argent destiné à l'ornement des habits. Une soie canette est une soie plate et simple.
3. Une canette ou cannette sont une coiffure de femme qui était portée dans certaines régions. Ce nom est dérivé de canne, peut-être en raison de la forme tuyautée de cette coiffure.
4. Une canette ou cannette est une petite bouteille mince et longue employée communément pour la bière et plus rarement pour les jus de fruits ; la capacité de cette bouteille ; une petite boite métallique contenant une boisson. Ce nom est dérivé de canne.
5. Une canette ou cannette est un rouleau de papier couvert de poudre séchée servant à mettre le feu dans les trous des mines et des roches. Ce nom est dérivé de canne.
Un canevas est une toile écrue d'épaisseur et serrage variables servant à divers usages ; un ouvrage de broderie ; une ébauche ; autres sens : CNRTL. Ce nom est issu du croisement entre l'ancien français chanevas, chenevas [proprement « fait de toile »] « grosse toile » et l'ancien picard canevach, dérivés du radical c(h)anev- de can(n)apus, voir chanvre. Le verbe canevasser signifie solliciter les suffrages des électeurs, faire campagne ; quadriller comme d'un canevas.
Un canesou ou canezou (1) est le corps d'une robe, en général sans manches. Le pluriel est des canesous ou canezous. L'origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.
Une cafouine ou canfouine étaient une chambre ; un logement rudimentaire ; un abri des tranchées ; de la boue. Ce mot dialectal, particulièrement angevin, est d'origine incertaine, voir : CNRTL.
Le nom (une) cange (une légère embarcation à voiles, utilisée autrefois sur le Nil pour le transport des voyageurs) est emprunté à l'arabe qanğa « bateau, gondole, galiote », lui-même emprunté au turc qānğa, « bateau ».
Le nom (un) kandjar ou cangiar (un poignard) est emprunté à l'arabe hanğar « coutelas, poignard » d'origine persane, également passé en turc : hançer. Par l'intermédiaire de l'espagnol alfanje, ce mot est également passé en français sous la forme alfange « cimeterre ».
Une cangue était un instrument de torture portatif, en Chine, ayant la forme d'une planche ou d'une table percée de trois trous dans lesquels on introduisait la tête et les mains du supplicié. Ce nom est emprunté au portugais canga « sorte de carcan », probablement formé à partir des mots chinois K'ang « portant sur les épaules » et hia, nom de cet instrument de torture.
1. Un cani ou canis était un débit de boissons. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
2. Aux côtés du mot du français général, moisi, le français au Canada connaît également un synonyme vieilli et rural : il s’agit de cani, participe passé du verbe canir. Ces deux formes représentent un héritage normand, car on les trouve dans de nombreuses sources consacrées aux parlers de Normandie. Le verbe canir, aussi attesté autrefois en France sous la forme chanir, remonte à un verbe latin qui voulait dire “devenir grisâtre, blanchir”. En savoir plus : Français de nos régions.
Le nom (un) caniche (un chien) est dérivé de cane, parce que ce chien va volontiers à l'eau.
Un canicide est un meurtre d'un chien. Une, un canicide sont des tueurs de chien. Ce mot est formé de cani- du latin canis (chien) et -cide issu du verbe latin caedere « frapper, abattre, tuer » « fendre, couper » « tailler ».
1. L'adjectif caniculaire est relatif à la canicule ou indique ce qui est torride comme cette température. La canicule est l'étoile principale de la constellation du Grand Chien, appelée plus couramment Sirius. Une canicule est la période de grande chaleur pendant laquelle cette étoile se lève et se couche précisément avec le soleil ; une très forte chaleur. Ce nom est emprunté au latin canicula, diminutif de canis, proprement « petite chienne » terme d'astronomie, adaptation du grec κ υ ́ ω ν désignant la même étoile, Sirius ou le chien d'Orion.
En météorologie, les critères pour décréter qu’il s’agit d’une canicule peuvent varier selon les pays. Au Canada, par exemple, pour qu’on puisse parler de canicule, la température minimale doit être de 30 °C ; l’épisode doit durer au moins trois jours consécutifs; et une diminution de la différence de température entre le jour et la nuit doit être enregistrée. Lorsque des températures au-delà des moyennes saisonnières se prolongent quelques jours, sans qu’il s’agisse d’une canicule, on parle de vague de chaleur. OQLF.
2. Des mandibules caniculées (ou canaliculées) sont, chez les insectes, des mandicules qui ont la particularité d'avoir un canal mandibulaire, une sorte de crochets suceurs (ou crocs suceurs).
Les canidés est la famille de mammifères carnivores digitigrades comprenant notamment les chiens, les loups et les renards. Ce nom est dérivé du radical du latin canis (chien).
Un canier ou cannier (2) est un lieu planté de roseaux.
Un canif est une petite lame de fer emmanchée de bois ou d'ivoire et qui servait à tailler les plumes ; un outil avec lequel les graveurs sur bois (et spécialement les luthiers) creusent différentes parties de leurs planches ; un petit couteau de poche, composé d'une ou de plusieurs lames repliables. Ce nomest probablement issu de l'ancien bas francique knif que l'on peut déduire de l'ancien nordique knîfr « couteau ».
Caniformia est un taxon de carnivores.
L'adjectif canin, canine, est relatif ou propre au chien. Ce mot est emprunté au latin caninus. Une (dent) canine est la dent située, sur chaque hémi-arcade dentaire, entre l’incisive latérale et la première prémolaire. Une fosse canine est la dépression située au-dessous du foramen infraorbitaire sur la face antérieure du processus zygomatique de l’os maxillaire. Un muscle canin est le muscle élévateur de l’angle de la bouche. On a lu l'adverbe caninement signifiant à la manière des chiens.
Une caninette [nom déposé] est une moto équipée pour nettoyer les crottes de chien.
Ancylostoma caninum est un ankylostome parasite du chien, répandu dans le monde entier, qui ne peut parasiter l’homme que de façon accidentelle et provoque alors, du fait de son développement abortif, une Larva migrans. Dipylidium caninum est un ver plat rubanné, parasite habituel du chien et des rats et, accidentellement, de l’homme.
Canis désigne les chiens, le genre de carnivores de la famille des canidés, de type thooïde.
Une canisette est un aménagement urbain destiné à recevoir les déjections canines.
Une canisse ou cannisse est une graminée (Arundo donax L.) dont la tige séchée est employée à divers usages (claies, clôtures, coupe-vent, etc.) ; un roseau souple et résistant fendu en deux dans le sens de la longueur et dont on fait des claies ou des rideaux protecteurs ; une claie faite des tiges séchées de cette graminée ; une claie faite d’un autre matériau. Ce nom est emprunté au provençal canisso « claie de cannes, natte de roseaux sur laquelle on élève les vers à soie et où l'on fait sécher les fruits », qui est issu, de même que l'espagnol canizo et l'italien cannicio, du bas latin cannicius. On lit aussi un cagnis ou cagnisse, des canisso. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un canistel est un arbre.
