Un cas (1) est ce qui arrive ou est supposé arriver ; une situation résultant d'un concours particulier de circonstances ; en savoir plus : CNRTL. Ce nom est emprunté au latin classique casus « chute » d'où « arrivée fortuite ; circonstance, hasard » « accident fâcheux, malheur », de cadere « tomber ».
Ne pas faire cas de quelque chose ou de quelqu'un, c'est ne pas y être attentif ; ne pas y attacher d’importance ou d’intérêt. Pour les variantes "ne pas faire cas à, ne pas porter cas à, ne pas prêter cas à quelqu'un ou quelque chose, voir le Dictionnaire des régionalismes de France. En Belgique, faire du cas de quelqu'un ou de quelque chose, c'est en faire cas ; en faire un grand usage ; en prendre grand soin.
Les locutions conjonctives au cas où et dans le cas où, qui introduisent une proposition subordonnée hypothétique, se sont largement substituées aux formes littéraires et vieillissantes, mais cependant toujours correctes, en cas que, au cas que. Ces dernières introduisent un verbe au subjonctif : En cas qu’il vienne, tenez-vous prêts. Au cas où et dans le cas où, bien qu’ayant le même sens, commandent, elles, le conditionnel : on veillera donc à ne les faire suivre ni d’un verbe au subjonctif ni d’un verbe à l’indicatif, fût-ce un indicatif futur. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) en-cas ou encas (une personne ou une chose tenue en réserve pour servir ou être utilisée en cas de besoin ; un repas léger, tout préparé et habituellement froid ; une ressource ultime ou transitoire, applicable à une situation imprévue ; un évènement possible, une hypothèse, une éventualité) est composé d'en et cas.
Un cas (2) est chacune des formes, dont l'ensemble constitue la déclinaison, que prend un substantif, un adjectif ou un pronom, modifié par une désinence, selon la fonction qu'il occupe dans la phrase. Ce nom est emprunté au latin classique casus, traduction du grec π τ ω σ ι ς « chute », d'où « terminaison ».
En effet, les noms français sont issus le plus souvent de l’accusatif latin ou, plus précisément, du cas régime de l’ancien français. Voici pourquoi : en passant du latin classique à l’ancien français, le nombre des cas grammaticaux s’est réduit de six à deux, d’une part le cas sujet, qui regroupait le nominatif et le vocatif, d’autre part le cas régime, qui cumulait les fonctions imparties en latin à l’accusatif, au génitif, au datif et à l’ablatif. Ce cas régime était donc naturellement le plus fréquent et c’est de lui que viennent l’immense majorité des noms. Il en est cependant quelques-uns qui sont issus du cas sujet, le plus souvent en concurrence avec un autre tiré du cas régime. Ce sont en général des noms qui étaient mis en apostrophe : on disait ainsi Sire, voulez-vous… ? mais Le seigneur veut. Sur ce modèle étaient bâtis les couples maire/majeur, pâtre/pasteur, geindre/junior, nonne/nonnain, pute/putain ou encore copain/compagnon. En savoir plus : Académie française ; site de Dominique Didier.
L'adjectif casanier, casanière, qualifie quelqu'un qui préfère habituellement rester dans son domicile ; quelqu'un qui est attaché à un mode de vie sédentaire ; ce qui est propre aux gens casaniers. Ce mot est emprunté à l'italien casaniere « prêteur d'argent », lui-même dérivé de casana, terme d'Italie du nord, « boutique d'un prêteur d'argent » issu, peut-être par croisement avec casa « maison », du vénitien casnà « monceau de deniers », lui-même emprunté au turc ḫazna « trésor », de l'arabe khazīna.
1. Une casaque est un vêtement masculin de dessus, à larges manches ; une blouse. Tourner casaque, c'est s'enfuir ; changer d'opinion, de parti. Un casaquin est une petite casaque d'homme ; familièrement, c'était un corps ; c'était un corsage ajusté porté sur la jupe par les femmes du peuple ou de la campagne. Tomber sur le casaquin de quelqu'un, c'était tomber sur lui à l'improviste ; le rouer de coups. Avoir quelque chose dans le casaquin signifiait être troublé ou malade. Le nom (un) casaquin est dérivé de casaque, lui-même d'origine obscure.
2. Le casaquage volontaire est un délit pour la plupart des poissons. Le verbe casaquer signifie piquer un poisson avec un hameçon ailleurs que sur la bouche.
Casarea dussumieri est un serpent.
Une casbah ou kasbah est le palais et la citadelle du souverain en Afrique du Nord ; les parties hautes et fortifiées d'une ville arabe, les quartiers qui les environnent ; une maison, une baraque. Ce nom est emprunté à l'arabe qaṣaba « forteresse », du verbe qaṣaba « couper, retrancher ».
Une cascabelle ou cascabèle est un serpent à sonnettes ; l'ensemble des plaques cornées de la queue du serpent à sonnettes. Ce nom est emprunté à l'espagnol cascabel « plaque cornée de la queue du serpent à sonnettes » « serpent à sonnettes », d'abord « grelot » qui, de même que l'ancien provençal cascavel « grelot », est issu du latin vulgaire cascabellus « clochette » (voir aussi : carcaveau).
L'adjectif cascadant, cascadante, a qualifié ce qui tombe en cascade ; ce qui évoque une cascade.
Une cascade est une chute d'eau rompant le cours d'un fleuve ou d'une rivière en raison d'une forte déclivité de terrain ; une chute d'eau artificielle servant à la décoration ; une masse abondante se déroulant en couches successives selon un mouvement vertical ; une succession de bruits, une série de phénomènes, d'actes, de paroles se succédant en nombre et à un rythme accéléré ; une acrobatie réalisée par un cascadeur ; une saillie improvisée, un trait d'esprit bouffon, ajouté par l'acteur à son texte. Ce nom est emprunté à l'italien cascata « éboulement de rochers, de lave » « chute d'eau », de cascare « tomber » (voir aussi : casquer).
Une cascade (d'enrichissement) est l'ensemble des étages de séparation isotopique interconnectés utilisé pour l'enrichissement de l'uranium. En anglais : cascade ; enrichment cascade. Voir aussi : enrichissement, étage de diffusion. République française du 20/02/2011.
Une cascade de signaux est l'activation en série de molécules, notamment de protéines, qui est déclenchée à l’intérieur d’une cellule par une molécule de signalisation ou un agent extracellulaires. En anglais : signals cascade. Voir aussi : molécule de signalisation, transduction du signal. JORF du 16/09/2014.
Un discompte en cascade est une baisse des prix consistant à faire bénéficier systématiquement le client des réductions obtenues des fournisseurs. En anglais : price rollback ; roll back ; roll-back ; rollback. JORF du 28/12/2006.
Le verbe cascader a signifié, pour un cours d'eau, tomber en cascade ; tomber selon un mouvement de chute qui évoque celui d'une cascade ; exécuter des exercices de voltige, des sauts périlleux qui se terminent par des chutes brutales volontaires.
Une cascadeuse, un cascadeur étaient ceux qui ont une conduite désordonnée, une vie tumultueuse ; des acteurs qui ont coutume de faire des cascades, de charger un rôle comique par des improvisations bouffonnes ; ce sont des acrobates spécialistes des sauts ou des chutes volontaires en série.
Le nom (une) cascatelle est emprunté à l'italien cascatella, diminutif de cascata.
En 1921, dans le nord de la France, Pierre Fauvel, zoologiste qui a été professeur à l’Université catholique d’Angers, observe un ver visiblement d’origine exotique mais inconnu du monde scientifique ; ce spécialiste des vers annélides et auteur de plusieurs tomes de la Faune de France, décrit cette nouvelle espèce qu’il observe d’ailleurs de nouveau deux ans plus tard dans le canal de Caen menant à la mer ; il la nomme Ficopomatus enigmaticus. Une autre chronique consacrée à ce ver, nommé cascail en langage populaire, décrit ses caractéristiques et sa faculté étonnante de bâtir des récifs en milieu côtier marin. À partir de cette date, dans de nombreux pays, on va commencer à observer cette espèce coloniale qui va connaître une expansion mondiale et entrer donc dans la longue liste des espèces invasives. Extrait de Le ver cascail : passager clandestin planétaire (Zoom nature).
Cascara sagrada est: une drogue laxative et tonique, très drastique, tirée de l'écorce de Rhamnus purshianus, qui croît spontanément dans l'ouest des États-Unis et au Canada. Ce nom est emprunté à l'espagnol cascara "coque, écorce" employé pour désigner des écorces d'arbre de la pharmacopée des Amérindiens.
Une cascarille est un arbuste des régions équatoriales dont l'écorce est utilisée notamment en parfumerie et en pharmacie pour ses qualités fébrifuges et toniques ; cette écorce. Ce nom est emprunté à l'espagnol cascarilla, un diminutif de cascara "coque, écorce" (voir : cascara) utilisé notamment pour désigner l'écorce de quinquina.
Une cascatelle est une petite cascade naturelle ou artificielle ; tout ce qui évoque une cascatelle pour l'œil ou pour l'oreille ; une série de petites choses qui se succèdent à un rythme rapide. Ce nom est emprunté à l'italien cascatella, diminutif de cascata (cascade).
Les adjectifs cascher, cachère, casher, kasher, cawcher, câchère signifient conforme aux prescriptions rituelles judaïques. Ces mots sont empruntés à l'hébreu kāšēr « propre à l'usage rituel ».
En Suisse, une casco est une assurance couvrant les dégâts pouvant survenir à un véhicule.
Une case (1) est une habitation rudimentaire ; une maison de construction légère [Afrique]. Selon les sens, ce nom est emprunté au latin classique casa « cabane, chaumière » qui prit le sens de « maison » en latin médiéval et remplaça domus, ou emprunté au portugais casa, proprement « maison » que les Noirs sénégalais utilisaient pour désigner leurs huttes, la diffusion du mot a été probablement favorisée par l'espagnol casa, également utilisé dans les Antilles.
Une case (2) est un carré ou un rectangle délimité sur une surface ; un compartiment, une subdivision d'un meuble ou d'un élément de meuble de rangement ; un élément d'une classification. Ce nom est emprunté à l'espagnol casa « compartiment d'un jeu d'échecs », d'abord « maison », du latin casa (voir case 1). Familièrement, avoir une case en moins signifie être un peu fou, avoir un comportement bizarre.
Une case à équipements est le compartiment d’un lanceur spatial où sont regroupés des équipements qui assurent la fourniture d’électricité et d’autres qui contribuent au guidage, au pilotage, à la localisation, à la télémesure, à la télécommande ou à la sauvegarde. En anglais : avionics bay ; avionics module ; vehicle equipment bay ; VEB. Voir aussi : sauvegarde. JORF du 25/07/2015.
Une case quantique est un élément graphique schématique, généralement un carré ou un cercle, qui est associé à une orbitale atomique et permet de représenter l'état d'occupation, par les électrons, de la région de l'espace correspondant à cette orbitale. La configuration électronique d'un atome ou d'un ion est décrite par un ensemble de cases quantiques. Une case quantique est vide ou occupée par un ou deux électrons, figurés par des flèches dirigées vers le haut ou vers le bas selon le moment cinétique de spin de ces électrons dans un champ magnétique. Une case quantique est caractérisée par trois nombres quantiques qui résultent de la quantification, pour les électrons qui l'occupent, de l'énergie, du module du moment cinétique orbital et de la direction spatiale de ce dernier. En anglais : orbital box. Voir aussi : orbitale. JORF du 31 mars 2022.
Une case postale est une boite postale.
Familièrement, l'adjectif casé, casée, qualifie quelqu'un qui a un emploi ou qui est marié.
Un caséa est un reptile.
Une caséation est une transformation en fromage ou en tissu ressemblant à du fromage.
L'adjectif caséeux, caséeuse, qualifie ce qui est formé de caséine, ce qui est de la nature du fromage ; ce qui tient du fromage, en a l'apparence ; ce qui sent le fromage fait. Ce mot est dérivé du radical du latin caseus « fromage ». Une dégénérescence caséeuse, une nécrose caséeuse sont une forme de nécrose, propre à la tuberculose. Un abcès caséeux est un abcès froid tuberculeux dont le contenu est blanchâtre, pâteux, amorphe. Une pneumonie caséeuse est une atteinte tuberculeuse massive d’un lobe. Une salpingite tuberculeuse fibro-caséeuse est une salpingite habituellement chronique, caractérisée par une masse caséifiée, granuleuse, jaune pâle, intéressant un large segment d’une trompe utérine.
Une caséification ou caséation sont la transformation du lait en fromage ; la transformation d'un tissu en lésion caséeuse. Le verbe caséifier signifie faire coaguler de la caséine du lait pour faire du fromage ; produire la caséine dans le lait. Se caséifier signifie former une dégénérescence caséeuse. L'adjectif caséiforme qualifie ce qui a l'apparence du fromage.
Un caséinate est un dérivé métallique de la caséine. Une caséine est une phosphoprotéine présente dans le lait, une substance protéique constituant la majeure partie des matières azotées du lait, et formant la base des fromages. Une paracaséine est un produit de précipitation de la caséine du lait sous l’action des présures, en milieu neutre. Les noms (une) caséification et (une) caséine sont dérivés du radical du latin caseus (caséeux). Voir aussi : caséique, la caséologie, un caséum
Un acide caséique est lactique.
Une casemate est un petit ouvrage fortifié à l'épreuve des bombes et des obus. Ce nom est emprunté à l'italien casamatta d'origine obscure. Un bastion, un ouvrage, un rempart casematés sont munis de casemates ; sont fortifiés. Le verbe casemater a signifié garnir de casemates.
Un casement : le fait d'être établi, casé.
La caséologie est l'étude du fromage.
Le verbe caser signifie ranger dans des cases ; mettre à telle ou telle place ; trouver une place pour quelque chose. Familièrement, ce verbe signifie trouver un emploi ; établir dans le mariage, marier. Se caser , c'est trouver un emploi ; se marier. Ce verbe est dérivé de case.
Un caget ou une cagerotte, un cajet sont une claie en jonc, paille ou bois sur laquelle on dispose certains fromages pour les faire égoutter et fermenter. On a lu aussi un cageret ou caserel, caseret, chaseret, une caserette.
Une caserne est un bâtiment destiné à loger des troupes ; l'ensemble des soldats qui y sont logés. La caserne, c'était le service militaire. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal cazerna, quazerna « groupe de quatre personnes », issu du latin vulgaire quaderna, altération de quaterna pluriel neutre de quaterni (cahier).
Un régiment caserné ou encaserné à ... a sa caserne qui y est établie. Une casernée, un caserné étaient des militaires de service en caserne ; des internes d'établissement scolaire. Un casernement ou un encasernement sont l'action de caserner ; l'état d'une personne casernée ; un internat dans une école, un collège ; l'ensemble des bâtiments d'une caserne ; un lieu où l'on (en)caserne les troupes. Les verbes caserner ou encaserner signifient loger dans une caserne ; soumettre au régime de l'internat ; enfermer. Une casernière, un casernier étaient des gardiens ou des concierges d'une caserne ; des agents militaires chargés de la conservation du matériel, des bâtiments et terrains d'une caserne. L'adjectif casernier, casernière, qualifie ce qui tient de la caserne.
Le nom (une) cazette ou casette (un étui en terre réfractaire pour la cuisson des pièces céramiques) est dérivé de case.
Un caséum est une caséine ; une substance blanchâtre ou jaunâtre, d’aspect variable: pâteux, granuleux ou gélatineux, traduisant morphologiquement une nécrose homogène ou granuleuse, oxyphile, spécifique de la tuberculose. Ce nom est emprunté au latin caseum, casei, une variante de caseus, casei "fromage". Voir aussi : caséeux (ci-dessus).
Un caseyage : un petit piège de pêche. Un caseyeur est un bateau équipé pour pratiquer la pêche aux crustacés avec des casiers.
Payer cash signifie payer comptant. Du cash est un paiement en espèces. Être cash signifie être franc.
Un retrait d'espèces à l'achat est la pratique qui consiste à effectuer chez un commerçant, par un moyen électronique, un règlement qui dépasse le prix de l'achat afin de recevoir la différence en espèces. L'emploi de l'expression cash back, empruntée de l'anglais, est à proscrire.
L’anglicisme cash a la même origine que le français caisse, l’un et l’autre étant issus du latin capsa, d’où vient aussi le nom châsse. Cash, malheureusement, se répand en français où on l’utilise en lui faisant jouer différents rôles : celui d’adverbe dans des expressions comme payer cash, celui de nom dans avoir du cash et, enfin, celui d’adjectif dans être cash. Le français a des équivalents pour ces différentes expressions, qu’il serait dommage de ne pas employer. En savoir plus : Académie française.
L'anglo-américain cash and carry désigne la clause formulée en 1937 par les États-Unis, imposant aux pays en guerre, désireux d'importer des matières premières américaines, l'obligation de payer comptant et d'assurer le transport par leurs propres moyens ; une vente en libre service sans livraison, avec paiement comptant, réservée aux grossistes et aux détaillants ; un magasin de gros en libre service. L'anglo-américain cash and carry, composé de cash " paiement au comptant ", and " et ", carry " emportez ", attesté depuis 1917 a été plus spécialement utilisé par le gouvernement américain comme système de vente de fournitures et armement aux pays belligérants de la Deuxième Guerre mondiale.
Les adjectifs casher, cachère, cascher, kasher, cawcher, câchère signifient conforme aux prescriptions rituelles judaïques. Le mot casher est emprunté à l'hébreu kāšēr « propre à l'usage rituel ».
L'anglo-américain cash flow (une marge brute d'autofinancement) est composé de cash " argent, espèce " et flow " flux, volume d'un fluide qui s'écoule ".
Un cachemire est une étoffe très fine, légère, obtenue par le tissage du duvet recouvrant la poitrine des chèvres du Cachemire ou du Tibet ; un châle de cachemire ; un tissu de laine très fine. On a lu aussi la graphie anglaise cashmere. Donner un coup de cachemire signifiait donner un coup de torchon ; essuyer. Le Cachemire est le nom français de la région montagneuse partagée entre la République indienne et le Pakistan, de la province du Kashmir au nord-ouest de l'Inde, ou de celui de sa capitale.
Un casier est un meuble, une partie de meuble ou un objet constitué par un ensemble de compartiments dans lesquels on range des papiers, des livres, des objets divers ; une case, un de ces compartiments ; une nasse en osier ou en treillage métallique utilisée pour la pêche des gros crustacés.
Le casier judiciaire est un répertoire officiel des condamnations pénales. Le casier fiscal est le relevé des amendes infligées à un assujetti.
Un casier sédimentaire ou casier hydrosédimentaire sont un ensemble de cellules sédimentaires adjacentes qui présentent une homogénéité du fait de leur approvisionnement en sédiments, de l'orientation des courants marins côtiers ou de la morphologie des fleuves. Voir aussi : bilan sédimentaire, cellule sédimentaire. JORF du 04/08/2022.
Casier est attesté depuis le 13ème siècle, avec le sens de « panier » ; il est tiré de chasière, lui-même issu de l’adjectif latin substantivé casearia, que l’on trouvait dans les locutions (sporta) casearia, « (panier) à fromage » ,et (forma) casearia, « (moule) à fromage ». Casearius, à l’origine de « casier », est en effet un dérivé de caseus, nom qui appartient à la même famille que l’allemand Käse, l’anglais cheese et l’espagnol queso, et qui, comme eux, signifie « fromage ». Notre casier est ainsi un parent de l’ancien adjectif caseux, qui figura dans les quatrième et cinquième éditions de notre Dictionnaire avec cette définition : « qui est de la nature du fromage », et de caséine. En savoir plus : Académie française ; CNRTL.
Une glace casilleuse, un verre casilleux se cassent au lieu de se couper sous le diamant. L'origine de ce mot est incertaine, voir : CNRTL.
Un casimir est un drap léger fait de laine croisée ou de coton, de dessins et de couleurs variés ; tout vêtement fabriqué dans ce drap ; un gilet. Ce nom est emprunté, avec altération d'après le nom de personne Casimir, à l'anglais cassimer, attesté au sens de « étoffe de laine légère », issu du nom anglais de la province de Cashemire : Cassimer (voir aussi Cachemire).
Casimir est le nom de cinq ducs et rois de Pologne.
Auguste Casimir-Perier était un homme politique français.
Casimir est un prénom.
Casimir était le héros de l'émission télévisée l'Île aux enfants.
Casineria est le plus ancien tétrapode terrestre connu.
Un casin était une cabane, une petite maison ; une petite maison de plaisance d'architecture arabe ou italienne ; un casino. Ce nom est une adaptation de l'italien casino littéralement « petite maison » « maison de campagne » « maison de prostitution » « maison de jeu », lui-même dérivé de casa (case).
[en anglais : case ; casing] Une enveloppe est, en spatiologie, la structure principale d'un propulseur à poudre contenant le propergol.
[en anglais : casing] un tubage ou cuvelage, un tube ou un ensemble de tubes d'acier que l'on descend dans les puits de pétrole pour en consolider les parois ; le caisson étanche métallique et calorifuge enveloppant le faisceau tubulaire des chaudières modernes et constituant la chambre de chauffe.
[en anglais : casing drilling ; casing while drilling ; drilling with casing] Un forage tubant est une méthode consistant à forer et tuber en une même opération.
Le mot anglais casing, substantif verbal de to case " enfermer dans une boite, envelopper, isoler " (de case "boite, étui, mallette" issu de l'ancien français casse, voir l'étymologie de châsse 1), est attesté depuis 1575, plus spécialement dans des emplois techniques depuis 1869.
