A. Vulgairement, un con est la région du corps féminin où aboutissent l'urètre et la vulve ; le sexe, les organes génitaux externes de la femme. Ce nom vient du latin classique cunnus en physiologie. Un cunnilingus ou cunnilinctus sont une excitation buccale des organes génitaux féminins.
B. Par référence au sexe de la femme pris comme symbole de l'impuissance et de la passivité (CNRTL), dans le langage familier, une conne, un con sont des personnes idiotes, bêtes ; l'adjectif con, conne, signifie idiote ou idiot, bête ; c'est con, c'est bête, c'est stupide ; à la con, c'est ridicule, sans valeur ; ne pas faire le con, c'est être raisonnable ; être un peu con, c'est être naïf. Une conarde ou connarde, conasse, connasse, un conard ou connard, conneau, connaud, conno, connot sont des triples idiotes, des triples idiots, des imbéciles. L'adverbe connement signifie bêtement. Une connerie est une bêtise.
C. On entend, dans le Midi de la France, eh con ! eh couillon ! ; con ! (pour ponctuer le discours) ; boudu con, putain con (pour exprimer la surprise, la joie, l'admiration, la lassitude, la déception). Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que la fréquence de l’emploi de ce mot ne lui donne pas la connotation vulgaire.
Le verbe déconner (dire ou faire des absurdités, ne pas fonctionner normalement) est dérivé de con, d'où un déconnage (une bêtise), une déconneuse, un déconneur.
On a lu une co-naissance (in Claudel, Art poétique,1907), co-naitre ou co-naître.
La capitale de la Guinée est Conakry dont les habitants sont les Conakriennes et les Conakriens.
Une conalbumine est une glycoprotéine du blanc d'œuf qui a des ions ferreux.
L'adjectif conatif, conative, est relatif à la conation. Un trouble conatif désigne des symptômes liés à une réduction des capacités d’effort, d’initiative, et à une dégradation de la volonté et des tendances à l’action. Le mot conatif est formé, selon le latin conativus (voir le suffixe -if), sur le radical du supin du latin conari « se préparer, se préparer à quelque chose, entreprendre ».
Une conation est une impulsion déterminant un acte, un effort quelconque ; l'ensemble des processus psychiques permettant d’aboutir à l’action, par opposition à la cognition qui est un ensemble des processus psychiques permettant d’aboutir à la connaissance. Le nom (une) conation est emprunté au latin conatio « tentative » dérivé de conari (voir : conatif), en relation avec le latin conatus « effort » de même origine qui a été employé par les philosophes pour traduire le grec « assaut, impulsion, désir ».
Un conatus, selon Spinoza, est l'effort de toute chose pour persévérer dans son être.
Un butoconazole est un dérivé imidazolé actif contre Candida sp. et utilisé comme antifongique topique, sous forme d’ovules, pour le traitement des candidoses vaginales. Un éconazole est un antifongique imidazolé, utilisé uniquement en préparations locales, actif sur les levures, les dermatophytes, Malassezia furfur et, plus modérément, sur les moisissures. Un fluconazole est un antifongique, dérivé triazolé, hydrosoluble, administrable per os ou par voie veineuse qui diffuse très bien dans le LCR. Un isoconazole est un imidazolé actif contre les levures (Candida sp., Malassezia furfur), les dermatophytes et, dans une certaine mesure, les moisissures. Un itraconazole est un antifongique nitro-imidazolé agissant en inhibant la synthèse de l’ergostérol au niveau de la membrane cellulaire des micromycètes. Un kétoconazole est un antifongique imidazolé, à large spectre d’activité (Candida, à l’exception de Candida glabrata ; formes levures des champignons dimorphiques ; dermatophytes; Scedosporium apiospermum), mais qui est peu efficace sur les Aspergillus. Un miconazole est un antifongique imidazolé à large spectre d’activité, antagoniste de l’amphotéricine B et des antivitamines K. Un omoconazole est un composé imidazolé actif contre les levures (Candida sp., Malassezia furfur) et les dermatophytes, utilisé comme antifongique topique dans le traitement des candidoses cutanées, des dermatophyties et du Pityriasis versicolor. Un oxyconazole est un imidazolé actif contre les levures (Candida sp., Malassezia furfur) et les dermatophytes, utilisé comme antifongique topique dans le traitement des candidoses cutanées, des dermatophyties et du Pityriasis versicolor. Un sulconazole est un imidazolé utilisé comme antifongique topique dans le traitement des candidoses cutanées et cutanéomuqueuses, du Pityriasis versicolor et des dermatophyties. Un tioconazole est un imidazolé actif contre les levures (Candida sp., Malassezia furfur), les dermatophytes et, dans une certaine mesure, les moisissures, qui est utilisé comme antifongique topique dans les traitement des mycoses cutanées ou vaginales. Un voriconazole est un antifongique systémique triazolé, utilisé dans le traitement des aspergilloses invasives.
une concamération est le cintre d'une voute ; un passage vouté, derrière le maître-autel ; une loge intérieure d'un fossile à parois ; la courbure d'une onde sonore. Ce nom est emprunté au latin classique concameratio « voute » aussi utilisé pour désigner une cavité.
Une concanavaline est une lectine extraite de la fève de Jack (Canavalia ensiformis) qui se lie aux glucopyranosides, mannopyranosides et fructofuranosides.
Un concassage est l'action de concasser. On a lu aussi une conquassation. Un concassement est une pulvérisation, un concassage aussi fin que possible ; un anéantissement. Le verbe concasser signifie briser grossièrement et réduire en granulats irréguliers des matières dures ou sèches à l'aide d'un marteau, d'un pilon ou d'un concasseur ; réduire en petits fragments des racines ou des bois, pour séparer plus facilement les principes qu'ils contiennent ; briser, réduire en miettes, anéantir. Ce verbe vient du latin classique conquassare « secouer fortement » d'où « briser, casser ».
Un concasseur est une machine-outil servant à concasser les graines et les tourteaux destinés à la nourriture du bétail ; une machine à concasser du minerai, des blocs de pierre ou de roches naturelles. Une concasseuse est un appareil qui sert à concasser des cailloux pour les besoins de la voirie ; ce nom a désigné par plaisanterie une diligence.
Un concatémère est une longue molécule d'ADN constituée d'un même monomère répété et formant un multimère linéaire. Une telle structure se rencontre au cours du cycle de réplication d'un phage tel que le phage lambda. Des concatémères se forment également lorsque des séquences d'ADN sont introduites artificiellement dans une cellule hôte. En anglais : concatemer. Voir aussi : cellule hôte. JORF du 22/09/2000. On a lu aussi un concatamère.
Une concaténation est, en philosophie, un enchainement nécessaire, un lien logique, un rapport de cause à effet ; en rhétorique, une figure qui consiste à enchainer les propositions d'une période en reprenant un mot de la proposition précédente ; en linguistique et grammaire, un enchainement de phonèmes ou de morphèmes constituant la chaine verbale, une opération qui consiste à juxtaposer des symboles d'un alphabet. Ce nom est emprunté au bas latin concatenatio « enchainement ».
Un style concaténé est un style concis, ramassé comme par concaténation. On a lu concaténer pour lier, unir étroitement. Ce verbe est emprunté au latin concatenare « enchainer ensemble, lier » au propre et au figuré notamment comme terme de rhétorique.
L'adjectif concave qualifie ce dont la partie courbe est en creux ; ce dont la surface présente une partie irrégulièrement creuse. Ce mot est emprunté au latin classique concavus « creux et rond ». Une concavité est l'état d'un corps dont la surface forme une cavité ; l'état d'un corps régulièrement arrondi, dont la courbure sphérique est dirigée vers l'intérieur ; une surface concave ; un creux interne irrégulier. Ce nom est emprunté au bas latin tardif concavitas. Le mot convexe (dont la surface présente à l'extérieur une courbure sphérique) est emprunté au latin classique convexus.
Une personne ou collectivité concédante, un organisme concédant octroie ntune concession, une autorisation d'exploitation à un concessionnaire. Une concédante, un concédant sont ceux qui accordent, octroient une concession à quelqu'un. On a lu aussi un concesseur.
L'adjectif concédé, concédée, qualifie ce qui fait l'objet d'une autorisation d'exploitation ; ce qui est admis, accepté. Le verbe concéder signifie accorder, à titre de grâce ou de faveur, un bien, un droit ou un avantage à quelqu'un ; accorder une autorisation d'exploitation ; faire des concessions ; abandonner l'avantage à l'adversaire. Ce verbe est emprunté au latin classique concedere « quitter un lieu, céder la place » d'où « abandonner quelque chose à quelqu'un », « accorder », « concéder ».
je concède, tu concèdes, il concède, nous concédons, vous concédez, ils concèdent ;
je concédais ; je concédai ; je concèderai ou concéderai ; je concèderais ou concéderais ;
j'ai concédé ; j'avais concédé ; j'eus concédé ; j'aurai concédé ; j'aurais concédé ;
que je concède, que tu concèdes, qu'il concède, que nous concédions, que vous concédiez, qu'ils concèdent ;
que je concédasse, qu'il concédât, que nous concédassions ; que j'aie concédé ; que j'eusse concédé ;
concède, concédons, concédez ; aie concédé, ayons concédé, ayez concédé ;
(en) concédant.
Voir aussi : concessible, le concessif, une concession, concessionner, une, un concessionnaire, concessive (ci-dessous).
Un concélébrant est un prêtre qui participe à une concélébration, une célébration de l'Eucharistie par plusieurs prêtres ensemble. Le verbe concélébrer qui signifie célébrer l'Eucharistie en commun, dire la messe en commun, est emprunté au latin chrétien concelebrare « célébrer ensemble ».
je concélèbre, tu concélèbres, il concélèbre, nous concélébrons, vous concélébrez, ils concélèbrent ;
je concélébrais ; je concélébrai ; je concélèbrerai ou concélébrerai ; je concélèbrerais ou concélébrerais ;
j'ai concélébré ; j'avais concélébré ; j'eus concélébré ; j'aurai concélébré ; j'aurais concélébré ;
que je concélèbre, que tu concélèbres, qu'il concélèbre, que nous concélébrions, que vous concélébriez, qu'ils concélèbrent ;
que je concélébrasse, qu'il concélébrât, que nous concélébrassions ; que j'aie concélébré ; que j'eusse concélébré ;
concélèbre, concélébrons, concélébrez ; aie concélébré, ayons concélébré, ayez concélébré ;
(en) concélébrant.
un esprit, un appareil, un organe concentrateurs concentrent quelque chose. Un concentrateur est un appareil ; un dispositif informatique placé au nœud d'un réseau en étoile, qui concentre et distribue les communications de données. Un concentrateur n'assure ni routage, ni commutation. En anglais : hub. Voir aussi : station pivot. JORF du 16/03/1999.
Une faculté concentrative est de concentration.
Une concentration est l'action de réunir ; l'état de ce qui est ainsi réuni ; le fait de se concentrer, de réfléchir. Ces mots sont dérivés de concentrer qui est dérivé de centre.
Une concentration (localisée) de l'agriculture est la stratégie agricole qui consiste à circonscrire l'activité agricole à des espaces limités, exploités de manière intensive, de façon à réserver un maximum d'espaces favorables à la biodiversité. En anglais : land sparing. Voir aussi : extension de l'agroécologie. JORF du 21 mars 2025.
Il existe deux types de concentration d’entreprises. La concentration d’entreprises est généralement horizontale : elle se fait par fusions ou acquisitions dans un même secteur d’activité, afin de réaliser des économies d'échelle, c'est-à-dire une réduction des coûts de production avec l'augmentation de la taille de l’entreprise. Cette tendance n'entraîne cependant pas une réduction sensible du nombre d'entreprises, contrairement aux prédictions de Marx pour qui la concentration engendrerait inexorablement des monopoles. Même si certains secteurs précis comme dans la sidérurgie ou l'automobile par exemple, il ne subsiste qu'un nombre limité d’entreprises. Parallèlement, en aval, le nombre de sous-traitants a augmenté. La concentration verticale conduit au contrôle par rachats successifs d’entreprises de tout le processus de production des matières premières aux produits finis. En savoir plus : Dico de l'éco.
Une déconcentration est une perte d'attention ; une délégation de pouvoirs de l'État ; une diminution d'une concentration.
Une hémoconcentration est une augmentation du rapport de la masse des hématies sur la masse plasmatique. Une leucoconcentration est un procédé de concentration sélective, par centrifugation, des éléments figurés du sang.
Un camp concentrationnaire ou camp de concentration est un camp qui, dans certains régimes, sert de lieu de détention des prisonniers de guerre, des adversaires idéologiques ou, parfois même, de populations civiles qui inquiètent ou gênent le pouvoir.
L'adjectif concentré, concentrée, qualifie ce qui est rassemblé ; ce dont la population est dense ; ce qui est fortement appliqué à quelque chose, à l'exclusion d'autre chose ; quelqu'un dont l'esprit est entièrement accaparé par quelque chose ; quelqu'un qui est très attentif ; ce qui est dans un espace limité et a peu d'expansion ; quelqu'un qui est renfermé, peu communicatif ; ce dont on a éliminé ce qui peut être considéré comme accessoire, ce qui consiste en ce procédé ; ce qui est fort, intense. La partie aqueuse d'une solution ou une substance concentrées a été fortement diminuée. Un minerai concentré a une teneur en minéral de valeur accrue par l'élimination d'une partie de la gangue.
Un concentré est une substance présentée commercialement sous un petit volume riche en matière active ; un produit dont la partie aqueuse a été réduite ; une accumulation dans un espace restreint ; un produit obtenu à partir d'un minerai brut qui a été traité de manière à augmenter le pourcentage d'un élément qu'il contient ; un condensé.
Le verbe concentrer signifie réunir en un centre ou sur un point ce qui est dispersé ; rassembler en un lieu ; faire converger, diriger sur ; réunir dans un espace limité ; augmenter la richesse d'une solution ou d'un produit dissout, en éliminant plus ou moins la partie aqueuse ; ramasser, rassembler afin de produire un certain effet ; rendre plus fort. Se concentrer signifie se réunir en un centre ou sur un point ; se rassembler, se ramasser ou être rassemblé dans un espace limité ; être accumulé, se trouver en grande quantité. Ce verbe est dérivé de centre.
Le verbe déconcentrer signifie diminuer l'attention ; déléguer des pouvoirs de l'État ; diminuer un regroupement.
Un concentreur est celui ou ce qui concentre ; un partisan de la concentration des entreprises.
Une concentricité est le fait d'être concentrique. L'adjectif concentriques signifie qui ont un même centre ; qui se développent autour d'un même point. Au singulier, il qualifie ce qui est formé de figures concentriques ; ce qui forme des cercles concentriques, se rapprochant du centre. Ce mot est dérivé de centre. L'adverbe concentriquement signifie de façon concentrique ; en formant des cercles concentriques.
Un concept est la faculté, la manière de se représenter une chose concrète ou abstraite ; le résultat de ce travail ; sa représentation ; une représentation mentale abstraite et générale, objective, stable, munie d'un support verbal. Ce nom est emprunté au latin conceptus « action de contenir, de recevoir » (de concipere « concevoir »), ayant en latin chrétien le sens de « conception, pensée ».
Un concept d'opérations ou une idée de manœuvre sont une formulation claire et concise de la manœuvre choisie par un chef militaire pour exécuter la mission qui lui a été assignée. En anglais : concept of operations ; CONOPS. Un concept d'opérations est un document qui décrit la manière d'utiliser les forces, la chronologie retenue pour atteindre les objectifs fixés, et la façon dont il convient de synchroniser les différents moyens et ressources mis à disposition. En anglais : concept of operations ; CONOPS. Un concept stratégique est une ligne d'action adoptée en considération de la situation générale. Le concept stratégique est défini d'une manière suffisamment large pour fournir le cadre des mesures militaires, diplomatiques, économiques, psychologiques et autres qui en découlent. En anglais : strategic concept. JORF du 02/02/2008.
Une boutique-concept est une boutique présentant une sélection, limitée et fréquemment renouvelée, de créations dans les domaines les plus variés, notamment ceux de la mode, des accessoires de mode et de l’art de vivre. En anglais : concept store.
Une voiture concept est un véhicule destiné à présenter au public un savoir-faire novateur en vue d'applications futures sur des véhicules de série. La « voiture concept » doit être distinguée du « prototype », qui précède une série. En anglais : concept car.
Un conceptacle est la cavité où se forment les gamètes ou les spores de multiplication végétative chez certaines algues phéophycées ; l'ensemble des loges d'un fruit. Ce nom est emprunté au latin conceptaculum, conceptaculi « réceptacle, réservoir » dérivé de concipere « contenir ».
Une conceptrice, un concepteur sont ceux qui conçoivent, qui imaginent, qui proposent. Ce nom est emprunté au bas latin tardif conceptor « celui qui conçoit, auteur ».
Une conceptrice, un concepteur de jeu conçoivent un jeu vidéo et en dirigent la réalisation. En anglais : game designer. Voir aussi : concepteur de niveaux de jeu. JORF du 16/10/2011. Une conceptrice, un concepteur de niveaux de jeu sont chargés en tout ou partie de la conception des niveaux d'un jeu vidéo. En anglais : game level designer ; level designer. JORF du 08/04/2017. On lit aussi une conceptrice, un concepteur de logiciels, d'expérience utilisateur, de jouabilité, de niveaux, de personnages, d'expérience utilisateur, d'interface utilisateur, sonore (OQLF).
Une conceptrice, un concepteur de lumière conçoivent l'éclairage d'un spectacle ou la mise en valeur par des effets de lumière d'un site, d'un monument ou d'un évènement. On trouve aussi le terme « concepteur lumière ». En anglais : light designer ; lighting designer. Une conceptrice, un concepteur de son conçoivent les effets sonores d'un spectacle ou le paysage sonore d'un site, d'un monument ou d'un évènement. On trouve aussi le terme « concepteur son ». En anglais : sound designer. Voir aussi : paysage sonore. JORF du 16/10/2011.
Une conceptrice, un concepteur d'espace (de travail) : [habitat et construction - économie et gestion d'entreprise] En anglais : office space planner, space planner. Voir aussi : conception d'espace de travail. JORF du 29 juin 2024.
Une conceptrice rythmique, un concepteur rythmique [en anglais : beatmaker] créent la partie rythmique et l'accompagnement de pièces musicales, auxquels s'ajoutent par la suite le chant et, généralement, une instrumentation complémentaire. Le rap est un des principaux styles musicaux dans lesquels travaillent les concepteurs rythmiques. OQLF.
On lit une conceptrice, un concepteur de circuits (électroniques) En anglais : circuit designer. JORF du 26/03/2002.
L'adjectif conceptif, conceptive, signifie qui concerne la conception d'un être ; qui est apte à concevoir une idée.
Une conception est pour une femme l'action de former un enfant, pour une femelle d'animal vivipare l'action de former un petit en soi ; le fait pour un enfant d'être conçu ; l'action ou la faculté de concevoir ; son résultat ; sa représentation ; l'ensemble des études préliminaires à la fabrication d'un produit. (en anglais : design. JORF du 22/09/2000). Ce nom est emprunté au latin classique conceptio « action de contenir, de renfermer » d'où « conception » puis « idée, pensée » en latin chrétien.
Une conception à objectif de coût ou COC, conception sous contrainte de coût sont une conception d'un produit fondée sur un objectif prioritaire de coût de revient prédéfini, selon la méthode des coûts cibles. En anglais : design to cost (DTC). Voir aussi : méthode des coûts cibles. JORF du 30 aout 2022.
Une conception créative est la démarche de gestion de projet ou de résolution de problèmes axée sur l'humain et ses besoins, qui consiste à conjuguer compétences techniques et créativité afin de mettre au point des produits ou des services innovants qui sont désirables pour un éventuel utilisateur, réalisables sur le plan technologique et économiquement viables. OQLF.
Une conception d'espace (de travail) ou un aménagement d'espace (de travail) sont un agencement de l'espace de travail d'une entreprise ou d'un service, relevant généralement du secteur tertiaire, qui prend en compte le mode d'organisation du travail et la répartition des fonctions pour déterminer la partition de l'espace et les équipements nécessaires. La conception d'espace de travail, qui concerne principalement les locaux existants, relève de l'architecture d'intérieur. En anglais : office space planning, space planning. Voir aussi : concepteur d'espace de travail, partage de bureau. JORF du 29 juin 2024.
Une conception d'interfaces adaptatives ou conception adaptative sont l'élaboration et la mise en œuvre de méthodes et de techniques qui permettent d’adapter automatiquement les interfaces avec l’utilisateur à différents types de terminaux, fixes ou mobiles. La conception d’interfaces adaptatives peut prendre en compte les options ou les configurations choisies par les utilisateurs, notamment en matière d’ergonomie. En anglais : responsive design ; responsive web design ; RWD. Voir aussi : interface avec l'utilisateur. JORF du 26/09/2017.
Une conception logicielle est l'ensemble des activités consistant à réaliser la conception architecturale et la conception détaillée d’un logiciel (en anglais : software design phase. Gazette officielle du Québec du 6 mars 2021).
On lit aussi une conception assistée par ordinateur appliquée à l'électronique ou CAOE (en anglais : electronic computer-aided design ; ECAD. JORF du 22/09/2000) ; une conception de substance (pharmacologiquement) active (en anglais : drug design. Voir aussi : tête de série. JORF du 28/01/2020) ; une conception pour test de composants électroniques (en anglais : design for testability. JORF du 22/09/2000), une conception architecturale, une conception de l'expérience utilisateur, une conception détaillée, une conception assistée par la réalité virtuelle (OQLF).
Une écoconception est une conception d'un produit, d'un bien ou d'un service, qui prend en compte, afin de les réduire, ses effets négatifs sur l'environnement au long de son cycle de vie, en s'efforçant de préserver ses qualités ou ses performances.
L'adjectif conceptionnel, conceptionnelle, qualifie ce qui concerne les concepts et les productions de l'esprit ou conceptions ; ce qui concerne la conception.
Un conceptisme est un courant d'idées caractérisé par un raffinement abusif dans la pensée et dans le style. L'adjectif conceptiste est relatif au conceptisme. Une, un conceptiste sont des écrivains s'adonnant aux raffinements du conceptisme.
L'adjectif conceptualisable qualifie ce qui peut être conceptualisé. Une conceptualisation est l'action de conceptualiser ; le résultat de cette action. Le verbe conceptualiser signifie élaborer un concept ou un ensemble de concepts communicables ; réduire aux seules abstractions, vider un concept de son contenu vécu pour ne garder qu'une forme.
Un conceptualisme est une doctrine ; une construction mentale symbolique de nature verbale. L'adjectif conceptualiste est relatif au conceptualisme. Une, un conceptualiste se réclament du conceptualisme.
L'adjectif conceptuel, conceptuelle, qualifie ce qui concerne l'acte de la conception physique ; ce qui est de l'ordre du concept ; ce qui constitue un concept, une idée générale ; ce qui concerne tout mode de pensée abstraite. Ce mot est dérivé de concept sur le modèle de spirituel peut-être d'après le latin scolastique conceptualis fait sur le modèle de spiritualis. L'adverbe conceptuellement signifie au moyen de concepts ; sur le plan conceptuel.
Un conceptus est le produit de la conception (embryon ou fœtus et ses membranes, le placenta).
On a lu un concernement pour le fait d'être concerné.
Le verbe concerner signifie se rapporter à, avoir quelque rapport avec ; s'adresser à ; regarder, intéresser, être l'affaire de. Ce verbe est emprunté au latin médiéval de même sens concernere, évolution du bas latin concernere « mélanger, mêler, unir » et « voir, considérer l'ensemble de quelque chose » (de cernere proprement « séparer, passer au crible » d'où « distinguer, examiner »).
être concerné (par ...), se sentir concerné (par ...) : être intéressé (par ...) ; avoir un rapport particulier avec ...
en ce qui concerne ..., pour ce qui concerne ..., pour ce qui est de ..., quant à ...
concernant ..., qui concerne ..., qui regarde ..., qui est relatif à ... ; en ce qui concerne ..., au sujet de ..., relativement à ...
Le verbe transitif concerner a, tout à fait normalement, un participe présent, concernant. Ce participe doit être accompagné d’un complément : un article concernant l’histoire de sa commune ; une affaire vous concernant. De plus, concernant est parfois aussi employé comme préposition, même s’il est préférable d’employer la locution prépositive « en ce qui concerne » : concernant ce projet, vous avez mon aval. Mais on évitera d’employer concernant comme un adjectif qualificatif synonyme de préoccupant, inquiétant, qui ressemblerait par trop à un calque de l’anglais concerned, « inquiet », qui s’applique uniquement à une personne. On rappellera par ailleurs qu’on ne doit pas dire : vous êtes directement concerné par cette mesure, mais : vous êtes directement touché par cette mesure ou, à la forme active : cette mesure vous concerne directement. En savoir plus : Académie française
A. Un concert était un accord, une entente entre personnes ou groupes de personnes ; un dessein réfléchi. De concert signifie ensemble et en accord, en harmonie » (après s’être concertés). Ce nom est emprunté à l'italien concerto, attesté depuis le 16ème siècle au sens d' « accord » et au sens musical, proprement « accord, ensemble des voix, des instruments », un déverbal de concertare (concerter).
Une concertation est l'action de se concerter ; un mode d'administration ou de gouvernement. Une démarche de concertation : un processus de construction collective de visions, d’objectifs, de projets communs, en vue d’agir ou de décider ensemble, qui repose sur un dialogue coopératif entre plusieurs parties prenantes et vise à construire de nouvelles coordinations autour d’un ou plusieurs objets problématiques, en savoir plus : Dicopart.
Une concertation à fin d'exploitation ou une unitisation est une concertation entre les titulaires de différents titres d'exploitation relatifs à un gisement terrestre ou maritime, qui s'effectue sous l'égide du ou des États concernés, et vise à trouver un accord sur l'exploitation de ce gisement ; par extension, cet accord lui-même. En anglais : unitization. JORF du 06/06/2025.
L'adjectif concerté, concertée, qualifie ce qui découle d'une réflexion, d'une étude généralement faite en accord avec d'autres personnes ; ce qui manque de naturel ; ce qui est étudié, affecté.
Concerter (1) une question, c'était l'étudier, la préparer, seul ou en accord avec d'autres personnes. Se concerter signifie s'étudier en vue de produire un effet, se composer ; s'entendre afin de prendre une décision en commun ; s'accorder. Ce verbe est probablement emprunté à l'italien concertare, lui-même emprunté au latin chrétien concertare « agir ensemble, agir dans un but commun », « lutter, rivaliser » en latin classique.
Le verbe concerter se rencontre surtout à la forme pronominale, se concerter, et indique alors que l’on cherche une entente en vue d’un projet commun. Mais il existe aussi à la voix active et il a, dans ce cas, le sens de « projeter quelque chose en accord avec une ou plusieurs personnes » : on concerte un dessein, une entreprise, etc. Dans cet emploi, il a pour complément d’objet direct un nom abstrait synonyme de « projet » et en aucun cas un nom de personne ou un équivalent. On doit donc bien se garder de tours, que l’on commence à lire ici ou là, comme nous n’avons pas été concertés, une erreur sans doute provoquée par la ressemblance avec nous n’avons pas été consultés. Académie française.
L'adjectif déconcertant, déconcertante, signifie qui déconcerte, qui surprend en raison de son étrangeté, de son manque d'intelligibilité. Le verbe déconcerter (1) signifie déranger, troubler l'accord entre les différentes parties, les différents mouvements d'un organisme ; dérégler ; déranger des projets, empêcher leur réalisation ; déranger des personnes dans la réalisation de leurs projets ; surprendre quelqu'un, lui faire perdre l'assurance de son jugement ou de la conduite à tenir. Ce verbe est dérivé de concerter, avec le préfixe dé-.
B. En musique, un concert est un accord, une harmonie d'instruments de musique, de voix ; une séance de musique vocale ou instrumentale donnée dans un lieu public ou privé ; le lieu de ce concert ; l'ensemble des musiciens. Ce nom désigne aussi un ensemble de sons ou de bruits simultanés ; un ensemble de manifestations semblables et simultanées.
Une artiste concertante, un artiste concertant chantent ou jouent leur partie dans un concert. Les parties principales d'un morceau concertant sont exécutées et mises en valeur par un ou plusieurs instruments.
Un instrument de musique concerté est en accord, en harmonie. Un morceau concerté est un morceau d'ensemble dans la musique italienne. Un style concerté est un style de musique d'église, plus brillant que le style religieux ordinaire) Le verbe concerter (2) signifie, pour une personne, exécuter des morceaux de musique lors d'un concert ; exécuter un morceau de musique ; pour un instrument de musique, être en accord, en harmonie. Le verbe déconcerter (2) signifie troubler un concert de voix ou d'instruments.
Un concertina est un instrument de musique de forme hexagonale ou octogonale, à anches et à soufflet, de la famille des accordéons, employé aujourd'hui par les clowns musicaux et les artistes de music-hall. Ce nom est emprunté à l'anglais concertina formé sur concerto, avec une finale diminutive de modèle probablement italien (à comparer avec ocarina), pour désigner l'instrument dont le Britannique Charles Wheatstone déposa le brevet en 1829. .
Un concertino est un petit concerto ; dans le concerto grosso, c'est un ensemble de solistes. Ce nom vient de ce mot italien attesté avant 1647, un diminutif de concerto (voir : concert).
Une, un concertiste sont des musiciens qui jouent dans un concert.
Un concerto est une pièce de musique écrite pour mettre en valeur un ou plusieurs instruments solistes avec accompagnement de l'orchestre. Dans un concerto grosso, un petit groupe de solistes dialogue avec l'orchestre.
La pensée de Pierre de Jade : Mieux vaut accorder ses violons avant d'agir de concert.
Une concédante, un concesseur ou concédant sont ceux qui accordent, qui octroient une concession à quelqu'un.
L'adjectif concessible qualifie ce qui peut être concédé, accordé. Un gisement minier concessible peut faire l'objet d'une concession, d'une autorisation d'exploitation selon certaines dispositions.
Le concessif est le mode du verbe propre à exprimer la concession dans certaines langues.
Une concession est une attribution d'un bien ou d'un droit, à titre de grâce ou de faveur, par un supérieur à son inférieur ; une attribution par l'État de terrains ou de ressources naturelles à titre gratuit ou onéreux, afin de les mettre en valeur ; un terrain ou une exploitation faisant l'objet d'une concession ; un quartier d'une ville où résidaient des étrangers, ayant une administration et une juridiction autonomes ; une attribution temporaire ou perpétuelle d'un emplacement dans un cimetière ; cet emplacement lui-même ; un accord passé entre une collectivité publique et une société privée ou un particulier chargé d'exécuter un travail, d'assurer un service en se rémunérant par des perceptions prélevées sur les usagers ; un accord conclu entre le propriétaire d'un brevet d'invention et un industriel, ou un industriel et un détaillant ; un accord entre un auteur et un éditeur, donnant à ce dernier un droit exclusif de publication. Une concession est aussi le fait de renoncer, de façon plus ou moins volontaire et désintéressée, à une opinion, à une conviction, à un droit ou à une prétention (faire des concessions). Ce nom est emprunté au latin classique concessio « action d'accorder, de concéder (des terres, des privilèges par exemple) », terme juridique et terme de rhétorique.
Une, un concessionnaire sont des personnes physiques ou morales titulaires d'une concession de terrains ou de ressources à exploiter, de travaux à exécuter ; des personnes qui ont un droit exclusif, limité à un secteur déterminé, dans une activité commerciale.
Un concessionnariat est le système de mise sur le marché dans lequel le concédant accorde par contrat à un concessionnaire le droit, le plus souvent exclusif, de vendre un produit ou de rendre un service dans une région donnée ou d'une manière particulière. OQLF.
Le verbe concessionner signifie faire des concessions, admettre, céder.
On lit une (proposition) concessive, une conjonction concessive, une locution concessive (en grammaire).
Des concetti sont des expressions subtiles et affectées, traits d'esprit parfois d'un gout douteux, que l'on rencontre dans une œuvre littéraire ou dans une conversation. Le nom (des) concetti est la forme plurielle du mot italien concetto « concept » qui prit au 16ème siècle le sens de « figure de rhétorique ingénieuse et subtile ».
Une concevabilité : la qualité de qui est concevable, de ce qui peut être saisi(e) par la pensée ; ce qui peut être facilement imaginé, compris.
Le verbe concevoir signifie former un enfant en soi par fécondation d'un ovule par un spermatozoïde ; former le concept, l'idée générale ou non d'un objet ; se représenter un objet par la pensée ; se faire ou avoir une représentation personnelle de quelque chose ; former ou créer dans son esprit une idée, un projet, une œuvre ; sentir naitre ou laisser se développer un sentiment en soi. Se concevoir signifie se comprendre, pouvoir être compris. Ce verbe vient du latin classique concipere (de cum et capere) proprement « prendre entièrement, contenir » d'où « concevoir un enfant », au figuré « concevoir une idée » et « assembler des mots en formule ». Voir aussi : conception.
je conçois, tu conçois, il conçoit, nous concevons, vous concevez, ils conçoivent ;
je concevais ; je conçus ; je concevrai ; je concevrais ;
j'ai conçu ; j'avais conçu ; j'eus conçu ; j'aurai conçu ; j'aurais conçu ;
que je conçoive, que tu conçoives, qu’il conçoive, que nous concevions, que vous conceviez, qu’ils conçoivent ;
que je conçusse, qu’il conçût, que nous conçussions ; que j'aie conçu ; que j'eusse conçu ;
conçois, concevons, concevez ; aie conçu, ayons conçu, ayez conçu ;
(en) concevant.
je me conçois, tu te conçois, il se conçoit, nous nous concevons, vous vous concevez, ils se conçoivent ;
je me concevais ; je me conçus ; je me concevrai ; je me concevrais ;
je me suis conçu(e) ; je m'étais conçu(e) ; je me fus conçu(e) ; je me serai conçu(e) ; je me serais conçu ;
que je me conçoive, que tu te conçoives, qu’il se conçoive, que nous nouss concevions, que vous vous conceviez, qu’ils se conçoivent ;
que je me conçusse, qu’il se conçût, que nous nous conçussions ; que je me sois conçu(e) ; que je me fusse conçu(e) ;
conçois-toi, concevons-nous, concevez-vous ; sois conçu(e), soyons conçues; soyons conçus, soyez conçu(e)(es)(s) ;
(en) se concevant.
L'adjectif conçu, conçue, qualifie ce qui est exprimé, écrit ; ce qui a fait l'objet d'un projet ; ce qui a été imaginé.
Une inconcevabilité est ce qui n'est pas concevable. L'adjectif inconcevable qualifie ce qui est difficile à concevoir, expliquer, imaginer, admettre. On a lu l'adverbe inconcevablement.
Le mot latin concha, en grec κ ο ́ γ χ η, signifie « coquille ».
Mots où "ch" se prononce [k] : Concha, conchal, conchifère, conchite, conchoïdal, conchoïde, conchostracé, conchylicole, conchyliculteur, conchyliculture, conchylien, conchylifère, conchyliologie, conchyliologique, conchyliologiste, conchyliologue, conchyliophage, conchylis ou cochylis, conchyoline.
Concha bullosa est un cornet moyen pneumatisé.
Concha lacrimalis ou une lunule lacrymale : la mince lamelle osseuse, recourbée en avant et en dedans, qui, à la face médiale du maxillaire, relève le bord antérieur de l’orifice du sinus maxillaire et limite en arrière le sillon lacrymal du maxillaire.
L'adjectif conchal, conchale, conchaux, conchales, est relatif à la conque du pavillon de l'oreille. La suture lacrymo-conchale est entre l’hamulus lacrymal de l’os lacrymal et la concha lacrymalis du maxillaire.
Les conchaspididés sont une famille d'insectes hémiptères sternorhynques aphidomorphes coccoïdes.
Une conche est un bassin naturel qui constitue le second réservoir d'un marais salant ; une anse marine. Ce nom vient du latin concha (emprunté au grec κ ο ́ γ χ η) « coquillage ; vase, récipient, en forme de coquillage ».
Une conchectomie ou turbinectomie sont une ablation d’un des cornets de la fosse nasale.
L'adjectif conchicole signifie qui vit dans ou sur une conque.
L'adjectif conchié, conchiée, a signifié repoussé(e), rejeté(e). Le verbe conchier vient du latin concacare « souiller d'excréments ».
Les conchifères sont un ancien sous-embranchement de mollusques, les mollusques à coquilles, par opposition aux aculifères, les mollusques à piquants.
Une conchite est une roche calcaire qui, en se pétrifiant dans une coquille, en a épousé et conservé la forme ; une coquille fossile. Ce nom qui a autrefois été écrit conchyte, est emprunté au grec κ ο γ χ ι ́ τ η ς « marbre portant des empreintes de coquillage ».
L'adjectif conchoïdal, conchoïdale, conchoïdaux, conchoïdales, qualifie ce qui a la forme de coquille ; ce qui est relatif à une conchoïde. On lit un aspect conchoïdal ou conchoïde. Une conchoïde est une courbe qui rappelle la forme d'une coquille ; un type de courbe géométrique. Ce nom est emprunté au grec κ ο γ χ ο ε ι δ η ́ ς « semblable à une coquille ».
Les conchostracés sont les crustacés entomostracés ostracodes à carapace bivalve comme une coquille.
L'adjectif conchylicole est relatif à l'élevage des coquillages. Une conchylicultrice, un conchyliculteur sont des professionnels de l'élevage des coquillages, notamment des huitres et des moules. La conchyliculture est l'élevage des coquillages. Ces mots sont dérivés du radical du latin conchylium « coquillage ».
Un calcaire ou terrain conchyliens contiennent des coquilles. Une couleur conchylienne provient d'un coquillage. Le conchylien est une division du système triasique. Ce mot est dérivé du radical du latin conchylium « coquille ».
L'adjectif conchylifère (qui est muni(e) d'une coquille) est formé de conchy- dérivé du radical du latin conchylium « coquillage » et -fère issu du latin -fer « qui porte », de ferre « porter ». On a lu aussi conchifère.
La conchyliologie est la science des coquilles ; la partie de la zoologie qui étudie essentiellement les coquilles. Ce nom est formé de conchylio- dérivé du radical du latin conchylium « coquillage » et du suffixe -logie tiré du grec -λ ο γ ι ́ α de λ ο ́ γ ο ς « parole, discours ». On a lu aussi conchyologie, conchyliogie. L'adjectif conchyliologique est relatif à la conchyliologie. Une, un conchyliologiste ou conchyliologue sont des spécialistes de conchyliologie.
L'adjectif conchyliophage signifie qui mange des mollusques à coquille ou coquillages.
Un conchylis ou cochylis sont un papillon dont le type le plus courant est sous sa forme de larve un dangereux parasite de la vigne. Ces noms viennent du latin scientifique cochylis, emprunté, peut-être à cause de la couleur rouge du ver, au grec κ ο γ χ υ ́ λ ι ο ν « coquillage d'où l'on tire la pourpre » qui est également à l'origine de conchyle désignant ce type de coquillage.
Une conchyoline est une matière organique qui entre dans la composition de la couche interne des coquilles, des perles. Ce nom correspond probablement à conchylioline dérivé du radical du latin conchylium.
Une, un concierge sont ceux qui ont la charge d'un édifice important ou d'un établissement public ; ceux qui, dans certains établissements publics ou immeubles particuliers, sont chargés de surveiller l'entrée, de renseigner les visiteurs, de distribuer le courrier, d'entretenir les parties communes, etc. ; des personnes bavardes dont les propos n'ont pas un grand intérêt. Ce nom vient probablement du latin vulgaire conservius (à comparer avec le latin médiéval consergius), issu du latin classique conservus « compagnon d'esclavage » sous l'influence du latin serviens, sergent.
Une conciergerie est la charge de concierge ; le logement d'un concierge. La Conciergerie est une prison attenante au palais de Justice à Paris ; une prison dépendant autrefois d'un Parlement.
Encore dans la première moitié du 19ème siècle, la distinction est très nette entre la fonction du portier et celle du concierge. Le second a la charge d’un château, d’un édifice officiel, d’un bâtiment public. Le premier se contente de garder la porte d’un édifice public ou d’une maison particulière. [...] Vers le milieu du 19ème siècle, le mot était déprécié pour désigner le gardien d’une maison particulière et il a complètement disparu en ce sens. Mais il a subsisté, en dehors du frère portier d’un couvent, pour les personnes chargées spécialement de la porte d’un édifice public ou celles qui reçoivent la clientèle à l’entrée d’un hôtel. Affecté à des emplois plus relevés, que rehausse souvent le port d’un uniforme, le mot a regagné ce qu’il avait perdu en dignité et peut-être même davantage. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un concile est une assemblée d'évêques présidée par le pape ou un évêque pour statuer en matière dogmatique, morale et canonique ; ce nom a parfois désigné une assemblée délibérative de personnes. Des conciles sont les décrets et canons d'un concile. Ce nom est emprunté au latin classique concilium « assemblée ; assemblée délibérante » puis en latin chrétien « assemblée de plusieurs églises » « réunion d'évêques ».
L'adjectif conciliaire signifie qui est l'œuvre d'un concile ; qui participe à un concile. L'adverbe conciliairement a signifié en concile.
L'adjectif conciliable : est compatible, peut être rapproché(e) en laissant subsister contradictions ou diversités. Une inconciliabilité est l'état de ce qui n'est pas conciliable. L'adjectif inconciliable qualifie ce qui ne peut pas être concilié, rendu compatible. On a lu l'adverbe inconciliablement. Voir : concilier (ci-dessous).
Un conciliabule était une assemblée d'évêques hérétiques, schismatiques ou convoqués dans un but d'opposition à l'Église ; une réunion de prélats non catholiques ; une réunion secrète tenue surtout dans un mauvais dessein. Des conciliabules sont des entretiens, des conversations chuchotées ou particulières qui se répètent. Ce nom est emprunté au latin chrétien conciliabulum « concile de schismatiques » « réunion », par extension de sens du latin classique (proprement « petite assemblée ») « lieu de réunion ». On a lu le verbe conciliabuler signifiant faire des conciliabules, tenir des conciliabules.
conciliaire : voir concile (ci-dessus).
L'adjectif conciliant, conciliante, qualifie quelqu'un qui est disposé de par son caractère à la conciliation, à l'entente entre les personnes.
Une conciliatrice, un conciliateur mettent en œuvre les moyens de rapprocher des personnes en désaccord d'opinions ou d'intérêts, des choses en partie contradictoires. Une conciliation est une action visant à rapprocher des personnes en désaccord d'opinions ou d'intérêts ; l'action de rapprocher des textes, des idées, des méthodes qui paraissent en opposition pour les faire concorder. Une non-conciliation est l'échec d'une procédure de conciliation. Ce nom est emprunté au latin classique conciliatio, conciliationis « union; bienveillance, action de se concilier la faveur ».
L'adjectif conciliatoire signifie qui est propre à obtenir une conciliation.
Le verbe concilier signifie rapprocher des personnes en désaccord d'opinions ou d'intérêts pour les mettre d'accord ; rapprocher des choses opposées, contraires pour les mettre en accord, les faire coexister harmonieusement, les rendre compatibles. Se concilier quelqu'un ou quelque chose, c'est gagner, obtenir pour soi une faveur, une indulgence, de la sympathie. Ce verbe est emprunté au latin classique conciliare « unir » « unir par les sentiments, rendre bienveillant » « ménager par les sentiments, procurer ». Le verbe réconcilier est emprunté au latin reconciliare « remettre en état, rétablir ; ramener ; réconcilier, rétablir la concorde, l'amitié », dérivé de conciliare (concilier), avec le préfixe re- (re-).
L'adjectif concis, concise, qualifie ce qui est réduit à l'essentiel et l'exprime en peu de mots ; quelqu'un qui s'exprime ainsi. Ce mot est emprunté au latin classique concisus de même sens, participe passé de concidere « couper, morceler » attesté sous la forme concisa au sens de « courts membres de phrases ».
Le nom (une) concision (la qualité de ce qui est concis) est emprunté au latin classique concisio, concisionis proprement « action de couper »; en linguistique « syncope » en bas latin.
Une concitoyenne ou co-citoyenne, un concitoyen ou co-citoyen sont des citoyennes, des citoyens du même État ou de la même ville. Ce nom est formé sur citoyen d'après le bas latin concivis. Une concitoyenneté est la qualité de concitoyen.
Un conclave était l'appartement du Vatican où les cardinaux réunis à huis clos élisent le souverain pontife ; c'est l'assemblée des cardinaux convoqués pour élire le souverain pontife ; une assemblée délibérante. Ce nomest emprunté au latin médiéval conclave de même sens, spécialisation du sens du latin classique « pièce fermant à clef », dérivé de clavis « clef ». Un conclaviste est un ecclésiastique attaché au service d'un cardinal pendant la durée d'un conclave et tenu par serment à une rigoureuse discrétion pour tout ce qui touche au conclave. Une, un conclaviste sont des partisans du conclave.
