05 - La recherche d'un nouveau logement

La recherche d’un nouveau logement

Dans les années 1950

Là-bas vous vous porterez mieux, vous aurez du bon air

- Le logement était la grande préoccupation de l’époque, tout le monde cherchait un logement.

- Mon mari qui s’était toujours occupé d’associations connaissait beaucoup de gens. Il se livrait à des quantités de recherches et courait Paris pour trouver un logement. C’est par l’intermédiaire du Père Thouvenin que cette proposition nous a été faite. Il m’avait dit gentiment : « Là-bas vous vous porterez bien mieux, vous aurez du bon air. »

- Une commerçante m’a annoncé qu’un immeuble allait se construire sur un terrain donné par les Jésuites, elle m’a conseillé d’aller au foyer Olivain pour m’inscrire. Ils sont venus voir notre logement.

- C’est ma grand-mère qui a incité mes parents à acheter. Mes parents disaient « Non ça coûte cher. » Le Père Thouvenin leur répondait « Vous faites une erreur, c’est un achat coopératif et vous aurez un prêt sur plus de 20 ans. » Mes parents s’en fichaient de n’avoir ni salle de bains, ni toilettes.

Dans les années 1980

- La première nourrice de mon fils habitait rue du Borrego, elle m’avait dit : « Il est bien l’immeuble de Madame C. » qui était aussi nourrice, elles se rencontraient à la sortie des écoles.

- On connaissait très bien tout le coin et on voulait habiter par ici. Quand nous étions en Inde, je revenais en France quatre mois par an. Mes parents habitaient rue Pelleport et je venais souvent rue Haxo en me promenant avec ma fille. J’avais repéré cet immeuble qui me plaisait. Il n’y avait pas la grille et on pouvait entrer facilement.

On connaissait bien le 20e et on s’y plaisait. Je ne quitterai pas cet arrondissement.

On était à l’étranger et on avait chargé notre mère de faire le tour des agences immobilières. Nous avions un critère bien spécifique : il nous fallait trois chambres avec nos deux enfants de sexes différents. Pendant un an elle a cherché sans trouver. Un jour elle nous appelle en disant : « Je crois que j’ai trouvé ce qu’il vous faut, venez tout de suite. »

- La crise du logement, on croyait que cela avait disparu. Mais depuis les années 80, elle est revenue. Il fallait gagner trois fois et demi plus que le montant du loyer pour avoir quelque chose… et apporter des tas de cautions ! Si bien qu’on ne pouvait trouver que des chambres de bonnes miteuses. Nous sommes restés plus de 10 ans sur liste d’attente pour un logement HLM et finalement on a été bien contents de pouvoir acheter un quatre pièces ici !

Dans les années 1990

- Nous quittions deux tous petits logements et nous voulions un appartement en location avec de l’espace. J’ai visité des tas de trucs affreux, même grands, mais affreux et je suis arrivée ici. J’ai visité cet appartement, une quinzaine de personnes visitait en même temps que moi.

- Nous, cela faisait un an qu’on cherchait un appartement ou une maison. J’ai visité des kilos d’appartements en banlieue, je suis un Parigot pur jus, sortir de Paris c’était difficile.

Dans les années 2000

- Cela faisait 10 ans que je connaissais mon ami. Il a été d’accord pour que nous habitions ensemble à condition que ce soit dans quelque chose qui nous plaise et qui soit grand et que je m’en occupe intégralement.

- On cherchait un appartement proche d’un parc ou d’un jardin, un peu plus grand que le deux pièces que nous occupions près des Buttes Chaumont. On a visité une vingtaine d’appartements dans le 19e et le 20e [arrondissement].L’appartement que nous avons acheté a quatre pièces, il est plus grand que ce que l’on cherchait au début et on a dû mettre un peu plus qu’on voulait.

Ici les ventes passaient rarement par agence

- Avec mes emplois toujours en CDD, j’avais assez d’argent pour acheter mais pas pour louer. Pendant six mois j’ai cherché, j’ai visité des taudis avec des murs qui tombaient en ruine et des planchers plus hauts d’un côté que de l’autre. Un jour j’ai vu en agence un appartement dans cet immeuble. Ils n’avaient pas de nouvelles du propriétaire. En août je suis revenue, j’ai rencontré Monsieur B. président du conseil syndical de l’époque. On a tout de suite accroché et il nous a emmenés visiter tout l’immeuble, il nous a conduit au secrétariat et a sorti tous les comptes, les programmations pour les travaux… Il nous a expliqué l’esprit de l’immeuble et comment ça marchait. Il nous a expliqué que l’appartement que j’avais visité était déjà vendu à une dame de l’immeuble et qu’ici les ventes passaient rarement par agence, se faisant surtout en interne par le bouche à oreille.J’étais bien déçue. Mais il nous a indiqué un autre appartement à vendre dans l’immeuble.

On avait un a priori favorable sur cette barre de béton qui peut être tout à fait invivable ou tout à fait agréable

- On a commencé à chercher il y a un an. Après avoir vu l’annonce, j’ai appelé le propriétaire : il m’a dit : « Vous savez c’est une barre béton, une énorme barre béton laide, c’est pas un vrai quatre pièces, il n’y a pas de parking, c’est pas une salle de bain mais une salle de douche… » Au fond de moi je me disais qu’il ne voulait pas me vendre cet appartement.

- Le propriétaire nous avait donné rendez-vous rue Haxo. On y allait un peu à reculons et on s’est retrouvé là. A la vue du cours de tennis, cela a fait tilt. C’est là qu’on avait commencé la visite aux journées du Patrimoine deux mois avant ! On avait un a priori favorable sur cette barre de béton qui peut être tout à fait invivable ou tout à fait agréable ! On a visité ce quatre pièces, et en sortant on s’est assis dans la voiture et on s’est dit : « C’est celui-là ! »

- L’appartement ne correspondait pas à nos critères, on cherchait trois chambres, on souhaitait si possible un parking, si possible une baignoire, mais c’est le seul appartement où on s’est dit : « On se voit dedans. »

- Quand je me suis décidée à devenir propriétaire, ma voisine de palier de l’époque et moi avons eu la chance de trouver un appartement presque en même temps, ici.