Un casino était un lieu où l'on se réunit pour lire, causer, jouer ; une société réunie en ce lieu ; c'est un établissement public comportant des salles de réunion, de jeu, de spectacles, de danse ; un établissement spécialisé dans les revues de music-hall. L'italien casino littéralement « petite maison » (dérivé avec le suffixe diminutif -ino, de casa, case), avait les sens au 16ème siècle de « maison de campagne » et « maison de prostitution »et au 17ème siècle de « maison de jeu » ; le sens de « établissement de luxe, comprenant une maison de jeu dans une station touristique » est un emprunt sémantique de l'italien au français, comme en témoigne l'accentuation originelle de l'italien casinò en ce sens.
Une casinotière, un casinotier sont des propriétaires exploitants d'un casino. L'année casinotière, le classement casinotier concernent les casinos.
Un casoar est un oiseau ; le plumet rouge et blanc ornant le shako des saint-cyriens ; ce shako. Ce nom est emprunté à l'anglais cassawarway, puis cassowary, lui-même emprunté à kasuwāri ou kasuāri, un terme dialectal.
Le nom (une) casuarine (un genre d'arbres ; une matière extraite de son écorce) vient du latin scientifique casuarina, dérivé de kasuwari, en latin scientifique casoaris (voir : casoar) en raison de l'analogie entre les rameaux de cet arbre et les plumes du casoar.
Une caspase est une protéase à cystéine qui, en hydrolysant des liaisons peptidiques qui sont situées après un aspartate, joue un rôle essentiel dans l’apoptose, dans les phénomènes inflammatoires ou dans la réponse immunitaire. En anglais : caspase ; cysteine-containing aspartate-specific protease. JORF du 19/09/2015.
L'adjectif caspien, caspienne, est relatif aux bords de la mer Caspienne où vivent les Caspiennes et les Caspiens. On lit un poney caspien. La (mer) Caspienne est une mer fermée située à l'est du Caucase, ou le plus grand lac du monde. Une caspienne est une mer fermée.
Une caspofungine est un lipopeptide semi-synthétique résultant de la fermentation d’un champignon de l’environnement Glarea lozoyensis.
Aujourd’hui salade, armet, morion ne sont plus que des termes d’archéologie. Le terme usuel pour désigner des coiffures rigides (en métal, mais aussi en cuir ou en liège) est le mot casque, emprunté de l’espagnol casco à la fin du 16ème siècle. C’est le dernier venu qui a eu la fortune la plus durable. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un casque est une coiffure rigide recouvrant la tête et généralement destinée à la protéger ; autres sens : CNRTL. Ce nom est emprunté à l'espagnol casco de même sens, également « crâne » et « tesson », déverbal de cascar « briser », emprunté au latin vulgaire quassicare, dérivé de quassare (casser). L'évolution sémantique de l'espagnol casco peut être comparée à celle du latin testa, tête.
L'adjectif casqué qualifie celui qui est coiffé d'un casque ou dont la coiffure y ressemble ; celui qui porte un casque d'écoute, vidéo ou autre. Un silure casqué porte un appendice en forme de casque. Un oiseau casqué présente un renflement cartilagineux.
Le verbe casquer (1) signifie recouvrir d'un casque ou d'une manière similaire. Se casquer, c'est mettre son casque. Ce verbe est dérivé de casque.
Selon le Dictionnaire historique du français québécois, un casque désigne un bonnet de fourrure pouvant être muni d’une visière et de rabats de protection pour les oreilles ; toute coiffure sans bord, en matière souple, portée surtout par les hommes et les enfants pour se protéger la tête du froid, des intempéries ; une personne ou, dans des expressions, la tête.
N’oublions pas notre bonnet de bain… ou notre casque de bain ? Jusque vers les années 1960, casque au sens large de « chapeau » ou de « bonnet » était d’un emploi plus général au Québec. On réserve maintenant le nom casque à des emplois spécifiques, dans la plupart des cas avec une idée de protection rigide (casque de hockey, de vélo, de sécurité, etc.). C’est pourquoi bonnet de bain l’emporte sur casque de bain dans la langue standard, à laquelle on peut notamment associer le langage administratif (bonnet de bain obligatoire). En savoir plus : OQLF.
Le nom (un) heaume (un casque, au Moyen Âge) vient de l'ancien bas francique helm « casque », d'où un heaumier (celui qui fabriquait ou vendait des heaumes et autres pièces d'armurerie au Moyen Âge), une heaumerie (l'atelier, la boutique du heaumier ; le corps de métiers des heaumiers).
Le verbe casquer (2) signifie tomber, donner dans un piège ; payer ; être obligé de payer. Ce verbe est emprunté à l'italien du centre et du nord cascare « tomber », plus récemment cascarci « tomber (dans le piège, le panneau) », issu du latin vulgaire casicāre dérivé du radical de casus, participe passé de cadĕre.
Une casquette est une coiffure en matière souple, généralement munie d'une visière. Ce nom est un diminutif de casque, avec le suffixe -ette. L'expression être casquette signifiait être légèrement ivre. L'adjectif casquetté, casquettée, a qualifié quelqu'un qui est coiffé d'une casquette.
La casquetterie est le travail, le commerce du casquettier. Une casquettière ou casquetière, un casquettier ou casquetier sont des ouvriers spécialisés dans la fabrication des casquettes ; des vendeurs de casquettes.
L'adjectif cassable qualifie ce qui peut se casser ou être cassé, et ce qui peut être annulé, cassé juridiquement. L'adjectif incassable qualifie ce qui ne peut pas être cassé et ce qui est très résistant.
Un cassage est l'action de casser. C'est aussi un cassement, une opération de taille des arbres.
Un cassandre est un vieillard sot et ridicule, toujours bafoué. Cassandrino (diminutif de Cassandro, le masculin de Cassandra) est un personnage de la Commedia dell'arte.
Cassandre est un prénom.
L'adjectif cassant, cassante, signifie qui se casse facilement, ce qui est fragile ; qui est tranchante, tranchant, d'un caractère raide, autoritaire. Le cassant est la raideur, la sècheresse d'aspect ; la dureté, l'intransigeance.
L'adjectif cassard, cassarde, a signifié qui se casse facilement.
Une cassate est un entremets glacé d'origine italienne, une crème glacée en tranches. Ce nom est emprunté à l'italien de Sicile cassata désignant une pâtisserie à l'origine à base de pain et de fromage, puis un dessert glacé, à base de fruits confits, peut-être emprunté à la forme dialectale ou populaire qas at de l'arabe qas a "jatte, bol, assiette profonde" ou issu d'un dérivé régional de caseus "fromage".
1. Une cassation est l'action de casser un acte juridique ou un jugement ; une sanction prise à l'encontre d'un gradé ou d'un sous-officier. Ce nom est dérivé du radical de casser « annuler » et « priver d'un emploi ».
2. une cassation est une composition instrumentale adaptée de la suite ancienne, exécutée généralement en plein air ou comme musique de table, très répandue en Allemagne au 18ème siècle. Ce nom est emprunté à l'italien cassazione que l'on rattache parfois au correspondant italien du français cassation (1) en supposant qu'il s'agissait à l'origine du morceau final d'un concert, le terme s'expliquant par l'idée de rupture ou d'adieu. Cependant, il pourrait être plutôt rattaché à l'allemand Gasse " ruelle " par l'intermédiaire de l'expression gassaten gehen ou gassatim gehen "courir les rues, aller faire des sérénades" (à comparer avec l'allemand Gassenhauer "chanson, refrain populaire").
Une cassave est une racine de manioc ; une fécule extraite de cette racine. Ce nom est emprunté à l'espagnol cazabi (aujourd'hui cazabe), lui-même emprunté au taino (arawak de Haïti).
Une casse (1) est l'action de casser, de se casser ; le résultat de cette action ; une surface coupante produite par la cassure d'un objet, d'un métal ; le fait de démonter des objets en vue de récupérer les déchets encore utilisables ; une altération, une dégradation de la couleur du vin ; une peine militaire qui consiste à dégrader un officier. Vendre à la casse, c'est vendre un objet en tenant compte uniquement du poids de la matière première. Une casse auto est une destruction de véhicules avec une vente de pièces détachées. Un casse est un cambriolage avec effraction (faire un casse). Ce nom est un déverbal de casser « briser », anciennement « licencier, priver d'emploi ».
Une casse (2) est une longue gousse de légumineuse ; sa pulpe. Un cassier (1) est l'arbre qui produit la casse. L'expression je vous passe la casse, passez-moi le séné signifie je vous fais des concessions, faites-en à votre tour. Ce nom est emprunté au latin cassia « plante aromatique, arbre à cannelle », lui-même emprunté au grec κ α σ ι ́ α, κ α σ σ ι ́ α désignant la plante.
Une casse (3) est une boite ou un meuble divisé en petites cases contenant les caractères typographiques (un haut de casse, un bas de casse). Une casse de chameau est un assemblage de mots en mettant en majuscule la première lettre des mots liés. Ce nom est emprunté à l'italien cassa « caisse », issu du latin capsa (voir : caisse). Voir aussi : casseau (2), cassetin, cassier (2).
Une casse (4) est un récipient ou un poêlon à usage domestique ressemblant à une cuillère et dont on se sert pour puiser l'eau ; un récipient en forme de bassin ou de poêlon qui reçoit le métal en fusion sortant du fourneau ; un récipient ou une cuillère servant à puiser. Un casse à rôt est un lèche-frite, un plat allant au four. Ce nom est emprunté à l'ancien provençal cassa « grande cuillère » « récipient, casserole » issu du latin médiéval cattia « creuset » « cuillère à pot », transformation du grec κ υ α ́ θ ι ο ν, diminutif de κ υ α ́ θ ο ς « vase pour puiser » par l'intermédiaire d'une forme ciattia.
Le nom (une) casserole est dérivé du radical de casse (4) « récipient ».
Le nom (un) cassoulet (un ragout de haricots blancs, de charcuterie et de viande) vient du mot languedocien, cassoulet « plat cuit au four », diminutif de cassolo « mets qu'on met à cuire dans une terrine » primitivement « terrine », dérivé de casso « poêlon » correspondant à l'ancien provençal cassa (casse « récipient »).
L'adjectif cassé, cassée, qualifie ce qui est brisé ; ce qui ne fonctionne plus ; quelqu'un qui est usé, fatigué. Une voix cassée est éraillée, tremblante. une vache cassée, une jument cassée ont les ligaments sacro-sciatiques relâchés par le rut, telle une vache taurelière. Le cassé est l'étape de la cuisson du sucre au cours de laquelle ce dernier durcit (le petit cassé, le grand cassé). Ce mot vient du participe passé de casser.
Un casseau (1) est une sorte de pince en bois servant à la castration des animaux. Ce nom est dérivé du radical de casser.
Un casseau (2) est un compartiment spécial servant à conserver le trop-plein des caractères ; chacun des deux grands compartiments de la casse. Un cassetin est un petit casier de la casse du typographe, de dimension variable, contenant un caractère d'imprimerie ; un tiroir, un petit casier à rangement ; un réservoir recevant le métal en fusion. Un cassier (2) est une armoire où l'on range les casses. Voir : (une) casse (3).
Un casseau (3) ou cassot est un emballage à claire-voie pour les petits fruits ; un récipient pour certains produits alimentaires. [Québec]
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les noms composés (verbe-nom ou préposition-nom) en accordant, au singulier et au pluriel, le second élément avec le déterminant.
Un casse-bouteille est un manchon de cristal couvert d'une lance de verre mince, qui se brise sous la pression de l'air, lorsqu'on place l'appareil sur le plateau de la machine pneumatique, et qu'on y fait le vide. Le pluriel est des casse-bouteilles
Un casse-bras était un revers soudain. Le pluriel est des casse-bras.
Un casse-chaine (anciennement : casse-chaîne) est un casse-fil. Le pluriel est des casse-chaines ou casse-chaînes.
Un casse-cœur était un brise-cœur, un séducteur, un don Juan. Le pluriel est des casse-cœurs.
Un casse-coke est un instrument employé dans les usines à gaz pour casser les gros morceaux de coke. Le pluriel est des casse-cokes.
Un casse-cou est un endroit, un passage, une occasion où les risques d'accident et de chute sont grands ; un obstacle, un danger ; un saut périlleux en avant. Une, un casse-cou sont chargés de monter les chevaux difficiles pour les dompter ; des cavaliers ayant plus d'audace que d'adresse ; des imprudents qui se lancent facilement dans des entreprises hasardeuses. Le pluriel est des casse-cous. Un (meulage) casse-cou [en anglais : feeble grind] est le meulage qui consiste à faire glisser le bloc-essieu arrière et le milieu de la planche à roulettes sur une structure, en maintenant l'avant de la planche incliné vers l'extérieur. OQLF.
Familièrement, une, un casse-couille sont des importuns, des casse-pieds. Le pluriel est des casse-couilles. L'adjectif casse-couille signifie très ennuyeuse, très ennuyeux. Le pluriel est casse-couilles.
Un casse-croute (anciennement : casse-croûte) était un instrument servant à broyer les croutes de pain, à l'usage des vieillards ; c'est un repas sommaire, très simple ; au Québec, c'est un snack-bar, un petit restaurant bon marché qui offre des plats peu élaborés et des rafraichissements, voir le Dictionnaire historique du français québécois. Le pluriel est des casse-croutes ou casse-croûtes.
Un casse-cul était une chute sur le postérieur ; un jeu d'enfant. Familièrement, une, un casse-cul sont une personne ou une chose désagréablement contrariantes. Le pluriel est des casse-culs.
Familièrement, un casse-dalle est un casse-croute, un casse-graine, un en-cas. Le pluriel est des casse-dalles. Ce nom est composé de la forme casse du verbe casser et de dalle "gorge, gosier".
Un casse-fer est un coin en acier que l'on place dans le trou carré de l'enclume et qu'on emploie pour casser le fer à froid. Le pluriel est des casse-fers.
Un casse-fil est un instrument propre à apprécier la ténacité des fils écrus. Le pluriel est des casse-fils.
Familièrement, un casse-graine est un repas rapide, sommaire, un casse-croute. Le pluriel est des casse-graines. Ce nom est composé de la forme casse du verbe casser et de graine "nourriture".
Familièrement, un casse-gueule était un casse-poitrine, une eau-de-vie très forte ; c'est un passage, un obstacle dangereux ; une entreprise risquée, périlleuse. Aller au casse-gueule, c'est aller à la guerre ; se mettre dans une situation périlleuse. Le pluriel est des casse-gueules.
Un casse-lunettes est une euphraise officinale, ou centaurée-bleuet, qui passe pour un remède efficace contre certaines affections oculaires. Le pluriel est des casse-lunettes
Un casse-mariage est un organe des métiers renvideurs empêchant deux fils voisins que l'on file de se lier l'un à l'autre. Le pluriel est des casse-mariages.
Un casse-mèche est un brise-mèche, un dispositif mécanique ou électrique monté sur les bancs d'étirage et destiné à arrêter la machine, lorsqu'un ruban alimentaire vient à se rompre. Le pluriel est des casse-mèches.
Un cassement est l'action de casser, de se casser ; une opération de taille des arbres fruitiers qui consiste à casser ou à plier un rameau à l'état ligneux pour faire grossir les bourgeons de la partie conservée. Un cassement de bras et jambes est une grande fatigue physique. Un cassement de tête est une fatigue nerveuse, intellectuelle créée par un problème ardu, un travail difficile.
Un casse-motte est un brise-motte. C'est aussi un motteux, un oiseau du genre passereau. Le pluriel est des casse-mottes.
Familièrement, un casse-museau est un gâteau très mou et très friable ; un coup violent sur le nez, sur la tête ; une sévère défaite. Le pluriel est des casse-museaux.
Un casse-noisette est un instrument composé de deux branches formant levier qui sert à casser des noisettes ou des noix. Une tête en casse-noisette ou en casse-noix signifiaient que le nez et le menton sont singulièrement rapprochés. Casse-Noisette est un personnage du ballet Casse-Noisette et le Roi des souris dont la musique est de Piotr Ilitch Tchaïkovski.
Un casse-noix est un instrument aux branches plus ouvertes que celles du casse-noisettes. Un casse-noix ou cassenoix moucheté sont un oiseau. Un casse-noix est aussi un poisson. Le pluriel est des casse-noix.
Le nom (une) cassenole (une noix de galle de qualité inférieure) est emprunté à un dialecte du sud de la France, probablement au toulousain cassanolo issu du bas latin cassanus (chêne).
Un grosbec casse-noyaux : un oiseau. Le pluriel est des grosbecs casse-noyaux.
Familièrement, un casse-patte ou casse-poitrine étaient un alcool très fort.Le pluriel est des casse-pattes ou casse-poitrines.
Familièrement, une, un casse-pied ont un comportement sans gêne et importun. Le pluriel est des casse-pieds. L'adjectif casse-pied signifie très ennuyeuse, très ennuyeux. Le pluriel est casse-pieds.
Un casse-pierre est une pariétaire, une plante. Un casse-pierre est aussi une sorte de massue, employée pour briser les matières particulièrement dures.Le pluriel est des casse-pierres.
Un casse-pipe est un tir forain dans lequel les cibles sont des pipes en terre ; familièrement, c'est une zone de combat de première ligne, particulièrement exposée ; un risque de casser sa pipe, de mourir (aller au casse-pipe). Le pluriel est des casse-pipes.
Un casse-pot est un arbre. Le pluriel est des casse-pots.
Le verbe casser signifie mettre en morceaux, volontairement ou non, par choc, par pression ou par mouvement violent ; se rompre, se briser ; s'effriter, perdre de sa consistance ; autres sens : CNRTL. Ce verbe vient du bas latin quassare « agiter fortement » fréquentatif de quatere « secouer ».
Familièrement, casser une personne, c'est l'affaiblir, la briser physiquement ou moralement ; la dégrader, la priver de son titre ou de son emploi. Casser un groupe de personnes, c'est mener une expédition punitive organisée ou sauvage. Casser la figure, casser la gueule, c'est frapper quelqu'un violemment. Casser les bras, casser les jambes, c'est briser socialement quelqu'un ; enlever tout courage, anéantir. Casser les oreilles, casser les pieds, c'est excéder, ennuyer.
Se casser un bras, se casser une jambe signifient se briser, se fracturer un bras, une jambe. (elles se sont cassé un bras, elles se sont cassé une jambe). Se casser la figure, se casser la gueule signifient familièrement tomber en se faisant plus ou moins mal ; échouer dans une entreprise. (elles se sont cassé la figure, elles se sont cassé la gueule). Se casser les dents signifie se heurter à une difficulté (elles se sont cassé les dents). Se casser le nez, c'est trouver porte close (elles se sont cassé le nez). Se casser la tête, se casser le crâne, se casser les méninges signifient éprouver de grandes difficultés et déployer de grands efforts pour résoudre un problème (elles se sont cassé la tête). Ne pas se casser la tête signifie juger inutile de faire un effort spécial (elles ne se sont pas cassé la tête). Se casser les reins signifie échouer, briser sa carrière (elles se sont cassé les reins). Se casser signifie partir ; s'enfuir ; se briser ; s'affaiblir, se dégrader. (elles se sont cassées).
Voir aussi :
-clase, -clasie, clasique, tirés du grec κ λ α ́ σ ι ς « brisure ; action de briser ».
-claste, -clastie, clasme, tirés du grec tardif -κ λ α σ τ η ς, de κ λ α ́ ω « je brise ».
-clastite tiré du grec κ λ α σ τ ο ́ ς « brisé », dérivé de κ λ α ́ ω « rompre, casser ».
Casserie est un vieux mot qui n’est plus guère en usage. Voyez la définition qu’en donnait Littré dans son Dictionnaire : « L’ensemble des ustensiles de ménage en fer battu étamé. La fabrication de la casserie de fer battu et d’un grand nombre d’articles de Paris. » Ce nom est aussi attesté au XVIe siècle avec le sens de « licenciement », puis au XIXe siècle avec celui d’« action de casser » ; on lit ainsi dans Les Beaux Messieurs de Bois-Doré, de George Sand : « Je sais fort bien que vous payerez votre écot et celui de vos démons de lansquenets en jurons et casserie. » Académie française (Courrier des lecteurs).
Une casserole est un ustensile de cuisine ; autres sens : CNRTL. Ce nom est dérivé du radical de casse (4) « récipient ». En Belgique, une casserole (un ustensile de cuisine avec des anses, un faitout, une cocotte) s’oppose à un poêlon (un ustensile de cuisine avec un manche). Familièrement, passer à la casserole signifie être exécuté, tué ; subir une épreuve désagréable ; subir un examen, un interrogatoire. Une casserolée est le contenu d'une casserole.
Une casse-savane est un canéficier, un arbuste. Le pluriel est des casses-savanes.
Un casse-sucre est un instrument utilisé pour casser le sucre en morceaux réguliers. Le pluriel est des casse-sucres.
Un casse-tête était une massue en pierre ou en bois utilisée comme arme guerrière ; une arme portative ; un vin qui monte à la tête ; c'est un bruit, un vacarme qui fatigue la tête ou qui importune ; un travail intellectuel très complexe qui fatigue l'esprit ; un jeu de patience qui consiste à reconstituer un dessin à l'aide d'éléments épars. Le pluriel est des casse-têtes.
