Un æchmalotarque était le nom par lequel les Grecs désignaient le chef que les Juifs créèrent pour les gouverner durant la captivité.
Un æchmalote désignait un captif, un sujet. Ce nom est emprunté au grec α ι ̓ χ μ α ́ λ ω τ ο ς « pris à la guerre », de α ι ̓ χ μ η ́ « lance » et α ̔ λ ι ́ σ κ ο μ α ι « être pris ».
1. Un aède était un poète épique ou hymnique de la Grèce archaïque, généralement aussi chanteur-récitant de ses œuvres ; un poète d'une période reculée et d'un style rappelant celui des aèdes grecs ; un poète présentant ses œuvres à un public populaire ou dans un lieu public ; un compositeur de musique d'opéra d'inspiration préchrétienne. Ce nom est parfois utilisé pour désigner un orateur parlant en style épique ou lyrique à un public étendu. Ce nom est emprunté au grec α ̓ ο ι δ ο ́ ς (ο ̔) « chanteur, chantre », d'où « poète ». Un vers logaédique tient à la fois de la prose et de la poésie et est caractérisé par le fait qu'à certaines places le dactyle y admet comme substitut le trochée.
2. Un aède ou Aedes est une espèce de moustique bourdonneur. Ce nom est probablement emprunté au grec α ̓ η δ η ́ ς « désagréable, déplaisant ».
Un ædeage ou ædeagus est, en entomologie, un des éléments de l'armature génitale mâle qui, au cours de la copulation, est introduit dans les organes génitaux de la femelle et y amène le fluide séminal. On lit aussi un édéage ou clasper.
Un ædémère est un genre d'insectes coléoptères.
-mère est tiré du grec μ η ́ ρ ο ς « cuisse ».
Ces différents mots sont rattachés à aedes, le foyer, l’endroit où l’on fait du feu, puis la pièce où était situé ce foyer, en particulier l’aedes Vestae, « le foyer, le temple de Vesta », cette dernière étant, on le sait, la déesse du feu ; dans les temples qui lui étaient consacrés, des prêtresses vierges, les vestales, veillaient à ce que ce feu qui brûlait en son honneur ne s’éteignît jamais. Rapidement le nom aedes put désigner tous les temples, sans qu’importe la divinité à laquelle ils étaient consacrés, et enfin n’importe quel bâtiment. Sur ces derniers veillait un prêtre, aedilis, qui, nous dit Varron dans son De lingua latina (5, 81), aedis sacras et privatas procuraret, « veillait sur les bâtiments sacrés et privés ». Par la suite, ce prêtre fut aussi un magistrat chargé de diverses tâches urbaines. En savoir plus : Académie française.
Aedes est un genre d'insectes diptères nématocères (moustiques) culicidés comptant plusieurs espèces dont Aedes albopictus, Aedes ægypti et Aedes fowleri.
Les ædinés sont une sous-famille d'insectes diptères nématocères orthorrhaphes culicomorphes culicoïdes, culicidés. On parle aussi de la tribu des ædini.
Un ædœotype est le premier spécimen d'une espèce d'insecte pour lequel les genitalia ont été décrits.
Une ægagre est une chèvre sauvage. Ce nom est emprunté au grec α ι ́ γ α γ ρ ο ς « chèvre sauvage ».
Un ægagropile ou égagropile est une concrétion dans l'estomac de ruminants.
Une ægéria est un ancien nom de genre d'insectes lépidoptères glossates sésiidés dont la sésie est le type et dont l'aspect général rappelle les zygènes, par exemple Sesia (ægeria) apiformis.
Les ægériidés est la famille d'insectes lépidoptères, appelée également sésiidés dont l'aspect général rappelle les zygènes.
L'adjectif ægilopiné, ægilopinée, indique une ressemblance à l'ægilops. Les ægilopinées sont la tribu de la famille des graminées dont l'ægilops est le type. Un ægilops ou œil de chèvre est le nom d'une plante de la famille des graminées.
Un ægilops est aussi un petit ulcère qui se forme à l'angle interne de l'œil.
Le nom (un) ægilops est emprunté au grec α ι ̓ γ ι ́ λ ω ψ « sorte d'avoine », de α ι ́ ξ « chèvre » et ο ́ ψ ι ς « vue ».
Un ægipan est une divinité champêtre, un satyre dont le corps est en partie d'un homme et en partie d'une chèvre. Ce nom a aussi désigné une personne sale, répugnante ou débauchée. Le nom (un) ægipan est emprunté au grec Α ι ̓ γ ι ́ π α ν « Pan aux pieds de chèvre », de α ι ́ ξ « chèvre » et Π α ́ ν « le dieu Pan ».
La famille des ægithalidés ou égithalidés (orites) fait partie de l'ordre des (oiseaux) passériformes.
La famille des ægithinidés (ioras) fait partie de l'ordre des (oiseaux) passériformes.
Un ægla est un crustacé.
L'ordre des (oiseaux) ægothéliformes comprend l'unique famille des ægothélidés (les égothèles).
Un ægosome est un genre d'insectes coléoptères cérambycidés, renfermant de grands longicornes à antennes rugueuses, qui vivent dans toute sorte de bois, par exemple l'ægosome scabricorne, Ægosoma scabricornis.
Une ægyptianellose aviaire est une maladie des gallinacés due à ÆgyptianelIa pulIorum.
Un ægyptopithèque est un singe.
Une ægyrine est un silicate de fer et de sodium.
Une ælie est un genre d'insectes hémiptères de la famille des pentatomidés, par exemple Ælia germari.
Un aélodicon ou æolodicon est un instrument de musique dans lequel le son provient de la vibration de languettes d'acier, produite au moyen de l'air avec une soufflerie qui est à vent continu, ce qui différencie cet instrument de l'æoline. Ce mot d'origine inconnue est probablement emprunté à l'allemand Ælodikon de même sens, créé par Voit, de Schweinfurt, l'inventeur de cet instrument.
Ælurostrongylus est un nématode, un strongle respiratoire, l'agent d'une strongylose respiratoire des chats.
Un saint aémère ou ahémère n'a pas de fête spéciale dans l'année liturgique, le jour de sa mort étant inconnu. Ce mot est formé sur le radical du grec η ̔ μ ε ́ ρ α « jour » « jour de la naissance » ou « jour de la mort ».
Les ænictopecheidés sont une famille d'insectes hémiptères hétéroptères enicocephalomorphes. on n'en connait que quelques espèces. Ils ressemblent à des réduves.
Les æolanthidés sont une famille d'insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens géléchioïdes. Ils sont considérés comme une sous-famille d'élachistidés.
Un æolian est un instrument de musique, du genre de l'æoline.
Une æoline est un orgue de petite dimension ; un jeu d'orgue. Ce nom est emprunté à l'allemand Æline du grec Α ι ́ ο λ ο ς « Éole, dieu des vents ».
Aéolidia est un genre de mollusques du sous-ordre des aéolidiens et de la famille des aéolididés.
Un æolis est un genre de mollusque marin.
Un æolipyle ou éolipyle est une sphère de métal creuse dans laquelle un liquide porté à ébullition produit de la vapeur qui s'échappe en jet continu par un ou deux tubes recourbés ; un ventilateur employé par les fumistes pour former un courant d'air et chasser la fumée. Ce nom est emprunté au latin æolipila « boule d'Éole (dieu des vents)» de Æolus, et pĭla, « balle, boule ».
un aéolisque ou aérolisque, poisson-couteau strié, poisson-rasoir
Les æolothripidés [en anglais : banded-winged thrips, banded thrips, predacious thrips] sont une famille d'insectes thysanoptères térébrants (terebrantia).
Les æpophilidés [en anglais : marine bugs] sont une famille d'insectes hémiptères hétéroptères leptopodomorphes saldoïdes qui ne compte qu'une seule espèce, Ææpophilus bonnairei.
Les aepycérotinés sont une sous-famille de bovidés.
Un æpyornis ou épyornis est un oiseau fossile. Le latin zoologique Æpyornis « alta ou magna avis, grand oiseau » est composé du grec α ι ̓ π υ ́ ς « escarpé, haut » et ο ́ ρ ν ι ς « oiseau ».
Un æquipalpia est le sous-ordre de trichoptères dont les palpes maxillaires sont composés de cinq articles chez la femelle et chez le mâle (ce qui est à l'origine de leur nom), l'autre sous-ordre étant celui des inæquipalpia.
Le préfixe aér(o)-, du grec α ̓ η ́ ρ « air », est utilisé pour former de nombreux composés dans lesquels il exprime une relation avec l’air, l’atmosphère ou l’aviation.
En grec, l'élément α ̓ ε ρ ο- entrait déjà dans la composition d'au moins une trentaine de mots, dont certains seront empruntés directement par le français ou serviront directement à former des composés français. Les emprunts au latin remontent généralement au grec. C'est au 16ème siècle que l'élément aéro- apparait en français.
Un aérage est une aération, le renouvellement de l'air dans un espace clos ; la circulation de l'air dans les chantiers d'exploitations souterraines, les galeries et les puits ; une introduction d'air dans les parties intérieures d'un vaisseau, surtout dans les cales et les entre-ponts. Ce nom est dérivé d'aérer, avec le suffixe -age.
L'adjectif aérateur, aératrice, qualifie ce qui sert à aérer. Un plancher aérateur est un plancher à ventilateurs destiné à aérer le blé et à chasser les insectes qui s'y trouvent. Un aérateur est un appareil ou un dispositif servant à l'aération ; un produit utilisé pour obtenir du béton armé. Ce mot est dérivé d'aérer, avec le suffixe -(at)eur.
Une aération est l'action d'aérer ; l'action de renouveler l'air, de le faire pénétrer et circuler dans un espace clos ; l'action de faire passer de l'air sur un objet, sur une partie ou un élément du corps humain ; l'action de pratiquer des espaces vides dans un lieu compact ; l'action de mettre de la lumière dans un tableau, de la libre fantaisie dans une œuvre littéraire. Ce nom est dérivé d'aérer, avec le suffixe -ation. On lit aussi une désaération.
Une aéraulicienne, un aéraulicien sont une ingénieure, un ingénieur qui s'occupent des questions d'aéraulique.
L'aéraulique est la science qui étudie l'écoulement des gaz dans les conduits.
Dans ces noms, aér(o)- correspond à air « gaz ».
L'adjectif aéré, aérée, qualifie un endoit où l'air entre, circule et se renouvelle facilement ; un endroit où la lumière pénètre ; ce qui est imprégné d'air ; ce qui est ouvert et exposé à l'air libre ; un endroit où l'on a pratiqué, où se trouvent naturellement des espaces vides favorisant la circulation de l'air, la pénétration ou la diffusion de la lumière ; ce qui est ouvert à ce qui libère de l'oppression, ce qui est accueillant à ce qui vient du dehors ; ce qui est clarifié et simplifié par l'intelligence, ce qui est allégé par l'élimination de ce qui est accessoire ; ce qui est léger ou libre comme l'air. Ce mot qui vient du participe passé d'aérer a parfois été écrit et prononcé "airé".
Une aérémie : une présence de gaz libre dans le sang.
Un aérenchyme : un tissu présentant des lacunes aérifères et localisé dans les organes immergés de certaines plantes aquatiques.
Dans ces noms, aér(o)- correspond à air « gaz ».
Le verbe aérer signifie faire circuler de l'air dans ou sur un objet ; renouveler l'air d'un espace clos en y faisant entrer l'air du dehors, ventiler ; ouvrir, exposer à l'air ; faire prendre l'air, promener ; faire absorber de l'air à une substance ; changer l'air des serres, exposer à l'air la terre ou les plantes, espacer les plantes ; faire circuler l'air dans les parties intérieures d'un bâtiment ; ouvrir, pratiquer des espaces vides dans un lieu ou dans un objet compact pour permettre la circulation de l'air, de la lumière ou des personnes ; renouveler la vie, l'esprit, le cœur, etc. en l'ouvrant à d'autres préoccupations ; assainir un débat difficile ; clarifier les idées ou leur présentation. S'aérer, c'est s'ouvrir à l'air libre ; devenir plus léger ; prendre l'air, aller à la promenade. Laisser s'aérer, c'est laisser l'air libre passer ou laisser à l'air libre. Ce verbe est un dérivé savant du latin aer « air » [en ancien français : airier, dérivé d'air]. Désaérer une substance, c'est en éliminer l'air.
j'aère, tu aères, il aère, nous aérons, vous aérez, ils aèrent ;
j'ai aéré ; j'aérais ; j'aérai ; j'aèrerai ou j'aérerai ; j'aèrerais ou j'aérerais ;
que j'aère, que tu aères, qu’il aère, que nous aérions, que vous aériez, qu’ils aèrent ;
que j'aérasse, qu’il aérât, que nous aérassions ; que j'aie aéré ; que j'eusse aéré ;
aère, aérons, aérez ; aie aéré, ayons aéré, ayez aéré ;
(en) aérant.
je m'aère, tu t'aères, il s'aère, nous nous aérons, vous vous aérez, ils s'aèrent ;
je m'aérais ; je m'aérai ; je m'aèrerai ou je m'aérerai ; je m'aèrerais ou je m'aérerais ;
je me suis aéré(e) ; je m'étais aéré(e) ; je me fus aéré(e) ; je me serai aéré(e) ; je me serais aéré(e) ;
que je m'aère, que tu t'aères, qu’il s'aère, que nous nous aérions, que vous vous aériez, qu’ils s'aèrent ;
que je m'aérasse, qu’il s'aérât, que nous nous aérassions ; que je me sois aéré(e) ; que je me fusse aéré(e) ;
aère-toi, aérons-nous, aérez-vous ; sois aéré(e), soyons aérées, soyons aérés, soyez aéré(e)(es)(s) ;
(en) s'aérant.
Une aérethmie est une infiltration d'air dans le tissu cellulaire.
Une aérhémoctonie est une introduction de l'air dans les veines.
L'adjectif aérhydrique qualifie ce qui agit par l'air et l'eau.
Dans ces mots, aér(o)- correspond à air « gaz ».
Une, un (juriste) aérianiste sont spécialisés en droit aérien. Ce mot est dérivé de (droit) aérien, avec le suffixe -iste.
Une plante ou un animal aéricole vivent dans l'air. Ce mot est composé de aéri- (aéro-) et -cole.
Un aéride est un genre de la famille des orchidées, appelée ainsi parce qu'elle peut vivre exclusivement dans l'air. Ce nom est dérivé du latin aer (air), avec le suffixe -ide.
Un aériducte est un long siphon respiratoire utilisé par certains insectes aquatiques pour respirer de l'air atmosphérique sans sortir de l'eau, par exemple les nèpes. Dans ce nom, aér(o)- correspond à air « gaz ».
L'adjectif aérien, aérienne, qualifie ce qui est relatif à l'air, au milieu gazeux entourant le globe terrestre ; ce qui a l'air pour matière ou pour contenu ; ce qui a l'air pour contenant, pour lieu ; ce qui est comparable à une des qualités de l'air ; ce qui concerne, ce qui met en œuvre des avions ; ce qui sert aux avions ; en savoir plus : CNRTL. Ce mot est un dérivé savant du latin aer « air », avec le suffixe -ien (-in).
L'adverbe aériennement signifie d'une manière aérienne, immatérielle, légère.
Voir aussi : aéro-abstinent, aéroculpabilité, aérostigmatisation (ci-dessous).
L'adjectif aérifère qualifie ce qui permet la circulation de l'air, de l'oxygène. Ce mot est composé de aéri- (aéro-) et -fère.
Une aérification est l'action de convertir en air. Ce nom est dérivé, avec le suffixe -(a)tion, d'aérifier (1866 en chimie et physique), composé du latin aer « air » et fieri « devenir ».
L'adjectif aériforme qualifie ce qui est à l'état gazeux. Ce mot est cmposé de aéri- du latin aer « air » et de -forme.
En radiologie, une clarté aérique est, en radiologie, un qualificatif incorrect, mais consacré par l’usage médical, qui désigne une clarté dont la densité correspond à celle de l’air. Une image hydroaérique est une image créée dans une cavité ou un organe creux, par la présence simultanée d’un liquide plus ou moins opaque surmonté d’une clarté gazeuse, ces deux composantes étant séparées par une ligne horizontale.
Le verbe aériser signifiait rendre subtil comme l'air.
Un (animal) aérite vit exclusivement dans l'air. Dans ce nom, aér(o)- correspond à air « gaz ».
Un aérium est un établissement à caractère sanitaire destiné à héberger des enfants en mauvais état physique et exposés à divers risques sanitaires, en particulier la tuberculose. Ce nom est dérivé, d'après préventorium, sanatorium, du latin āer « air », avec le suffixe -(r)ium.
L'adjectif aérivore qualifie un animal qui vit ou se nourrit d'air. Ce mot est composé, d'après carnivore, des éléments aéri- (aéro-) et -vore.
On a lu un aéro pour l'abréviation d'aéroplane « avion ».
L'adjectif aéroabstinent, aéroabstinente, [en anglais : non-flier] qualifie une personne qui renonce à l'utilisation du transport aérien, qu'elle juge trop polluant, avec l'objectif de réduire son empreinte de carbone. OQLF.
Un aéro-allergène est un allergène qui peut pénétrer par voie aérienne en raison de l’importance des poussières domestiques ou professionnelles, des pollens, des débris végétaux, des spores de moisissures.
Un micro-organisme aéro-anaérobie est capable de vivre en aérobiose et en anaérobiose.
Un aérobic est une gymnastique de mise en forme, caractérisée par un mélange de culture physique et de danse rythmée sur fond musical. Ce nom est emprunté à l'anglo-américain aerobics « gymnastique qui active l'oxygénation des tissus par des mouvements rapides effectués en musique », attesté depuis 1968, de l'adjectif aerobic attesté depuis 1884 au sens de « qui utilise l'oxygène libre de l'air dans le but de transformations du métabolisme » (voir aussi : aérobie), puis « qui a rapport à l'aérobic » en 1968.
L'adjectif aérobie se dit de tout être vivant ou phénomène, processus ou métabolisme, dont l’existence exige la présence d’oxygène. Dans un (milieu) aérobie, la pression partielle de l’oxygène est voisine de celle de l’air. Un (processus) aérobie se déroule en présence d’oxygène. Ce mot est composé d'aéro- et -bie du grec bios « vie ». (sur le modèle d'amphibie). Un (micro-organisme) anaérobie peut se développer en l'absence totale d'air ou d'oxygène. Cet adjectif s'applique aussi aux processus le concernant. Un moteur anaérobie n'a pas besoin d'oxygène libre pour bruler son carburant. Un milieu anaérobie est dépourvu d’oxygène. Un micro-organisme aéro-anaérobie est capable de vivre en aérobiose et en anaérobiose. Voir aussi : aérobiose, aérobisation (ci-dessous).
Une aérobilie est une présence d’air dans les voies biliaires se traduisant par une clarté aérique de la voie biliaire principale, des canaux biliaires intrahépatiques et éventuellement du cystique, visible sur un cliché radiologique sans préparation.
L'aérobiologie est l'étude des relations entre l’atmosphère et la vie végétale ou animale. On lit l'adjectif aérobiologique
Un aérobion est un genre d'orchidées. Dans ce nom, aéro- correspond à air « gaz ».
Une aérobiose est une vie en présence de l’oxygène de l’air ; le mode de vie des organismes aérobies. Ce nom est dérivé d'aérobie (sur le modèle de symbiose). Une anaérobiose est une vie dans un milieu ne contenant ni air ni oxygène libre. L'adjectif aérobiose est relatif à des processus écologiques qui nécessitent de l’oxygène.
Un exercice aérobique est une activité rythmique caractérisée par la répétition de mouvements des muscles majeurs pendant une certaine période ; des mouvements répétitifs, pratiqués de nombreuses fois, sans ou avec faible résistance.
Une aérobisation est l'action de mettre en aérobiose. Ce nom est dérivé d'aérobie, avec le suffixe -(is)ation.
Corynebacterium anaerobium est un bacille, à Gram positif, immobile, non sporulé, anaérobie strict, isolé fréquemment des cavités naturelles de l’Homme, susceptible de provoquer diverses infections purulentes [otite, abcès cérébral], des bactériémies, des endocardites.
Un aérocâble est un transporteur aérien utilisé sur les chantiers.
Une aérocapture est une capture d'un objet spatial par un astre au cours de laquelle le freinage de l'objet par l'atmosphère de l'astre joue un rôle prépondérant. En anglais : aerocapture. Voir aussi : capture, freinage atmosphérique. JORF du 30/01/2005. On lit aussi que c'est une procédure de mise en orbite d'un satellite par freinage dans l'atmosphère de la planète.
Une aérocèle est une tumeur du cou contenant de l'air. Ce nom est formé d'aéro- qui correspond à air « gaz » et de -cèle.
L'adjectif aérochore signifie anémochore.
Un aéroclasseur est un appareil de séparation et de classement des corps solides par différenciation des vitesses de déplacement de leurs particules. Dans ce nom, aéro- qui correspond à air « gaz ».
Un aéroclavicorde est un clavecin à vent. Dans ce nom, aéro- qui correspond à air « gaz ».
Un aéroclipper est un ballon muni d'un guiderope en contact avec la surface de l'océan, qui effectue en continu et sur de grandes distances des mesures à l'interface de l'air et de la mer. Le guiderope est équipé d'instruments de mesure dont les données sont stockées dans un dispositif installé dans une nacelle, capable d'assurer leur transfert tout en localisant le site de mesure. En anglais : aeroclipper. Voir aussi : guiderope. JORF du 10/10/2009.
Un aéroclub ou aéro-club est une société sportive d'encouragement au pilotage des petits avions, planeurs, etc. Ce nom, formé d'aéro- qui indique un rapport avec l'aéronautique, et de club, est à comparer avec l'anglais flying-club de même sens.
Aerococcus est un genre de coques à gram positif, présents dans l’environnement et rarement responsables d’infections nosocomiales surtout urinaires.
Une aérocolie est une accumulation de gaz dans le côlon.
Un aérocome est une machine à air atmosphérique. Dans ce nom, aéro- correspond à air « gaz ».
Un aérocondenseur est un condenseur dont le fonctionnement est assuré par la circulation de l'air. Ce nom est formé d'aéro- qui correspond à air « gaz » et de condenseur.
Un aérocontaminant est un élément étranger se trouvant dans l’air ambiant, nocif par inhalation pour l’appareil respiratoire.
Une aéroculpabilité est le sentiment de culpabilité ou honte que ressent un voyageur à l'idée d'utiliser le transport aérien, qu'il juge trop polluant, et qui le pousse à se tourner vers d'autres moyens de transport afin de réduire son empreinte de carbone. Par souci environnemental, certains voyageurs préfèrent limiter leurs déplacements en avion, alors que d'autres choisissent d'y renoncer complètement. Généralement, c'est le train qui constitue le moyen de transport de remplacement, surtout sur une courte distance. Ce phénomène se rencontre davantage dans les pays scandinaves comme la Suède. OQLF.
