Une allure dégagée, un air dégagé expriment l'aisance, la vivacité. On a lu une manière dégagée pour quelqu'un qui prend trop de liberté ; pour ce qui traduit l'assurance, la facilité ; pour ce qui exprime le sans-gêne. La tête dégagée, un chemin dégagé sont débarrassés, libres. La chaleur dégagée, l'oxygène dégagé se répandent par émanation ou par rayonnement.
Un dégagé est le mouvement de danse qui sert à libérer le pied qui se prépare à exécuter un pas et à déplacer le poids du corps ; en escrime, c'est un dégagement, l'action de dégager son arme de celle de l'adversaire.
Un dégagement est l'action de retirer ce qui est en gage ; l'action de retirer ou d'extraire ce qui est engagé dans ou sous quelque chose ; l'action de débarrasser un lieu, notamment un passage, de ce qui l'obstrue ; une partie d'une construction, surtout d'un appartement, qui permet le passage d'une pièce à une autre ou qui est utilisée comme lieu de rangement ; une manœuvre soudaine effectuée par un aéronef pour modifier sa ligne de vol, par exemple avant l'atterrissage ou en combat (en anglais : break. JORF du 22/09/2000).
A. Le verbe dégager signifie retirer ce qu'on a laissé en gage ; retirer d'une douane, d'une consigne, en payant certain droit. Dégager sa parole, dégager sa promesse, c'est retirer sa parole, sa promesse, lorsqu'elle a été donnée à la légère ou sous des conditions qui n'ont pas été remplies. Dégager sa responsabilité, dégager toute responsabilité, c'est refuser d'endosser la responsabilité d'un acte ou d'une situation.
B. Le verbe dégager signifie libérer quelque chose ou quelqu'un de la situation dans laquelle il est engagé et qui le gêne, le retient ou l'encombre ; rendre ou laisser libre un lieu, débarrasser de ce qui en gêne l'accès.
C. Le verbe dégager signifie mettre en valeur une chose en la tirant d'un ensemble qui la valorisait mal. Dégager de la chaleur, une odeur, un parfum, c'est les exhaler ; produire une émanation. Dégager de l'ammoniaque, du chlore, c'est libérer cette substance.
Se dégager signifie se délivrer, se libérer ; s'éclaircir ; se répandre ; se manifester. Ce verbe est dérivé de gage.
je dégage, tu dégages, il dégage, nous dégageons, vous dégagez, ils dégagent ;
je dégageais ; je dégageai ; je dégagerai ; je dégagerais ;
j'ai dégagé ; j'avais dégagé ; j'eus dégagé ; j'aurai dégagé ; j'aurais dégagé ;
que je dégage, que tu dégages, qu'il dégage, que nous dégagions, que vous dégagiez, qu'ils dégagent ;
que je dégageasse, qu'il dégageât, que nous dégageassions ; que j'aie dégagé ; que j'eusse dégagé ;
dégage, dégageons, dégagez ; aie dégagé, ayons dégagé, ayez dégagé ;
(en) dégageant.
je me dégage, tu te dégages, il se dégage, nous nous dégageons, vous vous dégagez, ils se dégagent ;
je me dégageais ; je me dégageai ; je me dégagerai ; je me dégagerais ;
je me suis dégagé(e) ; je m'étais dégagé(e) ; je me fus dégagé(e) ; je me serai dégagé(e) ; je me serais dégagé(e) ;
que je me dégage, que tu te dégages, qu'il se dégage, que nous nous dégagions, que vous vous dégagiez, qu'ils se dégagent ;
que je me dégageasse, qu'il se dégageât, que nous nous dégageassions ; que je me sois dégagé(e) ; que je me fusse dégagé(e) ;
dégage-toi, dégageons-nous, dégagez-vous ; sois dégagé(e), soyons dégagées, soyons dégagés, soyez dégagé(e)(es)(s) ;
(en) se dégageant.
Le dégagisme est un choix de candidats différents pour changer de système politique.
Le verbe désengager signifie libérer d'un engagement, d'une promesse, d'une convention, d'un contrat. Voir : se désengager, un désengagement.
Familièrement, une dégaine est la façon de se tenir, l'allure ; une allure, un comportement dénotant un écart recherché, étrange ou en marge par rapport à la norme sociale ; une allure originale.
En escalade, une dégaine est le dispositif constitué de deux mousquetons unis par une courte sangle permettant de relier la corde d'assurage à des points d'ancrage situés le long de la voie. En compétition ou dans les voies d'escalade de grande difficulté, les dégaines sont fixées au préalable aux points d'ancrage. En anglais : quickdraw. JORF du 25 mai 2023.
Dégainer quelque chose, c'est le sortir d'une gaine, d'un étui, etc. ; le tirer de son fourreau ; le mettre en action. Ce verbe est dérivé de gaine.
On a lu aussi dégaîne et dégaîner, cependant il fut un temps où l'Académie mettait un accent circonflexe sur gaine sans en mettre, pour autant, sur dégainer.
Le verbe dégalonner (enlever le galon à quelque chose, à quelqu'un) est dérivé de galon.
Une main est dégantée quand on a retiré le gant. Une personne dégantée a ôté ses gants.Déganter quelqu'un, c'est lui ôter le gant. Se déganter, c'est retirer ses gants. Ce verbe est dérivé de gant.
L'adjectif dégarni, dégarnie, qualifie ce qui a cessé d'être garni ; ce qui a été complètement ou partiellement dépouillé de ce qui la, le garnissait. Une pièce dégarnie, un appartement dégarni sont vidés de leurs meubles. Une position dégarnie, une place dégarnie sont dépourvus de troupes militaires.
Dégarnir quelque chose, c'est faire cesser d'être garni ; dépouiller complètement ou partiellement de ce qui garnit ; priver de sa garniture. Dégarnir une place ou une position, c'est en retirer les troupes militaires. Dégarnir un arbre, c'est en tailler les branches. Dégarnir un mât, une vergue, c'est enlever les poulies, cordes, agrès de toutes sortes dont ils sont pourvus pour la manœuvre et qui constituent la garniture. Dégarnir une chambre, dégarnir une maison, c'est en retirer les meubles.
Se dégarnir signifiait porter moins de vêtements ou des vêtements plus légers ; se dessaisir de son argent, de ses biens ; il signifie devenir moins fourni, moins touffu ; se vider ; perdre ses cheveux. Ce verbe est dérivé de garnir.
je dégarnis, tu dégarnis, il dégarnit, nous dégarnissons, vous dégarnissez, ils dégarnissent ;
je dégarnissais ; je dégarnis ; je dégarnirai ; je dégarnirais ;
j'ai dégarni ; j'avais dégarni ; j'eus dégarni ; j'aurai dégarni ; j'aurais dégarni ;
que je dégarnisse, que tu dégarnisses, qu'il dégarnisse, que nous dégarnissions, que vous dégarnissiez, qu'ils dégarnissent ;
que je dégarnisse, qu'il dégarnît, que nous dégarnissions ; que j'aie dégarni ; que j'eusse dégarni ;
dégarnis, dégarnissons, dégarnissez ; aie dégarni, ayons dégarni, ayez dégarni ;
(en) dégarnissant.
je me dégarnis, tu te dégarnis, il se dégarnit, nous nous dégarnissons, vous vous dégarnissez, ils se dégarnissent ;
je me dégarnissais ; je me dégarnis ; je me dégarnirai ; je me dégarnirais ;
je me suis dégarni(e) ; je m'étais dégarni(e) ; je me fus dégarni(e) ; je me serai dégarni(e) ; je me serais dégarni(e) ;
que je me dégarnisse, que tu te dégarnisses, qu'il se dégarnisse, que nous nous dégarnissions, que vous vous dégarnissiez, qu'ils se dégarnissent ;
que je me dégarnisse, qu'il se dégarnît, que nous nous dégarnissions ; que je me sois dégarni(e) ; que je me fusse dégarni(e) ;
dégarnis-toi, dégarnissons-nous, dégarnissez-vous ; sois dégarni(e), soyons dégarnies, soyons dégarnis, soyez dégarni(e)(es)(s) ;
(en) se dégarnissant.
Un dégarnissage ou dégarnissement sont l'action de (se) dégarnir ; l'action de défaire le jointoiement d'une muraille.
On a lu un dégasolinage et dégasoliner pour un dégazolinage et dégazoliner (ci-dessous).
Un dégât est une détérioration subie par les choses et provoquée par une cause violente ; un dommage moral porté à une personne ; une consommation de denrées faite sans ordre ni économie. Des dégâts de gibier sont des dommages subis par les agriculteurs et les forestiers du fait du gibier. Limiter les dégâts, c'est faire en sorte qu'une mauvaise situation ne tourne pas au désastre. Ce nom est le déverbal de l'ancien français deguaster « ravager », dérivé de gâter d'après le latin classique devastare.
Une personne dégauchie (1) a corrigé sa gaucherie, sa timidité. Dégauchir (1) quelqu'un, signifiait corriger sa gaucherie, sa timidité. Ce verbe est dérivé de gauche « maladroit ».
La surface d'une pièce de bois ou de métal dégauchie, d'un bois dégauchi (2) est rendue plane, lisse. Dégauchir (2), c'est rendre plane, lisse, la surface d'une pierre, d'une pièce de bois ou de métal ; redresser une pièce qui a été courbée. Ce verbe est dérivé de gauchir « déformer ; se détourner ». Un dégauchissage est l'action de dégauchir ; le résultat de cette action. Un dégauchissement est l'action de dégauchir. Une dégauchisseuse est une machine servant à dégauchir des pièces de bois ou de métal.
je dégauchis, tu dégauchis, il dégauchit, nous dégauchissons, vous dégauchissez, ils dégauchissent ;
je dégauchissais ; je dégauchis ; je dégauchirai ; je dégauchirais ;
j'ai dégauchi ; j'avais dégauchi ; j'eus dégauchi ; j'aurai dégauchi ; j'aurais dégauchi ;
que je dégauchisse, que tu dégauchisses, qu'il dégauchisse, que nous dégauchissions, que vous dégauchissiez, qu'ils dégauchissent ;
que je dégauchisse, qu'il dégauchît, que nous dégauchissions ; que j'aie dégauchi ; que j'eusse dégauchi ;
dégauchis, dégauchissons, dégauchissez ; aie dégauchi, ayons dégauchi, ayez dégauchi ;
(en) dégauchissant.
Un dégazage est une élimination ou extraction des gaz.
Dans le transport maritime, le dégazage est l'opération consistant, après déchargement, à ventiler les citernes à cargaison pour éliminer les gaz explosifs qu'elles contiennent. Le terme « dégazage » est souvent utilisé improprement comme synonyme de « rejet en mer » (le plus souvent illicite) de déchets liquides ou solides. En anglais : degassing. Voir aussi : rejet en mer. JORF du 22/10/2004.
Appelé parfois improprement « dégazage », le déballastage est le fait, pour un navire, d'opérer la vidange du lest liquide (ou ballast) qu'il transporte dans ses réservoirs pour s'alourdir pendant ses voyages à vide. Cette opération représente un double danger quand elle se fait en dehors des installations portuaires prévues à cet effet. En savoir plus : Géoconfluences.
Un dégazement est une libération spontanée de gaz d'un matériau, résultant d'une modification des conditions d'environnement (par exemple : affaiblissement de la pression, élévation de la température, etc.) ou de vieillissement naturel. L'emploi du terme « dégazage » (extraction du gaz contenu dans un solide, un liquide, ou répandu dans un espace) est à éviter dans cette acception. En anglais : offgassing ; outgassing. JORF du 22/09/2000.
Le verbe dégazer signifie expulser des gaz, nettoyer les citernes et les soutes. Se dégazer signifie perdre son gaz. Ce verbe est dérivé de gaz. Un dégazeur est un appareil destiné à extraire les gaz contenus dans un corps.
Un dégazolinage est l'extraction à la sortie d'un puits de pétrole ou d'une mine de gaz, de gazoline ou d'hydrocarbures liquides condensables constituant l'essence naturelle. Dégazoliner signifie procéder au dégazolinage, traiter un gaz naturel humide par ce procédé. Ce verbe est dérivé de gazoline. On lit aussi désessencier. On a lu un dégasolinage et dégasoliner.
Un dégazonnement est l'action de dégazonner un sol ; le résultat de cette action, l'état d'un sol dégazonné. On a lu aussi un dégazonnage. Le verbe dégazonner signifie enlever ou détruire, provisoirement ou non, avec des moyens mécaniques ou chimiques, le gazon, la végétation superficielle avec ses racines, d'un pâturage, d'une pelouse, d'une prairie pour dégager une surface de sol destinée à être ensemencée, plantée ou regazonnée. Se dégazonner signifie, pour un terrain gazonné, perdre son gazon. Une dégazonneuse est une charrue à soc plat et large servant à dégazonner un sol par plaques. Les verbes gazonner, dégazonner et engazonner sont dérivés de gazon.
Un dégel est la fonte naturelle de la neige et de la glace par suite de l'élévation de la température ; l'époque de l'année où ce phénomène se produit ; une détente ; une reprise d'une activité ; une période de désinhibition.
L'adjectif dégelé, dégelée, qualifie ce qui n'est plus gelé naturellement ; ce qui n'est plus congelé ; un public qui est sorti de sa réserve, de sa froideur. Une dégelée est une volée de coups, une défaite.
Le verbe dégeler signifie faire fondre la glace ; décongeler ; changer une attitude froide ou réservée ; libérer ce qui était bloqué ; débloquer une situation ; ne plus être gelé. Se dégeler signifie s'améliorer. Ce verbe est dérivé de geler.
je dégèle, tu dégèles, il dégèle, nous dégelons, vous dégelez, ils dégèlent ;
je dégelais ; je dégelai ; je dégèlerai ; je dégèlerais ;
j'ai dégelé ; j'avais dégelé ; j'eus dégelé ; j'aurai dégelé ; j'aurais dégelé ;
que je dégèle, que tu dégèles, qu'il dégèle, que nous dégelions, que vous dégeliez, qu'ils dégèlent ;
que je dégelasse, qu'il dégelât, que nous dégelassions ; que j'aie dégelé ; que j'eusse dégelé ;
dégèle, dégelons, dégelez ; aie dégelé, ayons dégelé, ayez dégelé ;
(en) dégelant.
je me dégèle, tu te dégèles, il se dégèle, nous nous dégelons, vous vous dégelez, ils se dégèlent ;
je me dégelais ; je me dégelai ; je me dégèlerai ; je me dégèlerais ;
je me suis dégelé(e) ; je m'étais dégelé(e) ; je me fus dégelé(e) ; je me serai dégelé(e) ; je me serais dégelé(e) ;
que je me dégèle, que tu te dégèles, qu'il se dégèle, que nous nous dégelions, que vous vous dégeliez, qu'ils se dégèlent ;
que je me dégelasse, qu'il se dégelât, que nous nous dégelassions ; que je me sois dégelé(e) ; que je me fusse dégelé(e) ;
dégèle-toi, dégelons-nous, dégelez-vous ; sois dégelé(e), soyons dégelées, soyons dégelés, soyez dégelé(e)(es)(s) ;
(en) se dégelant.
On a lu dégelotter signifiant dégeler doucement.
Le verbe dégêner a signifié mettre à l'aise. Se dégêner a signifié se décontracter. Voir : une gêne.
Une maladie dégénérative est une désignation imprécise et désuète de certaines affections au long cours, de nature ni infectieuse ni cancéreuse, telles que l’artériosclérose, certains rhumatismes déformants, etc. On lit un rhumatisme dégénératif, un spondylolisthésis dégénératif.
Une dégénération est une dégénérescence, une perte de qualités naturelles ; l'altération d'un tissu ou d'un organe dont la structure ou le fonctionnement devient pathologique.
L'adjectif dégénéré, dégénérée, qualifie ce qui est atteint de dégénérescence ; ce qui a perdu sa pureté originelle. Une courbe est dégénérée si le polynôme associé peut être décomposé en sous polynômes de degré inférieur. Une forme bilinéaire est dégénérée si les applications linéaires qui lui sont associées, ne sont pas injectives. Une dégénérée, un dégénéré sont des sujets atteints congénitalement d'anomalies ou d'insuffisances marquées, physiques ou mentales.
Le verbe dégénérer signifie perdre les qualités et la vigueur originelles ; perdre ses qualités, diminuer de mérite. Dégénérer en ... c'est se transformer en un état inférieur ou pire. Ce verbe est emprunté au latin classique degenerare « s'abâtardir » « abâtardir, altérer ».
je dégénère, tu dégénères, il dégénère, nous dégénérons, vous dégénérez, ils dégénèrent ;
je dégénérais ; je dégénérai ; je dégénèrerai ou dégénérerai ; je dégénèrerais ou dégénérerais ;
j'ai dégénéré ; j'avais dégénéré ; j'eus dégénéré ; j'aurai dégénéré ; j'aurais dégénéré ;
que je dégénère, que tu dégénères, qu'il dégénère, que nous dégénérions, que vous dégénériez, qu'ils dégénèrent ;
que je dégénérasse, qu'il dégénérât, que nous dégénérassions ; que j'aie dégénéré ; que j'eusse dégénéré ;
dégénère, dégénérons, dégénérez ; aie dégénéré, ayons dégénéré, ayez dégénéré ;
(en) dégénérant.
Une dégénérescence est le fait de dégénérer, de perdre les qualités originelles ; un état qui en résulte ; en clinique, c'est un terme utilisé, sans doute à tort, pour désigner le passage d’une lésion bénigne vers la malignité ; en cytologie, c'est la phase ultime de la diminution des métabolismes cellulaires avec disparition complète de certains d’entre eux ; en psychiatrie, c'est le concept très répandu au 19ème siècle, dérivé des théories naturalistes, selon lesquelles les variations maladives héréditairement transmises subissent une aggravation progressive de génération en génération.
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie de la rétine d’origine multifactorielle qui concerne les plus de 50 ans. Elle correspond à une dégradation d’une partie de la rétine – la macula – et peut mener à la perte de la vision centrale. Bien que très invalidante, elle ne rend jamais totalement aveugle puisque la partie périphérique de la rétine reste intacte. En savoir plus : Inserm.
L'adjectif dégénérescent, dégénérescente, qualifie ce qui est atteint de dégénérescence ; ce qui ressortit à la dégénérescence.
L'adjectif neurodégénératif, neurodégénérative, qualifie ce qui concerne la dégénérescence du système nerveux.
Une hérédodégénération neuro-radiculaire est le regroupement nosologique de l’acropathie ulcéro-mutilante de Thévenard, du syndrome de Charcot-Marie et du syndrome de Dejerine-Sottas.
Une hérédodégénerescence choroï-rétinienne est une dégénérescence héréditaire, précoce, progressive de la choroïde et de la rétine. Des hérédodégénerescences spinocérébelleuses sont des maladies neurologiques génétiquement déterminées, regroupées sous ce terme par G. Guillain et P. Mollaret.
Le verbe dégenrer signifie ôter le genre ou toute notion de genre.
Un dégerbage est l'opération consistant à déployer en position de fonctionnement une structure ou des appendices d'un satellite repliés pour en réduire l'encombrement. En anglais : destacking. Voir aussi : gerbage. JORF du 31/12/2005.
Les verbes gerber (2) ou empiler signifient superposer des conteneurs sur des wagons construits à cet effet en vue de leur transport sur des lignes où le gabarit en hauteur est suffisamment dégagé.
Un gerbage (2) est l'opération consistant à superposer des conteneurs sur des wagons construits à cet effet en vue de leur transport sur des lignes où le gabarit en hauteur est suffisamment dégagé ; le résultat de cette opération ; l'opération consistant à replier une structure ou des appendices d'un satellite afin d'en réduire l'encombrement, en particulier pour les loger sous la coiffe d'un lanceur.
Une gerbeuse, un gerbeur sont des personnes qui gerbent les marchandises. Un gerbeur est un engin de levage autonome, monté sur pneumatiques, destiné à charger, décharger, déplacer ou gerber des conteneurs et des caisses mobiles. Les engins dénommés autogrues, stockeurs, grues à conteneur sont des types de gerbeurs.
Un dégermage est l'action de dégermer. Un malt est dégermé quand on a ôté le germe. Le verbe dégermer signifie enlever le germe, la première pousse qui sort de la graine. Un dégermeur ou une dégermeuse sont une machine servant à dégermer. Le nom (un) germe est emprunté au latin germen « germe, bourgeon, rejeton ».
Un dégingandage ou dégingandement sont l'état de quelqu'un qui se dégingande, de ce qui est dégingandé. L'adjectif dégingandé, dégingandée, qualifie quelqu'un qui a une démarche déséquilibrée par rapport à sa haute taille. Se dégingander, c'est avoir une démarche, une allure à la fois relâchée et sautillante ; se laisser aller maladroitement, notamment en raison de sa grande taille étirée ; manquer de tenue. Ce verbe est une altération, probablement sous l'influence du moyen français giguer « folâtrer » (voir : guinguette), de dehingander « disloquer », d'origine obscure.
Un dégivrage est l'élimination du givre déposé sur une surface, à l'aide de procédés thermiques ou mécaniques. Le verbe dégivrer signifie débarrasser une surface, un objet, du givre, une fine couche de glace, qui, sous certaines conditions de température et d'humidité, s'y forme. Ce verbe est dérivé de givrer. Un dégivreur est un appareil utilisé pour le dégivrage.
Un déglaçage ou un déglacement sont l'action de déglacer. Le verbe déglacer signifie faire fondre la glace ; enlever le lustre, l'aspect brillant d'un papier ; mouiller avec de l'eau, du bouillon, de la crème ou du vin le fond d'un récipient dans lequel a cuit une viande ou du poisson pour délayer et allonger le jus attaché au fond. Ce verbe est dérivé de glacer.
je déglace, tu déglaces, il déglace, nous déglaçons, vous déglacez, ils déglacent ;
je déglaçais ; je déglaçai ; je déglacerai ; je déglacerais ;
j'ai déglacé ; j'avais déglacé ; j'eus déglacé ; j'aurai déglacé ; j'aurais déglacé ;
que je déglace, que tu déglaces, qu'il déglace, que nous déglacions, que vous déglaciez, qu'ils déglacent ;
que je déglaçasse, qu'il déglaçât, que nous déglaçassions ; que j'aie déglacé ; que j'eusse déglacé ;
déglace, déglaçons, déglacez ; aie déglacé, ayons déglacé, ayez déglacé ;
(en) déglaçant.
Une déglaciation est un recul d'un glacier. Le nom (une) glaciation (l'action de transformer en glace ; la formation particulière des périodes glaciaires ; la période pendant laquelle les glaces recouvrent une région) est un dérivé savant du latin classique glacies « glace, glaçon; dureté, rigidité ».
Familièrement, l'adjectif déglinguable signifie qui peut être déglingué(e). Un déglinguage ou déglinguement sont l'action de se déglinguer ; le résultat de cette action. Une déglingue est une déchéance physique ou morale, une grande dégradation, un mauvais état. L'adjectif déglingué, déglinguée, signifie détérioré(e) par dislocation ; qui s'habille négligemment ; qui n'a plus tout son bon sens. Le verbe déglinguer signifie détériorer quelque chose par dislocation ; tuer. Se déglinguer signifie se détériorer. L'origine de ce verbe est obscure, voir : CNRTL.
Une déglobulisation est une diminution progressive des globules rouges dans le sang.
Un dégluement est l'action de dégluer ; son résultat. Les verbes dégluer ou déglutiner signifient débarrasser un oiseau de la glu qui couvre ses plumes lorsqu'il a été piégé par ce procédé ; ôter la glu de quelque chose. Se dégluer les yeux, se déglutiner les yeux signifiaient ôter la chassie qui colle les paupières. Le verbe dégluer est dérivé de glu. Le verbe se désengluer (se libérer d'une contrainte) est dérivé d'engluer. Le verbe déglutiner est emprunté au latin impérial deglutinare « décoller, détacher ». Le verbe agglutiner est emprunté au latin agglutinare généralement rattaché au bas latin glus, glutis, puis gluten, glutinis « glu, gomme, colle ».
Une déglutination est une séparation d'éléments linguistiques dans un mot.
L'agglutination consiste à réunir en un seul morphème ou mot des éléments phonétiques appartenant à plusieurs morphèmes. Certains noms composés sont dits agglutinés : portefeuille, entrevue. La soudure est complète et le mot composé ne se distingue plus par un trait d'union – porte-fenêtre, entre-deux – ou par une apostrophe – prud'homme, aujourd'hui. Mais il existe aussi des agglutinations moins visibles car elles reposent cette fois sur une fausse compréhension de l'article ou de l'adjectif déterminant le nom. La déglutination est le procédé inverse : la voyelle initiale d'un mot est prise pour une partie de l'article et se sépare du nom. En savoir plus : site de Dominique Didier.
Une dégluténisation [en anglais : deglutenization] est un procédé par lequel on élimine le gluten d'un aliment. Le verbe dégluténiser signifie enlever le gluten d'un aliment. On lit aussi une déglutinisation et déglutiniser.
Le verbe déglutir signifie avaler, faire passer à l'estomac de la salive ou des aliments. Ce verbe est emprunté au bas latin deglu(t)tire « avaler, engloutir ».
je déglutis, tu déglutis, il déglutit, nous déglutissons, vous déglutissez, ils déglutissent ;
je déglutissais ; je déglutis ; je déglutirai ; je déglutirais ;
j'ai dégluti ; j'avais dégluti ; j'eus dégluti ; j'aurai dégluti ; j'aurais dégluti ;
que je déglutisse, que tu déglutisses, qu'il déglutisse, que nous déglutissions, que vous déglutissiez, qu'ils déglutissent ;
que je déglutisse, qu'il déglutît, que nous déglutissions ; que j'aie dégluti ; que j'eusse dégluti ;
déglutis, déglutissons, déglutissez ; aie dégluti, ayons dégluti, ayez dégluti ;
(en) déglutissant.
Une déglutition est le fait de faire passer le bol alimentaire et la salive de la bouche à l'estomac, par l'œsophage.
Familièrement, un dégobillage ou une dégobillade sont l'action de dégobiller ; un verbiage, l'action de débiter des paroles ; des matières vomies. Le verbe dégobiller signifie vomir ; déverser, débiter ; détester quelque chose. Ce verbe est dérivé du radical de gober.
Familièrement, un dégoisement ou une dégoisade sont le fait de débiter avec volubilité ; un babillage, un bavardage. Le verbe dégoiser signifie, pour un oiseau, chanter ; débiter rapidement des propos, des chansons, etc., avec une volubilité excessive ; raconter oralement ; lire à haute voix, réciter ;révéler. Ce verbe est dérivé du radical de gosier (voir aussi dégosiller ci-dessous).
1. Un dégommage est l'action de dégommer, de retirer de la gomme. L'adjectif dégommé, dégommée, iqualifiait ce à quoi l'on a enlevé la gomme ; ce qui est décollé. Le verbe dégommer signifie enlever la gomme de quelque chose ; décoller ; enlever l'enduit gommeux des cocons de vers à soie ; décoller les segments du piston, à l'aide de la manivelle, pour faciliter le démarrage. Ce verbe est dérivé de gomme.
2. Familièrement, un dégommage est une destitution, un renvoi d'un emploi ; une ruine morale ou physique. L'adjectif dégommé, dégommée, signifie destitué(e) ; qui a perdu sa prestance, sa belle apparence. Le verbe dégommer signifie destituer quelqu'un de ses fonctions ; surpasser, supplanter ; quitter un lieu [Suisse]. Se dégommer signifie s'entretuer ; vieillir.
L'adjectif dégondé, dégondée, signifie hors de ses gonds. On a lu aussi dégoncé par opposition à engoncé. Dégonder une porte, c'est la sortir de ses gonds. Dégonder quelqu'un, c'est le faire sortir de ses gonds, le mettre hors de lui. Ce verbe est dérivé de gond.
1. L'adjectif dégonflable signifie qui peut être dégonflé(e). Un dégonflage est l'action de dégonfler, de se dégonfler. L'adjectif dégonflé, dégonflée, qualifie ce qui a perdu son gonflement, ce qui est vidé de son air ; ce qui a perdu du volume. Un dégonflement est l'action de dégonfler quelque chose, de se dégonfler ; le résultat de cette action ; le fait de perdre du volume ; le fait de perdre son importance, son intensité, d'être ramené à de justes proportions.
Dégonfler quelque chose, c'est faire perdre son gonflement à une chose, la vider de l'air ou du gaz qu'elle enferme ; faire perdre du volume à une chose enflée, boursouflée ; ramener une chose à ses justes proportions, en dénoncer la démesure ou l'importance excessive ; se libérer d'une oppression morale, d'un sentiment oppressant. Se dégonfler signifie perdre son gonflement, être vidé de l'air ou du gaz enfermé ; être ramené à ses justes proportions, perdre sa démesure, son intensité ; se libérer d'un sentiment, d'une oppression morale, s'épancher. Ce verbe est dérivé de gonfler.
2. Familièrement, un dégonflage est un manque de détermination, de courage ou d'audace au moment d'agir ; un abandon par lâcheté. Une dégonflarde ou dégonflée, un dégonflard ou dégonflé manquent de détermination, de courage ou d'audace au moment d'agir. Une dégonfle est le fait de manquer de détermination, de courage au moment d'agir. L'adjectif dégonflé, dégonflée, qualifie quelqu'un qui manque de détermination, de courage ou d'audace au moment d'agir ; qui se retire ou s'est retiré lâchement d'une affaire. Se dégonfler signifie perdre sa détermination, son courage ou son audace au moment d'agir ; se retirer lâchement d'une affaire.
La pensée de Pierre de Jade : Certains jours on est tellement à plat qu'on se dégonfle rien qu'à l'idée de prendre l'air.
Un dégorgeage ou dégorgement sont l'action de dégorger des bouteilles de vin mousseux ; l'action de nettoyer certaines matières des impuretés qu'elles renferment. Un dégorgement est l'écoulement d'un liquide ; un lieu où dégorge un égout, une rivière ; l'évacuation des matières accumulées dans un organe, un conduit.
Un dégorgeoir est un orifice par lequel s'évacue un trop-plein ; une installation utilisée pour le dégorgement des vins mousseux ; un outil servant à dégorger. Un dégorgeoir ou une dégorgeuse sont une installation servant à laver des étoffes.
Le verbe dégorger a signifié rendre par la gorge, vomir ; lâcher son argent, payer ; avouer ; il signifie déverser son contenu ; déboucher un conduit obstrué ; débarrasser un aliment du sang ou des impuretés qui l'engorgent, en le trempant dans l'eau froide ; débarrasser un vin mousseux de ses impuretés ; nettoyer certaines matières à l'aide d'un solvant, pour les débarrasser de leurs impuretés ; s'écouler, se déverser. Se dégorger signifie se déverser ; s'épancher, s'abandonner. Ce verbe est l'antonyme d'engorger.
je dégorge, tu dégorges, il dégorge, nous dégorgeons, vous dégorgez, ils dégorgent ;
je dégorgeais ; je dégorgeai ; je dégorgerai ; je dégorgerais ;
j'ai dégorgé ; j'avais dégorgé ; j'eus dégorgé ; j'aurai dégorgé ; j'aurais dégorgé ;
que je dégorge, que tu dégorges, qu'il dégorge, que nous dégorgions, que vous dégorgiez, qu'ils dégorgent ;
que je dégorgeasse, qu'il dégorgeât, que nous dégorgeassions ; que j'aie dégorgé ; que j'eusse dégorgé ;
dégorge, dégorgeons, dégorgez ; aie dégorgé, ayons dégorgé, ayez dégorgé ;
(en) dégorgeant.
elles se dégorgent, ils se dégorgent, elles se sont dégorgées, ils se sont dégorgés,...
Une dégorgeuse, un dégorgeur sont des ouvriers qui effectuent le dégorgement des bouteilles de vin mousseux.
Le verbe désengorger signifie faire cesser un engorgement, une obstruction.
Familièrement, dégosiller quelque chose signifie l'émettre, le faire sortir de son gosier ; le dire ou le chanter. Ce verbe est dérivé de gosier (voir aussi dégoiser ci-dessus).
Familièrement, le verbe dégoter ou dégotter signifie atteindre quelqu'un ou quelque chose ; abattre avec un projectile, faire tomber ; dégommer quelqu'un, lui retirer son poste ou son rang ; surpasser ; obtenir, trouver ; se laisser voir, faire impression. Dégoter bien signifiait avoir belle tournure, dégoter mal signifiait avoir une mauvaise tenue. L'origine de ce verbe est obscure, voir : CNRTL.
Le verbe dégoudronner (retirer le goudron contenu dans un corps ou recouvrant une surface) est dérivé de goudronner, avec le préfixe de-.
Familièrement, une dégoulinade est un écoulement liquide ou visqueux ; une trace laissée par cet écoulement. Un dégoulinement est l'action de dégouliner ; le résultat de cette action. L'adjectif dégoulinant, dégoulinante, signifie qui dégouline. Le verbe dégouliner signifie s'écouler goutte à goutte ou abondamment. Ce verbe est dérivé de dégouler « s'épancher », dérivé de goule (gueule). Un dégoulinis est l'écoulement d'un liquide.
Un dégoulottage est la suppression d’un goulot d’étranglement dans la chaîne des opérations d’une installation industrielle afin d’en augmenter la capacité de production. En anglais : debottlenecking. JORF du 19/09/2015.
Le verbe dégoupiller signifie retirer une goupille, ce qui assemble deux pièces métalliques percées. Ce verbe est dérivé de goupille.
L'adjectif dégourdi, dégourdie, signifie légèrement réchauffé(e). Un dégourdi est la première et légère cuisson destinée à enlever l'excès d'eau contenue dans la pâte, spécialement dans la préparation de la porcelaine ; une poterie déjà soumise à cette cuisson. L'adjectif et le nom dégourdi, dégourdie, qualifient quelqu'un qui est éveillé, est malin.
Le verbe dégourdir signifie redonner vie, mouvement ou chaleur ; éliminer, faire cesser l'engourdissement ; mettre en mouvement, en activité ; chauffer légèrement. Se dégourdir les jambes signifie faire un peu d'exercice. Dégourdir une poterie, c'est la faire cuire en dégourdi, c'est-à-dire la soumettre à une première cuisson assez légère. Dégourdir quelqu'un, c'est le débarrasser de sa gaucherie, de sa timidité ; lui faire acquérir de l'aisance, voire de la hardiesse. Dégourdir les idées, dégourdir les esprits signifient les faire évoluer. Ce verbe, dérivé de gourd, a été formé comme antonyme d'engourdir.
je dégourdis, tu dégourdis, il dégourdit, nous dégourdissons, vous dégourdissez, ils dégourdissent ;
je dégourdissais ; je dégourdis ; je dégourdirai ; je dégourdirais ;
j'ai dégourdi ; j'avais dégourdi ; j'eus dégourdi ; j'aurai dégourdi ; j'aurais dégourdi ;
que je dégourdisse, que tu dégourdisses, qu'il dégourdisse, que nous dégourdissions, que vous dégourdissiez, qu'ils dégourdissent ;
que je dégourdisse, qu'il dégourdît, que nous dégourdissions ; que j'aie dégourdi ; que j'eusse dégourdi ;
dégourdis, dégourdissons, dégourdissez ; aie dégourdi, ayons dégourdi, ayez dégourdi ;
(en) dégourdissant.
je me dégourdis, tu te dégourdis, il se dégourdit, nous nous dégourdissons, vous vous dégourdissez, ils se dégourdissent ;
je me dégourdissais ; je me dégourdis ; je me dégourdirai ; je me dégourdirais ;
je me suis dégourdi(e) ; je m'étais dégourdi(e) ; je me fus dégourdi(e) ; je me serai dégourdi(e) ; je me serais dégourdi(e) ;
que je me dégourdisse, que tu te dégourdisses, qu'il se dégourdisse, que nous nous dégourdissions, que vous vous dégourdissiez, qu'ils se dégourdissent ;
que je me dégourdisse, qu'il se dégourdît, que nous nous dégourdissions ; que je me sois dégourdi(e) ; que je me fusse dégourdi(e) ;
dégourdis-toi, dégourdissons-nous, dégourdissez-vous ; sois dégourdi(e), soyons dégourdies, soyons dégourdis, soyez dégourdi(e)(es)(s) ;
(en) se dégourdissant.
On a lu un dégourdissage. Un dégourdissement est l'action de dégourdir, de se dégourdir ; le résultat de cette action. Le verbe désengourdir signifie remettre en mouvement.
Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent d'écrire sans accent circonflexe : dégoût, dégoûté, dégoûtamment, dégoûtant, dégoûtation, dégoûté, dégoûter.
Un dégout est un manque d'appétit ; une aversion, une répugnance ; un manque d'intérêt ou d'estime pour quelque chose ou quelqu'un ; un intense sentiment de lassitude ; une absence complète d'attraits pour quelque chose ; un mauvais gout (d’un mets, d’une boisson), voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
L'adjectif dégoutant, dégoutante, signifie qui provoque le dégout ; qui provoque l'indignation ; qui est contraire aux convenances ; qui choque la pudeur, est obscène ; qui fatigue, lasse. L'adverbe dégoutamment a signifié d'une manière dégoutante. Une dégoutante, un dégoutant sont ceux qui fait des choses sales, répugnantes.
Une dégoutation était un sentiment de dégout ; un objet de dégout.
L'adjectif dégouté, dégoutée, signifie qui marque du dégout à l'égard d'un aliment, d'une boisson ; qui manque d'appétit ; qui marque de l'aversion, de la répugnance ; qui marque une répugnance excessive ou mal placée ; qui manifeste de la lassitude. Faire le dégouté, c'est être trop exigeant, faire le difficile.
Le verbe dégouter signifie provoquer de la répugnance ; inspirer à quelqu'un de l'aversion, de la répugnance ; écœurer ; faire disparaitre chez quelqu'un son intérêt ou son estime pour quelque chose. Se dégouter de ... signifie éprouver de la répugnance ; se lasser. Ce verbe est dérivé de gout.
goût, dégoûter et ragoûter : Académie française.
Le mot fastidieux (qui suscite de l'ennui par sa durée ou son aspect répétitif, qui se montre ennuyeux et désagréable) est emprunté au latin classique fastidiosus « qui éprouve, qui cause du dégout ».
Dégoûter ne signifie pas uniquement « inspirer de la répugnance », mais aussi « priver d’appétit », sens devenu rare aujourd’hui : Si vous lui donnez tant à manger, vous le dégoûterez. Cette perte de goût, d’abord pour la nourriture, puis pour tout ce qui fait le sel de la vie, n’est pas nouvelle et on s’est depuis longtemps efforcé de la nommer et de la guérir. Être dégoûté, ou encore blasé (le verbe blaser signifie d’ailleurs lui aussi, au sens classique, « émousser le goût par un excès »), c’est éprouver ce que les Latins appelaient le taedium vitae, « le dégoût de la vie », et que Cassien, auteur chrétien du 5ème siècle après Jésus-Christ, appelait acedia, qu’il définit comme « un dégoût et une angoisse qui touche les anachorètes et les moines errant dans les déserts… » et qu’il classe parmi les vices menaçant ces ermites, juste après la tristesse : « principalia vitia […] quintum tristitiae, sextum acediae ». Les Pères du désert ont personnifié cette acédie en l’appelant le « démon de midi » (daemonium meridianum). Évagre le Pontique, un moine grec du 4ème siècle avec J.-C. écrit à ce sujet : « Le démon de l’acédie, qu’on appelle aussi démon de midi, est le plus pesant de tous les démons. Il attaque le moine vers la quatrième heure et l’assiège jusque vers la huitième. Il commence par lui donner l’impression que le soleil est bien long dans sa course, ou même immobile, et que le jour a cinquante heures. Puis il le pousse à regarder sans cesse par la fenêtre, le jette hors de sa cellule pour examiner le soleil et voir si la huitième heure approche. […] Il lui fait prendre en haine l’endroit où il se trouve et son genre de vie […]. »
Au chant VII de la Divine Comédie, Dante nous les montre dans le cinquième cercle de l’Enfer, avec les colériques.
Mais ce dégoût est essentiellement le dégoût des estomacs, puis des sens repus et blasés cherchant dans une course effrénée ce qui pourrait épicer la vie. Cassien évoquait les mauvais moines : on en retrouvera d’autres, beaucoup plus tard, dans Justine ou les infortunes de la vertu, qui n’éprouvent plus de plaisir que par l’accumulation de crimes et de perversités. Cependant, même si le proverbe latin dans sa grande sagesse nous explique que De gustibus et coloribus, non disputandum, face à ces dégoûtés, à ces blasés, il fallait réagir ; il fallait les ragoûter.
Le Grand Vocabulaire françois nous propose quelques mets qui pourront faire l’affaire. On y lit à l’article Ragoûtant : « Donnez-nous des cornichons ou quelque chose de ragoûtant », et à l’article Ragoûter : « On lui a donné des confitures pour le ragoûter. » Nul doute qu’avec ce mélange d’aigre et de sucré le malade recouvre quelque appétit. Car le « dégoûté » est d’abord un malade, comme l’indiquent ces deux exemples de la quatrième édition de notre Dictionnaire : « Ragoûter un malade » et « Il a perdu l’appétit, il faut essayer de le ragoûter ». Mais, de même que le dégoût ne touche pas uniquement les aliments, il semble qu’il n’est point d’appétit qui ne se puisse ragoûter : « Il n’est plus sensible à ce qui avait accoutumé de le toucher le plus, il lui faut quelque chose de nouveau pour se ragoûter », est-il écrit dans cette même édition. Hélas, deux éditions plus tard, le mal s’est aggravé : « Il est tellement blasé qu’on ne trouve plus rien de nouveau pour le ragoûter. » Quand le remède fonctionne, on passe vite d’une gourmandise retrouvée à des désirs plus charnels. Si on lit dans Le Dialogue des morts de Fénelon : « Ils essaient de nouveaux remèdes pour se guérir, et de nouveaux mets pour se ragoûter », on lit chez Massillon : « Rien ne coûte quand il s’agit d’une passion : les difficultés mêmes ragoûtent, piquent, réveillent. » Notre époque est un peu pessimiste puisque ragoûter et ragoûtant ne s’emploient plus guère que d’une manière restrictive ou négative : Ce projet ne me ragoûte guère. Voilà une histoire peu ragoûtante. Alors que dans le Grand Vocabulaire françois, à qui on laissera le soin de conclure, on lisait, il y a un peu plus de deux siècles : « Il a épousé une jeune femme qui a une physionomie fort ragoûtante. »
Académie française.
Les adjectifs dégouttant, dégouttante ou dégouttelant, dégouttelante, signifient qui coule goutte à goutte. Les verbes dégoutter ou dégoutteler signifient couler goutte à goutte ; laisser couler goutte à goutte. Le verbe dégoutter est dérivé de goutte.
je dégouttèle, tu dégouttèles, il dégouttèle, nous dégouttelons, vous dégouttelez, ils dégouttèlent ;
je dégouttelais ; je dégouttelai ; je dégouttèlerai ; je dégouttèlerais ;
j'ai dégouttelé ; j'avais dégouttelé ; j'eus dégouttelé ; j'aurai dégouttelé ; j'aurais dégouttelé ;
que je dégouttèle, que tu dégouttèles, qu'il dégouttèle, que nous dégouttelions, que vous dégoutteliez, qu'ils dégouttèlent ;
que je dégouttelasse, qu'il dégouttelât, que nous dégouttelassions ; que j'aie dégouttelé ; que j'eusse dégouttelé ;
dégouttèle, dégouttelons, dégouttelez ; aie dégouttelé, ayons dégouttelé, ayez dégouttelé ;
(en) dégouttelant.
1. Les adjectifs dégradable et biodégradable qualifient ce qui est suceptible de se dégrader.
L'adjectif dégradant, dégradante, qualifie ce qui diminue la valeur morale ; ce qui est avilissant, indigne.
Une dégradation (1) est une destitution ou une peine infamante ; un dommage, une détérioration ; un affaiblissement ; un passage progressif à un état moins favorable. Ce nom est emprunté au bas latin degradatio à l'origine terme religieux « destitution d'un prêtre, d'un évêque ».
L'adjectif dégradé (1), dégradée, qualifie quelqu'un qui a été destitué d'une manière infamante de son grade et exclu de l'armée ; ce dont la valeur morale a diminué ; ce qui a été mis en mauvais état, ce qui a été endommagé. Une dégradée, un dégradé (1) sont ceux qui ont été destitués d'une manière infamante de son grade et exclus de l'armée.
Le verbe dégrader (1) signifie destituer d'une manière infamante ; diminuer la valeur morale ; mettre en mauvais état, causer un dommage ; affaiblir, diminuer. Se dégrader signifie s'aggraver, évoluer défavorablement. Ce verbe vient du latin chrétien degradare « destituer un prêtre, un évêque ».
2. Un dégradateur est un filtre, un masque ou un cache, placé sur le trajet des rayons concourant à la formation de l'image pour en atténuer les contours.
Une dégradation (2) est une diminution graduelle de l'intensité d'une couleur, d'une lumière. Ce nom est emprunté à l'italien digradazione.
L'intensité d'une lumière dégradée, d'une couleur dégradée (2) diminue graduellement, insensiblement. Un dégradé (2) est un passage graduel, insensible d'une couleur, d'une lumière à une couleur, une lumière moins intense ; une coupe de cheveux.
Le verbe dégrader (2) signifie diminuer graduellement, insensiblement l'intensité d'une lumière, d'une couleur, d'une teinte ; couper les cheveux en dégradé. Ce verbe est emprunté à l'italien digradare « dégrader (une couleur, une lumière) » de grado « degré ».
Le verbe dégrafer :signifie ouvrir, détacher l'agrafe ou les agrafes d'un vêtement, d'un bijou, etc. Ce verbe est dérivé d'agrafer. On utilise un dégrafeur.
Un dégraffitage est l'action d’effacer ou de recouvrir des graffitis ou d’autres types d’inscription murale sans dégrader leur support. Le dégraffitage relève soit d’une opération de nettoyage, soit d’une démarche artistique. En anglais : buffing. JORF du 19/04/2018.
Le verbe dégrainer a signifié calomnier, médire. Ce verbe est dérivé avec le préfixe dé- de l'ancien français graignier « grincer des dents, grogner », issu d'une variante apophonique en -a- de l'ancien bas francique grînan « grincer des dents » (voir : grigner).
Un dégraissage (1) est une élimination de la graisse ou des sécrétions grasses ; un nettoyage d'un vêtement ; une diminution d'effectifs, du nombre d'emplois ; l'action de dessuinter les laines ou les peaux brutes.
L'adjectif dégraissant, dégraissante, qualifie ce qui sert à nettoyer les taches de graisse ; ce qui a des propriétés amaigrissantes ; ce qui élimine des secrétions grasses.
L'adjectif dégraissé, dégraissée, qualifie ce qui a subi une opération de dégraissage ; ce qui n'a pas de graisse.
Le verbe dégraisser signifie ôter la graisse d'un animal de boucherie, l'excédent de graisse d'un aliment ; diminuer les effectifs ; ôter la mauvaise qualité d'un vin ; dégrossir, affiner ; enlever les taches ; purifier une terre grasse ; amincir une pièce de bois. Ce verbe a été formé comme antonyme d'engraisser. Voir aussi : dégras (ci-dessous).
Un dégraisseur est un ingrédient ajouté à une terre grasse pour la dégraisser.
Un dégraissis est ce que l'on enlève par l'opération du dégraissage.
Un dégraissoir est un instrument qui sert à dégraisser un animal de boucherie ou de la laine.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'un dégraissage (2) est un nettoyage à sec d’un vêtement ou d’une pièce de tissu (drap, rideau, moquette, etc.) ; un établissement commercial auquel on confie ce que l’on veut faire ainsi nettoyer. Dégraisser un vêtement, une pièce de tissu, c'est les nettoyer à sec. Une dégraisseuse, un dégraisseur sont des artisans qui nettoient les vêtements, les tissus.
Une dégrammaticalisation est le processus par lequel les valeurs de sens impliquées par les éléments grammaticaux à l'intérieur d'un groupe de morphèmes ou d'un syntagme tendent à s'affaiblir ou à disparaitre, le tout se constituant en unité lexicale autonome. Ce nom est dérivé de grammaticalisation, avec le préfixe dé-.
Un dégrappage est l'opération par laquelle les moules sont détachées du collecteur ou du toron.
On utilise un dégras (pour nettoyer des peaux et des cuirs).
Un dégravoiement est l'action de l'eau qui dégrade une construction ou enlève le gravier de son propre lit. Le verbe dégravoyer signifie, pour l'eau, déchausser des murs, des pilotis ; enlever le gravier du lit d'un cours d'eau ou d'un lieu quelconque. Ce verbe est dérivé de gravois.
je dégravoie, tu dégravoies, il dégravoie, nous dégravoyons, vous dégravoyez, ils dégravoient ;
je dégravoyais ; je dégravoyai ; je dégravoierai ; je dégravoierais ;
j'ai dégravoyé ; j'avais dégravoyé ; j'eus dégravoyé ; j'aurais dégravoyé ; j'aurais dégravoyé ;
que je dégravoie, que tu dégravoies, qu’il dégravoie, que nous dégravoyions, que vous dégravoyiez, qu’ils dégravoient ;
que je dégravoyasse, qu’il dégravoyât, que nous dégravoyassions ; que j'aie dégravoyé ; que j'eusse dégravoyé ;
dégravoie, dégravoyons, dégravoyez ; aie dégravoyé, ayons dégravoyé, ayez dégravoyé ;
(en) dégravoyant.
Un degré est un échelon, un état intermédiaire, un niveau, une distance, un niveau, une proximité, un moyen de comparaison, une unité d'angle, une division d'une unité de mesure ; un diplôme universitaire [Québec] ; autres sens : CNRTL. Ce nom est composé, peut-être d'après degradare (dégrader), de de- (dé-) et de gradus, en latin classique « pas, marche (d'un escalier) ; hiérarchie, degré dans les magistratures, degré de considération ; degré dans l'échelle des sons », en bas latin « degré d'une circonférence (astronomie) ; degré de parenté, degré de signification (grammaire) », en latin médiéval « degré universitaire ».
Un degré-jour est une unité utilisée en écophysiologie pour mesurer l’intensité de l’exposition d’un organisme au froid ou à la chaleur au cours d’une journée.
Un degré de polymérisation est le nombre d'unités monomères d'une macromolécule. En anglais : degree of polymerisation (GB), degree of polymerization (EU). Voir aussi : macromolécule, unité monomère. JORF du 01/03/2002.
On lit un degré de juridiction.
Quant à degrés, c’est l’ensemble des marches (gradus en latin) que l’on désignait de ce nom. On employait d’ailleurs dans le même sens degré au singulier : dans le poème du milieu du 11ème siècle qui porte son nom, saint Alexis demande à son père, qui ne l’a pas reconnu, de lui donner un grabat sous son degré. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un dégréement est l'action de dégréer, d'ôter ou de transformer le gréement, les cordages, manœuvres et poulies, le gréement d'un navire à voiles d'un navire. Ce verbe est dérivé de gréer. On a lu aussi désagréer.
L'adjectif dégressif, dégressive, qualifie ce qui va en diminuant, par opposition à progressif. Ce mot est un dérivé savant sur le modèle d'agressif, de progressif, etc. du latin degressus participe passé de degredi « descendre de ». On a lu une dégression pour une diminution graduelle. Une dégressivité est le caractère de ce qui est dégressif ; une diminution.
Un dégrèvement est une remise totale ou partielle effectuée sur le montant des impositions réclamées à un contribuable. Le verbe dégrever signifie décharger une personne ou une chose des taxes ou impôts qui la grèvent. Dégrever un immeuble, c'est éteindre l'hypothèque qui grève un bien immeuble. Ce verbe est dérivé de grever.
je dégrève, tu dégrèves, il dégrève, nous dégrevons, vous dégrevez, ils dégrèvent ;
je dégrevais ; je dégrevai ; je dégrèverai ; je dégrèverais ;
j'ai dégrevé ; j'avais dégrevé ; j'eus dégrevé ; j'aurai dégrevé ; j'aurais dégrevé ;
que je dégrève, que tu dégrèves, qu'il dégrève, que nous dégrevions, que vous dégreviez, qu'ils dégrèvent ;
que je dégrevasse, qu'il dégrevât, que nous dégrevassions ; que j'aie dégrevé ; que j'eusse dégrevé ;
dégrève, dégrevons, dégrevez ; aie dégrevé, ayons dégrevé, ayez dégrevé ;
(en) dégrevant.
Un vêtement dégriffé n'a plus la griffe, la marque du fabricant. Dégriffer un vêtement, c'est ôter la marque du créateur ou du diffuseur. Ce verbe est dérivé de griffer « apposer la marque d'un créateur ou d'un diffuseur ».
Un dégrillage est l'enlèvement des matières les plus volumineuses pour l'épuration des eaux usées.
Dégrimer quelqu'un signifie le démaquiller, enlever son grimage, son maquillage. Ce verbe est dérivé de grimer.
Une dégringolade est l'action de dégringoler ; le résultat de cette action ; une descente précipitée ou une chute avec, généralement, des rebonds successifs et incontrôlables ; un ensemble d'éléments tombant ou situés sur les paliers rapprochés d'une pente raide ; un ensemble de choses en train de dégringoler ; une baisse, une descente brusque, effectuée souvent par paliers successifs ; une déchéance par paliers très rapprochés.
Une façade dégringolante, un mur dégringolant donnent l'impression visuelle ou sont sur le point de dégringoler.
Dégringoler un escalier, dégringoler une pente, c'est les descendre très rapidement en courant, en sautant. Le verbe dégringoler signifie se précipiter ou être précipité de haut en bas, généralement avec des rebonds successifs et incontrôlé ; donner l'impression visuelle de tomber en pente raide ; donner l'impression auditive de baisser ou descendre brusquement, souvent par paliers successifs ; déchoir moralement, socialement. Ce verbe vient du moyen néerlandais crinkelen « pour des cheveux, friser, boucler », faisant lui-même partie d'une famille germanique occidentale krink (krank, krunk) ayant le sens général de « tourner ».
Un (produit) dégrippant est utilisé pour débloquer des écrous ou des pièces métalliques. Dégripper des pièces métalliques permet de débloquer une mécanique grippée. Le verbe gripper signifie accrocher, bloquer par effet de grippage, un accident de fonctionnement d'un ensemble mécanique dû à un échauffement ou frottement anormal des pièces, qui entraine l'arrêt ou le ralentissement de cet ensemble.
Une scène dégrisante permet de dégriser quelqu'un. L'adjectif dégrisé, dégrisée, qualifie quelqu'un qui a dissipé les effets dus à l'excès de boisson alcoolisée ; qui est revenu à la réalité, a perdu son exaltation, ses illusions.
Un dégrisement est l'action de (se) dégriser ; le résultat de cette action. On trouve une cellule de dégrisement dans un commissariat de police ou une gendarmerie.
Le verbe dégriser signifie désenivrer ; faire passer les effets de l'ivresse due à l'abus de boisson alcoolisée ; faire perdre ses illusions, faire revenir à un contact plus direct avec la réalité. Se dégriser signifie se dessouler ; revenir à la réalité. Ce verbe est dérivé de griser.
Dégrosser un lingot, c'est l'étirer.
L'adjectif dégrossi, dégrossie, qualifie ce qui a reçu un début de mise en forme ou de façon ; une épreuve qui a été corrigée une première fois ; un lingot qui est déjà passé à la filière ; une personne qui a reçu les premiers rudiments de l'éducation et/ou de l'instruction.
Le verbe dégrossir signifie débarrasser une matière brute de ce qu'elle a de plus gros, en vue de lui donner une forme plus affinée avant la forme ; donner ou faire une première ébauche ; commencer à débrouiller, à faire un premier tri ; donner des rudiments d'éducation ou d'instruction. Ce verbe est dérivé de gros, par analogie avec grossir.
je dégrossis, tu dégrossis, il dégrossit, nous dégrossissons, vous dégrossissez, ils dégrossissent ;
je dégrossissais ; je dégrossis ; je dégrossirai ; je dégrossirais ;
j'ai dégrossi ; j'avais dégrossi ; j'eus dégrossi ; j'aurai dégrossi ; j'aurais dégrossi ;
que je dégrossisse, que tu dégrossisses, qu'il dégrossisse, que nous dégrossissions, que vous dégrossissiez, qu'ils dégrossissent ;
que je dégrossisse, qu'il dégrossît, que nous dégrossissions ; que j'aie dégrossi ; que j'eusse dégrossi ;
dégrossis, dégrossissons, dégrossissez ; aie dégrossi, ayons dégrossi, ayez dégrossi ;
(en) dégrossissant.
Uun dégrossissage ou dégrossissement sont l'action de dégrossir ; le résultat de cette action ; un passage préalable au laminoir.
Familièrement, se dégrouiller signifie se dépêcher, se hâter, se grouiller. Ce verbe est dérivé de grouiller.