Un cassetin est un petit casier de la casse du typographe, de dimension variable, contenant un caractère d'imprimerie ; un tiroir, un petit casier à rangement ; un réservoir recevant le métal en fusion. Ce nom est emprunté à l'italien cassettino (diminutif de cassa, voir : casse, terme d'imprimerie, avec les suffixes -etto et -ino) au sens de « petite caisse », également terme d'imprimerie.
Un casse-trame est un organe d'un métier mécanique à tisser, produisant l'arrêt du métier quand la trame fait défaut, ou que le fil de la navette se brise accidentellement. Le pluriel est des casse-trames.
Une cassette est un coffret ; un cassetin, une boite à rangement ; un cassetin, une partie de four à métaux.
En revanche cassette (de l’italien cassetta, diminutif de cassa), emprunté au 14ème siècle, appartient à la langue générale. Dans L’Avare de Molière, Harpagon se plaint à grands cris du vol de la cassette où il cachait ses écus. Au figuré cassette s’est dit de la somme d’argent dont les souverains et les princes disposent personnellement pour leurs libéralités ou leurs charités. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une cassette est une petite boite en plastique contenant une bande magnétique. Un magnétocassette est un magnétophone à cassette. Une microcassette ou minicassette est une cassette magnétique miniaturisée. Une musicassette est une minicassette de musique enregistrée. Une cassetothèque : une collection de bandes magnétiques en cassettes.
En Belgique, une cassette est un plumier où l’écolier met ses crayons, etc. ; la partie intérieure d’un pupitre d’écolier, en bois, avec une tablette mobile ; une petite armoire suspendue réservée aux effets personnels du soldat dans une chambrée. C'est aussi une variété de fromage blanc fabriqué dans la région de Namur.
Ce nom est plus probablement dérivé de l'ancien français casse, quasse « caisse, coffre » qu'emprunté à l'italien cassetta.
Une casseuse, un casseur sont ceux qui cassent ; ceux dont la profession est de broyer les voitures hors d'usage et d'en récupérer les parties métalliques réutilisables ; des cambrioleurs ; ceux qui affichent un air insolent, voyou ; des violents. L'adjectif casseur, casseuse, qualifie quelqu'un qui casse par maladresse ou qui est violent.
Un casse-vessie est un appareil analogue au casse-bouteille. Le pluriel est des casses vessies.
En Belgique, un casse-vitesse est un ralentisseur pour les véhicules.
Cassia sont des casses, un genre de plantes.
1. Une casside est un genre d'insectes coléoptères chrysomélidés, dont la larve, selon l'espèce, attaque la menthe, l'artichaut, la betterave, etc. Les cassidinés sont la sous-famille d'insectes coléoptères polyphages cucujiformes chrysomélidés dont le genre Cassida est le type.
2. Une casside est une scutellaire, une plante.
3. Les cassidés ou casques sont une famille de mollusques gastéropodes.
Un cassier (1) est un arbre qui produit la casse. Ce nom est emprunté au latin cassia « plante aromatique, arbre à cannelle », lui-même emprunté au grec κ α σ ι ́ α, κ α σ σ ι ́ α désignant la plante.
Un cassier (2) est une armoire où l'on range les casses d'imprimerie.
Une cassie est un genre de plantes. Ce nom est emprunté au provençal moderne cacìo « fleur de l'acacia », issu par aphérèse d'acacia, du latin acacia (acacia). Un cassier (3) ou une cassie ancienne, cassie du Levant, cassie jaune, cassie odorante, un mimosa de Farn sont un acacia originaire d'Amérique centrale, un arbrisseau.
En Suisse, un cassin est une ampoule, une cloque ; une meurtrissure, une ecchymose, un hématome ; un cal, un durillon ; un gros ventre.
Une cassine (1) est une petite maison isolée à la campagne ; une petite maison d'aspect minable ; un petit restaurant ou une petite boutique mal tenue. Ce nom est emprunté à l'italien du nord cassina correspondant au toscan cascina « lieu où l'on garde les vaches et où l'on fabrique le beurre et le fromage » « fenil, entrepôt ; habitation rurale », dérivé du latin vulgaire capsea (caisse).
Une cassine (2) est une viorne luisante du Canada, une plante ; une infusion. Ce nom est un dérivé régressif du moyen français cassinet, lui-même emprunté au dialecte des Indiens Maskoki de Floride.
Les cassiopéidés sont une famille de cnidariens scyphozoaires rhizostomes.
Pour le sens 1, le s final de cassis est généralement prononcé. Pour les sens 2 et 3, le s final n'est généralement pas prononcé.
Un cassis (1) est un arbrisseau ; son fruit ; un vin, une liqueur ; une tête. Ce nom est peut-être une transposition du latin cassia, le cassis ayant les mêmes vertus médicinales que la casse. Un cassissier est un cassis, un arbrisseau.
Un cassis (2) est une grille d'égout à ciel ouvert.
Un cassis (3) est une rigole pavée et/ou une pente pratiquée en travers d'une route pour faciliter l'écoulement des eaux ; un dos-d'âne, un profil bombé d'une route ; une dépression brusque se développant transversalement à la chaussée : OQLF.
Le nom (un) cassis (2 et 3) est dérivé de casser.
Le nom (une) cassitérite (un oxyde d'étain) est dérivé du grec "mélange d'argent et de plomb", d'où, par analogie d'aspect, "étain", avec le suffixe -ite.
Un cassoir est un instrument qui sert à casser.
Une cassolette est un petit vase, le plus souvent en métal précieux, de forme variée, ayant un couvercle percé de trous et servant à bruler ou à évaporer des parfums ; un pot-à-feu, un vase en pierre qui semble lancer des flammes ou de la fumée et qui sert à la décoration de certaines constructions ; un petit moule en porcelaine ou en papier ; un mets servi dans ce type de moule ; un bijou creux en or ou en argent contenant des parfums et qui se porte suspendu à une chaine ; ce qui exhale un parfum ; une odeur ainsi dégagée ; une mauvaise odeur. Ce nom est probablement dérivé de cassole « petit récipient servant à divers usages », lui-même dérivé de casse (4).
Un casson, des cassons sont du sucre brut en morceaux ; des noyaux de cacao concassés ; un calcin, de petits morceaux de verre cassé que l'on refond ensuite pour fabriquer du verre ; des débris de verre, de glace, de roche. Ce nom est dérivé de casser.
Une cassonade est un sucre roux, un sucre impur de canne ou de betterave. (Couleur) cassonade est blond roux. Une cassonade : un vêtement de cette couleur. Ce nom est probablement emprunté à l'ancien provençal cassonada.
Le nom (un) cassoulet (un ragout de haricots blancs, de charcuterie et de viande) vient du mot languedocien, cassoulet « plat cuit au four », diminutif de cassolo « mets qu'on met à cuire dans une terrine » primitivement « terrine », dérivé de casso « poêlon » correspondant à l'ancien provençal cassa (casse « récipient »).
Une cassure est le résultat de l'action de casser ou de se casser ; l'endroit où un objet est cassé ; une rupture ; une discontinuité.
Une cassure d'un brin ou une césure, une coupure simple brin sont, en génie génétique, une coupure d'une liaison phosphodiester entre deux nucléotides adjacents sur un des deux brins d'acide nucléique.
En anglais : nick. JORF du 22/09/2000.
Familièrement une castagne est une châtaigne ; un coup de poing ; une bagarre, un échange de coup. Ce nom est emprunté à un dialecte méridional, probablement au gascon castagne « coup », d'abord « châtaigne ». Castagner quelqu'un, c'est le cogner ; le battre. Se castagner signifie se bagarrer.
Une castagnette, des castagnettes sont un petit instrument de musique d'accompagnement composé de deux pièces semblables en bois ou en ivoire, reliées entre elles par un cordon que l'on attache aux doigts pour les faire claquer l'une contre l'autre en marquant le rythme. Ce nom est emprunté à l'espagnol castañetas, diminutif de castaña « châtaigne », à cause de la forme de cet instrument.
Un grèbe castagneux est un oiseau. Le mot castagneux est dérivé du moyen français castaign « châtain », probablement une forme méridionale de châtain.
Une castagnole est un poisson, par exemple une castagnole de Madère (OQLF).
Une castagnoline noire est un poisson.
Une castanette d'Argentine est un poisson.
En argot, une castapiane était une blennorragie ; toute maladie vénérienne. Ce terme qui semble originaire de l'Ouest puis serait passé dans l'argot parisien est peut-être à rapprocher de ca(s)tafouine attesté au même sens dans le Centre et au sens d'« excrément » en normand et en jersiais ; castapiane serait une altération de cataplasme, peut-être par analogie entre l'aspect d'un cataplasme et les plaques muqueuses caractéristiques de la syphilis.
En Belgique, l'adjectif castard, castarde, qualifie un être vivant vigoureux, robuste ; un objet solide, robuste. Une castarde, un castard sont des personnes de grande taille et de stature solide.
Au Burundi, l'adjectif castard, castarde, qualifie quelqu'un qui est costaud, baraqué. Une castarde, un castard sont des personnes solides ; des costauds.
Une caste est une division héréditaire de certaines sociétés ; un groupe social soucieux de préserver ses droits ou ses privilèges ; dans certaines sociétés d'abeilles, de fourmis, de termites, un groupe d'individus spécialisés dans une fonction. Ce nom est emprunté, de même que les correspondants des autres langues européennes, au portugais casta « race » puis « classe de la société hindoue », d'origine controversée.
Le mot "caste" n'est pas un mot d'origine indienne mais bien portugaise ("casta" qui signifie "lignée", "race", "espèce"). À leur arrivée en Inde, ils l'utilisèrent pour désigner deux notions distinctes, nommées en sanskrit varna et jati. Les Britanniques ont contribué à rigidifier l'organisation sociale qui structure la société indienne en l'inscrivant dans les données du recensement, en tentant de répertorier les sous-castes et de les classer les unes par rapport aux autres. La Constitution indienne a officiellement aboli toute discrimination de castes en 1950, mais celles-ci imprègnent toujours en profondeur la vie sociale et religieuse, mais aussi le monde économique et politique. En savoir plus : Géoconfluences.
Un castel est un château fort ; une vieille demeure seigneuriale, un petit château habité par la noblesse de province ; une propriété privée d'une certaine importance. Ce nom est emprunté au provençal castel de même origine que le français château, ou parfois employé par archaïsme de l'ancienne forme normanno-picarde castel.
Un castelet est un petit château au Moyen Âge ; un petit manoir de province ; un théâtre de marionnettes ; un amoncellement, un tas. Le jeu du castelet consiste à renverser avec une pierre un tas de quatre noix. Un castelet ou castellet : un appareil pour provoquer l'éclosion des œufs de vers à soie. Selon les sens, le nom (un) castelet est emprunté au provençal castelet « petit château » dérivé de castel correspondant à l'ancien français chastelet « châtelet », ou directement dérivé de castel. Une castelière, un castelier étaient des montreurs de marionnettes. Le verbe castelliser a signifié vivre en châtelain.
Le nom (un ) castellan (un sénateur qui administrait une province polonaise sous les ordres d'un palatin) est emprunté à une langue romane : l'ancien provençal castellan, l'ancien italien castellano ou l'ancien espagnol castellano, ou emprunté au polonais kasztelan « gouverneur d'un château », lui-même emprunté au latin (voir : châtelain).
le castelperronien ou châtelperronien est un facies du paléolithique.
L'adjectif châtelperronais, châtelperronaise, est relatif à Châtelperron, une commune de France, dont les habitants sont les Châtelperronaises et les Châtelperronais.
L'anglais caster désigne une chrysalide utilisée comme appât à la pêche.
On a lu caster pour sélectionner lors d'un casting.
Savez-vous caster ?
En 2006, la Commission générale de terminologie et de néologie (France Terme) a expliqué qu'à partir d'un nom de marque (iPod) créé pour désigner un nouveau type de baladeur, s'est développée une série lexicale (to podcast, podcasting…) dont l'utilisation en français est source de confusion. Quelles qu'en soient la marque ou les fonctions, cet appareil est aisément et clairement désigné par le terme baladeur numérique.
Rendant compte des possibilités d'utilisation de plus en plus étendues qu'offrent les baladeurs numériques, le néologisme anglo-américain podcast désigne non seulement des émissions et des programmes audio, mais aussi des fichiers et des produits informatiques incluant images et films, susceptibles d'être diffusés (to podcast) au moyen de cette technologie multimédia (podcasting), qui permet une écoute en différé.
Parallèlement, le verbe franglais podcaster s'est répandu dans l'usage, employé abusivement, notamment par les chaînes de radio, avec le sens de télécharger. Cette dérive crée un amalgame entre deux notions pourtant bien distinctes, la diffusion et le téléchargement.
La Commission générale rappelait qu'elle a recommandé comme équivalent français à podcasting le terme diffusion pour baladeur, le mot employé au Québec étant baladodiffusion. Seuls les mots diffuser, diffusion… correspondent à la notion exprimée en anglais par podcast et par ses dérivés to podcast, podcasting…
En revanche, dès qu'il s'agit de l'opération de transfert de fichier ou de programme sur un support numérique (download ou upload, en anglais), en particulier un baladeur, la Commission générale recommandait de s'en tenir aux termes en usage : télécharger, téléchargement, téléchargeable… seuls corrects et suffisamment explicites.
Qu'en est-il dix ans après ?
Le site de Radio France invite à cliquer sur "Tous les podcasts" avec "l'application Radio France Podcast". On y lit "Vous pouvez via l'application vous abonnez aux podcasts." [sic] Mais s'agit-il de télécharger ou simplement d'écouter en direct ?
Le menu de Google propose de caster. Après recherche, il s'agirait de diffuser à partir de l'ordinateur sur un autre support, une télé par exemple, avec un équipement adéquat.
Un audio (à la demande) ou AAD est un contenu audio mis à la disposition du public dans l’internet. En anglais : podcast. Lorsque l’audio est une émission de radio préalablement diffusée, on parle également d’« audio en réécoute » ou d’« audio de rattrapage » ; lorsque l’audio est créé spécialement pour l’internet, on parle d’« audio original » (en anglais : native podcast).
Une castigation était l'action de châtier, de punir ; un avertissement sévère, une admonestation étroitement moralisante. Ce nom est emprunté au latin classique castigatio « correction, réprimande ».
L'adjectif castillan, castillane, est relatif à la Castille, une région du nord de l'Espagne, dont les habitants sont les Castillanes et les Castillans. Le mot castillan est emprunté à l'espagnol castellano, d'abord « originaire de la Castille » dérivé de Castilla, le nom de la province.
Une castille (1) était un combat qui simulait l'attaque et la défense d'une imitation de tour, de château-fort ; une petite dispute pour des vétilles, une petite querelle sans gravité entre deux personnes. Ce nom est probablement emprunté à l'espagnol castillo « château ». Avoir castille, chercher castille signifiaient chercher noise à quelqu'un. Se castiller signifiait se disputer.
Une castille (2) est le fruit du groseillier à grappes. Ce nom dialectal est probablement une contraction de cassetille, dérivé de casse « fruit du cassier », peut-être sur le modèle de myrtille. Un castillier est un groseillier commun. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Une castine est une pierre calcaire blanchâtre ou un carbonate de chaux impur qu'on additionne à certains minerais de fer contenant trop d'argile ou de soufre, pour les aider à fondre. Ce nom est une adaptation de l'allemand Kalkstein « pierre à chaux, calcaire », composé de Kalk « chaux » et de Stein « pierre ».
Un casting est la distribution des rôles après sélection des artistes lors de la création d'un film ; une audition, un entretien aboutissant à la sélection d'acteurs puis à la distribution de rôles. Ce nom est un emprunt à l'anglais casting, un substantif verbal de to cast " lancer, jeter, couler dans un moule, disposer " d'où " assigner à une tâche ", attesté depuis 1814 dans le domaine du théâtre, puis du cinéma à propos de la distribution des rôles.
Ce mot anglais ne doit pas être employé. On parle en français d’audition pour désigner l’entrevue, l’essai permettant à un metteur en scène, à un entrepreneur de spectacles, etc. de sélectionner des interprètes. Organiser une audition. Passer une audition. On n’utilisera pas non plus le mot casting pour désigner la distribution d’une pièce ou, figurément, la répartition des charges, des tâches entre diverses personnes. Académie française.
Une castnie est le genre d'insectes lépidoptères, type de la famille des castniidés, de l'Amérique tropicale, dont la chenille vit dans la tige des bananiers, des ananas ou des cactus. Les castnidés ou castniidés sont une famille de lépidoptères, de papillons. Les castnioïdes sont la super-famille d'insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens apoditrysiens, ne comptant que la famille des castniidés
Un castor est un mammifère ; son poil, sa fourrure ; un chapeau. Ce nom est emprunté au latin classique castor lui-même emprunté au grec κ α ́ σ τ ω ρ pour désigner cet animal, parallèlement à fiber. Un demi-castor est un chapeau de feutre en poil de castor mélangé à d'autres poils ou à de la laine. Un myocastor est un ragondin.
Pas besoin de présenter les castors : tout le monde connaît la silhouette au moins en image. Avec une longueur d'un mètre et leur large queue écailleuse en raquette de 30cm de long, ce sont les plus gros rongeurs en Europe et le second plus grand dans le monde après les cabiais ou capybaras d’Amérique du sud. Outre leur capacité à nager et plonger, ils sont bien connus pour leur caractère de bûcheron mentionné dans l’introduction. Actuellement, il n’existe plus que deux espèces de castors : le castor européen (Castor fiber) et le castor américain (Castor canadensis). Très proches morphologiquement, ils ne s’hybrident pas entre eux ce qui témoigne de leur statut d’espèces séparées. Extrait de Chez Castor, y’a tout ce qui faut ! (Zoom nature).
Une castorette est une peau synthétique ou traitée pour imiter la fourrure du castor. Un castoréum est un enduit gras, un sébum épais, secrété par les glandes anales et prépuciales ou clitoridiennes du castor. Les castoridés sont la famille des castors. Un castorin est un jeune castor. Une castorine est une étoffe fine, en poils de castor mêlés à de la laine, servant à la confection de vêtements chauds ; un vêtement en castorine.
Buffon classait le chien, le singe, l’éléphant et le castor parmi les animaux les plus intelligents. Féraud présente quant à lui le castor comme un animal « fameux par son adresse à se bâtir des logemens ». Cette fascination pour ce mammifère rongeur remonte en fait à l’Antiquité, et s’est poursuivie au Moyen Âge. [...]
Philippe de Thaon, moine normand du xiie siècle, croit reconnaître en cette façon de faire l’origine du nom castor : Chastre sei de sun gré, / Pu ço est si numé, « il se châtre de son plein gré, c’est pour cette raison qu’il est ainsi nommé [castor)] ». Cette hypothèse, pleine de bon sens, est pourtant fausse, comme le signalait déjà Chateaubriand dans ses Voyages en Amérique : « Il n’est pas vrai que le castor se mutile lorsqu’il tombe vivant entre les mains des chasseurs, afin de soustraire sa postérité à l’esclavage. Il faut chercher une autre étymologie à son nom. » Celle-ci nous montrera que notre animal est de haute lignée : il a été en effet nommé ainsi en référence au fils de Zeus et de Léda, Kastôr, « Castor ». Ce dernier, frère jumeau de Pollux, était un protecteur des femmes, aussi a-t-on donné son nom à l’animal qui fournit le castoréum, utilisé jadis pour traiter certaines affections gynécologiques.
Par métonymie, castor désigna aussi un vêtement fait de la fourrure de cet animal et demi-castor, un vêtement « où il entre d’aûtre poil avec celui de castor », puis, lit-on dans le Dictionnaire de Trévoux, « une femme ou une fille dont la conduite est déréglée, quoiqu’elle ne se prostitue pas à tout le monde ».
En français, castor a peu à peu effacé les formes bièvre ou beuvron qui étaient aussi utilisées pour désigner ce rongeur, et qui étaient issues, par l’intermédiaire du latin bèber, du gaulois bèbros. Aujourd’hui le nom de cet animal coupe l’Europe en deux. Les pays méridionaux tirent son nom du latin castor : castoro en italien, castor en espagnol, tandis que les pays nordiques tirent son nom du gaulois : bifur en islandais, bever en norvégien, bäver en suédois. Quant à nos amis allemands et anglais, ils emploient Biber et beaver. Ce dernier a eu son heure de gloire puisque, en raison de la ressemblance phonétique entre Beauvoir et beaver, le philosophe René Maheu, et après lui Jean-Paul Sartre, surnomma Simone de Beauvoir « le Castor ». Signalons enfin qu’en anglais on trouve le mot castor, pour désigner non l’animal, mais un chapeau fait de la fourrure de ce dernier.
En savoir plus : Académie française.
L'adjectif castral, castrale, qualifie ce qui appartient à un château. Le pluriel est castraux, castrales. Ce mot est emprunté au latin médiéval castralis « relatif au château » dérivé du latin castrum.
Une castramétatrice, un castramétateur étaient ceux qui connaissent l'art d'établir un camp. Une castramétation était l'art d'établir un camp militaire. Ce nom est emprunté au latin médiéval castrametatio, composé de castrum « camp » et metatio « action de délimiter, de mesurer ».
L'adjectif castrais, castraise, est relatif à Castres, une ville en France, dont les habitants sont les Castraises et les Castrais.
Un castrat est un individu mâle qui a subi la castration ; un chanteur castré dans son enfance pour qu'il conserve sa voix de soprano. Ce nom est emprunté à l'italien castrato, participe passé du verbe castrare, châtrer.
