L'adjectif brabançonne, brabançon et le nom Brabançonne, Brabançon sont relatifs au Brabant, une province de Belgique. Un brabançon est un cheval. La Brabançonne est l'hymne national belge. Les Brabançons étaient des aventuriers engagés comme mercenaires dont les compagnies dévastèrent la France durant le Moyen Âge. On a dit aussi Brabantin, Brabantine, et brabantien.
Un brabant est une petite charrue métallique à avant-train muni de roues, provenant de cette province.
Le type braccoïde est un des types morphologiques du chien.
Un bracelet est un bijou qui se porte autour du poignet ; le support d'une montre ; une pièce de cuir ou d'étoffe portée au poignet ; un anneau, un cercle de métal ; autres sens : CNRTL. Un bracelet électronique est un dispositif de contrôle à distance. Des bracelets peuvent désigner familièrement des menottes. Un bracelet-montre ou une montre-bracelet est une montre qui se porte au poignet. Ce nom est dérivé de bras.
Un brachet est un chien de chasse, une variété de braque.
Dans les mots avec brachi- ou brachy-, ch se prononce [k].
brachi(o)-, du grec β ρ α χ ι ́ ω ν et du latin brachium signifie « bras »
brach(y)- est emprunté au grec β ρ α χ υ ́ ς « court ».
L'adjectif brachélytre signifie qui a les élytres plus courts que l'abdomen. Les brachélytres sont une famille d'insectes coléoptères.
L'adjectif brachial, brachiale, qualifie ce qui appartient, ce qui a rapport au bras ; ce qui est actionné par la force des bras. Le pluriel est brachiaux, brachiales. Le brachial cutané interne est le nerf sensitif du membre supérieur. Le brachial antérieur ou inférieur est un muscle du bras à l'arrière du biceps. Le pluriel est des brachiaux. On lit un compartiment antébrachial, un fascia antebrachial, une loge antébrachiale antérieure ou postérieure, un nerf cutané antébrachial, un nerf interosseux antebrachial, une région antébrachiale, un nerf cutané antibrachial, une névralgie cervicobrachiale, un muscle coraco-brachial (un muscle allongé et aplati situé dans la loge antérieure du bras), des nerfs intercosto-brachiaux, monobrachial (qui concerne un seul bras), un défilé thoracobrachial.
Une brachialgie est un terme imprécis désignant toute douleur siégeant dans un endroit quelconque du membre supérieur.
Brachiaria est un nom de genre de graminées fourragères tropicales.
Une brachiation est un mode de déplacement de certains singes.
Une abrachie est une absence congénitale de bras, une lipobrachie est une absence congénitale des bras.
Les brachininés sont la sous-famille d'insectes coléoptères carabidés.
L'adjectif brachiocéphalique est relatif au bras et à la tête : des nœuds lymphatiques brachio-céphaliques, un tronc brachio-céphalique, une veine brachio-céphalique. Une abrachiocéphalie ou une lipobrachionocéphalie sont la malformation congénitale caractérisée par l’absence de bras et de tête.
Brachiola sont des protozoaires microsporidies.
Un brachiole est un appendice des échinodermes en forme de petit bras.
Brachionus est un genre de rotifères employés vivants pour alimenter les poissons en aquaculture.
L'adjectif brachiopode signifie dont les pieds servent de bras. Les brachiopodes sont le phylum d'animaux marins protostomiens possédant une coquille à deux valves et une symétrie bilatérale (nilatériens). Selon certaines théories, les insectes dériveraient de ce phylum.
Les brachioptérygiens ou polyptériformes, cladistiens sont des poissons.
Un muscle brachio-radial est le muscle allongé et aplati, le plus superficiel de la loge latérale de l’avant-bras.
Un brachiosaure est un reptile dinosaurien. On lit les brachiosaures ou dinosaures-girafes.
un syndrome brachiosquelettogénital
Une brachiotomie est une embryotomie enlevant un bras par désarticulation de l’épaule, autrefois utilisée pour traiter les dystocies irréductibles sur fœtus mort en présentation transversale avec procidence du membre supérieur.
On lit un brachius ou une nervure brachiale (chez les hyménoptères).
Les brachodidés sont une famille d'insectes lépidoptères.
Brachonyx est un genre d'insectes coléoptères.
brachy- (qui remplace brévi-) emprunté au grec β ρ α χ υ ́ ς signifie « court ».
Les brachycentridés sont une famille d'insectes trichoptères.
1. L'adjectif brachycéphale signifie dont le crâne est peu allongé et de forme ovoïde (un crâne brachycéphale). Une brachycéphalie est, en anthropologie, le type de crâne dont le diamètre bipariétal, important par rapport au diamètre antéropostérieur maximal, dépasse 80% de celui-ci. Une brachycéphalisation est le fait de devenir brachycéphale. On lit une dysplasie brachycéphalofrontonasale. Une acrobrachycéphalie est une variété de craniosténose caractérisée par la soudure précoce de la suture coronale et un aplatissement antéro-postérieur du crâne. Une microbrachycéphalie est une réduction des diamètres céphaliques qui, avec les membres courts et le retard mental et statural, caractérise le syndrome de Cornelia De Lange.
2. Les brachycéphales sont un genre de batraciens anoures. Les brachycéphalidés sont une famille de batraciens anoures.
L'adjectif brachycère signifie qui a de petites cornes. Les brachycères sont les diptères à antennes courtes, comprenant notamment les taons et les mouches. Les brachycéridés sont une famille d'insectes néoptères.
Brachycerus est un genre d'insectes coléoptères.
L'adjectif brachycrânien, brachycrânienne, signifie brachycéphale.
L'adjectif brachydactyle signifie qui a les doigts ou les orteils anormalement courts. Une brachydactylie est une brièveté anormale d’un ou de plusieurs doigts ou orteils. On lit une brachydactylie-nystagmus-ataxie cérébelleuse.
Brachyderes est un genre d'insectes coléoptères.
Une brachygnathie est une malformation par diminution de la taille de la mandibule.
Brachylaima sont des parasites de mammifères et d'oiseaux. Les brachylémidés sont une famille de trématodes digènes strigéidides.
Une brachylogie est l'emploi d'une expression comparativement courte ; une variété d'ellipse, qui consiste à ne pas répéter un élément précédemment exprimé ; une manière de s'exprimer par sentences et par maximes; le vice d'une élocution trop concise. L'adjectif brachylogique qualifie ce qui a rapport à la brachylogie.
Un brachylophe rayé ou iguane à bandes sont un lézard voisin des iguanes vrais.
Une brachymélie est une brièveté congénitale des membres, de caractère global ou segmentaire, contrastant avec le développement normal du tronc.
Un syndrome brachymésomélie-rénal est une insuffisance cardiaque et rénale, une déformation des avant-bras et des jambes, cornées opacifiées et reins hyperplasiques.
Une brachymésophalangie est une brièveté congénitale des deuxièmes phalanges des doigts longs.
Une brachymétacarpie est une brièveté congénitale des métacarpiens.
Une brachymétapodie ou brachypodie sont une variété de brachymétatarsie avec raccourcissement global du pied. Une brachymétapodie-anodontie-hypotrichose-albinoïdisme est un syndrome congénital malformatif avec albinoïdisme, anomalies oculaires, absence des dents, hypotrichose et petite taille des os des extrémités.
Une brachymétatarsie est une brièveté congénitale des métatarsiens.
un syndrome sphérophakie-brachymorphie
Une brachymyomie est une raideur généralisée des muscles liée à leur brièveté, prédominant aux membres, entrainant une limitation des mouvements articulaires.
Un brachyne est un bombardier, un insecte coléoptère apparenté aux carabes, qui se défend des prédateurs en expulsant de ses glandes anales un produit légèrement corrosif. Ce nom vient du latin savant brachinus ou brachynus formé sur le grec "raccourcir, abréger". Il a été francisé sous les formes brachin, brachine, brachyn et brachyne.
Un brachyocéphalique est un muscle étendu de l'humérus au cou et au crâne.
L'adjectif brachyodonte signifie qui présente des dents à couronne basse. On lit une brachyodontie.
Un brachy-œsophage est un œsophage court comportant la présence permanente d’un segment d’estomac dans le thorax. Un endobrachyœsophage est une affection acquise du bas œsophage caractérisée par le remplacement de la muqueuse œsophagienne normale de type malpighien non kératinisée par une muqueuse de type glandulaire.
Une brachy-olmie est une brièveté anormale du tronc responsable d’une petite taille ; une maladie osseuse constitutionnelle caractérisée par un tronc court et une atteinte très discrète des membres.
Une brachy-onychie est une malformation de l’ongle qui est raccourci dans sa longueur, plus large que long, pouvant être associée à un raccourcissement de la phalange distale.
Une brachyoptéridie désigne les nageoires pectorales courtes de certains poissons, les polyptériformes ou brachioptérygiens.
L'adjectif brachyoure signifie qui a une petite queue. Les brachyoures sont un sous-ordre de crustacés, les crabes. Une brachyourie est une anomalie avec la queue courte.
Un bassin brachypellique est un bassin dont le diamètre transverse est supérieur au diamètre antéropostérieur de un à trois centimètres maximum.
Une brachyphalangie est une brièveté congénitale des phalanges.
Une brachypnée est un rythme respiratoire ralenti.
1. Une plante brachypode a le pédoncule ou le pétiole court. Les brachypodes sont des graminées fourragères.
2. Un animal brachypode a les pattes courtes. Les brachypodes sont une famille d'oiseaux, les passereaux.
Les brachypsectridés sont une famille d'insectes coléoptères.
L'adjectif brachyptère signifie doté(e) d'ailes réduites permettant ou pas le vol. Un brachyptère est un genre d'insectes coléoptères. Les brachyptéridés sont une famille d'insectes coléoptères. Une brachyptérie est un caractère brachyptère. Un brachyptérisme est la propriété de ce qui est brachyptère.
Les brachyrhynches sont une catégorie de crabes.
L'adjectif brachyrhynque signifie qui a le bec court ou un court appendice en forme de bec.
Une brachyskélie ou microskélie sont une brièveté relative des jambes par rapport aux bras.
L'adjectif brachysome signifie qui a un aspect trapu, caractérisé par des membres courts et un buste allongé.
Brachyspira est un genre de bactéries spirochétales de la famille des brachyspiracées.
Une brachystase est une rétraction du corps de l’utérus gravide pendant la contraction utérine.
Les brachystomellidés sont une famille de collemboles.
Un brachysynclinal est un pli synclinal dont la longueur est voisine de sa largeur. Le pluriel est des brachysynclinaux.
Un brachytèle est le genre de singe platyrhinien du Nouveau-Monde, de la famille des cébidés, dont la morphologie est proche des atèles ou singes-araignées.
Une atrophie optique-brachytéléphalangie est un syndrome caractérisé par l’association d’une atrophie optique, d’une brachytéléphalangie, d’une dysmorphie faciale et d’anomalies squelettiques. On lit une chondrodystrophie ponctuée brachytéléphalangique.
Une brachythérapie est une irradiation à courte distance.
Les brachytrupes sont un genre d'insectes orthoptères.
On lit une (morphologie) brachytype.
Un bracon est un étai installé obliquement. Les bracons servent par exemple à soutenir un balcon ou une dalle de pont en encorbellement. En anglais : diagonal strut ; small brace ; small strut. JORF du 22/07/2007.
Les braconidés sont une famille d'insectes hyménoptères.
Un braconnage est l'action de braconner ; une chasse furtive du gibier, du poisson. Aller à la braconne, partir en braconne, c'est braconner. De la nourriture braconnée, du gibier braconné ont été obtenus par braconnage, frauduleusement. Un chien braconné est bien dressé, accoutumé à la chasse. Le verbe braconner signifie chasser ou pêcher, dans des conditions illégales ; chercher à obtenir des faveurs, racoler.
Une braconnière, un braconnier se livrent au braconnage, s'emparent furtivement du gibier ou du poisson d'autrui. Ce nom est dérivé de bracon « braque », issu du gallo-romain braccóne correspondant au germanique brakkon, du nominatif brakko « chien de chasse » (voir : braque). On lit aussi une, un braco.
La braconnière, quant à elle, n’était ni quelque Diane chasseresse s’affranchissant allègrement des codes cynégétiques ni un Raboliot au féminin hantant les bois de Sologne, mais une pièce d’armure protégeant cuisses et bassin, dont le nom, issu de l’italien braconi, « grandes braies », remonte au gaulois braca, à l’origine de nos braies et braguettes. En savoir plus : Académie française.
Un bracot est un gros bâton, un gourdin,... Ce terme lorrain est plus probablement à rattacher à l'étymon latin broccus (broche ; avec le passage de -o- à -a- propre aux dialectes de l'Est) dont de nombreux dérivés désignent des morceaux de bois, qu'à l'étymon germanique brakko (braque) qui fait difficulté du point de vue sémantique ; il est probable qu'il y a eu contamination entre les représentants de ces 2 étymons,
bracté- vient du radical du latin bractea « feuille de métal ».
L'adjectif bractéal, bractéale, qualifie ce qui est propre aux bractées, ce qui se situe près des bractées. Le pluriel est bractéaux, bractéales. Ce mot est dérivé de bractée, avec le suffixe -al, probablement selon le latin botanique bracteal.
Une (monnaie) bractéate ou une médaille bractéate sont formées d'une feuille mince de métal et ne sont frappées que d'un seul côté.
Des bractées sont des feuilles modifiées de la base des fleurs qui les recouvrent au stade de bourgeon. Ce nom est emprunté au latin bractea « feuille de métal ».
Donc, une bractée est une feuille plus ou moins modifiée ou spécialisée qui sous-tend une fleur portée par un pédicelle, au moins au stade du bouton floral car, assez souvent, les bractées deviennent rapidement caduques dès la floraison. Comme en plus, les bractées sont généralement bien plus petites que les feuilles ordinaires de la plante porteuse, il vaut donc mieux les chercher au niveau des boutons floraux où elles sont plus visibles. Le plus souvent, entre la bractée et la fleur, sur le pédicelle de la fleur, on trouve une ou deux autres bractées encore plus petites, souvent minuscules ou membraneuses, des bractéoles. Extrait de Bractées : des feuilles parmi les fleurs (Zoom nature).
Une plante bractéifère porte une bractée ou plusieurs.
Une bractéole est une petite bractée située à la base de chacun des rayons d'une inflorescence composée ou chacune des fleurs constituant une inflorescence, quel qu'en soit le type. Le nom (une) bractéole est emprunté au latin bracteola "petite feuille ou lame d'or" (dérivé de bractea, voir : bractée).
Une reliure à la bradel est faite suivant le mode de reliure bon marché introduit au début du xixesiècle par un imprimeur et consistant dans l'emboitage du livre dans une bande de carton souple enveloppant le dos et elle-même collée aux gardes le long des mors. Un bradel est cette reliure. Bradel est le nom d'une famille de relieurs parisiens qui exerça du 16ème au 19ème siècles.
Le verbe brader a signifié gaspiller ; il signifie vendre une marchandise ou se débarrasser de quelque chose à un prix très bas. Une braderie est une vente de marchandises à bas prix, pratiquée hors boutique par les commerçants d'une ville. La braderie est l'art du bradeur. Une bradeuse, un bradeur sont ceux qui bradent, qui cèdent quelque chose à bas prix. On dit et écrit aussi un bradeux, notamment pour la braderie de Lille.
brady- du grec β ρ α δ υ ́ ς signifie « lent », par opposition à tachy-.
Une brady-arythmie est une association d’un ralentissement du rythme cardiaque, et d’une irrégularité des contractions, constituant une arythmie.
Une bradycardie est une fréquence cardiaque lente, inférieure à 60 battements/mn chez le sujet adulte ; un ralentissement pathologique du rythme cardiaque. Un agent bradycardisant ralentit le rythme cardiaque.
L'adjectif bradycrote qualifie ce qui est caractérisé par la lenteur du pouls (un rythme bradycrote).
Une bradydiastolie est un prolongement anormal de la pause diastolique du cœur.
Une bradykinésie ou bradycinésie sont une lenteur des mouvements, observée surtout au cours de la confusion, d’états stuporeux ou d’affections neurologiques.
Une bradykinine est un nonapeptide du plasma sanguin provenant de la protéolyse du kininogène, catalysée par la kallicréine qui se forme sous l’effet de lésions tissulaires, telles que brulures ou blessures.
Une bradylogie est un trouble acquis se manifestant par un discours marqué de nombreux temps d’arrêt, traduisant le plus souvent une difficulté des associations mentales.
Les bradynobaenidés sont une famille d'insectes hyménoptères.
Les bradyodontes sont une sous-classe de poissons cartilagineux.
Un bradype est un genre de mammifères édentés. Les bradypes sont les paresseux.
Une bradypepsie est une digestion lente et difficile.
Une bradyphasie est un trouble acquis se manifestant par une lenteur excessive du cours du langage oral, qui peut être isolé, conséquence d’une aphasie ou d’une dysarthrie, ou bien s’intégrer dans un tableau de ralentissement plus global, comme dans une bradypsychie.
Une bradyphémie est un trouble acquis se manifestant par une lenteur excessive de la parole.
Une bradyphrénie est un ralentissement des processus de pensée décrit dans l’encéphalite léthargique.
Une bradyphrénie est un symptôme psychique constitué d'un ralentissement de la pensée.
Une bradypnée est une respiration à fréquence inférieure à 16/min chez l’adulte.
Les bradypodidés sont la famille de mammifères édentés xénarthres qui se déplacent très lentement, les paresseux.
Une bradypsychie est un ralentissement du fonctionnement cognitif se manifestant par une baisse globale des fonctions intellectuelles lorsque la durée de réalisation est limitée, contrastant théoriquement avec des résultats corrects, ou notablement améliorés, lorsque la tâche est exécutée sans limitation de temps. L'adjectif bradypsychique signifie dont les réactions psychiques sont lentes.
Une bradyrythmie est un ralentissement du rythme ventriculaire cardiaque.
Une bradysphygmie est un ralentissement du pouls, par bradycardie vraie, ou par extrasystolie non perçue au niveau du pouls radial.
Une bradyzoïte est une forme quiescente de Toxoplasma gondii, contenue à l’intérieur des kystes présents dans les tissus d’un hôte parasité.
L'adjectif bragard (1), bragarde, est relatif à Saint-Dizier, une ville en France, dont les habitants sont les Bragardes et les Bragard.
Pourquoi le nom des habitants de Saint-Dizier est-il si différent de celui de la commune ? Pour certains, il viendrait d'un ancien verbe braguer "se vanter". Mais pour d'autres, il s'agirait d'une déformation de "braves gars", mots qu'aurait employés François 1er pour qualifier les habitants de cette bourgade qui, lors du siège de 1544 l'opposant à Charles Quint, résistèrent vaillamment pendant plusieurs mois. Alors, fanfarons ou courageux nos Bragards ? Ou les deux à la fois ? Patchou blog.
L'adjectif bragard (2) ou braguard, bragarde ou braguarde, qualifiait quelqu'un qui est gai, qui aime les plaisirs. On lit une bragarde ou braguarde, un bragard ou braguard, les Bragards de Namur, en savoir plus : CNRTL. Ce mot est dérivé du moyen français braguer « faire le fier », lui-même dérivé de brague emprunté au provençal braya, braga, lui-même du latin braca (braie). Une brague (1) était une plaisanterie gaillarde, une forfanterie. Le verbe braguer signifiait faire le fanfaron, se vanter.
Un bragou-bras ou bragou-braz était une culotte ou brague bouffante que portaient les Bretons. Le nom breton bragou-braz « culottes larges et courtes des paysans bretons » est composé de bragou, pluriel de bragez « culotte » et de brâz « grand ». Voir aussi une braie (ci-dessous).
Une brague (2) était une couche, un lange d'enfant ; c'est un morceau de bois qu'on place au bout du corps du luth pour en cacher les éclisses ; un cordage qui était destiné à limiter le recul des canons sur un navire. Des bragues étaient des braies, une culotte, un caleçon porté autrefois. Une braguette est une ouverture ménagée autrefois sur le devant d'une culotte d'homme, aujourd'hui sur le devant d'un pantalon. Le verbe débraguetter signifie ouvrir une braguette.
Les brahméidés ou brahmæidés sont une famille d'insectes lépidoptères. Un brahméide ou brahmæide est un genre d'insectes lépidoptères.
Brahma est un dieu de l'Inde, un des principaux dieux du panthéon hindou. L'adjectif brahmaïque qualifie ce qui appartient au brahmanisme ou à ses sectateurs ; ce qui appartient à Brahma. Le brahman, dans le Veda, les livres sacrés de l'hindouïsme, est le principe de l'efficacité magique des actes rituels ; l'âme comme expression de la vie universelle ; un principe religieux et métaphysique suprême. Ce nomvient du substantif sanskrit neutre désignant l'absolu. Un brahmane est un membre héréditaire de la caste sacerdotale, la première des grandes castes de l'Inde ; un sage ; un spécialiste attitré. Anciennes formes graphiques du mot brahmane : brame, bramine, brahme, brachmane, bramin, brahmin, bracmane, bramène, bramen, brakmane : CNRTL.
L'adjectif brahmanique est relatif au brahmanisme. Le brahmanisme ou brahmaïsme sont la religion, le culte de Brahma. Une, un brahmaniste appartiennent à la civilisation hindoue. Voir aussi : brahmi, brahmine, brahmique (ci-dessous).
Les brahméidés ou brahmæidés sont une famille d'insectes lépidoptères. Un brahméide ou brahmæide est un genre d'insectes lépidoptères.
La brahmi est une ancienne écriture de l'Inde apparue au 3ème siècle avant J.-C. et devenue la souche de toutes les écritures des pays de culture indienne, en particulier de l'écriture devanagari (l'écriture brahmi). On a lu aussi le signe de longueur transposé en accent circonflexe : brâhmî. Ce nom est emprunté au sanskrit brahmi "énergie personnifiée de Brahma, parole ou déesse de la parole" utilisé en Inde comme nom d'une écriture.
Un brahmine est un brahmane, une brahmine est la femme d'un brahmane. L'adjectif brahmique est relatif à la caste des brahmanes.
Un brai (1) est un résidu de la distillation des goudrons de houille, de bois, de pétrole (en anglais : pitch. JORF du 12/01/1999). Le verbe brayer qui signifie enduire de brai est emprunté à l'ancien nordique braeda « goudronner » à rattacher à brád « goudron » qui remonte lui-même à la racine indo-européenne bh(e)re- « chauffer ».
Un brai (2) est un piège avec lequel on prend les petits oiseaux par les pattes. Ce nom se rattache à la famille de l'allemand Brett « planche ». Un brayon ou broyon sont un piège à belettes, fouines et autres animaux.
Un brai (3) est de l'orge broyée pour la fabrication de la bière. Ce nom vient du latin brāces « sorte d'épeautre » d'origine gauloise.
Une braie était une couche, un lange d'enfant ; c'est le nom de différents dispositifs de protection : CNRTL. Des braies ou brailles,... étaient un vêtement en forme de culotte ou de caleçon. Le nom (une) braie vient du latin braca, bracae emprunté au gaulois (voir aussi brague, un brayer).
L'adjectif braillant, braillante, qualifie quelqu'un qui émet des sons braillards ; ce qui est assourdissant, strident. Une braillarde, un braillard sont celle, celui qui braillent, qui assourdissent leur entourage à force de parler ou de chanter trop fort ; des personnes qui manifestent ses convictions d'une manière tapageuse ; des personnes qui parlent fort mais n'agissent pas. L'adjectif braillard, braillarde, qualifie ce qui se manifeste par des braillements, des cris, des bruits assourdissants. Une braillarderie, c'était les propos d'une personne braillarde.
1. Le braille est un système d'écriture utilisé par les aveugles, et comportant des caractères faits de traits et de points en relief. Louis Braille est l'inventeur de ce procédé
2. Une braille est une pelle utilisée à bord des harenguiers pour saler les harengs.
1. Un braillement est l'action de brailler des paroles, une chanson ; le résultat de cette action, un éclat de voix, une criaillerie ; des cris, des pleurs d'enfant braillard. Le verbe brailler signifie crier, parler plus haut que nécessaire ; chanter très fort, sans harmonie et d'une voix disgracieuse ; pleurer avec de grands cris ; dire ou chanter quelque chose d'une voix très forte, éraillée ; pour le paon, pousser son cri ; pour un chien de chasse, crier, aboyer sans être sur la voie du gibier. Une brailleuse, un brailleur sont des personnes qui braillent, qui ont l'habitude de brailler ; familièrement, des grandes gueules. L'adjectif brailleur, brailleuse, signifie qui parle haut et fort mais agit peu ; qui hennit souvent.
Le latin populaire bragere est sans doute d'origine onomatopéique, même si l'on retrouve un radical indoeuropéen. Il existe à partir du même étymon le verbe brailler dérivé du latin bragulare, diminutif du précédent. Le verbe signifiait d'abord « crier » et il s'est spécialisé ensuite pour le cri de l'âne, au 16ème siècle Le verbe brailler lui est devenu plus général. Braire n'a pas de passé simple et d'imparfait du subjonctif. En savoir plus : site de Dominique Didier.
2. Des brailles ou brayes étaient une culotte d'enfant ; un pantalon. Faire dans ses brailles signifiait caguer, déféquer dans son pantalon. Se brailler, s'embrailler, se rembrailler, se brayer signifiaient mettre ou rajuster sa culotte, son pantalon ; s’habiller, par opposition à se débrailler. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un braiment ou braiement est le cri de l'âne. Voir : braire (ci-dessous).
L'anglais brain-drain désigne l'expatriation vers les États-Unis d'intellectuels attirés par de meilleures conditions de travail et de rémunération.
Un remue-méninges [en anglais : brainstorming] est une technique de groupe destinée à stimuler l'imagination des participants en vue de leur faire produire le maximum d'idées dans le minimum de temps.
Un brain-trust était l'équipe d'intellectuels dont s'entoura F. Roosevelt ; un groupe de conseillers chargé de promouvoir, de renforcer, d'aider l'action d'un individu ou d'une entreprise. Le mot anglo-américain brain-trust est composé des mots anglais brain « cerveau » et trust « confiance »
Le verbe braire signifie, pour l'âne, crier. Ce verbe braire est issu d'un latin populaire bragere dérivé de la racine brag qui est à rapprocher du gaélique braigh « craquer, crépiter ». Un braiment ou braiement est le cri de l'âne.
je brais, tu brais, il brait, nous brayons, vous brayez, ils braient ;
je brayais ; ; je brairai ; je brairais ;
j'ai brait ; j'avais brait ; j'eus brait ; j'aurai brait ; j'aurais brait ;
que je braie, que tu braies, qu'il braie, que nous brayions, que vous brayiez, qu'ils braient ;
; que j'aie brait ; que j'eusse brait ;
brais, brayons, brayez ; aie brait, ayons brait, ayez brait ;
(en) brayant.
Un braisage est une cuisson à couvert et à feu doux. Une braise est un résidu d'un feu, généralement de bois, brulant sans flamme. L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
Une (phase de) braise ou un conditionnement thermique sont la phase d’élaboration en continu du verre plat qui suit les phases de fusion et d’affinage et au cours de laquelle la température est abaissée et homogénéisée en vue d’ajuster la viscosité du verre aux contraintes de fabrication du produit final. Le terme « braise » trouve son origine dans les procédés d’élaboration en discontinu du verre artisanal et du cristal, qu’on laissait refroidir sur un lit de braises. Voir aussi : affinage. En anglais : cooling-down period.
Une viande braisée, un aliment braisé sont cuits sur de la braise, ou à feu doux et à couvert. Le verbe braiser signifie faire cuire un aliment sur de la braise, ou à feu doux et à couvert ; faire cuire dans une braisière. Éteindre de la braise signifiait dépenser de l'argent.
Une braisette est de la menue braise. Des braisettes est du charbon criblé aux dimensions de 10 à 20 mm et qui s'enflamme rapidement.
Un braisier était une huche où le boulanger mettait le charbon de bois provenant de la braise du four. On lit un brasier ou une brasière pour un braséro. Une braisière est une marmite dont le couvercle à bords relevés peut contenir de la braise ; un récipient muni d'un couvercle, dans lequel les boulangers étouffent la braise provenant de leur four. Le nom (un) brasier (un feu de braises ardentes ; un incendie important) est aussi dérivé de braise.
Les adjectifs braisillant, braisillante ou brasillant, brasillante, qualifient ce qui scintille comme de la braise. Un braisillement ou brasillement sont un scintillement comparable à celui de la braise ardente ; un crépitement. Les verbes braisiller ou brasiller signifient faire griller sur la braise ; scintiller ; resplendir, briller ; crépiter. Ces verbes sont dérivés de braise, avec le suffixe -iller.
Une bresaola est un morceau de bœuf légèrement fumé. Des bresolles ou bressolles sont un plat constitué de couches alternées de viande en tranches minces et de farce, cuit au four.
Le verbe braser (réunir deux pièces de métal par brasure) est dérivé de braisé. D'où un brasage, débraser, un débrasage.
Le nom d'origine espagnole (un) braséro (un appareil de chauffage constitué d'un bassin métallique monté sur pieds, rempli de braises) est dérivé de brasa « braise ».
Le nom (une) brasque (un enduit réfractaire et réducteur des fours, des creusets) est emprunté à l'italien du Nord brasca (en milanais braska « brasier, chaufferette ») « poudre de charbon plus ou moins fine avec laquelle on chauffe le minerai », de même origine gothique que le français braise, à travers le latin vulgaire brasica. D'où brasquer (enduire de brasque)
Le verbe embraser est dérivé de braise, d'où un embrasement, une embrasure.
1. L'adjectif bramant, bramante, qualifie un animal qui brame. Un brame ou bramement sont le cri du cerf ou du daim en rut. Une bramée est le cri prolongé du cerf et de certains autres animaux ; un grand cri, un hurlement. Le verbe bramer signifie, pour le cerf, le chevreuil ou le daim, pousser des cris ; il a signifié brailler et désirer. Ce verbe est emprunté à l'ancien provençal bramar « pour un homme ou un rossignol : chanter » « pour un âne : braire » « désirer ardemment » lui-même issu du gothique bra(m)mon.
2. Une brame est une ébauche d'acier pour faire de la tôle.
3. Une brame ou une brème sont un poisson. Les bramidés sont une famille de poissons.
Un bran de son est ce qui reste du son, lorsqu'on l'a dépourvu de son reste de farine ; du son sec ou maigre. Un bran de scie est de la poudre qui jaillit du bois lorsqu'on le scie. Un bran ou bren de Judas étaient une tache de rousseur. Un bran de chien était sa matière fécale. Un bran d'agace est une gomme brunâtre sécrétée généralement par les cerisiers et les pruniers. Un temps de bran ou de bren est, pour la navigation, un mauvais temps, un gros temps. Le nom (un) bran ou bren vient du latin vulgaire brennus « son » attesté sous la forme brin(n)a « son, nourriture pour chien ».
Un brenage était une redevance en bran de son que devait un vassal pour la nourriture des chiens de son seigneur. Le verbe brener a signifié déféquer. L'adjectif breneux, breneuse, signifiait souillé(e) de matière fécale.
Un brancard est une des barres de bois qui permettent d'atteler un cheval à une charrette ou de tirer un véhicule à bras d'homme ; une des barres de bois fixées à l'avant ou à l'arrière d'un objet lourd et volumineux ; une civière munie de brancards servant à transporter des objets lourds ou précieux, ou des personnes allongées. Ce nom est sans doute de même origine qu'une branche. Ruer dans les brancards signifie vouloir se libérer de certaines contraintes, d'un milieu oppressant.
Un brancardage est un transport d'un blessé sur un brancard. Le verbe brancarder signifie transporter un blessé sur un brancard. Une brancarderie est l'action, le métier de transporter des malades sur un brancard. Un brancardier est un limonier, un cheval que l'on attelle dans les brancards. Une brancardière, un brancardier sont chargés de transporter les blessés, les malades sur des brancards.
Un branchage est l'ensemble des branches d'un arbre ; l'ensemble des branches et du feuillage ; des petites branches ; l'action de pendre ; un branchement, un rattachement d'éléments nouveaux à un élément principal.
Une branche est une tige secondaire d'un arbre qui se développe à partir du tronc, dont elle possède la nature ligneuse, et qui porte les feuilles, les jeunes rameaux et, le cas échéant, les fruits ; dans un arbre généalogique, c'est une lignée issue d'une même famille ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du bas latin branca « patte d'un animal ».
La disparition du chef de file rain, issu de ramus, a donc entraîné la ruine et la dispersion de toute sa famille. La place de rain a été prise par un nouveau mot branche (d’où branchage, embranchement, et, par emprunt au dialecte normand, brancard). Ce mot remonte à branca, peut-être d’origine gauloise, qu’on trouve en latin tardif avec le sens de « patte d’animal ». En italien branca est resté plus proche de son sens primitif et signifie « griffe ». En français il s’est développé au sens de « branche », sans doute par une comparaison analogue à celle qui, dès le latin, a donné à tronc les deux sens de « tronc d’arbre » et de « tronc humain ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une branche (d'un contrat d'échange) ou une jambe (d'un contrat d'échange) sont chacune des deux séries de flux, l’une versée, l’autre reçue, dans un contrat d’échange. Les flux composant chaque branche peuvent correspondre au rendement d’une action, au prix d’une matière première, ou encore à un taux d’intérêt. En anglais : swap leg. Voir aussi : contrat d'échange. JORF du 21/09/2017.
L'adjectif multibranche qualifie ce qui est composé de plusieurs branches.
L'adjectif branché qualifiait ce qui est branchu, ce qui porte des branches ; ce qui est posé sur une branche ; ce qui est haut perché ; ce qui est pendu à un arbre, à une potence. Il qualifie maintenant celui qui est en état de réceptivité, de compréhension ; d'une façon familière, celui qui est amoureux ; celui qui est intéressé à la mode, qui est dans le coup ; ce qui a été mis sous tension, en relation, en communication.
Une branchée, un branché désignaient une pendue, un pendu. Ce sont maintenant celle, celui qui est au courant des innovations et de l'actualité.
Une branchée est ce que porte une branche.
Un branchement est la pousse des branches chez un végétal, plus généralement c'est le rattachement d'une conduite, d'un circuit électrique secondaire à l'installation principale. Un branchement de voie ferrée est un dédoublement d'une voie par l'intermédiaire d'un appareil d'aiguillage.
Une branche-mère est la rivière qui constitue la première partie principale d'un fleuve.
