j'ai, que j'aie, que tu aies, qu'il ait, qu'ils aient (verbe ou auxiliaire avoir).
1. Un aï ou haï, des aïs ou haïs sont des reflux en tourbillons de l'eau d'une rivière provoqué par la rencontre d'un obstacle. Ce nom vient peut-être de l'interjection aïe.
2. Un aï est une synovite crépitante, une inflammation des gaines tendineuses, particulièrement celles des poignets, provoquant une crépitation douloureuse. Ce nom vient peut-être aussi de l'interjection aïe.
3. On a lu un aï pour un aÿ, un vin produit sur le territoire d'Aÿ, anciennement : Aï, devenue Aÿ-Champagne suite au regroupement avec les communes de Bisseuil et Mareuil-sur-Aÿ.
4. Un aï est un paresseux à trois doigts, un mammifère. Ce nom est emprunté au tupi. L'ancienne forme haüt, haüthi a probablement été influencée par amahut, le nom tupi d'un arbre dont l'aï mange les feuilles.
Un aïaut ou ailhaut,... désigne un narcisse des prés. Ce mot du Centre est à comparer avec aillau, aillou « muscari à toupet, ail sauvage », dérivé d'ail à cause de la forme du bulbe.
Une aiche ou èche, esche est un appât animal ou végétal que l'on fixe à l'hameçon d'une ligne pour prendre du poisson. Les verbes aicher ou écher, escher l'hameçon signifient y mettre un appât. Le nom (une) esche vient du latin classique esca « nourriture; appât, amorce », en bas latin « ce qui sert à alimenter le feu ».
Un aïd désigne toute fête religieuse musulmane. Aïd-el-Fitr ou Aïd-el-Séghir est la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan. Aïd-el-Kébir ou Aïd-el-Adha, Tabaski est une grande fête religieuse pendant laquelle les musulmans sacrifient et consomment un mouton.
L'adjectif aidable signifie qui peut être aidé(e).
Une aidance désignait une aide, une assistance, un secours.
Une structure aidante, un conjoint aidant assistent une personne dépendante. Une aidante, un aidant sont des personnes, le plus souvent bénévoles, qui assistent une personne dépendante dans sa vie quotidienne. En anglais : caregiver (EU), carer (GB). Voir aussi : relève de l'aidant. JORF du 06/09/2008. Plus généralement, ce sont celle, celui qui aident quelqu'un.
Une aide est l'action d'aider quelqu'un, un concours que l'on prête, un soutien moral ou un secours matériel que l'on apporte ; un service d'aide ou des mesures prises pour venir en aide ; ce qui aide ; en savoir plus : CNRTL. Une entraide est une forme de solidarité.
À l'aide ! au secours !
une aide à la conduite, une aide financière aux études, une aide scolaire, une aide sociale, une aide logicielle comportementale : OQLF.
Une aide à la vision de nuit est un dispositif d’imagerie qui permet de détecter de nuit des obstacles peu ou non visibles à l’œil nu et d’en alerter le conducteur d'un véhicule. L'aide à la vision de nuit peut également permettre de déclencher des signaux indiquant la présence de ce véhicule. En anglais : night view assist ; night vision ; night vision assist ; night vision system. JORF du 28/07/2015.
Une aide au démarrage en côte ou ADC est un système d'aide automatique à la manœuvre d'un véhicule automobile sur un terrain en pente. En anglais : hill holder ; hill start assist ; hill start assistance ; HSA. JORF du 02/06/2006.
Une aide au dépannage ou un dépannage, un traitement des incidents sont un protocole d'assistance proposé à l'utilisateur d’un logiciel ou d'un matériel pour lui permettre de résoudre une difficulté d'emploi ou de faire face à une défaillance technique. En anglais : troubleshooting. JORF du 16/09/2014.
Une aide au stationnement est un ensemble d’informations essentiellement visuelles ou sonores fournies au conducteur afin de lui faciliter les manœuvres de stationnement, dont il conserve la maîtrise. En anglais : parking aids. Voir aussi : stationnement assisté, stationnement automatique. JORF du 20/05/2014.
Une aide en ligne est une assistance à distance immédiatement accessible. En anglais : hot line ; hotline. JORF du 28/07/2001.
Une aide financière au démarrage est une somme versée à une entreprise récemment créée afin de faciliter ses débuts. L'aide financière au démarrage peut être versée par l'État, une collectivité locale, une banque ou un investisseur providentiel. Il convient de distinguer le « fonds d'amorçage », qui finance la création d'une entreprise, de l'« aide financière au démarrage », qui intervient peu après. En anglais : early stage financing. Voir aussi : fonds d'amorçage, investisseur providentiel. JORF du 18/03/2011.
Une aide mutuelle ou un soutien logistique mutuel sont des fournitures de matériels ou prestations de services effectuées par un élément d'une armée ou d'une nation à une autre armée ou à une autre nation, éventuellement à titre onéreux. En anglais : cross-servicing. JORF du 22/09/2000.
Une, un aide sont des personnes qui assistent, secondent ou suppléent quelqu'un dans un travail, une fonction, et qui lui sont le plus souvent subordonnées ; des personnes qui assistent une personne fragilisée. Une, un sous-aide sont des personnes subordonnées à une, un aide dans l'exercice de la même fonction ou du même travail.
Une, un aide de caisse sont une employée, un employé d'un magasin en libre-service chargés d'assister la clientèle aux caisses de sortie. Le terme « caddie-boy » est impropre. En anglais : bag-boy ; bagger ; bag-girl ; bagman. JORF du 12/05/2000.
La productivité de noms avec aide- a été très importante, en concurrence avec adjoint, assistant, auxiliaire. L'usage du trait d'union n'est pas systématique. Si le nom désigne une personne, les deux éléments prennent la marque du pluriel : des aides-anatomistes (une ou un aide d'une ou un anatomiste). Si le nom signifie "ce qui aide", il est recommandé depuis les rectifications de 1990 d'écrire le deuxième élément au pluriel : des aide-mémoires (verbe + nom). On considérait avant que cela dépendait du sens (ce qui aide la mémoire).
une, un aide-anatomiste
une, un aide-bactériologiste
une, un aide-bibliothécaire
une, un aide-boute-avant : dans les salines, une ouvrière, un ouvrier qui aident celle, celui dont la fonction est de remplir la mesure de sel avec les pelles.
une un aide-chimiste
une, un aide-comptable
une aide-cuisinière, un aide-cuisinier
une, un aide de camp : une officière, un officier d'ordonnance attachés au service d'une ou d'un chef militaire, chargés en particulier d'assurer la transmission de ses ordres et de veiller à leur exécution.
une aide-éducatrice, un aide-éducateur
une aide-électricienne, un aide-électricien
une, un aide-géomètre
une aide-infirmière, un aide-infirmier
une aide-jardinière, un aide-jardinier
une, un aide-maçon
une aide-magasinière, un aide-magasinier
une, un aide-maitre de pont
une, un aide-major
une aide-ouvrière, un aide-ouvrier
une aide-pharmacienne, un aide-pharmacien
une aide-radio-électricienne, un aide-radio-électricien
une un aide-radiologiste
une, un aide-sage-femme
une, un aide-vétérinaire
une aide-soignante, un aide-soignant
...
Le nom (une, un) aide est le déverbal de l'ancien français aïer, aidier (aider).
Un aideau est une pièce de bois appuyée sur les barreaux (ou ridelles) d'une charrette pour soutenir la charge à l'avant ; un lasseret ou laceret, une petite tarière utilisée par le charpentier pour percer les trous de cheville, c'est-à-dire pour enlacer. Ce nom est dérivé d'aider, avec le suffixe -eau.
Un aide-mémoire est tout ce qui aide la mémoire ; un écrit destiné à aider la mémoire. Le pluriel est des aide-mémoires (anciennement : des aide-mémoire).
Le verbe aider signifie prêter son concours à quelqu'un pour lui faciliter l'accomplissement d'un acte, la réalisation de quelque chose ; secourir une personne dans le besoin ; favoriser, faciliter quelque chose ; contribuer au développement, à l'exécution, à la réussite de quelque chose. S'aider de ... c'est se servir de quelque chose ou de quelqu'un ; en tirer parti pour se faciliter l'accomplissement de certaines entreprises. S'aider c'est s'entraider, s'assister, se secourir réciproquement. S'entraider, c'est se soutenir. Le verbe aider vient du latin adjutare « aider » fréquentatif de adjuvare (à comparer avec adjudant, adjutoire, adjuvant).
Une aideuse, un aideur sont celle, celui qui aident. Ce nom remplacé par aidant, est dérivé d'aide, avec le suffixe -eur.
Les aididés sont une famille d'insectes néoptères endoptérygotes amphiesmenoptères lépidoptères glossates néolépidoptères hétéroneures ditrysiens apoditrysiens.
Aïe est une exclamation qui traduit la douleur, une surprise désagréable, une contrariété soudaine. Aïe aïe aïe, ça se complique. Cette onomatopée est d'abord apparue sous le forme ahi.
Un aïet est un ail, un jeune plant d'ail qu'on mange vert ; une mayonnaise. Ce nom vient du provençal moderne aïet, alhet « jeune plant d'ail », dérivé du provençal alh, à comparer avec l'ancien français aillet « ail ».
Les mots latins avus « grand-père » et avia « grand-mère » ont disparu. Cependant, les dérivés diminutifs, et sans doute familiers, de ces deux mots, aviolus et aviola, ont donné en français aïeul et aïeule. Ces deux mots, employés en ancien français, ne subsistent plus que dans la langue littéraire. En ce sens de « grand-père », aïeul a pour pluriel (d’ailleurs peu usité) aïeuls. Mais en un sens plus général, on a un pluriel aïeux, avec chute de l devant s final, un phénomène analogue à ce qui s’est passé pour chevaux en face de cheval, cieux en face de ciel, etc. Le mot aïeux est synonyme d’ancêtres (ancêtre vient du latin antecessor, « prédécesseur »). Lorsque l’ascendance ou la descendance est d’un degré plus éloigné, nous plaçons arrière aussi bien devant grand que devant petit : arrière-grands-parents, arrière-petits-enfants, etc. Bisaïeul est peu usité. Quant à trisaïeul, on n’a guère occasion de s’en servir en dehors des recherches généalogiques. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une aïeule, un aïeul sont une grand-mère, un grand-père ; une ascendante directe, un ascendant direct ; une ascendante, un ascendant identifié(e) du quatrième degré ou au-dessus ; celle, celui qui est à l'origine d'une famille ; la ou le membre le plus âgé d'une famille, une vieillarde, un vieillard ; l'ancêtre d'une famille spirituelle, une précurseure ou un précurseur ; ce qui est à l'origine de quelque chose, ce qui précède et est continué par quelque chose. Le pluriel est des aïeules, des aïeuls.
une bisaïeule, un bisaïeul : une ascendante, un ascendant au troisième degré, une arrière-grand-mère ou un arrière-grand-père. Le pluriel est des bisaïeules, des bisaïeuls ou bisaïeux.
une trisaïeule, un trisaïeul : la mère, le père du bisaïeul ou de la bisaïeule ; une personne très âgée. Le pluriel est des trisaïeules, des trisaïeuls ou trisaïeux.
une quadrisaïeule, un quadrisaïeul
une quinquisaïeule ou quintisaïeule, un quinquisaïeul ou quintisaïeul [?]
une sextisaïeule, un sextisaïeul
une septisaïeule, un septisaïeul
une octaïeule, un octaïeul : l'aïeule, l'aïeul qui est la ou le huitième en partant du père.
Des aïeux sont des grands-parents ; un ensemble de personnes qui sont à l'origine d'une lignée continue ou appartiennent aux générations anciennes d'une lignée continue ; les ancêtres connus d'une famille illustre ; les ancêtres d'une collectivité ; des précurseurs, des devanciers ; ce qui est à l'origine de quelque chose.
Un aigage ou aiguage désigne le droit de conduire de l'eau à travers le terrain d'autrui, au moyen d'un tuyau. Voir : aigue (ci-dessous).
Un aigail ou aiguail désigne une rosée. Le pluriel est des aiguails ou aigails. Accoutumer les chiens à l'aiguail, c'est les dresser à la chasse du matin. Ce mot de l'Ouest (sud de la Loire), est dérivé de egue, aigue « eau » une forme attestée dans les dialectes de cette région.
Un aiglant a désigné un piquant sur un arbuste. Ce nom vient du latin aquilentus « qui a de nombreuses épines » dérivé en -ilentus du latin acus « aiguille ». Les noms (un) églantier (un rosier sauvage) et (une) églantine (la fleur de l'églantier) sont dérivés de l'ancien français aiglant « églantier ».
Une aiglantine ou ancolie est une herbe vivace.
Une, un aigle sont des oiseaux de proie ; autres sens : CNRTL.
L’aigle pomarin (Clanga pomarina) et l’aigle criard (Clanga clanga) sont deux espèces morphologiquement proches avec un plumage de base brun foncé, des serres et un bec jaunes et des pattes emplumées jusqu’à la base des doigts. Les données moléculaires ont révélé qu’il s’agit en fait de « faux » aigles (si on prend comme référence l’aigle royal Aquila chrysaetos) réunis désormais dans un genre à part, Clanga. Extrait de Gènes et migration chez deux aigles (Zoom nature).
Une aigle est une figure héraldique représentant un aigle, sur les armes de certaines familles, de certaines villes, de certaines provinces, de certaines nations. Une aiglette ou un aiglat est une petite aigle figurant en nombre sur un blason, représentée sans bec ni serres ou avec bec et serres, mais d'un autre émail que le reste du corps.
Un aigliau a désigné un aiglon. Le pluriel est des aigliaus.
Une aiglonne, un aiglon sont les petits de l'aigle ; autres sens : CNRTL.
Le nom (un) aigle est soit emprunté à l'ancien provençal aigla de même sens, soit, plus probablement, issu par un traitement particulier, non populaire du latin aquila (ce mot désignant non seulement l'oiseau de proie mais aussi l'enseigne romaine). La forme régulière en ancien français aille demeure vivante en franco-provençal (alye, aye, alyo, ayo). Le nom aigle était masculin et féminin en ancien français aux sens « grand oiseau de proie diurne » et « aigle considéré comme emblême », et très souvent féminin au 16ème siècle ; le genre masculin au sens 1 l'emporte en français moderne peut-être par analogie avec d'autres noms d'oiseaux de proie : faucon, épervier,...