L'adjectif conclu, conclue, signifie terminé(e), décidé(e). Être conclu de ... signifie en être déduit, inféré.
L'adjectif concluant, concluante, qualifie ce qui est convaincant, décisif, probant ; ce qui permet une affirmation irréfutable de ce que l'on veut démontrer.
Le verbe conclure signifie mettre un terme à quelque chose qui est en cours. Ce verbe est emprunté au latin classique concludere « fermer, enfermer » puis « finir » « donner une conclusion » « déduire » « arranger, résoudre (concludere pacem en latin chrétien) », dérivé de claudere (clore).
je conclus, tu conclus, il conclut, nous concluons, vous concluez, ils concluent ;
je concluais ; je conclus ; je conclurai ; je conclurais ;
j'ai conclu ; j'avais conclu ; j'eus conclu ; j'aurai conclu ; j'aurais conclu ;
que je conclue, que tu conclues, qu’il conclue, que nous concluions, que vous concluiez, qu’ils concluent ;
que je conclusse, qu’il conclût, que nous conclussions ; que j'aie conclu ; que j'eusse conclu ;
conclus, concluons, concluez ; aie conclu, ayons conclu, ayez conclu ;
(en) concluant.
Conclu, exclu, inclus, occlus, perclus, reclus. Pourquoi ces participes ont-ils des terminaisons différentes ?
La famille des verbes en -clure est légèrement différente de la famille des verbes en -clore. Pourtant, toutes deux remontent au même radical latin, le verbe latin claudere, « fermer ». La famille en -clore est de formation populaire, la famille en -clure plus savante a été maltraitée. Les composés de claudere étaient en -cludere. Leurs participes en -clusus engendraient des dérivés en -clusio. Cependant, c'est compter sans les hasards du français. Le premier terme attaqué, c'est conclure, dès le 14ème siècle, entériné par les premiers dictionnaires. La finale n'est plus prononcée (conclu, conclue, conclus, conclues). Le deuxième, c'est exclu au 18ème siècle Il y a des hésitations pour les autres termes (cf. reclue chez Voltaire). Perclus et occlus sont rares et scientifiques, ils se maintiennent mieux. Reclus (recluse, reclus, recluses) subit le reflux de la pratique religieuse solitaire et il n'est plus guère employé à l'époque moderne. Or c'est à cette époque que les s finals s'amuïssent. L'absurdité vient en 1798 avec un seul changement de terminaison, on entérine la prononciation courante d'exclure (exclu, exclue, exclus, exclues), mais on oublie celle d'inclure (inclus, incluse, inclus, incluses) tout simplement parce que le terme n'était pas revenu dans l'usage. En savoir plus : site de Dominique Didier.
L'adjectif conclusif, conclusive, qualifie ce qui indique, exprime une conclusion.
Une conclusion est l'action de mettre un terme à quelque chose; le résultat de cette action ; ce qui termine un ouvrage littéraire, un récit ; une morale, un enseignement qui se dégage d'un texte ; la fin d'une phrase musicale ; une proposition tirée des données de l'observation ou d'un raisonnement ; le point de vue de la personne ou du groupe de personnes énonçant ou soutenant cette proposition ; la troisième proposition d'un syllogisme dont la vérité est établie si les prémisses sont vraies. Des conclusions sont un acte de procédure judiciaire. Ce nom est emprunté au latin classique conclusio « fin », attesté comme terme de rhétorique et de logique. Une non-conclusion est le fait de ne pas être terminé, conclus, arrivé à son terme.
Concludere, « fermer ensemble, fermer complètement » à partir de cum et claudere, donne conclure ; conclusio donne conclusion. Le sens figuré existait en latin : « finir, donner une conclusion » d'où « déduire, résoudre ».
Le verbe français (1120 par emprunt direct au latin) ne subit guère de changements, sauf pour l'infinitif en 1762 comme pour les verbes de la même famille : conclurre devient conclure.
On observe quatre graphies historiques de participe passé : conclus (au 13ème siècle), conclu (14ème siècle), conclud (par analogie avec nud de nudus, mais surtout avec l'infinitif latin concludere, conclucte (barbarisme par analogie avec d'autres participes ou affaiblissement du d). On peut en déduire qu'il y a eu une tentative de rattacher le terme au latin, mais en oubliant le participe latin (conclusus).
Furetière use indifféremment de conclu et de conclud « C'est un argument en forme qui conclud bien. on peut conclurre certainement de ces principes que... » Toutefois, la graphie avec d a préparé la chute d'un s puisque cette lettre était muette et de rôle étymologique.
En savoir plus : site de Dominique Didier.
Le verbe concocter signifie cuisiner ; élaborer ; préparer. Une concoction est une cuisson des aliments ; la transformation des aliments dans l'estomac ; la digestion. Un plat concoctionné est cuit, préparé.
Le nom (une) concoction est emprunté au latin impérial concoctio, dérivé du radical du supin concoctum du latin classique concoquare (proprement « faire cuire ensemble ») « digérer ; mûrir, méditer ». Le nom (une) coction (une transformation des humeurs avant leur élimination ; une cuisson, une transformation par la chaleur) est emprunté au latin coctio « cuisson » attesté aussi au sens de « digestion ». Le nom (une) décoction (une opération consistant à faire bouillir un liquide ; un mélange liquide généralement peu attirant ; autres sens : CNRTL) est emprunté au bas latin decoctio.
Un concombre est une plante ; son fruit ; un légume ; ce qui en a la forme ; le nom vulgaire de plusieurs animaux marins ; une chose insipide, lourde ; une personne stupide ; un cornichon. Ce nom est probablement emprunté au provençal cogombre, issu du latin classique cucumis, cucumeris.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un concombre à cornichons est une variété de concombre relativement petit, cultivée spécialement pour faire des cornichons (on dit aussi concombre à mariner, à marinades, à marinages). Un concombre anglais ou concombre de serre sont une variété de concombre de forme allongée et sans pépins, qui est produite en serre. Un concombre grimpant est un nom donné à l’échinocystis lobé (Echinocystis lobata, de la famille des cucurbitacées), une plante annuelle nord-américaine à longues tiges munies de vrilles, qui produit des fruits épineux non comestibles de la taille d’un œuf (cette plante est appelée aussi concombre sauvage ou, plus rarement, concombre rameur). Une, un concombre sont une personne niaise, sotte, peu dégourdie, peu débrouillarde (être concombre, avoir l’air concombre).
L'adverbe concomitamment signifie de façon concomitante ; en concomitance. Une concomitance est le rapport existant entre des faits concomitants. Ce nom est emprunté au latin médiéval concomitancia « coexistence de deux choses »), dérivé de concomitari (voir : concomitant).
L'adjectif concomitant, concomitante, qualifie ce qui se produit ou se présente en même temps qu'un autre fait considéré comme principal, ou lui succède immédiatement. Ce mot est emprunté au participe présent concomitans, concomitantis du bas latin ecclésiastique concomitari, dérivé de comes, comitis (comte).
Une concordance est l'action de concorder, de mettre quelqu'un, quelque chose en accord avec telle personne, telle chose ; le fait d'avoir la même disposition profonde, la même nature intime, d'être en rapport d'analogie. Ce nom s'emploie surtout pour marquer un rapport entre des choses, tandis que concorde s'emploie presque exclusivement pour marquer un rapport entre des personnes. Le nom (une) concordance est emprunté au latin médiéval concordantia « accord; conformité », du participe présent de concordare (concorder).
Dans La Pensée et la Langue, Ferdinand Brunot écrit : « Ce n’est pas le temps principal qui amène le temps de la subordonnée, c’est le sens. Le chapitre de la concordance des temps se résume en une ligne : il n’y en a pas. » Le propos est lapidaire et tranchant, mais notre héritage latin comme l’usage conduisent à le nuancer quelque peu. En savoir plus : Académie française.
L'adjectif concordant, concordante, qualifie ce qui est en accord, en rapport d'analogie avec telle autre personne par sa disposition d'esprit, son comportement ; ce qui présente, avec une autre chose ou avec elle-même, une conformité de nature propre à la ou les faire tendre au même but, à lui ou leur permettre d'assumer la même fonction. Une table concordantielle, un lexique concordantiel établissent une concordance.
Un concordat est un acte de conciliation entre deux parties adverses ; une transaction établie entre un débiteur et ses créanciers. Ce nom est emprunté au latin médiéval concordatum « accord, traité », du participe passé de concordare (concorder).
L'adjectif concordataire qualifie ce qui concerne un concordat ; une partisane, un partisan du concordat de 1801 ; ce qui est relatif au concordat de 1801 ; ce qui bénéficie d'un concordat.
Une concorde est un rapport moral, une situation qui existe entre des personnes ayant même disposition de cœur, d'esprit, et vivant en harmonie, éventuellement en collaborant à une œuvre commune. La place de la Concorde est à Paris. Ce nom est emprunté au latin classique concordia « accord, harmonie ». Un Concorde était un avion.
Le verbe concorder signifie avoir même disposition de cœur, d'esprit ; être en rapport d'analogie avec ; avoir une conformité de nature propre à faire tendre au même but, à permettre d'assumer même fonction. Ce verbe est emprunté au latin classique concordare « vivre en bonne intelligence », « être en accord (de choses) ».
Un concordisme est un système d'exégèse visant à établir une concordance entre les textes bibliques, ou le Coran, et les données scientifiques.
L'adjectif concourant qualifie ce qui tend vers un même point (des droites concourantes, des forces concourantes). Le verbe concourir signifie se rassembler en un même lieu ; coïncider avec ; se produire dans le même moment ; converger en un même point ; participer à un concours ; tendre, chercher à atteindre un résultat précis ; apporter son concours ; participer, contribuer à ; faire valoir ses droits à égalité de chances avec autrui. Ce verbe est emprunté au latin classique concurrere « courir pour se rassembler en un point », « se joindre », « coïncider », en latin impérial comme terme de droit « briguer, revendiquer la même chose » puis en latin chrétien « être d'accord, du même avis », avec influence de courir.
je concours, tu concours, il concourt, nous concourons, vous concourez, ils concourent ;
je concourais ; je concourus ; je concourrai ; je concourrais ;
j'ai concouru ; j'avais concouru ; j'eus concouru ; j'aurai concouru ; j'aurais concouru ;
que je concoure, que tu concoures, qu’il concoure, que nous concourions, que vous concouriez, qu’ils concourent ;
que je concourusse, qu’il concourût, que nous concourussions ; que j'aie concouru ; que j'eusse concouru ;
concours, concourons, concourez ; aie concouru, ayons concouru, ayez concouru ;
(en) concourant.
Une, un concouriste participent à des concours.
Un concours était un rassemblement de personnes en un même lieu ; c'est une rencontre souvent fortuite de plusieurs évènements ; un ensemble d'épreuves dans lesquelles s'affrontent des candidats ; un jeu publicitaire doté de prix ; une participation, une coopération à une action commune ; une participation d'une personne à un acte juridique passé par un autre. Le point de concours de deux ou plusieurs droites est leur intersection en un point de l'espace. Un concours d'infractions est un cumul. Ce nom est emprunté avec francisation d'après cours, au latin classique concursus « affluence vers un point », « rencontre », en latin impérial « prétentions rivales, concurrence » comme terme de droit, en latin médiéval « aide », formé sur le supin de concurrere (concourir). Voir aussi : concurrent (ci-dessous).
Citons pour conclure le mot concours, qui est emprunté du latin concursus, formé à l’aide de cum, « avec », et cursus, « course », et son équivalent grec, sundromos, formé à l’aide de sun, « avec », et dromos, « course », auquel nous devons notre syndrome. En savoir plus : Académie française.
Le verbe concraire signifiait concréter, faire apparaitre le caractère concret de quelque chose. Ce verbe est dérivé du radical de concret avec la finale d'abstraire.
je concrais, tu concrais, il concrait, nous concrayons, vous concrayez, ils concraient ;
je concrayais ; ; je concrairai ; je concrairais ;
j'ai concrait ; j'avais concrait ; j'eus concrait ; j'aurai concrait ; j'aurais concrait ;
que je concraie, que tu concraies, qu'il concraie, que nous concrayions, que vous concrayiez, qu'ils concraient ;
; que j'aie concrait ; que j'eusse concrait ;
concrais, concrayons, concrayez ; aie concrait, ayons concrait, ayez concrait ;
(en) concrayant.
Une concrescence est une croissance en commun de plusieurs organes végétaux semblables qui se soudent entre eux (étamines) ou à d'autres organes (corolle et calice, tiges et feuilles, etc.) ; en pathologie dentaire, c'est la fusion de parties primitivement distinctes et, plus particulièrement, la fusion des racines de deux dents voisines du fait d'un dépôt de cément. Ce nom est dérivé du latin concrescere « croître ensemble par agglomération », avec le suffixe -ence (-ance).
Une corolle concrescente, un calice concrescent se sont développés avec l'organe voisin auquel ils sont soudés.
A. Une substance concrète, de la matière concrète, un acide concret, un sel concret (1) sont solides par suite de précipitation, sublimation, fixation. Ce mot vient du latin classique concretus « qui a pris une consistance plus ou moins solide; fort, solide », participe passé de concrescere « croître par agglomération. Le verbe concréter (1) signifie rendre concret, solide.
Une concrétion (1) est l'action de se solidifier ou de s'agglomérer par intervention d'un phénomène physique ou non ; le résultat de cette action ; un corps ainsi formé. Ce nom est emprunté au latin classique concretio « action de s'agglomérer » et « agrégat », dérivé de concrescere.Une roche concrétionnée, un calcaire concrétionné sont formés par concrétion. Un concrétionnement est l'action de se concrétionner. Se concrétionner signifie, pour une roche, se mettre à l'état de concrétion.
B. L'adjectif concret, concrète, qualifie ce qui se rapporte à la réalité considérée dans sa totalité ; ce qui se réfère sans cesse au concret, au réel. L'adverbe concrètement signifie d'une manière concrète. Le verbe concréter (2) a signifié faire prendre corps à quelque chose, lui donner une consistance. Se concréter, c'est prendre forme ; passer de l'état abstrait, imaginaire à une apparence sensible.
je concrète, tu concrètes, il concrète, nous concrétons, vous concrétez, ils concrètent ;
je concrétais ; je concrétai ; je concrèterai ou concréterai ; je concrèterais ou concréterais ;
j'ai concrété ; j'avais concrété ; j'eus concrété ; j'aurai concrété ; j'aurais concrété ;
que je concrète, que tu concrètes, qu'il concrète, que nous concrétions, que vous concrétiez, qu'ils concrètent ;
que je concrétasse, qu'il concrétât, que nous concrétassions ; que j'aie concrété ; que j'eusse concrété ;
concrète, concrétons, concrétez ; aie concrété, ayons concrété, ayez concrété ;
(en) concrétant.
je me concrète, tu te concrètes, il se concrète, nous nous concrétons, vous vous concrétez, ils se concrètent ;
je me concrétais ; je me concrétai ; je me concrèterai ou je me concréterai ; je me concrèterais ou je me concréterais ;
je me suis concrété(e) ; je m'étais concrété(e) ; je me fus concrété(e) ; je me serai concrété(e) ; je me serais concrété(e) ;
que je me concrète, que tu te concrètes, qu’il se concrète, que nous nous concrétions, que vous vous concrétiez, qu’ils se concrètent ;
que je me concrétasse, qu’il se concrétât, que nous nous concrétassions ; que je me sois concrété(e) ; que je me fusse concrété(e) ;
concrète-toi, concrétons-nous, concrétez-vous ; sois concrété(e), soyons concrétées, soyons concrétés, soyez concrété(e)(es)(s) ;
(en) se concrétant.
On a lu une concrétion (2) pour une concrétisation.
Une concrétisation est l'action de concrétiser, de rendre concret ce qui est abstrait ; le résultat de cette action. Se concrétiser signifie devenir concret.
La locution in concreto signifie dans le concret ; dans la réalité des faits, en pratique ; concrètement.
L'adjectif conçu, conçue, qualifie ce qui est exprimé, écrit ; ce qui a fait l'objet d'un projet ; ce qui a été imaginé ; un être issu de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde. Ce mot vient du participe passé de concevoir.
Une concubine, un concubin vivent maritalement, sans être mariés ou pacsés. Un concubinage est un état durable dans lequel un couple vit ensemble maritalement sans être mariés ou pacsés. On a lu l'adjectif et le nom concubinaire pour concubin, concubine ; l'adverbe concubinairement signifiant en concubinage ; un couple concubinal, une relation concubinale, des couples concubinaux ; le verbe concubiner signifiant vivre en concubinage.
Un concubinat était une union conjugale autorisée entre des conjoints qui n'étaient pas citoyens romains, devenue ensuite un mariage légal de statut inférieur sous le Bas-Empire ; c'est un concubinage. Ce nom est emprunté au latin classique concubinatus de même sens, dérivé de concubina (concubine). Le nom (une) concubine est emprunté au latin classique concubina de même sens; dérivé de concumbere « coucher avec ».
L'adjectif et le nom conculcateur, conculcatrice, qualifiaient ceux qui foulent aux pieds, qui oppriment. Le verbe conculquer signifiait fouler aux pieds ; opprimer ; terrasser. Ce verbe est emprunté au latin classique conculcare littéralement « fouler aux pieds », au figuré « opprimer, maltraiter ».
Le verbe inculquer est emprunté au latin inculcare « faire pénétrer », proprement « fouler », dérivé de calx, calcis « talon ».
Une concupiscence est une aspiration de l'homme qui le porte à désirer les biens naturels ou surnaturels ; un mouvement d'amour envers Dieu et les hommes ; une attirance naturelle de l'homme pour les biens terrestres, impliquant un dérèglement des sens et de la raison ; un désir très vif des plaisirs sensuels ; une passion, une convoitise à l'égard d'un bien matériel. Ce nom est emprunté au latin chrétien concupiscentia de même sens, dérivé du latin classique concupiscere « convoiter ».
L'adjectif concupiscent, concupiscente, signifie qui éprouve de la concupiscence ; qui traduit la concupiscence. Ce mot est emprunté au latin classique concupiscens, concupiscentis participe présent de concupiscere « convoiter ». On a lu les adjectifs a-concupiscent, a-concupiscente ou anti-concupiscent, anti-concupiscente.
On a lu le verbe concupiscer signifiant éprouver de la concupiscence.
je concupisce, tu concupisces, il concupisce, nous concupisçons, vous concupiscez, ils concupiscent ;
je concupisçais ; je concupisçai ; je concupiscerai ; je concupiscerais ;
j'ai concupiscé ; j'avais concupiscé ; j'eus concupiscé ; j'aurai concupiscé ; j'aurais concupiscé ;
que je concupisce, que tu concupisces, qu'il concupisce, que nous concupiscions, que vous concupisciez, qu'ils concupiscent ;
que je concupisçasse, qu'il concupisçât, que nous concupisçassions ; que j'aie concupiscé ; que j'eusse concupiscé ;
concupisce, concupisçons, concupiscez ; aie concupiscé, ayons concupiscé, ayez concupiscé ;
(en) concupisçant.
On a lu un appétit concupiscible pour une tendance à vouloir posséder un bien. L'adjectif concupiscible signifie susceptible d'éveiller le désir sexuel.
L'adverbe concurremment signifie ensemble, en même temps, à la fois ; à égalité ; en rivalité dans la poursuite d'un même but.
Une concurrence est le fait d'être ensemble, d'agir de concert, conjointement, à égalité dans la poursuite d'un même but ; le fait d'être à égalité pour exercer certains droits ; le fait de se trouver en opposition, le plus souvent d'intérêt dans la poursuite d'un même but, chacun visant à supplanter son rival.
En économie de marché, les entreprises sont en concurrence, c’est à dire en compétition, pour vendre des biens et des services à des consommateurs qui choisissent les meilleures conditions de prix, de qualité, de garantie... Pour que la concurrence soit réelle, il faut qu’un certain nombre de vendeurs sur le même marché proposent des biens comparables. Si ce n’est pas le cas, cela engendre des situations monopolistiques ou oligopolistiques permettant à une seule entreprise, ou à quelques entreprises seulement, de dicter leurs lois et leurs prix. La concurrence est alors imparfaite.
Une situation de concurrence pure et parfaite décrit un marché où le nombre d’acheteurs et de vendeurs est très grand (aucun agent n’a la possibilité d’influer individuellement sur les prix du marché), les produits homogènes, les coûts d’entrée et de sortie sur les marchés nuls, les marchés transparents (tous les acteurs disposent d’une information parfaite et gratuite) et les facteurs de production (travail, capital) parfaitement mobiles. La concurrence pure et parfaite doit alors permettre un équilibre parfait des différents marchés (prix d’équilibre de produits, équilibre du marché de l’emploi, etc.). Néanmoins ces conditions ne sont généralement pas remplies en dehors des marchés de quelques matières premières.
En savoir plus : Dico de l'éco.
Une clause de non-concurrence interdit certaines activités professionnelles à un salarié pour qu'il ne soit pas en concurrence avec son employeur.
Le verbe concurrencer signifie faire concurrence à quelqu'un ou à quelque chose.
je concurrence, tu concurrences, il concurrence, nous concurrençons, vous concurrencez, ils concurrencent ;
je concurrençais ; je concurrençai ; je concurrencerai ; je concurrencerais ;
j'ai concurrencé ; j'avais concurrencé ; j'eus concurrencé ; j'aurai concurrencé ; j'aurais concurrencé ;
que je concurrence, que tu concurrences, qu'il concurrence, que nous concurrencions, que vous concurrenciez, qu'ils concurrencent ;
que je concurrençasse, qu'il concurrençât, que nous concurrençassions ; que j'aie concurrencé ; que j'eusse concurrencé ;
concurrence, concurrençons, concurrencez ; aie concurrencé, ayons concurrencé, ayez concurrencé ;
(en) concurrençant.
L'adjectif concurrent, concurrente, signifie qui existe, agit avec un autre pour un même but ; qui est en compétition, en concurrence. Une concurrente, un concurrent sont des rivaux à l'occasion d'une compétition ; des adversaires.
L'adjectif concurrentiel, concurrentielle, qualifie ce qui est relatif à la concurrence, à la lutte d'intérêt entre individus, groupes ; un secteur où existe cette lutte. L'adverbe concurrentiellement signifie du point de vue de la concurrence commerciale.
Une, un concurrentiste sont des partisans du système économique de la libre concurrence.
Le mot concurrent est emprunté au participe présent concurrens, concurrentis du latin concurrere proprement « courir de manière à se rassembler sur un point » « se joindre » puis terme juridique en bas latin « (pour plusieurs personnes) prétendre à la même chose en même temps ». Voir aussi : concourir, concours (ci-dessus).
Le mot intercurrent (qui survient pendant le cours de quelque chose, d'une maladie) est emprunté au latin intercurrens, intercurrentis, participe présent du verbe intercurrere « courir dans l'intervalle, s'étendre dans l'intervalle, s'interposer ».
Le mot récurrent (qui est cyclique, périodique ; qui se répète ; autres sens : CNRTL) est emprunté au latin recurrens, recurrentis, participe présent de recurrere « courir en arrière », dérivé de currere « courir ».
Une concussion est une malversation d'un fonctionnaire qui ordonne de percevoir ou perçoit sciemment des fonds par abus de l'autorité que lui donne sa charge. Ce nom est emprunté au latin impérial concussio, concussionis « secousse », au figuré « extorsion, exaction commise par la force », dérivé du radical du supin concussum du latin classique concutere « secouer ». L'adjectif et le nom concussionnaire qualifient ceux qui sont coupables de concussion, qui commettent des concussions.
L'adjectif condamnable qualifie quelqu'un qui peut, qui doit être condamné à une peine par la loi ; ce que tout le monde doit réprouver.
Une condamnation est l'action de condamner, un jugement qui condamne ; l'action d'interdire formellement en tant que contraire à la morale ou à la religion ; l'action de blâmer vigoureusement, de réprouver énergiquement quelqu'un ou quelque chose. Ce nom est emprunté au latin classique condemnatio « sentence, peine » ; en bas latin condemnatio pecuniaria « peine pécuniaire »; au figuré « répréhension, blâme » en bas latin. Une non-condamnation est le fait de ne pas être condamné.
On a lu une sentence condamnatoire signifiant qui condamne.
L'adjectif condamné, condamnée, qualifie quelqu'un qui est frappé d'une condamnation par la justice ; qui est, selon l'avis des médecins, frappé d'une maladie mortelle ; qui est astreint à, obligé à faire ou subir quelque chose ; qui est frappé d'une sanction sévère, d'un blâme ; qui est blâmé, rejeté comme mauvais ; ce qui est frappé d'une interdiction ; ce dont l'usage est interdit parce que dangereux. Une condamnée, un condamné sont frappés d'une condamnation par la justice ou n'ont pas d'espoir de guérison.
Le verbe condamner signifie déclarer quelqu'un ou quelque chose coupable par un jugement officiel ; frapper d'une sanction sévère ; déclarer quelque chose mauvais, erroné, parce que contraire à la morale ou à la religion. Condamner un malade, c'est déclarer que son état de santé est désespéré. Se condamner à ... c'est s'obliger à, s'astreindre volontairement à ... ; être contraint, réduit à ... Se condamner peut signifier avouer qu'on a tort. Ce verbe est emprunté au latin classique condemnare « condamner (à une peine), déclarer (quelqu'un) coupable » « blâmer quelque chose » avec influence de damnare, damnum.
En argot, un condé est une permission accordée par une autorité ; une autorisation tacite, accordée par la police, d'exercer une activité en marge de la légalité ; celui qui peut accorder une autorisation ; celui qui a obtenu une permission ; un pouvoir ; un moyen habile, légal ou non, d'obtenir de l'argent, d'atteindre un but ; un travail ; un renseignement. L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
Une condensabilité est le caractère, la propriété de ce que l'on peut condenser. L'adjectif condensable qualifie ce qui peut être condensé. L'adjectif condensant, condensante, signifie qui se condense.
Un condensat est un liquide obtenu par condensation. Un condensat (de gaz naturel) est un liquide de gaz naturel dont les molécules comportent au moins cinq atomes de carbone. En anglais : condensate ; natural gas condensate. Voir aussi : gaz naturel liquéfié, liquide de gaz naturel. JORF du 19/09/2018.
Un condensateur est un appareil ; un dispositif ; une machine.
Une condensation est l'action de rendre plus dense ; le résultat de cette action ; la qualité de ce qui est condensé ; le passage de l'état gazeux à l'état liquide et, plus rarement, à l'état solide ; une eau produite par condensation ; une combinaison de plusieurs éléments formant un tout plus dense.
Une condensation est une réaction de jonction entre deux ou plusieurs entités moléculaires aboutissant à un seul produit et qui s'accompagne généralement de l'élimination d'une petite molécule (eau, ammoniac, etc.). La réaction peut également se produire entre des sites réactionnels séparés d'une même entité moléculaire. En chimie organique, la définition s'applique, le plus souvent, à la soudure de molécules par formation de liaisons entre atomes de carbone. En chimie inorganique, la réaction peut conduire à une seule famille de produits plutôt qu'à un seul produit. En anglais : condensation. Voir aussi : autocondensation, condensation croisée. Une condensation croisée est une condensation entre deux composés différents. Par exemple, la condensation de l'acétone sur le benzaldéhyde est une condensation croisée dans laquelle une molécule de chaque substance est impliquée. En anglais : cross-condensation ; crossed condensation. Voir aussi : autocondensation, condensation. JORF du 18/04/2001.
Une condensation électrique est une augmentation de charge électrique.
Un condensé est un résumé d'une œuvre littéraire ; un recueil d'extraits d'articles, de textes résumés. L'adjectif condensé, condensée, qualifie ce qui est rendu plus dense ; ce qui est resserré, épais ; ce qui est concentré ; ce qui est passé de l'état gazeux à l'état liquide ; ce qui est obtenu par combinaison de plusieurs molécules ; ce qui est résumé ; ce qui est concis.
Le verbe condenser signifie resserrer dans un moindre volume, rendre dense ou plus dense ; accumuler ; resserrer en peu de mots ce qui a été dit ou écrit ; resserrer en concentrant. Se condenser, c'est devenir plus dense ; passer de l'état gazeux à l'état liquide ; se combiner avec élimination d'eau ou d'une autre substance simple. Ce verbe est emprunté au latin classique condensare « presser, serrer » notamment certaines substances.
Un condenseur est un récipient dans lequel se produit la condensation ; un condensateur ; un échangeur thermique assurant la condensation de la vapeur sortant de la turbine par échange avec l’eau du circuit de refroidissement.
Le mot condescendance a opéré un déplacement de sens : la courtoisie, l'obligeance, l'attention d'une personne plus âgée ou d'une autre situation sociale envers une autre personne, ont fait place à l'attitude méprisante d'une personne qui se croit supérieure à l'autre et qui, de ce fait, se permet de la traiter en inférieure. CNRTL
Une condescendance est l'action de condescendre à quelqu'un ou à quelque chose ; une attitude ou un sentiment qui inspire cette action ; une déférence marquée à l'égard de quelqu'un, ou plus rarement de quelque chose ; une complaisance qui amène à céder aux sentiments, aux désirs d'autrui ; une attitude, ou une démonstration plus ou moins sincère d'urbanité, de civilité, de politesse, qui trouve sa cause dans le conformisme moral ou social ou dans l'intérêt ; une attitude dédaigneuse, méprisante envers quelqu'un. Des condescendances sont des actes de complaisance.
L'adjectif condescendant, condescendante, qualifie ce qui, dans la communication sociale, marque la distance à l'égard d'un inférieur ou d'une personne considérée comme telle ; quelqu'un qui est dédaigneux, hautain ; quelqu'un qui condescend par désir de plaire ou de comprendre ; quelqu'un qui est arrangeant, indulgent.
Le verbe condescendre à ... signifie consentir à quelque chose en renonçant à sa supériorité et/ou à sa dignité ; s'abaisser à ... Ce verbe est emprunté au latin chrétien condescendere « se mettre au niveau de, à la portée de ».
je condescends, tu condescends, il condescend, nous condescendons, vous condescendez, ils condescendent ;
je condescendais ; je condescendis ; je condescendrai ; je condescendrais ;
j'ai condescendu ; j'avais condescendu ; j'eus condescendu ; j'aurai condescendu ; j'aurais condescendu ;
que je condescende, que tu condescendes, qu’il condescende, que nous condescendions, que vous condescendiez, qu’ils condescendent ;
que je condescendisse, qu’il condescendît, que nous condescendissions ; que j'aie condescendu ; que j'eusse condescendu ;
condescends, condescendons, condescendez ; aie condescendu, ayons condescendu, ayez condescendu ;
(en) condescendant.
En Belgique, une condeuvre est une garniture de tarte (surtout une marmelade de fruits).
L'adjectif condigne signifiait parfaitement digne ou exactement proportionné(e) à la faute ou à la récompense. Ce mot est emprunté au latin classique condignus « tout à fait digne », en latin chrétien « convenable, proportionné ».
Un condiment est une substance aromatique utilisée pour relever la saveur des aliments au cours de la préparation culinaire ou lors de la consommation des mets ; ce qui donne du piquant, du sel, c'est-à-dire de l'attrait à une chose. Ce nom est emprunté au latin classique condimentum « condiment » aux sens propre et figuré. L'adjectif condimentaire qualifie ce qui a la propriété des substances employées comme condiments. Le verbe condimenter signifie ajouter des condiments à une préparation culinaire afin d'en relever la saveur ; donner de l'importance ou de l'intérêt à une chose ; en augmenter l'effet.
Une, un condisciple sont une compagne ou un compagnon d'études dans un établissement d'enseignement, par exemple de la même classe ou de la même promotion. Ce nom est emprunté au latin classique condiscipulus « compagnon d'étude », en latin impérial condiscipula « compagne d'étude ».
Le nom (un) condit (une substance végétale confite dans du sucre cristallisé) vient du participe passé de l'ancien français condir « assaisonner, relever » au propre et au figuré, du latin condire « assaisonner, aromatiser, confire » conditum [vinum] « vin aromatisé ».
Une condition est un élément d'un tout qu'il aide à constituer de manière essentielle ; la situation inhérente à la nature, à la profession, à la classe sociale ; l'état, le statut, la situation civile, familiale, etc. Une condition, des conditions sont les circonstances qui déterminent le caractère ou l'existence d'un phénomène ; des clauses qui régissent une affaire ou un contrat (des conditions d'admission, des conditions d'attribution) ; autres sens : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin classique condicio (aussi conditio en bas latin) « engagement, clause » « situation, manière d'être » et en bas latin « condition d'esclave ».
La condition physique est l'état général de l'organisme.
Dans l'industrie nucléaire, une condition de fonctionnement est un état stable d'une installation, ou toute situation transitoire dans laquelle elle se trouve à la suite d'un évènement initiateur. En anglais : plant condition ; plant operating condition. Voir aussi : dimensionnement, évènement initiateur. JORF du 03/06/2012. Des conditions d'allumage sont les conditions de température, de densité et de dimensions que doit atteindre le plasma pour que la puissance produite par les réactions de fusion thermonucléaire soit supérieure aux pertes de puissance du plasma par radiation ou conduction, et que puisse s’amorcer la combustion. En anglais : ignition conditions ; ignition domain. Voir aussi : allumage par point chaud, cible de fusion inertielle, fusion par confinement inertiel, fusion par confinement magnétique, fusion thermonucléaire, microballon de fusion inertielle. JORF du 30/09/2017.
Des conditions drastiques sont, dans une réaction chimique, des conditions, notamment de température ou de pression, exceptionnellement énergiques. En anglais : drastic conditions. JORF du 18/04/2001.
Des conditions internationales de vente ou CIV sont des règles internationales d'interprétation résumées en sigles, acronymes et abréviations, des expressions commerciales concernant les modalités de la répartition entre l'acheteur et le vendeur des responsabilités liées à un contrat international de vente. En 1990, la Chambre de commerce internationale a défini en anglais et en français treize conditions internationales de vente, mais avec leur seul sigle anglais. Les conditions internationales de vente doivent être assorties en français de leurs sigles, acronymes ou abréviations français. Exemple : « franco à bord (FAB) » et non « franco à bord (FOB) ». En anglais : International Commercial Terms ; Incoterms. JORF du 22/09/2000
Des conditions privilégiées sont des conditions financières avantageuses par rapport à celles considérées comme normales. Il convient d'éviter le terme « concessionnel ». En anglais : concessional terms. JORF du 22/09/2000.
L'adjectif conditionné, conditionnée, qualifie ce qu'une constitution, une composition particulière ont placé dans un état donné ; ce qui est soumis à certaines conditions. Des réflexes conditionnés sont une réaction provoquée sous l'influence d'un excitant nouveau se substituant à l'excitant primitif. Une marchandise conditionnée est enveloppée pour être conservée et vendue au mieux. La chaleur, l'humidité, la pression d'un air conditionné sont réglées en fonction de l'atmosphère extérieure ou de l'usage que l'on en fait.
De l’anglais américain air conditioning, le français a fait conditionnement d’air, et de l’adjectif correspondant air-conditioned, air conditionné. On a donc désigné par les termes appareil de conditionnement d’air ou conditionneur d’air des dispositifs permettant de « conditionner » l’air ambiant en lui donnant des caractéristiques de température et d’humidité précises. Par extension, on est passé de l’air conditionné d’un lieu à un air conditionné pour parler de cet appareil destiné au conditionnement de l’air (faire fonctionner l’air conditionné, installation d’un air conditionné).
Parallèlement, le terme climatiser et ses dérivés, de formation plus française, sont apparus et se sont mis à concurrencer la série précédente. C’est ainsi que le terme climatiseur s’est imposé pour désigner l’appareil individuel servant à assurer la climatisation d’un local de volume modéré ou d’une voiture. Le terme conditionnement d’air fait aujourd’hui davantage référence à des installations ayant pour objet de maintenir des matériaux ou des denrées dans des conditions favorables à leur conservation, alors que la climatisation (ou, familièrement, la clim) vise plutôt à assurer le confort des personnes en maintenant notamment une température ambiante agréablement fraîche.
Si certains ouvrages précisent encore qu’il faut faire la distinction entre climatisé et conditionné (une pièce climatisée étant un endroit où l’air a été conditionné), affirmant du coup qu’on ne saurait parler d’air climatisé pour air conditionné, l’usage a tôt fait de passer outre à cette nuance d’emploi, et des ouvrages de référence admettent désormais qu’on puisse employer air climatisé ou air conditionné, et donc, par extension, on en déduit qu’un air climatisé, tout comme un air conditionné, peut se dire pour désigner un appareil de climatisation que l’on peut toutefois appeler, bien plus simplement, un climatiseur (et non climatisateur, comme on l’entend parfois, aussi bien en France qu’au Québec, du reste).
OQLF.
Une inconditionnalité est le caractère de ce qui est inconditionnel ; une adhésion inconditionnelle à quelqu'un, à quelque chose. L'adjectif inconditionné, inconditionnée, qualifie ce qui n'est soumis à aucune condition, à aucune influence. On lit l'inconditionné (en philosophie).
Un produit reconditionné est mis en vente dans un état comme neuf,après avoir été retourné par un client, avoir été livré dans un emballage défectueux ou avoir été exposé ; est mis en vente dans un emballage adapté à l'utilisateur.
L'adjectif conditionnel, conditionnelle, qualifie ce dont la nature ou l'existence sont soumises à certaines conditions. On lit une proposition conditionnelle (en grammaire), le (mode) conditionnel (considéré aussi comme des temps de l'indicatif). Ce mot est emprunté au bas latin condicionalis, terme de grammaire et de droit. L'adverbe conditionnellement signifie sous condition.
L'adjectif inconditionnel, inconditionnelle, qualifie ce qui n'est soumis à aucune condition, d'où l'adverbe inconditionnellement. Une inconditionnelle, un inconditionnel sont ceux qui donnent leur adhésion totale, qui sont partisans sans réserve.
Un conditionnement est l'action de soumettre à une ou plusieurs conditions ; un traitement par lequel des produits sont préparés selon certaines règles, certaines normes ; un procédé par lequel un produit est enveloppé pour en assurer la protection, la conservation et en favoriser la vente ; un emballage ; un traitement physique ou psychologique effectué chez un individu pour le préparer à subir une intervention ; un assujettissement de la volonté humaine à un déterminisme ; un emballage destiné à assurer la protection, la conservation et le transport d'un produit, ou encore servant à le mettre en valeur (en anglais : package ; packaging. JORF du 22/09/2000) ; l'action de conditionner (en anglais : package. JORF du 22/09/2000).
Un conditionnement d'un puits [pétrole et gaz] est l'ensemble des opérations qui permettent de mettre un puits en production. En anglais : completion. Voir aussi : reconditionnement sous pression. JORF du 22/09/2000.
Un conditionnement de déchets radioactifs est l'ensemble des opérations consistant à mettre les déchets radioactifs sous une forme convenant à leur transport, leur entreposage ou leur stockage. Ces opérations peuvent comprendre notamment le compactage, l'enrobage, la vitrification, la mise en conteneur. En anglais : radioactive waste conditioning ; waste conditioning. Voir aussi : blocage de déchets radioactifs, colis de déchets radioactifs, conteneur souple pour déchets radioactifs, déchet radioactif, enrobage de déchets radioactifs, vitrification de déchets radioactifs. JORF du 03/08/2000.
Un déconditionnement est l'action de déconditionner ; son résultat. Un reconditionnement est une remise en état pour la vente d'articles ayant été retournés par le client ou exposés en magasin ; une mise à disposition dans un emballage différent, avec un nombre d'articles adapté ; un type d'opération pratiquée sur un puits après sa mise en place afin d'en améliorer la production ; un traitement qui consiste à soumettre des bois à de la vapeur d'eau de façon à en corriger les distorsions.
Le verbe conditionner signifie être la condition d'un fait ; en déterminer la nature, l'existence ; provoquer artificiellement chez un individu un comportement nouveau échappant à sa volonté ; mettre en condition ; agencer, préparer quelque chose en vue d'un usage déterminé ; donner à un produit brut un emballage protecteur et séduisant pour sa vente au détail. Ce verbe est dérivé de condition. Déconditionner quelqu'un signifie le libérer d'habitudes, de comportements provoqués artificiellement. Reconditionner quelque chose, c'est remettre en état ou adapter un emballage ; remettre en état un article pour le vendre à nouveau.
Une conditionneuse, un conditionneur sont employés au conditionnement des marchandises. Un conditionneur est un appareil au moyen duquel on conditionne les grains, les fruits, l'air ; un appareil fournissant de l'air conditionné.
Au Québec, un condo est un appartement, un bureau, un emplacement de stationnement ou une autre partie d'un immeuble en copropriété, qui est détenu(e) en propriété exclusive par un copropriétaire. En anglais : condominium. L'expression "condo locatif" semble fréquemment employée. Voir aussi : condominium (ci-dessous).
Une condoléance est un témoignage de la part que l'on prend à la douleur d'autrui (présenter ses condoléances). Ce nom est dérivé, d'après doléance, de l'ancien français condoloir « s'affliger avec quelqu'un » du latin chrétien condolere avec influence de l'ancien français doloir (en latin dolēre). Le nom (une) doléance (une plainte, une réclamation) qui s'écrivait douliance, est dérivé du radical du participe présent du verbe en ancien français douloir.
Les condoléances sont le témoignage de sympathie que l’on adresse à une personne qui vient de perdre un être cher. Il s’agit évidemment d’instants difficiles et il est naturel d’hésiter sur le choix des mots à employer pour exprimer sa compassion. Il convient néanmoins de rappeler que l’on ne doit pas dire « Je vous souhaite mes condoléances » mais « Je vous présente, je vous adresse mes condoléances », même si cette erreur s’explique facilement en raison de sa proximité avec la formule « Je vous souhaite beaucoup de courage », également employée dans cette situation. Académie française.
On a lu le verbe condoléancer signifiant présenter ses condoléances.
je condoléance, tu condoléances, il condoléance, nous condoléançons, vous condoléancez, ils condoléancent ;
je condoléançais ; je condoléançai ; je condoléancerai ; je condoléancerais ;
j'ai condoléancé ; j'avais condoléancé ; j'eus condoléancé ; j'aurai condoléancé ; j'aurais condoléancé ;
que je condoléance, que tu condoléances, qu'il condoléance, que nous condoléancions, que vous condoléanciez, qu'ils condoléancent ;
que je condoléançasse, qu'il condoléançât, que nous condoléançassions ; que j'aie condoléancé ; que j'eusse condoléancé ;
condoléance, condoléançons, condoléancez ; aie condoléancé, ayons condoléancé, ayez condoléancé ;
(en) condoléançant.
On a lu l'adjectif condoléant, condoléante, signifiant qui prend part à la douleur d'autrui.
Le mot dolent (qui est plaintif, geignard) est emprunté au latin classique dolens, dolentis, participe présent de dolere « éprouver de la douleur ». Le mot indolent (qui est insouciant, apathique, indolore, insensible) est emprunté au bas latin indolens « qui ne souffre pas », d'où : indolemment. Le nom (une) indolence (une apathie, une insouciance, une paresse) est emprunté au latin classique indolentia « absence de toute douleur ; insensibilité ». Le nom (une) douleur vient du latin classique dolor, doloris « souffrance, douleur ».
Le nom (un) condom (une capote anglaise, un préservatif masculin) est probablement emprunté à l'anglais condom attesté depuis le début du 18ème siècle et dont l'origine est inconnue.
Un condominium est une autorité souveraine exercée en commun par deux ou plusieurs États sur un même pays. Le mot anglais condominium est un terme latin composé de cum et du latin médiéval dominium « autorité, suzeraineté féodale ».
En français, un condominium est un territoire placé sous double souveraineté, comme le furent par exemple les Nouvelles Hébrides administrées conjointement par la France et le Royaume-Uni de 1906 à leur indépendance en 1980. En anglais, un condominium est un immeuble en copropriété, voire par extension un appartement dans un immeuble de ce type. Sous l’influence de l’anglais, le mot désigne dans de nombreuses langues, y compris en français par anglicisme, un immeuble résidentiel. Dans beaucoup de cas, le condominium a une connotation positive, qu’on peut traduire par « résidence de standing » en français, et il revêt une attractivité pour une grande partie de la population vivant dans des logements précaires. En savoir plus : Géoconfluences.
Si vous cherchez à acheter un appartement au Québec, vous verrez et entendrez partout le mot condominium et surtout son abréviation condo. C’est de loin le terme le plus répandu pour désigner une réalité juridique appelée la copropriété divise. En effet, contrairement à la copropriété indivise, la copropriété divise donne à l’acquéreur un titre de propriété exclusive sur les parties privatives et une quote-part des parties communes de l’immeuble.