Une aérocyste est une vésicule de quelques fucus remplie de gaz. Ce nom est formé d'aéro- qui correspond à air « gaz » et de condenseur.
L'adjectif aérodigestif, aérodigestive, concerne l'appareil respiratoire et l'appareil digestif. Le carrefour aérodigestif est le carrefour des voies aériennes et de l’œsophage. On lit une fistule aérodigestive.
Une aérodistorsion est une déformation d'une structure sous l'influence des efforts aérodynamiques. En anglais : aeroelastic distortion. JORF du 22/09/2000.
une aérodontalgie
Un aérodrome est un terrain aménagé pour le décollage et l'atterrissage des avions. Ce nom est formé d'aéro- qui indique un rapport à l'aéronautique, et de -drome du grec dromos « course », sur le modèle d'hippodrome, en relation à un contexte de spectacle aérien.
Une aérodynamicienne ou aérodynamiste, un aérodynamicien ou aérodynamiste sont des spécialistes de l'étude de l'air en mouvement et de son action sur les corps de formes diverses.
L'adjectif aérodynamique qualifie ce qui est relatif aux lois du déplacement des corps dans l'air ; ce dont la forme est calculée de manière à offrir le minimum de résistance à l'air. L'aérodynamique est la partie de la physique qui étudie les lois du mouvement des fluides élastiques ; la partie de la physique qui étudie les lois du déplacement relatif d'un corps et de l'air environnant ; l'étude des rapports entre la forme et la position des engins et la pression de l'air dans lequel ils se déplacent ; l'étude de ces rapports envisagée du point de vue de l'optimisation des engins.
Une aérodynamisation est l'action de rendre un objet, un véhicule, aérodynamique.
Un aérodynamisme est l'état d'un objet dont la forme a été étudiée pour qu'il offre le moins de résistance possible à l'air.
Dans ces mots, aéro- correspond à air « milieu gazeux entourant le globe terrestre ».
Un aérodyne désigne tout appareil plus lourd que l'air à envol vertical. Dans ce nom, aéro- indique un rapport avec l'aéronautique.
L'aéroélasticité est la science qui étudie les phénomènes d'aérodistorsion. Une aéroélasticité est la propriété qu'ont certains corps de reprendre, au moins partiellement, leur forme et leur volume primitifs quand la contrainte aérodynamique qui s'exerçait sur eux cesse d'agir. En anglais : aeroelasticity. JORF du 22/09/2000.
L'aéroélectronique : l'application des techniques de l'électronique au domaine de l'aviation. Dans ce nom, aéro- indique un rapport avec l'aéronautique.
Un aéroembolisme est une présence de bulles de gaz libres dans les capillaires et les tissus.
Un aéroengrangeur ou aéro-engrangeur est un engrangeur par ventilation. Ce nom est formé d'aéro- et de engrangeur, dérivé d'engranger.
Un aérofrein est un frein aérodynamique. Un aérofreinage est la technique par laquelle on diminue la vitesse d'un véhicule spatial ou aérospatial en utilisant la résistance de l'atmosphère à son déplacement. L'aérofreinage peut servir à abaisser l'apogée d'un engin spatial et à le faire passer, par exemple, d'une orbite excentrique à une orbite circulaire, autour d'un astre possédant une atmosphère. En anglais : aerobraking ; atmospheric braking. Voir aussi : ballon-parachute, freinage atmosphérique. JORF du 31/12/2005. On lit aussi que c'est une procédure de circularisation de l'orbite elliptique d'un satellite en abaissant le périastre jusqu'à frotter légèrement à chaque passage.
Une aérogamie est le mode de pollinisation des végétaux assurée par le vent.
Une aérogare est l'ensemble des bâtiments d'un aéroport assurant le service des passagers des lignes aériennes, ainsi que le fret du transport aérien ; une gare desservant un aéroport, avec lequel elle est reliée par un service d'autocars ou parfois d'hélicoptères. Ce nom est formé d'aéro- pour aéroport, et de gare.
Un (champignon) aérogastre croît à la surface de la terre. Dans ce mot, aéro- correspond à air « gaz ».
Une aérogastrie est une accumulation de gaz dans l'estomac. Ce nom est formé d'aéro- qui correspond à air « gaz ».et de -gastrie tiré du grec gastêr, gastros, « estomac ».
Un aérogel est une substance à l'état colloïdal. Ce nom est composé d'aéro- et de gel, en physique, « substance obtenue par floculation d'une solution colloïdale », probablement emprunté à l'anglais gel de même sens (une forme abrégée de gelatin « gélatine »), un terme inventé par T. Graham avant 1869, attesté en 1899 (voir aussi : aérosol).
L'origine d'une infection aérogène est l'air inspiré.
Dans aérogénérateur, aéro- correspond à air « gaz ».
Un aéroglisseur est un véhicule terrestre ou marin à coussins d'air. Ce nom est composé d'aéro- qui correspond à air « gaz », et de glisseur.
Une aérognosie est une connaissance ou une étude des propriétés de l'air et du rôle qu'il joue dans la nature.
Un aérogommage est le procédé de nettoyage ou de décapage par projection d'un abrasif naturel fin au moyen d'un jet d'air comprimé à basse pression. L'aérogommage permet de traiter un support délicat ou difficilement accessible sans altération et avec beaucoup de précision. OQLF.
Un aérogramme est une lettre acheminée par avion. Dans ce nom, aéro- indique un rapport avec l'aéronautique.
1. Une, un aérographe sont celle, celui qui étudient ou décrivent les propriétés de l'air. Une aérographie est une description, une théorie de l'air.
2. Un aérographe est un pinceau pulvérisateur ; un pulvérisateur d'encre ou de couleur liquide fonctionnant à l'air comprimé. Une, un aérographe sont une ouvrière, un ouvrier qui posent les fonds de couleur avec un pulvérisateur à air comprimé.
Dans ces mots, aéro- correspond à air « gaz ».
Une végétation aérohaline, un végétal aérohalin sont soumis aux embruns marins.
Une plante aérohalophyte bénéficie du sel apporté sur son appareil aérien par les embruns.
Une aérohydropathie est un traitement par l'air et l'eau.
Un aérohydroplane est un canot qu'actionnent des hélices aériennes. Dans ce nom, aéro- correspond à air « gaz ».
Une espèce aérohygrophyle se développe dans des zones de forte hygrométrie atmosphérique.
Une aéro-ionisation est une méthode de traitement par les ions électriques de l'air.
L'adjectif aéroléique qualifie ce qui a l'aspect d'une aérole ou fiole transparente. Ce mot rare est dérivé d'aérole, 1801 « fiole transparente » (lui-même dérivé du latin aer « air », avec le suffixe -ole), avec le suffixe -ique devenu -éique par analogie avec des mots savants tels que : protéique, oléique, diarrhéique.
Un aérolisque est aussi nommé aéolisque, poisson-couteau, poisson-rasoir.
Un aérolithe ou aérolite est une météorite pierreuse ; une étoile filante ; une météorite tombant ou tombée du ciel sur un point du globe terrestre. Ce nom est composé d'aéro- et -lite, -lithe, tiré du grec lithos « pierre ». L'adjectif aérolithique qualifie ce qui est relatif aux aérolithes et ce qui est de la nature d'un aérolithe.
L'aérologie est la partie de la physique qui étudie les hautes couches de l'atmosphère, supérieures à 3000 m. Ce nom est composé d'aéro- et -logie. L'adjectif aérologique concerne l'étude des hautes couches de l'atmosphère.
Un levé aéromagnétique est une mesure du champ magnétique terrestre afin de détecter les variations locales dues aux structures géologiques.
Une aéromancie est une divination par l'observation des phénomènes aériens. Ce nom est emprunté au bas latin aeromantia (formé à l'aide du grec α ̓ ε ρ ο- « air » [aéro-] et du substantif μ α ν τ ε ι ́ α, prononcé μ α ν τ ι ́ α « divination » [-mancie]) de même sens. L'adjectif aéromancien, aéromancienne, est relatif à la divination par l'observation des phénomènes aériens. Une aéromancienne, un aéromancien sont celle, celui qui pratiquent la divination par l'observation des phénomènes aériens.
Un aéromel désigne un miel tombé du ciel ; une manne. Ce nom est emprunté au grec α ̓ ε ρ ο ́ μ ε λ ι « miel aérien », le nom grec de la manne.
Une espèce ou un peuplement végétal aéromésohygrophile se développent dans des conditions d’humidité atmosphérique limitées.
Un aéromètre est un instrument servant à mesurer la densité de l'air ou des gaz. L'aérométrie : la science qui étudie les propriétés physiques de l'air et ses effets mécaniques. Ces noms sont composés d'aéro- et -mètre, -métrie du grec metron « mesure ».
L'adjectif aéromobile qualifie ce qui est susceptible d'aéromobilité. Une aéromobilité est une utilisation de l'espace aérien par une formation militaire pour s'affranchir des servitudes du terrain.
Un aéromodèle ou un modèle est un modèle réduit d'aéronef conçu pour voler. En anglais : model aircraft ; model aeroplane. JORF du 15/02/2004. L'aéromodélisme est l'activité de celui qui construit et fait fonctionner des modèles réduits d'avions et de planeurs. Ce nom est composé d'aéro- qui indique un rapport avec l'aéronautique et de modélisme dérivé de modèle. Une, un aéromodéliste ou modéliste pratiquent l'aéromodélisme. En anglais : aeromodeler ; modeler ; aeromodeller ; modeller. JORF du 15/02/2004. Les adjectifs aéromodéliste ou modéliste se rapportent à l'aéromodélisme. En anglais : aeromodeling ; aeromodelling. JORF du 15/02/2004.
Aeromonas est un genre bactérien regroupant des bacilles à Gram négatif pouvant prendre un aspect coccobacillaire, apparaissant isolés, en paires ou en courtes chainettes, aéro-anaérobies facultatifs, mobiles par ciliature polaire ou immobiles. Une aéromonose ou furonculose des salmonidés est une maladie cosmopolite contagieuse de poissons, surtout de la famille des salmonidés due à Aeromonas salmonicida.
Une aéromontgolfière est un ballon aérostat qui s'élève au moyen de l'air raréfié.
Un aéromoteur est un moteur actionné par le vent. Ce nom est formé d'aéro- et de moteur.
Une aéronaugraphie est un traité de navigation aérienne. On lit l'adjectif aéronaugraphique.
Une, un aéronaute montent à bord d'un aérostat et qui souvent le dirigent. Ce nom est composé d'aéro- et -naute tiré du grec nautês « matelot ».
L'adjectif aéronautique est relatif à la navigation interplanétaire. L'aéronautique est la science de la navigation interplanétaire. Ce nom est la transposition savante du syntagme nautique aérienne sur le modèle de aérostat et aérostatique.
L'adjectif aéronaval, aéronavale, qualifie ce qui est relatif à la navigation aérienne ; ce qui concerne les forces aériennes organiques de la marine de guerre. Le pluriel est aéronavals, aéronavales. L'aéronavale est l'ensemble des moyens organiques d'aéronautique dont dispose la marine de guerre ainsi que l'organisation de ces moyens. Ce nom est composé d'aéro- et de naval, pris au féminin comme substantif, probablement à cause du genre féminin des mots désignant la plupart des autres corps militaires (artillerie, infanterie, marine...), ou est une condensation des syntagmes aviation navale, ou plus probablement aéronautique navale (à comparer avec aéronautique).
Un aéronef est un terme générique désignant tout appareil capable de se diriger dans les airs. Jusqu'au début du 20ème siècle, le mot aéronef était réservé aux engins capables de manœuvrer et reposant pour la plupart sur le principe du plus lourd que l'air, par opposition au mot aérostat pour les engins d'une technique plus ancienne reposant sur le principe du plus léger que l'air et très difficilement manœuvrables. Au 20ème siècle, vieilli comme terme technique, le mot aéronef est supplanté par avion qui désigne l'espèce la plus développée du genre ; aéronef est cependant resté vivant comme terme juridique dans les textes réglementant la navigation aérienne, où il désigne tout objet aérien : ballons captifs ou libres, dirigeables (dans ce sens aéronef a évincé aérostat), aéroplanes, avions, hélicoptères, etc. Ce nom est composé d'aéro- qui, dominant, a remplacé aéri- dans tout le vocabulaire de la navigation aérienne, et de nef.
Un aéronef à décollage court et atterrissage vertical ou ADCAV est un avion capable de franchir un obstacle de 15 m de hauteur situé à 450 m du début de la course au décollage et d'atterrir verticalement. En anglais : short take-off and vertical landing aircraft ; STOVL aircraft. JORF du 18/04/2001.
Un aéronef de combat est un aéronef militaire à voilure fixe ou tournante, destiné à effectuer des missions de combat visant des objectifs aériens, terrestres ou maritimes. En anglais : combat aircraft. Voir aussi : aéronef polyvalent. JORF du 23/09/2015.
Un aéronef polyvalent est un aéronef conçu pour effectuer plusieurs types de missions, avec ou sans changement de configuration. En anglais : multirole aircraft. Voir aussi : aéronef de combat, avion de transport et de ravitaillement. JORF du 20/09/2016.
Un (aéronef) ultraléger motorisé ou ULM est un aéronef monoplace ou biplace, à portance élevée, dont la puissance motrice et la masse sont limitées par la règlementation, et qui ne nécessite pas d'infrastructure au sol pour le décollage et l'atterrissage. En anglais : microlight aeroplane. Voir aussi : paramoteur. JORF du 19/12/2010.
L'aéronomie est la science des régions supérieures de l'atmosphère. Ce nom est composé d'aéro- et -nomie tiré du grec nomos « loi ».
Une aéropathie est toute maladie due à des modifications de la pression atmosphérique comme le mal de l'air ou la maladie des caissons. Ce nom est formé d'aéro- et -pathie.
Une aéropause est la limite supérieure de la partie de l’atmosphère terrestre où la densité de l’air permet la sustentation des aéronefs. L’aéropause ne peut pas être associée à une altitude précise ; on admet généralement qu’elle se situe entre 50 et 60 km. L’aéropause correspond à la limite inférieure de l’espace extra-atmosphérique. En anglais : aeropause. Voir aussi : espace extra-atmosphérique, zone aérospatiale de transition. JORF du 06/06/2014.
On lit les adjectifs aérophage ou aérivore. Une aérophagie est une déglutition le plus souvent involontaire d’une certaine quantité d’air qui pénètre dans l’œsophage et l’estomac, provoquant des dilatations de l’œsophage et de l’estomac, des éructations, des ballonnements, ainsi que des phénomènes de dyspepsie, voire des douleurs précordiales simulant un angor. Ce nom est composé d'aéro- et de -phagie tiré du grec phageîn « manger ».
L'aérophilatélie est une branche de la philatélie, limitée aux timbres utilisés par les postes aériennes.
L'air est nécessaire à une bactérie aérophile. On lit aussi une bactérie micro-aérophile sous une pression partielle d’oxygène nettement inférieure à celle de l’air. Une espèce végétale aérophile se développe dans des zones fortement soumises au vent. Ce mot est composé d'aéro- et de -phile. Une aérophilie est le caractère d'une bactérie aérophile.
Calodium aerophilum est un nématode cosmopolite, autrefois dénommé Capillaria aerophila, de la famille des Trichinellidae, long de 20 à 30 mm, parasite des voies aériennes de divers mammifères et parfois de l’Homme.
L'adjectif aérophobe qualifie quelqu'un qui craint le contact de l'air en mouvement. Une, un aérophobe sont celle, celui qui craignent le contact de l'air en mouvement. Ce mot est emprunté au latin aerophobus « qui craint l'air ». Une aérophobie est une crainte maladive de l'air ou du vent. Ce nom est composé d'aéro- et phobie.
A. Un oiseau aérophone a un cri sonore. Les aérophones sont une famille d'oiseaux de l'ordre des échassiers.
B. Un aérophone est une sorte d'orgue à vapeur ; un instrument à vent et à clavier. Les aérophones sont des instruments à vent.
C. Un aérophone est un appareil inventé en 1878 par Edison pour amplifier la voix humaine.
Ce mot est composé d'aéro- et -phone.
Une trachée aérophore, un vaisseau aérophore transportent de l'air. Un aérophore est un organe (par exemple une aile) ou une sécrétion (par exemple un fil de soie) permettant le déplacement de l'insecte dans l'air. C'est aussi un appareil qui sert à renouveler l'air dans les milieux viciés. Ce mot est composé d'aéro- et -phore.
Une (plante) aérophyte vit dans l'air sans puiser sa nourriture dans le sol. Un aérophyte est un épiphyte ne disposant d’eau que par les précipitations. Ce mot est composé d'aéro- et -phyte.
Un aérophyton est un genre de champignons mucédinés. Dans ce nom, aéro- correspond à air « gaz ».
Une aéroplace est un organisme permanent détaché par une compagnie de navigation aérienne sur un terrain d'aviation. Ce nom est composé de aéro- et de place dans son acception militaire « services d'un commandant de place ».
Aux débuts de l'aviation commerciale, les compagnies (Latécoère, l'Aéro-postale,...) utilisaient pour leurs escales, soit leurs propres terrains, soit des terrains qui ne leur appartenaient pas, où elles entretenaient un service permanent, doté le plus souvent de ses propres moyens de transmission (téléphone, radio, T. S. F.) ; le chef de ce service, chef d'aéroplace, était responsable, tant devant sa compagnie que devant le commandant du terrain, des mouvements sur ce terrain des personnes et des appareils de la compagnie à laquelle il appartenait. Cette pratique a été abandonnée quand l'autorité absolue sur tous les appareils a été donnée aux services de la tour de contrôle des aérodromes.
Une, un aéroplanchiste sont une pratiquante, un pratiquant de planche aérienne. En anglais : skyboarder. JORF du 26/11/2008.
Un aéroplancton est l'ensemble des organismes vivant en suspension dans l’atmosphère et se déplaçant au gré du vent.
Un aéroplane est tout appareil de locomotion aérienne, se maintenant dans les airs grâce à des surfaces portantes planes, et à sa vitesse procurée par des propulseurs à hélice, par opposition à un aérostat. Le français a remplacé aéroplane par avion, qui avait le mérite de la légèreté et de l’ancienneté. Les Espagnols l’ont imité parce que ave dans leur langue signifie oiseau. Mais l’anglais a gardé aeroplane, abrégé en plane ; l’allemand a formé également un mot composé : Flugzeug (littéralement : machine à voler). L'aéroplanie est la science de l'aéroplane. Une aéroplanie est un espace aérien. Un gyroplane est un appareil dans lequel des hélices inclinées jouent le double rôle de sustentateurs et de propulseurs. Ce nom est formé sur aéroplane.
Une aéropleurie est un pneumothorax.
une aéro-pompe
Une aéroponie ou culture aéroponique est une culture hors sol dans laquelle les racines des plantes sont placées dans un brouillard de solutions nutritives. En anglais : aeroponics. Voir aussi : aquaponie. JORF du 12 septembre 2023.
Un aéroport est un lieu aménagé pour le départ, l'arrivée, les escales des lignes aériennes, et comprenant notamment l'aérogare, le service d'aide à la navigation, les pistes, les hangars ; en savoir plus : OQLF. Ce nom est formé d'aéro- et port.
L'adjectif aéroporté, aéroportée, qualifie ce qui est transporté par voie aérienne ; ce qui concerne des troupes aéroportées. Ce mot est formé d'aéro- et porté, le participe passé de porter. On a lu aussi aérotransporté.
L'adjectif aéroportuaire est relatif à un aéroport, à son aménagement. Ce mot est dérivé d'aéroport d'après portuaire.
L'adjectif aéropostal, aéropostale, qualifie ce qui concerne la poste aérienne. Le pluriel est aéropostaux, aéropostales. Ce mot est formé d'aéro- et postal. L'Aéropostale est la Compagnie générale aéropostale, un service français de liaison aérienne pour le transport du courrier.
Un aéropyle est le système de canaux au travers du chorion des œufs des insectes permettant d'assurer la respiration en reliant les cavités aérifères de l'intérieur de l'œuf au milieu extérieur. Voir aussi : hydropyle.
Un aéroréfrigérant est un échangeur de chaleur utilisé dans l'industrie. Dans ce nom, aéro- correspond à air « gaz ».
A. Une aérosacculite est une inflammation des sacs aériens des oiseaux par infection.
B. Une aérosacculite ou MRC, maladie respiratoire chronique est une maladie infectieuse, contagieuse, transmissible par l'oeuf et par contact, spéciale aux gallinacés , due à un mycoplasme, Mycoplasma gallisepticum.
Un aéroscaphe est un appareil de navigation aérienne, fictif ou encore à l'état de projet, désignant une sorte d'aérostat dirigeable ou d'aéroplane. Ce nom est formé d'aéro- et scaphe du grec σ κ α ́ φ η « barque ».
Un aéroscope est un pulviscope, un appareil servant à évaluer la quantité de poussière contenue dans l'air. Ce nom est formé d'aéro- et -scope.
Une aérosialophagie est un terme obsolète désignant une déglutition simultanée d’air et de salive, entrainant des troubles digestifs par aérogastrie.
Un aérosol est un ensemble de particules solides ou liquides en suspension dans l’air, d’une grosseur type entre 0,01 et 10 microns, qui demeure dans l’atmosphère au minimum pendant plusieurs heures ainsi qu'un système réalisant cette suspension.
Les aérosols désignent l'ensemble des particules solides ou liquides en suspension dans l’air, d’une grosseur type entre 0,01 et 10 micromètres, qui demeurent dans l’atmosphère au minimum pendant plusieurs heures. En dessous de 2,5 µm, on parle de particules fines (PM2,5). Ces particules ont un effet important sur le climat compte tenu de leur interaction directe (absorption et dispersion) avec les rayonnements solaire et terrestre. Elles peuvent être à l’origine d’un forçage radiatif indirect du système climatique en constituant un noyau de condensation ou en modifiant les propriétés optiques et la durée de vie des nuages. Les aérosols peuvent avoir une origine naturelle ou anthropique, être solides ou liquides, puisque le terme regroupe aussi bien les poussières, la suie, les embruns ou les particules rocheuses (sable fin). En savoir plus : Géoconfluences.
Un aérosoliseur est un dispositif médical produisant des aérosols. On lit aussi un système de nébulisation pour aérosolthérapie.
Le nom (un) aérosol est composé d'aéro- et du français sol, un substantif masculin, en chimie, emprunté à l'anglais sol (une forme abrégée de l'anglais solution), « solution liquide ou suspension colloïdale », inventé (ainsi que gel) par T. Graham, avant 1869, attesté en 1899.
Un aérosondage est un sondage par ballon des hautes régions de l'atmosphère. Ce nom est composé d'aéro- et sondage.
L'adjectif aérospatial, aérospatiale, qualifie ce qui est relatif à l’aéronautique et à l’astronautique ; ce qui a trait aux domaines aéronautique et spatial, ce qui est capable d'évoluer tant dans l'atmosphère terrestre que dans l'espace extra-atmosphérique (en anglais : aerospace. JORF du 22/09/2000). Le pluriel est aérospatiaux, aérospatiales. L'aérospatiale est l'ensemble des sciences et des techniques ayant trait à la navigation aéronautique et astronautique. Ces mots sont composés d'aéro- et spatial.