L'adjectif aquilin, aquiline, (fine et busquée, fin et busqué en forme de bec d'aigle) est emprunté au latin aquilinus « courbé en bec d'aigle ». On lit aussi un cheval aquilain ou aquilant (qui est de couleur fauve ou brune, comme un aigle).
Le latin -aetus est tiré du grec α ̓ ε τ ο ́ ς « aigle » : un circaète, un gypaète (un rapace diurne), un lophaète ou lophaetus (un rapace), un uraète (un aigle d'Australie).
Un aigledon est un duvet très fin et très léger de certains oiseaux du Nord. Ce nom vient de egredon, une forme dissimilée d'édredon « duvet fourni par l'eider » emprunté au danois ederdun.
L’églefin est un poisson des mers du Nord, au corps élancé et à la bouche imposante. Son nom – qui s’écrit encore, sous l’influence d’aigle, « aiglefin » et aussi, sous celle d’aigre, « aigrefin » – est emprunté du néerlandais schelvisch, « morue » et, proprement, « poisson à écailles ». Ce poisson est réputé pour la finesse de sa chair, mais aussi pour sa grande voracité. C’est cette particularité qui explique que l’on a donné son nom, sous la forme aigrefin, (également compris comme « aigre faim »), à un soldat maigre et de mauvaise mine puis, et c’est son seul sens aujourd’hui, à un escroc. Quand le contexte ne permettra pas de distinguer l’un de l’autre, on préfèrera réserver la graphie aigrefin au sens figuré de chevalier d’industrie. En savoir plus : Académie française.
aiglette, aigliau, aiglon : voir aigle (ci-dessus).
Une aiglure désigne les taches rousses du plumage d'un oiseau de proie. Ce nom est probablement dérivé d'aigle, avec le suffixe -ure.
Un agnel ou aignel sont d'anciennes formes du nom agneau. C'était aussi une monnaie d'or frappée en France et dont l'effigie était un agneau pascal portant la formule liturgique Agnus dei... , appelé aussi mouton d'or ou mouton. Le nom de cette monnaie est aussi dérivé de agnel par analogie avec florin, esterlin, ferlin.
Un aïgo boulido est, en Provence, une soupe à l'ail et aux aromates que l'on verse sur des tranches de pain arrosées d'huile d'olive. Ce nom est emprunté au provençal aigo-boulido désignant un potage à l'ail, composé de aigo « eau » et boulido « bouillie ».
L'adjectif aigre signifie qui produit une impression piquante, désagréable sur les organes des sens ; qui indispose, blesse par sa nature déplaisante, irritante ; en savoir plus : CNRTL. L'aigre est ce qui prend du piquant, présente de l'acidité ; ce qui indispose, blesse par sa nature déplaisante, irritante. Ce mot vient du latin acer, acris. assimilé en latin vulgaire à la deuxième déclinaison. La notion de « piquant au gout et à l'odorat » est exprimée en latin par acidus (qui n'a survécu qu'en logoudorien, sicilien, les dialectes des Abruzzes, mélanésien, rhéto-roman) et accessoirement par acutus (dont ce sens ne semble pas avoir survécu dans les langues romanes) et par acer qui de « aigu, pointu » signifia « de gout piquant » ; considéré comme terme classificateur, il se développa seul dans les langues romanes, supplantant acidus et acerbus. Acer qualifia le gout piquant de certaines substances, les odeurs piquantes, avec des emplois figurés dérivant des notions de « acide » et « pointu, aigu ».
Un aigre-de-bigarade ou aigre-de-cèdre, aigre-de-limon est une orangeade.
Une aigre-douceur est la qualité de ce qui est aigre-doux. L'adjectif aigre-doux, aigre-douce, qualifie ce qui est d'une saveur à la fois aigre et douce ; ce qui est d'une tonalité à la fois aigre et douce ; ce dont l'aigreur perce sous une apparente douceur, qui mêle la suavité et l'amertume. Une aigre-douce, un aigre-doux sont celle, celui dont l'humeur aigre se couvre d'une apparence de douceur. L'aigre-doux est le caractère de ce qui est aigre-doux. La littérature aigre-douce [en anglais : chick literature] est le genre littéraire qui vise un public féminin, qui traite des attentes et des remises en question d'une jeune femme célibataire, et qui est caractérisé par l'humour et la dérision (OQLF).
Le mot âcre, qui est un doublet savant d'aigre, est aussi emprunté au latin acer, acris. Voir aussi : acrimonie (ci-dessus).
Le nom (un) vinaigre est formé de vin et aigre, d'où elle est vinaigrée, il est vinaigré, vinaigrer, une vinaigrerie, une (sauce) vinaigrette, une vinaigrette, une vinaigrière, un vinaigrier.
oxy- est tiré du grec ο ̓ ξ υ-, de ο ̓ ξ υ ́ ς « pointu » et par analogie « aigu, perçant ; aigre, acide ».
L’églefin est un poisson des mers du Nord, au corps élancé et à la bouche imposante. Son nom – qui s’écrit encore, sous l’influence d’aigle, « aiglefin » et aussi, sous celle d’aigre, « aigrefin » – est emprunté du néerlandais schelvisch, « morue » et, proprement, « poisson à écailles ». Ce poisson est réputé pour la finesse de sa chair, mais aussi pour sa grande voracité. C’est cette particularité qui explique que l’on a donné son nom, sous la forme aigrefin, (également compris comme « aigre faim »), à un soldat maigre et de mauvaise mine puis, et c’est son seul sens aujourd’hui, à un escroc. Quand le contexte ne permettra pas de distinguer l’un de l’autre, on préfèrera réserver la graphie aigrefin au sens figuré de chevalier d’industrie. En savoir plus : Académie française.
Un aigrefin est un individu rusé et habile à duper autrui pour parvenir à ses fins ; un escroc, un chevalier d'industrie. Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'un aigrefin est une personne, un animal chétif, d’apparence maigrichonne. Ce nom est un emploi burlesque de églefin - aiglefin (lui-même attesté sous la forme aigrefin depuis le 14ème siècle), probablement en raison de l'aspect extérieur du poisson, caractérisé par un corps très allongé et une bouche énorme signe d'une grande voracité, d'où la désignation de l'officier de mauvaise mine, probablement maigre, à comparer avec le canadien aigrefin « personne de faible constitution », et le sens « chevalier d'industrie, homme rapace, sans scrupule », à comparer avec le hollandais schelvis (correspondant au moyen néerlandais schelvisch, étymon d'églefin) signifiant « morue » et terme d'injure à l'égard des enfants (jou schelvisje « le petit fripon, le petit espiègle ») ; il est d'autre part possible que le mot, semblant fait de aigre et de fin ou de aigre et de faim [avoir aigre faim] ait favorisé cet emploi péjoratif. En savoir plus : CNRTL.
L"adjectif aigrelet, aigrelette, signifie qui est légèrement aigre. Ce mot est dérivé d'aigre, avec le suffixe -elet.
Le nom (une) oseille (une plante) vient du latin populaire acidula, de acidulus « aigrelet ».
L'adverbe aigrement signifie de façon aigre. Cet adverbe est dérivé d'aigre, avec le suffixe -ment.
Le nom (une) aigremoine (une plante) est une corruption d'après aigre, du latin argemonia (lui-même emprunté au grec α ̓ ρ γ ε κ ω ́ ν η « sorte de pavot », plante médicinale), et déjà en latin les variantes argimonia et par métathèse (peut-être avec l'influence de ager) agrimonia et acrimonia par rapprochement avec acrimonia (dérivé de acer, voir aigre) « substance, suc âpre de certaines plantes (à vertu parfois thérapeutique) ».
Un aigremore est un charbon de bois pulvérisé, employé en pyrotechnie. L'origine de ce nom est incertaine ; le second élément est probablement à rattacher au latin Maurus « Maure » : à comparer avec saint mouret « charbon de paille », le stéphanois moure « morceaux charbonneux extrêmement cendreux et feuilletés » ; le premier élément est peut-être à rattacher au latin ager « champ », d'où sont issues les formes en ancien provençal agre, aigre de même sens.
1. L'adjectif aigret, aigrette, signifie qui est un peu aigre. Ce mot est dérivé d'aigre, avec le suffixe -et.
2. L'adjectif aigreté, aigretée ou aigretté, aigrettée, signifie qui est pourvu(e) d'une aigrette.
A. Une aigrette est un échassier voisin du héron ; un ancien nom d'un singe, d'un poisson, de coquilles.
La famille des hérons (ardéidés) compte dans ses rangs plusieurs espèces au plumage blanc ou à dominante blanche que l’on regroupe sous l’appellation informelle de hérons blancs. En Europe, nous avons quatre hérons blancs. La grande aigrette (voir les chroniques sur cette espèce), « grande » espèce (85-100cm de long) de la taille du héron cendré, est désormais considérée comme appartenant au même genre (Ardea) que ce dernier. Deux « petites » espèces (45-50cm) ont un plumage à dominante blanche mais avec du roux au moins en période nuptiale : le crabier chevelu (Ardeola) et le héron garde-bœufs (Bubulcus). Il reste l’aigrette garzette (Egretta) de taille intermédiaire (55-65cm). L’aigrette garzette est le plus répandu de ces quatre hérons blancs en France. Extrait de Aigrette garzette : une pêcheuse opportuniste (Zoom nature). Voir aussi : Grande aigrette : une irrésistible expansion (Zoom nature). Grande aigrette : espèce ou espèces ? (Zoom nature).
B. Une aigrette est un faisceau de plumes droites, que portent sur le haut de la tête certains oiseaux ; une touffe de poils sur le corps de certains insectes ; une touffe de filaments portée par les graines ou d'autres parties de certaines plantes ; autres sens : CNRTL. Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une aigrette est une aiguille (de conifère) ou une chénevotte, un résidu qui se détache de la tige du lin ou du chanvre au moment du broyage ; aigretter signifiant débarrasser le lin, le chanvre, de ses aigrettes.
Le nom (une) aigrette est emprunté à l'ancien provençal aigreta (à comparer au provençal moderne eigreto, en languedocien agreto « aigrette »), dérivé du radical de l'ancien provençal aigron « héron ».
Le nom (une) linaigrette (une plante dont les fleurs à maturité forment une aigrette soyeuse) est composé de lin et aigrette.
loph(o)- est tiré du grec λ ο ́ φ ο ς « aigrette, panache, huppe, touffe, colline, crête » : une lophie, des lophobranches, un lophophore (2),il est lophophore, il est lophophorien, les lophophoriens , un lophotriche.
Une aigreur est la qualité, l'état de ce qui est aigre ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est dérivé d'aigre, avec le suffixe -eur ; le judéo-français aigror, 11ème siècle, est probablement issu du latin acror « saveur piquante » au sens propre.
L'adjectif aigri, aigrie, qualifie ce qui est devenu, rendu aigre plus acide, piquant ; quelqu'un qui est devenu, rendu amer, agressif, par les chagrins, les déceptions, etc. Une aigrie, un aigri sont des personnes dont le caractère s'est altéré à la suite d'infortunes. Ce mot vient du participe passé d'aigrir.
Une aigrière est un petit lait aigri, qu'on mêle avec du son, et qu'on donne aux cochons. Ce nom est dérivé d'aigre, avec le suffixe -ière dont l'emploi est ici inhabituel.
Une aigriette ou aigriotte désignent une griotte, une variété de cerise aigre. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal agriota, depuis le 13ème siècle, dérivé de agre « aigre » (à remarquer que le Bas-Languedoc est une région de culture intensive de la cerise), voir : griotte, dont il est difficile de dire s'il est issu d'agriotte (la griotte) ou, avec le même phénomène, directement emprunté à l'ancien provençal. La forme aigriette vient du croisement entre aigriotte et aigret, aigrette, adjectif. Le nom une griotte (une cerise ; un marbre) est emprunté au provençal agriota, en provençal moderne agrioto, grioto, d'abord sous la forme agriotte puis griotte, dérivé de l'adjectif agre du latin classique acer « âpre, piquant, aigre ». D'où un griottier, un arbre.
Un aigrin ou égrain est un jeune pommier ou poirier à fruits aigres. L'ancienne graphie aigrun vient du latin acrumen, dérivé de acrum, aigre ; la forme française moderne aigrin est soit due à une substitution de suffixe, soit une forme dialectale ; la forme égrain vient de l'attraction de grain.
Le verbe aigrir signifie devenir aigre, rendre aigre ; prendre ou faire prendre un gout, un relent piquant ; devenir, rendre plus âpre, plus violent ; pour un métal : devenir, rendre peu ductile, cassant ; altérer l'état d'esprit, devenir ou rendre irritable, méchant, violent ; devenir, rendre plus vif, plus cuisant, plus pénible. S'aigrir, c'est prendre un gout piquant ; pour un métal, devenir cassant ; devenir irritable, amer ; devenir plus violent, plus poignant, plus douloureux. Ce verbe est dérivé d'aigre, avec la désinence -ir.
j'aigris, tu aigris, il aigrit, nous aigrissons, vous aigrissez, ils aigrissent ;
j'aigrissais ; j'aigris ; j'aigrirai ; j'aigrirais ;
j'ai aigri ; j'avais aigri ; j'eus aigri ; j'aurai aigri ; j'aurais aigri ;
que j'aigrisse, que tu aigrisses, qu'il aigrisse, que nous aigrissions, que vous aigrissiez, qu'ils aigrissent ;
que j'aigrisse, qu'il aigrît, que nous aigrissions ; que j'aie aigri ; que j'eusse aigri ;
aigris, aigrissons, aigrissez ; aie aigri, ayons aigri, ayez aigri ;
(en) aigrissant.
je m'aigris, tu t'aigris, il s'aigrit, nous nous aigrissons, vous vous aigrissez, ils s'aigrissent ;
je m'aigrissais ; je m'aigris ; je m'aigrirai ; je m'aigrirais ;
je me suis aigri(e) ; je m'étais aigri(e) ; je me fus aigri(e) ; je me serai aigri(e) ; je me serais aigri(e) ;
que je m'aigrisse, que tu t'aigrisses, qu'il s'aigrisse, que nous nous aigrissions, que vous vous aigrissiez, qu'ils s'aigrissent ;
que je m'aigrisse, qu'il s'aigrît, que nous nous aigrissions ; que je me sois aigri(e) ; que je me fusse aigri(e) ;
aigris-toi, aigrissons-nous, aigrissez-vous ; sois aigri(e), soyons aigries, soyons aigris, soyez aigri(e)(es)(s) ;
(en) s'aigrissant.