Une castratrice, un castrateur sont des personnes qui rendent un individu incapable de se reproduire ; des personnes qui provoquent un complexe de castration chez quelqu'un. L'adjectif castrateur, castratrice, signifie qui provoque un complexe de castration ; qui est très sévère, très autoritaire ; qui annihile l'individu.
Une castration est une opération ayant pour but ou résultat de priver l'individu mâle ou femelle de ses facultés de reproduction ; une ablation des testicules ou des ovaires, ou d'un seul ; une ablation des anthères d'une fleur. Ce nom est emprunté au latin castratio, de même sens, employé à propos des animaux, des hommes et en botanique. Une castration nutritionnelle est le fait que, chez les hyménoptères apoïdes et notamment chez les abeilles, les femelles ouvrières soumises à un régime donné restent stériles, mais deviennent des femelles fécondes (reines) si elles sont nourries avec de la gelée royale.
Une castrature est la condition de castrat. L'adjectif castré, castrée, signifie qui a subi la castration. Le verbe castrer signifie rendre un individu mâle ou femelle impropre à se reproduire, par ablation ou destruction des organes de la génération ; châtrer. Une castreuse, un castreur sont ceux qui castrent. Une castreuse à maïs est une machine agricole.
Les habitants de Castries, la capitale de Sainte-Lucie, sont les Castriennes et les Castriens.
Un castrisme est une doctrine ou une pratique politique qui s'inspire des idées de Fidel Castro Ruz, un homme politique cubain qui a dirigé la rébellion l'amenant au pouvoir en 1959. Une lutte castriste, un gouvernement castriste appartiennent, sont relatifs à Fidel Castro, à son idéologie, à son action. Une, un castriste sont des partisans de Fidel Castro.
Un castrum était un camp fortifié romain qui s'apparentait à une ville.
Le nom (une) casualité (le caractère de ce qui n'offre rien d'assuré, de certain) est emprunté au latin médiéval casualitas attesté comme terme de finance dans le domaine anglais; d'où l'anglais casual(i)ty terme de finance.
Les casuaridés ou casuariidés sont une famille de casuariformes, par exemple Casuarius, les casoars. L'ordre des (oiseaux) casuariiformes comprend l'unique famille des casuariidés (les casoars). Le nom (un) casoar est emprunté à l'anglais cassawarway, puis cassowary, lui-même emprunté à kasuwāri ou kasuāri, un terme dialectal.
Un casuarine est un genre d'arbre ; une matière extraite de son écorce. Le latin scientifique casuarina est dérivé de kasuwari, en latin scientifique casoaris, en raison de l'analogie entre les rameaux de cet arbre et les plumes du casoar. Les casuarinacées ou casuarinées sont une famille de plantes dicotylédones fagales.
L'adjectif casuel, casuelle, qualifiait ce qui est subordonné au hasard ; autres sens : CNRTL. Un casuel était un revenu aléatoire d'un emploi, d'un office, qui peut s'ajouter à un revenu régulier. L'adverbe casuellement signifiait d'une manière fortuite ; le cas échéant. L'adjectif casuel, casuelle, qualifie aussi ce qui comporte des cas grammaticaux ; ce qui s'y rapporte. Ce mot est emprunté au latin casualis « fortuit, accidentel » et comme terme de grammaire au sens de « relatif au cas ».
Un casuisme était une attitude, une conduite accommodante, hypocrite, subtile ; un système moral similaire. Une, un casuiste étaient des théologiens qui, par profession, résolvaient les cas de conscience ; ceux qui argumentent avec subtilité de manière à justifier ses fautes ou celles d'autrui. Ce nom est probablement emprunté en raison de la notoriété des jésuites casuistes espagnols à l'espagnol casuísta, dérivé du latin scolastique casus « cas de conscience ».
Une casuistique est la partie de la théologie morale qui a pour objet de résoudre les cas de conscience en appliquant les principes théoriques aux situations de la vie ; un examen d'un cas particulier à la lumière des principes de la discipline dont il relève ; une tendance à subtiliser, à argumenter de manière subtile, souvent de manière complaisante. L'adjectif casuistique est relatif à la casuistique, aux casuistes.
Un casus belli est un acte de nature à provoquer une guerre, à déclencher des hostilités ; un sujet de contestation. Cette expression latine est composée de casus "chute, évènement fortuit, circonstance, hasard", ici au sens de "cas, affaire, sujet" du latin juridique, et du génitif de bellum, belli "la guerre".
cata- et cato- signifient en dessous, en bas, en arrière, en référence à.
Familièrement, une cata est une catastrophe, un échec, un désastre. C'est la cata !
Un vent catabatique est un vent qui est à composante verticale descendante. Ce mot est emprunté au grec "propre à la descente", de "descente", peut-être d'après l'allemand katabatisch ou l'anglais katabatic (1918).
L'adjectif catabolique qualifie ce qui se rapporte au phénomène du catabolisme ; quelqu'un chez qui se manifeste le phénomène de catabolisme. Une répression catabolique est le mode de régulation génétique exercé sur l’expression de nombreux opérons du catabolisme par l’addition de métabolites rapidement utilisables par une bactérie.
Le verbe cataboliser signifie transformer une partie de la matière vivante en déchet.
Un catabolisme est l'ensemble des réactions de dégradation des composés organiques qui ont lieu chez un être vivant ; la phase du métabolisme au cours de laquelle les matériaux assimilés par les tissus sont transformés en énergie. Ce nom est composé du préfixe grec κ α τ α- exprimant un mouvement descendant et du radical β ο λ-, qui sert à former les dérivés de β α ́ λ λ ω « lancer » (à comparer avec κ α τ α ϐ α ́ λ λ ω « détruire, renverser »).
Un catabolite est une molécule produite à partir d’un composé organique au cours des réactions de son catabolisme ; un produit ultime d’une voie catabolique.
Une catabrose aquatique ou canche aquatique sont une graminée fourragère.
Une catacalcine est un polypeptide provenant du clivage protéolytique de la calcitonine, ayant les mêmes propriétés que celle-ci.
Un virus Catacamas est un virus à ARN, appartenant à la famille des Bunyaviridae et au genre Hantavirus.
Une catachrèse est un procédé qui étend l'emploi d'un terme au-delà de ce que permet son sens strict ; une extension du sens d'un mot à une idée dépourvue de signe propre dans la langue ; le procédé linguistique qui consiste à employer un mot par métaphore, par métonymie ou par synecdoque pour désigner une réalité (OQLF). Ce nom est emprunté au latin catachresis lui-même emprunté au grec κ α τ α ́ χ ρ η σ ι ς « abus » d'où « emploi abusif d'un mot ».
L'adjectif cataclysmal, cataclysmale, qualifie ce qui est de la nature d'un cataclysme, d'un désastre. Le pluriel est cataclysmaux, cataclysmales. Un cataclysme est un grand bouleversement causé par un phénomène naturel destructeur ; un bouleversement profond. Ce nom est emprunté au latin cataclysmos, cataclysmus « déluge » « destruction », lui-même emprunté au grec de même sens κ α τ α κ λ υ σ μ ο ́ ς. L'adjectif cataclysmique qualifie ce qui fait intervenir l'action de cataclysmes ; ce qui ressemble à un cataclysme, ce qui est difficile à contenir.
L'adjectif catacombal, catacombale, qualifie ce qui est propre aux catacombes ; ce qui rappelle les catacombes. Le pluriel est catacombaux, catacombales. Une catacombe, des catacombes sont un cimetière souterrain en forme de galeries dont les parois sont creusées de tombeaux superposés ; des carrières souterraines qui ont recueilli des ossements de cimetières. Ce nom est emprunté au latin chrétien catacumbae « cimetière souterrain », le nom donné primitivement à un cimetière situé non loin de la Voie Appienne, composé du grec κ α τ α ́ « en bas » et du latin chrétien tumba « tombe ».
La catacoustique est la partie de l'acoustique qui a pour objet les propriétés des échos. Ce nom est composé du préfixe grec κ α τ α « contre » et d'acoustique. L'adjectif catacoustique est relatif à cette science.
Un pouls catacrote est la variété de pouls caractérisé par la présence d’incisure catacrote sur la courbe sphygmographique. Une incisure catacrote est une dépression rapide et peu profonde du tracé sphygmographique, ou du piézogramme artériel apparaissant après le sommet systolique et correspondant à la fermeture des sigmoïdes aortiques ; elle est suivie de l’onde dicrote.
-crote est tiré du grec κ ρ ο ́ τ ο ς « bruit qu'on fait en frappant sur quelque chose ».
Les catadermaptères sont le sous-ordre d'insectes dermaptères constituant avec le sous-ordre des eudermaptera l'ordre des dermaptera.
Un catadidyme est un tératodyme. Un anacatadidyme est un tératopage de la classe des autosites doubles, réunis en H avec des complémentarités d’organes variables ou dans le prolongement l’un de l’autre.
Un catadioptre est un dispositif optique permettant de réfléchir les rayons lumineux vers leur source d'émission. Le nom (un) cataphote est un nom déposé.
Chez les mâles odonates et notamment les caloptérygidés, un catadioptre est la zone colorée s'étendant sur la partie inférieure du huitième au dixième segment abdominal, jouant un rôle lors de la parade sexuelle.
Un système catadioptrique comprend à la fois des miroirs et des lentilles. On lit des dispositifs catadioptriques adhésifs pour les engins de déplacement personnel motorisés. La catadioptrique est l'étude des effets combinés de la réflexion et de la réfraction de la lumière. Ce mot est un croisement de catoptrique et de dioptrique.
Une catadoupe ou catadupe sont une chute d'eau, une cataracte. Ces noms sont empruntés au latin classique catadupa, cataduporum ou au grec (ο ι ̔)κ α τ α ́ δ ο υ π ο ι littéralement « bruit de ce qui tombe de haut en bas » qui désignent les cataractes du Nil.
Une espèce catadrome, en parlant de certaines espèces migratrices comme l'anguille ou le mulet, vit en eau douce ou saumâtre et, à l'âge adulte, gagne le milieu marin pour s'y reproduire, par opposition à anadrome. Une migration catadrome s'effectue de l'amont vers l'aval, est caractérisée par ce processus. Ce mot est composé du grec "en bas, vers le bas" et "course" (voir le suffixe -drome).
Un catafalque est une estrade au milieu d'un lieu de culte ou de la maison mortuaire, pour recevoir le cercueil pendant la cérémonie funèbre ou symboliser celui-ci pendant une cérémonie commémorative. Ce nom est emprunté à l'italien catafalco issu d'un latin vulgaire catafalicum. L'adjectif catafalqueux, catafalqueuse, a signifié d'un ton pompeux et sinistre.
Dans Ferragus, chef des Dévorants, Balzac écrit : « Il est impossible de juger la religion catholique apostolique et romaine, tant que l’on n’a pas éprouvé la plus profonde des douleurs, en pleurant la personne adorée qui gît sous le cénotaphe. » Dans ces lignes, le père de La Comédie humaine semble confondre cénotaphe et catafalque. Cette confusion s’explique par le fait que ces noms, assez proches par la forme, désignent tous deux des monuments funéraires, mais il ne peut pas y avoir une personne adorée qui gît sous le cénotaphe, ce dernier étant, comme on le lit dans notre Dictionnaire, un « monument funéraire élevé à la mémoire et en l’honneur d’un mort, mais qui ne contient pas ses restes », et comme l’indique aussi l’étymologie puisque ce nom signifie proprement « tombeau vide ». Ce à quoi, semble-t-il, songeait Balzac, c’est à un catafalque, c’est-à-dire une « estrade décorée sur laquelle, pendant une cérémonie funèbre, on place le cercueil, réel ou figuré, d’un mort ». Académie française.
Le nom (un) échafaud (une plate-forme en charpente, employée pour l'exposition et l'exécution des condamnés ; autres sens : CNRTL) est une altération d'après échelle ou échasse « étai » de l'ancien français chafaud « échafaudage », du latin populaire catafalicum issu du croisement du latin classique fala « tour de défense en bois » et du grec cata-, sur le modèle de catasta (en grec κ α τ α ́ σ τ α σ ι ς) « estrade où l'on expose les esclaves à vendre ».
Un catafront est, en météorologie, un front dans lequel l'air chaud est descendant le long de la surface de discontinuité au-dessus de laquelle il se trouve. Ce nom est formé sur front avec le grec "de haut en bas".
Une phase catagène est une phase d’arrêt de croissance au cours du cycle pilaire.
Une catagenèse est une évolution régressive de certains caractères des espèces vivantes. Une anagenèse est une régénération des tissus vivants détruits ; l'évolution progressive des êtres vivants qui en résulte.
1. Un frémissement cataire est la palpitation du cœur due au rétrécissement mitral et que la main appliquée sur cette région du corps discerne comme un frémissement comparable à celui du chat ronronnant. Le mot cataire est formé sur le latin cattus « chat ».
2. Une cataire ou chataire sont une herbe aux chats, une plante. Ces noms sont empruntés au latin scientifique cattaria dérivé de cattus « chat ».
L'adjectif catalan, catalane, est relatif à la Catalogne, une région et une communauté autonome de l'Espagne, dont les habitants sont les Catalanes et les Catalans. Le catalan est une langue. Le catalanisme est la doctrine des autonomistes catalans. L'adjectif catalaniste est relatif au mouvement autonomiste catalan. Une, un catalaniste sont des partisans du catalanisme. Une catalanité est un caractère catalan.
Une catalase est l'enzyme qui catalyse des réactions de formation d'oxygène gazeux à partir de peroxydes. Ce nom est dérivé de catalyse par la substitution du suffixe -ase à -yse. Une acatalasie ou acatalasémie sont une enzymopathie congénitale caractérisée par un déficit en catalase dans le sang et plus généralement dans tous les tissus. L'adjectif acatalasique est relatif à l’acatalasie.
Une Catalaunienne, un Catalaunien ou Catalaunique étaient des membres de la peuplade de ce nom. Les champs catalauniques ou catalauniens sont une plaine près de Châlons-en-Champagne, où l'on a situé à tort la défaite d'Attila. Catalauni est le nom d'un peuple de la Gaule Belgique. Durocatalauni ou Durocatelauni étaient l'ancien nom de Châlons-sur-Marne devenu Châlons-en-Champagne.
Le nom (des) catalectes (un recueil de fragments, de morceaux détachés) est emprunté au bas latin catalecton écrit par erreur pour catalepton, du grec κ α τ α ̀ λ ε π τ ο ́ ν littéralement « par le menu », le titre d'un recueil de poésies attribuées à Virgile, et sans doute pris pour un dérivé du grec κ α τ α λ ε ́ γ ω « choisir, recueillir » ou ayant subi l'influence d'analecte.
Un vers (grec ou latin) catalectique se termine par un pied auquel il manque une syllabe. Ce mot est emprunté au latin catalecticus, catalectica, catalecticum, lui-même emprunté au grec κ α τ α λ η κ τ ι κ ο ́ ς « qui se termine » attesté en particulier comme terme de métrique. On a lu aussi catalecte qui est emprunté au latin catalectus, altération de catalecton « pied d'un vers auquel il manque une syllabe », emprunté au grec κ α τ α ́ λ η κ τ ο ν.
Une catalepsie est une perte de l’initiative motrice avec prise en masse musculaire le plus souvent pâteuse et fréquente conservation des attitudes spontanées ou imposées ; le phénomène d'immobilisation réflexe, pouvant aller à une simulation de la mort (comportement thanatonique), effectué par certains insectes lorsqu'ils sont inquiétés. Ce nom est emprunté au bas latin catale(m)psia lui-même emprunté au grec κ α τ α ́ λ η ψ ι ς « action d'attraper, prise » d'où « attaque, paralysie ». L'adjectif cataleptique qualifie ce qui a rapport à la catalepsie ; ce qui ressemble aux manifestations extérieures de la catalepsie, à la perte du contrôle de soi. Une, un cataleptique sont atteints de catalepsie.
Un catalogage est l'action de cataloguer ; l'élaboration d'un catalogue ; un jugement sur une personne.
L'adjectif catalan, catalane, est relatif à la Catalogne, une région et une communauté autonome de l'Espagne, dont les habitants sont les Catalanes et les Catalans. Le catalan est une langue. Le catalanisme est la doctrine des autonomistes catalans. L'adjectif catalaniste est relatif au mouvement autonomiste catalan. Une, un catalaniste sont des partisans du catalanisme. Une catalanité est un caractère catalan.
Au Québec, une catalogne est une étoffe tissée artisanalement ; un objet (un tapis, une couverture) fabriqué avec cette étoffe.
Le nom de la Catalogne (communauté autonome du royaume d'Espagne) vient du nom Catalunya attesté pour la première fois au 12ème siècle, en référence aux comtés de la Marca Hispanica. Il existe plusieurs théories sur l'origine du terme. L'une d'elles d'eux suggère que Catalunya puise ses origines du terme « terre de châteaux », ce dernier dérivé du mot castlà (châtelain). Cette théorie suggère donc que le terme castellà (« castilien ») aurait été un synonyme. Une autre théorie postule que Catalunya dérive de Gothia (« terre des Goths »), puisque la Marca Hispanica était l'un des territoires connus sous le nom de Gothia, d'où proviennent Gothland et Gothlandia. Une troisième théorie, moins acceptée, suggère que le nom de la tribu ibère Lacétans pourrait avoir évolué à Katelans, puis Catalans, dû à l'influence romaine. En savoir plus : Wikipédia.
Un catalogue est une liste, établie dans un ordre donné, de noms de personnes ou de choses formant une collection ; des choses classées comme dans un catalogue, des banalités ; une brochure, un livre destinés aux clients. Ce nom est emprunté au bas latin catalogus « énumération, liste » emprunté au grec κ α τ α ́ λ ο γ ο ς « liste ».
Un catalogue commun est un catalogue regroupant les offres de produits de plusieurs entreprises. En anglais : bus catalog (EU), bus catalogue (GB). JORF du 28/07/2001.
Un catalogue de collection est un catalogue photographique réalisé par une marque et destiné à présenter aux professionnels une collection de mode. En anglais : look book. JORF du 25/06/2019.
Un catalogue (du) plein air est un catalogue proposant des articles de détente et de loisir pour l'extérieur. Il est déconseillé d'utiliser le terme « catalogue outdoor ». En anglais : outdoor catalog (EU), outdoor catalogue (GB). JORF du 14/08/1998.
Un magalogue est un catalogue de vente dont la présentation et le contenu éditorial s’apparentent à ceux d’un magazine. En anglais : magalog.
L'adjectif catalogué, cataloguée, signifie qui est classé(e), inséré(e) dans un catalogue ou une liste ; qui est classé(e) dans une catégorie. Le verbe cataloguer signifie établir une liste de choses ou de personnes dans un ordre donné ; classer dans une catégorie ; désigner ou réduire en classant. Une catalogueuse, un catalogueur sont ceux qui dressent et rédigent un catalogue. Voir aussi : un catalogage (ci-dessus). On a lu aussi catalogal, catalogalement, catalogique.
Le nom (un) catalpa (un arbre) est emprunté à l'anglais catalpa.
L'adjectif catalysant, catalysante, signifie qui catalyse.
Une catalyse est une accélération d’une réaction chimique grâce à la présence, en petite quantité, d’une substance qui est retrouvée intacte à la fin de la réaction ; un processus impliquant une substance [catalyseur] capable d'accélérer une réaction chimique sans subir elle-même de modifications, sinon temporaires. Ce nom vient d'une adaptation du grec κ α τ α ́ λ υ σ ι ς « dissolution, décomposition ». Une autocatalyse est une catalyse produite et entretenue par un ou plusieurs des composés résultant de la réaction catalysée.
Le verbe catalyser signifie provoquer une réaction catalytique ; intervenir comme catalyseur ; provoquer une réaction, regrouper.
Un catalyseur est une substance qui augmente la vitesse d’une réaction chimique et qui se retrouve intacte en fin de réaction. Une catalyseuse, un catalyseur provoquent une réaction par leur présence ou leur intervention. Un biocatalyseur est un composé biologique capable de catalyser les réactions chimiques: c’est le cas des ferments, diastases, enzymes, ainsi que des vitamines coenzymatiques ou des oligoéléments.
L'adjectif catalytique qualifie ce qui est relatif à la catalyse ; ce qui entraine la catalyse. Un pot catalytique est un pot d'échappement pour réduire la pollution. Ce mot vient d'une adaptation du grec κ α τ α λ υ τ ι κ ο ́ ς « propre à dissoudre ». L'adverbe catalytiquement signifie par catalyse.
Un catamaran est un radeau constitué par plusieurs troncs d'arbres parallèles, de longueur inégale, reliés par des traverses ; une embarcation à voiles ayant deux coques parallèles réunies par une armature rigide. Ce nom est emprunté au tamoul kattumaram qui désigne une sorte de radeau, composé de katta « lier » et maram « bois ».
L'adjectif cataménial, cataméniale, qualifie ce qui est en rapport avec la menstruation. Le pluriel est cataméniaux, cataméniales. Ce mot est dérivé du grec "menstrues" (de "chaque mois"), avec le suffixe -al.
Une catamnèse est l'ensemble des renseignements concernant l'évolution du malade et de ses troubles, après la cure. Ce nom est formé de cata-, du grec κ α τ α-, un préfixe marquant la référence à, et de -mnèse tiré du grec -μ ν η σ ι α ou -μ ν η σ ι ς, d'après le radical μ ι μ ν η ́ σ κ ω « je me souviens ».
Une catananche bleue ou cupidone bleue sont une herbacée.