Une aérosphère est un nom donné à la masse d'air qui entoure le globe terrestre, à l'atmosphère. Ce nom est composé d'aéro- et sphère.
Un aérostat est un appareil couramment appelé ballon, capable de s'élever et de se maintenir dans les airs, comprenant un ballon sustentateur gonflé d'un gaz plus léger que l'air, une nacelle et un filet reliant le ballon à la nacelle. On distingue les aérostats captifs ou libres, les ballons-sondes, les (aérostats) dirigeables. Ce nom est composé d'aéro- et de -stat du grec σ τ α τ ο ́ ς « stable, soutenu ».
Une aérostatie est un mot qui s'est dit pour aéronautique et aérostation. L'aérostation est la construction ou le fonctionnement des aérostats.
L'adjectif aérostatique qualifie ce qui est relatif à l'aérostation ; ce qui est propre aux aérostats ; ce qui est relatif aux lois d'équilibre de l'air ou des gaz au repos. L'aérostatique est la science des aérostats fixes ou libres ; la partie de la physique qui traite de l'équilibre de l'air ou des gaz au repos.
Une aérostière ou aérostatière, un aérostier ou aérostatier sont une, un pilote d'un aérostat ; une soldate, un soldat chargés de la manœuvre des aérostats militaires ou de l'observation à bord de ces aérostats. Ce nom est la contraction d'aérostatier qui est dérivé d'aérostat avec le suffixe -ier.
Une aérostigmatisation ou une stigmatisation des voyageurs aériens [en anglais : flight shaming] est la démarche individuelle ou collective qui consiste à critiquer et à culpabiliser les personnes qui utilisent le transport aérien, responsable d'émissions de gaz à effet de serre, et qui a pour but de les inciter à y renoncer au profit de modes de transport moins polluants. OQLF.
Une aérotaxie est une réaction d'orientation des microorganismes aérobies ou anaérobies en fonction de la présence ou de l'absence d'air atmosphérique.
Une aérotechnie est une étude des applications qu'on peut faire de l'air à l'industrie. L'adjectif aérotechnique qualifie ce qui a trait à la fois à l'aérodynamique et à la thermodynamique. Dans ces mots, aéro- correspond à air « milieu gazeux entourant le globe terrestre » et à aérien.
L'adjectif aéroterrestre qualifie ce qui concerne les forces aériennes de l'armée de terre. Ce mot est composé d'aéro- et terrestre.
Une aérothérapie est une cure d'air, air des montagnes, de la mer, air froid, air comprimé ou raréfié, pour le traitement de certaines affections, notamment des affections pulmonaires. Ce nom est composé d'aéro- et thérapie. Une hélio-aérothérapie est une héliothérapie associée à l'exposition au grand air.
Un four aérotherme est chauffé par circulation d'air chaud. Un aérotherme est un appareil de chauffage par air chaud. L'adjectif aérothermique qualifie ce qui fonctionne au moyen de l'air chaud. Ces mots sont composés d'aéro- et -therme, thermique.
L'aérothermodynamique est la science qui étudie les phénomènes calorifiques provoqués par les écoulements aérodynamiques aux très grandes vitesses. Dans ce nom, aéro- correspond à air « milieu gazeux entourant le globe terrestre » et à aérien.
Une aérothermothérapie est un traitement par air chaud.
Un microbe aérotolérant est un microbe anaérobie qui survit ou a une croissance faible au contact de l'air.
Un aérotone est un fusil à air comprimé. Dans ce nom, aéro- correspond à air « gaz ».
Un aérotonomètre est un appareil destiné à la mesure de la tension des gaz dans le sang et les autres liquides de l’organisme. Une aérotonométrie est une mesure de la tension des gaz dans le sang et les autres liquides de l’organisme.
Une aérotorpille est une torpille aérienne.
Un aérotrain est un véhicule se déplaçant sur coussin d'air et glissant sur une voie spéciale. Ce nom est composé d'aéro- et train.
Un aérotransport est un transport de troupes par voie aérienne ; les services assurant ce transport. Ce nom est un dérivé régressif d'aérotransporté qui est formé d'aéro- et transporté, le participe passé de transporter. L'adjectif aérotransporté, aérotransportée, qualifie ce qui est transporté par voie aérienne ; un engagement des troupes aéroportées.
Un aérotropisme est un tropisme qui est sous la dépendance de l'air.
Le mot « aerotropolis », formé sur la racine aero et le mot metropolis, a été utilisé pour la première fois par un artiste new-yorkais en 1939, mais c’est John Kasarda, universitaire américain et expert du transport aérien qui l’a diffusé à partir de 2000 et qui continue de le promouvoir. John Kasarda considère que « les aéroports dessineront le développement urbain et l'implantation des entreprises au 21ème siècle comme l'ont fait les autoroutes au 20ème, les chemins de fer au 19ème et les ports au 18ème siècle ». En savoir plus : Géoconfluences.
Une aéroxydase est une oxydase qui fixe directement l'oxygène sur le corps à oxyder. Dans ce nom, aéro- correspond à air « gaz ».
Une aérozine est un combustible pour moteur-fusée. Dans ce nom, aéro- correspond à aéronautique et à aérien « propre à l'aviation ».
Un (animal) aérozoé est un animal à l'existence duquel l'air est indispensable. Dans ce nom, aéro- correspond à air « gaz ».
Pseudomonas aeruginosa est l'espèce de Pseudomonas la plus pathogène pour l’homme, une bactérie susceptible de coloniser, en milieu hospitalier, les patients, en particulier ceux qui présentent une immunodépression ou sont porteurs d’un corps étranger tel qu’un cathéter, une valve prothétique, une sonde, etc.
Une æschne est un genre d'insectes odonates anisoptères faisant partie des libellules les plus puissantes et les plus grosses, au corps cylindrique, aux couleurs vives et au vol puissant, par exemple l'æschne bleue, Æshna cyanea. la grande æschne, Ææschna grandis, l'æschne printanière, Brachyton pratense. Ce nom est emprunté au latin scientifique aeshna « insecte de l'ordre des odonates », attesté sous la forme aeschna en 1802.
Les æschnidés [en anglais : darners] sont la famille d'insectes odonates anisoptères, comprenant les anax et les æschnes. Ce sont les libellules parmi les plus puissantes et les plus grosses. Ce nom a supplanté le terme aeschninés emprunté au latin scientifique aeschninae, après æschnoides et æschnides.
Les æshnoïdes sont la super-famille d'insectes odonates anisoptères regroupant les familles des æshnidés et des gomphidés.
On a lu aussi œschne, œshne, æshnidés.
Æschynomene désigne des légumineuses fourragères tropicales aquatiques, poussant en zones inondées et près des cours d'eau.
En latin : Aesculapius, en grec : Α σ κ λ η π ι ο ́ ς « Esculape, dieu de la médecine ». L'art d'Esculape est la médecine. Une, un disciple d'Esculape sont une, un médecin.
Un æsthésiomètre est un instrument servant à mesurer les variations de la sensibilité tactile des diverses parties du corps. Ce nom est dérivé du radical du grec α ι ́ σ θ η σ ι ς « sensation » (esthésio-), avec l'élément suffixal -mètre tiré du grec μ ε ́ τ ρ ο ν « instrument qui sert à mesurer ».
Les ætalionidés [en anglais : aetalionid treehoppers] sont une famille d'insectes hémiptères cicadomorphes (clypéorrhynches) membracoïdes.
Des plantes æthéogames : qui appartiennent à l'æthéogamie. Un æthéogame est le nom donné par certains auteurs à un groupe considérable de végétaux. Ce mot, proposé par le botaniste Palisot de Beauvais, est composé de æthéo-, du grec α ̓ η ́ θ η ς « inaccoutumé » et de -game issu du grec γ α ́ μ ο ς « mariage ». L'orthographe aéthéogame aurait été plus conforme. Une æthéogamie est l'état d'une plante chez laquelle on suppose que la génération a lieu par le concours des deux sexes, quoique le mode n'en soit pas encore bien connu.
Un ætherophon est une sorte de piano électrique. Ce nom est composé par emprunt aux radicaux du grec α ι ̓ θ η ́ ρ « air » et φ ω ν η ́ « son des instruments » (voir : -phone).
Une æthuse ou éthuse est un genre de plantes, âcres et parfois toxiques, de la famille des ombellifères. Ce nom est emprunté au latin savant aethusa, du participe du grec « bruler » employé substantivement pour désigner notamment une variété de cigüe.
Une aétite est une pierre d'aigle, une variété de peroxyde de fer. Ce nom est emprunté au latin aetites « pierre d'aigle qui se trouve dans l'aire de l'aigle » emprunté lui-même au grec α ̓ ε τ ι ́ τ η ς [λ ι ́ θ ο ς] « aétite, pierre qu'on trouvait, disait-on, dans les nids d'aigle » formé sur le radical de α ̓ ε τ ο ́ ς « aigle ». On a lu aussi ætite.
Un aevia est une abréviation du mot alléluia. Ce nom est formé des voyelles du mot alléluia.
A. Avoir des courses à faire, un travail à faire, c'est devoir les réaliser. Avoir à faire, c'est devoir s'occuper de quelque chose. Avoir du taf, c'est avoir du travail à faire. Aller au taf, c'est aller au travail. Vélotafer, c'est aller au travail à vélo.
B. Avoir affaire à quelqu'un, c'est être en relation, en rapport avec lui. Dans cette expression, l'usage est d'écrire affaire, en un mot, mais cette orthographe se fonde sur des habitudes prises plutôt que sur des raisons de sens. Le nom (une) affaire est dérivé de faire, avec le préfixe a-.
En argot, afanaf ou afnaf signifient moitié-moitié. Ces mots sont empruntés à l'anglais half-and-half « moitié-moitié ». L'ancien sens « éreinté, rendu » (1916) résulte sans doute d'une mauvaise interprétation de ce mot.
L'adjectif afaubretti, afaubrettie, qualifie quelqu'un qui est éberlué, ahuri. Ce mot est issu par métathèse d'un terme régional du Centre, afauberti (ahuri, qui prend un mauvais chemin, qui tourne mal), du participe passé du verbe dialectal af(f)aubertir (ahurir « abager »). À rapprocher de l'ancien français afouberter « tromper quelqu'un » au 13ème siècle, un verbe dérivé de l'ancien français fuberter « tricher », ce dernier verbe étant lui-même dérivé de l'ancien français foubert « sot, jobard » qui est emprunté au nom de personne germanique Fulbert (à comparer avec Faubert, Foubert). Le procédé qui consiste à exprimer le concept « sot » par un anthroponyme est fréquent (l'ancien français bernart « sot » par exemple) ; peut-être un rapprochement a-t-il aussi été fait avec fou. L'alternance -ou-/-au- est peut-être due à l'influence de l'adjectif faux.
Les adjectifs afébrile ou apyrétique qualifient ce qui n'est pas accompagné de fièvre.
Un aféisme est une doctrine qui nie l'existence des fées. Ce nom peu utilisé est formé sur fée, sur le modèle d'athéisme, avec le préfixe a- privatif et le suffixe -isme.
1. En argot, une eau d'aff ou d'affe est une eau-de-vie. L'origine du nom affe « vie » est obscure (dans ce sens, affe est plus fréquent qu'aff).
2. En argot, une aff ou affaire est un mauvais coup, un vol. Les affs sont les menstrues. Le nom (une) aff « vol, mauvais coup » est obtenu par apocope, un procédé fréquent en argot, à partir de l'argot affaire de même sens.
Une affabilité est la qualité ou le caractère consistant à être affable. Ce nom est emprunté au latin affabilitas.
L'adjectif affable qualifie quelqu'un qui se montre d'un accueil bienveillant et engageant envers les personnes qui viendraient à l'approcher ; ce qui est le propre d'une personne affable. Ce mot est emprunté au latin affabilis de même sens.
L'adverbe affablement signifie d'une manière affable, aimablement.
Une fable est ce qui sert de matière, de sujet à un récit et l'ensemble des faits constituant le fond d'une œuvre ; un sujet de conversations, de propos souvent ironiques ou défavorables concernant les faits et gestes d'une personne ; un récit, le plus souvent symbolique, dans lequel l'imagination intervient pour une grande part ; un récit ayant trait à l'Antiquité, relatant notamment les hauts faits des dieux et des héros de la mythologie ; un court récit allégorique, le plus souvent en vers, qui sert d'illustration à une vérité morale ; une allégation fausse, un récit mensonger. Ce nom est emprunté au latin classique fabula « propos, paroles » d'où « récit fictif, pièce de théâtre, narration, conte, apologue ».
Une affabulation était une morale énoncée au début ou plus généralement à la fin d'une fable, d'un apologue et une moralité tirée d'un évènement symbolique. Elle a ensuite désigné une organisation méthodique d'un sujet en « fable », c'est-à-dire en intrigue d'une pièce de théâtre, en trame d'un récit imaginaire. C'est maintenant un récit inventé de toutes pièces.
Ce nom est emprunté au bas latin affabulatio « moralité d'une fable » attesté depuis la fin du 5ème ou le début du 6ème siècle au sens de « moralité d'une fable », non attesté en latin médiéval. Les autres sens ne sont attestés ni en bas latin, ni en latin médiéval ; ils sont peut-être le fait d'un néologisme formé sur fable au sens « trame d'une œuvre d'imagination » et qui signifierait proprement « mise en forme (ad-) de fable ».
Le verbe affabuler (20ème siècle) signifie organiser en épisodes continus le thème d'une œuvre d'imagination ; arranger la réalité à sa manière ; présenter comme réels des faits imaginés par l'esprit. Il est dérivé du radical d'affabulation. D'où : une affabulatrice, un affabulateur qui présentent comme réel ce qu'ils sont imaginé.
Une fabulation peut être synonyme d'une affabulation, l'organisation des faits constituant le fond d'une œuvre littéraire. Elle désigne un récit imaginaire et l'ensemble des récits à caractère imaginaire se rapportant à l'histoire d'une nation, à la mythologie. En psychologie, c'est la tendance à présenter des récits imaginaires, de façon plus ou moins organisée et cohérente, comme étant réels. En philosophie, c'est l'activité de l'imagination.
Le nom (une) fabulation est une formation savante sur le latin classique fabula « propos, paroles » « récit fictif, pièce de théâtre, narration, conte, apologue », duquel provient aussi le nom (une) fable.
Le verbe fabuler (présenter comme réels des faits imaginés par l'esprit ; construire une œuvre sous forme de fable, de récit d'imagination) emprunté au latin fabulari « parler, causer, bavarder » et « inventer une histoire, une fable », a été refait sans doute au sens moderne en rapport avec fabulation.
De même le mot fabulatrice, fabulateur (celle, celui qui présentent comme réels des récits imaginaires ; qui est relative, qui est relatif à la faculté d'imagination) est emprunté au latin classique fabulator « auteur de récits, conteur, fabuliste » ; le terme moderne est sans doute refait sur fabulation par substitution du suffixe.
Un affacturage est une opération ou une technique de gestion financière par laquelle, dans le cadre d'une convention, une entreprise gère les comptes clients d'entreprises en acquérant leurs créances, en assurant le recouvrement pour son propre compte et en supportant les pertes éventuelles sur des débiteurs insolvables. En anglais : factoring. Une variante en est l'affacturage à forfait (appelé en anglais : forfeiting). JORF du 22/09/2000. Ce nom est formé sur facture, avec le préfixe a- et le suffixe -age.
Affacturer, c'est pratiquer l'affacturage (en anglais : factor. JORF du 22/09/2000). Un affactureur est une entreprise pratiquant l'affacturage (en anglais : factor. JORF du 22/09/2000). Un affactureur à forfait correspond à l'anglais : forfaitor ; forfeiter (JORF du 26/03/2004).
L'adjectif affadi, affadie, qualifie ce qui est rendu ou devenu fade, plus fade ; ce qui est douçâtre, écœurant ; ce qui a un gout écœurant, ce qui dégoute ; quelqu'un qui est affaibli, amolli.
Le verbe affadir signifie affecter d'une sensation désagréable, écœurer ; rendre fade par un excès de douceur ; affaiblir la vigueur originelle d'une chose. S'affadir, c'est perdre sa saveur, devenir insipide ; devenir fade, perdre toute vigueur, toute originalité. Ce verbe est dérivé de fade, avec le préfixe a-.
j'affadis, tu affadis, il affadit, nous affadissons, vous affadissez, ils affadissent ;
j'affadissais ; j'affadis ; j'affadirai ; j'affadirais ;
j'ai affadi ; j'avais affadi ; j'eus affadi ; j'aurai affadi ; j'aurais affadi ;
que j'affadisse, que tu affadisses, qu'il affadisse, que nous affadissions, que vous affadissiez, qu'ils affadissent ;
que j'affadisse, qu'il affadît, que nous affadissions ; que j'aie affadi ; que j'eusse affadi ;
affadis, affadissons, affadissez ; aie affadi, ayons affadi, ayez affadi ;
(en) affadissant.
je m'affadis, tu t'affadis, il s'affadit, nous nous affadissons, vous vous affadissez, ils s'affadissent ;
je m'affadissais ; je m'affadis ; je m'affadirai ; je m'affadirais ;
je me suis affadi(e) ; je m'étais affadi(e) ; je me fus affadi(e) ; je me serai affadi(e) ; je me serais affadi(e) ;
que je m'affadisse, que tu t'affadisses, qu'il s'affadisse, que nous nous affadissions, que vous vous affadissiez, qu'ils s'affadissent ;
que je m'affadisse, qu'il s'affadît, que nous nous affadissions ; que je me sois affadi(e) ; que je me fusse affadi(e) ;
affadis-toi, affadissons-nous, affadissez-vous ; sois affadi(e), soyons affadies, soyons affadis, soyez affadi(e)(es)(s) ;
(en) s'affadissant.
L'adjectif affadissant, affadissante qualifie ce qui affadit ; ce qui est écœurant ; ce qui produit une sensation désagréable ; ce qui rend fade, ce qui amollit.
Un affadissement est l'action de s'affadir ; l'état qui en résulte ; l'état d'une chose dont la saveur trop doucereuse produit de l'écœurement ; l'état d'une chose dont la saveur a perdu toute force ; un écœurement ; l'état de ce qui a perdu toute vigueur ; l'état de ce qui a perdu toute vitalité et tout intérêt.
L'adjectif affaibli, affaiblie, signifie qui est devenu faible ; qui est devenu physiquement plus faible ; qui est matériellement amoindri, numériquement réduit ; qui est diminué moralement, est appauvri intellectuellement ; qui a perdu de son intensité, est adouci, atténué. Une affaiblie, un affaibli sont des personnes physiquement diminuées, déficientes ou des personnes moralement amoindries.
Le verbe affaiblir signifie rendre progressivement plus faible ; en savoir plus : CNRTL. S'affaiblir, c'est devenir physiquement plus faible, perdre une partie de ses forces, de sa vitalité ; devenir moralement faible, perdre une partie de sa force psychique ; perdre de son intensité, s'amoindrir, s'estomper ; diminuer progressivement d'intensité ; baisser en concentration chimique ; diminuer d'épaisseur, perdre de sa solidité ; perdre une partie de sa valeur harmonique ; perdre de son éclat, s'atténuer. Ce verbe est dérivé de faible, avec le préfixe a-.
j'affaiblis, tu affaiblis, il affaiblit, nous affaiblissons, vous affaiblissez, ils affaiblissent ;
j'affaiblissais ; j'affaiblis ; j'affaiblirai ; j'affaiblirais ;
j'ai affaibli ; j'avais affaibli ; j'eus affaibli ; j'aurai affaibli ; j'aurais affaibli ;
que j'affaiblisse, que tu affaiblisses, qu'il affaiblisse, que nous affaiblissions, que vous affaiblissiez, qu'ils affaiblissent ;
que j'affaiblisse, qu'il affaiblît, que nous affaiblissions ; que j'aie affaibli ; que j'eusse affaibli ;
affaiblis, affaiblissons, affaiblissez ; aie affaibli, ayons affaibli, ayez affaibli ;
(en) affaiblissant.
je m'affaiblis, tu t'affaiblis, il s'affaiblit, nous nous affaiblissons, vous vous affaiblissez, ils s'affaiblissent ;
je m'affaiblissais ; je m'affaiblis ; je m'affaiblirai ; je m'affaiblirais ;
je me suis affaibli(e) ; je m'étais affaibli(e) ; je me fus affaibli(e) ; je me serai affaibli(e) ; je me serais affaibli(e) ;
que je m'affaiblisse, que tu t'affaiblisses, qu'il s'affaiblisse, que nous nous affaiblissions, que vous vous affaiblissiez, qu'ils s'affaiblissent ;
que je m'affaiblisse, qu'il s'affaiblît, que nous nous affaiblissions ; que je me sois affaibli(e) ; que je me fusse affaibli(e) ;
affaiblis-toi, affaiblissons-nous, affaiblissez-vous ; sois affaibli(e), soyons affaiblies, soyons affaiblis, soyez affaibli(e)(es)(s) ;
(en) s'affaiblissant.
L'adjectif affaiblissant, affaiblissante, qualifie ce qui rend physiquement faible, altère la santé, diminue la vitalité d'une personne ; ce qui prive d'une partie de la force morale. Aller s'affaiblissant ou en s'affaiblissant, c'est perdre peu à peu de ses forces, décliner progressivement ou perdre de son influence.
Un affaiblissement est une diminution progressive de la force physique, des principes vitaux d'un individu ; une réduction graduelle des forces psychiques, intellectuelles ou morales ; l'état de celui (ou de ce) qui est affaibli, diminué ; une perte, une diminution. Dans les télécommunications, un affaiblissement est une diminution d'une puissance électrique, acoustique ou électromagnétique entre deux points ; par extension, l'expression quantitative de cette diminution par le rapport, généralement en décibels, de la valeur en deux points d'une puissance ou d'une grandeur qui est liée à la puissance par une relation bien définie. Par extension, le terme « affaiblissement » peut désigner le rapport des puissances dans une situation donnée et dans une situation de référence. Exemple : affaiblissement d'insertion. Dans certains cas, l'affaiblissement est l'inverse du gain. Le terme « affaiblissement » est conseillé, mais dans certaines techniques on utilise aussi le terme « atténuation ». En revanche, le terme « perte » est déconseillé dans ce sens, de même que « perte d'insertion » au sens d'« affaiblissement d'insertion ». En anglais, le terme loss peut avoir le sens d'« affaiblissement » ou celui de « perte ». En anglais : attenuation ; loss. Voir aussi : gain. JORF du 22/09/2000.
En photographie, on plonge les clichés qui ont subi un excès de pose ou un excès de développement dans une solution affaiblisseuse, un bain affaiblisseur : Un affaiblisseur est un bain servant à diminuer l'opacité d'un cliché ou à éliminer un léger voile gris sur une épreuve. Une affaiblisseuse, un affaiblisseur ont désigné des personnes dont l'action amoindrit la vigueur de l'homme, de la société.