Un aigrissement est l'action d'aigrir, de s'aigrir ; le résultat de cette action.
L'adjectif aigu, aigüe, anciennement : aiguë, qualifie ce qui se termine en pointe, en tranchant ; ce qui produit une sensation ou une impression particulièrement vive ; ce dont l'action va plus loin, dont le fonctionnement est plus vif que d'ordinaire ; ce qui menace, par la rapidité de son évolution, d'avoir une issue fatale si une intervention énergique ne l'arrête pas. Le pluriel est aigus, aigües, anciennement : aiguës. L'aigu désigne un son élevé dans l'échelle musicale (du grave à l'aigu). Ce mot vient du latin ăcūtus « coupant, tranchant (en parlant d'une charrue) ». Du latin ăcūtu est régulièrement issu l'ancien français ëu (conservé dans le toponyme Le Montheu), une forme inconsistante remplacée par l'ancien français agu probablement refait sur le latin. La graphie ai- (depuis le 13ème siècle) est soit due à un croisement avec aigre soit plus probablement, et de la même manière que aiguille et aiguillon, à l'influence de aiguiser (du latin acutiare) par réfection de agudo d'après ayguydzare.
oxy- est tiré du grec ο ̓ ξ υ-, de ο ̓ ξ υ ́ ς « pointu » et par analogie « aigu, perçant ; aigre, acide » : une plante oxyglotte, un triangle oxygone, une oxyopie, une oxyosmie, une oxypathie, un oxymore ou oxymoron, un (mot) oxyton, oxytonique, oxytoniser ; paroxysé, se paroxyser, un paroxysme, paroxysmique ou paroxysmal, un paroxyste, un lieu paroxyste, paroxystique.
Une aiguade était une provision d'eau douce pour un navire en voyage ; un lieu où les navires faisaient provision d'eau douce. Une aiguadière, un aiguadier étaient des employés chargés de la distribution des eaux d'irrigation. Ce nom pourrait être emprunté, avec l'influence d'aigue, à l'espagnol aguada « provision d'eau », attesté depuis 1440 et dérivé de agua « eau », du latin aqua (eau), plutôt qu'au provençal aigada dont le sens « provision d'eau » n'est attesté qu'en provençal moderne (l'ancien provençal aigada n'ayant que les sens d'« inondation, marée, alluvion »). Voir le Dictionnaire du Moyen Français et le dictionnaire Littré.
Un aiguage ou aigage est le droit de conduire de l'eau à travers le terrain d'autrui, au moyen d'un tuyau. Ce nom est dérivé d'aigue, avec le suffixe -age. Les formes ewage, euwage, evage « droit dû pour l'usage de l'eau d'un étang, d'une rivière, d'une fontaine », existaient en ancien et moyen français, à comparer avec le latin médiéval aquagium, aquaria, aquaticum de même sens.
Un aigail ou aiguail désignait une rosée. Le pluriel est des aiguails ou aigails. Accoutumer les chiens à l'aiguail, c'est les dresser à la chasse du matin. Ce mot de l'Ouest (sud de la Loire), est dérivé de egue, aigue « eau » une forme attestée dans les dialectes de cette région.
Le verbe aiguayer qui signifiait laver, baigner, rafraichir, tremper dans l'eau, est dérivé d'aigue, avec le suffixe -ayer.
j'aiguaie ou j'aiguaye, tu aiguaies ou tu aiguayes, il aiguaie ou il aiguaye, nous aiguayons, vous aiguayez, ils aiguaient ou ils aiguayent ;
j'aiguayais ; j'aiguayai ; j'aiguaierai ou j'aiguayerai ; j'aiguaierais ou j'aiguayerais ;
j'ai aiguayé ; j'avais aiguayé ; j'eus aiguayé ; j'aurai aiguayé ; j'aurais aiguayé ;
que j'aiguaie ou que j'aiguaye, que tu aiguaies ou que tu aiguayes, qu'il aiguaie ou qu'il aiguaye, que nous aiguayions, que vous aiguayiez, qu'ils aiguaient ou aiguayent ;
que j'aiguayasse, qu'il aiguayât, que nous aiguayassions ; que j'aie aiguayé ; que j'eusse aiguayé ;
aiguaye, aiguayons, aiguayez ; aie aiguayé, ayons aiguayé, ayez aiguayé ;
(en) aiguayant.
C’est justement de aqua que nous vient notre eau. Mais si la forme eau a fini par s’imposer, la concurrence a été sérieuse. Le latin unda, on le sait, a donné « onde » en français, et le passage d’une forme à l’autre, régulier et transparent, s’explique facilement ; celui de aqua à « eau » est le cauchemar de l’apprenti philologue. Bien d’autres formes qu’« eau » ont existé. Le Dictionnaire de l’ancienne langue française de Godefroy, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, en donne cinquante et une, parmi lesquelles aighue, auge, eve, hayve, yeuve, ive, iauve, iawe, eave, aiuwe, iau, ial. En dehors des textes anciens, c’est le plus souvent dans des toponymes que l’on retrouve quelques-unes de ces formes. Ainsi aqua(s) a évolué en aigue(s), que l’on retrouve dans les noms des communes Chaudes-Aigues, fameuse station thermale du Cantal, Aigues-Vives, qui n’a pas cependant la renommée de son antonyme Aigues-Mortes, mais aussi Mortaigue, Fontaigue, ou Entraygues. En savoir plus : Académie française.
L'adjectif aigué, aiguée, qui signifiait trempé(e) d'eau, vient du participe passé de aiguer « arroser », attesté en moyen français, dérivé d'aigue, plutôt qu'issu du latin adaquare « arroser, abreuver » avec la chute du préfixe.
Une aigue-marine est une pierre fine, une variété d'émeraude, transparente, couleur d'eau de mer. C'est aussi un verre coloré par l'oxyde de cuivre, employé pour décorer les porcelaines tendres de Sèvres. Une aigue-marine (orientale) est le nom donné improprement à une variété de topaze. (Couleur, nuance, etc. d') aigue-marine, c'est couleur glauque claire, bleu verdâtre transparent ; d'un bleu clair lumineux, comportant de légères nuances de vert. Ce mot est composé d'aigue et de l'adjectif marin à cause de la couleur de cette pierre.
Bien que les termes aquamarine et aqua soient légitimés en langue courante au Québec, l'Office préconise l'emploi du terme français aigue-marine pour désigner ce concept. En effet, aquamarine est le nom anglais de l'aigue-marine, pierre dont la couleur tire son nom. Quant à aqua, il s'agit de la forme abrégée du terme anglais aquamarine. OQLF.
Le verbe aiguer signifiait irriguer ; pour un navire, faire (l')aiguade, s'approvisionner en eau. Ce verbe est probablement formé sur aiguade plutôt qu'emprunté au provençal aigar « arroser ».
Une aiguerie est un réservoir ou un aqueduc. Ce nom est dérivé d'aigue, avec le suffixe -erie.
Une aiguière est un vase élégant avec anse et bec, destiné à contenir de l'eau pour l'ablution des doigts ou des mains, de l'eau tiède pour la toilette, ou de l'eau fraiche pour boire, et exceptionnellement du vin, du thé ; ce qui ressemble à une aiguière par sa forme, sa fonction. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal aiguiera, du latin populaire aquaria, de aquarius « se rapportant à l'eau », dérivé de aqua « eau ». Une aiguiérée est le contenu d'une aiguière.
Enfin, notons que d’aigue a été tiré le nom propre Aiguières, village d’Ardèche, mais aussi aiguière, qui désigne un grand vase à eau, nom commun qui serait sans doute aujourd’hui oublié s’il n’avait été immortalisé par Molière. Ce dernier en effet, dans Les Femmes savantes, fait demander par Chrysale, qui s’interroge sur les raisons du renvoi de sa servante Martine : « Est-ce qu’elle a laissé, d’un esprit négligent Dérober quelque aiguière, ou quelque plat d’argent ? » En savoir plus : Académie française.
En Belgique, un aiguigeois est, pour les géographes, une excavation où se perd un cours d’eau. On lit aussi un adugeoir, un chantoir.
Une aiguillade était un aiguillon, un bâton pointu ou armé d'une pointe qui sert à aiguillonner les bêtes de trait. Ce nom est emprunté au provençal agulhada correspondant au moyen français aguillee, du latin aculeata, de aculeatus « pointu ».
A. Un aiguillage était une marque faite avec une aiguille aux cartes à jouer, dans un but de tricherie.
B. Un aiguillage est un système permettant d'opérer des changements de voie à l'aide d'aiguilles mobiles ; un système permettant de diriger, sur divers appareils, le déroulement d'une opération ; l'action d'aiguiller sur quelque chose, de diriger, d'orienter les idées, les phénomènes, dans un sens déterminé et différent du sens immédiatement antérieur ; l'orientation qui leur est ainsi donnée. Ce nom est dérivé d'aiguiller, avec le suffixe -age.
Un aiguillat est un squale, un poisson (un aiguillat commun, un aiguillat noir). Ce nomest emprunté au provençal agulhat, en relation avec le latin aculeatus « qui a des aiguillons ».
Une aiguille est un objet se terminant en pointe effilée ; en savoir plus : CNRTL. Ce nomvient du bas latin acūcŭla « petite aiguille utilisée par les médecins » « aiguille de pin » « ornement de coiffure féminine », réfection du bas latin acŭcŭla, diminutif de ăcŭs « aiguille ».
Une aiguille est un crayon utilisé dans le cœur d’un réacteur à neutrons rapides. En anglais : fuel pin ; pin. JORF du 21/12/2013.
Pour le grand public, conifère est synonyme d’arbres à aiguilles à cause de la prédominance des pins, épicéas et sapins dans nos paysages et usages ; or, les aiguilles ne sont qu’une des diverses formes que peuvent prendre les organes foliaires des conifères. Extrait de Conifères : qui êtes-vous ? (Zoom nature).
L'adjectif aiguillé, aiguillée, signifie en forme d'aiguille ou orienté(e).
Une aiguillée est la longueur de fil devant être enfilée dans une aiguille pour les travaux de couture ou de filage ; la longueur du travail de couture exécuté à l'aide d'un tel morceau de fil ; une piqure d'aiguille dans une étoffe.
A. Le verbe aiguiller signifiait piquer comme le feraient des aiguilles ; abaisser la cataracte au moyen d'une aiguille spéciale ; marquer une carte à jouer à l'aide d'une aiguille. Aiguiller la soie, c'est la nettoyer à l'aide d'aiguilles.
B. Le verbe aiguiller signifie diriger un convoi sur un réseau de chemin de fer, en manœuvrant les systèmes d'aiguilles ou aiguillages ; faire suivre un itinéraire déterminé à un engin ; orienter, diriger ; orienter une conversation dans une autre direction. Ce verbe est dérivé d'aiguille.
Une aiguillerie est une fabrique d'aiguilles. Ce nom est dérivé d'aiguille, avec le suffixe -erie.
Un aiguilletage est l'action d'aiguilleter ; l'opération qui consiste à relier deux objets au moyen d'une ligne appelée aiguillette ; l'opération qui consiste à fixer, à l'aide d'aiguilles portant des crochets de forme appropriée, des touffes de matière textile dans un soubassement constitué par un tissu grossier ou une nappe de fibres.
L'adjectif aiguilleté, aiguilletée, signifie fabriqué(e) selon la technique de l'aiguilletage (une moquette aiguilletée, des feutres aiguilletés).
Le verbe aiguilleter signifie procéder à l'aiguilletage ; fabriquer des feutres et des non-tissés ; ferrer les extrémités des lacets ; amarrer ; amarrer un canon ; relier deux objets par un cordage appelé aiguillette. Ce verbe est dérivé d'aiguillette qui est dérivé d'aiguille, avec le suffixe -ette.
j'aiguillète ou j'aiguillette, tu aiguillètes ou tu aiguillettes, il aiguillète ou il aiguillette, nous aiguilletons, vous aiguilletez, ils aiguillètent ou ils aiguillettent ;
j'aiguilletais ; j'aiguilletai ; j'aiguillèterai ou aiguilletterai ; j'aiguillèterais ou aiguilletterais ;
j'ai aiguilleté ; j'avais aiguilleté ; j'eus aiguilleté ; j'aurai aiguilleté ; j'aurais aiguilleté ;
que j'aiguillète ou que j'aiguillette, que tu aiguillètes ou que tu aiguillettes, qu'il aiguillète ou qu'il aiguillette, que nous aiguilletions, que vous aiguilletiez, qu'ils aiguillètent ou qu'ils aiguillettent ;
que j'aiguilletasse, qu'il aiguilletât, que nous aiguilletassions ; que j'aie aiguilleté ; que j'eusse aiguilleté ;
aiguillète ou aiguillette, aiguilletons, aiguilletez ; aie aiguilleté, ayons aiguilleté, ayez aiguilleté ;
(en) aiguilletant.
Une aiguilletière ou aiguillettière, un aiguilletier ou aiguillettier étaient une ouvrière, un ouvrier qui ferraient les aiguillettes et les lacets ; une fabricante, un fabricant de lacets et d'aiguillettes.
A. Une aiguillette est un objet en forme de (petite) aiguille ; une petite aiguille, une petite pointe de rocher ; une sorte d'escargot de forme effilée ; un nom populaire de l'orphie ; un morceau de volaille ou de gibier découpé en forme de pointe ; une pièce de viande de forme allongée comme l'aiguillette de romsteck ; une sorte de verge de fer qui est terminée par une espèce de bouton, et qui sert à tirer du sable certains coquillages.
B. Une aiguillette est un petit cordage destiné à lier ensemble deux objets, c'est-à-dire à faire un aiguilletage ; un cordon, une tresse ou un ruban ferré aux deux extrémités servant anciennement à lacer un vêtement et plus particulièrement le haut-de-chausses au pourpoint, ou utilisé plus récemment comme ornement. Courir l'aiguillette signifiait mener une vie dissolue. Nouer l'aiguillette signifiait nouer un cordon ou un lacet en prononçant certaines formules, dans le but de frapper les hommes d'impuissance ; empêcher par une formule magique la consommation d'un mariage ; pour un cheval sauteur, ruer entièrement du train de derrière, en allongeant les jambes dans toute leur étendue.