Le verbe brancher signifiait pendre quelqu'un, quelque chose à une branche d'arbre ou à un gibet. Il signifie maintenant rattacher une ou plusieurs divisions d'une canalisation à une installation principale pour conduire un fluide jusqu'à un poste d'utilisation privé ; raccorder, à l'aide d'un circuit, un poste d'utilisation privé à une installation électrique principale ou à un réseau ; mettre en communication. Brancher quelqu'un sur ... c'est le mettre en relation avec une personne ou le diriger sur un sujet, un problème au cours d'une conversation, d'un entretien. Se brancher, c'était se percher sur une branche, c'est maintenant se mettre en relation ou relier un appareil pour établir une communication.
Une branchette désignait une petite branche ou une petite division d'une science, d'un art.
Le verbe débrancher est dérivé de branche. D'où un débranchement.
Le verbe ébrancher est dérivé de branche. D'où un ébranchage ou ébranchement, un ébranchoir.
Le nom (un) embranchement est dérivé de branche D'où embrancher.
Le nom (des) oschophories (des fêtes athéniennes antiques) est emprunté au grec τ α ̀ ο ̓ σ χ ο φ ο ́ ρ ι α ou mieux ω ̓ σ χ ο φ ο ́ ρ ι α, composé de ο ́ σ χ ο ς « jeune pousse, jeune branche » et de φ ο ́ ρ ι α issu de φ ε ́ ρ ω « je porte ».
clad(o)- du grec κ λ α ́ δ ο ς signifie « rameau ».
Une branche-ursine ou branc-ursine, branque-ursine sont une acanthe sans épines, dont la feuille présente une forme qui rappelle celle de la patte d'ours. Ces noms sont empruntés au latin médiéval branca ursina, composé de branca « patte » (voir branche) et de ursinus dérivé de ursus (ours).
L'adjectif branchial, branchiale, est relatif aux branchies. Le pluriel est branchiaux, branchiales. Des branchies sont un organe respiratoire des animaux aquatiques. Ce nom (une) branchie est emprunté au latin branchiae lui-même emprunté au grec β ρ α ́ γ χ ι α. Voir aussi : branchio- (ci-dessous). Une holobranchie est une branchie complète.
L'adjectif lamellibranche signifie qui a les branchies disposées en forme de lamelles. Les lamellibranches sont une classe de mollusques. Les lophobranches sont des syngnathidés, des poissons osseux. L'adjectif notobranche signifie qui porte des branchies sur le dos. Un nudibranche est un mollusque gastéropode opisthobranche, un animal marin sans coquille dont les branchies sont à nu. L'adjectif opisthobranche signifie qui a ses branchies placées à la région postérieure du corps. Les opisthobranches sont les mollusques gastéropodes marins ayant leurs branchies placées à la région postérieure du corps.
Un oiseau branchier n'est capable que de voleter de branche en branche.
Une branchille était une branche toute menue, un branchillon était une toute petite branche.
Les branchiobdellés sont un taxon de vers annélides clitellates.
Les branchiomycès sont un genre de champignons zygomycètes. Une branchiomycose ou pourriture des branchies sont une mucormycose due à Basidiomyces sanguinis, parasite des vaisseaux sanguins des arcs branchiaux de la carpe, la tanche ou le brochet, formant une inflammation puis un tissu de granulation d'où asphyxie.
Les branchiopodes sont un ordre de crustacés caractérisés par leurs pattes courtes et lobées, munies d'appendices branchiaux.
Les branchiospine sont les épines de l'arc branchial, dans la cavité pharyngienne.
Une membrane branchiostège recouvre les branchies. Les branchiostèges sont les poissons pourvus de cette membrane.
Un branchiostome est une ouverture par laquelle les branchies communiquent avec le milieu ambiant ; le nom d'un poisson ayant cette ouverture.
Les branchioures ou poux des poissons sont un taxon de crustacés maxillipodes.
L'adjectif branchu, branchue, qualifie ce qui est pourvu de grosses branches, touffues et nombreuses ; ce qui présente une ou plusieurs divisions, ramifications. Un canard branchu possède la particularité de percher sur une branche pour la nuit.
Une branchure était un branchage.
une branc-ursine : voir branche-ursine (ci-dessus).
Un brand ou brant,... était une grosse épée à large et forte lame qui devait être maniée à deux mains. Étant donné que dans la Romania le mot semble originaire de l'aire gallo-romane, l'étymon en ancien bas francique brand est plus probable que l'étymon germanique brand. Le francique, terme de la langue militaire, a pénétré au sens de « lame de l'épée » (d'où « épée »), dérivé de celui de « tison, brandon » en raison du brillant, de l'éclat de la lame ; ces deux sens sont attestés dans les langues germaniques.Voir : brandir (1).
Une brandade ou branlade (1) sont une préparation de la morue à la provençale. Le nom (une) brandade est emprunté au provençal moderne brandado du provençal brandar « remuer » correspondant à l'ancien français brander « trembler, s'agiter » dérivé de l'ancien provençal bran « épée » (voir brant « épée »).
Une brande est une bruyère des terrains incultes ; une terre où croissent ces arbustes. Ce nom est issu de l'ancien française brander « flamboyer, s'embraser (s'agissant de l'aube, d'une rayon de lumière) ». Voir aussi : brandin (ci-dessous).
Une brandebourg est une casaque. Un brandebourg est un ornement de broderie ou de galon entourant les boutonnières d'un vêtement ou servant de boutonnières.
L'adjectif brandebourgeois, brandebourgeoise, est relatif à Brandebourg, une ville d'Allemagne, ou au Brandebourg, un land allemand, dont les habitants sont les Brandebourgeoises et les Brandebourgeois.
Le nom (un) brandevin (une eau-de-vie de vin) est emprunté à l'allemand Branntwein, composé de brant abréviation de gebrant « brulé » et de win « vin », littéralement « vin brulé, c'est-à-dire distillé ». Voir aussi : brandy (ci-dessous). Une brandevinière, un brandevinier allaient avec un alambic distiller le vin, le marc ou vendaient du brandevin.
1. Être tout brandi (1) signifiait être tout entier, d'un bloc. Ce mot est issu du croisement de brandir avec l'ancien français braidif « vif, impétueux » issu par l'intermédiaire d'une forme latine en -ivus de l'ancien français braidir « hennir » d'un gallo-romain bragitire, forme fréquentative de bragere (braire).
2. L'adjectif brandi (2), brandie, qualifie ce qui est levé et agité en l'air. Voir : brandir (ci-dessous).
L'adjectif brandillant, brandillante, qualifiait ce qui est animé de balancements, de ballottements. Un brandillement était le mouvement de ce qui brandille. Le verbe brandiller signifiait animer d'un mouvement alternatif, balancer ; s'animer ou être animé d'un mouvement alternatif, osciller, se balancer, ballotter. Se brandiller, c'était se mouvoir, généralement en l'air, d'un côté et de l'autre. Ce verbe est dérivé du radical de brandir (1), avec le suffixe -iller. On a lu aussi brandouiller. Une brandilloire était une balançoire rudimentaire ; une charrue sans avant-train.
Une (jument) brandine, un (cheval) brandin sont des chevaux légers élevés dans le département du Cher. Ce mot est probablement dérivé de brande « bruyère ».
Le verbe brandir (1) signifie lever, tenir en l'air et parfois agiter à bout de bras ; présenter avec force et insistance. Ce verbe est dérivé de l'ancien français brand « épée ».
je brandis, tu brandis, il brandit, nous brandissons, vous brandissez, ils brandissent ;
je brandissais ; je brandis ; je brandirai ; je brandirais ;
j'ai brandi ; j'avais brandi ; j'eus brandi ; j'aurai brandi ; j'aurais brandi ;
que je brandisse, que tu brandisses, qu'il brandisse, que nous brandissions, que vous brandissiez, qu'ils brandissent ;
que je brandisse, qu'il brandît, que nous brandissions ; que j'aie brandi ; que j'eusse brandi ;
brandis, brandissons, brandissez ; aie brandi, ayons brandi, ayez brandi ;
(en) brandissant.
Un brandissement ou un brandissage (1) sont l'action, le geste de brandir quelque chose. Une brandisseuse, un brandisseur brandissent un objet.
Le verbe brandir (2) signifie assembler deux pièces de bois au moyen d'une cheville qui les traverse. Ce verbe est peut-être une extension de sens de brandir (1) en raison de l'analogie de forme entre une épée et une grande cheville, celle-ci étant assujettie en frappant.
En wallon, le verbe brandir (3) signifie calfeutrer, boucher les fentes d'un cuvelage. Un brandissage (2) est l'action de calfater la voute et les soutènements d'une galerie de mine ; le revêtement lui-même.
Brandon est un prénom.
Un brandon était une torche grossière, un tortillon de paille, de papier, servant à mettre le feu ou à s'éclairer ; un petit fragment enflammé qui s'échappe d'un feu ; celui ou ce qui provoque des conflits, des querelles ; un bâton garni de paille planté aux extrémités d'un champ pour signaler que la récolte a été saisie pour dette. Ce nom est dérivé de l'ancien bas francique brant « tison » (brand). Une saisie-brandon était un acte par lequel un créancier fait saisir les fruits pendants par branches et racines. Le verbe brandonner signifiait signaler par des brandons qu'une récolte est saisie.
Un brandy est une eau de vie à base de fruits. Le mot anglais brandy (brandee) « eau de vie » est la forme abrégée de brand(e)wine, brandy-wine, de même origine que le français brandevin.
Une brandade ou branlade (1) sont une préparation de la morue à la provençale. Le nom (une) brandade est emprunté au provençal moderne brandado du provençal brandar « remuer » correspondant à l'ancien français brander « trembler, s'agiter » dérivé de l'ancien provençal bran « épée » (voir brant « épée »).
Une branlade (2) ou un branlage sont, familièrement, une masturbation.
L'adjectif branlant, branlante, qualifie ce qui branle ; ce qui est instable, bringuebalant ; ce qui est chancelant, mal assuré ; quelqu'un qui est indécis, irrésolu ; ce qui est sur le point de chuter. En argot, une branlante était une sonnette, les branlantes étaient les dents.
Une branle est un mouvement d'oscillation ; un hamac ; une danse. Se mettre en branle signifie se mettre en action. Mener ou commencer le branle, c'était donner l'exemple.
Un branle-bas ou branlebas était la manœuvre qui consistait à plier ou déplier les hamacs au moment du lever ou du coucher des équipages ; c'est un bouleversement, une agitation dans le désordre et le bruit. Un branle-bas de combat était la manœuvre qui consistait à disposer les hamacs près des embrasures comme pare-éclats avant un combat ; c'est l'ensemble des préparatifs et des dispositions qui permettent l'engagement d'un combat.
Une branlée était une sonnerie de cloche à toute volée ; c'est, familièrement, une masturbation ou une volée de coups, le fait de battre quelqu'un, de le brutaliser. Un branlement est le mouvement de ce qui branle.
Le verbe branler signifie agiter une partie du corps de droite à gauche, ou de haut en bas ; secouer, faire trembler ; trembler, osciller, manquer d'assise, de solidité ; bouger, broncher ; varier, changer ; être secoué de branlements. Branler du manche signifie, pour un outil, être mal emmanché ; manquer de solidité, de stabilité, être dans une situation précaire. Familièrement, ne rien branler ou se les branler, c'est ne rien faire ; se branler, c'est se masturber ; s'en branler, c'est rester indifférent, s'en moquer. Ce verbe est une contraction de brandeler « vaciller », dérivé du radical de brandir.
Familièrement, une branlette est une masturbation. Une pêche à la branlette se fait en donnant un mouvement continuel à l'amorce de la ligne.
L'adjectif branleur, branleuse, qualifie une chose qui tremble, oscille, bouge. L'adjectif et le nom qualifient, familièrement, une personne qui ne fait rien ; un petit branleur : un individu de pâle envergure qui mène une vie oisive. Une branleuse est une machine d'imprimerie qui sert à égaliser les feuilles grâce à des soufflets qui les agitent constamment ; une ouvrière qui travaille sur ce genre de machine.
Une branloire est une balançoire rudimentaire ; un levier qui actionnait le soufflet d'une forge ; un châssis en suspension qui servait au séchage dans les teintureries. Un héron à la branloire tourne en agitant ses ailes.
Familièrement, le verbe branloter ou branlotter signifiait bouger légèrement, trembloter ; se branloter ou se branlotter, c'est se masturber.
Le verbe ébranler est dérivé de branler. D'où un ébranlement.
En argot, un branque est un cave, celui qui se laisse sottement berner ou par les filles ou par les hommes du milieu. L'étymologie de ce nom est obscure, peut-être à rapprocher de l'argot piémontais branci « âne », du provençal branco « trainard » et du suisse romand branko (Valais) « vieux cheval ou mulet hors de service ».
Familièrement, un branquignol ou branquignolle est un imbécile, un idiot, un fou. Ce nom est un dérivé de branque, avec la finale argotique -ignol(e), à comparer avec croquignol, tartignol ; ce nom a aussi été expliqué comme un croisement de branque et de guignol.
une branque-ursine ou branche-ursine, branc-ursine sont une acanthe sans épines, dont la feuille présente une forme qui rappelle celle de la patte d'ours. Ces noms sont empruntés au latin médiéval branca ursina, composé de branca « patte » (voir branche) et de ursinus dérivé de ursus (ours).: une acanthe sans épines, dont la feuille présente une forme qui rappelle celle de la patte d'ours.
Un brant ou brand,... était une grosse épée à large et forte lame qui devait être maniée à deux mains. Étant donné que dans la Romania le mot semble originaire de l'aire gallo-romane, l'étymon en ancien bas francique brand est plus probable que l'étymon germanique brand. Le francique, terme de la langue militaire, a pénétré au sens de « lame de l'épée » (d'où « épée »), dérivé de celui de « tison, brandon » en raison du brillant, de l'éclat de la lame ; ces deux sens sont attestés dans les langues germaniques.Voir : brandir (1).
En Suisse, une brante est une hotte servant à la vendange. On postule le type préroman brenta pour expliquer les différentes formes de ce nom.
Un braquage est l'action de braquer une pièce mobile ; une attaque à main armée.
Un braquage de tuyère est l'opération consistant à orienter une tuyère de moteur-fusée afin d'agir sur la direction du vecteur de poussée. En anglais : nozzle gimbaling ; nozzle gimballing. Voir aussi : tuyère orientable. JORF du 22/09/2000.
Le nom (un) braque (un chien) est issu du germanique brakko « chien de chasse ». L'adjectif braque qualifie quelqu'un qui est écervelé, un peu fou, qui est fantasque. Un brachet est un chien de chasse, une variété de braque. Formes anciennes de ce mot : brac, braccon, brachet, bracet, brachez.
Être braqué, c'est subir une agression à main armée ; être dans une attitude d'opposition. Être braqué sur ... c'est concentrer son attention. Être braqué contre ... c'est adopter une attitude d'opposition butée et partisane.
Un braquemard ou braquemart est une épée courte à large et lourde lame ; ce nom a aussi désigné un membre viril. Il nom est emprunté au moyen néerlandais breecmes « couperet, sarcloir, serpe », composé de breken, braecken « casser » et de mes « couteau ».
Un braquement est l'action de braquer quelque chose ; l'état de ce qui est braqué.
Braquer une arme sur ..., c'est : la pointer sur ... Braquer un instrument sur, vers... c'est le diriger sur, vers ... Braquer une personne, c'estla mettre en joue ; la mettre dans de mauvaises dispositions, l'irriter ; lui faire adopter cette attitude d'opposition. Braquer une pièce mobile, c'est l'orienter en la tournant. Se braquer signifie s'entêter dans l'opposition, s'obstiner. L'étymologie de ce verbe est obscure ; il semble cependant possible, en s'appuyant sur le doublet brater et sur les formes dialectales en particulier braster (Yonne) et brakhta (La Bresse), de postuler un étymon en bas latin brachitare « mettre en mouvement avec les bras », dérivé de brachium « bras », avec le suffixe fréquentatif -itare sur le modèle de movitare. CNRTL.
Embraquer, c'est tendre, raidir un cordage. Voir aussi : braquage, braqué, braqueur.
1. Un braquet est la denture du pignon de la roue arrière d'une bicyclette ; le développement, le rapport de démultiplication entre les nombre de dents du plateau du pédalier et du pignon de la roue arrière. Changer de braquet, c'est changer de développement. Pousser un grand braquet, c'est utiliser le plus grand développement. Mettre le grand braquet, c'est faire un effort violent. Le nom (un) braquet signifiait « petit clou à ferrer les souliers ».
2. En Belgique, un braquet est une scie égoïne.
Une braqueuse, un braqueur effectuent une attaque à main armée. Voir : braquer.
Le nom bras nous vient, après avoir fait un détour par le latin, du grec. L’étymologie de ce nom peut nous amener à nous demander si avoir le bras long (« avoir de l’influence, des relations, du crédit ») n’est pas un oxymore et jouer petit bras (« être empêché par la crainte d’appuyer ses coups ») un pléonasme : le bras, c’est en effet ce qui est plus court, puisque brakhiôn, que les latins ont emprunté pour faire bracchium, forme d’où est issu le français bras, est, avec brakhuteros, un des comparatifs de brakhus, « court ». Mais, dira-t-on, plus court que quoi ? Sur la réponse à apporter à cette question, les avis des Anciens divergent. S’il faut en croire le De verborum significatione, de Pompeius Festus, un grammairien latin du 2ème siècle après Jésus-Christ : Brachium nos, Graeci dicunt brakhiôn, quod deducitur a brakhu, i. e. breve, eo quod ab umeris ad manus breviores sunt quam a coxis plantae (« Ce que nous appelons brachium, les Grecs l’appellent brakhiôn, mot tiré de brakhu, c’est-à-dire « court », parce que la distance qui va des épaules aux mains est plus courte que celle qui va des hanches à la plante des pieds »). Mais son contemporain Pollux de Naucratis, un grammairien grec, est d’un autre avis. Si le bras s’appelle ainsi, c’est parce que esti tou pêkheôs brakhuteros (« il (le bras) est plus court que l’avant-bras »).
Les choses se compliquent du fait que le grec brakhiôn désigne tantôt le bras proprement dit, c’est-à-dire la partie supérieure du membre, qui va de l’épaule au coude, et tantôt, par métonymie, l’ensemble composé du bras et de l’avant-bras, qui va par conséquent de l’épaule au poignet. De plus le grec avait encore d’autres termes à sa disposition : les mots agkôn, « bras » ou, mieux, « courbure du bras », et ses dérivés agkalai, « bras ouverts, qui embrassent », et angkalos, « ce qu’on prend dans les bras, brassée », puis « gerbe ». Ces extensions de sens existent aussi en français, puisque de bras on a tiré brasse, qui, avant de désigner un type de nage, a été une mesure de longueur, tout comme brassée, qui a désigné par la suite ce que l’on pouvait prendre dans ses bras. Enfin, en grec, bras se disait encore kheir, que nous traduisons généralement par « main », mais qui désigne aussi, comme le français bras, l’ensemble formé par le bras, l’avant-bras et la main. Ce nom kheir, qui est à l’origine des mots français commençant par chir-, se rencontre aussi dans le nom d’êtres monstrueux de l’Antiquité, les Hécatonchires, plus communément appelés les Cent-bras.
Il faut aussi reconnaître au nom bras l’honneur d’avoir sauvé l’adjectif ballant, participe présent de baller, qui était bien près de disparaître puisqu’on ne le trouve que dans l’expression avoir les bras ballants (« qui pendent le long du corps ») et rester les bras ballants (« sans initiative, sans activité »), alors que de nombreux autres mots de la même famille comme bal, ballet ou ballerine se portent bien. On notera avec amusement que ce sont les bras qui ont sauvé ce verbe signifiant « danser », alors qu’on aurait pu croire ce rôle dévolu aux jambes et aux pieds.
De bras dérivent aussi les mots bracelet, désignant aujourd’hui un bijou, mais qui était au Moyen Âge une pièce d’armure destinée à protéger le bras, rôle qu’elle partageait avec la brassière. Et on appelait autrefois braques, nom lui aussi issu de bracchium, les pinces des écrevisses. Bras désigne encore, par analogie, les membres antérieurs des chevaux, les tentacules des poulpes et des étoiles de mer, mais l’usage n’a pas voulu que l’on nomme ainsi les ailes des oiseaux, même si l’on trouve dans Le Cochet, le Chat et le Souriceau, de La Fontaine, cet étonnant portrait de coq qui a, selon le souriceau, « Une sorte de bras, dont il s’élève en l’air, / Comme pour prendre sa volée ».
Académie française.
Le mot bras vient du latin bracchium, qui avait le même sens. Ce mot bracchium, qui était du genre neutre, avait un pluriel bracchia, qui ressemblait, par sa terminaison en a, à un singulier féminin. Bracchia est devenu en ancien français brace (plus tard écrit brasse), singulier féminin, mais à sens collectif : « les deux bras ». Dans La Chanson de Roland, entre sa brace signifie « entre ses bras ». Puis brasse s’est dit spécialement de la longueur des deux bras étendus, et enfin, aujourd’hui, de l’espace parcouru par le nageur chaque fois qu’il déploie ses deux bras. Bras a pris des sens figurés (les bras d’un fauteuil, bras de mer), est entré dans des expressions populaires (avoir le bras long, « être influent »), et a donné naissance à des dérivés : brassée, brassard, brassière. Embrasser signifie proprement « prendre dans ses bras ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un bras est un membre du corps humain ; ce qui y ressemble par la forme, la position ou la fonction ; en savoir plus : CNRTL.
Prendre, saisir, tenir, porter quelqu'un ou quelque chose à bras-le-corps ou à bras le corps, c'est l'entourer en le serrant étroitement de ses bras. Prendre une difficulté à bras-le-corps, c'est s'en occuper sérieusement. En Belgique notamment, prendre un enfant à bras c'est le prendre dans ses bras. En avoir plein les bras, c'est être dépassé par l'ampleur d'un problème.
Un bras cryotechnique est, en spatiologie, un dispositif articulé qui porte la liaison ombilicale entre le pas de tir et le lanceur et qui l'écarte de ce dernier avant le décollage. En anglais : cryogenic arm, swing arm. Voir aussi : aire de lancement, complément de plein, liaison ombilicale. Journal officiel de la République française du 26 janvier 2025.
Un bras de fer est la tactique d’intimidation qui vise à faire céder l’adversaire en lui laissant croire qu’il se heurte à une détermination infaillible. En anglais : chicken game. JORF du 15/09/2020.
Un bras de transfert, dans l'industrie nucléaire, est le dispositif fixé sur le bouchon tournant d'un réacteur rapide refroidi au sodium, qui assure la saisie et les déplacements verticaux et horizontaux des assemblages combustibles ou absorbants lors des manutentions dans la zone externe du cœur. En anglais : fixed arm transfer machine. Voir aussi : assemblage combustible, bouchon tournant, ringard. JORF du 5 septembre 2021.
Un bras de Vénus est un gâteau fait d’une génoise, masquée de crème (au citron ou au chocolat) ou de confiture et enroulée, qui se coupe en tranches. On lit aussi un bras de gitan. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un bras esclave est un dispositif électromécanique qui exécute diverses tâches de manipulation d'objets ou de produits, dangereux ou inaccessibles, en reproduisant, grâce à une liaison électronique, les manœuvres effectuées à distance par un opérateur humain actionnant un dispositif similaire. L'ensemble constitué par un « bras maître » et un « bras esclave » est un « téléopérateur » (ou système de téléopération). En anglais : slave arm. Voir aussi : bras maître. Un bras maitre est un dispositif électromécanique servant à manœuvrer à distance un dispositif similaire qui exécute diverses tâches de manipulation d'objets ou de produits, dangereux ou inaccessibles. Par extension, on emploie aussi le terme « bras maître » lorsque le système commandé n'est pas un « bras esclave » mais, par exemple, un véhicule ou un objet de synthèse réalisé par ordinateur. En anglais : master arm. Voir aussi : bras esclave. JORF du 07/12/2008.
Un bras tangentiel est le bras de lecture d'un tourne-disque qui se déplace sans pivotement, de façon à maintenir le plan symétrique du lecteur tangent à l'axe du sillon. En anglais : tangential arm. Voir aussi : erreur de piste. JORF du 22/09/2000.
À mi-bras signifie jusqu'au coude. L'adjectif multibras qualifie ce qui comporte plusieurs bras.
Le nom (un) bracelet est dérivé de bras. Voir : brachi(o)- , brass-. Le verbe embrasser est dérivé de bras.
Les pensées de Pierre de Jade :
Les bras de mer sont quand même bien utiles pour jouer au golfe.
C'est triste mais ceux qui sont obligés de tendre la main n'ont jamais le bras long.
Un brasage est une brasure (en anglais : brazing ; soldering. JORF du 26/03/2002). Le verbe braser signifie réunir deux pièces de métal par brasure. Ce verbe est dérivé de braisé. Une brasure est une soudure au moyen d'un métal ou d'un alliage intermédiaire ; un métal ou un alliage utilisé pour la soudure ; un endroit où les pièces sont soudées. Le verbe débraser signifie séparer deux pièces jointes par une brasure, d'où un débrasage.
Un braséro est un appareil de chauffage constitué d'un bassin métallique monté sur pieds, rempli de braises. Le mot espagnol brasero est dérivé de brasa « braise ». On lit aussi un brasier ou une brasière.
Un brasier est un feu de braises ardentes ; un incendie important. Ce nom est dérivé de braise.
La capitale du Brésil est Brasilia sont les habitants sont les Brasiliennes et les Brasiliens.
Brasília, de la vitrine à la métropole : Géoconfluences.
Les adjectifs braisillant, braisillante ou brasillant, brasillante, qualifient ce qui scintille comme de la braise. Un braisillement ou brasillement sont un scintillement comparable à celui de la braise ardente ; un crépitement. Les verbes braisiller ou brasiller signifient faire griller sur la braise ; scintiller ; resplendir, briller ; crépiter. Ces verbes sont dérivés de braise, avec le suffixe -iller.
Le nom (une) brasque (un enduit réfractaire et réducteur des fours, des creusets) est emprunté à l'italien du Nord brasca : en milanais braska « brasier, chaufferette ») « poudre de charbon plus ou moins fine avec laquelle on chauffe le minerai », de même origine gothique que le français braise, à travers un latin vulgaire brasica. Le verbe brasquer signifie enduire de brasque.
Un brassage (1) est l'action de brasser une vergue, d'agir avec ses bras.
Un brassage (2) est l'action de brasser la bière ; l'action de remuer, de mélanger ; un mélange, une fusion.
un brassage d'exons : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une association spontanée et aléatoire d’exons issus de gènes préexistants, qui conduit à la formation naturelle d’un nouveau gène. Dans un gène formé par brassage d’exons, chaque exon code un des domaines de la protéine nouvellement produite. En anglais : exon shuffle ; exon shuffling. Voir aussi : exon. JORF du 31/01/2016.
Un brassard était la partie de l'armure qui couvre et protège le bras ; c'est une bande d'étoffe portée au bras comme signe distinctif. L'adjectif brassardé, brassardée, a signifié revêtu(e) d'une armure munie de brassards.
Le verbe brasser pose un problème particulier. Si étrange que cela puisse paraître aujourd’hui, brasser ne vient pas de bras. Son sens primitif est « traiter le malt pour faire de la bière ». On le retrouve dans les dérivés brasseur et brasserie. Ce sens a amené les étymologistes à faire venir brasser d’un verbe du latin populaire, braciare, dérivé de braces, mot latin d’origine gauloise, qui a donné en ancien français brai « malt » (c’est-à-dire orge préparée pour la fabrication de la bière). Mais comme, dans cette fabrication de la bière, on agite le malt, brasser a été rattaché à bras, selon un processus auquel les linguistes donnent le nom d’étymologie populaire. On comprend aujourd’hui brasser comme signifiant « remuer » (spécialement avec les bras). Ainsi on brasse la paille d’une paillasse. Pour nous, un brasseur d’affaires est un homme qui remue les affaires à pleins bras. En savoir plus : Georges Gougenheim.
1. [un bras]
Une brasse est une ancienne mesure de longueur ; une unité pour mesurer la longueur des cordages et la profondeur de l'eau ; le mouvement du nageur qui consiste à étendre les deux bras à la fois ; la distance ainsi parcourue ; une nage ; le travail fourni par la force des bras. Un pain de brasse est si gros qu'on ne peut l'entourer qu'avec les deux bras. Un dos brassé est une nage sur le dos exécutée en brasse.
Autres mesures universelles, le pas (bêma), qui valait deux pieds et demi, et l’orgye, qui tire son nom du verbe oregein, « étendre », parce qu’elle représente la distance allant du bout des doigts d’une main à l’autre quand les bras sont tendus. On l’appelle d’ailleurs aussi brasse, un nom tiré du latin bracchia, « les bras ». En savoir plus : Académie française.
Un brasse-carré ou brassé-carré était un gendarme dont le tricorne se trouvait placé perpendiculairement à la marche. Au Québec, un brasse-carré ou grippe-jésus étaient des noms donnés aux gendarmes au temps de la marine à voile. Ce sobriquet vient de la forme trapézoïdale de leur bicorne, semblable à celle d'un hunier brassé carré. Brasser carré, c'est orienter les vergues d'un navire à angle droit avec la quille. Brasseyer ou brasser, c'est orienter un espar.
Une brassée est une brasse ; ce que les bras peuvent entourer, contenir et porter ; une grande quantité.
Le verbe brasser (1) signifie agir avec les bras ; nager à la brasse. Se brasser, c'est se frotter le corps avec les bras.
À la brassette signifiait à bras-le-corps.
Une brasseuse, un brasseur (1) nagent la brasse.
Un brassiage est une mesure de la profondeur de l'eau, évaluée en brasses par la sonde.
2. [brasser, agiter, remuer]
L'adjectif brassé signifie agité, remué, retourné, malaxé. Une bière est mal brassée quand le brassage a été mal effectué.
Au Québec, un brasse-camarade est un chahut, un état de tension qui donnent l'impression de précéder une bagarre, une vive opposition ; une altercation ; un remue-ménage. Le pluriel est des brasse-camarades.
Un brassement est un brassage, l'action de brasser la bière ou de fusionner, d'amalgamer.
Le verbe brasser (2) signifie fabriquer de la bière en opérant à chaud le mélange du malt et de l'eau ; agiter, remuer une substance ou un mélange à température élevée ; agiter, remuer, retourner, malaxer quelque chose en vue d'un résultat. Ce verbe est dérivé du gallo-romain braciāre, de brace.
Une brasserie est un établissement où l'on fabrique la bière ; un débit populaire de boissons, où l'on peut en outre manger des plats froids ou chauds. La brasserie est l'industrie de la fabrication de la bière. Le syndrome d’auto-brasserie ou syndrome de fermentation intestinale sont un état d'ébriété sans consommation d'alcool, les glucides de l’alimentation étant convertis en alcool par des levures résidant dans le tube digestif. Une microbrasserie est une brasserie artisanale ; une vente de bières brassées sur place.
Une brasseuse, un brasseur (2) fabriquent de la bière et la vendent en gros. Une brasseuse d'affaires, un brasseur d'affaires en traitent beaucoup. Une brasseuse de millions, un brasseur de millions en possèdent, en manient beaucoup.
Le nom (un) brai (3) (de l'orge broyée pour la fabrication de la bière) vient du latin brāces « sorte d'épeautre » d'origine gauloise.
Brassica est un genre de la famille des brassicacées. Les brassicacées sont la famille de la moutarde, le nom actuel de la famille des crucifères.
Un brassicaire est un nom usuel donné à la piéride du chou.
L'adjectif brassicole qualifie quelqu'un qui se consacre à la fabrication de la bière ; ce qui est relatif à la fabrication et à l'industrie de la bière ; ce qui est utilisé pour la fabrication de la bière.
Une invasion brassicole ou incursion brassicole ou conquête des futs [en anglais : tap takeover] sont un évènement durant lequel un débit de boissons offre des bières pression d'une microbrasserie invitée, généralement le temps d'une soirée. OQLF.
Les membres antérieurs d'un cheval brassicourt sont arqués naturellement et de ce fait plus courts.
Un brassier était un ouvrier agricole payé à l'année, moitié en espèces, moitié en nature.
Une brassière est une camisole ou un corsage à manches ; une petite chemise à manches portée par les nourrissons ; une bretelle permettant de porter une charge sur le dos ; une courroie fixée à l'intérieur d'une voiture ; un gilet de sauvetage.
Au Québec, une brassière est un soutien-gorge, un sous-vêtement féminin destiné à soutenir ou à mettre en valeur la poitrine (une brassière de sport), voir le Dictionnaire historique du français québécois. Lu sur États de langue : Il paraît, selon elle, que brassière dans ce sens est un anglicisme qui ne se dit plus au Québec. Le mot existe en français bien sûr mais il serait réservé à une sorte chemise de bébé qui se ferme dans le dos. [...] Cependant lorsque l’on regarde les sites web de petites annonces où les textes ne sont pas soumis à une révision langagière ou à la même auto-surveillance, on voit presque autant de brassière que de soutien-gorge.
Un brassin est une cuve où l'on brasse la bière ; le contenu de cette cuve ; une cuve utilisée pour la fabrication du savon ; la quantité de savon cuit en une seule fois dans cette cuve.
Un brassoir ou tranche-caillé sont un instrument utilisé pour diviser le caillé pour fabriquer certains fromages.
Un brassolis est le nom usuel d'Archonias brassolis, un insecte.
Une brasure est une soudure au moyen d'un métal ou d'un alliage intermédiaire ; un métal ou un alliage utilisé pour la soudure ; un endroit où les pièces sont soudées. Voir braser (ci-dessus).
La capitale de la Slovaquie est Bratislava dont les habitants sont les Bratislaviennes et les Bratislaviens.
Une braule est un genre d'insectes diptères, par exemple un braule aveugle ou pou des abeilles. Les braulidés ou poux des abeilles sont des mouches parasites des abeilles.
Une, un bravache étaient une fanfaronne, un fanfaron ; une fausse brave, un faux brave ; celle, celui qui affecte la bravoure. L'adjectif bravache qualifiait quelqu'un qui affecte la bravoure ; ce qui est habituel aux faux braves. Ce mot est emprunté au substantif italien bravaccio, aussi bravazzo, au sens de « personne arrogante » puis au sens de « sicaire » sui sont dérivés (avec le suffixe augmentatif péjoratif -accio, -azzo) du substantif bravo, voir : bravo (2). Une bravacherie était un faux courage, une fanfaronnade.