Le mot condominium n’a jamais existé dans la législation québécoise. Dans les documents à caractère officiel on ne voit que copropriété divise avec parfois mention «communément appelé condominium». Ce dernier est donc pour ainsi dire une pure invention du marché immobilier, invention venue de l’anglo-américain bien entendu. En savoir plus : États de langue.
Un condor est un grand vautour d'Amérique au plumage noir, dont la tête et le cou sont nus ; c'est aussi une ancienne pièce d'or. Ce nom (un) condor est emprunté à l'espagnol condor, lui-même emprunté au quichua Kuntur.
Un condottiere était un chef de mercenaires ou de partisans dans l'Italie du Moyen Âge et de la Renaissance ; un soldat de fortune ; un aventurier. Ce nom est emprunté à l'italien condottiere, condottieri « chef de mercenaires », dérivé de condotta « troupe de mercenaires », par emploi métonymique du sens « action de conduire [des troupes] », du participe passé de condurre (conduire). Le condottierisme est la forme spécifiquement italienne du style aventureux.
Une conductance est l'inverse de la résistance d'un conducteur électrique, dont l'unité du système SI est le siemens (S) - ou hors système SI, le mho, anagramme de ohm (anciennement et dans les textes techniques anglo-américains) - et dont le symbole est G. On lit la conductance initiale, une conductance équivalente, le théorème des conductances, une conductance spécifique, une conductance thermique. Ce nom est emprunté à l'anglais conductance dérivé de l'anglais to conduct « conduire », voir le suffixe français -ance.
L'adjectif conducteur, conductrice, qualifie ce qui dirige le mouvement, la marche de quelqu'un ou de quelque chose ; ce qui transmet la chaleur, un courant, un influx, etc. Un principe conducteur, un fil conducteur sont un principe qui guide une conduite, une recherche. Une conductrice, un conducteur sont ceux qui conduisent, guident, dirigent un véhicule ou des animaux ; ceux qui sont chargés de surveiller le travail de quelqu'un ou de quelque chose. On a lu un taximan pour un conducteur de taxi et un wattman pour un conducteur de tramway. Un conducteur est une partition dont on se sert pour diriger un orchestre ; c'est aussi une liste écrite ou informatisée donnant l'ordre chronologique des séquences d'un programme audiovisuel (en anglais : cue sheet. JORF du 22/09/2000). Ce mot est une réfection de l'ancien français conduitor issu du latin conductor « celui qui conduit » qui à basse époque prit le sens du latin ductor.
Un conducteur-poutre, en électronique, est une patte rigide dépassant d'une puce, fabriquée en même temps que celle-ci et servant à sa fixation mécanique et à sa connexion électrique. En anglais : beam lead. JORF du 27/12/2009.
Un cryoconducteur est un conducteur électrique porté à température très basse pour augmenter sa résistivité.
Un câble multiconducteur est constitué de plusieurs conducteurs électriques.
Une substance semi-conductrice, un (corps) semi-conducteur, en électricité, ont des propriétés de conduction intermédiaires entre celles des corps conducteurs et celles des corps isolants. Un semi-conducteur est un matériau possédant une bande interdite, ni purement isolant ni purement conducteur à température non nulle. Le silicium est le semiconducteur le plus répandu. Le principe d'un (dispositif) semi-conducteur consiste en l'introduction d'« impuretés » dans la structure cristalline d'un corps semi-conducteur pur.
Une conductibilité est la propriété que possèdent certains corps, certains milieux, certaines substances de transmettre et de propager la chaleur, l'électricité, certains influx et vibrations ; la propriété que possèdent certaines structures de propager une excitation. Une conductibilité thermique ou conductibilité calorifique sont l'aptitude d'un corps à conduire la chaleur. L'adjectif conductible qualifie ce qui possède la propriété de transmettre la chaleur ou l'électricité. Ce mot est dérivé du radical du latin conductus, participe passé de conducere (conduire, terme de physique).
L'adjectif reconductible qui qualifie ce qui peut être reconduit, renouvelé, prorogé, est un dérivé savant de reconduire (d'après reconduction), avec le suffixe -ible (-able).
Un conductimètre est un appareil servant à mesurer la conductibilité électrique. Une conductimétrie est la méthode servant à déterminer, par différentes mesures, la conductibilité d'un liquide, le dosage d'une solution (une conductimétrie à haute fréquence). Ces mots sont dérivés de conductibilité.
Une conduction est la propagation de la chaleur, de l'électricité à travers les corps conducteurs ; la propagation de l'influx nerveux. Une conduction électronique ou ionique est un phénomène par lequel un électron ou un ion se déplace dans un matériau. Le nom (une) conduction était d'abord emprunté au latin classique conductio « location fermage » (une conduction était l'action de prendre à loyer). Pour les sens actuels, il est dérivé de conduire, terme de physique, par l'intermédiaire du supin conductum de conducere.
Une reconduction est un renouvellement d'un contrat à l'expiration de la durée prévue initialement, soit que l'une des parties ne l'ait pas dénoncé [tacite reconduction], soit que cela fasse l'objet d'un acte écrit ou verbal [reconduction expresse] ; une confirmation ou un renouvellement d'une disposition ou d'un acte juridique, administratif, législatif ; l'action de reconduire un budget, des dépenses, des crédits ; une prorogation, l'action de renouveler, de refaire, de continuer une situation, ce qui a déjà été fait ou proposé. Ce nom est un dérivé savant de reconduire d'après conduction. Une non-reconduction est le fait de pas reconduire un accord, une disposition.
Une conductivité est l'inverse de la résistivité ; c'est ce qui caractérise la capacité de conduction, [électrique, thermique] d'une substance. Ce nom est probablement emprunté à l'anglais conductivity « conductance ». La conductivité électrique s'exprime en siemens par unité de longueur. Une conductivité thermique ou conductivité calorifique sont la mesure de la quantité de chaleur qui est conduite par un corps. En anglais : thermal conductivity ; heat conductivity. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (OQLF). Une conductivité hydraulique est le paramètre quantifiant l'intensité d'un écoulement dans un milieu poreux sous l'influence d'un gradient hydraulique. En milieu poreux saturé, la loi de Darcy exprime la proportionnalité de la vitesse de filtration et du gradient hydraulique : cette constante de proportionnalité est la conductivité hydraulique. Une conductivité hydraulique en milieu poreux non saturé peut également être définie, par généralisation de la loi de Darcy. Sa valeur dépend alors, notamment, de la teneur en eau. La conductivité hydraulique saturée d'un fluide en mouvement isotherme dans un milieu poreux saturé est proportionnelle au rapport du poids volumique du fluide à la viscosité dynamique de ce fluide. Le facteur de proportionnalité est la perméabilité intrinsèque, appelée souvent « perméabilité », du milieu poreux. En anglais : hydraulic conductivity ; permeability. Voir aussi : vitesse de filtration. JORF du 22/09/2000.
Le verbe conduire signifie emmener vers un lieu déterminé ; mener, amener, entrainer ; accompagner quelqu'un pour lui rendre honneur, en signe de politesse ou pour lui prêter assistance ; transporter une personne d'un lieu dans un autre ; guider, diriger ; diriger, manœuvrer un véhicule ; assurer l'exécution, la direction d'une affaire ; veiller à l'évolution de ; mener ; animer, pousser, inspirer la façon d'agir. Se conduire signifie se comporter ; se manœuvrer. Ce verbe vient du latin classique conducere proprement « mener ensemble » qui depuis le latin vulgaire assuma les sens du mot simple ducere.
je conduis, tu conduis, il conduit, nous conduisons, vous conduisez, ils conduisent ;
je conduisais ; je conduisis ; je conduirai ; je conduirais ;
j'ai conduit ; j'avais conduit ; j'eus conduit ; j'aurai conduit ; j'aurais conduit ;
que je conduise, que tu conduises, qu’il conduise, que nous conduisions, que vous conduisiez, qu’ils conduisent ;
que je conduisisse, qu’il conduisît, que nous conduisissions ; que j'aie conduit, que j'eusse conduit ;
conduis, conduisons, conduisez ; aie conduit, ayons conduit, ayez conduit ;
(en) conduisant.
je me conduis, tu te conduis, il se conduit, nous nous conduisons, vous vous conduisez, ils se conduisent ;
je me conduisais ; je me conduisis ; je me conduirai ; je me conduirais ;
je me suis conduite, je me suis conduit ; je m'étais conduite, je m'étais conduit ; je me fus conduite, je me fus conduit ; je me serai conduite, je me serai conduit ; je me serais conduite, je me serais conduit ;
que je me conduise, que tu te conduises, qu’il se conduise, que nous nous conduisions, que vous vous conduisiez, qu’ils se conduisent ;
que je me conduisisse, qu’il se conduisît, que nous nous conduisissions ; que je me sois conduite, que je me sois conduit ; que je me fusse conduite, que je me fusse conduit ;
conduis-toi, conduisons-nous, conduisez-vous ; sois conduite, sois conduit, soyons conduites, soyons conduits, soyez conduites, soyez conduits, soyez conduite, soyez conduit ;
(en) se conduisant.
Se méconduire signifiait avoir une mauvaise conduite. Le verbe reconduire signifie accompagner une personne qui s'en va, s'en retourne, en l'escortant, en la guidant ou en lui assurant un moyen de transport ; conduire un animal, un véhicule à l'endroit où il se trouvait précédemment ; ramener, faire revenir ; renouveler ou proroger par reconduction ; renouveler, refaire, maintenir (une situation, ce qui a déjà été fait, proposé).
Le verbe déduire est emprunté au latin classique deducere « emmener », « retrancher, soustraire » « détourner de », francisé d'après conduire.
Selon les sens, le verbe éconduire est une altération sous l'influence de conduire de l'ancien français escondire « s'excuser » « repousser, refuser », du bas latin (se) excondicere composé du latin condicere « convenir de », ou est dérivé de conduire.
Le verbe induire est une réfection d'après le latin inducere « conduire vers, amener à » de l'ancien français enduire « amener à l'esprit ».
Le verbe draver (faire flotter le bois pour le transporter) est emprunté à l'anglais to drive « conduire » (voir aussi : dériver). D'où : une drave, un draveur.
Voir aussi : une drève (une allée carrossable bordée d'arbres), driver (conduire, diriger), un driveur ou driver, un drive-in (un cinéparc), un overdrive (une surmultiplication, dans une boite de vitesses).
Le verbe duire (2) (convenir, plaire à quelqu'un) vient du latin classique ducere « conduire ». D'où une duite (la longueur d'un fil de la trame, dans une pièce d'étoffe), duiter (passer le fil de trame entre les fils de chaine pour fabriquer un tissu ; compter les fils formant la trame d'une étoffe), un duitage. Voir aussi un duit (des pieux et des cailloux pour arrêter le poisson d'une rivière ou d'un bras de mer ; un lit artificiel pour régulariser un cours d'eau).
-duc, -ducte. Le nom (un) aqueduc est emprunté au latin aquae ductus (aussi aquaeductus). Un gazoduc est une conduite destinée au transport du gaz du lieu du gisement au lieu d'exploitation. Un gonoducte est le canal reliant la gonade à l'ouverture génitale. Un méthanoduc est un pipe-line servant au transport du méthane. Un oléoduc est un pipeline servant au transport du pétrole brut. L'adjectif oviducal, oviducale, est relatif à un oviducte (le conduit par lequel les œufs passent de l'ovaire à l'orifice génital) emprunté au latin scientifique moderne oviductus, composé de l'élément ovi-, du latin ovum (voir : ove) et du latin ductus « conduit, tracé ; fait ou manière de conduire, d'amener ». Un oxyduc est une canalisation servant à la distribution de l'oxygène sous pression.
-gogue. Le mot pédagogue est emprunté au latin paedagogus « esclave qui accompagne les enfants, précepteur », en grec π α ι δ α γ ω γ ο ́ ς « esclave chargé de conduire les enfants à l'école », « précepteur d'un enfant » proprement « qui conduit des enfants », composé de π α ι ̃ ς, π α ι δ ο ́ ς « enfant » et α γ ω « conduire ». Une hypnagogie ou un hypnagogisme sont un état hypnagogique. Le mot hypnagogique (qui est relatif aux états de semi-conscience ou aux troubles psychiques qui précèdent le sommeil normal ou qui lui succèdent) est formé du grec υ ́ π ν ο ς « sommeil » et de α ̓ γ ω γ ο ́ ς « qui conduit », et du suffixe -ique. Une mystagogie était une cérémonie grecque par laquelle le prêtre initiait aux mystères ; une initiation aux mystères ; une explication théologique et symbolique des rites liturgiques catholiques. L'adjectif mystagogique est relatif à la mystagogie. Une, un mystagogue conduisent les mystes, initient aux mystères ; ce sont aussi ceux qui tentent d'expliquer quelque mystère.
Une conduiseuse, un conduiseur sont des commis d'un marchand de bois ; des ouvriers conduisant le bassicot, dans une ardoisière. Ce nom est dérivé du radical du participe présent de conduire, avec le suffixe -eur.
Un conduit est une canalisation par laquelle s'écoule un liquide ou un fluide ; un canal de l'organisme ; une poulie, une cosse servant au passage d'une manœuvre ; un motet d'église ; des notes de liaison entre deux phrases musicales ; un groupe de deux ou quatre mesures insérées entre les diverses entrées du morceau de musique ; un cavalier, une pointe recourbée à deux extrémités effilées ; un tube servant de guide à la poignée d'une sonnette. Selon les sens, ce nom vient du participe passé de conduire, ou est emprunté au latin médiéval conductus, de conducere, conduire.
Un conduit collecteur est une gaine d'évacuation des fumées ou de ventilation constituant un tronçon commun sur lequel viennent se brancher les raccordements individuels de hauteur d'étage. En anglais : shunt. Voir aussi : conduit collectif. Un conduit collectif est une gaine d'évacuation des fumées ou de ventilation, constituée d'un conduit collecteur sur toute la hauteur du bâtiment et de raccordements à chaque étage, cheminant parallèlement au collecteur et débouchant dans celui-ci. En anglais : shunt. Voir aussi : conduit collecteur. JORF du 22/09/2000.
Un sauf-conduit est un document établi par une autorité civile ou militaire, permettant de circuler librement ou de séjourner dans un endroit sans être inquiété ou, en particulier, de traverser une zone sous contrôle militaire en temps de guerre.
Une conduite est l'action d'accompagner, de guider une personne, un animal ; l'action de diriger quelqu'un psychologiquement et moralement ; l'action de se diriger soi-même ; une attitude, un comportement ; une manière d'agir selon les règles de la morale ou de la discipline qui régit un groupe ; l'action de diriger un véhicule, une voiture automobile ; l'action d'assurer la bonne marche d'une entreprise, d'une affaire ; une canalisation. Ce nom est formé sur le participe passé de conduire.
Une conduite à enveloppes multiples est un ensemble de tubes concentriques séparés par un milieu isolant, généralement destinés à réduire les transferts thermiques entre le fluide transporté et le milieu ambiant. En anglais : pipe-in-pipe [2 tubes], pipe-in-pipe-in-pipe [3 tubes]. JORF du 12/02/2012.
Une conduite autonome est le mode de conduite automatique d’un véhicule, qui ne requiert pas l’intervention de ses utilisateurs ; par extension, c'est un système qui permet ce mode de conduite. En anglais : automated driving ; autonomous driving. Une conduite autonome en embouteillage est un système qui permet à un véhicule de se déplacer de façon automatique dans les embouteillages. Les conduites autonomes en embouteillage les plus simples permettent seulement de suivre le véhicule précédent dans une même file ; les plus élaborées permettent également le changement de file. En anglais : traffic jam assist ; traffic jam chauffeur ; traffic jam pilot. Voir aussi : régulateur de vitesse et d'espacement, suivi de voie automatique, véhicule autonome. JORF du 28/03/2018.
Une conduite (d'un réacteur) ou un pilotage d'un réacteur sont l'ensemble des opérations de commande et de contrôle d'un réacteur nucléaire. En anglais : reactor operation. Voir aussi : commande d'un réacteur, contrôle d'un réacteur, effet xénon. JORF du 22/09/2000.
Une conduite en sous-main est une action diplomatique menée sans intervention officielle directe. En anglais : leadership from behind ; leading from behind. JORF du 13/12/2017.
Une inconduite est une conduite, un comportement, qui n'est pas conforme à la morale, aux règles. Une méconduite était une mauvaise conduite. Une reconduite est l'action de reconduire une personne. Une reconduite à la frontière est une mesure d'éloignement.
Un condurango est une liane exotique de l'ouest des Andes.
Une articulation condylaire ou articulatiion ellipsoïde, articulation condylienne sont une articulation dont les surfaces sont des segments d’ovoïde. Un canal condylaire ou canal condylien postérieur sont le canal osseux inconstant qui traverse la paroi crânienne à la partie postérieure du condyle occipital. Une fosse condylaire ou fosse condylienne sont la dépression de la face exocrânienne de la partie latérale de l’os occipital située en arrière du condyle occipital.
Les condylarthres sont des mammifères fossiles de l'ère secondaire, ancêtres possibles ou cousins des ancêtres des ongulés et des carnivores.
Une condylarthrose est une articulation bicondylaire.
Un condyle est une extrémité osseuse articulaire convexe dont la surface est en forme de segment d’ellipsoïde ; une extrémité sphérique d'un os, par laquelle il s'articule avec son voisin. Ce nom est emprunté au bas latin condylus « jointure, articulation des doigts de la main », lui-même du grec κ ο ́ ν δ υ λ ο ς.
Entre le pied et le doigt, la métrologie grecque avait de nombreux intermédiaires. Le condyle valait deux doigts. La palme, correspondant à la largeur de la paume de la main, valait quatre doigts. Le dikhas, proprement « la moitié », valait un demi-pied. L’empan valait douze doigts. Le nom pugmê, dont a été tiré pugmaios, « pygmée » et, proprement, « haut comme un poing », désignait à la fois le poing et la distance comprise entre le coude et la naissance des doigts (soit dix-huit doigts). La coudée allait du poignet au coude et valait un pied et demi. En savoir plus : Académie française.
L'adjectif condylien, condylienne, se rapporte à un condyle. On lit un angle condylien ou angle de Schmidt, une fossette condylienne, un processus condylien, un tubercule condylien, une veine émissaire condylienne
Les condylognathes sont un super-ordre d'insectes ptérygotes paranéoptères.
Les adjectifs condyloïde, condyloïdien, condyloïdienne, qualifient ce qui a la forme d'un condyle.
On lit la précancérose condylomatoïde de Unna-Grisson-Delbanco et une condylomatose floride pseudocarcinomateuse. Un condylome est une petite tumeur saillante d’origine virale localisée aux organes génitaux, de transmission vénérienne.
On lit un syndrome condylo-déchiré postérieur ou syndrome de Collet-Sicard ; un syndrome du carrefour condylo-déchiré postérieur
Les condylopodes sont un ancien groupe biologique d'arthropodes réunissant les insectes, les arachnides et les crustacés, et qui était opposé aux apodes (ou annélides).
On lit un ligament condylo-rotulien.
Un condylure étoilé est une taupe à nez étoilé.
Une articulation bicondylaire ou articulation bicondylienne sont une articulation dont les surfaces sont des segments d’ellipsoïde, l’une en relief, le condyle, l’autre en creux.
Une épicondylalgie est une douleur de la région épicondylienne. Un épicondyle est, en terminologie internationale, l'apophyse surplombant un condyle. Une épicondylite est une douleur de la région épicondylienne liée à un surmenage des muscles extenseurs et des tendons épicondyliens, accentuée par la pression directe ou les mouvements d’extension du poignet et de supination de l’avant-bras. On lit une artère des épicondyliens , une crête sus-épicondylienne.
On lit une aire intercondylaire, une éminence intercondylaire, une fosse intercondylaire, un tubercule intercondylaire, une échancrure intercondylienne, une éminence intercondylienne, une fossette intercondylienne, une ligne intercondylienne, une fossette précondylienne, un bord supracondylaire, un processus supracondylaire de l’humérus, supracondylien (qui est situé au-dessus d’un condyle osseux), une fracture supracondylienne, une ligne supracondylienne, une crête supra-épicondylaire, suscondylien (qui est situé(e) au dessus des condyles d’une articulation), une apophyse suscondylienne, une fossette sus-condylienne, un tubercule suscondylien,
Un cône est une figure géométrique à trois dimensions engendrée par une droite mobile passant par un point fixe, le sommet, et s'appuyant sur une courbe fermée ; un neurone situé dans le feuillet interne de la rétine dont l’extrémité photoréceptrice est de forme cônique ; autres sens : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin classique conus, terme de géométrie, en grec κ ω ̃ ν ο ς « pomme de pin », d'où « cône ».
Le problème est que, même en botanique, on utilise aussi ce mot de cône (ou son synonyme de strobile, de strobilos, toupie ou qui tournoie) en dehors des conifères pour désigner des organes reproducteurs pas forcément équivalents mais ayant la même allure : ainsi, on l’emploie pour désigner les organes producteurs de spores des prêles ou des lycopodes ou, à plus juste titre, chez d’autres gymnospermes parentes comme la welwitschia (voir la chronique) ou les cycas. On l’emploie même pour désigner certains vrais fruits ligneux de plantes à fleurs comme les « cônes » des aulnes qui ressemblent fortement à ceux par exemple des cyprès, tout en étant d’origine et de fonction très différentes ou bien les infrutescences herbacées des houblons. Il faudrait en toute rigueur parler alors de pseudo-cônes pour réserver ce terme aux seuls conifères. Extrait de Conifères : qui êtes-vous ? Acte 2 (Zoom nature).
Un cône d'ablation est un bouclier thermique en forme de cône, dont l'ablation participe à la protection d'un engin spatial contre l'échauffement cinétique. Le synonyme « cône érodable » est désuet. L'expression « pointe érodable » est déconseillée. En anglais : ablating cone ; ablating nosecone. Voir aussi : ablation, bouclier thermique. JORF du 22/09/2000.
Un coquillage côné ressemble à un cône.
Un cône-ancre est une ancre flottante, constituée d'un tronc de cône en toile, que les hydravions et les aérostats utilisaient autrefois pour freiner leur course à l'amérissage.
On a lu, par plaisanterie, une cônerie pour ce qui présente la forme d'un cône.
Une conicité est ce qui est conique, ce qui a la forme d'un cône. Une conique est une courbe plane du second degré par rapport à l'ensemble des variables.
L'adjectif conoïde signifie en forme de cône : une (surface) conoïde.
Un kératocône ou une cornée conique sont une déformation conique du centre de la cornée, le plus souvent bilatérale, évolutive, mais très variable dans son évolution. Un lenticône ou lentiglobe sont une déformation d’un des pôles du cristallin, antérieur ou postérieur, dont la surface prend une courbure plus forte que le cristallin.
Un métacone ou métacône est une éminence de l'émail sur une face d'une molaire. Un métaconide est une cuspide d'une molaire inférieure qui s'oppose à un métacône.
Une conessie est un petit arbre originaire de l'Inde et de Malaisie.
En Belgique, on a lu une conette désignant le sexe de la femme.
Une confabulatrice, un confabulateur étaient ceux qui confabulent. Une confabulation était un entretien familier. L'adjectif confabulatoire était relatif à la confabulation. Le verbe confabuler (s'entretenir familièrement avec quelqu'un) est emprunté au latin classique confabulari « converser, s'entretenir ».
La locution anglaise conf call, abréviation de conference call, tend à se répandre. Elle désigne une communication téléphonique organisée à l’avance entre plus de deux correspondants, et non, comme on le croit parfois, un exposé retransmis par téléphone. Cet anglicisme peut facilement être remplacé par la forme conférence téléphonique. Pourquoi ne pas l’employer ? En savoir plus : Académie française.
A. Une confection est l'action de faire quelque chose jusqu'à complet achèvement ; l'action de préparer, de composer un plat, un repas ; une préparation pharmaceutique ; l'action d'établir, de dresser. De confection signifie qui manque d'authenticité. Ce nom est emprunté au latin classique confectio « action de faire complètement » plus généralement « action d'effectuer ».
B. une confection est une fabrication de vêtements ou de chaussures en série sur des mesures normalisées ; un vêtement. La confection est l'industrie du prêt-à-porter ; le rayon d'un magasin où se trouvent les vêtements de confection. L'adjectif confectionné, confectionnée, qualifie ce qui est fait jusqu'à complet achèvement, ce qui est fabriqué ; pour des vêtements ou des chaussures, ce qui est créé en série, sur des mesures normalisées.
Un confectionnement est l'action de confectionner. Le verbe confectionner signifie faire quelque chose jusqu'à complet achèvement ; fabriquer, créer ; préparer, composer un plat, un repas, des vêtements (ou des chaussures) en série, sur des mesures normalisées.
Une confectionneuse, un confectionneur sont ceux qui confectionnent, par exemple des vêtements ; ceux qui dirigent une entreprise de confection.
L'adjectif confédéral, confédérale, confédéraux, confédérales, qualifie ce qui concerne une confédération. L'adjectif confédéraliste qualifie ce qui relève du système confédéral. L'adjectif confédérateur, confédératrice, qualifie l'initiatrice ou l'initiateur d'une confédération ; ce qui incline, ce qui porte à la création, à l'organisation d'une confédération. Une confédératrice, un confédérateur sont les initiateurs, les organisateurs d'une confédération. L'adjectif confédératif, confédérative, qualifie ce qui concerne une confédération.
Une confédération est une association durable d'États qui, pour mieux défendre des intérêts communs, se mettent sous la dépendance d'un organisme central commun sans renoncer à leur autonomie dans d'autres domaines ; une association d'États, de villes, de personnes, pour la défense d'une cause déterminée ou pour la défense d'intérêts permanents d'ordre plus général ; une ligue ; un groupement, au niveau national, pour la défense d'intérêts communs, d'associations le plus souvent de caractère professionnel, syndical. Ce nomest emprunté au bas latin confœderatio « alliance, pacte ».
L'adjectif confédérés, confédérées, signifie groupés ou groupées en une confédération ; qui constituent une confédération ; qui relèvent d'une confédération. Au singulier, il qualifie ce qui est organisé en confédération ; un membre d'une confédération ; ce qui est confédéral, relatif à une confédération. Une confédérée, un confédéré sont des partisans de l'organisation en confédération. Le nom (des) confédérés est une adaptation de l'anglo-américain the Confederates, the Confederate States of America étant le nom pris par les onze États du sud qui, faisant sécession de l'Union fédérale, formèrent un gouvernement séparé de 1861 à 1865.
Le verbe confédérer signifie grouper dans une confédération ; grouper dans une association, organiser en confédération pour la défense d'intérêts communs. Se confédérer , c'est se grouper, s'associer, se liguer pour défendre des intérêts communs. Ce verbe est emprunté au bas latin confœderare (du latin classique fœdus, fœderis « pacte, alliance ») « unir par un traité ».
je confédère, tu confédères, il confédère, nous confédérons, vous confédérez, ils confédèrent ;
je confédérais ; je confédérai ; je confédèrerai ou confédérerai ; je confédèrerais ou confédérerais ;
j'ai confédéré ; j'avais confédéré ; j'eus confédéré ; j'aurai confédéré ; j'aurais confédéré ;
que je confédère, que tu confédères, qu'il confédère, que nous confédérions, que vous confédériez, qu'ils confédèrent ;
que je confédérasse, qu'il confédérât, que nous confédérassions ; que j'aie confédéré ; que j'eusse confédéré ;
confédère, confédérons, confédérez ; aie confédéré, ayons confédéré, ayez confédéré ;
(en) confédérant.
je me confédère, tu te confédères, il se confédère, nous nous confédérons, vous vous confédérez, ils se confédèrent ;
je me confédérais ; je me confédérai ; je me confédèrerai ou je me confédérerai ; je me confédèrerais ou je me confédérerais ;
je me suis confédéré(e) ; je m'étais confédéré(e) ; je me fus confédéré(e) ; je me serai confédéré(e) ; je me serais confédéré(e) ;
que je me confédère, que tu te confédères, qu’il se confédère, que nous nous confédérions, que vous vous confédériez, qu’ils se confédèrent ;
que je me confédérasse, qu’il se confédérât, que nous nous confédérassions ; que je me sois confédéré(e) ; que je me fusse confédéré(e) ;
confédère-toi, confédérons-nous, confédérez-vous ; sois confédéré(e), soyons confédérées, soyons confédérés, soyez confédéré(e)(es)(s) ;
(en) se confédérant.
Une conférence était une comparaison que l'on fait de deux choses, pour voir en quoi elles s'accordent et en quoi elles diffèrent ; c'est un entretien, une conversation, une discussion entre deux ou plusieurs personnes sur un sujet d'importance ou considéré comme tel ; une assemblée de personnes qui discutent d'une ou plusieurs questions d'importance ; un discours, un exposé didactique qui s'adresse à un public cultivé et traite en principe d'un sujet de la spécialité de l'orateur ; un exposé public fait à des journalistes par une ou plusieurs personnalités traitant de leurs activités, opinions ou projets et répondant aux questions posées. Ce nom est emprunté au latin médiéval conferentia « confrontation ; réunion », du participe présent du latin conferre « rapprocher » en particulier « mettre en commun des propos » « comparer ».
Une conférence informelle est une rencontre proposant, sur un sujet donné, un ou plusieurs ateliers ouverts à toute personne souhaitant y contribuer activement, pour aboutir à des conclusions collectives. En anglais : barcamp ; unconference. Voir aussi : atelier. JORF du 16/11/2019.
Une conférence de citoyens est une procédure qui met en scène la réunion studieuse, la délibération et la recommandation de citoyens, à propos d’une décision à prendre par une entité, publique ou privée, appelée commanditaire. L’objectif annoncé est donc bien une « participation » à la décision du commanditaire. En savoir plus : Dicopart
Une conférence de santé est la réunion de représentants de l’ensemble des acteurs de la santé au niveau d’un territoire donné, dans un objectif de mise en commun et de concertation sur les problématiques sanitaires de celui-ci et les politiques mises en œuvre pour y répondre. En savoir plus : Dicopart
Une conférence téléphonique ou une réunion par téléphone, une réunion téléphonique sont une communication téléphonique organisée à l'avance entre plus de deux correspondants ; le complément de service offrant cette possibilité. La conférence téléphonique peut être réalisée avec des postes téléphoniques ordinaires, alors que la téléconférence nécessite des équipements spéciaux. Le terme « communication conférence » a été employé par les organismes de normalisation mais est déconseillé. En anglais : conference call ; conference calling. Voir aussi : messagerie instantanée, messagerie instantanée vocale, téléconférence. JORF du 02/03/2002.
Une audioconférence est une téléconférence dans laquelle les participants sont reliés par des circuits téléphoniques qui permettent la transmission de la parole et éventuellement d'autres signaux tels que ceux de télécopie ou de téléécriture. Une cyberconférence est une téléconférence utilisant l’internet ou des réseaux informatiques privés et pouvant combiner le son, l’image et le texte. Une cyberconférence permet notamment la présentation, l'échange, le partage ou la modification de documents. On lit une conférence Web (OQLF).Une téléconférence est une conférence dans laquelle les interlocuteurs sont répartis dans deux lieux, ou plus, reliés entre eux par des moyens de télécommunication. Une visioconférence ou vidéoconférence sont une téléconférence permettant, en plus de la transmission de la parole et de documents graphiques, la transmission d'images animées des participants éloignés. On dit aussi « conférence vidéo ».
Le verbe conférencer a signifié faire une conférence.
je conférence, tu conférences, il conférence, nous conférençons, vous conférencez, ils conférencent ;
je conférençais ; je conférençai ; je conférencerai ; je conférencerais ;
j'ai conférencé ; j'avais conférencé ; j'eus conférencé ; j'aurai conférencé ; j'aurais conférencé ;
que je conférence, que tu conférences, qu'il conférence, que nous conférencions, que vous conférenciez, qu'ils conférencent ;
que je conférençasse, qu'il conférençât, que nous conférençassions ; que j'aie conférencé ; que j'eusse conférencé ;
conférence, conférençons, conférencez ; aie conférencé, ayons conférencé, ayez conférencé ;
(en) conférençant.
Une conférencière, un conférencier sont ceux qui font une conférence devant un public. Un conférencier est une pochette à deux rabats.
Une conférente, un conférent sont des dignitaires représentant un pays à une conférence internationale.
Conférence a un sens plus général. Il est dérivé du verbe conférer, emprunté aux 14ème et 15ème siècles du latin conferre « réunir », « apporter ensemble », « comparer ». Par un développement de sens propre au français, conférer a pris le sens de « s’entretenir » : l’« art de conférer » (titre d’un chapitre de Montaigne) est l’art de converser. Conférer et conférence continuent à se dire d’entretiens, généralement sur des questions importantes : « les ministres ont conféré », « la conférence des ambassadeurs ». L’île de la Conférence, au milieu de la Bidassoa, a dû son nom aux réunions des négociateurs français et espagnols où selabora le traité des Pyrénées (1659). Mais conférence s’est dit aussi de discussions scientifiques ou littéraires, spécialement de l’exposé qui sert de base à l’étude en commun, et enfin de l’exposé seul, non suivi de discussion. Celui qui fait une conférence s’est appelé au 19ème siècle conférencier. Mais en ce sens conférence n’a pas entraîné le verbe conférer. On a forgé plaisamment un verbe conférencier (d’après différence-différencier). En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le verbe conférer (1) signifiait rapprocher des textes pour en établir les ressemblances et les différences ; s'entretenir avec quelqu'un sur un sujet d'importance et en discuter. Ce verbe est emprunté au latin classique conferre « mettre ensemble pour comparer » en particulier des textes, [sermones] conferre « échanger des propos ».
confer. ou cf, conférez signifient comparez, reportez-vous à ; conférez est l'impératif du verbe conférer (1), confer est l'impératif latin.
je confère, tu confères, il confère, nous conférons, vous conférez, ils confèrent ;
je conférais ; je conférai ; je confèrerai ou conférerai ; je confèrerais ou conférerais ;
j'ai conféré ; j'avais conféré ; j'eus conféré ; j'aurai conféré ; j'aurais conféré ;
que je confère, que tu confères, qu'il confère, que nous conférions, que vous confériez, qu'ils confèrent ;
que je conférasse, qu'il conférât, que nous conférassions ; que j'aie conféré ; que j'eusse conféré ;
confère, conférons, conférez ; aie conféré, ayons conféré, ayez conféré ;
(en) conférant.
Le verbe conférer (2) signifie accorder, confier une dignité, un honneur, un privilège en vertu du pouvoir que l'on a de le faire et à des personnes qui sont dignes de les assumer ; accorder, donner une valeur, une qualité. Ce verbe est emprunté au latin classique (honores) conferre.
Voir aussi : collation.
Le nom (une) conferve (une) algue est emprunté au latin impérial conferva « plante aquatique » du latin confervere « souder », ces plantes étant réputées consolider les fractures et refermer les plaies. L'adjectif confervicole signifie qui croît au milieu des conferves.
On a lu une confessante, un confessant pour une confesseuse, un confesseur. Familièrement, aller, venir à confesse signifient faire une confession à un prêtre ; faire des aveux. Une confessée, un confessé sont ceux dont un prêtre a reçu la confession ; ceux qui ont été amenés à faire un aveu. L'adjectif confessé, confessée, signifie avoué(e).
Le verbe confesser signifie proclamer publiquement ses croyances religieuses ; avouer devant un témoin ou plusieurs témoins privé(s) ou public(s) ; avouer ses péchés au prêtre dans le sacrement de pénitence ou à Dieu ; entendre un pénitent en confession ; arracher un secret à quelqu'un ; reconnaitre pour vrai ce qui est à son désavantage. Se confesser signifie avouer ; confier un secret. Ce verbe est dérivé de l'ancien français (estre) cunfes « avouer ses péchés », issu de confessus « qui avoue », participe passé du latin chrétien confiteri « avouer ses fautes à Dieu, à un prêtre » (« reconnaitre, avouer » en latin classique) puis a été emprunté par les protestants du temps de la Réforme au latin chrétien « proclamer sa foi (devant ses juges, ses persécuteurs) ».
Un confesseur était, dans l'Église primitive, une personne exposée à la persécution et témoignant de sa foi ; un saint non martyr ; celui qui fait profession d'une foi quelle qu'elle soit ; c'est un prêtre doté du pouvoir d'absoudre les péchés ; une personne à qui on peut faire des confidences. Selon les sens, ce nom est emprunté au latin chrétien confessor « celui qui professe la foi chrétienne », dérivé de confessus, participe passé de confiteri (confesser) ou emprunté au latin médiéval confessor « prêtre qui entend les confessions ».
Une confession est l'action de proclamer une croyance, une doctrine ; un aveu devant un témoin ou plusieurs témoins privés ou publics ; l'ensemble de ceux qui appartiennent à une religion. Ce nom est emprunté au latin chrétien confessio « aveu de ses péchés à Dieu, à un prêtre ; profession de foi » (« aveu » en latin classique).
Un confessionnal est un isoloir destiné aux confessions dans une église. Le pluriel est des confessionnaux. Un (fauteuil en) confessionnal est un grand fauteuil pour malades, comportant deux oreilles pour y appuyer la tête.
Un confessionnalisme est un système politique qui répartit entre les confessions les sièges au Parlement et les principaux postes dans la fonction publique.
Une confessionnalité est le caractère de ce qui est confessionnel. On lit le principe de non-confessionnalité.
L'adjectif confessionnel, confessionnelle, qualifie ce qui relève d'une confession religieuse. L'adverbe confessionnellement signifie en ce qui concerne l'appartenance religieuse. L'adjectif interconfessionnel, interconfessionnelle, qualifie ce qui concerne plusieurs confessions religieuses, plusieurs religions. L'adjectif multiconfessionnel, multiconfessionnelle, signifie où coexistent plusieurs religions.
Une action confessoire est une action qui tend à obtenir la reconnaissance d'un droit de servitude, d'usufruit ou d'usage, par opposition à une action négatoire. Ce mot est emprunté au latin confessorius, confessoria, confessorium (de confiteri « avouer, faire connaitre ») dans l'expression du latin juridique actio confessoria.
Le nom (un) confiteor (une prière au début de la messe et dans la confession ; une confession des péchés ; un aveu) est une forme du verbe latin confiteri (confesser) « j'avoue mon péché ».
Des confettis étaient des boulettes de plâtre que l'on se lançait pendant le carnaval ; ce sont des petites rondelles de papier diversement colorées que l'on se lance durant le carnaval ou d'autres occasions. Le singulier est un confetti. Le mot italien confetti est le pluriel de confetto.
Un confiage est un système social dans lequel l'éleveur reçoit un animal d'un propriétaire, par exemple une chèvre, et ne gardera qu'une partie des chevreaux qui auront survécu. C'est aussi le fait de confier durablement un enfant à un membre de la parentèle pour son éducation (on lit aussi un fosterage).
Une confiance est une croyance spontanée ou acquise en la valeur morale, affective, professionnelle... d'une autre personne ; une belle assurance que l'on peut avoir en ses ressources propres ou en sa destinée ; un sentiment de sécurité, d'harmonie ; le crédit accordé à quelqu'un ou à quelque chose : l'objectif déclaré par les mécanismes participatifs qui cherchent à rapprocher les citoyens et les gouvernants dans un univers relationnel caractérisé par la méfiance mutuelle ; une catégorie d’évaluation rétrospective des mécanismes participatifs, mobilisée par des participants et des gouvernants (Dicopart). Ce nom est emprunté, avec francisation d'après fiance, au latin classique confidentia, dérivé de confidere (confier).
Un cercle de confiance est l'ensemble des fournisseurs et des utilisateurs d'un espace de confiance, un ensemble de ressources, de services informatiques et de services de communication qui permettent des échanges dans des conditions de sécurité suffisantes et cohérentes.
L'adjectif confiant, confiante, qualifie quelqu'un qui a confiance en quelqu'un ou en quelque chose ; quelqu'un qui est disposé par nature à la confiance ; ce qui exprime la confiance. Ce mot vient du participe présent de confier (voir ci-dessous).
Une confidence (1) était une confiance intime ; une convention secrète et illicite, par laquelle une personne donne ou fait donner un bénéfice à une autre, à la charge que le titulaire lui en donnera ou lui en laissera la disposition et le revenu. Une, un confidentiaire étaient ceux qui tenaient un bénéfice par confidence ; des personnes substituées pour transmettre un bien à une autre que la loi n'autorise pas à accepter le dit bien. On a lu aussi confidenciaire.
L'adverbe confidemment signifie en confidence, en secret. Une confidence (2) est une communication particulière le plus souvent orale que l'on donne ou que l'on reçoit sous le sceau du secret. Une confidente, un confident reçoivent les confidences d'une personne. Un confident est un siège formé de deux ou trois fauteuils à dossier bas disposé en forme d'S.
Le nom (une) confidence est emprunté au latin confidentia (confiance). Le mot confident est emprunté à l'italien confidente, lui-même emprunté au latin confidens, confidentis, participe présent de confidere (confier).
Les noms confident et confidente sont empruntés de l’italien confidente, « confiant », qui vient lui-même du latin confidens, participe présent de confidere, « se fier à, mettre sa confiance dans ». Il désigne une personne à qui l’on confie ses plus secrètes pensées : Elle a toujours été la confidente de sa fille, sa plus chère confidente. Au théâtre, ce nom désigne un personnage secondaire d’une tragédie ou d’une comédie, qui a essentiellement pour rôle de permettre au spectateur de connaître la situation des principaux personnages et au héros de révéler ses sentiments intimes : Œnone est la confidente de Phèdre. Par extension de sens, au masculin, confident désigne aussi un siège capitonné de la seconde moitié du 19ème siècle, offrant deux places côte à côte mais disposées en sens contraire, destiné à favoriser une conversation intime. Confident est donc un nom et, s’il fut aussi un adjectif en langue classique, il ne l’est plus aujourd’hui. Il convient donc de ne pas lui donner le sens de « confiant, assuré », qu’il a en anglais mais non pas dans notre langue. Académie française
Une confidentialité est le caractère confidentiel d'une information ; la propriété d’une information qui n’est ni disponible, ni divulguée aux personnes, entités ou processus non autorisés (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information).
La confidentialité des données personnelles est le principe selon lequel le caractère privé des données personnelles doit être préservé. En anglais : data privacy. La confidentialité par défaut est le principe selon lequel la protection des données personnelles doit être appliquée à un système d’information pendant son exploitation, dans l’hypothèse où cette protection n’a pas été programmée. La confidentialité par défaut peut être obtenue soit par l’application de règles de fonctionnement telles que des restrictions d’usage, soit par la mise en place de dispositifs techniques complémentaires. En anglais : privacy by default. La confidentialité programmée est le principe selon lequel la protection des données personnelles doit être intégrée dans un système d’information dès sa conception. En anglais : privacy by design. Voir aussi : délégué à la protection des données personnelles, protection des données personnelles. JORF du 31/08/2019.
L'adjectif confidentiel, confidentielle, qualifie ce qui est privé, secret ; ce qui est limité à un cercle restreint ; ce qui a le caractère intime et personnel de la relation affective. Ce mot est dérivé de confidence.
L’adjectif confidentiel signifie « qui se fait en secret » et « qui ne doit être communiqué qu’à des personnes qualifiées ». On parle ainsi d’entretien confidentiel, de dossier confidentiel. Par extension, cet adjectif peut aussi s’appliquer à une revue qui a peu de lecteurs. On parlera ainsi de revue confidentielle, tirage confidentiel, mais on évitera d’étendre ce sens à des établissements qui n’ont pas une clientèle importante. En savoir plus : Académie française
L'adverbe confidentiellement signifie de façon confidentielle ; en privé, de personne à personne.
Confier quelqu'un ou quelque chose, c'est le remettre à la garde, aux soins d'une personne dont on est sûr. Confier quelque chose ou se confier, c'est faire part à quelqu'un de sentiments intimes ou d'informations confidentielles. Ce verbe est emprunté, avec une francisation d'après fier, au latin classique confidere « mettre sa confiance, avoir confiance dans quelque chose ou quelqu'un », d'où l'ancien moyen français (se) confider. Le verbe (se) fier vient du latin vulgaire fidare, en latin classique fidere « avoir confiance, se confier ».
Le verbe confier signifie « remettre (quelque chose) ou quelqu’un à une personne de confiance », mais aussi « charger quelqu’un (d’une mission) » et enfin « dire en confidence, communiquer sous le sceau du secret ». Il convient de ne pas donner à ce verbe le sens d’annoncer, comme cela se fait hélas beaucoup, en particulier dans le monde de l’information. On rappellera donc que la morale et le sens des mots interdisent théoriquement à celui à qui on a confié une information de la divulguer. En savoir plus : Académie française.