L'adjectif affainéanti, affainéantie, qualifiait quelqu'un qui est devenu fainéant, mou ou qui est avachi.
Le verbe affainéantir signifiait rendre fainéant, mou. S' affainéantir c'était devenir fainéant ou se laisser aller à la paresse, à la mollesse. Ce verbe est dérivé de fainéant, avec le préfixe a-.
j'affainéantis, tu affainéantis, il affainéantit, nous affainéantissons, vous affainéantissez, ils affainéantissent ;
j'affainéantissais ; j'affainéantis ; j'affainéantirai ; j'affainéantirais ;
j'ai affainéanti ; j'avais affainéanti ; j'eus affainéanti ; j'aurai affainéanti ; j'aurais affainéanti ;
que j'affainéantisse, que tu affainéantisses, qu'il affainéantisse, que nous affainéantissions, que vous affainéantissiez, qu'ils affainéantissent ;
que j'affainéantisse, qu'il affainéantît, que nous affainéantissions ; que j'aie affainéanti ; que j'eusse affainéanti ;
affainéantis, affainéantissons, affainéantissez ; aie affainéanti, ayons affainéanti, ayez affainéanti ;
(en) affainéantissant.
je m'affainéantis, tu t'affainéantis, il s'affainéantit, nous nous affainéantissons, vous vous affainéantissez, ils s'affainéantissent ;
je m'affainéantissais ; je m'affainéantis ; je m'affainéantirai ; je m'affainéantirais ;
je me suis affainéanti(e) ; je m'étais affainéanti(e) ; je me fus affainéanti(e) ; je me serai affainéanti(e) ; je me serais affainéanti(e) ;
que je m'affainéantisse, que tu t'affainéantisses, qu'il s'affainéantisse, que nous nous affainéantissions, que vous vous affainéantissiez, qu'ils s'affainéantissent ;
que je m'affainéantisse, qu'il s'affainéantît, que nous nous affainéantissions ; que je me sois affainéanti(e) ; que je me fusse affainéanti(e) ;
affainéantis-toi, affainéantissons-nous, affainéantissez-vous ; sois affainéanti(e), soyons affainéanties, soyons affainéantis, soyez affainéanti(e)(es)(s) ;
(en) s'affainéantissant.
Un affairage désignait des occupations mineures et quelque peu désordonnées.
Une affaire est une action en projet ou en cours, à laquelle une ou plusieurs personnes sont directement ou indirectement intéressées ; une chose abstraite ou concrète à laquelle une ou plusieurs personnes sont intéressées ; un procès ; un scandale ; un objet d'un usage habituel. Une affaire entendue est ce qui est convenu. L'affaire est ce dont il est question dans un litige, une discussion, etc. Des affaires sont des objets que l'on ne précise pas. Ce nom est dérivé du verbe faire, avec le préfixe a-.
Une affaire gelée ou affaire dormante est une affaire pénale non élucidée mais non prescrite, qui est susceptible d’être réexaminée après un long délai à la lumière d’éléments nouveaux apportés notamment par le progrès des moyens d’analyse. En anglais : cold case. JORF du 31/08/2019.
Des affaires sont aussi des activités commerciales, économiques ou financières (un chiffre d’affaires, un voyage d’affaires, une femme d'affaires, un homme d'affaires, etc.). Faire des affaires ou faire affaire, c'est traiter, conclure un marché ; faire du commerce, exercer une activité commerciale. Au Québec, être en affaire(s) [en anglais : to be in business] c'est être dans les affaires, exercer une activité commerciale ou financière ». [Québec] Le Dictionnaire des belgicismes indique que faire des affaires peut signifier compliquer et exagérer les choses ; être en affaire, être dans une belle affaire se dit pour être affairé, agité, ému ; une affaire de ... est une grande quantité de…
Avoir à faire, c'est devoir s'occuper de quelque chose (avoir du taf, du travail à faire). Avoir affaire à quelqu'un, c'est être en relation, en rapport avec lui. Dans cette expression, l'usage est d'écrire affaire, en un mot, mais cette orthographe se fonde sur des habitudes prises plutôt que sur des raisons de sens.
L'adjectif affairé, affairée, qualifie quelqu'un qui est très absorbé ou très agité par le grand nombre de ses occupations, ou le laisse paraitre ; ce qui est le propre de personnes affairées. Être affairé à ... c'est être très occupé à ... Être affairé de ... c'est être très occupé par, très préoccupé de ... Ce mot est dérivé d'affaire.
Un affairement est une activité excessive proche du surmenage ou de l'agitation.
S'affairer, c'est faire montre d'empressement dans son travail et, le cas échéant, d'agitation. S'affairer à ... c'est être très occupé à. Ce verbe, comme l'adjectif affairé, a sans doute désigné d'abord des activités serviles ou matérielles comme celles qui sont confiées à des domestiques, à des intendants. De là sans doute la note péjorative qui parfois s'attache au mot, qui est tout à fait sorti de ses humbles origines. Ce verbe est formé sur affairé pris à tort pour un participe passé. Ce verbe pourrait être d'origine dialectale, de là être passé dans l'usage populaire, puis familier, enfin dans la langue courante.
L'adjectif affaireux, affaireuse, qualifiait ce qui donne fort à faire, est très absorbante ou absorbant ; ce qui absorbe sans profit un temps utile. L'adverbe affaireusement signifiait avec embarras d'affaires.
Un affairisme est la tendance qui, dans les affaires, pousse à la spéculation et vise à des résultats lucratifs sans s'embarrasser de scrupules. Une, un affairiste sont celle, celui qui privilégient la spéculation sur les transactions financières et commerciales.
L'adjectif affaissé, affaissée, qualifie ce qui est ployé (comme) sous un poids ; quelqu'un qui est abattu, accablé, qui a perdu sa vitalité sous l'effet d'un agent externe ou interne
Un affaissement est l'action de s'affaisser ; l'action de se relâcher, de baisser de niveau ; l'état de ce qui est affaissé.
Un affaissement d'une monocouche est, en chimie physique, la perte du caractère bidimensionnel d'une monocouche flottante sous l'effet d'une pression latérale excessive. En anglais : monolayer collapse. Voir aussi : monocouche flottante, séquence de Langmuir. JORF du 15/06/2003.
Le verbe affaisser quelque chose signifie en abaisser le niveau, l'enfoncer en le faisant ployer sous une forte pression. Affaisser une personne, son jugement, son esprit,... signifiait en diminuer fortement la vitalité sous l'effet d'un agent externe ou interne. S'affaisser (sous), c'est baisser de niveau, s'enfoncer en ployant sous l'effet d'un agent externe ou interne ; s'abaisser, s'enfoncer en ployant sous une pression ; baisser de niveau, s'effondrer en ployant sous la pression d'un agent extérieur ; se relâcher, tomber en langueur ; ne plus se soutenir, tomber, s'effondrer ; se baisser, s'effondrer sous l'action d'un agent externe ou interne ; perdre sa vitalité. Ce verbe est dérivé, avec le préfixe a-, de faix (une charge, une contrainte morale, un tassement dans un édifice récemment construit) du latin classique fascis « faisceau ; fardeau ».
1. Un affait est un lieu où l'on affaite, où l'on travaille les cuirs. C'est aussi le travail du tanneur.
Un affaitage ou affaitement est le dressage d'un oiseau de proie ; le façonnage des cuirs.
Le verbe affaiter signifie préparer, ajuster ; élever, instruire ; apprivoiser, dresser un oiseau de proie ; préparer, façonner les peaux. Ce verbe vient du latin populaire adfactare, affactare « mettre en état » dérivé de factare, fréquentatif de facere « réaliser quelque chose ; créer, commettre ». Voir aussi : affété, afféterie, affetuoso.
Une affaiteuse, un affaiteur sont celle, celui qui dressent, qui apprivoisent un oiseau de proie ; celle, celui qui préparent, qui façonnent les peaux.
2. Depuis les rectifications orthographiques de 1990, un faîte et ses dérivés, un affaît, affaîter, un enfaîteau, un enfaîtement, enfaîter, etc. peuvent être écrits sans accent circonflexe.
Un affait est la crête d'un billon, d'un sillon, dans un champ labouré.
Le verbe affaiter signifie garnir une toiture d'un enfaitement. Enfaiter, c'est donner la forme d'un faite ; terminer en faite, par le haut, une meule de foin, un tas quelconque ; couvrir un toit d'un enfaitement, d'enfaiteaux. Le verbe affaiter, affaîter, dérivé de faite, faîte, est supplanté par enfaiter, enfaîter.
A. Un navire affalé est poussé sur la côte par les vents ou par les courants. Affaler un navire, c'est le pousser vers la côte, le faire échouer, s'affaler. Affaler un cordage, c'est le tirer en bas, le faire descendre. Affaler une personne, c'est la faire descendre en bas du navire. S'affaler, c'est être porté vers la côte sous l'effet du vent et sans pouvoir se relever ; s'échouer ; se laisser glisser le long d'un cordage ou de quelque chose. Ce verbe est emprunté, pour le sens « faire descendre un cordage, une charge », au néerlandais afhalen « faire descendre, abaisser ». Le sens « pousser (un bateau) vers la côte et le mettre en danger d'échouer » fait difficulté, voir : CNRTL.
B. Une personne affalée s'est effondrée par avachissement ou par épuisement. Un affalement est l'action de s'affaler ; un affaissement, un avachissement, un effondrement ; un épuisement, un amollissement ; l'état d'une personne affalée ; un abattement, un épuisement. Ce nom est dérivé de s'affaler au sens de « se laisser tomber », avec le suffixe -ment. Affaler quelque chose, c'est l'étendre par terre. Affaler quelqu'un, c'est le faire tomber. S'affaler, c'est se laisser tomber d'épuisement, s'effondrer pesamment, de tout son long ; tomber pesamment ; s'étendre, se coucher ; se résigner à avouer, à dénoncer.
L'adjectif affamant, affamante, qualifie ce qui est propre à déclencher le mécanisme de la faim, ou à exciter l'appétit ; ce qui soulève des désirs toujours plus grands, ce qui rend insatiable.
L'adjectif affamé, affamée, qualifie quelqu'un qui souffre de la faim, par absence ou privation de nourriture ; qui est avide, cupide, insatiable. Être affamé de ... c'est être passionnément avide de, animé du vif désir de ... ; être passionnément désireux d'accomplir ou de voir s'accomplir une action. On lisait une écriture affamée au sens de déliée, un habit affamé où l'on a trop économisé l'étoffe. Un bloc affamé se dit d'un bloc de pierre, de marbre ou de bois, qui, après l'ébauchage, n'a plus assez de matière pour qu'on puisse donner au travail fini les dimensions prévues. Un sol affamé ne retient pas l'eau, est peu productif. Une terre affamée a perdu ses substances fertilisantes, en particulier a été épuisée par des plantes adventices. Une affamée, un affamé sont celle, celui qui souffrent de la faim ; celle, celui qui éprouvent des désirs ardents ; des personnes que la cupidité rend avide. On a lu l'affamée pour la bouche.
Une affaméité a désigné une faim insatiable, une boulimie. Ce nom est dérivé d'affamé, avec le suffixe -(é)ité, d'après les mots savants du type innéité, velléité.
Un affamélite a désigné un agent biologique qui déclenche le mécanisme de la faim. Ce nom est dérivé d'affamer, avec le suffixe -ite avec -el- emprunté à famélique.
Un affamement ou une affamation signifiaient l'action d'affamer ; l'état de personnes affamées ; un désir passionné, un engouement.
Le verbe affamer signifie ôter les vivres, faire souffrir de la faim par la privation de nourriture ; causer, exciter la faim, l'appétit ; rendre avide de, donner des désirs à quelqu'un en le privant de biens corporels, spirituels ou intellectuels ; autres sens : CNRTL. S'affamer, c'est être affamé; souffrir de la faim ; tomber dans la misère, le dénuement ; devenir plus avide. Étant donné l'existence de l'italien affamare (13ème siècle) et de l'ancien provençal afamar, le verbe affamer est plutôt issu du latin populaire affamare que directement dérivé de faim.
Une affameuse, un affameur sont celle, celui qui causent la faim ou condamnent à la misère ; celle, celui qui, pour s'enrichir, créent une situation de disette dans un pays. Une flânerie affameuse excite la faim, affame ; un débat affameur engendre des désirs, des besoins nouveaux. Le mot affameur, d'abord utilisé par la Convention en 1794, est dérivé d'affamer, avec le suffixe -eur.
Une affaneuse, un affaneur sont une ouvrière, un ouvrier qui travaillent à la journée, une journalière, un journalier. Une affanure : une partie d'une récolte de grain attribuée comme salaire en nature, aux moissonneurs et aux batteurs. Les noms régionaux (un) affaneur et (une) affanure sont dérivés d'affaner (ahaner) « travailler durement ».
Le verbe ahaner (fournir un effort physique très pénible qui essouffle ; pousser des ahans ; fournir un effort moral, intellectuel, etc. très pénible) vient du latin vulgaire afannare.
affe : voir aff (ci-dessus).
Un afféagement est l'action d'afféager.
Le verbe afféager signifie, en parlant d'un seigneur ou d'un vassal, donner à féage une portion des terres nobles de son fief, soit en la cédant en simple sous-inféodation, soit en l'aliénant pour être tenue en fief ou en roture, à charge, dans les deux cas, d'une certaine redevance versée par l'acquéreur. Ce verbe est dérivé, avec le préfixe a-, de féage (un contrat d'inféodation, le fief concédé) dont l'origine est discutée, voir : CNRTL.
j'afféage, tu afféages, il afféage, nous afféageons, vous afféagez, ils afféagent ;
j'afféageais ; j'afféageai ; j'afféagerai ; j'afféagerais ;
j'ai afféagé ; j'avais afféagé ; j'eus afféagé ; j'aurai afféagé ; j'aurais afféagé ;
que j'afféage, que tu afféages, qu'il afféage, que nous afféagions, que vous afféagiez, qu'ils afféagent ;
que j'afféageasse, qu'il afféageât, que nous afféageassions ; que j'aie afféagé ; que j'eusse afféagé ;
afféage, afféageons, afféagez ; aie afféagé, ayons afféagé, ayez afféagé ;
(en) afféageant.
1. un changement d'attitude, de comportement
2. un effet, une gêne
3. une quantité affectée
4. une attribution d'une fonction, d'un usage
1. un changement d'attitude, de comportement
Le verbe affecter a signifié "montrer une grande prédilection pour quelque chose, s'intéresser vivement à quelque chose". Dans un langage recherché, il est utilisé dans le sens de "prendre nettement une forme, une figure, etc." Il est couramment employé lorsqu'une personne adopte une attitude avec un certain degré d'ostentation et parfois d'insincérité : affecter un air (distrait, savant,...), un calme (olympien), une façon de parler, la gaieté, l'indifférence, un ton (dogmatique), une tranquillité à toute épreuve,... ; affecter de le croire, de douter, de ne pas entendre, de l'ignorer, de parler, de savoir, de se taire, de le voir, de ne pas le voir,... D'où : être affecté (manifester de l'affectation ; manquer de simplicité naturelle et parfois de sincérité) et, rarement, l'affecté (ce qui manifeste de l'affectation). Une affectation de quelque chose, une affectation à quelque chose, c'est-à-dire l'action de montrer une grande prédilection pour cette chose, est moins utilisée que l'affectation (on a lu une affection), l'action d'afficher une attitude peu naturelle et le cas échéant peu sincère, ou une attitude qui manque de naturel ou de sincérité, sens que l'on retrouve dans les expressions avec affectation, sans affectation.
2. un effet, une gêne
Habituellement, le verbe affecter est aussi utilisé dans le sens de "produire un effet sur quelqu'un ou quelque chose de manière à y déterminer une action ou une modification". Ce peut être un son, une modification, une sensation, une transformation,... qui produisent un effet (physique, psychique ou moral), parfois pénible, par exemple une maladie qui affecte l'organisme, un malheur qui affecte la vie, un accident qui affecte le moral. La forme pronominale s'affecter (de) a la signification de se laisser envahir par un sentiment pénible. D'où : être affecté (par), être touché par un malaise physique, être touché et ébranlé par un évènement malheureux ou fâcheux. On a rarement lu désaffecté pour celui qui est détaché de ce qui l'avait intéressé, désaffecter pour faire perdre l'intérêt pour quelque chose et une affectibilité désignant l'aptitude pour une personne, une disposition à être affecté. Le nom (un) affect (une disposition affective élémentaire, par opposition à l'intellect, que l'on peut décrire par l'observation du comportement, mais que l'on ne peut pas analyser) est emprunté à l'allemand Affekt « mouvement ou état affectif impétueux » emprunté au latin affectus « état, disposition de l'âme ». Une personne affectable (rare) peut être touché(e), affligé(e) ou est susceptible de s'affecter. Le participe présent utilisé comme adjectif signifie "qui affecte, touche, cause de la peine". Une cause est affectante si elle affecte un organe de manière à le pousser à produire quelque chose. En philosophie, un affectant subit l'action, par opposition à un affecté. Une affectation est ainsi l'état d'une personne affectée d'une manière pénible. Voir aussi : affectif, affectivement, affectivité, affection (2), affectionné, affectionnément, affectionner, affectionnivité, affectivement, affectivité, affectivo-moteur, affectueusement, affectueux, affectuosité, affectuoso.
3. une quantité affectée
En mathématique, on affecte d'un signe (+ -, un coefficient, etc.) une quantité, un nombre. D'où : affecter une chose d'un certain coefficient, la qualifier comme comportant ou impliquant un certain degré de... Une affectation étant alors l'action de modifier une quantité par un coefficient. Ce sens est souvent confondu avec le suivant (une attribution).
4. une attribution d'une fonction, d'un usage
Une chose affectable est susceptible d'être affectée à un usage. Un bien immobilier affectable peut être hypothéqué. Une personne affectable est susceptible d'être affecté(e) à un emploi. Un affectataire est un bénéficiaire, pour l'exercice d'une fonction définie, d'une affectation de biens. Une affectation est une décision par laquelle une autorité (ou une personne) destine ou assigne quelque chose ou quelqu'un à un usage ou à un emploi précis, et le fait d'être ainsi affecté. Exemples : une affectation administrative, une affectation domaniale, une affectation hypothécaire, une affectation de l'actif, une affectation légale, une affectation spéciale, une affectation de défense, une affectation de mobilisation, une affectation spéciale. La désaffectation étant l'action de désaffecter, le fait d'être désaffecté. Pour une personne, il peut y avoir une pré-affectation.
L'allocation et l'affectation sont des arbitrages temporels de la relation des sociétés humaines à leurs environnements. On alloue à un acteur et on affecte à un usage. Ces arbitrages consistent soit à consacrer à un usage déterminé (ou à plusieurs usages) une ressource, un ensemble de ressources ou un espace (affectation), soit à confier à des acteurs individuels ou collectifs pour une finalité déterminée, une ressource, un ensemble de ressources ou un espace (allocation). Pour prendre un exemple concret : on peut décider d'affecter des « sillons » (lignes réservées) aux trains de fret exclusivement. Mais, en cas d'affectation partagée avec le trafic voyageur, quelles allocations doit-on attribuer aux différents opérateurs ? Ces allocations doivent-elles donner une priorité absolue au trafic voyageur ? La réponse à cette question définit en partie une politique ferroviaire. En savoir plus : Géoconfluences.
Le verbe affecter s'emploie aussi dans le sens d'attribuer une chose (souvent une somme d'argent) à une fonction, à un usage précis, et de désigner quelqu'un pour un emploi, une fonction, en particulier dans l'armée. Un bénéfice affecté est chargé de quelque mandat, indult ou réservation du pape. Les affectés sont ceux à qui a été attribué(e) une fonction ou un emploi. Un affecté spécial est un homme mobilisable, attaché, en cas de guerre, à un emploi civil. On utilise l'adjectif désaffecté pour un immeuble qui a changé d'affectation et pour une personne qui est libérée d'une charge ou qui est démise de ses attributions. Le verbe désaffecter signifiant dans ce cas faire cesser l'affectation d'un immeuble, d'un service public, faire cesser ou modifier la destination première de quelque chose.
Le verbe affecter est emprunté au latin affectare « chercher à atteindre quelque chose », puis « prendre une manière d'agir, seulement en apparence ; feindre » « toucher par une impression physique ou morale » par l'influence d'affection ou du latin affectus « sentiment » ; « imputer, réserver » peut-être par réfection d'après le latin affectare, de l'ancien français affaitier « préparer, dresser, disposer » (voir : affaiter) mais plus probablement emprunté au latin médiéval affectare « assigner ».
Le mot affectataire est dérivé d'affecter avec le suffixe -ataire tiré des termes juridiques empruntés au latin : légataire, donataire.
Le nom (une) affectation est emprunté au latin affectatio, au sens « désir, recherche », synonyme de studium en latin impérial, devenu péjoratif, et « attribution » seulement en latin médiéval juridique, attesté aussi au sens de « acte de transport », un terme juridique.
L'adjectif affectif, affective, qualifie ce qui concerne les sentiments, les émotions ; ce qui est caractérisé par la prédominance des émotions et des sentiments ; ce qui est dominé et organisé par la faculté d'affectivité ; quelqu'un chez qui domine la vie affective ; quelqu'un qui est caractérisé par une certaine disposition à suivre les impulsions de la vie affective ; ce qui concerne les états de plaisir ou de douleur, de quelque ordre et de quelque intensité qu'ils soient, physique comme moral, sensations comme sentiments, émotions et passions. Ce mot affectif est emprunté au latin affectivus « qui exprime un désir, en parlant d'un verbe ». Voir aussi : affectivement, affectivité (ci-dessous).
Une sensation affective, un état affectif provoquent une réaction organique consciente. Un élément affectif affecte la sensibilité élémentaire classificatrice.
Affectueux signifie « qui manifeste de l’affection, de la tendresse » (on peut dire ainsi d’un enfant qu’il est affectueux), mais aussi « qui exprime l’affection, la tendresse » : un geste, un regard affectueux. Affectif a un sens un peu plus technique et signifie « qui concerne les états de plaisir et de douleur qui touchent la sensibilité » : les émotions, les sentiments sont des phénomènes affectifs. Par extension, ce même adjectif signifie aussi « qui relève de la seule sensibilité, qui est irrationnel », et l’on dira par exemple d’une réaction qu’elle est purement affective. En savoir plus : Académie française.
Une affection (1) a désigné une affectation, l'action ou le fait d'étaler une attitude ostentatoire.
Une affection (2) est une manière dont un être, une chose sont affectés ou modifiés ; une manifestation du sentiment d'attachement d'un être pour un autre être ; une prédilection manifestée pour une chose ; toute pathologie pouvant atteindre un organe donné ou une région du corps ; une maladie considérée dans ses symptômes douloureux ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin affectio « modification, disposition de l'âme résultant d'une influence subie », et « attachement, amitié pour un être humain » en latin impérial, très fréquent en latin chrétien.