Une bravade est une action ou une attitude par laquelle on brave quelqu'un ou quelque chose ; un combat simulé. Ce nom est emprunté à l'italien bravata attesté au sens de « entreprise aventureuse, téméraire, accomplie par ostentation » « comportement provocateur » et qui est dérivé de bravare « braver » lui-même dérivé du substantif bravo, voir bravo (2) avec le suffixe italien -ata. Étant donné la faveur dont a joui le mot au 16ème siècle et les emprunts faits à l'italien de brave et de bravoure, l'hypothèse d'un emprunt à l'espagnol bravata ne semble pas à retenir car il serait lui-même emprunté à l'italien. L'hypothèse d'une dérivation de brave avec le suffixe -ade est moins probable, étant données la vitalité du mot italien et la faveur du mot français au 16ème siècle ; cependant les sens favorables du mot français « magnificence », « bravoure » sont peut-être dus à brave.
L'adjectif brave signifiait belle ou beau, qui a une belle apparence. Il qualifie celle, celui qui ne craint pas les dangers, les entreprises difficiles, est prête ou prêt à les affronter avec courage ; celle, celui qui possède des qualités de droiture, de loyauté, d'honnêteté et fait des actions qui relèvent de ces qualités ; celle qui est bonne, gentille, cleui qui est bon, gentil. Une, un brave sont une femme courageuse, un homme courageux qui ne craint pas les dangers ou les entreprises difficiles, qui les a affrontés. Le mot brave est emprunté à l'italien bravo « courageux » « arrogant » « bon » « sauvage, indompté [en parlant d'un animal] » plutôt emprunté au provençal brau « sauvage » qu'à l'espagnol bravo qui, de même que le catalan brau et le portugais bravo, sont probablement issus du latin barbărus « barbare » puis « fier, sauvage ».
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'être (bien) brave est compris comme être complaisant, bon, aimable, gentil. Un brave vacarme, un brave vent sont importants, considérables.
La langue moderne a vu s’implanter un nouvel adjectif qui qualifie spécialement le courage physique, en y ajoutant comme un halo d’éclat et même d’élégance, c’est brave. Ce mot, qui apparaît en français au 14ème siècle, mais qui ne devient fréquent qu’au 16ème siècle, a été emprunté soit à l’espagnol soit à l’italien, qui disent tous deux bravo ; mais comme le bravo italien lui-même vient de l’espagnol, nous sommes de toute façon conduits à chercher le sens et l’histoire du mot espagnol. Il provient du latin barbarus, qui signifiait « barbare », au sens de « qui n’est ni latin ni grec ». L’espagnol a développé un sens qui est déjà en germe en latin, celui de « sauvage », en parlant d’animaux et de plantes. De plus, il a conféré au mot une valeur affective favorable, peut-être par admiration pour la beauté et l’énergie des animaux sauvages. En français, jusqu’à la fin du 16ème siècle, brave se dit de l’éclat d’une personne richement habillée, des parures, des architectures, aussi bien que de la prestance et de l’allure de celui qui ne craint pas le danger. Encore au 17ème siècle, brave qualifie une personne bien vêtue. Il se dit, en ce sens, surtout d’une femme : dans L’Amour médecin, de Molière, Sganarelle demande à sa fille (faussement malade) : « Est-ce que tu es jalouse de quelqu’une de tes compagnes que tu vois plus brave que toi ? » Mais déjà le sens de courage physique, de courage guerrier, prédomine, comme le montre le vers de Corneille dans Le Cid : Plus que brave soldat, plus que grand capitaine… En sont dérivés braverie, que Molière et Mme de Sévigné emploient encore au sens de « luxe dans les habits et la parure », et bravoure, qui devient le nom de qualité correspondant au seul sens désormais vivant de brave. Toutefois l’idée d’éclat (sans qu’intervienne la moindre parcelle de courage) subsiste dans les expressions musicales et théâtrales : un air de bravoure, un morceau de bravoure, et dans l’exclamation de forme italienne : « Bravo ! » En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une autorité bravée, un pouvoir bravé sont affrontés, attaqués. On lisait qu'une épouse bravée, un époux bravé sont outragés, insultés. Cet adjectif vient du participe passé de braver.
L'adverbe bravement signifie d'une manière brave, sans craindre les dangers ou les entreprises difficiles ; en brave, d'une manière courageuse ; d'une manière décidée, nette ; d'une manière honnête, loyale, simple ; gentiment.
Le verbe braver signifie se comporter sans crainte devant quelque chose ou quelqu'un ; affronter avec audace. Ce verbe est dérivé de brave.
Une braverie était la beauté des habits, une élégance vestimentaire ; une bravoure ostentatoire. Ce nom est dérivé de braver, avec le suffixe -erie.
L'adjectif (bien) bravet, (bien) bravette, qualifie quelqu'un qui est aimable, gentil, serviable. Ce mot est emprunté à l'occitan braveto. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une braveté est la qualité de braves gens.
Bravissimo est un superlatif de bravo. On a lu la forme féminine bravissima.
Une bravitude a signifié une brave attitude.
1. Bravo est une interjection marquant la satisfaction, l'approbation, voire l'enthousiasme, par exemple un cri poussé à l'adresse d'un acteur, d'un interprète, d'un orateur, ou une approbation orale ou écrite formulée à l'égard de quelqu'un que l'on félicite et désire encourager. Un bravo est un cri d'approbation. Des bravos sont des applaudissements vigoureux. On a lu brava pour féliciter une femme et des bravi pour des bravos.sieurs personnes. Ce mot vient de l'italien bravo de même sens attesté au 18ème siècle, passé avec l'opéra italien en France, en Allemagne, en Angleterre. Cette expression de l'approbation enthousiaste est un emploi particulier de l'adjectif italien masculin bravo (au pluriel bravi, au féminin singulier brava), voir : brave.
2. En Italie, un bravo était un tueur à gages, rarement un soldat mercenaire ; par extension, dans la littérature, c'était un homme de main, chargé d'exécuter de basses besognes ; un maitre chanteur ou journaliste chargé de décrier quelqu'un : un homme sans scrupules. Le pluriel italien est bravi. Ce nom est emprunté à l'italien bravo « mercenaire, sicaire » de l'adjectif bravo, voir : brave.
Une bravoure était une braverie ; c'est la qualité d'une personne qui est brave ; la qualité d'un artiste qui fait preuve d'une technique brillante. Un morceau de bravoure est un passage écrit ou parlé particulièrement brillant destiné à attirer l'attention ou à susciter l'enthousiasme. Ce nom est emprunté à l'italien bravura « bravade, arrogance » « courage, audace » « action de bravoure » et comme terme de musique aria di bravoura. L'italien bravura est dérivé de l'adjectif bravo (avec le suffixe -ura), voir : brave.
Le nom (un) brayaud (un pantalon, des grègues) était probablement une adaptation d'après bliaud du provençal braio « braies, pantalon ».
1. Un brayer est une ceinture maintenant les braies ; la partie du corps entourée par cette ceinture ; le derrière d'un oiseau de proie ; la bretelle munie d'une poche sur laquelle prend appui la hampe d'une bannière ; un bandage herniaire ; la courroie soutenant le battant d'une cloche ; un cordage dont on entoure les blocs de pierre afin de les monter mécaniquement ; la pièce de fer qui, dans une balance, soutient le fléau. Ce nom est dérivé de braie.
2. Le verbe brayer signifie enduire de brai. Ce verbe est emprunté à l'ancien nordique braeda « goudronner » à rattacher à brád « goudron » qui remonte lui-même à la racine indo-européenne bh(e)re- « chauffer ».
je braie ou je braye, tu braies ou tu brayes, il braie ou il braye, nous brayons, vous brayez, ils braient ou ils brayent ;
je brayais ; je brayai ; je braierai ou je brayerai ; je braierais ou je brayerais ;
j'ai brayé ; j'avais brayé ; j'eus brayé ; j'aurai brayé ; j'aurais brayé ;
que je braie ou que je braye, que tu braies ou que tu brayes, qu'il braie ou qu'il braye, que nous brayions, que vous brayiez, qu'ils braient ou brayent ;
que je brayasse, qu'il brayât, que nous brayassions ; que j'aie brayé ; que j'eusse brayé ;
braie ou braye, brayons, brayez ; aie brayé, ayons brayé, ayez brayé ;
(en) brayant.
Un brayon ou broyon sont un piège à belettes, fouines et d'autres animaux.
3. se brayer, des brayes : voir se brailler, des brailles (ci-dessus).
La capitale du Congo est Brazzaville sont les habitants sont les Brazzavilloises et les Brazzavillois.
Un break (1) était une voiture découverte, à quatre roues, tirée par des chevaux ; c'est une automobile carrossée de façon à pouvoir servir de fourgonnette. L'anglais break (aussi brake) est attesté au sens « voiture découverte à 2 ou 4 roues qui sert pour le dressage des chevaux attelés » depuis 1831, et au sens « voiture découverte à quatre roues, à bancs longitudinaux » depuis 1874. Le correspondant anglais pour l'automobile est estate-car et en anglo-américain station-wagon.
Un break (2) est un court passage improvisé par un instrumentiste en dehors de la ligne principale d'un morceau ; une interruption, une pause ; à la boxe, au catch, un ordre de l'arbitre enjoignant aux adversaires de cesser le combat. C'est aussi une danse relevant de la culture hip-hop, au cours de laquelle sont enchainées des figures exécutées en solo ou en groupe, et caractérisée par des passages obligatoires au sol (en anglais : break dance, breakdance, breaking. JORF du 11 décembre 2022). Le mot anglais break « interruption d'un cours, d'une action » est le déverbal de to break « briser ».
Une brèche [en anglais : break] est, au tennis, un écart de deux jeux d'avance. Les expressions « faire la brèche » ou « créer la rupture » sont proposées en équivalent de « faire le break ». On peut aussi parler d'une « balle de brèche » ou d'une « balle de rupture ». Un jeu décisif [en anglais : tie-break] est, au tennis, le jeu de conclusion d'une manche destiné, en cas d'égalité à six jeux partout, à départager les joueurs par un décompte de points particulier. Un échange décisif [en anglais : tie-break] est, au volley-ball, l'échange qui conclut une manche, destiné en cas d'égalité à seize points partout à départager les équipes. Le synonyme « bris d'égalité » (utilisé au Canada) est également conseillé. Une manche décisive [en anglais : tie-break] est, au volley-ball, la manche qui conclut une partie destinée, en cas d'égalité à deux manches partout, à départager les équipes par un décompte de points particulier.
Un dégagement [en anglais : break] est une manœuvre soudaine effectuée par un aéronef pour modifier sa ligne de vol, par exemple avant l'atterrissage ou en combat.
Un rouleau de bord [en anglais : big wave break ; shore break] est une vague puissante qui se brise près du rivage. Le rouleau de bord peut être utilisé pour la pratique de la planche de plage.
Le verbe débrider [en anglais : jailbreak] signifie contourner les protections d'un système pour supprimer les restrictions d'utilisation mises en place par le constructeur.
Une (hypothèse de) fuite avant rupture [en anglais : leak before break ; LBB] est l'hypothèse, prise en compte dans l’analyse de sûreté, selon laquelle la rupture complète d’une tuyauterie est toujours précédée d’une fuite qui est détectable dans des délais permettant d’engager les actions nécessaires pour éviter cette rupture. L’hypothèse de fuite avant rupture s’applique notamment aux tuyauteries principales du circuit de refroidissement primaire. Une exclusion de rupture [en anglais : break preclusion] est une hypothèse consistant, dans l’analyse de sureté d’un équipement contenant un fluide, à ne pas prendre en compte la rupture complète de cet équipement comme un évènement initiateur. L’exclusion de rupture implique la mise en œuvre de dispositions particulières relatives à la conception, à la fabrication, à l’exploitation et à la surveillance.Le circuit de refroidissement primaire est un exemple d’équipement pouvant faire l’objet d’une exclusion de rupture.
Un stress spatial [en anglais : breakaway phenomenon, break-off phenomenon, breakoff phenomenon] est l'angoisse éprouvée par un spationaute qui se sent, au cours d'une mission, coupé de la Terre et de l'humanité. Le stress spatial peut entrainer divers troubles psychologiques tels que des baisses de la motivation et des performances intellectuelles, ainsi que des troubles de la sociabilité, de l'humeur ou du sommeil.
Un divers en vrac [en anglais : break bulk] est une cargaison composée de colis divers non constitués en unités de charge. On trouve aussi, elliptiquement, « divers-vrac » (langage professionnel).
L'anglais breakdown correspond à un état dépressif réactionnel à une série de facteurs éprouvants le plus souvent inhérents à une activité socioprofessionnelle intense. L'anglais break(-)down, substantif de to break down "s'écrouler, s'effondrer, tomber en ruines" est employé à propos de l'état mental, généralement dans l'expression nervous break(-)down à laquelle correspond le français dépression nerveuse.
Un rupteur [en anglais : breaker] est, dans une bobine d'induction, un appareil servant à interrompre et rétablir successivement le courant primaire. Un sectionneur [en anglais : breaker] est un appareil qui sert à couper le courant sur une section de ligne pour y permettre des réparations. L'anglais (circuit) breaker correspond à un disjoncteur.
Un brise-négociation [en anglais : dealbreaker] est un évènement remettant en cause la conclusion d'un accord entre partenaires financiers ou économiques. Une indemnité de rupture [en anglais : break-up fee] est une indemnité versée par une des parties aux autres dans le cas où l'exécution d'un engagement, par exemple l'ouverture ou la poursuite de négociations, est interrompue de son fait. Dans le cas particulier de la rupture d'un contrat, on parle d'« indemnité de résiliation ».
Un coupe-vent [en anglais : windbreaker ; windsuit] est un vêtement dont la coupe et la texture protègent des effets du vent.
Une unité de réduction de viscosité [en anglais : visbreaker] est une installation dans laquelle se réalise la viscoréduction. Une réduction de la viscosité [en anglais : viscosity breaking ; visbreaking] est une opération de diminution de la viscosité de certains résidus paraffineux et des fiouls lourds en général par craquage à basse température.
Un équilibre de puissance [en anglais : break-even] est l'état d'un plasma thermonucléaire tel que la puissance produite par les réactions de fusion est égale à la puissance externe qui lui est fournie.
Un seuil de rentabilité ou point mort [en anglais : break-even point ; BEP] sont le niveau d'activité auquel l'entreprise réalise des produits d'exploitation égaux à ses charges d'exploitation. L'anglais cost allocation ; cost breakdown correspond à une ventilation des couts.
Le mot anglais breakfast (un petit déjeuner à l'anglaise) est composé du verbe [to] break « briser » et de fast « jeûne ».
Une (information de) dernière minute [en anglais : breaking news] est une information dont l'importance justifie la diffusion ou la publication en urgence.
Une séance en ateliers ou des ateliers [en anglais : break-out session] sont une session de travail en sous-groupes, lors d'un colloque ou d'un congrès)
Une rentrée destructive [en anglais : atmospheric breakup ; destructive reentry] est une rentrée atmosphérique provoquant la destruction d’un véhicule spatial par la combinaison d’effets thermiques et mécaniques dus aux contraintes exercées sur le véhicule par l’atmosphère. À l’issue d’une rentrée destructive, des débris peuvent atteindre le sol.Une rentrée destructive peut être programmée ou non.
L'anglais break up time ; BUT correspond au temps que met le film lacrymal pour se rompre quand on empêche le clignement (il est normalement de 15 à 40 secondes et s’observe à la lampe à fente). Il teste la stabilité du film lacrymal et est modifié notamment dans la kératite sèche.
Le mot anglais breakwater (un brise-lame, notamment en forme de jetée) est composé de la forme verbale break (de to break « briser, casser ») et de water(s) « eau(x) ». On a lu un breack-water.
Des bréants sont des bruants, des oiseaux.
Un brebiage était un droit qui était perçu sur les brebis ; un ensemble de moutons, de brebis et d'agneaux.
Une brebiette ou brebillette étaient une petite brebis ; la fleur ou le chaton du noisetier.
Une brebis est un mouton femelle ; une personne d'une innocence, d'une douceur exceptionnelle ; une personne craintive et trop docile, conformiste et passive ; une pièce de bois qui supporte l'effort de la vis d'un pressoir. Ce nom vient du latin vulgaire berbix issu de berbex, berbecis « mouton », lui-même altération du latin classique vervex. Une brebis galeuse est une personne considérée comme néfaste et que pour cette raison on tient à l'écart.
Le nom (une) ouaille : un mouton, une brebis ; un paroissien ; un adepte, un partisan) est une altération de l'ancien français oeille « brebis », du bas latin ovicula « petite brebis » « brebis », diminutif de ovis « brebis ».
Le mot ovin est un dérivé savant du latin ovis « brebis ».
1. Une brèche est une ouverture, une trouée faite dans un mur, une clôture, un obstacle artificiel ou naturel ; une dépression, une échancrure dans une chaine de montagnes, une crête rocheuse, souvent utilisée comme passage ; une brisure, une ébréchure sur le bord d'un objet lisse ou tranchant ; une atteinte portée à l'intégrité d'une chose par prélèvement. Ce nom est d'origine germanique.
Au tennis, une brèche est un écart de deux jeux d'avance. Les expressions « faire la brèche » ou « créer la rupture » sont proposées en équivalent de « faire le break ». On peut aussi parler d'une « balle de brèche » ou d'une « balle de rupture ». Équivalent admis : break. JORF du 22/09/2000.
Une brèche ou un espace vide est une absence d'un ou plusieurs nucléotides dans un des deux brins de l'ADN. En anglais : gap. JORF du 22/09/2000.
Être sur la brèche, c'est être en plein combat ; avoir une activité soutenue ; être en activité.
On appelait une personne brèche-dent ou un brèche-dent quelqu'un à qui il manque une ou plusieurs dents de devant. On disait un objet brèche-dent s'il lui manquait une dent ou s'il était ébréché en un ou plusieurs endroits.
L'adjectif bréchiforme qualifie, en géologie, ce qui a l'apparence d'une brèche ; ce qui contient des terrains de brèche.
Voir aussi : ébréché, ébrécher, un ébrèchement, une ébréchure.
2. Le nom (une) brèche (2) ou brêche (une roche) est un emprunt probable à l'italien breccia.
3. Une brèche est le nom vernaculaire de Cucullia verbasci, un lépidoptère.
4. Un bréchet est une crête osseuse saillante située sur la face externe du sternum de la plupart des oiseaux ; en argot, c'était un estomac. Ce nom est probablement d'origine germanique, voir : CNRTL.
L'adjectif brechtien, brechtienne, qualifie ce qui est propre à Bertolt Brecht, à son théâtre, ou ce qui l'évoque. L'adjectif et le nom brechtien, brechtienne qualifient une partisane, un partisan de B. Brecht, de ses théories dramaturgiques. Ce mot est dérivé de celui du dramaturge allemand Bertolt Brecht (1898-1956), avec le suffixe -ien.
Des bredele sont des petits gâteaux secs, de recettes, de formes (cœur, étoile, croissant, etc.) et de parfums (cannelle, anis, etc.) divers, traditionnellement confectionnés pour les fêtes de Noël. Ce nom, avec de nombreuses graphies, est un transfert sans doute récent, non adapté et de forme variable, de l’alsacien bredel "petit four", lui-même un dérivé diminutif sur l'alsacien et allemand Brot "pain". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
L'onomatopée burlesque bredi-breda (d'une manière précipitée et brouillonne) exprimant la précipitation, a pour base le latin brittus (voir bredouiller, bredindin et bretonnant).
bredignot, bredin, brediner, bredinerie : voir berdin (ci-dessus).
Un bredindin est un palan léger à croc aiguilleté sur les étais des bas-mâts, servant à descendre de petits fardeaux dans la cale ou à les en remonter. Ce nom vient d'une onomatopée. On a lu aussi un berdindin.
A. Une brédissure (1) est une impossibilité d'écarter normalement les mâchoires en raison d'adhérences entre les gencives et la face interne des joues.
B. Le verbe brédir signifie assembler des pièces de cuir avec des lanières. Ce verbe, attesté depuis 1404, est emprunté au moyen néerlandais breiden « tresser, natter », en néerlandais moderne breien « tricoter », d'origine discutée.
je brédis, tu brédis, il brédit, nous brédissons, vous brédissez, ils brédissent ;
je brédissais ; je brédis ; je brédirai ; je brédirais ;
j'ai brédi ; j'avais brédi ; j'eus brédi ; j'aurai brédi ; j'aurais brédi ;
que je brédisse, que tu brédisses, qu'il brédisse, que nous brédissions, que vous brédissiez, qu'ils brédissent ;
que je brédisse, qu'il brédît, que nous brédissions ; que j'aie brédi ; que j'eusse brédi ;
brédis, brédissons, brédissez ; aie brédi, ayons brédi, ayez brédi ;
(en) brédissant.
une brédissure (2) ou un brédissage : une couture faite avec une lanière de cuir.
Le nom (une) brédissure est dérivé du participe présent de brédir « assembler (des pièces de cuir) avec des lanières », avec l'influence de bride et de brider.
Un bredouillage ou un bredouillement, un bredouillis sont l'action de bredouiller ; des paroles confuses ; une interprétation artistique maladroite.
Une bredouille (1) était une personne qui ne parle pas distinctement ; celle ou celui qui fait les choses à l'étourdie, sans exactitude et sans soin ; une parole peu distincte. Dire à quelqu'un deux mots et une bredouille signifiait lui expliquer sa pensée librement en particulier, sans lui dissimuler les reproches qu'il mérite. Des bredouilles sont, dans l'argot du théâtre, des courtes phrases d'un rôle sans importance.
L'adjectif bredouillé, bredouillée, qualifie ce qui est prononcé de façon précipitée et confuse, sans articuler ; ce qui est maladroit. Le verbe bredouiller signifie parler de façon précipitée et confuse, sans articuler ; parler un peu, et mal une langue ; exécuter un travail avec précipitation et sans habileté ; interpréter une œuvre musicale d'une manière maladroite. Ce verbe est issu de l'ancien français bredeler qui remonte probablement à l'étymon brittus « breton » (voir berdiner et bretonnant).
L'adjectif et le nom bredouilleur, bredouilleuse, qualifient quelqu'un qui bredouille, qui s'exprime confusément. On a lu aussi un bredouillant, bredouillard, bredouille, bredouillon.
Au trictrac, une bredouille (2) est une marque indiquant qu'un des joueurs a pris un nombre déterminé de points, de trous, sans en laisser prendre un seul par l'adversaire. Gagner la partie (ou le tour) bredouille, c'est gagner la partie double en faisant douze trous de suite. Perdre la partie bredouille ou être bredouille, c'est ne pas avoir marqué un seul point ou touché une seule pièce. Être ou revenir bredouille, c'est, pour un chasseur, revenir sans avoir rien tué ou capturé ; rentrer sans avoir réussi à obtenir ce qu'on désirait. L'origine de ce mot est inconnue, voir : CNRTL.
Un bredzon est une veste du costume traditionnel des armaillis fribourgeois.
L'anglais breeder (un réacteur nucléaire, un surgénérateur) est l'abréviation de breeder reactor (1948), composé de breeder dérivé de to breed "engendrer" et de reactor (à comparer au français réacteur).
A. L'adjectif bref , brève, qualifie ce qui a peu de longueur, peu d'étendue ; ce qui est de courte durée ou se situe au bout d'un court espace de temps ; ce qui est exprimé en peu de mots, ce qui est concis.
Pépin le Bref, le père de Charlemagne, a été ainsi surnommé à cause de sa petite taille.
L'adverbe bref signifie enfin ou pour le dire en peu de mots.
En bref signifie en résumé. Pour d'autres sens, voir : CNRTL
Une brève est une courte information, récente ou peu importante ; un passereau, un oiseau ; une ancienne figure de note musicale. On distingue une (syllabe ou voyelle) brève.
Le mot bref vient du latin classique brevis « petit, court ». Voir : brev-, brièv-, brief-.
B. Un bref était une lettre officielle ; un document officiel ; un ordo, un petit livre ou calendrier indiquant l'office de chaque jour.
Déjà, au Moyen Âge, une idée analogue de brièveté avait suscité l’emploi de l’adjectif brief ou bref (du latin brevis) au sens de « lettre ». On voit par exemple, dans La Chanson de Roland, Charlemagne envoyer par des messagers un bref au chef des Sarrasins. Le mot a été emprunté par l’allemand, qui en a fait le nom usuel de la lettre, sous le forme Brief. Bref, lui, n’a subsisté que dans le vocabulaire de la chancellerie pontificale, où il se dit des lettres closes. Les lettres patentes (c’est-à-dire ouvertes) s’appellent bulles, du nom latin bulla, qui désignait le cachet en forme de « boule » qui était apposé à ces actes solennels (bulle est le mot savant venu de bulla et boule le mot populaire). En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le nom (un) brevet est dérivé de bref.
Un breffage, au Québec, est un briefing, une conférence, une réunion d'information qui a lieu avant une mission.
Le mot espagnol brega, en tauromachie désigne l'ensemble des actions sur le toro qui permettent la réalisation des diverses suertes - à part la suerte suprême - tout au long de la corrida. Ce mot est un déverbal de bregar (d'origine germanique probablement par l'intermédiaire du catalan ou du provençal bregar correspondant à broyer) "lutter, rompre, travailler, pétrir", spécialement en tauromachie "effectuer les passes de cape avec le taureau pour le mettre en condition".
Une brégeotte est un nom de la bruyère cendrée.
Le verbe bréger signifie broyer, casser, abimer. C'est une variante de brayer, une autre forme dialectale de broyer.
je brège, tu brèges, il brège, nous brégeons, vous brégez, ils brègent ;
je brégeais ; je brégeai ; je brègerai ou brégerai ; je brègerais ou brégerais ;
j'ai brégé ; j'avais brégé ; j'eus brégé ; j'aurai brégé ; j'aurais brégé ;
que je brège, que tu brèges, qu'il brège, que nous brégions, que vous brégiez, qu'ils brègent ;
que je brégeasse, qu'il brégeât, que nous brégeassions ; que j'aie brégé ; que j'eusse brégé ;
brège, brégeons, brégez ; aie brégé, ayons brégé, ayez brégé ;
(en) brégeant.
Un bregin ou bourgin, burgin, brèche, brège, brégier,... sont un filet de pêche à mailles serrées. Le nom (un) bregin est d'origine provençale.
Un bregma : le point craniométrique situé à l’intersection des sutures coronale et sagittale de la calvaria. Ce nom est emprunté au grec "sommet de la tête, fontanelle" souvent considéré comme dérivé de "mouiller" par référence à la lenteur de la fontanelle à se consolider. L'adjectif bregmatique est relatif au bregma : une fontanelle bregmatique, un os wormien fontanellaire bregmatique, un réflexe bregmocardiaque, un diamètre cervicobregmatique ou diamètre sousmentobregmatique, un diamètre frontomentonnier ou diamètre mentobregmatique, le diamètre occipito-bregmatique, un diamètre sousoccipitobregmatique, un diamètre trachélobregmatique.
Les bregmacérotidés sont une famille de gadiformes, de poissons, par exemple Bregmaceros nectabanus.
Un bréguet est une montre, un chronomètre, fabriqué ou signé par Bréguet, une famille d'horlogers et d'inventeurs. On lit une montre bréguet. Abraham Louis Bréguet était un horloger d'origine suisse qui s'installa en France.
Une femelle (de certains animaux) brehaigne ou bréhaigne, braheigne, brahin, brehagne, brehenne, est stérile. Une (jument) brehaigne ou bréhaigne possède des canines et est généralement inféconde. L'origine de ce mot est obscure, voir : CNRTL.
Un breitschwantz est la fourrure du caracul né avant terme, au poil noir très fin et moiré ; un vêtement fait avec cette fourrure. Ce nom est emprunté à l'allemand Breitschwanz signifiant proprement "queue large".
Un brelan était un jeu de hasard où l'on distribuait trois cartes à chaque joueur ; une maison de jeu, un tripot ; c'est la réunion dans la main d'un joueur de trois cartes semblables. Ce nom est emprunté à l'ancien haut allemand Bretling littéralement « petite planche », diminutif de l'ancien haut allemand bret « planche » « table de jeu ».On a lu aussi un berlan.
Un brelandage est le nom en Poitou des manœuvres pratiquées par l'éleveur pour faire saillir une jument mulassière par un baudet afin de produire un mulet.
Le verbe brelander signifiait jouer constamment aux cartes ; fréquenter les tripots. Une brelandière, un brelandier fréquentaient les tripots, jouaient continuellement aux cartes.
1. Un brélage ou brêlage, brellage est un assemblage destiné à fixer les poutrelles du tablier d'un pont provisoire sur les corps de support de ce dernier, au moyen de cordes ; un nœud destiné à fixer deux ou plusieurs pièces de bois en contact ; une des sangles en toile portées par certains soldats au dessus de leur tenue de combat. Le verbe brêler ou breller signifie assembler au moyen de cordes les madriers aux poutrelles, ou les poutrelles aux bateaux ; boucler ses ceintures, se sangler. Ce verbe est dérivé de l'ancien français brael « ceinture » « lien » dérivé de braie. Une brelle est un assemblage de troncs d'arbre liés ensemble en radeau pour pouvoir descendre le cours d'une rivière.
2. En argot militaire, un brèle était un mulet ; celui qui est entêté, obstiné comme un mulet. Familièrement, une brèle ou brêle est une personne incompétente ; un imbécile (brèle ! espèce de brèle ! bande de brèles !). Ce nom est emprunté à l'arabe algérien bġ əl « mulet », en arabe classique baġl « mulet ».
3. Une brèle, des brèles sont des brins de ciboulette. [Belgique]
Un brelin blanc est un bigorneau blanc, un mollusque.
Une breloque (1) est un colifichet de peu de prix, un petit bijou que l'on attache à une chaine de montre, à un ruban, à un bracelet... ; une pendule, une horloge. En argot, les breloques sont les testicules. Le phonétisme de ce nom pourrait faire supposer une origine onomatopéique, cependant il semble plutôt se rattacher à la famille d'emberlificoter, breloque est probablement une variante de brelique et breluque due à l'influence de loque « morceau d'étoffe, lambeau » et plus particulièrement « morceau d'étoffe qui pendille », oberliques, brelique et breluque étant des formations régressives à partir des formes qui sont à l'origine du verbe emberlificoter. Un breloquet est un assemblage de petits objets fixés à une chaine commune.
Une breloque (2) ou berloque étaient une batterie de tambour qui appelait les soldats à une distribution de vivres ou ordonnait la rupture des rangs. Battre la breloque, c'était exécuter cette batterie ; présenter un mouvement désordonné, saccadé ; déraisonner, divaguer. Ce nom est une spécialisation de sens de breloque (1), peut-être d'après le piémontais d'origine française bərloka « bruit qui indique la fin du travail », voir : CNRTL.
Une berlaude, un berlaud étaient celle qui est sotte, celui qui est sot, qui manquent de finesse, d'à-propos. On lit aussi un brelaud ou brelot. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Le nom (un) berlaud est le déverbal de berlauder, probablement issu de brelander, berlander "passer son temps à jouer".
Une bremaille ou breumaille, brumaille (2) sont une variété de bruyère employée pour la fabrication des balais. Le nom dialectal (une) brumaille est issu du croisement de bruyère avec mâle.
1. Une brème est un poisson d'eau douce large et plus plat que la carpe, par exemple une brème d'Amérique. Ce nom vient de l'ancien bas francique brahsima. Une brémette est une brème bordelière.
2. En argot, une brême : une carte à jouer. L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL. On a lu une brêmière, un brêmier pour une fabricante, un fabricant de cartes à jouer.
Un bran de son est ce qui reste du son, lorsqu'on l'a dépourvu de son reste de farine ; du son sec ou maigre. Un bran de scie est de la poudre qui jaillit du bois lorsqu'on le scie. Un bran ou bren de Judas étaient une tache de rousseur. Un bran de chien était sa matière fécale. Un bran d'agace est une gomme brunâtre sécrétée généralement par les cerisiers et les pruniers. Un temps de bran ou de bren est, pour la navigation, un mauvais temps, un gros temps. Le nom (un) bran ou bren vient du latin vulgaire brennus « son » attesté sous la forme brin(n)a « son, nourriture pour chien ».
Un brenage était une redevance en bran de son que devait un vassal pour la nourriture des chiens de son seigneur. Le verbe brener a signifié déféquer. L'adjectif breneux, breneuse, signifiait souillé(e) de matière fécale.
Un brenn était un chef militaire chez les Celtes. voir : Brennus (ci-dessous).
Une brenne est une mauvaise terre sur les sables grossiers argileux et ferrugineux du sidérolithique.
L'adjectif brennou, brennoue, est relatif à la Brenne, une région peu fertile du sud du Berry, en France, dont les habitants sont les Brennoues et les Brennous. On lit un (cheval) brennou ou brennoux.
1. Un brenn était un chef militaire chez les Celtes. Brennus était le nom sous lequel les auteurs grecs et latins parlent de deux chefs gaulois, et qui n'était peut-être que leur titre.
2. Le bouclier de Brennus est un trophée. Charles Brennus était un maitre graveur français.
Les transactions mondiales du pétrole brut s'organisent autour de marchés de référence qui permettent de déterminer le prix de toutes les autres qualités de brut.
Le brent, ou panier Brent Forties Oserberg / BFO (du nom des trois principaux gisements de mer du Nord qui le composent) est devenu le pétrole de référence pour le marché européen et d'autres pétroles en Afrique tels que le Bonny Light (Nigeria). Ce sont des pétroles de qualité intermédiaire qui font l’objet de transactions sur le marché à terme de Londres (International Petroleum Exchange / IPE) où le cours du BFO donne la tendance du jour. Ces transactions représentent environ les deux tiers des quantités vendues dans le monde.
Aux États-Unis, le brut servant de référence aux transactions est le West Texas Intermediate (WTI). En effet, le pétrole américain du Texas reste une référence parmi les pétroles d'excellente qualité (un pétrole très léger contenant très peu de soufre) où l'on compte aussi l'Arabian Light d'Arabie saoudite. Le WTI est coté au New York Mercantile Exchange (NYME) qui permet d'établir le prix d'un brut fictif, appelé Light Sweet Crude.
De son côté le pétrole de Doubaï est représentatif des variétés des pays du Golfe, des pétroles légers mais qui contiennent plus de soufre que le WTI. Son prix sert de référence pour les principaux consommateurs asiatiques.
Enfin, l'OPEP donne un prix de référence calculé à partir d'un panier de différents prix de bruts produits par ses États-membres.