Un dégroupage est une séparation en plusieurs lots de prestations de télécommunication traditionnellement regroupées en un lot unique, de façon à pouvoir les confier éventuellement à des opérateurs de télécommunication différents. Dans le cadre de la libéralisation des télécommunications, le dégroupage du réseau d'accès consiste à individualiser une ou plusieurs prestations de transport et une ou plusieurs prestations de service sur un même support physique. En anglais : unbundling. JORF du 14/06/2003.
Un dégroupement est l'action de dégrouper ; le résultat de cette action ; une dissociation, en vue d'une meilleure efficacité, d'éléments d'un ensemble organisé (en anglais : unbundling. JORF du 28/07/2001).
Le verbe dégrouper signifie répartir autrement, changer les groupements ; séparer des personnes ou des choses mises ensemble. Ce verbe est dérivé de grouper.
Un dègue (du Chili) est un rongeur.
L'adjectif déguenillé, déguenillée, signifiait vêtu(e) de guenilles, de haillons ; déchiré(e), qui tombe en guenille. Le verbe dégueniller (déchirer les habits, mettre en guenilles) est dérivé de guenille.
En droit ancien, déguerpir un bien ou un héritage signifiait les délaisser, les abandonner. Un déguerpissement était l'abandon de la propriété ou de la possession d'un immeuble pour se soustraire aux charges foncières qui le grèvent.
Le verbe déguerpir signifie décamper, quitter précipitamment un lieu. Un déguerpissement est le fait de déguerpir.
En Afrique, déguerpir quelqu'un signifie l'expulser, par décision administrative, d’un logement, d’un quartier, de la voie publique. Un déguerpissement est une obligation légale pour des occupants d'une terre appartenant à la puissance publique de quitter les lieux sans indemnités d'expropriation, même s'ils y ont construit leur domicile ; une expulsion « collective et contrainte d’individus qui ne possèdent pas de droits reconnus sur les parcelles qu’ils occupent.
Déguerpir, dans son sens premier, signifie abandonner quelque chose ou renoncer à la possession de quelque chose. Dans son sens moderne, intransitif, le verbe signifie « abandonner un lieu en se sauvant par crainte ». En Afrique subsaharienne, il est également transitif dans le sens de « expulser par décision administrative (d’un logement, d’un quartier, de la voie publique) » (Rey, 2010). On peut donc « être déguerpi » d’un endroit.
Dans son sens actuel, d’expulsion « collective et contrainte d’individus qui ne possèdent pas de droits reconnus sur les parcelles qu’ils occupent », le terme a une origine coloniale (Spire, Blot), et il est utilisé par les administrations publiques des pays du « Sud » francophones. Le phénomène implique nécessairement une dimension coercitive et donc, dans de nombreux cas, l’usage de la force, notamment de la part des pouvoirs publics (étatiques ou municipaux par exemple).
Le déguerpissement peut être lié, mais pas exclusivement, à la destruction des quartiers d’habitat informel, aux politiques d’aménagement urbain, ou aux opérations de rénovation éventuellement destinées à améliorer l’image de la ville ou du quartier. Le déguerpissement, selon les recommandations de la Banque Mondiale, devrait être accompagné d’une réinstallation aidée par les pouvoirs publics (Gourland, 2016). Dans les faits, ce n’est pas toujours le cas.
En savoir plus : Géoconfluences.
je déguerpis, tu déguerpis, il déguerpit, nous déguerpissons, vous déguerpissez, ils déguerpissent ;
je déguerpissais ; je déguerpis ; je déguerpirai ; je déguerpirais ;
j'ai déguerpi ; j'avais déguerpi ; j'eus déguerpi ; j'aurai déguerpi ; j'aurais déguerpi ;
que je déguerpisse, que tu déguerpisses, qu'il déguerpisse, que nous déguerpissions, que vous déguerpissiez, qu'ils déguerpissent ;
que je déguerpisse, qu'il déguerpît, que nous déguerpissions ; que j'aie déguerpi ; que j'eusse déguerpi ;
déguerpis, déguerpissons, déguerpissez ; aie déguerpi, ayons déguerpi, ayez déguerpi ;
(en) déguerpissant.
Le verbe déguerpir est dérivé de l'ancien français guerpir « abandonner (la possession d'un objet) » qui est emprunté à l'ancien bas francique werpjan « jeter, lancer ».
Car enfin, s'interroge Grevisse à bon droit, quand on écrit : « Il s'est longtemps refusé à cet arrangement ; enfin, de guerre lasse, il y a consenti », comment expliquer ce féminin lasse, accordé avec guerre, alors que manifestement c'est le personnage masculin représenté par il qui se trouve las (prononcé la), fatigué de résister ? Passons en revue les différentes hypothèses avancées. En savoir plus : Parler français.
Familièrement, une dégueulade ou un dégueulage sont l'action de vomir ; les matières vomies. Un dégueulando est un glissando, un glissement vers les sons graves ; un bruit imitant la modulation du dégueulando. L'adjectif dégueulasse signifie sale, répugnante, répugnant, au physique ou au moral ; de mauvaise qualité. C'est pas dégueulasse signifie c'est appréciable, c'est agréable. Le verbe dégueulasser signifie salir, rendre dégueulasse. Une dégueulasserie est le caractère de ce qui est dégueulasse. L'adjectif dégueulatoire a qualifié ce qui provoque un dégout, ce qui est à faire vomir. Le verbe dégueuler signifie vomir ; répandre un flot de paroles. Ce verbe est dérivé de gueule. Un dégueulis est une vomissure. Un dégueuloir est une bouche grande ouverte.
On a lu une reine déguignonnée, le verbe déguignonner ayant signifié délivrer du guignon ou de la guigne, une malchance qui semble poursuivre quelqu'un.
En Suisse, le verbe déguiller signifie abattre, faire tomber, dégringoler.
En Belgique, habillé, déguisé à femme signifie habillé, déguisé en femme.
Un déguisement est l'action de déguiser ; le résultat de cette action ; l'action de (se) vêtir de manière à (se) rendre méconnaissable ; le résultat de cette action ; ce qui sert à déguiser ; un vêtement de carnaval, de bal masqué, etc. ; un costume d'emprunt appartenant à une certaine époque, à une certaine catégorie professionnelle ou sociale, à un personnage imaginaire ; un costume de scène adapté à un rôle, à un personnage ; un vêtement bizarre, inadapté à la situation présente et qui produit un effet comique, qui enlaidit ; l'action de cacher, de transformer, généralement volontairement ; le résultat de cette action ; une dissimulation, une tromperie ; l'action de dénaturer, de falsifier, de simuler ; le résultat de cette action ; l'action de dissimuler sous un aspect généralement plus flatteur que l'aspect habituel ; le résultat de cette action.
Le verbe déguiser signifie transformer l'apparence extérieure à l'aide d'un costume, ou d'un élément de costume, de manière à rendre méconnaissable ; transformer la physionomie d'un acteur, changer ses traits par un maquillage approprié au personnage qu'il s'agit de représenter ; cacher, transformer, généralement volontairement, un aspect de sa personnalité ; dissimuler, dénaturer, falsifier. Se déguiser signifie transformer son apparence extérieure de manière à se rendre méconnaissable ; s'habiller pour ne pas être reconnu, se travestir. (Se) déguiser signifie (se) cacher sous une apparence, généralement plus flatteuse que l'apparence habituelle. Ce verbe est dérivé de guise.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'en Provence dégun signifie aucun être humain, personne. Y a dégun signifie il n'y a personne, pas un chat. Jouer contre dégun, perdre contre dégun, c'est jouer contre une équipe de joueurs particulièrement mauvaise, inexistante. Y a dégun en face :signifie il n'y a pas d'adversaire valable. Une, un enfant de degun sont une personne mal habillée, débraillée.
Une dégurgitation est une restitution sans modification. Le verbe dégurgiter signifie régurgiter, restituer par la bouche un aliment tel qu'on l'a absorbé, par opposition à régurgiter ; restituer, réciter sans modification. Faire dégurgiter quelque chose à quelqu'un signifie le faire rendre intact, le faire exécuter, le faire réciter. Ce verbe est l'antonyme d'ingurgiter.
L'adjectif dégustateur, dégustatrice, signifie qui permet la dégustation ; qui déguste.
Une dégustatrice, un dégustateur sont des personnes dont la profession est de déguster des produits pour les apprécier, les classer, contrôler leur fabrication ; des personnes qui apprécient un produit en connaisseuse ou connaisseur.
L'adjectif dégustatif, dégustative, il est : concerne la dégustation.
Une dégustation est l'action de déguster ; le résultat de cette action ; le fait de gouter un aliment ou une boisson pour juger de leur qualité. Ce nom est emprunté au bas latin degustatio « dégustation ».
La langue de la cuisine manie volontiers l’hyperbole. Il arrive souvent aujourd’hui que la formule consacrée qu’on entendait naguère, « Bon appétit », soit remplacée par le sans doute plus chic « Bonne dégustation », quand même il ne s’agirait que de déjeuner d’une salade de tomates ou d’un steak frites. Dans Sérotonine, Michel Houellebecq rend compte de ce fait quand il écrit : « Ces restaurants auraient d’ailleurs été supportables si les serveurs n’avaient récemment acquis la manie de déclamer la composition du moindre amuse-bouche, le ton enflé d’une emphase mi-gastronomique mi-littéraire, guettant chez le client des signes de complicité ou au moins d’intérêt, dans le but j’imagine de faire du repas une expérience conviviale partagée, alors que leur seule manière de lancer : « Bonne dégustation » à l’issue de leur harangue gourmande suffisait en général à me couper l’appétit. » Académie française.
Le verbe déguster signifie gouter attentivement et lentement une boisson ou un aliment pour en apprécier les qualités ; manger ou boire en savourant pleinement ; apprécier pleinement; vivre intensément ; recevoir des coups, des injures. Ce verbe est emprunté au latin classique degustare « déguster ».
Une dégyration est l'action de dégyrer, de réduire ou d'annuler la vitesse de rotation d'un corps. En anglais : spin-down. Voir aussi : contregyrer, gyrer, surgyrer, yoyo. JORF du 22/09/2000.
Le verbe girer ou gyrer : tourner sur soi-même ou autour d'un axe) est emprunté au latin impérial et bas latin gyrare « faire tourner en rond, faire décrire un cercle » « tourner », et en latin impérial gyrus « cercle que l'on fait faire à un cheval; cercle, ronde ».
Un déhalage est l'action de déhaler, de se déhaler. Déhaler un navire signifie le déplacer en tirant sur les amarres ; le déplacer vers le dehors ou en dehors d'un port, hors d'une position dangereuse. Déhaler quelqu'un a signifié le tirer d'embarras, d'une mauvaise posture. Se déhaler signifie naviguer pour s'éloigner d'un danger. Au Québec, déhaler signifie tirer, se déhaler signifie se tirer d'embarras. Ce verbe est dérivé de haler (tirer, remorquer).
Déhâler le visage, déhâler le teint signifiaient faire disparaitre le hâle, débronzer, débrunir. Ce verbe est dérivé de hâler.
L'adjectif déhanché, déhanchée, qualifie ce qui accentue successivement la saillie de chaque hanche, soit en fournissant un effort, soit par nonchalance ; ce qui accuse une déformation de la hanche à la suite d'une fracture de l'os iliaque. Un déhanchement est un mouvement qui consiste à se déhancher ; un rythme disloqué, saccadé. Déhancher une musique, c'est infliger un mouvement saccadé, disloquer un rythme. Se déhancher signifie faire porter sur l'une et l'autre jambe le poids de son corps en accentuant la saillie de la hanche opposée. Ce verbe est dérivé de hanche.
Un déharnachement : l'action de déharnacher un cheval, une bête de trait, de retirer le harnais. Se déharnacher a signifié se débarrasser d'un vêtement, d'un accessoire gênant ou encombrant. Ce verbe est dérivé de harnacher.
Une déhiscence est une séparation naturelle ; une ouverture spontanée ; la fonction de certains organes végétaux qui s'ouvrent sans se déchirer à certaines époques pour libérer leur contenu (fruit, graine, pollen ou spore) ; la libération d'un ovule par l'ovaire. L'adjectif déhiscent, déhiscente, qualifie ce qui est soumis à la déhiscence ; ce qui, en botanique, s'ouvre à maturité. Des élytres déhiscents s'écartent légèrement l'un de l'autre à leur extrémité. Ce mot est emprunté au latin dehiscens, participe présent de dehiscere « s'ouvrir, s'entrouvrir ».
Un fruit indéhiscent ne s'ouvre pas naturellement à la maturité et se détache de la plante. Une indéhiscence est le caractère de ce qui est indéhiscent.
L'adjectif déhonté, déhontée, signifiait éhonté(e), qui n'a plus aucune honte, qui est sans pudeur. Ce mot est dérivé de honte.
L'adverbe dehors signifie à l'extérieur ; hors des limites (en anglais : out. JORF du 22/09/2000). De dehors signifie de l'extérieur. En dehors, c'est l'extérieur, vers l'extérieur. En dehors de ... c'est à l'extérieur de ; à l'exclusion de, à l'exception de ; en plus de, en sus de ; à l'insu de, sans le consentement de. On lit un en-dehors (en danse classique). Par dehors signifie par l'extérieur.
Le dehors est la partie extérieure d'un objet ; l'espace extérieur ; la partie tangible, visible d'un individu ; le monde extérieur à l'individu ; ce qui est à l'extérieur, un aspect, une apparence. Les dehors sont l'apparence, le paraitre, les faux semblants. Sauver les dehors signifiait sauver les apparences. Au dehors (de) ... c'est à l'extérieur (de) ; au-delà des frontières d'un pays, d'une nation.
Dehors ! sors ! sortez !
Le mot dehors vient du bas latin deforis « de dehors, au dehors », de de préposition et foris « au dehors ». Voir aussi ecto- tiré du grec ε ̓ κ τ ο ́ ς « au dehors » et exo- tiré du grec ε ́ ξ ω « au dehors ».
Le mot extrinsèque (qui est extérieur à l'objet que l'on considère, qui ne lui appartient pas mais dépend des circonstances, de faits accessoires) est emprunté au latin classique extrinsecus « du dehors ». D'où extrinsèquement.
Le nom (une) extrusion (une sortie de lave sans projection ni écoulement, qui forme aiguille ou dôme ; un procédé de fabrication en continu de produits en matière plastique avec une boudineuse ; un procédé de fabrication de pièces métalliques par écoulement du métal dans une filière profilée) est une formation savante sur le radical du supin extrusum du latin classique extrudere « pousser dehors, chasser de ». D'où extrudé (qui est obtenu par extrusion), une extrudeuse (une machine, une boudineuse), extrusif '= qui est relatif à une éruption de roches volcaniques de nature visqueuse sous forme d'aiguille ou de dôme).
Le mot forain (qui va à l'extérieur ; qui en vient ; qui est à l'écart ; qui est étranger au pays) vient du latin vulgaire foranus, dérivé de foris « dehors », et attesté d'abord en latin tardif au sens de « qui dépasse à l'extérieur, du côté extérieur (en parlant des pierres d'un mur) ».
Le mot fors (sauf, excepté) vient du latin classique foris « dehors ».
Le mot hors (de) est tiré de dehors.
Le mot anglais out « dehors » se retrouve dans knock-out ou K.O. (mis hors de combat ; assommé ; épuisé), un K.O. (une victoire en ayant mis l'adversaire hors de combat) ; un lock-out ou lockout (la fermeture par la direction d'une entreprise, d'un établissement, en riposte à une grève du personnel ou à une menace de grève), lockouter ou lock-outer (fermer une entreprise, priver quelqu'un de travail par le lock-out).
Familièrement, (se) déhotter de ... signifie sortir d’un lieu où l’on est embourbé ; se tirer d’embarras ; bouger, se déplacer ; laisser la place. Parallèlement à son antonyme désuet enhotter, ce verbe est dérivé sur l'ancien français hot "obstacle". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le verbe déhouiller signifie enlever toute la houille, le charbon.
L'adjectif déhoussable signifie qui a une housse amovible.
Une déhydroepiandrostérone ou DHEA est l'hormone stéroïde androgène dérivée de l'androstérone sécrétée par les glandes surrénales.
Une déhydrogénase est l'enzyme de type oxydoréductase qui enlève un atome d'hydrogène à une molécule.
Un déicide est un meurtre d'un dieu ; un acte qui attente à Dieu. Une, un déicide sont ceux qui tuent un dieu ; des destructeurs d'une religion, d'une foi. On lit un acte déicide. Ce mot est emprunté au latin chrétien deicida « meurtrier de Dieu ».
Une (personne) déicole adore un dieu. Ce mot est emprunté au latin chrétien deicola.
L'adjectif déictique qualifie ce qui sert à désigner, à montrer (exemples : moi, toi, ceci, cela) ; ce qui fait référence à la situation dans laquelle un énoncé est produit. Ce mot est emprunté au grec « démonstratif ».
L'adjectif déifiant, déifiante, qualifie ce qui fait participer de la nature divine.
Une déificatrice, un déificateur sont des personnes qui déifient quelque chose ou quelqu'un ; des personnes qui se déifient elles-même.
Une déification est l'action de déifier ; l'action d'élever au rang de dieu, de considérer comme divin ; l'action de se faire dieu ; une participation de la nature divine ; l'action de donner un caractère sacré à quelque chose ou quelqu'un ; l'action de vénérer, exalter quelque chose ou quelqu'un. Ce nom est emprunté au latin chrétien deificatio, deificationis.
L'adjectif déifié, déifiée, signifie élevé(e) au rang de dieu ; que l'on considère comme une divinité ; qui participe de la nature divine ; à qui l'on donne un caractère sacré ; vénéré(e), exalté(e).
Déifier quelque chose ou quelqu'un, les diviniser, les élever au rang de Dieu ou d'un dieu, considérer comme une divinité ; leur donner un caractère sacré ; les vénérer, les exalter. Se déifier signifie se faire dieu, se donner un caractère divin ; dans la religion chrétienne, participer de la nature divine. Ce verbe est emprunté au latin chrétien deificare, composé de deus « Dieu » et de la forme fréquentative de facere « faire ».
L'adjectif déifique qualifie ce qui élève au rang de la divinité, produit du divin, fait participer de la nature divine. Ce mot est emprunté au latin chrétien deificus, deifica, deificum « qui rend semblable à Dieu, qui divinise » et « qui est semblable à Dieu, qui est divin ».
L'adjectif déifuge signifie qui fuit Dieu.
Un déiléphile est un genre d'insectes lépidoptères sphingidés.
Deinococcus-Thermus est un taxon de bactéries, Deinococcales et Thermales.
Deinonychus était un dinosaure.
Un deinothérium est un éléphant fossile aux défenses tournées vers l'arrière.
Deiride ou une papille cervicale sont un organe sensoriel de nématodes, faisant saillie latéralement en région cervicale par paires.
Un déisme est une doctrine selon laquelle la raison peut accéder à la connaissance de l'existence de Dieu mais ne peut déterminer ses attributs. Une, un déiste sont des personnes qui adhèrent au déisme. Ces mots sont dérivés du radical du latin deus « dieu ». Voir aussi : théisme.
Une déité est un caractère divin ; une divinité mythologique ; une divinité ; une personne ou une chose divinisée. Ce nom est emprunté au latin chrétien deitas.
Une déixis est l'ensemble des références définissant une situation et qui concernent principalement le locuteur émetteur, le temps et le lieu de l'énonciation. Ce nom est emprunté au grec « exposition publique, exhibition, qualité d'un pronom démonstratif », d'abord en allemand pour désigner la fonction démonstrative des pronoms.
L'adverbe déjà signifie dès maintenant ; auparavant ; autres sens : CNRTL. Ce mot est composé de dès et de l'ancien français ja désignant un moment du présent ou du passé, du latin classique jam « dès maintenant ; maintenant, dans un instant, tout à l'heure, il y a un instant, déjà ».
C'est déjà bien. Que m'as-tu dit, déjà ?
D'ores et déjà signifie dès à présent, dès maintenant.
C'est du déjà-vu, c'est sans originalité. Je l'ai déjà vu. C'est du jamais-vu. Je ne l'ai jamais vu
Déjà (1265), avant desja, l'accent vient du fait que le mot est formé de deux parties : des, dès, « à partir de » et jà (ia en ancien français) issu de jam, « maintenant » en latin. Jà (1080) était encore fréquemment utilisé à la Renaissance et déjà (desja ou desia) ne commencera à s'imposer qu'au 17ème siècle La graphie de ia (i et j n'étaient qu'une seule lettre) était très ambiguë – à rapprocher de il y a. Le même accent avait été utilisé dans une série sans difficulté comme deçà, delà, voilà. En 1740, l'Académie a décidé d'aligner ce mot sur les mots commençant par de-. L'adverbe jà entre en composition dans les mots suivants : jadis (jà a dis, il y a des jours), jamais (jam magis, déjà plus). L'expression jaçoit que (Xe siècle) a disparu au 17ème siècle. En savoir plus : site de Dominique Didier.
Le mot jadis (autrefois) est issu de l'ancien français ja a dis « il y a déjà des jours », composé de ja (déjà), a « il y a » et di (du latin diem) « jour ».
Le mot jamais (à quelque moment que ce soit ; à aucun moment, en aucune occasion) est composé de l'ancien français ja et de l'ancien français mais « plus » (voir aussi : désormais).
Un pneu déjanté est sorti de la jante. Déjanter un pneu, c'est le sortir de la jante de la roue. Déjanter, c'est perdre un pneumatique en roulant, après éclatement ou crevaison. Se déjanter signifie sortir de son support. Ce verbe est dérivé de jante, avec le préfixe dé-.
Familièrement, une déjante est un état de déraison, de folie, de désespoir. L'adjectif déjanté, déjantée, qualifie quelqu'un qui a un comportement anormal. Déjanter signifie se comporter anormalement.
Déjauger signifie, pour un navire, être soulevé hors de l'eau au-dessus de la flottaison habituelle, soit par échouage, soit par la vitesse lorsque le bateau plane ou est en remorque. Déjauger un navire, c'est le soulever hors de l'eau. Déjauger une avarie, c'est déjauger la partie du bateau où est constatée une avarie. Déjauger signifie, pour un hydravion au décollage, s'arracher de la masse liquide en prenant progressivement de la vitesse par suite de la portance. Ce verbe est dérivé de jauge.
je déjauge, tu déjauges, il déjauge, nous déjaugeons, vous déjaugez, ils déjaugent ;
je déjaugeais ; je déjaugeai ; je déjaugerai ; je déjaugerais ;
j'ai déjaugé ; j'avais déjaugé ; j'eus déjaugé ; j'aurai déjaugé ; j'aurais déjaugé ;
que je déjauge, que tu déjauges, qu'il déjauge, que nous déjaugions, que vous déjaugiez, qu'ils déjaugent ;
que je déjaugeasse, qu'il déjaugeât, que nous déjaugeassions ; que j'aie déjaugé ; que j'eusse déjaugé ;
déjauge, déjaugeons, déjaugez ; aie déjaugé, ayons déjaugé, ayez déjaugé ;
(en) déjaugeant.
Déjaunir quelque chose, c'est en enlever la couleur jaune ou jaunâtre. Se déjaunir signifie devenir moins jaune, plus blanc. Ce verbe est dérivé de jaunir, avec le préfixe dé-.
je déjaunis, tu déjaunis, il déjaunit, nous déjaunissons, vous déjaunissez, ils déjaunissent ;
je déjaunissais ; je déjaunis ; je déjaunirai ; je déjaunirais ;
j'ai déjauni ; j'avais déjauni ; j'eus déjauni ; j'aurai déjauni ; j'aurais déjauni ;
que je déjaunisse, que tu déjaunisses, qu'il déjaunisse, que nous déjaunissions, que vous déjaunissiez, qu'ils déjaunissent ;
que je déjaunisse, qu'il déjaunît, que nous déjaunissions ; que j'aie déjauni ; que j'eusse déjauni ;
déjaunis, déjaunissons, déjaunissez ; aie déjauni, ayons déjauni, ayez déjauni ;
(en) déjaunissant.
je me déjaunis, tu te déjaunis, il se déjaunit, nous nous déjaunissons, vous vous déjaunissez, ils se déjaunissent ;
je me déjaunissais ; je me déjaunis ; je me déjaunirai ; je me déjaunirais ;
je me suis déjauni(e) ; je m'étais déjauni(e) ; je me fus déjauni(e) ; je me serai déjauni(e) ; je me serais déjauni(e) ;
que je me déjaunisse, que tu te déjaunisses, qu'il se déjaunisse, que nous nous déjaunissions, que vous vous déjaunissiez, qu'ils se déjaunissent ;
que je me déjaunisse, qu'il se déjaunît, que nous nous déjaunissions ; que je me sois déjauni(e) ; que je me fusse déjauni(e) ;
déjaunis-toi, déjaunissons-nous, déjaunissez-vous ; sois déjauni(e), soyons déjaunies, soyons déjaunis, soyez déjauni(e)(es)(s) ;
(en) se déjaunissant.
Une déjection est une défécation, l'évacuation des excréments ; un rebut, un déchet. Des déjections sont les selles, les excréments, les matières fécales évacuées ; les matières crachées par un volcan en éruption. Ce nom est emprunté au latin classique dejectio « action de jeter à bas » « dépravation ». Voir aussi : une réjection (une régurgitation), une pelote de réjection (ce qui n'est pas digéré par certains oiseaux).
L'adjectif déjeté, déjetée, qualifie ce qui a subi un gauchissement ; ce qui est disposé de travers ; ce qui est contrefait, ce qui est déformé par une déviation ; ce qui est de travers, désorganisé ; en Belgique, ce qui est en désordre. Au Québec, une déjetée, un déjeté sont des personnes que l'on tient à l'écart. [Canada]
Le verbe déjeter signifie écarter de sa direction naturelle, de sa position normale, en faisant subir une déviation ; déformer en faisant subir une déviation ; en Belgique, ce verbe signifie gaspiller. Ce verbe est composé de dé- et jeter, à comparer avec le bas latin dejectare « renverser » fréquentatif de dejicere, composé de de + jacere.
je déjette, tu déjettes, il déjette, nous déjetons, vous déjetez, ils déjettent ;
je déjetais ; je déjetai ; je déjetterai ; je déjetterais ;
j'ai déjeté ; j'avais déjeté ; j'eus déjeté ; j'aurai déjeté ; j'aurais déjeté ;
que je déjette, que tu déjettes, qu’il déjette, que nous déjetions, que vous déjetiez, qu’ils déjettent ;
que je déjetasse, qu’il déjetât, que nous déjetassions ; que j'aie déjeté ; que j'eusse déjeté ;
déjette, déjetons, déjetez : aie déjeté, ayons déjeté, ayez déjeté ;
(en) déjetant.
L'adjectif déjeunatoire est relatif au déjeuner. Le verbe déjeuner signifie prendre un déjeuner, le repas du matin ou du midi. Ce verbe vient probablement du bas latin disjejunare, disjunare, littéralement « rompre le jeûne ». Voir aussi : diner, dîner. On a lu une déjeuneuse, un déjeuneur pour des personnes qui déjeunent.
Un petit-déjeuner ou petit déjeuner est le premier repas, celui du début de la matinée. Le verbe petit-déjeuner signifie prendre le petit-déjeuner.
Voir : Dictionnaire historique du français québécois ; Dictionnaire des régionalismes de France ; Dictionnaire des belgicismes.
Le nom (un) frichti (un repas, un mets qui est cuisiné) vient du terme alsacien équivalent à l'allemand Frühstück « petit déjeuner ».
Le verbe déjoindre a signifié séparer ce qui a été joint. une construction déjointe, un mur déjoint ne sont plus joints. Ce verbe est dérivé de joindre.
je déjoins, tu déjoins, il déjoint, nous déjoignons, vous déjoignez, ils déjoignent ;
je déjoignais ; je déjoignis ; je déjoindrai ; je déjoindrais ;
j'ai déjoint ; j'avais déjoint ; j'eus déjoint ; j'aurai déjoint ; j'aurais déjoint ;
que je déjoigne, que tu déjoignes, qu’il déjoigne, que nous déjoignions, que vous déjoigniez, qu’ils déjoignent ;
que je déjoignisse, qu’il déjoignît, que nous déjoignissions ; que j'aie déjoint ; que j'eusse déjoint ;
déjoins, déjoignons, déjoignez ; aie déjoint, ayons déjoint, ayez déjoint ;
(en) déjoignant.
L'adjectif déjouable qualifie ce qui peut être déjoué. Déjouer quelque chose, c'est faire échouer un projet, une entreprise ; tromper, mettre en défaut. Ce verbe est dérivé de jouer.
Le déjuc est l'heure matinale où les poules quittent le juchoir, où les oiseaux déjuchent. Ce nom est le déverbal de desjuquer, variante normanno-picarde de déjucher. Le verbe déjucher signifie, pour des oiseaux, et spécialement des volailles, quitter le juchoir. Déjucher des volailles, c'est leur faire quitter un juchoir, un perchoir. Déjucher quelqu'un, c'est lui faire abandonner une retraite, un poste. Ce verbe est dérivé de jucher. Au déjucher de ... signifie à la sortie de ...
Une déjudaïsation est une perte de l'identité juive. L'adjectif déjudaïsé, déjudaïsé, signifie qui a perdu son identité juive. Le verbe judaïser est emprunté au latin chrétien judaizare « conserver ou adopter certaines pratiques du judaïsme (en parlant des juifs et des païens convertis au christianisme dans les premiers temps de l'Église) ».
Le verbe se déjuger signifie revenir sur une opinion ou une décision pour prendre un parti différent. Ce verbe est dérivé de juger.
je me déjuge, tu te déjuges, il se déjuge, nous nous déjugeons, vous vous déjugez, ils se déjugent ;
je me déjugeais ; je me déjugeai ; je me déjugerai ; je me déjugerais ;
je me suis déjugée, je me suis déjugé ; je m'étais déjugée, je m'étais déjugé ; je me fus déjugée, je me fus déjugé ; je me serai déjugée, je me serai déjugé ; je me serais déjugée, je me serais déjugé ;
que je me déjuge, que tu te déjuges, qu'il se déjuge, que nous nous déjugions, que vous vous déjugiez, qu'ils se déjugent ;
que je me déjugeasse, qu'il se déjugeât, que nous nous déjugeassions ; que je me sois déjugée, que je me sois déjugé ; que je me fusse déjugée, que je me fusse déjugé ;
déjuge-toi, déjugeons-nous, déjugez-vous ; sois déjugée, sois déjugé, soyons déjugées, soyons déjugés, soyez déjugées, soyez déjugés, soyez déjugée, soyez déjugé ;
(en) se déjugeant.
Le verbe déjuguer (détacher du joug) est composé de dé-, du radical du latin jugum « joug », et -er.
L"expression de jure indique qu'une situation ou qu'une reconnaissance juridique est envisagée non sous l'angle du fait mais sous l'angle du droit, souvent en antithèse avec de facto. Cette expression latine est composée de la préposition de (de) et de l'ablatif de jus, juris « le droit, la justice ».
Une présomption juris et de jure est une présomption absolue ou irréfragable. On lit être citoyen d'un État de jure, être président de jure, être roi de jure.
"De facto" et "de jure" sont des expressions latines. "De facto" signifie "en fait" ou "de fait". Le sens de ces locutions s'oppose à celui de "de jure" ou à celui de "ipso jure" qui signifient "en droit" ou "de droit" ou encore " de plein droit". En savoir plus : Dictionnaire du droit privé, de Serge Braudo.
Un dekopon est un fruit hybride issu du croisement de la mandarine et de l’orange.
Au delà, au-delà signifie plus loin (par au delà, par au-delà) ; plus avant ; plus, davantage, mieux.
Au delà de, au-delà de ... signifie plus loin que ... ; de l'autre côté de ... ; en dépassant un point de repère, un lieu précis ; davantage que prévu ; en dehors de, à l'écart de ...
L'au-delà est la vie future après la mort terrestre, la fin ultime de l'homme et du monde ; ce qui constitue un domaine plus vaste ou plus profond.
En delà signifie un peu plus loin ; de l'autre côté ; à l'extérieur. En delà de ... signifie plus loin que ... ; au-dessus de ... Par delà, par-delà signifie plus loin que, en dépassant un obstacle, une limite ; en passant par-dessus ; de l'autre côté, plus loin.
Le mot delà est composé de de et là.
Une délabialisation est le phénomène par lequel un phonème perd son caractère labialisé. Délabialiser un phonème, c'est supprimer ou diminuer l'arrondissement des lèvres. Se délabialiser signifie, pour un phonème, perdre son caractère labialisé. Le mot labial est un dérivé savant du latin labium « lèvre ».
Au Québec, un délabre est une ruine, une détérioration d'une chose.
L'adjectif délabré, délabrée, qualifiait ce qui tombe en lambeaux, ce qui est réduit à l'état de haillons ; quelqu'un qui porte des vêtements délabrés ; il qualifie ce qui est en très mauvais état, ce qui menace ruine ; ce qui donne une impression d'abandon, d'extrême usure, de délabrement ; ce qui est mal entretenu, abimé.
Une (personne) délabrée, un (homme) délabré sont dans un état pitoyable ; sont usés, amoindris par l'âge, la maladie,...
Un délabrement est l'état de ce qui est délabré ; l'état d'un vêtement extrêmement usé ; l'état d'une chose délabrée, faute d'entretien, laissée à l'abandon ; un affaiblissement, une détérioration, une ruine ; l'action de (se) délabrer, un état résultant de cette action.
Le verbe délabrer signifie déchirer un vêtement ou un tissu, le mettre en lambeaux ; mettre en mauvais état, réduire à l'état de ruine ; altérer profondément, atteindre, détruire. Se délabrer signifie s'abimer, tomber en lambeaux ; se dégrader, tomber en ruine. Ce verbe est peut-être dérivé de l'ancien français label, lambel « ruban » (voir : lambeau), issu probablement de l'ancien bas francique labba, lappa « lambeau ».
On a lu le verbe délabyrinther signifiant élucider. Voir : labyrinthe.
L'adjectif délacé, délacée, qualifie ce qui est défait, desserré, relâché. Délacer quelque chose, c'est en retirer ou desserrer le lacet ou les lacets ; desserrer, ouvrir en agissant sur le lacet ou les lacets, sur ce qui tient fermé, serré, un objet ou un organe. Délacer une voile, c'est retirer le petit cordage qui servait à lacer une portion de voile supplémentaire et à la rattacher à une voile basse. Ce verbe est dérivé de lacer.
je délace, tu délaces, il délace, nous délaçons, vous délacez, ils délacent ;
je délaçais ; je délaçai ; je délacerai ; je délacerais ;
j'ai délacé ; j'avais délacé ; j'eus délacé ; j'aurai délacé ; j'aurais délacé ;
que je délace, que tu délaces, qu'il délace, que nous délacions, que vous délaciez, qu'ils délacent ;
que je délaçasse, qu'il délaçât, que nous délaçassions ; que j'aie délacé ; que j'eusse délacé ;
délace, délaçons, délacez ; aie délacé, ayons délacé, ayez délacé ;
(en) délaçant.
Un délai est un laps de temps autorisé pour réaliser quelque chose ; une prolongation demandée et consentie pour achever, réaliser quelque chose. Ce nom (un) délai est le déverbal de l'ancien français délaier, d'origine obscure.
Sans délai ou sans délais signifie sans attendre, immédiatement. Dans les meilleurs délais, c'est le plus rapidement possible.
Le mot délai désigne le temps nécessaire à l’accomplissement d’un acte. On dit qu’on accorde, qu’on demande, qu’on fixe un délai. On peut avoir un délai de trois jours, d’un mois. Le délai devient ainsi un intervalle de temps, et même s’il peut nous arriver de trouver que le temps passe plus ou moins vite, on évitera d’employer le syntagme « délai rapide » puisque le délai, comme toutes les durées, peut être long ou bref, mais non rapide ou lent. Académie française.
Le nom date désigne un point sur la ligne du temps. On parle ainsi de date de naissance, de date de mariage et l’on dit que tel évènement s’est passé à telle date. Il convient de ne pas confondre ce nom avec délai, qui désigne le temps nécessaire à l’accomplissement d’un acte ou la prolongation consentie pour achever la réalisation d’un projet, et qui est, lui, étendu sur cette même ligne du temps. Le délai est une durée et peut donc être court ou long, ce qui n’est pas le cas de la date. On dira donc Le délai avant la péremption de ces produits est court ou La date de péremption de ces produits est proche. En savoir plus : Académie française.
En français, le mot délai signifie « temps laissé pour faire quelque chose » ou « prolongation accordée pour l’accomplissement d’une tâche ». Délai n’a pas le sens de « ralentissement », de « lenteur » que l’anglais delay peut avoir. OQLF.
Un délai d'allumage est l'intervalle de temps entre l'apparition d'un signal délivré par la mise à feu et le moment où la pression devient supérieure à une valeur définie de manière conventionnelle. Un délai d'inflammation est le temps qui s'écoule entre l'apparition d'ergols dans la chambre de combustion et leur inflammation. Cet intervalle est déterminé dans la pratique par la mesure photométrique. En anglais : ignition delay. Voir aussi : délai d'allumage. JORF du 22/09/2000.
Un délai de lancement ou un temps de mise sur le marché, TMM sont le temps écoulé entre la décision de s'implanter sur un marché et la mise en vente effective d'un produit. En anglais : time-to-market ; TTM . JORF du 26/10/2006.
On lit un délai-congé (pour un préavis).
Un délayement ou délaiement sont l'action de délayer ; le résultat de cette action ; ce qui est délayé.
Un délainage est l'opération qui consiste à délainer, à séparer la laine des peaux de mouton.
Lainer une étoffe, c'est lui donner un aspect velouté, duveteux, en faisant ressortir le poil à la surface du tissu par grattage. Lainer un papier de tenture, c'est le velouter, en le saupoudrant de laine hachée menu, avant que les couleurs soient séchées.
L'adjectif délaissé, délaissée, qualifie quelqu'un qui est laissé à lui-même, sans aide ni soutien ; quelqu'un qui est privé d'affection, négligé, abandonné ; ce qui est laissé(e) à l'abandon. On lit une (personne) délaissée, un délaissé. Un délaissé est un espace en déprise provisoire.
Un délaissement est l'action de délaisser ; l'abandon d'un bien, d'un droit ; l'état de ce qui est délaissé, laissé à l'abandon. Un délaissement par hypothèque est un abandon par le tiers détenteur d'une propriété hypothéquée pour se soustraire aux poursuites d'un créancier envers lequel il n'est pas personnellement obligé. Un acte de délaissement est l'acte par lequel l'assuré dénonce la perte à l'assureur et lui abandonne la chose assurée avec sommation de payer la somme due à raison de l'assurance.
Délaisser quelqu'un, c'est l'abandonner, le laisser seul et démuni ; l'abandonner par une séparation ; l'abandonner en le négligeant, en le privant de l'affection, de la constance qui lui est due. Délaisser quelque chose, c'est l'abandonner ; interrompre une activité, un travail, s'en désintéresser ; abandonner un bien, un droit, une action judiciaire ; faire abandon de la chose assurée contre paiement de l'assurance, par un acte de délaissement. Ce verbe est dérivé de laisser.
Une délaisseuse, un délaisseur sont ceux qui délaissent quelqu'un.
Un délaitage ou un délaitement sont l'action de délaiter, de retirer le petit-lait du beurre. Une délaiteuse est une machine à délaiter le beurre.
Un délaminage est une séparation d'un matériau en lamelles. Un laminage est l'action de laminer un bloc de métal, un matériau, un objet, une substance ; l'action de diminuer, d'anéantir ; un abaissement de la pression et de la puissance de la vapeur ; un amincissement des couches rocheuses.
Un délardement est l'action de délarder ; son résultat. Le verbe délarder signifie ôter le lard ou les lardons d'une pièce de viande ; enlever le lard d'un porc ; amincir grossièrement, réduire l'épaisseur ; abattre les arêtes d'une pièce de bois de manière à obtenir un prisme. Selon les sens, le verbe délarder est dérivé de lard ou de larder.
L'adjectif délassant, délassante, qualifie ce qui délasse, ôte la fatigue ; ce qui est reposant, distrayant.
L'adjectif délassé, délassée, qualifie quelqu'un qui n'est plus fatigué, qui n'a plus de lassitude.
Un délassement est l'action, le fait de délasser ou de se délasser physiquement ou moralement ; une occupation qui délasse.
Le verbe délasser signifie faire cesser la lassitude physique ou morale ; détendre ; créer des distractions. Se délasser, c'est se reposer ; se détendre. Ce verbe est dérivé de lasser.
L'adjectif et le nom, délateur, délatrice, qualifient ceux qui se livrent à un acte de délation envers quelqu'un. Ce mot est emprunté au latin delator « dénonciateur, accusateur » en latin impérial et « celui qui propose, qui rapporte » en latin chrétien. Une délation (1) est une dénonciation, généralement secrète, dictée par des motifs vils et méprisables. Ce nom est emprunté au latin classique delatio « dénonciation ».
Une délation (2) est l'action de déférer. Une délation du serment est le fait d'imposer le serment à l'une des parties, de la part soit de l'autre partie, soit du tribunal. Ce nom est dérivé de delatum, radical du supin de deferre (déférer).
Délatter un toit, délatter un plafond, c'est ôter les lattes. Ce verbe est dérivé de latter.
Un délavage est l'action d'enlever ou d'atténuer par l'effet de l'eau ou d'une substance appropriée ; le résultat de cette action ; l'action d'imprégner, le fait de s'imprégner d'eau ; le résultat de cette action.
L'adjectif délavé, délavée, qualifie ce dont la couleur est ou semble affaiblie, estompée ; ce qui est amolli, sans vigueur ; ce qui est imprégné d'eau.
Le verbe délaver signifie enlever ou atténuer par l'effet de l'eau une couleur étendue sur papier ou sur toile ; enlever ou atténuer par l'effet d'une substance appropriée ou de l'eau atmosphérique une couleur étendue sur toile ou donnée par la nature ; faire perdre de sa vigueur, amollir ; imprégner d'eau, détremper. Se délaver signifie perdre (de) sa couleur sous l'effet de l'humidité, de l'eau ; s'imprégner d'eau. Ce verbe est dérivé de laver.
Une délavure est une couleur, une matière délavée.
Un délayage est l'action de délayer ; le résultat de cette action ; ce qui est délayé ; l'opération consistant à malaxer le levain avec l'eau ; l'action d'exprimer une idée de manière prolixe ; l'état de ce qui est ainsi exprimé ; ce qui est exprimé de la sorte.
On attribuait la propriété d'augmenter la fluidité du sang et des humeurs àune boisson délayante, un (remède) délayant. Un délayant est une préparation liquide qui délaye une substance, un corps solides.
L'adjectif délayé, délayée, qualifie ce qui a perdu de sa consistance, de sa vivacité au contact de l'eau ou d'un autre liquide ; ce qui est exprimé de manière diffuse.
Un délayement ou délaiement sont l'action de délayer ; le résultat de cette action ; ce qui est délayé.
Le verbe délayer signifie combiner une substance compacte ou en poudre, avec un liquide en l'y détrempant ; exprimer de manière prolixe. Ce verbe vient peut-être du latin classique deliquare, en latin vulgaire delicare « rendre liquide » avec influence de l'ancien français delayer (voir : délai).
je délaie ou je délaye, tu délaies ou tu délayes, il délaie ou il délaye, nous délayons, vous délayez, ils délaient ou ils délayent ;
je délayais ; je délayai ; je délaierai ou je délayerai ; je délaierais ou je délayerais ;
j'ai délayé ; j'avais délayé ; j'eus délayé ; j'aurai délayé ; j'aurais délayé ;
que je délaie ou que je délaye, que tu délaies ou que tu délayes, qu'il délaie ou qu'il délaye, que nous délayions, que vous délayiez, qu'ils délaient ou délayent ;
que je délayasse, qu'il délayât, que nous délayassions ; que j'aie délayé ; que j'eusse délayé ;
délaie ou délaye, délayons, délayez ; aie délayé, ayons délayé, ayez délayé ;
(en) délayant.
Une délayure est l'opération consistant à mélanger la farine, le levain et l'eau ; ce qui est exprimé de manière prolixe)
Un delco [nom déposé] est un système d'allumage d'un moteur à explosion, l'appareil produisant le courant électrique distribué aux bougies et assurant l'allumage ; une bobine d'induction utilisée dans cet appareil. Ce nom (en anglais : distributor) vient de la marque de fabrique tirée des initiales de Dayton Engineering Laboratories Co de l'État de l'Ohio.
Un déléatur est le signe typographique dont la forme rappelle le δ minuscule de l'écriture, employé pour indiquer sur une épreuve soumise à la correction, ce qu'il y a lieu de supprimer. Le mot latin deleatur, littéralement « qu'il soit détruit », est une forme de delere « détruire ». Le verbe déléaturer signifie supprimer par le moyen du déléatur, lors de la correction d'épreuves d'imprimerie.
L'adjectif délébile signifie qui peut être effacé(e) facilement. Ce mot est emprunté au latin impérial delebilis « qu'on peut détruire », de delere « détruire ». L'adjectif indélébile qualifie ce qui ne peut pas être effacé, supprimé ; ce qu'on ne peut pas faire disparaitre. On lit l'adverbe indélébilement. Une indélébilité est le caractère de ce qui est indélébile.
L'adjectif délectable signifie qui délecte, qui procure un plaisir intense et raffiné, qui est très agréable. Ce mot est emprunté au latin classique delectabilis « qui plait, qui charme, agréable », également en ancien français delitable, dérivé de delitier « réjouir ». L'adverbe délectablement signifie d'une manière délectable ; avec délectation.
Une délectation est un plaisir sensible ou d'ordre intellectuel que l'on savoure pleinement ; un attrait incitant la volonté à agir, plaisir qu'on ressent à faire quelque chose. Ce nom est emprunté au latin classique delectatio « plaisir, amusement »; également en ancien français delitacion, dérivé de delitier.
délecter quelqu'un, c'est lui procurer un très grand plaisir, une sensation très agréable. Se délecter signifie savourer, se régaler, tirer un très grand plaisir d'une chose. Le verbe délecter qui a évincé la forme populaire antérieure delitier, est emprunté au latin classique delectare « attirer, charmer ».
Le nom (un) dilettante (une personne qui travaille ou s'intéresse à un art, pour son seul plaisir) vient de ce mot italien, du participe présent de dilettare (délecter).
A. Une délégante, un délégant sont ceux qui transmettent des attributions officielles. Une, un délégataire sont ceux qui reçoivent des attributions officielles par délégation. Une délégation est l'action de charger quelqu'un d'une mission, généralement officielle, avec tout pouvoir pour la remplir ; l'action de transmettre, de confier quelque chose, généralement des attributions officielles, à quelqu'un ; un acte, une charge correspondante.
B. Une délégation est un acte par lequel le délégant (ou le délégateur) invite le délégué, généralement son débiteur, à verser une somme d'argent au délégataire en remboursement d'une somme que le délégant doit au délégataire.
C. Une délégante, un délégant sont ceux qui nomment quelqu'un pour représenter leurs intérêts. Une délégation est un groupe de personnes chargées d'une mission ou d'une représentation officielle.
Ces mots sont dérivés de déléguer.
Une délégitimation est ce qui fait perdre une conformité à la loi ou au droit. Délégitimer quelqu'un ou quelque chose, c'est ne plus leur reconnaitre de légalité, de légitimité.
Une déléguée, un délégué sont ceux qui reçoivent une mission, généralement officielle, avec tout pouvoir pour la remplir ; ceux qui représentent quelqu'un ou une collectivité à une réunion, dans un organisme.
Une déléguée, un délégué à la protection des données (personnelles), DPD ou DPDP sont des personnes chargées de la protection des données personnelles collectées par une organisation. En anglais : data protection officer ; DPO. JORF du 31/08/2019.
Une autorité déléguée, un pouvoir délégué sont transmis, confiés à une personne physique ou morale. Une somme d'argent est déléguée si elle est affectée à une réalisation déterminée, notamment au paiement d'une dette ou si le paiement est confié à quelqu'un par délégation.
Déléguer quelqu'un, c'est l'envoyer pour un but déterminé ; le charger d'une mission, généralement officielle, avec tout pouvoir pour l'accomplir ; l'envoyer comme représentant à une réunion, dans un organisme ; lui donner, en particulier à un fonctionnaire, un poste généralement supérieur à celui qu'il devrait occuper en raison de sa formation. Déléguer quelque chose signifie le transmettre, le confier, le donner, en particulier pour certaines attributions le plus souvent officielles, à une personne physique ou morale, à une collectivité. Déléguer une somme d'argent, c'est l'affecter à une réalisation déterminée, à une personne, à une collectivité et, plus particulièrement, à un créancier pour le paiement d'une dette. Ce verbe est emprunté au latin classique delegare de même sens.
je délègue, tu délègues, il délègue, nous déléguons, vous déléguez, ils délèguent ;
je déléguais ; je déléguai ; je délèguerai ou déléguerai ; je délèguerais ou déléguerais ;
j'ai délégué ; j'avais délégué ; j'eus délégué ; j'aurai délégué ; j'aurais délégué ;
que je délègue, que tu délègues, qu'il délègue, que nous déléguions, que vous déléguiez, qu'ils délèguent ;
que je déléguasse, qu'il déléguât, que nous déléguassions ; que j'aie délégué ; que j'eusse délégué ;
délègue, déléguons, déléguez ; aie délégué, ayons délégué, ayez délégué ;
(en) déléguant.
Dans certains pays, un ombudsman est un médiateur, une personnalité indépendante chargée d'examiner les plaintes des particuliers contre l'Administration.
Un délestage est, en transport routier, une déviation sélective d'un flux de circulation, destinée à résorber des encombrements. En anglais : diversion. JORF du 22/09/2000. En transport aérien, un délestage est une suspension temporaire d’un ou de plusieurs vols réguliers, notamment en vue de décongestionner le trafic aérien. En anglais : temporary flight suspension ; temporary suspension of flights. JORF du 21/12/2013.
Un délestage ou une déprogrammation [en anglais : offloading] sont la stratégie sanitaire qui consiste à reporter ou à annuler des activités médicales hospitalières non urgentes, avec comme objectif de réaffecter le personnel médical aux secteurs d'intervention prioritaires et d'augmenter le nombre de lits disponibles pour faire face à une éventuelle recrudescence des hospitalisations. OQLF.
Un délestage ou largage de carburant sont une vidange en vol d'une partie du carburant. Le délestage est notamment utilisé en cas d'atterrissage d'urgence, peu après le décollage, afin d'abaisser la masse de l'aéronef en dessous de la masse maximale prescrite à l'atterrissage. En anglais : fuel dumping ; fuel jettisoning ; jettisoning. JORF du 09/06/2011.
Le verbe délester signifie décharger de son lest ; réduire la charge d'un réseau ; ne plus fournir d'électricité à certains secteurs ; faire dévier une circulation routière ; débarrasser d'un fardeau matériel ; dévaliser, voler ; débarrasser quelqu'un d'une charge morale, d'une idée, d'un souci, d'une réalité impure ou mauvaise. Se délester de ... signifie se décharger de son lest ; se débarrasser de ... Ce verbe est dérivé de lester.
L'adjectif délétère qualifie ce qui attaque, détruit la santé ; ce qui met la vie en danger ; ce qui cause la corruption. Ce mot est emprunté au grec δ η λ η τ η ́ ρ ι ο ς de même sens.
Une délétion est la perte d'une partie du matériel génétique pouvant aller d'un seul nucléotide à plusieurs gènes. En anglais : deletion. Voir aussi : décalage du cadre de lecture, mutation ponctuelle. JORF du 22/09/2000. Ce nom est emprunté au latin deletio, deletionis « destruction » par l'intermédiaire de l'anglais deletion « effacement, destruction », attesté depuis le 16ème siècle et employé plus particulièrement à propos de la perte d'un segment de chromosome (1929).
Une déliaison est un jeu, un dérangement, un commencement de séparation ou de désunion plus ou moins prononcé survenant dans les pièces de construction d'un navire. Ce nom est dérivé de délier.
Un déliantage est une élimination, par un traitement thermique ou par l’action d’un solvant, du liant présent dans une pièce préalablement obtenue par mise en forme d’un mélange de poudre métallique ou céramique et de liant polymère. En anglais : debinding. Voir aussi : moulage par injection de poudre. JORF du 07/05/2016.
Un déliassage est l'opération qui consiste à séparer, automatiquement ou manuellement, les listes d'imprimante en fonction de leur destination. Une déliasseuse est une machine qui sépare automatiquement les feuillets superposés à la sortie d'une imprimante en continu. Voir : liasse.
Une assemblée délibérante, un conseil délibérant sont chargés d'examiner les questions qui les concernent et de voter des décisions.
L'adjectif délibératif, délibérative, qualifie ce qui se rapporte à une délibération. Ce mot est emprunté au latin classique deliberativus terme de rhétorique.
Une délibération est l'action de délibérer, en vue de prendre une décision ; la conclusion, la décision résultant d'une délibération ; la résolution, la détermination montrée par une personne, pour arriver à une décision ; la résolution dans la conduite d'une action ; le processus d’examen des options possibles qui s’offrent au jugement d’un individu ou d’un groupe dans la visée d’un choix ou d’une décision ; le processus dialogique de confrontation des arguments et d’évaluation de leur force respective dans le cadre d’une discussion entre parties défendant leur position, en savoir plus : Dicopart. Ce nom est emprunté au latin classique deliberatio « consultation, examen ».
L'adjectif délibératoire qualifie, en droit, ce qui a rapport à la délibération.
L'adjectif délibéré, délibérée, qualifie ce qui a été examiné avec soin, choisi après réflexion ; ce qui est net, ce qui ne prête pas à hésitation ; quelqu'un qui est résolu, qui a de l'assurance, de l'aisance. De propos délibéré signifie volontairement ; exprès. Un délibéré est une délibération des juges avant de rendre leur jugement ; le mode d'instruction particulier dans lequel, lorsqu'une affaire comporte des difficultés, le dossier est examiné par un juge qui fait ensuite un rapport au tribunal ; une affaire mise en délibéré. L'adverbe délibérément signifie volontairement, après mûre réflexion, intentionnellement ; sans hésitation, avec assurance.
Délibérer de ... signifie examiner, peser tous les éléments d'une question avec d'autres personnes, ou éventuellement en soi-même, avant de prendre une décision, pour arriver à une conclusion. En Belgique, délibérer quelque chose, délibérer quelqu'un, c'est en discuter, le mettre en délibération. Ce verbe est emprunté au latin classique deliberare « réfléchir murement, discuter sur un sujet et prendre une décision ».
je délibère, tu délibères, il délibère, nous délibérons, vous délibérez, ils délibèrent ;
je délibérais ; je délibérai ; je délibèrerai ou délibérerai ; je délibèrerais ou délibérerais ;
j'ai délibéré ; j'avais délibéré ; j'eus délibéré ; j'aurai délibéré ; j'aurais délibéré ;
que je délibère, que tu délibères, qu'il délibère, que nous délibérions, que vous délibériez, qu'ils délibèrent ;
que je délibérasse, qu'il délibérât, que nous délibérassions ; que j'aie délibéré ; que j'eusse délibéré ;
délibère, délibérons, délibérez ; aie délibéré, ayons délibéré, ayez délibéré ;
(en) délibérant.
Un délicament est un médicament appétant pour une espèce animale.
A. L'adjectif délicat, délicate, qualifie ce qui se distingue par sa finesse et sa légèreté, par son aspect gracieux ; quelqu'un qui se distingue par des qualités de finesse, de légèreté conférant à la physionomie, à l'allure générale, grâce, charme et élégance ; quelqu'un qui a le gout affiné, qui apprécie particulièrement ce qui flatte les sens par des qualités de raffinement et de luxe ; quelqu'un qui manifeste des qualités de réserve, de discrétion et de prévenance envers autrui.
B. L'adjectif délicat, délicate, qualifie ce qui présente une certaine fragilité et peut s'altérer facilement ; ce qui est fragile ou périssable et demande des soins particuliers ; ce qui demande à être manié avec précaution en raison de l'extrême finesse de sa constitution ; ce qui est d'une grande fragilité, ce qui risque de perdre sa solidité ; ce quise caractérise par sa légèreté et son aspect précautionneux ; ce qui est difficile à comprendre ou à résoudre, en raison de la difficulté, de la variété des nuances.
Faire la délicate, faire le délicat signifie être exigeante, exigeant, difficile à contenter.
Le mot délicat est emprunté au latin classique delicatus « attrayant, voluptueux, élégant, fin, de gout difficile, etc. », dérivé de deliciae (délices). Il a éliminé en ces sens les plus anciens deugié, delié, ainsi que delicatif.
L'adverbe délicatement signifie d'une manière délicate, avec délicatesse ; avec finesse et légèreté, d'une manière gracieuse et élégante ; avec une finesse et une légèreté propres à flatter l'un ou l'autre sens ; avec finesse et grâce ; en témoignant d'une finesse de gout et de jugement très sûre, avec un art délié et élégant ; avec tact, avec réserve et discrétion, en témoignant de la prévenance envers autrui ; avec le souci de discerner exactement les couleurs morales ; d'une manière légère et parfois précautionneuse.