Une canitie est une décoloration généralisée ou partielle, congénitale ou acquise, du système pileux. Ce nom est emprunté au latin canities « blancheur des cheveux ».
Un caniveau est une pierre creusée en son milieu pour faire écouler l'eau ; une rigole qui borde les trottoirs et sert à l'écoulement des eaux de la chaussée ; une tranchée maçonnée et couverte dans laquelle passent les tuyaux, les canalisations, les câbles conducteurs ; en argot militaire, c'était une tranchée de combat. Le pluriel est des caniveaux. L'origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.
En Belgique, une canlette est une personne bavarde.
Un canna est un balisier, une plante. Ce nom est emprunté au latin canna "roseau" (voir l'étymologie de canne) pour désigner le genre du balisier (voir ce mot), canna indica, d'où, par abréviation, canna. Les cannacées sont la famille de plantes, de l'ordre des scitaminales, comprenant le canna.
Les cannabacées ou cannabinacées sont une famille de plantes. Le nom (des) cannabinacées est dérivé du latin cannabinus, cannabina, cannabinum "de chanvre" (de cannabis, voir : chanvre et cannabis), avec le suffixe -acées.
Le cannabidiol ou CBD est un principe non psychoactif du cannabis.
Une cannabine ou eupatoire sont une plante.
Une psychose cannabique est une pharmacopsychose liée à la consommation de cannabis.
Un cannabis est le nom scientifique du chanvre, une grande plante herbacée annuelle dont la variété riche en résine correspond au chanvre indien aux effets délétères variés, principalement neuropsychiatriques, particulièrement graves ; un chanvre indien ; une drogue dérivée du chanvre indien ou d'une autre plante. Ce nom est emprunté au latin cannabis (voir : chanvre) attesté comme le nom de genre de plantes comprenant les différentes sortes de chanvres, et au 20ème siècle comme l'abréviation du latin botanique cannabis sativa désignant le chanvre psychotrope ou cannabis indica, une variété de celui-ci dans certaines régions.
Un cannabisme est une intoxication par les diverses préparations à base de cannabis et notamment par le hachisch.
Le système endocannabinoïde est l'ensemble des récepteurs cellulaires sensibles aux cannabinoïdes endogènes, tels que l’anandamide.
Le nom (un) chanvre vient d'une forme altérée du latin classique cannabis, lui-même emprunté au grec κ α ́ ν ν α ϐ ι ς, ce mot présentant en latin médiéval des formes des deux genres : canava et canapus.
Les cannacées sont la famille de plantes, de l'ordre des scitaminales, comprenant le canna.
Un cannage est l'action de garnir le fond, le dossier d'un siège, de lanières de canne, de jonc ou de rotin entrelacées ; cette garniture cannée.
Une cannaie est une plantation de cannes à sucre ; un lieu où poussent des cannes ou des roseaux.
Une cannamelle est une canne à sucre. Ce nom est emprunté au latin médiéval can(n)amella « canne à sucre », lui-même composé du latin canna (voir canne) et de mel (voir miel). On a lu une canamelle. Une, un cannamelliste s'occupent des fruits confits, des ouvrages de sucre, des liqueurs rafraichissantes, des pastilles, etc.
Une canne est une plante à tige droite, cylindrique et noueuse, à feuilles engainantes ; son bois ; un bâton plus ou moins long, servant à divers usages ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin canna « roseau », lui-même emprunté au grec κ α ́ ν ν α.
Des cannes chauffantes sont des résistances électriques permettent de réguler la pression du circuit primaire. Une canne-béquille est une canne anglaise. Une canne d'allumage est un dispositif pyrotechnique de forme allongée, utilisé pour allumer à cœur un chargement de propergol solide (en anglais : tube ignitor. JORF du 10/02/2005). Une canne-épée est une canne creuse dissimulant une épée. Une canne-sabre est une canne fourreau servant à masquer un sabre.
Une canne à sucre est une graminée à tige pleine cultivée dans les pays tropicaux pour le sucre qu'on extrait de sa sève. La récolte cannière est celle de canne à sucre. Voir aussi une cannaie, une cannamelle (ci-dessus).
Selon les sens, le nom (un) canon (2) (un objet en forme de tube ; un dispositif sur lequel est montée une bouche à feu en forme de tube) est dérivé de canne ou emprunté à l'italien cannone qui est en ce sens une spécialisation de cannone « canal, conduit », lui-même dérivé de l'italien canna « tube, tuyau ».
Le nom (un) canon (3) (une ancienne mesure de capacité des vins et spiritueux ; la contenance de cette mesure ; un verre de vin) est dérivé de canne.
1. Un siège canné est muni de lanières entrelacées de jonc, de rotin,...
2. Un canné était un cadavre.
3. Au Québec, de la viande cannée, des légumes cannés sont mis en boites de conserve.
Une canneberge est un petit arbuste (Vaccinium oxycoccos ou macrocarpon) qui produit des baies comestibles ; une baie de cet arbuste. On a lu aussi une caneberge. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
S’il y a une chose qui énerve les Québécois en matière de vocabulaire, c’est bien de constater que les Français ne connaissent pas le mot canneberges et n’utilisent que son correspondant anglais, cranberries. Et encore : pour être complet, il faudrait dire que le français du Canada connaît bien d’autres équivalents, comme atocas / atacas ou pommes de pré. Cela est normal, dans la mesure où c’est un petit fruit très répandu en Amérique du Nord et qui s’y consomme depuis des siècles alors que sa commercialisation et sa diffusion en France sont très récentes. En savoir plus : Français de nos régions.
une cannebière : voir canebière (ci-dessus).
Un cannelas est une dragée parfumée à la cannelle.
L'adjectif cannelé, cannelée, qualifie ce qui est orné ou marqué, creusé de cannelures.
En Belgique, des sièges cannelés sont cannés.
Un cannelé est un meuble à cannelures.
Un cannelé ou cannelet sont un gâteau, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le verbe canneler qui signifie orner de cannelures est dérivé de canne « tuyau ».
je cannèle ou cannelle, tu cannèles ou cannelles, il cannèle ou cannelle, nous cannelons, vous cannelez, ils cannèlent ou cannellent ;
je cannelais ; je cannelai ; je cannèlerai ou cannellerai ; je cannèlerais ou cannellerais ;
j'ai cannelé ; j'avais cannelé ; j'eus cannelé ; j'aurai cannelé ; j'aurais cannelé ;
que je cannèle ou cannelle, que tu cannèles ou cannelles, qu'il cannèle ou cannelle, que nous cannelions, que vous canneliez, qu'ils cannèlent ou cannellent ;
que je cannelasse, qu'il cannelât, que nous cannelassions ; que j'aie cannelé ; que j'eusse cannelé ;
cannèle ou cannelle, cannelons, cannelez ; aie cannelé, ayons cannelé, ayez cannelé ;
(en) cannelant.