Il faut noter qu'il existe d'autres marchés dont le volume des transactions est plus modeste (Urals, Alaska North Slope, Oman), que la corrélation entre ces différents cours est très forte et que les écarts n'excèdent généralement pas quelques pourcents.
En savoir plus : Géoconfluences.
Les brentidés sont une famille d'insectes coléoptères.
Une greffe bréphoplastique est formée à partir de tissu embryonnaire. Ce mot est composé du grec β ρ ε ́ φ ο ς « enfant, nouveau-né » et du grec π λ α σ τ ι κ ο ́ ς « qui concerne l'art de modeler ».
Un brequin est la mèche d'un vilebrequin. Ce nom est issu par aphérèse de vilebrequin.
Une bresaola est un morceau de bœuf légèrement fumé.
Un brési est une viande de bœuf salée, séchée et fumée, fabriquée dans les montagnes du Doubs et du Jura, que l’on consomme en tranches très fines. Le brési comtois est l’équivalent de la viande séchée fabriquée en Suisse et, particulièrement, de la viande des Grisons. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
1. Un (bois de) brésil est un bois exotique de couleur rouge qui, séché et pulvérisé, fournit une matière tinctoriale rouge. Être comme brésil signifiait être extrêmement sec. Une brésiléine ou brésiline (1) sont une matière colorante rouge extraite du bois de brésil. Une brésiline (2) est un leucodérivé correspondant à la brésiléine.
L'adjectif brésilien, brésilienne, est relatif au Brésil dont les habitants sont les Brésiliennes et les Brésiliens. La capitale du Brésil ou la République fédérative du Brésil est Brasilia sont les habitants sont les Brasiliennes et les Brasiliens. Les habitants de Récife sont les Récifiennes et les Récifiens. On trouve aussi la variante « Recife ». Les habitants de Rio de Janeiro sont les Carioques. Les habitants de Sao Paulo sont les Paulistaines et les Paulistains. « Pauliste » désigne une habitante et un habitant de l’État de Sao Paulo.
Le verbe brésiller (1) signifie rompre, réduire en petits morceaux, effriter ; teindre avec du bois de brésil. Se brésiller, c'est tomber en poussière.
Un brésillet est une variété de bois de Brésil de qualité médiocre ; le nom donné à plusieurs espèces d'arbustes.
Le nom du Brésil vient de celui de l'arbre bois-brésil, appelé pau-brasil en portugais, et ainsi nommé parce que son bois rouge ressemblait à la couleur des braises brulantes (brasa en portugais), et parce que l'arbre était une excellente source de teinture rouge. Dans la langue autochtone tupi, l'arbre est appelé ibirapitanga, signifiant « bois rouge ». Le bois de l'arbre a été utilisé pour teindre en rouge des vêtements et tissus. En savoir plus : Wikipédia.
2. Les brésilioïdes sont un taxon de crustacés, par exemple les brésilidés.
3. Les verbes brésiller (2) ou braisiller ont signifié brasiller, luire, scintiller.
Un brésis ou brisis sont l'arête de l'angle formé par les deux plans d'un comble brisé ; un étage compris entre l'entablement d'une façade et le brisis. Ces noms sont dérivés de briser.
Des bresolles ou bressolles sont un plat constitué de couches alternées de viande en tranches minces et de farce, cuit au four. Ces noms sont une altération de l'italien du Nord brasola correspondant au toscan braciola (braciuola) et dérivé de l'italien du Nord brasa correspondant au toscan bracia, en italien moderne brace « charbons ardents » de même origine que braise.
1. L'adjectif bressan, bressane, est relatif à la Bresse, une région en France, dont les habitants sont les Bressanes et les Bressans. Le bressan est un patois. Un bresse bleu ou bleu de Bresse sont un fromage. L'adjectif burgien, burgienne, est relatif à Bourg-en-Bresse, une ville en France, dont les habitants sont les Burgiennes et les Burgiens.
2. L'adjectif bressaud, bressaude, est relatif à la Bresse, une commune en France, dont les habitants sont les Bressaudes et les Bressauds.
L'adjectif brestois, brestoise, est relatif à Brest, une commune en France, dont les habitants sont les Brestoises et les Brestois. Un paris-brest est une pâtisserie.
L'adjectif breton, bretonne, est relatif à la Bretagne, une région en France, dont les habitants sont les Bretonnes et les Bretons. Le breton est la langue bretonne. L'adjectif bretonnant, bretonnante, qualifie ce qui conserve et respecte les traditions bretonnes et, en particulier, la langue bretonne ; ce qui est mêlé d'éléments provenant de la langue bretonne. On a lu une bretonnerie pour une histoire, un écrit parlant de la Bretagne, des Bretons. Voir aussi : britannique.
Le verbe brétailler signifiait ferrailler, tirer l'épée à tout propos ; fréquenter assidument les salles d'armes. Ce verbe est dérivé de brette. Une brétailleuse, un brétailleur brétaillaient.
Bretauder ou bertauder, bertouder, bretouder un animal, c'était le tondre inégalement ; lui couper la queue ou les oreilles ; le châtrer. Ces verbes sont issus d'un gallo-roman bistositare composé du préfixe latin bis qui avait pris une valeur péjorative (à comparer avec barlong, balourd) et du verbe to(n)sitare (intensif de tondere « tondre »).
1. Une bretèche ou bretesse, bretêche, berteiche, bertesche, bretèque, bretesque, bretène, bretasse, bretoische, breteiche, bretesche, sont une construction en encorbellement sur une fortification, garnie de créneaux. Ce nom vient du bas latin brittisca « britannique » attesté au sens de « parapet, élément de fortification ». Les adjectifs breteché(e) ou bretessé(e), bretêché(e), bretesché(e), bertresché(e), bretecé(e), breteschié(e), bretesquié(e), bretèché(e), signifiaient garni(e) d'une bretèche ; qui forme une bretèche.
2. En Belgique, une bretèche est une loggia, une chambre bâtie au-dessus d’un porche.
Une bretelle est une bande de cuir ou d'étoffe, qui, passée sur l'épaule, permet de porter plus facilement un objet lourd et encombrant ; une courroie, une sangle ; un dispositif d'aiguillage ferroviaire ; une ligne secondaire de fortification ; une route reliant deux grands axes de circulation ; un raccord flexible ou rigide de l’ordre de quelques dizaines de mètres, qui est installé entre des équipements de production sous-marine de pétrole et gaz (en anglais : flying lead ; jumper. Voir aussi : raccord sous-marin. JORF du 03/04/2014). Des bretelles sont deux bandes passant sur les épaules et croisées dans le dos, servant à soutenir le pantalon ; deux rubans passant sur l'épaule et servant à retenir certains vêtements ou sous-vêtements féminins. Ce nom est emprunté à l'ancien haut allemand brittil « rêne, bride ».
1. breton, bretonnant, bretonnerie : voir Bretagne (ci-dessus).
2. Un breton est un cépage ; un vin. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Au Québec, un brettage est l'action de bretter ; le résultat de cette action.
Les brettanomyces sony des levures.
1. Une brette était une longue épée d'origine bretonne utilisée dans les duels. Ce nom est issu d'un syntagme tel que espee ou lame brette, féminin de bret « breton (de Bretagne) », du latin vulgaire brittus, tiré du latin classique Brito, britto (en parlant soit de l'Armorique, soit de l'Angleterre). Le verbe bretter (1) signifiait ferrailler, chercher querelle ; musarder, perdre son temps ; fureter, chercher. Une bretteuse, un bretteur étaient celle, celui qui se battent souvent à l'épée, qui aiment ferrailler ; une fanfaronne, un fanfaron. On a lu aussi un bretteux. Voir aussi : brétailler, brétailleur (ci-dessus).
Au Québec, le verbe bretter signifie s’occuper de menues besognes, passer son temps à des riens ; perdre son temps, ne rien faire, flâner, lambiner ; se faire attendre ; chercher ; comploter, manigancer ; faire (qu'est-ce qu'il brette ?) ; fureter, avoir le nez fourré partout ; se trouver dans un endroit où l’on ne devrait pas être ; être indécis ; hésiter, tergiverser. Bretter après quelque chose, bretter pendant deux heures sur un moteur, c'est mettre du temps et de l’énergie à faire, à réparer quelque chose, avec plus ou moins d’habileté, souvent sans résultat ; bricoler. L'origine du verbe bretter n'est pas facile à préciser. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Au Québec, un bretteur est un débatteur, orateur fanfaron et démagogue ; un journaliste de combat, un écrivain qui aime en découdre. On lit un poète bretteur, un style bretteur. Une (personne) bretteuse, un bretteux perdent leur temps, agissent avec lenteur, sont fainéantes ; flânent ; font de petits travaux, ou vivent de petits boulots ; hésitent, tergiversent, n’arrivent pas à se décider. Le mot bretteux résulte d’un affaiblissement sémantique du mot bretteur qui est dérivé de bretter « ferrailler, chercher querelle » et qui s’est dit en français de quelqu’un qui porte une brette (longue épée), particulièrement de quelqu’un qui se bat souvent à l’épée, qui aime ferrailler (attesté en français depuis 1653, mais vieux de nos jours). Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
En Belgique, une brette est une altercation, une dispute.
2. Les verbes bretteler ou bretter (2) signifient layer, dresser le parement d'une pierre à l'aide d'un outil denté ; graver de légères hachures sur la surface d'une pièce d'orfèvrerie. L'origine de ce verbe est obscure, il est peut-être dérivé de brette « longue épée (à la lame dentelée) ». Un marteau bretté est dentelé. Le verbe bretteler est dérivé de bretter (2) « denteler » avec le suffixe -eler.
je brettèle ou je brettelle, tu brettèles ou tu brettelles, il brettèle ou il brettelle, nous brettelons, vous brettelez, ils brettèlent ou ils brettellent ;
je brettelais ; je brettelai ; je brettèlerai ou brettellerai ; je brettèlerais ou brettellerais ;
j'ai brettelé ; j'avais brettelé ; j'eus brettelé ; j'aurai brettelé ; j'aurais brettelé ;
que je brettèle ou que je brettelle, que tu brettèles ou que tu brettelles, qu'il brettèle ou qu'il brettelle, que nous brettelions, que vous bretteliez, qu'ils brettèlent ou qu'ils brettellent ;
que je brettelasse, qu'il brettelât, que nous brettelassions ; que j'aie brettelé ; que j'eusse brettelé ;
brettèle ou brettelle, brettelons, brettelez ; aie brettelé, ayons brettelé, ayez brettelé ;
(en) brettelant.
Une brettelure est une dentelure faite sur le bois, la pierre ou sur les pièces d'orfèvrerie par des outils brettelés. Une bretture est un outil en forme de marteau tranchant et dentelé, utilisé par les tailleurs de pierre pour layer les parements ; une taille faite au moyen d'un outil semblable à la bretture ; le travail accompli pour dégrossir un ouvrage de sculpture à l'aide d'un ébauchoir dentelé. Des brettures sont l'ensemble des dents de l'outil qui trace des brettures sur le parement.
Un bretzel est une pâtisserie salée à pâte molle, en forme de 8, piquée de grains de sel et parfois de cumin ; une mauricette, une petite pâtisserie salée de forme oblongue, dont la pâte est celle du bretzel, et qui est parfois garnie à la manière d’un sandwich. Ce nom est emprunté à l'allemand Brezel, en ancien haut allemand brezitella, prizitella « pâtisserie en forme de bras entrelacés » à rattacher à un latin vulgaire brachitella diminutif de brachita, brachitus, lui-même dérivé de brachium, bras. On voit des porte-bretzels sur les tables des brasseries. Le (grand) bretzel d’or est une récompense décernée par l’Institut des Arts et traditions Populaires d’Alsace. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un breuil (1) ou breu, breul, breux, broil, broillot, bru, bruel, bruil, bruillet, bruillot étaient un petit bois clos, servant de retraite au gibier ; un pré établi sur un ancien bois marécageux. Le nom (un) breuil vient du bas latin brogilus « bois clôturé servant de réserve de gibier » du gaulois brogilos dérivé de brogae « champ ».
Un breuil (2) est un menu cordage utilisé pour diminuer la surface des voiles. Ce nom est vraisemblablement une altération de l'ancien français braiuel « ceinture », dérivé de braca (braie). Le verbe breuiller (1) signifie larguer une voile ou les voiles.
Le verbe breuiller (2) signifie beugler. Ce verbe est issu du latin bragulare (voir brailler).
Une breumaille ou bremaille, brumaille (2) sont une variété de bruyère employée pour la fabrication des balais. Le nom dialectal (une) brumaille est issu du croisement de bruyère avec mâle.
Un breuvage est un liquide à boire ; une boisson composée, préparée en vue d'un certain effet ; au Québec, c'est toute boisson (alcoolique ou non). Dans l’usage courant en France, ce nom ne se dit plus qu’en parlant d’une boisson ayant des propriétés particulières, notamment curatives ou prétendument magiques. Voir le Dictionnaire historique du français québécois. Le nom (un) breuvage est dérivé de l'ancien français bevre, beivre, boivre (voir boire).
Une breuvèze est une bruyère pourpre.
L'adjectif bref, brève, qualifie ce qui a peu de longueur, peu d'étendue ; ce qui est de courte durée ou se situe au bout d'un court espace de temps ; ce qui est exprimé en peu de mots, ce qui est concis ; autres sens : CNRTL. Ce mot vient du latin classique brevis « petit, court ». Voir aussi : brev-, brièv-, brief-.
Une brève est une courte information, récente ou peu importante ; une publication éphémère, un message éphémère [en anglais : disappearing message], une publication diffusée dans un réseau social, et qui est visible durant une période limitée de temps (OQLF) ; un passereau, un oiseau ; une ancienne figure de note musicale. On lit une (syllabe ou voyelle) brève.
Un brevet (1) était un acte sans sceau ni enregistrement par lequel le roi accordait une grâce, un titre, un bénéfice ; une formule magique, une recette de charlatan pour guérir des maladies ou obtenir des faveurs extraordinaires ; un talisman. Un brevet est un diplôme décerné à une personne par l'État ou ses représentants ; un titre délivré par le gouvernement à une personne qui a fourni la preuve qu'elle est l'auteur d'une invention ou d'une découverte.
Le diminutif brevet (de bref, avec le suffixe -et) désignait au 16ème et au 17ème siècles un texte court, des notes ou des formules inscrites sur un talisman. Il se disait surtout des actes par lesquels le roi conférait un don, une pension ou un honneur. On appelait « justaucorps à brevet » des vêtements dont le roi autorisait le port par un brevet spécial. Brevet se dit encore de plusieurs certificats (brevet d’invention, brevet de capacité, brevet d’officier). Brevet est donc resté dans le vocabulaire, quoiqu’il n’ait plus de rapport avec l’idée de « lettre ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une brevetabilité est le caractère de ce qui, d'un point de vue juridique, éthique ou technique, peut être breveté. En anglais : patentability. JORF du 19/01/2010. L'adjectif brevetable qualifie ce qui peut être breveté, ce qui peut recevoir un brevet. L'adjectif breveté qualifie ce qui possède un brevet, ce qui est garanti par un brevet. Le verbe breveter (1) signifie accorder un brevet.
je brevète ou brevette, tu brevètes ou brevettes, il brevète ou brevette, nous brevetons, vous brevetez, ils brevètent ou brevettent ;
je brevetais ; je brevetai ; je brevèterai ou brevetterai ; je brevèterais ou brevetterais ;
j'ai breveté ; j'avais breveté ; j'eus breveté ; j'aurai breveté ; j'aurais breveté ;
que je brevète ou brevette, que tu brevètes ou brevettes, qu'il brevète ou brevette, que nous brevetions, que vous brevetiez, qu'ils brevètent ou brevettent ;
que je brevetasse, qu'il brevetât, que nous brevetassions ; que j'aie breveté ; que j'eusse breveté ;
brevète ou brevette, brevetons, brevetez ; aie breveté, ayons breveté, ayez breveté ;
(en) brevetant.
Un brevet (2) est une décoction de garance et de son ajoutée au bain d'indigo ; une substance colorante ajoutée au bain de teinture. Ce nom est dérivé de bref, avec le suffixe -et. Un brevetage est l'action de breveter (2), procéder à la transformation du sulfate d'alumine en alun par addition d'un sel de potasse ou d'ammoniaque.
Les brevetoxines sont des toxines produites par des dinoflagellés ou dinophytes responsables des marées rouges dangereuses pour les coquillages et les mammifères.
Un bréviaire est un livre contenant les prières pour chaque jour ; un ouvrage qu'on lit ou consulte volontiers et fréquemment pour en tirer un enseignement.
Les brimborions sont aussi de menues prières que l’on bredouille, ce qui explique l’origine de ce nom. En effet brimborion est une déformation, due à l’influence du nom bribe, du latin ecclésiastique breviarium, désignant le livre liturgique contenant les offices que doivent dire ou lire chaque jour les clercs réguliers ou séculiers de l’Église catholique. Ce bréviaire devait être suffisamment petit pour que les moines des ordres mendiants puissent toujours l’emporter avec eux dans leurs déplacements (breviarium est un dérivé de l’adjectif brevis, « court »). Le bréviaire est en effet, littéralement, un abrégé.
Ce terme appartient spécifiquement à l’Église romaine. L’Église grecque orthodoxe nomme son équivalent, en insistant non sur sa taille mais sur le fait qu’on l’emporte partout, sunekdêmos, proprement « compagnon d’exil, compagnon de voyage », tandis que, dans l’Église orthodoxe russe, l’équivalent du bréviaire est appelé spoutnik, nom qui a d’abord eu, lui aussi, le sens de « compagnon de voyage », et auquel on a ajouté ensuite celui de « satellite ».
Revenons à notre Bréviaire, qui est donc tiré de brevis. Cet adjectif a donné d’autres noms : le bref, qui désigne à la fois une lettre pontificale, de moindre importance qu’une bulle et concernant des affaires privées, et le livret écrit en abréviations indiquant les rubriques du bréviaire pour chaque jour. C’est aussi de brevis qu’est tiré l’adjectif homonyme bref. Ce dernier s’est d’abord rencontré sous la forme brief, comme en témoignent les dérivés brièvement et brièveté. C’est sous cette forme que l’anglais nous l’a emprunté, avant d’en tirer le nom briefing. L’allemand, lui, en a fait le nom Briefe, « lettre, missive ».
En savoir plus : Académie française.
brévi- est maintenant remplacé par brachy-.
Brevibacterium linens est une actinobactérie utilisée pour les fromages à pâte pressée.
Breviceps sont des crapauds du désert africain.
L'adjectif bréviligne qualifie une personne dont la taille est réduite par une brièveté des membres ; ce qui a l'aspect trapu.
Une, un brévilingue ont la langue courte et peu rétractile. Les brévilingues sont le sous-ordre de sauriens dont la langue est courte et peu extensible. Ce mot est composé du latin brevis (voir : bref 1) et du latin lingua (voir : langue).
L'adjectif brévirostre signifie qui a le bec court.
Une brévité est une valeur attribuée à la durée d'émission d'une unité phonique.
Une brewstérite est un silicate du groupe zéolite renfermant du strontium et du baryum. Sir David Brewster était un physicien écossais.
Le brexit est la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Ce nom est formé de br- pour Britain « Grande-Bretagne » et de exit (« sortie »), par analogie avec Grexit pour la Grèce. Une brexiteuse, un brexiteur sont favorables au Brexit. On a lu aussi un brexiter.
Un bri (1) ou bry (1) est une argile bleuâtre déposée par la mer sur les côtes de la Charente et utilisé pour la construction des digues. Ce nom est emprunté au breton pri « argile », devenu bry. On a lu aussi bryon (1).
Un bri (2) ou bry (2) est une mousse vivace qui se développe sur les arbres, principalement sur les chênes. Ce nom est emprunté au latin des botanistes bryum. On a lu aussi brion (1) ou bryon (2).
L'adjectif briard, briarde, est relatif à la Brie, une région en France, dont les habitants sont les Briardes et les Briards. Le briard est un dialecte. On lit un (chien) briard.
Une bribe était un morceau de pain, un reste de nourriture que l'on donnait aux mendiants ; c'est une petite quantité d'aliments. Par bribe, bribe par bribe, signifient par petits morceaux. Des bribes sont des restes insignifiants, des morceaux épars ; un savoir très fragmentaire, des connaissances rudimentaires. Ce nom d'origine onomatopéique est à l'origine de l'anglais bribe « morceau de pain qu'on donne à un mendiant » (qu'avait aussi le moyen français, d'où bri(m)ber « mendier »), puis « toute chose extorquée par la menace » d'où le sens actuel de « pot-de-vin », et, avec métathèse de l'italien birba « malice, fraude » et qui prit ensuite le sens de « gueux, vaurien » (d'où le français birbe). Il en est de même pour l'espagnol brib(i)a « vie paresseuse du mendiant ou du voyou ». CNRTL.
Dans un signal numérique formé selon une loi déterminée à partir d'un élément de donnée, une bribe est une des parties émises successivement, qui possède des caractéristiques distinctes des autres. Dans la modulation à spectre étalé à séquence directe, une bribe correspond à un élément de la suite superposée au signal à transmettre. Dans la modulation à spectre étalé à sauts de fréquence, une bribe correspond à l'intervalle de temps pendant lequel le signal reste sur une des fréquences porteuses. En anglais : chip. Voir aussi : modulation à spectre étalé à sauts de fréquence, modulation à spectre étalé à séquence directe. JORF du 26/03/2006.
Une bribeuse, un bribeur étaient des mendiants.
BRIC, c'est le rapprochement de pays aux vastes territoires, le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, en savoir plus : Géoconfluences.
Un bric-à-brac est un ensemble d'objets de peu de valeur et de provenance diverse, présenté dans le plus grand désordre ; une brocante. Ce nom expressif est composé de deux onomatopées d'origine obscure. On a lu bricabracant , bricabracante (qui tient du bric-à-brac), bricabracois, bricabracoise, (qui concerne le bric-à-brac), la bricabracologie (la science du bric-à-brac), une bricabracomanie (une manie de la collection d'objets hétéroclites).
La locution adverbiale de bric et de broc ou de brique et de broque signifie d'une manière ou d'une autre ; en employant des éléments pris au hasard ; qui est constitué d'éléments de nature diverse et de toute provenance. Cette formation expressive est composée de deux onomatopées.
Un bricelet est une petite gaufre plate et croquante ; un moule formé de deux plaques métalliques servant à la confection des bricelets. On a lu aussi un brisselet. Ce nom est dérivé du type représenté par le terme suisse roman bresel et le moyen français bresseau désignant une pâtisserie et à l'origine desquels on suppose le dérivé en bas latin bracchiatellu de bracchiatus "pourvu de bras".
En argot militaire, un bricheton était un pain. Ce nom est dérivé, avec le suffixe -on, de brichet « pain d'une ou deux livres qu'on fait pour les bergers », lui-même dérivé de l'ancien français briche « morceau de pain », de même origine que brique.
Un brick (1) est un voilier. Ce nom vient de l'anglais brig(g) apocope de brigantine emprunté au moyen français brigantin (voir ce mot). Un brick-goëlette est un navire à voiles à deux mâts.
Dans la cuisine tunisienne, un brick (2) ou bric est une galette très fine à base de blé dur. Un brick est un beignet salé fait d'une pâte très fine.
Un brick (3) est un emballage de forme parallélépipédique. Tetra Brik [nom déposé] vend une série d'emballages pour des produits alimentaires. Le nom (une) brique, localisé à son origine dans le nord de la France mais attesté ailleurs sous la forme briche en ancien français, est emprunté au moyen néerlandais bricke, brike « brique », à rattacher au verbe breken « casser ».
Le bricolage est le fait de se livrer à des travaux manuels accomplis chez soi comme distraction ou par économie ; une activité manuelle choisie, en classe ou dans un atelier. Du bricolage, c'est une réparation ou une modification provisoire et peu efficace.
Une bricole était une machine de guerre, une sorte de catapulte ; une ruse, un moyen détourné ; c'est une besogne, un travail intermittent d'une technique sans garantie et de faible rendement ; une chose sans importance ; autres sens : CNRTL. En Belgique, une bricole est un lacet (un nœud coulant) utilisé pour la capture du petit gibier. Ce nom est emprunté à l'italien briccola « catapulte », probablement issu du longobard brihhil « celui qui casse, qui rompt » que l'on peut déduire du moyen haut allemand brëchel-, dérivé du verbe brëchen « casser ».
Le verbe bricoler signifie passer d'une occupation à une autre, se livrer à toutes sortes d'activités, de métiers peu rentables ; exécuter chez soi de petits travaux qui réclament de l'ingéniosité et de l'habileté manuelle ; arranger, réparer, fabriquer en amateur ; procéder à des modifications techniques ; falsifier ; il a aussi signifié avoir un mouvement en zigzag ; ruser, manœuvrer sournoisement.
Une bricoleuse, un bricoleur bricolent ; se livrent à un travail intermittent d'une technicité sans garantie ; effectuent à domicile à de petits travaux agréables et économes. Un (chien) bricoleur ne suit pas droit la piste, zigzague.
Un cheval bricolier était attelé à côté de celui du brancard d'une chaise de poste. Une bricolière, un bricolier travaillaient de manière intermittente et avec une technicité sans garantie ; étaient des ouvriers agricoles saisonniers ; étaient des loueurs et chauffeurs de taxi travaillant à la bricole.
On a lu une, un bricolo pour une bricoleuse, un bricoleur.
BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.
Une bride est la partie du harnais pour diriger un cheval et le guider ; les rênes fixées de part et d'autre du mors ; ce qui dirige, gouverne ; autres sens : CNRTL. Ce nom est d'origine germanique. On lit tenir en bride, aller à bride abattue, lâcher la bride, avoir la bride sur le cou.
L'adjectif bridé, bridée, qualifie un animal qui porte une bride ; quelqu'un qui est serré étroitement dans un vêtement ; ce qui est maitrisé, contenu ou réprimé ; quelqu'un dont le comportement est réservé à l'extrême. Des yeux bridés ont les paupières qui semblent étirées latéralement et dont l'ouverture est étroite. Une plaie bridée présente des adhérences vicieuses. Une oie bridée est une oie à laquelle on a passé une plume dans les narines pour l'empêcher de passer le cou à travers les haies ; une personne sotte et crédule qui se laisse abuser facilement.
Le verbe brider signifie passer la bride à un animal pour pouvoir le guider ; serrer étroitement en gênant les mouvements ; tirer, étirer ; lier, serrer ; contenir dans certaines limites, mettre un frein à la liberté d'action d'une personne ou au développement d'une force instinctive ; il a aussi signifié tromper, prendre par ruse.
Un bridoir est la mentonnière du cheval. Un bridon est une bride légère à mors articulé.
Une bridure est un lien pour attacher les membres d'une volaille ou d'un autre petit animal que l'on cuit ; un lien servant à maintenir ensemble et à serrer deux ou plusieurs cordages parallèles et son résultat.
Le verbe débrider est dérivé de bride. D'où : un débridage, débridé, un débridement.
Un bridge (1) est une prothèse dentaire qui sert à consolider des dents mobiles ou à maintenir une dent artificielle en prenant appui sur des dents saines.
Le nom anglais bridge « pont » a de nombreux emplois techniques :
Un pont [en anglais : bridge] est un dispositif destiné à assurer entre deux réseaux locaux l'échange des trames de données sans les modifier, tout en détectant et en corrigeant les erreurs. Un contrôleur d'entrée-sortie ou contrôleur d'extension [en anglais : input/output controller hub ; ICH ; I/O controller hub ; ICH ; platform controller hub ; PCH ; southbridge] sont le circuit d'un ordinateur qui organise et régule les échanges entre le processeur et les périphériques d'entrée et de sortie. Un contrôleur de mémoire [en anglais : integrated memory controller ; IMC ; memory controller hub ; MCH ; northbridge] est le circuit d'un ordinateur qui organise et régule les échanges entre le processeur et les mémoires vives.
Un ascenseur spatial [en anglais : beanstalk ; space bridge ; spacebridge ; space elevator ; space ladder ; space lift] est un dispositif de satellisation dont le concept repose sur la progression d'une plateforme le long d'un câble déployé jusqu'au sol à partir d'un satellite initialement en orbite géostationnaire) [L'ascenseur spatial permettrait de placer des satellites en orbite géostationnaire ou au-delà.]
une passerelle supérieure (sur un navire) [en anglais : flying bridge].
Un pont-cadre ou un cadre [en anglais : rigid-framed bridge] sont un pont en béton, généralement de faibles dimensions, dont le tablier, les piédroits et le radier forment une structure d'un seul bloc.
Le bridge (2) est un jeu de cartes. La forme primitive b(i)ritch qui est peut-être d'origine russe, a subi l'attraction de l'anglais bridge « pont ». Le verbe bridger signifie jouer au bridge. Une bridgeuse, un bridgeur jouent au bridge.
je bridge, tu bridges, il bridge, nous bridgeons, vous bridgez, ils bridgent ;
je bridgeais ; je bridgeai ; je bridgerai ; je bridgerais ;
j'ai bridgé ; j'avais bridgé ; j'eus bridgé ; j'aurai bridgé ; j'aurais bridgé ;
que je bridge, que tu bridges, qu'il bridge, que nous bridgions, que vous bridgiez, qu'ils bridgent ;
que je bridgeasse, qu'il bridgeât, que nous bridgeassions ; que j'aie bridgé ; que j'eusse bridgé ;
bridge, bridgeons, bridgez ; aie bridgé, ayons bridgé, ayez bridgé ;
(en) bridgeant.
La capitale de la Barbade est Bridgetown dont les habitants sont les Bridgetoniennes et les Bridgetoniens.
bridger, bridgeur, voir : bridge (ci-dessus).
un bridoir, un bridon, une bridure : voir bride (ci-dessus).
1. L'adjectif briard, briarde, est relatif à la Brie, une région en France, dont les habitants sont les Briardes et les Briards. Le briard est un dialecte. On lit un (chien) briard. Un brie est un fromage.
2. Une brie est un instrument de bois avec lequel le vermicellier, le boulanger, le pâtissier, donnent la dernière façon à la pâte. Ce nom est un déverbal de l'ancien français brier, variante de broyer. Un pain brié est un pain au levain, à mie serrée, dont la pâte a été pétrie de façon à en éliminer toute trace d’air, afin de lui assurer une longue conservation, voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Une briée est la quantité de pâte travaillée avec la brie. Le nom (une) brioche est dérivé de l'ancien français brier, variante de broyer
Un brief est une présentation des informations utiles. Le verbe briefer signifie informer par un bref exposé. Le verbe débriefer signifie échanger des informations, faire un bilan, questionner. Un briefing est une conférence qui a lieu avant une mission, et au cours de laquelle les pilotes reçoivent toutes instructions pour l'accomplir ; une réunion d'information. Un débriefing est une réunion-information, une réunion destinée à rendre compte d'une opération pour faire le point sur sa réalisation et ses résultats, et éventuellement décider de la suite à donner.
Les formes anglaises briefer et débriefer sont issues de l’ancien français bref, « lettre, message », qui subsiste encore aujourd’hui dans le vocabulaire religieux. Ces deux anglicismes, limités jusqu’à il y a peu, aux mondes diplomatique et militaire, ont gagné ensuite le vocabulaire de l’aviation, du sport, de l’entreprise et sont maintenant entrés dans la langue courante. Il existe en français un grand nombre de verbes et d’expressions qui permettent de se passer aisément de ces anglicismes, ainsi que de leurs dérivés. En savoir plus : Académie française.
L'adverbe brièvement signifie en peu de temps, en peu de mots.
De même, long et court sont issus des mots latins longus et curtus. Toutefois, curtus est rare en latin et signifie plutôt « écourté » que « court » ; pour la notion de « court », les Romains disaient d’ordinaire brevis, qui a donné bref ; l’ancienne forme brief s’est maintenue dans l’adverbe brièvement. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une brièveté est le caractère de ce qui est peu étendu dans l'espace ; le caractère de ce qui est court dans le temps, de ce qui est de courte durée ; une manière de dire quelque chose en peu de mots, sans détails inutiles, une concision. Ce nom est également dérivé de brief (bref), avec le suffixe -eté (-ité) ; breveté refait sur bref, a été évincé par la forme plus ancienne brièveté appuyée par brièvement.
Un brifaud ou brifaut était celui qui est gourmand, qui mange gloutonnement ; c'est une race de chien de chasse. Une brife ou briffe était un gros morceau de pain ; la nourriture, le repas ; un grand appétit. Le verbe brifer ou briffer (manger avidement et gloutonnement) est dérivé du radical onomatopéique brf-.
briga (en italien) signifie « bande, compagnie » (brigade,...) ou « lutte, querelle » (briguer,...), brigante signifie « celui qui fait partie d'une troupe, d'une compagnie » est dérivé de briga « troupe » (voir brigue)
Une brigade est une unité militaire ; un groupe de personnes spécialisées dans un certain travail et placées sous les ordres d'un chef ; le territoire sur lequel s'exerce l'autorité d'une brigade de gendarmerie. Ce nom est emprunté à l'italien brigata « troupe, bande » dérivé de briga au sens de « bande, compagnie ».
Une brigadière, un brigadier sont une officière supérieure, un officier supérieur dans certaines armées ; la ou le militaire ayant le grade le plus bas dans certaines armes ; celle, celui qui est à la tête d'une brigade, d'un groupe d'hommes spécialisés dans certaines tâches. On lit une brigadière-chef, un brigadier-chef. Un brigadier est le bâton avec lequel le régisseur d'un théâtre frappe les trois coups.
Une (perruque à la) brigadière était une perruque dont les cheveux étaient liés et serrés en queue. C'est le féminin de brigadier, probablement parce que les brigadiers portaient de telles coiffures.
Le verbe embrigader est dérivé de brigade. D'où un embrigadement.
Un brigand était un soldat d'une troupe qui n'appartenait pas à une armée régulière. Une brigande, un brigand sont celle, celui qui se livre au vol, au pillage à main armée ; une personne malhonnête, une voleuse ou un voleur. Ce nom est emprunté à l'italien brigante, lui-même dérivé de briga « troupe » (voir brigue).
