1.A. Un ban est une proclamation officielle ou solennelle ; un roulement de tambour l'annonçant ; des applaudissements rythmés. Des bans de mariage sont une annonce par affichage. Ouvrir le ban, fermer le ban, c'est faire le roulement de tambour ou la sonnerie de clairon qui précède ou suit la lecture officielle, par un officier, d'un ordre, d'une remise de décoration, etc. Faire un (triple) ban à quelqu'un, un ban pour ... c'est faire des applaudissements ou des cris rythmés.
1.B. Un ban était une convocation des vassaux par le suzerain, pour partir à la guerre ; l'ensemble des vassaux convoqués.
1.C. Un ban était un territoire soumis au pouvoir et à la juridiction du seigneur ; le droit du seigneur sur un territoire, son droit de fief. Voir : banal, banalement, banalisation, banalisé, banaliser, banalité (ci-dessous).
1.D. Un ban est l'ensemble des terres exploitables d'une commune ou de petites autonomies de culture. Le ban communal, le ban de la commune sont le finage, l'ensemble du territoire de la commune. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Ban-de-Sapt, Ban-sur-Meurthe sont des villages. Ban-de-la-Roche est un ensemble de huit localités. le Dictionnaire des belgicismes indique qu'un ban est une ancienne circonscription territoriale ou le territoire d’une commune actuelle.
1.E. Un ban est un exil imposé à quelqu'un pour voie de proclamation ; un bannissement, une déchéance. Mettre au ban de ... c'est exclure ; interdire l'accès. Voir : banni, bannir, bannissable, un bannissement.
Il est arrivé souvent que les personnes à la tête d’un État décident d’éloigner des opposants ou des individus qui leur déplaisent du territoire sur lequel ils exercent leur pouvoir. Il est arrivé aussi qu’un organe administratif décide de chasser, temporairement ou définitivement, des individus qui troublaient gravement l’ordre public. Ces mesures différaient par le caractère plus ou moins arbitraire qui s’attachait à elles et par leur sévérité. Au nombre de celles-ci on trouve le bannissement, une peine criminelle, ordinairement temporaire, entraînant l’expulsion du condamné hors de son pays et qui entache son honorabilité. Bannissement a pour synonyme le nom ban, qui désigne la même condamnation et qui entre dans la locution rupture de ban, c’est-à-dire le non-respect d’une interdiction de séjour. Bannissement, le terme légal, est souvent remplacé par exil, qui désigne la situation d’une personne condamnée à vivre hors de sa patrie. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) ban (1) vient de l'ancien bas francique ban « loi dont la non-observance entraine une peine » à rattacher au verbe germanique bannan « commander ou défendre sous menace de peine », qui lui-même remonte à la racine indo-européenne bhā- « parler ».
Le nom (une) banlieue est composé de ban et lieue.
Le nom (un) banvin est composé de ban et vin.
Le verbe bannir vient de l'ancien bas francique bannjan « proclamer, convoquer (des troupes) », à rattacher à l'ancien bas francique ban.
Le nom (un) exil (une condamnation à quitter son pays, un changement de résidence, un éloignement affectif ou moral, l'état de celui qui est contraint de vivre hors de son pays ou loin de sa résidence, le lieu où il réside) est une réfection, d'après le latin de l'ancien français eissil, essil, exill, issue du latin classique ex(s)ilium « bannissement, lieu d'exil ». D'où exilé, exiler.
Le nom (un) forban (un marin qui exerçait la piraterie pour son propre compte ; un homme sans scrupule, qui ne respecte aucun droit) est le déverbal d'un ancien forbannir « bannir », probablement de l'ancien bas francique firbannjan « bannir ». D'où une forbannerie (un acte de forban).
Le nom (un) ostracon (un tesson de poterie qui était utilisé pour écrire une note quelconque, pour dessiner ; un tesson de poterie utilisé par les Grecs pour exprimer un vote d'ostracisme) vient du mot grec ο σ τ ρ α κ ο ν « coquille » « vaisselle, vase en terre cuite » « tesson » et notamment « tesson sur lequel les Athéniens écrivaient le nom de ceux qu'ils voulaient bannir ». D'où ostracisant, ostracisé, ostraciser, ostracisme.
2. Un ban est le chef d'un banat ou d'une province croate. Ce nom vient du mot serbo-croate ban « maitre, chef ». Un banat est la dignité de ban ; le territoire administré par un ban.
L'adjectif banal (1), banale, qualifiait ce qui appartenait au seigneur et devait être utilisé par ses sujets moyennant redevance. Le pluriel est banaux, banales.
L'adjectif banal (2), banale, qualifie ce qui est commun, ce qui est à la disposition de tout le monde ; ce qui anque d'originalité, de personnalité. Le pluriel est banals ou banaux, banales. Il y a toute une série d'adjectifs en -al qui ne sont pas usités, au masculin pluriel (pénal) ou dont le pluriel est mal défini : CNRTL.
L’adjectif final fait ordinairement finals au masculin pluriel, mais on rencontre aussi finaux, notamment en linguistique et en économie. On observe le même phénomène avec banal, dont le masculin pluriel, ordinairement banals (des compliments banals), est banaux quand cet adjectif appartient au vocabulaire de la féodalité et qualifie ce qui était mis à la disposition de tous moyennant le paiement d’une redevance au seigneur (des moulins banaux). Cette distinction n’a pas toujours été respectée : Marcel Cohen en témoigne, dans ses Regards sur la langue française, quand il signale que, en juin 1904 en Sorbonne, Émile Faguet employait la locution des mots banaux tandis que Ferdinand Brunot, dans une salle voisine, disait des mots banals… On s’efforcera tout de même, un siècle plus tard, d’essayer de l’appliquer. En savoir plus : Académie française.
Le banal est la banalité (c'est d'un banal). L'adverbe banalement signifie d'une manière banale.
Une banalisation est l'action de banaliser ; le résultat de cette action ; c'est aussi la démarche commerciale qui consiste à faire du prix d'un produit le seul critère distinctif pour l'acheteur (en anglais : commoditization. JORF du 12/06/2007). Une débanalisation est ce qui rend une chose plus perceptible, moins banale.
Une ville banalisée est rendue banale, sans originalité ; un sentiment banalisé est rendu banal, sans originalité.
Le verbe banaliser signifie consacrer à d'autres activités une période normalement dévolue à des cours. On banalise par exemple un créneau horaire, une demi-journée ou une journée de cours. Une période banalisée peut être dévolue, par exemple, à des activités sportives et culturelles proposées aux élèves. JORF du 21 novembre 2024.
Banaliser quelque chose, c'est le rendre banal ; le rendre courant, lui enlever toute originalité, le rendre vulgaire. Banaliser quelqu'un, c'est le rendre banal. Se banaliser, c'est devenir banal. Débanaliser, c'est rendre plus perceptible, moins banal.
Une banalité était le droit que le seigneur avait d'imposer l'usage de ce qui lui appartenait, et de percevoir une redevance sur cet usage ; c'est le caractère de ce qui est banal, ordinaire, commun.
Un banana split est un dessert.
Une banane est le fruit du bananier ou une décoration militaire. Une peau de banane est ce qui fait tomber. Une main de bananes est un groupe de bananes ayant un même point d’attache. Ce nom est emprunté au portugais banana, lui-même probablement emprunté au bantou de Guinée.
La Banane bleue est un terme médiatique désignant un arc de villes de premier ordre économique reliant l'Angleterre, la vallée du Rhin et l'Italie du Nord, en savoir plus : Géoconfluences.
Dans le langage familier, le verbe bananer signifie arnaquer ou faire échouer. Se faire bananer, c'est être arnaqué ou subir un échec. Se bananer, c'est tomber ou échouer.
Des bananes de mer sont aussi appelées poissons-bananes
Une bananeraie ou bananerie est une plantation de bananiers.
Un bananier est une plante ou un cargo. L'adjectif bananier est relatif aux bananes. Dans une république bananière, le pouvoir est assujetti à des puissances économiques extérieures.
Une fiche-banane est une fiche mâle, d'usage courant dans les installations électriques domestiques.
Une figue-banane est une variété de taille plus petite que la banane commune.
Le nom (les) musacées (la famille de plantes monocotylédones telle que le bananier) est dérivé avec le suffixe -acée du latin scientifique musa, le nom donné par Linné au bananier, formé à partir de l'arabe mauz « banane ».
Les noms (un) musophage (un oiseau) et (les) musophagidés (une famille d'oiseaux) sont formés de muso-, du latin musa « bananier ».
Une banaste est une grande corbeille de forme souvent oblongue, en osier, à deux anses, servant notamment au transport des fruits ou des légumes ; un panier de bât ; une corbeille ; un panier de pêcheur, en osier ou d'une autre matière ; le contenu de cette corbeille ou de ce panier ; une personne niaise, sotte, idiote ; une personne maladroite ; une personne importune. On a lu aussi une banastre. Ce type lexical est attesté depuis l'ancien français. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un ban (2) est le chef d'un banat ou d'une province croate. Un banat est la dignité de ban ; le territoire administré par un ban.
L'adjectif familier banban qualifiait quelqu'un qui est chétif ou qui est boiteux. Marcher banban, c'était en boitant. Le mot banban vient plus vraisemblablement de la racine onomatopéique bamb(al) (voir ribambelle) exprimant l'idée d'un balancement, que de bancal.
Au banquier on prête une image de sérieux et l’on en fait un personnage qui n’est guère éloigné de la fourmi ou du financier de La Fontaine ; le saltimbanque, lui, serait insouciant comme l’étaient le savetier ou la cigale du fabuliste. À l’origine, pourtant, l’un et l’autre eurent pour outil de travail un banc, et ce banc est resté inscrit dans le nom de leurs professions. Banquier est en effet emprunté de l’italien banchiero. Ces noms, français et italien, désignaient à l’origine un changeur installé sur un banc. Banc, qui nous vient du germanique bank, a d’abord été un endroit où l’on s’assoit, puis un endroit où l’on commerce, un étal. En savoir plus : Académie française.
Un banc est un siège allongé, avec ou sans dossier, sur lequel plusieurs personnes peuvent s'asseoir en même temps ; l'ensemble des personnes à qui certains bancs sont assignés ; un meuble sur lequel on pose quelque chose ; un assemblage de montants et de traverses ; une masse formant une couche, une surface horizontale plus ou moins étendue ; un groupe important de poissons ou d'autres animaux marins de même espèce et se déplaçant ensemble ; une couche géologique ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du germanique bank-, par l'intermédiaire du latin vulgaire bancus attesté au Moyen Âge par son dérivé bancalis « coussin où l'on s'assied ».
Un banc arrière est l'ensemble des membres des délégations officielles assis en retrait et ne prenant pas place à la table des négociations. En anglais : back bench. JORF du 13/12/2017.
Le banc de neige désigne un amas de neige compacte, formé naturellement par accumulation ou lors d’un déneigement. OQLF ; Dictionnaire des belgicismes.
Un banc d'essai est une installation servant à la détermination des caractéristiques d'une machine tournante ou d'un appareil fonctionnant aux différents régimes ; l'ensemble de l'atelier correspondant ; ce qui permet d'éprouver une personne ou une chose.
Un banc de tirage, dans l'industrie nucléaire, l'équipement qui introduit les crayons dans les grilles d'un assemblage combustible en les tirant par couches horizontales successives. Voir aussi : assemblage combustible, crayon. JORF du 26 septembre 2023.
Un banc-titre est une caméra fixée sur un support mobile qui sert à la prise de vues des documents graphiques et à la réalisation de certains truquages.
Famille du nom banc : bancaire, bancal, bancasse, bancelle, banche, banchée, bancher, banco, banque, banqueroute, banquet, banquette,...
Le nom (une) banque (1) est emprunté à l'italien banca « table, comptoir de vente » « établissement de crédit », de même origine que banco (2).
Le nom (une) banque (2) est la forme féminine d'un banc.
Le verbe banquer (2 et 3) et les noms (un) banquereau, (un) banquier (2) sont dérivés de banc.
Le nom (une) banqueroute vient du mot italien bancarotta littéralement « banc rompu » composé de banca « banc, banque » et de rotta, de rompere « rompre, briser ».
Le nom (un) banquet est probablement emprunté à l'italien banchetto « festin » qui serait dérivé de banco « banc » de même origine que banc, sans exclure une possible dérivation de ban « invitation, convocation » confondu avec banc.
Selon les sens, le nom (une) banquette est probablement emprunté à l'ancien provençal banqueta « banquette » lui-même dérivé de l'ancien provençal banc à rapprocher du français provençal bākĕta « petit banc pour traire », ou dérivé du normand banque, féminin de banc et correspondant du français banche.
Le nom (un) escabeau (un siège de bois peu élevé, sans bras ni dossier ; un marchepied à quelques degrés ; une petite échelle d'intérieur, parfois pliante) est emprunté au latin classique scabellum « petit banc ».
Le nom (un) écheveau (un assemblage de fils repliés plusieurs fois sur eux-mêmes et attachés de telle sorte qu'ils ne se mêlent pas ; un assemblage d'éléments, concrets ou abstraits, embrouillés ; le déroulement d'une continuité) est probablement issu du latin classique scabellum « escabeau » qui aurait été employé pour désigner les dévidoirs ressemblant à certains escabeaux en X.
L'adjectif bancable ou banquable qualifie ce qui est susceptible d'être réescompté par une banque centrale. Une place bancable ou banquable est une localité où se trouve une agence de banque qui peut assurer l'encaissement des effets de commerce.
L’adjectif bancable, que l’on peut aussi écrire banquable, est attesté depuis la fin du 19ème siècle et appartient à la langue des affaires. Il qualifie un effet de commerce remplissant les conditions nécessaires pour être réescompté par une banque auprès de la Banque de France et, par extension, un effet de commerce facilement négociable. Ce mot est bien sûr tiré de banque. L’anglais bankable a les mêmes sens, mais, depuis la fin du 20ème siècle, s’est ajouté, dans le monde du cinéma, celui de « qui constitue une valeur sûre ; qui peut rapporter de l’argent », pour qualifier un acteur ou un metteur en scène dont le nom suffit pour attirer les capitaux nécessaires à la réalisation d’un film. On dira donc qu’un acteur est une valeur sûre et non qu’il est bankable. Académie française.
L'adjectif bancaire qualifie ce qui concerne les banques et les opérations de banque ; ce qui a son origine dans la banque.
L'adjectif bancal, bancale, qualifie quelqu'un qui a une jambe ou les jambes tortues, torses ; qui a des pieds de longueur inégale, présente une hauteur inégale ; ce qui n'est pas d'aplomb ou rigoureux ; ce qui n'est pas établi sur des bases solides, ce qui est mal équilibré, ce qui manque de rigueur ; ce qui n'est pas en situation régulière vis-à-vis de la loi, ce qui présente un caractère illicite. Le pluriel est bancals. bancales. Un bancal est un sabre de cavalerie recourbé. Le pluriel est des bancals. Le mot bancal est dérivé de banc, les pieds d'un banc étant souvent faits selon des tracés divergents.
L'adjectif bancroche a signifié bancale ou bancal ; rachitique. On a lu une, un bancroche. Ce mot est probablement formé à partir de bancal par croisement avec l'ancien adjectif croche « crochu ».
Une bancarisation est le pourcentage de la population qui dispose d'au moins un compte bancaire ; un processus permettant de conserver les données dans le cadre organisé d'une base de données. Dans un pays bancarisé, la majorité de la population a un compte bancaire. Le verbe bancariser signifie faire utiliser les services bancaires.
Une bancasse était un banc servant à la fois de coffre, de siège et de lit aux galériens ; un coffre servant aussi de banc sur certaines barques de pêche. Ce nom est emprunté à l'italien bancaccia « banc où dort le capitaine » « banc où se mettent les timoniers », dérivé de banca « banc », du germanique bank (banc).
Une bancassurance [nom déposé] est la pratique des activités d'assurance par les banques.
Une bancelle est un petit banc long et étroit. Ce nom est composé de banc et du moyen français selle « siège sans dossier ».
A. Une banche (1) est un banc d'argile durcie ou de roche tendre.
B. Un banchage est une mise en place du béton à l'aide de banches ; l'ensemble de ces banches. Une banche (2) est un panneau de coffrage employé dans la construction des murs en pisé ou en béton ; le moule lui-même. La pierre banchée est le mode de construction qui utilise la pierre en parement extérieur et le béton pour former le corps des murs. On lit des ouvrages en béton armé banchés. Le verbe bancher signifie couler du pisé ou du béton à l'aide de banches. Les ouvriers sont une coffreuse bancheuse, un coffreur bancheur.
Le nom (une) banche est une forme féminine dialectale de banc.
1. Un banco est la terre argileuse mêlée de paille hachée et parfois de sable et de gravier constituant le matériau de construction traditionnel de l'Ouest africain. Ce terme est originaire d'Afrique.
2.A. Une monnaie banco est une ancienne monnaie de compte, de valeur conventionnelle et représentant un poids métallique invariable, utilisée autrefois par les banques. Le banco désignait les valeurs de banque.
2.B. Un banco est un jeu de cartes ; un enjeu ; ce que l'on a gagné par chance. Tenir le banco ou faire banco, c'est tenir l'enjeu contre la banque. Banco ! oui, d'accord !
Le mot italien banco (2) « banque, établissement de crédit » est de même origine que banque (2) « comptoir ».
Une, un bancocrate sont une partisane, un partisan de la domination exercée sur la vie publique par les banques. Une bancocratie est une ingérence des banques dans la vie publique.
Un bancoulier est un arbre.
Un bancuche a désigné familièrement une caisse, un banco. Faire le bancuche, c'était: voler la caisse, l'argent.
Un bandana est un petit carré de coton imprimé de motifs blancs sur fond rouge ou marine, porté traditionnellement par les cow-boys d'Amérique et dont la mode s'est répandue en Europe au milieu du 20ème siècle. Ce nom est emprunté à l'anglais bandan(n)a, bandan(n)o désignant un grand mouchoir à motifs blancs ou jaunes puis un foulard formé d'une pièce de tissu semblable d'abord porté comme un turban par les femmes noires américaines. Ce terme, attesté depuis 1741, également passé en portugais, est issu de l'hindoustani bandhunu désignant un procédé de teinture au cours duquel des nœuds dans le tissu permettaient de créer des zones protégées du colorant se présentant ensuite comme de gros points blancs.
Un bandage (1) est l'action de disposer une bande textile pour maintenir un pansement ou comprimer une partie du corps, une blessure, etc. ; la bande dont on se sert ; un appareil utilisé pour contenir les hernies ; un cercle de métal ou de caoutchouc dont on entoure le moyeu d'une roue.
Un bandage (de contention) est une bande souple adhésive, utilisée à des fins préventives, palliatives ou curatives, qui permet de maintenir la partie du corps sur laquelle elle est appliquée (en anglais : strapping. JORF du 21/04/2011).
une, un bandagiste fabriquent, vendent des bandages. Une chirurgienne, un chirurgien bandagistes, une pharmacienne, un pharmacien bandagistes adaptent les bandages herniaires et les appliquent.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un bandage (adhésif) est un petit pansement adhésif ; se bandager une main, c'est y mettre un pansement.
Un bandage (2) est l'action de tendre avec effort ; l'action de bander ou binder, de relier, de maintenir ensemble des choses disjointes au moyen d’un lien souple tendu par un bandeur ; une érection. Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un bandage de pisse est une érection causée par la pression de la vessie sur les nerfs érecteurs.
Au Québec, un band-aid est un petit pansement adhésif ; c'est aussi un palliatif, une solution temporaire et insatisfaisante, un moyen peu efficace utilisé pour remédier à un problème complexe. Arracher, enlever le band-aid, c'est mettre un terme plus ou moins brusquement à une chose ou une situation qui cause de l’inconfort psychologique, émotif ou moral. Ce nom vient de l’anglais Band-Aid, le nom d’une marque de commerce nord-américaine. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Familièrement, une bandaison est une excitation sexuelle. L'adjectif bandant, bandante, qualifie quelqu'un qui est excitant, qui est désirable, et ce qui est passionnant.
La capitale du Brunéi Darussalam est Bandar Seri Begawan dont les habitants sont les Bandaroises et les Bandarois.
ce qui a une forme allongée et étroite.
un groupe de personnes.
une inclinaison d'un navire.
au Québec.
1. Une bande est un morceau de papier, de tissu, etc., long et étroit, qui sert à couvrir, à protéger, à maintenir, à serrer, à border ou à orner quelque chose ; ce qui a une forme allongée et étroite ; autres sens : CNRTL ; Dictionnaire historique du français québécois. Ce nom est emprunté au germanique bindō- « bande, ruban ».
Une bande d'arrêt d'urgence est la bande située à droite des voies de circulation qui est réservée aux véhicules en panne et aux véhicules de secours et d'intervention. Une bande d'atterrissage est une portion de terrain rectangulaire aménagée pour le décollage et l'atterrissage des aéronefs et comprenant parfois une piste en dur (en anglais : air strip ; runway strip. JORF du 22/09/2000). Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'une bande (de circulation) est une voie (de circulation) matérialisée, toute partie d’une chaussée divisée dans le sens longitudinal par une ou plusieurs lignes de couleur blanche.
Une bande de fréquences banalisée ou bande de fréquences publique sont une bande de fréquences mise à la disposition du public dans des conditions déterminées pour assurer, à titre privé et avec des émetteurs de faible puissance, des communications personnelles. Une telle bande ne doit pas être confondue avec celles qui sont utilisées par les radioamateurs. En anglais : citizen's band ; CB. Voir aussi : canal banalisé. JORF du 22/09/2000. Un mode de radiocommunication à bande ultraétroite consiste à moduler une porteuse de façon à obtenir un signal dont la largeur de bande est très faible par rapport à la fréquence de cette porteuse. La radiocommunication à bande ultraétroite consomme peu d’énergie. En radiocommunication à bande ultraétroite, la largeur de bande est, par exemple, de quelques dizaines de hertz pour une fréquence porteuse de plusieurs centaines de mégahertz. En anglais : ultra narrow band ; UNB. Un mode de radiocommunication à bande ultralarge consiste à émettre des impulsions extrêmement courtes de radiofréquences, qui constituent des signaux dont le rapport de la largeur de bande à la fréquence centrale est beaucoup plus grand que dans les modulations usuellement employées. La radiocommunication à bande ultralarge permet de limiter l’effet des brouillages et d’améliorer la précision de la géolocalisation. En radiocommunication à bande ultralarge, la durée des impulsions est de l’ordre de la période ou de quelques périodes du signal de radiofréquence. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « ultralarge bande (ULB) ». En anglais : ultra wideband ; UWB. Voir aussi : bande ultraétroite (à), brouillage . JORF du 22/01/2020.
une bande dessinée : voir ci-dessous.
Une bande photographique est, en aviation de reconnaissance, une photographie aérienne d'une portion étroite de terrain (en anglais : strip. JORF du 22/09/2000).
Une bande transporteuse est une bande mobile pour le transport des solides sur un chantier (en anglais : belt conveyor. JORF du 22/09/2000).
Une bande vidéo est une bande magnétique (en anglais : magnetic tape) servant à l'enregistrement des images et du son (en anglais : video tape). Une bande mère est une bande originale de montage audiovisuel (en anglais : master. Voir aussi : matriçage, matricer. JORF du 22/09/2000). Une bande-annonce est un choix de séquences extraites d'un film, projetées au cinéma ou à la télévision, en vue d'inciter le spectateur à le regarder (en anglais : trailer). Une bande-annonce (de livre) est un document audiovisuel conçu pour promouvoir un livre. En anglais : book trailer ; booktrailer. JORF du 25/06/2019.
Un (téléphone mobile) bibande peut fonctionner dans l'une ou l'autre de deux bandes de fréquences (en anglais : dual band). On lit une entre-bande (aux extrémités d'une pièce d'étoffe), une interbande (entre des bandes). Le pelage d'un animal longibande porte de longues bandes. Une chambre multibande est une chambre photographique qui permet d'enregistrer simultanément l'image d'une scène dans différentes bandes spectrales (en anglais : multiband camera ; multispectral band). Un (téléphone mobile) multibande peut fonctionner dans plusieurs bandes de fréquences (en anglais : multiband).
Le nom (une) fasce (un bandeau d'encadrements architecturaux, une pièce honorable sur un écu) est emprunté au latin classique fascia « bande ». D'où fascé, fascié.
Les noms (un) fascia (une membrane de tissu conjonctif qui maintient des muscles ou des organes) et une fasciation (un aplatissement de branches, rameaux, pédoncules, ou un nombre d'appendices supérieur à la normale) sont formés sur le latin classique fascia « bande ».
Le nom (un) laticlave (une bande de couleur pourpre sur la toge que portaient les sénateurs ; cette tunique ; la fonction sénatoriale) est emprunté au latin laticlavia [tunica] « [tunique] » garnie d'une bande de pourpre » d'après laticlavus de même sens, composé de latus « large » et de clavus « bande de pourpre cousue à la tunique ».
2. Une bande est un groupe de plusieurs personnes rassemblées pour un but précis ; un groupe uni de personnes. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal banda « troupe, compagnie de gens », d'origine germanique.
3. Une bande est une inclinaison permanente que prend un navire sous l'effet d'un fort vent transversal, ou par suite d'un déséquilibre dû à la répartition des poids à bord. Donner de la bande, c'est subir un déséquilibre durable. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal banda « bord, lisière (d'une forêt) ».
4. Au Québec, une bande (de musique) est une formation musicale composée d’instruments à vent et de percussions (jouer de la bande). Ce nom est un emprunt de l’anglais band, probablement sous l’influence des milieux militaires anglais du Canada. De nos jours, on emploie plutôt fanfare, harmonie, clique, comme en France. Une, un bandiste sont une musicienne, un musicien faisant partie d’une bande. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
L'adjectif bandé, bandée, qualifie ce qui est couvert, entouré d'une bande, d'un pansement ; ce qui est disposé en forme de bande ; ce qui est tendu avec effort ; il a signifié résolu(e), inflexible. Le Dictionnaire historique du français québécois indique : être bandé (être en érection), être bandé sur quelqu'un (être pris de désir pour quelqu'un, être très épris de lui), être bandé sur quelque chose (être vivement intéressé par quelque chose, en être passionné).
Un bandeau est une bande dont on ceint le front, la tête ; un titre, un texte, une illustration placé(e) en en-tête ; une bannière ; une bande, un morceau d'étoffe que l'on attache sur les yeux de quelqu'un pour l'empêcher de voir. Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un bandeau est une longue pièce (de bois, de métal, etc.) faisant saillie de chaque côté d’une embarcation et qui sert à la protéger des chocs (par exemple à l’accostage, à l’abordage). Ce nom est un diminutif de bande (1) avec le suffixe -eau.
Une bande dessinée ou BD est une séquence d'images, avec ou sans texte, relatant une action au cours de laquelle les personnages types sont les héros d'une suite à épisodes. Une bande dessinée en ligne ou BD en ligne est la traduction de l'anglais : webcomic. JORF du 25/06/2019.
Une bandelette est une petite bande, voir CNRTL. Ce nom est dérivé de bande (1) avec le suffixe -et, -ette.
Dans une bandelette germinative, les feuillets se forment lors du développement embryonnaire des insectes, au début de la gastrulation, à partir desquels les différents tissus de l'organisme vont se développer.
En métropole, en dehors des espaces urbanisés, les constructions et installations sont, depuis la loi "littoral" de 1986, en principe interdites dans une bande littorale de 100 mètres à compter de la limite du rivage. Cette bande peut être élargie lorsque des motifs liés à la sensibilité des milieux ou du fait de l'érosion des côtes le justifient. En savoir plus : Géoconfluences.
1. Le verbe bander signifie couvrir, entourer, lier ou serrer avec une bande. Débander, c'est retirer une bande.
2. Le verbe bander signifie tendre avec effort. Débander, c'est détendre ce qui est bandé. Se débander, c'est se relâcher. En architecture, bander un arc, une plate-bande, une voute, c'est fermer un cintre, en posant le dernier claveau, la clef de voute.
3. Le verbe bander signifie être en état d'érection ; éprouver un désir sexuel ou avoir envie de quelque chose. Débander signifie cesser d'être en érection.
Le verbe bander est un dénominatif de bande (1).
4. Une débandade est une fuite, une déroute. On a lu un débandement. Débander, c'est mettre en déroute. Se débander signifie se disperser. Le verbe débander (4) est dérivé de bande (2).
5. Au Québec, un bandage est l'action de bander. Bander ou binder, c'est relier, maintenir ensemble des choses disjointes au moyen d’un lien souple tendu par un bandeur. Un bandeur ou binder sont un instrument, un dispositif utilisé notamment pour tendre une corde, une chaine maintenant ensemble des choses disjointes. Voir aussi : binder (ci-dessous). Ce verbe vient de l’anglais to bind « to make secure by tying ». La prononciation francisée, associée à la graphie bander, montre que le mot a été rapproché du français bander « tendre (une corde, une chaine, etc.) avec effort ». Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Une bandera est une unité tactique de l'armée espagnole.
Un bandereau est un cordon à l'aide duquel on porte une trompette en bandoulière. Ce nom est dérivé de bande (1) avec le suffixe -ereau (-eau).
Une banderille est un dard orné de bandes de papier ou de rubans multicolores que les banderilleros plantent sur le cou du taureau pour l'affaiblir. Ce nomest emprunté à l'espagnol banderilla « petite bannière », diminutif de bandera « bannière », dérivé de banda « étendard, bannière » (à comparer avec bande 2). Le verbe banderiller signifie poser, planter les banderilles sur le taureau. Un bandérilléro ou banderillero est un torero spécialement chargé d'affaiblir le taureau en lui plantant des banderilles.
Une banderole est une flamme ou un étendard terminé en double pointe ; une longue bande d'étoffe qui sert d'ornement ou porte une inscription ; une bande de papier, de tissu ; un ruban. Ce nom est emprunté à l'italien banderuola. L'adjectif banderolé, banderolée, qualifie ce qui est muni, orné d'une banderole ; ce qui est marqué de bandes transversales comparées à des banderoles. Le verbe banderoler signifie orner de banderoles ; poser des banderoles pour arrêter le gibier ; flotter comme une banderole.
On utilise une bande-son, une bande-vidéo (pour l'enregistrement et la diffusion).
1. On a lu un bandeur pour une personne qui éprouve facilement le désir sexuel.
2. Un bandeur ou binder sont un instrument, un dispositif utilisé notamment pour tendre une corde, une chaine maintenant ensemble des choses disjointes. Voir : bander ou binder (ci-dessus).
Des (rats) bandicoots sont des petits marsupiaux d'Australie. On lit des bandicoots de Nouvelle-Guinée ou péroryctidés. Ce nom est emprunté à l'anglais bandicoot désignant ce marsupial d'Australie, par transposition du nom d'un rat géant de l'Inde formé par altération du télougou pandi-kokku "rat-cochon".
Une bandière est une bannière ; un pavillon sur lequel sont brodées les armes du souverain et qui était placé au sommet d'un mât de navire. Un front de bandière est la ligne des étendards, des drapeaux en tête d'un corps d'armée campée. Ce nom est emprunté soit à l'ancien provençal bandiera « bannière » soit à l'italien bandiera.
Une, un bandiste sont, au Québec, une musicienne, un musicien faisant partie d’une bande (de musique). Voir : bande (4) ci-dessus.
Un bandit est un homme banni, hors la loi et vivant d'expédients ; un malfaiteur ; celui que l'on juge dépourvu de sens moral. Le nom (un) bandit est emprunté à l'italien bandito de bandire « proclamer, proscrire, bannir » emprunté au gotique bandwjan « faire signe », dérivé de bandwo « signe » autre forme de bandwa (à comparer avec bande « troupe »).
Brigand et bandit sont aussi des noms génériques que l’on emploie pour parler des voleurs qui recourent à la menace ou à la violence. Ils nous viennent l’un et l’autre de l’italien, le premier de brigante, « qui va en troupe », qui est lui-même dérivé de briga, « troupe ». L’origine de ce nom fait qu’on le rencontre ordinairement au pluriel : une bande, une troupe de brigands, un repaire de brigands, etc. Bandit est, quant à lui, emprunté de bandito, « banni ; hors-la-loi », le participe passé de bandire, « proscrire ». L’Académie définissait ainsi le nom bandit dans les quatre premières éditions de son Dictionnaire : « Celui qui ayant été banni de son pays pour crime, s’est mis dans une troupe de voleurs. Ce mot n’a guère d’usage en ce sens, qu’en parlant de quelques gens de cette sorte qui se trouvent au Royaume de Naples, ou en d’autres endroits d’Italie. » Force est de constater que ce nom s’est répandu bien au-delà de sa région d’origine et qu’il est aussi des bandits de ce côté des Alpes. En savoir plus : Académie française.
Un banditisme est un agissement de bandit ; un ensemble d'actes criminels d'un individu, considérés par rapport au groupe social aux dépens duquel ils s'exercent ; l'état d'une portion de territoire infestée par les agissements de bandits ; un comportement habituel d'un groupe social, assimilable à celui d'un bandit ; un ensemble d'abus d'un groupe, contraires à l'éthique de la société à laquelle il appartient.
Une bandoline est un cosmétique aromatisé. Ce nom est composé du français bandeau et de l'élément suffixal -line du type lanoline.
Au Québec, donner bandon aux animaux, c'est les laisser paitre librement à travers la campagne à certaines époques de l’année, en particulier dans des champs débarrassés de leurs récoltes. Avoir bandon, c'est avoir la liberté de paitre ainsi. On trouve aussi dans ce sens : envoyer, laisser, mettre des animaux à l’abandon.
Les bandons sont une terre que l’on rend accessible aux bestiaux à certaines époques de l’année, en particulier après les récoltes, pour qu’ils y paissent librement ; l’herbe, le regain qui y pousse ; l'époque(s) de l’année où la terre est ainsi rendue accessible aux animaux.
Le nom (un) bandon réfère tantôt à un ensemble de terres mises à la disposition d’une communauté d’agriculteurs pour y laisser paitre leurs bestiaux, tantôt à une partie de la propriété foncière d’un agriculteur (appelée aussi abandon). Il est issu du croisement de deux radicaux d’origine germanique : ban-, du francique bannjan « bannir », et band-, du francique bandjan « faire signe ». Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Le nom (un) abandon vient de (mettre) a bandon « mettre à disposition ; livrer ».
Un bandonéon est un petit accordéon utilisé surtout dans les orchestres de tangos. Le mot allemand bandoneon a été formé à partir du nom de Heinrich Band, commerçant de Krefeld qui édita cet instrument, avec la finale -eon d'après l'allemand Orpheon.
Une bandothèque est une collection de bandes magnétiques.
Un bandoulier ou bandolier étaient un brigand qui vole sur les grands chemins.
Une bandoulière est une bande de cuir, d'étoffe ou de corde, que l'on porte en écharpe de l'épaule gauche sous le bras droit et qui supporte une arme ou quelque autre objet. Porter quelque chose en bandoulière, c'est le porter en diagonale, sur la poitrine ou dans le dos. Les noms (un) bandoulier et (une) bandoulière sont empruntés au catalan bandoler « hors-la-loi », dérivé de bandól, autre forme de bando « faction », emprunté au castillan bando « bande », plutôt qu'à l'espagnol bandolera.
Une bandure est un népenthès, une plante. Ce terme est d'origine exotique.
On écrit bang pour exprimer le bruit d'une explosion, d'un coup de feu. Un bang est le bruit produit par un avion qui dépasse la vitesse du son. Le substantif anglais bang qui désigne un « bruit fort » notamment la « déflagration des armes à feux » ou un « mouvement très rapide » est le déverbal de to bang « donner des coups violents, retentissants », to bang off « tirer un coup de fusil ».
Une bangiée ou bangiophycée sont une algue.
La capitale de la Thaïlande est Bangkok sont les habitants sont les Bangkokiennes et les Bangkokiens.
Les adjectifs bangladais, bangladaise ou bangladeshi, bangladeshie, sont relatifs au Bangladesh sont les habitants sont les Bangladaises et les Bangladais.
La capitale du Bangladesh ou la République populaire du Bangladesh est Dacca sont les habitants sont les Daccanaises et les Daccanais.
Le nom du Bangladesh est composé de bangla (bengali : বাংল), ce qui fait référence à la région du Bengale, et desh (bengali : দেশ), signifiant « pays », soit « pays bengali ». Le mot bangla vient lui-même du nom de l'ancien royaume de Vanga, situé dans ce qui est aujourd'hui la région du Bengale. De 1955 à 1971, le Bangladesh était autrefois connu sous le nom de Pakistan oriental (bengali : পূর্ব পাকিস্তান Purbo Pakistan). Avant 1955, il était connu comme province de Bengale oriental. Les deux noms s'appliquent à la période où la région était effectivement la partie est du Pakistan. Avant la Partition des Indes, le Bangladesh faisait partie des provinces du Bengale et d'Assam, la plus grande partie du Bengale oriental et de la province d'Assam, et/ou une partie de la Présidence du Bengale, selon la période. En savoir plus : Wikipédia.
La capitale de la République centrafricaine est Bangui dont les habitants sont les Banguissoises et les Banguissois.
Un bani ou jugu, suname sont une plante.
1. Un banian est un habitant de l'Inde, de religion brahmanique et s'adonnant au commerce. Ce nom est emprunté au portugais banean, banian, lui-même emprunté au tamoul vāniyan « commerçant », dérivé du sanskrit vānij.
