Monument aux morts

Sur cette page nous vous présentons les monuments et les plaques commémoratives dédiées aux morts des dernières guerres. Vous pouvez trouvé aussi la liste des conscrits de la première guerre mondiale en cliquant ici

Rubriques proposées

A - Histoire des monuments aux morts

B - Histoire du monument aux morts de Villeconin

C - Liste des combattants morts au combat

D- Plaques commémorative des morts au combat en l'église Saint Aubin

E - Polémique autour du monument aux morts

A - Histoire des monuments aux morts


Le deuil de la Grande Guerre a déterminé les communes à rendre hommage à leurs morts pour la Patrie. Dans les années 1920-1925, ce sont quelque 36 000 monuments aux morts qui furent érigés malgré les difficultés de la reconstruction. L'État est intervenu pour accorder des subventions et réglementer les édifications, les souscriptions populaires couvrant parfois la totalité des dépenses.

Les pertes massives (en France, il y eut 1,4 million de morts et 3 millions de blessés sur 8 millions de mobilisés, pour une population de 40 millions d'habitants) amènent, le plus souvent, non à glorifier la victoire, mais à honorer ceux qui ont perdu la vie. Cet aspect est important, car la très grande majorité des monuments élevés à cette occasion le sont à l’initiative, ou au moins avec la participation financière des anciens combattants, qui formaient 90 % des hommes de 20 à 50 ans en France. Leur motivation à continuer de se battre était l’espérance que cette guerre serait la dernière (« la Der des Ders »), et que leur sacrifice ne serait pas vain ; les monuments sont aussi là, dans une certaine mesure, pour rappeler ce sacrifice. Il n'est donc pas étonnant de trouver ces lieux de mémoire partout dans les départements, même éloignés des conflits, et les colonies.

Leur construction commence dans l’immédiat après-guerre, mais se prolonge tout au long du xxe siècle (quelques petites communes se dotent d’un monument aux morts seulement dans les années 1990, comme Fontaine-le-Comte). Dans la plupart des pays, on ajoute à la liste des morts de la Grande Guerre ceux de la Seconde Guerre mondiale, puis des guerres suivantes (guerres de décolonisation (Indochine, Algérie en France) ou guerre du Viêt Nam aux États-Unis). En France, on y trouve parfois aussi une copie de l’Appel du 18 juin. Dans les autres pays, les monuments restent collectifs : les listes de noms sont très rares dans l’URSS, la Chine ou le Japon. La période principale de construction est cependant les années 1920, dans les pays occidentaux : 30 000 de 1918 à 1925 en France, soit quinze inaugurations par jour les trois premières années d’après-guerre. En 1924, par exemple, un double monument « Aux héros de l'Armée noire » est élevé à la mémoire des soldats africains tombés pendant la Grande guerre, l'un à Reims, l'autre à Bamako (Mali). Le premier fut détruit par les troupes d'occupation en 194012. Il a été « reconstitué » en 2013. Celui de Bamako existe toujours.

B - Histoire du monument aux morts de Villeconin

22 février 1920. Pour honorer les morts de la guerre 1914 à 1918, le conseil municipal à l'unanimité décrète l'édification d'un monument sur la place de la Liberté, vote une subvention de 500 francs et décide, en outre, qu'une souscription publique serait ouverte dans la commune.

21 août 1921. La commune dispose d'une somme de 3000 francs, à savoir 1800 francs de souscription publique et 1200 francs de subvention de la mairie pour la construction du monument aux morts.

Le conseil donne pouvoir au maire Mr. Gautier, pour traiter avec un entrepreneur.

21 septembre 1921 Le devis de 3000 francs de Mr. Barthélémy, marbrier à Étampes, est approuvé par le conseil, la somme de la subvention (1200 francs) et de la souscription (1800 franc) se montant, à 3070 francs.

27 août 1922. Le monument aux morts est terminé.

11 novembre 1922, Pour l'inauguration le conseil municipal vote une somme de 1000 francs.

Monument de Verdun :

En 1923 le conseil municipale de Villeconin, participe par une subvention de 50 francs à la construction du monument de la "Victoire" à Verdun En 1929 le conseil municipale de Villeconin participe à celle du monument en l'honneur du maréchal anglais Douglas Haig, commandant des forces anglaises en France en 1914.

C - Liste des combattants morts au combat

Le monument aux morts de Villeconin comporte la liste suivante.

(vous pouvez consulter le parcours de ces Villeconinois, grâce au travail de recherche de Gérard CHARDON en cliquant sur ce lien)

f BOUBARDIER Fernand Guerre 1914-1918 +

f CALAIS Maxime Guerre 1914-1918 +

f CHÉDEVILLE Eugène Guerre 1914-1918 +

f DEMOLLIÈRE Jules Guerre 1914-1918 +

f DESPLANQUE Désiré Guerre 1914-1918 +

f DUPERCHE Alcide Guerre 1914-1918 +

f FAVIER Émile Guerre 1914-1918 +

f LACHENY Ernest Guerre 1914-1918 +

f LEBLANC Maurice Guerre 1939-1945

f LERMUSIAUX Jean Guerre 1939-1945

f MORDEFROY Georges Guerre 1914-1918 +

f MOUTON Désiré Guerre 1914-1918 +

f PETIT Albert Guerre 1914-1918 +

f RAVET Adolphe Guerre 1914-1918 +

f RAVET Émile Guerre 1914-1918 +

f RAVET Fernand Guerre 1939-1945

f TROUVÉ Gaston Guerre 1914-1918

f TROUVÉ Marcel Guerre 1914-1918 +

D- Plaques commémorative des morts au combat en l'église Saint Aubin

une anomalie est présente : J.TROUVE se trouve sur la plaque commémorative, mais sur le monument au mort nous trouvons G. TROUVE

