Une, un Cosaque étaient des habitants du sud-est de la Russie ; des soldats de l'armée russe ; des Russes. Ce nom a aussi désigné un personnage effrayant, brutal. L'adjectif cosaque signifie d'origine ou de type cosaque ; il a qualifié quelqu'un qui est brutal, violent, grossier. Ce mot est emprunté au polonais kozak, lui-même emprunté aux langues turques, par l'intermédiaire de l'ukrainien kozak (à comparer avec le turc quzzak « aventurier »). Le verbe cosaquer a signifié attaquer à la manière des cosaques. Une cosaquerie était une incursion brusque et rapide ; une méchanceté commise pour le seul plaisir de nuire ; des mœurs des cosaques ; une maladresse.
Un cosby est un poisson.
Une, un coscénariste :sont des personnes qui collaborent à la rédaction et à l'adaptation de textes pour le cinéma avec une ou plusieurs autres.
Les coscinodiscophycées sont un taxon de diatomées ou bacillariophytes.
L'adjectif coscoté, coscotée, qualifiait ce qui est en forme de petite boule, en grains. Ce mot est dérivé du radical de coscoton « boulette de farine et de viande »
Le nom (un) couscous est emprunté à l'arabe d'Afrique du Nord kuskus, kuskusūn lui-même emprunté au berbère.
Une cosécante est l'inverse du sinus d'un angle, d'un arc ; la sécante du complément de l'angle, de l'arc.
Une, un co-sectaire sont sectaires avec d'autres.
Un coseigneur était un seigneur qui possédait un fief avec un autre.
Cosette est: un personnage des Misérables, de Victor Hugo.
Une, un cosignataire sont des signataires d'un document conjointement avec d'autres personnes. Une cosignature est une signature d'un document à plusieurs. Le verbe cosigner signifie signer un texte avec une ou plusieurs personnes.
Un cosinus est le rapport entre la projection orthogonale d'un vecteur porté par un côté d'un angle sur l'autre côté, et ce vecteur. Ce nom est dérivé de sinus (2) (en mathématiques, en géométrie) emprunté au latin médiéval sinus « sinus », traduit de l'arabe jayb « sinus », emprunté au sanskrit jι ̄va- « corde d'arc ; en géométrie : corde d'un arc, sinus d'un arc », ou peut-être jyā-, de mêmes sens.
On a lu un cosme pour un cosmos.
Le nom (un) microcosme (l'être, le corps humain considéré comme un monde en réduction dont chaque partie représente et correspond terme à terme à une partie de l'univers ; un monde en réduction, une entité, un ensemble formant une unité ; une personne, un groupe de personnes, un objet, un lieu constituant une sorte d'univers en réduction sur le plan culturel, social ou idéologique) est emprunté au latin médiéval microcosmos, microcosmus, en grec μ ι κ ρ ο ́ ς κ ο ́ σ μ ο ς. D'où microcosmique (qui concerne, qui appartient au microcosme).
Le nom (un) macrocosme (l'univers mis en correspondance avec chacune des parties du corps humain ; un ensemble considéré par rapport à ses éléments constitutifs) est emprunté au latin médiéval macrocosmus, formé comme contraire de microcosmus (microcosme). D'où macrocosmique (relatif au macrocosme, à l'univers ; relatif à des ensembles englobants).
Un cosmète était un magistrat grec qui avait la charge de veiller sur les éphèbes ; un esclave ayant la charge de la garde-robe et de l'habillement de ses maitres romains. Ce nom est emprunté au grec κ ο σ μ η τ η ́ ς « magistrat athénien chargé de veiller sur les mœurs des jeunes gens ». Une cosmète était une esclave s'occupant de la toilette des dames romaines. Ce nom a été utilisé pour désigner une femme de chambre.
Une cosméticienne, un cosméticien sont des professionnels qui créent, fabriquent et commercialisent les produits cosmétiques ; des esthéticiens qui procèdent aux soins du visage et du corps. Ce nom est dérivé de cosmétique, avec le suffixe -ien.
Les cosmétidés sont une famille d'opilions, d'arachnides.
L'adjectif cosmétique qualifie ce qui sert à entretenir la beauté, à embellir la peau, les cheveux. Un cosmétique est ce qui sert à entretenir la beauté, à embellir la peau, les cheveux ; une pommade utilisée pour fixer les cheveux, la moustache. La cosmétique est la partie de l'hygiène qui traite de la préparation et de l'usage des cosmétiques. Ce mot est emprunté au grec κ ο σ μ η τ ι κ ο ́ ς « qui concerne le soin de la parure » (κ ο ́ σ μ ο ς); η ̔ κ ο σ μ η τ ι κ η ́ (τ ε ́ χ ν η) « l'art de la parure, de la toilette ».
Le verbe cosmétiquer a signifié enduire d'un produit cosmétique.
La cosmétologie est la partie de l'hygiène qui étudie la composition, l'emploi des produits cosmétiques, et leurs effets sur l'organisme. Une, un cosmétologue sont des spécialistes en cosmétologie.
Une cosmicienne, un cosmicien sont des spécialistes de l'astronautique ou de l'astrophysique.
Une cosmicité est le caractère, la dimension de ce qui est cosmique.
Un cosmide est un plasmide possédant le site COS du bactériophage lambda nécessaire à l'encapsidation. Un cosmide ne permet de cloner que des fragments d'ADN de grande taille. En anglais : cosmid. Voir aussi : bactériophage, encapsidation, plasmide, site COS . JORF du 22/09/2000.
L'adjectif cosmique qualifie ce qui concerne le cosmos ; ce qui est universel ; ce qui est infini, hors des normes communes ; ce qui est interplanétaire. Ce mot est emprunté au latin impérial cosmicus « qui est du cosmos », emprunté au grec κ ο σ μ ι κ ο ́ ς « qui concerne l'univers ». Un lever cosmique, un coucher cosmique sont un lever ou coucher d'un astre, qui ont lieu en même temps que celui du soleil. Une musique cosmique était, selon les anciens, celle qui se rattachait à l'harmonie des sphères et à la science des éléments. L'adverbe cosmiquement a signifié d'une manière cosmique, en harmonie avec l'univers.
Une cosmisation est une interprétation métaphorique d'une réalité quotidienne, qui vise à lui donner une dimension cosmique.
L'adjectif cosmi-terrestre qualifie ce qui est à la fois aérien et terrestre.
Un pancosmisme est une doctrine d'après laquelle le monde est tout ce qui existe.
La cosmobiologie est la biologie de l'espace. L'adjectif cosmobiologique qualifie ce qui concerne la biologie de l'espace.
Les cosmocercidés sont une famille d'ascarides Cosmocercoidea, de vers nématodes, par exemple Cosmocerca.
La cosmochimie est le prolongement de la géochimie à l'ensemble du cosmos.
On a lu un cosmocrator pour un maitre de l'univers.
Un cosmodrome est une base de lancement d'engins spatiaux. Ce nom transcrit le mot russe.
Une cosmogénèse est la formation et l'évolution du cosmos.
Une cosmogénie est une cosmogénèse ; une cosmogonie.
Une cosmogonie est un ensemble de récits mythiques ou de conjectures scientifiques, cherchant à expliquer l'origine et l'évolution de l'univers ; la science de la formation des corps célestes et particulièrement du système solaire. L'adjectif cosmogonique se rapporte à la cosmogonie. Une, un cosmogoniste s'intéressent à la cosmogonie.
Une, un cosmographe s'attachent à expliquer l'origine et l'évolution de l'univers ; ce sont des géographes qui s'occupent d'astronomie descriptive. Une cosmographie est une théorie philosophique sur l'origine et la structure de l'univers ; une compilation sur l'origine et l'histoire de l'univers ; une géographie ; une compilation géographique ; la partie descriptive de l'astronomie ne faisant appel qu'à des notions élémentaires de mathématique et de physique. L'adjectif cosmographique est relatif au cosmos ou à la cosmographie.
Un cosmolabe est un astrolabe, un instrument de mesure servant à déterminer la hauteur des astres.
La cosmologie est la branche de l'astronomie dédiée à l'étude de l'Univers dans son ensemble ; une science des grandes lois qui gouvernent l'univers physique ; une philosophie de la nature, la partie de la métaphysique qui traite du monde physique. L'adjectif cosmologique est relatif à la cosmologie. Un argument cosmologique, une preuve cosmologique sont une preuve de l'existence de Dieu par la contingence du monde.
Un modèle cosmologique est une description de l'Univers, de son contenu et de son évolution, qui est établie en conformité avec les lois de la physique. En général, un modèle cosmologique décrit l'Univers de manière simplifiée, en assimilant toute la matière qu'il contient (galaxies, étoiles, planètes, etc.) à un fluide. En anglais : cosmological model. Un modèle cosmologique relativiste est un modèle cosmologique décrivant l'Univers comme un espace-temps, selon la théorie de la relativité générale. Les équations d'Einstein relient les caractéristiques géométriques de cet espace-temps à son contenu matériel et énergétique. En anglais : relativistic cosmological model. JORF du 10 janvier 2023.
Une, un cosmologiste ou cosmologue s'occupent de cosmologie.
L'adjectif cosmologonique qualifie ce qui est à la fois cosmologique et cosmogonique.
La cosmométrie est une science qui s'intéresse à la mesure de l'univers.
Une, un cosmonaute sont ceux qui voyagent dans l'espace cosmique ; des astronautes. On trouve aussi les termes « spationaute » et « taikonaute », généralement utilisés en fonction de la nationalité des astronautes. La cosmonautique est la science, la technique des cosmonautes.
Une cosmonavigation est une navigation dans l'espace interplanétaire.
Un cosmonef est un astronef.
Une, un cosmoplane sont des rêveurs qui n'ont pas les pieds sur terre.
On a lu une cosmopole ou cosmopolis pour un ensemble, une foule cosmopolite.
Par plaisanterie, une cosmopolissonne, un cosmopolisson sont des polissons cosmopolites.
Une, un cosmopolite, une cosmopolitaine, un cosmopolitain sont ceux qui, refusant les limites d'une nation, se déclarent citoyens du monde ; ceux qui voyagent à travers le monde sans se fixer, par gout ou par nécessité. L'adjectif cosmopolite signifie propre au cosmopolite ; qui rassemble des personnes ou des éléments de plusieurs pays du monde ; qui connait une très large répartition géographique ; qui est ubiquiste, se dit d'une espèce animale ou végétale répandue dans le monde entier, généralement du fait de l'homme. Ce mot est emprunté au grec κ ο σ μ ο π ο λ ι ́ τ η ς « citoyen du monde, cosmopolite ».
On a lu cosmopoliter signifiant parcourir le monde, cosmopolitiser signifiant rendre cosmopolite en oblitérant les caractères nationalistes.
Un cosmopolitisme ou cosmopolisme, cosmopolitanisme sont un esprit ou un comportement de cosmopolite ; le caractère d'un lieu cosmopolite.
Les cosmoptérigidés sont une famille d'insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens géléchioïdes.
Un cosmorama est un panorama optique présentant des vues de divers pays ; un lieu où se déroule ce spectacle.
Le cosmos est l'univers, ou une partie de l'univers, considéré comme un ensemble ordonné ; l'espace interplanétaire ; la portion de l'espace céleste pouvant être observée à un moment donné par le plus puissant télescope.
L'adjectif cosmo-tellurique est relatif aux influences du milieu physique ambiant.
un cosmotron est un accélérateur de protons permettant de donner à ces particules une énergie comparable à celle des rayons cosmiques.
Le nom (un) cosmos (1) est emprunté au grec κ ο ́ σ μ ο ς « bon ordre ; ordre de l'univers ; monde, univers ».
Le nom (un) cosmos (2) (une plante) vient du latin scientifique cosmos, emprunté au grec κ ο ́ σ μ ο ς « ornement ».
Une cosmotriche est un genre d'insectes lépidoptères lasiocampidés.
Une, un co-sociétaire sont sociétaires avec d'autres.
Un cosourçage est une activité de sourçage conduite en commun par plusieurs sourceurs. En anglais : co-sourcing. JORF du 26/10/2006. Un sourçage est l'activité de mise en relation des centrales d'achat, des grossistes, des importateurs avec des fabricants étrangers afin de trouver des produits au meilleur rapport qualité-prix.
Une co-souveraine, un co-souverain partagent le titre et les fonctions de souveraine ou souverain. Une cosouveraineté ou co-souveraineté désigne les fonctions de souverain partagées avec une autre personne.
Une cospéciation est une apparition simultanée de deux espèces, toutes deux impliquées dans une relation trophique.
Une co-spectatrice, un co-spectateur sont spectateurs avec d'autres.
Une costumade (en anglais : cosplay] est un rassemblement costumé d'amateurs ayant endossé l'apparence de leurs personnages favoris, empruntés à la bande dessinée, au manga, au cinéma et aux jeux vidéo.
une cosse, cossu.
cossard, fainéant.
cosser, heurter.
1. Une cosse (1) est l'enveloppe allongée des graines de légumineuses ou d'autres végétaux. Par analogie, une cosse est un anneau plat, fixé à l'extrémité d'un fil conducteur et qui, serré à une borne électrique, assure la connexion de l'un avec l'autre ; un anneau métallique, creusé en gouttière pour recevoir un cordage ; la première couche d'une ardoisière, d'une carrière quelconque.
En Belgique, cosser (1) des pois signifie les écosser.
Une cossette est une fine lamelle de betterave, obtenue en général mécaniquement, et utilisée pour l'extraction du sucre.
L'adjectif cossu, cossue, qualifie ce qui a beaucoup de cosses ou beaucoup de gousses ; il a qualifié quelqu'un qui est gros ; il qualifie quelqu'un qui est riche, aisé ; ce qui est florissant, ce qui prospère ; ce qui indique l'aisance, la richesse. On a lu l'adverbe cossument signifiant richement, de façon cossue.
Pour l'étymologie de cosse (1), voir : CNRTL.
2. Familièrement, l'adjectif et le nom cossard, cossarde, qualifiaient quelqu'un qui est fainéant, flemmard. Une cosse (2) est une paresse. Avoir la cosse, c'est ne rien vouloir faire. Tirer sa cosse, c'est ne rien faire. Ce nom est probablement dérivé de cossard, lui-même probablement dérivé de cossu, le cossu étant suffisamment riche pour ne pas travailler.
3. Le verbe cosser (2) ou se cosser signifie, pour des ovins ou des caprins, se heurter le front, la tête ; pour des personnes, heurter de front ; lutter contre ... Ce verbe est emprunté à l'italien cozzare, probablement dérivé du grec κ ο ́ π τ ε ι ν « pousser, frapper » (voir : cotir).
Les cossidés sont une famille d'insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens cossoïdes, des papillons de taille très variable dont l'activité est nocturne. Les cossoïdes sont la super-famille d'insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens, regroupant la famille des cossidés qui en est le type et la famille des dudgeonéidés.
Un cosson (1) est un genre d'insectes coléoptères curculionidés ; un charançon. Ce nom vient du bas latin cossōne dérivé du latin impérial cossus « ver du bois ».
Un cosson (2) est la nouvelle pousse de la vigne, après la taille (un maitre cosson, un contre-cosson). Ce nom est probablement une forme méridionale de courson.
cossu, cossument : voir cosse (1) ci-dessus.
Un cossus est un genre d'insectes lépidoptères cossidés comprenant des papillons nocturnes. Le latin scientifique cossus est emprunté au latin classique cossus « ver du bois ».
[en anglais : low cost] moins cher ; moins couteux ; à bas prix.
Le principe de la stratégie low cost est de reconsidérer la structure des coûts d’un produit ou d’un service en s’attachant à mettre à la disposition des clients leurs seules fonctions essentielles.
Cette stratégie s’appuie sur une analyse de la valeur pour les consommateurs de tous les composants d’un produit ou d’un service, incluant les accessoires et les prestations complémentaires. Elle permet de proposer des prix moins élevés que ceux des concurrents grâce à la réduction ou à la simplification de ces composants.
Dans le secteur des services, un exemple courant est celui des compagnies aériennes, dont la stratégie low cost agit directement sur le coût du transport, certaines prestations étant proposées en option.
Dans le secteur industriel, celui de l’automobile par exemple, il s’agit en outre de revoir complètement la conception et la fabrication du produit, en réutilisant certains éléments dont le coût est déjà amorti ou en y associant, dès l’origine, les fournisseurs pour réajuster en permanence les caractéristiques du produit.
La Commission d’enrichissement de la langue française recommande donc d’utiliser les expressions françaises « à coûts réduits » ou « à bas coûts » à la place de low cost.
En revanche, lorsque des entreprises proposent des prix bas en réduisant uniquement leur marge ou commercialisent des produits bas de gamme, elles ne pratiquent pas une stratégie à coûts réduits. On peut alors parler d’un produit ou d’un service « premier prix », « à prix réduit », « à prix cassé », « à bas prix », « bon marché », « économique » ou « vendu à prix d’appel ».
Une compagnie à bas prix [en anglais : low cost airline ; low cost company : low fare airline] est une compagnie aérienne dont l'offre commerciale repose principalement sur les tarifs les plus bas possible, obtenus en réduisant les couts d'exploitation, notamment ceux qui sont liés aux conditions d'utilisation des appareils et aux services proposés aux passagers. On trouve aussi le terme « compagnie à bas couts ».
Une chasse aux couts [en anglais : cost cutting ; cost killing] est une activité consistant à traquer toutes les dépenses superflues. Une chasseuse de couts, un chasseur de couts [en anglais : cost killer] sont chargés de traquer toutes les dépenses superflues.
Le cout et fret ou CFR [en anglais : cost and freight ; CFR] est la condition internationale de vente signifiant que le vendeur doit payer les frais et le fret nécessaires pour acheminer une marchandise au port de destination. Le risque de perte ou de dommage que peut courir la marchandise, ainsi que le risque de frais supplémentaires nés d'évènements intervenant après que la marchandise aura été livrée à bord du bateau, étant transférés du vendeur à l'acheteur quand la marchandise passe le bastingage au port d'embarquement.
Cout, assurance et fret ou CAF [en anglais : cost, insurance and freight ; CIF] est la condition internationale de vente signifiant que le vendeur doit, outre le paiement des frais et du fret, souscrire une assurance maritime au profit de l'acheteur). Le risque de perte ou de dommage que peut courir la marchandise, ainsi que le risque de frais supplémentaires nés d'évènements intervenant après que la marchandise aura été livrée à bord du bateau, sont transférés du vendeur à l'acheteur quand la marchandise passe le bastingage au port d'embarquement.
[en anglais : cost estimator] une, un responsable des prix et des devis
[en anglais : cost allocation ; cost breakdown] une ventilation des couts
Un cout cible [en anglais : target cost] est un cout constituant un objectif déterminé, calculé généralement à partir du prix de vente visé, dont on déduit la marge souhaitée.
Un cout de transfert [en anglais : switching cost] est le cout supporté par le client lorsqu'il change de prestataire de services. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « cout de sortie ».
Un taux de flambage [en anglais : burning cost] est dans un traité de réassurance en excédent de sinistres : le rapport observé entre le coût des sinistres pris en charge par le réassureur et le montant total des primes encaissées par le cédant dans la catégorie d'affaires faisant l'objet du traité. L'usage est d'exprimer cette grandeur sous forme d'un taux, à proportion des primes de l'assureur qui servent d'assiette à la rémunération du réassureur.
Le cout complet d'un bien [en anglais : total cost of ownership : TCO] est la somme des couts d'un bien tout au long de son cycle de vie, incluant les coûts directs et les coûts indirects) [Le cout complet d'un bien peut concerner le propriétaire comme le locataire.]
Le cout moyen pondéré du capital ou CMPC [en anglais : weighted average cost of capital ; WACC] est la moyenne pondérée du cout, net de l'impôt, de l'ensemble des sources de financement d'une entreprise.
Des couts salariaux indirects [en anglais : non-wage labour costs] sont des charges annexes au salaire brut, obligatoires ou non, constituées essentiellement des cotisations sociales versées par les employeurs. Il convient d'éviter de parler dans ce cas des « couts de main-d'œuvre non salariaux ».
Une méthode des couts cibles ou MCC [en anglais : target costing] est un ensemble de méthodes et d'outils de gestion permettant de déterminer un objectif de couts à partir du prix de vente visé, dont on déduit la marge souhaitée. Une méthode des couts par activité ou MCA [en anglais : ABC method ; activity-based costing] est une méthode de calcul du cout de revient d'un produit ou d'un service qui consiste à identifier les activités ou les processus requis pour leur création et à prendre en compte leurs coûts respectifs. Une méthode des couts stables ou MCS [en anglais : feature costing] est une méthode de détermination du cout de revient d'un produit ou d'un service qui consiste à en déterminer les caractéristiques stables pour prendre en compte le cout des activités successives nécessaires à leur production. On trouve aussi le terme « méthode du calcul des couts caractéristiques » (« MCCC » ou « M3C »).
Un costagium est, chez certains diptères comme chez les calliphoridés ou les sarcophagidés, le nom donné à la portion basale dilatée de la nervure costale de l'aile.
L'adjectif costal, costale, costaux, costales, qualifie, en anatomie, ce qui a rapport aux côtes ; pour un insecte, ce qui est bordé antérieurement par la première nervure longitudinale de l'aile, la costa. Ce mot vient du bas latin médical costalis dérivé de costa (côte 1).
Exemples, en anatomie :un angle costal, une anomalie costale, un arc costal, un cartilage costal, une crête costale, des encoches costales, des érosions costales, une face costale, une fracture costale, une hypoplasie costale, une partie costale, une plèvre costale, un sillon costal, une surface costale, une synostose costale, une tête costale, une tubérosité costale, un volet costal, un tronc artériel broncho-intercostal, un tronc cervico-intercostal, une articulation chondro-costale ou costo-chondrale, un chapelet chondrocostal, costo- (voir ci-dessous), un muscle ilio-costal, une aponévrose intercostale, une artère intercostale, un espace intercostal, des ganglions intercostaux, une gouttière costale, un ligament intercostal, une membrane intercostale, un muscle intercostal, un nerf intercostal, un pédicule vasculonerveux intercostal, des rameaux intercostaux, une veine intercostale, des nerfs intercosto-brachiaux, une arcade lombo-costale, un ligament lombo-costal, un triangle lombo-costal, un trigone lombo-costal, une artère sous-costale ou souscostale, une gouttière sous-costale, des muscles sous-costaux, un nerf sous-costal, un plan souscostal, une veine sous-costale, la face sterno-costale du cœur, des ligaments sterno-costaux, la partie sterno-costale du muscle grand pectoral, un triangle sterno-costal, un trigone sterno-costal, un ligament sterno-costo-péricardique, un muscle sterno-costo-thyroïdien, un muscle scalène supracostal, une artère sub-costale, des muscles subcostaux, un nerf subcostal, un plan subcostal, une veine subcostale, des muscles surcostaux, des muscles suscostaux, un ligament transverso-costal, un ligament vertébro-costal.
Familièrement, un costard ou costar est un costume.
Les habitants du Costa Rica ou la République du Costa Rica sont les Costariciennes et les Costariciens. Les habitants de la capitale, San José, sont les Joséfiennes et les Joséfiens.
Le nom du Costa Rica, signifiant « riche côte » en espagnol, lui a été donné par l'explorateur espagnol Gil González Dávila. En savoir plus : Wikipédia.
L'adjectif costaud, costaude, qualifie quelqu'un qui est fort et robuste physiquement ; quelqu'un qui a des connaissances étendues ; quelqu'un qui est fort, résistant moralement ; ce qui est dur et résistant ; ce qui est fort, puissant ; ce qui est adroit, intelligent. Une costaude, un costaud sont des personnes physiquement fortes et d'allure décidée, généralement de forte carrure ; des personnes particulièrement compétentes. Ce mot est dérivé de côte (1), littéralement « homme qui a de fortes côtes » d'où « homme vigoureux » avec le suffixe -eau confondu avec -aud.
Au Québec, coster le quai signifie, en parlant d’un bateau, de celui qui est à bord, s’approcher du quai, le toucher, se ranger le long du quai (se coster le long d’un quai). Un bateau costé est arrivé, mis à quai. Coster un autre bateau, c'est l’aborder. Coster quelque chose, c'est s’en approcher. Comme accoster, coster est un dérivé de l’ancien français coste « côte ». Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Costia est un genre de protozoaires.
1. Une costière ou côtière sont un encadrement de pierre en saillie, autour d'un four ou d'une cheminée ; une rainure ou une trappe pratiquée dans le plancher d'une scène de théâtre, pour y faire passer les décors. Ce nom est dérivé de l'ancien français coste « côte (1) ».
2. Une costière ou côtière sont un replat faiblement incliné et qui peut être labouré à la charrue ; une planche de jardinage à bonne exposition, où l'on cultive les primeurs ; une nappe de graviers ou de cailloux de quartz étalés sur certains plateaux ou collines du Languedoc. Des costières du Gard sont un vin récolté sur ces terrains. Ce nom est dérivé de l'ancien français coste, côte (2).
L'adjectif costiforme qualifie ce qui ressemble aux côtes : une apophyse costiforme, le processus costiforme d’une vertèbre lombaire, des muscles intercostiformes.
Une costimulation est une stimulation conjointe.
costo-, correspondant à une côte, est généralement utilisé en anatomie et en chirurgie. On a lu aussi costiforme.
Un muscle costo-abdominal ou costo-abdominien s'étend des côtes au raphé abdominal. Le pluriel est des muscles costo-abdominaux ou costo-abdominiens
Le tronc artériel costocervical ou tronc artériel cervico-intercostal est la dernière collatérale de l’artère sous-clavière naissant du versant postéro-supérieur de celle-ci en regard de l’artère thoracique interne.
Les articulations costo-chondrales ou chondro-costales sont les synarthroses qui unissent l’extrémité antérieure des côtes aux cartilages costaux.
L'adjectif costoclaviculaire est relatif à la région située entre la côte cervicale et la clavicule.
Un ligament costo-claviculaire ou costo-clavien s'étend de la première côte à la clavicule. On lit un ligament chondro-costo-claviculaire, une articulation sterno-costo-claviculaire.
Un muscle costo-coracoïde ou costo-coracoïdien est un des muscles de la poitrine, qui s'étend des côtes à l'apophyse coracoïde.
L'adjectif costo-diaphragmatique qualifie ce qui intéresse à la fois les côtes et le diaphragme : un hiatus costo-diaphragmatique, un récessus costo-diaphragmatique, un sinus costodiaphragmatique.
Un muscle costo-hyoïde ou costo-hyoïdien s'étend des côtes à l'omoplate.
On lit les adjectifs costo-inférieur, costo-inférieure, costo-supérieur, costo-supérieure.
L'adjectif costo-maxillien, costo-maxillienne, qualifie ce qui s'étend des premières côtes à la mâchoire inférieure.
On lit un cul-de-sac pleural costomédiastinal, un récessus costo-médiastinal, un sinus costomédiastinal.
Le syndrome du défilé costoscalénique désigne des effets rares et discutés d’un étirement ou d’une compression du plexus brachial dans le défilé formé par l’insertion des muscles scalènes sur la première côte, et emprunté par l’artère, la veine sous-clavière et les nerfs du plexus brachial.
Un muscle costo-scapulaire s'étend des côtes au scapulum.
L'adjectif costo-sternal qualifie ce qui appartient aux côtes et au sternum. Le pluriel est costo-sternaux. On lit une synchondrose costo-sternale, un muscle sterno-costo-thyroïdien.
Un costotome est une cisaille en acier à courbures étudiées pour la section des côtes.
Les adjectifs costo-transversaire ou costo-transverso-cervical qualifient ce qui se rapporte aux côtes et aux apophyses transverses des vertèbres cervicales : une articulation costotransversaire, un foramen costo-transversaire, un ligament costo-transversaire.
Une costotransversectomie est un abord chirurgical du rachis thoracique permettant d’atteindre le corps et le disque intervertébral sans ouvrir la plèvre.
L'adjectif costovertébral qualifie ce qui se rapporte aux côtes et aux vertèbres : un angle costovertébral, une articulation costovertébrale, un ligament costo-vertébral. Le pluriel est costovertébraux.
L'adjectif costo-xiphoïdien, costo-xiphoïdienne, qualifie ce qui a rapport aux côtes et à l'appendice xiphoïde du sternum : des ligaments costo-xiphoïdiens. Une hernie rétrocostoxiphoïdienne est une hernie antérieure qui se fait entre les insertions antérieures du diaphragme à la face postérieure du plastron sternocostal.
Une costresse ou coistresse sont une galerie horizontale reliant les chantiers en exploitation à la galerie d'évacuation. Le nom (une) costresse vient d'un terme wallon, dérivé de côte (1).
Une costumade est un rassemblement costumé d'amateurs ayant endossé l'apparence de leurs personnages favoris, empruntés à la bande dessinée, au manga, au cinéma et aux jeux vidéo. En anglais : cosplay. JORF du 16/10/2011.
Un costume est l'ensemble des caractéristiques d'une époque, d'un groupe social, d'un genre ; une reproduction de ces caractéristiques ; une manière d'être habillé ; l'ensemble des vêtements que porte une personne ; un vêtement formé d'une veste, d'un pantalon, parfois d'un gilet, taillés dans le même tissu. Ce nom est emprunté à l'italien costume d'abord « coutume » de même origine que coutume.
Nous voilà fin prêts et prêtes à enfiler notre maillot de bain… ou notre costume de bain ? Cette dernière appellation était courante en France au début du 20ème siècle et continue d’y être utilisée, surtout pour décrire les premières tenues que portaient les dames pour la baignade. Toutefois, dans l’usage actuel en France, costume de bain a cédé la place à maillot de bain. Au Québec, maillot de bain s’impose également, même si costume de bain demeure employé dans la langue courante. En savoir plus : OQLF.
Au Québec comme en France, les costumes sont des tenues officielles qui caractérisent certaines professions, que portent les magistrats occupant la même charge, les dignitaires occupant le même rang hiérarchique, etc. (costume d’avocat, de juge, de général). Au Québec, c'est aussi une tenue distinctive servant d’uniforme aux personnes qui font le même travail, qui étudient dans la même institution, qui jouent dans la même équipe sportive, etc. (un costume de bell-boy, de bonne, d’infirmière, de garde-malade, de police, de pompier ; un costume de collège, de couvent ; un costume de collégien).
Au Québec, un costume est aussi une tenue féminine de coupe soignée, composée d’une veste et d’une jupe (plus rarement d’un pantalon), généralement de même tissu (un costume-pantalon), en France un costume, sans précision, se dit plutôt d’une tenue masculine.
Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
L'adjectif costumé, costumée, qualifie quelqu'un qui est habillé ; qui est revêtu d'un costume de bal, de théâtre ou y ressemblant. Les participants d'une soirée costumée, d'un bal costumé, sont revêtus d'un costume de bal.
Costumer un spectacle signifie le concevoir sous le rapport de son aspect physique et en particulier du costume des personnages. Au Québec, costumer un joueur signifie lui faire revêtir l’uniforme de l’équipe pour le faire jouer. Se costumer signifie s'habiller ; revêtir un costume de bal, de théâtre.
Une costumière, un costumier sont ceux qui fabriquent, vendent ou louent des costumes de bal ; ceux qui s'occupent des costumes d'un spectacle, d'une entreprise de spectacle. L'adjectif costumier, costumière, qualifie ce qui est relatif au costume.
Le nom (un) costus (une plante) est emprunté au latin classique costum, en bas latin costus et celui-ci au grec κ ο ́ σ τ ο ς.
Un cosy est une enveloppe fourrée, généralement en tissu ouatiné, dont on couvre une théière, un plat ou un œuf, pour en conserver la chaleur. Le mot anglais (tea-) cosy est composé de tea « thé » et de cosy au sens de « qui protège, qui tient au chaud ».
L'adjectif cosy qualifie ce qui est confortable, à l'abri, au chaud ; ce qui est douillet. Le mot anglais cosy signifie « confortable, à l'abri, au chaud »
Qui sait si le confort des habitations n’est pas lié aux rigueurs du climat ? Il y a quelques décennies, un auteur anglais disait, au sujet des quarante jours de pluie du Déluge, que c’était l’équivalent d’un été normal en Angleterre. Cela explique peut-être le soin que nombre de nos amis d’outre-Manche apportent au confort de leur demeure. Ils utilisent alors, pour la qualifier, l’adjectif cosy. De tels intérieurs, chaleureux, douillets, confortables, existent également en France et on peut, pour éviter cet anglicisme, employer ces adjectifs. Académie française.
Un cosy ou cosy-corner est un agencement d'intérieur, généralement dans une encoignure, comprenant un divan accompagné d'une étagère. Le mot composé cosy-corner, qui n'existe pas en anglais, est composé des mots anglais cosy et corner « coin », littéralement « coin confortable ». On lit un cosy-studio.
Les onomatopées cot cot ou cotcodac imitent le cri de la poule quand elle va pondre ou lorsqu'elle a pondu. Les verbes cotcodaquer ou cotecoder, codacher ont signifié glousser.
L'adjectif cotable qualifie une valeur boursière qui est susceptible d'être cotée.
Une cotangente est l'inverse de la tangente d'un angle, d'un arc ; la tangente du complément de l'angle, de l'arc ; le rapport du cosinus au sinus.
Une cotatrice, un cotateur sont ceux qui cotent un passage d'escalade, une course.
Une cotation est une opération aboutissant à la détermination d'une cote ; une attribution d'une cote ou d'une série de cotes.
Une cotation commerciale est l'estimation du potentiel commercial d’un client ou d’un fournisseur à partir d’une grille d’analyse préétablie. Le potentiel commercial d’un client est mesuré en fonction de critères tels que son intérêt pour le produit, son pouvoir d’achat ou sa capacité de remboursement. Le potentiel commercial d’un fournisseur est mesuré en fonction de critères tels que sa fiabilité de livraison, sa flexibilité ou la traçabilité de ses produits. En anglais : scoring. JORF du 07/12/2018.
Une cotation de crédit est une évaluation, au moyen d’une méthode statistique reposant sur l’utilisation de données personnelles ou comptables et d’informations économiques, de la capacité d’un emprunteur à honorer ses engagements. En anglais : scoring. Voir aussi : notation. JORF du 07/12/2018.
Une cote est la part que doit payer chaque contribuable, dans le cadre de la répartition d'un impôt ; une constatation du cours des valeurs, du change des monnaies ; une indication numérique d'une mesure dans un système convenu ; une indication d'un niveau, permettant, le cas échéant, un classement d'après la valeur ; une estimation des chances de gagner. Ce nom est emprunté au latin médiéval quota (pars) « part qui revient à chacun », du latin classique quotus « en quel nombre ». Voir aussi : coter, coteur, cotier (ci-dessous).
Une cote majorée de sécurité ou CMS est le niveau des plus hautes eaux, calculé de manière conservative, qui est pris en compte pour la protection d’une installation nucléaire contre les inondations. En anglais : design basis flood level ; DBFL. Voir aussi : conservatif. JORF du 23/04/2016.
Le verbe cotiser (ci-dessous) est dérivé de cote .
Le nom (une) décote (une minoration, un abattement, une baisse) est dérivé de cote, d'où décoter (faire baisser l'estimation).
Le nom (un) quota (un contingent, un pourcentage déterminé, imposé ou autorisé) est emprunté à l'anglais quota utilisé par abréviation de quota pars, d'où une méthode des quotas (pour un sondage).
Le nom (une) quote est une ancienne variante de cote.
Le nom (une) quote-part (la part que chacun doit payer ou recevoir quand on répartit une somme ; une quotité ; une contribution, une part) est composé de cote, quote et de part pour traduire le latin quota pars.
1. Une côte est un os de la cage thoracique, de forme plate, allongée et incurvée, qui s'articule sur les vertèbres dorsales et rejoint ou non le sternum. Voir : costal, costo-. Le mot costaud est dérivé de côte (1), littéralement « homme qui a de fortes côtes » d'où « homme vigoureux », avec le suffixe -eau confondu avec -aud.
En boucherie et art culinaire; une côte est une pièce d'un animal découpée dans la région des côtes : une côte d'agneau, de bœuf, de veau,... Une entrecôte est une tranche de bœuf.
Par analogie de forme, une côte est une saillie qui sépare certains motifs d'architecture, en particulier, une saillie verticale qui divise la surface d'une voûte ou d'un dôme ; un relief sur divers objets, notamment de verrerie. Une costière (1) ou côtière (1) est un encadrement de pierre en saillie, autour d'un four ou d'une cheminée ; c'est aussi une rainure ou une trappe pratiquée dans le plancher d'une scène de théâtre, pour y faire passer les décors. Une costresse ou coistresse sont une galerie horizontale reliant les chantiers en exploitation à la galerie d'évacuation.
En botanique, une côte une saillie longitudinale à la surface de certains fruits ou légumes ainsi que la tranche, la peau ou l'écorce ainsi délimitées ou une bande d'écorce et d'aubier obtenue par déroulage, une nervure médiane ou nervure saillante de certaines feuilles.