Une délicatesse est la qualité de ce qui est délicat, voir CNRTL.
L'adjectif délicatissime a signifié très délicate, très délicat.
L'adjectif indélicat, indélicate, qualifie quelqu'un qui n'est pas délicat, qui manque de délicatesse, de tact ; quelqu'un qui est malhonnête, déloyal. L'adverbe indélicatement signifie d'une manière indélicate. Une indélicatesse est un manque de réserve, de discrétion, de prévenance, de sensibilité ; une malhonnêteté ; une action malhonnête, une escroquerie. Une hyperdélicatesse est une délicatesse excessive.
Un délice est un plaisir d'une grande intensité et subtilité ; une personne ou une chose qui procurent un délice moral ; une pâtisserie [Suisse]. Ce nom est emprunté au latin classique deliciae, -deliciarum « voluptés, douceurs, jouissance » et « objet d'affection, amour ».
Selon la règle traditionnelle, le nom délice est masculin au singulier et féminin au pluriel, mais l’usage moderne veut qu’il en soit autrement. Au masculin, le nom délice signifie « plaisir intense » ou, en parlant de cuisine, « régal », et ce, peu importe le nombre. Au féminin pluriel, délice reste vivant dans la langue soutenue ou littéraire, au sens plus particulier de « plaisir exaltant ou qui enivre ».
L'adverbe délicieusement signifie d'une façon extrêmement agréable, procurant un plaisir intense et subtil ; d'une façon charmante.
L'adjectif délicieux, délicieuse, signifie rempli(e) de délices ; qui remplit de délices ; qui a du charme ; qui procure un plaisir extrême et raffiné. Le mot délicieux est emprunté au bas latin deliciosus « doux, agréable (pour des choses) » et « voluptueux (pour des personnes) ». Une golden (delicious) est une pomme.
Le nom (un) éden (un paradis, un séjour plein de charme) est emprunté à l'hébreu biblique ēden, nom du lieu du paradis terrestre (le jardin d'Éden), presque toujours traduit à tort par τ ρ υ φ η ́ « mollesse, douceur, délicatesse » dans la version des Septante et voluptas « volupté, délices » ou deliciae « délices » dans la Vulgate en raison d'une confusion avec le nom commun hébreu adānim « délices », pluriel de ēden.
L'adjectif délictuel, délictuelle, signifie qui cause intentionnellement un dommage à autrui.
L'adjectif délictueux, délictueuse, qualifie ce qui caractérise un délit ; ce qui a le caractère d'un délit.
Une délictuosité est la qualité de délit ; la caractéristique d'un délit.
Ces mots sont dérivés du radical du latin classique delictum « délit ».
1. L'adjectif délié (1), déliée, a qualifié ce qui est d'une grande finesse, d'une grande minceur et souplesse ; ce qui est fin, pénétrant ; quelqu'un qui est habile à surmonter les difficultés. Un délié est une partie fine d'une lettre calligraphiée. Ce mot vient du latin classique delicatus qui est à l'origine des formes d'ancien français de type deugié et delgee.
2. L'adjectif délié (2), déliée, signifie dégagé(e) d'un lien. Avoir la langue déliée, c'est avoir la langue bien pendue, la parole facile. Sans bourse déliée signifie sans payer.
Un déliement était l'action de délier, d'ouvrir quelque chose ; le fait de se délier ; un détachement moral.
Le verbe délier signifie dégager de ses liens ; dénouer ; libérer quelqu'un d'un engagement, d'une obligation. Délier la langue de quelqu'un signifie le faire parler. Ce verbe est un dérivé de formation ancienne issu du bas latin disligare, de ligare (voir : lier).
Un délignage (1) est un sciage de flaches, d'inégalités d'une pièce de bois. Le verbe déligner signifie scier une pièce de bois à vive arête, pour en supprimer les inégalités et en rendre les faces parallèles. Une déligneuse est une machine à déligner une pièce de bois.
Un délignage (2) est le prétraitement d'image qui consiste à éliminer les défauts en stries dus au mode d'acquisition des données par un capteur à balayage ou à détecteurs multiples. Lorsque les caractéristiques du capteur sont connues, ce type de traitement est généralement automatisable. Lorsque ces défauts en stries proviennent, pour des raisons diverses, d'une mauvaise restitution, ce prétraitement relève d'un « délignage esthétique » (en anglais : cosmetic removal of scan line noise) et met en œuvre une correction de type statistique. En anglais : destriping. Voir aussi : égalisation, prétraitement d'image, retouchage, retouche. JORF du 22/09/2000.
Ces mots sont dérivés d'une ligne. Voir aussi un désalignement et désaligner.
Une délignification est un traitement du bois en en retirant la lignine, un composé organique. Le verbe délignifier signifie éliminer, par traitement chimique, tout ou partie de la lignine du bois ou d'une autre matière végétale. Se lignifier signifie se convertir en bois par une lignification.
Une délignure est un déchet obtenu en délignant une pièce de bois. Ce nom est dérivé de déligner, avec le suffixe -ure.
L'adjectif délimitable qualifie ce que l'on peut délimiter.
Une délimitation est l'action de délimiter ; le résultat de cette action ; une détermination des bords, des frontières, d'une étendue. Ce nom est emprunté au bas latin delimitatio, terme d'arpentage, dérivé de delimitare.
On lit un espace délimité, un terrain délimité, un territoire délimité. Le verbe délimiter signifie fixer les limites d'une étendue ; former la limite de ... ; déterminer avec précision les limites. Ce verbe est emprunté au bas latin delimitare terme d'arpentage « déterminer ou tracer les limites de ».
On utilise un délimiteur (en informatique).
Un délinéament est un contour, une ligne. Le verbe délinéamenter (tracer les délinéaments) est formé sur le latin delineare d'après (un) linéament, une ligne élémentaire, un contour.
L'adjectif délinéarisé, délinéarisée, qualifie ce qui a des lettres non alignées.
Une délinéation est l'action de délinéer, de représenter un objet sous toutes ses formes et avec la précision qu'il requiert ; une figure, un tracé résultant de cette action ; un tracé des lignes droites ou courbes nécessaires à la levée d'un plan ou à la projection d'un corps solide représenté sur une surface plane. Ce nom est emprunté au bas latin delineatio « tracé, dessin, esquisse » dérivé de delineare.
Un délinéateur est une balise indiquant l'accotement d'une chaussée.
Le verbe délinéer signifie tracer par un simple trait le contour, les limites de ... ; tracer, indiquer. Se délinéer signifie faire apparaitre des contours. Ce verbe est emprunté au latin impérial delineare « esquisser, dessiner », dérivé de linea (voir : ligne).
Une délinquance est l'état de celui qui commet un délit ; la structure mentale des délinquants ; l'ensemble des délits et des crimes, commis en un lieu et en un temps donnés. Une délinquante, un délinquant sont ceux qui ont commis un délit. Le verbe délinquer, qui signifiait commettre un délit, est emprunté au latin classique delinquere « manquer, commettre une faute ».
Une déliquescence est la propriété que possèdent certains corps de passer à l'état liquide en absorbant l'humidité de l'air ; l'état d'un corps dissous par l'humidité de l'air. L'adjectif déliquescent, déliquescente, qualifie ce qui passe à l'état liquide en absorbant l'humidité de l'air. Au sens figuré, une déliquescence est un état de grand affaiblissement physique ; un état de décadence avancée. L'adjectif déliquescent, déliquescente, signifie qui est ou tombe en état de décadence avancée. Ce mot est emprunté au latin deliquescens, participe présent du verbe en latin classique deliquescere « se fondre, se liquéfier ».
Un déliquium est l'état d'une substance qui s'est liquéfiée en absorbant l'humidité de l'air ; une substance tombée dans cet état ; à propos d'une réalité humaine, c'est le fait de se répandre à la manière d'un liquide ; un état de dispersion, de destruction, de corruption avancée ; un milieu corrompu. Ce nom est emprunté au latin deliquium « écoulement », dérivé de deliquare « transvaser, décanter ».
L'adjectif délirant, délirante, signifie est accompagné(e) de délire, présente les caractéristiques du délire ; en proie au délire ; qui manifeste avec une excitation extrême un sentiment, un trait de caractère. On lit une bouffée délirante, une conviction délirante, une expérience délirante, une hypocondrie délirante, des idées délirantes, une interprétation délirante, une parasitose délirante, une psychose délirante, une systématisation délirante, un trouble délirant.
Un délire est un désordre des facultés mentales avec désorientation dans l'espace et le temps, perte de la faculté de raisonnement, hallucinations, et conduite irrationnelle mais conservation, en général, des perceptions tactiles ; une exaltation, une excitation extrême. Ce nom est emprunté au latin impérial delirium « délire, transport au cerveau ».
Le verbe délirer signifie être en état de délire ; manifester une excitation extrême provoquée par l'exaltation d'un sentiment ; divaguer, déraisonner.
Un délirium est l'ensemble des syndromes cérébraux organiques correspondant, sur le plan clinique, à la confusion mentale de la terminologie française. Un délirium tremens est un délire aigu chez un alcoolique déclenché le plus souvent par le sevrage, à l'occasion d'un traumatisme, d'une infection ou d'une intervention chirurgicale.
Un délissage est l'action de délisser, de préparer les chiffons destinés à la fabrication de la pâte à papier, en en défaisant les plis, les coutures. Ce verbe est dérivé de lisser.
Un délit (1) (pénal) est une infraction relevant d'un tribunal correctionnel ; toute infraction au sens large ; au sens juridique, en France, une infraction réprimée à titre principal, par une peine correctionnelle telle que l’emprisonnement d’un maximum de 10 ans, d’une amende, d'un travail d'intérêt général, d'un stage de citoyenneté ou encore de peines complémentaires. Voir aussi : délictuel et délictueux (ci-dessus).
Un délit (civil) est un fait illicite qui cause un dommage à autrui et entraine réparation de celui-ci ; un fait illicite dommageable présentant un caractère de faute intentionnelle et engageant la responsabilité civile de son auteur ; un fait illicite, une infraction à la loi morale ou religieuse. Ce nom est emprunté au latin classique delictum « faute, délit » substantivation de delictus, delicta, delictum, participe passé de delinquere (voir : délinquer, ci-dessus).
Un quasi-délit est tout fait quelconque de l'homme, commis sans intention de nuire, mais qui a causé à autrui un dommage, et oblige son auteur à le répare.
Un délit (2) est le sens d'une pierre différent de son lit de carrière ; une fissure ou une fente qui se produit dans les roches, les ardoises, les terrains dans le sens de leur lit, de leurs strates. Un délitement est l'action de déliter, de se déliter. On a lu aussi un délitage et une délitation.
Le verbe déliter (1) signifie poser les pierres en délit, c'est-à-dire dans un sens différent de celui qu'elles avaient dans la carrière ; séparer une pierre dans le sens des strates ; hydrater une matière afin de la réduire en une substance pulvérulente. Se déliter signifie se fendre naturellement dans le sens de son lit ; se lever par couche, par lit ; se désagréger sous l'influence du gel, des intempéries, de l'humidité ; se réduire en poussière sous l'action de l'eau. Ce verbe est dérivé de lit au sens de « plan des couches de stratification dans une roche ».
Une délitescence (1) :est l'action par laquelle un corps se délite, en se désagrégeant après absorption d'eau ; pour un cristal, une efflorescence, le fait qu'il se détache en lamelles après avoir perdu son eau de cristallisation. L'adjectif délitescent, délitescente, qualifie ce qui a la propriété de se déliter.
Le verbe déliter (2), qui signifie changer la litière des vers à soie, est dérivé de lit au sens de « couche de feuilles de mûrier destinées à nourrir les vers à soie ».
Une délitescence (2) est une disparition rapide d'un phénomène inflammatoire, une tumeur ou une éruption, sans qu'il se reproduise ailleurs. Ce nom est une adaptation du latin savant delitescentia formé sur le latin classique delitescere (latescere) « se cacher ».
1. Une délivrance est l'action de délivrer ; le résultat de cette action ; l'action de débarrasser de ce qui gêne ou nuit, de soulager d'un mal. L'adjectif délivré, délivrée, signifie rendu(e) libre, sorti(e) de captivité. Le verbe délivrer signifie tirer de captivité ; rendre libre, indépendant ; dégager de ce qui gêne, de ce qui fait obstacle ; débarrasser quelqu'un d'une contrainte, d'un mal, d'un sujet d'inquiétude. Une délivreuse, un délivreur sont ceux qui donnent la liberté.
Une délivrance est la troisième et dernière phase de l'accouchement au cours de laquelle se produit l'expulsion naturelle ou artificielle du placenta et de ses annexes, les membranes et le cordon ombilical, hors des voies génitales. Un délivre est ce qui reste dans l'utérus après expulsion du fœtus (le placenta, le cordon ombilical, les membranes). Le verbe délivrer (1) signifie extraire le délivre.
Le verbe délivrer vient du latin chrétien deliberare, dérivé du latin classique liberare « libérer ».
2. Une délivrance est l'action de délivrer, de remettre quelque chose après l'accomplissement de formalités déterminées, par exemple une délivrance des brevets, une délivrance des diplômes ; une permission spéciale des autorités donnée à l'usager, pour couper son bois dans les bois et forêts ; une autorisation de donner cours aux monnaies après vérification. Le verbe délivrer signifie, par spécialisation de sens, donner, remettre, après avoir rempli certaines formalités (délivrer un certificat, délivrer une autorisation). On a lu délivrer des coups signifiant frapper. Un délivreur (2) était l'officier du roi chargé de distribuer les vivres aux troupes et l'avoine aux chevaux. Des (cylindres) délivreurs sont les cylindres placés dans certaines machines industrielles, notamment les machines à carder, pour distribuer la matière à travailler.
Emprunté du latin deliberare (« mettre en liberté »), le verbe délivrer a d'abord signifié « libérer, rendre à la liberté », avant de voir son sens se spécialiser au 12ème siècle, d'une part, en « accoucher une femme » (pour la libérer de son fardeau ?), d'autre part, en « remettre après certaines formalités », par référence à celles accompagnant la remise de captifs libérés ou, plus vraisemblablement, à en croire le Dictionnaire historique de la langue française, sous « l'influence formelle et sémantique de livrer ». L'Académie confirme cette filiation dans la dernière livraison de son Dictionnaire : « Livrer ; mettre, remettre entre les mains de quelqu'un ; distribuer. » En savoir plus : Parler français.
Une délocalisation est l'action de délocaliser ; le résultat de cette action ; le transfert, par une entreprise, d’une partie de son activité dans un pays où les couts sont moindres ; le fait que certains électrons se déplacent d’un atome à l’autre au sein d’une même molécule.
La délocalisation est l'abandon d'une localisation d'une entreprise pour une activité donnée. Le terme implique qu'on se place du point de vue du territoire quitté, alors qu'une délocalisation implique nécessairement une relocalisation. De ce fait, la délocalisation relève du vocabulaire politique ou médiatique, tandis que la géographie s'intéresse plutôt à la relocalisation, et à ses effets tant sur le territoire quitté que sur celui qui est rejoint. La relocalisation des entreprises vise à mettre à profit les avantages comparatifs de sa nouvelle destination : coût de main d'œuvre, législations et fiscalité, nouveaux marchés. En savoir plus : Géoconfluences.
Une délocalisation d'émissions de gaz à effet de serre ou délocalisation de GES est le transfert d’une activité fortement émettrice de gaz à effet de serre, notamment de dioxyde de carbone, dans un pays où la législation sur l’environnement est moins contraignante. Quand la délocalisation concerne les émissions de dioxyde de carbone, on parle de « délocalisation de carbone » (en anglais : carbon leakage). On trouve aussi le terme « fuite de carbone », qui est déconseillé. En anglais : greenhouse gas leakage. Voir aussi : bilan d'émissions de gaz à effet de serre, empreinte en gaz à effet de serre, intensité des émissions de gaz à effet de serre, marché des émissions de gaz à effet de serre. JORF du 24/09/2019.
Une délocalisation dans le pays ou délocalisation régionale sont un transfert d’une unité de production ou d’un centre de services dans une autre région du pays. La délocalisation dans le pays peut être décidée en fonction de considérations de coût ou de qualité de la main-d’œuvre, ou encore en raison de la présence d’un pôle de compétences. En anglais : onshoring. On lit aussi une délocalisation dans un pays proche. En anglais : nearshoring ; near-shoring. JORF du 22/07/2015.
Le verbe délocaliser signifie faire disparaitre le caractère local, élargir le champ ; déplacer une administration en application de mesures de décentralisation ou de déconcentration ; pour une entreprise, transférer l'activité d’un pays vers un autre pour gagner en compétitivité. Se délocaliser signifie, pour certains électrons, aller d’un atome à l’autre au sein d’une molécule. Ce verbe est dérivé de localiser.
Un (verbe) délocutif exprime une activité de discours. La période délocutive est la période située aux alentours du vingtième mois au cours de laquelle le langage apparait comme un récit objectif, par opposition à la période locutoire, la période du langage constitué. Un pronom délocutif est de la troisième personne grammaticale. On lit le délocutif. Une délocution est l'opération du discours consistant à parler de quelqu'un ou de quelque chose. Les mots délocutif et délocution sont dérivés du radical de locution, avec le préfixe dé-.
Un pronom locutif est de la première personne grammaticale. Un pronom allocutif est de la deuxième personne grammaticale. Le mot locuteur est emprunté au latin locutor « celui qui parle ».
L'adjectif délogeable signifie qui peut être délogé(e).
Un délogement est l'action de déloger.
Le verbe déloger signifie quitter le logement que l'on occupe pour s'installer ailleurs ; sortir du lieu où l'on est installé ; en Belgique; il signifie découcher. Déloger sans tambour ni trompette signifie s'enfuir discrètement, sans attirer l'attention. Déloger quelqu'un, c'est lui ôter son logement, le lui faire quitter ; le chasser d'un lieu qu'il occupait. Déloger l'ennemi, c'est: le forcer à abandonner ses positions. Déloger la boule, la bille, la dame d'un adversaire, c'est lui faire quitter la place qu'elle occupait. Ce verbe est dérivé de loger.
je déloge, tu déloges, il déloge, nous délogeons, vous délogez, ils délogent ;
je délogeais ; je délogeai ; je délogerai ; je délogerais ;
j'ai délogé ; j'avais délogé ; j'eus délogé ; j'aurai délogé ; j'aurais délogé ;
que je déloge, que tu déloges, qu'il déloge, que nous délogions, que vous délogiez, qu'ils délogent ;
que je délogeasse, qu'il délogeât, que nous délogeassions ; que j'aie délogé ; que j'eusse délogé ;
déloge, délogeons, délogez ; aie délogé, ayons délogé, ayez délogé ;
(en) délogeant.
Familièrement, déloquer signifie déshabiller. Se déloquer , c'est se déshabiller. Ce verbe est dérivé d'une loque, avec le préfixe dé-.
En argot, l'adjectif déloqueté, déloquetée, signiife en loques, en guenilles. Ce mot est dérivé de loqueté [?].
Un délot est un doigtier de cuir utilisé par les dentellières, et certaines couturières. Ce nom est dérivé de la forme d'ancien français deel de dé.
Un delou ou dalou, délou sont un système traditionnel pour puiser l'eau, utilisé en Afrique du Nord, au Sahel et en Asie.
L'adjectif déloyal, déloyale, déloyaux, déloyales, signifie qui n'est pas loyal(e) ; qui dénote un manque de loyauté ; qui est fourbe, malhonnête, traitre. Ce mot est dérivé de loyal qui vient du latin legalis. L'adverbe déloyalement signifie d'une manière déloyale. Une déloyauté est un manque de loyauté, de bonne foi ; un acte déloyal. Ce nom est dérivé de loyauté lui-même dérivé de loyal.
Les delphacidés sont une famille d'insectes hémiptères fulgoromorphes (auchénorrhynques) fulgoroïdes. Un delphax est un genre d'insectes hémiptères fulgoromorphes, le type de la famille des delphacidés, aux longues antennes, aux ailes de longueur très variable et aux tibias épineux.
Les adjectifs delphien, delphienne, et delphique sont relatifs à Delphes dont les habitants étaient les Delphiennes et les Delphiens. Le Delphien était l'Apollon delphique.
Un delphinarium est un grand bassin d'eau de mer, généralement installé dans un parc zoologique, où l'on élève, dresse et présente des dauphins apprivoisés. Ce nom est dérivé du latin delphinus, delphini « dauphin » sur le modèle d'aquarium.
Un delphineau est un jeune dauphin.
Les delphinidés sont la famille de cétacés odontocètes, les baleines à dents, les "vrais" dauphins. Ce nom est emprunté au latin scientifique delphinidae dérivé de delphinus, delphini « dauphin ». Les delphininés sont une ancienne sous-famille de cétacés odontocètes delphinidés.
La delphinologie est l'étude des dauphins.
Le nom (un) dauphin (le cétacé) vient du latin populaire dalphinus, en latin classique delphinus, en grec δ ε λ φ ι ́ ς, ι ̃ ν ο ς de même sens.
Un delphinium : une plante, par exemple une dauphinelle, un pied-d'alouette. Ce nom vient du latin botanique delphinium de même sens, emprunté au grec δ ε λ φ ι ́ ν ι ο ν.
Un delphinorhynque ou delphinorinque, delphinorrhynque, delphinorrinque est un cétacé de grande taille au museau étroit et très allongé. Ce nom est formé du grec δ ε λ φ ι ́ ς, -ι ̃ ν ο ς « dauphin » et ρ ̔ υ ́ γ χ ο ς « groin, bec ».
delphique : voir delphien (ci-dessus).
A. Un delta est la quatrième lettre de l'alphabet grec ; en savoir plus : CNRTL. En delta signifie de forme triangulaire rappelant la lettre grecque.
Une trottinette en delta ou trottinette articulée sont une trottinette à trois roues composée de deux plateaux disposés en V, munis d’une roue à l’arrière et articulés sur un axe avant vertical qui repose sur la roue directrice. La propulsion d’une trottinette en delta s’obtient par un balancement latéral simultané du corps et du guidon.
B. Un delta est une embouchure où les alluvions divisent le fleuve en bras ; un type d'embouchure fluviale caractérisé par un fort alluvionnement, tel que le fleuve n'augmente pas de largeur quand il approche de la mer, en savoir plus : Géoconfluences. On lit une contrée deltaïque, une plaine deltaïque.
Le nom (un) delta est emprunté au grec δ ε ́ λ τ α désignant la quatrième lettre de l'alphabet grec et déjà employé pour désigner la région des bouches du Nil ayant la forme de cette lettre.
Un deltaplane est un planeur ultraléger, une toile tendue sur une armature. Une, un deltiste sont ceux qui pratiquent ce sport.
Deltaretrovirus est le genre de virus à ARN monocaténaire de la famille des Retroviridae, comprenant des virus oncogènes responsables de plusieurs maladies humaines. Deltavirus est le genre de virus à ARN non classé, comprenant celui de l'hépatite D.
Le ligament deltoïde de l’articulation talo-crurale est la couche superficielle du ligament collatéral médial de l’articulation talo-crurale. Le (muscle) deltoïde est le muscle triangulaire volumineux enveloppant la partie latérale de l’articulation gléno-humérale. Ce mot est emprunté au grec δ ε λ τ ο ε ι δ ω ̃ ς « en forme de delta » employé en particulier comme terme d'anatomie pour désigner le muscle deltoïde.
Le fascia deltoïdien est le fascia recouvrant la face latérale du muscle deltoïde. On lit un ligament deltoïdien, un rameau deltoïdien de l’artère profonde du bras, un rameau deltoïdien de l’artère thoraco-acromiale. La région deltoïdienne est la région marquée par le relief du muscle deltoïde : le moignon de l’épaule. Le tubercule deltoïdien de la clavicule est la saillie occupant le tiers latéral du bord antérieur de la clavicule. Le tubercule deltoïdien de la scapula est le versant inférieur du bord postérieur de l’épine de la scapula qui donne insertion sur toute sa longueur au muscle deltoïde. La tubérosité deltoïdienne est l'empreinte rugueuse de l’humérus, en forme de V ouvert en haut, sur laquelle s’insère l’extrémité inférieure du muscle deltoïde.
La bourse subdeltoïdienne (anciennement : bourse séreuse sous-deltoïdienne) est la bourse séreuse développée entre la partie supéro-externe de l’articulation gléno-humérale et la face profonde du muscle deltoïde. Une bursite sous-deltoïdienne est une inflammation de la bourse séreuse sous-deltoïdienne. On lit l'espace delto-pectoral, le sillon delto-pectoral. Les nœuds lymphatiques delto-pectoraux sont un à deux petits nœuds lymphatiques intercalés sur le trajet du vaisseau lymphatique qui parcourt le sillon delto-pectoral et qui se jette dans les nœuds lymphatiques axillaires apicaux.
Un deltoptychius est un poisson cartilagineux des mers du dévonien.
Un déluge est une inondation cataclysmique de toute la surface de la Terre telle qu'elle est rapportée dans la Genèse ; une pluie très abondante, torrentielle ; une surabondance ; une projection massive d'eau dans les gaz éjectés par un lanceur au décollage, qui permet d'atténuer les vibrations sonores, de protéger la table de lancement et de diminuer l'agressivité chimique éventuelle de ces gaz (en anglais : deluge ; flood ; water flood. Voir aussi : table de lancement. JORF du 07/10/2012). En Belgique, un déluge est un désordre, surtout dans la cuisine. Ce nom est une adaptation du latin classique diluvium « inondation, débordement » désignant notamment en latin chrétien le déluge de l'histoire biblique. Voir aussi : diluvié, diluvien, antédiluvien, diluvium (ci-dessous).
L'adjectif déluré, délurée, qualifie quelqu'un qui a l'esprit éveillé et libéré de tous préjugés ; qui est effronté ; qui manifeste un caractère dégourdi ou effronté. Ce mot est probablement une forme dialectale de déleurré, proprement « qui ne se laisse plus prendre au leurre » de déleurrer « détromper », dérivé de leurrer, en dialecte lurrer.Le verbe délurer a signifié rendre malin, déniaiser.
Une délusion a signifié un délire ; une erreur de perception dans laquelle un objet réel induit la connaissance ; une affirmation fausse d'un enfant cherchant à tromper mais s'y laissant prendre lui-même. Ce nom est emprunté au latin impérial delusio « tromperie » dérivé du latin classique deludere « tromper ».
L'adjectif délusoire qualifie ce qui est propre à induire en erreur. Ce mot est formé sur le radical du participe passé delusus du latin classique deludere « tromper » par analogie avec des mots comme illusoire.
Un délustrage est l'action de délustrer. L'adjectif délustré, délustrée, qualifie ce qui a perdu son lustre, son éclat. Le verbe délustrer signifie débarrasser une étoffe du lustre donné par l'apprêt ou l'usure ; ternir, ôter l'aspect brillant ; faire perdre à quelqu'un le brillant de son allure ou de son esprit. Ce verbe est dérivé de lustre « éclat, ce qui met en valeur ».
Un délutage est l'action d'ôter le lut ; l'opération consistant, dans les usines à gaz, à retirer le coke restant dans les cornues après la distillation de la houille. Le verbe déluter signifie dégarnir un vase du lut, de l'enduit qui servait à le fermer ; extraire le coke des cornues à gaz. Une déluteuse, un déluteur sont des ouvriers chargés du délutage dans la fabrication du gaz. Un lutage ou une lutation sont l'action de luter, d'enduire de lut pour boucher hermétiquement ou pour protéger de l'action directe du feu.
Une démagnétisation est ce qui supprime une aimantation ou protège les navires contre des mines magnétiques. Le verbe démagnétiser signifie détruire l'état magnétique, l'aimantation ; faire cesser l'influence magnétique sur quelqu'un ; détruire l'influence sur quelqu'un. Ce verbe est dérivé de magnétiser.
Une démagogie est un exercice du pouvoir par des factions populaires ou par leurs meneurs, avec les abus qui en résultent ; le système de gouvernement correspondant ; un ensemble de démagogues exerçant le pouvoir ou de partisans d'un tel régime ; la recherche de la faveur du peuple pour obtenir ses suffrages et le dominer ; le fait de flatter une collectivité, en particulier un auditoire. Ce nom est emprunté au grec δ η μ α γ ω γ ι ́ α « art de mener le peuple, en particulier « art de le conduire en le flattant pour avoir ses faveurs », dérivé de δ η μ α γ ω γ ο ́ ς (démagogue) « celui qui conduit le peuple », et, en mauvaise part, « celui qui cherche les faveurs du peuple en le flattant pour obtenir le pouvoir », composé de δ η ̃ μ ο ς « le peuple » et α ̓ γ ω γ ο ́ ς « qui conduit, qui guide ».
L'adjectif démagogique signifie qui recourt systématiquement à la démagogie ; qui est propre à flatter le peuple pour obtenir ses suffrages et le dominer.
Un démagogisme désigne des pratiques de démagogue dépassant en durée ou en intensité la moyenne de la démagogie.
Un démagogue était, dans l'histoire grecque, le chef du parti populaire, qui l'était souvent devenu par son habileté à parler au peuple, en particulier à Athènes
Une, un démagogue ou démago sont ceux qui sont membres ou chefs d'un parti populaire, d'un gouvernement issu de ce parti ; ceux qui cherchent, par tous les moyens, à défendre les intérêts du peuple ; ceux qui cherchent à flatter le peuple par des paroles ou des actes, afin d'obtenir ses suffrages et de le dominer ; ceux qui cherchent à flatter une collectivité, un auditoire. On lit un orateur démagogue, un parti démagogue.
1. Le verbe démaigrir signifiait devenir moins maigre. Ce verbe est dérivé de maigrir, avec le préfixe dé- du latin dis- indiquant le contraire.
2. Le verbe démaigrir signifie diminuer une épaisseur, amincir. Ce verbe est dérivé de maigrir, avec le préfixe dé- de la particule latine de- au sens augmentatif.
je démaigris, tu démaigris, il démaigrit, nous démaigrissons, vous démaigrissez, ils démaigrissent ;
je démaigrissais ; je démaigris ; je démaigrirai ; je démaigrirais ;
j'ai démaigri ; j'avais démaigri ; j'eus démaigri ; j'aurai démaigri ; j'aurais démaigri ;
que je démaigrisse, que tu démaigrisses, qu'il démaigrisse, que nous démaigrissions, que vous démaigrissiez, qu'ils démaigrissent ;
que je démaigrisse, qu'il démaigrît, que nous démaigrissions ; que j'aie démaigri ; que j'eusse démaigri ;
démaigris, démaigrissons, démaigrissez ; aie démaigri, ayons démaigri, ayez démaigri ;
(en) démaigrissant.
Un démaigrissement est l'action de démaigrir ; le résultat de cette action ; l'épaisseur retirée ; le sable retiré par le courant marin.
Un démaillage est l'action de démailler un ouvrage ou une chaine ; le résultat de cette action. On lit un filet démaillé, un maillot démaillé. Le verbe démailler signifie défaire un ouvrage formé de mailles ; défaire le fil, la trame de ; défaire une chaine en rompant les mailles ; dégager quelque chose des mailles qui le retiennent. Ce verbe est dérivé de maille.
L'adjectif indémaillable signifie qui ne peut pas se démailler ; qui est tissé(e) de telle manière que les mailles ne peuvent pas filer. Un indémaillable est un tissu ainsi obtenu.
L'adjectif démailloté, démaillotée, signifie dont le maillot est retiré. Le verbe démailloter a signifié enlever le maillot, le tricot, le teeshirt, ce qui entoure ; découvrir, révéler.
Puisque les maillots des nourrissons étaient autrefois en bandes d'étoffe, l'adjectif démailloté, démaillotée, a signifié dénudé(e), dépouillé(e). Le verbe démailloter a signifié débander, dépouiller, mettre à nu.
L'adjectif emmailloté, emmaillotée, signifie enveloppé(e) du maillot. Le verbe emmailloter signifie envelopper étroitement un petit enfant dans un maillot, un lange, qui enferme la partie inférieure du corps jusqu'au-dessous des bras ; envelopper, recouvrir étroitement une personne ou une chose afin de la protéger ; envelopper étroitement, entourer de toutes parts ; rendre incapable d'agir ou de réagir. Le verbe désemmaillotter signifie enlever le maillot, le lange à un bébé ; ôter ce qui enveloppe étroitement, enserre, entrave. Ce verbe est dérivé d'emmaillotter, avec le préfixe dés- (dé-).
Les verbes démailloter et emmailloter sont dérivés de maillot. On a lu aussi démaillotter et emmaillotter.
L'adverbe demain signifie au jour qui suit immédiatement aujourd'hui ; dans un avenir proche, bientôt. Ce mot vient de l'expression latine de mane signifiant littéralement « au matin » attestée d'abord dans la Vulgate au sens de « de bon matin ».
Demain est le jour qui suit immédiatement celui où l'on est, celui où l'on parle. Après-demain est le jour qui suit immédiatement demain ; le deuxième jour après celui où l'on est.
Le nom (un) lendemain (le jour qui suit immédiatement celui dont on parle ; le jour ou le moment qui suit un évènement ; l'avenir) est issu par agglutination de l'article, de l'endemain « le jour suivant », endemain étant composé de la préposition en et de demain.
Le mot demain est issu de l'expression de mane en bas latin au sens de « au matin ». Elle est passée dans les parlers romans : italien domani, espagnol mañana (mais sans le renforcement et aussi avec le sens de matin), portugais amanhã (avec une autre préposition ad, matin manhã), galicien mañà, romanche damaun (même sens pour le matin), roumain mîine (sans le renforcement), occitan deman, catalan demà. Le breton mintin pour matin en dérive.
L'emploi du terme le matin pour désigner le jour suivant est fréquente. On la retrouve dans l'allemand Morgen, le danois et le norvégien i morgen, le suédois morgon, le néerlandais morgen. L'anglais tomorrow est aussi à rattacher au thème mer- qui donne morning. Ce thème est lié à l'idée de lumière, de chose qui brille.
En revanche, le mot mane en latin est issu de l'adjectif neutre manis, « bon ». Il se rattache à un thème ma- que l'on retrouve dans les mots latins maturus « de bonne heure, mûr », Matuta ou la déesse de l'Aurore, matutinus « du matin ». Ainsi le matin est la bonne heure et l'expression de bon matin est un pléonasme secret. Le radical se retrouve aussi dans les dieux Manes qui veillent sur la maison, il donne aussi en français les mânes pour désigner le souvenir d'une personne morte.
Le mot mane était concurrencé en latin par matutinus pour matutinum tempus, le temps de la journée avant midi. Le mot matuta depuis le Haut-Empire désignait la matinée, et en ancien français le mot matin apparaît en 980. Il était employé comme main pour le début de la journée même si main voulait aussi dire la journée suivante. Le mot demain est utilisé depuis 1080 comme nom tout comme adverbe.
Son dérivé lendemain est formé à partir du composé endemain (1140), le jour suivant, qui devient par agglutination de l'article landemain (1292). La formation du terme est similaire à celle d'aujourd'hui. Son ancienneté explique le fait qu'elle ait été sentie comme un tout contrairement à la veille. En revanche, les composés après-demain (1531) et le surlendemain (1715) sont modernes, la formation du deuxième est savante. En savoir plus : site de Dominique Didier.
On notera que dans le double système des temps du français la répartition est celle-ci :
– temps du discours : demain, après-demain ;
– temps du récit : le lendemain, le surlendemain.
En savoir plus : site de Dominique Didier.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'être, se mettre, s’y prendre à la démain signifie adopter une position inadéquate pour saisir un objet, pour travailler ; s’y prendre mal, en dépit du bon sens. On lit aussi : à désamain. Ne pas avoir de démain signifie être particulièrement doué pour toutes sortes d’activités. À la démain, c'est à l’envers.
Un démanchement (1) est l'action de démancher et l'état qui en résulte ; une désarticulation. L'adjectif démanché, démanchée, qualifie ce dont on a ôté le manche ; ce qui est désarticulé. Le verbe démancher (1) signifie retirer le manche ; désarticuler un membre ; disloquer ; déranger ce qui était bien organisé ; démonter [Québec]. Se démancher a signifié se désarticuler ; se remuer ; se démener.
Un démanché ou démanchement (2) sont un déplacement de la main gauche sur le manche d'un instrument de musique. Le verbe démancher (2) signifie déplacer la main gauche qui tient le manche en direction du corps d'un instrument de manière à tirer de ses cordes des sons plus aigus.
Le verbe démancher a été formé comme antonyme d'emmancher qui est dérivé d'un manche.
Une demande est l'action de faire savoir que l'on souhaite quelque chose ; l'action de faire savoir que l'on souhaite entrer en possession de quelque chose ; l'action de faire savoir que l'on souhaite avoir quelque chose ou quelqu'un à sa disposition ; l'action de faire savoir que l'on souhaite que quelque chose soit fait ; un écrit par lequel est formulée une demande ; le contenu d'une demande.
La demande est sensée être évaluée avant de lancer un nouveau produit ou de nouvelles prestations, pour que cette nouvelle offre trouve son marché. Elle correspond à la quantité de produits ou de services que les acteurs sur un marché sont prêts à acheter. C’est la confrontation de l’offre avec la demande qui aboutit à la fixation d’un prix d’équilibre. Quand la demande est importante mais que l’offre est limitée pour des raisons de production ou de réserves, comme c’est le cas pour le pétrole, les prix flambent. En savoir plus : Dico de l'éco.
L'adjectif demandé, demandée, signifie invité(e) à venir ou à se manifester ; recherché(e).
Le verbe demander signifie faire savoir que l'on souhaite connaitre quelque chose ; faire savoir que l'on souhaite entrer en possession de quelque chose ; faire savoir que l'on souhaite ou veut avoir quelque chose ou quelqu'un à sa disposition ; faire savoir que l'on souhaite que quelque chose soit fait ; faire savoir à quelqu'un que l'on s'attend à quelque chose d'heureux, de favorable de sa part ; s'attendre à quelque chose d'heureux, de favorable de la part de quelqu'un ; souhaiter ; nécessiter. Demander une question [en anglais : to ask a question] signifie poser une question, formuler une question, adresser une question à quelqu’un. Se demander, c'est chercher, s'interroger. Ce verbe vient du latin impérial demandare « confier, charger de » d'où « ordonner, exiger » et en bas latin « mander, faire venir » et probablement « demander ».
Le tour demander à ce que est assez récent. Au début du vingtième siècle, il ne figurait dans aucun dictionnaire. Quand il apparaît, à son sujet grammatici certant, « les grammairiens débattent ». Certains le considèrent comme fautif. Quelques-uns, moins sévères, constatent bien que la locution conjonctive à ce que résulte d’un étrange mélange entre la construction où l’objet est une subordonnée complétive (demander que l’on se taise) et celle où l’objet est un infinitif prépositionnel (demander à sortir), mais n’en blâment pas pour autant l’usage. D’autres enfin proscrivent ce tour en signalant qu’il est inutilement lourd. Nous partageons ce point de vue et nous rappellerons donc que demander à ce que n’ajoute rien au sens de demander que et que, en matière de langue, le plus souvent, entre deux mots ou locutions, il faut choisir les moindres. En savoir plus : Académie française.
A. Une demandeuse, un demandeur sont ceux qui demandent. Une demandeuse d'asile, un demandeur d’asile sont des personnes qui ont déposé une demande d'asile arguant de leur besoin de protection à l’extérieur de son pays d’origine et qui sont en attente de l'octroi du statut de réfugié(e), en savoir plus : Géoconfluences
B. Une demanderesse, un demandeur sont ceux qui engagent une action en justice contre une défenderesse ou un défendeur.
Une démangeaison est un picotement ou une irritation de la peau qui donne envie ou provoque le besoin de se gratter ; une envie immodérée de faire quelque chose.
L'adjectif démangeant, démangeante ou démangeur, démangeuse, signifie qui démange.
Le verbe démanger signifie être cause d'une irritation ou faire éprouver une irritation qui donne envie de se gratter ; provoquer chez quelqu'un une forte envie de faire quelque chose. Ce verbe est dérivé de manger.
je démange, tu démanges, il démange, nous démangeons, vous démangez, ils démangent ;
je démangeais ; je démangeai ; je démangerai ; je démangerais ;
j'ai démangé ; j'avais démangé ; j'eus démangé ; j'aurai démangé ; j'aurais démangé ;
que je démange, que tu démanges, qu'il démange, que nous démangions, que vous démangiez, qu'ils démangent ;
que je démangeasse, qu'il démangeât, que nous démangeassions ; que j'aie démangé ; que j'eusse démangé ;
démange, démangeons, démangez ; aie démangé, ayons démangé, ayez démangé ;
(en) démangeant.
Un démansardage est l'action d'enlever la disposition en mansarde ; l'état qui en résulte.
L'adjectif démantelé, demantelée, qualifie ce qui a été privé par la force, de ses murailles, de ses fortifications ; ce qui est réduit à des blocs isolés et basculés sous l'effet de l'érosion ; ce qui est complètement en ruines ; ce qui est totalement désorganisé.
Un démantèlement est une destruction, une désorganisation. C'est l'ensemble des opérations techniques réalisées dans une installation nucléaire après son arrêt définitif, qui comprennent le démontage des équipements, l’assainissement des locaux et des équipements, la démolition de structures de génie civil et l’évacuation des déchets produits. Le démantèlement peut ne s’appliquer qu’à une partie d’une installation nucléaire. L’emploi du terme « déconstruction » est déconseillé dans ce sens. En anglais : dismantling. Voir aussi : assainissement radioactif, conteneur souple pour déchets radioactifs, déclassement, mise à l'arrêt définitif, sûreté nucléaire. JORF du 02/09/2020.
Démanteler quelque chose, c'est démolir les murailles, les fortifications organisées qui défendent une place forte ; détruire par érosion une couche de terrain en laissant des blocs épars en surface ; démolir une construction, en disjoindre par la force les éléments constitutifs ; détruire ce qui se présente comme un ensemble organisé, et l'éparpiller. Ce verbe a probablement été formé comme contraire d'emmanteler « couvrir d'un manteau » et « entourer d'une enceinte fortifiée ».
je démantèle, tu démantèles, il démantèle, nous démantelons, vous démantelez, ils démantèlent ;
je démantelais ; je démantelai ; je démantèlerai ; je démantèlerais ;
j'ai démantelé ; j'avais démantelé ; j'eus démantelé ; j'aurai démantelé ; j'aurais démantelé ;
que je démantèle, que tu démantèles, qu'il démantèle, que nous démantelions, que vous démanteliez, qu'ils démantèlent ;
que je démantelasse, qu'il démantelât, que nous démantelassions ; que j'aie démantelé ; que j'eusse démantelé ;
démantèle, démantelons, démantelez ; aie démantelé, ayons démantelé, ayez démantelé ;
(en) démantelant.
On a lu un démanteleur pour celui qui démantèle une place forte.
Un démantibulage est l'action de démantibuler. L'adjectif démantibulé, démantibulée, qualifie ce qui est rompu ; ce qui est mis en pièces. Le verbe démantibuler signifie rompre la mâchoire ; mettre en pièces ce qui était composé de parties ajustées. Ce verbe est dérivé de mandibule.
Un démaquillage est l'action d'enlever le maquillage.
Une crème démaquillante, un lait démaquillant servent à démaquiller. Un démaquillant est un produit de beauté destiné à enlever le maquillage.
L'adjectif démaquillé, démaquillée, signifie qui n'a plus de maquillage. Le verbe démaquiller signifie enlever un maquillage, un fard, des produits de beauté. Ce verbe est dérivé de maquiller.
démarcage : voir démarquage (ci-dessous)
L'adjectif démarcatif, démarcative, qualifie ce qui indique une démarcation.
Une démarcation est l'action de marquer la limite qui sépare deux territoires ou deux zones ; le résultat de cette action ; une nette séparation entre deux domaines ou deux concepts. Une ligne de démarcation était la ligne qui sert à marquer les limites d'un terrain ; la ligne qui délimitait, en France, la zone occupée par les Allemands et la zone libre. Ce nom est emprunté à l'espagnol demarcación, dérivé de demarcar « marquer les limites d'un pays ou d'un terrain ».
Un démarchage est une vente à domicile. Un démarchage téléphonique est la technique de prospection, de vente et d'enquêtes commerciales fondée sur des appels téléphoniques en nombre et ciblés (en anglais : phoning. JORF du 22/09/2000).
Une démarche est une manière de marcher ; une manière d'avancer dans un raisonnement, une manière de penser ; le fait de se rendre chez quelqu'un, ou de s'adresser à lui dans un but déterminé, le plus souvent pour solliciter quelque chose ; une manière d'agir, un comportement. Ce nom est le déverbal de démarcher « fouler aux pieds » puis « commencer à marcher ; marcher », lui-même dérivé de marcher.
Une démarche d'investigation est la méthode pédagogique qui place l’apprenant en situation d’observation et d’expérimentation. En anglais : enquiry-based education ; enquiry-based learning ; EBL ; inquiry-based education ; IBE ; inquiry-based learning ; IBL. Voir aussi : apprenant. JORF du 16/04/2014.
Une démarche inspirée du design est une manière d’aborder un problème ou de concevoir un objet, qui conjugue l’analyse des besoins des usagers, la mise en œuvre de compétences techniques et une approche créative. On trouve aussi le terme « démarche design ». En anglais : design thinking. JORF du 09/07/2019.
Dans l'industrie nucléaire, une démarche déterministe de sûreté : [nucléaire] la démarche, utilisée dans l’analyse de sûreté, qui postule la survenue d’évènements initiateurs et en étudie les conséquences en faisant des hypothèses, définies par convention, sur le fonctionnement des dispositifs de sûreté. En anglais : deterministic safety approach. Voir aussi : analyse de sûreté, conservatif, évènement initiateur, extension du dimensionnement. JORF du 23/09/2015. Une démarche probabiliste de sûreté est la démarche, utilisée dans l’analyse de sûreté, qui identifie les scénarios de défaillance et évalue leur probabilité ainsi que leurs conséquences. La démarche probabiliste de sûreté utilise notamment des études probabilistes de la sûreté. La démarche probabiliste de sûreté est généralement complémentaire de la démarche déterministe de sûreté. En anglais : probabilistic safety approach. Voir aussi : analyse de sûreté, étude probabiliste de la sûreté. JORF du 23/09/2015.
Le nom démarche peut désigner la manière de marcher, l’allure propre à une personne : avoir une démarche gracieuse, élégante, pataude, etc., mais aussi une action entreprise en vue de faire aboutir un projet, une affaire auprès d'une autorité : Il a dû faire de nombreuses démarches avant de voir sa requête satisfaite. Marche désigne au propre le fait, l’action de marcher et, au figuré, une manière d’agir, de procéder. C’est avec ce nom que l’on a construit l’expression marche à suivre, c’est-à-dire la « manière de procéder à laquelle on doit se conformer pour obtenir ce que l’on veut ». En savoir plus : Académie française.
Le verbe démarcher signifie pratiquer le démarchage. Démarcher un client, c'est le solliciter, tenter de lui vendre une chose ou un service.
Une démarcheuse, un démarcheur sont des personnes qui font une démarche ou des démarches ; des personnes qui pratiquent le démarchage (en anglais : direct marketer . JORF du 26/10/2006).
La pensée de Pierre de Jade : La marche c'est un pied devant l'autre, le démarchage c'est un casse-pied derrière l'autre.
Une démarchie était la charge et la juridiction d'un démarque.
1. On a lu un démariage (1) ou démariement pour une séparation des époux, un divorce. Le verbe démarier (1) a signifié séparer des époux par annulation du mariage ou par divorce. Se démarier a signifié divorcer.
2. Un démariage (2) est l'action de démarier (2) des carottes ou des betteraves, d'arracher une partie des plants dans un semis pour permettre un meilleur développement des plus beaux.
Le verbe démarier est dérivé de marier.
1. Un démarque était, dans l'Antiquité grecque, un magistrat supérieur d'un dème.
2. Un démarquage est l'action d'ôter une marque commerciale sur une marchandise ; une baisse de prix ; une copie d'une œuvre par un démarqueur, un plagiaire ; l'action d'un joueur qui échappe à la surveillance d'un ou de plusieurs adversaires.
Une démarque est une diminution de prix ; un jeu ; un nombre de points ; un stock théorique.
Démarquer quelque chose, c'est enlever à un objet la marque qui indique le propriétaire ; enlever le prix marqué sur un article pour le solder ; enlever la marque servant de point de repère ; retrancher les points qu'on a marqués dans un jeu ; libérer un partenaire marqué par un adversaire ; copier une œuvre en apportant de légères modifications pour masquer l'emprunt. Se démarquer signifie se libérer du contrôle direct d'un ou de plusieurs joueurs adverses ; prendre ses distances ; se distinguer. Ce verbe est dérivé de marquer.
Une démarqueuse, un démarqueur sont des personnes qui ôtent les marques d'un objet dans une intention de tromperie ou de vol ; des personnes qui copient ou plagient l'œuvre d'un écrivain en la modifiant légèrement de manière à dissimuler l'emprunt.
1. Un démarrage (1) est le déplacement d'un navire dont on défait les amarres pour appareiller ou qui les rompt sous la violence des intempéries. Démarrer (1) signifie détacher ce qui est amarré, notamment pour appareiller ; quitter l'amarrage, sortir du port après avoir largué ses amarres ; rompre ses amarres. Se démarrer signifie rompre ses amarres. Voir aussi un désamarrage et désamarrer.
2. Un démarrage (2) est l'action de démarrer ; le résultat de cette action ; une accélération subite lors d'une course pour distancer ses concurrents ; l'action ou le fait de mettre en route quelque chose. On lit un démarrage d'une installation (en anglais : starting up ; start-up. JORF du 12/01/1999). Un (dispositif) antidémarrage est un équipement de protection d'un véhicule contre le vol, qui empêche le démarrage du moteur.
Le verbe démarrer (2) signifie mettre en mouvement un véhicule ; mettre en marche quelque chose, commencer ; se mettre en marche, commencer à rouler ; accélérer brusquement lors d'une course pour distancer ses adversaires ; se mettre en action ; commencer à réussir, à acquérir de la notoriété. Démarrer de ... signifie partir de ...
Un démarreur est un appareil servant à mettre en marche un propulseur ou un moteur. En anglais : starter. JORF du 22/09/2000.
Le verbe démarrer est formé comme antonyme d'amarrer.
Le nom (un) kick ou kick-starter (un dispositif de mise en marche d'un moteur de motocyclette) vient du mot anglais kick-starter composé de starter « celui ou ce qui fait partir, démarreur » et de kick « coup de pied, poussée brusque du pied ».
Un arbre démasclable est susceptible d'être démasclé. Un démasclage est l'opération qui consiste à enlever le liège mâle. Démascler les chênes-lièges, c'est les dépouiller de la première écorce, [le liège mâle], assez grossière, pour que le liège puisse se former ensuite régulièrement. Ce verbe est emprunté au provençal desmascla, proprement « émasculer », d'où « enlever aux chênes-lièges la première écorce (mascle) qui est trop fibreuse pour être livrée à l'industrie », mascle étant issu du latin masculus « mâle ».
Une démasculinisation est, en biologie, une dévirilisation. Ce nom est dérivé de masculinisation, avec le préfixe dé-.
L'adjectif démasquable signifie susceptible d'être démasqué(e).
L'adjectif démasqué, démasquée, signifie dépouillé(e) de son masque, est mise ou mis à découvert ; dévoilé(e) ; reconnu(e).
Un démasquement est l'action de se démasquer.
Le verbe démasquer signifie découvrir le visage de quelqu'un, en lui retirant son masque ; découvrir quelqu'un, en dévoilant son vrai visage, sa vraie nature cachée sous des dehors trompeurs ; découvrir une chose en enlevant ce qui la cache à la vue ; dévoiler des sentiments, des pensées, des projets, etc. tenus dissimulés. Se démasquer signifie ôter son masque ; dévoiler son vrai visage, sa vraie nature, ses intentions cachées ; apparaitre, se découvrir brusquement à la vue, après disparition d'un objet formant écran ; se dévoiler, se manifester au grand jour, se révéler dans sa vraie nature. Ce verbe est dérivé de masquer.
Un démasticage est l'opération qui consiste à démastiquer un objet, à retirer un mastic, un mélange qui durcit à l'air ; le résultat de cette opération. On utilise un couteau, une lame à démastiquer. Ce verbe est dérivé de mastiquer, avec le préfixe dé-. Le nom (un) mastic est emprunté au bas latin masticum, altération du latin classique mastiche, lequel est emprunté au grec μ α σ τ ι ́ χ η « gomme du lentisque ».
Un démâtage est l'action d'enlever le mât ou les mâts d'un bâtiment selon une technique particulière ; le fait de les perdre par accident.
L'adjectif démâté, démâtée, qualifie ce dont la mâture a été enlevée selon une technique particulière ; ce qui a perdu sa mâture par accident. On a lu cet adjectif pour une personne décontenancée, désorientée.
Le verbe démâter signifie enlever le mât ou les mâts selon une technique particulière ; priver d'un mât, de la mâture de façon violente, en les abattant, en les rompant ; être privé totalement ou partiellement de sa mâture ; faire perdre contenance à quelqu'un, le désorienter. Ce verbe est dérivé de mâter.
Une dématérialisation est le fait de devenir ou de rendre immatériel, de ne plus utiliser un support papier ; une transformation de particules en énergie. On lit une démarche dématérialisée. Dématérialiser quelque chose, c'est le rendre immatériel ou irréel ; désintégrer, transformer les particules matérielles d'un corps ; éliminer toute référence aux choses matérielles, concrètes ; ne plus utiliser plus de support papier ou matériel. Ce verbe est dérivé de matérialiser.
Les dématies ou dématiacées sont un groupe hétérogène de micromycètes.
Un démazoutage est l'élimination du mazout répandu sur la mer par un navire. Le verbe démazouter signifie nettoyer un lieu ou un animal pollués par du mazout.
D'emblée signifie du premier coup, tout de suite. Cette locution est formée avec le participe passé du verbe embler (voler, dérober) qui vient du latin classique involare proprement « voler dans » d'où « se précipiter sur, se saisir de ».
A. Dans l'Antiquité grecque, une démarchie était la charge et la juridiction d'un démarque, un magistrat supérieur d'un dème, une circonscription administrative et politique qui se rencontrait dans toutes les cités grecques. Ce nom est emprunté au grec δ η ̃ μ ο ς, en latin impérial dēmos « terre, peuple » en particulier à Athènes « canton (subdivision de la tribu) ».
B. Un dème, des dèmes sont, en zoologie, des populations locales, présentant des caractéristiques physiques similaires, semi-isolées des autres populations par un habitat qui ne leur convient pas et qui se reproduisent entre elles.
Un déméchage est l'enlèvement d'une mèche, en médecine.
La démécologie est l'étude de la dynamique des populations en écologie.
Une démédicalisation est un nombre de services médicaux devenu insuffisant ; une non-utilisation de services et de soins médicaux. Le verbe démédicaliser signifie ne plus utiliser les soins médicaux. Se démédicaliser, c'est ne plus pouvoir ou ne plus vouloir utiliser les services médicaux.
Une médicalisation des soins est un ensemble de dispositions qui assurent, par un médecin dûment qualifié, les soins aux malades et blessés. Une sous-médicalisation est l'état d’une population qui dispose d’un nombre de services médicaux estimé insuffisant par rapport à ses besoins sanitaires ; le comportement d’une population dont on estime qu’elle n’a pas assez recours aux services médicaux par rapport à ses besoins réels. Une surmédicalisation est l'état d’une population qui a à sa disposition un nombre de services médicaux estimé trop élevé par rapport à ses besoins sanitaires ; le comportement d’une population dont on estime qu’elle a trop souvent recours aux médecins et consomme trop de médicaments par rapport à ses besoins sanitaires réels.
L'adjectif démêlable signifie qui peut être démêlé(e).
Un démêlage est l'action de démêler ; en brasserie, c'est le brassage, l'opération qui consiste à mêler l'eau chaude et le malt ; en textile, c'est l'action de démêler la laine pour la filer.
Un démêlant est un produit pour les cheveux.
Un démêlé est une contestation, une querelle sur une affaire qui demande à être éclaircie et qui est l'objet de débats entre deux parties. Avoir des démêlés avec la justice, c'est avoir commis quelques délits pour lesquels on a encouru ou non une condamnation.
Un démêlement est l'action de démêler une chose.
Démêler quelque chose signifie séparer ce qui est emmêlé ; discerner un ou plusieurs éléments dans un ensemble de choses ; dénouer, éclaircir une chose compliquée. Se démêler de ... signifie se tirer d'une affaire, d'une situation délicate. Ce verbe est dérivé de mêler. On lit aussi désemmêler.
Une démêleuse, un démêleur sont ceux qui font le démêlage de la laine ; des ouvriers briquetiers qui corroient la terre ; ceux qui démêlent une affaire embrouillée ; ceux savent se démêler, qui sont débrouillards.