Une configuration est la forme extérieure qu'affecte un corps ou un ensemble ; l'aspect général d'un ensemble d'êtres ou de choses. Ce nom est emprunté au latin chrétien configuratio « conformation ; ressemblance ». Une reconfiguration est une remise en cause radicale de l'entreprise pour rendre ses performances aussi bonnes que possible ; un nouveau réglage de paramètres.
En chimie, une configuration est la disposition spatiale des atomes ou des groupes d'atomes d'une entité moléculaire, propre aux stéréo-isomères dont l'isomérie n'est pas due à des différences de conformation. En anglais : configuration. Une configuration absolue est la disposition spatiale des atomes ou des groupes d'atomes d'une entité moléculaire chirale ou d'un groupe chiral qui distingue cette entité ou ce groupe de son image dans un miroir. La configuration absolue peut être décrite par des stéréodescripteurs conventionnels tels que R ou S. En anglais : absolute configuration. Une configuration relative est une configuration de tout centre stéréogène par rapport à tout autre centre stéréogène contenu dans la même entité moléculaire. À la différence de la configuration absolue, la configuration relative demeure inchangée par réflexion. En anglais : relative configuration. JORF du 18/04/2001.
Une configuration magnétique toroïdale est une configuration magnétique destinée à confiner un plasma thermonucléaire, caractérisée par des lignes de champ hélicoïdales qui s'enroulent en engendrant des surfaces toroïdales. Les principaux dispositifs utilisant une telle configuration sont les tokamaks et les stellarateurs. En anglais : toroidal magnetic configuration. Voir aussi : diverteur, fusion par confinement magnétique, limiteur, stellarateur, tokamak. JORF du 18/06/2008.
L'adjectif configurationnel, configurationnelle, est relatif à une configuration.
En chimie, un motif configurationnel est le plus petit ensemble d'unités configurationnelles élémentaires successives nécessaire pour définir la répétition configurationnelle en un ou plusieurs sites de stéréo-isomérie de la chaîne principale d'une macromolécule régulière. En anglais : configurational repeating unit. Une séquence configurationnelle est une partie d'une chaine comportant une ou plusieurs sortes d'unités configurationnelles qui se succèdent dans un ordre défini. En anglais : configurational sequence. Une unité configurationnelle est une unité constitutive possédant un ou plusieurs sites de stéréo-isomérie définie. En anglais : configurational unit. Une unité configurationnelle élémentaire est un motif constitutif dont la configuration est définie en un site de stéréo-isomérie au moins dans la chaine principale d'une macromolécule. En anglais : configurational base unit. JORF du 01/03/2002.
Le verbe configurer signifie donner une forme ; figurer, représenter ; régler les paramètres pour un bon fonctionnement ; définir les sous-ensembles constituant un matériel, un logiciel, ou agir sur leurs paramètres pour en assurer la mise en œuvre (en anglais : configure. JORF du 10/10/1998). Se configurer signifie se représenter. Ce verbe est emprunté au latin impérial configurare « donner une forme, modeler », en latin chrétien « façonner à l'image de ».
Un confinage est un voisinage. Le verbe confiner à ... (1) signifie toucher les limites de ; toucher aux frontières, aux bords de ; être immédiatement voisin ; être voisin du lieu dont on vient de parler ou du lieu où l'on se trouve ; être contigu ; être très proche. Une confinité est le fait d'être très proche. Le nom (une) affinité est emprunté au latin affinitas « lien de parenté par alliance » « pour une terre : voisinage » « relation étroite, rapport entre deux éléments ».
L'adjectif confiné, confinée, qualifie quelqu'un qui est enfermé, emprisonné, relégué ; ce qui est enfermé dans ... ; ce qui est limité à ... ; quelqu'un qui est enfermé dans un espace ou dans des limites étroites ; quelqu'un qui doit respecter une limitation ou une interdiction des déplacements. Un air confiné, une atmosphère confinée sont insuffisamment renouvelés ou non renouvelés.
Un confinement est un isolement ; le fait d'être retiré; de s'isoler ; l'action d'enfermer, le fait d'être enfermé ; une interdiction faite à un malade de quitter la chambre ; le maintien d'un être vivant dans un milieu de volume restreint et clos ; un dispositif de protection qui consiste à contenir les produits radioactifs à l'intérieur d'un périmètre déterminé fermé ; une restriction des libertés fondamentales par un gouvernement qui n'est pas en mesure de faire face à une situation, sanitaire notamment, et qui considère que les habitants ne sont pas capables de se protéger.
Dans l'industrie nucléaire, un confinement est le maintien de matières radioactives à l'intérieur d'un espace déterminé grâce à un ensemble de dispositions visant à empêcher leur dispersion en quantités inacceptables au-delà de cet espace ; par extension, ensemble des dispositions prises pour assurer ce maintien. En anglais : confinement ; containment. JORF du 22/09/2000. Un confinement dynamique est un confinement assuré par une circulation maitrisée d’air ou de gaz. Le confinement dynamique intervient en complément d’un confinement statique. La circulation de l’air ou du gaz se fait des zones non contaminées aux zones les plus contaminées. En anglais : dynamic confinement ; dynamic containment. Un confinement statique est un confinement assuré par une ou plusieurs barrières matérielles ayant chacune un degré d’étanchéité défini. En anglais : static confinement ; static containment. JORF du 23/04/2016. Un confinement quantique est la situation dans laquelle se trouve une particule lorsque, dans une, deux ou trois des dimensions de l'espace, ses déplacements sont restreints à des distances plus petites ou du même ordre de grandeur que la longueur d'onde associée, par la relation de de Broglie, à la quantité de mouvement de cette particule. Le confinement quantique confère aux nanomatériaux semiconducteurs leurs propriétés électriques et optiques spécifiques. En anglais : quantum confinement. Voir aussi : nanomatériau.JORF du 31 mars 2022.
On a lu des mesures post-confinement Un déconfinement est l'arrêt d'un confinement, un reconfinement est un nouveau confinement.
Le verbe confiner (2) signifie tracer des limites autour de quelque chose ou de quelqu'un ; délimiter ; enfermer ; fixer quelqu'un étroitement à un lieu ; enfermer ses préoccupations ou sa personne dans quelque chose ; restreindre les libertés fondamentales, notamment de déplacement. Déconfiner signifie cesser de confiner. Reconfiner signifie recommencer un confinement.
Des confins sont les parties d'un territoire immédiatement voisines d'un autre territoire ; des parties extrêmes d'un territoire ; le point extrême de, le dernier degré de. Aux confins de ... signifie tout proche de ... Ce nom, rarement utilisé au singulier, est emprunté au latin classique confinium, au pluriel confinia (de cum et finis « limites ») « limites communes à des terres » « proximité, voisinage ».
Le nom confins est emprunté du latin confinis, adjectif signifiant proprement « qui a une limite, une frontière (finis) en commun (cum) ». Jadis, les confins désignaient, ainsi qu’on le lit dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française, « les limites, les extremités d’un pays. Sur les confins du royaume, de la province. Borner, regler les confins ». À ces sens on ajouta, dans la sixième édition, l’expression les confins de la terre, pour désigner « les lieux de la terre les plus éloignés de celui où l’on se trouve ». Quelques années plus tôt, Pierre-Simon de Laplace en avait repoussé plus loin les limites, lui qui écrivait dans son Exposition du système du Monde : « Si l’on juge de la distance d’Uranus par la lenteur de son mouvement, il doit être aux confins du système planétaire. » Mais confins s’employait aussi figurément, comme en témoignent ces lignes des Précieuses ridicules (acte I, scène xi) :
– Jodelet : « Il est juste de venir vous rendre ce qu’on vous doit et vos attraits exigent leurs droits seigneuriaux sur toutes sortes de personnes. »
– Magdelon : « C’est pousser vos civilités jusqu’aux derniers confins de la flatterie. »
De confins on tira le verbe confiner, d’abord avec une construction indirecte et le sens d’« être limitrophe, être situé sur les confins » ; on lisait donc dans notre Dictionnaire : « La France confine avec l’Espagne ». Mais ce verbe a aussi une construction directe ; il signifie alors « reléguer dans un certain lieu, exiler ». Et si l’on veillait ordinairement à ce que ces lieux fussent le plus éloignés et le plus sauvages possible, il arrivait que cet exil soit volontaire. On lit ainsi dans L’Homme et son image, de La Fontaine : « Il va se confiner / Aux lieux les plus cachés qu’il peut s’imaginer », ou dans ce monologue de Titus dans Bérénice, de Racine (acte IV, scène iv) : « Au bout de l’univers va, cours te confiner ».
Depuis longtemps l’augmentation des vitesses de déplacement semble diminuer la taille de notre monde. L’aurions-nous tellement rétréci que, aujourd’hui, ses limites confinent au chez soi de tout un chacun qui, de ce fait, est prié d’aller se confiner non plus aux extrémités de la terre, mais simplement à son domicile ?
C’est de confiner qu’est tiré le nom confinement. Il fit une première apparition dans la septième édition de notre Dictionnaire avec cet exemple : Le confinement d’un prisonnier dans un lieu déterminé. Sorti par la porte de la huitième édition, il revint par la fenêtre de celle d’aujourd’hui, mais désormais le confinement du prisonnier se fait dans sa cellule, et à cet exemple s’est ajouté celui du confinement d’un malade dans sa chambre.
Depuis peu, les termes déconfiner et déconfinement sont très fréquemment employés mais ils ont la triste réputation d’être des néologismes mal venus, alors qu’ils sont bien formés, avec ce préfixe dé-, particulièrement productif. De plus, ceux qui leur jettent ainsi la pierre oublient que déconfinement se lit depuis une quarantaine d’années. On trouve ainsi, dans les très sérieux Comptes rendus de l’Académie des sciences (volume 292, 1981) : « Un réacteur thermonucléaire à confinement magnétique doit fonctionner à l’équilibre. Les gains dus à la réaction compensent exactement les pertes par rayonnement et déconfinement. » Quant à déconfiner, il est antérieur à la première édition de notre Dictionnaire, pourtant parue en 1694. Il n’est pour s’en convaincre que d’ouvrir le malheureusement trop peu lu Dictionnaire orateur François-Latin-Aleman, édité par Johann-David Zunners en 1688, et dont il est précisé qu’il contient tous les mots et toutes les belles phrases françoises et alemandes tirées des meilleurs auteurs de nôtre siècle. On y trouve en effet l’exemple Déconfiner les ennemis. Certes en pareil cas, déconfiner les ennemis signifie les repousser au-delà des frontières, mais de même que, on l’a vu plus haut, il arrivait jadis que l’on se confinât, tout un chacun sera ravi aujourd’hui de franchir les frontières qui l’enclosent.
Académie française.
Le verbe confire signifie macérer des substances comestibles, végétales ou animales, dans un élément qui les imprègne et assure leur conservation ; imprégner d'un sentiment, figer dans une attitude ; tremper dans une préparation appelée confit les peaux qui doivent être chamoisées. Ce verbe vient du latin classique conficere (de cum et facere « faire ») littéralement « faire entièrement, achever » d'où « réaliser, façonner, élaborer », d'où le sens développé en français « préparer les fruits d'une certaine façon ». Voir aussi : confiserie, confiseur, confit, confiture,... (ci-dessous).
je confis, tu confis, il confit, nous confisons, vous confisez, ils confisent ;
je confisais ; je confis, vous confîtes, ils confirent ; je confirai ; je confirais ;
j'ai confit ; j'avais confit ; j'eus confit ; j'aurai confit ; j'aurais confit ;
que je confise, que tu confises, qu’il confise, que nous confisions, que vous confisiez, qu’ils confisent ;
que je confisse, qu’il confît, que nous confissions ; que j'aie confit ; que j'eusse confit ;
confis, confisons, confisez ; aie confit, ayons confit, ayez confit ;
(en) confisant.
Le verbe déconfire signifiait vaincre totalement ; mettre les ennemis complètement en déroute dans une bataille ; réduire quelqu'un au silence en le mettant dans l'embarras au point qu'il ne sache plus que dire. Ce verbe est dérivé de confire, avec le préfixe dé-. Une déconfiture est l'état d'insolvabilité notoire d'un débiteur non commerçant ne pouvant faire face à ses engagements et dont les biens sont insuffisants pour payer les dettes ; une défaite complète d'une armée, de troupes ; une mise en piteux état ; le délabrement d'une situation ; l'échec d'une idée, d'un système. Ce nom est dérivé du participe passé de déconfire, avec le suffixe -ure.
Dans notre Dictionnaire, confins confine avec confire, et on trouve dans son voisinage les formes qui en sont dérivées, confit et confiture, entre lesquelles s’intercale confiteor. Mais même si, en ces temps de confinement propres à l’introspection, ce confiteor aurait sans doute toute sa place dans cet article, c’est confire, confit et plus encore confiture qui nous intéresseront. Commençons donc par confire, le malheureux verbe dont sont tirés les noms de ces victuailles. Dans son Dictionnaire national, Bescherelle signalait cette terrible injustice : « La plupart des grammairiens condamnent l’emploi de l’imparfait du subjonctif de ce verbe sans en donner les motifs. Ce n’est pas pour cause d’euphonie qu’on voudrait le proscrire, car il n’a rien de plus rebutant que celui des verbes analogues. Tout le monde emploie sans hésiter que je contrefisse, pourquoi craindrait-on de dire que je confisse ? Par quoi d’ailleurs remplacerait-on cet imparfait ? par faire confire, nous dit-on. Celui qui a proposé cette substitution ne comprenait pas sa langue. Confire et faire confire sont bien loin de présenter la même idée. » Heureux temps que celui où « tout le monde emplo[yait] sans hésiter que je contrefisse » ! Quant à ce pauvre confire, l’Académie lui porta, elle aussi, un fameux coup à l’article Poncire de la neuvième édition de son Dictionnaire. Dans les huit premières, éditées de 1694 à 1935, on pouvait lire ceci : « Ces poncires ne sont bons qu’à confire ». Une merveille de concision et d’écho sonore. Las ! ce petit bijou, un tercet de vers trisyllabiques, Ces poncires / ne sont bons / qu’à confire, fut remplacé dans l’édition actuelle par un Les poncires ne sont guère utilisés que confits ou en marmelade, sans doute beaucoup plus pédagogique, mais à coup sûr moins poétique !
Académie française.
1. Une confirmande, un confirmand vont recevoir le sacrement de la confirmation, d'une profession publique de sa foi. On lit aussi confirmant, confirmante [Belgique].L'adjectif confirmé , confirmée, qualifie quelqu'un qui a reçu le sacrement de la confirmation. Le verbe confirmer signifie administrer le sacrement de la confirmation, et, en Belgique, recevoir ce sacrement.
2. L'adjectif et le nom confirmateur, confirmatrice, qualifient quelqu'un qui confirme quelque chose. L'adjectif confirmatif, confirmative, signifie qui confirme, qui apporte une confirmation. Une confirmation est l'action, le fait de confirmer ; le fait de rendre plus fort, plus ferme, plus stable ; ce qui rend plus fort, plus stable ; ce qui rend une chose plus assurée ou plus certaine ; un acte maintenant et garantissant la validité d'un acte précédemment établi. L'adjectif confirmé, confirmée, qualifie ce qui est rendu plus assuré ou plus certain ; quelqu'un qui a été confirmé, affermi dans une attitude, une croyance, un sentiment ; ce dont les qualités ou les caractéristiques ont été éprouvées, reconnues avec certitude. Le verbe confirmer signifie rendre plus fort ou plus intense, plus ferme ou plus stable ; rendre une chose plus certaine ou plus assurée ; garantir la validité d'un acte public ou privé. Se confirmer signifie se vérifier.
Le nom (un) confirmand est emprunté au latin chrétien confirmandus, de confirmare, terme de liturgie.
Le nom (une) confirmation est emprunté au latin classique confirmatio (de confirmare) « action d'affermir, d'encourager », désignant un sacrement en latin chrétien.
Le verbe confirmer est emprunté au latin classique confirmare (de firmus « ferme, stable ») « affermir; assurer, certifier, garantir », c'est un terme de liturgie en latin chrétien.
L'adjectif confiscable qualifie ce qui peut être confisqué. Une confiscatrice, un confiscateur sont ceux qui confisquent. Une confiscation est l'action de confisquer ; ce qui fait l'objet de la confiscation ; les biens confisqués. Ce nom est emprunté au latin impérial confiscatio. On lit une mesure confiscatoire.
La confiserie est l'art de fabriquer des produits comestibles dont le sucre est un composant essentiel ; le commerce de ces produits. Une confiserie est un atelier où l'on fabrique des confiseries ; un endroit où elles sont vendues ; un de ces produits ; une usine où l'on prépare différents produits destinés à être conservés. Une confiseuse, un confiseur fabriquent et/ou vendent des confiseries. Une poésie de confiseur, des vers de confiseur étaient une poésie médiocre. La trêve des confiseurs est le moment des fêtes de Noël et du Nouvel An, quand la vie politique est moins intense. Ces noms sont dérivés du radical de confisant, participe présent de confire.
Le nom du confiseur est dérivé du verbe confire. Il n’apparaît qu’en 1636, mais le verbe lui est bien antérieur. Il remonte au verbe latin conficere « achever ». C’est à ce sens général que serattache l’ancien verbe déconfire « défaire un ennemi », qui ne subsiste plus que dans le participe passé déconfit, employé comme adjectif à propos d’une personne qui a subi une déconvenue. Le dérivé déconfiture se dit surtout de la ruine d’une entreprise ou d’une maison de commerce. Confire a, en ancien français, le sens de « préparer ». Il le conserve dans la langue de la tannerie, où il se dit des peaux que l’on trempe dans certaines eaux. Mais il s’est restreint aux aliments, et spécialement aux fruits. En savoir plus : Georges Gougenheim.
On lisait une femme confisquée, un homme confisqué quand ils étaient ruinés, quand leur situation financière était désespérée ou quand leur état de santé était désespéré.
Le verbe confisquer signifie enlever, par acte d'autorité ayant un caractère officiel de sanction, un bien à son propriétaire et l'attribuer au fisc ou à des particuliers qui en ont les droits ; prendre à quelqu'un, pour le punir, un objet en vertu d'un règlement ou d'un droit qui en interdit l'usage ; s'emparer de quelque chose, l'accaparer en s'en rendant maitre ; accaparer quelqu'un pour soi seul. Ce verbe est emprunté au latin impérial confiscare (composé de cum et fiscus « fisc ») littéralement « faire entrer dans le trésor impérial ».
L'adjectif confit, confite, qualifie ce qui est conservé dans le sucre, l'alcool, le vinaigre, l'huile, le sel ou la graisse ; un fruit parfaitement mûr, confit dans son suc par l'action du soleil ; cet adjectif qualifiait quelqu'un qui était imprégné d'un sentiment, figé dans une attitude, au point d'en perdre toute personnalité. Des fruits sont confits quand on y a incorporé du sucre, tout en leur conservant leur aspect. Une salade confite a macéré dans son assaisonnement d'huile et de vinaigre. Une figure confite, une mine confite sont dépourvues de spontanéité.
L'adjectif déconfit, déconfite, signifie qui a été entièrement défaite ou défait, vaincu(e) au cours d'une bataille ; qui a été abimé(e), mise ou mis hors d'usage ; qui a éprouvé un embarras, une déconvenue ; qui est déconcerté(e), décontenancé(e) par un échec, un refus ; qui est en déconfiture.
Un confit est une viande cuite et conservée dans sa propre graisse ; c'est aussi un bain dans lequel on fait macérer les peaux, pendant le chamoisage. Un confitage est un déchaulage d'une peau avec des confits (ammoniaque et protéolyse microbienne).
Le mot confit vient du participe passé de confire, le mot déconfit vient du participe passé de déconfire.
Le participe passé de ce verbe mérite également que l’on s’y arrête. Quand il est employé substantivement, il évoque les nourritures roboratives du Sud-Ouest, emblème des terres radicales, et les banquets républicains assaisonnés d’anticléricalisme ; employé adjectivement, il peut renvoyer à cette bonne chère, mais aussi, faisant pendant à tout cela, à la plus forte rigueur et à une grande ascèse tout empreinte de religion, comme le note notre Dictionnaire évoquant « une vieille dame confite en dévotion ». Cet écart de sens entre, d’une part, cuisine et nourritures terrestres et, d’autre part, la plus austère, la plus sévère des disciplines religieuses ne doit pas entièrement nous étonner ; ne le retrouve-t-on pas en effet dans les différents emplois du nom macération ? Académie française.
Le participe confit, devenu nom, se dit dans le Sud-Ouest en parlant de la viande conservée dans de la graisse. Mais on pense surtout à des fruits confits et au dérivé confiture. Les sirops qui servent à faire confire les fruits sont aujourd’hui beaucoup plus sucrés qu’autrefois. Les confitures du 18ème siècle nous apparaîtraient sans saveur. Le sucre était alors un produit fort coûteux que l’on ménageait. Le confiseur du 17ème siècle faisait confire des fruits et fabriquait des confitures. Mais son activité s’est restreinte à la fabrication des bonbons et des sucreries. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un confiteor est une prière au début de la messe et dans la confession ; une confession des péchés ; un aveu. Ce nom vient d'une forme du verbe latin confiteri (confesser) « j'avoue mon péché ».
Une confiture est une préparation consistant en fruits ou en autres végétaux, laissés entiers ou ayant subi un traitement, et cuits avec du sucre pour les conserver ; une douceur excessive, de la faiblesse ; une couleur qui manque de naturel, de réalisme ; une préparation hallucinogène. Ce nom est dérivé de confit, participe passé de confire.
Avoir le dos, la tête, en confiture signifie se sentir brisé, épuisé. Un style confitureux est facile, médiocre.
La confiturerie est l'art du confiseur ; le produit de cet art ; l'art de préparer les confitures. Une confiturerie est un lieu où l'on fabrique les confitures.
Une confiturière, un confiturier fabriquent et/ou vendent des confitures. Un confiturier est un petit récipient pour servir les confitures sur la table.
Confire, on l’a vu plus haut, eut affaire aux grammairiens, mais ce fut aussi le cas de son dérivé confiture. D’aucuns pensaient que l’on devait mettre le nom complément de confiture au pluriel quand il fallait plusieurs fruits pour la préparer : on écrirait ainsi des confitures de mûres, de framboises, de fraises, mais il devait être au singulier dans le cas inverse, et l’on écrirait des confitures de melon. Littré, lui, préconisait le pluriel quand les fruits sont encore identifiables dans le produit, le singulier quand le produit fini a une consistance homogène, ce qui amène à écrire des confitures de fraises, une compote de poires, une marmelade de pommes, mais du jus d’orange (le cas du jus avec pulpe, sans doute trop byzantin, n’est pas évoqué), de la gelée de coing, du sirop de groseille. Ainsi, quand naguère certain fabricant de yaourts nous indiquait que ceux-ci contenaient de vrais morceaux de fruits, il ne vantait pas la qualité de son produit, mais nous donnait une précieuse indication grammaticale.
Mais cette aventure grammaticale et le fait qu’elle puisse adoucir la rigueur d’un confinement ne sont pas les principaux titres de gloire de la confiture : elle a en effet réussi le tour de force de supplanter dans le langage commun les perles de l’Évangile de Matthieu. On y lit en effet (7,6) : neque mittatis margaritas vestras ante porcos, « ne jetez pas vos perles aux pourceaux » (on lit ensuite « de peur qu’ils ne les piétinent puis se retournent contre vous pour vous déchirer »), verset qui, le temps passant, s’adoucira pour devenir « donner de la confiture aux cochons ». Ces perles eurent bien peu de chance puisque, non seulement elles furent remplacées par des confitures, mais aussi parce que leur nom latin margarita, en passant au français, se transforma en « marguerite » non plus pour désigner ces bijoux, mais des fleurs (rappelons que l’on disait aussi jadis jeter des marguerites aux pourceaux).
Mais les confitures peuvent aussi être un symbole de mollesse et de faiblesse. On le voit dans Journal d’un curé de campagne, de Bernanos : « Pas plus qu’un homme, une chrétienté ne se nourrit de confitures. Le bon Dieu n’a pas écrit que nous étions le miel de la terre, mon garçon, mais le sel. » On le voyait déjà dans La Suite du Menteur, quand Corneille faisait dire à Cliton : « Nous avons le cœur bon, et, dans nos aventures, / Nous ne fûmes jamais hommes à confitures. »
Concluons, pour finir avec cette confiture, qu’elle est un des rares aliments à avoir été le titre d’une chanson, écrite par Roger Carineau, popularisée par Les Frères Jacques et justement intitulée La Confiture, qui posait cette question regardant les fins ultimes et à ce jour restée sans réponse : Pourquoi y a-t-il des trous dans le pain ?
Académie française.
Une conflagration est un incendie, un embrasement, une déflagration d'une grande vigueur et d'une grande étendue ; un profond bouleversement sociopolitique d'une ou de plusieurs nations ; le déclenchement d'un conflit armé où de nombreux pays sont engagés. Ce nom est emprunté au latin impérial conflagratio de même sens.
Se conflagrer signifie s'enflammer, faire une conflagration. Le verbe conflagrer est calqué sur le latin cumflagrare (bruler), avec l'influence sémantique de conflagration.
Le nom (une) déflagration (une explosion, une combustion se propageant vivement) est emprunté au latin deflagratio, deflagrationis « combustion ».
Le verbe déflagrer (s'enflammer, se décomposer en explosant) est emprunté au latin classique deflagrare « bruler » avec influence sémantique de déflagration. D'où : déflagrant (qui peut provoquer une explosion en s'enflammant), antidéflagrant, un déflagrateur (un appareil).
Le mot flagrant est emprunté au latin classique flagrans, proprement « brulant, enflammé », en bas latin juridique flagranti crimine « en flagrant délit ».
Une conflictualité est un caractère conflictuel ; un ensemble de conflits.
Alors que la guerre est censée être un état de fait manifeste et perceptible par tous, le terme de conflictualité, souvent au pluriel, permet de rendre compte des nombreux états intermédiaires existant entre la paix parfaite et la guerre totale.
L’étude de la conflictualité permet d'analyser et caractériser un éventail vaste de situations de violence collective. Elle tire son origine dans la guerre froide, lorsque les deux grandes puissances mondiales se sont opposées et affrontées avec une très grande violence, sans pour autant prendre la forme d’un conflit mondial comme pendant la première moitié du siècle. L’escalade nucléaire, le financement ou le soutien à des coups d’États ou des guérillas, ou encore des guerres localisées dans un théâtre d’opération circonscrit (Vietnam, Afghanistan), ont obligé les spécialistes des relations internationales à repenser la dualité entre guerre et paix.
L’après guerre froide a débouché sur l’étude de nouvelles conflictualités. L’ouverture ou la confirmation de nouveaux espaces de conflits (cyberespace, usage militaire de l’espace…) et l’apparition de nouvelles formes de conflictualités (conflits asymétriques, terrorisme, guerre de l’information, cyberguerre, guerre économique…) ont renouvelé les questionnements sur l’étude des guerres et des conflits.
En savoir plus : Géoconfluences.
L'adjectif conflictuel, conflictuelle, signifie qui crée, constitue ou comporte un conflit ou plusieurs. Ce mot est dérivé du radical de conflictus.
Un conflit est un choc, un heurt se produisant lorsque des éléments, des forces antagonistes entrent en contact et cherchent à s'évincer réciproquement ; l'action d'en venir aux mains, un combat ; une lutte armée, une guerre ; une forte opposition, une divergence profonde, un différend grave, un vif désaccord ; une contestation élevée réciproquement sur le même droit, la même compétence, la même attribution. Ce nom est emprunté au latin classique conflictus « choc, lutte, combat [au propre et au figuré] ». du participe passé de confligere « combattre ».
Le conflit renvoie à un antagonisme entre groupes, entre individus, entre entités (société, nation, classe…) engagés dès lors dans un rapport d’opposition, qu’il s’agisse d’ennemis, d’adversaires, de détracteurs. En savoir plus : Dicopart.
Un conflit d'usage est une manifestation d’opposition entre acteurs dénonçant l’incompatibilité entre certaines pratiques, formes d’appropriation de sous-ensembles spatiaux ou utilisation de ressources naturelles ; une concurrence potentielle entre certaines pratiques, formes d’appropriation de sous-ensembles spatiaux ou utilisation de ressources naturelles ; en savoir plus : Dicopart.
Une stratégie post-conflit est un ensemble de mesures politiques, diplomatiques ou militaires planifiées pour être mises en œuvre à l'issue d'un conflit.
Une confluence est une jonction de cours d'eau ou de glaciers, ainsi que le lieu où se produit cette jonction ; ce nom a désigné une convergence, une rencontre ; un rassemblement de pustules, vésicules, papules ou taches. Ce nom est emprunté au bas latin confluentia « afflux de sang », également au sens de « affluence de personnes » en latin médiéval.
La confluence désigne à la fois la rencontre entre deux cours d’eau et le site où se produit cette rencontre, aussi appelé le confluent. Les cours d’eau qui se rencontrent n’en forment alors plus qu’un, qui garde le nom du cours d’eau le plus important en débit, bien qu’il existe de nombreuses exceptions.
Un réseau hydrographique est constitué d’une série de confluences entre des cours d’eau de plus en plus importants, jusqu’à l’embouchure du fleuve. L'ensemble des cours d'eau se jetant dans le même exutoire forme un bassin versant.
Les sites de confluence ont souvent été des sites privilégiés pour la localisation des villes, qui bénéficiaient à la fois de la position défensive liée à la présence d’une presqu’île entre deux cours d'eau, de la possibilité de construire des ponts avant l’élargissement du fleuve, et d'une position de carrefour entre trois vallées fluviales. En France, la ville de Lyon est un exemple de site de confluence. Elle s’est d’ailleurs dotée d’un Musée des confluences, musée transdisciplinaire inauguré en 2014. Il était déjà en 2015 le site touristique payant le plus visité de la région Auvergne-Rhône-Alpes, devant le Téléphérique de l’Aiguille du Midi, avec 880 600 visites. Sa construction a entrainé d'importants surcoûts liés à l'instabilité du substrat, une contrainte propre aux sites de confluence.
En savoir plus : Géoconfluences.
Un confluent est le point de jonction de cours d'eau, de glaciers, de courants marins ; une rencontre, un concours de circonstances ; un point de rencontre. L'adjectif confluent, confluente, signifie qui conflue. Les tiges de feuilles confluentes se confondent. Une éruption confluente de la peau tend à se rapprocher. Ce mot est emprunté au latin classique confluens de même sens, du participe présent de confluere, voir : confluer.
Le verbe confluer signifiant se rencontrer, se joindre, se réunir, est emprunté au latin classique confluere littéralement « couler ensemble (s'agissant de deux rivières) » d'où « affluer, arriver en foule ».
Le nom (une) affluence est emprunté au latin affluentia « abondance », de affluere. Le verbe affluer est emprunté au latin affluere.
Le verbe influer est emprunté au latin classique influere « couler dans ; s'insinuer dans », composé de in- marquant le mouvement et de fluere « couler, s'écouler ». Le nom (une) influence est emprunté au latin médiéval influentia « action attribuée aux astres sur la destinée des hommes », lui-même dérivé de influere.
L'adjectif confondant, confondante, signifie qui confond, trouble profondément, remplit d'étonnement.
Le verbe confondre signifie mêler si étroitement qu'il n'est plus possible de distinguer soit plusieurs choses ou personnes, soit une chose ou une personne à un ensemble ; unir, réunir, identifier jusqu'à rendre indiscernable ; prendre une personne ou une chose pour une autre ; troubler au point de faire perdre à quelqu'un ses moyens, de le décontenancer, de le mettre dans l'impossibilité de répondre ; remplir d'étonnement par une chose inattendue ; troubler de honte. Se confondre signifie devenir difficile à distinguer. Se confondre en excuses, c'est les multiplier. S'y confondre, c'est s'embrouiller, se troubler, se déconcerter. Ce verbe est emprunté au latin classique confundere « mêler, mélanger » « bouleverser, brouiller » « troubler l'esprit »; spécialement en latin chrétien « réduire à quia » « humilier, couvrir de honte ». Le développement sémantique de ce mot est lié dans l'histoire à celui de confusion
je confonds, tu confonds, il confond, nous confondons, vous confondez, ils confondent ;
je confondais ; je confondis ; je confondrai ; je confondrais ;
j'ai confondu ; j'avais confondu ; j'eus confondu ; j'aurai confondu ; j'aurais confondu ;
que je confonde, que tu confondes, qu’il confonde, que nous confondions, que vous confondiez, qu’ils confondent ;
que je confondisse, qu’il confondît, que nous confondissions ; que j'aie confondu ; que j'eusse confondu ;
confonds, confondons, confondez ; aie confondu, ayons confondu, ayez confondu ;
(en) confondant.
je me confonds, tu te confonds, il se confond, nous nous confondons, vous vous confondez, ils se confondent ;
je me confondais ; je me confondis ; je me confondrai ; je me confondrais ;
je me suis confondu(e) ; je m'étais confondu(e) ; je me fus confondu(e) ; je me serai confondue(e) ; je me serais confondu(e) ;
que je me confonde, que tu te confondes, qu’il se confonde, que nous nous confondions, que vous vous confondiez, qu’ils se confondent ;
que je me confondisse, qu’il se confondît, que nous nous confondissions ; que je me sois confondu(e) ; que je me fusse confondu(e) ;
confonds-toi, confondons-nous, confondez-vous ; sois confondu(e), soyons confondues, soyons confondus, soyez confondu(e)(es)(s) ;
(en) se confondant.
L'adjectif confondu, confondue, qualifie quelqu'un ou ce qui est pris pour un autre ; quelqu'un qui est rempli d'étonnement, qui est décontenancé(e). Un coupable est confondu quand sa culpabilité vient d'être établie.
Un conformateur est un appareil servant aux chapeliers à prendre la forme et la mesure de la tête ; un outil de formier ou de patronnier servant à relever le profil d'une partie de la forme ou de la chaussure.
Une conformation est la disposition des différentes parties d'un corps organisé ; la forme ou la disposition particulière d'un organe. Ce nom est emprunté au latin classique conformatio « forme, disposition, arrangement, adaptation ».
En chimie, une conformation est une disposition spatiale des atomes ou des groupes d'atomes d'une entité moléculaire s'appliquant à des structures stéréo-isomères qui peuvent être interconverties par des rotations autour de liaisons simples. En anglais : conformation. Une conformation anticlinale est la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion compris entre + 90° et + 150° ou entre - 90° et - 150°. Du grec antiklinein, « faire pencher en sens contraire ». Une telle conformation peut être décrite par le symbole ac. En anglais : anticlinal conformation. Une conformation antipériplanaire est la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion compris entre + 150° et + 180° ou entre - 150° et - 180°. Du grec anti, « en opposition », et peri, « autour de », et du latin planus, « plan ». Une telle conformation peut être décrite par le symbole ap. En anglais : antiperiplanar conformation. Une conformation croisée est la conformation intermédiaire du cyclohexane de symétrie D2 observée dans l'interconversion de deux conformations en chaise. Elle est également qualifiée de « conformation en bateau-croisé », « conformation flexible » ou « conformation torsadée ». En anglais : skew conformation ; twist conformation. Une conformation décalée est la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion tel que les atomes ou groupes ne présentent pas d'interactions éclipsées. Les angles de torsion sont alors égaux à (ou voisins de) + ou - 60°, + ou - 120° ou 180°. En anglais : staggered conformation. Une conformation éclipsée est la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion égal à (ou voisin de) 0° et, de ce fait, dans laquelle les atomes ou groupes apparaissent comme plus ou moins superposés. Cette conformation correspond sensiblement à celle définie par l'expression « conformation synpériplanaire ». En anglais : eclipsed conformation. Voir aussi : angle de torsion, conformation antipériplanaire, conformation décalée, conformation synpériplanaire. Une conformation (en) bateau est la conformation du cyclohexane de symétrie C2v dans laquelle les atomes de carbone 1, 2, 4 et 5 occupent des positions coplanaires tandis que les atomes de carbone 3 et 6 se situent du même côté du plan ainsi défini. Une conformation similaire peut se rencontrer également chez certains composés à grands cycles. En anglais : boat conformation. Une conformation (en) chaise est la conformation du cyclohexane de symétrie D3d dans laquelle les atomes de carbone 1, 2, 4 et 5 occupent des positions coplanaires tandis que les atomes de carbone 3 et 6 se situent de part et d'autre du plan ainsi défini. Une conformation similaire peut se rencontrer également chez certains composés à grands cycles. En anglais : chair conformation. Une conformation en cuvette est la conformation de symétrie D2d d’un cycle saturé à huit chaînons, dans laquelle les quatre atomes qui forment une paire de liaisons diamétralement opposées du cycle se trouvent dans un plan alors que les quatre autres atomes sont d’un même côté de ce plan. Le cyclooctane est susceptible de se trouver dans cette conformation. En anglais : tub conformation. Une conformation gauche est la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion égal à (ou voisin de) + 60° ou - 60°. La conformation gauche est un cas particulier de conformation décalée. Cette conformation correspond sensiblement à celle désignée par le terme « conformation synclinale ». En anglais : gauche conformation. Une conformation synclinale est la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion compris entre + 30° et + 90° ou entre - 30° et - 90°. La conformation synclinale peut être décrite par le symbole sc. En anglais : synclinal conformation. Une conformation synpériplanaire est la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion compris entre 0° et + 30° ou entre 0° et - 30°. Du grec syn, « ensemble », et peri, « autour de », et du latin planus, « plan ». La conformation synpériplanaire peut être décrite par le symbole sp. En anglais : synperiplanar conformation. L'adjectif conformationnel est relatif à la conformation, par exemple un isomère conformationnel. En anglais : conformational. JORF du 18/04/2001.
L'adjectif conforme (à ...) qualifie ce dont la forme correspond à celle d'un objet pris comme modèle ; ce qui répond à ce qui avait été prévu ou stipulé. L'adjectif non conforme qualifie ce qui ne répond pas aux exigences d'une règlementation, d'une norme. Ce mot est emprunté au bas latin conformis « semblable ». Conformément à ... signifie d'une manière conforme.
L'adjectif conformé, conformée, qualifie ce qui présente telle ou telle conformation. Le verbe conformer signifie mettre une chose en accord, en harmonie avec une autre prise pour modèle ; donner une forme définitive à ... Se conformer à ... c'est se régler sur ..., se mettre en accord avec ... ; se soumettre à ... Ce verbe est emprunté au latin classique conformare (de forma « forme ») littéralement « donner une forme » d'où au figuré « adapter, modeler ».
En chimie, un conformère est un élément d'un ensemble de stéréo-isomères conformationnels dont chacun est caractérisé par une conformation correspondant à un minimum distinct d'énergie potentielle de l'entité moléculaire. En anglais : conformer. Voir aussi : atropisomère, conformation, rotamère. JORF du 18/04/2001.
Un conformisme est l'attitude passive de celui ou de celle qui règle ses idées, son comportement, sur ceux des personnes de son milieu ; l'action de se conformer aux doctrines et aux rites de l'Église anglicane. Un non-conformisme est l'état de celui qui se séparait de l'Église anglicane ; une attitude de refus des normes sociales, morales, intellectuelles, esthétiques. Le nom et l'adjectif conformiste qualifient ceux qui se conforment passivement aux usages établis, aux traditions ; ceux qui se conforment aux doctrines et aux rites de l'Église anglicane. Ce mot est emprunté à l'anglais conformist (dérivé du verbe to conform emprunté au français conformer). L'adjectif et le nom non-conformiste qualifient quelqu'un qui montre son refus des normes sociales, morales, intellectuelles, esthétiques de son époque. Une, un non-conformiste sont ceux qui, en Grande-Bretagne, appartiennent à une Église autre que l'Église anglicane.
Une conformité était un état de soumission ; c'est l'état, la qualité de deux ou plusieurs choses identiques entre elles ; l'état, la qualité de deux ou plusieurs choses qui sont en parfait accord entre elles (en conformité avec). Ce nom est emprunté au bas latin conformitas « ressemblance, imitation ». Une écoconformité est une adéquation d'un projet, d'une activité ou de leurs conséquences au respect d'une écocondition ou d'une règlementation environnementale. La vérification de l'écoconformité peut faire l'objet d'une écocertification. Une non-conformité est un défaut de conformité.
Conformité et conformation sont des paronymes empruntés de formes latines dérivées de forma, « moule, type, forme, espèce ; beauté ». Le premier, apparu au 14ème siècle, est emprunté du latin conformitas, « ressemblance, imitation », et désigne la qualité de ce qui est identique, de ce qui est conforme à une autre chose. On dira ainsi : Il y a une conformité parfaite entre ces deux objets ; La conformité de la copie avec l’original ; Un certificat de conformité ; Il a agi en conformité avec la loi, en conformité avec les instructions reçues. Le second, conformation, date du 16ème siècle ; il est emprunté de conformatio, « forme, disposition, arrangement » et désigne la forme, la structure, la disposition d’un corps organisé ou d’une de ses parties. On parle ainsi de la conformation des Vertébrés, de la conformation d’un insecte et l’on peut dire d’un être vivant qu’il a une bonne conformation ou une conformation vicieuse. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) confort est emprunté à l'anglais comfort au sens de « bien-être physique, matériel, aisance » et auparavant à celui de « ce qui donne la force ; encouragement, consolation », ce sens étant emprunté à l'ancien français.
1. Un confort est une assistance, une aide. L'adjectif confortable (1) signifie qui conforte. Un (remède) confortatif est fortifiant. Une confortation est le fait d'être conforté ou réconforté. Le verbe conforter signifie reconstituer ses forces physiques ; donner du courage ; soutenir quelqu'un moralement ; apporter un élément nécessaire à un raisonnement, à une prise de position.
Le verbe réconforter (donner ou redonner du courage, de la force morale, de l'espoir à quelqu'un se trouvant dans une situation pénible, douloureuse ; donner ou redonner des forces, de la vigueur à une personne affaiblie, fatiguée) est dérivé de conforter. D'où : un réconfort ou une réconfortabilité, une réconfortation, un réconfortement, réconfortant,un réconforteur.
2. Un confort est un ensemble de commodités matérielles qui procurent le bien-être ; le bien-être qui en résulte ; tout ce qui assure le bien-être de l'esprit et sa tranquillité ; un excès de tranquillité, considéré comme nuisible à la vitalité spirituelle. Un inconfort est un manque de confort ; ce qui crée un sentiment de gêne.
Une confortabilité est la qualité de ce qui est confortable. L'adjectif confortable (2) qualifie ce qui contribue au confort matériel, au bien-être de la vie ; ce qui met à l'aise par son ampleur, son étendue ; ce qui assure le confort moral ; quelqu'un qui se sent bien là et dans cet état.
Au sujet de l’adjectif confortable, Charles Nodier a écrit dans son Examen critique des dictionnaires de la langue française : « Confortable est un anglicisme très intelligible et très nécessaire à notre langue, où il n’a pas d’équivalent ; ce mot exprime un état de commodité et de bien-être qui approche du plaisir, et auquel tous les hommes aspirent naturellement, sans que cette tendance puisse leur être imputée à mollesse et à relâchement de mœurs. » Tout cela est fort juste et il existe de nombreux autres mots qui, comme confortable, sont « très intelligibles et très nécessaires à notre langue ». En savoir plus : Académie française.
Un confortable est un fauteuil rembourré et capitonné ; un verre de bière de la contenance d'un litre. L'adverbe confortablement signifie d'une manière confortable ; largement. L'adjectif inconfortable qualifie ce qui n'est pas confortable ; ce qui gêne le bien-être et la tranquillité. L'adverbe inconfortablement signifie de manière inconfortable.
Une confortique est une étude pour améliorer le confort dans les bureaux.
L'adjectif confraternel, confraternelle, exprime la confraternité. Ce mot est dérivé de confrère d'après fraternel. L'adverbe confraternellement signifie de façon confraternelle.
Le verbe confraterniser signifie manifester un sentiment ou un besoin de confraternité.
Une confraternité est des relations qui unissent des confrères ; des rapports étroits fondés sur une similitude de conditions ou de situations. Ce nom est dérivé de confrère d'après fraternité.
Une consœur, un confrère sont des personnes faisant partie d'un corps social, considérée par rapport aux autres membres de ce corps ; ceux qui, par leur nature ou leur condition, se trouvent dans une situation commune à d'autres ; ceux qui font partie de la même corporation professionnelle ou qui exercent la même activité indépendante que d'autres membres de cette corporation. Le nom (un) confrère est un dérivé régressif de confrérie sur le modèle de frère. Le nom (une) consœur, dérivé de sœur avec le préfixe con-, d'après confrère, est à comparer avec le latin médiéval consoror, synonyme d'oblata.