Avant d’inspirer la terreur aux populations paysannes, le brigand (brigante) était un fantassin : quand l’érudit Bersuire veut, dans la préface de sa traduction de Tite-Live, donner à son lecteur une idée du légionnaire romain, il le compare à un brigand. Le sens moderne du mot est presque aussi ancien ; il illustre tristement les mœurs d’un temps où le soldat sans emploi devenait aisément un hors-la-loi. On comprend qu’il ait éliminé le sens de « soldat ». Mais brigade (brigata) nous est resté. Primitivement « troupe » quelconque, le mot désigne encore aujourd’hui des formations aussi inégales en nombre qu’une brigade de gendarmerie et une brigade de cavalerie. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un brigandage est un vol, un pillage à main armée ; un acte malhonnête, un vol de grande envergure.
Un brigandeau était une personne malhonnête ainsi qu'un terme d'affection.
Le verbe brigander signifiait se livrer au brigandage ; maltraiter, abimer. Se brigander, c'était s'éreinter au travail.
Une brigandine ou brigantine (1) sont une cuirasse formée de plaques de métal fixées sur du tissu ou du cuir. Ce nom est dérivé de brigand.
Un brigandinier était un soldat vêtu d'une brigandine. Une brigandinière, un brigandinier étaient des fabricants de brigandines. On rencontre chez Victor Hugo le mot brigandinier avec un sens malaisé à définir.
Un brigantin est un navire à un pont, généralement à deux mâts, dont les voiles majeures sont carrées. Ce nom est emprunté à l'italien brigantino « petit bâtiment rapide muni de voiles et de rames » qui est un diminutif de brigante « celui qui fait partie d'une troupe, d'une compagnie » [navire d'escorte].
Le nom (un) brick (1) (un voilier) vient de l'anglais brig(g) apocope de brigantine emprunté au moyen français brigantin.
Une brigantine (2) est une grande voile carrée du mât d'artimon ; ce nom a aussi désigné un petit navire à voile de la Méditerranée. Pour la voile, ce nom est la forme féminine de brigantin.
Le nom (une) brigasse (une fille de la montagne), un terme de la région niçoise, est une altération de brigasco « habitant de La Brigue », désignant couramment les gens de la montagne. Ce toponyme est issu de brica, variante du gaulois -briga- « montagne, rocher », qui entre dans la composition de nombreux toponymes.
Au Québec, une fille bright, un gars bright comprennent vite et bien, sont futés. On lit ne pas avoir l’air bright, ne pas être ben bright. Ce mot vient de l’anglais nord-américain bright, de même sens. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Richard Bright était un médecin anglais. Un mal de Bright est une dénomination désuète de l’insuffisance rénale chronique quel qu’en soit le type anatomoclinique. L'adjectif brightique se rapporte au mal de Bright, à une, un brightique, ceux qui en sont atteints. Un brightisme est une néphrite chronique.
Une brignole est un pruneau, une prune séchée.
L'adjectif brignolais, brignolaise, est relatif à Brignoles, une ville en France, dont les habitants sont les Brignolaises et les Brignolais.
Le nom (un) brignolet (un pain) est dérivé du radical de brignon « pain de chien fait avec du son », un terme des dialectes du Nord et de la Flandre dérivé de l'ancien français bren « son » (voir bran). On lit aussi un grignolet.
Une brigue était l'action de briguer, de chercher à obtenir une faveur, un poste, une charge ; un ensemble de manœuvres détournées ou frauduleuses. Ce nom est emprunté à l'italien briga « lutte, querelle » « dispute, controverse » d'origine obscure. Le verbe briguer signifie rechercher ardemment, chercher à obtenir. Une brigueuse, un brigueur étaient ceux qui cherchent à obtenir quelque chose par brigue ; ceux qui recherchent ardemment un honneur.
L'adjectif brigueillois, brigueilloise, est relatif à Brigueuil, un village en France, dont les habitants sont les Brigueilloises et les Brigueillois.
Un brick (1) est un voilier. Ce nom vient de l'anglais brig(g) apocope de brigantine emprunté au moyen français brigantin (voir ce mot). Un brick-goëlette est un navire à voiles à deux mâts.
Dans la cuisine tunisienne, un brick (2) ou bric est une galette très fine à base de blé dur. Un brick est un beignet salé fait d'une pâte très fine.
Un brick (3) est un emballage de forme parallélépipédique. Tetra Brik [nom déposé] vend une série d'emballages pour des produits alimentaires. Le nom (une) brique, localisé à son origine dans le nord de la France mais attesté ailleurs sous la forme briche en ancien français, est emprunté au moyen néerlandais bricke, brike « brique », à rattacher au verbe breken « casser ».
Un brillat-savarin est un fromage.
L'adverbe brillamment signifie d'une manière brillante ; avec éclat. Une brillance est la qualité de ce qui brille ; un éclat lumineux ; une luminance.
L'adjectif brillant, brillante, qualifie ce qui répand une lumière vive, intense ; ce qui a un éclat inhabituel ; quelqu'un qui sort du commun, se manifeste avec éclat ; ce qui séduit ou frappe vivement l'imagination et/ou l'esprit ; ce qui est vif et sonore. Ne pas être brillant, c'est être abattu, en mauvaise condition physique ou morale ; être ordinaire, médiocre ; être sans grandeur, sans noblesse.
Le brillant est la qualité de ce qui répand une lumière vive ou intense, parfois diffuse, par rayonnement ou par réflexion ; le caractère de ce qui frappe vivement l'esprit et éventuellement le séduit, par son éclat. Un brillant est la forme d'une pierre précieuse taillée à facettes en dessous et sur les côtés ; un diamant taillé en brillant. Un brillant universel ou BU est une monnaie de collection frappée dans les mêmes conditions que les pièces de monnaie courantes mais avec des matrices neuves. N'ayant pas circulé, elle conserve le brillant d'une pièce neuve. En anglais : brilliant uncirculated. JORF du 22/09/2000. Les brillants sont un genre d'oiseaux-mouches ou colibris.
Un brillantage est l'action de donner du brillant à un objet ; l'état d'un objet ainsi rendu brillant ; l'action de brillanter un diamant, une pierre précieuse.
L'adjectif brillanté, brillantée, qualifie ce qui est rendu brillant ; ce qui a des reflets brillants. Un diamant brillanté est taillé en brillant. Un brillanté (ou une brillantée ?) est une étoffe de coton blanc, à dessins brillants, de même couleur, imprimés ou tissés en relief ; une variété de dentelle mécanique. Le brillanté est la qualité de ce qui est rendu brillant, de ce qui a des reflets brillants.
Le verbe brillanter signifie rendre brillant, donner de l'éclat, des reflets brillants ; brillantiner ; donner du brillant à une pièce métallique ; donner mécaniquement du brillant au fil de coton, de lin, de chanvre. Un brillanteur est un produit pour brillanter une surface métallique.
Une brillantine est une étoffe fine et brillante servant à doubler les vêtements ; une substance molle ou liquide, onctueuse et parfumée, servant à fixer et à lustrer la chevelure et la barbe. Le verbe brillantiner a signifié enduire de brillantine.
Un brillement est l'état de ce qui brille ; un éclat, un reflet brillant ; l'éclat très voyant de la beauté physique.
Le verbe briller a signifié s'agiter, aller de-ci de-là, frétiller ; pour un chien de chasse, chercher le gibier, quêter. Il signifie répandre une lumière vive, intense, parfois diffuse ; se manifester avec éclat, sortir du commun. Ce verbe est emprunté à l'italien brillare « s'agiter », attesté d'abord au sens de « s'agiter » et d'origine obscure.
Les verbes brilloter ou brillotter signifient briller légèrement.
Un gloss est un fard que l'on applique sur les lèvres ou les joues pour les faire briller.
Le mot lampant est emprunté, de même que l'italien lampante, au provençal lampant, de lampa « briller, éclairer », du grec λ α ́ μ π ε ι ν « briller, faire resplendir » : un combustible lampant (clair, purifié, bien raffiné pour alimenter une lampe), un (pétrole) lampant (une huile légère du pétrole, réservée à l'éclairage), un vin lampant (clair, limpide, agréable à boire).
Le nom (un) lampyre (un coléoptère dont la femelle est communément appelée ver luisant, mouche à feu au Canada) est emprunté soit au latin lampyris, lampyridis, soit au grec λ α μ π υ ρ ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς dérivé de λ α ́ μ π ε ι ν « briller », voir aussi : un lamprophyre (une roche).
Le nom (une) nitescence (une lueur, un éclat) est un dérivé savant du latin nitescere « devenir luisant, se mettre à briller », d'où il est nitescent (est lumineux, éclatant).
Le mot nitide (resplendissant, brillant) est emprunté au latin nitidus « brillant, resplendissant, florissant », d'où une nitidité (une luminosité, un éclat).
Le mot net vient du latin nitidus : de la notion de « brillant, resplendissant » est issue celle de « net, propre ».
Une brimade est une épreuve vexatoire, parfois accompagnée de mauvais traitements, qu'imposent les anciens aux nouveaux venus ; un traitement humiliant et vexatoire infligé à quelqu'un ; une mesure vexatoire découlant d'un abus d'autorité. Ce nom est dérivé de brimer, avec le suffixe -ade).
brimbalant ou brimballant, une brimbale, un brimbalement ou brimballement, brimbaler ou brimballer, brimbaleur : voir bringuebaler (ci-dessous).
Une brimbelle est une airelle, un arbrisseau et son fruit ; une myrtille. Ce nom dialectal est dérivé du radical onomatopéique bri(m)b-, à comparer avec bribe et brimborion exprimant l'idée de petitesse. Une brimbelle des marais est une canneberge, une plante. Un brimbellier est un airelier, un sous-arbrisseau (Vaccinium myrtillus) portant ces baies.
Un brimborion était un petit objet de peu de valeur ; un fait sans importance ; un brin, un morceau de ... ; un individu de petite taille, une personne insignifiante. Le brimborion était l'ensemble des éléments vulgaires et futiles.
Dans Les Contes du chat perché, Marcel Aymé fait du coq un animal stupide, vantard et querelleur. Il peut, pour porter ce jugement, s’appuyer sur la langue, puisque l’ancien français coquart, « sot, vaniteux », à l’origine de cocarde, signifiait proprement « qui fait le coq ». Notre animal est remis en place par un cheval qui le traite de petit brimborion. C’est à ce mot, un peu tombé en désuétude, mais qui appartient à une étonnante famille que nous nous intéresserons.
Brimborion désigne ordinairement des petits riens, des colifichets, des bagatelles mais, dans un chapitre de Souvenirs intimes du temps de l’Empire, intitulé « Le Brimborion du Petit Caporal », Émile Marco de Saint-Hilaire signale que les jeunes soldats de Napoléon appelaient aussi petit brimborion, la Légion d’honneur. Les brimborions sont aussi de menues prières que l’on bredouille, ce qui explique l’origine de ce nom. En effet brimborion est une déformation, due à l’influence du nom bribe, du latin ecclésiastique breviarium, désignant le livre liturgique contenant les offices que doivent dire ou lire chaque jour les clercs réguliers ou séculiers de l’Église catholique. Ce bréviaire devait être suffisamment petit pour que les moines des ordres mendiants puissent toujours l’emporter avec eux dans leurs déplacements (breviarium est un dérivé de l’adjectif brevis, « court »). Le bréviaire est en effet, littéralement, un abrégé.
En savoir plus : Académie française.
L'adjectif brimé, brimée, signifie qui subit ou a subi des brimades. Un raisin brimé est marqué de taches.
Le verbe brimer signifie faire subir des épreuves vexatoires, et parfois de mauvais traitements à de nouvelles recrues, de nouveaux élèves ; infliger des vexations, contraindre par des mesures vexatoires ; contraindre, forcer, contrarier. Ce verbe est probablement dérivé de brime, terme dialectal du Nord-Ouest de la France, issu d'un croisement de brume avec frimas.
Depuis plus de cent ans, on observe une prononciation souvent identique de brin et brun, l'opposition entre ces sons étant généralement peu utile. CNRTL
A. Un brin est un rejet bien droit provenant d'une souche restée en terre lorsqu'un arbre a été coupé. Un arbre de brin provient d'une semence et ne possède qu'une seule tige bien droite. Un bois de brin se trouve équarri sans avoir besoin d'être scié. Un beau brin de garçon ou de fille est une jeune personne grande et robuste. Un joli brin de plume était une manière d'écrire élégante et agréable à lire. De brin a signifié qui a naturellement une forme élancée.
B. Un brin est une petite tige allongée et fragile, qui provient de la germination d'une graine. Brin à brin signifiait un brin après l'autre et successivement.
C. Un brin est un petit morceau que l'on a détaché d'un ensemble, généralement menu, allongé, souple ou impalpable ; un filament délié du chanvre ou du lin ; l'unité élémentaire de la laine ; chacun des fils d'un câble ; la partie d'une courroie qui transmet le mouvement ; l'un des éléments d'une canne à pêche démontable ou télescopique. De premier brin signifie qui représente le premier ; qui est de première qualité.
Un brin antisens est un brin d'acide nucléique qui sert de matrice à une ARN polymérase pour la synthèse d'un ARN dont la séquence est complémentaire de celle de l'ARN portant l'information génétique. Il est préférable d'éviter l'emploi du terme « brin non codant » qui peut prêter à confusion. En anglais : antisense strand ; non coding strand. Voir aussi : ARN polymérase. Un brin sens :est un brin d'acide nucléique dont la séquence est semblable à celle de l'ARN formé lors de la transcription, l'uracile de l'ARN correspondant à la thymine de l'ADN. Il est préférable d'éviter l'emploi du terme « brin codant » qui peut prêter à confusion. En anglais : coding strand ; sense strand. JORF du 22/09/2000.
L'adjectif multibrin qualifie ce qui est composé de plusieurs brins : un (câble ou fil) multibrin.
D. Un brin de ... est une très petite quantité de quelque chose. Pas un brin signifiait pas du tout. Un brin, c'est un peu. Un brin d'amour ou petit corse sont un fromage.
L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
Une brinde était un vase à anses dans lequel on mettait du vin. Porter des brindes signifiait boire à la santé de quelqu'un ; porter un toast en son honneur. Être dans les brindes signifiait être ivre. Ce nom est l'adaptation de la formule allemande bring dirs [contraction de dir es], littéralement « je porte à toi [un toast] ». Le verbe brinder signifie porter un toast.
En argot, une brindezingue est une ivresse. Être (en) brindezingue, dans les brindezingues signifie être ivre. Une, un brindezingue ont des idées bizarres, sont déséquilibrés. Ce mot est une altération argotique de brinde probablement d'après zingue forme populaire de zinc « comptoir du marchand de vin ».
Une brindille est une petite branche d'arbre mince, courte, et le plus souvent sèche ; le plus court rameau d'une branche à fruits. Une brindille de ... est un petit morceau ou une petite unité de quelque chose. Ce nom est dérivé de brin.
J.-A. Brinell était un ingénieur et métallurgiste suédois. Un nombre de Brinell est le chiffre de dureté obtenu en enfonçant avec une force de 3 000 kg une bille métallique d'un centimètre de diamètre dans une éprouvette du métal. On lit une machine de Brinell, la dureté Brinell,...
L'adjectif bringé, bringée, signifie, pour le pelage ou de la robe de certains animaux, tacheté(e), rayé(e). Ce mot normand est peut-être dérivé de bringe « verge ». Une bringeüre est une bande de poils noirs.
Un bringelier marron ou une (bringelle) anguive, un tabac marron sont un arbuste.
Le verbe bringer signifiait fouetter avec des verges.
je bringe, tu bringes, il bringe, nous bringeons, vous bringez, ils bringent ;
je bringeais ; je bringeai ; je bringerai ; je bringerais ;
j'ai bringé ; j'avais bringé ; j'eus bringé ; j'aurai bringé ; j'aurais bringé ;
que je bringe, que tu bringes, qu'il bringe, que nous bringions, que vous bringiez, qu'ils bringent ;
que je bringeasse, qu'il bringeât, que nous bringeassions ; que j'aie bringé ; que j'eusse bringé ;
bringe, bringeons, bringez ; aie bringé, ayons bringé, ayez bringé ;
(en) bringeant.
Une bringeüre est une bande de poils noirs. Voir : bringé (ci-dessus).
Ces mots sont familiers, régionaux, ou ne sont plus usités.
1. Une bringue était un morceau, une pièce ; un cheval mal bâti, de chétive apparence ; une automobile, une machine qui fonctionne mal. Ce nom est d'origine incertaine. Être ou mettre en bringues, c'est être ou mettre en pièces, en morceaux, en désordre ; être ou mettre en piteux état. À toute bringue signifie à toute berzingue, très rapidement, sans délai.
2. Une bringue était un toast, une brinde portés avec obligation de boire. Ce nom est un terme originaire de Suisse romande, correspondant au français brinde. Faire la bringue, c'est faire la fête ; se retrouver pour s'amuser, manger, boire. Une grande bringue est une fille ou une femme plutôt grande et dégingandée. Le verbe bringuer (1) signifie faire la bringue, faire la fête, batifoler, folâtrer ; porter un toast, brinder. Une bringueuse, un bringueur font la bringue, la fête, la noce.
3. L'adjectif bringue qualifiait quelqu'un qui aime à jouer, à s'amuser ; qui est fou. Ce mot est un dérivé régressif du mot régional bringuer, issu de l'ancien bas francique springan « sauter » (en allemand moderne springen).
4. En Suisse, une bringue est une querelle, une chicane ; un rabâchage, une rengaine. Le verbe bringuer (2) signifie harceler ; insister exagérément pour obtenir quelque chose ; ennuyer, agacer, embêter avec des discours monotones, rabâchés ; s'attarder, perdre son temps, traînasser ; harceler, importuner, le plus souvent pour obtenir quelque chose. Ne pas bringuer, c'est ne pas hésiter, ne pas perdre son temps. Se bringuer, c'est se disputer, se quereller ; se brouiller.
Le gringue et la bringue (mots en -ingue) : Académie française.
bringuebalant, bringuebale, bringuebalement, bringuebaler, bringueballant, bringueballe, bringueballement, bringueballer : voir brinqueballer (ci-dessous).
bringuer, bringueur : voir bringue (ci-dessus).
Les adjectifs brimbalant ou brimballant, bringuebalant, bringueballant, brinquebalant, brinqueballant, brimbalante ou brimballante, bringuebalante, bringueballante, brinquebalante, brinqueballante, qualifient ce qui oscille, se balance de droite à gauche, remue, s'agite ; ce qui est soumis à des secousses ; ce qui roule en cahotant et en faisant du bruit.
une brimbale ou bringuebale, brinqueballe, brinquebale sont un levier qui sert à actionner le piston d'une pompe à eau ; un système de balancier qui sert à actionner les pompes et le guindeau des navires du commerce.
Un brimbalement ou brimballement, bringuebalement, bringueballement, brinquebalement, brinqueballement sont un balancement, le mouvement de ce qui brimballe ; un mouvement accompagné de bruit ; un choc bruyant.
Les verbes brimbaler ou brimballer, bringuebaler, bringueballer, brinquebaler, brinqueballer, signifient faire sonner des cloches en les balançant ; les sonner mal et en désordre ; sonner mal et en désordre ; agiter pour faire sonner, faire résonner ; s'agiter et faire entendre un son ; se balancer de droite à gauche, remuer ; remuer en faisant du bruit ; aller, rouler en cahotant et en faisant du bruit ; ballotter, faire aller de droite à gauche, secouer, balancer ; transporter une personne en la secouant, en la balançant. Ces verbes sont issus d'un croisement entre le latin ballare (voir baller « danser ») et les mots de la famille de brimb-.
Un tramway brimbaleur brimbale, roule en secouant.
Verbe ressemblant : baller (danser, sauter ; être animé d'un mouvement de balancement ; se balancer), envoyer baller quelqu'un (l'envoyer balader).
Uun brinsen est un fromage de brebis hongrois.
une brinvillière ou herbe à la Brinvilliers, racine rose de Demerara
Un brio est une vivacité ; un talent facile et brillant. En musique, con brio signifie avec vivacité. Avec brio signifie avec du talent, de la vivacité, de l'entrain. Le mot italien brio « vitalité, énergie (qui se manifeste dans la vivacité des gestes, du regard, de la conversation) ; gaieté, entrain » est emprunté à l'espagnol brio « vivacité, élégance, énergie », probablement par l'intermédiaire de l'ancien provençal brin « valeur, mérite » d'origine gauloise.
Une brioche est une pâtisserie. Avoir de la brioche, c'est avoir un ventre proéminent, un embonpoint. Ce nom est dérivé de l'ancien français brier, variante de broyer, voir : une brie, brié. L'adjectif brioché, briochée, qualifie ce dont la composition ou le gout sont semblables à ceux de la brioche ; ce dont la forme rappelle celle d'une brioche.
L'adjectif briochin, briochine, est relatif à Saint-Brieuc, une ville en France, dont les habitants sont les Briochines et les Briochins.
Un briolage est une mélopée d'un rythme lent, destinée à soutenir l'effort des bœufs au labour. Le verbe brioler (chanter pour soutenir l'effort des bœufs au labour), un mot du centre de la France est à rapprocher des mots jurassiens briola, briolou « vif, gai, folâtre », du suisse romand briyoulẹ̄ « bavarder, folâtrer » ainsi que du moyen français brioler « courir avec beaucoup d'agitation ».
Une briolette est un diamant en forme de poire (un diamant en briolette). L'origine de ce nom esy obscure, voir : CNRTL.
Un bri (1) ou bry (1) est une argile bleuâtre déposée par la mer sur les côtes de la Charente et utilisé pour la construction des digues. Ce nom est emprunté au breton pri « argile », devenu bry. On a lu aussi bryon (1).
Un bri (2) ou bry (2) est une mousse vivace qui se développe sur les arbres, principalement sur les chênes. Ce nom est emprunté au latin des botanistes bryum. On a lu aussi brion (1) ou bryon (2).
Un brion (2) est une partie arrondie de la coque d'un navire.
Un briquage ou bricage est un nettoyage du pont, des bordages d'un bateau ; un nettoyage complet.
En Belgique, des briquaillons sont des débris de démolition, contenant souvent des morceaux de briques.
Une brique est un matériau de construction à base d'argile ; un bloc de terre réfractaire, souvent émaillé, utilisé pour se chauffer ; un produit présenté sous la forme d'une brique ; dix-mille francs ; un fragment, un éclat. Ce nom, localisé à son origine dans le nord de la France mais attesté ailleurs sous la forme briche en ancien français, est emprunté au moyen néerlandais bricke, brike « brique », à rattacher au verbe breken « casser ». Une brique à pont est une pierre de grès fin utilisée par les marins pour briquer, blanchir le pont. En Belgique, un (pain) brique est un pain rectangulaire cuit dans une forme.
L'adjectif briqué, briquée qualifie ce qui est propre et net, bien entretenu.
Le verbe briquer signifie, dans un bateau, frotter après lavage avec une brique ou avec de la brique pilée pour nettoyer plus à fond ; laver en frottant vigoureusement ; nettoyer, frotter énergiquement et avec grand soin de manière à faire reluire les objets. L'expression briquer la mer (la parcourir en tous sens) est probablement une extension de sens de briquer, en particulier « briquer le pont d'un navire » qui est dérivé de brique.
Un briquet (1) est un chien de chasse de petite taille. Ce nom est issu par extension de sens, en raison de la petite taille de ce chien, de briquet (3) « petit morceau ».
Un (sabre) briquet (2) est un sabre court et recourbé autrefois en usage dans l'infanterie. Ce nom est probablement une extension de sens de briquet (3), plutôt qu'une altération de braquet « poignard » qui serait un diminutif de braguemart avec altération de briquet.
Un briquet (3) est une petite pièce d'acier que l'on frottait contre un silex pour en faire jaillir des étincelles ; un petit appareil qui sert à produire du feu. Ce nom est une spécialisation de sens du moyen français briquet, d'abord « morceau, petite quantité » puis « couplet de fer tenant lieu de charnière » dérivé de brique, d'abord « palet » puis « pièce, morceau ». Une pierre à briquet est un alliage ferrocérique dont le frottement par molette met le feu au gaz ou à l'essence contenus dans le briquet.
Un briquet (4) est le casse-croute du mineur ; un paquet de tartines qu’on emporte pour manger sur le lieu du travail, voir le Dictionnaire des belgicismes. Ce nom wallon désignant un « quignon de pain ou paquet de tartines que l'ouvrier emporte quand il va travailler au dehors » est une spécialisation de sens du wallon briquet « bribe, morceau » correspondant au moyen français briquet.
Un briquetage est une maçonnerie, un assemblage de briques ; un enduit qui donne à une construction l'apparence de la brique. Un briquetage est aussi l'action d'agglomérer des débris métalliques en briquettes pour en permettre le traitement au haut fourneau.
L'adjectif briqueté, briquetée, qualifie ce qui est fait de briques, ce qui est construit en briques ; ce qui est pavé de briques ; ce qui a l'apparence ou la couleur de la brique.
Le verbe briqueter signifie paver de briques ; enduire une surface d'ocre et la quadriller de lignes claires pour lui donner l'apparence d'une construction de briques ; colorer d'une nuance ou d'une teinte brique. Ce verbe signifie aussi transformer en briquettes.
je briquète ou briquette, tu briquètes ou briquettes, il briquète ou briquette, nous briquetons, vous briquetez, ils briquètent ou briquettent ;
je briquetais ; je briquetai ; je briquèterai ou briquetterai ; je briquèterais ou briquetterais ;
j'ai briqueté ; j'avais briqueté ; j'eus briqueté ; j'aurai briqueté ; j'aurais briqueté ;
que je briquète ou briquette, que tu briquètes ou briquettes, qu'il briquète ou briquette, que nous briquetions, que vous briquetiez, qu'ils briquètent ou briquettent ;
que je briquetasse, qu'il briquetât, que nous briquetassions ; que j'aie briqueté ; que j'eusse briqueté ;
briquète ou briquette, briquetons, briquetez ; aie briqueté, ayons briqueté, ayez briqueté ;
(en) briquetant.
Une briqueterie ou briquèterie sont une usine, un établissement où l'on fait des briques ; un ouvrage, un assemblage de briques ou de tuiles ; une usine, une fabrique de briquettes de chauffage ; une fabrique d'allumettes.
Une briqueteuse, un briqueteur sont des ouvriers édifiant des ouvrages en briques. Une briquetière, un briquetier sont des ouvriers ou des artisans qui font des briques ; des fabricants ou des marchands de briques.
Une briquette est une petite brique ; ce qui en a la forme ; un aggloméré combustible.
Les noms (une) briche (en ancien français, un morceau de pain), un brichet (un pain d'une ou deux livres qu'on fait pour les bergers), un bricheton (un pain) sont de même origine que brique.
Le nom (une) latérite (une roche, un sol des climats tropicaux) a été créé par l'anglais F. Buchanan à partir du latin later « brique », d'où latéritique et une latéritisation.
Un bris est l'action de briser ou de se briser ; le résultat de cette action. Le droit de bris était le droit que s'arrogeaient les seigneurs de s'approprier les épaves des vaisseaux naufragés.
L'adjectif brisable qualifie ce qui peut être brisé, ce qui se brise facilement.
Une brisance est l'aptitude d'un explosif à briser, sans bourrage préalable, tout corps solide mis à son contact (en anglais : brisance. JORF du 22/09/2000).
L'adjectif brisant, brisante, qualifie la mer qui se brise, se réduit en écume ; un explosif qui a une trop grande force d'explosion et détruit rapidement les canons et les fusils ; ce qui épuise, fatigue à l'extrême. Un brisant est un écueil à fleur d'eau sur lequel la houle se brise ; la partie écumeuse de la vague ; un matériau placé en avant d'une construction pour la protéger du choc des vagues en les brisant. Un brisant de pointe [en anglais : point break] est, pour le surf et la planche à voile, un brisant causé par une pointe ou un cap. On distingue les brisants de pointe des brisants de récif, causés par des rochers ou des coraux, et des brisants de plage, causés par un fond sablonneux. OQLF.
Familièrement, une, un brisaque sont des brise-tout, des maladroits qui cassent tout ce qu'il touchent. L'adjectif brisaque qualifie quelqu'un qui casse, détériore les objets utilisés ou manipulés, par manque de soin. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France et le Dictionnaire des belgicismes.
En Belgique, un brise-vue est un brise-bise, un petit rideau garnissant le bas d’une fenêtre.
Voir briser (ci-dessous).
Un briscard ou brisquard était un soldat chevronné qui porte des brisques ; un soldat qui a de nombreuses années de service à son actif. Un vieux briscard est celui qui témoigne dans un domaine particulier d'une longue expérience (on a lu une vieille brisque). Une brisque est un jeu de cartes ; la carte à ce jeu qui est atout ; un galon posé sur la manche qui indique les rengagements et les campagnes d'un soldat. Le nom (un) briscard ou brisquard est dérivé de brisque au sens de « chevron, ancienneté ».
Une brise est le nom générique du vent lorsqu'il est d'intensité faible ou modérée ; un vent léger, considéré comme agréable. Une brise carabinée est une brise très violente. Ce nom (une) brise est probablement emprunté à l'espagnol brisa « vent du nord-est », lui-même peut-être emprunté au catalan brisa, d'origine obscure. Un pare-brise ou parebrise est une paroi transparente à l'avant d'un véhicule. Le pluriel est des pare-brises ou parebrises.
L'adjectif brisé, brisée, qualifie ce qui est cassé en morceaux ; ce dont l'unité ou la continuité est rompue ; de dont les rapports sont défaits ; ce qui est détruit, anéanti ; quelqu'un qui est accablé physiquement ou moralement.
brise- est une forme du verbe briser. Selon les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les noms composés d'une préposition et d'un nom, ou d'un verbe et un nom, en accordant, au singulier et au pluriel, ce nom avec le déterminant.
Un brise-béton est un appareil. Le pluriel est des brise-bétons.
Un brise-bise est un rideau. Le pluriel est des brise-bises.
Un brise-copeau ou brise-copeaux est une partie d'un outil de coupe. Le pluriel est des brise-copeaux
Un brise-cou était un casse-cou, un escalier, un passage où l'on risque de tomber facilement.
Une brise-cou, un brise-cou étaient chargés de monter les jeunes chevaux.
Le pluriel est des brise-cous
Une brisée était l'action de briser. Des brisées sont des branches cassées ou taillées pour marquer le passage du gibier ; des branches taillées pour marquer les limites des coupes de bois. Revenir sur ses brisées, c'était reprendre une affaire, un travail interrompu ou abandonné.
Une scène des Fâcheux de Molière (acte II, scène 6) nous offre le récit d’une chasse dont le héros, Dorante, veut régaler Eraste. Avant que le cerf n’apparaisse, les chasseurs vont frapper à leurs brisées, branches brisées qui permettront de reconnaître le trajet du cerf. Marcher sur les brisées de quelqu’un, c’était prendre la place qu’il s’était réservée. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une, un brise-fer sont des personnes au tempérament violent qui cassent tout ce qu'elle touche. Le pluriel est des brise-fers. Dans une série de BD de Peyo, Benoît Brisefer est un garçon qui perd sa force quand il s'enrhume.
Un brise-glace est un navire ou une construction en avant des piles d'un pont. Le pluriel est des brise-glaces.
On utilise un brise-jet (pour un robinet). Le pluriel est des brise-jets
Un brise-lame est une construction à l'entrée d'un port ou d'une rade pour les protéger contre la houle du large ; une tôle verticale, fixée en travers d'un pont de gaillard sur certains navires. Le pluriel est des brise-lames
Un brisement est l'action de briser ou de se briser ; le fait d'être brisé.
Un brise-motte est un rouleau servant à écraser les mottes de terre. Le pluriel est des brise-mottes.
Un brise-négociation est un évènement remettant en cause la conclusion d'un accord entre partenaires financiers ou économiques (en anglais : dealbreaker. JORF du 17/06/2012).
Le verbe briser signifie casser en deux ou plusieurs morceaux par un choc ou un coup violent ; rompre l'unité d'un système ; abolir certains liens sociaux ou individuels, certains rapports existant entre les choses ; anéantir brutalement une force matérielle ou morale, collective ou individuelle. Briser avec quelqu'un, c'est cesser ses relations avec lui. Au Québec, briser une promesse [en anglais : to break a promise] c'est manquer à une promesse, ne pas y être fidèle. Se briser signifie se casser, se réduire en pièces ; pour la mer, se réduire en écume, déferler ; pour un faisceau lumineux, se réfracter, changer de direction en passant d'un milieu dans un autre ; pouvoir être replié, se raccourcir ou s'allonger. Le verbe briser vient de brisiare, forme postulée par l'ancien français brisier et les formes italiennes, probablement formé à partir du bas latin brisare « fouler le raisin »; à rattacher au latin brisa « raisin foulé, marc de raisin », très rare.
Le nom (un) débris (un reste, un morceau) est le déverbal de l'ancien verbe débris(i)er « briser, mettre en pièces ».
Le nom (un) fretin (les petits poissons que le pêcheur rejette habituellement à l'eau) est dérivé de frait, fret, participe passé du verbe en ancien français fraindre « briser », du latin classique frangere « casser, briser ». Le mot infrangible (qui ne peut pas être brisé, détruit) est dérivé de l'ancien adjectif frangible « sujet à se briser », dérivé savant du radical du latin frangere « briser, rompre, mettre en pièces ». Autres dérivés du latin frangere : (un) lithofracteur (un explosif), une fracture,... Peut-on y rattacher un naufrage ?
On recherchera l'étymologie d'épaufrer (érafler, briser accidentellement une pierre, un béton, une sculpture, une brique) et d'une épaufrure.
Voir aussi : clastases, clastique, clastogène, -clase, -clasie, clasique, -claste, -clastie, clasme, -clastite.
Une, un brise-raison étaient celle, celui qui déconcertent par l'incohérence de ses idées et de ses propos.
des brise-raisons
Un brise-soleil est une avancée de façade. Le pluriel est des brise-soleils.
Une brise-tout, un brise-tout cassent tout ce qu'ils touchent. Le pluriel est des brise-tout.
Une briseuse, un briseur brisent, cassent quelque chose. Une briseuse, un briseur de grève sont des travailleurs refusant de participer à une grève ; des ouvriers que l'on embauche à la place de grévistes. Une carde briseuse divise la laine par un premier cardage.
Un brise-vent est un rideau d'arbres ou une haie. Le pluriel est des brise-vents.
Un brésis ou brisis sont l'arête de l'angle formé par les deux plans d'un comble brisé ; un étage compris entre l'entablement d'une façade et le brisis. Ces noms sont dérivés de briser.
Un briska était, en Russie, un chariot d'osier, léger et découvert, transformé l'hiver en traineau ; une voiture légère utilisée comme calèche de voyage, comme malle-poste. Ce nom semble être un emprunt direct au polonais bryczka « voiture légère, découverte », issu de l'allemand dialectal Barutsche (voir barouche), plutôt qu'au russe brička, lui-même issu du polonais.