2. Un banian est un figuier ; un arbre sacré. Le nom de cet arbre est emprunté à l'anglais banian tree ou tree of the banians, le mot anglais banian étant lui-même emprunté au portugais.
Une banique [Québec] est une sorte de pain épais, à pâte dense, considéré comme typique des Autochtones, qui en font une grande consommation, et que les chasseurs, les bucherons, etc. préparent en forêt en le faisant cuire à la poêle sur un feu de bois, ou sous les braises. Ce nom vient de l’anglais bannock, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Un banjo est un instrument de musique. L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL. Une, un banjoïste sont celle, celui qui jouent du banjo.
La capitale de la Gambie est Banjul dont les habitants sont les Banjuliennes et les Banjuliens.
Pour les équivalents français d'expressions en anglais avec bank ou banking, voir : France Terme.
On a lu le mot anglo-américain bankable pour bancable (rentable, qui rapporte, sur qui ou sur quoi on peut miser, qui constitue une valeur sûre).
Un bank-note était un billet de banque qui avait cours en Angleterre.
Une banlieue est une circonscription territoriale qui s'étendait à une lieue hors de la ville et dans laquelle un juge pouvait exercer sa juridiction ; le territoire et l'ensemble des localités qui environnent une grande ville. Ce nom est composé de ban et lieue. En Belgique, un (train) banlieue est un omnibus.
Une banlieusarde, un banlieusard sont des habitants de la banlieue d'une grande ville, particulièrement de la banlieue parisienne. L'adjectif banlieusard, banlieusarde, qualifie ce qui est propre à la banlieue, ce qui rappelle la banlieue.
Le terme banleuca en latin médiéval désignait le territoire d'une lieue autour d'une ville sur lequel s'exerçait le ban, c'est à dire une juridiction, un ordre. La banlieue renvoie ainsi à des idées de soumission et d'exclusion et elle a, à l'origine, une acception administrative désignant les communes autonomes urbanisées sous l'influence d'une ville-centre. Par extension, elle désigne le territoire urbanisé hors des limites, en périphérie d'une ville, suggérant une relation de dépendance, historique et fonctionnelle, à l'égard de la ville-centre. En savoir plus : Géoconfluences.
Un banlon est une fibre synthétique élastique.
Une bannasse est une civière servant à transporter les cendres des fourneaux, dans les salines ; un panier servant à transporter le suif, dans les savonneries.
Une banne est une charrette, un tombereau ; une bâche couvrant les marchandises transportées ; une toile tendue au-dessus d'un bateau ; un auvent servant d'abri ; une grande manne servant généralement à transporter des fruits ou des légumes ; un berceau d'enfant. Ce nom est emprunté au bas latin benna « chariot en osier » d'origine gauloise. Le nom (une) benne est une variante de banne.
Un banneau est une petite banne d'osier ; un récipient de bois ; un tombereau. Le pluriel est des banneaux.
Une bannelle est un panier destiné à contenir des bouchons de liège.
Le verbe banner signifie couvrir d'une banne.
Une bannerée est un panier.
Un banneton est un paneton, un petit panier d'osier dans lequel on fait lever le pain rond ; un coffre percé de trous, placé dans l'eau et dans lequel on conserve les poissons.
Une bannette est un petit panier ; un plateau de faïencerie.
Un (chevalier ou seigneur) banneret, ayant un nombre suffisant de vassaux, avaient le droit de lever bannière, c'est-à-dire de former avec eux une compagnie en vue du combat. Ce mot est dérivé du radical de bannière ou de ban.
banneton, bannette : voir ci-dessus.
L'adjectif banni, bannie, qualifie quelqu'un qui est exclu ; qui est condamné à quitter un territoire. On lit une bannie, un banni. Voir : bannir.
Une bannière est un drapeau militaire féodal ; un étendard de ralliement ; un signe de ralliement ; autres sens : CNRTL. Sortir la croix et la bannière signifiait faire le maximum de cérémonie. C'est la croix et la bannière pour... signifie cela représente beaucoup d'embarras, de difficultés. Se ranger sous la bannière de quelqu'un ou d'un parti, c'est partager ses idées, adhérer à ce parti de. Ce nom est probablement dérivé de ban.
Une bannière est une zone d'écran plus haute que large, à vocation publicitaire, informative ou décorative, située sur un des côtés de la page d'un site (en anglais : skyscraper. JORF du 27/12/2009).
Une bannière mobile ou un kakémono mobile sont une bannière publicitaire ou informative déroulable, fixée sur un pied mobile. On trouve aussi, dans l’usage, les termes « bannière autoportante » et « kakémono autoportant ». En anglais : roll up ; roll up banner. Une bannière (publicitaire) ou un kakémono (publicitaire) sont une bande rectangulaire souple suspendue verticalement, qui sert de support à un message publicitaire. JORF du 25/06/2019.
La bannière et le pavillon diffèrent du drapeau et de l’étendard par la façon dont l’étoffe est disposée. L’étoffe de la bannière est fixée par en haut de façon à tomber verticalement. Elle n’a plus rien de militaire, et est surtout un emblème religieux, orné d’inscriptions et de figures. Le mot apparaît dès le Moyen Âge. Il semble se rattacher au germanique banda « drapeau ». Le chevalier banneret avait le droit de lever la bannière pour convoquer ses vassaux. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le verbe bannir signifiait publier, proclamer par ban ; saisir ; il signifie condamner quelqu'un à quitter un territoire ; éloigner, exclure délibérément. Ce verbe vient de l'ancien bas francique bannjan « proclamer, convoquer (des troupes) », à rattacher à l'ancien bas francique ban.
je bannis, tu bannis, il bannit, nous bannissons, vous bannissez, ils bannissent ;
je bannissais ; je bannis ; je bannirai ; je bannirais ;
j'ai banni ; j'avais banni ; j'eus banni ; j'aurai banni ; j'aurais banni ;
que je bannisse, que tu bannisses, qu'il bannisse, que nous bannissions, que vous bannissiez, qu'ils bannissent ;
que je bannisse, qu'il bannît, que nous bannissions ; que j'aie banni ; que j'eusse banni ;
bannis, bannissons, bannissez ; aie banni, ayons banni, ayez banni ;
(en) bannissant.
Une personne bannissable peut et/ou doit être bannie.
Un bannissement est l'action de bannir ; un état qui en résulte ; la peine politique criminelle infamante consistant dans la défense, pour le condamné, de résider sur le territoire national pendant une durée déterminée ; une simple mesure d'éloignement prise à l'égard de certaines personnes, notamment des membres de familles ayant régné ; un séjour forcé ; une abstention volontaire de se rendre en un lieu ; un éloignement imposé de quelque chose.
Un banon (à la feuille) est un fromage.
L'adjectif bancable ou banquable qualifie ce qui est susceptible d'être réescompté par une banque centrale. Une place bancable ou banquable est une localité où se trouve une agence de banque qui peut assurer l'encaissement des effets de commerce. On écrit banque, banquer, banquier mais bancaire, bancarisation, bancarisé, bancariser, bancassurance, bancocrate, bancocratie, interbancaire, interbancarité. On peut écrire bancable ou banquable, ce qui semble une particularité, alors que c'est fréquent pour -cage ou -quage.
L’adjectif bancable, que l’on peut aussi écrire banquable, est attesté depuis la fin du 19ème siècle et appartient à la langue des affaires. Il qualifie un effet de commerce remplissant les conditions nécessaires pour être réescompté par une banque auprès de la Banque de France et, par extension, un effet de commerce facilement négociable. Ce mot est bien sûr tiré de banque. L’anglais bankable a les mêmes sens, mais, depuis la fin du 20ème siècle, s’est ajouté, dans le monde du cinéma, celui de « qui constitue une valeur sûre ; qui peut rapporter de l’argent », pour qualifier un acteur ou un metteur en scène dont le nom suffit pour attirer les capitaux nécessaires à la réalisation d’un film. On dira donc qu’un acteur est une valeur sûre et non qu’il est bankable. Académie française.
Une banque (1) est un service public ou privé se chargeant des opérations de dépôt, d'achat, de prêt, de vente, auxquelles peut donner lieu le commerce de l'argent et des titres négociables ; un établissement gérant des fonds ; un service médical de collecte et de conservation ; une somme pour payer les gagnants d'un jeu ; autres sens : CNRTL ; un comptoir de vente d’un établissement de commerce, voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Ce nom est emprunté à l'italien banca « table, comptoir de vente » « établissement de crédit », de même origine que banco (2).
Une banque est une entreprise qui fait le commerce de l’argent. Elle seule est autorisée à recevoir des dépôts, prêter de l’argent et fournir des moyens de paiement. Il existe toutefois un grand nombre de banques différentes, selon leur type d’activité ou leur statut : banque de détail, banque commerciale, banque d’affaire, banque mutualiste… Leur activité est contrôlée par la Banque centrale, qui leur prête régulièrement de l’argent. Depuis la création de la monnaie unique européenne, l’euro, la majeure partie des réserves de change a été confiée à la Banque centrale européenne (BCE) et la politique monétaire est menée par le Conseil des gouverneurs de la BCE qui regroupe les responsables des banques centrales des pays de la zone euro. En savoir plus : Dico de l'éco.
On a coutume de dire qu'une banque centrale est « la banque des banques ». Elle émet la monnaie fiduciaire (sous forme de billets de banque dont la valeur est garantie par l’Etat) et met en œuvre la politique monétaire. Elle organise les règlements par compensation entre les banques (dites « de second rang »). Elle est le prêteur « en dernier ressort », c'est-à-dire l'organisme de refinancement et de solvabilité ultime des banques. Depuis la création de la monnaie unique européenne, l’euro, la majeure partie des réserves de change a été confiée à la Banque centrale européenne (BCE) et la politique monétaire est menée par le Conseil des gouverneurs de la BCE qui regroupe les responsables des banques centrales des pays de la zone euro. En savoir plus : Dico de l'éco.
Une banque à domicile est l'ensemble des services bancaires accessibles immédiatement de chez soi sans qu'il soit besoin de se rendre dans une agence bancaire (en anglais : home banking). Une banque universelle est un établissement de crédit qui offre tous les services bancaires à l'ensemble de sa clientèle, ainsi que l'activité de l'établissement (en anglais : global banking ; universal bank ; universal banking). Une banque de détail est l'ensemble des opérations bancaires de faible montant unitaire faites essentiellement avec les particuliers, les professions libérales et les petites entreprises (en anglais : retail banking). JORF du 22/09/2000. Une banque sans fil est un service proposé par une banque, permettant à ses clients d’effectuer des opérations à partir d’un moyen de communication portable. En anglais : mobile-banking ; m-banking. JORF du 22/07/2015. On lit aussi une banque mobile. OQLF. Une eurobanque est une banque qui intervient sur le marché des eurodevises.
Une banque d'ADN complémentaire ou banque d'ADNc est une collection de fragments d'ADN complémentaire ne comprenant que l'ADN codant, clonés dans des vecteurs tels que des phages ou des plasmides (en anglais : cDNA library ; complementary DNA library). Une banque d'expression est une collection de gènes ou de fragments de gènes, clonés dans des vecteurs, qui portent des séquences de régulation permettant leur expression après introduction dans une cellule hôte (en anglais : expression library). Une banque génomique est une collection de fragments d'ADN codant et non codant issus du génome complet d'un organisme et clonés dans des vecteurs tels que des phages, des plasmides ou des chromosomes artificiels (en anglais : genomic library). JORF du 10/06/2012.
une banque de connaissances est une base de données qui rassemble des ressources mises à disposition par un réseau à des fins d'information, de formation ou de recherche (en anglais : knowledge pool. Voir aussi : gestion du savoir. JORF du 25/09/2009). Une banque de données est un ensemble de données relatif à un domaine défini de connaissances et organisé pour être offert aux consultations d'utilisateurs (en anglais : data bank. JORF du 22/09/2000).
Une banque (de prêt) est un bureau du prêt où l’on retire et restitue les ouvrages, dans une salle de bibliothèque. Une banque de céréales [Tchad] ou un grenier communautaire [Cameroun, Madagascar] sont un magasin où sont stockées les céréales lorsqu’elles sont bon marché, afin de les revendre au moment de la soudure lorsque leurs prix sont élevés.
Une banque (2) était une sorte de banc ou de banquette ; une sorte de comptoir ou de table ; une troupe de saltimbanques, de comédiens ambulants ; c'est un amas de matériaux formant une couche horizontale ; un talus peu élevé le long des routes ou des rivières ; un navire qui fait la pêche à la morue sur le banc de Terre-Neuve. Ce nom est la forme féminine d'un banc. Voir aussi banquisme.
Le verbe banquer (1) qui signifie payer est le dénominatif de banque (1).
Le verbe banquer (2) signifie remettre en place les bancs préalablement enlevés d'une embarcation.
Banquer (3) ou embanquer signifient pêcher sur le banc de Terre-Neuve ou sur un banc aussi profond. Débanquer, c'est, pour un navire, sortir du banc. Un banquereau est un petit banc de mer ou un bas-fond. Un banquier (2) ou bancquier, banquais sont un navire qui pêche de la morue sur le grand banc de Terre-Neuve, et qui la conserve dans le sel. Le verbe banquer (2 et 3) et les noms (un) banquereau, (un) banquier (2) sont dérivés de banc.
Une banqueroute est une impossibilité déclarée de faire face à ses engagements et de payer ce qu'on doit ; une faillite ; une débâcle, un échec. Faire banqueroute, c'est ne pas respecter sa parole, son engagement ; supprimer un avantage. Ce nom vient du mot italien bancarotta littéralement « banc rompu » composé de banca « banc, banque » et de rotta, de rompere « rompre, briser ». Une banqueroutière, un banqueroutier ont fait banqueroute.
Quand un changeur ou un banquier faisait faillite, perdait tout ou partie de l’argent de ses clients et associés, on cassait symboliquement le banc où se traitaient ses affaires. Et c’est de ce banc cassé, « banca rotta » en italien, vite soudé en bancarotta, que nous vient le nom banqueroute. En savoir plus : Académie française.
Un banquet est un repas d'apparat, rassemblant de nombreux convives pour célébrer un évènement important ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est probablement emprunté à l'italien banchetto « festin » qui serait dérivé de banco « banc » de même origine que banc, sans exclure une possible dérivation de ban « invitation, convocation » confondu avec banc. On a lu un banquet-souvenir.
Un banquetage était l'action de banqueter, de participer à un banquet. Le verbe banqueter signifiait participer de manière fréquente à des grands repas ou à une série de bons diners ; participer à un banquet ; organiser un banquet en l'honneur de quelqu'un.
je banquète ou banquette, tu banquètes ou banquettes, il banquète ou banquette, nous banquetons, vous banquetez, ils banquètent ou banquettent ;
je banquetais ; je banquetai ; je banquèterai ou banquetterai ; je banquèterais ou banquetterais ;
j'ai banqueté ; j'avais banqueté ; j'eus banqueté ; j'aurai banqueté ; j'aurais banqueté ;
que je banquète ou banquette, que tu banquètes ou banquettes, qu'il banquète ou banquette, que nous banquetions, que vous banquetiez, qu'ils banquètent ou banquettent ;
que je banquetasse, qu'il banquetât, que nous banquetassions ; que j'aie banqueté ; que j'eusse banqueté ;
banquète ou banquette, banquetons, banquetez ; aie banqueté, ayons banqueté, ayez banqueté ;
(en) banquetant.
Une banqueteuse ou banquetante, un banqueteur ou banquetant était des personnes qui avaient l'habitude de banqueter, de faire bonne chère.
Une banquette est un banc canné ou rembourré, avec ou sans dossier, occupé par une ou plusieurs personnes ; les personnes occupant une banquette ; une partie surélevée, horizontale et allongée ; autres sens : CNRTL. Faire banquette, c'est rester assis, dans une soirée dansante, sans jamais danser ; rester spectateur sans prendre part à une action. Jouer devant les banquettes, jouer pour les banquettes, c'est, au théâtre, jouer devant une salle presque vide. Selon les sens, le nom (une) banquette est probablement emprunté à l'ancien provençal banqueta « banquette » lui-même dérivé de l'ancien provençal banc à rapprocher du français provençal bākĕta « petit banc pour traire », ou dérivé du normand banque, féminin de banc et correspondant du français banche.
Une, un banquezingue ont désigné une banquière ou un banquier ; des personnes riches.
Une banquière, un banquier (1) étaient une négociante, un négociant qui se livrait au change des monnaies ; ce sont celle, celui dont la profession se rapporte à une banque ; une propriétaire ou dirigeante d'une banque, un propriétaire ou dirigeant d'une banque ; celle, celui qui fournit de l'argent.
Quand l’on rapproche ces deux termes, c’est en général pour les opposer. Au banquier on prête une image de sérieux et l’on en fait un personnage qui n’est guère éloigné de la fourmi ou du financier de La Fontaine ; le saltimbanque, lui, serait insouciant comme l’étaient le savetier ou la cigale du fabuliste. À l’origine, pourtant, l’un et l’autre eurent pour outil de travail un banc, et ce banc est resté inscrit dans le nom de leurs professions. Banquier est en effet emprunté de l’italien banchiero. Ces noms, français et italien, désignaient à l’origine un changeur installé sur un banc. Banc, qui nous vient du germanique bank, a d’abord été un endroit où l’on s’assoit, puis un endroit où l’on commerce, un étal. En savoir plus : Académie française.
Un banquier (2) ou bancquier, banquais sont un navire qui pêche de la morue sur le grand banc de Terre-Neuve, et qui la conserve dans le sel.
Une banquise est un banc de glace d'épaisseur variable, formé par congélation de l'eau de mer, qui borde le rivage des régions polaires ; un amas de glace, détaché de la banquise et flottant sur la mer ; un iceberg. Ce nom est emprunté à une langue scandinave moderne : en suédois packis, en danois pakis, en norvégien pakkis (mots composés des formes modernes correspondant à l'ancien nordique pakki « paquet » et iss « glace ») avec assimilation au suffixe -ise et altération de la syllabe initiale d'après banc « écueil, récif ».
Un banquisme était une attitude systématique de charlatan pour flatter les gouts du public. Une, un banquiste étaient une, un saltimbanque ; une foraine ou un forain ; une charlatane ou un charlatan.
En Belgique, une banse est une corbeille, un panier d’osier de forme semi-ovoïde, une bansetée est le contenu d'une banse.
Un coq bantam, une (poule) bantam sont une race de poules domestiques naines à crête simple, à oreillons rouges et aux pattes courtes. Un poids bantam est un poids coq, en boxe. Le mot anglais bantam est issu de Bantam, le nom d'une ville de l'ile de Java.
Un banteng est un bovin domestique de Bali issu de la domestication du banteng sauvage.
L'adjectif bantou, bantoue, est relatif aux Bantous, un ensemble de peuples de l'Afrique sud-équatoriale. Le pluriel est bantous, bantoues. On a lu aussi bantu. Le bantou est une famille de langues. Le mot indigène bantou ba-ntu (bantu en anglais), est le pluriel de ntu « homme », par le préfixe ba- signifiant « classe d'êtres humains ».
Un bantoustan, en Afrique du Sud, était un territoire attribué aux ethnies noires, aux Bantous.
Les adjectifs banvillesque ou banvillien qualifient ce qui rappelle le ton, l'inspiration poétique, les créations de Théodore de Banville, un poète français.
Un banvin était le droit du seigneur de faire procéder à la vente exclusive du vin de son cru pendant une durée fixée par la coutume ; la proclamation indiquant le jour à partir duquel le vin nouveau pouvait être mis en vente par les particuliers. Voir : ban.
L'adjectif banyulenc, banyulencque, est relatif à Banyuls-sur-Mer, une commune en Francedont les habitants sont les Banyulencques et les Banyulencs. Un banyuls est un vin.
Un baobab est un arbre tropical. Ce nom est emprunté à l'arabe bū ḥibab « fruit aux nombreuses graines ». Un baobab chacal ou baobab des chacals est un arbrisseau. Un baobab des lapins est un arbrisseau.
Un baou ou bau ont désigné une colline, une falaise ou un escarpement qui possède souvent un sommet plat. Le pluriel est des baous.
Un baptême est un sacrement de l'Église chrétienne afin d'introduire quelqu'un dans sa communauté ; une initiation, un apprentissage. Ce nom est emprunté au latin chrétien baptisma, baptismus « ablution, lavage rituel » « rite d'initiation de la religion chrétienne », emprunté au grec β α ́ π τ ι σ μ α. Un nom de baptême est le prénom que l'on donne à l'enfant au moment du baptême. Un baptême de l'air est un premier vol effectué en avion. Un baptême du feu est une première participation à un combat.
L'adjectif baptisé, baptisée, signifie qui a reçu le baptême. Une baptisée, un baptisé ont reçu le baptême ou sont initiés, ont fini un apprentissage.
Le verbe baptiser signifie administrer le sacrement de baptême à quelqu'un ; bénir une cloche, un bateau, etc., et leur donner un nom ; donner un nom à quelqu'un ou à quelque chose ; asperger, arroser ; ajouter de l'eau à du lait ou du vin ; célébrer, fêter quelque chose en buvant du bon vin. Ce verbe est emprunté au latin ecclésiastique baptizo « prendre une ablution rituelle » « recevoir ou donner la marque d'initiation à la religion chrétienne », emprunté au grec β α π τ ι ́ ζ ω « plonger, immerger quelqu'un » puis « baptiser par immersion ». Débaptiser, c'est changer un nom.
Une baptiseuse, un baptiseur administrent quasi professionnellement le sacrement de baptême.
L'adjectif baptismal, baptismale, qualifie ce qui est relatif au baptême ; ce qui appartient au baptême. Des fonts baptismaux sont un petit bassin qui contient l'eau du baptême.
Le baptisme est une religion de l'Orient antique ou une doctrine religieuse. Une, un baptiste sont des adeptes du baptisme, une doctrine chrétienne. L'adjectif baptiste est relatif à cette doctrine. Ce mot est emprunté au latin chrétien baptista, le nom donné à Jean « celui qui donne le baptême ». Une, un hémérobaptiste étaient des membres d'une secte chrétienne qui réitérait le baptême chaque jour.
L'adjectif baptistaire qualifie ce qui constate un baptême, un rite chrétien. Un baptistaire est un extrait de baptême.
Voir aussi : un baptistère (ci-dessous).
Baptiste est un prénom ; un nom propre donné à un personnage de théâtre ; un personnage jouant le rôle de niais dans les théâtres de foire. Tranquille comme Baptiste signifie dégagé de tous soucis et jouissant d'une tranquillité parfaite.
Le Canadien français est surnommé Baptiste. Baptiste ou Baptisse, c'est le contribuable canadien.
Un baptistère est un petit édifice élevé près d'une basilique, d'une cathédrale, etc., pour l'administration du baptême ; une chapelle des fonts baptismaux ; des fonts baptismaux. Ce nomest emprunté au latin chrétien baptisterium « fonts baptismaux », antérieurement « piscine de bain ».
1. Le Dictionnaire des belgicismes indique que baquer une brouette, un camion, du sable, c'est en verser, en basculer le contenu.
2. Se baquer, c'est se baigner.
Un baquet est un récipient à bords bas, généralement de bois, servant à divers usages domestiques, artisanaux et industriels ; un récipient trapézoïdal en bois plein, peu profond et muni d’une anse, utilisé pour les travaux de jardinage et les vendanges ou pour transporter le bois qui alimente une cuisinière, voir le Dictionnaire des régionalismes de France ; un siège bas et enveloppant, ressemblant à un fauteuil, employé dans les voitures de course ou de sport ; autres sens : CNRTL. En escalade, un baquet est une prise large et profonde, dont le centre est concave ou vide, que l'on peut aisément tenir à pleine main (OQLF). Ce nom est un diminutif de bac « cuve ». Pour le sens régional, ce nom est un emploi par restriction de baquet "petit cuvier".
Un baquetage est un épuisement des eaux qui noient des travaux de terrassement.
Baqueter, c'est retirer l'eau d'un vase, d'un baquet, avec une pelle ou une écope.
je baquète, tu baquètes, il baquète, nous baquetons, vous baquetez, ils baquètent ;
je baquetais ; je baquetai ; je baquèterai ; je baquèterais ;
j'ai baqueté ; j'avais baqueté ; j'eus baqueté ; j'aurai baqueté ; j'aurais baqueté ;
que je baquète, que tu baquètes, qu'il baquète, que nous baquetions, que vous baquetiez, qu'ils baquètent ;
que je baquetasse, qu'il baquetât, que nous baquetassions ; que j'aie baqueté ; que j'eusse baqueté ;
baquète, baquetons, baquetez ; aie baqueté, ayons baqueté, ayez baqueté ;
(en) baquetant.
Des baquetures, c'est le vin qui tombe pendant le soutirage ou la mise en bouteilles.
un poisson.
pour des boissons.
pour mesurer une pression.
1. Un bar ou loup de mer sont un poisson. Un bar Victoria est une perche du Nil, un poisson. Pour un bar blanc, un bar commun, un bar d'Amérique, un bar noir, voir : OQLF. Le nom (un) bar (1) est emprunté au moyen néerlandais baerse, barse « perche, bar » qui est à rattacher au moyen néerlandais borstel « poil, soie, brosse », qui, de même que l'allemand Bürste « brosse » est à rapprocher de l'ancien indien bhrs-ti « pointe », remontant à la racine indo-européenne bhrsti-, bhorsti-.
2. Un bar est un débit de boissons ; un comptoir où sont déposées les consommations ; un petit meuble servant à ranger les boissons et les verres. Ce nom est la forme abrégée du mot anglo-américain bar-room, en moyen anglais barre « fortification(s) » et plus particulièrement « barrière devant le siège du juge, où se tiennent les parties plaidantes et les avocats ». Le moyen anglais barre a été lui-même emprunté au français barre. Un pilier de bar est un ivrogne. Un bar-restaurant est un bar, un café assurant un service de restauration. Un bar-tabac est un café, un bar qui fait bureau de tabac. Un milkbar est un bar, un café dans lequel on ne consomme que du lait et des boissons non alcoolisées. Un minibar était une vente de boissons et sandwichs dans les trains ; c'est un petit réfrigérateur dans une chambre d'hôtel.
De fait, les noms « bar » et « cabaret » ne sont pas liés étymologiquement. « Bar » est bien un emprunt de l’anglais bar-room. Le nom « cabaret » a beaucoup voyagé entre la France et les Pays-Bas. Il est emprunté du moyen néerlandais cabaret (aussi écrit caberet ou cabret), qui désignait une auberge, un restaurant à bon marché. Cette forme était une altération de cambret (mais aussi cameret ou camerret), qui était lui-même emprunté de l’ancien picard camberete, « petite chambre », qui était tout simplement un équivalent du français chambrette dans une région où un « c » latin continuait à être prononcé « k » et non « ch ». D’autre part, c’est vers la fin du 19ème siècle que les cabarets ont commencé à présenter des attractions et à devenir aussi des lieux de spectacle et de restauration. Courrier des internautes (Académie française).
3. Un bar est une unité de mesure de pression des fluides, de pression atmosphérique. Un millibar est une unité de mesure de la pression atmosphérique égale à un millième de bar. Ce nom a été créé à partir du grec β α ρ υ ́ ς « lourd ».
Les mots grecs barus, « lourd », et baros, « pesanteur », ont eux aussi la même origine. Ils nous ont donné des mots plus savants comme barographe, baromètre ou encore barycentre et baryton, « celui qui a la voix grave ». C’est aussi de baros qu’est tiré le nom bar. Nous ne faisons pas allusion au comptoir de débit de boissons (ni, par métonymie, au débit de boisson lui-même), ni à ce poisson à la chair appréciée, mais à l’unité de pression de mesure atmosphérique, qui est la providence de tous les distraits quelque peu fâchés avec les accords : cette unité de mesure a la très rare particularité d’avoir comme symbole une forme qui lui est homographe. En effet, alors que le symbole des gramme, mètre, seconde est g, m, s, celui du bar est bar. Et comme les symboles sont invariables, on peut donc écrire tout-à-loisir trois bar ou trois bars en invoquant l’unité ou son symbole. En savoir plus : Académie française.
Un baracan ou bouracan sont une étoffe à gros grains faite de poils de chèvre, de chameau, etc. ou de laine.
Un barachois était, dans les Indes, un petit port naturel servant d'abri de fortune à des embarcations légères ; c'est une plate-forme, un appontement pour les débarquements difficiles.
Au Québec, un barachois est une étendue d’eau naturelle peu profonde, de nature marécageuse, située généralement à l’embouchure d’une rivière et séparée de la mer par une barre de sable et de gravier coupée par un étroit passage qui permet des échanges d’eau entre la lagune et la mer ; cette barre de sable et de gravier. On lit aussi : barachoa, barrachoa, barachoy, barrachois, barachoua, barrachoua, barre-à-choir (par étymologie populaire). Ce mot est connu surtout par les habitants des régions baignées par le golfe du Saint-Laurent et l’océan Atlantique; bien attesté dans la toponymie de ces régions, notamment en Gaspésie (Barachois, le nom d’un village) et aux iles de la Madeleine (Le Grand Barachois, Le Petit Barachois, désignant des lagunes). Les premiers immigrants. Cartier et Champlain employaient l’appellation havre (ou hable) de barre, qui signifie proprement « port naturel protégé par une barre ». Pour les hypothèses sur l'étymologie, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Une barade ou un sar sont un poisson.
Une baragne est une haie de ronces. Ce nom est probablement emprunté au provençal moderne baragnas « grande haie » de même originé que bréhaigne.
Une baragnosie est une incapacité d'évaluer le poids des objets due à une lésion du lobe pariétal. L'élément bar(y)-, du grec β α ρ υ-, signifie « pesanteur », ou « pression ». Le nom (une) agnosie est emprunté au grec α ̓ γ ν ω σ ι ́ α « ignorance ».
Un baragouin est un langage difficilement compréhensible ; un parler, un dialecte ou une langue étrangère, qui contrarie parce qu'on ne le connait pas ; un langage jugé de qualité inférieure, en raison de sa forme ou de son contenu. Ce nom est probablement composé du breton bara « pain » et gwin « vin ».
Une baragouine, un baragouin désignaient des personnes qui parlent un baragouin. Un baragouinage était l'action de baragouiner ; le résultat de cette action. Une baragouinante, un baragouinant désignaient des personnes qui baragouinent. On a lu une voix baragouinante.
Le verbe baragouiner signifie parler mal une langue jusqu'à la rendre inintelligible, en particulier, en la prononçant incorrectement ; parler une langue qui choque l'assistance parce qu'elle ne la connait pas et ne la comprend pas. Baragouiner quelque chose, c'est parler une langue incorrectement ou la maitriser insuffisamment jusqu'à la rendre inintelligible ; dire des choses peu intelligibles, en raison d'une mauvaise articulation, d'un excès de technicité, etc. ; dire quelque chose dans une langue qui choque l'assistance parce qu'elle ne la connait pas et ne la comprend pas ; dire des choses qui, au jugement de l'assistance, paraissent médiocres, ennuyeuses, etc.
Une baragouineuse, un baragouineur sont des personnes qui baragouinent. On a lu aussi baragouineux.
Une baraguette ou un flamboyant sont un arbuste.
Une baraka est une influence bénéfique de source divine que les Arabes attribuent aux saints. Avoir la baraka, c'est avoir de la chance. Ce nom vient d'un mot arabe signifiant « bénédiction, faveur du ciel ». Voir aussi : barca (ci-dessous).
Un baralipton est, en philosophie, un mode indirect de la première figure, obtenu par la conversion de la conclusion du syllogisme correspondant en Barbara. Argumenter en baralipton, c'est tirer une proposition particulière affirmative de deux prémisses générales affirmatives. Le nom (un) baralipton est un terme mnémotechnique forgé par les scolastiques, à l'aide des voyelles A, A, I.
Une baranesthésie est une disparition de la sensibilité à la pression. L'élément bar(y)-, du grec β α ρ υ-, signifie « pesanteur », ou « pression ». Le nom (une) anesthésie est emprunté à l'anglais anaesthesia, lui-même formé par l'intermédiaire d'un latin scientifique à partir du grec α ̓ ν α ι ́ σ θ η τ ο ς « qui ne sent pas ».
1. une baraque : une construction.
2. baraquer (2) : pour le chameau et le dromadaire.
3. une baraquette (2) : une chaussure.
1. Une baraque est une construction provisoire, démontable ou rudimentaire ; un logement misérable et insalubre ; une maison mal tenue ou mal gérée. Casser la baraque signifie avoir un grand succès. Ce nom est emprunté, probablement par l'intermédiaire de l'ancien provençal, au catalan de Valence barraca « petite construction primitive servant d'abri » attesté sous la forme barraqua.
La cabane et la baraque peuvent avoir un usage normal, qui exclut toute idée de dépréciation : la cabane peut servir à ranger des outils ; les baraques abritaient des troupes dans des camps, elles servaient aussi de boutiques pour de petits commerces, notamment à l’occasion de foires ou de fêtes locales. Ces deux mots ne sont dépréciatifs que lorsqu’on les dit par dénigrement de maisons qui devraient être normales. En savoir plus : Georges Gougenheim. Voir aussi le Dictionnaire des régionalismes de France.
L'adjectif (bien) baraqué signifie qu'une personne a une forte et large carrure,qu'elle est bien bâtie.
Un baraquement est l'action de baraquer, une installation des troupes dans des baraques ; un logement provisoire ou insalubre.
Le verbe baraquer (1) signifiait installer un campement, des baraques à l'usage des soldats, ou séjourner dans des baraquements. Se baraquer, c'était s'établir dans des baraques.
Une baraquette (1) est une petite baraque, une petite construction sommaire ; une petite maison.
2. Un baraquage ou un agenouillement est un dispositif permettant de modifier l'assiette d'un véhicule afin d'en faciliter l'accès. Le terme « baraquage » dérive du verbe « baraquer », qui désigne notamment la façon dont les dromadaires et les chameaux s'accroupissent pour faciliter la montée ou la descente des personnes et le chargement ou le déchargement des marchandises. En anglais : kneeling. JORF du 22/09/2000.
Un baraqué est la position de l'animal en décubitus sternal, les membres repliés sous lui.
Le verbe baraquer (2) signifie, en parlant du chameau ou du dromadaire, se mettre à genoux pour permettre au cavalier de monter en selle. Ce verbe est emprunté à l'arabe baraka « s'agenouiller, s'accroupir », probablement dérivé d'une racine sémitique brk- signifiant « genou ».
3. Une baraquette (2) est une chaussure où le talon déborde tout autour de l'emboitage, avec la couture de la semelle apparente sur tout le pourtour. Ce nom est un terme régional de Suisse romande qui représente peut-être une altération de barquette.
Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'une baraqueresse, un baraquî sont des personnes qui présentent l’aspect d’un baraquier, un habitant d’une baraque ou d’une roulotte, un forain.
Un barasingha ou cerf des marais sont un cerf de l'Inde.
Une baraterie est une manœuvre frauduleuse ; une fraude, une escroquerie commise par le capitaine d'un navire au préjudice des armateurs ou des assureurs. On a lu aussi baratterie. Selon les sens, ce nom est dérivé de l'ancien français barater, bareter « tromper », un barat « une ruse, une tromperie, une tricherie, une fourberie ; un désordre, une confusion, un tapage » ou emprunté à l'italien baratteria, terme de droit maritime. Voir aussi : baratin.
Barathre était un gouffre situé à l'ouest d'Athènes, hérissé de crochets de fer, où l'on précipitait les condamnés à mort. Un barathre ou barathrum sont un gouffre ; un enfer. Le nom (un) barathre est emprunté au latin barathrum « les enfers », lui-même emprunté au grec. β α ́ ρ α θ ρ ο ν « gouffre où l'on précipitait les condamnés à mort à Athènes » « gouffre, abime ».
Un baratin est un flot de paroles généralement trompeuses, le plus souvent motivé par le désir de convaincre, de duper ou de séduire. Ce nom est probablement dérivé de barat (voir baraterie ci-dessus). Baratiner quelqu'un, c'est lui faire du baratin, le soumettre à des discours souvent trompeurs dans le but de convaincre, de duper ou de séduire ; lui raconter des boniments. Une baratineuse, un baratineur sont des personnes qui savent baratiner, qui sont douées pour le baratin ; une femme, un homme habiles à enjôler, à séduire avec des boniments. L'adjectif baratineur, baratineuse, qualifie quelqu'un qui sait baratiner, qui est doué pour le baratin.
un barattage ou barattement : une butyrification, une agitation du lait en présence d'air pour casser les globules gras et libérer la matière grasse qui coagule en grumeaux de beurre.
Un barattage commercial est la technique de vente qui consiste à persuader les clients fidèles de renouveler rapidement leur équipement (par analogie avec une pratique du monde de la finance). En anglais : churning. Un barattage financier ou une moulinette est, dans le cadre d'une gestion de portefeuille, la technique qui consiste à multiplier les commissions de mouvement, au profit du gestionnaire et au détriment du client. En anglais : churning. JORF du 26/03/2004.
Une baratte est un récipient où l'on bat la crème pour la transformer en beurre. Baratter, c'est battre la crème pour la transformer en beurre. Se baratter, c'est être baratté. Se baratter la cervelle, c'est, familièrement, s'exciter, s'agiter en vain. Ce verbe est une spécialisation du sens de l'ancien français barater, bareter « s'agiter (avant le combat) ».