On notera que l’usage du féminin consœur a évolué. Contrairement à ce qui était en usage autrefois, confrère ne s’applique généralement, en français contemporain, qu’à des hommes. Que l’on considère une femme par rapport à un homme ou à une autre femme, c’est aujourd’hui consœur qui tend à s’imposer. En résumé, on appelle collègues les personnes qui travaillent dans le même bureau ou remplissent la même fonction, et on appelle confrères et consœurs les personnes qui exercent la même profession libérale ou indépendante (médecins, avocats, notaires, architectes, pharmaciens, écrivains, journalistes, libraires, etc.). OQLF.
L'adjectif confrérial, confrériale, confrériaux, confrériales, est relatif à une confrérie. Une confrérie est une association de laïques fondée sur des principes religieux dans un but charitable ou de piété ; un ensemble généralement restreint de personnes unies par un lien commun, professionnel, corporatif ou autre. Ce nom vient du latin médiéval confratria « association de laïques se proposant, sous un patronage religieux, un but charitable ou de piété », peut-être continuation du grec φ ρ α τ ρ ι ́ α (voir : phratrie) d'où l'ancien français frérie ; confratria devient confrarie puis confrérie sous l'influence de frère.
L'ancien nom (un) confront (une borne, une limite, un voisinage immédiat) est emprunté au provençal confront (en ancien provençal confron « terrain limitrophe », confront, counfront, counfrount ; en marseillais confronts « ensemble des indications permettant de fixer les limites d'un domaine sur le cadastre »), un déverbal de confrontar « confiner, borner ».
Une confrontation est l'action de confronter un prévenu avec sa victime ou un témoin ; l'action de confronter des choses, des faits, des idées, etc., pour mettre en évidence les rapports de ressemblance ou de différence sur lesquels fonder son opinion ; l'action de confronter, de mettre face à face, de faire s'affronter, s'opposer des choses ; un débat. Ce nom est emprunté au latin médiéval confrontatio « partie limitrophe de deux propriétés » puis « collationnement de deux choses en vue d'une comparaison ». On a lu aussi un confrontement.
À l’origine, le nom confrontation appartient à la langue du droit : il est tiré du latin juridique médiéval confrontatio, qui a désigné la partie limitrophe de deux propriétés (là où elles sont front à front), puis, au figuré, le rapprochement de deux choses que l’on veut comparer. Le nom confrontation désigne d’abord aujourd’hui l’action de mettre en présence des témoins pour opposer et vérifier leurs déclarations. Par extension il peut aussi s’employer pour évoquer toute comparaison minutieuse : la confrontation de deux écritures, de deux versions d’un même texte, etc. On se gardera donc bien de confondre ce nom avec affrontement, qui désigne une attaque pleine de hardiesse, et, par extension, une lutte ou une compétition. Il importe de se souvenir que la confrontation de deux armées, c’est l’étude de leurs forces et organisation respectives et non la guerre qui pourrait les opposer. Ces remarques valent aussi pour les verbes confronter et affronter : une armée en affronte une autre (et ne la confronte pas). Académie française.
L'adjectif confronté, confrontée (à), signifie qui est comparé(e) avec quelque chose ; qui fait face à ... ; qui est mise ou mis face à quelque chose dans une relation d'opposition. Être confronté à, être confronté avec [en anglais : to be confronted with] signifie faire face à, être aux prises avec, affronter.
Le verbe confronter signifiait, pour un terrain, une construction, etc. confiner à, être contigu à, être situé au bord de ; il signifie mettre en présence un prévenu avec sa victime ou avec un témoin, en vue de comparer leurs déclarations ; examiner (des choses, des faits, des idées, etc., dans un esprit de comparaison, pour mettre en évidence les rapports de ressemblance ou de différence sur lesquels fonder son opinion ; comparer ; opposer, mettre face à face, faire s'affronter. Se confronter, c'est se mettre face à soi-même en cherchant à se situer, à s'évaluer, à prendre sa propre mesure ; se mettre face à quelque chose ou quelqu'un par rapport à quoi ou à qui l'on se situe, s'évalue ; se mesurer avec quelque chose ou quelqu'un ; se faire face ; s'affronter. Ce verbe est emprunté au latin médiéval confrontare « confiner à »composé de cum et frons « le front ».
Les adjectifs confucéen, confucéenne ou confucéien, confucéienne, signifient qui se réclame de Confucius, le nom latinisé du philosophe chinois Khoung-fou-tseu, et de sa doctrine. Le confucianisme est la doctrine philosophique et morale de Confucius, caractérisée par la mesure de ses préceptes et par le refus de toute spéculation métaphysique. L'adjectif et le nom confucianiste qualifient une personne ou un système social qui professent le confucianisme.
L'adjectif confucianiste signifie qui professe le confucianisme.
Les Instituts Confucius sont des établissements culturels publics à but non lucratif visant à diffuser la langue et la culture chinoise dans de nombreuses villes à l'échelle mondiale. En savoir plus : Géoconfluences.
L'adjectif confus, confuse, qualifie ce dont les éléments, les détails, sont disposés sans ordre ou dans un ordre tel qu'il est difficile de les distinguer ; ce dont l'objet ou le sens n'apparaissent pas ou apparaissent mal ; ce qui est vague, incertain, parfois jusqu'à induire en erreur ; quelqu'un qui souffre de confusion mentale ; ce qui est dû à la confusion mentale. Cet adjectif qualifie aussi quelqu'un qui est honteux et embarrassé ; quelqu'un qui est touché dans sa modestie, ou simplement embarrassé. Ce mot est emprunté au latin classique confusus participe passé de confundere (voir : confondre).
L'adverbe confusément signifie d'une manière confuse, sans pouvoir être discerné. On a lu confusiblement qui signifiait en désordre, honteusement.
Une confusion est le fait d'identifier volontairement une chose à une autre jusqu'à les rendre indiscernables ; le fait de prendre une personne pour une autre, une chose pour une autre ; ce qui en résulte, une erreur, un malentendu ; ce qui est confus, difficile à discerner (prêter à confusion, porter à confusion) ; l'état de celui qui est confus ; une honte, un embarras. Une confusion des peines est le fait pour une personne condamnée pour plusieurs crimes ou délits non séparés par un jugement définitif, de n’exécuter que la peine la plus lourde, sauf récidive. Ce nom est emprunté au latin classique confusio « action de mêler », « désordre, trouble des sentiments, de l'esprit [en particulier, causé par la honte] »; en latin chrétien « honte » et « destruction », ce dernier sens étant dû à un calque du grec σ υ ́ γ χ υ σ ι ς [action de verser ensemble] « mélange », « destruction », « trouble de l'esprit ».
On a lu une, un confusionnaire pour ceux qui provoquent ou entretiennent la confusion.
L'adjectif confusionnel, confusionnelle, est relatif à la confusion mentale (en psychiatrie). On lit un délire confuso-onirique.
Le verbe confusionner a signifié rendre quelqu'un confus, honteux, le toucher dans sa modestie.
L’adjectif confus est emprunté du latin confusus, participe passé de confundere, « mêler, mélanger ». De l’idée de mélange, on est passé à celle de trouble, puis de honte. Ces divers sens se retrouvent dans le nom confusion et le verbe confondre. Mais il convient de ne pas adjoindre à ce groupe le verbe confusionner, ni l’adjectif qui en est tiré, confusionné. Certes ces formes se lisent au 19ème siècle, et sous la plume de bons auteurs comme Las Cases, Baudelaire ou Flaubert, mais force est de constater que l’usage n’en a pas voulu. Qui les emploierait aujourd’hui serait plus considéré comme maîtrisant mal le français que comme un brillant imitateur de ces trois auteurs. En savoir plus : Académie française.
Un confusionnisme est une tendance à entretenir la confusion et à empêcher l'analyse ; le résultat de cette attitude ; une caractéristique psychologique. L'adjectif confusionniste qualifie ce qui entretient ou contribue à entretenir la confusion dans les esprits.
Yne conga est une danse cubaine d'origine africaine rythmée sur quatre temps, caractérisée par trois pas sur les trois premiers temps, avec lancement du pied en diagonale sur le quatrième temps, et qui fut à la mode en France, avant la Seconde Guerre mondiale, puis dans les années 70.
Un conga est un instrument de percussion d'origine cubaine, ressemblant à un tambour long et mince, que l'on frappe à l'aide des doigts et de la paume des mains.
Ce nom est emprunté à l'hispano-américain conga, la forme féminine espagnole de congo qualifiant ou désignant ce qui était propre aux Noirs américains originaires de la région africaine du Congo, notamment la danse. Comme nom d'instrument de percussion, le terme représente probablement l'abréviation de l'anglo-américain conga drum.
Une congaï ou congaye était, au temps de la colonisation, une jeune fille ou une femme, au Viêt Nam ; une femme annamite ; la compagne indigène d'un européen. Ce nom est emprunté à l'annamite con gai « la fille ».
Un conge est un appareil où se fait le mélange destiné à la préparation des liqueurs ; une mesure romaine de capacité pour les liquides, valant un peu plus de trois litres. Ce nom est emprunté au latin classique congius « mesure pour les liquides », à comparer avec le dérivé congiarium « vase qui contient un conge ».
1. Un congé est une permission pour quelqu'un de s'éloigner d'une personne ou d'un lieu auxquels elle est liée par des obligations ; une autorisation accordée à quelqu'un de faire circuler des marchandises ou des véhicules transportant des marchandises. Ce nom vient du latin classique commeātus, proprement « action de circuler », d'où « congé, permission », dérivé de commeāre « voyager, circuler ». Donner son congé à un employé, c'est le renvoyer ; lui intimer l'ordre de partir ou de ne plus reparaitre. Donner congé à un locataire, c'est lui signifier qu'on met un terme à une location.
Quand il s’agit de vacances de peu de durée, de moins de huit ou de quinze jours, on emploie plutôt le mot congé, qui vient, par une évolution phonétique normale, du latin commeatus « déplacement », « convoi », « approvisionnement », qui, dans la langue militaire, avait le sens de « permission (d’un officier ou d’un soldat) ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
C'est une impropriété d'employer le terme congé férié pour désigner un jour férié, puisque c'est le jour qui est chômé et non le congé. Lorsque l'employeur est tenu de donner congé au salarié sans perte de salaire, on parlera plutôt de jour férié payé. OQLF
2. Un congé est un adoucissement architectural en portion de cercle, comme celui qui joint le fut d'une colonne à la ceinture ; une moulure creuse en forme de quart de cercle ; un outil servant à former cette moulure ; un raccord plus ou moins arrondi à la rencontre de deux surfaces planes. Ce nom est emprunté au latin classique commeātus pris au sens de « passage ».
L'adjectif congéable signifiait qui peut être congédié(e). Un seigneur pouvait à tout moment reprendre possession d'un domaine congéable. Un bail à domaine congéable ou à convenant est un bail résiliable à la volonté du propriétaire moyennant indemnisation au preneur. Le mot congéable est dérivé de l'ancien français congeer « donner congé » en usage dans la langue juridique du 16ème siècle.
Un congédiement est l'action de congédier quelqu'un ; au Québec, c'est le fait d'être congédié, privé de son emploi. Une lettre de congédiement est l'acte par lequel un congé est signifié à un employé. Le verbe congédier signifiait donner la permission de quitter son lieu de travail ; il signifie mettre un terme à un contrat ; inviter quelqu'un à se retirer ; renvoyer quelqu'un. Ce verbe est probablement une transformation, sous l'influence de l'italien congedo « congé », lui-même emprunté au français congé, de l'ancien français et moyen français congeer, congeier, congïer, dérivé de congé du 16ème siècle.
L'adjectif congelable qualifie ce que l'on peut congeler ; ce qui peut être congelé, par opposition à incongelable. L'adjectif congelant, congelante, qualifie ce qui cause la congélation.
Un congélateur est un frigorifère, un appareil capable de solidifier l'eau ; un appareil frigorifique permettant d'obtenir des températures inférieures à −20°C et de conserver des produits congelés.
L'adjectif congélatif, congélative, qualifie ce qui produit la congélation.
Une congélation est l'action de congeler un produit, de le soumettre au froid en abaissant sa température en dessous de son point de congélation ; le fait de se congeler ; une opération par laquelle une matière est soumise à l'action du froid ; un motif décoratif évoquant une couche inégale de glaçons, de stalactites, sur une surface. Ce nom est emprunté au latin classique congelatio « action de geler ».
L'adjectif congelé, congelée, qualifie ce qui est solidifié par le froid ; ce qui est très froid, glacé ; ce qui est conservé à basse température ; ce qui a été ainsi conservé ; ce qui est d'apparence froide. Un congelé est de la viande, du poisson, un produit alimentaire congelé(e).
Le verbe congeler signifie faire passer un corps de l'état liquide à l'état solide par abaissement de la température ; transformer l'eau en glace ; donner une consistance plus épaisse à un liquide gras, visqueux par coagulation ; soumettre au froid, en abaissant la température nettement au-dessous de 0°C. On a lu congeler le sang, le cœur, le cerveau signifiant inhiber les réactions, rendre incapable de fonctionner normalement. Se congeler signifie devenir solide sous l'effet du froid ; être maintenu à basse température, notamment pour être conservé ; devenir froid, figé. Ce verbe est emprunté au latin classique congelare « faire geler » et « se geler ».
je congèle, tu congèles, il congèle, nous congelons, vous congelez, ils congèlent ;
je congelais ; je congelai ; je congèlerai ; je congèlerais ;
j'ai congelé ; j'avais congelé ; j'eus congelé ; j'aurai congelé ; j'aurais congelé ;
que je congèle, que tu congèles, qu'il congèle, que nous congelions, que vous congeliez, qu'ils congèlent ;
que je congelasse, qu'il congelât, que nous congelassions ; que j'aie congelé ; que j'eusse congelé ;
congèle, congelons, congelez ; aie congelé, ayons congelé, ayez congelé ;
(en) congelant.
Des plantes congénères, des substances congénères appartiennent au même genre. Des langages congénères, des idées congénères, des arts congénères sont de même nature ou de même origine.
Un congénère est un être vivant de même genre ou espèce qu'un autre ; chacun des composés appartenant au même groupe chimique ; un corps simple figurant dans la même colonne de la classification périodique. Des congénères sont des personnes de même genre, de même origine, de même catégorie sociale. Ce mot est emprunté au latin congener.
L'adjectif congénial, congéniale, congéniaux, congéniales, signifiait conforme au génie, à la nature profonde de ... Ce mot est emprunté à l'anglais de même sens congenial dérivé de l'anglais genial dont le sens « conforme à la nature de, propre au génie de ». Une congénialité était le caractère de ce qui est congénial.
Une lignée congénique diffère d'une autre lignée par une très petite partie du génome.
L'adjectif congénital, congénitale, congénitaux, congénitales, qualifie une particularité physique ou psychique dont l'origine est antérieure à la naissance et qui persiste ou se développe pendant la vie. Ce mot est dérivé du radical du latin impérial congenitus « né avec ».L'adverbe ongénitalement signifie d'une manière congénitale ; de naissance. Une congénitalité est le caractère de ce qui est congénital ; le fait d'être congénital. La différence entre congénital et inné est que le premier adjectif peut avoir un sens péjoratif.
Le nom (une) congère (un amas de neige formé par le vent) vient du latin classique congeries (devenu congeria) « amas de neige », de congerere « amasser, amonceler, entasser ».
L'adjectif congestible signifie susceptible de se congestionner. L'adjectif congestif, congestive, signifie en rapport avec la congestion ou prédisposé(e) à la congestion.
Une congestion est une augmentation du volume du sang dans les vaisseaux d’un tissu ; un état pathologique ainsi provoqué ; un encombrement généralisé. Ce nom est emprunté au latin classique congestio « accumulation, amas », de congestum, supin de congerere « amasser, entasser, accumuler ».
L'adjectif congestionné, congestionnée, qualifie ce qui est provoqué par une accumulation excessive de sang dans les vaisseaux d'un organe ou d'un tissu ; ce qui est encombré. Un afflux congestionnel est congestif.
Le verbe congestionner signifie amener à un état de congestion ; embouteiller, gêner la circulation normale des personnes ou des véhicules. Se congestionner, c'est arriver à un état de congestion ; provoquer la congestion du visage.
Le verbe décongestionner (faire cesser une congestion, un afflux de sang dans une partie du corps, ou un encombrement) est dérivé de congestionner. D'où : décongestif, une décongestion ou un décongestionnement.
Un congiaire était une largesse en nature ou en argent faite au peuple par un empereur romain à l'occasion de certains évènements, ou par un particulier à ceux dont il voulait gagner la faveur. Ce nom est emprunté au latin classique congiarium, de congius « mesure pour les liquides ».
Les congiopodidés sont une famille de scorpéniformes, de poissons.
Une conglobation était l'action de conglober ; une masse de choses ou de personnes conglobées ; une accumulation de plusieurs preuves, de plusieurs arguments pour démontrer une même proposition. Ce nom est emprunté au latin impérial impérial conglobatio « agglomération, accumulation » et aussi « rassemblement en corps [de guerriers] ». Des glandes conglobées sont des glandes réunies en boule, des ganglions lymphatiques. Une fleur conglobée, une feuille conglobée ont la forme d'une boule. Des arguments conglobés sont réunis par conglobation. Le verbe conglober signifiait réunir en une masse compacte. Ce verbe est emprunté au latin classique conglobare littéralement « mettre en boule » d'où « rassembler, attrouper [des soldats] ».
L'adjectif congloméral, conglomérale, congloméraux, conglomérales, est relatif à un conglomérat.
Un conglomérat est une réunion en masse compacte de substances minérales diverses ; une réunion de choses concrètes ou abstraites ; une réunion de personnes. Un conglomérat racémique est un mélange en quantités égales de deux énantiomères sous forme de cristaux non identiques dont chacun ne contient qu'un seul des deux énantiomères présents (en anglais : racemic conglomerate. Voir aussi : composé racémique, énantiomère, racémique. JORF du 18/04/2001).
Une conglomération est l'action de conglomérer ; le résultat de cette action.
En géologie, l'adjectif conglomératique signifie formé(e) de conglomérats.
L'adjectif congloméré, conglomérée, qualifie ce qui est réuni de façon homogène pour former une masse compacte plus ou moins arrondie. Des glandes conglomérées sont amassées en grappe. Une matière minérale conglomérée est rassemblée en masse compacte. Le verbe conglomérer signifie réunir en masse compacte. Se conglomérer signifie se rassembler en masse compacte. Ce verbe est emprunté au latin classique conglomerare « mettre en peloton, entasser, accumuler ».
je conglomère, tu conglomères, il conglomère, nous conglomérons, vous conglomérez, ils conglomèrent ;
je conglomérais ; je conglomérai ; je conglomèrerai ou conglomérerai ; je conglomèrerais ou conglomérerais ;
j'ai congloméré ; j'avais congloméré ; j'eus congloméré ; j'aurai congloméré ; j'aurais congloméré ;
que je conglomère, que tu conglomères, qu'il conglomère, que nous conglomérions, que vous conglomériez, qu'ils conglomèrent ;
que je conglomérasse, qu'il conglomérât, que nous conglomérassions ; que j'aie congloméré ; que j'eusse congloméré ;
conglomère, conglomérons, conglomérez ; aie congloméré, ayons congloméré, ayez congloméré ;
(en) conglomérant.
elles se conglomèrent, ils se conglomèrent, elles se sont conglomérées, ils se sont conglomérés,...
Le nom (une) agglomération est emprunté au latin médiéval agglomératio « accumulation ». Le verbe agglomérer est emprunté au latin agglomerare « rattacher, réunir », dérivé de glomus, glomeris « pelote, peloton ».
Les adjectifs conglutinant, conglutinante ou conglutinatif, conglutinative, qualifient ce qui a la propriété de conglutiner, de réunir ensemble deux ou plusieurs corps. Un remède conglutinant, une substance conglutinante ont la propriété de souder les lèvres d'une plaie.
Une conglutination est l'action de conglutiner ; le résultat de cette action ; une formation d'amas volumineux constitués par des globules rouges sensibilisés et alexinés, sous l'influence d'une substance existant dans certains sérums. Ce nom est emprunté au latin classique conglutinatio « action de coller ensemble ».
L'adjectif conglutiné, conglutinée, signifie assemblé(e) par un liquide visqueux. Le verbe conglutiner signifie assembler deux ou plusieurs corps à l'aide d'une substance visqueuse ; épaissir un liquide ou une liqueur afin de le rendre visqueux et collant comme de la glu ; faire adhérer différentes parties organiques. Ce verbe est emprunté au latin classique conglutinare « coller ensemble ».
Le nom (une) agglutination est emprunté au latin agglutinatio. Le verbe agglutiner est emprunté au latin agglutinare généralement rattaché au bas latin glus, glutis, puis gluten, glutinis « glu, gomme, colle ».
L'adjectif congo signifie originaire du Congo, une région d'Afrique. Le congo est une langue. Un congo est une matière colorante.
L'adjectif congolais, congolaise, est relatif au Congo-Brazzaville ou la République du Congo. dont les habitants sont les Congolaises et les Congolais. Les habitants de la capitale Brazzaville sont les Brazzavilloises et les Brazzavillois. Les habitants de Pointe-Noire sont les Ponténégrines et les Ponténégrins. La république du Congo a été ainsi nommée d'après le royaume Kongo, lui-même dérivé du nom du peuple bakongo. En savoir plus : Wikipédia.
L'adjectif congolais, congolaise, est aussi relatif à la République démocratique du Congo dont les habitants sont les Congolaises et les Congolais. Les habitants de la capitale Kinshasa sont les Kinoises et les Kinois. La république démocratique du Congo a été ainsi nommée d'après le royaume Kongo, lui-même dérivé du nom du peuple bakongo. Zaïre, son nom de 1971 à 1997, vient du portugais Zaire, une adaptation du mot kongo nzere ou nzadi, « le fleuve qui avale tous les fleuves ». En savoir plus : Wikipédia.
Le nigéro-congolais est une famille de langues.
Une congopaïne est une cystéine protéase du groupe des papaïnes de Trypanosoma congolense.
Une congratulatrice, un congratulateur sont ceux qui congratulent. Une congratulation est l'action de congratuler, de témoigner à quelqu'un la joie qu'on ressent d'une chose heureuse qui lui est arrivée ; des témoignages, des paroles par lesquelles on congratule. Ce nom est emprunté au latin impérial congratulatio « congratulation, félicitation ». On a lu l'adjectif congratulatoire signifiant qui contient une congratulation. Le verbe congratuler signifie féliciter quelqu'un, se réjouir avec lui d'un évènement heureux le concernant et lui exprimer son plaisir. Se congratuler, c'est se féliciter soi-même ou échanger des compliments outrés.
Le nom (un) congre (un poisson de mer)vient probablement du bas latin congrus, en latin classique conger, emprunté au grec γ ο ́ γ γ ρ ο ς. Les congroïdes sont un taxon d'anguilliformes, de poissons téléostéens, les congres au sens large.
En argot, un congre, une déformation par euphémisme (à comparer avec concombre), de con, est un terme d'injure pour désigner une personne.
Un congréage est l'action de congréer ; le résultat de cette action. Congréer un cordage signifie remplir les hélices dans toute leur longueur, avec du petit filin proportionné à la profondeur de ces hélices, et qui y est retenu, de mètre en mètre environ, par des amarrages. Ce verbe est dérivé de gréer, probablement par le croisement avec conréer « arranger, apprêter » (voir l'étymologie de corroyer).
Un congréganisme est la manière de penser et d'agir des partisans de la Congrégation. L'adjectif congréganiste est relatif à une congrégation ou confrérie religieuse. Une, un congréganiste sont des membres d'une congrégation ou d'une confrérie religieuse ; des partisans de la Congrégation.
Une congrégation était une réunion, un rassemblement d'un grand nombre de personnes ; une assemblée de fidèles ; c'est une association de religieux, réguliers ou séculiers, ou de religieuses, liés par les vœux simples ou par une promesse d'obéissance ; un groupement de moines qui, à l'intérieur d'un ordre religieux, relèvent d'une obédience particulière ; une confrérie de laïques qui s'exercent à la piété et à la charité ; un petit groupe restreint ou fermé, ayant souvent un esprit de chapelle ou d'intrigue ; une commission de la Curie romaine, chargée de questions relatives à l'administration de l'Église catholique ; une division ecclésiastique dans certaines églises protestantes. La Congrégation était, sous la Restauration, une association religieuse importante et en partie secrète, à laquelle on prêta des menées subversives. Ce nom est emprunté au latin congregatio « réunion, assemblée », spécialement « communauté religieuse » en latin médiéval.
Un congrégationalisme est le système ecclésiastique qui revendique l'autonomie des paroisses protestantes. L'adjectif congrégationaliste signifie qui appartient au congrégationalisme. Une, un congrégationaliste sont des partisans du congrégationalisme. Une, un congrégationiste ou congrégationniste sont des membres de la Congrégation.
Congréger les éléments d'un groupe signifiait les rassembler. Ce verbe est emprunté au latin congregare « rassembler ».
je congrège, tu congrèges, il congrège, nous congrégeons, vous congrégez, ils congrègent ;
je congrégeais ; je congrégeai ; je congrègerai ou congrégerai ; je congrègerais ou congrégerais ;
j'ai congrégé ; j'avais congrégé ; j'eus congrégé ; j'aurai congrégé ; j'aurais congrégé ;
que je congrège, que tu congrèges, qu'il congrège, que nous congrégions, que vous congrégiez, qu'ils congrègent ;
que je congrégeasse, qu'il congrégeât, que nous congrégeassions ; que j'aie congrégé ; que j'eusse congrégé ;
congrège, congrégeons, congrégez ; aie congrégé, ayons congrégé, ayez congrégé ;
(en) congrégeant.
Un congrès (1) est une assemblée de ministres plénipotentiaires, de rois ou de chefs d'État appartenant à différentes puissances, réunis pour rétablir la paix ou régler des questions internationales ; une assemblée de personnes qui se réunissent pendant une courte période pour délibérer sur un sujet commun. On lit un congrès d'affaires (en anglais : business convention. JORF du 02/03/2010). Le Congrès est un corps législatif ; en France, c'est une réunion de l'Assemblée nationale et du Sénat dans le but de réviser la Constitution lorsque le projet de révision n'est pas soumis au référendum ; aux États-Unis d'Amérique, c'est le Parlement composé des sénateurs et des représentants. Selon les sens, ce nom est emprunté au latin congressus « action de se rencontrer ; entrevue, réunion », ou emprunté à l'anglo-américain congress. Une, un congressiste étaient ceux qui participent à un congrès.
En résumé, un colloque réunit un nombre limité de spécialistes qui ont été préalablement sélectionnés et un congrès réunit la majorité, voire la presque totalité des spécialistes d’une question. Enfin, on prendra soin d’éviter l’anglicisme convention au sens de « congrès ». OQLF.
Un congrès (2) était une union sexuelle ; une épreuve légale faite en présence de témoins pour constater la puissance ou l'impuissance du mari lorsque sa femme réclamait pour cette raison l'annulation du mariage. Ce nomest emprunté au latin congressus au sens de « union sexuelle ».
Au 19ème siècle, une fusée à la congrève explosait en faisant éclater d'autres petites fusées. William Congreve était un colonel.
Les congridés sont la famille de poissons téléostéens dont le type représentatif est le congre constituant avec la famille des murénidés et des anguillidés l'ordre des anguilliformes. Ce nom est dérivé de congre, avec le suffixe -idés. Les congroïdes sont un taxon d'anguilliformes, de poissons téléostéens, les congres au sens large.
On disait une phrase congrue, une réponse congrue, un style congru quand ils convenaient exactement. Des triangles congrus peuvent coïncider. La différence de nombres congrus ou congruents est divisible par un troisième. Une grâce congrue est une grâce proportionnée à l'effet qu'elle doit produire et à la disposition de celui qui la reçoit. Une portion congrue était une pension annuelle modeste, calculée au plus juste, qui était payée par le titulaire d'un bénéfice au prêtre qui remplissait sa charge ; c'est une quantité d'aliments, des ressources à peine suffisantes pour subsister. Ce mot est emprunté au latin classique congruus « conforme, convenable ». Le mot incongru (qui ne convient pas ; qui est inattendu et surprenant ; qui manque de savoir-vivre) est emprunté au bas latin incongruus « inconvenant, inconséquent, absurde », d'où incongrument (anciennement : incongrûment).
Une congruence était le fait d'être adapté, de coïncider. Un rapport de congruence est le rapport qui existe entre deux nombres congrus ; une concordance entre l'attitude d'un sujet envers un autre et l'attitude similaire qu'il en attend en réponse. Ce nom est emprunté au latin classique congruentia « accord, conformité ». L'adjectif congruent, congruente, signifiait qui convient, qui s'ajuste bien. Le verbe congruer signifiait convenir.
Le congruisme est la théorie relative à la conception de la grâce efficace et soutenue par l'école moliniste et les Pères de la Compagnie de Jésus. Une, un congruiste sont des adeptes du congruisme. Un congruiste était un curé qui, à la fin de l'Ancien Régime (17ème et 18ème siècles), recevait un traitement fixe, nommé portion congrue (celle qui convient), par opposition aux curés décimateurs qui percevaient les dimes attachées à leur bénéfice.
Une congruité était une convenance. L'adverbe congrument (anciennement : congrûment) signifiait de façon congrue ; convenablement, correctement. Les noms congruisme et congruiste sont dérivés de congru dans les expressions grâce congrue et portion congrue. Le nom (une) incongruité (le caractère de ce qui est incongru, contraire aux usages et à la bienséance ; un manque de savoir-vivre ; une action ou une parole qui ne conviennent pas) est emprunté au bas latin incongruitas « défaut de convenance; proposition où le verbe est impersonnel ».
L'étage coniacien est l'étage le plus ancien du crétacé supérieur. Ce mot est dérivé de celui de la ville française de Cognac selon une ancienne forme latine, avec le suffixe -ien.
Un coniatus est un genre et sous-genre d'insectes coléoptères curculionidés.
Une conicine est une cicutine, l'alcali organique auquel la cigüe doit ses propriétés vénéneuses. Ce nom est dérivé du nom latin conium de la grande cigüe probablement sur le modèle d'un mot comme colchicine, concurremment aux formes conéine ou conine.
Une conicité est une forme conique.
Une conidie est une spore asexuée des micromycètes ; une spore résultant d'un bourgeonnement externe, assurant la reproduction des champignons. Ce nom est une adaptation du latin scientifique conidium, dérivé en -idium (-ι ́ δ ι ο ν) du grec κ ο ́ ν ι ς, -ε ω ς « poussière ». Une macroconidie est le plus grand des deux types de conidies produites chez une espèce fongique, une microconidie est le plus petit de ces deux types de conidies
L'adjectif conidien, conidienne, se rapporte aux conidies. Une conidiogénèse est un mode de formation des spores, à partir d’un filament mycélien conidiophore. Un conidiophore est, en mycologie, la structure spécialisée portant la spore ou la cellule conidiogène. Conidiosporina est une ancienne sous-classe de champignons inférieurs [Fungi imperfecti] dont le multiplication utilise des conidiospores.
Une conidiobolomycose ou rhinophycomycose sont une mycose rhinofaciale chronique due à un saprophyte largement répandu dans le milieu extérieur, Conidiobolus coronatus, existant dans les pays tropicaux ou subtropicaux et atteignant préférentiellement les adultes. Conidiobolus brefeldianus, Conidiobolus coronatus, Conidiobolus incongruus, Conidiobolus lamprauges sont des micromycètes.
Un végétal conifère porte des fruits ayant la forme d'un cône. Ce mot est emprunté au latin classique conifer « qui porte des fruits en cône [en parlant de certains arbres] ».
Conifères : un nom de groupe botanique familier même au grand public et qui évoque tout de suite l’incontournable sapin de Noël (qui est souvent un épicéa …). Mais au-delà de ce cliché réducteur, que connaît-on des conifères ? Qui sont-ils vraiment ? Déjà, contrairement à une croyance répandue, ce nom ne désigne pas une famille mais un groupe de rang bien supérieur dans la classification et qui englobe sept familles actuelles ; ainsi leur diversité va bien au-delà des seuls pins, sapins et épicéas auxquels on réduit souvent les conifères. Extrait de Conifères : qui êtes-vous ? (Zoom nature).
conil, coniller, conillière : voir connil (ci-dessous).
La coniologie est l’étude des poussières atmosphériques et de leurs effets en utilisant un conimètre.
Les conioptérygidés sont la famille de névroptères hémérobiiformes dont le genre Coniopteryx est le type. Les conioptérygoïdes sont la super-famille d'insectes névroptères hémérobiiformes ayant pour seule famille représentante, celle des conioptérygidés. Coniopteryx est un genre d'insectes névroptères, dont la larve se rend utile en dévorant les cochenilles, les pucerons et les acariens.
Une coniose est une affection due à l'inhalation de grains de poussière. Ce nom est dérivé du grec κ ο ́ ν ι ς, -ε ω ς « poussière », avec le suffixe -ose. Une nosoconiose est une maladie produite par l'action des poussières. Une pneumoconiose désigne l'ensemble des maladies bronchopulmonaires liées à l’inhalation, répétée ou massive, de poussières minérales ou organiques.
Une coniotomie ou cricothyroïdotomie sont une technique de trachéostomie qui permet d’introduire un tube dans la trachée par incision ou ponction du ligament cricothyroïdien médian dans l’espace intercricothyroïdien.
L'adjectif conique qualifie ce qui a la forme d'un cône. Une conique est une courbe plane du second degré par rapport à l'ensemble des variables. Ce mot est emprunté au grec κ ω ν ι κ ο ́ ς « qui a la forme d'un cône ».
Une cornée conique ou un kératocône sont une déformation conique du centre de la cornée, le plus souvent bilatérale, évolutive, mais très variable dans son évolution.
Une anesthésie extraconique ou anesthésie péribulbaire sont une technique d’anesthésie locorégionale consistant en l’injection du produit anesthésique en dehors du cône musculo-aponévrotique.
Un oiseau conirostre a le bec en forme de cône. Les conirostres sont une famille d'oiseaux de l'ordre des passereaux. Ce mot est composé de cône et de rostre.
Une conisation du col utérin est un prélèvement biopsique du col utérin en forme de cône dont la base correspond à l’exocol et dont l’axe est représenté par le canal endocervical, dans le but d’identifier des lésions cancéreuses ou précancéreuses.
Le nom (une) conyse ou conise,... (une plante) est emprunté au grec κ ο ́ ν υ ζ α « conyze ».
On lisait un conjectateur pour celui qui se livre à des conjectures. L'adjectif conjecturable qualifie ce qu'on peut conjecturer. L'adjectif conjectural, conjecturale, conjecturaux, conjecturales; qualifie ce qui est fondé sur une conjecture ou sur une série de conjectures ; ce qui est fondé sur des probabilités ; il qualifiait quelqu'un qui est accoutumé à conjecturer, qui est porté à faire des conjectures. L'adverbe conjecturalement signifie d'une manière conjecturale ; par conjecture. L'adjectif conjecturatif, conjecturative, signifiait qui est porté(e) à faire des conjectures. Une conjecturation est l'action de conjecturer.
Une conjecture est une idée non vérifiée, fondée soit sur une probabilité, soit sur l'apparence ; une construction de l'esprit au sujet du passé, du présent ou de l'avenir ; une idée inutile ou erronée ; une opinion fondée sur des préjugés défavorables ; une idée, une explication anticipée qui attend sa vérification, soit de l'expérience, soit du raisonnement ; une construction d'opinions non vérifiées, à partir de données connues ; ces opinions. Ce nom est emprunté au latin classique conjectura.
Le verbe conjecturer signifie juger, croire par conjecture ; faire des conjectures. Une conjectureuse, un conjectureur aiment à se livrer à des conjectures.
Le verbe conjoindre signifiait joindre ensemble, réunir ; unir par les liens du mariage. Ce verbe est emprunté au latin classique conjungere « joindre, unir par le mariage ».
je conjoins, tu conjoins, il conjoint, nous conjoignons, vous conjoignez, ils conjoignent ;
je conjoignais ; je conjoignis ; je conjoindrai ; je conjoindrais ;
j'ai conjoint ; j'avais conjoint ; j'eus conjoint ; j'aurai conjoint ; j'aurais conjoint ;
que je conjoigne, que tu conjoignes, qu’il conjoigne, que nous conjoignions, que vous conjoigniez, qu’ils conjoignent ;
que je conjoignisse, qu’il conjoignît, que nous conjoignissions ; que j'aie conjoint ; que j'eusse conjoint ;
conjoins, conjoignons, conjoignez ; aie conjoint, ayons conjoint, ayez conjoint ;
(en) conjoignant.
L'adjectif conjoint, conjointe, signifie jointe avec ..., unie ; joint avec ..., uni ; uni(e) par les liens du mariage ; qui a des droits ou des obligations communs ; qui est intimement, étroitement, immédiatement associé(e). Une conjointe, un conjoint sont une épouse, un époux considéré en fonction de l'autre.
Une conjointe est un nom vernaculaire d'un lépidoptère noctuidé, Catocala conjuncta.
L'adverbe conjointement signifie d'une manière conjointe ; ensemble, de conserve, à la fois.
Se conjointer a signifié vivre maritalement.
je me conjointe, tu te conjointes, il se conjointe, nous nous conjointons, vous vous conjointez, ils se conjointent ;
je me conjointais ; je me conjointai ; je me conjointerai ; je me conjointerais ;
je me suis conjointé(e) ; je m'étais conjointé(e) ; je me fus conjointé(e) ; je me serai conjointé(e) ; je me serais conjointé(e) ;
que je me conjointe, que tu te conjointes, qu'il se conjointe, que nous nous conjointions, que vous vous conjointiez, qu'ils se conjointent ;
que je me conjointasse, qu'il se conjointât, que nous nous conjointassions ; que je me sois conjointé(e) ; que je me fusse conjointé(e) ;
conjointe-toi, conjointons-nous, conjointez-vous ; sois conjointé(e), soyons conjointées, soyons conjointés, soyez conjointé(e)(es)(s) ;
(en) se conjointant.
Un conjoncteur est un dispositif permettant d'établir par l'action d'un relai automatique des connexions sur un circuit dès que la tension est suffisante. Un conjoncteur-disjoncteur est un dispositif permettant la coupure automatique du circuit quand la tension est insuffisante ou l'intensité excessive. Ce nom est dérivé du radical de conjonction.
L'adjectif conjonctif, conjonctive, signifie qui sert à joindre, à lier. En grammaire, on lit une (particule) conjonctive pour une conjonction ; une (proposition ou subordonnée) conjonctive. Le mot conjonctif est emprunté au bas latin conjunctivus « qui sert à lier ».
En médecine, les adjectifs connectif, connective, ou conjonctif, conjonctive, qualifient ce qui sert à unir des parties organiques. On lit un tissu conjonctif ou connectif (le tissu de liaison qui entoure, emballe et réunit les organes), un interstitium conjonctif, un naevus conjonctif [terme obsolète].
Une conjonction est l'action de se conjuguer, de se joindre ; l'action de s'unir en vue de produire un effet précis ; une union ; une rencontre de deux ou plusieurs planètes en une ligne droite par rapport à un point de la terre ; une rencontre fortuite, une coïncidence. En conjonction avec ... signifie en accord, conjointement avec.
Une conjonction est aussi ce qui sert à joindre ; un mot invariable qui a pour fonction de joindre deux mots, des groupes de mots ; la répétition du même mot invariable reliant les différentes parties d'une période pour produire un effet d'insistance. Le nom (une) conjonction est emprunté au latin classique conjunctio. L'adjectif conjonctionnel, conjonctionnelle, est relatif à la conjonction.
L'adjectif conjonctival, conjonctivale, conjonctivaux, conjonctivales, est relatif à la conjonctive. On lit une amylose conjonctivale, un anneau conjonctival, une argyrose conjonctivale, une artère conjonctivale, un bras conjonctival, un carcinome épidermoïde conjonctival, un carcinome muco-épidermoïde conjonctival, un choristome conjonctival, un chrysiasis conjonctival, un cul-de-sac conjonctival, une dysplasie conjonctivale, une ectasie vasculaire conjonctivale, un follicule conjonctival, une glande conjonctivale, un granulome pyogénique conjonctival, une hyperhémie conjonctivale, une hyperplasie pseudoépithéliomateuse conjonctivale, un kératoacanthome conjonctival, un sarcome de Kaposi conjonctival, un limbe conjonctival, une lymphangiectasie hémorragique conjonctivale, un nævocarcinome conjonctival, un naevus conjonctival, une néoplasie conjonctivale intraépithéliale, un œdème conjonctival, unepapille conjonctivale, un papillome conjonctival, un recouvrement conjonctival, un sac conjonctival, des veines conjonctivales, un xérosis conjonctival, un ptérygion (ou ptérygium) cornéoconjonctival congénital, un cul-de-sac oculo-conjonctival, une anesthésie sous-conjonctivale, une hémorragie sous-conjonctivale, un syndrome uréthroconjonctivosynovial.
elle est conjonctive : voir conjonctif (ci-dessus).
Une (tunique) conjonctive est la muqueuse transparente, normalement lisse, qui tapisse la face postérieure des paupières [conjonctive palpébrale] et la face antérieure du bulbe de l’œil [conjonctive bulbaire]. Une hyperplasie inflammatoire conjonctive est une hyperplasie conjonctive survenant dans un tissu conjonctif, lors d’une inflammation chronique. On lit une tumeur maligne conjonctive.
Une conjonctive est, chez les lépidoptères, une membrane translucide située à la base de l'abdomen qui accompagne souvent le tympan quand il est présent.
Une conjonctivite est une inflammation aigüe ou chronique de la conjonctive qui se traduit par une sensation de brûlure, de démangeaison ou de corps étranger, une hyperhémie, un œdème des paupières, une hypersécrétion, variable selon le type de conjonctivite, des follicules réalisant parfois un véritable aspect de pavage de la conjonctivite. Une blépharo-conjonctivite est une atteinte inflammatoire touchant à la fois la conjonctive et le bord libre des paupières, débutant le plus souvent par la blépharite. Une kératoconjonctivite est un syndrome associant kératite et conjonctivite. Une pharyngoconjonctivite à adénovirus est une forme clinique d’angine aigüe associant pharyngite, conjonctivite et adénopathies cervicales.
On lit un tissu conjonctivo-élastique, conjonctivo-graisseux, conjonctivo-hyalin, conjonctivo-vasculaire, un syndrome conjonctivo-uréthrosynovial.
Un conjonctivome est un type rare de tumeur congénitale d’origine branchiale formée uniquement de cellules appartenant à la série conjonctive.
L'adjectif conjonctural, conjoncturale, conjoncturaux, conjoncturales, signifie qui fait partie de la conjoncture, de l'ensemble des éléments variables des situations. L'adjectif conjoncturel, conjoncturelle, signifie qui est de la conjoncture, de la situation économique momentanée.
Une conjoncture est une liaison d'évènements concomitants dans une situation donnée ; la situation momentanée, pour l'homme ; un ensemble d'évènements se produisant en même temps et définissant comme tel une situation généralement attribuée, au moins en partie, au hasard ; la situation politique, économique d'ensemble du moment ; une situation économique ou financière à un moment déterminé, résultant d'évènements plus ou moins fortuits et incontrôlés ; l'ensemble des éléments variables d'une situation économique, par opposition aux structures ; la connaissance de ces éléments, en vue de prévoir l'évolution d'une situation économique, financière, des éléments qui y sont liés. Ce nom est une réfection, d'après le latin conjunctus (conjoint), de l'ancien français conjointure attesté au sens de « récit agencé selon les règles de l'art d'écrire », lui-même dérivé de conjoint.
Une, un conjoncturiste sont des spécialistes qui étudient tous les éléments de la situation économique afin d'établir un diagnostic et un pronostic sur son évolution.
Le verbe se conjouir signifiait se réjouir avec quelqu'un de ce qui lui est arrivé d'heureux ; se réjouir ensemble ; se réjouir. Ce verbe est emprunté au latin chrétien congaudere « se réjouir avec », avec influence de « jouir ».
je me conjouis, tu te conjouis, il se conjouit, nous nous conjouissons, vous vous conjouissez, ils se conjouissent ;
je me conjouissais ; je me conjouis ; je me conjouirai ; je me conjouirais ;
je me suis conjoui(e) ; je m'étais conjoui(e) ; je me fus conjoui(e) ; je me serai conjoui(e) ; je me serais conjoui(e) ;
que je me conjouisse, que tu te conjouisses, qu'il se conjouisse, que nous nous conjouissions, que vous vous conjouissiez, qu'ils se conjouissent ;
que je me conjouisse, qu'il se conjouît, que nous nous conjouissions ; que je me sois conjoui(e) ; que je me fusse conjoui(e) ;
conjouis-toi, conjouissons-nous, conjouissez-vous ; sois conjoui(e), soyons conjouies, soyons conjouis, soyez conjoui(e)(es)(s) ;
(en) se conjouissant.
Une conjouissance était une manifestation de la part que l'on prend à la joie de quelqu'un.