Une côte est chacune des pièces de bois qui relient la quille d'un bateau au plat-bord. Une côte est un élément du corps d'un instrument à cordes. Une côte est aussi unelief sur une étoffe ou un tricot, ainsi que l'étoffe ou le tricot eux-mêmes.
Côte à côte, c'est l'un auprès de l'autre ; ensemble, dans un même élan du cœur ou de l'esprit. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une côte est une barre d'une tablette de chocolat.
Le nom (une) côte (1) est emprunté au latin classique costa au sens anatomique, par extension « flanc, côté » (au propre et au figuré), et « partie en relief d'un objet ».
2. Une côte est un versant de colline ou de montagne ; un versant planté de vigne ; le vin qu'on y récolte ; un relief dissymétrique formé d'un côté par un versant à pente forte et de l'autre par un plateau ; une voie de communication ou une partie de voie de communication qui suit une pente. À mi-côte signifie vers le milieu d'une côte. Voir aussi : coteau, côtier (1), costière ou côtière (2), côtoyer (en ancien français, costeier « aller le long des côtes »).
3. Une côte est le bord de la mer ; une zone maritime entre le rivage et le large. Être à la côte signifie être désemparé, sans argent. Un garde-côte est un navire de surveillance des côtes. Le pluriel est des garde-côtes. Voir : accost-, côtier (2).
Le nom (une) côte (2 et 3) est de même origine que côte (1), costa ayant pris à basse époque le sens de « rivage de la mer », et probablement celui de « coteau ».
Les mots qui désignent les contours des terres ne remontent pas au latin classique : les deux termes latins litus et ora (souvent précisé par maritima) n’ont rien donné en français par voie populaire. Notre mot côte provient d’un emploi figuré de côte (au sens d’« os »), qui vient du latin costa. Cet emploi figuré est très ancien, peut-être s’est-il produit dès le latin vulgaire, quoique costa en ce sens ne soit attesté dans aucun texte. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le latin était très pauvre en mots pour désigner les accidents de la configuration côtière. Pour les avancées de la terre dans la mer, il disait promuntorium, pour celles de la mer dans la terre il avait le mot sinus. Encore les deux mots n’étaient-ils pas spécifiques. Sinus se disait de toute courbure (pli de vêtement, repli du corps, etc.), et promuntorium pouvait désigner une crête montagneuse s’avançant au milieu de la plaine. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Au Québec, une côte est, (surtout dans des noms de lieux désignant aujourd’hui de vastes territoires qui s’étirent à l’intérieur des terres), une rive d’un fleuve, notamment le Saint-Laurent ; (par extension et plus rarement) le bord d’une rivière, d’un lac ; dans une seigneurie, une portion de territoire, subdivisée en étroites parcelles rectangulaires concédées à des colons, qui longe le Saint-Laurent ou l’un de ses affluents ; un chemin qui longe une côte et qui en porte le nom (Côte-de-Liesse, Côte-Sainte-Catherine sur l’ile de Montréal). Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
L'adjectif coté, cotée, qualifie ce qui fait l'objet d'une cotation ; ce qui a une valeur estimée. L'adjectif sous-coté, sous-cotée, qualifie ce qui est en dessous de la valeur attendue ou réelle. L'adjectif surcoté, surcotée, qualifie ce qui est au dessus de la valeur attendue ou réelle.
Un côté est une partie latérale d'une chose ; la partie droite ou gauche du corps ou d'un élément du corps ; une partie latérale d'un ensemble ; une limite d'un lieu ou d'une figure ; une limite imaginaire d'un espace naturel ; un aspect sous lequel un être se laisse voir, un angle sous lequel on le considère. Ce nom vient du latin vulgaire costatum, dérivé de costa (côte 1).
Pour les sports de glisse, côté orteils ou côté pointes sont le côté de la planche de sport où sont placés les orteils du planchiste. En anglais : frontside ; toe side. Côté talons, c'est le côté de la planche de sport où sont placés les talons du planchiste. En anglais : backside ; heel side. JORF du 04/12/2011.
À côté signifie à proximité, tout près ; en revanche, par comparaison ; en dehors, en plus. À côté de ... c'est auprès de ; en dehors de ; en comparaison de ; en plus de ; de même valeur que. De côté signifie obliquement, en biais ; sur la droite ou sur la gauche ; à l'écart ; en réserve. On lit de mon côté, de tout côté, de tous côtés, d'un côté, de l'autre côté, du côté de ...
En Belgique, tous côtés, c'est de tous côtés, partout ; avoir un enfant sur le côté, c'est avoir un enfant naturel.
Le mot latéral est emprunté au latin lateralis « qui tient aux côtés ».
Le nom (un) outsider (un cheval ne figurant pas parmi les favoris mais dont on reconnait qu'il peut déjouer les pronostics ; un concurrent qui ne figure pas parmi les favoris, mais qui, cependant, pourrait gagner) est emprunté à l'anglais outsider « celui qui est à l'écart, à l'extérieur d'un groupe », dérivé de outside « extérieur, dehors » (de out « dehors » et side « côté ».
Le nom (un) panaris (une inflammation, une infection aigüe du doigt) est emprunté au latin panaricium « panaris », altération sous l'influence de panus « tumeur » de paronychium « panaris », emprunté au grec π α ρ ω ν υ χ ι ́ α de π α ρ α ́ « à côté de », et ο ́ ν υ ξ « ongle ».
Voir : para-, par-, paro-, jouxte, jouxter, juxta-.
Un coteau est une petite colline ; un versant de colline planté de vigne ; le vin qu'on y récolte. Ce nomest dérivé de l'ancien français coste (côte 2). Ce mot a aussi été écrit côteau. À mi-coteau, c'est vers le milieu de la pente d'un coteau.
L'adjectif ivoirien, ivoirienne, est relatif à la Côte d’Ivoire ou la République de Côte d’Ivoire dont les habitants sont les Ivoiriennes et les Ivoiriens.
Les habitants de la capitale Yamoussoukro sont les Yamoussoukroises et les Yamoussoukrois. Les habitants d'Abidjan qui est le siège du gouvernement et des ambassades, sont les Abidjanaises et les Abidjanais.
Le nom de la Côte d'Ivoire fait référence au commerce de l'ivoire dans la région. D'autres parties de la côte africaine ont été nommées de manière similaire : « Côte des Céréales », « Côte de l'Or » et « Côte des Esclaves ». En savoir plus : Wikipédia.
Un côtelage est un relief à côtes sur un objet. L'adjectif côtelé, côtelée, qualifie ce qui porte des côtes, par exemple un tissu côtelé, un velours côtelé. Ce mot est dérivé de côte.
Le verbe côteler a signifié établir des sortes de côtes dans une route.
je côtèle, tu côtèles, il côtèle, nous côtelons, vous côtelez, ils côtèlent ;
je côtelais ; je côtelai ; je côtèlerai ; je côtèlerais ;
j'ai côtelé ; j'avais côtelé ; j'eus côtelé ; j'aurai côtelé ; j'aurais côtelé ;
que je côtèle, que tu côtèles, qu'il côtèle, que nous côtelions, que vous côteliez, qu'ils côtèlent ;
que je côtelasse, qu'il côtelât, que nous côtelassions ; que j'aie côtelé ; que j'eusse côtelé ;
côtèle, côtelons, côtelez ; aie côtelé, ayons côtelé, ayez côtelé ;
(en) côtelant.
Une côtelette est une côte d'animal préparée pour la consommation ; un morceau de viande désossée ; autres sens : CNRTL. Ce nom est un diminutif de côte.
Le verbe coter signifie fixer le montant de la part que doit payer chaque contribuable ; procéder aux opérations nécessaires à la détermination du cours d'une valeur ; indiquer la valeur d'un objet, d'une marchandise ; inscrire sur un plan, un croquis, une carte, une indication de dimension, d'altitude, de niveau ; apprécier en fonction d'une échelle de valeurs ; classer selon un système donné.
Une coterie est une communauté paysanne chargée de la mise en valeur des terres d'un seigneur ; une terre non noble grevée de redevances au seigneur ; une société restreinte ou un groupement de personnes entretenant de très étroites relations fondées sur des intérêts communs. Ce nom est dérivé du radical de cotier, dérivé de l'ancien français cote « cabane », issu de l'ancien bas francique kot « cabane ».
Un côtes-du-Rhône est un vin. Ce nom est composé du pluriel de côte « versant planté de vigne » et du nom de fleuve Rhône.
Une coteuse, un coteur sont ceux qui enregistrent les cotes atteintes par les différentes valeurs ; ceux qui sont responsables d'une rubrique boursière.
Une cothérapie psychiatrique est une thérapie effectuée conjointement par deux personnes, ou davantage.
Un cothurne était chez les Grecs et les Romains, une chaussure de cuir enserrant la jambe jusqu'à mi-mollet et à lanières lacées par-devant ; une chaussure du même genre, mais à semelle de bois très épaisse portée par les acteurs tragiques afin de se grandir et d'avoir un air plus majestueux ; des lacets, lanières ou rubans servant à attacher une chaussure de femme et montant jusqu'au mollet ; une chaussure attachée de cette façon. Chausser, mettre, prendre le cothurne signifiaient composer, jouer des tragédies ; adopter le ton de la tragédie. Chausser le cothurne, c'était enfler son style, utiliser un style pompeux. L'adjectif cothurné, cothurnée, signifiait qui porte un cothurne. Ce nom est emprunté au latin classique cothurnus, lui-même emprunté au grec κ ο ́ θ ο ρ ν ο ς.
Une poire cotie, un fruit coti sont meurtris sans marque extérieure. Voir : cotir (ci-dessous).
Une cotice est, sur un écu ou un blason, une bande ou une barre de largeur diminuée. Ce nomest probablement issu de [bande] costice, dérivé de l'ancien français coste (côte). L'adjectif coticé, coticée, qualifie ce qui est chargé de cotices. On lit l'adjectif contre-coticé, contre-coticée.
L'adjectif cotidal, cotidale, cotidales, cotidaux, qualifie une courbe, une ligne formées par les points pour lesquels l'heure de la marée est la même. Ce mot vient de l'anglais cotidal formé de co- et tidal, dérivé de tide « marée ». Les adjectifs intercotidal ou intertidal qualifient ce qui concerne la zone comprise entre les niveaux des marées les plus hautes et des marées les plus basses. Le pluriel est intercotidaux ou intertidaux. Les lignes intercotidales relient les points où la marée se produit en même temps.
Une cotière, un cotier sont ceux qui enregistrent les variations de la cote d'un cheval avant une course.
L'adjectif côtier, côtière, qualifie ce qui a rapport aux côtes du littoral. Un côtier (1) est un bateau qui navigue près des côtes. Une côtière (1), un côtier sont des pilotes qui connaissent bien les côtes ; des habitants de la côte.
Un coincement côtier est un phénomène par lequel un écosystème côtier est coincé entre une montée des eaux, qui cause l'érosion du bord de mer, et un obstacle naturel ou artificiel. Des obstacles comme une falaise, une route ou une digue peuvent nuire à la migration de la faune et de la flore côtières vers l'intérieur des terres. OQLF
L'adjectif côtier, côtière, qualifie ce qui a rapport à une montée. Un cheval côtier est attelé en renfort pour monter une côte. Un côtier (2), une côtière sont un cheval, une jument de renfort ; des personnes qui les conduisent ; des routiers bons dans les côtes, des grimpeurs.
Une côtière ou costière sont un encadrement de pierre en saillie, autour d'un four ou d'une cheminée ; une rainure ou une trappe pratiquée dans le plancher d'une scène de théâtre, pour y faire passer les décors.
Une côtière ou costière sont un replat faiblement incliné et qui peut être labouré à la charrue : une planche de jardinage à bonne exposition, où l'on cultive les primeurs ; une nappe de graviers ou de cailloux de quartz étalés sur certains plateaux ou collines du Languedoc. Des costières du Gard sont un vin récolté sur ces terrains.
Ces mots sont dérivés de l'ancien français coste (côte).
Un cotignac est une gelée épaissie ou une pâte faite avec des coings ; une gelée épaissie ; une pâte de fruit. Ce nom est une réfection savante à partir du latin cotoneum (coing) de l'ancienne forme coudougnac, coudoignac, coudignac, empr. au provençal quodonat dérivé de codonh « coing ».
A. Un cotillon était une cotte, une jupe de dessous ; une culotte ou un pantalon de grande ampleur.
B. Un cotillon était la femme en général, spécialement la femme-objet : un coureur, un trousseur de cotillons ; aimer, courir le cotillon.
C. Un cotillon était une danse collective mêlée de figures, de scènes, de mimiques, le plus souvent à la fin d'un bal ; une réunion accompagnée de danses et de jeux, le plus souvent à l'occasion d'une fête. Des accessoires pour bals et cotillons sont des accessoires de papier pour une fête, des confettis et des serpentins. Le verbe cotillonner a signifie danser, conduire le cotillon. Une cotillonneuse, un cotillonneur sont des danseurs, des conducteurs de cotillon.
Ce nom est dérivé de cotte.
Un cotinga est un genre de passereau vivant dans les forêts tropicales de l'Amérique, qui comprend un grand nombre d'espèces dont la plupart arborent de vives couleurs, tels le cotinga à gorge rose ou bécarde, le cotinga Pompadour, de couleur pourpre, le cotinga pailleté, turquoise, le cotinga rouge de Guyane, le céphaloptère ou oiseau-ombrelle. Ce nom est emprunté à une langue indigène sud-américaine. Les cotingidés (cotingas, coqs de roche et alliés) sont une famille de l'ordre des (oiseaux) passériformes (les passereaux).
Une poire cotie, un fruit coti sont meurtris sans marque extérieure. Le verbe cotir signifie cosser, heurter de front ; meurtrir un fruit, l'abimer à la suite d'un choc, sans trace extérieure. Ce verbe est issu par l'intermédiaire du latin vulgaire cottire, du grec κ ο ́ π τ ε ι ν « frapper à coups répétés, frapper »
je cotis, tu cotis, il cotit, nous cotissons, vous cotissez, ils cotissent ;
je cotissais ; je cotis ; je cotirai ; je cotirais ;
j'ai coti ; j'avais coti ; j'eus coti ; j'aurai coti ; j'aurais coti ;
que je cotisse, que tu cotisses, qu'il cotisse, que nous cotissions, que vous cotissiez, qu'ils cotissent ;
que je cotisse, qu'il cotît, que nous cotissions ; que j'aie coti ; que j'eusse coti ;
cotis, cotissons, cotissez ; aie coti, ayons coti, ayez coti ;
(en) cotissant.
Une cotissure est une meurtrissure produite sur un fruit par un choc, un grêlon.
Un cotis est un morceau de viande de porc constitué de plusieurs côtes coupées en travers et que l’on consomme frais ou salé. On lit aussi des coustélous, un coti, des cottis,... Ce nom est dérivé de côte, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
L'adjectif cotisable qualifie ce qui peut être soumis à une cotisation.
L'adjectif et le nom cotisant, cotisante, qualifient ceux qui cotisent.
Une cotisation est l'action de cotiser ou de se cotiser ; l'action de contribuer à une œuvre collective ; une somme versée à titre de contribution à une œuvre commune ; une somme, fixée par accord préalable ou par statut, à verser par les membres d'un groupe ou d'un organisme en vue des dépenses communes ; une imposition faite par cote.
Prime est un mot polysémique (et encore, nous ne nous arrêterons pas ici sur la forme issue du latin primus, qui désigne la première des heures canoniales). La forme qui nous intéresse signifie « récompense », mais désigne aussi une somme que l’on verse contractuellement à une société d’assurances pour être couvert en cas de sinistre. C’est avec ce dernier sens que prime est entré dans notre langue par l’intermédiaire de l’anglais premium, et ce n’est qu’un peu plus tard que, par extension, il a pris le sens de « récompense, gratification ». Il s’agit là d’un juste retour au sens du mot latin praemium dont il est tiré. Aujourd’hui le même mot désigne donc, d’une part, ce qui est accordé à celui qui a particulièrement donné satisfaction et, d’autre part, la somme dont on doit s’acquitter pour être protégé contre tel ou tel accident. Dans ce dernier cas, prime est parfois concurrencé par cotisation : si, en ce sens, l’emploi de ce terme n’est pas incorrect, on préfèrera néanmoins utiliser cotisation pour désigner la somme versée à une association, à un organisme pour en être membre (payer sa cotisation à un syndicat, à un club sportif). Académie française.
L'adjectif cotisé, cotisée, signifiait à qui l'on a demandé de verser une cotisation et plus spécialement une imposition par cote.
Le verbe cotiser signifiait taxer, imposer à quelqu'un, régler la part qu'il doit payer de quelque somme ; il signifie verser une somme d'argent fixée par accord préalable ou par statut à un groupe de personnes ou à un organisme, afin de participer aux dépenses communes. Se cotiser signifie donner selon ses moyens une certaine somme d'argent en vue d'une dépense commune. Ce verbe est dérivé de cote.
Une cotissure est une meurtrissure produite sur un fruit par un choc, un grêlon. Voir : cotir.
Un côtoiement est l'action de côtoyer ou de se côtoyer.
Un coton est le duvet végétal soyeux, entourant les graines du cotonnier et utilisé comme matière textile ; une étoffe fabriquée à partir du coton ; un fil de couture obtenu à partir du coton ; le duvet recouvrant certaines parties de végétaux ; le poil follet apparaissant sur les joues et le menton des jeunes garçons ; un brouillard épais. Ce nom est emprunté à l'arabe quṭun « coton » par l'intermédiaire de l'italien cotone.
Un coton hydrophile est une ouate obtenue par l'élimination des substances grasses et résineuses.
Familièrement, filer un mauvais coton, c'est avoir ou donner des inquiétudes. C'est coton signifie c'est difficile.
Les anciens avaient quelques connaissances du coton, mais ces connaissances étaient superficielles. Le vieil historien grec Hérodote rapporte que dans l’Inde il existe des arbres dont les fruits contiennent « une laine » qui surpasse celle des moutons par sa beauté et sa solidité et que tissent les habitants du pays. Pline l’Ancien signale dans l’île de Tylos (Bahrein) des arbres lanigeras, « porteurs de laine ». Mais le coton n’a été vraiment connu en Europe qu’au Moyen Âge, par l’intermédiaire des Arabes qui ont importé en Occident le coton de Syrie et ont même fait des plantations en Espagne et en Sicile. Le mot coton, qui apparaît à la fin du 12ème siècle, vient, par l’italien, de l’arabe qutun. Le français a connu une autre forme pourvue de l’article arabe al (comme l’espagnol algodon) : alqueton, devenu auqueton et hoqueton. Le mot hoqueton a désigné le vêtement des archers (c’est-à-dire des agents de police) et les archers eux-mêmes. C’était aussi un vêtement de berger comme on le voit dans la fable de La Fontaine, Le Loup devenu berger : Il s’habille en berger, endosse un hoqueton. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une cotoncultrice, un cotonculteur sont des agriculteurs spécialisés dans la culture du coton.
Le nom (un) fulmicoton (une substance explosive) est composé de fulmi-, tiré de fulminique ou fulminant, et de coton.
Un cotonéaster est le genre de plantes arbustives vivaces de la famille des rosacées, comprenant environ soixante dix espèces dont le cotonéaster pyracanthe ou buisson ardent. Ce nom du latin botanique est composé de cotonea « cognassier » (en latin classique cotoneum, cotonei) et de aster.
On a lu se cotoniser a signifié devenir mou comme du coton.
Une cotonnade est une étoffe de coton, pur ou mélangé, à dessins, tissé.
L'adjectif cotonné, cotonnée, qualifie ce dont la consistance ressemble à celle du coton ; ce qui est couvert d'un duvet qui ressemble à du coton ; ce dont la forme ressemble à du coton.
Le verbe cotonner signifie garnir de coton ; mettre dans du coton, entourer de soins attentifs pour réduire une souffrance ; se couvrir de duvet, de bourre. Se cotonner signifie se couvrir de duvet, de bourre ; devenir mou comme du coton.
Une cotonnerie est une plantation de cotonniers ; une usine où l'on travaille le coton.
Une cotonnette est une étoffe de coton bon marché.
L'adverbe cotonneusement signifie d'une manière cotonneuse, sans vigueur ; d'une façon trop uniforme, sans variations de couleurs ni contours précis.
L'adjectif cotonneux, cotonneuse, qualifie ce qui est recouvert d'un duvet ressemblant au coton ; ce qui a la consistance spongieuse du coton ; ce qui fait penser au coton ; ce dont les couleurs sont uniformes, les formes imprécises ; ce qui est sans vigueur, mou.
Un cotonnier est la plante produisant le coton. L'adjectif cotonnier, cotonnière, est relatif au coton, à sa culture, à son industrie ; il qualifie ce qui concerne les fabricants de tissu. Une cotonnière, un cotonnier sont des ouvriers travaillant dans une cotonnerie ou dans une filature de coton ; des fabricants de tissus obtenus à partir du coton.
Une cotonnine est une toile de gros coton, dont on fait des voiles pour certains bâtiments.
Les habitants de Cotonou, le siège du gouvernement du Bénin, sont les Cotonoises et les Cotonois.
Un coton-poudre ou un fulmicoton sont une substance explosive obtenue par l'action de l'acide nitrique sur une cellulose de coton, préalablement blanchie.
Un coton-tige est un bâtonnet dont les extrémités sont enrobées de coton hydrophile.
Au Québec, un côtoyage est un coteau.
Le verbe côtoyer signifie marcher à côté de ; vivre à côté de, être en contact avec ; aller, se déplacer le long de. Se côtoyer, c'est vivre à proximité, en contact ; se trouver, s'étendre le long de ; être très proche de, tout près de, confiner à. Ce verbe est dérivé de côte.
je côtoie, tu côtoies, il côtoie, nous côtoyons, vous côtoyez, ils côtoient ;
je côtoyais ; je côtoyai ; je côtoierai ; je côtoierais ;
j'ai côtoyé ; j'avais côtoyé ; j'eus côtoyé ; j'aurais côtoyé ; j'aurais côtoyé ;
que je côtoie, que tu côtoies, qu’il côtoie, que nous côtoyions, que vous côtoyiez, qu’ils côtoient ;
que je côtoyasse, qu’il côtoyât, que nous côtoyassions ; que j'aie côtoyé ; que j'eusse côtoyé ;
côtoie, côtoyons, côtoyez ; aie côtoyé, ayons côtoyé, ayez côtoyé ;
(en) côtoyant.
elles se côtoient, ils se côtoient, elles se sont côtoyées, ils se sont côtoyés,...
Une côtoyeuse, un côtoyeur sont ceux qui côtoient quelque chose. L'adjectif côtoyeux, côtoyeuse qualifie ce qui est accidenté, montagneux. [Anjou, Canada]
Un côtoiement est l'action de côtoyer ou de se côtoyer.
Une cotransduction est, au cours d’une transduction, un transfert simultané de plusieurs gènes portés par le même segment d’ADN.
Une cotransfection est, au cours d’une transfection, un transfert simultané de plusieurs gènes.
Un cotransfert de plasmides est, lors d’une conjugaison bactérienne, un transfert d’un plasmide non conjugatif au cours du transfert du plasmide conjugatif.
Une cotransformation est, au cours d’une transformation génétique, un transfert simultané de plusieurs gènes portés par le même segment d’ADN ; en génie génétique, c'est un cotransfert d’un plasmide non sélectionnable et d’un vecteur sélectionné.
On a lu un cotransporteur.
Un cotravail est le mode de travail consistant, pour des professionnels indépendants, à partager espace, poste de travail, expérience ou compétences. En anglais : co-working ; coworking. Voir aussi : espace partagé de travail en ligne, partage de bureau. JORF du 05/08/2016.
Un cotre ou coutre (1), cutter (1) sont un petit bâtiment de guerre d'autrefois de forme effilée, léger et rapide, à un mât vertical dont la voile a une superficie importante ; un navire analogue, à un mât vertical et un beaupré, destiné à divers usages. Le nom (un) cotre ou cutter (1) vient du mot anglais cutter, littéralement « qui coupe [l'eau] » dérivé du verbe to cut.
Un cotret est un petit faisceau de bois assez court, de grosseur moyenne ; un élément d'un cotret, un morceau de bois ; un bâton ; une pièce d'aile de moulin, ou de métier à tisser de haute lisse. Ce nom est probablement dérivé du latin costa « côté, partie qui se trouve sur les côtés ».
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'une cotriade est une cotériade, une part des poissons accordée aux marins-pêcheurs comme avantage en nature ; c'est aussi une chaudrée, un plat de poisson et de pommes de terre, accompagnés du bouillon dans lequel ils ont cuit.
Un cotrimoxazole est un médicament antibactérien et antiparasitaire associant un sulfamide, le sulfaméthoxazole et le triméthoprime.
Un cottabe est un jeu de hasard et d'adresse, à valeur divinatoire, pratiqué par les anciens Grecs dans leurs banquets. Ce nom est emprunté au grec κ ο ́ τ τ α ϐ ο ς de même sens.
Un cottage est une maison élégante, d'inspiration architecturale britannique, qui sert souvent de maison secondaire. Historiquement, au Royaume-Uni, le cottage est une maison au toit de chaume. Au Québec, le cottage typique est souvent une maison construite à la fin du 19ème siècle. À l'époque, il servait de maison de campagne. OQLF. Ce nom est emprunté à l'anglais cottage (parfois abrégé en cot) « petite maison de campagne confortable et raffinée », antérieurement « tenure de closier ; petite maison de paysan ».
Une cotte (1) était une sorte de tunique ; un vêtement de guerre ; une jupe plissée à la taille. Ce nomvient de l'ancien bas francique kotta que l'on peut déduire de l'ancien haut allemand kozzo, kozza « manteau de laine ».
Une cotte de travail est un vêtement protégeant les vêtements d'un travailleur.
Une cotte-hardie était un vêtement de dessus court porté par les deux sexes du 14e au 16e siècles.
Des cottereaux ou cotereaux étaient des bandes d'aventuriers et de pillards qui ravagèrent la France dans la seconde moitié du 12ème siècle. Ce nom est issu de coterel « cotte d'armes » (en raison du vêtement que portaient ces hommes), diminutif de cote « tunique à manche » (cotte).
Un cotteron était une veste de paysan, courte, étroite et sans manches ; une petite cotte courte et étroite ; un cotillon de lainage. Ce nom est dérivé de cotte.
Le nom (un) cotillon est dérivé de cotte.
Le nom (un) surcot (un vêtement de dessus porté au Moyen Âge par les hommes et les femmes) est dérivé de cotte.
Une cotte (2) est un chabot commun, un poisson, par exemple une cotte polaire. Ce nom est emprunté au grec κ ο ́ τ τ ο ς « chabot ». Les cottidés sont une famille de poissons. Les cottoïdes sont un taxon de poissons.
Cotugnia désigne des cestodes.
Une, un co-turne habitent une turne, une chambre, avec une, un autre ou plusieurs autres. Le nom (une) turne est probablement emprunté par l'argot à l'alsacien Turn « prison », d'où « maison », correspondant à l'allemand Turm « tour », anciennement et dialectalement « prison ».
Une coturnicultrice, un coturniculteur sont des éleveurs de cailles. La coturniculture est l'élevage des cailles.
Une cotutelle est la tutelle d'un enfant mineur partagée avec une autre personne. Une cotutrice, un cotuteur partagent avec une autre personne la responsabilité, la charge de tutrice ou tuteur.
Cotylapsis désigne des trématodes aspidogastres.
des cotylausauriens : voir cotylosaurien (ci-dessous).
Une, un cotyle était un bol dont les Grecs se servaient pour boire ou pour puiser le vin ; une mesure de capacité grecque et romaine, employée pour les liquides et les solides. Un cotyle est une cavité d'un os dans laquelle s'ajuste et s'articule la tête d'un autre os, et plus spécialement à la hanche ; un acétabulum, une cavité cotyloïde ; une ventouse, en forme de godet, des tentacules des céphalopodes. Un cotyle à insert à double mobilité, un cotyle à simple mobilité sont des éléments d'une prothèse de hanche. Ce nom est emprunté au grec κ ο τ υ ́ λ η « cavité ».
Un cotylédon est une expansion latérale de l'embryon végétal qui, généralement, est charnue et contient les réserves nutritives nécessaires au premier développement de la plante ; une plante grasse caractérisée par des feuilles charnues en grappes, en épis ou en cymes ; l'unité anatomique et fonctionnelle du placenta au travers de laquelle s’opèrent les échanges fœtomaternels. Ce nom est emprunté au grec κ ο τ υ λ η δ ω ́ ν « creux, cavité » attesté chez Hippocrate au sens de « vaisseaux à l'orifice de l'utérus ». L'adjectif cotylédonaire est relatif à un cotylédon.
Une plante cotylédonée, un placenta cotylédoné sont pourvus de cotylédon(s). La graine d'un végétal dicotylédon, une (plante) dicotylédone, a le plus souvent deux cotylédons. L'adjectif monocotylédon signifie que la graine n'a qu'un seul cotylédon. Une monocotylédone est une plante angiosperme caractérisée par un embryon à cotylédon unique.
Un cotylédon aberrant est un cotylédon isolé du placenta auquel il est relié par un pédicule vasculaire courant sur les membranes qui l’en séparent. Un septum intercotylédonaire est la cloison naissant de la plaque basale du placenta et se projetant dans la chambre intervilleuse sans jamais atteindre la plaque choriale.
L'adjectif cotyloïde qualifie ce qui a la forme d'un cotyle. Une cavité cotyloïde ou un acétabulum sont la surface articulaire très excavée située sur la face latérale de l’os coxal, à l’union de ses trois parties constituantes, ilion, ischion et pubis. Une articulation cotyloïde ou articulation sphéroïde, énarthrose sont une articulation dont les surfaces sont des segments de sphère.
L'adjectif cotyloïdien, cotyloïdienne, qualifie ce qui a rapport à la cavité cotyloïde : un bourrelet cotyloïdien, un sourcil cotyloïdien, une corde promontocotyloïdienne, un diamètre sacrocotyloïdien, une gouttière sous-cotyloïdienne, une ligne spino-cotyloïdienne, une gouttière sus-cotyloïdienne.
Cotylophoron désigne des douves du rumen, parasites de bovins.
Les cotylosauriens ou reptiles-souche sont un ordre de reptiles anapsidés fossiles. Des cotylausauriens sont des reptiles primitifs de la fin de l'ère primaire. Ce nom est composé du grec κ ο τ υ ́ λ η « creux, cavité » (probablement en raison de son crâne osseux, sculpté) et σ α υ ́ ρ α « reptile, lézard », voir : saurien.
Cotylurus désigne des vers trématodes digènes.
Un cotype est un individu découvert dans le même lieu que le type d'une espèce et servant de spécimen de référence aux savants ; un parotype.
Un cou est la partie amincie du corps qui, chez les vertébrés, unit la tête au tronc ; le col d'un vase, le goulot d'une bouteille. Ce nom est un doublet de col.
Prendre ses jambes à son cou signifie se sauver. Se rompre le cou, se casser le cou, c'est se blesser. Se monter le cou ou se monter le coup, c'est afficher un optimisme excessif. Monter le coup à quelqu'un, c'est l'abuser, l'induire en erreur.
Le Dictionnaire des belgicismes indique qu'avoir un gros cou, c'est être prétentieux ; un gros cou est un prétentieux.
Il se passe d’étranges choses dans notre langue, qui font que, par on ne sait par quel mystérieux tour de passe-passe, un nom peut changer de graphie, selon que le verbe auquel il se rattache est à une forme active ou au participe passé. Prenons ainsi le verbe tordre, que l’on emploiera à l’infinitif ou à l’impératif ; donnons-lui un complément d’objet direct, qui pourrait être le nom cou. On dira très facilement Je vais lui tordre le cou et Tords-lui le cou. Nous pouvons, pour ce faire, nous mettre sous l’autorité de grands auteurs comme Verlaine, dans son Art poétique : « Prends l’éloquence et tords-lui son cou ! », idée reprise par Cendrars, dans Bourlinguer : « Et j’ai tordu le cou à la muse pour ne jamais l’entendre crier, geindre et bonimenter. » Mais il arrive aussi que l’on torde des cous de manière beaucoup plus concrète et ce sont alors souvent des volailles qui sont les victimes de l’opération. En témoignent Zola, dans La Faute de l’abbé Mouret : « J’espère qu’on ne va pas garder ces oiseaux, s’écria Frère Archangias. Ça porterait malheur... Il faut leur tordre le cou », ou Proust, qui, dans Le Côté de Guermantes, évoque « la rudesse insensible de la paysanne qui arrache les ailes des libellules avant qu’elle ait l’occasion de tordre le cou aux poulets. » Le passage des volatiles à l’homme se fait vite. En témoignent ces lignes de Mathurin-Joseph Brisset : « Si tu dis un mot, si tu fais un geste, lui dit-il avec fureur, je te tords le cou comme à un poulet. »
Mais ces cous tordus ont eu aussi une signification plus imagée. Cette locution désignait en effet jadis les faux dévots, qui, comme on le lit dans le Dictionnaire de Trévoux, « affectent de faire les torticolis, pour faire croire qu’ils sont ensevelis dans une profonde méditation ou dans une espèce d’extase ».
Le plus souvent en effet, même si on rencontre l’expression « cou tordu », ces personnes étaient désignées par leur nom d’origine italienne, torticolis, mot emprunté de torti colli, pluriel de torto collo, « faux dévot, bigot », expression que l’on retrouvait aussi sous les formes collo torto et torticollo, qui toutes signifient proprement « cou tordu ». C’est Rabelais qui, dans Pantagruel, a introduit, en français, le mot torticolis avec le sens de « faux dévot », d’abord comme nom, puis comme adjectif. [...] Ce sens de « faux dévot, hypocrite » s’est maintenu assez longtemps en français, et on lisait encore dans les 5e, 6e et 7e éditions du Dictionnaire de l’Académie française (de 1798 à 1878) : « Ne vous fiez pas à ces torticolis. » Quant au sens de « contracture douloureuse du cou », il ne viendra que vingt ans après le Pantagruel, en 1562.
De cou, ou de son ancienne forme col, on a tiré l’accolade, mais aussi la colée, ce grand coup que, lors de l’adoubement, le parrain assénait du plat de la main ou de l’épée sur le cou ou l’épaule du jeune aspirant chevalier. Cette colée nous intéresse puisqu’elle réunit nos deux homonymes, cou et coup. Après le cou tordu, voyons maintenant le coup tordu. On a dès le 19ème siècle des occurrences de cette locution, mais les textes où on les trouve montrent nettement qu’il s’agit de coquilles pour « cou tordu » : « Dabo […] se tua d’une chute que fit son cheval […]. Ceux qui vinrent pour le tirer de dessous le cheval lui trouvèrent le coup tordu » (Œuvres complètes de madame la comtesse de Genlis). On lit aussi dans un numéro de 1845 de L’Ami de la religion, au sujet des exactions commises par des Turcs contre des chrétiens : « Les uns ont un bras coupé à coups de yatagan, un œil enfoncé ; […] ceux-ci ont le coup tordu ; ceux-là la tête à moitié fendue. »
Le vrai « coup tordu » n’apparaît qu’au 20ème siècle ; dans Le Musée des gallicismes, Ernest Rogivue le définit comme « un procédé malhonnête à l’égard de quelqu’un », en précisant que ce tour est vulgaire. Il est vrai que, si le nom coup peut être accompagné de compléments particulièrement valorisants, comme le coup d’éclat, le coup de chapeau (que l’on se gardera bien de confondre avec le coup du chapeau, « le fait de marquer trois buts dans le même match de football »), le coup du roi ou le coup de maître cher à Rodrigue, on a aussi, à l’inverse, le coup en vache, le coup bas, le mauvais coup et le sale coup, le coup fourré, le coup de poignard dans le dos, le coup en douce, qui désigne quelque action sournoise, voire le coup de p..., pour reprendre la terminologie sartrienne, tout cela sans oublier le coup d’État ou l’historique coup de Jarnac.
On notera pour conclure que l’on trouve une répartition assez semblable à celle que l’on a avec nos cou (ou col) et coup, quand l’on remplace le verbe tordre par monter puisque l’on a, d’une part, les expressions se monter le cou et se monter du col et, de l’autre, un coup monté.
En savoir plus : Académie française.
Voir aussi : cou de cygne, cou-coupé, cou-de-pied, cou-nu.
Le nom (un) mâchicoulis (une galerie dans le haut d'un ouvrage de fortification ; une meurtrière) est dérivé du moyen français machecol « machicoulis », composé de mâcher « écraser » et de col, cou, le machicoulis permettant de lancer des projectiles en tir plongeant de manière à écraser le cou des assaillants.
La pensée de Pierre de Jade : Victime d'un torticolis on a du mal à ne pas accuser le cou.