Un démêloir est un peigne à dents très écartées servant à démêler les cheveux.
Des démêlures sont les cheveux qui tombent du démêloir quand on se peigne.
L'adjectif emmêlés, emmêlées, signifie mêlés, mêlées ensemble. Une affaire emmêlée est embrouillée, confuse. Un emmêlement est l'action d'emmêler ; le résultat de cette action. Le verbe emmêler signifie mêler ensemble ; enrouler en désordre ; embrouiller. S'emmêler signifie devenir confus.
L'adjectif démembré, démembrée, signifie dont les membres sont arrachés ; détaché(e) d'un ensemble dont il doit normalement faire partie ; privé(e) de certaines parties, décomposé(e) en divers éléments ; partagé(e), morcelé(e).
Un démembrement est l'action d'enlever, d'arracher les membres d'un corps ; son résultat ; l'action de priver de certains de ses éléments un ensemble formant un tout organique, de le décomposer en divers éléments ; son résultat ; ce qui est séparé de l'ensemble ; l'action de partager un territoire, une terre en plusieurs morceaux ; son résultat ; une portion de terre ainsi partagée ; l'action de décomposer les attributions, les structures d'une institution, d'une autorité, d'en entamer la cohérence ; son résultat.
En finance, un démembrement est la technique consistant à scinder un titre en plusieurs titres. Exemple : démembrement d'une action ; démembrement d'une obligation. Chaque titre ainsi créé par démembrement peut être cédé et coté séparément. Actuellement dans la pratique, en ce qui concerne les actions, seuls sont cédés et cotés séparément les certificats d'investissement. En anglais : stripping. JORF du 22/09/2000.
Le verbe démembrer signifie arracher les membres ; priver de manière plus ou moins violente ou regrettable de certains éléments, décomposer en divers éléments ; faire le partage d'un territoire ou d'une terre, les morceler ; décomposer les structures, les attributions, entamer la cohésion, désagréger en affaiblissant ; décomposer de manière plus ou moins fâcheuse ce qui est étudié. Se démembrer signifie perdre ses membres, avoir les membres arrachés ; se désarticuler ; se décomposer, être décomposé en plusieurs parties ; se désagréger en perdant de sa force. Ce verbe est un dénominatif de membre.
L'adjectif déménageable signifie transportable, qui peut être déménagé(e).
Un déménagement est l'action de déménager, de transporter ses meubles d'un logement à un autre ; un changement de domicile.
Le verbe déménager signifie transporter ses meubles et affaires d'un logement que l'on quitte dans un autre où l'on s'installe ; changer de logement ; quitter rapidement un lieu ; déraisonner. Déménager à la cloche de bois, c'est partir furtivement et sans payer, en tamponnant la clochette d'éveil adaptée aux portes de beaucoup d'hôtels. En Belgique notamment, déménager quelqu'un, c'est l'aider à déménager. Ce verbe est un dénominatif de ménage.
je déménage, tu déménages, il déménage, nous déménageons, vous déménagez, ils déménagent ;
je déménageais ; je déménageai ; je déménagerai ; je déménagerais ;
j'ai déménagé ; j'avais déménagé ; j'eus déménagé ; j'aurai déménagé ; j'aurais déménagé ;
que je déménage, que tu déménages, qu'il déménage, que nous déménagions, que vous déménagiez, qu'ils déménagent ;
que je déménageasse, qu'il déménageât, que nous déménageassions ; que j'aie déménagé ; que j'eusse déménagé ;
déménage, déménageons, déménagez ; aie déménagé, ayons déménagé, ayez déménagé ;
(en) déménageant.
Une déménageuse, un déménageur sont ceux dont la profession est d'effectuer les déménagements qui leur sont commandés par autrui. En Suisse, une déménageuse est un fourgon, un camion de déménagement.
En médecine, une démence est une atteinte le plus souvent irréversible des fonctions intellectuelles, acquise, par opposition aux diverses formes d'arriération mentale, d'origine congénitale ; un développement de multiples déficits cognitifs, incluant l'atteinte de la mémoire, dus aux effets physiologiques directs d'une affection médicale générale, de l'usage d'une "substance", ou à de multiples étiologies. Une pseudodémence est une présentation démentielle mais réversible d'une affection psychiatrique, qui serait à l'origine de 10 à 15% des cas étiquetés démence.
Dans le langage courant, une démence est une aliénation mentale ; une folie ; une action ou une activité peu raisonnable, voire inquiétante ; un acte très déraisonnable. Une démence de ... signifie un paroxysme de ... ; une débauche de ... , une profusion de ... Ce nom est emprunté au latin classique dementia, de de- privatif et mens « esprit, intelligence ». Voir aussi : dément, démentiel (ci-dessous).
Un démènement est l'action de se démener.
Le verbe démener signifiait mener avec force ; agiter. Se démener signifie s'agiter, se remuer violemment ; se donner du mal, assumer les démarches parfois fastidieuses ou très nombreuses nécessaires pour obtenir quelque chose. Ce verbe est dérivé de mener.
je démène, tu démènes, il démène, nous démenons, vous démenez, ils démènent ;
je démenais ; je démenai ; je démènerai ; je démènerais ;
j'ai démené ; j'avais démené ; j'eus démené ; j'aurai démené ; j'aurais démené ;
que je démène, que tu démènes, qu'il démène, que nous démenions, que vous démeniez, qu'ils démènent ;
que je démenasse, qu'il démenât, que nous démenassions ; que j'aie démené ; que j'eusse démené ;
démène, démenons, démenez ; aie démené, ayons démené, ayez démené ;
(en) démenant.
je me démène, tu te démènes, il se démène, nous nous démenons, vous vous démenez, ils se démènent ;
je me démenais ; je me démenai ; je me démènerai ; je me démènerais ;
je me suis démené(e) ; je m'étais démené(e) ; je me fus démené(e) ; je me serai démené(e) ; je me serais démené(e) ;
que je me démène, que tu te démènes, qu'il se démène, que nous nous démenions, que vous vous démeniez, qu'ils se démènent ;
que je me démenasse, qu'il se démenât, que nous nous démenassions ; que je me sois démené(e) ; que je me fusse démené(e) ;
démène-toi, démenons-nous, démenez-vous ; sois démené(e), soyons démenées, soyons démenés, soyez démené(e)(es)(s) ;
(en) se démenant.
L'adjectif dément, démente, qualifie quelqu'un qui est atteint de démence ; ce qui est un signe de démence ; ce qui est extravagant ; ce qui est extrême.
Un démenti est l'action de démentir ; une déclaration qui soutient qu'une affirmation est fausse.
L'adjectif démentiel, démentielle, qualifie ce qui relève de la démence caractérisée ; ce qui est excessif, très déraisonnable, voire inquiétant. On lit un syndrome démentiel.
Le verbe démentir signifie contredire quelqu'un en affirmant que ses paroles sont mensongères ou erronées ; déclarer qu'un fait ou un discours est faux ; être inconséquent avec soi-même ; ne pas être conforme à quelque chose, l'infirmer. Se démentir signifie se contredire, agir en contradiction avec ce qu'on a fait ou dit auparavant. Ne pas se démentir, c'est ne pas cesser d'être ce dont il est ou a été question.
je démens, tu démens, il dément, nous démentons, vous démentez, ils démentent ;
je démentais ; je démentis ; je démentirai ; je démentirais ;
j'ai démenti ; j'avais démenti ; j'eus démenti ; j'aurai démenti ; j'aurais démenti ;
que je démente, que tu démentes, qu'il démente, que nous démentions, que vous démentiez, qu'ils démentent ;
que je démentisse, qu'il démentît, que nous démentissions ; que j'aie démenti ; que j'eusse démenti ;
démens, démentons, démentez ; aie démenti, ayons démenti, ayez démenti ;
(en) démentant.
je me démens, tu te démens, il se dément, nous nous démentons, vous vous démentez, ils se démentent ;
je me démentais ; je me démentis ; je me démentirai ; je me démentirais ;
je me suis démenti(e) ; je m'étais démenti(e) ; je me fus démenti(e) ; je me serai démenti(e) ; je me serais démenti(e) ;
que je me démente, que tu te démentes, qu'il se démente, que nous nous démentions, que vous vous démentiez, qu'ils se démentent ;
que je me démentisse, qu'il se démentît, que nous nous démentissions ; que je me sois démenti(e) ; que je me fusse démenti(e) ;
démens-toi, démentons-nous, démentez-vous ; sois démenti(e), soyons démenties, soyons démentis, soyez démenti(e)(es)(s) ;
(en) se démentant.
Le verbe démentir est dérivé de mentir.
Familièrement, une démerdarde ou une démerdeuse, un démerdard ou un démerdeur sont ceux qui savent se démerder. Un esprit démerde ou démerdard sait se débrouiller. Le système démerde, c'est d'utiliser les seuls moyens dont on dispose et en faisant preuve d'initiative personnelle. Démerder quelque chose a signifié débarrasser de la merde. Se démerder signifie se tirer par ses propres moyens d'une situation désagréable ; se tirer d'embarras ; se débrouiller au mieux et rapidement. Ce verbe est dérivé de merde.
En Belgique, un démergement : l'action de démerger, d'évacuer l'eau venue par inondation.
Un démérite est ce qui fait que l'on encourt la réprobation ou la mésestime d'autrui. Le nom (un) démérite est dérivé de mérite. Le verbe démériter signifie se comporter de façon à encourir la réprobation ou la mésestime d'autrui ; se rendre indigne de quelqu'un ou de quelque chose.
L'adjectif démersal, démersale, démersaux, démersales, signifie qui ne flotte pas, qui vit sur le fond des eaux. Ce mot est probablement emprunté à l'anglais demersal, dérivé du latin demersus, participe passé du latin classique demergere « plonger ».
Les espèces démersales vivent à proximité du fond mais n’en sont pas dépendantes, en savoir plus : Géoconfluences.
Une démesure est un excès, une absence de mesure ; une attitude excessive, dépassant les bornes.
L'adjectif démesuré, démesurée, qualifie ce qui dépasse la mesure normale ; ce qui dépasse les bornes, ce qui est excessif. Le démesuré est ce qui est démesuré. L'adverbe démesurément signifie d'une manière démesurée ; excessivement. Ces mots sont dérivés de mesure.
Le verbe démesurer signifiaiit faire dépasser la mesure ordinaire à quelque chose. Se démesurer signifiait devenir démesuré.
Déméter [en Grèce] ou Cérès sont la déesse de l'agriculture.
A. Démettre un os, une partie du corps, c'est les faire sortir de leur articulation, de leur place normale ; les luxer. Se démettre signifie, pour une partie du corps, sortir de son articulation, de sa place habituelle (se démettre le bras, se démettre le pied, se démettre la mâchoire) ; avoir une luxation. Ce verbe est dérivé de mettre.
B. Démettre quelqu'un, c'est le débouter ; l'obliger à quitter sa fonction, son emploi, sa charge, le destituer. Se démettre de ... c'est renoncer à une fonction, à un emploi, à une charge, parfois à une collectivité au sein de laquelle on exerce une fonction ; s'en défaire, s'en retirer ; renoncer à quelque chose, se défaire de quelque chose. Se démettre signifie quitter ses fonctions. Ce verbe est emprunté au latin demittere, proprement « laisser tomber » peut-être avec l'influence du latin dimittere « congédier, renoncer à », dérivé de mittere (mettre). voir aussi : démis, une démission, démissionner, démissionnaire.
je démets, tu démets, il démet, nous démettons, vous démettez, ils démettent ;
je démettais ; je démis ; je démettrai, je démettrais ;
j'ai démis ; j'avais démis ; j'eus démis ; j'aurai démis ; j'aurais démis ;
que je démette, que tu démettes, qu'il démette, que nous démettions, que vous démettiez, qu'ils démettent ;
que je démisse, qu'il démît, que nous démissions ; que j'aie démis ; que j'eusse démis ;
démets, démettons, démettez ; aie démis, ayons démis, ayez démis ;
(en) démettant.
je me démets, tu te démets, il se démet, nous nous démettons, vous vous démettez, ils se démettent ;
je me démettais ; je me démis ; je me démettrai ; je me démettrais ;
je me suis démise, je me suis démis ; je m'étais démise, je m'étais démis ; je me fus démise, je me fus démis ; je me serai démise, je me serai démis ; je me serais démise, je me serais démis ;
que je me démette, que tu te démettes, qu'il se démette, que nous nous démettions, que vous vous démettiez, qu'ils se démettent ;
que je me démisse, qu'il se démît, que nous nous démissions ; que je me sois démise, que je me sois démis ; que je me fusse démise, que je me fusse démis ;
démets-toi, démettons-nous, démettez-vous ; sois démise, sois démis, soyons démises, soyons démis, soyez démise, soyez démises, soyez démis ;
(en) se démettant.
L'adjectif démeublé, démeublée, signifie dégarni(e) de meubles ou d'éléments décoratifs. On a lu une bouche démeublée signifiant sans dents.
Un démeublement est l'action de démeubler ; le résultat de l'action.
Démeubler quelque chose, c'est enlever tout ou partie des meubles, du mobilier. Se démeubler signifie se dégarnir, être dégarni de meubles. Ce verbe est dérivé de meuble.
Le verbe démobiliser est dérivé de mobiliser « déclarer meuble par convention », « mettre sur pied de guerre », d'où une démobilisation (un retour à la vie civile ; un relâchement ; une démotivation).
A. tarder.
B. rester ; habiter.
A. Une demeure (1) était le fait de tarder à faire quelque chose ; un retard ; l'état d'un débiteur en retard dans l'exécution de son obligation ; l'obligation imposée à quelqu'un de mettre fin à son retard. Sans demeure signifie sans tarder. Il y a péril en la demeure signifie le moindre retard peut causer du préjudice. Mettre quelqu'un en demeure (de) ... c'est le sommer d'exécuter son obligation sans tarder ; l'obliger à faire une chose sans retard. Une mise en demeure est une sommation signifiée par le créancier au débiteur d'avoir à se libérer (sans retard) de son obligation ; une demande impérative, un ordre.
Sembler demeuré signifie sembler attardé, inintelligent. Une demeurée, un demeuré sont ceux dont l'intelligence ne s'est pas développée.
Le verbe demeurer (1) a signifié tarder ; mettre un certain temps à faire quelque chose.
B. Une demeurance était l'action de demeurer, de séjourner dans un lieu ; une demeure, une habitation. Être demeurant signifiait demeurer, résider dans ce lieu. Le demeurant était ce qui reste. Au demeurant signifie tout bien considéré, du reste. Les demeurants sont ceux qui survivent à une génération, qui en représentent encore les sentiments et les idées.
Une demeure (2) était le fait de s'attarder, de rester quelque part sans intention d'en bouger ; le fait de demeurer, de rester dans un lieu ; un séjour ; le lieu où l'on habite, une habitation. À demeure signifie de manière durable, permanente. La dernière demeure est le tombeau. Labourer à demeure, c'est donner le dernier labour avant de semer. Semer à demeure, c'est répandre la semence dans un lieu où la plante ne doit pas être transplantée.
Le verbe demeurer (2) signifie rester, séjourner dans un lieu ; rester, continuer d'être dans un certain état ou une situation ; continuer d'exister ; durer ; avoir sa demeure, habiter. Demeurer chez soi, c'est ne pas sortir de sa maison ou de son pays.
Lorsque le verbe demeurer signifie « avoir sa demeure, son domicile en un lieu », il s’emploie avec avoir. Il a pour synonymes habiter, résider, vivre, mais aussi en parlant d’une demeure plus temporaire, loger. Habiter est le verbe le plus courant aujourd’hui dans ce sens.
je demeure, tu demeures, il demeure, nous demeurons, vous demeurez, ils demeurent ;
je demeurais ; je demeurai ; je demeurerai ; je demeurerais ;
j'ai demeuré ; j'avais demeuré ; j'eus demeuré ; j'aurai demeuré ; j'aurais demeuré ;
que je demeure, que tu demeures, qu'il demeure, que nous demeurions, que vous demeuriez, qu'ils demeurent ;
que je demeurasse, qu'il demeurât, que nous demeurassions ; que j'aie demeuré ; que j'eusse demeuré ;
demeure, demeurons, demeurez ; aie demeuré, ayons demeuré, ayez demeuré ;
(en) demeurant.
Lorsque le verbe demeurer a le sens de « rester un certain temps, continuer d’être (dans un endroit, dans une situation ou dans un état) », il s’emploie avec l’auxiliaire être. Demeurer est alors synonyme de rester.
je demeure, tu demeures, il demeure, nous demeurons, vous demeurez, ils demeurent ;
je demeurais ; je demeurai ; je demeurerai ; je demeurerais ;
je suis demeuré(e) ; j'étais demeuré(e) ; je fus demeuré(e) ; je serai demeuré(e) ; je serais demeuré(e) ;
que je demeure, que tu demeures, qu'il demeure, que nous demeurions, que vous demeuriez, qu'ils demeurent ;
que je demeurasse, qu'il demeurât, que nous demeurassions ; que je sois demeuré(e) ; que je fusse demeuré(e) ;
demeure, demeurons, demeurez ; sois demeuré(e), soyons demeurées, soyons demeurés, soyez demeuré(e)(es)(s) ;
(en) demeurant.
Le verbe demeurer est emprunté au latin classique demŏrari « tarder » « rester, s'arrêter ».
Le mot immanent (qui est présent ; qui en résulte ; qui suit le cours naturel des évènements, sans intervention extérieure) est emprunté au latin scolastique immanens, participe présent du latin immanere « demeurer dans », de in « dans » et manere « demeurer ».
Le nom (un) manant (celui qui habitait une circonscription ; celui qui ne bénéficiait pas du statut du bourgeois et dépendait de la juridiction seigneuriale ; un homme de condition inférieure ; un homme de la campagne, un paysan) vient du participe présent de l'ancien français manoir « demeurer, habiter », du latin manere « demeurer un certain temps » d'où « habiter ».
Le nom (un) manoir (une habitation non fortifiée d'un propriétaire de fief ; une importante demeure ancienne de caractère) vient aussi du participe présent de l'ancien français manoir.
Le nom (une) manse (une exploitation agricole qui comprenait une habitation rurale avec ses jardins, champs, vergers) est emprunté au bas latin et latin médiéval mansus « demeure, maison ; unité d'exploitation rurale ; tenure domaniale » du participe passé de manere « rester ; demeurer, séjourner ».
Le nom (une) mansion (un relai officiel, une station d'hébergement et d'approvisionnement sur une grande voie romaine ; une maison en astrologie ; une des parties indépendantes d'un théâtre médiéval) est emprunté au latin mansio, mansionis « action de rester, de demeurer ; lieu de séjour, habitation, demeure ; auberge, gite d'étape situé à une journée de voyage d'un autre gite, le plus souvent dans une ville ; distance entre deux gites d'étape», et en latin médiéval astrologique « chacune des 28 maisons de la lune ».
Le nom (une) masure (une maison en ruines ; une habitation misérable, délabrée ; une habitation rurale ; un ensemble de bâtiments d'une exploitation agricole ; un herbage clos planté d'arbres fruitiers entourant les bâtiments de la ferme) vient du latin populaire ma(n)sūra « demeure » (de mănĕre, mansum « rester, demeurer dans ses foyers », en latin tardif mansura « tenure domaniale, manse » «demeure, maison »
Voir aussi : maison, mas, ménage.
La pensée de Pierre de Jade : L'ironie du sort est qu'une mise en demeure puisse conduire à l'expulsion du domicile.
Une demi-heure, un demi-litre, une demi-pension, c'est la moitié. Le pluriel est des demi-heures, des demi-litres, des demi-pensions.
Un demi-succès est incomplet, insatisfaisant. Le pluriel est des demi-succès.
On écrit une heure et demie, deux heures et demie, un jour et demi, deux jours et demi.
Un demi, une demie ou ½ sont la moitié d'une unité. Un demi est un verre de bière. Une demie, un demi sont des joueurs occupant, dans une équipe de football ou de rugby, une position intermédiaire entre les avants et les arrières. Le pluriel est des demis, des demies. Une demie est une demi-finale. Le pluriel est des demies ou demi-finales.
La demie est une heure à moitié écoulée. La demie de onze heures est onze heures et demie ; en Belgique, c'est dix heures et demie.
À demi signifie partiellement.
Le mot demi vient du latin vulgaire dĭmĕdius, réfection d'après medius du latin classique dīmidius, dimidia, dimidium « demi ».
mi- est tiré du latin medius « qui est au milieu » : un mi-bas, une mi-carême, à mi-chemin, il est mi-clos, à mi-corps, à mi-côte, un midship, il est mi-fin, à mi-jambe, un milieu, des milieux, un mi-lourd = un sportif, il est mi-lourd, une mimolette, un mi-moyen, un minuit, à minuit, il est mi-parti, un mi-temps, une mi-temps, à mi-temps, il est mitoyen, une mitoyenneté, à mi-voix,...
hémi- est tiré de l'élément grec η ̔ μ ι- « à moitié ».
Le nom (un) halbran (un jeune canard sauvage de l'année) est emprunté au moyen haut allemand halberant, proprement « demi-canard » à cause de sa petitesse.
Voir aussi un half court (un jeu ressemblant au tennis), un half-pipe (une épreuve de surf des neiges), un half-track (un véhicule blindé).
Le nom (un) héros est emprunté au latin heros « demi-dieu » et « homme de grande valeur », du grec η ́ ρ ω ς « demi-dieu » « tout homme élevé au rang de demi-dieu ». Le nom (une) héroïne est emprunté au latin heroinē, heroina « demi-déesse, héroïne », du grec η ̔ ρ ω ι ́ ν η.
Le nom (une) kibitka (en Russie, un véhicule en forme de chariot attelé, recouvert d'une capote amovible) est emprunté au russe kibitka « voiture, calèche couverte », diminutif de kibita « demi-cercle ».
Voir aussi : mezza-, mezzo- ; semi-.
On lit une demi-absorption, des demi-absorptions.
Une demi-année, c'est six mois. Le pluriel est des demi-années.
Au Québec, un demiard est une mesure de capacité pour les liquides, valant le quart d'une pinte, soit 0,284 l. Le pluriel est des demiards. Ce nom est dérivé de demi, avec le suffixe -ard.
Un demi-argus : un nom vernaculaire de Cyaniris semiargus (ou Polyommatus semiargus), un lépidoptère de la famille des lycénidés. Le pluriel est des demi-argus.
Un demi-arpent est la moitié d'un arpent. Le pluriel est des demi-arpents.
On lit une, un demi-artiste, des demi-artistes, une demi-atténuation, des demi-atténuations.
Une demi-aune était la moitié de la mesure de longueur exprimée par l'aune ; un objet courant représentant et permettant de mesurer cette longueur. Le pluriel est des demi-aunes. Tendre la demi-aune signifiait tendre la main, mendier.
Un demi-aveu est une reconnaissance qui n'est que partielle de faits pénibles. Le pluriel est des demi-aveux.
On lit une demi-bague, des demi-bagues.
A. Une demi-bande est la moitié d'une bande plus longue que large. Le pluriel est des demi-bandes. La tension d'un ressort à demi-bande équivaut à la moitié de la pression à laquelle ce ressort peut résister.
B. Une bande est l'inclinaison d'un bateau. Donner une demi-bande, c'est donner une inclinaison sur le côté, jusqu'à la moitié de la carène.
On lit un peuple demi-barbare, des peuples demi-barbares.
Une demi-barrière est chacune des deux ou quatre barres mobiles constituant une barrière de passage à niveau automatique, s'abaissant de chaque côté de la voie et ne fermant qu'une moitié de la largeur de celle-ci. Le pluriel est des demi-barrières.
À demi-bas signifie à mi-voix.
Un demi-bas ou mi-bas sont un bas s'arrêtant au-dessus du genou. Le pluriel est des demi-bas ou mi-bas.
Une demi-batterie est la moitié des effectifs d'une batterie ; sur un navire, c'est la moitié avant ou moitié arrière des bouches à feu d'une batterie. Le pluriel est des demi-batteries.
On lit un (pigeon) demi-bec bernois.
Les demi-becs sont des espèces de poissons béloniformes.
On lit un demi-blanc, des demi-blancs.
Une demi-bosse est une sculpture en bas-relief très saillante, mais encore adossée. Le pluriel est des demi-bosses.
Une demi-botte est une botte qui s'arrête à la moitié de la jambe au niveau du mollet. Le pluriel est des demi-bottes.
Une demi-bouteille est une bouteille d'une contenance de boisson égale à la moitié d'une bouteille ordinaire ; le contenu de cette bouteille. Le pluriel est des demi-bouteilles ou des demies.
Une demi-brigade était un régiment d'infanterie et d'artillerie qui était formé par l'amalgame des nouveaux soldats recrutés par la Convention et des soldats de l'armée de métier ; c'est une unité militaire formée par la réunion de deux ou trois bataillons, sous le commandement d'un colonel. Le pluriel est des demi-brigades.
L'adjectif demi-caché, demi-cachée, demi-cachés, demi-cachées, signifie à moitié caché.
Un demi-canon est une courte pièce d'artillerie. Le pluriel est des demi-canons.
On lit un demi-canton [Suisse]. Le pluriel est des demi-cantons.
Un demi-castor est un chapeau de feutre en poil de castor mélangé à d'autres poils ou à de la laine ; une personne demi-mondaine, de moralité douteuse. Le pluriel est des demi-castors
Par métonymie, castor désigna aussi un vêtement fait de la fourrure de cet animal et demi-castor, un vêtement « où il entre d’aûtre poil avec celui de castor », puis, lit-on dans le Dictionnaire de Trévoux, « une femme ou une fille dont la conduite est déréglée, quoiqu’elle ne se prostitue pas à tout le monde ». En savoir plus : Académie française.
Un demi-cent est la moitié d'une centaine. Le pluriel est des demi-cents.
Une demi-centre ou demie, un demi-centre ou demi sont des joueurs placés au milieu du terrain, chargés de fournir le ballon aux avants. Le pluriel est des demi-centres.
Un demi-cercle est une courbe ou un espace correspondant à la moitié d'un cercle ; une figure ou un objet en forme de demi-cercle. Le pluriel est des demi-cercles. On lit en demi-cercle.
Une demi-certitude est une certitude incomplète, qui n'est pas entièrement fiable. Le pluriel est des demi-certitudes.
Les demi-chèvres ou tahrs, hémitragues, yhârs sont un ancien genre de la famille des bovidés, intermédiaire entre la chèvre et le mouton sauvages.
On lit un demi-chœur, des demi-chœurs ; une demi-chrétienne, un demi-chrétien, des demi-chrétiennes, des demi-chrétiens ; un demi-cintre, des demi-cintres.
L'adjectif demi-circulaire ou semi-circulaire, mi-circulaire qualifie ce qui a la forme d'un demi-cercle ; ce qui est placé en demi-cercle. Le pluriel est demi-circulaires ou semi-circulaires, mi-circulaires.
On lit une demi-clarté, des demi-clartés.
Une demi-clé ou demi-clef est le nœud marin le plus simple, formé du bout d'un cordage replié sur lui-même. Le pluriel est des demi-clés ou demi-clefs.
Une demi-cloison est, en botanique et zoologie, une séparation qui n'isole pas complètement deux cavités ; une cloison qui, dans une pièce, ne s'élève qu'à une certaine hauteur. Le pluriel est des demi-cloisons.
L'adjectif demi-clos, demi-close, demi-clos, demi-closes, qualifie ce qui est mi-clos, à moitié fermé. On lit des yeux à demi clos, un espace à demi clos.
Une demi-colonne est, en architecture, une moitié de colonne apparente le long d'une façade, l'autre moitié étant engagée ou supposée engagée dans le mur ; en imprimerie, c'est la moitié d'une colonne. Le pluriel est des demi-colonnes.
Une demi-confidence est une confidence où l'on ne révèle qu'une partie d'un secret, où l'on procède par allusions indirectes. Le pluriel est des demi-confidences.
Une demi-conscience est une semi-conscience, une conscience qui n'est pas totale, un état intermédiaire entre l'inconscient ou le subconscient et la conscience claire. Le pluriel est des demi-consciences.
Un demi-contre est, en escrime, la parade semi-circulaire de coup droit ou de dégagement, qui consiste à décrire avec l'épée un demi-cercle au-dessus ou au-dessous de l'épée de l'adversaire, de façon à se trouver en opposition. Le pluriel est des demi-contres.
On lit l'adjectif demi-couché, demi-couchée, être à demi couché.
Une demi-coupe est la moitié d'une coupe servant à boire. Une demi-coupe est une représentation graphique figurant un plan coupé par moitié ou de profil. Le pluriel est des demi-coupes
Un demi-coupé est, dans une danse ancienne telle que le menuet ou la bourrée, le pas simple qui consiste à ramener en avant le pied qui est en arrière, ou vice versa, en pliant les genoux et en se relevant aussitôt. Le pluriel est des demi-coupés.
Une demi-couronne est une pièce de monnaie qui vaut la moitié d'une couronne. Le pluriel est des demi-couronnes.
Un demi-cristal est un verre correspondant par sa composition à un mélange d'un verre à base de chaux et d'un cristal. Le pluriel est des demi-cristaux. On lit un vase demi-cristal.
Un demi-degré est la moitié d'un degré. On lit des demi-degrés.
On lit un demi-délire, des demi-délires ; un demi-désordre, des demi-désordres.
Un demi-deuil est un deuil moins sévère que le grand deuil et pendant lequel il est admis de porter des vêtements combinant le noir, le blanc, le gris et le violet, au lieu du seul noir ; un vêtement ; un nom vernaculaire d'un insecte lépidoptère de la famille des nymphalidés (aatyrinés), Melanargia galathea, commun en France, de couleur noire et blanche. Ce papillon porte également le nom usuel d'« échiquier » ou « échiquier commun » ou « arge galathée ». Le pluriel est des demi-deuils.
des gants demi-deuil : ont les couleurs admises pendant le demi-deuil.
Une volaille demi-deuil, un ris de veau demi-deuil sont une volaille, un ris de veau cuits au blanc, d'une sauce suprême garnie de lames de truffes.
Un demi-dieu est un personnage mythologique issu d'un dieu ou d'une déesse et d'un être humain ou divinisé pour ses exploits ; un héros, un homme dont les qualités ou les actions sont exceptionnelles et quasi-surhumaines, à qui l'on voue une vénération qui serait digne d'un demi-dieu. Le pluriel est des demi-dieux.
Une demi-divinité est la qualité de celui qui est demi-dieu.
L'adjectif demi-double ou semi-double signifie intermédiaire entre le simple et le double. Un rite (liturgique) demi-double est d'une solennité intermédiaire entre celle du rite double et celle du rite simple. L'épaisseur d'un verre demi-double est intermédiaire entre le verre simple et le verre double.
En Belgique, un demi-doux est une personne un peu simple d’esprit. Le pluriel est des demi-doux.
Une demi-douzaine égale six. Le pluriel est des demi-douzaines.
On lit un demi-drap, des demi-draps.
Une demi-droite est l'ensemble des points d'une droite situés d'un même côté d'un de ses points, appelé origine. Le pluriel est des demi-droites.
L'adjectif demi-dur, demi-dure, demi-durs, demi-dures, qualifie ce qui est intermédiaire entre le tendre et le dur. Un acier demi-dur ou mi-dur est un acier qui, en raison d'une teneur en carbone élevée, se situe dans la gamme des nuances entre les aciers extra-doux, doux, demi-doux et les aciers durs.
demie : voir demi (ci-dessus).
Un demi-échec ou semi-échec sont un échec relatif, qui n'est pas complet. Le pluriel est des demi-échecs ou semi-échecs.
On a lu une demi-élégante.
Démieller la cire, c'est en enlever tout le miel qu'elle contient. Se démieller signifie être démiellé ; se débrouiller. Le verbe emmieller signifie enduire ou mêler de miel ; envelopper d'une douceur trompeuse et forcée. Les verbes démieller et emmieller sont dérivés de miel.
On a lu un demi-embonpoint, des demi-embonpoints.
Un demi-embryon ou hémi-embryon sont une moitié d'un embryon obtenue par scission d'embryon. Le pluriel est des demi-embryons ou hémi-embryons.
Une valeur demi-entière, un (nombre) demi-entier sont égaux à la somme d'un nombre entier positif, nul ou négatif et de la fraction un demi. Le pluriel est des valeurs demi-entières, des (nombres) demi-entiers.
Un demi-espace est, en géométrie, une partie d'espace déterminée par un plan. Le pluriel est des demi-espaces.
On a lu une demi-femme, des demi-femmes ; une demi-fenêtre, des demi-fenêtres ; l'adjectif demi-fermé, demi-fermée, être à demi fermé.
Un demi-feutre est un feutre composé de poils d'animaux et de laine. Le pluriel est des demi-feutres.
On lit une demi-figure (en peinture), des demi-figures.
Un article demi-fin est intermédiaire entre le fin et le gros. Un bijou demi-fin est formé d'un alliage où la proportion de métal fin n'est que de moitié. Le pluriel est demi-fins.
Une demi-finale est une épreuve où s'affrontent deux à deux les quatre équipes ou les quatre joueurs ayant remporté les quarts de finale et dont les vainqueurs joueront la finale. On lit aussi une demie, des demies. Une, un demi-finaliste participent à une demi-finale. Les pluriels sont des demi-finales, des demi-finalistes.
On lit une chaudière demi-fixe, des chaudières demi-fixes.
Un demi-fleuron est la fleur irrégulière des composées. L'adjectif demi-fleuronné, demi-fleuronnée, qualifie ce qui est formé de demi-fleurons.
Un demi-florin est une pièce de monnaie valant la moitié d'un florin. Le pluriel est des demi-florins.
Une fleur demi-flosculeuse ou semi-flosculeuse esr composée formée de demi-fleurons. Le mot flosculeux (dont les capitules sont constitués uniquement de fleurons) est dérivé du bas latin flosculus « petite fleur, fleurette », diminutif de flos « fleur ».
On a lu une demi-foi, des demi-fois.
Un demi-fond ou une course de demi-fond sont le type de course intermédiaire entre les courses de vitesse et les courses de fond. Le pluriel est des demi-fonds.
Une demi-fortune était une calèche à quatre roues tirée par un seul cheval. Le pluriel est des demi-fortunes.
Un demi-franc est la valeur monétaire équivalant à la moitié d'un franc ; une pièce de monnaie ayant cette valeur. Le pluriel est des demi-francs.
Un demi-frère est celui qui a un seul de ses parents en commun avec une, un autre enfant de la même famille. Le pluriel est des demi-frères. Pour exprimer la notion de demi-frère par le père, on peut également dire frère consanguin, et pour demi-frère par la mère, frère utérin.
Un demi-gras est une houille intermédiaire.
Le demi-gros est le commerce intermédiaire entre le commerce de détail et le commerce en gros. Une, un demi-grossiste sont des commerçants vendant à certains détaillants et aux particuliers ; des commerçants intermédiaires entre le grossiste et le détaillant. Le pluriel est des demi-grassistes.
Une demi-guinée est la monnaie anglaise valant la moitié d'une guinée. Le pluriel est des demi-guinées.
On a lu des demi-habiles.
L'adjectif demi-haut, demi-haute, demi-hauts, demi-hautes, qualifie ce qui est intermédiaire entre bas et haut. À demi-haut signifie à demi-voix. À demi-hauteur signifie à mi-hauteur.
Une demi-heure est l'espace de temps correspondant à la moitié d'une heure. Le pluriel est des demi-heures. La demie est la moitié d'une heure, telle qu'elle est matérialisée sur le cadran des horloges.
On a lu un demi-homme, des demi-hommes ; une demi-honte, des demi-hontes ; une demi-hostilité, des demi-hostilités ; une demi-inconnue, un demi-inconnu, des demi-inconnues, des demi-inconnus ; des demi-intellectuels ; une demi-ivresse ; un demi-jeu, des demi-jeux.
Un demi-jour est la clarté atténuée que donne la lumière du jour à l'aube ou au crépuscule, ou lorsqu'elle est tamisée par un écran. Le pluriel est des demi-jours. Une demi-journée est une moitié d'une journée et particulièrement d'une journée de travail. Le pluriel est des demi-journées. On a lu aussi un demi-jour pour une demi-journée. La mi-journée est la période de la fin de la matinée au début de l'après-midi.
Une demi-juive, un demi-juif sont ceux dont seul l'un des parents est juif.
Un demi-kilomètre égal cinq-cents mètres. Le pluriel est des demi-kilomètres.
Une demi-lieue est la moitié d'une lieue, une mesure de distance. Le pluriel est des demi-lieues.
On lit une demi-ligne, des demi-lignes.
Une démilitarisation est l'action de démilitariser ; une mesure de sécurité, inscrite dans un traité, interdisant, dans une zone délimitée, toute organisation militaire. Une zone démilitarisée est dépossédée de son organisation militaire. Démilitariser quelque chose signifie lui enlever le caractère militaire ; retirer à une zone, à une région ou à un pays, son organisation militaire. Ce verbeest dérivé de militariser.
Un demi-litre est la contenance de 50 cl, la moitié du litre. Le pluriel est des demi-litres.
Une demi-livre égale deux-cent-cinquante grammes. Le pluriel est des demi-livres.
Une jupe demi-longue, un gant demi-long sont, approximativement, de moitié inférieurs à la longueur normale. Le pluriel est des jupes demi-longues, des gants demi-longs.
Une demi-longueur est la moitié de l'unité appelée longueur. Le pluriel est des demi-longueurs.
Un demi-louis est une pièce de monnaie française, du système de l'an XI. Le pluriel est des demi-louis.
On a lu une demi-lumière, des demi-lumières.
Une demi-lune est, en architecture, un espace en forme de demi-cercle s'intégrant dans un ensemble ; un ouvrage de fortification, à l'origine circulaire, destiné à couvrir la courtine et les bastions. En demi-lune signifie en demi-cercle, demi-circulaire. Une demi-lune noire est un nom vernaculaire de Drymonia ruficornis, un lépidoptère de la famille des notodontidés. Une demi-lune temporale ou un croissant temporal sont la zone de 30° à l'extrémité du champ visuel qui correspond au faisceau monoculaire nasal de chaque œil.
Une demi-main est la moitié d'une main de papier. Le pluriel est des demi-mains.
Un demi-mal est un inconvénient moins grave qu'un inconvénient prévu. Le pluriel est des demi-maux.
Une demi-matrice est une famille d'utérus malformés dus à un trouble de l'organogenèse entre la 10e et la 13e semaine par persistance des deux canaux de Müller. Le pluriel est des demi-matrices.
L'adjectif demi-membraneux, demi-membraneuse qualifie ce qui est à moitié membraneux. Un (muscle) demi-membraneux est situé dans la loge postérieure de la cuisse.
On lit un demi-mensonge, des demi-mensonges.
Une demi-mesure est une disposition insuffisante, qui ne permet pas d'apporter une solution au problème auquel elle s'applique. Le pluriel est des demi-mesures.
Un demi-métal est une substance possédant les propriétés métalliques à l'exception de la ductilité et de la fixité. Le pluriel est des demi-métaux.
Un demi-mètre est égal à cinquante centimètres. Le pluriel est des demi-mètres.
Un demi-mille est la moitié d'un mille. Le pluriel est des demi-milles.
Un demi-milliard est égal à cinq-cents millions. Le pluriel est des demi-milliards.
Un demi-million est égal à cinq-cents mille. Le pluriel est des demi-millions.
Une demi-minute est égale à trente secondes. Le pluriel est des demi-minutes.
Un demi-mois est égal à environ quinze jours. Le pluriel est des demi-mois.
Le demi-monde est l'ensemble des femmes entretenues, des hommes entretenus, des gens équivoques dans la mouvance de la vie mondaine. On a lu les grandes élégantes mondaines et demi-mondaines. Une demi-mondaine, une demi-mondain sont des personnes qui participent à la vie mondaine en tant qu'ils sont entretenus.
On a lu un demi-monsieur.
Une demi-mort est l'état d'une personne en grand danger de mort ; une diminution de la force, de l'activité, du pouvoir d'une personne ou d'une collectivité.
L'adjectif demi-mort, demi-morte, demi-morts, demi-mortes, signifie qui a presque cessé de vivre, qui approche de la mort ; qui ne manifeste presque pas ou presque plus de caractères propres à la vie (mouvement, sensibilité, expression, vivacité), parait inerte ; qui n'est presque plus en activité, qui est ralenti(e) ; qui est presque dénué(e) de présence, d'activité humaine ; qui manque de vie, d'animation, d'éclat. On lit être à demi morte, être à demi mort.
À demi-mot ou à mi-mot signifient sans que soit exprimée la totalité des faits ou de la pensée. Un demi-mot, des demi-mots expriment une pensée par allusions ou sous-entendus.
On a lu une demi-muette, un demi-muet.
Un demi-muid est une ancienne mesure de capacité pour les liquides, les grains et d'autres matières sèches, équivalant à la capacité de la moitié d'un muid ; la contenance de la moitié d'un muid ; une futaille de la capacité de la moitié d'un muid de vin ou d'un autre liquide ; une surface de terre labourée que l'on pouvait ensemencer avec la moitié d'un muid de grains. Le pluriel est des demi-muids.
Une demi-muqueuse est la zone de transition entre la peau et une muqueuse. Le pluriel est des demi-muqueuses.
Un déminage est l'action de déminer, de chercher et enlever les engins explosifs dissimulés dans le sol, dans les eaux fluviales ou maritimes. Ce verbe est dérivé de miner.
Une démineuse, un démineur sont des spécialistes du déminage.
Une démineuse éditoriale, un démineur éditorial sont chargés, dans une maison d’édition, d’identifier avant publication les termes et les contenus susceptibles d’être considérés comme choquants ou offensants par certains lecteurs. En anglais : sensitivity reader . JORF du 23/05/2020.
Une déminéralisation est une élimination des matières minérales, notamment de l'eau ; une élimination excessive, par excrétion, des substances minérales constitutives des tissus ; l'état pathologique qui en résulte. L'adjectif déminéralisé, déminéralisée, signifie qui a perdu les sels minéraux essentiels. Le verbe déminéraliser signifie priver des substances minérales par déminéralisation. Se déminéraliser signifie perdre des substances minérales.
On a lu l'adjectif demi-nerveux, demi-nerveuse, demi-nerveux, demi-nerveuses.
démineur : voir déminer (ci-dessus).
L'expression de minimis non curat praetor signifie, souvent ironiquement, qu'un haut personnage n'a pas à s'occuper des détails. Cette expression latine est composée de praetor « le préteur », non curat « ne s'occupe pas » et de minimis « des petites choses ».
L'adjectif demi-nu, demi-nue, signifie à moitié dévêtu(e). On lit être à demi nu, à demi nue.
On a lu une demi-nuit, des demi-nuits.
On a lu l'adjectif demi-obscur, demi-obscure, demi-obscurs, demi-obscures, une demi-obscurité ; une demi-ombre, des demi-ombres.
Une demi-once est la moitié d'une once. Le pluriel est des demi-onces.
On lit l'adjectif demi-ouvert, demi-ouverte, à demi ouvert, à demi ouverte.
En Belgique, une demi-ouvrière, un demi-ouvrier sont ceux qui ne sont plus apprentis mais pas encore reconnus comme ouvriers.
Une demi-page est la moitié d'une page. Le pluriel est des demi-pages.
Un demi-paon est un nom vernaculaire d'un insecte lépidoptère de la famille des sphingidés, appelé aussi « Sphinx ocellé », Smerinthus ocellata, ayant des ocelles uniquement sur ses ailes postérieures.
En musique, une demi-pause est un silence d'une durée de deux temps, équivalant à une blanche ; le signe indiquant cette valeur ; un arrêt de la voix, plus bref que la pause. Le pluriel est des demi-pauses.
Un demi-penny est une pièce de monnaie dont la valeur est la moitié de celle du penny. Le pluriel est des demi-pennys.
Une demi-pension est le mode d'hébergement partiel suivant lequel on est logé mais où on ne prend qu'un des deux repas principaux ; la somme versée au titre de cet hébergement ; la maison, l'établissement qui pratique cet hébergement ; le mode d'hébergement partiel suivant lequel l'élève n'est pas logé et ne prend que le repas de midi ; la moitié de l'allocation périodique versée à une personne au titre de la retraite, d'une dotation, etc. Le pluriel est des demi-pensions. Une, un demi-pensionnaire sont des personnes, des élèves en demi-pension. Le pluriel est des demi-pensionnaires.
On a lu un demi-persifflage ou demi-persiflage, des demi-persifflages ou demi-persiflages.
Une demi-piastre est une monnaie valant la moitié d'une piastre. Le pluriel est des demi-piastres.
Une demi-pièce est une pièce d'étoffe qui n'a que la moitié de la longueur ordinaire ; la moitié d'une pièce de vin. Le pluriel est des demi-pièces.
Demi placé après pièce, utilisé en français québécois pour désigner une petite pièce comme la salle de bains ou une cuisinette dans une description de logement, est du genre féminin puisqu’il qualifie le mot pièce, exprimé ou non : cinq pièces et demie. Quand l’espace pour décrire un appartement est limité, on peut utiliser les nombres : 5 ½ à louer. OQLF.
Un demi-pied est la moitié d'un pied, l'unité de longueur. Le pluriel est des demi-pieds.
Une demi-pirouette est une figure d'équitation. Le pluriel est des demi-pirouettes.
Une demi-place est une place de spectacle, dans un moyen de transport public, etc. que l'on paie à la moitié du prix de la place entière grâce à une réduction à laquelle on a droit. Le pluriel est des demi-places.
On lit un demi-plan (en géométrie et mathématiques), des demi-plans ; une demi-pointe (en danse), des demi-pointes.
Une demi-porte est l'une des deux parties d'une porte composée de deux panneaux verticaux autonomes. Le pluriel est des demi-portes.
Une demi-portion est la moitié d'une portion ; familièrement, une personne de petite taille ou malingre. Le pluriel est des demi-portions.
Un demi-pouce est la longueur valant la moitié d'un pouce. Le pluriel est des demi-pouces.
Un demi-produit ou semi-produit sont un produit industriel intermédiaire entre la nature première et le produit fini. Le pluriel est des demi-produits ou semi-produits.
On a lu un demi-projet, des demi-projets.
Un demi-quart était l'espace de temps qui est la moitié du quart d'heure ; la moitié d'un quart de livre. Le pluriel est des demi-quarts.
Une demi-queue est un tonneau qui a la moitié de la capacité de la queue ; la longueur qui correspond à la moitié d'une queue, d'une traine. La longueur d'un (piano) demi-queue est intermédiaire entre le piano à queue et le piano droit. Le pluriel est demi-queues.
On lit un demi-relief, des demi-reliefs.
Une demi-reliure est une reliure où le dos du livre est en peau, mais non les plats. Le pluriel est des demi-reliures.
Une demi-réussite est un demi-succès, une réussite relative, partielle ; le fait de ne pas réussir totalement, de n'obtenir que des résultats moyens dans la vie sociale, professionnelle. Le pluriel est des demi-réussites.
On a lu un demi-rêve, des demi-rêves.
L'adjectif demi-rond, demi-ronde, signifie demi-circulaire. Un demi-rond est un couteau de corroyeur à lame en demi-cercle ; une pièce de grume divisée en deux moitiés sur toute la longueur ; un fer laminé courant. Une demi-ronde est une lime dont la section est demi-circulaire. En demi-rond signifie en demi-cercle.
L'adjectif démis, démise, signifie destitué(e) ; privé(e) de sa charge, de sa fonction. Une mâchoire démise, un os démis sont sortis de leur articulation, de leur place. Une démise était un vieux vêtement passé de mode. Voir : démettre.
Une demi-saison était une période de température moyenne, intermédiaire entre le froid de l'hiver et les chaleurs de l'été. Le pluriel est des demi-saisons. Une mi-saison est la période du milieu de la saison.
Un (cheval) demi-sang est issu d'un étalon pur sang et d'une jument de race différente ; en France, il est issu du croisement de pur-sangs anglais ou de trotteurs du Norfolk avec des races françaises. Le pluriel est des demi-sangs. On lit un (cheval) demi-sang hongrois.
On a lu l'adjectif demi-sauvage, demi-sauvages ; un demi-savant, une demi-savante, des demi-savants, des demi-savantes.
Un demi-savoir est un savoir imparfait, incomplet, superficiel. Le pluriel est des demi-savoirs.
La qualité d'un champagne, d'un vin (champagnisé) demi-secs est intermédiaire entre sec et doux, qui est plus sucré qu'un vin sec mais moins qu'un vin doux, en fonction du dosage de liqueur d'expédition. Un résidu de distillation demi-sec est intermédiaire entre le sec et le gras.
Une demi-seconde est la moitié d'une seconde. Le pluriel est des demi-secondes.
Un demi-sel est un fromage gras et frais qui est légèrement salé, fabriqué avec du lait de vache. Le pluriel est des demi-sels. Un beurre demi-sel n'est que légèrement salé. Un demi-sel est une personne dont un milieu quelconque considère qu'elle ne fait pas, ou pas encore complètement partie des siens. Un mi-sel ne fréquente pas le milieu bien que vivant avec une fille qui y est soumise.
Un demi-setier était la mesure de capacité valant le quart d'une pinte. Le pluriel est des demi-setiers.
Un demi-sicle est une mesure, une monnaie valant la moitié d'un sicle. Le pluriel est des demi-sicles.
Un demi-siècle est la période de temps égale à la moitié d'un siècle. Le pluriel est des demi-siècles.
On a lu une, un demi-sincère.
Une demi-sœur est celle qui a un de ses parents en commun avec une, un autre enfant de la même famille. Le pluriel est des demi-sœurs. Pour exprimer la notion de demi-sœur par le père, on peut également dire sœur consanguins, et pour demi-sœur par la mère, sœur utérine.
Une demi-solde était la solde réduite de moitié que percevait un militaire placé en position de disponibilité. Un demi-solde était un officier ayant servi dans les armées napoléoniennes et mis en disponibilité par la Restauration ; une personne arbitrairement ou injustement exclue d'un mouvement auquel elle avait activement participé.
Un demi-sommeil est un état intermédiaire entre la veille et le sommeil. Le pluriel est des demi-sommeils. À mi-sommeil signifie à moitié endormi.
Un demi-sou est l'unité monétaire valant la moitié d'un sou de cinq centimes anciens. Le pluriel est des demi-sous.
On a lu un demi-soulier, des demi-souliers.
Un demi-soupir est, en musique, le silence équivalent à la moitié d'un soupir. Le pluriel est des demi-soupirs.
On a lu l'adjectif demi-souriant, demi-souriante ; un demi-souvenir, des demi-souvenirs.
Une démission est l'action, le fait pour une personne ou une collectivité de renoncer, généralement de plein gré, à une fonction, à une charge, à une dignité ; l'acte écrit dans lequel on notifie sa volonté de se démettre ; l'action de renoncer à un avantage attaché à la fonction qu'on abandonne ; l'action, le fait de renoncer à quelque chose, en particulier à certaines valeurs auxquelles on est ou devrait être attaché ; une attitude personnelle ou collective de fuite devant la tâche à accomplir ; une attitude de soumission passive. Ce nom est un emprunt morphologique au latin classique demissio (de demittere) « abaissement, affaissement ». Voir aussi : démettre (2).
Une démission de biens était un acte par lequel une personne renonçait de son vivant à tous ses biens en faveur de ses héritiers présomptifs, tout en conservant le droit de révoquer cette démission.
Une, un démissionnaire étaient ceux qui bénéficiaient d'une renonciation à quelque chose, en particulier à des biens ; ce sont ceux qui renoncent à une fonction, à une charge, à une dignité de leur plein gré ou sous la contrainte, qui donnent leur démission ; ceux qui renoncent à la lutte, qui ont une attitude de fuite devant les difficultés de la vie. Une, un démissionnaire d'office sont contraints de démissionner, cette démission masquant une révocation. Ce nom est aussi utilisé comme adjectif.
Le verbe démissionner signifie renoncer officiellement à une fonction, à une charge, à une dignité ; donner sa démission ; renoncer à la lutte, à l'effort, s'avouer vaincu devant la difficulté réelle ou imaginaire d'une tâche de la vie. Démissionner quelqu'un, c'est le contraindre à donner sa démission.
Un démissoire ou dimissoire étaient une lettre par laquelle un évêque envoie un de ses diocésains à un autre évêque pour en recevoir les ordres. Ces noms sont empruntés au latin médiéval dimissoriae litterae, dimissoria, déjà attesté en bas latin au sens de « lettre de renvoi à un tribunal supérieur », dérivé du radical du supin de dimittere (démettre). On lit des lettres dimissoriales.
Un demi-succès est un succès relatif, qui n'est pas complet. Le pluriel est des demi-succès.
On a lu un demi-suicide, des demi-suicides.
Un demi-tarif est un tarif réduit de moitié. Le pluriel est des demi-tarifs. On lit payer demi-tarif, un billet demi-tarif.
Une demi-tasse est la moitié d'une tasse ; une tasse plus petite. Le pluriel est des demi-tasses.
Une demi-teinte est une teinte intermédiaire entre le clair et le foncé, entre l'ombre et la lumière. Le pluriel est des demi-teintes.
Un muscle demi-tendineux est un muscle semi-tendineux, un muscle occupant la loge postérieure de la cuisse.
Une demi-ténèbre, des demi-ténèbres sont un état intermédiaire entre la lumière et l'obscurité, le jour et la nuit.
Un arbre fruitier à demi-tige ou de demi-tige a environ 1 m ou 1,50 m de hauteur.
Un demi-ton est, en musique, le plus petit intervalle entre deux notes de même nom ou de noms différents et correspondant à un douzième d'octave ; une demi-teinte. Parler à demi-ton est d'une manière atténuée. Le pluriel est des demi-tons.
Un demi-tonneau est, dans les mines, une nacelle ayant presque l'aspect de la moitié d'un tonneau ; la figure de voltige aérienne consistant à faire exécuter à l'appareil un tour sur le dos de 180° autour de l'axe du fuselage. Le pluriel est des demi-tonneaux.
Un demi-tour est un mouvement exécuté soit de pied ferme, soit en marche, par lequel on se retrouve dans la direction opposée ; un changement complet de direction. Le pluriel est des demi-tours. Un quart de tour est la moitié d'un demi-tour. Au quart de tour signifie rapidement, sans difficulté.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une demi-tourte est un pain dont le poids est la moitié de celui d'une tourte, un gros pain de forme ronde ou ovale, de fabrication artisanale.
L'adjectif demi-transparent, demi-transparente, signifie semi-transparent, semi-transparente.
Un démiurge était, chez les platoniciens, la divinité qui donne forme à l'univers ; chez les gnostiques, un être émanant de l'Être suprême et parfois considéré comme malfaisant. Une, un démiurge sont les créateurs d'une œuvre, généralement de grande envergure. Ce nom est emprunté au grec δ η μ ι ο υ ρ γ ο ́ ς (en latin classique demiurgus) proprement « qui travaille pour le public, artisan », particulièrement en parlant de la divinité « créatrice du monde ».
On a lu une démiurgie pour le pouvoir créateur du démiurge et l'adjectif démiurgique pour ce qui est relatif au démiurge divin et à son pouvoir créateur ou au créateur d'œuvres d'art.
Un demi-verre est la moitié d'un verre. Le pluriel est des demi-verres.
Une demi-vérité est un propos ou une déclaration qui ne reflètent qu'incomplètement ce qu'on pense ou ce qui existe. Le pluriel est des demi-vérités.
On a lu une demi-vertu, des demi-vertus ; l'adjectif demi-vêtu, demi-vêtue ; être à demi vêtue, à demi vêtu.
En chimie, une demi-vie est, dans la cinétique d'une réaction au cours de laquelle un réactif réagit complètement, le temps nécessaire pour que la concentration de ce réactif soit réduite de moitié. Pour la désintégration d'un échantillon de nucléide radioactif, on parle de « période d'un nucléide radioactif ». En anglais : half-life. JORF du 08/10/2003.
Une demi-vierge était une fille de mœurs très libres mais qui n'a jamais eu de relations sexuelles. Le pluriel est des demi-vierges.
On a lu l'adjectif demi-voilé, demi-voilée ; être à demi voilée, à demi voilé.
À demi-voix signifie à mi-voix, en parlant à voix basse, en baissant le son.
Une demi-volée est, en sport, une balle frappée dès le contact avec le sol, tout au début du rebond. Le pluriel est des demi-volées.
Une demi-volte est, en équitation, la moitié d'une volte ou d'un tour complet suivie d'une oblique vers le centre.d'un cheval. Le pluriel est des demi-voltes.
Un demi-volume est la moitié d'un volume. Le pluriel est des demi-volumes.
Un demi-watt était une lampe, une ampoule consommant environ un demi watt. Le pluriel est des demi-watts.
Une démixtion est le phénomène par lequel le mélange de deux substances miscibles, souvent deux liquides, perd, dans certaines conditions, son homogénéité. Ce nom est dérivé de mixtion.