Un verbe conjugable peut être conjugué. L'adjectif inconjugable signifie qui ne peut pas être conjugué.
Une conjugaison est l'action de joindre, de réunir intimement différents éléments ; une réunion par paire de certains nerfs ; une union de deux organismes unicellulaires aboutissant à une régénérescence ; l'action de conjuguer un verbe ; l'ensemble des formes que prend un verbe ; un type de conjugaison pour un regroupement de verbes. Ce nom est emprunté au latin classique conjugatio « union, union charnelle », en bas latin au sens grammatical.
En chimie, une conjugaison est une délocalisation d'électrons de type π, par exemple dans une séquence de liaisons simples et multiples alternées. L'unité structurale présentant une telle délocalisation est appelée « système conjugué ». Ce terme désigne, par exemple, le recouvrement des orbitales atomiques, de type « p », d'au moins trois atomes adjacents. En anglais : conjugation. Voir aussi : aromatique, assistance anchimère, formule développée, graphène, hyperconjugaison, mésomérie, orbitale, réaction chélotrope, réaction électrocyclique, résonance. JORF du 08/10/2003.
En biologie, une conjugaison est un transfert naturel d'ADN plasmidique ou chromosomique d'une cellule bactérienne à une autre par l'intermédiaire d'un pont cytoplasmique. En anglais : conjugation ; mating. Voir aussi : facteur de fertilité. JORF du 22/09/2000.
Une hyperconjugaison est une interaction électronique.
L'adjectif conjugal, conjugale, conjugaux, conjugales, est relatif aux liens qui unissent les époux au regard de la loi ou même de la religion. L'adjectif extraconjugal, extraconjugale, extraconjugaux, extraconjugales, qualifie ce qui se produit en dehors du mariage. L'adverbe conjugalement signifie d'une manière conjugale dans le cadre du mariage, ou en dehors du mariage, comme s'il s'agissait d'un état de mariage. Une conjugalité est l'état conjugal, la qualité de ce qui est conjugal.
Un conjugicide est l'assassinat du conjoint. Une, un uxoricide sont la meurtrière ou le meurtrier de son épouse. Un uxoricide est un féminicide, le meurtre de l'épouse par son mari.
Un conjugateur est un logiciel fournissant une partie de la conjugaison des verbes.
L'adjectif conjugués, conjuguées, signifie qui sont joints ensemble ; qui ont la même fonction ; en savoir plus : CNRTL. Une conjuguée est une algue. Des conjugués harmoniques sont des points qui divisent l'un intérieurement, l'autre extérieurement un même segment dans le même rapport.
Le verbe conjuguer signifie joindre ensemble dans un but précis ; réunir ; énoncer les formes verbales des temps simples ou composés des différents modes. Se conjuguer signifie se joindre, se réunir en vue d'obtenir un effet précis par une action commune ; pour des planètes, se mettre en conjonction, se placer en ligne droite, par rapport à un point de la terre ; s'unir pour la reproduction ; pour un verbe, pouvoir être énoncé dans un ordre déterminé, selon un paradigme avec toutes les variantes morphologiques qui expriment les notions de temps, de mode, de voix, de personne et d'aspect. Ce verbe conjuguer est emprunté au latin classique conjugare « unir », au sens grammatical d'après conjugaison.
Prononcer le conjungo signifiait prononcer la formule du mariage religieux. Un conjungo était un mariage ; un acte attestant le mariage. Le mot latin conjungo signifie « je lie ensemble, j'unis » (voir : conjoindre).
1. L'adjectif et le nom conjurateur, conjuratrice, qualifient ceux qui possèdent ou sont censés posséder le pouvoir de conjurer, de détourner, à l'aide de pratiques particulières, les puissances malfaisantes. Une conjuration est des formules magiques pour détourner des influences maléfiques ; des exorcismes pour éloigner le démon ; des pratiques magiques ; l'action consistant à employer ces pratiques ; le résultat de cette action ; l'action d'éloigner un danger quelconque. L'adjectif conjuratoire qualifie ce qui est susceptible d'opérer une conjuration, de conjurer le sort. Le verbe conjurer signifie écarter les influences néfastes par des procédés surnaturels ; écarter un danger quelconque par différents moyens ; supplier avec insistance. Une conjureuse, un conjureur sont ceux qui, à l'aide de pratiques magiques, écartent les puissances malfaisantes.
2. Une conjuratrice, un conjurateur sont ceux qui dirigent une conjuration ; des conspirateurs. Une conjuration est une machination ourdie par un groupe d'individus, liés entre eux par un serment de fidélité, en vue de renverser le pouvoir en place ; une action menée conjointement et dans le plus grand secret par plusieurs personnes contre quelqu'un ou quelque chose ; une coalition de forces naturelles. Une conjurée, un conjuré participent à une conjuration. L'adjectif conjuré, conjurée, signifie uni(e) par une conjuration. Le verbe conjurer signifie préparer une conjuration ; collaborer à la réalisation d'un dessein commun. Conjurer ou se conjurer , c'est se lier par une conjuration ; s'engager à réaliser ensemble une chose généralement funeste.
Le nom (une) conjuration est emprunté au latin conjuratio, classique « alliance ; complot », médiéval « adjuration » et « formule magique », à rapprocher de conjurer. Le mot conjuré est emprunté au latin classique conjuratus, du participe passé de conjurare (conjurer). Le verbe conjurer est emprunté au latin conjurare (proprement « jurer ensemble ») en latin classique « se liguer ; conspirer » d'où en bas latin « supplier, adjurer sous l'invocation de quelque chose de sacré, de Dieu ».
L'adjectif connaissable qualifie ce qui peut être reconnu ou connu. Une inconnaissabilité est une impossibilité de connaitre quelque chose. L'adjectif méconnaissable signifie qui a subi des transformations au point de ne plus pouvoir être reconnu(e) ; qui est difficile à reconnaitre, qui a beaucoup changé. L'adjectif reconnaissable signifie qui peut être reconnu(e), distingué(e) ; dont il est possible d'établir l'identité.
Une connaissance est une reconnaissance ; l'action, l'acte ou le fait de connaitre quelque chose ; une action ou un acte consistant à établir une relation avec quelqu'un ; l'action de connaitre quelqu'un dans sa personnalité ; le résultat de cette action. Au Québec, au meilleur de ma connaissance [en anglais : to the best of my knowledge] signifie (pour) autant que je sache, d’après ce que j’en sais, si je me souviens bien, à ma connaissance, d’après moi, à mon avis. Une méconnaissance est l'action et le résultat de méconnaitre, d'ignorer quelque chose, de ne pas apprécier quelque chose à sa juste valeur ; l'action et le résultat de ne pas reconnaitre le mérite, la valeur de quelqu'un, de ne pas apprécier quelqu'un à sa juste valeur. Une non-connaissance est le fait de ne pas connaitre quelque chose. Une non-reconnaissance est le fait de ne pas reconnaitre une situation, un traité, un accord. Une reconnaissance est l'action de reconnaitre quelqu'un, quelque chose ; le fait de reconnaitre un bienfait reçu, un service rendu, une obligation morale ; en savoir plus : CNRTL.
L'adjectif connaissant, connaissante, signifie qui connait, qui a des connaissances. L'adjectif reconnaissant, reconnaissante,signifie qui éprouve, manifeste, de la reconnaissance ; qui dénote, exprime ce sentiment.
Un connaissement est un contrat par lequel une compagnie de transports maritimes atteste qu'elle a reçu des marchandises à bord d'un bateau et par lequel elle s'engage à les remettre à leur destination, dans l'état où elle les a reçues, sous réserve de périls ou d'accidents en mer. Un connaissement abrégé est une version simplifiée de connaissement qui ne comporte que les conditions particulières et renvoie aux conditions générales du transporteur maritime (en anglais : short form). Un connaissement complet est un connaissement sur lequel figure, outre les conditions particulières du transport considéré, la totalité des conditions générales de transport de la compagnie (en anglais : long form). JORF du 22/09/2000.
On a lu un connaissement pour une connaissance.
Une connaisseuse, un connaisseur sont ceux qui se connaissent en quelque chose ; ceux qui apprécient les bonnes ou les jolies choses.
Le verbe connaitre (anciennement : connaître) signifie reconnaitre, discerner ; accepter, admettre quelqu'un ou quelque chose comme ayant de l'autorité ; avoir présente à l'esprit l'idée plus ou moins précise ou complète d'un objet abstrait ou concret, existant ou non ; être informé de l'existence ou la nature de quelque chose ; savoir quelque chose le plus souvent dans un domaine particulier, moyennant l'étude systématique et/ ou la pratique, l'expérience ; être compétent ; savoir en vivant ou pour avoir vécu, éprouvé, ressenti ou senti quelque chose ; apprécier et tenir compte de quelque chose dans la pratique ; être informé de l'existence de quelqu'un ; connaitre quelqu'un pour l'avoir rencontré et éventuellement entretenir avec lui des relations d'ordre social ; connaitre et éventuellement apprécier quelqu'un dans sa nature, dans sa personnalité ; avoir une grande expérience, connaissance ou habitude de quelqu'un et, par extension, des relations humaines. Ce verbe vient du latin classique cognoscere « apprendre à connaitre, connaitre ; reconnaitre ; connaitre d'une affaire » et « avoir commerce charnel avec ». Voir aussi : connu, inconnu, méconnu, reconnu.
je connais, tu connais, il connait ou connaît, nous connaissons, vous connaissez, ils connaissent ;
je connaissais ; je connus ; je connaitrai ou connaîtrai ; je connaitrais ou connaîtrais ;
j'ai connu ; j'avais connu ; j'eus connu ; j'aurai connu ; j'aurais connu ;
que je connaisse, que tu connaisses, qu’il connaisse, que nous connaissions, que vous connaissiez, qu’ils connaissent ;
que je connusse, qu’il connût, que nous connussions ; que j'aie connu ; que j'eusse connu ;
connais, connaissons, connaissez ; aie connu, ayons connu, ayez connu ;
(en) connaissant.
Le verbe méconnaitre (anciennement : méconnaître) signifie ne pas reconnaitre, ne pas identifier ce qui est connu ; ignorer ; ne pas reconnaitre la véritable nature d'une chose ; se méprendre sur ses qualités, son caractère ; ne pas reconnaitre comme valable ou légitime, refuser d'admettre, d'accepter ; affecter de ne pas connaitre quelqu'un, refuser de le reconnaitre pour sien ; ne pas reconnaitre le mérite, la valeur de quelqu'un, ne pas l'apprécier à sa juste valeur. Se méconnaitre (anciennement : se méconnaître), c'est se tromper sur soi-même, sur sa nature propre ; oublier ses origines ou sa condition.
Le verbe reconnaitre (anciennement : reconnaître) signifie identifier ; découvrir dans une perception présente l'image, la notion ou le nom de quelqu'un ou de quelque chose dont on a déjà eu l'expérience ; explorer, visiter pour observer la nature, la disposition, la configuration d'un lieu ; chercher à déterminer la situation de ... ; poser que quelqu'un ou quelque chose est tel qu'il est ou qu'il se prétend être). Se reconnaitre (anciennement : se reconnaître) signifie reprendre ses esprits ; retrouver son identité ; s'avouer être ; se retrouver, se repérer dans un lieu ; être reconnu ou reconnaissable. Ce verbe reconnaitre vient du latin recognoscere « retrouver, revoir dans son esprit, rappeler à sa mémoire; passer en revue, inspecter, examiner » à l'époque classique ; « connaitre, comprendre, se rendre compte » « avouer sa faute » transcrit dans la langue chrétienne.
Le nom (une) gnose (1) (une connaissance suprême des mystères de la religion ; une philosophie contenant toutes les connaissances sacrées ; une connaissance initiatique et ésotérique) est emprunté au grec chrétien γ ν ω ̃ σ ι ς « connaissance supérieure ». Le nom (une) gnoséologie (une théorie de la connaissance en général) est formé du radical du grec γ ν ω ̃ σ ι ς, -ε ω ς « connaissance » et de -logie tiré du grec -λ ο γ ι ́ α de λ ο ́ γ ο ς « parole, discours ». D'où : gnoséologique (qui concerne la connaissance), gnoséologiquement.
Le nom (une) gnosie (une faculté permettant de reconnaitre, par l'un des sens, toucher, vue, etc., la forme d'un objet, de se le représenter et d'en saisir la signification) est dérivé du radical du grec γ ν ω ̃ σ ι ς « connaissance ». D'où : gnosique (qui concerne la gnosie). Le nom (une) agnosie est emprunté au grec α ̓ γ ν ω σ ι ́ α « ignorance », par opposition à γ ν ω ̃ σ ι ς.
Le nom (un) gnosticisme ou une gnose (2) (une hérésie chrétienne, la doctrine des gnostiques) est emprunté à l'anglais gnosticism dérivé de gnostic. Le mot gnostique (qui est relatif à la gnose ou au gnosticisme) est emprunté au grec γ ν ω σ τ ι κ ο ́ ς « qui concerne l'action de connaître » et spécialement ο ι ̔ Γ γ ω σ τ ι κ ο ι ́ « ceux qui savent, les Gnostiques ». D'où : gnostiquement. Le nom (un) agnosticisme est emprunté à l'anglais agnosticism, dérivé de agnostic dérivé de gnostic, formé avec le préfixe a-, sur le modèle du grec α ́ γ ν ω σ τ ο ς « inconnu », ο ̔ Α γ ν ω σ τ ο ς « le dieu inconnu (à Athènes) ».
Le nom (une) météorognosie (la partie de la météorologie ayant pour objet l'étude des influences exercées au sein de l'atmosphère par les différents météores) est formé de météoro-, représentant météore et de -gnosie du grec γ ν ω σ ι ς « connaissance ». Le nom (une) oryctognosie (la minéralogie) est formé d'orycto- tiré du grec ο ρ υ κ τ ο ́ ς « tiré de la terre, minéral, fossile » et de -gnosie du grec γ ν ω σ ι ς « connaissance ». Le nom (une) paragnosie (une erreur de perception) est tiré du préfixe grec π α ρ(α)-, lui-même de la préposition π α ρ α ́ « auprès de, à côté de » et de -gnosie du grec γ ν ω σ ι ς « connaissance ».
Le mot cognoscible est emprunté au bas latin cognoscibilis « que l'on peut connaitre ». Le mot cognitif est emprunté au latin médiéval cognitivus. Le nom (une) cognition est emprunté au latin classique cognitio « action d'apprendre à connaitre ; connaissance ».
Le mot incognito (sans se faire connaitre ou reconnaitre ; sans révéler sa véritable identité ; en secret), un incognito (la situation d'une personne qui cache sa véritable identité, qui s'efforce de ne pas être reconnue) est un mot italien signifiant proprement « inconnu », emprunté au latin incognitus, dérivé de cognitus, participe passé de cognoscere (connaitre).
Le nom (une) métagnomie (une perception extra-sensorielle, une cryptesthésie) est formé de méta- tiré du grec μ ε τ α « au milieu (de), avec, après » et de -gnomie, du grec γ ν ω ́ μ η « faculté de connaitre, pensée, intelligence ». D'où : métagnomique (qui concerne la métagnomie, lui appartient) et métagnostique (qui semble capable de perception extra-sensorielle).
Le mot noble est emprunté au latin nobilis (de noscere « connaitre ») proprement « ce que l'on peut connaitre ».
Le nom (une) notice est emprunté au latin notitia (doublet de notio « notion », dérivé de notum supin de noscere « apprendre à connaitre, connaitre ») « action de connaitre », « connaissance de quelqu'un», « connaissance de quelque chose, notion » et « fait d'être connu, notoriété », qui a pris à basse époque dans la langue juridique et dogmatique le sens de « rôle, registre, liste, document ».
Le verbe notifier est emprunté au latin des juristes notificare « faire connaitre » (de notus « connu », du participe passé de noscere « connaitre », et facere « faire »).
Le nom (une) notion est emprunté au latin notio (dérivé de notum, supin de noscere « apprendre à connaitre, connaitre ») « acte de prendre connaissance, examen (au sens général et technique du droit)» et dans la langue philosophique « idée que se fait l'esprit, conception de l'esprit, signification d'un mot ».
Le mot notoire est emprunté au bas latin des juristes notorius, usité dans notoria (epistula) « lettre d'avis, lettre qui fait connaitre », de notum supin de noscere « apprendre à connaitre » et « reconnaitre, admettre ».
Familièrement, une conarde ou connarde, conasse, connasse, un conard ou connard, conneau, connaud, conno, connot sont de triples idiots, des imbéciles. Voir : con, conne (ci-dessus).
L'adjectif connaturel, connaturelle, signifiait en accord avec la nature de quelque chose ou de quelqu'un. Ce mot est emprunté au bas latin connaturalis « de la même nature » « inné ».
L'adjectif conné, connée, signifiait congénital(e). Ce mot est dérivé de né (naitre) avec le préfixe co-. Des feuilles connées sont des feuilles opposées qui sont soudées par leurs bases. Des nervures connées, chez les lépidoptères, prennent naissance au même point et qui apparaissent ainsi soudées par une partie similaire.
Une connectabilité est l'aptitude d'un équipement à fonctionner dans un réseau donné du fait de ses caractéristiques matérielles et logicielles. En anglais : connectivity. JORF du 10/10/1998. L'adjectif connectable qualifie ce qui peut être connecté. L'adjectif interconnectable qualifie ce qui peut être interconnecté(e).
Une connectance est le rapport entre le nombre de liaisons existant effectivement entre les organismes et le nombre total de liaisons possibles.
Un objet connecté est un objet qui est capable, outre sa fonction principale, d’envoyer ou de recevoir des informations par l’intermédiaire d’un réseau de télécommunication. La capacité à envoyer ou à recevoir des informations permet, dans certains cas, d’étendre ou de diversifier les fonctions de l’objet. Les objets connectés relèvent par exemple des domaines du transport (véhicule connecté), de la santé (automesure connectée), de l’industrie (outillage connecté), de la domotique (compteur électrique interactif) ou encore de la vie quotidienne (montre connectée). Un téléviseur connecté permet, simultanément ou non, de recevoir des programmes de télévision et d’accéder à l’internet. L’accès simultané à l’internet peut être synchronisé ou non avec le programme télévisuel.
Le verbe connecter signifie rendre connexe ; unir, lier des choses entre elles ; établir une ou plusieurs liaisons entre différents organes ou machines grâce à des conducteurs électriques. Se connecter signifie se mettre en relation. Ce verbe est emprunté au latin con(n)ectere (proprement « lier ensemble ») « relier, former par liaison ».
Malgré l'indéniable existence en français du verbe connecter (emprunté du latin conectere ou connectere, « unir, relier », composé de cum et de nectere, « enlacer, nouer, lier »), l'action associée s'écrit connexion (avec un x intercalaire, héritage cette fois du latin conexio « lien, enchaînement », formé sur le supin conexum) et non connection comme en anglais. En savoir plus : Parler français.
Le verbe déconnecter signifie enlever le raccord reliant deux appareils ; rompre la liaison électrique entre deux ou plusieurs éléments conducteurs ; séparer, désunir, soustraire d'un ensemble environnant, d'un circuit ; séparer ; changer d'occupation. Se déconnecter signifie changer d'occupation, de mode de vie. Le verbe interconnecter signifie réaliser une interconnexion.
Un connecteur est un appareil servant à établir des liaisons électriques entre deux ou plusieurs conducteurs ; un organe d'un central téléphonique assurant la liaison entre deux lignes, entre deux postes ; un mot permettant d'associer deux phrases simples en une phrase complexe ; une pièce métallique solidarisant un élément de béton et un élément métallique dans un ouvrage associant l'acier et le béton (en anglais : shear connector ; connector. JORF du 22/07/2007) ; une pièce tubulaire qui permet de raccorder deux éléments de filetage différent, voire de diamètre différent (en anglais : crossover sub. Voir aussi : garniture de forage. JORF du 19 janvier 2024). Un connecteur logiciel est un mécanisme logiciel de communication entre processus informatiques, souvent utilisé entre une application et un réseau (en anglais : socket. JORF du 01/09/2000).
L'adjectif connectif, connective, signifie qui sert à relier, à unir. On lit un terme connectif (en linguistique). Un connectif est un organe qui unit les deux loges des anthères chez certaines plantes. Un tissu connectif est, en anatomie, un tissu conjonctif.
Une connectine est une protéine participant au squelette des fibres musculaires.
Une connectique est un ensemble de technologies pour établir des liaisons entre des composants électroniques.
Une connectivite est une maladie inflammatoire diffuse du tissu conjonctif. Du fait de son imprécision, ce terme est contestable.
Une connectivité désigne les moyens pour se connecter ; la capacité de le faire ; en géométrie, c'est la qualité de ce qui est connexe.
Une connectivité écologique est la propriété des écosystèmes d'un territoire donné d'être reliés entre eux de sorte que soient assurés le déplacement des espèces qui y vivent et le brassage génétique nécessaires à la préservation de la biodiversité. Si la connectivité écologique est insuffisante, la restauration ou la création de corridors biologiques peut la restituer. En anglais : ecological connectivity. Voir aussi : biodiversité, corridor biologique, écosystème. JORF du 5 mai 2024.
Une connectivité (aéroportuaire) est l'importance de la desserte offerte par un aéroport, qui est déterminée par le nombre et la diversité des destinations desservies, ainsi que par la fréquence des vols et la facilité des correspondances. La connectivité aéroportuaire prend en compte non seulement les destinations directement desservies mais aussi celles qui peuvent l'être par une correspondance. En anglais : airport connectivity. Voir aussi : mégapivot aéroportuaire, pôle. JORF du 07/05/2025.
Dans un réseau, la connectivité permet d'évaluer les possibilités de mise en relation entre différents nœuds (les pôles du réseau). Plus l'indice de connectivité est fort, plus le nombre de chemins possibles pour aller d'un noeud à un autre est élevé et donc permet de faire un choix en faveur de la liaison la plus performante (temps, coût). Un réseau dans lequel il existe une liaison directe entre tous les nœuds bénéficie d'une connectivité maximum. Un réseau qui présente une forte connectivité est beaucoup moins vulnérable aux perturbations de toutes sortes entraînant le blocage d'une relation.
La connexité désigne, dans la théorie des graphes, la capacité d'un réseau d'assurer la mise en relation des nœuds par les arêtes d'un réseau. Elle indique s'il est possible, à partir de n'importe quel noeud, de rejoindre les autres. Un réseau est dit connexe s'il pemet de relier l'ensemble des noeuds à partir de l'un d'entre eux. Un réseau est connexe ou ne l'est pas : c'est une propriété binaire. Par opposition aux relations de simple proximité (dites en continuité ou en contigüité), les relations de connexité sont celles qui utilisent le support d'un réseau pour joindre deux lieux qui peuvent être très éloignés. Le rôle des noeuds est essentiel dans la connexité du réseau. Un réseau connexe solidarise un système territorial.
En savoir plus : Géoconfluences.
Familièrement, l'adverbe connement signifie bêtement, une connerie est une bêtise. Voir : con.
Un connétable était un grand officier de la Couronne ; un commandant en chef des armées royales ; une fonction remplie au sacre du roi par un maréchal de France ; un titre donné lors de son avènement par Napoléon 1er. Ce nom vient du bas latin comes stabuli littéralement « comte de l'étable » « grand écuyer » puis « chef militaire ». Une connétablie est la juridiction du connétable, et plus tard des maréchaux, chargée de juger les crimes et délits des gens de guerre ; le personnel de la connétablie, les gens de guerre relevant du connétable et ayant des attributions d'ordre judiciaire.
Le nom (un) constable : en Grande-Bretagne et aux États-Unis (un titre donné aux officiers de paix, puis à leurs agents ; dans la marine impériale allemande, un maitre-canonnier ; dans l'armée impériale autrichienne, un artilleur) vient de l'anglais constable, désignant un officier engagé pour remplir des fonctions de police dans une paroisse ou une municipalité (parish ou petty constable) ou un personnage officiel chargé du maintien de la paix publique dans tout un district (high constable), ce terme étant une spécialisation d'emploi de l'ancien anglais conestable, connestable emprunté à l'ancien français (connétable). D'où : constabulaire (du constable), un constabulaire (le gouverneur d'un château).
L'adjectif connexe signifie en relation étroite avec ... Ce mot est emprunté au latin impérial con(n)exus « qui est lié à quelque chose, qui est en rapport étroit avec quelque chose », participe passé de con(n)ectere. Une affaire connexe doit être jugée par le même tribunal, en même temps qu'une autre. Un avantage connexe est un profit que l’on tire, dans un domaine particulier, d’une transaction ou d’une négociation portant sur d’autres domaines.
Une connexine ou Cx est la protéine transmembranaire des vertébrés qui, associée à d'autres protéines de la même famille, forme des connexons. La connexine fait partie d'une famille de protéines. En anglais : connexin (Cx). Voir aussi : connexon, famille de protéines. JORF du 5 janvier 2023.
Une connexion est une liaison étroite et un enchainement entre certaines choses, certains phénomènes, certaines idées ; une dépendance relative des organes ; une liaison électrique entre deux ou plusieurs éléments conducteurs ; une procédure permettant à un utilisateur de se mettre en relation avec un système informatique et, si nécessaire, de se faire reconnaitre de celui-ci (en anglais : log in ; log on. JORF du 10/10/1998). Des connexions sont une projection de fibres nerveuses organisées et regroupées en faisceaux reliant différentes aires corticales. Ce nom est emprunté au latin con(n)exio « lien, enchainement ».
En 1971, le film américain The French Connection (La Filière française, au Québec) reçut cinq Oscars mais il causa quelques dommages à la langue française. Le premier arriva très vite. On oublia trop souvent que connexion, qui désigne le fait d’être connexe, était emprunté du latin connexio et non dérivé du verbe connecter, et la graphie « connection » se répandit. Le second fut un peu plus long à se faire sentir : ce mot est aujourd’hui employé, particulièrement dans le milieu professionnel, avec le sens de « lien », de « relation », de « contact ». Il s’agit là d’un anglicisme à proscrire et l’on ne dira pas Il a de nombreuses connexions (ni bien sûr connections !) dans le milieu du cinéma, mais Il a de nombreuses relations, de nombreux liens dans le milieu du cinéma. Académie française.
Une déconnexion est l'action de déconnecter ; une perte de la connexion, d'une liaison ; une séparation, un changement d'habitudes ; une rupture provoquée des liaisons entre les différentes fonctions du système nerveux végétatif. Une interconnexion est une association par connexion simultanée et réciproque de plusieurs circuits ou réseaux ; une mise en relation informatique.
Un connexionnisme est le champ d'études qui s'intéresse à la création de systèmes, comme les réseaux de neurones artificiels, dans lesquels, en s'inspirant du fonctionnement du cerveau, des mécanismes potentiellement complexes sont modélisés en faisant interagir de nombreuses unités simples de traitement interconnectées. On lit aussi un connexionisme. OQLF.
Une connexité est l'état ou le caractère de ce qui est connexe ; une liaison entre deux affaires, qui requiert qu'elles soient jugées ensemble par le même tribunal. Ce nom a été recommandé pour la propriété d'un réseau de téléinformatique dans lequel il est toujours possible de relier directement ou indirectement deux équipements quelconques. Le terme « connectivité » était déconseillé. Ce sens de connexité est emprunté aux mathématiques. On dit d'un graphe qu'il est « connexe » s'il existe au moins un chemin entre deux nœuds quelconques. En anglais : connectivity. JORF du 10/10/1998.
connectivité / connexité (voir ci-dessus).
La connexité, plus généralement, renvoie à des mots, des unités ou des mécanismes qui, bien que ne participant pas directement à la cohérence ou à la cohésion du discours, influence la réception du texte et son organisation interne.
Il en va ainsi des conjonctions de coordination qui n’apportent aucune indication sur la progression de l’information, et ne sont pas référentielles, mais articulent les énoncés ou ses membres entre eux ; ou encore de certains adverbes argumentatifs, comme néanmoins ou cependant qui jouent un rôle de premier plan dans la compréhension des énoncés. Ces instruments, en association d’autres, influencent également l’orientation générale du texte, et leur présence peut faire évoluer un texte ou une de ses séquences vers l’argumentation, l’explication, l’injonction, le dialogue, etc.
Néanmoins, si la connexité est un phénomène essentiel, elle est difficile à circonscrire. D’une part, sa définition particulière échappe encore aux linguistes ; d’autre part, les mots ou outils qui participent à la connexité font l’objet de listes mouvantes, et un consensus n’a pas encore été parfaitement établi ici. Enfin, on peut douter même de son rôle dans la constitution du texte. En savoir plus : Questions de langue.
Un connexivum désigne, chez les insectes hémiptères, les bords membraneux latéraux aplatis de l'abdomen à la jonction des sclérites dorsaux et ventraux.
Un connexon est la structure biomoléculaire composée de six connexines, qui constitue un pore hydrophile dans la membrane des cellules de certains tissus des vertébrés. Un connexon est toujours associé à un autre connexon de la cellule adjacente, les deux connexons formant ainsi une jonction communicante. En anglais : connexon. Voir aussi : connexine, jonction communicante. JORF du 5 janvier 2023.
On lisait un connil ou conil, connin, conin pour un lapin. Ces noms viennent du latin cuniculus « lapin ». Le verbe conniller ou coniller signifiait fuir ou se cacher comme un lapin ; user de subterfuges. Une connillière ou conillière était une garenne ; un clapier ; un subterfuge, une échappatoire.
En effet, si, au sens propre, le furet (aussi appelé fuiron) est un petit mammifère carnassier, au sens figuré il désigne le membre viril (les textes médiévaux parlent alors parfois de « furet privé ») ; dans les contes et fabliaux, on s’est d’autant plus amusé à jouer sur le double sens de ce mot qu’on l’associait volontiers au nom connin (ou connil) qui désignait à la fois le lapin et le sexe féminin. Et quand on lit dans le fabliau intitulé Du Prestre et de la Dame : « Li connins que li fuirons chace », proprement « les lapins que chasse le furet », ce n’est assurément pas de vènerie qu’il est question. Dans l’imaginaire, ces deux animaux étaient aussi liés à la ruse. L’un doit en user pour capturer ses proies, l’autre, pour échapper à ses prédateurs. Dans son Dictionnaire de l’ancienne langue française, Godefroy glose alors ainsi le verbe conniller, tiré de connil : « Fureter comme un connil, essayer de se dérober par la fuite et par la ruse, chercher une retraite, se tapir craintivement, user de fuites, de subterfuges ». Ce verbe se trouve dans les cinq premières éditions du Dictionnaire de l’Académie française, mais aussi chez Montaigne, qui écrit au livre II des Essais : « Comment, la philosophie qui me doit mettre les armes à la main, pour combattre la fortune, qui me doit roidir le courage pour fouler aux pieds toutes les adversitez humaines, vient-elle à cette mollesse de me faire conniller par ces destours couars & ridicules ? » Et plus loin, au sujet de la mort : « Je cherche à conniller et à me dérober de ce passage. » En savoir plus : Académie française.
A. Une connivence est, en sciences naturelles, l'état d'éléments connivents. En biologie, l'adjectif connivent, connivente, qualifie ce qui, en biologie, se rapproche par le sommet : des feuilles conniventes, des ailes conniventes, des valvules conniventes.
B. Une connivence est une convergence dans les intentions et/ou dans l'action ; le fait d'apporter une aide à quelqu'un en feignant d'ignorer et/ou en dissimulant une action généralement coupable (être de connivence avec quelqu'un) ; une participation secrète ou discrète à une action plus ou moins licite ; une entente secrète ou tacite entre des personnes, notamment pour préparer une action commune. L'adjectif connivent, connivente, signifiait de connivence avec quelqu'un. Le verbe conniver signifiait se rendre complice, en feignant de l'ignorer et/ou en le dissimulant, d'un acte répréhensible qu'on peut et doit empêcher.
Ce nom (une) connivence est emprunté au bas latin coniventia « indulgence ». Le mot connivent est emprunté au participe présent du latin conivere. Le verbe conniver est emprunté au latin classique conivere (proprement « cligner ensemble ») « fermer les yeux » d'où au figuré « laisser faire avec indulgence ».
En linguistique, on lit un connotateur. L'adjectif connotatif, connotative, qualifie ce qui est dénominative ou dénominatif, implique en même temps que l'objet qu'il désigne, un trait caractéristique de la classe à laquelle l'objet appartient ; ce qui se rapporte à l'élément subjectif d'un terme et varie selon les locuteurs ; ce qui est relatif à la connotation, par opposition à dénotatif. Ce mot est emprunté au latin scolastique connotativus « qui comprend, qui inclut », lui-même dérivé de connotare « comprendre, inclure ».
Une connotation est la propriété d'un terme de faire connaitre en même temps que son objet certains attributs du sujet ; l'ensemble des caractères par lesquels un terme renvoie à un ensemble d'êtres ; la signification affective d'un terme ; tout ce qu'évoque un mot, une expression, indépendamment de sa signification. Ce nom est emprunté au latin scolastique connotatio « indication seconde, signification seconde ».
L'adjectif connoté, connotée, qualifie ce qui a une signification particulière en fonction de la situation ; il se dit d'une suite linguistique qui a des connotations. Le verbe connoter signifie indiquer, en même temps que l'idée principale, une idée secondaire qui s'y rattache ; renvoyer aux caractères essentiels d'un ensemble d'êtres désignés par un terme ; évoquer une signification dépendant du contexte situationnel, en plus d'un sens stable. Ce verbe est emprunté au latin solastique connotare composé de cum et de notare.
Pour rappel, est appelé dénotation l’« ensemble des éléments fondamentaux et permanents du sens d’un mot ». Ou, si vous préférez, le « sens stable d’un mot, susceptible d’être utilisé hors discours ». Pour ce qui est de la connotation, c’est le « sens particulier d’un mot, d’un énoncé qui vient s’ajouter au sens ordinaire selon la situation ou le contexte (c'est-à-dire en discours) ». Dénotation (valeur objective, stable du mot, hors discours) s’oppose à connotation (valeur subjective, variable du mot, en discours). En savoir plus : La langue française et ses caprices.
Le nom (une) dénotation est emprunté au latin impérial denotatio, denotationis « indication ». Le verbe dénoter est emprunté au latin denotare « désigner, faire connaitre ».
L'adjectif connu, connue, qualifie ce dont on a communication ou connaissance ou sur lequel on est renseigné, informé ; ce qui est bien connu, familier ; ce qui est apprécié, notoire, réputé ; ce qui est commun, courant, répandu ; quelqu'un qui a des relations ; quelqu'un dont la réputation est étendue. Le connu est l'ensemble des choses connues. Ce mot vient du participe passé de connaitre, connaître.
L'adjectif inconnu, inconnue, qualifie quelqu'un qui n'est pas connu ou célèbre ; quelqu'un dont l'existence est ignorée ; ce qui est méconnu, inexploré ; ce que l'on n'a jamais vu ou éprouvé ; ce dont on n'a pas l'expérience. Une inconnue, un inconnu sont ceux dont on ignore le nom, l'identité ; ceux qui ne sont pas connus, pas célèbres ; ceux dont un groupe n'a pas encore fait la connaissance. L'inconnu est ce qui n'est pas connu ; ce dont on n'a pas l'expérience. Une inconnue est une valeur mathématique à déterminer ; une donnée qui n'est pas évaluée.
L'adjectif méconnu, méconnue, qualifie ce qui n'est pas connu ou reconnu ; ce qui est ignoré ; ce dont la véritable nature n'est pas reconnue ; dont les qualités, le caractère sont ignorés ; quelqu'un qui n'est pas apprécié à sa juste valeur, selon son mérite. Une méconnue, un méconnu ne sont pas appréciés à leur juste valeur ; des incompris.
L'adjectif reconnu, reconnue, qualifie ce qui est admis pour vrai ; ce qui est déclaré comme fondé, comme légitime ; ce qui est admis par tous ; ce qui est officiellement ou juridiquement établi. Être reconnu pour ... signifie avoir la réputation de ..., passer pour ...
Un (insecte) conobionte habite les cônes et graines des essences de résineux, tels les conifères.
A. Un conocéphale est un genre d'insectes orthoptères ensifères tettigoniidés de couleur verte, à la tête conique. Les conocéphalidés (conocéphalinés) sont une famille d'insectes orthoptères ensifères conocéphalidés.
B. Un conocéphale conique [Conocephalum conicum, Conocephalus conicus] ou une hépatique à large thalle sont une plante de la famille des Conocephalaceae.
Des conodontes sont de petits animaux fossiles agnathes.
Les conoesucidés sont une famille d'insectes trichoptères séricostomatoïdes.
L'adjectif conoïde signifie en forme de cône, par exemple une (surface) conoïde.
Les conoïdes sont un taxon de mollusques gastéropodes.
Un conoïde est un organite intracellulaire, situé au niveau de l’extrémité antérieure des tachyzoïtes de Toxoplasma gondii.
Ce mot est emprunté au grec κ ω ν ο ε ι δ η ́ ς « qui a la forme d'un cône ».
Le nom (un) conopée (un voile sur un tabernacle) est une adaptation du latin médiéval liturgique conopeum « dais, voile protégeant le saint sacrement », spécialisation de sens du latin classique « pavillon, tenture ».
Le développement d'un (insecte) conophile s'effectue intégralement au sein des cônes et graines des essences de résineux.
Les conopidés sont une famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères conopoïdes. Les conopoïdes sont la super-famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères représentée par l'unique famille des conopidés. Un conops est un genre d'insectes diptères brachycères (mouches), le type de la famille des conopidés, de couleur rousse, à l'abdomen en massue, dont la larve vit en parasite des hyménoptères.
Pour le débutant en botanique, les ombellifères à fleurs blanches constituent un vrai cauchemar avec des dizaines de genres comptant souvent diverses espèces, d’apparence très proche : anthrisques, cerfeuils, berces, angéliques, sanicle, ægopode, cigües, biforas, boucages, peucédans, et tant d’autres ! Parmi elles, nous avons déjà eu l’occasion de présenter certaines espèces originales par leur mode de dispersion comme la falcaire (voir la chronique) ou par leurs fruits singuliers comme le peigne-de-Vénus (voir la chronique). Avec la noix de terre ou conopode dénudé, nous allons explorer un troisième cas original : une ombellifère qui cache bien son jeu avec un tubercule souterrain comestible ! Extrait de La vie secrète de la noix-de-terre (Zoom nature).
Les conopophagidés sont une famille d'oiseaux passériformes (Conopophaga ardesiaca, Conopophaga lineata,...).
Un syndrome conorénal est une malformation congénitale associant des épiphyses digitales en cône à une néphropathie chronique.
Une conotoxine est le venin des cônes.
Le développement d'un insecte conoxène s'effectue pour partie hors des cônes et graines des essences de résineux.
Une conque est un mollusque à grande coquille bivalve ; sa coquille ; une grande coquille en spirale ; la cavité de l'oreille externe où prend naissance le conduit auditif ; une enceinte acoustique rappelant la forme de l'oreille ; la partie circulaire terminant la grande nef d'une église ; un autre nom de la pyrale de la vigne (Sparganothis (Tortrix) pilleriana), appelée aussi « phalène de la vigne », « chape de la vigne », « ver à tête noire », ou encore « ver de l'été », et qui appartient à la famille des tortricidés (lépidoptères glossates). Ce nom est emprunté au latin concha (emprunté au grec κ ο ́ γ χ η) « coquillage » « coquille ».
L'adjectif conquérant, conquérante, signifie qui conquiert, aime conquérir par les armes ; qui caractérise celle ou celui qui conquiert, qui aime conquérir ; qui tend à conquérir ; qui gagne quelque chose, quelqu'un par un déploiement de qualités d'ordre social, moral, intellectuel ou affectif. Une conquérante, un conquérant sont ceux qui conquièrent ; ceux qui gagnent quelque chose, quelqu'un par un déploiement de qualités d'ordre social, moral, intellectuel ou affectif. On a lu un conquéreur.
Le verbe conquérir signifie se rendre maitre par les armes ; s'assurer la possession de quelque chose, étendre son emprise sur quelque chose ; gagner ou s'efforcer de gagner quelque chose, quelqu'un par un déploiement de qualités d'ordre social, moral, intellectuel ou affectif. Se conquérir, c'est prendre possession de soi-même ou s'efforcer de le faire ; pouvoir être acquis au prix d'un effort. Le verbe conquerre issu du latin conquaerere (réfection d'après quaerere « chercher », du latin classique conquirere « chercher de tous côtés, rassembler ») est devenu conquérir par influence de quérir.
je conquiers, tu conquiers, il conquiert, nous conquérons, vous conquérez, ils conquièrent ;
je conquérais ; je conquis ; je conquerrai ; je conquerrais ;
j'ai conquis ; j'avais conquis ; j'eus conquis ; j'aurai conquis ; j'aurais conquis ;
que je conquière, que tu conquières, qu’il conquière, que nous conquérions, que vous conquériez, qu’ils conquièrent ;
que je conquisse, qu’il conquît, que nous conquissions ; que j'aie conquis ; que j'eusse conquis ;
conquiers, conquérons, conquérez ; aie conquis, ayons conquis, ayez conquis ;
(en) conquérant.
je me conquiers, tu te conquiers, il se conquiert, nous nous conquérons, vous vous conquérez, ils se conquièrent
je me conquérais ; je me conquis ; je me conquerrai ; je me conquerrais ;
je me suis conquise, je me suis conquis ; je m'étais conquise, je m'étais conquis ; je me fus conquise, je me fus conquis ; je me serai conquise, je me serai conquis ; je me serais conquise, je me serais conquis ;
que je me conquière, que tu te conquières, qu’il se conquière, que nous nous conquérions, que vous vous conquériez, qu’ils se conquièrent ;
que je me conquisse, qu’il se conquît, que nous nous conquissions ; que je me sois conquise, que je me sois conquis ; que je me fusse conquise, que je me fusse conquis ;
conquiers-toi, conquérons-nous, conquérez-vous ; sois conquise, sois conquis, soyons conquises, soyons conquis, soyez conquise(s), soyez conquis ;
(en) se conquérant.
Un conquêt était un bien acquis par le travail et non par succession ou donation. Les conquêts sont les biens acquis par les époux, soit à l'aide de valeurs mobilières tombées en communauté, soit au moyen d'économies réalisées sur leurs revenus ou sur le produit de leur travail. Ce nom vient du latin vulgaire conquaesitus participe passé de conquaerere. D'où une conquête, l'action de conquérir ; le résultat de cette action. On lit, pour une entreprise, une conquête de position (en anglais : winover. JORF du 22/09/2000). On a lu conquêter signifiant conquérir, partir en quête de quelque chose, et un conquêteur pour celui qui conquête.
L'adjectif conquis, conquise, signifie qui est sous la domination d'une puissance militaire ; qui est gagné(e) sur quelque chose ; qui est gagné(e) à la suite d'un déploiement de qualités d'ordre social, moral, intellectuel ou affectif. Une conquise, un conquis sont ceux qui sont sous la domination d'une puissance militaire ou ceux qui sont gagnés par un déploiement de qualités d'ordre moral.
Un conquistador est un conquérant espagnol du Nouveau Monde ; celui qui conquiert, qui se distingue par des qualités d'ordre social, moral, intellectuel. Le mot espagnol conquistador est dérivé de conquistar « conquérir », dérivé de conquista « conquête », de l'ancien espagnol conquerir, du latin conquirere (conquérir).
Le verbe acquérir est une réfection de l'ancien français aquerre, du latin vulgaire acquaerere, forme recomposée du latin classique acquīrere « ajouter (à quelque chose), obtenir quelque chose (en plus) » « se procurer ». Le nom (une) acquisition est emprunté au latin acquisitio « action d'acquérir ». Le nom (un) acquêt (une acquisition ; un bien acquis par un ou les époux dans le régime de la communauté légale et qui entre dans la masse commune ; un droit dû au roi et au seigneur) vient du latin vulgaire acquaesitum, du participe passé de acquaerere.
Le verbe enquerre, du latin vulgaire inquaerere, latin classique inquirere « rechercher » est devenu enquérir d'après quérir. Le nom (une) enquête vient du latin vulgaire inquaesita, du participe passé de inquaerere (enquérir).
Le verbe quérir est issu, par changement de conjugaison, de l'ancien français querre « chercher », du latin quaerere « chercher, demander, faire une enquête ». Le nom (une) quête (1) vient du participe passé de querre, ancienne forme de quérir, en latin quaesita, de quaesitus, participe passé de quaerere.
Le verbe requérir est une réfection d'après quérir de l'ancien français requerre « prier quelqu'un, adresser une demande à », issu du latin populaire requaerere altération d'après quaerere du latin classique requirere « chercher, réclamer ». Le nom (une) requête (1) est dérivé de requérir d'après quête.
On a lu un (prêtre ou évêque) consacrant, une cérémonie consacrante. L'adjectif consacré, consacrée, signifie qui a reçu une consécration religieuse ; qui est affecté(e) à une fin ou un usage déterminé ; qui est confirmé(e) par l'usage, la tradition, les conventions établies, le droit, etc.
