Tuilerie et fours à chaux

Au XIXe siècle, Villeconin abritait une tuilerie et deux fours à chaux. La matrice cadastrale des propriétés bâties de 1882, confirme leurs existences. La tuilerie et un des fours se situaient dans l'actuelle rue de Bois Fourgon, à proximité des carrières de la Garenne.

L'emplacement du second four reste à découvrir.

Vers 1850 une enquête spécifique sur les produits minéraux, demandée par la préfecture, nous permet de mieux connaître le fonctionnement de la tuilerie et des deux fours à chaux de Villeconin.

La tuilerie appartient à Renault. Son four, construit en tuileaux, emploie quatre hommes et deux enfants à raison de cent cinquante jours par ans et pour un salaire de 2,25 F pour les hommes et 1,15 F pour les enfants.

Comme combustible, on utilise du bois de corde, de la braise et des bourrées (petit fagots) et comme matière, une terre "glaiseuse" rouge, noire ou blanche. La production : 25 mille de brique, 40 mille de carreaux et 160 mille de tuiles est vendue,

30 F le mille, dans les communes environnantes, à Étampes et à Etréchy.

Renault possède également un four à chaux près de la tuilerie, de forme ovale, construit de tuiles et de briques. Il emploie sur 100 jours 2 chaufourniers et un charretier payés comme les ouvriers de la tuilerie 2,25 F par jour. Il produit 300 pièces de chaux de 1er qualité vendus au prix de 8 francs la pièce (9 francs livrées) aux maçons des environs, vers Étampes et Etréchy.

L'autre four à chaux appartient à Louis Gautier. Ses caractéristiques sont les mêmes que celui de Renault si ce n'est que Gauttier, lui, écoule sa marchandise vers le nord, à Saint-Chéron, Sermaise et environs.

La chaux est une matière généralement poudreuse et de couleur blanche, obtenue par décomposition thermique du calcaire. C'était un matériau de base pour la construction, tant pour les joints des maçonnerie des murs que pour les enduits des façades et des revêtements intérieurs.

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L'activité décline ensuite à la fin du XIXe siècle : Extrait de la monographie communale de 1899 : "Jusqu'à tout récemment il existait un four à chaux et une tuilerie fabriquant tuiles, briques, poteries, etc, mais actuellement il n'y a plus que le four à chaux en activité."

sources :

"Villeconin, archives inédites en Essonne" (1994)

Monographie communale de 1899