EN COURS D'ELABORATION
Guidances
D.Bohm et F.D.Peat, soulignent que la communication est un facteur essentiel de la perception scientifique : "La science est essentiellement une activité publique et sociale. De fait il est difficile d'imaginer une véritable recherche qui n'entraîne pas de communication avec l'ensemble de la communauté scientifique. En d'autres termes, la communication joue un rôle fondamental dans l'acte même de perception scientifique. Les savants sont influencés dans leur réflexion par un arrière-plan général, ou infrastructure tacite, d'idées, de concepts et de connaissances. En outre, ils s'engagent constamment dans une forme de dialogue interne avec la structure de leur discipline particulière, dialogue où le chercheur soulève ce nouvelles questions, retrouve les thèses d'autres scientifiques et ses propres travaux passés. En addition à ce dialogue interne, dans leur activité quotidienne les scientifiques s'engagent activement dans un échange social d'idées et d'opinions par le biais de discussions, de conférences et de publications. Certaines motivations, certaines interrogations et certaines attitudes résultent de ces dialogues, de sorte que toute recherche scientifique procède finalement de la matrice subculturelle totale de la science. Quand l'intuition survient, elle émerge de cette structure générale de communication et doit alors être développée pour y prendre tout son sens. A mesure qu'une intuition particulière se dessine, les scientifiques discutent entre eux des nouvelles idées qu'elle soulève, et pour finir ils les publient. C'est ainsi qu'on répond à la critique et qu'on échange des suggestions dans la communauté scientifique. Cela aboutit à une transformation de la perception originale. Ce processus de discussion générale est aujourd'hui si omniprésent qu'il devient difficile de dire qui le premier a découvert telle ou telle idée. Comme chaque savant assiste à des séminaires, écrit des articles, et entretient des discussions suivies avec ses confrères, de nouvelles perceptions surgissent sans qu'on s'y attende de ce milieu socioculturel. On peut dire à juste titre que chaque scientifique apporte son écot à cette matrice communautaire où toute découverte majeure a fondamentalement ses racines"(1)
En nous interrogeant sur la nature de "ce flux social continuel"(1), nous l'avons rapproché du concept de "champ" à propos duquel R.Sheldrake écrit : "Les champs sont des régions d'influence immatérielles. Le champ de gravitation de la terre, par exemple, s'étend tout autour de nous. Il ne nous est pas visible, mais il n'en est pas moins réel. Il donne leur poids aux choses et provoque leur chute. Il nous maintient en contact avec la terre en ce moment précis ; sans lui nous flotterions. La lune tourne autour de la terre à cause de la courbure du champ de gravitation de la terre ; la terre et toutes les planètes tournent autour du soleil à cause de la courbure du champ du soleil. En fait, le champ de gravitation imprègne l'ensemble de l'univers, courbant toute matière. Selon Einstein, il n'est pas dans l'espace et le temps : il est l'espace-temps. L'espace-temps n'est pas une abstraction gratuite ; il possède une structure qui inclut et façonne activement tout ce qui existe et advient, dans l'univers physique. Il y a aussi des champs électromagnétiques, très différents, de par leur nature, de la gravitation. Ils présentent maints aspects et font partie intégrante de l'organisation des systèmes matériels — des atomes aux galaxies. Ils sous-tendent le fonctionnement de notre cerveau et de notre organisme. Ils sont essentiels à l'opération de tous nos engins électriques. Nous percevons les objets qui nous entourent, y compris ce livre, parce que nous leur sommes liés par le champ électromagnétique dans lequel se déplace l'énergie vibratoire de la lumière. Et tout autour de nous il y a, dans le champ, d'innombrables schèmes d'activité vibratoires qui échappent à nos sens ; nous pouvons toutefois les déceler au moyen de récepteurs radio ou TV. Les champs sont le milieu de « l'action à distance », et à travers eux les objets peuvent s'affecter l'un l'autre, même s'ils n'entretiennent pas de contact matériel… Tout cela nous paraît aller de soi. Nous vivons en permanence dans ces champs, que nous sachions ou non comment les physiciens les modèlent mathématiquement. Nous ne doutons pas qu'ils possèdent une réalité physique, quels que soient les modèles que nous leur attribuons ou le nom dont nous les gratifions. Nous savons qu'ils existent de par leurs effets physiques, même si nos sens sont, en général, inaptes à les déceler de manière directe. Ainsi, la structure spatiale du champ d'un aimant est-elle, en soi, invisible, mais répandez de la limaille de fer à proximité de l'aimant et son influence se concrétisera aussitôt… Outre ces types familiers, il existe, si l'on en croit la théorie du champ quantique, divers types de champs matériels électroniques, neutroniques, etc. : des champs microscopiques au sein desquels toutes les particules de matière existent en tant que quanta d'énergie vibratoire(2).