Une aiguilleuse, un aiguilleur sont une ouvrière, un ouvrier employés à la fabrication des aiguilles ; une agente, un agent des chemins de fer chargés d'opérer les changements de voie à l'aide des commandes agissant sur les aiguillages ; des personnes qui truquent un jeu de cartes ou triche en utilisant des cartes aiguillées ; une voleuse, un voleur qui se servent de crochets de serrurier ou de clefs. Ce nom est dérivé d'aiguiller, avec le suffixe -eur.
On a lu l'adjectif aiguilleux, aiguilleuse, signifiant en forme d'aiguille, pointu(e). Ce mot est dérivé d'aiguille, avec le suffixe -eux.
Une aiguillière, un aiguillier sont celle, celui qui fabriquent ou vendent des aiguilles. Un aiguiller ou aiguillier est un étui à aiguilles. Une aiguillière est un filet pour prendre des aiguilles, des poissons ; un filet tendu entre deux eaux. Ces noms sont dérivés d'aiguille, avec les suffixes -ier, -ière.
Un aiguillon est un bâton pointu ou armé d'une pointe métallique qui sert à piquer les bêtes de trait ou de somme, plus particulièrement les bœufs, pour les faire avancer ; un appendice piquant dont sont munis certains insectes, poissons ou autres animaux, en particulier pour leur défense ; le dard des hyménoptères aculéates (par exemple les abeilles et les guêpes) auquel sont annexées des glandes venimeuses ; le caractère piquant et douloureux d'une sensation physique ou morale ; une fausse direction du rabot à diamant sur une glace ; la pointe qui termine les fumées, les fientes, des bêtes fauves. Des aiguillons sont les piquants qui naissent de l'écorce ou de l'épiderme de certaines plantes, distincts des épines qui sont un prolongement de la partie ligneuse de la plante. Ce nom vient du latin vulgaire acŭleōnem, accusatif de aculeo.
Mais, il existe, toujours en langage courant, un autre mot désignant des « choses végétales piquantes » : aiguillon. Pour le botaniste, épine et aiguillon sont des excroissances dures et pointues mais la première correspond à un organe transformé (tige, feuille, stipule, racine) et forme donc un tout alors que la seconde, l’aiguillon, est issue de la couche juste en-dessous de l’épiderme : quand on arrache un aiguillon, on détache une partie de la peau qui vient avec. Ainsi, les « épines » du rosier sont en fait des aiguillons tout comme les « épines » des bords des feuilles du houx ! Extrait de Épines : variations sur un thème (Zoom nature).
L'adjectif aiguillonnant, aiguillonnante, qualifie ce qui est de nature à aiguillonner, à stimuler.
L'adjectif aiguillonné, aiguillonnée, qualifie ce qui est muni d'aiguillons ; ce qui est surmonté de pointes. Être aiguillonné par ... c'est être excité, stimulé par ...
Des aiguillonnées sont des fumées ou fientes qui sont terminées par un aiguillon, c'est-à-dire en pointe.
Un aiguillonnement est l'action d'aiguillonner ; le résultat de cette action.
Le verbe aiguillonner signifie piquer une bête de trait ou de somme avec un aiguillon, pour la forcer à avancer ; stimuler, inciter à quelque chose.
Une aiguillonneuse, un aiguillonneur sont celle, celui qui aiguillonnent.
Une plante aiguillonneuse, un arbre aiguillonneux sont munis ou formés d'aiguillons.
Un aiguillonnier est un nom vernaculaire d'un insecte coléoptère cérambycidé, Calamobius filum, dont la larve ronge le chaume du blé au-dessous de l'épi qui tombe alors ne laissant qu'un « aiguillon ». On lit aussi une saperde grêle ou saperde chagrinée.
centr(o)- est tiré du grec κ ε ́ ν τ ρ ο ν « aiguillon » ; une centradénie, un centranthe ou centranthus, une centranthère, une centrapole, un centrine, les centriscidés, un centrisque, les centrolépidacées ou centrolépidées, un centrolépis, un centrolophe les centrolophidés, un centronote, un centrophylle ou kentrophylle, un centrophore, les centrophorisés, un centropome, les centropomidés, un centrote ; un holocentre.
Le nom (une) panorpe (un insecte) est formé du grec π α ̃ ν (de π α ̃ ς « tout »), et ο ́ ρ π η ξ « aiguillon ».
Un aiguillot est un des pivots généralement en bronze fixés sur la mèche du gouvernail et tournant dans les fémelots. Ce nom est dérivé d'aiguille, avec le suffixe -ot.
Un aiguisage est l'action d'aiguiser ou d'affiler des outils ou des armes tranchants.
L'adjectif aiguisé, aiguisée, qualifie ce qui est pointu ; ce qui est rendu vif ; ce qui est taillé en pointe ; ce dont on a rendu la lame tranchante. L'aiguisé d'une lame ou d'un outil est sa partie tranchante, (bien) aiguisée.
Un aiguise-couteau est un outil servant à rendre tranchante la lame des couteaux.
Un aiguise-crayon est, au Québec, un taille-crayon. On lit aussi un affile-crayon, un aiguisoir, une, un aiguise. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Un aiguisement est l'action d'aiguiser un outil tranchant ; l'action de rendre plus aigu.
Un aiguise-patin est, au Québec, un appareil, un instrument servant à aiguiser les lames des patins.
Le verbe aiguiser signifie rendre aigu, tranchant ; rendre plus vif, plus piquant, plus aigu. Aiguiser des patins, des skis, c'est rendre tranchantes les lames de patins, les carres de skis, pour leur donner un meilleur mordant sur la glace, sur la neige. Aiguiser ses couteaux, c'est se préparer au combat. Aiguiser sa plume, c'est se préparer à polémiquer par écrit. Aiguiser la langue, c'est inciter à s'exprimer vivement. Aiguiser son crayon, ses crayons, c'est, au Québec, le, les tailler en pointe ; se préparer au mieux à une activité, une épreuve difficile. S'aiguiser, c'est devenir aigu, pointu ; devenir trop pointu ; devenir trop vif ; prendre une forme trop agressive ; devenir subtil, pénétrant. Ce verbe vient probablement du latin populaire acutiare formé sur le participe passé de acuo, voir : CNRTL.
Une aiguiserie est une usine où l'on aiguise et polit des armes blanches et des instruments et outils tranchants.
Un cylindre aiguiseur a pour fonction d'aiguiser. Une (ouvrière) aiguiseuse, un (ouvrier) aiguiseur façonnent sur la meule le tranchant de la lame, la surface ou la pointe des instruments métalliques. La rémouleuse et le rémouleur sont des artisans, le plus souvent ambulants, qui se déplacent pour aiguiser les couteaux, les ciseaux et autres objets tranchants sur une meule généralement à pédale. Un aiguiseur de crayons est, au Québec, un taille-crayon.
Un aiguisoir est un outil servant à aiguiser une lame ou tout instrument tranchant.
Une aiguité ou aiguïté désignaient une acuité ; le caractère aigu d'un objet, d'un son, etc. Ce nom, dérivé d'aigu avec le suffixe -ité, fonctionne comme un doublet d'acuité. L'adverbe aigument, anciennement : aigûment, signifiait de manière aigüe.
L'aïkido est un art de combat, permettant de se défendre à mains nues contre un ou plusieurs adversaires armés ou non armés, dans le but d'annihiler leur puissance en retournant - par un jeu subtil de mouvements d'esquive et de déplacements du corps - leur force contre eux-mêmes. Ce nom est emprunté au japonais aikido, composé de ai « harmonie », ki « esprit » et do « chemin, principe ».
Un ail est une plante. Le pluriel est des ails ; on disait des aulx pour la plante potagère. Ce nom vient du latin allium.
En début d’été, sur les pentes herbeuses vers le sommet du Puy-de-Dôme et dans les hêtraies sur les pentes boisées des Puys alentours, on peut rencontrer une plante localement abondante, souvent méconnue car relativement discrète ou ignorée car pas assez voyante, l’ail victorial ou ail serpentin. Outre sa relative rareté à l’échelle nationale, cette plante présente quelques particularités originales au premier rang desquelles son surnom étonnant d’herbe-aux-sept-chemises et aux neuf-vertus : excusez du peu ! [...] Les aulx ou ails, le genre Allium pour le botaniste, comptent plus de 500 espèces dans le monde. On a donc été amené à distinguer au sein de ce vaste groupe des sous-ensembles, des sections comme disent les botanistes, qui réunissent les espèces les plus proches parentes entre elles. L’ail victorial appartient donc à la section Anguinum avec seulement quelques espèces dont lui pour L’Eurasie. Extrait de Ail victorial : l’herbe aux sept chemises (Zoom nature).
Une (sauce) aillade est une sorte de vinaigrette à base d'ail. Une aillade ou un pain à l'aillade sont une tranche de pain grillée, fortement frottée d'ail et arrosée d'huile d'olive. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal alhada.
Dans un champ de blé aillé a poussé de l'ail sauvage. Une aillée est un morceau de pain recouvert de fromage ou de beurre, après avoir été frotté d'ail.
Le verbe ailler signifie piquer d'ail ou frotter d'ail.
Une aillie est une sauce à l'ail ou un ragout à l'ail.
Un aïoli ou ailloli est un coulis d'ail finement trituré dans un mortier de marbre, avec de la fine huile d'olive ; une mayonnaise à l'ail. Ce nom est emprunté au provençal moderne aioli composé du provençal moderne ai « ail » et oli « huile ».
Un aïet est un ail, un jeune plant d'ail qu'on mange vert ; une mayonnaise.
L'adjectif alliacé, alliacée, qualifie ce qui est propre à l'ail ; ce qui a rapport à l'ail. Ce mot est dérivé du radical du latin allium. Les alliacées sont les plantes herbacées vivaces, de la famille des liliacées, dont le type est l'ail.
On lit une alliaire officinale ou herbe à l'ail. Ce nom est formé sur le radical latin allium.
Une allicine est une substance organo-sulfurée des alliacées.
Un allyle est un radical chimique. Ce nom est dérivé du radical du latin allium, cet élément ayant été d'abord découvert dans l'essence d'ail. Un allylène est un gaz. L'adjectif allylique qualifie ce qui contient le radical allyle.
Le nom de cette plante provient du latin allium sur le latin classique alium. Ce nom semble italique même s'il existe aussi le terme aglis en grec classique pour désigner la gousse d'ail et le terme aluh en sanskrit pour une plante à bulbe. En grec moderne, c'est skordo de skorodoprason. Il ne possède pas vraiment de racine indoeuroépenne.
Le mot latin est à l'origine du provençal alh, aill, du catalan all, de l'espagnol ajo, du portugais alho, de l'italien aglio, le romanche agl. Ces différentes forment s'expliquent par la gémination du l qui se palatalise alors et qui dégage un yod. Le phénomène est occidental, le roumain utilise usturoi. La racine du nom de l'ail change selon les langues
Le mot français apparaît d'abord sous la forme al, au pluriel alz (1165). La mouillure n'était donc pas générale, la géminée s'était simplifiée par assimilation. Toutefois, le terme devient ail au 13ème siècle Il convient de noter que l'on n'avait pas affaire à un yod suivi de consonne, mais à la consonne l mouillé comme en italien, espagnol, portugais, catalan... Cette mouillure est encore recommandée par Féraud à la fin du 18ème siècle et par Littré qui ne confond pas le mot avec l'interjection. Cependant, la prononciation moderne est déjà signalée par Landier en 1834.
Le pluriel d'ail est étrange car il est double : on emploie des ails en botanique et des aulx pour les condiments. La vocalisation du l en w devant s est un phénomène normal du moyen français, elle est identique à celle des autres mots en -ail. Néanmoins, le singulier a été aul sur la forme du pluriel sans doute par mauvaise interprétation d'un collectif. Estienne écrit : « Aucuns disent aul, d'autres disent ail. » Nicot, Thierry, Cotgrave font la même remarque à la Renaissance. Le singulier ail s'impose avec Richelet, Furetière et l'Académie française à la fin du 17ème siècle.
Le pluriel aulx constitue une autre anomalie. On a un x qui constitue une ligature médiévale pour la séquence ls ou us. Le u a été rétabli afin de former le digramme au lu o. C'est le cas de presque tous les mots en -aux. Mais on a ajouté encore un l étymologique afin de rattacher ce mot à son singulier. C'est ainsi que cette exception contient trois fois la même notion sous trois lettres différentes ! Quant au pluriel ails, il est entré dans le dictionnaire de l'Académie en 1835.
En savoir plus : site de Dominique Didier.
L'ail possède une descendance plus étrange : le chandail. Il s'agit à l'origine du tricot porté par les ouvriers des halles parisiennes. Ce tricot particulier était fabriqué à Amiens et il portait le nom de gamesou à partir du début de Gamard et de sweater (vêtement pour la sueur) en phonétique approximative. Ces ouvriers étaient les marchands d'ail, leur tricot a été nommé par métonymie sur leur métier. Le marchand d'ail est devenu par aphérèse le chandail en 1894. Et c'est pourquoi le pluriel de chandail, mot tardif, ne peut être chandaulx. Le chandail sort de son milieu d'origine pour devenir chic avec Coco Chanel qui contribue à le répandre dans les années vingt. En savoir plus : site de Dominique Didier.
1. Un ailante ou ailanthe est un genre d'arbres. Ce nom est emprunté à l'indonésien (Moluques), soit ail lanitol, de même sens , soit ai « arbre » et lanite ou lan'to « ciel » des termes localisés à Amboine, la capitale des Moluques, par l'intermédiaire du latin scientifique ailanthus (glandulosa), dont la graphie -th- est peut-être due à son rapprochement avec le grec α ́ ν θ ο ς « fleur ». En savoir plus : CNRTL.
L’ailante se classe dans une famille méconnue pour nous « occidentaux tempérés », les simaroubacées, qui compte une centaine d’espèces réparties en 20 genres tous tropicaux ou subtropicaux sauf justement dans le genre Ailanthus avec cinq espèces dont certaines remontent au Japon et dans le nord de la Chine. Parmi elles, se trouve donc « notre » ailante (Ailanthus altissima), l’ailante élevé, qui a conquis pratiquement toute la planète en deux siècles et demi. [...]