Coua désigne des oiseaux cuculiformes, des coucous des pays chauds.
L'onomatopée couac imite le cri du corbeau ou un cri analogue. Un couac (1) est une note fausse, discordante, produite par un instrument à vent ou un chanteur ; un incident, une perturbation ; un calembour de mauvais gout ; une augmentation brutale et non prévisible de la fréquence de récurrence des impulsions émises par un pulsar, perturbant temporairement la lente décroissance de cette fréquence (en anglais : glitch. JORF du 25/07/2015).
Un couac (2) est la fécule de la racine des maniocs amers, légèrement torréfiés. Ce nom est emprunté, probablement par l'intermédiaire de l'espagnol, à un dialecte caraïbe d'Amérique du Sud.
Le nom (un) couagga (un cheval du Cap, un cheval zébroïde) vient d'une onomatopée évoquant le cri particulier à cet animal.
une couaille : une laine de seconde qualité coupée près de la queue.
Le nom (une) couaille vient de coe, forme ancienne de queue.
Le verbe couaquer signifie pousser un cri analogue à celui du corbeau ; en musique, faire des couacs.
Un couarail était une réunion, notamment à la veillée, de personnes du voisinage qui bavardent à bâtons rompus, tout en s'occupant à de menus travaux ; un lieu où se tient cette réunion ; une académie lorraine. Ce nom est un terme du Nord-Est, notamment lorrain, déverbal de l'ancien français carrogier « causer sur la place publique » formé sur carroge « carrefour » qui représente le latin quadrūvium. On lit aussi un couaroil, un coreille, un couarôge,... Voir aussi : un couaré (ci-dessous). Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Les veillées ont eu un rôle très important dans les vies paysanne et villageoise. Zola fait une longue description de l’une d’elles au début de La Terre. Le nom de ces veillées peut varier d’une région à l’autre. La veillée est le lieu de la parole, d’où son nom de couarail en Lorraine. Ce nom est dérivé, par l’intermédiaire de l’ancien français carrogier, « parler sur la place publique », de carroge, qui signifie « carrefour » comme le latin quadrivium, dont il est issu. En savoir plus : Académie française.
L'adjectif couard, couarde, signifiait lâche, peureux ou peureuse. Une couarde, un couard manquent de courage. Ce mot, littéralement « qui porte la queue basse », est dérivé de cüe, cöe, coue, des formes anciennes de queue. On a lu l'adverbe couardement signifiant de manière couarde, le verbe couarder signifiant agir en couard, se couarder, devenir lâche. Une couardise est le caractère de couard ; un manque de courage dans le comportement ; un acte de couard ; un manque de courage moral ou intellectuel.
En Belgique, un couaré est une réunion entre voisins pour bavarder, surtout le soir, devant la porte d’une maison.
Un coucal est un oiseau de la famille des cuculidés. Le pluriel est des coucals.
Un couchage est un coucher, l'action de coucher, de se coucher ; ce sur quoi l'on couche, un matériel servant à se coucher ; l'action de mettre en terre, sur une partie de leur longueur, les tiges aériennes d'une plante afin d'en faire des marcottes ; l'action de mettre des graines en couche afin de les faire germer ; une opération d'alignement en imprimerie ; la fabrication du papier couché ; on a lu ce nom pour un commerce sexuel.
Familièrement, couchailler signifie avoir des relations sexuelles épisodiques.
L'adjectif couchant, couchante, qualifie ce qui se couche ; ce qui est à son terme, à sa fin. Un chien couchant est un chien de chasse qui se couche sur le ventre lorsqu'il tombe en arrêt devant le gibier ; ce nom a désigné celui qui fait preuve de bassesse ou de flatterie devant quelqu'un pour plaire ou pour séduire.
Le soleil couchant est le soleil quand il va disparaitre à l'horizon ; une représentation ou une évocation du soleil qui se couche ; ce moment de la journée ; le point de l'horizon où le soleil disparait ; le déclin, la fin de quelque chose. Le couchant est le soleil qui se couche ; l'aspect et la luminosité du soleil et du ciel au moment du coucher du soleil ; le moment où cet astre disparait sous l'horizon ; une représentation ou une évocation du soleil qui se couche ; ce moment de la journée ; le point de l'horizon où le soleil disparait ; le déclin, la décadence, la fin de quelque chose ou de quelqu'un.
Une couche est un lit, un endroit préparé pour y dormir ; un linge ou une bande absorbante à l'usage des jeunes enfants qui n'ont pas encore le contrôle de leurs fonctions naturelles ; une étendue plus ou moins uniforme d'une substance dont l'épaisseur est faible relativement à l'étendue superficielle ; la disposition couchée, horizontale de quelque chose ; en savoir plus : CNRTL. L'adjectif multicouche qualifie ce qui comprend plusieurs couches.
Les couches sont le temps d'alitement de la femme pendant et après l'accouchement ; l'accouchement. Une fausse couche est un avortement involontaire.
Une couche ou une couchade, un couchage sont un lieu où un troupeau se rassemble et se couche pour dormir ou ruminer.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique : être aux couches, être à la couche (porter encore des couches, n’être pas encore propre) ; avoir (encore) la couche aux fesses (être très jeune; être trop jeune, manquer d’expérience, de maturité pour les choses dont il s’agit) ; porter encore la couche (être trop jeune pour avoir autant de prétentions).
Une couche imperméable est un niveau imperméable ou relativement imperméable dans le profil d'un sol, au-dessus duquel se produit une accumulation de l'eau. En anglais : impervious floor ; impervious layer. JORF du 22/09/2000.
En chimie, une couche est une faible épaisseur de matière à la surface ou au sein d'un film, d'un liquide ou d'un solide. Contrairement au film, la couche n'a pas nécessairement des limites physiques bien déterminées. En anglais : layer. Une couche adsorbée est un ensemble d'entités moléculaires accumulées dans une région interfaciale et provenant des phases en contact. Les couches adsorbées peuvent être soit des monocouches, soit des multicouches. En anglais : adsorbed layer. En anglais : interfacial layer. Une couche monomoléculaire ou monocouche sont une couche constituée d'une seule assise de molécules. L'expression « film monomoléculaire » est ambiguë pour désigner une couche monomoléculaire et ne doit pas être utilisée. En anglais : monomolecular layer. JORF du 15/06/2003.
Dans l'industrie nuclaire, une couche de demi-atténuation ou CDA, épaisseur de demi-atténuation sont l'épaisseur d'une substance déterminée qui, interposée sur le trajet d'un faisceau de rayonnement donné, provoque, dans des conditions de bonne géométrie, une atténuation réduisant l'effet du faisceau à 50 % de sa valeur. Elle est parfois exprimée en termes de masse par unité de surface. En anglais : half-value layer ; HVL ; half-value thickness ; HVT. JORF du 22/09/2000. Une couche poreuse est une couche de matériau de faible densité faisant partie de l'enrobage d'une bille de combustible à particules, dont les pores offrent un volume d'expansion aux gaz de fission, ce qui permet le gonflement de la matière combustible sans perte d'intégrité. En anglais : buffer ; buffer layer. JORF du 03/06/2012. Une couche d'ablation est la couche externe d’un microballon de fusion inertielle destinée à être transformée en plasma sous l’effet de faisceaux laser ou d’un rayonnement X afin de produire l’implosion du microballon. On trouve aussi le terme « ablateur ». En anglais : ablator. JORF du 30/09/2017.
L'adjectif couché, couchée, qualifie quelqu'un qui est alité ; quelqu'un qui est étendu ; ce qui est incliné ; ce qui est inscrit. Un papier couché est un papier plus ou moins brillant, ayant reçu une couche de produits minéraux.
Une couche-culotte est une culotte absorbante servant de couche, à l'usage des jeunes enfants qui n'ont pas encore le contrôle de leurs fonctions naturelles, souvent une couche jetable. Le pluriel est des couches-culottes. Pour les adultes, on parle de protections ou de changes.
Une, un couche-dehors étaient des personnes sans travail ni domicile fixe, qui mènent une vie errante et dorment généralement à la belle étoile. Le pluriel est des couche-dehors.
Une couchée est l'action, le fait de se coucher pour passer la nuit, généralement en voyage ; le moment du coucher ; l'endroit du coucher, l'étape où l'on dort.
Un couche-partout est un petit matelas léger que l'on peut rouler ou plier. Le plurirel est des couche-partout.
Un couche-point est une pièce de cuir plane, intercalée entre l'emboitage et le talon d'une chaussure, sur laquelle est fixé le talon. Le pluriel est des couche-points.
Le verbe coucher signifie disposer, étendre quelque chose ou quelqu'un dans toute sa longueur sur une surface et/ou en position horizontale ; mettre quelqu'un au lit ; faire tomber quelque chose ou quelqu'un à terre de tout son long ; courber, incliner vers l'horizontale ; mettre, consigner quelque chose par écrit ; appliquer, étendre en couche ; en savoir plus : CNRTL. Aller coucher signifie aller se coucher. Se coucher, c'est se mettre, s'allonger de toute sa longueur en position horizontale ; se mettre au lit, dans une position de repos ; abandonner en cours d'épreuve. Selon les sens, le verbe coucher vient du latin classique collocare « établir ; placer dans une position horizontale, étendre dans sa longueur » spécialement « coucher (quelqu'un), se coucher (se collocare) » ou est dérivé de couche « étendue d'une substance sur une surface » Découcher signifie être absent la nuit.
Un coucher est l'action de se coucher, de coucher quelqu'un ; un endroit où l'on couche, ce sur quoi l'on couche ; le moment où un astre disparait sous l'horizon. Le pluriel est des couchers. Un coucher dorsal est la manœuvre qui consiste, pour un surfeur, après un virage en haut de vague, à lancer son bras en arrière afin de se coucher sur le dos à la surface de la vague avant de se relever (en anglais : lay back, layback. Voir aussi : virage en haut de vague. JORF du 15 décembre 2022).
On lisait une marie-couche-toi-là pour une femme considérée facile, débauchée.
Une coucherie était le fait de se coucher, de se reposer au lit ; c'est une relation sexuelle épisodique.
Mais, étonnamment, si couche appartient à un registre soutenu, le verbe qui en est tiré, coucher, relève de la langue ordinaire, et même de la langue familière quand il signifie « avoir des relations sexuelles », tandis que le nom dérivé de ce verbe, coucherie, appartient, lui, à la langue vulgaire. En savoir plus : Académie française
Une, un couche-tard se couchent tardivement. Une, un couche-tôt se couchent de bonne heure. Le pluriel est des couche-tard, des couche-tôt.
Une couchette est un lit simple ; une petite couche, un lit étroit, plus ou moins rudimentaire ; un lit à bord d'un navire ; une banquette escamotable ou non, aménagée de manière à pouvoir y dormir.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique : une couchette, une couchette simple, à une place ; une couchette double, à deux places, une grande couchette) (un lit) ; une couchette d’enfant, de bébé, pour bébé (un petit lit, assez haut sur pieds, fermé par des côtés élevés constitués de barreaux) ; aller à la couchette, c’est l’heure de la couchette (dans le langage enfantin, pour signifier qu’il est temps d’aller dormir) ; aimer la couchette, être fort sur la couchette, des histoires de couchette (ce qui concerne le sexe, l'activité sexuelle).
Une coucheuse, un coucheur sont ceux qui se couchent ou qui sont couchés pour dormir ; ceux qui partage leur couche ; des ouvriers. Familièrement, une mauvaise coucheuse, un mauvais coucheur sont des personnes peu sociables, querelleuses, qui ont un caractère désagréablement agressif. Une coucheuse de raccroc, un coucheur de raccroc étaient des clients de prostitués.
L'adjectif coucheur, coucheuse, qualifie quelqu'un qui s'adonne aux plaisirs amoureux.
On lit un (feutre) coucheur, une (presse) coucheuse (pour l'imprimerie).
Un couchis est un assemblage de pièces de bois posées sur les fermes d'un cintre afin de soutenir un arc ou une voute en construction ; un lattis fixé sur les solives d'un plancher ; un lit de sable et de terre qu'on met sur les madriers d'un pont de bois pour assoir le pavé.
Voir aussi : couchoir, couchoter, couchotter, couchure (ci-dessous).
Le nom (une) gésine (l'état d'une femme en mal d'enfantement, un accouchement ; une création) vient du latin vulgaire jacina « couche », dérivé de jacere « être couché ». D'où une femme en gésine (sur le point d'accoucher).
Le verbe gésir (être étendu, couché, sans pouvoir se mouvoir ; être couché dans la tombe, être enterré ; être tombé, être dispersé ; se trouver enfoui, enfermé dans quelque chose ; se trouver, résider, consister) vient du latin jacere « être couché, être étendu ; s'étendre, être situé ». D'où gisant, gisement, gite, giter (anciennement : gîte, gîter).
Le nom (un) matelot (un homme d'équipage à bord d'un navire ; un militaire de la Marine nationale ; un navire de guerre qui, dans une file, précède ou suit un autre bâtiment) est emprunté au moyen néerlandais mattenoot, signifiant littéralement « compagnon de couche », deux matelots partageant autrefois un seul hamac. D'où une maclotte, un mataf, un matelotage.
Les langues couchitiques ou le couchitique sont le groupe de langues appartenant à la famille chamito-sémitique, parlées dans la corne orientale de l'Afrique. Ce nom est formé, selon le modèle de sémitique, japhétique et chamitique, sur l'hébreu kush désignant le fils de Cham dont les descendants seraient situés le plus au Sud et dans le pays de Haute-Égypte s'étendant de Syène vers le Sud, transcrit en anglais Cush, d'où Cushite en 1836 et Cushitic en 1910.
Un couchoir est une palette utilisée par les doreurs pour coucher, étendre les feuilles d'or ; un instrument en forme de cône tronqué utilisé pour l'allongement des torons dans la confection des cordages ; un endroit où l'on couche.
Familièrement, le verbe couchoter ou couchotter signifie faire l'amour plus ou moins fréquemment, sans suite, et généralement de façon médiocre.
Une couchure est un point de broderie consistant à coucher, à fixer des motifs en fils d'or ou en toute autre matière métallique.
Les locutions couci-couça ou couci-couci signifient à peu près ; ni bien ni mal. La locution couci-couci, devenue couci-couça sous l'influence de comme ci comme ça, est empruntée à l'italien così così « à peu près », redoublement de così « ainsi, comme cela », issu par contraction du latin vulgaire eccum sic (à comparer avec ainsi).
Un coucou est un oiseau ; une plante ; un grand cabriolet à deux roues ; un petit train départemental ; une petite locomotive de manœuvre utilisée dans les usines ou sur certains chantiers ; une machine usagée, une automobile démodée, un avion de modèle ancien et en mauvais état. Le pluriel est des coucous. Ce nomvient du latin classique cŭcūlus « oiseau grimpeur du genre pie » avec l'influence du cri de l'oiseau pour le développement phonétique.
On dit coucou ! pour exprimer le cri de cet oiseau ou pour annoncer l'arrivée inopinée d'une personne ou l'apparition subite d'une chose. Faire coucou, c'est faire ce cri ; se cacher le visage avec la main comme le font les petits enfants en manière de jeu. Les verbes coucouer ou coucouler signifient, en parlant du coucou, pousser son cri caractéristique ; imiter ce cri.
De son côté, coucou vient de cuculus, mot censé imiter le chant de ce volatile. Comme on avait observé qu’il avait coutume de pondre dans les nids des autres, cuculus désigna aussi un amant adultère et, par antithèse, le mari trompé : c’est à une variante de coucou que nous devons le nom cocu. C’est aussi d’une onomatopée imitant le cri de cet oiseau, kokku, que les Grecs avaient tiré la forme kokkux, pour nommer cet oiseau squatteur. La transcription en alphabet latin de ce mot grec est coccyx, nom qui vint à désigner un os semblable au bec de cet oiseau. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) coccyx est emprunté au grec κ ο ́ κ κ υ ξ « coucou » d'où par analogie de forme avec le bec de cet oiseau « coccyx ».
Le mot cocu est une variante de coucou (en latin cuculus). Les coucous ne prenant pas leur progéniture en charge n'ont pas besoin de vivre en couples comme certains autres oiseaux. Le passage de cucu (en ancien français) à cocu est probablement dû à l'influence des mots formés sur coq. On a lu faire coucou pour faire cocu.
Le verbe coucouanner signifie, pour la bécasse, chanter.
Familièrement des coucougnettes sont des testicules.
Une coucoumelle est le nom usuel de plusieurs espèces d'amanites, l'amanite impériale ou oronge vraie et plus particulièrement l'amanite vaginée, l'amanite engainée, l'amanite à étui, ou coucoumelle. Ce nom est emprunté au provençal coucoumello, le nom de champignons désignant notamment différentes amanites, issu du diminutif cucumella de cucuma « marmite ».
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que coucouner signifie entourer de soins, de tendresse ; se coucouner, c'est se blottir, se pelotonner. On lit aussi : cacouner, cocouner, coucouler.
Un cou-coupé ou gros-bec fascié sont un oiseau.
Un coucoupha est un animal représenté sur le sceptre des anciens rois d'Égypte ainsi que sur les attributs de certains dignitaires et figurant, selon les interprétations, une tête de chien ou de chacal ou une tête d'oiseau huppé. Ce nom est emprunté au grec d'après le nom égyptien de la huppe.
En Provence, une coucourde ou cougourde sont une plante de la famille des cucurbitacées (citrouille, courge ou potiron) ; le légume qu’elle produit ; une tête ; une gourde, un nigaud, un imbécile, un empoté. Ne rien avoir dans la coucourde, c'est être sot. Une cougourdette ou un cougourdon sont une citrouille. Un coucourdier ou cougourdier sont la plante produisant la cougourde. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Le nom (une) cougourde vient d'un mot provençal, en ancien provençal cogorda « courge » « niais, imbécile » du latin classique cucurbita « courge ».
Le verbe coucouréger exprime le roucoulement rauque de la palombe.
je coucourège, tu coucourèges, il coucourège, nous coucourégeons, vous coucourégez, ils coucourègent ;
je coucourégeais ; je coucourégeai ; je coucourègerai ou coucourégerai ; je coucourègerais ou coucourégerais ;
j'ai coucourégé ; j'avais coucourégé ; j'eus coucourégé ; j'aurai coucourégé ; j'aurais coucourégé ;
que je coucourège, que tu coucourèges, qu'il coucourège, que nous coucourégions, que vous coucourégiez, qu'ils coucourègent ;
que je coucourégeasse, qu'il coucourégeât, que nous coucourégeassions ; que j'aie coucourégé ; que j'eusse coucourégé ;
coucourège, coucourégeons, coucourégez ; aie coucourégé, ayons coucourégé, ayez coucourégé ;
(en) coucourégeant.
On lit un coudage de tuyau.
Un coude est l'articulation du bras et de l'avant-bras ; la partie extérieure de cette articulation qui fait saillie ; un angle saillant que présentent certains objets ; l'endroit où nait le sarment qui porte du raisin ; un bout de tuyau de raccord. Ce nom vient du latin classique cubĭtus « pliure du bras; courbure ; mesure de longueur », voir cubit-. On note aussi une incubitation (la manière romaine de se coucher à table en s'appuyant sur le coude).
L'adjectif coudé, coudée, qualifie ce qui présente, forme un coude.
Un coude à coude ou coude-à-coude est un contact des coudes, une grande proximité avec quelqu'un ; une solidarité.
Le coude porte aussi un nom d’origine latine (cubitus). Sur coude a été fait, à la fin du 16ème siècle, un verbe coudoyer, qui a signifié d’abord « pousser du coude », « bousculer ». Molière lui donne ce sens quand, dans son Remerciement au Roi, il dit à sa Muse : Jetez-vous dans la foule et tranchez du notable, Coudoyez un chacun. Le sens s’est affaibli en « toucher du coude », « être coude à coude avec quelqu’un ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le nom (un) olécrane ou olécrâne (l'apophyse postérieure de l'extrémité supérieure du cubitus formant la saillie du coude) est emprunté au grec ω ̓ λ ε ́ κ ρ α ν ο ν « pointe du coude ; coude » d'où olécranien ou olécrânien : qui est relatif à l'olécrane).
Un cou de cygne est une cheville sur un bateau ; une partie de l'avant-train d'une voiture à quatre roues ; un motif style Empire sur un meuble. Un col de cygne est une pièce, un tuyau ou un robinet à double courbure.
Une coudée est une ancienne mesure de longueur. Avoir les coudées franches signifie avoir toute liberté d'action, n'être gêné par rien ni par personne.
Entre le pied et le doigt, la métrologie grecque avait de nombreux intermédiaires. Le condyle valait deux doigts. La palme, correspondant à la largeur de la paume de la main, valait quatre doigts. Le dikhas, proprement « la moitié », valait un demi-pied. L’empan valait douze doigts. Le nom pugmê, dont a été tiré pugmaios, « pygmée » et, proprement, « haut comme un poing », désignait à la fois le poing et la distance comprise entre le coude et la naissance des doigts (soit dix-huit doigts). La coudée allait du poignet au coude et valait un pied et demi. C’est avec cette unité universelle que Dieu donna ses instructions à Noé : « L’arche aura trois cents coudées de longueur, cinquante coudées de largeur et trente coudées de hauteur. » Aujourd’hui, ce nom ne s’emploie plus que de manière emphatique pour parler de la supériorité d’une personne sur une autre : « Il l’emporte de cent (voire de mille) coudées sur ses concurrents. » En savoir plus : Académie française.
Un cou-de-pied est l'articulation du pied et de la jambe ; la partie supérieure du pied, bombée ; la partie de la chaussure qui recouvre le cou-de-pied, le dessus du pied.
Couder quelque chose, c'est le plier, courber en donnant la forme d'un coude, d'un angle saillant. Se couder, c'est former un coude, un angle.
Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'un couderc ou coudert est un terrain herbeux communal, parfois utilisé comme lieu de rassemblement pour les fêtes du village ; un espace, le plus souvent herbeux, proche des bâtiments d’une ferme, où l’on entrepose éventuellement divers instruments aratoires, véhicules agricoles et tas de bois, et où les volailles et les porcs vagabondent. D'autres graphies sont phonétiques : coudaire, coudere,... Ce nom, légitimé par l'emploi dans des écrits notariaux, est emprunté à l'occitan.
une coudière : une protection matelassée du coude.
un coudoiement :
l'action de coudoyer quelqu'un, ou quelque chose, ou de se coudoyer mutuellement ;
le résultat de cette action ;
un contact fréquent ou habituel avec quelqu'un ;
une existence côte à côte.
Un coudou ou koudou est une antilope.
Coudoyer quelqu'un, c'est le toucher, le heurter du coude ; le frôler ; le rencontrer souvent ; être en contact habituel avec lui. Se coudoyer, c'est être très proches voisins ; être en contact habituel ; exister côte à côte avec ... Ce verbe est dérivé de coude, avec le suffixe -oyer.
je coudoie, tu coudoies, il coudoie, nous coudoyons, vous coudoyez, ils coudoient ;
je coudoyais ; je coudoyai ; je coudoierai ; je coudoierais ;
j'ai coudoyé ; j'avais coudoyé ; j'eus coudoyé ; j'aurais coudoyé ; j'aurais coudoyé ;
que je coudoie, que tu coudoies, qu’il coudoie, que nous coudoyions, que vous coudoyiez, qu’ils coudoient ;
que je coudoyasse, qu’il coudoyât, que nous coudoyassions ; que j'aie coudoyé ; que j'eusse coudoyé ;
coudoie, coudoyons, coudoyez ; aie coudoyé, ayons coudoyé, ayez coudoyé ;
(en) coudoyant.
elles se coudoient, ils se coudoient, elles se sont coudoyées, ils se sont coudoyés,...
Un çoudra ou soudra, shûdra, choudra est un membre de la dernière des castes de l'Inde.
1. Une coudraie ou coudrette sont un terrain planté de coudriers, de noisetiers. Un coudrier ou coudre sont un noisetier ; son bois. Le nom (un) coudrier est emprunté au latin populaire cŏlŭrus, réfection du latin corylus sous l'influence du celtique collo, à comparer avec le dérivé colurnus « de coudrier ».
2. Le verbe coudre signifie attacher ou assembler par des points faits avec un fil passé dans une aiguille ; attacher, joindre, lier. Le verbe coudre vient du latin vulgaire cosere, réfection du classique cōnsuere, dérivé de suere « coudre ».
je couds, tu couds, il coud, nous cousons, vous cousez, ils cousent ;
je cousais ; je cousis ; je coudrai ; je coudrais ;
j'ai cousu ; j'avais cousu ; j'eus cousu ; j'aurai cousu ; j'aurais cousu ;
que je couse, que tu couses, qu’il couse, que nous cousions, que vous cousiez, qu’ils cousent ;
que je cousisse, qu’il cousît, que nous cousissions ; que j'aie cousu ; que j'eusse cousu ;
couds, cousons, cousez ; aie cousu, ayons cousu, ayez cousu ;
(en) cousant.
Découdre signifie défaire ce qui est cousu. Se faire découdre, c'est, pour un animal, avoir le ventre arraché. En découdre, c'est s'affronter.
Recoudre signifie coudre ce qui est décousu ou déchiré ; coudre les lèvres d'une plaie, d'une incision ; rassembler, réunir avec difficulté ou maladresse.
Coudre est issu du verbe latin consuere, et s’est d’abord rencontré sous les formes cosere et coldre. Consuere est dérivé de suere, qui a donné suture, suturer. La couture et la suture ont donc le même étymon. Et le partage des emplois est presque parfait : les dérivés de suture sont réservés à la chirurgie, ceux de couture au vêtement : les gestes peuvent être les mêmes, la langue distingue le vivant de l’objet. Il y a néanmoins quelques exceptions : couturé, « balafré, plein de cicatrices », se rapporte au corps et recoudre s’emploie en chirurgie. En savoir plus : Académie française.
Voir aussi une cousette, une couseuse, un couseur, un cousoir, cousu, décousu, décousure.
Le nom (une) couture vient du latin populaire co(n)sutura formé sur le supin consutum de consuere (coudre), à comparer avec le latin impérial sutura formé sur le simple suere « coudre ». D'où couturé, couturer, couturière, couturier.
-rraphie ou rrhaphie- sont tirés du grec -ρ ρ α φ ι ́ α de ρ ̔ α ́ π τ ω « coudre ».
Le nom (une) suture est emprunté au latin sutura « couture » « suture (du crâne) », dérivé de suere « coudre ».
Une coudreuse est une cuve utilisée pour la purge des chaux. Ce nom est dérivé du radical de coudrer « tremper une dernière fois, le cuir dans la jusée, pour le débarrasser des poils », issu du latin classique colorare « donner une couleur ».
Une coudure est une forme, une partie coudées.
On disait qu'un animal, un chien étaient coués si on ne leur avait pas coupé la queue. Un démon coué avait une queue. Ce mot est dérivé de l'ancien français coue « queue ».
La méthode Coué pour soigner des troubles par autosuggestion était préconisée par Émile Coué, un pharmacien français.
Une couenne est la peau de porc ou de pourceau raclée, utilisée dans la préparation de certains plats ; la peau de certains autres animaux dont le tissu renferme une grande quantité de graisse ; la peau de l'homme ; en savoir plus : CNRTL. [couenne se prononce de deux façons.] Une couenne est aussi une voie d'escalade dont on peut atteindre le sommet à l'aide de la longueur d'une seule corde, aménagée avec des ancrages et pourvue d'un seul relais qui marque la fin de l'ascension (OQLF). Ce nom vient du latin populaire cutinna altération de cutina, dérivé du latin classique cutis « peau ».
Le verbe couenner signifie, en parlant d'une terre, durcir en séchant. L'adjectif couenneux, couenneuse, qualifie ce qui présente un aspect semblable à celui de la couenne ; ce qui est caractérisé par l'existence ou la formation d'exsudats desséchés ayant l'apparence d'une croute. On lit une angine couenneuse.
1. Une couette est une sorte de sac de tissu rempli de plumes, de duvet ou de fibres synthétiques et servant de matelas ou d'édredon ; une crapaudine, une pièce de métal creuse sur laquelle pivote un gond ou l'arbre d'une machine ; c'est aussi un nom vulgaire de la mouette. Ce nom vient du latin classique cŭlcĭta « matelas, coussin ». Des couettes mortes sont des glissières fixées à la cale de construction d'un navire et retenant entre elles les couettes vives qui coulissent contre elles pour descendre porter le navire à l'eau.
Le nom (un) coutil (une toile de chanvre, de lin ou de coton, d'un tissage croisé, fortement serré, propre à faire des tentes, des enveloppes de matelas, d'oreillers, etc., ou à confectionner certains vêtements) est dérivé du radical de l'ancien français coute « matelas de plumes ».
2. Une couette est une petite queue ; une mèche ou une touffe de cheveux retenue par une barrette, un nœud, un lien et placée soit derrière la tête, soit sur les côtés, au-dessus des oreilles. Ce nom est dérivé de l'ancien français coue (queue).
Une couffe est un ample panier, flexible et résistant, servant à faire des balles pour le transport de produits variés ; son contenu. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal que l'on peut déduire du moyen français coffe « baquet », en provençal coufo, lui-même emprunté probablement par l'intermédiaire du catalan cofa « panier, cabas » à l'arabe quffa lui-même est à son tour emprunté au bas latin cophinus ou au grec κ ο ́ φ ι ν ο ς (voir : coffre).
Une couffe de palangre est un panier plat, circulaire, bordé d'hameçons, et immergé pour la pêche en mer.
1. Un couffin est un cabas, un panier souple en vannerie légère, muni d'anses ; son contenu ; un panier du même type, habillé de toile et aménagé en petit lit de bébé ; familièrement, c'est le derrière. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal coffin, du latin impérial cophinus « corbeille, panier », lui-même emprunté au grec κ ο ́ φ ι ν ο ς de même sens.
On note la variante (un) coffin (un petit panier, un coffret ; un coyer, un étui contenant de l'eau que le faucheur porte à la ceinture et dans lequel il met sa pierre à aiguiser (on dit également coyer), d'où coffiner (courber du bois, des planches), coffiner ou se coffiner (pour du bois, des planches, courber ou se courber.
2. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que et patin couffin signifiait et patati patata (pour évoquer un bavardage, une suite de paroles considérées comme oiseuses, qu’on ne se donne pas la peine de rapporter) ; et cætera (pour abréger des considérations ou des détails dans lesquels on n’a pas envie de s’engager). On lit aussi : patin coufin, paticoufin, patin cofin, patacouffin.
Un coufidou est un plat traditionnel à base de viande de bœuf, de farine, de lardons, de saindoux et de légumes. Le pluriel est des coufidous.
Un coufieh ou une kuffieh, une kufieh est une coiffure arabe formée d'une pièce de toile enroulée autour de la tête, deux coins étant repliés en dedans et les deux autres pendant de chaque côté. Ce nom est emprunté à l'arabe kūfiyya.
Une écriture arabe coufique ou koufique, kufique est sans points diacritiques ; écrite ou gravée en caractères de ce type. Le kufique ou koufique, coufique est l'écriture coufique. Ce mot est dérivé du nom de la ville de Koufa, sur l'Euphrate, avec le suffixe -ique.
L'adjectif coufle signifiait qui ressent un ballonnement dû à l'excès de nourriture ; qui est ivre. Une vache coufle souffre de météorisation, son abdomen est gonflé par accumulation de gaz. On lit aussi : enfle, gonfle. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une cougnole ou counole, cugnole, un cougnou [Belgique] sont une brioche de Noël.
En Provence, une coucourde ou cougourde sont une plante de la famille des cucurbitacées (citrouille, courge ou potiron) ; le légume qu’elle produit ; une tête ; une gourde, un nigaud, un imbécile, un empoté. Ne rien avoir dans la coucourde, c'est être sot. Une cougourdette ou un cougourdon sont une citrouille. Un coucourdier ou cougourdier sont la plante produisant la cougourde. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Le nom (une) cougourde vient d'un mot provençal, en ancien provençal cogorda « courge » « niais, imbécile » du latin classique cucurbita « courge ».
Un couguar ou cougouar est un puma ; un grand chat sauvage. Ce nom est emprunté au tupi susuarana « couguar » par l'intermédiaire de formes altérées véhiculées par les récits de voyage au Brésil.
Un couhé-vérac est un fromage.
Familièrement, on dit couic ou cuic pour imiter un cri aigu et étranglé, en particulier d'un petit oiseau. Un couic est un petit cri aigu et étranglé. N'y comprendre que couic, c'est ne rien y comprendre, ou presque rien.
Couic ! évoque une action violente et rapide ; la mort violente et soudaine, par strangulation ; la disparition brutale d'une chose. Faire couic, c'est mourir de mort violente.
On entend coui-coui pour cui-cui, un petit cri aigu, un cri d'oiseau.
Ces mots qui appartiennent au registre familier ont parfois un sens technique.
L'adjectif couillard qualifiait familièrement quelqu'un qui a de gros testicules.
Un couillard est une garcette par laquelle le fond d'une voile carrée est retroussé et serré sur la vergue. On lit un couillard ou couyard (en typographie).
Une couille est un testicule ; une erreur ; en Belgique, c'est une marque de pénalisation au jeu de couyon. Casser les couilles signifie ennuyer, agacer. En avoir plein les couilles, c'est être fatigué ; être énervé, agacé. Avoir des couilles (au cul), c'est avoir du courage. C'est de la couille signifie ça ne vaut rien. Ce nom vient du latin vulgaire colea, de coleus « testicule » (voir : couillon) ou de coleum, devenu substantif féminin.
En Belgique, une couille de Suisse ou couque de Suisse sont une pâte levée que l’on prend par cuillerées et que l’on jette dans de l’eau bouillante.
Un couillon est un testicule ; un sot, un imbécile ; un poltron, un lâche. Ce nom vient du bas latin coleonem accusatif de coleo, en latin classique coleus « testicule ».
Un couillon est aussi un tampon d'étoupe, ficelé dans la toile de la voile et permettant de l'empoigner pour la serrer. Ce nom est emprunté à l'italien coglione proprement « testicule », au figuré « homme mou, balourd, sot ».
Être couillon, c'est être sot, bête, naïf. C’est couillon signifie c’est dommage, c’est regrettable. Couillon, grand couillon, sacré couillon, couillon de la lune, sont des manières de s'adresser à quelqu'un d'une manière très familière, souvent amicale. On lit aussi couillonne, couillonnet, couillonnette. Ce mot est aussi emprunté à l’italien coglione "homme mou, sans énergie". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
En Belgique, un couillon ou couyon est un jeu de cartes.
Une couillonnade est une sottise, une bêtise ; un acte, un discours ou un comportement manifestant la sottise, la bêtise, la naïveté d’une personne ; une chose de peu de valeur ; une plaisanterie, une farce ; un discours facétieux.
L'adjectif couillonné, couillonnée, qualifie quelqu'un qui s'est fait tromper, berner.
Couillonner quelqu'un, c'est le tromper, le duper, le berner ; l'attraper. On a lu couillonner signifiant dire ou faire des couillonnades.
Un couillonisme est une bêtise ou une frayeur érigée en système.
Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
L'adjectif couillu, couillue qualifie quelqu'un ou ce qui est courageux ; qui est audacieux.
Un couinement est le cri du lièvre et du lapin lorsqu'ils sont pris par un chien de chasse ; un cri aigu d'un autre animal ; un bruit grinçant. Le verbe couiner signifie, pour un animal, pousser un couinement ; pour une chose, grincer. Ce verbe est un mot dialectal notamment de l'Ouest et du Centre, d'origine onomatopéique. Un couineur est un appareil sonore, une sorte de haut-parleur ; un appareil d'entrainement à la manipulation radiotélégraphique ; [en anglais : squeaker] la figure qui consiste à actionner légèrement le frein avant de sorte que la roue arrière quitte le sol et à se déplacer vers l'arrière grâce au frottement (OQLF).
Une coulabilité est l'aptitude d'un métal ou d'un alliage à remplir un moule.
Un coulage est l'action de couler ou de faire couler ; la perte du fruit causée par la pluie à l'époque de la floraison ; l'action de faire bouillir le linge dans une lessiveuse ; une perte, un gaspillage ; un chapardage.
L'adverbe coulamment signifie, en parlant de l'expression écrite ou orale, de façon coulante, aisée.
L'adjectif coulant, coulante, qualifie ce qui coule bien ; ce qui est aisé, facile, naturel ; Uelqu'un qui agit avec le souci de donner satisfaction, d'être complaisant ; quelqu'un qui se montre moins exigeant. Un vin coulant se boit aisément. Un nœud coulant se serre ou se desserre facilement par glissement. Un coulant est un anneau pour une courroie, ou un bracelet, une ceinture ; un passant. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique qu'un coulant (de serviette) est un rond de serviette, un anneau, le plus souvent de bois ou de métal, servant à enserrer une serviette de table roulée.