Une cannelle (1) est l'écorce aromatique du cannelier (un arbre), utilisée en cuisine et en médecine. Laisser tomber ou mettre en cannelle a signifié réduire en poussière. Être ou tomber en cannelle a signifié être brisé. Ce nom est dérivé de canne « roseau, conduit », en raison de l'aspect que prend l'écorce du cannellier en séchant. Voir aussi : cannelas, cannelier.
Une cannelle (2) est un robinet de bois fixé à un tonneau ou à une cuve. Ce nom est dérivé de canne, avec le suffixe -elle.
Une cannelle (3) est un ensemble de rainures situées de chaque côté du chas d'une aiguille ; une bobine sur laquelle sont enroulées les mèches à la sortie de la carde fileuse.
Le nom (une) cannelure (une rainure, un sillon, une strie) est une adaptation de l'italien cannellatura de même sens (dérivé de cannelato « cannelé », voir : canneler) comme le montre la forme cannelature.
Un cannelloni est une pâte alimentaire. Le pluriel est des cannellonis. Le mot italien cannelloni est le pluriel de cannellone « tube de grande dimension », qui est un augmentatif de cannello « petit tuyau » lui-même diminutif de canna « canne, roseau, tuyau ».
Une canne-plantoir est un plantoir mécanisé formé de deux mâchoires destinées à planter le tubercule en terre. Ce nom est composé de canne et plantoir.
Le verbe canner (1) signifie garnir de lanières de canne, de jonc ou de rotin entrelacées ; mesurer des étoffes à la canne.
Le verbe canner (2) ou caner (2) signifie familièrement se dérober, céder ; mourir.
L'adjectif cannois, cannoise, est relatif à la ville de Cannes, en France, dont les habitants sont les Cannoises et les Cannois.
un cannetage ou canetage, une canetière ou cannetière, canneteuse : voir : cannette (ci-dessous).
Une cannetille est un fil de métal très fin et tortillé, utilisé en broderie, pour la composition de fleurs artificielles, etc. ; un fil de laiton argenté entouré en spirale sur un boyau pour former les grosses cordes de violons, violoncelles, contrebasses ; un tissu de laiton étroit utilisé par les modistes pour soutenir les ornements des chapeaux. Ce nom est emprunté à l'espagnol cañutillo, également à l'origine de l'italien cannutiglia, dérivé de cañuto « tuyau » qui, par l'intermédiaire du mozarabe qannût, est dérivé du latin canna « roseau ». On a lu une canetille. Le verbe cannetiller signifie garnir de cannetille.
1. Un caneton est un jeune canard. C'était un petit canard de journaliste, une infox. Une canette est une petite cane ; une sarcelle d'hiver. Ces noms sont dérivés de cane.
2. Un canetage ou cannetage est l'opération qui consiste à enrouler le fil de trame sur une canette. Une canetière ou cannetière, canneteuse, un canetier ou cannetier, canneteur, sont des ouvriers qui disposent la soie sur les cannettes. Une canetière ou cannetière est une machine servant à garnir de fil les navettes des métiers à tisser. Une canette ou cannette est une petite bobine de métal, bois ou carton sur laquelle on enroule le fil dans la navette d'un métier à tisser, ou dans une machine à coudre. Ce nom est emprunté au dialecte de Gênes cannetta (diminutif de canna, voir : canne) ; on faisait, en effet, venir de cette ville le fil d'or et d'argent destiné à l'ornement des habits. Une soie canette est une soie plate et simple.
3. Une canette ou cannette sont une coiffure de femme qui était portée dans certaines régions. Ce nom est dérivé de canne, peut-être en raison de la forme tuyautée de cette coiffure.
4. Une canette ou cannette est une petite bouteille mince et longue employée communément pour la bière et plus rarement pour les jus de fruits ; la capacité de cette bouteille ; une petite boite métallique contenant une boisson. Ce nom est dérivé de canne.
5. Une canette ou cannette est un rouleau de papier couvert de poudre séchée servant à mettre le feu dans les trous des mines et des roches. Ce nom est dérivé de canne.
Une canneuse ou cannière, un canneur ou cannier sont ceux qui cannent les sièges ; une rempailleuse, un rempailleur. Ce nom est dérivé de canner, avec le suffixe -eur.
L'adjectif cannibale signifie anthropophage ; qui appartient, est propre aux cannibales ; qui est d'une nature cruelle, sauvage ; qui a quelque chose d'inhumain. Une, un cannibale sont des anthropophages. Ce mot est emprunté, par l'intermédiaire de textes italiens et latins, à l'espagnol caníbal, lui-même emprunté à l'arawak caniba qui désigne les Caraïbes antillais. En Belgique, un cannibale est un toast au steak tartare, à la viande crue.
L'adjectif cannibalesque a signifié d'une grande cruauté. Un stade, une période cannibaliques sont étudiés en psychanalyse.
Une cannibalisation est l'action de cannibaliser et son résultat. Ce nom est emprunté à l'anglais cannibalisation, cannibalization, dérivé de to cannibalize. Le verbe cannibaliser a signifié détacher des pièces en bon état d'un appareil ou d'un engin et s'en servir comme pièces de rechange d'un autre ; emprunter à une œuvre des éléments pour en composer une autre ; remplacer un produit par un autre en lui empruntant ce qui a fait son succès ; tenter de s'approprier ce qui fait le succès d'une activité ou d'un concurrent. Ce verbe est emprunté, dans son usage actuel, à l'anglais to cannibalize, attesté depuis 1943 à propos d'avions militaires.
Un cannibalisme est une anthropophagie ; une prédation existante au sein d'une même espèce ; une grande cruauté, une férocité.
1. La récolte cannière est celle de canne à sucre.
2. Un canier ou cannier est un lieu planté de roseaux.
Une canneuse ou cannière, un canneur ou cannier sont ceux qui cannent les sièges ; une rempailleuse, un rempailleur.
une cannisse : voir canisse (ci-dessus).
L'adjectif cannois, cannoise, est relatif à la ville de Cannes, en France, dont les habitants sont les Cannoises et les Cannois.
Un canoë est une embarcation légère manœuvrée à la pagaie ou à la rame qu'on utilise pour la descente des rivières au cours rapide. Ce nom est emprunté à l'anglo-américain canoe, emprunté à l'espagnol canoa (canot).