A la suite, R.Sheldrake envisage "la possibilité qu'il existe un nombre beaucoup plus important de types de champs que ne le croit actuellement la physiques ; les champs morphogénétiques des divers types de cellules, tissus, organes et organismes vivants". Il cite cette définition du champ donné par P.Weiss : "Un champ est la condition à laquelle un système vivant doit son organisation typique et ses activités spécifiques. Ces activités sont spécifiques en ce sens qu'elles déterminent le caractère des formations auxquelles elles donnent naissance. ( ... ) Dans la mesure où l'action des champs produit un ordre spatial, il s'ensuit le postulat suivant : les facteurs de champ possèdent eux-mêmes un ordre défini. L'hétérogénéité tridimensionnelle des systèmes en développement, c'est-à-dire le fait que ces systèmes possèdent des propriétés différentes dans les trois dimensions de l'espace, doit être rapportée à une organisation tridimensionnelle et à une hétéropolarité des champs d'origine".
Nous avons décidé de nous référer à l'approche originelle du concept de champ et de nous intéresser aux données émanant de la physique. Mais, conscient de la difficulté que nous connaîtrions à évoquer des représentations d'une réalité qui n'est plus du tout accessible à nos sens, nous avons, pour le coup, fait le choix de nous en remettre à des guides dans ce domaine. C'est pourquoi nous citons à la suite les références qu'ils nous ont transmises.
Selon le CEA : "A l’aube du XXe siècle, la naissance de la physique quantique révolutionne notre conception du monde : les physiciens réalisent que la physique classique, qui décrit parfaitement notre environnement quotidien macroscopique, devient inopérante à l’échelle microscopique des atomes et des particules. En effet, les atomes et les particules élémentaires de la matière, n’évoluent pas comme un système classique, où les quantités d’énergie échangées peuvent prendre n'importe quelle valeur… la physique classique décrit différemment un corpuscule (atome, particule) et une onde (lumière, électricité) tandis que la mécanique quantique confond les deux descriptions : un photon, un électron, un atome ou même une molécule sont à la fois onde et corpuscule… Dans la théorie de la relativité, le temps et l’espace forment une seule entité : l’espace-temps, et matière et énergie sont liés. La mécanique quantique relativiste et la notion de champ sont à la base de la "théorie des champs" qui permet de comprendre les phénomènes de physique des hautes énergies au sein des accélérateurs de particules, ou encore les phénomènes de physique de la matière condensée : supraconductivité, effet Hall quantique, ou la superfluidité"(3).
Selon Inexploré.com : "La physique nucléaire nous emmène au bord du monde tel que nous le connaissons classiquement. Là, les particules deviennent des processus dynamiques apparaissant de nulle part… où elles peuvent retourner. Leur capacité d’intrication les unes avec les autres révèle également une dimension non spatiale et non temporelle. Quel est ce niveau de réalité étrange esquissé par la science de l’infiniment petit ? «La vérité choquante est qu’au niveau des atomes et des molécules, la notion même de ‘‘matière’’ se perd dans un domaine de formes non matérielles, et la réalité se transforme en potentialité», indique le Pr Lothar Schäfer, physicien, dans Le Potentiel infini de l’univers quantique. Plus la science avance, plus elle semble révéler l’existence d’un champ contenant un potentiel d’énergie et d’information incommensurable… À partir du moment où nous voyons le vide comme étant rempli d’oscillateurs – des vibrations en chaque point du vide – qui peuvent varier de zéro à l’infini, nous comprenons qu’il est un support sur lequel de l’information peut être inscrite», poursuit le professeur. Le vide, qui n’a donc rien du néant, s’avère être un réservoir insoupçonné de données : c’est de cet espace qu’émergent de l’information, de l’énergie, de la matière et finalement notre réalité. «Le monde visible est ainsi une manifestation – une émanation – depuis un domaine de potentialités transmatérielles et transempiriques», indique Lothar Schäfer… Le vide nous confronte à une deuxième difficulté conceptuelle. Car, en plaçant en lui un monde de potentialités, nous avons l’impression que ce monde est «quelque part». Il est cependant nécessaire de saisir que cette dimension d’où viennent et où repartent les particules ne relève pas de l’espace-temps et ne peut donc être située de manière classique. Lorsqu’elles disparaissent, «les particules ne transportent ni masse, ni énergie, mais seulement de l’information sur des relations numériques. Dans des états ondulatoires, les électrons ne sont plus des particules matérielles mais des motifs de nombres», souligne Lothar Schäfer(4)
Selon E.Klein : "Dans ce cadre [en physique quantique], point capital, il n’existe pas de différence fondamentale entre un état contenant de la matière et un état n’en contenant pas. Cela tient au fait que les objets fondamentaux de la physique quantique ne sont ni des corpuscules ni des ondes comme en physique classique, mais précisément les «champs quantiques» … qui ont la propriété de s’étendre dans tout l’espace… S’il n’y a plus de distinction formelle entre le vide et les autres états, il devient impossible de lui donner un statut réellement à part : il n’est plus un espace pur, encore moins un néant où rien ne se passe, mais un océan rempli de particules virtuelles capables, dans certaines circonstances, d’accéder à l’existence. Le vide apparaît ainsi comme l’état de base de la matière, celui qui contient sa potentialité d’existence et dont elle émerge sans jamais couper son cordon ombilical. La matière et le vide quantique sont de fait liés de façon insécable"(5).