Une baratteuse, un baratteur sont des personnes qui fabriquent le beurre dans une baratte. Une barratteuse est une machine servant à baratter.
Le verbe barauder a signifié flâner, errer, se promener sans but.
Un barbabouc ou scorzonère en lanières sont une plante.
Une barbacane est un ouvrage extérieur de fortification, percé de meurtrières, protégeant un endroit important ; une meurtrière pratiquée dans le mur des forteresses ; une ouverture étroite pour faciliter l'écoulement des eaux ou l'aération ; une ouverture étroite en partie haute d'une cloison de cour pour faciliter l'aération entre caves ; une fenêtre de hauteur normale mais très étroite. Pour l'étymologie, voir : CNRTL.
1. Barbacola est le nom du maitre d'école dans l'opéra « Le Carnaval » de Lulli. Un barbacole était un magister, un maitre d'école vieux ou pédant.
On a longtemps opposé le prêtre à l’instituteur, et les élèves se sont toujours plu à trouver quelques surnoms à leurs enseignants. Le plus en usage désigne les surveillants, communément appelés pions, mot issu du latin pedo, « fantassin », puis « personne de peu d’importance », et attesté pour la première fois dans la correspondance du jeune Baudelaire. On nommait aussi le pédagogue gâcheux, proprement « celui qui gâche, qui travaille grossièrement », mot dont Littré nous dit qu’il désigne un maître subalterne dans une pension ou un instituteur de très bas étage. La Fontaine a, lui, popularisé barbacole, dans La Querelle des chiens et des chats et celle des chats et des souris – « Humains, il vous faudroit encore à soixante ans / Renvoyer chez les barbacoles » –, une forme tirée de Barbacola, le nom du maître d’école dans l’opéra de Lulli intitulé Le Carnaval (dont le livret était de Molière, Benserade et Quinault) ; Barbacola est tiré du latin barbam colere, « porter la barbe ». En savoir plus : Académie française.
2. Le barbacole ou barbacolle est le pharaon, un jeu de cartes.
Une barbade ou un kalanchoé penné sont un arbrisseau.
Les habitants de la Barbade sont les Barbadiennes et les Barbadiens. Les habitants de la capitale Bridgetown sont les Bridgetoniennes et les Bridgetoniens.
La Barbade a été nommée « Os Barbados » (« Les Barbus ») par l'explorateur portugais Pedro a Campos en 1536, à cause des ficus présents sur l'ile, dont les longues racines ressemblent à des barbes. En savoir plus : Wikipédia.
Une barbadine est une passiflore, une plante.
L'adjectif barbant, barbante, qualifie ce qui provoque l'ennui ; ce qui déplait, gêne, irrite. Voir : barber (ci-dessous).
Une barbaque est, familièrement, une bidoche, de la carne, une viande de boucherie de mauvaise qualité.
Une barbarée vulgaire est une herbe bisannuelle qui ressemble à la moutarde.
L"adjectif barbare signifiait, pour les Grecs et les Romains, originaire d'un autre pays, qui appartenait à une autre civilisation ; il qualifie quelqu'un qui n'est pas encore civilisé ou ne l'est plus ; qui est cruel, sans humanité ; qui est ignorant, maladroit ; ce qui est plein de vigueur, de jeunesse, de force instinctive ; ce qui est impressionnant, puissant, d'une beauté sauvage. Les Barbares était le nom donné par les Grecs puis les Romains à ceux qui appartenaient à une autre civilisation. Une, un barbare sont ceux qui ne sont pas encore ou ne sont plus civilisés, qui appartiennent à un niveau inférieur d'humanité ; ceux qui sont cruels, sans humanité ; ceux qui vont à l'encontre du bon usage, des règles du bon gout, ou des lois de la raison. Ce mot est emprunté au latin barbarus « étranger » « rude, inculte, grossier », lui-même emprunté au grec β α ́ ρ ϐ α ρ ο ς « étranger, c'est-à-dire non grec » puis « incorrect, grossier, non civilisé ».
L'adverbe barbarement signifie sans méthode, n'importe comment ; de façon fruste, grossière ; avec cruauté, avec férocité ; de façon impitoyable, sans humanité.
Le mot « barbare » réserve des surprises. On dit qu’il ‘vient du grec’, mais déjà les Romains l’avaient emprunté au grec. Au départ, c’était une onomatopée autant qu’un mot : comme « balbutier » et « blabla » à qui il ressemble, barbare signifiait : quelqu’un qui ne sait pas parler. Mais cela n’a pas duré. Assez vite, cela a signifié « celui qui parle autrement » « l’étranger qui a des manières épouvantables ». En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.
1. Un orgue de Barbarie a le nom déformé de Barberi, son premier fabricant.
2. L'adjectif barbaresque qualifie ce qui appartenait aux peuples de la Barbarie, c'est-à-dire d'une contrée d'Afrique, aux peuples de l'Afrique du Nord. Une, un Barbaresque habitaient la Barbarie ou Berbérie, les États barbaresques, ou en étaient originaire. Ce mot est emprunté à l'italien barbaresco dérivé de barbaro (barbare) et de Barberia « la Barbarie », à comparer avec berbère. Voir aussi : un canard de Barbarie, un (cheval) barbe.
Une barbarie est l'état de ce qui est barbare, de ce qui n'est pas civilisé ; une inhumanité, une cruauté, une férocité ; un état de violence, d'oppression, de tyrannie ; ce qui contrevient aux normes intellectuelles, esthétiques, morales ; une force primitive, instinctive, sauvage. Ce nom est emprunté au latin barbaria ou barbaries, désignant l'Italie, selon l'usage des Grecs, puis tous les pays autres que la Grèce et l'Italie, et par extension « rudesse de mœurs, grossièreté, cruauté ».
Le verbe barbariser a signifié rendre barbare ; faire des barbarismes, utiliser des mots impropres. Un barbarisme est une faute contre le langage soit dans la forme, soit dans le sens du mot ; une faute contre la règle ou le gout ; une incorrection.
Les barbarochthonidés sont une famille d'insectes.
Une barbastelle est une chauve-souris.
1. Un (cheval) barbe est un cheval de selle, de race orientale. Ce mot est emprunté à l'italien barbero, barbaro dérivé de Barberia « la Barbarie ». Voir aussi : barbaresque.
2. Une barbe est le poil qui pousse au bas du visage de l'homme, sur le menton et les joues. Ce nom est emprunté au latin barba « barbe [en parlant d'un homme] ». Une barbe à bouc ou un bouc sont une barbe courte et taillée en pointe sous le menton, et ressemblant à celle d'un bouc. Une barbe fleurie est une barbe grise ou de poils blancs comme les fleurs des arbres au printemps. Le mot imberbe (qui n'a pas de barbe ; qui n'a pas de poils ; qui est jeune, sans expérience) est emprunté au latin classique imberbis « qui est sans barbe ».
Une barbe est aussi l'ensemble des poils qui poussent près du nez ou sous la mâchoire inférieure de certains animaux ; le point de réunion des deux branches du maxillaire inférieur du cheval, qui n'est recouvert que par la peau ; chacun des filaments implantés de chaque côté du tuyau des plumes des oiseaux ; une chose qui, par son aspect, sa forme ou ses caractères, ou encore par son emplacement, rappelle la barbe ; une pièce en saillie d'un assemblage ou d'un mécanisme. Une barbe à papa est une confiserie formée de filaments de sucre.
Des barbes sont les filaments qui garnissent certains végétaux, en particulier les épis des graminées ; de petites irrégularités que l'on fait généralement disparaitre par un travail de finition. Des barbes de poissons sont les cartilages qui servent de nageoires horizontales aux poissons plats. Une barbe de coq est l'appendice charnu qui pend sous le bec des coqs. Des barbes de baleine sont les crins qui terminent leurs fanons des baleines. Une barbe ou une trichite sont un filament monocristallin qui se développe à partir d'une surface métallique et dont la résistance à la rupture est très élevée (en anglais : whisker. JORF du 22/09/2000).
L'adjectif barbé, barbée, a signifié muni(e) de barbes.
Un ébarbage ou ébarbement sont l'action d'ébarber, de retirer les barbes, les aspérités, les bavures, à l'aide d'un grattoir ; le résultat de cette action. Un ébarbeur ou une ébarbeuse sont une machine. On utilise un ébarboir (pour le métal). Une ébarbure est une bavure enlevée par ébarbage.
Voir les mots formés avec le grec π ω ́ γ ω ν (pogon) « barbe ». En grec moderne, barbe se dit plutôt γένια.
Voir les autres dérivés ci-dessous et les mots de la famille de barboter ou barbotter qui pourraient être dérivés du mot barbe ou simplement en avoir subi l'influence phonétique.
1. Un barbeau ou barbot : un bluet, une plante. Bleu barbeau, c'est bleu clair. Le nom (un) barbeau (1) est dérivé de barbe.
2. Un barbeau ou barbot, barbet, barbilliau sont un poisson de rivière du genre des cyprins à chair fade et criblée d'arêtes, muni de quatre barbillons. Au Québec, un barbeau est le nom donné à de petits poissons (du genre Fundulus, de la famille des cyprinodontidés) des eaux peu profondes, douces ou saumâtres, souvent utilisés comme appâts, voir le Dictionnaire historique du français québécois. Le nom (un) barbeau (2) est emprunté au latin vulgaire barbellus issu de barbulus, glosé φ α ́ γ ρ ο ς ι ̓ χ θ υ ́ ς , de barbus « sorte de poisson ».
3. Un barbeau a désigné un maquereau, un souteneur. Le nom (un) barbeau (3) fait référence au sens argotique d'un maquereau.
On pourrait faire un petit barbèque cette semaine.
Il s’agit vraisemblablement d’une version populaire du mot barbecue ou BBQ. Ce mot désigne à la fois l’appareil de cuisson au charbon de bois ou au gaz, l’activité sociale autour de ce mode de cuisson et les saveurs et goûts qui y sont associés (par exemple la sauce barbecue).
Je n’ai aucune idée de l’histoire de barbèque. Quand, où, comment? Je n’en sais rien. Mais j’ai bien l’impression qu’il s’agit d’une sorte de fausse étymologie dérivée de l’orthographe anglo-américaine. En effet, dans le monde anglophone on trouve plusieurs variantes telles que barbie, barbecue, barbeque, bar-b-q, et BBQ, toutes dérivées de l’espagnol barbacoa.
Remarquez la forme, barbeque. Mon hypothèse est la suivante : à un moment donné, un locuteur francophone a simplement lu cette dernière forme en barbèque. Et voilà pour la création, il reste la diffusion dans la population.
Or nous savons que le mot bec est très courant dans la langue populaire et qu’il est aussi utilisé comme une sorte de pseudo-suffixe, souvent en abréviation de Québec, dans quelques marques de commerce comme Phythobec et Sucro-bec.
Dans cette conjoncture sociolexicale, la création et la diffusion de barbèque ou barbec se sont faites spontanément.
En savoir plus : États de langue.
Un barbecue est un petit fourneau muni d'une grille pour les grillades, la cuisson de rôtis, de poissons ; une fête en plein air en utilisant un barbecue. Le mot anglo-américain barbecue est parvenu aux USA par les États du sud qui l'ont emprunté à l'hispano-américain barbacoa attesté, au sens de « dispositif pour faire rôtir les viandes en plein air ».
Une barbe-de-bouc, une barbe-de-capucin, une barbe-de-chèvre, une barbe-de-Jupiter, une barbe-de-moine, une barbe-de-renard sont des plantes.
L'adjectif barbelé, barbelée, qualifie ce qui est hérissé de pointes naturelles ou artificielles. Un épi barbelé est garni de barbes. Un (fil de fer) barbelé est un fil de fer muni de pointes utilisé pour faire des clôtures. Les mots barbelé et barbelure sont dérivés de l'ancien français barbel « pointe, dent (d'un objet barbelé) » lui-même formé sur barbe. Le verbe barbeler a signifié entourer de fils de fer barbelés pour interdire ou protéger l'accès d'un lieu.
je barbèle, tu barbèles, il barbèle, nous barbelons, vous barbelez, ils barbèlent ;
je barbelais ; je barbelai ; je barbèlerai ; je barbèlerais ;
j'ai barbelé ; j'avais barbelé ; j'eus barbelé ; j'aurai barbelé ; j'aurais barbelé ;
que je barbèle, que tu barbèles, qu'il barbèle, que nous barbelions, que vous barbeliez, qu'ils barbèlent ;
que je barbelasse, qu'il barbelât, que nous barbelassions ; que j'aie barbelé ; que j'eusse barbelé ;
barbèle, barbelons, barbelez ; aie barbelé, ayons barbelé, ayez barbelé ;
(en) barbelant.
Une barbelette a désigné une petite barbe.
Une barbelure est une pointe, une aspérité disposée en barbe d'épi ; un alésoir de dentiste à grosses barbelures ; une barbule d'abeille. Les mots barbelé et barbelure sont dérivés de l'ancien français barbel « pointe, dent (d'un objet barbelé) » lui-même formé sur barbe.
L'adjectif barbemoussu, barbemoussue, signifiait muni(e) d'une grande barbe épaisse.
un barbèque : voir barbec (ci-dessus).
La barbe ! (pour exprimer la lassitude, l'agacement). L'adjectif barbant, barbante, signifie qui provoque l'ennui ; qui déplait, gêne, irrite. Le verbe barber signifie ennuyer, assommer, raser ; importuner, poursuivre quelqu'un de ses réclamations, de ses récriminations ; provoquer [Québec]. Se barber, c'est s'ennuyer.
La barberie est le métier de barbier. Une barberie est une boutique de barbier.
1. Un barbet était un descendant des anciens Vaudois et Albigeois, réfugiés dans les vallées du Piémont (du nom de barbes qu'ils avaient donné à leurs ministres à cause des grandes barbes qu'ils portaient) ; un contrebandier, un bandit dans les Alpes et les Pyrénées. Ce nom est dérivé de barbe « pasteur des hérétiques vaudois », lui-même emprunté au terme dialectal italien barba « oncle (frère du père) » qui est probablement issu du latin barba (barbe).
2. Un barbet, une barbette sont des chiens ou des poissons. Ce nom est dérivé de barbe (1).
Le verbe barbeyer se dit pour une voile que le vent rase au lieu de l'emplir, s'agiter et onduler. Ce verbe est peut-être obtenu par croisement entre ses deux synonymes barboter et faséyer.
Une barbiche est une petite barbe ; une barbe peu fournie. Ce nom est dérivé de barbe, avec le suffixe -iche. Une barbichette est une petite barbiche. Un barbichon (1) est une petite barbiche ; un moine à barbe. L'adjectif barbichu, barbichue, qualifiait quelqu'un qui porte une barbiche.
Une barbiche désigne aussi des poils qui poussent sous la mâchoire inférieure de certains animaux ; une nigelle, une plante. Un barbichet :est une coiffure de broderie blanche à larges ailes et à fond de mousseline, portée jadis par les paysannes de certaines provinces du centre de la France. Un barbichon ou une barbiche sont un petit barbet, un poisson. Un barbichon est un gobe-mouches, un oiseau.
Une barbière, un barbier sont ceux dont le métier est de faire la barbe ; c'était une coiffeuse, un coiffeur ; une importune, un importun. Il y avait des chirurgiens-barbiers. Un barbier est un porte-écuelle, un poisson. Une barbière était une pièce d'armure destinée, au Moyen Âge, à protéger le cou, les joues et le menton des combattants. Le nom (un) barbier est dérivé de barbe, avec le suffixe -ier ; le métier de barbier allant dans le passé souvent de pair avec celui de chirurgien, ce nom a été donné à cette sorte de poisson à cause de son épine dorsale tranchante comme une lancette de chirurgien.
L'adjectif barbifiant, barbifiante, signifiait ennuyeuse, ennuyeux. Une barbification était l'action de faire la barbe, de se raser ou de se faire raser ; le fait de se barber, de s'ennuyer. Le verbe barbifier signifiait faire la barbe à quelqu'un ; raser quelqu'un ; ennuyer. Se barbifier, c'était se raser ou se griser. Ce verbe est dérivé de barbe, avec le suffixe -ifier.
Une barbiflore ou un thé de Java sont une plante.
Une barbille est une petite barbe ou un filament qui reste parfois au flanc des monnaies. Ce nom est dérivé de barbe, avec le suffixe -ille.
1. Un barbillon est un filament tactile mou et sensible, placé de chaque côté de la bouche de certains poissons ; un appendice charnu qui pend de chaque côté du bec de certains oiseaux ; une maladie de la langue des oiseaux de proie ; un ardillon, une petite pointe située sur l'hameçon ; chacune des petites dents d'une flèche. Des barbillons sont des replis de la muqueuse de la bouche du cheval ou du bœuf, placés sous la langue. Ce nom est dérivé de barbe, avec le suffixe -illon (-ille, -on).
2. Un barbillon est un petit barbeau, un poisson. En argot, un barbillon ou barbiquet étaient un demi-sel, un barbiquet, un jeune souteneur. Ce nom est un diminutif tiré du radical de barbeau, avec le suffixe -illon (-ille, -on), et, en argot, par référence à maquereau « souteneur ».
Un barbital : un médicament barbiturique à action lente. Le pluriel est des barbitals. On lit un phénobarbital.
Un barbitiste est le nom usuel et le genre d'insectes orthoptères tettigoniidés.
Un barbiturate est un sel ou ester de l'acide barbiturique.
Un barbiturique est, en anesthésie-réanimation, un médicament sédatif, somnifère et anticonvulsivant, dérivé de l’acide barbiturique ; en psychiatrie, une classe de médicaments très largement utilisés auparavant pour leurs propriétés hypnotiques, sédatives et anticonvulsivantes ; ce nom a aussi désigné une personne barbante, assommante qui endort l'assistance par ses bavardages inconsistants. L'adjectif barbiturique est relatif à l'acide barbiturique et à ses dérivés (une subnarcose barbiturique). Un acide barbiturique est un produit de condensation de l'acide malonique avec l'urée et dont les dérivés sont utilisés pour la préparation d'un grand nombre de médicaments. Le mot barbiturique est composé de barbitur- de l'allemand Barbitusaüre « acide barbiturique » et de l'adjectif urique. Un barbiturisme : une intoxication par les barbituriques. Une barbituromanie est une toxicomanie aux barbituriques.
Une barbolle est un plécoptère, un insecte.
Des barbons ou andropogons sont un genre de graminées fourragères.
Un barbon est, familièrement, un vieillard ; un vieux beau.
Un barbeau (1) ou barbot (1) est un bluet, une plante. Bleu barbeau, c'est bleu clair. Ce nom est dérivé de barbe.
Un barbeau (2) ou barbot (2), barbet, barbilliau sont un poisson de rivière du genre des cyprins à chair fade et criblée d'arêtes, muni de quatre barbillons. Ce nom est emprunté au latin vulgaire barbellus issu de barbulus, glosé φ α ́ γ ρ ο ς ι ̓ χ θ υ ́ ς , de barbus « sorte de poisson ».
Un barbeau (3) est, en argot, un maquereau, un souteneur. Ce nom fait référence au sens argotique d'un maquereau.
Un barbot (3) a désigné un canard ; la fouille, le vol d'une caisse, d'un logis ; la fouille d'un détenu. Des raves au barbot sont des raves bouillies. Ce nom est un déverbal de barboter (1).
Un barbotage est l'action de s'agiter dans l'eau ou dans la boue ; l'action de s'expliquer ou de s'exprimer de manière confuse ou maladroite ; le fait de se perdre dans une situation difficile ou dégradante ; l'action de fouiller, de chercher ; un vol ; l'action d'un gaz qui passe à l'état de bulles dans un liquide et l'agite ; une opération ayant pour but de purifier le gaz ou de le combiner avec un corps dissous ou en suspension dans le liquide ; un breuvage composé de farine ou de son délayé dans de l'eau et que l'on donne aux bestiaux. Ce nom est dérivé du radical de barboter, avec le suffixe -age.
L'adjectif barbotant, barbotante, signifie qui barbote.
1. Une barbote ou barbotte est une lotte commune, une loche franche, des poissons ; au Québec, c'est un poisson d’eau douce indigène d’Amérique (du genre Ameiurus ou Noturus, de la famille des ictaluridés), caractérisé par une grosse tête aplatie garnie de plusieurs barbillons et par des nageoires épineuses munies d’un fort aiguillon qui lui confèrent un aspect répugnant, voir le Dictionnaire historique du français québécois. Ce nom est un déverbal de barboter, avec peut-être l'attraction de barbe.
2. Une barbote ou barbotte désignait la fouille d'un malfaiteur avant son incarcération ; une visite sanitaire que doivent subir les prostituées. Ce nom est aussi un déverbal de barboter.
3. Au Québec, une barbotte ou barbote était un jeu de hasard, fort populaire et pratiqué de façon illégale dans les années 1930-1950, où deux groupes de parieurs, assis de part et d’autre d’une table tenue par un croupier, misent sur le résultat de deux dés qu’on lance ; une maison de jeu clandestine où se pratiquait ce jeu de dés, généralement sous le contrôle de la mafia (surtout à Montréal). Une barbotte volante était cette maison de jeu qu’on déménageait pour déjouer la surveillance de la police. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Un barbotement est l'action de barboter ; le bruit correspondant.
Le verbe barboter ou barbotter signifie remuer dans l'eau ou dans la boue ; s'ébattre dans l'eau ; avancer difficilement ; patauger ; bredouiller, marmonner ; avoir peine à surmonter un problème ; se perdre dans une situation difficile ou dégradante ; fouiller pour voler ; dérober ; prendre du barbotage. Faire barboter un gaz, c'est le passer à l'état de bulles dans un liquide en l'agitant. L'origine de ce verbe est incertaine.
Le Dictionnaire des belgicismes indique que barboter signifie gronder, réprimander ; bavarder.
Une barboteuse, un barboteur sont celle, celui qui barbotent dans l'eau ; celle, celui qui volent, qui dérobent quelque chose. Un (canard) barboteur est domestique. On utilise un (vase) barboteur (en chimie). Un barboteur est une machine servant au lavage de certains minerais ; un appareil mécanique utilisé pour brasser le linge à laver dans un liquide détersif ; un instrument contenant un liquide, qu'on place au-dessus d'un récipient, et qui est conçu pour capter ou laisser s'échapper des gaz sans que des agents extérieurs indésirables puissent pénétrer à l'intérieur du récipient.
Une barboteuse est un vêtement d'enfant ; ce nom a désigné une prostituée. Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une barboteuse ou barbotière sont une petite piscine peu profonde. L'adjectif barboteux, barboteuse, signifie qui barbote ; qui a l'apparence d'un mélange boueux, sale.
Une barbotière est une mare à canards ; une tige de fer traversant horizontalement et verticalement les verrières. On a lu une barbotière (terme commercial) pour une machine à barbotine (la boisson). OQLF.
Ces mots sont dérivés du radical de barboter.
Un barbotin est une couronne en acier pour une ancre ; une roue dentée entrainant une chenille ; une poulie solidaire du moteur, qui entraine le train de roulement des véhicules à chenilles. Barbotin était un capitaine de frégate.
Une barbotine est une pâte à poterie ; une poterie fabriquée suivant ce procédé et garnie d'ornements en relief ; une armoise, une plante ; une poudre vermifuge faite avec le mélange des graines de diverses espèces d'armoise ; un fluide hétérogène constitué par une phase liquide, généralement de l'eau, dans laquelle une matière solide est maintenue en suspension ; une suspension de ciment dans l'eau pour former une pâte fluide ; un mélange liquide ou légèrement visqueux constitué d'un liant, éventuellement d'un solvant, et d'une poudre réfractaire fine ; une sloche ou slush, une boisson composée d'un mélange semi-congelé d'eau et de sirop aromatisé, ou de jus de fruit, dont la texture est granuleuse, voir le Dictionnaire historique du français québécois. Le nom (une) barbotine est dérivé du radical de barboter, ces produits prenant au contact de l'eau l'aspect d'une bouillie, avec le suffixe -ine.
barbotte, barbotter : voir barbote, barboter (ci-dessus).
Un barbouillage ou un barbouillis est l'action de barbouiller ; le résultat de cette action ; un enduit de couleur fait grossièrement à la brosse ; une peinture ou un dessin de mauvaise qualité ; un écrit difficile à comprendre ; un discours ou un raisonnement confus.
Une défiguration ou un barbouillage sont le résultat d’une activité malveillante qui a modifié l’apparence ou le contenu d’un serveur internet, et a donc violé l’intégrité des pages en les altérant, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
Une barbouille est une peinture de qualité médiocre.
Se moquer de la barbouillée signifiait dire des choses absurdes ou ridicules ; se moquer de ce qui peut arriver, une fois ses affaires faites. Dans cette expression barbouillée avait le sens de fiasco, embrouillamini.
Un barbouillement était un trouble subi par un organe.
Le verbe barbouiller signifie recouvrir grossièrement de couleur ou d'une substance le plus souvent salissante ; souiller, maculer ; surcharger superficiellement et confusément ; noircir, assombrir ; troubler le fonctionnement d'un organe, mettre mal à l'aise ; couvrir grossièrement d'un enduit de peinture destinée à protéger, etc. ; peindre grossièrement ou sans art ; couvrir de signes d'écriture ; rédiger à la hâte, sans élaboration poussée ; exprimer de manière confuse ; jouer de la musique sans netteté. Se barbouiller, c'est s'enduire une partie du corps d'une substance salissante ; pour le temps, le ciel, se noircir, se gâter ; se compromettre, se rendre ridicule ; s'exprimer de manière confuse ; bredouiller. Ce verbe est probablement issu de barboter. Le verbe débarbouiller est dérivé de barbouiller. D'où : un débarbouillage, débarbouillé, une débarbouillette, un débarbouilleur, un débarbouilloir ou une débarbouilloire. Le verbe embarbouiller est dérivé de barbouiller. D'où : un embarbouillage, embarbouillé, embarbouillement.
Une barbouillerie a désigné une peinture de mauvaise qualité ; une bagatelle, une babiole.
Une barbouilleuse, un barbouilleur est une artisane, un artisan qui peint grossièrement les murs, les portes, les plafonds, avec des couleurs communes ; une, un peintre sans talent ; une personne qui écrit de manière illisible ou qui barbouille beaucoup de papier ; une écrivaine ou un écrivain prolixe mais sans talent ; une mauvaise législatrice, un mauvais législateur ; une bavarde, un bavard dont les paroles sont confuses, inintelligibles.
Une barbouillonne, un barbouillon ont désigné une, un enfant qui barbouillent tout de son encre ; celle, celui qui font mal leur besogne.
Le verbe barbouillotter a signifié peindre grossièrement et sans art.
Une barbouze désignait familièrement une barbe. Une, un barbouze étaient celle, celui qui sont barbus ; une agente ou un agent d'une police parallèle ; une agente secrète, un agent secret. Ce nom est dérivé du radical de barbe (1) avec le suffixe péjoratif -ouse, -ouze ; la désignation d'un agent secret vient probablement de la fausse barbe utilisée. Une barbouzerie était un comportement de barbouze, de mercenaire ; une utilisation de moyens illégaux pour faire pression sur des personnes.
Un barbouzet est un salsifis des prés.
L'adjectif barbu, barbue, signifie qui a de la barbe ; pour certains animaux ou végétaux, qui possède des appendices en forme de barbe, est garni de touffes de poils, de barbes. Une barbue, un barbu ont une barbe. Un barbu est un oiseau. Un barbu ou barbeau est un poisson. Un barbu argenté est un poisson. On lit une (poule) Barbu d'Uccle.
Une barbue est le nom donné aux poissons d’eau douce américains dont la mâchoire est garnie de plusieurs barbillons ressemblant à des moustaches (de la famille des ictaluridés, incluant notamment la barbue de rivière et les barbottes), voir le Dictionnaire historique du français québécois ; un oiseau ; un jeune plant de vigne avec ses radicelles, une sautelle.
Une barbule est un filament implanté sur les barbes d'une plume ; une mousse des rochers et des murs ; une sorte de dents barbelées disposées à l'extrémité des lancettes (stylets) du dard des abeilles.
Un barbuquet ou barbouquet sont une écorchure ou un petit bouton au bord des lèvres ; une sorte de dartre attaquant le museau des bêtes à laine.
Les barbures sont des poissons.
Barca ! basta, assez, cela suffit ! impossible ! Le mot barca est emprunté à l'arabe, une forme abrégée pour baraka r'las !, « de grâce, assez ! », composé de baraka « bénédiction », prononcé barka en Algérie et de hlas « assez ! suffit ! il n'y a plus rien ».
Un barcalon est le titre du premier ministre du roi de Siam.
Un barcarol ou barcarole, barcarolle est un batelier italien. Ces noms sont empruntés à l'italien barcar(u)olo forme dialectale vénitienne de barcaiolo, barcheruollo.
Une barcarolle est une chanson italienne rythmée chantée à Venise par les gondoliers ; un air de musique instrumentale ou vocale fondé sur ce rythme ternaire. Ce nom est emprunté à l'italien barcar(u)ola « chant des bateliers vénitiens », féminin de barcar(u)olo, forme vénitienne de barcaiolo qui est dérivé de barca.
Le nom (une) barquerolle (une petite embarcation dépourvue de mât et n'allant généralement pas en haute mer) est emprunté à l'italien barcheruolo, forme ancienne de barcaruolo et dérivé de barca (barque).
Une barcasse est une grosse barque ou une barque de mauvaise qualité.
L'adjectif barcelonais, barcelonaise, est relatif à Barcelone, une ville en Espagne, la capitale de la Catalogne, dont les habitants sont les Barcelonaises et les Barcelonais.
Une barcelonnette ou bercelonnette sont un berceau qui, pour faciliter le balancement, est suspendu sur deux pieds en forme de croissants. Ces noms sont plutôt dérivés de Barcelone que de berceau.
Un bard est une civière sans pied parfois à claire-voie qui sert au transport à bras ; une civière, avec coffre au milieu pour transporter la terre, les engrais, les fleurs, etc. ; une civière à bras ou glissant sur rouleaux qui sert au transport des pierres. Un bard est aussi un chariot bas à deux roues que l'on pousse, utilisé sur les chantiers pour le transport de grosses charges. L'origine de ce nom est controversée, voir : CNRTL. On a lu aussi : bar, beard, bayard, bayart. Voir aussi : un bardage, une bardée (1), une bardelle (1), barder (1 et 2), un bardeur. Le verbe débarder (décharger, transporter du bois ou des marchandises ; transporter de la pierre) est probablement dérivé de bard. D'où un débardage, une débardeuse, un débardeur.
Un barda était l'équipement porté à dos par le soldat en campagne ; un bagage, un chargement ; un billet de mille francs. Ce nom est emprunté à l'arabe barda'a « bât » rembourré pour un âne ou une mule, « couverture placée sur le dos de la bête ». Voir aussi une barde.
Au Québec, le barda est le ménage, l'ensemble des travaux d’entretien (incluant le soin des enfants, la préparation des repas, etc.) qu’on effectue dans et autour de la maison. Le grand barda ou le grand ménage sont l'ensemble des travaux qu’on entreprend une ou deux fois l’an pour nettoyer de fond en comble une pièce ou toutes les pièces d’un intérieur.
Un barda est un bruit assourdissant, un tapage, un vacarme ; un remue-ménage ; un désordre matériel ; un ensemble de choses hétéroclites, mises pêle-mêle ; un souci, un tracas, un problème qui provoque de la contrariété ou de la confusion. Ce nom est un déverbal de bardasser, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Un bardache était un mignon, un giton. Ce nom est emprunté à l'italien bardassa, bardascia emprunté à l'arabe bardag « jeune esclave », bardascio « jeune garçon, fillette ».
Bardaf ! patatras ! (pour indiquer le bruit d'une chute ou d'un coup violent) [Belgique]
Un bardage est l'action de transporter sur un chantier, généralement au moyen d'un bard, des matériaux et plus particulièrement des blocs de pierre ou des pierres taillées. Pour une construction, c'est la partie d'ouvrage sensiblement verticale constituant à elle seule soit la séparation, soit un des éléments de cette séparation, des ambiances extérieure et intérieure. On distingue les bardages rapportés, qui sont des écrans disposés devant une paroi continue et les bardages-murs, qui constituent à eux seuls la séparation entre les ambiances extérieure et intérieure. En anglais : siding. JORF du 22/09/2000.
Un débardage est l'action de débarquer et d'entreposer les bois amenés à quai ; l'action de décharger à quai toutes sortes de marchandises ; l'action de transporter, de la carrière ou de la forêt jusqu'aux lieux de chargement, la pierre, les arbres abattus.
Les bardanes (Arctium ; 4 espèces) sont des plantes très familières même aux non botanistes à cause de leurs infrutescences (capitules fructifiés) accrocheuses connues sous le nom de teignes ou grattons : chaque bractée de l’involucre se termine par un crochet redoutable d’efficacité pour s’arrimer dans un pelage ou sur des vêtements. Extrait de Astéracées : la tribu des chardons et alliés 2 (Zoom nature). Voir aussi Les bardanes, des plantes très populaires (Zoom nature) ; Les bardanes : pièges à oiseaux ? (Zoom nature) ; Les crochets des bardanes et leurs secrets (Zoom nature) ; Les capitules des bardanes : du folklore à l’industrie (Zoom nature).
Diverses autres plantes communes portent ainsi ce surnom de « d’âne ou à l’âne » : le cerfeuil sauvage ou persil d’âne ; les laiterons ou lait d’âne ; les bardanes ou choux d’ânes ; la crépide faux-pissenlit ou groin d’âne. Extrait de Voyage avec un âne au pays des mots (Zoom nature).
Le nom (une) bardane est emprunté au latin médiéval bardana, altération, sans doute sous l'influence de barba qui signifie déjà en latin classique « partie d'une plante pouvant évoquer une barbe », de dardana qui serait rattaché au germanique daroth (dard).
Au Québec, un bardassage est de menues besognes qu’on exécute sans but précis ; l'ensemble des travaux domestiques, en particulier le ménage ; un bruit, un tapage ; un remue-ménage ; l'action de secouer quelqu'un ; un coup, une bourrade.
Le verbe bardasser signifie s’occuper à de menues besognes, à des riens (souvent sans but déterminé, pour se distraire ou s’amuser) ; s’affairer à réaliser différents travaux manuels dans et autour de la maison, sur la ferme ; faire le ménage ; montrer sa mauvaise humeur, son impatience, son mécontentement en s’agitant, en bousculant les objets sur son passage, en maugréant. Bardasser ses biens, son argent, c'est gaspiller, dépenser follement. Bardasser quelque chose, c'est le remuer, le manipuler, le traiter sans ménagement, sans précaution, souvent bruyamment. Bardasser quelqu'un, c'est le secouer physiquement ; le molester ; le traiter verbalement d’une manière rude, dans le but de lui faire entendre raison, de le sortir de l’inertie, sans se soucier de ne pas le heurter ; le réprimander, de façon plus ou moins vive.
Une bardasserie est un bruit, un tapage ; une tracasserie. Des bardasseries sont de menues besognes qu’on exécute sans but précis ; des choses futiles, des dépenses inutiles.
Une (personne) bardasseuse, un (homme) bardasseux s’occupent à des riens, perdent leur temps ; sont dépensiers, gaspilleurs ; sont travailleurs, ne sont pas rebutés par le travail manuel (en particulier l’entretien ménager) ; savent tout faire ; s’exécutent bruyamment ; sont chicaniers ; sont prompts à la colère (au point d’en venir aux coups). Une machine bardasseuse, une mécanique bardasseuse font beaucoup de bruit en fonctionnant. Un chemin bardasseux secoue, provoque des secousses.
L'adjectif bardassier, bardassière, qualifie quelqu'un qui s’exécute bruyamment pour peu de résultat ; qui est tapageur ; qui est dépensier, gaspilleur ; qui exerce toute espèce de métiers ; qui est très actif ; qui se plait à semer la discorde, à se mêler de ce qui ne le regarde pas.
Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
1. Un barde était un poète-chanteur celte qui célébrait les exploits des héros ; un poète d'inspiration héroïque ou lyrique. Ce nom est emprunté au latin bardus « poète, chanteur » probablement d'origine gauloise. Voir aussi : bardique, bardisme (ci-dessous).
2. Une barde est une armure qui protégeait le cheval de combat ; une selle de toile rembourrée ; une fine tranche de lard dont on enveloppe les pièces de viande, le gibier, la volaille qu'on veut rôtir. Ce nom est emprunté à l'arabe barda'a « espèce de selle ». L'adjectif bardé, bardée, signifie qui est couverte, couvert d'une barde ; qui est recouverte, recouvert d'une armure ; qui est solidement protégé(e). Voir aussi un barda, une bardelle (2), barder (3).
Un bardeau est un matériau de revêtement extérieur, généralement mince et de forme rectangulaire, qui est utilisé pour protéger des intempéries la toiture et les façades d'un bâtiment ; une planchette en forme de tuile ; une cloison dans une mine ; un train de bois flotté ; une casse typographique. Pour l'étymologie, voir : CNRTL.
Un bardis ou bardi, bardit (1) est une cloison dans la cale ou dans l'entrepont d'un navire. Un bardis ou bâtardeau empêchent l'eau d'entrer dans la partie inclinée du navire. Un bardis ou bardeau sont une baraque. Le nom (un) bardis est dérivé de bardeau, avec le suffixe -is.
