De l'un à l'Un
L'un, on le connaît, il est nous. L'Un est aussi nous, mais on peut ne pas le ressentir fusionnel, l'Un est un nous discret. R.Linssen parle du Vieil homme en nous, comme "l'ensemble des mémoires accumulées aux cours des âges lointains". En quoi ces mémoires peuvent-elles constituer une entrave à la connaissance de soi ? C'est, écrit R.Linssen parce que "nous subissons son emprise… Il n'est pas un être humain au monde qui arrive à se soustraire à la magie puissante qu'exerce sur lui –inconsciemment– ce «Vieil homme»". Selon lui : "Le « Vieil homme » n'est rien d'autre que le symbole de cet extraordinaire bilan mémoriel. En fait, le «Vieil homme» en chacun de nous, se souvenant de ses pérégrinations sans fin, énonce le langage qui suit : «Tant d'efforts ont été nécessaires pour arriver où je suis..., j'ai tant lutté, j'ai tant souffert, je suis passé par des milliards de naissances, d'épanouissements et de morts, j'ai vécu tant d'échecs et si peu de réussites... Eh bien ! J'y suis et j'y reste ! … Je me cramponne aux niveaux si durement acquis, En aucun cas je ne veux abdiquer»"(1).
L'Un se révèlerait-il à nous sous la forme de "mémoires" que R.Linssen qualifie de "Vieil Homme" ? J.Hadamard analysant l'émergence des idées dans l'esprit rapporte que selon H.Poincaré, elles sont les "signes manifestes d'un long travail inconscient". J.Hadamard écrit à ce sujet : "Poincaré nous explique qu'en ce qui le concerne, il sent assez fréquemment coexister le moi conscient et le moi subconscient : «Il semble que, dans ces cas, on assiste soi-même à son propre travail inconscient, qui est devenu partiellement perceptible à la conscience surexcitée et qui n'a pas pour cela changé de nature. On se rend alors vaguement compte de ce qui distingue les deux mécanismes ou si vous voulez les méthodes de travail des deux Moi »(2). A la suite J.Hadamard fait état de plusieurs récits de chercheurs ou d'artistes rapportant leur état d'illumination : "Gauss, à propos d'un théorème d'Arithmétique qu'il avait essayé de démontrer pendant des années, écrit : «Finalement, il y a deux jours, j'ai réussi, non à cause de mes pénibles efforts, mais par la grâce de Dieu. Comme en un éclair subit, l'énigme se trouva résolue. Je ne puis dire moi-même de quelle nature a été le fil conducteur reliant ce que je savais déjà à ce qui a rendu mon succès possible»… Le même caractère de soudaineté et de spontanéité a été signalé quelques années auparavant par un autre grand érudit de la science contemporaine, Helmholtz, dans une conférence importante qu'il a prononcée en 1896. Graham Wallas, dans Art of Thought, suggère de l'appeler «illumination», cette illumination étant en général précédée par un stade d'«incubation», pendant lequel l'étude semble complètement interrompue et le sujet abandonné. Une telle illumination est même mentionnée dans diverses réponses à l'enquête de L'Enseignement Mathématique… D'autres physiciens comme Langevin, des chimistes comme Ostwald, nous disent l'avoir expérimentée". J.Hadamard cite ensuite un extrait d'une lettre de Mozart : "Quand je me sens bien et que je suis de bonne humeur, ou que je voyage en voiture, ou que je me promène après un bon repas, ou dans la nuit quand je ne puis dormir, les pensées me viennent en foule et le plus aisément du monde. D'où et comment m'arrivent-elles ? Je n'en sais rien, je n'y suis pour rien. Celles qui me plaisent, je les garde dans ma tête et je les fredonne, à ce que du moins m'ont dit les autres. Une fois que je tiens mon air, un autre vient bientôt s'ajouter au premier, suivant les besoins de la composition totale, contrepoint, jeu des instruments, et tous ces morceaux finissent par former le pâté. Mon âme s'enflamme alors, si toutefois rien ne vient me déranger. L'œuvre grandit, je l'étends toujours et la rends de plus en plus distincte, et la composition finit par être toute entière achevée dans ma tête, bien qu'elle soit longue. Je l'embrasse ensuite d'un seul coup d'œil comme un beau tableau ou un joli garçon ; ce n'est pas successivement, dans le détail de ses parties, comme cela doit arriver plus tard, mais c'est toute entière dans son ensemble que mon imagination me la fait entendre...".