Quiconque a déjà cultivé des fraisiers connaît une de leurs particularités majeures, au delà de leurs fruits si délicieux, les coulants. C’est ainsi que l’on nomme le plus souvent en langage populaire ces longues tiges qui « courent » sur le sol tout autour de chaque pied et installent de nouveaux petits pieds, régulièrement espacés sur leur longueur qui ne cesse de s’accroître. [...] Pour le botaniste, les coulants sont des stolons, des tiges aériennes mais à croissance horizontale et associées à la capacité de multiplication végétative. Extrait de Le fraisier : une armée de clones (Zoom nature).
En Belgique notamment, avoir la coulante ou avoir la courante signifient avoir une diarrhée.
Un plant de vigne coulard est sujet à la coulure.
1. Ue coule est un vêtement à capuchon et à larges manches de certains ordres religieux. Ce nom vient du latin chrétien cuculla « capuchon de moine », en latin impérial cucullus « capuchon ».
2. (Être) à la coule, c'est avoir ou procurer une vie aisée, facile ; avoir bon caractère, être indulgent ; être au courant, savoir tirer avantage d'une situation particulière. Ce nom est un déverbal de couler* « faire passer sans heurt, sans difficulté ».
Une coule fraiche se compose d'œufs liquides réfrigérés après leur casse.
Un métal coulé est fondu et moulé. Un geste coulé est réalisé d'un mouvement souple et continu. Une brasse coulée est nagée en mettant la tête sous l'eau lors de l'expiration. Un fruit coulé a avorté aussitôt après sa floraison, et tombe avant maturation. Une femme coulée, un homme coulé sont perdus, ruinés.
Un coulé est un métal coulé dans un moule ; un pas de danse glissé ; un mouvement souple et continu ; au billard, un coup par lequel on fait accompagner par sa propre bille la bille sur laquelle on joue ; en escrime, une feinte qui consiste à glisser son fleuret contre celui de son adversaire pour obliger celui-ci à se découvrir ; un défaut du papier provenant de l'accumulation de la matière par place à la suite de la mauvaise distribution de la pâte ; la première teinte que l'on donne à une ébauche ; un passage musical qui se fait sans interruption d'une note à l'autre ; un signe qui note ce passage. En Belgique, un coulé en forme de chose jugée est un jugement sans appel possible.
Une coulée est l'action de verser dans un moule une matière en fusion ; le fait de s'écouler ; ce qui s'écoule ; un passage étroit dans la forêt suivi ou tracé par l'animal ; autres sens : CNRTL.
Une (écriture) coulée est une écriture penchée de droite à gauche, dont les lettres aux jambages parallèles sont liées entre elles, par opposition à l'(écriture) anglaise.
Une coulemelle ou coulemotte sont un champignon. Le nom (une) coulemelle vient du latin classique columella « petite colonne », diminutif de columna, voir : colonne. Le nom (une) golmote ou golmotte (un champignon) est une variante de coulemelle.
1. Le verbe couler signifie, pour un liquide, se déplacer en pente d'un mouvement continu et naturel ; se déverser d'un mouvement continu ; glisser, tomber en glissant ; laisser échapper un liquide ; faire passer dans un mouvement continu un liquide d'un lieu à un autre ; verser dans un moule une matière en fusion ; fabriquer un objet en métal fondu ; faire passer quelque chose d'un endroit à un autre furtivement, doucement. Se couler, c'est se fondre dans, se mouler dans ... ; s'introduire ou s'échapper furtivement, se glisser ; s'insinuer. Se la couler douce, c'est mener une vie agréable.
2. Le verbe couler signifie s'engloutir, aller au fond de ... Couler un navire, c'est provoquer un naufrage. Couler quelqu'un ou quelque chose, c'est le ruiner.
3. Le verbe couler signifie, pour du petit gibier, principalement les oiseaux piéteurs, fuir devant un danger (chasseur, chien) en empruntant un chemin déjà tracé (une coulée) sans bruit et dans le vent ; pour un chien, poursuivre dans sa coulée un petit gibier dans le but de le capturer ou de favoriser sa capture.
J’ai déjà publié trois billets sur le verbe couler employé dans le sens de « fuiter ». La fuite récente du projet de jugement de la Cour suprême des États-Unis montre que le réflexe de traduire littéralement de l’anglais à la moindre occasion est toujours bien vivace dans les médias. Non seulement on en a la preuve ce matin dans un article du Devoir mais l’animatrice de l’émission d’après-midi sur Radio-Canada en a fourni maints exemples dans son émission d’hier. En savoir plus : Linguistiquement correct.
Le verbe couler vient du latin colare « passer, filtrer, épurer ».
Le nom (une) affluence est emprunté au latin affluentia « abondance », de affluere. Le verbe affluer est emprunté au latin affluere. Voir aussi : afflux.
Le nom (une) confluence est emprunté au bas latin confluentia « afflux de sang », également au sens de « affluence de personnes » en latin médiéval. Voir aussi : confluent, confluer.
Les mots (un) coulis, (une) coulisse, coulisser,..., un couloir et (une) coulure sont dérivés du radical de couler.
Le verbe découler est dérivé de couler.
Le verbe défluer (s'écarter d'une autre planète après avoir été en conjonction avec elle) est composé de dé- et fluer. D'où un défluent : un bras formé par une diffluence, la division d'un cours d'eau.
Le mot diffluent est emprunté au latin classique diffluo « se répandre en coulant » et de son participe présent diffluens, diffluentis. D'où une diffluence.
Le verbe s'écouler est dérivé de couler. D'où un écoulement,
Le mot effluent est emprunté au latin effluens, participe présent de effluere « couler de, découler, s'écouler ; s'échapper » « laisser couler, laisser échapper » auquel est emprunté le verbe effluer. Le nom (un) effluve est emprunté au latin effluvium « écoulement ».
Le nom (une) épistaxis (un saignement de nez) est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ σ τ α ξ ι ς « saignement de nez ».
Le verbe fluer (couler, se répandre, se dérouler) est emprunté au latin classique fluere « couler ».
Le mot fluide est emprunté au latin classique fluidus « qui coule ».
Le nom (un) fluor vient du latin fluor « écoulement » employé pour désigner des minéraux se présentant dans la nature comme s'ils avaient été formés par confluence de roches. Le nom (une fluorescence est emprunté à l'anglais fluorescence également formé sur fluor.
Le nom (un) flux est emprunté au latin classique fluxus « écoulement d'un liquide ».
Le nom (une) fluxion est emprunté au bas latin fluxio « écoulement ».
Le nom (une) hémorroïde est emprunté au latin impérial haemorrhoïda, du grec α ι ̔ μ ο ρ ρ ο ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς « flux de sang », composé de α ι ̃ μ α « sang » et de ρ ̔ ο ́ ο ς,ρ ̔ ο υ ̃ ς « écoulement, flux » lui-même de ρ ̔ ε ́ ω « couler ».
Le nom (une) influence est emprunté au latin médiéval influentia « action attribuée aux astres sur la destinée des hommes », lui-même dérivé de influere. Le verbe influer est emprunté au latin classique influere « couler dans ; s'insinuer dans », composé de in- marquant le mouvement et de fluere « couler, s'écouler ». voir aussi : influent, influx, influenza.
Le mot melliflu (qui distille le miel ; qui a la douceur du miel ; qui est fade, doucereux) est emprunté au bas latin mellifluus « qui a la suavité du miel », proprement « d'où coule le miel ».
Le mot mellifluent (qui est doux comme le miel ; qui est empreint de douceur) est emprunté au bas latin mellifluens « (parole) douce comme le miel », composé de mel « miel » et de fluere « couler, s'écouler ».
On lit un abcès ossifluent, qui provoque une fonte osseuse.
Le nom (un) reflux (le passage d'un liquide dans un conduit naturel dans le sens opposé au sens physiologique ; le mouvement de la mer qui se retire après la marée haute ; une alternance de mouvements, d'idées, d'influences) est dérivé de flux.
-rrhagie ou -rragie sont tirés du grec -ρ ρ α γ ι α, lui-même tiré d'une des formes verbales de ρ ̔ η ́ γ ν υ μ ι « couler, jaillir » ;
-rrhée ou -rrée sont tirés du grec -ρ ρ ο ι α, de ρ ̔ ε ́ ω « je coule », d'où -rrhéique ou -rhéique, réique, -réisme ;
rhéo- est tiré du grec ρ ̔ ε ́ ο ν « (chose) qui coule », de ρ ̔ ε ́ ω « je coule ».
Une couleur est la qualité de la lumière que renvoie un objet et qui permet à l'œil de le distinguer des autres objets, indépendamment de sa nature et de sa forme ; une substance qui sert à donner de la couleur ; un aspect distinctif, caractéristique ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin color « couleur, teint du visage » « aspect extérieur » « couleur, coloris du style ; argument (donnant aux faits une couleur favorable) ». Voir aussi : color- et chrom-.
Le myosotis est parfois appelé le désespoir du peintre, en raison de la difficulté de reproduire la multitude des petites fleurs qu’il offre au regard ou au pinceau. Les noms de couleurs peuvent être le désespoir du traducteur. D’une langue à l’autre il est souvent difficile de trouver le mot ou l’expression qui rendra telle ou telle nuance. Ainsi, les langues de l’Antiquité semblaient, beaucoup plus que les langues actuelles, porter une très grande attention à l’éclat des couleurs plus qu’aux couleurs elles-mêmes. En savoir plus : Académie française.
Une couleur-lumière est un effet donné à la fois par la couleur et la lumière.
Voir aussi : color- et chrom-. Le nom (un) dichroïsme (une absorption inégale des rayons ordinaires et extraordinaires transmis par certaines substances biréfringentes et qui a pour effet de les colorer différemment suivant les conditions d'observation) est dérivé du grec δ ι ́ χ ρ ο ο ς « de deux couleurs ». D'où une substance dichroïque (qui peut présenter diverses colorations).
Le nom (un) orpiment (un trisulfure d'arsenic naturel) est emprunté au latin auripigmentum, littéralement « couleur d'or », composé de aurum « or » et pigmentum « couleur », d'où la forme abrégée : un orpin.
Le nom (un) pigment est emprunté au latin pigmentum « couleur pour peindre, fard ».
Une couleuvre (1) est un serpent ; une insinuation malicieuse ou perfide. Avaler des couleuvres signifie subir des affronts ou éprouver des difficultés sans se plaindre. Ce nom vient du latin vulgaire colobra, altération du latin classique colubra « couleuvre femelle », coluber « couleuvre, serpent (en général) ».
Un couleuvreau est le petit de la couleuvre.
Une couleuvrée esy une plante.
Une couleuvrine ou couleuvre (2) sont une pièce d'artillerie. Être sous la couleuvrine de ... signifiait être si proche d'une place qu'elle peut être bien défendue ou au contraire incommodée ; avoir un voisin plus puissant que soi ; être en état de dépendance vis-à-vis de quelqu'un. Un couleuvrinier était un soldat chargé de manœuvrer une couleuvrine ou qui était armé d'une couleuvrine à main. Le nom (une) couleuvrine est dérivé du radical de couleuvre, en raison de la forme allongée de cet engin.
Le développement de l’artillerie vit la naissance de couleuvrine et de serpentine, des pièces d’armurerie de faible calibre et parfois portatives, appelées aussi couleuvre ou serpent. En savoir plus : Académie française.
Il existe dans nos pays des serpents inoffensifs : le nom de la couleuvre continue le latin populaire colobra (colubra en latin classique), celui de l’orvet semble bien être un dérivé de l’ancien français orb « aveugle », issu du latin orbus (oculis) « privé (d’yeux) ». L’orvet passe en effet pour être aveugle. Toutefois le v d’orvet (au lieu du b qu’on attendrait en cette position) pose un problème qui ne semble pas avoir été résolu. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le mot colubrin est emprunté au latin classique colubrinus « qui a rapport avec la couleuvre, le serpent », de colubra. Voir aussi : colubridé, colubriforme, colubrine, colubroïde.
Un coulicou ou Coccyzus sont un oiseau de la famille des cuculidés. Le pluriel est des coulicous.
Un coulis est un mets concentré obtenu par une cuisson lente d'aliments qui sont ensuite pilés et finement passés ; une bisque de crustacés ; un mélange de liants à faible viscosité, susceptible de durcir après injection, coulage. Un vent coulis est un vent qui se glisse par des interstices, par des ouvertures mal jointes. Un coulis est aussi un courant d'air ; un glissement ; une coulée. Ce nom est dérivé du radical de couler.
Un coulissage est l'action de coulisser. Un panneau coulissant glisse dans des rainures.
Une coulisse est un support fixe le long duquel glisse une pièce mobile ; la pièce mobile elle-même ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du féminin de l'adjectif coulis.
Une coulisse est aussi un châssis mobile portant les décors, situé sur les côtés d'une scène ; l'intervalle entre des portants de décor ; la partie d'un théâtre, sur les côtés et à l'arrière d'une scène, cachée au public par les décors. La coulisse ou les coulisses sont le monde du théâtre ; un marché parallèle au parquet officiel de la Bourse, où sont cotées et négociées des valeurs mobilières ; un aspect dissimulé ou marginal d'un être ou d'une collectivité de personnes.
L'adjectif coulissé, coulissée, qualifie ce qui est muni d'une coulisse ; une partie du visage qui est en biais, qui est plissée ; ce qui évoque le son rendu par un instrument à coulisse.
Un coulisseau est une pièce qui se déplace dans une coulisse ; une pièce de bois mortaisée. Des coulisseaux sont des coulisses parallèles de bois ou de fer sur lesquelles on peut faire avancer ou reculer un lit à roulettes appuyé contre un mur.
Un coulissement est le fait de coulisser. Le verbe coulisser signifie glisser le long d'une coulisse. Coulisser quelque chose, c'est le garnir de coulisse(s) ; coudre à points devant le rempli d'une étoffe, pour y faire passer une coulisse ou pour la froncer.
Une coulissière, un coulissier sont des courtiers négociant des valeurs mobilières non cotées en Bourse, en dehors du parquet des agents de change officiels.
1. Un couloir est un passage qui met en communication plusieurs pièces, appartements ou immeubles, ou qui leur sert de dégagement ; autres sens : CNRTL.
On lit un couloir de péage pour le transport routier (en anglais : toll lane. JORF du 22/09/2000).
Un couloir de rentrée est une zone de l’espace constituée de l’ensemble des trajectoires possibles pour la rentrée atmosphérique d’un engin spatial destiné à être récupéré. En anglais : re-entry corridor. Voir aussi : rentrée atmosphérique, rentrée courte, rentrée destructive, rentrée longue. JORF du 06/06/2014. Un couloir de sauvegarde est une zone contenant l’ensemble des trajectoires permettant d’assurer la sauvegarde lors du lancement ou de la rentrée atmosphérique d’un engin spatial. En anglais : safe corridor. Voir aussi : rentrée atmosphérique, sauvegarde. JORF du 25/07/2015.
2. Un couloir est un objet ou un conduit en vue de l'écoulement d'un liquide ; un récipient percé de trous, destiné à passer ou égoutter la partie liquide de certaines préparations ; un tamis recouvert d'une étamine, pour filtrer le lait qui vient d'être trait ; un conduit pour l'écoulement d'un métal en fusion.
Le nom (un) couloir (1 et 2) est dérivé du radical de couler.
Le nom (un) lobby (un groupe de pression, défendant ou imposant ses intérêts ; un vestibule, une salle d'attente, le hall d'un hôtel [Canada]) est emprunté à l'anglo-américain, de l'anglais lobby « couloir, passage » peut-être issu, par l'intermédiaire de formes de latin médiéval, de l'étymon germanique de l'anglais lodge et du français loge.
1. Un coulomb est la quantité d'électricité transportée en une seconde par un courant d'un ampère. Charles de Coulomb était un physicien français. L'adjectif coulombien, coulombienne, qualifie ce qui se rapporte à l'attraction, à la répulsion, aux champs, forces, interactions de type électrostatique, magnétique, gravitationnel, et qui sont inversement proportionnels au carré de la distance.
2. Un coulomb est une colombe, un pigeon. Voir : coulon (ci-dessous).
Un coulommiers est un fromage.
L'adjectif columérien, columérienne, est relatif à la ville de Coulommiers, en France, dont les habitants sont les Columériennes et les Columériens.
Dans les cas où coulon désigne le pigeon voyageur, le mot pigeon est réservé aux jeunes qui ne sont pas encore lâchés dans les concours. Une coulonneuse, un coulonneux sont des colombophiles, des éleveurs de pigeons voyageurs. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (un) coulomb (2) (une colombe, un pigeon) vient du latin archaïque columbus « pigeon mâle » (à comparer avec colombe).
Une coulpe est un péché ; un manquement extérieur contre la règle dans un monastère ou un couvent ; la reconnaissance, l'aveu de son péché. Battre sa coulpe signifie se reconnaitre coupable. Ce nom vient du latin classique culpa « faute ».
Une coulure est l'écoulement d'un liquide ; ce qui s'écoule ; un liquide, une masse pâteuse ou visqueuse qui s'écoule et les traces qu'ils laissent ; ce qu'on fait couler ; une cause accidentelle qui empêche la fécondation de la fleur en faisant couler le pollen ; un métal en fusion qui s'échappe à travers les joints du moule ; le filin d'une senne portant, en haut, des flotteurs, en bas, des plombs. Ce nom est dérivé du radical de couler.
On lit un coumari ou ours à lunettes.
Une coumarine est un principe odorant extrait de la fève tonka et de mélilots ; une lactone dérivée de l'acide coumarinique ; une substance naturelle aromatique oxygénée. Ce nom est dérivé de coumarou, le nom d'origine tupi de l'arbre donnant la fève de tonka, avec le suffixe -in, -ine.
Une furocoumarine est un composé tricyclique formé par la liaison d’un noyau furane et d’un noyau coumarine selon une structure linéaire [psoralène] ou angulaire [angélicine].
Les coumariniques sont des dérivés naturels ou de synthèse de la coumarine tels l'acénocoumarol, le coumachlore, le coumaphène ou la warfarine, le dicoumarol.
L'adjectif dicoumarinique : caractérise une famille chimique dérivée du dicoumarol ou bis hydroxycoumarine utilisée comme anticoagulant par son effet antagoniste de la vitamine K qui empêche le processus enzymatique de carboxylation des facteurs par le foie, aboutissant à la synthèse de facteurs inactifs.
Une coumarone est un milieu de montage en microscopie.
Des coumestanes sont des variétés de phyto-oestrogène. Un coumestrol est une coumestane.
Une cougnole ou counole, cugnole, un cougnou [Belgique] sont une brioche de Noël.
Une musique country est la musique originaire du folklore rural du sud des États-Unis et qui exalte les grands principes moraux chers aux Américains, liberté, courage, bonne moralité. On lit la (musique) country, le (style) country. Ce mot est emprunté à l'anglo-américain country-music (1968), et plus précisément country-and-western music « musique de la campagne et de l'Ouest ».
L'étymologie populaire a surtout exercé des ravages lorsque des mots étaient empruntés. L'anglais countrydance « danse de campagne » fait de termes français est repassé dans notre langue sous la forme contre-danse qui n'a pas de sens et Sauerkraut de l'allemand est devenu choucroute ; Pipe de Kummer (nom du fabricant) est devenu d'une façon aussi absurde que plaisante pipe d'écume de mer (d'où Meerschaum en allemand). En savoir plus : Étymologie historique et étymologie statique, par Pierre Chantraine, 1970 (Persee)
[en anglais : country manager] une chargée de pays, un chargé de pays
[en anglais : back country sport ; nature sport] Une activité physique de pleine nature est une activité physique pratiquée dans un milieu naturel, dont l'exercice présente des risques pris en compte dans l'élaboration des règles encadrant cette pratique, exemples : l'alpinisme, la spéléologie, la plongée sous-marine, la randonnée et le vélo tout-terrain.
A. Un coup est un mouvement rapide au bout duquel un corps vient heurter un autre corps. Sous le coup de ... signifie sous la menace de ... ; sous l'effet de ... Marquer le coup, c'est manifester qu'on a été sensible à quelque chose. Sans coup férir signifie sans combattre ; sans difficulté.
B. Un coup est un choc provoqué par le mouvement d'un corps venant heurter un autre corps ; un son émis par un choc ; une marque laissée par un choc ; une atteinte grave à la fortune, à la santé de quelqu'un ; une atteinte morale qui cause un sentiment pénible, une blessure morale ; un mouvement d'un projectile ; une décharge d'une arme à feu ; le bruit produit par cette décharge. Faire coup double, c'est atteindre deux objectifs en une seule fois.
Il y a bien d’autres expressions que l’on doit à la dureté de la justice d’autrefois. Donner le coup de grâce à quelqu’un a un sens métaphorique depuis le 18ème siècle et signifie « le perdre, le ruiner définitivement ». À l’origine, le coup de grâce était celui que l’on portait à un supplicié pour abréger ses souffrances. On se souvient ainsi que, dans Le Capitaine Fracasse, Chiquita tue d’un coup de couteau au cœur Agostin, le maître voleur dont elle était amoureuse et que le bourreau s’apprêtait à rouer. Mais la cruauté de la situation (derniers moments d’un condamné) fait que l’on n’a pas retenu l’aspect miséricordieux du coup et que, en sortant du domaine proprement judicaire, il est devenu une marque de l’acharnement de quelqu’un. En savoir plus : Académie française.
C. Un coup est un mouvement d'un organe, d'une partie du corps, d'un élément et de tout ce qui est susceptible de servir d'instrument ; un actionnement intermittent d'un instrument ; le bruit de cet instrument ; une quantité de liquide qu'on peut boire assez rapidement en une seule fois ; une manœuvre, une action exécutée rapidement et impliquant un risque et un profit ; l'action heureuse ou malheureuse du hasard ou des éléments.
Un coup d'œil est un regard. Un coup de main ou un coup de pouce sont une aide. Un coup de fil est un appel téléphonique. Un coup de barre est une fatigue. Un coup de cœur est le fait d'apprécier. Un coup de chaleur est un malaise ; un stress thermique. Un coup de sang est un énervement. Un coup de soleil est une brulure.
Un coup de pied est un geste brutal ; un tir dans un ballon. Un coup de pied de coin est une remise en jeu effectuée au bénéfice de l'équipe attaquante, à partir d'un des angles de la surface du terrain. Le terme « coup de pied de coin » est notamment utilisé dans les règles de la Fédération française de football. Les abréviations « coup de pied » et « coup » sont également employées lorsque le contexte ne permet aucune ambigüité. Équivalent admis : corner. JORF du 22/09/2000. Familièrement, un coup de pied au cul est un geste brutal ; une manière d'obliger quelqu'un à agir contre sa propre volonté ; autre sens : Dictionnaire des régionalismes de France.
Un coup d'effroi est le procédé dramatique qui vise à surprendre et à effrayer le spectateur ou le joueur d'un jeu vidéo par l'utilisation d'un effet visuel ou sonore inattendu. En anglais : jumpscare. Voir aussi : suspens. JORF du 31/08/2023.
Un coup de fusil ou coup de massue, coup de penn-baz sont des prix trop élevés pratiqués par un hôtelier ou un restaurateur ; une note excessive qu’il présente.
Un coup du chapeau est la prouesse qui, dans certains sports collectifs, consiste pour un joueur à marquer trois buts au cours d'une même partie. En anglais : hat trick ; hat-trick. JORF du 04/12/2011.
Un coup sûr est l'opération consistant à lancer une production en étant assuré de son succès. En anglais : one-shot. JORF du 22/09/2000.
Un coup unique est une opération à caractère exceptionnel éventuellement assortie d'un certain risque. En anglais : one-shot. JORF du 22/09/2000.
Le vrai « coup tordu » n’apparaît qu’au 20ème siècle ; dans Le Musée des gallicismes, Ernest Rogivue le définit comme « un procédé malhonnête à l’égard de quelqu’un », en précisant que ce tour est vulgaire. Il est vrai que, si le nom coup peut être accompagné de compléments particulièrement valorisants, comme le coup d’éclat, le coup de chapeau (que l’on se gardera bien de confondre avec le coup du chapeau, « le fait de marquer trois buts dans le même match de football »), le coup du roi ou le coup de maître cher à Rodrigue, on a aussi, à l’inverse, le coup en vache, le coup bas, le mauvais coup et le sale coup, le coup fourré, le coup de poignard dans le dos, le coup en douce, qui désigne quelque action sournoise, voire le coup de p..., pour reprendre la terminologie sartrienne, tout cela sans oublier le coup d’État ou l’historique coup de Jarnac.
On notera pour conclure que l’on trouve une répartition assez semblable à celle que l’on a avec nos cou (ou col) et coup, quand l’on remplace le verbe tordre par monter puisque l’on a, d’une part, les expressions se monter le cou et se monter du col et, de l’autre, un coup monté.
En savoir plus : Académie française.
À tous les coups, c'est à chaque fois. À coup sûr signifie sûrement, certainement. Après coup, c'est postérieurement à quelque chose. Ce coup-ci, ce coup-là, c'est cette fois. Coup sur coup signifie à la suite. Du même coup signifie en conséquence de quoi, par voie de conséquence. D'un coup, c'est en une fois. Pour le coup, c'est pour cette fois. Sur le coup signifie immédiatement. Tout à coup signifie soudain, subitement. Tout d'un coup signifie d'un seul coup, en une fois ; brusquement. Le Dictionnaire des régionalismes de France indique que tout par un coup signifie soudain ; subitement.
Du coup signifie à la suite de quoi ; donc ; par conséquent ; de ce fait.
La locution adverbiale du coup a d’abord été employée au sens propre : Un poing le frappa et il tomba assommé du coup. Par la suite, on a pu l’utiliser pour introduire la conséquence d’un évènement : Un pneu a éclaté et du coup la voiture a dérapé. Mais, ainsi que le dit Le Bon Usage, il exprime « l’idée d’une cause agissant brusquement », et à sa valeur consécutive s’ajoute donc une valeur temporelle traduisant une quasi-simultanéité. Du coup est alors très proche d’aussitôt. On ne peut donc pas employer systématiquement du coup, ainsi qu’on l’entend souvent, en lieu et place de donc, de ce fait, ou par conséquent. On évitera également de faire de du coup un simple adverbe de discours sans sens particulier. En savoir plus : Académie française.
Se monter le cou ou se monter le coup signifient afficher un optimisme excessif. Monter le coup à quelqu'un, c'est l'abuser, l'induire en erreur.
Le nom (un) coup vient du bas latin colpus forme syncopée du latin classique colaphus, transcrit du grec κ ο ́ λ α φ ο ς « soufflet ». On a lu colaphiser signifiant souffleter.
Le nom (un) ictus (une manifestation brutale d'un état morbide affectant le système nerveux ; une accentuation marquée d'une syllabe, d'une note soulignant le rythme) est un mot latin signifiant « coup, choc » « battement de mesure ».
Le nom (un) kick (un dispositif de mise en marche d'un moteur de motocyclette) est l'abréviation de l'anglais kick-starter composé de starter « celui ou ce qui fait partir, démarreur » et de kick « coup de pied, poussée brusque du pied ». On lit aussi un kickboxing (un sport de combat qui se pratique avec les poings et les pieds), un kicker (un baby-foot, un football de table) [Belgique], voir : France Terme.
Le nom (un) over arm stroke (une nage) est emprunté à l'expression anglaise overarm stroke composée de stroke « coup, mouvement » d'où, comme terme de natation « mouvement des membres, brassée » et de overarm, lui-même composé de over « par-dessus » et arm « bras », d'abord attestée comme terme de jeu du cricket.
Voir d'autres dérivés ci-après.
L'adjectif coupable qualifie quelqu'un qui a commis volontairement un acte considéré comme répréhensible. Une pensée coupable, une attitude coupable, une action coupable sont condamnables. Une, un coupable ont commis une faute. Par plaisanterie, être coupable d'un livre, d'un ouvrage, c'est en être l'autrice ou l'auteur. Ce mot vient du latin chrétien culpabilis « coupable ». L'adverbe coupablement signifie d'une manière coupable.
Le nom (une) coulpe (un péché ; un manquement extérieur contre la règle dans un monastère ou un couvent ; la reconnaissance, l'aveu de son péché) vient du latin classique culpa « faute », d'où battre sa coulpe (se reconnaitre coupable).
Le verbe culpabiliser et le nom (une) culpabilité sont dérivés du radical du bas latin culpabilis (coupable), d'où elle est culpabilisante, il est culpabilisant, une culpabilisation, déculpabiliser (libérer d'un sentiment de culpabilité, de ce qui est considéré comme une faute), une déculpabilisation (ce qui permet de ne plus se sentir coupable, de ne plus considérer un acte comme fautif), une non-culpabilité (le fait de ne pas être coupable ou de ne pas se sentir coupable).
Le verbe disculper (prouver l'innocence), se disculper (se justifier) est une réfection d'après le latin classique culpa et le latin médiéval disculpare, de l'ancien français descouper, dérivé de colpe, coulpe, d'où une disculpation (d'un accusé).
Le verbe inculper (considérer quelqu'un comme coupable ; mettre en cause une personne par une procédure judiciaire) est emprunté au bas latin inculpare « blâmer, accuser », dérivé de culpa « faute », d'où inculpable, inculpation, inculpé.
Un coupage est l'action de couper ; l'action de mélanger un liquide à un ou plusieurs autres liquides pour en modifier les propriétés ou les qualités, de manière à en augmenter ou en diminuer la force ; un mélange obtenu par cette opération. Un oxycoupage est un découpage par fusion de certains aciers préalablement chauffés et soumis à l'action d'un jet d'oxygène.
L'adjectif coupaillé, coupaillée, qualifie ce qui est coupé en petits morceaux, de façon irrégulière ; ce qui est entrecoupé, interrompu. Les verbes coupailler ou coupiller signifient couper à petits coups, de façon maladroite et irrégulière.
Une coupaison est le fait de couper.
L'adjectif coupant, coupante, qualifie ce qui coupe, ce qui est propre à couper ; ce qui semble être propre à couper, ce qui est anguleux ou à arêtes vives ; ce qui provoque une sensation de coupure ; ce qui coupe, divise une ligne, une surface, un volume ; ce qui met plus ou moins brutalement fin à toute discussion, à toute réplique ; ce qui tend à blesser. Le coupant est la partie coupante d'un instrument tranchant.
Un coup de poing est une brutalité ou une forte impression. Une opération coup de poing est rapide et intense.
Un coup-de-poing est une arme ou un instrument destiné à être tenu à poing fermé ; un appareil mis en marche par un mouvement du poing ; en savoir plus : CNRTL.
Une coupe (1) est un verre à boire de forme arrondie ou évasée, et muni d'un pied ; le contenu de ce verre ; un récipient de forme comparable ; un prix décerné au vainqueur d'une compétition sportive ; une compétition sportive. Ce nom vient du bas latin cuppa « coupe », en latin classique cupa « grand vase en bois, tonneau ». Pour les compétitions sportives, c'est un calque de l'anglais cup.
Une coupe (2) est l'action de couper, de tailler en vue d'un but précis et suivant certaines règles ; la manière dont une chose est coupée, taillée ; ce qui est coupé ; le fait, la manière de diviser un ensemble ; le fait de séparer les cartes battues en deux paquets et de placer au-dessus celui qui était au-dessous ; en savoir plus : CNRTL.
Les différentes expressions que nous employons sont le reflet de l’époque qui les a produites et plus nous nous éloignons de cette époque, plus nous risquons de ne plus comprendre leur véritable sens. Il en va ainsi des locutions coupe sombre et coupe claire, nées à une époque où beaucoup plus de gens travaillaient en forêt ou vivaient à proximité de celle-ci. Coupe sombre désignait l’abattage de quelques arbres seulement, ce qui faisait que le sous-bois restait obscur, sombre, tandis que coupe claire désignait l’abattage d’un grand nombre d’arbres, pratiqué afin de laisser passer la lumière (d’où l’adjectif claire) et de favoriser la pousse des jeunes plants. On utilisait même jadis l’expression coupe blanche pour désigner l’abattage systématique de tous les arbres, taillis et baliveaux d’une parcelle. Mais le sens premier de ces différents types de coupe a été perdu dans la culture et les connaissances communes et, aujourd’hui, de manière figurée et contrairement au sens propre, on emploie coupe sombre pour évoquer une suppression très importante : faire des coupes sombres a pris le sens de « pratiquer de larges coupures dans un texte, de fortes réductions de crédits ou d’emplois dans un service, une entreprise, etc. », alors que coupes claires désigne des réductions, des coupes de moindre importance. En savoir plus : Académie française.
A. Un coupé était une voiture fermée, à un ou deux chevaux, à quatre roues et généralement à deux places, et dont la caisse semble coupée de sa partie avant ; c'est une automobile à deux portes affectant plus ou moins la forme d'une voiture de sport.
Un coupé-cabriolet est un véhicule de type coupé, dont le toit, constitué d’éléments rigides, est repliable dans le coffre à bagages ou dans un compartiment spécifique. JORF du 20/05/2014.
Un coupé de diligence, un coupé de chemin de fer était le compartiment antérieur d'une diligence, d'un wagon de chemin de fer, où il n'y a qu'une seule banquette.
B. Un coupé est un pas de danse ; un dégagement en escrime.
L'adjectif coupé, coupée, qualifie ce qui est séparé, détaché ; ce qui est divisé en deux ou en plusieurs morceaux ; ce qui a été taillé en vue d'une forme déterminée, a une certaine coupe ; ce qui est séparé, divisé(e) en plusieurs éléments, en plusieurs parties ; ce qui a été rompu ou interrompu dans son cours, sa continuité, son fonctionnement ou son unité.
Un nez coupé est un faux pistachier, une plante.
Un coupeau (1) était le sommet d'une colline, d'une montagne. Ce nom est dérivé de coupe (1) par analogie avec une coupe renversée.
Un coupeau (2) était un copeau, un éclat de bois détaché par un instrument tranchant ; un copeau de métal que le graveur enlève avec son burin ; un tronçon de bois.
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les noms composés (verbe-nom ou préposition-nom) en accordant le nom avec le déterminant, au singulier et au pluriel.
Un coupe-bordure ou taille-bordure sont un outil servant à couper l'herbe afin d'égaliser les bordures des pelouses. Le pluriel est des coupe-bordures ou taille-bordures.
Un coupe-bourgeon est un rhynchite, un insecte. Le pluriel est des coupe-bourgeons
Une, un coupe-bourse étaient des voleurs qui dérobaient les bourses en coupant les cordons qui les retiennent puis des voleurs en général. Le pluriel est des coupe-bourses.
Un coupe-branche ou un ébrancheur sont utilisés pour couper les branches de petit diamètre. Le pluriel est des coupe-branches.
Un coupé-cabriolet est un véhicule de type coupé, dont le toit, constitué d’éléments rigides, est repliable dans le coffre à bagages ou dans un compartiment spécifique. Le pluriel est des coupés-cabriolets.
Un coupe-chou est un sabre court utilisé autrefois dans l'infanterie ; un rasoir à longue lame. Le pluriel est des coupe-choux.
Un frère coupe-chou ou coupe-choux était un frère lai chargé des soins du potager ; une personne dont les possibilités sont très limitées.
Un coupe-cigare est un instrument servant à couper le bout des cigares. Le pluriel est des coupe-cigares
Un coupe-circuit est un dispositif de sureté destiné à couper automatiquement le passage du courant électrique lorsque celui-ci atteint une certaine intensité. Le pluriel est des coupe-circuits.
En informatique, un coupé-collé ou couper-coller permet de déplacer un texte. Le pluriel est des coupés-collés ou couper-coller.
Un coupe-corne est une cisaille pour couper les cornes des bovins. Le pluriel est des coupe-cornes.
Un coupe-coupe est un grand sabre utilisé dans les pays tropicaux. Le pluriel est des coupe-coupe.
Un coupé-décalé est une danse. Le pluriel est des coupés-décalés.
Un coupe-dent est un appareil pour sectionner les dents des animaux. Le pluriel est des coupe-dents.
Une coupée est un endroit où des arbres ont été coupés ; une allée, une clairière ; une ouverture pratiquée dans le bordé d'un navire.
Un coupe-faim est une petite quantité d'aliments ; un médicament, un produit anorexigène. Le pluriel est des coupe-faims.
Un coupe-feu est un espace, une bande de terrain déboisés pour limiter la propagation d'un incendie. Le pluriel est des coupe-feux Un coupe-feu ou pare-feu est un matériau, un dispositif ou une disposition d'éléments ayant pour fonction d'empêcher la propagation de flammes ou d'un incendie. En anglais : firebreak ; firestop. On lit un dispositif coupe-feu.
Un coupe-file est une carte spéciale délivrée par une autorité publique permettant aux bénéficiaires de couper les files ou d'accéder par priorité dans certains lieux. Le pluriel est des coupe-files.