Un brisoir est un instrument servant à briser le chanvre ou la paille.
En Suisse, une brisolée est un repas de châtaignes et de fromage.
On a lu un brisselet pour un bricelet (voir ci-dessus).
Une brisure est un endroit où une chose est brisée, cassée ; une cassure, une faille, une fente ; une déviation d'une ligne, d'un faisceau lumineux, etc. ; une cessation ou un changement brusque d'un processus psychologique, intellectuel, etc., ou de ses manifestations ; le fait de rompre avec quelqu'un ou avec quelque chose.
Un bristol est un carton de qualité supérieure ; une carte de visite en bristol. Ce nom est emprunté à l'anglais Bristol(-)board « sorte de carton » composé de Bristol, ville et port d'Angleterre où on fabrique du papier et du carton, et de board « carton ».
L'adjectif britannique est relatif à l'Angleterre, à la Grande-Bretagne ou au Royaume-Uni. Une, un Britannique sont originaires de la Grande-Bretagne. Ce mot est emprunté au latin classique britannicus « de Bretagne [Angleterre] » et dérivé de Britannia. Le verbe britanniser signifie donner un aspect, un caractère britanniques ou similaires au caractère britannique. Un britannisme est une manière d'être ou d'agir attribuée aux Britanniques ; une manière de s'exprimer calquée sur l'usage britannique.
Le Dictionnaire des sciences animales présente un chat British blue, un chat British Longhair, un chat British Shorthair, un taurin British White.
Le deuxième nom qui s'applique non plus au peuple, mais à l'ensemble des insulaires, est déformé. Le Britannique devient ainsi le British ou le Britiche (1965) avec une orthographe aussi fantaisiste. Reprendre le nom anglais tel quel, c'est le rendre dérisoire.
La forme apocopée Brit(t) est empruntée à l'anglo-saxon dans les tranchées.
En savoir plus : site de Dominique Didier.
L'adjectif brittonique se rapporte à des peuples celtes établis en Grande-Bretagne. Le brittonique est un rameau de la langue celtique. Ce mot est formé sur le latin Britto, Brittonis (voir : breton), avec le suffixe -ique.
Globalement, les graminées repoussent plus qu’elles n’attirent les amateurs de fleurs sauvages : « ce ne pas de vraies fleurs et elles se ressemblent toutes ; et puis, ce ne sont que des herbes ». Pourtant, nombre d’entre elles méritent le détour et un peu d’attention pour l’architecture souvent très complexe et pleine de surprises de leurs inflorescences. La brize moyenne en fait partie avec en plus l’avantage considérable de ne pouvoir être confondue avec d’autres graminées sauf avec les deux autres espèces indigènes de brizes. Et puis, sous son surnom d’amourette, à cause de ses épillets très mignons, elle a su depuis toujours émouvoir le cœur des personnes un tant soit peu sensibles à la nature qui les entoure. Enfin, nous allons voir que, écologiquement, elle nous apporte beaucoup d’informations pertinentes et constitue un indicateur fiable de milieux riches en espèces. Extrait de La brize intermédiaire ou amourette (Zoom nature).
Un broc est un récipient à anse, utilisé pour la boisson ou pour transporter des liquides ; son contenu.
Sur cette troisième carte, nous avons regroupé les variantes impliquant le mot broc, à savoir broc, broc à eau et broc d’eau (prononcé [brodo]). En savoir plus : Français de nos régions/
Aujourd’hui le c du nom broc ‒ lorsqu’il désigne un récipient ‒ ne se fait pas entendre, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Littré nous apprend qu’au XVIe siècle Théodore de Bèze disait que le c se prononçait. En 1787, dans son Dictionnaire critique de la langue française, Féraud écrit : « Quand ce mot est à la fin de la phrâse, on prononce le c : brok. » En 1835, la sixième édition de notre Dictionnaire apporte cette précision : « On ne prononce pas le c, excepté dans les vers, où on le fait rimer avec Froc, troc, etc. » Cela étant, le c se prononçait dans la locution adverbiale aujourd’hui inusitée, de broc en bouche, c’est-à-dire, « En sortant de la broche », comme dans Manger une perdrix de broc en bouche, mais il faut signaler que, dans ce cas, broc est une altération du nom féminin broche. On entend aussi le c dans l’expression d’origine onomatopéique de bric et de broc, mais là encore broc est un autre mot : il s’agit d’un nom homographe d’origine onomatopéique. Enfin ce c se prononce quand Broc est un toponyme ou un patronyme. Courrier des internautes des l'Académie française.
Le -c final du nom broc est muet. L’origine de ce mot est incertaine. Il vient vraisemblablement de l’ancien provençal broc, lui-même issu du latin médiéval broccus, lequel pourrait avoir été emprunté au grec prokhoos ou au latin brocchus. Quoi qu’il en soit, le terme signifie « récipient à usage domestique, profond, à bec évasé et muni d’une anse latérale, qui sert à transvaser ou à transporter des liquides ». On utilisait, il n’y a pas si longtemps, un broc avec une cuvette pour faire sa toilette le matin.
Il ne faut pas confondre broc avec son homographe broc, présent dans l’expression de bric et de broc, qui signifie « assemblage d’éléments de toutes provenances ». Dans cette locution, le -c final de bric et de broc se prononce. De même, lorsqu’on utilise broc comme diminutif de brocanteur.
En savoir plus : OQLF.
Un brocantage est un commerce d'objets d'occasion, généralement de peu de valeur ; une opération commerciale portant généralement sur des objets de peu de valeur. Une brocante est un commerce d'objets d'occasion, généralement de peu de valeur ; un magasin, un endroit où a lieu ce commerce. La brocante, c'est les brocanteurs, le monde de la brocante. Le verbe brocanter signifie faire commerce d'objets d'occasion ou de curiosités. L'origine de ce verbe est obscure, voir : CNRTL. Une brocanteuse, un brocanteur font commerce d'objets d'occasion. On a lu aussi une, un broc ou broco.
1. Un brocard est une raillerie offensante ; une moquerie. Des brocards sont des railleries écrites ou orales souvent mordantes. Ce nom est dérivé du moyen français broquer « dire des paroles piquantes », forme normanno-picarde de brocher. L'adjectif brocardé, brocardée, signifie qui est en butte à des brocards, à des railleries mordantes. Le verbe brocarder signifie couvrir de brocards, railler de façon mordante. Une brocardeuse ou brocardière, un brocardeur ou brocardier lancent des brocards, dénigrent.
On lit dans un texte médiéval : « Il disoit mille maux et injures au presidant, et le lardonnoit de mille brocards et farceries insupportables. » Il n’est pas étonnant de trouver ici le terme brocards qui reprend cette même image de la pointe blessante, qu’elle soit de fer ou de paroles, puisque ce mot est dérivé de broque, variante normande de « broche ». On retrouve d’ailleurs ces deux idées chez Rostand quand Cyrano, grand bretteur de mots et d’épée, se bat contre le vicomte : Où vais-je vous larder, dindon ? Et un peu plus loin : Tiens bien ta broche, Laridon. En savoir plus : Académie française.
2. Un brocard ou brocart (1), broquart est un chevreuil, un daim ou un cerf d'un an. Ce nom est dérivé de broque, forme normanno-picarde de broche pris au sens de « premier bois du chevreuil ».
3. Un brocard était un adage juridique résumant, habituellement en latin, le fond d'un problème de droit. Ce nom est emprunté du latin médiéval brocardus, « aphorisme de droit », issu de Brocardus (altération de Burchardus), le nom d'un évêque, auteur d'un recueil de droit canonique.
4. Un brocart (2) est une étoffe de soie, brochée d'or, d'argent. Ce nom est emprunté à l'italien broccato attesté d'abord comme participe passé du verbe broccare « brocher » dans le syntagme robe broccate d'oro « choses [vêtements] brochées d'or » puis littéralement « étoffe brochée » (le verbe broccare est dérivé de brocco « pointe de fer », du latin broccus, voir broche).
Une brocatelle est une étoffe brochée, de textiles ordinaires. Une brocatelle d'or est le nom usuel d'un lépidoptère de la famille des géométridés, Camptogramma bilineata L. Ce nom est emprunté à l'italien brocatello, de même sens, attesté depuis le 14ème siècle et diminutif de broccato (brocat, brocart).
Un broccio ou brocciu, bruccio sont un fromage.
Un brochage est l'action d'assembler, de coudre ensemble les feuilles d'un livre ; le résultat de cette action ; un procédé permettant d'orner un tissu uni de dessins en relief qui paraissent rebrodés ; une contention d'une fracture à l'aide de broches métalliques. Un débrochage est l'action de débrocher un livre. Un embrochage ou embrochement sont l'action d'embrocher.
L'adjectif brochant, brochante, qualifie ce qui, sur un écu, recouvre partiellement d'autres pièces. Brochant sur le tout signifiait passant d'un côté de l'écu à l'autre et recouvrant partiellement d'autres pièces.
Une broche est une tige métallique sur laquelle on enfile une volaille, une pièce de viande ou de gibier pour les faire rôtir ; toute tige métallique ou de bois faisant partie d'un mécanisme ou servant d'outil dans divers métiers ; un bijou muni d'une épingle servant à assujettir ou à orner un vêtement. En argot, les broches sont les dents. Ce nom vient du latin vulgaire brocca, féminin de brocchus, broccus « proéminent, saillant (en parlant des dents) ».
Une broche de raccordement ou une patte de sortie sont une pièce métallique mécaniquement solidaire d'un boitier, d'un circuit imprimé ou d'un composant, destiné à en assurer la connexion électrique et éventuellement la fixation. En anglais : lead ; package pin ; pin. Voir aussi : pas. JORF du 26/03/2002.
Le nom (un) obélisque (un monument égyptien ; un monument ou un objet ayant cette forme) est un emprunt au latin tardif obeliscus, emprunté au grec ο β ε λ ι ́ σ κ ο ς « petite broche à rôtir », puis « obélisque, sorte de pyramide allongée », d'où obéliscal.
On lit un livre broché, un (tissu) broché, une étoffe brochée. Un livre débroché est remis en feuilles.
Une brochée est la quantité de viande enfilée sur une broche à rôtir.
Le verbe brocher signifie coudre et encoller les feuillets d'un livre de manière à obtenir une reliure rapide et peu couteuse ; exécuter à la hâte ou sans soin ; fixer avec une broche ou enfoncer une broche ; enfoncer des clous pour ferrer un cheval ; faire aller vite, agiter ; tisser une étoffe suivant un procédé qui permet de faire apparaître des dessins en relief sur le fond uni. Ce verbe est dérivé de broche. Le verbe débrocher signifie enlever les fils de couture qui retiennent les pages d'un livre broché ; retirer de la broche une volaille ou une viande qu'on a fait rôtir. Selon les sens, ce verbe est dérivé de broche ou de brocher. Le verbe embrocher signifie enfiler une pièce de viande, une volaille sur une broche pour la faire rôtir ; percer de part en part avec un objet pointu ; raccorder un dispositif, un appareil sur une ligne, un circuit déjà existant. Ce verbe est dérivé de broche.
Un brochet est un poisson d'eau douce à corps très allongé, à museau plat et pointu ; en argot, ce nom a désigné un souteneur ou un estomac. Ce nom est dérivé de broche, à cause de la forme pointue du museau de ce poisson. Un brocheton ou brocheteau sont un jeune brochet.
Quand on entend parler d’espèce nouvelle (au sens de nouvelle pour la science), on pense tout de suite à pays exotique, dans la jungle amazonienne ou dans un lieu très insolite et très difficile d’accès. On a plus de mal à imaginer qu’on puisse trouver de nouvelles espèces en France et encore moins à propos d’un poisson hyper connu, abondamment prélevé, comme le brochet. Alors, quelle est cette espèce et comment a-t-on fait pour la « voir » alors qu’elle était présente et facilement accessible comme les autres espèces de poissons d’eau douce ?Extrait de Une espèce nouvelle de brochet décrite en France (Zoom nature).
Le verbe brocheter signifie traverser une volaille, une pièce de viande ou de gibier avec une brochette, pour la faire rôtir ; mesurer avec des brochettes le bordage d'un navire.
je brochète ou brochette, tu brochètes ou brochettes, il brochète ou brochette, nous brochetons, vous brochetez, ils brochètent ou brochettent ;
je brochetais ; je brochetai ; je brochèterai ou brochetterai ; je brochèterais ou brochetterais ;
j'ai brocheté ; j'avais brocheté ; j'eus brocheté ; j'aurai brocheté ; j'aurais brocheté ;
que je brochète ou brochette, que tu brochètes ou brochettes, qu'il brochète ou brochette, que nous brochetions, que vous brochetiez, qu'ils brochètent ou brochettent ;
que je brochetasse, qu'il brochetât, que nous brochetassions ; que j'aie brocheté ; que j'eusse brocheté ;
brochète ou brochette, brochetons, brochetez ; aie brocheté, ayons brocheté, ayez brocheté ;
(en) brochetant.
Une brochette est une petite broche ; ce qui est cuit avec une brochette ; une rangée, un groupe.
Une broquette est un petit clou à tête plate utilisé particulièrement par les tapissiers. De la broquette, c'est une certaine quantité de ces petits clous. Ce nom est une forme normanno-picarde de brochette.
Le nom (un) chiche-kébab (une brochette de mouton, d'agneau, à l'orientale) est composé de chiche emprunté à l'arabe šīs « broche, brochette » et de kébab emprunté à l'arabe kabāb « morceaux de viande grillée » (en turc kebap).
Une brocheuse, un brocheur sont des ouvriers chargés du brochage des livres ; des ouvriers spécialisés dans le brochage de certains tissus. Une brocheuse est une machine servant à brocher les livres.
Au Québec, dans le domaine des fournitures de bureau, on emploie souvent le nom brocheuse pour désigner l’agrafeuse. Le nom brocheuse désigne plutôt une machine servant à assembler sous une couverture souple les feuilles qui forment un ouvrage. En savoir plus : OQLF.
Un brochoir est un marteau utilisé pour ferrer les chevaux et les bœufs d'attelage. Ce nom est dérivé de brocher, avec le suffixe -oir.
Une brochure est le brochage d'un livre ; une publication brochée comportant quelques pages ou quelques feuillets ; un dessin tissé sur le fond d'une étoffe brochée. Ce nom est dérivé de brocher avec le suffixe -ure. Une brochurette est une petite publication brochée. Une brochurière, un brochurier sont des auteurs de brochures.
Brochothrix est un genre de la famille des listériacées, des bactéries Bacillales.
Un brocoli est un chou d'Italie ; une jeune pousse d'un vieux chou, qui vient après l'hiver. On écrivait autrefois broccoli, comme en italien. Ce nom est emprunté à l'italien broccoli pluriel de broccolo « inflorescence, pousse du chou et de certains autres légumes », diminutif de l'italien brocco.
Un brodequin était une chaussure couvrant le pied et une partie de la jambe ; une chaussure des acteurs de comédie ; une grosse chaussure montante de marche. Le brodequin désignait la comédie, par opposition au cothurne, le genre tragique.
Le brodequin, un mot du 15ème siècle, devenu une chaussure robuste de chasseur ou de soldat, est une altération d’après broder (ces chaussures ayant été souvent ornées de broderies) d'un emprunt au néerlandais brosken, petit soulier. Au XVIe siècle, Rabelais nous fait entendre que les brodequins étaient des demi-bottes. En savoir plus : Georges Gougenheim.
L'adjectif brodé, brodée, signifie garni(e) d'ornements en broderie, de variations. Le verbe broder signifie orner une étoffe au moyen de fils et parfois d'éléments décoratifs passés avec une aiguille ou un crochet en formant des motifs ou des dessins ; ajouter des détails, des circonstances souvent imaginaires à une histoire ou à un récit ; embellir ; ajouter des variations à un thème musical. Ce verbe semble d'origine germanique.
Une broderie est un ajout d'éléments décoratifs sur un tissu ; un ajout de circonstances et de détails à un récit ; un ensemble de notes, de variations qui s'ajoutent à un thème musical. La broderie est l'industrie et/ou le commerce de la broderie.
Une brodeuse, un brodeur sont des ouvriers qui effectuent un travail de broderie ; ceux qui embellissent la relation d'un fait, d'un propos ; en argot, ce sont des écrivains ou des faussaires en écriture. Un (fil) brodeur est un fil utilisé dans les machines à broder. Une brodeuse est une machine à broder ; c'était une plume à écrire.
L'adjectif broglien, broglienne, qualifie ce qui se réfère à la théorie de la mécanique ondulatoire établie par Louis de Broglie, un physicien français.
Le nom (un) brogue (un accent irlandais) est emprunté à l'anglais brogue.
Une broie est un brisoir, un instrument servant à broyer le chanvre et le lin.
Un broiement est l'action de broyer ; son résultat ; le bruit d'un broyage.
Voir : broyer (ci-dessous).
Le nom (une) broigne (une cuirasse allongée qui formait tunique) est issu de l'ancien bas francique brunnia que l'on peut déduire de l'ancien haut allemand brunia, brunna.
L'anglais : broker désigne une courtière, un courtier, une agente de change, un agent de change qui interviennent soit sur le marché monétaire, soit sur le marché financier. On a lu aussi stockbroker pour un courtier en bourse. Le nom anglais broker "revendeur, courtier" attesté depuis le 14ème siècle, est apparenté à l'ancien français broqueur (voir l'étymologie de brocante).
En Belgique, un brol est un désordre, un fouillis ; une confusion dans l'organisation ; un ensemble d'objets disparates ; un attirail ; un objet sans valeur, à mettre au rebut. Un (kot à) brol est un débarras. Voir le Dictionnaire des belgicismes.
Un bromal est un dérivé comportant trois atomes de brome de l'acétaldéhyde. Ce nom est composé de brome et de la première syllabe d'alcool.
Un bromate est un sel de l'acide bromique.
la bromatologie : l'étude des substances considérées de leur point de vue alimentaire.
une cause bromatologique : qui est relative à la bromatologie.
Le nom (une) bromatologie est formé de broma du grec βρῶμα « aliment », et -logie de λογos « discours ».
1. Un brome est une graminée utilisée comme plante fourragère. Les bromes sont un genre de graminées fourragères annuelles de prairie naturelle. Ce nom est emprunté au latin bromos « sorte d'avoine », lui-même emprunté au grec β ρ ο ́ μ ο ς.
2. Un brome est un métalloïde liquide très toxique. Les bromes sont les dérivés du brome, en particulier les bromures. Ce nom est emprunté au grec β ρ ω ̄ μ ο ς « puanteur » à cause de l'odeur forte et irritante de cette substance. On lit un dibrome. L'adjectif bromé, bromée, qualifie ce qui contient du brome.
Une bromélaïne ou bromélase, broméline sont l'enzyme protéolytique (protéase) extrait(e) de l’ananas. Les broméliacées ou broméliales sont une famille de plantes monocotylédones d'Amérique tropicale comprenant notamment l'ananas. Olof Bromelius est un botaniste suédois.
Une bromhidrose ou bromidrose est une sécrétion d’une sueur nauséabonde eccrine ou apocrine.
Un bromhydrate : un bromure, un sel résultant de l'action de l'acide bromhydrique sur l'acide alcaloïde.
Une bromide est une forme particulière de toxidermie, secondaire à l’absorption de produits contenant du brome, dont les formes végétantes, les plus typiques, sont d’aspect rouge violacé, à surface mamelonnée ou papillomateuse, parfois crouteuse.
Un bromisme est une intoxication provoquée par l'administration prolongée ou à doses trop fortes de composés bromés, notamment de bromure de potassium.
Bromius est un genre d'insectes coléoptères, anciennement dénommé Adoxus.
On lit, en chimie, un bromobenzène et un monobromobenzène.
Une bromocriptine est une substance agoniste dopaminergique, dérivé semi-synthétique de l’ergot de seigle, utilisée pour pallier le déficit en facteur inhibiteur de la prolactine et corriger ainsi les hyperprolactinémies des hyperplasies fonctionnelles ou des micro-adénomes à prolactine de l’hypophyse antérieure.
Un bromonaphtalène est un bromure de naphtalène, un dérivé de substitution du naphtalène.
Un bleu de bromothymol est utilisé pour le dosage du PH.
Un bromure est un sel de l’acide bromhydrique ; un composé du brome et d'un autre corps simple ; un papier ou une épreuve photographique. Ce nom est dérivé de brome (2).
Un acide mucobromique est obtenu par l'ajout du brome à un mélange d'acide pyromucique et d'eau.
Un hypobromite est un sel contenant le radical BrO, et connu seulement en solution. Une natrobromite est un bromure de sodium dans l'eau de mer. Un oxybromure est un composé résultant de l'union d'un corps avec l'oxygène et le brome.
Une bronca est une protestation collective, un tollé ; des huées du public d'un orateur ou d'un spectacle tel qu'une corrida. Ce nom est emprunté à l'espagnol bronca "dispute, rixe" dérivé de bronco "âpre, dur, hargneux" issu du latin vulgaire bruncus comme le français broncher.
Une bronchade est un faux pas d'un cheval. Voir : broncher (ci-dessous)
Les bronches sont les conduits aériens situés entre la trachée et les alvéoles pulmonaires comportant des éléments cartilagineux tant que leur diamètre reste égal ou supérieur à 1 mm. Le nom (une) bronche est emprunté au latin médical bronchia, emprunté au grec β ρ ο ́ γ χ ι α.
Les parabronches externes sont les rameaux bronchiques latéraux nés des bronches segmentaires, inconstants, ils sont au nombre de cinq au niveau de chacun des poumons. Les parabronches internes sont les bronches correspondant aux bronches segmentaires médiales à droite comme à gauche.
Un aspergillome bronchectasiant [terme qui n'est plus utilisé] est un aspergillome banal interprété à tort jadis comme s’étant développé dans une bronche tout en la dilatant.
Une bronchectasie ou bronchiectasie est une dilatation pathologique des bronches.
Le verbe broncher signifie, pour un cheval, une mule, faire une bronchade, un faux-pas ; trébucher, vaciller, tomber ; bouger, remuer ; réagir à une atteinte portée à la personne. Sans broncher signifie en étant impassible, imperturbable ; sans se tromper. On a lu se broncher signifiant plonger. Ce verbe vient du latin vulgaire bruncare d'origine obscure.
On a lu une bronchie pour une ouïe des poissons, par confusion avec branchie.
Dans ces mots, "ch" se prononce généralement [k].
On a lu l'adjectif bronchial, bronchiale, relatif aux bronches.
Une bronchio-alvéolite est une affection des petites bronches et des alvéoles pulmonaires.
Une bronchiole est la dernière ramification de l'arbre bronchique pénétrant dans l'alvéole pulmonaire.
Une bronchiolite est une infection virale qui affecte essentiellement les bronchioles et les petites bronches avec hypersécrétion muqueuse et métaplasie de l’épithélium, pouvant entrainer un trouble obstructif et/ou s’associer à une alvéolite ; une inflammation des bronchioles due à un virus, particulièrement fréquente chez les nourrissons.
L'adjectif bronchiolo-alvéolaire est relatif aux alvéoles des bronches. Un cancer bronchiolo-alvéolaire ou carcinome bronchiolo-alvéolaire sont une affection maligne liée à une prolifération cellulaire anormale développée aux confins des bronchioles et des alvéoles.
L'adjectif bronchique est relatif aux bronches. On lit une fistule biliobronchique (faisant communiquer un segment des voies biliaires avec une bronche et provoquant l’expectoration de bile), des ganglions interbronchiques, un ligament interbronchique, des ganglions lymphatiques intertrachéobronchiques,
les ganglions lymphatiques prétrachéobronchiques droits de Baréty, une fistule rénobronchique (une communication pathologique des cavités excrétrices intra-rénales avec l’arbre bronchique), une artère rétrobronchique d’Hovelacque, les ganglions lymphatiques latéro-trachéaux susbronchiques droits de Hovelacque, trachéobronchique (relatif à la région de la trachée et des bronches), la bifurcation trachéobronchique, un chondrome trachéobronchique, un corps étranger trachéobronchique, une dyspnée par obstacle laryngotrachéobronchique, une endoscopie trachéobronchique, un ligament trachéo-bronchique, des nœuds lymphatiques trachéo-bronchiques, un papillome trachéobronchique, une prothèse trachéobronchique, une rupture trachéobronchique, une sténose trachéobronchique, une biopsie transbronchique (un prélèvement de parenchyme pulmonaire sous-pleural par l’intermédiaire d’une pince passée à travers le canal opérateur d’un fibrobronchoscope bloqué dans une bronche de 5ème ou 6ème ordre avec contrôle sous amplificateur de brillance).
Une bronchite est une inflammation aigüe ou chronique de la muqueuse bronchique, pouvant être provoquée ou aggravée par une infection bactérienne ou virale. Ce nom est dérivé de bronche, avec le suffixe -ite, probablement par l'intermédiaire de l'anglais bronchitis. Une bronchiteuse, un bronchiteux sont actuellement ou facilement atteints de bronchite. L'adjectif bronchiteux, bronchiteuse, qualifie quelqu'un qui est atteint de bronchite ou peut facilement l'être ; ce qui le révèle. Une, un bronchitique sont sérieusement atteints de bronchite chronique. L'adjectif bronchitique qualifie quelqu'un qui est sérieusement atteint de bronchite chronique ; ce qui révèle que le sujet est atteint de bronchite.
broncho- et bronchio- servent à former des composés relatifs à la médecine des bronches et des voies respiratoires. "ch" se prononce [k].
Un lavage bronchoalvéolaire est une technique consistant à rincer un territoire pulmonaire malade pour recueillir le liquide alvéolaire afin de l’analyser.
Une broncho-alvéolite est une inflammation simultanée des bronchioles les plus distales et des alvéoles pulmonaires adjacents.
On lit un rétrécissement broncho-aortique de l’œsophage.
Une bronchocèle est une accumulation de sécrétions muqueuses bronchiques dans une bronche dilatée au-delà d’une sténose.
L'adjectif bronchoconstricteur, bronchoconstrictrice, qualifie une substance capable de contracter les bronches. Une bronchoconstriction est un rétrécissement du calibre bronchique par contraction des muscles lisses bronchiques empêchant un écoulement gazeux normal.
Un (médicament) bronchodilatateur est capable de relâcher les fibres musculaires lisses bronchiques. Une bronchodilatation est un élargissement du calibre bronchique par relâchement des muscles lisses bronchiques.
Une bronchodysplasie est une modification de la paroi des bronches entraînant un emphysème pulmonaire et des atélectasies.
L'adjectif bronchogène qualifie ce qui engendre une inflammation bronchique.
Un kyste bronchogénique est une malformation due à un développement anormal d’un bourgeon bronchique, entre le 20e et le 40e jour de la vie fœtale.
Un bronchogramme aérien, c'est, en radiologie pulmonaire, des hyperclartés tubulées qui bifurquent vers la périphérie, visibles au sein d’un parenchyme pulmonaire opaque. Un bronchogramme liquide est, en scanographie, une image de bronches pleines de sécrétions, visualisées au sein d’un parenchyme pulmonaire opaque dont la densité a été rehaussée par une injection de produit de contraste iodé.
Une bronchographie est une radiographie de l’arbre bronchique, après opacification des bronches par un produit de contraste iodé résorbable.
Un tronc artériel broncho-intercostal est le tronc formé par la réunion de l’artère bronchique droite et de la 4ème artère intercostale droite.
L'adjectif broncho-intestinal, broncho-intestinale, qualifie ce qui atteint les bronches et les intestins. Le pluriel est broncho-intestinaux, broncho-intestinales.
On a lu un broncholaser.
Une broncholithe ou broncholite est un fragment de tissu ganglionnaire lymphatique calcifié pénétrant la lumière bronchique.
Une broncholithiase est une affection caractérisée par la présence de fragments de tissu calcifié obstruant la lumière bronchique.
Un tronc lymphatique broncho-médiastinal est le tronc collecteur lymphatique terminal de la base du cou.
Une bronchomycose ou broncho-mycose est une inflammation des bronches provoquée par un cryptogame.
Un muscle broncho-œsophagien est l'ensemble des expansions musculo-élastiques inconstantes de la gaine œsophagienne qui s’étendent des bords latéraux et de la face antérieure de l’œsophage à la paroi postérieure membraneuse des bronches principales droite et gauche.
On lit une broncho-ovarite infectieuse ou bronchite infectieuse des volailles.
Une bronchopathie est le nom générique désignant toutes les affections des bronches toute affection des bronches.
Une membrane broncho-péricardique (anciennement : un ligament broncho-péricardique) est l'ensemble des formations fibreuses qui unissent le péricarde aux bronches et à la trachée.
Une bronchophonie est une condensation pulmonaire, une dilatation des bronches.
Une bronchoplastie est une reconstitution de la continuité bronchique après résection partielle ou circulaire d’une grosse bronche. On lit une lobectomie bronchoplastique.
L'adjectif bronchoplégique signifie qui paralyse les bronches.
Une bronchopneumonie ou broncho-pneumonie est une maladie infectieuse, aigüe ou subaigüe, non suppurée, bactérienne ou virale, caractérisée anatomiquement par l’inflammation du parenchyme pulmonaire et des bronches. Une, un bronchopneumonique ou broncho-pneumonique souffrent d'une bronchopneumonie. L'adjectif bronchopneumonique ou broncho-pneumonique qualifie ce qui concerne la bronchopneumonie ; quelqu'un qui en souffre.
Une bronchopneumopathie ou broncho-pneumopathie est une affection aigüe, d’origine infectieuse ou non, atteignant simultanément les bronches ou les poumons.
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie chronique respiratoire. Chez les personnes atteintes, une inflammation des voies aériennes, et notamment des bronches) provoque l’épaississement de leurs parois, ainsi qu’une hypersécrétion réactionnelle de mucus. Le tissu pulmonaire est également inflammé, ce qui entraîne des perturbations dans le fonctionnement des cellules qui le constitue. Les alvéoles pulmonaires qui permettent les échanges gazeux lors de la respiration sont progressivement détruites, conduisant à l’emphysème. En savoir plus : Inserm.
Un broncho-pneumotyphus est une maladie infectieuse grave qui attaque les bronches et les poumons.
L'adjectif bronchopulmonaire ou broncho-pulmonaire qualifie ce qui concerne à la fois les bronches et le poumon.
Un syndrome broncho-récurrentiel est une anomalie comportant des troubles de la voix par compression du nerf laryngé récurrent gauche, associés à des troubles de compression bronchique.
Une bronchorrhée est une hypersécrétion bronchique pathologique.
Un bronchoscope est un tube optique, doté d'un système d'éclairage. Une bronchoscopie est une technique d’exploration endoscopique de la trachée et des grosses bronches par exemple une trachéobronchoscopie virtuelle.
Un bronchospasme est une contraction brusque, intense, généralisée et durable des muscles lisses des bronches entrainant une asphyxie par réduction du calibre bronchique.
Une bronchospirométrie est une méthode d’étude de la ventilation et des échanges gazeux pulmonaires.
Un bronchotome est un instrument servant à pratiquer une bronchotomie, une ouverture par incision d’une bronche.
Une fistule bronchotrachéo-œsophagienne est une communication permanente entre l’œsophage et l’arbre trachéobronchique, de causes diverses.
Un bronchotyphus ou broncho-typhus est une sorte de bronchite très aigüe.
bront(o)- est tiré du grec β ρ ο ν τ η ́ « tonnerre ».
Un fusil brontique était un fusil à percussion qui remplaça le fusil à pierre. Ce nom est formé du radical bront tiré du grec β ρ ο ν τ η ́ « tonnerre », avec le suffixe -ique.
Le nom (un) brontosaure (un reptile dinosaurien) est emprunté au latin scientifique brontosaurus, forgé à partir du grec β ρ ο ν τ η ́ « tonnerre » et σ α υ ̃ ρ ο ς « lézard ».
Les brontothères ou brontothéridés, brontothériidés, titanothères sont une famille de périssodactyles fossiles.
Un bronzage est l'action de bronzer ; son résultat ; la couleur brune prise par la peau après son exposition au soleil. Un produit bronzant facilite ou provoque le bronzage.
Un bronze est un alliage de cuivre et d'étain ; un canon, une bouche à feu ; une œuvre d'art en bronze. Le bronze est une couleur. Un caractère de bronze est dur, inflexible, insensible. Couler en bronze, sculpter dans le bronze, c'est rendre impérissable.
Un irido-bronze est un alliage d'iridium et de bronze.
L'adjectif bronzé, bronzée, signifiait est endurci(e) ; il qualifie ce qui est recouvert d'une couche de bronze ; ce qui est fait d'une substance qui imite la couleur du bronze ; quelqu'un qui est hâlé, bruni par le soleil ; il s'est dit de quelqu'un qui a la peau d'un brun noirâtre. La maladie bronzée est la maladie d'Addison. Une bronzée, un bronzé ont la peau hâlée, brunie par le soleil.
On a lu, familièrement, un bronze-cul pour une bronzette, l'action de se faire bronzer au soleil, et un lieu où l'on se fait bronzer.
Le verbe bronzer signifie endurcir, rendre dur et résistant comme le bronze ; recouvrir d'une couleur de bronze ou d'une substance qui imite la couleur du bronze ; donner une couleur brune. Bronzer ou se bronzer, c'est prendre une couleur brune.
La bronzerie est l'art du bronzier, une bronzerie est une œuvre de bronze.
Une bronzette est le fait de se faire bronzer.
Une bronzeuse ou bronzière, un bronzeur ou bronzier sont des fondeurs en bronze ; des fabricants de bronzes d'art ; des ouvriers chargés des opérations de bronzage.
Si nous poursuivons notre voyage linguistique et géographique, nous arrivons en Italie au nom bronze. Il est emprunté de l’italien bronzo, qui est lui-même issu du latin médiéval, mais force est de constater qu’à cette époque, d’une ville à l’autre, les formes en usage n’étaient pas les mêmes. Qu’on en juge : bronzium à Plaisance, brundum à Trévise, bronzum à Venise. On restitue pour ces mots un ancêtre commun qui serait brundium, que l’on a rapproché de brundisium, « de Brindisi », cette ville étant renommée, aux dires de Pline dans son Histoire naturelle, pour la qualité du bronze qu’on y produisait, en particulier celui que l’on employait pour la fabrication des miroirs. Cette étymologie est d’autant plus séduisante qu’un des éléments qui entrent dans la composition du bronze, le cuivre, tire lui aussi son nom d’un ancien adjectif géographique, coprium, une forme altérée du latin classique cupreum, qui remonte à cyprium (aes), proprement « bronze (ou étain) de Chypre ». Mais on s’est aussi demandé si brundisium n’était pas un emprunt, par l’intermédiaire du grec byzantin brontêsion, de bronteion, le vase de cuivre rempli de pierres qui était utilisé au cours des représentations théâtrales pour imiter le bruit de la foudre, ce dernier étant, comme le nom brontosaure, dérivé de brontê, « tonnerre ». En savoir plus : Académie française.