Le verbe consacrer signifie revêtir d'un caractère sacré en dédiant à quelque divinité par une action rituelle ; affecter à une fin déterminée et parfois exclusive ; rendre digne de respect, conférer un caractère presque sacré ; conférer la célébrité, rendre durable, sanctionner ; adopter en conférant une signification particulière qu'on ne peut changer. Se consacrer à ... c'est s'adonner à, se destiner à, s'employer à, se livrer à, se vouer à ...; se réserver à ... L'ancien français cunsecrer, consecrer, emprunté au latin consecrare, en latin classique « rendre sacré en dédiant aux dieux ; reconnaitre comme ayant un caractère sacré » passé en latin chrétien au sens de « consacrer le pain, célébrer la messe », est devenu consacrer sous l'influence de sacrer. Voir aussi : consécrateur, consécration, consécratoire (ci-dessous).
Le verbe dédicacer signifie « pourvoir d’une dédicace » ou « adresser, offrir avec une dédicace ». On ne doit donc pas donner à ce verbe les sens de « dédier, consacrer », qu’il n’a plus depuis le 15ème siècle. C’est malheureusement une faute qui tend à se répandre à cause d’une confusion avec l’anglais to dedicate qui, lui, a conservé les sens de dédier et de consacrer. En savoir plus : Académie française
L'adjectif consanguin, consanguine, qualifie quelqu'un qui est lié à d'autres individus par une relation de consanguinité ; qui est né du même père ; qui est né du même ancêtre mâle ; cet adjectif se dit d’un individu qui, résultant d’un croisement entre apparentés, a une forte probabilité d’être homozygote à un locus donné, le même allèle-ancêtre ayant été transmis par chacun de ses deux parents ; il se dit d’une population qui, formée d’un grand nombre d’individus apparentés, procrée une proportion élevée d’individus homozygotes pour certains locus ; cet adjectif a aussi signifié qui présente des affinités profondes, originelles avec une personne, une chose. Une consanguine, un consanguin sont issus du même père. Ce mot est emprunté au latin consanguineus (dérivé de sanguis « sang »), « qui est né du même père » « parent ».
Une consanguinité est la relation entre les enfants d'un même père ; la relation de parenté entre descendants d'un ancêtre proche commun ; toute parenté physique, par le sang ; au sein d’une population, c'est une conséquence des modes de reproduction sexuée à la faveur desquels les unions entre apparentés sont favorisées ; ce nom a aussi désigné une affinité profonde ; la communauté des descendants d'un même ancêtre. Ce nom est emprunté au latin consanguinitas « lien du sang, de parenté » pris souvent au sens large de « communauté d'origine ».
L'adverbe consciemment signifie avec une pleine et claire conscience, de façon consciente. L'adverbe inconsciemment signifie d'une manière inconsciente.
Une conscience est l'organisation du psychisme qui, en permettant d'avoir connaissance de ses états, de ses actes et de leur valeur morale, permet de se sentir exister, d'être présent à lui-même ; la connaissance qu'a l'homme de ses états, de ses actes et de leur valeur morale ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin classique conscientia (proprement « connaissance en commun ») « claire connaissance qu'on a au fond de soi-même, sentiment intime, sentiment, conscience » [notion de bien et de mal]. Perdre conscience, c'est ne plus être présent à soi-même, perdre la connaissance de son existence du fait de l'endormissement, d'une drogue,...; s'évanouir. Un homme de conscience est un homme de devoir. Prendre conscience de quelque chose, c'est en acquérir la connaissance claire ou l'apercevoir avec suffisamment de netteté pour en tenir compte le cas échéant. Une inconscience est l'état d'une personne qui a perdu connaissance ou qui n'a plus conscience d'elle-même ni du monde ; une absence de discernement, de sens critique ou moral ; une ignorance d'un danger, d'une situation.
Pas facile de définir la notion de « conscience ». Toutefois, les neuroscientifiques s’accordent à en distinguer trois aspects essentiels : l’éveil (par opposition au sommeil au cours duquel on « perd conscience »), la perception réaliste de son environnement, et celle de soi-même. En temps normal, dès lors qu’on est complètement sorti du sommeil, ces trois composantes sont actives et associées : nous sommes « normalement » conscients ! Mais si l’une ou l’autre est diminuée, éteinte ou dissociée, on bascule dans un état de conscience modifié. En savoir plus : Inserm.
L'adverbe consciencieusement signifie conformément aux exigences de la conscience morale observées avec scrupule et application ; de façon consciencieuse ; conformément aux exigences de la conscience professionnelle observées avec scrupule et application ; de façon consciencieuse ; avec application, minutie, soin.
L'adjectif consciencieux, consciencieuse, qualifie quelqu'un qui s'applique à se conformer scrupuleusement aux exigences de la conscience morale ou professionnelle ; quelqu'un qui est scrupuleux ; quelqu'un qui est appliqué, minutieux ; ce qui est fait avec conscience, avec application et minutie ; ce qui est le fait de la conscience morale. Une consciencieuse, un consciencieux sont ceux qui sont scrupuleux ; ceux qui sont appliqués, minutieux. Les consciencieux étaient des sectaires qui rejetaient toute loi en dehors de la voix de leur conscience.
L'adjectif conscient, consciente, signifie qui a conscience de son existence et de ce qu'elle est, de ce qu'il est ; quelqu'un qui est totalement présent à lui-même, à ses états, à ses actes, à son expérience vécue, et par conséquent est responsable ; quelqu'un qui a une connaissance immédiate et directe, plus ou moins complète et claire, de quelque chose ; quelqu'un qui a une connaissance claire et réfléchie de quelque chose, saisit quelque chose avec suffisamment de netteté pour en tenir compte le cas échéant ; ce dont l'auteur à une conscience claire ; ce qui est fait de propos délibéré, volontairement, en toute connaissance de cause. Le conscient est l'ensemble des phénomènes psychiques dont le sujet a une conscience claire.
Une personne conséconsciente tend à considérer les conséquences à moyen et à long terme de ses actions comme un élément prioritaire lors de la prise d'une décision. Les enjeux environnementaux et sanitaires sont ceux qui sont le plus généralement associés au fait d'être conséconscient. En anglais : future-minded. OQLF.
L'adjectif inconscient, inconsciente, qualifie quelqu'un qui a perdu connaissance ; quelqu'un qui est privé momentanément de conscience ; quelqu'un qui juge ou agit à la légère, sans réflexion ; quelqu'un qui n'a pas conscience d'une situation, ne s'en rend pas compte clairement ; ce qui a lieu sans que le sujet s'en rende compte ou en ait une perception claire. Une inconsciente, un inconscient sont ceux qui jugent ou agissent à la légère, sans réflexion, sans mesurer la portée de ses paroles ou de ses actes. L'inconscient est l'ensemble des phénomènes physiologiques et neuro-psychiques qui échappent totalement à la conscience.
On lit les adjectifs infraconscient, infraconsciente, supra-conscient, supra-consciente.
Une conscientisation est une prise de conscience ; une connaissance d'une réalité. Le verbe conscientiser signifie faire prendre conscience ; avertir ; faire revenir à la conscience. Conscientiser des clients, c'est les amener à prendre conscience de certaines difficultés.
Le verbe conscientiser, qui tend à se répandre dans la langue courante, est une transcription du néologisme anglais to conscientize. Si le suffixe -iser est très productif en français pour la formation des verbes (actualiser, carboniser, démocratiser, étatiser, populariser), on constate qu’on ne l’utilise jamais avec des radicaux qui se terminant par-ence. Par ailleurs, les emplois du verbe anglais to conscientize sont mal définis. Il en va de même pour conscientiser et les phrases dans lesquelles on le retrouve sont confuses et maladroites. Il est donc préférable, pour plus de clarté, d’avoir recours à des périphrases utilisant le nom conscience ou à des verbes comme avertir, sensibiliser, etc. En savoir plus : Académie française.
L'adjectif conscriptible qualifie quelqu'un qui peut être appelé par la conscription. L'âge conscriptible est l'âge auquel quelqu'un peut être appelé par la conscription.
Une conscription est l'inscription et la levée annuelle des jeunes gens astreints au service militaire ; un système de recrutement d'une armée fondé sur l'appel annuel de jeunes gens ayant atteint l'âge légal du service militaire ; un appel des jeunes gens pour que le sort désignât ceux qui devaient faire partie de l'armée active. Ce nom est un emprunt morphologique au latin conscriptio « rédaction ; mémoire », le sens étant dérivé de conscrit.
Les pères conscrits étaient les membres du Sénat dans la Rome Antique ; les membres du Parlement français ; les personnages importants dans la vie politique.
Une conscrite, un conscrit sont les soldats récemment appelés sous les drapeaux ; de jeunes soldats ; les soldats recrutés selon le système de la conscription ; les élèves de première année dans les écoles militaires, à l'École Normale Supérieure ; des personnes inexpérimentés dans un métier, ou naïfs et crédules. Des conscrits sont les jeunes gens nés la même année, inscrits sur les rôles de l'armée en vue d'accomplir leur service militaire. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que des conscrits sont ceux qui sont nés la même année, dans un village donné. On lit aussi les conscrits pour les grappes de raisin encore vertes au moment de la vendange. Le mot conscrit est emprunté au latin classique Patres conscripti désignant les sénateurs de l'Ancienne Rome et [milites] conscripti, participe passé de conscribere « inscrire sur une liste, enrôler ».
Une personne conséconsciente tend à considérer les conséquences à moyen et à long terme de ses actions comme un élément prioritaire lors de la prise d'une décision. Les enjeux environnementaux et sanitaires sont ceux qui sont le plus généralement associés au fait d'être conséconscient. En anglais : future-minded. OQLF.
Une consécratrice, un consécrateur confirment, sanctionnent, rendent durable quelque chose. On lit un (prêtre ou évêque) consécrateur. Selon les sens, ce mot est emprunté au latin chrétien consecrator « celui qui consacre » ou dérivé de consacrer.
Une consécration est l'action de consacrer par certains rites à la Divinité, à une divinité, un lieu culturel ou non, un objet, une personne ; un moment de la messe ; une confirmation, l'action de rendre ou de devenir durable. Ce nom est emprunté au latin consecratio, en latin classique « action de consacrer aux dieux, de mettre au rang des dieux », puis passé en latin chrétien « consécration de l'hostie ».
L'adjectif consécratoire qualifie ce qui opère la consécration liturgique.
L'ancien français cunsecrer, consecrer, emprunté au latin consecrare, en latin classique « rendre sacré en dédiant aux dieux ; reconnaitre comme ayant un caractère sacré » passé en latin chrétien au sens de « consacrer le pain, célébrer la messe », est devenu consacrer sous l'influence de sacrer.
L'adjectif consécutif, consécutive (à ...), qualifie ce qui apparait comme le résultat, la conséquence d'une autre chose. Le pluriel consécutifs, consécutives, signifie qui se suivent immédiatement, sans interruption. Ce mot est dérivé du radical du latin consecutus, participe passé du verbe consequi « venir après, suivre ». L'adverbe consécutivement signifie de façon consécutive dans l'ordre temporel, spatial ou notionnel ; de façon consécutive dans l'ordre de la causalité. On a lu une consécution signifiant une suite, un enchainement, un apport d'antécédent et de conséquent ; un rapport de conséquence, de cause à effet. Ce nom est emprunté au latin classique consecutio « conséquence ».
Un conseil est une résolution mûrement pesée, une détermination ; un avis donné à quelqu'un pour l'aider à diriger sa conduite ; une personne qui assiste une autre de ses avis pour la guider dans la conduite de sa vie et/ou de ses affaires ; un groupe de personnes chargées de donner des avis dans certaines affaires publiques ou privées, et/ou d'administrer et de diriger ; une assemblée, une réunion statutaire de personnes groupées en assemblée consultative et/ou délibérative ; une séance tenue par les membres d'un conseil ; un lieu où se tiennent les réunions d'un conseil. Ce nom vient du latin classique consilium « avis, conseil que l'on donne; délibération, plan, projet ; réunion de personnes qui délibèrent, assemblée délibérante ».
On lit un conseil d'enfants, un conseil de jeunes, un conseil de développement, un conseil de quartier (Dicopart), un conseil architectural (en anglais : architectural advice. JORF du 22/09/2000), une, un conseil-partenaire (en anglais : sparring-partner. JORF du 26/03/2004). Un conseil d'entreprise est l'activité d'une société de conseil consacrée à la stratégie et la gestion d'entreprise. En anglais : advisory ; business consulting ; consultancy ; consulting. JORF du 28/12/2006.
L'adjectif conseillable signifie qui peut être conseillé(e).
Une conseillance est un acte éducatif consistant à conseiller ou à renseigner un élève sur toute matière d'ordre personnel, administratif, scolaire ou familial. OQLF.
Conseiller quelqu'un, c'est lui indiquer ce qu'il devrait faire ou ne pas faire ; l'engager à faire ou à ne pas faire quelque chose, lui recommander telle ou telle chose ; lui proposer, lui suggérer à quelqu'un des règles, des principes, des solutions pour conduire son action ; le pousser à agir d'une certaine manière, inviter à une certaine action ou à un certain comportement. Conseiller quelque chose, c'est inciter à le choisir. Ce verbe vient du latin vulgaire consiliare, en latin classique consiliari « délibérer ; donner un conseil ». Déconseiller quelque chose, c'est dissuader de le choisir. On a lu méconseiller signifiant mal conseiller.
Une conseillère, un conseiller sont ceux qui conseillent quelqu'un en vue de sa conduite ; ceux dont la fonction est de servir de guide ou d'assister une ou plusieurs autres personnes dans certains domaines ; ceux qui font partie d'un conseil constitué.
Une conseillère, un conseiller en image sont des spécialistes du façonnage de l'image d'une entreprise, d'une marque ou d'un produit. Les termes « agence de relooking », « relooker » et « relookeur » sont à proscrire. JORF du 17/06/2012. Une conseillère, un conseiller juridique (en opération) sont des experts militaires chargés d’informer et de conseiller le commandement d’une force projetée sur les conditions juridiques de l’emploi de cette force et ainsi de garantir la légalité des actions sur le terrain. En anglais : legal adviser ; LEGAD ; legal advisor ; LEGAD. JORF du 11/12/2020. Une conseillère, un conseiller pour les affaires politiques sont des experts affectés auprès du commandant d’une force projetée pour conseiller ce dernier dans toutes les questions d’ordre politique, tant locales et régionales qu’internationales, en rapport avec sa mission. En anglais : polad ; political advisor. JORF du 23/09/2015. On lit aussi une conseillère juridique, un conseiller juridique, une conseillère pédagogique, un conseiller pédagogique.
Une conseilleuse, un conseilleur sont des conseillers, ceux qui donnent des conseils ; ce sont aussi ceux qui donnent des conseils hors de propos et qui n'engagent pas, qui ont la manie de donner de tels conseils (les conseilleurs ne sont pas les payeurs).
Le nom (un) mandarin est emprunté au partugais mandarim, où le mot s'appliquait aux hauts fonctionnaires de Malaisie, de Chine et d'Annam, lui-même emprunté, avec altération d'après mandar « mander, ordonner » (du latin mandare, voir : mander), au malais mantari « conseiller du roi, ministre », emprunté au sanscrit mantrin « conseiller d'État ».
Le nom (un) méchouar (au Maroc, une vaste enceinte faisant partie du palais et dans laquelle le souverain réunit le conseil des ministres ou rend la justice en audience publique) est emprunté à l'arabe maghrébin maswar « endroit où le monarque tient son conseil, où il traite avec ses grands les affaires publiques ; salle d'audience; partie d'un palais ; forteresse, citadelle».
Le nom (un) muchir (un officier de l'armée ottomane investi de la plus haute dignité militaire) est emprunté à l'arabe mus̆īr (participe actif de ašāra « conseiller, donner un avis, commander », quatrième forme de s̆āra « conseiller ») « conseiller, ministre ; commandant d'un corps d'armée, d'une région militaire ; maréchal » ; mot également passé en turc au sens de « maréchal ».
L'adjectif consensuel, consensuelle, qualifie ce qui est fait par le seul consentement des deux parties engagées. Un réflexe consensuel se produit simultanément dans des organes associés quand l'un d'entre eux seulement est stimulé. Ce mot est dérivé du radical du latin consensus « accord ».
Un consensus est un accord de plusieurs personnes, de plusieurs textes dans un domaine déterminé ; l'opinion ou le sentiment d'une forte majorité ; une interdépendance de plusieurs organes dans l'accomplissement des fonctions vitales. Un consensus scientifique est une vérité établie sur un ensemble de preuves vérifiables, acceptée par la communauté scientifique, valable pour une période donnée en fonction des connaissances de l’humanité à cette période. En savoir plus : Géoconfluences.
Un dissensus est un désaccord, une divergence d’opinions déclarée, une opposition entre thèses contradictoires ; une discorde entre partis divisés et adverses ; un dissentiment profond, un différend grave, une source d’hostilité ; une dissonance idéologique, une mésentente ; l'absence de consensus constatée à l’issue d’une négociation (en anglais : dissensus . JORF du 07/05/2016). En savoir plus : DicoPart.
Il existe un certain nombre de mots français dans lesquels le digramme -en- se prononce in. C’est cette prononciation que l’on entend, par exemple dans examen, agenda, benzène, pentagone, placenta, et les mots finissant en -ien, comme chien, rien, alsacien. Le nom consensus et l’adjectif qui en dérive, consensuel, entrent dans cette liste. L’analogie avec des mots comme consentir ou sensuel explique sans doute le fait que l’on prononce consensus et, surtout, consensuel comme sang et cent. Cette dernière forme est d’ailleurs aujourd’hui acceptée par l’usage, même si la prononciation comme sein et sain reste de meilleure langue. En savoir plus : Académie française.
L'adjectif consentant, consentante, signifie qui consent, accepte, est favorable à ... ; qui répond favorablement aux désirs d'une, un partenaire ; qui exprime une disposition favorable.
Un consentement est l'action de consentir ; le résultat de cette action ; une autorisation, un accord donné à un acte légal ; une acceptation totale et réfléchie d'une valeur reconnue comme vraie ou existante ; un acte libre de la pensée par lequel on s'engage entièrement à accepter ou à accomplir quelque chose.
L'adjectif consenti, consentie, qualifie ce qui est accordé ou accepté.
Le verbe consentir (à ...) signifie se prononcer en faveur de l'accomplissement d'un projet, d'un acte, etc. Consentir quelque chose, c'est l'autoriser, le permettre. Consentir (à, à ce que ...) c'est l'admettre ; l'accepter. Le verbe consentir signifiait concourir à l'accomplissement d'un acte ; pour une pièce de bois, un mât, il signifie céder sous l'effort. Ce verbe est emprunté au latin consentire « être d'accord avec ».
je consens, tu consens, il consent, nous consentons, vous consentez, ils consentent ;
je consentais ; je consentis ; je consentirai ; je consentirais ;
j'ai consenti ; j'avais consenti ; j'eus consenti ; j'aurai consenti ; j'aurais consenti ;
que je consente, que tu consentes, qu'il consente, que nous consentions, que vous consentiez, qu'ils consentent ;
que je consentisse, qu'il consentît, que nous consentissions ; que j'aie consenti ; que j'eusse consenti ;
consens, consentons, consentez ; aie consenti, ayons consenti, ayez consenti ;
(en) consentant.
L'adverbe conséquemment signifie d'une manière logique, en tirant les conséquences qui s'imposent, avec esprit de suite ; par conséquent, par voie de conséquence. L'adverbe inconséquemment signifie d'une manière qui n'est pas logique.
Une conséquence est une suite logique à un principe ; la qualité d'une personne qui dans sa conduite se montre conséquente, manifeste un esprit de suite ; une suite particulièrement importante d'un évènement. En conséquence signifie d'une manière logiquement conforme à telle chose. Par voie de conséquence signifie partant, par suite. Tirer à conséquence signifie entrainer des suites graves. Sans conséquence signifie en n'entrainant aucune suite grave ; dépourvu de caractère, de crédit ou de pouvoir et avec qui on n'a pas à compter. Ce nom est emprunté au latin classique consequentia « suite, succession » d'où en bas latin « lien d'arguments dans une conclusion » et la locution per consequentiam. Une inconséquence est un manque d'esprit de suite, de logique, de réflexion ; une incohérence, une contradiction, un illogisme.
L'adjectif conséquent, conséquente, qualifie ce qui suit quelque chose de manière logique,.ce qui est cohérent ; ce qui se suit de manière logique ; quelqu'un qui reste logique avec soi-même ; ce qui suit quelque chose de façon naturelle ; ce qui résulte matériellement de quelque chose ; ce qui est susceptible de produire de l'effet par sa valeur ou son étendue. Par conséquent signifie par une suite logique, par voie de conséquence. Un conséquent est le second terme d'un rapport, dont le premier est l'antécédent. Ce mot est emprunté au latin consequens « ce qui suit (notamment dans le domaine de la logique) » participe présent du latin classique consequi « venir après, suivre (notamment dans le temps et le raisonnement) ». L'adjectif inconséquent, inconséquente, signifie contraire à la logique, au bon sens ; en contradiction avec soi-même ; qui n'est pas fidèle à ses convictions, à ses idées.
Conséquent, comme consécutif, est tiré du latin sequi, « suivre ». Cet adjectif a donc pour sens, lorsqu’il s’applique à une personne, « qui agit avec esprit de suite », et, lorsqu’il s’applique à une chose, « qui est dans la suite logique de ». La locution adjectivale de conséquence signifie « qui aura des suites » et donc « d’importance ». Mais employer conséquent pour « important, considérable » ou encore « gros » est un barbarisme contre lequel Littré mettait déjà en garde. En savoir plus : Académie française.
L'adjectif conservable qualifie ce qui peut être conservé, maintenu hors de toute altération physique ou morale ; il a qualifié ce qui est éternel, immuable.
Une personne conservataire conserve un droit de possession sur quelque chose.
Une conservatrice, un conservateur sont ceux qui conservent, qui s'efforcent de garder dans le même état ou en bon état, qui protège ; ceux dont l'état d'esprit tend à conserver les traditions, l'ordre établi. Un conservateur est un produit qui conserve, qui garde intacts les aliments. L'adjectif conservateur, conservatrice, qualifie ce qui conserve, ce qui assure le maintien de quelque chose ou de quelqu'un à l'abri de toute altération physique ou morale ; ce qui fait vivre. Ce mot est emprunté au latin conservator, conservatoris (conservator rei publicae, patriae, urbis, imperii, libertatis, etc.), dérivé de conservare (conserver).
En français, l’adjectif conservateur est employé pour qualifier quelqu’un ou quelque chose qui est attaché à la tradition, à l’ordre établi, et qui s’oppose à son évolution; on emploie également cet adjectif dans le domaine de l’alimentation, en parlant d’un produit qui permet la conservation des aliments.
L’usage du mot anglais conservative est cependant plus étendu ; c’est d’ailleurs sous son influence qu’est parfois employé à tort le mot conservateur dans des expressions telles que des chiffres conservateurs, des prévisions conservatrices, un style conservateur ou un choix conservateur. Selon le cas, on emploiera plutôt les adjectifs prudent, modéré, raisonnable, réaliste, conventionnel, classique, traditionnel, modeste, discret, etc.
OQLF.
Dans l'industrie nucléaire, l'adjectif conservatif, conservative, se dit d'un procédé de calcul ou d'une démarche fondés sur des hypothèses qui majorent les effets des phénomènes pouvant altérer les performances d'un matériau, d'un équipement ou d'une installation et affecter la sûreté nucléaire ou la radioprotection. En anglais : conservative. Voir aussi : cote majorée de sécurité, démarche déterministe de sûreté, radioprotection, sûreté nucléaire. JORF du 20/02/2011.
Une conservation est l'action de conserver ; le résultat de cette action. Ce nom est emprunté au latin classique conservatio « action de conserver », dérivé de conservare (conserver). Une cryoconservation est une conservation par le froid.
En français, la conservation promeut une gestion raisonnée de la nature, en conscience des équilibres naturels, dans le respect des rythmes de renouvellement des milieux, selon un usage raisonnable des ressources. C'est donc une protection qui inclut l'intervention humaine, à la différence de la préservation. En savoir plus : Géoconfluences.
Une conservation du numéro est la possibilité offerte à un usager de conserver le même numéro d'appel en cas de déplacement géographique, de changement du service souscrit ou de changement d'opérateur. L'expression « portabilité du numéro » est déconseillée. En anglais : number portability. Voir aussi : numéro conservable, transport du numéro. JORF du 14/06/2003.
Une conservation internationale est l'activité de conservation, pour le compte de clients (banques, sociétés de bourse, maisons de titres, sociétés de gestion, etc.), de l'ensemble de leurs valeurs étrangères détenues sur les places étrangères. Cette activité de conservation s'accompagne notamment du suivi et de l'exécution de toutes les opérations sur titres, dites « OST ». En anglais : global custody. Une conservation nationale est l'activité de conservation sur une place donnée, pour le compte de clients étrangers et nationaux (banques, maisons de titres, sociétés de gestion...), de l'ensemble des valeurs de la nationalité de cette place qu'ils détiennent. Cette activité de conservation s'accompagne notamment du suivi et de l'exécution de toutes les opérations sur titres, dites « OST ». En anglais : local custody ; subcustody. JORF du 22/09/2000.
Un conservatisme est l'état d'esprit d'une personne qui s'oppose au changement dans le domaine de la vie matérielle ou morale ; l'idéologie d'un parti conservateur.
L'adjectif conservatoire qualifie ce qui est destiné à maintenir quelque chose ou quelqu'un dans un même état ; ce qui est destiné à préserver les droits et intérêts de quelqu'un. Un conservatoire est un lieu où l'on maintient quelque chose hors de toute altération, ce qui permet de conserver ; un établissement destiné à conserver, sauvegarder certaines valeurs culturelles et à en promouvoir l'enseignement ; en Belgique, c'est une école supérieure (dans quelques grandes villes) où l’on enseigne la musique, le chant, l’art dramatique et la déclamation.
Conservatoire du littoral et des rivages lacustres : Cet établissement public de l'État à caractère administratif (souvent plus simplement appelé Conservatoire du littoral), a été créé en 1975 et trouve son origine dans le rapport Piquard de 1973. Ce rapport faisait le double constat des pressions exercées sur les espaces littoraux français par l'urbanisation et la privatisation, d'une part, et d'autre part de l'absence d'outil foncier dédié au littoral, contrairement aux espaces agricoles ou forestiers. « En bref, il s’agit de conserver une part de l’espace littoral ; non pas tout geler ou tout figer – il s’agirait alors d’une réserve naturelle – ; mais en conserver l’aspect, et en conserver l’accès ». Plutôt que des servitudes dans les plans d’occupation des sols, qui sont toujours susceptibles d’être supprimées à l’issue d’un rapport de forces, le rapport suggère de créer une « contrainte définitive de “non-mise en valeur” ». En savoir plus : Géoconfluences.
A. Une conserve est l'action de conserver une substance alimentaire (mettre en conserve) ; l'état de ce qui est conservé ; ce qui sert à conserver ; un procédé pour assurer la conservation des aliments ; un récipient qui permet de garder intact quelque chose ; ce qui est conservé.
B. Une conserve est un bateau qui fait route avec un autre pour le protéger. De conserve signifie ensemble, de concert, avec ... Des conserves sont des lunettes dont les verres colorés sont destinés à protéger la vue.
L'adjectif conservé, conservée, qualifie ce qui est maintenu en bon état ou dans un certain état ; ce qui est préservé de toute altération ; ce qui est laissé tel quel dans son état primitif. Le verbe conserver signifie maintenir hors de toute atteinte destructive ; s'efforcer de faire durer, de garder en bon état ou dans le même état ; entreposer ; confirmer dans un emploi ; protéger, sauver, guérir, faire vivre ; entretenir, soigner son état physique, son aspect extérieur ; avoir encore ; laisser subsister telle chose dans son état antérieur. Conserver une flotte, un bâtiment, signifie suivre la direction d'un autre bateau sans le perdre de vue. Se conserver signifie garder une propriété, une qualité physique ou morale ; être, rester à l'abri de toute altération ; avoir, garder une position neutre entre deux avis opposés. Se conserver quelque chose, c'est se le réserver, le garder pour soi. Ce verbe est emprunté au latin classique conservare « conserver, maintenir, observer », composé de servare « préserver, garder ».
La conserverie est la fabrication de conserves alimentaires ; l'ensemble des procédés destinés à conserver des aliments. Une conserverie est une usine de conserves alimentaires.
Une conserveuse, un conserveur travaillent à la fabrication de conserves alimentaires. On a lu un conserveur pour un pays producteur de conserves.
L'adjectif considérable qualifie ce qui doit être considéré, ce dont on doit faire cas ; ce qui mérite d'être pris en considération ; ce qui est grand, important. L'adverbe considérablement signifie d'une manière considérable.
Les adjectifs considérant, considérante, et considératif, considérative ont qualifié quelqu'un qui considère, réfléchit, est prudent.
Un considérant est une réflexion précise précédant et motivant un décret, un arrêté, une loi, un jugement. (En) considérant ... signifie en tenant compte de ...
Une considération est l'action d'examiner avec attention quelque chose ou quelqu'un ; un fait constaté ; un élément d'appréciation ou de décision résultant d'un examen attentif ; une estime, des égards que l'on témoigne à quelqu'un après avoir pu apprécier sa valeur. Ce nom est emprunté au latin classique consideratio « examen attentif (par les yeux, par l'esprit) » puis « égard, estime (pour quelque chose, quelqu'un) ». Une déconsidération est le fait de rabaisser ou de ruiner l'estime dans laquelle on tient quelqu'un ou quelque chose.
En français, le nom considération désigne l’action d’examiner attentivement une chose ou une idée, ou encore un motif que l’on considère pour agir, et finalement l’importance accordée à quelqu’un. Au pluriel, il s’emploie pour désigner les réflexions développées sur un sujet donné et comporte souvent une connotation péjorative. Sous l’influence de l’anglais, on a tendance à prêter à ce mot des sens ou des usages qu’il n’a pas en français. Ainsi, considération ne signifie pas « facteur à prendre en compte ». Il n’a pas non plus le sens de « contrepartie », « récompense » ou « rémunération consentie en échange d’une faveur ou d’un service ». OQLF.
L'adjectif considéré, considérée, qualifie ce qui nécessite le respect parce que réfléchi, circonspect ; ce qui est jugé digne de considération. Une personne bien considérée est estimée, appréciée. L'adjectif déconsidéré, déconsidérée, signifie qui a perdu la considération d'autrui ; qui a perdu de son crédit. L'adjectif inconsidéré, inconsidérée, qualifie quelqu'un qui parle, agit sans considérer suffisamment la réalité, sans examen attentif ; ce qui marque un manque de réflexion ; ce qui n'a pas été suffisamment considéré.
L'adverbe considérément signifie avec prudence, avec réflexion. L'adverbe inconsidérément signifie d'une manière irréfléchie.
Le verbe considérer signifie regarder avec une grande attention ; examiner de façon détaillée et critique ; prendre en considération ; estimer ; tenir compte ; tenir pour. Ce verbe est emprunté au latin classique considerare « examiner attentivement (par les yeux, par la pensée) ».
je considère, tu considères, il considère, nous considérons, vous considérez, ils considèrent ;
je considérais ; je considérai ; je considèrerai ou considérerai ; je considèrerais ou considérerais ;
j'ai considéré ; j'avais considéré ; j'eus considéré ; j'aurai considéré ; j'aurais considéré ;
que je considère, que tu considères, qu'il considère, que nous considérions, que vous considériez, qu'ils considèrent ;
que je considérasse, qu'il considérât, que nous considérassions ; que j'aie considéré ; que j'eusse considéré ;
considère, considérons, considérez ; aie considéré, ayons considéré, ayez considéré ;
(en) considérant.
Le verbe déconsidérer signifie faire perdre à quelqu'un la considération, l'estime qu'on a de lui ; contribuer à la dévalorisation d'une chose. Se déconsidérer, c'est perdre la considération d'autrui, se discréditer ; perdre de sa valeur. Le verbe reconsidérer signifie considérer de nouveau, revenir sur quelque chose, notamment à la suite de faits nouveaux, en vue de modifier son comportement, ses décisions, ses idées, etc.
pour un objet, une marchandise.
pour une personne.
1. Une, un consignataire sont ceux auprès de qui une chose est consignée ; des négociants, une firme commerciale qui reçoivent des marchandises en dépôt ou pour en opérer le placement.
Une consignatrice, un consignateur sont ceux qui consignent, qui mettent en dépôt une somme, une valeur, une marchandise, entre les mains de quelqu'un.
Une consignation (1) est l'action de consigner quelque chose à titre de garantie; ce qui est consigné ; l'action de consigner une marchandise ; l'action de facturer provisoirement un emballage, un contenant ; l'action de mettre par écrit, de consigner. Une déconsignation est l'action de déconsigner.
Une consigne (1) est un service chargé de garder les bagages et colis déposés provisoirement ; un lieu où ces bagages sont déposés ; l'action de consigner un emballage ; une somme remboursable versée pour cet emballage.
L'adjectif consigné (1), consignée, qualifie ce qui est mis en dépôt, en consignation ; un emballage remboursable.
Le verbe consigner (1) signifie remettre une somme d'argent en garantie ; remettre un objet en dépôt ; exiger le dépôt d'une certaine somme d'argent en facturant provisoirement un objet cédé à titre de prêt à un client ; mettre par écrit, mentionner, inscrire, noter, spécialement dans une pièce officielle. Le verbe déconsigner (1) signifie retirer un objet d'un service de garde de bagages, d'une consigne ; rembourser la somme payée pour un emballage gardé à domicile, lorsque le client rapporte cet emballage ; libérer d'une obligation d'un dépôt d'argent, d'une consignation.
2. Une consignation (2) est le fait de consigner quelqu'un, de lui interdire un accès ; l'action de consigner quelqu'un dans un lieu ; une réclusion, une mise aux arrêts.
Une consigne (2) est une instruction écrite ou verbale donnée à un militaire, un gardien et, par extension, à toute personne, sur ce qu'il doit faire et empêcher de faire ; une défense de sortir intimée à quelqu'un en guise de punition ; une peine consistant à ne pas pouvoir franchir certaines limites indiquées.
L'adjectif consigné (2), consignée, qualifie quelqu'un qui est privé de sortie ; qui est retenu en un lieu. Une consignée, un consigné sont privés de sortie (la salle des consignés).
Le verbe consigner (2) signifie donner l'ordre de ne pas faire quelque chose ; interdire un accès ou une utilisation ; frapper d'une interdiction ; empêcher quelqu'un d'entrer, de passer ; empêcher quelqu'un de sortir, de quitter un lieu ; punir de consigne. Le verbe déconsigner (2) signifie affranchir de la consigne ; annuler l'interdiction d'utiliser quelque chose.
Le verbe consigner est emprunté au latin classique consignare « marquer d'un signe; revêtir d'un sceau; rapporter dans un document avec les caractères de l'authenticité » puis « céder, livrer, faire donation ».
Une consistance est l'état de ce qui est composé d'un certain nombre d'éléments qui lui donnent son importance relative ; l'état d'un corps solide dont les parties constituent un tout envisagé du point de vue de son homogénéité, de sa cohérence, de sa compacité, de sa résistance ; l'aspect, la nature, la matière ; l'état de ce qui est ferme, fixe ou cohérent ; le caractère de ce qui, étant cohérent et stable, a du crédit, de la considération, du poids. Une personne sans consistance manque de cohérence et de stabilité, n'est pas digne de considération. Une inconsistance est un manque de consistance physique, de cohésion ; le caractère irréel, immatériel d'une chose ; un manque de consistance morale, de fermeté ; un manque de matière, d'intérêt, de profondeur, de cohérence, de solidité, de stabilité.
L'adjectif consistant, consistante, qualifie ce qui a de la consistance ; ce qui présente de l'importance, un caractère de solidité ; ce qui a de la cohérence et de la stabilité ; ce sur quoi on peut se fonder. L'adjectif inconsistant, inconsistante, signifie qui manque de consistance physique ou morale, de cohésion, de fermeté, de profondeur ou de personnalité, de cohérence, de solidité, de stabilité.
En français, on peut employer l'adjectif consistant pour qualifier des substances; il signifie alors « ferme, épais ». Cet adjectif peut aussi qualifier un mets ou un repas ; il a alors le sens de « copieux ». Il peut enfin s'appliquer à des choses abstraites pour signifier « cohérent, stable, fondé ». On doit toutefois éviter d'employer l'adjectif consistant pour signifier « conséquent » ou « compatible »; ce sont là des sens propres à l'adjectif anglais consistent. On doit particulièrement éviter la locution être consistant avec, qui est un calque de l'anglais to be consistent with. On peut remplacer cette locution par être compatible avec, être conforme à, être dans la logique de, être en harmonie avec, bien correspondre à, concorder avec, convenir à. On doit aussi éviter d'utiliser consistant pour signifier « régulier, constant, stable », ce sens étant également réservé à l'anglais consistent. OQLF.
Consister dans ... ou consister à ... signifie avoir pour nature un contenu ; avoir son essence, ses propriétés dans ... ; être équivalent à ... ; reposer sur ... ; avoir pour nature ou pour origine ... ; se réduire à, se manifester par ... Consister en ... signifie être formé, constitué par ... Ce verbe est emprunté au latin classique consistere « se tenir ensemble », « se maintenir », se tenir de manière solide; se fonder sur ; être composé de, consister dans ».
Un consistoire est une assemblée des cardinaux de la Curie romaine, élargie parfois à d'autres membres, convoquée et présidée par le pape ; un conseil de ministres du culte et de fidèles, protestants ou israélites, chargé des intérêts généraux des communautés religieuses d'un territoire ; une assemblée, une réunion quelconque. Ce nom est emprunté au bas latin consistorium « lieu de réunion ». L'adjectif consistorial, consistoriale, consistoriaux, consistoriales, qualifie ce qui ressortit au consistoire romain ; ce qui ressortit à un consistoire israélite ou protestant. Un consistorial, une consistoriale, des consistoriaux, des consistoriales sont des députés d'un consistoire. L'adverbe consistorialement a signifié en consistoire.
Une conso est une consommation. La conso est la consommation.
Une consœur, un confrère sont des personnes faisant partie d'un corps social, considérée par rapport aux autres membres de ce corps ; ceux qui, par leur nature ou leur condition, se trouvent dans une situation commune à d'autres ; ceux qui font partie de la même corporation professionnelle ou qui exercent la même activité indépendante que d'autres membres de cette corporation. Le nom (un) confrère est un dérivé régressif de confrérie sur le modèle de frère. Le nom (une) consœur, dérivé de sœur avec le préfixe con-, d'après confrère, est à comparer avec le latin médiéval consoror, synonyme d'oblata.
On notera que l’usage du féminin consœur a évolué. Contrairement à ce qui était en usage autrefois, confrère ne s’applique généralement, en français contemporain, qu’à des hommes. Que l’on considère une femme par rapport à un homme ou à une autre femme, c’est aujourd’hui consœur qui tend à s’imposer. En résumé, on appelle collègues les personnes qui travaillent dans le même bureau ou remplissent la même fonction, et on appelle confrères et consœurs les personnes qui exercent la même profession libérale ou indépendante (médecins, avocats, notaires, architectes, pharmaciens, écrivains, journalistes, libraires, etc.). OQLF.
Le consol est un ancien système de radionavigation.
L'adjectif consolable signifie qu'on peut consoler ; qu'on peut rendre plus facile à supporter. L'adjectif inconsolable signifie qui ne peut pas être consolé(e) ; qui ne se console pas ; qui est désespéré(e), affligé(e). On a lu l'adverbe inconsolablement.
L'adjectif consolant, consolante, signifie qui apporte du réconfort. Un consolant était une chose qui soulage. Une consolante était une boisson ; c'est une partie de rattrapage, qui offre encore une chance aux perdants du premier tour, dotée d’un prix de consolation, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
L'adjectif consolateur, consolatrice, signifie qui console, qui apporte un réconfort. Une consolatrice, un consolateur sont ceux qui consolent, qui apportent un réconfort religieux ou moral ; ceux qui incitent à jouer à la consolation ou console, un jeu de hasard.
L'adjectif consolatif, consolative, a signifié qui est de nature à apporter un réconfort moral ; qui peut consoler.
Une consolation est l'action de consoler, d'apporter un réconfort ; le fait d'être consolé, de recevoir un tel réconfort ; ce qui console, qui apporte un réconfort ; un jeu de hasard à la fin duquel un bijou est offert au perdant ; un jeu de hasard organisé au retour des courses pour consoler les perdants. Ce nom est emprunté au latin classique consolatio « action de consoler, de soulager ».
La fonction propre d'un écrit, d'une parole consolatoires est de consoler.
Consolant et consolateur sont courants. Consolateur implique plutôt une idée de consolation ponctuelle, dans un cas particulier, tandis que consolant qualifie ce qui est de nature à consoler, au plan affectif ou non. Consolatif est synonyme de consolant, mais est très peu usité. Consolatoire, également très rare, ne s'applique qu'à des choses. CNRTL.
Une console est une partie saillante de pierre, de métal ou de bois, qui soutient un élément de construction ou de décoration ; un élément en forme de S fixé à un mur ou à un poteau, destiné à soutenir un isolateur de ligne électrique aérienne ; la partie supérieure de la harpe, en forme de S ; une volute supportant le bras d'un siège ou le plateau d'un meuble ; un petit support pour des objets décoratifs ; un meuble séparé ou attenant au buffet de l'orgue et qui renferme les différentes commandes de l'instrument ; un pupitre placé dans une cabine d'enregistrement audio-visuel ; un périphérique ou un terminal d'un ordinateur ; un ordinateur spécialisé pour les jeux vidéo. Ce nom est probablement une forme réduite de consolateur, de même sens en architecture, ces saillies ayant peut-être servi d'appui dans les stalles de chœur. On utilise, en informatique, une console de visualisation (en anglais : display unit. JORF du 22/09/2000).
L'adjectif consolé, consolée, qualifie quelqu'un qui a reçu du réconfort, qui n'est plus affligé ; ce qui est rendu plus facile à supporter. L'adjectif inconsolé, inconsolée, signifie qui n'a pas été consolé(e) ; qui ne se console pas.
Le verbe consoler signifie apporter un réconfort moral ; réconforter ; rendre plus léger, plus facile à supporter ; alléger. Se consoler, c'est se procurer un réconfort moral de différentes façons ; recevoir un tel réconfort, être moins affecté. Ce verbe est emprunté au latin classique consolari « réconforter, consoler ».
L'adjectif consolidable qualifie ce qui peut être consolidé. Une consolidation est l'action de rendre plus ferme, plus solide, plus stable ; le résultat de cette action ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au bas latin consolidatio. L'adjectif consolidé, consolidée, qualifie ce qui est devenu plus ferme, plus solide, plus stable ; ce dont les éléments sont réunis. Le verbe consolider signifie rendre plus ferme, plus stable, donner plus de solidité ; réunir. Ce verbe est emprunté au latin consolidare proprement « rendre solide ».
Le nom (une) consoude (une plante) vient du bas latin consolida en botanique, de consolidare « consolider, affermir » en raison des vertus astringentes de la plante.
L'adjectif consommable qualifie ce qui peut être consommé. Un (produit) consommable est à utiliser. L'adjectif inconsommable qualifie ce qui ne peut pas être consommé ; ce qui est impropre à la consommation alimentaire.
Une consommaction ou consomm’action est une défense et une représentation des intérêts des consommateurs.
Une consommatrice, un consommateur sont ceux qui utilisent un bien ou un service pour satisfaire des besoins individuels ou collectifs ; ceux qui prennent une consommation dans un café, un restaurant. Une transaction consommateur à consommateur en ligne ou CCL est une transaction commerciale réalisée entre consommateurs au moyen de l'internet (en anglais : consumer-to-consumer ; C2C ; C-to-C. JORF du 14/05/2005). Une consommatrice cible, un consommateur cible sont des clients potentiels visées par un message commercial (en anglais : target consumer. JORF du 30/01/2005). Une consommatrice finale, un consommateur final utilisent un bien ou un service pour leur usage personnel en vue de satisfaire directement un besoin. Une consommatrice intermédiaire, un consommateur intermédiaire utilisent un bien ou un service dans le cadre d’une activité de production. En théologie, le nom (un) consommateur (celui qui amène quelque chose à son plein accomplissement, à sa perfection) est emprunté au latin chrétien consummator de même sens. Pour les sens actuels, il est dérivé de consommer, avec le suffixe -(at)eur.
Le nom (un) consommateurisme (une action de défense des consommateurs, qui s'est substituée aux États-Unis aux organisations de consommateurs) est dérivé de consommateur pour traduire l'anglais consumerism, voir : consumérisme.