Un coupe-gorge est un lieu dangereux, mal fréquenté, où l'on risque de se faire assassiner ou voler ; un lieu, et en particulier, une maison de jeu où l'on se fait voler, où l'on perd beaucoup d'argent ; un milieu où sont commis des actes cruels ou de graves injustices. Le pluriel est des coupe-gorges.
Un coupe-griffe est une pince utilisée pour couper les griffes des chiens. Le pluriel est des coupe-griffes.
Un coupe-herbe ou coupe-bordure, taille-bordure sont un outil servant à couper l'herbe afin d'égaliser les bordures des pelouses. Le pluriel est des coupe-herbes ou coupe-bordures, taille-bordures.
Un coupe-jambon est un couteau mécanique ou électrique. Le pluriel est des coupe-jambons.
Une, un coupe-jarret étaient des assassins, des tueurs à gages ; des personnages cruels et sans scrupules. Le pluriel est des coupe-jarrets.
Un coupe-légume est un instrument pour couper les légumes. Le pluriel est des coupe-légumes.
Une coupellation est une opération pratiquée dans une coupelle et consistant à isoler les métaux précieux des métaux auxquels ils sont alliés, par oxydation de ces derniers à l'air chaud.
Une coupelle est une petite coupe ; ce qui en a la forme ; un petit creuset en substance poreuse réfractaire dont on se sert pour la coupellation. Le nom (une) coupelle est dérivé de coupe (1). Soumettre quelque chose ou quelqu'un à la coupelle signifiait le mettre à l'épreuve pour juger de sa valeur.
Le verbe coupeller signifie passer à la coupelle.
Un coupement est l'action de couper ; le résultat de cette action.
Un coupe-ongle est une pince coupante, des ciseaux pour les ongles. Le pluriel est des coupe-ongles.
Un coupe-onglon est une cisaille aux branches très longues utilisée pour couper les dents ou les onglons des bovins. Le pluriel est des coupe-onglons.
Un coupe-papier est un instrument muni d'une lame et servant à couper du papier, à séparer les feuillets d'un livre. Le pluriel est des coupe-papiers.
Un coupe-pâte est un instrument, fonctionnant comme un emporte-pièce, servant à découper dans des abaisses de pâte, des morceaux de forme circulaire ou ovale ; un ustensile en inox, à lame plate, rigide, utilisé pour couper la pâte à pain, à pâtisserie, à pizza ou pour décrocher les fragments de pâte qui se sont collés au plan de travail. Le pluriel est des coupe-pâtes.
Un coupe-queue est une cisaille utilisée pour l'amputation de la queue chez le cheval ou le chien. Le pluriel est des coupe-queues.
Le verbe couper signifie rompre un corps continu par l'intervention d'un instrument tranchant ; diviser un ensemble, le partager matériellement ou idéalement en deux ou plusieurs parties ; retrancher, supprimer une ou plusieurs parties d'un tout ; rompre une continuité spatiale ou temporelle ; faire cesser, arrêter le cours d'une chose matérielle ou morale ; en savoir plus : CNRTL. Au rugby, le verbe couper signifie croiser la trajectoire de course du porteur du ballon pour lui suggérer une solution de passe qui prenne à revers la défense adverse (en anglais : cut (to). JORF du 5 septembre 2023).
En audiovisuel, couper sec, c'est faire une coupure brusque et nette du plan sonore ou visuel. En anglais : cut. JORF du 22/09/2000.
En Belgique, couper des fleurs, couper aux cerises signifient les cueillir.
se couper les cheveux, se couper les ongles (elles se sont coupé les cheveux).
se couper (elles se sont coupées) : se faire une entaille, se blesser avec quelque chose de tranchant ; s'user facilement à l'endroit des plis ; se trahir, se contredire ; révéler par inadvertance ce que l'on voulait cacher ; être susceptible d'être coupé ; pouvoir être divisé ou subdivisé ; se croiser.
Le verbe couper est dérivé de coup (proprement « séparer par un coup »).
À couper correspondent trois noms d’action : coupe, qui se dit des arbres que l’on abat, des vêtements ; coupure, qui se dit d’une entaille dans la peau, de fossés dans des prés ; coupage, dans un sens très particulier, quand on atténue le degré alcoolique d’un vin ou d’un alcool au moyen d’un mélange, notamment avec de l’eau. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le verbe latin signifiant « couper » était secare. Ce verbe a subsisté, mais il a subi un changement de sens. Il a, en effet, donné le verbe scier, qui se dit d’un mouvement de va-et-vient à l’aide d’un outil dentelé, différent de celui de « couper ». Actuellement couper est le verbe usuel. Il semble bien être un dérivé de coup, qui vient du latin colaphus (prononcé colapus), emprunté lui-même du grec kolaphos (« coup de poing »). Cet emprunt au grec a dû se produire dans les milieux populaires de Rome, où se coudoyaient petit peuple romain et esclaves ou affranchis d’origine grecque. La difficulté de cette étymologie est qu’on ne « coupe » pas avec un coup de poing. On peut supposer comme intermédiaire les coups de hache avec lesquels on coupe l’arbre, qui se font avec un mouvement violent, comme les coups de poing. Après avoir coupé avec une hache, on a coupé avec un couteau. Le résultat est en somme analogue, quoique le mouvement soit différent. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le verbe découper est dérivé de couper. D'où un découpage, une découpe, elle est découpée, il est découpé, une découpeuse, un découpeur, un découpoir, une découpure.
Le verbe entrecouper (interrompre par intervalles) est dérivé de couper, d'où entrecoupé (intermittent, saccadé).
Le verbe occire (tuer) vient du latin populaire aucidere, altération du latin classique occidere « couper, abattre en frappant ; tuer, faire périr » (de ob-, préfixe marquant la proximité, la cause et de caedere « abattre en coupant ; tailler en pièce [terme militaire] ; frapper avec un instrument tranchant ; frapper à mort, tuer »), probablement par croisement avec auferre « emporter ». D'où un occiseur (un meurtrier, un assassin), une occision (une tuerie, un massacre).
Le mot (une feuille) palmiséquée ou palmatiséquée (profondément découpée en segments complètement distincts) est formé de palmi- ou palmati- (palme) et -séqué, du latin sectus « coupé ».
Le verbe surcouper est dérivé de couper, d'où une surcoupe.
-tome est tiré du grec -τ ο μ ο ς « qui coupe », lui-même tiré de τ ε ́ μ ν ε ι ν « couper ».
-tomie est tiré du grec -τ ο μ ι α « action de couper, incision », lui-même tiré de τ ε ́ μ ν ε ι ν « couper ».
-ectomie tiré du grec ε ̓ κ τ ο μ η ́ « incision » est utilisé pour désigner l'ablation d'un organe.
Un coupe-racine est un instrument ou machine servant à couper en lamelles ou en morceaux les racines destinées à la nourriture des animaux ou à la distillation. Le pluriel est des coupe-racines.
En informatique, on utilise un couper-coller ou coupé-collé pour déplacer un texte. Le pluriel est des couper-coller ou coupés-collés.
Un couperet est un gros couteau à lame large et courte, utilisé pour dépecer, trancher ou hacher la viande ; une lame tranchante, en particulier la lame de la guillotine ; une masse très lourde, munie d'un tranchant à chaque extrémité, utilisée pour fendre les pavés. Ce nom est dérivé de couper.
Un couperet budgétaire est l'arrivée à échéance de dispositifs fiscaux ou budgétaires qui entraine l'application automatique de mesures de restriction. Le couperet budgétaire est une procédure qui existe aux États-Unis. En anglais : fiscal cliff. Voir aussi : suspension des services publics. JORF du 16/01/2015.
Une couperose (1) est un sel de l'acide sulfurique. Une couperose blanche est un sulfate de zinc, une couperose bleue est un sulfate de cuivre, une couperose verte est un sulfate de fer.
Une couperose (2) est le stade évolutif de la rosacée caractérisé par une dilatation permanente des petits vaisseaux superficiels du visage, réalisant des télangiectasies en réseau des joues et du nez, se développant souvent sur un fond érythémateux facial permanent. L'origine de ce nom est obscure. L'adjectif couperosé, couperosée, qualifie ce qui est atteint de couperose. Le verbe couperoser signifie rendre couperosé, se couperoser, c'est devenir couperosé.
En Belgique, un coupérou est une culbute, un cumulet.
Un coupe-sabot est de grandes pinces permettant de couper les bords des onglons des sabots. Le pluriel est des coupe-sabots.
Un coupéspace [nom déposé] est une automobile ayant la forme d'un coupé et l'habitacle ordinaire. Le pluriel est des coupéspaces.
Un coupe-tête est un personnage sanguinaire, un bourreau ; ce qui sert à couper les têtes ; l'instrument du bourreau ; un jeu. Le pluriel est des coupe-têtes.
Une coupeuse, un coupeur sont ceux qui coupent quelque chose. Une coupeuse de route, un coupeur de route volent des conducteurs après les avoir menacés [Mayotte]. Une coupeuse est une machine. On lit un chalumeau oxycoupeur.
Un coupe-vent est un dispositif en forme d'angle aigu placé à l'avant d'une locomotive pour diminuer la résistance de l'air ; ce qui sert à couper, à arrêter le vent ; un vêtement dont la coupe et la texture protègent des effets du vent (en anglais : windbreaker ; windsuit. JORF du 25/05/2008). Le pluriel est des coupe-vents.
Un couplage ou un couplement sont l'action de coupler ; le résultat de cette action.
Un couplage est une liaison univoque entre deux ou plusieurs entrées d'un même système. Pour les commandes en vol d'un avion, il y a par exemple couplage entre les braquages de deux ou plusieurs gouvernes. En anglais : coupling. JORF du 22/09/2000.
Un couplage est la méthode de production consistant à rationaliser le tournage d'épisodes différents d'une série en regroupant les séquences faisant appel aux mêmes acteurs et à des éléments récurrents tels que les décors et les moyens techniques. En anglais : cross-boarding. JORF du 22/07/2010.
Un couplage de la téléphonie et de l'informatique ou couplage téléphonie-informatique, CTI sont l'association de l'installation téléphonique d'une entreprise à tout ou partie de ses installations informatiques. En anglais : computer telephony integration ; CTI. Voir aussi : centre d'appels . JORF du 14/06/2003.
Un couple est un ensemble de deux personnes unies par les liens de l'amour, du mariage ; un ensemble de deux personnes liées par un sentiment, un intérêt quelconque ou réunis occasionnellement ; un ensemble de deux animaux réunis pour la procréation ou pour un travail commun ; un ensemble de deux choses souvent opposées. Une couple est un lien pour attacher deux chiens de chasse ensemble ; un ensemble de deux animaux réunis occasionnellement ; un ensemble de deux choses réunies occasionnellement ; un petit nombre. Le nom (une, un) couple vient du latin classique copula « lien, chaine ; groupe de deux personnes liées par l'amitié, l'amour », en latin impérial « groupe de deux choses ».
Un couple à bas régime est le couple moteur disponible dès que l'on sort du régime de ralenti. En anglais : low-end torque. JORF du 02/06/2006.
On lit, en économie, un couple actif sans enfants ou CASE (en anglais : double income, no kids ; DINK. JORF du 30/01/2005).
Un maitre-couple (anciennement : un maître-couple) est les deux parties ou côtés d'un bâtiment qui s'élèvent d'un même point de la quille et sont opposés l'un à l'autre - situé à l'endroit où le bateau est le plus large ; l'aire de la section droite du cylindre engendré par un solide en mouvement.
L'adjectif couplés, couplées, signifie réunis, réunies deux par deux (être couplé à ...).
Le verbe coupler signifie réunir deux par deux ; réunir deux chiens de chasse avec une couple ; assembler ; attacher. Ce verbe vient du latin classique copulare « lier ensemble, attacher ».
Un couplet (1) est deux pattes de fer à queue d'aronde, assemblées par une charnière et servant à unir un châssis avec son dormant, un couvercle avec le corps d'une cassette, d'une boite, etc. Ce nom est dérivé d'un couple.
Un couplet (2) est une strophe d'un texte chanté ; un fragment d'une œuvre littéraire, d'une certaine longueur et formant un ensemble ; des propos peu sensés et/ou répétés continuellement. Ce nom est dérivé de l'ancien français couple « couplet » à rapprocher de l'ancien espagnol copla « suite de vers de même rime » et de l'ancien provençal cobla « couplet, chanson ».
Le verbe coupleter a signifié faire une chanson, des couplets contre quelqu'un.
je couplète, tu couplètes, il couplète, nous coupletons, vous coupletez, ils couplètent ;
je coupletais ; je coupletai ; je couplèterai ; je couplèterais ;
j'ai coupleté ; j'avais coupleté ; j'eus coupleté ; j'aurai coupleté ; j'aurais coupleté ;
que je couplète, que tu couplètes, qu'il couplète, que nous coupletions, que vous coupletiez, qu'ils couplètent ;
que je coupletasse, qu'il coupletât, que nous coupletassions ; que j'aie coupleté ; que j'eusse coupleté ;
couplète, coupletons, coupletez ; aie coupleté, ayons coupleté, ayez coupleté ;
(en) coupletant.
Un coupleur est un dispositif permettant de coupler deux ou plusieurs circuits électriques ; en chimie, c'est un composé qui permet de greffer un autre composé sur un support, en général un polymère (en anglais : linker. JORF du 22/09/200.
Un accouplage est une union deux à deux en vue d'une fonction conjointe ; un accouplement ; un moyen par lequel deux animaux sont liés ensemble à l'attelage. Une accouple est une courroie qui relie les attelles d'un collier en passant devant la tête du collier, dans certains cas dedans, avec laquelle on attache ensemble les chiens de chasse deux à deux et quelquefois trois à trois. L'adjectif accouplé, accouplée, signifie jointe ou joint deux à deux pour former une paire ou un couple en vue d'une fonction commune ; uni(e) par l'accouplement physique, sexuel ; rapproché(e) dans une harmonie qui dissimule mal une opposition. Un accouplement est l'action de réunir par couple ; le fait d'être accouplé ; l'union de la femelle et du mâle pour accomplir l'acte de la reproduction ; un rapprochement entre des choses de manière à obtenir une harmonie. Le verbe accoupler signifie réunir par couple(s) en vue d'une fonction ou d'un résultat communs ; apparier en vue de la reproduction ; rapprocher des choses en vue d'obtenir un effet d'harmonie ; rapprocher des choses ou des êtres dans une harmonie qui dissimule mal une opposition. Ce verbe est dérivé de coupler. On a lu un accoupleur désignant un adaptateur sans scrupule d'une œuvre musicale à un texte, ou d'un texte à une œuvre musicale. Le verbe désaccoupler (séparer ce qui était par paire ; supprimer une liaison entre des éléments) est dérivé d'accoupler.
Un découplage est l'action de découpler deux circuits électriques ; une suppression du lien entre la production et les aides attribuées aux agriculteurs. Une découple ou un découpler sont l'action, le fait de découpler des chiens de chasse. Des chiens de chasse sont découplés quand on leur a enlevé la couple. Une personne bien découplée est bien proportionnée, de belle taille. Un découplement est l'action de découpler. Le verbe découpler signifie enlever la couple des chiens de chasse ; les lâcher ; supprimer un lien entre deux choses ; défaire le couple formé par deux personnes ; supprimer le couplage de deux circuits électriques, supprimer une interaction entre deux circuits électroniques. Ce verbe est dérivé de coupler.
Un coupoir est un instrument servant à couper.
Une coupole (1) est un tâte-vin ou tastevin, une petite tasse pour la dégustation des vins. Ce nom est probablement une altération de coupelle sous l'influence de coupole (2).
Une coupole (2) est une voute hémisphérique ou ovoïde, en forme de coupe renversée ; le dôme entier ; la calotte métallique rotative surmontant un observatoire ; une épaisse calotte de métal qui abrite des canons de fort calibre et permet de tirer dans toutes les directions. Ce nom est emprunté à l'italien cupola, terme d'architecture emprunté avec transposition de sens au bas latin cupula « petite cuve, tonnelet », diminutif de cupa (cuve). La coupole diaphragmatique : la concavité de la face inférieure, abdominale, du diaphragme. La Coupole est une institution abritée par un édifice à coupole, essentiellement l'Institut de France à Paris et en particulier l'Académie française.
Un coupon est ce qui reste d'une pièce d'étoffe dont on a coupé la plus grande longueur ; un petit morceau ; ce qui est séparé d'un ensemble ; un bulletin imprimé de format réduit attestant un droit ; en Belgique, c'était un billet de chemin de fer. Un coupon-réponse est une carte ou une partie d'un imprimé publicitaire. Le pluriel est des coupons-réponses.
Un coupon mobile est un coupon électronique reçu sur un appareil mobile. Le coupon mobile, muni d'un code unique, est validé directement sur l'appareil mobile de l'internaute lors de son passage à la caisse. Un couponnage mobile est un couponnage électronique qui se fait sur un appareil mobile. (OQLF).
Un couponnage est l'opération qui consiste à promouvoir un produit ou un service à l'aide d'un coupon-réponse ; une distribution de coupons permettant d'obtenir un avantage sur l'achat d'un produit (en anglais : couponing. JORF du 22/09/2000).
Une coupure est l'action de séparer, de rompre par une intervention délibérée ; ce qui est coupé, découpé ou séparé ; une interruption. Ce nom est un dérivé de couper, avec le suffixe -ure. Payer en petites coupures signifie payer avec des billets de faible valeur.
Une mécoupure est une segmentation, non conforme à l'étymologie, du groupe formé par un substantif et son déterminant.
Une microcoupure est une baisse importante et de très courte durée d'une tension d'alimentation électrique.
1. Une couque est une pâtisserie flamande de pâte briochée ou feuilletée avec des raisins de Corinthe ; une sorte de galette de pain d'épice ; une crêpe faite avec de la farine de sarrasin et du beurre ; voir aussi : une coque (ci-dessus). Le Dictionnaire des belgicismes indique de la couque (du pain d’épices) ; la couque de Dinant, la couque de Rins ou de Reims (des spécialités régionales) ; une couque au beurre (une variété de brioche) ; une couque suisse (une variété de brioche, cuite au four, fourrée de raisins et glacée au sucre blanc) ; une couille de Suisse ou couque de Suisse (une pâte levée que l’on prend par cuillerées et que l’on jette dans de l’eau bouillante) ; une couque (un biscuit ; des couques (en argot militaire, des jours d’arrêt ; des soldats punis). Ce terme wallon et picard est emprunté au néerlandais kock « gâteau, pain d'épices ».
2. Au Québec, un couque est un coq, un cuisinier dans un camp de bucherons ou à bord d'un navire. Ce terme des iles anglo-normandes et du Canada est une adaptation de l'anglais cook « cuisinier » issu du bas latin cocus pour coquus (à comparer avec coq).
Une couquebaque ou koekebak [Belgique] est une crêpe.
A. Une cour est un espace découvert entouré de murs, de haies ou de bâtiments, attenant à une maison d'habitation et à ses commodités ou à un édifice ; une impasse dans les villes, entourée de murs ou de maisons d'habitation. Une cour des Miracles était un endroit où se retrouvaient mendiants et truands et où disparaissaient comme par miracle les infirmités qu'ils affectaient au-dehors. En Belgique, aller à la cour signifie aller aux toilettes. Une courée (3) est une petite cour commune à plusieurs habitations. Une courette est une petite cour intérieure.
B. Une cour est un lieu où résident un souverain et sa suite ; les personnes de haut rang et de haute qualité qui constituent l'entourage d'un souverain ou d'un prince ; un groupe de personnes empressées de plaire.
La cour sera désormais inséparable de la majesté royale. Elle prend un grand éclat sous François Ier, qu’elle accompagne de château en château. Les dames y jouent un grand rôle. La cour est devenue un entourage purement mondain, largement pourvu de charges honorifiques. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Sous Louis XIV, l’importance de la cour s’accuse encore, elle devient le centre de la vie du royaume. Dans la langue diplomatique, on dit la cour de France (et aussi la cour d’Angleterre, la cour d’Espagne, etc.) pour désigner le gouvernement du pays, non que les fonctions fussent indifférenciées comme au temps des premiers Capétiens, mais parce que cet entourage mondain, démesurément accru, semblait tout entraîner dans son orbite. Les moralistes, comme La Bruyère, distinguent la cour de la ville, c’est-à-dire la bourgeoisie parisienne. Tel qui brille à la cour sera un sot à la ville et réciproquement. La vie artificielle de la cour avait amené la création d’un véritable jargon des courtisans. Ceux-ci visaient avant tout à être bien en cour. Pour y parvenir, ils faisaient leur cour au roi et aux personnes en place. Il était essentiel de savoir la cour, c’est-à-dire d’être au courant des manières en usage à la cour. La Fontaine décrit la cour comme un pays particulier : Je définis la cour un pays où les gens Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents, Sont ce qu’il plaît au prince, ou, s’ils ne peuvent l’être, Tâchent au moins de le paraître. (Les Obsèques de la Lionne.) La vie de cour comportait une certaine dose d’hypocrisie, et cet aspect a laissé des traces dans le langage. Sans doute, nous ne disons plus comme autrefois un ami de cour pour dire un ami peu sûr. Mais nous continuons à parler, dans la langue familière, d’eau bénite de cour, entendant par là des compliments ou des promesses auxquels il serait naïf d’ajouter foi. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Faire la cour à quelqu'un, c'est lui adresser un hommage respectueux que l'on adresse ; lui témoigner des attentions marquées, un intérêt déférent.
Ce sens de cour a disparu avec la monarchie. Ce n’est qu’avec un sourire qu’on dit qu’une personne a auprès d’elle une cour d’admirateurs. Toutefois, les jeunes gens continuent à faire la cour aux jeunes filles qu’ils désirent épouser. Quant à l’eau bénite de cour, il est à craindre qu’elle ne soit éternelle. En savoir plus : Georges Gougenheim.
C. Une cour est un lieu où la justice est rendue ; un organe de justice ; un ensemble de magistrats qui siègent pour rendre la justice. On lit une cour d'assises ou les assises
Le nom (une) cour vient du bas latin curtis « cour de ferme » puis « enclos comprenant maison et jardin, tenure » (d'où l'ancien français cort « ferme, exploitation agricole » et « centre d'exploitation d'un fisc, résidence royale » « entourage du roi, personnel de la cour royale » « curia d'un prince territorial, surtout dans sa fonction de tribunal ». Le latin curtis est issu du latin classique cohors « coin de ferme » et dans la langue militaire « division du camp » d'où « troupes (cantonnées dans cette division) » accessoirement « gardes du corps d'un grand personnage ».
Qu’y a-t-il de commun entre une cour de ferme, la cour de Louis XIV et une Cour d’appel, entre la Haute-Cour, qui est un tribunal politique d’un ordre élevé, et la basse-cour, où la fermière élève ses volailles ? Ces sens si divers sont en germe, mais en germe seulement, dans le mot latin cohors (à l’accusatif cohortem), dont provient notre mot cour. Cohors est en effet, par son origine, apparenté à hortus, qui signifie « jardin », et que nous trouvons comme premier élément dans les composés horticole, horticulteur. Cohors signifie « enclos ». Ce sens rural est très rare chez les écrivains latins, parce qu’ils emploient peu le vocabulaire de la ferme. C’est pourtant lui qui a subsisté dans notre cour de maison ou de ferme. Mais cohors a pris en latin un autre sens, qu’on rencontre beaucoup plus fréquemment chez les écrivains. Comme ce mot, au sens d’« enclos », s’employait pour désigner une partie du camp romain, il s’est étendu à la troupe qui l’occupait. Cohors, que nous traduisons en ce sens par « cohorte », s’est ainsi appliqué à une partie de la légion romaine, à une sorte de bataillon d’environ six cents hommes. Mais dans l’année et l’administration romaines, on a aussi appelé « cohorte » le groupe de personnes qui assistait immédiatement un général ou un gouverneur de province. La « cohorte » était alors l’« état-major » du général ou le « cabinet » du haut fonctionnaire. Quand des royaumes barbares eurent succédé à l’Empire romain, les rois adoptèrent les usages qu’ils trouvaient établis et ils eurent auprès d’eux leur « cohorte », composée de leurs fidèles. Au début de l’époque capétienne, l’accusatif cohortem était devenu cortem, puis cort, court. Le mot avait un t qui se retrouve dans le dérivé courtois et dans l’anglais court, emprunté au français, et que le français empruntera à son tour à l’anglais comme terme du jeu de tennis. Nous verrons pourquoi cour a perdu son t. Contentons-nous de dire que le mot au sens rural a subi les mêmes transformations, et que le t existe encore dans des noms de localités qui remontent à d’anciens domaines de nobles francs, dans le nord et l’est de la France, comme Harcourt. La court du roi capétien est son entourage immédiat, ce qu’avait été la « cohorte » pour le général et le gouverneur romain. L’entourage du roi était alors indifférencié : il n’existait pas de distinction entre les fonctions domestiques, attachées à la personne du roi, et les fonctions politiques, qui concernaient les intérêts du royaume. Les grands officiers de la couronne, dont le roi prend conseil dans les circonstances importantes, sont le bouteiller, préposé à sa cave, le connétable (« comte de l’étable »), qui veille sur ses écuries, le sénéchal, sorte de chef du personnel, le chancelier, qui assure l’expédition de ses actes, et le chambrier, qui garde le trésor royal. Ces cinq personnages sont l’essentiel de sa court. Mais le roi, comme tout seigneur féodal, peut aussi convoquer ses vassaux en court plénière pour l’assister dans une circonstance grave ou pour l’aider à rendre la justice. Peu à peu, il s’opéra une spécialisation des fonctions. Les fonctions judiciaires conquirent les premières leur autonomie : la cour du roi fut la première forme du Parlement et le nom de cour est resté attaché à des tribunaux supérieurs (Cour de cassation, Cour des comptes, Cours d’appel). Les magistrats, désireux de se réclamer des institutions romaines, rattachèrent le mot au latin curia, qui désigne le Sénat, c’est-à-dire la plus haute assemblée de Rome. C’est cette étymologie erronée qui est responsable de la chute du t dans le mot français. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le nom (un) cortège (un groupe de personnes, disposées en rangs successifs, qui se déplacent dans une même direction et pour un même motif : CNRTL) est emprunté à l'italien corteggio « suite de personnes qui accompagnent un personnage important au cours d'une cérémonie », de corteggiare « accompagner un personnage important pour lui rendre hommage » lui-même dérivé de corte (cour).
Le nom (un) courtisan est emprunté à l'italien cortigiano, d'abord « qui appartient à la cour d'un pape, d'un prince, etc. », dérivé de corte (cour).
Le verbe courtiser est emprunté à l'italien corteggiare « faire partie de la cour d'un personnage important » puis « faire sa cour à quelqu'un de puissant » « faire sa cour à une femme », dérivé de corte (cour), plutôt qu'issu de la transformation, sous l'influence de courtisan, de l'ancien français cortoier « faire partie de la cour d'un prince, d'un seigneur ».
Le mot courtois est dérivé de l'ancien français court, voir : cour « résidence d'un souverain et de son entourage ».
On a lu une course, une distance courables signifiant qui peuvent être courues.
Un courage est une fermeté de cœur, une force d'âme qui se manifestent dans des situations difficiles obligeant à une décision, un choix, ou devant le danger, la souffrance ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est dérivé de cœur.
L'adjectif courageux, courageuse, qualifie quelqu'un qui a ou manifeste de la volonté et de l'énergie devant un travail plus ou moins pénible ; qui réagit avec fermeté devant le danger, la souffrance, surmonte les difficultés ; ce qui exprime le courage. Une courageuse, un courageux montrent du courage. L'adverbe courageusement signifie avec ardeur, en manifestant de l'énergie devant un travail pénible ; avec fermeté, en manifestant de la vaillance physique, de la force d'âme devant le danger, les difficultés.
La notion de courage s’est donc trouvée à l’origine liée à celle de force physique, puis elle a été associée à l’état social d’une société guerrière. Mal distinguée ensuite des autres aspects de la vie affective, c’est seulement au 17ème siècle, peut-être à la suite d’un effort plus poussé d’analyse psychologique, qu’elle a conquis son expression propre. Aujourd’hui courage, flanqué de bravoure, de vaillance et de valeur, est au centre d’une notion riche et variée. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Les verbes décourager et encourager sont dérivés de courage.
Familièrement, le verbe courailler signifiait courir de côté et d'autre ; mener une vie frivole. Une courailleuse, un courailleur étaient ceux qui couraillent, qui mènent une vie légère.
L'adverbe couramment signifie de façon courante ; avec facilité ; habituellement, fréquemment.
Un (chien) courant court. Un courant est un quadrupède représenté sur un blason à l'allure de la course.
Familièrement, la [maladie] courante ou la coulante sont la maladie qui fait courir, la diarrhée.
L'adjectif courant, courante, qualifie ce qui est en cours ; ce qui se déroule présentement ; ce qui est habituel, ordinaire à un moment donné ; ce qui a cours actuellement.
Une eau courante coule sans interruption ou est amenée par canalisation.
Une main courante est une rampe ou une corde où s'appuie la main tout au long d'un escalier ; c'est aussi un registre chronologique pour inscrire des délits mineurs et diverses informations n'ayant pas de suite administrative ou judiciaire.
La mesure d'une unité de mesure courante est évaluée en suivant l'objet dans le sens de sa longueur.
Une manœuvre courante ou un gréement courant sont une manœuvre, un gréement mobiles.
Un titre courant est un titre en capitales se répétant au haut de chaque page d'un livre, d'un périodique.
Dans un compte courant sont inscrites les opérations en cours.
Un courant est un mouvement rapide de l'eau qui s'écoule suivant la pente du terrain ; un déplacement de masses d'air suivant une direction déterminée ; un transport d'électricité à travers un conducteur ; un accord, une sympathie qui s'établit ou ne s'établit pas entre deux ou plusieurs personnes ; un déplacement de personnes dans une même direction ; un mouvement continu. Mettre quelqu'un au courant, tenir quelqu'un au courant, c'est l'informer de l'état d'une affaire, d'une question, d'une situation. Être au courant, c'est être informé, être au fait de l'actualité.
Un courant de circulation est le mouvement des véhicules qui se déplacent en une ou plusieurs files dans la même direction (OQLF).
Dans l'industrie nucléiaire, un courant autogénéré est un courant électrique produit par les gradients internes au plasma, principalement ceux de température et de densité. Le courant autogénéré peut représenter une forte proportion du courant global qui circule dans le plasma d’un tokamak, ce qui facilite le fonctionnement en continu de ce tokamak. En anglais : bootstrap current. Voir aussi : tokamak. JORF du 30/09/2017.
Un courant d'altitude est un courant atmosphérique horizontal rapide, de forme tubulaire aplatie, qui existe dans ou au-dessus de la tropopause. En anglais : jet stream. JORF du 22/09/2000.
Un courant faradique est la fraction du courant électrique continu consommée par les réactions d'oxydation ou de réduction qui se produisent à l'électrode au cours d'une électrolyse. Du nom du physicien anglais Michael Faraday (1791-1867). En anglais : faradaic current ; faradic current. Voir aussi : cellule d'électrolyse, cellule galvanique, courant galvanique, voltampérométrie. Un courant galvanique est le courant électrique continu produit par les réactions d'oxydation ou de réduction ayant lieu dans une cellule galvanique lorsque les électrodes sont reliées par un circuit conducteur extérieur. Du nom du physicien italien Luigi Galvani (1737-1798). Le terme « courant galvanique » est préféré au terme « courant voltaïque », naguère en usage, pour éviter la confusion avec le terme « courant photovoltaïque ». En anglais : galvanic current. Voir aussi : cellule galvanique, courant faradique. JORF du 02/09/2010.
Un extracourant est un courant électrique d'induction qui se manifeste par un arc électrique.
Un courant-jet ou jet-stream sont un vent puissant en altitude.
Le mot courant vient du participe présent de courir.
Le nom (un) maelstrom ou maelström, malstrom, malström : un tourbillon marin ou fluvial ; un mouvement d'agitation intense qui entraine irrésistiblement) est un emploi comme nom commun de Maelstrom, le nom d'un tourbillon situé près de la côte norvégienne, emprunté au hollandais Maelstrom, lui-même composé de mal- (variante du hollandais wall « tourbillon » et de strøm « courant ».
La pensée de Pierre de Jade : Paradoxalement l'ambiance devient électrique quand le courant ne passe plus.
Une courantille est un filet de pêche pour les thons.
Une courate était une poursuite ; une personne qui ne reste pas en place, qui est souvent hors de chez elle ; une ouvrière, un ouvrier qui bâcle son travail. Avoir la courate, c'était aller à droite et à gauche, se déplacer souvent ; courir les filles ou les garçons. Jouer à courate, c'était jouer à se poursuivre. Le verbe courater signifiait aller ici ou là au gré de sa fantaisie ; perdre son temps en courses inutiles ; rechercher des aventures sentimentales. Courater quelqu'un, c'était lui courir après ; la ou le draguer, chercher à avoir des relations amoureuses. Ce verbe est dérivé sur le radical de courir, avec le suffixe -at, en infixe, à valeur fréquentative. Une couratière, un couratier étaient des personnes recherchant des aventures sentimentales ; des personnes qui perdent leur temps en courses inutiles. On a lu des courateries, une courotte, couroter.
Un courbach ou courbache, courbag est un fouet à lanière de cuir, dont une partie s'enroule autour du poignet. Ce nom est emprunté à l'arabe kurbāǧ et celui-ci au turc qïrbāč.
Un courbage est l'opération artisanale ou industrielle qui consiste à courber un matériau souple ou rigide ; le résultat de cette opération. Ce nom est dérivé de courber, avec le suffixe -age.
Un courbaril est un arbre ; son bois. Une courbarine est la résine du courbaril.
Les graphies "courbattu, courbatture, courbatturer" ne sont pas préconisées malgré la similitude avec le verbe battre.
L'adjectif courbatu, courbatue, qualifie quelqu'un qui est atteint de courbature. Le mot courbatu est probablement composé de court pris adverbialement, et de battu participe passé du verbe battre avec le sens de « battu à bras raccourcis, bien battu ».
Une courbature est, pour un cheval, une affection due à un effort prolongé, qui se caractérise par une raideur des muscles des membres et des troubles respiratoires ; pour un humain, c'est une lassitude accompagnée de douleurs musculaires généralement dans le dos et les membres, qui se manifeste à la suite d'un effort physique prolongé, d'une longue immobilité dans une position inconfortable ou lors de la phase initiale de certaines maladies ; c'est aussi une manifestation de cette affection. Ce nom est probablement dérivé de courbatu.
L'adjectif courbaturé, courbaturée, signifie qui souffre de courbature. L'adjectif courbaturé, objet d'interminables débats, accepté par l'Académie française en mars 1970, est aujourd'hui pleinement passé dans la langue aux dépens de courbatu. Le verbe courbaturer signifie faire souffrir de courbatures.
L'adjectif courbe qualifie ce dont la forme ou la direction ne comportent aucun élément droit ou plan ; ce qui emprunte des détours, ce qui est indirect.
Une courbe est une ligne courbe ; un mouvement plus ou moins sinueux d'un objet, d'une chose, d'un phénomène ; autres sens : CNRTL.
Une (courbe de) Cot est une courbe obtenue lors d'une réassociation de plusieurs ADN monocaténaires complémentaires. Les points de la courbe représentent la concentration en ADN double brin en fonction du produit de la concentration totale en ADN (Co) par le temps d'incubation (t) dans des conditions déterminées. En anglais : Cot curve ; Cot. JORF du 22/09/2000.
Une courbe de lumière est une représentation graphique de l’évolution de la luminosité d’un objet céleste en fonction du temps. Une courbe de lumière permet d’étudier des phénomènes comme les supernovas, les étoiles variables, notamment les céphéides, ou le passage d’une exoplanète devant son étoile. En anglais : light curve. Voir aussi : exoplanète. JORF du 04/06/2019.
Une courbe isodébit est une ligne reliant des points situés à un mètre au-dessus du sol et ayant le même débit de dose à un instant donné, généralement une heure après une explosion nucléaire. Voir aussi : débit de dose. JORF du 22/09/2000.
Une courbe spinodale est une courbe délimitant, dans un diagramme de phases, le domaine de composition et de température dans lequel peut se produire une décomposition spinodale. En anglais : spinodal curve. Voir aussi : décomposition spinodale. JORF du 07/05/2016.
Le mot courbe vient du latin vulgaire curbus, en latin classique curvus « courbe, recourbé ».
Le nom (une) jante (un cercle de bois ou de métal qui forme la périphérie d'une roue) vient du bas latin cámbĭta, puis gámbĭta, emprunté au gaulois cambita-, dérivé de cambo- « courbe ». D'où une jantille (une aube, une palette d'une roue hydraulique), déjanter (sortir un pneu d'une jante, se comporter anormalement), déjanté.