Selon l'Institut Polytechnique de Paris : " Au départ, la théorie quantique des champs est née dans les années 1930 afin de combiner les principes de la physique quantique et ceux de la théorie de la relativité restreinte. Elle permet de décrire par exemple ce qu’il se passe dans les accélérateurs de particules comme celui du CERN. Comme le nom l’indique, le concept de à la base de ce formalisme est celui de champ, qui décrit une quantité qui varie dans le temps et l’espace. En physique des particules, un champ est associé à chaque type de particule (photons, électrons, protons…) et les particules elles-mêmes ne représentent «que» des états particuliers de ces champs. Au-delà, d’autres théoriques quantiques des champs servent dans d’autres domaines de la physique, par exemple pour calculer les exposants critiques, qui sont des paramètres clés dans les transitions de phase du 2e ordre, qui concernent les changements d’états dans de nombreux matériaux. Il constitue aussi un outil dans le cadre de la théorie des cordes, qui cherche à concilier la gravitation avec la physique quantique. Bref, l’usage de ce formalisme est très répandu dans la physique aujourd’hui. Mais il y a encore des limites. Malgré ces succès, nous n’avons encore qu’une compréhension rudimentaire de ce qu’une théorie quantique des champs est vraiment. Quelle sont les structures mathématiques sous-jacentes ? Nous avons des idées sur certains cas particuliers, mais pas en général. En plus de ce problème théorique, qui est une des motivations de mes recherches, il y a aussi des conséquences pratiques. Pour les calculs nécessaires aux prédictions, qui servent comparer théorie et expérience, le principe consiste à faire des sommes sur l’ensemble des configurations possibles des champs. Les calculs exacts sont très compliqués, souvent impossibles. Une des méthodes numériques standards consiste à partir d’un problème plus simple et de s’approcher du problème réel par petites «perturbations» successives. C’est ainsi le principe des diagrammes de Feynman, inventés par le physicien du même nom. Mais cette méthode atteint ses limites lorsque les interactions entre les différents champs sont fortes, par exemple dans le cas des collisions de protons qui se produisent dans l’accélérateur du CERN (7).
Nous nous sommes intéressé au Champ Akashique à propos duquel on peut lire: "L’idée d’un champ informationnel invisible dans lequel seraient inscrites les informations qui structurent notre monde ne date pas d’hier. La tradition hindoue évoque cette possibilité depuis des siècles en décrivant l’akasha, le cinquième élément qui baigne notre monde. Cependant, c’est surtout à partir de la fin du XIXe siècle que se répand le concept d’annales akashiques. Elles formeraient comme une grande bibliothèque cosmique dans laquelle tout serait inscrit. Dans la même veine, le prêtre et chercheur Teilhard de Chardin invente la noosphère – une sphère de la pensée humaine –, et le psychiatre Carl Gustav Jung la notion d’inconscient collectif. Ce dernier serait «un système psychique d’une nature collective, universelle et impersonnelle, qui est identique chez tous les individus [...]. Il est constitué de formes préexistantes, les archétypes, qui ne peuvent devenir conscientes que secondairement», expliquait Jung. Plus récemment le biologiste Rupert Sheldrake a élaboré le concept de champ morphogénétique qui serait encore une fois un champ informationnel conditionnant le comportement des espèces par résonance morphique. Mais alors, si le champ informationnel impacte l’objet, ce dernier peut-il en retour impacter le champ informationnel ? Oui, répondent de nombreux experts dont Marc Henry : «Cela doit être ainsi si nous voulons garder notre libre arbitre. Sinon, cela voudrait dire que tout est déjà écrit et que nous ne faisons que suivre le programme». Ainsi, si le vide semble orienter le monde visible, les événements de notre monde pourraient laisser leurs traces dans le vide. «On pourrait imaginer que tout ce qui s’est passé jusque-là est enregistré dans le vide, cela expliquerait pourquoi les humains accèdent parfois à des mémoires inexpliquées ayant appartenu à d’autres humains avant eux», suggère le professeur"(4).
1-La Conscience de l'Univers. D.Bohm et F.D. Peat
2-La mémoire de l'Univers.R.Sheldrake
3-https://www.cea.fr/comprendre/Pages/physique-chimie/essentiel-sur-mecanique-quantique.aspx
4-https://www.inexplore.com/articles/vide-source-information-quantique
5-Discours sur l’origine de l’Univers. E.Klein
6- https://www.polytechnique.edu/actualites/theories-quantiques-des-champs-repartir-des-principes-premiers