Un demi-zèbre est un quagga, une espèce voisine des zèbres et du cheval, d'Afrique du Sud, décimée par les Boers. Le pluriel est des demi-zèbres.
Une démo est une démonstration, une présentation d'une nouveauté.
L'adjectif démobilisable signifie qui va être prochainement démobilisé(e).
Une propagande démobilisatrice, un effet démobilisateur provoquent une baisse de combattivité des militants, des masses.
Une démobilisation est l'action de démobiliser ; le résultat de cette action ; un retour à la vie civile ; un relâchement, une démotivation.
L'adjectif démobilisé, démobilisée, qualifie quelqu'un qui est renvoyé à la vie civile ; qui n'est plus motivé, plus combattif. Le verbe démobiliser signifie renvoyer à la vie civile des hommes mobilisés à des fins militaires ; ne plus obliger à un rôle militaire ; démotiver, provoquer une baisse de la combattivité des militants, des masses. Ce verbe est dérivé de mobiliser « déclarer meuble par convention », « mettre sur pied de guerre ».
Une politique démocracide, un gouvernement démocracide remettent en cause les principes fondamentaux de la démocratie. Une, un démocracide sont ceux qui contribuent, dans une démocratie, à diminuer ou supprimer les libertés fondamentales.
Une démocrasserie est une désignation péjorative de la démocratie.
Une, un démocrate sont ceux qui prennent parti pour la démocratie, pour ses institutions, pour ses principes ; ceux qui sont membres d'un parti se réclamant de la démocratie ; ceux qui sont politiquement et socialement du côté du peuple ; ceux dont la conduite s'inspire, en diverses circonstances de la vie, des principes de la démocratie égalitaire. On lit un parti démocrate, une électrice démocrate, un électeur démocrate, un journal démocrate ; une, un démocrate-chrétien, une, un démocrate libéral, une, un démocrate socialiste. L'adjectif antidémocrate qualifie ce qui s'oppose aux principes de la démocratie. Une, un antidémocrate sont opposées à ces principes.
L'adjectif démocratico-ploutocratique est relatif à la démocratie et à la ploutocratie. L'adjectif démocratico-socialiste est relatif à la démocratie et au socialisme.
Une démocratie est un régime politique, un système de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercé par le peuple, par l'ensemble des citoyens ; une doctrine prônant un tel régime ; un mode d'existence collective, où les mêmes avantages sont accordés à tous ; un État, un pays vivant sous le régime politique de la démocratie ; un parti s'inspirant des principes de la démocratie politique ; un groupe de personnes dont l'organisation présente des caractéristiques identiques à celles du régime politique du même nom. Ce nom est emprunté au grec δ η μ ο κ ρ α τ ι ́ α, en bas latin democratia.
Une démocratie écologiste ou une démocratie écocentrée sont une démocratie qui définit ses orientations en accordant la priorité à l'écologie. En anglais : ecocentric democracy, ecodemocracy. JORF du 1er juillet 2022.
Une démocratie illibérale est un régime politique qui, tout en respectant les règles formelles de la démocratie, notamment en matière d'élections, restreint les libertés publiques ou individuelles comme le fait une dictature. En anglais : illiberal democracy.
La notion de démocratie dans le contexte des discours sur la participation a une double valeur normative : une fonction de légitimation et une fonction d'évaluation de la participation. Aussi, la conjonction entre démocratie et participation est-elle discutée dans diverses approches qui séparent les deux termes. En savoir plus : Dicopart.
L'adjectif démocratique signifie qui est propre, qui est conforme à la démocratie, à ses partisans, à leurs caractéristiques politiques, économiques, sociales, culturelles ; qui appartient, est accessible à toutes les classes de la société ; qui se réclame de l'esprit démocratique. L'adverbe démocratiquement signifie de façon démocratique ; selon les habitudes ou les principes de la démocratie. L'adjectif antidémocratique signifie opposé(e) au principe de l'égalité de tous ; qui s'oppose aux principes de la démocratie politique.
Une démocratisation est l'action de rendre démocratique au point de vue politique, institutionnel ; son résultat ; l'action de mettre un bien à la portée de toutes les classes de la société ; son résultat ; ce qui permet au peuple d'exercer sa souveraineté ; ce qui rend une chose accessible à tous.
Le verbe démocratiser signifie rendre démocratique au point de vue idéologique, politique, institutionnel ; rendre accessible à toutes les classes de la société, mettre à la portée de tous.permettre au peuple. Se démocratiser signifie devenir démocratique ; devenir accessible à tous.
Un démocratisme est une opinion démocratique ; un système démocratique ; une forme dégradée de la démocratie. Un antidémocratisme est une doctrine qui s'oppose aux principes et à l'idéal de la démocratie.
Une démocrature ou démocratie illibérale sont un régime politique qui, tout en respectant les règles formelles de la démocratie, notamment en matière d’élections, restreint les libertés publiques ou individuelles comme le fait une dictature. En anglais : illiberal democracy. JORF du 15/09/2020.
L'adjectif démodé, démodée, signifie qui n'est plus à la mode, qui ne correspond pas aux gouts, aux manières actuelles. Le verbe démoder signifie faire passer de mode. Se démoder, c'est ne plus être à la mode ; ne plus correspondre aux gouts, réalités, idées du moment. Ce verbe est dérivé de mode. L'adjectif indémodable signifie qui ne risque pas de se démoder, de ne plus être à la mode.
Une démodécidose ou démodicidose, démodécie sont une infestation par les demodex, soit humaine [Demodex folliculorum], soit animale [Demodex equi, Demodex canis]. On lit la gale démodécique du chien. Un démodex est un acarien parasite de l'homme et de mammifères. Le latin scientifique demodex a été créé à partir du grec δ η μ ο ́ ς « graisse » et de δ η ́ ξ « ver du bois ». Une démodexose est la démodécie du chien.
En électronique, un démodulateur est un système qui permet de reconstituer le signal ayant servi à moduler en amplitude, en fréquence ou en phase, le signal porteur. Une démodulation est l'extraction d'une information contenue dans un signal modulé ; l'opération qui consiste à démoduler un signal. Le verbe démoduler signifie restituer l'information contenue dans un signal modulé. On lit un démodulomètre. Le nom (une) modulation est emprunté au latin modulatio, modulationis « action de mesurer, mesure régulière » et « mesure rythmée, mélodie » formé sur la forme modulatus du parfait de modulari, voir : moduler.
La démoécologie est la sous-discipline de l’écologie dont l’objet est l’étude des populations et des peuplements naturels.
Une, un démographe sont des spécialistes en démographie, la science dont l'objet est l'étude statistique des collectivités humaines dans leurs structures fondamentales, sociales, intellectuelles, etc. Une démographie est une réalité humaine étudiée par cette science ; l'état d'une population déterminée, considérée surtout d'un point de vue quantitatif. Ce nom est composé de démo- tiré du grec δ η ̃ μ ο ς « peuple » et de -graphie emprunté au grec γ ρ α ́ φ ε ι ν « écrire ». La paléodémographie est la branche de la démographie fondée sur l'étude des vestiges humains. On lit la géodémographie.
L'adjectif démographique qualifie ce qui est relatif à la démographie en tant que science ; ce qui est propre à la réalité humaine étudiée par la démographie ; ce qui est propre à une population déterminée, envisagée essentiellement sous son aspect quantitatif. L'adverbe démographiquement signifie d'un point de vue démographique ; en ce qui concerne l'état quantitatif ou qualitatif d'une population déterminée.
En savoir plus : Géoconfluences.
A. Une demoiselle est une jeune fille née de parents nobles ou une femme de la petite noblesse ou de la bonne bourgeoisie ; une personne du sexe féminin qui, sans être de haute naissance, a une fonction ou exerce une profession d'un certain niveau ; une personne du sexe féminin employée dans un établissement, une administration, etc. Une demoiselle d'honneur est une jeune fille attachée à la personne d'une souveraine ; une jeune fille ou une femme qui accompagnent la mariée. Une demoiselle de compagnie est une jeune fille ou une femme attachée au service d'un particulier.
B. On a lu une demoiselette pour une petite demoiselle. Une demoiselle est une personne célibataire du sexe féminin. Familièrement, une donzelle est une jeune fille prétentieuse et ridicule. Mademoiselle ou Mlle est un titre employé pour la première princesse de sang tant qu'elle n'est pas mariée ; une appellation employée pour une jeune fille ou une femme présumée non-mariée. Le pluriel est mesdemoiselles ou Mlles. On entend parfois mam'selle, mam'zelle.
C. Une demoiselle est un agrion (une libellule) ; le nom de certains crabes et d'un petit homard ; une grue ; un petit poisson téléostéen des mers tropicales appartenant à la famille des pomacentridés ; une bouteille ou demi-bouteille de vin ; une mesure traditionnelle pour l’eau-de-vie, correspondant le plus souvent à un décilitre ; une carcasse d’oie ou de canard qu’on mange grillée ; un pilier formé par l'érosion dans certains terrains ; une cheminée de fée ; une pièce de bois pour des gants ; un outil de travaux publics. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Une demoiselle coiffée est un pilier surmonté d'un bloc de pierre. Une demoiselle bleue est un poisson (OQLF). Une, un demoiselliste étaient des aviateurs pilotant une Demoiselle, le premier avion léger.
Le nom (une) demoiselle vient du latin vulgaire domnicella, diminutif de domina. Voir aussi : damoiselle.
Le nom (une) dame (1) vient du latin classique domina, domna « maitresse de maison ; épouse ; amie, maitresse ; souveraine ».
Le verbe démolir signifie rompre la liaison d'un édifice en l'abattant pièce à pièce, en détachant toutes ses parties, de manière à le rendre inutilisable ; mettre une chose en pièces et de ce fait la rendre inutilisable ; réduire à néant pour mettre hors d'état de nuire ; épuiser physiquement en minant la santé ou les forces ; ruiner moralement en portant gravement atteinte au crédit, à la réputation, à l'influence ; détruire en minant par la critique. Ce verbe est emprunté au latin demoliri « mettre à bas, descendre ».
je démolis, tu démolis, il démolit, nous démolissons, vous démolissez, ils démolissent ;
je démolissais ; je démolis ; je démolirai ; je démolirais ;
j'ai démoli ; j'avais démoli ; j'eus démoli ; j'aurai démoli ; j'aurais démoli ;
que je démolisse, que tu démolisses, qu'il démolisse, que nous démolissions, que vous démolissiez, qu'ils démolissent ;
que je démolisse, qu'il démolît, que nous démolissions ; que j'aie démoli ; que j'eusse démoli ;
démolis, démolissons, démolissez ; aie démoli, ayons démoli, ayez démoli ;
(en) démolissant.
On a lu des forces démolissantes.
Une démolisseuse, un démolisseur sont des personnes qui démolissent un bâtiment ; des personnes qui par leurs attaques ou leurs critiques virulentes ruinent une idée, un système, une doctrine ou les institutions sociales de manière à leur enlever tout crédit. On a lu une loi démolisseuse, un article démolisseur.
Une démolition est l'action, le fait de démolir une construction ; une destruction physique ou morale d'une personne ; une destruction d'un ensemble abstrait présentant une cohérence interne. On a lu aussi un démolissage et un démolissement. Des démolitions sont les matériaux des bâtiments détruits. Ce nom est emprunté au latin demolitio « action de mettre à bas ».
Un démon est, dans la mythologie, un esprit bon ou mauvais qui préside aux destinées de l'individu, de la communauté ; un génie qui détermine les sentiments, les comportements humains, qui inspire les productions artistiques ; la personnification d'un vice, d'un défaut ; dans la tradition chrétienne, un ange révolté contre Dieu, damné, qui pousse les hommes à faire le mal ; un individu qui incarne le mal ; une personne méchante, néfaste. Ce nom est emprunté au latin daemon, emprunté au grec δ α ι ́ μ ω ν, en latin impérial « esprit, génie », en latin chrétien « esprit impur, mauvais ange, diable ; idole ».
Avoir le démon du jeu signifie ne pas pouvoir s'en passer. On déplore le démon des réformes de l'Éducation nationale. Un (petit) démon est un enfant vif, espiègle, turbulent. Le démon de midi est l'exacerbation sentimentale et sexuelle qui se manifeste chez les êtres humains, en particulier chez les hommes, vers le milieu de leur vie.
En informatique, un démon est un programme actif en permanence dans un système multitâche, qui effectue certaines fonctions sans l'intervention de l'utilisateur (en anglais : daemon ; disk and execution monitor). Un démon de messagerie est un démon qui assure l'acheminement des messages électroniques et avertit l'expéditeur lorsqu'un message n'a pu atteindre son destinataire (en anglais : mailer daemon). JORF du 27/12/2009.
Un démoncule est un petit démon. Voir les autres dérivés (ci-dessous).
Le nom (un) incube (un démon masculin, supposé abuser des femmes durant leur sommeil) est emprunté au bas latin incubus « cauchemar, satyre », dérivé du latin classique incubare (incuber). On a lu un incubat.
Le nom (un) succube (un démon qui prend l'apparence d'une femme pour avoir des relations sexuelles avec un homme) est emprunté au latin succuba « concubine », d'après incube. Un succubat est une manifestation des succubes ; un phénomène diabolique qui fait d'un homme l'instrument d'un succube.
Le nom (une, un) énergumène (en théologie, une personne possédée du démon ; une personne au comportement exalté, qui s'agite et parle violemment ; un individu au comportement inquiétant) est emprunté au latin chrétien energumenos, energumenus (en grec ε ̓ ν ε ρ γ ο υ ́ μ ε ν ο ς) « possédé du démon ».
Le monde homérique est peuplé d'êtres que le poète appelle des démons. En vérité, il n'est pour ainsi dire jamais possible à un traducteur de l'Iliade ou de l'Odyssée de traduire ce mot par démon. Le mot grec signifie « puissance qui attribue » d'où puissance mystérieuse qui participe au destin. Le terme indique de façon indéterminée un être divin que l'on ne désigne pas par son nom, soit parce qu'on l'ignore, soit parcequ'on ne désire pas l'employer. [...] À mesure qu'une théologie s'est constituée, la notion de démon ou génie s'est opposée à celle de dieu. Ces forces surnaturelles habitent et animent la campagne, les bois, les monts, la mer et ce sont souvent ces puissances mineures que l'on appelle des démons. L'emploi du mot chez les poètes tragiques apparaît remarquable. Dans la philosophie Platon distingue le démon du dieu. Dans le Banquet, le démonique joue un rôle d'intermédiaire entre le monde divin et le monde des mortels. Ailleurs le mot évoque l'idée d'un génie, d'une sorte d'ange gardien. Dans le Phédon, nous voyons chacun des trépassés conduit vers le lieu de jugement par le démon qui a veillé sur lui au cours de sa vie. Platon constitue une démonologie. Un de ses disciples, Xénocrate, établit nettement l'opposition entre bons et mauvais démons. Cette distinction est reprise par des philosophes à l'époque impériale : les démons se prêtent à fournir une explication du mal. Le terme s'est offert aux évangélistes pour désigner les esprits mauvais, des possédés qu'il faut exorciser. Il désigne aussi naturellement les anges déchus dont Belzébuth ou Satan est le chef. Ainsi l'évolution de la pensée, puis la révolution du christianisme expliquent comment le mot d'Homère est devenu le démon d'aujourd'hui. En savoir plus : Étymologie historique et étymologie statique, par Pierre Chantraine, 1970 (Persee)
La pensée de Pierre de Jade : Il faut diablement bien viser pour chasser ses vieux démons.
Une démondialisation est un projet politique qui remet en cause la mondialisation. En anglais : deglobalization. JORF du 15/09/2013.
La démondialisation est le recul d'une partie des éléments définissant la mondialisation. Le mot recouvre deux significations au sens proche. En savoir plus : Géoconfluences.
Une démone est un démon féminin ; une femme méchante.
Une démonerie était une action, un agissement de démon ; une croyance aux agissements de démon.
Voir : démon (ci-dessus).
Une démonétisation est une mesure administrative prise par un État pour retirer de la circulation une monnaie, etc. Démonétiser une monnaie, un papier-monnaie, un timbre-poste, signifie leur retirer la valeur que la loi lui avait conférée. Au sens figuré, une démonétisation était est une destruction ou une diminution du crédit, de l'influence, de la réputation dont jouit quelqu'un ou quelque chose. On a lu une démonétisation de vidéos. Démonétiser quelqu'un ou quelque chose signifiait détruire son crédit, son nfluence, sa réputation. Ce verbe est dérivé du radical du latin moneta « monnaie ».
L'adjectif démonial, démoniale, démoniaux, démoniales, qualifie ce qui est relatif au démon, aux démons.
Une démonialité est une œuvre démoniaque ; une relation, notamment charnelle avec des démons. Ce nom est emprunté au latin théologique daemonialitas « commerce charnel avec le démon ».
L'adjectif démoniaque signifie qui a rapport au démon, aux démons ; qui présente certains attributs du démon ou des démons ; qui est digne du démon ou des démons ; qui se croit, est réputé(e) être possédé(e) du démon ou des démons ; qui s'irrite, se fâche et s'agite facilement. Le démoniaque est ce qui a rapport au démon, aux démons ; ce qui présente certains attributs du démon ou des démons. Une, un démoniaque sont ceux qui se croient, qui sont réputés être possédés du démon ou des démons ; ceux qui s'irritent, se fâchent et s'agitent facilement. Ce mot est emprunté au latin chrétien daemoniacus, adjectif « démoniaque » et substantif « possédé du démon », du grec δ α ι μ ο ν ι κ ο ́ ς « possédé d'un dieu » et en grec chrétien « possédé du démon ». L'adverbe démoniaquement signifie de manière démoniaque.
L'adjectif pandémoniaque qualifie ce qui est propre au Pandémonium, la capitale imaginaire des Enfers où les esprits démoniaques se rassemblent autour de Satan ; ce qui est digne d'un pandémonium, un lieu rassemblant un grand nombre de personnes, donnant l'impression de l'enfer ou de damnés.
Une démonicité était la qualité, le caractère de ce qui est démonique, ce qui est relatif à un démon, ce qui est le fait d'un démon. On a lu une personne démonicole pour une adoratrice, un adorateur des démons.
Une démonisation est l'action de rendre démon, démoniaque. Le verbe démoniser signifie donner un caractère démoniaque.
Le verbe démoniser et le nom démonisation sont fréquemment employés au Québec comme synonymes de diaboliser et de diabolisation. Ils signifient respectivement « présenter quelqu’un ou quelque chose sous un jour démoniaque » et « présentation de quelqu’un ou de quelque chose sous un jour démoniaque ». OQLF.
Un démonisme est une croyance à l'action des démons. Une, un démoniste sont ceux qui croient aux démons.
Une, un démonographe sont des auteurs d'ouvrages sur les démons. Une démonographie est un ouvrage, un traité, sur la nature, le pouvoir des démons.
Une démonolâtrie est un culte, une adoration des démons.
Une démonologie est une étude, une recherche, une doctrine relatives aux démons. L'adjectif démonologique qualifie ce qui a rapport à la démonologie. Une, un démonologue sont, en théologie, des spécialistes de démonologie.
Une, un démonomane sont atteints de démonomanie, une aliénation mentale caractérisée soit par l'idée d'être possédé du démon ou des démons, soit par la crainte de l'enfer.
Une démonopathie est un terme ancien dérivé de celui de démonomanie, l'un et l'autre peu utilisés aujourd'hui, et qui désignaient une forme d'aliénation mentale où le patient a la conviction d'être investi, possédé par le démon et ses créatures.
Une démonopolisation est une lutte contre un monopole commercial.
A. Une démonstratrice, un démonstrateur sont ceux qui montrent quelque chose ; ceux qui enseignent en montrant les choses ; ceux qui savent pratiquer un art mais ne font pas preuve en la matière d'esprit créatif ; des personnes qui présentent et vendent un article dont elles expliquent l'usage et montrent l'utilité ; des personnes chargées d'appliquer à titre d'exemple les normes exigées des ouvriers.
Un démonstrateur est un dispositif ou un engin destiné à évaluer la faisabilité d'une innovation technique. En anglais : demonstrator. JORF du 31/12/2005.
B. Une démonstratrice, un démonstrateur sont ceux qui démontrent quelque chose ; des personnes chargées de faire des expériences scientifiques sous les yeux d'une assistance.
Ce nom est emprunté au latin classique demonstrator « celui qui montre, qui démontre »; qui était déjà à l'origine de l'ancien français demo(n)strëor.
A. L'adjectif démonstratif, démonstrative, signifie qui montre, est destiné(e) à montrer ; qui qui manifeste ses sentiments ; qui se manifeste par des signes extérieurs, est expansif ou expansive. Le (genre) démonstratif estle genre d'éloquence qui loue ou blâme, dans un discours d'apparat, dans une oraison funèbre, en montrant la vie, les actions de tel personnage. On lit, en grammaire, un adjectif ou déterminant démonstratif, un pronom démonstratif. L'adverbe démonstrativement signifie d'une manière démonstrative. Une démonstrativité est le fait d'être démonstratif.
B. L'adjectif démonstratif, démonstrative, qualifie ce qui démontre, ce qui établit d'une manière évidente et rigoureuse la vérité de quelque chose ; ce qui est destiné à démontrer.
Ce mot est emprunté au latin demonstrativus, dérivé de demonstrare (voir : démontrer).
A. Une démonstration ou démo est l'action de montrer, d'expliquer par des expériences faites sous les yeux de l'assistance la vérité d'une donnée scientifique ; l'action de montrer concrètement au public en quoi consiste tel art ou tel sport ; l'action de montrer à la clientèle le fonctionnement d'un appareil, le mode d'emploi et les propriétés d'un produit. Une démonstration est un déploiement des forces armées ; une manœuvre des forces armées en vue d'intimider l'ennemi ou de lui donner le change ; un signe extérieur qui manifeste les sentiments qu'une personne éprouve ou feint d'éprouver, ou ses intentions.
Une démonstration de force est une action militaire à forte visibilité, offensive ou non, effectuée à des fins d'intimidation (en anglais : show of force . JORF du 19/06/2011). On lit aussi une démonstration de masse.
B. Une démonstration est une action qui consiste à démontrer quelque chose ; un raisonnement par lequel on établit la vérité d'une affirmation ; un raisonnement qui établit la vérité d'une proposition déductivement, c'est-à-dire en la rattachant par un lien nécessaire à d'autres propositions admises comme vraies ou antérieurement démontrées ; ce qui sert à démontrer quelque chose ; ce qui sert de preuve à quelque chose.
Ce nom qui a remplacé l'ancien français demostraison, est un emprunt savant au latin demonstratio.
L'adjectif démontable signifie susceptible d'être démonté(e) ou susceptible d'une décomposition analytique. L'adjectif indémontable signifie qui ne peut pas être démonté(e), découragé(e), décontenancé(e) ; qui a des éléments inséparables ; qui ne peut pas être séparé(e) de son support. On a lu l'adverbe indémontablement.
Un démontage est l'action de démonter ; l'opération consistant à éliminer la couleur d'une peau, d'un tissu, pour la remplacer par une autre.
Une démonte est une enchère descendante avec adjudication au moins offrant [Suisse] ; un ensemble de pièces qui constituaient des objets distincts et qui ont été démontées.
L'adjectif démonté, démontée, qualifie ce qui n'est plus assemblé ; une personne décontenancée, abattue, jetée dans la confusion ; la mer violemment agitée par la tempête.
Un démonte-pneu est un levier destiné à retirer un pneumatique de sa jante. Le pluriel est des démonte-pneus.
Démonter quelqu'un, c'est le désarçonner, le renverser de sa monture, le jeter à terre ; le jeter dans la confusion, le priver de ses moyens. Démonter un capitaine de vaisseau, c'est lui retirer son commandement pour cause de mécontentement. Démonter un oiseau, c'est lui casser une aile ou les ailes par un coup de fusil. Ne pas se démonter signifie ne pas se décontenancer, conserver son assurance. Démonter quelque chose, c'est désassembler les pièces, les différents éléments dont il est composé ; le mettre hors de service ; l'enlever de son point d'attache ou de ses points d'attache. Se démonter signifie être susceptible d'être démonté, désassemblé. Ce verbe est dérivé de monter.
Le verbe démontrer signifie « prouver d’une manière convaincante » : Démontrer l’égalité de deux triangles. On lui a démontré qu’il avait tort. Démontrer peut aussi signifier « montrer de façon incontestable ; révéler, dénoncer » : Ces faits démontrent la nécessité d’une réforme. Son trouble démontre sa mauvaise foi. Dans tous les cas, il a un complément à caractère abstrait.
Démonter signifie, entre autres sens, défaire pièce à pièce ce qui formait un tout, ce qui avait été préalablement monté : Démonter une pendule, une tente. Cette armoire se démonte facilement. De manière figurée, on dit aussi démonter les ressorts d’une intrigue, d’une machination. Académie française.
Un démonte-roue est un outil servant à démonter une roue d'automobile, fixée à son moyeu. Le pluriel est des démonte-roues.
Une démonteuse, un démonteur sont des ouvriers qui, dans un atelier de laminage ou une tréfilerie, sont chargés de démonter et de remonter les cylindres, les filières et leur outillage ; des personnes qui démontent un objet.
Une démontrabilité est la possibilité d'être démontré. Une indémontrabilité est le caractère de ce qui ne peut pas être démontré. On a lu aussi une indémonstrabilité.
L'adjectif démontrable qualifie ce qui peut être démontré. L'adjectif indémontrable qualifie ce qui ne peut pas être démontré, prouvé. On lit l'indémontrable.
L'adjectif démontré, démontrée, qualifie ce dont la vérité est établie d'une manière rigoureuse. L'adjectif indémontré, indémontrée, qualifie ce qui n'est pas démontré.
Démontrer quelque chose, c'est enseigner minutieusement en montrant les choses ; montrer à plusieurs personnes assemblées, faire la démonstration de ... ; établir une vérité d'une manière évidente, rigoureuse, par des faits ou par le raisonnement ; fournir la preuve de ... ; être la marque, le témoignage certain de ... ; manifester. Se démontrer signifie apparaitre en tant que preuve. Ce verbe vient du latin classique demonstrare « montrer, démontrer ».
A. L'adjectif démoralisant, démoralisante, signifiait qui corrompt. Une démoralisatrice, un démoralisateur étaient ceux qui tendent à corrompre, à rendre immoral. On lit une littérature démoralisatrice, un travail démoralisateur. Une démoralisation était une corruption, une destruction du sens moral. L'adjectif démoralisé, démoralisée, qualifiait quelqu'un qui a perdu le sens moral. Le verbe démoraliser signifiait faire perdre le sens moral, rendre immoral. Se démoraliser signifiait devenir immoral. Ce verbe est dérivé de moraliser au sens de « rendre moral ».
B. L'adjectif démoralisant, démoralisante, qualifie ce qui est de nature à dissiper la confiance, à faire perdre le courage. Une démoralisatrice, un démoralisateur sont ceux qui tendent ou qui visent à faire perdre confiance. On lit une annonce démoralisatrice, un résultat démoralisateur. Une démoralisation est une destruction de la confiance, du courage. L'adjectif démoralisé, démoralisée, qualifie quelqu'un qui a perdu la force morale, la confiance, le courage. Le verbe démoraliser signifie décourager, démotiver, déprimer. Se démoraliser signifie se décourager, se démotiver, déprimer. Ce verbe est dérivé de moral.
Le verbe démordre signifiait desserrer les dents après avoir mordu. Démordre de quelque chose signifiait y renoncer, l'abandonner. Ne pas en démordre signifie s'entêter, s'obstiner dans son opinion, ne pas renoncer. Ce verbe est dérivé de mordre.
je démords, tu démords, il démord, nous démordons, vous démordez, ils démordent ;
je démordais ; je démordis ; je démordrai ; je démordrais ;
j'ai démordu ; j'avais démordu ; j'eus démordu ; j'aurai démordu ; j'aurais démordu ;
que je démorde, que tu démordes, qu’il démorde, que nous démordions, que vous démordiez, qu’ils démordent ;
que je démordisse, qu’il démordît, que nous démordissions ; que j'aie démordu ; que j'eusse démordu ;
démords, démordons, démordez ; aie démordu, ayons démordu, ayez démordu ;
(en) démordant.
Une démorphinisation est le mode de traitement de la morphinomanie consistant à priver graduellement le sujet de la drogue. Ce nom est dérivé de morphiniser (voir : morphiner), avec le préfixe dé- et le suffixe -ation (-tion).
Le Dictionnaire historique du français québécois indique que, dans la langue des conteurs, le verbe démorphoser signifie délivrer, libérer un être qui avait été emmorphosé. Se démorphoser signifie cesser d’être emmorphosé. Ce verbe est issu d'emmorphoser, avec une substitution de préfixe.
Des démosponges ou silicosponges sont un taxon de porifères et dans la classification phylogénique, un taxon de métazoaires, des éponges.
Démosthène était un orateur grec. On a lu un démosthène pour un orateur politique. Les adjectifs démosthénien, démosthénienne, et démosthénique sont relatifs à Démosthène ou à son éloquence.
Démotion, malgré ses allures françaises, vient de l’anglais demotion. Pourtant, notre langue possède le verbe démettre qui signifie révoquer, destituer. Il est donc naturel que l’on tombe dans le piège. Mais ce que les anglophones appellent une demotion est en fait une rétrogradation. Rétrograder, c’est reculer dans la hiérarchie ; il ne s’agit donc pas tout à fait de la même chose qu’être révoqué ou destitué. Donc, rien à faire, il faut dire rétrogradation. Au cœur du français.
L'adjectif démotique, particulièrement dans l'Égypte ancienne et la Grèce contemporaine, qualifie ce qui concerne la langue parlée et écrite du peuple, par opposition à la langue savante. Le démotique est la langue et surtout l'écriture cursive, utilisées par le peuple de l'Égypte ancienne à partir du 8ème siècle avant J.-C. environ. Ce mot est emprunté au grec δ η μ ο τ ι κ ο ́ ς « populaire ».
A. L'adjectif démotivant, démotivante, signifie, décourageant, décourageante. Une démotivation est une démoralisation, un découragement. L'adjectif démotivé, démotivée, qualifie quelqu'un qui est découragé, qui n'est plus motivé. Démotiver quelqu'un, c'est lui faire perdre toute motivation, tout désir de tendre vers un but, une action. Se démotiver signifie perdre sa motivation.
B. Une démotivation est la perte de la motivation pour un signe linguistique. Les éléments et le sens d'un mot démotivé ne sont plus perçus. Démotiver signifie enlever la motivation. Se démotiver signifie prendre un sens qui ne correspond plus au sens littéral qui était logiquement relié à un état de choses aujourd'hui disparu.
Ces mots sont dérivés de motivation, motiver, avec le préfixe dé-.
Démoucheter un fleuret, c'est retirer la mouche, le bouton placé sur la pointe du fleuret. Ce verbe est dérivé de moucheter.
je démouchète ou démouchette, tu démouchètes ou démouchettes, il démouchète ou démouchette, nous démouchetons, vous démouchetez, ils démouchètent ou démouchettent ;
je démouchetais ; je démouchetai ; je démouchèterai ou démouchetterai ; je démouchèterais ou démouchetterais ;
j'ai démoucheté ; j'avais démoucheté ; j'eus démoucheté ; j'aurai démoucheté ; j'aurais démoucheté ;
que je démouchète ou démouchette, que tu démouchètes ou démouchettes, qu'il démouchète ou démouchette, que nous démouchetions, que vous démouchetiez, qu'ils démouchètent ou démouchettent ;
que je démouchetasse, qu'il démouchetât, que nous démouchetassions ; que j'aie démoucheté ; que j'eusse démoucheté ;
démouchète ou démouchette, démouchetons, démouchetez ; aie démoucheté, ayons démoucheté, ayez démoucheté ;
(en) démouchetant.
Un démouillage est le processus spontané qui réduit l'aire de contact entre un solide et un film de mouillage. Ce terme désigne l'assèchement de la surface par rétraction du film, mais non par évaporation. En anglais : dewetting. Voir aussi : film de mouillage. JORF du 15/06/2003.
Un démoulage est l'action de démouler, de retirer d'un moule. Ce verbe est dérivé de mouler. On lit une forme démoulée, un gâteau démoulé, un démouleur.
Une démoustication est l'opération qui consiste à désinfester une région, un lieu clos, de l'invasion des moustiques, souvent par destruction systématique des bêtes et des larves. Le verbe démoustiquer signifie supprimer les moustiques. Ces mots sont dérivés de moustique.
Une démucilagination est l'élimination des mucilages que renferme l'huile brute. Démucilaginer signifie éliminer les mucilages. Ce verbe est dérivé de mucilage.
je démucilagine, tu démucilagines, il démucilagine, nous démucilaginons, vous démucilaginez, ils démucilaginent ;
je démucilaginais ; je démucilaginai ; je démucilaginerai ; je démucilaginerais ;
j'ai démucilaginé ; j'avais démucilaginé ; j'eus démucilaginé ; j'aurai démucilaginé ; j'aurais démucilaginé ;
que je démucilagine, que tu démucilagines, qu'il démucilagine, que nous démucilaginions, que vous démucilaginiez, qu'ils démucilaginent ;
que je démucilaginasse, qu'il démucilaginât, que nous démucilaginassions ; que j'aie démucilaginé ; que j'eusse démucilaginé ;
démucilagine, démucilaginons, démucilaginez ; aie démucilaginé, ayons démucilaginé, ayez démucilaginé ;
(en) démucilaginant.
Un démultiplexage est l'action de restituer les signaux originaux à partir d'un signal composite obtenu par multiplexage. Cette restitution peut être partielle. En anglais : demultiplexing. Le verbe démultiplexer signifie restituer les signaux originaux à partir d'un signal composite obtenu par multiplexage. Cette restitution peut être partielle. En anglais : demultiplex. Un démultiplexeur est un appareil destiné à effectuer un démultiplexage. En anglais : demultiplexer. JORF du 14/06/2003.
L'adjectif démultiplicateur, démultiplicatrice, signifie, en parlant d'un système de transmission mécanique, qui assure une réduction de vitesse résultant d'une augmentation de force. L'adjectif démultiplicateur, démultiplicatrice, signifie qui démultiplie. Une démultiplication est l'action de démultiplier ; le résultat de cette action. L'efficacité d'une commission démultipliée, d'un mécanisme démultiplié, est augmentée. Le verbe démultiplier signifie augmenter la force d'un système de transmission mécanique en réduisant la vitesse des organes auxquels cette force est transmise ; augmenter un effet, une puissance. Ce verbe est dérivé de multiplier.
Une démunie, un démuni sont ceux qui n'a pas de ressources suffisantes.
L'adjectif démuni, démunie, signifie dépourvu(e) de quelque chose ; privé(e) de ce qui est normalement attendu ; sans ressources ; pauvre, sans argent ; sans force, sans défense ; vulnérable.
Démunir un lieu fortifié signifiait enlever les munitions ; enlever des effectifs, des troupes. Démunir quelqu'un, c'est lui enlever quelque chose ; le priver de force, le dépouiller. Se démunir de quelque chose, c'est s'en dessaisir, s'en séparer. Ce verbe est dérivé de munir.
je démunis, tu démunis, il démunit, nous démunissons, vous démunissez, ils démunissent ;
je démunissais ; je démunis ; je démunirai ; je démunirais ;
j'ai démuni ; j'avais démuni ; j'eus démuni ; j'aurai démuni ; j'aurais démuni ;
que je démunisse, que tu démunisses, qu'il démunisse, que nous démunissions, que vous démunissiez, qu'ils démunissent ;
que je démunisse, qu'il démunît, que nous démunissions ; que j'aie démuni ; que j'eusse démuni ;
démunis, démunissons, démunissez ; aie démuni, ayons démuni, ayez démuni ;
(en) démunissant.
je me démunis, tu te démunis, il se démunit, nous nous démunissons, vous vous démunissez, ils se démunissent ;
je me démunissais ; je me démunis ; je me démunirai ; je me démunirais ;
je me suis démuni(e) ; je m'étais démuni(e) ; je me fus démuni(e) ; je me serai démuni(e) ; je me serais démuni(e) ;
que je me démunisse, que tu te démunisses, qu'il se démunisse, que nous nous démunissions, que vous vous démunissiez, qu'ils se démunissent ;
que je me démunisse, qu'il se démunît, que nous nous démunissions ; que je me sois démuni(e) ; que je me fusse démuni(e) ;
démunis-toi, démunissons-nous, démunissez-vous ; sois démuni(e), soyons démunies, soyons démunis, soyez démuni(e)(es)(s) ;
(en) se démunissant.
Démurer a signifié pratiquer une ouverture dans un mur. Démurer quelqu'un, c'était le faire sortir des murs, mettre un terme à une claustration ; l'émanciper, le libérer. Ce verbe est dérivé de murer, avec le préfixe dé-.
Un démusclage était l'action de relâcher les muscles ; une détente, une décontraction musculaire.
L'adjectif démuselé, démuselée, signifie débarrassé(e) de la muselière ; libre d'agir.
Un démusèlement est l'action de démuseler.
Le verbe démuseler signifie retirer la muselière ; rendre libre ; retrouver la parole. Démuseler un canon, c'est le rendre utilisable en enlevant ce qui l'obstrue. Démuseler une bouteille de champagne, c'est en enlever le muselet. Ce verbe est dérivé de museler.
je démusèle ou démuselle, tu démusèles ou démuselles, il démusèle ou démuselle, nous démuselons, vous démuselez, ils démusèlent ou démusellent ;
je démuselais ; je démuselai ; je démusèlerai ou démusellerai ; je démusèlerais ou démusellerais ;
j'ai démuselé ; j'avais démuselé ; j'eus démuselé ; j'aurai démuselé ; j'aurais démuselé ;
que je démusèle ou démuselle, que tu démusèles ou démuselles, qu'il démusèle ou démuselle, que nous démuselions, que vous démuseliez, qu'ils démusèlent ou démusellent ;
que je démuselasse, qu'il démuselât, que nous démuselassions ; que j'aie démuselé ; que j'eusse démuselé ;
démusèle ou démuselle, démuselons, démuselez ; aie démuselé, ayons démuselé, ayez démuselé ;
(en) démuselant.
Une démutisation est l'ensemble des méthodes utilisées pour apprendre le langage parlé à des sourds-muets. Démutiser un sourd-muet signifie faire cesser la mutité à la suite d'un enseignement approprié. Ce verbe est dérivé du latin mutus, muta, mutum « muet », avec le préfixe dé- et le suffixe -iser.
On lit une leuco-encéphalite démyélinisante, une neuropathie démyélinisante. Une démyélinisation est une destruction de myéline, autour de fibres nerveuses. Ce nom est dérivé de myéline. Démyéliniser la fibre nerveuse, c'est détruire la myéline.
Une démystication est l'action de perdre ou de faire perdre toute croyance, toute pratique mystique. Démysticiser quelqu'un, démysticiser quelque chose signifie enlever leur caractère mystique. Ce verbe est dérivé du radical de mystique.
L'adjectif démystifiante, il est démystifiant qualifie ce qui ramène à la réalité. Une démystificatrice, un démystificateur sont ceux qui démystifient. L'adjectif démystificateur, démystificatrice, signifie qui démystifie.
Une démystification est l'action de démystifier ; l'état résultant de cette action ; la démarche qui consiste à montrer, par l'analyse d'une information, en quoi elle est erronée ou trompeuse (en anglais : debunk, debunking). Voir aussi : démystifier, infox, vérification des faits. JORF du 14/02/2024)
Démystifier quelque chose, c'est le dépouiller de son caractère mystérieux ou trompeusement embellissant en le montrant tel qu'il est réellement. Démystifier une information, c'est montrer qu'elle est erronée ou trompeuse, en anglais : (to) debunk. JORF du 14/02/2024. Démystifier quelqu'un signifie le désabuser en lui montrant la réalité telle qu'elle est ; l'arracher à sa crédulité causée par une tromperie collective, généralement embellissante. Ce verbe démystifier est dérivé de mystifier, avec le préfixe dé-.
L'adjectif démythifiant, démythifiante, signifie qui démythifie. Une démythification est l'action de démythifier ; l'état résultant de cette action. Démythifier un personnage, une entité abstraite, c'est les débarrasser de ses aspects mythiques qui voilent la réalité sous-jacente. Ce verbe est dérivé de mythe, avec le préfixe dé-.
La maison d'en face ? Il vient d'en parler. J"ai envie d'en entendre davantage à ce sujet.
L'arithmétique dénaire, un nombre dénaire sont décimaux, ils ont le nombre dix pour base. Le dénaire, en sciences occultes cabalistes, est le nombre dix. Ce mot est emprunté au latin classique denarius « qui contient le nombre dix », en latin chrétien « le nombre dix ».
Dénantir un créancier, c'est lui enlever un bien dont il était nanti, en particulier des gages donnés en dépôt ; retirer un nantissement, ce qui garantissait une dette. Se dénantir signifie se dépouiller d'un bien. Le verbe dénantir signifie aussi enlever à quelqu'un quelque chose qu'il possède. Se dénantir de quelque chose signifie s'en départir. Ce verbeest dérivé de nantir.
je dénantis, tu dénantis, il dénantit, nous dénantissons, vous dénantissez, ils dénantissent ;
je dénantissais ; je dénantis ; je dénantirai ; je dénantirais ;
j'ai dénanti ; j'avais dénanti ; j'eus dénanti ; j'aurai dénanti ; j'aurais dénanti ;
que je dénantisse, que tu dénantisses, qu'il dénantisse, que nous dénantissions, que vous dénantissiez, qu'ils dénantissent ;
que je dénantisse, qu'il dénantît, que nous dénantissions ; que j'aie dénanti ; que j'eusse dénanti ;
dénantis, dénantissons, dénantissez ; aie dénanti, ayons dénanti, ayez dénanti ;
(en) dénantissant.
je me dénantis, tu te dénantis, il se dénantit, nous nous dénantissons, vous vous dénantissez, ils se dénantissent ;
je me dénantissais ; je me dénantis ; je me dénantirai ; je me dénantirais ;
je me suis dénanti(e) ; je m'étais dénanti(e) ; je me fus dénanti(e) ; je me serai dénanti(e) ; je me serais dénanti(e) ;
que je me dénantisse, que tu te dénantisses, qu'il se dénantisse, que nous nous dénantissions, que vous vous dénantissiez, qu'ils se dénantissent ;
que je me dénantisse, qu'il se dénantît, que nous nous dénantissions ; que je me sois dénanti(e) ; que je me fusse dénanti(e) ;
dénantis-toi, dénantissons-nous, dénantissez-vous ; sois dénanti(e), soyons dénanties, soyons dénantis, soyez dénanti(e)(es)(s) ;
(en) se dénantissant.
Un denar est l'unité monétaire de la Macédoine.
Une dénasalisation est ce qui transforme un son nasal en un son oral ; la perte du caractère ou du phonème nasaux. Le verbe dénasaliser signifie faire perdre le caractère ou le phonème nasaux ; le rendre oral. Ce verbe est dérivé de nasal. On a lu aussi dénasaler.
Une dénatalité est une baisse du taux de natalité, du nombre des naissances dans un pays.
1. Une dénationalisation était l'action de dénationaliser, le fait de se dénationaliser, de perdre la nationalité et les caractéristiques qui lui sont attachées. L'adjectif dénationalisé, dénationalisée, qualifiait quelqu'un qui a perdu tout lien avec la nation qui lui est propre ; plus particulièrement qui a perdu sa nationalité et les caractéristiques qui y sont attachées. Dénationaliser quelqu'un, c'était supprimer tout lien, tout rapport avec la nation qui lui est propre ; plus particulièrement, lui faire perdre la nationalité et les caractéristiques qui y sont attachées. Se dénationaliser signifiait perdre sa nationalité et les caractéristiques qui lui sont propres.
2. Une dénationalisation est l'action de dénationaliser une entreprise, de la faire passer du secteur public au secteur privé. Une entreprise dénationalisée, un secteur dénationalisé sont passés du secteur public au secteur privé. Dénationaliser une entreprise, c'est la restituer à la propriété privée.
Le verbe dénationaliser est dérivé de nationaliser.
Dénatter les cheveux, c'est défaire les nattes, les tresses. Ce verbe est dérivé de natter.
1. Une dénaturalisation est ce qui prive des droits acquis avec la nationalité d'un État. Dénaturaliser quelqu'un, c'est lui retirer sa nationalité, le bénéfice de la naturalisation.
2. Une dénaturalisation est l'action de dénaturaliser, de dénaturer. Dénaturaliser quelque chose, c'est le dénaturer, en changer la vraie nature ; lui ôter son caractère naturel.
Le verbe dénaturaliser est dérivé de naturaliser.
Une substance dénaturante, un produit dénaturant dénaturent quelque chose. Un dénaturant est une substance possédant la propriété de dénaturer une autre substance.
Une dénaturatrice, un dénaturateur sont des employés de la Régie des contributions indirectes chargés de dénaturer les alcools ou d'autres denrées pour les rendre impropres à la consommation ou aptes à des usages industriels ; ceux qui, sous le contrôle du fisc, livrent au commerce des alcools - ou d'autres denrées - dénaturés par l'adjonction de certains produits.
Une dénaturation est l'action de dénaturer ; ce qui change les caractéristiques, la structure, rend impropre à la consommation, à l'usage ; un réarrangement d'une protéine, d'une substance protéique native par des procédés physiques ou chimiques ; l'opération par laquelle on dénature le combustible d'un réacteur en y incorporant certains isotopes, pour en ralentir la fission ; un traitement thermique opéré sur les résidus de fission et destiné à en réduire l'activité ; la perte pour l'homme de l'état de nature.
une dénaturation d'acide nucléique : [biologie / génie génétique] une conversion d'un acide nucléique de l'état double brin à l'état simple brin. La séparation des brins est obtenue très fréquemment par la chaleur ou par alcalinisation. En anglais : nucleic acid denaturation. Voir aussi : renaturation d'acide nucléique, température de fusion. JORF du 22/09/2000.
L'adjectif dénaturé, dénaturée, signifie dont la nature, les caractéristiques ont été profondément altérées ; qui est le fait, procède d'une nature morale dépravée ; qui a perdu tout sentiment naturel d'affection et de tendresse pour ses plus proches parents ; qui sert à commettre un acte contre nature ; qui est contraire aux sentiments naturels d'affection, d'humanité, de tendresse.
Un dénaturement est l'action de dénaturer une entité abstraite.
Le verbe dénaturer signifie changer dans sa nature, dans son apparence ou sa présentation, par une modification spontanée ou voulue ; priver de son caractère naturel ; rendre dur, méchant ; dépraver. Se dénaturer signifie perdre spontanément ou volontairement sa nature, ses qualités naturelles. Ce verbe est dérivé de nature.
Une dénazification est l'ensemble des mesures prises en Allemagne après la Deuxième Guerre mondiale pour faire disparaitre les traces du nazisme. Le verbe dénazifier signifie faire disparaitre les traces du nazisme dans les institutions, les mentalités. Ces mots sont dérivés de nazi.
En héraldique, une pièce denchée, un filet denché se terminent en pointes en forme de dents de scie. Une denchure est un filet ou un listel denché au bord supérieur de l'écu. Le mot denché est soit dérivé de l'ancien français danche en héraldique « ligne en dent de scie » issu du latin dentex, denticis (dérivé de dens, voir : dent) « sorte de poisson de mer, peut-être la scie », soit, plutôt, directement issu du latin médiéval denticatus « aigu, strident », danche étant en ce cas un dérivé régressif de danché.
dendr(o)- correspond au grec δ ε ́ ν δ ρ ο ν « arbre ».
Un dendraspis est un serpent. Ce nom est formé de dendr(o)- et du grec α ̓ σ π ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς « aspic ».
Des lépidodendrées sont des végétaux fossiles ayant le lépidodendron pour type.
Une plante ou un animal dendriformes sont dendritiques, dendroïdes, ressemblent à un arbre.
L'adjectif dendrifuge signifie qui s'éloigne des dendrites.
Un dendrimère est une molécule arborescente de grandes dimensions construite par des processus itératifs à partir d'une molécule comportant au moins trois sites réactifs. Du grec dendron, « arbre », et meros, « partie ». La molécule d'origine est souvent qualifiée de « cœur dendritique ». En anglais : dendrimer. Voir aussi : dendron. JORF du 22/09/2005.
1. Une dendrite est le prolongement du neurone conduisant l’influx nerveux centripète. On a lu ce nom au masculin. On lit une cytodendrite, une neurodendrite.
2. Une dendrite est une efflorescence due à des agrégations de cristaux ou d'oxydes métalliques, à la surface ou à l'intérieur de certaines pierres.
Ce nom est emprunté au grec δ ε ν δ ρ ι ́ τ η ς « qui concerne les arbres » de δ ε ́ ν δ ρ ο ν « arbre ».
L'adjectif dendritique qualifie ce qui présente une arborisation ou une ramification. Un réseau fluvial dendritique est dense.
Une cellule dendritique ou un dendrocyte cutané sont l'ensemble de cellules du système immunitaire présentant de longs prolongements cytoplasmiques, rappelant les dendrites des neurones, un noyau indenté et comprenant entre autres les fibroblastes, les myofibroblastes, les dendrocytes dermiques I et II, les cellules de Langerhans. On lit une cellule dendritique cutanée, une cellule dendritique dermique, une cellule dendritique folliculaire, une cellule dendritique interdigitée, une celluledendritique tueuse, un prolongement dendritique, une kératite dendritique, un type dendritique du pelvis rénal.
Un eudendrium est un cœlentéré hydroïde, un animal.
Un dendrobate est une grenouille de la famille des dendrobatidés.
Une plante dendrobie se développe sur les arbres. Un insecte dendrobie ou dendrocole vit sur les arbres. Une dendrobie est une plante. Ce mot est formé de dendro- et du grec β ι ́ ο ς « vie ». On a lu aussi dendrobiée, dendrobion, dendrobium.
Dendrobranchiata est un taxon de crustacés.
On a lu une dendrobranchie.
Une holothurie dendrochirote possède des tentacules arborescents. Ce mot est formé de dendro- et du grec χ ε ι ́ ρ, χ ε ι ρ ο ́ ς « main, patte ».
Une dendrochronologie est l'étude de l'âge des arbres d'après les couches concentriques repérables dans la coupe transversale des troncs.
La dendroclimatologie est la reconstitution des climats par l’étude des cernes d’accroissement des arbres, qui datent les années mais mémorisent également les accidents météorologiques (températures extrêmes ou variations importantes de pluviométrie.
Les dendrocœlidés sont une famille de turbellariés, des planaires.
Les dendrocolaptidés sont une famille d'oiseaux néognathes passereaux, exemples : Dendrocincla, Dendrocolaptes.
Une espèce dendrocole vit dans un arbre ou croît sur un arbre. Un insecte dendrobie ou dendrocole sur les arbres.
Un dendroctone est un genre d'insectes coléoptères curculionidés scolytinés.
Un dendrocygne est le genre d'anatidés arboricoles à longs tarses comprenant plusieurs espèces vivant dans les zones tropicales de l'Ancien et du Nouveau Monde dont le dendrocygne noir (ou neuf) et le dendrocygne (à bec). Les dendrocygnes ou canards siffleurs sont des canards intermédiaires avec les cygnes et les oies. Ce nom est formé, selon le latin scientifique dendrocygna avec le grec « arbre » et le grec « cygne ».
Un dendrocyte cutané est une cellule dendritique. Un dendrocyte dermique est une cellule rattachée aux cellules de Langerhans, en transit vers les lymphatiques, quelques- unes gardant des granules de Birbeck dans leur cytoplasme ; une cellule qui exprime le facteur de coagulation XIIIa, que l'on trouve dans les dermes papillaire, réticulaire, autour des glandes sudorales, et dans les septums interlobulaires de l’hypoderme, le dendrocyte dermique de type II, DDII, exprimant l’antigène CD34, dans le derme profond, autour des glandes sudorales et des follicules pileux, et dans les septums interlobulaires de l’hypoderme.
Un oligodendrocyte ou une oligodendroglie sont une cellule gliale à noyau arrondi et dense, à cytoplasme assez réduit, aux prolongements peu abondants, qui constitue la glie avec l'astrocyte et la microglie ; une cellule névrologique. Un oligodendrogliome est une tumeur constituée essentiellement d'oligodendroglies ; une tumeur gliale infiltrante qui nait des oligodendrocytes et atteint le plus souvent les lobes temporaux ou frontaux de l’adulte.
Un dendrogramme est un diagramme arborescent qui résume de façon graphique les ressemblances et les relations entre organismes.
Une plante ou un animal dendroïdes présentent des ramifications arborescentes.
Un dendrolague est le genre de marsupiaux arboricoles d'Australie et de Nouvelle-Guinée, de la famille des macropodidés, comprenant sept espèces dont le dendrolague de Lumholz et le dendrolague de Matschie, plus petits que le kangourou (environ 1,30 m pour 60 cm de queue), à la fourrure épaisse, aux membres postérieurs munis de longues griffes leur permettant de se déplacer d'arbre en arbre. Les dendrolagues ou kangourous arboricoles, kangourous des arbres sont des petits kangourous arboricoles, exemples : Dendrolagus dorianus, Dendrolagus spadix. Ce nom est composé du grec « arbre » et « lièvre » selon le latin scientifique dendrolagus.
Dendrolimus est un genre d'insectes lépidoptères lasiocampidés.
La dendrologie est la partie de la botanique qui étudie les arbres. On lit une société dendrologique.
Un dendromètre est un appareil utilisé pour mesurer les dimensions des arbres et le volume utile de bois qu'ils peuvent fournir. La dendrométrie est la science du mesurage des bois sur pied et des bois abattus. L'adjectif dendrométrique qualifie ce qui concerne le dendromètre ou la dendrométrie ; ce qui caractérise la forme, les dimensions, le volume et l’accroissement d’un arbre, d’un peuplement.
Un dendron est une molécule comportant, d'une part, un site branché muni d'extrémités réactives et, d'autre part, un site apte à se fixer sur un support moléculaire ou solide. Du grec dendron, « arbre ». Les dendrons sont utilisés comme des briques pour construire les dendrimères. En anglais : dendron. Voir aussi : dendrimère. JORF du 22/09/2005.
Un dendrone est un groupe de dendrites.
Un insecte dendrophage est xylophage, il ronge le bois. Ce mot est formé de dendro- et de grec φ α γ ε ι ̃ ν « manger ».
Une espèce dendrophile vit dans des arbres. Un dendrophile (Dendrophilus) est un genre d'insectes coléoptères histéridés communs en France, vivant selon les espèces dans les plaies des arbres ou dans les fourmilières.
Une dendrophilie est un attrait obsessionnel pour les arbres.
Une, un dendrophore sont des porteurs de branches d'arbres dans certaines liturgies, notamment en l'honneur de Cybèle.
Une dendrophyllée est un madrépore à polypiers rameux. Ce nom est formé de dendro- et du grec φ υ ́ λ λ ο ν « feuille ».
Dendrotelme ? Un terme qui a le potentiel d’effrayer même les curieux de nature par sa technicité apparente : ce nom a été construit à partir des racines dendro, arbre et telma, mare. Des mares dans les arbres ? L’étymologie n’éclaircit guère le mot, d’autant que ce qu’il désigne n’est pas fréquent. Il s’agit en fait de petites cavités naturelles plus ou moins ouvertes, sur et dans les arbres, et susceptibles de se remplir d’eau de pluie ! Extrait de Dendrotelmes : des micro-mares dans les arbres (Zoom nature).
On a lu une dendrotrachée.
La culture dénée transmise à de jeunes nouveaux arrivants grâce aux aînés [...] Apprendre comment les peuples dénés passaient l'hiver est donc d’autant plus intéressant pour Chelsea Diaz, qui est arrivée des Philippines il y a un an. (Radio-Canada).
Un dénébulateur est un appareil. Une dénébulation ou dénébulisation sont l'action de dissiper les brouillards et les nuages, notamment sur les aéroports, par des méthodes et des procédés physiques ou chimiques ; le résultat de cette action. Les verbes dénébuler ou dénébuliser signifient dissiper les brouillards et les nuages, notamment sur les aéroports, par des méthodes et des procédés physiques ou chimiques.
Le mot nébuleux est emprunté au latin nebulosus « où il y a des brouillards », « comme un nuage » et « obscur, difficile à comprendre », dérivé de nebula « brouillard, brume », « substance fine, transparente » « style nuageux », à comparer avec le grec ν ε φ ε ́ λ η « nuée ».
Une dénégation est l'action ou le fait de dénier, de nier formellement quelque chose ; le refus de reconnaitre comme vraie une allégation émise par l'adversaire ; un procédé psychanalytique. On lit une dénégation de culpabilité, l'adjectif dénégatoire. Le nom (une) dénégation vient du latin chrétien denegatio « dénégation, reniement ».