L'adjectif courbé, courbée, qualifie ce qui est rendu courbe, ce qui est devenu courbe ; ce qui est incliné ; quelqu'un qui est soumis, qui est écrasé. L'adjectif recourbé, recourbée, qualifie ce qui a la forme d'une courbe revenant sur elle-même ; ce dont l'extrémité a la forme d'une courbe revenant sur elle-même.
Un courbement est l'action de courber ; une forme courbe qui en résulte. Un recourbement est l'action, le fait de revenir sur soi-même ; un changement de direction d'un cyclone tropical d'ouest en est ; une portion recourbée de quelque chose.
Le verbe courber signifie rendre courbe ; pencher, en l'abaissant, une partie du corps. Se courber, c'est devenir courbe, prendre une forme courbe, décrire une courbe ; s'incliner, se pencher. Ce verbe vient du latin vulgaire curbare, en latin classique curvare « courber ». Le verbe recourber signifie ployer quelque chose ou une extrémité en forme d'une courbe revenant sur elle-même ; présenter une de ses parties, de ses extrémités comme une courbe revenant sur elle-même. Se recourber, c'est avoir ou prendre une forme courbe revenant sur elle-même.
En Belgique, un courbet est une serpe.
Le nom (une) gryphée (un mollusque) vient du latin de l'époque impériale grypus (voir : griffon) devenu gryphus en latin chrétien, lui-même emprunté au grec γ ρ υ ́ ψ, γ ρ υ π ο ́ ς « courbé ».
Le nom (un) kamptozoaire (un invertébré marin microscopique) est composé de kampto-, du grec κ α μ π τ ο ́ ς « recourbé, flexible », zo(o)- et -aire.
Le verbe incurver (donner une forme, une ligne courbe), s'incurver : prendre une forme courbe : s'arrondir) est emprunté au latin incurvare « courber », dérivé de curvare (courber). D'où incurvable (qui peut s'incurver), une incurvation (l'action d'incurver, de s'incurver ; son résultat ; une courbure anormale).
Le nom (une) lordose (une courbure physiologique de la colonne vertébrale) est emprunté au grec λ ο ́ ρ δ ω σ ι ς « action de se courber en avant, attitude d'un corps vouté ».
Une courbette est un air relevé au cours duquel le cheval, sur l'injonction du cavalier, se cabre puis bondit sur les postérieur ; un salut, fréquemment réitéré, exprimant la soumission, la déférence réelle ou feinte, et consistant en une révérence ou une inclination profonde ; une marque servile et obséquieuse de déférence. Ce nom est dérivé de courber, avec le suffixe -ette. Le verbe courbetter signifie, pour un cheval, faire une courbette.
Une courbine est un maigre commun ou une ombrine tropicale. Les courbines sont des poissons à ne pas confondre avec la dourbine barbichette.
Une courbure est la forme d'une chose, d'un corps courbé ; une partie courbe d'un objet, d'un corps ; l'action de rendre courbe un objet. Une recourbure est l'état d'une chose recourbée ; une portion recourbée de quelque chose.
Les verbes carcailler ou courcailler signifient, pour la caille, pousser son cri. Un courcaillet est le cri de la caille, en particulier, le cri de la caille femelle ; un appeau imitant le cri des cailles. Ce nom est composé de cour- à valeur onomatopéique à rapprocher du terme onomatopéique en bas latin quacquara « caille » et de caillet, dérivé de caille, à rapprocher du moyen français caillier « appeau pour prendre des cailles », dérivé de caille.
Un courçon ou courson est une branche d'arbre fruitier, de vigne, taillée court à trois ou quatre yeux afin d'y concentrer la sève. Ce nom est dérivé, par attraction de court, de l'ancien français acorcier « raccourcir », dérivé de cort, court. Des (branches) coursonnes sont destinées à porter la branche à fruits de l'année.
Une courée (1) est une composition de suif, de soufre, de résine, etc., qu'on applique très chaude sur la carène des bâtiments destinés aux voyages de long cours. Ce nom vient de couroy (corroyer, corroi).
Une courée (2) est des poumons ou de la fressure d'animaux. Ce nom vient du bas latin corata « entrailles », de coratum, dérivé de cor (cœur) sur le modèle de ficatum (foie).
Une courée (3) est une petite cour commune à plusieurs habitations ; un espace en cul-de-sac, bordé de petites maisons ouvrières ; l'ensemble des habitants riverains de cet espace. Ce nom est dérivé sur cour "espace découvert entouré de murs, d’habitations", avec le suffixe -ée. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Une courette est une petite cour intérieure.
Une coureuse, un coureur sont des personnes ou des animaux qui courent ou qui sont aptes à la course ; des concurrents d'une course de vitesse ; ceux qui font des courses, des démarches ; ceux qui vont à la poursuite de quelque chose ; ceux qui pénètrent dans une terre ennemie ; ceux qui recherchent et fréquentent assidument certains lieux, certaines personnes ; ceux qui recherchent les aventures galantes.
Au Canada, un coureur de bois ou coureur des bois était, en Nouvelle-France, un hors-la-loi qui désertait les lieux de colonisation pour aller faire la contrebande des pelleteries avec les Amérindiens et qui adoptait le plus souvent leur mode de vie ; un aventurier adapté à la vie en forêt qui, bénéficiant d’un permis des autorités, ou « congé », allait en territoire amérindien pour faire le commerce des pelleteries avec les autochtones, soit pour son propre compte, soit pour le compte d’un marchand ou d’une compagnie avec lesquels il signait un contrat d’engagement ; une figure héroïque, mythique et folklorique de l’histoire nord-américaine, symbole d’errance, d’indépendance, de liberté, d’esprit d’aventure et de métissage avec les autochtones, souvent considérée comme un des archétypes traditionnels des Canadiens français ; un explorateur, un interprète, un agent de liaison (entre les nations amérindiennes et les autorités coloniales) dont les activités le conduisent à adopter plus ou moins le mode de vie amérindien et à acquérir une grande familiarité avec la vie en forêt ; au cours des guerres coloniales, un combattant servant dans les expéditions en forêt, notamment à titre d’éclaireur, et pratiquant les techniques de guérilla des Amérindiens ; c'est un chasseur, un trappeur, un guide de chasse ou un travailleur forestier rompu à la vie dans les bois ; un amateur de chasse et de pêche en forêt.
Un avant-coureur est celui ou ce qui annonce l'arrivée de ce qu'il précède. Le pluriel est des avant-coureurs. Un signe avant-coureur est annonciateur, prémonitoire, il précède et annonce. Le pluriel est des signes avant-coureurs.
Une courge (1) est un genre de plantes de la famille des cucurbitacées ; une plante appartenant à certaines de ces variétés et cultivée pour la consommation ; un fruit de ce genre de plantes dont la pulpe, à saveur peu prononcée, est utilisée comme légume ; familièrement, c'est une tête ou un imbécile. Boire comme un plant de courge signifiait boire énormément. Ce nom vient du latin classique cucurbita « courge », d'où cohourde. Le mot cucurbitacée (qui est analogue à une courge) est dérivé du radical latin cucurbita « courge ». Un courgeron est une petite courge. Une courgette est le fruit d'une variété de courge, consommé à l'état jeune ; familièrement, c'est une tête.
Une courge (2) est un corbeau de fer ou de pierre supportant le manteau d'une cheminée sans chambranle. Ce nom est probablement un dérivé régressif de l'ancien français corjon « courroie », au figuré corjon ploier « user d'artifice, faire des manœuvres », issu de corrigione, du latin corrigia (courroie) ou de corgiee « lanières de cuir liées ensemble à un bout », de corrigiata, dérivé de corrigia, auquel le mot se rattacherait par analogie de forme entre le bâton arqué et une courroie déployée.
Une courgée est, en viticulture, la taille longue d'un sarment destinée à lui conserver un assez grand nombre d'yeux ; un sarment ainsi taillé. Ce nom est dérivé de courge « bâton recourbé » (voir : courge 2), avec le suffixe -ée (-é).
Le verbe courir signifie se déplacer rapidement par un mouvement successif et accéléré des jambes ou des pattes prenant appui sur le sol ; autres sens : CNRTL. Ce verbe vient du latin currere « courir ». L'ancienne forme courre a été supplantée à partir du 13ème siècle par courir.
je cours, tu cours, il court, nous courons, vous courez, ils courent ;
je courais, vous couriez ; je courus ; je courrai ; je courrais, vous courriez ;
j'ai couru ; j'avais couru ; j'eus couru ; j'aurai couru ; j'aurais couru ;
que je coure, que tu coures, qu’il coure, que nous courions, que vous couriez, qu’ils courent ;
que je courusse, qu’il courût, que nous courussions ; que j'aie couru ; que j'eusse couru ;
cours, courons, courez ; aie couru, ayons couru, ayez couru ;
(en) courant.
Courir est issu du latin currere. Jusqu’au 14ème siècle, il a pour infinitif courre qui représente l’évolution normale de currere. Cette forme ne subsiste plus que dans l’expression chasse à courre. Courir est issu de l’analogie avec l’infinitif mourir. En son sens propre, courir est intransitif. Mais il a divers emplois transitifs. D’abord, dans la langue de la chasse, on court un cerf, un lièvre (d’où le dicton : on ne court pas deux lièvres à la fois), et, par analogie, les honneurs que l’on recherche. Dans une phrase amusante, Montaigne écrit : « Courir un lièvre ou un évêché n’est pas courir. » Il entend que si l’on veut courir pour le plaisir de courir, il ne faut pas s’imposer un but. On dit aussi courir des dangers, des aventures, les rues, les magasins, les mers, etc. En ces sens, courir n’est pas synonyme des verbes transitifs encourir et parcourir, qui sont plus froids et plus objectifs. Courir est beaucoup plus dynamique : courir des dangers est plus expressif qu’encourir une peine de prison, courir les océans que parcourir un terrain. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le nom (des) accoures ou accourres (des plaines ou landes situées entre deux bois dans lesquelles la meute est mise en attente de la bête pour l'attaquer au débucher) et le verbe accourir (venir en courant à toute hâte ; survenir rapidement) viennent de l'ancien français acorre, accoure « accourir » du latin accurrere.
Le verbe concourir est emprunté au latin classique concurrere « courir pour se rassembler en un point » « se joindre » « coïncider », en latin impérial comme terme de droit « briguer, revendiquer la même chose » puis en latin chrétien « être d'accord, du même avis », avec influence de courir. D'où concourant.
Le nom (un) concours est emprunté avec francisation d'après cours, au latin classique concursus « affluence vers un point », « rencontre », en latin impérial « prétentions rivales, concurrence » comme terme de droit, en latin médiéval « aide », formé sur le supin de concurrere (concourir). D'où concouriste.
Le mot concurrent est emprunté au participe présent concurrens, concurrentis du latin concurrere proprement « courir de manière à se rassembler sur un point » « se joindre » puis terme juridique en bas latin « (pour plusieurs personnes) prétendre à la même chose en même temps ». D'où concurremment, une concurrence, concurrencer, concurrentiel, concurrentiellement, concurrentiste.
Les mots italiens corricolo désignant un type de voiture, et curricolo « charrette » viennent du latin classique curriculum « course » puis « char ».
Le mot espagnol corrida « course » puis « course de taureaux » est dérivé de correre (courir).
Le nom (un) corridor est emprunté à l'ancien italien corridore « passage étroit entre un local et un autre », proprement « lieu où l'on court », dérivé de correre (courir).
Les mots courailler et courailleur sont dérivés de courir. Le mot courant vient du participe présent de courir.
Le mot coureur est dérivé de courir.
L'ancienne forme courre a été supplantée à partir du 13ème siècle par courir, sauf pour la chasse à courre. Voir ci-dessous.
Le nom (un) courrier est emprunté à l'italien corriere « porteur de messages », dérivé de correre (courir). D'où : courriériste, courriel.
Le nom (un) cours vient du latin classique cursus « action de courir, voyage, course en mer ; cours des étoiles, d'un fleuve ; cours de la vie de quelqu'un, d'un sentiment ». Le nom (une) course est la forme féminine de cours, dont le développement a peut-être été favorisé par l'italien corsa « course ».
Le nom (un) courtier est probablement dérivé de l'ancien français corre (voir : courir).
Le mot couru vient du participe passé de courir.
Le nom (un) curseur est emprunté au latin classique cursor « coureur » formé sur le supin cursum de currere (voir : courir).
Le mot décurrent (en botanique, qui se prolonge inhabituellement) est emprunté au latin decurrens, du participe présent de decurrere « parcourir d'un bout à l'autre un espace ».
Le verbe discourir est une réfection d'après courir de l'ancien français descorre, discorre « parcourir », emprunté au latin classique discurrere « courir de différents côtés, se répandre », qui a pris à basse époque le sens de « parler ».
Les verbes encourir et s'encourir sont dérivés de courir, sur le modèle du latin classique incurrere « courir contre ; s'exposer à, encourir ».
Le nom (une) incursion est emprunté au latin incursio, incursionis « attaque », formé sur le supin incursum de incurrere « se jeter contre », voir : encourir.
Le mot intercurrent (qui survient pendant le cours de quelque chose, d'une maladie) est emprunté au latin intercurrens, intercurrentis, participe présent du verbe intercurrere « courir dans l'intervalle, s'étendre dans l'intervalle, s'interposer ».
Le verbe parcourir est une francisation d'après courir du latin classique percurrere. Le nom (un) parcours est une francisation d'après cours du bas latin percursus « action de parcourir », du participe passé de percurrere.
Le verbe recourir est dérivé de courir.
Le mot récurrent est emprunté au latin recurrens, recurrentis, participe présent de recurrere « courir en arrière », dérivé de currere « courir ». Le mot récursif est emprunté à l'anglais recursive « revenant périodiquement ou continuellement », formé sur le supin recursum de recurrere « courir en arrière », dérivé de currere « courir ».
Le verbe secourir est une réfection, d'après courir, de l'ancien verbe succure, secorre « porter secours », lui-même issu du latin succurere « se trouver dessous dans sa course, courir vers, courir au secours, porter secours à, remédier à », formé de sub- « sous » et de currere « courir ». Le nom (un) secours vient du latin populaire succursum, du supin de succurere (secourir).
Un courlan ou courliri sont un oiseau. Le nom (un) courlan qui serait une altération de courliri, est emprunté au galibi kurliri, d'origine onomatopéique.
Un courlis ou courlieu sont un oiseau. Le nom (un) courlis vient de l'onomatopée tirée du cri de l'oiseau. Des expressions comme courlis corlieu confirment que courlis et corlieu n'avaient pas le même sens autrefois.
L'adjectif couronnant, couronnante, qualifie quelqu'un qui décerne une couronne, qui ceint d'une couronne ; ce qui entoure ; ce qui domine, surplombe en encerclant le sommet à la manière d'une couronne.
Une couronne est un objet circulaire, formé de diverses matières, et qui se porte sur la tête pour marquer certaines valeurs ; autres sens : CNRTL. Ce nomvient du latin classique corona probablement emprunté au grec κ ο ρ ω ́ ν η « corneille » puis « tout objet recourbé », entre autres « sorte de couronne ». Voir aussi : coron-.
L'adjectif couronné, couronnée, qualifie quelqu'un dont la tête est ceinte d'une couronne ; dont la tête est ceinte de fleurs, de feuillages entrelacés ou de matière précieuse en signe de distinction militaire ou civile, en signe d'autorité, de mérite intellectuel, moral ; dont la tête est ceinte d'une couronne de métal précieux, richement orné, insigne de puissance royale, de noblesse ; qui est marqué d'une couronne ; qui a la forme circulaire d'une couronne, qui est disposé(e) en cercle ; ce qui est surplombé, dominé par ..., couvert au sommet de ... (un arbre couronné, une position couronnée, une grue couronnée, un cerf couronné) ; ce qui a l'aspect ornemental de la couronne ; ce qui est terminé, conclu par une ultime amélioration, perfectionné.
Un couronnement est l'action de couronner, de ceindre solennellement la tête de quelqu'un avec une couronne ; l'action, le fait de couronner solennellement les lauréats des concours académiques, les premiers élèves d'une classe au cours de la distribution des prix ou une personne méritante ; une cérémonie dans laquelle on couronne un souverain ; l'action de donner la prééminence ou fait de l'avoir ; le fait d'être disposé en couronne, en cercle ; l'action, le fait de dominer, de surmonter, de garnir la partie supérieure de quelque chose ; l'action, le fait de terminer, de conclure en améliorant, en parachevant, d'apporter la dernière perfection.
Couronner quelqu'un; c'est lui ceindre la tête d'une couronne ; le récompenser, l'honorer, le glorifier ; ceindre solennellement la tête des rois, des empereurs avec la couronne ; lui donner le pouvoir. Couronner quelque chose, c'est l'orner d'une couronne ; le marquer d'une couronne quelque chose ; l'encercler, l'entourer, l'environner, le disposer en forme de couronne ou le marquer d'un cercle ; poser une couronne (corniche, statue, etc.) sur une façade, un mur ; y former une partie haute ; occuper une position dont on s'est emparé après en avoir chassé les défenseurs ; encercler en dominant la tête ; terminer, conclure en améliorant, en parachevant, apporter la dernière perfection (pour couronner le tout). Se couronner signifie se ceindre la tête d'une couronne ; se glorifier, se féliciter ; se ceindre solennellement la tête de la couronne, symbole de royauté, de puissance; se sacrer roi, se conférer le titre de roi, la puissance ; se donner le pouvoir, se hausser au premier rang ; s'encercler, s'entourer d'éléments de parure ; s'encercler de... en dominant quelque chose, se couvrir au sommet d'éléments de parure ; pour un arbre, se dessécher par la couronne, la tête, la cime.
Un découronnement est l'action ou le fait de découronner, d'ôter la couronne de la tête de quelqu'un ; d'ôter ce qui ressemble à une couronne ; d'ôter la couronne, la parure, la perfection, etc. ; d'ôter la suprême satisfaction, de donner du dépit, d'affliger, de contrarier, de frustrer. Le verbe découronner signifie ôter la couronne, en particulier la couronne royale, de la tête de quelqu'un ; priver du pouvoir, des honneurs dus à un rang social élevé ; détruire le prestige, la gloire, la renommée ; déshonorer ; ôter, enlever la partie supérieure, le sommet, la cime, la partie supérieure et circulaire de quelque chose ; ôter la couronne, la parure, la perfection ; donner du dépit, affliger, contrarier, frustrer quelqu'un dans ses espérances, ôter la suprême satisfaction. Se découronner, c'est renoncer à la couronne, se priver du pouvoir, être découronné.
Sans doute faut-il rappeler que, dans l’Antiquité, la couronne, faite de feuilles ou de fleurs, réelles ou artificielles, était la récompense donnée au vainqueur d’une épreuve sportive ou à un soldat valeureux, et non le symbole de la royauté que nous connaissons aujourd’hui. Ces couronnes étaient très diverses. Parmi celles-ci on trouvait la couronne triomphale, une couronne de lauriers portée par le général vainqueur lors de son triomphe ; la couronne obsidionale, composée d’herbes et de fleurs sauvages et fabriquée par l’armée romaine sur le lieu où elle avait été assiégée, pour l’offrir à qui avait fait lever le siège et libéré la place ; on décernait la couronne civique, faite de feuilles de chêne, à celui qui avait sauvé la vie d’un citoyen au cours d’une bataille ; la couronne murale était, quant à elle, donnée à ceux qui, lors d’un assaut, étaient montés les premiers sur les murs d’une ville assiégée ; enfin, la couronne rostrale était décernée au général vainqueur d’un combat naval ou au soldat ayant le premier pris pied sur un bâtiment ennemi. Toutes les couronnes n’étaient cependant pas liées à la guerre. Le médecin danois Thomas Bartholin (1616-1680) rapporte, dans son De Puerperio veterum (« l’accouchement chez les Anciens »), qu’à Athènes on suspendait à la porte de la maison où venait de naître un garçon une couronne d’olivier, et des brins de laine si c’était une fille. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) corollaire est emprunté au latin corollarium, proprement « petite couronne », puis, à l'époque classique « petite couronne donnée comme gratification (surtout aux acteurs) », d'où « don, supplément » et, en bas latin « conséquence supplémentaire d'une démonstration ».
Le nom (une) corolle est emprunté au latin classique corolla « petite couronne », diminutif de corona. Voir les autres dérivés de corona.
Le nom (un) gynostème (l'ensemble de l'étamine et du style des orchidées) est formé de gyno- issu du grec γ υ ν η ́, γ υ ν α ι κ ο ́ ς « femme, femelle » et de -stème du grec σ τ ε μ μ α « couronne ».
Le nom (un) kronprinz (un prince héritier en Allemagne et en Autriche) vient du mot allemand composé de Krone « couronne » et de Prinz « prince ».
Un couros ou kouros est une statue de la Grèce archaïque représentant un jeune homme nu. Ce nom est emprunté au grec κ ο υ ̃ ρ ο ς, κ ο ́ ρ ο ς « jeune garçon ».
Le nom (une) korê ou korè, coré, corê (une statue de la Grèce archaïque représentant une jeune fille) vient du mot grec κ ο ́ ρ η « jeune fille ».
Un couroucou est un oiseau. Le pluriel est des couroucous. Ce nom vient du nom d'origine onomatopéique donné à cet oiseau du Brésil et dans d'autres régions d'Amérique du Sud, passé en français par l'intermédiaire de l'hispano-américain curucú lui-même emprunté au tupi curucuī.
Un couroucou pavonin ou couroucou royal, quetzal sont une variété de couroucou servant d'emblème à certaines civilisations d'Amérique.
On a lu un cou-rouge ou courouge pour un rouge-gorge.
Un animal courrable est considéré comme pouvant être chassé à courre.
En Belgique, des courrateries ou courreries sont des courses, des démarches, des allées et venues.
Courre le cerf, le daim, le lièvre, le sanglier signifie le poursuivre. Laisser courre les chiens signifie découpler les chiens pour qu'ils courent après la bête. Courre un cheval, c'est le mener à bride abattue. Une chasse à courre est une chasse solennelle où l'on poursuit le gibier à cheval et avec des chiens courants. Une courre au leurre est une chasse à courre durant laquelle la meute et l'équipage poursuivent un leurre odorant traîné par un cavalier (en anglais : drag hunting ; draghunting. JORF du 21/04/2011). Un courre, c'est les chasseurs et la meute d'une chasse à courre. Un beau courre est un pays commode pour la chasse. Un laisser-courre est un lieu où l'on découple les chiens ; l'air que sonne le cor à ce moment-là. Le verbe courir vient du latin currere « courir ». L'ancienne forme courre a été supplantée à partir du 13ème siècle par courir.
Nous serons obligé de nous tenir au vocabulaire le plus usuel de la chasse à courre, qui est, en somme, l’héritière de l’ancienne vénerie : chasse où, à l’aide de chevaux et de chiens, on court le cerf. Courre, en effet, est l’ancien infinitif du verbe courir (du latin currere), de même que querre (de quaerere) a précédé quérir. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un courriel est un courrier électronique, un e-mail. Une adresse de courriel est une adresse e-mail. Ce nom est formé avec courrier et électronique.On a lu le verbe courrieller signifiant s'envoyer un courriel, se courrieller, échanger par courriels. Voir : Dictionnaire historique du français québécois ; OQLF.
Le nom (un) mail-coach (une berline attelée à quatre chevaux, avec plusieurs rangées de banquettes sur le dessus de la voiture) est emprunté à l'anglais mail-coach « malle-poste » terme correspondant à une organisation du transport du courrier datant de 1784, composé de mail « courrier » et de coach emprunté au français coche « voiture ».
Un courrier était un homme à cheval qui précédait les voitures de poste pour préparer les relais ; un homme qui portait rapidement les dépêches à grandes distances ; un valet de pied ; un employé convoyant ou triant les lettres, les dépêches ; un messager, un agent de liaison, une personne ou une chose porteuse d'une nouvelle ; un véhicule affecté au service de la poste ; un petit navire armé pour la course ; c'est l'ensemble des lettres, imprimés, paquets qui sont acheminés et distribués par les services de la poste ; une rubrique régulière spéciale d'un journal alimentée par les lettres des lecteurs ; une chronique régulière d'un journal ; le titre de certains journaux. Ce nom est emprunté à l'italien corriere « porteur de messages », dérivé de correre (courir).
On lit un courrier électronique ou courriel, e-mail
Le courrier hybride est la technique par laquelle un message est envoyé sous forme électronique avant d'être imprimé, puis remis à son destinataire par l'opérateur postal sous forme de courrier papier ; par extension, un courrier traité et transmis selon cette technique. L'impression peut être effectuée soit par l'opérateur postal, soit par un prestataire de services. En anglais : hybrid mail. JORF du 28/10/2011.
Un (avion) court-courrier est utilisé pour des transports sur de courtes distances. Un moyen-courrier est un avion de transport destiné à voler sur des distances moyennes. Un long-courrier est un avion ou un bateau assurant un service commercial régulier sur de longues distances.
Le courriérisme est le fait de se spécialiser dans la rédaction et la publication de chroniques littéraires du genre courrier. Une, un courriériste sont des journalistes chargés de rédiger une chronique appelée courrier.
Une courroie est une bande de cuir, munie ou non d'une boucle et servant de lien ou d'attache ; ce qui attache et retient ; une bande de cuir ou de toute autre matière souple et résistante, aux bouts rattachés, et permettant de transmettre le mouvement d'une poulie à une autre. Ce nom vient du latin classique corrigia.
Une courroie de transmission est une personne ou une chose qui met en relation plusieurs autres personnes ou choses.
Un monte-courroie est une fourche au moyen de laquelle on passe sur les poulies les courroies qu'elles doivent supporter.
Le nom (un) escourgeon (une orge d'hiver) est peut-être dérivé par analogie de forme entre les épillets de l'orge rangés sur 6 rangs ayant l'aspect de lanières, de l'ancien français corjon « courroie, lanière » issu du latin vulgaire corrigione, dérivé de corrigia, voir : courroie). [On a lu aussi écourgeon.]
Le nom (une) estrope (une ceinture en filin pour fixer une poulie, un anneau de cordage, un filin pour pêcher) est issu comme l'italien stroppo, le provençal estrop, le catalan estrop, le portugais estropo, le néerlandais strop, le bas allemand Strüppe et l'anglais strop, du latin struppus, stroppus « lien d'aviron, courroie, bandelette » à rattacher au grec σ τ ρ ο ́ φ ο ς « cordon, courroie, bandelette ».
Le mot loripède (qui a les pattes antérieures garnies d'une dent ou d'une lanière allongée) est formé de lori-, du latin lorum « courroie, lanière ») et de -pède tiré du latin pes, pedis « pied », d'où des loripèdes (un genre de mollusques).
Le nom (un) lormier (un fabricant d'objets de harnachement) est dérivé de l'ancien français loraim, lorain « courroie de cuir maintenant la selle du cheval », du latin vulgaire loramen, issu du bas latin loramentum « courroie ». D'où l'adjectif lormier (qui est relatif à cette fabrication).
L'adjectif courroucé, courroucée, signifie en colère ; qui exprime la colère ; agité(e) de façon violente. Le verbe courroucer signifie irriter vivement, mettre en colère. Se courroucer, c'est entrer dans une violente colère ; s'agiter violemment. Ce verbe vient du bas latin corruptiare (dérivé de corruptum, participe passé de corrumpere « détruire, altérer » dans l'expression animus corruptus).
je courrouce, tu courrouces, il courrouce, nous courrouçons, vous courroucez, ils courroucent ;
je courrouçais ; je courrouçai ; je courroucerai ; je courroucerais ;
j'ai courroucé ; j'avais courroucé ; j'eus courroucé ; j'aurai courroucé ; j'aurais courroucé ;
que je courrouce, que tu courrouces, qu'il courrouce, que nous courroucions, que vous courrouciez, qu'ils courroucent ;
que je courrouçasse, qu'il courrouçât, que nous courrouçassions ; que j'aie courroucé ; que j'eusse courroucé ;
courrouce, courrouçons, courroucez ; aie courroucé, ayons courroucé, ayez courroucé ;
(en) courrouçant.
je me courrouce, tu te courrouces, il se courrouce, nous nous courrouçons, vous vous courroucez, ils se courroucent ;
je me courrouçais ; je me courrouçai ; je me courroucerai ; je me courroucerais ;
je me suis courroucé(e) ; je m'étais courroucé(e) ; je me fus courroucé(e) ; je me serai courroucé(e) ; je me serais courroucé(e) ;
que je me courrouce, que tu te courrouces, qu'il se courrouce, que nous nous courroucions, que vous vous courrouciez, qu'ils se courroucent ;
que je me courrouçasse, qu'il se courrouçât, que nous nous courrouçassions ; que je me sois courroucé(e) ; que je me fusse courroucé(e) ;
courrouce-toi, courrouçons-nous, courroucez-vous ; sois courroucé(e), soyons courroucées, soyons courroucés, soyez courroucé(e)(es)(s) ;
(en) se courrouçant.
Un courroux est l'action de se courroucer, une irritation véhémente et noble ; une agitation violente. Ce nom est probablement un déverbal de l'ancien français corrocier (courroucer).
Or, avec courroux, nous avons précisément un de ces mots sortis de l’usage au 16ème siècle : il a été remplacé par colère, mot médical, qui désignait une maladie de la bile. Mais courroux subsiste au 17ème siècle dans le vocabulaire noble : Dieu parle, et d’un mortel vous craignez le courroux ! (RACINE, Esther, I, 3.) En savoir plus : Georges Gougenheim.
A. Un cours est un écoulement continu d'une eau courante ; le parcours suivi par une eau courante. Donner libre cours à ... c'est le laisser s'écouler sans retenue ; le laisser éclater.
B. Un cours est le mouvement réel ou apparent d'un astre.
C. Un cours est une longue et large avenue, le plus souvent plantée d’arbres, utilisée dans les villes comme lieu de promenade ou de passage. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Un cours d'assises est un rang de pierres de même hauteur sur toute la longueur d'une façade.
D. Le cours de ... est le déroulement inexorable de ... ; la durée de ... Suivre son cours, c'est se développer, évoluer normalement. Être en cours, c'est être en train de se faire.
E. Un cours est un taux auquel se négocient des valeurs, des marchandises. Donner cours à quelque chose, c'est l'accréditer. Prendre cours, c'est s'établir dans l'usage. Voir : courtage, courtier (ci-dessous).
Un cours à terme est un cours préfixé d'achat ou de vente d'un actif dont le règlement et la livraison sont prévus à une échéance ultérieure. En anglais : forward price, futures price. Voir aussi : marché à terme. JORF du 22/01/2022. Un cours au comptant est le prix, sur un marché au comptant, d'une valeur mobilière ou d'une marchandise. En anglais : spot price ; spot rate. Voir aussi : déport, marché au comptant, report. JORF du 19/11/2008. Un cours de change à terme est un cours auquel deux parties s’engagent à échanger, à une date future, deux monnaies entre elles. La fixation d’un cours de change à terme permet aux agents économiques de se protéger contre l’évolution défavorable du cours d’une monnaie étrangère, par exemple une hausse s’ils sont importateurs ou une baisse s’ils sont exportateurs. En anglais : forward exchange rate ; forward rate. Voir aussi : échange à terme, taux d'intérêt à terme. JORF du 21/09/2017. On lit un cours vendeur (en anglais : asking price. JORF du 12/01/1999), un cours acheteur (en anglais : bid price. JORF du 12/01/1999). L'expression dans le cours, dans le cadre des options négociables, qualifie une option dont la valeur intrinsèque est positive, son prix d'exercice étant inférieur au cours du titre support pour une option d'achat, et supérieur pour une option de vente. En anglais : in the money. JORF du 22/09/2000. L' OQLF indique : un cours, un cours à option, un cours à unité, un cours associé, un cours complémentaire, un cours d'appoint, un cours hors compte, un cours obligatoire, un cours sans unité.
F. Un cours est un enseignement suivi dans une discipline précise ; l'une des leçons de cet enseignement ; un traité, un manuel scolaire, des textes présentant l'enseignement d'une matière précise ; un établissement d'enseignement spécialisé ; un degré déterminé d'enseignement. Une, un interclasse ou un intercours sont un bref intervalle de temps entre deux cours.
Un cours en ligne d'accès restreint ou CLAR est une formation accessible à un nombre limité de participants, dispensée dans l’internet par des établissements d’enseignement, des entreprises, des organismes ou des particuliers. En anglais : small private online course ; SPOC. Un cours en ligne ouvert à tous ou cours en ligne ouvert massivement, CLOM sont une formation accessible à tous, dispensée dans l'internet par des établissements d'enseignement, des entreprises, des organismes ou des particuliers, qui offre à chacun la possibilité d'évaluer ses connaissances et peut déboucher sur une certification. Les certifications proposées sont parfois payantes. En anglais : massively open online course ; MOOC ; massive open online course ; MOOC. JORF du 10/01/2017. Un cours en ligne d'entreprise ou CLE est une formation en ligne proposée par une entreprise à ses salariés, à ses partenaires et à ses clients. En anglais : corporate open online course ; COOC. Voir aussi : cours en ligne d'accès restreint, cours en ligne ouvert à tous, formation en ligne. JORF du 25/02/2018. L'OQLF indique un cours à distance, un cours bimodal, un cours en classe, un cours en ligne, un cours en ligne en petit groupe privé, un cours en ligne ouvert à tous, un cours en mode asynchrone, un cours en mode hybride, un cours en mode synchrone, un cours en visioconférence : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail.
G. Un capitaine au long cours est un officier reconnu apte à commander un navire d'un certain tonnage pour de longs voyages. Un voyage au long cours est un voyage comportant une longue traversée.
Le nom (un) cours vient du latin classique cursus « action de courir, voyage, course en mer ; cours des étoiles, d'un fleuve ; cours de la vie de quelqu'un, d'un sentiment », duquel vient également le nom (un) cursus.
Le nom (un) discours est emprunté avec influence de cours, au bas latin discursus « discours, conversation, entretien » attesté en latin classique au sens de « action de courir çà et là ».
Le nom (un) recours est emprunté au latin juridique recursus « recours (terme de droit) ».
A. Une course est l'action de courir ; une compétition de vitesse : une marche, une promenade, une excursion de durée et de but imprécis ; un parcours d'une longueur déterminée et avec un but précis ; un trajet effectué par un véhicule de louage, le prix de ce trajet ; un déplacement rapide d'un objet ; le mouvement de va-et-vient d'un organe mécanique ; le mouvement d'un astre, des nuages, etc. Ce nom est la forme féminine de cours. Une course-poursuite est une poursuite rapide. À mi-course signifie vers le milieu de la course ; à mi-parcours.
Faire les courses signifie se déplacer pour divers achats ; en Suisse, c'est effectuer le trajet quotidien pour se rendre à son lieu de travail dans une agglomération différente.
Une course au droit d'asile est la pratique de certains ressortissants étrangers consistant à déposer parallèlement des demandes d'asile auprès de plusieurs pays ou à comparer les conditions d’accueil offertes par différents pays avant de déposer une demande. En anglais : asylum shopping. Voir aussi : course au visa. JORF du 16/01/2015. Une course au visa est un dépôt simultané de demandes de visa auprès des consulats de plusieurs pays. En anglais : visa shopping. Voir aussi : course au droit d'asile. JORF du 15/09/2013.
Une course d'orientation spectacle est une course d’orientation effectuée sur un terrain délimité, que suivent les spectateurs en intégralité de leur place. « Orient show », qui est un nom de marque, ne doit pas être employé. JORF du 12/06/2018. Une course de dénivelés ou course (à pied) en altitude sont une course à pied, dans un site de pleine montagne, dont l'itinéraire balisé enchaîne montées et descentes. On trouve aussi, dans le cas des courses les plus longues, le terme « marathon d'altitude » (en anglais : skymarathon). En anglais : skyrace ; sky running. JORF du 19/12/2010. Une course de pleine nature est une course d'endurance en terrain naturel et varié, dans laquelle les concurrents enchaînent des difficultés pouvant imposer une alternance de marche et de course. La course de pleine nature peut nécessiter une certaine autonomie en matière d'alimentation et l'utilisation d'équipements tels que des bâtons, une lampe frontale ou un sac à dos. En anglais : trail ; trail running. Voir aussi : finisseur, randonnée sportive. JORF du 19/12/2010. Une course-croisière est une compétition de yachting. Une course latérale est une suite d'appuis brefs et dynamiques des pieds ou des mains sur des prises ou des éléments de plus grande taille, qui permet au grimpeur de se déplacer latéralement jusqu'à une prise éloignée, avec ou sans saut. En anglais : skate. JORF du 25 mai 2023. Une natacourse [en anglais : swimrun] estune épreuve sportive qui alterne plusieurs segments de natation en eau libre et de course, le plus souvent en sentier, dans laquelle les participants peuvent utiliser le matériel sportif qu'ils désirent, pourvu qu'ils le transportent du départ à l'arrivée (OQLF).