On a lu aussi un bardeau pour un bardot (1).
1. Une bardée était la charge, la quantité de matériaux que peut porter un bard ; un demi-muid d'eau qu'on jette dans les cuviers, soit pour faire le salpêtre, soit pour le raffiner ; un excès de boisson. Ce nom est dérivé de bard, avec le suffixe -é, -ée.
2. Une bardée est l'ensemble des bardes servant à entourer une pièce de viande (farcie) à rôtir. Ce nom est dérivé de barde (2).
Une bardelle (1) est un bras du banc du verrier. Un banc à bardelles est un banc à deux bras, dits bardelles sur lesquels le verrier roule sa canne ou pontil, pour façonner la pièce. Ce nom est dérivé de bard, avec le suffixe -elle.
Une bardelle (2) est une selle. Ce nom est dérivé de barde (2), avec le suffixe -elle.
Le verbe barder (1) signifiait charger sur un bard ; être plein ; être lourd à force d'être plein. Se barder de quelque chose était le porter, se le coltiner.
Le verbe barder (2) signifie familièrement devenir très pénible ; faire un travail pénible, trimer ; aller vite. Ça barde ! dépêchez-vous !
Le verbe barder (1 et 2) est dérivé de bard.
Barder (3) un cheval, c'est le couvrir de bardes. Barder un combattant, c'est le couvrir d'une armure. Barder une viande, une volaille, un gibier, c'est la ou le garnir de bandes de lard. Se barder, c'est se couvrir d'une cuirasse ; se protéger. Le verbe barder (3) est dérivé de barde (1).
Une bardeuse, un bardeur étaient une ouvrière, un ouvrier qui utilisaient le bard, qui transportaient les pierres. Un bardeur est un chariot, une plate-forme sur rails servant à transporter des blocs de béton. Ce nom est dérivé de bard, avec le suffixe -eur.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique que bardi-barda signifie avec précipitation et confusion. Un bardi-barda est une agitation vive et souvent désordonnée (dans la préparation de quelque chose ou lors d’un évènement provoquant la surprise, le chaos) ; un grand bruit, un tapage ; un remue-ménage ; un désordre matériel. Voir aussi bredi-breda (d'une manière précipitée et brouillonne).
Une bardière est la carapace de lard du dos chez le porc.
L'adjectif bardique qualifie ce qui est propre au barde ou à ses productions poétiques, les concerne, leur appartient. Le bardisme désigne les mythes et les traditions des bardes ; le caractère de leur poésie et de leur musique. Ces mots sont dérivés d'un barde.
1. Un bardis ou bardi, bardit (1) est une cloison dans la cale ou dans l'entrepont d'un navire. Un bardis ou bâtardeau empêchent l'eau d'entrer dans la partie inclinée du navire. Un bardis ou bardeau sont une baraque. Ce nom est dérivé de bardeau, avec le suffixe -is.
2. Un bardit était un chant de guerre des anciens peuples germaniques ; un chant composé par des bardes. Ce nom est emprunté au latin barditus.
bardjaque, bardjaquer : voir barjaque, barjaquer (ci-dessous).
Un bardolino est un vin.
1. Une bardotte, un bardot ou bardeau (2) sont des animaux hybrides produits par l'accouplement du cheval et de l'ânesse ; des bêtes de somme. Le nom (un) bardot (1) est emprunté (de même que l'italien bardotto « mulet » et l'espagnol albarda « bât ») à l'arabe barda'a « couverture de selle » peut-être par l'intermédiaire du provençal bardo « sorte de bât ». Voir aussi une barde.
2. Un bardot ou merlu sont un poisson.
Le barefoot ou bare-foot est un sport.
Un barège est un sel extrait par évaporation des eaux de Barèges ou bien obtenu artificiellement et servant à la préparation de bains sulfureux ; un liquide de cette couleur. Une barégine est une substance gélatineuse azotée d'origine bactérienne, qu'on trouve dans certaines eaux sulfureuses, notamment dans les eaux de Barèges et qui a la propriété de décomposer les sulfures en dégageant de l'acide sulfurique.
Un barège est aussi une sorte d'étoffe de laine légère et non croisée, primitivement fabriquée à Barèges ; un vêtement fait de cette étoffe.
L'adjectif barégeois, barégeoise, est relatif à Barèges, une ville en France, dont les habitants sont les Barégeoises et les Barégeois. On lit un (mouton) barégeois.
Un barème est un recueil de calculs tout faits et de tableaux numériques facilitant une consultation rapide et sûre dans des domaines précis de la comptabilité, des transports, des tarifs, des échelles de salaires, etc. Ce nom vient de celui de François Barrême, l'auteur du Livre des comptes faits (1670). L'adjectif barémique est relatif aux barèmes. En Belgique, l'ancienneté barémique est le temps passé dans une fonction ou un grade. [Belgique]
Dans cette rubrique, nous nous interrogeons le plus souvent sur tel ou tel anglicisme, mais il ne faut pas oublier qu’un certain jargon technocratique est aussi un bon pourvoyeur de néologismes, dans lesquels, bien souvent, le caractère pompeux le dispute à l’inutilité. C’est ainsi que sont apparues, il y a une dizaine d’années, les formes barémiser et barémisation. À la première on préfèrera la locution en usage « établir un barème », et à la seconde, « établissement, élaboration d’un barème », en sachant que, dans l’immense majorité des cas, le nom barème suffit pour exprimer cette idée puisque, si la manière d’établir un barème change, le barème changera lui aussi. En savoir plus: Académie française.
Une baresthésie est une modalité de discrimination sensitive permettant l’évaluation des poids et des pressions ; une évaluation du degré de pression et des différences de poids et de pression exercés sur le corps ; une sensibilité profonde à la pesanteur et à la pression. Ce nomest composé de bar- du grec β α ρ υ- « pesanteur » « pression », et esthésie du grec α ι ́ σ θ η σ ι ς « faculté de percevoir par les sens, sensation » dérivé de α ι ̓ σ θ α ́ ν ο μ α ι « percevoir par les sens ».
Un baret [en anglais : white perch] est un poisson. OQLF.
Le verbe baréter signifie barrir.
je barète, tu barètes, il barète, nous barétons, vous barétez, ils barètent ;
je barétais ; je barétai ; je barèterai ou baréterai ; je barèterais ou baréterais ;
j'ai barété ; j'avais barété ; j'eus barété ; j'aurai barété ; j'aurais barété ;
que je barète, que tu barètes, qu'il barète, que nous barétions, que vous barétiez, qu'ils barètent ;
que je barétasse, qu'il barétât, que nous barétassions ; que j'aie barété ; que j'eusse barété ;
barète, barétons, barétez ; aie barété, ayons barété, ayez barété ;
(en) barétant.
1. Une barge et une bargette du Térek sont des oiseaux.
2. Une barge est un bateau à fond plat ou parfois arrondi, à voile carrée, utilisé pour la pêche en eau peu profonde ; un bateau à fond plat, ayant différents modes de propulsion, utilisé en eau peu profonde, souvent proche de la péniche ; un voilier à fond plat qui fait du cabotage à l'embouchure de la Tamise et le long des côtes sud de l'Angleterre ; une embarcation anglaise d'apparat, appartenant à l'État et utilisée, pour certaines occasions, par des personnalités comme le lord-maire de Londres ; une péniche de débarquement de troupes et de matériel.
3. Une barge signifiait beaucoup, un grand nombre ; un gros tas de foin, de paille, de blé ; un tas de menu bois, de fagots ; un grenier à foin situé au-dessus de l'étable.
4. Les adjectifs et les noms barge ou barjo, barjot qualifient familièrement quelqu'un qui semble un peu fou ou farfelu.
Pour l'étymologie de barge (1 à 4), voir : CNRTL.
Une barguignade ou un barguignage étaient une hésitation ; une lenteur, une difficulté à se décider. Le verbe barguigner signifiait marchander ; hésiter, ne pas arriver à se décider, mettre du temps à agir. Sans barguigner signifie sans hésiter. Une barguigneuse, un barguigneur étaient des personnes qui hésitent, qui sont lentes à se décider.
Force est de le constater : on hésite, on diffère, on balance, on flotte, on louvoie, on oscille, on tâtonne, on temporise et on tergiverse ; on atermoie encore un peu, mais on ne barguigne plus guère. En général, ce sont des verbes du troisième groupe qui peu à peu ont perdu certaines formes, parce que leur conjugaison était par trop irrégulière. Barguigner, verbe du premier groupe, n’aurait dû rien avoir à craindre, mais aujourd’hui, on ne le rencontre qu’à l’infinitif et presque toujours dans la locution adverbiale sans barguigner. Pourtant, il était encore conjugué au présent (sans toutefois noter le g de la dernière syllabe) dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française : « Les Marchands n’aiment point ceux qui barguinent. » Au Moyen Âge, quand l’orthographe flottante faisait qu’on pouvait l’écrire d’une quinzaine de manières, on usait de ce verbe à tous les temps. [...] Cette multitude de formes s’accompagnait d’une grande variété de sens. Barguigner signifiait au Moyen Âge à la fois « commercer », « marchander », « mettre à mal », « défendre, batailler », mais aussi « amuser, tromper ». De ce verbe étaient tirés différents noms : bargaigne, « commerce, marché », « gain, profit », « affaire », « délai », « sollicitation », « tromperie » ; bargaigneur, « marchand », « trafiquant » ; et bargaing, « propos, parole », « contestation ».
La quinzaine de variantes de l’ancien français est un héritage de la dizaine de variantes du latin médiéval, parmi lesquelles figurent principalement barcaniare et barganniare. On considère aujourd’hui que ces diverses formes latines sont empruntées du francique borganjan, « commercer », un croisement de borgen, « prêter, emprunter », et de waidanjan, « gagner », même si Diez pensait que ce mot était à relier à barca, « barque », cette dernière servant, d’après Isidore de Séville, à porter les marchandises deçà delà, de sorte que barcaniare signifierait « porter en barque », puis, simplement, « transporter ses marchandises ». Ensuite, comme l’écrit Littré : « De marchander, barguigner a passé, par une dérivation que l’on conçoit, au sens d’ "hésiter, tergiverser". »
De cette grande richesse de formes, il ne reste aujourd’hui presque plus rien, mais on se consolera en se disant que ce verbe survit outre-Manche avec le verbe to bargain, que nos amis anglais nous ont emprunté au Moyen Âge.
Académie française.
une barhypoesthésie
1. Un bari est un singe. Un bari-outang est un cochon des bois.
2. Les Baris sont une population du sud du Soudan. Le bari est un idiome.
3. Une bari éyaient une barque égyptienne ; une barque sacrée, un sanctuaire du dieu. Ce nom est emprunté au grec β α ̃ ρ ι ς « bateau plat utilisé en Égypte », lui-même emprunté à l'égyptien, à comparer avec une barge (2).
La bariatrie est l'activité médicale concernée par le traitement de l’obésité. La chirurgie bariatrique concerne le traitement de l'obésité. Un transport bariatrique est adapté aux personnes obèses.
Une médecine de l’obésité ou médecine bariatrique sont le domaine de la médecine qui traite de l’obésité pathologique. Voir aussi : chirurgie digestive de l’obésité, gastrectomie longitudinale. En anglais : bariatric medicine, bariatrics.
L’obésité est associée à de nombreux risques pour la santé et à une diminution de l’espérance de vie. Dès lors, pour les personnes concernées, perdre du poids peut devenir une question de survie. Veiller à son alimentation tout en augmentant son activité physique est incontournable pour y parvenir, mais ce n’est pas toujours suffisant : il est souvent nécessaire d’associer ces mesures hygiéno-diététiques à un traitement médical. Et la chirurgie de l’obésité, ou « chirurgie bariatrique », fait partie des options. Elle consiste à modifier l’anatomie du système digestif, et plus particulièrement celle de l’estomac, pour limiter la quantité d’aliments consommés et leur assimilation. Autrement dit, à l’issue d’une chirurgie bariatrique, on mange moins et l’organisme en « profite » moins. En savoir plus : Inserm.
Un baribal est un ours noir d'Amérique. Le pluriel est des baribals.
Un baricaut ou barricot, barriquaut, barriquot,... est une petite barrique et son contenu. Ce nom est probablement emprunté à l'ancien provençal barricot.
Un barigel était le capitaine des archers ou sbires, qui avait pour tâche de veiller à la tranquillité publique dans certaines villes d'Italie. Ce nom est emprunté à l'italien bar(i)gello qui représente soit une forme ancienne de bargello, soit une forme dialectale. L'italien bargello est emprunté au latin médiéval barigildus « homme astreint à comparaitre au plaid du comte », du longobard barigild.
Une barigoule ou bérigoule, barigoula, brigoule, bourigoule est un champignon. On cuisine des artichauts à la barigoule. Le nom (une) barigoule est emprunté au provençal berigoulo, barigoulo, le nom de divers champignons comestibles, probablement issu du latin maurùcùla « morille », dérivé de maurus « maure » d'où « noir ».
La morille, en raison de sa couleur foncée, tire son nom du latin maurucula, proprement « petite Maure », qui est aussi à l’origine, par l’intermédiaire du provençal, de barigoule, autre nom du lactaire délicieux. En savoir plus : Académie française.
Un baril est un petit tonneau ; son contenu ; un emballage pour la poudre à laver ; une unité de mesure de volume du pétrole ; une ancienne mesure de capacité ; autres sens : CNRTL. [baril se prononce de deux façons.] Ce nom est issu du gallo-romain barriculus, probablement diminutif de barrica (barrique).
Un baril livré est la quantité de pétrole équivalant à un baril, effectivement livrée au terme d'une chaine de transactions commerciales (en anglais : wet barrel). Un baril-titre ou un baril-papier sont un titre négociable sur les marchés internationaux, qui représente une quantité de pétrole équivalant à un baril (au pluriel : des barils-titres, des barils-papier ; en anglais : paper barrel). JORF du 25/11/2006.
Le plus gros de ces tonneaux est le foudre, qui emprunte son nom de l’allemand Fuder, qui désignait à la fois une voiture de charge et une mesure de liquide. Il contient de 5 000 à 30 000 litres, soit 200 barriques ; la barrique valant, selon les régions, de 136 à 400 litres. À côté de la barrique, on trouve le baril (ces deux noms sont parents, le premier est emprunté du gallo-roman barrica, le deuxième est issu de son dérivé latin barriculus). Avant d’être l’unité de référence pour le pétrole, le baril servait en effet à mesurer le vin et les grains. Mais sa capacité variait d’un pays à l’autre. À Raguse il valait 74,2 litres, 68,1 à Corfou, tandis qu’à Paris il en valait 235 ou, ce qui nous intéresse plus, car nous quittons le système décimal, 18 boisseaux. En savoir plus : Académie française.
Un barillage est l'action de fabriquer ou d'utiliser des barils ; un ensemble de barils.
Un barillet est un petit baril ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé de baril, avec le suffixe -et.
Dans l'industrie nucléaire, un barillet est un dispositif rotatif placé dans une cuve remplie de sodium, utilisé pour charger et décharger les assemblages combustibles du cœur d’un réacteur rapide refroidi au sodium ; par extension, l’ensemble formé par le dispositif rotatif et la cuve. Les assemblages combustibles usés sont conservés temporairement dans le barillet, où on les laisse refroidir. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « barillet sodium ». En anglais : storage drum. Voir aussi : assemblage combustible, réacteur rapide refroidi au sodium . JORF du 23/09/2015.
Un barine était un seigneur, en Russie, à l'époque des tsars. Ce nom est emprunté au russe barin « seigneur », contraction de bojarin « noble, seigneur » (voir boyard).
Un bariolage est un assemblage de couleurs disparates ; un désordre ; un assemblage bizarre d'idées et d'expressions disparates. L'adjectif bariolé, bariolée, signifie couvert de couleurs mal assorties et formant un ensemble bigarré, disparate.
Le verbe barioler signifie assembler sur un objet des couleurs disparates, mal assorties ; assembler des idées bizarres, des expressions étranges, sans ordre ni gout. Se barioler, c'est se couvrir de couleurs criardes. Ce verbe résulte probablement du croisement de deux mots d'ancien français de même sens, barré et riolé « rayé, bigarré ».
Un bariolis est un ensemble pictural résultant du bariolage. Une bariolure est une bigarrure ; un contraste de couleurs disparates ; un assemblage hétéroclite.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une bardjaque ou barjaque sont une personne bavarde, qui parle beaucoup et sans discernement ; une élocution rapide et abondante. Le verbes bardjaquer ou barjaquer signifient parler à tort et à travers, sans réfléchir ; parler pour ne rien dire ; bavarder, jacasser, papoter ; pour un enfant, babiller ; raconter d'une façon inaudible incompréhensible.
Les adjectifs et noms barjo ou barjot, barge qualifient quelqu'un qui semble un peu fou ou farfelu.
Un barkass est un fromage français produit dans les Vosges.
Une barkhane est une sorte de dune.
Une barkhausie à feuilles de pissenlit ou un crépis à feuilles de pissenlit sont une plante.
Au Québec, un barley est un orge, un grain d’orge commercialisé, en particulier un orge mondé ou perlé. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Une barlie de Robert ou un orchis géant sont une orchidée, une plante.
Les adjectifs barlong, barlongue, ou berlong, berlongue, qualifiaient ce qui a la forme d'un quadrilatère plus long que large. Ces mots viennent probablement du latin vulgaire bislongus « deux fois long [par rapport à la largeur], deux fois plus long que large » d'où « très long ».
Le Dictionnaire des belgicismes indique que les verbes barloquer ou berloquer signifient pendiller, vaciller, brinquebaler.
Une barlotière ou barlottière est une traverse principale en fer destinée à consolider les plombs dans un châssis de vitraux. Ce nom est dérivé de la forme dialectale barrelot dérivée de barre, à rapprocher de l'ancien français bareler « garnir d'une barre, fortifier » et du moyen français barlette « petite barre ».
Le mot anglais barmaid (une serveuse dans un bar) est composé de bar (bar en français) et de maid « servante, femme de chambre ». Le mot anglais barman (un serveur dans un bar) est composé de bar (bar en français) et de man « homme ».
Une bar-mitsva ou bar-mitsvah est une cérémonie de la religion juive.
Un barn est une unité de mesure de superficie ; une unité pratique de section efficace du noyau d’un atome. On lit un millibarn. Ce nom est emprunté à l'anglais barn "grange" employé en physique nucléaire, par plaisanterie, en référence à l'expression as big as a barn "aussi grand qu'une grange".
Barnabé est un prénom.
Une, un barnabite sont des membres d'une congrégation religieuse.
Une barnache ou barnacle, bernache, bernacle sont une oie sauvage ou un crustacé. Pour l'étymologie, voir : CNRTL.
Un barnum était celui qui exploite le talent d'un artiste, exhibe des phénomènes à sensations, etc., à l'aide d'une publicité tapageuse et en organisant des tournées (Ph.-T. Barnum était un directeur de cirque et monteur de spectacles américains). Un barnum est un chapiteau, une tente pour un spectacle. Ce nom a désigné aussi un tapage, un désordre.
bary- ou bar(o)-, du grec β α ρ υ-, signifient pesanteur ou pression.
On lit une courbe barocentrique.
Un barorécepteur ou barocepteur sont un organe qui est sensible à la pression artérielle et qui intervient dans son mécanisme de régulation de façon rapide ; un récepteur sensoriel sensible à une pression externe (par exemple, dans la peau) ou à une modification de la pression interne (tension artérielle, comme pour les récepteurs aortiques).
Une barochorie est une dispersion des propagules par gravité, par chute depuis la plante.
Une barodontalgie est une douleur dentaire causée par une variation de la pression ambiante.
Un barodet était un recueil publié au début de chaque législature et rassemblant pour les parlementaires élus les programmes qu'ils ont présentés lors de la campagne électorale. Ce nom vient de celui de Barodet, un député.
Une barognosie est la faculté d'apprécier le poids et la consistance des objets.
Un barographe est un baromètre enregistreur ou un altimètre enregistreur.
La barologie est la partie de la physique qui traite des phénomènes de la pesanteur.
Une baroluminescence est une luminescence produite sous l'action d'une pression élevée.
A. Un baromètre est le nom vulgaire d'un mouron ou d'un chardon, ces plantes réagissant aux conditions atmosphériques par le comportement extérieur.
B. Un baromètre est un appareil mesurant la pression atmosphérique ; ce qui permet d'évaluer, d'exprimer une évolution ou une tendance. Ce nom est emprunté à l'anglais barometer, lui-même composé du grec β α ́ ρ ο ς « poids, pesanteur » et de μ ε ́ τ ρ ο ν « mesure » « instrument pour mesurer ». Une barométrie est une mesure de la pression atmosphérique. L'adjectif barométrique qualifie ce qui a rapport au baromètre ou à la pression atmosphérique. La pression barométrique est la pression atmosphérique mesurée au baromètre et qui diminue avec l’altitude. L'adverbe barométriquement signifie par un procédé barométrique ou d'une manière barométrique.
1. Une baronne était une femme noble qui possédait une terre donnant droit à ce titre ; une épouse ou veuve de baron ; c'est une femme noble ayant reçu ce titre par analogie avec celui d'un baron.
Un baron est un titre commun à la haute noblesse pour désigner un grand seigneur du royaume relevant directement du roi ; un gentilhomme ou celui qui possédait une terre donnant droit à ce titre ; un noble dont le titre, conféré par le souverain ou reçu en héritage, se situe entre celui de vicomte et de chevalier ; un homme puissant ou important par sa richesse ou sa situation sociale, par son influence ou les pouvoirs que lui donne la loi ; un mari ; un compère d'un escroc ; un voleur. Ce nom emprunté au germanique baro « homme libre » est à rattacher à l'ancien nordique berja « frapper, tuer », remontant à la racine indo-européenne bher- « couper, fendre ».
Un baronetage était la qualité de baronnet.
L'adjectif baronial, baroniale ou baronnial, baronniale, qualifie ce qui appartient à un baron ; ce qui est relatif à un baron, à une baronnie ; ce qui dépend d'une baronnie. Le pluriel est baroniaux ou baronniaux, baroniales ou baronniales.
Une baronification est l'action de baronifier. Les verbes baronifier ou baroniser signifient faire quelqu'un baron ou le faire passer pour baron.
Un baronnage est l'ensemble de la haute noblesse, des barons ; l'état, la qualité de baron. Le verbe baronner a signifié servir de baron, de compère à un camelot, à un escroc. Une baronnerie est une baronnie.
Un baronnet est une personne possédant un titre de noblesse héréditaire conféré par le souverain d'Angleterre et qui est intermédiaire entre la haute noblesse ou pairie et la chevalerie. Ce nom est emprunté à l'anglais baronet, diminutif de l'anglais baron, lui-même emprunté au français ; à rapprocher du moyen français baronet « petit baron »
Une baronnie est un fief relevant directement de la Couronne ; une terre seigneuriale, composée de plusieurs châtellenies, et conférant à son possesseur le titre de baron ; la terre et la seigneurie d'un baron ; cette terre avec son château ; au temps des Croisades, c'était un État latin d'Orient.
2. Un baron est une grosse pièce de bœuf ; de la viande d'agneau, de lapin ou de lièvre. Un baron ou une baronne sont de la viande de bœuf ou de mouton. Une (aiguillette) baronne est une partie du rumsteck constituée par un muscle externe de la cuisse. Le nom (un) baron (2) est peut-être emprunté à l'anglais baron of beef « gros morceau de bœuf » un terme de boucherie, d'origine inconnue ; un rattachement au titre de noblesse parait douteux.
Une baronarcose est une technique d'anesthésie qui n'est actuellement plus utilisée et qui consistait à faire inhaler au patient un mélange gazeux narcotique à une pression légèrement supérieure à la pression atmosphérique.
L'adjectif barophile signifie adapté(e) à vivre sous les hautes pressions.
Une barophorèse est une méthode d'injections sous la peau.
A. L'adjectif baroque qualifie ce qui, en architecture, est caractéristique de la période qui a suivi la Renaissance classique ; ce qui est caractéristique de la période musicale propre à l'Allemagne, à l'Angleterre, à l'Italie, et qui s'étend de 1580 à 1760 ; ce qui appartient à l'époque littéraire qui, en France, correspond aux règnes de Henri IV et Louis XIII ; ce qui illustre les principes esthétiques de ces périodes ; ce qui rappelle le style de la période baroque. Une, un baroque sont des artistes dont le style rappelle cette période.
B. Une perle baroque est de forme irrégulière, d'une rondeur imparfaite.
C. L'adjectif baroque qualifie ce dont le caractère bizarre, inattendu, contradictoire a quelque chose de surprenant, de choquant et parfois de ridicule ; ce dont le caractère ou le comportement est fait pour surprendre. Ce mot est emprunté au portugais barroco « rocher granitique » et « perle irrégulière », d'origine obscure.
Les adjectifs et noms surréaliste et baroque appartiennent au vocabulaire de la critique littéraire et de la critique artistique. Salvador Dali et André Breton sont des artistes surréalistes ; Le Bernin est un sculpteur baroque, Agrippa d’Aubigné est un poète baroque. Baroque signifiait « bizarre, étrange », et l’on pouvait parler de coutume baroque ou d’accoutrement baroque. Mais on évitera de trop affaiblir le sens de ces mots en faisant de leur emploi des tics de langage qui seront utilisés, généralement accompagnés de complètement ou vraiment, au moindre tracas de la vie quotidienne.En savoir plus : Académie française.
On a lu baroquement signifiant d'une manière baroque, bizarre, inattendue. Une baroquerie est le caractère de ce qui est baroque ; le gout du baroque ; un produit du baroque esthétique ou de ce qui est baroque, bizarre. Une baroqueuse, un baroqueux sont des musiciens ou musicologues spécialistes de la musique baroque. On a lu l'adjectif baroquisant, baroquisante. Un baroquisme est l'ensemble des traits qui caractérisent les arts et la littérature baroques ; une tendance systématique à les adopter. L'adjectif baroquiste signifie qui verse dans le baroquisme.
Un barorécepteur ou barocepteur sont un organe qui est sensible à la pression artérielle et qui intervient dans son mécanisme de régulation de façon rapide ; un récepteur sensoriel sensible à une pression externe (par exemple, dans la peau) ou à une modification de la pression interne (tension artérielle, comme pour les récepteurs aortiques).
Un baroréflexe est un réflexe cardiovasculaire bulbaire modifiant la fréquence cardiaque pour assurer la régulation à court terme de la pression artérielle.
Un barosaure était un dinosaure.
Un baroscope est un baromètre ; tout instrument servant à déceler une variation de pression ou de débit. Un hygrobaroscope est un aréomètre.
Un organe barosensible est sensible aux variations de la pression artérielle et à l’origine de réflexes régulateurs, contribuant au contrôle de la pression artérielle.
On lit des bourrasques barosismiques.
Un barostat est le nom générique des appareils qui servent à régulariser ou à maintenir une pression à une valeur constante.
Une barotaxie est un déplacement orienté des organismes soumis à des pressions inégales dans les diverses directions. On a lu aussi un barotactisme.
On lit une otite barotraumatique, une sinusite barotraumatique, une stéonécrose barotraumatique. Un barotraumatisme est une atteinte causée par une variation non compensée et plus ou moins brusque de la pression ambiante et du volume des gaz enfermés dans une cavité close ou semi-close de l’organisme.
Un barotropisme est une réaction d'orientation d'un végétal ou d'un animal fixé provoquée par une différence de pression.
Un ou une barouche était une voiture avec capote et à quatre roues. Au Québec, un barouche est une calèche munie de huit ressorts, deux pour chaque roue. Ce nom est emprunté à l'anglais barouche lui-même adaptation d'un allemand dialectal barutsche, birutsche emprunté à l'italien biroccio « voiture de transport à 2 roues », adaptation du latin médiéval birotium, aussi attesté sous la forme barocium, ces deux formes se rattachant au bas latin birota (brouette).
Un baroud est un combat, une bagarre ; une salve de coups de fusils. Ce nom vient d'un mot chleuh (un dialecte berbère du sud du Maroc. Un baroud d'honneur est un combat désespéré ou inégal. Le verbe barouder signifie faire le baroud, se battre. Une baroudeuse, un baroudeur aiment le baroud.
Un barouf ou baroufe est familièrement un grand bruit. Ce nom, en usage dans les ports méditerranéens sous la forme baroufa « dispute » et « se quereller », est emprunté à l'italien baruffa « procès, querelle confuse, heurt ».
Le verbe barouler signifiait débarouler, dégringoler, tomber en roulant, dévaler précipitamment. Barouler l'escalier, c'est tomber en roulant dans l'escalier. Se barouler, c'est faire la culbute, rouler. On lit aussi barruler, baruler. La plupart des emplois de barouler se retrouvent sous le dérivé débarouler. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le verbe débarouler est dérivé, avec le préfixe dé-, du type barouler, représenté notamment par le lyonnais barroulo, dérivé de rouler avec une préfixation à l'aide de l'adverbe bas ou par attraction avec barrot désignant une charrette, un tombereau ou une brouette dans l'aire franco-provençale.
Une barque est un petit bateau. Pour les autres sens, voir : CNRTL. Ce nom est probablement emprunté à l'italien barca issu du latin tardif hispanique barca (voir aussi : barge).
Une barcasse est une grosse barque ou une barque de mauvaise qualité.
Dérivés : débarquer, un débarquement, débarqué, un débarcadère ; un embarquement, embarquer, une embarcation, un embarcadère ; rembarquer ou réembarquer, se réembarquer ou se rembarquer, un rembarquement.
-scaphe est tiré du grec σ κ α ́ φ η « bateau, barque » : aéroscaphe, bathyscaphe, mésoscaphe, podoscaphe, pyroscaphe.
La pensée de Pierre de Jade : Certains mènent si bien leur barque qu'ils peuvent vous mener en bateau.
Une barquerolle est une petite embarcation dépourvue de mât et n'allant généralement pas en haute mer. Ce nom est emprunté à l'italien barcheruolo, forme ancienne de barcaruolo et dérivé de barca (barque).
Une barquette est une petite barque ; ce qui en a la forme ; un récipient pour les denrées alimentaires ; un type de carrosserie automobile ; autres sens : CNRTL.
Un barquot a désigné une embarcation, un canot.
Un barracuda est un poisson. Ce nom est emprunté à l'anglais barracuda attesté depuis 1678, à l'origine duquel on suppose une langue amérindienne, peut-être par l'intermédiaire de l'espagnol.
Les barracudines ou paralépididés sont une famille de poissons.
un barrage : voir ci-dessous.
Un barramunda et un barramundi sont des poissons.
1. Un barrage est l'action de barrer un passage ; l'action de barrer d'un trait, de rayer ; une barrière, un obstacle qui ferme un passage ; un ouvrage construit sur un cours d'eau. Un match de barrage sernt à départager deux concurrents ou deux équipes. Ce nom est dérivé de barre, avec le suffixe -age. On lit un barrage-poids, un barrage-voute (anciennement : barrage-voûte). Une, un barragiste sont une équipe, des concurrents disputant un match de barrage ; des employés chargés de la manœuvre des vannes d'un barrage.
2. Un barrage a désigné l'action de barrer, de faire des signes, en particulier des signes de croix accompagnés de prières et de formules magiques sur (une blessure ou une brulure quelconque, une affection cutanée, une douleur) dans l'intention de (la) guérir. Voir : barrer (2).
Un barranco est un ravin entaillant les pentes d'un volcan.
Une barre est une pièce étroite et longue ; ce qui en a la forme ; une séparation ; un appui, un support ; une crispation douloureuse ; un trait ; autres sens : CNRTL. On peut pratiquer la (danse à la) barre verticale. Un coup de barre est une grande fatigue subite. Avoir barre sur quelqu'un, c'est avoir l'avantage sur lui. Ce nom est emprunté au latin vulgaire barra à rapprocher du latin médiéval barra « barrière » en particulier « barrière de péage ».
Une barre (d'actualités) est un bandeau réservé sur un écran à la diffusion en continu d'informations. En anglais : newsbar. JORF du 15/08/2010.
Dans l'industrie nucléaire, une barre de commande est une barre ou un ensemble de tiges solidaires mobiles contenant une matière absorbant les neutrons et qui, suivant sa position dans le cœur d'un réacteur nucléaire, influe sur sa réactivité. Elle est ainsi utilisée pour la commande de ce réacteur. Dans le cas d'un ensemble de tiges solidaires, l'expression « grappe de commande » est aussi utilisée. Le terme « barre de contrôle » est déconseillé. En anglais : control rod. Une barre de dopage est une barre de combustible insérée temporairement dans le cœur d'un réacteur nucléaire pour surmonter la baisse de réactivité due à la formation de poisons neutroniques dans le cœur. En anglais : booster rod. Une barre de pilotage est une barre de commande utilisée pour les ajustements faibles et précis de la réactivité d'un réacteur nucléaire, ainsi que, parfois, pour agir sur la répartition du flux neutronique dans le cœur de ce réacteur. En anglais : fine control rod ; regulating rod. JORF du 22/09/2000. Une barre grise est une barre de commande absorbant moins les neutrons qu'une barre noire, et qui permet le réglage fin de la puissance du réacteur nucléaire. En anglais : gray rod (EU), grey rod (GB). Une barre noire est une barre de commande constituée de matériaux absorbant les neutrons, et qui contribue au contrôle de la criticité du réacteur nucléaire. En anglais : black rod. JORF du 18/06/2004.
Le nom (un) embargo (une interdiction de laisser repartir les navires étrangers ou d'exporter des marchandises vers un pays ; une mesure pour empêcher la libre circulation d'un objet ; le fait d'imposer un délai pour la diffusion d'une information ou d'un programme) est emprunté à l'espagnol embargo, déverbal de embargar « embarrasser, empêcher », issu d'un latin vulgaire imbarrĭcare, propre aux domaines hispanique et occitan, dérivé de barra (barre).
L'adjectif barré, barrée, qualifie ce qui est fermé par une barre ; ce qui est verrouillé, fermé à clé, voir le Dictionnaire des régionalismes de France ; ce qui est obstrué par un obstacle ; ce qui est serré, contracté ; ce qui est marqué d'une ou de plusieurs barres ; ce qui est biffé ; ce qui ressemble à une barre ; ce qui est dirigé par celui qui tient le gouvernail. Être mal barré, c'est avoir peu de chances de réussir. Un barré est la technique de jeu propre aux instruments de la famille des luths et guitares, suivant laquelle on appuie sur la touche plusieurs cordes simultanément au moyen de l'index de la main gauche ; en passementerie, c'est un ensemble d'apprêts appliqués sur le moule d'un gland préalablement satiné ou roulé. Ce mot vient du participe passé de barrer.
Un barreau est une barre pouvant servir de clôture ou de support ; autres sens : CNRTL. Le barreau est la profession ou l'ordre des avocats. Être derrière les barreaux, c'est être en prison. Ce nom est dérivé de barre, avec le suffixe -eau.
Un barreaudage est un assemblage de barreaux ; la technique de cet assemblage. Une fenêtre barreaudée est munie de barreaux. On a lu aussi barreauté.
Une barrelette : un élément décoratif formé de petites barres. Ce nom est dérivé de barreau d'après l'ancien français barrel.
Un barrement est l'action de barrer, de fermer ; son résultat. Ce nom est dérivé de barrer, avec le suffixe -(e)ment.
Le barrémien est un étage du crétacé inférieur. L'adjectif barrêmois, barrêmoise, est relatif à Barrême, une commune en France, ou au pays barrêmois, dont les habitants sont les Barrêmoises et les Barrêmois
Un barrens est un terrain sans végétation ou ne comportant que des arbres rabougris.
1. Le verbe barrer signifie consolider au moyen d'une barre ; fermer à l'aide d'une barre ; fermer un passage, obstruer ; faire obstacle, s'opposer ; marquer d'un ou de plusieurs traits ; rayer ; tenir, manœuvrer la barre du gouvernail. Barrer une porte, c'est la fermer à clé, la verrouiller. Le Dictionnaire des régionalismes de France inidique que barrer un champ, c'est le clôturer pour enclore du bétail. Familièrement, se barrer, c'est s'en aller. Ce verbe est dérivé de barre. Le verbe débarrer (ôter la barre ; déverrouiller) est dérivé de barre. Le verbe embarrer un fardeau (placer un levier pour le soulever), s'embarrer (pour un cheval, passer la jambe de l'autre côté de la barre ou du bat-flanc à l'écurie) est dérivé de barre. Le verbe rembarrer (repousser vigoureusement ; s'opposer vivement à quelqu'un par un comportement ou des paroles brusques) est dérivé d'embarrer.
2. Barrer une blessure ou une brulure quelconque, une affection cutanée, une douleur : faire des signes, en particulier des signes de croix accompagnés de prières et de formules magiques, dans l'intention de la guérir. Barrer le mal, c'est faire des signes sur la partie du corps malade pour le guérir. Voir : barrage (2), barreur (2). C'est un emploi spécialisé de barrer "marquer d'une barre", qui évoque euphémiquement le signe de croix mais rappelle aussi des usages tels que barrer quelque chose "s'y opposer", barrer quelqu'un "l'empêcher d'agir à sa guise". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
L'adjectif barrésien, barrésienne, qualifie ce qui est propre à Maurice Barrès, un écrivain. Une barrésienne, un barrésien sont des partisans des idées de Maurice Barrès.