Un brook est un obstacle de steeple-chase.
Les brookésies sont une famille de caméléonidés. Brookes était un naturaliste anglais.
Un brocard (2) ou brocart (1), broquart est un chevreuil, un daim ou un cerf d'un an. Ce nom est dérivé de broque, forme normanno-picarde de broche pris au sens de « premier bois du chevreuil ».
En argot, une broque était une pièce de monnaie de peu de valeur, un liard, un centime. De la broque signifiait des choses sans valeur. Ne pas en savoir une broque, c'était au théâtre, ne pas connaitre un seul mot de son texte. Ce nom est une forme normanno-picarde de broche « morceau de métal », d'où le sens de « menue monnaie, chose de peu de valeur ».
Un broquelin, c'est des débris de feuilles et de tabac incorporés dans les cigarettes.
Une broquette est une semence, un petit clou à tête plate utilisé particulièrement par les tapissiers. De la broquette, c'est une certaine quantité de ces petits clous. Ce nom est une forme normanno-picarde de brochette.
En argot, une broquille était un morceau de bois ; une minute. Des broquilles étaient des bijoux de peu de valeur, de la pacotille. Pas une broquille signifiait rien. Ce nom (une) broquille est dérivé de broque « arme pointue » forme normanno-picarde de broche.
Un brosme est un poisson. OQLF.
1. Un brossage est l'action de brosser ; c'est aussi un envoi de marchandises non commandées à des clients dont l'adresse a été collectée à leur insu, de fausses appréciations positives étant ensuite publiées sur le site de l'expéditeur (en anglais : brushing scam).
Une brosse est un ustensile de nettoyage ; un pinceau plat ; une rangée dense de poils ou de soies ; ce qui y ressemble : CNRTL. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une brosse à cheni est une balayette. Une brosse à pollen est, chez les hyménoptères apoïdes, l'organe correspondant au métatarse des pattes postérieures, utilisé comme organe de récolte du pollen. L'origine de ce nom est obscure.
Une brossée a signifié un coup de brosse ; une raclée, une grêle de coups ; une défaite.
Le verbe brosser signifie nettoyer en frottant avec une brosse ; peindre les fonds d'un tableau à la brosse ; réaliser de grandes compositions picturales ; peindre à la hâte ; décrire à grands traits ; pour le cerf, passer à travers les taillis. Brosser les cartes, c'est les mélanger avant d'engager la partie. Brosser la balle, c'est lui donner un effet particulier de rotation. Se brosser signifie se frotter ; être obligé de se passer de ce que l'on désire.
La brosserie est l'industrie et le commerce des brosses et ustensiles analogues ; l'ensemble des articles de toilette garnis de poils, crins, etc. Une brosserie est une fabrique de brosses.
Une brosseuse, un brosseur sont ceux qui brossent. Une brossière, un brossier fabriquent ou vendent des articles de brosserie.
Une brossure est une couleur appliquée à la brosse sur les peaux à teindre.
Un brushing est une mise en forme des cheveux, mèche après mèche.
2. Au Québec, une brosse est une critique plus ou moins sévère ou violente ; un accès d’ivresse qui peut s’étendre sur une période plus ou moins longue. Brosser quelqu'un, c'est le malmener ou le battre ; le critiquer violemment, exposer publiquement ses travers ; se mettre en état d’ivresse, de manière habituelle ou à l’occasion, le plus souvent en sortant pour faire la fête. Brosser le chien, c'est prendre une cuite, faire la fête, faire la noce ; afficher un air ennuyé, soucieux ; endurer (une situation désagréable, pénible) ; accomplir les tâches les plus lourdes, les plus ingrates d’une maisonnée. Une brosseuse, un brosseur ou brosseux se mettent souvent en état d’ivresse. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
3. En Belgique, une brosse est un balai, brosser signifie balayer. Brosser les cours, c'est faire l'école buissonnière. Brosser un cours, brosser une réunion signifie sécher, ne pas y assister. Une brosseuse, un brosseur sont des élèves qui sèchent les cours ; des étudiants qui ont l’habitude de sécher les cours. Voir le Dictionnaire des belgicismes.
Les brotules sont des poissons. Les brotulidés sont une famille de poissons.
Un brou est l'enveloppe de la coque de certains fruits à noyau, comme l'amande, et plus usuellement de la noix ; une teinture tirée de l'enveloppe de la noix et sa couleur ; une liqueur. Ce nom est une autre forme de brout (ci-dessous).
En Belgique, une personne broubelaire broubelle, bredouille. Le verbe broubeler signifie bredouiller. Voir le Dictionnaire des belgicismes.
Au Québec, une broue est une écume ; une mousse à la surface d'un liquide. Avoir de la broue dans le toupet, c'est être débordé, être très pressé, manquer de temps. Une brouée est un brouillard, une pluie très fine. Ce nom est dérivé de l'ancien français breu (brouet) qui du sens de « bouillon » a développé celui de « écume, mousse » d'où celui de « brouillard, pluie fine ».
Un brouet était un aliment semi-liquide de l'Antiquité et de l'ancienne France ; c'est un aliment détestable et peu consistant. Ce nom est dérivé de l'ancien français breu « bouillon » issu du germanique brod « bouillon, jus ».
Un brouettage est un transport à l'aide d'une brouette.
Une brouette est un véhicule à deux roues et à deux brancards qui servait au transport des personnes ; un véhicule à une roue et à deux brancards servant au transport des matériaux ; son contenu ; un véhicule qui avance péniblement. Une motobrouette est un petit chariot à moteur.
Une brouettée est le contenu d'une brouette.
Le verbe brouetter signifie transporter quelque chose dans une brouette.
Une brouetteuse, un brouetteur transportaient des personnes dans une brouette. Ce nom peut se dire de celle, celui qui transportent des matériaux à l'aide d'une brouette.
Une brouettière ou une brouetteuse, un brouettier ou un brouetteur sont une fabricante, un fabricant de brouettes. C'était une ouvrière charrronne, un ouvrier charron non confirmé(e), capable d'effectuer des petites réparations sur des véhicules de travail.
Les noms rouet et brouette sont liés de diverses manières : si l’on regarde leur forme et les lettres qui les composent, on constate que le second a l’étrange particularité de contenir le premier, ce qui est somme toute assez conforme à leur étymologie, le rouet étant une « petite roue », tandis que la brouette, qui tire son nom de l’ancien français beroue, issu du latin birota (carruca, rheda), était à l’origine, comme son nom l’indique, un véhicule « à deux roues », le plus souvent employé pour le transport de personnes. Cette étymologie commune n’empêche pas qu’ils n’appartiennent pas au même registre de langue. Le premier, plus soutenu et très littéraire, a été bien servi par les arts. On le trouve dans ces vers de La Fileuse, de Valéry : « Le rouet ancien qui ronfle l’a grisée » et « Dédiant magnifique, au vieux rouet, sa rose ». Ce nom entre aussi dans un titre, qui est à la fois celui d’un poème des Contemplations de Victor Hugo et d’un poème symphonique de Saint-Saëns, Le Rouet d’Omphale. La brouette est de plus modeste extraction, même si elle est un élément important d’une pièce de Louis-Sébastien Mercier, La Brouette du vinaigrier, et si cet outil est figuré dans L’Angélus de Millet. En savoir plus : Académie française.
Par exemple, un mot comme « birouette » est manifestement au départ un signe motivé, il signifie un machin « à deux roues ». Mais la pente sur laquelle a roulé le phonétisme français a, au bout du compte, altéré la face phonique de ce mot ; un changement est intervenu dont l’effet est l’affaiblissement, voire l’effacement dans certaines configurations consonantiques de la voyelle qui se trouve dans la syllabe précédant immédiatement la syllabe accentuée ; de ce fait, la « birouette » devient la « brouette ». Qui voit encore « roue » dans « brou-ette » ? La bi-rouette était un signe motivé, c’était un deux-roues, la brouette se révèle signe arbitraire et se montre capable de fonctionner aussi bien sans sa motivation qu’avec. En savoir plus : Développements récents en matière d’étymologie, par Jean-Philippe Dalbera, 2012 (Persee).
Un brougham : une petite voiture à deux ou quatre roues, à caisse très basse. Henry P. Brougham, baron Brougham and Vaux était un juriste écossais
Un brouhaha est un bruit confus mais assez fort, en particulier de voix, souvent accompagné d'agitation, voire de tumulte ; une animation, une agitation.
Une vigne brouie, un gazon broui sont brulés, desséchés par l'action conjuguée du soleil et du gel.
voir : brouir
Le nom (une) brouillade (un plat provençal à base d'œufs brouillés) est emprunté au provençal brouiado, broulhado, dér. de brouia, broulha "brouiller, mêler" correspondant au français brouiller.
Un brouillamini est un emplâtre pour les chevaux dans la préparation duquel entre le bol d'Arménie ; un mets d'une composition hétéroclite et d'une consistance lourde ; un embrouillamini, un désordre, une confusion inextricable. Ce nom est un emploi figuré de brouillamini « bol d'Arménie, terre argileuse, envoyée d'Orient sous forme de petites boules, employées surtout en médecine », altération sous l'influence du verbe brouiller, du latin boli armenii, littéralement « grosse pilule d'Arménie », voir bol (alimentaire).
Le nom (un) embrouillamini (une grande confusion, un imbroglio) est un croisement de brouillamini et d'embrouiller.
Une brouillade est une préparation culinaire à base d'œufs brouillés.
Un brouillage est l'action de brouiller ; son résultat. Ce nom a aussi désigné l'action d'étendre sur le sol avec un râteau les herbes coupées.
En géologie, un brouillage est l'état d'une couche dans laquelle le minerai est en blocs anguleux, confusément disposés ; une roche ou des matériaux formés de morceaux confus, sans lits nets.
Un brouillage est une émission, réémission ou réflexion de signaux électromagnétiques perturbant le fonctionnement de moyens de détection ou de radiocommunication. Le brouillage peut être délibéré ou accidentel. En anglais : jam ; jamming. Voir aussi : brouilleur. Un brouillage est aussi un trouble apporté à la réception d'un signal utile par des phénomènes indésirables dus à la présence d'autres signaux ou de bruits se superposant à ce signal. Le terme « interférence » ne doit pas être utilisé dans le sens de « brouillage ». Un brouillage est dû à une perturbation électromagnétique ou à un signal brouilleur. En anglais : interference. Voir aussi : bande ultralarge (à), embrouillage, interférence, réutilisation de fréquence. JORF du 22/09/2000.
En informatique, un brouillage est une transformation du code source d'un programme destinée à le rendre incompréhensible. Le brouillage permet notamment de protéger un programme d'une réutilisation abusive. En anglais : obfuscation. JORF du 01/01/2013.
Un papier brouillard est un buvard, un papier non encollé qui absorbe l'encre fraiche ou laisse passer l'eau d'un liquide soumis au filtrage.
un brouillard (1) est une main courante, un registre de commerce sur lequel on inscrit au jour le jour les opérations.
Ce mot est dérivé de brouiller, avec le suffixe péjoratif -ard.
Un brouillard (2) est un ensemble de gouttelettes d'eau en suspension dans l'air qui se forme au niveau du sol ; une atmosphère rendue opaque comme par un brouillard ; un voile qui nimbe les corps et les objets et en estompe les contours ; une confusion dans la prise de conscience ou dans le souvenir. Ce nom est une altération par changement de suffixe (-ard, péjoratif comme blafard, hagard, etc.) de l'ancien français brouillas « brouillard », dérivé de brouiller, avec le suffixe -as.
Un air brouillardé signifiait brouillardeux. Le verbe brouillarder a signifié faire du brouillard.
il brouillarde ; il brouillardait ; il brouillarda ; il brouillardera ; il brouillarderait ; il a brouillardé ; il avait brouillardé ; il eut brouillardé ; il aura brouillardé ; il aurait brouillardé ; qu'il brouillarde ; qu'il brouillardât ; qu'il ait brouillardé ; qu'il eût brouillardé ; (en) brouillardant.
L'adjectif brouillardeux, brouillardeuse, qualifie ce qui est couvert de brouillard ; ce qui est de la nature, de la consistance du brouillard ; ce qui est embrouillé, confus, trouble.
Le mot nébuleux est emprunté au latin nebulosus « où il y a des brouillards », « comme un nuage » « obscur, difficile à comprendre », dérivé de nebula « brouillard, brume » « substance fine, transparente » « style nuageux » (à comparer avec le grec ν ε φ ε ́ λ η « nuée »).
Une brouillasse est une brume, un brouillard peu épais. L'adjectif brouillassé, brouillassée, qualifie ce qui est caractérisé par la présence de brouillasse. Le verbe brouillasser signifie bruiner, produire du brouillard. Ce verbe est dérivé de brouillas, une ancienne forme de brouillard. En moyen français, brouillasser qui signifiait « mélanger, troubler » était dérivé de brouillas « trouble, confusion ». Il brouillasse signifie il tombe une pluie fine comme du brouillard.
il brouillasse ; il brouillassait ; il brouillassa ; il brouillassera ; il brouillasserait ; il a brouillassé ; il avait brouillassé ; il eut brouillassé ; il aura brouillassé ; il aurait brouillassé ; qu'il brouillasse ; qu'il brouillassât ; qu'il ait brouillassé ; qu'il eût brouillassé ; (en) brouillassant.
Une brouillasserie était la grisaille, l'opacité de la brouillasse.
A. Une brouille est une mésentente entre deux ou plusieurs personnes qui entretenaient des rapports affectueux.
Un teint brouillé est terne, pâle. Le jaune et le blanc des œufs brouillés ont été mélangés au cours de la cuisson. Être brouillé avec quelqu'un signifie ne plus s'entendre avec lui. Être brouillé avec l'argent ou le bon sens, c'est ne pas savoir les utiliser. Être brouillé avec quelque chose, c'est le comprendre ou le retenir difficilement.
Un brouillement a signifié l'action de brouiller ; l'état de ce qui est brouillé ; un trouble intestinal, un borborygme ; l'action de se brouiller avec quelqu'un.
Le verbe brouiller signifie rendre un liquide trouble par agitation ; rendre trouble, confus et inutilisable ; agiter et mélanger de manière à mettre en complet désordre ; mettre du désordre dans les idées ou les affaires ; rompre une union, faire naitre la désunion entre des personnes. Se brouiller, c'est devenir trouble, confus ; en Belgique, ce verbe signifie se tromper. Se brouiller avec quelqu'un signifie cesser d'être en bons termes. Ce verbe vient du gallo-roman brodiculare dérivé de brodicare, postulé par le bergamasque brodigar « souiller » et dérivé du germanique brod « bouillon », à comparer avec brouet. Le verbe débrouiller est dérivé de brouiller. On lit aussi indébrouillable. Le verbe désembrouiller est dérivé d'embrouiller. Le verbe embrouiller est dérivé de brouiller.
Une brouillerie est une altération des rapports d'affection ou d'amitié entre deux ou plusieurs personnes.
L'adjectif brouilleur, brouilleuse, qualifie ce qui produit un brouillage d'ondes radio-électriques. Un brouilleur est un émetteur radioélectrique destiné à produire un brouillage (en anglais : jammer. Voir aussi : brouillage. JORF du 22/09/2000). Une brouilleuse, un brouilleur sont ceux qui brouillent. Un marchand de vin brouilleur le mélange, le frelate.
Un brouillis est un mélange alcoolique obtenu par distillation du vin ; un mélange de tons, de couleurs.
B. Une brouille est aussi une fétuque flottante dont les feuilles s'étalent à la surface des étangs. Un étang brouilleux produit la brouille, la fétuque flottante dont les feuilles s'étalent à la surface des étangs ; est plein de brouille.
L'adjectif brouillon, brouillonne, qualifie ce qui met le trouble, le désordre dans les affaires ou entre les hommes ; ce qui met du désordre dans les idées ; quelqu'un qui est confus, désordonné. Une brouillonne, un brouillon provoquent le trouble, le désordre dans les affaires ou entre les hommes. Un brouillon est une ébauche destinée à être rectifiée, améliorée. C'est aussi un brouillard, un livre de commerce. Ce mot est dérivé de brouiller, avec le suffixe -on.
On a lu le verbe brouillonner signifiant écrire au brouillon ; écrire à la hâte, griffonner.
Un brouilly est un vin produit à Brouilly et dans quelques communes avoisinantes.
Une vigne brouie, un gazon broui sont brulés, desséchés par l'action conjuguée du soleil et du gel. Le verbe brouir signifie, en parlant du soleil agissant sur des plantes gelées, bruler, dessécher. Ce verbe vient de l'ancien bas francique brâjan « griller, échauder ».
je brouis, tu brouis, il brouit, nous brouissons, vous brouissez, ils brouissent ;
je brouissais ; je brouis ; je brouirai ; je brouirais ;
j'ai broui ; j'avais broui ; j'eus broui ; j'aurai broui ; j'aurais broui ;
que je brouisse, que tu brouisses, qu'il brouisse, que nous brouissions, que vous brouissiez, qu'ils brouissent ;
que je brouisse, qu'il brouît, que nous brouissions ; que j'aie broui ; que j'eusse broui ;
brouis, brouissons, brouissez ; aie broui, ayons broui, ayez broui ;
(en) brouissant.
Une brouissure est une brulure des fleurs ou des bourgeons provoquée par le soleil succédant à une gelée blanche. Une broussure est une brouissure ; c'est aussi la carie du froment.
broum (pour imiter le bruit d'un raclement, d'un moteur, d'une trépidation).
vroum (pour exprimer la vitesse, l'accélération d'un véhicule).
Un brous est une pâte onctueuse à saveur forte, obtenue par le mélange et/ou la fermentation de restes de divers fromages avec divers ingrédients (huile d’olive, eau-de-vie, poivre, ail, herbes, etc.). Voir aussi : brousse (2) ci-dessous. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Il brousine ou il broussine signifiaient il tombe une pluie fine. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une broussaille est une formation végétale basse de plantes ligneuses et très rameuses, buissonnantes ; un fouillis inextricable. Des broussailles sont l'ensemble des arbustes rabougris et des ronces constituant la végétation des sous-bois et des terrains incultes. En broussaille se dit de quelque chose qui rappelle l'aspect enchevêtré des branches d'une broussaille. Ce nom est dérivé de brosse, avec le suffixe -aille.
Une broussaillerie était le caractère ou l'état de ce qui est broussailleux.
L'adjectif broussailleux, broussailleuse, qualifie ce qui est couvert de broussailles ; ce qui est touffu, hirsute.
Un débroussaillage est l'action de débroussailler ; son résultat ; le premier éclaircissement d'une affaire ou d'un dossier complexes. Un (produit) débroussaillant est un produit chimique qui détruit les plantes ligneuses, les broussailles. Un débroussaillement : l'action de débroussailler. Le verbe débroussailler signifie débarrasser un terrain de ses broussailles, des plantes ligneuses ; dégager, éclaircir ; faire disparaitre les plus grosses difficultés ; rendre plus claire une question, etc. On a lu aussi désembroussailler. Une débroussailleuse, un débroussailleur sont des ouvriers forestiers qui procèdent au débroussaillement. Une débroussailleuse est une machine qui sert à débroussailler. Le verbe embroussailler a signifié couvrir de broussailles.
Une broussarde, un broussard vivent ou vont dans la brousse. Une brousse (1) est, en Afrique tropicale, un pays couvert d'arbrisseaux épars et de broussailles ou ce qui n'est pas la ville ; une étendue couverte de broussailles ; toute campagne isolée, loin d'un centre important. Ce nom est soit la forme abrégée de broussaille, soit emprunté au provençal brousso « broussaille » de même origine que brosse. Le verbe brousser (1) a signifié marcher à travers bois sans suivre les chemins. En Afrique, débrousser signifie défricher.
Une brousse (2) est un fromage frais traditionnellement à base de lait de chèvre ; un fromage frais (caillé doux) à base de lait de brebis, présenté en petites faisselles. À l’heure des brousses, c'était trop tard. Ce nom est emprunté au provençal broce « lait caillé ». Le verbe brousser (2) signifie tourner (s'agissant du lait, d’une crème, d’une sauce ou, par analogie, d’une préparation quelconque). Un broussin (1) est un fromage fondu avec du vinaigre et du poivre. Ce nom est emprunté au provençal moderne broussin « fromage, pétri [et] fermenté », dérivé de brous, du gothique brukja « brisé ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un broussin (2) est une excroissance ligneuse se développant sur le tronc ou les branches d'un arbre et dont les coupes formant de petites taches arrondies et foncées sont utilisées en ébénisterie. Ce nom est peut-être dérivé de brosse.
Il brousine ou il broussine signifient il tombe une pluie fine. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un brout est la nouvelle pousse des taillis au printemps. Ce nom vient du germanique brust « bourgeon ». Un mal de brout est une inflammation intestinale des animaux qui ont trop mangé de brout.
Un broutage ou broutement est l'action de brouter ; un fonctionnement défectueux d'un outil, par saccades ; un mauvais enclenchement d'organes mécaniques qui doivent être mis en contact. Un broutage est la consommation de particules organiques vivantes [bactéries, algues] ou mortes [détritus] par le zooplancton filtreur.
On lit une bête broutante, un animal broutant.
Un broutard est un veau engraissé pour la boucherie, à l'herbe ou en stabulation ; un agneau sevré qui a déjà brouté.
Le verbe brouter signifie manger l'herbe, les jeunes pousses, les feuilles des arbres en les arrachant sur la plante, sur l'arbre même ; fonctionner de façon saccadée et irrégulière. Ce verbe est dérivé de l'ancien français brost « jeune pousse d'arbre » (brout), issu de l'ancien bas francique brust « bourgeon », lui-même à rattacher au verbe brustjan que l'on peut déduire de l'ancien saxon brustian « bourgeonner ».
Un (animal) brouteur est un herbivore consommant des parties de plantes dicotylédones incluant rameaux, bourgeons, feuilles, fleurs, fruits, écorces et racines.
Une broutille était une petite branche ; c'est un objet de peu de valeur ; une chose sans importance ; un dossier, un acte de procédure de moindre importance. Ce nom est probablement dérivé à l'origine de l'ancien français brost mais est maintenant considéré comme dérivé de brout.
Charlie Brown et Snoopy sont les protagonistes de la bande dessinée Peanuts.
Un brownie est un gâteau. Voir : brun.
Un mouvement brownien est un mouvement aléatoire, irrégulier, désordonné et incessant des particules en suspension dans un fluide. Sous l'effet de l'agitation thermique, les molécules du fluide viennent heurter les particules en suspension, les projetant dans différentes directions. La rapidité du mouvement brownien dépend de la taille des particules en suspension. Plus elles sont petites, plus le mouvement est rapide. En nanotechnologie, le mouvement brownien permet à des molécules séparées de se rencontrer et de s'assembler spontanément, si elles ont des structures complémentaires. OQLF.
Des particules browniennes sont animées d'un mouvement brownien.
Robert Brown était un botaniste écossais.
Un browning est un pistolet automatique à chargeur, inventé par John Moses Browning.
L'anglais brown sugar "sucre (sugar) brun (brown)" attesté en 1974 au sens d'une poudre colorée constituée essentiellement d'héroïne mélangée à d'autres substances, correspond à l'usage argotique du mot sugar pour désigner des drogues blanches telles que l'héroïne (1935).
Une broyabilité esy la qualité de ce qui peut être broyé. L'adjectif broyable signifie qui peut être broyé(e).
Un broyage est un broiement, l'action de broyer. Un broyage nanométrique est le procédé consistant à broyer un matériau cristallin jusqu’à obtenir des grains nanométriques (en anglais : high-energy milling. Voir aussi : mécanosynthèse. JORF du 07/05/2016).
Un broyat est ce qui a été cassé en petits morceaux, écrasé ; un liquide contenant de la matière broyée.
Un broyat noir (de piles ou d'accumulateurs électrochimiques) est la poudre résultant du broyage de piles ou d'accumulateurs électrochimiques, qui contient des métaux ou des composés métalliques pouvant être recyclés. Les particules contenues dans le broyat noir de piles ou d'accumulateurs sont fines, peuvent se disperser et présentent une forte toxicité : elles doivent donc être stockées, transportées et manipulées avec des précautions adaptées. En anglais : black mass. Voir aussi : accumulateur électrochimique, recyclage des déchets. JORF du 12/12/2024.
Le verbe broyer signifie réduire en poudre ou en pâte par choc ou par pression ; anéantir, briser ; serrer fortement ; écraser. Broyer des couleurs, c'est réduire des matières colorantes en poudre tout en les délayant. Broyer du noir, c'est être mélancolique, avoir des idées tristes.
je broie, tu broies, il broie, nous broyons, vous broyez, ils broient ;
je broyais ; je broyai, tu broyas, il broya ; je broierai ; je broierais ;
j'ai broyé ; j'avais broyé ; j'eus broyé ; j'aurais broyé ; j'aurais broyé ;
que je broie, que tu broies, qu’il broie, que nous broyions, que vous broyiez, qu’ils broient ;
que je broyasse, qu’il broyât, que nous broyassions ; que j'aie broyé ; que j'eusse broyé ;
broie, broyons, broyez ; aie broyé, ayons broyé, ayez broyé ;
(en) broyant.
Une broyeuse, un broyeur sont celle, celui qui broient ; une machine à broyer. Un appareil buccal broyeur permet de broyer. Un broyeur-compacteur est un engin destiné à broyer et à compacter des matières solides à éliminer. Un broyeur-mélangeur est un appareil.
Un broyon est une molette en bois utilisée, avant l'invention des rouleaux, pour broyer et étaler l'encre d'imprimerie ; une petite molette de cristal, de porcelaine ou de marbre servant à broyer les couleurs.
Une broie est un brisoir, un instrument servant à broyer le chanvre et le lin.
Un broiement est l'action de broyer ; son résultat ; le bruit d'un broyage.
Le verbe égriser est emprunté au néerlandais gruizen « broyer, écraser ».
Le verbe fraiser est issu du latin classique faba fresa « fève broyée, écrasée » de fresum supin de frendere « broyer ».
Voir aussi -tripsie, du grec τ ρ ι ́ β ε ι ν « broyer », -tript ou trit-, du grec τ ρ ι ̃ ψ ι ς « broiement », -tripsie, du grec τ ρ ι ́ β ε ι ν « broyer ».
brrr ou brr :
pour exprimer un bruit, une sensation de froid, un sentiment de crainte ou d'effroi ;
pour accompagner ou accentuer l'ordre donné aux chevaux à l'aide des rênes.
Une bru est une belle-fille c'est à dire l'épouse d'un fils. Ce terme de la vie familiale a été introduit par les Goths (en gothique : bruþs « jeune mariée, jeune femme »).
Cependant, on préfère, en général, gendre à beau-fils et bru à belle-fille. Gendre est le latin gener ; bru est un mot d’origine germanique, le seul de cette origine dans l’expression des rapports de parenté ; l’anglais bride a gardé ce sens, tandis qu’en allemand, Braut a pris le sens de « fiancée ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un bruant est un passereau, un oiseau. Ce nom vient de bruire « faire du bruit ». On a lu aussi un bréant.
Un bruccio ou brocciu, broccio sont un fromage. Le mot corse brócciu correspond à l'ancien provençal broussa « lait caillé », en provençal moderne brousso « caillebotte ; masse de lait caillé ; fromage à la crème », voir brousse (2).
Brucella ou une brucella sont un genre de coccobacilles à Gram négatif, aérobies, pathogènes pour l’Homme et certains mammifères. Une arthrite brucellienne est l'ensemble des manifestations articulaires survenant au cours des brucelloses. Une brucelline est un allergène de Brucella utilisé pour le diagnostic par intradermoréaction dite ici intradermobrucellination. Une brucellose : une maladie infectieuse présente dans le bassin méditerranéen mais aussi dans d’autres régions, commune à de nombreuses espèces animales et à l’Homme, due aux bactéries du genre Brucella. On lit un vaccin anti-brucellose ou vaccin (contre la) brucellose. Ce nom est dérivé du radical du latin scientifique brucella Melitensis, le nom du germe découvert par le médecin David Bruce, un médecin australien.
Des brucelles ou bercelles, brécelles sont des pinces à ressort servant à saisir des objets de très petite taille ; les pinces dont se servent les typographes pour corriger les épreuves. Le nom (des) brucelles est emprunté au latin médiéval brucella.
Pour illustrer ma chronique sur le cytise aubour (ci-dessus), je suis allé rendre visite à un grand cytise dans mon jardin, couvert de fruits secs. En faisant des photos de détail des fruits, j’ai remarqué que nombre d’entre eux étaient percés de trous ronds et que leurs graines étaient comme rongées de l’intérieur : la trace de super- prédateurs des graines, les bruches. J’en ai ouvert plusieurs et j’ai fini par en trouver une avec un adulte bruche émergeant d’une graine : un adorable petit coléoptère qui m’a incité à me documenter sur ces insectes surprenants même s’ils ne payent pas de mine. Ainsi naissent les nouvelles chroniques ! En savoir plus : Bruches, de redoutables prédateurs des graines (Zoom nature).
Le nom (une) bruche est emprunté au bas latin bruchus « espèce de sauterelle », en grec β ρ ο υ ̃ κ ο ς, β ρ ο υ ̃ χ ο ς. Les bruchidés sont une famille d'insectes coléoptères. Les bruchinés ou bruches sont une sous-famille d'insectes.
En Suisee, un bruchon est un grain de poussière ou un petit débris.
Le nom (une) brucine (un alcaloïde de la noix vomique) est dérivé du latin scientifique brucea (antidysenterica) lui-même dérivé du nom du voyageur anglais James Bruce qui découvrit ce genre d'arbrisseaux en Abyssinie. On a cru que cette plante fournissait la fausse angusture dans l'écorce de laquelle Pelletier et Caventou ont en 1819 découvert la brucine.
Une brucite est un hydroxyde naturel de magnésium. A. Bruce était un minéralogiste américain.
Le nom (un) brucolaque (un spectre, un revenant) est probablement emprunté au grec ecclésiastique β ρ υ κ ο ́ λ α κ α ς, β ρ ο υ κ ο ́ λ α κ α ς, d'origine peu claire, voir : CNRTL.
L'adjectif brugeois, brugeoise, est relatif à la ville de Bruges, en Belgique, Brugge en néerlandais, dont les habitants sont les Brugeoises et les Brugeois. On disait autrefois brugelin, brugeline. Un bruges ou une dentelle de Bruges sont une dentelle aux fuseaux appelée également guipure des Flandres.
Brugia est un genre de vers nématodes spiruridés filaires.
Le nom (un) brugnon (une variété de pêche) est emprunté à l'ancien provençal brinhó, dérivé du latin vulgaire prūnea pour prūna « prune ». On a lu aussi un brignon. Un brugnonier est le type de pêcher produisant les brugnons.
Une bruine est une petite pluie, très fine, qui résulte de la condensation du brouillard ; ce qui y ressemble. Ce nom vient du latin classique prŭina « gelée blanche » (voir pruine) avec une probable influence de brūma (brume). On a lu aussi une bruinasse une brouine et un bruin.
Un blé bruiné est gâté par la bruine. Le verbe bruiner signifie tomber de la bruine ; tomber comme de la bruine.
il bruine ; il bruinait ; il bruina ; il bruinera ; il bruinerait ; il a bruiné ; il avait bruiné ; il eut bruiné ; il aura bruiné ; il aurait bruiné ; qu'il bruine ; qu'il bruinât ; qu'il ait bruiné ; qu'il eût bruiné ; (en) bruinant.
L'adjectif bruineux, bruineuse, qualifie ce qui est relatif à la bruine ; ce qui tombe en bruine ; ce qui est chargé de bruine ; un endroit où il bruine.
Le nom (un) embrun, (des) embruns (des gouttelettes venant des vagues et emportées par le vent) est emprunté au provençal embrum, déverbal de embruma « bruiner », correspondant à embrumer.
Le verbe bruire signifie faire un bruit léger ; émettre des sons d'une certaine intensité ; s'agiter ; remuer en faisant du bruit ; être agité d'un frémissement, d'un mouvement intérieur, perçu par le sujet ; se répandre ; avoir du retentissement. Ce verbe est issu du croisement entre le latin rugīre « rugir » et bragĕre (braire), d'où le latin vulgaire brūgĕre, brugit « pour un cerf, il brame ». Voir aussi : bruant, bruyant.
je bruis, tu bruis, il bruit, nous bruissons, vous bruissez, ils bruissent ;
je bruissais ; je bruis ; je bruirai ; je bruirais ;
j'ai brui ; j'avais brui ; j'eus brui ; j'aurai brui ; j'aurais brui ;
que je bruisse, que tu bruisses, qu'il bruisse, que nous bruissions, que vous bruissiez, qu'ils bruissent ;
que je bruisse, qu'il bruît, que nous bruissions ; que j'aie brui ; que j'eusse brui ;
bruis, bruissons, bruissez ; aie brui, ayons brui, ayez brui ;
(en) bruissant.