Les catantopidés sont une ancienne famille d'insectes orthoptères caelifères acridoïdes qui se distinguait par la présence d'une sorte d'éperon prosternal, une sorte de tubercule situé entre les pattes antérieures.
Une acataphasie [terme obsolète] est un trouble du langage caractérisé par une construction incorrecte des phrases, ne respectant pas les règles de la syntaxe, bien que la suite logique des idées soit préservée.
Une, un cataphile sont des adeptes de cataphilie. La cataphilie est la visite clandestine des catacombes.
Une cataphorèse est un déplacement vers la cathode des particules d'une solution colloïdale dans un processus d'électrolyse ; une électrolyse opérée dans une solution colloïdale quel que soit le sens du déplacement des particules ; un procédé de métallisation par électrolyse. Ce nom est composé de κ α τ α « vers, en descendant » (à comparer avec cathode) et de φ ο ́ ρ η σ ι ς « action de porter ».
Un cataphote est un catadioptre. Ce nom déposé est composé du grec "en face, contre" et "lumière".
A. Une cataphracte était une armure des cavaliers et parfois des chevaux, faite de toile ou de peau recouverte de lames de métal disposées en écailles, en usage en Orient puis chez les Grecs et les Romains. Ce nom est emprunté au latin cataphracta, cataphractae « sorte d'armure faite de lames de fer ou de bandes d'un cuir très dur » « soldat revêtu d'une armure », formé sur le grec κ α ́ τ α ́ φ ρ α κ τ ο ς « protégé par une armure » (à comparer avec le grec κ α τ α φ ρ α ́ κ τ η ς « armure, cotte de mailles »).
Un (soldat) cataphracte était revêtu d'une cataphracte. Ce mot est emprunté au latin classique cataphractus « armé, recouvert d'une armure » désignant un cavalier armé, emprunté au grec κ α τ α ́ φ ρ α κ τ ο ς « couvert, protégé, en armure ».
B. Une cataphracte était un grand vaisseau de guerre à rames, ponté et cuirassé de bois épais. Ce nom est emprunté au grec κ α τ α ́ φ ρ α κ τ ο ς « muni de plats-bords (en parlant d'un vaisseau) ».
Une cataplasie est le retour d'un tissu à un stade de développement antérieur.
L'adjectif cataplasmatique qualifie ce qui a la consistance molle du cataplasme.
Un cataplasme est une préparation médicamenteuse de la consistance d'une bouillie épaisse, étalée entre deux linges ; un onguent de Saint-Fiacre, un mélange de terreau et de bouse de vache servant à recouvrir les lésions des arbres. Ce nom est emprunté au latin classique cataplasma lui-même emprunté au grec κ α τ α ́ π λ α σ μ α « emplâtre, cataplasme ». Un cataplasme électrique est un coussin chauffant. Un cataplasme sur une jambe de bois signifie un remède, un expédient inefficace.
L'adjectif cataplasmé, cataplasmée, a qualifié ce qui est recouvert de cataplasmes ou d'une manière similaire. Le verbe cataplasmer a signifié soigner par l'application de cataplasmes.
L'adjectif cataplectique est relatif à la cataplexie.
Un catapleurite est, chez les insectes, le coxopleurite se situant entre la hanche (coxa) et l'anapleurite.
Une cataplexie est une perte brusque du tonus musculaire, sans perte de conscience, entrainant la chute du malade. Ce nom est emprunté au grec κ α τ α ́ π λ η ζ ι ς « stupeur ».
Une narcolepsie-cataplexie est une maladie primitive de la vigilance dont la prévalence n’est pas encore connue avec certitude, caractérisée principalement par des périodes brèves et incoercibles d’endormissement diurnes, nommées narcolepsie, survenant même lors de l’activité ou d’une conversation.
Une catapode rigide ou catapode raide sont une graminée fourragère.
Une dyscataposie est une difficulté à avaler.
En dépit des effets violents de leur usage, les graines de l’épurge ont longtemps conservé cette renommée sous le surnom de catapuce mineure (la majeure étant le ricin encore plus violent !). Ce terme dérivé du grec katapotion désignait un médicament que l’on avale sans mâcher, comme une pilule. Extrait de Éloge de l’épurge ou herbe aux taupes (Zoom nature).
Un catapultage est l'action de catapulter ; son résultat.
Une catapulte est une pièce d'artillerie servant autrefois à lancer divers projectiles ; un engin de propulsion d'un avion ou d'un hydravion à bord d'un navire de guerre. Ce nom est emprunté au latin classique catapulta, lui-même emprunté au grec de même sens κ α τ α π ε ́ λ τ η ς, κ α τ α π α ́ λ τ η ς. Une catapulte électromagnétique est une rampe de lancement permettant d’augmenter la vitesse d’un engin spatial au moyen de forces électromagnétiques (en anglais : electromagnetic gun ; electromagnetic launcher. Voir aussi : rampe de lancement. JORF du 25/07/2015).
Le verbe catapulter signifie lancer un avion ou un hydravion à l'aide d'une catapulte ; placer brusquement quelqu'un dans un poste de haute responsabilité.
L'adjectif catapultueux, catapultueuse, a qualifié ce qui produit l'effet d'une catapulte par sa soudaineté ou sa violence ; ce qui produit un effet extraordinaire.
Le nom (un) obus (un projectile rempli de matières explosives ou perforant) est emprunté à l'allemand Haubitze « obusier », lui-même emprunté au tchèque houfnice, proprement « catapulte ». D'où un obusier (un canon) et un homme-obus (un acrobate propulsé hors d'un canon par un ressort), une femme-obus.
1. Une cataracte est une chute d'eau sur le cours d'un fleuve, remarquable par sa hauteur, son débit et son bruit ; une chute peu élevée et le plus souvent peu violente qui rompt la pente d'un cours d'eau ; un appareil qui, dans les machines à vapeur à simple effet, sert à régler le mouvement. Des cataractes seraient des vannes, des écluses qui retiendraient les eaux du ciel ; une grande abondance d'eau, des trombes d'eau. Ce nom est emprunté au latin impérial cataracta ou cataractes, transcription du grec κ α τ α ρ ρ α ́ κ τ η ς attesté au sens de « chute d'eau » (en parlant du Nil). On a lu le verbe cataracter signifiant déferler avec un bruit de cataracte.
2. La cataracte est une opacification partielle ou totale du cristallin qui menace la vue à long terme. Il s’agit d’un processus lent et inéluctable, lié à l’accumulation de facteurs oxydants au cours de la vie. Il apparaît le plus souvent après 60 ans mais n’est pas rare avant cet âge. Il touche en général les deux yeux de façon à peu près symétrique. Son évolution entraîne une baisse progressive de la vue, associée à un éblouissement à la lumière vive. En savoir plus : Inserm. Ce nom est emprunté au bas latin cataracta attesté comme terme médical par emploi figuré du latin classique cataracta « chute d'eau » attesté également au sens de « porte qui s'abat, herse ».
L'adjectif catarobique qualifie des biotopes limniques riches en matière organique morte qui s’y décompose lentement sans que le milieu devienne anoxique.
Les catarhiniens ou catarrhiniens sont des singes, un sous-ordre de primates.
L'adjectif catarrhal, catarrhale, qualifie ce qui est relatif au catarrhe ; ce qui dû à un catarrhe ; quelqu'un qui est catarrheux. Le pluriel est catarrhaux, catarrhales. La fièvre catarrhale des ruminants est la maladie de la langue bleue.
Un catarrhe [très ancienne graphie : catarre] est une inflammation aigüe ou chronique des muqueuses rhinopharyngées s’accompagnant d’hypersécrétion ; un gros rhume. Ce nom est emprunté au bas latin de même sens catarrhus, lui-même emprunté au grec κ α τ α ́ ρ ρ ο υ ς.
Un catarrhe des gourmes est une irritation des voies aériennes supérieures par les larves d’ankylostomes en cours de migration, qui provoquent diverses manifestations: toux quinteuse, dyspnée asthmatiforme, crachats hémoptoïques, raucité de la voix, sialorrhée avec dysphagie.
L'adjectif et le nom catarrheux, catarrheuse, signifient qui souffre de catarrhes.
Une catastase est le moment correspondant à la troisième partie d'une tragédie ancienne où l'intrigue posée dans la protase et nouée dans l'épitase est tendue pour la catastrophe ; en phonétique, c'est le moment d'une occlusive. Ce nom est emprunté au grec κ α τ α ́ σ τ α σ ι ς « mise en place, établissement », par l'intermédiaire du latin savant catastasis.
Une catastrophe est un évènement brutal qui bouleverse le cours des choses ; un accident de grande proportion ; un évènement aux conséquences particulièrement graves, voire irréparables ; l'état qui en résulte, une ruine, un désastre ; un risque devenu réalité qui, sur un territoire donné, par l’ampleur et le coût des dommages causés, provoque une grave interruption du fonctionnement d'une société, en savoir plus : Géoconfluences ; un évènement funeste et décisif qui provoque le dénouement d'une œuvre romanesque ou dramatique. Ce nom est emprunté au latin catastropha « coup de théâtre » « dénouement (d'une tragédie ou d'une comédie) », lui-même emprunté au grec κ α τ α σ τ ρ ο φ η ́ « bouleversement » et « fin, dénouement ».
Une obligation-catastrophe est un titre obligataire émis par une structure de titrisation pour transférer à ses détenteurs les risques d’entreprises d’assurances liés à des catastrophes naturelles. Les conditions de rémunération ou de remboursement des obligations-catastrophe varient selon qu’un sinistre survient ou non.
L'adejctif catastrophé, catastrophée, signifie affligé(e), abattu(e). Le verbe catastropher signifie stupéfier, jeter dans la consternation.
Une catastrophine est une protéine qui déstabilise les microtubules en les dépolymérisant. En anglais : catastrophin. JORF du 10/06/2012.
L'adjectif catastrophique qualifie ce qui provoque ou peut provoquer une catastrophe ; ce qui est fertile en catastrophes ; ce qui a des caractères ou des effets comparables à ceux d'une catastrophe ; ce qui a des effets très graves ; ce qui est très désagréable.
Un catastrophisme est une tendance à imaginer des catastrophes, à imaginer le pire ; une théorie selon laquelle les modifications survenues à la surface de la terre seraient dues à des catastrophes naturelles ; une stratégie médiatique (en savoir plus : Géoconfluences) ; un ensemble de comportements qui procèdent de la conviction que la survenue de catastrophes, d'origine naturelle ou anthropique, est probable et qu'il convient de prendre des mesures pour les éviter ou, à défaut, pour s'y préparer (voir aussi : collapsologie, principe de précaution, principe de prévention, théorie de l'effondrement. JORF du 16 juillet 2021). L'adjectif catastrophiste qualifie quelqu'un qui prévoit des catastrophes, qui envisage le pire.
Un catathermomètre est un appareil utilisé en climatologie biologique, composé de deux thermomètres, l'un sec et l'autre mouillé, permettant de mesurer la chaleur que perd dans l'unité de temps un corps porté à la température du corps humain. Ce nom est formé sur thermomètre avec le grec "de haut en bas".
Une catatonie est un syndrome clinique dominé par un état de "stupeur" et de troubles psychomoteurs particuliers, classiquement avant tout schizophrénique, devenu rare sinon de prévalence mal connue dans les pays industrialisés, peut-être du fait des progrès de la prise en soins. Ce nom est emprunté à l'allemand Katatonie, composé du grec κ α τ α ́ « en dessous » et de τ ο ́ ν ο ς « tension ». Une catatonie périodique est caractérisée par des accès catatoniques typiques de quelques jours à quelques semaines, séparés par des périodes de longue rémission. Une hébéphréno-catatonie est une forme clinique des schizophrénies, qui tient compte de la fréquence, dans les catatonies du sujet jeune, d’une phase initiale dépressive et négativiste souvent prolongée, de type hébéphrénique.
L'adjectif catatonique qualifie ce qui se rapporte à la catatonie ; ce qui dénote de la catatonie. Une, un catatonique sont atteints de catatonie.
Le test de la catatoruline est un test biologique pour le dosage de la vitamine B 1 (thiamine), fondé sur la mesure de la consommation d’oxygène dans des coupes de cerveau de pigeons carencés additionnées de pyruvate.
Catatropis désigne des espèces de vers plats trématodes, parasites internes.
Une catau était une servante de ferme ou d'auberge ; une fille, une femme malpropre, négligée ; une fille, une femme de mauvaise vie, une catin. Ce nom est un terme hypocoristique issu par apocope de Catherine, prénom très répandu dont le radical cat(h)- a servi de base à des dérivés utilisés pour désigner une poupée, puis par tendance ironique et dépréciative, une femme de mauvaise vie (voir : catin).
Un catbit est un soi-disant hybride chat-lapin.
Un cat-boat est un voilier gréé d'un seul mât et d'une seule voile.
Un catch est une lutte libre très spectaculaire. Ce nom est issu de l'anglais catch(-)as(-) catch(-)can littéralement « attrape comme tu peux ». Le verbe catcher signifie pratiquer le catch. Une catcheuse, un catcheur pratiquent le catch.
une catéchine , cathéchique : voir catéchol (ci-dessous).
Une catéchèse est une instruction sur la religion chrétienne. Ce nom est emprunté au latin chrétien catechesis, emprunté au grec κ α τ η ́ χ η σ ι ς « action d'instruire de vive voix » et spécialement « action de donner une instruction religieuse ». Une, un catéchète sont ceux qui, dans l'Église ancienne, étaient chargés de la catéchèse ; des catéchistes, des prédicateurs visant un enseignement religieux approfondi à partir de la Bible et de la liturgie. Les adjectifs catéchétique ou catéchitique qualifient ce qui se rapporte à la catéchèse. La catéchétique ou catéchitique sont un enseignement des éléments de la foi et de la morale chrétiennes.
Une catéchisation est une incitation à pratiquer la religion chrétienne. Une catéchisée, un catéchisé ont été initiés à la foi chrétienne. Le verbe catéchiser signifie instruire oralement de la doctrine chrétienne en s'efforçant de convaincre ; s'efforcer systématiquement de persuader ; dire d'avance à quelqu'un ce qu'il doit dire ou faire ; réprimander, sermonner.
Un catéchisme est un enseignement élémentaire, par demandes et par réponses, de la doctrine et de la morale chrétiennes ; un livre contenant cet enseignement ; un lieu, un cours où est donné cet enseignement ; un ensemble de personnes qui suivent cet enseignement ; un ouvrage contenant le résumé des principes fondamentaux d'une doctrine, d'une religion, d'une science ; ce qui est pour quelqu'un l'objet d'une croyance ferme ; une leçon faite pour endoctriner. Ce nom est emprunté au latin chrétien catechismus « instruction religieuse » et « livre d'instruction religieuse ». Le catéchisme poissard est un recueil de grossièretés. On lit aussi le caté pour cet enseignement catholique. Une, un catéchiste sont chargés d'enseigner la religion chrétienne. L'adjectif catéchistique qualifie ce dont la présentation est faite par demandes et par réponses comme au catéchisme ; ce qui se rapporte au catéchisme, à son enseignement ; quelqu'un qui s'exprime dogmatiquement, à la manière du catéchisme.
Une catéchine est un polyphénol du groupe des flavanes ; un des dérivés de la catéchine. Ce nom est formé sur catechu "cachou", emprunté à une forme portugaise hybride composée à partir des formes portugaises cate (de l'hindi kat) et cacho, cachu correspondant aux formes dravidiennes (voir l'étymologie de cachou). Au 18ème siècle les Anglais ont transcrit le mot malais kāchu par catechew, mais ils ont abandonné ce terme au 19ème pour emprunter au français le mot cachou. La prononciation actuelle oublie celle de cachou. La présence de fonctions phénol devrait inciter à dire catéchol mais une confusion risque de se produire avec pyrocatéchol. On lit un dérivé catéchique.
Un catéchol est un mot formé de façon correcte selon la nomenclature chimique au lieu de catéchine, le suffixe –ol marquant la présence d’hydroxyles phénoliques dans la molécule de ce polyphénol. Un pentadécylcatéchol est une substance chimique phénolique présente dans les feuilles de sumac venéneux induisant des réactions d’hypersensibilité de contact. Une catécholamine est le terme générique de dérivés du pyrocatéchol. Une catécholase est une tyrosinase. Une catécholoxydase est l'enzyme catalysant l’oxydation des orthodiphénols.
Un catéchuménat est l'état, la formation religieuse et morale du catéchumène ; le temps pendant lequel on est placé au rang des catéchumènes. Une, un catéchumène sont ceux qui reçoivent une instruction religieuse en vue du baptême ; des jeunes chrétiens qui se préparent à la confirmation ; ceux que l'on initie, qui aspirent à quelque chose. Ce nom est emprunté au latin chrétien catechumenus.
Un catégorème était, pour Aristote, la qualité affirmée d'un objet et qui le fait ranger dans telle ou telle catégorie ; c'est une notion universelle, un mode général d'énonciation ; une catégorie au sens philosophique.
L'adjectif catégorial, catégoriale, est relatif aux catégories. Le pluriel est catégoriaux, catégoriales.
Une catégoricité est la qualité de ce qui est ou peut être catégorique.
Une catégorie est un genre ou une division première de l'être ; un concept primitif de l'entendement pur s'appliquant à priori aux données de l'intuition ; un ensemble, un groupe de personnes ou de choses qui ont un certain nombre de caractères communs. Ce nom est emprunté au bas latin categoria, lui-même emprunté au grec κ α τ η γ ο ρ ι ́ α.
Une catégorie investissement est la catégorie dans laquelle les agences de notation classent les émetteurs ou les titres qui, selon elles, présentent un risque faible (en anglais : investment grade). Une catégorie spéculative est la catégorie dans laquelle les agences de notation classent les émetteurs ou les titres qui, selon elles, présentent un risque élevé (en anglais : non-investment grade ; speculative grade). Voir aussi : notation. JORF du 13/03/2013.
La catégorie active comprend les emplois du secteur public présentant un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles. Les emplois non classés dans cette catégorie sont appelés « sédentaires ».
L'adjectif catégoriel, catégorielle, qualifie ce qui concerne une ou plusieurs catégories. L'adjectif intercatégoriel, intercatégorielle, qualifie ce qui concerne deux ou plusieurs catégories.
L'adjectif catégorique qualifie ce qui est relatif aux catégories ; ce qui ne comporte ni condition, ni alternative ; ce qui est conforme à la rigueur, à l'ordre créé par les catégories ; quelqu'un qui n'admet ni incertitude, ni objection ; quelqu'un qui a un jugement arrêté et qui le manifeste. L'adverbe catégoriquement signifie selon l'ordre des catégories ; de manière claire, qui ne tolère aucune ambigüité.
L'adjectif catégorisable qualifie ce que l'on peut catégoriser. Une catégorisation est l'action de classer par catégories ; le résultat de cette action. Le verbe catégoriser signifie classer par catégories.
En Suisse, une catelle est un carreau de céramique vernissé, utilisé notamment pour le revêtement des poêles de faïence, des parois d'une cuisine ou d'une salle de bain, ou encore comme dessous-de-plat ; une plaque de revêtement des parois d'un tunnel d'autoroute ; ce nom se dit de carreaux de papier adhésif à motifs, qui imitent les catelles traditionnelles ; c'est aussi un carreau de céramique qui recouvre le sol. Un poêle à catelles, un poêle de catelles, un poêle en catelles sont un poêle de faïence. Un fourneau à catelles, un fourneau de catelles, un fourneau en catelles sont un poêle en catelles servant au chauffage d'une pièce.
caten(a)- est tiré du latin catena (chaine).
Une catena est un complexe de teselas ou de phytocénoses assemblées par zonation et/ou en mosaïque au sein d’une même grande unité géomorphologique, souvent un bassin versant.
Une suspension ou ligne caténaire maintiennent à l'aide d'un câble porteur, dans une position parallèle à la voie le câble qui alimente en électricité la locomotive, le tramway, le trolleybus. Une caténaire est un câble conducteur avec sa suspension.
Une chaine caténaire est une chaine des ganglions sympathiques.
L'adjectif bicaténaire qualifie ce qui est constitué de deux chaines, par exemple un ADN bicaténaire ou double brin. L'adjectif monocaténaire qualifie ce qui ne comporte qu’une molécule d’ADN, qui ne comporte qu’un brin, par exemple un ADN monocaténaire ou ADN simple brin. Une macromolécule monocaténaire est formée d'une seule chaine polymère.
Le mot caténaire est une adaptation du latin scientifique catenaria, de catenarius, dérivé de catena « chaine ».
Un caténane, en chimie, est un assemblage supramoléculaire constitué de macrocycles engagés les uns dans les autres à la manière des maillons d'une chaine. Un caténane constitué de n macrocycles est noté « [n]caténane ». Les macrocycles d'un caténane ne peuvent être séparés que par coupure d'une liaison covalente. En anglais : catenane. Voir aussi : assemblage supramoléculaire, liaison covalente, machine moléculaire, macrocycle. JORF du 19 septembre 2023.
Le nom (une) catène (un ensemble de signes ou de signaux constituant le support d'une information) est emprunté au latin catena (chaine).
Une caténine est une protéine cellulaire servant de lien entre certaines protéines transmembranaires et les protéines du cytosquelette. En anglais : catenin. Voir aussi : cadhérine. JORF du 06/07/2008. On lit la α-caténine, la β-caténine.
Catenotaenia ou les catenoténias sont des cestodes eucestodes cyclophyllidésde la famille catenoténidés ou Catenotaeniidae.
Un catépimère ou katépimère est, chez des insectes, la partie ventrale de l'épimère d'un pleure thoracique.