Un bar-restaurant est un bar, un café assurant un service de restauration.
1. Une barrette est une petite barre ; une paroi moulée de petite dimension (les barrettes sont utilisées en particulier comme éléments de fondation d'immeubles lorsque le sol a une faible capacité portante ; en anglais : concrete wall unit. JORF du 22/07/2007) ; un élément métallique servant à rendre solidaires deux profilés parallèles (en anglais : batten plate ; stay plate. JORF du 22/07/2007) ; autres sens : CNRTL. Une mini-barrette est utilisée pour les cheveux.
2. Une barrette est un petit bonnet plat ; un genre de béret ; la toque des pâtissiers ; un casque de mineur. La barrette rouge est un insigne des cardinaux, l'expression recevoir la barrette signifie être nommé cardinal. Ce nom est emprunté à l'ancienne forme dialectale italienne barretta, qui, de même que le masculin berretto, est empruntée à l'ancien provençal berret (à comparer avec béret ou berret).
3. En Belgique, faire barrette signifie faire l’école buissonnière.
1. Une barreuse, un barreur tiennent la barre du gouvernail ou rythment la cadence des avirons. Un (chien) barreur est dressé à devancer le gibier dans une enceinte et à lui barrer les issues. Ce nom est dérivé de barre.
2. Une barreuse, un barreur disent avoir le don de barrer, de guérir. Voir : barrer (2).
Une barricade est un retranchement improvisé avec des objets ou des matériaux divers pour interdire l'accès d'un lieu ou pour se mettre à couvert de l'adversaire dans un combat de rues ; un obstacle. Ce nom est dérivé de barrique.Le verbe barricader signifie fermer avec une barricade ; fermer solidement ; enfermer. Se barricader, c'est se mettre à couvert derrière une barricade ; s'enfermer. Une barricadeuse, un barricadeur élèvent des barricades. On a lu une (insurgée ou émeutière) barricadière, un (insurgé ou émeutier) barricadier.
Un barricot : voir barrique (ci-dessous). On lit aussi un barricou (un transfert de l'occitan).
Une barrière est une clôture ; un obstacle ; une interdiction, une restriction ; autres sens : CNRTL ; France Terme. Des gestes barrières ou gestes barrière permettent de se protéger. Ce nom est dérivé de barre, avec le suffixe -ière.
Dans l'industrie nucléaire, une barrière de confinement est un dispositif capable d'empêcher ou de limiter la dispersion des matières radioactives. En anglais : confinement barrier ; containment barrier. Voir aussi : confinement, confinement dynamique, confinement statique. Une barrière de diffusion est une paroi poreuse utilisée pour la séparation des isotopes par diffusion gazeuse. En anglais : diffusion barrier. Voir aussi : diffuseur, diffusion gazeuse, étage de diffusion . JORF du 18/06/2004.
Une barrière de rotation, en stéréochimie, est la différence entre un minimum donné et un maximum voisin de l'énergie potentielle d'une entité moléculaire dans une modification conformationnelle résultant d'une rotation autour d'une liaison. En anglais : rotational barrier. Voir aussi : angle de torsion. JORF du 18/04/2001.
Un pare-feu ou une barrière de sécurité sont un dispositif informatique qui filtre les flux d'informations entre un réseau interne à un organisme et un réseau externe, en vue de neutraliser les tentatives de pénétration en provenance de l'extérieur et de maîtriser les accès vers l'extérieur. En anglais : firewall. JORF du 30 avril 2022.
Une barrière hématoencéphalique est la barrière de perméabilité réduite qui régule les échanges de substances présentes dans le sang périphérique avec le liquide interstitiel du système nerveux central, empêchant ainsi certains agents pathogènes ou, même, médicamenteux de passer librement dans le liquide céphalorachidien et dans les cellules de ce système. Cette barrière est constituée par l'endothélium capillaire du réseau vasculaire du système nerveux central. OQLF.
En Belgique, une barrière (Nadar) est une barrière de protection pour contenir la foule.
Une, un garde-barrière sont des personnes qui assurent la sécurité à un passage à niveau en baissant les barrières avant le passage des trains. Le pluriel est des garde-barrières.
La barriérisation désigne le processus contemporain de fermeture et de durcissement d’une partie des frontières à l’échelle mondiale. Autrement dit, c’est le renforcement d’une des fonctions frontalières – la fonction de fermeture, de contrôle, de filtrage – aux détriments d’une autre des fonctions frontalières : la fonction d’ouverture, de mise en contact, d’interface. En savoir plus : Géoconfluences.
Un oxer est un obstacle de concours hippique.
Un barricot ou barriquot, baricaut, barriquaut,... est un fut (de capacité variable selon les régions) ; un tonnelet ; voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Ce nom est probablement emprunté à l'ancien provençal barricot.
Une barrique est un gros tonneau ; son contenu ; une mesure de ce contenu ; un ventre. Une barriquette est une petite barrique. Ce nom est emprunté au méridional barriqua, d'un type gallo-roman barrica.
Le plus gros de ces tonneaux est le foudre, qui emprunte son nom de l’allemand Fuder, qui désignait à la fois une voiture de charge et une mesure de liquide. Il contient de 5 000 à 30 000 litres, soit 200 barriques ; la barrique valant, selon les régions, de 136 à 400 litres. À côté de la barrique, on trouve le baril (ces deux noms sont parents, le premier est emprunté du gallo-roman barrica, le deuxième est issu de son dérivé latin barriculus). En savoir plus : Académie française.
Le verbe barrir signifie, pour l'éléphant et le rhinocéros, pousser le cri propre à leur espèce ; pour une personne, pousser des cris, des exclamations. Ce verbe est emprunté au latin barrire « pousser un barrissement » dérivé de barrus, un terme d'origine indienne désignant l'éléphant en concurrence avec elephantus d'emploi plus ancien et d'origine africaine.
je barris, tu barris, il barrit, nous barrissons, vous barrissez, ils barrissent ;
je barrissais ; je barris ; je barrirai ; je barrirais ;
j'ai barri ; j'avais barri ; j'eus barri ; j'aurai barri ; j'aurais barri ;
que je barrisse, que tu barrisses, qu'il barrisse, que nous barrissions, que vous barrissiez, qu'ils barrissent ;
que je barrisse, qu'il barrît, que nous barrissions ; que j'aie barri ; que j'eusse barri ;
barris, barrissons, barrissez ; aie barri, ayons barri, ayez barri ;
(en) barrissant.
Un barrissement est le cri particulier à l'éléphant et au rhinocéros (on a lu aussi un barrit) ; un bruit aigu et sonore.
Une, un barriste sont des gymnastes qui exécutent des exercices à la barre ; des artistes spécialistes du travail aux barres. Ce nom est dérivé de barre.
1. Un barrot est un madrier de charpente qui soutient les couples du navire, tout en les tenant écartés à la distance voulue, et servant de support aux planches formant le pont ; dans la construction en acier, un bau, un profilé ou une cornière à boudin qui relient les couples entre eux à la hauteur des plafonds des cales et des entreponts ; le train avant d'un fardier relié par un timon à l'attelage. Ce nom est dérivé de barre. Un barrotage est l'action de mettre des barrots. Un barrotin est un barrot intermédiaire. Barrotter la cale, c'est la remplir jusqu'aux barrots.
2. Un barrot est un petit baril contenant des anchois. Ce nom est formé sur le radical de barrique.
Une barrure est la barre du corps d'un luth ; une irrégularité. Ce nom est dérivé de barre.
Un barsouin est un filin reliant l'aussière aux fincelles d'une nappe de filets de dérive. On a lu aussi bassouin. L'origine de ce nom est obscure.
Un bar-tabac est un café, un bar qui fait bureau de tabac.
1. Le nom (une) bartavelle (une perdrix) est emprunté au provençal bartavello, en ancien provençal bertavéla et bartavela « verterelle, pièce de verrou » du bas latin bertabella, dérivé du bas latin vertibula « articulation, vertèbre ».
2. Une bartavelle ou bartabelle est une personne qui aime bavarder, papoter. Ce nom, emprunté aux parlers francoprovençaux dont il est caractéristique, est fondé sur une métaphore voisine du nom de l’oiseau dont le chant ressemble « au bruit d’un loquet ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une bartholinite est une infection de la glande vestibulaire majeure ou glande de Bartholin. Ce nom est formé sur celui C. Bartholin ou Bartolinus, un anatomiste danois.
Une bartoline ou tanaisie sont une plante.
Bartonella ou une bartonelle sont un genre de bactéries intracellulaires à gram négatif, de la famille des Bartonellaceae, regroupant un grand nombre d’espèces dont plusieurs sont pathogènes pour l’homme. Une bartonelle est un parasite unicellulaire, voisin des protozoobactéries, très polymorphe transmis à l'homme par la piqure du phlébotome. Bartonellaceae ou les bartonellacés sont une famille de bactéries intracellulaires de l’ordre des rickettsiales, comprenant le genre Bartonella dont plusieurs espèces sont pathogènes pour l’homme. Une bartonellose est une maladie due à des bactéries intracellulaires du genre Bartonella ; une maladie, propre à l'Amérique du Sud, transmise par les phlébotomes. Ces noms sont formés sur ceux de A.L. Barton, un médecin péruvien et Benjamin Smith Barton, un naturaliste américain.
Le bartonien ou l'étage bartonien est, en géologie, une division de la période « éocène » de l'ère tertiaire. Barton est une ville en Angleterre.
une bartramie des champs : un oiseau.
bary- ou bar(o)-, du grec β α ρ υ-, signifient pesanteur ou pression.
On lit un barycentre (en géométrie).
Une barye est une unité de pression du système CGS. Ce nom est composé du radical du grec β α ρ υ ́ ς « pesant, lourd » et du suffixe -ie.
Une barymétrie est une détermination du poids des animaux sans les peser, mais en les mesurant et en appliquant des formules et des coefficients.
Une baryogenèse est une formation simultanée, lors des premiers instants de l'Univers, de baryons et, en nombre moindre, d'antibaryons, qui s'annihilent les uns les autres, laissant en excès des baryons qui constituent l'essentiel de l'Univers. En anglais : baryogenesis. JORF du 07/10/2012.
Un baryon est une particule physique pouvant être soumise aux interactions fortes, ayant un spin demi-entier. Ce nom est dérivé du grec β α ρ υ ́ ς « lourd, pesant », avec le suffixe savant -on tiré d'électron. L'adjectif baryonique zqt relatif aux baryons.
Baryonyx était un dinosaure.
Une barysphère est la partie centrale du globe terrestre.
Une baryte est un hydroxyde ou oxyde de baryum ; un terme passé dans la pratique courante pour désigner, en radiologie, la bouillie barytée. Ce nom est composé du radical du grec β α ρ υ ́ ς « pesant, lourd », le suffixe -ite étant écrit -yte d'après le u grec de β α ρ υ ́ ς. Voir : baryum (ci-dessous).
Une bouillie barytée est une bouillie obtenue par suspension de sulfate de baryum dans l’eau et utilisée comme opacifiant du tube digestif. Un cœur baryté est une exploration radiologique du cœur après opacification barytée de l’œsophage. Uun lavement baryté est une technique de radiologie destinée à obtenir des images de la lumière colique après opacification par une préparation barytée à base de sulfate de baryum insoluble dans l’eau, introduite par voie basse. Un transit baryté est un examen radiographique du tube digestif après ingestion d’un produit opaque, baryte ou dérivé dont on suit sur écran la progression.
Une substance barytique renferme de la baryte, du baryum ou l'un de ses composés. Une barytine ou barytite sont un sulfate de baryum naturel. Une barytose est une pneumoconiose consécutive à l’inhalation prolongée de sulfate de baryum.
A. Un baryton est une voix d'homme entre la basse et le ténor ; un chanteur ; un instrument de musique. Ce nom est emprunté au grec β α ρ υ ́ τ ο ν ο ς « à la voix grave ».On a lu une voix barytonnante, un timbre barytonnant, (de baryton), barytonner ou barytoniser (chanter avec une voix de baryton), barytonner (jouer d'un instrument-baryton), un barytonneur (celui qui a la voix ou se donne l'allure d'un baryton).
B. Un baryton est, en grammaire grecque, un mot qui a l'accent sur la dernière syllabe ; autres sens : CNRTL. Les mots grecs barus, « lourd », et baros, « pesanteur », ont eux aussi la même origine. Ils nous ont donné des mots plus savants comme barographe, baromètre ou encore barycentre et baryton, « celui qui a la voix grave ». En savoir plus : Académie française
Le nom (un) baryum (un métal ; un élément chimique) est emprunté à l'anglais barium, formé du radical de l'anglais baryta « protoxyde de baryum » et du suffixe -ium d'après aluminium. En français, le mot a été par la suite orthographié baryum d'après le grec β α ρ υ ́ ς et d'après baryte (ci-dessus).
Un barzoï est une race de lévrier à poil long aussi appelé « lévrier russe ». En Russie, les barzoïs étaient employés pour la chasse à courre. Ce nom est emprunté au russe borzoï "rapide (en parlant d'un chien)" d'où "lévrier".
L'adjectif bas, basse, signifie qui a peu de hauteur ; en savoir plus : CNRTL.
L'indication ci-haut signifie qui précède, plus haut dans cette page ; ci-bas signifie qui suit, plus bas dans cette page.
Être bas, c'est être à un niveau inférieur. Mettre bas, c'est, pour les mammifères, donner naissance. Parler tout bas, c'est en secret.
Ici-bas signifie dans ce monde, sur la terre. Là-bas signifie à cet endroit éloigné ; dans le lointain.
Le Dictionnaire des belgicismes indique sauter (bas), couper un morceau (bas) ; tomber bas de son lit, sauter bas de son cheval : à bas de, en bas de ; avoir bas (de) : enlever.
Le bas est la partie inférieure. Avoir des hauts et des bas, c'est avoir des améliorations et des rechutes.
Le bas de la pyramide ou BDP est le segment de la clientèle potentielle disposant des revenus les plus faibles. Intéressant jusqu’alors faiblement le marché, le bas de la pyramide fait désormais l’objet d’offres commerciales spécifiques. En anglais : bottom of the pyramid ; BOP. JORF du 28/03/2018.
Un bas est un vêtement couvrant le pied et la jambe. Un bas de laine est de l'argent caché. Voir aussi : un bas-bleu, un bas-bleuisme (ci-dessous). Un mi-bas ou un demi-bas sont une chaussette qui s'arrête au genou.
Le mot bas vient du bas latin bassus « gras, obèse » « bas, peu élevé ».
Le nom (une) embase (une partie d'une pièce mécanique servant de support ou d'appui à une autre pièce) est dérivé de bas. D'où un embasement : un soubassement).
Le nom (un) enfer (un lieu de souffrances ; autres sens : CNRTL) est emprunté au latin chrétien infernus, infernum, du latin classique infernus, inferna, infernum « d'en bas ».
Pour les équivalents français d'expressions anglaises avec low, voir France Terme.
L'adjectif basal, basale, se dit de la base d’un organe ou des structures anatomiques qui y sont situées, s’y rendent ou y prennent origine ; de ce qui est fondamental, essentiel. Le pluriel est basaux, basales. On lit une (membrane) basale. Le mot basal est dérivé de base. Voir aussi : basi-, baso-.
L'adjectif juxta-basal, juxta-basale, qualifie ce qui est près de la base, d'une base. Le pluriel est juxta-basaux, juxta-basales.
Un basalte est une roche. Ce nom est emprunté au latin basaltes, forme altérée pour basanites qui désignait ce type de roche, transcription du grec β α σ α ν ι ́ τ η ς, dérivé de β α ́ σ α ν ο ς « pierre de touche », d'origine égyptienne. Une basaltine est un silicate naturel ; une pierre reconstituée à base de basalte concassé. L'adjectif basaltique qualifie ce qui est constitué totalement ou partiellement de basalte ; ce qui a rapport au basalte ; ce qui le rappelle.
Une basane est une peau de mouton servant à divers usages ; une peau souple qui garnit en partie les pantalons des cavaliers ; autres sens : CNRTL. Être dans la basane signifiait être dans la cavalerie. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal besana, basana, lui-même emprunté à l'espagnol badana, de l'arabe baṭāna « doublure », en arabe classique biṭāna.
L'adjectif basané, basanée, signifie de couleur brune ; hâlé(e), bruni(e) par le soleil, le grand air. Un (pantalon) basané est utilisé pour l'équitation, un basané est un cavalier.
Le verbe basaner signifie recouvrir de basane ; brunir, bronzer. Se basaner, c'est devenir basané ; se rendre de couleur basanée.
Une basanite est une roche ressemblant à un basalte. Une basanitoïde est une forme de basanite.
Un bas-bleu était une intellectuelle considérée pédante. Le pluriel est des bas-bleus. Le nom (un) bas-bleu est le calque de l'anglais blue-stocking. Un des membres d'un club littéraire portait des bas de laine bleue d'où l'appellation de « The Blue Stocking Society ». Un bas-bleuisme était une pédanterie ridicule de femmes de lettres sans talent.
Là, l’aster maritime occupe deux types de milieux aux noms délicieusement « exotiques » (d’origine néerlandaise : normal, c’est le pays des polders !) : la haute-slikke sur la vase molle recouverte à chaque marée (même les plus faibles) et le bas-schorre, fait de vase consolidée qui n’est recouvert que lors des fortes marées. Une vie très contrainte donc entre dépôts de vase, sel et inondations/exondations répétées ! Extrait de Aster maritime : la fleur du sel et de la vase (Zoom nature).
On lit un (mouton) basco-béarnais, un (poney) basco-navarrais. Le pays Basque est la région qui s'étend de part et d'autre de la frontière occidentale franco-espagnole. Le Béarn et la Navarre sont des régions de France.
La population bascophone utilise la langue basque.
Un bas-côté est la nef latérale d'une église, plus étroite et ordinairement moins élevée que la nef principale ; la partie latérale d'une route, où les piétons peuvent marcher. On a lu aussi un bascôté.
L'adjectif basculable qualifie ce qui peut basculer ; ce que l'on peut faire basculer.
Un basculage est l'action de basculer ; son résultat.
L'adjectif basculant, basculante, qualifie ce qui bascule ; ce que l'on peut faire basculer. Une fenêtre basculante s'ouvre par rotation autour d'un axe horizontal.
Une bascule est un terme utilisé dans des domaines divers pour désigner de nombreux appareils, mécanismes, effets, etc., dont le mouvement repose sur les lois de l'équilibre avec son jeu d'alternance, d'élévation, d'abaissement et de renversement ; en savoir plus : CNRTL. Au Québec, une bascule est un tape-cul, la brimade par laquelle on souligne l’anniversaire d’une personne et qui consiste généralement à la soulever par les bras et par les jambes et à lui faire heurter le derrière contre une surface (plancher, mur, etc.) autant de fois qu’elle compte d’années, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
L'adjectif basculé, basculée, signifie renversé(e) en arrière ou en avant.
Un basculement est l'action de basculer ; une tendance, une disposition à basculer
En spatiologie, un basculement est une modification programmée de la direction du vecteur vitesse d’un lanceur, sans changement du plan de la trajectoire. En anglais : pitch-over ; pitchover. Un basculement initial est le basculement qui consiste, après le décollage, à écarter l’axe du lanceur de la verticale. Le basculement initial permet notamment de protéger l’aire de lancement en cas de retombée accidentelle du lanceur. En anglais : pitch maneuver ; pitch manoeuvre ; pitch over maneuver ; pitch-over maneuver ; pitch over manoeuvre ; pitch-over manoeuvre. Un basculement optimisé est le basculement d’un lanceur qui consiste, lors de sa phase ascendante propulsée, à rendre son vecteur vitesse progressivement horizontal sous l’action combinée de la pesanteur et de la poussée, en maintenant l’angle d’incidence proche de zéro. Le maintien de l’angle d’incidence au voisinage de zéro vise à diminuer la traînée et les efforts mécaniques sur la structure. Le basculement optimisé, qui suit le basculement initial, permet de réduire la consommation d’ergols et ainsi d’augmenter la capacité d’emport du lanceur.En anglais : gravity turn ; zero-lift turn. JORF du 25/07/2015.
Le verbe basculer signifie se renverser ; s'incliner, tomber ; changer brusquement ; passer à la position contraire ; renverser, culbuter ; autres sens : CNRTL. L'ancien verbe baculer, devenu basculer, composé de bas, cul, -er, signifiait « frapper le derrière contre terre ».
Un basculeur est un dispositif ; un mécanisme ; un circuit électronique. Une basculeuse, un basculeur sont des ouvriers qui renversent les bennes, qui procèdent à la décharge des wagonnets.
Au Québec, un bas-culotte est un sous-vêtement extensible pour femme, en tissu extra-fin, couvrant le bas du corps du bassin aux pieds. Ce nom pourrait résulter d’un calque de l’anglais nord-américain panty(-)hose ou panti(-)hose, attesté pour la première fois en 1959.
Un bas-de-casse est une minuscule d'imprimerie.
Un bas-de-chausses était la partie inférieure des chausses qui couvrait les jambes. On a lu aussi bas-de-chausse. Des chausses étaient la partie du vêtement masculin qui, autrefois, selon la mode, couvrait le corps de la ceinture jusqu'aux genoux, le haut-de-chausses, ou jusqu'aux pieds, le bas-de-chausses.
Un bas-dessus est un mezzo-soprano, une voix de femme plus basse que le dessus ordinaire.
A. En chimie, une base est un corps qui agit sur un acide pour donner un sel et de l'eau ; un corps qui libère en solution des ions hydroxyles OH ; un corps susceptible d'accepter un proton d'une autre substance qui se compose alors en acide, par rapport à ce corps, en libérant un proton. Une leuco-base est un dérivé incolore obtenu par réduction de diverses matières colorantes. Une monobase est une base qui libère un seul ion OH- par molécule.
Une base de Lewis est une entité moléculaire, ou l'espèce chimique correspondante, capable de fournir un doublet d'électrons. Une base de Lewis est donc capable de réagir avec un acide de Lewis pour former un adduit par mise en commun du doublet de la base. On peut citer comme exemples l'ammoniac et l'oxyde de diéthyle. En anglais : Lewis base. JORF du 18/04/2001. Une base de Brønsted est l'entité moléculaire, ou l'espèce chimique correspondante, capable d'accepter un hydron (proton) en donnant une autre entité ou espèce chimique : l'acide conjugué. On qualifie les bases de ce type de « fortes » ou « faibles » selon que les acides conjugués sont partiellement ou complètement dissociés en solution aqueuse. En anglais : Brønsted base. Une base dure est une base de Lewis dont le centre donneur d'électrons est faiblement polarisable. Par « polarisable », on entend ici : « dont le nuage électronique peut se déformer facilement sous l'effet d'un champ électrique ». Une base dure s'associe plutôt à un acide dur qu'à un acide mou. En anglais : hard base. Une base molle est une base de Lewis dont le centre donneur d'électrons est fortement polarisable. Par « polarisable », on entend ici : « dont le nuage électronique peut se déformer facilement sous l'effet d'un champ électrique ». Une base molle s'associe plutôt à un acide mou qu'à un acide dur. En anglais : soft base. JORF du 08/10/2003.
B. Une base est l'assise sur laquelle repose un corps ; la partie inférieure d'une chose ; le principe fondamental sur lequel repose une conception, une institution, un raisonnement, etc. ; l'ensemble des adhérents et des militants d'un parti politique ou d'un syndicat, par rapport aux dirigeants ; un lieu de concentration de troupes et de matériel destiné aux opérations militaires ; la référence ou le point de départ d'un développement ; autres sens : CNRTL.
La locution adjectivale de base signifie « fondamental, essentiel ». On la trouve dans des syntagmes ou des phrases comme Un ouvrage de base. Acquérir le vocabulaire de base, les connaissances de base. À la base de est une locution prépositive signifiant « à l’origine de », conformément au sens du nom base, qui désigne ce sur quoi repose une chose ou ce qui sert de point de départ. Cette locution s’emploie dans des phrases comme : À la base de toute réussite, il y a beaucoup de travail. Il convient de rappeler cette définition car il est actuellement une fâcheuse tendance qui consiste à faire d’à la base une locution adverbiale qui signifierait « d’abord, dans un premier temps, au commencement ». En savoir plus : Académie française. Le Dictionnaire des belgicismes indique sur (la) base de ...:
Les bases (de l'économie) sont les conditions générales de la santé d'une économie, définies notamment par référence à l'état de ses grands équilibres macroéconomiques et macrofinanciers. Il convient d'éviter le terme « fondamentals » ou « fondamentaux ». En anglais : fundamentals. JORF du 22/09/2000.
En informatique, une base de connaissances esi la partie d'un système expert contenant l'ensemble des informations, en particulier des règles et des faits, qui constituent le domaine de compétence du système. En anglais : knowledge base ; knowledge database. Une base de données est un ensemble de données organisées. En anglais : data base ; database. JORF du 22/09/2000.
Une base de campagne est un ensemble de réflexions qui permet de passer à la réalisation d'une campagne publicitaire. En anglais : copy platform. JORF du 22/09/2000.
En spatiologie, une base de lancement est un lieu où sont réunis un ou plusieurs ensembles de lancement, des moyens logistiques et des installations permettant le suivi des premières phases de vol d'un véhicule aérospatial et la mise en œuvre des mesures de sauvegarde. En anglais : launch base ; launch complex ; range. JORF du 22/09/2000. Une base spatiale ou un port spatial sont un lieu où sont réunies les installations destinées au lancement d'engins spatiaux et à l'atterrissage piloté de véhicules aérospatiaux. On trouve aussi les termes « centre spatial » (qui désigne l'ensemble des installations) et « cosmodrome » (en Russie). En anglais : spaceport. JORF du 31/12/2005. Une base spatiale est une infrastructure placée sur un astre autre que la Terre, conçue pour être visitée ou occupée durablement et permettre d’effectuer diverses missions. En anglais : space base. Voir aussi : desservable, station spatiale, visitable . JORF du 04/06/2019.
Une base de plein air [en anglais : outdoor center, outdoor centre] est un centre de plein air, un établissement qui offre des services pour la pratique d'activités de loisir et d'activités de plein air dans un cadre naturel préservé du bruit. OQLF.
Une base lubrifiante de haute viscosité est une huile de base de haute viscosité, issue par désasphaltage d'un résidu sous vide. En anglais : bright stock. JORF du 12/01/1999.
Une base opérationnelle avancée ou BOA est une base militaire située en zone de combat, qui assure le soutien logistique des unités de cette zone et contribue à la sécurité et à la bonne exécution des missions opérationnelles. En anglais : forward operating base ; FOB. Une base opérationnelle projetée ou BOP est une base militaire hébergeant une plateforme aérienne, qui est implantée sur un théâtre d'opérations pour assurer le soutien logistique et contribuer à la sécurité et à la bonne exécution des missions opérationnelles. En anglais : deployed operating base ; DOB ; deployed operation base ; DOB. Voir aussi : base opérationnelle avancée. JORF du 20/09/2016.
Une hydrobase est une base pour hydravions.
Voir : basal, basi-, basio-, baso-,... et -èdre, tiré du grec ε ́ δ ρ α, qui signifie « base » : un décaèdre, un dièdre, un dodécaèdre, un hexaèdre, un octaèdre, un pentaèdre, un polyèdre, un rhomboèdre, un trièdre (mots ressemblants : un cathèdre, un parèdre, un proèdre).
Le base-ball ou baseball est un sport. Le mot anglo-américain base-ball est composé de base « piquet, jalon » et de ball « balle ».
L'adjectif basedowien, basedowienne, est relatif à la maladie de Basedow, à ce qui provient de cette maladie. Une basedowienne, un basedowien sont atteints de cette maladie. Karl von Basedow était un médecin allemand.
On lit un saut en parachute à partir d'une structure ou d'un point fixe [en anglais : base jump]. On lit aussi une, un base jumper.
Une signature [en anglais : baseline] est un slogan publicitaire accolé au nom d'une marque et la caractérisant.
Une baselle est une plante.
Un basemix est un prémix contenant des acides aminés.
Le Bas-Empire désigne l'Empire romain à partir du milieu du IVe siècle jusqu'à la chute de l'Empire d'Occident ; l'Empire romain d'Orient ou Empire byzantin. Un bas-empire a désigné une période de décadence, de corruption. On lit un style bas-empire.
Le verbe baser signifie prendre quelque chose pour base, pour principe fondamental ; faire reposer sur ; déterminer un point d'appui, de ravitaillement. Se baser sur ... c'est se fonder sur ... ; s'appuyer sur un principe.
L’emploi du verbe baser a fait l’objet de longs débats. Littré le considérait comme un néologisme inutile. Royer-Collard, homme politique et professeur de philosophie, combattit vigoureusement son introduction dans le Dictionnaire de l’Académie française par ces mots : « S’il entre, je sors ! » On s’accorde aujourd’hui pour employer baser sur dans le domaine militaire et l’y réserver : Des troupes ont été basées sur la frontière. On évitera donc l’emploi figuré, transposition de l’anglais based on, qui s’est abusivement répandu, et on lui préfèrera des synonymes comme fonder, établir ou asseoir. En savoir plus : Académie française.
Un bas-flanc ou bat-flanc est une cloison mobile, suspendue verticalement, qui, sépare deux chevaux dans une écurie ; une cloison en bois séparant deux lits dans un dortoir ; un plancher surélevé servant de lit. Le nom (un) bat-flanc est composé de bat (battre) et flanc. La graphie bas-flanc est due à une étymologie populaire.
Un bas-fond est la partie du fond de la mer ou d'un fleuve où l'eau est peu profonde ; un terrain plus bas que ceux qui l'entourent. Des bas-fonds sont des lieux où règne la misère et où vit la partie de la population qui est en marge de la société ; un degré extrême d'abjection. Ce nom est composé de bas et fond.
Un bas-hauban est le hauban qui soutient la partie inférieure du mât.
Un éreintage [en anglais : bashing] est un dénigrement systématique d'une personne ou d'une catégorie de personnes, d'une organisation, d'un pays.
Un agro-bashing ou agri-bashing sont un dénigrement médiatisé des agriculteurs et/ou de leurs modes de production. On a lu un "média bashing" pour un dénigrement des médias, un "Franzosen-Bashing" pour des discriminations envers les travailleurs français en Allemagne.
Le nom bashing, attesté depuis la première moitié du XVIIIe siècle en anglais, connaît un engouement récent en français, notamment dans les médias qui n’ont de cesse d’évoquer le « bashing » de telle ou telle personnalité, de telle ou telle chose. Notons également que l’antéposition du complément (Hollande bashing, body bashing) est une construction qui ne correspond pas au génie de notre langue. En anglais, le nom bashing signifie « volée de coups », puis « insulte, attaque verbale », et est dérivé du verbe to bash, « frapper, cogner ; houspiller ». Le français a à sa disposition de nombreux termes équivalents comme attaque, éreintage, dénigrement, lynchage, persiflage ou, dans une langue plus familière, démolissage et bien d’autres encore.
On peut aussi songer à acharnement, qui appartient d’abord au vocabulaire de la vènerie et dont le premier sens est « action de donner le goût du sang », et qui, dans le dressage des chiens, précédait l’attaque en meute. Ce terme paraît convenir parfaitement pour désigner un ensemble d’attaques venant de toutes parts sans discernement. En savoir plus : Académie française.
basi-, basio-, baso- signifient base.
On trouve plutôt basi-, tiré du latin basis (voir : base), devant des mots d'origine latine, basio- devant un élément d'origine grecque et baso- en chimie.
Une basibranchiale est la partie d'un arc branchial, derrière la langue. On lit l'adjectif basi-branchial, basi-branchiale.
1. Le basic (english) était une langue semi-artificielle créée à partir d'un anglais simplifié et devant servir de langue auxiliaire internationale. Ce nom est emprunté à l'anglais basic formé par référence à l'adjectif correspondant au français basique dans le syntagme basic english comme abréviation de British American Scientific International Commercial (English) "(Anglais) Britannique Américain Scientifique Commercial".
2. Le basic est un langage de programmation simplifiée à environnement interactif. Ce nom est emprunté à l'anglais BASIC formé par abréviation de Beginner's All-Purpose Symbolic Instruction Code "Code d'Instruction Symbolique A- tout-faire pour Débutant "sans doute aussi par référence à l'adjectif anglais correspondant au français basique, pour désigner ce langage de programmation mis au point en 1965 à l'Université de Dartmouth dans le New Hampshire aux États-Unis.
3. Un basic est un vêtement de base, indispensable dans une garde-robe. Ce nom vient de l'adjectif anglais correspondant au français basique, utilisé pour désigner une chose fondamentale, de base, par ellipse du substantif déterminé.
Une basicité est l'ensemble des propriétés d'un corps basique ; l'état d'un milieu basique caractérisé par un pH > 7 ; un nombre d'atomes d'hydrogène salifiables.
Une basicoxite est, en entomologie, la bordure basale, généralement étroite, de la hanche (ou coxa) isolée par la suture basicostale.
L'adjectif basicrânien, basicrânienne, se rapporte à la base du crâne.
Une baside est une sorte de sac, produit par certains micromycètes, et portant des basidiospores. Ce nom est dérivé de base. Une basidiobolomycose est une mycose rare, sous-cutanée, due à Basidiobolus ranarum, micromycète saprophyte du sol et des débris végétaux. Basidiobolus est un genre de champignons zygomycètes. Les basidiolichens sont le groupe de lichens dont le champignon est un basidiomycète. Les basidiomycètes sont la classe de micromycètes dont la reproduction sexuée est caractérisée par la formation de spores externes, à l’extrémité de basides. Une basidiospore est une spore sexuée, caractéristique des basidiomycètes. Des hétérobasidiés sont des champignons basidomycètes à basides pluricellulaires. Des homobasidiés sont un genre de champignons basidomycètes.
L'adjectif basidigital, basidigitale, se rapporte à la racine d'un doigt. Le pluriel est basidigitaux, basidigitales.
On a lu basi-dorsal.
une basification est un passage à l'état de base, un corps qui agit sur un acide pour donner un sel et de l'eau.
un placentaire basifixe
un corps électro-négatif basigène
Un basigyne est un type de support du pistil.
Un basihyal est l'une des pièces de l'hyoïde, qui fait la base de cet appareil. On lit les cartilages basihyaux.
1. L'adjectif basilaire qualifie ce qui sert de base ; ce qui appartient à la base ; ce qui sert de base à un organe ; ce qui appartient ou est proche de la base d’un organe. On lit, en médecine, un angle basilaire, une apophyse basilaire, une artère basilaire, une caduque basilaire, une crête basilaire, une gouttière basilaire, une impression basilaire, une ligne basilaire, un plan basilaire, un plexus basilaire, un sillon basilaire, un sinus basilaire, une suture basilaire, un tronc basilaire, une veine basilaire, une suture pétro-basilaire, un fascia pharyngo-basilaire, un syndrome d’insuffisance vertébrobasilaire, un tronc vertébrobasilaire.
2. Un basilaire ou un podium, un socle sont la section horizontale qui constitue la base d'un bâtiment, qui est composée d'un ou de plusieurs étages, et qui est généralement plus large que les étages qui sont érigés dessus. OQLF.
1. Basile est un prénom. Un basile (par référence au personnage du Barbier de Séville et du Mariage de Figaro de Beaumarchais) est un calomniateur hypocrite et sot.
2. Une, un basile ou un petit basilic sont une plante.
Un basilemme est un synonyme ancien d'une névroglie, le tissu de soutien du système nerveux formé par des cellules dites névrogliques.
On a lu un basiléophage signifiant un mangeur de roi, un républicain.
Un basileus était un empereur de Byzance ; ce nom a aussi désigné un souverain particulièrement puissant.
Le nom (un) basilic, une plante, est emprunté au bas latin basilicum, lui-même emprunté au grec β α σ ι λ ι κ ο ́ ν littéralement « plante royale ».
Basilic, emprunt du latin basiliscus, d’origine grecque, qui signifiait « petit roi », était le nom d’un reptile fantastique qui, à ce que l’on prétendait, pouvait tuer d’un seul regard. Les naturalistes modernes ont donné le nom de basilic à un petit reptile inoffensif, doté d’une crête bizarre, qui vit dans les arbres. Les mêmes naturalistes définissent l’aspic comme une vipère à gros cou qui a son habitat en Égypte. En fait, le mot est surtout connu par l’histoire de Cléopâtre : après la défaite de sa flotte à Actium sous les coups des Romains, celle-ci se donna la mort en se faisant piquer par un aspic dissimulé parmi des fleurs. En savoir plus : Georges Gougenheim.
C’est sans doute en raison de la renommée que lui avait value sa capacité destructrice, que le basilic donna son nom quelques années plus tard à une pièce d’artillerie de forme allongée, que Rabelais évoque dans Gargantua : « Plus de muraille demolist ung coup de basilic que ne feroient cent coups de foudre. » L’analogie de forme n’est pas non plus étrangère à cette appellation puisqu’à cette même époque les noms serpentin, serpentine et couleuvrine désignèrent eux aussi des pièces d’artillerie à fût étroit. En savoir plus : Académie française.
L'adjectif basilical, basilicale, qualifie ce qui est relatif à une basilique ; ce qui est caractéristique des basiliques ; ce qui est relatif à une cathédrale renfermant une relique insigne ; ce qui a la majesté d'une grande basilique ou d'une cathédrale. Le pluriel est basilicaux, basilicales. Voir : basilique (1B) ci-dessous.