Une consommation est l'action d'amener quelque chose à son terme ; le fait de parvenir à son terme (la consommation d'une affaire, la consommation de la vertu). La consommation du mariage est l'union charnelle des époux qui, selon le droit canon, rend le mariage indissoluble. Dans la Bible, la consommation des siècles, ou la consommation des âges, des temps, la consommation finale désignent la fin des temps, la fin du monde. Une consommation est aussi l'accomplissement d'un forfait (la consommation d'un crime, d'un meurtre). Ce sens est emprunté au latin classique consummatio (de consummare, voir : consommer) « accomplissement, achèvement, perfection » d'où en latin chrétien « achèvement des temps, la fin du monde ».
En économie, une consommation est l'action d'amener une chose à perdre sa valeur économique par l'usage qu'on en fait pour la satisfaction de besoins personnels ou collectifs ; une destruction de biens ou produits alimentaires pour la nutrition des hommes ou des animaux ; une utilisation de matières premières ou énergétiques. Ce sens est dérivé de consommer « absorber, faire usage de » avec le suffixe -ation (-tion).
Les entreprises consomment des biens et des services pour produire ou revendre. Les consommateurs achètent eux, des biens ou des services pour subvenir à leurs besoins personnels ou ceux de leurs proches ou, tout simplement, par plaisir. La consommation est le moteur de la croissance, elle conditionne l’activité économique mais est particulièrement sensible au « moral des ménages » et à leur sentiment de confiance ou non dans l’avenir. Beaucoup de biens consommés sont détruits après usage même si on essaye de recycler de plus en plus une partie des déchets consommés. En savoir plus : Dico de l'éco.
On lit une autoconsommation collective. Une déconsommation est une diminution volontaire ou non, par désintérêt, nécessité ou inadéquation, des achats par les particuliers. Une non-consommation est le fait de ne pas avoir été consommé ou de ne pas consommer, ne pas dépenser.
La consommatique est l'ensemble des études et des recherches qui sont menées dans le domaine de la consommation. Ce nom est dérivé de consommation par la substitution du suffixe -ique à -ion, sous la forme -atique évoquant mathématique ou de informatique.
L'adjectif consommatoire qualifie ce qui assouvit un besoin, ce qui satisfait les exigences d'un instinct.
L'adjectif consommé, consommée, qualifie ce qui est accompli, parfaitement achevé ; ce qui est parfait en son genre ; en Belgique, ce qui est vermoulu. L'énergie consommée, des fournitures consommées ont été utilisées. Un aliment consommé a été ingéré. Un consommé : un bouillon de viande ou de poisson, généralement enrichi de légumes et d'aromates, concentré à la suite d'une longue cuisson.
Le verbe consommer signifie amener une chose à son terme ; amener une chose à perdre sa valeur économique par l'usage qu'on en fait pour la satisfaction de besoins individuels ou collectifs ; prendre une consommation dans un débit de boissons, un restaurant ; demander, exiger quelque chose pour une fabrication, une préparation ; utiliser, absorber quelque chose pour un fonctionnement. En Belgique, se consommer signifie se consumer sans flamme, charbonner. Ce verbe consommer est emprunté au latin consummare (de cum et summa « somme ») littéralement « faire la somme de » d'où en latin classique « accomplir, achever, porter à sa perfection », avec une confusion dès le latin chrétien entre consumere (consumer) et consummare devenu synonyme de perdere, destruere, le glissement étant facile du sens de « achever, mener à son accomplissement, sa fin » à « détruire », notamment dans le domaine de la parousie où sont annoncés l'achèvement des temps et la fin du monde. CNRTL
Voir aussi un consumérisme (une tendance pour les consommateurs à se réunir pour défendre leurs intérêts) et consumériste.
Une consomptibilité est la qualité d'un bien qui n'est plus intact après utilisation. L'adjectif consomptible qualifie ce qui est détruit, consommé par le premier usage que l'on en fait. Ce mot est emprunté au bas latin consumptibilis « qui peut être détruit ».
L'adjectif consomptif, consomptive, qualifie ce qui est atteint de consomption. Un (caustique) consomptif est employé pour détruire les excroissances de chair. Une maladie consomptive s'accompagne de consomption, de dépérissement. Ce mot est un dérivé savant du radical du participe passé consumptus, de consumere « détruire » (voir : consumer).
Une consomption est l'action de se consumer, le fait d'être détruit par le feu ; un anéantissement, une destruction ; un affaiblissement et un amaigrissement progressifs accompagnant certaines maladies graves et prolongées, notamment la tuberculose. Ce nom est emprunté au latin classique consumptio « action d'employer, d'épuiser ». Les Observations de l'Académie Française sur les Remarques de Vaugelas (1705) notent que l'on doit dire consommation de vivres et non consomption de vivres, voir : consomption
Une consonance ou consonnance est un accord phonique de mots ; l'allure phonique générale d'un mot, d'un nom ; la valeur d'un mot, d'un nom, y compris le sens ; une affinité de deux ou de plusieurs sons ; une résonance ; un accord. Ce nom est emprunté au latin consonantia. L'adjectif consonant, consonante ou consonnant, consonnante, en musique, signifie qui forme un accord admis (un accord consonant ou consonnant). Le verbe consoner ou consonner signifie, en musique, former un accord admis. Ce verbe est emprunté au latin consonare, en latin classique « produire un son ensemble » d'où, à l'époque impériale, « rendre un son concordant ».
L'adjectif consonantique qualifie ce qui est caractéristique des consonnes, ce qui est relatif aux consonnes, ce qui est constitué de consonnes, etc. (un graphème monoconsonantique). Un consonantisme est le système des consonnes. Le mot consonantique est peut-être emprunté à l'allemand konsonantisch, formé sur Konsonant « consonne », lui-même emprunté au latin consonans (voir : consonne).
Une consonne est une articulation phonique caractérisée, par opposition aux voyelles, par le fait de ne pouvoir être le seul constituant ou le seul type de constituant d'un mot. Ce nom qui a remplacé (un) consonant et (une) consonante, est emprunté au latin impérial des grammairiens consona (littera), de consonus, consona proprement « dont le son se joint à celui de la voyelle ».
Des consorts sont des plaideurs qui ont un intérêt commun dans un procès. L'expression et consorts signifie et les gens de même espèce ; et compagnie. L'expression et tout consort [Rwanda] signifie et tout le reste ; et les autres choses ; et caetera.
Un prince consort, une reine consort sont l'époux non couronné ou l'épouse non couronnée d'un souverain régnant.
Un consort est un terrain vague sur les confins de deux pays. En Suisse, un consort est un membre d'un consortage, une association de propriétaires ou d'usagers qui se regroupent pour exploiter en commun une ressource, un alpage, un bisse, etc.
Des pêcheurs consortés hivernent ensemble en Amérique du Nord.
Le mot consort est emprunté au latin consors, consortis ayant déjà en latin classique le sens de « celui qui possède conjointement quelque chose avec quelqu'un, celui ou ceux qui possèdent en commun ». Le mot anglais consort (queen-consort) est emprunté au moyen français consort, consorte.
L'adjectif consortial, consortiale, consortiaux, consortiales, est relatif à un consortium.
Un consortium est un groupement d'entreprises juridiquement indépendantes, réunissant sous une direction unique des moyens financiers ou matériels, en vue d'exécuter en commun des opérations déterminées ; un groupe de compagnies indépendantes qui unissent leurs forces pour exploiter un champ pétrolier ou gazier destiné à être commercialisé, l’une des compagnies intervenant généralement comme opérateur, voir : Géoconfluences ; une association de plantes de natures différentes vivant en symbiose.
Le terme de botanique représente un emploi en latin scientifique du latin impérial consortium « communauté, société ». Le terme d'économie politique est généralement considéré comme emprunté à l'anglais commercial consortium mais pourrait être emprunté à l'allemand de même sens Konsortium.
Le nom (une) consoude (une plante) vient du bas latin consolida en botanique, de consolidare « consolider, affermir » en raison des vertus astringentes de la plante.
Au conspect de ... signifie, en architecture, aux regards, à la vue de. Ce mot est emprunté au latin classique conspectus « action de voir, vue » « présence ».
Le mot circonspect (qui fait preuve de prudence et n'agit qu'après réflexion ; marque de la prudence, de la circonspection) est emprunté au latin impérial circumspectus « circonspect, prudent », de circumspicere « regarder autour de soi; examiner avec soin, avec circonspection ».D'où : circonspectement (d'une manière circonspecte), circonspectissime (qui est extrêmement circonspect), circumspectif (qui regarde tout autour).
Le nom (une) circonspection (une retenue prudente que l'on observe dans ses paroles ou ses actions) est emprunté au latin classique circumspectio « action de regarder autour ; attention prudente », également dérivé de circumspicere.
L'adjectif conspécifique signifie de la même espèce.
L'adjectif conspirant, conspirante, qualifiait ce qui contribue au même effet. Des puissances, des forces conspirantes, des mouvements conspirants agissent suivant la même direction, qui concourent à produire le même effet.
Une conspiratrice, un conspirateur sont ceux qui préparent secrètement le renversement du pouvoir établi ou de ses représentants ; ceux qui font partie d'une entente secrète. Les adjectifs conspirateur, conspiratrice ou conspiratif, conspirative, signifient qui conspire ; qui est d'une conspiration.
Une conspiration est un accord secret entre plusieurs personnes en vue de renverser le pouvoir établi ou ses représentants ; un groupe qui conspire ; une entente secrète entre plusieurs personnes ou choses personnifiées ; une série d'actions secrètes entreprises au profit de quelqu'un ou quelque chose ; une réunion, une action commune, hostile ou non, de forces conjuguées en vue d'un même effet. La conspiration du silence est une entente secrète ou tacite entre plusieurs personnes pour étouffer un fait, les opinions ou les droits de quelqu'un. Ce nom est emprunté au latin classique conspiratio « accord » « complot ».
Le verbe conspirer signifie préparer secrètement un acte violent et préjudiciable ; agir en secret, avec une ou plusieurs personnes pour préparer le renversement du pouvoir établi et de ses représentants ; œuvrer en secret pour ou contre quelqu'un ou quelque chose ; agir en complicité et en secret avec quelqu'un contre quelqu'un ou quelque chose ; concourir par une action d'ensemble, hostile ou non, à un même effet. Ce verbe est emprunté au latin classique conspirare « s'accorder » « se liguer, comploter ».
L'adjectif et le nom conspué, conspuée, signifient publiquement bafoué(e). Le verbe conspuer signifie exprimer bruyamment et publiquement, généralement en groupe, de l'hostilité envers quelqu'un ; exprimer publiquement et fortement du mépris et de l'hostilité envers ... Ce verbe est emprunté au latin classique conspuere « salir de crachats » « mépriser ».
Un constable est, en Grande-Bretagne et aux États-Unis, un titre donné aux officiers de paix, puis à leurs agents ; dans la marine impériale allemande, un maitre-canonnier ; dans l'armée impériale autrichienne, un artilleur. Ce nom vient de l'anglais constable, désignant un officier engagé pour remplir des fonctions de police dans une paroisse ou une municipalité (parish ou petty constable) ou un personnage officiel chargé du maintien de la paix publique dans tout un district (high constable), ce terme étant une spécialisation d'emploi de l'ancien anglais conestable, connestable emprunté à l'ancien français (connétable). L'adjectif constabulaire signifie du constable. Un constabulaire était le gouverneur d'un château.
Constance, Constant sont des prénoms.
L'adverbe constamment signifie d'une manière constante ; avec persévérance ; avec fermeté, opiniâtreté ; continuellement, sans marquer ni variation ni interruption. On a lu inconstamment.
Une constance est une fermeté de caractère, une force morale permettant de supporter les épreuves ; une persévérance dans la conduite d'une entreprise, ou dans une attitude déterminée ; une fidélité en amour, en amitié ; le caractère d'un fait, d'une action, qui dure ou se reproduit ; une persistance, une stabilité. Ce nom est emprunté au latin classique constantia « permanence, continuité ; fermeté de caractère ». Une constance fleurale est le fait pour un insecte, et plus particulièrement une espèce butineuse d'exploiter une ressource existante aussi longtemps que cette dernière fournira du nectar ou du pollen. Une inconstance est un changement trop facile d'opinion, de décision, de sentiment ou de comportement ; une frivolité amoureuse ; une incertitude, une instabilité.
L'adjectif constant, constante, signifie qui demeure ferme, inébranlable au milieu des épreuves ; qui garde une ligne de conduite suivie ; qui est persévérant ou persévérante dans l'accomplissement d'une action ; qui ne change pas dans ses idées, ses sentiments ; qui est fidèle en amour ; qui présente un caractère de permanence, de continuité ou de stabilité. Ce mot est emprunté au latin classique constans « ferme, qui ne se laisse pas ébranler ; inaltérable » participe présent de constare. L'adjectif inconstant, inconstante, signifie qui manque de constance ; qui n'est pas fidèle en amour ; qui varie, change d'état ou de forme, n'a pas de durée fixe.
Un constantan est un alliage de cuivre et de nickel dont la résistance électrique est pratiquement indépendante de la température.
Une constante est une quantité dont la valeur reste toujours la même ; un élément invariable, utilisé le plus souvent comme point de repère ; une valeur fixe qui se différencie ainsi d’une variable ; en savoir plus : CNRTL.
Dans l'industrie nucléaire, une constante de temps d'un réacteur est la durée nécessaire, après une variation de réactivité, pour que la densité de neutrons dans le cœur d'un réacteur varie du facteur e lorsqu'elle augmente ou diminue de façon exponentielle. e désigne la constante de Neper (e = 2,718...). On trouve aussi l'expression « période d'un réacteur », qui n'est pas recommandée. En anglais : reactor time constant. JORF du 22/02/2009.
L'adjectif constantinien, constantinienne, est relatif à l'empereur romain Constantin 1er le Grand.
Constantinople est le nom donné à Byzance, devenue Istanbul.
Un (procès-verbal de) constat est un procès-verbal établi par un huissier pour constater un fait pouvant être utile à une partie. Un constat est un acte dressé par une personne ayant autorité en la matière pour attester un fait. Un constat amiable est un constat européen d'accident. Ce nom vient du mot latin constat « il est certain que », forme de constare, littéralement « se tenir solidement, être d'aplomb ». Voir aussi : conster (ci-dessous).
L'adjectif constatable qualifie ce qui peut être constaté. L'adjectif inconstatable qualifie ce qui ne peut pas être constaté.
Une constatrice, un constateur sont des personnes qui font des constats de quelque chose. En colombophilie, un constateur est un appareil enregistreur de l'heure d'arrivée des pigeons-voyageurs.
L'adjectif constatatif, constatative, a signifié qui a valeur de constatation. Une phrase constative, un énoncé constatif sont constatatifs, sont de l'ordre du constat, ils rapportent un fait, par opposition à performatif, prescriptif, etc. Le mot constatif, en linguistique, est emprunté à l'anglais constative qui traduit l'allemand konstatierend de la grammaire grecque de K. Brugmann (1900) à propos d'un emploi aspectuel de l'aoriste puis employé par le philosophe J.-L. Austin au sujet de l'énonciation.
Une constatation est l'action de constater, d'attester par un acte officiel, d'aboutir à une preuve après examen ; le résultat de cette action ; le fait constaté.
La constatation désigne donc l’action, le constat, le document.
Lorsqu’on sort du domaine juridique, la distinction de l’un et de l’autre est plus difficile et, dans certains cas, n’existe pas. On peut parfois les employer l’un pour l’autre.
Pour cerner ce qui distingue ces mots, il peut être fructueux de partir des énoncés où seul l’un des deux est possible. Pour c’est un constat d’échec ou on a abouti à un constat d’échec, on ne peut pas utiliser constatation. Le constat est conclusif. Dans la constatation, l’examen n’est pas achevé, il est vu comme en cours de réalisation. D’ailleurs, notre définition associe bien le constat à l’idée de résultat : « constatation d’un état de choses, du résultat d’une action ».
Ajoutons que pour mes premières constatations m’ont permis de…, on ne peut pas utiliser constat. Avec le mot constat, l’examen (d’un même fait) paraît ne pas pouvoir se faire en plusieurs fois, il ne peut pas être discontinu. Le constat a quelque chose, semble-t-il, de définitif et de global qu’on ne retrouve pas dans la constatation.
Les constructions dans lesquelles entrent les deux mots nous invitent donc à faire l’hypothèse que ce qui les distingue, ce sont des différences d’ordre aspectuel : constat renvoie à un examen donné comme achevé et fait en une fois ; constatation ne connaît pas les mêmes restrictions d’emploi.
En savoir plus : Académie française
Le verbe constater quelque chose signifie l'attester par un acte officiel ; servir de preuve ; établir après examen l'existence ou l'authenticité d'un fait ; s'assurer, au moyen d'observations scientifiques, de la réalité d'un fait ; prendre connaissance de quelque chose, se rendre compte de l'existence d'un fait. Ce verbe est formé sur le latin constat.
Une constateuse, un constateur sont chargés de constater.
Une constellation est un groupe d'étoiles formant une figure plus ou moins précise dont il tire généralement son nom ; un ensemble de choses abstraites ayant entre elles une certaine relation ; une réunion de phénomènes divers exerçant ensemble une certaine influence. Ce nom est emprunté au bas latin constellatio « position respective des astres (objet d'étude des astrologues) ».
Une constellation de satellites est un ensemble de satellites remplissant des fonctions identiques ou complémentaires, qui sont répartis dans l'espace de façon à assurer une mission commune sans interruption. Une constellation de satellites peut être constituée de nombreux satellites à défilement en orbite basse ou moyenne, et assurer, par exemple, des missions de télécommunication, de radionavigation ou d'observation de la Terre. En anglais : satellite constellation. JORF du 26/01/2025. Une mégaconstellation (de satellites) est une constellation formée de centaines, voire de milliers de satellites. En anglais : megaconstellation.
L'adjectif constellé, constellée, qualifie ce qui est couvert ou rempli de constellations ; ce qui est parsemé de choses brillantes ou sans éclat particulier ; ce qui a été fait sous l'influence d'une constellation. Le verbe consteller signifie couvrir de constellations. Se consteller signifie être couvert de constellations.
Le verbe conster signifiait exister, être. Il conste que ... signifiait il est constant que, il est certain que, il est établi que ... En Belgique, il conste ... signifie il résulte ... Ce verbe est emprunté au latin constare proprement « se tenir par la réunion de ses éléments constitutifs » d'où « être, exister », correspondant au mode impersonnel constat « il est établi, reconnu ». Voir constat (ci-dessus).
L'adjectif consternant, consternante, signifie qui jette dans un état d'accablement impuissant et de découragement ; qui provoque la tristesse et le découragement.
Une consternation est un abattement physique et moral faisant suite à une épreuve pénible ; un état d'accablement impuissant causé par un évènement terrifiant qu'on a peine à comprendre ; un état de tristesse et de grand découragement provoqué par une mauvaise nouvelle ou un spectacle affligeant. Ce nom est emprunté au latin classique consternatio « bouleversement, affolement » et « sédition, mutinerie ».
L'adjectif consterné, consternée, qualifiait quelqu'un qui est bouleversé, jeté à bas, piétiné ; quelqu'un qui est accablé et épouvanté ; il qualifie quelqu'un qui est découragé par un évènement qui provoque la désapprobation et la tristesse.
Le verbe consterner signifiait jeter à terre ; il signifie jeter brusquement dans un état de stupeur et de découragement ; attrister et dérouter l'esprit qui ne parvient pas à comprendre. Se consterner, c'est s'étonner, s'affoler ; devenir stupéfié et découragé. Ce verbe est emprunté au latin classique consternare « épouvanter, bouleverser, effaroucher » composé de sternare, forme intensive de sternere « abattre, terrasser » d'où consterner « abattre (par exemple un ennemi) ».
L'adjectif constipant, constipante, signifie qui rend constipé. Un constipant est un produit pharmaceutique qui rend constipé. Une constipation est une difficulté ou un retard à l’évacuation des matières fécales qui deviennent dures après un séjour plus ou moins prolongé dans le gros intestin ; c'est aussi une maladie des abeilles au printemps. Ce nom est emprunté au latin constipatio attesté à l'époque classique au sens de « resserrement, concentration [par exemple de l'armée] » d'où le sens médical.
L'adjectif constipé, constipée, qualifie quelqu'un qui ne va pas spontanément à la selle ; dont les matières fécales ne s'évacuent pas normalement ; qui présente les mêmes caractères qu'une personne constipée ; qui produit difficilement et/ou peu. Une constipée, un constipé sont constipés, sont sujets à la constipation. Le verbe constiper (rendre constipé) est emprunté au latin constipare qui à l'époque classique signifie « presser, serrer, entasser » d'où les emplois dans le domaine médical.
L'adjectif constituant, constituante, qualifie ce qui entre effectivement, avec d'autres éléments essentiels, dans la constitution d'un tout, d'une chose complexe ; ce qui fait partie intégrante d'un tout ; ce qui forme l'essence, la base, la nature propre d'une chose ; ce qui fonde, ce qui a le pouvoir de fonder.
Un constituant est un corps simple entrant dans la formation d'un corps composé ; une substance entrant dans la composition d'un mélange ; un morphème ou un syntagme faisant partie d'une structure plus large. Une constituante, un constituant sont des personnes qui constituent une fiducie en y transférant tout ou partie de son patrimoine en faveur de quelqu'un (OQLF). Selon les emplois, ce nom vient du participe présent de constituer ou est emprunté à l'anglais constituent de même sens. Une (unité) constituante est un établissement d'enseignement ou de recherche intégré à un réseau d'établissements assimilés ayant un siège social commun où sont établies les grandes orientations (OQLF).
Un constituant était un député, un membre d'une assemblée constituante. L'Assemblée constituante ou la Constituante étaient les États généraux de 1789 devenus Assemblée nationale quand ils votèrent la Constitution de 1791 ; cette période de la Révolution française.
Être bien ou mal constitué, c'est avoir une bonne ou une mauvaise constitution physique. Des autorités constituées, des corps constitués sont des personnes officielles établies et reconnues par les lois, la Constitution du pays, et qui exercent une autorité civile ou militaire.
Le verbe constituer signifie placer, établir quelqu'un dans un état, une situation ; établir dans les formes légales ou réglementaires quelqu'un ou quelque chose ; créer conformément à la loi, donner un statut légal et une organisation de base ; former un tout en rassemblant des éléments suivant une loi d'organisation ; devenir, être, se révéler un élément d'un tout ; être la base de, le fondement de quelque chose. Se constituer prisonnier, se constituer partie civile dans un procès criminel, se constituer juge dans sa propre cause, c'est le devenir volontairement. Ce verbe est emprunté au latin classique constituere (proprement « placer debout ») « établir quelqu'un dans une situation légale » « instituer quelque chose » « organiser, fonder » et attesté à la forme passive au sens de « être bien constitué, avoir une bonne constitution physique » « être composé de ».
Le verbe instituer est emprunté au latin instituere « placer dans » « établir » « fonder » « organiser (un état) ». Le verbe destituer est emprunté au latin classique destituere au figuré « abandonner, supprimer ». Le verbe substituer est emprunté au latin substituere « mettre sous, mettre à la place, substituer (un héritier) », formé de sub- et de statuere « établir, poser », dérivé de status « position ».
Une constitutrice, un constituteur sont ceux qui fondent quelque chose. On a lu une force constitutrice.
L'adjectif constitutif, constitutive, qualifie ce qui fonde, établit légalement un droit ; ce qui, avec d'autres éléments, entre dans la composition d'un tout, d'une chose complexe ; ce qui constitue la base, le fondement d'une chose. L'adverbe constitutivement signifie essentiellement, intrinsèquement.
Une constitution est l'action de constituer, d'établir légalement, par acte authentique ; l'action de former un tout ; un ensemble d'éléments formant un tout homogène ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin classique constitutio « état, situation, disposition générale ; disposition légale, institution, décret » [constitutio mundi « création du monde » en latin chrétien] dérivé du supin constitutum de constituere (constituer).
Une constitution (d'une entité moléculaire) est le terme conventionnellement utilisé pour décrire la nature et les modes d'union des atomes formant une entité moléculaire, en incluant la multiplicité des liaisons mais sans indications sur leur disposition dans l'espace. En anglais : constitution. Voir aussi : configuration, conformation. JORF du 18/04/2001.
Le verbe constitutionnaliser ou constitutionaliser signifie rendre constitutionnel, conforme à la Constitution ; élever à la hauteur d'une institution, faire passer dans les pratiques habituelles d'une société ; doter d'une constitution politique, d'un régime constitutionnel.
Un constitutionnalisme ou constitutionalisme est une doctrine fondée sur la constitution psychophysiologique de l'homme ; une doctrine des partisans d'un gouvernement constitutionnel, appliquant rigoureusement la Constitution. Une, un constitutionnaliste ou constitutionaliste sont des partisans du constitutionnalisme.
Une constitutionnalité est le caractère de ce qui est constitutionnel, conforme à la constitution politique d'un pays. Une inconstitutionnalité est le caractère de ce qui est inconstitutionnel.
L'adjectif constitutionnel, constitutionnelle, qualifiait ce qui est inhérent à la constitution de l'air, de l'atmosphère ; ce qui est inhérent à la constitution psychophysiologique ou mentale d'une personne ; il qualifie ce qui concerne la Constitution d'un pays ; ce qui est conforme à la Constitution en vigueur ; ce qui est régi par une Constitution ; quelqu'un qui est favorable à un gouvernement constitutionnel ; un prêtre qui a adhéré à la Constitution civile du clergé en prêtant serment à la Nation. L'adverbe constitutionnellement signifie de manière constitutionnelle, inhérente à la constitution physique et mentale de l'homme ; de manière constitutionnelle, conforme à la constitution politique d'un pays. Une constitutionnelle, un constitutionnel sont des partisans du gouvernement constitutionnel ; ceux qui ont été assermentés.
L'adjectif anticonstitutionnel, anticonstitutionnelle, signifie qui est hostile à la constitution politique d'un pays ; qui s'y oppose. L'adjectif inconstitutionnel, inconstitutionnelle, signifie qui n'est pas conforme à la constitution d'un État ; qui s'y oppose. On lit les adverbes anticonstitutionnellement et inconstitutionnellement.
L'adjectif constricteur, constrictrice, signifie qui produit une constriction. Un (muscle) constricteur est un muscle dont la contraction exerce une constriction sur un organe, produit un resserrement d'un canal ou d'un orifice organique. Ce mot est dérivé du radical de constrictus, participe passé de constringere « resserrer ». Une substance bronchoconstrictrice, un (agent) bronchoconstricteur sont capables de contracter les bronches. Une action vasoconstrictrice, un (effet ou agent) vasoconstricteur provoquent la réduction du calibre d’un vaisseau par action sur les fibres présentes dans leur paroi.
L'adjectif constrictif, constrictive, qualifie ce qui est relatif à la constriction ; ce qui est propre à produire une constriction. Ce mot est emprunté au bas latin constrictivus « qui a la propriété de resserrer ». Une (consonne) constrictive ou consonne fricative sont une consonne dont l’émission est caractérisée par un bruit de frottement, qui résulte d’un resserrement du canal vocal.
Une constriction est l'action d'exercer une pression circulaire sur ou autour d'une région quelconque du corps ; le résultat de cette action ; le fait pour une région du corps de se resserrer; son résultat ; la réduction du volume normal d'un organe, de la longueur d'un tissu ; un rétrécissement ou une étroitesse anormale d'un conduit ou d'un orifice organique ; une sensation subjective ressentie comme l'effet d'une compression ;pour l'industrie nucléaire, dans un générateur de vapeur, c'est le phénomène d'étranglement des tubes au niveau des orifices de passage dans les plaques entretoises, résultant d'une corrosion accélérée du métal de ces plaques (en anglais : denting. JORF du 22/09/2000). Ce nom est emprunté au bas latin constrictio « action de resserrer ».
Une bronchoconstriction est un rétrécissement du calibre bronchique par contraction des muscles lisses bronchiques empêchant un écoulement gazeux normal. Une vasoconstriction est une diminution de calibre brutale ou progressive d’un vaisseau par contraction des éléments musculaires présents dans sa paroi.
Un (boa) constrictor ou boa constricteur sont un grand serpent qui étouffe sa proie dans ses anneaux.
L'adjectif constringent, constringente, signifie qui opère une constriction, qui resserre circulairement. Ce mot est emprunté au latin constringens participe présent du latin classique constringere littéralement « lier ensemble » d'où « resserrer ».
Une constructrice, un constructeur construisent quelque chose, spécialement des édifices, des ouvrages d'art, ou réalisent un mécanisme complexe et fonctionnel. On lit une idée constructrice, un génie constructeur. Ce nom est emprunté au bas latin constructor « celui qui construit ».
Une constructibilité est la qualité de ce qui est constructible. L'adjectif constructible qualifie ce qui est apte à recevoir une construction ; ce que que l'on peut construire ; ce qui peut être construit. Aucun permis de construire ne peut être délivré pour un terrain inconstructible.
L'adjectif constructif, constructive, signifie qui est propre à construire, à réaliser quelque chose ; qui est capable d'élaborer quelque chose.
Une construction est l'action de construire quelque chose ; le résultat de l'action ; en savoir plus : CNRTL. Exemples : une construction à poteaux et à poutres, une construction durable, une construction incombustible, une construction massive en bois, une construction modulaire, une construction résistant au feu : Vocabulaire de la construction (OQLF), une construction parasismique (en anglais : earthquake-proof construction ; earthquakeproof construction ; earthquake-resistant construction. JORF du 22/09/2000). Ce nom est emprunté au latin classique constructio « structure », « action de construire; assemblage (de matériaux) » et « disposition des mots dans la phrase; construction syntaxique ».
Une construction de l'État est une mise en place de structures étatiques dans un pays qui n'en possédait pas jusqu'alors. En anglais : nation-building ; state-building. Voir aussi : reconstruction de l'État. JORF du 19/01/2010.
Une construction génique est une molécule d'ADN élaborée par recombinaison in vitro en vue de son transfert et de son expression dans une cellule ou dans un organisme. En anglais : genetic construct. JORF du 06/07/2008.
Le constructivisme est un mouvement artistique artistique et architectural d'avant-garde, d'origine russe apparu en 1914, se préoccupant de l'esthétique de l'assemblement des plans et des lignes, en savoir plus : La Toupie. L'adjectif constructiviste qualifie ce qui est relatif au constructivisme ; ce qui y appartient ; ce qui s'y rattache. Ces mots sont dérivés de constructif.
Une constructivité est la faculté qui, selon les phrénologues, pousse l'homme et, par extension, les animaux, à construire, à bâtir.
Le verbe construire signifie réaliser un édifice, un ouvrage d'art selon un plan déterminé ; assembler des éléments pour exécuter un mécanisme capable de fonctionner ; réaliser quelque chose de cohérent à partir de certains éléments ; tracer une figure aux contours nets et selon des règles strictes ; agencer, disposer les mots dans un certain ordre pour en faire un ensemble signifiant ; composer ; organiser ; élaborer. Se construire signifie s'employer, s'agencer ; être réalisé, élaboré. Ce verbe est emprunté au latin classique construere proprement « entasser par couches », « bâtir, édifier ».
je construis, tu construis, il construit, nous construisons, vous construisez, ils construisent ;
je construisais ; je construisis ; je construirai ; je construirais ;
j'ai construit ; j'avais construit ; j'eus construit ; j'aurai construit ; j'aurais construit ;
que je construise, que tu construises, qu’il construise, que nous construisions, que vous construisiez, qu’ils construisent ;
que je construisisse, qu’il construisît, que nous construisissions ; que j'aie construit, que j'eusse construit ;
construis, construisons, construisez ; aie construit, ayons construit, ayez construit ;
(en) construisant.
je me construis, tu te construis, il se construit, nous nous construisons, vous vous construisez, ils se construisent ;
je me construisais ; je me construisis ; je me construirai ; je me construirais ;
je me suis construite, je me suis construit ; je m'étais construite, je m'étais construit ; je me fus construite, je me fus construit ; je me serai construite, je me serai construit ; je me serais construite, je me serais construit ;
que je me construise, que tu te construises, qu’il se construise, que nous nous construisions, que vous vous construisiez, qu’ils se construisent ;
que je me construisisse, qu’il se construisît, que nous nous construisissions ; que je me sois construite, que je me sois construit ; que je me fusse construite, que je me fusse construit ;
construis-toi, construisons-nous, construisez-vous ; sois construite, sois construit, soyons construites, soyons construits, soyez construite(s), soyez construit(s) ;
(en) se construisant.
Une déconstruction est un démontage sélectif ; une analyse critique ; une décomposition analytique ; l'ensemble des opérations administratives et techniques conduisant dans un délai donné, par une suite programmée de démantèlements successifs, à l'élimination totale d'une installation nucléaire et à la complète réhabilitation du site . Une déconstruction est aussi un démantèlement sélectif d'un bâtiment ou d'un ouvrage, effectué de manière à récupérer certains de ses éléments constitutifs en vue de leur remploi ou de leur recyclage. La déconstruction se distingue de la démolition par l'objectif de remploi ou de recyclage. La déconstruction concerne notamment les domaines du bâtiment ainsi que de la construction navale, aéronautique et ferroviaire. JORF du 29 juin 2024. Le verbe déconstruire signifie réaliser une déconstruction, un démontage sélectif ; critiquer par l'analyse, décomposer. Se déconstruire, c'est perdre sa structure.
Une culture de la déconstruction ou culture de l'éveil sont le mouvement d'idées apparu aux États-Unis au début du 21ème siècle, qui appelle à une prise de conscience des injustices structurelles s'exerçant au détriment de certaines catégories de la population et sur lesquelles sont selon lui fondées les sociétés occidentales, et qui s'attache à les analyser et à les faire disparaitre. On trouve aussi le terme « wokisme », qui est à proscrire. En anglais : woke culture. JORF du 14 février 2024.
L'adjectif et le nom reconstructeur, reconstructrice, qualifient quelqu'un qui reconstruit. Une reconstruction est l'action de reconstruire un édifice, un ouvrage d'art, un ensemble complexe et fonctionnel détruit ou inutilisable ; le résultat de cette action ; une remise en état, une restauration de la société, de l'économie, de la politique ; une reconstitution par l'esprit ou l'imagination ; une nouvelle façon de se représenter quelque chose. Le verbe reconstruire signifie construire de nouveau un édifice, un ouvrage d'art ; soumettre une œuvre à un nouveau plan, assembler des éléments de manière différente pour refaire un ensemble ; remettre en état de fonctionnement, réorganiser ; reconstituer par l'esprit, par l'imagination ; donner une forme nouvelle à quelque chose.
Le verbe instruire est emprunté au latin instruere « assembler dans, dresser; munir, outiller », sens qui subsiste dans l'ancien français estruire « construire ».
Le nom (une) obstruction (l'action d'obstruer ; son résultat ; un obstacle qui rend difficile ou impossible le passage dans une voie quelconque ; un ralentissement ou un arrêt du libre cours d'une activité humain ; une manœuvre visant à entraver un débat, le vote d'une loi) est emprunté au latin obstructio, au figuré en latin classique « voile, dissimulation », au propre en bas latin « action d'enfermer », dérivé de obstruere (obstruer). D'où : obstructif, un obstructionnisme, une, un obstructionniste.
Le verbe obstruer (entraver la circulation de certaines matières dans un conduit organique ; interposer un obstacle qui rend difficile ou impossible le passage ; ralentir, arrêter le libre cours d'une activité humaine) est emprunté au latin classique obstruere « construire (un mur, etc.) devant quelque chose » « fermer, boucher ». D'où : obstruant, obstrué.
Un consubstantialisme est une doctrine relative à la consubstantialité. L'adjectif et le nom consubstantialiste qualifient une partisane, un partisan de la doctrine de la consubstantialité (en théologie). Ce nom est emprunté au latin chrétien consubstantialitas « consubstantialité (du Fils avec le Père) ».
Une consubstantiation est une théorie soutenue par les anciens théologiens luthériens et relative à une modalité de la présence eucharistique qui exclut la transsubstantiation ; c'est aussi une union intime. Ce nom vient du latin du 16ème siècle, consubstantiatio,un mot créé par les Luthériens à partir de cum et substantia (substance) ; consubstantiatio étant attesté au 6ème siècle au sens de « mélange des substances divine et humaine dans le Christ ».
L'adjectif consubstantiel, consubstantielle, qualifie, en théologie, ce qui est de même substance ; ce qui est naturellement uni ou intégré à ... Ce mot est emprunté au latin chrétien consubstantialis « de même nature, de même substance », notamment en parlant du Fils par rapport au Père et du Christ par rapport à l'humanité. L'adverbe consubstantiellement signifie d'une manière consubstantielle.
Un consul était un magistrat élu par le peuple pour un an, qui exerçait, sous la République romaine, le pouvoir suprême avec un collègue, puis perdit peu à peu ses attributions pour ne garder qu'un titre honorifique sous l'Empire ; un chef de gouvernement de la République française sous le régime de la Constitution de l'An VIII, qui partageait le pouvoir exécutif avec deux autres personnes ; un magistrat municipal dans certaines villes du sud de la France, du Moyen Âge à la Révolution ; un juge choisi parmi les marchands pour régler des différends d'ordre commercial. Une consule, un consul sont des agents nommés par un gouvernement dans une ville étrangère pour s'occuper d'affaires commerciales et remplir à l'égard des ressortissants de son pays différentes fonctions. Ce nom est emprunté au latin classique consul « magistrat romain », attesté en latin médiéval au sens de « conseiller du roi » « comte » « chef élu d'une colonie marchande » « magistrat élu d'une municipalité (notamment en Italie) ».
L'adjectif consulaire est relatif à une consule, à un consul. Ce mot est emprunté au latin consularis, en latin classique « relatif au consul romain » et au Moyen Âge « relatif à un comte, à un consul (de ville) ». L'adverbe consulairement signifie à la façon d'un consul.
Un consulat est la charge de consul ; cette forme de gouvernement, sa durée ; la fonction, la carrière de consul représentant un gouvernement à l'étranger ; l'administration, l'ensemble des services correspondants ; le lieu où réside le consul, où se trouvent ses bureaux. Ce nom est emprunté au latin classique consulatus « charge, dignité du consul romain », attesté en latin médiéval au sens de « charge d'un magistrat municipal (dans les villes du midi de la France et d'Italie) ».
Une consultabilité est le caractère de ce qui peut être consulté facilement. L'adjectif consultable signifie qui peut être consulté(e) ; qu'il est bon de consulter.
Une consultante, un consultant sont ceux qui donnent des consultations médicales ou juridiques, des avis relatifs à une activité, ou ceux qui consultent, qui demandent un avis et un conseil dans une consultation. Une avocate consultante, un avocat consultant donnent des conseils sur un cas litigieux, mais ne plaident pas. Une médecin consultante, un médecin consultant sont appelés par le médecin traitant pour examiner un cas difficile ou diagnostiquer une maladie grave. Une sage-femme consultante, un sage-homme ou maïeuticien consultant donnent des consultations aux femmes enceintes, mais ne pratiquent pas l'accouchement.
Une consultante, un consultant pour l'internet sont des spécialistes qui aident les entreprises à développer ou à diversifier leurs activités en ligne. En anglais : e-business consultant. JORF du 26/10/2006. On lit une consultante financière, un consultant financier (en anglais : financial consultant. JORF du 18/03/2011).
Les mots conseil, conseiller et consultant permettent tous trois de désigner une personne qui assiste une ou plusieurs personnes dans un domaine particulier. Mais ils ne sont pas parfaitement synonymes pour autant. En savoir plus : OQLF
L'adjectif consultatif, consultative, signifie qui a pouvoir et qualité d'émettre des avis, mais non de décider ni de voter dans une délibération. Avoir voix consultative, c'est avoir le droit de donner son avis mais non de voter. Demander à titre consultatif, c'est pour avoir un avis, un renseignement.
Une consultation est l'action de consulter et son résultat, voir CNRTL. Ce nom est emprunté au latin classique consultatio « action de délibérer » et « question posée à quelqu'un », dérivé de consultare (consulter). Une téléconsultation est une consultation médicale à distance, quel que soit le moyen de transmission utilisé (en anglais : teleconsultation).
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une consulte est une visite médicale, une consultation ; une ordonnance médicale. Dans certains cantons suisses, en Italie et en Espagne, une consulte est une assemblée judiciaire, une cour de justice. En Corse, une consulte est une grande assemblée réunie pour s'occuper d'un problème d'ordre général. La Consulte sacrée est l'assemblée formant le Conseil du pape, sa cour de justice. Ce nom est emprunté à l'italien (Sacra) consulta, déverbal de consultare (consulter).
Le verbe consulter signifiait délibérer avec soi-même, en âme et conscience, réfléchir, peser le pour et le contre avant de prendre une décision ; il signifie délibérer avec d'autres, pour prendre une décision commune ; pour un médecin ou un avocat, donner des consultations ; recevoir les clients dans son cabinet ; s'adresser à une personne compétente pour lui demander un avis, un conseil ; s'adresser à une personne qui fait profession de donner des conseils ; aller voir un médecin ; interroger pour connaitre les secrets de l'avenir, de la réussite, etc. ; examiner, regarder quelque chose pour y chercher un renseignement, une information, une explication. Se consulter, c'est s'interroger, délibérer en soi-même, réfléchir avant de prendre une décision ; s'entretenir, échanger mutuellement ses points de vue avant de prendre une décision commune. Ce verbeest emprunté au latin classique consultare « délibérer » « consulter, interroger », fréquentatif de consulere de même sens.
On a lu un consulteur signifiant un conseiller, celui qui donne des consultations, que l'on consulte.
L'adjectif consumant, consumante, qualifie ce qui consume, détruit progressivement et complètement ; ce qui use une personne progressivement, est cause de son dépérissement physique et/ou de son accablement moral.
Une consumation est l'action de consumer quelque chose, de détruire quelque chose comme par le feu, progressivement et complètement.
Le verbe consumer signifie user, détruire progressivement une chose par altération ou anéantissement de sa substance ; user progressivement une personne, épuiser ses forces ou son énergie, lui faire perdre sa santé. Consumer ses biens, sa fortune, c'est les dépenser, les dissiper sans discernement, inutilement. Consumer son temps, sa vie, c'est employer son temps à des choses futiles et sans intérêt. Se consumer signifie être détruit par le feu. On lit se consumer d'amour, de chagrin, se consumer en efforts. Ce verbe est emprunté au latin classique consumere (de sumere « prendre, saisir ») « absorber entièrement, faire disparaitre, détruire » en particulier « détruire en absorbant [de la nourriture] ».
Le mot consomptible (détruit, consommé par le premier usage que l'on en fait) est emprunté au bas latin consumptibilis « qui peut être détruit ». Le mot consomptif est un dérivé savant du radical du participe passé consumptus, de consumere « détruire ». Le nom (une) consomption (l'action de se consumer, le fait d'être détruit par le feu ; un anéantissement, une destruction ; un affaiblissement et un amaigrissement progressifs accompagnant certaines maladies graves et prolongées, notamment la tuberculose) est emprunté au latin classique consumptio « action d'employer, d'épuiser ».
Un consumérisme est une défense des intérêts du consommateur organisée au sein de divers mouvements, un pouvoir d'achat plus fort, en vue d'obtenir une meilleure qualité des produits du marché par un meilleur rapport-qualité-prix ; une doctrine économique et commerciale professée par les mouvements de consommateurs et reflétant un modèle de vie bourgeois au sein d'une société régie par la consommation, l'obsession du confort. Ce nom est emprunté à l'anglo-américain consumerism, dérivé de consumer « consommateur », attesté depuis 1944 comme le terme désignant la défense de l'intérêt des consommateurs et depuis 1960 comme le nom d'une doctrine économique.
L'adjectif consumériste qualifie ce qui est relatif au consumérisme ; quelqu'un qui en est partisan. Une, un consumériste sont des partisans du consumérisme
Le nom anglo-américain consumerism a d’abord désigné un mouvement visant à défendre les droits et les intérêts des consommateurs, mais ce sens s’est peu-à-peu effacé et consumerism est aujourd’hui surtout compris comme le goût de la consommation ou comme un mode de vie basé sur la consommation. Cette hésitation touche aussi l’anglicisme consumérisme. En témoignent les éditions successives d’un de nos éminents confrères lexicographes. On trouve dans celle de 2014 uniquement le sens « défense des consommateurs », alors que celle de l’année suivante ajoute celui de « société de consommation ». On préfèrera donc s’abstenir d’employer cette forme qui n’est pas loin de dire une chose et son contraire, et de s’en tenir aux mots et locutions françaises exprimant, et depuis longtemps, ces idées. Académie française.
Un consure est le train arrière d'un fardier (il supporte la plus grande partie de la charge).