Un catépisterne ou katépisterne est la partie ventrale de l'épisterne d'un pleure thoracique.
Un catergol est un monoergol dont la réaction exothermique exige la présence d'un catalyseur. En anglais : catergol. Voir aussi : monoergol. JORF du 22/09/2000. Voir : ergol.
Caterpillar est une entreprise. Le mot anglais caterpillar (chenille) vient de catyrpel, de l'ancien français chatepelose, du bas latin catta (chat) et pilosus (poilu).
L'anglais catgut désigne un fil en boyau de chat ou de mouton, résorbable dans les tissus de l'organisme, utilisé pour les sutures des plaies et les ligatures d'artères ; un crin pour la pêche. Le mot anglais catgut « corde à violon » est composé de cat « chat » et gut « intestin ».
Cathare est un code de calcul avancé de thermohydraulique pour l’étude du comportement des réacteurs à eau sous pression en situation accidentelle.
Un cathare (1) est un fromage.
Une, un cathare (2) sont des membres de différentes sectes religieuses hérétiques ; celui qui prône une pureté excessive. L'adjectif cathare qualifie ce qui se rapporte à ces sectes ou à leur doctrine. Ce mot est emprunté au latin médiéval cathari, emprunté au grec κ α θ α ρ ο ́ ς « pur ». On rencontre plutôt dans les textes médiévaux le terme plus général heretici. Le catharisme est la doctrine des cathares.
Un catharsis est une purification de l'âme du spectateur par le spectacle du châtiment du coupable ; une purification de l'âme ou une purgation des passions du spectateur par la terreur et la pitié qu'il éprouve devant le spectacle d'une destinée tragique ; le plaisir éprouvé par le spectateur grâce à la dérivation causée par ces sentiments ; une technique psychanalytique ; la libération émotionnelle qui accompagne chez le patient l’évocation d’un souvenir traumatique refoulé. Ce nom est emprunté au grec κ α ́ θ α ρ σ ι ς, « purification » « purgation produite chez le spectateur par la tragédie ».
Un (médicament) cathartique est purgatif. Une méthode cathartique provoque une catharsis ; produit une action purificatrice, libératrice. Ce mot est emprunté au grec κ α θ α ρ τ ι κ ο ́ ς « qui purifie ».
Les cathartidés ou cathartes, vautours du Nouveau Monde sont une famille d'oiseaux.
L'adjectif cathédral, cathédrale, qualifiait ce qui est principal ; ce qui est doctoral, magistral ; ce qui constitue le siège de l'autorité épiscopale ; ce qui se rapporte à une cathédrale, à un siège épiscopal. Le pluriel est cathédraux, cathédrales. On lit un (chanoine) cathédral. Une (église) cathédrale est l'église principale d'un diocèse, où se trouve le siège de l'évêque ; ce qui y ressemble.U ne reliure (à la) cathédrale est une reliure romantique dont les plats sont abondamment décorés de motifs gothiques. Un style (à la) cathédrale imite le décor des cathédrales gothiques. Un verre cathédrale est un verre translucide, à l'aspect martelé. Ce mot est emprunté au latin chrétien cathedralis « de la chaire de Rome », en latin médiéval canonici cathedrales, ecclesia cathedralis, sedes cathedralis. On a lu aussi cathédraleux.
Une cathédrante, un cathédrant étaient ceux qui président à une thèse de théologie ou de philosophie ; des ecclésiastiques, des fidèles parlant en chaire ; ceux qui parlent officiellement, avec autorité.
Une cathèdre est un siège réservé à un évêque dans un lieu de culte, à un abbé dans les différents bâtiments de l'abbaye qu'il dirige ; une chaise gothique munie d'un haut dossier ; une chaire de professeur. Ce nom est emprunté au latin cathedra, en latin classique « siège à dossier, surtout destiné aux femmes » puis « chaire de professeur » et en latin chrétien « siège épiscopal ».
Les mots cathédrale, chaire et chaise, qui semblent classés par ordre décroissant de majesté, ont un ancêtre commun. Ils remontent tous les trois, par l’intermédiaire du latin cathedra, au grec kathedra. Celui-ci est dérivé de hedra, « siège », nom grec de même racine indo-européenne et de même sens que le latin sedes. En grec ancien, kathedra n’avait rien de particulièrement majestueux : il désignait le plus souvent un siège à dossier, mais aussi parfois un banc de rameurs. C’est en passant du grec au latin que ce nom va gagner ses lettres de noblesse. Cathedra va devenir le siège du professeur, sa chaire : Georges Dumézil fut le titulaire de la chaire de civilisation indo-européenne au Collège de France. De ce nom est dérivé l’adjectif cathedrarius que l’on rencontre dans la locution cathedrarii oratores, « les maîtres d’éloquence », qui enseignaient de leur chaire professorale et que l’on distinguait des orateurs qui allaient plaider au tribunal. Cathedra s’est maintenu en français moderne dans l’expression ex cathedra pour évoquer un cours fait en chaire, mais aussi pour qualifier toute parole prononcée par le pape de la chaire de saint Pierre, c’est-à-dire en qualité de souverain pontife. On appelait d’ailleurs, au 19ème siècle, cathédrarchisme la doctrine qui accordait au pape l’infaillibilité quand il parlait ex cathedra. L’adjectif cathédral apparaît au 12ème siècle dans des expressions comme église cathédrale ou siège cathédral, traduction des formes latines ecclesia cathedralis et sedes cathedralis, et c’est au 17ème siècle qu’il se substantive au féminin et prend le sens qu’il a encore aujourd’hui. Académie française.
Un cathelain est un fromage.
Une cathelicidine est un peptide à action chimotactique, angiogène et bactéricide intervenant dans la réponse naturelle de la peau qui est impliquée dans la pathogénie de la rosacée.
Une cathepsine ou catheptase sont une, un enzyme protéolytique, endoprotéinase, intracellulaire.
Un cathérétique ou une substance cathérétique sont une substance caustique d'action faible. Ce nom est emprunté au grec κ α θ α ι ρ ε τ ι κ ο ́ ς « qui a le pouvoir de dissoudre, destructeur ».
Catherine est un prénom.
Une catherinette était une jeune ouvrière de la mode, une jeune fille en général, fêtant la Sainte-Catherine, c'est-à-dire ayant atteint l'âge de vingt-cinq ans sans être mariée.
Le nom (une) catau (une servante de ferme ou d'auberge ; une fille, une femme malpropre, négligée ; une fille, une femme de mauvaise vie, une catin) est un terme hypocoristique issu par apocope de Catherine, prénom très répandu dont le radical cat(h)- a servi de base à des dérivés utilisés pour désigner une poupée, puis par tendance ironique et dépréciative, une femme de mauvaise vie.
Le nom (une) catin (un terme d'affection adressé à une fille de la campagne ; une poupée [Canada] ; une femme de mauvaises mœurs, une prostituée ; un terme d'injure) est un diminutif hypocoristique formé par apocope à partir de Catherine. D'où : une catiche (une poupée ; une fille de mœurs légères, une catin), catiniser (faire d'une femme une catin), un catinisme (des mœurs, des habitudes de catin).
Un cathéter est une tige creuse fabriquée avec un biomatériau, destinée à être introduite dans un canal ou un conduit naturel, dans un organe comme la vessie pour évacuer l’urine, dans un espace virtuel, comme l’espace péridural pour injecter un anesthésique, dans un vaisseau sanguin pour perfuser une solution, prélever du sang ou pratiquer une intervention endoluminale. Ce nom est emprunté au grec κ α θ ε ́ τ η ρ « instrument chirurgical ».
Une aiguille-cathéter est un petit cathéter, généralement en téflon ou en dacron monté sur un embout métallique mâle dont la lumière contient un mandrin effilé et pointu, légèrement plus long que le cathéter, qui permet l’introduction de celui-ci par voie transcutanée dans une artère ou dans une veine.
Le verbe cathétériser signifie mettre un cathéter et éventuellement le faire progresser. Un cathétérisme ou une cathétérisation sont une introduction d'un cathéter dans un conduit naturel ou dans le système vasculaire ; en radiologie vasculaire, c'estune mise en place d’un cathéter dans une artère ou dans une veine pour opacifier son territoire avant de le radiographier, ou pour effectuer un geste thérapeutique.
Un cathétomètre est un instrument servant à mesurer la distance verticale de deux points ou de deux plans horizontaux. Ce nom est composé de cathéto- du grec κ α ́ θ ε τ ο ς « vertical » et -mètre tiré du grec μ ε ́ τ ρ η ς « qui mesure ».
Les cathinones sont une famille de substances de synthèse dérivées de la cathinone naturelle (un des principes actifs du khat). Elles imitent plus ou moins les effets de la cocaïne, de la MDMA/ecstasy et des amphétamines. En savoir plus : drogues-info-service.fr
Une, un catho sont des catholiques. On lit l'adjectif catho.
Une cathode est une électrode reliée au pôle négatif du courant et par laquelle sortent les électrons ; une électrode de potentiel négatif, source émettrice d'électrons ; une électrode où ont lieu les réactions électrochimiques de réduction. Ce nom est emprunté à l'anglais cathode, du grec κ α ́ θ ο δ ο ς « descente » [du courant], composé de κ α τ α « en bas » et ο ̔ δ ο ́ ς « chemin ». Une anticathode est une anode.
L'adjectif cathodique qualifie ce qui concerne la cathode ou est émis par elle ; ce qui est relatif à la télévision.
Une cathodoluminescence est une émission de rayons lumineux colorés provoquée par des rayons cathodiques ; une luminescence provoquée par l'impact d'un électron rapide.
Un cathodophone est un instrument servant à transformer l'énergie sonore en énergie électrique.
A. L'adjectif catholique qualifie ce qui est universel. Un cadran catholique, un gnomon catholique sont un cadran solaire construit de manière à pouvoir être installé à une latitude quelconque. Un fourneau catholique est un fourneau pouvant servir à toute sorte d'opérations. Un extrait catholique était un médicament qui passait pour être propre à évacuer toute espèce d'humeur. Un remède catholique est un catholicon, un remède qui convient dans toutes les maladies. Le mot catholique est emprunté au latin chrétien catholicus « universel », emprunté au grec κ α θ ο λ ι κ ο ́ ς « général, universel ».
B. L'adjectif catholicisant, catholicisante, qualifie ce qui se rapproche du catholicisme. Le verbe catholiciser signifie convertir à la religion catholique ; rendre catholique. Catholiciser ou se catholiciser, c'est se rapprocher du catholicisme, s'y convertir. Le catholicisme est l'ensemble des dogmes, institutions et préceptes de l'Église catholique romaine. Un catholicisme est une manière dont le fidèle suit l'enseignement ou les préceptes de l'Église catholique. Un néo-catholicisme est une doctrine qui tend à introduire dans le catholicisme certaines idées qui semblent opposées à ses traditions.
Une catholicité est une universalité de vocation ; un caractère catholique, une conformité à la doctrine propre à l'Église catholique ; le caractère de ce qui est universel. La catholicité est l'ensemble des régions d'obédience catholique.
Un catholicos est un chef religieux de certaines Églises chrétiennes orientales.
L'adjectif catholique (1) qualifie ce qui se rapporte à l'Église romaine, ce qui lui est propre ; quelqu'un qui professe la doctrine, la religion de l'Église catholique romaine, qui est placé sous son autorité ; ce qui manifeste l’universalité de l’Église. Familièrement, ce n'est pas (très) catholique signifie ce n'est pas conforme à la norme doctrinale, en particulier morale. Une, un catholique appartiennent à la religion catholique. L'adjectif néo-catholique est relatif au néo-catholicisme qui tentait de concilier le catholicisme et le socialisme. Une, un néo-catholique sont des partisans du néo-catholicisme. Une, un non-catholique ne sont pas de la religion catholique. L'adjectif pagano-catholique qualifie ce qui possède à la fois les caractères du paganisme et du catholicisme. L'adjectif paléo-catholique qualifie ce qui appartient aux premiers temps du catholicisme. L'adverbe catholiquement signifie d'une manière catholique, conformément à la doctrine, à la foi de l'Église catholique. La cathosphère est l'ensemble des personnes influencées par l'église catholique.
Une étoffe catie est une étoffe à laquelle on a donné du lustre et du corps. Un cati est l'action de catir une étoffe ; son résultat ; un apprêt à base d'amidon qui rend les étoffes neuves plus fermes et plus lustrées. L'adjectif décati, décatie, signifie qui n'a plus sa fraicheur, sa jeunesse, son aspect lustré. Voir catir (ci-dessous).
En argot, une catiche est une poupée ; une fille de mœurs légères, une catin.
Un catigot est un plat habituellement à base de tronçons d’anguilles mijotés avec beaucoup d’ail, de l’huile, des ognons, des tomates et, parfois, du vin rouge. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (une) catilinaire (un discours véhément contre quelqu'un, une satire très vive) est une référence aux harangues du même nom prononcées par Cicéron contre Catilina.
Une catillac est une grosse poire d'hiver que l'on consomme cuite. L'origine de ce nom est incertaine.
La locution en catimini signifie discrètement, secrètement, en cachette. On a lu un catimini pour une manière d'agir secrète, mystérieuse. C'est peut-être une évolution de sens de catamini « menstrues », attesté au 16ème siècle, emprunté au grec (τ α ̀) κ α τ α μ η ́ ν ι α de même sens, avec l'influence pour le passage de a à i du verbe catir « cacher » mais cette explication se heurte à des difficultés chronologiques.
Le nom (un) catin (une forme dans laquelle on fixe un moule pour métal fondu ou, ce moule lui-même) est emprunté au latin classique catinus, catinum « plat en terre » puis à l'époque impériale « creuset ».
Une catin était un terme d'affection adressé à une fille de la campagne ; au Québec, c'est une poupée. Ce nom a ensuite désigné une femme de mauvaises mœurs, une prostituée, et est devenu un terme d'injure. Ce nom est un diminutif hypocoristique formé par apocope à partir de Catherine. On a lu catiniser signifiant faire d'une femme une catin et un catinisme désignant des mœurs, des habitudes de catin.
Les voix qui demandèrent à Jeanne d’Arc de faire couronner Charles VII et de « bouter l’Anglois hors de France » étaient celles de l’archange saint Michel, mais aussi de sainte Marguerite d’Antioche, qui mourut martyre en 305, et de sa contemporaine, sainte Catherine d’Alexandrie. Les prénoms de ces deux saintes ont une riche histoire, qui mérite qu’on s’y arrête un peu. Même si l’on n’est pas certain de l’origine du mot Catherine, on l’a vite rattaché, avec Littré, au grec katharos, « pur ». Par la suite, par un étrange renversement, l’abrègement de ce prénom le fit passer de symbole de pureté à la dénomination générale des prostituées. Catherine fut en effet réduit à Catin, d’abord employé, au 16ème siècle, comme terme d’affection adressé à une fille de la campagne, mais qui devint bien vite le nom donné aux filles de ferme ou d’auberge, puis aux femmes de mauvaise vie. Pourtant, deux siècles plus tard, le lien avec le prénom innocent n’était pas encore entièrement rompu puisqu’on lisait dans l’édition de 1718 du Dictionnaire de l’Académie française, à l’article Catin : « On ne met pas ce nom ici comme nom propre, mais comme un mot dont on se sert pour dire, Une personne de mauvaise vie. C’est une franche catin. » En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) catau (une servante de ferme ou d'auberge ; une fille, une femme malpropre, négligée ; une fille, une femme de mauvaise vie, une catin) est un terme hypocoristique issu par apocope de Catherine, prénom très répandu dont le radical cat(h)- a servi de base à des dérivés utilisés pour désigner une poupée, puis par tendance ironique et dépréciative, une femme de mauvaise vie.
Un cation est un ion positif qui se dirige vers la cathode au cours de l'électrolyse. Ce nom est formé de cata-, du grec κ α τ α ́ « vers le bas », et d'ion. Les anciennes graphies étaient cassion et cathion. L'adjectif cationique est relatif au cation.
Le verbe catir signifie donner du lustre et du corps à une étoffe en la soumettant à l'action d'une presse ; appliquer, à l'aide d'un cotissoir, de l'or sur les filets d'une pièce à dorer. Ce verbe vient du latin vulgaire coactire, de cogere « rassembler », « condenser », d'où « serrer, presser » et l'ancien français se catir « se serrer, se tapir, se cacher ». Décatir une étoffe signifie lui retirer son aspect lustré. Se décatir signifie familièrement vieillir.
je catis, tu catis, il catit, nous catissons, vous catissez, ils catissent ;
je catissais ; je catis ; je catirai ; je catirais ;
j'ai cati ; j'avais cati ; j'eus cati ; j'aurai cati ; j'aurais cati ;
que je catisse, que tu catisses, qu'il catisse, que nous catissions, que vous catissiez, qu'ils catissent ;
que je catisse, qu'il catît, que nous catissions ; que j'aie cati ; que j'eusse cati ;
catis, catissons, catissez ; aie cati, ayons cati, ayez cati ;
(en) catissant.
Un catissage ou écatissage sont l'action de catir une étoffe, de lui donner lustre et corps. Une catisseuse, un catisseur sont ceux qui catissent les étoffes. Une décatisseuse, un décatisseur sont ceux qui décatissent les étoffes.
Un catissoir est un outil qui sert à appliquer l'or sur les filets des pièces à dorer. Une catissoire est une petite poêle dans laquelle on mettait des braises pour catir les étoffes à chaud.
voir aussi : cati (ci-dessus).
une, un catleya : voir cattleya (ci-dessous).
Un catoblépas était une antilope, un gnou ; un animal fabuleux des anciens Égyptiens ; un animal symbolique de la laideur et/ou de la bêtise. Ce nom est emprunté au latin catoblepas « espèce de taureau d'Afrique », du grec κ α τ ω ϐ λ ε ́ π ο ν « qui regarde en bas », le nom d'un animal d'Afrique.
Une catocale est le genre de lépidoptères noctuidés, dont les individus constituent de beaux papillons nocturnes appelés communément « lichénée » ou « fiancée », « mariée », « conjointe », dont la chenille vit sur les saules et arbres voisins.
Un catogan est une coiffure qui consiste en une pelote de cheveux roulés et attachés par un nœud sur la nuque ; une manière de couper la queue à un cheval. Ce nom est emprunté à l'anglais cadogan qui tirerait son origine du nom du général comte Cadogan.
Caton l'Ancien ou le Censeur était réputé pour sa droiture et sa sévérité [Marcus Porcius Cato]. Le patronyme Cato vient lui-même de catus « fin, avisé » d'où le surnom donné à Marcus Porcius Priscus, selon le témoignage de Plutarque. Un caton était un homme très sage, un homme austère, ou qui affecte de l'être. L'adjectif catonien, catonienne, a qualifié ce qui est digne d'un caton ; quelqu'un qui est sévère, rigide. Un catonisme était une attitude austère qui rappelle celle de Caton.
L'adjectif catonné, catonnée, signifiait pelotonné(e). Ce mot est formé sur le provençal catoun « petit chat ». Le verbe se catonner a signifié se ramasser à la façon du chat prêt à s'élancer.
L'adjectif catoptrique est relatif à la réflexion de la lumière. La catoptrique est la partie de l'optique qui étudie les phénomènes de réflexion de la lumière. Ce mot est emprunté au grec κ α τ ο π τ ρ ι κ ο ́ ς « qui concerne les miroirs » et κ α τ ο π τ ρ ι κ η ́ « miroir ».
Le nom (une) catoptromancie (une divination qui se pratique en regardant dans un miroir ou dans un corps brillant ou poli) est composé du radical du grec κ α ́ τ ο π τ ρ ο ν « miroir » et de -mancie tiré du latin -mantia, du grec μ α ν τ ε ι ́ α « divination ».
Les catostylidés sont une famille de cnidariens scyphozoaires rhizostomes.
On a lu cattalo (cattle, buffalo) pour beefalo, un hybride issu du bison d'Amérique et d'une race bovine.
Une, un cattleya ou catleya est une orchidée. Le nom, en latin scientifique, cattleya a été donné en hommage à W. Cattley, un botaniste anglais.
L'adjectif catullien, catullienne, qualifie ce qui est fait à la manière de Catulle, un poète latin réputé pour la pureté et la grâce de ses vers.
Pour dire passerelle, l’anglais emploie un nom imagé, catwalk, qui évoque la démarche souple de quelque félin. Mais aujourd’hui, on le trouve aussi dans des textes français traitant de la mode pour désigner l’estrade surélevée sur laquelle défilent les mannequins. C’est le sens du français podium, que l’on préfèrera utiliser pour nommer ce type d’installation. Académie française.
L'adjectif caucasien, caucasienne, est relatif au Caucase, une chaine de montagnes, dont les habitants sont les Caucasiennes et les Caucasiens. L'expression de type caucasien est utilisée chez les Anglo-Saxons pour désigner une personne ayant la peau "blanche", de type européen. Les langues caucasiennes ou caucasiques : l'ensemble des idiomes très divers parlés dans le Caucase. Une grande confusion règne dans les dictionnaires quant à la distinction caucasien / caucasique ; elle révèle principalement le vieillissement de ce dernier terme. CNRTL. Le mot caucasien est dérivé du radical du latin classique Caucasus « Caucase » qui transcrit le grec Κ α υ ́ κ α σ ο ς « chaine de montagnes qui se trouve entre le Pont-Euxin et la mer Caspienne ».