Un basilico-grammate ou basilicogrammate était un secrétaire ou un greffier royal dans l'Égypte grecque. Ce nom est composé du grec β α σ ι λ ι κ ο ́ ς « qui concerne le roi » et γ ρ α μ μ α τ ε υ ́ ς « greffier ».
Une basilidienne, un basilidien étaient une partisane, un partisan des idées de Basilide d'Alexandrie. L'adjectif basilidien, basilidienne, qualifie ce qui est propre à cette secte, à ses membres. Des pierres basilidiennes étaient des gemmes sur lesquelles sont gravés des symboles, particulièrement ceux de cette secte, et qui servaient d'amulettes.
1.A. une basilique : un grand édifice de forme rectangulaire, avec trois nefs séparées entre elles par des colonnes et un hémicycle ou abside, une toiture en charpente et qui servait à Rome à la fois de tribunal, de bourse de commerce et de lieu de promenade. Ce nom est emprunté au latin basilica, lui-même emprunté au grec β α σ ι λ ι κ η ́ [σ τ ο α ́], littéralement « portique où siège l'archonte-roi ».
1.B. Une basilique est une église de grande dimension de plan semblable à celui de la basilique romaine et qui abrite le corps d'un saint ou une relique insigne ; une cathédrale ayant cette même caractéristique ; une église que le pape a voulu particulièrement honorer en raison de son importance religieuse. Voir aussi : basilical (ci-dessus).
Amusant hasard, l’histoire des mots a voulu que cette incarnation du diable ait la même origine que son homonyme basilique, la maison de Dieu étant, en quelque sorte, le pendant étymologique du représentant du démon. Basilique vient en effet du grec basilikê, adjectif substantivé tiré de l’expression basilikê stoa, proprement « portique royal », parce que c’est là que siégeait l’archonte-roi.
Le latin l’emprunta au grec sous la forme basilica pour désigner un grand bâtiment pourvu de portiques intérieurs et extérieurs, qui servait de tribunal, de Bourse de commerce, de lieu de promenade et sur lequel s’adossaient nombre de boutiques. À Rome, sur le forum, se trouvaient, de part et d’autre de la Via sacra, la Basilica Julia et la Basilica Aemilia. En latin chrétien, basilica désigne une grande église, une basilique. Le français emprunta ce nom au XVe siècle sous la forme « basilique », mais ce mot eut aussi de nombreux doublets populaires comme basoche, baroche, basoge ou encore besace, qui tous désignaient de simples églises, formes que l’on retrouve aujourd’hui dans des toponymes comme La Baroche-sur-Lucé, Bazoches-au-Houlme, La Basoge ou Saint-Martin-des-Besaces.
En savoir plus : Académie française.
2. Une (veine) basilique est la plus volumineuse des veines superficielles du bras. Ce mot est emprunté au grec β α σ ι λ ι κ η ́ « royale », d'où « principale ».
Un basilosaure était une baleine fossile primitive.
Un syndrome basilovertébral est un syndrome d'insuffisance vertébrobasilaire.
Un basin est une étoffe.
L'adjectif basi-occipital, basi-occipitale, se rapporte à la partie basale de l'occipital. Le pluriel est basi-occipitaux, basi-occipitales.
L'adjectif basioglosse se rapporte à la partie du muscle hyo-glosse qui s'attache au corps de l'os hyoïde.
Un basion est, en crâniométrie, chacun des deux points de repère différents qui correspondent l’un et l’autre à la région médiane du bord antérieur du foramen magnum. On lit la ligne basion-opisthion. Ce nom est formé sur le grec "base".
Un (muscle) basio-pharyngien est le constricteur moyen du pharynx.
Une basiotripsie est une perforation avec réduction de la base du crâne fœtal à l’aide d’un basiotribe (une sorte de céphalotribe) en cas de dystocie irréductible sur enfant mort.
Un basipériphallus est, chez les protoures, qui ont la particularité de présenter des genitalia morphologiquement similaires dans les deux sexes, la partie basale du périphallus (ou forceps) dans lequel vient parfois se rétracter l'acropériphallus.
On lit un organe basipète.
L'adjectif basipète se dit d’une chaine de spores dont la plus jeune est à la base.
L'adjectif basiphile qualifie ce qui tend à se confiner sur les sols à situation basique élevée.
Un basiplaste est une feuille dans laquelle le développement du limbe se fait, à partir de l'écaille, du sommet vers la base.
En anatomie, le basipode proximal est le carpe, le basipode distal est le tarse.
Un basipodite est le premier article de la patte des arthropodes ; le second segment (après le coxopodite) de l'appendice chez les crustacés et arachnides, suivi généralement d'un endopodite ventral et d'un exopodite dorsal (on lit aussi basopodite).
Un basipterygium est un des cartilages qui supportent la nageoire pelvienne de certains poissons. On trouve aussi en zoologie : basiptérygien, basiptérigoïde, basi-ptérygoïde, basiptérygoïdien.
une suture basi-sphénoïdale
un basi-sphénoïde ou basisphénoïde
A. L'adjectif basique qualifie ce qui concerne les bases chimiques ; ce qui en renferme, en possède les propriétés ; ce qui est de composition alcaline. On lit un équilibre acido-basique. Les adjectifs dibasique ou bibasique signifient qui possède deux fonctions base. L'adjectif monobasique signifie qui libère un seul ion OH- par molécule. Les cristaux d'une substance orthobasique ont des coordonnées orthogonales.
B. L'adjectif basique signifie qui sert de base, qui est fondamental(e). Le basique est ce qui est indispensable.
L’adjectif basique appartient au vocabulaire de la chimie et qualifie une substance qui a les propriétés d’une base ; en minéralogie, il sert à caractériser une roche contenant au moins cinquante-cinq pour cent de silice. Il s’agit là de sens techniques et il convient de ne pas y ajouter celui de fondamental, quand bien même dans certains cas base et fondement seraient synonymes. On ajoutera que c’est aussi une faute de donner à basique le sens d’élémentaire, de primitif, et plus encore d’appliquer cet adjectif à une personne qui manquerait de finesse. En savoir plus : Académie française.
Au Québec, le verbe bâsir signifie cesser d'être visible, disparaitre ; mourir ; faire disparaitre. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
je bâsis, tu bâsis, il bâsit, nous bâsissons, vous bâsissez, ils bâsissent ;
je bâsissais ; je bâsis ; je bâsirai ; je bâsirais ;
j'ai bâsi ; j'avais bâsi ; j'eus bâsi ; j'aurai bâsi ; j'aurais bâsi ;
que je bâsisse, que tu bâsisses, qu'il bâsisse, que nous bâsissions, que vous bâsissiez, qu'ils bâsissent ;
que je bâsisse, qu'il bâsît, que nous bâsissions ; que j'aie bâsi ; que j'eusse bâsi ;
bâsis, bâsissons, bâsissez ; aie bâsi, ayons bâsi, ayez bâsi ;
(en) bâsissant.
Un basisternum est, en entomologie, le principal sclérite du sternum thoracique.
Un basitarse est, en entomologie, lorsque le tarse est formé de plusieurs articles, le premier, basal, attaché au tibia, est nommé basitarse ou métatarse.
L'adjectif basitemporal, basitemporale, se rapporte à la partie inférieure de l'os temporal. Le pluriel est basitemporaux, basitemporales.
Les veines basivertébrales sont les veines intra-osseuses du corps vertébral, au nombre de cinq à huit, disposées de façon radiée dans un plan horizontal situé à mi-distance des deux plateaux vertébraux.
Un cheval bas-jointé a le paturon dirigé très obliquement. Un cerf bas-jointé a la jambe courte. Un chien bas-jointé a les pattes courtes.
Le basketball ou basket-ball, basket est un sport collectif.
une basketteuse, un basketteur jouent au basket-ball.
Le mini-basket est le basket adapté aux enfants de huit à douze ans.
Une basket est une chaussure de sport.
Un bas-marais est un marécage dont la période d’inondation dure la plus grande partie de l’année.
Un bas-mât est la partie inférieure d'un mât à brisure.
un (riz) basmati
Une basoche était une association hiérarchisée des clercs de procureurs du Parlement de Paris et de certaines villes de province, ayant de nombreux privilèges, dont une juridiction particulière. L'adjectif et le nom basochien, basochienne, sont relatifs à cette basoche.
Familièrement, l'adjectif basochard, basocharde, était relatif au corps des hommes de loi. La basoche était l'ensemble des hommes de loi, de justice ; leurs caractéristiques. L'adjectif basochien, basochienne, qualifiait ce qui est propre aux hommes de loi, ce qui est conforme à leurs traits caractéristiques. Une basochienne, un basochien étaient une femme ou un homme de loi.
Le nom (une) basoche vient du latin basilica « édifice public couvert où se rendait la justice (et dont certaines parties pouvaient servir de marché couvert) », lui-même emprunté au grec β α σ ι λ ι κ η ́ [σ τ ο α ́], littéralement « portique où siège l'archonte-roi ». Voir aussi : basilique.
Un bas-officier ou bas-off était un sous-officier.
Les basommatophores sont un taxon de mollusques gastéropodes pulmonés aquatiques dont les yeux, non pédonculés, sont à la base des deuc tentacules, par opposition aux stylommatophores.
Un basophile est une cellule sanguine circulante appartenant à la lignée granulocytaire, aisément reconnue par les grosses granulations violet foncé remplissant le cytoplasme et recouvrant le noyau. Une cellule ou un tissu basophiles fixent électivement les colorants basiques. Un leucocyte basophile est un globule blanc polynucléaire dont les granulations cytoplasmiques sont colorées en violet par le bleu de méthylène. Une basophilie est, en biologie, la propriété de certaines cellules ou de certains constituants cellulaires de se colorer par des colorants basiques ; en hématologie, une augmentation du nombre des polynucléaires basophiles circulants en valeur absolue.
Une flore basophile, une espèce végétale basophile ne se développent que sur un sol basique, notamment sur les terrains calcaires. Une bactérie basophile, un champignon basophile vivent sur un substrat, dans un environnement basique.
Le mot basophile est dérivé de base, avec le suffixe -phile tiré du grec -φ ι λ ο ς οu -φ ι λ η ς de φ ι ́ λ ο ς « ami ».
Une espèce basophobe ou basifuge est intolérante à la basicité des sols ou des eaux. Une basophobie est la particularité propre aux organismes qui ne peuvent se développer dans un biotope basique.
Une basophobie est aussi une crainte morbide de tomber en marchant, qui s'observe dans diverses affections. Ce nom est composé de baso-, issu du grec β α ́ σ ι ς « action de marcher » et de -phobie tiré du grec φ ο ́ β ο ς et -φ ο β ι α « peur morbide, crainte ».
On lit un cancer baso-spinocellulaire, un carcinome baso-spinocellulaire.
Un bas-port est la partie peu élevée de certains quais de la Seine à Paris.
1. Une basque est une partie découpée du vêtement qui descend au-dessous de la taille ; un corsage de robe serré à la taille, en forme de corset ; une table de plomb ayant la figure d'une basque d'habit et qu'on place dans les couvertures des grands édifices. S'accrocher aux basques de quelqu'un, c'est le suivre partout, ne pas le quitter. Le nom (une) basque est probablement emprunté au provençal basto « troussis, rempli d'étoffe ».
2. Le Pays basque est la région qui s'étend de part et d'autre de la frontière occidentale franco-espagnole et sont les habitants sont les Basques. Les adjectifs basquaise et basque qualifient ce qui est du Pays basque : une sauce (à la) basquaise, un poulet basquaise. Une basquaise est une chaussure à semelle généralement de corde et à empeigne de grosse toile. Le basque est une langue. On lit un (mouton) basco-béarnais, un (poney) basco-navarrais. Le mot basque vient du latin Vasco, Vasconis, au pluriel Vascones, terme qui désignait une population composite du sud-ouest de la France. L'accusatif Vasconem a donné gascon.
Une basquine est une sorte de jupe ample, bouffante, soutenue par un cercle, en usage chez les femmes basques et espagnoles ; un vêtement de femme formant une seconde jupe relevée sur la première ; un vêtement féminin ancêtre du corset, adopté sous François 1er. Ce nom est emprunté à l'espagnol basquina « seconde jupe que les femmes mettent sur la première pour sortir dans la rue », dérivé de basco « natif du pays basque ».
Une basquisante, un basquisant sont des philologues qui s'occupent spécialement de l'étude du basque.
Le mot euscarien ou euskarien (qui fait partie du peuple basque) est dérivé du basque euskara « langue basque ».
Un bas-relief est un ouvrage de sculpture où les objets représentés ont peu de saillie et sont en partie engagés dans le bloc. Ce nom est probablement calqué sur l'italien bassorilievo composé de basso « bas » et de rilievo « relief ».
Un bas-rouge est un beauceron, un chien.
Les fous de Bassan sont des oiseaux de mer. Bassan vient de l'adjectif latin bassanus « de l'ile de Bass ».
L'adjectif bas, basse, signifie qui a peu de hauteur ; en savoir plus : CNRTL. Le mot bas vient du bas latin bassus « gras, obèse » « bas, peu élevé ».
Une basse est, dans une œuvre musicale, la partie d'un morceau qui fait entendre les sons les plus graves et sur laquelle s'établissent les accords d'harmonie ; un instrument de musique exécutant les parties basses. Une voix de basse est apte à chanter les parties basses. Ce nom est emprunté à l'italien basso « corde au son grave ».
Une basse est un banc de roche ou de corail s'approchant très près de la surface de la mer, mais ne découvrant jamais. Ce nom vient du féminin de bas.
Une basse-contre est une voix d'homme plus grave que la voix de basse-taille ; un chanteur.
Le nom (une) contrebasse (un instrument de musique ; une, un contrebassiste) est emprunté à l'italien contrabbasso « voix la plus basse de l'échelle musicale » « gros instrument à cordes de la famille des violons », composé de contra (contre) et de basso (basse).
Des basses-côtes sont de la viande de bœuf.
Une bassecour ou basse-cour était au Moyen Âge, la cour intérieure d'une forteresse. Dans les vastes hôtels du 17ème siècle, c'est une cour distincte de la cour principale, où se trouvent les écuries et les dépendances. Une basse-courière, un basse-courier étaient chargés des soins de la basse-cour. Dans une ferme, c'est un ensemble de locaux destinés à l'élevage de la volaille, des vaches, des porcs, ainsi que l'ensemble de ces animaux.
Une basse-fosse est un cachot souterrain, étroit et humide. Un cul-de-basse-fosse est un cachot creusé au-dessous de la basse-fosse.
L'adverbe bassement signifie d'une manière basse, vile.
Une basserie ou un bassement sont l'opération précédant la mise en fosses, et qui consiste à plonger les peaux, en vue de les gonfler, dans une série de cuves remplies de jus de tanin à concentration toujours plus forte ; cet ensemble de cuves. Pour l'étymologie, voir : CNRTL.
Une bassesse est l'état de ce qui est bas, de ce qui manque de grandeur, de valeur, de dignité ; une action basse, vile, honteuse.
La pensée de Pierre de Jade : Quand la bassesse atteint des sommets, il est urgent de prendre des mesures.
Un basset est un chien ; un escabeau, un tabouret ; un panier ; un ustensile.
L'adjectif basset, bassette, signifie qui est très bas, très basse ; qui est petit, petite avec des jambes très courtes.
A. Une basse-taille est un bas-relief ; des émaux translucides coulés sur bas-reliefs.
B. Une basse-taille est une voix d'homme plus grave que la voix de baryton ; une voix de basse ; un chanteur. Le nom (une) taille est un terme de musique désignant la partie située entre la basse et la haute-contre.
La capitale de Saint-Kitts-et-Nevis est Basseterre dont les habitants sont les Basseterriennes et les Basseterriens.
Un bassicot est une caisse servant à l'extraction des blocs d'ardoise. Pour l'étymologie, voir : CNRTL.
Une bassie est un évier en pierre de l’habitat rural traditionnel ; une pièce attenante à la cuisine, où l’on fait la vaisselle et divers travaux salissants, et servant parfois de laiterie, dans l’habitat rural traditionnel. On lit aussi une bassée. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Un bassier est un amas de sable qui gêne la navigation sur une rivière.
A. Un bassin est un récipient portatif à fond plat et bords relevés, de forme ronde ou ovale et de dimensions variables, le plus souvent destiné à contenir un liquide ; ce qui en a la forme ; une bassine, un ustensile de cuisine ; un accessoire pour les ablutions, la toilette, la lessive ; une cuvette ; un vase ou un plat.
B. Un bassin est une construction, une excavation ou un réservoir naturel destiné à recueillir ou retenir de l'eau ; une cavité ; une partie élargie du lit d'un cours d'eau ; une vaste dépression immergée, ou dont la mer s'est retirée, et constituant une unité géologique ; une région formant une unité par les ressources de son sous-sol.
Les paysages portuaires donnent à voir des bassins, des zones de stockage, des infrastructures de transport, des grues… Un port maritime est ainsi constitué de bassins ouverts directement sur la mer qui connaissent donc l’influence des marées (bassins de marée) et de bassins fermés par des vannes ou des écluses (bassin à flot). Les entrepôts sont affectés au stockage des marchandises. Le nom de « dock » a été donné dans le port de Londres au complexe formé par le bassin et les entrepôts qui entourent le port. Parallèlement, le nom de « docker » a été attribué aux ouvriers portuaires. Des équipements d’entretien des navires sont parfois visibles, tels que les cales de radoub. Les ports sont aussi souvent des lieux de transformation des marchandises. En savoir plus : Géoconfluences.
Un bassin versant ou bassin-versant est l'espace drainé par un cours d'eau et ses affluents.
L'INSEE a opéré un découpage complet de la carte administrative de la France en 348 zones d'emploi, à l'aide de méthodes de classification hiérarchique appliquées aux migrations alternantes mesurées lors des Recensements généraux de la population (RGP). Ce sont des espaces dans lesquels une majeure partie de la population habite et travaille et qui délimitent l'aire d'influence des grands pôles d'emploi. La notion de bassin d'emploi correspond à un découpage plus fin des zones d'emplois. Un bassin d'emploi est un regroupement de communes proches ayant entre elles de fortes relations économiques ou liées par des migrations alternantes domicile - travail importantes. Bien que certains bassins d'emploi soient devenus des cadres d'animation du développement territorial, ce ne sont pas des unités d'aménagement du territoire pertinentes mais seulement une maille pour la production statistique de données agrégées. [...] La notion de bassin de vie a été activée en vue de la création des "pays". La définition simplifiée de l'INSEE est la suivante : "un bassin de vie est le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants". Le principal intérêt de la notion de bassin de vie est de décrire les espaces non fortement peuplés, c’est-à-dire les bassins de vie construits sur des unités urbaines de moins de 50 000 habitants. En savoir plus : Géoconfluences.
Un bassin d'enceinte ou un mur d'eau est un bassin rempli d'eau dans lequel se trouve l'enceinte métallique de confinement de certains petits réacteurs modulaires à eau sous pression. Le bassin d'enceinte permet d'évacuer la chaleur résiduelle du réacteur dans certaines situations incidentelles ou accidentelles. En anglais : reactor pool, water wall. Voir aussi : enceinte de confinement, petit réacteur modulaire, puissance résiduelle. JORF du 26 septembre 2024.
Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'un bassin (de natation) est une piscine.
C. Un bassin est chez les vertébrés supérieurs et en particulier chez l'homme, l'enceinte osseuse servant de base au tronc et d'appui aux membres inférieurs ; ce nom désigne aussi la partie inférieure du tronc.
Le nom (un) bassin vient du latin vulgaire baccinus issu du bas latin bacchinon « bassin », de même origine que bac.
Un bassin d'or ou bassinet (1) sont un bouton d'or, une renoncule.
Un bassinage est l'action de bassiner, d'humecter, d'asperger ou d'arroser superficiellement.
L'adjectif bassinant, bassinante, qualifie familièrement quelqu'un qui est ennuyeux, pénible.
Une bassine est un ustensile de cuisine circulaire, sans manche, de dimensions variables, souvent en métal brut ou émaillé, destiné à contenir un liquide ; son contenu ; un récipient. Ce nom est la forme féminine d'un bassin.
Une bassine est une immense réserve d'eau pour l'irrigation agricole. Des mégabassines d'irrigation : des creusements pour stocker l'eau destinée à l'irrigation agricole.
Une bassinée est le contenu d'un bassine, d'un récipient.
Un bassinement est l'action de bassiner. Un bassinement d'un lit est l'action de chauffer un lit au moyen de la bassinoire. Un bassinement d'une pâte ou d'une plante est un bassinage.
Le verbe bassiner signifie passer la bassinoire dans un lit pour le chauffer ; humecter, mouiller légèrement. Ce verbe est dérivé de bassin.
Le verbe bassiner signifie, familièrement, ennuyer quelqu'un par des propos oiseux, des questions insistantes ou des requêtes sans cesse réitérées. C'est une évolution de sens de bassiner « faire un charivari ; taper sur des ustensiles de cuisine pour ennuyer les jeunes mariés », lui-même issu du moyen français baciner « frapper sur un bassin de cuivre pour faire quelque annonce », dérivé de bacin « sorte de tambour », même mot que bassin.
Un bassinet (2) est un petit bassin ; ce qui en a la forme ; en savoir plus : CNRTL. Cracher au bassinet, c'est, familièrement, donner de l'argent à regret ou sous la contrainte.
Une bassinoire (1) est un bassin de métal, à couvercle ajouré, muni d'un long manche, destiné à recevoir de la braise et utilisé autrefois pour chauffer les lits et éventuellement pour parfumer les draps ou la chambre elle-même.
Une bassinoire (2) ou un bassin (2) désignaient une personne qui agace son entourage par des propos oiseux.
On lit aussi une panne (7) pour un bassin hygiénique, un récipient que l'on glisse sous une personne alitée. [Belgique].
Au Québec, une bassinette est un berceau, un moïse ; un lit d’enfant, assez haut sur pieds, fermé par des côtés élevés constitués de barreaux. Un contour de bassinette est une bande coussinée qui entoure l’intérieur du lit pour empêcher l’enfant de se blesser contre les barreaux. Ce nom vient de l’anglais bassinet ou bassinette qui désigne à la fois le berceau et le lit d’enfant.
une bassinoire : voir ci-dessus.
Une, un bassiste sont une musicienne, un musicien qui joue de la contrebasse ou de la guitare basse.
Un basson est un instrument de musique. Un basson, une, un bassoniste sont celle, celui qui en jouent. Le mot italien bassone est dérivé de basso « basse » terme de musique.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que bassoter ou bassotter signifie passer son temps à des activités secondaires ou futiles ; ne pas avancer dans son travail. Une bassoteuse, un bassoteur sont des personnes qui bassotent.
Qu’est-ce que tu bassotes ? Qu’est-ce que tu fabriques ? Qu’est-ce que tu fous ? (pour marquer l’impatience ou pour exprimer un jugement défavorable sur l’activité d’une personne).
bast, basta : voir baste (ci-dessous)
Une bastague ou bastaque sont un hauban mobile, assurant la tenue longitudinale d'un mât de voilier et lui permettant de résister à la poussée des voiles vers l'avant. Ce nom est emprunté au néerlandais bakstag.
Un bastaing ou basting est un madrier de résineux, épais et un peu large et servant à faire des solives. Pour l'étymologie, voir : CNRTL.
Un bastardon est un petit bâtard.
1. Bast ! basta ! baste ! assez ! cela suffit ! Le mot bast ou basta, baste est une francisation de l'exclamation italienne. basta, de bastare « suffire ». C'est bastant, c'est suffisant. L'adjectif bastant, bastante, qualifie quelqu'un qui est suffisamment valide, suffisamment capable. Le verbe baster signifie suffire ; donner satisfaction ; céder, s'incliner. Le verbe baster est emprunté à l'italien bastare « suffire »« s'arrêter (de résister) ».
2. Un baste est l'as de trèfle dans certains jeux de cartes ; un outil qui en a la forme. Ce nom est emprunté à l'espagnol basto « as au jeu de cartes appelé bastos ».
3. Une baste est une sorte de récipient ; un panier qui s'attache au bât d'une bête de somme ; un récipient de bois servant à transporter la vendange ; un cylindre cerclé qui sert de vase pour conserver du lait ; un panier. Ce nom est formé à partir de l'ancien français bast (voir bât).
Une basterne est une litière portée à dos de mulet ou sur char à bœufs. Ce nom est emprunté au bas latin basterna.
Bastet était une déesse de l'Egypte antique.
L'adjectif bastiais, bastiaise, est relatif à Bastia, une ville en France, dont les habitants sont les Bastiaises et les Bastiais.
Une bastide est une bastille, une petite fortification temporaire, un ouvrage de fortification isolé, mais faisant partie d'un ensemble ; dans le Midi, c'est une ville neuve, fondée par le roi ou un seigneur suivant un plan préétabli, servant de centre de peuplement et aussi de refuge en cas d'attaque ; c'est, plus généralement, une ville neuve ; c'est aussi une ferme isolée à la campagne ; une maison de campagne, souvent de plan carré et avec toit à quatre pans. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal bastida.
Un bastidon est un cabanon, une petite bastide ; une petite habitation à la campagne. Ce nom est emprunté au provençal moderne bastidoun. On a lu aussi une bastidette.
Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une bastille est un ouvrage construit pour défendre une place, prenant alors souvent l'aspect d'un véritable château-fort protégeant l'entrée d'une ville ; ce qui rappelle la Bastille, une ancienne forteresse et prison de Paris ; tout ce qui constitue une prison, une limite morale, intellectuelle pour l'homme. Ce nom est dérivé de l'ancien provençal bastida. L'adjectif bastillé, bastillée, signifie qui possède des créneaux tournés vers la pointe de l'écu. Une cathédrale bastillonnée, un ouvrage bastillonné sont garnis de petites bastilles ou bastillons.
Un embastillement est l'action d'entourer un lieu, une ville de fortifications, de bastilles ; son résultat ; l'action d'enfermer quelqu'un à la Bastille et dans toute autre prison ; son résultat. Le verbe embastiller signifie entourer de fortifications, de bastilles ; enfermer à la Bastille ou dans toute autre prison.
Un basting ou bastaing est un madrier de résineux, épais et un peu large et servant à faire des solives. Pour l'étymologie, voir : CNRTL.
Un bastingage est l'action de garnir de bastingues ; l'ensemble des bastingues d'un navire ; un casier ou un caisson sur un navire ; un parapet bordant le pont d'un navire ; une rambarde, un parapet.
Une bastingue, des bastingues sont des bandes d'étoffe ou de toile matelassée ou des filets qui étaient tendus pour servir d'abri aux matelots sur le pont pendant le combat ; une défense ou un parapet mobile, composé de boucliers, de chariots. Ce nom est emprunté au provençal moderne bastengo « bastingue, toile matelassée que l'on tend autour du plat-bord d'un vaisseau, pour parer les balles », féminin de bastenc « cordage de sparterie », lui-même dérivé du provençal moderne basti « bâtir » où se trouve aussi la notion de « tresser, tisser » notamment « empailler des chaises ».
Le verbe bastinguer signifiait garnir d'un ensemble de bastingues ; arrimer dans les filets de bastingage. Se bastinguer, c'était se protéger par un bastingage ; se cacher.
Ces mots se prononcent comme question et questionner.
Un bastion est un ouvrage de fortification, généralement de forme pentagonale, faisant partie de l'enceinte du corps d'une place, présentant en saillie deux flancs et deux faces, fait d'un gros amas de terre soutenu de murailles, de gazon ou de terre battue ; une disposition naturelle du terrain jouant le même rôle qu'un bastion ; tout endroit où se retranchent des combattants ; un mode de dressage très usité dans l'ancienne cuisine, s'appliquant uniquement aux mets froids et glacés à la gelée ; ce qui constitue un moyen de résistance ou de défense. Ce nom est emprunté à l'italien bastione attesté au sens de « fortification » en latin médiéval, et dérivé de bastia de bastire (bâtir).
L'adjectif bastionné, bastionnée, qualifie ce qui est garni de bastions ; ce qui ressemble à un bastion ; ce qui est fortifié, entouré, étagé. Le verbe bastionner signifiait garnir de bastions ; protéger comme d'un bastion, soutenir par un mur ; fortifier ; recouvrir, le plus souvent pour assurer une protection.
Une baston est une bagarre. Cette ancienne forme de bâton, a peut-être été introduite en argot par une dérivation régressive de bastonnade [d'où le féminin de baston] ou de bastonner. Le nom (un) bâton vient du latin vulgaire basto, dérivé du bas latin bastun « bâton », probablement du bas latin bastare « porter ».
L'adjectif bastonnable qualifiait quelqu'un qui pouvait être soumis au châtiment de la bastonnade.
Une bastonnade était une volée de coups de bâton ; un châtiment consistant en des coups de bâton ; dans les bagnes, le châtiment qui consistait à appliquer des coups d'une corde goudronnée.
Le verbe bastonner signifie donner des coups de bâton ; rosser, frapper ; produire un effet puissant. Se bastonner, c'est familièrement, se frapper, se battre. Ce verbe est une autre forme de bâtonner.
Une bastonneuse, un bastonneur administraient la bastonnade.
Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une bastos était une balle d'arme à feu. Ce nom vient de celui des cigarettes de la fabrique Bastos père et fils (Alger, 1900) employé par analogie pour désigner des cartouches (par les soldats en 1916) puis, dans l'argot des voyous, les balles de revolver.
Dans le langage familier, un bastringue est un bal populaire ; un vacarme, un tapage ; une dispute conjugale ; un étui contenant les objets nécessaires à une évasion et que le détenu s'introduisait dans le rectum ; une scie ou lime fine ; un appareil ; un pied à coulisse ; un jeu ; un outil. Le bastringue, c'est le matériel, l'attirail, ce qu'on emporte avec soi. Tout le bastringue signifie tout le bataclan, tout le saint-frusquin. Une bastringue était une mécanique ; une charrette ou une mécanique démantibulée. Le verbe bastringuer signifiait danser dans les bals populaires, être un habitué des bastringues. Pour l'étymologie, voir : CNRTL.
Une bastude est un filet ou un manet dont on se sert pour pêcher dans les étangs salés. Ce nom est emprunté au provençal moderne batudo « filet pour la pêche aux maquereaux » « battue », en ancien provençal batuda « sorte de filet » du verbe batre (battre).
Le bas-ventre est la région inférieure du ventre. Ce nom désigne aussi le sexe ; le désir ou les activités sexuelles.
Un bat est le mouvement de ce qui bat, un battement ; un bruit provoqué par un battement, par un choc ; la longueur d'un poisson de l'œil au bout de la queue. [bat se prononçait de deux façons et a été écrit bate.] Ce nom est un déverbal de battre.
Au Québec, le «bat» fait référence à l’attribut masculin qu’on assimile à un(e) batte de baseball. Quelqu’un qui pue du bat manque d’hygiène corporelle dans cette partie du corps. En savoir plus : États de langue.
Un bât est un dispositif que l'on attache sur le dos de certains animaux pour leur faire porter une charge ; un esclavage, un joug, une contrainte. C'est là que le bât blesse signifie c'est le point délicat, sensible. Un animal de bât est une bête de somme. Ce nom vient du latin vulgaire bastum « ce qui porte », de bastare « porter » (voir baster), qui a éliminé dans ce sens le plus ancien (bête de) somme.
L'adjectif bâté, bâtée, signifie qui porte un bât ; qui subit une contrainte. Un âne bâté est une personne très ignorante, d'un esprit lourd. Bâter un cheval, un mulet, un âne, c'est mettre un bât pour lui faire porter une charge.
Une bâtière, un bâtier sont des selliers, des bourreliers spécialisés dans la fabrication et la vente du matériel destiné à équiper les bêtes de somme. Ce nom a aussi désigné un paysan qui soigne les bestiaux ; un sot, un benêt. Une bâtière est un bât. Un toit, une tour, un clocher en bâtière sont à deux pentes.
Une bâtine est un bât rembourré et couvert d'une grosse toile.
La pensée de Pierre de Jade : C'est lorsqu'on nous prend de haut que le bât blesse.
Un bataclan est un attirail encombrant composé d'objets dont on veut se dispenser de donner le nom. Et tout le bataclan signifie et tout le reste. Ce nom est peut-être une formation onomatopéique.
Un batail a désigné un battant d'une cloche. En héraldique, l'adjectif bataillé, bataillée, se dit de la couleur du battant d'une cloche, surtout lorsque la cloche est d'un métal et le battant de couleur. Étant donnés les correspondants romans de ce nom, il est plutôt issu du latin vulgaire battuaculum que dérivé du radical de battre.
L'adjectif bataillant, bataillante, qualifie quelqu'un qui est capable ou désireux de livrer bataille ; qui est combattant ; qui se heurte, s'oppose. On a lu bataillard, bataillarde pour batailleur, batailleuse.
Une bataille est l'action générale de deux armées qui se livrent combat ; un échange de coups, une lutte ; un jeu de cartes. Ce nom vient du bas latin batalia, altération de battualia « combat d'escrime », dérivé de battuere (voir battre). Le nom (un) gonfalon ou gonfanon (une bannière ; un meuble d'armoiries) vient de l'ancien bas francique gundfano « bannière de guerre » composé de gund « bataille » et de fano (voir fanon, fanion). D'où un gonfalonier ou gonfalonnier, gonfanonier (celui qui porte le gonfalon ; un titre du chef de certaines républiques d'Italie).
Le verbe batailler signifie se battre ; disputer avec ténacité ; s'opposer à une attaque.
Une bataillerie a désigné une disposition batailleuse, querelleuse.
Une batailleuse, un batailleur livrent bataille. L'adjectif batailleur, batailleuse, qualifie quelqu'un qui aime à batailler, qui est enclin à se battre. On a lu l'adverbe batailleusement signifiant d'une manière batailleuse.
Un bataillon est une unité tactique de l'infanterie composée de plusieurs compagnies ; un grand nombre, une troupe nombreuse. Être inconnu au bataillon, c'est ne pas être identifié, reconnu. Ce nom (un) bataillon est emprunté à l'italien battaglione, dérivé de battaglia « bataille ». Un bataillonnaire était un soldat des bataillons disciplinaires d'Afrique.
L'adjectif bâtard, bâtarde, qualifiait quelqu'un qui est né de parents dont l'union n'est pas reconnue par la loi. Une bâtarde, un bâtard étaient des enfants naturels ou illégitimes. Ce mot vient d'un mot attesté en latin médiéval sous la forme bastardus, d'origine obscure.
On a lu bâtarder (rendre bâtard), une bâtardise (l'état de bâtard), un bastardon (un petit bâtard).
L'adjectif bâtard, bâtarde, a qualifié un animal métis ; hybride, qui n'est pas de race pure ; dont la qualité intrinsèque est amoindrie.
L'adjectif bâtard, bâtarde, a qualifié un arbre, une plante, un fruit dégénérés ; un arbre qui n'est pas greffé.
L'adjectif bâtard, bâtarde, qualifie ce qui est de caractère intermédiaire entre deux genres différents ou opposés. Une porte bâtarde est intermédiaire entre la porte cochère et la petite porte. Avec une épée bâtarde, on pouvait frapper d'estoc ou de taille. La taille d'une lime bâtarde n'est ni rude ni douce.
Une pâte bâtarde n'est ni dure ni molle. Un bâtard est un pain.
Un caractère bâtard est un type de caractères d'imprimerie imitant les lettres d'écriture dite bâtarde, une écriture intermédiaire entre la ronde et la cursive.
Un (sucre) bâtard est un sucre grossier à l'état solide produit par des sirops qui sont le résidu d'un raffinage précédent. Une bâtarde est une forme spéciale pour obtenir le sucre bâtard.
La marée bâtarde est la petite marée des quadratures. Une voile bâtarde est la grande voile d'une galère qui n'est employée que lorsqu'il y a très peu de vent. Des canots bâtards, des voiles bâtardes sont tout à fait semblables de dimensions et de forme. Les (pièces) bâtardes étaient les canons montés à bâbord et à tribord des anciennes galères.
Un bâtardeau est un petit couteau, un petit poignard renfermé dans la gaine d'une dague ou parfois d'une épée. Ce nom est un diminutif de bâtard avec le suffixe -eau.
Un batardeau est une construction formant une retenue d'eau, afin d'assécher un terrain où l'on doit effectuer des travaux. En anglais : cofferdam. JORF du 22/09/2000. C'est aussi un barrage provisoire dans le lit d'un cours d'eau ; un caisson afin de mettre à sec la coque d'un navire. Des batardeaux sont, dans un réacteur EPR, des structures amovibles permettant de vider et remplir indépendamment chaque compartiment des piscines. Ce nom a probablement la même origine que bâtardeau et serait dérivé du moyen français bastard « digue provisoire établie pour mettre à sec un endroit où l'on veut bâtir », plutôt qu'un dérivé de baste au sens de « support ». On a lu aussi bâtardeau.
A. L'adjectif batave est relatif aux Bataves, un ancien peuple germanique ; il a été utilisé pour hollandaise, hollandais. Batavia est le nom latin de la Hollande, d'après le latin Batavi « habitants de la région de l'embouchure du Rhin ». Une batavia est une salade. Un batavia est une variété de cigare. L'adjectif batavique signifie de provenance hollandaise. Un batavisme est une expression hollandaise, une expression fautive, inconsciemment calquée par un locuteur hollandais sur sa langue maternelle.