Même son nom a une histoire mouvementée : son nom latin Ailanthus comporte un h alors que le nom français n’en a pas ; bizarre, non ? La bonne orthographe est bien sans h car son nom vient de ailanto (sans h !) qui en chinois signifie « arbre du ciel » même s’il désigne là-bas un autre arbre en fait. Ceci a été repris dans le nom anglais de tree of heaven. Le h du nom latin vient en fait d’une erreur d’orthographe commise par René Louiche Desfontaines (1750-1833), botaniste directeur du Musée National d’Histoire Naturelle de Paris, lors de la rédaction du texte de description de l’espèce. Le Code international de Nomenclature Botanique impose de conserver l’orthographe utilisée lors de la publication, fût-elle erronée ! Le seul inconvénient (tout relatif) est que ce nom latin laisse à croire qu’il vient d’un caractère de la fleur à cause de la racine grecque anthos ! On retrouve une situation similaire avec les amarantes dont le nom latin s’écrit Amaranthus !
Extrait de L’histoire planétaire mouvementée de l’ailante (Zoom nature). Voir aussi L’ailante se disperse à la voile et à la nage (Zoom nature).
2. Une ailante [en anglais : ailanthus silkmoth] est un nom vernaculaire d'un lépidoptère bombycoïde de la famille des saturnidés, dont le nom est Samia cynthia, et qui a été introduit en France de Chine afin de remplacer le ver à soie atteint alors de pébrine. On lit aussi un croissant.
Une aile est un membre qui permet à la plupart des oiseaux et des insectes et à quelques mammifères de voler ; chacun des éléments latéraux − pouvant affecter ou rappeler la forme d'une aile − qui se déploient symétriquement par rapport à un corps central auquel ils adhèrent ou sont contigus ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom vient du latin ala. Voir aussi : alifère, aliforme, aligère, alinasal, alipède, alitronc.
L'adjectif ailé, ailée, signifie qui a des ailes ; autres sens : CNRTL.
Le verbe ailer a signifié donner des ailes.
Le terme ailerette a été remplacé par "ailette de bout d'aile" (ci-dessous).
Un aileron est l'extrémité de l'aile d'un oiseau composée de plumes appelées pennes ; une aile rudimentaire ne permettant pas le vol ; une nageoire de certains poissons ; un objet affectant ou rappelant la forme et/ou la disposition d'une petite aile ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est dérivé d'aile, avec le suffixe -eron.
Un ailettage ou ailetage est l'ensemble des ailettes garnissant la surface de transmission de chaleur ou de refroidissement de certains appareils. Une ailette est un élément dont la forme rappelle celle d'une petite aile ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est dérivé d'aile, avec le suffixe -ette. Une ailette de bout d'aile est un élément de voilure placé obliquement ou orthogonalement à l'extrémité de l'aile d'un aéronef de manière à accroître la finesse aérodynamique en réduisant l'intensité du sillage tourbillonnaire issu de l'aile. En anglais : winglet. JORF du 19/06/2011.
Le nom (un) ailier est dérivé d'aile au sens de « gauche et droite de l'attaque d'une équipe » en sport, avec le suffixe -ier.
Le mot alaire (relative ou relatif aux ailes) est dérivé du latin ala « aile d'oiseau » (aile), avec le suffixe -aire (les mots latins alarius et alaris s'emploient exclusivement à propos des ailes d'une armée).
Le nom (une) alette est dérivé du latin ala « aile » en raison de la forme des objets désignés par ce terme, avec le suffixe -ette.
ptér(o)- est emprunté au grec π τ ε ρ ο-, de π τ ε ρ ο ́ ν « plume d'aile, aile, chose en forme d'aile » ou, plus rarement « rangée de colonnades ».
ptérid(o)- est tiré du grec π τ ε ́ ρ ι ς « sorte de fougère » par l'intermédiaire du latin pteris, pteridis, de même sens, lui-même dérivé de π τ ε ρ ο ́ ν « plume, aile ».
ptéryg(o)- est emprunté au grec π τ ε ρ υ ́ γ ι ο ν, de π τ ε ́ ρ υ ξ « aile ».
Le nom (un) aïaut ou ailhaut,... (un narcisse des prés) est un mot du Centre à comparer avec aillau, aillou « muscari à toupet, ail sauvage », dérivé d'ail à cause de la forme du bulbe.
Une ailière, un ailier sont, dans une équipe sportive, une joueuse ou un joueur qui se trouve placé(e) à l'extrémité droite ou gauche de la ligne des avants, c'est-à-dire à l'une des ailes ; la pilote, le pilote d'un ailier, un avion de chasse qui, dans une patrouille, se situe latéralement et en retrait par rapport à celui du chef de patrouille. Ce nom est dérivé d'aile au sens de « gauche et droite de l'attaque d'une équipe » en sport, avec le suffixe -ier.
une (sauce) aillade est une sorte de vinaigrette à base d'ail. Une aillade ou un pain à l'aillade sont une tranche de pain grillée, fortement frottée d'ail et arrosée d'huile d'olive. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal alhada.
Dans un champ de blé aillé a poussé de l'ail sauvage.
Une aillée est un morceau de pain recouvert de fromage ou de beurre, après avoir été frotté d'ail.
Le verbe ailler signifie piquer d'ail ou frotter d'ail.
Ces mots sont dérivés d'ail.
L'adverbe ailleurs signifie dans un endroit quelconque et indéfini à l'exclusion du lieu où se trouve le locuteur, du lieu envisagé par lui ou du lieu suggéré par le contexte ; dans un autre texte, dans un autre passage. Être ailleurs, c'est être dans une autre endroit ; être perdu dans ses pensées, ne prêter aucune attention à ce qui se passe, à ce qui environne. Venir d'ailleurs, c'est venir d'un autre endroit ; provenir d'une autre source, d'une autre personne, etc. Un ailleurs est un lieu différent de celui où se trouve le locuteur, du lieu envisagé par lui ou du lieu suggéré par le contexte. Ce mot est probablement issu du latin populaire aliore, abréviation de l'expression in aliore loco ,construite sur le modèle des expressions in inferiore loco, in interiore loco, in exteriore loco, etc. avec un s adverbial.
Par ailleurs signifie par une autre voie, par un autre chemin ; par un autre moyen d'information ; pour le reste.
D'ailleurs signifie d'un autre endroit, d'autres endroits ; d'autre part, d'un autre côté ; en outre, de plus.
Une aillie est une sauce à l'ail ou un ragout à l'ail. Ce nom est dérivé d'ail, avec le suffixe -ie, l'ancienne forme picarde du suffixe -iée.
Un aïoli ou ailloli est un coulis d'ail finement trituré dans un mortier de marbre, avec de la fine huile d'olive ; une mayonnaise à l'ail. Ce nom est emprunté au provençal moderne aioli composé du provençal moderne ai « ail » et oli « huile ».
Un aillout d'eau ou nénufar jaune, jaunet d'eau est une plante.
Les ailuridés sont une ancienne famille de carnivores caniformes.
L'adjectif aimable signifie qui mérite d'être aimé(e) ; qui a de quoi plaire et attirer ; qui se distingue en raison de sa volonté ou de son art de faire plaisir ; qui se distingue en raison de sa facilité d'accueil ou de sa complaisance ; qui n'a que des qualités d'agrément ; qui ne réussit pas à faire illusion malgré ses apparences d'agrément. L'aimable désigne ce qui est aimable. Une, un aimable ont désigné des personnes aimables. Ce mot vient du latin amabilis. Voir aussi : amiable.
L'adverbe aimablement signifie d'une manière aimable, avec amabilité.
On a lu une aimablerie pour une amabilité, une chose aimable.
Une aimance est le mode d'aimer propre à l'enfant qui cherche à capter, à asservir l'objet aimé. Ce nom est dérivé d'aimer, avec le suffixe -ance.
1. L'adjectif aimant, aimante, qualifie quelqu'un qui aime ; est spontanément disposé(e) à aimer, à s'attacher avec tendresse et générosité. Ce mot vient du participe présent du verbe qui vient du latin amare.
2. Un aimant est un oxyde de fer naturel ou une magnétite ayant la propriété d'attirer le fer et quelques autres métaux en leur communiquant cette propriété ; ce qui attire, un moyen d'attirer, une force d'attraction ; en savoir plus : CNRTL. Un aimant (artificiel) est une pièce de fer, etc., généralement en forme de barreau ou de fer à cheval, ayant acquis artificiellement la propriété d'attirer le fer et autres métaux, de former un champ magnétique. Ce nom est dérivé du latin populaire adimas, adimantis, forme dissimilée du latin classique adamas, adamantis, « fer très dur » « pierre précieuse » (à comparer avec diamant). Un électroaimant est un dispositif produisant un champ magnétique.
On extrait de l'aimant naturel ou des pierres d'aimant d'une mine aimantaire. La force aimantaire, la puissance aimantaire désignent la force magnétique du globe.
Une aimantation est l'action d'aimanter, le résultat de cette action ; une opération par laquelle on donne à un corps les propriétés de l'aimant ; un état résultant de la transformation subie par un corps placé dans un champ magnétique ; une force d'attraction, une attirance physique ou spirituelle. Une désaimantation est la suppression d'une aimantation, d'un champ magnétique.
L'adjectif aimanté, aimantée, signifie qui a reçu une aimantation, possède les propriétés de l'aimant ; qui possède ou subit une force attractive irrésistible.
Le verbe aimanter signifie communiquer à un corps métallique les propriétés de l'aimant ou communiquer à quelqu'un une force d'attraction irrésistible, le galvaniser. S'aimanter, c'est prendre les propriétés de l'aimant ; être attiré par une force comparable à une force magnétique. Désaimanter signifie supprimer une aimantation, un champ magnétique.
L'adjectif aimantin, aimantine, qualifie ce qui est propre à l'aimant ou a les propriétés de l'aimant ; ce qui aimante, ce qui a la propriété d'attirer, de galvaniser. Un aimantin est un objet décoratif aimanté (en anglais : magnet. JORF du 14/08/1998).
Le nom (un) diamant vient du bas latin diamas, diamantis, probablement issu par métathèse de adimas, adimantis (aimant) sous l'influence des mots grecs commençant par dia-(à comparer avec le grec δ ι α φ α ν η ́ ς, diaphane).
Le mot magnétique est emprunté au bas latin magneticus « d'aimant ». D'où les mots commençant par magnét(o)-, elle, il est aéromagnétométrique, une démagnétisation, démagnétiser, un diamagnétisme, elle, il est diamagnétique, un ferromagnétisme, elle, il est ferromagnétique
On relève également la forme magn(o) : un magnet, une magnette, une magnéferrite, une magnoferrite.
Le nom (une) magnésie est emprunté au latin médiéval magnesia « pierre brillante comme de l'argent », dérivé du latin magnes (lapis) « pierre d'aimant », en grec Μ α ́ γ ν η ς λ ι ́ θ ο ς «aimant, pierre brillante», proprement pierre de Magnésie. D'où magnésien, un (composé) magnésien ou organomagnésien, magnésifère, une magnésiothermie, est magnésique, une magnésite, un magnésium.
L'adjectif aimé, aimée, signifie apprécié(e) ; pour qui ou pour quoi on éprouve une forte attirance ou de l'amour (des fleurs bien-aimées, un roi bien-aimé, une bien-aimée, un bien-aimé). Être mal-aimé, c'est ne pas être aimé, apprécié ; souffrir d'être rejeté par les autres. On lit une mal-aimée, un mal-aimé.
Le verbe aimer signifie éprouver, par affinité naturelle ou élective, une forte attirance pour quelqu'un ou quelque chose ; en savoir plus : CNRTL. Aimer mieux quelqu'un ou quelque chose, c'est le préférer. Aimer autant faire quelque chose, c'est préférer faire ainsi. En Belgique, aimer autant signifie consentir, être d'accord. Ne pas aimer, c'est détester. S'aimer, c'est ressentir de l'amour ou de l'amitié ; vivre une passion de nature affective ou physique ; avoir de l'amour de soi, de l'amour-propre. Ce verbe vient du latin amare. En savoir plus : CNRTL. Mésaimer signifiait mal aimer. S'entr'aimer signifiait s'aimer l'un l'autre.
Depuis plusieurs années, on rencontre fréquemment le verbe être employé avec le sens d’« aimer, être friand de, être amateur de », et ce, particulièrement dans des systèmes d’opposition. Il semble que ce soit d’abord au sujet de la nourriture que l’on a rencontré ces formes : Il n’est pas très vin rouge, il est plutôt vin blanc ; je ne suis pas dessert, je suis plutôt fromage. Ce tour, ignoré par nos amis allemands, italiens ou espagnols, s’est généralisé par la suite : Elle n’est pas très plage. En savoir plus : Académie française
Une aimeuse, un aimeur étaient des personnes qui aiment.
Un aimoir est un endroit propice à l'amour, un lieu de rencontre ou de séjour des amants.
Le nom (une) amante, (un) amant vient du participe présent de amer, ancienne forme d'aimer.
Le nom (un) amour est emprunté au latin amor. D'où s'amouracher, une amourette, des amourettes, amoureusement, un amoureux, il est amoureux, un amour-propre, un désamour.
Le verbe estimer est une réfection savante, d'après le latin classique aestimare « évaluer, apprécier » du verbe esmer, confondu partiellement puis totalement avec aimer. D'où un estimateur, il est estimatif, une estimation, il est estimatoire, une estime : un sentiment favorable, une opinion avantageuse.
phil(o)- est emprunté au grec φ ι λ(o) -, de φ ι λ ε ́ ω « j'aime » et de φ ι ́ λ ο ς « ami » : une plante entomophile, un géophile, il est germanophile, un germanophile, une germanophilie, une gérontophilie, il est gérontophile, un gérontophile, il est gynophile, une gypsophile, un (organisme) halophile, un haltérophile, une haltérophilie, il est hébéphile, une hébéphilie, un organisme héliophile, une hémophilie, il est hémophile, un hémophile, il est hémophilique, il est homophile, un homophile, une homophilie, il est hydrophile, un hydrophile, il est hygrophile, un ichtyophile, un iconophile, il est iconophile, une substance lipophile, une lipophilie, il est logophile, il est lyophile, un lyophilisat, une lyophilisation, lyophiliser, un magnétophile, une marcophilie, un modiphile, il est muscophile, il est musicophile, un musicophile, un mycétophile, un mycophile, il est myrmécophile, un myrmécophile, une myrmécophilie, il est nécrophile, un nécrophile, une nécrophilie, il est neurophile, il est neutrophile, les (granulocytes, leucocytes, polynucléaires) neutrophiles, une plante neutrophile, une neutrophilie, il est nitrophile, un nucléophile, il est nucléophile, un œnophile, il est œnophile, il est ombrophile, il est orchidophile, une orchidophilie, un animal, un insecte oréophile, un ornithophile, une plante ornithophile, une ornithophilie, une caisse ostréophile, un animal aquatique oxyphile, une plante oxyphile, une oxyphile, un typhlophile, une typhlophilie, etc.