Un cauchemar est un rêve pénible ou effrayant qui réveille le dormeur en le laissant dans un malaise ou dans l'angoisse ; ce qui provoque la peur, la panique, l'horreur, l'aversion ; ce, celle ou celui qui crée des soucis excessifs. Ce nom est composé, pour le premier élément, de la forme verbale cauche, de cauchier « presser », qui, étant donnée l'origine picarde du composé, représente probablement un croisement entre l'ancien français chauchier « fouler, presser » attesté sous cette forme depuis la deuxième moitié du 12ème siècle, du latin calcare (voir : côcher) et la forme picarde correspondante cauquier. Le second élément est l'ancien picard mare, emprunté au moyen néerlandais mare « fantôme qui provoque le cauchemar », auquel correspondent l'anglosaxon mare « spectre » [en anglais nightmare], l'ancien haut allemand et le moyen haut allemand mar.
L'adjectif cauchemardant, cauchemardante, qualifie ce qui donne le cauchemar ; ce qui est affreux ; ce qui est obsédant. Le verbe cauchemarder signifie fatiguer comme un cauchemar ; ennuyer, importuner. Cauchemarder ou se cauchemarder signifient s'inquiéter, se tourmenter. Les adjectifs cauchemardeux, cauchemardeuse, ou cauchemardesque, cauchemaresque qualifient ce qui produit l'impression d'un cauchemar ; ce qui terrifiant, ce qui est fantastique.
Un peu d'étymologie : cochemare, cochemar, cauquemare, cauquevieille, chauchi-vieilli, chauche-vieille, chaouche-vielio. Les médecins l'appelaient incubes ; ce malaise a souvent été attribué à l'action de sorcières, d'où quauquemaire « sorcière ». CNRTL.
L'adjectif cauchois, cauchoise, est relatif au pays de Caux, une région en France, dont les habitants sont les Cauchoises et les Cauchois. Le cauchois est le parler du pays de Caux. Le nom du pays de de Caux est issu du latin Calètes.
Un caucus est une réunion à huis clos de dirigeants d'un parti politique, au Canada ou aux États-Unis ; en Belgique, c'est une réunion non officielle des membres d’un groupe politique ou des élus d’un parti. Ce nom désigna aussi celles et ceux qui y participent.
caud(a)- est tiré du latin cauda « queue ».
-ure vient du latin -urus, du grec -ο υ ̓ ρ ο ς de ο υ ̓ ρ α ́ « queue ».
-cerque vient du grec κ ε ́ ρ κ ο ς « queue ».
Une cauda est, chez les insectes, une queue ou tout appendice ressemblant à une queue.
L'adjectif caudal, caudale, qualifie ce qui est relatif à la queue ou à ce qui constitue l'appendice terminal ; ce qui caractérise une structure anatomique située à proximité ou orientée en direction des vertèbres coccygiennes ou de la queue d’un vertébré ; ce qui est semblable à un appendice terminal. Le pluriel est caudaux, caudales. On lit une (nageoire) caudale. Ce mot est dérivé du radical du latin cauda « queue ». L'adjectif craniocaudal, craniocaudale, concerne la longueur mesurée du sommet du crâne à la pointe du coccyx. Le pluriel est craniocaudaux, craniocaudales. La longueur crâniocaudale est un paramètre de biométrie fœtale qui mesure la distance entre vertex et extrémité caudale de l’embryon au niveau de la naissance des cuisses.
Une, un caudataire sont des porte-queues, ceux qui portent la queue de la robe ou du manteau d'un grand personnage lors des cérémonies (un gentilhomme caudataire). Ce nom a aussi désigné un courtisan servile. Ce mot est dérivé du latin cauda (queue) à la façon de légataire, donataire.
Les caudates ou urodèles sont un taxon d'amphibiens batraciens.
L'adjectif caudé, caudée, signifie pourvu(e) d'une queue. On utilisait des notes caudées dans la musique grégorienne. Un lobe caudé est le segment postérieur du foie. Un noyau caudé est un amas de substance grise en forme de fer à cheval, ouvert en avant et en bas, appliqué sur le ventricule latéral. Des veines caudées sont les petites veines sus-hépatiques qui, au nombre de trois ou quatre, drainent le sang veineux du segment I du foie. Ce mot caudé est dérivé du radical du latin cauda (queue).
Les adjectifs acaude ou acaudé, acaudée, signifient dépourvu(e), par anomalie individuelle, de queue ou de coccyx ; ils qualifient un fruit dépourvu de queue. Une acaudie est une absence congénitale de la queue. La queue d'une chauve-souris amplexicaude est enveloppée dans une membrane tendue entre les cuisses. On lit un segment lenticulo-caudé, des artères putamino-capsulo-caudées.
Un caudebec est un chapeau de pluie en laine d'agneau ou poil de chameau. Caudebec est la ville de Normandie où étaient fabriqués ces chapeaux renommés.
une caudectomie ou un anglaisage : une amputation ou un écourtage de la queue du cheval, du chien, du mouton ou du porc.
Un caudillo était un chef militaire qui a pris le pouvoir. Le mot espagnol caudillo signifiant « chef » et repris en 1936-37 par le général Francisco Franco, est emprunté au latin capitellum, diminutif de caput « tête ».
Les caudofovéates sont un taxon de mollusques aplacophores (sans coquille, ils ressemblent à des vers).
L'adjectif caudo-iliaque est relatif au coccyx et à l'os iliaque.
L'adjectif caudo-tibien, caudo-tibienne, est relatif au coccyx et au tibia. On lit le caudo-tibien.
Une caudophagie est le cannibalisme particulier observé chez certaines espèces animales carnivores ou omnivores et qui porte, notamment, sur l’extrémité caudale des congénères.
Caudovirales sont un taxon de virus à ADN.
Une caudrette est un filet de pêche à crustacés en forme de poche presque fermée, monté sur un cerceau. Une grande caudrette est un truble de grand modèle utilisé en mer pour la pêche au homard et à la langouste. Ce nom est un diminutif de la forme picarde de chaudière (avec le suffixe -et, -ette) employé par. analogie de forme pour désigner un filet.
Une caule est une tige qui porte des ébauches de feuilles. Ce nom est emprunté au latin caulis "tige de plante". L'emploi au féminin est probablement dû à l'attraction de tige.
Une plante acaule n'a pas de tige ou n'a guère de tige, ou a une tige qui n'est pas apparente. Ce mot est emprunté au grec κ α υ λ ο ́ ς « tige », avec le préfixe privatif a-.
L'adjectif amplexicaule signifie qui enveloppe la tige. L'adjectif unicaule signifie qui n'a qu'une tige.
Une caulerpe est une algue, par exemple Caulerpa taxifolia.
Une plante caulescente est caulifère, est pourvue d'une tige apparente. Ce mot est dérivé du latin botanique caulis (voir : caule) selon le latin caulescens, caulescentis (voir le suffixe -escent).
cauli- ou caul(o)- sont tirés du latin caulis (tige) ou du grec κ α υ λ ο ́ ς (même sens).
L'adjectif caulicinal, caulicinale, qualifie ce qui croît sur les tiges et les rameaux. Le pluriel est caulicinaux, caulicinales.
L'adjectif caulicole qualifie une plante parasite qui vit sur les tiges d'autres végétaux ; un insecte qui vit sur les tiges herbacées. Des caulicoles sont des tiges qui sortent d'entre les feuilles d'acanthe dans les chapiteaux corinthiens et s'enroulent en volute sous le tailloir.
L'adjectif caulifère signifie muni(e) d'une tige.
L'adjectif cauliflore signifie que les fleurs naissent sur la tige. Une cauliflorie est la propriété qu'ont certaines plantes à porter leurs fleurs directement sur les branches.
L'adjectif cauliforme signifie qui a la forme d'une tige.
L'adjectif caulinaire signifie qui croît sur la tige.
Une caulinite est une empreinte de tiges dans le calcaire grossier.
Une fleur est caulipare si le rameau qui devait produire l'embryon a pris une expansion analogue à celle des bourgeons ordinaires.
Les adjectifs caulirhize ou caulorhize, caulorrhize qualifient une tige qui émet des racines.
Un caulocarpe est une tige des plantes vivaces qui persiste et donne plusieurs fois des fruits. Les adjectifs caulocarpien, caulocarpienne, caulocarpique qualifient une plante vivace dont la tige persistante porte plusieurs fois des fruits.
Un caulosarque est une tige renflée ou tuberculeuse. On lit aussi un caulobulbe.
Ç'aurait pu être, en effet. Ç'aurait été avec plaisir.
Ce qui est difficile, c'est de partir.
Ce qui sera difficile, ce sera de partir, ça sera de partir.
Ce qui était difficile, c'était de partir, ça était de partir.
Ce qui aurait été difficile, ç'aurait été de partir, cela aurait été de partir, ça aurait été de partir.
Contrairement au pronom démonstratif ce, ça, l’abréviation familière du pronom démonstratif cela, ne s’élide pas. Dans une langue soignée, écrite ou orale, on doit éviter de l’employer et, si la langue familière accepte des tours comme ça sera ou ça a été, il convient de rappeler qu’il est dans tous ces cas préférable de choisir ce. D’ailleurs, si l’oreille tolère ça sera ou ça a été, elle rejette ça fut et n’accepte que ce fut. Aussi, par analogie avec cette forme, préfèrera-t-on ce sera à ça sera et ç’a été (pour ce a été) à ça a été. Rappelons enfin que dans tous les cas où l’on emploie le pronom ce, il est loisible de lui substituer cela (C’est bien difficile ou cela est bien difficile). En savoir plus : Académie française.
Un caurale-soleil est un oiseau.
Un cauri ou cauris est un petit mollusque gastéropode, à la coquille brillante et ourlée ; cette coquille qui servit de monnaie en Asie, en Océanie et en Afrique dès le 13ème siècle avant notre ère. [cauris peut se prononcer de deux façons.] Ce nom est plutôt emprunté au tamoul Kauri qu'à l'hindoustani.
Le verbe causailler signifie, familièrement, causer, converser familièrement de manière peu suivie sur des choses sans intérêt.
L'adjectif causal, causale, qualifie ce qui constitue la cause, ce qui est la cause ; ce qui est du domaine de la cause ; ce qui consiste dans un rapport de cause à effet. Le pluriel est causals ou causaux, causales. On lit une conjonction causale, une proposition causale. Ce mot est emprunté au latin impérial causalis terme de grammaire, et en latin chrétien « qui contient en germe quelque chose, qui est la cause de quelque chose ».
L'adjectif acausal, acausale, signifie sans causalité psychologique. Le pluriel est acausals ou acausaux, acausales. On lit l'adjectif pluricausal. L'adverbe causalement signifie du point de vue de la cause, en tenant compte de la cause.
Une causalgie est un syndrome douloureux cutané des extrémités, ayant le caractère d'une brulure lancinante, exacerbée par un contact avec des objets, ou par l'exposition au soleil ou à la chaleur. Ce nom est composé du grec κ α υ ̃ σ ι ς « brulure » et de -algie du grec α ́ λ γ ο ς « douleur, souffrance ». L'adjectif causalgique qualifie ce qui est relatif à la causalgie.
Un causalisme est une doctrine d'après laquelle la science recherche des causes et non pas seulement des antécédents constants. Ce nom est dérivé de causal.
Une causalité est une relation de cause à effet ; une relation constante et nécessaire entre deux phénomènes. Ce nom est emprunté au bas latin causalitas terme de philosophie. On a lu aussi une causabilité.
La relation de causalité est un principe essentiel dans une démonstration scientifique, médicale, épidémiologique et/ou spatiale. Elle suppose que tout phénomène ait une cause ou plusieurs causes, le rapport de causalité exprimant cette relation "de cause à effet", immédiate ou différée. En savoir plus : Géoconfluences
L'expression ne pas être (très) causant signifie ne pas parler facilement ou ne pas être communicatif. Cet adjectif vient du participe présent de causer (1).
En grammaire, l'adjectif causatif, causative, signifie causal(e) : une forme verbale causative. Ce mot est emprunté au bas latin causativus « qui est la cause de ».
On a lu une causation signifiant l'action de causer quelque chose ou un rapport de cause à effet.
1. Une cause est une affaire pour laquelle une action est intentée en justice et qui fait l'objet d'un procès. Avoir gain de cause, obtenir gain de cause signifient gagner.
Mettre en cause quelqu'un, c'est le faire citer dans un procès ; s'en prendre à lui. Mettre en cause quelque chose, c'est le mettre en question ; l'incriminer. D'où : une mise en cause, une mise hors de cause, une remise en cause, remettre en cause. Être en cause, c'est être partie au procès ; être en question. En désespoir de cause signifie en dernier recours.
Mettre quelqu'un hors de cause (ou, en Belgique, hors cause), c'est déclarer qu'il ne doit pas être partie au procès ; déclarer qu'il n'est pas incriminable ; le laver de tout soupçon. Mettre quelque chose hors de cause, c'est déclarer qu'il n'y pas de rapport, pas d'incidence.
Par extension, une cause est un parti ou un ensemble d'intérêts ou de principes d'intérêt général, qu'on s'attache à soutenir, à faire triompher.
Le nom (une) cause (1) est emprunté au latin classique causa « procès, affaire judiciaire » « intérêts de quelqu'un, de quelque chose ».
2. Une cause est ce qui produit un effet. Sans cause signifie sans raison, sans motif. À cause de ... signifie du fait de... en raison de... On entend aussi à cause que ... Le nom (une) cause (2) est emprunté au latin classique causa « cause, motif, raison » terme de philosophie, spécialement au sens de « la cause première ».
On a lu l'adjectif causefinalier, causefinalière, ou cause-finalier, cause-finalière, signifiant qui admet ou implique la théorie de la cause finale.
Le verbe causer (1) signifie s'entretenir familièrement avec une ou plusieurs personnes de manière spontanée et en prenant son temps ; parler ; bavarder de façon indiscrète ; révéler ce qui était gardé secret ; être capable de s'exprimer dans une langue. Causer littérature signifie avoir ce sujet de conversation. Ce verbe est emprunté au latin classique causari « plaider, disputer », « alléguer, débattre des arguments » « faire des objections pour gagner du temps ».
Le verbe causer (2) signifie être à l'origine de ; avoir pour effet quelque chose. Ce verbe causer (2) est dérivé de cause « raison, motif ». Le nom (une) étiologie (une étude des causes des maladies, ces causes elles-mêmes) est emprunté au grec α ι ̓ τ ι ο λ ο γ ι ́ α « recherche, exposition des causes ». D'où : étiologique, étiologiquement, une étiopathie (une médecine utilisant des manipulations), une, un étiopathe.
Une causerie est l'action de causer ; l'action de bavarder de manière indiscrète ou malveillante ; une conversation familière ; un exposé oral sur un ton de familiarité et de simplicité.
Plus familière que la conférence est la causerie. Ce mot est dérivé du verbe causer, lui-même emprunté du verbe latin causari, qui signifiait « plaider ». De « plaider » à « bavarder » le pas a été franchi au Moyen Âge. Puis causer a signifié « s’entretenir ». Parallèlement causerie est passé du sens de « bavardage » à celui d’« entretien », mais en gardant toujours un caractère familier. Enfin, par un processus analogue à celui que nous avons vu pour conférence, on est passé de l’entretien (à plusieurs) à l’exposé fait par un seul. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Une causette est une conversation familière, à bâtons rompus. Faire la causette, c'est bavarder.
Une causeuse, un causeur sont celle, celui qui aiment à causer en société, qui se prêtent facilement à la conversation ; ceux qui sont trop bavards ; ceux qui bavardent avec indiscrétion, parfois avec malveillance. Ne pas être causeur signifie ne pas aimer parler en société, ne pas être communicatif.
On a lu le verbe causoter signifiant converser familièrement, de manière peu suivie.
Ces mots sont dérivés de causer (1).
Un causse est un vaste et haut plateau calcaire du centre et du sud-ouest de la France, aride et creusé de profondes vallées. L'adjectif caussenard, caussenarde, est relatif aux Causses dont les habitants sont les Caussenardes et les Caussenards. On lit un (mouton) caussenard.
Une, un causse est une marne calcaire employée pour amender les terres argileuses.
Le nom causse est emprunté au provençal causse « plateau calcaire » qui remonte à la base pré-indo-européenne cal(a) « pierre, rocher » (à comparer avec calanque).
Une causticité est le caractère spécifique d'une substance caustique. Le verbe caustifier signifie rendre caustique une solution, une substance. L'adjectif caustique qualifie ce qui attaque et détruit les tissus organiques. Un caustique est une substance qui exerce une action corrosive sur les tissus ; un médicament destiné à cautériser la peau. Ce mot est emprunté au latin classique causticus « qui brule, qui corrode », emprunté au grec κ α υ σ τ ι κ ο ́ ς de même sens.
Au sens figuré, une causticité est une aptitude à blesser par ses propos ; le caractère blessant, méchant des propos. L'adjectif caustique : est cinglante ou cinglant, blessante ou blessant dans la plaisanterie ou la satire. Avoir du caustique signifie avoir l'esprit caustique.
Le nom (une) caustique qui désigne une courbe sur laquelle concourent les rayons successivement réfléchis ou rompus par une surface, a la même origine parce que cette courbe est l'endroit où les rayons lumineux, en se concentrant, sont les plus ardents. On lit une surface caustique (en physique).
Une cautèle est, dans le droit canonique, une prudence, une réserve. Une absolution à cautèle est une absolution sous condition. Ce nom est emprunté au latin classique cautela « prudence, précaution ».
Une cautèle était une prudence mêlée de ruse, une défiance. L'adjectif cauteleux, cauteleuse, qualifiait quelqu'un qui manifeste une prudence mêlée de ruse ou qui n'est pas franc, qui cache son jeu. L'adverbe cauteleusement a signifié d'une manière cauteleuse.
Un cautère est un instrument ou un agent chimique utilisé pour bruler un tissu organique ; une plaie ou un escarre qui résulte de l'application de l'un de ces deux agents. Ce nom est emprunté soit au latin cauterium « fer à cautériser », lui-même emprunté au grec κ α υ τ η ́ ρ ι ο ν, soit au bas latin cauter « fer à cautériser ». Un cautère sur une jambe de bois est un remède sans efficacité. Un électrocautère est un instrument médical pour bruler les tissus.
L'adjectif cautérétique qualifie ce qui est cathérétique, ce qui brule, consume les chairs. Une cautérisation est une destruction d'un tissu organique à l'aide d'un cautère ; le résultat de cette action. Une électrocautérisation est une destruction par brulure ou carbonisation tissulaire utilisant des courants électriques. Le verbe cautériser signifie bruler un tissu organique à l'aide d'un cautère et, au sens figuré, bruler, rendre insensible.
Une caution est un engagement donné ou pris pour garantir l'exécution d'une obligation ; ce, celle ou celui qui sert de garantie. Ce nom est emprunté au latin classique cautio « précaution, prudence » « garantie, engagement ». Un cautionnement est un engagement pris par un tiers de faire face aux échéances d'un débiteur, à ses lieu et place, si celui-ci ne les honore pas à bonne date ; une somme d'argent qui sert de garantie. Le verbe cautionner signifie se porter caution pour quelqu'un ; garantir, assurer, soutenir de son crédit et de son autorité.
Monter en cavaçon signifie monter à cheval comme un jockey, debout sur les étriers.
Un cavage est une excavation, un endroit creusé.
Un cavagnol ou cavagnole est un jeu de hasard, analogue au loto, où chacun des joueurs dispose d'un tableau à cinq cases et doit, pour gagner, tirer d'un sac les numéros qui figurent sur son tableau. Ce nom est emprunté à l'italien cavagnola, le nom d'un jeu où chaque joueur tire des numéros d'un petit sac ou panier, terme d'origine milanaise, de cavagnolo (en milanais cavagnol « petit panier »), diminutif de cavagno « panier ».
1. L'adjectif cavaillonnais, cavaillonnaise, est relatif à Cavaillon, une ville en France, dont les habitants sont les Cavaillonnaises et les Cavaillonnais. Un cavaillon est un melon.
2. Un cavaillon était une bande de terre que la charrue vigneronne n'atteint pas. Ce nom vient de l'ancien provençal cavalhon à l'origine duquel il faut supposer l'emploi du diminutif de caballus (voir : cheval), caballio, caballionis, au sens de "crête du sillon, ados", à comparer avec l'espagnol caballon, et, à partir de caballus, l'angevin chevau "ados de terre". Tirer les cavaillons, c'est enlever avec une bêche les bandes de terre que la charrue n'a pu atteindre. Le verbe décavaillonner signifie labourer les cavaillons, entre les pieds de vigne. On a lu aussi un chavaillon.
Ç'avait été réussi. Ç'avait été avec plaisir.
Ce qui est difficile, c'est de partir.
Ce qui sera difficile, ce sera de partir, ça sera de partir.
Ce qui était difficile, c'était de partir, ça était de partir.
Ce qui avait été difficile, ç'avait été de partir, cela avait été de partir, ça avait été de partir.
Contrairement au pronom démonstratif ce, ça, l’abréviation familière du pronom démonstratif cela, ne s’élide pas. Dans une langue soignée, écrite ou orale, on doit éviter de l’employer et, si la langue familière accepte des tours comme ça sera ou ça a été, il convient de rappeler qu’il est dans tous ces cas préférable de choisir ce. D’ailleurs, si l’oreille tolère ça sera ou ça a été, elle rejette ça fut et n’accepte que ce fut. Aussi, par analogie avec cette forme, préfèrera-t-on ce sera à ça sera et ç’a été (pour ce a été) à ça a été. Rappelons enfin que dans tous les cas où l’on emploie le pronom ce, il est loisible de lui substituer cela (C’est bien difficile ou cela est bien difficile). En savoir plus : Académie française.