Il est des noms qui changent de genre selon qu’ils sont au singulier ou au pluriel, ce sont les fameux amour, délice et orgue, masculins dans un cas, féminins dans l’autre. Mais il en est d’autres, plus nombreux, qui n’ont pas exactement le même sens au singulier et au pluriel. Parmi ceux-ci, on trouve affection. Dans la langue courante, au singulier, ce nom désigne l’attachement tendre que l’on éprouve pour une personne. On dit ainsi que l’on porte de l’affection à quelqu’un, que l’on donne des marques d’affection, etc. Au singulier, ce nom peut aussi désigner une altération de la santé (une affection aigüe, chronique) et peut également, en ce sens, s’employer au pluriel (des affections de la peau, des affections pulmonaires). On veillera donc bien à écrire correctement ce mot selon que l’on veut lui donner son premier sens ou son deuxième, et l’on se souviendra qu’il avait le cœur plein d’affection signifie « il était très aimant », alors qu’il avait le cœur plein d’affections signifierait « il souffrait de nombreux troubles cardiaques ». Académie française.
Une désaffection est une perte ou une diminution de l'affection, de l'intérêt que l'on éprouvait pour quelqu'un ou quelque chose.
L'adjectif affectionné, affectionnée, signifie qui éprouve de l'affection. Être affectionné à quelqu'un signifiait s'être attaché à lui. La formule épistolaire "votre très humble et très affectionné serviteur" signifiait qui vous est attaché, dévoué.
L'adverbe affectionnément signifie avec affection ; d'une manière affectueuse, aimante, dévouée.
Le verbe affectionner quelqu'un signifiait l'attacher par le cœur, par l'affection à quelqu'un ou à quelque chose ; l'affecter, le toucher. S'affectionner quelqu'un, c'était se l'attacher, gagner son affection. Le verbe affectionner signifie maintenant éprouver, témoigner, marquer une grande prédilection pour quelqu'un ou quelque chose. S'affectionner signifie s'apprécier beaucoup. On a lu se désaffectionner.
Une affectionnivité a désigné la faculté de s'attacher à son entourage.
Le mot espagnol afficionado ou aficionado (un passionné ; un amateur fervent de courses de taureaux) qui signifie « amateur, qui s'adonne à un art sans en faire son métier », spécialement « amateur de courses de taureaux », est dérivé d'aficionar, dérivé d'afición, doublet semi-populaire d'afección, du latin affectio.
L'adverbe affectivement signifie du point de vue de l'affectivité, des sentiments, des émotions ou d'une manière qui en relève.
L'affectivité est le caractère des phénomènes dits affectifs ; l'ensemble des sentiments et des émotions ; la faculté d'éprouver, en réponse à une action quelconque sur notre sensibilité, des sentiments ou des émotions. Une inaffectivité a désigné une absence apparente de sentiments, d'affectivité.
L'adjectif affectivo-moteur, affectivo-motrice, concerne les pulsions ayant leur origine dans la sensibilité et les troubles moteurs qu'elles provoquent.
Ces mots sont dérivés d'affectif.
L'adjectif affectueux, affectueuse, signifie qui marque ou manifeste de l'affection. Ce mot est emprunté au latin affectuosus « qui montre de l'affection ». On a rarement lu un orateur affectueux signifiant passionné.
L'adverbe affectueusement signifie de manière affectueuse.
Une affectuosité a désigné un témoignage d'affection ou un caractère affectueux. Des affectuosités étaient des marques d'affection, ou des manifestations du style affettuoso dans lequel est exécuté un morceau de musique ou qui caractérise le jeu d'un instrument. Ce nom est dérivé du radical du latin affectuosus ou du français affectueux, avec le suffixe -ité.
Affectuoso ou affetto, affetuoso, affettuoso signifient, en musique, avec une grâce sensible et expressive, de manière à susciter une émotion douce. Le terme de musique italien affettuoso, attesté depuis le milieu du 14ème siècle, signifie « imprégné de douceur (pour un son, une voix) » (voir : affété, afféterie).
Un affenage était l'action d'affener, de donner du foin, du fourrage ; le foin, le fourrage qui est donné ; un magasin de fourrages.
Le verbe affener signifiait donner du foin, et plus généralement du fourrage aux bestiaux ; faire pâturer. Ce verbe est dérivé de l'ancien français fener « faucher » (à comparer avec faner) et de foin.
Affener est un régionalisme, trop peu employé aujourd’hui pour figurer dans un dictionnaire d’usage courant comme celui de l’Académie française. Ce verbe signifie « donner du foin, du fourrage aux bestiaux ». On le rencontrait en ancien français, à tous les temps, avec les sens de « faucher » et « donner du fourrage aux animaux ». Aujourd’hui il n’existe plus qu’au participe passé avec les sens de « rempli de foin » et « repu, rassasié ». On lit ainsi dans Le Tiers-Livre, de Rabelais : « Quand j’ay bien à poinct desjeuné, et mon stomach est bien à poinct affené... » Affener est un dérivé de l’ancien français fener, « faucher, faner », verbe dont on a tiré le nom fenaison. Courrier des internautes de l'Académie française.
j'affène, tu affènes, il affène, nous affenons, vous affenez, ils affènent ;
j'affenais ; j'affenai ; j'affènerai ; j'affènerais ;
j'ai affené ; j'avais affené ; j'eus affené ; j'aurai affené ; j'aurais affené ;
que j'affène, que tu affènes, qu'il affène, que nous affenions, que vous affeniez, qu'ils affènent ;
que j'affenasse, qu'il affenât, que nous affenassions ; que j'aie affené ; que j'eusse affené ;
affène, affenons, affenez ; aie affené, ayons affené, ayez affené ;
(en) affenant.
Un affenoir est un abat-foin, une ouverture par laquelle on fait passer le fourrage du grenier à foin dans l'écurie.
Mots plus courants : un affouragement ou affourragement, affourager ou affourrager, s'affourager ou s'affourrager : faire provision de fourrage.
Un afférage ou affeurage, afforage était une taxe, dans le droit féodal ; un droit dû au seigneur pour la vente de certaines boissons ; une fixation par l'autorité du prix de certaines marchandises ; un tarif ainsi fixé. Ce terme d'origine picarde est dérivé du picard aforer « estimer, évaluer » lui-même dérivé de l'ancien français fuer « prix des marchandises fixé par les autorités », du latin forum, attesté en latin médiéval carolingien au sens de « prix du marché ».
Une afférence est le rapport, le produit d'un bien ; une relation ; en psychologie, la qualité de ce qui est afférent.
L'adjectif afférent, afférente, signifie qui touche à ; qui est relatif à ; qui amène vers un organe, qui va de la périphérie vers le centre. Un droit afférent est ce qui revient à un individu ; ce qui s'ajoute à une propriété. Ce mot afférent, qui ne peut pas être écrit avec la terminaison -ant, vient du participe présent de l'ancien français afférir « convenir, appartenir », emprunté au latin populaire afferīre, en latin classique afferre « apporter ».
Le verbe conférer (attribuer ; s'entretenir) est emprunté au latin classique conferre « mettre ensemble pour comparer » « échanger des propos ».
Le nom (une) conférence est emprunté au latin médiéval conferentia « confrontation ; réunion » de conferre. D'où une conférencière, un conférencier.
Le mot déférent est emprunté au latin deferens, participe présent de deferrer au sens de « porter de haut en bas ».
Le verbe déférer est emprunté au latin classique deferre « porter de haut en bas » « présenter, accorder » « dénoncer, porter plainte en justice ».
On note aussi : une désafférentation (une interruption pathologique des messages arrivant à la moelle épinière).
Le mot efférent est emprunté au latin classique efferens, efferentis participe présent de effere « porter dehors ».
Le verbe inférer est emprunté au latin inferre « porter, jeter dans, vers, sur » « porter une accusation » « tirer une conséquence ». D'où une inférence.
Le verbe référer est emprunté au latin referre « rapporter », dérivé de ferre « porter ». D'où : un référé, une référence, un référencement, référencer, un référentiel, il est référentiel, déréférencer, un déréférencement.
Le nom (un) référendaire est emprunté au bas latin referendarius, formé sur le supin referendum de referre.
Le nom (un) référendum vient de l'expression latine ad referendum « pour rapporter », formée avec le gérondif de referre.
Un afféreur était un collecteur d'amendes. C'était aussi celui qui répartit ce qui revient à chacun dans un partage. Ce nom est dérivé de l'ancien verbe afférer, un terme juridique « imposer, répartir, régler la part de chacun », avec le suffixe -eur.
Un affermage est l'action d'affermer, de donner ou de prendre à ferme un bien rural, un emplacement, une partie de journal, etc. à des fins publicitaires, un service public ou d'autres sources de revenu.
Une afferme était un fermage ; un affermage ; une ferme, un domaine rural ; une convention de droit rural.
Le verbe affermer signifie donner à ferme ; prendre à ferme. S'affermer signifie être donné ou pris à ferme. Ce verbe est dérivé de fermer, en ancien français « établir d'une manière ferme, fixer » d'où « donner en exploitation selon une convention bien établie, donner à ferme », avec le préfixe a-.
Un affermeur ou affermateur désignait celui qui donne à ferme.
L'adjectif affermi, affermie, signifie devenu(e) (plus) ferme.
Le verbe affermir signifie rendre progressivement (plus) ferme, (plus) consistant, (plus) stable ; onner une impression de consistance, voire de force ; consolider. Affermir un terrain, c'est rendre le sol plus consistant pour éviter des tassements ultérieurs. S'affermir, c'est devenir (plus) ferme ; prendre plus de consistance, de stabilité ; se tenir plus ferme sur les étriers. Ce verbe est dérivé de l'adjectif ferme, au sens propre, avec le préfixe a-. Raffermir, c'est rendre plus ferme, plus dur ; rendre plus solide, plus stable ; consolider ; remettre dans un état plus ferme, dans une situation plus stable ; redonner de la vigueur, du courage, de l'assurance à quelqu'un ; renforcer, établir plus fermement quelqu'un dans quelque chose. Se raffermir, c'est devenir plus ferme, plus assuré, plus solide ; retrouver sa fermeté, son courage ; se renforcer dans quelque chose.
j'affermis, tu affermis, il affermit, nous affermissons, vous affermissez, ils affermissent ;
j'affermissais ; j'affermis ; j'affermirai ; j'affermirais ;
j'ai affermi ; j'avais affermi ; j'eus affermi ; j'aurai affermi ; j'aurais affermi ;
que j'affermisse, que tu affermisses, qu'il affermisse, que nous affermissions, que vous affermissiez, qu'ils affermissent ;
que j'affermisse, qu'il affermît, que nous affermissions ; que j'aie affermi ; que j'eusse affermi ;
affermis, affermissons, affermissez ; aie affermi, ayons affermi, ayez affermi ;
(en) affermissant.
je m'affermis, tu t'affermis, il s'affermit, nous nous affermissons, vous vous affermissez, ils s'affermissent ;
je m'affermissais ; je m'affermis ; je m'affermirai ; je m'affermirais ;
je me suis affermi(e) ; je m'étais affermi(e) ; je me fus affermi(e) ; je me serai affermi(e) ; je me serais affermi(e) ;
que je m'affermisse, que tu t'affermisses, qu'il s'affermisse, que nous nous affermissions, que vous vous affermissiez, qu'ils s'affermissent ;
que je m'affermisse, qu'il s'affermît, que nous nous affermissions ; que je me sois affermi(e) ; que je me fusse affermi(e) ;
affermis-toi, affermissons-nous, affermissez-vous ; sois affermi(e), soyons affermies, soyons affermis, soyez affermi(e)(es)(s) ;
(en) s'affermissant.
L'adjectif raffermissant, raffermissante, qualifie ce qui rend plus ferme.
Un affermissement est l'action d'affermir ; l'état de ce ou celui qui est affermi. Un raffermissement est l'action de se raffermir ; le résultat de cette action ; l'opération consistant à amener l'argile à une consistance convenable par dessiccation.
L'adjectif afférocé, afférocée, signifiait devenu(e) ou rendu(e) féroce. Ce mot est dérivé de féroce, avec le préfixe a- et le suffixe -é.
L'adjectif affété, affétée, qualifiait quelqu'un qui est plein d'afféterie, dont l'élégance manque de naturel. Ce mot est une réfection de l'ancien participe passé d'affaiter (préparer, ajuster ; élever, instruire ; apprivoiser, dresser un oiseau de proie ; préparer, façonner les peaux) qui vient du latin populaire adfactare, affactare « mettre en état » dérivé de factare, fréquentatif de facere « réaliser quelque chose ; créer, commettre ».
Une afféterie ou affèterie désignait une manière pleine d'affectation par laquelle, dans le dessein de plaire, on s'éloigne du naturel et tombe dans un excès de recherche superficielle ou contraire au bon gout.
affetto ou affetuoso, affettuoso : voir affectuoso (ci-dessus).
Un afférage ou affeurage, afforage était une taxe, dans le droit féodal ; un droit dû au seigneur pour la vente de certaines boissons ; une fixation par l'autorité du prix de certaines marchandises ; un tarif ainsi fixé. Ce terme d'origine picarde est dérivé du picard aforer « estimer, évaluer » lui-même dérivé de l'ancien français fuer « prix des marchandises fixé par les autorités », du latin forum, attesté en latin médiéval carolingien au sens de « prix du marché ».
Un affichage (1) est l'action d'afficher ; le résultat de cette action ; une exhibition intensive ou indiscrète ; une représentation d'un ensemble de données sur un écran (en anglais : display. JORF du 22/09/2000) ; une visualisation sur un écran ; une présentation d'une nouvelle dans un journal sous forme de gros titres à la manière des affiches publicitaires ; le fait d'avoir son nom en bonne place sur une affiche de spectacle. Un affichage (2) est l'action d'afficher un cuir et l'opération correspondante ; le résultat de cette opération ; ce poste de travail. Ce nom est dérivé d'afficher (1 et 2), avec le suffixe -age.
Un affichage à émission d'électrons par conduction de surface ou AEC est un dispositif d'affichage constitué d'émetteurs d'électrons à deux électrodes qui, placés chacun devant un pixel luminescent, projettent sous l'action d'un champ électrique les électrons depuis la surface formée par les deux électrodes jusqu'à la couche luminescente. En anglais : surface-conduction electron-emitter display ; SED. JORF du 21/04/2011.
Un affichage des prix : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : posting. Voir aussi : prix affiché. JORF du 22/09/2000.
Un affichage nocturne de confort est, dans un véhicule automobile, la fonction permettant d'interrompre momentanément, lors d'une utilisation nocturne, l'affichage lumineux des indications fournies par certains instruments du tableau de bord, afin notamment de réduire la fatigue visuelle du conducteur. L'affichage lumineux peut être réactivé par le conducteur en cas de besoin. En anglais : black panel ; night panel. JORF du 22/02/2009.
Un affichage tête basse est un affichage d'informations utiles au pilotage d'un spationef ou d'un aéronef sur un dispositif situé en dehors du champ de vision du pilote, lorsqu'il dirige son regard vers l'extérieur, ce qui l'oblige à incliner la tête et à accommoder. En anglais : head-down display ; HDD. Voir aussi : collimateur de pilotage. JORF du 31/12/2005.
Un affichage tête haute est un affichage qui superpose des informations nécessaires au pilotage d'un spationef ou d'un aéronef à la vision directe de l'extérieur, sans que le pilote ait à incliner la tête ni à accommoder. En anglais : head-up display ; HUD. Voir aussi : collimateur de pilotage. JORF du 31/12/2005. C'est aussi, dans un véhicule automobile, un affichage, dans l'axe de vision du conducteur, d'informations complétant celles du tableau de bord. En anglais : head-up display ; HUD. JORF du 23/12/2007.
Un affichage tête moyenne est un affichage d'informations utiles au pilotage d'un spationef ou d'un aéronef en dehors du champ de vision du pilote, lorsqu'il dirige son regard vers l'extérieur, au moyen d'un dispositif optique appelé « collimateur », qui lui évite d'avoir à accommoder. En anglais : head-level display ; HLD. Voir aussi : collimateur de pilotage. JORF du 31/12/2005.
Une conduite affichante, un luxe affichant se font remarquer ; scandalisent par l'outrance. Ce mot qui était à la mode à la fin du 19ème siècle, vient du participe présent d'afficher.
Une affiche (1) est un écrit, généralement imprimé, servant à donner à un large public une information de nature officielle ou publicitaire (une affiche-réclame). Ce nom désignait aussi l'action de faire parade d'une attitude le plus souvent morale. Le Dictionnaire historique du français québécois indique que prendre l'affiche signifie être mis au programme (d’un théâtre, d’une salle de cinéma ou de spectacle, ou d’une station de télévision) ; les locutions quitter l'affiche, tenir l’affiche, mettre à l'affiche, être à l’affiche, etc., qui ont cours en France, étant également en usage au Québec. Une affiche (2) est le produit de l'action d'afficher un cuir ; une rognure de cuir mis sur la forme. Une affiche (3) est un objet pointu, destiné à être piqué dans ou sur quelque chose ; un menu objet en métal pour la parure féminine et qui se fixait au corsage, au cou, dans les cheveux ; une petite tige dont on se sert pour fixer le verveux sous l'eau ; une perche que les pêcheurs enfoncent dans le sable ou la vase pour arrêter leur bateau quand ils veulent tendre le verveux.
Le nom (une) affiche « épingle, fibule servant à attacher une partie de vêtement » est un déverbal d'afficher « planter, ficher », d'où le sens « annonce au public, écrite ou impimée sur papier ».
L'adjectif affiché, affichée, qualifie ce qui est placardé, appliqué sur un mur ou dans un lieu accessible aux destinataires ; ce dont, sans égard à l'opinion, on fait publiquement étalage. On disait une femme affichée, un homme affiché, s'ils avaient une mauvaise réputation notoire, publiquement réprouvé(e). Ce mot vient du participe passé d'afficher.
Le verbe afficher (1) signifie annoncer, faire connaitre par voie d'affichage ; apposer des affiches ; montrer publiquement avec ostentation, faire étalage de ; se proclamer publiquement ; représenter des données sur un écran. Exemple : afficher sur un écran, une console de visualisation. On trouve aussi, dans une acception voisine, « visualiser » (en anglais : display. Voir aussi : visualiser. JORF du 22/09/2000). S'afficher, c'est être affiché ; se montrer ostensiblement. S'afficher avec quelqu'un, c'est se montrer publiquement avec lui. Le verbe afficher (2) signifie fixer une pièce, provisoirement ou définitivement, en lui faisant épouser une surface, donc en coupant ce qui dépasse, et en lui donnant si nécessaire un léger galbe ; pour les cordonniers, couper les extrémités du cuir lorsqu'il est sur la forme. Ce verbe est dérivé de ficher qui vient du latin vulgaire figicare dérivé du classique figere « enfoncer, planter ; fixer, attacher ». puis ficcare, avec le sens « attacher, accrocher » d'après affiche (2 et 3).
Une affichette est une affiche de petites dimensions. Ce nom est dérivé d'affiche, avec le suffixe -ette.
Une afficheuse, un afficheur (1) sont des personnes préposées à la pose et parfois à la conservation d'affiches. Un afficheur est un dispositif d'affichage. Une, un affichiste sont des artistes spécialisés dans la création d'affiches publicitaires. Une afficheuse, un afficheur (2) de semelles sont des ouvriers chargés d'afficher le cuir. Ces noms sont dérivés d'afficher, avec les suffixes -eur et -iste.
Un afficionado ou aficionado est un passionné, par exemple un amateur fervent de courses de taureaux. Ce mot espagnol qui signifie « amateur, qui s'adonne à un art sans en faire son métier », spécialement « amateur de courses de taureaux », est dérivé d'aficionar, dérivé d'afición, doublet semi-populaire d'afección, du latin affectio (affection).
Une affidation est une prestation de foi à un seigneur, pour se recommander à lui et se mettre sous sa protection, sans être à proprement parler son vassal. Ce nom est emprunté au latin médiéval juridique affidatio « action de se mettre sous la protection d'un seigneur ».
Un affidavit est une déclaration faite par le porteur étranger de certaines valeurs mobilières, pour s'affranchir de l'impôt qui frappe ces valeurs ; en droit maritime, une déclaration écrite, signée, affirmée sous serment devant un fonctionnaire qualifié pour la recevoir ; une déclaration écrite assermentée qui atteste la véracité des faits que l’on avance et qui peut être utilisée en justice, voir le Dictionnaire historique du français québécois. Ce mot anglais « déclaration écrite, faite sous serment, pour servir de preuve judiciaire » vient du latin médiéval affidare attesté au sens de « déclarer sous serment ».
L'adjectif affidé, affidée, qualifie quelqu'un en qui on peut avoir une confiance totale en raison de son attachement personnel ; qui se prête aux mauvais coups d'un grand personnage auquel il est attaché. Un affidé était celui qui a prêté à un seigneur le serment d'affidation. Les affidés est le titre que prenaient les académiciens de Pavie. Une affidée, un affidé sont une confidente, un confident subalternes, attachés à la cause d'un grand personnage ; une agente secrète, un agent secret ; une, un complice, une conspiratrice ou un conspirateur, une espionne ou un espion. Ce mot est emprunté au latin médiéval juridique affidare, très largement attesté, notamment dans les domaines italien et provençal (à comparer à l'ancien provençal afiar, affidar, affizar, au béarnais, au gascon afidà « confier, fier », afidàt « attaché, fidèle »), au sens de « s'engager par serment » « se fiancer (avec quelqu'un), « recevoir son patronage ». Le nom des Académiciens de Pavie est emprunté à l'italien affidati. À comparer au doublet populaire affier. En savoir plus : CNRTL.
Une affidente, un affident désignaient une confidente, un confident très intimes.
Le verbe s'affider quelqu'un signifiait l'attacher, le soumettre, à sa propre cause. S'affider à quelqu'un, c'était s'attacher à sa cause.
Le verbe affier (1) signifiait confier ; assurer, certifier. S'affier à quelqu'un, c'était se confier à lui. Ce verbe vient du latin vulgaire affidare attesté seulement au Moyen Âge comme terme juridique.
Le verbe affier (2) signifiait multiplier des arbres par bouture ; soigner, élever, acclimater ; labourer pour ensemencer. Ce verbe affier vient du latin aptificare attesté en latin médiéval au sens de « placer convenablement, préparer, rendre apte ».
1. Le nom (un) fil vient du latin classique filum « fil, filament ».
Un affilage ou affilement est l'action d'affiler un outil, un instrument tranchant.
Un affile a rarement désigné un nouet de toile plein d'huile, de graisse, qui sert à humecter la pierre, pour affiler.
L'adjectif affilé, affilée, qualifie ce qui est aiguisé, aigu, tranchant. Avoir la langue bien affilée, c'est avoir la parole facile et vive ou être trop bavard. Au Québec, être mal affilé signifie être mal disposé.