Appâter son ain (ou haim), c'est appâter son hameçon. Ce nom est attesté en français de France du 12ème siècle jusqu’au milieu du 19ème siècle, voir les variantes dans le Dictionnaire historique du français québécois.
L'Ain est une rivière et un département de France.
1.Une aine est la région anatomique à la jonction de l’abdomen et de la cuisse, la limite entre les deux étant marquée en surface par le pli inguinal et en profondeur par l’arcade crurale. Le pli de l'aine ou pli inguinal est le pli de flexion de la cuisse sur le bas du ventre. Le nom (une) aine (1) vient du latin vulgaire inguinem, substitué au latin classique inguen (inguinis) « pli entre la cuisse et le bas du ventre ».
L'adjectif inguinal, inguinale, iest relatif à l'aine, la partie du corps humain situé entre le bas-ventre et le haut de la cuisse. Le pluriel est inguinaux, inguinales.
un nerf ilio-inguinal
Phtirius inguinalis est la variété de pou vivant dans les poils du pubis et du périnée et parfois les sourcils, responsable de la phtiriase.
une lacune musculaire rétroinguinale, une lacune vasculaire rétroinguinale
Une aine, une demi-aine sont des morceaux de peau de mouton qui servent à joindre une éclisse et une têtière dans un soufflet d'orgue. Une aine est aussi un morceau de peau qui joint l'éclisse à la têtière dans les soufflets de forge.
2. Une aine de raisin est, dans les environs de Laon, le nom donné à la rafle de raisin. Un aine est un marc de raisin. Une aine ou un ainet, une ainette, une alinette sont une petite baguette sur laquelle on enfile un poisson (hareng par exemple) pour le fumer. Le nom aine (2) vient du latin acinus « grain de raisin », acina au féminin, qui désigne en outre plusieurs autres baies dont celle de la grenade. En savoir plus : CNRTL.
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les mots aîné, aînée et aînesse sans accent circonflexe.
La fille ainée est née la première, c'est la plus âgée par rapport aux autres enfants de la même famille. Le fils ainé est né le premier, c'est le plus âgé par rapport aux autres enfants de la même famille. Une sœur ainée ou un frère ainé sont plus âgés que leurs frères et sœurs.
L'ainée est celle qui est née la première par rapport aux autres enfants de la même famille, c'est la fille ou la sœur la plus âgée, celle qui est plus âgée par rapport à un frère ou une sœur de la même famille. L'ainé est celui qui est né le premier par rapport aux autres enfants de la même famille, c'est le fils ou le frère le plus âgé, celui qui est plus âgé par rapport à un frère ou une sœur de la même famille.
Une ainée, un ainé sont des personne plus âgées que les autres ou des personnes qui ont devancé une autre personne, d'autres personnes, dans la connaissance de certaines sciences, dans un certain domaine, dans la vie. Les ainés sont ceux qui précèdent dans le temps, qui jouent un rôle essentiel dans l'évolution d'un mouvement intellectuel, spirituel, etc. Autres sens : CNRTL. Le mot ainé, aîné, est composé de l'ancien français ainz « avant » (issu du latin vulgaire antius, comparatif de ante) et de né (naitre). Le nom (une) ainesse, aînesse, est dérivé de ainsné, aîné, ainé, avec le suffixe -ece, esse.
Une ainesse désignait la qualité de l'enfant ainé, l'antériorité d'âge du premier-né, ou d'un autre enfant par rapport aux autres enfants de la même famille ; une primauté en âge, en expérience. Le droit d'ainesse était les anciennes prérogatives de l'ainé, le premier-né mâle, en matière de succession parentale ; un droit de prépondérance, de suprématie.
L'adjectif aïno est relatif aux Aïnos ou Aïnous, Aïnus : une population indigène du Japon. L'aïno ou aïnou, aïnu est un idiome. Ce mot est emprunté à ainu qui signifie « homme » dans les parlers aïnous.
Le mot de l'ancien français ains (mais) vient du latin antius, comparatif de ante « avant ». Ains au contraire signifiait mais au contraire.
L'adverbe ainsi signifie de cette manière, de cette façon-là (ainsi de suite, pour ainsi dire). Utilisé comme coordonnant, il signifie par exemple ; dans ce cas particulier ; par conséquent, de ce fait, aussi (ainsi donc, ainsi par exemple). La locution ainsi que signifie de la même manière que ; comme ; et en plus. En Belgique, un type ainsi, un boucan ainsi signifient pareil, semblable ; être ainsi c'est être enceinte. Le second élément du mot ainsi est issu du latin sic « ainsi », l'origine du premier élément est controversée. En savoir plus : CNRTL.
Un aïoli ou ailloli est un coulis d'ail finement trituré dans un mortier de marbre, avec de la fine huile d'olive ; une mayonnaise à l'ail. Ce nom est emprunté au provençal moderne aioli composé du provençal moderne ai « ail » et oli « huile ».
Nul besoin d’être un spécialiste des criquets (un acridologiste !) pour savoir qu’on ne les observe sous notre climat qu’à partir de la fin du printemps et surtout en plein été jusqu’au cœur de l’automne et qu’ensuite ils disparaissent complètement. Dans leur cycle de vie, il n’y a pas d’hibernation des adultes comme chez certains papillons (voir la chronique du paon de jour ou celle du citron) : tous les adultes meurent après la reproduction et la ponte et les œufs éclosent au printemps pour donner des jeunes larves qui deviendront adultes à partir du début de l’été. Comme dans tous les groupes, il existe évidemment des exceptions ; ainsi, en France, il existe une espèce de gros criquet, l’aïolope automnale, que l’on peut observer toute l’année y compris en plein hiver et en tout cas très tôt dès le printemps en dehors de la région méditerranéenne. Extrait de Aïolope automnale : le criquet vagabond des quatre saisons (Zoom nature).
Aiptasia est un genre d'anémones de la famille des aiptasidés.
A. Un air, l'air est le fluide gazeux, invisible, inodore, pesant, compressible et élastique, qui entoure le globe terrestre et dont la masse forme l'atmosphère ; l'air en tant qu'il circule et se meut autour des hommes et des choses ; l'air en tant qu'espace au-dessus du niveau du sol ; un climat affectif, moral. Ce nom vient du latin aer, aeris. voir aussi : aér(o)- Une, un monte-en-l'air sont une cambrioleuse, un cambrioleur.
Un airage est un aérage d'une mine ou l'angle formé par la voile de chaque aile d'un moulin à vent avec le plan de circulation de ces ailes.
Le nom (une) malaria (des émanations provenant des marécages ; un paludisme, une affection qu'on croyait provoquée par ces émanations) vient du mot italien malaria composé de mala « mauvais, insalubre » et aria « air ». d'où une malariathérapie (un traitement de certaines maladies nerveuses par l'inoculation de la malaria), malarien (qui a rapport à la malaria ; est atteint de la malaria), une malariologie (une étude du paludisme, une paludologie).
B. Un air est l'apparence, le comportement, l'attitude extérieure d'une personne ; l'apparence extérieure d'une chose. Avoir l’air intelligent, c'est sembler, paraitre intelligent. Ce nom vient d'air (1) par dérivation de sens.
C. Un air est une mélodie composée pour accompagner les paroles d'un chant ; cette mélodie et les paroles qu'elle accompagne ; une mélodie vocale ou instrumentale, qui forme un tout et peut se détacher d'une œuvre. Le nom (un) air (de musique) est calqué sur l'italien aria « mélodie qui accompagne les paroles d'une composition en vers, qui peut être chantée et sur laquelle on peut danser », dérivé de l'italien aria « aspect, expression », emprunté lui-même à l'ancien français aire au sens « espèce, sorte », refait sur l'italien aria « air », lui-même du latin aer « air ».
D. Extraits du Dictionnaire des régionalismes de France :
Un air de feu était une flambée. Prendre un air de feu, c'était se réchauffer à une flambée.
Donner d'air, donner de l'air à quelqu'un, donner des airs à quelqu'un, c'était ressembler à quelqu'un. Donner d'air, donner de l'air à quelque chose, c'était y ressembler.
Un air de deux airs était un air bizarre, hypocrite, équivoque.
Airain est le vieux nom du bronze (airain, en ancien français, du bas latin aeramen, aes en latin classique). Ce nom est devenu régulièrement ē̖rame puis arame par assimilation régressive d'où arain, avec la forme étymologisante aerin, airin. Bronze a été introduit d’Italie en France au début du 16ème siècle, à l’époque que les historiens appellent la pré-Renaissance, parce que les arts et les lettres prennent alors un essor nouveau, qu’anime un sentiment plus vif des valeurs artistiques. Pendant tout le 16ème siècle, les deux mots sont en concurrence. Au début du 17ème siècle, le triomphe de bronze est assuré, mais le vieux mot airain est resté le mot des poètes. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un airain est un alliage, un bronze, un objet fait d'airain, une cloche, un canon. Le complément d'airain caractérise ce qui en a l'aspect ou la dureté. Une loi d'airain, en régime capitaliste, réduit le salaire de l'ouvrier au minimum vital. Un front d'airain est un front sans pudeur, qui ne rougit pas.
Un airbag ou sac gonflable, coussin gonflable, coussin de sécurité est un dispositif de sécurité constitué par une enveloppe souple qui, en cas de choc, se gonfle instantanément en s'interposant entre l'occupant et les parties agressives de l'habitacle.
Airbnb est une plateforme payante de location et de réservation de logements entre particuliers.
Le mot anglais airbump désigne une peau souple qui protège certains véhicules des petits accrocs du quotidien.
un airbus : un avion de transport de passagers (A220, A320, A330, A350, A380), conçu et réalisé par la firme Airbus Industrie. Ce nom est emprunté à l'anglais air-bus « omnibus de l'air » attesté en 1910 comme terme de fiction futuriste, puis en 1960 pour désigner un type d'avion qui serait plus économique et employé pour désigner le consortium européen constitué en 1970, Airbus Industrie, assurant la fabrication d'un tel avion.
Une aire est une surface plane et unie sur laquelle on battait le blé ; une surface plane de rocher où les grands oiseaux de proie font leur nid ; le nid lui-même ; toute surface plane généralement découverte ; un espace assigné à une activité ou à un phénomène en expansion ; en savoir plus : CNRTL.
Sur le site Géoconfluences, sont définies une aire, une aire métropolitaine, une aire urbaine, des aires marines protégées.
La recherche dans un dictionnaire médical donne plus de 7000 résultats. En entomologie, on peut citer une aire alaire, une aire anale, une aire basale, une aire costale, une aire cubitale ou inter-ulnaire, une aire discoïdale ou discale, une aire frontale, une aire jugale, une aire malaire, une aire médiane, une aire post-cubitale ou inter-ulnaire postérieure, une aire post-discoïdale ou postdiscale, une aire précostale, une aire radiale, une aire submarginale, une aire vannale, des aires subgénales.
Une aire d'attache est un espace de repos situé en plein air, dans lequel les chiens de traineau sont mis à l'attache et regroupés par attelage. En anglais : stake out ; stake out area . JORF du 19/12/2010.
Une aire de jeu est un espace équipé pour la pratique libre d'une ou de plusieurs disciplines sportives, dans un cadre sécurisé. En anglais : playground . JORF du 19/12/2010.
Une aire de lancement ou un pas de tir [spatiologie / infrastructures - moyens de lancement] En anglais : launch area ; launching pad. Voir aussi : basculement initial, ensemble de lancement, halle d'assemblage, plateforme de lancement. JORF du 22/09/2000
Une aire de restauration est la partie d'un lieu public tel qu'une gare, un aéroport ou un centre commercial, où sont regroupés des restaurants et des commerces d'alimentation, généralement en libre-service. Le regroupement permet aux restaurateurs de mettre en commun un certain nombre de ressources et de services. En anglais : food court. Voir aussi : cafétéria. JORF du 27/08/2008.
Un déplacement de l'aire de répartition est un déplacement géographique du milieu de vie d'une espèce animale ou végétale à la suite d'un changement climatique ou de l'envahissement d'autres espèces. OQLF.
voir aussi : une airée, airer, une airure (ci-dessous).
Le nom (une) aire « planche de jardin, plate-bande » « partie de la salle commune non occupée par le mobilier » « surface dure ou l'on bat le blé » « surface (d'une figure géométrique) », vient du latin area. Le nom (une) aire « surface de rocher où l'aigle bâtit son nid » vient probablement du latin agru « fonds de terre » par un développement phonétique semi-savant. Dans tous les cas il faut admettre des interférences entre les représentants de agru et ceux de area comme en témoigne visiblement l'hésitation entre le masculin et le féminin.
Un airedale est une race de chien terrier d'origine anglaise. Ce nom est emprunté à l'anglais Airedale désignant une contrée de la région du Yorkshire et employé dans le syntagme Airedale terrier pour désigner un chien d'une race locale d'où, par ellipse de terrier, Airedale.
Une airée désignait la quantité de gerbes qu'on met en une fois sur l'aire ; le battage d'une airée ; la quantité de pâte à pétrir et à découper étendue. Ce nom est dérivé d'aire, avec le suffixe -ée.
une airelle est un arbrisseau de la famille des vacciniées qui porte une petite baie d'un noir violacé, légèrement acide et qu'on appelle suivant les régions, abrêtier, bleuet, brimbelle, moret, myrtille, raisin des bois, teint-vin, vaciet ... ; son fruit. Ce nom est emprunté à un mot dialectal du Massif Central ou des Alpes, dérivé d'un mot attesté par le provençal moderne aire, du latin ater « noir ».