Un déneigement est l'action de déneiger une voie , le résultat de cette action ; la fonte des neiges, le fait de se débarrasser naturellement de la neige. Le verbe déneiger signifie ôter la neige ; fondre. Ce verbe est dérivé de neige.
je déneige, tu déneiges, il déneige, nous déneigeons, vous déneigez, ils déneigent ;
je déneigeais ; je déneigeai ; je déneigerai ; je déneigerais ;
j'ai déneigé ; j'avais déneigé ; j'eus déneigé ; j'aurai déneigé ; j'aurais déneigé ;
que je déneige, que tu déneiges, qu'il déneige, que nous déneigions, que vous déneigiez, qu'ils déneigent ;
que je déneigeasse, qu'il déneigeât, que nous déneigeassions ; que j'aie déneigé ; que j'eusse déneigé ;
déneige, déneigeons, déneigez ; aie déneigé, ayons déneigé, ayez déneigé ;
(en) déneigeant.
Une déneigeuse, un déneigeur sont des spécialistes du déneigement. On utilise un appareil déneigeur et une déneigeuse.
Une dénervation est une suppression de l’innervation, pathologique ou chirurgicale.
Une vessie dénervée a perdu le contrôle de son système nerveux du fait d'une neuropathie périphérique ou après une intervention de dénervation. Le terme est en fait inexact, la vessie gardant toujours au moins en partie l'action de son système nerveux autonome intrapariétal.
Le verbe désénerver a signifié calmer.
La dengue est une arbovirose humaine, donnant lieu à d’importantes épidémies, due à quatre sérotypes de Flavivirus, répandue dans la plupart des régions tropicales et sub-tropicales mais également dans la région méditerranéenne. Ce nom qui peut se prononcer dans / gue ou dingue, est emprunté à l'anglo-américain dengue, lui-même issu du swahili dinga, denga « attaque subite semblable à une crampe ».
La dengue est une infection virale transmise par les moustiques femelles du genre Aedes, plus spécifiquement Aedes aegypti et Aedes albopictus. Le virus de la dengue est un arbovirus (ou arthropod-borne virus, pour virus transmis par des arthropodes) dont on connaît actuellement 4 sérotypes : DEN‑1, DEN‑2, DEN‑3 et DEN‑4. Chez les personnes qui ont été infectées, la guérison entraine une immunité à vie contre le sérotype à l’origine de l’infection, mais pas contre les trois autres. Une personne peut donc en théorie connaitre au maximum quatre infections successives. Des infections ultérieures par d’autres sérotypes, surtout la deuxième, accroissent le risque de développer une dengue sévère. En savoir plus : Inserm.
Un déni (1) est l'action de dénier, de refuser de reconnaitre la vérité ou la valeur d'une chose ; en psychanalyse, c'est le mode de défense consistant en un refus par le sujet de reconnaitre la réalité d'une perception traumatisante. L'adjectif indéniable qualifie ce dont on ne peut pas dénier l'existence ou la nature. L'adverbe indéniablement signifie d'une manière indéniable.
Un déni (2) est l'action de refuser ce qui est dû ; un refus d'accorder quelque chose à quelqu'un.
Un déni de justice est un refus illégal de la part d'un juge ou d'un tribunal de rendre la justice ; le fait de ne pas rendre justice au talent de quelqu'un, de le dénigrer.
Un déni de service est une action ayant pour effet d’empêcher ou de limiter fortement la capacité d’un système à fournir le service attendu), en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
une attaque par interruption de service ou AIS : [télécommunications - informatique] une action malveillante qui vise à rendre indisponibles pendant un temps indéterminé un ou plusieurs services informatiques ou de télécommunication d'une organisation. Une attaque par interruption de service peut être réalisée en saturant l'accès aux services visés ou en exploitant leurs failles de sécurité. On trouve aussi l'expression « attaque par déni de service », calque de l'anglais, qui est déconseillée. En anglais : denial of service attack, DoS attack. Voir aussi : attaque collective par saturation de service, attaque par saturation téléphonique. JORF du 18 mars 2022.
Voir dénier (ci-dessous).
L'adjectif déniaisé, déniaisée, qualifie quelqu'un qui a perdu sa niaiserie, qui a l'expérience du mal dans le monde ; qui a perdu son innocence dans les choses de l'amour.
Un déniaisement est l'action de déniaiser ; le fait d'être déniaisé ou de se déniaiser.
Déniaiser quelqu'un, c'est lui faire perdre sa niaiserie ; lui faire perdre son innocence dans les choses de l'amour. Se déniaiser signifie devenir moins naïf ; perdre sa niaiserie. Ce verbe déniaiser est dérivé de niais (qui est ou semble naïf, nigaud, inexpérimenté), un faucon niais n'est pas sorti du nid.
Une déniaiseuse, un déniaiseur sont ceux qui déniaisent quelqu'un.
Dénicher (1) quelque chose ou quelqu'un, signifie ôter du nid, faire sortir du nid ; ôter un nid de l'emplacement qu'il occupe ; faire sortir par force quelqu'un du lieu qu'il occupe ; retirer une chose du lieu qu'elle occupe ; découvrir à force de recherches l'endroit où se cache une personne ou une chose ; découvrir pour son usage une personne ou une chose bien cachée, et de ce fait difficile à trouver ; quitter son nid ; se retirer avec précipitation d'un lieu où l'on était tranquillement établi. Ce verbe est dérivé de nid.
Une dénicheuse, un dénicheur retirent les oiseaux de leur nid. Un dénicheur de merles est une personne fort habile à découvrir ce qui peut lui être utile ou agréable et à en profiter.
un dénicheur : [économie et gestion d'entreprise] un moteur de recherche spécifique aux sites de commerce électronique, capable d'interroger simultanément plusieurs boutiques en ligne afin de trouver l'article recherché aux meilleures conditions. En anglais : shopping robot ; shopbot . JORF du 26/03/2004. Un tempérament dénicheur sait découvrir ce qu'il n'est pas aisé de trouver.
Dénicher (2) quelque chose a signifié le retirer de sa niche. Ce verbe est dérivé de niche. On a lu une dénicheuse, un dénicheur (2) pour ceux qui retirent les statues de leur niche. Une dénicheuse de saints, un dénicheur de saints sont ceux qui par la critique historique démontrent que tel ou tel saint n'a pas existé ou qu'il est indigne du culte dont il est l'objet.
Un dénickelage :est l'action de dénickeler une pièce de métal, un objet nickelé, une surface métallique ; le résultat de cette action. Le verbe dénickeler signifie enlever le nickelage d'une pièce métallique, d'une surface métallique, d'un objet nickelé, par un procédé chimique ou électrolytique. Ce verbe est dérivé de nickeler, avec le préfixe dé-.
je dénickèle, tu dénickèles, il dénickèle, nous dénickelons, vous dénickelez, ils dénickèlent ;
je dénickelais ; je dénickelai ; je dénickèlerai ; je dénickèlerais ;
j'ai dénickelé ; j'avais dénickelé ; j'eus dénickelé ; j'aurai dénickelé ; j'aurais dénickelé ;
que je dénickèle, que tu dénickèles, qu'il dénickèle, que nous dénickelions, que vous dénickeliez, qu'ils dénickèlent ;
que je dénickelasse, qu'il dénickelât, que nous dénickelassions ; que j'aie dénickelé ; que j'eusse dénickelé ;
dénickèle, dénickelons, dénickelez ; aie dénickelé, ayons dénickelé, ayez dénickelé ;
(en) dénickelant.
Une dénicotinisation est un procédé destiné à réduire ou à annuler la teneur en nicotine du tabac. Dénicotiniser des cigarettes, c'est en retirer la nicotine, en partie ou en totalité. Ce verbe est dérivé de nicotine. Un dénicotiniseur est un filtre.
Un denier était, dans la Rome antique, la monnaie d'argent qui valait originellement dix as, et dont la valeur a varié au cours des années ; dans l'Europe occidentale et en France jusqu'au 19ème siècle, la monnaie valant un douzième du sou ; un penny (Dictionnaire historique du français québécois) ; une somme d'argent indéterminée à la disposition d'une personne ou d'une collectivité ; une somme d'argent faisant partie d'un patrimoine privé ou collectif ; c'est une somme versée volontairement comme obole ou contribution ; le poids de 0,05 g utilisé dans le commerce de la soie ; l'unité utilisée pour le titrage des fils de soie, rayonne ou nylon, le nombre de deniers correspondant au poids en grammes de neuf mille mètres de fil. Ce nom vient du latin classique denarius « denier, pièce d'argent qui, à l'origine, valait dix as ; le poids d'une drachme attique ».
Payer de ses propres deniers signifie payer personnellement. Au denier deux, au denier douze, au denier vingt,... indiquaient l'intérêt d'un prêt ou d'un placement. Les deniers de l'État, les deniers publics sont les sommes inscrites au budget d'un organisme public. Un denier de fin, un denier d'aloi sont l'unité servant au titrage de l'argent et de certains métaux précieux.
Parmi les monnaies de la Rome classique seul le denier a survécu en français. Le denarius romain était une monnaie d’argent ; il a, comme les monnaies en général, perdu beaucoup de sa valeur et il est devenu une monnaie de cuivre qui valait le douzième du sou. Au 17ème siècle, on ne frappait plus de deniers, mais seulement des pièces de six deniers, qui valaient un demi-sou. En Yougoslavie, le dinar (forme qu’a prise denarius) est l’unité monétaire, et en Italie le mot denaro signifie « argent ». En français, denier ne subsiste que dans quelques expressions. On dit : « Je le paierai de mes deniers », c’est-à-dire « de mon argent » ; une grosse somme est qualifiée plaisamment de « joli denier ». Le denier à Dieu est aujourd’hui une somme que l’on donne à la concierge de l’immeuble où l’on emménage ; au Moyen Âge c’était une taxe levée sur les marchés et destinée à des œuvres de charité (d’où le nom de denier à Dieu). Une denrée a d’abord désigné ce qu’on pouvait se procurer pour un denier. Comme on achetait pour ce prix les provisions quotidiennes, le mot s’est appliqué aux marchandises destinées à être consommées. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Dénier quelque chose, c'est le nier formellement, refuser de l'admettre comme vrai ; refuser de le reconnaitre comme sien. Dénier quelque chose à quelqu'un, c'est refuser, le plus souvent injustement, d'accorder que quelqu'un possède ou puisse posséder telle qualité, tel droit. Ce verbe est dérivé de nier, avec le préfixe dé- exprimant le renforcement, d'après le latin classique denegare.
L'adjectif dénigrant, dénigrante, qualifie quelqu'un qui dénigre, qui est dépréciateur. Un dénigrement est l'action de dénigrer. L'ancien nom (une) dénigration était emprunté au bas latin denigratio « action de teindre en noir ». Dénigrer quelque chose ou quelqu'un, c'est s'efforcer de réduire sa réputation ; le calomnier ; le discréditer. Ce verbe est emprunté au latin denigrare « noircir, teindre en noir » en latin impérial et au figuré en bas latin denigrare famam « noircir la réputation de quelqu'un ». Une dénigreuse ou dénigrante, un dénigreur ou dénigrant sont des personnes qui dénigrent quelque chose ou quelqu'un.
Un denim est un tissu croisé résistant, à chaine colorée et à trame blanche, servant notamment à fabriquer les blue-jeans. Ce nom est emprunté à l'anglo-américain denim, une abréviation de l'expression française serge de Nîmes, plus spécialement usité pour désigner un tissu grossier de coton teint en bleu servant notamment à confectionner des vêtements de travail, surtout des pantalons appelés aussi blue jeans (blue denims « pantalon en denim » 1944). Ce nom est attesté au Canada en 1900 et en France en 1973.
Une dénitratation élimine les composés nitrés du sol et de l'eau. Le verbe dénitrater signifie éliminer les composés nitrés.
Un dénitrificateur est une chambre de plomb dans laquelle passent les vapeurs nitreuses pour être dénitrifiées. Une dénitrification est l'action de dénitrifier, d'enlever l'azote ou ses dérivés.
une ligne dénivelée, une surface dénivelée, un plan dénivelé ne sont pas au même niveau. Un dénivelé ou une dénivelée sont une différence de niveau, d'altitude. Le verbe déniveler signifie créer une différence de niveau ; rendre inégal.
je dénivèle ou dénivelle, tu dénivèles ou dénivelles, il dénivèle ou dénivelle, nous dénivelons, vous dénivelez, ils dénivèlent ou dénivellent ;
je dénivelais ; je dénivelai ; je dénivèlerai ou dénivellerai ; je dénivèlerais ou dénivellerais ;
j'ai dénivelé ; j'avais dénivelé ; j'eus dénivelé ; j'aurai dénivelé ; j'aurais dénivelé ;
que je dénivèle ou dénivelle, que tu dénivèles ou dénivelles, qu'il dénivèle ou dénivelle, que nous dénivelions, que vous déniveliez, qu'ils dénivèlent ou dénivellent ;
que je dénivelasse, qu'il dénivelât, que nous dénivelassions ; que j'aie dénivelé ; que j'eusse dénivelé ;
dénivèle ou dénivelle, dénivelons, dénivelez ; aie dénivelé, ayons dénivelé, ayez dénivelé ;
(en) dénivelant.
Un dénivellement ou une dénivellation sont l'action de déniveler ; le résultat de cette action ; une différence de niveau ; une différence de niveau, de degré dans un ensemble susceptible de variations hiérarchisées. Ce verbe est dérivé de niveler.
Dennstaedtiaceae est une famille de fougères.
Une dénombrabilité est le fait d'être dénombrable, de pouvoir être dénombré. L'adjectif indénombrable qualifie ce qui ne peut pas être dénombré, compté, recensé. Un dénombrement est l'action de dénombrer ; le résultat de cette action ; la déclaration détaillée qu'un vassal donnait à son seigneur de tout ce qu'il tenait de lui en fief ; en logique, c'est l'énonciation dans les prémisses de données dont dépend la conclusion. Le verbe dénombrer signifie déterminer le nombre des éléments d'un ensemble en les comptant, en les énonçant un à un. Ce verbe est emprunté au latin classique dinumerare « calculer, dénombrer » avec l'influence phonétique de nombrer. Voir aussi : nombrable et innombrable.
Une anonymisation ou dénominalisation irréversible sont la procédure qui consiste à remplacer les informations nominatives contenues dans un document par un code d'identification, avant de les supprimer définitivement, de manière à rendre virtuellement impossible l'identification des individus auprès desquels elles ont été recueillies. Les informations pouvant mener à l'identification d'un individu sont, notamment, le nom, l'adresse, le numéro de carte de crédit, le numéro d'assurance sociale. Il ne faut pas confondre l'anonymisation avec la dépersonnalisation, par laquelle les informations nominatives ne sont pas supprimées définitivement. OQLF.
Un dénominateur est la partie d'une fraction qui indique en combien de parties l'unité est divisée. Un dénominateur commun est un élément commun à des choses, des personnes différentes. Ce nom est emprunté au bas latin denominator « celui qui nomme ».
L'adjectif dénominatif, dénominative, qualifie ce qui sert à dénommer ; en grammaire, ce qui est dérivé d'un nominal. On lit un (mot) dénominatif. Ce mot est emprunté au bas latin denominativus « dérivé » en grammaire.
Une dénomination est l'action d'attribuer un nom ; un nom attribué, une appellation. Ce nom est emprunté au bas latin denominatio « désignation ». On a lu aussi dénominer « attribuer un nom ».
L'adjectif dénommable signifie qui peut être dénommé(e), désigné(e) par un nom précis. La dénommée, le dénommé sont ceux dont le nom vient d'être cité. La dénommée Justine, le dénommé Arthur sont ceux qui s'appellent ainsi. Le verbe dénommer signifie nommer une personne dans un acte ; attribuer un nom à quelqu'un ou à quelque chose ; servir à dénommer, à désigner. Ce verbe est emprunté au latin impérial denominare « dénommer, nommer » avec influence de nommer.
Une convention dénonçable, un contrat dénonçable (1) sont susceptibles d'être rompus. Un engagement dénoncé, un contrat dénoncé (1) ne sont plus en vigueur, ils sont rompus. Dénoncer (1) quelque chose, c'est le faire connaitre publiquement ou nettement ; le déclarer, le faire connaitre officiellement ou par voie diplomatique ; faire connaitre la fin d'un accord ou d'une convention, selon les conditions prévues.
L'adjectif dénonçable (2) signifie susceptible d'être condamné(e) ; critiquable, discutable. L'adjectif dénoncé (2), dénoncée, qualifie ce qui a été signalé comme condamnable. Le verbe dénoncer (2) signifie faire connaitre publiquement une chose de manière à la faire condamner par l'opinion ; faire connaitre quelqu'un ou quelque chose à une autorité qui a le pouvoir de répression. Dénoncer un crime, c'est le porter à la connaissance de la justice. Se dénoncer signifie se faire connaitre en tant qu'auteur d'une chose condamnable ou réprouvable.
je dénonce, tu dénonces, il dénonce, nous dénonçons, vous dénoncez, ils dénoncent ;
je dénonçais ; je dénonçai ; je dénoncerai ; je dénoncerais ;
j'ai dénoncé ; j'avais dénoncé ; j'eus dénoncé ; j'aurai dénoncé ; j'aurais dénoncé ;
que je dénonce, que tu dénonces, qu'il dénonce, que nous dénoncions, que vous dénonciez, qu'ils dénoncent ;
que je dénonçasse, qu'il dénonçât, que nous dénonçassions ; que j'aie dénoncé ; que j'eusse dénoncé ;
dénonce, dénonçons, dénoncez ; aie dénoncé, ayons dénoncé, ayez dénoncé ;
(en) dénonçant.
Une dénonciatrice, un dénonciateur sont des personnes qui dénoncent à la justice, qui accusent dans une intention malveillante. On a lu aussi un dénonçant et un dénonceur. Une lettre dénonciatrice, un document dénonciateur contiennent ou constituent une dénonciation. Ce mot, qui a remplacé l'ancien français denunceer, est emprunté au bas latin denuntiator proprement « celui qui annonce ».
Une dénonciation (1) est l'action de faire connaitre une chose, une proclamation, une publication ; une notification par voie extrajudiciaire d'un acte de procédure à un tiers ; une notification par l'un des États qui y est partie, de la rupture d'un traité.
Une dénonciation (2) est l'action ou l'acte de dénoncer quelqu'un ; un document portant une dénonciation. Une alerte professionnelle ou une dénonciation sont une révélation par le salarié d’une entreprise ou par toute personne en relation avec celle-ci d’irrégularités dont ils ont eu connaissance, et qui portent atteinte à leurs intérêts propres, à ceux de l’entreprise ou à ceux de tiers (en anglais : whistleblowing). Une non-dénonciation est le fait de ne pas dénoncer une infraction.
Le verbe dénoncer vient du latin classique denuntiare « notifier, annoncer, déclarer ». Le nom (une) dénonciation est emprunté au latin classique denuntiatio « annonce, déclaration ».
Une fonction dénotative, un rôle dénotatif, en linguistique, sont relatifs à la dénotation, par opposition à connotatif, connotative. La dénotation (valeur objective, stable du mot, hors discours) s’oppose à connotation (valeur subjective, variable du mot, en discours).
Une dénotation est l'action de dénoter ; le résultat de cette action.
L'adjectif dénoté, dénotée, qualifie ce qui se réfère à l'extension d'un concept ; ce qui exprime les traits objectifs que le sens d'un mot relève dans un objet désigné.
Le verbe dénoter signifie être le signe de quelque chose ; révéler, indiquer une caractéristique. Ce verbe est emprunté au latin denotare « désigner, faire connaitre ».
Le verbe dénoter est un verbe transitif, c’est-à-dire que son complément n’est pas introduit par une préposition, contrairement au verbe témoigner de dont le sens est proche. On dit donc son geste dénote un grand courage et non son geste dénote d’un grand courage. On peut, bien sûr, rencontrer dénoter de si de n’est pas une préposition mais une autre forme de l’adjectif indéfini des, ce qui est le cas quand il est suivi d’un adjectif antéposé comme dans son devoir dénote de remarquables qualités de synthèse, ou s’il entre dans la composition d’un article partitif, comme dans des frissons qui dénotent de la fièvre. En savoir plus : Académie française.
L'adjectif dénoué, dénouée, qualifie ce qui n'est plus noué ; ce qui est libre ; ce qui a un aspect ou un comportement souple, détendu.
Un dénouement est l'action de dénouer ; le résultat de cette action ; l'action de mettre fin à un récit dont l'action a été bien nouée ; l'évènement final qui résout l'intrigue, qui règle le sort des personnes qui y sont impliquées ; le moment où il se produit. On a lu aussi un dénoûment.
Dénouer quelque chose, c'est défaire un nœud, défaire l'entrelacement de deux ou plusieurs choses ; dénouer les liens de quelque chose ; assouplir, détendre, développer ; rompre ce qui unit moralement, affectivement ; résoudre, mettre fin à quelque chose ; détendre l'atmosphère, faire disparaitre la gêne. Se dénouer signifie se détacher, se délier, se défaire ; se résoudre. Ce verbe est dérivé de nouer.
De nouveau signifie encore une fois. À nouveau signifie d'une manière différente, sur de nouvelles bases ; comme si c'était la première fois ; de nouveau.
La locution de novo signifie d'une manière spontanée.
Un dénox ou une élimination des oxydes d'azote sont l'ensemble des traitements mis en œuvre pour éliminer tout ou partie des oxydes d'azote (NOx) contenus dans les effluents gazeux issus d'une combustion ou d'un procédé chimique. En anglais : DeNOx. Un désox ou une élimination des oxydes de soufre sont l'ensemble des traitements mis en œuvre pour éliminer tout ou partie des oxydes de soufre (SOx) contenus dans les effluents gazeux issus d'une combustion ou d'un procédé chimique. En anglais : DeSOx. JORF du 25/04/2009.
un dénoyage : voir dénoyer (ci-dessous).
Un dénoyautage est l'action de dénoyauter, d'enlever un noyau ; c'est aussi une recomposition économique d'une entreprise. Ce verbe est dérivé de noyau. Une dénoyauteuse, un dénoyauteur sont un appareil, une machine servant à dénoyauter ; ceux qui sont chargés d'enlever le noyau des fruits, en particulier des cerises utilisées en confiserie ou en confiturerie.
Un dénoyage est l'opération qui consiste à dénoyer une mine, une galerie ; l'action de désaturer une partie définie d'un aquifère, volontaire ou non, par un abaissement de la surface piézométrique provoqué (rabattement de nappe) ou consécutif à des captages. Le verbe dénoyer signifie assécher, dégager une mine, une galerie, en épuisant l'eau ; désaturer une partie définie d'un aquifère, volontairement ou non, par un abaissement de la surface piézométrique provoqué ou consécutif à des captages ; assécher un appareil, un mécanisme, les vider. Ce verbe est dérivé de noyer, avec le préfixe dé-.
je dénoie, tu dénoies, il dénoie, nous dénoyons, vous dénoyez, ils dénoient ;
je dénoyais ; je dénoyai ; je dénoierai ; je dénoierais ;
j'ai dénoyé ; j'avais dénoyé ; j'eus dénoyé ; j'aurais dénoyé ; j'aurais dénoyé ;
que je dénoie, que tu dénoies, qu’il dénoie, que nous dénoyions, que vous dénoyiez, qu’ils dénoient ;
que je dénoyasse, qu’il dénoyât, que nous dénoyassions ; que j'aie dénoyé ; que j'eusse dénoyé ;
dénoie, dénoyons, dénoyez ; aie dénoyé, ayons dénoyé, ayez dénoyé ;
(en) dénoyant.
Une denrée est une marchandise destinée à la consommation, plus spécialement à l'alimentation ; un produit, un objet considéré du point de vue de sa valeur. Ce nom est dérivé de denier : denerée est devenu denrée par contraction.
Une dens ou dent est chez les collemboles, la pièce médiane de la furca. On lit aussi dental pour ce qui relatif à la dens ou dent.
L'adjectif dense qualifie ce qui est constitué d'une matière abondante et serrée ; ce qui est épais, compact, consistant ; ce qui a une masse importante relativement au volume ; ce qui comporte des éléments nombreux relativement à la surface occupée ; ce qui est plus riche d'évènements, de faits sociaux ou psychologiques que la norme ; ce qui contient plus de matière, par rapport à la moyenne habituelle ; ce qui exprime une plus grande quantité de choses dans un espace typographique donné ; ce qui possède des qualités fondamentales dépassant la moyenne habituelle ; ce qui a un caractère de plénitude, un maximum de force, d'intensité. Ce mot est emprunté au latin densus « épais ». L'adverbe densément signifie d'une manière dense.
Une densification est l'opération consistant à augmenter la densité d'un bois par compression ; le fait de rendre plus dense.
D'une manière générale, la densification est l'augmentation du nombre d'habitants par kilomètre carré dans un espace donné. Elle peut être un constat (la densité augmente) ou le résultat d'une politique (on cherche comment augmenter la densité). Dans cette deuxième acception, le terme est utilisé en urbanisme pour caractériser certaines politiques visant à lutter contre l'étalement urbain, qui est la tendance mondiale à l'augmentation des surfaces et à la diminution de la densité des agglomérations urbaines. On parle aussi de redensification pour indiquer une volonté de remédier aux excès de l'étalement. En savoir plus : Géoconfluences.
Une densification de pupille est la technique optique destinée à améliorer la netteté de l'image d'un télescope à synthèse d'ouverture en regroupant les pupilles de sortie associées à chaque miroir du télescope en une pupille unique. La densification s'obtient en rapprochant les pupilles. On peut également jouer sur l'augmentation de leur dimension. En anglais : pupil densification. Voir aussi : hypertélescope, télescope à synthèse d'ouverture. JORF du 10/10/2009.
Une (politique de) densification parcellaire ou une densification douce sont la politique d’aménagement qui consiste à encourager les propriétaires de terrains bâtis à créer de nouveaux logements grâce à la division de leur parcelle ou à la surélévation de leur maison. La densification parcellaire permet de limiter l’étalement urbain. L’emploi du terme BIMBY (build in my backyard), qui n’a pas d’usage en anglais, est à proscrire. Voir aussi : étalement urbain. JORF du 21/05/2020.
Pour avoir égorgé leurs maris la nuit de leurs noces, les Danaïdes furent condamnées à remplir éternellement d’eau un tonneau sans fond. On peut parfois se demander si nombre d’experts en communication ne commirent pas le même crime, puisqu’ils semblent victimes de la même punition, obligés qu’ils sont de créer toujours de nouvelles tournures, qui sortent de l’usage presque aussi vite que le faisait l’eau du tonneau des filles de Danaos. On a ainsi appris, il y a peu, que tel personnage politique devait travailler sa densification personnelle. Il ne s’agissait pas pour lui de se livrer aux joies du culturisme et d’aller transpirer en soulevant de la fonte, mais d’améliorer son image afin d’être plus courtisé par des médias. On abandonnera sans regret à leurs ingénieux créateurs ce type de productions qui semblent amenées à disparaître aussi rapidement que s’enfuyait l’eau des Danaïdes. Académie française
Un matériau densifié est rendu plus dense.
Densifier quelque chose, c'est augmenter la densité d'une pièce de bois par compression ; rendre plus dense par rapport à un état déjà dense ou non. Se densifier signifie devenir plus dense.
Un densimètre est un instrument servant à mesurer par lecture directe la densité des liquides. Un lactodensimètre est un instrument servant à mesurer la densité du lait et sa teneur en matières grasses. Une densimétrie est une mesure des densités. L'adjectif densimétrique qualifie ce qui est relatif à la densimétrie.
Une densité est la qualité de ce qui est dense, de ce qui est fait d'éléments nombreux et serrés, de ce qui contient beaucoup de matière par rapport à l'espace occupé ; le nombre d'habitants par unité de surface, généralement le kilomètre carré ; le nombre des moyens de communication ou des communications elles-mêmes par unité de surface ou de longueur ; la distance relative entre les plantes dans un bois ; la qualité de ce qui contient beaucoup de matière sous une forme concise, resserrée ; le caractère d'une personne, à qui de nombreuses qualités fondamentales et bien coordonnées donnent unité, solidité et richesse ; le rapport entre une quantité mesurable et une unité de masse, de volume, de surface, de longueur ou de temps ; l’intensité qualititive ou quantitative d’un phénomène ; le rapport entre un indicateur statistique et une surface, en savoir plus : Géoconfluences ; autres sens : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin densitas « épaisseur ».
La densité critique (de l'Univers) est la valeur théorique de la densité moyenne de l’Univers, au-dessous de laquelle son expansion se poursuivra indéfiniment et au-dessus de laquelle l’expansion s’arrêtera et sera suivie d’une contraction. En anglais : critical density. JORF du 25/07/2015.
Une densité de flux thermique critique est la valeur de la densité du flux thermique à travers une paroi chauffante mouillée, correspondant soit à la caléfaction, soit à l'assèchement de cette paroi. L'apparition du flux critique peut provoquer la crise d'ébullition. La forme abrégée « flux critique » est la dénomination courante, utilisée lorsqu'il ne peut y avoir de doute sur la nature du flux considéré. En anglais : stripping. Voir aussi : assèchement, caléfaction, rapport de flux thermique critique. JORF du 22/09/2000.
Une paridensité urinaire est une fixité de la densité urinaire au cours du nycthémère en dépit du rythme intermittent des apports hydriques et osmolaires.
Un densitomètre est un appareil photométrique destiné à la mesure de la densité optique. Une densitométrie osseuse est une mesure de la densité osseuse. Une ostéodensitométrie est une mesure de la densité minérale osseuse par absorptiométrie ou par tomodensitométrie.
Une tomodensitométrie est une technique de radiologie numérique en coupes axiales permettant également des reconstructions bi et tridimensionnelles. Une tomodensitométrie à faisceau conique ou tomographie conique sont la technique d’imagerie médicale numérique recourant à un faisceau ouvert conique de rayons X, qui permet de visualiser les structures anatomiques en une seule rotation autour de celles-ci. La tomodensitométrie à faisceau conique est utilisée notamment en imagerie dentomaxillofaciale. En anglais : cone beam ; cone beam computed tomography ; CBCT ; cone beam CT.
Le verbe condenser est emprunté au latin classique condensare « presser, serrer » notamment certaines substances.
Une dent est un organe de consistance très dure, de coloration blanche, implantée sur le bord alvéolaire du maxillaire et de la mandibule ; autres sens: CNRTL. Ce nom vient du latin dens, dentis « dent (de l'homme, des animaux) ; objet en forme de dent ». Une dent creuse est une zone non urbanisée sur le littoral.
En anglais, on peut dire qu’une mesure a des dents ou, au contraire, déplorer qu’elle n’en ait pas (to have teeth, to have no teeth). On peut aussi donner des dents ou mettre des dents à une loi, à une réglementation (to give a law teeth ou to put teeth into the law). Le français n’utilisera pas la même image et exprimera les choses autrement en ayant recours à des expressions comme resserrer, renforcer, donner plus de pouvoir ou plus de poids à, rendre plus efficace, plus contraignant, plus sévère, plus ferme, souhaiter une réforme substantielle de. On pourra également parler de mesures plus contraignantes, plus sévères, plus musclées ou, dans une phrase négative, déplorer l’impuissance, le manque de force d’une réglementation. En savoir plus : OQLF.
Les mots un adent, édenter, endenter, un redan ou redent sont dérivés de dent.
Les mots indenté et indenture sont dérivés de denter.
odo-, -odon, odont(o)-, -odonte sont tirés du grec ο δ ο υ ́ ς, ο δ ο ́ ν τ ο ς « dent ».
Le nom (un) trident est emprunté au latin tridens « harpon, instrument de pêche » « trident de Neptune », de tridens « qui a trois pointes » composé de tres « trois » et de dens « dent, pointe ».
L'adjectif dentaire qualifie ce qui concerne les dents. Ce mot est emprunté au bas latin dentarius « qui concerne les dents ». On lit un syndrome acrodermatolacrymodentaire, une artère alvéolo-dentaire, une pyorrhée alvéolodentaire, buccodentaire (relatif à la bouche et aux dents), gingivodentaire (relatif aux gencives et aux dents), une papille interdentaire, une dysgénésie iridodentaire, une dysplasie iridodentaire, maxillo-dentaire (relatif à la mâchoire et aux dents), un syndrome oculo-facio-cardio-dentaire, un syndrome otodentaire, paradentaire (situé près d'une dent), des rameaux péridentaires, un limbe alvéolaire rétro-dentaire.
Une dentaire est une plante. Un dentaire est l'os de la partie antérieure de la mâchoire inférieure des reptiles sur lequel les dents sont insérées, il prolonge l'angulaire.
En phonétique, l'adjectif dental, dentale, dentaux, dentales, qualifie ce qui fait intervenir les dents. On lit une consonne dentale (une consonne réalisée en appliquant la langue sur la face palatine des incisives supérieures), une consonne interdentale, une (consonne) labio-dentale ou dentilabiale (qui est articulée au moyen de la lèvre inférieure s'appuyant contre les incisives supérieures), un phonème palato-dental (dont l'articulation se produit au niveau du palais et des dents), une consonne postdentale, une consonne supradentale.
Le sillon fimbriodental sépare le gyrus dentatus de la fimbria située au-dessus de lui.
Dentalium ou les dentales sont des mollusques dont la coquille, allongée en tube, ouverte aux 2 extrémités, a la forme d'une dent.
Eh oui, il ne s’agit pas de dents mais de coquilles de mollusques : les dentales (nom masculin) en langage populaire, les scaphopodes des scientifiques. Ces animaux fortement méconnus présentent une foule d’originalités au niveau de leur anatomie, de leur mode de vie et de leur histoire évolutive. Pour les anglo-saxons, les dentales sont des « coquillages défenses d’éléphant » (tusk-shell) ce qui correspond mieux effectivement comme image que des dents ! Extrait de Dentales : des défenses miniatures sur la plage ! (Zoom nature).
Un dentascan est un logiciel de scanographie maxillomandibulaire permettant d'obtenir une reconstruction bi ou tridimensionnelle de l'image des maxillaires et des dents, en vue d'un traitement d'orthodontie ou d'implantologie.
La voie dentato-olivaire est la voie nerveuse naissant dans le noyau dentelé du cervelet, passant par le pédoncule cérébelleux supérieur, croisant la ligne médiane au niveau de la commissure de Wernekinck, rejoignant le faisceau central de la calotte et se terminant sur l'olive bulbaire controlatérale. Une atrophie dentato-rubrique est la forme d'atrophie cérébelleuse primitive comportant une prédominance des lésions sur l'écorce du cervelet, les noyaux dentelés, les pédoncules cérébelleux et, à un degré moindre, sur les noyaux rouges et les olives bulbaires. On lit une atrophie dentato-rubro-pallidoluysienne.
Une dent d'éclosion ou un oviruptor sont le petit bec corné du museau de la jeune tortue avec lequel elle déchire la membrane de l'oeuf à l'éclosion.
Une dent-de-lion est un pissenlit.
Une dent-de-loup est un entrainement mécanique dans un sens.
Une dent-de-rat est un dessin formant de petites dents rapprochées ornant un galon de passementerie généralement employé pour la garniture de sièges. On lit une lézarde dent de rat, une corde à puits dent de rat.
L'adjectif denté, dentée, signifie pourvu(e) de dents, ou de saillies en ayant la forme. L'adjectif lamellosodenté, lamellodentée, signifie qui a le bec garni de petites dents en forme de lamelles. L'adjectif multidenté, multidentée, signifie qui présente de nombreuses saillies. On lit aussi polydenté.
Les dentés sont des poissons.
Une dentée est un coup de dents donné par un chien au gibier ; un coup des défenses du sanglier.
Une dentelaire est une plante. Ce nom est dérivé du radical de dentelé.
L'adjectif dentelé, dentelée, signifie bordé(e) de petites dents, d'échancrures. On lit une dégénérescence opticocochléodentelée, une calcinose striopallidodentelée.
Le muscle dentelé antérieur (anciennement : le muscle grand dentelé) est le muscle large aplati, mince et quadrilatère qui s'enroule sur la paroi latérale du thorax des dix premières côtes au bord médial de la scapula. Le muscle dentelé postérieur et inférieur (anciennement : le muscle petit dentelé postérieur et inférieur) est le muscle plat et quadrilatère de la partie inférieure du dos. Le muscle dentelé postérieur et supérieur (anciennement : le muscle petit dentelé postérieur et supérieur) est le muscle mince et quadrilatère situé à la partie supérieure du dos.
Le noyau dentelé est la masse de substance grise intracérébelleuse, ainsi appelée du fait de son aspect évocateur, constituant le plus important des noyaux centraux du cervelet, et qui est en relation avec le cortex récent du néocérebellum.
Denteler quelque chose, c'est faire des découpures, des entailles ; transformer en dentelle. Ce verbe est dérivé de dentele « petite dent » (voir : dentelle).
je dentèle ou dentelle, tu dentèles ou dentelles, il dentèle ou dentelle, nous dentelons, vous dentelez, ils dentèlent ou dentellent ;
je dentelais ; je dentelai ; je dentèlerai ou dentellerai ; je dentèlerais ou dentellerais ;
j'ai dentelé ; j'avais dentelé ; j'eus dentelé ; j'aurai dentelé ; j'aurais dentelé ;
que je dentèle ou dentelle, que tu dentèles ou dentelles, qu'il dentèle ou dentelle, que nous dentelions, que vous denteliez, qu'ils dentèlent ou dentellent ;
que je dentelasse, qu'il dentelât, que nous dentelassions ; que j'aie dentelé ; que j'eusse dentelé ;
dentèle ou dentelle, dentelons, dentelez ; aie dentelé, ayons dentelé, ayez dentelé ;
(en) dentelant.
Un dentelet est en architecture, un petit cube de pierre taillée entrant dans la composition d'une denticule. Ce nom est dérivé de dent, avec le suffixe -elet (-et).
Une dentelle est un tissu sans trame ni chaine, généralement en fil de soie, nylon ou fibres plus riches selon les cas, exécuté à la main ou à la machine, à l'aide de points semblables ou non formant un dessin, à bords dentelés ou non ; tout ce qui est découpé, ajouré ; tout ce qui rappelle la dentelle par sa finesse, sa délicatesse. Ce nom est dérivé de dent.
Une dentelle de Neptune, un voile de Neptune sont une espèce de bryozoaire.
La dentellerie est la fabrication, le commerce de la dentelle.
Une dentellière est une machine à fabriquer la dentelle. Une dentellière, un dentellier sont des fabricants de dentelles ; des ouvriers qui exécutent la dentelle à la main. L'adjectif dentellier, dentellière ou dentelier, dentelière, qualifie ce qui se rapporte à la dentelle. On a lu aussi dentelière, dentelier pour harmoniser la prononciation et l'orthographe (Académie française en 1932).
Une dentelure est une découpure ; un motif décoratif ; un sommet montagneux. Le nom (une) dentelure et le verbe denteler sont dérivés du radical de dentele au sens de « petite dent »
Les denticètes sont l'ancien nom des odonticètes.
Une déhiscence denticide se fait par l'écartement des dents situées au sommet du fruit.
En chimie, une denticité est la capacité d'un ligand à contracter, par l'intermédiaire d'atomes donneurs distincts, plusieurs liaisons avec l'atome central de l'entité de coordination ainsi formée. La denticité d'un ligand est caractérisée par le nombre de ses sites de coordination. En anglais : denticity ; ligand denticity. Voir aussi : hapticité, ligand, polydenté. JORF du 02/09/2010.
Une denticulation est formée de très petites saillies pointues.
Un denticule est une petite dent ; un appendice en forme de petite dent ; un élément décoratif en forme de dent. Ce nom est emprunté au latin impérial denticula « petite dent » et terme d'architecture, diminutif de dens « dent ». On a lu ce nom au féminin. L'adjectif denticulé, denticulée, signifie pourvu(e) de denticules, de petites dents nombreuses, de très petites saillies pointues. (Se) denticuler signifie (se) découper en denticules.
Un dentier est l'ensemble des dents ; une prothèse mobile destinée à remplacer une partie ou la totalité des dents d'un maxillaire ; les dents d'une machine, la pièce métallique qui les supporte. Ce nom est dérivé de dent.
Un os dentifère porte des dents. On a lu aussi dentigère.
L'adjectif dentiforme qualifie ce qui a la forme d'une dent.
Un dentifrice est une préparation destinée à nettoyer et à blanchir les dents. Ce nom est emprunté au latin impérial dentifricum, de même sens formé avec dens, dentis et fricare « frotter ».
L'adjectif dentinaire qualifie ce qui concerne la dentine, le tissu dentaire constituant la couronne et la racine de la dent. La dentine est recouverte par l’émail dans sa partie coronaire, par le cément dans sa partie alvéolaire ou radiculaire.
Une dentinogénèse imparfaite est une anomalie dans la constitution des dents qui peut se voir comme entité isolée ou dans le cadre de certaines formes d’ostéogénèses imparfaites.
Un passereau dentirostre a une échancrure au niveau de la mandibule supérieure. Les dentirostres sont ce sous-ordre de passereaux.
Une, un dentiste sont des personnes légalement autorisées à soigner les dents, à pratiquer des opérations chirurgicales dentaires. Une chirurgienne-dentiste, un chirurgien-dentiste sont des praticiens habilités à exercer les soins de la bouche, des maxillaires et des dents. Une mécanicienne-dentiste, un mécanicien-dentiste sont des aides spécialisés dans la fabrication des appareils de prothèse dentaire.
La dentisterie est la discipline médicale, qui se consacre au diagnostic et au traitement des maladies de la bouche, des dents, des maxillaires, congénitales ou acquises, réelles ou supposées. Ce terme devenu impropre est remplacé par odontostomatologie ou art dentaire.
Une dentition est la formation et l'éruption des dents jusqu’à leur forme définitive aux environs de vingt ou vingt-cinq ans. Ce nom est emprunté au latin impérial dentitio « dentition ; forme des dents ».
On lit une syndesmose dento-alvéolaire (une connexion est de caractère ligamentaire et non rigide comme le serait une gomphose), une douleur dento-cutanée (relative à une dent et à la peau), une dysplasie oculo-dento-digitale, une névralgie dento-faciale (relative à une dent et à la face), une dysplasie dentofaciale, une orthopédie dentofaciale, une dysplasie dento-iridienne, l'adjectif dentoosseux, dentoosseuse, une dysplasie récessive oculo-dento-osseuse, une dysplasie oculo-dento-digito-osseuse.
En dents de scie signifie avec une succession d'angles alternativement saillants et rentrants, à la manière des dents d'une scie ; avec des hauts et des bas. Un dents-de-scie est une toiture à redents couvrant certains bâtiments à éclairage zénithal et destinés initialement à un usage industriel ; par extension, ce bâtiment lui-même. En anglais : sawtooth roof [toiture], shed. JORF du 16/09/2006. Cette publication annule et remplace celle du terme « toiture à redans ».
L'adjectif dentu, dentue, signifie qui a des dents.
Une denture est l'ensemble des dents existant dans la bouche d’une personne à un moment donné de son existence, qu’elles soient normales ou malades ; l'ensemble des dents d'une roue dentée, d'un engrenage ; un appareillage dentaire. Ce nom est dérivé de dent.
Au Québec, la denturologie est la partie de l'odontologie qui traite des prothèses dentaires. Une, un denturologiste sont des prothésistes dentaires.
Une dénucléarisation est l'action de supprimer l'armement nucléaire dans une zone. Dénucléariser un pays, une zone signifie les priver d'armement nucléaire, par l'interdiction de fabriquer, de stocker ces armes. Ce verbe est dérivé de nucléaire.
Une dénudation est l'action de dénuder, de dépouiller de l'enveloppe, de ce qui recouvre ; le résultat de cette action ; l'action d'enlever les téguments, la chair de... ; le résultat de cette action ; l'action de dépouiller de la peau, des poils, de l'enveloppe naturelle ; le résultat de cette action ; l'enlèvement de la végétation ou des couches superficielles du sol ; l'action de dépouiller des éléments superflus, des ornements, de rendre (trop) pauvre, sec, sans ampleur ; le résultat de cette action ; l'action de ne pas cacher ou de ne plus cacher derrière des apparences trompeuses, de découvrir, de mettre à nu, de laisser voir. Ce nom est emprunté au bas latin denudatio « action de mettre à nu ».
L'adjectif dénudé, dénudée, signifie mis à nu, mise à nue ; dépouillé(e) de son enveloppe, généralement naturelle, de ce qui recouvre.
Un dénudement est l'action de dénuder, de dépouiller de l'enveloppe, de ce qui recouvre ; le résultat de cette action ; l'action de dépouiller de ce qui recouvre ; le fait d'être dénudé ; l'action de dépouiller d'éléments superflus, d'ornements, de rendre (trop) simple, pauvre, sec, de (faire) perdre son ampleur ; le résultat de cette action ; l'action de ne pas abriter ou de ne plus abriter ou cacher ; le fait de découvrir, de mettre à nu.
Dénudation s'emploie plutôt pour l'action de dénuder, dénudementpour le fait d'être dénudé.
Le verbe dénuder signifie mettre à nu ; dépouiller de l'enveloppe, généralement naturelle, de ce qui recouvre ; enlever les téguments, la chair qui recouvrent quelque chose ; dépouiller de la peau, de l'enveloppe naturelle ; enlever les couches de végétation, de terre, etc. qui recouvrent habituellement un sol ; mettre à découvert ; dépouiller un fil électrique de son enveloppe protectrice ; ôter les vêtements de... ; ôter ce qui cache à la vue ; dépouiller des éléments superflus, des ornements; rendre (trop) simple, pauvre, sec ; (faire) perdre son ampleur ; ne pas ou ne plus cacher derrière des apparences trompeuses ; découvrir, mettre à nu, laisser voir. Se dénuder signifie se dépouiller ou être dépouillé de ce qui recouvre ; se déshabiller. Ce verbe est emprunté au latin classique denudare « mettre à nu, découvrir », « dépouiller, priver de ».
Être dénué de ... c'est être dépouillé de choses considérées comme essentielles ; être dépouillé de certains éléments superficiels ou superflus, d'ornements.
Un dénuement est l'état de celui ou de ce qui est dépouillé des biens matériels, des choses nécessaires ou considérées comme nécessaires à la vie ; l'état de ce qui est dépouillé d'un bien moral, d'une valeur abstraite ; une dénudation, un dénudement. On a lu aussi un dénûment.
Dénuer de signifie priver de, dépouiller de ... Se dénuer de ... signifie se dépouiller des biens matériels, des choses nécessaires ou considérées comme nécessaires. Le verbe dénuer vient du latin denudare (comme pour dénuder), altéré en disnudare.
L'adjectif dénutri, dénutrie, qualifie quelqu'un qui est atteint de dénutrition, qui n'est pas assez alimenté. Ce mot est formé de dé- et de nutri tiré du latin nutritus, participe passé de nutrire (voir : nourrir).
Une dénutrition : l'état dans lequel se trouve un organisme qui a subi pendant un certain temps une insuffisance d’apport des matériaux nutritifs nécessaires à sa vie et à son développement normal. Ce nom est dérivé de nutrition.
Les déoclonidés sont une famille d'insectes lépidoptères géléchioïdes.
Un déodar ou déodora sont un cèdre de l'Himalaya à grandes feuilles piquantes. Ces noms viennent du mot hindi dē'odār, dēwdār, du sanskrit deva-dāra « arbre divin ».
Un déodorant : un désodorisant pour le corps. L'adjectif déodorant, déodorante, signifie qui atténue des odeurs corporelles. On a lu aussi désodorant. Le verbe désodoriser signifie enlever les odeurs en général. On utilise un (produit) désodorisant.
Deo gratias est une formule latine qui était utilisée pour rendre grâce à Dieu, récitée ou chantée dans le cours et à la fin de certains offices, notamment à la fin de la messe. Cette formule liturgique est formée des mots latins signifiant « grâces [soient rendues] à Dieu ».
de olfactu : (par plaisanterie) après avoir flairé, senti. Cette expression latine est composée de la préposition de (de) et de l'ablatif de olfactus « action de flairer, odorat ». On lit aussi de odoratu.
Un déonomastique est un nom commun dérivé d’un nom propre. Ce nom est formé de dé pour dérivé et du grec ancien ὀνομαστικός, onomastikos (« propre à donner un nom »), l’onomastique étant l’étude des noms propres.
L'adjectif déontique qualifie ce qui constitue une obligation, un devoir. Une déontologie est, en philosophie morale, la théorie des devoirs ; c'est l'ensemble des règles morales qui régissent l'exercice d'une profession ou les rapports sociaux de ses membres. Ce nom est emprunté à l'anglais deontology du grec τ ο ̀ δ ε ο ́ ν « ce qu'il convient de faire » et λ ο ́ γ ο ς « le discours, la doctrine ». L'adjectif déontologique qualifie ce qui ressortit à la déontologie.
Une, un déontologue sont des personnes chargées, au sein d'une entreprise, de contrôler la conformité des actes et des procédures aux lois et aux règles de bonne conduite, et de sensibiliser le personnel à celles-ci (en anglais : compliance officer. JORF du 28/12/2006). On a lu aussi une, un déontologiste pour une, un spécialiste de déontologie.
Une déorsumversion est une rotation des deux yeux vers le bas. Une dextroversion oculaire est une rotation des deux yeux vers la droite. Une dysversion papillaire est une anomalie de l'axe d'ouverture de la papille, alors dirigé dans une autre direction que le coté temporal et de l'axe d'émergence des vaisseaux au niveau de cette papille se faisant dans cette même autre direction. Une lévoversion est une rotation des deux yeux vers la gauche.
Une déoxyhémoglobine est une hémoglobine non liée à l'oxygène.
Un déoxyribose ou désoxyribose sont un sucre constitutif de l'ADN, un pentose.
Un dépaillage est l'action de dépailler un siège; de dégarnir totalement ou en partie de sa paille. Ce verbe est dérivé de paille. Une chaise dépaillée, un fauteuil dépaillé sont dégarnis de leur paille.
Le nom (une) dépaissance (l'action de paitre ou de faire paitre les bestiaux) est dérivé du radical du participe présent de paitre d'après le latin classique depascere « paitre, brouter » « dévorer, détruire ».
Un dépalissage est l'opération qui consiste à dépalisser un arbre fruitier, un arbrisseau, un plant, avant de procéder à la taille ; le résultat de cette opération. Le verbe dépalisser signifie retirer un palissage, un appui, un support servant à fixer les branches d'un arbre fruitier, d'un arbrisseau, avant de procéder à la taille.
Un dépannage est l'action de dépanner, son résultat ; le fait de dépanner quelqu'un ; une aide matérielle ou morale.
Un dépanneautage est l'opération de jardinage qui consiste à dépanneauter des plantes sur couche ; le résultat de cette opération. Le verbe dépanneauter signifie enlever les panneaux qui recouvrent les plantes cultivées sur couche, en serre ou en coffre. Ce verbe est dérivé de panneauter, avec le préfixe dé-.
Le verbe dépanner signifie remettre en état de marche un moteur, une machine, un véhicule arrêté en raison d'une panne, d'une avarie ; remorquer, transporter un véhicule hors d'état de se déplacer, en vue de le réparer. Dépanner quelqu'un, c'est l'aider à surmonter des difficultés passagères ou à surmonter provisoirement ses difficultés ; lui procurer de l'argent. Ce verbe est dérivé de panne.
Une dépanneuse, un dépanneur sont des ouvriers spécialisés dans la réparation de machines ou de véhicules tombés en panne. Une dépanneuse est un véhicule automobile spécialement équipé pour réparer, remorquer ou transporter des véhicules hors d'état de rouler. Une dépanneuse lourde est un engin mécanique automoteur destiné à la récupération sur le terrain des véhicules accidentés (en anglais : wrecker. JORF du 22/09/2000).
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une dépanneuse, un dépanneur sont des personnes ou des organismes qui viennent en aide et offre leurs services à d’autres personnes, à titre gracieux ; des personnes qui peuvent en remplacer une autre, au besoin ; ce qui dépanne, ce qui est utile, notamment grâce à sa polyvalence ou sa simplicité d’utilisation ; ce qui facilite la vie, ce qui permet de se tirer d’embarras.
Au Québec, un dépanneur est un petit commerce, aux heures d'ouverture étendues, où l'on vend des aliments et une gamme d'articles de consommation courante. Exemples : un dépanneur-épicerie ou une épicerie-dépanneur, un dépanneur-restaurant ou restaurant-dépanneur, un dépanneur-station-service ou une station-service-dépanneur, un magasin-dépanneur, un restaurant-dépanneur-station-service, une tabagie-dépanneur ou un dépanneur-tabagie, une tabagie-dépanneur-casse-croûte. Les commerçants sont nommés une dépanneuse, un dépanneur, une épicière-dépanneuse, un épicier dépanneur, une marchande dépanneuse, un marchand dépanneur.
Un dépaquetage est l'action de dépaqueter, d'ouvrir, déballer un paquet ; le résultat de cette action. Ce verbe est dérivé de paquet.
je dépaquète ou dépaquette, tu dépaquètes ou dépaquettes, il dépaquète ou dépaquette, nous dépaquetons, vous dépaquetez, ils dépaquètent ou dépaquettent ;
je dépaquetais ; je dépaquetai ; je dépaquèterai ou dépaquetterai ; je dépaquèterais ou dépaquetterais ;
j'ai dépaqueté ; j'avais dépaqueté ; j'eus dépaqueté ; j'aurai dépaqueté ; j'aurais dépaqueté ;
que je dépaquète ou dépaquette, que tu dépaquètes ou dépaquettes, qu'il dépaquète ou dépaquette, que nous dépaquetions, que vous dépaquetiez, qu'ils dépaquètent ou dépaquettent ;
que je dépaquetasse, qu'il dépaquetât, que nous dépaquetassions ; que j'aie dépaqueté ; que j'eusse dépaqueté ;
dépaquète ou dépaquette, dépaquetons, dépaquetez ; aie dépaqueté, ayons dépaqueté, ayez dépaqueté ;
(en) dépaquetant.
La locution prépositive de par a encore son sens premier « de la part de », « au nom de », dans des formules figées comme de par le roi, de par la loi, de par la Constitution, de par la justice. Mais, en dehors de ces cas et de la forme de par le monde, il est préférable de ne pas employer cette locution en lieu et place de formes comme par, du fait de, grâce à, étant donné, etc. En savoir plus : Académie française.
un déparaffinage : l'opération qui consiste à déparaffiner un produit pétrolier, notamment une huile de graissage ; le résultat de cette opération, les distillats ou filtrats ainsi obtenus.
déparaffiner : séparer la paraffine contenue dans un produit pétrolier, notamment une huile de graissage.
Ce verbe est dérivé de paraffine, avec le préfixe dé-.
Le verbe déparalyser signifie supprimer la paralysie.
Un déparasitage est une destruction ou suppression de parasites. Le verbe déparasiter signifie détruire les parasites qui infestent un individu, un organisme biologique, un animal, une plante, un lieu, à titre préventif ou curatif ; éliminer les parasites qui brouillent un appareil. Ce verbe est dérivé de parasite, avec le préfixe dé-.
L'adjectif dépareillé, dépareillée, qualifie ce qui est séparé d'un ou de plusieurs autres objets, d'un ensemble assorti ; ce qui forme un ensemble incomplet ; ce dont les éléments ne sont pas assortis ; quelqu'un qui est séparé de la personne avec laquelle il formait un couple ; au Québec, ce qui est sans pareil, ce qui est exceptionnel. Le verbe dépareiller signifie altérer par suppression, ajout ou remplacement, l'ordonnance régulière d'une paire ou d'un petit ensemble d'objets assortis ; détruire l'harmonie d'une paire ou d'un petit ensemble. Ce verbe est dérivé de pareil. On a lu aussi désappareiller qui est dérivé d'appareiller.
Une tête déparée n'a pas sa parure. Déparer quelque chose, c'est dégarnir de ce qui pare, ôter une parure ; rendre moins agréable, altérer l'effet esthétique, l'harmonie d'un petit ensemble. Déparer la marchandise, c'est choisir le dessus d'un panier de fruits ou d'autres denrées, prendre ce qu'il y a de plus beau. Ce verbe est dérivé de parer.
Les verbes déparier ou désapparier signifient ôter ou perdre un élément d'une paire ; séparer un couple d'animaux. Le verbe déparier est l'antonyme de l'ancien français apairier (apparier) qui est, au sens 1, dérivé de pair « semblable, égal », au sens 2, de paire « couple », avec de fréquentes interférences entre ces sens.
Le verbe déparler signifiait s'arrêter de parler ; parler inconsidérément ; tenir des propos non fondés, dépourvus de raison, de bon sens, parler avec une certaine incohérence, mais sans aller jusqu’à la perte totale de la conscience lucide ; au Québec, écorcher les mots en parlant. Déparler de quelqu'un signifiait dire du mal de lui, médire de lui. Faire déparler quelqu'un, c'était l'amener à tenir des propos incorrects ou grossiers, à s’abandonner à des excès de paroles. Se déparler signifiait avoir de la difficulté à s’exprimer, parler mal, bafouiller. Ce verbe est dérivé de parler.