Le mot pirogue est resté limité aux embarcations des peuples lointains, mais le mot caraïbe canaoua s’est fortement implanté dans le vocabulaire européen. Emprunté par l’espagnol sous la forme canoa il est devenu en français canoë, puis a été complètement francisé en canot dès le 16ème siècle. La forme canoë du français est passée en anglais ; le mot anglais canoë a été repris par le français, sous la forme canoë, pour désigner une embarcation de sport très légère. Le français se trouve ainsi avoir deux mots qui remontent au mot caraïbe. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une, un canoéiste pratiquent le sport du canoë. Le canoë-kayak est un sport nautique que l’on pratique avec un canoë ou un kayak.
une règle, une norme.
un tube.
une mesure de capacité.
Un canon (1) est un texte consignant une décision de l'autorité religieuse et fixant la règle de la foi et de la discipline religieuse ; une liste de livres faisant foi ; une partie de la messe ; un ensemble de règles de mesure ; une composition polyphonique ; une norme de proportionnalité ; une règle directrice. Le droit canon est le droit ecclésiastique.
Les sculpteurs grecs avaient certaines règles de beauté invariables, nommées canons. Maintenant, on dit familièrement un gars canon, une fille canon par rapport à leur physique très attirant. On a lu l'adjectif canonesque (dérivé de canon, beau).
Le nom (un) canon (1) est emprunté au latin classique canon « modèle, règle [en parlant de la statuaire du sculpteur grec Polyclète qui constitua un modèle pour les proportions] », puis « contribution régulière annuelle, percevable sur certaines denrées » d'où en droit coutumier « loyer, paiement périodique », et en latin chrétien « ensemble des livres sacrés », « décret concernant la discipline ecclésiastique » « partie centrale de la messe ». Le latin est lui-même emprunté au grec χ α ν ω ́ ν au sens de « modèle pour les mesures, règle ». Voir aussi : canonial (1), canonique, canoniquement, canonisation, canoniser, canoniste (ci-dessous).
Un canon (2) est un objet en forme de tube ; un dispositif sur lequel est montée une bouche à feu en forme de tube. Selon les sens, ce nom (un) canon (2) est dérivé de canne ou emprunté à l'italien cannone qui est en ce sens une spécialisation de cannone « canal, conduit », lui-même dérivé de l'italien canna « tube, tuyau ». Les Anglo-Saxons disent gun pour toute arme à feu. Voir aussi : canonnade, canonnage, canonner, canonnerie, canonnier, canonnière (ci-dessous).
Un canon (3) est une ancienne mesure de capacité des vins et spiritueux ; la contenance de cette mesure ; un verre de vin. Ce nom est dérivé de canne. On a lu le dérivé argotique canonner signifiant « boire un verre, fréquenter les cabarets ».
Mais l'histoire des mots, sans doute essentielle, est le domaine du hasard, de l'imprévu. Prenons le mot canon. Il résulte en fait de la rencontre de deux termes d'origines diverses. À l'origine se trouve le terme grec qui désigne une baguette droite, une règle, mais qui en grec tardif s'est dit d'une règle grammaticale, d'une liste définie, d'un règlement, d'un tarif. Par le canal du latin ecclésiastique, il a désigné le droit ecclésiastique, le tableau de prières disposé sur l'autel à l'intention de l'officiant, puis une structure musicale, un type sculptural considéré comme parfait, etc. ; c'est à cette série qu'il faut joindre encore l'emploi du mot canon comme terme de typographie. Au 14ème siècle est venu se joindre un terme dont l'origine lointaine est finalement la même. L'italien, de canna « roseau, tube » a tiré avec un suffixe augmentatif cannone « canon ». Le mot a été emprunté par les militaires français sous la forme canon ; d'où un développement nouveau pour désigner toutes sortes d'objets tubulaires, d'abord la partie tubulaire d'un fusil, une partie d'une clef, le mot est devenu un terme d'anatomie du cheval, sans parler de son emploi au 17ème siècle pour désigner les ornements ronds qui pendaient autour de la jambe pour la couvrir. Par un dernier accident, sous l'influence de cannette, il désigne une mesure de liquide et plus couramment un verre de vin ou de bière. Ainsi, des accidents de toutes sortes ont confié à un mot français qui, dans notre conscience linguistique ne constitue qu'un seul et même mot, les emplois les plus variés. En savoir plus : Étymologie historique et étymologie statique, par Pierre Chantraine, 1970 (Persee)
On a lu un canon (4) pour un canyon (ci-dessous).
une règle, une norme.
un chanoine.
1. L'adjectif canonial, canoniale, qualifie ce qui est réglé, fixé, déterminé par les canons de l'Église. Le pluriel est canoniaux, canoniales. Une canonicité est une reconnaissance officielle fixant l'appartenance d'un livre au canon des livres inspirés. L'adjectif canonique qualifie ce qui est conforme, relatif aux canons de l'Église ; ce qui est conforme à un canon, à une norme reconnue. La canonique est l'ensemble des règles de la logique. L'adverbe canoniquement signifie conformément aux canons ou aux habitudes.
Une canonisation est une déclaration solennelle par laquelle le pape inscrit un personnage au catalogue officiel des saints. Le verbe canoniser signifie admettre, après procès canonique, une personne défunte au catalogue des saints, pour qu'elle soit l'objet d'un culte officiel ; codifier une décision dans un canon, un article du Code de droit canon ; glorifier comme sacré. Une, un canoniste sont des spécialistes de droit canon. Voir : canon (1) ci-dessus.
2. Les adjectifs canonial (2), canoniale ou canonical, canonicale, qualifient ce qui appartient, est relatif à un chanoine ou à un canonicat. Le pluriel est canoniaux, canoniales ou canonicaux, canonicales. Un canonicat est un bénéfice de chanoine dans une église cathédrale, une collégiale ; un bénéfice de chanoinesse ; la dignité de chanoine ; un emploi lucratif, sans travail et sans fatigue.
Le nom (un) chanoine (un dignitaire ecclésiastique faisant partie du chapitre d'une cathédrale, d'une collégiale, ou de certaines basiliques ; un religieux vivant en communauté sous l'autorité d'une règle et destiné au service d'une église particulière ; un rentier ; un forçat récidiviste ; un condamné à mort) vient du latin chrétien canonicus « conforme aux règles de l'Église », d'où « conforme à la règle d'un ordre religieux », puis « appartenant régulièrement à un diocèse, à une église » ; le latin étant emprunté au grec κ α ν ο ν ι κ ο ́ ς « fait suivant les règles », dérivé de κ α ν ω ́ ν « règle, principe ».