Une cavalcade est une promenade de plusieurs personnes à cheval ; une troupe de gens à cheval ; une chevauchée généralement animée ; une course bruyante et désordonnée ; une aventure galante ; une marche en grand apparat d'une troupe de personnes à cheval accompagnant un grand personnage ; un défilé pompeux et pittoresque. Ce nom est probablement emprunté, comme de nombreux termes militaires ou de l'art équestre, à l'italien du Nord cavalcata, de cavalcar « chevaucher ». Le verbe cavalcader a signifié chevaucher en groupe animé ; courir en tous sens et de manière bruyante ; avoir des aventures galantes.
Un écuyer cavalcadour s'occupait des chevaux et des écuries d'un prince ou d'un roi et l'accompagnait dans ses déplacements d'apparat. Un amoureux cavalcadour accompagnait une dame. Ce mot est emprunté à un correspondant roman de chevaucheur qu'il est difficile de préciser.
Une cavale (1) est une jument. Une grande femme maigre et dégingandée a été désignée ainsi. Ce nom est emprunté soit au provençal cavalo soit plutôt à l'italien cavalla du latin caballa.
Une cavale (2) est une évasion (être en cavale). Ce nom est un déverbal de cavaler.
Le verbe cavaler signifie chevaucher ; courir précipitamment ; partir promptement ; mener une vie de débauche. Se cavaler signifiait prendre la fuite, se sauver ; s'évader ; mener une vie de débauche. Ce verbe est un dénominatif de cavale « jument ». Familièrement, une cavaleuse, un cavaleur recherchent les aventures amoureuses.
Une cavalerie est un ensemble de troupes servant à cheval ; un des corps de l'armée d'un pays ; l'ensemble des chevaux d'une entreprise ; une opération fictive entre commerçants simulant une affaire pour se procurer de l'argent auprès d'une banque. Ce nom est emprunté à l'italien cavalleria, dérivé de cavalliere.
Une cavalière, un cavalier sont à cheval ou savent monter à cheval ; ce sont aussi ceux qui accomplissent un service d'accompagnement. Pour les autres sens, voir : CNRTL. Ce nom, emprunté au nom italien cavaliere, lui-même emprunté à l'ancien provençal cavalier, a progressivement évincé chevalier dans la plupart de ses emplois.
L'adjectif cavalière, cavalier indique ce qui est propre à la cavalière ou au cavalier, ce qui est réservé(e) à la cavalière ou au cavalier ; ce qui est d'une liberté insolente, exagérée, et presque inconvenante. L'adverbe cavalièrement signifie d'une manière aisée, dégagée ou d'une manière brusque, inconvenante.
Une perspective cavalière, un plan cavalier, une vue cavalière sont une perspective, un plan, une vue selon l'angle visuel d'un observateur placé en un point élevé.
Un cavalier (King Charles) est une race de chien d'agrément. C'était le chien favori du roi Charles II d'Angleterre.
Un cavalier de jonction est un élément mécanique en forme de U, qui sert à l'assemblage permanent de deux ensembles ou sous-ensembles d'un engin spatial (en anglais : staple. JORF du 22/09/2000).
La force des armées romaines résidait dans l’infanterie. Ce sont les fantassins (pedites) des légions qui ont conquis le monde méditerranéen, la Gaule et l’Angleterre. Il y avait bien des cavaliers romains (equites), recrutés parmi les jeunes nobles. Mais ils étaient peu nombreux et médiocrement équipés. La vraie cavalerie des armées romaines était composée de troupes « auxiliaires », en particulier de Germains, qui ont pris une place de plus en plus grande : ils étaient meilleurs cavaliers que les Romains et leurs chevaux étaient pourvus d’étriers (on ne sera pas surpris que ce mot vienne du germanique). Ils pouvaient ainsi combattre à cheval. Sous l’influence des Germains, les armées du Bas-Empire romain deviennent peu à peu des armées de cavaliers. Cette tendance s’accuse encore dans le haut Moyen Âge, et, si nous lisons La Chanson de Roland, nous constatons que tous les combattants, tant français que sarrasins, sont des cavaliers. En savoir plus : Georges Gougenheim.
Un cavas ou cawas, kavas, kawas (dans certains pays du proche Orient) est un policier ou gendarme ; un serviteur armé attaché à la garde d'un fonctionnaire. Ce nom est emprunté à l'arabe qawwâs « archer; gendarme, garde ».
Une cavatine est un air d'opéra, d'inspiration lyrique et d'une grande douceur ; une œuvre d'inspiration douce. Ce nom est emprunté à l'italien cavatina, diminutif de cavata (de cavare proprement « creuser », voir caver, d'où « enlever, arracher »), également terme de musique « émission de voix », « fait de tirer avec art des sons d'un instrument ».
1. L'adjectif cave, en parlant d'une partie du corps, qualifie ce qui est creux ou creusé, enfoncé. La veine cave supérieure et la veine cave inférieure sont les veines qui ramènent le sang au cœur. Une lune cave est un mois lunaire de 29 jours, par opposition aux mois pleins de 30 jours. Une année cave est une année lunaire de 353 jours ou année incomplète. Ce mot cave est emprunté au latin classique cavus « creux ». Des joues cavées sont creusées. Des yeux cavés ou décavés sont enfoncés dans leurs orbites.
2. En argot, une, un cave sont ceux qui se laissent tromper facilement, des niais ou ceux qui ne sont pas du milieu. Le nom (un) cave est probablement issu de cavé « homme simple », participe passé de caver, terme de jeu, également attesté au sens de « tromper ». Les adjectifs cave et cavé, cavée, qualifient quelqu'un qui est dupe, niais, qui est un cave. Au Québec, une caverie est une bêtise, une stupidité. Une cavette était une femme qui n'est pas du milieu.
3. Une cave est un local souterrain, ordinairement vouté et creusé sous une maison, dont la fraicheur constante permet de conserver des provisions, principalement du vin ; les vins qui y sont conservés ; un meuble pour conserver du vin. Ce nom est emprunté au latin cava « fossé » issu de cava, cavorum, de cavus (cave 1) « trou, partie creuse ».
Comme nom, cave a eu au Moyen Âge le sens de « fossé », de « caverne », avant de s’incorporer au vocabulaire de la construction. Au 17ème siècle, il se disait encore des caveaux où l’on enterrait les morts dans les églises : un des personnages des Caractères de La Bruyère « parle de la cave où il doit être enterré ». En savoir plus : Georges Gougenheim.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une cave est un trou d’eau formé dans le fond rocheux d’un cours d’eau ; un rapide, un remous. Une cave aux légumes, une cave à patates sont une petite construction en partie souterraine, située à proximité d’une habitation, et qui servait autrefois à entreposer au frais diverses denrées, en particulier des fruits et des légumes, par opposition à la cave située sous une habitation et servant elle aussi à entreposer des denrées. La cave est aussi la dernière position, le dernier rang d’un classement.
Un encavage est, en Suisse, une mise en cave d'aliments. Un encavement est l'action de mettre en cave ; l'état qui en résulte. Le verbe encaver signifie mettre en cave ou mettre dans un trou. Une encaveuse, un encaveur sont ceux dont le métier est d'encaver les vins ; en Suisse, ce sont des négociants en vin, généralement propriétaires de vignes, qui pressurent, encavent et élèvent leur production, tout en achetant également la vendange d'autres producteurs.
4. Une cave est une somme d'argent, en monnaie ou en jetons, que chaque joueur met en jeu au début de la partie d'un jeu de cartes. Ce nom est le déverbal de caver (2).
Le nom (une) cavea (la partie de l'amphithéâtre ou du théâtre antique formée par des rangées de gradins où se tiennent les spectateurs) est emprunté au latin cavea, caveae "cavité" désignant en particulier le lieu où sont enfermés les fauves (voir l'étymologie de cage) et la partie de l'amphithéâtre réservée au public.
Un caveau est une petite cave, destinée à conserver les vins fins et les liqueurs ; un lieu de spectacle en sous-sol ; une sépulture souterraine. Ce nomest dérivé de cave (3).
Au Québec, un caveau à légumes, un caveau à patates sont une cave extérieure. Un caveau est un placard, un petit débarras aménagé dans un espace qui autrement resterait inutilisé (par exemple sous un escalier, sous les combles d’une toiture). Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
L'inscription cave canem figurant à l'entrée d'une maison romaine sur une mosaïque représentait un chien montant la garde. Cette expression, connue par des inscriptions illustrées des mosaïques de Pompéi, est composée d'une forme de l'impératif présent du latin cavere "se tenir sur ses gardes, prendre garde" et de l'accusatif de canis (voir : chien).
La tête d'un cheval cavecé (de noir) n'est pas de la couleur du reste du corps. Ce mot est dérivé de cavèche, formé sur le modèle de l'ancien béarnais cabesse de moro « tête de cheval entièrement noire », lui-même emprunté à l'espagnol cabeza de moro.
Un caveçon est un morceau de métal en forme de demi-cercle pinçant le nez d'un cheval ou un gros licol très résistant utilisé encore parfois pour le dressage ; une mortification morale. Ce nom est emprunté à l'italien cavezzone, dérivé de cavezza « bride », issu d'un latin vulgaire capitia « ce qu'on met autour de la tête ». Le verbe caveçonner signifie mettre un caveçon.
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une cavée est une dépression allongée dans un terrain ; un vallon ; un ravin ; en particulier un chemin creux, un sentier encaissé ; un long espace creux. Une route en cavée est encaissée, de niveau inférieur aux terrains avoisinants. Voir aussi le Dictionnaire des régionalismes de France.
En biologie, une cavéole est une petite invagination de la membrane plasmique qui assure une pinocytose, et qui contient de nombreux récepteurs et transporteurs (en anglais : caveola). Les cavéoles sont notamment très nombreuses dans les cellules des endothéliums vasculaires et dans la cellule musculaire lisse. Une cavéoline est une protéine qui tapisse la face cytoplasmique des cavéoles (en anglais : caveolin). JORF du 01/10/2016.
Le verbe caver (1) signifiait faire un creux, en surface ou en profondeur ; pour les joues, les yeux, etc. rendre cave, creux, enfoncé. Se caver signifiait, pour une partie du corps, devenir cave, se creuser. Il est difficile de préciser si ce verbe est emprunté au latin cavare « creuser » ou représente la forme normande (voir aussi chaver et chever). Le verbe se décaver (devenir maigre, décharné) est dérivé de cave (1) « creux ». D'où un visage décavé (amaigri, épuisé, décharné), des yeux décavés ou cavés. Le verbe En anglais : caveola. est emprunté au latin classique classique excavare « creuser ». D'où : une excavation (un creux, une cavité dans le sol, l'action de creuser), un excavateur ou une excavatrice (une machine servant à creuser le sol).
En argot, le verbe caver (2) signifie mettre une cave, une certaine somme d'argent comme enjeu d'un jeu de cartes. Caver au plus fort signifiait tout porter à l'extrême, exagérer. Ce verbe est emprunté à l'italien cavare « creuser, extraire » « tirer, retirer de sa poche, débourser, dépenser », issu du latin cavare « creuser ». Le verbe décaver (gagner toute la cave d'un joueur, toute la somme d'argent mise en jeu par celui-ci), se décaver (perdre sa cave, sa mise) est dérivé de cave, terme de jeu. D'où : décavé (qui a perdu l'argent mis en jeu, ruiné). On lit aussi décaver l'adversaire (remporter tout l'argent misé).
Le Dictionnaire historique du français québécois indique qu'une caverie est une bêtise, une stupidité.
Une caverne (1) est une cavité naturelle dans un rocher, une montagne ou souterraine. Ce nom est emprunté au latin classique caverna « grotte » employé aussi comme terme d'anatomie.
L'adjectif caverneux (1), caverneuse, qualifie ce qui comporte des cavernes ; ce qui a rapport avec les cavernes ; ce qui évoque une caverne. Une voix caverneuse est sourde et rude. L'adverbe caverneusement a signifié d'une voix caverneuse. Une cavernosité est l'état de ce qui est caverneux.
L'adejctif cavernicole signifie qui vit ou croît dans les cavernes ; qui concerne la vie dans les cavernes ; il se dit de certains animaux qui supportent l'obscurité et vivent dans les grottes ou les cavités obscures.
En médecine, une caverne (2) est une lésion tuberculeuse cavitaire causée dans un parenchyme [poumon, prostate ou rein] par l’élimination du caséum lorsqu’il se ramollit.
L'adjectif caverneux (2), caverneuse, qualifie ce qui présente des cavités. Des poumons caverneux renferment des cavernes. Le tissu caverneux ou un corps caverneux (du clitoris, de la verge ) est le tissu érectile, formé par un réseau de veines multiples et susceptibles de turgescence lors d'un afflux de sang. Un réflexe bulbocaverneux est une contraction des muscles périnéaux en réponse à la piqure ou au pincement du gland. Un muscle bulbo-caverneux est un muscle bulbo-spongieux. Une fistule carotido-caverneuse est une communication entre la carotide interne et le sinus caverneux après lacération traumatique de la carotide interne et bien plus rarement rupture spontanée d’un anévrisme géant de la carotide interne caverneuse. On lit un sinus intercaverneux (anciennement : sinus coronaire). Une injection intracaverneuse est la voie d’administration consistant à injecter un produit à l’aide d’une aiguille par ponction directe d’un corps caverneux ; le liquide diffuse alors dans le tissu érectile et rapidement dans la grande circulation. Un muscle ischio-caverneux est un petit muscle de la région antérieure du périnée. Une anastomose saphénocaverneuse est une anastomose chirurgicale entre la crosse d’une veine saphène et un corps caverneux ayant pour but de rétablir le drainage veineux érectile, pour la cure d’un priapisme. Une anastomose spongiocaverneuse est une confection chirurgicale d’une anastomose entre un corps caverneux et le corps spongieux périurétral, généralement au niveau périnéal, dans le but de rétablir le drainage veineux érectile dans la cure d’un priapisme. Une fistule spongiocaverneuse est une communication entre le tissu érectile des corps caverneux et le tissu spongieux du gland créée par trocardisation, pour traiter un priapisme.
Une cavernographie est un examen radiographique des corps caverneux du pénis par ponction directe et injection d’un produit de contraste iodé hydrosoluble de basse osmolalité.
Un cavernome [mot mal formé] est un angiome caverneux : un cavernome intramédullaire, un cavernome portal.
Une cavernométrie est une mesure de la pression régnant dans les corps caverneux du pénis, en particulier lors d’érections artificielles.
Le nom (un) cavet (une moulure concave qui, de profil, forme un quart de cercle) est emprunté à l'italien cavetto, diminutif de cavo « creux » (cave 1).
En argot, une cavette est une femme qui n'est pas du milieu (cave 2).
On a lu une caviaculture ou caviculture désignant l'élevage du cobaye, du cochon d'Inde. Voir : cavidé, caviidé (ci-dessous).
Un caviar est une préparation culinaire faite avec des œufs d'esturgeon ou d'autres poissons, un mets considéré comme délicat et symbolisant le luxe suprême. (Couleur) caviar est cette couleur sombre.
Un caviar était une tache noire dont l'autorité russe se servait pour dérober à l'œil du lecteur certaines lignes du journal. Ce nom est emprunté au vénitien caviaro, en italien caviale d'où le français cavial, empruntés au turc ḫāwyār. Un caviardage est l'action de caviarder ; une suppression, une censure. L'adjectif caviardé, caviardée, signifie supprimé(e) par la censure. Le verbe caviarder signifie supprimer en biffant à l'encre noire les passages d'un écrit interdits par la censure ; censurer ; supprimer spontanément certains passages d'un texte.
L'adjectif cavicole (qui vit dans les cavités naturelles des animaux) est formé de cavi- du latin cavum « trou » et de -cole emprunté au latin -cola. On lit les cavicoles.
L'adjectif cavicorne qualifie un animal qui a des cornes creuses. Les cavicornes sont les bovidés.
une caviculture : voir caviaculture (ci-dessus).
Les cavidés ou caviidés sont une famille de rongeurs d'Amérique du Sud, comprenant une douzaine d'espèces du genre Cavia ou Cobaye, tel le cochon d'Inde domestique ou des espèces sauvages comme le mara appartenant au genre Dolichotis. Ce nom est emprunté au latin savant caviidae dérivé du latin savant cavia désignant le genre auquel appartient le cobaye et qui représente soit un nom propre, soit une des altérations de l'étymon du mot cobaye.
Les cavifrons sont les animaux dont le front est concave, en creux.
Les cavilabiates sont une super-famille d'insectes odonates anisoptères.
Le nom (une) cavillation (un argument ou raisonnement subtil et spécieux) est emprunté au latin cavillatio « badinage, plaisanterie » « sophisme ».
Un cavillone est une espèce de poisson scorpaéniforme.
L'adjectif cavirostre (qui a le bec creux) est formé de cavi- du latin cavum « trou » et de -rostre tiré du latin rostrum « bec ».
Une, un caviste sont des employés chargés de l'approvisionnement de la cave en vins ; des sommeliers ; des ouvriers chargés de la fabrication des vins.
L'adjectif cavitaire qualifie ce qui se rapporte à une cavité d'organe, de viscère ; en pathologie, ce qui désigne dans un organe une cavité consécutive à une perte de substance ; ce qui se rapporte à une caverne, une cavité ulcéreuse apparue dans le poumon malade ; ce qui consiste dans la formation de cavités, d'une cavité. On lit une ablation endocavitaire, un choc endocavitaire, une curiethérapie endocavitaire, une échographie endocavitaire, un électrocardiogramme endocavitaire, une radiothérapie endocavitaire, une stimulation endocavitaire.
Une cavitation est le phénomène suivant lequel des cavités de gaz ou de vapeur se creusent dans une masse de liquide rapidement propulsée ; une cavité, un espace vide de liquide, de fluide.
Une cavité est une partie creuse ; un espace creux ; un creux anormal dans l'organisme. Ce nom est emprunté au bas latin cavitas « cavité ».
Dans l'industrie nucléaire, une cavité (radiative d'attaque indirecte) est une enceinte centimétrique métallique dont la face interne, chauffée par des faisceaux laser, émet un rayonnement X qui irradie uniformément un microballon placé en son centre et provoque ainsi son implosion isotrope. Les faisceaux laser pénètrent dans la cavité par des orifices prévus à cet effet. La cavité radiative d’attaque indirecte est une cible de fusion inertielle. En anglais : cavity. En allemand : Hohlraum. Voir aussi : attaque indirecte, cible de fusion inertielle, conversion X, fusion par confinement inertiel, microballon de fusion inertielle. JORF du 22/09/2000.
Les cavognathidés sont une famille d'insectes coléoptères polyphages cucujoïdes.
Le nom (une) cavoline (un mollusque) est emprunté à l'italien cavolinia, d'après le nom du savant italien Ph. Cavolini.
Au Québec, un cavreau est une petite cave située sous une habitation, servant à entreposer des provisions, à conserver des denrées ; un compartiment à légumes aménagé au sous-sol d’une habitation ; une chambre froide ; une cave extérieure ; un caveau, un placard, un petit débarras aménagé dans un espace qui autrement resterait inutilisé ; un caveau, une construction souterraine située sous une église ou dans un cimetière, servant de sépulture. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Un cavum ou naso-pharynx sont la partie du pharynx située derrière les fosses nasales. Ce nom est emprunté au latin cavum, cavi "trou".
un cawas : voir cavas (ci-dessus).
On a lu cawcher, câchère pour cascher, cachère, casher, kasher.
Le nom (une) caye (un banc de sable de débris coralliens ou coquilliers formant une ile basse) est emprunté à l'espagnol cayo, attesté depuis 1551 et lui-même emprunté à un dialecte arawak des Antilles, un terme que les marins français ont diffusé au cours de leurs voyages, d'où son usage par Augustin de Beaulieu (1589-1637) croisant dans l'Océan indien.
L'adjectif cayennais, cayennaise, est relatif à Cayenne, une ville de la Guyane française, dont les habitants sont les Cayennaises et les Cayennais. Un cayenne est un poivre. Une cayenne était un vieux navire servant de prison et de caserne flottante ; un atelier, une usine ; un lieu de réunion d'une association de compagnonnage. Une cayenne est aussi une calotte à large fond carré, servant de charpente à la coiffe des paysannes dans le bas Berry.
Un cayeu ou caïeu est un petit bourgeon souterrain poussant à l'aisselle des écailles de l'oignon des plantes bulbeuses et constituant le bulbe de remplacement. Le pluriel est des caïeux ou cayeux. Ce nom vient d'un terme normand, même mot que l'ancien français caiel « petit chien », forme normanno-picarde de l'ancien français chäel qui désignait également les petits de toutes sortes d'animaux, du latin catellus « petit chien ».
L'adjectif cayolais, cayolaise, est relatif à Cayeux-sur-Mer, une commune en France, dont les habitants dont les Cayolaises et les Cayolais.
Un caïon ou cayon est un cochon, un porc élevé pour l’alimentation, la viande de cet animal. On lit aussi un cayou. Voir : Dictionnaire des régionalismes de France ; Français de nos régions.
Les caytoniales sont des plantes fossiles du secondaire.
Une cazelle ou chazelle sont un abri de berger en pierres sèches.
Une casette est un étui en terre réfractaire pour la cuisson des pièces céramiques. On a lu aussi une cazette. Ce nom est dérivé de case.