J.Hadamard conclut son étude en ces termes : "Résumons les résultats de cette analyse : rappelons que tout travail mental, et en particulier le travail de découverte, implique la coopération de l'inconscient, soit superficiel, soit (assez souvent) plus ou moins profond ; que dans cet inconscient, il se produit après un travail préliminaire conscient ce déclenchement d'idées que Poincaré a comparé à une projection d'atomes en ordre plus ou moins dispersé ; et que des représentations concrètes sont généralement utilisées par l'esprit pour fixer des combinaisons et en faire la synthèse".
L'inconscient serait-il la porte menant de l'un à l'Un ? Dans son ouvrage consacré à La méditation véritable R.Linssen évoque la pensée libérée "des automatismes mnémiques" : "Beaucoup de personnes trouveront étrange et paradoxale notre insistance sur la nécessité d'une attention se réalisant sans le recours à la pensée. Pour la plupart d'entre nous, un instant donné est vécu lucidement dans la mesure où il est «pensé», formulé, circonscrit dans les limites définies d'un ou plusieurs symboles. Consciemment ou inconsciemment, les empreintes de notre formation cartésienne nous conduisent à supposer qu'un moment vécu sans le recours à des idées, à des jugements de valeur où interviennent nos paramètres physiques ou psychologiques, serait chaotique, nébuleux, dépouillé de toute intelligence. Il faut qu'une fois pour toutes nous sachions que la pensée n'est pas l'intelligence. La pensée peut être la négation absolue de l'intelligence. Tout au plus, peut-elle être l'instrument d'expression de l'intelligence à la condition que cette pensée soit libérée des vices de fonctionnement engendrant les fausses valeurs dont nous avons parlées. Il existe un état de lucidité sans idée, sans pensée. Un état d'observation naturelle peut être réalisé sans intervention des jugements, des choix, des mesures et des calculs qui nous sont familiers. Le degré d'attention et de lucidité pure d'un moment donné est directement proportionnel à son absence d'idée, à son affranchissement de l'emprise des automatismes mnémiques".
Swami Satyananda Saraswati évoque à sa façon l'Un, inconscient collectif étudié par C.G.Jung : "Une autre partie du mental est l'inconscient collectif que Carl G. Jung a fait accepter aux milieux scientifiques. Là se trouve la mémoire de notre passé évolutionnaire, les archives des activités de nos ancêtres et le réservoir des archétypes. Nous avons cette partie du mental en commun avec tous les autres êtres humains ; elle se réfère au passé de la race".
Il distingue trois parties dans ce qu'il nomme le mental : "-Le mental inférieur, concerné par le fonctionnement et la coordination des diverses activités du corps, telles que la respiration, la circulation, les fonctions digestives, etc. C'est aussi la zone mentale qui donne naissance aux pulsions instinctives, phobies, craintes et obsessions. -Le mental intermédiaire, occupé par les informations que nous utilisons en état de veille. C'est lui qui analyse, compare et tire les conclusions d'après les données qui lui parviennent. Les résultats de son travail se manifestent à notre attention quand le besoin s'en fait sentir. Par exemple, nous avons tous déjà fait face à un problème que nous n'avons pas pu résoudre sur le moment et dont la solution nous est apparue spontanément plus tard : c'est notre mental intermédiaire qui a trouvé la réponse hors du champ de notre conscience. Il est également du domaine de la pensée rationnelle et intellectuelle. -Le mental supérieur, siège de ce que l'on appelle l'activité super-consciente. C'est la source de l'intuition de l'inspiration, de la béatitude et des expériences transcendantales. C'est de là que les génies tirent leurs éclairs de créativité. C'est la source de la connaissance profonde"(3).