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que dans l'usage courant airelle est le terme du Midi ; myrtille, celui du Nord, élimine peu à peu les mots régionaux (abrêtier, bleuet, brimbelle, moret, myrtille, raisin des bois, teint-vin, vaciet,...).
Un airellier est une airelle, l'arbrisseau. On lit aussi un airelier.
Le nom (une) luce ou (un) lucet (une airelle, une myrtille) est emprunté au breton lus « airelle ».
Le verbe airer signifie, pour un rapace, faire son nid. Ce verbe est une contraction du verbe en ancien français s'aarier, attesté au même sens depuis 1200, dérivé d'aire, avec le préfixe a-.
Le nom anglais air fryer désigne une friteuse sans huile ou friteuse à air chaud.
Un airial est, surtout dans les Landes, une vaste pelouse ombragée de chênes qui entoure les habitations rurales landaises. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Ce nom est emprunté à l'une des formes méridionales issues du latin arealis, areale « relatif à l'aire », dont l'emploi substantif est à l'origine de l'ancien provençal airal désignant le terrain attenant à une maison.
Une airure est une extrémité d'une veine de charbon ou de minerai allant en s'amincissant ; toute façon donnée à la terre, son labour, sa mise en culture. Ce nom est dérivé d'aire, avec le suffixe -ure.
Un ais est une planche de bois appropriée à divers usages particuliers ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom vient du latin axis, une forme du latin classique assis « planche », probablement formée par hypercorrection, la prononciation vulgaire tendant à transformer -cs- en -ss- ; ais, un mot trop court, a été évincé par planche et demeure réduit à des emplois techniques.
Une aisance était une charge imposée à un fonds au profit du titulaire d'un fonds voisin (une aisance de puits, des droits d'aisance, une aisance de voirie).
Les aisances sont les dépendances d'une maison ; les dégagements, les escaliers dérobés ; des agréments, des commodités, un confort. Un cabinet d'aisances, des fosses d'aisances, un lieu d'aisances désignent un lieu aménagé pour la satisfaction des besoins naturels.
Une aisance est une situation matérielle considérée par rapport au bien-être qu'elle procure, et représentant un niveau de vie relativement élevé ; une manière d'être, faite de facilité et de bon ton. Une malaisance est un manque d'aisance matérielle ; une difficulté à faire quelque chose.
Le nom (une) aisance vient du latin adjacentia « environs », du participe présent d'adjacere, qui devint également un substantif féminin au 5ème siècle et prit le sens de « bonne disposition ».
On n’emploie plus aujourd’hui en français l’adjectif verbal aisant, même si le verbe aisier s’est rencontré au Moyen Âge et si le participe passé aisé est, lui, toujours en usage et a servi à créer l’adjectif antonyme malaisé. Pour qualifier ce qui produit un malaise, ce qui gêne, on évitera de recourir à l’adjectif malaisant, que l’on entend aujourd’hui assez fréquemment, puisque de nombreux adjectifs ou locutions, bien ancrés dans la langue, peuvent déjà traduire cette idée. En savoir plus : Académie française.
1. un aisceau ou aisseau : un bardeau, un petit ais, une planche très mince utilisé dans la couverture de certaines constructions. Ce nom est dérivé d'ais, avec le suffixe -eau. Un aisselier est une pièce de charpente servant à fortifier l'assemblage de deux autres pièces et à en empêcher l'écartement ; un bras d'une roue qui excède la circonférence de cette roue. Ce nom est dérivé de l'ancien français aissele « planche », un diminutif d'ais. Voir aussi : une aissante (ci-dessous).
2. Un aisceau ou aisseau, une assette ou ascette, aissette, aiscette, aisselière sont une hachette de tonnelier. Un aisceau ou aisseau, une assette, aissette sont une hachette de tonnelier, un outil servant à tailler les douves ; un marteau de couvreur, à tête ronde d'un côté et à tranchant de l'autre. Le nom (un) aisceau ou aisseau (2) est dérivé, avec le suffixe -eau, de l'ancien français aisse « hachette, doloire », du latin ascia « hache ».
L'aise est la commodité ; le confort matériel.
Prendre ses aises, c'est s'installer confortablement sans se soucier des autres.
Aimer ses aises, c'était apprécier les éléments du confort rendant la vie agréable et facile.
Une aise est une liberté et une souplesse totale des mouvements du corps ; une liberté et une facilité ; une aisance matérielle, un niveau de vie mettant à l'abri de tout souci d'argent ; une joie résultant de l'absence de gêne dans ses mouvements ou dans sa manière d'être ; une satisfaction profonde résultant d'un bien-être. C nom vient du latin adjacens, proprement « se trouvant à proximité », du participe présent de adjacere qui fut substantivé sous la forme adjacentia (aisance). L'italien agio et le portugais azo sont empruntés au provençal aize, de même origine que le français aise.
Être à l'aise, c'est avoir son confort ; ne pas éprouver de gêne.
Se mettre à son aise, c'est faire ce qu'il faut, dans la limite des convenances, pour n'éprouver aucune gêne.
Mettre quelqu'un à l'aise, c'est lui faciliter les relations directes avec son interlocuteur.
À votre aise ! à votre initiative ! quand vous voudrez !
Être bien aise, être fort aise, c'est être très heureux, très satisfait.
Être bien aise de ... c'est être heureux de ..., être satisfait de ...
Un malaise est un état ou une sensation pénible ; un état de crise ; des difficultés financières ; un inconfort ; un trouble passager de la santé ; un trouble dans le fonctionnement d'un organe ; un trouble, une gêne, un embarras que l'on éprouve dans une situation anormale, équivoque ou inquiétante ; une inquiétude, un mécontentement sourd, une insatisfaction. Une mésaise désignait une situation dans laquelle on est privé d'aise, de bien-être, de confort, physiquement ou moralement.
L'adjectif aisé, aisée, qualifie ce qui est commode ; un lieu où l'on est à l'aise ; ce qui est accommodant ; ce qui peut se faire sans peine ; quelqu'un qui a de l'aisance, qui vit dans l'aisance ; ce qui a de l'aisance, du naturel. Ce mot vient de l'ancien français aisier « mettre à l'aise, fournir ce qui est nécessaire », attesté depuis 1180 sous la forme eisier, dérivé d'aise, et qui a peu à peu remplacé l'ancien français aaisier qui avait donné parallèlement à aisié, aisé, l'ancien français aaisié attesté au sens de « qui a du bien, puissant » et au sens de « satisfait, heureux » à la fin du 12ème siècle. L'adjectif malaisé, malaisée, qualifiait quelqu'un qui n'est pas dans l'aisance matérielle, qui est peu fortuné ; il qualifie ce qui est difficile, peu commode ; ce qui présente des obstacles, des difficultés ; ce qui ne se fait qu'avec peine, exige des efforts ; ce qui manifeste de la gêne, de l'embarras.
L'adverbe aisément signifie sans difficulté, malaisément, avec difficulté
Un aisement était une aisance, une commodité.
Une aissante est un bout de planche mince utilisé dans la couverture d'un toit. Ce nom d'origine normande (à comparer avec l'ancien lorrain essendre, l'ancien bourguignon aissendre, assandre) vient du bas latin scindula, pour le latin classique scandula « bardeau », avec la graphie et la prononciation influencées par ais « planche » pour la syllabe initiale, et charpente pour la syllabe finale.
Une, un aissaugue ou assaugue ou un essaugue sont un filet de pêche qui a deux ailes ou bras et une poche au milieu où le poisson s'accumule.
un aisseau, un aisselier : voir aisceau (ci-dessus).
Une aisselle est la face inférieure du raccordement entre le membre supérieur et le thorax ; l'angle situé au point d'attache de la feuille avec la partie supérieure de la tige ; la zone de contact (la zone axillaire) entre la base d'un organe adossé à un autre (l'organe axillant) qui le supporte ; l'angle aigu formé par la jonction d'un élément de base avec un élément long et mince ; une cavité en architecture. Ce nom vient du latin vulgaire axĕlla « aisselle », pour le latin tardif axilla, très peu attesté sous cette forme, un diminutif formé sur le radical aks-, qui est à l'origine de āla (aks-la) « point d'articulation de l'aile ou des bras », puis « aile ».
Un souffle apexoaxillaire, un roulement apexoaxillaire sont entendus à la pointe du cœur et irradient vers l’aisselle.
une angiographie axillaire ou artériographie axillaire, une artère axillaire, le fascia axillaire, une fosse axillaire, des ganglions lymphatiques axillaires, une ligne axillaire antérieure, moyenne ou postérieure, un nerf axillaire, des nœuds lymphatiques axillaires, une région axillaire, une thoracotomie axillaire, une trichobactériose axillaire, une trichomycose axillaire, une veine axillaire
un défilé cervicoaxillaire
une aponévrose clavi-coraco-axillaire, le fascia clavi-pectoro-axillaire
des veines costo-axillaires de Braune
une aponévrose pectoro-axillaire
Des organes infra-axillaires sont au-dessous de l'aisselle des feuilles, des organes supra-axillaires sont au-dessus de l'aisselle des feuilles.
Le mot axillaire est dérivé du radical du bas latin axilla d'abord littéralement « petite aile », puis « aisselle », le sens de « aile » étant réservé à ala (aile), avec le suffixe -aire.
Un aisy est un nom donné au petit lait, résidu du lait cuit pour la fabrication du fromage de Gruyère et qu'on a laissé aigrir. Un cendré d'aisy est un fromage. Le nom (un) aisy vient d'un terme dialectal du Jura correspondant à l'ancien français aisil « vinaigre », lui-même dérivé irrégulièrement du latin acetum « vinaigre ».
Une aitiologie était une étiologie, une étude des causes des maladies. Ce nom est emprunté au grec α ι ̓ τ ι ο λ ο γ ι ́ α « recherche, exposition des causes ».
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire aîtres et aître sans accent circonflexe.
1. Un aitre ou aître est un passage libre devant un bâtiment et servant de cour, de parvis, de vestibule ou de porche ; un terrain libre servant de cimetière près d'une église ; une galerie couverte entourant un cimetière. Ce nom vient du latin atrium « pièce principale de la maison romaine » qui prit au 4ème siècle le sens « portique, parvis de basilique » en latin chrétien, et avait également en latin médiéval le sens « cimetière ». Ce mot désignait à l’origine un terrain libre à côté d’une église. Du fait de sa situation ce terrain était privilégié et bénéficiait du droit d’asile. Il était souvent utilisé comme cimetière. Voir aussi : atrium.
2. Les aitres ou aîtres sont la disposition des diverses parties d'une habitation, ou les diverses parties et notamment les dépendances ou appentis d'une maison. On a lu aussi des êtres et les expressions ses propres aitres (pour une personne, son intimité) et ses aitres (le for intérieur, le plus profond de soi-même). Ce nom vient du latin extera, pluriel neutre du latin classique exter « qui est situé à l'extérieur ».
L'adjectif aixois, aixoise, est relatif à Aix-en-Provence, d'Aix-les-Bains, etc. dont les habitants sont les Aixoises et les Aixois.
Les aizoacées sont une famille de plantes.
On a lu un aizy pour un aisy (ci-dessus).
Une ajambée était une enjambée. Ce nom est dérivé de jambe, avec le préfixe a- et le suffixe -ée.
Ajax est un héros de l'Antiquité grecque. Un ajax a désigné un guerrier intrépide et impétueux. C'est le nom d'un papillon.
Un ajé ou agé est une matière grasse siccative extraite d'un coccus vivant. L'origine de ce nom est obscure.
Les ajellomycès ou histoplasmes sont des champignons ascomycètes onygénales, un genre de levures.
L'adjectif ajeuni, ajeunie, signifiait jeune, rajeuni(e). Ce mot vient du participe passé de l'ancien verbe ajeunir dérivé de jeune, avec le préfixe a-.
Une, un ajiste est une, un membre d'une auberge de jeunesse (AJ). On lit un style ajiste, des chansons ajistes.
Le verbe ajointer signifie joindre deux objets bout à bout ou bord à bord. Ce verbe est dérivé de joint, le participe passé de joindre, avec le préfixe a-.
un lézard ajolote
Un ajonc est un arbuste. Ce nom remonte probablement au dérivé préroman ajaugone du radical ajauga. En savoir plus : CNRTL. Le nom régional (une) jaugue (un ajonc) est issu du gaulois jouga « ajonc ».
L’ajonc d’Europe, le plus répandu des cinq espèces vivant en France, possède une vaste aire de répartition mais prospère surtout sous un climat atlantique doux et humide comme en Bretagne où il domine les paysages de landes de ses belles floraisons jaune d’or. Quiconque le connaît remarque vite une particularité surprenante de la part de cet arbrisseau épineux : sa capacité à fleurir presque toute l’année ou tout au moins d’avoir une très longue période de floraison, en gros de octobre à mai ! Extrait de La floraison désordonnée de l’ajonc (Zoom nature). Voir aussi L’acarien de l’ajonc, spécialiste du super web ! (Zoom nature).
L'espèce la plus répandue est l'ajonc d'Europe (ulex europaeus), qui atteint une hauteur de 2 m. On en connait deux variétés, l'une à rameaux spinescents, sans feuilles, l'autre au feuillage vert foncé. On trouve aussi l'ajonc nain, abondant en Provence. On l'appelle vulgairement ajonc marin, jomarin, ajonc commun ou landier, jonc épineux, vigneau, genêt épineux, lande épineuse, bruse, sainfoin d'hiver.
Un ajoupa ou ajouppa est une hutte élevée sur des pieux et recouverte de branchages, de feuilles ou de jonc. Ce nom est emprunté au tupi aiupaue.
Un ajour est une petite ouverture laissant passer le jour ; un jour à l'intérieur d'un motif de broderie ou de dentelle. Un ajourage est l'action d'ajourer ; le résultat de cette action. L'adjectif ajouré, ajourée, signifie percé(e) de jours, c'est-à-dire d'ouvertures, dans un but pratique ou par souci esthétique. Le verbe ajourer signifie percer d'ouvertures laissant passer la lumière ; constituer les éléments d'un ajour ; laisser passer le jour à travers une surface ou un volume évidé. Ces mots sont composés de la préposition à et de jour.
L'adjectif ajournable qualifie ce qui peut être ajourné.
