Date de publication : Feb 06, 2010 9:36:26 PM
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Suivez ces deux liens :
D'hier à aujourd'hui, la villa des Hauts de Belleville
La villa des Hauts de Belleville veut retrouver ses racines
Les commentaires, comme d'habitude plus intéressants et objectifs que les articles eux-même...
Anne dit :
Bonjour,
Merci pour ces deux articles très intéressants sur la villa des Hauts-de-Belleville que je découvre avec surprise ! Il est formidable qu’une aventure communautaire des années 1950 soit présentée dans les média et puisse faire référence pour appuyer les expériences actuelles d’habitats coopératifs (L’immeuble a été reconnu, suite à une enquête menée par le ministère de la Construction et par le CNRS en 1962, comme « Modèle de préfiguration d’un nouveau style de vie et de relations sociales ».
Néanmoins, s’il fallait bien que certaines choses soient dites et se sachent car comme le dit l’article, l’immeuble est représentatif de la société, il faut nuancer :
- Des généralités aux cas particuliers : Il se trouve heureusement aussi parmi les baby-boomers quelques personnes très investies, ouvertes, qui agissent dans un esprit de solidarité et, à l’inverse, des personnes plus jeunes ne semblent pas avoir les mêmes idéaux : Merci à tous ceux, qui se battent pour porter haut les couleurs de l’intérêt général contre les intérêts particuliers ! En effet, l’esprit voulu par le père Etienne Thouvenin-de-Villaret pour cet immeuble étaient de mixer toutes les populations, familles nombreuses et célibataires, travailleurs intellectuels et ouvriers, jeunes et vieux…afin que tous apprennent à vivre ensemble. Cela est important, un esprit communautaire n’est pas un esprit communautariste !
- Les suspicions doivent être considérées comme telles, même si on doit prendre garde pour qu’elles ne soient réalités.
Enfin, voici quelques petits compléments d’information :
- L’initiateur de la construction de l’habitat communautaires était André Cayrou militant chrétien du Mouvement populaires des familles et squatter actif ;
- le maître d’ouvrage Etienne Thouvenin-de-Villaret, père jésuite, responsable de la jeunesse du quartier ;
- l’architecte Claude Béraud, Premier Grand Prix de Rome, architecte en chef des Bâtiments civils et Palais nationaux.
- Les castors n’ont pas œuvré à la construction car seules des entreprises spécialisées peuvent construire une barre de neuf étages. En revanche, ils ont réalisé les aménagements des abords et du parc.
Martine HK dit :
La Villa des Hauts de Belleville veut retrouver ses racines
Quelle horreur ! Je n’avais pas l’impression de vivre dans un immeuble en état de guerre. Me voilà renseignée, autour de moi paraît il deux générations s’affrontent.
Je ne savais pas non plus (heureusement qu’il existe des gens qui savent), que je faisais partie d’une génération privilégiée ! Que tout m’était tombé tout cuit dans le bec (ouvert et avide bien entendu).
Qui se permet de dire « Ils sont devenus propriétaires aisément (au moment de la loi Chalandon, les anciens avaient déjà pratiquement remboursé le crédit contracté pour la construction de l’immeuble) et obtenu les bénéfices du travail collectif de leurs aînés. » ? De qui parle t-il ?
Comment peut on rayé d’un coup de plume facile les efforts faits par des gens modestes pour qui l’accession à la propriété n’aurait pas été possible sans ces dispositions. A moins que ce ne soit pas normal que des ouvriers puissent posséder quelque chose. Aux bourgeois le capital, aux ouvriers le travail, est cela que ce discours veut dire ?
Il ne faut pas se tromper de cible, certes Proudhon a pu dire que la « propriété c’est le vol » sûrement dans certain cas, cependant, en l’occurrence ces gens modestes qui sont quelquefois morts avant d’avoir fini de payer leur appartement, je crois qu’ils n’ont volé personne.
Je déplore aussi la montée de l’individualisme mais je ne crois pas hélas, qu’il s’agisse d’une affaire de génération. Je déteste le mot de communautarisme qui pour moi n’a aucun sens, mais pourquoi les beaux mots de solidarité de tolérance deviennent ils si rares ?
Cet article m’a bouleversée, il transpire la haine et la rancœur et colporte des on-dit. C’est trop facile en étant abrité par un lâche anonymat.
Quant à l’idéal ou la philosophie du père Thouvenin, si je respecte et estime l’homme que j’ai connu, je ne crois pas qu’il aurait adhéré à un quelconque culte de la personnalité. C’était un homme généreux, volontaire, sûrement pas un philosophe.
Il me semble que l’on peut se référer plutôt et d’une manière plus générale à des valeurs intemporelles que sont la solidarité, l’entraide, le respect des autres et de leur différence. C’est cela pour moi qui sous-tend l’esprit de l’habitat communautaire.
Je n’appartiens à aucune coterie, j’ai toujours essayé dans ma vie de respecter les autres et je suis profondément bouleversée par ce que je ressens comme un appel à la haine qui me rappelle d’autres temps.