A la suite Swami Satyananda Saraswati expose les nombreux effets psychologiques résultant de la pratique de la méditation : "Alors que se passe-t-il quand nous méditons? Nous faisons pénétrer notre conscience dans d'autres couches du mental. En temps normal, nous venons de le voir, notre conscience est confinée à une activité de surface dans les zones restreintes de l'inconscient intermédiaire ou rationnel. La méditation nous permet de nous soustraire à l'intellectualisation… Les états les plus élevés de la méditation sont difficiles à atteindre si l'on n'élimine pas la peur instinctive cachée dans le mental inférieur. Il est dans ce cas impossible de parvenir à des états profonds de méditation parce que ces complexes sont tellement obsédants qu'ils attirent automatiquement la conscience à eux. Il est pourtant bien des lieux où la conscience pourrait se diriger, mais les activités du mental inférieur l'attirent comme un aimant et elle semble prendre un malin plaisir à s'attarder sur nos craintes et nos phobies. Dans les états de méditation plus élevés, la conscience va vers le mental supérieur, le domaine de la super-conscience, elle s'élève au-dessus de la pensée rationnelle et nous voyons alors se déployer des activités qui rapprochent de l'ultime réalité. Celui qui médite entre dans la dimension de l'inspiration et de l'illumination, il commence à explorer les vérités et les aspects profonds de l'être. Il entre dans de nouvelles sphères, dans de nouveaux plans d'existence qui jusqu'alors lui avaient paru invraisemblables ou de science-fiction". Swami Satyananda Saraswati indique aussi que "pendant la méditation, certains prennent également conscience de leur fonctionnement physiologique… l'un des buts de la méditation est de retirer notre conscience des contingences du dehors, ne serait-ce qu'un instant, pour la diriger vers le dedans, puis ayant un aperçu de la vie intérieure, d'arriver à relier la vie extérieure et la vie intérieure ensemble. Ce contact a beau exister en permanence, nous ne le percevons pratiquement jamais. Méditer nous rend à même de le percevoir".
Pour Sogyal Rinpoché la méditation amène une "transformation subtile" dans le corps : "Les gens viennent trop souvent à la méditation dans l'espoir d'obtenir des résultats extraordinaires, par exemple des visions, des lumières ou des phénomènes miraculeux. Lorsque rien de tout cela ne se produit, ils sont très déçus. Pourtant, le véritable miracle de la méditation est plus ordinaire et bien plus utile. C'est une transformation subtile qui se produit non seulement dans votre esprit et dans vos émotions, mais également dans votre corps. La méditation possède un important pouvoir de guérison. Savants et médecins ont découvert que, si vous êtes de bonne humeur, les cellules mêmes de votre corps sont plus «joyeuses». Si par contre votre état d'esprit est négatif, vos cellules peuvent devenir malignes. Votre état de santé général dépend beaucoup de votre état d'esprit et de votre façon d'être"(4).
Cette prise de conscience du "fonctionnement physiologique", du lien entre "la vie extérieure et la vie intérieure" nous invite à suivre le fil reliant l'un à l'Un, cette fois par l'intermédiaire de l'ADN. Pour J.Narby : "L'ADN et ses mécanismes de duplication sont les mêmes pour tous les êtres vivants. D'une espèce à l'autre, il n'y a que l'ordre des lettres qui change. Cette constance remonte aux origines mêmes de la vie sur Terre. Selon le biologiste Robert Pollack: «La surface de la planète a changé de nombreuses fois, mais l'ADN et la machinerie cellulaire qui permet sa duplication sont restés constants. Schrödinger a dit que l'ADN était un "cristal apériodique", mais cela minimise sa stabilité: aucune pierre, aucune montagne, aucun océan, ni même le ciel au-dessus de nos têtes ne sont restés aussi stables et constants sur une telle durée. Il n'y a rien d'inanimé, quelle que soit sa complexité, qui puisse rester inchangé ne serait-ce qu'une fraction du temps durant lequel l'ADN et sa machinerie de duplication ont co-existé »...Tout ce qui est vivant contient de l'ADN : une bactérie, une carotte, un humain. L'ADN, comme substance, ne varie pas d'une espèce à l'autre, il n'y a que l'ordre de ses lettres qui change. C'est précisément pour cette raison que la biotechnologie est possible; on peut, ainsi, prélever la séquence d'ADN du génome humain contenant les instructions pour fabriquer la protéine insuline, et l'introduire dans l'ADN d'une bactérie -qui se mettra alors à fabriquer de l'insuline similaire à celle produite normalement par le pancréas humain. En effet, les machines cellulaires, appelées ribosomes, qui assemblent les protéines à l'intérieur de la bactérie, comprennent exactement le même langage que les ribosomes dans les cellules pancréatiques des êtres humains, et utilisent rigoureusement les mêmes vingt acides aminés qu'eux. La biotechnologie prouve, par son existence propre, l'unicité fondamentale de la vie. Chaque être vivant est construit à partir des instructions écrites dans la substance linguistique qu'est l'ADN. Une seule bactérie contient environ dix millions de bits d'information génétique, alors qu'un champignon microscopique en possède un milliard. Dans une simple poignée de terre, il y a environ dix milliards de bactéries et un million de champignons. Ce qui signifie qu'il y a plus d'ordre et d'informations dans une poignée de terre que sur les surfaces de toutes les autres planètes réunies. C'est l'information contenue dans l'ADN, véritable langage de la vie, qui fait la différence entre le vivant et l'inanimé"(5).