Une canonnade est une décharge simultanée ou successive de plusieurs coups de canons. Le canonnage est l'art du canonnier. Le verbe canonner signifie attaquer, battre à coups de canons. Canonner, c'est la tourner sur elle-même en forme de rouleau, l'enrouler. Une canonnerie est une fonderie de canons ; un endroit d'une fonderie où l'on ne coule que des canons.
Une canonnière, un canonnier sont chargés de servir le canon dans l'artillerie de terre ou de marine. Une chaloupe canonnière est équipée de canons. On lit l'industrie canonnière. Une canonnière est un bâtiment de guerre léger à fond plat armé d'un ou plusieurs canons ; une tente pour canonniers. Une canonnière est aussi un petit tuyau dans lequel un piston chasse, par la compression de l'air, des tampons ou de l'eau ; familièrement, un derrière.
Un canon-révolver est un canon composé de canons parallèles rayés différemment accomplissant une révolution autour d'un axe central.
Selon les sens, le nom (un) canon (2) est dérivé de canne ou emprunté à l'italien cannone qui est en ce sens une spécialisation de cannone « canal, conduit », lui-même dérivé de l'italien canna « tube, tuyau ».
Un (vase) canope est un vase en terre, poreux, dont le couvercle représentait souvent une figure humaine. Ce nom vient du celui de la ville de Basse-Égypte (en grec Κ α ́ ν ω ϐ ο ς), où l'on employait dans le culte du dieu Osiris des vases en terre ayant un couvercle surmonté d'une figure humaine).
Une canopée est la couche supérieure de la forêt tropicale humide, en contact avec l'atmosphère libre, formée par la cime des arbres émergents et leurs branches rapprochées, située à plusieurs dizaines de mètres du sol ; la partie sommitale de la forêt. les cimes ; une structure métallique coulissante qui équipe un wagon ou une remorque et qui est destinée à recouvrir des emballages de matières radioactives (en anglais : canopy. JORF du 23/04/2016). Ce nom est emprunté à l'anglais canopy.
Les canopidés sont une famille d'insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes pentatomoïdes.
Un canot est une pirogue ou une petite embarcation. Ce nom est emprunté à l'espagnol canoa, lui-même emprunté à l'arawak des Bahamas canoa. Au Québec, un canot-camping est une excursion de plusieurs jours en canot. Un canot-major est une embarcation réservée au service des officiers.
Le canotage est l'action de canoter et le sport pratiqué sur un canot. Le verbe canoter signifie s'adonner à la pratique du canotage ou se promener en canot. Une canoteuse, un canoteur sont ceux qui canotent. Une canotière, un canotier sont des matelots en service dans un canot ; ceux qui pratiquent le canotage. Un (chapeau) canotier est un chapeau de paille à bords étroits et à fond plat.
Le nom (un) canoë (voir ci-dessus) est emprunté à l'anglo-américain canoe, emprunté à l'espagnol canoa (canot).
1. Un kanoun ou qanoun, canoun est un fourneau utilisé en Afrique du Nord. Ce nom est emprunté à l'arabe kānūn « fourneau en terre, poêle ».
2. Un cânoun ou qanoun, kanoun est: un instrument oriental à cordes pincées, de la famille des cithares et qui présente une grande ressemblance avec le psaltérion. Ce nom est emprunté à l'arabe qanun "instrument de musique à cordes montées sur une caisse trapézoïde ou carrée".
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une cansalade est une tranche de graisse ferme mêlée de couches de chair, tirée du tissu sous-cutané du porc.
1. un champ (2) ou chant (2), can, cant est la face la moins large d'un objet parallélépipédique. Ce nom vient du latin canthus « bande de fer qui entoure la roue ».
2. Un cant est un formalisme excessif, une hypocrisie de manières et de langage, particuliers à une certaine classe de la société anglaise. Le mot anglais cant « mélopée de mendiant » « jargon des mendiants » « jargon d'un milieu, d'une classe » « phraséologie stéréotypée » « phraséologie, langage affectant d'être inspiré par la religion » est probablement à rattacher au latin cantus (chant).
En musique cantabile signifie avec un mouvement lent et expressif, permettant de mettre en valeur une voix ou un instrument ; un cantabile est un morceau joué dans ce mouvement. Le mot italien cantabile « facile à chanter, mélodieux, musical » est emprunté au bas-latin cantābilis.
Le Cantal est un massif volcanique et un département de France. L'adjectif cantalien, cantalienne, est relatif à ce département dont les habitants sont les Cantaliennes et les Cantaliens. Un cantal est un fromage, le pluriel est des cantals.
Un cantaloup est un melon à chair orange très sucrée. Ce nom est issu d'un toponyme ; selon l'hypothèse la plus couramment reçue, ce serait Cantalupo, une localité située près de Rome où cette variété de melon était cultivée. Au Québec, on emploie généralement ce terme pour désigner un autre type de melon, le melon brodé, qui est beaucoup plus cultivé en Amérique du Nord (OQLF).
Une cantate est un poème lyrique écrit pour être mis en musique et chanté ; une pièce vocale, d'inspiration profane ou religieuse, pour une ou plusieurs voix, composée de récitatifs et d'airs ; les paroles ou la musique d'une telle pièce. Ce nom est emprunté à l'italien cantata, venant du verbe cantare correspondant à chanter. Une cantatille est une petite cantate.
Le nom (une) cantatrice (une artiste lyrique, virtuose du chant) est emprunté à l'italien cantatrice « chanteuse », lui-même emprunté au latin cantatrix, cantatricis.
Une cantaxanthine est un pigment caroténoïde jaune de crustacés (écrevisses, etc.) et des poissons qui s'en nourissent.
1. Canter une pièce de bois, c'est la mettre de côté, la poser de cant. Canter quelque chose, c'est le pencher, l'incliner. Ce verbe canter vient d'un mot du Canada, attesté dans le dialecte normand, dérivé de cant « côté ». Un champ (2) ou chant (2), can, cant est la face la moins large d'un objet parallélépipédique. Ce nom vient du latin canthus « bande de fer qui entoure la roue ».
2. Un canter est un galop d'entrainement ; un petit galop d'essai ; une course hippique d'entrainement ; ce qui est réalisable sans effort ni risque. Le mot anglais canter est l'abréviation de Canterbury pace (1636) ou Canterbury gallop, parce que c'était dit-on, à ce galop léger qu'allaient les pèlerins se rendant à cheval au tombeau de St Thomas à Cantorbéry.
1. Un canthare était, dans l'Antiquité grecque ou romaine, un vase à boire, une sorte de coupe. Dans l'Antiquité et l'Antiquité chrétienne, un canthare était une fontaine d'ablutions. Ce nom est emprunté au latin cantharus « vase à boire » « vasque, bassin en forme de coupe » « fontaine d'ablutions dans les basiliques », le latin étant lui-même emprunté au grec κ α ́ ν θ α ρ ο ς « sorte de vase avec des anses ».