Le verbe affiler (1) signifie donner du fil à un objet dont le tranchant est émoussé ; rendre plus pointu, plus aigu, plus pénétrant, plus piquant ; préparer ; amadouer ; rendre mince comme des fils ; alayer, faire couler le lait d'une vache, d'un seul filet et d'abondance. S'affiler signifie être affilé.
Une affileuse, un affileur sont celle, celui qui affilent, qui donnent le fil à un fer tranchant ; celle, celui qui étirent un métal en forme de fil ; celle, celui qui tirent un alignement sur un fil ou un cordeau.
Voir aussi : affiloir, affiloire (ci-desssous).
2. Le nom (une) file est un déverbal du verbe filer qui est issu du bas latin filare « étirer en fil ; faire couler en fil ».
La locution adverbiale d'affilée qui signifie à la suite, sans interruption, est composée de la préposition de et du participe passé d'affiler. D'affile ou à l'affilée signifient de suite ; d'affilée.
Le verbe affiler (2) qui signifie planter en files, est dérivé de file, avec le préfixe a-.
Le verbe affiler, pour les sens « couler en filet » et « affuter », est emprunté au latin populaire affilare, un étymon préférable à une dérivation de fil aux sens « courant en forme de filet » et « tranchant d'un instrument » étant donné la représentation du mot dans la Romania, affilare étant dérivé de filum. Pour le sens de rendre mince comme des fils, il est dérivé de fil « métal étiré en forme de fil », avec le préfixe a-.
Le verbe effiler est dérivé de fil, d'où un affilage, un effilement, il est effilé, un effilé.
Une affiliation est une adhésion ou une association d'une personne ou d'un groupe de personnes à une organisation, pour participer à ses activités ou bénéficier de ses avantages ; un rattachement à titre de fils spirituel, une adhésion, une communion. Ce nom est emprunté au latin juridique de basse époque affiliatio « adoption ».
Une affiliée, un affilié sont des personnes associées à un groupement, avec participation à certains devoirs et à certains droits. Être affilié à ... signifie être un adhérent à ...
Le verbe affilier signifie introduire par un acte plus ou moins formel, une personne ou un groupe de personnes à une organisation pour qu'elle, il participe à ses activités ou bénéficie de ses avantages ; associer intimement, réunir par affinité. S'affilier, c'est adhérer à une organisation ou un groupement, s'inscrire en tant que membre. Ce verbe est emprunté au latin médiéval juridique affiliare « adopter pour fils ».
Un affiloir est ce qui sert à affiler des objets en métal ; une pince avec laquelle le ratureur tient le fer tranchant qui lui sert à raturer le parchemin.
Une affiloire est un affiloir, une pince de parcheminier ; une pierre à aiguiser. Des affiloires sont un assortiment de pierres à aiguiser fixées dans du bois utilisées par le menuisier.
Ces noms sont dérivés d'affiler avec les suffixes -oir et -oire.
L'adjectif affin, affine, qualifiait ce qui a un rapport de conformité, de ressemblance ; ce qui présente des affinités. Des espèces affines sont des espèces voisines. Des familles affines sont des familles voisines. Des langues affines sont des langues apparentées. Les affins désignaient les proches, les alliés, les parents par alliance. On étudie en mathématiques, la géométrie affine ou linéaire, une transformation affine, une propriété affine, un espace affine, une fonction affine, un repère affine. Ce mot est emprunté au latin affinis « parent (par les liens du mariage) » « limitrophe, voisin ; allié », lui-même dérivé de finis « limite, fin, but », par opposition à cognatus « parent (par les liens du sang) ». Voir aussi : affinité.
Un affinage est l'action d'affiner. Ce nom est dérivé d'affiner, avec le suffixe -age.
Un affinage est la phase de l’élaboration du verre pendant laquelle les bulles présentes dans le bain de verre sont éliminées à haute température. La température d’affinage est en général comprise entre 1450 et 1550°C. En anglais : fining ; refining. Voir aussi : bain de verre, phase de braise. JORF du 25/04/2014.
Un affinage panchromatique est, en télédétection spatiale, la technique permettant d’obtenir une image en couleur de haute résolution par fusion d’une image en couleur de basse résolution et d’une image en noir et blanc de haute résolution. En anglais : pan-sharpening. JORF du 25/07/2015.
En musique, l'adjectif affinal, affinale, qualifie ce qui est voisin de la fin. Le pluriel est affinaux, affinales. Ce mot est emprunté au latin médiéval affinalis « ton voisin de la finale ».
Une propriété affinante est susceptible d'affiner un métal.
L'adjectif affiné, affinée, qualifie ce qui est rendu pur ; ce qui est moins sauvage, ce qui est plus cultivé ; ce qui est rendu plus délicat, plus distingué.
Un affinement est l'action d'affiner ; le fait de s'affiner, d'être affiné. Ce nom a aussi signifié l'action de tromper quelqu'un en usant de finesse.
Le verbe affiner quelqu'un signifie le tromper en jouant au plus fin. Affiner quelque chose, c'est le rendre plus fin en diminuant la grosseur ou l'épaisseur ; lui donner son fini en vue de l'usage ; le rendre plus fin, plus pénétrant, plus aigu ; l'épurer, le purifier. S'affiner, c'est être affiné ; devenir plus fin ; devenir plus pur. Ce verbe est dérivé de l'adjectif fin, avec le préfixe a-. L'évolution des sens semble s'être faite sur deux axes : d'une part sur celui qu'occupe le substantif fin au sens de « finalité ultime, perfection, pureté », d'autre part celui, plus récent, de l'adjectif fin, au sens de « qui est très mince », au figuré « pénétrant, subtil ».
Une affinerie est un lieu où l'on affine les métaux ; une petite forge où l'on tire le fer en fil d'archal ; un fer affiné et mis en rouleaux pour être employé à divers ouvrages.
Une affineuse, un affineur sont des personnes qui affinent la laine, le chanvre, les métaux, l'or, l'argent, les fromages,... On a lu une affineuse désignant une enjôleuse qui ruse pour arriver à ses fins.
Le verbe raffiner est dérivé d'affiner, d'où un raffinage, un raffinat, il est raffiné, un raffinement, une raffinerie, une raffineuse, un raffineur.
L'adjectif affinitaire signifie associé(e), en raison de certaines affinités. Un groupe de pays affinitaire ou homodoxe partagent le même point de vue sur un sujet donné. En anglais : like-minded. JORF du 03/05/2019.
Une affinité est un lien de parenté par alliance ; un rapport de nature ou de convenance entre des êtres ou des choses. Ce nom est emprunté au latin affinitas « lien de parenté par alliance » « voisinage (d'une terre) » « relation étroite, rapport entre deux éléments » .
On lit un affinostat (en chimie).
Une électroaffinité est l'énergie qu'il faut fournir à un atome pour qu'il s'attache un électron.
Le nom (une) paraffine est emprunté à l'allemand Paraffin, mot créé par le chimiste Reichenbach d'après le latin parum affinis « qui a peu d'affinité ». D'où un paraffinage, il est paraffiné, paraffiner, il est paraffineux, il est paraffinique, un paraffinome.
Un affinoir est un instrument pour affiner, et, plus particulièrement, un instrument ou une machine servant à affiner le lin ou le chanvre. Ce nom est dérivé d'affiner, avec le suffixe -oir.
Un affiquage est l'opération qui consiste à passer l'extrémité d'une grosse patte de homard dans tous les points de broderie du point d'Alençon, pour les faire ressortir. Ce nom est dérivé de l'ancien verbe affiquer, une forme normanno-picarde d'afficher « attacher, accrocher ».
Un affiquet était un ornement ; un petit bijou ou un objet de parure agrafé aux vêtements ; un ornement d'architecture ; un porte-aiguille à tricoter que les femmes attachaient à leur ceinture dans certaines régions. Ce nom normanno-picard vient de l'ancien français affique « attache, boucle » issu de l'ancien français affiche. L'ancien français affichet, depuis le 13ème siècle « colifichet, bijou » a été supplanté par affiquet qui, au 17ème siècle, avait souvent une valeur dépréciative. Il n’est guère employé aujourd’hui.
L'adjectif affirmable qualifie ce qui peut être affirmé.
On a lu une page affirmante, qui affirme, et une présence auto-affirmante. Une affirmante, un affirmant sont celle, celui qui affirment, c'est-à-dire qui attestent l'exactitude d'un acte.
L'adjectif affirmateur, affirmatrice (de) signifie qui affirme, qui pose en doctrine. Une affirmatrice, un affirmateur sont celle, celui qui affirment avec énergie ou conviction ; celle, celui qui s'affirment, qui font valoir leur personnalité. Ce mot est dérivé d'affirmer (sur le modèle de négateur, instigateur, etc.), avec le suffixe -ateur (-eur).
L'adjectif affirmatif, affirmative, qualifie ce qui se pose ou s'impose dans l'existence d'une manière ferme et décidée ; ce qui énonce catégoriquement ; ce qui consiste ou équivaut à répondre à une question par un oui net et vigoureux ; ce qui consiste à répondre par oui ou à donner une réponse positive à une question ; quelqu'un qui ose affirmer sur un ton décidé ; quelqu'un qui ose affirmer sa personnalité, qui a un comportement décidé. On a lu une affirmative, un affirmatif pour celle, celui qui osent affirmer sur un ton décidé. Les affirmatifs était le nom donné par l'Inquisition aux hérétiques qui affirmaient hautement leurs erreurs et les soutenaient hardiment pendant leur interrogatoire. L'affirmatif est en grammaire, le mode indicatif. Répondre par l'affirmative, c'est répondre oui. Ce mot est emprunté au latin adfirmativus attesté comme terme grammatical.
Affirmative Action était, aux États-Unis, une politique volontariste issue de la lutte en faveur des droits civiques dans les années 1960, en savoir plus : Géoconfluences.
L'adverbe affirmativement signifie d'une manière affirmative.
Une affirmation est l'action d'affirmer, de s'affirmer ; le résultat de cette action ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin affirmatio de même sens, en relation avec negatio.
L'adjectif affirmé, affirmée, qualifie ce qui est rendu (plus) précis, tranché ; ce qui se pose ou s'impose avec vigueur ; ce qui est présenté nettement comme vrai(e) ou authentique. L'affirmé q désigné ce qui est affirmé.
Le verbe affirmer signifie rendre ferme, consolider ; rendre (plus) précis ou plus tranché ; donner à quelque chose une forme consistante, nette, qui l'impose ; poser, et parfois imposer, avec vigueur dans l'existence ; présenter nettement une chose comme bonne ; présenter énergiquement ou nettement une chose, un fait, une déclaration, etc., comme vrai(e) ou comme authentique ; exprimer nettement ; formuler énergiquement ou nettement une vérité ; énoncer un jugement positif ; dire nettement d'une chose qu'elle existe. S'affirmer, c'est prendre une forme nette et la manifester ; se manifester et s'imposer avec vigueur. Ce verbe est emprunté au latin affirmare « donner (une chose) pour vraie », à comparer avec la forme populaire correspondante en ancien français afermer au même sens depuis 1115-1130 jusqu'au 17ème siècle.
L'adjectif affistolé, affistolée ou afistolé, afistolée, qualifiait quelqu'un qui est habillé, paré tant bien que mal ; quelqu'un qui est endimanché.
Le verbe affistoler ou afistoler signifiait ajuster tant bien que mal quelque chose de délicat, et le mettre en état de servir ; habiller de manière minutieuse, mais sans gout. S'affistoler ou s'afistoler, c'était s'habiller, s'endimancher. Ce verbe est probablement formé sur l'italien fistola « flute, chalumeau », avec le préfixe a- ; le sens d'ajuster tant bien que mal est dérivé du sens « tromper ». Pour la relation entre « flute, chalumeau » et « tromperie », voir le moyen français flageoler « tromper » et le moyen français piper « tromper (aux dés) ».
L'adjectif rafistolable qualifie ce que l'on peut rafistoler. Un rafistolage est l'action de rafistoler ; le résultat de cette action ; une réparation grossière. Le verbe rafistoler signifie remettre en état, réparer grossièrement et avec des moyens de fortune. Une rafistoleuse, un rafistoleur sont celle, celui qui rafistolent. Ce verbe est dérivé d'affistoler, afistoler.
L'adjectif affité, affitée signifiant agressif, agressive, est probablement à rapprocher de l'ancien français afiter « défier, provoquer », afiteus « qui défie, agressif, insolent », afit « provocation, parole injurieuse ». Ce terme conservé par la voie dialectale est à comparer, en Suisse romande, avec afita, attesté dans le canton du Valais au sens de « agacer, provoquer, défier ».
L'adjectif affixal, affixale, qualifie ce qui constitue, forme un affixe. Le pluriel est affixaux, affixales.
Une affixation est le procédé de création lexicale par ajout d'affixes à des bases lexicales.
Un affixe compensateur est le segment d'un balancier compensateur qui permet d'en modifier la puissance réglante. Un affixe est un élément lexical qui s'ajoute à un mot ou à un radical pour en modifier le sens ou la fonction, appelé préfixe, infixe ou suffixe selon qu'il est placé au début, à l'intérieur ou à la fin du mot. Une particule affixe se fixe, s'attache à un mot ou à un radical. Un affixe est aussi un nombre complexe ou nombre imaginaire lié à sa représentation géométrique. Ce nom est emprunté au latin affixus participe passé de affigere « attacher ».
L'adjectif affixé, affixée, qualifie ce qui est employé comme affixe, ce qui sert d'affixe.
Le nom (un) infixe (un affixe s'insérant à l'intérieur d'un mot, d'une racine afin d'en modifier le sens) a été formé d'après le latin infixus « être fixé, imprimé dans ».
Le nom (un) préfixe (un affixe placé à l'initiale d'une unité lexicale, précédant le radical ou un autre préfixe et qui modifie le sens de cette unité en constituant avec elle un nouveau mot appelé dérivé) est emprunté au latin praefixus «fixé à l'avance», participe passé de praefigere (composé de prae « en avant » et figere « fixer ») « fixer devant, fixer au bout » puis « déterminer à l'avance ». D'où : préfixal, un élément préfixé, préfixer.
Le nom (un) suffixe (un affixe placé à la fin d'une unité lexicale, après le radical, et qui modifie le sens de ce radical) est emprunté au latin suffixus, participe passé de suffigere « fixer par dessous ». D'où : suffixal, suffixer.
Afflanquer le quai, c'est, pour un navire, se ranger le long du quai, le flanc parallèle au quai. Ce verbe est dérivé de flanquer, avec le préfixe a-.
Une afflation a désigné le souffle du vent. Ce nom est emprunté au bas latin afflatio « souffle, gonflement » de afflare « souffler ») ou directement tiré du radical de afflare, ou est directement tiré du radical de afflare (affle) avec le suffixe -ation (-tion).
Une liqueur afflée, un vin ou un parfum afflé sont altérés par le contact de l'air. Ce mot est dérivé d'affle [?] avec le suffixe -é.
Le verbe afflater qui signifiait caresser, est dérivé de flatter « caresser », avec le préfixe a-.
afflé : voir afflation (ci-dessus).
Un affleurage est l'action d'affleurer la pâte à papier ; l'action d'affleurer une surface ; la mouture qui donne la fleur de farine.
On a lu une eau affleurante. Une file affleurante, un maillet affleurant, en papeterie, servent à affleurer.
On a lu l'adjectif affleuré, affleurée. Une affleurée ou affleurie (1) est la quantité de pâte à papier dont on charge la pile affleurante et qu'on retire après qu'elle a été préparée. Une affleurie (2) est la fine fleur de la farine.
Un affleurement est le fait d'affleurer, l'état de ce qui affleure, de ce qui est ou arrive à niveau ; ce qui affleure au niveau du sol ou à la surface de l'eau ; le point où une chose affleure ; l'action d'affleurer, de mettre à niveau.
Le verbe affleurer signifie arriver au niveau de, être à fleur de ; toucher de très près ; apparaitre, transparaitre sous telle ou telle chose ; réduire au même niveau deux surfaces contigües ; réduire autour les inégalités d'une surface ; délayer et raffiner la pâte à papier en ramenant à fleur de cuve la partie de la pâte qui, insuffisamment délayée, retombe au fond ; mélanger des grains, des farines. Ce verbe est dérivé de fleur dans l'expression à fleur de, avec le préfixe a-.
Affliger et affliction sont anciens dans la langue. Ils remontent au 12ème siècle. Ce sont des emprunts au latin où affligere signifiait proprement « frapper », mais avait pris, à l’époque chrétienne, un sens spécialement religieux. Au Moyen Âge ces mots se trouvent toujours dans un contexte religieux. Encore au 16ème siècle ils se disent surtout de fléaux, de maladies, qui frappent les hommes. C’est seulement au 17ème siècle qu’affliger et affliction prennent un sens purement moral. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une peine afflictive frappe directement la personne physique du condamné, par opposition à une peine (seulement) infamante. Ce mot est dérivé du radical du latin afflictum, supin de affligere (affliger), avec le suffixe -if.
Une affliction est une épreuve qui cause une profonde douleur ; une douleur profonde, généralement durable, accompagnée d'un abattement de l'esprit causé par un évènement malheureux. Ce nom est emprunté au latin chrétien afflictio « état de celui qui est plongé dans le malheur ».
L'adjectif affligé signifie affecté d'un mal physique ; qui éprouve ou manifeste de l'affliction ; accablé par une épreuve envoyée par Dieu. L'expression être affligé de signifie être accablé, comme d'un mal ou d'un malheur ou être affligé de : être profondément attristé par quelque chose. Une affligée, un affligé sont des personnes qui sont dans l'affliction ou des personnes accablées par une épreuve envoyée par Dieu.
L'adjectif affligeable indique que quelqu'un peut être affligé ou est susceptible de s'affliger.
L'adjectif affligeant indique que quelqu'un ou quelque chose cause de l'affliction, un grand chagrin ou est pénible, difficilement supportable.
Le verbe affliger signifie accabler et faire souffrir ; décevoir profondément, affecter désagréablement ; accabler pour humilier ; accabler de quelque chose. Le verbe s'affliger signifie se laisser accabler par la souffrance ; éprouver ou témoigner de l'affliction ; devenir triste, souffrir par déception. Ce verbe, emprunté au latin affligere « jeter à terre, abattre » « frapper, tourmenter (physiquement) », a supplanté l'ancien français afflire, de formation populaire.
j'afflige, tu affliges, il afflige, nous affligeons, vous affligez, ils affligent ;
j'affligeais ; j'affligeai ; j'affligerai ; j'affligerais ;
j'ai affligé ; j'avais affligé ; j'eus affligé ; j'aurai affligé ; j'aurais affligé ;
que j'afflige, que tu affliges, qu'il afflige, que nous affligions, que vous affligiez, qu'ils affligent ;
que j'affligeasse, qu'il affligeât, que nous affligeassions ; que j'aie affligé ; que j'eusse affligé ;
afflige, affligeons, affligez ; aie affligé, ayons affligé, ayez affligé ;
(en) affligeant.
je m'afflige, tu t'affliges, il s'afflige, nous nous affligeons, vous vous affligez, ils s'affligent ;
je m'affligeais ; je m'affligeai ; je m'affligerai ; je m'affligerais ;
je me suis affligé(e) ; je m'étais affligé(e) ; je me fus affligé(e) ; je me serai affligé(e) ; je me serais affligé(e) ;
que je m'afflige, que tu t'affliges, qu'il s'afflige, que nous nous affligions, que vous vous affligiez, qu'ils s'affligent ;
que je m'affligeasse, qu'il s'affligeât, que nous nous affligeassions ; que je me sois affligé(e) ; que je me fusse affligé(e) ;
afflige-toi, affligeons-nous, affligez-vous ; sois affligé(e), soyons affligées, soyons affligés, soyez affligé(e)(es)(s) ;
(en) s'affligeant.
Un afflouage est l'action d'afflouer un navire. Un afflouement est le résultat de l'afflouage, l'état d'un navire affloué. Le verbe afflouer signifie renflouer, remettre à flot un navire échoué. Ce verbe est dérivé du normand flouée « marée », lui-même dérivé de l'anglo-normand flod « marée montante », emprunté à l'ancien nordique flòd̄ « marée montante ». Le verbe renflouer est également formé à partir du substantif normand flouée « marée », d'où renflouable, un renflouage ou renflouement.
Un afflux est généralement subit et brutal comme une arrivée de liquides, l'affluence suggère plutôt une idée d'arrivée progressive ainsi que la foule, la multitude de personnes réunies en un même lieu.
Une affluence est un écoulement abondant ; une arrivée en grande quantité ; le résultat de cette arrivée, une grande abondance ; une arrivée en foule ; cette foule ; une grande participation. Ce nom est emprunté au latin affluentia « abondance », de affluere (affluer).
La bile affluente, le sang affluent se portent en abondance vers quelque partie du corps. Une rivière affluente, un (cours d'eau) affluent sont de cours d'eau qui se jettent dans un autre plus important en un lieu appelé confluent. L'électricité affluente, un fluide affluent se portent dans une direction déterminée.
Le verbe affluer signifie couler précipitamment et en abondance ; survenir en grand nombre, en quantité. Ce verbe est emprunté au latin affluere (affluer).
Un afflux est une arrivée subite d'une importante masse de liquides vers un point précis ; une affluence, une arrivée en grand nombre. Ce nom est emprunté au latin médiéval affluxus (de affluere « couler vers ») attesté aux sens spéciaux de « flux de la mer ; marée montante ».
Le verbe influer est emprunté au latin classique influere « couler dans ; s'insinuer dans », composé de in- marquant le mouvement et de fluere « couler, s'écouler ». Le nom (une) influence est emprunté au latin médiéval influentia « action attribuée aux astres sur la destinée des hommes », lui-même dérivé de influere.
Une affolade a désigné un état d'agitation fébrile accompagné d'anxiété. Ce nom, rarement utilisé, est dérivé d'affoler sur le modèle de mots comme dérobade, cavalcade, débandade, etc. avec le suffixe -ade.
Un affolage est l'état d'une plante qui présente des anomalies dans sa descendance ; une maladie des anémones qui les fait pousser en feuilles et les empêche de fleurir. Ce terme technique est dérivé d'affoler, avec le suffixe -age.
L'adjectif affolant, affolante, qualifie ce qui affole, rend comme fou, trouble profondément ; ce qui est surprenant, inquiétant.
L'adjectif affolée affolée, qualifie quelqu'un qui est rendu ou devenu comme fou, qui est profondément troublé sous l'effet d'une émotion violente ou qui a perdu la tête, la maitrise de soi dans l'action, qui est extrêmement agité. Il qualifiait quelqu'un qui est tombé amoureux de quelqu'un ou qui s'est entiché de quelque chose. Une affolée, un affolé sont des personnes qui sont rendues ou qui devenues comme folles.
Un affolement est l'action d'affoler ou de s'affoler ; un état résultant de cette action ; une extrême agitation qui fait perdre la maitrise de soi dans l'action ; une agitation nerveuse ; une hâte, une précipitation ; une passion amoureuse. On lit aussi un affolement de la boussole, un affolement de l'hélice, un affolement de soupapes.