Au sujet de l'ADN, M.Teodorani écrit : "La cellule représente la forme de vie la plus simple. Il en existe une grande variété, aussi bien au niveau de la forme que des dimensions, qui remplissent de nombreuses fonctions. Le corps humain peut être considéré comme une communauté de milliards de cellules de 200 types différents qui vivent en harmonie. L'un des plus grands mystères de la vie consiste à comprendre comment ces cellules autonomes peuvent transcender leur individualité pour fonctionner en harmonie les unes avec les autres pour le bien de l'ensemble du corps. Nous savons que chaque cellule contient de l'acide désoxyribonucléique : l'ADN. Les gènes, qui spécifient la composition des protéines, sont l'unité fonctionnelle de l'ADN. De cette façon, notre corps représente un système complexe de cellules qui s'auto-organisent pour réaliser les figures génétiquement définies que prend l'ADN. Mais qu'est-ce que l'ADN, d'où vient-il précisément et de quelle façon fonctionne-t-il pour créer la vie ? Des descriptions biochimiques officielles nous expliquent comment l'ADN agit, mais ne nous donnent aucune description précise de la physique dissimulée derrière les processus. En outre, une très grande partie de l'ADN (97 % environ) reste méconnue"(6).
Il rapporte à la suite les recherches de Peter Gariaev : "De récentes recherches comme celles du biophysicien russe Peter Gariaev suggèrent que la cohérence collective, observée dans l'assemblage dynamique comme système auto-organisé des cellules, serait guidée par des liens non locaux provenant d'une réalité au-delà de notre monde physique. Il existe de solides raisons de penser que l'ADN fonctionne d'une façon directement liée à la projection holographique dans le sens que l'ADN projetterait le projet d'un organisme donné, qui serait ensuite transféré du niveau électrodynamique au niveau moléculaire. Les recherches de Gariaev en particulier semblent de plus suggérer que l'ADN fonctionne comme un « bioordinateur » capable de lire et d'écrire le code génétique, et qu'il est capable de former des pré-images holographiques pour les biostructures. Nous serions ainsi plus des êtres électromagnétiques que des êtres chimiques. À la base de toute forme de vie, il y aurait donc ce que l'on définit comme un « biochamp ». L'information portée par le biochamp est basée sur tout le matériel génétique de l'organisme à chaque étape de son développement ontogénétique, et fournit un véritable contrôle opérationnel sur tous les programmes vitaux de l'organisme. Des biochamps individuels seraient aussi capables d'interagir avec les biochamps d'autres organismes".