1. Un départ est l'action de partir, de quitter un lieu ; le moment précis où s'effectue cette action ; la libération individuelle ou collective des concurrents à un signal donné ; l'ensemble des installations mises à la disposition des voyageurs ou prévues pour l'acheminement du courrier ; l'action de quitter un emploi, une fonction. Au départ signifie prêt à partir. Un départ est aussi le commencement d'une réalisation ; le début d'une entreprise. Au départ, au point de départ signifient à l'origine. Ce nom est le déverbal de départir en ancien français « s'en aller, partir ».
Un départ arrière est la zone de départ la plus éloignée du trou, utilisée par les meilleurs joueurs de golf (en anglais : back tee. JORF du 22/09/2000). Un départ (dans la vague) est le fait, pour un aquaplanchiste, de s'engager dans la pente d’une vague commençant à déferler (en anglais : take off. JORF du 10/08/2013). Un départ groupé est un départ de course donné simultanément à l'ensemble des concurrents regroupés, sans place attribuée, derrière une même ligne (en anglais : mass start. JORF du 25/05/2008).
Le monde du sport emprunte souvent son vocabulaire à l’anglo-américain parce que nombre de sports sont nés, ont été nommés et codifiés outre-Manche ou outre-Atlantique. Mais pendant longtemps, beaucoup des termes relevant de ce domaine furent traduits en français parce que la réalité qu’ils désignaient avait déjà un équivalent dans notre langue. C’est par exemple le cas des noms départ et arrivée. Aussi ne peut-on que s’étonner et déplorer que, sur le parcours de diverses courses se déroulant dans Paris, les mots départ et arrivée soient parfois remplacés par start et finish ! Académie française.
2. Un départ peut être l'action de départir, de séparer une chose d'une autre, de faire une distinction ; en chimie, c'est l'opération consistant à séparer l'or de l'argent. Ce nom est le déverbal de départir au sens de « partager ».
Un départage était une division en parts d'un principe abstrait afin de faciliter son appréhension. Une personne départageante, un organisme départageant offrent leurs bons offices ou jouent le rôle d'arbitre dans une situation conflictuelle. Un départagement est le fait de distinguer, le fait de délimiter la part qui revient à chaque chose.
Le verbe départager signifie faire cesser le partage égal des voix en ayant recours à un nouveau suffrage permettant à une majorité de se dégager ; trouver un moyen juste de classer des concurrents arrivant à égalité ou présentant les mêmes mérites ; faire le départ (2), séparer. Ce verbeest dérivé de partager.
je départage, tu départages, il départage, nous départageons, vous départagez, ils départagent ;
je départageais ; je départageai ; je départagerai ; je départagerais ;
j'ai départagé ; j'avais départagé ; j'eus départagé ; j'aurai départagé ; j'aurais départagé ;
que je départage, que tu départages, qu'il départage, que nous départagions, que vous départagiez, qu'ils départagent ;
que je départageasse, qu'il départageât, que nous départageassions ; que j'aie départagé ; que j'eusse départagé ;
départage, départageons, départagez ; aie départagé, ayons départagé, ayez départagé ;
(en) départageant.
A. Un département était l'action de départir, de départager ; le résultat de cette action ; la part qui en résulte ; la part de responsabilité attribuée à quelqu'un, une compétence.
B. Un département est une subdivision décidée pour permettre une gestion rationnelle sous la responsabilité d'un même chef ; une partie d'une organisation chargée de la gestion et ayant la responsabilité d'une activité spécifique, d'un domaine fonctionnel ; une division du territoire français en vigueur depuis la révolution française, comportant à sa tête un préfet qu'assiste un conseil départemental, anciennement conseil général.
Le mot département désigne une branche spécialisée d’une administration, d’un organisme, notamment dans les cégeps et universités ainsi que dans l’administration publique fédérale. En France, il désigne d’abord une collectivité territoriale. Néanmoins, son usage n’est pas aussi général que le mot anglais department. Selon les cas, les mots service ou bureau (d’une entreprise), rayon ou comptoir (d’un grand magasin), ministère ou section seront plus appropriés. OQLF.
L'adjectif départemental, départementale, départementaux, départementales, qualifie ce qui a rapport au département, lui appartient ou relève de sa gestion. L'adjectif interdépartemental, interdépartementale, interdépartementaux, interdépartementales, qualifie ce qui concerne plusieurs départements. Une région monodépartementale est formée d'un seul département.
Une départementalisation est une transformation en département(s) d'un territoire d'outre-mer ; l'attribution d'une compétence aux départements ou de ce statut administratif à un territoire, en savoir plus : Géoconfluences. Le verbe départementaliser signifie charger les départements d'une compétence ou d'une attribution antérieurement dévolue à une autre collectivité publique.
Le nom (un) département est dérivé du radical de départir.
De part en part signifie en pénétrant entièrement, en traversant d'un côté à l'autre. De part et d'autre signifie d'un côté comme de l'autre.
Le verbe départiculariser (faire perdre sa particularité ou ses particularités à quelque chose) est dérivé de particulariser, avec le préfixe dé-.
Une départie était l'action de se séparer, de partir. Le verbe départir signifiait distribuer, attribuer en partage, impartir. Se départir de ... signifie se défaire de, renoncer à... Ne pas se départir de son calme signifie rester calme. Ce verbe est dérivé de partir.
je me dépars, tu te dépars, il se départ, nous nous départons, vous vous départez, ils se départent ;
je me départais ; je me départis ; je me départirai ; je me départirais ;
je me suis départi(e) ; je m'étais départi(e) ; je me fus départi(e) ; je me serai départi(e) ; je me serais départi(e) ;
que je me départe, que tu te départes, qu'il se départe, que nous nous départions, que vous vous départiez, qu'ils se départent ;
que je me départisse, qu'il se départît, que nous nous départissions ; que je me sois départi(e) ; que je me fusse départi(e) ;
dépars-toi, départons-nous, départez-vous ; sois départi(e), soyons départies, soyons départis, soyez départi(e)(es)(s) ;
(en) se départant.
Il existait, en ancien français, deux verbes partir. Le plus récent, qui a le sens de « s’en aller », est du troisième groupe et fait au présent je pars, nous partons. Le plus ancien, qui signifiait « faire des parts, diviser », ne se rencontre plus guère qu’à l’infinitif dans l’expression avoir maille à partir, et dans le participe parti, « partagé », que l’on trouve par exemple en héraldique dans l’expression écu parti, qui désigne un écu divisé en deux parties égales. En ce sens, partir est un verbe du deuxième groupe et on lit encore chez Pascal : « Les soldats partissent son manteau et le jettent au sort. » Le verbe se départir est plus proche de l’idée de séparation que de celle de partage. Il se conjugue donc comme partir et non comme répartir. En savoir plus : Académie française.
Une départitrice, un départiteur sont ceux qui départissent ; des juristes habilités à compléter un tribunal lorsqu'il est impossible de dégager une majorité.
Ainsi départ quittait le verbe départir pour accompagner partir. Départir, lui, gardait son sens ancien de « distribuer », « dispenser », « accorder » (surtout des faveurs et de la gloire), tout en prenant aussi le sens de « partir » : Rabelais écrit : « Le moine les voyant ainsi départir en désordre » (Gargantua, 44). Il est resté surtout à la voix pronominale : se départir signifie « se désister », « renoncer » ; on dit en particulier « se départir de ses prétentions », « se départir de son attitude ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
L'adjectif dépassable signifie qui peut être dépassé(e). L'adjectif indépassable qualifie ce qui ne peut pas être dépassé(e). On a lu l'indépassable.
L'adjectif dépassant, dépassante, signifie qui dépasse quelque chose ou quelqu'un. Un dépassant était ce qui dépasse quelque chose ou quelqu'un ; c'est un ornement d'étoffe qui dépasse la partie du vêtement à laquelle il est fixé.
En Belgique, une dépasse est une pièce destinée aux provisions, aux outils.
L'adjectif dépassé, dépassée, qualifie ce qui n'est plus actuel ; ce qui est périmé ou démodé ; quelqu'un qui a été surpassé ; quelqu'un qui n'est pas en mesure ou pas capable de dominer les évènements ou la situation. L'adjectif indépassé, indépassée, a signifié qui n'a pas été dépassé(e).
Un dépassement est l'action de dépasser ; le résultat de cette action ; l'action de laisser derrière soi, après l'avoir rejoint, quelque chose ou quelqu'un qui se déplace dans la même direction ; le fait de surmonter une difficulté, une contradiction en se plaçant à un niveau où les oppositions s'effacent ; le fait d'aller au-delà d'un certain seuil, de certaines limites ; le fait d'aller au-delà de ce qui est attendu, habituel ou possible ; le fait d'aller au-delà de ses propres limites.
Dépasser (1) quelque chose a signifié l'enlever de l'endroit où elle était passée. Dépasser un câble, une manœuvre, dépasser les mâts de hune, de perroquet, c'est les amener sur le pont du navire.
Dépasser (2) quelque chose ou quelqu'un, , c'est laisser derrière soi, après l'avoir rejoint, quelque chose ou quelqu'un qui se déplace dans la même direction ; aller au-delà de quelque chose ou de quelqu'un, le surpasser ; prendre le pas, l'emporter sur quelque chose ou quelqu'un ; surmonter une difficulté, une contradiction en se plaçant à un niveau où les oppositions s'effacent ; aller ou se situer au-delà d'un certain seuil, de certaines limites ; aller au-delà de ce qui est attendu ou habituel, de ce qui est permis, de ce qui est possible ou concevable ; s'étendre au-delà de quelque chose ; être plus grand que quelque chose ou quelqu'un ; sortir d'un alignement, être en saillie par rapport à quelque chose ; excéder en nombre, en quantité, en importance. Se dépasser signifie réussir ce qui ne paraissait pas possible ; aller au-delà de ses propres limites. Ce verbe est dérivé de passer.
Le verbe dépassionner signifie éteindre la passion, les passions de quelqu'un ; effacer les traces de la passion ; ôter tout caractère passionnel à quelque chose, rendre plus objectif. Se dépassionner signifie ne plus avoir de passion, se délivrer de sa passion, s'en détacher. Ce verbe est dérivé de passionner.
Familièrement, se dépatouiller signifie se sortir d'une situation difficile. Voir : patouiller.
Le verbe dépatrier a signifié priver quelqu'un de patrie.
La dépatrimonialisation est un courant actuel des études du patrimoine qui met l’accent sur les limites du processus de patrimonialisation, dans la continuité des études critiques de patrimoine (critical heritage studies). La dépatrimonialisation vise à remettre en question les évidences du patrimoine, en réaction au « tout patrimoine » : pourquoi patrimonialiser ? Que patrimonialiser ? Comment sortir des impasses induites par les logiques de patrimoine ? En savoir plus : Géoconfluences.
Un dépavage ou dépavement sont l'action de dépaver. Une rue dépavée, un sol dépavé n'ont plus de pavés. Le verbe dépaver (retirer d'un lieu les pavés qui le garnissent) est dérivé de paver.
Une, un dépaysagiste sont des personnes qui dépaysent, qui changent le décor, le paysage.
L'adjectif dépaysant, dépaysante, signifie qui dépayse ; qui transporte dans un autre lieu ; qui déconcerte par un changement de décor, d'habitudes.
L'adjectif dépaysé, dépaysée, signifie transporté(e) hors de son pays ; qui n'est pas dans un cadre habituel, dans un décor familier ; déconcerté(e) par un décor nouveau, un milieu différent, par la perte de ses habitudes. Une dépaysée, un dépaysé étaient des personnes qui ont été déplacées hors de leur pays, de leur milieu naturel, familier.
Un dépaysement est l'action de dépayser ; le résultat de cette action ; un changement de pays, de lieu ; un changement généralement volontaire de mode de vie, d'occupations, d'habitudes ; le désarroi d'une personne placée dans un cadre inhabituel, un milieu inconnu, une situation inattendue.
Le verbe dépayser signifie transporter quelqu'un hors du pays, du lieu où il est ordinairement implanté ; changer le décor habituel ou les habitudes de quelque chose ou quelqu'un ; déconcerter quelqu'un en le transportant dans un cadre inhabituel, en modifiant ses habitudes ; faire juger par une autre juridiction. Se dépayser signifie changer volontairement ses habitudes, son mode de vie. Ce verbe est dérivé de pays.
L'adjectif dépeçable signifie qui peut être dépecé(e).
Un dépeçage est l'action de dépecer ; le découpage d'un animal ; la mise en pièces d'un objet ; la division, la dispersion de parties rassemblées. On a lu un dépècement d'un État pour son morcèlement.
Le verbe dépecer signifie mettre en pièces ; diviser, couper en morceaux un animal destiné à l'alimentation, et par extension une personne, un cadavre ; briser, déchirer ou démolir quelque chose ; diviser ce qui forme un tout ; diviser en parcelles une terre, un pays, partager, disperser des biens ; examiner en détail, analyser minutieusement une personne ou son œuvre ; critiquer quelqu'un méticuleusement, ruiner sa réputation. Ce verbe est dérivé de pièce.
je dépèce, tu dépèces, il dépèce, nous dépeçons, vous dépecez, ils dépècent ;
je dépeçais ; je dépeçai ; je dépècerai ; je dépècerais ;
j'ai dépecé ; j'avais dépecé ; j'eus dépecé ; j'aurai dépecé ; j'aurais dépecé ;
que je dépèce, que tu dépèces, qu'il dépèce, que nous dépecions, que vous dépeciez, qu'ils dépècent ;
que je dépeçasse, qu'il dépeçât, que nous dépeçassions ; que j'aie dépecé ; que j'eusse dépecé ;
dépèce, dépeçons, dépecez ; aie dépecé, ayons dépecé, ayez dépecé ;
(en) dépeçant.
Une dépeceuse, un dépeceur sont ceux qui dépècent ; des ouvriers qui démolissent de vieux bateaux, de vieux véhicules pour récupérer certaines pièces.
Une dépêche était l'action de dépêcher quelqu'un vers quelqu'un ; une correspondance officielle transmise ou reçue par un personnage public ; c'est une information, une communication le plus souvent brève, transmise par les moyens techniques les plus rapides.
Un dépêchement était l'action d'envoyer une dépêche ; l'action de dépêcher quelque chose ou quelqu'un ; un envoi à la mort.
Dépêcher quelque chose ou quelqu'un signifie l'envoyer. On disait dépêcher un discours, dépêcher un repas. Travailler à dépêche compagnon signifiait travailler négligemment et trop vite. Se battre à dépêche compagnon signifiait se battre sans quartier pour dépêcher l'adversaire dans l'autre monde. Se dépêcher de ... c'est accomplir une tâche avec rapidité ou précipitation afin d'en finir ou de s'en débarrasser ; faire vite quelque chose. Se dépêcher, c'est être rapide, se presser. Ce verbe a été formé comme antonyme d'empêcher.
Une dépêcheuse, un dépêcheur étaient ceux qui fait rapidement quelque chose.
Une dépécoration est une diminution d'effectif dans un troupeau de moutons.
L'adjectif dépeigné, dépeignée, signifie décoiffé(e), qui a les cheveux en désordre. Dépeigner quelqu'un, c'est le décoiffer, déranger l'ordonnance de sa coiffure. Ce verbe est dérivé de peigner.
A. Dépeindre quelque chose signifiait en faire disparaitre la peinture. Une porte dépeinte, un jouet dépeint n'ont plus de peinture ; ont perdu leur couleur.
B. Dépeindre quelque chose, c'est le représenter par des couleurs, de la peinture ; le représenter, le décrire par le discours, l'écriture, plus rarement par le geste. L'adjectif dépeint, dépeinte signifie décrit, décrite.
Le verbe dépeindre est emprunté, avec adaptation d'après peindre, au latin classique depingere « peindre, représenter en peinture ; dépeindre, décrire ».
je dépeins, tu dépeins, il dépeint, nous dépeignons, vous dépeignez, ils dépeignent ;
je dépeignais ; je dépeignis ; je dépeindrai ; je dépeindrais ;
j'ai dépeint ; j'avais dépeint ; j'eus dépeint ; j'aurai dépeint ; j'aurais dépeint ;
que je dépeigne, que tu dépeignes, qu’il dépeigne, que nous dépeignions, que vous dépeigniez, qu’ils dépeignent
que je dépeignisse, qu’il dépeignît, que nous dépeignissions ; que j'aie dépeint ; que j'eusse dépeint ;
dépeins, dépeignons, dépeignez ; aie dépeint, ayons dépeint, ayez dépeint ;
(en) dépeignant
Le verbe dépelotonner (défaire un peloton, une petite pelote) est l'antonyme d'empelotonner.
L'adjectif dépenaillé, dépenaillée, qualifiait quelqu'un qui est déguenillé, qui est vêtu de haillons ; quelqu'un qui est débraillé, qui a des vêtements négligés et désordonnés, débraillés, en guenilles ; ce qui est délabré, en très mauvais état. Une figure dépenaillée, un visage dépenaillé étaient un visage flétri, défait. Ce mot est issu du croisement du moyen français pennallye, penaille « ensemble des vêtements de quelqu'un » dérivé de l'ancien français penne, panne « étoffe de soie », avec l'ancien français despaner « déchirer » dérivé de l'ancien français pane « chiffon » (en latin pannus).
Un dépenaillement était l'état d'une personne ou d'une chose dépenaillée. Le verbe dépenailler signifiait mettre en lambeaux.
Une dépénalisation est l'action de dépénaliser quelque chose ; ce qui ne soumet plus une infraction au code pénal. La dépénalisation d’un comportement ne le rend pas nécessairement légal. Dépénaliser une infraction, c'est lui enlever son caractère pénal. Ce verbe est dérivé de pénal, avec le préfixe dé- et le suffixe -iser.
L'adverbe dépendamment signifie de manière dépendante. L'adverbe indépendamment signifie de manière indépendante.
Une dépendance est une relation de subordination, de solidarité ou de causalité ; le fait d'être sous l'autorité, sous l'influence de quelqu'un ; le fait d'être à la merci de quelqu'un ; l'état d'une personne qui est ou se place sous l'autorité, sous la protection d'une autre par manque d'autonomie ; le fait d'être lié organiquement ou fonctionnellement à un ensemble ou à un élément d'un ensemble ; une partie, généralement accessoire, d'un tout ; une installation dépendant d'une terre ou d'une maison ; ce qui se rattache à un procès, à une affaire sans en constituer l'essentiel ; le fait d'être conditionné, d'être déterminé par quelque chose.
Une indépendance est une relation, un état de non-dépendance ; une autonomie ; le fait de ne pas être soumis à une autorité, un pouvoir. Une interdépendance est une relation de dépendance réciproque.
L'adjectif dépendant, dépendante, signifie qui dépend de quelque chose ou de quelqu'un ; qui est dans la dépendance de quelque chose ou de quelqu'un ; qui est sous l'autorité, sous l'influence de quelqu'un ; qui est à la merci de quelqu'un ; qui est subordonné(e) à quelque chose ; qui est lié(e) organiquement ou fonctionnellement à un ensemble ou à un élément d'un ensemble ; qui constitue une partie, généralement accessoire, d'un tout ; qui est conditionné(e) ou déterminé(e) par quelque chose.
L'adjectif indépendant, indépendante, signifie qui est dans une relation, un état de non-dépendance ; qui est autonome ; qui ne subit pas de contrainte ; qui n'est pas soumis, soumise à une autorité, un pouvoir ; qui n'a aucun rapport de dépendance avec autre chose. L'adjectif et le nom insulinodépendant, insulinodépendante, qualifient quelqu'un qui ne peut rétablir son équilibre glycémique que par injection d'insuline. L'adjectif interdépendant, interdépendante, signifie qui est dans une relation de dépendance réciproque.
Au Québec, dépendant de l’heure de son départ [en anglais : depending on] signifie selon, suivant, en fonction de ou d’après. Dépendamment de ... signifie de manière dépendante. Une dépendante, un dépendant sont des personnes à charge.
Un indépendantisme est des attitudes ou comportements basés sur l'indépendance ; une revendication d'indépendance. Une, un indépendantiste sont ceux qui revendiquent l'indépendance d'un territoire. L'adjectif indépendantiste est relatif à l'indépendantisme.
Les mots dépendance et dépendant viennent du participe présent de dépendre (2).
1. Une dépendeuse, un dépendeur sont ceux qui dépendent ce qui est pendu. Un (grand) dépendeur d'andouilles était un homme de grande taille, mais sot, incapable ou paresseux. Le verbe dépendre (1) signifie détacher, enlever quelque chose qui était pendu ou suspendu ; détacher quelqu'un qui était pendu. Se dépendre signifie se détacher. Ce verbe est dérivé de pendre.
je dépends, tu dépends, il dépend, nous dépendons, vous dépendez, ils dépendent ;
je dépendais ; je dépendis ; je dépendrai ; je dépendrais ;
j'ai dépendu ; j'avais dépendu ; j'eus dépendu ; j'aurai dépendu ; j'aurais dépendu ;
que je dépende, que tu dépendes, qu’il dépende, que nous dépendions, que vous dépendiez, qu’ils dépendent ;
que je dépendisse, qu’il dépendît, que nous dépendissions ; que j'aie dépendu ; que j'eusse dépendu ;
dépends, dépendons, dépendez ; aie dépendu, ayons dépendu, ayez dépendu ;
(en) dépendant.
je me dépends, tu te dépends, il se dépend, nous nous dépendons, vous vous dépendez, ils se dépendent ;
je me dépendais ; je me dépendis ; je me dépendrai ; je me dépendrais ;
je me suis dépendu(e) ; je m'étais dépendu(e) ; je me fus dépendu(e) ; je me serai dépendue(e) ; je me serais dépendu(e) ;
que je me dépende, que tu te dépendes, qu’il se dépende, que nous nous dépendions, que vous vous dépendiez, qu’ils se dépendent ;
que je me dépendisse, qu’il se dépendît, que nous nous dépendissions ; que je me sois dépendu(e) ; que je me fusse dépendu(e) ;
dépends-toi, dépendons-nous, dépendez-vous ; sois dépendu(e), soyons dépendues, soyons dépendus, soyez dépendu(e)(es)(s) ;
(en) se dépendant.
2. Ça dépend signifie peut-être. Ça dépend de ... signifie c'est conditionné à ... ; c'est déterminé par ... Dépendre (2) de ... signifie être lié à quelqu'un ou à quelque chose par une relation de subordination, de solidarité ou de causalité ; être sous l'autorité, sous l'influence de ... ; être à la merci de ... ; faire partie de quelque chose, être lié à un ensemble en tant qu'élément constitutif ; être conditionné, déterminé par quelque chose. Ce verbe est emprunté au latin impérial dependere « être suspendu à » d'où au figuré « dépendre de, se rattacher à ». Voir dépendance, dépendant (ci-dessus).
3. Le verbe dépendre (3) signifiait dépenser. Ce verbe qui vient du latin classique dispendere (voir : dépens) a été supplanté par dépenser.
Un ami (qui est) à vendre et à dépendre donnerait tout ce qu'il possède. On a entendu aussi "à pendre et à dépendre".
Le latin classique rendait l’idée de « dépenser » par le verbe pendere, qui signifiait proprement « peser » (en laissant pendre le plateau de la balance). Le passage de la notion de « peser » à celle de « payer », « dépenser », remonte à une époque où, la monnaie étant encore rudimentaire, on pesait la quantité de métal que l’on remettait pour régler un achat. À pendere et à son composé impendere, qui sont seuls connus du latin classique, le latin vulgaire a substitué un autre composé, dispendere, fait avec un préfixe exprimant l’idée de séparation. Dispendere a donné en français despendre, devenu ensuite dépendre. Ce verbe a été usité dans la langue littéraire jusque dans la première partie du 17ème siècle. Malherbe, par exemple, écrit dans sa traduction de Sénèque : « L’épargne est une science de ne rien dépendre mal à propos. » Littré cite encore deux expressions proverbiales où dépendre s’est maintenu. L’une est un dicton orné d’une sorte de rime : « Qui bien gagne et bien dépend n’a que faire de bourse pour serrer son argent. » L’autre est l’expression : « Un ami à vendre et à dépendre », pour qualifier un ami tout dévoué à vos intérêts. Selon lui, les deux expressions subsistaient de son temps. Cela est peut-être vrai, quoique Littré soit volontiers archaïsant. Mais ces façons de parler sont aujourd’hui hors d’usage. Dès le 14ème siècle, dépendre avait vu surgir un concurrent : dépenser, dérivé du nom dépense. Au milieu du 17ème siècle encore Vaugelas tient la balance égale entre les deux verbes. Il note, dans ses Remarques (1647), que chacun d’eux avait ses partisans acharnés. Quant à lui, fidèle à sa méthode d’observer le langage de la cour, il remarque curieusement qu’autrefois dépenser était plus en usage à la cour, mais que de son temps dépendre est devenu le mot de la cour et dépenser celui de la ville, c’est-à-dire de la bourgeoisie parisienne. Bien qu’en général il soit favorable à la langue de la cour, il admet qu’on dise indifféremment : J’ai dépensé ou J’ai dépendu cent pistoles en mon voyage. Cependant, au 17ème siècle, dépenser l’emporte sur dépendre. Cette décadence de dépendre n’est pas due seulement au goût de la langue française pour les verbes en er. Dépendre avait en lui une tare particulière : il était homonyme d’un autre verbe dépendre, « détacher ce qui est pendu » (sans parler de dépendre, « être sous la dépendance »). Vaugelas reconnaissait d’ailleurs que dépendre et son participe passé dépendu évoquaient « un fâcheux objet ». Mais il écartait cette idée en disant : « C’est trop de délicatesse qui ne mérite point de réponse. » En fait, l’homonymie était plus gênante que Vaugelas ne veut le concéder. Nous en avons un témoignage dans une altération de la formule, ami à vendre et à dépendre, en ami à pendre et à dépendre. Littré, qui la signale, y voit une méprise. C’est bien plutôt une plaisanterie d’une ironie cruelle. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Des dépens étaient des frais occasionnés par quelqu'un ; ce sont des frais de justice à la charge de la partie qui a perdu le procès. Aux dépens de ... signifie en faisant supporter les frais à quelqu'un ; au détriment de quelqu'un ou de quelque chose. Ce nomvient du latin dispensum, de dispendere « peser en distribuant », d'où « distribuer » en latin impérial, à comparer avec le dérivé dispendium « frais, dépense ».
Le nom dépense, d’où a été tiré le verbe dépenser, a eu lui-même un concurrent, dépens. Tous deux proviennent du participe passé du verbe latin dispendere, le premier de sa forme féminine (dispensa), le second de sa forme neutre (dispensum). L’ancienne langue s’accommodait de ces sortes de mots doubles : jusqu’au 17ème siècle, discord, masculin, a coexisté, sans différence de sens, avec discorde, féminin. Dépens a disparu dans le cours du 17ème siècle et n’a subsisté que dans des expressions d’origine juridique : l’une (aux dépens de) entrée dans la langue courante, l’autre (condamner aux dépens, c’est-à-dire aux frais du procès) restée dans la langue des tribunaux. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une dépense est l'action de donner de l'argent pour acquérir ou payer quelque chose ; une somme d'argent dépensée ; l'action d'employer quelque chose ; une quantité de matière ou d'énergie consommée ; un endroit où l'on conserve les provisions. Ce nom vient du latin dispensa, du participe passé de dispendere.
Des dépenses d'exploitation ou dépenses de fonctionnement, frais de fonctionnement sont les dépenses inhérentes à l'activité d'une entreprise, à l'exclusion des investissements. L'expression « dépenses d'exploitation » est utilisée plutôt par les entreprises industrielles et commerciales, et l'expression « dépenses de fonctionnement » par les administrations et les associations. En anglais : operating expenditures ; OPEX ; operating expenses ; OPEX. Des dépenses d'investissement ou dépenses en capital fixe sont des fonds utilisés par une entreprise pour acquérir des actifs, tels que les immeubles industriels ou tout autre équipement favorisant son développement, ou pour moderniser ceux qu'elle possède déjà. En anglais : capital expenditures ; CAPEX ; capital investments. JORF du 19/11/2008.
Au Québec, un garde-manger ou une dépense sont un espace de rangement servant à l'entreposage d'aliments non périssables. Le garde-manger peut être une armoire mobile ou une pièce de la maison, mais il s'agit le plus souvent d'un placard. En anglais : pantry ; larder. OQLF.
Le verbe dépenser signifie employer une certaine somme d'argent ; employer avec prodigalité. Dépenser de l'argent, de l'énergie, du temps, c'est les utiliser, les consommer. Se dépenser signifie déployer une grande activité.
L'adjectif dépensier, dépensière, qualifie quelqu'un qui aime à dépenser sans compter ; ce qui caractérise ceux qui aiment à dépenser sans compter. Une dépensière, un dépensier étaient ceux qui, dans une institution, avaient la charge de la dépense.
L’adjectif dispendieux signifie « qui occasionne des dépenses, qui coûte cher ». Il s’emploie, non pour qualifier des personnes, mais le plus souvent des noms abstraits : des habitudes dispendieuses, un train de vie dispendieux ; des guerres, des voyages dispendieux. Il ne faut pas confondre cet adjectif avec dépensier qui, lui, s’applique essentiellement à des personnes : Son grand-oncle, qui était très dépensier, a dilapidé une grande part de la fortune familiale ; même si, par métonymie, cet adjectif peut, lui, s’appliquer aussi à des choses abstraites (il a gardé des habitudes de vie très dépensières), on veillera bien à ne pas employer l’un de ces adjectifs quand c’est l’autre qui conviendrait. En savoir plus : Académie française.
On a lu dépensif pour accumulatif ou couteux.
Le mot dispendieux (qui exige beaucoup de dépense, qui entraine de grands frais) est emprunté au latin impérial dispendiosus « dommageable, préjudiciable » (dérivé du latin dispendium « dépense, frais [d'où dommage] » lui-même dérivé de dispendere, voir : dispenser), d'où dispendieusement.
Le nom (des) impenses (des dépenses faites sur un immeuble en vue de sa conservation ou de son amélioration, par une personne en ayant la jouissance sans en être propriétaire) est emprunté au latin classique impensa « dépense, frais », participe passé de impendere « dépenser ».
Une déperdition est une perte, une diminution progressive de quelque chose, de matière, d'énergie ; une perte, un gaspillage. On lit une déperdition des effectifs scolaires. Ce nom (une) déperdition est dérivé, sur le modèle de perdition, du verbe déperdre (perdre peu à peu), du latin deperdere.Le verbe déperdre a signifié.
L'adjectif dépéri, dépérie, signifie qui a dépéri.
Le verbe dépérir signifie aller vers sa perte, vers sa fin ; perdre peu à peu ses forces sa santé ; se détériorer, se dégrader. Ce verbe est emprunté au latin classique deperire « s'abimer, se perdre, périr, mourir ».
je dépéris, tu dépéris, il dépérit, nous dépérissons, vous dépérissez, ils dépérissent ;
je dépérissais ; je dépéris ; je dépérirai ; je dépérirais ;
j'ai dépéri ; j'avais dépéri ; j'eus dépéri ; j'aurai dépéri ; j'aurais dépéri ;
que je dépérisse, que tu dépérisses, qu'il dépérisse, que nous dépérissions, que vous dépérissiez, qu'ils dépérissent ;
que je dépérisse, qu'il dépérît, que nous dépérissions ; que j'aie dépéri ; que j'eusse dépéri ;
dépéris, dépérissons, dépérissez ; aie dépéri, ayons dépéri, ayez dépéri ;
(en) dépérissant.
L'adjectif dépérissant, dépérissante, signifie qui dépérit, s'affaiblit, s'altère.
Un dépérissement est le fait de dépérir ; l'état qui en résulte ; un état maladif qui se manifeste par un affaiblissement, un amaigrissement progressif ; une détérioration, une dégradation, le fait d'aller à sa ruine ou de disparaitre.
Une déperlance est la qualité d'un tissu qui repousse l'eau, celle-ci glissant à la surface sans pénétrer les fils. L'au glisse sur un tissu déperlant sans y pénétrer. Ces mots sont dérivés de perler, avec le préfixe dé-.
Une dépersonnalisation est l'action de dépersonnaliser quelqu'un ou quelque chose, de se dépersonnaliser ; le résultat de cette action ; le fait d'être dépersonnalisé ; une perte de l'impression d'être soi-même, de sa personnalité ; une banalisation. Une société dépersonnalisée, un être dépersonnalisé sont sans personnalité, sans originalité.
Dépersonnaliser quelqu'un ou quelque chose, c'est lui faire perdre sa personnalité, son originalité ; le banaliser. Se dépersonnaliser, c'est avoir l'impression de ne plus être soi-même ; se banaliser. Ce verbe est dérivé de personnel.
Dépêtrer un animal, c'est dégager ses pieds de l'entrave ; le dégager de quelque chose qui gêne sa marche. Dépêtrer quelqu'un, c'est le dégager de ce dans quoi il est empêtré ; le tirer d'un embarras ou d'une difficulté. Se dépêtrer de ... signifie se dégager de ..., se débarrasser de ... Ce verbe a été formé comme antonyme d'empêtrer qui vient du latin vulgaire impastoriare « mettre une entrave », dérivé de [chorda] pastoria « corde qui retient un cheval broutant », lui-même dérivé de pastus « paturage ». On a lu aussi l'adjectif dépêtré et un dépêtrement.
L'adjectif dépeuplé, dépeuplée, qualifie ce qui a perdu la plus grande partie ou la totalité de ses éléments ; ce qui a perdu la plus grande partie ou la totalité de sa population ; ce dont les personnes qui s'y trouvaient sont parties ; ce qui a perdu la plus grande partie ou la totalité des animaux qui y vivaient.
Un dépeuplement est le fait se dépeupler.
Le verbe dépeupler signifie faire perdre à un ensemble la plus grande partie ou la totalité de ses éléments ; faire perdre la plus grande partie ou la totalité de sa population ; faire perdre la plus grande partie ou la totalité des membres d'une famille ; faire partir temporairement les personnes qui se trouvent dans un lieu ; faire perdre la plus grande partie ou la totalité des animaux ou végétaux. Se dépeupler signifie avoir moins d'habitants, de personnes présentes, etc. Ce verbe est emprunté au latin classique depopulari « ravager » avec réfection d'après peuple. On a lu aussi dépeupleur.
Le nom (une) dépopulation (l'action de dépeupler ; la diminution de la population d'un pays, d'une région ; le fait qu'un pays se dépeuple, l'état d'un pays dont la population va en diminuant) est dérivé de population.
Un déphasage est une différence de phase entre deux phénomènes alternatifs de même fréquence. L'adjectif déphasé, déphasée, qualifie ce qui a subi un déphasage. Le verbe déphaser signifie provoquer une différence de phase. Un déphaseur est un appareil destiné à provoquer le déphasage d'un courant.
Au sens figuré, un déphasage est un décalage par rapport à la situation présente. L'adjectif déphasé, déphasée, qualifie quelqu'un qui est désorienté, qui est décalé par rapport à la situation présente. Le verbe déphaser signifie provoquer un décalage, une perte de conscience de la réalité. Ce verbe est dérivé de phase.
En alchimie et chimie ancienne, déphlogistiquer l'air signifiait le dépouiller de son principe inflammable, du phlogistique. Ce nom est emprunté à l'anglais dephlogisticated en particulier dans l'expression dephlogisticated air, le nom donné à l'oxygène par Priestley, qui supposait que c'était un air ordinaire privé de phlogistique (1779).
Une déphosphatation est une élimination des phosphates du sol ou des eaux. Le verbe déphosphater signifie éliminer les phosphates.
Une déphosphoration est l'action de déphosphorer, d'éliminer le phosphore de quelque chose; le résultat de cette action. Ce verbe est dérivé de phosphore. Une fonte déphosphorée, un acier déphosphoré sont dépourvus de phosphore.
Une déphosphorylation est l'enlèvement d'un radical phosphoryle à un, une enzyme par une phosphatase, par opposition à la phosphorylation.
Familièrement, un dépiautage était l'action de dépiauter un animal ; le résultat de cette action. L'adjectif dépiauté, dépiautée, signifiait détérioré(e), abimé(e). Le verbe dépiauter signifiait dépouiller un animal de sa peau ; écorcher vif ; enlever les vêtements de quelqu'un ; dépouiller de son écorce ; analyser un texte minutieusement ; dépouiller, dévaliser une personne ; fouiller à fond un endroit. Se dépiauter signifiait se griffer, se battre ; se déshabiller. Ce verbe est dérivé de piau forme dialectale de peau. On a lu aussi dépioter.
un dépicage : voir dépiquage (ci-dessous).
Un dépiècement est l'action de dépiécer, de mettre en pièces ; anciennement, d'annuler ; l'état d'une chose dépiécée. Ce verbe est dérivé de pièce, comme dépecer.
je dépièce, tu dépièces, il dépièce, nous dépiéçons, vous dépiécez, ils dépiècent ;
je dépiéçais ; je dépiéçai ; je dépiècerai ou dépiécerai ; je dépiècerais ou dépiécerais ;
j'ai dépiécé ; j'avais dépiécé ; j'eus dépiécé ; j'aurai dépiécé ; j'aurais dépiécé ;
que je dépièce, que tu dépièces, qu'il dépièce, que nous dépiécions, que vous dépiéciez, qu'ils dépiècent ;
que je dépiéçasse, qu'il dépiéçât, que nous dépiéçassions ; que j'aie dépiécé ; que j'eusse dépiécé ;
dépièce, dépiéçons, dépiécez ; aie dépiécé, ayons dépiécé, ayez dépiécé ;
(en) dépiéçant.
Un dépigeonnage ou une dépigeonnisation sont une opération d'élimination des pigeons trop nombreux en milieu urbain. Le verbe dépigeonner a signifié faire cesser d'être un pigeon, d'être une dupe. Ces mots sont dérivés de pigeon.
Une crème dépigmentante est utilisée pour changer la teinte de la peau. Une dépigmentation est une disparition des pigments ; une absence de pigments. L'adjectif dépigmenté, dépigmentée, qualifie ce qui est dépourvu de pigments et, de ce fait, a une teinte pâle, blanchâtre. Se dépigmenter signifie perdre ses pigments. Ce verbe est dérivé de pigmenter.
1. Un dépilage (1) ou un dépilement sont l'action de dépiler (1), d'abattre les piliers ménagés dans une partie de mine ou de carrière qu'on n'exploite plus. Ce verbe est dérivé de pile « pilier ». On lit une zone dépilée.
2. Un dépilage (2) est, en mégisserie, l'action de dépiler une peau, d'enlever tous les poils en les raclant avant de la tanner.dépiler. Le verbe dépiler (2) signifie faire tomber les poils ou les cheveux. Se dépiler signifie perdre son poil. Ce verbe est emprunté au latin classique depilare de même sens, composé de de et pilus « poil ». Lorsqu'on ôte volontairement les poils de la peau humaine, on emploie le verbe épiler.
Une dépilation est l'action de dépiler ; une chute des poils ou des cheveux. Une pommade dépilatoire ou dépilative, un onguent dépilatif, un dépilatoire sont des produits qui font tomber le poil ou les cheveux.
1. Un dépicage ou dépiquage sont l'action de dépiquer (1) les épis de céréale, d'en faire sortir les grains en les foulant ou en les passant sous le rouleau. Ce verbe est emprunté au provençal depica proprement « frapper le blé sur l'aire pour en faire sortir le grain » (voir : épi). Une céréale est dépiquée quand on a fait sortir le grain de l'épi à l'aide d'un rouleau ou d'une batteuse.
2. Le verbe dépiquer (2) signifie retirer ce qui était piqué ; défaire les points de piqure d'une étoffe ; enlever un jeune plant pour le repiquer dans un autre endroit ; il a signifié faire cesser le mécontentement d'une personne, faire en sorte qu'elle ne soit plus piquée. Se dépiquer a signifié cesser d'être fâché ; se venger, se dédommager de quelque chose. Ce verbe est dérivé de piquer.
1. Un chien dépisté (1) a perdu la piste du gibier. Dépister (1) un chien, c'est lui faire perdre la piste, la trace du gibier.
2. L'adjectif dépistable signifie qui peut être dépisté(e). Un dépistage est l'action de dépister, de découvrir quelqu'un, quelque chose, après une minutieuse recherche ; un ensemble de mesures prophylactiques destinées à découvrir certaines maladies ou certains malades. Une maladie dépistée (2) a été découverte. Un gibier est dépisté quand on en a retrouvé la piste. Le verbe dépister (2) signifie finir par découvrir, après une recherche minutieuse, la piste, la trace de ... ; découvrir, après une recherche minutieuse ; découvrir une maladie, une personne malade, grâce à des méthodes scientifiques. Une dépisteuse, un dépisteur sont ceux qui dépistent quelque chose.
Les verbes dépister (1 et 2) sont dérivés de piste.
En dépit de ... signifie au mépris de ... ; malgré ... Faire quelque chose en dépit du bon sens, c'est le faire très mal.
Un dépit est un mouvement passager de colère ou d'impatience mêlée de chagrin et provoqué par une contrariété, une déception. Ce nom vient du latin despectus proprement « action de regarder de haut en bas », « mépriser » et « mépris, paroles méprisantes », participe passé du latin classique despicere « mépriser ». Un dépit (amoureux) est une amertume passagère éprouvée par la partenaire déçue ou le partenaire déçu.
L'adjectif dépitant, dépitante, qualifie ce qui cause du dépit.
L'adjectif dépité, dépitée, qualifie quelqu'un qui ressent du dépit ; qui éprouve du dépit par suite d'une déception amoureuse ; qui manifeste du dépit, qui montre un certain désappointement.
Dépiter quelqu'un, c'est lui causer du dépit, le décevoir, le contrarier. Se dépiter signifie concevoir, manifester du dépit. Ce verbe est le dénominatif de dépit « mépris » et « irritation ».
Une personne dépiteuse, un homme dépiteux éprouvent du dépit, de la peine mêlée de colère. En fauconnerie, un oiseau dépiteux ne revient pas quand il a manqué sa proie.
Soit à présent le mot « dépit » : celui-ci possède également une source étymologique sûre : latin despectus « mépris », proprement « action de regarder de haut en bas » (latin despicere) ; cette étymologie est assortie d’un commentaire : « dépit » signifie « mépris » jusqu’au 16ème siècle, sens qui survit dans la locution « en dépit de » ; le sens moderne ne paraît pas antérieur au 17ème siècle. On marque là un temps d’hésitation : l’évolution qui conduit du sens de mépris à celui de dépit n’a rien d’évident ; toutefois, comme les lois phonétiques sont respectées, on n’y trouve en général rien à redire. [...] D’un côté, la discussion sur « dépit, répit » s’en trouve complètement éclairée. Être dépité, c’est être dans la position du bébé à qui l’on retire le pis de la bouche, c’est éprouver la frustration du sevrage. Inversement, le répit, c’est non pas tant l’itération de la sucée que l’espace qui sépare deux sucées, le temps d’arrêt qui permet de reprendre son souffle. Ni l’un ni l’autre de ces termes n’a à être rattaché à despectus, respectus ; ils ont tous deux pour sources respectives dispectus et repectus. La reconstruction du sens met en lumière la collision homonymique de dépit < de-spectus « mépris » et dépit < dis-pectus « frustration ». En savoir plus : Développements récents en matière d’étymologie, par Jean-Philippe Dalbera, 2012 (Persee).
En alpinisme, un dépitonnage est l'action de dépitonner une paroi, d'enlever systématiquement les pitons qui y ont été placés. Ce verbe est dérivé de piton, avec le préfixe dé-.
L'adjectif déplaçable signifie qui peut être déplacé(e).
L'adjectif déplacé, déplacée, signifie qui n'est plus à sa place ; à qui l'on a retiré sa situation ou son emploi ; qui ne se trouve pas à la place qu'il devrait ; qui ne convient pas, qui n'est pas conforme à l'usage ou aux bonnes mœurs.
Une déplacée, un déplacé sont des victimes d'un conflit, déplacées au sein de leur propre pays, par opposition aux réfugiés qui fuient la guerre ou la persécution en franchissant une frontière internationale, en savoir plus : Géoconfluences.
Un déplacement est l'action de déplacer, de se déplacer ; le résultat de cette action ; un changement de place ; un changement de résidence ou de poste ; un changement de position ou de direction.
En chimie physique, un déplacement chimique est un changement de la fréquence de résonance magnétique d'un noyau atomique, dû au blindage associé à la circulation des électrons dans son environnement chimique. En anglais : chemical shift. Voir aussi : blindage. JORF du 22/09/2005.
Le verbe déplacer signifie ôter quelque chose de la place qu'il occupait pour le mettre à une autre place ou pour mettre autre chose à sa place ; enlever ce qui était prévu pour un moment donné afin de le mettre à un autre moment ; faire quitter à un être humain ou à un animal la place qu'il occupait pour le faire aller à une autre place ou pour faire venir quelqu'un d'autre à sa place ; ôter à quelqu'un sa fonction ou son emploi pour la ou le donner à quelqu'un d'autre ou pour lui en donner une, un autre ; faire porter sur un autre point de discussion ou de réflexion ; pour un navire, se substituer à un volume d'eau dont le poids est identique au sien. Se déplacer, c'est changer de place ou quitter sa place ; se mouvoir, bouger ; parcourir une distance donnée ; effectuer un voyage ; changer de direction ; se mettre en mouvement. Ce verbe est dérivé de place, avec le préfixe dé-.
je déplace, tu déplaces, il déplace, nous déplaçons, vous déplacez, ils déplacent ;
je déplaçais ; je déplaçai ; je déplacerai ; je déplacerais ;
j'ai déplacé ; j'avais déplacé ; j'eus déplacé ; j'aurai déplacé ; j'aurais déplacé ;
que je déplace, que tu déplaces, qu'il déplace, que nous déplacions, que vous déplaciez, qu'ils déplacent ;
que je déplaçasse, qu'il déplaçât, que nous déplaçassions ; que j'aie déplacé ; que j'eusse déplacé ;
déplace, déplaçons, déplacez ; aie déplacé, ayons déplacé, ayez déplacé ;
(en) déplaçant.
je me déplace, tu te déplaces, il se déplace, nous nous déplaçons, vous vous déplacez, ils se déplacent ;
je me déplaçais ; je me déplaçai ; je me déplacerai ; je me déplacerais ;
je me suis déplacé(e) ; je m'étais déplacé(e) ; je me fus déplacé(e) ; je me serai déplacé(e) ; je me serais déplacé(e) ;
que je me déplace, que tu te déplaces, qu'il se déplace, que nous nous déplacions, que vous vous déplaciez, qu'ils se déplacent ;
que je me déplaçasse, qu'il se déplaçât, que nous nous déplaçassions ; que je me sois déplacé(e) ; que je me fusse déplacé(e) ;
déplace-toi, déplaçons-nous, déplacez-vous ; sois déplacé(e), soyons déplacées, soyons déplacés, soyez déplacé(e)(es)(s) ;
(en) se déplaçant.
Une déplaceuse, un déplaceur sont ceux qui déplacent quelque chose.
Un déplafonnement est l'action de déplafonner une limite, de supprimer la limite supérieure d'un paiement ou d'un crédit ; de relever la limite supérieure, le plafond, au-delà de laquelle le salaire n'est plus soumis à une cotisation. Ce verbe est dérivé de plafonner, avec le préfixe dé-.
Déplaire à quelqu'un, c'est ne pas lui plaire, ne pas lui être agréable ; ne pas répondre à ses gouts, à sa sensibilité ; ne pas lui procurer de satisfaction psychologique, morale ; ne pas répondre à ses aspirations ; le heurter dans son amour-propre, dans ses sentiments ; lui causer de la peine ; l'offenser. Le verbe déplaire signifie ne pas répondre au gout général, à des critères esthétiques. Se déplaire dans un lieu, c'est y être mal à l'aise. Ce verbe est dérivé de plaire, d'après le latin classique displicere « déplaire ».
je déplais, tu déplais, il déplait, nous déplaisons, vous déplaisez, ils déplaisent ;
je déplaisais ; je déplus ; je déplairai ; je déplairais ;
j'ai déplu ; j'avais déplu ; j'eus déplu ; j'aurai déplu ; j'aurais déplu ;
que je déplaise, que tu déplaises, qu'il déplaise, que nous déplaisions, que vous déplaisiez, qu'ils déplaisent ;
que je déplusse, qu'il déplût, que nous déplussions ; que j'aie déplu ; que j'eusse déplu ;
déplais, déplaisons, déplaisez ; aie déplu, ayons déplu, ayez déplu ;
(en) déplaisant.
je me déplais, tu te déplais, il se déplait, nous nous déplaisons, vous vous déplaisez, ils se déplaisent ;
je me déplaisais ; je me déplus ; je me déplairai ; je me déplairais ;
je me suis déplu ; je m'étais déplu ; je me fus déplu ; je me serai déplu ; je me serais déplu ;
que je me déplaise, que tu te déplaises, qu’il se déplaise, que nous nous déplaisions, que vous vous déplaisiez, qu’ils se déplaisent ;
que je me déplusse, qu’il se déplût, que nous nous déplussions ; que je me sois déplu ; que je me fusse déplu ;
déplais-toi, déplaisons-nous, déplaisez-vous ; sois déplu, soyons déplu, ssoyez déplu ;
(en) se déplaisant.
N'en déplaise à ... signifie en dépit de ... ; malgré ... Ne vous déplaise signifie que cela ne vous fâche pas ; tant pis si cela vous fâche.
L'adverbe déplaisamment signifie d'une manière qui déplait.
L'adjectif déplaisant, déplaisante, qualifie ce, celle, celui qui déplait ; ce qui ne répond pas au gout général ou à la sensibilité, aux aspirations de quelqu'un ; ce qui est choquant, irritant, contrariant.
Un déplaisir est un sentiment, une impression causés par une chose ou une personne qui déplaisent ; un profond sentiment de dégout ou de douleur, de désespoir inspiré par ce qui ne répond pas aux gouts, aux aspirations de quelqu'un ; une impression désagréable provoquée par une contrariété, une offense ; un sujet de contrariété, une chose qui irrite. Ce nom est dérivé de plaisir, avec le préfixe dé-.
Une déplanification est une suppression de la planification et un retour à un libéralisme économique reposant sur la confiance aux mécanismes naturels de régulation par le marché. Le verbe déplanifier signifie réduire l'intervention de l'État en revenant progressivement au libéralisme. Ce verbe est dérivé de planifier, avec le préfixe dé-.
Un déplantage ou une déplantation sont l'action de déplanter.
L'adjectif déplanté, déplantée, signifie retiré(e) du sol pour être planté(e) ailleurs ; dépaysé(e).
Le verbe déplanter signifie retirer du sol un végétal qui y était enraciné pour le planter ailleurs ; retirer du sol un objet qui y était enfoncé ; faire sortir quelqu'un de son milieu naturel, le déraciner. Ce verbe est dérivé de planter.
Un déplantoir est un outil permettant de déplanter les végétaux de petite taille sans en briser les racines.
Un déplâtrage est l'action de déplâtrer, d'ôter le plâtre de quelque chose ; d'enlever la bande plâtrée qui immobilisait un membre fracturé. Ce verbe est dérivé de plâtrer.
Une saignée déplétive, un déplétif diminuent le volume des liquides, en particulier du sang, dans l'ensemble du corps ou dans un organe ou une cavité.
Une déplétion est une diminution du volume des liquides, en particulier du sang, contenu dans l'ensemble du corps ou accumulé dans un organe ou une cavité ; une diminution, une réduction ; une hétérogénéité d'un astre, qui se traduit par une diminution locale de son champ de gravitation (en anglais : negative mascon. Antonyme : réplétion. JORF du 22/09/2000). Ce nom est emprunté au bas latin depletio, depletionis « action de désemplir ».
Le nom (une) réplétion (l'état d'un organe ou d'une cavité anatomique qui sont pleins ; une surcharge d'aliments dans l'appareil digestif d'un organisme humain; la sensation qu'elle procure ; une plénitude, une occupation totale d'un espace abstrait ; une pléthore, une surabondance de quelque chose) est emprunté au bas latin replētio « action de remplir, de compléter » dérivé de replētus (voir aussi : réplétif et replet).
L'adjectif dépliable signifie qui peut être déplié(e).
Un dépliage ou un dépliement sont l'action de déplier.
Une couchette dépliante ou pliante, un lit dépliant ou pliant peuvent être dépliés et pliés. Un dépliant est un album d'images qui se déploie ; une feuille de grand format, repliée sur elle-même, dont les différents plis sont imprimés et mise en annexe dans un ouvrage ou utilisée comme prospectus.
L'adjectif déplié, dépliée, signifie qui n'est plus plié(e). Le déplié est l'ensemble des étoffes, des vêtements sortis des rayons et dépliés pour la vente, et qu'il faut ranger ensuite.
Déplier quelque chose, c'est défaire, étendre, ouvrir ce qui est plié ; le déballer ; défaire le papier qui enveloppe quelque chose. Ce verbe a signifié étaler, exposer ; exposer longuement, expliquer. Se déplier signifie s'étendre ; s'ouvrir ; manifester librement ses facultés, ses sentiments; s'épanouir. Ce verbe est une réfection de déployer, d'après plier.
Un déplissage ou déplissement sont l'action de déplisser, d'effacer des plis, des faux plis sur une étoffe, une matière souple, un objet fait d'une telle matière ; d'étirer ce qui forme des plis, des ondulations ; d'effacer des plis formés par la peau. Se déplisser signifie se défroisser. Ce verbe est dérivé du radical de plisser.
un déploiement : voir déployer (ci-dessous).
Un déplombage est l'action de déplomber un objet, une marchandise, un appareil ; le résultat de cette action ; l'action de déplomber une dent ; le résultat de cette action. Le verbe déplomber signifie retirer le plomb qui scelle un objet ; retirer un plombage ; supprimer les protections d'un logiciel ; atténuer les effets de l'ivresse. Se déplomber signifie se dégarnir de son plomb, perdre son plomb. Ce verbe est dérivé de plomber, avec le préfixe dé-.
Le verbe déplonger signifiait remonter à la surface, brusquement ou totalement, après avoir plongé, s'être enfoncé dans l'eau ; sortir brusquement ou totalement d'un état, d'une situation, d'une activité ; faire sortir plus ou moins brusquement d'un état. Ce verbe est dérivé de plonger, avec le préfixe dé-.
L'adjectif déplorable signifie qui inspire des sentiments de douleur, de tristesse, de compassion ; qui est très regrettable, en raison notamment de son caractère irréversible ; qui inspire une pitié condescendante ; qui est médiocre ou mauvais du point de vue physique, esthétique, moral, intellectuel, en ce qui concerne l'efficacité, le fonctionnement, par rapport à une norme déterminée.
L'adverbe déplorablement signifie de manière déplorable ; de manière à inspirer la douleur, la compassion ; de manière très regrettable ; qui inspire une pitié condescendante ; très mal.
Une déploration est l'action, le fait de manifester des sentiments de douleur, de compassion, de simples regrets ou lamentations ; une manifestation de tels sentiments, de tels regrets dans une œuvre littéraire ou musicale ; cette œuvre elle-même. Ce nom est emprunté au latin impérial deploratio « plainte lamentatoire ».
L'adjectif déploré, déplorée, qualifie ce qui donne lieu à des manifestations de douleur, ce dont on s'afflige ; ce qui est jugé fâcheux, très regrettable, vivement désapprouvé.
Déplorer quelque chose signifie manifester de la douleur, de la compassion, pleurer sur, s'affliger de ... ; juger quelque chose fâcheux, regrettable, le désapprouver vivement, en raison notamment de son caractère irréversible. Ce verbe est emprunté au latin classique deplorare « pleurer, déplorer ».
Voir aussi : éploré, s'éplorer, un éplorement.
Un déploiement est l'action de déployer ; le résultat de cette action ; une extension, un étalement sur un grand espace ; une étendue ; une large mise en œuvre ; un étalage, une exhibition ; un développement, un épanouissement.
Un déploiement continu est un ensemble de pratiques relevant du développement logiciel, qui consiste à automatiser les tests et à effectuer automatiquement et régulièrement le déploiement des fonctionnalités du logiciel. OQLF.
L'adjectif déployé, déployée, qualifie ce qui a pris toute son extension ; ce qui est disséminé ; ce qui a plus d'ampleur. Rire à gorge déployée signifie sans retenue. Le déployé a signifié le caractère de ce qui est développé ; l'ampleur.