Le verbe affoler signifie rendre comme fou, c'est-à-dire troubler profondément, généralement sous l'effet d'une passion, d'un sentiment ou d'une émotion violente ; rendre amoureux de quelqu'un ; faire perdre la tête, la maitrise de soi dans l'action ; pousser des feuilles sans fleurir, en parlant des anémones ; déranger l'aiguille aimantée d'une boussole ; rendre indépendante du mouvement général une partie d'un mécanisme, pour qu'elle soit libre de rester au repos ou de prendre un mouvement différent ; accabler de coups, blesser, endommager. S'affoler, c'est devenir comme fou, être troublé profondément ; s'éprendre de quelqu'un ; perdre la tête dans l'action, devenir extrêmement agité ; se dépêcher, courir comme des fous ; en parlant d'une mécanique, fonctionner trop vite, s'emballer. Pour l'ancien sens « blesser gravement », correspondant à l'argot, le verbe affoler est dérivé de l'ancien français foler « opprimer, maltraiter » « estropier, mutiler », du latin vulgaire fullare (fouler). Pour le sens actuel, il est dérivé de fol (fou), spécialement au sens de « mauvais, vicieux » pour des emplois techniques.
Affolir signifiait devenir fou. Cet ancien verbe est dérivé de fou, avec le préfixe a-.
j'affolis, tu affolis, il affolit, nous affolissons, vous affolissez, ils affolissent ;
j'affolissais ; j'affolis ; j'affolirai ; j'affolirais ;
j'ai affoli ; j'avais affoli ; j'eus affoli ; j'aurai affoli ; j'aurais affoli ;
que j'affolisse, que tu affolisses, qu'il affolisse, que nous affolissions, que vous affolissiez, qu'ils affolissent ;
que j'affolisse, qu'il affolît, que nous affolissions ; que j'aie affoli ; que j'eusse affoli ;
affolis, affolissons, affolissez ; aie affoli, ayons affoli, ayez affoli ;
(en) affolissant.
Les adjectifs affoulé, affoulée ou affolé, affolée, signifiaient accablé, écrasé de dettes. Le mot affoulé est un terme dialectal.
Les adjectifs affondé ,affondée ou affondré, affondrée, signifiaient qui s'est effondré(e) comme en tombant dans un abime. Les verbes s'affonder ou s'affondrer signifiaient s'effondrer comme dans un abime. Le verbe affonder est dérivé d'un fond, avec le préfixe a-. La forme affondrer dérive du latin médiéval fundus, fundoris.
En Belgique, affonner (une bière), faire un affond, c'est la boire (à fond) le plus vite possible.
Un afférage ou affeurage, afforage était une taxe, dans le droit féodal ; un droit dû au seigneur pour la vente de certaines boissons ; une fixation par l'autorité du prix de certaines marchandises ; un tarif ainsi fixé. Ce terme d'origine picarde est dérivé du picard aforer « estimer, évaluer » lui-même dérivé de l'ancien français fuer « prix des marchandises fixé par les autorités », du latin forum, attesté en latin médiéval carolingien au sens de « prix du marché ».
Un afforestage est un droit d'usage dans une forêt, notamment d'y faire paitre les bêtes. Une afforestation est un boisement ou reboisement, une installation de la forêt par semis ou plantation. Afforester une forêt, c'est en concéder l'afforestage. Afforester quelqu'un, c'est lui concéder un afforestage. Le nom (une) afforestation et le verbe afforester sont dérivés de l'ancien français forest (forêt), avec le préfixe a-.
Un affouage est le droit accordé aux habitants d'une commune de pratiquer certaines coupes de bois de chauffage sur les biens communaux ; le droit pour le seigneur de se faire allouer du bois de chauffage ou du bois pour chauffer le four banal dans une forêt appartenant aux habitants ; le bois de chauffage ou les combustibles d'un établissement, d'une usine. Pour le sens « droit de prendre du bois dans une forêt », ce nom est dérivé de l'ancien français afouer « allumer » et « fournir de chauffage », avec le suffixe -age, à comparer avec le latin médiéval affuagium « droit de prendre du bois dans une forêt ». Pour les sens « redevance due par chaque foyer » et « ce qui sert à chauffer », ce nom est dérivé de l'ancien français feuiage « bois de chauffage » et fuage « droit exigé sur chaque foyer », avec le préfixe a-.
Une affouagée, un affouagé sont celle, celui qui ont un droit d'affouage.
Un affouagement est l'action d'affouager ; le résultat de cette action.
L'adjectif affouager, affouagère, est relatif à l'affouage. Une affouagère, un affouager sont une personne ou une collectivité bénéficiant d'un droit d'affouage.
Le verbe affouager signifie déterminer dans une forêt les coupes réservées à l'affouage ; dresser la liste des habitants qui y ont droit ; faire le dénombrement des feux d'un village pour la répartition des impôts.
j'affouage, tu affouages, il affouage, nous affouageons, vous affouagez, ils affouagent ;
j'affouageais ; j'affouageai ; j'affouagerai ; j'affouagerais ;
j'ai affouagé ; j'avais affouagé ; j'eus affouagé ; j'aurai affouagé ; j'aurais affouagé ;
que j'affouage, que tu affouages, qu'il affouage, que nous affouagions, que vous affouagiez, qu'ils affouagent ;
que j'affouageasse, qu'il affouageât, que nous affouageassions ; que j'aie affouagé ; que j'eusse affouagé ;
affouage, affouageons, affouagez ; aie affouagé, ayons affouagé, ayez affouagé ;
(en) affouageant.
Une, un affouagiste sont celle, celui qui jouissent du droit d'affouage.
Un fouage est une redevance féodale qui fut remplacée par la taille. Ce nom vient de l'ancien français fou (feu). Une, un fouagiste étaient soumis à cette redevance.
Un affouement était un dénombrement des feux, c'est-à-dire des foyers, des maisons habitées. Ce nom (un) affouement vient de l'ancien français fou (feu), avec le préfixe a-.
Un terrain affouillable est exposé à l'affouillement.
Un affouillement est l'action localisée des courants d'eau qui fouillent et érodent le lit ou les berges d'une rivière, ou dégradent les ouvrages d'art qui les bordent ; une dégradation qui en résulte ; une dégradation, un trou, une cavité produit(e) dans le sol par un agent quelconque ; une dégradation produite dans l'âme des bouches à feu par les gaz de la poudre.
Le verbe affouiller signifie, pour les courants d'eau ou le vent, attaquer le sol, les roches, les berges, en creusant et comme en fouillant ; pour les poissons, remuer le fond de l'eau en cherchant la nourriture ; pour le travail d'un sculpteur, creuser plus profondément et plus finement. Il signifiait aussi approfondir une chose. S'affouiller, c'est, pour des berges schisteuses, subir l'affouillement. Le verbe affouiller est dérivé de fouiller, avec le préfixe a-.
Le nom, rarement utilisé, (une) affouillerie (une dégradation, une dévastation) est dérivé d'affouiller, avec le suffixe -erie par analogie avec des mots comme cachotterie, chinoiserie, criaillerie, fripouillerie, pouillerie, etc.
Les adjectifs affoulé, affoulée ou affolé, affolée, signifiaient accablé, écrasé de dettes. Le mot affoulé est un terme dialectal.
Une affourche est l'action d'affourcher un navire ; l'ensemble de l'ancre et du câble servant à affourcher un navire. On lit une ancre d'affourche, une affourche en patte d'oie, un câble d'affourche, un émérillon d'affourche.
Un navire peut être affourché (sur ses ancres). L'adjectif affourché, affourchée, qualifie ce qui est à califourchon sur quelque chose, sur une bête de monture.
Le verbe affourcher signifiait disposer en forme de fourche ; assurer une meilleure tenue au mouillage d'un navire en laissant tomber successivement deux ancres de manière que leurs câbles se croisent en fourche ; joindre deux pièces de charpente dont l'une est à languette et l'autre à rainure ; enfourcher une bête, un objet ; mettre à califourchon. Ce verbe est dérivé de fourche, avec le préfixe a-.
Un affourragement est l'action d'affourager ; la distribution des fourrages aux bestiaux ; l'approvisionnement d'une exploitation en fourrage ; un fourrage ; chez les insectes sociaux, un fourragement [en anglais : foraging], la recherche de fourrage par les ouvrières.
Le verbe affourrager signifie garnir le ratelier des animaux de fourrage, de végétaux servant à la nourriture et à l'entretien du bétail ; fournir le fourrage. S'affourrager, c'est faire provision de fourrage. Ce verbe est dérivé, avec le préfixe a-, de fourrage qui est dérivé d'un feurre ou fouarre (de la paille de céréales) de l'ancien bas francique fodar « fourrage pour les animaux ». On a lu aussi : affouragement et affourager.
j'affourrage, tu affourrages, il affourrage, nous affourrageons, vous affourragez, ils affourragent ;
j'affourrageais ; j'affourrageai ; j'affourragerai ; j'affourragerais ;
j'ai affourragé ; j'avais affourragé ; j'eus affourragé ; j'aurai affourragé ; j'aurais affourragé ;
que j'affourrage, que tu affourrages, qu'il affourrage, que nous affourragions, que vous affourragiez, qu'ils affourragent ;
que j'affourrageasse, qu'il affourrageât, que nous affourrageassions ; que j'aie affourragé ; que j'eusse affourragé ;
affourrage, affourrageons, affourragez ; aie affourragé, ayons affourragé, ayez affourragé ;
(en) affourrageant.
je m'affourrage, tu t'affourrages, il s'affourrage, nous nous affourrageons, vous vous affourragez, ils s'affourragent ;
je m'affourrageais ; je m'affourrageai ; je m'affourragerai ; je m'affourragerais ;
je me suis affourragé(e) ; je m'étais affourragé(e) ; je me fus affourragé(e) ; je me serai affourragé(e) ; je me serais affourragé(e) ;
que je m'affourrage, que tu t'affourrages, qu'il s'affourrage, que nous nous affourragions, que vous vous affourragiez, qu'ils s'affourragent ;
que je m'affourrageasse, qu'il s'affourrageât, que nous nous affourrageassions ; que je me sois affourragé(e) ; que je me fusse affourragé(e) ;
affourrage-toi, affourrageons-nous, affourragez-vous ; sois affourragé(e), soyons affourragées, soyons affourragés, soyez affourragé(e)(es)(s) ;
(en) s'affourrageant.
L'adjectif affouré, affourée, qualifie ce qui est pourvu de fourrages. Une affourée est une mesure agraire représentant plusieurs affourées, plusieurs rations de fourrage.
Le terme normanno-picard affourer « donner du fourrage » est aussi dérivé de l'ancien francique fuerre, forre « fourrage ».
Voir aussi : un affenage, affener.
A. L'adjectif affranchi, affranchie, qualifie quelqu'un à qui on a donné la liberté ; qui est libéré des préjugés, des traditions, etc. ; qui s'est libéré moralement, qui ignore les scrupules de conscience ; qui vit en marge des lois. Une affranchie, un affranchi sont des esclaves libérés ; ceux qui sont libérés des préjugés, des traditions, etc. ; ceux qui vivent en marge des lois. Affranchir une personne ou une collectivité de quelque chose, c'est les libérer d'une sujétion, d'une dépendance, d'une peine, d'un mal. Affranchir quelqu'un, c'est le rendre de condition libre ; le rendre indépendant ; le dépuceler ; l'initier, le renseigner ; le corrompre. S'affranchir de ... c'est se délivrer d'une contrainte. En Belgique, le verbe affranchir quelqu'un signifie lui donner de l’assurance, l'enhardir ; s'affranchir, c'est prendre de l’assurance. Une volonté affranchissante, un pouvoir affranchissant affranchissent, sont propres à affranchir. Un affranchissement est l'action d'affranchir quelqu'un ; l'action d'affranchir un esclave, un serf ; le résultat de cette action ; l'action d'affranchir, de libérer une personne ou une collectivité. Une affranchisseuse, un affranchisseur étaient celle, celui qui affranchissent de la tyrannie, de l'oppression ; une voleuse, un voleur qui pousse une personne à le devenir également.
Le nom (une) manumission (l'affranchissement légal d'un esclave, d'un serf) est emprunté au latin manumissio, manumissionis, dérivé du supin manumissum de manumittere « affranchir », composé de manus « main » et de mittere « laisser aller ».
B. Affranchir quelque chose de quelque chose, c'est le rendre indépendant d'une autre chose ; le rendre franc, l'exempter d'un impôt, d'une taxe. Affranchir une futaille, c'est nettoyer un tonneau de manière que le vin ne soit pas gâté par le bois ou par la lie. Affranchir un héritage, c'était, dans le droit féodal, le libérer de quelque servitude, de quelque charge. Affranchir une carte de jeu, c'est la rendre imprenable, en faisant jouer toutes les cartes qui lui sont supérieures. Affranchir un navire, c'est épuiser au moyen des pompes l'eau qui se trouve dans les cales d'un navire. Affranchir un animal signifiait le châtrer. Affranchir une bille de bois, c'est sectionner la culée d'abattage perpendiculairement à l'axe.
Un affranchi est, dans un bloc équarri ou un morceau taillé utilisé en construction, l'excédent d'épaisseur sur les dimensions à obtenir, pour permettre une retaille ultérieure éventuelle sans descendre au-dessous desdites dimensions. Un affranchissement est l'action d'affranchir quelque chose ; l'état d'un arbre affranchi ; la castration d'un animal ; une opération qui a pour but de rendre les parois d'une cuve inattaquables par les acides des mouts et des vins ; l'action d'affranchir une bille de bois. Une affranchisseuse, un affranchisseur désignaient ceux qui castrent les animaux.
C. La taxe postale d'une lettre affranchie, d'un envoi affranchi a été acquittée. Affranchir (3) une lettre, un envoi postal, c'est payer la taxe postale imposée pour l'envoi ; y placer le timbre correspondant ou la vignette correspondante. Un affranchissement est l'acquit, le paiement de la taxe postale ; l'apposition du timbre ou un procédé équivalent. Une affranchisseuse est une machine pour l'affranchissement du courrier.
Le verbe affranchir (1 à 3) est dérivé de franc, avec le préfixe a-.
En équitation, affranchir un fossé, c'est le franchir. Ce verbe est dérivé de franchir, avec le préfixe a-.
j'affranchis, tu affranchis, il affranchit, nous affranchissons, vous affranchissez, ils affranchissent ;
j'affranchissais ; j'affranchis ; j'affranchirai ; j'affranchirais ;
j'ai affranchi ; j'avais affranchi ; j'eus affranchi ; j'aurai affranchi ; j'aurais affranchi ;
que j'affranchisse, que tu affranchisses, qu'il affranchisse, que nous affranchissions, que vous affranchissiez, qu'ils affranchissent ;
que j'affranchisse, qu'il affranchît, que nous affranchissions ; que j'aie affranchi ; que j'eusse affranchi ;
affranchis, affranchissons, affranchissez ; aie affranchi, ayons affranchi, ayez affranchi ;
(en) affranchissant.
je m'affranchis, tu t'affranchis, il s'affranchit, nous nous affranchissons, vous vous affranchissez, ils s'affranchissent ;
je m'affranchissais ; je m'affranchis ; je m'affranchirai ; je m'affranchirais ;
je me suis affranchi(e) ; je m'étais affranchi(e) ; je me fus affranchi(e) ; je me serai affranchi(e) ; je me serais affranchi(e) ;
que je m'affranchisse, que tu t'affranchisses, qu'il s'affranchisse, que nous nous affranchissions, que vous vous affranchissiez, qu'ils s'affranchissent ;
que je m'affranchisse, qu'il s'affranchît, que nous nous affranchissions ; que je me sois affranchi(e) ; que je me fusse affranchi(e) ;
affranchis-toi, affranchissons-nous, affranchissez-vous ; sois affranchi(e), soyons affranchies, soyons affranchis, soyez affranchi(e)(es)(s) ;
(en) s'affranchissant.
Les affres désignaient une épouvante comme celle qu'inspire l'imminence de la mort, la nuit noire, etc. ; une très grande angoisse. Les affres de ... sont l'épouvante ou l'angoisse dues à ... ; des souffrances physiques dues à la maladie ou au dénuement matériel ; une angoisse née de tourments d'ordre psychique, intellectuel, métaphysique. Les affres de l'amour sont les tourments provoqués par l'amour. Ce nom est emprunté au provençal affre « effroi, épouvante », lui-même sans doute issu d'un gotique aifrs « âcre, amer » et « horrible, terrible ». Voir aussi : affreux (ci-dessous). Des poètes ont employé le singulier une affre.
Un affrètement est un contrat de louage d'un navire, d'un avion ou de transport de marchandises par mer.
Le verbe affréter signifie conclure un contrat d'affrètement considéré du point de vue du preneur ; prendre à louage un moyen de transport de marchandises ou de personnes. Ce verbe est dérivé de fret, avec le préfixe a-.
j'affrète, tu affrètes, il affrète, nous affrétons, vous affrétez, ils affrètent ;
j'ai affrété ; j'affrétais ; j'affrétai ; j'affrèterai ou j'affréterai ; j'affrèterais ou j'affréterais ;
que j'affrète, que tu affrètes, qu’il affrète, que nous affrétions, que vous affrétiez, qu’ils affrètent ;
que j'affrétasse, qu’il affrétât, que nous affrétassions ; que j'aie affrété ; que j'eusse affrété ;
affrète, affrétons, affrétez ; aie affrété, ayons affrété, ayez affrété ;
(en) affrétant.
Une affréteuse, un affréteur prennent un navire en affrètement ; prennent en location un avion ou tout autre moyen de transport.
Un fret est le transport de marchandises ; ce que cela coute ; la cargaison. [fret se prononce de deux façons.] Le verbe fréter signifie mettre un navire à disposition par un contrat d'affrètement ; prendre (un bâtiment) en affrètement ; prendre en location un avion, un véhicule ; charger et équiper un bateau. Une frêteuse, un fréteur donnent ou louent un bâtiment à fret. Ce verbe est également dérivé de fret.
L'adjectif affreux, affreuse, signifie qui inspire ou est propre à inspirer tous les degrés de l'horreur ou de l'angoisse douloureuse ; qui suscite ou exprime une extrême douleur ; qui inspire de la répulsion ou du dégout ; qui blesse les sens, en particulier la vue et l'ouïe ; qui inspire la réprobation ; qui est très mauvaise ou mauvais ; qui est extrême, excessive ou excessif. Ce mot, également utilisé comme nom, est dérivé d'affre, avec le suffixe -eux.
L'adverbe affreusement signifie d'une manière affreuse ; d'une manière propre à inspirer ou traduire l'épouvante ou l'effroi ; d'une manière telle qu'elle suscite ou exprime un état d'extrême souffrance physique ou morale ; de manière à inspirer le dégout et la répulsion physique ou la réprobation morale ; d'une manière extrême, excessive.
L'adjectif affriandant, affriandante, qualifiait ce qui est apte à créer l'attirance.
L'adjectif affriandé, affriandée, qualifie quelqu'un qui est mis en appétit, qui est excité par quelque chose ; qui est émoustillé.
Le verbe affriander signifiait accoutumer au désir de manger ou de boire des choses friandes, délicates ; attirer fortement par quelque chose d'agréable ; exciter ; rendre attrayante une chose morale. S'affriander, c'était devenir friand. Ce verbe est dérivé, avec le préfixe a-, de friand qui vient de l'ancien participe présent de frire, friant « qui grille, frétille d'impatience ».
L'adjectif affriandeur, affriandeuse, signifie qui affriande.
L'adjectif friand, friande, qualifiait quelque chose qui est attirant, appétissant. Être friand de quelque chose, c'est l'aimer beaucoup, l'apprécier, le rechercher. Un friand est un pâté ou un gâteau. Une friandise est un mets délicat, un régal, un plaisir raffiné. Des friandises sont des sucreries, des petites pâtisseries.
Un affriolage ou affriolement était l'action d'affrioler, d'attirer en flattant le gout ou le désir ; le résultat de cette action.
L'adjectif affriolant, affriolante, qualifie ce qui affriole, ce qui excite l'appétit ou le désir.
Le verbe affrioler signifie exciter le désir de manger ou de boire des choses délicates ; attirer, mettre en appétit par de menues choses agréables ; intéresser vivement, exciter. S'affrioler, c'est se mettre en gout, en appétit ; se laisser tenter. Ce verbe est dérivé du moyen français frioler proprement « frire », au figuré « bruler de désir, être avide », avec le préfixe a-. Frioler (dérivé de frire, d'après un processus difficile à expliquer) est bien attesté dans les dialectes du Nord-ouest spécialement le normand.
Une (consonne) affriquée (en phonétique) est un type de consonne semi-occlusive. Ce mot vient du participe passé de l'ancien verbe affriquer qui est emprunté au latin adfricare « frotter contre ».
Le verbe affrôler qui signifiait toucher, effleurer volontairement, rarement utilisé, est dérivé de frôler, avec le préfixe a-.
Un affront est un acte ou une parole dictés par la volonté d'humilier quelqu'un, de lui témoigner, en face et de préférence publiquement, son mépris ; une honte, un déshonneur ressentis par celui qui est ou qui croit être l'objet d'un affront ; un échec déshonorant, une défaite humiliante ; des ravages, des outrages causés par une chose, par le temps,... Ce nom est un déverbal d'affronter. L'hypothèse d'un emprunt à l'italien affronto ne semble pas justifiée, voir : CNRTL.
L'adjectif affrontable signifie qui peut être affronté.
Des affrontailles sont les limites d'une terre, la ligne où elle touche ou affronte d'autres terres.
Une affrontation d'accusés était une confrontation.
Un affrontement est l'action d'affronter quelque chose qui est ou parait être un danger ou une difficulté ; l'action de s'affronter à quelqu'un chez qui l'on devine de l'hostilité, qui fait obstacle ou que l'on considère comme un ennemi ; le fait de s'affronter, de se trouver face à face ; l'action d'affronter, de mettre de niveau et bout à bout. Un affrontement d'une plaie est une mise à niveau des bords de cette plaie.
Le verbe affronter signifie faire front ; faire hardiment face à ; s'attaquer à quelqu'un chez qui l'on devine de l'hostilité et que l'on considère comme un ennemi ; faire face aux sentiments et en particulier au jugement d'une ou plusieurs personnes que l'on sait ou croit hostile(s), ou à la manifestation de ces sentiments ou de ce jugement ; faire face à ce qui est ou parait être un danger ; faire face à une difficulté, à un obstacle ; mettre deux choses face à face ; mettre en contact les deux lèvres d'une plaie pour faciliter la cicatrisation, ou les fragments d'un os fracturé pour permettre leur soudure ; mettre deux choses bout à bout et de niveau. S'affronter, c'est se faire front avec hostilité, du fait de quelque opposition, désaccord ou concurrence ; se mettre face à, se heurter à quelque chose qui est ou parait être dangereux ou difficile ; se mettre front à front de niveau et bout à bout. Ce verbe est dérivé de front, avec le préfixe a-.
Une affronterie désignait l'action d'affronter, de tromper impudemment.