Nous avons souhaité rapprocher ces propos des avancées de l'épigénétique en citant B.H.Lipton : "Je passai quelques autres intenses secondes à comparer les biomembranes et les semi-conducteurs de silicone, momentanément sidéré de réaliser que la similitude de leur définition n'était pas une coïncidence. La membrane cellulaire est bel et bien l'équivalent (l'homologue) structurel et fonctionnel de la puce de silicone! Douze ans plus tard, un consortium australien de recherche dirigé par B. A. Cornell publiait un article dans Nature confirmant mon hypothèse voulant que la membrane cellulaire soit l'homologue de la puce informatique (1997)… Pourquoi en faire toute une affaire, me direz-vous ? Le fait que la membrane cellulaire et la puce informatique soient homologues signifie qu'il est à la fois pertinent et révélateur d'analyser plus à fond le fonctionnement de la cellule en la comparant à un ordinateur. La première révélation significative d'un tel exercice est que les ordinateurs et les cellules sont programmables. Deuxièmement, on s'aperçoit que le programmeur réside à l'extérieur de l'ordinateur-cellule. Le comportement biologique et l'activité des gènes sont étroitement liés à l'information provenant de l'environnement, qui est téléchargée dans la cellule"(6). B.H.Lipton écrit : "La science de l'épigenèse, terme qui signifie littéralement «contrôle au-dessus de la génétique», change profondément notre façon de comprendre comment la vie est contrôlée (Pray, 2004 ; Silverman, 2004). Au cours de la dernière décennie, la recherche épigénétique a pu établir que les matrices d'ADN transmises par les gènes n'étaient pas coulées dans le béton à la naissance. Les gènes ne sont donc pas synonymes de destin! Les facteurs environnementaux, notamment l'alimentation, le stress et les émotions, peuvent modifier ces gènes, sans toutefois en changer la matrice de base"(7).
Nous rapportons à la suite une citation de N.Zammatteo qui apporte un éclairage complémentaire sur les liens entre l'un et l'Un : "Sur les quelques 22000 gènes que comporte l'ADN humain, environ 10 % de ces gènes vont s'exprimer dans un type de cellule donné, par exemple une cellule musculaire. Les 90 % restant vont rester silencieux. Un gène s'exprime quand il peut être lu, autrement dit être traduit en protéine. Cette différence d'expression est possible grâce à la présence de protéines sur l'ADN… Ces protéines vont permettre de compacter l'ADN pour qu'il puisse être contenu dans le minuscule noyau de la cellule. Un gène ne peut être lu que si les protéines se trouvant autour s'écartent et laissent le champ libre pour que l'ADN puisse être lu. Pourquoi certains gènes vont pouvoir être lus tandis que d'autres resteront silencieux? Des interrupteurs se trouvant sur l'ADN vont jouer ce rôle. Cette fonction d'interrupteur est aussi essentielle que le gène lui-même. Les chercheurs ont recensé pas moins de quatre millions d'interrupteurs sur I'ADN humain, alors qu'il ne contient que 22 000 gènes. Ces interrupteurs sont contrôlés par l'environnement et en interaction constante avec lui… L'ADN n'est pas juste constitué de gènes qui décideraient pour vous de ce que vous êtes, ce que vous devenez, de vos maladies, et vous enfermeraient dans une sorte de prison génétique sur laquelle vous n'auriez aucune prise. Le fait que le gène lui-même soit contrôlé par tant de facteurs externes, sur le brin d'ADN lui-même, prouve que c'est bel et bien vous qui êtes aux commandes et que tout n'est pas déterminé d'avance. En effet, les découvertes récentes en épigénétique montrent que tout ce qui fait partie de votre environnement (ce que vous mangez, vos émotions, les vibrations, votre activité physique…) influence l'ouverture ou la fermeture de ces millions d'interrupteurs sur votre ADN, influençant par là même votre santé. Les gènes ne sont pas capables de s'activer eux-mêmes, leur activation dépend de signaux provenant de l'environnement. Puisque c'est l'environnement qui contrôle ces interrupteurs, si une situation donnée a rendu un gène silencieux, un changement d'environnement peut restaurer son expression. Le secret de la reprogrammation de l'ADN réside dans la réversibilité du processus"(8).
1-La méditation véritable. R.Linssen
2-Essai sur la psychologie de l'invention dans le domaine mathématique. J.Hadamard
3-Méditations tantriques. Swami Satyananda Saraswati
4- Le livre tibétain de la vie et de la mort. Sogyal Rinpoché
5-Le serpent cosmique. J.Narby
6-Entanglement. M.Teodorani
7-Biologie des croyances. B.H.Lipton
8-L'impact des émotions sur l'ADN. N.Zammatteo