Déployer quelque chose, c'est étendre complètement ce qui était plié, roulé ; faire occuper à un objet tout l'espace qu'il peut couvrir ; disposer sur une grande surface ; faire occuper un plus grand espace ; occuper un grand espace, montrer toute son étendue ; donner toute son étendue, son ampleur à une qualité, une faculté, des moyens ; exposer en détail, développer. Se déployer signifie se déplier, s'étendre ; se dresser ; occuper l'espace ; développer toutes ses possibilités, s'épanouir ; se détendre. Ce verbe est dérivé de ployer.
je déploie, tu déploies, il déploie, nous déployons, vous déployez, ils déploient ;
je déployais ; je déployai ; je déploierai ; je déploierais ;
j'ai déployé ; j'avais déployé ; j'eus déployé ; j'aurais déployé ; j'aurais déployé ;
que je déploie, que tu déploies, qu’il déploie, que nous déployions, que vous déployiez, qu’ils déploient ;
que je déployasse, qu’il déployât, que nous déployassions ; que j'aie déployé ; que j'eusse déployé ;
déploie, déployons, déployez ; aie déployé, ayons déployé, ayez déployé ;
(en) déployant.
je me déploie, tu te déploies, il se déploie, déplous déplous déployons, vous sous déployez, ils se déploient ;
je me déployais ; je me déployai ; je me déploierai ; je me déploierais ;
je me suis déployé(e) ; je m'étais déployé(e) ; je me fus déployé(e) ; je me serai déployé(e) ; je me serais déployé(e) ;
que je me déploie, que tu te déploies, qu'il se déploie, que déplous déplous déployions, que vous vous déployiez, qu'ils se déploient ;
que je me déployasse, qu'il me déployât, que déplous déplous déployassions ; que je me sois déployé(e) ; que je me fusse déployé(e) ;
déploie-moi, déployons-déplous, déployez-vous ; sois déployé(e), soyons déployées, soyons déployés, soyez déployé(e)(es)(s) ;
(en) se déployant.
L'adjectif déplumé, déplumée, signifie qui a été dépouillé(e) de ses plumes ou de quelque chose ; qui a perdu ses cheveux ; dont les cheveux sont éclaircis ; qui a été dépouillé(e) de ses biens, qui est dans la misère matérielle ; qui a un aspect misérable, est ou parait diminué(e) physiquement ou moralement.
Le verbe déplumer signifie enlever les plumes d'un oiseau ; dépouiller quelqu'un. Se déplumer signifie s'arracher mutuellement les plumes ; perdre ses plumes. Familièrement, ce verbe a signifié perdre ses cheveux ; perdre ses biens, devenir pauvre ; sortir de son lit, de son plumard. Ce verbe est dérivé de plume.
Dépocher quelque chose a signifié le tirer de sa poche ; le débourser.
Une dépoétisation est l'action de dépoétiser, d'ôter la poésie ; de faire perdre le caractère poétique ; le résultat de cette action. Ce verbe est dérivé de poétiser.
L'adjectif dépoilu, dépoilue, signifie qui n'a plus de poils. On a lu aussi dépoilé.
Un dépointage (1) est l'action de dépointer une arme d'artillerie; de modifier la direction de tir ; le fait, pour une arme, de se dépointer. Ce verbe est dérivé de pointer.
Un dépointage (2) est l'action de dépointer une étoffe, d'enlever les points qui la tiennent pliée ; c'est l'opération consistant à faire tourner les broches en sens inverse afin de dérouler les spires de fil, entre l'opération de torsion du fil et celle du renvidage. Ce verbe est dérivé de point. Le verbe désappointer (2) (couper les points de fil ou de ficelle qui tiennent en état les plis d'une pièce d'étoffe) est dérivé d'appointer, un terme de tapissier.
Familièrement, le verbe se dépoisonner de quelqu'un a signifié se débarrasser de lui.
L'adjectif dépoitraillé, dépoitraillée, qualifie quelqu'un dont la poitrine est découverte, dont les vêtements qui couvrent la poitrine sont ouverts. Le verbe dépoitrailler a signifié découvrir tout ou partie de la poitrine. Se dépoitrailler signifie ouvrir le vêtement ou les vêtements sur la poitrine. Ce verbe est dérivé de poitrail.
L'adjectif dépolarisant, dépolarisante, qualifie ce qui supprime la polarisation. Un dépolarisant est un corps oxydant empêchant la polarisation d'une pile. Une dépolarisation est l'action de dépolariser ; le résultat de cette action. On lit une zone dépolarisée. Dépolariser quelque chose, c'est en supprimer ou modifier la polarisation ou la polarité. Voir : polariser.
Une dépoldérisation est la technique qui consiste à créer une ouverture permettant l’intrusion des eaux dans les terres conquises sur l’eau en créant une zone intertidale, à des fins de défense contre la mer ou de restauration écologique ; une remise en eau d’un polder.
La dépoldérisation a notamment pour objet de créer ou d’agrandir une zone d’expansion des eaux pour faire face aux crues ou aux submersions marines. Voir aussi : poldérisation. JORF du 16/10/2019.
Une poldérisation est une conquête de terres sur la mer, un estuaire, une zone humide, un lac ou un étang, qui est obtenue par endiguement, par assèchement ou, parfois, par remblaiement.
Une vitre dépolie, un métal dépoli ont perdu leur poli, leur éclat. Un verre dépoli a perdu sa transparence par l'action d'un abrasif ou d'un acide, dont la surface est diffusante.
Dépolir quelque chose, c'est lui faire perdre son poli, son éclat. Ce verbe est dérivé de polir.
je dépolis, tu dépolis, il dépolit, nous dépolissons, vous dépolissez, ils dépolissent ;
je dépolissais ; je dépolis ; je dépolirai ; je dépolirais ;
j'ai dépoli ; j'avais dépoli ; j'eus dépoli ; j'aurai dépoli ; j'aurais dépoli ;
que je dépolisse, que tu dépolisses, qu'il dépolisse, que nous dépolissions, que vous dépolissiez, qu'ils dépolissent ;
que je dépolisse, qu'il dépolît, que nous dépolissions ; que j'aie dépoli ; que j'eusse dépoli ;
dépolis, dépolissons, dépolissez ; aie dépoli, ayons dépoli, ayez dépoli ;
(en) dépolissant.
Un dépolissage ou un dépolissement sont l'action d'ôter à une surface, notamment de verre ou de cristal, son poli, sa transparence. Une dépolissure est l'état d'une surface dépolie ; une partie dépolie d'une chose.
Une action dépolitisante, un processus dépolitisant ont pour but de dépolitiser. Une dépolitisation est l'action d'ôter tout caractère politique à quelque chose ; une perte d'intérêt pour la politique. Une jeunesse dépolitisée, un idéal dépolitisé ont perdu tout caractère politique ou en ont été privés.
Dépolitiser quelque chose, c'est lui retirer tout caractère politique ; le soustraire à l'influence des idéologies ou des partis politiques ; ne pas faire référence à la politique. Se dépolitiser signifie cesser de s'intéresser à la politique. Ce verbe est dérivé de politiser.
Un (produit) dépolluant supprime ou réduit la pollution. Une transformation dépolluante enlève la souillure, la profanation de quelque chose. Une rivière dépolluée, un site dépollué ne sont plus pollués. Dépolluer quelque chose, c'est agir pour faire cesser ou diminuer la pollution ou les causes de pollution d'un lieu naturel ou urbain, d'un site, des eaux, par des technologies physiques, chimiques ou biologiques ; enlever la souillure, la profanation de quelque chose.
Une dépollueuse, un dépollueur sont ceux qui dépolluent un site. Un dépollueur est un agent qui dépollue, un épurateur ; un appareil servant à récupérer les hydrocarbures flottants. On lit un navire dépollueur.
Une dépollution est l'action de dépolluer, de faire cesser la pollution ou la cause de pollution d'un lieu, d'un site ; le résultat de cette action ; l'action de détruire toute nuisance d'origine physique ou non ; le résultat de cette action.
Ces mots sont dérivés de polluer, pollution, avec le préfixe dé-.
Une dépolymérisation est une transformation d'un polymère, en des composés chimiques de masse moléculaire plus faible ; le processus de transformation d'un polymère en monomère ou en un mélange de monomères (en anglais : depolymerisation (GB), depolymerization (EU). Voir aussi : dépropagation, monomère, polymère, polymérisation. JORF du 01/03/2002).
Le verbe dépolymériser (transformer un polymère en des composés chimiques de masse moléculaire plus faible) est dérivé de polymèriser.
Le verbe dépondérer (affranchir de la pesanteur, rendre immatériel) est dérivé du latin pondus, ponderis « poids », avec le préfixe dé-.
Un (verbe) déponent a la forme passive et le sens actif. On lit une conjugaison déponente, une voix déponente. Ce mot est emprunté au bas latin grammatical deponens « déponent » du participe présent de deponere « déposer, mettre de côté » en latin classique (le verbe quittant le sens passif).
Un verbe semi-déponent ou, plus rarement, demi-déponent a la forme active au présent et aux temps qui s'en dérivent, et la forme passive au parfait et aux temps qui s'en tirent.
Une dépopularisation est une perte de la popularité. Ce qui est dépopularisé a perdu la faveur populaire. Le verbe dépopulariser signifie faire perdre la popularité à une personne, à un groupe ; faire perdre la faveur populaire à une chose. Se dépopulariser, c'est perdre sa popularité. Ce verbe est dérivé de populariser.
Une dépopulation est l'action de dépeupler ; la diminution de la population d'un pays, d'une région ; le fait qu'un pays se dépeuple, l'état d'un pays dont la population va en diminuant ; le processus dans lequel la densité d’une population humaine diminue dans le temps. Ce nom est dérivé de population.
Deporaus est un genre d'insectes coléoptères curculionoïdes attélabidés.
Un déport (1) était le privilège d'un seigneur en vertu duquel il jouissait, pour un temps, du revenu d'un fief, au décès du possesseur ; le privilège d'un évêque ou d'un autre ecclésiastique en vertu duquel il percevait, pour un temps, le revenu des bénéfices vacants de son diocèse. Ce nom est le déverbal de déporter peut-être au sens de « renoncer, s'abstenir ».
Un déport (2) est, dans les opérations à terme sur les valeurs mobilières, le loyer des titres prêtés entre deux liquidations par leurs propriétaires aux vendeurs à découvert qui désirent reporter leur position et sont donc dans l'obligation d'emprunter pour livrer selon leur contrat les titres vendus qu'ils ne possèdent pas ; l'écart entre deux opérations de Bourse jumelées lorsque le cours de la plus proche échéance est supérieur à celui de la plus éloignée ; la différence négative entre le cours à terme d’un actif et son cours au comptan (antonyme : report. En anglais : backwardation [matières premières], discount. Voir aussi : cours au comptant. JORF du 07/12/2018). Ce nom est formé sur le radical de report par substitution de préfixe.
Un déport (3) est l'action de se déporter, de s'écarter de sa trajectoire ; cet écart ; un léger écart dans l'ajustement de pièces par rapport à un axe pour obtenir une meilleure résistance.
Un déport au sol est la distance entre le point d'intersection de l'axe de pivot avec le sol et le point de contact du pneu avec le sol appartenant au plan médian de la roue.
Un déport latéral est la distance constatée entre le point effectif d’arrivée au sol d’un engin spatial à l’issue de sa rentrée atmosphérique et la projection verticale sur le sol de la trajectoire qu’il aurait suivie en l’absence d’effets aérodynamiques transversaux. Le déport latéral peut atteindre plusieurs centaines de kilomètres lors d’une rentrée planée. En anglais : cross range. Voir aussi : rentrée atmosphérique, rentrée planée. JORF du 06/06/2014.
Un forage à long déport est un forage de grande longueur permettant l'exploitation de réservoirs situés horizontalement à grande distance de la tête de puits.
Un déport (4) est l'acte par lequel un juge se déporte, se récuse de lui-même. Payer sans déport signifiait payer sans retard. Ce nom est le déverbal de (se) déporter au sens de « s'abstenir ».
Une déportance est une portance négative, dirigée vers le bas (d'une voiture, d'un avion). Ce nom est dérivé de portance, avec le préfixe dé-.
1. Une déportation est une peine afflictive et infamante qui consiste à être transporté hors du territoire national dans un lieu déterminé par l'État ; un internement politique dans un camp de concentration situé loin de la résidence de la victime. Ce nom est emprunté au latin deportatio « charroi, transport » en latin classique et « déportation, exil » en bas latin.
Si ces mesures pouvaient être temporaires, il n’en allait pas de même avec la déportation, une peine perpétuelle, afflictive et infamante, qui consistait, en France, à envoyer le condamné dans une résidence forcée, en dehors du territoire continental, le plus souvent en Guyane. Il y avait dans la déportation, qui entraînait la mort civile du condamné, deux niveaux de sévérité. Dans le cas le moins rude, le condamné était libre de ses mouvements dans les limites du territoire où on l’avait déporté ; dans les cas les plus graves, il restait prisonnier dans une forteresse. Cette peine a été remplacée en 1960 par la détention criminelle. Aujourd’hui ce nom désigne essentiellement le transfert et internement dans un camp de concentration ou d’extermination. En droit ancien, la déportation était proche de la transportation, c’est-à-dire le transfert outre-mer de détenus (essentiellement en Guyane) en exécution de certaines peines de privation de liberté de longue durée. La transportation concernait essentiellement les condamnés aux travaux forcés. En savoir plus : Académie française.
Une déportée, un déporté sont ceux qui ont été condamnés à la peine de la déportation ; ceux qui sont ou ont été internés dans un camp de concentration.
Le verbe déporter (1) signifie condamner quelqu'un à la peine de la déportation, l'exiler dans un lieu déterminé hors du territoire national ; transporter une personne, une chose, hors de son pays, de son milieu d'origine ; interner dans un camp de concentration.
2. L'adjectif déporté, déportée, qualifie ce qui s'est écarté par rapport à un axe. Un déportement était un écart dans la conduite, un excès ; un dérèglement des mœurs, une mauvaise conduite ; c'est, pour un véhicule, l'action de se déporter, de s'écarter de sa route. Le verbe déporter (2) signifie écarter un véhicule, un corps en mouvement de sa route, de sa ligne de marche, de sa trajectoire. Se déporter (1) signifie s'écarter de sa route.
Se déporter (2) signifie se désister, se départir ; pour un juge, un arbitre, se récuser.
Le verbe déporter vient du latin classique deportare « emporter, déporter » qui a dû prendre aussi en latin vulgaire le sens d'« amuser ».
Le nom (un) sport est emprunté à l'anglais sport attesté depuis le 15ème siècle au sens de « amusement, passe-temps, jeu, distraction » d'où, en particulier, « distraction de plein air à base d'exercice physique » (1523) et au plurile « série de compétitions athlétiques constituant une manifestation publique ou un spectacle » (1594). Le nom sport est issu par aphérèse du moyen anglais disport attesté depuis le 14ème siècle et qui a été emprunté à la variante desport de l'ancien français deport au sens de « plaisir, divertissement », déverbal de deporter, desporter (voir : déporter).
L'adjectif déposé (1), déposée, signifie destitué(e). Déposer (1) quelqu'un, c'était le dépouiller de son autorité, de sa dignité ou de sa charge.
Une déposante, un déposant sont des personnes qui font un dépôt de valeurs dans une banque ou une caisse ; des personnes qui font une déposition en justice.
Une dépose (1) est le fait de laisser quelqu'un à un endroit précis. Une dépose-minute est un espace de stationnement réservé à un court arrêt.
Ce qui est déposé (2) est posé, remis, placé.
Déposer (2) quelque chose, c'est poser ce que l'on porte sur un terrain, sur un lieu ou sur un objet apte à le recevoir ; quitter une charge ou une dignité ; se défaire d'une attitude, d'un sentiment considérés comme étant à charge ; mettre une chose dans un lieu déterminé, dans un lieu sûr pour qu'elle y soit conservée un temps plus ou moins long en vue d'un usage éventuel ; remettre quelque chose à une instance compétente ; pour un liquide, abandonner au fond d'un contenant des matières solides en suspension. Se déposer signifie ne plus être en suspension dans un liquide.
Déposer les armes, c'est cesser le combat. Déposer quelqu'un, c'est l'amener à un endroit. Déposer une plainte signifie porter plainte devant l'autorité compétente. Déposer devant un tribunal, déposer en faveur ou contre quelqu'un, c'est témoigner en justice sous la foi du serment.
Le verbe déposer (1 et 2) est emprunté au latin classique deponere « mettre à terre ; mettre en dépôt ; renoncer » avec influence de poser.
Une dépose (2) est l'action de déposer une installation, afin de la réparer ou de la nettoyer. L'adjectif déposé (3), déposée, qualifie ce qui a été enlevé de l'endroit où il avait été posé ou fixé. Déposer (3) quelque chose, c'est l'enlever. Ce verbe est dérivé de poser.
Une, un dépositaire sont des personnes auxquelles on a confié un dépôt ; des intermédiaires commerciaux qui vendent pour le compte d'une autre personnes des marchandises reçues en dépôt ; des personnes qui sont investies d'une mission de confiance ; des personnes à qui l'on a confié un secret. Ce nom est emprunté au bas latin juridique depositarius « dépositaire ».
1. Une déposition de (la) croix est l'action de détacher Jésus-Christ de la croix ; une œuvre d'art représentant cette scène de l'évangile. Une déposition est l'action de dépouiller quelqu'un de sa souveraineté, de sa dignité ou de sa fonction.
2. Une déposition est l'action de faire une déclaration en justice ; le contenu de cette déclaration. On a lu aussi un déposement, un déposeur et un dépositeur.
Le nom (une) déposition est emprunté au bas latin depositio « action de déposer ; déposition (en justice), destitution », dérivé du radical du supin depositum de deponere « mettre à terre, déposer ».
Le nom dépôt désigne le fait de placer quelque chose en un lieu (le dépôt d’une gerbe), mais aussi ce qu’on dépose (un dépôt bancaire), le lieu où l’on dépose quelque chose (les poudrières étaient des dépôts de munitions ; les autobus sont rentrés au dépôt) et enfin ce qui se dépose quelque part (un dépôt de tartre). C’est ce mot, entendu dans son sens premier, que l’on emploie dans le vocabulaire de la politique, pour désigner la procédure consistant à soumettre un texte législatif au Parlement : on dit le dépôt d’une proposition de loi (ou d’un projet de loi si le texte émane du gouvernement). Il convient de ne pas confondre ce terme avec déposition, qui n’a pas les mêmes sens, puisque ce nom peut désigner la destitution d’un haut personnage (la déposition de l’empereur Henri IV par le pape Grégoire VII, en 1076) ou la déclaration faite par un témoin devant l’autorité judiciaire (le témoin a signé sa déposition). Enfin, dans la langue religieuse, l’expression déposition de croix s’emploie pour désigner le moment où le corps du Christ, descendu de la croix, est déposé sur les genoux de Marie et, par métonymie, un tableau représentant cette scène. On veillera à conserver à chacun de ces mots les sens qui lui sont propres et l’on évitera donc l’expression déposition d’une proposition de loi puisque c’est dépôt qu’il faut employer. En savoir plus : Académie française.
Un dépositoire est une chambre funéraire.
L'adjectif déposivore signifie qui se nourrit de dépôts.
On a lu l'adjectif dépossédé, dépossédée, au sens de pauvre, dépourvu(e). Une dépossédée, un dépossédé sont des personnes qui ont été dépossédées.
Déposséder quelqu'un, c'est le priver de la possession d'un bien matériel ou d'une valeur sociale qui lui appartient de droit (être dépossédé de ses biens) ; le dépouiller de la possession d'un bien humain ou moral ou d'une valeur spirituelle. Ce verbe est dérivé de posséder.
je dépossède, tu dépossèdes, il dépossède, nous dépossédons, vous dépossédez, ils dépossèdent ;
je dépossédais ; je dépossédai ; je dépossèderai ou déposséderai ; je dépossèderais ou déposséderais ;
j'ai dépossédé ; j'avais dépossédé ; j'eus dépossédé ; j'aurai dépossédé ; j'aurais dépossédé ;
que je dépossède, que tu dépossèdes, qu'il dépossède, que nous dépossédions, que vous dépossédiez, qu'ils dépossèdent ;
que je dépossédasse, qu'il dépossédât, que nous dépossédassions ; que j'aie dépossédé ; que j'eusse dépossédé ;
dépossède, dépossédons, dépossédez ; aie dépossédé, ayons dépossédé, ayez dépossédé ;
(en) dépossédant.
Une dépossession est l'action de déposséder, de dépouiller d'un bien matériel, de dépouiller d'un bien humain, physique ou moral ; le résultat de cette action ; une perte du contrôle de sa propre personnalité ; une impression d'être dépossédé de ses biens. Ce nom est dérivé de possession.
Un dépôt est l'action de déposer quelque chose en un lieu ; des choses déposées ; un lieu où l'on dépose quelque chose ou quelqu'un ; une accumulation de substances minérales et/ou organiques qui sédimentent dans un écosystème aquatique, ou à la surface d’un biotope terrestre par suite de phénomène du retour vers le sol de particules atmosphériques ; autres sens : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin classique depositum « dépôt, consignation » dérivé du supin de deponere « posséder ».
En chimie, un dépôt à la tournette est la méthode de formation d'un film mince par dépôt d'une solution de la substance du film sur un plateau qui tourne à vitesse élevée. En anglais : spin coating. Un dépôt par étalement est la méthode de formation d'un film par dépôt d'une solution de la substance du film sur un support et évaporation du solvant. Cette expression convient aussi bien aux films solides qu'aux monocouches flottantes. En anglais : spreading method. Un dépôt par trempage est la méthode de formation d'un film par immersion d'un support solide dans une solution ou une suspension de la substance du film, puis émersion et évaporation du solvant. En anglais : dip coating. JORF du 15/06/2003.
Un dépôt de garantie est la fraction du prix d'une marchandise, d'un service ou d'un actif financier achetés à terme, versée au moment de la conclusion du contrat. L'achat à terme dans une bourse de commerce donne lieu au dépôt, à titre de garantie, auprès de la chambre de compensation, d'une somme comprise le plus souvent entre 5 et 25 % de la valeur de la marchandise. En anglais : deposit (GB), initial margin (EU). Voir aussi : chambre de compensation. JORF du 22/09/2000.
Une électrodéposition ou un électrodépôt sont le procédé d'obtention d'un dépôt ou d'une pièce mince par électrolyse.
Le nom dépôt désigne le fait de placer quelque chose en un lieu (le dépôt d’une gerbe), mais aussi ce qu’on dépose (un dépôt bancaire), le lieu où l’on dépose quelque chose (les poudrières étaient des dépôts de munitions ; les autobus sont rentrés au dépôt) et enfin ce qui se dépose quelque part (un dépôt de tartre). C’est ce mot, entendu dans son sens premier, que l’on emploie dans le vocabulaire de la politique, pour désigner la procédure consistant à soumettre un texte législatif au Parlement : on dit le dépôt d’une proposition de loi (ou d’un projet de loi si le texte émane du gouvernement). Il convient de ne pas confondre ce terme avec déposition, qui n’a pas les mêmes sens, puisque ce nom peut désigner la destitution d’un haut personnage (la déposition de l’empereur Henri IV par le pape Grégoire VII, en 1076) ou la déclaration faite par un témoin devant l’autorité judiciaire (le témoin a signé sa déposition). Enfin, dans la langue religieuse, l’expression déposition de croix s’emploie pour désigner le moment où le corps du Christ, descendu de la croix, est déposé sur les genoux de Marie et, par métonymie, un tableau représentant cette scène. On veillera à conserver à chacun de ces mots les sens qui lui sont propres et l’on évitera donc l’expression déposition d’une proposition de loi puisque c’est dépôt qu’il faut employer. En savoir plus : Académie française.
Un dépotage ou un dépotement sont l'action de dépoter une plante ou un liquide ; l'opération de raffinage du sucre consistant à vider le sucre dans des bacs pour enlever les parties altérées durant le transport. Le verbe dépoter signifie enlever une plante de son pot pour la placer dans un autre généralement plus grand ou la mettre en pleine terre ; transférer le contenu d'un récipient dans un autre. Familièrement, ça dépote signifie c'est efficace. Le verbe empoter signifie mettre une préparation ou une plante en pot.
Dans les transports, un dépotage est un déchargement de marchandises pulvérulentes, liquides ou gazeuses, d'un véhicule de transport ; un déchargement des marchandises d'un conteneur ou d'une caisse mobile. En anglais : stripping. Le verbe dépoter signifie décharger des marchandises pulvérulentes, liquides ou gazeuses, d'un véhicule de transport ; décharger des marchandises d'un conteneur ou d'une caisse mobile. En anglais : strip (to). Un empotage est l'action d'empoter, de charger des marchandises dans un véhicule de transport, un conteneur, une caisse mobile ou une citerne ; son résultat. En anglais : strip. JORF du 22/09/2000.
Les verbes dépoter et empoter sont dérivés de pot.
Dépoteyer du cidre, c'est le vendre en pot au détail. Ce verbe est emprunté au dialecte normand dépoteyer « vendre pot à pot du cidre ou du poiré ; faire passer du cidre d'un fut dans un autre », dérivé de dépoter.
un dépotoir :
une usine où sont déversées et traitées les matières provenant des vidanges et fosses d'aisances, les boues des villes, etc. ;
un endroit où sont déversés toutes sortes de détritus et d'objets de rebut ;
un endroit où on dépose des objets hétéroclites ou de rebut, un lieu très désordonné ;
ce qui sert à recueillir un reste de qualité médiocre.
Un dépôt-vente est un commerce où sont vendus des objets pour le compte de particuliers. Le pluriel est des dépôts-ventes.
Un dépouillage est l'action de retirer la peau d'une bête morte ; l'action d'enlever la peau ou l'écorce d'un végétal.
Une dépouille (1) est une peau d'animal ; un cadavre ; des biens de toute nature laissés par une personne défunte et qui sont l'objet d'une appropriation, d'un partage ; ce qui reste d'une civilisation, d'une institution, etc. disparue ou en voie de disparition ; des choses appartenant en propre à une personne, ou à un groupe de personnes, et prises à cette personne ou sur cette personne. Ce nom est un déverbal de dépouiller.
Une dépouille larvaire ou exuvie, exsuvie sont le reste cuticulaire du corps des larves après la mue ou du corps des nymphes après la métamorphose.
Une dépouille (2) est la pente que l'on donne à certaines parois verticales d'un modèle pour faciliter sa sortie du moule. Limer en dépouille signifie chanfreiner légèrement une pièce pour qu'elle porte parfaitement dans une entaille. Une face de dépouille ou en dépouille (d'un outil) est la face en contact avec la surface façonnée. Un angle de dépouille est l'angle aigu formé par la surface façonnée et la face en dépouille de l'outil. Ce nom est une spécialisation de sens de dépouille (1).
L'adjectif dépouillé, dépouillée, signifie dont on a retiré la peau ; qui a perdu sa verdure, ses fleurs, son aspect vivant et gai ; qui a perdu ses biens, matériels ou non, volontairement ou non ; qui est sans ornement, d'une simplicité pouvant aller jusqu'à l'austérité ; qui est sans recherche ni complication.
Un dépouillement est l'action, le fait d'enlever la peau ; l'action d'enlever ou de perdre quelque chose ; l'action, le fait d'enlever à autrui quelque chose ; le fait pour quelqu'un de renoncer à certains biens, à certains avantages ; l'état qui en résulte ; une prise de connaissance plus ou moins approfondie ; un décompte des suffrages exprimés par un vote ; un inventaire des résultats d'un sondage, d'une enquête, avant de procéder à leur analyse.
Le verbe dépouiller signifie ôter la peau d'un animal, souvent en vue d'un certain usage ; retirer, enlever ; priver quelqu'un ou quelque chose de ce qui lui appartient en propre, généralement par la force ; enlever quelque chose, causer la disparition de quelque chose ; ôter, retirer les ornements afin de simplifier ; soumettre à une lecture attentive, à une analyse critique afin de dégager les éléments requis par une recherche précise ; prendre connaissance du contenu, en en retenant l'essentiel ; ouvrir et lire pour une connaissance plus ou moins approfondie ; extraire les bulletins de vote de l'urne et compter les voix ou suffrages, afin de dégager le résultat de l'élection. Se dépouiller signifie se dégarnir de ce qui normalement se trouve au sommet ; quitter, abandonner plus ou moins volontairement quelque chose. Ce verbe vient du latin classique despoliare « dépouiller, spolier » et « dépouiller de ses vêtements, dénuder » en latin impérial.
Une dépouilleuse, un dépouilleur sont des personnes qui dépouillent quelqu'un ; des personnes qui dépouillent des documents, qui en extraient les éléments requis.
Le verbe dépourvoir signifiait priver, dégarnir de ce qui est nécessaire. Se dépourvoir de ... signifiait se priver de ...
je dépourvois, tu dépourvois, il dépourvoit, nous dépourvoyons, vous dépourvoyez, ils dépourvoient ;
je dépourvoyais ; je dépourvus ; je dépourvoirai ; je dépourvoirais ;
j'ai dépourvu ; j'avais dépourvu ; j'eus dépourvu ; j'aurai dépourvu ; j'aurais dépourvu ;
que je dépourvoie, que tu dépourvoies, qu’il dépourvoie, que nous dépourvoyions, que vous dépourvoyiez, qu’ils dépourvoient ;
que je dépourvusse, qu’il dépourvût, que nous dépourvussions ; que j'aie dépourvu ; que j'eusse dépourvu ;
dépourvois, dépourvoyons, dépourvoyez ; aie dépourvu, ayons dépourvu, ayez dépourvu ;
(en) dépourvoyant.
je me dépourvois, tu te dépourvois, il se dépourvoit, nous nous dépourvoyons, vous vous dépourvoyez, ils se dépourvoient ;
je me dépourvoyais ; je me dépourvus ; je me dépourvoirai ; je me dépourvoirais ;
je me suis dépourvu(e) ; je m'étais dépourvu(e) ; je me fus dépourvu(e) ; je me serai dépourvu(e) ; je me serais dépourvu(e) ;
que je me dépourvoie, que tu te dépourvoies, qu’il se dépourvoie, que nous nous dépourvoyions, que vous vous dépourvoyiez, qu’ils se dépourvoient ;
que je me dépourvusse, qu’il se dépourvût, que nous nous dépourvussions ; que je me sois dépourvu(e) ; que je me fusse dépourvu(e) ;
dépourvois-toi, dépourvoyons-nous, dépourvoyez-vous ; sois dépourvu(e), soyons dépourvues, soyons dépourvus, soyez dépourvu(e)(es)(es) ;
(en) se dépourvoyant.
L'adjectif dépourvu, dépourvue de ... signifie qui n'en a pas, qui n'en possède pas ; qui n'en est pas équipé(e) ; qui en est privé(e), en est dénué(e). Au dépourvu signifie à un moment où l'on manque du nécessaire ; sans que l'on soit en mesure de réagir, de résoudre la difficulté, etc. Ce mot est dérivé de pourvu, d'où dépourvoir.
Un dépoussiérage est l'action de débarrasser de sa poussière un local ou un objet.
Un (produit) dépoussiérant est utilisé pour nettoyer.
Dépoussiérer quelque chose, c'est débarrasser de sa poussière un local, un objet par balayage, brossage, aspiration, etc ; débarrasser de la poussière du temps, faire cesser l'état d'abandon. Ce verbe est dérivé de poussière.
je dépoussière, tu dépoussières, il dépoussière, nous dépoussiérons, vous dépoussiérez, ils dépoussièrent ;
je dépoussiérais ; je dépoussiérai ; je dépoussièrerai ou dépoussiérerai ; je dépoussièrerais ou dépoussiérerais ;
j'ai dépoussiéré ; j'avais dépoussiéré ; j'eus dépoussiéré ; j'aurai dépoussiéré ; j'aurais dépoussiéré ;
que je dépoussière, que tu dépoussières, qu'il dépoussière, que nous dépoussiérions, que vous dépoussiériez, qu'ils dépoussièrent ;
que je dépoussiérasse, qu'il dépoussiérât, que nous dépoussiérassions ; que j'aie dépoussiéré ; que j'eusse dépoussiéré ;
dépoussière, dépoussiérons, dépoussiérez ; aie dépoussiéré, ayons dépoussiéré, ayez dépoussiéré ;
(en) dépoussiérant.
Une dépoussiéreuse, un dépoussiéreur sont un appareil ou un dispositif servant à effectuer le dépoussiérage, spécialement au cours d'une fabrication. On lit un appareil dépoussiéreur, un filtre dépoussiéreur.
Dans la mythologie grecque, le monstre appelé Chimère était composé de trois animaux, un lion, une chèvre et un dragon. Nous en avons un équivalent linguistique avec le mot inventé de toutes pièces dépradation, qui semble avoir emprunté à la fois aux noms dégradation, dépravation et déprédation. Le premier, dégradation, est un synonyme de « destitution » et désigne, par extension, la détérioration de quelque objet, concret ou abstrait ; le deuxième, dépravation, désigne le fait d’inciter au mal ; quant à la déprédation, il s’agit d’un pillage accompagné de destruction. Ce dernier nom, tiré du latin praeda, « proie », a été employé pour la première fois pour évoquer les exactions des hordes vikings et semble être celui auquel on substitue le plus souvent, et à tort, le monstrueux dépradation. Académie française.
L'adjectif dépravant, dépravante, qualifie ce qui exerce une influence dépravante sur les personnes et/ou leur moralité ; ce qui pousse à la dépravation ; ce qui dégrade une valeur naturellement bonne.
L'adjectif dépravateur, dépravatrice, qualifie ce qui exerce une influence dépravante ; ce qui incite à la dépravation morale. Une dépravatrice, un dépravateur sont des personnes qui dépravent la moralité. Ce mot est emprunté au bas latin depravator « dépravateur, corrupteur ».
Une dépravation est une altération grave d'un organe ou d'une substance physique, physiologique dont le fonctionnement ou l'état ont perdu leur force ou leur forme originelle ; une altération grave d'un texte causée par une reproduction non conforme à l'original ; une attitude et un comportement habituellement dénués de sens moral en particulier dans le domaine de la vie sexuelle ; l'état de ce qui est dépravé ; un caractère dépravé. Des dépravations sont des actes dénotant la dépravation. Ce nom est emprunté au latin classique depravatio « torsion, dépravation ».
L'adjectif dépravé, dépravée, signifie qui représente un écart dangereux et quasi irrémédiable, dans le sens du mal, par rapport à la norme attendue ; dont le rendement, le fonctionnement physiologique est amoindri par la maladie ; qui a perdu le penchant naturel au bien et est porté(e), quasi instinctivement, au mal ; qui a été détourné(e) des dispositions morales considérées comme normales ; qui dénote une personne dépravée ; qui a perdu tout sens moral, est porté(e) au mal ; qui est corrompu(e) ; qui est gravement détourné(e) de ce qui est considéré comme sa fin naturelle et morale ; est contre nature, est anormal(e). Une dépravée, un dépravé sont personnes dépravées.
Le verbe dépraver signifie affaiblir et dégrader de manière grave et souvent irrémédiable le fonctionnement normal de quelque chose ; déformer gravement ; corrompre les inclinations de manière grave et souvent définitive, en faussant le sens moral, la moralité de quelqu'un ; amener quelqu'un à accomplir, par une sorte d'instinct irrépressible, des actes immoraux ; corrompre profondément une personne en la détournant vers le mal ; altérer gravement et souvent définitivement le bon fonctionnement normalement attendu, en particulier dans le domaine sexuel ; altérer, fausser gravement et souvent définitivement une chose en en dégradant le fonctionnement ou les manifestations, les formes. Se dépraver, c'est perdre tout sens moral, se livrer à des actes immoraux ; avoir un fonctionnement anormal ; s'altérer. Ce verbe est emprunté au latin classique depravare « tordre ; corrompre ».
Les adjectifs déprécatif, déprécative, et déprécatoire ont qualifié ce qui a le caractère d'une déprécation, une prière faite avec instance et soumission pour obtenir le pardon d'une faute et détourner un châtiment ; une prière adressée, au milieu d'un discours, à une divinité ou à une personne pour obtenir une faveur spéciale ou pour écarter un malheur. L'adverbe déprécativement a signifié à la manière d'une déprécation.
Le mot déprécatif est emprunté au bas latin deprecativus « propre à fléchir par la prière » et « qui sert à prier, à implorer ». Le mot déprécatoire est emprunté au latin chrétien deprecatorius « suppliant ». Le nom (une) déprécation est emprunté au latin classique deprecatio « action de détourner par des prières, action de solliciter ».
Un dépréciateur, une dépréciatrice, sont des personnes qui déprécient, qui ont tendance à déprécier, rabaisser, dénigrer. L'adjectif dépréciateur, dépréciatrice, signifie qui déprécie, qui a tendance à déprécier, rabaisser, dénigrer.
L'adjectif dépréciatif, dépréciative, signifie qui déprécie, qui tend à déprécier.
Une dépréciation est une dévalorisation, une baisse.
L'adjectif déprécié, dépréciée, signifie qui a perdu de sa valeur.
Le verbe déprécier signifie faire baisser la valeur de quelque chose, diminuer sa valeur ; rabaisser la valeur ou le mérite ; porter ou exprimer un jugement défavorable. Se déprécier, c'est perdre de sa valeur ; abaisser soi-même sa propre valeur. Ce verbe qui est emprunté au bas latin depretiare « déprécier », est écrit avec un c, par analogie avec apprécier.
On a lu aussi désapprécier pour ne pas apprécier.
Le verbe dépriser (porter un jugement défavorable sur la valeur de quelque chose ou de quelqu'un) est dérivé de priser (1) qui vient du bas latin pretiare « estimer, priser ».
Une déprédation est un vol ou un pillage s'accompagnant de dégâts causés au bien d'autrui ; un dégât commis par un animal ; un acte malhonnête commis dans l'administration de la fortune d'autrui.
Une déprédatrice, un déprédateur sont des personnes qui commettent des déprédations ; des personnes ou des animaux qui occasionnent des dégâts. On lit une personne déprédatrice, un animal déprédateur. On a lu aussi dépréder signifiant piller avec dégât, commettre des malversations dans l'administration du bien d'autrui.
Le mot déprédateur est emprunté au bas latin depraedator « celui qui ravage, qui pille ». Le nom (une) déprédation est emprunté au bas latin depraedatio « déprédation, pillage ». Le mot prédateur est emprunté au latin praedator « pillard, voleur » dérivé de praeda « butin de guerre ; proie prise à la chasse ou à la pêche ». Le nom (une) proie vient du latin praeda « butin, dépouilles » « prise faite à la chasse ou la pêche » « pâture des animaux » « gain, profit ».
Le verbe déprendre signifiait séparer plusieurs éléments pris ensemble ; détacher un élément attaché à un autre ; dégager de l'emprise d'une personne ou d'une chose. Se déprendre signifiait se détacher, se séparer ; se dégager de l'emprise d'une personne ou d'une chose. Ce verbe est dérivé de prendre. Voir aussi : une déprise (ci-dessous).
je déprends, tu déprends, il déprend, nous déprenons, vous déprenez, ils déprennent ;
je déprenais ; je dépris, nous déprîmes ; je déprendrai ; je déprendrais ;
j'ai dépris ; j'avais dépris ; j'eus dépris ; j'aurai dépris ; j'aurais dépris ;
que je déprenne, que tu déprennes, qu’il déprenne, que nous déprenions, que vous dépreniez, qu’ils déprennent ;
que je déprisse, qu’il déprît, que nous déprissions ; que j'aie dépris ; que j'eusse dépris ;
déprends, déprenons, déprenez ; aie dépris, ayons dépris, ayez dépris ;
(en) déprenant.
je me déprends, tu te déprends, il se déprend, nous nous déprenons, vous vous déprenez, ils se déprennent ;
je me déprenais ; je me dépris ; je me déprendrai ; je me déprendrais ;
je me suis déprise, je me suis dépris ; je m'étais déprise, je m'étais dépris ; je me fus déprise, je me fus dépris ; je me serai déprise, je me serai dépris ; je me serais déprise, je me serais dépris ;
que je me déprenne, que tu te déprennes, qu’il se déprenne, que nous nous déprenions, que vous vous dépreniez, qu’ils se déprennent ;
que je me déprisse, qu’il se déprît, que nous nous déprissions ; que je me sois déprise, que je me sois dépris ; que je me fusse déprise, que je me fusse dépris ;
déprends-toi, déprenons-nous, déprenez-vous ; sois déprise, sois dépris, soyons déprises, soyons dépris, soyez déprises, soyez déprise, soyez dépris ;
(en) se déprenant.
Une dé-présentation est le fait de considérer sa présence à soi-même de façon objective face à une présence étrangère pour une appréciation contradictoire des deux.
Un dépressage est l'opération sylvicole qui consiste à éliminer sur une parcelle couverte de jeunes plants un certain nombre de ceux-ci pour favoriser la croissance de ceux qui restent en place. Dépresser signifie éclaircir un semis ou une jeune plantation d'une trop forte densité. Ce verbe est dérivé de pressé, avec le préfixe dé-.
Depressaria est un genre d'insectes lépidoptères géléchioïdes élachistidés.
Un dépresseur est un muscle ou un nerf qui a pour fonction de déprimer ; une substance qui déprime, qui ralentit l'activité mentale, fait baisser le tonus émotionnel ; une substance qui calme, qui endort ; un réactif utilisé dans le traitement des minerais pour augmenter l'aptitude à flotter des particules. Ce nom est un dérivé savant formé sur le radical du latin depressus « abaissé ».
L'adjectif dépressif, dépressive, signifie qui déprime, affaiblit, abat ; qui a les caractères de la dépression. On lit une hypersomnie dépressive, une position dépressive, une réaction dépressive, une tendance dépressive.
A. Une dépression est un affaissement, un creux, une fosse.
B. Une dépression est une crise économique.
C. Une dépression est un tableau clinique dont le modèle, l'accès mélancolique aigu, réversible spontanément ou sous traitement, associe dans sa forme la plus complète : tristesse, ralentissement psychomoteur majoré le matin, idées de suicide et de mort, anxiété, insomnie des petites heures de la nuit, perte de l'appétit et amaigrissement, idées délirantes de culpabilité.
« Dépression » (au sens trouble dépressif caractérisé) et « déprime » sont deux concepts qui sont trop souvent confondus, alors qu’ils distinguent deux réalités différentes. En effet, la déprime correspond à un moment de blues, de tristesse, de découragement, de manque d’entrain… La dépression est par définition associée à un dysfonctionnement social et à une souffrance personnelle majeurs, qui peut avoir des conséquences parfois lourdes en termes de fonctionnement social, de santé et même de décès, le risque de passage de suicide étant particulièrement élevé. Il est donc indispensable de diagnostiquer et de prendre en charge efficacement les épisodes dépressifs caractérisés. En savoir plus : Inserm.
D. Une dépression est le vide partiel qui se produit dans le cylindre ou la tuyauterie d'un moteur. Un matelas à dépression est un dispositif destiné au transport des blessés constitué par une poche étanche, en forme de matelas, remplie de billes de polystyrène.
E. Une dépression est une région de l'atmosphère où la baisse de la pression provoque des vents rotatifs tournant en sens inverse des aiguilles d'une montre, ce qui entraine le déplacement d'un système nuageux porteur de pluie, neige, etc. Une zone (atmosphérique) dépressionnaire est le centre d'une dépression.
Le nom (une) dépression est emprunté au latin impérial depressio « abaissement, renforcement » issu du radical de depressum supin de deprimere « enfoncer, rabaisser ».
Un antidépresseur est un médicament capable d'améliorer les syndromes dépressifs appartenant au groupe des psychoanaleptiques, ou thymoanaleptiques, à côté des noo-analeptiques. Un antidépressif est un médicament psychoanaleptique qui stimule le psychisme.
Un syndrome anxiodépressif est un trouble mixte fait de symptômes associés relativement mineurs, donc de niveau présumé névrotique, sans que l'intensité des uns ou des autres soit suffisante pour justifier un diagnostic séparé.
Un (médicament ou traitement) immunodépresseur ou immunosuppresseur supprime ou réduit les réactions immunologiques spécifiques à l'organisme contre un antigène. Un neurodépresseur est une substance qui diminue l'activité du système nerveux. Les adjectifs immunodépressif, immunodépressive, ou immunodépresseur sont relatifs à l'action des immunodépresseurs. Une immunodépression ou immunodéficience, immunosuppression, déficit immunitaire sont une situation de diminution des réactions immunitaires.
On lit une folie maniaco-dépressive, une psychose maniacodépressive.
Une dépressurisation est l'action de dépressuriser, volontairement ou accidentellement, une cabine d'avion ou de véhicule spatial ; le résultat de cette action.
Le verbe dépressuriser signifie faire baisser, perdre ou diminuer la production et le maintien d'une pression déterminée dans une enceinte d'avion ou de véhicule spatial, volontairement ou accidentellement. Ce verbe est dérivé de pressuriser, avec le préfixe dé-.
Un dépressuriseur du bas du corps est un dispositif soumettant la partie inférieure du corps à une pression plus faible que la pression ambiante pour y favoriser l'afflux de sang et corriger ainsi le transfert liquidien. En anglais : LBNP device ; LBNPD ; lower body negative pressure ; LBNP ; lower body negative pressure device ; LBNPD. Voir aussi : transfert liquidien. JORF du 07/10/2012.
Un déprimage ou primage sont un pâturage léger et précoce.
L'adjectif déprimable signifie sujette, sujet à la dépression.
L'adjectif déprimant, déprimante, signifie qui déprime, affaiblit ; qui abat, rend triste, rend morose.
Une déprime est une dépression (nerveuse) ; un état de cafard, de mélancolie ; une baisse de l'activité économique, financière.
L'adjectif déprimé, déprimée, signifie enfoncé(e) ; faible ; en état de dépression ; aplati(e) dorsalement. Une déprimée, un déprimé sont tristes et démoralisés.
L'adjectif et le nom immunodéprimé, immunodéprimée, qualifient quelqu'un qui n'a pas de défenses immunitaires normales.
Le verbe déprimer signifie enfoncer, affaisser ; rabaisser quelqu'un, le déprécier ; abattre, décourager ; rendre morose, triste, désespéré. Se déprimer signifie se creuser. Ce verbe est emprunté au latin classique deprimere « enfoncer, rabaisser ».
Un (appareil) déprimogène est destiné à convertir l'énergie éolienne en énergie calorifique par transformation en chaleur des mouvements d'un liquide d'une citerne soumise à des variations de pression (tube de Venturi).
Dans l'industrie nucléaire, un déprimogène est un composant disposé dans le pied d'un assemblage combustible d'un réacteur à neutrons rapides refroidi par un métal liquide, et constitué de plaques perforées ou de grilles empilées, qui réduit la pression au pied de cet assemblage. Les déprimogènes permettent de répartir le débit du caloporteur entre les différents assemblages et d'obtenir ainsi des températures maximales de gaine aussi homogènes que possible dans le cœur en fonctionnement normal. Le débit désiré du caloporteur dans chaque assemblage est obtenu en ajustant le nombre et le type de plaques ou de grilles. En anglais : pressure drop device. Voir aussi : assemblage combustible, caloporteur, cœur, gaine de combustible, réacteur à neutrons rapides. JORF du 02/02/2023.
1. Un dépris était l'action de dépriser, de porter un jugement défavorable sur la valeur de quelque chose ou de quelqu'un ; le résultat de cette action. Ce verbe est dérivé de priser. Des études déprisées étaient dépréciées.
2. Une déprise est un recul de l'activité agricole et un dépeuplement de ces zones rurales ; une diminution de l'intensité ou de l'extension d'une activité socio-économique dont les effets sont perceptibles dans l'occupation humaine de l'espace, en savoir plus : Géoconfluences. S'en être dépris signifie s'en être dégagé, s'en être détaché. Voir : se déprendre.
Le nom (une) déprivation (une privation sensorielle) est dérivé de privation, avec le préfixe dé.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que déprofiter quelque chose, c'était dépenser inutilement ; en tirer un mauvais parti ; le laisser perdre ; l'abimer, le détériorer. (Se) déprofiter signifiait s’altérer, dépérir, se perdre. Le verbe déprofiter signifiait mal se développer, mal grandir ; maigrir.
Un de profundis était un deuil, une expression verbale de deuil, de tristesse à la suite d'un décès. En latin ecclésiastique, De profundis [clamari ad te Domine] « des profondeurs » [je crie vers toi Seigneur] sont les premiers mots du psaume 129 en usage dans l'office des défunts.
Une déprogrammation est une annulation ou un ajournement de ce qui était prévu ; un déconditionnement d'une personne.
Un délestage ou une déprogrammation [en anglais : offloading] sont la stratégie sanitaire qui consiste à reporter ou à annuler des activités médicales hospitalières non urgentes, avec comme objectif de réaffecter le personnel médical aux secteurs d'intervention prioritaires et d'augmenter le nombre de lits disponibles pour faire face à une éventuelle recrudescence des hospitalisations. OQLF.
Déprogrammer quelque chose, c'est le supprimer du programme, de ce qui était prévu. Déprogrammer quelqu'un, c'est déconstruire le programme d'action psychologique dont il a été l'objet et la victime pour le ramener progressivement au sens commun. Ce verbe est dérivé de programmer, avec le préfixe dé-.
Une déprogrammeuse, un déprogrammeur sont ceux qui déprogramment une personne qui a subi un endoctrinement de la part d'une secte.
Le verbe déprogresser signifiait cesser de progresser.
Une déprolétarisation est l'action de (se) déprolétariser, de (faire) perdre les caractères du prolétariat ; c'est le processus d'ascension sociale de membres du prolétariat vers la bourgeoisie.
Une dépropagation est une dépolymérisation qui procède par une séquence répétitive de réactions chimiques progressant au long d'une macromolécule et qui aboutit habituellement à des molécules monomères et à des chaînes de plus en plus courtes à chaque stade réactionnel. La dépropagation désigne le processus inverse de la phase principale d'une polymérisation en chaîne, la phase de propagation, qui procède par une séquence répétitive de réactions allongeant la macromolécule d'une unité monomère à chaque stade réactionnel. En anglais : unzipping. Voir aussi : dépolymérisation, macromolécule, polymérisation en chaîne. JORF du 01/03/2002.
Le verbe déprotéger signifie retirer une protection informatique.
je déprotége, tu déprotéges, il déprotége, nous déprotégeons, vous déprotégez, ils déprotégent ;
je déprotégeais ; je déprotégeai ; je déprotégerai ; je déprotégerais ;
j'ai déprotégé ; j'avais déprotégé ; j'eus déprotégé ; j'aurai déprotégé ; j'aurais déprotégé ;
que je déprotége, que tu déprotéges, qu'il déprotége, que nous déprotégions, que vous déprotégiez, qu'ils déprotégent ;
que je déprotégeasse, qu'il déprotégeât, que nous déprotégeassions ; que j'aie déprotégé ; que j'eusse déprotégé ;
déprotége, déprotégeons, déprotégez ; aie déprotégé, ayons déprotégé, ayez déprotégé ;
(en) déprotégeant.
Un dépucelage est l'action de dépuceler ; la perte du pucelage ; une prise de conscience. Dépuceler quelqu'un, c'est lui faire perdre son pucelage, sa virginité ; c'est lui faire prendre conscience de quelque chose d'important, lui faire acquérir de la maturité. On a lu dépuceler une bouteille signifiant l'ouvrir en la décachetant ou en la décapsulant. Ce verbe est dérivé de pucelle.
je dépucèle ou dépucelle, tu dépucèles ou dépucelles, il dépucèle ou dépucelle, nous dépucelons, vous dépucelez, ils dépucèlent ou dépucellent ;
je dépucelais ; je dépucelai ; je dépucèlerai ou dépucellerai ; je dépucèlerais ou dépucellerais ;
j'ai dépucelé ; j'avais dépucelé ; j'eus dépucelé ; j'aurai dépucelé ; j'aurais dépucelé ;
que je dépucèle ou dépucelle, que tu dépucèles ou dépucelles, qu'il dépucèle ou dépucelle, que nous dépucelions, que vous dépuceliez, qu'ils dépucèlent ou dépucellent ;
que je dépucelasse, qu'il dépucelât, que nous dépucelassions ; que j'aie dépucelé ; que j'eusse dépucelé ;
dépucèle ou dépucelle, dépucelons, dépucelez ; aie dépucelé, ayons dépucelé, ayez dépucelé ;
(en) dépucelant.
Une dépuceleuse, un dépuceleur sont ceux qui dépucèlent quelqu'un.
Depuis ce moment, depuis cet endroit, c'est à partir de ce moment, cet endroit ; à compter de ce moment, à dater de ce moment.
Cette préposition est parfois omise en Belgique pour une durée dont on marque l’origine : Il est (depuis) deux ans marié. Il habite (depuis) deux ans sur la place. Il est (depuis) longtemps ici.
La préposition depuis a d’abord été utilisée pour introduire un complément circonstanciel de temps : Il est absent depuis lundi dernier. Son emploi s’est étendu à des compléments circonstanciels de lieu se rapportant à un verbe de mouvement : Depuis Lyon, nous avons roulé sous la pluie, et à des constructions corrélatives, généralement avec la préposition jusqu’à : La France s’étend depuis les Alpes jusqu’à l’Océan. En dehors de ces cas, c’est la préposition de qui marque l’origine et non depuis. En savoir plus : Académie française
Depuis ou depuis lors ... c'est à partir du moment indiqué ou suggéré par le contexte ; depuis ce temps-là ; ensuite ; par la suite. Depuis que ... c'est à partir du moment où ...
Le mot depuis est composé de de et puis.
Le verbe dépulper signifie réduire en pulpe, retirer la pulpe. On lit dépulper une dent. Ce verbe est dérivé de pulpe, avec le préfixe dé-.
Un dépurateur est ce qui est propre à débarrasser un corps des impuretés qu'il contient.
Une tisane dépurative, un (remède) dépuratif débarrassent un corps des impuretés qu'il contient. Une fonction dépurative rend plus pur.
Une dépuration est l'action de dépurer ; le résultat de cette action.
L'adjectif dépuratoire signifie qui dépure ; qui purifie.
Le verbe dépurer signifie débarrasser un corps des impuretés qu'il contient pour le rendre (plus) pur. Ce verbe est emprunté au bas latin depurare « dépurer, nettoyer par la suppuration ». Voir aussi : épurer, purifier.
Une députation est l'action d'envoyer une ou plusieurs personnes en mission, généralement officielle ; le fait d'être ainsi envoyé ; un ensemble de personnes ainsi envoyées ; un ensemble de personnes représentant une collectivité dans une assemblée délibérante ; la charge, la fonction, la place de député, en particulier dans une assemblée délibérante ou à la seconde chambre législative. Ce nom est dérivé de députer d'après le bas latin deputatio, deputationis « délégation de la capacité d'agir ».
Une députée, un député sont des personnes envoyées pour représenter une autorité physique ou morale auprès d'un gouvernant, d'une collectivité, avec une mission particulière à remplir ; des personnes chargées de représenter une collectivité, généralement une nation, dans une assemblée délibérante ; dans les régimes parlementaires, ce sont des personnes élues pour représenter le peuple à la seconde assemblée législative. Ce nom est emprunté au bas latin deputatus « délégué » participe passé de deputare (députer). On lit une députée-maire, un député-maire, une eurodéputée, un eurodéputé.
En Belgique, la députation permanente est l'ensemble des députés permanents, des conseillers provinciaux élus par leurs pairs pour aider le gouverneur dans l’administration de la province.
Députer quelqu'un signifiait l'envoyer en mission officielle ou non ; l'envoyer à une assemblée délibérante. Ce verbe est emprunté au bas latin deputare « estimer ; assigner ; envoyer », dérivé de putare « émonder, tailler ; apurer un compte ; calculer ; estimer, penser ».
Une déqualification est un déclassement de la qualification requise pour un poste de travail en raison de la segmentation du travail accrue qu'impose l'évolution des techniques. En anglais : deskilling. JORF du 19/01/2010. Pour l'OQLF, une déqualification est le phénomène commercial par lequel la qualité des produits ou des services d'une entreprise se trouve réduite, sans diminution correspondante du prix de vente, dans un contexte de réduction ou de contrôle des dépenses, notamment en période d'inflation ou de pénurie de main-d'œuvre. Sur le plan des services, la déqualiflation s'observe par exemple par la réduction des services offerts ou encore un allongement des délais occasionné par un manque de personnel. Sur le plan des produits, elle se remarque par exemple par la diminution de la qualité des ingrédients ou des matériaux utilisés. [en anglais : skimpflation]
Déqualifier quelqu'un, c'est l'employer à un niveau de qualification inférieur à ses compétences ou très faible. On lit l'adjectif déqualifié, déqualifiée.
Une disqualification est le fait d'être disqualifié ; l'action de disqualifier. Le verbe disqualifier signifie exclure d'une course le cheval qui ne correspond pas aux exigences du règlement ; interdire, exclure un joueur, un coureur, une équipe qui se rend coupable de tricherie, d'indélicatesse ou de dopage ; exclure un participant en raison d'une infraction au règlement ; blâmer quelqu'un, détruire la réputation de quelqu'un sur la preuve d'une indélicatesse ou en vue de le déshonorer ; discréditer.
Être surqualifié, c'est avoir un niveau de qualification supérieur à ce qui est demandé pour un poste de travail. On lit une surqualification
Ces verbes sont dérivés de qualifier.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que déquiller quelque chose, c'est le faire tomber par terre, l'abattre. Déquiller quelqu'un, c'est le tuer ; le chasser d'une fonction, le destituer. On a lu aussi déguiller.