2. Un canthare est une brême de mer, une dorade grise, un poisson. Ce nom est emprunté au latin savant cantharus repris du latin d'époque impériale qui était lui-même emprunté au grec "escarbot ou scarabée" désignant également, probablement par analogie de couleur ou de forme, un poisson de mer (cantharus lineatus). On a lu aussi canthère.
3. Les canthares sont des gastéropodes.
Les cantharellacées sont une famille de champignons dont le chapeau est étoilé ou en entonnoir, par exemple Cantharellus. Les cantharellales sont un ordre de champignons.
Une cantharide est un nom commun du genre d'insectes coléoptères élatéroïdes cantharidés ; une préparation à base de cantharides desséchées et pulvérisées ; un principe vésicant extrait de la cantharide (une cantharide vésicante ou officinale). Ce nom est emprunté au grec κ α ν θ α ρ ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς, transcrit dans le latin cantharis.
L'adjectif cantharidé, cantharidée, signifie à base de cantharide. Les cantharidés sont une famille d'insectes. Le verbe cantharider signifie saupoudrer, mêler de cantharide pulvérisée.
L'adjectif cantharidien, cantharidienne, est relatif à la cantharide. Les cantharidiens sont une grande famille d'insectes coléoptères hétéromères.
Une cantharidine est un produit toxique et irritant extrait de la cantharide morte, des mylabres et des méloés.
Une autre singularité de ces coléoptères est la pratique de la saignée réflexe en cas de danger, c'est-à-dire l’émission de gouttes d’hémolymphe (l’équivalent de notre sang chez les insectes) qui suintent au niveau des surfaces articulaires minces entre les articles des pattes. Ce liquide jaune à orangé, de consistance huileuse, leur vaut le surnom anglais de « oil-beetle », scarabées à huile. Il renferme un poison (au moins pour les vertébrés), la cantharidine ; elle inhibe une enzyme clé du cycle du glycogène, la voie de stockage du glucose, et induit des effets de vasodilatation. Extrait de Méloés ou enfle-bœufs (Zoom nature).
Cantharis est un genre d'insectes coléoptères de la famille des cantharidés.
Les cantharoïdes sont la super-famille d'insectes coléoptères polyphages élatériformes dont la famille des cantharidés en est le type et qui regroupe également les familles des drilidés, homalisidés, lampyridés, lycidés, phengodidés.
Une cantharophilie est la pollinisation des fleurs par les coléoptères anthophiles, fréquemment par des coléoptères cantharidés sur certaines fleurs.
Une canthaxanthine est un pigment caroténoïde jaune.
Un canthère est un poisson.
Les canthigasteridés sont des compères, des poissons.
On lit la distance canthobicanthale, la ligne canthoméatale, le segment antébicanthal externe du globe oculaire, la distance bicanthale externe, un indice oculaire bicanthal, la distance plan bicanthal externe-apex temporaux, le segment rétrobicanthal externe du globe oculaire.
Une canthotomie est une incision de l'angle de l'œil.
Un canthus est la commissure des paupières de l'œil ; l'angle latéral de l'œil ; l'extrémité du bord libre des paupières formant, du côté nasal, le canthus interne et, du côté temporal, le canthus externe ; chez les insectes, c'est le processus chitineux séparant un œil en deux parties.
Une bride épicanthique est une bride cutanée tendue verticalement d’une paupière à l’autre au niveau de l’angle interne de l’œil. Un épicanthus est un pli palpébro-nasal.
Un télécanthus est une augmentation excessive de la distance entre les commissures palpébrales médiales.
Une cantiga est une chanson faisant partie du répertoire des troubadours de la péninsule ibérique au 13ème siècle. Ce nom est emprunté à l'espagnol cantiga, attesté depuis le 13ème siècle et qui parait être apparenté à la famille de cantar correspondant au français chanter, mais dont la formation reste obscure, une origine celtique pouvant aussi être possible.
Un cantil est un serpent.
Une cantilène est un chant parfois opposé comme chant profane au motet, chant religieux ; un poème de forme brève, d'inspiration lyrique et aux harmonies douces ; une romance simple et monotone, du ton de la complainte ; une mélodie apparentée à celle de la cantilène. Ce nom est emprunté au latin classique cantilena « petit chant, refrain, air rebattu » « chant, chanson », peut-être avec influence de l'italien cantilena « chant, psalmodie » « mélodie, mélodie monotone ».
On a lu le verbe cantiléner signifiant chanter doucement et de manière continue un air monotone.
je cantilène, tu cantilènes, il cantilène, nous cantilénons, vous cantilénez, ils cantilènent ;
je cantilénais ; je cantilénai ; je cantilènerai ou cantilénerai ; je cantilènerais ou cantilénerais ;
j'ai cantiléné ; j'avais cantiléné ; j'eus cantiléné ; j'aurai cantiléné ; j'aurais cantiléné ;
que je cantilène, que tu cantilènes, qu'il cantilène, que nous cantilénions, que vous cantiléniez, qu'ils cantilènent ;
que je cantilénasse, qu'il cantilénât, que nous cantilénassions ; que j'aie cantiléné ; que j'eusse cantiléné ;
cantilène, cantilénons, cantilénez ; aie cantiléné, ayons cantiléné, ayez cantiléné ;
(en) cantilénant.
[en anglais : cantilever] (qui est monté) en porte-à-faux, qui est maintenu par une seule extrémité ou qui n'est relié au fuselage par aucun mât ni hauban.
Le mot anglais cantilever désignant d'abord une avancée soutenant un balcon, est composé de cant "rebord, bordure" et lever "levier".
Une cantine est une malle à compartiments contenant des bouteilles, parfois des provisions ; une malle ordinaire et solide ; un endroit où l'on vend des boissons, de la nourriture, de menus objets aux membres d'une collectivité ; un service subventionné chargé de préparer et de distribuer les repas dans une collectivité ; les locaux qui l'abritent. Ce nomest emprunté à l'italien cantina « cave, cellier », dérivé de canto proprement « angle » d'où « coin retiré, débarras » « cave, cellier ».
Au Québec, une cantine mobile ou cantine ambulante sont un petit camion spécialement équipé qui parcourt un circuit de distribution pour y fournir un service de restauration rapide. En Côte d’Ivoire, le terme aboki est employé pour désigner un petit restaurateur en plein air généralement situé à proximité d’un chantier ou sur le bord de la route. En France, le service de cantine est la possibilité pour les personnes détenues d’acheter des produits courants, d’hygiène, d’entretien, alimentaires, en complément de ceux fournis gratuitement par l’administration pénitentiaire, ainsi que des journaux, du tabac, etc. Le verbe cantiner signifie faire des achats à la cantine d'une prison.