Le verbe courser signifie poursuivre à la course ; il a signifié poursuivre une femme de ses assiduités.
Le verbe accourser (poursuivre quelqu'un à la course) est dérivé de course. D'où une accourse (une galerie extérieure par laquelle on accède aux appartements ; des coursives) et accoursé (achalandé).
Le nom (un) décours : est emprunté au latin classique decursus « action de descendre à la course, descente rapide, chute ».
-drome est tiré du grec δ ρ ο ́ μ ο ς « course ».
B. Faire la course (à comparer avec courir la mer), armer un navire en course, c'est donner à de simples particuliers l'autorisation d'armer en guerre des navires de commerce. Ce nom est aussi la forme féminine de cours.
Le nom (un) corsaire est emprunté, probablement par l'intermédiaire de l'ancien provençal corsari, à l'italien corsaro, du bas latin cursarius, dérivé de cursus (cours).
Une coursie est un passage ménagé d'un bout à l'autre d'une galère entre les bancs des forçats. Ce nom est emprunté à l'italien corsia, issu du latin médiéval cursivus.
Un coursier (1) était un cheval à fière allure dans les tournois ou dans la bataille ; une coursie ; un canon placé sous le coursier d'une galère ; un chenal amenant l'eau aux aubes de la roue d'un moulin. Ce nom est dérivé de l'ancien français cors « allure rapide » spécialement en parlant d'un cheval.
En même temps qu’elle proscrivait les vieux mots, la langue classique méprisait les « mots de métiers », les mots techniques, comme nous disons aujourd’hui. Cependant quelques arts, plus favorisés par la société mondaine, échappaient à ce dédain. De ce nombre était l’équitation, qui a fourni le mot coursier. Jusqu’à la fin du 16ème siècle, un coursier était un fort cheval de joute, distinct aussi bien du genet d’Espagne, plus agile, qu’on aimait monter à la guerre, que du roussin, gros cheval rustique. Au 17ème siècle, coursier est uniquement un mot littéraire, aimé des poètes. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le coursier est également en honneur au 16ème siècle. Le mot a d’abord été un adjectif : un cheval coursier était un cheval rapide. Puis, employé comme nom, il s’appliqua surtout au « cheval de joute » (c’est-à-dire apte à figurer dans les tournois). Le 17ème siècle a fait de ce mot un terme poétique pour « cheval ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une coursière (1), un coursier (2) sont des employés chargés d'effectuer diverses courses. Ce nom est dérivé de course.
Une coursière (2) est un chemin pédestre, sentier ou sente coupant au plus court en supprimant un ou plusieurs lacets de la route ou du chemin principal ; un itinéraire plus court que l’itinéraire ordinaire pour se rendre quelque part. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. Ce nom est dérivé de cours.
On a lu le mot anglais coursing désignant une course de lévriers poursuivant un lièvre vivant.
Le nom anglais coursing, attesté au même sens depuis 1538, est un substantif verbal de to course, lui-même issu du substantif course « action de courir » (du français course).
une coursive : un couloir étroit dans le sens de la longueur d'un navire.
Le nom (une) coursive est probablement une transformation de coursie sur le modèle du féminin des adjectifs en -if.
Un courçon ou courson est une branche d'arbre fruitier, de vigne, taillée court à trois ou quatre yeux afin d'y concentrer la sève. Ce nom est dérivé, par attraction de court, de l'ancien français acorcier « raccourcir », dérivé de cort, court. Des (branches) coursonnes sont destinées à porter la branche à fruits de l'année.
Un court est un terrain rectangulaire en terre battue ou en dur spécialement aménagé pour le tennis, délimité par des lignes et séparé en deux dans sa largeur par un filet. Ce nom vient de l'anglais court (emprunté à l'ancien français cort, court, voir : cour) attesté comme terme de sport tennis court depuis 1519.
L'adjectif court, courte, qualifie ce qui a une petite ou une trop petite étendue par rapport à la moyenne idéale ou réelle ou par rapport à autre chose ; ce qui a une faible durée ; autres sens : CNRTL. L'adverbe court signifie d'une manière courte ; d'une manière brusque, rapide. On lit : s'arrêter court, faire court, se trouver à court, couper court, tourner court, tout court, de court, prendre quelqu'un de court, être à court de ... Le Dictionnaire des belgicismes indique : être à court d’haleine (être hors d’haleine) ; tomber à court (rester à court d’arguments, d’argent, de pain, etc.) ; trop court (trop peu, après une indication quantitative). Ce mot vient du latin classique curtus « écourté, tronqué » « incomplet, mince, insuffisant ».
Un pantacourt est un pantalon qui arrive à mi-mollet.
Un courtage est la profession de courtier ; l'activité d'un courtier ; une rémunération en pourcentage du courtier ou du banquier, de l'agent de change qui effectue des opérations de courtage ; un commerce, un négoce, un trafic. Ce nom est dérivé du radical de courtier.
Un courtage matrimonial est la profession de ceux qui mettent en relation des personnes désirant se marier. Un courtage (en) immobilier est l'activité commerciale, réalisée par un courtier immobilier certifié, qui consiste à mettre en relation un acheteur et un vendeur dans le but de conclure une transaction immobilière (OQLF).
Une courtaille était une épingle manquée.
Un animal courtaud a une queue courte. Un (cheval) courtaud est un cheval à qui on a coupé la queue ; un cheval de selle, court et fort, qui servait de monture auxiliaire de voyage aux chevaliers. Une (chienne) courtaude, un (chien) courtaud sont des chiens à qui on a coupé la queue et les oreilles. Le verbe courtauder signifie rendre courtaud un cheval ou un chien, lui couper la queue.
L'adjectif courtaud, courtaude, signifiait aussi de taille courte et un peu épaisse. Une courtaude, un courtaud (de boutique) étaient des commis de magasin.
un court-bouillon :
un liquide servant à la cuisson par pochage de certains poissons, crustacés ou légumes ;
un plat préparé au court-bouillon ;
une sauce constituée du court-bouillon de cuisson, réduit aux deux-tiers.
des courts-bouillons
court-bouillonner : faire cuire au court-bouillon.
Un court-circuit est un contact entre deux conducteurs d'un circuit électrique entrainant le passage direct du courant d'un conducteur à l'autre au lieu du circuit normal, une augmentation de l'intensité du courant et une élévation dangereuse de la température des conducteurs ; une rupture de courant provoquée par ce contact ; une voie beaucoup plus courte que la normale. Le pluriel est des courts-circuits.
Un court-circuitage est l'action de court-circuiter pour atteindre plus rapidement un but. Le verbe court-circuiter ou courtcircuiter signifie mettre en contact par un court-circuit ; échauffer comme par un court-circuit ; mettre hors circuit, contourner quelque chose de manière à l'isoler ; laisser de côté quelque chose ou quelqu'un afin d'atteindre plus directement ou plus rapidement son but.
Un (avion) court-courrier est utilisé pour des transports sur de courtes distances. Ce nom a été créé sur le modèle de long courrier et de moyen courrier.
Une, un courte-botte étaient une femme, un homme de très petite taille, qui ont les jambes courtes.
Une courtelinade est une pièce qui présente les caractères du théâtre de Georges Courteline, un écrivain français, notamment en ce qui concerne la représentation des militaires. L'adjectif courtelinesque qualifie ce qui présente les caractères de l'œuvre de Georges Courteline, d'un burlesque mêlé d'amertume.
Une courtepointe ou courte-pointe est une couverture de lit doublée, remplie de coton ou de duvet et piquée. Ce nom est composé de l'ancien français coute « lit de plumes » (voir : couette 1) et du participe passé de poindre « piquer » ; coute a été altéré en courte sous l'influence de l'adjectif court.
Le latin culcita puncta « couverture piquée » est devenu en français « courte pointe » bien que l'idée de « court » n'ait rien à faire dans la définition. En savoir plus : Étymologie historique et étymologie statique, par Pierre Chantraine, 1970 (Persee)
Un (animal) courte-queue est un chien ou cheval courtaud, qui a la queue courte ; tout animal à courte queue. Une courte-queue est une tortue à courte queue ; une variété de cerise.
L'adverbe courtement signifie brièvement, en peu de mots ; d'une manière courte, rapide.
La locution anglaise courtesy of (The National Gallery, etc.) qualifie ce qui exposé, publié, etc. avec l'aimable autorisation de ... ; ce qui est (prêté) à titre gracieux par ... ; ce qui est offert par ... Voir : Carnet d'un linguiste.
Une courtière, un courtier sont ceux dont la profession consiste à mettre en relation vendeurs et acheteurs moyennant un courtage, pour des opérations de Bourse ou de commerce ; des intermédiaires qui agissent sur les marchés financiers pour le compte de tiers (en anglais : broker. Voir aussi : courtier principal. JORF du 28/07/2001) ; ceux qui jouent le rôle d'intermédiaire dans une affaire. Ce nom est probablement dérivé de l'ancien français corre (voir : courir), le courtier servant d'intermédiaire entre l'acheteur et le vendeur.
une courtière interprofessionnelle, un courtier interprofessionnel sont des intermédiaires qui agissent, sur les marchés financiers, pour leu propre compte ou pour le compte d'autres professionnels de marchés. Dans certains pays, notamment au Royaume-Uni, les courtiers interprofessionnels ne s'entremettent qu'entre les spécialistes en valeurs du Trésor. En anglais : interdealer-broker. JORF du 26/03/2004.
Une courtière négociante, un courtier négociant sont des intermédiaires qui agissent sur les marchés financiers pour le compte de tiers ou pour leur propre compte en assumant des prises de position. En anglais : broker-dealer. JORF du 28/07/2001.
Une courtière principale, un courtier principal sont des intermédiaires fournissant aux gérants de fonds spéculatifs ou d'autres fonds professionnels des services tels que le prêt de titres et l'exécution d'ordres, ou encore un soutien technique et opérationnel. En anglais : prime broker. Voir aussi : courtier, fonds spéculatif. JORF du 13/03/2013.
Une courtière, un courtier de mariage sont ceux dont la profession consiste à mettre en relation des personnes désirant se marier.
Un courtil était un petit jardin attenant à une maison de paysan, généralement clos de haies ou de barrières ; une petite maison ou une chambre de paysan. Ce nom vient du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir : cour). Un courtillage était un petit champ ou jardin ; la production de ce jardin. Une courtille était un jardin champêtre ou un enclos attenant à une maison. La Courtille est un faubourg de Paris. Être de la courtille signifiait manquer d'argent. Une courtillière, un courtillier étaient des jardiniers.
Une courtilière est le nom usuel d'un insecte orthoptère de la famille des gryllotalpidés. Cet insecte fouisseur est également appelé « Taupe-grillon », car il creuse des galeries dans le sol à l'aide de ses pattes antérieures, en forme de pelles, larges et plates.
A. une courtine :
un rideau servant à dissimuler et à décorer un lit ;
une tenture permettant de masquer un élément ou une partie d'un espace intérieur.
B. une courtine : une partie de rempart comprise entre deux bastions ou deux tours.
Le nom (une) courtine vient du bas latin cōrtīna « rideau » dérivé de cohors, cōrte (voir : cour) d'après le grec α υ ̓ λ α ι ́ α « tapis, tenture » dérivé de α υ ̓ λ η ́ « cour devant la maison ».
Une courtisane, un courtisan étaient des personnes attachées à la cour, au service d'un roi ou d'un prince ; des personnes de haut rang qui font partie de l'entourage d'un prince ou d'un roi et qui partage leurs plaisirs et divertissements ; ce sont des personnes qui cherchent par intérêt à gagner les faveurs d'un roi, d'un prince ou d'une personne influente, généralement au moyen de la flatterie ; des personnes qui cherchent à s'attirer les bonnes grâces d'un groupe d'individus ; ceux qui cherchent à conquérir une personne, à s'acquérir ses faveurs. Ce nom est emprunté à l'italien cortigiano, d'abord « qui appartient à la cour d'un pape, d'un prince, etc. », dérivé de corte (cour).
L'adjectif courtisan, courtisane, signifie qui appartient à la cour ou caractérise une femme ou un homme de la cour, une courtisane, un courtisan ; qui flatte les personnes influentes par intérêt.
Une courtisanerie est le caractère du courtisan ; une basse adulation et une complaisance servile par lesquelles le courtisan cherche à plaire à un roi, à un prince ; une attitude servile par laquelle on cherche à flatter un personnage important et à plaire ; ce qui dénote un esprit courtisan.
L'adjectif courtisanesque a qualifié ce qui est relatif aux courtisans ; quelqu'un qui a ou rappelle les manières d'un courtisan ; quelqu'un qui cherche à plaire. On a lu une courtisation pour le fait de courtiser.
Le verbe courtiser signifie faire la cour à un roi, à un prince ou à une personne influente pour obtenir quelque faveur ou quelque avantage ; faire la cour à quelqu'un en l'entourant de prévenances flatteuses et assidues. En Belgique, courtiser (avec ...) signifie être fiancé, avoir des relations sentimentales. Ce verbe est emprunté à l'italien corteggiare « faire partie de la cour d'un personnage important » puis « faire sa cour à quelqu'un de puissant » « faire sa cour à une femme », dérivé de corte (cour), plutôt qu'issu de la transformation, sous l'influence de courtisan, de l'ancien français cortoier « faire partie de la cour d'un prince, d'un seigneur ».
Une jument court-jointée, un cheval ou un lièvre court-jointés ont les paturons courts. Un oiseau de proie court-jointé a les pattes courtes.
Un court-jus est un court-circuit ou une sauce.
Un court-métrage ou court métrage est un film d'une durée relativement courte.
L'adjectif courtois, courtoise, qualifie ce qui correspond à l'idéal, à l'éthique, à l'esprit de la chevalerie au Moyen Âge ; en savoir plus : CNRTL. Ce mot est dérivé de l'ancien français court, voir : cour « résidence d'un souverain et de son entourage ». L'adverbe courtoisement signifie d'une manière courtoise, avec une civilité raffinée.
Une courtoisie est une attitude physique et morale conforme à l'idéologie courtoise ; une attitude de politesse raffinée conforme à la tradition et à la bonne éducation, aux usages mondains ; une attitude de politesse froide et conventionnelle.
L'adjectif discourtois, discourtoise, a qualifié quelqu'un qui manque de courtoisie ou qui est disgracieux. L'adverbe discourtoisement a signifié de façon discourtoise. Une discourtoisie est un manque de courtoisie.
L’adjectif le plus ancien en français qui se réfère à l’idée de politesse est courtois, dérivé de cour (anciennement court). Il se trouve plusieurs fois dans La Chanson de Roland comme qualificatif d’Olivier, sur le même pied que preux, ou pour louer les Auvergnats, les plus courtois des Français que conduit Charlemagne. Courtoisement y est dit de l’attitude humble et douce de Roland tourné vers ses hommes et de celle, déférente, de Thierry offrant à Charles d’être son champion. Mais, tout de suite, se pose un problème d’histoire de la civilisation. Courtois qualifie évidemment, du fait de son origine, l’homme qui a les bonnes manières des cours. Mais, de quelles cours peut-il s’agir au 11ème siècle ? Les grandes cours féodales, celle de Marie de Champagne, protectrice de Chrétien de Troyes, celle d’Aliénor d’Aquitaine fleurissent au 12ème siècle. Il faut donc penser, pour l’origine de courtois, aux cours, plus rudes, des premiers Capétiens, ou remonter à celles des rois carolingiens. Mais, c’est surtout dans les cours du 12ème siècle, animées par des grandes dames, que courtois développera le sens qu’il a dans les expressions d’amour courtois et de roman courtois, qui traduisent la place plus grande que la femme occupe dans la société et la naissance d’une vie mondaine. D’après le témoignage de grammairiens (le P. Bouhours, de Caillières), courtois et courtoisie ont subi une éclipse vers la fin du 17ème siècle. Les deux mots ont recouvré leur vitalité et subsistent encore aujourd’hui comme mots secondaires par rapport à poli et à politesse. Ils impliquent l’idée d’une politesse plus traditionnelle, plus raffinée. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un court-pendu ou capendu sont une variété de pomme reinette.
L'adjectif court-vêtu, court-vêtue, qualifie quelqu'un qui est habillé court, qui porte un vêtement court.
En Belgique, un court-vite est une diarrhée.
je courus, tu courus, elle, il courut, qu'elle courût, qu'il courût, couru(e)(es)(s) (courir).
L'adjectif couru, courue, qualifie ce qui est fréquenté, ce qui est en vogue ; ce qui est recherché ; quelqu'un à qui l'on fait la cour. C'est couru (d'avance) signifie que le résultat ou le règlement prévisible ne fait aucun doute.
Le sport et la vitesse sont liés. Sera vainqueur qui courra ou nagera le plus vite ; une course d’élan plus rapide donnera des sauts plus longs et les engins de lancer iront d’autant plus loin qu’ils quitteront plus rapidement la main qui les propulse. Mais ce qui vaut pour le geste sportif ne vaut pas obligatoirement pour le commentaire, qui ne doit pas s’affranchir des règles grammaticales. On dira donc de tel sprinteur qu’il a déjà couru (le 200 mètres) en 19 secondes 83 centièmes, voire « en 19-83 », mais non qu’il a déjà « couru 19-83 ». En savoir plus : Académie française.
Un courvite est un oiseau.
Un couscouil est une plante.
Un couscous (1) est une semoule de blé dur étuvée préparée à la vapeur ; un plat à base de cette semoule. Ce nom est emprunté à l'arabe d'Afrique du Nord kuskus, kuskusūn lui-même emprunté au berbère. On a lu aussi couscouss et couscoussou. Un couscoussier ou une couscoussière sont une marmite avec une passoire ; une casserole double ; un ustensile pour cuire le couscous.
Le mot coscoté (qui est en forme de petite boule, en grains) est dérivé du radical de coscoton « boulette de farine et de viande ».
Des couscous (2) ou phalangers sont des mammifères.
Une cousette est une jeune ouvrière dans la couture ; un petit étui contenant le nécessaire à couture. Une couseuse, un couseur sont ceux qui cousent. Une couseuse est une machine à coudre ; une machine pour brocher les livres. Ces mots sont dérivés du radical du participe passé de coudre.
Une cousine, un cousin (1) sont une fille, un fils de l'oncle, de la tante ou de leurs descendants. Ce nom vient du latin classique consobrinus « cousin germain du côté maternel » puis « cousin germain (en général) par l'intermédiaire de la forme abrégée » co(n)sinus, probablement du langage enfantin.
Une cousine germaine, un cousin germain sont des enfants d'un frère ou d'une sœur d'un de ses parents.
Mon cousin est un titre donné par le roi en France non seulement aux princes du sang, mais à plusieurs princes étrangers, cardinaux, pairs, ducs, maréchaux de France, grands d'Espagne et quelques seigneurs du royaume.
Le roi n'est pas son cousin signifie qu'il est si fier et si heureux que le roi même ne lui semblerait pas un parent digne de lui.
Une cousinade est un rassemblement de personnes ayant un ancêtre commun.
Un cousinage est une parenté entre cousins ; des liens créés par cette parenté ; une relation vague de parenté entre cousins éloignés ; un ensemble de cousins, de parents ; le fait de cousiner ; une analogie, une ressemblance, un lien.
Familièrement, une cousinaille est une parenté nombreuse et déplaisante.
Le verbe cousiner (1) a signifié remplir les conditions de parenté avec quelqu'un, permettant de l'appeler cousin, de le traiter en cousin ; cultiver les relations d'amitié qu'appelle normalement cette situation de parenté ; avoir des rapports familiers, bien s'entendre ; appeler quelqu'un « cousin ». Se cousiner a signifié se traiter mutuellement de cousin ou en cousin.
On a lu une cousinette pour une jeune cousine, une cousinière (1) pour un lieu où sont réunis de nombreux cousins et parents.
Un cousin (2) est un nom vernaculaire donné à certains genres d'insectes diptères nématocères. Le « cousin commun » (Culex pipiens), appelé aussi « moustique commun » ou « maringouin domestique » est une espèce de moustiques de la famille des culicidés, la plus commune en France métropolitaine. Mais le nom de cousin est également donné de façon générale aux tipules (tamille des tipulidés) comme par exemple la « Tipule du chou » (Tipula oleracea) ou encore la « Tipule des prairies » (Tipula paludosa) ou Tipula maxima que l'on trouve communément en France dans les prairies humides. Ce nom est peut-être dérivé de couç issu du latin classique culex, culicis, les formes en -u- étant dues aux représentants de pulex, puce.
Avoir toujours des cousins chez soi ou être mangé des cousins, c'est avoir constamment chez soi des personnes qui imposent leur présence au nom de la parenté ou de l'amitié. Le verbe cousiner (2) a signifié faire le parasite. Une cousinière (2) est une moustiquaire ; un rideau de gaze pour se mettre à l'abri des cousins.
En Belgique, des cousins sont des testicules.
Mais dans ce groupe, il y a un autre genre non représenté chez nous et très spectaculaire par sa diversité, Cousinia : ce genre est de loin le plus fourni en espèces de toute la tribu des Cardueae avec au moins … 600 espèces ; il figure d’ailleurs dans le top 50 des genres les plus diversifiés au sein de l’ensemble des plantes à fleurs. Mais le plus extraordinaire est que toute cette diversité d’espèces se répartit sur un territoire restreint à l’échelle planétaire : la région irano-touranienne (Iran, Irak, Afghanistan et Turkestan) réunit à elle seule 500 de ces espèces ; autant dire qu’il s’agit d’endémiques à aire très localisée au sein de cet ensemble de steppes et semi-déserts. Extrait de Astéracées : la tribu des chardons et alliés 2 (Zoom nature).
une cousinière : voir cousin (ci-dessus).
Un cousoir est un instrument utilisé en reliure manuelle pour coudre les livres à brocher ou à relier ; un étau de gantier pour la couture et le montage des gants. Ce nom est dérivé du radical du participe passé de coudre.
Un coussin est une pièce souple, en tissu, remplie de rembourrage et servant à supporter ou à soutenir le corps ; un dispositif ou un élément de dispositif servant de protection, de support ou d'appui ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du bas latin coxinus « coussin », dérivé du latin impérial coxa « cuisse »
La seconde entrée qui a retenu mon attention concerne le couple coussin/oreiller. Je ne suis pas sûr, comme l’écrivent Hanse et collègues, que si un Belge demande un coussin dans un hôtel en France, il se fera d’office apporter « un coussin d’étoffe de décoration plus ou moins grossière et peut-être plus ou moins défraîchi » (p. 84). En tout cas la probabilité est plus faible s’il se rend dans l’une des zones vertes désignées sur la carte ci-dessous. En savoir plus : Français de nos régions.
Un coussin contracyclique désigne les réserves imposées aux banques par les autorités financières pour faire face à une crise. On lit le taux du coussin de fonds propres contracyclique.
Un coussin de stade est un coussin plat individuel, portant généralement des mentions publicitaires, utilisé dans les stades pour améliorer le confort des sièges. En anglais : stadium seat cushion. JORF du 19/12/2010.
Un coussin de belle-mère est une plante. Des coussins de belle-mère ou acanthasters sont des étoiles de mer tropicales pourvues de gros piquants et qui mangent le corail.
Le verbe coussiner a signifié garnir de coussins.
Un coussinet est un petit coussin ; autres sens : CNRTL.
Une coussinière est une étoffe, une garniture recouvrant un coussin.
Un cousso ou kosso, koso, koço, cusso sont une plante. Ce nom est emprunté à l'amharique koço d'après A. d'Abbadie, voyageur français.
Des coussous ou coussouls sont la végétation steppique de la Crau en France.
Des coustélous sont un morceau de viande de porc, constitué de plusieurs côtes (ou extrémités de côtes) coupées en travers, et qu’on consomme frais ou salé. On lit aussi un côtis (ci-dessus), des coustellous, des cousteillous, des coustilles, un costillon, un coustellou. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une coustille ou coutille est un terme désignant les armes des coutiliers, une dague courte et large ou une arme d'hast longue et à large lame dite « langue-de-bœuf ». Ces noms sont probablement une adaptation sur le radical de couteau, de l'espagnol cuchilla « grand poignard », féminin de cuchillo (couteau). Un coustiller ou coutilier, coutillier, coutiller étaient des hommes de pied dont les armes d'hast et de main étaient une coutille.
L'adjectif cousu, cousue, qualifie ce qui est attaché par des points de couture ; ce qui est fait de morceaux assemblés par des points ; ce qui est enfermé dans un contenant cousu. Être cousu de ... c'est en avoir une grande quantité ; en être plein. Bouche cousue signifie bouche fermée pour ne pas parler. Ce qui est cousu main est de bonne qualité, sûr, parfait. Ce qui est cousu de fil blanc est peu élaboré, grossier, ressemble à quelque chose dont les coutures seraient apparentes. Cet adjectif vient du participe passé de coudre.
À l’origine, l’expression cousu de fil blanc s’applique à un vêtement : avant de le coudre, dans sa version définitive, avec du fil de la même couleur que l’étoffe et en faisant de petits points bien réguliers, les couturières le cousaient rapidement, avec des gros points et du fil blanc qui se voit. Elles pouvaient ainsi facilement, en cas de retouches, le découdre. Le fil blanc, bien visible, était donc provisoire, peu soigné et destiné à disparaître.
On retrouve cette idée de travail bâclé quand l’expression « cousu de fil blanc » se met, au xvie siècle, à sortir du domaine de la couture pour s’appliquer, de façon imagée, à une histoire inventée, à la trame d’un roman, à un scénario, à une ruse ou un procédé un peu grossiers. On emploie aujourd’hui aussi l’expression proche user de grosse ficelle.
En savoir plus : Académie française.
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe coût, coûtance, coûtanceux, coûtant, coûter, coûteux, coûtif.
Un cout est un prix de revient ; une dépense ; une conséquence désagréable d'une erreur, d'une faute. Ce nom est un déverbal de couter.
Un cout cible est un cout constituant un objectif déterminé, calculé généralement à partir du prix de vente visé, dont on déduit la marge souhaitée. En anglais : target cost. Voir aussi : méthode des couts cibles. JORF du 26/03/2004. Le cout complet d'un bien est la somme des couts d'un bien tout au long de son cycle de vie, incluant les couts directs et les coûts indirects. Le cout complet d'un bien peut concerner le propriétaire comme le locataire. En anglais : total cost of ownership ; TCO. JORF du 13/03/2013. À couts réduits ou à bas couts : se disent d’une stratégie de réduction des couts, caractérisée par une offre concentrée sur les seules fonctions essentielles, pour le client, d’un produit ou d’un service, ce qui permet de proposer celui-ci à la vente à un prix bas. Les entreprises qui proposent des prix bas en réduisant uniquement leur marge bénéficiaire ne pratiquent pas une stratégie à coûts réduits. En anglais : low cost. Voir aussi : compagnie à bas prix, mode express, moins-disant juridique. JORF du 28/03/2018.
Cout et fret (… port de destination convenu) ou CFR, en anglais : cost and freight ; cost and freight (... named port of destination) ; CFR. Cout, assurance et fret (… port de destination convenu) ou CAF, en anglais : cost, insurance and freight ; cost, insurance and freight (... named port of destination) ; CIF. JORF du 24/04/2004.
Un cout de portage est le cout correspondant à la rémunération du supplément de fonds propres règlementaires qu’un organisme d’assurance ou de réassurance destinataire d’un hypothétique transfert des engagements associés aux provisions techniques prudentielles devrait lever pour être en mesure de porter ces engagements jusqu’à leur règlement intégral. Le cout de portage est l’une des deux composantes de la provision technique prudentielle. On trouve aussi les termes « marge de risque » et « marge pour risque ». En anglais : risk margin ; RM. Voir aussi : meilleure estimation, provision technique prudentielle. JORF du 21/01/2021.
Un cout de transfert est le cout supporté par le client lorsqu'il change de prestataire de services. On trouve aussi le terme « cout de sortie ». En anglais : switching cost. JORF du 28/10/2011.
Un cout moyen pondéré du capital ou CMPC est la moyenne pondérée du coût, net de l'impôt, de l'ensemble des sources de financement d'une entreprise. En anglais : weighted average cost of capital ; WACC. JORF du 14/05/2005.
Un cout par contact confirmé ou coût par contact confirmé, CCC est le mode de tarification de la publicité en ligne où l'annonceur rémunère le support en fonction du nombre de contacts confirmés que ce dernier lui amène. On trouve aussi le terme « cout par lead », qui est à proscrire. En anglais : cost per lead (CPL). Voir aussi : contact confirmé. JORF du 16 juillet 2024.
Les couts salariaux indirects sont les charges annexes au salaire brut, obligatoires ou non, constituées essentiellement des cotisations sociales versées par les employeurs. Il convient d'éviter de parler dans ce cas des « couts de main-d'œuvre non salariaux ». En anglais : non-wage labour costs. JORF du 22/09/2000.
On a lu une coutance pour un cout, une dépense. L'adjectif coutanceux, coutanceuse, a qualifié ce qui entraine une dépense élevée.
Un prix coutant est le cout de fabrication de quelque chose, le prix de revient.
Voir aussi des équivalents d'expressions anglaises avec cost et costing.
La pensée de Pierre de Jade : La violence même gratuite ne vaut jamais le coût.
Un couteau est un instrument tranchant formé d'une lame emmanchée de forme et de longueur variables ; autres sens : CNRTL. Un couteau-scie est un couteau dont la lame, crantée comme celle d'une scie, peut couper facilement le pain.
Un coutelas est une épée courte et large dont la lame, parfois courbe, ne possède qu'un tranchant ; un grand couteau de chasse ou de combat dont la lame forte et large ne tranche que d'un côté ; un grand couteau de cuisine ; le couperet de la guillotine.
L'adjectif coutelé, coutelée, a signifié entaillé(e) par un coup de couteau. Une coutelée est une étendue d'herbe coupée en un seul coup de faux.
Le verbe couteler signifie frapper, couper avec un couteau, avec une lame tranchante.
je coutèle, tu coutèles, il coutèle, nous coutelons, vous coutelez, ils coutèlent ;
je coutelais ; je coutelai ; je coutèlerai ; je coutèlerais ;
j'ai coutelé ; j'avais coutelé ; j'eus coutelé ; j'aurai coutelé ; j'aurais coutelé ;
que je coutèle, que tu coutèles, qu'il coutèle, que nous coutelions, que vous couteliez, qu'ils coutèlent ;
que je coutelasse, qu'il coutelât, que nous coutelassions ; que j'aie coutelé ; que j'eusse coutelé ;
coutèle, coutelons, coutelez ; aie coutelé, ayons coutelé, ayez coutelé ;
(en) coutelant.
Une coutelière, un coutelier fabriquent et/ou vendent des couteaux et d'autres instruments tranchants. Une coutelière est un étui dans lequel on met plusieurs couteaux. L'adjectif coutelier, coutelière, qualifie ce qui est de la coutellerie ; ce qui est relatif à la coutellerie.
La coutellerie est l'art, la technique de la fabrication des couteaux et d'autres instruments tranchants ; les objets de coutellerie, la marchandise fabriquée ou vendue par le coutelier. Une coutellerie est un lieu de fabrication, de vente des produits de coutellerie.
Une coutelure est une entaille faite à la peau d'un animal en le dépouillant.
Devant lui, des deux côtés de son assiette, le convive trouve un couteau, une cuiller et une fourchette. Le mot couteau vient du latin cultellus « petit couteau », diminutif de culter, qui avait ce sens. Culter est resté en français dans un sens spécial : c’est le coutre de la charrue, qui coupe la terre. Le mot latin avait déjà ce sens. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le nom (un) coutelas est issu du moyen français coutelasse, dérivé de l'ancien français coutel, couteau « grand couteau de combat », plutôt qu'emprunté à l'italien coltellaccio qui n'a le sens « poignard » qu'au 18ème siècle.
Les autres mots sont dérivés de coutel (couteau).
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe coûter, coûteux, coûtif.
Le verbe couter signifie être mis en vente, être acheté à tel ou tel prix ; être mis en vente, être acheté à un prix élevé ; entrainer telle ou telle dépense ; entrainer une forte dépense ; nécessiter la réalisation d'une chose difficile et/ou désagréable ; avoir pour conséquence une chose désagréable, la perte de quelque chose. Ce verbe vient du latin classique coustare « se tenir ferme, fixé » « se tenir, être à tel prix, couter ».
L'adverbe couteusement signifie d'une manière couteuse. L'adjectif couteux, couteuse, qualifie ce qui est mis en vente ou acheté à un prix élevé ; ce qui entraine une dépense élevée ; ce qui nécessite la réalisation d'une chose difficile et/ou désagréable ; ce qui a pour conséquence une chose désagréable, la perte de quelque chose.
Une coutière, un coutier sont ceuxi qui tissent ou vendent du coutil ; des matelassiers, des fabricants de lits de plumes, de coussins et autres objets de literie. Ce nom st dérivé du radical de l'ancien français coute (voir : couette 1) qui a subi l'attraction sémantique de coutil.
L'adjectif coutif, coutive, a signifié couteux, couteuse.
Un coutil est une toile de chanvre, de lin ou de coton, d'un tissage croisé, fortement serré, propre à faire des tentes, des enveloppes de matelas, d'oreillers, etc., ou à confectionner certains vêtements ; un objet fait en coutil. Ce nom est dérivé du radical de l'ancien français coute « matelas de plumes » (voir : couette 1).
Une coustille ou coutille est un terme désignant les armes des coutiliers, une dague courte et large ou une arme d'hast longue et à large lame dite « langue-de-bœuf ». Ces noms sont probablement une adaptation sur le radical de couteau, de l'espagnol cuchilla « grand poignard », féminin de cuchillo (couteau). Un coustiller ou coutilier, coutillier, coutiller étaient des hommes de pied dont les armes d'hast et de main étaient une coutille.
Une coutisse ou coutissée sont chacune des deux sangles garnies d'une grosse bande de toile à laquelle on fixe l'étoffe à broder. Le nom (une) coutisse est probablement une autre forme de cotice.
Un couton est la base d'une tige ; le rudiment de plume qui subsiste après la plumaison d'une volaille. Ce nom est soit dérivé de côte (1) « nervure de feuilles, côte de plante », soit du germanique skŏt qui a donné le français écot « tronc d'arbre, rameau imparfaitement élagué, menue branche, chicot d'arbuste ». On a lu aussi coûton.
Un coutre (1) est une forte lame d'acier placée verticalement en avant du soc d'une charrue pour fendre la terre ; une hache à bois destinée à tailler des lattes, des échalas ou à fendre le bois de chauffage. Ce nom vient du latin classique culter, cultri de même sens. Un coutrier est un décompacteur du sol à sec utilisant une dent en forme de pointe rigide pour briser la croute superficielle. Une coutrière est la pièce qui fixe le coutre à l'age de la charrue.
Un coutre (2) ou cotre, cutter (1) est un petit bâtiment de guerre d'autrefois de forme effilée, léger et rapide, à un mât vertical dont la voile a une superficie importante ; un navire analogue, à un mât vertical et un beaupré, destiné à divers usages. Ces noms viennent du mot anglais cutter, littéralement « qui coupe [l'eau] » dérivé du verbe to cut.
Une coutume est un droit, non-écrit ou codifié tardivement, propre à un peuple puis à un groupe social et formé par un ensemble de règles juridiques établies sur des usages locaux ; une manière de se comporter, ordinaire et courante, d'un groupe social. Ce nom vient du latin classique consuetudinem accusatif de consuetudo « habitude » « genre, manière d'agir d'un peuple ». Les us et coutumes sont l'ensemble des conduites habituelles d'un groupe humain. Avoir coutume de ... signifie se conduire habituellement de telle façon.
Un coutumier est un recueil des règles de coutume régissant une province, une région, une juridiction, un pays ; un recueil qui est rédigé à titre privé par un jurisconsulte. L'adjectif coutumier, coutumière, qualifie ce qui appartient au droit non écrit ou codifié tardivement, généralement propre à une région ; ce qui n'est pas noble, n'est pas roturière ou roturier. Être coutumier de ... c'est avoir l'habitude de faire quelque chose comme s'il s'agissait d'une obligation, d'une nécessité ; être habituel, ordinaire et comme inscrit dans la nature des personnes ou des choses. L'adverbe coutumièrement signifie d'une façon habituelle, courante, ordinaire.
Le verbe désaccoutumer est dérivé d'accoutumer qui est dérivé de coutume
Le mot inaccoutumé est dérivé d'accoutumé.
Le nom (un) costume est emprunté à l'italien costume d'abord « coutume » de même origine que coutume.
Une couture est l'action de coudre ; le résultat de cette action ; autres sens : CNRTL. Ce nom vient du latin populaire co(n)sutura formé sur le supin consutum de consuere (coudre), à comparer avec le latin impérial sutura formé sur suere « coudre ».