Une affronteuse, un affronteur désignaient celle, celui qui affrontent. Le chemin des affronteux était le chemin qu'empruntent les personnes craignant de recevoir un affront mérité.
Le verbe confronter est emprunté au latin médiéval confrontare (composé de cum et frons « le front »), « confiner à ».
Le mot effronté (qui n'a honte de rien, qui se conduit d'une façon impudente ou inconvenante ; hardi, audacieux, impertinent) est composé de é-, front, -é, à comparer avec le bas latin effrons, efrontis « impudent » proprement « qui n'a pas de front (pour rougir) ». L'ancien français avait le verbe esfronter au sens de « frapper au front ». D'où : effrontément, une effronterie.
Affruiter un arbre, c'est faire en sorte qu'à l'aide d'opérations particulières un végétal greffé développe des racines au-dessus du point où on a pratiqué la greffe. Affruiter un terrain, c'est le planter d'arbres fruitiers. Affruiter signifie pour un arbre, produire des fruits ; pour un fruit, prendre le gout du fruit en murissant. S'affruiter, c'est, pour un arbre, se mettre à produire des fruits. Ce verbe est dérivé de fruit, avec le préfixe a-.
Être affublé de ... c'est être vêtu d'une façon inhabituelle ; être accompagné de ...
Un affublement est un accoutrement, un habillement qui par sa bizarrerie s'écarte de la norme ou qui ne convient pas à celui qui le porte ; un habillement anachronique ; un habillement de mauvais gout ; un déguisement ; un compagnonnage ; ce qui cache ou déforme la réalité.
Le verbe affubler signifie vêtir avec un certain apparat ; couvrir le corps ou la tête avec un vêtement, une coiffure, etc. ; prendre ou faire prendre volontairement à quelqu'un quelque chose qui ne lui appartient ou ne lui convient pas et qui dissimule ce qu'il est ou ce qu'il a. S'affubler de ... c'est se vêtir en s'écartant de l'usage ; être constamment et bizarrement accompagné de quelqu'un ; s'enticher de quelqu'un ou de quelque chose.
Le verbe affubler est emprunté au latin vulgaire affibulare « agrafer » (de fibula « boucle, agrafe »), attesté seulement au 12ème siècle, d'où l'ancien français afibler de même sens, très rare, puis afubler, aflubler (l'i s'étant labialisé en u entre les 2 labiales f, b). Afflubler signifia effectivement dans un sens primitif « agrafer, attacher en agrafant, souvent le manteau ou le chaperon dont on se couvrait », attesté jusqu'au 15ème siècle, maintenu toutefois sous la forme dialectale affuler au sens particulier et restreint de « coiffer », à rapprocher de « attacher ». De là, l'expression affubler un manteau pour dire « le vêtir, s'en couvrir », d'où l'acception encore plus étendue de « couvrir, revêtir, habiller », attestée néanmoins la première en discours. L'ordre d'attestation en discours se révèle inverse de l'ordre de filiation en langue.
Un affur ou affure était un gain plus ou moins licite, un bénéfice ; un emploi ou une opération qui procure un profit pécuniaire. Faire de l'affure, c'était voler sur les marchandises ou l'argent confiée. Avoir de l'affure sur quelqu'un, c'était avoir de l'avance sur lui. Ce nom est un déverbal d'affurer.
Le verbe affurer signifiait voler ; cacher, dissimuler de l'argent volé ; gagner, obtenir, recevoir à titre de récompense, de gain ; recevoir des coups ; atteindre un âge. Affurer de ... signifiait recevoir ; avoir un enfant. Ce verbe est dérivé de l'ancien français furer « voler » emprunté au bas latin furare, en latin classique furari « voler ».
Le nom (un) furet vient du latin populaire fūrittus « petit voleur », dérivé du latin classique fūr « voleur ». D'où un furetage, fureter, un fureteur, il est fureteur.
Une affusion était l'action de verser un liquide sur un corps quelconque ; un procédé thérapeutique qui consiste à verser d'une faible hauteur une certaine quantité d'eau froide ou chaude sur une partie ou sur la totalité du corps pour obtenir des effets soit sédatifs, soit stimulants ; l'action de verser de l'eau sur la tête du baptisé ; l'addition d'un liquide à un médicament. Ce nom est emprunté au latin adfusio « action de verser ».
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les mots fût, affût, affûtage, affûté, affûter, affûteur, affutiau, affûtoir sans accent circonflexe.
A. un ajustage, une disposition.
B. être à l'affut.
C. aiguiser, rendre tranchant.
D. Belgique.
A. Un affut (1) est une pièce ou un assemblage de pièces, en bois ou en métal, servant de support, dans les manœuvres et dans le tir, à une pièce d'artillerie ; le support de divers appareils.
Un affutage (1) était l'action de disposer quelque chose ; son résultat ; l'action d'ajuster un outil à son fut, son support ; un ensemble d'outils ajustés ; l'assortiment de tous les outils nécessaires à l'ouvrier ; ce qui est donné à l'ouvrier au moment de son embauche. Un taux d'affutage était le salaire horaire d'un ouvrier lors de son embauche et de ses augmentations successives ; le salaire horaire sur lequel est calculée une éventuelle prime au rendement.
Être affuté (1) de quelque chose, c'était en être muni, pourvu. Une ouvrière affutée, un ouvrier affuté était pourvu(e) de la collection d'outils nommée affutage.
Le verbe affuter (1) signifie disposer, ajuster ; préparer, disposer un engin, un outil, un animal, etc., de manière qu'il puisse servir ; disposer le canon pour tirer ; mettre la dernière main à la préparation d'un cheval en vue d'une compétition sportive et, plus spécialement, d'une course ; ajuster un outil tranchant au fut en bois qui le maintient dans la position la plus propre à le faire couper. Familièrement, affuter ses crochets, ses crocs, ses meules, ses tabourets, c'était manger ; une pierre à affuter était un pain ; affuter ses pincettes, c'était: se disposer à courir, à s'enfuir. S'affuter signifiait s'habiller ; boire ; être disposé, ajusté.
Un affutiau, des affutiaux étaient de menus objets de l'équipement ou de la toilette féminine ; un ensemble de menus instruments dont on a besoin pour faire une chose.
B. Un affut (2) est un endroit où l'on se poste pour guetter le gibier ; une petite loge de feuillage où se cache le chasseur ; un endroit dissimulé d'où l'on peut guetter un adversaire ; une chasse, ou le moment de la chasse où l'on guette le passage du gibier. Être à l'affut, c'est guetter. Être d'affut, c'est être rusé, malin, sur le qui-vive, avoir l'œil au guet ; être solide, bien portant ; être disposé à.
Le verbe affuter (2) signifiait poster derrière un arbre ; chasser à l'affut ; tromper quelqu'un. S'affuter, c'était se tenir à l'affut, chasser à l'affut ; se mettre à l'affut ; épier l'occasion de faire quelque chose.
Une affuteuse, un affuteur (1) étaient une chasseuse, un chasseur à l'affut.
C. Un affut (3) est le fil, le tranchant d'un outil.
Un affutage (2) est l'action d'aiguiser un outil.
L'adjectif affuté, affutée, qualifie ce qui est aiguisé, est rendu plus tranchant ; quelqu'un qui est fin, rusé, adroit.
Le verbe affuter (3) signifie aiguiser un outil, en particulier sur une pierre posée à plat, en aviver le tranchant ; rendre pointu. S'affuter, c'est être aiguisé.
Une affuteuse, un affuteur (2) sont une ouvrière, un ouvrier spécialisé(e) dans l'affutage, sur machines à meuler, des outils d'usage général et des outils de forme simple ne nécessitant pas l'utilisation de meules à profil. Un affuteur est une espèce de lime à forme conique dont les menuisiers se servent pour redresser leurs scies. Une affuteuse est une machine à affuter certains outils.
Un affutoir est un instrument qui sert à affuter.
D. En Belgique, s'affuter signifie trouver un arrangement. Affutez-vous ! arrangez-vous entre vous !.
Le verbe affuter (anciennement : affûter) est dérivé d'un fut (anciennement : un fût) « pièce de bois », avec le préfixe a-.
L'adjectif afghan, afghane, est relatif à l'Afghanistan dont les habitants sont les Afghanes et les Afghans. Le mot afghan est probablement emprunté à l'iranien afghan « gorge de montagne » peut-être par l'intermédiaire de l'anglais afghan ou afghaun.
L'Afghanistan (nom masculin) ou la République islamique d’Afghanistan a pour capitale Kaboul dont les habitants sont les Kabouliennes et les Kabouliens. Le nom de l'Afghanistan est littéralement « Terre des Afghans » mais en fait « Terre des Pachtounes », « Afghan » ayant été utilisé comme synonyme de « Pachtoune » depuis le Moyen Âge. L'État moderne est fondé par Ahmad Chah Durrani au milieu du 18ème siècle et constitué des territoires actuels de l'Afghanistan, du Pakistan et du Nord-Est de l'Iran. « Afghan » vient du nom tribal sanskrit Aśvaka signifiant « cavalier », le pays étant connu pour sa race de chevaux. Le suffixe persan -stan signifie « terre, pays ». En savoir plus : Wikipédia.
L'afghan désigne le pachto ou paštõ, une langue. L'adjectif afghan, afghane, qualifie aussi ce qui est écrit en langue afghane.
Un afghani est l'unité monétaire principale de l'Afghanistan.
Une afibrinogénémie est une absence de fibrinogène dans le plasma sanguin.
Un afficionado ou aficionado est un passionné, par exemple un amateur fervent de courses de taureaux. Ce mot espagnol qui signifie « amateur, qui s'adonne à un art sans en faire son métier », spécialement « amateur de courses de taureaux », est dérivé d'aficionar, dérivé d'afición, doublet semi-populaire d'afección, du latin affectio (affection).
L'adjectif afilmique a qualifié ce qui existe indépendamment des faits cinématographiques. Ce nom est dérivé de filmique (relatif aux films, au cinéma), avec le préfixe a- négatif. =
afin de : pour
afin que : pour que
Afin entre dans la construction de la locution prépositive, suivie de l’infinitif, afin de et dans celle de la locution conjonctive, suivie du subjonctif, afin que. On emploie la première quand le sujet de l’infinitif et du verbe introducteur sont identiques : il travaille afin de progresser ; on emploie la seconde quand les sujets sont différents : tu les fais travailler afin qu’ils progressent. On ne doit pas confondre afin avec le groupe prépositionnel à fin, qui signifie « au terme » : arriver à fin de bail, à fin de contrat, ou qui indique le but, la visée et s’emploie alors essentiellement dans la langue juridique : des démarches à fin d’adoption. Il arrive aussi qu’à fin soit remplacé par aux fins. On lit par exemple dans le Dictionnaire de l’Académie française, à l’article Essai : « Prise d’essai, prélèvement opéré sur une substance, un corps aux fins d’analyse ». Académie française.
Le mot afin est composé de la préposition à et du nom fin « but poursuivi ».
L'adjectif affistolé, affistolée ou afistolé, afistolée, qualifiait quelqu'un qui est habillé, paré tant bien que mal ; quelqu'un qui est endimanché.
Le verbe affistoler ou afistoler signifiait ajuster tant bien que mal quelque chose de délicat, et le mettre en état de servir ; habiller de manière minutieuse, mais sans gout. S'affistoler ou s'afistoler, c'était s'habiller, s'endimancher. Ce verbe est probablement formé sur l'italien fistola « flute, chalumeau », avec le préfixe a- ; le sens d'ajuster tant bien que mal est dérivé du sens « tromper ». Pour la relation entre « flute, chalumeau » et « tromperie », voir le moyen français flageoler « tromper » et le moyen français piper « tromper (aux dés) ».
L'adjectif rafistolable qualifie ce que l'on peut rafistoler. Un rafistolage est l'action de rafistoler ; le résultat de cette action ; une réparation grossière. Le verbe rafistoler signifie remettre en état, réparer grossièrement et avec des moyens de fortune. Une rafistoleuse, un rafistoleur sont celle, celui qui rafistolent. Ce verbe est dérivé d'affistoler, afistoler.
Une aflatoxine est chacune des toxines produites par une moisissure, hépatotoxique et carcinogène. Ce nom est formé sur toxine avec les initiales a et fl de Aspergillus flavus. Une aflatoxicose est une mycotoxicose due à des aflatoxines de Aspergillus flavus ou Aspergillus fumigatus sur l'arachide, des céréales, riz, ou sorgho ou des tourteaux pollués, stockés en conditions chaudes et humides.
Couler, jaillir, pénétrer, se répandre, tomber, verser à flots (à longs flots, à larges flots) signifie à profusion, en abondance.
Être à flot, c'est avoir assez d'eau pour flotter et ne pas toucher le fond (mettre ou remettre à flot un bateau).
Être, se maintenir à flot, c'est avoir assez de moyens pour surmonter les difficultés financières, le volume du travail à fournir. Remettre à flot (une personne, une entreprise), c'est lui fournir l'aide nécessaire ou les fonds pour la faire sortir d'une situation difficile.
Un bassin à flot est, dans les ports à marée, une enceinte accessible à haute mer et qui, fermée par des portes étanches, garde un niveau d'eau à peu près constant.
Mettre du bois à flot, c'est le confier à un cours d'eau pour qu'il le descende en flottant. À flot perdu signifie en confiant les buches une à une au courant.
En argot, afanaf ou afnaf signifient moitié-moitié. Ces mots sont empruntés à l'anglais half-and-half « moitié-moitié ». L'ancien sens « éreinté, rendu » (1916) résulte sans doute d'une mauvaise interprétation de ce mot.
Les foyers d'une lentille afocale, d'un système optique centré afocal sont rejetés à l'infini. Le pluriel est afocaux, afocales. Ce mot est dérivé de focal, avec le suffixe a- privatif.
L'adjectif focal, focale, qualifie ce qui est un point de convergence, ce qui est central, le plus important ; ce qui est relatif au foyer des lentilles, des miroirs, des instruments d'optique ; ce qui est relatif au foyer d'une infection ou d'une lésion. Le pluriel est focaux, facales. On étudie une (distance) focale en optique ou en géométrie.
La locution adverbiale à foison signifiant en abondance (12ème siècle) dérive d'un nom foison (11ème siècle) issu du latin fusio, « écoulement, action de répandre », d'où une idée d'abondance. Le verbe d'origine a donné aussi fondre. La locution à profusion reprend la même idée à partir d'un terme savant calqué sur le latin (15ème siècle) et exprime la prodigalité. En savoir plus : site de Dominique Didier.
Faire un à-fond, c'est en argot estudiantin belge, boire cul-sec.
Des à-fonds, en Suisse, sont un grand nettoyage de printemps ; un grand nettoyage, indépendamment de la saison ; un grand ménage dans les affaires d'une entreprise, d'une administration ; une restructuration d'une entreprise, d'une administration.
La locution adverbiale à fortiori (en latin : a fortiori) signifie à plus forte raison ; d'une façon d'autant plus sûre que la deuxième proposition énoncée est encore plus certaine que la première déjà admise (un raisonnement à fortiori). L'expression du latin scolastique a fortiori [causa] « par une raison plus forte » est formée de la préposition a et du comparatif de fortis « fort ».
L'adjectif africain, africaine, est relatif à l'Afrique dont les habitants sont les Africaines et les Africains. Ce mot est emprunté au latin africanus.
L'adjectif eurafricain, eurafricaine, est relatif à l'Eurafrique (l'Europe et l'Asie) dont les habitants sont les Eurafricaines et les Eurafricains.
L'adjectif interafricain, interafricaine, concerne plusieurs pays africains ou l'Afrique entière.
L'adjectif nord-africain, nord-africaine, est relatif à l'Afrique du Nord dont les habitants sont les Nord-Africaines et les Nord-Africains.
L'adjectif ouest-africain, ouest-africaine, est relatif à l'ouest de l'Afrique.
L'adjectif panafricain, panafricaine, a trait à tous les Africains ou concerne le panafricanisme.
L'adjectif sudafricain ou sud-africain, sudafricaine ou sud-africaine, est relatif au sud de l'Afrique ou à la République d'Afrique du Sud dont les habitants sont les Sudafricaines ou Sud-Africaines et les Sudafricains ou Sud-Africains.
Un africain est un poisson. L'africain est le nom d'un alphabet arabe (on a lu aussi affricain). Une africaine est une fleur.
Une africanisation est l'action d'africaniser, en particulier le remplacement des fonctionnaires et cadres européens par des Africains dans les pays d'Afrique ayant recouvré leur indépendance ; le fait de prendre un caractère africain.
Le verbe africaniser signifie faire adopter le mode de vie, de pensée et d'action propre aux Africains ; restaurer ce mode de vie dans l'Afrique décolonisée. Ce verbe est dérivé (sur le modèle d'américaniser, européaniser) de african-, le radical latin d'africain, avec le suffixe -iser.
Un africanisme est le nom donné à certains mots ou expressions employés par des auteurs latins d'origine africaine ; une passion pour l'Afrique. L'africanisme est l'ensemble des sciences humaines appliquées à l'étude de l'Afrique. Ce nom est dérivé (sur le modèle de latinisme, germanisme, hellénisme, etc.), de african-, le radical latin d'africain, avec le suffixe -isme. Le panafricanisme est un mouvement d'unité africaine. Une, un africaniste sont une, un spécialiste des questions africaines.
Une africanité est le caractère spécifique des civilisations et des cultures de l'Afrique.
L'adjectif africanophobe qualifie quelqu'un qui a une aversion envers les Africains et leur mode de vie.
Un africanthrope est un fossile de préhominien. Ce nom est dérivé de african-, le radical latin d'africain, avec l'élément suffixal -anthrope.
Voir aussi : afro- (ci-dessous).
L'afrikaans est la langue néerlandaise parlée en Afrique du Sud. Une, un Afrikaner ou Afrikaander, Afrikander sont une habitante, un habitant de l'Afrique du Sud parlant l'afrikaans. On lit aussi la langue afrikander. Le mot afrikaans est emprunté au néerlandais Afrikaans « africain ». Le mot afrikander est emprunté au néerlandais du sud de l'Afrique Afrikaander, lui-même dérivé du radical de afrikaansch avec l'élément suffixal -der (-der étant un suffixe élargi pour -er − comme Afrikaner − par analogie avec des termes de nationalité comme Hollander, Englander, etc.).
Afrique : voir africain (ci-dessus).
L'adjectif sudafricain ou sud-africain, sudafricaine ou sud-africaine, est relatif à la République d'Afrique du Sud ou la République d’Afrique du Sud, la République sud-africaine (ONU) dont les habitants sont les Sudafricaines ou Sud-Africaines et les Sudafricains ou Sud-Africains. La capitale est Prétoria (siège du gouvernement) dont les habitants sont les Prétoriennes et les Prétoriens. Autres villes : Le Cap (Captoniennes, Captoniens) ; Johannesbourg (Johannesbourgeoises, Johannesbourgeois).
Le nom de l'Afrique du Sud vient de sa position géographique sur le continent d'Afrique. Certains opposants au régime de l'apartheid utilisaient le nom Azania au lieu d'« Afrique du Sud ». L'origine de ce nom est incertain, mais référait à plusieurs régions de l'Afrique de l'Est sub-saharienne. Il y a deux possibilités quant à l'origine du nom : de l'arabe 'ajam (« étranger » « non-Arabe »), ou du verbe grec azainein (« sécher » « dessécher »). Une autre étymologie proche de la précédente donne au terme Azanie la signification de « terre des peuples noirs ». Mzansi est un surnom populaire qui n'a jamais officiellement adopté. uMzantsi signifie « sud » en xhosa. En savoir plus : Wikipédia.
Dans la mythologie arabe, un afrite est un esprit subalterne malfaisant et cruel ; un éfrit ou effrit est un génie malfaisant. Le nom (un) afrite est emprunté à l'arabe ifrīṭ « diable », du persan āfärīd « créature ».
afro- est tiré du latin afer, afra, afrum « africain ».
Pour une coiffure afro, les cheveux crépus ou fortement frisés sont disposés en masse volumineuse autour du visage. Ce mot est l'abréviation d'afro-américain caractérisant un style de coiffure adopté par les Américains d'ascendance africaine se démarquant du modèle nord-américain habituel.
L'adjectif afro-américain, afro-américaine, qualifie ceux qui sont est d'origine africaine, aux États-Unis, les Afro-Américaines et Afro-Américains.
L'adjectif afro-asiatique qualifie ce qui concerne l'Afrique et l'Asie. On lit les Afro-Asiatiques.
L'afrobeat est un courant musical.
L'adjectif afro-brésilien, afro-brésilienne, qualifie ceux qui sont d'origine africaine, au Brésil, les Afro-Brésiliennes et Afro-Brésiliens.
L'adjectif afro-cubain, afro-cubaine, qualifie ceux qui sont d'origine africaine, à Cuba, les Afro-cubaines et Afro-Cubains.
On a lu des femmes afro-descendantes, des hommes afro-descendants c'est-à-dire d'origine africaine.
On a lu une production afro-futuriste.
L'afro-pessimisme radical de certains est nourri de l'idée qu'il y a des blocages entretenus par les Africains eux-mêmes, qu'aucune aide au développement ne suffira à surmonter. En savoir plus : Géoconfluences.
L'afro-rock est un style musical. On lit un son afro-rock.
Taupes dorées et tenrecs (avec des animaux tout aussi peu connus que les potamogales, qualifiées de musaraignes-loutres !) sont réunis dans le groupe des afrosoricides, littéralement les « musaraignes africaines » ! On n’en sort pas mais c’est là une belle manière de rappeler leur histoire mouvementée. Avec leur groupe-frère (le plus apparenté) des macroscélides, ils forment les afroinsectivores au sein d’une grande lignée de mammifères dite des afrothériens où l’on trouve les éléphants, les lamantins (siréniens) et l’oryctérope. Extrait de Feu les insectivores, place aux … eulipotyphles ! (Zoom nature).
La région afrotropicale est également appelée région éthiopienne, c'est l'Afrique subsaharienne.
L'afrovéganisme est un véganisme qui met en valeur des saveurs africaines ou antillaises tout en luttant contre les préjugés racistes.
Un after est une réunion festive après un spectacle, une soirée.
[en anglais : afterburner] Une post-combustion ou réchauffe est le procédé visant à augmenter la poussée d'un réacteur par injection de carburant en aval de la turbine.
L'anglais aftershave (une lotion après-rasage ; un après-rasage) est composé de after « après » et du substantif verbal de to shave « raser, se raser ».
[en anglais : net operating profit after tax ; NOPAT] Un résultat net d'exploitation ou RNE désigne les recettes dégagées par les activités d'exploitation de l'entreprise diminuées des impôts afférents.
[en anglais : day after recall ; DAR] Un test du lendemain est une mesure de l'impact d'un message publicitaire vingt-quatre heures après sa diffusion.
[en anglais : afterburner ; reheat] Une post-combustion est le procédé visant à augmenter la poussée d'un réacteur par injection de carburant en aval de la turbine.
[en anglais : afterworks] après le travail