Une cantinière, un cantinier sont une tenancière, un tenancier d'une cantine ; celle, celui qui s'occupent d'une cantine ; une cuisinière, un cuisinier.
Un cantique est un chant d'action de grâces à la gloire de Dieu ; un chant en langue vulgaire chanté dans les offices religieux. Ce nom est emprunté au latin canticum « chant ou poème », spécialement en latin chrétien « chant religieux ». Le Cantique des cantiques est le cantique par excellence attribué par la Bible à Salomon. On a lu le verbe cantiquer signifiant glorifier quelqu'un.
1. L'adjectif cantonais, cantonaise, est relatif à Canton, une ville en Chine, dont les habitants sont les Cantonaises et les Cantonais. Le cantonais est le yue, un dialecte chinois. Un riz cantonais, un riz à la cantonaise sont un riz cuit à l'eau ou à la vapeur, puis sauté avec des petits pois, des crevettes, des dés de jambon ou des lardons, de l'omelette finement ciselée.
2. En France, chaque département est divisé en arrondissements puis en cantons. En Suisse, les cantons sont les États de la Confédération. Au Luxembourg, les cantons sont les principales divisions administratives. Au Québec, les cantons sont des divisions territoriales. Un canton est aussi un secteur d'une voie ferrée, une portion limitée d'un territoire, ou une forme carrée dans un coin d'un écu. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal canton « coin, angle », dérivé de can « côté, bord » (voir : chant « côté »).
Une cantonade est chacun des côtés de la scène où prenaient place des spectateurs privilégiés ; un groupe de personnes présentes autour de quelqu'un ; les coulisses, la partie du théâtre située sur les côtés, derrière les décors, et cachée aux spectateurs. À la cantonade signifie dans la coulisse ou les coulisses d'un théâtre ; dans un lieu voisin invisible ; en dehors de la présence des personnes dont il est question, ou sans que ces personnes puissent entendre.
L'adjectif cantonal, cantonale, est relatif, propre au canton. Le pluriel est cantonaux, cantonales.
En France, depuis la loi n° 2013-403 du 17 mai 2013, l’assemblée qui dirige le département a pris le nom de conseil départemental (les conseillers départementaux) en remplacement de la précédente appellation de conseil général (les conseillers généraux).
L'adjectif intercantonal, intercantonale, qualifie ce qui concerne deux ou plusieurs cantons. Le pluriel est intercantonaux, intercantonales.
En Suisse, une cantonalisation est le fait de cantonaliser une compétence, de la transférer du niveau communal ou fédéral au niveau cantonal. Un cantonalisme est une attitude favorisant l'indépendance des cantons. Une, un cantonaliste sont des partisans de l'indépendance des cantons.
L'adjectif cantonné, cantonnée, signifiait est garni(e) dans les coins ; il signifie installé(e) temporairement dans un lieu déterminé ; enfermé(e) dans un certain lieu ou domaine.
Un cantonnement est une installation de troupes ; une installation temporaire dans un lieu déterminé ; un espace limité, réservé à certains usages ; une zone délimitée dans laquelle la capture d'espèces marines est soit interdite, soit limitée dans le temps ou réservée à certains engins, en vue d'une meilleure gestion des ressources halieutiques (ce terme ne doit pas être confondu avec « réserve », qui désigne une zone constamment interdite. En anglais : box. JORF du 22/09/2000).
Une structure de défaisance ou structure de cantonnement sont une entité ad hoc créée pour recueillir et gérer des actifs de mauvaise qualité cédés par une institution qui cherche ainsi à améliorer son bilan. L'expression « banque de défaisance » est à déconseiller dans la mesure où une structure de défaisance n'a pas nécessairement d'agrément bancaire. En anglais : bad bank. Voir aussi : défaisance, entité ad hoc. JORF du 22/01/2022.
Le verbe cantonner signifiait garnir dans les coins ; il signifie faire séjourner en un lieu déterminé ; maintenir enfermé quelqu'un ou quelque chose dans certaines limites ; établir ses cantonnements, s'établir, séjourner. Se cantonner dans... c'était s'établir, établir ses cantonnements ; c'est demeurer enfermé dans un certain lieu ; s'en tenir à un domaine, à une activité.
Une cantonnière, un cantonnier sont des ouvriers chargés de l'entretien des routes, des chemins, et des fossés et talus qui les bordent ; des agents des chemins de fer occupés à l'entretien et aux travaux de la voie et des installations annexes ainsi qu'à la manutention de matériaux et d'outillage ; des agents chargés uniquement de la surveillance de la voie ferrée.
Une cantonnière est une pièce métallique qui renforce les angles d'une malle, d'un coffre ; une cornière, une pièce métallique fixée à chacun des angles d'un train de presse ; une pièce de tenture, qui couvre les colonnes du pied du lit ; une garniture drapée qui retombe sur le haut des rideaux d'une fenêtre ou d'une porte.
Le nom (un) cantor (celui qui est chargé de chanter dans les offices religieux) est emprunté à l'allemand Kantor « celui qui est chargé de la direction de la chapelle ou du chant liturgique dans un établissement religieux ou une école », lui-même emprunté au latin médiéval cantor « ecclésiastique qui dans une institution religieuse dirige le chant liturgique », à comparer avec chantre.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'un cantou est l'âtre, le coin du feu, le foyer ; un lieu de convivialité aménagé sous le manteau d’une cheminée suffisamment vaste, avec des sièges rustiques ; un siège, dont l’assise tient souvent lieu de coffre, installé sous le manteau de la cheminée. Le pluriel est des cantous. Faire cantou, c'est se réunir dans cet espace. On lit aussi le canton de la cheminée.
Un cantre est un râtelier, la partie de l'ourdissoir munie de broches recevant les bobines de fil servant à l'ourdissage des chaines de tissage. L'origine de ce nom est obscure.
L'adjectif canulaire signifie en forme de canule. Un éperon sus-canulaire est un granulome inflammatoire se développant dans la trachée, juste au-dessus de l’orifice d’une canule de trachéotomie.
Le nom (une) canule est emprunté au latin cannula « petit roseau », diminutif de canna (voir : canne).
Familièrement, l'adjectif canulant, canulante, qualifiait quelqu'un qui est importun.