L'adjectif ajourné, ajournée, qualifie ce qui est reporté à plus tard. Une ajournée, un ajourné sont des candidats renvoyés à une session ultérieure ; des conscrits refusés provisoirement au conseil de révision.
Un ajournement est une assignation à comparaitre à jour fixe devant un tribunal ; un renvoi à plus tard ; l'action de reporter à une date ultérieure déterminée ou non, un acte, une décision, un jugement, etc. ; le résultat de cette action. Ce nom, pour les anciens sens « lever du jour » et « assignation en justice à un jour déterminé » est dérivé d'ajourner, avec le suffixe -(e)ment ; pour le sens « renvoi d'une séance à une date ultérieure », il est emprunté à l'anglais adjournment.
Ajourner quelqu'un à comparoir, c'était l'assigner à comparaitre à un jour fixé et en personne devant un juge, un tribunal. Ajourner une décision ou une réunion, c'est la remettre à une autre date, déterminée ou indéterminée. Ajourner un candidat, c'est le refuser à un examen et le renvoyer à une session ultérieure. Ajourner quelque chose, c'est le remettre à plus tard. Ajourner un procès, une réunion [en anglais : to adjourn] c'est, au Québec, y mettre fin, clore ou suspendre ce procès, cette réunion. S'ajourner signifiait pour une instance judiciaire, une assemblée, etc. remettre à une date ultérieure la poursuite de son activité ; pour une personne, renvoyer à plus tard une décision la concernant. Selon les sens, le verbe ajourner est dérivé de jour par l'intermédiaire du latin médiéval adjornare, adjurnare, ou emprunté à l'anglais to adjourn « suspendre, remettre à un jour ultérieur les séances d'une cour », ce verbe anglais étant emprunté à l'ancien français ajo(u)rner.
Pour les anciens sens « se lever (en parlant du jour), commencer à briller » « assigner (quelqu'un) en justice à un certain jour » « fixer (quelque chose) à un jour déterminé », le verbe ajourner est dérivé de jour, avec le préfixe a-, au deuxième sens par l'intermédiaire du latin médiéval adjornare, adjurnare « diem dicere alicui, citare » ; pour le sens « remettre une séance à un jour ultérieur », le verbe ajourner est emprunté à l'anglais to adjourn au sens de « suspendre, remettre à un jour ultérieur les séances d'une cour » attesté depuis 1427, emprunté à l'ancien français ajo(u)rner, et qui a développé ce sens de « suspendre, différer » à la faveur des dissensions entre le roi et le Parlement au 15ème siècle.
Un ajout est un supplément, ce qui vient en plus.
un ajoutage ou ajutage, ajoutoir, ajutoir sont un tuyau qu'on adapte à un orifice d'écoulement ; un tuyau qui sert à unir deux appareils chimiques ; un appendice placé sur le trajet d'un tube de verre. Les noms ajoutage et ajoutoir, dérivés d'ajouter ont été confondus ensemble avec ajustage et ajustoir, ajutage et ajutoir, dérivés d'ajuster.
Une ajoutance était une addition d'un élément nouveau à des éléments plus anciens. Ce nom, dérivé d'ajouter avec le suffixe -ance, est à rapprocher du moyen français adjoustance « action d'ajouter une chose à une autre ».
En Belgique, une ajoute est un élément qui est ajouté ; une addition, une adjonction à un texte ; une rallonge à un objet ; une annexe à un édifice. Ce déverbal d'ajouter, est à rapprocher du moyen français adjouste de même sens.
L'adjectif ajouté, ajoutée, qualifie ce qui a été mis en plus. Un ajouté est un mot, une phrase ou une partie de phrase n'existant point dans la copie et que l'auteur ajoute à la correction de son épreuve.
Un ajoutement a désigné une addition de texte, un ajoutage.
Le verbe ajouter signifie mettre en plus, apporter un élément nouveau, complémentaire ou supplémentaire. S'ajouter, c'est être joint, mis en plus. Ce verbe est dérivé de l'ancien français joster « réunir ». Le verbe jouter vient du latin vulgaire juxtare « être attenant, toucher à ». Rajouter, c'est ajouter de nouveau, à plusieurs reprises ; ajouter ultérieurement ; dire en plus, après un certain temps. En rajouter, c'est faire, dire plus qu'il ne convient.
L’expression ajouter l’insulte à l’injure est un calque de la locution figée anglaise to add insult to injury. Cependant, le mot injury ne signifie pas « injure », mais bien « blessure ». Il en résulte un pléonasme, puisque les mots insulte et injure signifient sensiblement la même chose.
Il n’existe pas en français de locution figée exactement équivalente à l’expression anglaise to add insult to injury. La traduction littérale en est ajouter l’insulte à la blessure, mais de nombreuses autres solutions plus idiomatiques sont possibles, selon le contexte et le sens recherché : redoubler d’insultes, aller trop loin, dépasser la mesure, doubler ses torts d’un affront, retourner (ou tourner) le fer dans la plaie, aggraver son cas, pour couronner le tout, et pour comble d’insulte, pour comble, etc.
En savoir plus : OQLF.
Un ajoutis ou une ajouture ont désigné ce qui est ajouté. Un rajout ou rarement un rajoutis, une rajouture désignent ce qui est ajouté ultérieurement. Les noms (un) ajoutement et (une) ajouture sont dérivés d'ajouter, avec les suffixes -ment, et -ure.
Une, un ajowan ou un thym des Indes est une plante.
A. Un ajus ou ajust, ajuste, ajut sont un nœud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage. Faire un ajust, c'est ajuster bout à -bout des grelins, des aussières ou d'autres cordages ; donner plus de longueur à une amarre. Ajuster (1) ou ajuter : joindre par un ajut.
B. L'ajustabilité de la poussée est la capacité à moduler la poussée d'un moteur-fusée par réglage du débit des ergols. L'ajustabilité de la poussée permet par exemple de maîtriser une accélération ou d'effectuer un réglage fin et rapide de la poussée lors d'un atterrissage. En anglais : throttability, throttleability. Voir aussi : atterrissage, moteur-fusée. JORF du 10 janvier 2023.
L'adjectif ajustable qualifie ce qui peut être ajusté.
Un ajustage est l'action d'ajuster ; le résultat de cette action ; l'action d'adapter ensemble, par polissage, les différentes pièces d'un ensemble technologique ou autre, en vue de son fonctionnement ; le travail de l'ajusteur consistant à tracer et à façonner des pièces mécaniques d'après un plan ; un joint ; l'opération qui consiste à vérifier le poids des flans de monnaie ; un ajutage. Ce nom, dérivé d'ajuster avec le suffixe -age, est à comparer avec le latin médiéval adjustamentum « droit et action d'ajuster les mesures, les monnaies ». Un rajustage ou rajustement est l'action de rajuster. Un réajustement ou rajustement est l'action d'adapter quelque chose à de nouvelles conditions ; une modification d'une valeur, notamment un prix, ou d'une quantité, notamment un salaire, pour l'adapter à de nouvelles conditions, généralement pour compenser un déséquilibre.
L'adjectif ajusté, ajustée, qualifie ce qui est adapté exactement à son emploi, à une norme ou à un étalon. Un vêtement ajusté est serré à la taille et moule bien le corps. La toilette d'une personne ajustée était bien arrangée. Des cartes ajustées sont arrangées pour tricher au jeu. Une flèche ajustée est, en héraldique, une flèche encochée, une flèche posée sur la corde de l'arc prête à être lancée. L'adjectif mi-ajusté qualifie ce qui est ajusté en partie.
Un ajustement est l'action de rendre une chose propre à sa destination ; le résultat de cette opération ; l'action de mettre un objet en accord avec les normes de son emploi ; une disposition, un arrangement d'une chose pour faire de ses diverses parties un ensemble agréable parce que conforme aux règles du bon gout ; l'action d'adapter exactement une chose à une autre, ou plusieurs choses ensemble ; le fait d'être ajusté ; une adaptation, une mise en rapport ; en savoir plus : CNRTL.
Un ajustement (automatique d'intonation) est le procédé sonore numérique qui permet, lors d’une séance d’enregistrement ou d’un concert, d’aligner la fréquence d’une voix sur une hauteur prédéfinie ; par extension, l’effet ainsi obtenu. L’ajustement automatique d’intonation est utilisé pour corriger la hauteur d’une voix ou pour obtenir un effet artistique. En anglais : auto-tune ; autotune. JORF du 23/05/2020.
Un ajustement de position est une correction de la projection cartographique de la position géolocalisée d'un véhicule terrestre pour qu'elle coïncide avec la représentation de l'infrastructure qu'il emprunte. L'ajustement de position permet d'éviter que l'imprécision des coordonnées géolocalisées ne laisse croire que le véhicule a quitté l'infrastructure. L'ajustement de position est notamment utilisé pour le guidage d'itinéraire de véhicules routiers ou pour le suivi de la progression de bus, de cars ou de trains. En anglais : map matching. Voir aussi : raccordement cartographique. JORF du 14 juillet 2022.
Un ajustement isotopique est pour un élément chimique donné, l'opération consistant à mélanger des lots de compositions isotopiques différentes afin d'obtenir la composition isotopique recherchée. En anglais : isotopic adjustment. JORF du 03/08/2000.
Le verbe ajuster (2) signifie adapter avec exactitude une chose à une autre chose pour la rendre conforme à son emploi, à une norme ou à un étalon ; en savoir plus : CNRTL. S'ajuster, c'est s'adapter exactement ; être mis en état de fonctionner ; se conformer, s'accommoder à ; se mettre d'accord ; s'arranger avec soin, s'habiller, se parer ; se préparer, se mettre en posture ; se viser ; se terminer à l'amiable ; être mis en accord. Ce verbe est dérivé de juste, avec le préfixe a-. Rajuster, c'est redonner de la justesse, de l'exactitude, de la précision à quelque chose ; remettre à sa place et/ou en état de bon fonctionnement ; rétablir, ramener en usage ; rendre acceptable, conforme à la normale ; remettre en ordre, en place. Réajuster ou rajuster , c'est mettre quelque chose en harmonie, en conformité avec quelque chose ; modifier une valeur, notamment un prix, ou une quantité, notamment un salaire, pour l'adapter à des nouvelles conditions, généralement pour compenser un déséquilibre ; ajuster de nouveau, (re)mettre quelque chose en état d'être joint à quelque chose.
Une ajusteuse, un ajusteur sont des ouvriers, par exemple une ajusteuse-monteuse, un ajusteur-monteur.
Un ajustoir est une petite balance où l'on pèse et ajuste les monnaies avant de les frapper ; un atelier d'ajustage.
Une ajusture est une légère concavité qu'on donne au fer à cheval pour l'approprier au pied auquel il est destiné.
Un ajutage ou ajutoir, ajoutage, ajoutoir sont un tuyau qu'on adapte à un orifice d'écoulement ; un tuyau qui sert à unir deux appareils chimiques ; un appendice placé sur le trajet d'un tube de verre.
La contamination réciproque d'ajouter et ajuster, très proches sémantiquement et phonétiquement est illustrée par les interférences de formes et de sens d'ajoutage et ajoutoir dérivés d'ajouter avec les suffixes -age et -oir, qui ont été confondus ensemble avec ajustage et ajustoir, ajutage et ajutoir, dérivés d'ajuster avec les mêmes suffixes ; ajoutage a conservé plus particulièrement l'idée de « ajouter une chose à une autre ».
Un virus Akabane ou virus Cache Valley est un virus à ARN du genre Orthobunyavirus, de la famille des Bunyaviridae, parfois responsable de syndromes méningés en Amérique du Nord.
L'akan est une langue africaine du groupe kwa parlée au Ghana et dans l'est de la Côte d'Ivoire. Ce nom est d'origine africaine.
Une cellule acaryote ou akaryote est dépourvue de noyau. On lit aussi un acaryote ou akaryote. Ce mot est formé sur le grec « noix, noyau » avec le préfixe a- privatif.
Un akassa est une spécialité d'Afrique constituée par une pâte de farine de maïs fermentée cuite à l'eau. Ce terme d'origine africaine est relevé dans les parlers français du Bénin, du Burkina Faso, du Niger et du Togo.
Une akathisie ou acathisie, acathésie est une incapacité de rester assis, allongé ou immobile. Le nom (une) akathisie est formé de a-, du radical du grec κ α ́ θ ι σ ι ς « action de s'assoir » et du suffixe -ie.
Un akène ou achène, achaine est un fruit monosperme [c'est-à-dire à une seule graine], indéhiscent [c'est-à-dire qui demeure clos], sec [par opposition au fruit dit « charnu »] et dont le péricarpe [c'est-à-dire la paroi] est distinct de la graine. Ce nom est emprunté au latin scientifique achena, composé par le botaniste allemand Nat. Jos. de Necker, à partir des mots grecs α privatif et χ α ι ́ ν ε ι ν « s'ouvrir ».
Le fruit d'une plante akénocarpe (ou un akénocarpe) est un akène. Ce mot est dérivé d'akène, avec -carpe.
L'akhmîmique est le dialecte d'Akhmîm ou Akhmin, une ville de Haute-Égypte.
Une akinésie ou acinésie, acinèse sont une réduction parfois considérable de l’initiation et de l’exécution du mouvement, indépendante d’une paralysie et d’une hypertonie. On lit une crise akinétique, un mutisme akinétique. Ce nom est emprunté au grec α ̓ κ ι ν η σ ι ́ α « immobilité ».
Une dyscinésie ou dyskinésie est un trouble de l'activité motrice d'un viscère ou d'une partie du corps. D'où les adjectifs dyskinétique ou dyscinétique.
Les adjectifs akkadien, akkadienne, ou accadien, accadienne, sont relatifs à l'État, la ville ou la dynastie d'Akkad en Mésopotamie, à cette dynastie. Les habitants sont les Akkadiennes ou Accadiennes, les Akkadiens ou Accadiens. L'akkadien ou accadien est une langue ancienne. Le mot akkadien ou accadien est dérivé du nom propre Akkad (ou Accad), désignant la région septentrionale de la plaine de basse Mésopotamie, avec le suffixe -ien.
Un akvavit ou aquavit est une eau-de-vie scandinave. Ce mot des pays scandinaves (Danemark, Norvège, Suède), transcrit le latin aqua vitae, voir : eau de vie.