B. L'adjectif batavien, batavienne, est relatif à Batavia, créée par les Hollandais, devenue Djakarta puis Jarkarta, la capitale de l'Indonésie.
Une bataviole ou batayole, batayolle sont un montant de fer ou de cuivre qui supporte un bordage posé à plat sur un navire. Ces noms sont probablement empruntés à l'italien battagliola, dérivé de bataglia (bataille).
bâtch ! bêtch ! bêk ! pouah ! [Belgique]
Les bat' d'Af' ou bat d'Af étaient l'ensemble des bataillons disciplinaires d'infanterie légère d'Afrique ; l'ensemble des bataillonnaires. Cette abréviation de bataillon d'Afrique est attestée en 1885. On a lu un bat' d'Af' ou bat d'Af, à la bat' d'af.
L'adjectif bâté, bâtée, signifie qui porte un bât ; qui subit une contrainte. Un âne bâté est une personne très ignorante, d'un esprit lourd.
Un bateau (1) [en ancien français : batel] est un ouvrage flottant, de toute dimension, utilisé pour la navigation ; un engin maritime de moyen ou faible tonnage ; la charge d'un bateau ; ce qui en a la forme ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé en -ĕllus (-eau) de l'anglo-normand bat « bateau ».
Un bateau-citerne est spécialement aménagé pour le transport des liquides.
Un bateau de tête est un bateau pourvu d'un équipage complet, qui dirige un train de bateaux (en anglais : lead vessel). Un bateau suiveur est un bateau sans équipage ou pourvu d'un équipage minimal pour manœuvrer ou assurer la sécurité, qui est dirigé par un bateau de tête dans un train de bateaux (en anglais : following vessel. Voir aussi : train de bateaux. JORF du 25 juin 2024).
Un bateau-dragon est une embarcation de compétition mue par un équipage composé d'une vingtaine de pagayeurs, d'un barreur et d'un batteur qui frappe la cadence de nage sur un tambour ; le bateau-dragon est la pratique sportive consistant à utiliser ce type d'embarcation (en anglais : dragon boat. JORF du 19/12/2010).
Un bateau-feu ou bateau-phare portent une ou plusieurs lanternes à l'extrémité de ses mâts, pour tenir lieu de phare.
Un bateau-lavoir est un ponton installé au bord d'un cours d'eau, dans une grande ville, et où les blanchisseuses lavaient le linge.
Un bateau-mouche assure un service de promenades sur la Seine, à Paris.
Un bateau-pilote transporte les pilotes dont les navires peuvent avoir besoin pour entrer dans un port ou pour en sortir.
Un bateau-pompe est équipé pour la lutte contre l'incendie.
Un bateau-porte est un batardeau flottant et tenant lieu de porte pour une écluse ou une forme de radoub.
Faire du bateau-stop, c'est chercher un bateau à la manière de l'auto-stop.
Voir aussi : -naute, -nautique, navis (navire), boat, ship.
Un bateau (2) est un mensonge, une mystification, une plaisanterie. Mener quelqu'un en bateau, c'est le duper, lui faire croire quelque chose ; le fatiguer par une plaisanterie trop longue. Ce nom est probablement le même mot que l'ancien français bäastel, bastel « instrument d'escamoteur » « escamotage », dont le dérivé bateleur a pu influencer le sens de bateau « mystification », d'origine obscure.
Une batée est un cône rotatif de tôle noircie dans lequel on lave les sables aurifères. Ce nom est une variante de battée par métonymie.
1. un batelier
2. un bateleur
1. Un batelage (1) est un service de bateaux transportant des personnes ou des marchandises entre des navires ou entre des navires mouillés et la terre ; un droit ou un salaire payé à un batelier. Faire le batelage signifie aller chercher, avec des canots ou des chaloupes, le poisson qui a été pris en mer, et porter aux pêcheurs les ustensiles nécessaires pour continuer la pêche. Ce nom est dérivé de l'ancien français batel, bateau, avec le suffixe -age.
Une batelée est le chargement d'un bateau ; le poids de ce chargement ; une multitude de gens rassemblés et inconnus.
Le verbe bateler (1) signifie transporter par bateaux ; conduire un bateau ; faire le batelage. Ce verbe est un dénominatif de l'ancien français batel, bateau.
je batèle ou je batelle, tu batèles ou tu batelles, il batèle ou il batelle, nous batelons, vous batelez, ils batèlent ou ils batellent ;
je batelais ; je batelai ; je batèlerai ou batellerai ; je batèlerais ou batellerais ;
j'ai batelé ; j'avais batelé ; j'eus batelé ; j'aurai batelé ; j'aurais batelé ;
que je batèle ou que je batelle, que tu batèles ou que tu batelles, qu'il batèle ou qu'il batelle, que nous batelions, que vous bateliez, qu'ils batèlent ou qu'ils batellent ;
que je batelasse, qu'il batelât, que nous batelassions ; que j'aie batelé ; que j'eusse batelé ;
batèle ou batelle, batelons, batelez ; aie batelé, ayons batelé, ayez batelé ;
(en) batelant.
Un batelet a désigné un petit bateau.
Une batelière, un batelier sont celle, celui qui conduisent par profession un bateau de marchandises, principalement sur les rivières et canaux ; des personnes transportant des passagers d'une rive à l'autre d'un cours d'eau. L'adjectif batelier est relatif aux bateaux affectés à la navigation fluviale. Ce mot est dérivé de l'ancien français batel, bateau, avec le suffixe -ier.
Une batellerie (1) est une corporation ou un ensemble d'entreprises chargées du transport par bateaux. La batellerie est l'ensemble des professionnels des transports fluviaux, ainsi que l'ensemble des bateaux destinés à la navigation sur les fleuves, rivières et canaux.
2. Le batelage (2) était le métier de bateleur. Un batelage est un tour de bateleur, une bouffonnerie, une tromperie. Ce nom dérivé de bateler (2) avec le suffixe -age, a été concurrencé en moyen français par l'emploi plus fréquent du synonyme bastel(l)erie.
Le verbe bateler (2) signifie faire des tours de bateleur ; dire ou faire des bouffonneries ; avoir un air agité.
Une bateleuse, un bateleur sont celle, celui qui exécutent des tours d'adresse ou de force dans les foires et sur les places publiques ; une actrice, une comédienne ; un acteur, un comédien. Un bateleur est un genre d'oiseaux, une bateleuse est une espèce d'alouette.
Une batellerie (2) est un tour de bateleur, l'art du bateleur ; une charlatanerie.
Les mots bateler et bateleur sont dérivés de l'ancien français baastel, bastel « instrument d'escamoteur » (bateau 2).
Bâter un cheval, un mulet, un âne, c'est mettre un bât pour lui faire porter une charge. Ce verbe est dérivé de bât.
Le mimétisme batésien est le mimétisme consistant pour une espèce comestible et inoffensive, vivant dans le même habitat qu'une autre (éloignée systématiquement) à copier le modèle protégé de ses ennemis car toxique ou dangereux, par opposition au mimétisme müllérien.
Un bas-flanc ou bat-flanc est une cloison mobile, suspendue verticalement, qui, sépare deux chevaux dans une écurie ; une cloison en bois séparant deux lits dans un dortoir ; un plancher surélevé servant de lit. Le nom (un) bat-flanc est composé de bat (battre) et flanc. La graphie bas-flanc est due à une étymologie populaire.
L'adjectif bath se dit de tout ce qui est beau, joli, bon ou agréable (une bath maison, avoir été bath).
C'est bath ! super !
Être bath, c'est être sympa.
Un bath est un papier à lettre d'excellente qualité qui a joui d'une grande vogue à la fin du 19ème siècle
L'origine de ce mot est discutée, voir : CNRTL.
L'adjectif bathmotrope caractérise tout ce qui concerne l’excitabilité de la fibre musculaire. Ce mot est composé du grec batmos « gradin » et trépein « tourner ».
batho-, du grec β α θ ο-, et bathy-, du grec β α θ υ, signifient profond, profondeur, ou expriment l'idée d'une baisse de niveau, d'intensité.
Si en grec le préfixe β α θ ο- n'a pas donné de composés, le préfixe β α θ υ- y a été très productif, en particulier dans la langue poétique, par exemple β α θ υ ρ ρ ε ι ́ τ η ς « au courant profond » est à rapprocher de bathyrhéon (le flux profond des masses visqueuses du sima et du manteau).
Les préfixes batho-, bathy- sont limités à la langue scientifique. Le préfixe batho- est aussi vivant au 19ème siècle que le préfixe bathy-, mais il est supplanté par ce dernier au 20ème siècle (contrairement à la règle du o- si le deuxième élément est d'origine grecque, peut-être pour éviter l'homophonie avec bateau). Les mots nouveaux, nombreux, créés au 20ème siècle, en médecine et en océanographiie, sont, à quelques exceptions près, des composés de bathy-.
Des bathochordeinés sont des animaux appartenant à la famille des tuniciers appendiculaires.
L'adjectif bathochrome signifie qui provoque un déplacement du spectre électronique d'absorption, ou d'émission, d'une entité moléculaire vers des fréquences plus basses. Du grec bathos, « profondeur » et khrôma, « couleur ». En anglais : bathochromic. Antonyme : hypsochrome. Voir aussi : chromophore . JORF du 18/04/2001.
Des bathoïdes sont un ordre de poissons cartilagineux.
Un batholite ou batholithe est un type de massif granitique.
Un bathomètre ou bathymètre sont un instrument destiné à mesurer les profondeurs des mers et des lacs, par les variations de la pesanteur. Une bathométrie ou bathymétrie (1) sont une mesure de la profondeur des mers ou des lacs. Les adjectifs bathométrique ou bathymétrique se rapportent à la bathométrie.
Le bathonien est un étage géologique. L'adjectif bathonien, bathonienne, se rapporte à l'étage supérieur du « jurassique » moyen. Bath, Bathonia est une ville.
Une bathophobie est une crainte des profondeurs sous-marines ou des espaces aériens.
Un bathoscope est un appareil conçu pour la vision de la profondeur du sommeil et du relief.
Une substance bathotonique abaisse la tension superficielle de l'eau.
Une bathrocéphalie est une saillie importante en arrière de l’écaille de l‘occipital qui déborde le plan des pariétaux. Ce nom est formé du grec bathron « marche, saillie » et kèphalê « tête ».
bathy- : voir : batho- (ci-dessus).
L'adjectif bathyal, bathyale, est relatif à la zone sous-marine entre 200 et 2000 m. Le pluriel est bathyaux, bathyales.
Une bathyanesthésie est le contraire d'une bathyesthésie.
Un bathybiaster est une astérie vivant dans les fonds abyssaux.
Une bathycardie est une situation anormale du cœur, placé trop bas.
Une bathycentèse est une ponction ou une piqure faites en profondeur avec un instrument chirurgical.
Les bathyclupéidés ou harengs des profondeurs sont une famille de poissons.
Les bathycrinidés sont une famille de crinoïdes articulates bourgueticrinides. Un bathycrinus est un échinoderme crinoïde.
L'adjectif bathydémersal, bathydémersale, signifie qui vit au fond en mer, au delà de 200 m de profondeur. Le pluriel est bathydémersaux, bathydémersales.
Les bathydraconidés sont une famille de perciformes notothenioïdes, des poissons.
Une zone bathydrique est une zone profonde du sol où l'eau est inerte, sans oxygène, et où ses mouvements sont indépendants du relief externe.
Les bathyergidés sont une famille de rongeurs vrais, les rats-taupes africains. Bathyergus ou un bathyergue est un mammifère.
Une bathyesthésie est une sensibilité profonde résultant de la stimulation des récepteurs musculo-tendineux.
Un bathygardus est un mammifère.
Une bathyhyperesthésie est une augmentation de la sensibilité profonde. Une bathyhypoesthésie est une diminution de la sensibilité profonde.
Les bathylaginés sont une sous-famille de microstomatidés, de poissons, exemples : Bathylagichthys parini, Bathylagus euryops, Bathylagus greyae.
1. Un bathymètre est un dispositif destiné à mesurer l'affaiblissement présenté par un courant électrique de transmission.
2. Une bathymétrie est une mensuration d'une cavité de l'organisme.
3. Un bathymètre ou bathomètre sont un instrument destiné à mesurer les profondeurs des mers et des lacs, par les variations de la pesanteur. Un bathymètre à lidar est un instrument destiné au mesurage de profondeurs sous-marines à l'aide d'un laser (en anglais : lidar bathymeter. JORF du 22/09/2000). Une bathymétrie ou bathométrie sont une mesure de la profondeur des mers ou des lacs. Les adjectifs bathymétrique ou bathométrique se rapportent à la bathymétrie (une carte bathymétrique).
Une bathynella est un crustacé. Les bathynellacés sont un taxon de crustacés, exemples : Parabathynellidae,les parabathynellidés.
L'adjectif bathypélagique se rapporte à la région océanique où les fonds oscillent entre 600 et 300 mètres, et la température entre 10 et 4 degrés.
Un bathyphante est une araignée.
Un bathyplancton est un plancton vivant dans les zones profondes de l'océan.
Une bathypsychologie est une psychologie des profondeurs.
Un bathyptéroïs est un poisson.
Un bathyrhéomètre est un instrument destiné à enregistrer de manière continue la direction et la vitesse des courants marins.
Un bathyrhéon est un flux profond des masses visqueuses du sima et du manteau.
Un bathyscaphe est un engin de plongée évoluant de façon autonome.
Bathysciinae ou les bathyscinés sont le nom ancien de Leptodirini, une sous-famille ou tribu de coléoptères.
Une bathysphère est une sphère destinée aux observations du milieu sous-marin de grande profondeur.
1. Un vêtement bâti est simplement assemblé, faufilé avant d'être cousu. Un bâti est un vêtement assemblé, faufilé, mais non encore cousu ; le fil ayant servi à bâtir un vêtement. Bâtir un vêtement, c'est assembler les pièces du vêtement en les faufilant. Un bâtissage est l'action de faufiler un vêtement. On lit une bâtisseuse, un bâtisseur à la machine, une bâtisseuse, un bâtisseur en confections à la main.
2. L'adjectif bâti, bâtie, qualifie ce qui est construit ; ce qui est couvert d'une construction ; ce qui est élaboré, façonné, achevé. Un (individu) mal bâti ou malbâti signifiait qu'il n'était pas bien conformé, n'avait pas un physique avantageux.
Un bâti est un support, une charpente ; une structure, ce qui donne de la rigidité à quelque chose ; une construction grossière de bois ou de maçonnerie. Le Dictionnaire des belgicismes indique que sur le bâti signifie sur la place, sur l'esplanade.
Un bâti de poussée est la partie de la structure d'un engin spatial qui transmet la poussée du moteur-fusée à l'ensemble (en anglais : thrust frame ; thrust structure. JORF du 18/04/2001).
Un bâti (immobilier) modélisé ou BIM est une maquette numérique d’un ouvrage immobilier qui permet de mettre en commun et d’actualiser les données géométriques et techniques durant les phases de conception, de construction et d’utilisation, voire de démolition. Le bâti immobilier modélisé peut aussi être utilisé pour les infrastructures et dans l’urbanisme. En anglais : building information management, BIM ; building information model, BIM ; building information modeling, BIM ; building information modelling, BIM. Voir aussi : une administratroce, un administrateur de bâti immobilier modélisé (BIM), une, un gestionnaire de bâti (immobilier) modélisé (BIM). JORF du 29/01/2019.
Ces mots viennent du participe passé de bâtir (ci-dessous).
Une bâtière, un bâtier sont une sellière, un sellier, une bourrelière, un bourrelier spécialisés dans la fabrication et la vente du matériel destiné à équiper les bêtes de somme. Ce nom a désigné une paysanne, un paysan qui soignent les bestiaux ; une sotte, un sot, un benêt.
Une bâtière est un bât. Un toit, une tour, un clocher en bâtière sont à deux pentes.
Ces mots sont dérivés de bât, avec les suffixes -ier, -ière.
Un batifolage est l'action de batifoler ; un badinage, une occupation ou un propos frivole, un amusement folâtre ou léger. L'adjectif batifolard, batifolarde, a qualifié quelqu'un qui aime batifoler et s'amuser. Le verbe batifoler signifie folâtrer, gambader, s'ébattre avec joie comme un enfant ; s'amuser à de petites plaisanteries, passer son temps à des enfantillages ; badiner, lutiner. Une batifoleuse, un batifoleur aiment rire et folâtrer. L'adjectif batifoleur, batifoleuse, signifie qui gambade, frétille, va de-ci de-là par jeu et amusement. Pour l'étymologie, voir : CNRTL.
Un batik est un procédé pour teindre un tissu ; un tissu ainsi teint. Ce nom est emprunté au javanais batik "multicolore".
Un batillage est le déferlement des vagues du sillage d'un navire contre la berge.
Le bâtiment était l'action de bâtir. C'est le secteur d'activité visant à la construction des édifices. Un bâtiment est une construction et, par analogie, un bateau, souvent de grandes dimensions ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est dérivé de bâtir (2), avec le suffixe -ment.
Un bâtiment à énergie positive ou BEPOS, bâtiment à bilan énergétique positif est un bâtiment bioclimatique conçu pour produire en moyenne plus d'énergie qu'il n'en consomme. Le surplus d'énergie, rendu possible par l'isolation thermique poussée du bâtiment, l'orientation de ses ouvertures et l'économie des usages, est dû à des équipements n'utilisant que les énergies renouvelables, comme le photovoltaïque. Le surplus d'énergie électrique peut être renvoyé au réseau électrique public. En anglais : energy plus building ; positive-energy building. Un bâtiment bioclimatique est un bâtiment dont l'implantation et la conception prennent en compte le climat et l'environnement immédiat, afin de réduire les besoins en énergie pour le chauffage, le refroidissement et l'éclairage. La conception d'un bâtiment bioclimatique repose notamment sur le choix de matériaux appropriés, le recours à des techniques de circulation d'air, l'utilisation du rayonnement solaire ou de la géothermie, et la récupération des eaux de pluie. En anglais : bioclimatic building ; environmental building. Un bâtiment passif est un bâtiment bioclimatique conçu pour que son bilan énergétique tende vers l'équilibre. La consommation d'énergie destinée au chauffage d'un bâtiment passif ne doit pas excéder un plafond déterminé, quelle que soit l'origine de cette énergie. En anglais : passive building. En allemand : Passivhaus. JORF du 01/02/2013. Un bâtiment autonome est un bâtiment conçu de manière à fournir lui-même l’énergie ou l’eau qui sont nécessaires à son fonctionnement. Le bâtiment autonome recourt notamment à des sources d’énergie renouvelables ou à la récupération des eaux de pluie. Le bâtiment autonome dispose souvent d’une alimentation de secours fournie par des réseaux extérieurs. En anglais : self-sufficient building ; standalone building. JORF du 29/01/2019.
Un bâtiment industriel monovalent est un bâtiment conçu pour une destination précise, et non susceptible d'une utilisation différente. Exemples : centrale nucléaire, raffinerie de pétrole. En anglais : single function industrial building. Un bâtiment industriel polyvalent est un bâtiment adaptable à plusieurs utilisations. En anglais : multifunctional industrial building. JORF du 22/09/2000.
Un bâtiment intelligent est un bâtiment équipé de systèmes qui lui permettent de s’adapter automatiquement à ses conditions d’utilisation et à son environnement, et qui peuvent, en outre, être télécommandés. Dans un bâtiment intelligent, l’éclairage et le chauffage sont des exemples de paramètres ajustables automatiquement en fonction des conditions météorologiques ou de l’utilisation des locaux. En anglais : integrated building ; intelligent building ; smart building ; smart home. Voir aussi : immotique. JORF du 29/01/2019.
Une cellule bâtimentaire est composée de personnes chargées d'expertiser des bâtiments endommagés.
Une bâtine est un bât rembourré et couvert d'une grosse toile.
1. Bâtir un vêtement, c'est assembler les pièces du vêtement en les faufilant. Débâtir, c'est défaufiler un bâti.
2. bâtir, c'est construire ou faire construire, édifier ; assembler des parties ; réaliser ; fonder ; autres sens : CNRTL. Se bâtir, c'est être construit ; se réaliser. Débâtir, c'est démolir ce qui est bâti ; c'est aussi démonter un filtre discontinu à pression pour le décharger des produits solides filtrés.
Bâtir, œuvrer, transférer ou BOT, en économie et gestion d'entreprise, est la politique d'investissement consistant à transférer la propriété d'une infrastructure après en avoir assuré la réalisation et l'exploitation pour une période donnée. En anglais : build, operate, transfer ; BOT. JORF du 26/03/2004.
je bâtis, tu bâtis, il bâtit, nous bâtissons, vous bâtissez, ils bâtissent ;
je bâtissais ; je bâtis ; je bâtirai ; je bâtirais ;
j'ai bâti ; j'avais bâti ; j'eus bâti ; j'aurai bâti ; j'aurais bâti ;
que je bâtisse, que tu bâtisses, qu'il bâtisse, que nous bâtissions, que vous bâtissiez, qu'ils bâtissent ;
que je bâtisse, qu'il bâtît, que nous bâtissions ; que j'aie bâti ; que j'eusse bâti ;
bâtis, bâtissons, bâtissez ; aie bâti, ayons bâti, ayez bâti ;
(en) bâtissant.
je me bâtis, tu te bâtis, il se bâtit, nous nous bâtissons, vous vous bâtissez, ils se bâtissent ;
je me bâtissais ; je me bâtis ; je me bâtirai ; je me bâtirais ;
je me suis bâti(e) ; je m'étais bâti(e) ; je me fus bâti(e) ; je me serai bâti(e) ; je me serais bâti(e) ;
que je me bâtisse, que tu te bâtisses, qu'il se bâtisse, que nous nous bâtissions, que vous vous bâtissiez, qu'ils se bâtissent ;
que je me bâtisse, qu'il se bâtît, que nous nous bâtissions ; que je me sois bâti(e) ; que je me fusse bâti(e) ;
bâtis-toi, bâtissons-nous, bâtissez-vous ; sois bâti(e), soyons bâties, soyons bâtis, soyez bâti(e)(es)(s) ;
(en) se bâtissant.
Le verbe bâtir vient de l'ancien bas francique bastjan « traiter les fils de chanvre », dérivé de basta « fil de chanvre », d'où différentes acceptions : en couture « faufiler » (à comparer avec l'ancien haut allemand bestan « ravauder »), en tissage « tisser », un sens attesté en ancien provençal, d'où par analogie « construire une clôture constituée de pieux entrelacés de brindilles », un procédé utilisé dans l'Europe de l'ouest à l'époque carolingienne, spécialement dans les domaines provençal et catalan, puis « fortifier ». En savoir plus : CNRTL.
Le verbe débâtir est dérivé de bâtir.
Le nom (un) lithodome (un mollusque lamellibranche qui a la faculté de creuser les rochers pour s'y loger) est une adaptation par Cuvier du grec λ ι θ ο δ ο ́ μ ο ς « architecte » proprement « qui bâtit avec des pierres ».
Thyatira batis ou un batis sont un insecte.
1. Un bâtissage est l'action de faufiler un vêtement. On lit une bâtisseuse, un bâtisseur (1) à la machine, une bâtisseuse, un bâtisseur en confections à la main.
2. L'adjectif bâtissable qualifie ce qui peut être bâti ; un endroit où l'on peut bâtir.
Un bâtissage est l'action de bâtir ; le façonnage du feutre des chapeaux.
Une bâtisse était l'action ou la manière de bâtir ; le gros œuvre d'un bâtiment ; c'est une construction quelconque ; un bâtiment imposant.
Une bâtisseuse, un bâtisseur sont celle, celui qui bâtissent ou font bâtir ; une fondatrice ou un fondateur ; celle, celui qui fabriquent, produisent, élaborent quelque chose.
Ces mots sont dérivés du radical du participe présent de bâtir.
une batiste est une toile fine et blanche de lin ou parfois de chanvre ; un vêtement, surtout une pièce de lingerie en cette matière ; au québec, c'est une percaline, une lustrine. Ce nom est probablement dérivé de battre.
Un bat-l'eau est le fait, pour l'animal poursuivi, de se réfugier dans une mare ou un étang. On lit sonner le bat-l'eau.
Les batoïdes sont un taxon de squales, des poissons sélaciens hypotrèmes.
En Suisse, les verbes batoiller ou batouiller signifient bavarder, jacasser, parler beaucoup.
Un bâton est un morceau de bois rond et allongé servant d'appui, d'arme ou d'outil ; un symbole de l'autorité, du commandement ; un objet rigide de forme allongée ; ce qui en a la forme. En Belgique, un bâton de chocolat est une barre de chocolat. À bâtons rompus signifie d'une manière irrégulière.
Un bâton du diable est un nom usuel donné aux phasmes.
Les bâtons musicaux sont une épreuve de course sur sable dans laquelle, à l’issue de chaque manche, le coureur qui n’a pu s’emparer d’un des bâtons plantés dans le sable est éliminé, le nombre de bâtons étant inférieur, lors de chaque manche, d’une unité au nombre de concurrents. Les bâtons musicaux sont une des épreuves du sauvetage côtier sportif. Le terme « bâtons musicaux » est formé par analogie avec celui de « chaises musicales ». En anglais : beachflags. Voir aussi : sauvetage côtier sportif . JORF du 12/06/2018.
Un martin-bâton a désigné une trique.
L'adjectif bâtonnable signifiait qui mérite des coups de bâton.
Un bâtonnage est l'action de mettre en bâtons certaines substances molles ; une opération pratiquée chez les ruminants à l'aide d'un bâton, pour provoquer des éructations ; un tracé de bâtons.
Un bâtonnat est un mandat de bâtonnier dans l'ordre des avocats ; la durée de ce mandat.
L'adjectif bâtonné, bâtonnée, qualifie ce qui est biffé, raturé ; ce qui présente des lignes verticales. Une bâtonnée est la quantité d'eau fournie par le coup de piston d'une pompe de navire.
Le verbe bâtonner signifiait donner des coups de bâton ; barrer, tracer des bâtons.
Un bâtonnet est un petit bâton ; ce qui en a la forme.
L’imbécile est donc proprement celui qui n’a pas de bâton pour soutenir ses forces défaillantes. De baculus, le latin avait aussi tiré un diminutif, bacillum, « bâtonnet, baguette ». C’est de lui que nous avons emprunté notre bacille, cette bactérie en forme de bâtonnet. La biologie semble d’ailleurs aimer cette famille linguistique puisque le nom bactérie nous vient du grec baktêrion, « bâtonnet », diminutif de baktêria, « bâton », un nom qui a la même origine indo-européenne que baculus. En savoir plus : Académie française.
Une bâtonnière, un bâtonnier sont la détentrice du bâton symbolique d'une confrérie dont elle est la chef, le détenteur du bâton symbolique d'une confrérie dont il est le chef ; la chef élue, le chef élu de l'Ordre des avocats.
Une, un bâtonniste étaient celle, celui qui sont habiles à manier le bâton comme une arme ; celle, celui qui font des tours d'adresse avec des bâtons.
Le nom (un) bâton vient du latin vulgaire basto, dérivé du bas latin bastun « bâton », probablement du bas latin bastare « porter ».
Le nom (un) bacille est emprunté au latin scientifique et classique bacillus « bâtonnet ».
Le nom (un) makila ou maquila (une canne ferrée, en usage dans le Pays basque, dont la poignée mobile recouvre une pointe acérée) est emprunté au basque makhila, makila « bâton », lui-même du latin bacillum « baguette ».
Le verbe bastonner est une autre forme de bâtonner. D'où : une baston, bastonnable, une bastonnade, un bastonneur.
Une batoude est un tremplin très flexible utilisé dans les cirques. Ce nom est emprunté à l'italien battuta (du verbe battere « battre ») signifiant « coup d'envoi de la balle ou du ballon » ainsi que l'endroit (de terre battue) d'où le joueur donne ce coup d'envoi.
En Suisse, les verbes batoiller ou batouiller signifient bavarder, jacasser, parler beaucoup.
batrach(o)- correspondant au radical du grec β α ́ τ ρ α χ ο ς, signifie grenouille.
Les batrachedridés sont une famille d'insectes.
Les batrachidéidés sont une famille d'insectes orthoptères vrais.
Les batrachidés sont une ancienne famille de poissons acanthoptérygiens acanthoptères jugulaires.
Une batrachite est une pierre cristalline verdâtre.
La tête d'un animal batrachocéphale rappelle celle de la grenouille.
Une, un batrachographe sont des spécialistes de l'étude des batraciens.
Les batrachoididés ou poissons crapauds sont une famille de poissons osseux qui ressemblent à des crapauds.
La batrachologie est l'étude des batraciens, une branche de la zoologie.
Les batrachomorphes sont un taxon d'amphibiens ressemblant aux grenouilles ; des poissons fossiles.
L'adjectif batrachomyomachique a qualifié ce qui est aussi burlesque que le combat des grenouilles et des rats.
Une batrachophobie est une peur maladive des grenouilles.
La peau d'un ophibien batrachopide ressemble à celle de la grenouille. Les batrachopides sont un ordre de serpents.
Une batrachoplastie ou batrachosioplastie sont l'opération consistant à exciser un kyste de la face inférieure de la langue, appelé grenouillette.
Un batrachoseps est un batracien modèle, appartenant à la famille des salamandres.
Un batrachosperme est une algue. L'adjectif batrachospermé, batrachospermée, signifie qui ressemble à un batrachosperme. Les batrachospermées sont une famille d'algues.
Un batrachostome est un oiseau. Les batrachostomatidés sont une famille d'oiseaux.
Une batrachotoxine ou batracine sont un poison.
Un batracien : un animal à sang froid, à peau nue et humide, à respiration branchiale chez les larves [les têtards], presque toujours pulmo-cutanée chez les adultes, et dont le type est la grenouille. Les batraciens sont la dénomination ancienne des amphibiens.
Un cœur de batracien est une malformation congénitale du cœur, plus souvent appelée cœur triloculaire, constituée par l’association d’un ventricule unique avec deux oreillettes distinctes. Un ventre de batracien est un élargissement des parties latérales de l’abdomen observé dans les ascites volumineuses et anciennes.
L'adjectif batracien, batracienne, signifie qui tient de la grenouille ; qui ressemble à la grenouille.
Un géobatracien est un batracien terrestre.
L'adjectif ornithobatracien, ornithobatracienne, signifie qui tient de l'oiseau et du batracien.
Le mot batracien est dérivé du radical batrac- du grec β α ́ τ ρ α χ ο ς « grenouille », avec le suffixe -ien.
L'adjectif battable signifie qui peut être battu(e), vaincu(e), surpassé(e). L'adjectif imbattable signifie qui ne peut pas être vaincu(e), surpassé(e) ; qui est la plus avantageuse ou le plus avantageux.
Une battade est une série de petits coups donnés avec le tranchant de la main pour un massage.
Un battage est l'action de battre, de frapper ; une publicité excessive et tapageuse ; la séparation des grains des épis avec un fléau ou une batteuse ; une transformation d'une matière première par une succession de chocs ; la technique de chasse aux insectes consistant à frapper la végétation afin de faire chuter les insectes qui s'y trouvent. Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -age.
Une battaison est l'action de battre le blé ; l'époque où on le bat. Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -aison.
L'adjectif battant, battante, signifie qui bat, frappe avec violence ; qui va et vient alternativement d'un point à un autre ; qui bat très fort, palpite ou est animé(e) de mouvements répétés et vifs. On lit une pluie battante, tambour battant, le cœur battant. Un battant est une pièce métallique mobile suspendue à l'intérieur d'une cloche ; une partie mobile d'une porte, d'une fenêtre, d'un meuble, etc. (une porte battante) ; une pièce mobile d'une machine, d'un métier ou d'un instrument quelconque. Une battante, un battant sont des sportifs de compétition, des athlètes ; ceux qui font preuve de combattivité. Un battant-l'œil était une coiffure. Ce mot vient du participe présent de battre.
Une batte est un instrument servant à frapper et renvoyer la balle ; l'action de battre l'or ou l'argent ; une sorte de maillet servant à frapper les objets que l'on travaille ; un petit banc utilisé par les blanchisseuses pour battre le linge ; la tige métallique avec laquelle on frappe le triangle ; la mailloche utilisée pour taper sur une grosse caisse ; une partie saillante et rembourrée des selles ; une badine qui sert d'accessoire au personnage d'Arlequin. Ce nom est un déverbal de battre.
Une battée est la quantité de matériau qui peut être traité en une seule fois par le procédé du battage ; la partie du dormant contre laquelle bat une porte. Une battée ou batée est un récipient utilisé pour le lavage du sable aurifère. Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -ée.
Un battellement est un double rang de tuiles à l'extrémité d'un toit par où les eaux s'écoulent. L'origine de ce nom est douteuse, voir : CNRTL.
Un battement est l'action de battre ; un choc ; des mouvements répétés ; le bruit qui en résulte ; un intervalle de temps. Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -(e)ment.
Une batterie est l'action de battre ; le bruit qui en résulte ;un ensemble de pièces d'artillerie, d'artilleurs ; une pièce d'un mécanisme d'arme à feu ; un ensemble d'instruments à percussion. Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -erie.
Une batterie de cuisine est un ensemble d'ustensiles utilisés en cuisine et qui étaient à l'origine en cuivre battu.
Une batterie d'élevage est un ensemble de cages de volailles organisé pour faciliter la distribution des aliments et l'enlèvement des excréments.
Une batterie de gènes est un groupe de gènes situés sur un même chromosome et codant des protéines ayant des structures voisines. En anglais : gene cluster. JORF du 22/09/2000.
une batterie rechargeable
Une batterie (d'accumulateurs électrochimiques) ou batterie électrique sont un ensemble d'accumulateurs électrochimiques reliés entre eux pour répondre à des besoins en capacité, en tension et en intensité. Les accumulateurs électrochimiques peuvent être regroupés en modules de batterie. Les batteries d'accumulateurs électrochimiques sont notamment utilisées pour alimenter les moteurs des véhicules électriques. En anglais : battery, battery of electrical accumulators, battery of electrochemical accumulators.
Une batterie de traction est une batterie d'accumulateurs électrochimiques qui est capable de fournir l'énergie nécessaire au déplacement d'un véhicule électrique ou hybride et qui peut être rechargée notamment lors du freinage ou en utilisant une source d'énergie extérieure. Dans une batterie de traction, les accumulateurs électrochimiques sont généralement regroupés en modules. La batterie de traction fournit également l'énergie nécessaire au fonctionnement des accessoires. En anglais : traction battery. JORF du 12/12/2024.
Une batterie durable est conçue et produite de façon à répondre, tout au long de son cycle de vie, aux critères du développement durable. Les critères de durabilité d'une batterie sont notamment l'utilisation économe des ressources rares et sa faible empreinte écologique, de sa production à son utilisation finale, y compris lors de sa réparation, son réemploi et son recyclage. On trouve aussi, dans ce sens, le terme « batterie verte ». En anglais : green battery, sustainable battery.
Une batterie stationnaire fournit l'électricité nécessaire au fonctionnement d'installations fixes industrielles ou domestiques, ou qui sert à réguler l'alimentation électrique de ces installations ou de réseaux électriques. En anglais : stationary battery.
Une batterie tout-solide ou batterie à électrolyte solide (BES) sont une batterie d'accumulateurs électrochimiques dont tous les éléments, y compris l'électrolyte, sont à l'état solide. La batterie tout-solide est moins sujette aux incendies ou aux explosions qu'une batterie à électrolyte liquide. En anglais : all solid-state battery (ASSB), solid-state battery (SSB).
Un bloc de batterie, pour une automobile, est l'ensemble formé principalement par la batterie de traction, son carter, ses connexions internes et externes et son système de gestion. Le bloc de batterie intègre aussi parfois le chargeur. En anglais : battery, battery pack.
JORF du 12/12/2024.
Une batterie à lithium métallique et électrolyte polymère ou batterie LMP, batterie lithium-métal-polymère sont une batterie tout-solide dans laquelle l'électrode positive est un oxyde, l'électrode négative du lithium métallique, et l'électrolyte un polymère. En anglais : lithium-metal-polymer battery, LMP battery.
Une batterie lithium-ion ou batterie Li-ion, batterie à insertion de lithium sont une batterie dont les accumulateurs électrochimiques possèdent des électrodes composées de matériaux d'insertion dans lesquels pénètrent des atomes de lithium ou des cations lithium, séparées par un électrolyte conduisant les cations lithium. Lors de la charge de la batterie, les cations lithium libérés par oxydation à l'électrode positive sont conduits à travers l'électrolyte vers l'électrode négative, où ils sont soit réduits en atomes de lithium, soit insérés dans le matériau qui est alors réduit ; lors de la décharge, les phénomènes s'inversent. À l'électrode négative, le matériau d'insertion peut être du graphite, éventuellement allié à du silicium, quand les cations lithium sont réduits en atomes de lithium, ou un oxyde de titane quand c'est le matériau d'insertion qui est réduit ; à l'électrode positive, le matériau d'insertion des cations lithium est généralement un oxyde, par exemple un oxyde lamellaire. Le terme « batterie Li-ion » se prononce de préférence « batterie lithium-ion ». En anglais : lithium-ion battery (LIB).