Un canular était une brimade amusante infligée par les anciens élèves aux nouveaux ; c'est une blague, une farce ; une nouvelle fantaisiste ; une information fausse transmise par messagerie électronique et incitant les destinataires abusés à effectuer des opérations ou à prendre des initiatives inutiles, voire dommageables. Il peut s'agir d'une fausse alerte aux virus, de fausses chaînes de solidarité ou pétitions, de promesses de cadeaux. Les canulars encombrent les réseaux par la retransmission en chaîne du message et incitent parfois le destinataire à effacer des fichiers indispensables au bon fonctionnement de son ordinateur ou à télécharger un fichier contenant un virus ou un ver. En anglais : hoax. Voir aussi : ver, virus. JORF du 20/05/2005. Ce nom est une forme apocopée de canularium, mot de création plaisante, dérivé de canuler (1). On a lu aussi un canulard.
L'adjectif canularesque qualifiait ce qui tient du canular ; ce qui est dit en manière de blague.
Une canule est un tube souple ou rigide, rectiligne ou courbe, en verre, métal, matière plastique, caoutchouc, destiné à l’introduction d’un liquide ou d’un gaz dans une cavité naturelle de l’organisme. Familièrement, une canule était une personne importune ; en Belgique, c'est un individu incapable. Le nom (une) canule est emprunté au latin cannula « petit roseau », diminutif de canna (voir : canne).
Une décanulation est une ablation temporaire ou définitive d’une canule, en particulier d’une canule de trachéotomie.
Le verbe canuler (1) signifiait ennuyer, en particulier par des propos importuns. Ce verbe est dérivé de canule, probablement par allusion au caractère désagréable des lavements administrés avec cet objet.
Le verbe canuler (2) a signifié faire un canular, mystifier.
Une canuse, un canut sont des ouvriers des manufactures de soie à Lyon. Le langage canut ou canus, la prononciation canuse sont propres aux canuts de Lyon. L'origine de ce mot est obscure, voir : CNRTL.
Un canyon est une vallée creusée par un cours d'eau et caractérisée par son étroitesse, sa profondeur et l'abrupt de ses parois rocheuses. On a lu aussi un canon (4). Ce nom est emprunté à l'espagnol cañon.
Un canyon urbain est une voie urbaine dont l’encaissement entre des bâtiments provoque des difficultés en matière d’environnement ou de radiocommunication. Un canyon urbain peut notamment créer de forts courants d’air ou entrainer une concentration de polluants. En anglais : street canyon ; urban canyon ; urban street canyon. JORF du 16/01/2015.
Le canyonisme est la pratique sportive consistant à suivre le lit d'un cours d'eau rapide et encaissé, en recourant indifféremment aux techniques d'alpinisme ou de spéléologie, à la nage, aux sauts et aux glissades. En anglais : canyoneering (EU), canyoning (GB). Voir aussi : canyonisme d'aventure. JORF du 30/06/2009. Une, un canyoniste pratiquent ce sport.
Le canyonisme d'aventure est le canyonisme pratiqué dans un cadre sauvage et inhospitalier, le long d’un cours d’eau au profil accidenté et aux rives difficiles d’accès. L'emploi de l'expression wild-boaring, empruntée de l'anglais, est à proscrire. Voir aussi : canyonisme. JORF du 12/06/2018.
Une canzona ou canzone sont un petit poème composé de stances égales dont la dernière seulement est plus courte. Le mot italien canzone est issu du latin cantio (voir : chanson). Une canzonetta ou canzonette sont une petite chanson au refrain populaire.
Les adjectifs caodaïque et caodaïste signifient relatif à la secte du caodaïsme, qui appartient à cette secte. Le caodaïsme : la religion d'une secte philosophico-religieuse fondée au Vietnam du sud en 1926 sur les révélations du Dieu unique Cao-Daï au cours de séances de spiritisme et qui veut réaliser une synthèse éclectique d'autres religions dont le confucianisme, le bouddhisme, le taoïsme, l'islam et le christianisme. Ce nomest dérivé du vietnamien Cao Daï, composé de cao "haut" et daï "palais" et désignant l'Être suprême révélé au fondateur de cette religion, Ngô van chiên. Une, un caodaïste sont des adeptes de cette secte.
Familièrement, un caoua ou kawa, caouah, cavoua, caouadj, caouadji, cahuah sont un café, une boisson ; un établissement où l'on consomme des boissons. Le nom (un) caoua est emprunté à l'arabe d'Algérie qahwa « café », plus anciennement « vin, liqueur ».
Une caouane ou caouanne est une tortue de mer. Ce nom est probablement emprunté à un dialecte caraïbe.
Un caoutchouc est une substance élastique, imperméable et résistante obtenue par coagulation du latex ou préparée synthétiquement ; cette substance utilisée et transformée par l'industrie ; un ficus elastica, une plante. Le caoutchouc désigne aussi l'exploitation, l'industrie du caoutchouc. Ce nom est emprunté, de même que l'espagnol caucho, à une langue indigène du Pérou.
Un caoutchoutage désigne l'action de caoutchouter et son résultat.
L'adjectif caoutchouté, caoutchoutée, qualifie ce qui est enduit, garni de caoutchouc ; ce qui est caoutchouteux.
Le verbe caoutchouter signifie enduire de caoutchouc.
L'adjectif caoutchouteux , caoutchouteuse, qualifie ce qui a l'aspect ou la consistance du caoutchouc.
L'adjectif caoutchoutier, caoutchoutière, est relatif au caoutchouc, par exemple des (actions) caoutchoutières. Une caoutchoutière, un caoutchoutier sont des ouvriers ou des industriels.
Une caoutchoutine est un produit à base de caoutchouc utilisé pour imperméabiliser les chaussures.
Les Espagnols et les Portugais avaient remarqué que les Indiens de l’Amérique du Sud tiraient de certains arbres une matière aisée à travailler, qui leur servait à faire des bouteilles, des chaussures et d’autres objets. Mais ce fut le Français La Condamine qui, à la suite de sa mission astronomique en Amérique du Sud au 18ème siècle, la fit connaître en Europe. Dans son rapport, il signala que les Indiens Maipas nomment cette matière cahutchu, « qui se prononce caoutchouc ». Ce fut lui aussi qui rapporta que cet arbre était appelé hévé ; ce nom, latinisé par les botanistes en hevea, est passé en français soit sous sa forme latine hévéa, soit sous une forme francisée hévée. Cependant, caoutchouc se heurta en Europe à un autre mot. On assimila en effet le caoutchouc à la gomme que produisaient des arbres d’Arabie. Gomme s’est implanté dans plusieurs langues (anglais d’Amérique gum, allemand Gummi), mais en français, il ne s’est maintenu que pour désigner la gomme (à effacer), qui fut le premier emploi du caoutchouc en Europe. Toutefois, sous l’influence de l’anglais d’Amérique, les milieux économiques disent quelquefois gomme au lieu de caoutchouc. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le nom (un) hévéa (l'arbre à caoutchouc) vient de la forme latinisée du mot quetchua hyeve « arbre à caoutchouc », d'où une hévéaculture (une plantation d'hévéas).