Il manque une plaque qui sera rajoutée prochainement sur cette page

E - Polémique autour du monument aux morts

Le Parisien : Grégory Plouviez - 18 Mars 2002

IRONIE DU SORT, à Villeconin, le monument aux morts se trouve juste en face de la rue du Paradis. Pourtant, en ce samedi matin ensoleillé, le petit village situé entre Etréchy et Dourdan est provisoirement sorti de sa tranquillité habituelle. Il est aux alentours de 10 h 30 lorsqu'une cinquantaine d'anciens combattants, drapeaux à la main, sortent de l'église pour traverser la Grande-Rue.

« Albert Petit » : le nom est sur toutes les lèvres mais pas sur la liste des villageois morts pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, les documents historiques sont formels : il a bien été abattu par les soldats allemands un jour de mars 1942, sur le mont Valérien, à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, véritable sanctuaire des résistants français. En voyant le président de l'Union des anciens combattants de Dourdan déposer une gerbe devant la stèle du village, René Maubailly savoure enfin une première victoire, un début de reconnaissance. Né à Villeconin et élève sur les mêmes bancs d'école que les enfants d'Albert Petit, René s'est battu depuis la fin de la guerre pour que l'honneur de son ancien voisin soit réhabilité. « C'était un homme profondément en avance sur son temps sur les questions sociales, se souvient René, ancien des FFI aujourd'hui âgé de 81 ans. Il défendait le vote des femmes et faisait figure de progressiste dans Villeconin. »

« Trouble à l'ordre public »

Tous les membres de la petite manifestation de samedi sont persuadés qu'il s'agit là du motif de sa non-inscription sur le monument. « On le considérait comme communiste, ce qui n'était pas bien vu par certains élus conservateurs de l'époque », déplore Alain L'Haridon, maire adjoint communiste de Dourdan. Albert Petit rayé des listes à cause de ses appartenances politiques ? « Non », répond Louis Gagnaire, le maire actuel de Villeconin qui évoque dans un courrier « une contestation d'anciens habitants et une opposition farouche de la famille du défunt. Cette inscription risquerait de troubler l'ordre public du village », conclut le maire. Un argument jugé fallacieux par les manifestants. « Il ne faut pas que la couleur de peau, la religion ou la politique prennent le dessus dans ce genre de contexte », s'est contenté de commenter Jean-Claude Buisset, le président de l'Union des anciens combattants. Vers 11 heures, tout le monde est reparti. Le soleil a continué à briller, le village a retrouvé son calme et le monument s'en est retrouvé fleuri comme un 8 mai. Quant au nom d'Albert Petit, il est bien gravé sur le monument commémoratif. « Mais il ne s'agit que d'un homonyme », sourit Jean-Claude Buisset.

Documents déposés aux archives :

Cote : Edépôt 13 / 2 H 29 - Affaires militaires. Affiches nominatives à la mémoire des soldats morts pour la patrie de la commune de Villeconin offertes par l’Union des Grandes Associations Françaises [36 cm x 54 cm] : Fernand Bougardier, soldat au 69e régiment d’Infanterie ; Maxime Calais, soldat au 101e régiment d’Infanterie ; Eugène Chédeville, sergent au 43e bataillon de Chasseurs à Pied ; Jules Demollière, soldat au 26e bataillon de Chasseurs à Pied (disparu en 1914) ; Désiré Desplanque, soldat au 26e bataillon de Chasseurs à Pied ; Emile Favier, soldat au 4e batillon de Chasseurs à Pied ; Ernest Lacheny, caporal au 121e bataillon de Chasseurs à Pied ; Georges Mordefroy, soldat au 330e régiment d’Infanterie ; Désiré Mouton, soldat au 128e régiment d’Infanterie ; Albert-Charles Petit, soldat au 82e régiment d’Infanterie ; Jules-Adolphe Ravet, soldat au 89e régiment d’Artillerie Lourde. [sans date, vers 1919]. Comptes de gestion des receveurs municipaux

Cote : 1 O/187 - Comptes de la gestion de M. Lefèvre, receveur communal de Villeconin, présentés au conseil de préfecture (1920-1921) : souscription pour monument aux morts pour la France, remboursement des taxes vicinales aux mobilisés, subventions aux Pupilles de l’Ecole publique, aux Dames Françaises, dépense pour le monument aux morts pour la Patrie. Comptes de la gestion de M. Lefèvre, receveur communal de Villeconin, présentés au conseil de préfecture (1921-1922) : souscription pour le monument aux morts et subvention communale pour celui-ci, subventions aux Pupilles de l’Ecole publique, aux Dames Françaises.

Cote : 1 O/380 - Emprunts et impositions extraordinaires, Villeconin. Extrait de délibérations du Conseil municipal : MM. Fourgeau, Hautefeuille, mobilisés (18 juin 1916, 3 juin 1917) ; M. Hautefeuille, mobilisé (2 juin 1918).

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