Une batterie lithium-soufre ou batterie Li-S sont une batterie dont les accumulateurs électrochimiques possèdent chacun une électrode négative en lithium et une électrode positive en soufre mélangé à du carbone, séparées par un électrolyte organique conduisant les cations lithium. Les batteries lithium-soufre présentent l'avantage d'avoir une énergie massique théorique plus importante que les batteries lithium-ion mais le soufre a tendance à former des polysulfures solubles dans l'électrolyte, ce qui nuit au fonctionnement de la batterie, favorise son autodécharge et limite sa durée de vie. Le terme « batterie Li-S » se prononce de préférence « batterie lithium-soufre ». En anglais : Li-S battery, lithium-sulfur battery.
Une batterie sodium-ion ou batterie Na-ion, batterie à insertion de sodium sont une batterie dont les accumulateurs électrochimiques possèdent des électrodes composées de matériaux d'insertion dans lesquels pénètrent des atomes de sodium ou des cations sodium, séparées par un électrolyte conduisant les cations sodium. À l'électrode négative, le matériau d'insertion des atomes de sodium est généralement un carbone partiellement cristallisé et partiellement amorphe ; à l'électrode positive, le matériau d'insertion des cations sodium est un composé polyanionique ou un oxyde lamellaire. Les batteries sodium-ion ont une énergie volumique et une énergie massique plus faibles que les batteries lithium-ion, mais elles présentent l'avantage d'utiliser le sodium, plus abondant que le lithium. Le terme « batterie Na-ion » se prononce de préférence « batterie sodium-ion ». En anglais : Na-ion battery (NIB), sodium-ion battery (SIB).
Une batterie métal-air est une batterie dont les accumulateurs électrochimiques possèdent chacun une électrode négative métallique et une électrode positive en carbone poreux en contact avec l'air, séparées par un électrolyte liquide, et dont le fonctionnement repose sur l'oxydation par l'air du métal lors de la décharge et sur sa réduction lors de la charge. À l'électrode négative, le métal peut être du lithium, du fer, du magnésium ou encore du zinc. En anglais : metal-air battery.
Une batterie zinc-air est une batterie métal-air dont l'électrode négative est en zinc. Les batteries zinc-air présentent une énergie massique théorique plus grande et ont un coût plus faible que les batteries lithium-ion. Les obstacles au développement de la batterie zinc-air sont la corrosion du zinc, la tendance de ce métal à former des dendrites et la carbonatation de l'électrolyte. En anglais : zinc-air battery (ZAB).
Une batterie nickel-manganèse-cobalt ou batterie NMC sont une batterie lithium-ion dans laquelle, à l'électrode positive, le matériau d'insertion des cations lithium est un oxyde lamellaire mixte de nickel, de manganèse et de cobalt. En anglais : nickel-manganese-cobalt battery, NMC battery.
Une batterie phosphate de fer et de lithium ou batterie LFP, batterie LiFePO4, batterie lithium-fer-phosphate sont une batterie lithium-ion dans laquelle, à l'électrode positive, le matériau d'insertion des cations lithium est un phosphate de fer et de lithium. Le terme « batterie LiFePO4 » se prononce de préférence « batterie lithium-fer-phosphate ». En anglais : LFP battery, LiFePO4 battery, lithium iron phosphate battery.
JORF du 12/12/2024.
Une batteuse, un batteur sont une ouvrière, un ouvrier ; une musicienne, un musicien ; une joueuse, un joueur ; en savoir plus : CNRTL. En Belgique, on lit une batteuse de cartes ou une tapeuse de cartes signifiant une cartomancienne.
Un batteur est un ustensile ménager ; une machine à éplucher le coton ; ce qui égrène les céréales. Une batteuse est une moissonneuse-batteuse ; un appareil qui réduit le métal en feuilles. Une locobatteuse était une batteuse à vapeur. Une motobatteuse était une machine agricole pour séparer les grains des céréales.
Ces noms sont dérivés du radical de battre, avec le suffixe -eur, -euse.
Une battiture sont les fragments incandescents qui jaillissent du métal que l'on travaille. Ce bom est emprunté à l'italien battitura, attesté au sens général de « coup » depuis le début du 14ème siècle, et au sens emprunté par le français avant 1571, dérivé de battere « battre », avec les suffixes iltaliens -ito, -ura.
[en anglais : battle] une joute : une compétition de chant, de danse, de slam ou d’art oratoire arbitrée par un jury.
[en anglais : battle-dress] une tenue de combat.
Un battoir est un instrument qui sert à battre, par exemple les céréales.
Une battologie est la figure de style qui consiste en une accumulation fastidieuse et inutile de mots exprimant la même chose ; une répétition d'une même idée par les mêmes mots ; un aspect du bégaiement. Ce nom est emprunté au grec β α τ τ ο λ ο γ ι ́ α « vain bavardage, radotage », formé de Β α ́ τ τ ο ς, le nom d'un roi de Cyrène qui était bègue, et de λ ο ́ γ ο ς « parole ».
Le verbe battre signifie frapper de coups répétés ; être agité de mouvements répétés ; être animé de battements ; dominer, abattre ; produire, effectuer des mouvements vifs et répétés avec quelque chose. Se battre, c'est lutter ; se démener. Ce verbe est emprunté au latin battĕre, de battuĕre « frapper le visage de quelqu'un ».
Battre la mesure, c'est indiquer le rythme. Le Dictionnaire des belgicismes indique que battre le beurre signifie patauger dans sa réflexion. Battre la campagne qui signifiait déraisonner, divaguer a maintenant le sens de parcourir pour rechercher et persuader.
Le verbe battre se construit ordinairement avec un complément d’objet direct : Il a facilement battu son adversaire ; on bat les tapis pour en ôter la poussière, mais c’est une erreur d’utiliser cette construction transitive directe quand battre entre dans la locution battre froid. Nous devons cette dernière à la langue de la métallurgie puisque le métal à travailler peut être battu à chaud (il est alors plus souple, plus malléable, se façonne mieux et les pièces ainsi ouvrées sont plus résistantes) ou à froid (le martelage est alors plus simple, moins dangereux, mais les pièces ainsi produites sont plus fragiles). L’expression battre froid était illustrée par cet exemple dans la première édition de notre Dictionnaire : « Lorsqu’un homme craignant de s’engager en quelque affaire, reçoit avec froideur la proposition qu’on luy en fait, on dit qu’Il bat froid, qu’il a battu froid. » À partir de la sixième édition la construction est indiquée : « Battre froid à quelqu’un ». C’est donc bien Il lui bat froid, il lui a battu froid qu’il faut employer. Académie française.
Si l’expression battre son plein a naguère encore suscité quelques controverses, tous les spécialistes s’accordent aujourd’hui à donner raison à Littré. Dans cette expression empruntée à la langue des marins, son est bien un adjectif possessif et plein un substantif, les meilleurs auteurs se rangent à ce point de vue. Le plein, c’est la pleine mer, et l’on dit que la marée bat son plein lorsque, ayant atteint sa plénitude, elle demeure un temps stationnaire. On dit donc bien les fêtes battent leur plein. En savoir plus : Académie française.
je bats, tu bats, il bat, nous battons, vous battez, ils battent ;
je battais ; je battis ; je battrai, je battrais ;
j'ai battu ; j'avais battu ; j'eus battu ; j'aurai battu ; j'aurais battu ;
que je batte, que tu battes, qu'il batte, que nous battions, que vous battiez, qu'ils battent ;
que je battisse, qu'il battît, que nous battissions ; que j'aie battu ; que j'eusse battu ;
bats, battons, battez ; aie battu, ayons battu, ayez battu ;
(en) battant.
je me bats, tu te bats, il se bat, nous nous battons, vous vous battez, ils se battent ;
je me battais ; je me battis ; je me battrai ; je me battrais ;
je me suis battu(e) ; je m'étais battu(e) ; je me fus battu(e) ; je me serai battu(e) ; je me serais battu(e) ;
que je me batte, que tu te battes, qu'il se batte, que nous nous battions, que vous vous battiez, qu'ils se battent ;
que je me battisse, qu'il se battît, que nous nous battissions ; que je me sois battu(e) ; que je me fusse battu(e) ;
bats-toi, battons-nous, battez-vous ; sois battu(e), soyons battues, soyons battus, soyez battu(e)(es)(s) ;
(en) se battant.
Le verbe abattre est emprunté au latin abbattere (en bas latin : abbattuere), seulement depuis le 6ème siècle, « faire tomber, détacher (de quelque chose) » mais d'autres langues attestent son existence antérieure. Le verbe rabattre est dérivé d'abattre.
Le nom (une) bataille vient du bas latin batalia, altération de battualia « combat d'escrime », dérivé de battuere (battre). Le nom (un) bataillon est emprunté à l'italien battaglione, dérivé de battaglia « bataille ».
Le nom (une) batoude (un tremplin très flexible utilisé dans les cirques) est emprunté à l'italien battuta (du verbe battere « battre ») signifiant « coup d'envoi de la balle ou du ballon » ainsi que l'endroit (de terre battue) d'où le joueur donne ce coup d'envoi.
Le verbe combattre vient du latin populaire combattere « combattre », altération du latin combattuere.
Le verbe contrebattre (répondre par un tir d'artillerie à une attaque d'artillerie ; combattre les effets d'une action, d'un phénomène, etc.) est composé de contre- et battre, d'où une contrebatterie (un tir d'artillerie qui a pour but de neutraliser un tir d'artillerie adverse).
Le mot courbatu est probablement composé de court et battu. D'où une courbature, il est courbaturé, courbaturer. Les graphies "courbattu, courbatture, courbatturer" ne sont pas préconisées malgré la similitude avec le verbe battre.
Les verbes débattre, s'ébattre et rebattre sont dérivés de battre.
Le verbe embattre (poser un bandage de fer ou d'acier sur la jante d'une roue de voiture, de locomotive, de wagon) est dérivé de battre. D'où un embattage ou embatage.
-machie est tiré du grec -μ α χ ι α de μ α ́ χ η « combat », voir CNRTL.
L'adjectif battu, battue, signifie frappé(e) ; dominé(e) ; vaincu(e) ; fréquenté(e), ordinaire.
Une battue est une partie de chasse pratiquée par des rabatteurs qui battent les buissons et des tireurs qui attendent la fuite du gibier ainsi traqué ; une recherche minutieuse faite pour découvrir une personne ; le bruit que produit le pied du cheval ; l'action de battre la mesure.
Ces mots viennent du participe passé de battre.
Une batture est un fond rocheux à fleur d'eau, sur lequel la mer se brise ; une partie du rivage laissée à découvert par la marée. Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -ure.
Une batucada est une musique.
Le nom (un) batz (une ancienne monnaie de cuivre) est emprunté à l'allemand de Suisse Batzen, transposition du haut allemand précoce Batzen « masse compacte, gros morceau », du verbe batzen « être collant, mou ».
Un bau est un barrot, une poutre principale sur un navire ; une traverse qui soutient le grand mât. On lit un bau de dale ou de dalle, un bau de lof, un maitre bau ou grand bau, une bauquière.(ci-dessous). Le pluriel est des baux. Ce nom est emprunté à l'ancien bas francique balk « poutre » correspondant à l'ancien nordique bolkr « cloison, séparation ».
Le verbe ébaucher est dérivé de l'ancien français bauch (bau) « poutre ». D'où : un ébauchage, une ébauche, un ébaucheur, un ébauchoir.
1. Un baud ou chien-cerf, chien muet sont une variété de chien courant propre à la chasse des bêtes fauves et du cerf. Ce nom est emprunté à l'ancien bas francique bald « hardi, fier », correspondant à l'anglo-saxon beald « courageux ». Voir aussi : un baudet.
Le verbe baudir signifie, à la chasse, exciter du cor et de la voix.
je baudis, tu baudis, il baudit, nous baudissons, vous baudissez, ils baudissent ;
je baudissais ; je baudis ; je baudirai ; je baudirais ;
j'ai baudi ; j'avais baudi ; j'eus baudi ; j'aurai baudi ; j'aurais baudi ;
que je baudisse, que tu baudisses, qu'il baudisse, que nous baudissions, que vous baudissiez, qu'ils baudissent ;
que je baudisse, qu'il baudît, que nous baudissions ; que j'aie baudi ; que j'eusse baudi ;
baudis, baudissons, baudissez ; aie baudi, ayons baudi, ayez baudi ;
(en) baudissant.
2. Un baud est une unité représentant la vitesse de transmission d'un système et donnant le nombre de signaux unitaires que l'on peut transmettre par seconde. Ce nom vient de celui du télégraphiste français Émile Baudot qui déposa en 1874 le brevet d'un système de télégraphe permettant la transmission d'un plus grand nombre de signaux sur une ligne.
L'adjectif baudelairien, baudelairienne, signifie propre à Charles Baudelaire ; relatif, relative à cet écrivain. Une baudelairienne, un baudelairien sont des passionnés, des spécialistes de cet écrivain.
Un baudet est un âne ; un homme stupide, ignorant ; un chevalet, un tréteau sur lequel le scieur de long pose la pièce de bois à débiter. Être chargé comme un baudet, c'est être excessivement chargé. L'expression haro sur le baudet signifie que l'on veut attirer l'attention sur quelqu'un qu'on veut rendre responsable d'une faute, alors qu'il est innocent. Le nom (un) baudet est dérivé de l'ancien francique baud (baud 1) au sens de « impudique ».
baudir : voir baud (1) ci-dessus.
Un baudremoine ou fenouil des Alpes sont une plante.
Un baudrier est une bande qui se porte en écharpe et qui sert à soutenir le sabre ou l'épée ; une ceinture de sécurité que les ouvriers portent en écharpe et autour de la taille. Ce nom est une probable altération de l'ancien français baldrei, baudré « large bande de cuir supportant l'épée ». Le baudrier d'Orion, c'est les trois étoiles en ligne diagonale dans la constellation d'Orion. Un baudrier de Neptune est une espèce de varech.
Le nom (une) baudroie (un poisson) est emprunté au provençal baudroi.
Le nom (un) baudroyeur (un corroyeur) est dérivé de l'ancien français baudré, baudroi (à comparer avec baudrier).
L'adjectif baudruchard, baudrucharde, qualifiait quelqu'un dont les qualités ne sont qu'apparentes.
Une baudruche est une membrane péritonéale du bœuf ou du mouton qui sert à de nombreux usages, notamment à la fabrication d'objets gonflables ; une pellicule de caoutchouc dont on fait des ballons ou autres objets gonflables ; une idée sans consistance, facile à détruire ; un ballon.
Une bauffe ou ligne mère sont la corde principale d'une palangre.
1. Une bauge est un mortier fait de terre grasse et de paille ; le nid de l'écureuil ; un refuge fait d'herbe ou de paille ; une hutte, une petite cabane ; une souille, un lieu fangeux où le sanglier se retire pendant le jour ; une habitation humaine, misérable et/ou sale ; un taudis. L'origine de ce nom est incertaine.
L'adjectif baugé, baugée, signifie qui s'est retiré(e) dans sa bauge ; qui s'est abrité(e). Une baugée est un lit de paille ou d'herbe fait par un animal pour s'y coucher ou s'y reposer.
Le verbe bauger signifie giter, se retirer dans sa bauge. Se bauger, c'est se retirer dans sa bauge ; se mettre à l'abri.
je bauge, tu bauges, il bauge, nous baugeons, vous baugez, ils baugent ;
je baugeais ; je baugeai ; je baugerai ; je baugerais ;
j'ai baugé ; j'avais baugé ; j'eus baugé ; j'aurai baugé ; j'aurais baugé ;
que je bauge, que tu bauges, qu'il bauge, que nous baugions, que vous baugiez, qu'ils baugent ;
que je baugeasse, qu'il baugeât, que nous baugeassions ; que j'aie baugé ; que j'eusse baugé ;
bauge, baugeons, baugez ; aie baugé, ayons baugé, ayez baugé ;
(en) baugeant.
je me bauge, tu te bauges, il se bauge, nous nous baugeons, vous vous baugez, ils se baugent ;
je me baugeais ; je me baugeai ; je me baugerai ; je me baugerais ;
je me suis baugé(e) ; je m'étais baugé(e) ; je me fus baugé(e) ; je me serai baugé(e) ; je me serais baugé(e) ;
que je me bauge, que tu te bauges, qu'il se bauge, que nous nous baugions, que vous vous baugiez, qu'ils se baugent ;
que je me baugeasse, qu'il se baugeât, que nous nous baugeassions ; que je me sois baugé(e) ; que je me fusse baugé(e) ;
bauge-toi, baugeons-nous, baugez-vous ; sois baugé(e), soyons baugées, soyons baugés, soyez baugé(e)(es)(s) ;
(en) se baugeant.
2. Un bauge est un coffre, une malle, un coffre-fort ; un bahut ; un ventre ; un corps. Ce nom est une forme dialectale d'un bouge.
3. Une bauge ou boge est un grand sac, généralement en jute ou en toile grossière ; son contenu ; un cartable, une sacoche dans laquelle les écoliers, les lycéens etc. mettent et transportent leurs livres, leurs cahiers, leurs papiers ; un grand sac fourre-tout ; une jupe trop ample, informe ; une toile de sac. Le verbe embauger signifiait mettre en sac. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (une) baugue ou bauque (une zostère, un mélange de plantes herbacées que rejette la Méditerranée) est probablement à rapprocher du provençal moderne bauco, baucho « graminée à feuille rude ».
Une bauhinia ou bauhinie sont une légumineuse. Le nom bauhinia en latin scientifique est formé sur celui des frères Jean et Gaspard Bauhin, des botanistes.
Un baulus ou bolus (2) est une sorte de brioche en forme de spirale ou pâtisserie circulaire formée d’un ensemble de ces brioches. Voir le Dictionnaire des belgicismes.
1. Un baume est une plante odoriférante ; une substance résineuse sécrétée par certaines plantes contenant des acides aromatiques ; un médicament à base de cette substance résineuse naturelle ; une préparation pharmaceutique ; ce qui adoucit, ce qui apaise ; une substance résineuse utilisée dans la préparation des vernis, en optique, etc. ; un parfum extrait du baume ou émané de toute autre substance. Un baumier ou balsamier, balsamodendron sont un arbre. Le mot latin balsamum, emprunté au grec β α ́ λ σ α μ ο ν, signifie baume. Voir : balsam-. Le verbe embaumer est dérivé de baume. D'où : embaumant, embaumé, embaumement, embaumer, embaumeur.
2. Une baume ou balme sont un abri sous roche, une caverne, une grotte. Le nom (une) baume est emprunté au gaulois balma.
Un baumé est un aréomètre du modèle de celui inventé par A. Baumé ; chacune des divisions de cet aréomètre. Ce nom vient de celui du chimiste et pharmacien français Antoine Baumé dans les expressions désignant l'aréomètre qu'il mit au point ou les degrés de la graduation de celui-ci.
Un baumier ou balsamier, balsamodendron sont un arbre. Le nom (un) baumier est dérivé du radical de baume (1) avec le suffixe -ier ; un balsamier « baumier » est dérivé du radical du latin balsamum (baume) avec le suffixe -ier.
Une bauque ou baugue sont une zostère, un mélange de plantes herbacées que rejette la Méditerranée. Ces noms sont probablement à rapprocher du provençal moderne bauco, baucho « graminée à feuille rude ».
Une bauquière est une suite de fortes pièces de bois qui, à l'intérieur d'un navire, forme une ceinture solide, reliant les couples et supportant les baux par leurs extrémités. Ce nom est dérivé de bauc, une ancienne forme de bau.
Le nom (une) baute (un mantelet de femme) est emprunté à l'italien baut(t)a « loup, demi-masque » « costume de déguisement en vogue au 18ème siècle à Venise, composé d'un mantelet noir avec un capuchon ou un tricorne noir qui dégageait le visage sur lequel on posait un loup », lui-même du vénitien baut(t)a, présenté comme dérivé de bava « bave ».
des baux : voir bail.
L'adjectif baussenc, baussenque, est relatif à Baux-de-Provence, une commune en France, dont les habitants sont les Baussenques et les Baussencs.
Une bauxite est une roche alumineuse de structure variée contenant dans des proportions variables des hydrates d'alumine, de la kaolinite, de la silice et des oxydes de fer. Ce nom est dérivé, avec le suffixe -ite, de celui de Baux-de-Provence, près d'Arles (Bouches-du-Rhône), où cette roche fut découverte et analysée pour la première fois par l'ingénieur des mines F. Berthier, en 1821.
Ce sont des mots expressifs, dont plusieurs comportent la répétition des consonnes labiales p ou b, comme si l’on voulait imiter le mouvement des lèvres de personnes qui parlent vite : c’est sur ce modèle que sont construits les mots babil, babiller, babillage, d’une part, et d’autre part, papoter et papotage. Les deux derniers mots ne sont attestés qu’au 18ème siècle, mais le Moyen Âge avait déjà un verbe papeter. Des mots de structure analogue se rencontrent dans d’autres langues : on a en allemand les verbes pappeln et babbeln, et en anglais le verbe to babble. En latin déjà il existait un mot imitatif, baba, qui est devenu bave en français. Bave et son dérivé baver ont souvent au Moyen Âge le sens de « bavardage », « bavarder ». Mais, l’évolution phonétique ayant fait passer le b intérieur à v, ils ont perdu leur valeur expressive. Ils ont été remplacés, pour exprimer leur sens primitif, par des dérivés formés à l’aide du suffixe péjoratif -ard : bavard est du 15ème siècle, bavarder du 16ème, bavardage du 17ème. Sur le même type on a fait l’expression plaisante tailler une bavette, « faire une partie de bavardage ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un bavachage ou bavachement étaient l'action de baver ; un bavardage inepte. Le verbe bavacher (baver ; bavarder) est dérivé du radical de baver. Le verbe bavachotter a signifié ne pas cesser de bavacher. On a lu une bavachure désignant ce qui bave.
Une bouche bavante, un stylo bavant bavent.
L'adjectif bavard qualifie quelqu'un qui parle beaucoup ; qui parle ou s'exprime de façon indiscrète ; qui révèle quelque chose, qui est expressif, expansif ; quelque chose qui comporte des détails superflus. Une bavarde, un bavard sont celle, celui qui parlent beaucoup, familièrement ou, souvent, de choses inutiles ; des personnes d'une éloquence excessive ; celle, celui qui parlent avec indiscrétion, allant parfois jusqu'à médire ou calomnier ; une, un artiste, une écrivaine, un écrivain qui ajoutent des détails, des développements superflus à son œuvre ; en argot, une avocate, un avocat.
Un bavard a désigné aussi un grelot, un pistolet, un journal, un feuillet de punition, un livret. Une bavarde a désigné une langue ou une bouche.
Un bavardage est l'action de parler longuement, familièrement, souvent pour ne rien dire ; un ensemble de paroles abondantes, souvent dépourvues d'intérêt ; l'action de parler d'une façon indiscrète, médisante, voire calomnieuse ; l'action de s'exprimer longuement ou indiscrètement par d'autres moyens que la parole ; ce qui est ainsi exprimé ; l'action de s'exprimer abondamment ou indiscrètement dans un langage qui lui est propre ; ce qui est superflu ou sans valeur dans une œuvre d'art ou dans une œuvre littéraire.
L'adverbe bavardement a signifié de façon bavarde.
Le verbe bavarder signifie parler beaucoup, souvent de choses inutiles, sans intérêt ; parler familièrement en prenant son temps ; parler de façon indiscrète, allant parfois jusqu'à la médisance et la calomnie ; s'exprimer longuement ou indiscrètement par d'autres moyens que la parole ; s'exprimer abondamment dans son langage propre ; révéler quelque chose ; être expressive ou expressif.
Une bavarderie a désigné une habitude de parler beaucoup, souvent pour ne rien dire ; un ensemble de paroles abondantes, souvent inutiles, sans intérêt.
Une bavardise a désigné un bavardage.
-lalie du grec λ α λ ε ́ ω signifie « je bavarde, je parle ».
Une bavarelle ou blennie paon sont un paon.
L'adjectif bavarois, bavaroise, est relatif à la Bavière dont les habitants sont les Bavaroises et les Bavarois. Le bavarois est un des groupes dialectaux de haut allemand. Un bavarois est un entremets ; ce nom a aussi désigné un pou. Une bavaroise est une infusion ; un entremets ; une boisson alcoolisée. Bavaria est la forme médiévale de Bavière.
Le verbe bavasser signifie bavarder ; médire. Ce verbe est dérivé du radical de baver. Une bavasseuse, un bavasseur sont des personnes qui parlent pour ne rien dire ou disent des inepties ; des personnes médisantes. On a lu aussi une bavasse et un bavasson.
Une bave est la salive épaisse et visqueuse qui sort involontairement de la bouche ; la salive écumeuse rejetée par la bouche de certains animaux ; le liquide spumeux formé de salive qui, mélangée à l'air, fait écume et sort de la gueule des chiens enragés ; une sécrétion visqueuse de certains mollusques ou poissons ; une multitude de fils très fins que le ver à soie jette autour de lui avant de commencer son cocon ; des propos empreints de haine, de calomnie. L'étymologie de ce nom est incertaine.
Le verbe baver signifie laisser couler de la bave par la bouche ; jeter de la bave, en sécréter ; ne pas couler droit, couler le long des parois ou se répandre largement en débordant ; parler, dire ou médire. En baver, c'est être astreint à un effort pénible ; souffrir, suer de cet effort. Baver d'admiration, d'envie, c'est exprimer de manière visible une émotion, un sentiment fort. En baver des ronds de chapeau signifie exprimer son étonnement.
Une baverie était un bavardage ; l'état de quelqu'un qui est couvert de bave.
Une baverolle est une bavette, une petite pièce de toile attachée au cou des enfants ; la mentonnière d'un casque ; une pièce d'étoffe attachée à une trompette.
Une bavette est une petite pièce de toile attachée au cou et destinée à protéger la poitrine ; ce qui en a la forme ; ce qui protège ; en savoir plus : CNRTL. Tailler une bavette, c'est passer son temps en bavardages, en commérages, en caquets. En Belgique, une bavette est une bavarde, un bavard.
On a lu une baveuse, un baveur pour une bavarde, un bavard. L'adverbe baveusement a signifié d'une manière baveuse. L'adjectif baveux, baveuse, signifie qui bave ; dont l'expression est verbeuse. Une omelette baveuse est plus molle et plus délicate. Des lettres baveuses ne sont pas imprimées nettement, étant trop chargées d'encre. Une baveuse, un baveux étaient, familièrement, des personnes qui bavent ; une niaise, un niais ; des personnes qui bavardent, qui ont du bagou ; des personnes médisantes ; une avocate, un avocat ; une, un journaliste. En argot, un baveux était un savon ; un journal imprimé.
Mais les personnes défendues par ces avocats et jugées par ces magistrats étaient parfois des utilisateurs de la langue verte, qui affublèrent de nombreux surnoms ceux qui les assistaient et ceux qui les condamnaient. De trop longues plaidoiries firent qu’on surnomma ces avocats bavards, mais aussi par une déformation péjorative de ce terme, qui l’était déjà, baveux et baveurs. En savoir plus : Académie française.
Bavière : voir bavarois ci-dessus.
Une bavière est une garniture ou mentonnière matelassée d'un casque fermé et qui en usage du 14ème au 16ème siècles protégeait le cou et le menton et servait d'arrêt à la visière rabattue. Ce nom est dérivé de baver, avec le suffixe -ière.
L'adjectif bavoché, bavochée, signifie dont l'impression n'est pas nette. Un bavoché est un passage dont l'impression n'est pas nette ; un contour d'un tableau qui n'est pas couché nettement. Le verbe bavocher (1) a signifié produire une impression aux contours peu nets. Ce verbe est dérivé de baver, avec le suffixe -oche. Une bavochure est le défaut de ce qui est bavoché ; une imprécision dans les traits, les contours, les caractères.
Le verbe bavocher (2 ) a signifié bavarder. Ce mot dialectal est aussi dérivé de baver, avec le suffixe -oche.
Un bavoir est une bavette, une pièce de lingerie attachée au cou des nourrissons, destinée à recevoir leur bave. Ce nom est dérivé de baver, avec le suffixe -oir.
Un bavois était un tableau qui contenait l'évaluation des droits seigneuriaux suivant le prix courant des espèces. L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.
Un bavolet (1) était une coiffure de paysanne emboitant la tête et ornée d'un volant couvrant la nuque ; un volant. Ce nom est composé de bas et de l'ancien français volet « sorte de voile, partie flottante d'une coiffe ». Une bavolette était une femme portant un bavolet ; une paysanne.
Un bavolet (2) ou bas-volet était une feuille de tôle réunissant, sur les automobiles anciennes, le marchepied à la carrosserie.
Un bavotement était un bavardage inepte, incohérent. Le verbe bavoter signifie, pour un nourrisson, articuler des sons informes tout en bavant ; tenir des bavardages ineptes. Une bavoteuse, un bavoteux étaient des bavards ineptes.
Une bavure est un liquide débordant de ses contours ; une macule dans une impression, dans une épreuve d'imprimerie, dans une empreinte, etc. ; une partie saillante ou une trace, laissée sur les objets moulés par les joints des pièces du moule et que l'on doit éliminer ; une trace de mortier ou de plâtre laissée sur les bords d'un joint ; une saillie de métal produite à la bouche d'une pièce d'artillerie en bronze par les chocs du projectile ; une erreur regrettable, une faute lourde, commise notamment à l'occasion d'une opération policière ou militaire ; une conséquence fâcheuse d'une action. Ce nom est dérivé de baver. Sans bavures signifie irréprochable, net, parfait. Le verbe ébavurer signifie débarrasser des bavures une pièce de métal, d'où un ébavurage.
Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'une bawette est une lucarne, une tabatière, un guichet.
Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'un baxter [marque déposée] est une perfusion et le flacon utilisé.
Une bayadère est une danseuse sacrée hindoue ; une danseuse professionnelle de spectacle. Ce nom est emprunté d'abord par l'intermédiaire d'un texte néerlandais, au portugais balhadeira, d'abord bailhadeyra, dérivé de balhar, forme dialectale de bailar « danser ». Un drap, une étoffe, un tissu bayadères ont de larges rayures multicolores.
Un bayard ou un bard sont une civière pour transporter des fardeaux ; un chariot. L'origine du nom (un) bard est controversée, voir : CNRTL.
L'adjectif bayant qualifiait ce qui baye.
Un bayement est une ouverture ; un bâillement.
Le verbe bayer signifiait s'ouvrir ou demeurer la bouche ouverte dans une attitude passive d'étonnement, d'admiration, etc. D'où les expressions : bayer aux chimères, bayer aux nuées (désirer des choses impossibles), bayer aux corneilles, bayer aux grues (rêvasser, perdre son temps à regarder en l'air niaisement). Ce verbe était indiqué comme pouvant être prononcé et donc conjugué comme payer [je baye ou baie, tu bayes ou baies, ils bayent ou baient].
Une bayeuse, un bayeur étaient celle, celui qui baye.
Les deux autres verbes, bâiller et bayer, ont une origine commune ; ils remontent l’un et l’autre au latin populaire badare, que l’on trouve aussi écrit batare. Ces verbes sont formés à partir de l’onomatopée bat-, employée pour imiter le bruit d’un bâillement. On dit ainsi bâiller à se décrocher la mâchoire, bâiller d’ennui ou encore bâiller comme une carpe. Mais si la carpe bâille ce n’est pas parce qu’elle s’ennuie, mais parce qu’elle dépérit quand elle est privée d’eau. On lit ainsi, dans Madame Bovary, ces pensées cyniques de Rodolphe au sujet d’Emma : « Et on s’ennuie ! on voudrait habiter la ville, danser la polka tous les soirs ! Pauvre petite femme ! Ça bâille après l’amour, comme une carpe après l’eau sur une table de cuisine. Avec trois mots de galanterie, cela vous adorerait, j’en suis sûr ! ce serait tendre ! charmant !... Oui, mais comment s’en débarrasser ensuite ? » Académie française.
Le fait que bâiller est dès l'ancien français fréquemment attesté au sens de « soupirer après quelque chose » a probablement contribué à sa confusion et à son interchangeabilité avec bayer.
Reste le verbe bayer, issu lui aussi de batare. On ne le rencontre plus aujourd’hui que dans l’expression bayer aux corneilles ou, comme dans Les Contes cruels de Villiers de l’Isle-Adam, aux grues, que l’on emploie au sujet de qui perd son temps les yeux dans le vague. Dans son Thresor de la langue francoyse, Nicot voit l’origine de cette expression dans le mouvement des nourrissons qui miment la succion en ouvrant la bouche les yeux tournés vers leur nourrice. Ainsi, à l’article bayer, il donne comme exemple d’emploi bayer à la mamelle qu’il traduit en latin par appetere mammam. Académie française.
Le nom (une) baie (3) est le déverbal de l'ancien français baer devenu bayer, issu du latin vulgaire batare (à comparer avec bâiller).
Le verbe béer est une autre forme de bayer.
Le verbe ébahir (étonner, stupéfier) est composé de l'ancien français baer (ancienne forme de bayer avec changement de conjugaison sous l'influence de l'ancien français baïf « étonné ». D'où un ébahissement.
Les adjectifs bajocasse ou bayeusain, bayeusaine, sont relatifs à Bayeux, une ville en France, dont les habitants sont les Bajocasses ou Bayeusaines, Bayeusains. Un bayeusain ou bayeux, porc de Bayeux sont une race de porcs.
L'étage bajocien ou le bajocien, l'étage inférieur de la période jurassique, a été ainsi dénommé par Alcide d'Orbigny à cause du calcaire de la région de Bayeux, une ville en France.
1. Une, un bayle ou baile était au Moyen Âge, un terrain clos par le mur ou les mur d'enceinte d'un château, d'une forteresse. Ces noms viennent sans doute du latin baculum « bâton ». On a lu aussi : baille, beille, belle.
2. Un bayle ou baïle, baile était celui qui avait des fonctions analogues aux fonctions modernes d'administrateur, de tuteur, de régent, de syndic ; un chef. Ces noms ont peut-être été empruntés à l'ancien provençal baile, baille « officier chargé d'une administration ».
L'adjectif bayonnais, bayonnaise, est relatif à Bayonne, une ville en France, dont les habitants sont les Bayonnaises et les Bayonnais
Une baïonnette est une arme blanche qui s'adapte à l'extrémité d'un fusil pour le combat au corps à corps ; ce qui en a la forme. Ce nom est dérivé de Bayonne qui possédait aux 16ème et 17ème siècles des fabriques d'armes et de coutellerie, avec le suffixe -ette.
L'origine du nom (une) mayonnaise est peut-être une déformation de bayonnaise.
Un bayou ou bayouc sont une étendue d'eau peu profonde, constituée soit par un bras secondaire du Mississipi ou d'un autre fleuve important, soit par un lac établi dans un méandre abandonné. Le pluriel est des bayous ou bayoucs. Ces noms sont une adaptation du choctaw bàjuk « petite rivière ».
Un bayram ou bairam, baïram,... est une fête religieuse musulmane qui se célèbre après le Ramadan.
L'adjectif bayreuthien, bayreuthienne, est relatif à Bayreuth, une ville de Bavière, dont les habitants sont les Bayreuthiennes et les Bayreuthiens. Cet adjectif qualifie aussi ce qui est propre à Bayreuth en tant que centre des festivals de musique wagnérienne ; ce qui est relatif aux drames lyriques de Richard Wagner.
Un baza est un milan huppé des zones tropicales, de la famille des accipitridés, de l'ordre des falconiformes. L'origine de ce nom est incertaine.
Un bazar est en Afrique, un marché couvert où l’on vend notamment des fruits, des légumes, de la viande ou des produits de l’artisanat ; un lieu où l'on vend toutes sortes de marchandises ; un magasin où l'on vend des objets de peu de valeur ; un ensemble d'objets de peu de valeur ou mal définis ; un désordre ; un lycée ; un lieu de travail ; autres sens : CNRTL. Ce nom est emprunté au persan bazar « marché public ». Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'un bazar est aussi un machin, un objet quelconque ; un pénis.
Un bazardage est l'action de bazarder, de se débarrasser d'objets de peu de valeur, un bazardement est un abandon, un rejet. Le verbe bazarder signifie vendre ; se débarrasser de quelque chose ; se défaire à bas prix de quelque chose ; vendre, dénoncer à la police ; envoyer, expédier.
Dans Zazie dans le métro, il est question d'un bazardeur, un vendeur de bric-à-brac, un camelot, celui qui bazarde, qui vend à bas prix. Une bazardière, un bazardier ont une connotation plus professionnelle que l'on rattache plutôt à un bazar, un lieu où l'on vend toutes sortes de marchandises généralement à bon marché.
Familièrement, une bazarette est une personne bavarde ; une personne qui colporte des racontars. Faire la bazarette, faire les bazarettes, c'est parler de choses et d'autres. Ce nom est emprunté au provençal bazaruetto, un terme de mépris, , lui-même dérivé, avec glissement métaphorique, sur le provençal bazar "achat ou échange de marchandises". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Le verbe bazaretter a signifié parler de choses et d'autres.
Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'on lit parfois une bazine pour une baesine, une patronne (de café, etc.), ou en argot étudiant, une logeuse.
Un bazooka est un lance-roquette antichar. Le mot anglo-américain bazooka désignait à l'origine une sorte de trombone inventé et ainsi baptisé par le comédien américain Bob Burns.
Au Québec, un bazou est une voiture ; une voiture démodée, délabrée, qui fonctionne mal. Le pluriel est des bazous. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.