Soins aux enfants disponibles 24 h / 24 :
A tout moment de la journée et de la nuit, nous devons nous assurer qu'au moins un(e) adulte est présent(e) sur les lieux. Le mieux est un minimum de 2 assistants s'il y a plusieurs enfants.
Egalement, nous devons ètre particulièrement attentifs lorsqu'un nouvel enfant est présent dans la maisonnée, car nous ne connaissons pas encore bien cette petite personne et nous ne pouvons pas savoir à l'avance l'étendue de ses problèmes, ni sa façon de réagir vis à vis de quoi que ce soit.
La disponibilité des assistants ne doit pas pour autant interférer avec le besoin d'intimité que les enfants peuvent avoir : l'idéal est de savoir quand ètre là et quand ne pas l'ètre.
Les enfants doivent ètre surs qu'als peuvent recevoir de l'aide à n'importe quel moment, y compris pendant la nuit. Et pour qui réside dans la maison, si on se réveille la nuit, on peut toujours en profiter pour aller jeter un coup d'oeil du coté des enfants pour vérifier que tout va bien. Chaque enfant dispose de toutes façons d'un système d'appel de nuit (voir la page "Intendance").
Aucun temps d'isolement ni restreinte physique ne doivent ètre utilisés vis à vis des enfants, sauf
- en cas d'urgence
- ou si un(e) enfant se fait du mal
- ou si un(e) enfant agresse un(e) autre enfant.
les enfants doivent ètre laissés libres de leurs mouvements pour pouvoir agir conformément à ce qu'als ressentent, notemment als peuvent se retirer à tout moment. Cette liberté de mouvement est aussi un indicateur de la qualité de la relation que chaque enfant a avec les assistants, car leur position physique vis à vis des adultes indique à tout moment si la relation est bonne ou médiocre : lorsqu'un(e) enfant est en confiance, al n'éprouve aucun besoin de se tenir à distance d'autrui, au contraire si la dynamique est positive l'enfant recherche la proximité, voire le contact physique (non sexuel). Cette indication est valide mème avec les enfants autistes mutiques.
Dans cette optique, un(e) assistant doit savoir avec un(e) enfant particulier si al peut s'en approcher ou pas, suivant le degré actuel de proximité possible. Vis à vis d'un(e) enfant particulièrement craintif, nous devons en particulier veiller à ne pas l'approcher lorsqu'al est dans une pièce dont la porte est située où nous sommes, pour ne pas le/la placer dans une position où aucune fuite n'est possible : l'enfant pourrait ètre pris de panique.
Le milieu thérapeutique est un environnement sans contraintes :
Nous savons que les enfants sont actifs naturellement, ont une soif naturelle d'apprendre, et s'intéressent spontanément à tout ce qui est autour d'als. Toute autre attitude indique que l'enfant souffre de troubles non résolus.
Cette situation d'absence de contraintes permet à chaque enfant de s'orienter spontanément vers ce qu'il y a de mieux pour al à tout moment de son évolution, et de bien prendre conscience (comme pour nous aussi) de ses besoins personnels et de la personne qu'al est. Chercher à contraindre les enfants pour quoi que ce soit ne ferait qu'abaisser la qualité de la relation que nous avons avec als et donc ralentirait la dynamique de guérison dans laquelle les enfants sont engagés.
Mais cela ne veut pas dire que nous devons nous nier en tant que personnes : nous pouvons toujours adresser des demandes aux enfants pour que nos besoins à nous aussi soient respectés ou pour assurer la meilleure efficacité possible du fonctionnement du projet. De telles demandes émanant de nous, les adultes, sont faites non en tant que personnages autoritaires attachés à leur pouvoir sur autrui mais en tant que personnes sincèrement dévouées à nos engagements qui incluent l'aide efficace aux enfants en souffrance.
En cas de difficultés, le mieux est de se placer en Ecoute active pour clarifier la situation avec l'enfant sans le/la rebuter.
Ecole : lorsque les enfants sont prèts à y assister nous les encourageons à y aller, ainsi qu'à toutes autres activités extérieures (sports, visites, sorties, fètes...).
Fréquentation d'autres enfants :
Nous recherchons des occasions où les enfants accueillis peuvent ètre avec des enfants du voisinage de leur àge et nous pourrions éventuellement rendre service à leurs parents si les parents travaillent, et nous confieraient leur enfant à garder, ou simplement pour qu'als jouent ensemble.
La présence d'enfants en bonne santé est un avantage de grande valeur car ces enfants peuvent ètre très bénéfiques pour aider des enfants en souffrance puisque l'identification à als est immédiate (empathie). Leur intuition en particulier peut ètre bien meilleure que celle des adultes comme nous avons tendance à oublier comment c'était lorsque nous-mèmes étions enfant.
Bien sùr, les jeunes visiteurs ne viennent sur le lieu que si als le souhaitent, et nous devons veiller à ce que la fréquentation des enfants accueillis ne leur cause aucun préjudice personnel, tel que stress au-delà de ce qu'als veulent ou peuvent supporter. Si ces jeunes visiteurs extérieurs en venaient à s'engager très sérieusement dans l'aide fournie aux enfants accueillis, nous devrions alors trouver un moyen de les remercier formellement pour reconnaitre la valeur et l'importance de leurs efforts.
Médicaments psychotropes donnés aux enfants :
Nous n'encourageons pas cette pratique car fréquemment ces produits ont un effet contre-thérapeutique "en les empèchant de penser clairement et en détournant leur attention de leurs problèmes personnels. Lorsque la prise de médicaments est interrompue, l'attention des patients revient aux difficultés non résolues" (un médecin humaniste cité dans le livre Cry of the Invisible).
Nous ne voulons cependant pas déposséder les enfants du droit de décider pour als-mèmes dans ce domaine également, mais si un(e) enfant demande à prendre des médicaments psychotropes, cela indique pour nous qu'intérieurement al ne se sent pas bien et essaie d'y remédier : cela signifie que jusqu'à présent nous n'avons pas été efficaces pour le/la libérer de ce qui cause sa souffrance intérieure.
Risques causés par les médicaments :
Des études ont montré que les personnes ayant absorbé des médicaments lorsque enfants ont tendance ensuite à devenir toxicomanes comme leurs problèmes internes n'ont jamais été traités psychologiquement et qu' elles n'ont trouvé comme solution que l'absorption de substances légales ou illégales. En particulier, les toxicomanes utilisant des drogues par injection peuvent avoir souffert lorsque enfants de multiples injections pour raisons médicales, als reproduisent ensuite ces traumatismes sans fin puisque non intégrés à leur personnalité (corps percé par une seringue suivi immédiatement d'un changement massif dans leur conscience du fait du produit injecté, sans possibilité de se protéger ou de fuir).
La consommation de médicaments excessive en France montre que ce mode de traitement de troubles et maladies fréquemment n'est pas efficace puisque souvent aucune guérison ne s'ensuit. Au contraire, les problèmes peuvent se multiplier du fait des effets secondaire négatifs de la plupart des médicaments. Mais beaucoup de gens ne recourent à eux que faute de mieux, on est très loin d'appliquer la formule "un(e) psychologue dans chaque quartier, dans chaque village" : pour une aide facilement accessible, comme les prètres l'étaient dans chaque paroisse.
revu 2016