Le verbe bruire a été amené à évoluer dans un sens différent à la suite d’un changement dans sa conjugaison et sa famille de dérivés s’est partagée en deux. Ce verbe vient du latin rugire, « rugir », altéré à l’initiale, d’après braire, mot d’origine incertaine, qui a signifié en ancien français « crier », « pleurer », avant de se restreindre au cri de l’âne. Bruire s’est dit, en ancien français et même dans la langue classique, du bruit des eaux et du tintement du métal entrechoqué. Il avait pour imparfait je bruyais et pour participe présent bruyant. Ce participe présent est devenu adjectif et l’ancien participe passé a donné naissance au nom bruit. Mais l’ancienne conjugaison a été remplacée par une conjugaison nouvelle, sur le modèle de finir. À je bruyais, bruyant se sont substitués je bruissais, bruissant. Le fait n’est pas unique : maudire, quoique composé de dire, a pris les formes je maudissais, maudissant. Dans le cas de bruire, ce changement de conjugaison a eu des conséquences pour le sens du verbe : le son iss évoque plutôt l’idée d’un frottement que celle d’un bruit violent. Déjà, au 18ème siècle, Bernardin de Saint-Pierre écrit : « Les insectes bruissaient sur l’herbe. » Lamartine compare le murmure vague qui s’exhale d’une ville au bourdonnement des abeilles : « La ville… bruissait à ses pieds comme une ruche pleine. » Ce changement de sens apparaît aussi dans le nom dérivé bruissement. Ce mot est déjà employé par La Bruyère, qui écrit « le bruissement d’un carrosse ». À vrai dire, un carrosse roulant sur le pavé devait être assez bruyant : l’évolution de sens de bruissement n’était pasencore faite. Aujourd’hui, nous appellerons bruissement le clapotis de la mer ou l’impression que produit le feuillage agité par le vent. Actuellement, nous avons donc d’une part bruit et bruyant et d’autre part bruissement. Quant au verbe, il s’est trouvé écartelé : je bruissais et bruissant ont rejoint bruissement. L’infinitif bruire et les formes du présent je bruis, tu bruis, il bruit, se sont trouvés isolés et, quoique encore donnés par les dictionnaires, ne sont plus guère en usage. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un bruissaillement était un ensemble de bruits légers. Le verbe bruissailler a signifié faire de petits bruits légers répétés. L'adjectif bruissant, bruissante, qualifie ce qui fait un bruit léger, parfois d'une certaine intensité ; ce qui est accompagné d'un tel bruit ; ce qui fait un éclat, a un retentissement. Un bruissement est un petit bruit continu ; un bourdonnement produit par le rapide battement d'ailes des abeilles ; un mouvement, une agitation physique intérieure perçue de différentes façons par le sujet ; un léger retentissement. On a lu aussi bruisseur. Le verbe bruisser a été créé à partir de bruire dont les anciennes formes de l'imparfait et du participe présent en bruy- furent remplacées par des formes en bruiss-.
Un bruit est un ensemble de sons, d'intensité variable, dépourvus d'harmonie, résultant de vibrations irrégulières ; une nouvelle, un propos concernant un événement, une personne ; un éclat, un retentissement d'une personne, d'une chose, en bien ou en mal ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est le déverbal de bruire, d'après brūgĭtum de brūgĕre, voir bruire.
Le latin ne semble pas avoir eu de mot qui réponde à notre notion générale de bruit. Le mot sonus se dit seulement, comme notre mot son, de la voix humaine et des instruments demusique. Le mot bruit apparaît au 12ème siècle. C’est le participe passé substantivé du verbe bruire « faire du bruit ». Ce verbe semble remonter au verbe latin rugire, qui n’est attesté que dans des textes postérieurs et qui se dit aussi bien du rugissement du lion que du braiement de l’âne. À l’initiale, le b pourrait être dû à l’influence de braire, d’origine celtique, qui, jusqu’au XVIe siècle, ne signifie que « crier » et « pleurer ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
En Belgique, des gens sans bruit sont discrets.
L’expression à petit bruit s’emploie couramment au sens de « discrètement, sans éclat ». Si sa voisine à bas bruit a eu autrefois le même sens, elle s’emploie plutôt aujourd’hui dans la langue de la médecine pour qualifier un mal qui se développe insidieusement et ne se signale par aucun symptôme qui permettrait de le repérer avant qu’il ne devienne irréversible. Il est préférable de ne pas étendre systématiquement l’usage de cette expression au-delà du monde de la médecine pour en faire un synonyme de « sournoisement » ou « sans que l’on s’en rende compte ». En savoir plus : Académie française.
Un bruitage est l'action de bruiter et son résultat.
Le verbe bruiter signifie faire du bruit ; produire des bruits de la vie quotidienne ou des sons imaginés par divers procédés.
Une bruiteuse, un bruiteur sont chargés d'imiter, par divers procédés, les bruits de la vie quotidienne, souvent pour accompagner une émission ou un spectacle. Un (objet) bruiteur produit un bruit.
Un ébruitement est l'action d'ébruiter, le fait d'être ébruité. Le verbe ébruiter signifie faire connaitre, rendre public ; répandre, raconter. S'ébruiter, c'est se répandre dans le public, être connu.
Le mot (un pouls) dicrote (qui a deux pulsations pour chaque battement cardiaque) est emprunté au grec δ ι ́ κ ρ ο τ ο ς « qui heurte deux fois » dans l'expression δ ι ́ κ ρ ο τ ο ς σ φ υ γ μ ο ́ ς « double pulsation du pouls », composé de δ ι- indiquant la dualité et κ ρ ο ́ τ ο ς « bruit qu'on fait en frappant sur quelque chose ».
Selon les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe : brûlable, brûlage, brûlant, brûlé, brûle-bout, brûlée, brûle-gueule, brûlement, brûle-parfum, brûle-pourpoint, brûler, brûlerie, brûle-tout, brûleur, brûlis, brûloir, brûlon, brûlot, brûlotier, brûlure, imbrûlé,...
L'adjectif brulable signifie qui peut être brulé(e).
Un brulage est l'action de bruler ; une fertilisation du sol par des cendres d'herbes ; une cautérisation ; l'action de bruler la pointe des cheveux ; l'opération consistant à bruler les vieilles peintures avec un bruloir ; un procédé de dégraissage consistant à chauffer la pièce à zinguer ou à étamer.
L'adjectif brulant, brulante, signifie qui est très chaud, très chaude ; qui donne la sensation d'une chaleur intense ; qui est passionné(e). En Belgique, avoir le brulant,c'est avoir le pyrosis, avoir des aigreurs d'estomac.
L'adjectif brulé, brulée, qualifie ce qui est endommagé par le feu ou la chaleur ; quelqu'un qui est compromis, qui n'est plus crédible. Une tête brulée est une personne exaltée, qui recherche le risque. Une brulée, un brulé : souffrent de lésions dues au feu, à la chaleur, à une radiation, ou à une substance corrosive. Le brulé est ce qui est brulé ; cette odeur. Ça sent le brulé signifie l'affaire prend une mauvaise tournure. Une brulée était, familièrement, une sévère correction.
L'adjectif imbrulé, imbrulée, qualifie ce qui n'a pas complètement brulé. Des imbrulés sont des résidus d'ergol ; des vapeurs d'hydrocarbures restant dans les gaz d'échappement.
-causte vient du grec κ α υ σ τ ο ́ ς « brulé » : une encaustique (un produit pour faire briller le bois, une peinture avec de la cire fondue), un holocauste (un sacrifice, une offrande ; une destruction totale, un anéantissement), un hypocauste (dans l'Antiquité romaine, un fourneau souterrain pour chauffer les bains, les chambres).
Le mot nidoreux (qui a une odeur, un gout d'œuf pourri) est emprunté au latin nidorosus « qui dégage une odeur de brulé ».
Un brule-bout est un bougeoir qui permet de bruler entièrement les bouts de bougies. Le pluriel est des brule-bouts.
Un bruleur de graisse ou brule-graisse est un complément alimentaire visant à réduire la masse adipeuse corporelle (en anglais : fat burner. JORF du 06/04/2016).
Un brule-gueule est une pipe à tuyau très court. Le pluriel est des brule-gueules.
Un brulement est l'action de bruler ; une sensation de brulure.
Un brule-parfum est un vase, un réchaud ouvragé, dans lequel on brule des substances aromatiques ; en argot, ce nom désigne un révolver. Le pluriel est des brule-parfums
À brule-pourpoint signifiait de très près, à bout portant ; cela signifie à l'improviste, brusquement et sans préparation.
L’adverbe composé à brûle-pourpoint tire son origine de l’expression tirer à brûle-pourpoint, qui voulait dire anciennement « tirer de très près ». Lors d’un duel au pistolet, le bout du canon était porté de très près sur l’adversaire, au point de pouvoir brûler le pourpoint, un vêtement masculin d’époque couvrant le torse jusque sous la ceinture. On dirait plutôt aujourd’hui tirer à bout portant. Cette idée d’attaque à l’improviste de manière abrupte, c’est-à-dire de soudaineté et d’efficacité, s’est transférée dans à brûle-pourpoint ainsi que dans quelques expressions figurées, telles que tirer sur quelqu’un à brûle-pourpoint, qui veut dire « attaquer quelqu’un par de vifs propos », et dire une chose à brûle-pourpoint, qui signifie « dire une chose de très près, en face ». OQLF.
Le verbe bruler signifie détruire ou endommager par le feu ; donner une sensation de forte chaleur ; utiliser comme combustible ; exciter ; ne pas respecter un arrêt ou une étape ; se consumer ; être endommagé par le feu ; dégager des flammes ; être très chaud ; être passionné ; être près de la solution. Se bruler, c'est subir les effets du feu ou de la chaleur. Pour l'étymologie de bruler, voir : CNRTL.
Enfin, citons brûler à petit feu. Le sens de cette expression s’est adouci au cours du temps. Aujourd’hui, vous me faites brûler à petit feu signifie « vous excitez trop longtemps mon impatience ». Mais, dans la première édition de notre Dictionnaire, on lisait : « Brusler un homme à petit feu, pour dire, Le faire languir, en faisant durer long-temps des chagrins, des inquietudes, des peines d’esprit, qu’on pourroit luy espargner, ou luy abbreger. » Au sens propre en effet, comme l’écrit Littré, brûler à petit feu, c’est « brûler lentement un condamné, afin de rendre le supplice plus cruel ». En savoir plus : Académie française.
Le verbe déflagrer (s'enflammer, se décomposer en explosant) est emprunté au latin classique deflagrare « bruler ».
Le mot flagrant est emprunté au latin classique flagrans, proprement « brulant, enflammé », en bas latin juridique flagranti crimine « en flagrant délit ».
Le nom (des) harraga (des jeunes adultes que l'absence de perspectives d'avenir pousse à fuir leur pays par tous les moyens possibles), originaire de l'arabe algérien, signifie bruler.
Une brulerie est l'action de bruler, de détruire par le feu ; une distillerie d'eau-de-vie ; une usine de torréfaction.
Une, un brule-tout sont ceux qui ont le caractère passionné. On a lu un brule-tout pour un brule-bout. Le pluriel est des brule-tout.
Une bruleuse, un bruleur sont ceux qui font bruler, qui mettent le feu ; ceux qui travaillent dans une usine de torréfaction ou une distillerie. Familièrement, c'était ceux qui essaient d'échapper à leurs créanciers. Un bruleur est un cuvier employé dans une brulerie ; un appareil qui sert à bruler le gaz d'éclairage ou de chauffage ; un appareil qui règle les proportions d'air et de combustible fluide avant leur entrée dans la chaudière. Un bruleur à double débit est un bruleur de turbomachine possédant deux orifices d'admission de carburant et un seul orifice de sortie (Le terme « brûleur duplex » est déconseillé. En anglais : duplex burner. JORF du 22/09/2000).
Un brulis est un défrichement par le feu et un terrain où il a été réalisé.
Un bruloir est un appareil pour griller le café en grains ; un appareil à projection de flamme utilisé pour le brulage des vieilles peintures ; un instrument que le tondeur utilise pour flamber l'extrémité des poils des animaux ; un lieu aménagé pour y bruler les vins et les transformer en eau-de-vie.
En Suisse, un brulon est un gratin qui s'est attaché au fond et aux parois d'un ustensile dans lequel un aliment a légèrement brulé ; la partie grillée d'un aliment rôti ou cuit sous la cendre ; une odeur de brulé. Cela sent le brulon signifie l'affaire tourne mal.
Un brulot est un navire chargé de matières inflammables ou explosives destiné à incendier les vaisseaux ennemis ; un feu de broussailles ; un charbon de bois imparfait ; une eau-de-vie, un alcool mélangé avec du sucre que l'on fait flamber ; un brule-gueule, une pipe ; un sujet de scandale, un article polémique ; un nom usuel donné aux insectes diptères nématocères de la famille des cératopogonidés. Un brûlotier était un marin qui dirigeait un brulot.
Au Québec, un brulot est un moustique d’une taille à peine perceptible, de la famille des cératopogonidés, dont la piqure donne une sensation de brulure ; (souvent par confusion), une mouche noire, un petit diptère piqueur, de la famille des simulidés, des forêts et des régions sauvages, qui ressemble à une minuscule mouche domestique. On lit une moustiquaire anti-brulot. Ce terme est passé dans la langue commune par l’intermédiaire des spécialistes et des lettrés ; les spécialistes le réservent toutefois uniquement au moustique de la famille des simulidés, aussi appelé simulie. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Une brulure est une lésion due au feu, à la chaleur, à un rayonnement ou une substance corrosive ; une tache ou un trou ; une sensation ; une altération des végétaux.
Une brumaille (1) ou breumaille, bremaille sont une variété de bruyère employée pour la fabrication des balais. Le nom (une) brumaille (1) est issu du croisement de bruyère avec mâle.
Une brumaille (2) est une brume légère, un brouillard peu épais ; une brume mêlée de pluie fine.
Un brumaire est le deuxième mois du calendrier républicain. Ce nom est dérivé de brume, avec le suffixe -aire.
Le 18 brumaire de l'an VIII, Bonaparte fit le coup d'État qui devait aboutir à l'instauration du Consulat. Une brumairienne, un brumairien étaient des partisans du coup d'État du 18 brumaire.
L'adjectif brumal, brumale, qualifie ce qui appartient à la saison des brumes, à l'hiver. Le pluriel est brumaux, brumales.
Un bruman ou brumen, brument était un fiancé, un jeune marié ; un gendre. Le nom (un) bruman est emprunté à l'ancien nordique brudrmann, accusatif de brudrmadr « garçon d'honneur », composé de brudr « fiancé » et de madr « homme ».
Une brumasse est une légère brume. Le verbe brumasser signifie faire un peu de brume.
Une brume est un amas de gouttelettes en suspension dans l'air, masquant d'une manière plus ou moins opaque, le ciel, la surface du sol ou des eaux ; un brouillard de mer, un brouillard épais réduisant ou annulant la visibilité ; un voile de vapeur ; un écran constitué par un amas de fines gouttelettes d'eau ; un amas de particules solides en suspension dans l'air ; une sorte de nuage, de fumée ; un voile sombre qui gêne la visibilité ; ce qui empêche de voir, de comprendre clairement quelque chose ; ce qui est vague, peu clair, incertain.
Le verbe brumer signifie produire de la brume ; se produire et se répandre comme de la brume.
il brume ; il brumait ; il bruma ; il brumera ; il brumerait ; il a brumé ; il avait brumé ; il eut brumé ; il aura brumé ; il aurait brumé ; qu'il brume ; qu'il brumât ; qu'il ait brumé ; qu'il eût brumé ; (en) brumant.
L'adverbe brumeusement signifie d'une manière brumeuse, vague ; d'une manière triste, abattue.
L'adjectif brumeux, brumeuse, qualifie ce qui comporte de la brume ; ce qui est semblable à de la brume ; ce qui est comme rempli de brume.
Un débrumage est un traitement des données d'une image.
Pour conclure, rappelons que, si en latin classique le superlatif de brevis est brevissimus, il y eut aussi une forme vite abandonnée, brevimus, contractée en brumus. On la trouvait associée au nom féminin dies, « jour », dans l’expression dies bruma simplifiée en bruma, qui désignait le jour le plus court de l’année, le solstice d’hiver. Par extension, bruma s’est aussi employé au sens d’« hiver », et c’est de ce bruma qu’est tiré le français brume, qui a d’abord désigné la période hivernale avant de prendre le sens du phénomène météorologique qui semblait le mieux la caractériser. En savoir plus : Académie française.
Le verbe embrumer est dérivé de brume.
Un brumisateur [marque déposée] est un spray, un atomiseur pour les soins de la peau. Une brumisation est une vaporisation au niveau de la peau, d'une eau, le plus souvent thermale, à l'aide d'un brumisateur ; une création de brume artificielle. Ce nom est dérivé de brume avec le suffixe -isation (-iser, -(a)tion).
Brumptia sont des vers trématodes parasites de l'intestin d'éléphants d'Afrique.
L'adjectif brun, brune, signifie sombre, obscur(e) ; d'une couleur qui rappelle celle des feuilles mortes ; dont les cheveux sont bruns. Il a signifié mélancolique. Un brun est une variété de couleur brune. Une brune, un brun ont les cheveux bruns. Le mot brun vient du germanique brūn « brun » (correspondant à l'allemand braun), latinisé en brunus.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique la brunante (le moment de la journée où une lumière faible et incertaine suit immédiatement le coucher du soleil, tout juste avant la tombée de la nuit ; cette lumière), à la brunante, à la brunette (à la brune, au crépuscule), une brunante (ce qui empêche de voir, de comprendre clairement, de bien cerner quelque chose ; ce qui est incertain, flou, mal défini ; un déclin, une fin).
L'adjectif brunâtre signifie dont la couleur tire sur le brun. Un brunâtre est une couleur tirant sur le brun. Une, un brunâtre sont d'une couleur similaire. On a lu l'adjectif brunasse.
La brune est le crépuscule. On lit une (bière) brune .
Le nom (une) brunelle (une plante) est emprunté au latin médiéval brunella, prunella, croisement du bas latin brunus (brun) et d'un dérivé en -ella, de pruna (prune, à comparer avec brugnon).
Une brunette, un brunet sont une petite brune, un petit brun. Une brunette est un bécasseau, un oiseau.
On a lu une bruneur pour le fait d'être brun.
L'adjectif bruni, brunie, qualifie ce qui est rendu brun ; un métal qui est rendu lisse et brillant. Le bruni est la partie lisse et brillante d'un objet en métal.
Le verbe brunir signifie rendre sombre, obscurcir ; rendre ou devenir brun ; rendre la surface d'un métal lisse et brillante par le poli.
je brunis, tu brunis, il brunit, nous brunissons, vous brunissez, ils brunissent ;
je brunissais ; je brunis ; je brunirai ; je brunirais ;
j'ai bruni ; j'avais bruni ; j'eus bruni ; j'aurai bruni ; j'aurais bruni ;
que je brunisse, que tu brunisses, qu'il brunisse, que nous brunissions, que vous brunissiez, qu'ils brunissent ;
que je brunisse, qu'il brunît, que nous brunissions ; que j'aie bruni ; que j'eusse bruni ;
brunis, brunissons, brunissez ; aie bruni, ayons bruni, ayez bruni ;
(en) brunissant.
Un brunissage est l'action de brunir les métaux ; son résultat.
L'adjectif brunissant, brunissante, qualifie ce qui devient brun ; ce qui tire sur le brun.
Un brunissement est le fait de devenir brun.
Une brunisseuse, un brunisseur sont des ouvriers qui brunissent les métaux.
Un brunissoir est un outil servant à brunir les métaux.
Une brunissure est l'action de donner une teinte brunâtre aux couleurs des étoffes ; une mélancolie ; l'aspect lisse et brillant d'un métal bruni. La brunissure est le métier, la technique du brunisseur.
Un brownie est un gâteau.
-phéine, de φ α ι ο ́ ς « brun » : une hémaphéine (une matière brune retirée du sang dans certains ictères), hémaphéique (qui concerne l'hémaphéine).
Un brunch est un repas, souvent sous la forme d'un buffet, pris dans le courant de la matinée et remplaçant le petit-déjeuner et le repas de midi. Ce nom est emprunté à l'anglais brunch formé des lettres br- de breakfast "petit déjeuner" et -unch de lunch "déjeuner" en 1895. Le nom un déjeuner-diner ou déjeuner-dîner est utilisé au Québec. On a lu bruncher signifiant prendre un brunch.
brune : voir brun (ci-dessus).
Les habitants du Brunei ou Brunei Darussalam sont les Brunéiennes et les Brunéiens. On trouve aussi la variante « le Brunéi Darussalam » (ONU). La capitale est Bandar Seri Begawan dont les habitants sont les Bandaroises et les Bandarois. Autres villes : Seri, Begawan.
Le nom du Brunei vient peut-être d'une exclamation en malais, « barunah ! », signifiant « super ! » ou « excellent ! », en référence à la commodité de sa position géographique pour les premiers colons. Il est renommé « Barunai » au 14ème siècle, peut-être influencé par le mot sanscrit varunai (वरुण), signifiant « marins » ; ce nom deviendra « Brunei » avec le temps. Le nom Bornéo vient de la même origine. Dans le nom complet du pays, Negara Brunei Darussalam (بروني دارالسلام), darussalam signifie « foyer de paix » en arabe, et negara « État » en malais. Negara dérive du sanscrit nagara (नगर), signifiant « ville ». En savoir plus : Wikipédia.
brunelle, brunet, brunette, bruneur, bruni, brunissage, brunissant, brunissement, brunisseur, brunissoir, brunissure : voir brun (ci-dessus).
Une brunoise est une préparation de légumes coupés en tout petits dés et étuvés au beurre, utilisée en garniture de potages, dans les sauces ou dans les farces. Ce nom est probablement dérivé de brun par référence au mode de préparation de fond de potage qui consiste à d'abord cuire les petits dés de légumes dans du beurre qui peut les faire dorer.
Une bruschetta est une tartine de pain grillé, aillé et mouillé d'huile d'olive.
Un brushing est une mise en forme des cheveux, mèche après mèche. Ce terme déposé pour désigner une technique de coiffure, est formé comme le substantif verbal du verbe anglais to brush "brosser".
[en anglais : brushing scam] un brossage : un envoi de marchandises non commandées à des clients dont l'adresse a été collectée à leur insu, de fausses appréciations positives étant ensuite publiées sur le site de l'expéditeur.
L'adjectif brusque signifie qui se manifeste dans un mouvement imprévu avec violence et rapidité ; rude, qui manque de séduction, de raffinement ; sans détour et d'une grande franchise ; brutal(e), inattendu(e), imprévisible. Ce mot est probablement emprunté à l'italien brusco « âpre ».
Une brusquembille est un jeu de cartes qui combine à la fois le hasard quand on abat le talon et la tactique quand on joue les cartes qu'on a dans son jeu. On a lu aussi bruscambille. Ce nom est généralement considéré comme issu du nom du comédien du début du 17ème siècle Deslauriers dit Bruscambille. Cependant le surnom de Deslauriers pourrait être aussi bien issu du nom du jeu de cartes qui est lui-même à mettre en relation avec brisque et son ancienne forme méridionale briscan et brisca.
L'adverbe brusquement signifie de manière brusque ; avec vivacité, violence, dans un mouvement imprévu ; avec rudesse et brutalité, sans ménagement ; subitement, abruptement, de manière imprévisible. Le verbe brusquer (1) signifie traiter de manière brusque, violente ; secouer, malmener ; hâter le déroulement normal ou naturellement lent ; précipiter, accélérer. Ce verbe est dérivé de brusque. Une brusquerie est le caractère de ce qui est brusque ; une rudesse allant jusqu'au manque de politesse ; le caractère d'une personne brusque, une manifestation de ce trait de caractère ; une précipitation, une brutalité ; une puissance créatrice, une originalité. L'adjectif brusquet, brusquette, a signifié un peu brusque.
Le verbe brusquer (2) a signifié chercher ; partir à la conquête de (brusquer la fortune). Ce verbe est une altération de busquer sous l'influence de brusquer (1).
Brusquer (3) un navire, c'est chauffer la carène à l'aide de fagots de bruyère, pour l'assainir. Brusquer une volaille, c'est la flamber. Ce verbe est emprunté soit à l'ancien provençal bruscar « bruler l'extérieur d'un navire avec de la bruyère », dérivé de l'ancien provençak brusc « bruyère », lui-même issu du bas latin bruscus « fragon », soit à l'ancien italien bruscare « brûler la carène d'un navire », lui-même dérivé de l'italien brusco « fragon épineux », de même origine que l'ancien provençal brusc.
Le Dictionnaire des belgicismes indique que le brusselaire est le parler bruxellois, une, un brusselaire sont des habitants de Bruxelles.
L'adjectif brut, brute, signifie qui vit à l'état de nature, sauvage ; primitif ou primitive, sauvage, non domestiqué(e) ; qui n'a pas été formé(e), raffiné(e) par la civilisation, la société, l'éducation ; qui n'a pas subi de manipulation, de transformation ; qui n'a pas subi de deuxième transformation, ou de fermentation ; qui n'a pas encore subi d'élaboration intellectuelle ; dont on ne déduit rien ; qui est incohérente, grossière ; qui est incohérent, grossier. Un poids brut est le poids de marchandises dont on n'a pas déduit le poids de l'emballage. Les corps bruts sont les corps minéraux qui s'opposent aux corps organisés (végétaux et animaux]. En déduisant les prélèvements sur le (salaire) brut, on trouve le salaire net. Ce mot est emprunté au latin brutus attesté d'abord au sens figuré « stupide ».
Une boisson extra-brut a une très faible teneur en sucre. On lit un extra-brut, un champagne brut, un champagne demi-sec.
Le (pétrole) est brut avant d'être raffiné, transformé, en savoir plus : Géoconfluences. Un brut (d'accord) de participation est la part du pétrole brut revenant, conformément aux accords de participation, au pays producteur, mais qui peut être rachetée par les compagnies à un prix déterminé lorsque le gouvernement de ce pays n'est pas parvenu à l'écouler lui-même sur le marché (en anglais : participation crude. Voir aussi : prix de rétrocession). Un brut de référence est le pétrole brut dont les caractéristiques sont prises en compte pour la conception des installations de raffinage (en anglais : design crude). Un brut de référence est aussi le pétrole brut qui sert de base pour le calcul du prix des autres pétroles bruts (en anglais : marker crude). JORF du 25/11/2006.
L'adjectif net peut être employé comme adverbe. Dans certains contextes, il s'oppose, par son sens, à brut. Ces deux mots peuvent alors être soit adjectifs, soit adverbes. En savoir plus : OQLF
Un brutage est le dégrossissage du diamant. Ce nom est dérivé de brut, avec le suffixe -age.
L'adjectif brutal, brutale, qualifie ce qui est bestial, ce qui rapproche l'homme de la brute ; ce qui est droit, direct mais ostensible et sans ménagement ; ce qui est brusque et imprévisible ; ce qui surprend par sa soudaine violence ; ce qui impose un effort sans ménagement ; ce qui est vigoureux. Le pluriel est brutaux, brutales. Une brutale, un brutal sont des personnes violentes. Ce mot est emprunté au latin médiéval brutalis « qui est de la nature de la brute », dérivé du latin classique brutus (brut).
L'adverbe brutalement signifie de manière brutale ; avec soudaineté et violence ; avec rudesse, sans ménagement, voire grossièrement ; avec soudaineté, de façon imprévisible, avec une intensité incontrôlable ; de manière à fournir un choc visuel par la juxtaposition de couleurs violentes et opposées ; grossièrement, sans finesse, sans souci de perfection.
Le verbe brutaliser signifie traiter de manière brutale.
Le brutalisme est une école littéraire ayant pour particularité un réalisme brutal ; un style architectural. L'adjectif et le nom brutaliste signifient en rapport avec le brutalisme.
Une brutalité est le caractère d'une personne brutale ; une manifestation de ce trait de caractère ; un geste ou un acte empreint de violence, manquant de modération ; un manque de civilité dans les manières, les paroles allant jusqu'à la grossièreté ; le caractère de quelque chose qui est dur à supporter, qui n'est pas assez nuancé ; le caractère de ce qui se déclenche rapidement et dure brièvement ; une puissance témoignant de la grandeur du talent de l'artiste.
La brute était l'animal considéré dans ce qu'il a de plus primitif et de plus éloigné de l'homme et plus encore de l'esprit. Une brute est celle, celui dont la violence, la sensualité effrénée, le manque d'intelligence et de culture, l'absence de sensibilité et de règles morales font penser à un animal. Ce nom vient de l'adjectif brut.
Dans l’imaginaire populaire les gourous de l’Inde sont des ascètes décharnés semblant se nourrir de l’air du temps, qui flottent au-dessus des contingences matérielles, et dont l’enveloppe corporelle serait un symbole de légèreté. L’image d’êtres éthérés que l’on s’en fait n’est pas entièrement fausse, mais il convient de rappeler qu’en réalité leur nom est lié à l’idée de pesanteur : Gourou est tiré du sanscrit guruh, « lourd », parce que la parole de ces hommes vénérables a du poids. On retrouve d’ailleurs cette idée aujourd’hui quand, par extension, gourou désigne tel ou tel personnage dont les nombreux disciples attendent la moindre parole oraculaire. La grammaire comparée nous apprend que la racine indo-européenne à l’origine de guruh est aussi à l’origine du latin brutus, d’où est tiré le français brute. Brutus signifie « lourd physiquement », mais surtout « lourd d’esprit, stupide » ; c’était en latin un terme dévalorisant jusqu’à ce que Lucius Junius le magnifie et en fasse un nom illustre. Ce dernier feignit en effet d’être idiot (brutus) pour éviter d’être mis à mort par son oncle Tarquin le Superbe, qu’il renversa par la suite pour instituer la république. Ainsi ce mot, autrefois méprisé, devint le symbole de la lutte pour la liberté. D’ailleurs deux de ses descendants, qui portaient ce même surnom, maintenant glorieux, figuraient parmi les assassins de César, accusé de vouloir rétablir la royauté, dont Marcus Junius Brutus, un fin lettré et un orateur de talent. C’est à lui que César dit en grec, s’il faut en croire Suétone, Kai su teknon, « Toi aussi mon fils », citation restée dans les mémoires sous sa forme latine tu quoque mi fili. Ce Brutus succèdera à son illustre ancêtre comme héraut de la lutte contre la tyrannie et, dans Les Misérables, Hugo nous montrera Marius obtenant son diplôme d’avocat grâce à une plaidoirie en faveur de ce dernier au terme de laquelle il réclamera son acquittement. En savoir plus : Académie française.
Un brutisme est, dans la doctrine de Saint-Simon, la conception mécanique des phénomènes utilisée notamment par Espinas pour illustrer sa thèse cartésienne des animaux-machines en philosophie.
L'adjectif bruxellois, bruxelloise, est relatif à Bruxelles, la capitale de la Belgique, dont les habitants sont les Bruxelloises et les Bruxellois. Un plat à la bruxelloise est servi avec une garniture de choux de Bruxelles, d’endives et de pommes de terre.
En urbanisme, la bruxellisation désigne la transformation rapide et brutale d’un patrimoine urbain remarquable dans un contexte de forte spéculation immobilière, d'où une juxtaposition hétéroclite de bâtiments remarquables avec des productions architecturales médiocres. La notion implique aussi l’éviction des classes populaires. En savoir plus : Géoconfluences.
Un bruxisme, c'est des mouvements rythmiques des mâchoires étroitement serrées l’une contre l’autre, avec grincement des dents, pouvant s’observer au cours du sommeil et, dans ce cas, sans conscience des troubles. Ce nom est formé sur le grec "grincement des dents", avec le suffixe -isme. On a lu aussi une bruxomanie.
L'adverbe bruyamment signifie avec un bruit généralement fort, en faisant beaucoup de bruit ; avec une agitation morale intérieure ; avec éclat, force, retentissement.
Une bruyance était un bruit ; c'est le caractère de la sensation d'un bruit, lié à son intensité.
L'adjectif bruyant, bruyante, signifie qui fait du bruit ; qui s'accompagne de bruit ; où il y a du bruit ; qui s'extériorise par un flot de paroles, des manifestations excessives, un manque de discrétion ; qui est rempli(e) d'une agitation morale intérieure ; qui a du retentissement, du succès, ou essaie d'en avoir. Une bruyante, un bruyant font beaucoup de bruit. Ce mot vient du participe présent en ancien français de bruire.
Une bruyère est une plante et un lieu ou elle pousse. Un coq de bruyère est le nom de deux variétés de Gallinacés. Une terre de bruyère est un mélange de sable et de débris organiques, utilisé pour la culture des plantes calcifuges. Ce nom est dérivé de brucus « bruyère ».
Le nom (une) brumaille (1) ou breumaille, bremaille (une variété de bruyère employée pour la fabrication des balais) est issu du croisement de bruyère avec mâle.
Un bri (1) ou bry (1) est une argile bleuâtre déposée par la mer sur les côtes de la Charente et utilisé pour la construction des digues. Ce nom est emprunté au breton pri « argile », devenu bry. On a lu aussi bryon (1).
Un bri (2) ou bry (2) est une mousse vivace qui se développe sur les arbres, principalement sur les chênes. Ce nom est emprunté au latin des botanistes bryum. On a lu aussi brion (1) ou bryon (2). Les bryales sont un ordre de mousses de la classe des Bryopsida. La bryologie est la partie de la botanique qui a pour objet l'étude des mousses et des hépatiques. L'adjectif bryologique est relatif à la bryologie. bryo- vient du radical du grec β ρ υ ́ ο ν « mousse » (un leucobryum : une mousse).
Un brion (2) est une partie arrondie de la coque d'un navire.
Une bryone est une plante vivace grimpante, à baies rouges ou noires de la famille des cucurbitacées, dont on extrait un purgatif violent. Ce nom est emprunté au latin bryonia, lui-même emprunté au grec β ρ υ ω ν ι ́ α. On lit aussi une couleuvrée, une vigne noire, un navet du Diable.
Commune et répandue partout jusqu’à 1500 m d’altitude, la bryone prospère dans de nombreux milieux pourvu qu’elle y trouve des sols riches et frais : haies, talus, fourrés, friches, dunes, jardins et vergers, bords des rivières, lisières et clairières des forêts, ….. Elle colonise très rapidement de « nouveaux » milieux fraîchement ouverts par des perturbations (humaines le plus souvent) notamment après des défrichements ou un simple brûlis de haie par exemple. Elle est ainsi devenue une « mauvaise herbe » dans les vergers où elle s’installe au pied des arbres fruitiers. Une fois implantée, grâce à son puissant appareil souterrain (voir la chronique sur les racines), elle va pouvoir persister tant que le milieu ne se referme pas trop lui laissant accès à un minimum de lumière.
En savoir plus : La bryone : une grande voyageuse _ La bryone et l’andrène _ Bryone : mâle ou femelle _ Le secret des vrilles de la bryone : la perversion ! _ Bryone : vrilles, mode d’emploi _ Bryone : une racine hors normes (Zoom nature).
Les bryophytes sont les muscinées, le groupe de cryptogames qui comprend les mousses et les hépatiques.
Les bryopsidées de la classe Bryopsida représentent environ 95 % de toutes les mousses, composées de plus de 11 000 espèces.
Les bryopsocidés sont une famille d'insectes psocoptères.
Les bryozoaires sont la classe d'animaux aquatiques, surtout marins, vivant le plus souvent en colonies et dont l'aspect rappelle celui des mousses.