Battre à plates coutures, « défaire, vaincre complètement », a fait son entrée dans la langue au 15ème siècle et doit probablement tenir son origine du geste des tailleurs qui, pour aplatir les ourlets, surtout quand il s’agissait de velours, de tentures épaisses, devaient les battre vigoureusement avec une latte. En savoir plus : Académie française.
L'adjectif couturé, couturée, a qualifié quelqu'un qui est marqué de cicatrices, qui est balafré ; ce qui est marqué de traces éparses. Le verbe couturer a signifié coudre ; marquer de coutures, de cicatrices ; marquer de traces profondes, de sillons.
Une couturière, un couturier sont ceux dont le métier est la couture, apr exemple une couturière retoucheuse, un couturier retoucheur. Les couturières sont la dernière répétition habillée d'une pièce de théâtre. On lit un (muscle) couturier, une (fauvette) couturière.
Couturier est en effet le nom usuel du tailleur au Moyen Âge. Ce mot avait remplacé de bonne heure sartre ou sarteur, du latin sartor (accusatif sartorem) : des mots provenant du latin sartor continuent à désigner le tailleur en espagnol (sastre), en italien (sartore) et, dans le midi de la France (sartre). Couturier survit encore, au sens de « tailleur », dans quelques parlers. Mais le couturier moderne, qui dirige une maison de « haute couture » pour dames, ne continue pas le couturier « tailleur ». C’est un autre mot, fait sur couturière, qui fut créé quand des hommes (le premier fut Worth, sous le Second Empire) se mirent à exercer ce métier, jusqu’alors pratiqué uniquement par des femmes. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une couvade est une coutume qui donne au mari une participation symbolique à l'accouchement ; un ensemble de troubles fonctionnels viscéro-végétatifs, en particulier digestifs, apparaissant chez le futur père au cours de la grossesse de l'épouse et disparaissant habituellement après l'accouchement.
Un couvain est l'ensemble des œufs, larves et nymphes des insectes vivant en société (abeilles, termites, fourmis, etc.), contenus dans une ruche ou un nid.
Une couvaison ou un couvage sont l'action de couver ; le temps pendant lequel l'oiseau couve ses œufs.
L'adjectif couvé, couvée, signifie choyé(e) ; entretenu(e). Une couvée est le fait de couver ; l'ensemble des œufs couvés en même temps ; les oisillons éclos ; l'ensemble des enfants d'une famille.
Un couvent est une maison dans laquelle vivent en communauté, sous une même règle, des religieux ou des religieuses de confession chrétienne ; un pensionnat de jeunes filles dirigé par des religieuses ; un établissement où l'on observe des règles sévères. Ce nom est emprunté au latin classique conventus « assemblée, réunion », attesté en latin chrétien au sens de « assemblée de moines ; congrégation », d'où le sens de « couvent, cloitre » d'abord dans le nord de la France, le sud conservant monasterium. La forme convent n'est peut-être qu'une graphie étymologique qui a survécu dans l'anglicisme convent.
On a lu un couventicule pour un conventicule, une petite assemblée, une secte.
Une couventine était une religieuse qui vit dans un couvent ; une jeune fille élevée dans un pensionnat tenu par des religieuses.
Le nom (un) convent (un couvent ; un congrès, une assemblée générale de francs-maçons) est emprunté au latin classique conventus « assemblée, réunion » (voir : couvent), le latin conventus désignant une « assemblée de francs-maçons ».
Le nom (un) conventicule (une petite assemblée, réunion généralement secrète, illicite ou séditieuse, où l'on complote ; un petit groupe, peu connu et plus ou moins obscur, d'hommes de lettres, d'artistes, etc.) est emprunté au latin classique conventiculum « petite réunion » souvent péjoratif.
Le mot conventuel (qui est soumis aux règles d'une communauté religieuse ; appartient, est propre au couvent ; qui rappelle ou évoque la vie de couvent) est emprunté au latin médiéval conventualis de même sens. D'où : conventualiser, une conventualité, conventuellement.
Le verbe couver signifie rester posé sur les œufs de manière à les faire éclore ; abriter, protéger ; choyer, entourer de soins excessifs ; concevoir, préparer mystérieusement ; nourrir, entretenir un sentiment, une sensation ; avoir un mal, une maladie, sans encore le ou la manifester ; protéger, garder jalousement ; dissimuler, cacher ; pour le feu, rester allumé sans se manifester ; être latent ; être en germe, mûrir ; rester caché, secret ; rester en sommeil; être conservé ; être contenu, être en sourdine. Couver quelqu'un ou quelque chose des yeux, c'est le regarder avec un intérêt intense ou avec convoitise. Ce verbe vient du latin classique cubare « être couché » qui a dû développer le sens de « faire éclore les œufs » en latin vulgaire.
Couver continue le latin cubare, qui signifie « être couché ». Ici encore, nous avons une limitation de sens. Le verbe français a pris, dès le Moyen Âge, des sens figurés, notamment quand il s’agit d’un incendie qui se développe sournoisement. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le verbe incuber (opérer une incubation ; couver) est emprunté au latin incubare « être couché (étendu) dans ou sur, couver, veiller jalousement sur », composé du préfixe in- et du verbe cubare (couver). D'où : incubateur, une incubation.
Un couvercle est une pièce mobile qui se place ou se rabat sur l'orifice d'un objet creux pour le fermer plus ou moins hermétiquement ; la partie supérieure d'un volume creux qui en recouvre et protège la cavité. Ce nom vient du latin impérial cooperculum « couvercle ».
Le nom (un) opercule (une membrane, un organe, une pièce servant à fermer une ouverture artificielle ou naturelle) est une adaptation du latin operculum « couvercle », attesté en bas latin. D'où : désoperculer, operculaire, operculé, operculeux.
Le nom (un) ménopome (un amphibien) est formé de méno-, du grec μ ε ́ ν ω « je reste, je suis fixe » et -pome, du grec -π ο μ ο ς, de π ω ̃ μ α, π ω μ α τ ο ς « couvercle ».
A. Un couvert est une voute protectrice constituée par un arceau de feuillage ; un plafond constitué par les ramures et le feuillage des arbres d'une forêt ; celui qui endosse la responsabilité des actes accomplis par quelqu'un à qui il sert de garant ; ce qui sert à masquer ou à atténuer un désagrément ou une impression pénible. À couvert signifie sous la protection matérielle de quelque chose qui couvre ; sous la garantie, sous la protection de ... ; à l'abri de... Sous le couvert de ... c'est sous la caution de ... ; sous la protection, l'égide de ...
B. Un couvert est l'ensemble constitué par tout ce qu'on dispose sur la table en vue du repas ; l'ensemble des pièces qui, à table, servent à l'usage individuel de chaque convive ; chacune de ces pièces. Le vivre et le couvert est un lieu pour dormir et de quoi manger.
Le mot couvert, dit de ce qui est disposé sur une table en vue d’un repas, n’a pas toujours le même sens. Littré donne trois sens, de plus en plus restreints. C’est d’abord l’ensemble de ce qui est mis sur la table, à commencer par la nappe. Le second sens est limité à ce qui est placé devant chaque convive. Quant au troisième sens, borné à la cuiller et à la fourchette, il semble qu’il appartienne à l’orfèvrerie. Littré donne comme exemple : « un couvert d’argent niellé ». Nous prendrons couvert dans le sens le plus étendu. Étant donné que le couvert couvre la table, on est tenté d’attribuer au participe passif qu’est couvert un sens actif et d’échafauder toute une théorie grammaticale. Mais l’étymologie est une science historique et l’histoire nous rend compte que couvert est bien un passif. En effet, sur les tables royales, les plats, hanaps, salières, etc., étaient munis d’un couvercle destiné à protéger ce qu’ils contenaient contre des tentatives d’empoisonnement. Le même souci explique que par précaution un officier goûtait tous les mets qui allaient être servis. Cette précaution était dénommée l’essai. Le mot couvert est passé des tables des rois à celles des simples particuliers, en même temps que se perdait l’usage du couvercle. En savoir plus : Georges Gougenheim.
C. couvert, couverte, couvertes, couverts (couvrir : voir ci-dessous).
Une couverte est une couverture de lit ou pour les chevaux ; ce qui protège contre les intempéries ; une glaçure ou un enduit vitreux dont on revêt la faïence et la porcelaine à un certain degré de cuisson ; le revêtement brillant et coloré d'un coquillage. Au Québec, une couverte ou couverture sont une grande pièce d’étoffe que l’on place sur les draps, destinée à tenir le lit au chaud, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Une couverture est ce qui sert à couvrir, à recouvrir ou à envelopper quelqu'un ou quelque chose ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé de couvrir.
Dans la finance, une couverture est une opération ou une suite d'opérations de marché ayant pour but de couvrir, ou de compenser, totalement ou partiellement, un risque de variation d'un élément d'actif ou de passif, ce risque provenant d'une fluctuation des cours des titres, des devises ou des taux d'intérêt (ou des prix des matières premières pour les marchandises). Les opérations de couverture s'effectuent sur des marchés à terme organisés (marché à terme d'instruments financiers - MATIF, marché des options négociables de Paris - MONEP, marché à terme des marchandises), ou sur des marchés de gré à gré. En anglais : hedging. Voir aussi : marché à terme, marché à terme d'instruments financiers. JORF du 22/09/2000. Une couverture de défaillance est un contrat par lequel un établissement qui a consenti un crédit s'assure, auprès d'un tiers et moyennant le paiement d'une prime généralement annuelle, contre le défaut de remboursement de ce crédit. Les deux parties sont appelées réciproquement « acheteur de protection » et « vendeur de protection ». En anglais : credit default swap ; default swap ; CDS. Voir aussi : dérivé de crédit. JORF du 19/05/2009.
Dans l'industrie nucléaire, une couverture est l'ensemble des composants situés dans la chambre à vide d'un réacteur à fusion et entourant le plasma, qui absorbe les neutrons issus des réactions de fusion et récupère la chaleur ainsi produite. La couverture a également pour fonction de protéger les équipements extérieurs à la chambre à vide. En anglais : blanket. Voir aussi : chambre à vide, couverture tritigène, fusion par confinement magnétique. JORF du 26 septembre 2023. Une couverture fertile est une couverture constituée d'un matériau fertile. Par extension, l'ensemble des régions fertiles éventuellement réparties dans le cœur a pu être appelé « couverture interne ». Cette extension est déconseillée. En anglais : blanket. Voir aussi : couverture porteuse d'actinides mineurs, fertile. JORF du 22/09/2000. Une couverture porteuse (d'actinides mineurs) est une couverture fertile dans laquelle un ou plusieurs actinides mineurs ont été introduits en vue de leur transmutation dans un réacteur. En anglais : minor actinide bearing blanket. Voir aussi : actinide mineur, couverture fertile, transmutation. JORF du 01/07/2011. Une couverture tritigène est une couverture qui produit du tritium par réaction des neutrons avec le lithium qu’elle contient. La couverture tritigène contient, outre du lithium, des matériaux multiplicateurs de neutrons, tels que du béryllium ou du plomb. En anglais : tritium breeding blanket. Voir aussi : couverture. JORF du 02/09/2020.
Une couverture est une prise de données sur une zone déterminée afin d'en obtenir une représentation ; par extension, l'ensemble des données obtenues, ou leur représentation sous forme d'images brutes ou prétraitées. En anglais : surveying [prise de données], coverage [ensemble des données]. JORF du 22/09/2000.
Un couvet ou couvot, couveau étaient un pot de terre ou de cuivre, avec une anse, dans lequel on mettait de la braise et qui servait de chaufferette aux femmes ou aux marchands en plein air.
Une couveuse est une poule qui couve ; une étuve servant à l'incubation artificielle des œufs ; un incubateur, un four hydraulique pour les œufs de vers à soie ; par comparaison ce nom a désigné une mère de famille ; un berceau, la chaleur de la vie de famille protégée. Une couveuse (d'enfants) est une enceinte à parois transparentes destinée à isoler du milieu extérieur les nouveau-nés, prématurés et fragiles. Une pile couveuse est un réacteur produisant de la matière fissible tout en fournissant de la puissance électrique.
Un œuf couvi est gâté parce qu'il a été couvé ou conservé trop longtemps.
Un couvoir est une sorte de nid où l'on fait couver les poules, les dindes, etc. ; une couveuse artificielle. Un couvoir ou une couverie sont un local, une entreprise où le couvage est pratiqué industriellement.
Une couvraille ou couvraine sont des semailles, l'action qui consiste à recouvrir de terre une graine semée.
Un vernis, une peinture, un enduit couvrants ont la capacité de couvrir la teinte sous-jacente. Une couvrante était une pièce de tissu ; une activité fictive dont on se couvre vis-à vis de la police.
couvre- pour couvrir, voir : CNRTL.
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les noms composés [préposition-nom ou verbe-nom] en accordant le nom avec le déterminant, au singulier et au pluriel.
Un couvre-amorce est une petite pièce en cuivre qui recouvre l'amorce des cartouches pour les protéger des chocs. Le pluriel est des couvre-amorces.
Un couvre-amour était un képi, un shako ; un chapeau d'homme. Le pluriel est des couvre-amours.
Un couvre-autel est une pièce de drap qui sert à recouvrir la nappe d'un autel. Le pluriel est des couvre-autels.
Un couvre-bec est une pièce dont on recouvre, pour les protéger, l'embouchure, le bec des instruments à vent ou toute embouchure métallique ayant la forme d'un bec. Le pluriel est des couvre-becs.
Un couvre-bouche est une pièce en cuir ou en toile goudronnée, que l'on place à la bouche d'un canon pour protéger l'âme de la poussière. Le pluriel est des couvre-bouches.
Un couvre-casque était une toile imperméabilisée revêtant les casques coloniaux. Le pluriel est des couvre-casques.
Au Québec, un couvre-chaussure est une protection imperméable. Le pluriel est des couvre-chaussures.
Un couvre-chef était un pan d'étoffe, un bonnet, une toque dont les hommes couvraient leur tête ; un chapeau ; une casquette. Le pluriel est des couvre-chefs.
Un autre terme générique, mais qui ne s’emploie que par plaisanterie, est couvre-chef, où chef (du latin caput « tête ») a gardé son vieux sens de « tête ». Le mot s’est d’abord dit d’une coiffure en étoffe. Le Livre des métiers, règlement des corporations parisiennes, rédigé au temps de Saint Louis par le prévôt des marchands Étienne Boileau, fait mention de « tisserandes de couvre-chefs de soie ». Cette coiffure, carrée ou rectangulaire, devait être du type « mouchoir ». On voit pourquoi le mot français couvre-chef subsiste dans l’anglais handkerchief, littéralement « couvre-chef à main », qui désigne notre mouchoir ordinaire (ou mouchoir de poche). En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un couvre-colback était une enveloppe de toile cirée qui protégeait les colbacks de la poussière et de la pluie. Le pluriel est des couvre-colbacks.
Un couvre-cuisse était une pièce de l'armure que l'on portait à cheval et qui protégeait la cuisse. Le pluriel est des couvre-cuisses.
Un couvre-culasse est une coiffe en cuir qui protège le mécanisme de la culasse. Le pluriel est des couvre-culasses.
Un couvre-essieu est une pièce servant dans le canon de 75 à réunir l'essieu tubulaire à l'affut. Le pluriel est des couvre-essieux.
Un couvre-feu était une sonnerie qui donne l'avertissement d'éteindre les lumières et de ne plus sortir de chez soi ; c'est une interdiction de circuler, de sortir de chez soi par mesure de police ou en vertu d'un ordre de l'autorité militaire ; ce nom a désigné un étouffement de l'intelligence, des aspirations légitimes ; le déclin ou la fin de quelque chose qui représentait une valeur collective. Le pluriel est des couvre-feux.
Un couvre-giberne était un étui de toile, de cuir verni qui servait à couvrir la giberne des soldats. Le pluriel est des couvre-gibernes.
Un couvre-guidon est un petit appareil employé pour protéger le guidon. Le pluriel est des couvre-guidons.
Un couvre-joint est utilisé pour une construction. Le pluriel est des couvre-joints.
Un couvre-képi est une couverture de képi en toile cirée. Le pluriel est des couvre-képis.
Un couvre-lit est une petite couverture, une pièce d'étoffe qu'on étend sur un lit pour le protéger et l'orner. Le pluriel est des couvre-lits.
Un couvre-livre est un étui ouvrable à poches, dans lequel on insère les plats d'un livre ou d'un cahier pour les protéger. Le pluriel est des couvre-livres.
Un couvre-lumière est une pièce de bois ou opercule placé sur le canal de lumière des bouches à feu pour les préserver de la poussière ou de la pluie. Le pluriel est des couvre-lumières.
Un couvre-manche est une pièce en toile cirée qui entoure et protège la manche. Le pluriel est des couvre-manches.
On lit un couvrement, des couvrements (en architecture).
Un couvre-nuque est un pare-nuque, un dispositif de toile s'adaptant à un casque, à un chapeau, et destiné à protéger la nuque des rayons du soleil. Le pluriel est des couvre-nuques.
Un couvre-objet est une mince lamelle de verre dont on recouvre les objets observés à l'aide d'un microscope. Le pluriel est des couvre-objets.
Un couvre-oreille est une enveloppe de caoutchouc protégeant le pavillon de l'oreille dans certaines affections. Le pluriel est des couvre-oreilles.
Un couvre-percuteur est une pièce en laiton insérée entre le marteau et le percuteur d'un canon pour protéger le téton du marteau. Le pluriel est des couvre-percuteurs.
Un couvre-pied est un couvre-lit, un dessus de lit ; une pièce de laine épaisse ou de coton piqué, ou édredon qu'on étend sur les draps et la couverture. Le pluriel est des couvre-pieds.
Un couvre-plat est un couvercle. Le pluriel est des couvre-plats.
Un couvre-poche est une petite pièce d'étoffe protégeant la poche d'un costume. Le pluriel est des couvre-poches.
Un couvre-radiateur est une pièce placée devant ou sur le radiateur d'une automobile et qui sert à ralentir le refroidissement. Le pluriel est des couvre-radiateurs.
Un couvre-shako est un revêtement en toile cirée destinée à protéger le shako. Le pluriel est des couvre-shakos.
On lit un couvre-sol ou une plante couvre-sol. Le pluriel est des couvre-sols.
Au Québec, un couvre-tout est un vêtement ample, à manches courtes ou longues et général. ouvert à l’avant, qui se porte par-dessus d’autres vêtements pour les garantir de la poussière, de la saleté, etc.; en particulier, une blouse de protection en tissu léger pour femme ou enfant. Le pluriel est des couvre-tout. C'est un calque de l'anglais coverall. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Une couvreuse, un couvreur sont des artisans, des ouvriers dont le métier est de construire ou de réparer les toitures.
Au Québec, un couvre-visage est un masque ou ce qui est utilisé pour le remplacer, voir Linguistiquement correct.
Couvrir quelque chose (de ...), c'est le recouvrir, le soustraire à la vue, le dissimuler, le protéger ou l'empêcher d'être entendu. Couvrir quelqu'un (de ...), c'est l'habiller, répandre quelque chose sur lui ou le protéger. Se couvrir (de ...), c'est de vêtir, s'habiller chaudement, répandre quelque chose sur soi. Se couvrir; c'est fuir une responsabilité. Couvrir une distance, c'est la parcourir de bout en bout. Couvrir une période, c'est la concerner entièrement. Ce verbe vient du latin classique cooperire « couvrir entièrement », composé de co- et operire.
je couvre, tu couvres, il couvre, nous couvrons, vous couvrez, ils couvrent ;
je couvrais ; je couvris ; je couvrirai ; je couvrirais ;
j'ai recouvert ; j'avais recouvert ; j'eus recouvert ; j'aurai recouvert ; j'aurais recouvert ;
que je couvre, que tu couvres, qu'il couvre, que nous couvrions, que vous couvriez, qu'ils couvrent ;
que je couvrisse, qu'il couvrît, que nous couvrissions ; que j'aie recouvert ; que j'eusse recouvert ;
couvre, couvrons, couvrez ; aie recouvert, ayons recouvert, ayez recouvert ;
(en) couvrant.
je me couvre, tu te couvres, il se couvre, nous nous couvrons, vous vous couvrez, ils se couvrent ;
je me couvrais ; je me couvris ; je me couvrirai ; je me couvrirais ;
je me suis couverte, je me suis couvert ; je m'étais couverte, je m'étais couvert ; je me fus couverte, je me fus couvert ; je me serai couverte, je me serai couvert ; je me serais couverte, je me serais couvert ;
que je me couvre, que tu te couvres, qu'il se couvre, que nous nous couvrions, que vous vous couvriez, qu'ils se couvrent ;
que je me couvrisse, qu'il se couvrît, que nous nous couvrissions ; que je me sois couverte, que je me sois couvert ; que je me fusse couverte, que je me fusse couvert ;
couvre-toi, couvrons-nous, couvrez-vous ; sois couverte, sois couvert, soyons couvertes, soyons couverts, soyez couverte(s), soyez couvert(s) ;
(en) se couvrant.
Une couvrure est l'opération consistant à recouvrir le dos et les plats du livre avec de la peau ou toute autre matière.
Le mot couvert vient du participe passé de couvrir. Le nom (une) couverture est dérivé de couvrir.
Le verbe découvrir vient du bas latin discooperire « découvrir, mettre à découvert ». D'où : découvert, découverte, découverture, découvreur. Le verbe recouvrir est dérivé de couvrir.
Le nom (un) eucalyptus (un arbre, sa feuille) est composé du grec ε υ ̓- (élément préfixal eu-) et de κ α λ υ π τ ο ́ ς « couvert » de κ α λ υ ́ π τ ω « couvrir, envelopper, cacher ». D'où un eucalyptol (un principe actif extrait de l'essence de cet arbre).
Le nom (une) housse (une couverture fixée à la selle qui recouvre la croupe et les flancs du cheval ; une enveloppe de matériau souple épousant la forme des objets qu'elle recouvre afin de les protéger) vient de l'ancien bas francique hulftia « couverture » (devenu hultia) que l'on peut restituer d'après l'ancien haut allemand hulft. D'où housser (recouvrir quelque chose d'une housse).
Le verbe obombrer (couvrir d'une ombre ; cacher, recouvrir, dissimuler ; assombrir, rendre terne, triste) est emprunté au latin obumbrare « ombrager, couvrir d'ombre ; obscurcir, dissimuler, couvrir ».
En Belgique, le couyon ou couillon est un jeu de cartes au cours duquel toute manche gagnée entraine l’effacement d’une des lignes représentant l’ensemble des parties. La perte d’une partie dans certaines conditions est pénalisée par l’addition d’une ligne souvent terminée par une boucle et appelée crolle, couille, floche ou simplement ligne.
Une couze est un nom générique de plusieurs rivières torrentielles des Monts Dore et du Cézallier, des affluents ou sous-affluents de gauche de l’Allier dans le sud du département du Puy-de-Dôme. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom couze est issu de l’occitan cosa, lui-même tiré d’une racine préceltique servant à désigner un cours d’eau rapide. La Couze est ainsi le nom qui a été donné à plusieurs d’entre eux, en particulier dans le Puy-de-Dôme et en Dordogne, mais on rencontre aussi des formes voisines : Couzan en Dordogne, Cosanne en Côte-d’Or, Couzon dans le Puy-de-Dôme. Par extension, couze est devenu un nom générique qui désigne aujourd’hui une rivière torrentueuse dans le centre de la France. Courrier des internautes de l'Académie française.
Une covalence est une valence particulière, une liaison entre deux atomes par la mise en commun d'une paire d'électrons. L'adjectif covalent, covalente, concerne la covalence.
Une covariable désigne habituellement une des variables «expliquantes» dans une analyse multifactorielle.
Une covariance est la moyenne arithmétique des produits des valeurs associées de deux variables centrées. L'adjectif covariant, covariante, concerne la covariance. On lit un covariant bilinéaire, des covariants algébriques.
Une covariation est une corrélation entre les variations, dans le temps, de deux ou plusieurs grandeurs ou séries statistiques.
Une co-vedette est une actrice, un acteur, une comédienne, un comédien, une vedette qui partagent la vedette avec d'autres dans une production artistique, un film, un spectacle.
Une covelline est un sulfure naturel de cuivre.
Un covenant était une ligue formée par les Écossais en vue du maintien de l'Église presbytérienne ; un pacte. Une, un covenantaire ou convenantaire étaient des adhérents du covenant écossais.
Les noms (un) covenant (une ligue formée par les Écossais en vue du maintien de l'Église presbytérienne ; un pacte) et (un) convenant (une convention, un accord) sont empruntés à l'anglais covenant « accord, alliance ; spécialement : ligue religieuse écossaise », lui-même emprunté à l'ancien français co(n)venant « accord, convention ».
Une covendeuse, un covendeur vendent conjointement avec une autre personne un bien dont elles jouissent en copropriété.
Une coventrisation est une destruction totale d'une ville par bombardement aérien. Ce nom est dérivé de celui de la ville de Grande-Bretagne Coventry qui subit, au cours de la Seconde Guerre mondiale, des bombardements intensifs des Allemands, ceux-ci créant eux-mêmes le verbe coventrieren traduit en anglais to coventrate (1940) et auquel correspondait le français coventriser, avec les suffixes -iser et -tion.
[en anglais : cover flow-like design] Un carrousel est un menu graphique, généralement tridimensionnel, qui fait défiler de manière cyclique sur un écran un ensemble d’images donnant chacune accès à un contenu.
[en anglais : open-cover] Un traité facultatif obligatoire est un traité de réassurance par lequel le réassureur s'engage à accepter les risques que l'assureur peut, à sa discrétion, lui céder dans le cadre dudit traité. L'opération est donc facultative pour l'assureur et obligatoire pour le réassureur.On dit aussi, par abréviation et familièrement, « facultatif obligatoire », « facob ».
[en anglais : shock absorbing cover ; anti-shock mounting ; impact limiter ; shock absorber] Un capot (amortisseur) est la partie d’un emballage de matières radioactives, généralement constituée de caissons métalliques remplis de matériaux déformables, qui est destinée à amortir les chocs en cas d’accident lors du transport ou de la manutention. Un capot amortisseur peut permettre également en cas d’incendie de protéger les joints du couvercle de l’emballage.
[en anglais : surveying (1) ; coverage (2)] Une couverture est une prise de données sur une zone déterminée afin d'en obtenir une représentation ; l'ensemble des données obtenues, ou leur représentation sous forme d'images brutes ou prétraitées.
[en anglais : tail coverage] Une garantie subséquente est une garantie portant sur des sinistres survenus après le terme d’un contrat d’assurance, mais couverts par celui-ci en raison de dispositions légales ou contractuelles particulières.
Un covercoat ou cover-coat est une étoffe de laine légère à grain serré ; un manteau léger. Le mot anglais covert-coat (proprement « manteau servant de protection ») est rendu en anglais par covert cloth ou covert coating.
[en anglais : cover-crop ; offset disc harrow] Un pulvériseur (à attelage) déporté ou pulvériseur-déchaumeur sont un outil constitué de deux trains de disques lourds montés sur deux axes horizontaux formant un V d'axe oblique par rapport à la direction d'avancement du tracteur, et qui est utilisé pour le déchaumage et l'ameublissement du sol avant la reprise du labour.
[en anglais : covered bond] Une obligation foncière est une obligation adossée à des crédits hypothécaires ou à des crédits accordés à des collectivités locales, et émise par un établissement de crédit. En France, les prêts aux collectivités locales sont assimilés, au regard de la loi, à des obligations foncières. Une obligation sécurisée est un titre obligataire assorti d’une garantie, qui est émis par une institution financière pour refinancer des créances, généralement des prêts immobiliers ou des prêts au secteur public, et qui figure comme tel dans la comptabilité de l’émetteur.
Une cover-girl est une jeune femme, une jeune fille qui pose pour les photographies des illustrés, en particulier pour la page de couverture. On a lu aussi un cover-boy. Le mot anglo-américain cover-girl est composé de cover « couverture » et de girl « fille, jeune fille ».
la (maladie) covid-19 [coronavirus disease 2019 « maladie à coronavirus de 2019 »]
le (virus) covid-19 ou SARS-CoV-2 « Coronavirus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère 2 ».
On lit les restrictions anti-Covid, des vaccins anti-Covid.
On a lu une covidée, un covidé pour des personnes atteintes du covid ; une covidiote, un covidiot pour des personnes qui se comportent de manière irresponsable face à l’épidémie de Covid et aux dangers de contagion, ou qui sont considérées ainsi du fait de l'incohérence des mesures gouvernementales ; une covidiotie pour une attitude considérée irresponsable face à cette épidémie.
Une, un co-virtuose sont virtuoses avec une autre, un autre ou d'autres.
Un covoiturage est l'utilisation d'une seule automobile par plusieurs personnes pour un trajet (en anglais : car pool. Voir aussi : partage de véhicule. JORF du 22/09/2000). Une covoitureuse, un covoitureur pratiquent le covoiturage.
Un covolume est le volume minimum que peut occuper un gaz sous une pression théoriquement infinie.
Une co-votante, un co-votant participent à un vote.
Une covoyageuse, un covoyageur voyagent en compagnie ou à côté d'une autre personne.
[en anglais : cash cow ; cash machine] Une vache à lait est un produit, une activité ou une entreprise dégageant des profits élevés, le plus souvent grâce à une rente de situation.
Un cow-boy ou cowboy est un gardien de troupeau dans un ranch américain. Le pluriel est des cow-boys ou cowboys. Le mot anglo-américain cow-boy signifie « vacher (dans le Far West) ».
Ce dernier nous intéresse particulièrement parce qu’il entre dans la composition du nom cow-boy et que ce mot est doublement redevable de notre racine indo-européenne. Pour le premier élément, cow, cette filiation est claire ; elle l’est moins pour le second, boy.
Si cow est le résultat de l’évolution de *gwow-, boy est issu d’une forme d’ancien français, embuié, participe passé signifiant « prisonnier, enchaîné ». Ce dernier est issu du latin boia, « entraves pour esclaves et criminels », qui était emprunté du grec boeiê, un adjectif féminin substantivé, signifiant proprement « de bœuf », et qui désignait, par métonymie (comme vache désigne parfois familièrement une serviette de cuir) des lanières de cuir de cet animal employées pour entraver les prisonniers. Cet adjectif est bien sûr dérivé de bous, « bovin ». En anglais, avant de désigner un garçon, boy a désigné un jeune esclave, puis un valet. Ce glissement de sens, de l’esclave à l’enfant, ne doit pas nous étonner puisque le français garçon remonte à l’ancien bas-francique wrakkjo, « vagabond », puis « fugitif, banni », et que les noms grec et latin pais et puer servent à nommer aussi bien un petit enfant qu’un jeune esclave.
En savoir plus : Académie française.
Une cowdriose est une maladie grave transmise par une bactérie, Cowdria ruminantium, à partir des tiques chez les ruminants en Afrique tropicale.
Une cow-girl est une gardienne de troupeau dans un ranch américain. Ce nom est emprunté à l'anglo-américain cow-girl formé avec le mot girl « fille » d'après cow-boy.
[en anglais : co-working ; coworking] Un cotravail est un mode de travail consistant, pour des professionnels indépendants, à partager espace, poste de travail, expérience ou compétences. On a lu des coworkers.
Un cowper est un appareil utilisé en sidérurugie.
Une cowperite est une inflammation des glandes de Cowper, habituellement conséquence d’une uréthrite aigüe.
Un cowpox est une zoonose bovine virale due à un Orthopoxvirus qui provoque une éruption vésiculeuse sur les pis de la Vache et cornes qui est à l'origine du virus vaccinal. Un cowpox virus est un virus à ADN, appartenant à la famille des Poxviridae, genre Orthopoxvirus, présent chez de nombreuses espèces animales: rongeurs, bovins, chat.
Une cox (orange pippin) est une pomme.
Microsporum precox : une dermatophyte de connaissance relativement récente, agent de lésions eczématiformes siégeant sur les jambes ou les pieds de personnes pratiquant l’équitation.
1. En entomologie, un coxa ou une hanche est le premier segment, en général court et de forme très variable, permettant l'articulation de la patte des insectes sur le thorax à partir d'une cavité coxale. Un coxopleurite est, chez les insectes, un sclérite, qui tout comme l'anapleurite et le trochantin, est le constituant d'un pleure thoracique. Un coxosternite est, chez les insectes, l'élément basal du coxosternum ou pleurosternum plus communément appelé coxite ; chez les chilopodes, c'est l'élément basal des bièces buccales portant les forcipules. On lit une coxopodite.
2. En médecine, une coxa flecta est la position de la hanche en flexion ; une coxa magna est une augmentation de volume de la tête fémorale ; une coxa plana est un aplatissement de la tête fémorale ; une coxa profunda est une position très profonde de la tête fémorale dans un acétabulum déformé ; une coxa retrorsa est une bascule de la tête fémorale en arrière par rapport au col fémoral ; une coxa valga est une orientation du col fémoral vers le dehors et vers le haut avec augmentation de l’angle cervicodiaphysaire. Elle est à différencier du caput valgum, orientation en valgus cervicocapital ; une coxa vara est une orientation du col fémoral en dedans et vers le bas avec diminution de l’angle cervicodiaphysaire ou cervicocapital.
L'adjectif coxal, coxale, coxaux, coxales, se rapporte à l’articulation de la hanche ou à l’os coxal, ou aux deux. Une articulation coxale ou articulation coxo-fémorale, articulation de la hanche est l'articulation cotyloïde qui unit la tête du fémur à la cavité cotyloïde de l’os coxal. Un os coxal est l'os pair qui, avec le sacrum en arrière, constitue la ceinture pelvienne. La région coxale est la région de la hanche.
Une coxalgie est une douleur localisée à la hanche ou une tuberculose de l'articulation coxofémorale. L'adjectif coxalgique est relatif à la coxalgie. Un bassin coxalgique est une variété devenue exceptionnelle de bassin asymétrique oblique ovalaire faisant suite à une ostéo-arthrite tuberculeuse de la hanche. Une, un coxalgique sont atteints de coxalgie. Une sacrocoxalgie était initialement une ostéo-arthrite tuberculeuse de l’articulation sacro-iliaque ; par extension, c'est toute douleur localisée à cette articulation. Un bassin sacrocoxalgique est un bassin rétréci asymétrique secondaire à une tuberculose de la hanche et dont la forme est comparable à celle du bassin de Naegelé. Une douleur sacrocoxalgique se superpose à la topographie de l’articulation sacro-iliaque.
Une coxarthrose est une arthrose de l’articulation coxofémorale. On a lu une coxarthrie.
Une coxite est une atteinte inflammatoire de l’articulation coxofémorale. On lit une sacrocoxite.
L'adjectif coxo-fémoral, coxo-fémorale, coxo-fémoraux, coxo-fémorales, est relatif à l'os coxal et au fémur. L'articulation coxo-fémorale est l'articulation de la hanche. Une dysplasie coxofémorale est un trouble du développement de l’articulation coxofémorale qui se traduit par une incongruence, une laxité, un défaut de contact entre les surfaces articulaires, une déformation progressive des pièces articulaires et des lésions secondaires d’arthrose.
Un coxomètre est un accessoire en plastique transparent permettant d’effectuer diverses mesures sur les radiographies du bassin et des hanches. Une coxométrie est l'ensemble des constructions et des mesures effectuées sur des radiographies du bassin et des articulations coxofémorales réalisées selon des règles précises.
Une coxopathie est une affection de l’articulation de la hanche quelle qu’en soit l’origine.
Coxiella est un genre de bactéries appartenant à l’ordre des Rickettsiales, à développement intracellulaire obligatoire, très résistantes dans le milieu extérieur. Une coxiellose est une infection par une bactérie du genre Coxiella. En pratique, il s’agit de la fièvre Q.
coxite, coxofémoral, coxomètre, coxométrie, coxopleurite, coxopathie, coxopodite : voir coxa (hanche) ci-dessus.
Coxsackie B est un virus à l’origine de myocardites néonatales. Coxsackie virus est un groupe de virus à ARN de la famille des Picornaviridae, appartenant au genre Enterovirus.
un coxosternite : voir coxa (ci-dessus).
Un coyau est une petite pièce de bois posée dans une toiture à la base des chevrons afin d'éloigner les eaux pluviales des murs ; une pièce de bois entaillée montée sur la roue d'un moulin à eau pour soutenir les aubes. Le pluriel est des coyaux. Ce nom est dérivé du radical coe, coue anciennes formes de queue en raison de la forme de ces pièces de bois.
Un coyer est une pièce formant l'entrait d'un arêtier.
Un coyote est un mammifère ; un individu fourbe et malfaisant. Ce nom est emprunté à l'espagnol coyote, lui-même emprunté au nahuatl coyotl.
Une cozymase est le facteur dialysable de l’extrait de levure indispensable à l’activité enzymatique de la fermentation du glucose, qui complète l’ensemble des protéines enzymatiques, non dialysables, auxquelles on a donné le nom d’apozymase, pour constituer le système actif de la zymase.